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Être Dévoué À Dieu

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ÊTRE DÉVOUÉ

À DIEU

Dis: "En vérité, ma salât (prière),


mes actes de dévotion,
ma vie et ma mort appartiennent à Allah,
Seigneur de l’Univers."
(Sourate 6, al-An’am: 162)

HARUN YAHYA
Editions IQRA
14, rue Jacques Kablé 75018 Paris
Tél: 01 42 05 04 52

ISBN 2-911509-89-7
Dépôt légal: Mars 2005

Diffusion:
Librairie Al Ghazâlî
29, rue Moret 75011 Paris
Tél: 01 40 21 00 71 & Fax: 01 40 21 00 72

Kelebek Matbaacilik
Litros Yolu No: 4/1 A Blok
Topkapi - Istanbul
Tél: + 90 212 612 43 59

www.harunyahya.com/fr
e-mail: contact@harunyahya.org

Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction par tous procédés, réservés pour tous pays. La loi
du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 4l, d'une part, que les "copies ou
reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective",
et d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, "toute
représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants
droit ou ayants cause, est illicite" (alinéa 1er de l'article 40). Cette représentation ou reproduction, par
quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants
du Code pénal.
SOMMAIRE

LE SEUL OBJECTIF DU CROYANT TOUT


AU LONG DE SA VIE: SATISFAIRE DIEU

RECHERCHER LA SATISFACTION MAXIMALE


DE DIEU

VIVRE DANS UNE SOCIÉTÉ NON-CROYANTE

LA DEMEURE ÉTERNELLE RESERVÉE À CEUX


QUI PRENNENT DES DIVINITÉS EN DEHORS DE DIEU: L’ENFER

LA DEMEURE ÉTERNELLE RESERVÉE À CEUX QUI NE RECHERCHENT


QUE LA SATISFACTION DE DIEU: LE PARADIS
À PROPOS DE L'AUTEUR ET
DE SES ŒUVRES

L'auteur, qui écrit sous le pseudonyme HARUN YAHYA, est né à Ankara en 1956. Il a effectué des études
artistiques à l'Université Mimar Sinan d'Istanbul, et a étudié la philosophie à l'Université d'Istanbul. Depuis les
années 80, il a publié de nombreux ouvrages sur des sujets politiques, scientifiques et liés à la foi. Harun Yahya est
devenu célèbre pour avoir remis en cause la théorie de l'évolution et dénoncé l'imposture des évolutionnistes. Il a
également mis en évidence les liens occultes qui existent entre le darwinisme et les idéologies sanglantes du
20ème siècle.
Son pseudonyme est constitué des noms "Harun" (Aaron) et "Yahya" (Jean), en mémoire de ces deux
prophètes estimés qui ont tous deux lutté contre la "mécréance". Le sceau du Prophète (que la bénédiction et la
paix de Dieu soient sur lui) qui figure sur la couverture des livres de l'auteur, revêt un caractère symbolique lié à
leur contenu. Ce sceau signifie que le Coran est le dernier Livre de Dieu, Son ultime parole, et que notre Prophète
(que la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) est le dernier maillon de la chaîne prophétique. En se référant
au Coran et à la Sounna, l'auteur s'est fixé comme objectif d'anéantir les arguments des tenants des idéologies
athées, pour réduire au silence les objections soulevées contre la religion. Le Prophète (que la bénédiction et la
paix de Dieu soient sur lui) a atteint les plus hauts niveaux de la sagesse et de la perfection morale, c'est pourquoi
son sceau est utilisé avec l'intention de rapporter des informations essentielles.
Tous les travaux de l'auteur sont centrés sur un seul objectif: communiquer aux autres le message du Coran,
les inciter à réfléchir à des questions liées à la foi, telles que l'existence de Dieu, Son unicité, l'au-delà, et leur
remettre en mémoire certains thèmes importants.
L'œuvre de Harun Yahya est connue à travers de nombreux pays, tels que l'Inde, les États-Unis, la Grande-
Bretagne, l'Indonésie, la Pologne, la Bosnie, l'Espagne et le Brésil. Certains de ses livres sont maintenant
disponibles dans les langues suivantes: l'anglais, le français, l'allemand, l'italien, le portugais, l'urdu, l'arabe,
l'albanais, le russe, le serbo-croate (bosniaque), l'ouïgour de Turquie, et l'indonésien, et de nombreux lecteurs du
monde entier les apprécient.
Ces ouvrages ont permis à de nombreuses personnes d'attester de leur croyance en Dieu, et à d'autres
d'approfondir leur foi. La sagesse et le style sincère et fluide de ces livres confèrent à ces derniers une touche
distinctive qui ne peut manquer de frapper ceux qui les lisent ou qui sont amenés à les consulter. Les explications
fournies sont claires et laissent peu de place au doute, permettant ainsi d'enrichir la culture du lecteur de données
solides. L'auteur ne tire aucune fierté personnelle de son travail; il espère seulement être un support pour ceux qui
cherchent à cheminer vers Dieu. De plus, il ne tire aucun bénéfice matériel de ses livres. Ni lui ni ceux qui
contribuent à publier ces ouvrages accessibles à tous ne réalisent de gains matériels. Tous désirent uniquement
obtenir la satisfaction de Dieu.
Si nous tenons compte de ces faits, nous pensons que c'est rendre un service inestimable à la cause de Dieu
que d'encourager le plus grand nombre à lire ces livres. Il ne fait aucun doute, qu'ils permettent à leurs lecteurs
d'ouvrir les "yeux du cœur" et par la même de devenir de meilleurs serviteurs de Dieu.
Par contre, encourager des livres qui créent la confusion dans l'esprit des gens, qui mènent au chaos
idéologique et qui, manifestement, ne servent pas à ôter des cœurs le doute, s'avère être une grande perte de temps
et d'énergie. Nous pensons que de nombreux ouvrages sont écrits dans le seul but de mettre en valeur la puissance
littéraire de leurs auteurs, plutôt que de servir le noble objectif d'apporter aux lecteurs la connaissance et de les
éloigner ainsi de l'égarement. Ceux qui douteraient de ceci se rendront vite compte que Harun Yahya ne cherche à
travers ses livres qu'à diffuser les valeurs morales du Coran. Le succès, l'impact et la sincérité de cet engagement
sont évidents.
Il convient de garder à l'esprit un point essentiel. La raison des cruautés incessantes, des conflits et des
souffrances dont les Musulmans sont les perpétuelles victimes, est la prédominance de l'incroyance sur cette terre.
Nous ne pourrons mettre fin à cette triste réalité qu'en bâtissant la défaite de l'incrédulité et en sensibilisant le plus
grand nombre aux merveilles de la création ainsi qu'à la morale coranique, pour que chacun puisse vivre en accord
avec elle. En observant l'état actuel du monde qui ne cesse d'aspirer les gens dans la spirale de la violence, de la
corruption et des conflits, il apparaît vital que ce service rendu à l'humanité le soit encore plus rapidement et
efficacement. Sinon, il se pourrait bien que les dégâts causés soient irréversibles.
Voici quelques-uns de ses ouvrages: La "main secrète" en Bosnie; L'aspect caché de l'holocauste; L'aspect
caché du terrorisme; La carte kurde d'Israël; Une stratégie nationale pour la Turquie; Solution: les valeurs morales
du Coran; Les désastres causés à l'humanité par le darwinisme; L'antagonisme de Darwin contre les Turcs; Le
mensonge de la théorie de l'évolution; Les nations disparues; L'âge d'or; La gloire est omniprésente; Le vrai visage
de ce monde; Les confessions des évolutionnistes; Les illusions des évolutionnistes; La magie noire du
darwinisme; L'effondrement de la théorie de l'évolution en 20 questions; La religion du darwinisme; Le Coran
montre la voie à la science; L'origine de la vie; Les miracles du Coran; La conception divine dans la nature;
L'éternité a déjà commencé; La fin du darwinisme; L'intemporalité et la réalité du destin; Nul n'est censé ignorer;
Le cauchemar de la mécréance; Pour les gens doués d'intelligence; Le miracle de l'atome; Le miracle de la cellule;
Le miracle du système immunitaire; Le miracle de l'œil; Le miracle de la création dans les plantes; Le miracle de
l'araignée; Le miracle du moustique; Le miracle de la fourmi; Le miracle de l'abeille à miel.
Parmi ses brochures, citons: Le mystère de l'atome; L'effondrement de la théorie de l'évolution: La réalité de
la création; L'effondrement du matérialisme; La fin du matérialisme; Les bévues des évolutionnistes I-II;
L'effondrement microbiologique de l'évolution; La réalité de la création; La plus grande tromperie de l'histoire de
la biologie: le darwinisme.
Les autres ouvrages de l'auteur sur des sujets liés au Coran incluent: Avez-vous déjà réfléchi à la vérité?; Au
service de Dieu; Avant que vous ne regrettiez; Abandonner la société de l'ignorance; Le Paradis; Les valeurs
morales dans le Coran; La connaissance du Coran; Un index coranique; L'émigration dans la voie de Dieu; Les
caractéristiques de l'hypocrite dans le Coran; Les secrets des hypocrites; Les attributs de Dieu; Débattre et
communiquer le message selon le Coran; Les concepts fondamentaux du Coran; Les réponses du Coran; La mort,
la résurrection et l'Enfer; La lutte des messagers; L'ennemi juré de l'homme: Satan; L'idolâtrie; La religion des
ignorants; L'arrogance de Satan; La prière dans le Coran; L'importance de la conscience dans le Coran; Le Jour de
la Résurrection; N'oubliez jamais; Les caractères humains dans la société d'ignorance; L'importance de la patience
dans le Coran; Information générale du Coran; Compréhension rapide de la foi 1-2-3; Le raisonnement primitif de
la non-croyance; La foi mûre; Nos messagers disent…; La miséricorde des croyants; La crainte de Dieu; La
seconde venue de Jésus; Les beautés présentées par le Coran pour la vie; L'iniquité appelée "moquerie"; Le
mystère de l'épreuve; La véritable sagesse selon leCoran; La lutte contre la religion de l'irréligion; L'école de
Youssoûf; Les calomnies répandues au sujet des Musulmans à travers l'histoire; L'importance de suivre la bonne
parole; Pourquoi se leurrer?; Bouquet de beautés venant de Dieu 1-2-3-4.
À L'ATTENTION DU LECTEUR

Dans tous les livres de l'auteur, les questions liées à la foi sont expliquées à la lumière des versets
coraniques et les gens sont invités à connaître la parole de Dieu et à vivre selon ses préceptes. Tous les sujets qui
concernent les versets de Dieu sont expliqués de telle façon à ne laisser planer ni doute, ni questionnement dans
l'esprit du lecteur. Par ailleurs, le style sincère, simple et fluide employé permet à chacun, quel que soit l'âge ou
l'appartenance sociale, d'en comprendre facilement la lecture. Ces écrits efficaces et lucides permettent également
leur lecture d'une seule traite. Même ceux qui rejettent vigoureusement la spiritualité resteront sensibles aux faits
rapportés dans ces livres et ne peuvent réfuter la véracité de leur contenu.
Ce livre et tous les autres travaux de l'auteur peuvent être lus individuellement ou être abordés lors de
conversations en groupes. Les lecteurs qui désirent tirer le plus grand profit des livres trouveront le débat très utile
dans le sens où ils seront en mesure de comparer leurs propres réflexions et expériences à celles des autres.
Par ailleurs, ce sera un grand service rendu à la religion que de contribuer à faire connaître et faire lire ces
livres, qui ne sont écrits que dans le seul but de plaire à Dieu. Tous les livres de l'auteur sont extrêmement
convaincants. De ce fait, pour ceux qui souhaitent faire connaître la religion à d'autres personnes, une des
méthodes les plus efficaces est de les encourager à les lire.
Dans ces livres, vous ne trouverez pas, comme dans d'autres livres, les idées personnelles de l'auteur ou des
explications fondées sur des sources douteuses. Vous ne trouverez pas non plus des attitudes qui sont
irrespectueuses ou irrévérencieuses du fait des sujets sacrés qui sont abordés. Enfin, vous n'aurez pas à trouver
également de comptes-rendus désespérés, pessimistes ou suscitant le doute qui peut affecter et troubler le cœur.
LE SEUL OBJECTIF DU CROYANT TOUT AU
LONG DE SA VIE: SATISFAIRE DIEU

Par ceci (le Coran), Allah guide aux chemins du salut ceux qui cherchent Son agrément. Et Il les fait
sortir des ténèbres à la lumière par Sa grâce. Et Il les guide vers un chemin droit. (Sourate 5, al-Ma’ida: 16)

Qu’est-ce qui différencie le musulman des autres individus? Les non-musulmans répondront que la
différence se situe au niveau culturel, dans une vision du monde différente ou dans des valeurs morales dans
lesquelles ils ne se reconnaissent pas. D’autres diront que la différence prend racine dans les idéologies que les
musulmans embrassent. Toutes les réponses renverront aux différences "visibles" qui semblent être les
conséquences d’une différence plus fondamentale. Souvent, ces non-musulmans ne comprennent pas cette
différence, c’est d’ailleurs pour cela qu’ils ne sont pas musulmans.
Il faut souligner une chose avant de présenter la caractéristique de base qui distingue le musulman.
Lorsqu’on parle du "musulman", on ne fait pas référence à un individu dont la carte d’identité porte la mention
"musulman". En fait, le mot "musulman" est celui choisi par Dieu pour désigner celui qui adhère à Sa religion.
Comme cela est indiqué dans le Coran, les musulmans se distinguent des autres individus car ils reconnaissent
l’infinie puissance de Dieu. Toutefois cette reconnaissance ne signifie pas automatiquement l’affirmation de
l’existence d’un Créateur:

Dis: "Qui vous attribue de la nourriture du ciel et de la terre? Qui détient l’ouïe et la vue, et qui fait
sortir le vivant du mort et fait sortir le mort du vivant, et qui administre tout?" Ils diront: "Allah." Dis
alors: "Ne Le craignez-vous donc pas? Tel est Allah, votre vrai Seigneur. Au-delà de la vérité qu’y a-t-il
donc sinon l’égarement? Comment alors pouvez-vous vous détourner?" (Sourate 10, Yunus: 31-32)

Dans ces versets, les questions s’adressent à quelqu’un qui admet l’existence de Dieu et accepte ses attributs
et qui pourtant ne craint pas Dieu et s’en détourne. (Satan, lui-même, ne nie pas l’existence de Dieu)
Il ne suffit pas d’affirmer verbalement la puissance divine pour l’accepter et s’y soumettre. Les croyants
sont ceux qui admettent l’existence de Dieu et Sa grandeur, qui sont "constants dans leur devoir" envers Lui et qui
orientent leurs actions dans ce sens. En revanche, les autres sont ceux qui nient Dieu ou, à l’image de ceux que
décrivent les versets précédents, ceux qui n’accomplissent pas leur devoir envers Dieu en dépit de leur conscience
de Son existence.
De tels individus oublient complètement Dieu, Créateur de l’homme, tout au long de leurs vies. Ils ne sont
pas préoccupés par l’origine ni le but de leurs vies qui sont totalement détachées de Dieu et de Sa religion.
Pourtant, le Coran établit une comparaison montrant que ce genre de vie repose sur des bases creuses et friables et
est donc destiné à la destruction:

Lequel est plus méritant? Est-ce celui qui a fondé son édifice sur la piété et l’agrément d’Allah, ou
bien celui qui a placé les assises de sa construction sur le bord d’une falaise croulante et qui croula avec lui
dans le feu de l’Enfer? Et Allah ne guide pas les gens injustes. (Sourate 9, at-Tawba: 109)

Le verset précédent nous informe également que les vies de ceux qui manquent de foi sont construites sur le
bord d’un "précipice prêt à s’effondrer". Le but principal des non-croyants est d’atteindre le bonheur et la paix
"dans ce monde", certains souhaitant avant tout devenir riche s’y consacreront corps et âmes, d’autres en mal de
reconnaissance et de respect se sacrifieront afin de gagner une certaine notoriété. Mais ce sont là des objectifs
purement terrestres qui disparaîtront lorsque la mort frappera ou peut-être même avant.
Le croyant est, en revanche, pleinement conscient de l’existence et de la puissance de Dieu. Il sait pourquoi
Dieu l’a créé et ce qu’Il attend de lui. C’est pourquoi son but principal est de satisfaire Dieu en tant que serviteur.
Il recourt à tous les moyens licites pour atteindre ce but et il lutte dans cette voie. Son état d’esprit lui permet de
dépasser le mystère de la mort: pour beaucoup elle est synonyme de fin alors que pour le croyant, elle est au
contraire une transition vers la vraie vie.
Pour les non-croyants, la mort est un incident qui s’auto-génère et qui met donc un terme à la vie de
manière fortuite et spontanée. La vérité est que Dieu crée la vie et la reprend. La mort n’est certainement pas une
coïncidence ou un accident. Elle a lieu au moment et à l’endroit préétablis par Dieu.
Le musulman comprend que Dieu a pouvoir sur toute chose et que la mort n’est pas une fin mais la
transition vers la demeure réelle de l’homme: l’Au-delà. Il évite alors soigneusement de construire sa vie sur un
"précipice prêt à s’effondrer". Il se tourne vers Dieu car il sait qu’Il est le Propriétaire et Créateur de la vie, de la
mort et de ce qui vient après. Dans ce système créé par Dieu, il sait que la richesse, le statut social ou le physique
ne mène pas au succès mais ne sont que des "causes" éphémères opérant selon les règles édictées par Dieu.
La clé du système créé par Dieu réside dans Son consentement. Dieu ne guide, en effet, que ceux qui
recherchent Son plaisir:

Par ceci (le Coran), Allah guide aux chemins du salut ceux qui cherchent Son agrément. Et Il les fait
sortir des ténèbres à la lumière par Sa grâce. Et Il les guide vers un chemin droit. (Sourate 5, al-Ma‘ida: 16)

Le trait essentiel qui distingue le musulman des autres individus est qu’il voit dans la religion un moyen de
gagner le plaisir et la satisfaction de Dieu, tandis que la plupart des gens estiment qu’il s’agit d’un système de
croyances occupant une part insignifiante de leurs vies.
Il faut ici faire la distinction entre les véritables musulmans et ceux qui les imitent, c’est-à-dire les
hypocrites. Les musulmans prennent la religion comme un chemin menant vers le plaisir de Dieu alors que les
hypocrites ne recherchent qu’un profit. C’est pourquoi la prière de l’hypocrite est de nature prétentieuse (Sourate
107, al-Ma’un: 6) tandis que les musulmans prient humblement (Sourate 23, al-Mu’minun: 1-2). De la même
manière les musulmans dépensent leur argent pour la cause de Dieu, alors que les hypocrites le font davantage
pour impressionner les gens que pour gagner l’agrément de Dieu.

Ô les croyants! N’annulez pas vos aumônes par un rappel ou un tort, comme celui qui dépense son
bien par ostentation devant les gens sans croire en Allah et au Jour dernier. Il ressemble à un rocher
recouvert de terre: qu’une averse l’atteigne, elle le laisse dénué. De pareils hommes ne tirent aucun profit
de leurs actes. Et Allah ne guide pas les gens mécréants. (Sourate 2, al-Baqara: 264)

Les efforts pour le plaisir de Dieu

L’homme travaille dur pour s’assurer un confort terrestre qu’il estime être le but ultime dans la vie. Il se
concentre sur la prospérité matérielle, la reconnaissance sociale ou tout autre bénéfice terrestre. Pour un "vil prix"
(Sourate 9, at-Tawba: 9) qui lui échappera des mains rapidement, il sue sang et eau.
Les musulmans aspirent à une bien plus grande récompense, à savoir la satisfaction de Dieu et Son Jardin
éternel, c’est pourquoi ils font des efforts dans cette voie. De cette caractéristique, Dieu dit:

Quiconque désire [la vie] immédiate, Nous nous hâtons de donner ce que Nous voulons, à qui Nous
voulons. Puis, Nous lui assignons l’Enfer où il brûlera méprisé et repoussé. La vie immédiate: allusion à
celui qui oeuvre uniquement pour les jouissances de la vie d’ici-bas. Et ceux qui recherchent l’Au-delà et
fournissent les efforts qui y mènent, tout en étant croyants... alors l’effort de ceux-là sera reconnu. (Sourate
17, al-Isra’: 18-19)

Un croyant fait de son mieux pour obtenir l’approbation de Dieu et l’Au-delà. Il "vend" ses biens et sa vie
pour la cause de Dieu:

Certes, Allah a acheté des croyants, leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis. Ils
combattent dans le sentier d’Allah: ils tuent, et ils se font tuer. C’est une promesse authentique qu’Il a prise
sur Lui-même dans la Thora, l’Évangile et le Coran. Et qui est plus fidèle qu’Allah à son engagement?
Réjouissez-vous donc de l’échange que vous avez fait: Et c’est là le très grand succès. De l’échange que vous
avez fait: du bon marché que vous avez fait (votre personne et vos biens contre le Paradis). (Sourate 9, at-
Tawba: 111)

Les épreuves rencontrées par le croyant dans son cheminement vers Dieu ne remettent pas en question son
engagement, à condition qu’il ait vendu "ses biens et sa personne" à Dieu. Rien n’a d’intérêt pour lui si ce n’est
l’approbation de Dieu. Le croyant sait qu’il n’est pas le "propriétaire " de son corps et de sa richesse, c’est
pourquoi il ne poursuit jamais les désirs futiles de son ego (nafs). À Dieu appartiennent son corps et toutes ses
possessions. C’est pourquoi ils sont utilisés en accord avec la volonté divine.
Cela mis à part, Dieu testera la détermination du croyant. Un croyant ne doit pas éviter la lutte sur la voie de
Dieu. Et s’il était question de faire de petits efforts pour gagner des "gains faciles", les hypocrites accompliraient
les actions qui, en apparence, sont en accord avec la Volonté de Dieu:

S’il s’était agi d’un profit facile ou d’un court voyage, ils t’auraient suivi; mais la distance leur parut
longue. Et ils jureront par Allah: "Si nous avions pu, nous serions sortis en votre compagnie." Ils se perdent
eux-mêmes. Et Allah sait bien qu’ils mentent. (Sourate 9, at-Tawba: 42)

Ainsi le seul critère pour devenir un croyant est le désir sincère d’atteindre la satisfaction de Dieu. En cela,
il ne doit négliger aucun des sacrifices exigés sur la voie de Dieu. Les croyants sont ceux qui ont une pensée pure
et qui gardent à l’esprit "le rappel de l’Au-delà" (Sourate 38, Sad: 46). Ils n’aspirent à rien d’autre que le plaisir de
Dieu et espèrent Le satisfaire, bénéficier de Sa miséricorde et atteindre le Paradis, car "quiconque, homme ou
femme, fait de bonnes oeuvres, tout en étant croyant... les voilà ceux qui entreront au Paradis ; et on ne leur fera
aucune injustice, fût-ce d’un creux de noyau de datte." (Sourate 4, an-Nisa’: 124)
L’attitude du croyant est clairement décrite dans le Coran. Le Paradis est la demeure de ceux qui "croient
avec certitude" en Dieu et en l’Au-delà (sourate 31, Luqman: 4) et qui font de leur mieux dans la voie de Dieu. En
revanche, ceux qui adorent Dieu marginalement et placent leurs intérêts futiles au même niveau que la satisfaction
de Dieu sont décrits ainsi dans le Coran:
Il en est parmi les gens qui adorent Allah marginalement. S’il leur arrive un bien, ils s’en
tranquillisent, et s’il leur arrive une épreuve, ils détournent leur visage, perdant ainsi (le bien) de l’ici-bas et
de l’Au-delà. Telle est la perte évidente ! (Sourate 22, al-Hajj: 11)

Les croyants sont avides de l’Au-delà. Dieu leur y promet une vie agréable et éternelle. Mais notre Seigneur
promet également une belle vie dans ce monde à Ses pieux serviteurs. Cela ne veut pas dire pour autant qu’ils ne
connaîtront pas d’ennui ou d’épreuve mais cela n’aura pour but que de les tester et de les faire mûrir.
Le croyant connaît évidemment des situations difficiles au cours de sa vie. Mais puisqu’il y fait face avec
soumission, Dieu le soulage de toute difficulté. Par exemple, lorsque les gens de son peuple tentèrent de jeter au
feu Ibrahim à cause de sa foi, sa réaction fut celle du musulman. Il préféra être immolé dans le feu plutôt que de
nier sa foi et les commandements de Dieu. Malgré la souffrance extrême que le feu aurait pu lui causer, Ibrahim fit
face à cette épreuve en totale soumission, ce qui lui valut d’être sauvé par la Volonté de Dieu. Il ne souffrit
d’aucun mal.

Il dit: "Adorez-vous donc, en dehors d’Allah, ce qui ne saurait en rien vous être utile ni vous nuire
non plus. Fi de vous et de ce que vous adorez en dehors d’Allah! Ne raisonnez-vous pas?" Ils dirent:
"Brûlez-le. Secourez vos divinités si vous voulez faire quelque chose (pour elles)." Nous dîmes: "Ô feu, sois
pour Ibrahim une fraîcheur salutaire." Ils voulaient ruser contre lui, mais ce sont eux que Nous rendîmes
les plus grands perdants. (Sourate 21, al-Anbiya’: 66-70)

Le Coran souligne qu’aucun mal ne touchera ceux qui ne craignent pas de perdre quoique ce soit dans leurs
efforts sur le chemin de Dieu. Ils recevront des récompenses matérielles et spirituelles comme l’indique un
passage du Coran qui exalte la foi des croyants même s’ils étaient au bord de la défaite sur le champ de bataille:

Certes ceux auxquels on disait: "Les gens se sont rassemblés contre vous ; craignez-les" - cela accrut
leur foi - et ils dirent: "Allah nous suffit ; Il est notre meilleur garant." Ils revinrent donc avec un bienfait
de la part d’Allah et une grâce. Nul mal ne les toucha et ils suivirent ce qui satisfait Allah. Et Allah est
Détenteur d’une grâce immense. C’est le Diable qui vous fait peur de ses adhérents. N’ayez donc pas peur
d’eux. Mais ayez peur de Moi, si vous êtes croyants. N’aie (ô Muhammad) aucun chagrin pour ceux qui se
jettent rapidement dans la mécréance. En vérité, ils ne nuiront en rien à Allah. Allah tient à ne leur assigner
aucune part de biens dans l’Au-delà. Et pour eux il y aura un énorme châtiment. Ceux qui auront troqué la
croyance contre la mécréance ne nuiront en rien à Allah. Et pour eux un châtiment douloureux. (Sourate 3,
Al’Imran: 173-177)

Le croyant n’est donc affecté ni par l’angoisse, ni par la difficulté, ni par la tristesse car il cherche avant tout
le consentement de Dieu et observe Ses commandements. Si le croyant surmonte, avec détermination, patience et
soumission les épreuves pénibles destinées à le tester, il pourra alors découvrir la miséricorde de Dieu. Par
ailleurs, Dieu nous informe dans le Coran qu’Il n’accable aucune âme d’un fardeau qu’elle ne pourrait supporter:

Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité… (Sourate 2, al-Baqara: 286)

Dieu ne punit, dans ce monde ni dans l’Au-delà, le serviteur qui Le sert scrupuleusement mais au contraire,
Il le récompense abondamment dans les deux mondes:
Et on dira à ceux qui étaient pieux: "Qu’a fait descendre votre Seigneur?" Ils diront: "Un bien."
Ceux qui font les bonnes œuvres auront un bien ici-bas ; mais la demeure de l’Au-delà est certes meilleure.
Combien agréable sera la demeure des pieux! Les jardins du séjour (éternel), où ils entreront et sous
lesquels coulent les ruisseaux. Ils auront là ce qu’ils voudront ; c’est ainsi qu’Allah récompense les pieux.
(Sourate 16, an-Nahl: 30-31)

Tel un rappel de Dieu, les tourments, les difficultés et les ennuis sont infligés à ceux qui ne cherchent pas la
satisfaction de Dieu, qui ne font pas preuve d’une absolue soumission mais qui suivent plutôt leurs passions.
Lorsque le croyant commet une erreur, il estime que les difficultés subies sont la conséquence d’une clémente
mise en garde divine. Il en tire alors une leçon, se repent et améliore sa conduite. En revanche, le non-croyant ne
tire aucune leçon des épreuves subies et mérite de ce fait le tourment éternel dans l’Au-delà.

Connaître son âme


Le Coran nous renseigne également sur l’"âme" (nafs) de l’homme. L’âme telle qu’évoquée le plus souvent
dans le Coran signifie "ego" ou "personnalité".
Dieu expose les deux facettes de l’âme: celle qui inspire le mal et les mauvaises actions et celle qui se garde
du mal:

Et par l’âme et Celui qui l’a harmonieusement façonnée ; et lui a alors inspiré son immoralité, de
même que sa piété! A réussi, certes, celui qui la purifie. Et est perdu, certes, celui qui la corrompt. (Sourate
91, ash-Shams: 7-10)

Nous apprenons donc que le mal existe dans l’âme de tout homme, mais seul celui qui la purifie atteindra le
salut. Le croyant n’abandonne pas son âme au mal ; il l’évite simplement grâce à la guidance de Dieu. Les paroles
du Prophète Yussuf: "Je ne m’innocente cependant pas, car l’âme est très incitatrice au mal, à moins que mon
Seigneur, par miséricorde, ne la préserve du péché… " (Sourate 12, Yussuf: 53) nous montrent comment le croyant
doit raisonner.
Puisque l’âme est "encline au mal", le croyant doit rester très vigilant. Le Prophète Mohammed (sur lui la
grâce et la paix) disait également: "Le plus grand combat est le combat contre soi-même (nafs)." L’âme tente sans
cesse l’individu et ne le guide pas vers le plaisir de Dieu car elle présente toujours des alternatives séduisantes. Le
croyant, pour sa part, fort de sa crainte envers Dieu, ne se laisse pas abuser par cette caractéristique trompeuse de
son âme. Il se tourne toujours vers ce qui est juste selon la volonté de Dieu. Le Prophète (sur lui la grâce et la
paix) présentait ainsi l’attitude du sage à l’opposé du sot:
Le sage est celui qui se demande des comptes à lui-même et qui agit en vue de ce qui vient après la mort. Et
l’incapable est celui qui se laisse guider par ses passions tout en nourrissant au sujet d’Allah de vains espoirs.
(Tirmidhi)

S’abstenir de l’associationnisme
L’associationnisme se résume à associer des partenaires à Dieu. Au vue de cette définition, certains
individus objecteront qu’ils ne donnent pas de partenaire à Allah bien qu’en réalité ce soit le cas. Ils ne
comprennent pas le sens du terme associationnisme, c’est pourquoi ils répondent de la sorte. Le Coran raconte
l’histoire de plusieurs peuples associateurs qui n’admirent jamais donner des associés à Dieu:
Et le Jour où Nous les rassemblerons tous puis dirons à ceux qui auront donné des associés: "Où sont
donc vos associés que vous prétendiez?" Alors il ne leur restera comme excuse que de dire: "Par Allah notre
Seigneur! Nous n’étions point des associateurs." (Sourate 6, al-An’am: 22-23)

Personne ne doit s’estimer hors de portée de l’associationnisme qui est un grave péché, aussi faut-il prier
Dieu de nous en garder. Lorsque l’on demanda au Prophète (sur lui la grâce et la paix) quel était le plus grand
péché, il répondit: "Donner des partenaires à Dieu, alors qu’Il vous a créés." Dans le Coran, Dieu prévient qu’Il
peut, s’Il le désire, pardonner tous les péchés et tous les crimes, à l’exception de l’associationnisme:

Certes Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne quelque associé. À part cela, Il pardonne à qui Il veut.
Mais quiconque donne à Allah un associé commet un énorme péché. (Sourate 4, an-Nisa’: 48)

L’associationnisme est une sorte de terrible diffamation qui consiste à attribuer des attributs divins à
d’autres créatures. Le pouvoir, l’intelligence, la beauté…n’appartiennent pas aux créatures mais Dieu les leur a
accordés pour un temps déterminé. Supposer que ces attributs "appartiennent" à d’autres que Dieu revient à dire
qu’ils sont eux-mêmes des dieux. Et il devient alors question d’associationnisme.

Le Coran est clair en ce qui concerne l’unicité de Dieu:

Dis: "Il est Allah, Unique. Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n’a jamais
engendré, n’a pas été engendré non plus. Et nul n’est égal à Lui." (Sourate 112, al-Ikhlas: 1-4)

Comme l’indiquent ces versets, Dieu est Celui qui pourvoit aux besoins de tous. Tout être a donc besoin de
Lui pour exister. Si l’on nie le fait qu’Il n’a pas d’égal et que l’on s’imagine que certains êtres peuvent exister
d’eux-mêmes sans l’intervention de Dieu, l’associationnisme apparaît. Avec une telle idée, on oublie que tout être
vivant est sous le contrôle de Dieu. La thèse selon laquelle des êtres existent sans le soutien de Dieu peut pousser
l’homme à solliciter leur aide, leur consentement et adopter finalement leurs règles.
Cependant, les croyants qui n’associent aucun partenaire à Dieu se tournent vers Lui seul car ils savent que
Dieu a pouvoir sur tout:

C’est Toi (Seul) que nous adorons, et c’est Toi (Seul) dont nous implorons secours. (Sourate 1, al-
Fatiha: 5)

Ceux qui attribuent des partenaires à Dieu se tournent en réalité vers des créatures incapables de les aider
qui sont de faibles serviteurs tout comme eux:

Est-ce qu’ils assignent comme associés ce qui ne crée rien et qui eux-mêmes sont créés, et qui ne
peuvent ni les secourir ni se secourir eux-mêmes? Si vous les appelez vers le chemin droit, ils ne vous
suivront pas. Le résultat pour vous est le même, que vous les appeliez ou que vous gardiez le silence. Ceux
que vous invoquez en dehors d’Allah sont des serviteurs comme vous. Invoquez-les donc et qu’ils vous
répondent, si vous êtes véridiques. (Sourate 7, al-A’raf: 191-194)

L’associationnisme est une grande calomnie, une tromperie et une attitude dénuée de toute sagesse. Le
Coran décrit ainsi la conduite imprudente de ceux qui donnent des associés à Dieu:

Ô hommes! Une parabole vous est proposée, écoutez-la: "Ceux que vous invoquez en dehors d’Allah
ne sauraient même pas créer une mouche, quand bien même ils s’uniraient pour cela. Et si la mouche les
dépouillait de quelque chose, ils ne sauraient le lui reprendre. Le solliciteur et le sollicité sont (également)
faibles!" Ils n’ont pas estimé Allah à sa juste valeur; Allah est certes Fort et Puissant. (Sourate 22, al-Hajj:
73-74)

L’associationnisme existe sous plusieurs formes. En prenant d’autres divinités que Dieu, les individus
recherchent leur approbation. Ils placent leurs espoirs en celles-ci et font de leurs jugements des vérités. C’est
ainsi qu’un individu s’asservit à des millions de divinités imaginaires. Il espère trouver du soulagement chez ces
créatures tout aussi impuissantes que lui alors qu’il se situe dans une impasse et connaît à cause de cela une grande
perte:

…l’association à (Allah) est vraiment une injustice énorme. (Sourate 31, Luqman: 13)

Il faut préciser qu’un tel individu se fait du mal, car "en vérité, Allah n’est point injuste à l’égard des
gens, mais ce sont les gens qui font du tort à eux-mêmes. " (Sourate 10, Yunus: 44)
RECHERCHER LA SATISFACTION
MAXIMALE DE DIEU

Le croyant est pur de tout associationnisme ou autre forme d’ignorance. Il ne place pas ses espoirs dans des
divinités imaginaires ni ne cherche à leur plaire en leur devenant servile. Il sert Dieu seul et recherche Son seul
plaisir en y vouant tous ses efforts.
La clé des efforts sur la voie de Dieu consiste à rechercher la satisfaction de Dieu au maximum. Lorsqu’il a
plusieurs choix - licites - possibles, le croyant se doit d’opter pour celui qui plaît le plus à Dieu.
En résumé, cette attitude se traduit ainsi:
Le croyant doit consacrer toute sa vie à ce qui est "licite". Le Coran renseigne clairement sur ce qui est
illicite. En dehors de ces quelques exceptions, tout le reste est licite.
Par ailleurs, le croyant doit orienter ses actions et ses pensées vers la satisfaction optimale de Dieu. Dans cet
effort, sa sagesse et sa prévoyance le guideront.
Pour illustrer ce concept, considérons l’action qui consiste à "dépenser dans le chemin de Dieu" (infaq). Les
biens et la personne du croyant appartiennent à Dieu. Sachant cela, il met toutes ses possessions au service de Sa
cause, de la satisfaction maximale de Dieu et ce, quels que soient les choix qu’il ait à faire. Supposons qu’il
dispose d’une somme d’argent considérable avec laquelle il pourrait s’offrir un nouveau costume. Il a tout à fait le
droit d’être soucieux de son apparence et cela reste conforme aux principes de la religion. Or, il existe bien
d’autres manières d’utiliser cet argent. Donner cet argent à une personne dans le besoin satisferait davantage Dieu.
Cette décision ne dépend que de l’individu, selon les conditions spécifiques de son environnement, ses priorités et
sa conscience.
Voici un autre exemple: le croyant doit "enjoindre le bien et interdire le mal", communiquer la religion de
Dieu et lutter intellectuellement contre les tyrans de ce monde. S’imposer ces responsabilités permet de gagner la
satisfaction de Dieu. Quels que soient les devoirs imposés par la religion, il faut savoir établir des priorités de
manière cohérente. Prenons l’exemple de l’homme qui a la responsabilité de garantir la sécurité et la nourriture
des membres de sa famille. Il ne peut cependant pas utiliser ce devoir comme excuse pour ne pas "enjoindre le
bien et interdire le mal" car ce serait tout à fait malséant de la part d’un croyant.
Après réflexion, on comprend qu’effectivement l’âme (nafs) est impliquée lorsque l’individu opte pour ce
qui est moins précieux auprès de Dieu. Cela se produit précisément quand une "partie" de l’âme est mise de côté.
Il faut en réalité que les actes soient guidés non pas par l’âme mais par la volonté farouche d’atteindre la
satisfaction totale de Dieu. S’efforcer à hauteur de 99% à obtenir le consentement de Dieu en laissant de côté 1%
pour l’âme n’est peut être pas acceptable aux yeux de Dieu. Car alors l’âme est associée à Dieu. Un seul pourcent
d’associationnisme suffit à rendre les actions vaines et inacceptables. Les versets suivants décrivent la situation de
ceux qui assignent des partenaires à Dieu:

Et ils assignent à Allah une part de ce qu’Il a Lui-même créé, en fait de récoltes et de bestiaux, et ils
disent: "Ceci est à Allah - selon leur prétention! - et ceci à nos divinités." Mais ce qui est pour leurs divinités
ne parvient pas à Allah, tandis que ce qui est pour Allah parvient à leurs divinités. Comme leur jugement
est mauvais! (Sourate 6, al-An’am: 136)

On peut dire d’une personne prête à risquer sa vie pour protéger sa famille lorsqu’une injustice la frappe,
mais qui continue à pratiquer avec insouciance l’oppression et la calomnie contre les croyants, qu’elle ne cherche
pas l’approbation de Dieu. Cet homme s’incline et se soumet à son âme (nafs), contrairement à ce que veut la voie
islamique: "servir Dieu seul". Le Coran ajoute qu’agir selon ses passions équivaut à attribuer des partenaires à
Dieu:

Ne vois-tu pas celui qui a fait de sa passion sa divinité? Est-ce à toi d’être un garant pour lui?
(Sourate 25, al-Furqane: 43)

Le croyant en revanche consacre la totalité de ses biens et de sa vie à Dieu. Cette caractéristique élevée des
croyants se résume ainsi dans le Coran:

Dis: "En vérité, ma Salât, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur
de l’Univers. (Sourate 6, al-An’am: 162)

Le Coran relate également comment, en temps de guerre, les croyants de l’époque du Prophète (sur lui la
grâce et la paix) recherchaient le plaisir de Dieu. Face à deux groupes d’ennemis, les croyants préféraient se battre
contre le plus faible des deux. Or, Dieu a préféré qu’ils affrontent le plus fort des groupes:

Rappelez-vous, quand Allah vous promettait qu’une des deux bandes serait à vous. Vous désiriez vous
emparer de celle qui était sans arme, alors qu’Allah voulait, par Ses paroles, faire triompher la vérité et
anéantir les mécréants jusqu’au dernier ; afin qu’Il fasse triompher la vérité et anéantir le faux, en dépit de
la répulsion qu’en avaient les criminels. (Sourate 8, al-Anfal: 7-8)

Dieu fit en sorte que les croyants affrontent la troupe la plus forte et les guida donc vers ce qui Lui plaisait
davantage. Ils triomphèrent avec l’aide de Dieu.
L’exemple cité ci-dessus a un contexte historique mais il n’en demeure pas moins vrai que les musulmans
sont mis à l’épreuve quelle que soit l’époque. Aujourd’hui, par exemple, les musulmans doivent s’engager dans
une lutte intellectuelle contre ceux qui réfutent le Coran et la Création et qui propagent l’immoralité. Les
musulmans doivent déterminer quelle est la meilleure voie à suivre dans cette lutte et s’y engager. Mais il faut
encore une fois rappeler que malgré son engagement dans cette mission, le croyant peut susciter le
mécontentement de Dieu s’il se laisse aller à ses passions d’autre part.

Dans tous les cas, ce type de comportement ne se conforme pas au sens de bonne conduite du
musulman qui a été choisi par Dieu et à qui la foi a été accordée. Il a la responsabilité d’éradiquer
l’injustice et de la remplacer par la paix afin de créer un environnement propice à l’adoration de Dieu. Il a
le devoir de combattre pour les hommes, femmes et enfants souffrant de l’oppression et qui invoquent Dieu
ainsi: "Seigneur! Fais-nous sortir de cette cité dont les gens sont injustes, et assigne-nous de Ta part un allié,
et assigne-nous de Ta part un secoureur." (Sourate 4, an-Nisa: 75)

La lutte ne doit pas se limiter au plan intellectuel. Tout au long de sa vie, le musulman doit maintenir son
point de vue au quotidien, dans son adoration et dans toutes les situations.
En même temps, nous devons constamment garder à l’esprit l’expression "faire ce qui plaît le plus à Dieu"
qui parle d’elle-même. S’impliquer dans des tâches d’importance secondaire au détriment de ce qui satisfait Dieu
est en effet déplaisant aux yeux de Dieu. En bref, plaît à Dieu ce qui est en accord avec Sa volonté.
L’individu se contente de peu sans chercher le plaisir de Dieu car sa vision de l’Au-delà est erronée car il
pense mériter le Paradis. Or, personne n’est assuré d’une telle récompense. Dans le Coran, Dieu met même en
garde le Prophète (sur lui la grâce et la paix) dans le verset "…or, si Allah voulait, Il scellerait ton cœur…"
(Sourate 42, ash-Shura: 24). En somme, le Paradis n’est garanti à personne.

Le croyant sincère, tel que le décrit le Coran, ne peut être affirmer mériter le Paradis. Il prie
simplement Dieu avec "crainte et espoir". (Sourate 7, al-A’raf: 56)

Lorsque la foi authentique fait défaut, l’homme s’imagine pouvoir entrer au Paradis car il ne craint pas Dieu
à sa juste mesure. Il suppose agir dans le bien et, dans le cas où il commettrait des erreurs, il se dit: "Peu importe,
je serai pardonné." Le Coran traite de ce type d’individus:

Puis les suivirent des successeurs qui héritèrent le Livre, mais qui préférèrent ce qu’offre la vie d’ici-
bas en disant: "Nous aurons le pardon." Et si des choses semblables s’offrent à eux, ils les acceptent.
N’avait-on pas pris d’eux l’engagement du Livre, qu’ils ne diraient sur Allah que la vérité? Ils avaient
pourtant étudié ce qui s’y trouve. Et l’ultime demeure est meilleure pour ceux qui pratiquent la piété, ne
comprendrez-vous donc pas? (Sourate 7, al-A’raf: 169)

Il y a également ceux que la richesse matérielle accordée dans ce monde a éblouis au point qu’ils croient
être aimés de Dieu et que par conséquent, ils seront accueillis au Paradis, même s’ils nourrissent des doutes quant
à son existence:

Donne-leur l’exemple de deux hommes: à l’un d’eux Nous avons assigné deux jardins de vignes que
Nous avons entourés de palmiers et Nous avons mis entre les deux jardins des champs cultivés. Les deux
jardins produisaient leur récolte sans jamais manquer. Et Nous avons fait jaillir entre eux un ruisseau. Et il
avait des fruits et dit alors à son compagnon avec qui il conversait: "Je possède plus de biens que toi, et je
suis plus puissant que toi grâce à mon clan." Il entra dans son jardin coupable envers lui-même (par sa
mécréance) ; il dit: "Je ne pense pas que ceci puisse jamais périr, et je ne pense pas que l’Heure viendra. Et
si on me ramène vers mon Seigneur, je trouverai certes meilleur lieu de retour que ce jardin." (Sourate 17,
al-Kahf: 32-36)

Le musulman, en revanche, craint de "s’égarer après avoir été guidé sur le droit chemin". La prière des
croyants est celle transcrite dans le verset suivant:

Seigneur! Ne laisse pas dévier nos cœurs après nous avoir guidés ; et accorde-nous Ta miséricorde.
C’est Toi, certes, le Grand Donateur! (Sourate 3, Al’Imran: 8)

Il faut cependant préciser que la crainte de Dieu n’est pas de la terreur. Au contraire elle motive le croyant et
fait de lui un zélé serviteur. En inspirant cette crainte, Dieu s’assure que le croyant mène sa vie au mieux et mérite
ainsi le Paradis.
Le musulman cherche à gagner l’approbation de Dieu durant sa vie dans ce bas-monde qui est éphémère.
Ses pensées se concentrent sur un événement unique: prochainement, il mourra et devra rendre des comptes à
Dieu sur ses actions. Cela lui vaudra soit la ruine, soit le salut éternel. Aussi semble-t-il peu sage de poursuivre
d’autres objectifs.
Pour son salut, le croyant se doit d’obtenir la satisfaction de Dieu. S’il demeure insouciant face au danger
qui l’attend, il connaîtra une grande humiliation en Enfer.
Considérons quelques attitudes adoptées face à certains dangers dans le monde présent pour saisir comment
rechercher le plaisir de Dieu:
Supposons qu’un déluge immense s’abatte sur vous et que le niveau de l’eau augmente rapidement. Vous
contenterez-vous du cinquième étage sous prétexte que c’est suffisamment haut ou vous précipiteriez-vous vers le
dixième étage pour sauver votre vie?
Supposons qu’un ascenseur puisse vous emmener en haut du bâtiment. Il est payant et ne fonctionnera
qu’une seule fois. Vous disposez de la somme exacte pour vous rendre tout en haut. Donnerez-vous tout votre
argent ou resterez-vous à l’étage inférieur qui vous expose aux risques du déluge?
Supposons également qu’une fête ait lieu au sixième étage où vous avez trouvé refuge. Assisterez-vous à la
fête ou vous efforcerez-vous de monter plus haut?
Un de vos amis chers a une crise cardiaque et il doit être conduit aux urgences au plus vite. Conduirez-vous
aussi vite que vous pouvez ou resterez-vous à une vitesse modérée estimant que c’est suffisamment rapide et que
votre ami va tenir?
Face aux dangers, l’homme devient alerte et fait de son mieux pour y échapper. La plus grande menace
pesant sur l’homme est l’Enfer. Lorsque l’on cherche la satisfaction de Dieu, la première réaction est d’éviter cette
destination.
Pour un moment, imaginons que vous êtes au bord de l’Enfer, autour duquel tout le monde sera réuni le Jour
du Jugement et sera témoin de ce qu’il contient. Une fois que vous aurez vu l’Enfer, ne choisirez-vous pas ce qui
plaît à Dieu en dehors de toute chose?
Lorsqu’un homme est envoyé en Enfer, il n’a plus la possibilité de revenir en arrière sur ses choix. Il ne fait
que rendre des comptes. Le croyant se rappelle qu’il peut partir pour l’Au-delà à tout moment et que l’Enfer est
donc tout proche, aussi agit-il en gardant cette éventualité à l’esprit. Le Coran attire, à plusieurs reprises, notre
attention sur le fait que tout regret dans l’Au-delà sera vain:

Et là, ils hurleront: "Seigneur, fais-nous sortir ; nous ferons le bien, contrairement à ce que nous
faisions." "Ne vous avons-Nous pas donné une vie assez longue pour que celui qui réfléchit réfléchisse?
L’avertisseur, cependant, vous était venu. Et bien, goûtez (votre punition). Car pour les injustes, il n’y a pas
de secoureur." (Sourate 35, Fatir: 37)

Par ailleurs, tout comme nous nous efforçons de nous écarter du danger, nous devons consacrer davantage
d’énergie à accomplir de bonnes oeuvres. Qui se contenterait de peu au Paradis? Si vous quittiez une île pleine
d’or, ne prendriez-vous pas avec vous le maximum d’or? Quand viendra l’heure de quitter ce monde, le musulman
ne doit pas ressentir de regret et se dire: "Si seulement j’avais fait telle ou telle bonne action." Il doit par
conséquent effectuer des choix en fonction de ce qui satisfait Dieu au maximum.
Les non-croyants souhaitent avant toute chose "profiter un maximum de la vie" qui n’est en réalité qu’une
"piètre jouissance" (Sourate 3, Al’Imran: 197). Tandis que cette jouissance temporaire est vouée à une fin amère,
Dieu promet Sa miséricorde et le Paradis aux croyants. Le croyant souhaitant profiter de cette promesse doit
travailler dur pour plaire au mieux à Dieu.

La clé de la satisfaction de Dieu: la conscience


Face à plusieurs choix, le croyant doit opter pour celui qui plaît le plus à Dieu. Sa conscience le guidera
dans cette voie. Le Messager de Dieu, le Prophète Mohammed (sur lui la grâce et la paix), souligna l’importance
de la conscience au cours d’une de ses conversations:
Une personne demanda au Messager de Dieu (sur lui la grâce et la paix): "Qu’est-ce que la foi?" Il répondit:
"Lorsqu’une bonne action devient source de plaisir pour toi et lorsqu’une mauvaise action devient source de
dégoût pour toi, tu es alors un croyant." Il demanda encore au Messager de Dieu (sur lui la grâce et la paix):
"Qu’est-ce qu’un péché?" À quoi il répondit: "Lorsqu’une chose gène ta conscience, alors abandonne-là."
(Tirmidhi)
La différence majeure entre le croyant et le non-croyant tient au fait que le croyant écoutera sa conscience
alors que le non-croyant se soumettra à son âme, inspiratrice des méfaits. En somme, le croyant affiche son état
naturel lorsqu’il fait attention à sa conscience.
Le croyant n’est néanmoins pas affranchi de toute tentation. Comme le Prophète Yussuf disait: "… l’âme est
très incitatrice au mal…" (Sourate 12, Yussuf: 53) et elle recommande souvent les alternatives contraires à la
colonté de Dieu.
Le croyant évite les pièges de son âme grâce à sa conscience. Face à un choix, il tend vers ce qui lui vient
en premier à l’esprit, et qui correspond généralement à ce qui satisfait le plus Dieu. Ensuite, le "moi" intervient en
rendant les autres possibilités plus attrayantes et trouvant des prétextes pour les légitimer. Le croyant se montre
indifférent à ces prétextes et opte pour le choix initial correct inspiré par sa conscience.

Aimer au nom de Dieu

Telle est la bonne nouvelle qu’Allah annonce à ceux de Ses serviteurs qui croient et accomplissent les
bonnes œuvres! Dis: "Je ne vous en demande aucun salaire si ce n’est l’affection eu égard à nos liens de
parenté." Et quiconque accomplit une bonne action, Nous répondons par une récompense plus belle encore.
Allah est certes Pardonneur et Reconnaissant. (Sourate 42, ash-Shura: 23)

Le croyant consacre sa vie entière à Dieu. Il vit pour Dieu, travaille pour Dieu et aime pour Dieu. "Aimer au
nom de Dieu" peut paraître incompréhensible pour celui qui n’est pas familiarisé avec le véritable Islam. Lorsque
l’on vit longtemps loin de Dieu, il est difficile d’aimer Dieu intuitivement.
En revanche, le croyant se montre reconnaissant de la miséricorde de Dieu à son égard car c’est grâce à Lui
qu’il aime et qu’il est en vie. Aussi aime-t-il Dieu pour Ses bienfaits et connaît-il la noblesse d’aimer au nom de
Dieu. Dans le Coran, la différence entre les croyants et les autres est ainsi décrite:

Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors d’Allah, des égaux à Lui, en les aimant comme on
aime Allah. Or les croyants sont les plus ardents en l’amour d’Allah... (Sourate 2, al-Baqara: 165)

Ceux qui associent des partenaires à Dieu et qui leur octroient les attributs de Dieu, aiment ces partenaires
comme ils devraient aimer Dieu. Mais leur amour est basé sur l’associationnisme.
Puisqu’ils sont conscients que tout est la propriété et la création de Dieu, les croyants aiment Dieu avant
tout. Cette magnifique caractéristique, conséquence de la reconnaissance de l’unicité et de la suprématie de Dieu,
fait du croyant un être différent des autres. Le Prophète (sur lui la grâce et la paix) fait référence à cette qualité
ainsi:
Celui qui a trois choses découvrira la douceur de la foi: que Dieu et Son Messager lui sont plus chers que
tout, qu’il aime autrui au Nom de Dieu le Très Haut, et qu’il déteste retourner à l’incrédulité au même titre qu’il
détesterait être jeté au feu. (Muslim et Bukhari)
D’autre part, les associateurs ne supportent pas la mention de Dieu:

… Et quand, dans le Coran, tu évoques ton Seigneur l’Unique, ils tournent le dos par répulsion.
(Sourate 17, al-Isra’: 46)

Il faut toutefois mentionner que les idolâtres n’ont aucun mal à se rappeler Dieu en même temps que leurs
idoles. C’est pourquoi leur état d’esprit peut se résumer ainsi: "Nous sommes musulmans, mais nous pouvons
aussi nous amuser." Le croyant, pour sa part, comprend que:
Rien (homme, chose, événement, etc.) ne crée sa propre beauté. Dieu est le Créateur de toute chose et
notamment de la beauté. Dans la mesure où une personne n’a ni conçu ni façonné son propre visage, sa beauté
appartient donc à Dieu.
Dieu a accordé temporairement la beauté à l’homme qu’Il créa à partir de rien. Seul Dieu est capable de
recréer cette beauté dans l’Au-delà, sous une forme encore plus parfaite.
Tous les êtres humains méritant l’amour sont créés par Dieu avec une certaine beauté. Afin qu’ils se
remémorent le propriétaire réel (Dieu) de cette beauté, Dieu fait en sorte que la beauté périssent avec la mort.
Dans l’Au-delà, toutes les créatures seront recréées.
Ceci étant dit, le croyant aime tout ce qu’il est amené à rencontrer dans ce monde, car il sait que l’ensemble
appartient à Dieu et qu’il reverra cette beauté sous sa forme originale dans l’Au-delà. Par conséquent, son amour
est pour Dieu, Celui qui lui fournit tout ce qu’il aime: Il est le véritable propriétaire de toute sorte de beauté.
L’amour qu‘éprouvent les croyants repose sur la foi en Dieu tandis que le sentiment ressenti par les non-
croyants se base sur l’associationnisme. Dans le Coran, cette forme d’amour est décrite à travers les mots du
Prophète Ibrahim:

Et Ibrahim dit: "En effet, c’est pour cimenter des liens entre vous dans la vie présente, que vous avez
adopté des idoles, en dehors d’Allah. Ensuite, le Jour de la Résurrection, les uns rejetteront les autres, et les
uns maudiront les autres, tandis que vous aurez le Feu pour refuge, vous n’aurez pas de protecteur."
(Sourate 29, al-‘Ankabut: 25)

Said Nursi, également connu sous le nom Bediuzzaman (le prodige de l’époque), l’un des plus grands
savants islamiques du vingtième siècle, assimile cet amour à celui d’un homme qui regarde le soleil à travers un
miroir dans sa main. Lorsque le miroir se brise, l’homme éprouve une grande détresse car la lumière ne s’y
réfléchit plus. Or, son intelligence ne lui permet pas de concevoir que la lumière vient d’ailleurs que du miroir. La
lumière provient du soleil et les miroirs n’en sont que le reflet.
Le croyant montre tout son amour pour Dieu. Aimer Dieu équivaut à aimer les êtres, reflets des attributs de
Dieu.
Aussi le croyant prouve-t-il son amour pour Dieu en aimant les croyants dont les manières et les valeurs
morales sont bonnes aux yeux de Dieu. Ce sentiment ne repose nullement sur les liens familiaux, ni sur la race, ni
tout autre intérêt. Il est simplement question d’aimer ceux qui aiment Dieu. Dans le Coran, notre Seigneur dépeint
l’amour entre croyants en se référant aux liens entre les compagnons du Prophète (sur lui la grâce et la paix):

Il appartient également à ceux qui, avant eux, se sont installés dans le pays et dans la foi, qui aiment
ceux qui émigrent vers eux, et ne ressentent dans leurs cœurs aucune envie pour ce que ces immigrés ont
reçu et qui les préfèrent à eux-mêmes, même s’il y a pénurie chez eux. Quiconque se prémunit contre sa
propre avarice, ceux-là sont ceux qui réussissent. (Sourate 59, al-Hashr: 9)

Le Coran souligne que l’amour qui unit les croyants provient de Dieu:

À ceux qui croient et font de bonnes œuvres, le Tout Miséricordieux accordera Son amour. (Sourate
19, Maryam: 96)

Ô Yahyâ, tiens fermement au Livre!" Nous lui donnâmes la sagesse alors qu’il était enfant, ainsi que
la tendresse de Notre part et la pureté. Il était pieux. (Sourate 19, Maryam: 12-13)

Les croyants aiment Dieu seul et ceux qui ont foi en Lui, ce qui signifie qu’ils ne ressentent aucun amour
pour celui qui se rebelle contre Dieu:

Ô vous qui avez cru! Ne prenez pas pour allié Mon ennemi et le vôtre, leur offrant l’amitié, alors
qu’ils ont nié ce qui vous est parvenu de la vérité. Ils expulsent le Messager et vous-mêmes parce que vous
croyez en Allah, votre Seigneur. Si vous êtes sortis pour lutter dans Mon chemin et pour rechercher Mon
agrément, leur témoignerez-vous secrètement de l’amitié, alors que Je connais parfaitement ce que vous
cachez et ce que vous divulguez? Et quiconque d’entre vous le fait s’égare de la droiture du sentier. (Sourate
60, al-Mumtahana: 1)

Certes, vous avez eu un bel exemple en Ibrahim et en ceux qui étaient avec lui, quand ils dirent à leur
peuple: "Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d’Allah. Nous vous renions. Entre
vous et nous, l’inimitié et la haine sont à jamais déclarées jusqu’à ce que vous croyiez en Allah, seul"
(Sourate 60, al-Mumtahana: 4)

Ô vous qui croyez! Ne prenez pas pour alliés, vos pères et vos frères s’ils préfèrent la mécréance à la
foi. Et quiconque parmi vous les prend pour alliés... ceux-là sont les injustes. (Sourate 9, at-Tawba: 23)

Tu n’en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour dernier, qui prennent pour amis
ceux qui s’opposent à Allah et à Son Messager, fussent-ils leurs pères, leurs fils, leurs frères ou les gens de
leur tribu. (Sourate 58, al-Mujadala: 22)

Comme nous l’indiquent ces versets, l’amour du croyant ne prend pour critère que "l’amour éprouvé pour
Dieu". Ce sentiment, nullement influencé par la parenté ou la richesse matérielle, est profondément enraciné dans
la foi et les valeurs nobles. Le croyant aime ceux dont la foi est assurée plutôt que ceux qui ont la renommée, la
richesse ou un statut social élevé.
Purifié de tout ce qui n’a pas trait à "l’amour pour Dieu", le croyant aime celui qui craint Dieu et qui
cherche Sa satisfaction. Plus une personne possède d’attributs propres au croyant, plus elle est aimée des croyants.
Dans le Coran, nous avons des exemples de croyants qui chérissent le Prophète (sur lui la grâce et la paix) le plus
proche de Dieu et le plus craintif à l’égard de Dieu:
Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu’ils n’en ont sur eux-mêmes… (Sourate 33, al-Ahzab:
6)

L’amour du croyant repose sur la foi. Il en va de même pour le mariage. Les non-croyants établissent
souvent leur mariage en raison de bénéfices matériels mutuels. C’est particulièrement vrai pour les femmes qui
cherchent "un mari riche" pour répondre à leur exigence en terme de qualité de vie. À partir du moment où elles
obtiennent ce qu’elles veulent, elles acceptent d’avoir pour mari quelqu’un qu’elles n’affectionnent pas. Cela
ressemble à un accord commercial où les deux parties y trouvent leur compte mais sont liées à vie.
Les exemples de ce type de mariages sont légion. Beaucoup de jeunes femmes épousent de vieux débauchés
seulement pour leur argent ou leur renommée.
Lorsque ce ne sont pas les profits matériels qui sont engagés, c’est l’aspect physique ou l’attirance qui entre
en jeu. C’est pourquoi certaines femmes épousent des hommes uniquement pour leur charme et parce qu’ils
répondent à l’image du "prince charmant sur son cheval blanc".
Le problème est que les traits physiques, la beauté, sont amenés à disparaître. Tous les hommes vieillissent.
Un jour ou l’autre, Dieu reprendra ce qu’Il a accordé de fortune, de beauté ou de santé à chacun. Ne suffit-il pas
d’une seconde pour qu’un accident se produise, défigurant ou paralysant le plus beau des hommes ou la plus belle
des femmes? Dans ces conditions, qu’adviendra-t-il d’un tel mariage?
Que fera la femme dont le mari devient aveugle, alors qu’elle l’avait épousé pour ses beaux yeux? Elle se
rendra alors vraisemblablement compte de l’erreur faite en prenant la plus importante décision de sa vie.
Le croyant vise le Paradis éternel dans l’Au-delà. Sa vie est consacrée au plaisir de Dieu et à la recherche
"du salut et du bonheur". Il voue ses prières et sa vie entière à Dieu, aussi vouera-t-il également son mariage à
Dieu.
Le mariage contracté pour satisfaire Dieu est certainement différent de celui basé sur l’associationnisme.
Dans un tel mariage, l’argent, la renommée ou la beauté n’entre nullement en ligne de compte. Le seul but est de
gagner le plaisir de Dieu. Le véritable croyant cherchera à épouser quelqu’un qui le rapprochera de Dieu. Il
épousera une personne qu’il estimera fidèle à Dieu et supérieure en piété (taqwa).
C’est pour cette raison que certaines femmes vivant à l’époque du Prophète Mohammed (sur lui la grâce et
la paix) exprimèrent leurs souhaits d’épouser le Prophète (sur lui la grâce et la paix). Quant à celles qui firent un
autre choix, elles désiraient "la vie de ce monde et sa parure", comme le rapporte le Coran:

Ô Prophète! Dis à tes épouses: "Si c’est la vie présente que vous désirez et sa parure, alors venez! Je
vous donnerai les moyens d’en jouir et vous libérerai sans préjudice. Mais si c’est Allah que vous voulez et
Son Messager ainsi que la demeure dernière, Allah a préparé pour les bienfaisantes parmi vous une énorme
récompense. (Sourate 33, al-Ahzab: 28-29)

Les attributs du croyant


Celui qui adapte sa vie aux prescriptions du Coran aimera également ceux qui vivent en accord avec le
Coran, c’est-à-dire les croyants. Grâce à la foi qu’ils ont en Dieu, les croyants développent des caractéristiques qui
invitent à l’amour. Le croyant cherchera spontanément ces traits et chérira ceux qui les incarnent.
Voici les nobles qualités des croyants telles que décrites dans le Coran:

Le croyant sert Dieu seul. Il n’a d’autre idole en dehors de Lui. (Sourate 1, al-Fatiha: 1-7 - Sourate 4,
an-Nisa’: 36)
Il craint Dieu. Il se garde de faire ce que Dieu interdit ou ce qui est contraire à Sa volonté. (Sourate 3,
Al’Imran: 102 - Sourate 36, YaSin: 11 - Sourate 64, at-Taghabun: 16 - Sourate 39, az-Zumar: 23)

Il fait confiance à Dieu seul. (Sourate 2, al-Baqara: 249 - Sourate 9, at-Tawba: 25-26)

Il ne craint personne en dehors de Dieu. (Sourate 33, al-Ahzab: 39)

Il est toujours reconnaissant envers Dieu. La prospérité ne le rend pas prétentieux, ni l’indigence
malheureux. (Sourate 2, al-Baqara: 172 - Sourate 17, al-Isra’: 3 - Sourate 14, Ibrahim: 7)

Sa foi est sûre. Il ne peut s’imaginer se détourner de Dieu. C’est toujours avec plus de zèle et d’ardeur
qu’il se consacre à Lui. (Sourate 49, al-Hujurat: 15 - Sourate 2, al-Baqara: 4)

Il est fidèle au Coran dans son cœur et dans son attitude. Il abandonne toute conduite contraire aux
enseignements du Coran. (Sourate 7, al-A’raf: 170 - Sourate 5, al-Ma’ida: 49 - Sourate 2, al-Baqara: 121)

Il se rappelle constamment de Dieu et sait qu’Il entend et voit tout. Il a toujours la toute puissance
éternelle de Dieu à l’esprit. (Sourate 3, Al ‘Imran: 191 - Sourate 13, ar-Ra’d: 28 - Sourate 24, an-Nur: 37 -
Sourate 7, al-A’raf: 205 - Sourate 29, al-‘Ankabut: 45)

Il se tourne vers l’Au-delà qui est son principal objectif. Il jouit également des bienfaits terrestres et
aspire à un environnement similaire au Paradis. (Sourate 4, an-Nisa’: 74 - Sourate 38, Sad: 46 - Sourate 7,
al-A’raf: 31-32)

Seuls Dieu et les croyants sont ses amis et ses intimes. (Sourate 5, al-Ma’ida: 55-56 - Sourate 58, al-
Mujadala: 22)

Il est doué de raison. Il est consciencieux dans son adoration et reste vigilant à tout instant. Il est
serviable dans la mesure où ses services sont dans l’intérêt des croyants et de la religion. (Sourate 23, al-
Mu’min: 54 - Sourate 39, az-Zumar: 18)

Il fait un maximum d’efforts dans la voie de Dieu. Il lutte contre les non-croyants, et particulièrement
leurs représentants, de manière intelligente. Dans sa lutte, il n’y a pas de place pour la frustration ou la
faiblesse. (Sourate 8, al-Anfal: 39 - Sourate 22, al-Hajj: 78 - Sourate 49, al-Hujurat: 15 - Sourate 9, at-
Tawba: 12)

Il n’hésite pas, par crainte des autres, à dire la vérité. Il ne craint ni les attaques, ni les plaisanteries et
les railleries, ni la censure humaine. (Sourate 5, al-Ma’ida: 54-67 - Sourate 7, al-A’raf: 2)

Il utilise plusieurs voies pour véhiculer le message de Dieu et inviter les hommes à la religion de Dieu.
(Sourate 71, Nuh: 5-9)

Il n’opprime pas autrui. Il est clément et doux. (Sourate 6, an-Nahl: 125 - Sourate 9, at-Tawba: 128 -
Sourate 11, Hud: 75)
Il ne se laisse pas emporter par la colère. Il est tolérant et il pardonne. (Sourate 3, Al’Imran: 134 -
Sourate 7, al-A’raf: 199 - Sourate 42, ash-Shu’ara: 40-43)

Il est digne de confiance. Par sa forte personnalité, il impressionne et inspire la confiance. (Sourate 44,
ad-Dukhan: 17-18 - Sourate 81, at-Takwir: 19-21 - Sourate 5, al-Ma’ida: 12 - Sourate 6, an-Nahl: 120)

Il est accusé de sorcellerie ou de folie. (Sourate 7, al-A’raf: 132 - Sourate 10, Yunus: 2 - Sourate 38,
Sad: 4 - Sourate 15, al-Hijr: 6 - Sourate 54, al-Qamar: 9)

Il est soumis à l’oppression. (Sourate 42, ash-Shu’ara: 49; 167 - Sourate 29, al-‘Ankabut: 24 - Sourate
36, Yasin: 18 - Sourate 14, Ibrahim: 6 - Sourate 27, an-Naml: 49-56 - Sourate 11, Hud: 91)

Il persévère face à l’adversité. (Sourate 29, al-‘Ankabut: 2-3 - Sourate 2, al-Baqara: 156; 214 -
Sourate 3, Al’Imran: 142; 146; 195 - Sourate 33, al-Ahzab: 48 - Sourate 47, Mohammed: 31 - Sourate 6, al-
An’am: 34)

Il ne craint ni l’oppression ni la mort. (Sourate 9, at-Tawba: 111 - Sourate 3, Al’Imran: 156-158; 169-
171 - Sourate 42, ash-Shu’ara’: 49-50 - Sourate 37, as-Saffat: 97-99 - Sourate 4, an-Nisa’: 74)

Les non-croyants se moquent de lui et complotent contre lui. (Sourate 2, al-Baqara: 14; 212)

Il est sous la protection de Dieu. Tous les complots le visant n’aboutissent pas. Dieu le protège contre
toute médisance et l’exalte. (Sourate 3, Al’Imran: 110-111 et 120 - Sourate 14, Ibrahim: 46 - Sourate 8, al-
Anfal: 30 - Sourate 6, an-Nahl: 23 - Sourate 12, Yussuf: 34 - Sourate 22, al-Hajj: 38 - Sourate 5, al-Ma’ida:
42 et 105 - Sourate 4, an-Nisa’: 141)

Il se méfie du non-croyant. (Sourate 3, an-Nisa’: 71 et 102 - Sourate 12, Yussuf: 67)

Satan et ses disciples sont ses ennemis. (Sourate 35, Fatir: 6 - Sourate 43, az-Zukhruf: 62 - Sourate 60,
al-Mumtahana: 1 - Sourate 4, an-Nisa’: 101 - Sourate 5, al-Ma’ida: 82)

Il combat les hypocrites. Il ne cherche pas la compagnie de ceux qui ont une attitude hypocrite.
(Sourate 9, at-Tawba: 83; 95 et 123)

Il empêche la tyrannie de ceux qui rejettent la religion. (Sourate 33, al-Ahzab: 60-62 - Sourate 59, al-
Hashr: 6 - Sourate 9, at-Tawba: 14-15; 52)

Il agit après consultation des autres croyants. (Sourate 42, ash-Shura: 38)

Il n’aspire pas à une vie pleine d’ostentation comme celles des non-croyants. (Sourate 18, al-Kahf: 28
- Sourate 9, at-Tawba: 55 - Sourate 20, Ta-Ha: 131)
La richesse et le statut ne l’impressionnent pas. (Sourate 22, al-Hajj: 41 - Sourate 28, al-Qasas: 79-80
- Sourate 16, an-Nahl: 123)

Il accomplit tous les actes d’adoration de la meilleure manière. (Sourate 2, al-Baqara: 238 - Sourate 8,
al-Anfal: 3 - Sourate 23, al-Mu’minun: 1-2)

Il ne suit pas la majorité mais ce que Dieu a décrété. (Sourate 6, al-An’am: 116)

Il tâche de se rapprocher de Dieu et de servir de bon exemple aux croyants. (Sourate 5, al-Ma’ida: 35
- Sourate 35, Fatir: 32 - Sourate 56, al-Waqi’a: 10-14 - Sourate 25, al-Furqan: 74)

Satan ne parvient pas à l’influencer. (Sourate 7, al-A’raf: 201 - Sourate 15, al-Hijr: 39-42 - Sourate
16, an-Nahl: 98-99)

Il ne suit pas ses ancêtres aveuglément. Son comportement concorde avec les enseignements
coraniques. (Sourate 14, Ibrahim: 10 - Sourate 11, Hud: 62 et 109)

Il ne permet pas que l’on maltraite les femmes (Sourate 24, an-Nur: 4 - Sourate 65, at-Talaq: 6 -
Sourate 2, al-Baqara: 231 et 241 - Sourate 3, an-Nisa’: 19)

Il évite le gaspillage. (Sourate 6, al-An’am: 141 - Sourate 25, al-Furqan: 67)

Il préserve sa chasteté par le mariage, selon le souhait de Dieu. (Sourate 23, al-Mu’minun: 5-6 -
Sourate 24, an-Nur: 3, 26 et 30 - Sourate 2, al-Baqara: 221 - Sourate 5, al-Ma’ida: 5 - Sourate 60, al-
Mumtahana: 10)

Il est modéré dans sa pratique de la religion. (Sourate 2, al-Baqara: 143 - Sourate 4, an-Nisa’: 171)

Il n’hésite pas à faire des sacrifices. (Sourate 76, al-Insan: 8 - Sourate 3, Al-‘Imran: 92 et 134 -
Sourate 9, at-Tawba: 92)

Il est pointilleux quant à la propreté. (Sourate 2, al-Baqara: 125 et 168 - Sourate 74, al-Muddaththir:
1-5)

Il attache de l’importance à l’esthétique et à l’art. (Sourate 34, Saba’: 13 - Sourate 27, an-Naml: 44)

Il n’espionne pas et ne médit pas des croyants. (Sourate 49, al-Hujurat: 12)

Il évite la jalousie. (Sourate 4, an-Nisa’: 128)

Il implore le pardon de Dieu. (Sourate 2, al-Baqara: 286 - Sourate 3, Al’Imran: 16-17; 147 et 193 -
Sourate 59, al-Hashr: 10 - Sourate 71, Nuh: 28)
L’oppression contre les croyants
Les attributs du croyant sont en fait de deux sortes:
Il y a d’une part les qualités dont le croyant fait preuve de son propre gré ; comme par exemple le fait d’être
le serviteur de Dieu, de faire des sacrifices ou d’être modeste.
D’autre part, il y a les qualités que le croyant doit démontrer pour faire face à des situations en dehors de
son contrôle, par exemple les complots ourdis contre lui ou les moqueries des autres. Ces qualités permettent en
l’occurrence d’identifier les croyants sincères.
Les qualités du premier type peuvent être imitées. Aussi l’hypocrite peut-il accomplir tous les rites
d’adoration ou faire de sacrifices dans la mesure où cela lui profite. En revanche, lorsqu’il est question
d’oppression, on découvre qui est croyant et qui est hypocrite car les qualités requises dans ce genre de situation
ne sont pas imitables.
D’où l’importance de ces qualités quand il s’agit d’évaluer les croyants. Ces critères qui ne sont autres que
les lois immuables de Dieu exposées dans le Coran doivent être ainsi pris en considération afin de vérifier si une
communauté est faite de croyants sincères.
Les situations vécues par les musulmans par le passé devraient être notre point de référence dans
l’estimation des oppressions subies par les musulmans aujourd’hui. Le Coran relate les difficultés et les calomnies
ayant visé les premiers musulmans:

Pensez-vous entrer au Paradis alors que vous n’avez pas encore subi des épreuves semblables à celles
que subirent ceux qui vécurent avant vous? … (Sourate 2, al-Baqara: 214)

Les épreuves subies par les croyants du passé nous amènent à un point intéressant. Les ennemis des
prophètes et de croyants ne disaient pas: "Ces gens croient en Dieu et cherchent Sa satisfaction" ou "Ces gens ne
connaissent pas l’immoralité comme nous, ils possèdent de nobles valeurs." Au contraire, ils tentaient de
calomnier les croyants en les accusant de manière très inconvenante.
Ces non-croyants n’oseraient pas dire: "Nous nous rebellons contre Dieu. Nous n’avons aucune limite
morale. Nous voulons persécuter ces personnes qui ne nous profitent en rien." Il ne serait pas sage d’attendre de
ces individus qu’ils profèrent des paroles telles que: "Ces hommes obéissent aux commandements de Dieu, tandis
que nous sommes des transgresseurs." Au contraire, ils s’efforceront de légitimer leurs calomnies en dupant les
croyants et en se présentant comme des "personnes honnêtes et décentes". Dans les histoires relatées dans le
Coran, on peut lire que cette même méthode fut utilisée pour nuire aux croyants du passé.
Le Prophète Noé, comme d’autres prophètes, invita son peuple à servir Dieu seul. Un système basé sur la
soumission à Dieu seul entravait les intérêts des dirigeants qui accumulaient richesse et statut et ils n’avaient nulle
envie d’admettre que le discours de Noé allait à l’encontre de leurs intérêts. Au contraire, ils l’accusèrent même de
poursuivre ses propres intérêts de "statuts et de prestige" comme l’indiquent les versets suivants:

Nous envoyâmes Noé vers son peuple. Il dit: "Ô mon peuple, adorez Allah. Vous n’avez pas d’autre
divinité en dehors de Lui. Ne Le craignez-vous pas?" Alors les notables de son peuple qui avaient mécru
dirent: "Celui-ci n’est qu’un être humain comme vous voulant se distinguer à votre détriment... (Sourate
23, al-Mu’minun: 23-24)
Le Prophète Moïse et le Prophète Aaron furent exposés aux mêmes accusations. Pharaon et ses
proches leur dirent: "Est-ce pour nous écarter de ce sur quoi nous avons trouvé nos ancêtres que tu es venu
à nous, et pour que la grandeur appartienne à vous deux sur la terre? Et nous ne croyons pas en vous !"
(Sourate 10, Yunus: 78)

Les calomnies à l’encontre des croyants peuvent atteindre des proportions inimaginables. Tout au long de
l’histoire, les messagers de Dieu furent accusés d’ "ensorceler et de tromper" les croyants autour d’eux:

Ils dirent: "Voici deux magiciens qui, par leur magie, veulent vous faire abandonner votre terre et
emporter votre doctrine idéale." (Sourate 20, TaHa: 63)

…et les infidèles disent: "C’est un magicien et un grand menteur"… (Sourate 38, Sad: 4)

L’ambition première des calomniateurs est de montrer une image du musulman qui a les mêmes vices
qu’eux-mêmes. Ils allèrent même jusqu’à insulter le noble Prophète Noé: "C’est plutôt un grand menteur,
plein de prétention et d’orgueil." (Sourate 54, al-Qamar: 25)

Le croyant est souvent taxé de "fou". En réalité, le non-croyant ne comprend pas le concept qui consiste à
"gagner la satisfaction de Dieu" et ne saisit donc pas la portée des actes du croyant. Il ne voit pas pourquoi le
croyant se comporte de manière désintéressée ni pourquoi il consacre sa vie à Dieu. Selon lui, une telle attitude est
signe de folie. Pharaon ne dit-il pas du Prophète Moïse: "Vraiment votre messager qui vous a été envoyé, est un
fou." (Sourate 42, ash-Shu’ara: 27) De même, lorsqu’il renia le Prophète Noé, son peuple dit: "… C’est un
possédé…" (Sourate 54, al-Qamar: 9)

Par ailleurs, les croyants furent également accusés d’adultère. Le Prophète Yussuf et Marie, deux
modèles pour le croyant homme ou femme, sont deux nobles personnes qui furent exposées à cette calomnie.
Les non-croyants accusèrent de nombreux prophètes d’être "dans un égarement manifeste." (Sourate 7, al-
A’raf: 60)

Il ne faut néanmoins pas limiter ces situations au passé. Le Coran nous informe que d’autres croyants
peuvent subir le même sort. En effet, dés lors que le croyant défend la véritable religion et dérange par conséquent
ceux qui s’en éloignent, il s’expose aux mêmes accusations.
Parfois les non-croyants propagent toute une campagne de diffamations. C’est pourquoi le Coran nous
invite, avant toute enquête complète, de ne pas croire aux nouvelles répandues par ces "déviateurs ". Dieu nous
met en garde ainsi:

Ô vous qui avez cru! Si un pervers vous apporte une nouvelle, voyez bien clair (de crainte) que par
inadvertance vous ne portiez atteinte à des gens et que vous ne regrettiez par la suite ce que vous avez fait.
(Sourate 49, al-Hujurat: 6)
VIVRE DANS UNE SOCIÉTÉ NON-CROYANTE

Dans les chapitres précédents, nous avons vu que le croyant se distingue du non-croyant par sa
reconnaissance de l’infinie puissance de Dieu. Nous avons également souligné que le croyant, conscient de
l’existence de Dieu, oriente sa vie entière de manière à gagner la satisfaction de Dieu.
Le croyant est capable d’apprécier à sa juste mesure le pouvoir de Dieu et d’agir en vue d’obtenir la
bénédiction de Dieu parce qu’il se libère de tout être excepté Dieu. En tant que serviteur de Dieu, son point de vue
sur l’univers est différent. Sa seule divinité est Dieu c’est pourquoi toutes les fausses divinités l’entourant perdent
leur sens.
Voici les versets du Coran qui reprennent ce que dit le Prophète Ibrahim:

Et mentionne dans le Livre, Ibrahim. C’était un très véridique et un prophète. Lorsqu’il dit à son
père: "Ô mon père, pourquoi adores-tu ce qui n’entend ni ne voit, et ne te profite en rien?" (Sourate 19,
Maryam: 41-42)

Étant donné que le croyant recherche le plaisir de Dieu seul, Le prie, L’implore, il devient "indépendant " de
toutes les autres créatures. Il n’a nul besoin de plaire à autrui. Il place ses espoirs en Dieu seul. Il se tourne vers
Dieu en toute circonstance. C’est ainsi qu’il peut atteindre la véritable liberté.
Quant à ceux qui n’ont pas la vraie foi, leurs vies sont soumises à d’innombrables fausses divinités. Ils
passent leur temps à essayer de plaire à plusieurs individus pour finalement solliciter l’aide d’autres personnes
encore. En réalité, les créatures qui ont le rang d’idole dans l’esprit du non-croyant sont de simples "serviteurs"
tout comme lui. Elles ne peuvent nullement exaucer ses désirs et encore moins le sauver. La mort est la preuve que
les idoles ne sont d’aucun secours. Il serait cependant trop tard d’attendre la mort pour comprendre l’impuissance
de ces divinités.
Le Coran décrit comme suit l’impasse dans laquelle ces individus se trouvent:

Et ils adoptèrent des divinités en dehors d’Allah, dans l’espoir d’être secourus... Celles-ci ne pourront
pas les secourir, elles formeront au contraire une armée dressée contre eux. (Sourate 36, YaSin: 74-75)

La vie des non-croyants repose sur ce raisonnement complètement faussé. C’est là qu’apparaît une autre
différence majeure entre croyants et non-croyants: le croyant adopte les critères édictés par Dieu en tant que
guidance. Ils obéissent aux commandements du Coran, le Livre juste et la Sunnah du Prophète (sur lui la grâce et
la paix). L’Islam est leur religion. Elle est expliquée en détail dans le Coran et la vie du Prophète (sur lui la grâce
et la paix) en est la meilleure illustration.
Les individus oublieux de Dieu acceptent volontiers les règles inspirées par leurs divinités imaginaires
plutôt que celles de l’Islam, la loi immuable de Dieu. De par la variété de lois et objectifs contradictoires imposés
par la société, ils s’apparentent davantage à des polythéistes. Leur polythéisme peut prendre plusieurs formes.
Certains visent l’argent et le pouvoir, d’autres le prestige et le statut. Certains aspirent à trouver "une bonne
épouse" et avoir "une vie de famille heureuse." La diversité des styles de vie et par conséquent de "religions" tient
au fait que l’existence Dieu n’est pas reconnue.
Pourtant, l’homme est par nature disposé à faire confiance à Dieu et à Le servir. Il se tourne vers Dieu car il
est incapable d’assouvir ses besoins et désirs de son propre chef. En somme, la nature de l’homme est de
reconnaître Dieu en tant que son Seigneur:

Dirige tout ton être vers la religion exclusivement, telle est la nature qu’Allah a originellement donnée
aux hommes - pas de changement à la création d’Allah -. Voilà la religion de droiture; mais la plupart des
gens ne savent pas. (Sourate 30, ar-Rum: 30)

Le croyant sincère ne laisse guère les désirs malsains de son âme l’envahir. Au contraire, il apprend à se
conduire de la manière décrite dans le Coran et d’après l’exemple des prophètes. En cela, la vie du croyant est
entièrement différente de celle du non-croyant. De plus, le Coran et la Sunnah du Prophète (sur lui la grâce et la
paix) enseignent au croyant ce dont le non-croyant ne se doute même pas. Par exemple, Dieu affirme qu’Il sauvera
quiconque accomplit son devoir envers Lui:

… Et quiconque craint Allah, Il Lui donnera une issue favorable, et lui accordera Ses dons par des
moyens sur lesquels il ne comptait pas. Et quiconque place sa confiance en Allah, Il lui suffit. Allah atteint
ce qu’Il Se propose, et Allah a assigné une mesure à chaque chose. (Sourate 65, at-Talaq: 2-3)

Le croyant dédie sa vie à Dieu parce qu’il sait que Dieu suffit pour "quiconque place sa confiance en Lui".
Le verset suivant le traduit ainsi:

Et il dit: "Ô mes fils, (…) je ne peux cependant vous être d’aucune utilité contre les desseins d’Allah.
La décision n’appartient qu’à Allah: en Lui je place ma confiance. Et que ceux qui placent leur confiance la
placent en Lui." (Sourate 12, Yussuf: 67)

Lorsque le croyant comprend ce point, il se rend compte que son devoir dans ce monde consiste uniquement
à obéir aux commandements de Dieu. Il s’agit en effet de son devoir et de sa "profession". Sa responsabilité sur
terre se limite à lutter dans la voie de Dieu. Il sollicite Dieu pour tout car Dieu est Celui qui donne. L’objectif de la
création de l’homme est explicité de la sorte dans le Coran:

Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. Je ne cherche pas d’eux une
subsistance ; et Je ne veux pas qu’ils Me nourrissent. En vérité, c’est Allah qui est le Grand Pourvoyeur, Le
Détenteur de la force, l’Inébranlable. (Sourate 51, adh-Dhariyat: 56-58)

Il est par conséquent probable que le croyant doté des valeurs morales louées dans le Coran puisse "avoir
peur du futur". Cette crainte naît lorsque l’on perçoit la vie comme une lutte entre des millions de fausses petites
divinités. Ceux qui n’admettent pas le contrôle de Dieu sur tout supposent qu’ils doivent s’engager dans une lutte
pour survivre. Ils croient qu’ils arriveront à leurs fins et satisferont leurs intérêts personnels en "piétinant les
autres" ou en "abusant d’eux". Leur mentalité correspond effectivement à ce qu’ils recevront.
Said Nursi explique pourquoi l’homme ne comprend pas que son devoir est de servir Dieu et il ajoute à ce
propos:
… Ils concluaient imprudemment que la vie est une lutte.
Lorsque l’on vit sans appliquer les valeurs du Coran, ce raisonnement devient un principe fondamental.
C’est à cause de cela d’ailleurs que ces individus souffrent toujours d’angoisse et de tension:
La plupart des non-croyants, contrairement aux croyants, sont égoïstes et égocentriques. Leur seul souci est
leur propre bénéfice.
Ils ne sont pas disposés à faire des sacrifices. Leur amour dépend de l’avantage tiré. Ils n’aiment pas une
personne pour ses bonnes valeurs ou ses qualités mais parce que c’est dans leur intérêt de l’aimer.
Leurs proches les abordent avec le même état d’esprit, la relation est donc dénuée de fidélité. Ils sont
constamment soucieux de l’infidélité potentielle de leurs partenaires, parce qu’ils peuvent à tout instant trouver
quelqu’un de plus riche ou de plus beau.
Ils se consument de jalousie, ce qui les empêche d’apprécier les beautés et les bienfaits. Au lieu de dire par
exemple: "Dieu a accordé la beauté à untel ou à une telle", ils s’agitent et se demandent: "Pourquoi ne suis-je pas
aussi beau/belle que lui/elle?"
Ils ne sont pas reconnaissants envers Dieu et ne sont pas satisfaits des bienfaits dont ils jouissent. Ils veulent
toujours avoir plus. Cette insatiable avidité devient une source constante de désagrément.
Ils n’admettent pas leurs faiblesses, c’est pourquoi ils ne sollicitent pas l’aide de Dieu. À tort, ils croient se
débarrasser de leurs faiblesses en se détournant de Dieu hautainement. Ils s’adressent plutôt à de faibles individus
dans l’espoir qu’ils les secourent. Or ces mêmes individus dont ils espèrent le secours sont, comme eux, mus par
leurs bénéfices personnels ; aussi sont-ils loin d’être cléments et compatissants. Ils finissent alors par tomber dans
la dépression et par perdre la tête pour ne pas avoir pu satisfaire leurs espérances.
Leur manque de tolérance leur rend le pardon difficile. La plus petite dispute entre eux peut conduire à un
conflit majeur. La plupart du temps, par fierté, les deux parties refusent de reconnaître leur erreur. C’est pourquoi
ils sont souvent dans la détresse.
Ils ne croient pas qu’ils vivent dans un monde sous la protection et le contrôle de Dieu mais plutôt dans une
jungle féroce où survit celui qui écrase autrui. Ils développent ainsi un caractère dur, agressif et égoïste. En effet,
leur attitude correspond à leur environnement. Soit ils se font avaler, comme on dit communément, comme un
petit poisson, soit ils deviennent un gros poisson cruel avalant les autres.
Ces règles s’appliquent à presque toutes les communautés où la foi véritable n’existe pas et où les individus
se comportent mal. Le Coran qualifie ces communautés d’ "ignorantes" car elles omettent complètement Dieu et
l’Au-delà.
Le Coran nous informe que le Prophète Moïse décrivit les enfants d’Israël, une tribu dépourvue de sagesse
et loin de se soumettre à Dieu, comme étant des ignorants:

Et Nous avons fait traverser la Mer aux Enfants d’Israël. Ils passèrent auprès d’un peuple attaché à
ses idoles et dirent: "Ô Moïse, désigne-nous une divinité semblable à leurs dieux." Il dit: "Vous êtes certes
des gens ignorants. Le culte, auquel ceux-là s’adonnent, est caduc ; et tout ce qu’ils font est nul et sans
valeur." Il dit: "Chercherai-je pour vous une autre divinité qu’Allah, alors que c’est Lui qui vous a préférés
à toutes les créatures (de leur époque)?" (Sourate 7, al-A’raf: 138-140)

Toutefois, une communauté dite "de l’ignorance" n’est pas de nature uniforme et elle peut contenir plusieurs
groupes avec leurs caractéristiques propres. La société est segmentée, en général, suivant le degré atteint dans les
critères instaurés par la communauté elle-même - le pouvoir économique étant souvent le plus important.
Le critère d’évaluation des individus de
la communauté de l’ "ignorance"
Les musulmans prennent "taqwa" (la crainte de Dieu qui met le musulman en garde contre les mauvaises
actions et qui l’incite à accomplir les actions plaisant à Dieu) comme unique critère d’évaluation d’autrui. Le
Prophète (sur lui la grâce et la paix) dit: "L’homme dont la foi est la plus parfaite est celui qui a le meilleur
caractère." (Tirmidhi) Cependant dans les sociétés composées de personnes sans foi, on se réfère à l’argent pour se
faire une opinion des autres.
À partir de là, des raisonnements erronés font leur apparition:
Bien que vulgaire et corrompu, le riche est respecté.
À cause de cette règle établie par la société, l’individu riche mais vulgaire se prend, en fait, pour une
personne digne d’estime.
En raison de l’importance accordée à l’argent, le pauvre finit par manquer de confiance en lui. Cela est
d’autant plus évident lorsqu’il se trouve parmi les riches. Le pauvre aurait tout droit de penser qu’il est supérieur
au riche complètement dépravé. Or, les idées instillées par la société l’influencent au point de créer un sentiment
d’infériorité en lui.
Dans la communauté ignorante, lorsque l’argent devient un critère hautement estimable, la dégénérescence
morale domine. La corruption apparaît sous plusieurs formes (versement de pots-de-vin, falsification, etc.) et fait
partie de la vie quotidienne. Tous les moyens sont bons pour augmenter sa richesse, peu importe l’immoralité ou
l’injustice.
L’histoire de Qarun décrite dans le Coran traduit bien "la soif d’argent" de la communauté de l’ignorance:

En vérité, Qarun était du peuple de Moïse mais il était empli de violence envers eux. Nous lui avions
donné des trésors dont les clefs pesaient lourd à toute une bande de gens forts. Son peuple lui dit: "Ne te
réjouis point. Car Allah n’aime pas les arrogants. Et recherche à travers ce qu’Allah t’a donné, la demeure
dernière. Et n’oublie pas ta part en cette vie. Et sois bienfaisant comme Allah a été bienfaisant envers toi. Et
ne recherche pas la corruption sur terre. Car Allah n’aime point les corrupteurs." Il dit: "C’est par une
science que je possède que ceci m’est venu." Ne savait-il pas qu’avant lui, Allah avait fait périr des
générations supérieures à lui en force et plus riches en biens? Et les criminels ne seront pas interrogés sur
leurs péchés ! Il sortit à son peuple dans tout son apparat. Ceux qui aimaient la vie présente dirent: "Si
seulement nous avions comme ce qui a été donné à Qarun. Il a été doté, certes, d’une immense fortune."
Tandis que ceux auxquels le savoir a été donné dirent: "Malheur à vous ! La récompense d’Allah est
meilleure pour celui qui croit et fait le bien." Mais elle ne sera reçue que par ceux qui endurent. Nous fîmes
donc que la terre l’engloutît, lui et sa maison. Aucun clan en dehors d’Allah ne fut là pour le secourir, et il
ne pût se secourir lui-même. Et ceux qui, la veille, souhaitaient d’être à sa place, se mirent à dire: "Ah ! Il
est vrai qu’Allah augmente la part de qui Il veut, parmi Ses serviteurs, ou la restreint. Si Allah ne nous
avait pas favorisés, Il nous aurait certainement fait engloutir. Ah ! Il est vrai que ceux qui ne croient pas ne
réussissent pas." Cette Demeure dernière, Nous la réservons à ceux qui ne recherchent, ni à s’élever sur
terre, ni à y semer la corruption. Cependant, l’heureuse fin appartient aux pieux. (Sourate 28, al-Qasas: 76-
83)

Comme l’indiquent les versets, Qarun et ceux qui l’enviaient étaient représentatifs de la communauté de
l’ignorance. Ils ne comprenaient pas que Dieu est le propriétaire de toute chose et qu’Il distribue des biens à qui Il
veut. Qarun pensait que sa richesse lui avait été accordée pour sa supériorité, mais ce n’était pas le cas.
Car Dieu a créé chaque être, Il est le véritable propriétaire des choses. En cela, celui qui possède quelque
chose devrait se considérer comme un "administrateur" auquel on a accordé la jouissance temporaire d’un bien
appartenant à Dieu.
Les bienfaits ne sont certes pas accordés à l’homme parce qu’il est supérieur ou parce qu’il dispose de
quelque chose d’important. Ces bienfaits sont en réalité des faveurs ou des épreuves. On attend de lui qu’il ne
fasse pas preuve d’arrogance mais plutôt de reconnaissance. À défaut de quoi, les biens dont il dispose ne lui
apporteront ni bonheur ni salut dans ce monde ni dans l’Au-delà.
Les biens ne sont pas donnés pour qu’on les thésaurise ou que l’on se montre avare. Dieu donne des biens à
l’homme afin qu’il puisse les utiliser dans Son chemin. Ceux qui agissent autrement connaîtront cette fin:

Que ceux qui gardent avec avarice ce qu’Allah leur donne par Sa grâce, ne comptent point cela
comme bon pour eux. Au contraire, c’est mauvais pour eux: au Jour de la Résurrection, on leur attachera
autour du cou ce qu’ils ont gardé avec avarice. C’est Allah qui a l’héritage des cieux et de la terre. Et Allah
est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. (Sourate 3, Al’Imran: 180)

L’homme doit dépenser sa richesse sagement, sans craindre qu’elle ne s’épuise, pour recueillir la
satisfaction de Dieu. Dans le Coran, Dieu attire notre attention sur ce danger et nous rappelle que Satan menace
l’homme avec "l’indigence" (Sourate 2, al-Baqara: 268). On apprend plus loin que Dieu remplace ce qui est
dépensé pour Lui:

Dis: "Mon Seigneur dispense avec largesse ou restreint Ses dons à qui Il veut parmi ses serviteurs. Et
toute dépense que vous faites dans le bien, Il la remplace, et c’est Lui le Meilleur des donateurs." (Sourate
34, Saba’: 39)

À travers l’histoire de Qarun, on comprend qu’incarnant la richesse et le prestige, il pouvait être un


personnage représentatif de la société de l’ignorance.
Certains versets font référence à ceux qui enviaient Qarun. Ces personnes raisonnaient tout comme lui et
ignoraient que le véritable propriétaire des biens est Dieu. Aussi attachaient-elles une grande importance à Qarun
et sa richesse.
Lorsque l’on parvient à se distancer de ce qu’inculque la société, on devient un véritable croyant:
Parce que le critère n’est plus l’argent mais la foi; parce que le croyant sait que tout bien appartient à Dieu ;
parce qu’il comprend qu’envier Qarun ne relève d’aucune sagesse ; parce qu’il se rend compte que finalement
Qarun inspire la pitié.
Contrairement aux membres de la communauté de l’ignorance, il ne dit pas: "Dieu donne avec abondance
ou avec parcimonie à qui Il veut" seulement après la mort de Qarun ; il avait comprit cela depuis le début.
L’histoire des "propriétaires de vignobles" traduit une situation similaire: d’une part, il y a l’homme comblé
de bienfaits et de biens comme Qarun, et d’autre part, un autre homme qui croit en Dieu et qui observe son devoir
envers Lui:

Donne-leur l’exemple de deux hommes: à l’un d’eux Nous avons assigné deux jardins de vignes que
Nous avons entourés de palmiers et Nous avons mis entre les deux jardins des champs cultivés. Les deux
jardins produisaient leur récolte sans jamais manquer. Et Nous avons fait jaillir entre eux un ruisseau. Et il
avait des fruits et dit alors à son compagnon avec qui il conversait: "Je possède plus de biens que toi, et je
suis plus puissant que toi grâce à mon clan." Il entra dans son jardin coupable envers lui-même par sa
mécréance ; il dit: "Je ne pense pas que ceci puisse jamais périr, et je ne pense pas que l’Heure viendra. Et
si on me ramène vers mon Seigneur, je trouverai certes meilleur lieu de retour que ce jardin. Son
compagnon lui dit, tout en conversant avec lui: "Serais-tu mécréant envers Celui qui t’a créé de terre, puis
de sperme et enfin t’a façonné en homme? Quant à moi, c’est Allah qui est mon Seigneur ; et je n’associe
personne à mon Seigneur. En entrant dans ton jardin, que ne dis-tu: "Telle est la volonté (et la grâce)
d’Allah! Il n’y a de puissance que par Allah." Si tu me vois moins pourvu que toi en biens et en enfants, il se
peut que mon Seigneur, bientôt, me donne quelque chose de meilleur que ton jardin, qu’Il envoie sur ce
dernier, du ciel, quelque calamité, et que son sol devienne glissant, ou que son eau tarisse de sorte que tu ne
puisses plus la retrouver." Et sa récolte fut détruite et il se mit alors à se tordre les deux mains à cause de ce
qu’il y avait dépensé, cependant que ses treilles étaient complètement ravagées. Et il disait: "Que je
souhaite n’avoir associé personne à mon Seigneur !" Il n’y eut aucun groupe de gens pour le secourir contre
(la punition) d’Allah. Et il ne put se secourir lui-même. En l’occurrence la souveraine protection appartient
à Allah, le Vrai. Il accorde la meilleure récompense et le meilleur résultat. (Sourate 18, al-Kahf: 32-44)

Les dirigeants des communautés où l’argent est


le principal critère de réussite
À plusieurs reprises dans le Coran, Dieu mentionne un groupe d’individus auquel les musulmans
transmettent Sa religion. Or, au lieu de les réformer, le message semble les rendre encore plus arrogants et
despotiques. Le Coran contient la description de ce type de communautés où sont apparus les prophètes.
Il est en effet question de "chefs arrogants", "ceux qui menaient une vie d’aisance", "ceux qui persistent
dans l’erreur", "ceux qui sont fiers, à tort, dans leur terre". Ils ont en commun d’utiliser le pouvoir et la richesse
pour se révolter contre Dieu et pour semer le désordre sur terre. Dans la Sourate Saba’, voici le discours de "ces
dirigeants":

Et Nous n’avons envoyé aucun avertisseur dans une cité sans que ses gens aisés n’aient dit: "Nous ne
croyons pas au message avec lequel vous êtes envoyés." Et ils dirent: "Nous avons davantage de richesses et
d’enfants et nous ne serons pas châtiés." (Sourate 34, Saba’: 34-35)

Leurs richesses et leur progéniture accrurent leur arrogance et leur négation de Dieu:

Quant aux `Ad, ils s’enflèrent d’orgueil sur terre injustement et dirent: "Qui est plus fort que nous?"
Quoi ! N’ont-ils pas vu qu’en vérité Allah qui les a créés est plus fort qu’eux? Et ils reniaient Nos signes.
(Sourate 41, Fussilat: 15)

Cette partie de la société nourrit une animosité profonde à l’encontre des croyants. Les croyants reçoivent
les plus fortes réactions de ces individus qui "mènent des vies d’aisance". Ils ressentent à leur égard de la rancœur
et de la haine car ils ont de l’aversion à l’idée de se soumettre à Dieu et de dépenser leurs biens pour Lui. Aveuglés
par leurs sentiments, certains vont jusqu’à essayer de se débarrasser d’eux:

Les notables de son peuple qui s’enflaient d’orgueil, dirent: "Nous t’expulserons certes de notre cité,
ô Chou`ayb, toi et ceux qui ont cru avec toi. Ou que vous reveniez à notre religion." Il dit: "Est-ce même
quand cela nous répugne?" (Sourate 7, al-A’raf: 88)
Ces attitudes existent également aujourd’hui au sein de nos communautés. Il suffit de prendre les
caractéristiques de "ceux qui mènent des vies d’aisance" pour voir à quel point elles correspondent à ce que l’on
appelle "la haute société" partout dans le monde.
Certains membres de cette dite "haute société" jouissent d’un niveau de vie bien supérieur à la moyenne et
ont des mœurs relativement dégénérées. (Bien entendu, cela ne vaut pas pour tous, certains étant dotés de bonnes
manières ). Les fêtes commençant dans les bars et se terminant dans les maisons, les spectacles crus, des jeunes
gens détruits par la drogue et par l’absence de moralité, l’abus d’alcool, la dilapidation de l’argent, etc. sont les
composantes "naturelles" de l’ambiance sociale débridée… C’est-à-dire que sous couvert de concepts sophistiqués
de modernisme et de liberté, toutes les formes d’outrage, de perversion et d’immoralité sont imposées.
Certains membres de cette communauté affichent toutes les caractéristiques des sociétés perverties
mentionnées dans le Coran: les pratiques homosexuelles du peuple de Lot, la tricherie dans les mesures comme
cela se pratiquait chez les gens de Madyan (Sourate 11, Hud: 84), la moquerie à l’égard des croyants comme dut la
subir Noé de la part de son peuple (Sourate 11, Hud: 38), l’exploitation de la richesse des autres avec l’usure, telle
qu’appliquée par les enfants d’Israël (Sourate 4, an-Nisa’: 161).
Dans ce genre de communauté, l’amour de la luxure provoque une déficience morale. Ces individus de la
haute société sont capables de dépenser des sommes considérables en une seule nuit, alors que l’individu moyen
travaille d’arrache-pied pour avoir une vie décente. C’est en cela qu’ils causent du mal à une grande partie de la
société.
Rappelons-nous ce que dit le Coran à propos de la fin des "chefs de ceux qui mènent une vie d’aisance", à
moins qu’ils ne se repentent et ne renoncent définitivement à une telle vie:

Jusqu’à ce que par le châtiment Nous saisissions les plus aisés parmi eux et voilà qu’ils crient au
secours. "Ne criez pas aujourd’hui. Nul ne vous protègera contre Nous." (Sourate 23, al-Mu’minun: 64-65)

La moralité dans la société de l’ignorance

La moralité des croyants décrite dans le Coran repose sur la crainte de Dieu et la recherche de Sa
satisfaction. Puisque les membres de la communauté de l’ignorance ne jugent pas selon le critère de piété, leurs
valeurs morales sont également déformées.
Ils n’ont cure de l’infini pouvoir de Dieu, c’est pourquoi leur compréhension de la morale se base sur "le
qu’en dira-t-on?". Des actes moralement inacceptables deviennent possibles dans la mesure où personne n’en est
le témoin et où on leur attribue de nouveaux noms et de nouvelles formes.
Par exemple, nombreux sont ceux parmi les ignorants qui considèrent immoral l’adultère. Rares sont ceux
qui admettent commettre l’adultère, mais ils ne s’en retiennent pas pour autant tant que personne n’est au courant.
Ce type de conduite est très récurrent chez les ignorants.
Le désir de vivre pour toujours

Dis: "La mort que vous fuyez va certes vous rencontrer. Ensuite vous serez ramenés à Celui qui
connaît parfaitement le monde Invisible et le monde visible et qui vous informera alors de ce que vous
faisiez." (Sourate 62, al-Jumu’a: 8)

Peu soucieux de l’existence de Dieu et de l’Au-delà, les individus de la communauté de l’"ignorance" se


comportent comme "s’ils n’allaient jamais mourir". La mort est un mot qu’ils ne prononcent jamais. Lorsqu’ils
planifient leur avenir, ils font abstraction de la mort. Ils accumulent les fortunes comme si la vie dans ce monde
était éternelle. Quant à ceux qui se rappellent la mort, ils sont rapidement taxés de "rabat-joie".
N’est-ce pas là la preuve évidente que leur mode de vie est erroné? "Toute âme goûtera la mort" (Sourate 3,
Al’Imran: 185), une vie où l’on feint de l’ignorer repose donc sur des fondations branlantes. L’homme doit
néanmoins utiliser sa raison:
S’il souhaite vivre pour toujours, il doit se demander pourquoi alors une vie dure seulement 60 ou 70 ans.
Il doit reconnaître qu’éviter de penser à la mort ne la tient pas pour autant à distance. Cela équivaudrait à
appliquer la politique de l’autruche.
Il doit comprendre que Dieu lui a façonné un corps parfait à partir d’une goutte de sperme et qu’Il est, par
conséquent, capable de le recréer et de lui accorder une nouvelle vie.
Enfin, il doit se rappeler que Dieu a promis à plusieurs reprises dans Ses versets qu’Il le recréera après la
mort et qu’Il tiendra Sa promesse.
À partir de là, l’homme doit comprendre que la mort n’est pas une forme de disparition mais une transition
vers l’Au-delà.
Il doit également se rendre compte que la crainte de la mort n’a pas de sens. Elle est inéluctable. Tout le
monde mourra à l’heure qui lui est prédestinée. Le Coran met en garde ceux qui craignent la mort:

Ce qu’ils ne te révèlent pas, ils le cachent en eux-mêmes: "Si nous avions eu un choix quelconque
dans cette affaire, disent-ils, Nous n’aurions pas été tués ici." Dis: "Eussiez-vous été dans vos maisons, ceux
pour qui la mort était décrétée seraient sortis pour l’endroit où la mort les attendait… (Sourate 3,
Al’Imran: 154)

La mort, passage vers l’Au-delà, apporte béatitude et salut seulement à ceux dont la vie fut consacrée au
plaisir de Dieu. En revanche, pour ceux qui se sont détournés de Dieu, la mort est synonyme de destruction et le
début d’un horrible désastre. Dans le Coran, on peut lire qu’au moment de la mort, les regrets ne seront d’aucune
utilité:

Mais l’absolution n’est point destinée à ceux qui font de mauvaises actions jusqu’au moment où la
mort se présente à l’un d’eux, et qui s’écrie: "Certes, je me repens maintenant" - non plus pour ceux qui
meurent mécréants. Et c’est pour eux que Nous avons préparé un châtiment douloureux. (Sourate 4, an-
Nisa’: 18)

... Puis, lorsque la mort vient à l’un d’eux, il dit: "Mon Seigneur ! Fais-moi revenir (sur terre), afin
que je fasse du bien dans ce que je délaissais." Non, c’est simplement une parole qu’il dit. Derrière eux,
cependant, il y a une barrière, jusqu’au jour où ils seront ressuscités. (Sourate 23, al-Mu’minun: 99-100)

Quiconque n’a pas consacré sa vie à Dieu souffrira du même regret à moins que Dieu n’en décide
autrement.
Dites-vous que la vie est trop courte, qu’une vie éternelle vous attend après la vie de ce monde et qu’il ne
tient qu’à vous qu’elle soit heureuse, à condition que vous obteniez la satisfaction de Dieu dans ce monde-ci.

Nous devons nous concentrer sur la véritable vie, celle qui débutera après la mort, plutôt que cette
vie-ci qui est courte et sans valeur comparée à la promesse d’abondance éternelle. Les croyants font, par
conséquent, partie de ceux dont "Nous en avons fait l’objet d’une distinction particulière: le rappel de l’Au-
delà." (Sourate 38, Sad: 46)

Il est insensé de se laisser tromper par l’insignifiante apparence de ce monde et de s’y attacher. Les
richesses, la beauté, le pouvoir, la famille, la renommée n’accompagneront personne dans sa tombe. Seul un corps
enveloppé dans un linceul y reposera et s’y décomposera rapidement.
Ce sont les bonnes actions et les actes d’adoration de Dieu qui compteront dans l’Au-delà. Les bienfaits
temporaires de ce monde (la santé, la beauté, la richesse, etc.) y seront restitués dans leurs formes les plus parfaites
pour l’éternité.
En évitant, par avarice, de dépenser ses biens dans la voie de Dieu, on finit par ruiner sa vie éternelle dans
l’Au-delà et par causer du mal à sa propre âme:

Vous voilà appelés à faire des dépenses dans le chemin d’Allah. Certains parmi vous se montrent
avares. Quiconque cependant est avare, l’est à son détriment. Allah est le Suffisant à Soi-même alors que
vous êtes les besogneux. Et si vous vous détournez, Il vous remplacera par un peuple autre que vous, et ils
ne seront pas comme vous. (Sourate 47, Mohammed: 38)

Lorsque l’on passe à côté des points précédents et que l’on s’attache profondément à ce monde, on essaie
d’atteindre une sorte d’ "immortalité" en laissant dans ce monde une empreinte quelconque en souvenir de soi.
Cela se manifeste sous plusieurs formes:

Une pièce d’art peut, par exemple, faire vivre un nom, même après sa mort. Le Coran dit:
Bâtissez-vous par frivolité sur chaque colline un monument? Et édifiez-vous des châteaux comme si
vous deviez demeurer éternellement? (Sourate 42, ash-Shu’ara’: 128-129)

De même, certains espèrent, à travers leurs enfants, faire perdurer le nom de leur famille. C’est d’ailleurs
pour cela que les fils sont préférés aux filles. Un verset indique que les enfants font partie des bienfaits
temporaires de ce monde:

Sachez que la vie présente n’est que jeu, amusement, vaine parure, une course à l’orgueil entre vous
et une rivalité dans l’acquisition des richesses et des enfants. Elle est, en cela, pareille à une pluie: la
végétation qui en vient émerveille les cultivateurs, puis elle se fane et tu la vois donc jaunie ; ensuite elle
devient des débris. Et dans l’Au-delà, il y a un dur châtiment, et aussi pardon et agrément d’Allah. Et la vie
présente n’est que jouissance trompeuse. (Sourate 57, al-Hadid: 20)

La plupart des parents cherchent à inculquer à leurs enfants de bonnes manières. Cependant, dans la
communauté de l’ignorance, l’état d’esprit veut que les enfants soient bien élevés non pas pour plaire à Dieu mais
pour satisfaire l’arrogance en laissant une marque permanente derrière soi dans ce monde.
Grâce au Coran, on sait que le véritable croyant demande à Dieu des enfants seulement si c’est nécessaire à
Son plaisir. La plupart des prophètes vécurent sans avoir d’enfants ou alors ils demandaient à Dieu de leur
accorder des enfants s’ils étaient trop âgés et qu’ils avaient besoin de quelqu’un pour continuer à transmettre le
message de Dieu.
Par conséquent, on n’enfante pas pour se surpasser les uns les autres ou pour perpétuer le nom de famille
mais seulement si cela concorde avec la volonté de Dieu.
Le sens de la religion dans la communauté de l’ignorance
Les individus décrits plus haut ne confèrent aucune importance à Dieu, c’est pourquoi nous les qualifions
d’ignorants. Au même titre que leur raisonnement et leurs croyances, leur interprétation de la religion est
totalement erronée. Elle témoigne de déviations importantes par rapport à la religion originelle telle que présentée
dans le Coran. La religion apportée par le Prophète Mohammed (sur lui la grâce et la paix) est une religion qui
"leur ôte le fardeau et les jougs qui étaient sur eux." (Sourate 7, al-A‘raf: 157) et qui "ne contient aucune
difficulté":

C’est Lui qui vous a élus ; et Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion celle de votre père
Ibrahim, lequel vous a déjà nommés "Musulmans" avant ce Livre… (Sourate 22, al-Hajj: 78)

Dans le Coran, Dieu invite les hommes à réfléchir, à reconnaître leurs erreurs et à orienter leurs vies de sorte
qu’elles correspondent à la satisfaction divine.
Malgré l’évidence du message transmis par le Coran, les ignorants feignent de n’y rien comprendre et
finissent par fabriquer, au nom de l’Islam, une religion s’enlisant dans la bigoterie. Voici quelques-unes de ces
caractéristiques:
L’Islam appelle l’homme à servir Dieu seul et donc à se libérer du joug de tout autre être. Il peut ainsi se
concentrer sur la recherche de la satisfaction de Dieu. En revanche, pour l’ignorant, la religion n’est pas un moyen
de se libérer mais plutôt une institution sociale. La religion, selon lui, devient un facteur de pression sociale où "le
qu’en dira-t-on?" est le souci principal. Cette approche est bien loin de la véritable religion.
Une autre erreur de conception consiste à assimiler la religion à la tradition. Des coutumes locales et des
facteurs culturels ont été intégrés dans la religion et "être pieux" signifie simplement "adhérer aux coutumes des
ancêtres". Cela n’est en rien en accord avec la religion présentée dans le Coran et incarnée par la vie exemplaire
du Prophète (sur lui la grâce et la paix). Dieu ordonne à l’homme de prendre Ses limites dans le Coran et la
Sunnah du Prophète (sur lui la grâce et la paix) comme mesure et rien d’autre. Tout au long de l’histoire, les
prophètes ont dû lutter contre les pratiques et croyances héritées des ancêtres:

Et quand on leur dit: "Suivez ce qu’Allah a fait descendre", ils disent: "Non, mais nous suivrons les
coutumes de nos ancêtres." - Quoi ! et si leurs ancêtres n’avaient rien raisonné et s’ils n’avaient pas été dans
la bonne direction? (Sourate 2, al-Baqara: 170)

Le même thème est répété dans Sourate 5, al-Ma’ida: 104 - Sourate 6, al-An’am: 91 - Sourate 7, al-
A’raf: 28 - etc.

En érigeant la religion en tant qu’institution sociale et en l’assimilant aux traditions, les membres de la
communauté de l’ignorance ont détaché la religion de toute rationalité. Or, comme on peut le lire dans le Coran,
être musulman implique d’être sage. Les croyants sont invités à réfléchir, à faire de recherches et à se référer aux
versets de Dieu. La foi et la sagesse sont liées: en faisant preuve de sagesse on atteint la foi, et la foi s’approfondit
avec l’exercice de la sagesse. Selon les ignorants, la foi se limite à des croyances. Pour eux, la perpétuation
aveugle des traditions correspond à la foi, alors que la sagesse est la clé qui permet de saisir l’existence de Dieu et
Ses attributs. C’est pourquoi la foi en Dieu est faible dans la société de l’ignorance. De plus pour éviter de trop
ébranler cette faible foi anti-coranique, ils estiment qu’ "il peut être mauvais pour la foi de trop méditer sur les
questions religieuses".
Ce raisonnement accepte d’ailleurs volontiers d’introduire de nouveaux principes dans la religion et de
rendre illicite ce qui est licite et inversement.
Le Coran revient à plusieurs reprises sur ce trait des gens de l’ignorance:
Dis: "Qui a interdit la parure d’Allah, qu’Il a produite pour Ses serviteurs ainsi que les bonnes nourritures?"
Dis: "Elles sont destinées à ceux qui ont la foi, dans cette vie, et exclusivement à eux au Jour de la Résurrection."
Ainsi exposons-Nous clairement les versets pour les gens qui savent.

Dis: "Mon Seigneur n’a interdit que les turpitudes, tant apparentes que secrètes, de même que le
péché, l’agression sans droit et d’associer à Allah ce dont Il n’a fait descendre aucune preuve, et de dire sur
Allah ce que vous ne savez pas." (Sourate 7, al-A’raf: 32-33)

Qu’avez-vous à ne pas manger de ce sur quoi le nom d’Allah a été prononcé? Alors qu’Il vous a
détaillé ce qu’Il vous a interdit, à moins que vous ne soyez contraints d’y recourir. Beaucoup de gens
s’égarent, sans savoir, par leurs passions. C’est ton Seigneur qui connaît le mieux les transgresseurs.
(Sourate 6, al-An’am: 119)

Ô les croyants: ne déclarez pas illicites les bonnes choses qu’Allah vous a rendues licites. Et ne
transgressez pas. Allah, en vérité, n’aime pas les transgresseurs. (Sourate 5, al-Ma’ida: 87)

À cause de la dégénérescence causée par la société de l’ignorance, l’Islam est présenté comme une "religion
particulière aux Bédouins (nomades arabes)". Pourtant la réalité est différente. Les prophètes ont toujours été les
personnes les plus civilisées de leurs époques. Ils étaient cultivés et illuminés de valeurs esthétiques raffinées.
Dans son palais connu pour être un chef-d’œuvre architectural, le Prophète Sulayman est l’un des exemples les
plus marquants cités dans le Coran.
Être musulman ne signifie pas être attaché à sa culture ou à ses traditions de manière nostalgique. Cela ne
signifie pas non plus être "oriental" ou affectionner une seule culture en particulier. Être musulman signifie être le
serviteur de Dieu et être reconnaissant pour Ses bienfaits. Cela demande des efforts pour essayer de connaître
Dieu, de s’approcher de Lui et de devenir un homme à caractère noble.
Le véritable musulman recherche le plaisir de son Créateur, Dieu, Tout-Puissant. Il s’affranchit de toute
contrainte matérielle et spirituelle qui ne gagne pas la satisfaction de son Seigneur.
C’est ainsi que se définit le musulman.
LA DEMEURE ÉTERNELLE RESERVÉE
À CEUX QUI PRENNENT DES DIVINITÉS
EN DEHORS DE DIEU: L’ENFER

Est-ce que celui qui se conforme à l’agrément d’Allah ressemble à celui qui encourt le courroux
d’Allah? Son refuge sera l’Enfer ; et quelle mauvaise destination ! (Sourate 3, Al ‘Imran: 162)

C’est un lieu d’humiliation et de punition éternelles. (Sourate 9, at-Tawba: 63 et 68 - Sourate 5, al-


Ma’ida: 80 - Sourate 6, al-An‘am: 128 - Sourate 11, Hud: 107 - Sourate 16, an-Nahl: 29 - Sourate 21, al-
Anbiya’: 99 - Sourate 4, an-Nisa’: 14 et 151)

Son feu est terrible et brûlant. (Sourate 70, al-Ma‘arij: 15-16 - Sourate 3, Al ‘Imran: 181 - Sourate 33,
al-Ahzab: 64 - Sourate 22, al-Hajj: 72 - Sourate 24, an-Nur: 57 - Sourate 25, al-Furqan: 11)

Il est rugissant et bouillonnant. (Sourate 25, al-Furqan: 12 - Sourate 67, al-Mulk: 7-8)

C’est la pire destination que Dieu ait jamais créée. (Sourate 3, Al ‘Imran: 162 - Sourate 4, an-Nisa’:
115)

Le châtiment est permanent et il ne sera pas allégé. (Sourate 23, Mu’min: 46-47 - Sourate 5, al-
Ma’ida: 37 - Sourate 10, Yunus: 52 - Sourate 98, al-Bayyina: 6 - Sourate 22, al-Hajj: 22 - Sourate 3, Al
‘Imran: 88 - Sourate 35, Fatir: 36)

Il est impossible d’en échapper par la mort. (Sourate 14, Ibrahim: 17)

Personne ne peut aider qui que ce soit. (Sourate 3, Al ‘Imran: 91)

Il n’y a aucune issue de secours. (Sourate 5, al-Ma’ida: 37 - Sourate 18, al-Kahf: 53 - Sourate 90, al-
Balad: 19-20)

Les gardiens de l’Enfer sont des anges. (Sourate 74, al-Muddaththir: 31)

Le feu se nourrit des hommes et de pierres. (Sourate 2, al-Baqara: 24 - Sourate 66, at-Tahrim: 6 -
Sourate 3, Al ‘Imran: 10 - Sourate 21, al-Anbiya’: 98 - Sourate 11, Hud: 119 - Sourate 32, as-Sajda: 13)

Les fers à marquer seront utilisés dans le feu de l’Enfer. (Sourate 9, at-Tawba: 35)

Ils y gémiront. (Sourate 21, al-Anbiya’: 100)

Les pécheurs seront enchaînés ensemble. (Sourate 14, Ibrahim: 49)


Ils s’abreuveront d’eau et de pus bouillants. (Sourate 78, an-Naba’: 24-25 - Sourate 88, al-Ghashiya:
5 - Sourate 56, al-Waqi‘a: 54-55 - Sourate 10, Yunus: 4 - Sourate 38, Sad: 57 - Sourate 14, Ibrahim: 16-17)

Leur nourriture sera l’arbre infernal (zaqqum) et le buisson épineux au goût amer. (Sourate 44, ad-
Dukhan: 43-46 - Sourate 37, as-Saffat: 62-66 - Sourate 56, al-Waqi‘a: 52-53 - Sourate 73, al-Muzzammil: 13
- Sourate 88, al-Ghashiya: 6-7)

Les gens du feu seront recouverts de goudron. (Sourate 14, Ibrahim: 50)
LA DEMEURE ÉTERNELLE RESERVÉE
À CEUX QUI NE RECHERCHENT
QUE LA SATISFACTION DE DIEU:
LE PARADIS

Il y aura là pour eux tout ce qu’ils voudront. Et auprès de Nous il y a davantage encore. (Sourate 50,
Qaf: 35)

S’y trouve tout ce qui apporte le plaisir et bien plus encore. (Sourate 50, Qaf: 35 - Sourate 43, az-
Zukhruf: 71 - Sourate 21, al-Anbiya’: 102)

Ce sera un vaste royaume. (Sourate 76, al-Insan: 20)

De toutes parts, il y aura des bienfaits. (Sourate 37, as-Saffat: 43 - Sourate 76, al-Insan: 20)

Après avoir connu la mort une fois, les vertueux ne mourront plus. (Sourate 44, ad-Dukhan: 56)

Les vertueux y résideront pour toujours. (Sourate 2, al-Baqara: 25)

Nul n’y connaîtra lassitude, ni fatigue. (Sourate 35, Fatir: 35)

Le bonheur y est sans limite. (Sourate 36, YaSin: 55)

Le confort est total. (Sourate 56, al-Waqi‘a: 89)

Le Paradis est incroyablement vaste. (Sourate 57, al-Hadid: 21)

La vie y est agréable. (Sourate 69, al-Haqqa: 21)

La tristesse ou la peur n’y existe pas. (Sourate 2, al-Baqara: 62 - Sourate 3, Al ‘Imran: 170 - Sourate
35, Fatir: 34 - Sourate 7, al-A‘raf: 35)

Les habitants des jardins y sont honorés. (Sourate 37, as-Saffat: 42)

De jeunes filles vierges, aux yeux noirs sont créées parfaitement pures uniquement pour le plaisir de
leurs époux. (Sourate 2, al-Baqara: 25 - Sourate 37, as-Saffat: 48-49 - Sourate 44, ad-Dukhan, 54 - Sourate
56, al-Waqi‘a: 22-23; 35-37 - Sourate 55, ar-Rahman: 56; 58; 70 et 72 - Sourate 78, an-Naba’: 33)

Les demeures à haut plafond y sont raffinées. (Sourate 25, al-Furqan: 10 et 75 - Sourate 29,
al-‘Ankabut: 58 - Sourate 61, as-Saff: 12)
Ni le froid ni la chaleur ne se feront sentir. L’ombre y est rafraîchissante et éternelle. (Sourate 4, al-
Insan: 13 - Sourate 13, ar-Ra‘d: 35 - Sourate 77, al-Mursalat: 41 - Sourate 4, an-Nisa’: 57)

Les jardins sont irrigués par des rivières. (Sourate 2, al-Baqara: 25)

Il y a des rivières d’eau et des rivières de lait. (Sourate 47, Muhammad: 15)

Il y a des divans élevés et somptueusement tissés. (Sourate 56, al-Waqi‘a: 15 et 34 - Sourate 88, al-
Ghashiya: 13 - Sourate 37, as-Saffat: 44)

Les coussins sont rangés en ordre et d’exquis tapis sont déployés. (Sourate 88, al-Ghashiya: 15-16 -
Sourate 55, ar-Rahman: 76)

Les provisions y sont abondantes. (Sourate 38, Sad: 54 - Sourate 23, al-Mu’min: 40)

Les bienfaits sont permanents. (Sourate 76, al-Insan: 13 - Sourate 56, al-Waqi‘a: 33)

Des fruits sucrés pendent à portée de main. (Sourate 56, al-Waqi‘a: 28; 29 et 32 - Sourate 78, an-
Naba’: 32 - Sourate 69, al-Haqqa: 23 - Sourate 55, ar-Rahman: 68 - Sourate 78, al-Insan: 14)

Il y a des sources d’eau pure. (Sourate 83, al-Mutaffifin: 28 - Sourate 88, al-Ghashiya: 12 - Sourate
55, ar-Rahman: 50 - Sourate 76, al-Insan: 6 et 18)

Les beautés et les bienfaits y seront variés. (Sourate 55, ar-Rahman: 48)

Il y a des divans ornés de riche brocart. (Sourate 55, ar-Rahman: 54)

De jeunes gens purs servent les habitants des jardins. (Sourate 52, at-Tur: 24)

Les jeunes gens sans âge sont semblables à des perles. (Sourate 76, al-Insan: 19)

Une source aussi blanche que la neige n’enivre pas quiconque s’en abreuve. (Sourate 83, al-
Mutaffifin: 25-26 - Sourate 76, al-Insan: 5 - Sourate 37, as-Saffat: 46-47 - Sourate 56, al-Waqi‘a: 19 -
Sourate 52, at-Tur: 23)

Les vêtements sont en fine soie et riche brocart et ils sont ornés d’or, d’argent et de perles. (Sourate
76, al-Insan: 21 - Sourate 22, al-Hajj: 23)

La nourriture et la boisson sont servies sur des plateaux et dans des verres en or et argent. (Sourate
44, az-Zukhruf: 71 - Sourate 76, al-Insan: 15-16)

La meilleure nourriture est semblable à celle disponible dans ce monde. (Sourate 2, al-Baqara: 25)
Ils dirent: "Gloire à Toi!
Nous n'avons de savoir que ce que Tu nous as appris.
Certes c'est Toi l'Omniscient, le Sage."
(Sourate 2, al-Baqara: 32)
EDITIONS IQRA

Titre
L'Amour de Dieu dans la tradition musulmane, Ibn Al Jawzî
Le livre du Repentir de l'Imam Al Ghazali 04.2003
Affinités de l'amour (Les) Ibn Hazm al andaloussi Nouvelle édition 04.2004
Les Ailes du Salut A. Saber 04.2003
Al Baqara étude et exégèse de la sourate la vache par T. Gaid
Al Fatiha étude et exégèse par Tahar Gaïd
Après la mort: la vie de l'Imam Al Ghazali
Avez-vous déjà réfléchi à la vérité? Harun Yahya
Ceci est la vérité! Les hommes de sciences face au Coran
Citadelle de Dieu (La), Ghazali Ahmed Poche 04.2003
Civisme du Musulman de l'Imam Al Ghazali
Chronique de Tabarî, histoires des Prophètes, Tabarî souple Nouveau 01.2004
Chronique de Tabarî, histoires des Prophètes, Tabarî cartonné Nouveau 01.2004
Les Clefs de la délivrance A.Saber 04.2003
Compagnons du Prophète (Les) M. Zakaria
Commentaire du Coran « Amma »
Commentaire Spirituel Sheikh Ahmad al-Rifaï
La Conscience dans le Coran Harun Yahya
La Courtoisie en Islam par Sulami
Balance Juste (La) de l'Imam Al Ghazali
Bonne Nouvelle (La) par Al Adhra'i
Dégâts des mots (Les), la calomnie et la médisance de Ghazali
Éducation spirituelle H. al Basri, Ghazali, Ibn al Qayyim
Erreur et délivrance de l'Imam Al Ghazali
Exhortations sublimes (les) l'imam al Ghazali
Fâtima az-Zahra M. Al Fateh Nouveau 04.2004
La Femme musulmane dans la société-Vol 1 Tahar GAID Nouveau 01.2004
La Femme musulmane dans la société-Vol 2 Tahar GAID Nouveau 02.2004
Fondement du droit musulman (Les) Al Guwayni
Invocation de grâce sur le Prophète * (L') I. Nabahani
Islam pour les enfants (L'), Histoire et dogme A.V. Denfer
La maison du Prophète (sur lui la paix) Nouveau 04.2004
Manifestation de la vérité, Débat islamo-chrétien Al Hindi
La Mesure de l'Acte Al-Ghazâlî 04.2003
Mystique de Ghazali (La), d'après Acin Palacios
Les Mérites du verset du Trône Suyuti Nouveauté
Les Mérites de la bienfaisance Al Mundhirî Nouveauté
Moïse, Jésus et Mohammed (sur eux la paix) D.A.Hamoneau Nouveau 01.2004
La Mort, la résurrection et l'enfer H. Yahya Nouveau 04.2004
Les Normes de l'invocation exaucée par Suyuti Nouveauté
L'Observance des Droits de Dieu par Muhasibi
La Protection Divine par les 2 sourates Ibn Al-Jawzî Nouveau 04.2004
Les petites sourates du Coran « Sabbih » Nouveauté 11.2003
Rappel et l'invocation du Musulman par A. Alem
Recueillement dans la prière (Le) Ibn Rajab
Le réveil des Cœurs, A. al-Jilanî Nouveau 04.2004
Hadiths Qudsi par l'Imam An Nawawi 04.2003
Règles de bienséance de l'âme Al Muhasibi 04.2003
Ruses de l'âme (les)
La Résurrection par Muhasibi
Le Retour de Jésus vers la fin du temps par Suyuti
Revivifications de la spiritualité Musulman Inb Qudâma
Rissâla (la) épître sur la pratique religieuse du rite Malikite
Torah l'Évangile le Coran, (la) Didier Ali Hamoneau
Prédestination et le libre arbitre de Bayhaqi et Qachani
Salat du Prophète (La) M.Ibrahim Nukchidi
Secret de la prière en Islam (les) par L'Imam al Ghazali
Les Secrets des cinq piliers de l'Islam par Dahlaoui et Ghazali
La seconde venue de Jésus H. Yahya Nouveau 04.2004
Les Sept degrés spirituels dans le chemin vers Dieu par Tirmidhi
Statut de la femme en Islam (le) J. Badawi
Vertus du Dhikr (les) Abdelkader Aissa
La Vie de Rabi'a al ‘adawiyya par J-D Bengal
La Vie de Aîcha Ahmed Fazl
La Vie du Khalife Omar ben Abdel Aziz Nouveauté
Volonté du retour à Dieu (la) Al Muhasibi 04.2003
Les voies de la vertu
Les 99 Beaux Noms de Dieu Abu Hamid Al Ghazali Nouveauté
Le Livre de la Patience par Al Ghazali
Le Livre de la Science par Al Ghazali
Les Mystères de la Tombe, (Délices et supplices) Nouveauté
Les Quatres écoles sunites (l'interet de leurs différences) Nouveauté
Sagesses de Loqmânz nouveauté 11.2003

La Piété envers les parents par Ibn Al Jawzi

Les Voies de l'amabilité par Ibn Abi Dunya

L'Islam raconté aux petits et aux grands - bande dessinnée Nouveau 03.2004

Le panneau – Ablutions & Prière- A4 Nouveau 03.2004

Apprentissage de la SALÂT noir et blanc Nouveauté 11.2003


Apprentissage de la SALÂT couleur Nouveauté 11.2003

Lettre ouverte à celui qui critique le soufisme Ahmed al Alawi de Mostaganem


Lettres sur la voie spirituelle de Moulay Al Arabi Darqawi Nouveau 01.2004
Musulman est à vrai dire le nom que Dieu donne à ceux
qui adhèrent à Sa religion. L'attribut fondamental, énoncé dans le Coran, qui distingue les musulmans des
autres personnes est leur conscience de la puissance infinie de Dieu.
Appréhender la puissance de Dieu n'est pas seulement une question de confirmation verbale. Les croyants
sont ceux qui reconnaissent l'existence de Dieu et Sa grandeur, qui sont " fermes dans leurs devoirs " envers Lui et
qui réorientent tous leurs actes et leur conduite à la lumière de cette réalité qui leur est devenue apparente.
Ce livre fournit une image explicite d'un croyant dévoué à Dieu comme décrit dans le Coran. On doit
rappeler que le Paradis est le séjour de ceux qui " croient avec certitude " en Dieu et en l'Au-delà et qui " font des
efforts " dans la voie de Dieu. La fin de ceux qui " adorent Dieu marginalement " et placent leurs intérêts futiles
sur le même plan que l'agrément de Dieu est décrite ainsi dans le Coran :
Il en est parmi les gens qui adorent Dieu marginalement. S'il leur arrive un bien, ils s'en tranquillisent, et s'il
leur arrive une épreuve, ils détournent leur visage, perdant ainsi (le bien) de l'ici-bas et de l'Au-delà. Telle est la
perte évidente! (Sourate 22, al-Hajj : 11)
Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux,
le Très Miséricordieux

À PROPOS DE L'AUTEUR

L'auteur, qui écrit sous le pseudonyme


HARUN YAHYA, est né à Ankara en 1956. Il a effectué des études artistiques à l'Université Mimar Sinan
d'Istanbul, et a étudié la philosophie à l'Université d'Istanbul. Depuis les années 80, il a publié de nombreux
ouvrages sur des sujets politiques, scientifiques et liés à la foi. Certains de ses livres ont été traduits dans plus de
20 langues et publiés dans leurs pays respectifs.
Les ouvrages de Harun Yahya font appel aux musulmans comme aux
non-musulmans, quel que soit leur âge, leur race ou leur nation, indépendamment de leurs divergences
idéales malvenues qu'ils partagent. Ces livres sont centrés sur un seul objectif: communiquer aux lecteurs le
message du Coran et par conséquent les inciter à réfléchir aux certains thèmes importants tels que l'existence de
Dieu, Son unicité et l'Au-delà, et démonter les arguments des tenants des idéologies athées.

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