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Liberace

pianiste américain de music-hall

Władziu Valentino Liberace dit Liberace (prononcé [ˌlɪbəˈrɑːtʃi]), né le et mort le , est un pianiste, chanteur, acteur et animateur de télévision américain.

Liberace
Description de cette image, également commentée ci-après
Liberace à son domicile par Allan Warren en 1974.
Informations générales
Surnom Walter Busterkeys
Walter Liberace
Lee Liberace
Liberace Chefroach
The Glitter Man
Mr Showmanship
The King of Bling
Nom de naissance Wladziu Valentino Liberace
Naissance
West Allis, près de Milwaukee, Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès (à 67 ans)
Palm Springs, Drapeau de la Californie Californie, Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale Pianiste et show-man
Genre musical Classique, musique légère, musique de films, pop
Années actives 1936 - 1986
Labels Columbia Records
Philips ( 1953-1958)
Dot Records
Site officiel liberace.org (en)

Artiste du show-business le mieux rémunéré du monde entre les années 1950 et 1970, il cultivait une image très kitsch, autant sur scène que dans sa vie privée[1].

Biographie

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Jeunesse et formation

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Liberace naît en 1919 dans le Wisconsin, d'un père napolitain joueur de cor d'harmonie et d'une mère américaine d'ascendance polonaise, fervente catholique, passionnée de Rudolph Valentino, qui considérait les leçons de piano de son fils comme un luxe inabordable, ce qui provoque de fréquentes disputes familiales[2].

Dans ses autobiographies, il révèle qu'on lui a fabriqué l'image d'un enfant prodige adoubé par le pianiste, compositeur et homme d’État polonais Ignace Paderewski. À l'âge de quatre ans, il apprend le piano et fait vivre sa famille en gagnant sa vie grâce à son talent. À l'âge de sept ans, on dit qu'il a déjà surpassé sa professeure de piano. Il se vante d'avoir triomphé dans le concerto en la majeur de Franz Liszt avec le prestigieux Chicago Symphony Orchestra[3], mais oublie de signaler qu'il a été recalé l'année précédente. C'est en s'exerçant dans les hôtels de luxe qu'il acquiert sa vraie réputation[4].

Homosexualité

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Betty White (1954)

Liberace a toujours réfuté les rumeurs concernant son homosexualité présumée, allant parfois jusqu'à attaquer et faire condamner en justice ceux qui l'affirment. Cependant, en 2011 dans une interview, une amie proche, l'actrice Betty White, déclare que Liberace était homosexuel et qu'elle a souvent servi de couverture à la demande de ses producteurs pour contrer les rumeurs concernant son homosexualité[5].

Carrière

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Le phénomène Liberace est essentiellement nord-américain ; sa bizarrerie tient peut-être plus à son public et à son entourage qu'à lui-même. Ses spectateurs sont des mères de famille, des homosexuels et plus tard des grand-mères à teinture bleue[4]. Dans les années 1950, il emmène sa propre mère en tournée et la présente sur scène. Un chroniqueur du Time parle à son sujet de « musique mammiste » : « C'est un grand petit garçon, avec sa surexcitation, son gentil sourire, sa voix nasale et sa façon naïve de s'exprimer. Et aussi un bon garçon qui ne jure pas, ne boit pas et n'abandonnerait jamais sa mère. »

En 1945, il se produit, tout comme Ella Fitzgerald, au Ruban bleu, la boîte à la mode. Il affine son style, et Chicago l'adopte en 1947. Un compte rendu de journal montre que les grandes lignes de son style sont fixées : il entrecoupe sa musique de blagues et virevolte « de Chopin à Chico Marx ». La suite de sa carrière ne fera que développer cette trame : les partitions de Chopin, Liszt, Rachmaninov ou Schubert sont conjuguées à des musiques de films, à des ritournelles à la mode ou adaptées en boogie-woogie ou jazz sautillant. Il devient un « show man » très prisé. Égocentrique, il parle beaucoup de lui et de ses nombreuses admiratrices mais finira par ne se centrer que sur lui-même et multiplier les extravagances : manteaux clignotants de dix mètres de long ou entrées en limousine sur scène. Un de ses trucs préférés est de s'envoler au cours du spectacle. Dans son dernier show, il fait voler ses costumes dans les airs[4].

Carrière à la télévision

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On le voit à la télévision à partir de 1952 dans The Liberace Show. Les deux premières années lui auraient rapporté sept millions de dollars, une somme très importante à l'époque (Elizabeth Taylor ne touchera qu'un million pour le film Cléopâtre dix ans plus tard). Il apparaît sur le grand écran dans South Sea Sinner en 1950 et Sincerely Yours en 1955.

Il commence une carrière internationale à Cuba en 1956. La même année, il entreprend une tournée en Europe. En 1957, Liberace poursuit le Daily Mirror (Grande-Bretagne) et un magazine américain pour diffamation. Ces journaux avaient fait allusion à son homosexualité[6].

C'est un homme d'affaires redoutable. Il possède une boutique d'antiquités à Beverly Hills, un restaurant à Las Vegas, une chaîne de motels, un centre d'achats et quelques autres entreprises. Il publie aussi des livres de recettes.

Dans les années 1970 et 1980, il se produit à Las Vegas, au Hilton Hôtel et au lac Tahoe, où il est la principale attraction.

Il meurt du sida en 1987[4],[7]. Il possédait 13 villas et une fortune estimée à 100 millions de dollars.

Hommages et allusions

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  • La chanson de Sparks The Ghost of Liberace lui est dédiée[8].
  • La chanson Candelabre du duo français Diamants Éternels parle de lui.
  • Dans la chanson Mr. Sandman, rendue célèbre par les Chordettes (1954), « Mr Right » est décrit ainsi :
« Give him a lonely heart like Pagliacci
And lots of wavy hair like Liberace, Mr Sandman »
  • Dans la chanson My baby just cares for me, interprétée par Nina Simone :
« Liz Taylor is not his style
And even Liberace's smile
Is something he can't see »
  • Dans le film Misery (1990), Annie Wilkes dit à Paul Sheldon, l’écrivain qu’elle séquestre, que Liberace est son idole, et lui propose de passer son disque à longueur de journée pour trouver l’inspiration. On entend la chanson « I'll be seeing you » qui accompagne le générique de fin du film.
  • Dans la chanson California Love de Tupac Shakur (1995), Dr Dre raconte ainsi son ascension dans le rap game :
« I been in the game for ten years makin' rap tunes
ever since honeys was wearin' sassoon.
Now it's '95 and they clock me and watch me diamonds shinin'
lookin' like I robbed Liberace. »
« ... Work your blond Benet Ramsey will haunt like Liberace »

Notes et références

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  1. Jean-Pierre Thiollet, 88 notes pour piano solo, Neva Éditions, (ISBN 978-2-3505-5192-0), p. 163
  2. Cette passion maternelle, selon la légende, lui aurait valu son second prénom Valentino. C'est faux car Rudolph Valentino ne devient célèbre que deux ans après sa naissance. Wladziu étant imprononçable pour les Américains, il se fait appeler Walter, puis Wally et enfin Lee.
  3. Fait avéré à Wilwaukee, le 16 janvier 1940.
  4. a b c et d liberation.fr
  5. (en) « CNN Official Interview: Betty White: Bea Arthur was not fond of me », sur youtube.com, CNN (consulté le )
  6. Gérard Lefort, « Liberace, monstre-moi l’Amérique », Libération, 13 septembre 2013.
  7. Laurent Rigoulet, « Visite chez Liberace, la légende kitsch ranimée par Soderbergh », Télérama,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  8. (en) « Sparks Lyrics - The Ghost Of Liberace », sur www.azlyrics.com (consulté le )

Bibliographie

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Liens externes

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