Maurice Faure
Maurice Faure, né le à Azerat (Dordogne) et mort le à Cahors (Lot), est un résistant et homme politique français.
Maurice Faure | |
Maurice Faure en 1963. | |
Fonctions | |
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Membre du Conseil constitutionnel | |
– (9 ans) |
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Président | Robert Badinter Roland Dumas |
Prédécesseur | Georges Vedel |
Successeur | Pierre Mazeaud |
Ministre d'État Ministre de l'Équipement et du Logement | |
– (9 mois et 19 jours) |
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Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Michel Rocard |
Gouvernement | Michel Rocard I et II |
Prédécesseur | Pierre Méhaignerie |
Successeur | Michel Delebarre |
Sénateur français | |
– (4 ans, 7 mois et 17 jours) |
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Élection | 25 septembre 1983 |
Circonscription | Lot |
Groupe politique | GD |
Président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale | |
– (2 ans, 2 mois et 26 jours) |
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Législature | VIIe |
Prédécesseur | Maurice Couve de Murville |
Successeur | Claude Estier |
Garde des Sceaux, ministre de la Justice | |
– (1 mois) |
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Président | François Mitterrand |
Gouvernement | Pierre Mauroy I |
Prédécesseur | Alain Peyrefitte |
Successeur | Robert Badinter |
Député français | |
– (24 ans, 9 mois et 17 jours) |
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Élection | 30 novembre 1958 |
Réélection | 25 novembre 1962 12 mars 1967 30 juin 1968 11 mars 1973 19 mars 1978 14 juin 1981 |
Circonscription | 1re du Lot |
Législature | Ire, IIe, IIIe, IVe, Ve, VIe et VIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | NI (1958-1962) RD (1962-1967) FGDS (1967-1968) FGDS-NI (1968-1973) PRS (1973-1978) App. SOC (1978-1983) |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Bernard Charles |
– (7 ans et 5 mois) |
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Élection | 17 juin 1951 |
Réélection | 21 janvier 1956 |
Circonscription | Lot |
Législature | IIe et IIIe (Quatrième République) |
Groupe politique | RRRS |
Ministre des Institutions européennes | |
– (11 jours) |
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Président | René Coty |
Président du Conseil | Pierre Pflimlin |
Gouvernement | Pflimlin |
Prédécesseur | Poste créé |
Successeur | Poste supprimé |
Ministre de l'Intérieur | |
– (3 jours) |
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Président | René Coty |
Président du Conseil | Pierre Pflimlin |
Gouvernement | Pflimlin |
Prédécesseur | Maurice Bourgès-Maunoury |
Successeur | Jules Moch |
Secrétaire d'État aux Affaires étrangères | |
– (2 ans, 2 mois et 14 jours) |
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Président | René Coty |
Président du Conseil | Guy Mollet Maurice Bourgès-Maunoury Félix Gaillard |
Gouvernement | Mollet Bourgès-Maunoury Gaillard |
Prédécesseur | Jean Chamant |
Successeur | René Pleven (ministre) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Azerat (France) |
Date de décès | (à 92 ans) |
Lieu de décès | Cahors (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Parti radical (1951-1972) MGRS (1972-1973) MRG (1973-1994) Radical (1994-1996) PRS (1996-1998) PRG (1998) |
Profession | Enseignant |
modifier |
Biographie
modifierProfesseur agrégé d’histoire et de géographie, docteur en droit, il commence par enseigner à l'Institut d'études politiques de Toulouse.
En 1947, il intègre le cabinet du ministre de l'Éducation nationale Yvon Delbos, puis ceux de Maurice Bourgès-Maunoury.
Élu député radical-socialiste du Lot de 1951 à 1958, il est membre des groupes centristes Entente démocratique et Rassemblement démocratique, puis député Fédération de la gauche démocrate et socialiste et « socialiste et radical de gauche » de 1958 à 1983.
En qualité de secrétaire d'État aux Affaires étrangères du gouvernement Guy Mollet, il cosigne le avec son ministre de tutelle, Christian Pineau, le traité instituant la Communauté européenne dit traité de Rome. À sa mort, en 2014, il est le dernier survivant à avoir paraphé ce traité. En 1958, il est durant quatre jours ministre de l'Intérieur, à 36 ans, devenant le plus jeune ministre à occuper ce poste[1].
Il a été, durant deux périodes, président du parti radical-socialiste : de 1961 à 1965 et de 1969 à 1971. Il soutient Jean Lecanuet, candidat MRP à l'élection présidentielle de 1965.
Après avoir été maire de Prayssac pendant douze ans, il est élu maire de Cahors en 1965, mandat qu'il exerce pendant vingt-quatre ans.
Membre de l’Assemblée parlementaire des Communautés européennes puis du Parlement européen de 1979 à 1981, il est sénateur Gauche démocratique de 1983 à 1988.
En 1981, à la suite de l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République, il est nommé Garde des Sceaux dans le premier gouvernement de Pierre Mauroy. Il ne conserve cette fonction qu'un mois et un jour, cédant son poste à Robert Badinter après les élections législatives. Le , à l’issue des élections législatives, Maurice Faure renonce au gouvernement et s’installe à la présidence de la commission des affaires étrangères[2].
Ministre d’État, ministre de l'Équipement et du Logement de Michel Rocard en 1988, il quitte le gouvernement un an après, nommé par le président de la République François Mitterrand au Conseil constitutionnel.
En 2007, il est nommé président du comité d'honneur du 50e anniversaire du traité de Rome.
Dernier ministre de la IVe République vivant depuis le décès d'Arthur Conte en , Maurice Faure est mort le à Cahors ; ses obsèques ont lieu en la cathédrale Saint-Étienne de Cahors[1].
Vie privée
modifierMaurice Faure est le père de Patrick Faure, ancien dirigeant de Renault, et du diplomate Philippe Faure, représentant spécial pour le Mexique nommé par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius[1].
Décorations
modifierMandats
modifierFonctions gouvernementales
modifier- Secrétaire d'État aux Affaires étrangères du gouvernement Guy Mollet, du au
- Secrétaire d'État aux Affaires étrangères du gouvernement Maurice Bourgès-Maunoury, du au
- Secrétaire d'État aux Affaires étrangères du gouvernement Félix Gaillard, du au
- Ministre de l'Intérieur du gouvernement Pierre Pflimlin, du 14 au
- Ministre des Institutions européennes du gouvernement Pierre Pflimlin, du au
- Garde des Sceaux, ministre de la Justice du gouvernement Pierre Mauroy (1), du au
- Ministre d'État, ministre de l'Équipement et du Logement du gouvernement Michel Rocard (1), du au
- Ministre d'État, ministre de l'Équipement et du Logement du gouvernement Michel Rocard (2), du au .
Mandats parlementaires
modifier- Député du Lot de 1951 à 1983
- Membre de l'Assemblée commune de la Communauté européenne du charbon et de l'acier dès 1952
- Président du groupe du Rassemblement Démocratique de l'Assemblée nationale de 1962 à 1967
- Député européen de 1979 à 1981
- Sénateur du Lot de 1983 à 1988
- Président de la commission aux Affaires étrangères de l'Assemblée nationale de 1981 à 1983
- Président du Groupe de l'Entente démocratique de l'Assemblée nationale de 1960 à 1962.
Mandats locaux
modifier- Maire de Prayssac de 1953 à 1965
- Maire de Cahors de 1965 à 1989
- Président du Conseil général du Lot de 1970 à 1994 où il fut le représentant des cantons de Salviac (de 1958 à 1963) et de Montcuq (de 1963 à 1994)
- Vice-président du Conseil régional de Midi-Pyrénées.
Fonction politique
modifier- Membre du Conseil constitutionnel : du au
- 1953-1955 : Secrétaire général du Parti radical-socialiste
- 1961-1965 et 1969-1971 : Président du Parti radical-socialiste
- 1961-1968 : Président du Mouvement européen
- 1964-1970 : Président de la Commission de développement économique régionale (CODER) Midi-Pyrénées
- Président d'honneur de l'IFRI de (au moins) 1999 à 2014.
Notes et références
modifier- Philippe Goulliaud, « Maurice Faure, une grande figure du radicalisme », Le Figaro, vendredi 7 mars 2014, page 12.
- « M. Maurice Faure se démet de son rapport à la commission des affaires étrangères », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Alexandre Marciel, Maurice Faure, l’étonnant destin politique, Cahors, Publi fusion, 1997.
- Christian Delacampagne a publié des entretiens avec lui sous le titre D’une République à l’autre (Paris, Plon, 1999).
- Bruno Riondel, Maurice Faure : un artisan de la construction européenne, Lille, Éd. du Septentrion, 2000 [thèse de doctorat].
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :