Martha Stewart
Martha Helen Stewart, née Kostyra le à Jersey City (New Jersey), est une personnalité de télévision et femme d'affaires américaine, fondatrice du magazine Martha Stewart Living[1].
Naissance | |
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Nom de naissance |
Martha Helena Kostyra |
Nationalités | |
Domiciles | |
Formation |
Barnard College Nutley High School (en) |
Activités | |
Enfant |
Alexis Stewart (en) |
Parentèle |
Jimmy Kimmel (cousin) |
A travaillé pour |
Martha Stewart Living Omnimedia (en) |
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Cheveux | |
Yeux |
Marron clair (d) |
Mécène |
Kmart (en) |
Condamnée pour | |
Lieu de détention |
Federal Prison Camp, Alderson (en) (- |
Site web | |
Distinction |
Martha Stewart Living (d) ( - |
Biographie
modifierMartha Stewart passe sa jeunesse à Nutley, dans le New Jersey. Elle est issue d'une famille de la classe moyenne et d'ascendance polonaise[2].
Elle obtient un bachelor's degree (diplôme universitaire) en histoire et en histoire de l'architecture du Barnard College[3].
Elle est recrutée dans une agence de courtage de Wall Street, grâce aux relations du père de son mari, et apprend et exerce le métier de courtier en bourse à New York[4] pendant quelques années, et où elle est l'une des rares femmes dans ce secteur. Elle quitte ensuite New York avec sa famille en 1971 pour Westport dans l'État du Connecticut, où elle restaure une ferme ("Turkey Hill")[5],[4] et se lance dans l'activité de traiteur gastronomique[3], puis d'auteur de livres de cuisine et de conseil lifestyle[4] (dont Entertaining, son premier livre publié en 1982[3]) avec l'aide de son mari éditeur[6].
À la fin de l'année 1990[7], elle crée son entreprise multimédia et amorce la construction de ce qui devient un empire médiatique, le Martha Stewart Living Omnimedia (MSO), coté en bourse en 1999 (faisant d'elle une milliardaire, avec une fortune estimée à 1 milliard de dollars[8]), qui repose sur un magazine périodique[1], immédiatement au sommet des ventes, et un programme télévisé hebdomadaire au sommet des audiences, Martha Stewart Living — faisant de son nom une marque —, des publications et programmes où elle vante un ensemble de techniques qui permettent de « bien-vivre chez soi », par des conseils de décoration d'intérieur, de jardinage, d'ameublement, d'arrangements floraux, et par la transmission de recettes de cuisine, entre autres.
Plusieurs commentateurs de la presse économique américaine[Qui ?] estiment qu'elle est parvenue à unifier un marché jusque-là fragmenté, celui du « bien-vivre chez soi » ou le housewife business.
En 2003, alors qu'elle est au sommet de sa gloire, la chaîne NBC sort le téléfilm Martha, Inc.: The Story of Martha Stewart (en), un biopic dont elle est l'héroïne et pour lequel l'actrice Cybill Sheperd est choisie pour interpréter son rôle.
En 2004[9], elle est condamnée à cinq mois de prison[10],[11] pour entrave à la justice après avoir menti à cette dernière dans une affaire de délit d'initié : elle avait vendu pour 230 000 dollars ses actions du laboratoire biopharmaceutique ImClone, la veille d'une décision du conseil d'administration qui avait fait chuter le cours de l'action[10],[12]. Quelque 400 millions de dollars de valorisation de son groupe partent en fumée, depuis le début de l'affaire ImClone qui détourne de ses publications une partie des annonceurs[11]. À la suite de sa condamnation, elle purge sa peine dans l'institution correctionnelle fédérale de Danbury dans le Connecticut[13].
À sa libération, Martha Stewart revient sur les ondes américaines et anime l'émission télévisée Martha[14], un cooking show (en) produit par Mark Burnett, le coproducteur des émissions de télévision The Apprentice (qui met alors en scène Donald Trump)[14] et Survivor[14]. Cependant son émission cesse en 2012 en raison des taux d'audience en baisse continue.
En mars 2015, elle participe au Comedy Central Roast (en) de Justin Bieber, au côté d'autres invités célèbres et du rappeur Snoop Dogg notamment (avec lequel elle devient amie[15],[16] et coanimatrice de nombreuses émissions de télévision décalées, aujourd'hui objets télévisuels de pop culture)[15],[16], où elle est remarquée et, contre toute attente, très appréciée[15]. Son intervention dans l'émission est considérée par les médias comme un comeback positif et populaire[15].
En juin 2015, Sequential Brands Group (SQBG), un gestionnaire de licences de marque, conclut un accord pour acquérir Martha Stewart Living Omnimedia (MSO) pour 353 millions de dollars[17]. Martha Stewart en devient la nouvelle directrice de création et reste activement impliquée dans les opérations de sa marque éponyme[17].
En 2017, elle est citée dans les Paradise Papers pour avoir investi dans l'entreprise Scientia Health Group Ltd (comme Harvey Weinstein)[18], basée aux Bermudes — un paradis fiscal — et dont le fondateur était l'ancien directeur exécutif d'ImClone[18].
En 2023, elle fait la couverture du magazine Sports Illustrated, à l'âge de 81 ans, devenant le modèle le plus âgé à faire la couverture d'un magazine en maillot de bain, confirmant son statut d'icône populaire[19] et succédant au mannequin Maye Musk (mère d'Elon Musk) alors âgée de 74 ans[19].
En 2024, elle est l'objet d'un documentaire diffusé sur Netflix[20], « Martha Stewart, une icône américaine », où elle raconte sans fard "l'icône de l'art de vivre à l'américaine" qu'elle était, son ascension fulgurante en tant que première influenceuse américaine — avant l'ère des réseaux sociaux — et première milliardaire self-made woman des États-Unis[6],[8], ainsi que sa chute après le scandale ImClone et sa renaissance médiatique[21].
Vie personnelle
modifierMartha Stewart, née Kostyra, épouse en 1961 Andrew Stewart[6], alors étudiant à l'université Yale et futur dirigeant d'une maison d'édition de livres d'art (président de Harry N. Abrams, puis cofondateur de la maison d'édition Stewart, Tabori & Chang)[6]. Ils ont une fille, la journaliste de radio Alexis Stewart (en)[6], et divorcent en 1990[4]. Elle conserve son nom d'épouse — Martha Stewart — conformément à la coutume américaine.
Elle est ensuite en couple pendant 15 ans avec le milliardaire Charles Simonyi[20],[22], un des grands actionnaires du groupe informatique Microsoft[22]. Leur relation prend fin en 2008[20].
Filmographie
modifier- 2003 : Martha, Inc. : The Story of Martha Stewart (téléfilm avec Cybill Shepherd)
- 2006 : Ugly betty : elle-même.
- 2010 : Les Simpson (saison 22, épisode 8 : La Bataille de Noël) : elle-même.
- 2012 : 2 Broke Girls (saison 1, épisode 24) : elle-même.
- 2012 : New York, unité spéciale (saison 13, épisode 21) : Eleanor Hastings.
- 2015 : Pixels : elle-même.
- 2016 : Bad Moms de Jon Lucas et Scott Moore : elle-même.
- 2019 : High Maintenance (saison 4, épisode 7).
Références
modifier- (en) « Martha Stewart Living Magazine », sur LibraryThing (consulté le ).
- (en) « Martha Stewart | American entrepreneur and television personality », sur Encyclopedia Britannica (consulté le ).
- (en) « Martha Stewart », sur PBS (consulté le ).
- (en) Claudine Zap, « Inside Martha Stewart’s Iconic Marital Home—Where Ex-Husband Andy ‘Betrayed’ Her By Carrying Out Sordid Affair », sur realtor.com, (consulté le ).
- (en) Joseph Tucci, « What to know about Turkey Hill, Martha Stewart's former Westport farmstead », sur ctinsider.com, (consulté le ).
- (en) Ishani Sarkar, « Who is Martha Stewart’s ex-husband Andrew, father of her daughter Alexis? Her new Netflix documentary sheds light on the US’ first self-made female billionaire – and her marriage and affair », sur South China Morning Post, (consulté le ).
- (en) Sarah Schreiber et Madeline Buiano, « A Timeline of Martha's Most Important Milestones, From Childhood to Present Day », sur marthastewart.com, (consulté le ).
- (en) Rebecca Aizin, « Martha Stewart Was the First Self-Made Female Billionaire in the U.S. Here's How She Built Her Net Worth », sur People, (consulté le ).
- « Chute et renaissance de la reine du goût, Martha Stewart », sur Le Monde, (consulté le ).
- « Martha Stewart condamnée à cinq mois de prison », Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
- Nicolas Madelaine, « Martha Stewart condamnée à cinq mois de prison », sur Les Échos, (consulté le ).
- « Paradise Papers : Qui sont les célébrités qui ont des comptes off shore ? », sur cnewsmatin.fr,
- (en) « Celebrities Who Served Time in Federal Prison », sur ABC News, (consulté le ).
- (en) Randy Kennedy, « Martha Stewart Gets an After-Prison Show », sur The New York Times, (consulté le ).
- (en) Jonah Valdez, « Martha Stewart and Snoop Dogg ‘cemented’ their relationship at roast of Justin Bieber », sur Los Angeles Times, (consulté le ).
- (en) Ilana Frost, « Martha Stewart and Snoop Dogg's Friendship Timeline », sur People, (consulté le ).
- (en) Nathan Bomey, « Martha Stewart Living sold for $353 million », sur USA Today, (consulté le ).
- (en) Ed Pilkington, « From Harvey Weinstein to Shakira, the celebrities with offshore interests », The Guardian, (lire en ligne)
- Clément Ghys, « A 81 ans et en maillot de bain, Martha Stewart en couverture de « Sports Illustrated » », sur Le Monde, (consulté le ).
- (en) Anneta Konstantinides, « 8 of the most surprising revelations from Martha Stewart's candid new Netflix documentary », sur Business Insider, (consulté le ).
- (en) Alissa Wilkinson, « A Prickly Martha Stewart Makes for a Bracing Netflix Portrait », sur The New York Times, (consulté le ).
- (en) Lynsey Eidell, « All About Charles Simonyi, the Microsoft Billionaire Who Quietly Dated Martha Stewart for 15 Years (Including While She Was in Prison) », sur aol.com, (consulté le ).
Liens externes
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- (en) Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :