Pierre Servais Nicolet
Pierre Servais Nicolet (né à Paris en et mort après [1]) est un peintre français de la seconde moitié du XVIIIe siècle, actif à Paris où il fut membre de l'Académie de Saint-Luc.
Biographie
modifierIl y fut reçu en 1764 sur présentation de son Sacrifice à Cérès[2] et exposa régulièrement au Salon de cette Académie en 1764 et 1774, date à laquelle il est considéré comme adjoint à professeur.
En 1776, au moment de la suppression de l'Académie de Saint-Luc, Nicolet est cité dans l'Almanach des peintres comme résidant « à l'Arsenal, au Pavillon vis-à-vis le magasin à poudre » où il « fait des élèves »[3].
L'artiste vivait à Paris, à l'Arsenal, rue Saint-Pierre-aux-Choux. Il travailla à la résidence des évêques de Beauvais située dans la ville de Bresles et réalisa plusieurs commandes dont sa Sainte Marguerite que son commissionnaire, le duc de Penthièvre, offrit à l'église Saint-Jacques de Compiègne[4].
En 2007, un portrait de femme signé par Nicolet a réapparu sur le marché de l'art français[5].
Il fit un séjour à Naples[6].
Neil Jeffarès émet l'hypothèse que Nicolet pourrait être le graveur Bernard-Antoine Nicolet (1743–1806), élève de Charles-Nicolas Cochin.
Œuvres
modifier- Salon de 1764[7]
- n° 81. « Une boudeuse
- n° 82. « Un petit tableau représentant des fruits. »
- n° 83. « Un petit tableau de forme ovale, représentant un enfant, d'après François Flamant. »
- n° 84. « Un tableau de pareille forme, représentant le Portrait de Mademoiselle ***. »
- n° 85. « Le Portrait de Mademoiselle Duransy, peinte en Diane partant pour la Chasse[8]. »
- Salon de 1774[9]
- n° 38. « Enfant montrant la curiosité. Hauteur, 2 pieds 6 pouces, largeur, 3 pieds. Ce tableau appartient à M. Godefroy, Contrôleur Général de la Marine. »
- n° 39. « Les Portraits de M. & Madame Prelles. Ils font peints à l'huile, & leur forme est ovale. »
- n° 40. « Le Portrait de l'Auteur. Il est peint à l'huile. »
- n° 41. « Plusieurs Sujets & Portraits fous le même Numéro. Ils font les uns à huile & les autres au pastel. »
- n° 42. « Un sacrifice. Ce dessein est à la plume & au bistre, & rehaussé de blanc au pinceau. »
- « Un tableau, peint sur toile par le sr Nicolet, portant 2 pieds et demi sur 2 pieds, représentant une Vestale »[10].
- Meaux, musée Bossuet, Portrait d'un abbé meldois, tableau signé P. Nicolet et daté 1762.
- Paris, vente publique, Guyot de Villeneuve, 1900, 14 dessins pour les œuvres de L. P. Ségur (Louis-Philippe de Ségur ?).
- Paris, vente publique, Artcurial, , n° 38, Sacrifice à Cérès, huile sur toile, 76,50 × 64 cm, morceau de réception du peintre à l'Académie de Saint-Luc en 1764.
- Rouen, musée des beaux-arts, Bas-relief d'après Clodion, huile sur toile, en grisaille, 32 × 40 cm, signé et daté 1778 don Henri et Suzanne Baderou en 1975.
- Compiègne, église Saint-Jacques, Sainte Marguerite, huile sur toile, 175 x 122 cm. Daté et signé « Nicolet invenit et fecit 1775 » Notice no PM60000596, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
[2].
Notes
modifier- Relevé généalogique sur Geneanet
- Guiffrey, 1872, p. 131 : « n° 80 : Un Tableau représentant un Sacrifice à Cérès, donné à l'Académie par l'Auteur pour sa réception »
- Revue universelle des arts, t. 15, Paris, Bruxelles, 1862, p. 300
- Monique de Savignac, Peintures d'églises à Paris au XVIIIe siècle, Somogy, 2002, p. 235
- Huile sur toile 63 x 50,5 cm. Vente Paris, hôtel Drouot, Ferri svv [1], 12 décembre 2007, lot. 22
- Émile Beck, Le Chevalier Volaire : Un peintre français à Naples au XVIIIe siècle, Publications du Centre Jean Bérard, 22 avr. 2015, 247.p.
- Guiffrey, 1872, p. 131.
- Chanteuse à l'Opéra, la Duransy était maîtresse du duc de Grammont ainsi que l'atteste un rapport de police de 1764 : « La demoiselle Lavigne dite Duransy, connue pour avoir été entretenue par M. le duc de Grammont, dont elle a eu un enfant, qui lui a occasionné, à la suite de sa couche, un lait répandu qui l'avait fort changée et dont elle a été guérie, malgré toute la jalousie de la Faculté, par les remèdes du sieur Printems, médecin des urines, commence à reparaître dans le monde. M. le Comte de Rochefort est indécis entre elle et la demoiselle Testar ; mais comme la demoiselle Duransy a été abandonnée par M. le duc de Grammont, ce qui la réduit à vivre de ménage en vendant pièce à pièce pour se soulager, elle vient d'accepter, en attendant que M. de Rochefort se décide les offres de M. Boula de Charny, trésorier général des Écuries et Livrées de Sa Majesté, demeurant rue Saint-François, au Marais. Il lui donne vingt louis par mois et doit lui faire présent de plusieurs robes. » (Paris sous Louis XV : rapports des inspecteurs de police au roi, publiés et annotés par Camille Piton, Paris, Mercure de France, 2e série, 1908, p. 35.
- Guiffrey, 1872, p. 145
- Guiffrey, 1915, p. 97.
Bibliographie
modifier- Jules Guiffrey, « Livrets des expositions de l'Académie de Saint-Luc à Paris pendant les années 1751, 1752, 1753, 1756, 1762, 1764 et 1774, avec une notice bibliographique et une table », Paris, 1872.
- Jules Guiffrey, « Histoire de l'Académie de Saint-Luc », Archives de l'art français, Paris, 1915, p. 97, 404.
- J. C. Ruiz, « Meaux. Musée Bossuet. Acquisitions de peintures et d’orfèvrerie du XVIIIe siècle », La revue du Louvre et des musées de France, n° 5/6, 1979, p. 450, note 10.
- Michel et Fabrice Faré, « La Vie silencieuse en France », La Nature morte au XVIIIe siècle, Fribourg, 1976, p. 297.
- Olivier Le Bihan, Philippe Le Leyzour et Jacques Foucart, L'or & l'ombre : catalogue critique et raisonné des peintures hollandaises du dix-septième et du dix-huitième siècles, conservées au Musée des beaux-arts de Bordeaux, Bordeaux, musée des beaux-arts, 1990, p. 179.
- Neil Jeffarès, Dictionary of pastellists before 1800, online édition (dernière mise à jour le ), [3], consulté le .
Liens externes
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- Ressource relative aux beaux-arts :