Cours Croissance Et Développement, Licence AES
Cours Croissance Et Développement, Licence AES
Cours Croissance Et Développement, Licence AES
Croissance et Développement
Examen : 2 questions sur deux heures. L’une basique et l’autre sur une réflexion.
Bibliographie :
Plan du cours :
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A.Closse
Croissance et Développement L3 AES
Les premiers économistes qui se posent la question de la croissance sont les économistes
classiques.
Les classiques libéraux : Adam Smith, fin 18e siècle. Le libéralisme économique n’est pas
opposé à l’Etat. L’opposant aux classiques libéraux est Malthus, sa préoccupation est le fait que
la population croit à un rythme supérieur que la croissance de production. Il pense que nous ne
sommes pas dans l’hypothèse des rendements croissants. Plus la croissance démographique est
élevée, plus on va vers l’état stationnaire qui va engendrer de la paupérisation. A partir de la
moitié du 19e on a d’autres classiques qui vont être opposés aux libéraux, se sont des socialistes
et le plus célèbre d’entre eux est Karl Marx. Il considère que le système capitalisme ne peut pas
se passer de la croissance. Il pense que le capitalisme est voué à disparaitre. Si la croissance est
limitée, les profits sont moins nombreux. Sauf que cette logique va amener le capitalisme à sa
propre mort parce qu’on n’arrive pas à consommer tout ce qui est produit. Beaucoup plus
récemment les auteurs qui se sont intéressés à la croissance sont ceux qui suivent Keynes, qui
est contemporain de la crise de 1929. La problématique Keynésienne n’est plus à la mode
aujourd’hui mais elle l’était dans les années 1990. L’idée est que pour la croissance soit
régulière, il faut non pas comprimer les dépenses de consommation mais faire en sorte que les
ménages consomment, il faut les accélérer pour éviter une crise de surproduction. On a les
néokeynésiens et les nouveaux classiques. Les néokeynésiens sont pour un état régulateur. Ce
qui distingue les keynésiens des néokeynésiens ce ne sont pas des économistes qui
accepteraient d’aller au-delà des dépenses actuelles. Les nouveaux keynésiens veulent un état
régulateur mais il ne doit pas être trop interventionniste.
‘Courbe de Laffer’
Recettes
fiscales
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I- La mesure de la croissance
1- Définition
Le taux de croissance d’une économie dépend de deux facteurs. Le premier est le taux
d’accroissement du nombre d’heures travaillées. Le second facteur est le taux d’accroissement
de la production horaire. Autrement dit la productivité de la population active. Le PIB est soit
global, soit il est rapporté au nombre d’habitants mais quand on prend le PIB par habitant deux
problèmes se posent. Selon les pays il existe des taux d’inflation différents. Le PIB par habitant
est comparé en PPA (Parité du Pouvoir d’achat). C’est une technique qui permet de limiter les
écarts de l’inflation ou de taux de change entre les pays.
2- Le PIB Mondial
L’idée est de comparer des indicateurs entre pays avec des taux de change différents.
Exemple : Un panier de 100 $ aux USA. En 2006, 100 $ = 80 €. Sur place on a le taux de
change suivant 1 $ = 0,8 €. L’américain achète le même panier 90 € en France. Parce que entre
autre le taux de change n’est pas le même.
Taux de PPA 90/100 = 0,9 € pour 1 $.
Niveau général des prix français est > de 12,5 Indice relatif (90/80) x 100 = 112,5 %
%.
Pour comparer les prix du même panier de produits, on va procéder à la parité de pouvoir
d’achat et on va dire que le taux de PPA est de 90/100 c'est-à-dire 0,9 € pour 1 $. Si l’américain
le paye 90 à Paris alors qu’aux US il paye 80, il le paye plus cher pour un pourcentage de 12,5
%. Cela peut refléter un taux de change différent ou être considéré comme le fait que les prix
français sont plus élevés que les prix américains.
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Pour le moment, la démarche n’est pas de développement mais de croissance. Quels sont les
déterminants de la croissance ? 4 facteurs sont essentiels :
L’épargne et l’investissement
L’éducation et la qualité de la main d’œuvre
L’allocation optimale des ressources
La recherche et le développement
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1- L’épargne et l’investissement
Y1
Y0
Les économistes disent que s’il n’y a pas S, on ne peut pas investir.
Les pays en développement sont doublement victime, il existe de l’épargne mais le taux n’est
pas élevé. L’autre problème est que quelque soit ce niveau d’épargne, ce n’est pas déposé dans
les circuits officiels car il n’y a pas de confiance dans ces réseaux. Celui qui veut investir doit
d’abord au préalable constituer sa propre épargne. C’est un problème institutionnel.
La variable qui essaie d’équilibrer I = S est le taux d’intérêt. Qui fixe le taux d’intérêt ? La
banque centrale fixe le taux directeur c'est-à-dire l’argent qu’elle prête aux banques
commerciales. Le taux directeur actuellement est bas. Aujourd’hui, on peut emprunter autour
de 4 %.
Est-ce que les dépenses de l’état, son déficit budgétaire, a des conséquences sur la capacité
d’épargne du pays ? Oui, à cause des impôts. Le taux de fiscalité augmente. Lorsque la fiscalité
pèse d’avantages sur les contribuables, les ménages épargnent moins. Les entreprises trouvent
des aident plus difficilement.
Il ne faudrait pas que l’épargne se raréfie avec le taux de chômage, les perspectives de
croissance sont de plus en plus rares. L’hypothèse de croissance est une hypothèse farfelue. On
arrivera jamais à avoir du 2,5 de croissance d’ici à 2018.
On a d’autant plus de chance de pouvoir progresser que si notre main d’œuvre est qualifiée.
Est-ce que la France accueille des entreprises du monde entier ? Oui, la qualité de la main
d’œuvre française est un atout. On dit souvent que les français travaillent peu, mais ils travaillent
plus productivement. C’est un atout considérable. La France a la conception. Il est donc
important de former la main d’œuvre. Dans les indicateurs du chômage nous sommes le pays
où le taux de chômage sur une longue durée est le plus élevé. Les personnes non formées sont
inemployables. L’investissement dans l’éducation de la main d’œuvre est incontournable. Il y a
15 % d’illettrés en 6ème. Le privé prend le relai pour combler les lacunes. L’idée est de tenter de
substitué les financements privés à des financements publics à travers les prêts étudiants.
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Le dilemme pour les entreprises des hautes technologiques est soit il faut payer les formations
et il faut remplacer le salarié en formation. Le problème est comment faire pour que la main
d’œuvre reste dans le top en termes de qualification ? Soit le salarié se forme sur son temps de
travail, c’est inacceptable pour l’entrepreneur, soit il se forme seul, c’est inacceptable car il faut
travailler en dehors du travail. Le problème de la main d’œuvre persiste et persistera encore
longtemps. Ça pose un problème de financement.
On est passé d’une économie agricole à une économie industrielle et à une économie des
services. L’agriculture n’a pas perdu de la productivité malgré la perte de main d’œuvre. Dans
l’économie de service il y a des services dits traditionnels (restaurant, coiffeur par exemples), il y
a à côté les services sophistiqués où on retrouve la programmation informatique, multimédia,
les conseils juridiques, l’éducation et le secteur médical.
Comment répartir la main d’œuvre puis les investissements pour chacun des secteurs cités ?
Est-ce que la France doit moins investir dans l’agriculture, dans l’industrie ? Au niveau de l’UE,
le premier budget est la politique agricole commune. Plus de 4 euros sur 10 concernent
l’agriculture. La population active agricole représente moins de 3 % de la population active
totale. Le budget de la politique agricole commune va être de 30 % (au lieu de 43 %). Est-ce
que c’est optimal ? Est-ce que le fait d’être plus productif explique la baisse agricole ? L’idée de
l’Europe est de mettre moins dans l’agriculture et mettre plus dans l’éducation.
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Sur l’échelle planétaire, la France n’est pas leader. On a tendance par être dépassé par des pays
asiatiques. Peut-on être le premier ou innovateur dans tous les domaines ? Si on est un très
grand pays, pourquoi pas ! Pour la France, il est hors de question de pouvoir se spécialiser ou
être innovateur dans tous les secteurs.
Est-ce que la difficulté est d’être le premier ou d’y rester ? La difficulté c’est d’y rester. Une
position acquise dans un domaine ne signifie pas que cette position sera gardée.
La question des contre façons ou la question des brevets est ambigu. A partir du moment où on
a un processus de création, comment rémunérer le créateur ? Quand on a un brevet on est en
situation de monopole. Celui qui copie n’a fait aucun investissement, celui qui a fait un
investissement n’a pas de retour. Il n’y a pas de solution puisqu’il n’y a pas de législation
respectée.
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A partir des facteurs comment articuler les investissements dans le pays, comment financer ces
investissements ? Quel modèle de croissance peut-on mettre en place pour avoir une croissance
régulière et élevée ?
Il y a les modèles traditionnels de la croissance et les nouvelles théories de la croissance.
Pour comprendre ces théories, il faut distinguer les théories post keynésienne et les théories
néoclassiques1.
Dans l’univers post keynésien (postérieur à Keynes2). L’économie capitaliste ne peut se réguler
par elle-même. Dans l’univers Keynésien ce qui est essentiel c’est l’épargne car elle permet de
financer les investissements. Mais en même temps, chez Keynes l’épargne pose un problème
majeur parce que ce qui est épargné est consommé par définition.
Si je pose Y = C + S.
Y est un revenu (en 2008, 50 % des français disposaient de 1580 € de revenu par mois).
C est la consommation et S l’épargne
Si je pose 1580 = 1500 + 80.
Il faut ramener C/Y et S/Y : propensions moyennes à consommer ou à épargner. On sait que
C/Y + S/Y = 1.
Si j’ai 1000 = 800 = 200, alors 800/1000 = 0,8 (80 % du revenu consommé)
800/1000 + 200/1000 = 0,8 + 0,2 = 1
Or chez Keynes ce qui est essentiel, la demande effective, pour la croissance économique c’est
justement la consommation. Si les ménages ne consomment pas alors les entreprises vont voir
leurs débouchés se rétracter, elles vont décider de moins investir. Si j’ai des problèmes de
débouchés, j’investis moins et de fait il y a moins de création d’emplois. La seule stratégie n’est
pas de baisser les salaires.
Des auteurs qui vont se réclamer de Keynes qu’on appelle des post Keynésien vont reprendre à
leur compte la problématique keynésienne. Il s’agit de Harrod et Domar.
Ces deux auteurs vont développer leur approche à partir de trois variables :
Le taux de croissance effectif ou taux de croissance réel : c’est celui qu’on constate, le
taux de croissance du PIB.
1
1870
2
Britannique, 1929
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S=I
Derrières les dépenses d’investissement on retrouve les entreprises. Derrière les capacités
d’épargne on retrouve les ménages. Quand les entreprises investissent elles anticipent leurs
débouchés, leur chiffre d’affaire. Derrière le salaire, il n’y a pas uniquement le prix du travail,
c’est aussi un revenu qui peut être épargné ou consommé. Le taux de croissance n’est pas
forcément garanti, l’équilibre S = I n’est pas garanti.
Si on suppose que les deux taux correspondent, qui nous dit que ces taux permettent
d’embaucher ceux qui veulent travailler ? Il est plus vraisemblable qu’il y ait une différence
entre l’offre et la demande. Il y a une partie des salariés qui peuvent ne pas être satisfaits. Rien
ne garanti que les besoins de financement des entreprises soient équilibrés tout comme
l’épargne.
L’idéal serait une croissance équilibrée mais c’est peu probable.
Ce modèle est donc plutôt pessimiste.
2- Le modèle de Solow
Auteur néoclassique.
Pour lui la croissance dépend de deux facteurs :
La quantité de travail disponible (dimension démographique importante)
Le progrès technique
L’hypothèse de Solow est qu’en règle générale les rendements sont décroissants. Pour
contrecarrer les rendements décroissants la seule solution était de pouvoir innover, inventer,
assurer les progrès techniques. Pour Solow ces progrès techniques s’imposent aux entreprises.
Toutes les entreprises ne créent pas des progrès techniques. Selon l’auteur, les progrès
techniques sont exogènes. Est-ce qu’il y a une preuve selon laquelle les progrès techniques
pourraient trouver des périodes fast ? Non, au fur et à mesure que l’humanité avance, les
progrès techniques se multiplient. Le modèle de Solow est un modèle optimiste. Quelle est la
condition que la croissance soit maintenue ? La clé est de dire que la croissance peut être auto
entretenue à condition que les entreprises investissent toujours plus demain qu’hier. Investir
dans le travail et le capital. L’OST puis le travail à la chaîne ont tenté de réduire l’activité pour
être plus productif. Cette perspective n’est plus de fait. Aujourd’hui l’idée n’est pas de
déresponsabiliser mais d’enrichir les tâches. Les entreprises doivent investir dans le capital
technique, technologique. Il est donc nécessaire qu’une partie de la population soit tournée vers
l’innovation pour fabriquer de nouvelles machines, de nouveaux procédés, il faut assurer le
progrès technique. Pour favoriser les progrès techniques qui sont dans les entreprises il faut des
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capacités de financement c'est-à-dire qu’il faut pouvoir investir. Il faut dégager des capacités
d’épargne.
Il faut des dépenses dans le capital, il faut que les entreprises puissent investir dans des
processus de recherche et développement notamment, pour investir il faut des moyens de
financement, ces moyens de financements renvoient à l’épargne.
1- Les hypothèses
3
Learning by doing
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Il y a un débat de fond entre ceux qui pensent que l’Etat peut participer et ceux qui pense que
ça relève d’un comportement individuel.
La tendance européenne est une tendance qui consiste à faire reporter les investissements sur
les épaules individuelles de chacun d’entre nous. Partout dans les états européen on a un état
qui recul.
Becker, Barro.
Le modèle de Romer repose sur l’accumulation des connaissances. Cela vient de Arrow qui a
développé le ‘Learning By Doing’ (apprentissage par l’action). C’est l’idée qu’on apprend avec
l’expérience. Ce sont à la fois les connaissances théoriques et pratiques. Au-delà de notre
formation initiale il y a la formation professionnelle et il faut agir sur les deux leviers. Et à côté
agir sur comment capitaliser les expériences et les connaissances. Cette accumulation des
connaissances a une productivité privée mais aussi sociale. Cette productivité sociale mérite que
l’on puisse faciliter, favoriser l’accumulation des connaissances. Romer ne fait que réhabiliter le
rôle de l’Etat puisque l’accumulation des connaissances à une productivité sociale il faut tout
faire pour le favoriser. Avec Romer, il y a un retour au rôle de l’Etat dans la dépense publique.
Il est possible qu’une société dégage une stratégie collective. Alors il serait possible que la
formation soit élevée au rang de biens collectifs. Un bien collectif à trois caractéristiques :
Il est non exclusif : tout le monde peut y accéder
Il est non rival : si je l’utilise je n’empêche quiconque de l’utiliser ou de le consommer
Il est à externalité positive : le fait de consommer de l’information ou de l’éducation
sans poser de problème à quelqu’un, ça n’engendre pas un aspect négatif pour la
société.
Comment dans une société peut-on déterminer si oui ou non la formation ou autre a ou pas le
caractère d’un bien collectif ? L’Etat
En réhabilitant le capital public les auteurs de la croissance endogène ont en partie réhabilité le
rôle de l’Etat.
Faut-il ou non que l’Etat intervienne dans la vie économique ? Les économistes acceptent le fait
que l’Etat puisse intervenir. Le monopole naturel : il s’agit d’activités pour lesquelles seul l’Etat
peut financer les investissements nécessaires. Exemple : les chemins de fer. Aucun
entrepreneur d’ordre privé a la couverture financière pour investir dans un tel réseau. Seul
l’Etat peut le faire. En termes de déplacement, de transport de marchandises, les axes de
communications sont des axes porteurs pour les échanges de marchandises et le transport des
personnes. Ce type d’investissement peut être rattaché aux infrastructures publiques, les
transports aériens et les infrastructures qui permettent d’accéder à des services. Selon certains
auteurs comme Barro, ces infrastructures publiques sont des variables endogènes. Le rôle de
l’état dans le développement des infrastructures est un rôle essentiel. La différence entre les
économistes comme Barro et certains ex keynésiens, Barro ne dit pas que cela peut être
compatible avec du déficit budgétaire ou de la dette. Il s’agit de financer des infrastructures
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utiles à la croissance. Si l’état n’était pas intervenu, qui l’aurait fait ? Il y a derrière presque une
contrainte, une obligation à l’Etat.
La seconde catégorie de biens pour lesquels l’état peut intervenir est les biens publics. Qui
détermine qu’un bien est un bien public ? Ca ne peut pas être le marché. La notion de bien
public est indissociable des choix collectifs. L’environnement est un bien public. L’éducation
peut également être élevée au rang de bien public. Le fait de faire un choix collectif sur un bien
public signifie qu’il faut faire un choix décroissant : quel est le bien public prioritaire ?
Il y a un débat en France sur le bouclier fiscal, au cours de cette année le bouclier fiscal a
permis de verser 690 millions d’€.
Pour pouvoir financer les biens publics il faut regarder du côté de la fiscalité.
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La croissance est analysée à travers le PIB. C’est un indicateur utile pour mesurer la croissance
mais pas utile pour mesurer le développement d’un pays au sens du développement humain
(éducation, santé). Deux économistes, Haq & Sen, se posent la question de la finalité de la
croissance économique. Est-ce que croissance économique = développement humain au sens
accès à la santé, à l’éducation ? Non pour les pays en développement. Mais c’est plus
compliqué. Il n’y a que dans ces pays où certains se voient refuser l’accès à la santé ou à
l’éducation. Le problème est le fait qu’il n’y a pas de corrélation égale à 1 entre croissance et
développement. Nous avancer mais il reste beaucoup de familles qui n’y ont pas accès. Malgré
ceci globalement on progresse mais il reste 1 milliard environ qui n’ont pas accès à
l’alphabétisme et mangent à leur faim. Cette problématique a des conséquences sur des
questions politiques, de régime politique. Malheureusement ceux qui sont dépourvu d’accès à
la santé sont ceux qui sont le plus dépourvu d’accès à leurs droits civiques. Il y a également la
problématique migratoire.
Le monde n’est pas développé au sens du développement humain mais vient se greffer le
développement durable. Comment nourrir ceux qui sont mal nourris, comment faire en sorte
que les gens profitent de la santé, de la nourriture ? La croissance se fait aujourd’hui en se
préoccupant de l’environnement. Il faut trouver les solutions pour satisfaire les questions de
développement humain et de développement durable ?
Cette problématique de développement durable et humain ne concerne plus que des pays du
Nord ou du Sud, elle concerne les deux espaces. Le développement durable nous concerne
tous. Les clivages ne sont plus des clivages Nord-Sud, ce sont des clivages planétaires.
Il y en a trois. Un qui concerne la santé, plus précisément la durée de vie, l’indicateur retenu est
l’espérance de vie à la naissance. Le second est un élément qui concerne l’éducation à travers le
niveau de l’instruction. Ce niveau d’instruction repose sur le taux d’alphabétisation des adultes
(personnes de 15 ans et +) qui compte dans le niveau d’instruction pour deux tiers, et le dernier
tiers repose sur le taux brut de scolarisation combiné. C’est le taux brut de scolarisation pour
tous les niveaux d’enseignements (primaire, secondaire, supérieur). Alphabète : être capable de
lire, comprendre et calculer l’équivalent d’une dizaine de lignes d’un magazine banal. Ensuite le
troisième élément est le niveau de vie mesuré par le PIB par habitant en PPA.
Chacun des éléments compte pour un tiers, l’IDH est la somme de ces trois sommes. Cet
indicateur est compris entre 0 et 1. Aucun pays n’arrive à 1, aucun n’a 0.
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L’intérêt de cet indicateur est qu’il faut désagréger. Le PNUD a l’issue des travaux de Hossein a
intégré l’indicateur dans ses classements et on peut regrouper les pays selon leur niveau de
statut de développement humain.
NIVEAU DE
INTERVALLE NOMBRE DE
DEVELOPPEMENT RANG DES PAYS
IDH PAYS
HUMAIN
Faible 0,340 ; 0,499 24 159 à 182
Moyen 0,511 ; 0,798 74 84 à 158
Elevé 0,803 ; 0,895 45 39 à 83
Très élevé 0,902 ; 0,971 38 01 à 38
L’ONU, le 08 septembre 2000, a défini pour l’horizon 2015 ‘les objectifs du millénaire pour le
développement’. Il s’agit d’éradiquer la pauvreté absolue, promouvoir l’éducation, réaliser des
progrès dans l’enseignement primaire universelle, promouvoir légalité des sexes, réduire la
mortalité infantile, améliorer la santé, combattre le Sida, combattre le paludisme, assurer la
durabilité de l’environnement… est-ce qu’il a ya de fortes divergences entre le PIB et l’IDH ?
Oui.
Comment peut-on améliorer les indicateurs ? Quel est le lien entre les trois indicateurs ? Ceux
qui sont déterminés sont la santé et l’éducation. Pour augmenter ces indicateurs que faut-il ? De
la croissance. Elle est d’autant plus possible qu’on a une amélioration dans l’éducation et la
santé mais il faut des moyens. On voit mal comment un indicateur peut enclencher les deux
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autres d’où l’appel de l’ONU qui consiste à drainer les moyens pour que les pays les plus
pauvres puissent augmenter leurs indicateurs. La croissance repose sur une main d’œuvre peu
cher mais compétitive.
Comment les pays majoritairement en développement peuvent-ils aller au-delà de leurs
indicateurs actuels ?
Pour des économistes on doit dissocier croissance et développement humain. Ces économistes
s’inscrivent dans l’économie du développement en tant que discipline. Il faut dissocier
l’économie du développement en tant que discipline ainsi que l’économie de développement
comme caractéristique d’un niveau économique d’un pays X ou Y.
La croissance ne parvient pas à régler la question de la pauvreté. Comment se fait-il que nous
ne soyons pas capables de vivre en dehors de la solitude, isolement, dépendance… ? Cela
signifie que le fait d’être dans les dix premiers pays internationaux du développement du PIB
permet de répondre à la question. La question de la croissance ne suffit pas. Toute la
population marginalisée, dans une situation d’exclusion, de précarité cette question montre
qu’on n’arrive à atteindre à une solution. Les niveaux de richesses peuvent être compatibles
avec les niveaux de pauvreté et de facto personne n’est à l’abri de ce souci de la pauvreté. Il y a
un phénomène de paupérisation qui va s’enclencher avec la nouvelle réforme des retraites.
Nous ne sommes pas à l’abri de la précarité et plus encore de la pauvreté.
Dans les pays en développement, le problème est de savoir si on peut manger tous les jours.
D’un point de vue théorique, il y a un des derniers prix Nobel d’économie, Stiglitz, qui avait
développé les questions essentielles pour les économies en développement en tant que pays et
des questions plus générales. Il disait en 2002 que dans les déterminants de la croissance deux
choses ou trois sont essentielles. Un il faut agir sur l’investissement. Pour investir il faut de
l’argent, c’est le micro crédit. On s’est aperçu que dans les pays en développement les plus
pauvres remboursaient plus rapidement que les autres. Si ces micros crédits sont efficaces.
L’épargne modeste doit permettre de faciliter l’activité. Une fois qu’on a investi il faut tenter
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Il y a une autre réflexion : la question démographique. C’est une question culturelle. Le fait ou
pas d’avoir des enfants est une question culturelle. Dans certains pays ne pas avoir d’enfants
c’est presque un crime. L’idée selon laquelle le nombre d’enfants est considéré comme une
richesse mérite de s’y arrêter. Derrière un enfant il y a une force de travail. Dans des pays où la
force de travail est l’essentiel les enfants sont très importants. Pour autant, il serait important
que la croissance démographique soit encadrée. L’une des règles essentielles est que les
femmes pour faire face à cette problématique puissent accéder à l’alphabétisation. Cela offre
une position d’autorité. Cela permet de mieux faire face à des problèmes de santé,
d’alimentation. C’est la problématique importante de l’eau.
Le rapport entre les acteurs internationaux et les pays en développement. Dans les acteurs
internationaux on retrouve les états, les firmes multinationales qui ont des politiques de
marketing extrêmement puissantes. Le problème c’est que par définition elles sont multi et
donc pas sous la coupe d’une seule nation. Il faudrait avoir une gouvernance mondiale. Il y a
des avancés mais il reste de nombreux problèmes.
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La Nouvelle Zélande comme la Russie ont une bio capacité élevée et une empreinte également
très élevée. Le Koweït a une bio capacité très limitée. Dans l’ensemble, a part quelques
exceptions, les pays en développement sont bien placés quant à l’empreinte écologique par
contre les pays occidentaux et pétroliers ont une très forte empreinte écologique. Ces pays ont
besoin de ressources beaucoup plus importantes pour leur objet de production et les objets de
consommation.
En 2001, la consommation de pétrole par habitant était proche de 11 litres par jour aux USA et
au Canada. Les autres pays industrialisés 5 litres par jour. La moyenne mondiale est de 2 litres
par jour. Pour le reste du monde moins d’un litre par jour.
Il ya une pression sur la nature différente selon les pays. Il y a la nécessité de gestion de
l’externalité négative sur l’environnement. Forum pour d’autres indicateurs de richesses
(collectif FAIR) en 2009, 20 % de la population mondiale utilisait 80 % des ressources
naturelles. Les émissions de CO2 par habitant aux USA sont 12 fois supérieures à ce qu’elles
devraient être pour atteindre un niveau mondial et durable équitable. Enfin, du fait du
réchauffement climatique 230 millions de personnes subiront des migrations forcées d’ici à
2050. Enfin, l’empreinte écologique de la population mondiale dépasserait de 44 % la bio
capacité de la planète.
D’abord, René Dumont a publié en 1973 un ouvrage, « L’utopie ou la mort ». Il dénonçait
l’agriculture productiviste qui ne protège pas les sols et l’environnement. Favorable au contrôle
démographique. Enfin, il a été favorable aux économies d’énergie. Nous sommes confrontés à
un problème d’économie politique. Il n’y a aucune raison que la problématique se résout par
elle-même car il faut avoir accès à l’information pour que la population donne sa confiance.
On entre dans un débat d’économie public : principe du pollueur – payeur, « trop de taxe tue
la taxe ».
Trois interrogations : croissance économique ? Oui, IDH ? Empreinte écologique ? Quels
arbitrages ?
Théories des Lobby qui défendent les idées de certaines catégories socio professionnelles et qui
empêchent la reconversion de certaines professions qui pourraient diminuer la pollution.
Dilemme : va-t-on rechercher à augmenter notre bien être matériel sans se soucier du bien être
social et environnemental ?
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3- Au-delà du PIB, mesurer le progrès mais aussi la richesse authentique et le bien être
des Nations
Il y a en 2009 un CE, les deux prix Nobel ont réfléchit à la fois sur les performances
économiques et le progrès social. En quoi cette performance est source de progrès social ? Ils
ont proposé de nouveaux indicateurs : indice de bien être, économique durable (IBED), IBEE
(indice bien être économique) c’est un indice qui repose sur plusieurs variables monétaires ou
non, exemple : revenu, les inégalités de revenu, chômage, les patrimoines dont culturel, social,
naturel.
On a des pays du Nord et du Sud, débat Nord / Sud. Pays du Tiers Monde, pays émergents.
L’ONU lance en 1961 la décennie du développement car dans les années 1960 on est dans un
contexte de décolonisation donc il y a des nouveaux pays indépendants. Souvent des pays au
Sud. C’est pays cherchent à rattraper les pays du Nord. Ils prennent des chemins divers :
développement accéléré du côté du Sud Est en revanche marginalisation du côté de l’Afrique.
Dans les années 1980, certains pays vont subir des crises financières importantes, souvent
associées à une crise d’endettement. On les distingue des crises monétaires, des taux de change,
bancaire, taux de change monnaie dont le taux de change varie en permanence et la monnaie
ne se stabilise pas avec une monnaie extérieure. La crise bancaire et lorsque le système bancaire
ne fait plus face à ses devoirs.
1- La typologie actuelle
Typologie à 4 éléments :
Les pays développés ou industrialisés : Canada, Etats-Unis, Japon, UE, Corée du Sud
Les pays émergents : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud
Pays en développement ou sous développés : Amérique du Sud, Asie, Afrique
Pays moins avancés : Asie du Sud, Afrique, Amérique du Sud
PIB/hab : 1 000 $
Faible niveau de développement du capital humain
Faible diversification de la structure économique
Ce sont des petits pays.
Il y a eu dans les années 1960 avec Alfred Sauvy l’idée de pays du Tiers Monde. L’idée de
Tiers Monde est une analogie avec le tiers état au Moyen Age et après. La société française
avant la révolution de 1789 comprend la noblesse, le clergé et le tiers état. Dans les années
1960, on est en pleine guerre froide entre les Etats-Unis (pays capitalistes) et l’URSS et la Chine
(pays socialistes). Il y a une troisième catégorie de pays qui ne veulent pas suivre ces schémas,
ce sont les pays non alignés. On va les appeler pays du Tiers Monde.
Dans un premier temps ces pays vont être considérés comme des pays du Sud. Nous allons
ensuite entrer dans les débats Nord Sud avec un Nord riche, industrialisé et un Sud en
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développement. L’un des pays qui a joué un rôle essentiel est Cuba avec Castro mais aussi
l’Egypte avec Nasser. Dans le cadre de ces pays certains vont commencer à s’industrialiser. On
va avoir une autre typologie entre pays industrialisés, nouveaux pays industrialisés et pays non
industrialisés. Les NPI ne forment pas un groupe homogène. On va y distinguer les dragons
asiatiques, les tigres asiatiques et les jaguars. Les dragons sont la Corée du Sud, Taiwan,
Singapour, Hong-Kong. Les tigres sont la Malaisie, l’Indonésie, la Thaïlande, les Philippines.
Les jaguars sont le Mexique et le Brésil.
Dans une perspective marxiste on parle du centre et de la périphérie. Le centre étant les pays
industrialisés occidentaux, capitalistes et les périphéries étant les pays qui sont sous le poids
dominant des pays du centre. La thèse marxiste est de dire que finalement le capitalisme à une
contrainte majeure qui est de faire en sorte que tous les pays sont contraints de se diriger vers
une économie de marché capitaliste parce qu’il y a des pressions, des violences fortes mais aussi
que la contradiction du capitalisme (être capable de produire toujours plus) explique la
nécessité que tous les autres pays soient à leur tout capitalistes. Nous sommes confrontés à des
crises de surproduction car il n’y a pas assez de ménages qui peuvent consommer. Jusqu’à
aujourd’hui Marx et Lénine ont tort.
Avant le capitalisme les crises étaient des crises de sous consommation. Ici les biens sont trop
nombreux.
Les pays passant d’un régime à un autre sont des pays en transition. Ce concept depuis la chute
du mur de Berlin est un concept « dépassé ».
Le concept est évolutif. On ne peut pas considérer que les pays émergents soit un bloc
homogène. Le concept est né dans les années 1980 au moment où dans les pays en
développement on a constaté un marché boursier émergent. Dans ce marché boursier
émergent on y trouve des entreprises locales et nationales mais aussi des IDE (une
multinationale investit en créant une filiale à l’étranger et y amène des technologies, de
l’expérience…), des flux d’investissements en portefeuille (on apporte du capital). Certains pays
vont avoir un marché boursier qui va exploser d’autres non. Ceux qui sont dans ce créneau
vont progressivement de venir des pays émergents.
On constate une croissance régulière de leur PIB. Il y a une croissance de leurs exportations de
produits manufacturés. On constate des flux internationaux de capitaux.
Il y a eu à la fin des années 1990 l’Argentine et le Brésil qui ont connu des crises financières
importantes suite à l’émergence de leurs marchés financiers, puis les pays d’Asie du Sud Est
puis la Turquie (1999 et 2001), la Russie(1998). Les principaux pays émergents du début du
siècle sont l’Afrique du Sud, l’Argentine, le Brésil, la Chine, l’Inde, l’Indonésie et la Turquie.
L’ensemble de ces pays représente 50 % de la population mondiale. Mais deux d’entre eux
forment 40 % de la population mondiale, c’est l’Inde et la Chine. Le PIB par habitant en PPA
en 2004 en Inde est de 3 139, en Argentine 13 298.
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Diagramme en forme de « coupe de champagne ». Le haut représente les hauts revenus. Pour
l’année 2000 le revenu moyen en PPA dans le monde est de 5 333 $, le revenu médian est de
1 700 $. En 2006 le revenu médian en France est de 1 560 € par mois. En 2000, 80 % de la
population mondiale avait un revenu inférieur au revenu moyen ce qui représentait 450 $ par
mois. Le revenu moyen des 20 % les plus riches est environ 50 fois plus élevé que le revenu
moyen des 20 % les plus pauvres. Dans les pauvres on distingue les pauvres et les extrêmes
pauvres. La pauvreté correspond à 2 $ par jour, l’extrême pauvreté correspond à 1,25 $ par
jour. Il y a 2 milliards d’individus dans le monde qui on 2 $ par jour. Les coefficients de GINI
mesurent la concentration des revenus (coefficient de 1 à 100). Quand le coefficient est
supérieur à 50 on fait parti de la catégorie d’inégalité des revenus élevés. Pour le monde le
coefficient de GINI est égal à 67. Le record est de 72,2 en Afrique Subsaharienne. Une toute
minorité possède la majorité de la richesse. Pour les pays de l’OCDE a revenu élevé le
coefficient de GINI est égal à 36,8.
A la fin du 20ème siècle la banque mondiale avait calculé le nombre de personnes disposant d’un
dollar par jour pour vivre. En Afrique Subsaharienne il y avait 315 millions de personnes, en
Asie de l’Est 279 millions, en Asie du Sud 488 millions, Amérique Latine et Caraïbes 57
millions, Europe centrale et orientale 97 millions, Afrique du Nord et Proche Orient 6
millions. Total 1 milliard 169 millions de personnes en 1999, 2000. Etude en 2005 qui prévoit
le nombre d’extrêmes pauvres en 2015, si la distribution des revenus reste constante il resterait
700 millions d’extrêmes pauvres. En revanche, si les revenus des pauvres augmentent deux fois
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plus vite que le revenu national en 2015 il y en aurait 440 millions. Le fait d’agir sur la
problématique du revenu c’est une question traitée en France. Une partie de la valeur ajoutée
va vers le capital et l’autre vers le travail. Le bouclier fiscal est un outil en faveur des entreprises
qui se développent, font des profits.
Il y a des gens non pauvres d’un point de vue monétaire mais pauvres d’un point de vue capital
humain, pas avoir d’emploi. Analphabétisme, difficultés à l’emploi, privation des droits
civiques, non accès à la santé, la pauvreté sociale ou relationnelle, la pauvreté migratoire.
Il n’y a pas une mais des pauvretés, elles ne sont pas identiques ni à travers le temps ni à travers
l’espace, à travers les expériences. Il y a des expériences, des représentations et des perceptions
diverses de la pauvreté. On peut avoir des systèmes de solidarités. Il y a une représentation de
la pauvreté enfoui par l’approche morale (approche consciente ou non qui inclus des valeurs
religieuses). Il y a la problématique de l’altruisme sauf qu’il y en a du bienveillant et du
malveillant (on ne fait pas un geste pour l’autre, on attend quelque chose en retour).
La pauvreté pour l’économiste est la pauvreté monétaire, la pauvreté pour le sociologue est les
systèmes d’assistance aux pauvres. Le psychologue social va s’intéresser aux représentations
sociales de la pauvreté. L’historien va aborder le rapport social de la pauvreté.
Il y a la pauvreté humaine qui est la suite de l’IDH, c’est l’IPH (indicateur de pauvreté
humaine). Il y a une différenciation sur l’espérance de vie. Le niveau d’instruction :
l’analphabète est privé de tout.
Il y a la pauvreté sociale ou relationnelle. On a deux types d’isolement : voulu ou subi. Solitude
voulue ou solitude subi. Cette solitude peut amener à l’exclusion ou à la marginalisation. Il y a
plusieurs causes : liée à la famille (décès, divorce, parent isolé), liée aux conditions naturelles
(inondations, cyclones, séismes, tsunamis), les causes politiques (attentats, conflits armées,
génocides). Cette pauvreté si elle était mesurée ne serait pas au même niveau selon les sociétés.
Plus les sociétés sont riches, plus la rentabilité à l’isolement augmente.
Pauvreté des conditions de vie. Ça concerne les conditions de logement et les conditions
relatives au confort du logement (eau chaude, mètre carré par personne…). Il y a les
équipements (biens durables ou pas), pouvoir recevoir des amis.
La pauvreté administrative est complémentaire de la pauvreté monétaire. Concerne les
bénéficiaires des dispositifs d’aides sociales. Il y a l’observatoire national de la pauvreté et de
l’exclusion sociale. En 2004 au sens monétaire il y a avait 3 millions de français pauvres et en
2005 3 millions de français allocataires de minima sociaux.
La pauvreté migratoire. C’est voyager, circuler.
Conclusion du chapitre :
La croissance ne rime pas de fait avec le développement ni humain ni durable. La typologie des
pays est évolutive et insatisfaisante. La croissance mondiale ne doit pas masquer les pauvretés.
Dans une perspective de bien être, de progrès social, de justice il n’est pas acquis que la
richesse monétaire soit suffisante.
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Elles ont un rôle essentiel dans les échanges internationaux. Elles sont au cœur des flux de
capitaux et elles ont une mobilité de la main d’œuvre.
Une FMN est une entreprise qui possède des filiales qu’elle contrôle complètement ou en
partie dans plusieurs pays voire même à l’échelle mondial mais dont la gestion et
l’administration sont centralisées. Elles se forment et croissent par annexion d’entreprises,
rachat, fusion ou autres alliances stratégiques. Outre des transferts de technologie, elles
génèrent des transferts de capitaux. Elles peuvent imposer des prix, exerce du lobbying auprès
des gouvernements, représenter un contre pouvoir.
Parmi les filiales il va y en avoir une « holding » qui va s’occuper de l’épargne et de
l’investissement et des crédits. Elle le fera pour tout le groupe.
D’après la CNUCED, en 2005, 77 000 entreprises seraient des multi internationale. Dans les
500 premières, 200 sont américaines, 150 d’origine européenne, 60 d’origine japonaise. Elles
contrôlent 770 000 filiales. C’est à travers leurs IDE que l’on mesure leur rôle dans l’économie
mondiale.
En 1982, les IDE entrants étaient estimés à 58 milliards de dollars courants. En 2008, on est
passé à 1 697 milliards. Les IDE sortants en 1982 27 milliards, en 2008 1 858 milliards. En
pourcentage du PIB ces IDE étaient de 10 % en 1990, 27 % en 2005. Quelques pays
prédominent : Etats-Unis, France, Chine, Allemagne, Royaume-Uni.
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II- Les états, les fonds souverains et les acteurs de la société civile
1- Les états
La crise de 2008 a eu l’avantage de montrer que les états ont retrouvé un certain rôle. Avant, les
états avaient une influence sur l’économie internationale mais ils les dirigent, régulent
difficilement. La mondialisation fait que la compétitivité est difficile. La crise de 2008 a redoré
le blason des états car s’ils n’avaient pas agit rapidement en concertation et pris les décisions
prises, nous aurions aujourd’hui une crise plus importante que la crise de 1929. L’Europe a
injecté 500 milliards d’euros, la Chine a relancé son activité avec 460 milliards de dollars et les
américains ont injectés 750 milliards de dollars. Ce sont les états qui ont empruntés pour
renflouer les banques qui devaient les rembourser. Aujourd’hui ce qui pénalise la plupart des
états sauf la Chine c’est le poids des déficits accumulés et donc le poids de la dette. Leur rôle
consiste à limiter le déficit, à limiter les dépenses.
Les Etats-Unis et la Chine sont les pays qui ont le plus de poids dans le paysage international.
Les Etats-Unis restent la première puissance économique en termes de PIB. Ensuite, sur les
500 premières FMN, 200 sont américaines. Dans ces FMN il y a des FMN dans l’innovation,
dans la haute technologie… Ce sont également une puissance militaire. La banque centrale
américaine crée le dollar qui est impliqué dans 89 % d’actions de change alors que l’euro est
impliqué à 37 %.
La Chine a une économie compétitive qui se développe dans un cadre politique particulier qui
est le parti communiste chinois. Ce parti a réussi à sortir une Chine pauvre à la Chine
d’aujourd’hui. La monnaie chinoise est sous évaluée de 30 voire 40 %. Cela lui permet d’être
compétitif.
Il s’agit de fonds c'est-à-dire de budgets qui sont placés et investis par les états qui ont la capacité
de constituer ces fonds. Ils reçoivent des niveaux élevés de recettes en matière d’exportation ou
se sont des états qui peuvent constituer des fonds souverains car ils ont des excédants
budgétaires.
Il ne s’agit pas des avoirs des banques centrales (réserves d’une économie internationale). C’est
une anticipation sur le moyen long terme. Il y en avait 5 en 1970, 75 en 2009. En 2008 leur
gestion est estimée entre 3 000 et 4 000 milliards de dollars. A peu près 50 % de ces fonds
viennent du moyen orient, ensuite d’Asie Orientale, puis des pays européens. Il y a des fonds
financés ou qui proviennent d’excès budgétaires (recettes supérieures aux dépenses). Les
réserves en or sont estimées à 5 100 milliards. Le PIB mondial en 2007 est de 48 800 milliards
de dollars. La capitalisation boursière mondiale est de 50 800 milliards.
Une partie des fonds souverains sont originaires des pays musulmans. Certains ont tendance à
confondre ces fonds souverains avec les finances islamiques. Cette finance islamique est une
finance qui doit respecter la tradition musulmane et dans cette tradition l’activité primaire est
régie par les règles de la sharia. Elle introduit des notions d’équités, ça ne veut pas dire qu’il n’y
a pas les notions d’efficacité. Des comportements sont interdits : le prêt à intérêt, la
thésaurisation (ne pas utiliser son argent), le hasard est condamné, en revanche l’esprit de
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l’entrepreneur ou le commerce eux sont encouragés. Une fois le profit acquis la finance
islamique préconise un partage équitable des gains et des risques entre l’investisseur et
l’entrepreneur. L’ensemble du marché islamique est estimé en 2008 à 700 milliards de dollars.
Sont concernés les pays du golfe Persique et ceux d’Asie du sud est (Arabie Saoudite et
Malaisie).
C’est légal. Il s’agit d’échapper à toute réglementation fiscale, de facto, à toutes réglementations
souveraines. Ils sont apparus à la fin du 19ème siècle, on les appelle aussi des places off-shore.
Ces paradis fiscaux posent un problème majeur : parmi les capitaux qui circulent rien ne nous
interdit de penser que circulent des capitaux provenant d’activités mafieuses.
Il y a plusieurs critères et catégories de paradis fiscaux. Critères : taxation faible ou nulle pour
les non résidents (Cuba, Tanger au Maroc, Croatie, Afrique du Sud) ; secret bancaire renforcé
(Cambodge et Monténégro) ; procédure d’enregistrement relâchée (Seychelles, Tunisie,
Jordanie, Malte) ; liberté totale des mouvements de capitaux (Luxembourg)… Les sources de
profit et les lieux où ils sont placés peuvent être différents.
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Ce sont des fonds d’investissement. Ce sont des fonds de couverture ou des fonds de protection
contre des fonds spéculatifs. Il s’agit de fonds qui utilisent des produits dérivés (crédit swaps).
La révolution technologique a modifié ces produits. Ils sont très diversifiés et que l’effet boule
de neige existe d’autant que ils sont conçus essentiellement pour des rentabilités élevées.
Les activités informelles ou activités non déclarées n’apparaissent pas dans les statistiques
officielles mais elles créent malgré tout de la valeur ajoutée.
L’économie au noir (ensemble des activités qui génèrent un revenu non déclaré aux autorités
publiques) est un élément de ces activités informelles. Il y a l’économie au noir au sens stricte
qui est l’économie criminelle. L’économie au noir au sens stricte est une économie légale mais
les activités sont dissimulées au fisc ainsi qu’aux organismes sociaux et on y trouve le travail au
noir souvent occasionnel, le travail au noir organisé et la non déclaration partielle de la
production.
L’économie criminelle appartient à l’univers illégal. Il y a l’économie de la drogue, la
contrebande, les jeux de hasard interdits, la prostitution. Il y a toujours une trace, une
possibilité de remonter d’atteindre des données statistiques du fait que ceux qui perçoivent des
revenus illégaux ou allégaux sont des individus qui consomment. Le produit criminel brut
mondial représenterait 2,5 à 5 % du PIB mondial. Des questions vis-à-vis des responsables ou
des partis politiques se posent. Comment financer officiellement les partis politiques ? Est-ce
que les organisations sont en hausses ? Peut-être et certainement oui. D’abord les trafics de
drogue se multiplient, il y a de la contrefaçon. Ensuite, il y a la criminalité économique
criminalité d’affaire. Cette criminalité utilise les nouvelles technologies d’informations. Il y a
également les escroqueries (sur les crédits par exemple).
Les facteurs qui favorisent la criminalité organisée :
la déréglementation des marchés financiers
l’accroissement des flux internationaux de capitaux illicites dans le contexte des
nouvelles technologies
l’effondrement des états communistes
Le crime organisé n’est pas nouveau mais il a pris une envolée.
Dernièrement on a constaté le trafic des organes. Derrière ce trafic il y a les progrès en matière
de médecine sur les questions de procréation. Des questions d’éthique se posent.
L’augmentation de la population et une pauvreté qui ne recule pas vraiment laissent la porte
ouverte à ce type d’organisation.
C’est compliqué car il y a une pluralité des acteurs. Les mettre d’accord n’est pas simple.
Ensuite certains relèvent de la sphère publique, d’autres de la sphère privée. Enfin, certains
sont légaux et d’autres illégaux.
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La question économique est comment essayer d’atteindre le plus de croissance ? Est-ce que la
croissance et le développement se portent mieux avec ou sans régulation ?
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Il y a chez les économistes des économistes du développement. Depuis 50 ans, les politiques de
développement ne se sont pas améliorées.
C’est une période de reconstruction. Le contexte du côté des pays du Sud est de colonisation.
Les stratégies de développement s’appuient sur des politiques interventionnistes de l’état,
politiques publiques. Plusieurs pistes sont proposées.
Les étapes de la croissance de Rostow, il faut commencer à investir dans l’agriculture à
condition que celle-ci dégage un surplus. La main d’œuvre qui n’y travaille plus va dans
l’industrie. Ce déplacement est possible que dès lorsque l’agriculture atteint une certaine
productivité. Dans le secteur tertiaire, avec le développement des services, une partie de la main
d’œuvre du secteur industriel se dirige dans ce secteur et une partie de la main d’œuvre agricole
vient dans les deux autres secteurs. La population active dans les pays industrialisés est
inférieure à 5 % de la population totale. Rostow considère qu’il est possible d’avoir des
stratégies de développement qui consistent de passer d’un système à l’autre. Ce qui peut être
reproché à cette approche est d’une part son caractère normatif. Les pays comme Singapour,
Taiwan n’ont pas suivit ce développement.
L’essentiel de cette période d’après guerre c’est un rôle accordé à l’état et un rôle accordé aux
institutions. Pourquoi ? Les auteurs sont dans une démarche post-keynésienne. Keynes
démontre que le marché n’est pas auto régulateur.
Rappel :
Classiques :
Libéraux (Adam SMITH en 1776, RICARDO, SAY) il faut une concurrence pure et
parfaite
Socialistes (MARX) ne croient pas au marché auto régulateur
Néoclassiques :
En 1870, des auteurs vont fustiger les pensées marxistes. (WALRAS) L’état ne doit pas trop
intervenir. Contre son intervention dès lors qu’on dépasse les fonctions régaliennes. Il peut
intervenir pour combattre les monopoles, pour l’armée, la justice. Si on respecte on doit avoir
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un équilibre sur les différents marchés (biens et services, travail et capitaux). Modèle d’équilibre
général par Walras.
Keynes :
1929, première grande crise financière. Parmi les acteurs celui qui peut dépasser les contraintes
c’est l’état. Une fois sortie de la crise, l’état doit se retirer.
Nouveaux keynésiens :
Ils se réclament de la mouvance keynésienne. Ils restent favorable à une intervention de l’état
mais limité, encadré.
Les stratégies d’après guerre sont des stratégies interventionnistes. On est dans une pensée qui
s’inspire de la réflexion keynésienne. La croissance économique et le développement ont
besoin du rôle de l’état. On est dans la pensée post keynésienne. Les marchés sont imparfaits,
dans nos décisions il y a des aléas, des incertitudes. On peut atteindre le point d’équilibre mais
c’est l’exception. Incertitude => risque => instabilité. Il faut donc rechercher des règles
institutionnelles ou institutionnalisées. Parmi les institutions il y a la macro institution qu’est
l’état.
Dans cette période le modèle de régulation étatique est remis en cause. On retrouve les
principes fondamentaux de l’économie de marché. Ces principes vont s’incarner à travers le
consensus de Washington. Ce consensus consiste à proposer des stratégies de développement
qui sont essentiellement fondées sur le libéralisme économique, le libéralisme monétaire, le
libéralisme commercial. Le socle de la stratégie de développement est le libéralisme. Les
institutions de Bretton Woods qui sont le FMI et la banque mondiale ont été créées dans le
cadre de l’après guerre. Le libéralisme économique ce sont les fondamentaux de la pensée
néoclassique. Le libéralisme monétaire : faire en sorte que d’autres monnaies peuvent entrer
sur le marché national. Le libéralisme commercial : ouvrir les frontières sinon on refuse
d’importer.
Cette période va aboutir à des mesures pour les pays en déficit plutôt drastiques : programme
d’ajustement structurel (PAS). Même sous contrainte on peut faire des choix rationnels. Pour
certains pays il faut commencer par réduire les dépenses pour pouvoir se développer.
C’est une volonté de redonner un peu de crédit aux institutions et donc de redonner du crédit
aux micros institutions et à la macro institution qui est l’état. Cette volonté se fait suite à la
période précédente mais aussi la volonté de pouvoir octroyer de la part des bailleurs de fond
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des aides si et seulement si l’état et les institutions affichent une bonne gouvernance. Il faut une
remise en cause de deux fléaux qui sont la corruption et le poids de l’économie informelle.
L’économie informelle est un véritable fléau puisque plus elle est présente moins les recettes
fiscales sont élevées.
La corruption : il y a une volonté d’instaurer des institutions garantes de la bonne gouvernance.
Il est très difficile de restaurer une confiance lorsque les gens ont toujours vécu dans la
corruption. Toute aide financière passe par un contrat de non corruption.
Il s’agit de réflexions d’économistes qui se disent comment mettre en place une stratégie de
développement efficace. Quel type de développement ? Sur quel pilier ?
Comment les sociétés se forment-elles et comment évoluent-elles ? La France a été une société
en développement.
Ces sociétés suivent-elles un trend de croissance avec des degrés divers de développement ?
Quel est le rôle des mentalités et des institutions dans le processus de développement ?
La question de la répartition du revenu. La problématique se pose a fortiori quand il n’y a pas
de mécanisme de redistribution. Les écarts et les inégalités sont plus forts sans ces mécanismes.
Depuis une quinzaine d’années, les théories économiques du développement sont revenus sur
les fondamentaux. Les personnes qui y travaillent reviennent sur des problématiques comme le
commerce international. Il faut réfléchir sur la méthode pour s’insérer sur le commerce
international. Ensuite, l’un des facteurs de la croissance est le facteur du capital humain. C’est
source de progrès technique, innovation. L’économie du développement est donc obligée d’y
revenir. La question de la maitrise des nouvelles technologies est très importante. Il faut investir
dans les infrastructures pour cela il faut des moyens.
Hypothèses ou postulats ?
Comment l’économiste doit-il affronter l’interrogation sur le développement ? Doit-il être dans
une démarche mono ou pluridisciplinaire ? L’économiste doit être humble et accepter d’avoir
une démarche pluridisciplinaire d’où il doit émettre des hypothèses plutôt que des postulats.
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En quoi une décision est rationnelle ? En quoi l’acte de corruption est un acte rationnel ?
L’auteur de l’approche de la rationalité substantive s’appelle SIMON. Il l’attribue à l’analyse
néoclassique qu’il dissocie de la rationalité limitée qui concerne davantage les sciences
humaines. On peut également évoquer à côté de cette rationalité, la rationalité située ou
contextuelle.
La rationalité substantive est le principe de la théorie néoclassique parce que c’est le point de
départ de tous les comportements et des décisions de l’agent individuel dès lors que celui-ci
dispose de l’information nécessaire. En fonction de l’information on fait ou pas le choix. Il faut
avoir accès à l’information et tenter d’avoir la meilleure information.
La rationalité limitée au sens de SIMON est limitée non par choix mais par contrainte. Ce n’est
pas non plus le fait qu’on soit irrationnel. Il s’agit d’un contexte dans lequel toutes les
informations nécessaires ou éléments utiles pour prendre la décision on ne les a pas.
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