Cours Mécanique Analytique Et Vibrations
Cours Mécanique Analytique Et Vibrations
Cours Mécanique Analytique Et Vibrations
Gerald R. Kneller
Universite dOrleans
et
Centre de Biophysique Moleculaire, CNRS
Rue Charles Sadron
45071 Orleans
Introduction
Mecanique de Lagrange
2.1 Le principe de DAlembert . . . . . . . . . . . . . . .
2.2 Fonction et e quations de Lagrange . . . . . . . . . .
2.3 Particule chargee dans un champ e lectromagnetique
2.4 Lois de conservation . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.4.1 Energie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.4.2 Variables cycliques . . . . . . . . . . . . . . .
2.4.3 Quantite de mouvement totale . . . . . . . .
2.4.4 Moment cinetique . . . . . . . . . . . . . . .
2.5 Lois dechelle et similitude mecanique [7] . . . . . .
2.6 Forces de friction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.7 Viriel [7] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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3
3
6
9
12
13
13
15
16
17
18
20
Mecanique de Hamilton
3.1 Principe de variation . . . . . . . . . . . . . .
3.2 Equations de Hamilton et espace de phases .
3.3 Crochets de Poisson . . . . . . . . . . . . . . .
3.4 Invariance du volume de lespace de phases .
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22
22
22
24
25
Vibrations
4.1 Oscillateur harmonique force, resonance . . . . . . .
4.2 Oscillateurs couples, modes normaux . . . . . . . .
4.2.1 Equilibre, potentiel quadratique . . . . . . .
4.2.2 Equations du mouvement, modes normaux .
4.3 Chaine lineaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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29
29
31
31
32
36
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Introduction
2
2.1
Mecanique de Lagrange
Le principe de DAlembert
= 1, . . . , N.
(1)
j = 1, . . . , nc
(2)
= 1, . . . , N
(3)
ZT r = 0,
(4)
=1
ou` r sont des deplacements virtuels qui sont compatibles avec les contraintes
imposees. On note que aT b = bT a = (~a, ~b) est le produit scalaire des vecteurs
~a et ~b, utilisant la convention du calcul matriciel, ou` T denote une transposition. Le principe (4) exprime que le travail virtuel effectue par ces forces est
nul. En utilisant (3) on peut alors e crire
N
X
(mr F )T r = 0
=1
(5)
rT
=1
j (r1 , . . . , rN )
= 0,
r
F IGURE 1 Pendule.
j = 1, . . . , nc
(6)
Partant du principe (5) on voit que les forces de contrainte doivent avoir la
forme generale
nc
X
j (r1 , . . . , rN )
Z =
j
(7)
r
j=1
ou` j R sont des param`etres encore inconnus. Le principe de DAlembert
implique alors que les forces des contraintes sont proportionnelles au gradients des surfaces decrites par les e quations (2). Les param`etres k peuvent
e tre determines par differentiation des ces e quations par rapport au temps.
Comme j 0 ceci est aussi vrai pour toute derivee totale par rapport au
temps, ce qui m`ene a`
j =
j =
N
X
=1
N
X
=1
r T
rT
j
= 0,
r
(8)
N
X
j
2 j
+
r T
r = 0,
r ,=1
r r
(9)
e quations du mouvement (3) avec ces forces de contraintes m`ene a` une solution qui verifie les contraintes imposees, a` condition que les conditions initiales
soient respectees. Il faut comprendre que les forces de contraintes ne garantissent que le maintien des conditions imposees. Elles nont aucune fonction de
important
regulation si le syst`eme devie de ces conditions. Ceci joue un role
pour la solution numerique des e quation de mouvement avec contraintes.
Exemple 1. Pendule en coordonnees cartesiennes:
Afin dillustrer lapplication du principe de DAlembert on consid`ere le pendule montre dans la figure 1 qui effectue des mouvements dans le plan
{x, z} sous linfluence de la force de gravitation F = mgez . Ici il y a deux
contraintes,
1 (r) = x2 + y 2 + (z l)2 l2 0,
2 (r) = y 0,
qui fixent, respectivement, la distance l de la masse m du point de fixation et
le plan du mouvement. La force de contrainte aura alors la forme
x
0
y
Z = 21
+ 2 1 ,
zl
0
et les e quation du mouvement sont par consequent
x
0
x
0
0
y
m y
=
+ 21
+ 2 1 .
z
mg
zl
0
La differentiation des contraintes donne
xx
+ yy
+ z(z
l) = 0,
y = 0,
2
2
xx + yy + z(z l) + x + y + z 2 = 0,
y = 0,
et m`ene aux e quations suivantes pour 1 et 2 ,
2
2
1 2
(x + y 2 + (z l)2 ) + y = (x 2 + y 2 + z 2 ) + gz,
m
m
1
2
= 0.
2 y+
m
m
1 =
x
0
x
y = 0 + m g(z l) (x 2 + z 2 ) 0 .
l2
z
z
g
Afin de respecter les contraintes imposees, ces e quation differentielles doivent
e tre resolues avec des conditions initiales qui respectent ces contraintes, y compris leur derivees par rapport a` t. On note que la force de contrainte compense
la force centrifugale qui accel`ere la masse en direction de er = r/|r|.
2.2
(10)
Dans ce les deplacements virtuelles r peuvent e tre exprimees par les les variations virtuelles des coordonnees generalisees,
r =
f
X
r
k=1
qk
(11)
qk .
r =
ql qk =
dt
qk ql
qk
k,l=1
k=1
f
X
r
ql
l=1
{z
|
r
!
qk = r
ql
}
Avec ceci
N
X
=1
mrT
N
N
X
X
d
T
r =
m r r
m r T r
dt
=1
=1
(
)
T
f
N
X d X
r
r
=
m
ql qk
dt
q
q
k
l
=1
k,l=1
( N
T
)
f
X
X
r
r
m
ql
qm
qk .
q
q
q
l
k
m
=1
k,l,m=1
(12)
ou` les coefficients akl (q) ont les coefficients du tenseur metrique pondere par les
masses
T
N
X
r
r
m
akl (q) =
(13)
qk
ql
=1
on peut alors e crire
N
X
mrT
=1
f
X
T
d T
r =
qk .
dt
q
k
k
l=k
On suppose que a = (akl ) dans le terme pour lenergie cinetique est une matrice definie positive. En introduisant les forces generalisees
Qk =
n
X
FT
=1
r
qk
(14)
Qk qk = 0.
dt qk qk
=1
l=k
N
X
Comme les coordonnees qk sont independantes, les f variations qk sont arbitraires et cette e quation ne peut e tre verifiee si le terme dans la parenth`ese (. . .)
est nul. Les e quations de mouvement de Lagrange sont alors
d T
T
= Qk ,
dt qk qk
7
k = 1, . . . , f
(15)
V (r1 , . . . , rN , t)
.
r
(16)
(18)
= 0,
dt qk qk
k = 1, . . . , f
(19)
(20)
m
x(t) =
l sin
0
r=
l(1 cos )
et lenergie cinetique et potentielle ont la forme
m T
m
r r = l2 2 ,
2
2
U () = V (r()) = mgz() = mgl(1 cos ),
T =
dt
|{z}
|{z}
mr2
Introduisant la pulsation =
= 0.
mgr sin
p
g/l ceci devient
+ 2 sin (t) = 0.
(t)
Une solution analytique existe si 1, tel que sin . Dans ce cas
(t) (0) cos t +
(0)
sin t.
2.3
(21)
les deux champs derivent dun potentiel scalaire et dun potentiel vectoriel A,
E(r, t) = (r, t) t A(r, t),
B(r, t) = A(r, t).
(22)
(23)
On verifie que la fonction de Lagrange qui m`ene a` lequation du mouvement (21) a la forme
1
L = m r T r Q (r, t) r T A(r, t)
2
Voici la preuve : On a dabord
L
= mx + QAx (x, y, z, t),
x
L
= my + QAy (x, y, z, t),
y
L
= mx + QAz (x, y, z, t),
z
tel que
d L
= m
x + Q {x
x Ax + y
y Ax + z
z Ax } ,
dt x
d L
= m
y + Q {x
x Ay + y
y Ay + z
z Ay } ,
dt y
d L
= m
z + Q {x
x Az + y
y Az + z
z Az } ,
dt z
10
(24)
Dautre part
L
= Q {x x
x Ax y
x Ay z
x Az } ,
x
L
= Q {y x
y Ax y
y Ay z
y Az } ,
y
L
= Q {z x
z Ax y
z Ay z
z Az } .
z
Les e quations du mouvement sont donc
m
x = Qx + Q y (x Ay y Ax ) z (z Ax x Az ) ,
|
{z
}
{z
}
|
By
Bz
m
y = Qy + Q z (y Az z Ay ) x (x Ay y Ax ) ,
|
{z
}
{z
}
|
Bx
Bz
m
z = Qz + Q x (z Ax x Az ) y (y Az z Ay ) .
{z
}
{z
}
|
|
By
Bx
(25)
-1.0
0.0
-0.5
-0.5
x
0.0
0.5
y
-1.0
1.0
-1.5
2
-2.0
1
A(r) = (B r).
2
(26)
1
11
y(t) = x(t),
z(t) = 0.
ou` est la frequence (pulsation) cyclotron,
=
qB
m
(28)
z(t) = vz (0)t.
x(t) =
On reconnait que les trajectoires ont une forme helicodale. Une realisation
particuli`ere pour une telle trajectoire est montree dans la figure 3. Ici x(0) =
y(0) = z(0) = 0 x(0)
= 1, y(0)
= 0, z(0)
= 0.1 et = 1.
2.4
Lois de conservation
Dans cette section sera montree que chaque invariance de la fonction de Lagrange par rapport a` une operation de symetrie induit une loi de conservation
(theor`eme de Noether 1 ).
1. Emmy Noether, mathematicienne allemande, 1882 - 1935.
12
2.4.1
Energie
+
qk
+
.
=
qk dt qk
dt
qk
t
k=1
k=1
|
{z
}
=0
(29)
qk
T (q, q)
= 2T (q, q).
qk
(31)
Variables cycliques
(32)
ou bien
pk
L
= const.
qk
(33)
m2 2
(x + y 2 ),
2
(34)
(36)
(37)
(39)
(40)
m 2
m2 2
(r + r2 2 )
r
2
2
(41)
L
= mr2
14
(42)
2.4.3
(43)
(44)
L
rT
L =
= T
r
=1
N
X
L
r
=1
!
=0
(45)
N
X
mr = const.
(46)
=1
2.4.4
Moment cinetique
Nous considerons maintenant un potentiel qui est invariant sous une rotation globale de toutes les positions,
V (D r1 , . . . , D rN ) = V (r1 , . . . , rN )
(47)
ou` D est une matrice de rotation qui verifie DT D = 1. Une rotation infinitesimale quelconque des positions peut e tre e crite sous la forme
r = t r ,
(48)
ou` est la vitesse angulaire de cette rotation virtuelle dans rep`ere fixe du
laboratoire et t est un increment infinitesimal du temps. A cause de linvariance (47) on obtient
L =
N
X
=1
rT
X
L
L
(t r )T
=
= 0,
r
r
=1
(49)
Si le potentiel nest invariant que sous une rotation autour dun axe fixe en
direction dun vecteur n, la vitesse angulaire de la rotation virtuelle exprimee
par la matrice de rotation D a la forme = n. Il suit donc de lexpression
auxiliaire (49) que la projection du moment cinetique sur n est conservee,
( N
)
X
nT L = nT
r m r = const.
(52)
=1
16
2.5
(53)
(56)
m`ene a` L h L et donc a` des e quations du mouvement geometriquement similaires. Si est le temps pour un mouvement caracteristique et L lamplitude
spatiale correspondante, on aura alors
0 0 1h/2
L
=
(57)
ou` 0 et L0 sont les quantites correspondantes du syst`eme decrit par les variables t0 et r0 .
Afin dillustrer lutilite des lois dechelle derivees par les e quations de Langevin on consid`ere quelques applications.
1. Pour un potentiel quadratique on a h = 2 et par consequent
0
= 1,
(58)
(59)
=p
0, le temps pour une chute z(0) = L
z( ) = 0 est donne par = 2L/g, et si on compare les temps et 0
pour une chute a` partir des hauteurs L et L0 , respectivement, on obtient
effectivement (59).
3. Regardons finalement le mouvement dune plan`ete de masse M dans un
potentiel gravitationnel dune e toile positionnee a` r = 0, dont la masse
est suppose infinie. Si r est la position de la plan`ete, son e nergie potentielle a la forme U (r) = m|r|1 , ou` est la constante de gravitation. On
voit que U est une fonction homog`ene de degre h = 1 et par consequent
0
=
L0
L
3/2
.
(60)
Lastronome Kepler a observe que orbites des plan`etes du syst`eme solaire une une forme elliptique, et si est le temps pour un tour compl`ete
(periode siderale), la relation (60) exprime la fameuse troisi`eme loi de
Kepler : Le carre de la periode siderale dune plan`ete est directement
proportionnelle au cube du demi-grand axe a de sa trajectoire elliptique
autour du soleil.
2.6
Forces de friction
(61)
(63)
n
X
m r T
=1
r
qk
(64)
= Qk ,
dt qk qk
(65)
k = 1, . . . , f
Qk
f
X
r
ql
ql
l=1
n
X
n
X
T r
=
m r
=
m
q
k
=1
=1
!T
f
X
l=1
ql
r
qk
n
X
=1
m
r
ql
T
r
.
qk
Qk =
T (q, q)
qk
(66)
(67)
utilisant que
Pf
qk )
k=1 qk (T (q, q)/
= 2T (q, q).
m 2 2
l mgl(1 cos )
2
Q =
T
= ml2
Avec =
2.7
Viriel [7]
En coordonnees cartesiennes lenergie cinetique est une fonction quadratique des positions,
N
X
1
T =
m r T r ,
(68)
2
=1
et la fonction de Lagrange a la forme
L=
N
X
1
=1
m r T r V (r1 , . . . , rN ).
r
dt
=1
=1
=1
20
(69)
(70)
=1
On prend maintenant la moyenne temporelle de cette expression sur une
periode infinie. Pour une fonction f (t) quelconque la moyenne temporelle est
donnee par
Z
1
f = lim
dt f (t),
(71)
0
R
et on voit que df /dt = lim ( 0 dt df (t)/dt)/ = lim (f ( ) f (0))/ = 0 si
les variations de f sont limitees. Partant des forces raisonnables qui agissent
sur le syst`eme considere on aura alors
2T =
N
X
rT
=1
V
.
r
(72)
Si le potentiel est une fonction homog`ene de degre h (voir eq. (53)), elle verifie
la relation
N
X
V (r1 , . . . , rN )
rT
= hV (r1 , . . . , rN )
(73)
r
=1
et avec (72) nous pouvons e crire
2T = hV .
(74)
21
Mecanique de Hamilton
3.1
Principe de variation
t) = Min(q(t)) (76)
S=
qt
q1
q0
t0
t
t
t
ou` q(t0 ) = q0 et q(t1 ) = q1 sont des points
fixes (voir Fig. 4) et L est la fonction de LaF IGURE 4 Trajectoire optimale,
grange donnee par leq. (18). La fonction(ligne continue) et variations (traits
nelle S associe a` chaque trajectoire passant
interompus)
par les points (t0 , q0 ) et (t1 , q1 ) une valeur
S[q(t)]. Une condition necessaire pour que S soit minimale est
Z t
dt L = 0.
(77)
S =
0
On a donc
Z
dt
S =
0
f
X
k=1
L
L
qk
+ qk
qk
qk
= 0.
d
qk
dt
Utilisant que qk =
on trouve par integration par partie du deuxi`eme
terme
f
t1 Z
X L
t1
X L
d L
S =
qk +
dt
qk = 0.
qk
qk dt qk
t0
k=1
t0
3.2
(k = 1, . . . , f )
(19)
L
qk
22
(78)
q
t
t
k
k
i=1
i=1
On peut e galement e crire
dL =
f
X
i=1
ou bien
d
f
X
i=1
L
d(pk qk ) qk dpk + pk dqk +
dt ,
t
!
qk pk L
f
X
i=1
L
dt .
qk dpk pk dqk
t
(79)
f
X
qk pk L(q, q,
t)
(80)
i=1
(83)
(84)
ou` (a1 )kl sont les coefficients de la matrice inverse de a = (akl ). H est donc la
somme de lenergie cinetique et de lenergie potentielle et donc lenergie totale
du syst`eme.
Exemple 7. Hamiltonien dune charge dans un champ magnetique:
Partant de la fonction de Lagrange
1
T
T
L = m r r Q (r, t) r .A(r, t)
2
on trouve pour la quantite du mouvement associee a` r
p = mr + QA.
Lhamiltonien est construit par
H = p r L
ou` r doit e tre exprimee par r et r . Ceci donne
H=
3.3
(p QA(r, t))2
+ Q(r, t)
2m
Crochets de Poisson
da
a X
=
+
dt
t
i=1
H a
H a
pk qk qk pk
.
(86)
p
q
p
q
k
k
k
k
i=1
on peut e crire
da
a
=
+ {H, a}
dt
t
24
(88)
(89)
Ceci montre que H est conserve si t H = 0. Une variable quelconque est une
constante du mouvement si t a = 0 et {H, a} = 0.
3.4
(90)
(91)
(92)
(93)
pour la patrice de colonne contenant les e lements de X. La derni`ere sera utilisee dans les operations matricielles. Avec ceci
Xt = X(X0 ; t)
(94)
(96)
(97)
ou` det(J) est le determinant de la matrice de Jacobi, dont les e lements sont
donnes par
Xkdt
Jkl (dt) =
.
(98)
Xl0
Avec (96) on obtient alors
Vk
Jkl (dt) = kl + dt
.
Xl X=X0
(99)
On peut maintenant utiliser lidentite det(1 + A) 1 + trA qui est valable si
1. Ici tr denote la trace dune matrice. Avec (99) on obtient donc
2f
X
Vk
1 + dt V|X=X0 .
det(J(dt)) 1 + dt
Xk X=X0
k=1
(100)
~ V~ est sa divergence.
Ici V est considere comme un champ vectoriel et
Toutes ces considerations sont a priori valables pour un syst`eme dynamique
quelconque et pour la cas specifique de la dynamique Hamiltonienne on a
V =
2f
X
pk
k=1
qk
+
qk pk
2f
X
2H
2H
=
+
= 0,
p
q
k qk
k pk
k=1
(101)
et par consequent
det(J(dt)) = 1
Pour un temps t fini on peut decomposer lintervalle [0, t] en sousintervalles [0, dt], [dt, 2dt], etc., tel que t = ndt. Si lon introduit pour chaque
point t = jdt des coordonnees Xjdt , on obtient pour le determinant de la matrice de Jacobi resultante
Xt
Xt
Xtdt
Xdt
=
...
.
X0
Xtdt
Xt2dt
X0
En prenant n , ou` dt 0, on montre donc que
det(J(t)) = 1
(102)
(103)
Champ de vitesse
10
x2
2.0
1.5
x2
1.0
0.5
11
12
13
14
15
x1
-0.5
-5
-1.0
-10
-10
-5
0
x1
10
-1.5
F IGURE 5 A gauche : Champ de vitesse V pour les e quations du mouvement (104) et (105). A droite : Trajectoire correspondante dans lespace de
phases pour = 1 et les conditions initiales x1 (0) = 10, x2 (0) = 0.
= ml2 .
x 1 (t) = x2 (t),
x 2 (t) = sin(x1 (t)).
27
(104)
(105)
Champ de vitesse
x2
1.0
10
x2
0.5
0
-1.0
-0.5
0.5
1.0
x1
-5
-0.5
-10
-10
-5
0
x1
10
-1.0
F IGURE 6 Comme dans la figure 5, mais pour les conditions initiales x1 (0) =
1, x2 (0) = 0.
28
4
4.1
Vibrations
Oscillateur harmonique force, resonance
On consid`ere une particule de masse m qui effectue un mouvement unidimensionnel sous linfluence dune force externe, dune force de rappel et dune
force de friction. Si x est la position de la particle et x0 sa position dequilibre, la
force de rappel est est donnee par Fh = K(x x0 ), ou` K > 0 est la constante
e lastique. La force de friction est une fonction de la vitesse de la particule et
lequation de Newton est une e quation differentielle lineaire si la force de friction a la forme Fr = m x (voir Eq. (61)),
m
x = K(x x0 ) m x + Fext (t).
(106)
En introduisant la
pnouvelle coordonnee u = x x0 et la frequence angulaire
(pulsation) 0 = K/m cette e quation prend la forme canonique
u + u + 02 u =
Fext (t)
m
(107)
m 2 K 2
u u + uFext (t)
2
2
(108)
= Qr ,
dt u
u
(109)
ou` Qr = m u.
(110)
(111)
x0
1.5
2.0
1.0
1.5
=12
0.5
=1
1.0
=2
=4
-0.5
0.5
=12
=1
-1.0
0
=2
=4
-1.5
|F0 |/m
( 2 02 )2 + 2 2
(113)
x croit dune mani`ere strictement monotone avec x, f (x) prend un minimum ou` f (x) prend un minimum. Comme > 0, on trouve comme seule
solution
q
res = 02 2 /4
(114)
si < 20 . Pour 20 il ny a pas de phenom`ene de resonance et pour un
oscillateur non-amorti lamplitude diverge a` = 0 . La partie gauche de la
figure 7 montre levolution de lamplitude en fonction de pour differentes
valeurs de , posant 0 = 1, |F0 |/m = 1. Si F0 = |F0 | exp(i), la phase de u0 ()
est donnee par arg(u0 ()) = + (), ou`
() = arctan
2
02
(115)
est la difference de phase entre Fext (t) et u(t). Une force externe Fext (t) =
|F0 | cos(t + ) produit donc une solution particuli`ere
up (t) = |u0 ()| cos(t + + ()).
(116)
La solution (116) nest quune solution particuli`ere de lequation du mouvement (107) a` laquelle on peut ajouter une solution de lequation homog`ene,
u + u + 02 u = 0.
30
(117)
2
1,2 = 02 ,
(118)
2
4
et supposant que ces deux racines sont differentes, on obtient alors deux solutions de base uk (t) = exp(k t) (k = 1, 2). Comme (106) est une e quation
differentielle lineaire, la solution est donnee par une superposition quelconque
des solutions de base,
uh (t; C1 , C2 ) = C1 exp(1 t) + C2 exp(2 t),
(119)
ou` C1,2 sont des constantes. Si 1 = 2 les deux solutions de base sont u1 (t) =
exp(1 t) et u2 (t) = t exp(1 t), tel que
uh (t; C1 , C2 ) = C1 exp(1 t) + C2 t exp(1 t).
(120)
(121)
ou` les constantes peuvent e tre fixees par les conditions initiales pour u(t) et
u(t).
Comme > 0, il suit avec (118) et les formes generales (119) ou (120)
pour uh (t) que
lim uh (t; C1 , C2 ) = 0,
(122)
t
4.2
4.2.1
(0)
3N
X
V
(0)
)+
(Xi Xi )
X
i X=X (0)
i=1
3N
X
1 2 V
(0)
(0)
+
(Xi Xi )(Xj Xj ) + . . . (124)
2
X
X
i
j X=X (0)
i,j=1
Le premier terme est une constante qui est arbitraire, le deuxi`eme est zero
et le premier terme non-nul est le terme quadratique dans les deviations des
positions par rapport aux valeurs dequilibre. Si lon introduit les deviations
(0)
uk = Xk Xk et le vecteur u correspondant comme coordonnees dynamiques,
on peut faire lapproximation
V
1 T
u K u,
2
(125)
pour les mouvements autour de lequilibre, ou` K est une matrice de dimension
3N 3N dont les e lements sont donnes par
2 V
.
(126)
Kij =
Xi Xj X=X (0)
On suppose que K est positive semi-definite, tel que toutes ses valeurs propres
sont positives ou zero.
4.2.2
(127)
1 T
1
u M u uT K u,
2
2
(128)
(129)
(130)
(131)
1 T 1 T
u
Ku
u
u
2
2
(132)
(133)
(134)
1, . . . , d
3N ) est le vecteur propre associe avec la
= (d
La i-`eme colonne de D
2
valeur propre i ,
i = 2 d
d
K
(135)
i i.
i } les modes normaux du syst`eme et {i 0} les
On appelle les vecteurs {d
frequences normales associees. Dans les coordonnees generalisees qi definies par
T u
q=D
(136)
1
1 T
q q qT 2 q.
2
2
(137)
3N
X
1
k=1
qk2
1
2k qk2
2
(138)
k = 1, . . . , 3N
(139)
LL
(141)
ce qui permet de construire des conditions initiales des coordonnees normales qk a` partir des celles pour les deplacements uk et linversion de (141),
q(t),
u(t) = M1/2 D
(142)
1 T
u K u,
2
(145)
0
K = 2 .
0
(146)
m 0 0
M= 0 M 0
0 0 m
(147)
0
mM
m
2
=
.
K
M
mM
mM
0
mM
m
(148)
Les valeurs propres de cette matrice sont les frequences normales du syst`eme,
s
r
1
2
1 = 0, 2 =
, 3 =
+
.
(149)
m
m M
Posant m = M on trouve avec avec (143) pour les modes normaux dans
lespace physique
2
3
2
4 +2
1
u1 =
22 +1 .
(150)
3 , u2 = 0 , u3 =
1
3
1
2
1
42 +2
35
4.3
Chaine lineaire
(152)
prend la forme
en prenant un exemple concret. Pour N = 10 la matrice K
1 1 0
0
0
0
0
0
0
0
1 2 1 0
0
0
0
0
0
0
0 1 2 1 0
0
0
0
0
0
0
1
2
1
0
0
0
0
0
0
0 1 2 1 0
0
0
0
2 0
.
K=
(153)
0
0
0
0
1
2
1
0
0
0
0
0
0
0
0 1 2 1 0
0
0
0
0
0
0
0 1 2 1 0
0
0
0
0
0
0
0 1 2 1
0
0
0
0
0
0
0
0 1 1
p
ou` = /m. Si lon change la notation, tel que lindice i des composantes
ui du vecteur u devient une position discr`ete, les e quations du mouvement
peuvent e tre mises dans la forme
2 u(i, t)
2
u(i
+
1,
t)
2u(i,
t)
+
u(i
1,
t)
= 0, i = 2, . . . , N 2. (154)
t2
36
x2
x2
(155)
(156)
=0
c2 t2
x2
Cette e quation donde decrit la propagation de compressions longitudinales
dans la chaine lineaire.
37
References
[1] Joseph-Louis Lagrange. Mecanique analytique. Reimpression de ledition
originale de 1778. Editions Jacques Gabay, Paris, 1989.
[2] Jean DAlembert. Traite de dynamique. Reimpression de ledition originale
de 1758. Editions Jacques Gabay, Paris, 1990.
38