ZAC Bouchayer Viallet 38 - EI Préalable
ZAC Bouchayer Viallet 38 - EI Préalable
ZAC Bouchayer Viallet 38 - EI Préalable
mars 2004
Etude : 2E 1575
Titre : ETUDE D’IMPACT PREALABLE A LA CREATION DE LA ZAC DU SITE DE
BOUCHAYER-VIALLET
INTRODUCTION ............................................................................................................................... 8
1.6 LE STATIONNEMENT......................................................................................................... 11
1. LA SITUATION GÉOGRAPHIQUE................................................................................................ 16
3.2 LA CONCERTATION........................................................................................................... 82
1. LES COMPENSATIONS DES EFFETS NÉGATIFS SUR LES MILIEUX PHYSIQUES...................... 125
1.1 LES MESURES COMPENSATOIRES VIS À VIS DU RUISSELLEMENT DES EAUX DE
PLUIE ................................................................................................................................. 125
1.1.1 L’infiltration ................................................................................................................ 125
1.1.2 Le rejet des eaux pluviales dans le Drac ...................................................................... 125
1.1.3 Le stockage des eaux de pluie .................................................................................... 126
1.1.4 Le raccordement au réseau de collecte existant ........................................................... 126
1.2 LA QUALITÉ DES EAUX...................................................................................................... 126
1.2.1 Les eaux superficielles ............................................................................................... 126
1.2.2 Les eaux souterraines ................................................................................................ 126
1.3 LA QUALITÉ DES SOLS...................................................................................................... 127
7.3 LES MESURES PARTICULIÈRES VIS À VIS DES NUISANCES GÉNÉRÉES PAR LES
INFRASTRUCTURES (A 480, RUE AMPÈRE)...................................................................... 134
7.3.1 Le renforcement d’isolation de façade.......................................................................... 135
7.3.2 Une protection de type mur anti-bruit le long de l’autoroute A 480 ................................. 136
7.4 UNE MESURE COMPENSATOIRE SUPPLÉMENTAIRE ....................................................... 137
10. LES MESURES PRISES POUR RÉDUIRE LES RISQUES ............................................................. 139
10.1 LES RISQUES LIÉS À LA POLLUTION................................................................................ 139
BIBLIOGRAPHIE.............................................................................................................................. 145
ANNEXES......................................................................................................................................... 146
Photos
Photo 1 : Vue aérienne du site de Bouchayer-Viallet ................................................................................32
Photo 2 : La déchetterie 14 bis, rue Ampère ............................................................................................55
Photo 3 : Prise de vue du point PF1 ........................................................................................................66
Photo 4 : Prise de vue du point PF2 ........................................................................................................67
Photo 5 : Prise de vue du point PF3 ........................................................................................................68
Annexes
En friche industrielle depuis plus de vingt ans, le site de Bouchayer-Viallet représente un enjeu
d’aménagement important pour Grenoble.
Ce projet est l’aboutissement de longues réflexions sur le devenir des friches de Bouchayer-Viallet et de
l’ensemble du quartier qui ont été menées depuis 1995. Il s’inscrit comme une des priorités de la ville de
Grenoble qui souhaite confirmer la vocation économique du site et affirmer sa volonté d’innovation et de
mixité.
Au titre de la Loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature et au titre de l’article R 311-2-d du
nouveau code de l’urbanisme pour toute création de ZAC, le projet est soumis à Etude d’Impact.
Le projet devant également faire l’objet d’une procédure de Déclaration d’Utilité Publique (DUP), qui au titre
de l’article L 123-16 du code de l’urbanisme prévaut à la mise en compatibilité des POS/PLU ; la présente
étude d’impact est l’une des pièces composant le dossier d’enquête préalable à cette dernière.
La présente étude d’impact, du projet de réhabilitation du site de Bouchayer-Viallet, comporte donc cinq
parties principales et un résumé non technique :
Compte tenu du récent décret n° 2003.767 du 1er août 2003, l’analyse des effets sur la santé sera intégrée
à l’étude d’impact.
Plusieurs aspects sont à prendre en compte dans le cadre du projet de réhabilitation du site de Bouchayer-
Viallet :
Le site de Bouchayer-Viallet subit essentiellement l’influence acoustique directe de l’autoroute A 480 et celle
de la rue Ampère. Dans le cadre du projet, des protections acoustiques de qualité devront donc être
envisagées afin de garantir le respect des normes en vigueur, notamment au niveau des logements. Une
attention toute particulière devra donc être menée concernant ce paramètre sensible.
Réservées à l’accès des bâtiments et des places de stationnements, les voiries internes ne généreront pas
de nuisances sonores supérieures aux seuils réglementaires.
Le projet s’inscrit dans un site atypique, à l’identité forte. Par conséquent, la réhabilitation du site s’attachera
dans la mesure du possible, à la conservation de l’existant et de certains bâtiments aux cachets industriels
marqués (la petite halle, le centre CEMOI, le bâtiment du Brise Glace…).
Compte tenu de l’identité forte du site autour des associations socio-culturelles, la volonté de la ville de
Grenoble est de pérenniser ces activités. Ainsi, la rénovation des bâtiments à usage socio-culturel et leur
mise en conformité aux normes de sécurité sera envisagée afin de permettre l’essor du mouvement culturel
sur le site et au niveau de la ville entière.
La recherche d’un nouvel emplacement se fera en coordination avec les services concernés de la ville
(foncier, urbanisme et gestion des déchets urbains).
1.6 LE STATIONNEMENT
Le projet supprimera les places de parkings au niveau du parc des Fusillés et à proximité du CNAC tandis
que les aménagements généreront des besoins supplémentaires en la matière. Aussi, le choix politique en
matière de stationnement et de transport se devait d’être cohérent.
Des parkings souterrains et aériens seront donc crées sur le site. Ils devraient permettre de répondre aux
besoins générés par les nouvelles activités et d’offrir un stationnement résident en foisonnant les places sur
la voirie publique.
Par ailleurs, la desserte du site par les transports en commun (bus et lignes de tramway), ainsi que le
développement des modes de transports doux (piétonniers et cyclables) devraient contribuer à limiter la
demande en matière de stationnement.
Le projet d’aménagement du site de Bouchayer-Viallet nécessitera le raccord des bâtiments aux différents
réseaux secs et humides (GEG, Télécoms, eaux usées et AEP…). Si ces réseaux existent pour partie dans
la rue Ampère, des travaux spécifiques seront à effectuer pour leur mise en compatibilité avec la demande
générée.
Le projet s'inscrit dans un site à la vocation La réhabilitation du site participera dans la mesure du
industrielle historique. possible à la conservation et à la mise en valeur des
bâtiments industriels aux architectures remarquables
(petite halle, la halle Eiffel, les bâtiments CEMOI et la
La grande halle sera démollie SDEM).
1
Le projet de création de ZAC concerne le site Bouchayer-Viallet, inscrit dans le quart Nord-Ouest de la ville
de Grenoble (38). D’une superficie totale de 14 hectares (dont 6 hectares sont en friches), le site se
positionne dans un cadre géographique plus large délimité :
Bien que le projet de création de ZAC soit plus restreint, ces limites ont été retenues afin d’étudier
l’environnement proche du site dans ce premier chapitre (figure 1).
1
ZAC : Zone d’Aménagement Concerté, objet de la présente étude.
Cours
Cours Berriat
Berriat
Le Drac
Rue Ampère
Rue Ampère
A 480
Bd Joseph Vallier
2.1 CLIMATOLOGIE
Le site de Bouchayer-Viallet subit les influences du climat continental caractéristique de la région alpine. Il
existe donc de grandes amplitudes thermiques entre l’hiver et l’été, alors que les précipitations se
répartissent plus régulièrement tout au long de l’année.
Les températures ci-dessous sont issues des données de Météo France au niveau de la station de St-
Martin-d’Hères. Elles représentent les moyennes mensuelles observées sur la période de 1969 à 2000.
Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année
Températures
2,4 4,5 7,9 11 15,6 18,6 21,2 20,9 17,3 12,4 6,5 3,1 11,8
moyennes (en °C)
25
Température moyenne
20
15
en °C
10
0
Juil.
Avril
Janv.
Nov.
Juin
Sept.
Août
Mars
Févr.
Déc.
Mai
Oct.
Mois
Caractéristiques du climat continental, les températures les plus basses s’observent durant les mois de
décembre et de janvier et atteignent 2.5 ° C, tandis que les températures les plus hautes sont estivales et
avoisinent les 21° C. L’amplitude thermique est donc importante entre la saison chaude et la saison froide,
elle peut atteindre 19° d’écart. Néanmoins, la température moyenne annuelle reste relativement douce, elle
est d’environ 11.8° C.
Les précipitations ci-dessous sont également issues des données de Météo France au niveau de la station
de St-Martin-d’Hères. Elles représentent les hauteurs de précipitations moyennes mensuelles observées sur
la période de 1969 à 2000.
Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année
Hauteur des
83,4 82,2 79,3 82,2 81,7 87,2 70,2 78,4 96,7 91,3 95,2 80,9 1008,7
précipitations (en mm)
120
100
Pécipitations
80
en mm
60
40
20
0
Juil.
Avril
Janv.
Nov.
Juin
Sept.
Août
Mars
Févr.
Déc.
Mai
Oct.
Mois
Les précipitations annuelles sont relativement importantes puisqu’on observe des cumuls annuels d’environ
1000 mm. Bien réparties dans l’année, les hauteurs de précipitations oscillent en moyenne aux alentours de
80 mm /mois. Néanmoins, la saison automnale reste la plus arrosée (95 mm en moyenne).
Les vents sont observés à la station du Versoud, au niveau de l’aérodrome, à 25 km au Nord-Est de la Ville
de Grenoble. La rose des vents (Figure 2 : La rose des vents) représente les fréquences des vents, leurs
orientations ainsi que leurs vitesses moyennes sur la période de juin 1999 à juillet 2003.
Fortement encaissée, la ville de Grenoble est protégée des flux d’Ouest par le massif du Vercors. Elle reste
principalement influencée par les vents en provenance des vallées de l’Isère et du Drac.
La majorité des vents sont d’intensité très faible, inférieure à 4 m/s. Ces vents dominants proviennent de la
vallée de l’Isère, donc du secteur Nord/Nord-Est. On observe également une contribution secondaire (soit
6%) des vents depuis le Sud/Sud-Ouest en provenance de la vallée du Drac. Ils peuvent atteindre une
vitesse de 8 m/s.
20°
7
360° 40°
6
340° 60°
5
4
320° 80°
3
300° 100°
1
280° 120°
260° 140°
240° 160°
220° 180°
Vitesses 200°
Vitesse Vitesse
2à4m 5à8m >8m
2.2.1 LA TOPOGRAPHIE
La ville de Grenoble se situe au carrefour des vallées de l’Isère et du Drac qui dessinent un Y. Encadrée par
de hauts massifs montagneux dont le massif de la Chartreuse au Nord, qui culmine à 1920 mètres, le massif
du Vercors au Sud-Ouest (alt.max 1707 mètres) et le massif de Belledonne à l’Est (alt.max 3 700 mètres), la
ville de Grenoble est fortement encaissée. Son altitude moyenne est de seulement 200 mètres. La largeur
de la vallée de l’Isère au niveau de Grenoble varie entre 3 et 5 kilomètres. La confluence du Drac avec
l’Isère au niveau de la ville explique en partie la formation de cette large plaine.
Le site de Bouchayer-Viallet, inscrit dans ce contexte, connaît donc une topographie relativement plane. Les
altitudes varient peu mais oscillent aux alentours de 220 / 214 mètres entre le Drac et la rue ampère. On
observe une légère pente de direction Sud-Ouest/Nord-Est.
Comme il l’a été décrit précédemment, ils sont nombreux à encadrer la ville de Grenoble. A l’Ouest de la
ville, le massif du Vercors est principalement formé par des calcaires tithoniques et urgoniens d’âge
jurassique et crétacé. De tous les massifs subalpins, c’est sans nul doute celui où les calcaires de l'Urgonien
couvrent la plus grande superficie relative. Ils y forment en effet de vastes plateaux, qui sont plus
particulièrement développés dans la partie méridionale du massif.
A l’inverse de ces deux massifs, celui de Belledonne est cristallin. Essentiellement formé de gneiss
amphibolique, on y trouve également dans certaines zones du granit. Les sous-bassements de ce massif
révèlent la présence de schistes.
A la confluence du Drac et de l’Isère, la Ville de Grenoble occupe donc une cuvette alluviale à fond très plat,
anciennement marécageuse, qui correspond au comblement d'un ancien lac. Celui-ci s'est créé à la suite de
la fonte, il y a une dizaine de milliers d'années, du glacier qui remplissait la vallée de l'Isère lors de la
dernière glaciation (Würm).
Si la vallée alluviale du Drac est principalement constituée par les apports d’alluvions sableuses et
caillouteuses, la vallée de l’Isère quant à elle est formée par des alluvions modernes limoneuses - argileuses
du quaternaire (2.3.2 Le contexte hydrogéologique).
2.3.1 HYDROLOGIE
La ville de Grenoble est traversée par l’Isère et le Drac, son affluent direct. Leur confluence se fait en aval de
la ville, au Nord du site de Bouchayer-Viallet. Bien que le Drac soit de régime torrentiel, sa canalisation dans
sa partie urbaine lui confère aujourd’hui un tracé rectiligne. A l’inverse, l’Isère présente de nombreuses
divagations.
a) Le Drac
Le Drac prend sa source au cœur des glaciers des Alpes, dans le Massif des Ecrins à 3000 m d’altitude.
Le Drac, et son principal affluent la Romanche, collectent donc l’eau de tous les massifs cristallins du
Dauphiné situés au Sud de la ville de Grenoble. Lorsqu’il rejoint l’Isère à Grenoble, le Drac sort pratiquement
des montagnes ce qui lui confère un lit à pente élevée. Le régime du Drac est de type « nival de transition ».
L’étiage d’hiver se produit en février, tandis que le maximum d’été est déjà atteint en mai.
2
Son bassin versant est de 3 550 km au niveau de Fontaine, au Nord-Ouest de l’agglomération grenobloise.
Ses débits caractéristiques ci-dessous sont issus de la station hydrométrique suivie par la DIREN Rhône-
Alpes. Notons malgré tout que les débits du Drac sont influencés par les différents aménagements EDF
situés sur l’ensemble de son cours.
Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
3
m /s 64,2 60,1 78,1 120 179 179 143 84,8 68,3 94,4 85,3 69,3
200
150
(m3/s)
100
50
0
Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Mois
On notera la différence entre le débit de crue décennale obtenu par la DIREN selon l’analyse statistique des
3 3
mesures ( 465 m /s) et celui calculé par le bureau SOGREAH (1000 m /s). Nous retiendrons ce dernier, le
niveau de protection des digues du Drac étant établi à partir de ce dernier.
Le Drac est donc endigué sur tout son linéaire le long du site de Bouchayer-Viallet aussi bien en rive gauche
qu’en rive gauche qu’en rive droite. La hauteur des digues du Drac entre le Pont de Catane et le cours
Berriat (au niveau du secteur d’étude) assure une protection contre les crues cinq centennale (Q 500 = 2400
3
m /s selon étude SOGREAH).
La largeur de la plaine entre digues est d’une centaine de mètres dans la traversée de Grenoble.
b) L’Isère
L’Isère, en amont de Grenoble, reçoit les eaux des Alpes de Savoie et de la partie dauphinoise de
Belledonne en bordure du Grésivaudan. Sa large vallée depuis Albertville lui confère un cours modéré. Le
régime de l’Isère est de type « nival », il est caractérisé par deux périodes, un étiage hivernal et une période
de hautes eaux estivales qui débute au printemps.
2
Son bassin versant est de 5 720 km au niveau de la ville de Grenoble. Ses débits caractéristiques ci-
dessous sont issus de la station hydrométrique suivie par la DIREN Rhône-Alpes. Les débits de l’Isère sont
également influencés par les différents aménagements EDF le long de son cours.
Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
m3/s 140 154 169 192 263 291 235 164 143 144 153 154
350
mensuels (m3/s)
Débits moyens
300
250
200
150
100
50
0
Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Mois
a) La vallée du Drac
La vallée du Drac, entre Pont-de-Claix et Grenoble ainsi qu’au niveau du site de Bouchayer-Viallet, est
essentiellement constituée d’alluvions torrentielles présentées sous forme de cailloutis et de sable. La
puissance de ces alluvions quaternaires n’est pas connue avec exactitude sur Grenoble, car le substratum
rocheux n’a pas été atteint. Cependant on peut l’estimer à une centaine de mètres.
Ils constituent donc un aquifère très intéressant, par ailleurs fortement exploité. Et s’il n’existe pas de
captage public dans un rayon de 5 km en amont et en aval hydraulique avec le site de Bouchayer-Viallet, on
peut noter la présence de pompages industriels servant aux réseaux de refroidissement du centre d’études
nucléaires (C.E.A) en aval de la zone d’étude (GESTER, 2002). Par ailleurs, la ville de Grenoble s’alimente
dans cette même nappe, mais bien en amont, au niveau du site de Rochefort (4.1.1 L’alimentation en eau
potable).
La nappe alluviale du Drac s’écoule dans le sens Sud-Nord. Elle concerne directement le site de Bouchayer-
Viallet au niveau duquel elle s’écoule à faible profondeur (Figure 4 : Carte hydrogéologique de Grenoble).
Différents puits référencés par le BRGM indiquent un niveau de nappe vers trois, quatre mètres de
profondeur. Par ailleurs, les données des services techniques de la ville corroborent ces résultats.
Données du BRGM (BSS : Banque du Sous Sol) et du Bureau d’Etude Réseaux de la Ville de Grenoble.
b) La vallée de l’Isère
Les dépôts quaternaires de l’Isère sont moins connus que ceux du Drac. L’Isère a souvent changé de cours
dans la plaine, d’où l’existence, dans la masse alluviale des chenaux, de grandes lentilles de sables et de
graviers, très perméables, entourés de limons argileux.
)
Source : Carte hydrogéologique de Grenoble - BRGM - 1968
FORMATIONS
!! PZ 33
!
PZ 84
P
P 07728X0218/F
! PZ 82
!
P 07728G0254/F
!
P 07964X0284/S
Légende :
)
Piézomètres
Compte tenu de l’historique du site de Bouchayer-Viallet et de l’importance de l’activité industrielle, les eaux
superficielles et souterraines présentent de nombreuses pollutions. Elles ont d’ores et déjà fait l’objet
d’investigations importantes lors de l’Evaluation Simplifiée des Risques (ESR) réalisée par la société
GESTER en 2002.
Cette étude ayant conclu au classement de type 1 du site de Bouchayer-Viallet, des investigations
complémentaires et le diagnostic approfondi du sol vont être effectués au cours de l’année 2004. Les
premiers résultats des analyses effectuées sont néanmoins énoncés ici. Ils sont repris et détaillés dans le
chapitre 5 consacré aux pollutions.
Il existe sur le Drac différentes stations pouvant nous informer sur les caractéristiques physico-chimiques et
hydrobiologiques du cours d’eau. La station du Pont de Catane, à l’extrémité Sud du site de Bouchayer-
Viallet est intéressante mais fournit seulement des données pour les années antérieures à 1982. La station
au niveau de Fontaine fournit quant à elle des données sur la période 1982-2002.
Minéralisation
Température
Acidification
Nitrates
MOOX
D’une manière générale, la qualité du Drac est mauvaise. En effet, le Drac apparaît fortement pollué au
regard des indices pour les altérations suivantes : les particules en suspension, les micro polluants minéraux
et organiques ainsi que les pesticides.
Or, les potentialités biologiques du cours d’eau, l’usage à la production d’eau potable, d’irrigation,
d’abreuvage sont fortement influencés par ces altérations.
Des analyses de l’eau ont été effectuées par la société GESTER en 2002, au droit de six piézomètres
répartis sur le site de Bouchayer-Viallet. Ainsi, les teneurs en plomb, en nitrates, en hydrocarbures totaux, en
métaux lourds, en benzène-toluène…ont révélé des pollutions évidentes. Les résultats sont détaillés au
chapitre 5 sur les pollutions.
Le Drac et l’Isère connaissent de fortes crues (Hydrologie 2.3.1). Leur endiguement progressif depuis le XIV
siècles vient donc protéger la commune du risque d’inondation.
- Une étude d’inondabilité de l’Isère à l’amont de Grenoble. Liée à la crue bi centennale, elle a été
menée en 1989,
- Une étude hydraulique réalisée par SOGREAH en novembre 1999 sur le Drac et la Romanche,
D’une façon générale, on retiendra de ces études que le risque d’inondation de la commune de Grenoble
par l’Isère ou le Drac est écarté, hors rupture des digues. En effet, les digues sur l’Isère assurent une
protection contre la crue bi centennale et celles sur le Drac assurent une protection contre la crue cinq
centennale.
Le Drac représentant le danger le plus probable pour le site de Bouchayer-Viallet, nous nous sommes
principalement penchés sur cette étude. Et bien que certains points de débordement peuvent apparaître en
rive droite du Drac, notamment au droit de l’échangeur Louise Michel, au droit du Pont de Catane ainsi qu’au
3
niveau du pont Rondeau pour un débit supérieur à 2 400 m /s, ces derniers restent très localisés et ne
surviennent qu’en cas d’une crue cinq centennale (figure 6).
C’est la DDE qui fait les annonces de crue, tandis que les associations des digues ont en charge la
surveillance et l’entretien des digues. Néanmoins, au niveau du site de Bouchayer-Viallet, la présence de
l’autoroute A 480 en bordure du Drac a conduit à une convention spéciale d’entretien et de gestion des
digues à cet endroit entre la DDE et l’ADIDR (AD).
*ADIDR ou AD : Association départementale des collectivités intéressées aux travaux d’assainissement des plaines de l’Isère, du Drac
et de la Romanche, appelée communément « A D », elle est composée de 13 associations syndicales. Le territoire couvert par cet
établissement public est de 25 000 Ha, il comporte plus de 300 km de digues et plus de 700 km de cours d’eau non domaniaux
(ruisseaux, canaux et fossés classés).
b) La remontée de la nappe
Compte tenu de la faible profondeur des nappes alluviales, la remontée des nappes en période de crue des
cours d’eau, peut être à l’origine d’inondations dans les sous-sols.
D
D
D )
D
D
DD DD DDD
Légende :
)
DD D
Le décret n°91-461 du 14 mai 1991 relatif à la prévention du risque sismique fixe le zonage sismique de la
France (BRGM), divisée en 5 zones de sismicité croissante (0, IA, IB, II et III). La ville de Grenoble est
comprise en zone de sismicité IB (risque faible). Les mesures de protection contre les séismes relèvent des
règles de construction dites parasismiques dont la prise en compte est de la seule responsabilité des
maîtres d’ouvrage (particuliers, collectifs publics ou privés).
Les règles de construction parasismique sont définies dans l’article 4 du décret du 29 mai 1997 relatif à la
« classification et règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la catégorie dite à
risque normal ». Les types de constructions auxquels s’appliquent ces règles sont définis dans l’article 3 de
ce même décret.
Un réseau de capteurs SISMALP est géré par l’observatoire de Grenoble afin de suivre la sismicité des
Alpes françaises.
Situé en milieu urbain, le site de Bouchayer-Viallet ne semble pas offrir d’intérêt faunistique et floristique
particulier.
Néanmoins, deux inventaires des richesses naturelles de l’agglomération grenobloise ont été réalisés par la
FRAPNA en liaison avec d’autres associations en janvier 1995 et en mai 1999.
Les berges du cours du Drac, les friches industrielles urbaines y sont répertoriées comme des sites à
intérêts particuliers. Les conclusions suivantes sont directement reprises de ces études, par ailleurs les
fiches descriptives sont détaillées en annexe 1.
Les berges du Drac présentent sur des tronçons restreints, les derniers vestiges de la végétation palustres
omniprésente au début du siècle à Grenoble. Bien que les rives soient réduites en largeur par les remblais
de la voie express (A 480) et les enrochements de consolidation des digues, on y distingue trois
groupements végétaux particuliers par ordre d’intérêt floristique croissant :
On recense également le long du cours du Drac certaines espèces animalières remarquables telles que le
Castor d’Eurasie, le Héron cendré, le Petit Gravelot, la Bergeronnette printanière ou bien encore le Crapaud
Calamite et le Crapaud Commun…
Les berges du Drac jouent donc le rôle de corridor écologique pour la circulation des espèces, notamment
pour les oiseaux en migration. Les menaces sur ces milieux proviennent principalement de la destruction
des forets alluviales et de l’entretien parfois trop brutal de la végétation dans le lit mineur.
Les friches industrielles urbaines constituent des milieux ouverts colonisés par des herbacées telles que le
Mouron des Champs, l’Armoise commune, la Cirse des champs, le Millepertuis perforé, la Grande ortie… et
des formations végétales ligneuses telles que l’Argousier saule épineux, l’Aubépine, le Cornouiller sanguin…
2.6.2 LE PAYSAGE
Le site de Bouchayer-Viallet, situé à l’Ouest du cœur même de la ville de Grenoble, fait parti intégral du
paysage urbain. Autrefois porteur emblématique de l’essor industriel grenoblois de la première partie du
siècle, le site de Bouchayer-Viallet a une identité forte.
Ses limites datent du XVIII siècle. En effet, c’est à cette époque qu’ont été faits les premiers travaux
d’endiguement du Drac ainsi que le tracé du chemin des 120 toises (aujourd’hui rue Ampère). Ce chemin
marquait alors les limites de la zone inondable du torrent, impropre aux implantations humaines.
Aussi, le site ne connût d’occupation humaine qu’à partir du milieu du XIX siècle. C’est l’installation des
usines Bouchayer-Viallet qui fut le réel point de départ de l’urbanisation de ce territoire. Edifiées au début du
XX siècle, ces installations industrielles ont fabriqué les conduites forcées des centrales hydroélectriques
Limite extrême d’un quartier dédié à l’industrie, le site de Bouchayer-Viallet concentra alors durant de
nombreuses années une densité industrielle exceptionnelle. Ce n’est que depuis 1960 que la construction
d’immeubles de logement et d’équipements ont introduit de la diversité et ont modifié le caractère
essentiellement industriel des lieux.
De prime abord, le site de Bouchayer-Viallet est peu attractif. Principalement occupé par des friches
industrielles et des bâtiments vétustes datant du milieu du XIXème siècle, ce quartier autrefois à la vocation
très marquée, souffre aujourd’hui de son abandon progressif. De nombreux bâtiments sont délabrés ou de
structure légère et l’investigation parfois « sauvage » des lieux le rendent, certes atypique, mais surtout peu
séduisant.
Pourtant le site de Bouchayer-Viallet présente des entités paysagères très marquées et certains intérêts
architecturaux remarquables (figure 7) :
- Tout d’abord les friches industrielles ; situées à proximité du Drac, elles composent l’essentiel du
paysage et représentent aujourd’hui plus de 6 hectares. Deux hectares sont représentés par des
surfaces bâties ; des anciennes halles des installations de Bouchayer-Viallet. Restées à
l’abandon depuis la cessation des activités Bouchayer, ces halles, nommées « petite et grande
halle », sont très abîmées mais présentent malgré tout des intérêts architecturaux certains (3.2.1
Le patrimoine bâti).
- Le CNAC (Centre National d’Art Contemporain) ; cette ancienne halle industrielle dessinée par
les ateliers d’Eiffel est un bel exemple de sauvegarde de vestiges industriels. Elle va d’ailleurs
faire l’objet dès l’été 2004 d’une réhabilitation complète (consolidation des structures, rénovation
de sa verrière et de toute la couverture).
- Les bâtiments industriels ; Ils sont nombreux sur le site et sont pour la plupart occupés par
diverses entreprises. Représentatifs de ces années d’essor industriel, certains de ces bâtiments
tels que les bâtiments CEMOI, le Brise Glace…présentent des façades singulières.
- L’habitat ; il se découpe en trois unités distinctes sur l’ensemble du quartier :
4 Dans la partie centre mais aussi au nord, on recense une majorité d’immeubles barres (de
plus de 25 m de haut) représentatifs de l’architecture des années 1960. Leur implantation
s’est faite parallèlement à la rue Ampère et sur le cours Berriat.
4 A Sud du périmètre d’étude, par contre, on répertorie un immeuble en U, d’environ 15 mètres
de haut. Construit au début des années 1990, il est entouré d’un jardin mais n’a pas d’accès
direct sur la rue.
4 Enfin, quelques habitations individuelles des années 60 sont dispersées sur le site.
- Imperméabilisé sur Ia quasi-totalité de sa surface, le site de Bouchayer-Viallet n’offre qu’un petit
espace de verdure vers le Nord, le square des Fusillés. Ce Jardin public et ses jeux pour enfants
se situent au carrefour même de la rue Ampère et du cours Berriat. Il crée une véritable
ouverture sur le quartier Berriat.
Paysage et
Prises de vue
Le "CNAC"
(Centre National d'Art Contemporain)
)
Légende :
Friches industrielles
Le Centre CEMOI
Bâtiments industriels
ou d'activités
Edit%%233 au Bureau du Plan le 21/11/03
Bâtiments à caractère
socio-culturel
Parc
Maisons individuelles
Immeubles barres
Le Brise Glace
Bâtiments de service
(école)
Périmètre de la ZAC
Secteur d'étude
a) Démographie
La population de la Ville de Grenoble recensée par l’INSEE en 1999 est de 153 317 habitants. Seizième ville
de France, troisième ville de Rhône-Alpes (après Lyon et Saint Etienne), la population de Grenoble
représente environ près du quart de la population de la Région Urbaine (416 800 habitants en 1999).
Elle évolue dans un contexte de croissance démographique soutenue (+ 0.19%) avec un excèdent naturel
positif (+ 0.52 %) et une réduction du déficit migratoire (- 0.33 % en 1999 par rapport à - 1.15 % en 1990 ).
La tranche d’âge 15-29 ans est la plus représentée (32 % de la population totale).
Limitée par les contraintes du site, la ville de Grenoble est deux fois plus dense que la majorité des villes
2
françaises comparables (8 457 habitants au km ). Entièrement urbanisé, les disponibilités foncières sont
rares, aussi les opérations de réhabilitations et d’amélioration de l’existant servent souvent à satisfaire la
demande de logements.
Le parc de logements est essentiellement constitué par des habitats collectifs datant des années 60. Ils
représentent 94 % des logements contre 4% seulement d’habitats individuels.
c) Les activités
L’une des caractéristiques de Grenoble est son maintien économique à un niveau satisfaisant comparé à la
tendance nationale et à la perte d’emplois dans les villes.
Tous secteurs confondus, on recense près de 88 400 emplois au niveau de la commune et près de 270 000
emplois au niveau de l’agglomération. La ville de Grenoble et son agglomération s’inscrivent comme un point
fort dans le triangle Grenoble/ Genève / Lyon.
La grande majorité des emplois sont issus des activités tertiaires (73%), tandis que les activités secondaires
perdent en moyenne 3.3 % d’emplois par an (11 369 emplois à Grenoble dans l’industrie et le BTP).
La Ville de Grenoble est fondamentalement tournée vers la recherche et les technologies de demain, aussi
les principaux pôles d’activités sont axés sur l’informatique, le numérique, l’électronique, la microélectronique
ou bien encore les biotechnologies…De grandes entreprises industrielles sont donc présentes à Grenoble
telles que Schneider Electric, Caterpillar, STMicroelectronics, EDF-GDF, Alsthom, SCI, Helwett Packard…
Ces activités constituent le socle du développement et de la notoriété économique de la ville.
Les activités artisanales et industrielles s’appuient quant à elle sur la présence de grands groupes français et
étrangers, et de PMI-PME variées. On recensait près de 9 000 PMI-PME sur la ville en 1998 et près de 2
200 entreprises artisanales en 1997 (POS approuvé du 15 mars 1999).
Bien située au cœur du département de l’Isère, la ville de Grenoble constitue également un pôle de
consommation important. Près de 3 000 commerces sont présents sur la commune, les équipements
commerciaux ainsi que les surfaces commerciales y sont nombreux.
a) Démographie
Le site de Bouchayer-Viallet n’est pas un espace à démographie importante du fait de sa vocation initiale à
caractère économique. Selon le Service de Prospection Urbaine de la ville de Grenoble (1996), la population
de ce site est estimée égale à environ 1200 habitants.
• Les logements
Sur l’ensemble du site, le nombre de logements recensés s’élève au total à 630 (Service Prospective
Urbaine, 1996).
L’ensemble des logements du secteur est constitué d’immeubles collectifs puisqu’on recense seulement
quatre maisons individuelles (2.6.2 Le paysage).
c) Les activités
• Les entreprises
On recense près de 175 entreprises sur le site lui-même. Créatrices de nombreux emplois, plus de 600
(Service Prospective Urbaine), elles sont très diversifiées. Aussi, on notera d’une part la présence
d’entreprises artisanales dans des domaines variés tels que l’électronique, la photogravure, l’édition…ainsi
que la présence de professions libérales (avocats, urbanistes architectes, conseillers marketing,
Ces entreprises sont pour la plupart regroupées dans des anciens bâtiments tout comme le centre Cémoi
(Centre d’Entreprises de Métier et d’Opération Industrielle). Nouvel espace de culture scientifique, technique
et industriel, cette ancienne chocolaterie avait été créée par les entreprises Bouchayer-Viallet après la
première guerre mondiale, en 1919. Elle s’est aujourd’hui radicalement transformée en pépinière
d’entreprises abritant désormais des entreprises de son, de l’image et du texte.
La Métro.
• Les associations
Le site de Bouchayer-Viallet accueille diverses associations structurées qui œuvrent principalement dans le
champ de l’activité artistique. On notera notamment :
- Cap Berriat, qui a pour vocation d’être un pôle de ressource et de développement et qui soutient
l’émergence de nouvelles associations sur l’agglomération,
- Equi’sol, qui développe le commerce équitable,
- Singulier-Pluriel, une association théâtrale,
- Les mains et les Signes, qui œuvre pour les mal entendants,
- L’Avant-Sème, association qui développe les musiques actuelles,
- Drugi-Most ; coopération internationale avec les Balkans,
- AlterNez ; compagnie de clowns…
2
L’ensemble de ces activités associatives et culturelles occupe aujourd’hui une surface de 51 824 m SHON.
Elles sont réparties en différents lieux et occupent parfois des bâtiments abandonnés comme le Brise-Glace.
L’ADAEP, association pour le développement des arts et des expressions populaires, installé cours Berriat,
dispose également d’une salle de concert. Elle y propose diverses activités telles que des bals folks, des
concerts, du théâtre ou bien encore du yoga…
Le CNAC, Centre National d’art Contemporain, occupe également une ancienne halle de l’entreprise
Bouchayer-Viallet, au Nord du site. Le Magasin Centre National des Arts Contemporain propose des
expositions permanentes ainsi que des ateliers divers. Il a été ouvert en 1986 .
Compte tenu de son histoire, le site de Bouchayer-Viallet comporte des bâtiments à fortes valeurs
patrimoniales (2.6.2.Le paysage).
Certains sont d’ailleurs inscrits dans des périmètres de protection ou de mise en valeur selon le POS de la
ville de Grenoble (Figure 10). Ces protections proscrivent leur démolitions ou imposent l’avis de l’architecte
de Bâtiments de France (conformément à l’article R 430-9 du code de l’urbanisme).
C’est le cas de la grande halle ainsi que de l’ensemble CEMOI qui possèdent une valeur patrimoniale de
niveau B au titre du POS. La volonté est donc de les conserver et de les réhabiliter afin de les insérer dans
le paysage urbain.
Le bâtiment du CNAC quant à lui possède une valeur patrimoniale de niveau A. Encore une fois, la
sauvegarde du bâti est souhaitée dans le respect de la conservation volumétrique, du respect de
l’architecture et de l’ambiance des lieux.
Légende :
Périmètre de la ZAC
Périmètre à protéger
ou à mettre en valeur
Bâti niveau A
Bâti niveau B
Le Plan d’Occupation des Sols de la Ville de Grenoble a été approuvé le 15 mars 1999 après révision. Il
délimite sur l’ensemble du territoire, les zones urbaines, les zones d’activités et les zones naturelles, leur
type d’occupation du sol et fixe les règles de construction s’appliquant à chacune des zones.
Sa mise à jour au niveau du secteur Nord Ouest (comprenant le site de Bouchayer-Viallet), vise
principalement l’essor des activités industrielles, artisanales et commerçantes. Il privilégie l’insertion des
entreprises dans le tissu urbain tout en incitant à la mixité logements/activités et définit également les
grandes orientations de gestion des friches industrielles.
Les zones UH1 et UH2 ; elles font partie de la zone UH réservée aux activités industrielles, artisanales et
tertiaires. La zone UH1 délimite les secteurs où l’on trouve des activités de type traditionnel tandis que la
zone UH2 correspond aux zones d’activités anciennement classées en zones UB résidentielles. L’objectif de
ce classement sur le site de Bouchayer-Viallet est de préparer la reconversion cohérente du site avec les
potentialités du quartier et des filières économiques porteuses.
La zone UB ; elle constitue souvent une transition entre les zones urbaines et les zones industrielles et
correspond à des secteurs occupés par des immeubles et des équipements collectifs importants. La mixité
des fonctions y est peu présente. L’objectif est donc principalement de conforter le tissu urbain existant avec
l’habitat collectif et intermédiaire, tout en permettant l’intégration d’activités compatibles avec l’habitat. D’un
point de vue réglementaire, la zone UB est strictement réservée à l’habitat et aux équipements ; les
commerces et les services y sont cependant admis.
Mais les enjeux de la modification du POS dépassent largement le cadre du quartier. Aussi, dans un souci
de cohérence, la municipalité grenobloise a mis en œuvre l’élaboration d’un projet de développement à
l’échelle de la ville : le projet urbain 1, dans lequel les enjeux du POS trouvent leurs prolongements. Ce
projet urbain est lui-même articulé autour des révisions du schéma de secteur des 23 communes de
l’agglomération grenobloise, engagée par la Communauté de Communes dans le cadre de la révision du
SDAU (Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme).
UB
UH1 UH2
)
Légende :
Périmètre de la ZAC
Le site de Bouchayer-Viallet, du moins le secteur présumé au réaménagement, appartient pour une grande
part à la Métro. En effet, dans le cadre de sa compétence réserves foncières, et au titre du volet
« requalification urbaine », Grenoble Alpes Métropole (la Métro) est propriétaire de parcelles, qu’elle met par
convention à la disposition de la ville de Grenoble. Cette dernière en assure donc la gestion temporaire et
réalise les aménagements et ce n’est qu’au terme de l’affectation définitive des parcelles que la cession à la
ville interviendra.
Ainsi, les friches industrielles de même que l’ancien bâtiment de la SDEM sont aujourd’hui la propriété de la
Métro. La ville de Grenoble quant à elle est propriétaire des rues Léon Sestier et Georges Jacquet. Le reste
des différents bâtiments industriels appartiennent à diverses propriétaires privés (Figure 10 : Les propriétés
foncières ).
Sur les 14 hectares du site, l’état foncier est répartit comme tel :
2
Affectation Surface en m
Surfaces déjà affectées maîtrise ville 14 110
Surfaces privées 22 715
Surfaces à aménager 91 275
Emprise rue Ampère 11 000
Total 139 100
Dont 10.3 ha déjà acquis par la ville ou la Métro
Figure 10 :
Les propriétés foncières
Echelle : 1/5 000°
Copropriété
France Telecom
METRO Grenoble Alpes Metropole
NACY
Propriété privé
SCI
Société des nouvelles résidences
Syndicat Mixte des Transports en Commun Agglomération Grenobloise
Ville de Grenoble
Le Schéma Directeur a été approuvé le 12 juillet 2000 par les 157 communes du syndicat mixte. Il classe le
secteur de Bouchayer-Viallet comme site stratégique à dominante d’innovation économique. A ce titre, il est
principalement destiné à accueillir des activités de recherche ainsi que les activités avancées sur le plan
technologique.
a) La ressource en eau
• Aspects quantitatifs
C’est la nappe alluviale du Drac qui fournit en eau potable la ville de Grenoble. Si depuis 1885 et jusqu’à une
date récente la ville s’alimentait en eau uniquement aux 12 sources de Rochefort, exutoires naturels de la
nappe alluviale du Drac (à l’Ouest du confluent de cette rivière avec la Gresse), ce sont désormais des puits
situés sur la rive gauche du Drac, à une dizaine de kilomètres environ au Sud de la commune, qui assurent
l’approvisionnement de la ville.
Le site de production s’étend sur plus de 500 hectares. Cinq puits y puisent l’eau dans la nappe, à 30 mètres
3
de profondeur. Avec un débit potentiel de l’aquifère de 5 m /s, la capacité maximale de production du site
3
de Rochefort est de 137 000 m / jour.
3
Or, seulement 46 500 m /jour sont actuellement produits pour l’alimentation en eau potable de Grenoble et
3
de la commune de Varces, soit un débit de prélèvement usuel de 0.7 m /s.
L’aquifère du Drac reste donc sous utilisé et pourrait largement contribuer à l’alimentation de l’ensemble de
l’agglomération grenobloise.
• Aspects qualitatifs
L’eau de Grenoble est une eau d’infiltration, aux propriétés d’eau de source, elle ne fait donc l’objet d’aucun
traitement.
De plus, la sécurité de l’alimentation en eau potable de la ville de Grenoble est assurée qualitativement par
un périmètre de protection de 2 329 hectares, qui interdit toute construction nouvelle ou d’industrie, les rejets
de produits pollués ou de fumure.
Des contrôles réguliers et rigoureux effectués sur le site et chez les particuliers par le laboratoire régional
d’analyses des eaux, garantit par ailleurs sa qualité.
L’eau distribuée présente donc des caractéristiques bactériologiques et chimiques conformes aux normes
destinées à la consommation humaine (décret du 03/01/89).
L’ensemble du réseau (chaîne de production et de distribution) est la propriété de la ville de Grenoble bien
que les infrastructures soient gérées par la Régie des Eaux de Grenoble (REG).
Le réseau d’alimentation en eau potable couvre l’intégralité du territoire municipal. Il permet la distribution
3
annuelle de près de 50 millions de m d’eau et pourvoit également aux besoins de la défense incendie sur la
ville.
Bien que le site de Bouchayer-Viallet soit en partie desservie par le réseau d’alimentation en eau potable de
la ville de Grenoble, ce dernier reste malgré tout, très peu pénétrant vers l’intérieur (figure 11).
On trouve en effet sur tout le linéaire de la rue Ampère, un diamètre de 800 mm qui n’est autre qu’une
canalisation d’adduction d’eau, sur laquelle est raccordée une canalisation principale de 150 mm en deux
point (au niveau des rues Max Dormoy et Boucher de Perthes). C’est elle qui assure la distribution en eau
potable des bâtiments en façade de rue.
Quelques canalisations secondaires, aux diamètres inférieurs (100 mm, 80 mm et 20 mm), sur les rues
Victor Lastella, Léon Sestier et Georges Jacquet s’y raccordent et desservent ainsi les bâtiments arrières.
Néanmoins, il n’existe pas de maillage sur l’ensemble du site, ni au niveau des actuelles friches industrielles.
Les usines Bouchayer devaient très certainement prélever l’eau directement dans la nappe alluviale du Drac,
présente à quelques mètres de profondeur seulement (3 mètres environ) à cet endroit.
• La défense incendie
La défense incendie au niveau du site de Bouchayer-Viallet est également assurée par le réseau AEP de la
ville de Grenoble dont les capacités sont largement satisfaisantes.
De nombreux poteaux de défense incendie se répartissent sur la rue Ampère et au niveau du cours Berriat,
leurs caractéristiques (emplacement et capacité) répondent aux exigences techniques en matière de
prévention incendie pour les aménagements actuels. A l’intérieur du site par contre, on ne recense
seulement que deux poteaux incendie à proximité du centre CEMOI du fait de l’état d’abandon de ces
friches.
Figure 11 :
Réseaux d'alimentation en eau potable
et défense incendie
Echelle : 1/3 000°
Cours
Square
des
PAPIN
FUSILLES
Denis
Rue
Rue
AMPERE
Rue Augustin BLANC
Rue Georges JACQUET
Rue BARGINET
Edit%%233 au Bureau du Plan le 21/11/03
Rue BELIN
Légende :
¯ mm
Canalisation de distribution "Bona" ¯
800
¯
¯150
150
Canalisation principale - diamètre 150 mm
Poteaux incendie
Rue
Source : Plan cadastral "AGATE" 2003 - REG (Régie des Eaux de Grenoble)
Une fois collectées, l’ensemble des eaux est acheminé vers la station d’épuration Aquapole située au
Fontanil-Cornillon.
La station d’épuration Aquapole possède une capacité de traitement de 500 000 Equivalent Habitant, pour
3
un débit moyen de 250 000 à 450 000 m d’eaux usées traitées par jour (traitement physique et
3
bactériologique), soit une capacité de traitement biologique de 2 m /s. Aquapole est exploitée par la Société
Dauphinoise d’Assainissement (SDA), filiale de Dégremont.
Il existe un règlement d’assainissement intercommunal qui définit les conditions et les modalités auxquelles
est soumis le déversement des eaux dans les réseaux d’assainissement de Grenoble Alpes Métropole « afin
que soient assurées la sécurité, l’hygiène publique et la protection de l’environnement ».
Composé d’une unique conduite, le réseau unitaire est destiné à recueillir l’ensemble des eaux usées
domestiques et des eaux pluviales.
Aussi, si certaines eaux industrielles peuvent être admises, elles doivent répondre aux exigences de qualité
et de quantité définies dans les conventions de déversement. Un réseau d’assainissement particulier peut
alors être exigé en raison de l’incompatibilité de la qualité et de la quantité des eaux industrielles.
De même, un mode de gestion particulier doit être conçu pour tous les rejets d’eaux propres, de type « eaux
de climatisation et les eaux de process », afin de limiter la dissolution des effluents acheminés vers la station
d’épuration.
Le site de Bouchayer-Viallet est principalement raccordé au réseau de collecte unitaire de la ville au niveau
de la rue Ampère, même si l’on note la présence de quelques canalisations en séparatif au niveau du square
des fusillés et de la rue Georges Jacquet (figure 4, p.13).
Il est difficile de connaître avec exactitude le maillage du réseau existant. En effet, bien que l’essentiel des
collecteurs soit publique, certains branchements privés, restent inconnus des services de la Métro,
gestionnaire des réseaux d’assainissement.
C’est le bureau de Géomètre AGATE, missionné par la ville de Grenoble, qui a réalisé les plans de
récolement des réseaux humides. La figure 4 (p.13) et les éléments suivants résultent de cette étude et des
éléments fournis par la Métro.
On notera également la présence d’une canalisation de 600 mm, le long de la petite halle qui, parallèle à la
rue Ampère, vient se raccorder au réseau principal au niveau de la rue Léon Sestier. Elle dessert
actuellement l’immeuble en U au Sud du site.
Cette canalisation a récemment été découverte par les services de la Métro, suite à des problèmes de
comblement. C’est elle qui en assure aujourd’hui l’entretien, mais elle n’en est ni propriétaire, ni gestionnaire
attitré.
Le réseau d’assainissement d’eaux pluviales de la ville de Grenoble est particulièrement restreint. Seul un
collecteur d’eaux pluviales de la Métro (indépendant du réseau municipal), traverse la ville du Sud au Nord
pour se jeter dans l’Isère, tandis que le Verderet, ruisseau canalisé sur son parcours grenoblois, pourvoit
également à l’acheminement des eaux pluviales en direction de l’Isère.
Il en est de même au niveau du site de Bouchayer-Viallet. D’ailleurs, le réseau d’assainissement y est quasi
unitaire. Et si l’on note la présence de quelques canalisations d’eaux pluviales à l’intérieur du site, elles se
raccordent toutes au collecteur principal unitaire rue Ampère (Figure 12).
Les eaux de pluie ainsi collectées sont donc acheminées vers la station d’épuration Aquapôle.
b) La réglementation en vigueur
Selon les prescriptions du POS de la ville de Grenoble ; tout nouvel aménagement doit garantir la collecte et
le raccord des eaux pluviales au réseau d’eau public lorsque ce dernier existe.
Toutefois, s’il n ‘existe pas de réseau à proximité, l’installation d’évacuation des eaux pluviales de la parcelle
devra obligatoirement se distinguer de celle des eaux usées jusqu’en limite de propriété avant d’être
raccordé au réseau public d’évacuation des eaux usées.
Cours
Square BERRIAT
des
PAPIN
FUSILLES
Denis
DRAC
Rue
Rue
Marx
AMPERE
Parc
BUFFON
Rue Georges JACQUET
MARLIAVE
du
Rue Leon SESTIER
Rue Louise DREVET
Rue
CUVIER
Rue
Rue BARGINET
Rue
Rue
Edit%%233 au Bureau du Plan le 21/11/03
SULLY
TREBOUTTE
Rue
DRAC
Rue
Rue
DANTON
Rue
MIRABEAU
Rue BELIN
¯ 600
des TOURNELLES
s
ola
du
de
PERTHES
Trav
erse
Rue
Rue
des
Rue LINDBERG
Rue
e
Ru
ILES
Rue Docteur
ILES
Légende :
des
AIN
VULC
Périmètre ZAC
in
Chem
ROUX
Chemin
rse
Trave
Eaux usées
LIN
ur
Docte
R. Eug. VAR
Rue
Eaux pluviales
Boulevard
CATANE
Source : Fond de plan cadastral "AGATE" - METRO
Six chambres de diamètre 42/45 sont présentes sur le site de Bouchayer-Viallet, elles y assurent la desserte
en télécommunications. Trois se situent rue Ampère tandis que les deux autres se trouvent vers l’intérieur du
site (une derrière les bâtiments Doucet et une au Nord du square des Fusillés) (figure 13).
Le site de Bouchayer-Viallet est desservie par les réseaux de gaz, d’électricité, néanmoins ces derniers sont
encore une fois peu pénétrants dans le site lui-même, et bien souvent obsolètes (figure 13).
a) Le réseau d’électricité
Quatre transformateurs électriques existent déjà sur le site : deux dans la rue Ampère (au niveau des
bâtiments CEMOI et Doucet), et deux autres à l’intérieur du site, à proximité du CNAC (figure 13).
b) Le réseau de gaz
Il existe rue Ampère une conduite de gaz d’un diamètre de 250 mm moyenne pression qui assure
l’alimentation des bâtiments existants au moyen de trois points de raccordement (rue Lastella, rue Léon
Sestier et entre les bâtiments CEMOI et Doucet).
Rue
Rue
e Rene
Ru
Rue
THOMAS
Cours
Square BERRIAT
des
PAPIN
FUSILLES
Denis
DRAC
Rue
Rue
Marx
AMPERE
Parc
BUFFON
Rue Georges JACQUET
MOZART
MARLIAVE
du
Rue Leon SESTIER
Rue Louise DREVET
Rue
CUVIER
Rue
Rue BARGINET
Légende :
Rue
Rue
Limites de la ZAC
Edit%%233 au Bureau du Plan le 21/11/03
SULLY
TREBOUTTE
Rue
Rue
DRAC
Rue
Rue
DANTON
Rue
MIRABEAU
Gaz (diam. 250 mm)
Rue BELIN
Eléctricité
des
TOURNELLES
s
ola
du
de
PERTHES
ROUSSEAU
BOURGOGNE
Trav
erse
Rue
RASPAIL
Rue
de
des
Rue LINDBERG
Rue
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Ru
ILES
Rue
Rue Docteur
ILES
des
AIN
VULC
in
Chem
ROUX
Chemin
rse
Trave
ur
Docte
R. Eug. VAR
Rue
Le réseau viaire de la ville de Grenoble s’organise en fonction d’une hiérarchie fonctionnelle que l’on
retrouve au niveau du site de Bouchayer-Viallet, ce qui rend ce dernier facilement accessible. En effet,
différentes voies de communication structurent l’espace et encadrent le site :
- Tout d’abord l’autoroute A 480 à l’Ouest ; elle permet l’accès aisé au site et ouvre ce dernier
vers l’extérieur,
- La rue Ampère à l’Est ; véritable artère urbaine, elle permet l’irrigation du quartier,
- Le boulevard Joseph Vallier au Sud et le cours Berriat au Nord servent de voies de liaisons inter
quartiers,
Le site de Bouchayer-Viallet est également bien desservi par les transports en commun (bus, tramway) ; la
ligne 5 du bus, qui relie Fontaine à l’Hôtel de Ville, passe rue Ampère et sur le boulevard Joseph Vallier,
tandis que la ligne A du tramway (Fontaine - Echirolles) passe au Nord du site, cours Berriat.
Par ailleurs, le boulevard Joseph Vallier, au Sud, accueillera prochainement la troisième ligne de Tramway.
Des pistes cyclables sur la rue Ampère et sur le boulevard Joseph Vallier facilitent également l’accès au site
par modes de transports doux.
Néanmoins, il existe très peu de voies pénétrantes et de connexion de réseaux à l’intérieur même du site de
Bouchayer-Viallet. En effet, seule la rue Léon Sestier, qui fut la première voie facilitant l’accès aux usines, et
désormais, deux autres voies pénètrent dans le site depuis la rue Ampère ; la rue Victor Lastella au Sud et
la rue Georges Jacquet au Nord.
b) Le trafic
Le trafic moyen global (PL et VL) en janvier 2002 sur ces principaux axes structurant le site de Bouchayer-
Viallet est synthétisé dans le Tableau 13.
Le trafic sur la rue Ampère était alors estimé à 9 600 véhicules /jour au Nord du site tandis qu’il était de 19
200 véhicules /jour à proximité du boulevard Joseph Vallier avant la bifurcation vers la rue Nicolas Chorier.
Sur le cours Berriat, un trafic de 6 000 véhicules par jour était observé, tandis que sur le boulevard Joseph
Vallier, on enregistrait 53 700 véhicules par jour qui transitaient vers le pont de Catane.
L’autoroute A 480 quant à elle faisait transiter environ 84 000 véhicules par jour.
D’après les données du service déplacement et accessibilité de la ville de Grenoble et de la DDE 38.
La commune de Grenoble est bien équipée en ce qui concerne ses filières de collecte et de traitement des
déchets ménagers.
La production annuelle de l’agglomération est de 131 000 tonnes de déchets, dont 32 0000 tonnes sont
recyclées ou valorisées, tandis que le reste est incinéré à l’usine intercommunale de la tronche (UIOM).
Le tri sélectif est quasiment généralisé sur l’ensemble de la commune. Aussi, deux types de collecte sont
organisés ; d’une part la collecte sélective des plastiques, papiers, cartons, métaux ferreux et non ferreux,
d’autres part, les déchets résiduels en mélange. Le quartier de Bouchayer-Viallet est raccordé à cette
collecte depuis mai 1996.
C’est la Ville de Grenoble qui a en charge la collecte tandis que la métro s’occupe du traitement. Mais
l’ensemble des compétences en la matière sera transféré à la Métro à partir de janvier 2005.
En parallèle du développement du tri sélectif à domicile, l’apport volontaire est encouragé avec la création
depuis 1980 de 5 déchetteries sur la commune.
Elles permettent la collecte des objets encombrants et autres déchets ne se rejetant pas dans les
conteneurs. Le verre, la ferraille et les métaux non ferreux, le papier carton, le bois et les déchets de jardin,
les gravas, les huiles usagées de vidange, les plastiques, les huiles ainsi que les encombrants et les déchets
informatiques sont donc récupérés au niveau des déchetteries.
Par ailleurs les déchets ménagers spéciaux tels que les solvants, les produits ménagers toxiques, les
résidus de peinture, colle et vernis… sont autorisés dans 4 déchetteries (Jacquard, Ampère, Jouhaux et Ile-
Verte).
Les habitants et artisans commerçants de Grenoble doivent se procurer une vignette gratuite à coller sur leur
véhicule pour avoir accès aux déchetteries de la ville. Néanmoins, des tickets au tarif de 6 euros l’unité sont
fournis en cas de dépassement des seuils journaliers (cf : tableaux suivants).
La déchetterie au 14 bis, rue Ampère est ouverte gratuitement aux artisans commerçants, nombreux dans
cette zone, et rencontre donc un vif succès. Mais sous dimensionnée et vétuste, elle connaît de nombreux
problèmes de fonctionnement ; son accès perturbe souvent la circulation rue Ampère et les dépôts sauvages
en dehors des heures d’ouvertures ne sont pas rares.
Nb de passage
Particuliers 11 422
Artisans 5 290
Commerçants 2 643
Sces Municipaux 167
Total 19 522
Moy./jour 77
Services techniques de la ville de Grenoble.
Valeur en tonnes
Batteries 9,51
Cartons 32,1
D.M.S (déchets toxiques) 2,51
Encombrants 547
Ferrailles* 0,00
Gravats 220
Huiles
Auto 2,07
Ménagères 0,65
Piles** 0,00
Textiles 0,871
Total 814,83
**comptabilisation globale des 5 déchetteries
5.1 L’AIR
a) Le contexte réglementaire
L’article L.220-1 du Code de l’environnement affirme le « droit reconnu à chacun à respirer un air qui ne
nuise pas à la santé ». Il institue les Plans Régionaux de la Qualité de l’Air (celui de Rhône-Alpes a été signé
en janvier 2001), les Plans de Prévention de l’Atmosphère dans les agglomérations de plus de 250 000
habitants, les Plans de Déplacements Urbains obligatoires dans les agglomérations de plus de 100 000
habitants, avec la prise en compte des objectifs de qualité de l’air.
Par ailleurs, la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie a instauré l’obligation d’évaluer les impacts
sur la consommation d’énergie, la qualité de l’air et la santé, des infrastructures routières et des plans de
déplacements urbains.
L’étude d’impact de pollution atmosphérique du projet de réhabilitation du site de Bouchayer-Viallet fait donc
référence à l’article 19 de la loi n°96-1236 du 30 décembre 1996 et de sa circulaire d’application n°98-36 du
17 février 1998.
Les inventaires nationaux d’émission montrent le poids important du trafic routier dans les rejets de polluants
atmosphériques. Les transports contribuent à plus de 50 % à l’émission de substances polluantes dans
l’atmosphère.
Ces substances comprennent les polluants directement émis par l’utilisation des véhicules ou « polluants
primaires », ainsi que les polluants dérivés par réaction chimique ou « polluants secondaires », le plus connu
étant l’ozone.
On notera que les polluants émis et pouvant avoir un effet sur la santé ne représentent au maximum que
quelques pour cent (de l’ordre de 2 à 4 %) de la totalité des gaz rejetés, qui sont constitués essentiellement
de gaz carbonique (CO2), de vapeur d’eau (H2O) et d’azote (N2), composés sans effet direct sur la santé
des populations.
Les principaux polluants atmosphériques émis par les véhicules sont donc :
- Le dioxyde de Carbone (CO2), produit par l’oxydation complète du carbone contenu dans les
carburants,
- Le monoxyde de carbone (CO), provenant d’une combustion imparfaite du carburant en
conditions de mélange riche,
- Les oxydes d’azote (Nox), formés à haute température par combinaison de l’azote et de
l’oxygène de l’air dans la chambre de combustion des moteurs thermiques,
- Les oxydes d’azote mesurés à la sortie du pot d’échappement sont composés principalement de
NO (monoxyde d’azote) et de NO2 (dioxyde d’azote), avec une proportion de 60 à 80 % de NO,
- Les composés organiques volatiles (COV) comprenant des composés carbonés (alcanes,
alcènes, aromatiques…) et des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) en phase
gazeuse, émis à l’échappement.
L’évaporation du carburant ayant lieu lors du remplissage du réservoir et, à bord des véhicules, au niveau du
circuit d’alimentation du moteur est également une source d’émission du COV, notamment pour l’essence,
plus volatile que le gazole.
Les incidences de la circulation des véhicules à moteur sur la santé peuvent être de quatre sortes :
- Les nuisances sensorielles (bruit, odeurs et diminution de la transparence de l’air),
- L’irritation des voies respiratoires, des yeux, de la peau…
- Les effets toxiques généraux,
- Les effets mutagènes.
D’une manière générale, la qualité de l’air dans l’agglomération grenobloise durant les trois premiers
trimestres de l’année 2003 a été relativement mauvaise. En effet, l’indice ATMO a atteint ou dépassé les
valeurs 5-6 durant 96 jours sur 275 jours (trois trimestres). Les valeurs 7-8 ont quant à elles été atteintes ou
dépassées durant 59 jours. Un constat qui n’est pas sans relation avec les périodes caniculaires connues
exceptionnellement cette année.
Les valeurs mesurées pour les différents types de polluants (tableau 19) donnent des informations plus
précises.
Les stations urbaines ne sont pas directement influencées par une source locale identifiée. Elles permettent
une mesure d'ambiance générale de la pollution urbaine, dite de fond, représentative d'un large secteur
géographique autour d'elles.
Les stations trafic fournissent quant à elles des informations sur les niveaux maximums de pollution
automobile auxquels sont exposés les riverains.
Les résultats suivants correspondent à la période depuis le mois de janvier 2003 au mois de septembre
2003.
3
Valeurs en µg / m
Moy : Moyenne des valeurs horaires des trimestres,
Max J : Concentration journalière maximale des trimestres,
Max H :Concentration horaire maximale des trimestres.
Au regard de l’ambiance générale de la pollution urbaine, les valeurs en ozone mesurées ont très
fréquemment dépassé les seuils réglementaires durant ces trois trimestres. La moyenne élevée en O3
s’explique par les conditions climatiques exceptionnelles rencontrées, avec des températures anormalement
élevées, beaucoup de soleil et très peu de précipitations.
Les teneurs moyennes en dioxyde de soufre (SO2) quant à elles sont restées relativement faibles durant ces
trois trimestres et aucun dépassement des seuils réglementaires n’a été enregistré.
Les teneurs en dioxyde d’azote (NO2) ont connu des fluctuations durant ces trimestres cependant seul un
dépassement de seuil au niveau de la station trafic de Foch a été enregistré.
On notera donc la forte sensibilité de la ville de Grenoble face aux pollutions atmosphériques et à la
formation d’ozone, et ce principalement du fait de sa situation géographique particulière (en cuvette par
rapport aux massifs montagneux environnants).
* Indice ATMO : Il représente en un seul élément la qualité de l’air moyenne d’une agglomération. Il est construit à partir
de quatre polluants (dioxyde de soufre, dioxyde d’azote, ozone et poussières). Une valeur de 1 à 10 est associée à un
qualitatif qui exprime la qualité de l’air. Un indice ATMO à 1 caractérise une très bonne qualité de l’air, à 10 la qualité de
l’air est très mauvaise. A l’indice 8 correspond le seuil de recommandation, à l’indice 10 correspond le seuil d’alerte.
Situé à proximité de l’autoroute A 480, de voies de communication importantes (rue Ampère, cours Berriat
…) et de la ligne de tramway, le site de Bouchayer-Viallet est naturellement exposé à ces différentes
sources de nuisances sonores.
Si un merlon de protection existe au Sud du site, seule la présence d’une bordure bétonnée le long de
l’autoroute ainsi que la présence de murets au niveau des deux halles limite ces impacts.
Le tableau suivant donne pour chacun des tronçons d’infrastructure situés aux abords du site de Bouchayer-
Viallet, le classement dans une des cinq catégories définies dans l’arrêté du 30 mai 1996, la largeur des
secteurs affectés par le bruit, ainsi que le type de tissu urbain au droit des rues. Ce classement est repris en
figure 14.
Nom de Délimitation du tronçon Catégorie de Largeur des secteurs Type de tissu urbain
l’infrastructure l’infrastructure affectés par le bruit
Autoroute A 480 Sur toute la commune 2 250 m Tissu ouvert
Cours Berriat à Bd J .
Rue Ampère 3 100 m Rue en U
Vallier
Rue Diderot à rue
Cours Berriat 4 30 m Rue en U
Anthoard
Pont de Catane au cours
Bd Joseph Vallier 3 100 m Rue en U
J. Jaurès
Pont du Drac à rue
Ligne A 3 100 m Rue en U
Ampère
La largeur des secteurs affectés par le bruit correspond à la distance mentionnée dans le tableau ci-dessus,
comptée de part et d’autre de l’infrastructure :
- Pour les infrastructures routières : à partir du bord extérieur de la chaussée le plus proche ;
- Pour l’infrastructure ferroviaire : à partir du bord du rail extérieur de la voie le plus proche.
Les bâtiments à construire dans les secteurs affectés par le bruit doivent présenter un isolement acoustique
1 2
minimum contre les bruits extérieurs conformément aux décrets 95-20 et 95-21 .
Pour les bâtiments d’habitation, l’isolement acoustique minimum est déterminé selon les articles 5 à 9 de
l’arrêté du 30 mai 1996.
1
Décret n° 95-20 : décret pris en application de l’article L.111.11.1 du code de la construction et de l’habitation et
relatif aux caractéristiques acoustiques de certains bâtiments autres que d’habitation et de leurs équipements.
2
Décret n° 95-21 : décret relatif au classement des infrastructures de transports terrestres et modifiant le code de
l’urbanisme et le code de la construction et de l’habitat.
Parking
Rue
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Ligne
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Rue
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Rue Georges JACQUET
du
Rue Leon SESTIER
Rue Louise DREVET
Rue
Rue
Rue BARGINET
Légende :
Rue
Rue
Edit%%233 au Bureau du Plan le 21/11/03
Limites de la ZAC
Rue
DRAC
Rue
MIRABEAU
Rue BELIN
Classe 2 (250 m)
des
Classe 3 (100 m)
Rue Victor
du
LASTELLA
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Echelle 1/2000
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Rue LINDBERG
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ier Boulevard
a) La présentation de l’étude
b) La réglementation
• Le bruit – Définition
Le bruit est dû à une variation de la pression régnant dans l'atmosphère ; il peut être caractérisé par sa
fréquence (grave, médium, aiguë) et par son amplitude ou niveau de pression acoustique mesuré en
décibels (dB).
• Indice réglementaire
Le bruit de la circulation automobile fluctue au cours du temps. La mesure instantanée (au passage d'un
camion par exemple), ne suffit pas pour caractériser le niveau d'exposition des gens. Les enquêtes et études
menées ces vingt dernières années dans différents pays ont montré que c'était le cumul de l'énergie
sonore reçue par un individu qui était l'indicateur le plus représentatif des effets du bruit sur l'homme et, en
particulier, de la gêne issue du bruit de trafic. Ce cumul est traduit par le niveau énergétique équivalent noté
Leq.
En France, ce sont les périodes (6 h - 22 h) et (22 h - 6 h) qui ont été adoptées comme références pour le
calcul du niveau Leq. Les indices réglementaires s'appellent LAeq (6 h - 22 h) et Laeq (22h- 6h). Ils
correspondent à la moyenne de l'énergie cumulée sur les périodes (6 h - 22 h) et (22 h-6h) pour l'ensemble
des bruits observés.
Ils sont mesurés ou calculés à 2 mètres en avant de la façade concernée. Ce niveau de bruit « dit en
façade » majore de 3 dB le niveau de bruit « dit en champ libre », c’est à dire en l’absence de bâtiment.
d) La normalisation
La méthode de mesure des bruits de l'environnement doit suivre la norme NF S 31.010 intitulée
"Caractérisation et mesurage des bruits de l'environnement" de décembre 1996.
Les mesures faites à proximité d'une infrastructure routière, suivent la norme NF S 31.085 intitulée
"Caractérisation et mesurage du bruit dû au trafic routier".
Ces textes décrivent la méthodologie et les conditions de mesure : un microphone est placé à deux mètres en avant
des parties les plus avancées des façades. La chaîne de mesure stocke des Leq courts (LAeq(1 s)). L'étalonnage
des appareils est vérifié avant et après chaque enregistrement.
La loi n° 92.1444 du 31 décembre 1992 relative à la lutte contre le bruit prévoit (titre II "Infrastructures des
Transports, Urbanisme et Construction") la prise en compte des nuisances sonores aux abords des
infrastructures de transports terrestres.
Le décret n° 95-22 du 9 janvier 1995 relatif à la limitation du bruit des aménagements et infrastructures de
transports terrestres, indique les prescriptions applicables aux voies nouvelles, aux modifications ou
transformations significatives de voiries existantes.
L'arrêté du 5 mai 1995 relatif au bruit des infrastructures routières précise les indicateurs de gêne à prendre
en compte : niveau LAeq(6 h - 22 h) pour la période diurne et Laeq (22 h - 6 h) pour la période nocturne ; il
mentionne en outre les niveaux sonores maximaux admissibles suivant l'usage et la nature des locaux et le
niveau de bruit existant.
- D’une part, la réhabilitation du site de Bouchayer-Viallet crée des infrastructures nouvelles, ces
infrastructures doivent respecter les objectifs réglementaires,
- D’autre part, la construction de nouveaux bâtiments dans une zone où des infrastructures
existent, impose au niveau constructif le respect de valeurs d’isolement de façade
réglementaires.
Le diagnostic de la situation acoustique actuelle est en premier lieu établi à partir d’une campagne de
mesures acoustiques sur l’ensemble du site.
Cette campagne de mesures a été réalisée la semaine du 20 janvier 2004. Celle-ci a consisté en 3 points de
mesure de 24 heures consécutives (appelés « points fixes »). Ces mesures ont pour objet de caractériser le
bruit ambiant sur les deux périodes réglementaires jour et nuit. Ces points sont numérotés PF1 à PF3.
La position des points de mesure a été établie afin d’être la plus représentative possible dans le temps et
l’espace. L’emplacement de ces points de mesure est visualisé sur le plan présentant les résultats de
mesure.
La méthode de mesurage est conforme aux spécifications des normes NF S 31.110 et NF S 31.085.
La mesure du niveau de pression acoustique est réalisée pendant une période de 24 h consécutives, à
raison d’un échantillon toutes les secondes, à 2 m en avant des façades des bâtiments considérés et entre
1.2 m et 1.5 m au-dessus du niveau de l’étage choisi. Ces mesures ont pour objet de caractériser le bruit
ambiant (avant réalisation du projet) sur les deux périodes réglementaires : jour (6 h - 22 h) et nuit (22 h - 6
h).
Ces mesures sont basées sur la méthodologie du « LAeq court ». Cette méthode consiste à mesurer et
stocker des échantillons LAeq(1s) pendant un intervalle de mesurage minimum de 24 h.
Cette méthode permet de reconstituer l’évolution temporelle d’un environnement sonore et d’en déduire la
valeur du niveau de pression acoustique équivalent pondéré A, noté LAeq sur les deux périodes de
référence réglementaires (6 h - 22 h) et (22 h - 6 h).
Une mesure est ainsi constituée d’une série de Leq(1 s) qui, combinés entre eux, permettent d’évaluer des
Leq(T) sur des périodes de durée variable.
L’évolution temporelle correspond à un diagramme dont l’ordonnée est le niveau de mesure et l’abscisse le
temps. Il représente les fluctuations du bruit sur la période de mesure suivant une base. Le matériel utilisé et
les conditions météorologiques constatées pendant la période de mesure sont précisés en annexe.
• Numéro PF1 : Il a été pris au 10 bis rue Ampère (Nodule Multimédia), au second étage en façade Est.
Valeurs en dB(A)
• Numéro PF2 : Il a été pris au 163 cours Berriat (ADAEP), au premier étage en façade Ouest
Valeurs en dB(A)
ème
• Numéro PF3 : Il a été pris au 161 cours Berriat, au 3 étage en façade Nord.
Valeurs en dB(A)
Période Leq L95 L90 L50 L10 L5
Les points de mesure sont soumis à des niveaux de bruit supérieurs à 65 dB(A) sur la période
(6 h - 22 h) et supérieurs à 60 dB(A) sur la période (22 h - 6 h).
Ceci montre qu’au plus près des infrastructures routières (autoroute A 480, rue Ampère, cours
Berriat) et du tramway, ce secteur est situé en zone d’ambiance sonore préexistante non modérée au
sens de la réglementation du 31 décembre 1992.
Ces résultats de mesure seront utilisés pour caler le modèle informatique du site.
a) La méthodologie
La cartographie des niveaux sonores en milieu extérieur est basée sur une modélisation informatique du site
puis une simulation des différentes sources de bruit pour le calcul de la propagation acoustique.
La modélisation du site est réalisée en trois dimensions. Elle intègre les paramètres suivants : la topographie
(à partir des courbes de niveaux), le bâti (défini à partir d’une emprise au sol et d’un nombre d’étages), la
nature du sol (définie par ses caractéristiques d’absorption), les obstacles : écrans, murs, talus (définis à
partir d’une emprise au sol et d’une hauteur).
Le logiciel utilisé pour effectuer cette étude est le logiciel MITHRA, version 5.0.11 (Annexe 9 : Le logiciel
MITHRA.
Dans un premier temps, un calcul de propagation sonore est effectué pour chacun des points de mesure in
situ, avec prise en compte des conditions de trafic le jour de la mesure. Les paramètres du logiciel sont alors
ajustés (hypothèses de vitesses, type de circulation), afin que les écarts éventuels entre les résultats de
mesure et les résultats de calcul soient minimisés.
Ensuite, le trafic actuel moyen est pris en compte sur l’ensemble du site afin d’établir la situation actuelle
pour l’ensemble des secteurs d’étude. Conformément à la réglementation, les simulations sont réalisées
pour les périodes diurne et nocturne.
Les hypothèses d’émission acoustique sont conformes aux spécifications du Guide du Bruit des Transports
Terrestres du CETUR (adaptation des abaques des vitesses fournies par le Guide du Bruit).
Les hypothèses de trafic actuel sur les différentes voies de circulation ont été fournies par la DDE 38 et le
service Déplacement-Accessibilté de la ville de Grenoble.
Le TMJA (trafic moyen journalier actuel) de l’A 480 est de 84 000 véhicules par jour. Il est de 19 200
véhicules par jour sur la rue Ampère à proximité du boulevard Joseph Vallier, de 9 600 véhicules par jour sur
la rue Ampère vers le cours Berriat. Enfin, au niveau du cours Berriat, le TMJA est de 6 000 véhicules par
jour.
La comparaison entre les résultats expérimentaux et les résultats de calcul a donné une bonne corrélation
sur l’ensemble des points de mesure. Ceci permet de valider le modèle de calcul et de l’utiliser pour projeter
l’état initial et l’état futur sur l’ensemble de la zone d’étude.
Afin d’obtenir une visualisation globale de la zone d’étude en situation actuelle, des calculs d’isophones ont
été réalisés à une hauteur de 5 m. Les cartes présentent les résultats par pas de 5 dB(A).
L’analyse de ces cartes montre que globalement, le cœur de la ZAC est en zone d’ambiance sonore
modérée au sens de la réglementation, les niveaux de bruit étant inférieurs à 65 dB(A) de jour et
inférieurs à 60 dB(A) de nuit.
Seuls les secteurs placés au plus près des infrastructures routières (autoroute A 480, cours Berriat
et rue Ampère…) ou du tramway sont en zone d’ambiance sonore non modérée.
Du fait des origines historiques du site de Bouchayer-Viallet et de sa vocation industrielle, les sources de
pollutions du sol et du sous-sol ont été nombreuses.
Un premier diagnostic environnemental a été réalisé par le bureau d’étude GESTER en février 2000, suivi
d’une Evaluation Simplifiée des Risques (ESR) en 2002/2003. Ces différentes études font état des résultats
des investigations réalisées (analyses de sol, analyse d’eau et observations visuelles et organoleptiques) et
des travaux à envisager pour la réhabilitation du site de Bouchayer-Viallet.
Dans l’attente des résultats du diagnostic approfondi des sols missionné par la ville de Grenoble sur le site,
les conclusions suivantes ont été tirées de ces premières analyses.
Classe 1 : Site nécessitant des investigations approfondies et une évaluation détaillée des risques.
Classe 2 : Site à surveiller pour lequel le risque est limité mais persiste. Site nécessitant la définition et la
mise en place de dispositifs de surveillance (piézomètres, campagnes d’analyses…).
Classe 3 : Site « banalisé » pouvant être rendu à un usage donné, sans investigations particulières ni
travaux particuliers.
L’ESR est basé sur le principe de base suivant : Le risque « R » d’un site pollué est le résultat de trois
facteurs complémentaires, à savoir le transfert (T), le danger (D) et la cible (C ). Si l’un des trois facteurs
n’existe pas, alors le risque est nul.
R= f (D, T, C)
1
VDSS : Valeur guide française, spécifique d’une substance, devant servir à identifier une source de pollution constituée de sols, et à
délimiter sa surface. Ces valeurs sont valables pour la source quels que soient les milieux de transfert et d’exposition retenue dans le
schéma conceptuel du site / de la source.
2
VCI : Valeur guide générique, utilisée dans le cadre de la méthode nationale d’évaluation simplifiée des risques, permettant de
constater l’impact de la pollution d’un milieu, en fonction de son usage. Ces valeurs prennent en compte les risques chroniques pour la
santé des populations liés à l’usage actuel des sites. Elles intègrent les différentes voies d’exposition des populations (inhalation,
ingestion, contact cutané) et sont définies pour deux types d’usage, l’un sensible (résidentiel avec potager) et l’autre industriel ou
commercial.
Les établissements Bouchayer-Viallet remontent au début du siècle. Cette entreprise de chaudronnerie n’a
pas toujours été installée sur le site que l’on connaît aujourd’hui. En effet, ce n’est qu’en 1894 que Joseph
2
Bouchayer achète 13 000 m de terrain au niveau du « chemin des 120 toises » (aujourd’hui rue Ampère)
pour y installer une fonderie. Le reste des installations a été transféré qu’après sa mort depuis la rue de la
gare au site actuel (1900-1902).
L’exécution de pièces moulées telles que chaudières, cornus, fours épurateurs mais aussi conduites forcées
pour l’hydroélectricité était l’activité principale de l’entreprise.
En 1914, un atelier de forge fut également construit pour la fabrication des obus en fonte de 75 (nitrates) et
cette activité perdurera jusque la fin de la guerre.
- De fonderies (au nombre de trois), pour la fonte des métaux et des moulages,
- D’une chaudronnerie, pour le travail des métaux en feuilles (cuivre, acier, fonte..),
- Et d’une souderie.
Enfin, différentes centrales (électriques, à air comprimé, à oxygène, à acétylène ou bien encore à gaz à eau
ou à charbon pulvérisé..) permettaient le fonctionnement de ces installations.
D’une façon générale, les différents échantillons analysés ont très souvent révélé la présence de métaux
lourds. Aussi, les concentrations en arsenic, plomb, chrome total, cuivre et nickel des différents
prélèvements dépassaient régulièrement les Valeurs de Définition Sol Source (VDSS). A l’inverse, aucun
prélèvement n’avait révélé des concentrations supérieures aux VDSS pour le cadmium et le zinc. En ce qui
concerne les hydrocarbures totaux, seul un prélèvement présentait des concentrations en hydrocarbures
supérieurs aux VDSS.
Comme il l’a été évoqué au chapitre 2.4.2 sur les eaux souterraines, ces dernières présentent d’importantes
pollutions aux métaux lourds. Ainsi certains piézomètres présentaient des concentrations en arsenic, en
plomb, en hydrocarbures ou bien encore en nickel supérieures aux Valeurs de Constat d’Impact (VCI) usage
sensible. Néanmoins, aucun échantillon n’a révélé des concentrations en cadmium, en chrome total, en
cuivre, en mercure et en zinc supérieures aux VCI usage sensible.
Deux prélèvements dans le Drac ont été effectués dans le cadre de l’ESR, respectivement en amont et en
aval hydraulique par rapport au site de Bouchayer-Viallet. Seules des concentrations en hydrocarbures
totaux ont été mesurées ; elles étaient inférieures à la limite de la détection analytique.
Figure 20 :
Plan de localisation
des sources de
pollution
La commune de Grenoble est répertoriée comme zone d’application des PPI *au Dossier Départemental des
Risques Majeurs (DDRM 1995). En effet, il existe sur la commune différentes installations nucléaires
notamment le Centre d'Etudes Nucléaires de Grenoble (CENG), qui comporte deux réacteurs de recherche
de faible puissance, dont Siloe, et quelques autres installations classées dans les Installations Nucléaires de
Base (INB).
La commune de Grenoble est également comprise dans les cercles PPI (DDRM 1995) des installations
industrielles classées et des établissements SEVESO. Ces installations sont soumises à une réglementation
stricte en fonction de leurs activités et des risques qu’elles peuvent engendrer en raison de la nature et de la
quantité des produits stockés, utilisés ou fabriqués sur leur site. Les différentes installations SEVESO
présentes sur l’agglomération grenobloise sont détaillées en Annexe 2.
Le site de Bouchayer-Viallet est directement concerné par le complexe chimique de Pont-de-Claix ainsi que
par la zone de sécurité des canalisations GDFselon le DCS (Document Communal Synthétique), figure
suivante.
*Plan Particulier d'Intervention (PPI) : Préparés par le représentant de l'Etat dans le département, après avis des maires et de
l'exploitant concerné, ils définissent les mesures à prendre aux abords des installations ou ouvrages dont les caractéristiques sont
fixées dans le décret en Conseil d'Etat visé à l'article 3. Sont notamment prévues les mesures incombant à l'exploitant, sous le contrôle
de l'autorité de police. (source : Loi n° 87-565 du 22 juillet 1987 relative à l'organisation de la sécurité civile, à la protection de la forêt
contre l'incendie et à la prévention des risques majeurs. )
En effet de nombreux « grands barrages » (définis selon le décret 92-997 du 15 septembre 1992 relatif aux
plans particuliers d'intervention concernant certains aménagements hydrauliques) concernent directement la
commune :
Le site de Bouchayer-Viallet est directement concerné par l’onde de submersion en cas de rupture de ces
différents barrages.
Figure 22 : Le risque de rupture de barrage
Les caractéristiques des barrages ainsi que la hauteur de submersion en cas de rupture sont détaillées en
Annexe 3.
Le contrôle des installations est assuré par la DRIRE qui bénéficie de l’appui technique du BETCGB (Bureau
d’études Techniques et de Contrôle des Grands Barrages). Par ailleurs un dispositif d’alerte est établi en cas
de rupture.
a) Par canalisations
Il existe à proximité du site de Bouchayer-Viallet des canalisations GDF pour le transport de gaz naturel sous
haute pression (Figure 21 : Le risque industriel). Leurs ruptures peuvent provoquer des projections de terre
et de pierres. En cas d’inflammation du gaz, des brûlures graves peuvent affecter des personnes situées à
plusieurs dizaines de mètres de la canalisation ; Malgré tout ce risque reste très rare.
La qualité de la réalisation de la conduite, les dispositifs de sécurité et la servitude de 5 mètres par rapport à
la canalisation mise en place, ainsi que les règles d’exploitation et de surveillance, doivent permettre de
minimiser ce risque.
b) Par route
Le risque inhérent au transport de matières dangereuses par route est diffus sur l’ensemble du territoire. Il
peut découler d’une explosion, d’une pollution par déversement ou bien encore d’un incendie.
Situé à l'entrée de Grenoble, en bordure du Drac, le site de Bouchayer-Viallet, ancienne friche industrielle,
représente une superficie de 6 hectares dans un périmètre à réaménager total de près de 14 hectares.
Le réaménagement de ce site historique en entrée d’agglomération est un véritable enjeu urbain pour la ville
de Grenoble. Aussi, en fonction des différentes ambitions de la ville pour le site et des demandes exprimées
lors des réunions de concertation, divers objectifs pour la requalification du site ont pu être définis :
Le site de Bouchayer-Viallet comme lieu de vie ; A l’image de l’état d’esprit prévalant aujourd’hui sur
Cémoi, le site de Bouchayer-Viallet accueillera différentes activités, avec des espaces réservés à des
usages différents (entreprises, habitants, associations de quartier…).
Une dimension intercommunale pour le site de Bouchayer-Viallet ; Cette entrée de ville, voisine de
Fontaine, fait partie du territoire concerné par le programme Pic Urban géré par la Métro (2.2 Le Pic urban).
Sa dimension intercommunale a donc déjà été prise en compte par la mutualisation de projets avec Fontaine
(le polygone scientifique, une salle de répétition, la Cité de l’Innovation, la liaison renforcée avec Fontaine
…).
Le Schéma Directeur, classe ce secteur comme site stratégique à dominante d’innovation économique, il est
principalement destiné à accueillir des activités de recherche ainsi que les activités les plus avancées sur le
plan technologique pour la région grenobloise.
Par ailleurs, le POS (approuvé le 15 mars 99 après révision) classe le site en zone UH1 (réservée aux
activités industrielles et artisanales) et UH2 (réservée aux activités mixtes industrielles, artisanales et
tertiaires). Il est en cours de modification afin de permettre notamment la création de logements au niveau
du périmètre de la ZAC.
Ce projet résulte de la volonté de l’Etat, de l’agglomération grenobloise, et de cinq de ses communes plus
particulièrement concernées (Grenoble, Fontaine, Seyssinet, Echirolles et Pont-de-Claix) par les enjeux de
lutte contre la marginalisation de tout ou partie de leur territoire et d’enrayer ces difficultés par une démarche
collective et cohérente.
Une équipe de projet comprenant un sociologue, une équipe d'architectes, un économiste et un aménageur
a été mise en place depuis le mois d'avril 2003 pour formaliser les différents éléments actés aujourd'hui et
développer des scénarios d'aménagements, objets de la concertation.
Le rôle du sociologue (de la société Ad Valor), a été d'animer la concertation afin de relayer les demandes
des usagers du site auprès du comité de suivi du réaménagement pour validation et intégration à la
programmation urbaine, de produire une expertise sur ces demandes, entre autre en ajoutant une valeur
ajoutée prospective et de communiquer sur les projets actés pendant le temps de la concertation.
Le rôle de l'équipe d’architecture d'Antoine Félix-Faure, a été de faire des propositions concrètes
d'aménagement du site qui prenaient en compte les éléments définis et d'envisager le phasage des divers
scénarios. Il a été assisté d'un économiste, le bureau Michel Forgue, qui a procédé à l'analyse économique
des différentes solutions.
Le rôle de la SEM Grenoble 2000, qui a une mission d'assistance à maîtrise d'ouvrage, a été de contribuer à
définir le programme d'aménagement du site (organisation des espaces, plan masse d'ensemble,
programme des équipements publics) et de valider sa faisabilité auprès des différents acteurs ; entreprises,
promoteurs financeurs du projet, ainsi que d’élaborer le bilan de l’opération économique.
Le service économique de la ville de Grenoble a coordonné ces actions pour la collectivité dans le cadre de
ce projet.
3.2 LA CONCERTATION
Une démarche de concertation active a été mise en place depuis juillet 2002, placée sous la coordination de
Geneviève Fioraso, adjointe à l’économie et à l’innovation, avec le soutien des élus de la ville de Grenoble.
Dans ce cadre, divers groupes de travail ont été formés afin d'échanger avec les différents acteurs du site :
habitants, associations, entreprises.
Cinq groupes de travail ont eu lieu au dernier trimestre 2002 sur les thèmes suivants :
Depuis le début de l'année 2003, cinq autres groupes de travail ont eu lieu, rassemblant environ une
trentaine de personnes à chaque fois sur les thèmes :
- De la mixité,
- Des déplacements,
- Des projets des associations,
- De la présentation de l'équipe de projet,
- Sur l'avancée du projet.
Ces réunions publiques ont permis l'enrichissement du débat avec un public plus large ( 50 à 80 personnes
à chaque fois).
Le comité consultatif a par ailleurs été saisi par Monsieur le Maire pour donner son avis sur le projet.
Ce site, à l’initiative de la ville de Grenoble, s'adresse à tous, plus particulièrement aux occupants présents
et futurs du site de Bouchayer-Viallet.
Ce site a vocation à centraliser l'essentiel des informations utiles aux usagers du site, et à prolonger les
actions de concertation mises en place par la ville (par un forum modéré, en informant sur les autres actions
de concertation, etc.).
Il s'agit, à travers cette démarche de concertation, d'appuyer la réflexion du groupe de travail sur les
remarques et propositions du plus grand nombre d'usagers. Le but de la ville de Grenoble était d'aboutir à un
programme urbanistique fin décembre 2003.
L’aménagement du site de Bouchayer-Viallet a fait l’objet de multiples réflexions depuis 1995, basées sur
l’existant ainsi que sur un certain nombre d’études et de projets et nourries par la concertation.
Aussi, la requalification du quartier s’est élaborée à partir de données actuelles, futures, fictives ou réelles.
Tout d’abord en limite Est du secteur d’étude, la rue Ampère constitue une véritable épine dorsale de
l’ensemble du quartier. Elle est la liaison directe existante entre les Grands Boulevards et le Cours Berriat
(tous deux desservis par l’autoroute). Le projet de requalification la transformera en une avenue plantée et
paysagée où le parcours piéton sera plus agréable et la circulation automobile facilitée.
La façade sur cette rue est actuellement perçue et vécue comme la limite du quartier. Le projet permettra de
créer un mouvement d’irrigation vers l’intérieur du site, de rendre cette limite perméable, en continuité du
maillage existant.
Derrière cette façade, on découvre une « frange incertaine » composée d’un certain nombre de bâtiments.
Les vides entre ces bâtiments n’ont actuellement aucune fonction réelle et seront l’occasion de redensifier le
quartier par leur remplissage. Ainsi, la rénovation du bâtiment de Cémoi, et les nouvelles constructions
raviveront la façade sur rue du quartier et redonneront à ce secteur une attractivité et une crédibilité.
Dans la zone en friches située à l’arrière de cette frange, se distinguent les deux halles actuellement à
l’abandon.
A l’Ouest, l’autoroute est à la fois un atout et une nuisance à gérer. Le site ne peut malheureusement pas
être directement desservi par une sortie, celles qui l’encadrent étant déjà rapprochées. Cette proximité
immédiate est aussi l’occasion de réfléchir sur un aménagement différent des berges (études
intercommunales menées dans le cadre du Pic Urban). Cette position permettra aussi, en traitant les
nuisances causées, d’être vu et de constituer ainsi une sorte de vitrine de la ville pour les automobilistes
utilisateurs de l’autoroute.
Enfin, le Drac constitue aujourd’hui une limite physique du quartier. Une liaison par passerelle pourrait à
terme ouvrir le quartier sur les communes riveraines de Fontaine et Seyssinet. Dans ce cadre, une étude
d’aménagement des rives du Drac est en cours de réalisation.
La grande Halle Eiffel, dans laquelle est implanté le Centre National d’Art Contemporain (4130m²) est
propriété de la ville et fait actuellement l’objet d’un programme de rénovation de sa verrière. Complètement
désenclavée par le présent programme, sa bibliothèque et sa cafétéria s’ouvriront au sud sur un espace
public, d’où on pourra admirer sa très belle façade latérale. Les bâtiments face à l’entrée principale seront
alors réservés à des activités de commerce et de restauration en synergie avec le CNAC.
Le centre Cémoi développe 13300m² construits et est également propriété de la ville. Il regroupe des
activités créatives et associatives, en particulier des activités dans le domaine du multimédia et donne déjà
des orientations possibles sur le devenir de la zone. Son développement pourrait se déployer sur l’intérieur
du site.
2
La grande halle (10000m²) et la petite halle (4000 m ) sont deux éléments primordiaux qui qualifient
actuellement le site. Un diagnostic a été réalisé et fait apparaître un état de vétusté et de délabrement du
bâti qui suppose un coût important pour leur réhabilitation, ce qui a rendu jusqu’à présent tout projet de
requalification dissuasif pour les opérateurs consultés par la ville.
En rapport avec ces bâtiments existants, certains espaces extérieurs pourront être exploités :
- Le square des Fusillés est actuellement un espace incertain, occupé en grande partie par des
voitures. Réaménagé, il deviendra l’une des entrées principales du site depuis le cours Berriat.
- Organisés selon une diagonale, le parvis d’entrée du CNAC et la place future à créer sur le flanc
sud de la halle participeront avec le square des Fusillés à l’aménagement d’une entrée
dynamique au site. La création de ces espaces publics révèlera la qualité des bâtiments
existants.
- Outre les rues orientées Est-Ouest du quartier Berriat qui se prolongent naturellement pour
irriguer le site, la continuation de la Rue Victor Lastella deviendra avec la construction d’un
bâtiment symétrique au Brise-Glace une autre entrée privilégiée au site.
Le projet retenu est issu de la synthèse des différentes réflexions menées et des trois scénarios proposés
par l’architecte Antoine Félix Faure, détaillés ci-après :
er
1 scénario : L’ensemble des bâtiments existants à l’intérieur du site est démoli (la petite et la grande halle).
La parcelle est alors découpée en îlots carrés. Une trame de circulation reliée au quartier Berriat quadrille la
zone. Les îlots sont qualifiés par leur position sur le site. Les activités économiques sont positionnées le long
de l’autoroute et forment ainsi un mur anti-bruit ; les activités tertiaires viennent quant à elles renforcer le
pôle Cémoi ; les logements, les activités culturelles et associatives sont placées près du CNAC.
Le parc des Fusillés réaménagé et l’espace piétonnier créé à proximité du CNAC servent de poumons à
l’ensemble. La frange des bâtiments le long de la rue Ampère, est également accompagnée dans sa
mutation ; les activités existantes sont progressivement remplacées, tandis que les espaces libres sont
remplacés par des logements en réponse à la trame des logements déjà existants de l’autre côté de la rue
Ampère.
ème
2 scénario : Les deux halles sont conservées partiellement. Les bâtiments créés à l’intérieur du site sont
destinés à des activités économiques, artisanales et tertiaires. Comme dans le premier scénario, des
logements sont créés le long de la rue Ampère.
ème
3 scénario : Le terrain est divisé en bandes parallèles à la rue Ampère, aux fonctions bien distinctes. Au
Nord, une ligne de bâtiments à vocation économique ou artisanale forme un mur anti-bruit. Sur la rue
Ampère, on renforce la vocation existante du secteur par le développement des activités artisanales,
économiques et tertiaires. Ces deux bandes permettent de ménager à l’intérieur de l’îlot une zone préservée,
tranquille, consacrée à des logements innovants.
Le projet de création de ZAC sur le site de Bouchayer-Viallet concerne donc les 14 hectares depuis la petite
halle au Sud jusqu’au cours Berriat au Nord et à la rue Ampère à l’Est. Mais l’ensemble du site ne subira pas
de modifications profondes. Certains bâtiments feront l’objet d’une simple rénovation et d’une réhabilitation
(ravalement de façade…), tandis que d’autres seront entièrement démolis pour laisser place à de nouvelles
constructions.
Le projet retenu se détache des précédents notamment du souhait de réhabiliter la petite halle.
Compte tenu des spécificités architecturales de certains bâtiments (2.6.2 Le paysage), ou des activités qu’ils
abritent, plusieurs d’entres eux ne subiront pas de réelles transformations.
En ce qui concerne les édifices tels que les bâtiments CEMOI, les bâtiments du GEAI ou bien encore les
bâtiments à proximité du CNAC ; ils ne subiront aucune modification et accueilleront toujours de multiples
entreprises.
Les bâtiments abritant aujourd’hui les associations socio-culturelles telles que le Brise glace (ancien SDEM)
ou bien encore les locaux de Cap Berriat resteront également intacts.
Malgré tout, de nombreux locaux seront construits afin d’y accueillir des nouvelles activités. Situés en arrière
du site de Bouchayer-Viallet, elles occuperont les emplacements des actuelles friches au niveau de la petite
2
et de la grande halle. Ce sont au total plus de 50 000 m SHON* qui seront ainsi affectés à ces fonctions.
Des logements et des commerces seront également crées. Situés du côté de la rue Ampère, ils utiliseront
les emplacements de l’actuelle déchetterie, des établissements Doucet et Rebattet. Ainsi, ce sont au total
2
près de 20 000 m SHON* qui seront affectés aux logements, dont 30 % seront réservés aux logements
sociaux.
Le tableau en Annexe 4 récapitule les différentes attributions, les surfaces à créer par types de locaux et les
surfaces d’ores et déjà existantes.
Le site de Bouchayer-Viallet sera entièrement structuré autour d’un réseau de voirie qui facilitera son accès
interne mais qui surtout privilégiera l’ouverture du site vers l’extérieur et l’accès aux modes de transports
doux.
Le stationnement est également prévu avec la mise à disposition de places de parkings sur le site lui-même
(chapitre 3 : 5.2.2).
Un premier diagnostic environnemental du site Bouchayer-Viallet a été réalisé par la Société GESTER en
février 2000 à la demande du service Economique de la ville de Grenoble. Il a révélé la présence de fer et
de traces d’hydrocarbures.
Après consultation de la DRIRE, une Etude Simplifiée des Risques a été réalisée sur le site en 2002- 2003.
L'identification de zones de pollution a conduit à la prise d’un arrêté préfectoral imposant l'observation des
nappes du DRAC grâce aux piézomètres en place sur le site et la réalisation d'un diagnostic approfondi des
sols (lancement janvier 2004).
Des démolitions ont d’ores et déjà été effectuées afin de sécuriser et nettoyer le site (figure 24) :
• Janvier- juillet 2001 :
Usine C (4 608 m²) ; Bâtiments F, G, H, I1, J (total de 5602 m²) , Anciens transformateurs côté
autoroute (effectuée début octobre).
- La recherche d’investisseurs
Un document a été réalisé sur Bouchayer-Viallet pour tester quelques investisseurs. La ville attendait des
investisseurs une proposition originale qui sache tirer parti de l’aspect patrimonial et attirer des activités high
tech dans un bâtiment offrant une qualité de services identique aux constructions les plus récentes.
Cette consultation auprès de 7 investisseurs privés et mixtes (Caisse des Dépôts et Consignations) n’a pas
permis l’identification d’un investisseur prêt à s’engager dans cette opération. En effet, l’état des halles et
leurs dimensions supposent un coût de réhabilitation trop élevé pour être financé.
- L’étude Devillers
Parallèlement, dans le cadre de la troisième ligne de tramway, une étude sur l’insertion urbaine de cette
ligne aux abords du Pont de Catane a été lancée.
L’étude confiée au Cabinet Devillers porte sur un large périmètre incluant le site Bouchayer-Viallet. Elle
souligne notamment la faisabilité du prolongement de la voirie interne de la ZAC, parallèlement à la rue
Ampère afin d’assurer une continuité vers le Sud du site.
DID
ER
OT
Chemin des trois MAISONS
Cours
Square
des
PAPIN
FUSILLES
Denis
Rue
Rue
Halle
Halle C
C
AMPERE
Rue Augustin BLANC
F
Rue Leon SESTIER
Rue Louise DREVET
Grande Halle
Grande Halle
(halle
(halle B)
B)
Rue BARGINET
I2 I1
Rue BELIN
Petite
Petite Halle
Halle
(Halle
(Halle D)
D)
Légende :
Rue
Démolitions 2001
Rue LINDBERG
Démolitions 2002
Périmètre de la ZAC
Rue
- Durant toute l’année 2004, construction du projet culturel et associatif, avancée du projet économique,
perspectives d’utilisation de la petite halle et préparation de la commercialisation,
- Avril 2004 : Dossier de création de la ZAC, DUP et modification du POS,
- Printemps 2004 : Convention publique d’aménagement,
- Eté 2004 :Dossier de réalisation de la ZAC,
- 2005 : Préparation des aménagements (nettoyage du site, dépollution…),
- 2006 : Début des travaux.
Figure 25 : Calendrier
La réhabilitation du site de Bouchayer-Viallet aura des impacts certains sur les eaux superficielles et sur les
eaux souterraines d’un point de vue quantitatif et qualitatif du fait :
Cependant, ces impacts seront atténués voir annulés du fait d’autres aménagements faisant partie
intégrante du projet. Aussi, l’ensemble de ces problématiques sont traitées dans les paragraphes ci-dessous
mais également dans le paragraphe 5.1 sur les réseaux.
Selon la Loi sur l’Eau de 1992, toute opération d’aménagement est soumise à une procédure de déclaration
si elle dépasse 1 ha ou d’autorisation au-delà de 20 ha. Aussi, un dossier d’incidence doit alors être établi et
indiquer de quelle façon, les eaux usées et les eaux pluviales seront évacuées et traitées dans le cadre du
projet.
Il n’existe pas d’obligation générale de collecte et de traitement des eaux pluviales, néanmoins la commune,
tout comme n’importe quel particulier, ne doit pas aggraver l’écoulement naturel des eaux de pluie qui coule
depuis ces terrains. La responsabilité de la commune peut également être engagée en cas de pollution d’un
cours d’eau résultant d’un rejet d’eaux pluviales non traité (Loi sur l’Eau 1992).
Il est donc important de connaître précisément les débits d’eaux pluviales aujourd’hui générés par les
aménagements sur le site et les comparer avec ceux estimés suite à la réalisation du projet.
Différentes méthodes peuvent servir à déterminer les débits de pointe, mais la méthode de Caquot dite
« superficielle », apparaît la mieux adaptée au milieu urbain.
Avec :
Q : débit de fréquence de dépassement F exprimé en mètres cubes par seconde,
I : pente moyenne du bassin versant en mètres par mètre,
C : coefficient de ruissellement,
Les débits de pointe sont évalués à partir des différents paramètres que sont la pente des réseaux, le
coefficient de ruissellement, la surface…, et en fonction des aménagements présents sur le site. On le calcul
pour une précipitation de retour décennale (selon l’Instruction Technique de 1977).
Compte tenu de l’état d’abandon du site et de la nature du réseau d’assainissement (unitaire), l’évaluation
des débits d’eaux pluviales générés sur le site et ceux réellement collectés aujourd’hui par ce réseau n’est
pas simple.
C’est à l’aide de photos aériennes du site et des plans des réseaux qu’ont été définis des sous bassins
urbanisés (Annexe 5 : Les sous bassins urbanisés), à partir desquels ont été calculés les débits de pointe.
Les résultats sont détaillés dans le tableau ci-dessous.
Surface
Surface Surface de Surface de Q 10 ans
Sous BV impérméabilisée C
(Ha) graviers (Ha) verdure (Ha) (m3/s)
(Ha)
b) L’état futur
En effet, seules quelques étendues seront réservées à des espaces verts au niveau des cœurs d’îlots, à
proximité du CNAC et au niveau du square des Fusillés (chapitre 2 : 4.3).
Quant aux terrains imperméabilisés (terrains viabilisés, stationnements et surfaces réservées aux voiries
internes), ils représenteront près de 90 % de la superficie totale du site.
Plus précisément, les débits de pointes calculés pour chacun des sous bassins définis sont les suivants :
Surface de Surface
Surface Surface de Q 10 ans
Sous BV verdure impérméabilisée C
(Ha) graviers (Ha) (m3/s)
(Ha) (Ha)
Le taux d’imperméabilisation actuel du site est déjà important, néanmoins il évoluera à terme de 67 % (taux
actuel), à 87 % (taux futur). Cela induira une augmentation du ruissellement pluvial, et donc une
augmentation des débits de pointe à l’exutoire de chacun des sous bassins versants pour une précipitation
décennale (cf tableaux 26, 27).
Compte tenu de l’importance de ces valeurs et afin d’assurer une protection du site contre un éventuel
risque d’inondation, différentes mesures compensatoires devront être envisagées afin d’assurer la collecte et
l’évacuation des eaux de pluie (cf ; chapitre 4).
La qualité des eaux superficielles et souterraines peut être altérée du fait de rejets non contrôlés dans le
Drac ou dans sa nappe alluviale, ou bien encore du fait de la présence de sources de pollutions. Les causes
de ces pollutions peuvent être variables. Elles peuvent être ponctuelles ou permanentes.
Les eaux pluviales peuvent être à l’origine de sérieuses pollutions du milieu naturel. En effet, les eaux
pluviales qui ruissellent en site urbain sont généralement souillées par des polluants divers accumulés sur
les chaussées, les toitures…. Les quantités de polluants sont alors très variables selon les types de sites, le
microclimat, les surfaces imperméabilisées, la fréquence des épisodes pluvieux, etc..
De multiples études ont permis d’évaluer la charge polluante des eaux de pluies en fonction de différents
types d’aménagement. Les concentrations (en mg/l) et charges annuelles (en kg/an/ha imperméabilisé) sont
reprises dans le tableau ci-dessous.
Le Drac ne devrait pas subir d’impacts négatifs dans le cadre du projet de réhabilitation du site de
Bouchayer-Viallet si l’ensemble des eaux de pluie et des eaux usées générées par le projet est récupéré et
traité par le réseau d’assainissement de la ville de Grenoble.
Il est cependant important de noter que la station Aquapôle n’accepte pas les rejets d’eaux de process ou de
climatisation qui diluent les effluents et font baisser le taux de rendement d’épuration. Or, en l’état de
précision du projet, aucun élément ne nous permet aujourd’hui d’évaluer si des rejets de ce type seront
produits sur le site et nécessiteront une réflexion sur leur collecte et leur traitement.
Un autre point important est à prendre en compte. Il ne tient pas compte du fait du projet lui-même mais des
caractéristiques du site de Bouchayer-Viallet, fortement pollué par les métaux lourds.
En effet, le taux de perméabilité élevé des matériaux qui constituent le sol et le sous sol (matériaux grossiers
alluvionnaires) facilite des transferts de pollutions vers les eaux superficielles via les eaux d’infiltration. Ce
qui peut générer une pollution notable des eaux superficielles. Aussi l’infiltration des eaux de pluie ne peut
dans ce cas être privilégiée.
Les travaux qui seront effectués dans le cadre du projet pourraient être à l’origine de sources de pollutions
plus ou moins importantes des eaux souterraines. En effet, la mobilisation des matériaux alluvionnaires et la
proximité de la nappe du Drac sont des facteurs de vulnérabilité importants au niveau du site.
De plus, compte tenu des origines historiques du site (vocation industrielle) et des pollutions identifiées
(chapitre 1 : 5.3), le remaniement du sol souillé pourrait avoir des impacts très négatifs sur la qualité des
eaux souterraines du fait du transfert en profondeur du flux de pollution.
En ce qui concerne l’impact des rejets d’eaux usées et des eaux de pluie, aucune source de pollution des
eaux souterraines ne devrait exister si, encore une fois, l’ensemble du site est raccordé à un réseau de
collecte et de traitement efficace (cf chapitre 4 : 5.1).
La réhabilitation du site de Bouchayer-Viallet doit redonner vie à l’ensemble du quartier, aujourd’hui laissé à
l’abandon. Aussi, le projet s’articule autour d’une densification de sa trame urbaine, de la construction de
nouveaux locaux commerciaux, de bureaux, d’immeubles …., afin d’y accueillir de nouvelles activités et de
nouveaux résidents.
Toutefois, le projet veut également composer au mieux avec l’existant et mettre en valeur ce patrimoine
historique. Aussi, les bâtiments industriels à l’architecture si spécifique (halles) ou bien encore certaines
constructions d’après guerre seront, dans la mesure du possible, conservés.
Ainsi, le bâtiment CEMOI, les anciens bureaux de la SDEM (aujourd’hui le Brise Glace), aux façades si
particulières, seront préservés. Ils feront d’ailleurs l’objet d’un programme de requalification. Il en est de
même de la grande halle Eiffel, occupée par le CNAC, dont l’ensemble de la couverture et de sa verrière va
être rénovée dès l’été 2004.
En ce qui concerne la halle située derrière le Brise Glace ; elle fera l’objet d’une étude de faisabilité afin de
préciser son usage futur et d’évaluer le coût de sa réhabilitation.
Celle occupée par le CDNA (Centre Dramatique National des Alpes) sera par contre conservée afin d’offrir
un espace associatif et une salle polyvalente.
Quant à la petite halle, elle devrait être rénovée et intégrée au projet malgré un coût de rénovation élevé
(plus de 2 000 000 euros HT).
Malgré les intérêts architecturaux que représentent certains bâtiments et la volonté de la ville de les
préserver ; leur état de vétusté et les coûts de leur réhabilitation imposent parfois leur démolition.
Aussi, la grande halle dont le coût de sa rénovation serait trop élevé, ne sera pas conservée.
Comme il l’était évoqué dans le chapitre 2, l’ouverture du site sur l’extérieur et l’intégration du quartier dans
la trame urbaine et dans le paysage sont des objectifs très forts de la ville dans le cadre de cette
réhabilitation. C’est pourquoi favoriser les échanges et rendre le site attractif et accessible est fondamental.
C’est au total près de 1.5 ha qui sera ainsi réservé à ces fonctions. L’extension du square des Fusillés, au
Nord du site sera bien entendu l’élément le plus important. Sa superficie sera presque doublée et le square
devrait s’étendre sur près de 0.5 ha au carrefour de la rue Ampère et du cours Berriat. Son emprise gagnera
sur le parking aujourd’hui mitoyen au parc.
De nombreuses places seront également prévues, à proximité de lieux d’attraction, notamment au niveau du
CNAC, des commerces et des brasseries. Elles devraient représenter une superficie totale de près de 1.28
ha, constituer ainsi des espaces piétonniers privilégiés et favoriser « l’aération du site ».
a) Un site accessible
La création de nouvelles voies dans le prolongement de la rue Victor Lastella et de la rue Léon Sestier, ainsi
que l’amélioration de la desserte via les transports en commun et les modes de transport doux, rendront le
site particulièrement accessible (paragraphe 5.2.2).
De même, la création éventuelle d’une passerelle piétonnière vers Fontaine derrière le CNAC offrirait une
liaison intercommunale privilégiée. Dans le cas de non-faisabilité du projet, le pont de la ligne A du tramway
ainsi que les accès piétons et cycles seront rénovés.
b) Un espace de vie
Le projet de réhabilitation des friches de Bouchayer-Viallet, avec l’extension du square des fusillés, la
création de commerces, de logements et d’activités, va permettre de recréer véritablement un « espace de
vie » et d’offrir une nouvelle dimension économique et sociale à l’ensemble du quartier.
Ainsi devenu attractif et facilement accessible, le site de Bouchayer-Viallet rayonnera sur l’ensemble des
quartiers mitoyens (quartier Berriat, St-Bruno…).
2
Ce sont au total près de 20 000 m SHON qui seront réservés à la création de logements sur le site. Ils se
répartiront en trois îlots distincts le long de la rue Ampère.
2 2
Un îlot de 2 130 m SHON sera construit symétriquement au Brise Glace, un second îlot de 9 300 m SHON
2
sera en façade de la rue Ampère elle-même. Enfin, un troisième îlot de 7 010 m SHON, situé à proximité du
parc des Fusillés, sera pour l’essentiel aménagé pour l’accueil d’étudiants et d’artistes, pour qui les
logements font défaut sur la ville.
Ce sont environ 250 logements qui seront à terme créés, dont 30% seront réservés à des logements
sociaux, à des logements d’étudiants et d’artistes.
En considérant un ratio de 2.2 personnes par logement, c’est ainsi près de 550 à 600 nouveaux résidents
qui pourront aménager sur le site de Bouchayer-Viallet.
Dans la mesure du possible, l’ensemble des bâtiments aujourd’hui occupés par les différentes associations
culturelles présentes sur le site de Bouchayer-Viallet telles que le Brise Glace, Cap Berriat, le CNAC…
conserveront ces affectations.
Des travaux de réhabilitation devraient être conduits afin de mettre ces bâtiments aux normes de sécurité et
ainsi pérenniser leurs fonctions. Ainsi la halle occupée aujourd’hui par le CDNA, pourrait servir de salle
polyvalente à usages associatifs mutualisés.
Quant à la petite halle, intégrée le cas échéant à l’architecture des nouveaux bâtiments, elle offrira un
espace couvert privilégié et pourrait accueillir du public pour des évènements culturels non bruyants.
Il est impossible d’évaluer avec exactitude combien d’emplois seront créés à terme sur le site de Bouchayer-
Viallet. Il est néanmoins certain que leur implantation sera génératrice d’emplois. Si on applique un ratio de 1
2
emploi pour 22 m SHON, on peut estimer que près de 2 065 emplois pourraient à terme être créés sans
compter les emplois générés par les différents commerces des rez-de-chaussée d’immeubles et l’éventuel
projet d’un hôtel d’artisanat.
Compte tenu des démolitions induites par le projet, diverses entreprises devront déménager. Bien que la
volonté de la ville de Grenoble soit de s’engager à faciliter des relocalisations sur Bouchayer-Viallet,
certaines entreprises ne pourront être maintenues sur le site lui-même. (figure 26).
En effet, les établissements Doucet, au 10 rue Ampère, dont les locaux sont la propriété de la ville de
Grenoble, devraient laisser place à des nouveaux logements. Installée sur le site depuis 1979, cette
entreprise emploie près de 50 personnes. Le Directeur souhaitant sa réinstallation sur le site, des
propositions foncières devraient être négociées, les discussions sont d’ores et déjà engagées.
Le comptoir des vidanges, situé derrière les établissements Doucet devront également déménager, le
bâtiment étant amené à être entièrement démoli. Cette compagnie emploie aujourd’hui près d’une trentaine
de personnes.
Les deux bâtiments situés entre celui de Cap Berriat et des bâtiments du GEAI, rue Léon Sestier seront eux
aussi entièrement démolis. Les entreprises occupant ces bâtiments (SCI Rémy et X) emploient actuellement
trois ou quatre personnes.
Quant aux bâtiments Rebattet, leur démolition ne devrait poser aucun problème, une partie des locaux est
d’ores et déjà vide. Néanmoins, la Kopram, située en face du CNAC devra déménager. Elle emploie
aujourd’hui près d’une trentaine de personnes.
Cette problématique restera toutefois localisée puisque la majorité des entreprises présentes sur le site
conserveront leur emplacement et leurs activités actuelles.
Légende :
Démolitions futures
Périmètre de la ZAC
Le site de Bouchayer-Viallet est aujourd’hui classé en zones UH1, UH2 et UB (chapitre 1 : 3.2.2), réservées
principalement aux activités industrielles et artisanales. Or, dans le cadre de l’implantation d’activités
tertiaires et de services sur le site, ainsi que la création de logements, la mise en compatibilité du POS de la
ville de Grenoble est nécessaire.
Aussi une première proposition de modification du POS a été réalisée. Elle sera soumise à l’avis du conseil
municipal en avril 2004 et devrait être approuvée courant de l’été 2004.
Afin de déterminer les besoins en eau générés par les activités sur le site de Bouchayer-Viallet après sa
réhabilitation, il est nécessaire dans un premier temps d’identifier les types d’occupation de l’espace et de
déterminer des ratios en terme de besoins selon ces affectations.
Il n’existe pas de ratios réglementaires pour évaluer les besoins en eau. Certains de ces ratios sont issus de
la littérature mais ils ont pour la plupart été estimés par rapport à nos expériences et à ce qui paraissait le
plus probable.
- à l’usage de l’eau par les futurs employés des bureaux et des commerces qui seront créés
(essentiellement sanitaires),
- à l’usage de l’eau par les employés des entreprises déjà présentes sur le site,
- aux besoins en eau générés par les foyers qui vont être construits (eau de lavage, de cuisson,
de boisson, sanitaires,…),
- et enfin aux usages de l’eau des personnes fréquentant les bâtiments associatifs.
Les différents ratios pour chaque type d’activité et d’occupation du sol ont été détaillés dans le tableau 30.
Les besoins en eau pour l’usage domestique seraient donc à terme équivalents à environ :
Soit une consommation moyenne journalière pour l’ensemble du site réhabilité de : 275 430 l/ jour.
Il est très délicat de définir les pics de consommation sur un site aux affectations si diverses. On reporte
donc cette consommation journalière sur une moyenne de 16 heures, ce qui donne un débit moyen de 17
214 l/ heure.
Par ailleurs, si l’on considère un débit de pointe deux fois supérieur à la consommation moyenne horaire
3
(coefficient rencontré habituellement), on obtient le débit de pointe suivant : 9.56 litres / s (0.0956 m /s).
• La consommation industrielle :
On peut définir comme consommation industrielle, les besoins en eau générés par des activités telles que
des brasseries, restaurants. Compte tenu des différents aménagements qui seront créés sur le site de
Bouchayer-Viallet (bureaux et logements étudiants…), on peut estimer que le nombre de couverts par jour
au niveau des brasseries serait de 270 couverts.
Si l’on considère que les besoins en eau sont de 20 litres / couverts alors, les besoins en eau pour la
consommation industrielle seraient de 5 400 l / jour, soit 450 litres / heure (en reportant cette consommation
3
sur 12 heures). Ce qui donne un débit de pointe de 0.25 l/s (0.000125 m /s).
Ce qui équivaudrait à une consommation d’eau potable moyenne de 10 l /s, pour l’ensemble du site.
Bat A1, A2, E1,E2 et E3 13 155 598 35877 2 242 1,25 0,00125
RECAPITULATIF PAR ILOTS
Bat B1, B2, F1, F2 et F3 13 700 623 37364 2 335 1,30 0,00130
BatC1,C2, C3,G1 et G2 18 555 843 50605 3 163 1,76 0,00176
Ilôt I logement 2 130 65 9682 605 0,34 0,00034
Ilôt I commerce 400 13 800 50 0,03 0,00003
Ilôt J logement 9 300 282 42273 2 642 1,47 0,00147
Ilôt J commerce 1 200 40 2400 150 0,08 0,00008
Ilôt K logement 7 010 212 31864 1 991 1,11 0,00111
Ilôt K commerce 2 400 80 4800 300 0,17 0,00017
Ilôt K brasserie 450 270 5400 450 0,25 0,00025
Associations existantes 9 200 307 18400 1 150 0,64 0,00064
Entreprises existantes 20 690 690 41380 2 586 1,44 0,00144
D’après le plan masse du projet (Antoine Félix Faure).
La création des bureaux et des logements dans le cadre de la réhabilitation du site induira des besoins en
eau environ 5 fois supérieurs à ceux actuels.
Au regard des besoins générés et des caractéristiques du réseau d’alimentation en eau potable sur le site ;
l’extension de ce dernier depuis la rue Ampère sera nécessaire.
Aussi, dans l’objectif de vérifier la possibilité de raccordement du site au réseau existant, une première
modélisation a été réalisée par la Régie des Eaux de Grenoble. En première approche, cette analyse a
permis de mettre en évidence une augmentation significative de la vitesse de l’eau sur certains tronçons de
distribution en diamètre 150 mm de la rue Ampère, sans tenir compte des débits liés à la défense incendie.
Il semblerait donc opportun, dans une situation défavorable, d’envisager l’étude d’un renforcement de
réseau d’eau potable sur une partie du tronçon de la rue Ampère.
Toutefois, la nécessité de renforcer le réseau n’est pas impérative, elle dépendra avant tout du maillage qu’il
sera réalisé sur le site de Bouchayer-Viallet.
Le risque incendie est un élément majeur à prendre en compte dans le cadre de tout projet d’aménagement.
Comme il l’a été évoqué en chapitre 1, le site est en partie doté de poteaux incendie, mais en partie
seulement puisque la moitié Ouest n’a jusqu’alors fait l’objet d’aucun rattachement en la matière. Les
terrains destinés à la création des ensembles de bureaux ne disposent donc pas aujourd’hui de
branchement permettant d’assurer la défense incendie.
La réhabilitation du site induira donc l’implantation de nouveaux poteaux de défense incendie et leur
branchement sur le réseau d’eau potable de la ville de Grenoble. Leur localisation devra faire l’objet de
réflexions précises une fois que les détails du projet seront définis.
Les textes réglementaires en vigueur sur ce sujet sont relativement anciens : il s’agit notamment de la
circulaire interministérielle n° 465 du 10 décembre 1951 et de celle du ministère de l’agriculture du 9 août
1967 (ER/4037).
3
Les principes de base de ces circulaires imposent qu’un volume de 120 m doit être disponible sur un lieu, à
3
tout moment ; le débit nominal des engins de lutte contre l’incendie étant de 60 m /h à une pression de 1 bar
(0.1 MPa).
Ces besoins en eau peuvent être satisfaits indifféremment à partir du réseau de distribution ou par des
points d’eau naturels ou artificiels.
Les besoins en eau pour la lutte contre l’incendie diffèrent selon le type d’occupation du sol. Ainsi on
distingue les habitations et bureaux, des établissements recevant du public et des industries. Sur le site de
Bouchayer-Viallet, les habitations et bureaux prédominent mais il existe également des établissements
recevant du public. Les différents ratios utilisés sont détaillés en Annexe 6. Nous retiendrons ici les ratios
suivants :
3
- Un débit minimal de 60 m /heure, soit un hydrant de 100 mm pour tous les logements collectifs
inférieurs à 3 étages,
3
- Un débit minimal de 120 m /heure, soit deux hydrants* de 100 mm pour tous les logements
collectifs supérieurs à 3 étages,
3
- Un débit minimal de 180 m /heure, soit trois hydrants de 100 mm pour tous les bureaux (S =
2
2000 m ),
3 3 2
- Un débit minimal de 240 m /heure, soit un hydrant de 60 m /heure par fraction de 1000 m pour
les bâtiments recevant du public (restaurant, salle de réunion, spectacle sans décor).
3 3 2
- Un débit minimal de 300 m /heure, soit un hydrant de 60 m /heure par fraction de 1000 m pour
les bâtiments recevant du public (salle de spectacle avec décor et artifice).
* Un hydrant : Il se présente sous la forme de bouche (au niveau du sol) ou de poteau d’incendie (colonne
montante d’environ 70 centimètres) sur lequel les pompiers branchent leurs tuyaux.
• Préconisations particulières :
Les hydrants doivent être distants au maximum de 200 m les uns des autres et être accessibles par les
voies de circulation (voies engins) au sens de l’arrêté du 25 juin 80. Par ailleurs, la distance maximale entre
er
le 1 hydrant et l’entrée principale du bâtiment doit être de150 m sur le site au niveau des logements
collectifs et de 100 m seulement au niveau des bureaux.
Les capacités actuelles du réseau AEP de la ville de Grenoble au niveau de la rue Ampère permettent de
satisfaire pleinement les besoins générés pour la prévention incendie sur le site de Bouchayer-Viallet. Ces
capacités seront également largement suffisantes dans le cadre des prévisions des futurs aménagements.
Comme cela a été évoqué précédemment, il n’existe pas d’obligation générale de collecte ou de traitement
des eaux pluviales. Toutefois les rejets d’eaux pluviales peuvent être soumis au régime de déclaration ou
d’autorisation de la Loi sur l’Eau, au titre de la rubrique 5.3.0 de la nomenclature du décret du 29 mars 1993.
Les diverses constructions prévues sur le site de Bouchayer-Viallet entraîneront une augmentation globale
significative du ruissellement (Chapitre 3 : 1.1.1). Cette augmentation sera principalement induite par les
aménagements qui seront réalisés au niveau des friches, donc du sous bassin versant BV4.
Les eaux de ruissellement sont aujourd’hui pour partie collectées par le réseau d’assainissement existant
(réseau unitaire), mais ce dernier reste sous dimensionné et très peu développé à l’intérieur du site (chapitre
1 :4.1.2). Aussi, afin d’assurer la collecte des eaux de pluie et leur acheminement rue Ampère, la constitution
d’un nouveau maillage de réseau sera nécessaire.
Or, bien que le diamètre de la canalisation rue Ampère (dalot : 1.70 X 1.00 X 0.50) puisse apparaître
suffisant, des difficultés en aval du secteur d’étude empêchent tout apport en eau supplémentaire.
Compte tenu des débits produits et de la capacité du réseau, la collecte des eaux de pluie ne pourra donc
pas être assurée à terme, pour l’ensemble du site, par ce dernier.
La gestion des eaux de pluie nécessitera donc la mise en place d’autres moyens de collecte et de traitement
des eaux de pluie (cf ; chapitre 4).
Les débits des rejets sont évalués sur la base des consommations d’eau par secteur géographique.
L’instruction technique de 1977 indique les ratios suivants :
Le site de Bouchayer-Viallet sera aménagé sur 14 hectares. Il accueillera différentes entreprises, des
bureaux, de nouveaux logements ainsi qu’un restaurant.
On considérera donc une production de 150 l / hab / jour pour un usager permanent, une production de 60 l
/hab /jour pour un employé de bureaux.
Les charges polluantes des eaux usées sont définies dans le tableau ci-après d’après la Directive
Européenne du 21 mai 1991et l’arrêté du 10 décembre 2001.
Ratios retenus
Charge polluante en MES 90 g MES /EH / jour (Directive Européenne du 21 mai 1991)
Charge polluante en DBO5 60 g DBO5 / EH / jour (Directive Européenne du 21 mai 1991)
Charge polluante en DCO 120 g DCO / EH / jour (Directive Européenne du 21 mai 1991)
Charge polluante en NTK 15 g / NTK EH / jour (Directive Européenne du 21 mai 1991)
Charge polluante en Pt 4 g Pt EH / jour (Directive Européenne du 21 mai 1991)
D’après la Directive Européenne du 21 mai 1991 et arrêté du 10 décembre1991.
Entreprises
Bureaux Logements Associations Commerces Brasserie Total
existantes
2
Surfaces aménagées S en m 45 410 20 690 18 440 9 200 4 000 450 98 190
Q pointe Charge
Superficie Nb de Production eaux Production eaux Coef de
horaire polluante
en m 2 SHON personnes usées (l/jour) usées (m3/jour) pointe (Cp)
(m3/h) (EH)
Bat A1, A2, E1,E2 et E3 13 155 598 35877 35,88 1,67 2,49 239,18
RECAPITULATIF PAR ILOTS
Bat B1, B2, F1, F2 et F3 13 700 623 37364 37,36 1,66 2,59 249,09
BatC1,C2, C3,G1 et G2 18 555 843 50605 50,60 1,64 3,46 337,36
Ilôt I logement 2 130 65 9682 9,68 1,82 0,73 64,55
Ilôt I commerce 400 13 800 0,80 2,62 0,09 5,33
Ilôt J logement 9 300 282 42273 42,27 1,65 2,91 281,82
Ilôt J commerce 1 200 40 2400 2,40 2,15 0,21 16,00
Ilôt K logement 7 010 212 31864 31,86 1,68 2,23 212,42
Ilôt K commerce 2 400 80 4800 4,80 1,96 0,39 32,00
Ilôt K brasserie 450 270 5400 5,40 1,93 0,43 36,00
Associations existantes 9 200 307 18400 18,40 1,73 1,33 122,67
Entreprises existantes 20 690 690 41380 41,38 1,66 2,85 275,87
CEDRAT Développement, 2004.
Selon les prescriptions du POS en vigueur de la ville de Grenoble, ces raccordements seront obligatoirement
enterrés.
Le détail des besoins pour les différents réseaux est donné en ci dessous et illustré en Annexe 7 : Les
besoins en terme de réseaux secs
a) Le réseau de télécommunication
• Le gaz
L’alimentation en gaz des bâtiments pourra se faire sans difficulté à partir des trois points de raccordement
existants à la canalisation de gaz rue Ampère (cf ; chapitre 1). Cela nécessitera malgré tout la constitution
d’un maillage conséquent à l’intérieur du site.
• L’électricité
En considérant que les besoins en électricité sont équivalents à environ 100 watts par mètre carré aménagé,
le projet de réhabilitation du site de Bouchayer-Viallet nécessitera la création de quatre postes de
transformation supplémentaires, à répartir sur le site.
Ils pourront être raccordés au réseau de la rue Ampère depuis trois points de pénétration d’une tension de
20 kV chacun. Quant aux postes existants, leur relocalisation sur le site pourra être envisagée au moment
des travaux.
Toutefois, ces raccordements nécessiteront des travaux importants de la part de GEG qui devrait alors
s’occuper d’amener l’alimentation à partir d’une sous station Nord Ouest Vaucanson située à environ 5 km
du site. Aussi, des délais de réalisation sont à prendre en compte.
c) L’éclairage public
L’alimentation en électricité pour l’éclairage public pourra être réalisée à partir de certains des
transformateurs qui seront créés (cf ; ci dessus).
Toutefois, le réseau actuel étant obsolète et vétuste, les travaux de raccordement seront importants. Une
étude précise sera donc nécessaire afin de déterminer précisément les besoins en la matière, une fois les
éléments de détail du projet établis.
Dans l’objectif de créer un véritable espace de vie, de nouvelles voies internes quadrilleront le site et
faciliteront ainsi l’accès des bureaux situés en arrière, en bordure du Drac.
Mais l’ouverture du site vers les autres quartiers de ville est également fondamentale, c’est pourquoi les rues
Victor Lastella et Léon Sestier seront prolongées vers le Drac. Dans la continuation des rues Boucher de
Perthes et de la rue Louise Drevet, elles offriront au site de réelles artères de communication, et faciliteront
les échanges vers le quartier Berriat et le quartier St Bruno. Le statut de certaines parties de ces voies reste
à déterminer.
b) Le stationnement
Du fait de la création d’activités sur le site, mais aussi de la suppression d’environ deux cents places de
parkings au niveau du square des Fusillés et sur le parvis du CNAC, le réaménagement du site de
Bouchayer-Viallet se devait de répondre aux besoins créés en terme de stationnement.
Ainsi, ce sont au total près de 1730 places de stationnements qui seront créées à terme sur l’ensemble du
site. Ce nombre résulte de l’approbation des deux quotas suivants :
2
- 1 place de stationnement pour 80 m SHON de locaux d’activités créés,
- 1.2 places de parking souterrain par logement (1 place/logement pour les logements sociaux),
A cela s’ajouteront des places de parkings supplémentaires sur les voiries créées. L’ensemble de ces places
de stationnement ne sera pas exclusivement réservé aux employés des bureaux et aux nouveaux résidents.
Cette catégorie regroupe les déchets non inertes qui sont générés par les entreprises, dont :
- Les emballages ; d’une façon générale on définit d’emballage « tout objet, quelle que soit la
nature des matériaux dont il est constitué, destiné à contenir et à protéger des marchandises, à
permettre leur manutention et leur acheminement du producteur au consommateur ou à
l’utilisateur, et à assurer leur présentation (décret du 20 juillet 1998),
- Les papiers cartons,
- Les métaux ferreux et non ferreux ; Ils désignent toutes les ferrailles en fonte ou en acier, en
cuivre ou bien encore en zinc…,
- Les fûts et conteneurs utilisés pour le conditionnement de produits nécessaires à l’industrie ou
aux artisans,
Assimilables pour l’essentiel aux déchets des ménages, ces déchets industriels banals peuvent être traités
de la même manière (5.3.2 ).
Ils sont caractéristiques de l’activité industrielle mais aussi artisanale. On distingue deux grands types de
DIS :
- Les déchets organiques (hydrocarbures, goudrons, solvants, peintures, huiles…),
- Les déchets minéraux liquides et solides (acides, bases, sables de fonderie…).
Ils représentent les déchets communément produits par les particuliers ; déchets fermentescibles et déchets
d’emballages.
Il est aujourd’hui délicat d’évaluer précisément les besoins à satisfaire suite au projet d’aménagement de
Bouchayer-Viallet. Compte tenu de la nature des différentes activités qui seront présentes sur le site, Il est
néanmoins certains que l’ensemble des catégories énumérées ci-dessus sera représentée.
C’est à la commune qu’il revient d’organiser la collecte et la valorisation des déchets ménagers. Quant aux
déchets industriels banals (DIB), ils sont soumis à la réglementation générale sur les déchets mais
également au décret n°94-609 du 13 juillet 1994 sur les emballages industriels et commerciaux. Les
modalités de mise en œuvre de ce décret sont précisées dans la circulaire du 13 avril 1995 relative à
l’élimination des déchets d’emballages dont les détenteurs finals ne sont pas les ménages (JO du 21 juillet).
Toutefois, ce décret n’est pas applicable aux détenteurs produisant un volume hebdomadaire de déchets
inférieur à 1 100 litres. Ce sont alors les communes qui ont en charge leur collecte et leur valorisation.
La collecte des ordures ménagères et des DIB sur le site devra donc être organisée par la ville en
complémentarité de celle aujourd’hui réalisée.
Il existe à ce jour cinq déchetteries sur la ville de Grenoble. Chacune d’entres elles ont été implantées de
façon à ce qu’elle exerce un rayon d’attractivité d’environ un kilomètre (Annexe 8).
Dans le cadre du projet d’aménagement du site de Bouchayer-Viallet, l’actuelle déchetterie au 14 bis rue
Ampère laissera place à la construction de nouveaux immeubles.
Or, compte tenu des tonnages réalisés au niveau de cette déchetterie (chapitre 1 : 4.2.5b), sa suppression
impliquera une surcharge importante en terme de capacité des quatre autres déchetteries. Par ailleurs,
l’éloignement des autres sites pour l’ensemble du quartier Nord Ouest de la ville pourrait contribuer à la
baisse du tonnage de collecte des encombrants et autres déchets, ainsi qu’à l’augmentation de leurs dépôts
sauvages.
Le projet de création de la ZAC de Bouchayer-Viallet n’entraînera pas une dégradation de la qualité de l’air
au niveau du site.
En effet, le projet ne comporte pas d’implantation industrielle sur le site, ni d’activités polluantes. Par ailleurs,
les trafics induits par les activités sur le site ne peuvent être considérés comme des sources de pollutions
justifiant la mise en place de mesures compensatoires.
7.2.1 LA METHODOLOGIE
Le modèle informatique est repris de l’étude de la situation actuelle et réactualisé par la modélisation des
nouveaux bâtiments et des nouvelles voiries.
Les niveaux de bruit sont calculés sous la forme de cartes isophones prenant en compte les voiries
existantes et les contributions des voiries créées dans le cadre du projet.
Pour les voies intérieures à la ZAC, les données de TMJA retenues pour l’étude de la situation future sont
calculées à partir de l’estimation de la population qui sera présente dans la ZAC à terme, soit environ 2 736
employés , 600 résidents sans compter les visiteurs.
La part de Poids-Lourds n’étant pas spécifiée, elle a été arbitrairement fixée à 4 % du trafic.
Le nombre de véhicules par heure a été estimé à 40. La vitesse a été prise égale à 40 km/h. Les hypothèses
de trafic sur les voies existantes ont été prises égales aux hypothèses de trafic actuel.
a) Les Impacts de la création des voies nouvelles dans la ZAC en période diurne
Les calculs avec la contribution des voies nouvelles seules sont effectués uniquement de jour, la ZAC étant
active que pendant cette période.
D’après l’analyse de cette carte, les niveaux sonores au droit des nouvelles voies créées seront de l’ordre de
50 à 55 dBa. Si l’on se réfère au tableau suivant, ils seront donc inférieurs aux seuils réglementaires pour
tout type d’occupation du sol. (cf ; tableau 36).
A l’analyse de ces cartes, on peut constater que l’ambiance sonore au cœur du site restera modérée
(niveaux inférieurs à 65 dBa). Cependant, il n’en sera pas de même des secteurs situés à proximité des
infrastructures (rue Ampère, le long de l’A 480, cours Berriat..) puisque les niveaux de bruit pourront
atteindre des valeurs supérieures à 65 dBa (entre 65 et 70 dBa), soient des valeurs supérieures aux seuils
réglementaires.
Par ailleurs ces valeurs augmentant avec l’altitude, les étages supérieurs seront soumis à des niveaux de
bruit plus élevés qu’au niveau des étages inférieurs.
On peut remarquer qu’en période nocturne, les niveaux de bruit diminuent sensiblement, notamment au
niveau de la rue Ampère et du cours Berriat.
Conclusions :
Les cartes ci-dessus montrent qu’à l’intérieur de la ZAC, tous les axes nouveaux génèreront des
niveaux de bruit inférieurs aux seuils réglementaires.
Par contre au niveau des bâtiments situés le long de l’A 480, de la rue Ampère et du cours Berriat,
les niveaux de bruit seront tous supérieurs à ces valeurs limites en périodes diurnes.
En période nocturne, seuls l’autoroute A 480 et le boulevard Joseph Vallier au Sud du site
connaîtront des niveaux de bruit supérieurs aux seuils réglementaires.
Aussi, afin de répondre aux exigences de la réglementation, des mesures compensatoires devront
être envisagées. Elles seront détaillées dans la partie sur les mesures compensatoires.
Conformément au décret du premier août 2003, l’étude d’impact comporte un chapitre sur les impacts sur la
santé. Ce chapitre doit déterminer les risques que les pollutions émises lors d’un projet peuvent engendrer
pour la santé des populations concernées.
Dans le cas de la réhabilitation du site de Bouchayer-Viallet, la démarche consiste en un recensement et
une caractérisation des risques sanitaires suivants :
- Des risques existants du fait de l’historique des lieux (vocation industrielle),
- Des risques sanitaires induits lors des travaux de réaménagements,
- Et ultérieurement, des risques sanitaires éventuels générés par les activités sur le site.
L’évaluation des risques pour l’homme se fonde sur des données scientifiques, issues de différentes
disciplines (épidémiologie, toxicologie, évaluation des expositions...).
Une des difficultés principales de l’évaluation des risques provient de l’insuffisance de données disponibles.
L’évaluateur doit alors travailler sur la base d’hypothèses, notamment lors de l’extrapolation aux faibles
doses des effets constatés à des doses plus élevées.
D’une manière générale, pour chaque facteur de risque, les populations potentiellement exposées aux effets
de la réhabilitation du site sont, dans le cas présent :
- L’ensemble des habitants du quartier de Bouchayer-Viallet,
- Les employés amenés à travailler sur le site (aujourd’hui, lors des travaux et dans l’avenir),
- Les futurs résidents sur le site,
- Et à plus grande échelle, l’ensemble de la population (pour les effets permanents sur
l’environnement).
Les tableaux ci-après détaillent, pour chaque paramètre environnemental susceptible d’avoir un effet sur la
santé, les risques potentiels (suivant les étapes de l’évaluation des risques) et les mesures de limitation des
risques mises en œuvre.
Cette analyse repose sur le lien étroit qui existe entre les notions de santé, environnement, dangers et
risques.
• Paramètre 1 : le Bruit
Evaluation Mesures
Identification Relation de Caractérisation préventives
des dangers dose réponse l’exposition du risque correctives
humaine employées
Type de Valeur Conséquence
Population
pollution et Nature Toxicologique de Santé
concernée
Origine Référence Environnement
Les résidents et employés sur le quartier (au niveau du site de Bouchayer-Viallet, de la rue Ampère et du
début du cours Berriat) seront affectés par les nuisances sonores induites par les travaux d’aménagement
du site.
A terme, eux et les nouveaux résidents ne devraient pas subir de nuisances particulières du fait des
aménagements réalisés dans cette optique (cf chapitre 4).
Les Valeurs Toxicologiques de Références pour le paramètre bruit, sont complexes à évaluer (acceptabilité
des populations voisines, nature du bruit …) et elles n’ont pu être déterminées.
La référence présente ici est issue des documents du Ministère de la Santé caractérisant différents niveaux
de bruit.
• Paramètre 2 : l’Air
Evaluation Mesures
Relation
de Caractérisation du préventives
Identification des dangers dose-
l’exposition risque correctives
réponse
humaine employées
Type de Valeur Conséquence
Population
pollution et Nature Toxicologique Santé-
concernée
Origine de Référence environnement
Eau de pluie
Salariés et Système de collecte
Eaux de
Eau de résidents du et de traitement
ruissellement
nettoyage des site complet
ouvrages
M.E.S.t
Salariés et Système de collecte
Matières
Eaux usées résidents du Infections diverses et de traitement
Organiques
site complet
Azote
Le danger le plus important d’un point de vue sanitaire est la qualité des réseaux de collecte qui devront
faire l’objet d’une pose soignée lors de leur construction, afin d’éviter les intrusions d’E.C.P.P.
Mesures
Relation Evaluation de
Identification des dangers Caractérisation préventives
dose- l’exposition
du risque correctives
réponse humaine
employées
Type de Valeur Conséquence
Population
pollution et Composition Toxicologique Santé-
concernée
Origine de Référence environnement
Employés en
Contact avec
charge des Maladie grave 1. Visites
les eaux usées Leptospiros
installations des pouvant aller médicales
(nettoyage des e
réseaux jusqu’au décès 2. Vaccination
ouvrages)
d’assainissement
Employés en
Contact avec
charge des Maladie grave 1. Visites
les eaux usées Hépatite A
installations des pouvant aller médicales
(nettoyage des ou B
réseaux jusqu’au décès 2. Vaccination
ouvrages)
d’assainissement
Eau de Employés de
Maladie grave 3. Vérifications
climatisation ou Légionellose bureaux ou des
pouvant entraîner régulières des
de entreprises,
la mort installations.
refroidissement résidents
Les risques bactériologiques peuvent être nombreux sur le site d’une ZAC couverte par une armature de
réseaux d’assainissement assez nombreux mais ils sont généralement très bien maîtrisés grâce un
règlement d’hygiène et de sécurité adapté, où les actions préventives sont nombreuses.
Les eaux usées contiennent tous les microorganismes excrétés avec les matières fécales. Cette flore
entérique normale est accompagnée d'organismes pathogènes. L'ensemble de ces organismes peut être
classé en quatre grands groupes : les bactéries, les virus, les protozoaires et les helminthes.
Compte tenu des types d’aménagement qui seront réalisés dans le cadre du projet, il ne devrait pas y avoir
de nuisances olfactives particulières sur le site.
Caractérisation du Mesures
Evaluation de
Identification des dangers Relation risque préventives
l’exposition
dose-réponse correctives
humaine
employées
Type de Population concernée
Valeur
pollution et/ou Conséquence Santé-
Composition Toxicologique
origine du environnement
de Référence
risque
Travailleurs durant la Problèmes
phase des travaux ; neurologiques,
Nouveaux résidents hématologique et
Chimique et employés sur le rénal ;
(présence de site ; cancers de la vessie
Dépollution
métaux lourds : Toxiques Visiteurs et du poumon, les
du site
arsenic, plomb, pathologies cardio-
chrome..) vasculaires et le
diabète non insulino-
dépendant…
Sur le site de Bouchayer-Viallet, les dangers proviennent avant tout de la pollution présente sur les lieux
mêmes et du risque incendie.
Il existe sur le site de Bouchayer-Viallet des pollutions du sol et des eaux souterraines, du fait notamment de
la présence de métaux lourds puisqu’on y relève des concentrations élevées en arsenic, en plomb, ou bien
encore en chrome dépassant les valeurs de constat d’impact (VCI). (cf chapitre 1 : 5.3.3).
Or ces valeurs font référence à des risques chroniques connus pour la santé des populations liés à l’usage
des sites et intègrent les différentes voies d’exposition des populations (inhalations, ingestion, contact
cutané…).
Le plomb par exemple est bien connu comme toxique neurologique, hématologique et rénal, pouvant
entraîner chez les enfants des troubles du développement cérébral et des perturbations psychologiques.
Quant à l’arsenic, sa forme inorganique est classée comme toxique cancérigène pour l'homme tant par voie
d’exposition orale que par inhalation. Les cancers de la vessie et du poumon, les pathologies cardio-
vasculaires et le diabète non insulino-dépendant en relation avec une exposition à l'arsenic hydrique sont
bien connus.
Il est donc impératif d’évaluer avec précision les dangers induits par la présence de ces divers polluants sur
le site de Bouchayer-Viallet et les caractéristiques des modes de transferts de ces polluants.
Le diagnostic approfondi du sol évaluera très précisément l’ensemble de ces dangers, elle est actuellement
en cours de réalisation.
Le risque d’incendie peut être dû à un évènement naturel ou provenir d’un accident autre :
- Cigarette jetée,
- Stockage de produits dangereux,
- Accident quelconque (mauvaise intention, circuit électrique…)
Compte tenu du nombre de personnes susceptibles de travailler ou de résider à terme sur le site de
Bouchayer-Viallet, mais également de la présence de nombreux bâtiments pouvant accueillir des visiteurs
pour des spectacles… ; le risque incendie doit faire l’objet d’une attention toute particulière.
Des bornes incendie devront être présentes en nombre suffisant afin de garantir l’efficacité des moyens de
secours (5.1.2 Les besoins en eau pour la défense incendie). Des issues de secours devront être
envisagées au niveau de chacun des bâtiments mais surtout, le site devra faciliter l’accès des secours par la
création de voiries appropriées.
L’ensemble des impacts prévisibles du projet sur l’environnement est résumé ci-après dans un tableau qui
reprend pour chacune des composantes sur l’environnement :
Réhabilitation du site de Bouchayer-Viallet Très peu d'impacts sur la faune et la flore, le site
et nouvelles constructions. étant d'ores et déjà urbanisé.
Les impacts sur le paysage
Le ruissellement des eaux de pluie sur le site de Bouchayer-Viallet, sera à terme, générateur de débits
importants (chapitre 2 : 1.1.1). Comparé à l’état initial, on peut considérer que seuls les aménagements
réalisés au niveau des friches (BV 4) seront responsables de l’aggravation du ruissellement sur le site. On
s’attachera donc ici à proposer des mesures compensatoires vis à vis de ces aménagements.
1.1.1 L’ INFILTRATION
Aucune suggestion en terme d’infiltration des eaux de ruissellement des toitures n’est envisageable en l’état
actuel.
En effet, les caractéristiques géologiques et hydrogéologiques du site ainsi que la présence de métaux
lourds en concentrations importantes, provoqueraient des risques de pollutions des eaux souterraines et
superficielles trop importantes par mise en solution et transferts via la nappe alluviale.
Toutefois, les résultats du diagnostic approfondi des sols apporteront de nouvelles données, qui devront être
prises en compte dans le cadre de cette réflexion.
Tout d’abord, cette solution nécessitera des travaux importants pour le fonçage d’une canalisation sous
l’autoroute A 480. Car si la topographie s’y prête bien (l’A 480 étant en remblais par rapport au site), il faudra
envisager la réalisation d’une percée d’une cinquantaine de mètres (30 m de large de l’A 480, plus les
berges du Drac).
Par ailleurs, les exigences de la Loi sur l’Eau en terme de qualité des rejets, imposera un pré traitement des
eaux de pluies si ces dernières sont souillées en hydrocarbures ou en polluants divers. Si le seul rejet des
eaux de toitures semble alors plus judicieux, il sera nécessaire de déterminer avec exactitude si la capacité
du réseau d’assainissement permettra de collecter les eaux de chaussées et de voiries.
Malgré tout, ces rejets devront être approuvés en dernier lieu par les différents services compétents de l’Etat
dans ce domaine (MISE, DIREN, Agence de l’Eau). Cette solution sera donc soumise à un dossier
d’incidence au titre de la Loi sur l’Eau de 1992.
Ces bassins pourraient être des bassins à « ciel ouvert » ou bien encore « enterrés ».
Cette solution nécessite néanmoins l’évaluation des capacités réelles du réseau d’assainissement ainsi que
des contraintes foncières et d’aménagements.
Toutefois, dans le cadre des aménagements, le maillage du réseau d’eaux de pluie pourra être amélioré
(qualitativement) afin d’assurer la collecte des eaux de pluie et leur acheminement vers la canalisation
principale rue Ampère.
Compte tenu des différentes contraintes au niveau du site (impossibilité d’infiltration, capacité
réduite du réseau par rapport aux débits qui pourraient être générés), la gestion des eaux de pluie
nécessite l’étude approfondie d’un éventuel rejet dans le Drac, de la création de bassins « tampon »,
et même celle d’une solution mixte (rejet dans le Drac et bassins tampons).
Le projet n’aura pas d’impact sur la qualité des eaux du Drac, si les raccordements des réseaux d’eaux
usées et d’eaux pluviales sont réalisés. Aussi, dans cette hypothèse, aucune mesure compensatoire ne sera
nécessaire.
Si à l’inverse, la solution du rejet des eaux de pluie dans le Drac se précise, un pré traitement des eaux de
pluie devra limiter les impacts néfastes sur la qualité des eaux du Drac.
Par ailleurs, les résultats du diagnostic approfondi des sols aboutiront certainement à des prescriptions
particulières en matière de dépollution du site. Ces mesures ne pourront qu’améliorer à terme la qualité des
eaux superficielles.
De la même manière que pour les eaux souterraines, les mesures compensatoires dépendront des résultats
du diagnostic approfondi des sols.
Situé à l’intersection de la ligne A du tramway et de deux axes structurants de Grenoble (la rue Ampère et le
cours Berriat), le parc des Fusillés constitue un lien privilégié entre les quartiers centre de la ville et le site de
Bouchayer-Viallet.
Le parc des Fusillés doit donc être à la fois un lieu de passage, une transition amenant jusqu’à l’entrée du
site symbolisée par le « portique » mais aussi être un lieu de rencontre et de détente.
Les éléments constituant le parc existant, à savoir les jeux pour enfants et la fontaine, pourront être
conservés et réintégrés dans l’aménagement global.
- Créer un cheminement principal simple et direct permettant de relier le carrefour entre le cours
Berriat, la ligne de tramway et la rue Ampère avec l’entrée du site de Bouchayer-Viallet.
- Conserver une vue sur le portique avec l’horloge pour créer un point d’appel visuel, tandis que
d’autres parcours secondaires pourraient relier les différentes zones du parc.
- Aménager des zones de pique-nique ombragées, des zones de détente (bancs et pelouses),
- Réintégrer les jeux pour enfants et la fontaine, le tout en gardant un aspect assez naturel et
moins minéral qu’à l’heure actuelle (pelouses, massifs, bosquets, grands arbres non alignés,
cheminements secondaires non rectilignes…) pour donner plus envie de s’y promener.
L’espace à proximité du CNAC pourra être réservé à l’aménagement d’un parvis agrémenté d’arbustes.
Un aspect « moderne », assez minéral, en relation avec la structure et les formes des bâtiments
environnants pourra être envisagé, avec par exemple l’implantation d’arbres et de massifs « en jardinières »
ou bien encore des structures de type pergolas avec des grimpantes…
Au sein même du site de Bouchayer-Viallet, les parkings créés de part et d’autre des voiries pourront être
accommodés de plantations qui constitueront une trame d’ensemble, avec des couleurs, des formes et de
tailles variées mais en harmonie entre elles.
Il est important de souligner que les arbres constituants ces lignes directrices, devront être choisis
judicieusement en fonction de leur taille et ne devront pas excéder 4 à 5 mètres à l’âge adulte comme par
exemple certains types d’érables ou de chênes (Tableau 38 :).
Ces divers aménagements devront composer avec les contraintes inhérentes au site lui-même (milieu
urbain) et à la nature des sols en place.
Aussi il serait recommandé de choisir des essences possédant un système racinaire adapté à la profondeur
de terre.
Il faudra donc choisir des espèces de taille restreinte tels que des arbustes de 1 à 2 mètres, des arbres de 4
à 5 mètres maximums ou bien encore, créer pour des sujets plus volumineux, des « bacs » ou
« jardinières », leur permettant un bon développement.
Des arbres de plus grande taille pourront être implantés dans certaines zones dites de « pleine terre », qui
restent à définir.
Le choix des espèces devra également tenir compte d’une harmonie globale, tout en privilégiant la diversité.
Par exemple, des massifs d’arbustes de 1m 50 pourront être constitués de mélanges d’espèces persistantes
et d’espèces caduques, aux couleurs et aux périodes de floraison variées pour une valorisation paysagère
permanente. Des arbres au développement moyen (4m) viendraient régulièrement s’insérer dans ces trames
(Tableau 38 : Propositions d’essences pouvant constituer des aménagements paysagers harmonieux..
Arbustes (1 à 2 m)
NB : cette liste est bien sûr non-exhaustive et le choix final devra se faire en fonction de la disponibilité des
essences chez le producteur ou la pépinière qui pourra alors proposer d'autres espèces mieux adaptées au
climat, à la pollution et qui résisteront mieux à l'environnement de Grenoble.
La disposition de ces essences devra également faire l'objet d'un plan de plantation afin d'allier la taille, les
feuillages (persistants et caducs), fleurs et périodes de floraison pour donner une homogénéité esthétique à
l'aménagement.
Une proposition de modification du POS devrait être validée en conseil municipal le 19 avril 2004. Elle
concernera essentiellement les points suivants :
- La modification de la limite de la zone non aedificandi ; ainsi les locaux d’activités pourraient
constituer la limite Ouest du Site et servir de protection sonore vis à vis de l’autoroute A 480,
- La modification des emplacements réservés,
- La modification de l’usage : possibilité de logement et d’activités tertiaires ; ce qui permettrait de
réaliser les aménagements souhaités aujourd’hui proscrits par le POS en vigueur,
- Et enfin le règlement concernant le stationnement.
L’alimentation en eau potable des nouveaux aménagements réalisés pourra se faire à partir du réseau
existant rue Ampère.
Néanmoins, elle nécessitera la définition d’un maillage complet, ainsi que très certainement, le
redimensionnement du réseau sur quelques tronçons de la rue Ampère (selon la Régie des Eaux de
Grenoble).
Les préconisations pour la défense incendie sur le site de Bouchayer-Viallet se posent principalement en
terme d’accessibilité.
En effet, les capacités au niveau de la rue Ampère sont suffisantes, même si le projet nécessitera le
redimensionnement de certains tronçons, et l’implantation de nouveaux poteaux de défense incendie
(chapitre 3 : 5.1.2).
Une attention toute particulière devra donc être portée sur l’accessibilité des bâtiments afin de permettre le
travail des secours en cas de sinistre. Si la question ne se pose pas au niveau de la rue Ampère, il n’en est
pas de même à l’intérieur du site.
Il sera donc fondamental de prévoir une largeur de voirie toujours libre de 4 mètres au minimum afin de
permettre le passage des camions de secours et la mise en place d’un camion échelle pour les secours
dans les bâtiments de plus de trois étages.
Par ailleurs, il est important de noter que les voies d’accès devront se situer entre 1 à 8 mètres au maximum
des façades des bâtiments et qu’à ce titre la présence de parkings en épis peut très vite devenir de graves
contraintes qu’il ne faut pas négliger.
Il en est de même des arbres plantés entre les façades des bâtiments et la voirie. C’est pourquoi on
privilégiera un espacement minimum de 10 mètres entre les arbres ou l’implantation d’arbustes.
Le projet actuel prévoit un maillage de voiries conséquent qui est un premier élément important. Néanmoins,
il sera fondamental de penser à conserver un accès de secours depuis le cours Berriat vers le CNAC et de
permettre sa continuité sur toute la longueur du CNAC afin de rejoindre par l’arrière les autres voies créées.
L’éventualité de la création des bureaux en façade directe avec l’autoroute A 480 devra faire l’objet d’une
réflexion approfondie pour répondre aux exigences en terme de prévention et de défense incendie. Car si le
projet reste envisageable, il engendrera des contraintes supplémentaires notables (accessibilité par les
cours intérieures, suppression des espaces verts et remaniement du plan de voiries).
Il n’existe pas aujourd’hui de poteaux de défense incendie à l’intérieur du site. Aussi, la construction des
bureaux aux niveaux des halles, nécessitera l’implantation de nouveaux poteaux. Ils devront être espacés
de 200 mètres au maximum selon les prescriptions en vigueur et ne pas se situer à plus de 150 mètres des
entrées principales des bâtiments ou de 60 mètres des colonnes sèches * (si prévues).
L’implantation de colonnes sèches dans les bâtiments pourra être préconisée par le Service Départemental
d’Incendie et de Secours (38).
Le contrôle des appareils (poteaux et bouches d’incendie) est fondamental. Installés conformément aux
normes en vigueur (NSF61-213,61-211 et 62-200), ils doivent également être périodiquement contrôlés et
entretenus. En effet, il est nécessaire de vérifier semestriellement les performances hydrauliques des
installations par rapport aux exigences de la réglementation, soient :
3
- Poteau ou bouche d’incendie de diamètre de 100 mm : 60 m /h sous pression résiduelle de 1 bar,
3
- Poteau ou bouche d’incendie de diamètre de 150 mm : 120 m /h sous pression résiduelle de 1 bar.
Pour ces opérations de niveau de performance, l’appareil de protection incendie sera alimenté normalement.
On utilisera un équipement adapté permettant de réaliser une mesure simultanée de débit et de pression en
sortie de l’appareil. On s’attachera à respecter les contraintes de mise en œuvre de ces équipements. La
mise en situation réelle est essentielle lors des tests ; il est donc important de respecter ces prescriptions.
Il est important de rappeler que le respect des normes de fonctionnement des poteaux et des bouches
d’incendie (60 m3/h-1 bar) est un impératif technique de la responsabilité de la commune.
Ainsi, la collecte des eaux usées sera réalisée en séparatif jusqu’en limite de propriété selon les
prescriptions du POS avant d’être raccordée au réseau unitaire de la rue Ampère.
Selon l’Instruction Technique de 1977, le diamètre minimum des canalisations d’un réseau d’eaux usées en
séparatif doit être de 0.20 mètres. Or ce diamètre permet de collecter des débits de pointe allant jusqu’à 25.3
l/s.
Les débits produits au niveau du site de Bouchayer-viallet seront de l’ordre de 1 à 3 l/s par îlot environ
(chapitre 3 : 5.1.3b). Ils pourront donc être facilement collectés par des canalisations en sorties de bâtiments
qui viendront se raccorder au réseau existant.
Néanmoins, compte tenu de l’importance des aménagements projetés, une étude complémentaire des
réseaux devra être menée afin de déterminer précisément les travaux à effectuer. Cette étude nécessitera
l’approbation du projet dans ses détails.
Suite aux aménagements réalisés dans le cadre du projet, la collecte des déchets ménagers sera réalisée
sur l’ensemble du site de Bouchayer-Viallet.
En ce qui concerne la suppression de la déchetterie rue Ampère, une réflexion autour de sa re localisation
sera nécessaire, le maintien d’une déchetterie dans le quart Nord-Ouest de la ville étant essentiel.
Aussi, la ville de Grenoble, consciente de cette problématique, cherche à trouver un terrain afin d’accueillir
une nouvelle déchetterie.
Pendant la durée des travaux, les engins de chantiers seront à l’origine d’un accroissement temporaire du
niveau sonore durant la période diurne.
Conformément à la réglementation en vigueur, ces engins seront homologués afin de ne pas émettre de
bruits « susceptibles de causer une gêne excessive ».
La limitation des émissions sonores des engins de terrassement (pelles mécaniques et hydrauliques,
chargeuses…), fait en particulier l’objet d’une réglementation spéciale relative aux bruits émis dans
l’environnement. Le maître d’œuvre des opérations s’assurera du non-dépassement des seuils
réglementaires.
Très peu de nuisances sonores seront générées par les activités sur le site. En effet, aucune industrie ni
aucune activité bruyante n’est prévue.
Par ailleurs, comme cela a été évoqué précédemment (chapitre 3 : 7.2.3a), le trafic généré aux niveaux des
nouvelles voies d’accès induira des niveaux de bruit inférieurs aux seuils réglementaires. Aussi, aucune
mesure compensatoire n’est donc nécessaire.
Les principales nuisances sont en réalité induites par les infrastructures déjà existantes telles que l’autoroute
A 480 ou bien encore la rue Ampère.
Les niveaux de bruit de proximité, générés par ces dernières, étant supérieurs aux seuils réglementaires,
des mesures compensatoires doivent être envisagées afin de garantir la conformité des aménagements
réalisés.
Dans ce cadre, l’objectif d’isolement acoustique à atteindre est défini par la règle suivante :
Où :
- DnAT : isolement acoustique vis-à-vis des bruits extérieurs, exprimé en dB(A), apprécié ici vis-à-
vis du spectre de bruit routier ; cet indice est défini dans l’article 5 de l’Arrêté du 5 mai 1995 ;
- LAeq projeté : contribution sonore de l’infrastructure, en dB(A), calculée pour les périodes
diurne et nocturne ;
- LAeq objectif : contribution sonore maximale admissible de l’infrastructure, en dB(A),
correspondant aux objectifs réglementaires (cf. tableau ci-dessus) ;
- 25 : isolement conventionnel d’une façade avant traitement de protection, en dB(A).
« Quand l'application de cette règle conduit à procéder effectivement à des travaux d'isolation de façade,
l'isolement résultant ne devra pas être inférieur à 30 dB(A). Pour les locaux d'habitation, la valeur de cet
isolement devra être respectée dans les pièces principales et les cuisines. Lorsqu'un traitement du bâti est
nécessaire, il convient de prendre en compte les exigences de pureté de l'air et de confort thermique en
saison chaude à l'intérieur des bâtiments ».
Les objectifs acoustiques pour des bureaux sont de 5 dB(A) moindres à ceux définis pour des logements et
des établissements de santé ou d’enseignement. Il est donc préférable que les bureaux soient privilégiés
aux étages les plus bas, et les logements aux étages les plus élevés.
Le tableau ci-dessous indique l’objectif d’isolement acoustique suivant le niveau de bruit en façade en
période diurne* :
Compte tenu des résultats de la simulation (chapitre 3: 7.2.3), les logements créés rue Ampère
devront donc être pourvus d’une isolation de façade performante de type double vitrage afin de
répondre à un objectif d’isolement de 31 dBa à 35 dBa.
Au niveau des bureaux qui seront crées le long de l’autoroute A 480, l’isolation des façades devra
permettre de répondre à un objectif d’isolement de 30 dBa.
Dans le cas du projet de réhabilitation du site de Bouchayer-Viallet, cette solution sera bien entendu
réservée au traitement sonore de l’A 480.
Aussi, une simulation supplémentaire a été réalisée avec un écran le long de l’A 480 d’une hauteur de 4 m.
Avec les nouvelles protections (mur de 4 m), on observe que les niveaux sont inférieurs à 65 dB(A)
sauf pour les derniers étages de certains bâtiments. Des renforcements par isolation de façade
seront donc à prévoir pour ces étages en supplément de la réalisation d’un mur anti-bruit.
Par ailleurs lors de l’établissement du projet de détail, on cherchera dans la mesure du possible à ne pas
exposer du côté de la source bruyante, les pièces les plus sensibles au bruit.
Les risques induits par la présence de métaux lourds, sur les hommes mais également sur l’environnement
n’est pas à l’heure actuelle compatible avec l’usage futur du site et de son environnement.
C’est pourquoi différentes mesures seront prises, notamment divers travaux de dépollution.
Si par la suite le risque n’est que réduit, il pourra également être nécessaire de mettre en place un réseau de
surveillance des différents paramètres clefs afin de surveiller leurs évolutions, ou bien encore de modifier les
aménagements du site et leur attribution en fonction des dangers présents.
Ce n’est qu’au terme des conclusions apportées par le diagnostic approfondi des sols que des mesures
compensatoires pourront être détaillées.
• Paramètre 1 : le bruit
Les protections phoniques et les isolements au niveau des bâtiments seront conformes aux normes en
vigueur.
• Paramètre 2 : l’air
• Paramètre 3 : l’eau
A long terme, une gestion rigoureuse des réseaux d’assainissement sera la seule mesure préventive vis à
vis des éventuels dysfonctionnements des réseaux. Le responsable du réseau devra autant que possible
limiter les pollutions accidentelles ou chroniques dans le réseau (effluents artisanaux non autorisés, huiles
automobiles et fluides divers…).
Encore une fois, aucun élément ne nous permet aujourd’hui d’établir des prescriptions particulières en ce
qui concerne le risque de pollutions. Néanmoins, le diagnostic approfondi des sols actuellement en cours
d’étude, fournira des éléments importants ultérieurement. Ces résultats permettront alors d’identifier
précisément les sources de pollution, leurs modes de transferts et ainsi d’évaluer les mesures nécessaires à
prendre.
Les moyens de prévention du risque incendie ont été pour l’essentiel détaillés précédemment au paragraphe
5.1.2 de ce chapitre.
Notons que des consignes de sécurité simples seront également affichées à l’intérieur de chacun des
bâtiments, afin qu’en cas d’incendie ou d’accident, chacun puisse s’y référer le cas échéant. Les
emplacements des extincteurs, les numéros de téléphone à appeler y figureront.
Les coûts des mesures compensatoires proposées précédemment ont été estimés de façon sommaire dans
le tableau ci-après en distinguant :
Création d'un mur anti-bruit le long de l'A 480 600 m 500 € 300 000 €
Isolation de façade pour les bâtiments exposés (double vitrage, Pavillon 10 500 €
triple vitrage…) Fenêtre
double 800 €
vitrage
L’étude s’est déroulée du début du mois de décembre 2003 à la fin du mois de février 2004. Le dossier de
création de ZAC passant en commission de délibération le 15 mars 2004.
Les méthodes utilisées pour analyser l’état initial et évaluer les impacts du projet sur l’environnement ont été
les suivantes :
- Concertation avec la ville de Grenoble, maître d’ouvrage du projet, la SEM 2000, les différents
concessionnaires (EDF, GDF, PTT, France Télécom, la Régie des eaux de Grenoble, la Métro),
l’ADIR, le bureau d’architecture Antoine Félix Faure.
- Consultation de la documentation existante,
- Observations et mesures de terrain.
Le bureau d’étude Cedrat Développement, chargé de l’étude d’impact, a travaillé en collaboration avec le
bureau d’étude ACOUSTB, les établissements Berthaud et le bureau d’architecture Antoine Félix Faure
intervenant sur le dossier.
- ACOUSTB ; étude acoustique (Mr Michel Rosen),
- BERTHAUD ; étude de faisabilité des réseaux secs (Mr Pierre Coudurier).
Le bureau d’étude Cedrat Développement a également intégré les études réalisées antérieurement
(GESTER, Service Prospective Urbaine, Territoire 38, Cap Berriat).
L’étude acoustique réalisée par la société ACOUTB a reposé sur des mesures IN SITU :
- Un prélèvement sur une période de 24 heures consécutives au niveau de trois points de
mesures,
- Trois prélèvements de 15 minutes.
Ces mesures ont été réalisées conformément aux normes NFS 321-110 et NFS 31-085 à l’aide de
sonomètres intégrateurs de précision de marque ACLAN (classe de précision 1) et de type SIP 95.
Les principales difficultés ont été induites par le départ de la chargée de projet en cours de l’étude, ce qui a
implicitement retardé le suivi de celle-ci.
Par ailleurs, le lancement des études complémentaires (topographie, risques, bruit, réseaux…) a été réalisé
en même temps que celui de l’étude d’impact. Le temps de collecte de données, de la réalisation des
mesures…ont imposé l’insertion progressive de ces données dans l’étude d’impact. Les conclusions des
études en cours nécessiteront donc d’être insérées ultérieurement.
5. LES PERSPECTIVES
Les premiers éléments d’analyse présentés dans le cadre de l’étude d’impact seront affinés suite aux
résultats du diagnostic approfondi des sols réalisé par le bureau d’étude ARCADIS.
L’analyse fine de la pollution des sols et des eaux souterraines permettra notamment d’établir précisément
les risques et les dangers pour l’environnement lui-même et sur la santé humaine.
Par conséquent, les conclusions de cette étude permettront d’argumenter les mesures compensatoires à
prendre dans le cadre du projet de réhabilitation (lors des travaux et à terme) afin de garantir la sécurité, la
protection de l’environnement et de la santé humaine.
Urbanisme-aménagement :
ECONOMIE :
- Agence d’Urbanisme de la Ville de Grenoble (2003). Eléments sur le développement
économique à Grenoble.
- SCIC Développement ( juin 2000). Grenoble : les activités artisanales dans le quartier Berriat ;
Etude pré-opérationnelle en vue de créer un produit d’immobilier d’entreprise adapté à des
activités artisanales.
ENVIRONNEMENT :
- GESTER (févr.2000). Etude historique du site Bouchailler-Viallet. Diagnostic environnemental
sommaire.
- GESTER (sept.2003). Etude pour la dépollution du site Bouchayer-Viallet ; Evaluation simplifiée
des risques (ESR).
- Préfecture de l’Isère (1995). DDRM : Dossier Départemental des Risques Majeurs (1995).
- Service de restauration des Terrains en Montagne de l’Isère. Sensibilités des communes de
l’Isère aux glissements de terrains.
- Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement ; Mission Inter-
Services des Risques Naturels de l’Isère ; Service Interministériel de Défense et de Protection
Civile de la Préfecture (Juillet 2002). Dossier Communal Synthétique (DCS).
- SOGREAH (nov.1999). Etude d’inondabilité du Drac et de la Romanche. Association
départementale Isère-Drac-Romanche.
- FRAPNA Isère (mai 1999) Faune, flore et milieux naturels remarquables de l’agglomération
grenobloise.
- SATIN.M ; SELMI.B (1999). Guide technique de l’assainissement. Moniteur référence technique.
- Département de l’Isère - Ville de Grenoble (avril 2000). Plan d’Occupation des Sols. Classement
sonore des voies, commune de Grenoble.
DRAC
S ITE D 'IMPORTANCE MAJEURE CARTE JOINTE :
SITE N°12
Renseignements généraux :
- Carte IGN n°: 3335 OT - Surface : 218 ha
- ZNIEFF n°: néant - Altitude mini/maxi : 200 m- 257 m
- Commune(s): Claix, Echirolles, - Principaux types de milieux : rivière, berges à
Fontaine, Grenoble, Pont de Claix, groupements pionniers et boisements
Sassenage, Seyssins, Seyssinet
Nom scientifique Nom français Loi 76 CEE 79/409 CEE 92/43 LR38 LRF
A l'intérieur des digues les formations végétales sont variées. En pied de digue, des arbres de haute tige
ont pu se développer. On rencontre également des milieux buissonants à base de saules ainsi que des
formations pionnières qui se développent sur les îles nouvellement formées par dépôts de matériaux.
Des traces révèlent la présence du castor sur l'ensemble du secteur. Un terrier hutte est même visible
sur la commune de Seyssins, en zone urbaine.
Les menaces sur ces milieux proviennent principalement de la destruction des forêts alluviales et de
l'entretien parfois trop brutal de la végétation dans le lit mineur.
. L’inventaire des espèces ci-dessus n’a pas vocation à être exhaustif. Il peut présenter des
limites de connaissance et ne peut se substituer à une étude d’impact.
POLIMERI EUROPA
ELASTOMERES Fabrication de matières
FRANCE CHAMPAGNIER plastiques de base Incendie, Explosion, Risque toxique
KINSITE VIF Poudres et explosifs Explosion
TOTAL DES SURFACES SHON A CRÉER PAR TYPES DE LOCAUX 8 445 45 410 4 450 18 440 8500
TOTAL DES SURFACES SHON EXISTANTES PAR TYPES DE LOCAUX 9 200 20 690
TOTAL GENERAL DES SURFACES SHON 115 135 TOTAL SHON BAT.NEUFS 85 245 shon exist 29 890
TOTAL PARKINGS hors square des fusillés et parkings proches cours berriat hors rue Ampere/hors PK residents nord ouest 1406 205 871 656 115 135
1732
BV 4 BV 5 BV 8
noeud 4
noeud 5
BV 1 BV 2 BV 3 BV 6 BV 7
noeud 5'
Légende :
Sous bassins versants urbanisés
Réseau d'assainissement (unitaire)
Réseau d'assainissement pluvial
ANNEXE 6 : LES BESOINS EN EAU POUR LA DEFENSE
INCENDIE