Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Memoire Fin D'études Master QSE

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 48

TABLE DE MATIERES

PAGES

Ddicace .................................... 2 Remerciements . 3 Rsum ................ 4 Abstract ............... 5 Abrviations .............. 6 Liste des figures ... 7 Liste des tableaux.. 8 Introduction gnrale .. 9 Chapitre I : Prsentation de lentreprise et objectifs . 11 1. Lentreprise et son secteur dactivit. 11 1.1 Lentreprise. 11 1.2 Le secteur dactivit.. . 14 1.3 Le service entretien et rparation 15 2. Les missions et objectifs 15 2.1 Les missions .. 15 2.2 Les objectifs .. 16 3. Revue de la littrature ... 16 4. Le cadre juridique et institutionnel... 18 Chapitre II : Matriel, Mthodes et Systme de gestion des dchets du garage 1. Matriels ... 20 2. Mthodes .. 20 2.1 La recherche documentaire .. 20 2.2 Lobservation........................ 21 2.3 Lenqute . 21 3. Systme de gestion des dchets du garage .. 22 3.1 Gnralits sur les dchets 22 3.2 Impacts des dchets sur lenvironnement et la sant 25 3.3 Gestion des dchets .. 28 Chapitre III : Prsentation et interprtation des rsultats 35 1. Rsultats obtenus ... 35 1.1 Quantification des donnes.. 35 1.2 Typologie et quantification des dchets .. 39 2. Difficults rencontres .. 40 3. Solutions 41 Conclusion et recommandations 42 Bibliographie . 45-46 Annexes . 47 1

DEDICACE

A mon cher Epoux et mon Fils

REMERCIEMENTS Notre travail a t rendu possible grce lassistance et le soutien de plus dune personne et nous ne saurions lachever sans les remercier pour leur contribution. Ainsi, nous adressons nos remerciements : Pr. BILONG Paul, Doyen de la Facult des Sciences pour lencadrement de notre promotion. Pr. GOUADO Inocent, Chef du Dpartement de Biochimie de la Facult des Sciences, Matre de Confrence pour la supervision de notre mmoire.

Dr MBAZE Luc, Chef du Dpartement de Chimie de la Facult des Sciences pour avoir mis notre disposition les moyens humains et matriels ncessaires notre formation.

Dr KAMDEM WAFFO Alain Franois, Charg de Cours pour son encadrement qui a t ncessaire la rdaction de notre mmoire.

Dr NOUGA Achille, Charg de Cours et Coordonnateur de la filire MASTER QSE pour son engagement et sa disponibilit.

Les Enseignants pour les cours dispenss durant ces deux annes leurs conseils.

La Direction de la SOCOMAR qui nous a permis de sjourner au sein de son entreprise.

Mr NDOUNKEU Armel, Shipping Manager pour sa disponibilit.

Mr PIROZZOLO Nicolo, Chef Service Entretien et Rparation pour son accueil et sa disponibilit au sein de son service.

Tous les employs de lentreprise pour leur contribution quils ont voulu apporter en rpondant aux questions poses.

Tous mes camarades pour leur collaboration durant notre formation. 3

RESUME Dans un contexte o la question environnementale est au centre de lactualit du fait des changements climatiques et des consquences qui sen suivent, il devient primordial pour chacun dentre nous de faire une autovaluation. Cependant, les efforts individuels seuls ne permettront pas datteindre les objectifs escompts. Etant donn la forte implication des entreprises industrialises dans lconomie du pays, nous sommes convaincus que celles-ci ont un rle important jouer dans lassainissement et la prservation de lenvironnement. Il est donc ncessaire quelles prennent des mesures prventives et correctives pour amliorer notre environnement. Lors de notre stage effectu au cours de la priode allant de Septembre Novembre 2009 la Socit Camerounaise dOprations Maritime (SOCOMAR), nous nous sommes particulirement intress la faon dont les dchets sont grs au niveau du service entretien et maintenance. Les dchets qui y sont produits, sont issus de lactivit humaine et contribuent dans une grande mesure la pollution de lenvironnement, si leur mode de gestion nest pas appropri. Dans le but dvaluer le systme de gestion de dchets mise en place et les impacts environnementaux de ces derniers, des mthodes telles que lobservation, lenqute auprs du chef service entretien et rparation, de lagent administratif, de certains employs du garage et la recherche documentaire ont t indispensables. Suite aux rponses apportes par lexamen du questionnaire denqute en annexe et nos observations, nous sommes parvenus dterminer les diffrents types de dchets produits au sein du garage et leur nature, leur mode de stockage ainsi que le processus dlimination de ces derniers. Au vu de la politique de gestion de dchets mise en place, nous constatons que dans une certaine mesure, un tri slectif est effectu pour certains dchets dangereux, quun stockage appropri est fait et le mode dlimination de ces dchets dangereux est adquat. Toutefois, malgr que lentreprise sefforce de grer ses dchets au regard de la rglementation en vigueur, quelques points prendre en compte ont attir notre attention ce sont : le tri non slectif de certains dchets dangereux, le mode de stockage et dlimination et labsence de quantification et de traabilit des dchets. Pour une amlioration continue et un respect plus soucieux de lenvironnement, nous suggrons une forte implication de la direction dans cette dmarche qui nest possible que grce la sensibilisation des employs, la prise de conscience et aux efforts fournir en ce qui concerne lapplication de la procdure ou des consignes qui seront mises en place.

ABSTRACT

Climate change and its resulting consequences have caused the environmental issue to constantly be in the news highlights. In this context, it has become paramount for each of us to evaluate the impact of his action on the environment. However, individual efforts only will not make it possible to achieve the expected goals. Considering the strong involvement of enterprises in the economy of our country, it is undeniable that they have a significant role to play in the cleansing and the safeguarding of our environment. It is thus necessary that they take preventive and corrective actions to improve our environment. During our three months internship in SOCOMAR (September to November 2009), the way waste is being managed in the maintenance service of SOCOMAR particularly drew our attention. The produced waste results from human activity and, without a suitable and appropriate management, can contribute a great deal to environmental pollution. With the aim of having an insight on the current waste management policy and to assess its environmental impact, we used methods such as observation, investigation, and information retrieval. We used the answers of the enclosed questionnaire and our observation to determine the typology and classification of waste produced within the garage, the storage mode and the elimination process. From the running waste management policy, we can notice that for some hazardous waste and to a certain extent, a selecting sort is carried out, along with a defined storage and However, in spite of SOCOMARs endeavour to comply with the regulation as far as waste management is concerned, a few points still need to be looked in: Lack of selecting sort for some hazardous waste, the appropriate storage and elimination mode, absence of quantification and traceability (proof of elimination). For a continuous improvement and a more concerned respect of the environment, we suggest the involvement of the direction in this step which is not possible without the sensitizing of employees, the awareness and required efforts with regard to the application of the settled procedure and instructions

ABREVIATIONS

ISPS Code: International Ship & Port Facility Security Code (Code International pour la Sret des Navires et des Installations Portuaires)

EIE : Etude dImpact Environnemental

SOCOMAR : Socit Camerounaise dOprations Maritimes

PAD : Port Autonome de Douala

QSE : Qualit Scurit Environnement

HSE : Hygine Scurit Environnement

RCA : Rpublique Centrafricaine

RDC : Rpublique Dmocratique du Congo

COV : Composs Organiques Volatils

NDS : Nile Dutch Shipping

L : Litre

Jr : Jour

Km : Kilomtre

BDS : Bordereau de Suivi de Dchet

DBO5 : Demande Biochimique en Oxygne pendant 5 jours MES : Matires En Suspension 6

LISTE DES FIGURES

PAGES

Figure 1 : Organigramme de la Socomar. 13

Figure 2 : Cycle de vie des dchets . .. 25

Figure 3 : Chiffons souills collects . 30

Figure 4 : Voie dentre des huiles uses dans le conteneur .. 30

Figure 5 : Systme sparateur . 31

Figure 6 : Sciure souille 32

Figure 7 : Sciure souille dans le bac . 32

Figure 8 : Chiffons et emballages dans la poubelle 33

Figure 9 : Huile de moteur lair libre 33

Figure 10 : Bac dordures ..34

LISTE DES TABLEAUX

PAGES

Tableau 1 : Mode dlimination des dchets ...31-32

Tableau 2 : Consommation journalire en gasoil 36

Tableau 3: Consommation journalire en huile de moteur 37

Tableau 4 : Consommation journalire en huile de bote de vitesse 38

Tableau 5 : La consommation journalire de huile dhydraulique .. 39

Tableau 6 : Consommation moyenne annuelle dhuile ATX .. 39

INTRODUCTION GENERALE

1. Contexte et justification LA SOCOMAR est une entreprise du secteur du transport maritime. Elle exerce comme Agent Maritime, Manutentionnaire, Transitaire, Commissionnaire agre en Douane, Transporteur Routier et Entreposeur. Dans le souci dassurer la conformit de ses diffrents sites aux normes environnementales (Loi cadre 96/12 du 05 Aot 1996), elle a souhait avoir une vision extrieure de sa politique de gestion de ses dchets en gnral et ceux de son garage en particulier. Lactivit mene au garage est classe dangereuse, incommode et insalubre du fait quelle gnre des dchets dangereux susceptibles de causer la pollution des diffrentes composantes de lenvironnement (air, sol, eau). Conformment la Loi cadre du 96/12 du 05 Aot 1996, si la pollution est avre, lentreprise sera contrainte de payer des amendes et de remettre en ltat le site pollu. Lentretien, la rparation et le ravitaillement en carburant des engins, tracteurs et autres vhicules sont considrs comme des maillons importants dans la chane de production des services de lentreprise. Toutefois, au cours de ces oprations, des huiles et dautres produits dangereux peuvent se retrouver accidentellement ou non au sol ou dans le systme de canalisation et entraner une pollution importante. Les effets nfastes de la pollution sur lenvironnement ntant plus dmontrer, il savre ncessaire de mettre en place une politique efficiente de gestion des dchets.

2. Problmatique Depuis quelques dcennies, les dchets issus de l`activit humaine entranent des modifications grande chelle de l`environnement. Pour donc pallier ce changement dquilibre de lenvironnement, chacun doit apporter une contribution son niveau, do limportance dinformer, de sensibiliser et de former en particulier les employs la culture environnementale au sein de lentreprise. Pour assurer la prennit de ses activits dans le transport maritime et terrestre, la SOCOMAR possde en son sein un garage automobile. Le garage est un espace rserv la maintenance et la rparation des engins et des tracteurs et autres vhicules. Ces activits gnrent des dchets liquides, solides et gazeux qui prsentent des risques de contamination levs pour lair, le sol et les eaux des alentours. La proximit avec les eaux fluviales, la typologie et la nature des dchets et la politique de gestion des dchets mise en place nous emmnent analyser tout le process, avec lobjectif de lamliorer pour tre davantage en 9

accord avec la rglementation en vigueur en matire denvironnement. Un tel exercice aura pour aboutissement une meilleure gestion des dchets issus du garage. La rglementation est la mthode choisir pour tous les cas de pollution environnementale grave et pour toutes les compromissions de la sant du consommateur. Le principe de prcaution est prendre en considration. Il vaut mieux prvenir, que gurir est une maxime de la sant environnementale, une discipline qui doit avoir son mot dire dans ce domaine (BROZIO 2003).

3. Importance et objectifs Notre tude au sein de lentreprise est dune importance non ngligeable dans la mesure o elle permettra damliorer de faon gnrale le systme de gestion des dchets, de se conformer la rglementation en vigueur et de participer la protection de lenvironnement. Ainsi donc, lobjectif principal de notre tude est de contribuer lamlioration du systme de gestion des dchets mis en place sur le site dentretien et de rparation des engins et tracteurs de la SOCOMAR. Pour y parvenir, il faudra : Dterminer les textes prvus par la rglementation en vigueur en matire de protection de lenvironnement. Identifier les dchets (liquide, solide et gazeux) produits sur le site. Dterminer la nature des produits et leur composition Dterminer limpact des dchets sur lenvironnement (air, eau, sol) Evaluer la politique de gestion des dchets mise en place Proposer des solutions qui permettront damliorer la politique de gestion des dchets un cot conomiquement viable pour lentreprise.

4. Plan du mmoire Ce mmoire est organis en trois chapitres principaux qui sont prcds dune

introduction gnrale et sont suivis de recommandations et dune conclusion : Le premier chapitre porte sur la prsentation de la SOCOMAR et son secteur dactivit, les missions et objectifs du stage et le cadre thorique de la gestion des dchets. Le second chapitre met laccent sur le matriel et les mthodes utiliss pour latteinte de nos objectifs globaux. Le troisime chapitre quant lui parlera des rsultats de notre tude et des difficults rencontres. 10

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LENTREPRISE ET OBJECTIFS

1. LENTREPRISE ET SON SECTEUR DACTIVITE Il est question dans ce chapitre de prsenter dabord lentreprise dans son environnement interne savoir sa structure et son fonctionnement qui permettent de garantir la fiabilit des services offerts la clientle. Ensuite de dfinir les missions et objectifs de notre stage et enfin de dterminer de quelle manire fonctionne la gestion des dchets.

1.1 Lentreprise La SOCOMAR est une socit anonyme cre en Septembre 1997 par la Socit Ivoirienne dOprations Maritimes situe dans la zone portuaire du Douala. Elle a obtenu jusquici trois agrments : celui du Ministre des Transports en qualit de Agent Maritime et Manutentionnaire et Transitaire, celui de lautorit portuaire en qualit de : Agent maritime et Acconier et celui de la Direction Gnrale des Douanes Camerounaises en qualit de : Commissionnaire en Douane. Avec un capital de un milliard FCFA, elle dbute ses activits comme acconier principal de NDS et se dveloppe graduellement en se spcialisant dans lagence et la consignation des navires en1998 et dans le transit maritime et arien en 2000.

1.1.1

Structure

La SOCOMAR est une socit anonyme dirige par un Directeur Gnral, qui est assist dans lexercice de ses fonctions par le Directeur dExploitation. A ce jour, la structure emploie approximativement 251 personnes. Elle a mis en place 09 services qui concourent latteinte des objectifs gnraux. Ainsi, nous avons : Le service transit ; Le service shipping ; Le service manutention ; Le service facturation ; Le service entretien et rparation ; Le service du personnel ; Le service de la comptabilit ; 11

Le service du contrle de gestion ; Les services gnraux ; Tous ces services rendent compte la direction qui est charge de la prise des dcisions majeures relatives la gestion et la stratgie de dveloppement de lentreprise.

1.1.2

Organigramme

La SOCOMAR est dirige par un Directeur Gnral. Ce dernier travaille en troite collaboration avec les reprsentants darmateurs Grimaldi et Eurocondal et est assist dans lexercice de ses fonctions par le Directeur dExploitation. En dessous de la direction dexploitation, nous avons les diffrents services qui rendent compte au Directeur dExploitation et les diffrentes sections qui sont sous la responsabilit des chefs service. Lorganigramme de lentreprise est donc reprsent ci-dessous (figure 1) et les parties hachures reprsentent les services o nous avons sjourn pendant notre stage la SOCOMAR.

12

SECRETARIAT DE DIRECTION

DIRECTION GENERALE

REPRSENTANT ARMATEUR GRIMALDI DIRECTION DEXPLOITATION

REPRSENTANT ARMATEUR EUROCONDAL

COMPTABILITE/FINANCES/ADMINISTRATION

GARAGE

MANUTENTION

SHIPPING

TRANSIT

SERVICES GENERAUX

FACTURATION

COMPTABILITE

CONTRLE DE GESTION Clients

Service du PERSONNEL Secrtariat

USINE SARA

CONTENEURS

CONVENTIONNE

LOGISTIQUE

CONSIGNATION COMMERCIAL & BOOKING Cellule GRIMALI Import/Export Import

Magasins
ADMINISTRATION

IMPORT EXPORT

EXPORT DEBITES

Chauffeurs & Conducteurs d fengins

COMMERCIAL

Standard

Import

Tenues des comptes fournisseurs

Fournisseurs

COTATIONS

Reprographie

Export/Transit Tenues des comptes clients Recouvrement

Service Social

MAGASINIER

Administration Usinage Empotage


PARC VIDES

Gestion PRODUI

MECANIQUE 1

Service ddouanement

Coursiers

Dbours Banque: Imputation comptable & rapprochement Suivi des Caisses

MAGASINS Export Compte d fescale Export Jardiniers Stationnement Cellule DIT SYDONIA Import Chauffeurs Surestaries Trsorerie

MECANIQUE 2

PNEUMATIQUES

ELECT AUTO

PARTIES COMMUNES
ELECT BATTERIE

PARC AUTO Administration Tracking Saisies fiches Gardiens Location Commis de bureau: Etablissement des Chques & archives

AGENTS ENTRETIEN

OPERATIONS Sydonia

CELLULE VEHICULES

Groupage

Scurit

STATION SERVICE

Acconage & embauche dockers


TOLIERS/PEINTRES

Vhicules neufs & camions

Cellule SOCAR

Transit

CONTENTIEUX/ ASSURANCES

SOUDEURS

Gestion petit matriels et greur

Contrle chssis sas

Documentation Accueil Clients

INFORMATIQUE

CHAUFFEUR

Pointage & Tracking

Remise cls client

Rapports interchange

Bureau BAE Reporting

Guichet sortie Pointeur dbarquemen

Figure 1 : Organigramme de la Socomar

13

1.2 Le secteur dactivit La SOCOMAR est classe dans le secteur dactivit tertiaire en gnral et dans le transport maritime en particulier. Ses activits sont subdivises en plusieurs catgories. Ainsi, nous avons : Agence Maritime : en tant que tel, la SOCOMAR reprsente plusieurs lignes maritimes rgulires et irrgulires et sattelle entre autres :

grer diffrents types de navires, confectionner et analyser des tats statistiques import-export, suivre intgralement les oprations sur le navire.

Manutentionnaire spcialis dans la manutention du Cacao/Caf : Habillage des containers, mise en sacs du cacao/caf, empotage du cacao/caf pr-ensach en conteneurs. manutention de la cargaison bord des navires.

Transporteur Routier : elle assure la livraison des marchandises. Transitaire : Pour lacheminement des marchandises. La SOCOMAR assure le transit rapide et pour le Tchad, RCA, Congo Brazzaville, RDC, et la Guine Equatoriale ; Elle assure aussi les transbordements directs navire/navire.

Entreposeur: lentreprise dispose de plusieurs magasins et entrepts spcialiss pour le stockage de diverses cargaisons, il sagit de : Un magasin destin au stockage des produits agricoles de base tels que le cacao et le caf. Un parc priv sous douane des voitures et toutes sortes de matriels roulants de 40.000 mtres carrs. Un magasin de Groupage et Dgroupage. Commissionnaire agre en Douane :

14

1.3 Le service entretien et rparation De faon gnrale, ce service est responsable de la maintenance et de la rparation des engins, tracteurs et remorques ncessaires la manutention et au transport des marchandises dans les diffrents sites de lentreprise. Il est galement charg de la gestion de stock de carburant et des produits et matriels utiles laccomplissement de ses activits, lachat des pices mcaniques, des relations avec les fournisseurs et de la gestion des dchets issus du garage. Il est ainsi divis en plusieurs sections telles que : la section mcanique qui assure les dpannages des problmes mcaniques des engins, tracteurs et remorques ; la section lectricit automobile qui assure la maintenance lectrique la section tlerie et soudure ; la section outillage qui assure la gestion des outils et des pices mcaniques ; la section pneumatique qui assure la maintenance des pneus ; la section entretien et laverie pour le nettoyage.

2. LES MISSIONS ET OBJECTIFS Dans le cadre de notre travail, nous avons reu des missions prcises de la direction de la SOCOMAR. Pour atteindre les objectifs fixs, il a t ncessaire deffectuer un planning de travail de manire parcourir plusieurs des principaux sites de lentreprise (la direction, lacconage/ manutention, le magasin Sara spcialis dans le cacao, le parc automobile et le garage). Pour que notre mission se rvle efficace, nous avons rencontr et discut avec les diffrents responsables des sites, le commandant du PAD, la plupart des employs sur les sites. 2.1 Les missions Bien quayant comme but principal la ralisation du mmoire de fin de formation de master professionnel QSE, il nous a t ncessaire dans un premier temps dacqurir des connaissances dans le domaine du transport maritime. Comme mission, il nous a t demand : dvaluer la mise en conformit de lapplication du Code International pour la Sret des Navires et des Installations Portuaires ; de donner une vision extrieure de ce qui est mis en place et appliqu chez la SOCOMAR en matire dEnvironnement et de Scurit au travail ; Ceci a impliqu dtre sur les lieux de cinq sites diffrents pendant une priode dtermine de deux semaines ou plus. Ainsi, nous avons d : dterminer quels sont les lments du Code ISPS ; 15

valuer sa mise en conformit par lautorit portuaire ; Faire des suggestions la SOCOMAR en tant quexploitant des installations portuaires ; faire une valuation de ltat initial des sites (acconage/manutention, parc automobile, magasin Sara spcialis dans lusinage de cacao et de caf, le garage) en matire denvironnement ; valuer les mesures de scurit mise en place lors de la manutention bord des navires, des magasins de stockage et sur les terres pleines ; valuer la mise conformit avec la rglementation en vigueur sur le respect de lenvironnement.

2.2 Les objectifs Cette tude a pour objectif principal de contribuer lamlioration de la gestion des dchets issus des diffrents sites de lentreprise en gnral et du garage. Il faudra donc : Identifier les diffrents types de dchets, et leur nature ; Dterminer limpact des dchets mis sur lenvironnement ; Identifier le mode de gestion des dchets mis en place par la SOCOMAR ; Evaluer si les textes prvus par la rglementation en vigueur en matire de protection de lenvironnement sont respects ; Proposer des solutions pour amliorer la politique de gestion des dchets ; Assurer linformation des employs sur les effets des dchets et missions gazeuses sur lenvironnement et leur sant.

3. REVUE DE LITTERATURE Il est question, de dfinir et de dcrire tous les concepts autour desquels se dveloppera notre tude. 1. Dfinition des concepts 1) Environnement

Vient du terme virer qui trouve son origine dans le grec gyros qui veut dire alentour. Le grand dictionnaire Robert le dfinit comme lensemble des conditions naturelles, physiques, chimiques, biologiques et culturelles susceptibles dagir sur les organismes vivants et les activits humaines. Selon ses modalits il peut tre conomique, industriel, ou culturel.

2)

Gestion des dchets 16

La gestion des dchets est la collecte, le transport, le traitement, la rutilisation ou l'limination des dchets, habituellement ceux produits par l'activit humaine, afin de rduire leurs effets sur la sant humaine, l'environnement, l'esthtique ou l'agrment local. GOUHIER (2005).

3)

Dchet

tout rsidu dun processus de production, de transformation ou dutilisation, toute substance, matriau, produit ou plus gnralement tout bien meuble abandonn ou que son dtenteur destine labandon (Loi N 96/12 du 05 aot 1996 portant Loi-cadre relative la gestion de lenvironnement)

4)

Recyclage

Il consiste rintroduire une matire rsiduaire dans le circuit dusage par des procds de traitement et de transformation, en remplaant en tout ou en partie les ressources vierges dans la fabrication du produit. (BAPE, 1997)

5)

Biodgradation

Le terme biodgradation gnralement retenu dans la littrature scientifique correspond une action de dgradation d`un compos organique par des agents biologiques (gnralement microbiens) (RECORD, 2002). 6) Biodgradabilit

L`appellation biodgradabilit regroupe les qualits ncessaires qua une substance de subir un processus d`altration microbienne (RECORD, 2002). 7) Pollution Elle se dfinit comme lintroduction dans un milieu donn dlments physiques, chimiques, nergtiques qui modifient son quilibre au point de nuire la sant humaine, celle dautres organismes vivants, lenvironnement et au climat.

Le dictionnaire de lenvironnement la dcrit comme : tout phnomne perturbateur dun quilibre tabli, et plus particulirement si cet lment est nuisible la vie.

17

8) Etablissement class Etablissement qui prsente des causes de danger ou des inconvnients soit pour la scurit, la salubrit ou la commodit du voisinage, soit pour la sant publique ou pour lagriculture, ainsi que pour la pche. (Loi N 96/12 du 05 aot portant Loi-cadre relative la gestion de lenvironnement).

9) Bordereau de suivi des dchets Cest un formulaire qui a pour objet dassurer la traabilit des dchets dangereux et de constituer une preuve de leur limination pour le producteur responsable.

4. CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL Au Cameroun, les textes lgislatifs et rglementaires sont dicts en matire de gestion de lenvironnement. Celles-ci permettent aux dirigeants entre autre de savoir quelle politique mettre en place pour tre en accord avec la juridiction. Nous avons donc :

4.1 Les Lois Loi N 96/12 du 05 Aot 1996 portant loi-cadre relative la gestion de lenvironnement Cette loi fixe le cadre juridique gnral de gestion de lenvironnement au Cameroun et des valuations environnementales. Dans son article 9, elle stipule que la gestion de lenvironnement et des ressources naturelles sinspire, dans le cadre des lois et rglements en vigueur, de plusieurs principes dont le principe pollueur payeur, le principe de responsabilit et le principe de participation. Les articles 21 60 portent sur la protection des milieux rcepteurs qui doivent tre prservs de toute forme de dgradation ou de contamination par des dchets de toute nature ou produits. En gnral tout producteur de dchets doit assurer son limination de manire cologiquement rationnelle sans porter atteinte lenvironnement. Il se doit galement dassurer linformation du public sur les oprations de production, de dtention, dlimination ou de recyclage de ses dchets et leurs impacts possibles sur lenvironnement et la sant publique. Loi N 98/005 du 14 Avril 1998 portant rgime de leau Cette loi fixe le cadre juridique du rgime de leau et les dispositions gnrales relatives la sauvegarde des principes de gestion de lenvironnement et de protection de la sant publique.

18

Larticle 4 interdit les actes qui pourraient soit altrer la qualit des eaux de surface, souterraines ou de la mer, soit porter atteinte la sant publique ainsi qu la faune et la flore aquatique ou sous-marine, soit mettre en cause le dveloppement conomique et touristique des rgions. Selon larticle 6, toute personne physique ou morale, propritaire dinstallations susceptibles dentraner la pollution des eaux, doit prendre toutes les mesures ncessaires pour limiter ou en supprimer les effets. Il stipule galement que toute personne qui produit ou dtient des dchets doit en assurer elle-mme llimination ou le recyclage, ou les faire liminer ou recycler dans des installations agres. Le producteur du dchet est tenu dinformer le public sur les oprations de production, de dtention, dlimination ou de recyclage de ses dchets sur lenvironnement et la sant publique, ainsi que sur les mesures de prvention ou de compensation.

4.2 Les arrts LArrt N 039/ MTPS/IMT du 26 novembre 1984 fixant les mesures gnrales d'hygine et de scurit sur les lieux de travail. LArrt N 0070/MINEP du 22 avril 2005 fixant les diffrentes catgories doprations dont la ralisation est soumise une EIE.

4.3 Les dcrets Le dcret N 2005/0577/PM du 23 fvrier 2005 fixant les modalits de ralisation des EIE. Le dcret N 99/821/PM du 09 novembre 1999 fixant les conditions dagrment des personnes physiques, ou morales aux inspections, contrle et audits des tablissements classs dangereux, insalubres et incommodes.

19

CHAPITRE II : MATERIELS, METHODES ET SYSTEME DE GESTION DES DECHETS DU GARAGE

Nous indiquerons dans cette partie le matriel et les mthodes qui nous ont t ncessaires pour notre tude et nous indiquerons de quelle manire la gestion des dchets est faite de faon quotidienne au sein du garage de la SOCOMAR.

1. MATERIELS Pour collecter et traiter les donnes ncessaires la ralisation de notre travail, nous avons eu besoin du matriel suivant : Le ncessaire pour la prise de notes (bloc notes, papier format A4, stylos, crayons) Un appareil photo numrique pour les prises de vues. Dun ordinateur Les logiciels Word, Excel Les bibliothques virtuelles et Internet. Les textes lgislatifs et rglementaires qui rgissent la gestion de lenvironnement au Cameroun. Les ouvrages Les donnes de quantits dhuile utilise

2. METHODES Pour collecter les informations ncessaires notre travail, nous avons d utiliser diffrentes mthodes directes et indirectes. Trois techniques nous y ont aid : la recherche documentaire, lobservation et l'entretien. Celles-ci nous ont permis dans une certaine mesure de recueillir les donnes que nous allons dans la suite analyser.

2.1 La recherche documentaire La recherche documentaire consiste fouiller dans les ouvrages et dans diffrentes publications comme les revues notre disposition qui permettent de cerner et d'apprivoiser l'objet d'une tude. Cette recherche est dautant plus importante car se sont des crits qui sont fonds sur 20

des donnes scientifiques fiables et aprs de longues annes de recherche. Nous avons choisi cette technique parce qu'elle nous permet davoir une vue densemble sur les informations concernant les dchets et leurs impacts probables sur lenvironnement et la sant des humains et ainsi datteindre deux des objectifs de notre tude.

2.2 Lobservation Les observations directes lil lors des visites guides par le Chef service du garage et le Responsable dapprovisionnement du garage nous ont permis : davoir une vue densemble sur le site et ses diffrentes sections, dapprcier la manire dont les dchets (solides, liquides) sont stocks, dobserver les conditions de travail des employs, de reprer le matriel et les dispositifs mis en place pour une bonne politique de gestion des dchets.

2.3 Lenqute Les diffrentes enqutes ont eu lieu avec le chef service du garage et lagent administratif du garage dans leurs bureaux respectifs ainsi quavec certains employs rencontrs leur poste de travail. Le choix de l'enqute semi directif s'explique par le fait que c'est une mthode qui n'est ni entirement ouverte, ni canalise par un grand nombre de questions prcises. Elle a permis de laisser venir l'enqut afin que celui-ci puisse parler ouvertement, dans les mots qu'il souhaite et dans l'ordre qui lui convient. Avant lenqute, nous avons rassembl les questions pour lesquelles nous souhaitions avoir des rponses pendant lenqute. Toutefois, nous navons pas hsit poser dautres questions survenues au cours de lenqute. Il a t parfois ncessaire de retourner voir les personnes interviewes pour un complment d'informations. Ces diffrentes enqutes nous ont permis dobtenir les informations relatives: Au fonctionnement quotidien du garage ; Aux diffrents types de dchets produits au niveau du garage ; A la gestion de ces dchets ; A la conformit ou non des pratiques quotidiennes du personnel prsent au garage par rapport la rglementation en vigueur en matire denvironnement. Nous nous rendons compte que les pays dvelopps ne sont plus les seuls se sentir concerns par le problme de dchets, il en va de mme pour les pays en voie de dveloppement. Malgr cette prise de conscience, la situation reste alarmante. Une mauvaise gestion des dchets cause de nombreux dommages l`environnement notamment la pollution de l`air, de l`eau, du sol, les rosions du sol, la nuisance, les odeurs nausabondes...entranant ainsi diverses maladies dont les plus importantes sont les cancers, les maladies respiratoires chroniques, les allergies, les 21

manifestations inflammatoires et bien d`autres Par consquent, pour viter de nuire lenvironnement, il est ncessaire davoir au sein de lentreprise une politique de gestion de dchets en adquation avec la rglementation en vigueur.

3. SYSTEME DE GESTION DE DECHETS DU GARAGE

3.1 Gnralits sur la gestion des dchets Les dchets produits au sein de la SOCOMAR sont varis et de natures diverses du fait que les activits varient en fonction du site. De ce fait, les modes de gestion de ces dchets ne peuvent tre semblables en tout point. Nous nous sommes particulirement intresss au site garage du fait des activits qui y sont effectues. Celles-ci peuvent tre classes comme dangereuses, insalubres et incommodes. Dans le souci de limiter les effets nfastes de ces dchets, il est ncessaire de matriser leur circuit dlimination par la mise en place dune politique de gestion des dchets qui doit tre en adquation avec la rglementation en vigueur. Pour y parvenir, il est appropri didentifier les diffrents dchets produits, connatre leur nature et leur impact sur lenvironnement.

3.1.1 Choix et reprage du site du garage En effet, nous avons constat que la quantit dhydrocarbures gre par le garage est importante, de ce fait les dchets produits deviennent par consquent non ngligeables. De plus, de par leur nature et leur typologie ces dchets sont susceptibles davoir des impacts ngatifs considrables sur lenvironnement et sur la sant des employs. Pour ces raisons, nous pensons quil soit ncessaire dy mettre un accent particulier.

3.1.2 Problmatique des dchets Toute activit humaine, matrielle, consomme des matires premires et produit plus au moins long terme des dchets. Les grandes villes, les socits rurales sont confrontes ce problme s`il n`y a pas un systme de collecte systmatique. Tout dchet, produit dans un pays ou export et import, doit tre gr de faon cologique pour protger la sant et l`environnement (Encyclopdie Encarta, 2006). Les dchets issus du garage sont de nature avoir un impact ngatif sur lenvironnement (eau, air, sol) et sur la sant des humains. Ces derniers peuvent tre toxiques de plusieurs manires : soit directement, soit la suite d'une raction physique ou chimique avec d'autres

22

substances avec lesquelles ils peuvent tre en contact un moment ou un autre de leur stockage, traitement ou limination, soit par leurs mtabolites ou les produits de leur dgradation. Ainsi, il revient la SOCOMAR de se demander quels sont les types de dchets issus du garage ? Quel est limpact des activits du garage sur lenvironnement ? Et quels sont les enjeux ?

3.1.3 Classification des dchets Selon la classification des normes de la CEE, on distingue deux types de dchets : les dchets dangereux et les dchets non dangereux. Les dchets produits par les activits du garage de la SOCOMAR en fonction de leur nature sont de deux types : les dchets non dangereux et les dchets dangereux. Ils se trouvent sous la forme liquide, solide ou gazeuse.

a. Dchets non dangereux ou banals Les dchets non dangereux ou banals sont les dchets qui ne prsentent aucune des caractristiques dangereuses ni pour lenvironnement ni pour la sant. Nous pouvons citer : Pare-brise et verre ; Pare-chocs et pices en plastique ; Pneumatiques usags ; Chambre air ; Tles et ferrailles ; Les eaux uses domestiques ; Les dchets de papier ; Emballages (cartons, plastiques).

b. Les dchets dangereux Ce sont pour la plupart des produits comprenant des substances chimiques toxiques ou instables. Ces dchets sont dangereux car ils peuvent gnrer des nuisances pour la sant et pour l'environnement. Comme dchets dangereux issus du garage, nous pouvons ainsi citer : Emballages chimiques vides ; chiffons souills ; Filtres (huile, gasoil) ; Huiles (moteur, bote de vitesse) ; Hydrocarbures ; Liquides (refroidissement, frein) ; matires de vidange (dbourbeur - dshuileur) ; 23

Matriaux contenant de lamiante (plaquettes, etc.) ; dgraissants, solvants, colles, ptes joint, dgrippant ; Batteries, piles ; Tubes fluorescents ; Dchets de peinture ; Sciures souills ; Eaux souilles ; Ces dchets doivent faire lobjet dune attention particulire du fait quils peuvent prsenter les proprits de danger.

3.1.4 Codification des dchets Il sagit de la nomenclature des dchets qui permettent de les classer en fonction des proprits de danger quils prsentent. Celle-ci est dfinie selon la Directive 75/442/CEE du 02 Octobre 2003. Les critres dvaluation sont dfinis en fonction des proprits chimiques Ainsi, nous avons : H2 : dchets comburants qui au contact dautres substances notamment les substances inflammables prsentent une raction fortement exothermique. H3 : dchets inflammables qui senflamment facilement par laction dune source dinflammation. H4 : dchets irritants qui par contact immdiat, prolong ou rpt avec la peau ou les muqueuses, peuvent provoquer une raction inflammatoire. H5 : dchets nocifs qui par inhalation, ingestion ou pntration cutane peuvent entraner des risques de gravit limite. H6 : dchets toxiques qui par inhalation, ingestion ou pntration cutane peuvent entraner des risques graves, aigus ou chroniques, voire la mort. H14 : dchets cotoxiques qui peuvent prsenter des risques immdiats ou diffrs pour une ou plusieurs composantes de lenvironnement.

3.1.5 Cycle de vie des dchets Il sagit du cheminement que prennent les dchets produits par les activits de lhomme de faon gnrale et du garage en particulier. Dans un premier temps, nous aurons la production des matires premires, leur utilisation et enfin la production des dchets qui doivent en dernier ressort tre limins. Nous lavons sur la figure 2 :

24

Production (industrielle)

Consommation

Dchets

Tri /collecte

Rutilisation

Stockage

Recyclage

Elimination Figure 2 : Cycle de vie des dchets : HARPET (1999) Aprs le stockage des dchets non dangereux tels que la ferraille est rutilis par les ferrailleurs, et les pneus uss sont rutiliss dans un des sites de lentreprise pour le remblayage du sol. Quand aux dchets tels que les huiles de moteur sont recycles par les entreprises agres. 3.2 Impact des dchets sur lenvironnement et la sant de lhomme Grce aux crits de NG et REGENT, (2004), dans Dchets et pollution : Impact sur l'environnement et la sant, nous arrivons dgager les impacts probables des dchets et des missions gazeuses issus du garage sur les milieux biologique, physique et humain. Limpact de ces diffrents dchets sur lenvironnement dpend de leur concentration et de leur forme chimique. Il est noter que les missions gazeuses sont celles rejetes non seulement par les engins de manutention, les tracteurs et autres lors de la rparation mais aussi par les activits de soudure et de peinture. Ceux-ci peuvent en fonction de leur concentration et de la quantit mise avoir des impacts significatifs ou non. La pollution de lair devrait tenir compte de leffet cumul de toutes les missions rejetes par lensemble des activits humaines. Les polluants proviennent des gaz mis tels que le monoxyde et dioxyde de carbone, le dioxyde dazote et de soufre, les composs organiques volatils, les oxydes de phosphore, et autres composs.

25

Les effets de la pollution atmosphrique dpendent de la quantit de polluant avec lequel l'organisme est en contact ; on parle de "dose". Cette dose varie en fonction de 3 facteurs : La concentration des polluants dans l'atmosphre, la dure de l'exposition et lintensit de l'activit physique. 3.2.1 Pollution de lair

Daprs CHIRON et QUENEL, (1999) dans Evaluation de limpact sanitaire de la pollution atmosphrique urbaine, certains gaz mis considrs comme gaz effet de serre tels que le dioxyde de soufre (NO2) et le dioxyde de soufre (SO2) sassocient lhumidit de lair pour librer lacide sulfurique et lacide nitrique. Ces acides sont ensuite transports loin de leur source avant dtre prcipits par les pluies sous forme de pluies acides qui dtruisent le milieu naturel. La pollution de lair peut se faire: Par lvaporation de solvants (COV) et autres produits toxiques avec comme risque : la dtrioration de la couche dozone (risque pour lenvironnement) et la dtrioration de la sant (pour le personnel et les tiers). En ce qui concerne la sant des humains, les troubles se manifestent principalement chez les personnes sensibles que sont : Les enfants, les personnes ges, les asthmatiques, les cardiaques, les fumeurs, les femmes enceintes, les professionnels en contact avec des produits chimiques tels que les garagistes. Suivant la nature des polluants, les consquences pour la sant sont diffrentes ; mme si les diffrents constituants nocifs agissent souvent en synergie.

a. Dioxyde de soufre C'est un gaz irritant. Il provoque une altration de la fonction pulmonaire chez les enfants et une exacerbation des symptmes respiratoires aigus chez l'adulte (toux, gne respiratoire). Les personnes asthmatiques y sont particulirement sensibles.

b. Oxyde dazote Ce gaz irritant pntre dans les plus fines ramifications des voies respiratoires, entranant une hyperractivit bronchique chez les patients asthmatiques et un accroissement de la sensibilit des bronches aux infections chez l'enfant.

c.

Les particules en suspension

26

Les plus grosses particules sont retenues par les voies respiratoires suprieures. Elles sont donc moins nocives pour la sant que les particules plus fines (<10 m de diamtre) qui pntrent plus profondment dans l'organisme ; elles irritent alors les voies respiratoires infrieures et altrent la fonction respiratoire dans l'ensemble. Certaines, selon leur nature, ont galement des proprits mutagnes et cancrignes. d. Monoxyde de carbone Il se fixe la place de l'oxygne sur l'hmoglobine du sang conduisant un manque d'oxygnation du systme nerveux, du cur et des vaisseaux sanguins. Le systme nerveux central et les organes sensoriels sont les premiers affects, provoquant des cphales, vertiges, asthnies ou troubles sensoriels. En cas d'exposition trs leve et prolonge, il peut tre mortel ou laisser des squelles neuropsychiques irrversibles.

e. Composs organiques volatils Ces molcules ont des effets trs divers selon leur famille. De la simple gne olfactive (odeurs), certains provoquent une irritation (aldhydes), voire une diminution de la capacit respiratoire. D'autres, comme le benzne, provoquent des effets mutagnes et cancrignes. Par lmission de nuisances olfactives qui peuvent avoir long terme un effet sur la dtrioration de la sant des travailleurs par suite dexposition prolonge.

3.2.2 Pollution de leau Dans Pnurie Pollution Corruption , Le dossier de l'eau de LAIME, (2003), la pollution de leau peut se faire de plusieurs manires : Le dversement des huiles, des hydrocarbures, Les poussires de ponage et de soudure aprs lessivage par les eaux de pluie, Lcoulement des huiles, des hydrocarbures, des solvants, des peintures, des produits de nettoyage, etc. Les hydrocarbures et les huiles ont un faible degr de biodgradabilit et gnrent ainsi un taux important de pollution dans les eaux superficielles et souterraines. En effet, un litre de gasoil ou dhuile moteur souille 1000 5000 mtres cubes deau. Les mtaux lourds tels le plomb, le cadmium et le nickel prsents sous forme de trace dans les hydrocarbures sont dangereux pour lenvironnement et la sant. Ils peuvent saccumuler dans les eaux ou rentrer dans la chane alimentaire. 27

Les analyses deaux de rejets issues du garage nous auraient permis de connatre si oui ou non celles-ci ont un effet nfaste sur la faune et la flore marine. En comparant les valeurs de DBO5, MES, pH, DCO, huiles et graisses et azote total qui auraient pu tre obtenues aux valeurs standard telles que prvues par la rglementation, nous aurions t mme de savoir si le systme de filtrage mis en place pour la sparation huile/eau fonctionne dans sa pleine mesure. 3.2.2 Pollution du sol

Selon AUTEUIL, (2005), dans Pollution du sol et amnagement urbain. Les polluants contenus dans les hydrocarbures ou les huiles diminuent considrablement le taux de fertilit des sols quils contaminent. Ils dciment galement les microorganismes qui y vivent car sinfiltrent rapidement dans le sol du fait de la porosit du sol des zones environnantes du site. Les polluants les plus oxydants (ozone) rduisent l'activit de photosynthse des plantes, ce qui se traduit de manire visible par l'apparition de tches (ncroses) sur la surface des feuilles des plantes les plus sensibles. Cela entrane des ralentissements de croissance chez les vgtaux et une rduction de rendement agricole. Les pluies acides qui arrivent au niveau du sol amplifient son acidification provoquant ainsi la perte dlments minraux nutritifs pour les arbres et les vgtaux. Ces vgtaux perdent leurs feuillages, leurs corces se fragilisent et ils deviennent vulnrables aux insectes et aux maladies La pollution du sol pourrait avoir pour origine : un mauvais stockage des dchets (solides ou liquides) ; des infiltrations ou des dversements de produits dangereux ; Un dpt de produits dangereux. Avec impact possible : Sur les eaux souterraines, les eaux superficielles, lair et les cosystmes : court terme et moyen terme Pour en faire une valuation prcise et concise, lentreprise doit ncessairement connatre les indicateurs d'impacts environnementaux caractrisant les principaux enjeux globaux et locaux que sont notamment : la consommation de ressources naturelles (eau, nergie, etc.) ; la pollution de l'air (augmentation de l'effet de serre, acidification de l'air, missions atmosphriques de mtaux) ; la pollution de l'eau (eutrophisation, rejets liquides de mtaux) ; la quantit de dchets solides gnrs ; Pour chacun des indicateurs dimpact tudis, un bilan peut tre ralis dans le but de mettre en place une bonne politique de gestion des dchets. 28

3.3 Gestion des dchets Lintgration de la politique de gestion des dchets au sein de la SOCOMAR est dune importance majeure dans la mesure o celle-ci permet lentreprise, non seulement de rduire les effets nfastes de ces dchets sur lenvironnement et la sant des employs, mais encore de se conformer la rglementation en vigueur. Il est donc ncessaire de quantifier les dchets issus du garage, dutiliser les bonnes pratiques de gestion de dchets et davoir une traabilit de ceux-ci.

3.3.1 Le tri Le tri de dchets ou tri slectif est considr comme tant une tape essentielle pour une bonne gestion des dchets. Il permet de sparer les dchets non seulement en fonction de leur composition mais aussi de leur mode dlimination. Il sagit dans ce cas deffectuer une sparation entre les diffrents dchets avant de les disposer dans des bacs ordure ou tout autre conteneur. Ainsi dont, il est prvu au site du garage de la SOCOMAR des conteneurs, des bacs ordures et des demi fts pour le tri les dchets en fonction de leur nature. Le tri est donc effectu ainsi : Regroupage des dchets en fonction de leur filire de traitement ; Adaptation des capacits de stockage ; Equipement de certaines aires de stockage par les bacs de rtention.

3.3.2 La collecte La collecte des dchets au sein du garage se fait de faon systmatique de manire mettre les dchets dans des contenants prvus cet effet. De ce fait, il est mis en place au niveau du garage et du parc vides des conteneurs et bacs spcifiques pour y mettre les dchets, ce qui permettra den faire divers usages tels que le recyclage, la rutilisation. Il sagit particulirement des dchets suivants : les chiffons souills reprsents la figure 3 ; les filtres automobiles ; les fluides automobiles (liquide de freinage, liquide de refroidissement...) ; les huiles de vidange ; les pneumatiques ; les batteries.

29

Chiffons souills

Figure 3 : Chiffons souills collects

3.3.3 Le stockage De faon gnrale, le stockage des dchets se fait en fonction de leur nature soit dans des conteneurs spcifiques pour la plupart des dchets dangereux tels que lhuile, chiffons souills, liquide de refroidissement , soit dans un bac ordure pour les dchets non dangereux tels que papier, emballage. Pour les dchets dangereux tels que les huiles et certains chiffons souills , nous avons remarqu que le stockage se fait de faon gnrale dune manire approprie, dans un espace couvert, labri des intempries comme le montre la figure 4.

Figure 4 : Voie dentre des huiles uses dans le conteneur

3.3.4 Llimination Le mode dlimination prvu par lentreprise varie en fonction du type de dchets. Ainsi les dchets dangereux et les dchets non dangereux ne sont pas limins de la mme manire. Au niveau du garage: Les dchets dangereux sont mis la disposition dun prestataire de service agre pour le recyclage ou llimination finale. Certains dchets non dangereux sont repris par un ferrailleur pour le recyclage ou la rutilisation

30

Les huiles qui sont lessives par les eaux peuvent se retrouver dans un systme sparateur eau/huile (figure 5). Ce dernier joue le rle de filtre qui en principe retient les boues dhuile et laisse passer les eaux qui se retrouvent dans la rigole. Toutefois, ces eaux une fois dans la rigole, coulent inluctablement dans le fleuve Wouri et perturbent le dveloppement de la flore et du phytoplancton.

Mlange eau/huile

Figure 5 : Systme sparateur Dautres dchets non dangereux sont mis dans un grand bac ordure et rcuprs par un prestataire qui se charge de les mettre dans les dcharges prvues cet effet. Pour les dchets repris par les prestataires, les bordereaux de reprise de dchets sont tablis.

Le tableau 1 rcapitule les diffrents dchets dangereux, leur mode de stockage et dlimination tel que prvu par le garage de la SOCOMAR.

Dchets liquides /solides/ dangereux

Mode de stockage prvu

Mode dlimination prvu

Stockes Huiles de vidange lintrieur adapt

dans dun

un

ft

Rcupration par un prestataire pour recyclage

conteneur

Stockage couvert

Liquides de refroidissement,

Stockes

dans

un

ft

Rcupration

par

un

prestataire

pour

31

Liquides de freins, Filtre huile

lintrieur adapt

dun

conteneur

recyclage

Stockage couvert

Batteries Chiffons souills Stockage dans des bacs Stockage couvert

Rcupration

par

un

prestataire

pour

recyclage, et destruction

mise dans le bac ordure avec des dchets non dangereux qui se retrouvent dans la Sciures souilles dcharge publique sans aucun traitement. bac non couvert favorisant ainsi

lvaporation des COV.

Eaux souilles

Rcupres par un systme sparateur puis rejetes dans la rigole pour enfin se retrouver dans le fleuve Wouri.

Tableau 1 : Mode dlimination des dchets du garage de la Socomar

Malgr les mesures mises en place pour une limination approprie des dchets, nous avons constat que certains dchets chappent llimination rglementaire et se retrouvent dans les contenants prvus pour les dchets non dangereux et dont le stockage nest pas adquat. Il sagit de: La sciure souille (figure 6 et 7) par les huiles de vidange qui se retrouve dans le bac ordure prvu pour les dchets banals. Ce dchet est donc stock dans des conditions inappropries, dcouvert et expos aux intempries. Plus tard, il sera limin dans la dcharge publique.

32

Bac huile de vidange

Sciure souille

Sciure souille

Figure 7 : Sciure souille

Figure 6: Sciure souille dans le bac

Certains chiffons souills et emballages chimiques (figure 8) se retrouvent dans une poubelle usage ordinaire. Ceux-ci vont malheureusement faire lobjet dune limination inapproprie. Les emballages chimiques se retrouvent dans la dcharge publique et sont souvent ramasss et revendus sur le march servant ainsi demballage pour de huile, du folr etc.

Chiffons souills

Emballages produits chimiques

Figure 8 : Chiffons et emballages dans la poubelle

les bacs des diffrents dchets liquides dangereux ne sont pas tiquets. Il peut arriver que des petits fts contenant de lhuile de vidange (figure 8) ou autre reste lair libre pendant plusieurs jours. De ce fait, suite un stockage inadquat et la chaleur, les huiles ou les hydrocarbures dverss accidentellement svaporent.

Huile de vidange

Figure 9 : Huile de vidange lair libre

33

En ce qui concerne les dchets non dangereux (la ferraille, les pneus) ils sont repris par un ferrailleur pour la rutilisation, tandis que les autres sont mis dans un bac dordures (figure 10) et sont repris par un prestataire qui est lentreprise dHygine et Salubrit du Cameroun pour limination.

Sciure souille

Dchets papier

Figure 10 : Bac dordures

34

CHAPITRE III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Cette section nous permettra non seulement de prsenter en les commentant les quelques rsultats de notre tude mais galement de parler des difficults auxquelles nous avons t confront et enfin de faire quelques propositions sur la politique de gestion des dchets.

1.

RESULTATS OBTENUS

1.1. Quantification des donnes Le garage fonctionne quotidiennement sans interruption. Bien quil soit un atelier de rparation et de maintenance des vhicules, la gestion des stocks en hydrocarbures pour lapprovisionnement des engins, tracteurs et autres vhicules lui est galement confie en plus de celle des pices mcaniques et autres. Ces vhicules et machines fonctionnent exclusivement au gasoil et le stock maximal de gasoil utilis est de quinze milles litres tandis que pour les autres huiles, il est de quatre cent seize litres. Les donnes que nous utiliserons pour calculer les diffrentes consommations annuelles en gasoil ou en dautres huiles nous ont t remises par le service administratif du garage qui gre lapprovisionnement en ces matires.

1.1.1 Consommation moyenne annuelle de gasoil par an La consommation journalire de gasoil varie de moins de 800 litres (lorsque les activits sont au plus bas) plus de 1600 litres (lorsque celles-ci sont intenses). Toutefois pour avoir une consommation annuelle significative, nous calculerons la consommation mensuelle sur plusieurs jours de toutes les automobiles (engins de manutention, poids lourds, vhicules de services).

Date 02/01/10 03/01/10 04/01/10 05/01/10 06/01/10 07/01/10 08/01/10 09/01/10

Consommation journalire (L) 1525 1417 1685 1314 1320 1409 959 837 35

11/01/10 12/01/10 13/01/10 14/01/10 15/01/10 16/01/10 18/01/10 19/01/10 20/01/10 21/01/10 22/01/10 23/01/10 Total

1334 795 871 1100 1007 844 1275 919 946 1007 1366 867 22797

Tableau 2 : Consommation journalire en gasoil La consommation moyenne mensuelle sera donc de : 22797 L / 20 x30Jr = 34195,5 L/mois. La consommation moyenne annuelle sera donc de : 34195.5 x 12 = 410346 L/an.

1.1.2 Consommation moyenne annuelle dhuile de moteur Lhuile de moteur 40 est utilise pour le fonctionnement du moteur des engins et autres vhicules. Sa consommation journalire varie de 3 litres en priode de moindre activit plus de 70 litres en priode de pleine activit. Ainsi donc, la consommation moyenne journalire est calcule dans le tableau suivant :

Date 02/01/10 03/01/10 04/01/10 05/01/10 06/01/10 07/01/10 08/01/10

Consommation journalire (L) 5 3 10 26 13 14 74

36

09/01/10 12/01/10 13/01/10 14/01/10 15/01/10 16/01/10 18/01/10 19/01/10 20/01/10 21/01/10 22/01/10 23/01/10 25/01/10 26/01/10 27/01/10 28/01/10 29/01/10 30/01/10 31/01/10 Total

28 4 3 29 7 11 5 4 5 12 22 7 43 6 36 5 12 47 22 453/26 = 17.42

Tableau 3: Consommation journalire en huile de moteur La consommation moyenne mensuelle est de : 453/26 X 30 = 522,69 La consommation moyenne annuelle sera ainsi de : 522,69 L x 12 = 6272.28 L/an.

1.1.3 Consommation moyenne annuelle dhuile de bote de vitesse Lhuile de bote de vitesse 90 est utilise pour le fonctionnement des botes de vitesse de tous les engins de manutention de lentreprise. La consommation journalire varie en fonction de lintensit des activits. Elle varie de 3 litres en priode de faible activit 80 litres en priode dactivits intenses. Date 07/01/10 Consommation journalire (L) 80

37

08/01/10 9/01/10 20/01/10 Total

3 20 20 123/4 = 30.75

Tableau 4 : Consommation journalire en huile de bote de vitesse La consommation moyenne mensuelle est donc de : 123/4 x 30 = 922.5 L. La consommation moyenne annuelle sera de : 922.5 L x 12 = 11070 L/ an.

1.1.4 Consommation moyenne annuelle dhuile dhydraulique Lhuile dhydraulique 68 est celle utilise pour le fonctionnement des vrins des engins de manutention. Sa consommation est variable en fonction de lintensit des activits effectues. Elle varie de 15 litres en priode de faible activit plus de 280 litres en priode dactivits intenses. Date 02/01/10 03/01/10 05/01/10 06/01/10 07/01/10 08/01/10 09/01/10 11/01/10 12/01/10 13/01/10 14/01/10 15/01/10 16/01/10 18/01/10 19/01/10 20/01/10 21/01/10 22/01/10 Consommation journalire (L) 186 154 114 24 30 283 146 110 15 41 52 179 14 94 10 70 31 210

38

23/01/10 27/01/10 30/01/10 Total

155 170 186 2274/21 = 108.28

Tableau 5 : Consommation journalire de huile dhydraulique La consommation moyenne mensuelle est donc de : 2274/21 x 30 = 3248,6 L La consommation moyenne annuelle sera de : 3248,6 L x 12 = 38983,2 L/ an.

1.1.5 Consommation moyenne annuelle dhuile ATX Lhuile ATX est utilise pour le fonctionnement des ponts des engins de manutention. Sa consommation est variable en fonction de lintensit des activits effectues. Elle varie de 1 litre en priode de faible activit plus de 20 litres en priode dactivits intenses. Date 08/01/10 12/01/10 13/01/10 14/01/10 15/01/10 18/01/10 19/01/10 21/01/10 23/01/10 25/01/10 26/01/10 27/01/10 28/01/10 31/01/10 Total Consommation journalire (L) 4 3 3 12 1 22 4 4 10 11 2 12 12 10 110/14= 7.9

Tableau 6 : Consommation moyenne annuelle dhuile ATX La consommation moyenne mensuelle est donc de : 110 /14 x 30 = 235.72 L. La consommation moyenne annuelle sera de : 235.72 L x 12 = 2828.5 L/ an. 1.2. Typologie et quantification des dchets

39

Les dchets liquides Les dchets liquides sont dune part les rejets des eaux usage domestique et dautre part celles utilises dans les oprations de maintenance et de rparation. Il sagit galement de toutes les huiles rcupres lors des diffrentes vidanges des engins de manutention et autres vhicules aprs quils aient parcouru approximativement 4000 5000 Km. La quantit dhuile de vidange rcupre varie entre 10 et 15 litres pour les camions et entre 20 et 30 litres pour les engins lvateurs. Toutefois malgr ces estimations, nous navons pas pu calculer les quantits exactes des huiles rcupres car ne connaissant pas aprs combien de temps la vidange a lieu pour la quantit de litre donne plus haut. Les dchets solides Les dchets produits au garage sont stocks dans des fts, des poubelles ou des conteneurs prvus cet effet et sur des aires bien prcises. Cependant, une estimation de la quantit annuelle des dchets solides dangereux et non dangereux na pas t possible. En effet, nous navons pas pu obtenir des quipes du garage la quantit de dchets produits ni quotidiennement, ni mensuellement.

Les dchets gazeux Les fumes produites par les engins ou par lutilisation des gaz ncessaires aux activits de la soudure provoquent lmission des particules dans lair qui sont considrs comme dchets. La quantification de ces derniers demande la mise en place dun systme de mesure particulier.

2.

DIFFICULTES RENCONTREES

La priode que nous avons passe au sein de la SOCOMAR en gnral et du garage en particulier a t enrichissante pour nous. Elle nous a permis dacqurir non seulement une connaissance dans le domaine du transport maritime mais aussi de pouvoir apprcier de prs comment parvenir une valuation HSE de ce secteur dactivit. Toutefois malgr le bon accueil que nous avons reu dans la plupart des services o nous avons sjourn, nous nous sommes heurts quelques difficults dans le cadre de notre tude pour plusieurs raisons : Comme nous pouvons le constater dans lorganigramme prsent plus haut, il nexiste aucun service HSE au sein de notre structure daccueil. Par consquent, la plupart des employs ne sont pas sensibiliss ce sujet. Lacquisition des informations na donc pas t vidente.

40

Bien quune politique de gestion de dchets soit mise en place et suivie dans une certaine mesure, il nexiste pas de procdure crite ce sujet, et la traabilit, lorsquelle existe, est approximative. Il devient donc difficile dvaluer avec exactitude les quantits de dchets produits au garage. Bien que les dchets dangereux soient rcuprs par un prestataire de service pour le recyclage ou llimination finale nous navons pas pu obtenir les bordereaux de suivi de dchets. Il ny a pas une traabilit des dchets. Il ne nous a pas t possible deffectuer lanalyse des eaux de rejet contenant des traces dhuile par manque de moyens financiers. Il nest donc pas possible deffectuer une comparaison des rsultats que nous aurions pu obtenir avec les standards dfinis par la norme en vigueur.

3.

SOLUTIONS

Dans cette partie, nous essaierons dapporter notre contribution pour lamlioration de la politique de gestion de dchets mise en place par la SOCOMAR au sein du garage. Comme nous lavons vu plus haut, de par leurs effets nfastes, les dchets dangereux doivent faire lobjet dune attention particulire. Pour bien grer ces dchets, il faut de faon gnrale : 1) Une bonne traabilit des dchets qui implique avoir un BDS et le conserver pendant une priode bien dfinie ; 2) Etiqueter les produits dangereux ; 3) Adopter des bacs de couleurs spcifiques et tiquets pour les

dchets dangereux; 4) Amliorer le tri des dchets (en vitant les mlanges impropres) ; 5) Former le personnel : Organiser des runions dinformation ; Mettre en place des panneaux daffichage, des affiches sur les bacs ordure, les conteneurs ou les fts de dchets ; Etudier la possibilit dattribuer une prime au personnel en cas de tri conforme. 6) Avoir un registre de suivi de dchets o sera not la quantit de dchets repris par les prestataires de service ce qui permettra dvaluer la quantit de dchets produits sur le temps. En ce qui concerne la gestion de ces quelques dchets issus du garage, nous proposons : 41

Sciures souilles : Ne pas les mlanger avec les dchets non dangereux ; Utiliser la mme procdure dlimination que pour celle des chiffons souills ; Traitement air Favoriser lachat des produits contenant moins de solvants ; Utiliser des peintures hydrodiluables, sans plomb ; Installer un systme de ventilation adapt ; Ne pas laisser les bacs contenant des huiles utilises sous la chaleur pour viter lvaporation. Traitement sol Nettoyer le plus tt possible les huiles dverses ; Eviter de laisser en mme le sol les produits dangereux et les emballages. Traitement eaux (eaux souilles) ; Utiliser de produits moins polluants (sans solvant) ; Faire rparer ou dboucher le sparateur hydrocarbures ; Prtraitement des eaux trs charges ; Faire des analyses deaux souilles. Installer dautres dispositifs de dcantation eau/ huile.

42

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Notre proccupation majeure au dbut de notre travail a port sur la problmatique de la politique de gestion de dchets produits par le garage de la SOCOMAR. Le choix de ce sujet nous a sembl ncessaire dans la mesure o il existe un lien trs troit entre la gestion des dchets et le respect de lenvironnement. Grce aux mthodes pour la collecte dinformations telles que la recherche documentaire, lenqute et lobservation que nous avons utilises, nous sommes parvenus dans une certaine mesure obtenir quelques rsultats. Bien quune politique de gestion de dchets soit mise en place, il nen demeure pas moins vrai quon doit y apporter des amliorations. Lapproche mthodologique utilise nous a permis de mieux apprhender notre milieu de travail et dapprcier les efforts fournis par les uns et les autres en matire de gestion de dchets et discerner les points susceptibles dtre amliors. Nous pouvons dire sans ambages que si les dchets dangereux produits au garage ne font pas lobjet dun traitement appropri, ils gnreront des nuisances tant pour lenvironnement que pour la sant des employs dune part et de celles des populations environnantes dautre part. Nous avons remarqu que la plupart des employs ont peu de connaissances sur les dchets dangereux, leurs impacts et la politique de gestion environnementale. Ce qui entrane parfois la ngligence vis--vis des dispositions et est lorigine du non respect des instructions qui sont tablies. Nous estimons que la formation et l'information, l'ducation, la sensibilisation, la vulgarisation, la diffusion et l'esprit dinitiative (pouvoir donner son point de vue en la matire et pourquoi pas faire des suggestions) sur la politique de gestion environnementale viendront donner un grand coup de pouce vers une amlioration future. Tout au long de notre travail, nous nous sommes attels examiner la problmatique de gestion des dchets issus du garage automobile de la SOCOMAR. Nous avons dans une certaine mesure dgage les impacts probables de ces dchets sur lenvironnement et la sant des employs. Le fait que la SOCOMAR ait pris linitiative davoir un systme de gestion des dchets au sein du garage montre son engagement pour le respect non seulement de la rglementation en vigueur en matire de gestion de dchets mais aussi son respect pour la protection de lenvironnement. Pour ces raisons, nous sommes convaincus que les propositions et suggestions que nous leur avons faites contribuerons aller dans ce sens.

43

Cependant, compte tenu de la complexit de la problmatique souleve, nous ne pouvons pas prtendre avoir puis tous les lments y affrents. Nous esprons nanmoins avoir esquiss une bauche pour les tudes similaires ultrieures. Nous ne saurons terminer ce travail sans aucunes recommandations. Ainsi, nous suggrons : A la direction gnrale de la SOCOMAR de : sengager activement dans la gestion des questions relatives lenvironnement, dy engager galement son personnel dune part. recruter le personnel qui sera charg de rdiger et de mettre en place les procdures HSE, soit de former certains employs pour quils soient en mesure de le faire. Aux responsables de service de soutenir et de faire appliquer dans leurs services respectifs les dcisions qui sont prises ou seront prises en matire HSE Aux employs de prendre conscience de la gestion responsable des dchets produits en sefforant de suivre les procdures et instructions mises en place. Aux autorits comptentes en charge des questions environnementales de tenir informs les chefs dentreprise des lois, arrtes et dcrets en vigueur dicts par le gouvernement et de sassurer de l lapplication de celles-ci. A tous dtre conscient que chacun doit apporter sa participation dans le dfi que nous avons de contribuer lassainissement et la protection de notre environnement.

44

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

AUTEUIL (2005). Pollution du sol et amnagement urbain. P 192. EDITIONS du Rouergue.

BAPE, 1997. Dchets dhier ressources de demain, P. 130 Ren Beaudet.

BROZIO, 2003. Production, consommation, dchets. P 256. Socit de lgislation compare.

CHIRON et QUENEL, (1999). Evaluation de limpact sanitaire de la pollution atmosphrique urbaine. P 142 Institut de Veille Sanitaire.

DIRECTIVE 75/442/CEE, 2003.

GOUHIER, 2005. Gographie des dchets : lart daccommoder les restes, Paris, Centre de documentation P 175. Edition de la Villette.

HARPET, (1999). Du dchet : Philosophie des immondices : corps, ville, industrie. P 608. LHarmattan et Libraires Attention.

LAIME, (2003). Pnurie Pollution Corruption. Le dossier de l'eau. P1185. Edition du Seuil.

Le grand Robert de la langue Franais, 2001.

Loi N 96/12 du 05 aot 1996. Portant Loi-cadre relative la gestion de lenvironnement. P 20. Le Prsident de la Rpublique du Cameroun.

45

MELQUIOT

(2004).

1001

mots

de

l'environnement

et

du

dveloppement durable. P192. Recyconsult.

NG, REGENT, (2004). Dchets et pollution : Impact sur lenvironnement et la sant. P155. Paris : Dunod. RECORD, 2002. Aide la dfinition des dchets dits biodgradables, fermentescibles, mthanisables, compostables. P150. Presses de Sciences P0.

www.wikipedia.fr (page consulte en janvier 2010).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Rudologie. (page consulte en juillet 2010).

www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/pollution.htm (page consulte en janvier 2010). Encyclopdie Microsft Encarta, 2006.

www.google.com (consultation constante).

www.bape.gouv.qc.ca (page consulte en juillet 2010).

www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/pollution.htm. (page consulte en juillet 2010).

46

ANNEXES QUESTIONNAIRE DENQUETE

1. Quelles sont les diffrentes activits menes au niveau du garage ? 2. Quels sont les horaires de travail du garage? 3. Quels produits chimiques et autres sont-ils utiliss dans le cadre de votre activit? 4. Quelle est la contenance de chacune de vos cuves de gasoil ? 5. O stockez- vous tous vos produits ainsi que le reste du matriel ncessaire laccomplissement de vos activits ? 6. Quelle quantit dhuile utilisez-vous mensuellement (toutes les huiles confondues)? 7. Quels sont les diffrents dchets produits au niveau du garage? 8. Vous est il possible de quantifier les dchets que vous produisez au cours dune anne par exemple ? si oui, comment procdez-vous ? 9. Comment stockez-vous vos dchets ? 10. Pourriez-vous nous donner la fonction de chaque bac ordures ? 11. Quand les bacs ordure sont pleins quest ce que vous en faites ? 12. Aprs la vidange dun engin ou dun camion que faites vous de lhuile rcupre ? 13. Quelle entreprise rcupre les huiles de vidange et les autres dchets chiffons souills ? 14. Que fait-on de la ferraille et les roues uses mises en rebut ? 15. Quel prestataire rcupre les dchets domestiques et quelle frquence ? 16. Aprs avoir rcupr les dchets, vos prestataires vous dlivrent il un bordereau ou un document attestant quils ont rcupr tel dchet ? 17. Si par exemple vous tes audits par une commission en charge des questions environnementales, vous est il possible de prouver que vos dchets sont limins selon les normes ? Quels sont vos lments de preuve ? 18. Quel est le circuit dlimination des eaux provenant de la laverie? 19. Les eaux de rejet issues du garage font elles lobjet dune analyse chimique montrant que celles-ci nont aucun impact significatif sur lenvironnement (eau, air, sol)? 20. Avez-vous un registre de gestion des dchets ? Si oui, pourrions-nous le consulter ? 21. Quelle action menez- vous en cas de dversement accidentel ? 22. Quelles mesures sont prises par le personnel en cas dincident majeur ou daccident? 23. Votre personnel est-il sensibilis sur les questions environnementales ?

47

EXEMPLE DE FICHE DE BORDEREAU DE SUIVI DES DECHETS


Dchets banals Bordereau N

Entreprise ( remplir par lentreprise) Raison sociale de lentreprise : Adresse : Tl : Fax :.. Responsable : . Date :.. Cachet et visa

Destination du dchet Valorisation Incinration Dcharge Autre . Destination du dchet type de contenant capacit taux de remplissage

COLLECTEUR - TRANSPORTEUR ( remplir par le collecteur - transporteur) Nom du collecteur- transporteur nom du chauffeur date Cachet et visa ELIMINATEUR ( remplir par le destinataire liminateur) Nom de lliminateur adresse de destination Unit quantit reue date cachet et visa

Qualit du dchet

Bon Moyen Mauvais 48

Vous aimerez peut-être aussi