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Revue mensuelle-N68-Novembre2013
DITORIAL
L
Ammar KHELIFA
Directeur de la rdaction Smail ROUHA Coordinatrices : Meriem KHELIFA Chahrazed KHELIFA Directrice de la publicit et des relations extrieurs Ines KETFI ATTAL
a m a r. k h e l i f a @ e l d j a z a i r c o m . d z
Algrie est devenue depuis le dmantlement du Soudan, le 9 juillet 2011, le plus vaste pays dAfrique, du monde arabe et du bassin mditerranen, avec ses 2 381 741 km. Elle partage plus de 6300 km de frontires terrestres avec sept pays dont le Sahara Occidental occup par le Maroc. Elle occupe la 15e place mondiale en matire de rserves ptrolires. Elle est classe 10e producteur de gaz naturel lchelle mondiale et deuxime fournisseur de lEurope, et son sous-sol regorge de gisements de minerai exploits et non exploits dont la valeur financire a t estime par des spcialistes hauteur de 2600 milliards de dollars. En plus de ces atouts, sa faade mditerranenne et sa profondeur africaine lui confrent une positioncl dans un monde qui connat de grands bouleversements gostratgiques gnrant de vritables tragdies humaines en Afrique, en Asie, en Amrique latine et mme en Europe. Des tragdies, dont linterprtation est falsifie, qui nous interpellent en tant que citoyens dun pays dtermin demeurer matre de son sort. Au moment o nous clbrons le 59e anniversaire du dclenchement de la rvolution arme, lheure nest-elle pas propice ce genre de questionnement ? Si, elle lest et forte raison lorsquil sagit de notre peuple qui a chapp de justesse la maldiction obscurantiste promise par le FIS et mise en excution par ses bras arms. Une maldiction que certains charlatans avaient mme essay de nous fourguer sous lemballage dune rgression fconde qui na, en fin de compte, engendr que dsastre et malheur au sein dun peuple trahi au nom dAllah et qui na retrouv son salut quaprs lintervention dune arme demeure fidle aux principes novembristes. En ce 1er novembre 2013, nous sommes tenus de nous incliner devant le sacrifice de nos glorieux chouhada et de nos valeureux moudjahidine, non pas comme dans un rituel qui nous est impos par le calendrier, mais en vrais citoyens conscients des enjeux plantaires auxquels de nombreux pays dont lAlgrie font face. Nos ambitions dmocratiques et domestiques ne doivent en aucun cas nous faire perdre de vue la ralit dun monde que les cartels financiers, les multinationales et les complexes militaro-industriels sont en train de remodeler selon leurs intrts. La seule et unique manire dexprimer notre fidlit envers nos glorieux chouhada et nos valeureux moudjahidine rside dans notre aptitude taire nos divergences et rester unis comme lont fait nos ans lorsque lheure du 1er novembre 1954 avait sonn. Soyons vigilants, le combat men par lALN hier est le mme combat que mne aujourdhui lANP. Aprs notre douloureuse exprience des annes 1990, nous navons plus le droit lerreur. Notre avenir en tant que nation souveraine dpend dans une large mesure de notre attitude patriotique et non des envoles lyriques chantant les louanges dune dmocratie sans paix et sans pain. Dans un monde o il ny a pas de place pour les faibles, nous avons grand intrt ce que notre arme ne soit pas mle aux palabres et aux dmls politicards rtrogrades, cyniques et pervers auxquels nous assistons de temps autre. Et cest le moins que lon puisse faire pour dmontrer notre maturit politique ainsi que notre reconnaissance envers des Hommes qui ne se sont pas content de sauver lAlgrie de lanantissement, mais qui veillent inlassablement lui assurer les conditions de sa stabilit dans un contexte rgional aux allures dune poudrire. Au regard des dfis extrieurs auxquels notre pays est confront, il est de notre devoir dlever lANP au rang des constantes nationales, en nous inspirant du sens donn par nos ans au combat librateur annonc par Novembre 54, et du caractre nationaliste de la lutte antiterroriste mene par leurs dignes hritiers. LANP, cest notre alphabet patriotique, nen dplaise tous ceux qui sacharnent nous imposer un abcdaire inadapt notre culture et contraire nos valeurs ancestrales. Souvenons-nous de Tiguentourine et de ces Hommes dont la bravoure et le professionnalisme ont tonn le monde entier, oprant au milieu dinstallations gazires dont la superficie dpasse celle du Luxembourg. Mme les mauvaises langues staient tues aprs ce coup dclat qui a pargn lAlgrie une norme catastrophe humaine et conomique. Prenons le dessus sur nos troites visions en largissant notre espace visuel sur les 6300 km de frontires terrestres. Que voyons-nous ? Des tonnes de poison et des quantits exceptionnelles darmes et de munitions rcupres par des Hommes qui veillent H 24 sur notre tranquillit et nos richesses tant convoites. A ces Hommes mritant plus que le respect et cette arme qui na jamais dmrit son statut populaire, nous exprimons notre reconnaissance et nous ressentons plus que de la fiert dappartenir au mme peuple et la mme nation. Par AMMAR KHELIFA amar.khelifa@eldjazaircom.dz
rpublicaine
Ils ont contribu avec nous : Dr. Mohamed Larbi Ould-Khelifa, prsident
Assa Kasmi, ancien cadre de la Sret nationale Yves Bonnet, directeur du Centre de recherche
international du terrorisme
Rdaction Ammar Belhimer Lela BOUKLI Mohamed mEBARKI El-Yazid DIB Smail ROUHA Boualem TOUARIGT Farouk Salim Salim HOURA Soulef Biskri Radia ZEKRI Nora SARI Samar BEY Nina ARSLANE
Contacts : Sarl COMESTA MEDIA N 181 Bois des Cars 3 - Dely-Ibrahim - Alger Algrie Tl. : 00 213 (0) 661 929 726 +213 (21) 360 915 Fax : +213 (21) 360 899 E-mail : redaction@eldjazaircom.dz info@eldjazaircom.dz
SOMMAIRE
N 68
Novembre - 2013
Revue offerte, ne peut tre vendue
P. 29
P. 17
pro C ha I N e M e N t
A LA UNE
P.07 P.17 P.19 P.29 P.33 P.37
Aux origines du 1er Novembre
La naissance de lOS
prsidentielle de
TRANSPORT
P.41 P.47 P.50 P.53 P.64 P.67
ger
uelle est la stratgie de dveloppement conomique et social initie par le Prsident Bouteflika ? Quels en sont les points forts, les caractristiques tels quils ressortent de ses dclarations ? Quels sont les objectifs de la prochaine tape ? Le magazine El Djazar.com tentera de retracer dans sa prochaine dition cette stratgie telle quelle apparat dans les discours et textes officiels. Notre magazine sattachera en rechercher la cohrence et en montrer les contours, les axes essentiels, les principes. Il tentera aussi de faire un bilan dtape sur les rsultats obtenus, les objectifs atteints, les ralisations dans les diffrents domaines afin de situer le chemin parcouru et de mesurer ce qui reste faire. Nous aborderons aussi la prochaine tape telle que la dfinie le prsident de la Rpublique : ses objectifs, ses priorits. Nous ambitionnons de proposer au lecteur, dans la mesure de nos possibilits, une tentative dune vue densemble de la stratgie de dveloppement mise en uvre afin quil puisse se faire une ide, par lui-mme, en toute objectivit.
Revue offerte, ne peut tre vendue
INDUSTRIE
P.77 P.81
www.eldjazaircom.dz
P. 93
P. 99
P. 37
P. 77
SANTE
P.83
Confrence nationale des directeurs de la sant et de la population de wilaya
P. 87
P. 83
AGRICULTURE
P.87
HYDRAULIQUE
P.89
ACTUALITE
P.93 P.95
DGSN
P.99 P.103 P.109
VIE DENTREPRISE
P.121
Un partenaire de choix
EVENEMENT
P.127
Entreprise nationale de communication et de publicit
Tahar Allache, P-DG de la Socit de gestion des services et infrastructures aroportuaires (SGSIA)
Le plaisir de lire
La naissance de
l'OS
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Entre la constitution en fvrier 1947 dune structure clandestine du MTLD, lOrganisation Spciale (OS) charge de la prparation de la lutte arme et le dclenchement de la guerre de libration le 1er novembre 1954, ce fut un long chemin fait de multiples preuves. Les partisans du recours la lutte arme furent en butte aux hsitations de la direction du MTLD qui allait clater en deux tendances rivales. Ils furent une poigne, vivant dans la clandestinit et face la rpression. Ils saccrochrent leur objectif et dclenchrent la rvolution avec des moyens drisoires.
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es massacres de mai 1945 ont entran de profonds bouleversements au sein du mouvement national. Le MTLD, cr en 1946 la suite du PPA interdit, soriente plus vers une voie lgaliste et rformiste. Mai 1945 avait montr lexaspration des populations algriennes et la forte monte du sentiment national. La revendication de lindpendance avait fait de grands pas. Des lments modrs initialement partisans de lassimilation avaient volu, rclamant dsormais lindpendance, mme si lobjectif devait se raliser par tapes en ayant recours la voie lgale. Le mot dordre unitaire du mouvement des Amis du Manifeste de la Libert (qui avaient regroup les militants du PPA, les modrs partisans de Ferhat Abbas et les oulmas) du congrs de mars 1945, qui avait revendiqu un Etat autonome fdr la France, tait dsormais dpass. Dans leur trs grande majorit, les militants du mouvement national se retrouvent pour demander lindpendance et un Etat algrien autonome. Mme les communistes, traditionnellement loigns de la revendication nationale et enferms dans la stratgie du mouvement communiste international, se radicalisent et beaucoup de leurs militants voluent trs vite vers lindpendance. Cette revendication largement partage par un grand nombre de militants du mouvement national mettra plus de neuf annes pour dboucher sur la lutte arme. Au cours de cette priode, cest au sein du MTLD que les partisans les plus rsolus du recours la lutte arme vont sexprimer, tracer leur chemin, se regrouper et se prparer. Ils ont connu la rpression, la clandestinit et ont souffert de la scission du mouvement et des hsitations des deux principales tendances, les messalistes et les
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Militants du PPA
Messali Hadj, leader du PPA/MTLD
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centralistes qui privilgient tous la voie lgaliste tout en tenant un discours radical et en tentant de ne pas couper avec les partisans de la lutte arme qui bnficiaient dun grand lan de sympathie au sein des militants. La plupart des militants qui ont dclench la lutte arme viennent du MTLD et de sa branche arme clandestine lOrganisation Spciale
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(OS). Si la base du MTLD se radicalise, la direction hsite prendre une position nette. A la confrence des cadres qui se tient Alger en octobre 1946, Messali impose aux militants de combiner la lutte lgale avec le recours la lutte arme. Le congrs du MTLD, qui se tient en fvrier 1947 Bouzarah dabord puis Belcourt, aboutit un compromis sur les
questions fondamentales. A ct du MTLD, vitrine lgale du mouvement appel participer aux lections, on maintient la branche politique clandestine qui reste le PPA et on met en place une structure clandestine charge de prparer la rvolution arme, lOrganisation Spciale (OS.). Le congrs dsigne la tte de cette structure Mohamed Belouizdad, un jeune intellectuel, alors assistant dAugustin Berque au gouvernement gnral de lAlgrie et membre du bureau politique. Il est assist de Hocine At Ahmed, membre du bureau politique et trsorier du MTLD. La branche du mouvement national la plus radicale, lpoque la seule rclamer ouvertement linstauration dun Etat algrien en dehors de la communaut franaise, sengage dans la prparation de la lutte arme..
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Le MTLD participe aux lections municipales doctobre 1947 la suite desquelles il simpose comme le premier parti dAlgrie. Son mot dordre dindpendance triomphe sur les projets fdralistes du PCA et de lUDMA. LOS sorganise partir du 13 novembre 1947. Ben Bella est responsable de lOranie, Boudiaf du Constantinois. La premire runion de ltat-major de lorganisation se tient le 13 novembre 1947. Elle regroupe Belouizdad, At Ahmed, Belhadj Djilali, Boudiaf, Reguimi, Mahsas et Maroc. Aprs la seconde runion, Belouizdad se retire pour des raisons de sant avant dtre admis dans un sanatorium en France en 1949. Le second tat-major est compos comme suit : Chef dtat-major : Hocine At Ahmed Instructeur gnral, inspecteur gnral : Abdelkader Belhadj Djilali Dpartement de Constantine : Mohamed Boudiaf Alger 1 (Alger, Mitidja, Kabylie, Titteri) : Djilali Reguimi Alger 2 (Chlef, Dahra) : Mohamed Maroc Dpartement dOran : Ahmed Ben Bella Mhamed Yousfi tait charg des rseaux de transmissions, de renseignements et de complicits, autrement dit caches et hbergement pour les militants recherchs. Il faut noter que si trois dentre eux ont t des membres fondateurs du FLN, deux autres (Djillali Reguimi, Mohamed Maroc), ont t dirigeants du mouvement messaliste aprs le 1er novembre 1954. Belhadj Djilali est entr dans lhistoire sous le nom de Kobus, indicateur de la DST franaise et organisateur dun maquis messaliste dans la valle du Chlif. Mhamed Yousfi, libr de prison en 1955, rejoint lALN lextrieur o il soccupera
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Mohamed Belouizdad
Mohamed Boudiaf
Ahmed Mahsas
Mhamed Yousfi
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Belhadj Bouchaib Souidani Boudjema Hocine Lahouel
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dapprovisionnement en armes. Aprs lindpendance, il a t DGSN puis ambassadeur. Ltat-major commence par mettre sur pied un organigramme o les diffrentes structures (groupe, section, brigade) sont strictement cloisonnes. Une brochure dinstruction est mise au point par At Ahmed, chef national, et Belhadj Djilali, instructeur gnral. En douze leons, elle porte sur le maniement des armes, les actions de commando et les tactiques de gurilla. Selon des estimations tablies par la suite, lorganisation comptait alors entre 1.000 et 1.500 militants. Ltatmajor organise alors deux stages de formation militaire, le premier en janvier et le second en aot 1948 dans le Dahra. Les lections du 4 avril 1948 sont truques grande chelle par le gouverneur Naegelen et elles sont suivies dune violente rpression qui fait de nombreux morts et des centaines darrestations. La voie lectorale est bloque. Loption
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choisie par le MTLD est lgitime. Un comit central largi du PPA se runit clandestinement Zedine en dcembre 1948, dans la ferme de Belhadj Djilali. At Ahmed y prsente un rapport o sont traites les formes de la lutte arme. Il rejette linsurrection paysanne et le terrorisme et il insiste sur limplantation des combattants au sein des populations rurales. Le dclenchement de la lutte arme est alors envisag trs court terme. Aprs dcembre 1948, les chefs de zone ne font plus partie du Consei l suprieur qui remplace ltat-major et qui comprend cinq membres : linspecteur gnral Belhadj Djilali, son adjoint Reguimi (en mme temps chef dAlger-Ville), le chef dtatmajor et son adjoint, le responsable des services gnraux, transmissions et gnie Mohamed Maroc. Djilali Reguimi est chef des deux zones dAlger et Mitidja. Mahsas prend la zone Sahara avec deux sections
Laghouat et Djelfa. Ould Hamouda dirige la zone de Kabylie et Ben Bella celle de lOranie. Les services gnraux montent trois ateliers de fabrication dexplosifs financs par les militants : un la rue Rovigo Alger, un Hussein Dey et un en Kabylie. On commence former des spcialistes. Mohamed Maroc russit confectionner un poste metteur porte rduite. Le 5 avril 1949 un commando de lOS monte une attaque contre la poste dOran, prpare par At Ahmed. Y participent Ahmed Ben Bella, Soudani Boudjem, Belhadj Bouchab, Omar Haddad, Mohamed Khider. A lt 1949, Ben Bella remplace At Ahmed la tte de lOS. Le nouvel tat-major comprend Ahmed Mahsas responsable de la rgion Alger Ouest, Ahmed Bensad, responsable du dpartement dOran, alors que Boudiaf est toujours responsable du dpartement de Constantine et Djilali Reguimi de celui dAlger.
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1950-1953 : les militants de lOS souffrent de la crise du MTLD
Le 18 mars 1950, un militant de Tbessa Abdelkader Khiari est enlev par un groupe de quatre personnes (Benaouda, Benzam, Adjoumi, Baccouche). Il schappe et dnonce lorganisation la police qui dclenche une vague darrestations qui se droulent du 19 mars au 27 mai. La direction du MTLD, qui sest rsolument engage dans le jeu lectoral, cherche viter la dissolution. Elle nie lexistence de lOS et dsavoue les militants.De 1950 1953 le MTLD vit une grave crise. Le pouvoir colonial ferme la voie lgaliste et les militants sont soumis une grande rpression qui dcime lorganisation clandestine paramilitaire. Alors que la direction a recours aux luttes dappareil, Messali, tout en prconisant une ligne lgaliste, joue sur la mobilisation des militants de base. Il accuse la direction de vouloir saborder lappareil clandestin. Secrtement, il avait demand
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un plan pour la reconstitution de lOS. Jusquen 1952, il empche le mouvement de sengager plus en avant dans la voie rformiste. A la suite des incidents lors de sa visite Orlansville, il est dport Niort le 14 mai 1952. La direction ne condamne pas le recours la lutte arme, mais soppose la reconstitution dun appareil paramilitaire. Elle privilgie la lutte lgaliste pour lapplication du statut de lAlgrie et ses lus sengagent dans des alliances avec des libraux europens. Cest le cas Alger o le maire Jacques Chevallier
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prend des lus MTLD comme adjoints. Au congrs dAlger davril 1953 (qui se tient sans Messali), le courant lgaliste fait approuver des statuts qui donnent au comit central les pouvoirs rels de direction. Benabdelmalek Ramdane russit imposer la dcision de recrer lOS. Messali et Ben Boulad sont dans la commission qui en est charge. Les partisans de Messali sont carts des instances dirigeantes. En avril 1953, le MTLD participe aux lections municipales. Cette ligne lectoraliste dsoriente les militants. Devant la contestation des militants, le comit central accepte, le 28 mars 1954, de remettre ses pouvoirs Messali qui dsigne une dlgation provisoire. Les centralistes bloquent les finances du parti et dcident de sallier aux activistes partisans du recours la lutte arme. Le mouvement se divise en deux forces lune entranant lcrasante majorit du parti derrire le chef charismatique, lautre regroupant les cadres de lappareil. Cherchant viter la scission, Boudiaf lance la fin mars 1954 lide dune troisime force avec lobjectif de runir le parti autour de la lutte arme pour lindpendance. Les centralistes acceptent une alliance tactique avec les radicaux pour
Ahmed Mahsas
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Benabdelmalek Ramdane
contrer Messali et ne pas se couper de la base des militants. Une alliance tactique entre les centralistes, qui veulent contenir le courant messaliste sous le couvert dun congrs leur donnant toutes les garanties, et les activistes de lOS soucieux de recrer lunit du parti pour engager la lutte arme. Le 23 mars 1954, une runion regroupant trois membres du comit central (Hocine Lahouel, Abdelhamid Sid Ali et Mohamed Dekhli) et le contrleur gnral Bouchebouba Ramdane ainsi que deux militants reprsentant les partisans du recours la lutte arme (Boudiaf et Ben Boulad) aboutit la constitution du Comit rvolutionnaire dunit et daction(CRUA). On dcide la cration dun bulletin spcial Le Patriote qui sera financ par le Comit central dont Salah Louanchi sera le responsable de la rdaction. Messali en est inform par Ben Boulad qui lui demande dappeler lunit du mouvement. Il refuse toute conciliation et tient le congrs dHornu, le 14 juillet 1954, o il carte
les centralistes. A la mme poque, en mars 1954, les partisans de la lutte arme commencent sorganiser. Mohamed Boudiaf, alors responsable de lorganisation du MTLD en France et son adjoint Mourad Didouche, ont rencontr Paris Ahmed Mahsas, ancien responsable rgional de lOS, et dcid de regrouper en France les partisans du recours la lutte arme. Ils jettent les bases de la future fdration de France du FLN. Cest la mme priode quest rompue lalliance entre les centralistes et les radicaux. Ceux-ci avaient dcid dacclrer la prparation de la lutte arme, sans compter sur une ventuelle runification du mouvement qui tardait se concrtiser. En juin 1954, sept dentre eux, dont des reprsentants des maquisards de Kabylie qui avaient dj pris les armes, se runissent dans une maison de la rue Montpensier Alger. Ils dcident dacclrer le dclenchement de la lutte arme. Peu aprs, un regroupement se tient avec des lments srs, anciens de lOS.
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De g. dr.: Rabah Bitat, Mustapha Ben Boulad, Mourad Didouche, Mohamed Boudiaf, assis: Belkacem Krim, Larbi Ben Mhidi,
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Cest la runion dite des 22 o est approuv le dclenchement trs brve chance de la lutte arme. En juillet 1954, se tient Berne en Suisse une runion entre des dlgus des 22 (Boudiaf, Ben Boulad, Didouche, Ben Mhidi) et deux membres du comit central Yazid et Lahouel qui tiennent des promesses daides en moyens humains et matriels, mais qui ont t par la suite vite dsavoues. Les partisans de la lutte arme rompent avec les reprsentants du comit central. La troisime force, celle qui prnait le recours immdiat la lutte arme, stait constitue en force autonome des deux grandes tendances rivales qui avaient fait clater le MTLD. Elle se constitua en une force rvolutionnaire qui allait faire fusionner le mouvement national autour de la guerre de libration nationale.
Le groupe des radicaux, partisans du dclenchement de la lutte arme dans les plus brefs dlais, acclrent la prparation. Le noyau constitu par les 22 sest renforc avec les rvolutionnaires de Kabylie dirigs par Krim Belkacem et Amar Ouamrane. Ils dcident de se structurer et de commencer runir les moyens matriels qui taient drisoires: pas dargent, peu darmes. Ils dcoupent le territoire en cinq zones et dsignent les cinq responsables : Mustapha Ben Boulad, Mourad Didouche, Belkacem Krim, Rabah Bitat, Larbi Ben Mhidi, Mohamed Boudiaf se chargeant de la coordination et des contacts avec la dlgation
extrieure installe au Caire. Selon certains tmoignages, dont celui de Krim Belkacem, rapport par Yves Courrire, le groupe se serait runi la mi-octobre 1954 dans une petite maison du quartier Climat de France Alger. Les six se seraient entendus sur la dnomination du nouveau mouvement crer (FLN), la date du dclenchement de la rvolution et le contenu de la dclaration que Boudiaf et Didouche avaient t chargs de rdiger. Une deuxime runion eut lieu le 24 octobre au domicile de Boukechoura la Pointe Pescade au cours de laquelle la plate-forme du 1er Novembre a t dfinitivement mise au point et les derniers dtails du dclenchement de la Rvolution. B. T.
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Abdelmalek Sellal face la socit civile de Tbessa
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Le meilleur investissement conomique de lAlgrie devrait cibler la ressource humaine, a soulign Abdelmalek Sellal
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endant plus de trois heures, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a parl puis cout les reprsentants de la socit civile de la wilaya de Tbessa. Cest luniversit de la ville quil sest conform ce qui est devenu une tradition dans le cycle de ses sorties sur le terrain pour superviser la mise en uvre du programme de dveloppement des collectivits locales, instigu par le prsident de la Rpublique. Face ses htes, le Premier ministre a lanc des messages politiques, dress un tat des lieux non exhaustif des ralisations de lEtat au niveau local, parl des projets venir. Ces visites entrent dans le cadre de lapplication du programme du prsident de la Rpublique. Et bientt, nous allons prsenter un bilan , a-t-il promis en prambule son discours. Lhomme ne lavait pas prpar. Il a prfr recourir au libre ton, au langage spontan. Cest assurment avec de la sincrit dans la voix quil a voqu furtivement llection prsidentielle du printemps 2014. Nous savons ce qui se dit sur la place publique. Pourtant, ce que nous entreprenons, cest pour construire lavenir du pays. Nous ne pensons ni demain ni aux urnes, a-t-il assen, telle une rponse du berger la bergre, soit les personnes et les groupes qui
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spculent, sans avoir dlments dinformations fiables, sur le prochain rendez-vous lectoral. Dans ce pays, nous avons la chance davoir des hommes debout. Nous avons un Prsident qui a une vision claire et qui sait o il va. Nous avons la stabilit en dpit dun environnement agit a-t-il poursuivi avant de prciser davantage ses propos. Le dveloppement dun pays, ce nest pas une question dargent. Cest une question de vision. Lessentiel nest pas dans la direction quon emprunte, mais de sy engager ensemble et de prserver la cohsion entre les citoyens. Si nous marchons ensemble, nous russirons. Et cest le rle de votre gouvernement. Notre ambition est de servir le pays et nous nattendons rien en retour. Il a dvelopp, une fois ces mises au point formules, la feuille de route du gouvernement et ses priorits. Nous misons sur la modernisation de la base industrielle du pays, a-t-il affirm, en soulignant que ce ntait l gure une vue de lesprit mais bel et bien une ambition que son quipe uvre concrtiser par des actions sur la lgislation et par des mesures favorisant les partenariats multiformes et promouvant la production nationale. A ce titre, il a expliqu quil nest plus question, aujourdhui, dasseoir lconomie nationale uniquement sur les recettes
des exportations du ptrole et du gaz. Il a prcis que les autorits publiques veillent ne plus rditer lexprience du milieu des annes 1980 qui ont connu leffondrement de lconomie du pays dans le sillage dune baisse brutale et drastique du prix du ptrole. Il a reconnu que lon sengage ainsi dans une voie prudentielle, mme si les caisses de lEtat sont pleines. Le dveloppement conomique que nous mettons en uvre nest pas tributaire de moyens financiers, qui existent , a-til attest, en relevant que la ressource humaine ne manque pas non plus. LAlgrie, qui recle un important potentiel humain et financier, ne saurait compter indfiniment sur les seuls revenus des hydrocarbures. Il y va de son indpendance , a soutenu Abdelmalek Sellal, qui a estim que le meilleur investissement conomique de lAlgrie devrait cibler la ressource humaine qui ncessite dtre rhabilite dans le processus de dveloppement national , avant de signaler que le taux de chmage des universitaires est nettement plus lev que la moyenne nationale, puisque il se situe aux alentours de 25%. Lconomie nationale na pas encore atteint le stade de dveloppement lui permettant demployer toutes les comptences universitaires , a-t-il regrett, en terminant par une note positive, cest--dire que le pays sachemine doucement mais srement vers une valorisation optimale des promus des universits. Au registre des relations internationales, le Premier ministre a tenu clarifier la position de lAlgrie par rapport au conflit entre les autorits tunisiennes et les leaders du mouvement Ennahda. Pour rappel, le Prsident Bouteflika a accord successivement des audiences lancien Premier ministre tunisien Gad Essebsi et le numro 1 du parti Ennahda Mohamed Ghannouchi. La Tunisie est un pays frre et nous ne lui souhaitons que du bien. Notre initiative visait seulement faire rapprocher les frres dans ce pays. Nous navons nulle intention de nous ingrer dans les affaires internes de nos frres , a-t-il signifi pour couper court toute interprtation tendancieuse de la dmarche algrienne. S. B.
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est sur le tarmac de laroport Cheikh Larbi Tebessi que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a entam sa visite de travail dans la wilaya de Tbessa. A lintrieur dune tente, dresse pour la circonstance en ce
lieu, il a suivi attentivement, entour des neuf ministres qui laccompagnaient (Intrieur et des Collectivits locales, Transports, Travaux publics, Enseignement suprieur, Jeunesse et des Sports, Agriculture, Commerce, Habitat et Ressource en eau), un expos sur le dveloppement de la
ville et une prsentation du projet de renforcement des infrastructures de laroport. Ce dernier, budgtis hauteur de 1, 5 milliard de dinars, vise la consolidation de la piste principale (3000 x 45 m), de la voie de circulation (1358 x 25 m) et du parking avions et des bretelles, ainsi que la construction
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des bandes stabilises et dun rseau dassainissement sur 2750 mtres linaires. Le chantier devait tre livr en 2012, mais a connu, selon lexposant, un retard considrable cause des grves cycliques du personnel. Ce projet doit tre achev, au plus tard, au premier trimestre 2014 , a intim M. Sellal, qui a suggr alors lide de donner linfrastructure le statut daroport international ds lors que la piste principale, au cours dhomologation, est conue pour latterrissage des gros porteurs. Si le besoin de raliser une nouvelle arogare se faisait ressentir, il faut lexprimer au ministre concern, a instruit M. Sellal. donner plus de volume la wilaya. Des plans et des croquis des interventions envisages pour dvelopper Tbessa (construction de nouvelles cits intgres, ramnagement des places publiques et axes structurants, dification des quipements publics) ont t montrs au Premier ministre. Nous avons demand 11 milliards de dinars pour mettre excution ces projets. Notre gros souci est la rhabilitation des sites anciens , a soutenu un responsable municipal. Tout laccompagnement financier sera assur par les pouvoirs publics. Mais il faut veiller rcuprer, dans les plus brefs dlais, la ville de Tbessa qui a un nom et une histoire , a rpondu M. Sellal. La dlgation gouvernementale sest dplace ensuite vers lexploitation agricole Allouche Mohamed Lad Bekaria. Dmarr en 2009, ce primtre agricole de 33 hectares serait totalement oprationnel, selon son exploitant, dans trois ans. Dj la moiti de la superficie est irrigue et devra bientt donner ses premires semences. En outre, lexploitation possde un forage ; un bassin et un hangar de 900 mtres carrs o devrait tre installe une chambre froide. A cet endroit, le Premier ministre a remis, symboliquement, une dizaine dactes de concession des agriculteurs. Il na pas manqu, nanmoins, dinterpeller les autorits locales sur ce quil a considr comme une anomalie, donner 2500 hectares en concession uniquement 300 exploitants alors que la superficie aurait pu tre partage entre dix fois plus de bnficiaires. Il les a exhorts, en consquence, dlivrer les concessions agricoles plus de personnes et dans de plus brefs dlais. Il faut permettre aux jeunes dinvestir dans le travail de la terre en supprimant les entraves bureaucratiques . Au point de linauguration dun centre commercial, autrefois gr par lEntreprise de distribution des Galeries algriennes (ex-EDGA) et rhabilit dans le cadre de lradication du commerce informel, Abdelmalek Sellal a remis des dcisions dattribution de locaux des jeunes de la rgion. Il a exprim, loccasion, lurgence dorganiser les marchs bestiaux dans cette wilaya, frontalire avec la Tunisie, qui nen possde que sept. Il a marqu, aussi, la ncessit dacclrer le mouvement de rsorption du commerce informel. A Tbessa, 43 marchs sauvages, dans lesquels 775 oprateurs activent, existent encore,
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Lhomme et son quipe ont t difis, par la suite, sur le projet dextension de la ville, qui sera formalis par la cration de cinq ples urbains. Contrairement Alger, Oran, Constantine et Annaba, le problme de raret dassiettes foncires ne se pose pas dans cette rgion dextrme Est. 2504 hectares, dont 1057 relevant juridiquement du domaine priv, ont t dgags pour
Le Premier ministre a mis des rticences relatives au projet de ralisation de 11 000 logements
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bien que les autorits de la ville soient parvenues rhabiliter 21 espaces de vente, rcupr et distribu 483 locaux appartenant divers organismes (AADL, OPGI), ralis un march de gros de fruits et lgumes de 60 stands, 6 march de dtail et 18 marchs hebdomadaires. leur donne . Le constat immuable, fait de ville en ville, quil visite depuis le mois de novembre 2012, a incit le Premier ministre a dcid de soustraire llaboration et la mise en uvre des plans directeurs damnagement et durbanisme (PDAU) aux responsables locaux. Ils seront dsormais soumis pralablement lapprobation du ministre de lHabitat, de lUrbanisme et de la Ville.
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Au sige social de Ferphos, lune des plus importantes entreprises minires en Algrie, Abdelmalek Sellal a eu droit une prsentation dtaille des nouvelles orientations donnes lactivit de la socit, qui opre dans une ville qui possde des rserves en ce minerai avoisinant, les deux milliards de tonnes. Jusqualors, Ferphos se limitait produire et exporter du phosphate brut. Elle consent, actuellement, un investissement de 2,2 milliards de dinars, dont plus de la moiti dans la construction dune usine Oued Keberit dans la wilaya de SoukAhras, pour transformer le phosphate en acide phosphorique et en phosphate di ammonium. Ce projet, une fois finalis, permettrait, selon lexpos dun cadre de lentreprise, au pays de satisfaire les besoins de lagriculture en engrais mais galement dexporter un produit fini. Les objectifs moyen et long termes assigns ce programme sont comme suit : production de 6 7 millions de tonnes de phosphate brut par an entre 2017 et 2020 et environ 10 millions de tonnes au-del de 2020. Il sagit surtout dobtenir de 4 5 millions de tonnes annuellement de phosphate transform chimiquement entre 2017 et 2020 et 8 millions de tonnes chaque anne au-del de 2020. Lautre but vis est de parvenir exporter 2 millions de tonnes de phosphate brut par an. Intervenant la fin de la prsentation, Abdelmalek Sellal a rappel quun contrat de partenariat est en cours de ngociation avec un groupe qatari pour lexploitation du phosphate Tbessa. Lusine de transformation de phosphate relve dune dcision
du gouvernement algrien quil faudra excuter quelles que soient les conditions , a-t-il affirm. Enime halte dans le programme de cette journe, linauguration du systme dalimentation en eau potable de la ville de Tbessa partir du barrage dAin Dalia. Ce projet, qui a cot 93 millions de dinars, servira les besoins en eau potable dune population gale 70.000 habitants. Dans un premier temps, les volumes transfrs se limiteront 4.500 m3. Ils augmenteront, en quelques mois, 15.000 m3. Le Premier ministre a jug utile de raliser de nouveaux forages, en vue datteindre les besoins de la ville, estims 41.000 m3/jour. Au terme de sa visite, le Premier ministre a annonc que la wilaya bnficiera dun programme de dveloppement additionnel assorti dun budget de 40,56 milliards de dinars. Cet argent permettra la construction de 4.000 logements aids, lachvement des travaux de rnovation du rseau dalimentation en eau potable, le raccordement du rseau de gaz de ville, la ralisation de quatre polycliniques et leurs quipements, la rhabilitation de plusieurs tablissements scolaires, louverture de 46 cantines scolaires et deux demi-pensions. Lenveloppe budgtaire complmentaire servira, en outre, la rhabilitation du village ancien de Youkous, lamnagement de la fort rcrative de Taga, ainsi qu lextension du rseau de fibre optique et la modernisation du service public. A ce propos, Abdelmalek Sellal sest montr intress par le centre daccueil des citoyens au sige de la wilaya. Les applications numriques cres et mises en ligne sur le site web de la wilaya offrent aux administrs une dmarche souple et moderne pour introduire leurs demandes daudience et requtes, transmettre le courrier aux diffrentes administrations par le net, demander des pices dtat civil Elles permettent de souscrire plus facilement aux offres de la wilaya en matire de logement, Calpiref, dlivrance du permis de construire Cette exprience concluante est reconduire ailleurs. S. B.
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Pacte conomique et social de croissance
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rois mois. Cest le dlai imparti au premier groupe de travail charg de llaboration dune bauche du pacte conomique et social. Install moins dune semaine aprs la tenue de la quinzime tripartite, par Amara Benyounes, ministre du Dveloppement industriel et de la Promotion de linvestissement, le premier groupe de travail tiendra sa premire runion de travail incessamment. Il est compos des reprsentants des trois partenaires et dexperts. La mise en place de cinq groupes de travail a t, pour rappel, dcide lissue de la tripartite. Conformment aux recommandations mises lors de la rencontre gouvernement-UGTAPatronat, le nouveau pacte devra, par ailleurs, introduire une nouvelle donne, savoir la nouvelle politique de croissance. Pour ce faire, il a t fait appel selon Benyounes un grand nombre dexperts. La liste reste ouverte , a-t-il assur. Il est en effet question, a indiqu le ministre, de rinstaurer un climat de confiance entre le gouvernement, le patronat et le partenaire social. Cest pour cette raison que le premier ministre a insist sur linstallation rapide de ce premier groupe de travail qui devra laborer une nouvelle stratgie base sur lefficacit conomique et lquit sociale , a-t-il soulign, et dajouter : Seule la justice sociale peut garantir la stabilit conomique. Le deuxime groupe de travail a pour mission de proposer les modalits de contribution du Fonds national dinvestissement (FNI) au financement de linvestissement public et priv, le troisime axera, pour sa part, son travail sur la protection de la production nationale travers divers instruments, comme le crdit la consommation de produits fabriqus en Algrie. Le quatrime groupe, en revanche, soccupera de la question de lencadrement des actes de gestion. Le cinquime planchera sur les modalits mme de faciliter lintervention des entreprises nationales du secteur du btiment, travaux publics et hydraulique (BTPH), dans les projets nationaux dquipement
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ActualIt
Une tripartite consacre linvestissement
La crmonie dinstallation sest droule en prsence de prsidents dorganisations patronales, de cadres du secteur et du secrtaire gnral de lUnion gnrale des travailleurs algriens. Dans son intervention, Abdelmadjid Sidi Sad a rappel quil faut rpondre lurgence de dveloppement et de croissance sans toutefois occulter dautres aspects tous aussi importants . Le patron de lUGTA a ritr la ncessit de la rvision du pacte conomique et social afin de rpondre lambition nationale de ldification dun dveloppement prenne et durable dans tous les domaines. De leur ct, les reprsentants des organisations patronales prsents ont affirm que les propositions porteront notamment sur lenrichissement et lactualisation du pacte conomique et social labor en 2006. Habib Yousfi, porte-parole de la Coordination du patronat algrien a indiqu que les 94 propositions mises lors de la tripartite peuvent dores et
dj tre mises en uvre. Dans ce nouveau pacte, a-t-il soulign, il faut quil y ait des dispositions en rfrence aux orientations et expriences passes. Il faut que la dmarche suivre ait une thmatique. Pour rappel, lorganisation patronale avait lors de la tripartite conomique plaid pour une stratgie visant assurer une plus grande visibilit de la politique de lEtat appel dterminer les secteurs prioritaires. Le rapport du groupe sera prsent au Premier ministre durant la premire quinzaine du mois de dcembre prochain a, en outre, annonc Amara Benyounes. Le ministre du Dveloppement industriel et de la Promotion de linvestissement a rappel lurgence daller vers un systme de production indpendant des hydrocarbures. Il a, nanmoins, appel les membres du groupe tre pragmatiques et pratiques et a qualifi le document de consensuel, de trs important et de trs attendu. N. A.
CONTRIBUTION
Par Garaoui Kamel,
Ex-officier suprieur de lANP
Le rideau est tomb sur la 15e tripartite consacre la dynamisation du dveloppement conomique national . Elle sest tenue, Djenane El-Mithak le jeudi 10 octobre 2013, sous la haute autorit de Son Excellence Monsieur le Prsident de la Rpublique. Prside par le Premier ministre, cette rencontre a vu la participation du gouvernement, de lUnion gnrale des travailleurs algriens (UGTA), des organisations patronales, et pour la premire fois de syndicats autonomes, du collectif Nabni, du Think-tanks Care, et dexperts. La vision (lambition) tait clairement affiche : Un consensus renforc entre tous les partenaires autour de la bataille de la croissance, de la dynamisation du dveloppement conomique national et de la relance industrielle, de la cration de lemploi par la construction dune conomie forte et diversifie et indpendante des hydrocarbures. Pour cela il a t convenu du maintien de la concertation, la renforcer et llargir dautres acteurs conomiques pour parvenir un large consensus national autour des questions fondamentales
du devenir conomique durant les prochaines annes . Avant la rencontre de Djenane El-Mithak, Monsieur Sellal a dclar : Nous ambitionnons daboutir une charte, quelles que soient les circonstances. Et dajouter : Nous allons laborer une stratgie pour dvelopper davantage lconomie nationale, une conomie qui devrait tre fonde sur la cration dunits industrielles nationales publiques, prives ou mixtes. Ala fin des travaux, le Premier ministre a fait part des nouvelles dispositions en vue dencourager et de dvelopper lentreprise nationale, et annonc la mise en place de cinq groupes de travail tripartites, devant achever leurs propositions portant sur une stratgie de dveloppement de lconomie nationale en dbut danne 2014. 1. Le groupe charg dlaborer le pacte conomique et social de croissance. 2. Le groupe charg de proposer les modalits de contribution du Fonds national dinvestissement (FNI) au financement de linvestissement national public et priv. 3. Le groupe charg de lencouragement de la production nationale, dont le crdit la consommation pour les produits locaux.
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CONTRIBUTION
4. Le groupe de travail charg de lencadrement des actes de gestion. 5. Un groupe charg de proposer les modalits facilitant lintervention des entreprises nationales du BTPH dans la ralisation du programme national dquipement. Sagissant de lambition rcurrente de la relance de lindustrie nationale, la grande question qui reste pose a trait aux difficults de mise en uvre effective de la stratgie qui sera finalise en dbut 2014 par les cinq groupes de travail. Lhonorable journaliste Samira Imadalou a clairement mis le doigt dans les passages ci-dessous / El-Watan du 07 octobre 2013 sur lobstacle premier freinant le dveloppement de lindustrie nationale : Les avis sont partags sur les rsultats attendus de la rencontre de ce jeudi, mais beaucoup plus sur la mise en uvre des dcisions qui en dcouleront. Il y aura sans nul doute des dcisions et des mesures au profit du monde conomique, mais quen serat-il de lapplication sur le terrain ? On risque de tomber dans le mme pige que les prcdentes rencontres, cest--dire de grandes annonces et trs peu de suivi sur le terrain. a sera encore une fois de la poudre aux yeux, convergent ce sujet des oprateurs conomiques privs contacts cet effet. Pour Abdelwahab Ziani, vice-prsident de la Confdration des industriels et producteurs algriens (CIPA), le problme du suivi des dcisions se pose avec acuit. Seulement 30% des 200 mesures de la tripartite de mai 2011 ont t mises en uvre, alors que le reste attend toujours, rappelle M. Ziani. Ce ne sont pas les mesures en faveur du monde conomique qui ont manqu depuis la tripartite de mai 2011 annonce dans le discours du prsident du 15 avril 2011, mais cest plutt lapplication effective puisque thoriquement il a rpondu favorablement plusieurs revendications depuis lre dAhmed Ouyahia, notamment en ce qui concerne la fiscalit, les crdits bancaires, leffacement des dettes, laccs au foncier, la mise niveau des entreprises et les lenteurs bureaucratiques. Sur ce point, Larbi Ouahmed, oprateur conomique priv (Dekorex) reste sceptique. Les entreprises algriennes de production ont t mal
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reprsentes, sachant que 57 000 entreprises ont t fermes par la LFC 2009 par le mode de paiement unique, pour ne citer que ce sisme conomique qui a provoqu plus de chmage et la croissance de linformel. Le gouvernement actuel aura du mal liminer cette bureaucratie actuellement contraignante et qui constitue un retard dans la croissance de notre conomie et la cration demplois, nous dira-t-il, saluant au passage linitiative entreprise par le nouveau noyau (ndlr : la confdration du patronat algrien), et souhaitant aller vers un syndicat patronal unifi reprsent dans toutes les rgions. Cette tripartite doit tre un moment fort qui nous permettra de sortir avec une vision globale pour lconomie nationale. Cest la particularit de cette runion ouverte plusieurs acteurs, mais cette vision dfinitive doit se traduire par lapplication et la ralisation sur le terrain, souligne, pour sa part, le patron dAlliances Assurances, Hassan Khelifati, membre du Forum des chefs dentreprise (FCE) avant de poursuivre : Pour cela, il faut trouver un consensus entre toutes les parties.
La solution est de savoir comment bien agir pour russir limplmentation de la stratgie qui sera labor par les groupes de travail installs limplmentation est le processus traduisant en actions
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des stratgies est apprhende en Algrie quasi exclusivement du point de vue de la macro-conomie, tout en faisant limpasse sur la toute aussi ncessaire approche par les techniques du management stratgique (voir figure 1). Et je mtonne, cet gard, que lun de nos plus illustres experts du leadership et du management - en loccurrence le docteur A. Lamiri qui a particip la rencontre du 10 octobre, nait pas souffl mot sur cette grande question, notamment dans son billet consacr la rencontre, paru dans ElWatan du 14 octobre dernier. Pour russir limplmentation dune vision, dune stratgie ou dobjectifs, tout un corps de connaissance (a body of knowledge) a t labor cet effet. Des experts ont dvelopp diffrentes approches aux fins de mener bien lexcution dune stratgie. Dans le fond, elles se rejoignent toutes, et nous prsentons ci-aprs une synthse de la mthode de Kaplan et Norton pour plus de dtails consulter leur ouvrage cit en bibliographie. Le processus de management stratgique exige des managers au sein des organisations le dfilement de quatre phases : analyse de lenvironnement international et national, la formulation dune stratgie, lexcution de la stratgie, et enfin lvaluation de la stratgie.
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concrtes les stratgies et les plans en vue de concrtiser la vision et les objectifs stratgiques assigns. La problmatique nest pas du tout propre lAlgrie. Des tudes menes aux USA ont montr que 60% des stratgies ne sont pas implmentes avec succs. Mais ce qui semble propre lAlgrie est le fait que nos managers ne semblent pas prendre la mesure de limportance de la phase implmentation dans toute stratgie nationale, et dagir en consquence. Qui plus est, la problmatique de la mise en uvre
Pour diffrentes raisons, en gnral les managers sont plus laise en matire de formulation de la stratgie quen matire dexcution de la stratgie. La formulation de la stratgie est dj une entreprise trs complexe. Son excution est encore plus complexe elle dure beaucoup plus dans le temps et implique infiniment plus dacteurs. Une tude mene par le magazine amricain Fortune a abouti aux constatations suivantes : -60% des organisations ne relient pas les dpenses leur stratgie, -75% des organisations ne relient pas
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les facteurs de motivation ou les primes leur stratgie, -86% des responsables dorganisations consacrent moins dune heure par mois discuter de leur stratgie, -95% parmi les personnels essentiels et les parties prenantes nont pas une ide claire de la stratgie de lorganisation.
On cite souvent les piges lists cidessous comme menaants pour la mise en uvre de stratgies : Un mauvais leadership. Un style de leadership dmotivant, irresponsable et non engag de la part des responsables aura un impact nfaste sur lexcution de la stratgie. Une structure organisationnelle inadquate. Une mauvaise coordination et une mauvaise communication entre les diffrentes parties prenantes impacteront ngativement lexcution de la stratgie. Le mme rsultat sera atteint avec une mauvaise dlimitation des responsabilits, un systme de rcompense inadquat et un manque de mesure des performances. Des ressources alloues inadquates. Il sagit ici surtout de ressources humaines, qui sont souvent insuffisantes en termes de quantit et de qualit (manque de formation et de qualification). Une dfinition dobjectifs irralistes. Un pays au mme titre quune organisation ne peut se dvelopper et tre class au peloton de tte parmi les Nations sil ne se fixe pas une vision et des objectifs ambitieux mettant aux dfis ses populations. Mais attention, les objectifs fixs ne doivent pas tre irralistes ou impossibles. Une mauvaise comprhension de la stratgie par les personnels. La stratgie est trs souvent formule par une poigne de responsables et de spcialistes, et ce titre elle demeure accessible ou comprhensible par les seuls managers dun certain niveau de responsabilit. Ceci pose
un norme problme, parce que si la stratgie est formule par un groupe restreint, sa mise en uvre, en revanche, incombe une multitude de parties prenantes, composes dorganisations et de personnes. Une faible implication des responsables durant la phase excution. Parce que la phase excution prend beaucoup plus de temps et implique un trs grand nombre dacteurs, les hauts responsables pensent que la prise en charge de cette phase est au-dessous deux et quils feraient mieux de labandonner aux employs de
Mais louvrage de Kaplan et Norton nous semble plus pratique parce quil prsente une approche beaucoup plus structure sous la forme dune boucle englobant plusieurs phases dans la suite de larticle nous en prsentons une synthse. La mthode prconise six phases en vue de lier systmatiquement la formulation de la stratgie son excution oprationnelles (voir figure 2): 1. Dvelopper la stratgie. 2. Planifier la stratgie. 3. Aligner lorganisation. 4. Planifier les oprations. 5. Suivre et apprendre. 6. Tester et adapter.
niveaux infrieurs. Cest totalement faux, limplmentation implique des responsabilits tous les niveaux hirarchiques.
1. Dvelopper la stratgie
Cette phase spcifie avec exactitude ltat des lieux et la stratgie projete. Elle porte, dune part, sur la clarification de la vision, et dautre part sur la formulation de la stratgie. La clarification de la vision vise dfinir les objectifs recherchs, la mission, les valeurs et les aspirations. La formulation de la stratgie, quant elle, porte sur comment accomplir lagenda compte tenu des ressources, de lorganisation, des forces, des faiblesses, etc.
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2. Planifier la stratgie.
Durant cette phase est dvelopp le cadre des mesures guidant les actions et lallocation des ressources. Ici la stratgie est traduite en objectifs spcifiques et en projets. Cest la planification qui met en branle et puis en mouvement la stratgie.
3. Aligner lorganisation.
La mise en uvre dune stratgie quelconque fait appel une multitude de parties prenantes (organisations et individus). Pour que les choses se passent bien et permettre latteinte des objectifs assigns, il est absolument ncessaire que tous les intervenants soient aligns sur la stratgie projet et synchroniss pour agir dans la mme direction.
La phase de planification des oprations aligne les oprations avec la stratgie projete. Elle cre les liens explicites reliant les oprations de chaque jour la stratgie de long terme.
5. Suivre et apprendre.
Durant cette phase les managers sinforment sur limplmentation effective de la stratgie projete. Ds lors que la stratgie et les plans oprationnels sont prts, on passe lexcution de la stratgie. Les managers ont grandement besoin de savoir rgulirement si a se passe bien, et apporter les correctifs qui simposent dans le cas contraire. Le suivi et lapprentissage sont concrtiss par lorganisation de runions rgulires, bien prpares.
Les six phases, prsentes ci-dessus forment une boucle intgre reliant la planification stratgique lexcution, et enfin ladaptation. Le fonctionnement correct de ce systme trs complexe exige un trs haut degr de coordination et de coopration entre une multitude dacteurs ou de parties prenantes (organisations et individus) impliqus dans la stratgie. Ce qui est difficilement ralisable et ne vient pas naturellement. Pour cela, il est fortement recommand de crer un organe dnomm Service de management stratgique SMS, charg de lexcution de la stratgie lexemple du PMO (project management office) dans le cadre de la gestion de grands projets. Le SMS devrait jouer trois rles : la conception et les spcifications des processus relatifs la stratgie et au management oprationnel ; la dfinition, le dveloppement et le suivi de lexcution de tous les processus ; lintgration et lalignement de tous les processus avec la stratgie.
En guise de conclusion
6. Tester et adapter.
Cette phase permet de savoir si avec le temps la stratgie demeure toujours valide, et de ladapter en cas de besoin. Souvent, une stratgie de long terme ne rsiste pas au temps. Dhabitude, lissue de runions annuelles ou trimestrielles, la stratgie initiale est : 1/ soit raffirme avec des corrections mineures, 2/ soit modifie en profondeur, 3/ soit abandonne avec formulation dune toute nouvelle stratgie. Pour finir avec cette partie, nous ne manquerons pas dcrire brivement le service de management stratgique . Bibliographie choisie :
Comme indiqu en dbut darticle, le management de stratgies quelconques exige de passer par quatre phases : analyse de lenvironnement, formulation dune stratgie, excution de la stratgie et valuation de la stratgie. Lexcution de la stratgie tant la phase la plus complexe, elle constitue, de ce fait, un dfi prenne et notoire pour nos responsables en charge de politiques ou des projets au niveau des administrations publiques. A ce titre, il serait souhaitable que les bonnes pratiques en la matire soient amplement diffuses et surtout appliques parmi les personnels des organisations et des administrations nationales. De plus, dans la vision de la 15e tripartite consistant donner un nouveau souffle lindustrie nationale, la cration dun service de management stratgique serait vitale pour la russite de la mise en mouvement des mesures qui seront arrtes par les
groupes de travail, par cheminement de la planification stratgique lexcution, et ensuite ladaptation. Ceci serait dautant plus complexes que les diffrents acteurs impliqus (gouvernement, UGTA, organisations patronales, syndicats autonomes, think-tanks, entreprises publiques et prives, universits, centres de recherche, experts, etc.) seraient en trs grand nombre. Les connaissances traitant dexcution de stratgies couvrent globalement deux principales disciplines : le leadership et le management de projets. Le leadership doit dfinitivement cesser dtre vu comme le fait dune personne ou mme dune poigne de personnes, pour tre apprhend comme quelque chose qui est distribue ou rpartie sur lensemble des acteurs impliqus dans la stratgie. Il me plat ici de rapporter une histoire qui ma t raconte lors dune visite que javais effectue au site de lancement des fuses Cap Canaveral en Floride (USA). A un groupe de responsables politiques visitant la NASA (lagence arospatiale des USA) linterrogeant sur ce quelle faisait, une femme qui nettoyait en ce moment prcis des bureaux leur rpondit tout bonnement quelle participait lenvoi dun homme sur la Lune extraordinaire exemple de comprhension de la stratgie et dimplication de tous sa ralisation, sachant que le prsident des Etats-Unis dAmrique de lpoque, J. F. Kennedy, posait une mission son pays consistant envoyer un homme la Lune et le ramener sain et sauf . Le leadership doit tre transformationnel pour oser sattaquer au statu quo et rsulter des actions et comportements de responsables disposant dune intelligence motionnelle conscience de soi, matrise de soi, motivation, empathie et aptitude sociale trs dveloppes. Les techniques de management de projets constituent un ensemble dactivits visant atteindre, dans des dlais fixs et avec un budget donn, des objectifs clairement dfinis. Le succs de tout projet est le rsultat dun quilibre judicieux entre trois lments : le temps, les ressources et les objectifs. K. G.
- Bossidy, L., Charan, R., Execution: The Discipline of Getting Things Done, Crown Business, 2002. - Lawrence G. Hrebiniak, Making Strategy Worh : Leading Effective Execution and Change, Pearson Education, Inc., 2005. - Kaplan, R., Norton, D., The Execution Premium: Linking Strategy to Operations for Competitive Advantage, Harvard Business Press, 2008.
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Rflexion prliminaire sur les mutations socio-politiques
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Premirement : cest la raison la plus importante, il sagit de prvenir le mal de ce flau, chose qui ne peut se faire en dehors des instances de contrle qui sont censes veiller appliquer les lois qui protgent la socit en assumant pleinement leur responsabilit ; et dans ce cas, il est naturel quon leur accorde une grande considration ; elles tireront les sonnettes dalarme pour sanctionner
toute personne ou groupe de personnes qui soient tentes ou manipules lintrieur ou lextrieur, ayant la certitude quelles ne bnficieront ni de limmunit ni de la protection de qui que ce soit. ce propos, nous naurons de cesse de rappeler nos collgues au sein de cette institution quil est prfrable de ne pas faire de lois plutt que de les faire et de ne pas
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les appliquer, car ceci affaiblira sans aucun doute linstitution et affectera la crdibilit de ltat. Quelle que soit lobjectivit des normes adoptes au sein de lorganisation Transparency International, la 150e position sur les 174 pays exige un traitement urgent, mme sil faut recourir aux remdes de cheval. Deuximement : la condamnation de la corruption et lidentification de ses barons et de leurs complices sont ncessaires, sinon utiles pour les mdias ; cest une pratique souhaitable pour la libert dexpression aux fins daider les autres instances mettre nu les nids de corbeaux. Cependant, elle a un effet collatral nuisible et ngatif dont profitent les personnes de mauvaise foi pour ternir limage de lAlgrie toute entire et dissuader ainsi les trangers cooprer avec elle. Il existe, sans aucun doute en Algrie, tant dans le secteur public que dans le secteur priv, des hommes et des femmes intgres et non souills. Il est donc dsolant de gnraliser et de dire que tout le monde est corrompu et de sacrifier mme ceux qui se sont dvous pour le pays et qui ont uvr perfectionner leur travail sans attendre ni reconnaissance ni remerciements. 5/ Le dbut du processus dmocratique en Algrie remonte, selon beaucoup dhistoriens, la fin des annes quatre-vingt, la suite des vnements doctobre 1988 qui se sont tendus sur tout le territoire national ; certaines institutions de ltat ont pay un lourd tribut et le Front de libration nationale a t particulirement contest et tenu pour responsable de lissue de la situation dsastreuse du pays. Toutefois, il convient de mentionner que la cause en tait, dune part, la privatisation anarchique, parfois la vengeance du rgime prcdent et, dautre part, la pression de la raret des ressources de ltat induites par la chute drastique des prix des hydrocarbures sur ordre des grands producteurs dhydrocarbures au service du cartel amricain et europen, ainsi que limposition par le Fonds montaire international dune srie de procdures relatives lendettement, laustrit et le licenciement des travailleurs, lencouragement la privatisation et la dvaluation drastique du dinar dans un pays qui nexporte presque rien en dehors des produits bruts, notamment les hydrocarbures. Le rappel de ces conditions vise mentionner lun des facteurs dapparition de la solution de rechange quest lislam sous le slogan de lislam est la solution de salut du tourbillon de la dcadence ; ainsi une certaine catgorie de personnes dmunie a trouv des valeurs refuges en lislam pour viter la dtrioration et lgarement. Suite cela, il y a eu un tourbillon et une dgradation plus dangereuse, savoir la tragdie nationale, avec toutes les victimes tombes parmi llite et les gens ordinaires innocents. Les dessous de cette tragdie nont pas encore t dvoils ce jour et ses complications continuent affecter les scnes politique et scuritaire. Le plus important est que lAlgrie, tant ltat que la socit, en est sortie puise et a vit de justesse une guerre civile dvastatrice, ainsi que la tutelle trangre qui aurait ananti tous les acquis de la Rvolution tant lintrieur qu lextrieur. Les changements rapides qui surviennent sur notre scne politique, ainsi que la situation mondiale actuelle ont, en ralit, un impact direct sur ce que nous faisons et ce que nous ne faisons pas ; il est alors facile pour celui qui sintresse au nouvel ordre mondial, dont les rgles sont poses par les grandes puissances mondiales, de constater que la dmocratie nest plus une question interne propre chaque pays, puisque ces grandes puissances se sont donn le droit de juger les pratiques dmocratiques et de noter les pays en dveloppement sur lchelle de la dmocratie selon la transparence et lhonntet des lections, des referendums et des mcanismes qui les rgissent et de juger lapplication des normes devenues mondiales ou universelles. Linvitation des observateurs trangers dinstances officielles et dorganisations non gouvernementales signifie implicitement lacceptation de subir lexamen relatif lapplication de ces mcanismes, depuis le dbut jusqu la fin de lopration ; et le pays qui refusera sera alors mis sur liste noire ou, tout au moins, les rsultats de ses lections seront remis en question et il sera probablement class parmi les pays dfaillants ou tats voyous (rogue states) par la communaut internationale qui reoit les ordres dun nombre rduit de capitales qui associent la dmocratie au libralisme, jugeant que lune ne peut tre sans lautre. 9/ Il est connu que le contrle de la pratique dmocratique et le classement des pays sur ou en dehors de sa liste sont soumis aux intrts du bloc libral lequel en a exclu, durant la guerre froide, les pays socialistes, tel que lex-Union sovitique et un certain nombre dentre eux nomms Rpubliques dmocratiques et socialistes ; certaines continuent tre considres comme tant en priode de stage et de formation plus de deux dcennies aprs la disparition de la menace marxiste-lniniste. Le bloc libral na rien fait pour mettre la pression sur la Turquie et la Grce, lre des gnraux et des colonels ni sur lEspagne de Franco, ni sur le Portugal de Salazar, ou sur la majorit des pays de lAmrique latine qui ont t gouverns par des militaires tyranniques qui ne diffrent en rien de Staline ni sur les autres pays allis et sbires de lOncle Sam et qui, durant toute leur histoire, nont su ce que sont les lections et la vie parlementaire et o le pouvoir est hrditaire en vertu du droit divin. LAlgrie a choisi, juste aprs la nouvelle naissance de la Rpublique en 1963, le nom de Rpublique dmocratique et populaire qui drive en fait de la Dclaration du 1er Novembre et non pas dautres modles de lEst et de lOuest, car notre pays na particip ni une guerre froide ni chaude entre les deux blocs et les camps rgionaux aux fins de dominer ; il est, de ce fait, naturel que le processus prenne racine dans les principes de la Rvolution du 1er Novembre, ainsi que de lerrata et lerratum durant les soixante dernires annes (nous savons quil y a ceux qui proposent de se contenter de lappellation de Rpublique algrienne sans les deux autres qualificatifs suscits et quil est essentiel que ltat prserve
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ses tendances dmocratiques et populaires). La dmocratie ne peut sexercer dune manire normale que dans le cadre dinstitutions dont la lgitimit est fonde sur le choix du peuple et du pluralisme politique, participatif et consensuel, et non pas sur les multiples entits tendance unique qui ne refltent gure les forces relles de la socit. le Front de libration pendant la lutte arme, car une partie dentre eux infiltr le mouvement nationaliste. Les Algriens sont rests prisonniers dans leur pays, ni citoyens ni trangers, et afin de dissimuler ce statut ambigu, ladministration coloniale sest servie de la comdie des lections Magellan pour exclure les citoyens et brider les militants, appels le deuxime collge, de toutes les tendances politiques dans les dlgations financires et mme au sein de lAssemble nationale franaise. Cette dernire tait la tribune de certains militants pour dfendre les droits des Algriens, cependant rares taient les fois o ils y trouvaient des oreilles attentives. Cette exclusion et cette altration donnent probablement une explication partielle la difficult de lmergence dune socit civile base sur des organisations, au service du citoyen et de ltat, qui ne se transforment pas en des parasites et ne confondent pas entre ltat, qui est lun des plus grand acquis de la Rvolution, et lobjection des erreurs, des aberrations et des abus commis par des personnes au sein de cet tat. Deuximement : difficult de se dbarrasser de lhritage de ladministration coloniale fond sur le fort centralisme (jacobinisme) appliqu, pendant longtemps, en France, contrairement aux autres pays europens. Aprs avoir annihil tous les repres de ladministration locale de lpoque ottomane, tout de mme rtrograde et totalitaire intresse principalement par le recouvrement des impts, dvast la structure traditionnelle la plus dmocratique, qui tait sous la supervision des notables et des gens avertis appels thajmath, azaba et aminoukal, et assig les zaouas, particulirement celles suspectes dtre une ppinire de la rsistance, la nouvelle administration na pas trouv, aprs toute cette destruction matrielle et culturelle, un modle dorganisation et de traitement administratif autre que celui laiss par le colonialisme dans notre pays, et ce contrairement aux autres pays arabo-musulmans qui taient sous protectorat et
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Le principe de la dmocratie nonc dans la Dclaration du 1er Novembre 1954, dont certains points sont introduits dans les rsolutions du Congrs de la Soummam 1956, a connu un certain nombre dobstacles, de distorsions et dchecs. Nous avons soulign, dans la premire partie de cette approche, les raisons et les complications de cet chec, sans pour autant accuser ou acquitter personne, quil sagisse des individus ou des groupes en kakis ou en cols blancs. Nous en rajoutons les trois facteurs suivants : Premirement : privation de lcrasante majorit des Algriens de participer la formation dune socit civile et politique durant plus dun sicle, tout au long de lre coloniale tnbreuse. Ils taient en dehors du cadre de la citoyennet avec une minorit dEuropens auxquels taient associs les juifs (aprs le dcret Crmieux), alors que les communauts, protges par les forces dinvasion et doccupation, devinrent les citoyens qui monopolisaient eux seuls les droits politiques, sociaux et conomiques, et cela malgr la cration des partis et des associations durant lmergence du mouvement national, dont un volet eut commenc son activit en France, un autre prnait le projet rformiste, tandis que le troisime tait litiste, et ce jusqu la libration et la naissance de ltatNation. Le pouvoir davant-1962, voire le colonialisme, navait dautre souci que de conforter son emprise sur le pays et dassurer sa scurit par les agents, bni oui-oui qui causaient de nombreux tracas pour lArme et
maintenaient ltat sur le plan formel, mme si le vrai pouvoir tait entre les mains de la puissance protectrice. Troisimement : notre administration mergente a estim quil tait invitable dapporter quelques amendements aux lois et aux rglements administratifs, hrits de lre coloniale, qui mprisaient les indignes considrs comme un danger imminent, et au mieux une nuisance et des amas humains primitifs de nature sauvage. A noter galement linfiltration de certaines traditions coercitives exerces par le makhzen marocain lencontre des gens considrs comme des sujets du sultan ou dEmir Al-Mouminine, qui sont tenus une obissance absolue sans aucun droit de se plaindre. Il est du devoir de loyaut envers nos frres marocains de louer leur soutien la Rvolution, et de rendre hommage au dfunt roi Mohammed V qui est trs respect par les Algriens ; ces derniers et, en dpit du joug colonial, manifestrent en 1955 contre son envoi en exil. Ces traditions qui sont aux antipodes de lexprience algrienne davant-guerre (occupation colonialiste) et daprs-guerre (la Rvolution et lindpendance) ont eu un grand impact. En effet, les citoyens nont pas ressenti, dans la vie quotidienne, un changement srieux dans le traitement avec les services administratifs, malgr les nombreuses sances consacres la rforme qui demeurent lettre morte. Car les corrompus de la nomenklatura et les rseaux de prdateurs se sont propags autour de ladministration, et parfois dans son cur bureaucratique, la fois dans le secteur public et priv. Il est donc paradoxal que le suivi, le contrle et la sanction se sont effectus, avant la divulgation de laffaire Khalifa Bank, uniquement lencontre des responsables dans le secteur public sans atteindre le secteur priv, alors qu lintrieur de celui-ci nichent quelques affairistes dont le seul souci est le gain rapide ct dune majorit dhommes et de femmes honntes et performants. Mohamed-Larbi OULD KHELIFA suivre ...
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amira garde un souvenir mu de ce pre, propritaire terrien, militant de la premire heure, charg de ramasser les cotisations puis arrt, humili, tran par une soldatesque hargneuse, sur 12 kilomtres et emprisonn pour avoir hberg des compagnons darmes. Elle se souvient et raconte : Ctait en 1955, soit une anne aprs le dclenchement de la rvolution. Il est parti la mort dans lme, nous a rapport
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ma mre, parce quil laissait derrire lui sa femme enceinte dun enfant trs attendu, quil ne connatra pas. A sa sortie de prison, deux ans aprs, son fils mort-n, tait enterr. Il retrouve sa femme et ses trois filles chez ses frres, sa ferme et son domicile ayant t brls. Ce double traumatisme naltrera en rien sa dtermination. Etant dune race qui renait de ses cendres, il sest reconstruit et a continu le combat jusqu lindpendance, nous dira-t-elle, le regard humide. N en 1925, il nous a
quitts 93 ans, nous laissant en hritage ses valeurs, son amour de la mre patrie, son ouverture desprit, sa dtermination aller de lavant, lenvie dacqurir toujours plus de savoir et tant de belles choses. Je lui dois tout. Il a fait de moi, ce que je suis aujourdhui. Il me trainait partout et aprs lcole, il memmenait la kasma o les discours politiques me beraient. Cest l que jai acquis les bases de mon engagement. Dans la politique, ajoute-telle, le ton ferme, il faut avoir des principes et des ides dfendre. Aprs lobtention de son baccalaurat Lettres arabes elle adhre lUNEA de Constantine puis poursuit paralllement ses tudes lInstitut de la jeunesse et des sports ou elle obtient un diplme de conseillre pdagogique. Elle rencontre son dfunt mari, cadre au MJS, lors dun sminaire Alger. De cette union, natront trois enfants, sa charge aujourdhui. Ce nest pas toujours facile, avouera-t-elle, mais je tente de leur inculquer les valeurs qui mont t transmises par mes ans. Son domicile conjugal, se trouvant dsormais Alger, elle est recrute la wilaya, la faveur de la loi 33-90 portant
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cration des associations, en tant que chef de bureau du mouvement associatif. Ne connaissant pas le droit, elle dcide, tout en continuant travailler, de sinscrire luniversit pour lobtention dune licence en droit. Ctait durant les annes noires. En 1994, a lieu Club-des-Pins, la Confrence du dialogue national, Samira est choisie pour reprsenter la jeune algrienne. Nous tions seulement 30 femmes sur 1100 cadres. Cest l, quest nait en moi lenvie dadhrer un parti. Ma premire carte, je lobtiens en 1995. Je milite alors la kasma FLN dHussein Dey. En 2000, Samira Bouras est nomme directrice du Centre culturel Assa Messaoudi. Poste quelle occupe ce jour. Elle en fait un vritable carrefour culturel o jeunes et moins jeunes se retrouvent. Ce travail de proximit ma rapproche des jeunes et ma fait aimer deux. Jai t lue au bureau de la kasma en tte de liste. Elue locale de 2007 2012 puis adjointe au maire, charge des affaires sociales, culturelles et sportives. A ce poste, le besoin de savoir communiquer simpose elle. Samira retourne une nouvelle fois ses cahiers
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Le dfunt Prsident Ahmed Ben Bella honor par une dlgation parlementaire conduite par Samira Kerkouche
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que nous ne faisons pas. Il nous faut des coles de formation, si nous voulons rester un parti fort et majoritaire et ne plus ramener sur nos listes des gens extrieurs au Parti. Aujourdhui, nous sommes 141 femmes parlementaires, mais malheureusement, nayant pas de cadre o dbattre, partager et confronter nos ides, nous avanons en rangs disperss. Cest ce qui ma motive demander la cration dune commission qui traitera des affaires sociales et des problmes des femmes entre femmes. Dans tous les Parlements, cette commission existe, pourquoi pas chez nous ? La dcision prise par le Prsident Bouteflika douvrir les portes de la politique aux femmes est courageuse. On doit saisir cette opportunit pour nous battre, pour marquer notre passage. Je ne suis pas trop pour la stratgie des quotas. Je pense quil nous faut des militantes convaincues. Il faut arracher nos droits. Prserver les acquis tout en respectant nos valeurs. Aux jeunes, je dis aimez lAlgrie, nous navons pas de patrie de rechange ; formez-vous, ouvrezvous la culture universelle, au progrs, la modernit On na pas eu cette chance, nous! L. B.
et sinscrit lISGP pour lobtention dun master en communication. Aprs le Xe congrs du FLN, elle est lue la mouhafada dHussein Dey. Cest la premire femme et la seule sur les sept existantes Alger. Toute sa vie a t consacre saffirmer, tudier, simposer. Je suis passe par les urnes. On ne ma pas fait de cadeau, assnera-t-elle, le ton ferme. Membre de la commission juridique lAPN, elle a beaucoup travaill sur les projets de loi concernant les jeunes; entre autres celle sur la violence dans les stades. Samira est aussi prsidente du groupe damiti hispanoalgrien, install il y a trois ans. Parlant de la fille du Che, quelle a accompagn lors de sa visite en Algrie, elle dit : Son engagement ma sduite. Nous avons en commun les arts et ladmiration au pre. Madame Bouras a fait aussi un passage lcole des Beaux-arts. Au FLN, jai t membre de la commission des relations extrieures. Jai particip deux formations, lune en Turquie, lautre en Chine. Jai t marque par limportance donne par le Parti communiste la formation de base. Il prpare leurs militants des postes de responsabilits de cadres locaux. Les futurs lus sont encadrs, prpars la base. Ce
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Amar Sadani a rappel que cest sous le rgne du Prsident Bouteflika que la paix est revenue en Algrie
bdelaziz Bouteflika sera donc le candidat du FLN la prsidentielle de 2014. Lannonce a t faite par Amar Sadani, secrtaire gnral du parti, sous les ovations des militants et cadres des onze wilayas du Centre, prsents lors dune rencontre rgionale le 26 octobre dernier la salle omnisports Mustapha-Tchaker de Blida. M. Sadani a expliqu le choix du FLN par deux principales raisons. Dabord, la Constitution permet au prsident de briguer un quatrime mandat . Ensuite, le bilan du Prsident Abdelaziz Bouteflika est trs positif sur tous les plans, politique, conomique culturel et social . Faisant le bilan des ralisations du Prsident depuis sa premire lection
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en 1999, Amar Sadani rappellera que cest sous son rgne que la paix est revenue au pays, et ce, grce la rconciliation nationale . Cest Bouteflika qui a lev ltat durgence, cest encore lui qui a rhabilit des personnalits historiques, fait de tamazight une langue nationale , initis les gigantesques projets, dans le domaine des transports et des travaux publics tels que lautoroute EstOuest, le tramway et le mtro. Entre autres. Mettant profit la tribune de la salle Tchaker, Amar Sadani lancera un appel franc et direct ses militants pour se mobiliser en faveur du candidat du FLN . Les militants du FLN doivent se mobiliser et se prparer pour gagner la prsidentielle de 2014, en faisant la campagne en faveur du candidat du parti. Le SG du FLN est revenu sur le rle
de lArme nationale populaire. Une arme modernise par le prsident de la Rpublique depuis 1999. LAlgrie peut tre fire de son arme professionnelle et rpublicaine qui continue de lutter contre les rsidus du terrorisme , a affirm M. Sadani. Sans aller dans les dtails, le SG du FLN a annonc la rvision de la Constitution dans quelques mois . Revenant sur la situation au sein du FLN qui sapprte tenir une session extraordinaire du CC le 16 novembre, M. Sadani a appel lunit des rangs . Selon lui, les kasmas et les mouhafadhas, toujours fermes la suite des problmes qua connus le parti, doivent imprativement rouvrir leurs portes . Nous naccusons personne car notre objectif est de rassembler et partir sur de bonnes bases. Rappelant les dix points du
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programme de son parti, il a plaid pour un FLN moderne, ouvert sur la socit, fort et rassembleur . Dans son long discours, il a aussi voqu les vnements du 8 mai 1945 Stif pour corriger le nombre de victimes. 80.000 morts et non pas 4 o encore 5.000, comme donn par ladministration coloniale, ou dautres chancelleries trangres. Il est de notre devoir en tant que parti politique de combattre loubli. La France doit reconnatre ses massacres, , assnerat-il. Le meeting de Blida clture ainsi la srie des rencontres rgionales entame en septembre par M.Sadani. Il devra rencontrer les prochains jours les mouhafedhs pour prparer le prochain CC, qui devra valider la liste du nouveau bureau politique. On a pu remarquer au premier rang la prsence des ex-ministres, Djamel Ould Abbs, Sad Barkat, Benhamadi, de dputs et snateurs mais aussi certains membres du mouvement associatif, scouts, Unea... L. B.
Amar Sadani, Secrtaire gnral du FLN, et Dr Amar Ghoul prsident du TAJ
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Grands chantiers du prsident Abdelaziz Bouteflika
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Amar Ghoul, ministre des Transports, au centre, entour des ministres de la Pche, du Commerce, des Affaires trangres, du Tourisme, de lEducation et du ministre dlgu auprs du Premier ministre, charg de la Rforme du service public, du secrtaire gnral de la Centrale syndicale de lUGTA, lors de la Journe dtudes consacre au secteur du Transport
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Transports
Cest ainsi quentour des ministres de la Pche, du Commerce, des Affaires trangres, du Tourisme, de lEducation et du ministre dlgu auprs du Premier ministre, charg de la Rforme du service public, mais aussi du secrtaire gnral de la Centrale syndicale de lUGTA, reprsentants du Snat, de lAPN, de ceux des corps constitus, de la Dfense, de la DGSN, de Gendarmerie nationale, du patronat, de tous les directeurs des entreprises du secteur et de diverses fdrations syndicales, Amar Ghoul rappellera le rle que doit jouer lAlgrie, de par sa position gostratgique au Maghreb, en Afrique, dans le bassin mditerranen et au plan mondial. Les infrastructures de base, dira-t-il, doivent constituer llment essentiel
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pour le dveloppement. Ces dernires pourront bnficier aux citoyens, touristes, hommes daffaires, et faire office galement de vitrine du pays. De telles ralisations ne sauraient tre effectives sans la conjugaison des efforts de tous. Et cest dans ce sens, ajoutera-t-il que la participation positive de tous les partenaires des diffrents secteurs est souhaite.
Amar Ghoul informera que les 4 000 km de rseau ferroviaire seront tendus plus de 6 000 km puis moyen terme 12 500 km. Cest un projet pour un continent, mais ce sont l les orientations du Prsident Abdelaziz Bouteflika. Dans la foule, il parlera de lacquisition prochaine de dixsept autorails pour les grandes distances, vingt automotrices (trains lectriques), trente locomotives (diesel
/lectriques), vingt locomotives lectriques, trente voitures couchettes lectriques. Pour le mtro, 2014 verra lextension du rseau sur toute la priphrie de la capitale : Blida et Larba au sud seront desservies ; les lignes de Chevalley Dely Ibrahim jusqu Doura, Zralda et la ville nouvelle de Sidi Abdallah. Les tudes pour le mtro dOran sont acheves, il dbutera par 17 km. Quant au tramway, ce sont dix-sept wilayas qui en bnficieront. Amar Ghoul qui veut rorganiser le transport urbain dans toutes les wilayas du pays annoncera la ralisation de 45 nouvelles gares routires qui viendront sajouter aux 35 existantes. Il insistera sur la rhabilitation des lignes au profit des rgions dsenclaves.
Transports
les efforts entrepris dans la gestion, pas toujours facile de cet tablissement par son directeur, M. Allache. Il rappellera quune arogare dune capacit de 10 millions de voyageurs par an est en voie de ralisation, ce qui portera le chiffre global 16 millions avec lextension de laroport Haouri-Boumediene qui en accueille aujourdhui 6. Cette arogare sera en principe oprationnelle en 2017. La capitale de louest nest pas en reste puisque l aussi une arogare dune capacit de 6 millions de voyageurs /an verra le jour trs prochainement, tout comme la valorisation de 45 plateformes travers le territoire national. Le P-DG dAir Algrie a aussi t salu par son ministre pour le dialogue et la concertation dont a fait montre la direction de la compagnie, qui verra sa flotte augmenter de 16 nouveaux appareils. Et ce nest quun dbut , dira M. Ghoul, qui ncarte pas louverture de lespace arien aux compagnies prives. Cette
ouverture se fera un jour ou lautre. Mais ce ne sera pas au dtriment dAir Algrie. Des cahiers des charges aux normes internationales seront tablis et devront tre respects. Toutefois, ajoutera-t-il, lors de la confrence de presse, tenue en marge des travaux de cette journe, Air Algrie doit dvelopper et amliorer ses services. Par ailleurs, Amar Ghoul a indiqu en matire de transport maritime que la procdure de lachat par le groupe CNAN de 27 navires est dj engage, 25 dentre eux seront destins au transport de marchandises et les 2 autres aux voyageurs. L, aussi le ministre a insist sur lamlioration des prestations de service. A propos de la gestion du port dAlger confie la DP-World, il dira : Nous serons plus regardants , comme pour exprimer son mcontentement quant aux traitements des problmes. Nous allons mettre tous les partenaires autour dune table
et trancher de manire dfinitive toutes les questions qui se posent. Il annoncera la cration prochaine dun trs grand port Alger pour attnuer ltranglement de lactuel. Quant au port de Djen Djen, il doit, selon lui, occuper la place quil faut et avoir lattention quil mrite. Sur un autre plan et concernant les poids lourds, le ministre sest montr intraitable et a dcid de mettre fin au dsordre quils occasionnent sur les routes. De la surcharge au repos obligatoire des routiers en passant par les excs de vitesse. Amar Ghoul a dclar quun dcret a t labor et qui prvoit la dotation des services de scurit dun chrono tachygraphe. Des stations de pesage seront installes dans les ports. Les transporteurs paieront une taxe pour le moindre surplus. Il jugera la tenue et le comportement de certains chauffeurs de taxi inconvenables pour la profession. Parlant des autocoles quil accuse sans dtour de complaisance voire de connivence,
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Transports
Amar Ghoul dira que le permis de conduire nest pas quune simple formalit. Rhabiliter ce document contribuera certainement amoindrir les accidents de la route dont lAlgrie occupe malheureusement une place loin dtre enviable.
A propos de ce flau qui a gangrn tous les rouages de ladministration algrienne, Amar Ghoul dira : Nous sommes pour le dialogue avec tous nos partenaires, mais commenons par radiquer la bureaucratie. Le service est un devoir, un droit et une responsabilit, car nous sommes tous responsables, comptables et redevables la Nation, la socit. Nous allons toutefois svir. La bureaucratie doit disparatre. A tout responsable qui continuera fermer la porte aux autres, nous lui parlerons, lavertirons avant de lui dire de rentrer chez lui et de fermer sa porte. On ne soustraite pas sa responsabilit, on lassume. Le ministre fera part de la volont du gouvernement dallger les tonnes de paperasse demandes par ladministration. Il nest pas normal, dira-t-il que lon demande aux investisseurs des tonnes de papiers inutiles ; de les remballer chaque fois pour un document. Dailleurs, il a annonc linstauration dun guichet unique au port dAlger et qui sera gnralis aux ports les plus importants du pays. Pour cet ambitieux programme quAmar Ghoul compte mener bien, les cadres sont avertis, il y aura du suivi pour chaque entreprise ! Par ailleurs, une crmonie de remise dattestations de mrite a t organise au profit demploys du secteur, avant de passer aux travaux des cinq ateliers: Maritime et portuaire ; arien et aroportuaire ; ferroviaire et transports guids ; transports terrestre, urbain et scurit routire avec un dnominateur commun pour tous : la promotion du service public. Le cinquime a t consacr au programme et perspectives de dveloppement du secteur des transports. L. B.
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La cohrence entre les objectifs intrieurs de lconomie nationale et la projection de laction internationale de lAlgrie incite ne rater aucune occasion pour tre proche des oprateurs conomiques pour lintrt de lAlgrie. Les orientations reues du prsident de la Rpublique lors de ma prise de fonction tait de renforcer la contribution de la diplomatie algrienne au dveloppement du pays.
Il faut offrir un service public de qualit accessible tous les citoyens, sans faire de distinction sociale et rpondant leurs aspirations et proccupations. Il est ncessaire dentreprendre des actions cohrentes notamment dinformation, dorientation et surtout dallgement des procdures dadministration pour rhabiliter le service public.
Il est ncessaire de reconstruire et de rhabiliter notre industrie nationale, comme il est impratif de converger tous les efforts pour aller vers des actions pratiques mme de crer lemploi au profit de lconomie nationale.
POrtraIt
Amar Ghoul :
de la route, il en a fait !
Adepte de foot il est milieu de terrain , Amar Ghoul aime se dfouler et oublier ses fonctions et charges ministrielles, lespace dune rencontre. Pour garder la forme, ce sportif avr parcourt chaque vendredi avant la prire de laube plusieurs kilomtres. Cest l, le secret de sa vivacit et de son endurance. Lhomme a le verbe facile et le sourire accrocheur. Excellent communicateur, il excelle dans le contact humain et garde lesprit ouvert, toujours avide dlargir le champ de son savoir.
Par Lela BOUKLI dans la wilaya dAn Defla le 21 fvrier 1961, il obtient son baccalaurat en mathmatiques au lyce de Miliana. Il pousse ses tudes jusqu lobtention de son ingniorat en gnie civil en 1985. Il continue ses tudes avec lobtention dun DEA en gnie nuclaire, puis dun DESS en gnie mcanique obtenu Metz en France. Il dcrochera ensuite en 1991 un doctorat en gnie nuclaire. Il ne sarrte pas l. En 1998, il est docteur dEtat en gnie mcanique de luniversit dOran. Il a exerc comme ingnieur contrleur en CTC, chercheur et enseignant en France, chef du dpartement de mcanique et chercheur au centre nuclaire, directeur de la post-graduation puis directeur dinstitut lUniversit. Sur le plan politique, il est lu en 2002 et 2012 dput lAssemble nationale populaire. Il a fait partie des quatorze derniers gouvernements en tant que ministre de
la Pche et des Ressources halieutiques de 1999 2002, puis comme ministre des Travaux publics depuis 2002. En 2012, il cre le TAJ (Rassemblement de lespoir de lAlgrie) et le 11 septembre 2013, il est dsign comme ministre des Transports. Il a eu initier un des plus grands projets dinfrastructures du Prsident Bouteflika, lautoroute Est-Ouest. Il a marqu dune pierre blanche son passage au ministre des Travaux publics. Depuis sa nomination aux Transports, il est tout le temps sur chantier, faisant montre de la mme rsolution et du mme acharnement tenir ses objectifs. Rassembleur, aujourdhui il met ses capacits au service dun grand projet politique allant de la modernisation conomique, lapprofondissement de la dmocratie, en passant par llvation du niveau intellectuel des gnrations montantes, la prservation de lunit nationale et de la cohsion sociale. Novembre 2013 N 68 El-Djazar.com 45
Transports
Dveloppement du rail
oute entreprise ne peut vivre quaprs avoir acquis le matriel et recrut les hommes indispensables au fonctionnement du systme complexe quest un chemin de fer, mme sil sagit de quelques kilomtres de lignes. Dautant que la grande vitesse ne permet pas de compromis en ce qui concerne la scurit et la qualit. Partant de ce constat, Dr Amar Ghoul, ministre des Transport, a plaid, lors de sa visite de travail et dinspection dans la wilaya dAin Defla, pour la cration dune entreprise de maintenance des chemins de fer. Cette entreprise aura pour mission dassurer un contrle permanent des voies ferres. Ainsi, la modernisation et la prennit des chemins de fer constituent le gros des chantiers du ministre des Transports. Dailleurs, des directives ont t donnes dans ce sens aux responsables du secteur de la wilaya dAn Defla, en marge de sa visite lusine de fabrication de traverses de rail dans la localit dAn Soltane o Amar Ghoul a insist sur la qualit, mais aussi et notamment sur la prennit du matriel. A cette occasion, le ministre des Transports, en prsence de lambassadeur de Chine en Algrie, a inspect le mgaprojet, le tunnel ferroviaire du Gantasse dans la wilaya
de Ain Defla, en voie de ralisation. Point nodal du projet de ddoublement de la voie ferre en son tronon entre les villes dEl-Affroun et KhemisMiliana, ce tunnel long de plus de sept kilomtres, auquel sajoute le tunnel de Ramdane dans la localit dOued-Djer, constitue un rel dfi technologique et permettra, terme, de continuer les travaux de la rocade ferroviaire nord qui desservira Alger jusqu
la frontire algro-marocaine, via la wilaya dOran. Servant aussi bien au fret quau transport de voyageurs, ce ddoublement vise autant la scurit que le gain de temps avec des pointes de vitesse de 160 km/h pour les trains. Lanc en 2010, ce tronon double voie sera livr au trafic en 2016, selon les prvisions des responsables du groupe dentreprises ralisatrices du projet. Avec un systme monotube dune
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Transports
longueur de 2.869 mtres linaires pour le tunnel dOued Djer, le tunnel de Gantasse ponyme du Djebel dans lequel il sengouffre depuis la localit de Hosseinia pour en sortir dans celle dAn Soltane est un tunnel bitube dune longueur de plus de 7.000 linaires pour chaque tube. Ce projet, reliant les localits dEl Afroun (Blida) et Khemis Miliana (An Defla) sur un linaire de 56 km et employant 1509 travailleurs dont 1134 Algriens, connat un taux global davancement de lordre de 29%. Un retard d au jaillissement des sources, lintrieur des tunnels creuss, charriant une eau estime 20 litres/seconde.
mise en place dun travail de brigade et lexcution des diffrents travaux en parallle ont t les deux consignes adresses aux intervenants du projet, notamment les responsables de lAgence nationale dtudes et de suivi de la ralisation des investissements ferroviaires (Anesrif) en charge du projet, en vue de rattraper le retard. Au niveau dAn Soltane o dbouche
ce tunnel, le ministre des Transports sest rendu lusine de traverses qui a dj ralis 110.000 traverses sur les 240.000 que ncessite la pose des rails. Sur place, le reprsentant du gouvernement a instruit les responsables du projet de commander, dores et dj, les quipements et dengager les diffrents dmarches pour leur acheminement final avant
Pour le terrassement, ce sont des lots dhabitations sur le trac de la ligne qui contourne la ville de Khemis-Miliana par le sud pour rejoindre la voie premire hauteur de la ville de SidiLakhdar qui retardent les travaux. A ce sujet, le ministre des Transport a t ferme dans ses dcisions. Il sagit dun projet dutilit publique et nationale, il doit passer et aucune partie ne sera lse ; engagez les procdures dexpropriation et dindemnisation, et tout recours sera rgle par voie administrative ou judiciaire , a affirm Dr Amar Ghoul. En outre, la
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Transports
la fin du creusement. Dautant plus que le ministre a mis laccent sur la ncessit daccomplir les travaux de terrassement dans les dlais impartis, notant que ces derniers doivent se faire en mme temps que les ouvrages dart et les tunnels. Tandis quil a somm ladministration faire preuve de clrit au sujet de la validation des tudes dexcution alors que le
Bureau de contrle et de suivi (BCS) est appel jouer pleinement le rle qui lui est dvolu. Ce mgaprojet doit constituer galement un point de mire pour les tudiants, universitaires et chercheurs afin quils puissent raliser leurs recherches. Au niveau de la ville dAin Defla, le ministre des Transports a procd linauguration de la station mtorologique, appele
souvrir notamment en direction des agriculteurs de la wilaya, et de six nouvelles gares ferroviaires entre les villes dEl-Affroun et KhemisMiliana.
Sur un autre sujet, Dr Amar Ghoul a annonc la prochaine acquisition de seize avions dans le cadre du renforcement et de la modernisation de la flotte arienne nationale. Dailleurs, des directives ont t donnes, en ce sens, la compagnie nationale Air Algrie pour procder lacquisition des avions dans les plus brefs dlais . Par ailleurs, la mise en service de nouvelles lignes ariennes est en phase dtude, a indiqu le ministre des Transports, prcisant que lapprobation a dj t donne certaines lignes limage de la ligne Alger- Montral, desservie par un vol quotidien. Nous nhsiterons pas mettre en service dautres lignes condition que lintrt de lAlgrie soit prserv , a relev le ministre en faisant tat de demandes dapprobation qui sont en phase dtude pour certaines lignes, telle la ligne Alger-Vienne (Autriche). S. R.
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Transports
Mtro dAlger
Amar Ghoul, ministre des Transports, lors de sa visite de travail et dinspection dans la wilaya de Blida
e projet dextension du mtro dAlger volue doucement mais srement. En effet, son extension aux banlieues est et ouest de la capitale nest plus quune question de temps. Les
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communes de lArba, Bougara, Sidi Moussa et Reghaia sont trs proches dAlger. Elles seront concernes par lextension de la ligne du mtro lavenir , a indiqu Dr Amar Ghoul, ministre des Transports, en marge dune visite de travail dans la wilaya de Blida. Cette extension permettra
damliorer la fluidit de la circulation et la qualit du dplacement entre ces localits, a soulign le ministre des Transports prcisant que la nouvelle politique du secteur est fonde sur le principe de dvelopper les moyens de transport dans toutes les localits du pays. Lors de sa dernire visite
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Transports
Amar Ghoul en compagnie de Hocine Ouadah, wali de Blida, en visite dun chantier
de travail sur des chantiers Alger, Amar Ghoul a affirm que des tudes techniques devraient tre lances en vue de raliser dautres extensions devant desservir Zeralda, Staoueli et Ain Benian. Il faut pousser les tudes dextensions de la ligne 1 du mtro dAlger vers les localits des Eucalyptus, Larba et Sidi Moussa , a soulign le ministre des responsables de lEntreprise mtro dAlger (EMA) qui assure le suivi du projet. Pour rappel, une ligne de mtro de 9 km entre la Grande Poste (centre-ville) et Kouba est actuellement fonctionnelle. Des travaux dextension sont en cours vers El Harrach, Ain Nadja, Bab El Oued et Bab Ezzouar. La ralisation des travaux dextension du mtro vers Bab Ezzaour, confie au groupe Cosider, devrait sachever en 2018. A lhorizon 2025, le mtro dAlger atteindra les 55 km sur lensemble du Grand Alger, avec la mise en service des lignes Bab El Oued-Chevalley (8 km) et Chevalley-Draria (14 km), deux extensions qui sont en cours dtudes. Un tel objectif sera
atteint avec la mise en service de plusieurs extensions desservant la banlieue est, sud et ouest ainsi que laroport. Une fois oprationnelles,
les trois extensions actuellement en travaux desserviront des quartiers du centre-ville et de la priphrie qui connaissent une forte densit
Amar Ghoul inspectant le projet de ralisation de la gare de transport terrestre multimodale de la ville de Blida.
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Transports
dmographique. Ainsi, la fin 2016, Alger aura 18 km de lignes de mtro qui seront oprationnelles, et cette chance des quartiers populaires seront desservis par ces lignes comme la Casbah, une partie de Bab El Oued, Bachdjarah, Bourouba, El Harrach et la cit Ain Naadja (Gu de Constantine). Tandis que les lignes dEl HarrachBab Ezzouar-Aroport (9 km) et Ain Naadja Baraki (6 km) devraient tre oprationnelles en dcembre 2020. le transport de certains produits via le chemin de fer. Cest un moyen de locomotion qui nest pas destin exclusivement aux voyageurs , a indiqu le ministre. diminuer la pression sur lactuelle gare routire qui reoit chaque jour quelque 20.000 voyageurs. Sur place, le ministre a insist pour que cette future gare soit pourvue de toutes les commodits et soit accessible tout le monde, notamment les handicaps. Cette gare devant tre tendue, compte tenue des flux de voyageurs gnrs par la voie ferroviaire, il faut veiller lesthtique, car cest une gare urbaine, a-t-il prconis. Auparavant, le ministre sest rendu sur le site de ralisation dun tunnel et dune double voie ferre entre El-Affroun et Khemis Meliana, destins au trafic mixte voyageurs et marchandises. Le ministre sest montr strict quant aux dlais de ralisation de ces infrastructures. Le ministre des Transports sest galement enquis de ltat davancement de ralisation du sige de lentreprise publique de transport urbain de Blida qui connait un taux de remplissage de 30% des trente autobus en activit. S. H.
Il est temps de changer le mode de gestion de ce secteur et mettre en place, graduellement, des moyens de transport rapides et modernes la disposition de lensemble des citoyens , a affirm Amar Ghoul devant les cadres de son ministre, des membres des deux chambres du Parlement et des autorits locales lissue de sa visite dinspection dans la wilaya de Blida ou il a annonc une srie de mesures mme de remdier lanarchie prvalant dans le secteur. Pour y parvenir Amar Ghoul prne une rorganisation du secteur ainsi que la moralisation de la fonction de transporteur tout en accordant une place importante la ressource humaine et la culture du service public. Il faudra instaurer une culture de bonne gouvernance, de civisme et assurer une bonne prestation de service pour que le client se sente vraiment roi , a-t-il affirm. Pour atteindre un tel saut qualitatif, Amar Ghoul a rvl un plan daction o lun des axes majeurs consiste amliorer le secteur. Ainsi, les chauffeurs de taxi et de bus devront honorer leur profession par une tenue dcente qui les distingue des voyageurs . Par ailleurs, le ministre des Transports relance lide du mouchard qui doit tre plac dans les camions et bus pour enregistrer la vitesse. Il prvoit aussi un contrle rigoureux contre la surcharge de poids de la marchandise transporte. Ainsi, un quipement de pesage sera mis la disposition des services de scurit pour oprer les contrles. A ce sujet, le premier responsable du secteur des transports exige, dornavant,
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Sagissant de la visite proprement dite, Amar Ghoul a inspect le projet de ralisation de la gare de transport terrestre multimodale de la ville de Blida. Cette infrastructure, implante sur une superficie globale de 6 hectares au quartier de Sidi Abdelkader, comporte dimportantes structures, linstar dun sige pour la sret, un autre pour la Protection civile, une pharmacie, des commerces ainsi que des aires de dtente. La gare multimodale sera consacre aux transports inter-wilayas des voyageurs alors que lactuelle gare routire, situe proximit du march Guessab, sera rserve aux lignes urbaines. Une fois ce projet concrtis, il contribuera
Amar Ghoul et Hocine Ouadah coutant les explications du directeur des transports
Transports
Mtro dAlger
Transports
Le Prsident Bouteflika inaugurant officiellement le mtro dAlger
otre pays, et Alger en particulier, plus grande agglomration dAlgrie, a accus un retard sans prcdent dans la ralisation de ce moyen de transport, bien que lEntreprise du mtro dAlger (EMA) ft cre en 1984. Ce matre douvrage devait sous la tutelle du ministre des Transports assurer les tudes, la ralisation et lexploitation dun rseau de chemin de fer, urbain, souterrain et en surface de transport des voyageurs sous lappellation : Mtro dAlger. Vu pieux? En 1989, lEMA, transforme en entreprise publique conomique, socit par actions, dote dun capital de 380 millions de dinars, sest lance dans le dveloppement des capacits dtudes et dingnierie en matire de transport de voyageurs et la ralisation de plans de circulation par la cration dun Bureau
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dtudes des transports urbains (Betur) devenu filiale 100% de lEMA en 2011. Depuis 2005, dans le cadre du plan de dveloppement des travaux urbains, de nouveaux projets ont t confis lEMA: assurer les tudes, la ralisation et lexploitation des projets de transport des voyageurs urbains, notamment les mtros, les tramways et les transports par cble dans les plus grandes agglomrations du pays. Le 31 octobre 2011, Alger se dote dun mtro inaugur par le prsident de la Rpublique Abdelaziz Bouteflika. La mise en service de la premire ligne Ligne 1 a contribu dsengorger et amliorer en quantit et en qualit le transport urbain au centre de la capitale. Ds lors, la gne occasionne actuellement dans les villes par le fait de la densit de la circulation automobile, va se rsorber graduellement, grce la mise en service des nouvelles lignes, dont les prvisions schelonneront de 2014 lhorizon 2025.
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Transports
Mtro
dtude dorganisation des entreprises de transports. Le Betur est galement en charge de la ralisation dtudes caractre conomique et financier lies lactivit transport, tous modes confondus, des biens et des personnes et de la ralisation dtudes de restructuration des rseaux de transports urbains. Parmi les autres missions du Betrur, on citera la ralisation dtudes damnagement urbain, la cration et la gestion dune banque de donnes relatives son mtier et toutes tudes se rapportant aux diffrentes activits de transports.
socit est dnomme Socit dexploitation des tramways par abrviation Setram dont le sige social est Alger. Actionnaire raison de 15% dans la socit, lEMA apporte la Setram son savoir-faire et participe de manire active au dveloppement de cette socit.
Dans le cadre dun partenariat entre lEntreprise Mtro dAlger (EMA), la Rgie autonome des transports parisiens (RATP Dveloppement) et lEntreprise de transports urbains et suburbains dAlger (Etusa), il est cr une socit de droit algrien charge de la maintenance et de lexploitation des tramways en Algrie. La
Cital, socit de droit algrien ayant pour mission lassemblage et la maintenance des rames de tramways, est le fruit dun accord de partenariat conclu entre lEntreprise Mtro dAlger, lEPE Ferovial et le constructeur ferroviaire franais Alstom. Implante Annaba, Cital est aussi en charge dapprovisionner lensemble des projets tramways dans les diffrentes villes dAlgrie et dassurer leur maintenance. LEntreprise Mtro dAlger, qui dtient 10% des actions de la Cital, participe au dveloppement des activits de cette socit.
de la modernit
A linstar des grandes capitales du monde, Alger se dote dun mtro, inaugur par le prsident de la Rpublique Abdelaziz Bouteflika le 31 octobre 2011. La mise en service de la premire ligne, Etape 1, contribue qualitativement et quantitativement lamlioration des transports urbains dans lagglomration dAlger. Ce tronon qui stend de la Grande-Poste Hai El Badr comprend 10 stations sur un itinraire de 9.5 km de linaire. Les tudes de conception et dingnierie du Mtro dAlger ont permis didentifier laxe le plus charg qui stend de Hai El Badr la Grande Poste, dans lequel sinscrit le trac entirement en souterrain, except la station Hai El Badr qui est en surface. Les travaux de gnie civil ont t effectus en deux tapes et en deux priodes distinctes. La premire tape confie aux entreprises algriennes Cosider et Genisider, fut ralise entre 1989 et 1994, comprenant
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Transports
les stations Grande Poste, Khelifa Boukhalfa, 1er Mai et Aissat Idir avec les tranches de tunnel qui relient toutes ces stations, ainsi que le complexe de maintenance ralis par le groupement Cosider - Batimetal en 1994. La relance du projet Mtro dAlger par le Prsident Abdelaziz Bouteflika en 2003 a engendr un avancement consquent des travaux de cette premire ligne do la ralisation de la deuxime tape, comprenant le tronon Hamma Hai El Badr, confi au groupement algroallemand, Gaama. Durant lanne 2006, la ralisation du systme intgral a t confie au groupement constructeur Siemens, Vinci, CAF dnomm SVC. Au-del de tous les alas conjoncturels qu connus ce projet, aujourdhui le Mtro dAlger est une ralit tangible. citoyens via un transport rapide, scuris et confortable, lEMA a dores et dj entam les travaux pour la ralisation des extensions de la ligne 1 vers dautres communes telles que : El Harrach, Place des Martyrs et An Nadja. Hai El Badr - El Harrach-Centre : Ce tronon linaire de 4 km comprendra 4 stations : Bachdjarah 1, Bachdjarah 2, El Harrach - Gare et El HarrachCentre. Hai El Badr An Nadja : ce tronon dun linaire de 3,6 km comprendra deux stations : An Nadja 1 et An Nadja 2. Grande-Poste Place des Martyrs : ce tronon dun linaire de 1,69 km qui dessert Alger-Centre et la Casbah, comprend un tunnel de 1430m de longueur et 2 stations : Ali Boumendjel et Place des Martyrs. Dautres extensions sont galement au programme et porteront sur les projets suivants : Extension de la Ligne 1 du mtro dAlger : El Harrach-Bab-EzzouarAroport dAlger : Cette extension stendra sur 9 km et comprendra 10 stations ; elle reliera le centre- ville dEl Harrach au quartier Hassan Badi, le ple universitaire dEl Harrach, le centre daffaires Bab Ezzouar et laroport dAlger, ainsi quune connexion avec le tramway au carrefour de lUSTHB. An Nadja - Baraki : Ce tronon portera sur 6 km et comprendra six stations : Place des Martyrs-Bab El OuedChevalley Ce tronon portera sur 8 km et comprendra huit stations. Chevalley Dely Ibrahim Chraga Ouled Fayet El Achour Draria: ce trac prsente une bifurcation vers Chevalley, Dely Ibrahim, El Achour et Draria denviron 8 km et 8 stations et un autre : Dely Ibrahim Chraga Ouled Fayet denviron 6 km et 6 stations. La ralisation de ces extensions se fera lhorizon 2015, 2020 et 2025.
Afin de desservir les quartiers situs sur les hauteurs dAlger, les tlscabines de Oued Koriche vers Bouzarah sont en cours de ralisation. Ces cabines dune capacit de 15 personnes, assureront le transport de 2400 personnes/jour Tlcabine Bab El Oued Village Celeste Zghara Ltude de faisabilit tant acheve, lEMA a lanc un appel doffres pour la ralisation des travaux de cette ligne.
Les travaux de gnie civil de ces extensions qui ont dmarr en 2011 sont en cours de ralisation. Il est noter que ces extensions seront quipes dascenseurs, afin de garantir laccessibilit aux personnes mobilit rduite. Ligne Est : Les Fusills-Bir Mourad Rais (horizon 2015) : Cette ligne de 4,06 km comprendra 6 stations, savoir : Les Fusills-Maqam EchahidLes Sources-El Madania-Place des Martyrs-Sidi Yahia-la Gare. Bordj El Kiffan-Dergana : tronon 3 : ce tronon linaire de 6,9 km comprendra 8 stations avec 2 ples dchanges Ligne 1 : dans le but de faciliter les dplacements des
La capitale de lOuest est la deuxime ville dAlgrie qui bnficiera dun mtro dans le cadre du programme dinvestissement de lEtat. Les tudes lances par lEntreprise Mtro dAlger et confies au bureau dtude espagnol Sener, ont dfini le trac de la ligne du Mtro dOran sur un linaire de 19,66 km et 20 stations, allant dEl Hassi vers le ple universitaire Bir El Djir en passant par le Palais des sports, le Grand March, Hai Essabah, le Stade Olympique, avec une fourche de 2 km qui va de la station wilaya vers le centre ville KhmistiThtre de verdure. Ce trac a plusieurs connexions avec dautres moyens de transport tels que les bus et le tramway.
Mis en exploitation le 8 Mai 2011, le premier tronon de la ligne est du tramway dAlger allant de Bordj El Kiffan vers Tamaris (cit Mokhtar-Zerhouni) en passant par Bab Ezzouar comprend 13 stations tales sur 7,2 km de linaire. La mise en service de ce tronon a permis le transport de 10 000 15 000 personnes quotidiennement de 6 h 00 21 h 00. Le deuxime tronon de la ligne est du tramway dAlger allant de Tamaris (Cit Mokhtar-Zerhouni) vers Ruisseau (Les
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Transports
Le transport par cble en milieu urbain sera gnralis dans plusieurs villes du pays
Fusills) en passant par la Foire dAlger, Mohammadia, Cinq Maisons, Belle Vue, la Glacire et la Rue Tripoli est mis en exploitation le 13 juin 2012. Stalant sur 9,1 km, cette ligne comprend 14 stations et 02 ples dchange, dont la station multimodale les Fusills qui regroupe le mtro, le tramway, le tlphrique, le bus et les taxis. La ligne du tramway dAlger allant de Bordj El Kiffan aux Fusills totalise un linaire de 16,3 km, 28 stations et 8 ples dchanges, sa mise en exploitation permettra terme le transport de 6800 personnes /heure/sens, soit une moyenne de 185 000 voyageurs par jour. Le tronon 3 de la ligne du projet tramway dAlger : Bordj El Kiffan Dergana comprend un linaire de 6,9 km, 8 Stations et 2 ples d-change.
afin de prserver le centre-ville contre lengorgement par la circulation gnrale et de participer au renouvellement urbain, la qualit de vie en luttant contre la pollution atmosphrique, linscurit et la difficult de dplacement. Les tudes gnrales ralises par lEntreprise Mtro dAlger ont dfini le trac de la ligne du tramway de Batna sur 15 km pour 24 stations qui stend de la rgion de Bouzerane vers rgion Hamla en passant par lhpital, luniversit et des ples dchange avec la gare routire et la gare SNTF. Les tudes dtailles lances par lEntreprise Mtro dAlger sont confies au bureau dtudes Franais Systra, en juin 2013. Ces tudes seront acheves en juin 2014.
ligne du tramway, et ce, afin de rpondre laugmentation des besoins de mobilit des habitants de ces villes et de favoriser leur dveloppement urbain. Ltude de faisabilit du tramway de Djelfa, de Tbessa et de Blida est confie au Bureau dtude algro-franais Egis Rail Dar Total Solution. Ltude de faisabilit du tramway de Bchar est confie au Bureau dtudes franais Systra. Celle du tramway de Biskra au groupement de bureaux dtudes algrobelge Betur-Transurb. Celle du tramway de Bjaa au bureau dtude espagnol Sener. Celle du tramway de Skikda au bureau dtudes algro- espagnol BeturSener. Et celle du tramway de Tlemcen est confie au groupe du bureau dtudes algro-portugais Betur -Ferconsult. A linstar des autres wilayas, la ville de Sidi BelAbbes, importante agglomration denviron 590 000 habitants, bnficie du programme dinvestissement initi par lEtat pour moderniser les transports urbains, et ce par linstauration dun nouveau moyen de transport de masse, le tramway. Ltude lance par lEntreprise Mtro dAlger et ralise par le bureau dtudes Franais Egisrail, a dfini le trac de la premire ligne du tramway de Sidi Bel Abbes. Cette ligne qui stend sur une longueur de 17,8 km et 26 stations, reliera la cit du 20 Aot la station terminus la Cascade en passant par le rectorat de luniversit, linstitut des sciences mdicales, lavenue Abane Ramdane, la cit AADL, la facult du droit Ltude tant acheve, les travaux de ralisation du projet tramway de Sidi Bel Abbes dont le march a t attribu Yapi Merkezi de Turquie, dbuteront au courant du mois de septembre 2013. Cette ligne stalera sur une longueur de 17,8 km et comprendra 26 stations.
Batna, capitale des Aurs, de plus de 1 000 000 dhabitants bnficiera dun nouveau rseau de transports collectifs, scuris et confortable bas sur une ligne de tramway sinscrivant dans le cadre dune politique de dveloppement de transport urbain initie par lEtat, et ce,
Dans le cadre du programme dinvestissement initi par lEtat pour moderniser les transports urbains et linstar de plusieurs villes du pays, lEntreprise Mtro dAlger a lanc une tude de faisabilit pour linsertion urbaine dun tramway dans lagglomration de Djelfa, de Tbessa et de Blida. Cette tude a pour objectif didentifier les premiers itinraires envisageables pour ce qui deviendra la
Depuis sa mise en service le 1er mai 2013, la ville dOran est dote dun nouveau mode de transport moderne reliant Essenia Sidi Maarouf : un tramway de 30 rames climatises. Stalant sur 18,7 km, la ligne du tramway dOran qui dessert notamment luniversit dOran, la Place Mokrani, le carrefour trois cliniques et le centre dOran comprend
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Transports
Mis en exploitation depuis le 4 juillet 2013, le tramway de Constantine relie sur un linaire de 8,1 km, du nord au sud, lhyper-centre de la ville depuis la station Benabdelmalek, jusqu la zone priurbaine de Zouaghi. Accessible tous, le tramway facilitera le dplacement de la population, assurera la ville une image dynamique et moderne et contribuera au dveloppement conomique de lagglomration constantinoise. Stalant sur 8,1 km, la ligne du tramway de Constantine : Stade Benabdelmalek Zouaghi comprend 10 stations et 2 ples d2change. Son extension sur 9,1 km permettra de relier la cit Zouaghi la nouvelle ville Ali Mendjeli.
32 stations, 4 ples dEchange et 2 relais. Le Tramway dOran constitue un facteur de dveloppement urbain. Ce nouveau mode de transport a permis lamlioration de la circulation au centre urbain et contribu au dynamisme et la revitalisation de la ville.
Constantine : pour mieux se dplacer, mieux grer son temps, mieux vivre en ville
La ville de Constantine a ft le 51e anniversaire de lindpendance nationale en accueillant son tramway.
de
Les tudes gnrales des tlcabines de Constantine lances par lEntreprise Mtro dAlger ont dfini deux linaires pour desservir les hauteurs de Constantine. Le premier linaire relie La Gare Routire Bekira tandis que le second relie Kerikri Daksi. Ces
Constantine
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Transports
tudes tant achevs, un appel doffres pour la ralisation des deux linaires a t lanc par lEntreprise Mtro dAlger. Les tlcabines de Constantine vers Bekira en passant par la Gare routire, Monument aux morts, et Sidi MCid sont sur un linaire de 3106 m et pouvant transporter jusqu 2358 personnes par heure avec une capacit de 15 personnes par tlcabine. quartier Salamandre o le terminus seffectuera en face du lyce Oukraf Mohamed sur un trac de 15,5 km. Cette ligne stalera sur une longueur de 14.125 km et desservira 24 stations. Les tudes tant acheves, les travaux de ralisation de la premire ligne du tramway de Mostaganem dun linaire de 14,2 km, compose de 21 stations qui stend de Kharouba vers, dune part, la Nouvelle Gare Routire et, dautre part, vers le Lyce Oukraf, dont le march a t attribu au groupement Franco-espagnol Corsan Isolux et Alstom, dbuteront durant le mois de septembre 2013
Au mme titre que les autres grandes villes du pays, Mostaganem, ville de plus de 700 000 habitants, situe au nordouest du pays, aura son tramway dans le cadre du programme de modernisation des transports urbains lanc par lEtat. Ltude lance par lEntreprise Mtro dAlger, que le bureau dtudes turc Yuksel Proje avait pour tche de raliser, a permis didentifier laxe le plus dense, comprenant deux lignes qui stendent du nord Kharouba en face de luniversit au sud vers le
A linstar de plusieurs villes dAlgrie, les habitants dOuargla, dans le sud de lAlgrie, bnficieront dun nouveau mode de transport urbain, le tramway dont la mise en place entranera la cration demplois et crera un dynamisme conomique. A la suite de ltude lance par lEntreprise Mtro dAlger et ralise par le bureau dtudes franais Systra, un trac en forme de U est arrt pour la premire ligne du tramway de Ouargla reliant El Ksar la nouvelle ville (Hai Nasr) en passant par le centre ville. La ligne stalera sur 12,6 km et comprendra 23 stations.
Un nouveau souffle en matire de transport en commun sera donn la ville dAnnaba qui connat une saturation du trafic do la ncessit dun tramway, en tant que seul mode de transport pour prendre en charge la problmatique de la circulation. Les tudes lances par lEntreprise Mtro dAlger et ralises par le bureau dtudes coren Dohwa, ont abouti dfinir le trac de la ligne du tramway de Annaba en allant de la rue de Kouba vers luniversit dEl Bouni en desservant plusieurs cits du centre ville de Annaba et la gare routire. Ces tudes tant acheves, lEntreprise Mtro dAlger a lanc un appel doffres pour la ralisation des travaux en septembre 2013 du tramway dAnnaba sur une longueur de 21,8 lm pour 35 stations.
de
Tizi
Les travaux de ralisation dun moyen de transport par cble dans lagglomration de Tizi Ouzou reliant Kef Naadja - village Redjaouna lanc par lEntreprise Mtro dAlger sont confis au groupement Suisse Poma Galski. Cet itinraire est compos de trois tronons : Si le tronon n1 reliera Kef Naadja - la Nouvelle Ville - Stade du 1er Novembre - Haute Ville avec deux stations intermdiaires, le second reliera la Haute Ville lHpital Sidi Beloua, tandis que le tronon reliera lhpital Sidi Beloua au village Redjouana.
Les tudes gnrales des tlcabines dans la wilaya de Ain Tmouchent ont dfini laxe reliant la Zone industrielleCentre-ville Beni Khaled dans la localit de Beni Saf. Ces tudes tant acheves, un appel doffres pour la ralisation a t lanc par lEntreprise Mtro dAlger. Le linaire de ces Tlcabines est compos de deux tronons : Tronon n1 reliant La Zone industrielle au Centre-Ville assurant un dbit de 1000 personnes/heure. Tronon n2 reliant Le Centre-ville Beni Khaled assurant un dbit de 1000 1500 personnes / heure. N. S.
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Transports
Le mtro au service du
citoyen et de la ville
Inaugur par le Prsident Abdelaziz Bouteflika en 2011, le mtro dAlger dont lexploitation et la maintenance ont t confies RATP El Djazar, filiale algrienne de RATP Dveloppement, est dabord une quipe multiculturelle, une quipe taille humaine et riche de la diversit des profils qui la composent, nous dit Pascal Garret, directeur gnral de cette filiale, mais aussi de la zone Maghreb, qui nous reoit dans son bureau, au 6e tage de cette imposante construction en verre, construite spcialement pour accueillir les exploitants du mtro dAlger, sise dans le complexe technique El Annassers Hussein Dey. Nous avons pour objectif de conforter notre place sur lchiquier transport public en Algrie, travers notamment lexploitation du Mtro dAlger mais aussi dtre des acteurs sur les tramways du pays. Nous avons cur, ajoutera Pascal Garret, de valoriser le savoir-faire et lexpertise de nos collaborateurs. Nous tenons notre esprit dentreprise conqurante, efficace et professionnel, et sommes fiers de notre parcours et ralisations. En deux ans douverture, prcisera-t-il, le flux des voyageurs sest accru. Il est de 27 millions de voyageurs transports. Cest rconfortant de savoir que les Algrois, dont il salue le civisme, shabituent ce genre de transport, tout en soulignant firement qu ce jour il ny a pas eu une seule agression. Cest lune des lignes les plus scurise au monde. Le mtro dAlger est le premier du genre au Maghreb, voire en Afrique mis part celui du Caire et fait partie intgrante des chantiers structurants du chef de lEtat.
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Transports
Quelques mots sur le mtro dAlger, avant la mise en place de ses extensions qui avancent.
Le mtro dAlger est dot dune ligne de service dune longueur de 9,5 km, reliant la Grande-Poste Ha El Badr, soit six communes de la capitale, desservies par 10 stations, pour un flot de 1200 voyageurs transports sur chacune des 14 rames disponibles 7j /7 de 5 heures 23 heures et financirement accessible aux voyageurs. Ces derniers peuvent acqurir leurs titres de voyage auprs de guichets ou directement dans les treize appareils de vente dissmins dans les stations o ils seront conseills et orients par des agents daccueil, forms pour leur faciliter la tche. Pour leurs informations, il existe aussi des supports et une signalisation visuelle et sonore. La qualit de service est assure par des agents oprateurs conseillers commerciaux, un chef de station, des agents de scurisation et de contrle, plus de 600 agents de police du mtro dploye sur toute la ligne.
Qui soccupe de la mise en service, dexploitation commerciale, de la maintenance et des futures extensions ?
Une socit par actions de droit algrien, cre en 2009, sest vu confier par lEntreprise Mtro dAlger (EMA) la mise en service, lexploitation commerciale et la maintenance de la ligne 1 du mtro dAlger et ses extensions en cours, et ce sur une dure de 8 ans. RATP El Djazar emploie prs de 400 personnes, dont 11 expatris, qui contribuent la mission principale du mtro qui est celle de faciliter les dplacements dans la ville en offrant un transport sr, rapide et rgulier.
Leurs missions
Lexploitation de la ligne 1 du Mtro dAlger comprend laccueil des clients, la vente des titres de transport, la conduite des trains et la gestion des circulations ainsi que la maintenance des stations, des voies, de lnergie, du matriel roulant, des systmes de ventes et de rgulation. Facteurs cls de la russite de ces missions : une politique de recrutement et de formation intensive de lensemble du personnel algrien ; la mise en place de procdures et rglementations dexploitation ; la dfinition et la mise en uvre dune politique de maintenance ; le dveloppement du service aux clients (information voyageur, commercialisation des titres de transport, service-aprs vente, service clientle) ; appui lEMA pour tout besoin li la mise en service du mtro dAlger et notamment la communication et lenvironnement institutionnel des transports urbains. A noter que RATP DEV officie sur quatre continents dans 12 pays dont lAlgrie o elle exploite par le biais dune filiale, le Mtro dAlger mais aussi les tramways Alger, Oran et Constantine dans une filiale rpondant au sigle Setram 51/49%.
Leur organisation
Elle comporte sept directions principales gravitant autour de la direction gnrale : celle de la communication & marketing, des ressources humaines, direction administration & finance, qualit & matrise des risques systme, exploitation et maintenance. Le personnel de ces trois dernires directions reoit, aussitt recrut, toutes les formations ncessaires pour dbuter sa carrire et assurer ses mtiers dans les meilleures conditions et niveau dinformation. Tant il est vrai que cette organisation se caractrise par quatre facteurs succs : la qualit du management social ; la matrise technique des mtiers de base ; le transfert du savoir-faire aux quipes locales recrutes ; la capacit nouer des relations de qualit avec les partenaires. Pour la maintenance du matriel roulant, soit des trains composs de 6 voitures, de 18 m de long environ chacune et de 2 ,83 m de large, RATP El Djazar possde un atelier de
Latelier de maintenance
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Transports
Leurs valeurs Lhumain, lattachement lintrt gnral, le respect, le professionnalisme au service des clients, le got du dfi mais aussi louverture.
Cest ainsi que pour RATP El Djazar, investir dans lhumain na pas de cot, cest la source premire de son excellence, performance et rentabilit. Entreprise de service public, responsable et solidaire, elle contribue activement au dveloppement et lamlioration du transport dans les villes et investit pour les gnrations futures en proposant des solutions prennes et une qualit de service suprieure, tout en restant comptitive; dialoguer, se connatre, se comprendre, pour savoir grer la diversit, et mieux vivre ensemble les bonnes rgles du savoir voyager .
18 ha. Ce dernier est constitu dune zone de garage avec 11 voies ; zone dateliers et zone de service ; voie dessais dune longueur de 555 m, dun poste de manuvre atelier, dune zone de raccordement aux voies principales. Le poste de commandes centralises (PCC) permet dassurer : la gestion du mouvement des trains et la rgulation du trafic ; la surveillance des stations et des quipements distants; le contrle de lnergie et des auxiliaires.
Pour ce faire, le respect est une condition essentielle tout comme lexigence pour chacun des clients dune scurit absolue, soulignera Sihem Abrouk-Trescases, directrice de la communication et du marketing, qui dfinit pour nous les cinq critres de qualit pour la satisfaction du voyageur: le temps dattente des trains ; laccueil et le comportement; linformation des voyageurs, la propret des stations et celle des trains. Sur Metronome , le journal interne de lentreprise, qui en est son 7e numro et quelle a bien voulu nous remettre, il est dit, propos de lenqute de satisfaction des usagers du mtro dAlger, que les objectifs sont atteints et les rsultats excellents. Reste toutefois des progrs faire sur laccueil des voyageurs. On peut avancer, pour conclure, quhabitue relever les dfis, RATP El Djazar est prte innover et tre comptitive, lancer et grer avec expertise et passion de grands projets de transport public. Souvrir des cultures diverses et varies, gographiques et entrepreneuriales constitue pour RATP DEV une formidable source de richesse et de dveloppement. L. B.
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Transports
Les travaux ont t lancs par Amar Ghoul
r Amar Ghoul, ministre des Tr a n s p o r t s , a procd au lancement des travaux de construction dune nouvelle tour de contrle laroport international Houari-Boumediene dAlger, lissue de sa visite de travail dans la capitale pour se rendre compte de visu de ltat davancement des grands projets de transports. Ce projet est inscrit
Le ministre des Transports, Dr Amar Ghoul, coutant les explications de Tahar Allache, P-DG de la Socit de gestion des services et infrastructures aroportuaires (SGSIA)
dans le cadre du dveloppement des infrastructures pour la gestion de lespace arien, par la ralisation, outre celle dAlger, de quatre blocs techniques Oran, Constantine, Ghardaa et Tamanrasset. Il est budgtis hauteur de 2,5 milliards de dinars sur le concours dfinitif de lEtat. La tour de contrle, qui se situera en axe central par rapport aux deux arodromes (celui existant et lextension prvue lest du btiment), contribuera donner une forme plus moderne aux infrastructures aronautiques de laroport dAlger, mettre ces installations aux normes de lOAIC
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Transports
Amar Ghoul procdant au lancement de la nouvelle tour de contrle de laroport international Houari-Boumediene en prsence de Mohamed-Salah Boultif, P-DG dAir Algrie
et faire face au dveloppement du secteur du transport arien. Prenez, ds prsent, en compte les quipements. Il faut penser aussi la formation et la mise niveau du personnel , a conseill le ministre, en insistant sur lintgration de la production nationale dans lquipement en exigeant la qualit. Il est important dimpliquer, dans ces projets, les jeunes algriens qualifis afin dassurer la relve , a-t-il conseill au terme de sa visite. Concernant sa visite dinspection, proprement dite, Amar Ghoul, ministre des Transports dans le deuxime cabinet du Premier ministre Abdelmalek Sellal, sest rendu en premier lieu au quartier Fonton (Beau-Fraisier), sur les hauteurs dAlger, o a t installe la station intermdiaire du tlphrique, qui reliera Oued Korech Bouzarah. La ligne, dcline en deux voies, couvre prs de 2,9 kilomtres et court sur un dnivel de plus de 300 mtres. La distance globale devra tre parcourue en douze minutes. 58 tlcabines transporteront, en rotation, jusqu
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Transports
3000 passagers par heure. Ce moyen de transport, une fois mis en service, permettra, aux rsidents des quartiers o sont implantes les trois stations, un gain de temps considrable pour rejoindre les hauteurs dAlger en amont, et rallier le centre-ville en aval. Jusqualors le trajet, sur des routes sinueuses se rapprochant certains endroits des chemins de montagnes, se fait en deux heures. Cest un projet important en termes de linaire en zone urbaine , a relev, M. Bouchrit, directeur des projets des tlcabines et tramways lEntreprise du mtro dAlger (EMA), matre de louvrage, lors de son expos devant la dlgation officielle. Les essais techniques dbuteront au mois de janvier prochain. Lexploitation public est prvue, thoriquement, en mars 2014 , a inform le directeur du chantier de Garaventa, le groupe suisse qui prend en charge les aspects lectromcaniques du projet. Lanc en 2009, le chantier a t ralenti, selon les explications fournies sur place M. Ghoul, par les entraves poses par les expropriations. Cest bien davoir pens amnager des accs pour les personnes mobilit rduite. Il faut rflchir aussi aux services. Ce nest pas uniquement un projet de transport, mais aussi dattente et de dtente , a suggr le ministre, qui a tenu inspecter aussi la station dOued Korech. Trois tlphriques sont dj oprationnels Alger. Il sagit de celui reliant Notre Dame dAfrique Bologhine, celui jouxtant El-Madania au Ruisseau et celui du Mmorial. Le pays compte, en outre, trois tlcabines en service (Skikda, Constantine et Tlemcen). Le ministre des Transport sest dplac, par la suite la gare routire des Grands invalides de la guerre de libration nationale (Caroubier) pour senqurir des conditions de voyage des citoyens qui se rendent dans leurs wilayas dorigine pour clbrer, en famille, la fte du sacrifice. Dans cette infrastructure, tendue sur 8 hectares dont 8000 m2 de surfaces commerciales et 38 000m2 de voies de circulation structures en cinq zones dembarquement recevant un flux de 16 millions de voyageurs par an, Amar Ghoul a constat de multiples manquements, notamment en matire dhygine. La gare de Caroubier est revoir de A Z. En
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attendant, la mise en exploitation de la gare de Bir-Mourad-Rais, elle doit fonctionner convenablement, a-t-il averti en direction des gestionnaires de la structure. Le membre du gouvernement et ses accompagnateurs ont par la suite, emprunt le tramway de la station Les Bananiers jusqu larrt Mouhous. Au centre de maintenance et de stationnement du tram, ils ont assist une prsentation du projet dextension de la ligne de ce moyen de transport en commun de BordjEl-Kiffan vers Kahwat-Chergui Dergana, soit un tronon de 7,3 kilomtres. La fin des travaux est fixe dcembre de lanne en cours. La marche blanc aura lieu en janvier et fvrier 2014. Ainsi, la premire ligne du tramway dAlger stalera,
terme, sur 22,3 kilomtres, ponctus par 36 stations. Depuis 2011 date de la mise en exploitation des deux tiers de cette distance, presque 11 millions de citoyens ont emprunt le tram, soit une frquence quotidienne de 32 684 passagers. Le taux doccupation des rames avoisine les 64%. Une nouvelle extension est programme de Ruisseau vers Bir-Mourad-Ras. Il faut achever en urgence les tudes. En parallle, prvoir dans les dlais la livraison de la gare routire de Bir-Mourad-Ras. Dsormais, il est impratif de concevoir les transports publics dans lesprit de lintermodalit et de sinscrire dans une vision futuriste, qui va au-del des projets en cours , a recommand le ministre de tutelle. S. B.
Tahar Allache, prsident-directeur gnral de la Socit de gestion des services et infrastructures aroportuaires (SGSIA)
Transports
Un gestionnaire en qute
perptuelle de nouveaux dfis
Il ne se dpartit jamais de son air srieux et svre durant les heures de travail, mme sil reconnat tre, en priv, de nature plutt joviale. Il nhsite pas non plus prendre ses distances avec la routine, bousculer ses collaborateurs. Quitte tre drangeant, voire provoquant. Pour la meilleure des causes : le bon fonctionnement de son entreprise.
Par Samar BEY
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Transports
ahar Allache prsident directeur gnral de La Socit de gestion des services et infrastructures aroportuaires (SGSIA) depuis 2006, dirige dune main de fer cet espace de 870 hectares et 26 kilomtres de primtre. Il arrive son bureau vers 7 heures du matin et ne le quitte quaprs 18 heures. Ses journes sont en apparence semblables celles dun gestionnaire ordinaire. Elles sont rythmes par des runions avec ses proches collaborateurs, de signatures de contrats, de rgles de procdures et de sances de rorganisation des services et dpartements. Mais cest la cadence quil leur donne
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qui fait leur particularit. Tahar Allache veut tout faire vite et bien. Je suis trs mticuleux. Cela me vient peut-tre de ma formation de mathmaticien , nous avoue-t-il, le sourire aux lvres. Il affirme collaborer troitement avec ses partenaires tels que les services de police, de douane, les compagnies ariennes et le comit local de scurit, en vue damliorer la qualit des services et les conditions de travail du personnel. Je suis ouvert au dialogue et amoureux des nouvelles technologies. Jaime tout ce qui facilite la vie. Ingnieur dEtat en travaux publics, il connat le moindre recoin de cet aroport quil a vu natre et dont il a eu superviser le chantier. Il
raconte : Ce projet, linstar de bien dautres, a t mis en sourdine parce que la priorit de lEtat, lpoque, tait le rglement des problmes scuritaires. Aprs son lection en 1999, le Prsident Bouteflika a dcid de financer cette arogare sur les fonds du Trsor public. Cest une dcision politique grce laquelle les Algriens voyagent dans de meilleures conditions. Avant, on avait test de nombreuses formules qui nont rien donn . Cette ralisation, il veut la prserver des effets du temps : Il ne suffit pas de construire. Nous nous impliquons beaucoup dans la maintenance et la conservation. Larogare a t inaugure en 2006 et elle fonctionne comme si elle tait neuve grce
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Photo Abdessamed.Khelifa
Transports
mes collaborateurs qui veillent H24 sur le maintien et lentretien de cette infrastructure. Ceci dit, mon rle est de donner lexemple. Je ne me plains pas et je ne dois pas men plaindre dailleurs . Etre tout le temps sur le terrain, vrifier tout dans le moindre dtail, a un prix : sacrifier sa vie de famille. Ma femme et mes enfants comprennent. Jessaye de me rattraper un jour pendant le week-end. Un tel don de soi a failli, toutefois, lui coter la vie. Tahar Allache est un miracul dun grave accident de travail. Quelque temps avant linauguration de cet aroport et alors que les travaux battaient leur plein, un jour de week-end, il avait tenu constater de visu ltat davancement
des ouvrages. Il avait fait une chute de deux mtres et tait tomb au fond dun regard. Sa jambe gauche avait subi plusieurs fractures. Il avait russi se hisser la surface avant dappeler lambulance. Javais peur de mvanouir de douleur avant dappeler les secours. Ils ne mauraient pas trouv. Un tel dvouement ne devait pas passer inaperu. Cet homme au caractre bien tremp a t dsign par le ministre des Transports comme meilleur gestionnaire, lors dune rcente journe dtude. Jai t agrablement surpris. Cela fait toujours du bien dentendre un mot qui flatte. Je remercie le ministre pour cette reconnaissante. Cela mencourage travailler davantage
pour le dveloppement de cette entreprise. On est comme des soldats. Dsigns un tel poste, on retrousse les manches et on se met luvre. Il ny a que le travail qui paie. Lentreprise ralise un chiffre daffaire de lordre de 500 millions de dinars annuellement. Vers la fin de lanne en cours, on sattend arriver 6 milliards de dinars de chiffres daffaires , rvle-t-il. Le prsident-directeur gnral de laroport international dAlger peut dbiter des chiffres au kilomtre sans jeter un il sur ses dossiers. On apprend ainsi que le Terminal 1, ddi linternational, a une capacit de traitement de 6 millions de passagers par an sur une surface globale de 82 000m2. Le Terminal
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Transports
2, consacr au flux passagers sur le rseau domestique, prend en charge deux millions et demi de passagers par an avec une surface globale de 28.886 m 2. Quant au Terminal 3, avec un million de passagers par an, il est rserv aux charters Omra et Hadj. De temprament fonceur en perptuelle qute de nouveaux dfis, Tahar Allache a lanc cette anne une tude des rseaux deau potable et ceux dassainissement de tout laroport, qui semble-t-il ne sont pas aux normes. La socit se penche, en outre, sur un projet de ralisation dun nouvel aroport dune capacit de 10 millions de passagers par an. Il sera situ louest de larogare internationale actuelle, a proximit de la Rocade Sud. Le projet doit fonctionner en toute autonomie du reste des autres arogares passagers permettant une occupation et une exploitation rationnelle des espaces construits. Il
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comprendra un btiment arogare passagers de 200 000m2, un parking avion de 290 000m2 et un parking dune capacit de 5000 vhicules. Le projet a t confi un groupement de bureaux dtude avec pour pointe de file lespagnol Prointec, langlais Llewellyn et le bureau dtude algrien BREA. Le montant du contrat dtude est arrt la somme de 3. 515.494.41 euros pour la partie devise et 104.089.0777.25/TTC pour la partie dinars. Soit plus de 450 millions de dinars. Le 15 septembre dernier, nous avons approuv lesquisse. Nous avons demand aux bureaux dtude de nous fournir le document de lavant-projet dtaill le 1er dcembre, pour pouvoir mettre en concurrence les entreprises qui soumissionneront pour la ralisation des travaux. Cot de ralisation de cet aroport ? Tahar Allache prfre le laisser secret. Peut-tre que je trouverai des entreprises qui me le
construiront moins cher que mes prvisions , dit-il dun air malicieux. Il revient sur limportance du schma directeur : Il nous a donn plus de visibilit. Nous savons quen 2018 lactuel aroport sera satur et celui que nous prvoyons dinaugurer cette date le sera en 2028. Le dcret de novembre 2008 est venu officialiser la prservation des terrains limitrophes de lactuel aroport pour raisons de scurit, sret et dveloppement de laroport. Des projets pour son entreprise, il peut en numrer linfini dans ce bureau spacieux et bien rang ou trnent des marques de remerciement de la part dassociations au profit desquelles il a organis des visites guides. Car lhomme peut se montrer un peu bourru parfois, mais jamais de mauvaise volont. Lentretien nous a rvl une personnalit gnreuse et entire. S. B.
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mar Ghoul sinsurge contre la dnaturation et loccultation de la mmoire de cet pisode important de la guerre dAlgrie : Ce qui sest pass ce jour-la nest pas un simple vnement, mais une tragdie et
un gnocide prmdit contre les Algriens rsidant en France. Il estime que ce massacre a t planifi par les responsables franais de lpoque. Cela a ncessit la mobilisation de plus de 7000 policiers. 11 000 manifestants ont t arrts, dautres jets dans la Seine. Pour lui, la promotion de Maurice
Papon au poste de ministre de 1961 1981 nest pas une simple concidence, mais relve dune tentative dimposer loubli. A quelques mois de la fin de la guerre dAlgrie, Paris a t le lieu dun des plus grands massacres qua connus lhumanit. Ce jour-l, des dizaines de milliers dAlgriens manifestent pacifiquement,
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lappel du FLN contre le couvre-feu discriminatoire impos aux seuls NordAfricains depuis le 5 octobre et pour lindpendance de leur pays. Dirige par le prfet Maurice Papon, la police franaise rprime trs violemment les tentatives de rassemblements. Une dmarche de dissimulation a t mene, ensuite, par les pouvoirs publics franais. Au Snat, la commission parlementaire demande par Gaston Defferre est carte avec fermet sous prtexte quelle jetterait le doute et la confusion dans lesprit dun grand nombre de fonctionnaires de police, soutient le ministre de lIntrieur, Roger Frey. Le 27 octobre 1961, Claude Bourdet, directeur du magazine France Observateur, demande lui aussi, sans lobtenir, une commission denqute au conseil municipal de Paris. Mme les rcits qui remettent en cause la
version officielle sont censurs. La reconnaissance tardive par la France de la sanglante rpression de la manifestation du 17 octobre 1961 nest pas la hauteur de lampleur du massacre mais constitue un pas pour lutter contre loubli, pense Amar Ghoul en citant le geste du maire de Paris Bertrand Delano et celui de Franois Hollande. Quarante ans aprs, prcisment le 17 octobre 2001, le maire de Paris, Bertrand Delano, a t, en effet, le premier responsable franais inaugurer une plaque commmorative au pont Saint-Michel, lendroit o furent jets les corps. Le 17 octobre 2011, Franois Hollande, alors candidat llection prsidentielle, lui embote le pas en dposant une gerbe de fleurs au pont de Clichy o des Algriens furent galement jets dans la Seine. Un an plus tard, lElyse reconnat ces
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faits, sans voquer une possibilit de repentance. Le prsident de TAJ estime que le communiqu du ministre des Affaires trangres algrien rendu public le jour de la commmoration a donn une autre dimension ces massacres en les plaant dans leur vritable contexte . Le ministre des Affaires trangres algrien a marqu une pause devant ce pan de lhistoire, avec une dclaration dnue de langue de bois : Les historiens doivent se pencher sur la tragdie du 17 octobre 1961, qui a foul aux pieds les droits les plus lmentaires des victimes, afin de connatre tous les aspects qui lont entoure par une recherche exhaustive. Les historiens disposent, aujourdhui malgr le passage du temps, de la latitude et des moyens dinvestigation modernes pour trouver les rponses manquantes.
Ils devront notamment rappeler que ceux qui ont commandit et perptr cette rpression aveugle ne peuvent se dpartir du devoir de conscience, propre chaque tre humain . Selon M. Ghoul, la mobilisation de la communaut algrienne ltranger contre la colonisation franaise de lAlgrie participait de sa foi et de son attachement son pays. Le prsident de TAJ a, cette occasion, appel la communaut algrienne tablie ltranger jouer un rle efficient en faveur de lAlgrie daujourdhui dans tous les domaines, y compris conomique. Il a, enfin, tenu remercier les militants des droits de lHomme et tous ceux qui ont dnonc ce massacre et exprim leur solidarit agissante, en prenant eux mmes des risques, la mesure de leur engagement. S. B.
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IndustrIe
Sider et ArcelorMittal signent un nouveau pacte dactionnaires
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IndustrIe
e groupe public Sider est lactionnaire majoritaire du complexe sidrurgique El-Hadjar et les mines de Ouenza et Boukhadra la faveur de la signature du nouveau pacte dactionnaires sign avec le numro un mondial de la sidrurgie, ArcelorMittal. Ce nouveau pacte intervient en application de laccord de partenariat conclu entre les deux parties, qui a t valid par le Conseil des participations de lEtat, le 25 septembre dernier, o Sider dtiendra dsormais 51% du capital. Par ailleurs, il est important de souligner que Sider et ArcelorMittal se sont mis daccord pour revoir la structure du capital du complexe. Le partenaire indien nen dtiendra dsormais que 49% des parts, alors que par le pass il en contrlait 70%. Cette nouvelle configuration du capital du complexe dEl Hadjar est en conformit avec la loi dite 49/51, adopte en 2009. Le pacte a t sign
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par Hasnaoui Chiboub, prsident du conseil dadministration de Sider, et du ct indien, par Sudhir Maheshwari, directeur financier et corporate Merger and Acquisition dArcelor Mittal, et Vincent Legouic, prsident du Conseil dadministration dArcelorMittal Annaba. La crmonie de signature a t prside par Amara Benyouns, ministre du Dveloppement industriel et de la Promotion de linvestissement, en prsence de Lakshmi Mittal, patron du numro un mondial de la sidrurgie. Ce pacte vient en phase avec la nouvelle politique industrielle qui vise le dveloppement du secteur de lindustrie pour faire face la demande grandissante du march national notamment dans la filire sidrurgique qui constitue un axe stratgique de la production industrielle nationale. Ce plan de dveloppementprvoit la rnovation du haut fourneau, des installations de prparation des matires premires, des aciers et laminoirs
existants, et un nouveau laminoir de rond bton et fil machine dune capacit dun million de tonnes. En amont, les activits minires seront quipes de moyens adquats pour une exploitation rationnelle leffet dallonger leur dure de vie.
Au terme de cet accord, un plan dinvestissement de prs dun milliard de dollars dont 720 millions reprsentent des investissements directs et 120 constituent les apports en numraire des deux actionnaires, a t adopt. Tandis que les Banques algriennes contribueront hauteur de 600 millions de dollars avec des conditions avantageuses, a prcis le ministre du Dveloppement de lindustrie, avant dajouter que le fonds de roulement du complexe est de lordre de 355 millions de dollars. Ce plan dinvestissement public vise dvelopper le complexe dEl Hadjar ainsi que les deux mines de Ouenza
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IndustrIe
et de Boukhadra. Cet investissement permettra de porter la capacit de production du complexe sidrurgique dEl-Hadjar 2,2 millions de tonnes par an lhorizon 2017, contre un million de tonnes actuellement, et davoir une meilleure flexibilit dans le mix produits (produits platsproduits longs) pour mieux sadapter aux besoins du march des produits sidrurgiques. Aussi, dautres dcisions contenues dans laccord sign entre les deux parties ont t prises, savoir la modernisation de la filire fonte du complexe, la construction dune nouvelle filire lectrique (four lectrique et billettes de coule continue) et limplantation dun nouveau laminoir de rond bton et de fil machine dune capacit de 1 million de tonnes. Selon Amara Benyouns, ce plan dinvestissement ambitieux va contribuer satisfaire les besoins croissants du march national en produits sidrurgiques, estims cinq millions de tonnes par an, et assurer la comptitivit et la prennit du complexe El Hadjar . Pour rappel, El Hadjar, rachet 70% en 2001 par lindien Ispat, proprit du gant mondial de lacier Mittal, ne couvre actuellement que 10% de la demande nationale en acier, qui enregistre annuellement une croissance de 6%. Ce qui a amen les donneurs dordre faire du plan de modernisation de ce fleuron de lindustrie nationale une priorit au vu de la vtust des installations, de la dperdition des comptences et de linstabilit sociale. De plus, les capacits de ce complexe ne sont pas adaptes aux besoins du march algrien en produits longs destins la construction, selon Amara Benyounes. Dans ce cadre, il est prvu la construction de nouvelles lignes modernes de production de produits longs, en plus de la rhabilitation de la filire fonte, et des actions de modernisation des units de produits plats. terme, la production de prrduits sera assure par lutilisation de matire premire locale, travers lexploitation des gisements de minerai de Gara Djebilet et de Mecheri Abdelaziz dans la wilaya de Tindouf, a fait savoir M. Benyouns.
Sur le plan managrial, laccord prvoit que Sider prendra la prsidence du conseil dadministration, tandis que la direction et le management effectif seront conservs par le partenaire. Il aura ainsi tout le loisir de mener un programme dinvestissement susceptible de porter les capacits du complexe El Hadjar 2,2 millions de tonnes lhorizon 2017. Ainsi, le prsident du conseil dadministration sera un Algrien, nomm par Sider alors que son partenaire, ArcelorMittal, a t charg de la nomination du directeur gnral du complexe. Cette disposition a t tablie dans le souci de laisser le groupe Arcelor, fort de son exprience et de sa matrise de la technologie dans le domaine de la sidrurgie, grer le complexe. A ce sujet, Lakshmi Mittal, P-DG dArcelorMittal, a dclar que la nouvelle reconfiguration de lactionnariat va aider acclrer la mise en uvre du plan de linvestissement qui va redresser
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IndustrIe
lusine dEl Hadjar, en difficults depuis des annes. La mise niveau dfinitive du groupe Sider est aussi un autre objectif trac par les cadres du ministre afin de donner un nouvel lan aux activits minires en Algrie. Le dysfonctionnement que connat lentreprise en matire de management et de logistique mais galement en mode de gestion, incite le ministre de tutelle simpliquer pour assurer une bonne relance du secteur. Dailleurs, la dperdition des comptences techniques et managriales est un autre sujet pris en compte dans laccord. Pour amliorer les comptences techniques du personnel, des sessions de formation figurent galement dans cet accord.
Pour la russite de cet accord, le ministre a insist sur la stabilit sociale en appelant les travailleurs de Sider y participer.En ce sens, il tenu dire
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que sans la stabilit sociale plusieurs risques pourraient compromettre lentreprise, appelant le personnel prendre conscience de cette donne . Dailleurs, le nouvel accord est accompagn dun pacte de stabilit sociale encadrant des augmentations de salaires en 2013, 2014 et 2015 12%, 3% et enfin 3%. Dans son allocution devant les travailleurs du complexe runis loccasion de lacquisition par le groupe public Sider de 51 % du capital dArcelorMittal en prsence de Abdelmadjid Sidi Sad, secrtaire gnral de lUGTA, Amara Benyouns a estim que le succs des investissements programms sera tributaire de la mobilisation des travailleurs, de leurs reprsentants et de ladministration pour favoriser linstauration dun climat de stabilit sociale . Maintenant que lEtat a confirm sa dcision dinvestir de manire consquente pour la mise en uvre dun plan de dveloppement industriel des installations, il incombe aux travailleurs, leurs reprsentants
syndicaux et aux cadres de retrousser les manches et dassurer la survie du complexe sidrurgique dEl-Hadjar , a soulign le ministre avant dmettre une sorte de mise en garde envers les travailleurs en affirmant que le complexe ne peut se redresser sans la paix sociale. Et cest pour cette raison, a-t-il affirm, que nous dresserons un barrage devant tous ceux qui sarrogent le droit de porter prjudice au complexe. Ceci pour souligner la responsabilit qui choit aux travailleurs dans le processus de redressement de lusine. Un avis partag par Abdelmadjid Sidi Said qui a exhort les mtallurgiques bannir de leur lexique le mot grve . Et de prvenir que si le climat social nest pas apais durant la priode de mise en place de la feuille de route arrte par Sider et ArcelorMittal, cest--dire dici 2017, des milliers de salaris risquent de perdre dfinitivement leur emploi. S. R.
IndustrIe
Rouiba Industrie Mcanique
Le P-DG de la SNVI, Hamoud Tazroui, expliquant Amara Benyounes, ministre du Dveloppement industriel et de la Promotion de linvestissement, les diffrentes tapes de production
es premires productions avec le label du gant allemand Mercedes-Benz seront livres sur le march algrien ds le premier semestre 2014. Pas moins de 15000 camions et 1500 bus/an seront produits par la SNVI (Socit nationale des
vhicules industriels) lhorizon 2017, a indiqu Amara Benyounes, ministre du Dveloppement industriel et de la Promotion de lInvestissent. Il y a aussi un accord pour la fabrication de vhicules 4x4 Mercedes au niveau du site de Tiaret et la production de camions au niveau du site de Constantine. Dici 2017, les trois
sites seront entrs en production , a soulign Amara Benyounes. A Tiaret, faut-il rappeler, cest lancienne usine de carrosserie Fatia qui va dsormais produire les tous-terrains Mercedes. Les premiers vhicules seront donc monts en Algrie, lintgration sera graduelle, ont prcis les responsables de la SNVI.
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IndustrIe
Slim Athmani, Prsident du conseil dadministration de la NCA, prsentant Amara Benyounes, ministre du Dveloppement industriel et de la Promotion de linvestissement, les diffrents produits de la Nouvelle conserverie algrienne
Photo Abdessamed.Khelifa
Le ministre a par ailleurs rappel, dans ce sillage, que les partenariats rcemment conclus (au mois doctobre) entre le ministre de la Dfense nationale (MDN), le constructeur allemand Daimler, propritaire de la marque Mercedes-Benz et le Fonds dinvestissement mirati Aabar pour la ralisation de trois projets industriels Rouba, Ain Bouchekif (Tiaret) et Oued Hamimine (Constantine) sont stratgiques. Ces projets sinscrivent dans le cadre de la relance conomique initie par le prsident de la Rpublique. Ils gnreront 3000 emplois et englobent la formation professionnelle. Ce partenariat vise atteindre un taux dintgration de 30% durant les cinq premires annes dentre en production de ces projets. Selon les responsables des trois filiales de la SNVI, le programme de dveloppement prvoit une mise niveau de la Socit nationale des vhicules industriels. Une extension du site, la cration dune nouvelle fonderie et dun nouveau centre de formation professionnelle sont lordre du jour. La restructuration touchera aussi bien la production que loutil
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de production. Les investissements dans la fonderie et dans la forge permettront au groupe de fournir des pices brutes lensemble des autres projets industriels. Cest pourquoi cest un projet stratgique , argue le Prsident du Holding mcanique. La mise en uvre du plan de dveloppement sera sans conteste bnfique pour toute la rgion de Rouba, notamment en termes de cration demploi et relativement aux entreprises sous-traitantes qui ne seront pas en reste, nous ont confi des responsables de la SNVI. La mise niveau de ce groupe qui a connu par le pass des difficults permettra cette socit emblmatique de multiplier son chiffre daffaire par cinq. Il est utile de rappeler que la SNVI qui compte aujourdhui quelque 8 000 employs a dj fait lobjet en 1997 dun plan de restructuration qui sest avr infructueux. En effet, sur prs de 21 units existantes, il nen reste aujourdhui que 9. Lentreprise avait connu une vritable saigne marque par pas moins de 4000 dparts. En effet, la production au niveau du complexe navait jusque-l jamais
dpass les 7000 vhicules par an, tous types confondus. Aujourdhui les carnets de commande sont saturs et lon narrive pas actuellement satisfaire la demande. Or, le but est que nous soyons dans un avenir proche, concurrentiels en dlais et en temps , a soulign un cadre de lentreprise. Le grand projet de dveloppement de la SNVI sinscrit dans le cadre du dveloppement de lindustrie mcanique en Algrie. Le partenariat avec Daimler donnera un saut qualitatif au groupe algrien. Lors de la visite de travail au site de Rouba, le ministre du Dveloppement industriel et de la Promotion de linvestissement a marqu des haltes successives au niveau des centres dassemblage, de carrosserie et la fonderie. Il a galement visit les deux ateliers rservs Daimler et destins au montage des premiers vhicules Mercedes-Benz qui sortiront de lusine algrienne. La NCA Rouba, spcialise dans la production de boissons, a t le deuxime point de la visite du ministre qui a confi quil sattellera chacune de ses sorties de visiter une entreprise publique et une autre issue du secteur priv . Benyounes a, dautre part, tenu saluer les efforts des entreprises prives, cratrices de richesses et demplois lesquelles participent au dveloppement conomique du pays. Il a galement annonc le lancement prochain dun nouvel appel doffres, le premier ayant t infructueux, pour la rhabilitation de la zone industrielle Rouba-Rghaa. Huit milliards de dinars ont, en outre, t injects dans ce projet pilote. La nouvelle stratgie industrielle de lAlgrie sappuie, pour rappel, sur quatre principaux axes : les secteurs prioritaires promouvoir, le dploiement sectoriel de lindustrie, le dploiement spatial de lindustrie et les politiques de dveloppement industriel. A ce propos, il est utile de rappeler qu partir de Sidi Bel Abbes, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a soulign quil ny aura plus de discrimination entre les entreprises issues des deux secteurs, priv et public. Les deux participant au mme titre au dveloppement du pays. N. A.
Sant
Confrence nationale des directeurs de la sant et de la population de wilaya
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Sant
rachement install la tte dun dpartement aussi sensible que celui de la sant, na pas attendu longtemps pour passer laction. Au bout dun mois, il organise la confrence nationale des directeurs de la sant et de la population de wilaya, non sans avoir auparavant nglig dengager une mission dvaluation, premire du genre, en vue den finir avec les ruptures de stocks des mdicaments et la dsorganisation du secteur. Linspection a cibl trois axes : les urgences mdicochirurgicales, lhygine et les projets dinvestissement. Les dysfonctionnements se dclinent ainsi : accueil assur par des agents de scurit et non par le personnel de sant, tenue rglementaire non respecte, liste des gardes non affiche et scurit des quipes de garde problmatique. A cela sajoutent une mauvaise hygine, des quipements non exploits ou mal entretenus, une non-maturation des projets dinvestissement entranant des dlais supplmentaires et des
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surcots et une mauvaise gestion des produits pharmaceutiques. Sur la base de ce constat terrible qui contraste avec les moyens financiers mobiliss par lEtat et les efforts dassainissement dploys dans ce domaine, le ministre de la Sant Abdelmalek Boudiaf a labor une feuille de route, contenant des mesures et un chancier pour leur mise en uvre. Dici 15 20 jours vous allez me rendre des comptes , a-t-il averti ladresse des directeurs de sant de wilaya. Ils sont tenus dsormais de maintenir une rserve suffisante de mdicaments et produits pharmaceutiques, dvaluer leur besoins prvisionnels et de les envoyer en temps opportun la pharmacie centrale des hpitaux afin de lui permettre de reconstituer son stock. Ils devront, en outre, redployer les produits pharmaceutiques en surplus vers les structures souffrant de pnurie. Ce qui cre les ruptures de stocks de mdicaments, estime le ministre, ce sont essentiellement les retards que cumulent les hpitaux pour exprimer leurs besoins la PCH. Tout ce que je dis je le vrifie. Les commandes doivent
tre faites avant la fin de lanne auprs de la PCH. La Pharmacie centrale des hpitaux, qui gre, entre achat et vente, 800 dnominations communes et plus de 3000 consommables, doit respecter un processus dacquisition durant lequel se prennent toutes les dcisions pour assurer la disponibilit des produits. Cette tape comprend le contrle de la slection des produits et la dtermination des quantits ncessaires. Tout contretemps entrane une perturbation du circuit et donc des pnuries. Comme le rappelle, juste titre, Cherif Delih, directeur de la PCH, lapprovisionnement dpend, en outre, de la disponibilit des ressources financires. La Pharmacie centrale des hpitaux fonctionne, en effet, par mode de contribution par anticipation du ministre de la Sant dans le cadre de lachat pour compte conformment un cahier des charges bien prcis, avec des ressources sur fonds propres et des crdits bancaires. Pour lanne en cours, lavance pour lacquisition de produits pharmaceutiques est de lordre de 35 milliards de dinars. En 2012, la
Sant
besoins pour un approvisionnement rationnel. Le problme des ruptures de stocks des mdicaments tant rgl, le dpartement de la sant devra dans les prochaines semaines sattaquer la formation, linadaptation des locaux aux activits mdicauxchirurgicales et la rpartition inquitable des mdecins spcialistes travers le territoire national. Dans la nouvelle feuille de route, figure, en effet, un programme de formation qui va toucher les gestionnaires et les mdecins. On va entamer une formation continue pour rappeler aux gestionnaire leurs missions et secouer un peu tout le monde. Des colloques et sminaires vont tre organis mais galement des rencontres avec des spcialistes trangers , explique Abdelmalek Boudiaf. Le ministre insiste aussi sur le rajout dans le contrat dachat dquipement dune clause maintenance. Un scanner cote entre 5 et 7 milliards de centimes. Ce nest pas rien. Impliquez-vous SVP dans la maintenance, indispensable lefficacit dun quipement. Parfois on fait cinq clichs pour arriver au bon. Il y a galement des quipements circuit ferms qui ne marchent quavec des ractifs bien prcis. Evitez ce genre de matriel , recommande le ministre aux directeurs de sant de wilaya. Point, sur lequel, il promet dtre intransigeant. S. B.
PCH a enregistr un montant de 56 milliards de dinars pour lacquisition de ses produits dont 27 milliards sur contribution du ministre de la Sant, rpartis de cette manire : mdicaments (51.401 MDA soit 91,79% des acquisitions), dispositifs mdicaux (4. 286 MDA soit 7,65% des acquisitions) et ractifs mdicaux (247 MDA, soit 0,44% des acquisitions). Le montant gnral des engagements mdicaments au terme de septembre 2013 slve, quant lui, 40 478,19 milliards de dinars : 38 332 milliards de stocks et 2 145 milliards de dinars en achat spcifiques. Le montant gnral des ralisations mdicaments est de plus 21 milliards de dinars. Un total dengagement entre achats spcifique et achats stock dune valeur gale 19 348 381 628,51 dinars est quant lui, rserv aux produits doncologie. Soit un taux de 48 % des engagements fin septembre 2013. La classe hmatologie suit de prs avec un pourcentage de 21%. Ceci dmontre lintrt quaccorde la PCH au plan national de lutte contre le cancer en Algrie conformment aux instructions des plus hautes instances du pays , tient prciser le DG de la PCH. Pour ce qui est des ralisations durant la mme priode relatives la gamme cancrologie, elles ont atteint un pourcentage de 34% contre 21% pour lhmatologie. Ltat budgtaire prvisionnel de la sujtion de service public alloue la Pharmacie centrale des hpitaux pour le Plan cancer est dune valeur prvisionnelle pour
2014 de 36 517 371 365, 69 millions de dinars. Il faut savoir que le cancer du sein a cot lEtat six fois plus que tous les programmes de prvention, soit une valeur prvisionnelle globale TTC en dinars de lordre de 1 736 705 159.25. Quant mdicaments spcifiques aux maladies orphelines, le ministre a donn des instructions pour assurer leur disponibilit permanente sur le march, quelles que soient les dpenses supplmentaires que cela va coter lEtat. Seulement, les chefs de service devront lister leur
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AGRICULTURE
Journe mondiale de lalimentation
a contribution de lAlgrie la lutte contre la faim et linscurit alimentaire sest matrialise par lannulation des dettes de 16 pays, dont 14 du continent africain et 2 du Moyen-Orient, pour une valeur dun milliard de dollars sur dcision du prsident de la Rpublique, a rvl Abdelwahab Nouri, ministre de lAgriculture et du Dveloppement rural, , loccasion de la clbration de la Journe mondiale de lalimentation place cette anne sous le thme : Des systmes alimentaires durables au
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AGRICULTURE
service de la scurit alimentaire et de la nutrition . Cette commmoration sest droule en prsence dune assistance nombreuse, compose de Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, de membres du gouvernement et du corps diplomatique, des cadres du secteur et du reprsentant de la FAO Alger. LAlgrie a dcid deffacer les dettes de 16 Etats dont 14 africains et deux du Moyen-Orient, le montant de ces dettes est de 1 milliard de dollars, a indiqu le ministre de lAgriculture et du Dveloppement rural en ajoutant que le premier objectif est le dveloppement du secteur et lradication de la pauvret de laprs-2015. Il ajoute que la scurit alimentaire est parmi les priorits de lEtat. Place cette anne sous le thme des systmes alimentaires durables au service de la scurit alimentaire et de la nutrition, cette manifestation est clbre annuellement pour sensibiliser lopinion publique sur les problmes de la scurit alimentaire et mobiliser tous les acteurs de la socit civile pour lutter contre la faim et la malnutrition. Concernant lAlgrie, le ministre a rappel que le gouvernement avait plac lamlioration de la scurit alimentaire du pays au sommet de ses priorits notamment en consacrant au secteur agricole une enveloppe de 200 milliards de dinars par an. Ces efforts, a-t-il dit, ont t sanctionns par des rsultats encourageants qui ont valu lAlgrie une reconnaissance de la FAO pour avoir ralis, avant terme (2015), le premier objectif du millnaire pour le dveloppement relatif la lutte contre la pauvret. Cette manifestation qui est clbre annuellement uvre sensibiliser lopinion publique sur les problmes de la scurit alimentaire et mobiliser tous les secteurs de la socit civile pour lutter contre la faim et la malnutrition. Pour rappel, et suite aux diffrentes crises alimentaires qui ont secou diffrentes parties du monde et qui affectent encore aujourdhui certains pays, le gouvernement algrien accorde la priorit au traitement de la scurit alimentaire, car ce facteur constitue un lment essentiel de la scurit nationale. Dans son allocution douverture, le ministre de lAgriculture et du Dveloppement rural met laccent sur le choix du thme de cette journe, qui demeure la proccupation principale des pays mergents, savoir radiquer la faim et la malnutrition. Conjointement avec la FAO et reprsent par 7 dpartements ministriels, le gouvernement vient
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dlaborer et de valider un Cadre de programme par pays, (CPP) ; cette coopration stendra de 2012 2016. A ce propos, Nabil Assaf, reprsentant de la FAO en Algrie, prcise quil sagit dun outil de planification, de mobilisation des ressources, et de concertation avec nos partenaires pour renforcer et amliorer lefficience et lappropriation de lassistance de la FAO en Algrie. Ce document, en cours de signature, vise lamlioration durable des performances techniques, de la gestion des ressources naturelles, ainsi que ladaptation du cadre institutionnel. Monsieur Nouri, de son ct, estime que lradication de la faim et de la malnutrition demeure un objectif difficile concrtiser, si des mesures rapides et des dcisions courageuses, voire, fatidiques, ne sont pas prises temps . En effet, le ministre met en exergue les mfaits de la crise financire internationale, la rcession et linstabilit des prix des diffrents produits agricoles, ainsi que les maladies qui portent atteinte la production agricole. Toutefois, dclare le ministre, cet objectif ne saurait tre atteint sans la recherche de nouvelles mthodes de production, lexploitation rationnelle des ressources naturelles, le rle important de lindustrie de transformation, tenue de dvelopper des mcanismes efficaces et des techniques modernes. Lintrt quaccorde lAlgrie la scurit alimentaire sera exprim lors de diffrentes rencontres ministrielles,
notamment celle des 5+5 en novembre, Alger et celle du Centre des hautes tudes agricoles de la Mditerrane (Cihem) prvu en fvrier 2014. M. Necib insistera, quant lui, sur les enjeux de ce facteur-cl dans le dveloppement socio-conomique; il rappellera en loccurrence, la mobilisation des eaux conventionnelles et non conventionnelles, lintensification du systme dalimentation en eau, loption du dessalement deau de mer et laffectation dune grande partie des barrages lirrigation. Pour sa part, le reprsentant de la FAO note quen dpit de tous les efforts consentis par les pays pour la mise niveau et lamlioration des systmes alimentaires, le problme de la faim et de la malnutrition persiste et devient parfois alarmant dans certains pays ; il avance le chiffre de 842 millions de personnes qui souffrent de faim chronique travers le monde, alors que, paradoxalement, 1,4 milliard de personnes sont en surcharge pondrale. Cette commmoration de la Journe mondiale de lalimentation sest acheve par la remise de prix au profit des lves laurats du concours du meilleur texte et du meilleur dessin organise loccasion de la grande exposition du dveloppement agricole et rural 50e anniversaire de lindpendance . N. S.
Hocine Necib, Abdelwahab Nouri et Nabil Assa lors de la remise des prix au profit des lves laurats du concours du meilleur texte et du meilleur dessin organis loccasion de la grande exposition du dveloppement agricole et rural 50e anniversaire de lindpendance
HYDRAULIQUE
Le H24 lhorizon 2015 pour la wilaya de Tipasa
Un nouveau challenge
de taille relever
A Tipasa, les efforts dploys conjointement par SEAAL et la Direction des ressources en Eau de la wilaya, depuis un an et demi, ont permis damliorer sensiblement la situation : le service clientle est dsormais quivalent celui de la capitale, deux fois plus deau est mise en rseau que dbut 2012, les quipes dAlger et de Tipasa ont dj rhabilit de nombreux ouvrages, la modulation et la rgulation de pression est mise en uvre, la qualit de leau distribue samliore de jour en jour et le service de lassainissement progresse grands pas. Toutes les structures support de SEAAL ont accompagn ces progrs en apportant trs vite aux quipes locales leurs comptences et leurs moyens. Aujourdhui, Tipasa vit au rythme dune dynamique de rhabilitation et de modernisation de son infrastructure hydraulique sans prcdent. Et pourtant, mobiliser la ressource ncessaire pour les besoins dune wilaya la fois rsidentielle et vocation touristique voyant sa population quasiment double en t, appelle des efforts considrables. Mais ce nest pas tout. Lacheminer est encore un autre dfi que des quipes engages relvent avec professionnalisme pour continuer de faire de SEAAL la vitrine de la modernisation du service public en sengageant dans une dmarche de progrs continu et de responsabilit socitale.
Par Leila BOUKLI
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HYDRAULIQUE
Station de traitement deau potable de Sidi Amar
A larrive de Seaal dbut 2012, la production quotidienne tait de 88.000 m3. Aujourdhui, elle avoisine les 180.000 m3/j, grce une meilleure mobilisation de la ressource souterraine et une nette augmentation des transferts partir des eaux de la station de dessalement de Fouka. Laugmentation prochaine de la capacit de la station de traitement de Sidi Amar fera franchir une nouvelle tape dans la mobilisation de la ressource, cl de la russite de la monte en puissance du H24. La DRE finalise un trs grand projet structurant qui consiste en la pose de prs de 117 km dadductrices, premier tronon dune vritable autoroute de leau qui interconnectera, terme, la wilaya dest en ouest. Sa vocation est, dans un premier temps, de desservir les parties est et centre de la wilaya partir des eaux dessales produites Fouka. En effet, cette station de dessalement deau de mer, dune capacit de 120.000 m3/jour, alimentait jusquen 2012 principalement Alger, faute de systme dadduction de capacit suffisante vers Tipasa. Dans un second temps, avec la
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mise en service du systme Kef Eddir, elle scurisera lAEP de lensemble de la wilaya, en permettant galement des transferts douest en est. Le projet a commenc en 2012 et la feuille de route est respecte. La conduite principale de transfert en diamtres 700 et 800 a dores et dj t mise en service. Cela a permis damliorer sensiblement lalimentation en eau potable de toute la partie est de la wilaya de Tipasa, principalement les communes de Fouka, Douaouda, Kolea et Bou Ismail. La population de ces communes est majoritairement alimente en H24, ou dfaut quotidiennement. La station de pompage de Drimini, ralise conjointement par la DRE et SEAAL, va permettre daugmenter la capacit de transfert en direction du centre de la wilaya et notamment le renforcement et la scurisation de lalimentation en eau du chef-lieu de la wilaya mais galement des communes de Cherchell, Sidi Ghiles, Hadjout et Sidi Rached par le basculement de la production de la station de Sidi Amar, dont la capacit sera porte 54 000 m3/j en 2014. En complment, la rhabilitation de la petite station de dessalement monobloc de Bou Ismail a t ralise ds 2012
afin den accrotre la capacit et la dlocalisation dune seconde unit du mme type dans louest de la wilaya est en cours dtude. Enfin, 8 nouvelles communes de lextrme ouest non gres auparavant par lAlgrienne des eaux (ADE), sont aujourdhui prises en charge par la SEAAL, ainsi que, progressivement, les douars dpourvus de rseaux AEP. La normalisation du service de ces nouveaux primtres ncessite lamlioration sensible, voire la cration ex nihilo des rseaux dadduction et de distribution, ainsi que la finalisation des projets en cours notamment celui du barrage de Kef-Eddir et de la station de traitement deau de surface associe.
Une priorit stratgique: mobiliser les ressources souterraines au maximum de leur capacit
Le recours aux eaux souterraines de la wilaya de Tipasa est stratgique pour lalimentation des populations, tout particulirement court terme, dans lattente des renforcements de capacit
HYDRAULIQUE
Station dpuration de Tipasa (Chenoua)
de production deau de surface de Sidi Amar puis de Kef Eddir. Cest la raison pour laquelle la Direction de production de SEAAL sest dote dun outil dauscultation des forages, ce qui lui a permis de raliser le diagnostic de lensemble des ouvrages existants. Sur la base des investigations ralises, en 2013, 14 forages seront rhabilits, 10 nouveaux forages seront mis en service par la DRE de Tipasa et 3 autres par SEAAL. En 2014, SEAAL ralisera 28 nouveaux forages avec lobjectif datteindre une capacit de mobilisation de la ressource souterraine de 120 000 m3/j, soit le doublement de la capacit mobilisable en janvier 2012 au moment de la reprise du service.
Dans lattente de larrive des nouvelles ressources qui scuriseront long terme lalimentation en eau potable de la wilaya, le fonctionnement de lensemble des ouvrages de production existants
doit tre fiabilis et scuris. Les travaux de rhabilitation de lensemble des installations de production de la wilaya sont effectus ou en cours. 8 stations de pompage sont en phase dtude et 3 en phase de rhabilitation. Les 70 rservoirs de Tipasa ont t nettoys et le seront dsormais chaque anne. Plus de 50 quipements de dsinfection ont t dploys et mis en service pour garantir la qualit de leau potable. Le taux de conformit bactriologique de leau distribue atteint aujourdhui 99,8%, ce qui est trs satisfaisant compte tenu du programme de distribution encore discontinu sur une partie du territoire. En matire de scurisation lectrique, un plan daction est en cours en coordination avec la SDA pour la maintenance des postes moyenne et basse tension, la remise niveau des ouvrages de production et de transport dlectricit vers les installations deau potable, et la mise en place de groupes lectrognes l o des vulnrabilits persistent. Comme dans la capitale, la complexit du systme de production impose un pilotage en temps rel des ouvrages. Pour superviser et piloter de manire optimale les transferts deau dans la
wilaya, un Centre de tlcontrle a t ralis Tipasa. Il permet de mesurer et de superviser en temps rel les transferts deau issus des diffrentes ressources et de ragir sans dlai en cas dincident, afin dviter ou dattnuer son impact sur les populations.
dfi
Avec ses trois stations dpuration implantes Chenoua, Hadjout et Kola, la wilaya de Tipasa dispose dj dinfrastructures majeures pour le traitement des eaux uses et donc de la protection du milieu naturel. A noter que lOffice national de lassainissement avait certifi ISO 14.001 le primtre puration de Tipasa. Pour autant, les systmes dassainissement, en particulier les rseaux de collecte, doivent encore tre implments. 15 postes de relevage ont t rceptionns et sont mis en service progressivement. En raison du caractre largement rural de la wilaya de Tipasa, il est envisag de construire de petits systmes dpuration type jardins filtrants, un systme naturel dpuration des eaux uses. Dans le cadre de la
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HYDRAULIQUE
Lagence clientle de Cherchell
Gestion intgre des ressources en eau (GIRE), un systme pilote a t prvu sur Tipasa. Il reste de nombreuses fosses septiques dont la conformit est incertaine ainsi que des points de rejets directs dans les oueds. Une commission va tre installe au niveau de la wilaya pour recenser, de manire exhaustive, ces rejets et fosses septiques. Le curage des collecteurs deaux uses est dj bien engag : le diagnostic ralis prioritairement sur les zones urbanises dont Tipasa ville, Hadjout, Kolea, Bou Ismail et en cours sur Cherchell et Amar el Ain, a permis aux quipes de SEAAL dvaluer ltat du rseau. Les premiers rsultats mettent en vidence un manque flagrant dentretien. Jusquen 2012, seules des oprations curatives durgence taient mises en uvre, do un niveau dencrassement moyen trs lev. Le curage mthodique du rseau a donc t mis en uvre prioritairement sur les villes portuaires et lcoulement a pu tre rtabli sur Tipasa, Bouharoun et Kola en partie. Ces premiers chantiers ont t mis profit pour transfrer aux quipes locales le savoir-faire de SEAAL en matire de gestion de rseau. Les huit postes de relevage actuellement oprationnels sont progressivement
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quips de dispositif de tlsurveillance et seront trs prochainement raccords un tlcontrle centralis. Afin de disposer dune vision long terme, le Schma directeur assainissement est en cours de lancement et sera finalis en 2015. Les autorits publiques disposeront ainsi dun outil daide la dcision de premier ordre pour programmer les investissements requis dans les 20 prochaines annes.
agences clientle sont progressivement mises niveau, limage de celle de Cherchell, inaugure fin 2012 et dote de fonctionnalits modernes telles que le ticketing et dun amnagement spcial pour les personnes mobilit rduite.
Pour simplifier et donc faciliter la relation entre le service public et les usagers, SEAAL a dploy Tipasa lensemble des outils de gestion clientle oprationnels pour la capitale : un systme informatique intgr permettant notamment aux citoyens de rgler leur facture dans nimporte quelle agence SEAAL ou dans les bureaux dAlgrie Poste, laccs au 1594 , 7j/7 et 24h/24 pour obtenir par tlphone toute information utile ou informer le service dventuelles anomalies, ou encore la nouvelle facture SEAAL Fatourati, plus claire et plus informative. Les
La wilaya de Tipasa, ple dattraction touristique de la rgion qui reoit 30 millions destivants chaque t, bnficie dune mobilisation exceptionnelle de lEtat, travers la mise en uvre, un rythme trs soutenu, de projets multiples damlioration infrastructurelle, tant dans le domaine de laccs leau potable que dans celui de lassainissement. SEAAL, grce la mobilisation de ses quipes et de son savoir-faire de gestionnaire du service, concrtise limpact de ces investissements et contribue ainsi activement lamlioration de la qualit de vie des citoyens et au dveloppement social et touristique durable de la rgion. L. B.
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ActualIt
Lindustrialisation de lAlgrie nest pas une illusion, mais une ralit , a dclar le Premier ministre Abdelmalek Sellal partir de Tbessa o il effectuait une visite de travail au dbut du mois doctobre. Au-del de la tripartite, consacre entirement aux questions conomiques dont la relance industrielle, les propos du Premier ministre trouvent un autre sens dans les dispositions prises par le gouvernement, dans le projet de loi de finances pour 2014 actuellement examin par le Parlement. Ces mesures visent encourager davantage linvestissement et la production nationale. En termes de mesures incitatives en direction des investisseurs, lExcutif prconise lallgement des procdures de dlivrance de lagrment pour les projets dinvestissement trangers directs ou en partenariat avec des entreprises locales avec des capitaux trangers. La souplesse sera matrialise notamment par la soustraction desdits projets lapprobation pralable du Conseil national de linvestissement, comme exig actuellement. Cet organe naura pas non plus si le projet de loi de finances pour 2014 est vot par lAssemble populaire nationale puis le Conseil de la nation dans la version labore par le ministre des Finances et approuve en Conseil des ministres imposer, une grille fixe pour les projets dont la valeur dinvestissement est suprieure 1,5 milliard de dinars. Il est envisag, en outre, de ne plus se conformer au plafonnement de cinq ans, au titre de la priode de ralisation des projets dinvestissement, soumis au
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rgime drogatoire de la convention dinvestissement. Les investisseurs trangers, qui contribuent au transfert de technologies ou qui produisent des biens avec un taux dintgration de lordre de 60%, bnficieront davantages fiscaux et parafiscaux supplmentaires pour les encourager continuer dans la voie quils se sont trace. La rgle 51/49, institue par la loi de finances 2009, sera largie au commerce extrieur. Cette mesure est motive, selon les concepteurs du projet de texte, par un souci de limiter, dune part, les transferts de dividendes en monnaie trangre au profit dactionnaires ou associs trangers majoritaires et, dautre part, dempcher les investisseurs trangers de prendre le contrle dentreprises de droit algrien. Le gouvernement a propos, par ailleurs, un plan de dveloppement du rseau bancaire, la solvabilit des PME en matire doctroi de crdits dinvestissement, la reconduction des exonrations des produits boursiers, lhabilitation du Trsor public prendre en charge les intrts pendant la priode de diffr et la bonification 100% du taux dintrt et la prorogation du dlai accord au ministre charg de lIndustrie pour se prononcer sur lexercice du droit de premption de un trois ans. Anim par une volont de saffranchir progressivement des importations en boostant la production nationale, lquipe dAbdelmalek Sellal sest attaque, dans son projet de loi de finances pour 2014, au segment de lautomobile. Ainsi, il est dcid, sous rserve de lacceptation de ses mesures par les parlementaires, dexonrer les voitures et les remorques, fabriqus en
Algrie, de la taxe sur les vhicules neufs. Les concessionnaires et importateurs automobiles, autant que les oprateurs dans lindustrie pharmaceutique, sont mis dans lobligation dinvestir dans une activit industrielle ou de service ou toutes autres activits qui ont un lien direct ou indirect avec lindustrie automobile dans un dlai de trois ans. Il est dit que les investissements raliss dans ce cadre peuvent bnficier des avantages consentis dans le cadre de lANDI . Le projet de loi de finances pour 2014 circonscrit limportation des vhicules aux seuls concessionnaires automobiles, agrs par la tutelle. Il leur est fait, en sus, interdiction formelle dimporter des vhicules au profit de revendeurs ou de vendre, aux particuliers, crdit mme taux zro. Le gouvernement entend, de cette manire, encadrer une activit, exerce jusqualors sans contrle rigoureux. Au-del des dispositions introduites dans le projet de loi de finances pour 2014, le gouvernement entreprend dautres actions pour amliorer le climat des affaires et attirer par l mme les investisseurs privs nationaux et trangers. Amara Benyounes, ministre de lIndustrie, a rvl, il y a quelques jours, que les services comptents de son dpartement ont enclench la rflexion sur la rvision des statuts de lAgence nationale pour le dveloppement de linvestissement (ANDI) et des procdures daccs au foncier industriel. Il a voqu, en ce sens, la cration de nouvelles zones industrielles rpondant aux normes internationales et le renforcement des missions de lAgence nationale dintermdiation et de rgulation du foncier (Aniref) pour optimiser la gestion de ces espaces. Dans le sillage, il a indiqu que 63% des 8.890 projets dinvestissement accompagns par lANDI sont des investissements industriels. Il a affirm, en outre, que 38 projets sont enregistrs au Conseil des participations de lEtat, gnrant 17.000 emplois. Son collgue au dpartement du Commerce, Mustapha Benbada, a annonc, pour sa part, la mise en route du projet de modernisation du Centre national du registre de commerce, qui sera centr sur la numrisation des dossiers et la facilitation aux institutions daccder aux comptes sociaux des oprateurs conomiques inscrits au niveau du centre. S. B.
ActualIt
Annonc lissue de la visite de Jean-Pierre Raffarin
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Sanofi, de lusine automobile Renault ou encore de Schneider. (...) Nous nous sommes engags exploiter dautres partenariats, voire explorer dautres pistes. Nous allons donner un souffle nouveau cette coopration. JeanPierre Raffarin sest dit, pour sa part, trs satisfait du dveloppement objectif de dossiers emblmatiques. Cest le cas pour Renault qui veut dvelopper non pas une usine mais une filire en Algrie. Sanofi se veut une usine pilote lchelle rgionale. Elle sera exemplaire bien des gards. Notamment pour ce qui est du traitement des maladies chroniques , a soulign Raffarin. Lors de lentrevue quil a eue avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal, le mdiateur conomique franais a abord les dossiers un un et mis dans ce sillage le souhait de dvelopper des perspectives dhabitat. Le dossier qui semble avoir domin les discussions est le projet Lafarge qui permettra de juguler les importations, lesquelles entravent le dveloppement local. Nanmoins, les accords conclus entre Axa et le Fonds national dinvestissement et la Banque extrieure dAlgrie, celui entre SaintGobain pour ce qui est du partenariat dans le domaine de lagro-industrie et le groupe algrien Alver tmoignent allgrement du raffermissement des liens conomiques entre lAlgrie et la France. Des liens que le charg de la relation conomique entre la France et lAlgrie a pour mission de booster. Dautant que les relations entre lAlgrie et la France ont le vent en poupe ! Raffarin a eu donc pour tche de prparer avec ses interlocuteurs la feuille de route de la prochaine runion dAlger. Les deux gouvernements veulent multiplier les projets de coopration. La vitesse est un lment de dveloppement () Les feuilles de route sont nombreuses , a-t-il soulign. Cette visite, en prambule la venue en Algrie, fin novembre prochain, de JeanFranois Hrault, tmoigne, en outre, de la volont relle des deux pays de concrtiser un partenariat conomique rflchi et pragmatique. Lancien Premier ministre de Jacques Chirac croit en de nouvelles opportunits de production pour les entreprises algriennes, dacquisition dun savoirfaire industriel et technologique et en des perspectives dexportation sur des pays tiers et de satisfaction du march intrieur brve chance. Cest en aot 2012 que Jean-Pierre Raffarin a t de nouveau investi de la mission de raffermir les relations algro-franaises. Il est aujourdhui sans conteste le spcialiste de lAlgrie. A juste titre, sa dernire visite remonte dcembre 2012 dans le cadre de la visite officielle de Franois Hollande. Rencontre marque par la signature dun accord bilatral inhrent la mise en place des instances de concertations et de dcisions entre les Premiers ministres et les ministres. Depuis, pas moins dune vingtaine daccords (automobiles, rail, pharmaceutique et agro-alimentaires) ont t finaliss. Cela dit, ces accords doivent sinscrire dans le cadre dun partenariat gagnantgagnant. La venue en Algrie de JeanPierre Raffarin raffirme juste titre la volont des autorits franaises daller vers les investissements productifs et celle de faire de lAlgrie un partenaire durable. Raffarin soulignait lors dune prcdente rencontre la ncessit de tirer profit dune mondialisation porteuse dopportunits indites, de crer des emplois en nombre et en qualit suffisants pour rpondre aux besoins de la jeunesse. Nous devons prparer un avenir plus respectueux des valeurs humaines et de lenvironnement, nous devons agir ensemble chaque fois que cela est possible et souhaitable , a-t-il soulign. En 2012, lAlgrie a t, pour rappel, le premier partenaire de la France sur le continent africain avec plus de 10 milliards deuros dchanges. Hors hydrocarbures, la France est le premier investisseur. La valeur des changes se traduit, en outre, par la prsence en Algrie de 430 entreprises franaises lesquelles emploient plus de 40 000 personnes, cela sans compter les 100 000 emplois indirects. A ce jour, lon ne recense pas moins de 180 PME franaises intresses investir en Algrie. Ces chiffres attestent de lvolution allant crescendo des relations conomiques et commerciales entre les deux pays. Lors du deuxime Forum francoalgrien tenu en mai dernier, Nicole Bricq, ministre du Commerce extrieur Franais, avait appel ce que lAlgrie redevienne une destination naturelle des entreprises franaises. Nonobstant que le nouveau code des investissements privilgie lacte dinvestir en Algrie. N. A.
n comit intergouvernemental entre la France et lAlgrie se tiendra pour la premire fois la fin de cette anne. Il sera coprsid par le premier ministre franais, Jean-Marc Ayrault, et le premier ministre algrien, Abdelmalek Sellal. Objectif : faire le bilan de la coopration bilatrale engage entre lAlgrie et la France, annonc par JeanPierre Raffarin, ancien Premier ministre et envoy personnel du Prsident franais Franois Hollande, lors de sa visite de travail de deux jours Alger. Le Premier ministre franais, Jean-Marc Ayrault, sera accompagn dau moins 10 ministres de son gouvernement durant sa visite de deux jours quil effectuera les 16 et 17 dcembre prochain Alger. En plus des dossiers conomiques qui seront au menu de cette visite qui sannonce grandiose, le dossier scuritaire prendra galement une part importante des pourparlers. Cest la deuxime visite de haut niveau queffectue un responsable franais aprs celle du Prsident Hollande, en dcembre dernier Cette visite de Jean-Pierre Raffarin Alger a pour objectif dapprofondir et de concrtiser le travail dj amorc par lmissaire de Franois Hollande en vue de mener bien des projets de partenariats conomiques dans des secteurs porteurs demplois et crateurs de richesses. Charg du suivi des investissements franais en Algrie, Jean-Pierre Raffarin surnomm Monsieur Algrie avait cette fois pour mission dentriner un nouveau rapport de confiance et de coopration bilatrale. En effet, les travaux de la rencontre de Jean-Pierre Raffarin avec Amara Benyounes, ministre du Dveloppement industriel et de la Promotion de lInvestissement, ont mis en exergue les enjeux de dveloppement des partenariats sinscrivant dans le cadre de la mise en uvre de la nouvelle politique industrielle de lAlgrie. Nous avons abord lensemble des dossiers et tous avancent bien, mme trs bien pour certains dentre eux , a dclar Amara Benyounes lors de la confrence de presse conjointe organise lHtel El Aurassi le 3 octobre dernier. Et dajouter: Nous avons rgl la quasi-totalit des problmes. Il sagit de dossiers trs importants comme celui de lusine
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Lutte contre le crime organis
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Le gnral-major Abdelghani Hamel, DGSN, entour du contrleur de police, Abdelkader Kara Bouhadba, directeur de la police judiciaire la DGSN, dlgu pour lAfrique au comit excutif dInterpol, et le contrleur de police, Rabah Boussena, directeur des Renseignemenst gnraux la DGSN, lors de la 82e session de lAssemble gnrale dInterpol, qui sest tenue Carthagne (Colombie),
a 82e session de lAssemble gnrale dInterpol, qui sest tenue Carthagne (Colombie), a servi de tribune pour faire valoir lexprience de la police algrienne. En effet, le gnral-
major Abdelghani Hamel, directeur gnral de la Sret nationale, a mis profit cette occasion pour prsenter lexprience de la police algrienne en matire de lutte contre le crime organis mettant en avant les mesures prises contre ce flau qui prend des proportions internationales. Dans
son intervention, le gnral-major Abdelghani Hamel a soulign la ncessit de conjuguer les efforts pour mieux lutter contre le crime organis dans le cadre des mcanismes dInterpol face aux dfis et menaces scuritaires qui se posent aux socits, dautant que lAlgrie a procd au
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et la cybercriminalit. Lors de la crmonie douverture, Mireille Ballestrazzi, prsidente dInterpol, a assur que pour continuer rendre le monde plus sr, il appartenait lorganisation mondiale de police de prendre les dcisions pertinentes pour lavenir. Quil sagisse de lutter contre le terrorisme, le trafic de stupfiants et la cybercriminalit, ou de protger les frontires, Interpol se doit de poursuivre le dveloppement et la mise en uvre de stratgies, doutils et de services innovants, en coordination avec ses pays membres, a-t-elle prcis. Tandis que le secrtaire gnral dInterpol, Ronald K. Noble, a soulign que lAssemble gnrale tait une occasion pour les chefs de police de faire le point sur les dfis auxquels sont confronts les services chargs de lapplication de la loi aujourdhui avant de prciser qu aucun pays ne peut prtendre lefficacit en luttant seul contre la criminalit, Interpol ne peut agir de manire isole ; cest pourquoi les partenariats avec les secteurs public et priv sont indispensables, tant sur le plan des ressources que de lexpertise apportes . A lissue des travaux de la 82e session de lassemble gnrale dInterpol, le Comit excutif a approuv lunanimit la cration de la Fondation Interpol pour un monde plus sr. Il ouvrira ses premiers bureaux Genve et Paris en 2014. Elias Murr, ancien vice-Premier ministre, ministre de lIntrieur et ministre de la Dfense du Liban, a t dsign prsident du conseil dadministration de la Fondation Interpol pour un monde plus sr pour un mandat de sept ans . Ellias Murr est charg de promouvoir et de renforcer les priorits stratgiques dInterpol dans la lutte contre le terrorisme et la criminalit transnationale organise, et de soutenir les efforts dInterpol afin de crer un monde plus sr et plus scuris. S. F.
renforcement et la redynamisation de son arsenal juridique dans sa lutte contre les crimes transfrontaliers lis le plus souvent au terrorisme ainsi qu ladaptation de sa lgislation nationale aux mcanismes internationaux. Paralllement la modernisation de sa lgislation, lAlgrie veille se placer au diapason de lvolution effrne que connat le monde dans le domaine scuritaire et ce travers la modernisation institutionnelle et la cration de nouvelles administrations et services spcialiss dans llaboration de programmes innovants destins garantir une formation suprieure et spcialise en recourant un matriel dvelopp et aux techniques modernes. Le gnral-major Abdelghani Hamel a galement mis en avant, loccasion, limportance de la rencontre marque par un dbat riche ayant permis aux reprsentants des pays participants de procder un examen de la situation concernant la criminalit sous toutes ses formes et des moyens de consolider la coopration entre les pays membres.
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En marge des travaux au premier jour de la rencontre, le gnral-major Hamel a eu plusieurs rencontres avec ses homologues o il a mis en exergue lexprience exceptionnelle acquise par la police algrienne en matire de lutte contre la criminalit sous toutes ses formes, deux dcennies durant. Il a, galement, raffirm la disposition de lAlgrie mettre profit son exprience pionnire dans le cadre des mcanismes de coopration, notamment dans les domaines de la formation et de lchange dexpriences. De ce fait, il nest pas exclu que les pays en crise sinspirent de lexprience algrienne en matire de lutte contre le crime organis. Dailleurs, de nombreux pays seraient demandeurs de lexpertise algrienne, selon les propos du DGSN. Cette confrence (21-24 octobre), qui a vu la prsence de quelque 630 chefs de police et hauts responsables de 142 pays, porte sur un ensemble de questions, dont le renforcement de la scurit aux frontires, le trafic de drogue, la contrefaon, le trafic darmes
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La crmonie a t prside par le contrleur de police Mohamed Houalef, inspecteur gnral de la Sret nationale, en prsence du commissaire divisionnaire Djillali Boudalia, de Amar Khelifa, fondateur et directeur gnral dEl-Djazair.com, et de hauts cadres de la DGSN
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Le contrleur de police Mohamed Houalef, inspecteur gnral de la Sret nationale, rendant hommage Hafnaoui Zaghez, fondateur de la revue EcChorta
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de communication travers de nombreuses initiatives qui ont stimul le partenariat avec les intervenants en matire de sensibilisation et de prvention. Le commissaire divisionnaire Djilali Boudalia a cit, dans ce sillage, le lancement du forum de la sret nationale, le site web et la page Facebook de la DGSN ainsi que dautres projets comme la radio de la sret nationale. La crmonie grandiose a t, galement, organise en lhonneur de la revue Echorta qui a ft le 22 octobre, son 38e anniversaire et qui est son 120e numro et actuellement tire 4 500 exemplaires distribus en interne et en externe. Une vido de 12 minutes retraant le parcours de la revue depuis sa cration en 1975 a t projete mettant en exergue le niveau atteint par cette tribune dinformation aux plans national et arabe travers des thmes importants et un vaste espace de dbat constructif traitant dimportants sujets lis la scurit dans tous ses aspects. Par la mme occasion, danciens cadres et responsables de la cellule de communication de la DGSN depuis sa cration ont t honors en signe de reconnaissance pour tout ce quils ont donn ce service. S. R.
a crmonie organise au Centre de formation continue de la direction de ladministration gnrale Hydra, a t prside par le contrleur de police Mohamed Houalef, inspecteur gnral de la Sret nationale, en prsence de hauts cadres de la DGSN et des reprsentants de la presse nationale qui ont salu linitiative du dpartement du gnral-major Abdelghani Hamel. Un dpartement qui ne manque aucun vnement pour rendre hommage la presse nationale. Dailleurs, dans une allocution prononce loccasion, le commissaire divisionnaire Djilali Boudalia, directeur de la cellule de communication et des relations presse la DGSN, a affirm que son institution a confort les relations de partenariat avec les mdias et autres partenaires sociaux du fait de sa conviction que la sensibilisation la scurit ne pouvait tre entreprise sans la conjugaison des efforts de tous les acteurs et partenaires, notamment les mdias nationaux et ce, dans le cadre de la police de proximit. Un partenariat salu maintes reprises et qui ne cesse de susciter une attention particulire de la part de la Sret nationale qui a
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adopt depuis quelques annes une stratgie de communication pour renforcer les bases de communication et de collaboration avec les diffrents acteurs de la socit, leur tte la presse nationale. Une stratgie qui semble porter ses fruits surtout en matire de sensibilisation des citoyens la scurit en gnral et aux dangers de la criminalit et de la dlinquance juvnile en particulier. Cest dans cet esprit que la DGSN sest investie dans le dveloppement de ses canaux
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Amar Khelifa, fondateur et directeur gnral dEl-Djazar.com, et Nama Abbes, directrice du quotidien El-Moudjahid, honorant le commissaire divisionnaire Ali Ferrag, sous-directeur de la police scientifique et technique
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Vous organisez un double vnement, la clbration de la Journe nationale de la presse et le 38e anniversaire de la revue de la police. Que pouvez-vous nous dire propos de cette crmonie?
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liens pour que notre travail commun soit dirig vers un seul objectif allant dans le sens de linformation et de la sensibilisation des citoyens pour la scurit de tous. Jusque-l, beaucoup des objectifs tracs ont t atteints grce aux efforts consentis par la hirarchie. La cellule de communication veille excuter les directives sur le terrain. Nous avons travers un chemin trs louable et considrable et nous comptons entreprendre davantage de dmarches pour la concrtisation de tous les objectifs au profit de la communication et de la scurit. Quelles sont vos perspectives en matire communication moyen et long terme ?
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La revue Echorta fte son 38e anniversaire
La revue de la Direction gnrale de la Sret nationale vient de fter son 38e anniversaire quelle a voulu faire concider avec la clbration, pour la premire fois, de la journe nationale de la presse, le 22 octobre.
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ans son exprience qui est maintenant longue, la revue sest toujours voulu un lment essentiel de la stratgie globale de communication de la DGSN. Dans le message quil a adress la revue cette occasion, le gnral-major Hamel a situ un aspect essentiel de la mission de son institution : Nous accordons une grande importance la communication au sein de la police, dans ses volets intrieur et extrieur. La place de la communication est dicte par les missions qui sont dvolues la DGSN et par le rle que cette institution doit assumer dans la vie nationale. Les cadres de la DGSN considrent en effet que la scurit est un pilier du dveloppement et que le citoyen est la base de la scurit. Les relations entre la police et le citoyen doivent tre fortes, bases sur la confiance. La scurit ne se fait pas sans le citoyen, mais avec lui, en essayant de gagner sa confiance et dobtenir sa collaboration. Cet aspect fondamental est mis en exergue par le numro spcial de la revue qui rend compte des activits de proximit menes par le bureaux de communication des services installs au niveau des wilayas : 4419 rencontres locales de sensibilisation interne autour du respect des valeurs de la profession, notamment la qualit du contact avec les citoyens, 592 rencontres avec la presse, 6689 communiqus et messages adresss la presse, 1732 changes pour aider la presse dans la ralisation des enqutes, 794 changes qui ont port sur laide aux tudiants et aux chercheurs, 1154 actions de communication avec les reprsentants de la socit civile dans laction prventive pour inculquer la politique de proximit, 443 visites pdagogiques des structures de la DGSN ont t
organises au profit des tudiants et des enseignants. Le bureau audiovisuel a men 1026 interventions avec des films de sensibilisation, des reportages prventifs sur la scurit routire, la sret de proximit, 4750 interventions de sensibilisation sur les diffrents maux sociaux ont t menes. Laccent est ainsi mis sur les actions en direction des citoyens, pour les sensibiliser, les former, gagner leur confiance, les associer le plus troitement possible luvre de scurit collective, tant entendu que celle-ci dpend du lien troit entre le citoyen et sa police. La revue Echorta veut assumer ce rle de lien entre une population et sa police, cherchant informer lextrieur mais aussi mettre la disposition des fonctionnaires de police la plus large information qui leur permet de mener bien cette tche qui est la leur. En illustration du rle que veut jouer la DGSN dans la prvention des conflits et le rapprochement des citoyens en vue de promouvoir des relations apaises et cordiales entre les citoyens, et dancrer une culture de la comptition saine et cordiale, la revue Echorta a accord une bonne place la journe dtude organise autour de la scurisation des comptitions sportives, tenue le 28 fvrier 2013 ainsi qu la crmonie de remise du prix de la Sret nationale sur lesprit sportif qui a eu lieu le 12 juin 2013. Dans ce numro, la revue a aussi rendu compte des activits internationales de la DGSN, notamment la participation la 22e confrence territoriale dInterpol pour lAfrique qui sest tenue Oran du 10 au 12 septembre 2013, la runion des chefs de police des pays islamiques dIstanbul du 4 au 6 septembre 2013, la visite du DGSN Thran. Novembre 2013 N 68 El-Djazar.com 105
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epuis trois annes, la Sret nationale a mis en place un dispositif spcial dpart et arrive des hadjis au niveau de tous les aroports afin de permettre une meilleure organisation et fluidit. Des rsultats encourageants ont t observs ds les premires annes, do ces orientations continues du commandement de la sret nationale pour le renforcement desdites dispositions et lengagement de nouvelles facilitations au retour des plerins. Laroport HouariBoumediene a vcu cette anne une nouvelle ambiance larrive des hadjis. Ces derniers ont t accueillis avec un verre de lait, des dattes et des charpes distribus par des lments de la sret nationale qui leur ont serr la main et souhait la bienvenue dans leur pays. Un accueil auquel a particip le directeur de la police des frontires, le contrleur de police Ghali Lazrag et le chef de la 2e brigade de police des frontire de laroport Houari Boumedienne, le commissaire divisionnaire Lahcne Hassane. Aprs cet accueil chaleureux les policiers ont inform les plerins quils prenaient en charge les formalits denregistrement. Les groupes de plerins fatigus des rites du hadj et du voyage rcuprent leurs bagages puis leurs passeports avant de quitter laroport en un temps record et sans fournir beaucoup defforts. El Djazar. com a assist larrive du vol du 22 octobre qui sest droul dans de bonnes conditions au bonheur des vieux et jeunes hadjis impatients de retrouver les leurs. Ils nont pas maqu de remercier la direction gnrale et les lments de la sret nationale mobiliss laroport pour les efforts fournis pour leur accueil. Le commissaire divisionnaire Hassane a qualifi, dans une dclaration El Djazar.com, de russite le droulement de lvnement, exprimant sa satisfaction quant la prise en charge de chacun des 230 plerins arrivs bord du deuxime
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Toutes les mesures et dispositions ont t prises pour faciliter la prise en charge des hadjis
vol dAlger. Lofficier suprieur a soulign quil sagit de la mise en uvre des orientations du gnralmajor Abdelghani Hamel, directeur gnral de la sret nationale qui a dcid un ensemble de mesures et dispositions afin de permettre toutes
les facilitations possibles. La mise en place de dispositions de facilitations de la part de la DGSN au profit des plerins est actuellement sa troisime anne avec une amlioration des services dune anne une autre , a-t-il not assurant que son
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institution est fire de voir ses concitoyens satisfaits et npargnera aucun effort pour amliorer davantage tous les services. Pour ce qui est de lexprience de la prise en charge des formalits la place des hadjis, une premire, le reprsentant de la DGSN a affirm que cette tape pilote a atteint les objectifs tracs et pourra tre gnralise tous les aroports au niveau national. Beaucoup est attendu dune politique de proximit cense mieux prendre en charge les proccupations de la socit dans diffrentes circonstances. R. Z.
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Sret de wilaya de Stif
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bien sa mission de scurisation. La majorit des affaires solutionnes a t la base de renseignements fournis par les citoyens. Cette coopration est le fruit du bon comportement des policiers conformment aux orientations du haut commandement de la DGSN, reconnat le chef de Sret de wilaya de Stif qui recommande ses lments dtre toujours lcoute du citoyen. Cest ce qui explique le nombre daffaires solutionnes par la police judiciaire. Cette croissance est le rsultat de notre dploiement sur le terrain et non une hausse de la criminalit. En termes dinfrastructures, la wilaya de Stif compte 17 siges de sret de dara, sur les vingt daras que compte la wilaya. Prochainement, deux autres srets de dara verront le jour Maoklane et Guenzet. Au niveau du chef-lieu, 12 arrondissements, une brigade mobile de la police judicaire, un bureau de recherche et dinvestigation, une unit rpublicaine de scurit, un service des renseignements gnraux, une unit de la police des frontires ariennes dont la mission est dassurer la scurit au niveau de laroport de Stif, ainsi quune cole de police sont oprationnels. Une cole de police rgionale devrait ouvrir ses portes incessamment.
Le commissaire divisionnaire Laziz Yamouni honorant Smail Himmer, ancien chef de Sret de la wilaya de Stif, en retraite
oute stratgie scuritaire est centre sur le citoyen par la prise en compte des menaces et des vulnrabilits qui peuvent affecter lenvironnement de la socit ou le citoyen ainsi que le souci danticipation et de ractivit face des surprises stratgiques susceptibles de bouleverser la vie quotidienne des citoyens. Partant de ce concept et convaincu quil est possible de renforcer la cohsion sociale au sein dune ville, par le biais dactions de sensibilisation, la formation des acteurs de terrain et la construction de rseaux de proximit, le commissaire divisionnaire Laziz Yamouni, chef de la Sret de wilaya de Stif, privilgie laction de proximit en plus dune occupation rationnelle du terrain par une prsence cible. Ces actions contribuent favoriser limplication et la participation des citoyens au niveau local, travers desquelles se construit la prvention, souligne Laziz Yamouni qui place en premier lieu le souci de rpondre aux aspirations et attentes du citoyen. Dailleurs, le commissaire divisionnaire Laziz Yamouni relve
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que la russite de toute action dpend de la faon la plus judicieuse de se comporter, de se conduire, dtre lcoute des proccupations, en tous lieux et en toutes circonstances. Pour ce faire, ce pre de famille prconise une stratgie de scurit intgre qui, en partenariat avec les citoyens, mne des projets participatifs dans le but de lutter contre la dlinquance et de rpondre aux besoins des citoyens. Lobjectif est de redonner du lien social une ville qui connat de profondes transformations sociales et dmographiques. La wilaya de Stif connat un dveloppement accru et regorge en son sein deux grands ples conomiques importants, Stif et El-Eulma, do lexigence de notre dploiement et de notre prsence travers les contres, et dune certaine intelligence dans la gestion des affaires confie le commissaire divisionnaire Lazi Yamouni. Cette stratgie, coordonne et base sur la collaboration entre les services de la Sret et les citoyens, permettra dendiguer les flaux sociaux et de crer un climat paisible entre les deux parties. Une stratgie reposant sur limpratif de rapprochement des forces de police du citoyen. Sans le citoyen, la police ne peut mener
En ce qui concerne lactivit des services dans la lutte contre la criminalit sous toutes ses formes, les chiffres rvlent que 6796 affaires ayant impliqu 7495 personnes ont t traites, en 2013. Les affaires de drogue ne sont pas en reste. Les services de la police ont trait, en 2013, 495 cas ayant permis la saisie dune centaine de kilogrammes de kif trait et de 65129 glules de psychotropes. Concernant les atteintes aux biens, 1847 affaires ont t traites ayant impliques 1555 personnes dont 389 ont t mises
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sous mandat dpt. Tandis que les atteintes aux personnes se chiffrent 1931 affaires ayant impliqu 2543 personnes, avec un taux de 92,29% daffaires solutionnes. Malheureusement, on dplore le dcs de 7 personnes dans des crimes. Le dernier en date a eu lieu la Cit de lavenir (Birgay). Les investigations mises en branle par la brigade de recherche et dintervention de la sret de wilaya de Stif, en plus des rapports de la police scientifique, ont abouti lidentification du prsum meurtrier de lhomme qui a t retrouv assassin et abandonn proximit de son domicile. Le meurtrier ntait autre que sa propre pouse, ge de 49 ans, qui la tu, aprs 30 ans de vie commune, avec une arme blanche. Auparavant, la brigade de la police judiciaire de la sret de wilaya de Stif a russi dterminer et arrter les prsums auteurs de lassassinat dun jeune homme g de 20 ans, retrouv poignard et partiellement brl en bordure dun chemin de fer prs de la gare ferroviaire de Stif. En outre, la lutte contre le commerce informel,
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selon le chef de la police judiciaire le commissaire principal Lanani, est poursuivie intensment au niveau de toutes les communes. Cest ainsi que durant la mme priode, quelque 15 affaires relatives au trafic de tabac chiquer ont t traites et solutionnes. Ces affaires ont permis la saisie de 137 tonnes et 64 kg de
diffrents tabacs contrefaits. Pour les autres crimes et dlits, la Sret de wilaya de Stif a eu traiter 1958 affaires pour coups et blessures, 326 pour vol par effraction, 70 pour escroquerie, 35 pour falsification et usage de faux et 8 homicides. S. R./A. K.
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Brigade mobile de la police judiciaire
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epuis leur cration en 1995 dans la tourmente terroriste, les Brigades mobiles de la police judiciaire, corps dlite de la police, ont progressivement fait leur mue en menant la lutte contre les diffrentes criminalits de par leur spcificit de petite unit mobile. Daucuns diront que ces brigades ont obtenu des rsultats plus que satisfaisants. Pour comprendre leur mthode de travail, El-Djazar.com a accompagn, lors dune opration cible, la brigade mobile de la police judiciaire relevant de la sret de wilaya de Stif. Une ville qui se fait un malin plaisir de changer dhumeur chaque fois que la routine y devient pesante. Nanmoins, quand elle soffre au sommeil et aux immoralits de la nuit, des hommes, anonymes, se font le devoir de grer ses pulsions incroyablement inconstantes. Des
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hommes de terrain composent cette brigade. Des hommes qui, chaque nuit, hritent des ruelles sombres et incertaines de la ville pour y entretenir la rmission jusqu laube dun nouveau jour. 16h. Dehors, cest le brouhaha. Les fans de lquipe nationale de football attendent le coup denvoi du match devant opposer les Fennecs au Burkina Faso comptant pour les liminatoires de la Coupe du monde 2014. Certaines rues sont squattes par les maquignons. On est quelques jours d lAd. Aux klaxons se mlent les blements du cheptel. Rien ne prsage quune opration coup-de-poing se prpare la Sret de wilaya, sous la direction du commissaire principal Laanani, chef de la police judiciaire la sret de wilaya de Stif. Les lments de la police judiciaire ont tout fait pour que lopration se droule dans la discrtion totale afin de ne point veiller les soupons des rseaux du crime. Cette opration cible des points dtermins au pralable et o il est enregistr des agressions, de la vente illgale et de la consommation de diffrents types de drogue et de recel dobjets vols, nous prcise le commissaire principal Lanani. Lopration dbute au sige de la BMPJ de Stif par un briefing assur par lofficier Mourad Rouabah, chef de la BMPJ. Pour les besoins du reportage, nous prenons place bord dun vhicule 4X4 en compagnie du chef de la police judiciaire qui a toujours un il la fois sur nous et sur le moindre mouvement suspect lextrieur. Pendant le trajet, le poste radio grsille constamment. Scinde en deux patrouilles, la brigade mobile de la police judiciaire cible, en premier lieu, un endroit rput pour tre un lieu de prdilection pour la dlinquance et la dbauche, savoir la zone dentrept et dactivit de la wilaya (ZEA). Un lieu o de nombreux difices sparent les zones de production, dont certains sont viabiliss et dautres moiti construits, et ou se regroupent
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menant Batna. A lissue de cette opration , plusieurs citoyens ont tenu exprimer leur satisfaction la vue des patrouilles de la BMPJ qui instaurent une certaine quitude. En effet, la souplesse des lments de la BMPJ dans leurs rapports avec les citoyens a laiss transparatre une reconnaissance mutuelle, voire un respect naissant. La prvention et les conseils constructifs sont au cur des propos tenus par les policiers vis--vis des citoyens. Concernant la criminalit, le commissaire principal Lanani tient nous prciser que ce ne sont pas les quartiers populaires qui sont les plus infests par ce flau, o il a t constat une baisse de la petite criminalit, contrairement aux nouvelles cits. Dans certains endroits de la ville, il y a des difficults en matire de scurit, do le renforcement des units en place pour assurer une meilleure scurisation , souligne le chef de la police judiciaire qui prcise que lobjectif de ces oprations, caractre prventif, est de lutter contre la criminalit sous toutes ses formes, afin de garantir la scurit et le bien-tre du citoyen et crer un climat de quitude . S. R./A. K.
quotidiennement des dizaines de citoyens dans des recoins pour sadonner qui la consommation dalcool qui la consommation de drogue. Quotidiennement, et partir dune certaine heure de la journe, lendroit se transforme en un immense bar ciel ouvert. Des centaines de bouteilles vides jonchent le sol. Une image de dsolation dans cette partie de la ville cense tre le fleuron industriel de la rgion. Certes, le dpt exerce dans la lgalit mais cela nempchera pas les lments de la BMPJ de procder la vrification didentit des individus interpells sur les lieux. La plupart seront relchs. Les autres seront conduits au sige de la 4e Sret urbaine pour contrle. Un peu plus loin, dautres individus seront interpells notamment pour absence de pices didentit. Ils seront conduits au commissariat pour examen de situation. Histoire de savoir sils sont recherchs par leurs familles ou sils sont impliqus dans une quelconque affaire. Poursuivant leur mission, les deux patrouilles sillonnent quelques quartiers pour traquer les fauteurs de trouble avant de dresser un barrage inopin au niveau de la RN5
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Brigade de recherche et dinvestigations
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La force de frappe
Quand la Brigade de recherche et dinvestigations investit le repaire dun dealer, dun trafiquant, dun criminel, cest la phase ultime dune enqute minutieuse mene par un groupe spcialis de la police judiciaire. La comptence des lments de la Brigade de recherche et dinvestigations dans le maintien de lordre a ncessit, maintes reprises, leur intervention dans diffrents vnements. La Brigade de recherche et dinvestigations, noyau nvralgique de la police judiciaire, est sollicite, en outre, par lensemble des services de la police judiciaire des srets de dara de la wilaya, dans le cadre des enqutes approfondies, des interpellations et des arrestations
De nos envoys spciaux Smail ROUHA Abdessamed Khelifa : photographe
Les lments de la BRI en action
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apidit et efficacit. Telles sont la devise de la Brigade de recherche et dinvestigations. Noyau nvralgique de la police judiciaire, la Brigade de recherche et dinvestigations constitue, de par la nature des missions qui lui sont assignes, loutil principal de lapplication de la loi. Si les vhicules de police sont apparents, il nen est pas de mme pour ceux de la BRI que lon ne reconnat que par leur couleur noire et la tenue spcifiques de ses lments souvent appels du sobriquet Ninjas . Pour comprendre leurs missions et lever le voile sur ces hommes de lombre, El-Djazair.com a dcid daccompagner la Brigade de recherche et dinvestigations relevant de la police judiciaire de la Sret de la wilaya de Stif, lors dune sortie sur terrain pour vous faire de dcouvrir lunivers du risque et de la passion que vivent et partagent quotidiennement les lments de cette force de frappe. Avant lopration, lofficier Bachir Djeffal, chef de la BRI, nous rvle que la section comporte
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Lofficier Bachir Djeffal, chef de la BRI
une trentaine dlments choisis dautant que la condition physique, lamour du mtier, le courage et lintelligence sont, entre autres, les critres exigs. Sur les lieux, nous sommes impressionns par lesprit de fraternit qui rgne au sein de cette section. Cest comme une vraie famille. Il y a parmi nous ceux qui travaillent ensemble depuis longtemps, ceux qui ont lutt pendant des annes contre le terrorisme. Aujourdhui, nous sommes mobiliss pour la lutte contre le crime organis et le grand banditisme , souligne un lment de la brigade.
Dix-neuf heures. Rassemblement gnral dans la cour du sige de la BRI. Le premier groupe est constitu dlments en tenue officielle, et le second comptait en civil. A lexception des chefs de section, les autres lments ignorent le lieu et la destination de la mission quils vont excuter. Le lieu de lexcution de chaque mission demeure inconnu, jusqu la dernire minute , souligne lofficier Djeffal. Cest sur place que
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les consignes seront donnes avec recommandation du strict respect des lois de la Rpublique. Le silence dans la cour contraste avec les commentaires des riverains sur la dfaite des Fennecs face au Burkina Faso comptant pour les liminatoires de la Coupe du monde. Les premires consignes seront donnes par le commissaire principal Lanani, chef de la police judiciaire la sret de wilaya. Tous sont attentifs aux orientations claires et prcises du chef de la brigade qui rvlera litinraire de la mission. Destination : les quartiers et les lieux les plus chauds de la ville et qui constituent des foyers de commercialisation de la drogue. Bon traitement des individus arrts et surtout pas de violence ! recommandera-til ses lments. Nous devons allier rapidit et efficacit sans pour autant avoir recours la violence. Lintervention muscle est le dernier
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recours que nous utilisons, mme si parfois nous faisons face des agressions , nous explique le chef de la brigade, habilite intervenir sur lensemble des daras de la wilaya, dans le cadre des enqutes approfondies, des interpellations et des arrestations. La BRI peut se dplacer dans nimporte quel endroit de la wilaya et a les prrogatives dintervenir sur tout le territoire de la wilaya , explique le chef de la police judiciaire.
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Consignes donnes, nous prenons place bord dun 4X4 en compagnie du chef de la police judiciaire qui nous explique au fur et mesure le droulement de lopration tout en prcisant que la BRI est le pilier de leur travail et de leur intervention, notamment dans les missions haut risque. Lapport de la BRI est plus que vital dans certains cas. Notre premire destination est un quartier populaire de la ville, les 500-Llogements. Notre arrive sur les lieux se fait en silence. Ni sirne ni gyrophare. On mise beaucoup
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sur leffet de surprise. A notre vue, la panique se lit sur les visages de certains individus. Lexprience riche et avre de certains des lments de la brigade leur permet didentifier facilement, et premire vue, les sujets suspects. Sur place, trois individus sont interpells et fouills par les lments. Il y a lieu de souligner que la plupart des personnes fouilles par les lments de la BRI nont pas de pices
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didentit sur elles. Obligation donc de les conduire au sige de la sret de wilaya afin de les soumettre des contrles approfondis. En somme, des mesures routinires. Lautre groupe se rend un deuxime point, un jardin public devenu un lieu de tous les vices et jouxtant le quartier Tandja. Les lments de la BRI investissent les lieux. Deux personnes sont arrtes pour possession de drogue tandis que dautres sont conduites au sige de la Sret urbaine pour contrle didentit. Les lments de la BRI se rendront ensuite au niveau de la Gare ferroviaire o a eu lieu une semaine plus tt un crime crapuleux. Dailleurs, les auteurs du crime ont t arrts par les lments de la BRI en 72 heures. Sur place, le soulagement est perceptible la vue des lments de la BRI, notamment en raison du nombre lev dagressions commises sur les lieux. Vers 20h30, les lments de la BRI tablissent un barrage improvis au niveau de la RN 5. Ils interceptent, par chance, un vhicule dans lequel se trouve une femme recherche pour trafic decstasy, une drogue forte. Cest sur cette arrestation que sachve notre sortie. Demain sera une autre journe. S. R./A. K.
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CONTRIBUTION
Ancien cadre suprieur de la Sret nationale
grand espace possible entre eux, leur victime et lautorit qui se lance leurs trousses. Mais dans le temps, les frontires qui sparaient les pays constituaient une certaine protection pour les criminels et un srieux obstacle devant les institutions de rpression du crime. Tandis que de nos jours, les facilits extraordinaires de communication et de dplacement quoffre lvolution technologique dans tous les domaines, laccroissement considrable des populations, la densification des changes multiformes induits par la coopration internationale, la connexion avre entre les diffrents rseaux du crime font que la criminalit internationale ne reconnait plus les frontires nationales. Ce phnomne qui a commenc apparatre en fait au dbut du XXe sicle, a pris dsormais des proportions alarmantes et inimaginables. Il y a trs longtemps que les services de lutte contre la criminalit notamment en Europe et outre Atlantique avaient pris conscience
de la ncessit de sadapter aux nouvelles exigences imposes par le dveloppement et la diversit de lactivit criminelle, en sorganisant de faon plus efficace afin de faire face avec succs la criminalit transnationale qui touche tous les pays de la plante sans exception. Cest en effet Monaco que sest tenu, du 14 au 18 avril 1914, le premier congrs international de police judiciaire prsid par le prince Albert 1er de Monaco, congrs auquel avaient particip des policiers et des juristes de 14 pays. Mais le dclenchement de la Premire Guerre mondiale avait frein la mise en uvre des recommandations dudit congrs. Ce nest que plus tard que le docteur Schobert, prsident de la police de Vienne (Autriche), a repris linitiative en runissant le deuxime congrs de police judiciaire, du 3 au 7 septembre 1923, dans la capitale autrichienne. Cest lissue de ce congrs quavait t dcide la cration de la Commission internationale de police criminelle
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CONTRIBUTION
(CIPC), dont le sige avait t fix Vienne. Mais les graves tensions et les profonds bouleversements qua connus lEurope par la suite ont fatalement affect le fonctionnement de ladite Commission jusqu la fin de la Seconde Guerre mondiale. Reconstitue en 1946 Bruxelles, son sige avait t transfr dabord de Vienne Paris en 1946, puis en 1989, Lyon o il se trouve jusqu prsent. On est en droit de simaginer quInterpol est une sorte de multinationale de la scurit, dote dimportants moyens matriels et humains et disposant de larges prrogatives lui permettant de se dployer et de mener des enqutes sans aucune restriction dans tous les pays du monde pour traquer les malfaiteurs et les groupes criminels de dimension internationale. Rien de tout cela. Il suffit de prendre connaissance du rsum de ses prrogatives pour sen convaincre. Elles se rsument comme suit : et dvelopper assurer lassistance rciproque la plus large de toutes les autorits de police criminelle, dans le cadre des lois existantes dans les diffrents pays et dans lesprit de la dclaration universelle des droits de lHomme ; tablir et dvelopper toutes les institutions capables de contribuer efficacement la prvention et la rpression des infractions de droit commun ; sinterdire rigoureusement toute activit ou intervention dans des questions ou affaires prsentant un caractre politique, militaire, religieux ou social. Dans la pratique, Interpol agit en tant que structure de coordination de la lutte contre la criminalit internationale. Il intervient la demande expresse des services de police et des autorits judiciaires des pays membres dans la prvention et la rpression : des crimes contre les personnes et les biens (homicides, enlvements, prise dotages, trafics dtre humains), les actes illicites contre la scurit arienne, les infractions sur les armes et explosifs, le terrorisme, la cybercriminalit, etc. ; des crimes contre le patrimoine (vols et trafic de biens tels que les uvres dart, le trafic des espces animales en voie de disparition) ; de la criminalit conomique et financire (faux monnayages, contrefaons et falsifications, fraudes bancaires, fraudes commerciales, trafic de marchandises illicites, fraude linvestissement, blanchiment de fonds, etc.) ; du trafic des stupfiants et des infractions connexes (culture, fabrication, transport et distribution). Sa mission se limite ainsi dans les faits coordonner lensemble des activits de lutte contre la criminalit que mne chaque pays membre sur son propre territoire, organiser et encourager les changes de renseignements et dinformations entre ces pays, diffuser les notices ou dossiers de recherche de criminels denvergure internationale, contribuer la formation et au perfectionnement des personnels de police judiciaire ou autres techniciens indispensables au bon droulement des enqutes et enfin mettre la disposition des services concerns certains dispositifs et analyses statistiques pour leur permettre de mieux tirer profit de lexprience des uns et des autres. Le personnel du Secrtariat gnral de lOIPC-Interpol est compos de fonctionnaires de police et dagents administratifs et techniques de diffrentes nationalits. Dans chacun des 190 pays membres, il existe un Bureau central national (BCN), charg spcialement des relations
avec Interpol. Tous les rapports fondamentaux quentretiennent les pays membres de cette organisation sont bass sur le strict respect des souverainets nationales. Chaque pays agit avec ses propres services, selon ses propres lois et ses propres mthodes. En fait, la performance dInterpol dpend dans son ensemble de lefficacit des Bureaux centraux nationaux, de leur capacit obtenir le concours des services de police locaux, de la rapidit de leur intervention et du soin avec lequel ils traitent les requtes ou les dossiers qui lui parviennent des structures de leur propre pays, des BCN trangers, ou du Secrtariat gnral dInterpol. Ayant adhr lOrganisation internationale de police criminelle en 1963, lAlgrie a toujours jou un rle actif et apprci en son sein. Elle a assur deux reprises (1972 et 1981), le mandat de viceprsident, comme elle eu prsider de nombreuses commissions spcialises au cours des travaux des assembles gnrales annuelles. Elle est actuellement membre du Comit excutif travers la personne du directeur de la police judiciaire, le contrleur de police Kara-Bouhedba Abdelkader. Cela dnote la place de choix quelle a constamment occupe dans cette organisation. De nombreux cadres de la police algrienne se sont particulirement distingus par leur contribution de qualit lessor dInterpol. Dans le cadre de sa coopration avec Interpol, notre pays a eu abriter, en 1997, deux importants rendez-vous organiss sous lgide de lOIPC, savoir la Confrence rgionale des pays africains membres dInterpol ainsi que la runion de la Commission ad-hoc cre par cette mme organisation pour se proccuper du phnomne des stupfiants. Du 10 au 12 septembre 2013, sest galement tenue Oran, la 22e session de la Confrence rgionale des pays africains qui a
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CONTRIBUTION
eu dbattre de ltat davancement des initiatives de renforcement des capacits de la rgion africaine en matire de lutte contre la criminalit internationale notamment le trafic de drogues, la piraterie maritime et le terrorisme. De lavis de tous les participants et des responsables dInterpol au plus haut niveau, cette rencontre a enregistr un succs clatant tant par le nombre des dlgations participantes, la qualit des dbats que par la pertinence des rsolutions adoptes. Notre propos sur la coopration policire internationale nous amne en droite ligne pour souligner laction de lAlgrie au niveau du monde arabe. Ds son accession lindpendance, elle a adhr lOrganisation panarabe de dfense sociale (OPADS), cre en 1960, avant quelle ne soit dissoute en 1983, pour laisser place au Conseil des ministres de lintrieur arabes dont le Secrtariat gnral a son sige dans la capitale tunisienne. Ce Conseil dispose de prrogatives importantes dans le cadre de la coordination de laction arabe commune dans tous les domaines de la police et de la scurit, mission quil assure travers son Secrtariat gnral permanent et ses bureaux rgionaux au nombre de cinq : le Bureau arabe de police criminelle, install Damas ; le Bureau arabe de lutte contre la criminalit, install Baghdad; le Bureau arabe de lutte contre les stupfiants, install Amman; le Bureau arabe de la protection civile et de secourisme, install Rabat ; le Bureau arabe de linformation scuritaire, install au Caire. LUnion sportive arabe, dont le sige est galement au Caire, est elle aussi place sous lgide du Secrtariat gnral du Conseil des ministres de lIntrieur arabes qui assure en outre la tutelle de luniversit Naf Ben Abdelaziz des sciences scuritaires de Riadh (Arabie saoudite). Cette institution de haut niveau assure la formation et le perfectionnement de nombreux cadres des pays arabes dont beaucoup dAlgriens. Elle a son actif lorganisation dune srie de colloques, de sminaires et de rencontres sur lensemble des phnomnes sociaux en rapport avec la criminalit et ses motivations. Les ouvrages, les revues et les travaux de recherche que publie cette universit font rfrence dans le monde arabe et ailleurs grce la pertinence de leur contenu. Au sein de ce conseil, lAlgrie a galement men une intense activit qui lui a valu respect et considration. Elle a de tout temps particip de faon rgulire aux runions annuelles des ministres de lIntrieur arabes, des directeurs gnraux de la police et de la scurit ainsi qu toutes les autres rencontres priodiques traitant des questions sectorielles ou spcifiques en relation avec les proccupations des pays arabes en matire de scurit et dordre public en gnral. Plusieurs cadres de valeurs de la police algrienne ont apport leur contribution au renforcement de la coopration interarabe et la consolidation des institutions communes. Dans le cadre restreint de la lutte contre les stupfiants et les crimes connexes, la communaut internationale a institu un organe spcialement charg de cette mission. Il sagit de lOffice des Nations unies pour la lutte contre la drogue et le crime (Onudc) dont le sige se trouve Vienne (Autriche). Au regard des proportions extrmement dangereuses qua prises ce phnomne aux rpercussions graves sur le dveloppement durable de lhumanit, la plupart des pays du monde ont pris conscience que seule une coopration sincre et soutenue entre les structures de prvention et les services de rpression peut freiner ce flau et limiter ses dgts autant que possible. Au sein de cet organisme galement, notre pays sacquitte du rle qui lui revient en insrant sa stratgie de lutte dans le cadre de la vision mondiale dcline par lOnudc et en apportant sa contribution leffort commun de rflexion et de planification sur les meilleurs voies et moyens de faire face au trafic illicite de drogues et de substances psychotropes derrire lequel se trouvent les cartels de la criminalit organise transnationale. En conclusion, tout le monde sait aujourdhui, notamment les spcialistes du crime organis international, qutant donn quele monde ressemble de plus en plus un village plantaire, la seule parade en mesure dimprimer lefficacit souhaite aux plans de lutte contre ce type de criminalit qui ne connat pas de frontires comme son nom lindique, consiste mettre en uvre des mcanismes efficients de coopration bilatrale, rgionale et internationale ayant pour finalit lchange rapide de renseignements et dexpriences sur lensemble des activits criminelles ayant un caractre transnational. Cela suppose lvidence lexistence dune volont sincre chez tous les partenaires concerns dagir dans un cadre concert et fond en particulier sur le respect mutuel et le partage des fruits de la scurit et du bonheur pour tous. Toutefois, force est de constater quen dpit des professions de foi et des discours glorifiant les bienfaits dune meilleure coopration internationale au bnfice de tous, les actes ne suivent pas toujours les intentions car les questions de scurit en gnral relvent beaucoup plus des stratgies politiques ou plutt gopolitiques que des plans scuritaires proprement dits. A. K.
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Un partenaire
Tlcommunication Algeria
de choix
Huawei, fournisseur leader mondial de solutions TIC, la seule socit non cote parmi Fortune Global 500, 26 ans de lutte acharne, une expansion mille fois plus grande que la vitesse standard avec des recettes brutes annuelles de 34 milliards de dollars et un personnel de 150 000 personnes travers le monde entier avec beaucoup de dvouement, de passion et de travail productif.
hors
du
En 1987, RenZhengFei, 43 ans, a fond la socit ShenZhen en Chine. En tant que fournisseur le plus performant de solutions TIC, le capital enregistr tait seulement de 20 000 CNY qui ont t financs par RenZhengFei lui-mme. Mais nous connaissons tous la lgende. Les chiffres daffaires de Huawei ont dpasss 10 milliards CNY en 2002 et 100 milliards en 2008. En 2012, le chiffre daffaires global est arriv 220.2 milliards CNY (34 milliards $). Entre-temps, le profit annonc a t dpass de 15.4 milliards CNY. Dans cette mme anne, les cots de Huawei R&D sont arrivs jusqu 29.9 milliards CNY. Ils sont investis dans plus de 20 instituts dans le monde entier, entre autres en Chine, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Colombie, en Sude, en Irlande, en Inde, en Russie, au Royaume-Uni etc. Le succs exceptionnel de Huawei a chang la manire dans
laquelle les entreprises et les produits chinois sont perus dans le monde entier. Comment alors ont-ils pu arriver un tel succs? Les valeurs principales de Huawei pourraient en donner la rponse : ax sur le client, ddi, innovateur, mondial, ouvert et fiable. Durant la premire moiti de 2013, Huawei a ralis de grandes russites au
niveau mondial dans diffrents domaines et particulirement dans les solutions rseau sans fil (wireless). En 2013, Huawei a vendu plus de 2,9 millions dunits de BTS. Les produits et solutions sans fil de Huawei sont au service de plus de 500 oprateurs et 2 milliards dabonns dans le monde. En comparaison avec lanne 2012, Huawei sattend raliser une
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augmentation de 10% en 2013 grce a la force et linnovation de ses produits et solutions Wireless. Ces produits et solutions se basent sur le grand investissement consacr la recherche et dveloppement anne aprs anne. Jusqu fin 2012, Huawei employait plus de 15 000 ingnieurs dans le monde entier qui soccupent de la recherche et dveloppement dans les rseaux mobiles. On trouve des centres R&D de Huawei en Sude (Stockholm), en Russie (Moscou), en Inde (Bangalore) et en Chine (Shenzhen, Shanghai, Beijing, Nanjing, et Chengdu). Dailleurs, on a cr plus de dix centres dinnovation mobile o Huawei collabore avec des oprateurs dans les domaines de MBB, LTE, SingleRAN, AAS, et la recherche PS/EPC. Rien que pour le LTE, la russite de Huawei en 2013 est impressionnante. Jusqu fin septembre, Huawei a mis en place 93 rseaux commerciaux LTE et 75 rseaux commerciaux EPC. Plus que nimporte quel autre fournisseur LTE. Lempreinte mondiale de lentreprise stend sur six continents, Huawei LTE couvre plus de 90 capitales et les 9 premiers centres financiers du monde, y compris Londres, Hong Kong, Singapour, Zurich, Seoul, Tokyo, Genve et Toronto (source : le dernier rapport de GFCI 2012). Frachement mis en mmoire par la MWC 2013, Huawei a prsent des technologies futures innovatrices, y compris LTE-A HetNet CA, larchitecture LTE-B et le future Ultra Node super-site pour 50 Gb/s qui montre la vision de Huawei pour les prochaines 10 annes de lvolution de la technologie des rseaux et du wireless. En octobre 2012, Huawei et Yota ont lanc le premier rseau avanc commercial LTD du monde Moscou, Russie. Les brevets et normes fondamentales au 3GPP sont la cl de base pour ces ralisations. Selon les dernires donnes 3GPP, depuis 2010, Huawei a prsent 428 propositions de normes 3GPP LTE base spcifications (RAN1 - RAN3 ) de LTE et LTE-Advanced qui ont t approuvs, class n 1 parmi tous les telco-vendors. En juin 2013, Huawei dtient 90 postes cls au sein des organismes de normalisation tels que 3GPP, etc. Ces ralisations et normes ont finalement
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apport Huawei beaucoup dhonneur et de rcompenses manant de diffrents types dorganisations, sommet et oprateurs dans le monde, ce qui dmontre le leadership de Huawei dans lindustrie mobile en R & D, normes , solutions et commercialisation. Au LTE World Summit 2013, Huawei a remport un premier prix du Meilleur lancement LTE innovante en reconnaissance de ralisations importantes de lentreprise en matire de commercialisation et dinnovation LTE . En juin 2013, Huawei a t nomme fournisseur de lanne par Asia communications Awards pendant trois annes conscutives, et a reu une reconnaissance dans le projet de lanne pour sa solution LTE innovantes en Malaisie. En juin 2013, Huawei a t honor pour le meilleur rseau dinnovation en infrastructure sans fil au 2013 Global Telecoms Business Innovation Awards pour les rseaux commerciaux LTE avec UK EE. En juin 2013, Huawei a remport un prix de la Meilleure innovation en dploiement commercial avec le groupe Vodafone au 2013 Small Cell World Summit Londres. Le prix a cit un projet de MetroZone Small Cell Solution [that] enable[s] Smart Cities today and in the future. en juin 2012, Huawei a t honor pour le meilleur rseau dinnovation en infrastructure sans fil au 2012 Global Telecoms Business Innovation Awards pour les rseaux commerciaux LTE avec Bell / Telus et SoftBank. Au LTE World Summit 2012 , Huawei a remport deux prix : le dveloppement le plus significatif pour les rseaux commerciaux LTE et meilleur lment LTE Core Network.
Avec cette grande fiert, le bureau local, Huawei Tlcommunication Algria SARL, contribue sereinement et continuellement mettre en uvre ses meilleurs efforts en Algrie. Le bureau local a t cr en 2006 et ses produits sont bien connus et disponibles sur le march local depuis 1999. Algrie Tlcom et Mobilis taient devenus les principaux clients oprateurs de Huawei Algrie, ainsi que certaines grandes entreprises telles que Sonatrach, Sonelgaz etc. qui sont actuellement les principales entreprises clientes de Huawei Algrie. Des produits daccs fixe, produits de transmission et IP / produits informatiques jusquaux produits mobiles, les produits de base et des terminaux, Huawei a fourni de bout en bout des produits et solutions TIC sur le march algrien couvrant les besoins des oprateurs tlcoms, entreprises commerciales TIC ainsi que les consommateurs de terminaux. Au cours des dernires annes, Huawei Algrie a dj cr plus de 200 emplois pour les locaux et plus de 2000 opportunits demplois indirects en Algrie dans le secteur des TIC. Dautre part, Huawei Algrie noublie certainement pas sa responsabilit sociale, ayant dj entrepris plusieurs activits sociales visant contribuer localement telles que des dons dquipements tlcoms lors du tremblement de terre en 2003, des dons dquipements informatiques pour le dpartement de lducation en 2005, diffrents types de formations gratuites pour les client locaux, des dons LTE pour mettre disposition linnovation et la formation en 2012. Dans un autre volet, Huawei Algrie dmontre son engagement local par le sponsoring de lquipe nationale des handicaps lors des Jeux paralympiques de Londres 2012, le sponsoring dassociations pour lenfance et les orphelins (journe de lenfant africain) en juin 2013 ainsi que des associations visant amliorer la condition de vie des femmes en Algrie. En tant quentreprise responsable et engage, Huawei Algrie poursuivra les mmes efforts pour contribuer par ce quelle se doit de faire dans lindustrie des TIC. Enrichir la vie par la communication, Huawei croie et souhaite un brillant avenir pour lindustrie et le pays.
VIE DE LENTREPRISE
Journe mondiale de la Poste
lgrie Poste a dplac lensemble du personnel de sa sous-direction commerciale et marketing. Ainsi les enfants du village ont pu passer un agrable aprs-midi de dtente et de joie dans une ambiance festive et extrmement dtendue. La manifestation a commenc par la distribution de packs de lentreprise Algrie Tlcom composs de cartes de vux, denveloppes et de timbres. Les enfants taient invits les utiliser en suivant les conseils des animateurs dpchs par Algrie Tlcom. A travers diffrents jeux, les enfants ont t sensibiliss
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VIE DE LENTREPRISE
La campagne de sensibilisation dAlgrie Poste continuera dans les prochaines semaines et concernera lensemble du territoire national. Madame Nadjat Mokhtari Ghalmi, sous-directrice de la commercialisation et du marketing dAlgrie Poste, a fait savoir que cette initiative donne le coup denvoi une vaste campagne de sensibilisation lchelle nationale qui touchera huit rgions et ciblera 100.000 enfants dici la fin de lanne en cours travers des animations pdagogiques et ludiques afin dancrer dans lesprit de nos enfants limportance du code postal. Il est noter quAlgrie Poste offrira titre symbolique, la distribution de 500.000 flyers au titre de mailing non adress au profit de SOS Village denfants, Draria. N. M. G.
limportance et la Pour illustrer la dmonstration de manire trs concrte, les agents dAlgrie Tlcom ont utilis des botes aux lettres mobiles que les enfants ont appris utiliser en y glissant leurs enveloppes une fois celles-ci soigneusement remplies et oblitres. Les adresses ont t crites avec soin et les enfants ont reproduit avec prcision le code postal de chaque adresse. Selon Grard Assa Ruot, Prsident de SOS Villages denfants International en Algrie, le simple acte dutiliser le code postal est un moyen peu onreux mais trs efficace pour larrive du courrier aux destinataires en un temps record. Une collation la fin de la journe a t organise par Algrie Poste. La distribution de bonbons et de chocolat a rcompens lassiduit des enfants qui taient ravis de sentir cette chaude prsence. Cette opration a t couronne par lengagement des enfants utiliser le code postal et transmettre le message leur entourage.
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VIE DE LENTREPRISE
Il distribuera les produits
simplante en Maghreb
Le groupe indien de distribution de matriels, daccessoires et de solutions informatiques est en mesure de rpondre aux besoins exprims grce son expertise et sa connaissance des marchs locaux
Par Radia ZEKRI
partir de lAlgrie
De g. dr. : . Mitesh Shah, directeur gnral de Mitsumi Distribution, Karim Bibi Triki, responsable Afrique du Nord Moyen-Orient, du groupe mondial Intel, partenaire de Mitsumi Distribution en Algrie, et Aziz Bennis, directeur gnral de Mitsumi en Afrique du nord,
entreprise Mitsumi spcialise dans la distribution de matriels, daccessoires et de solutions IT en Afrique, vient de signer un accord de partenariat avec Dell pour le lancement de ses activits en Algrie, considr comme un march trs fort potentiel . Les reprsentants des deux entreprises de renomme internationale ont exprim, lors dune confrence de
presse tenue Alger, lintrt particulier accord au march dinvestissement algrien dans le continent africain et au Maghreb en particulier. LAlgrie est un march qui recle un immense potentiel et notre implantation est une preuve du renforcement de notre engagement sur le continent. Ce pays vit des bouleversements technologiques importants et nos clients attendent de nous des solutions technologiques de grande qualit des cots trs
comptitifs , a affirm le directeur gnral de Mitsumi Distribution, M. Mitesh Shah assurant que son entreprise est en mesures de rpondre aux besoins exprims grce son expertise et sa connaissance des marchs locaux. En effet,Mitsumi distribuera, dsormais tous les produits Dell en Algrie et prochainement en Tunisie et en Lybie et ce, suite un partenariat lanc officiellement partir dAlger. Dell est notre partenaire stratgique en Afrique 125 Novembre 2013 N 68 El-Djazar.com
VIE DE LENTREPRISE
et ce nouvel accord est la preuve que Mitsumi Distribution entretient des relations solides et prennes avec lensemble de ses partenaires sur le continent , a soulign M. Shah, affirmant que son entreprise est en croissance acclre malgr la crise conomique mondiale et a pu raliser, au titre de lanne coule, 250 millions de dollars avec une nouvelle croissance enregistre cette anne qui prvoit un chiffre daffaires avoisinant les 400 millions de dollars. Par ailleurs, Mitesh Shah na pas cach ses ambitions dinvestir dans dautres secteurs. En effet, le mme responsable annoncera, par la mme, que Mitsumi lancera prochainement ses investissements en matire de textile, dhtellerie et de constructions de luxe. En effet, lAlgrie dont le climat dinvestissement et daffaires est le plus important en Afrique aura sa part des investissements de lentreprise internationale Mitsumi qui actuellement continue avoir de leadership dans la distribution des produits informatiques et des solutions technologiques. Cet intrt port ce domaine et au march algrien est motiv, selon les explications de M. Aziz Bennis, directeur gnral de Mitsumi en Afrique du nord, par trois grandes tendances, savoir lexplosion des donnes, la migration du PC et 126 El-Djazar.com N 68 Novembre 2013
tlphones portables vers la tablette et la double fonctionnalit des outils informatiques et technologiques pour, la fois, les activits professionnelles et personnelles. Exprimant une volont de management, lintervenant a affirm quau Maghreb, lobjectif est dinvestir et de crer de nouvelles possibilits daffaires pour amliorer les modes de vie dans la rgion . Il poursuit: Mitsumi Distribution a acquis la rputation dtre le distributeur le plus fiable dAfrique grce lattention que nous portons tous nos clients. Cest le fruit de notre stratgie panafricaine de distribution qui garantit notre prsence sur le continent et nous permet de lancer des campagnes de marketing
cibles qui amliorent continuellement la distribution IT. Dix-sept ans aprs son installation en 1996 Nairobi, la socit est actuellement prsente dans une vingtaine de pays africains, du Kenya au Zimbabwe en passant par la Lybie et dsormais le Maghreb . Pour sa part, le directeur gnral de Dell en Algrie a affirm que Mitsumi est un partenaire important pour la distribution de produits en Afrique. Nous sommes persuads que lentreprise continuera nous aider maintenir un avantage technologique pour rpondre aux besoins de tous nos clients et nous nous rjouissons de dvelopper notre partenariat en Algrie , a-t-il conclu. R. Z.
vnement
Salon international du livre dAlger 2013
Le plaisir de lire
Par Nora SARI
Samira Guebli, directrice de ldition lANEP, animant une confrence de presse en prsence de Mohamed Balhi, ancien directeur de ldition lANEP.
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a directrice ddition lANEP, Samira Guebli, a anim une confrence de presse loccasion du SILA, qui se tiendra la Safex du 31 octobre au 9 novembre. En prsence de lancien directeur des Editions ANEP, Mohamed Balhi, et de Ahmed Boucenna, prsident-directeur gnral de lANEP, Madame Guebli a prsent les nouvelles publications de lANEP (45 ouvrages), ainsi que de nombreux titres que lentreprise ddition tatique compte exposer au SILA. En effet, dclare Mme Guebli, lentreprise ne mnage aucun effort pour promouvoir et uvrer au rayonnement de la culture, de lHistoire et de lconomie par le biais de publications multiples et diverses. Il est noter que lANEP occupe depuis treize ans dj une place prpondrante dans le paysage de ldition de par son rle de pionnire des mtiers du livre en Algrie. On constate une diversit des ouvrages publis, savoir que le catalogue compte aussi bien des personnalits historiques que de jeunes plumes que lANEP a tenu sortir de lanonymat dans la perspective dassurer la relve de llite intellectuelle algrienne. Diffrents domaines sont traits par le biais des nouvelles publications : conomie, histoire, arts, dictionnaires, guerre de libration nationale, littrature et posie, rcits. Est expose, entre autres, une collection de beaux livres, qui fera le bonheur des collectionneurs et des personnes la recherche de cadeaux de fin danne (Trsors de lAtlas
Dans son allocution douverture, Mohamed Balhi insistera sur lutilit du livre arguant quun peuple sans livre est un peuple mort.
de Ginette Aumassip ou Villes dAlgrie de Assia Djebar) par exemple. Pour la partie guerre dAlgrie, un titre accrocheur : Le priple en zone VI avec Saliha Ould Kablia , et pour lconomie, une prestigieuse signature, celle du Dr Mohame-Larbi Ould Khelifa, actuel prsident de lAPN; une nouveaut dans la catgorie dictionnaires, celui des locutions en arabe dialectal, traduit en franais, par Mohamed-Nazim Aziri. Dans le domaine de lart, entres autres, Hamza Bounoua, artiste plasticien, prsente des peintures abstraites sur plexiglas, agrmentes de calligraphies arabes, reprsentant des personnages ou des animaux, avec un accompagnement de textes potiques signs Brahim Seddiki. Dans le domaine de lcrit, enfin, une nouvelle plume entre de plainpied dans le monde fascinant de lcriture, celle de Soraya Bouamama, ancienne prsentatrice lENTV. Ainsi, la nouvelle politique de lANEP semble porter ses fruits, travers la volont de ses responsables dencourager la jeunesse algrienne prendre la relve dans le monde de lcriture en allant la recherche de nouveaux talents et en leur donnant la chance dtre dits, en sattelant encourager la lecture tout ge, en ditant (ou en rditant) tout ce qui a trait lhistoire nationale et son identit, en valorisant le patrimoine ainsi quen coditant avec des maisons ddition nationales et internationales. Un indit dans ldition en Algrie : trois livres en tamazight, sous la griffe de Ramdane Abdenbi, qui, selon M. Boucenna, reflte notre ambition dlargir la sphre de notre lectorat . Aujourdhui, lANEP compte dans son catalogue 600 titres dans les trois langues : arabe, franais et tamazight, qui touchent un panel de disciplines. A la question de savoir pourquoi seulement une trentaine de livres par an, alors quun diteur franais, tel que LHarmattan en publie autant sinon plus en un mois, Monsieur Boucenna rtorquera que le lectorat est diffrent, dune part, et, dautre part, les habitudes de lecture se perdent au sein de la jeunesse algrienne, qui la socit, le milieu familial ou lcole nont pas inculqu ds le plus jeune ge lamour du livre et de la lecture ; de plus, ajoute-t-il, le prix du livre en librairie est dissuasif ! Ce ne sont pas toutes les couches de la socit algriennes qui peuvent mobiliser un budget pour lachat de livres ! Toutes ces contraintes sont prises en considration afin dviter que notre production ne sommeille sur les tagres des librairies, conclura en substance M. Boucenna. N. S.
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directeur du Centre de recherche international du terrorisme
Linterdpendance nergtique
nergie, nous lavons illustr dans notre prcdente communication, constitue, avec lalimentation, le besoin premier de lhumanit : il faut lhomme du bois ou des excrments animaux pour faire cuire les aliments, sauf retourner lge de pierre, comme il faut du feu pour faonner le mtal, durcir les pointes des flches ou des sagaies, sauf revivre les grandes peurs qui peuplaient les nuits des hommes de la prhistoire. Les combustibles minraux qui, ds le dix-neuvime sicle, offrent une alternative lnergie humaine et animale, pour des activits de production importantes sinon massives, permettent la rvolution industrielle et assoient la puissance des pays qui les possdent et les matrisent, ceux de lEurope de lOuest en premier. Ils sont dans un premier temps, solides, le charbon sous toutes ses formes, de la houille la tourbe et au lignite, mais leur exploitation demeure limite
lindustrie jusqu ce que linvention de llectricit popularise leur usage, en rendant transportable sans effort et sans nuisances, ce qui ne ltait gure. Comme le progrs technique a pour corollaire le rejet sans examen des procds plus anciens, on abandonne presque totalement le recours dautres formes dnergie, le vent avec les moulins qui agitaient leurs grands bras toils dans nos plaines, ou les chutes deau qui entranaient les pales de roues dociles dans nos montagnes. Pourtant les limites gographiques sont rapidement atteintes de la mise en uvre de moyens qui restent et doivent rester localiss : cest encore lactivit qui va lnergie et non lnergie qui est transporte pour permettre lactivit. Il faut dire aussi que cette nergie, essentiellement dorigine fossile ou hydraulique, ne cote pas cher et que lon ne regarde gure son gaspillage, ni aux consquences ventuelles de son utilisation sur la sant humaine : la silicose nest pas lordre du jour et ce sont bien davantage les
conditions pnibles de lextraction de la houille qui imposent les premires grandes migrations du travail, les paysans qui rejoignent les bassins miniers, puis les trangers, que des considrations de sant publique. Pour sortir des entrailles de la terre les blocs de houille, il faut de rudes gaillards, peu regardants sur la paye ni le logement, ce qui naltre en rien la vision alors progressiste des socits dexploitation qui donnent lexemple dune certaine socialisation de leur politique en construisant des cits ouvrires et en mettant en place des caisses dassurance et de secours qui viennent dmentir la version un peu rductrice de Germinal . Sans doute est-ce la prsence au fond des galeries dingnieurs issus de lEcole des Mines qui ne rechignent pas au partage des risques avec les gueules noires et paient de leur personne, qui explique cette politique que lon qualifierait de nos jours d ouverture . La premire rvolution industrielle est celle du charbon, elle a pour
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berceau lAngleterre. La seconde est celle du ptrole et se droule en Amrique. Les combustibles fossiles que lhomme arrache la terre, ce ne sont pas seulement des minraux, ils sont et deviennent de plus en plus des fluides. Le ptrole apparat, bientt suivi du gaz qui offrent des possibilits accrues de scurit dexploitation et des facilits de transport normes. Mais le ptrole a une autre vertu que lon ne souligne pas suffisamment : il devient le combustible des pauvres, de ceux qui ne disposent pas de suffisamment de bois pour cuire la nourriture, toujours ce besoin pressant et prgnant. De ce fait, il devient ncessaire dans les zones les plus recules, celles qui ne disposent ni de vent ni deau pour faire tourner les turbines. Il est vendu sous le nom de ptrole lampant en Afrique, en Asie centrale, ou dans les cits dshrites. Son universalit est telle quon se demande comment lhumanit a pu vivre de longs sicles durant sans que coule en ses veines le sang noir et gluant. Mieux, ou pire, la Premire Guerre mondiale le qualifie comme lagent le plus puissant de la dcision du champ de bataille. Des esprits un peu simples et passablement cocardiers ont dit que le pinard avait gagn la Grande Guerre. Erreur manifeste, cest le ptrole qui a fait la dcision quand il a propuls vers les lignes ennemies cette artillerie porte , premire appellation de larme blinde, et permis quelles fussent enfin enfonces, ralisant en quelques heures ce que quatre annes de corps corps navaient pas permis. La reine des batailles nest plus linfanterie, dsormais, mais le char dassaut, un monstre dacier la terrifiante puissance de feu, intgr dans des ensembles irrsistibles, les fameuses divisions blindes, qui font la dcision, Sedan en 1940, Koursk en 1943 avant que la contre-offensive des Ardennes de lhiver 1945 nen pose les limites, celles quimpose le ravitaillement en carburant. Hitler le savait, lui qui avait fait de la possession des champs ptrolifres de Roumanie puis de lUkraine la cl de son offensive contre lUnion sovitique. LAmrique fera couler le sang du ptrole beaucoup plus gnreusement que celui de ses GI, trois cent mille mourir durant ses quatre annes de guerre, cinq fois moins que la France de 1914 1918. Elle sait surtout que la mainmise sur lnergie la plus facile utiliser, transporter et transformer conditionne la domination du monde. Or cette domination a t acquise lissue de deux guerres mondiales et elle en peroit les bienfaits, politiques, bien entendu, mais aussi conomiques et financiers. Le ptrole nest plus seulement la raison de vivre et de prosprer des compagnies major ; il reprsente aussi la manne prodigieuse mise la disposition du Trsor fdral par et grce la planche billets verts, les inpuisables dollars, quil suffit dimprimer pour emplir les caisses qui rtribuent et justifient la suprmatie mondiale de Washington. Avec un soin jaloux, la premire, et dernire, grande puissance veille conserver la haute main sur tout ce qui, de loin comme de prs, conditionne, organise, contrle, ou simplement permet lapprovisionnement en hydrocarbures de la plante: nous avons vu, dans une prcdente contribution, quels taient les enjeux et les impratifs de lindpendance et, partant, les moyens de sortir de la dpendance nergtique : cette condition incontournable de lindpendance, savoir la disposition de sa propre nergie, est ncessaire, elle nest pas pour autant suffisante. Elle ne peut se dissocier de cet autre postulat que jappelle linterdpendance nergtique et dont je vais mappliquer dfinir prsent linluctabilit, les exigences et les limites. Posons le premier terme dune quation multiples facteurs : aucune nation ne peut prtendre chapper une internationalisation ou si lon prfre, un partage des aspects les plus fondamentaux de la production et de lutilisation de lnergie, dun bout de la chane lautre, en tous lieux, en tous contextes. Grosses consommatrices ou parcimonieuses, les nations, au-del de la rponse quelles doivent apporter aux besoins de leurs conomies respectives, nchappent pas aux consquences de la stratgie des diffrents acteurs de la production ni celles dune utilisation ingale, que ce soit au plan des quantits distribues que de leur utilisation. Pendant longtemps, des dizaines dannes, lopinion a prvalu que le secteur ptrolier se divisait sommairement entre producteurs et consommateurs, aux intrts forcement opposs. Cette vision rductrice na jamais correspondu la ralit et nous avons vu pourquoi dans notre prcdente contribution. Il existe bel et bien une interdpendance largement msestime, mais invitable, qui ne rsulte pas seulement de lvolution des cours du Brent mais qui affecte de nombreux aspects de notre vie quotidienne ou, plus gravement de notre futur. Dabord perue comme conomique et financire, cette interdpendance est devenue sociologique et mme macrobiologique en raison des risques que la boulimie nergtique fait courir la plante et lespce qui se lest approprie, lhumanit. Essayons den cerner les contours. Pour poser les termes de notre interdpendance conomique et financire, et au risque de surprendre, je reviendrai aux enseignements de lhomme dont les prmonitions furent le plus aveuglment admises par les uns puis le plus sommairement condamnes par les autres, Karl Marx. La vision que le philosophe allemand eut en son temps du monde
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industriel navait que le tort dtre trop outrageusement anticipatrice: audel des dveloppements socitaux de sa doctrine, dont lun des meilleurs champs dapplication se trouve aujourdhui aux Etats-Unis o la pauprisation tristement relle de couches grandissantes de la population succde au mythe du rve amricain et o le jeu dmocratique chappe de plus en plus aux masses laborieuses, force est de constater que la mondialisation assoit la domination de multinationales anonymes et creuse le foss entre peuples nantis et pauvres et, au sein de chacun de ceux-ci, entre possdants et possds. Les uns comme les autres dpendent du jeu de facteurs qui leur chappent, alors que les institutions politiques ne reprsentent ni ne constituent plus le cadre institutionnel originel dont les gouverns devraient pouvoir se prvaloir. Et alors que la volont et la vision politiques ont disparu au profit de calculs court terme. Que nous dit Karl Marx ? Que la concentration des moyens de production avec pour seuls impratif et justification le profit conduit lasservissement et la proltarisation des masses laborieuses, et que la valeur-travail est systmatiquement dprcie au bnfice de la rmunration du seul capital. Le capitalisme, longtemps dnonc par les hommes politiques dits de gauche, simpose, en fin de compte, comme la seule forme reconnue de gestion de lconomie un moment o le mot a disparu, sournoisement, subrepticement, remplac par celui, incertain mais commode, d conomie librale , faisant mme le fonds de commerce des partis politiques de progrs . Pour cultiver cette valeurprofit , on lui subordonne tous les autres termes du paramtre de la production, commencer par celui du travail humain. Lintervention de plus en plus appuye de la force mcanique - le mot incluant jusqu llectronique dans le processus de la production ne se traduit pas par une meilleure rmunration du travail mais par une augmentation des dividendes des actionnaires, promus au rang de fourriers dun capitalisme dont les ttes pensantes et dirigeantes, leur diffrence, ne perdent jamais au jeu de la Bourse. Le secteur nergtique est celui qui reproduit le mieux ce modle : la concentration des moyens de production, dabord cantonne certains domaines, le charbon avec les houillres, le ptrole avec les compagnies texanes, le nuclaire avec les socits productrices et distributrices dlectricit, sest insidieusement tendue lectoplasme financier, amoral, apolitique et apatride. Les pays qui avaient fait de lappropriation nationale des vecteurs de la production nergtique lune des justifications les plus probantes de leur vision politique, ainsi que nous lavons vu propos de la France de la Libration, puis de lAlgrie de sa propre Libration, se sont vus proposer de renoncer au monopole dEtat et de confier ce trsor des mains plus expertes. Nous avons vu galement que lAlgrie a conserv la matrise du secteur des hydrocarbures, pour des raisons qui lui sont propres et qui tiennent une certaine forme de nationalisme ainsi qu la rfrence son idologie fondatrice. La France a, quant elle, pris ses distances avec le programme du Conseil national de la rsistance et jet aux orties les deux grandes avances de la nationalisation, celle du gnral de Gaulle, celle de Franois Mitterrand qui, tous les deux, affirmaient que la nation devait disposer de la proprit des moyens de la production de lnergie. La belle ide europenne a t prise en otage et phagocyte par la rgle aussi absurde que brutale dune ouverture du march qui sacrifie lidal et les belles russites du Service public. En France, EDF qui a russi la gageure de rendre le pays indpendant 80% des importations pour sa production dlectricit tout en pratiquant les tarifs les plus bas de tout le continent est dmantele et son rseau mis lencan. La Compagnie gnrale des matires nuclaires, la Cogema est galement ouverte aux capitaux privs, dont les possesseurs recherchent le profit et sont, de ce fait, fortement tents de laisser de ct les exigences de la sret nuclaire. Au-del de lAlgrie et de la France qui ont longtemps partag une vision tatiste de la matrise des moyens de production et en ont fait une application similaire, tout sest pass comme si selon la formule convenue le monde avait peu peu adopt et ratifi les termes du pacte du Quincy qui fut le coup de gnie dun Roosevelt mourant lequel, au prix trs raisonnable de lchange de la protection du royaume dArabie saoudite contre la disposition du trsor le plus prodigieux que la nature ait concentr sur un si petit espace si faiblement peupl, a pu asseoir la domination mondiale de son pays pour les sicles des sicles . Car alors sest ralis le binme gnial du ptrole et du dollar qui est aujourdhui la rgle pour tous : les pays qui achtent du ptrole, doivent le payer en dollars, enrichissant la fois celui qui vend le naphte et celui qui en fournit le moyen de paiement. Point de dollars, point de ptrole, il serait plus sant et plus conforme la ralit de remplacer sur les billets verts qui inondent la terre entire, leffigie de Georges Washington par limage dun derrick sur fond de palmeraie. Le gnie amricain et le dynamisme que suscite au sein dune socit sans entraves celle de limmdiat aprsguerre la recherche du profit, ont fait le reste : la concentration du pouvoir ptrolier entre des socits regroupes, mettant un terme lparpillement des petits exploitants texans ou floridiens, conduit la cration des compagniesmajors yankees auxquelles sagrgent de rares compagnies, parfois nonamricaines, mais toujours anglosaxonnes, telles que la British Petroleum ou dignes de ltre, telle la Shell nerlandaise. On repousse dun pied ddaigneux les timides tentatives franaises ou italiennes d en tre ,
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et les seules entres autorises ne le sont quavec participation et prise de contrle de parrains amricains. Les rares vellits dindpendance sont aussitt rprimes, le docteur Mossadegh en sut quelque chose, lui qui fut renvoy ses chres tudes par un coup dEtat conu et ralis par la CIA ou restent en mmoire dans les fichiers de Langley, ce dont le colonel Mouammar Kadhafi aurait d se dfier. La domination est sans partage, qui stend au dtail : quand la France, pour assurer un semblant de scurit nergtique ses dpartements dAmrique, Guadeloupe, Guyane et Martinique, dcide de construire une raffinerie Fort de France, elle doit traiter avec Texaco, sauf encourir une rupture de ses approvisionnements. Pour lachat du brut, les autorits locales doivent en ngocier les prix avec le gant amricain qui refuse que la raffinerie approvisionne les iles voisines, en principe indpendantes , et en ralit infodes Washington. Il faut dire que lespace carabe est une chasse garde amricaine, en vertu de la charte de Monroe et que le dpartement dEtat truffe ses ambassades et ses consulats dagents de la CIA. Caillou pointu dans la chaussure, Cuba agace, bien davantage encore que Paris, qui, aprs tout, ne fait que perptuer le systme colonial. Sans doute, Fidel Castro ne peut-il tre par de toutes les vertus sans doute les contraintes quil impose son peuple sont-elles inacceptables , mais il a le mrite de faire exister au sein de larc carabe, une forme de contestation ncessaire et de rquilibrer une hgmonie sans nuances. Quand Hugo Chavez, au Venezuela, puis Lula au Brsil, prennent le relais, un demi-sicle plus tard, ils apportent leur tour, aux aspirations de leurs peuples, des rponses qui ne plaisent gure au gant nord-amricain mais ils font progresser lide dmocratique et desserrent le licol dun libralisme plus oppresseur encore que le collectivisme. Il ne suffit pas dacheter le ptrole amricain, il faut le payer. Et pour le payer, il faut remplir deux pralables: celui de la disposition dune monnaie dchange, cest-dire de produits commercialisables, matires premires ou produits finis, et celui dune monnaie fiduciaire, cest--dire de lor ou une monnaie universellement convertible en units de compte acceptes par tous les partenaires ou scripturale sous la forme de crances. Passons sur le pillage des richesses brutes, minerais ou denres alimentaires, que ce genre de ngoce dveloppe, puisque la faiblesse industrielle des pays acqureurs ne leur permet pas de rivaliser avec les moyens modernes de production des pays riches. Il nest gure de solution autre que la livraison de ces matires premires que les pays pauvres nont pas encore mis en exploitation , pour ne pas dire livres au pillage. On paye en minerai de fer, en bauxite, en nickel, mais aussi en contrats ptroliers, et la boucle est boucle qui gonfle la besace du riche et vide la poche du pauvre. Revenons-en lautre terme du contrat, celui de la monnaie. Or, de ce point de vue, ce que la prdominance des compagnies ptrolires amricaines impose, au moins dans un premier temps, celui de la guerre froide, cest le dollar. Puis, laccord du Quincy aidant, et dans la mesure o les pays producteurs de ptrole, dans le sillage de lArabie saoudite, comptabilisent et placent leurs avoirs en dollars, le billet vert acquiert valeur de monnaie de compte universelle. La seule autre monnaie nationale qui et pu concurrencer lamricaine, nest autre que la livre sterling. Mais en gens prudents, aviss et dpendants, les Britanniques rsistent la tentation dune comptition perdue davance. Sagement, ils restent dans le rang et les matres du dollar peuvent couper les ttes qui dpassent. Si les Amricains font leur affaire de leurs allis du pacte atlantique, domestiqus et tenus merci par le plan Marshall, les Saoudiens tiennent les commandes du camp des pays producteurs par la cration, galement gniale, de lOPEP, lOrganisation des pays producteurs de ptrole dont le porte-parole emblmatique, Cheikh Yamani, aussi lgant en tenue europenne quen djellaba, calme les accs de fivre en ouvrant volont le robinet du prcieux liquide quil ne sert de rien de prtendre rarfier. Le shah dIran, Reza Pahlavi, mconnat cette ralit quand il sessaye provoquer le premier choc ptrolier qui va branler ldifice mais non labattre : si, dans un premier temps, il y gagne de juteuses augmentations de son budget militaire, il paiera son impudence du lchage du sommet de la Guadeloupe quand linconstant Jimmy Carter dcide et signifie ses interlocuteurs britannique, canadien et franais que lempereur des Perses doit partir et quil ouvre les alles du pouvoir aux mollahs qui le remercieront leur manire en envahissant son ambassade. Il ne reste quune menace peser sur le dollar, celle de lor, le mtal jaune gageant les missions de billets effectues en son nom et assurant la convertibilit de tous les encours. Aussi longtemps que les grands pays ont recours cette double rfrence, celle du taux de change et celle du stock dor dtenu par les banques centrales, ldifice du commerce international tient. La puissance amricaine reste contenue dans les limites des rserves fdrales de Fort Knox. Un chef dEtat le clame haut et fort, le gnral de Gaulle et les experts, les keynesiens en tte, sen gaussent, eux qui prnent une conomie inflationniste o les missions de monnaie viendraient concrtiser et rcompenser la croissance. Oui, mais quelle croissance, quantifie par qui ? Par les gouvernements, juges et
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parties de cet trange dbat ? Il nest que trop facile et trop tentant de faire tourner la planche billets surtout pour celui qui en possde les matrices. Et ce qui devait arriver arrive. Labandon de la convertibilit du dollar en or par lAmrique et le fatal accord du Quincy font bientt scrouler tout ldifice de la convertibilit des monnaies, silencieusement, la diffrence des tours de Manhattan un certain 11 septembre 2001, mais au prix de dgts autrement dramatiques, car cest lasservissement de lensemble de lconomie mondiale une seule puissance qui en rsulte, crant cette omnidpendance qui est devenue une forme de dpendance partage. Dsormais, les Etats-Unis peuvent allgrement faire tourner la planche billets et financer leurs dficits nationaux grce linpuisable garantie que leur procurent des entassements de devises comptes en dollars. Mieux, tout ce beau monde des riches, solidaris malgr lui autour de la dfense du dollar, se retrouve menac par la conjonction de trois vnements majeurs, la draison de lendettement amricain, la cration de leuro et la monte dun yuan dlibrment sousvalu. On est toujours puni par o on a pch. Les premiers responsables dune crise, qui se traduit aujourdhui par la mise en panne de la machine fdrale amricaine, sont moins les gouvernants actuels, pourtant auteurs de belles performances en matire de sur-dpenses publiques, que leurs devanciers. En fait, les Etats-Unis paient en octobre 2013 la facture dune politique interventionniste plus ambitieuse encore que celle de lURSS aux temps de sa splendeur. Alternant force et persuasion, sappuyant sur des allis dociles mais trop influencs par un alli qui leur fait multiplier les erreurs, et je parle clairement dIsral, les gouvernements rpublicains ou dmocrates se sont offerts aux coups du terrorisme islamiste intgriste et sont tombs dans le pige dinterventions absurdes. De quoi servait-il den dcoudre au Vietnam ? Dintervenir au Panama, la Grenade, en Somalie, puis daller dfier ces exceptionnels combattants que lon connat depuis Joseph Kessel et ses merveilleux cavaliers en Afghanistan ? Le dollar est plus encore menac dans son exclusivit mondiale quand leuro est cr par la volont conjointe de deux hommes, Franois Mitterrand et Helmut Kohl ; la monnaie europenne, dabord supplante par le dollar on a oubli les premires cotations de leuro le dpasse finalement pour acqurir une solidit qui se traduit par des entres de devises dont lAllemagne profite le mieux parce que la plus dynamique au niveau de ses exportations. Enfin, comme le prsageait Alain Peyrefitte, la Chine sveille et, elle seule, met mal lhgmonie amricaine. Accaparant de plus en plus de marchs, grce des cots de main-duvre qui sapparentent du dumping social, norme consommatrice dnergie, sous-valuant sa monnaie pour rendre ses produits encore plus comptitifs, elle bouleverse la donne et menace directement les positions du dollar. Les Etats-Unis le sentent, eux qui font jouer tous les ressorts de leur influence, commencer par les organes internationaux de rgulation du crdit et des changes, OMC, FMI, pour enrayer la progression dun monstre autrement dangereux avec ses excdents commerciaux et son taux de croissance, que lURSS de nagure avec ses divisions blindes et son arsenal nuclaire. La Chine pse prsent sur le march de lnergie, mettant en uvre simultanment toutes ses potentialits, ressources fossiles, hydrolectricit, nuclaire, sans se priver dintervenir sur le march mondial du ptrole. A la table des mangeurs dhydrocarbure cest un ogre qui sinvite. LAmrique rechigne, se rebiffe mais doit aussi composer. Face la partie serre qui se livre, les autres pays ne peuvent que constater les abandons de plus en plus lourds de leur souverainet sinon de leur richesse. Ils sont galement en mesure de constater que, de ces deux monstres, aucun ne se soucie du devenir de la plante, laquelle tous les pays du monde devraient cependant porter attention. Nous en arrivons ainsi, tout naturellement, la question inluctable du partage et de la distribution que constitue, dans un monde fini , selon le mot si juste de Paul Valry, lnergie dont plus personne ne peut prtendre quelle existe en quantits illimites. Nous allons donc assister ou participer, en fonction de nos responsabilits, la mise en commun de cette richesse, ainsi quau contrle de son utilisation. La gestion des richesses de la plante ne peut plus tre indfiniment laisse au hasard, gographique ou gopolitique. La richesse ne saurait demeurer aussi bizarrement distribue comme si devait se reproduire entre les nations la bonne (ou la mauvaise) fortune de la naissance. Encore moins ne devonsnous pas laisser entre des mains non expertes le soin de dcider du sort des autres nations, voire de les condamner. Ce que jnonce aussi facilement nest ni un souhait ni un fantasme, mais une chance dont seule la date reste incertaine et dont seules les modalits restent dterminer. Pour y parvenir et ne pas laisser nos enfants une situation compromise, moins bonne que celle que nous ont lgue nos ans , pour reprendre le terme si juste de la Marseillaise, il est plus que temps de prendre bras-le-corps un problme dont la solution, encore possible, nous chappera bientt. Curieusement, un premier message nous vient de la rgion du monde la plus trouble, de ce rivage estmditerranen que se partagent la Palestine Gaza, Isral, le Liban et la Syrie et o des prospections rcentes signalent dimportants gisements de gaz naturel. Un des plus hauts responsables du patronat isralien vient den proposer une exploitation commune : nous tenons peut-tre l loccasion de faire converger les efforts et les moyens de quatre communauts voisines et mutuellement mfiantes et de faire ipso facto reculer le spectre
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de la guerre. Ce serait galement la promesse ou la prfiguration dune entente internationale autour de la question de lutilisation commune de du patrimoine nergtique mondial. Premier terme dune quation deux inconnues, le rchauffement climatique dont lintensification de la qute de lnergie avance les chances. Si les consquences en sont de plus en plus tangibles, a fortiori prvisibles, les causes nchappent plus personne. Les ravages qui rsultent de laugmentation des missions de gaz carbonique ne sont plus seulement des sujets de discours. Ils existent bel et bien, mais ceux qui les subissent ne sont pas toujours, voire peu souvent ceux qui les ont gnres. Si le problme est devenu aujourdhui universel, ce qui en soi constitue une bonne chose, les tenants des deux thses qui sopposent le plus violemment pchent largement par inconsquence, alors que le pouvoir politique dmontre plus que jamais son inconsistance. Premier groupe de pression sexprimer, celui des industriels, des investisseurs et des fanatiques de la croissance tout prix : leur lot commun est la recherche du profit tout prix. Que leur importe que leur pays, la Chine et les EtatsUnis au premier chef, balancent dans latmosphre des quantits hallucinantes de matires nocives pour la sant humaine en sus du gaz carbonique gnreusement produit, surtout sils esprent en faire profiter le monde entier. La dforestation de lAmazonie, lexploitation frntique des gaz de schiste, le pillage des ocans ne sont que broutilles si leur socit peut engranger de substantiels bnfices. Leur dfense tient en quelques poncifs comme la rfrence aux ruptions du Pinatubo ou du mont Saint Hellens qui reprsentent plusieurs annes dmission de dioxyde de carbone ou aux tsunamis dont les plus meurtriers restent venir. Et qui se rfugient, rejoints par le personnel politique, derrire limprieuse ncessit de lemploi. Comme si les catastrophes naturelles pouvaient absoudre les fauteurs de dgts humains et comme si lactivit humaine, dailleurs inquitablement rtribue, devait avoir pour effet de nous faire scier la branche sur laquelle nous sommes assis. A loppos, second groupe de pression, les cologistes, souvent sympathiques dans leur dmarche, se trompent frquemment de cibles. Les consquences de leurs campagnes se situent souvent linverse de leurs aspirations: ainsi leur rejet sans nuance de lnergie nuclaire, pourtant matrise et la plus performante en termes de contrle des rejets liquides ou gazeux, les conduit prconiser le retour aux centrales thermiques, normes productrices de CO2, lexemple le plus consternant de cette attitude primaire nous tant donn par lAllemagne qui ferme ses centrales nuclaires pour leur substituer des centrales charbon. Les combats que mne Greenpeace contre certains pays paraissent curieusement slectifs, les EtatsUnis, grands pollueurs de la plante, tant visiblement pargns et la France abusivement mise en cause. Cest ainsi que la dfense de la fort amazonienne, par exemple, devient caricaturale quand notre pays est mis en cause pour ses achats de bois au Brsil, alors que ceux des USA, trs largement suprieurs, sont passs sous silence. Il faut souligner au passage que, de tous les pays qui se partagent le bassin du plus grand fleuve du monde, la France apporte la rponse la plus convaincante, du point de vue de lcologie et du respect des droits humains; sinon comment expliquer que des tribus indiennes entires viennent se rfugier du Brsil en Guyane franaise ? Second terme de notre quation deux inconnues et autrement angoissante, en ce que son constat sonnerait la fin de lhumanit, lpuisement des ressources minrales les espces vgtales nencourant pas ce danger ne constitue plus une hypothse dcole. Bien entendu, tous les secteurs ne sont pas galement concerns, le plus fondamental restant celui de lnergie. Mme si les leons retenir sont identiques sagissant de mtaux aussi stratgiques que le titane, le germanium ou le silicium, voire de mtaux dont la surconsommation est manifeste, nous nous en tiendrons la gestion de lnergie et des lments qui en conditionnent la production. De ces sources dnergie, celles qui sont renouvelables sont, par nature, indissociables de leur lieu de production. Nous les connaissons bien. Ce sont lhydraulique, pour les pays qui possdent des cours deau amnageables, la mare motricit proximit des ctes, le solaire conditionn par une bonne luminosit et enfin lolien, ces deux dernires potentialits ne permettant pas de produire des quantits intressantes dlectricit en raison de lparpillement de leurs implantations. Les nergies non renouvelables, en revanche, offrent une grande souplesse dutilisation, puisque les combustibles qui en sont la source, sont toujours transportables. Cest de leur dure quil convient de se proccuper. On ne peut, en effet, dclarer tranquillement que le jour viendra o il ne se trouvera plus sur terre de ptrole ni de charbon, ni mme duranium. Et abandonner dhypothtiques dcouvertes le soin de nos procurer une nergie inpuisable. Y. B.
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ancien cooprant, docteur en droit, avocat au barreau de Marseille, auteur du Guide de lexportation des Travaux publics
voie et la renforcer, en concentrant leurs efforts sur la qualification des cadres des administrations concernes. Le programme boursier Profas, cr en 1986, sera redploy en tenant compte de cet objectif. Concernant spcifiquement la formation des cadres des administrations centrales et locales, seront mis en uvre les engagements pris au cours de lanne 2012 par les ministres de lIntrieur et confirms loccasion de la rencontre entre les deux ministres de lIntrieur, le 13 octobre 2012. Seront ainsi organiss des changes dexprience et des formations de formateurs, en liaison avec les tablissements de formation comptents en France, afin daccompagner les rformes algriennes relatives en particulier la qualit du service public et la gestion des finances publiques des collectivits locales.
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Justice La coopration judicaire entre la France et de lAlgrie, facilite par la similitude des principes gnraux sur lesquels est fonde lorganisation judiciaire, tmoigne de limportance accorde la justice en tant que composante indispensable de lEtat de droit. La densit et la prennit de la coopration en cette matire se traduisent par la prsence de magistrats de liaison de part et dautre, afin de dvelopper une coopration judiciaire concrte, inscrite dans la dure. Lappui au processus de rforme de la justice demeurera une priorit. Cette coopration, qui slargit tous les domaines de linstitution judiciaire, sera poursuivie, maintenue et dveloppe, notamment en direction des professions rglementes (notaires, avocats, huissiers), en vue de moderniser et damliorer lefficacit et lindpendance de linstitution judiciaire. Les axes prioritaires suivants sont dfinis : poursuite et renforcement des partenariats existants entre les tablissements de formation, coles nationales de formation des magistrats, coles nationales dadministration pnitentiaire et coles nationales des greffes ; poursuite et renforcement des jumelages existant entre cours judiciaires et entre juridictions suprmes. Ces jumelages seront tendus des services spcifiques des deux ministres notamment aux inspections gnrales des services judiciaires. Cration dun partenariat entre les institutions de nomination et de contrle de la dontologie des magistrats ; stages dauditeurs de justice et de magistrats franais dans des juridictions algriennes et dveloppement de stages spcialiss pour les magistrats algriens dans les juridictions franaises ; renforcement de la spcialisation des magistrats, notamment en matire de dlinquance conomique financire et de droit des affaires, de lutte contre la corruption, la cybercriminalit, le trafic des stupfiants, les atteintes lenvironnement, la protection des droits de lhomme, la justice pnale internationale, lidentification, la saisie et la confiscation des avoirs criminels, le traitement judiciaire du terrorisme et des thmatiques pdagogiques. Les deux parties semploieront explorer de nouvelles pistes de coopration, dans tous les domaines, notamment travers la lutte contre la drogue et la toxicomanie, la traduction des jurisprudences via un programme de traduction darrts de principe de la Cour de cassation et de la Cour suprme, la coopration avec les auxiliaires de justice (un protocole additionnel de coopration entre les notariats algrien et franais a t sign le 6 mars 2010. Cette coopration sera largie aux huissiers et avocats). Dans ce cadre, il devrait tre envisag la dlocalisation en Algrie dun master de droit des affaires dune universit franaise destination de magistrats et de policiers, ainsi quun groupe de travail sur le droit des affaires pour prsenter et comparer les lgislations. Ple police - gendarmerie Le partenariat en matire de scurit et de lutte contre la criminalit organise est rgi par laccord bilatral sign le 25 octobre 2003 entre les ministres de lIntrieur des deux pays. Cet accord convient dune coopration de police dans dix-huit domaines relatifs la scurit intrieure et la lutte contre la criminalit organise sous toutes ses formes. Sont concerns par ce partenariat : la Direction gnrale de la Sret Nationale (DGSN) et le Commandement de la Gendarmerie nationale. * Pour la Direction gnrale de la Sret nationale (DGSN), il conviendra de renforcer la coopration technique de police travers des formations spcialises, visant des niveaux dexpertise levs. Soigneusement prpare, puis value a posteriori, cette coopration privilgiera la formation en Algrie des cadres et des formateurs. Les thmes suivants seront notamment abords de manire significative : scurit publique, gestion dmocratique des foules, management de la scurit, gestion des crises, modes et normes de gestion moderne des services de police,. police scientifique et technique. Laccueil rciproque de fonctionnaires et dexperts visera quatre objectifs principaux : la formation, les changes dinformation et dexprience professionnelle, le conseil technique et lchange de documentation spcialise. Des partenariats seront tablis entre coles et instituts de recherche et de formation des deux pays. Compte tenu des rsultats louables obtenus jusqu prsent en matire de coopration oprationnelle, seront maintenues et dveloppes des rencontres priodiques entre les responsables des institutions policires des deux pays. Dans le cadre de la lutte contre la criminalit au niveau international, les changes seront intensifis entre les deux bureaux centraux nationaux Interpol. * Pour la Gendarmerie, la coopration technique pourra tre oriente vers : la formation de formateurs (ingnierie pdagogique et ingnierie de formation), la police judiciaire (techniques denqute contre le crime organis, lutte contre la cybercriminalit, enqutes patrimoniales, gestion des enqutes longues et complexes), les immersions de cadres en direction centrale, en units et au niveau des tats-majors pour la conception et lorganisation du service,
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la scurit autoroutire, lintervention spcialise. Les changes entre
lInstitut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale franaise (IRCGN) et lInstitut national de criminalistique et de criminologie (INCC) de la Gendarmerie nationale algrienne seront renforcs. Protection Civile Dans le domaine de la Protection civile, les deux parties conviennent de dvelopper des formations avec la Direction gnrale de la Scurit civile et de la gestion des crises du Ministre franais de lIntrieur (Ecole nationale suprieure des officiers de sapeurs- pompiers ENSOSP dAix-en-Provence et Ecole dapplication de la Scurit civile de Valabre Marseille) et sefforceront de concourir la ralisation dun Centre technique de formation spcialise et dentranement (plateau technique), de dimension rgionale. Pour mener bien les diffrents programmes de coopration venir, un Officier suprieur franais sera affect Alger. Il sagira dun expert technique international dans le domaine de la scurit civile. Amnagement du territoire, ville et environnement Dans le cadre de la dcentralisation de la gestion publique territoriale, le ministre de lAmnagement du territoire et de lEnvironnement a labor un Schma national damnagement du territoire (SNAT) dfinissant une stratgie damnagement lhorizon 2030 partir de grands projets structurants, lobjectif tant de respecter les grands quilibres rgionaux de dveloppement territorial. Dans le domaine de la politique de la ville, des changes dexpriences dans les domaines techniques, scientifiques et de formation aux mtiers de la ville viseront les objectifs prioritaires suivants : instruments spcifiques la ville, cohrence des actions, mise niveau des villes et coordination des actions, entre les divers acteurs concerns dans les deux pays par la mise en uvre de cette politique. Le Plan national daction pour lenvironnement et le dveloppement durable (PNAE-DD) structure lintgration des proccupations environnementales dans les politiques sectorielles de dveloppement conomique de lAlgrie. En raison du caractre transversal des questions denvironnement, la France appuiera la mise en uvre des mesures institutionnelles du PNAE-DD, notamment le renforcement des capacits des institutions. Coopration dcentralise et socit civile Une intense coopration dcentralise existe entre les collectivits territoriales des deux pays : 42 accords de coopration dcentralise sont signs et 11 projets daccords supplmentaires sont en cours dtude ou de finalisation. Entendue par les deux gouvernements comme un processus fond sur le principe de rciprocit, la coopration dcentralise sappuie sur la notion dintrt partag et permet de favoriser le rapprochement entre les peuples. Les deux gouvernements sengagent, conformment leurs lgislations internes, encourager la mise en uvre de projets de coopration et favoriser les synergies entre leurs collectivits locales respectives Sinscrivant dans la dynamique des rformes politiques menes par lAlgrie, la socit civile, quant elle, joue un rle fondamental dans le renforcement de la dmocratie participative, en particulier dans le dveloppement du civisme et de la culture de la solidarit nationale. Elle contribue de faon considrable lcoute et lexpression citoyenne et participe ainsi reconnatre pleinement son rle dactrice du dveloppement. Dans le respect de la lgislation algrienne en vigueur et en accord avec les autorits algriennes, des organismes de la socit civile algrienne uvrant dans ce cadre pourront tre appuys par la partie franaise.
LAlgrie est engage dans un processus douverture conomique pour la mise en place dune conomie de march qui implique ladaptation de la lgislation conomique, la modernisation du secteur public et particulirement du secteur financier, la ralisation dun programme de privatisations, la promotion de linvestissement tranger et lamlioration de lenvironnement des affaires. La coopration franaise continuera apporter son soutien cette mutation qui va dans le sens de la meilleure intgration de lAlgrie dans lconomie mondiale et soutiendra la croissance durable, plus diversifie et cratrice demplois en apportant son aide la modernisation et au dveloppement du secteur productif. Elle aura galement pour objet le renforcement des relations entre les acteurs conomiques des deux pays. Une attention particulire sera porte au soutien la modernisation des politiques et des administrations conomiques, la ralisation des objectifs du plan de dveloppement des infrastructures publiques (notamment dans le domaine de leau et des transports) permettant damliorer leur autonomie et leur productivit. Lapproche oprationnelle sera oriente sur des actions cibles dassistance, dexpertise et de formation. Cet appui institutionnel devra permettre le transfert de savoir-faire, lappropriation des connaissances et des techniques et la diffusion des acquis. Gouvernance conomique et modernisation de lenvironnement des affaires Depuis la mise en uvre du mmorandum de partenariat conomique et financier de dcembre 2006 et du mmorandum de coopration financire du 21 juin
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2008, la France et lAlgrie entretiennent une coopration institutionnelle toffe qui vise apporter un concours la modernisation des structures institutionnelles en charge des questions financires et macro-conomiques en Algrie. Le document de 2008 sera renouvel en dbut de priode du DCP et prvoira : la poursuite des cooprations existantes (douanes, statistiques, fiscalit-cadastre, gestion publique, IGF), le dveloppement de nouvelles thmatiques (rforme budgtaire, marchs publics, cadastre, valuation des politiques publiques, gestion de la dette et de la trsorerie), par ailleurs, une nouvelle coopration sera mise en uvre entre institutions comptentes des deux pays en vue de la modernisation de lenvironnement des affaires, dans des domaines tels que : * la rgulation et le contrle des marchs, * les enqutes conomiques et la rpression des fraudes * la protection des consommateurs. A cette fin, un arrangement administratif sera tabli entre les ministres comptents des deux pays, qui dterminera les thmatiques prioritaires au vu, notamment, des actions identifies en annexe. Renforcement des relations conomiques bilatrales et soutien aux initiatives des acteurs conomiques des deux pays Compte tenu du rle minent jou par les acteurs conomiques pour promouvoir et accompagner les partenariats entre entreprises franaises et algriennes, visant favoriser un accroissement quilibr des changes commerciaux et le dveloppement des investissements productifs, un soutien sera apport aux initiatives quils prendront en la matire. Ces actions pourront prendre la forme de sminaires dinformation, de rencontres daffaires, de visites dtudes et de terrain, de renforcement des capacits et de formation. Un soutien sera apport aux rencontres entre entreprises franaises et algriennes (en France ou en Algrie) ciblant des filires prioritaires. Lagence franaise pour le dveloppement international des entreprises (UbiFrance), lagence nationale pour la promotion du commerce extrieur (Algex) et la Chambre algrienne de commerce et dindustrie (CACI) poursuivront leurs actions de promotion et de sensibilisation aux potentialits des marchs algriens et franais tout en informant les entreprises de lvolution de la rglementation. Les deux gouvernements apporteront leur appui aux autres institutions et organisations professionnelles et patronales qui concourent laccroissement des relations conomiques bilatrales telles que : Mouvement des entreprises de France (Medef), Confdration gnrale des petites et moyennes entreprises (Cgpme), Association pour le dveloppement des changes internationaux de produits et techniques agroalimentaires (Adepta), Confdration gnrale du patronat algrien (CGEA), Confdration algrienne du patronat (CAP), Forum des chefs dentreprises (FCE), Chambre de commerce et dindustrie franco-algrienne (CCIAF), Chambre nationale dagriculture (CNA), Chambre de commerce et dindustrie de Paris (CCIP), Chambre de commerce et dindustrie de Marseille (CCIM) et chambres de commerce et dindustrie franaises. Les deux gouvernements soutiendront les actions de formation professionnelle qui seront mises en uvre dans le cadre des investissements entre entreprises algriennes et franaises afin de dvelopper les comptences techniques et/ou de gestion des employs et cadres algriens. Cooprations sectorielles prioritaires Sinscrivant dans les priorits algriennes de dveloppement en matire dinfrastructures socioconomiques, des cooprations sectorielles seront engages prioritairement dans les domaines suivants : agriculture : signature et mise en uvre dun mmorandum de partenariat et de coopration entre les ministres de lAgriculture des deux pays, faisant suite la runion dun groupe de travail bilatral en janvier 2012 nergie : Relance du groupe de travail bilatral qui permettra un change sur la politique nergtique et examinera les thmes de coopration prioritaires entre institutions comptentes. Pourront tre abords notamment les hydrocarbures, llectricit, le dveloppement des nergies renouvelables et lefficacit nergtique. Transport et infrastructures : un arrangement administratif sera propos entre les ministres comptents (notamment dans le domaine du transport urbain/terrestre et/ou portuaire/ maritime et/ou des travaux publics) qui dfinira les axes de coopration prioritaires. Des cooprations sectorielles seront galement conduites en matire de ressources hydriques, durbanisme et dhabitat, de la poste et des technologies de linformation et de la communication, de lindustrie, des PME et de la promotion des investissement, du tourisme et des lartisanat, de la pche et des ressources halieutiques, selon les priorits daction identifies en annexe. S. P.
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