Al Jawab Al Moufid PDF
Al Jawab Al Moufid PDF
Al Jawab Al Moufid PDF
Sheikh Triq 3Abdel-Halm
quAllah le prserve
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Note du traducteur
Cette ptre, traduite par la grce dAllah et son bienfait, est extraite dun livre intitul :
La croyance des monothistes et la rplique aux gars et aux innovateurs
Ce livre bnfique contient vingt textes et dcrets religieux fatws de savants actuels et plus anciens. Tous ces textes ont pour sujet lunicit dAllah, dans ladoration, dans ses noms et attributs, et galement dans tout ce qui sy oppose, comme polythisme, en tant que mise en garde svre contre ceux qui pourraient le commettre. QuAllah rcompense ces savants, pour ce chef -uvre qui est entre nos mains, et duquel nous proposons aujourdhui au lecteur une de ces ptres riches en sens et en profits, en langue franaise afin que les lecteurs francophones puissent avoir accs, par la grce dAllah, un maximum duvres traduites afin daborder la comprhension de leur religion de manire plus sereine.
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Introduction
Certes, la louange appartient Allah, nous Le louons, nous implorons son aide, nous Lui demandons la guide, nous Lui demandons le pardon, et nous cherchons refuge auprs de Lui contre le mal que nos mes nous suggrent, et contre nos mauvaises actions. Celui qu'Allah guide, personne ne peut l'garer et celui qu'Allah gare, personne ne peut le guider. Et nous prions sur Son prophte Muhammad ainsi que sur sa famille et ses compagnons, et de mme nous les saluons. Ceci dit : Parmi les buts essentiels de la lgislation islamique au sujet desquels le Coran a averti : aligner les paramtres actuels aux paramtres religieux, afin de diffrencier le bon du mauvais, et de reconnatre le musulman du mcrant, de distinguer le pervers de l'adorateur. Seulement l, il sera possible d'agir avec chacun selon les droits qu'il mrite, et selon ce qu'Allah a lgifr comme paramtres et limites. Allah a dit :
Dans une traduction du sens du verset : Allah n'est point tel qu'il laisse les
croyants dans l'tat o vous tes jusqu' ce qu'il distingue le mauvais du bon . (3 :179) Allah a dit galement :
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Dans une traduction du sens du verset : C'est ainsi que nous dtaillons les
versets, afin qu'apparaisse clairement le chemin des criminels . (6-55) Et certes cette chose-l est parmi les plus importantes choses, et les plus dangereuses, dans notre poque-ci o le vrai s'est retrouv mlang au faux, d'un mlange complexe, et un moment o les mcrants abolissent les signes forts de notre religion, cachs derrire l'hostilit et la haine envers l'islam et ses partisans. Nous allons essayer, par la volont d'Allah, de traiter par cette recherche un sujet parmi les sujets les plus dangereux qui se sont retrouvs exposs la pense islamique, et de l, s'est tendu l'uvre islamique contemporaine. Ce sujet est l'impact de l'ignorance et la validit ou non de l'islam qui en dcoule, et de mme la place de ce sujet dans les responsabilits de chacun, et la diffrenciation des points dans lesquels l'ignorance peut tre une excuse, et des points dans lesquels elle n'en est pas une. Certains prcheurs sont apparus, et ont fait de ce sujet un sujet de divergence, comme si la divergence existait dj depuis un certain temps entre les savants, et que chaque personne s'y intressant pouvait prendre l'avis qui lui plaisait, ou pire, nous voyons taxer les gens d'un groupe l'ide oppose comme tant une innovation blmable qui ne dcoule nullement du suivi des gens de la sunna. Cette divergence - selon leur prtention - s'il est permis de penser qu'il existe une divergence dans cette question, serait-elle une divergence dans le fondement ou dans les branches ? Sur cette fausse divergence se sont construites des erreurs dans l'appel des gens Allah, et pire, la chose s'est tendue au point de dpouiller, chez certains, les bases mme de l'unicit, au point ou celui qui n'aurait pas cette base-l serait quand mme musulman, mme s'il tombe dans le polythisme et s'en habille. A ce sujet s'en lie un autre, qui est connu sous l'appellation le verdict de mcrance d'un individu prcis (at takfr al muayan : ). C'est un sujet connu auprs des grands savants de la communaut, malgr cela, les esprits malades et les erreurs dans
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l'authentification de ce sujet avec lequel certains textes sont lis, tout cela a eu comme finalit l'apport d'ambiguts qui n'existaient pas la base de ce sujet-l. Ceci est le rsultat de la ngligence et dans l'absence de l'apprentissage certains moments, et d'autres causes galement sont venues s'ajouter cela. Nous demandons Allah qu'Il nous inspire la russite.
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Dans une traduction du sens du verset : Celui qui dsire une autre religion que
perdants . (3-85) Le Prophte (alayhi salat wa salam) a dit : l'islam, cela ne lui sera pas compt, et dans l'au-del, il sera parmi les
Le sens : Ne rentrera au Paradis qu'une me croyante.1
Tout comme la prservation du sang et des biens du musulman ici-bas est li la validit de son islam apparent, son intrieur est remis Allah. Le Prophte (alayhi salat wa salam) a dit :
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Le sens : Il m'a t ordonn de combattre les gens jusqu' ce qu'ils
tmoignent qu'aucune divinit ne mrite l'adoration sauf Allah et que je suis le Messager d'Allah, qu'ils accomplissent la prire, qu'ils s'acquittent de l'aumne lgale. S'ils font cela, ils prservent leur sang et leurs biens, et leur compte est auprs d'Allah. 2
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Le sens : Il ne m'a certes t ordonn que les apparences , ou bien : Nous ne
jugeons que par les apparences, et Allah se charge des secrets .
Donc celui qui meurt sur une religion autre que l'islam, il ne sera rien accept de lui comme religion auprs d'Allah - et les textes du Coran et de la sunna sont clairs - et ceci peu importe quelle religion (autre que l'islam) il aurait pu choisir.
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Les branches : Ce sont les branches de la lgislation, lesquelles diffrent entre les prophtes, en fonction de son poque et des maladies de son peuple, et galement en fonction de ce qu'implique la sagesse d'Allah. Le fondement de la religion est donc ce qui va dlimiter le cercle dans lequel l'individu qui y pntre devient musulman, de manire tre reconnu musulman de manire lgifre, d'un islam agre auprs d'Allah.
C - Arrivent ici certains obstacles qui vont s'exposer la personne responsable, et qui
vont annuler sa responsabilit devant Allah, soit de manire complte ou de manire partielle, et de mme soit d'une manire lie au fondement de l'islam, soit une branche de la lgislation. Ces obstacles repoussent le chtiment qui devrait atteindre normalement une personne responsable, ou permettraient de ne pas prendre en considration certains comportements s'opposant l'islam. Ceci se divise en deux catgories : Les obstacles n'manant pas directement de la personne : La possession par un djinn. La dmence. L'oubli. L'vanouissement. Le sommeil. Les obstacles manant directement de la personne : La stupidit. L'ignorance. L'ivresse.
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L'erreur. La contrainte. Et chaque obstacle parmi ceux cits comportent un chapitre entier, englobant des recherches profondes et dtailles afin d'en dlimiter le sens, les diffrentes formes, son impact, et toutes amnent repousser le chtiment, soit totalement, soit partiellement selon la forme. Ce qui va nous intresser dans cette tude est uniquement l'exposition de l'obstacle intitul "l'ignorance" et son impact sur les responsabilits religieuses, que ce soit en rapport avec le fondement de l'islam, ou une de ses branches, tout en dmontrant la position des savants dans ce sujet-l. Le dveloppement de cette ptre va englober ces points importants : La considration de l'ignorance et sa position : - L'ignorance de l'unicit d'Allah et du fondement de la religion. - L'ignorance des branches de la lgislation, des textes rapports de manire unanimement reconnus authentiques (al mutawtir : ), des attributs rapports par les textes, les positions d'unanimit dans un point, et tout ce qui est connu de la religion par ncessit.
- L'ignorance des bases de la croyance qui est confirme uniquement par des textes rapports de manire individuelle ( al-hd : ) , parmi ce qui est considr comme une base chez les gens de la Sunna.
La considration de l'ignorance en fonction de l'endroit o habite la personne: - Une terre d'islam, ou une terre ou la science islamique est rpandue. - Une terre de guerre, ou une terre ou la science islamique n'est pas rpandue.
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L'ignorance et son impact sur la validit de l'islam, que ce soit : - L'islam vritable, qui concerne le jugement d'Allah ou sa rcompense dans l'au-del. - L'islam d'apparence, qui concerne les rgles et les jugements appliquer sur les personnes ici-bas. D - Avant cela, il parait indispensable que nous dveloppions davantage le sens du mot lignorance qui est vis ici dans cette recherche. Car ce terme se trouve dans la Rvlation sous deux sens essentiels, que nous trouvons dans le Coran, titre dexemple, ici : Le manque de science, la non-connaissance dune chose ou dun fait. Allah a dit :
Dans une traduction du sens du verset : Lignorant les croit riches parce quils
ont honte de mendier (2/273). Cest--dire quils nont pas la connaissance de leur tat rel. La faiblesse desprit, la bassesse de lme, et la faible capacit. Allah a dit :
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Dans une traduction du sens du verset : Il dit : Savez-vous ce que vous avez
(12/89) Al-Qurtub quAllah lui fasse misricorde a dit : Cest--dire que vous avez fait cela alors que vous tiez jeunes, inconscients de votre acte . Concernant notre ptre, lignorance et le sens que nous allons dtailler ici touche au premier point, cest--dire lignorance en tant que non-perception de la ralit dune chose. Concernant le deuxime sens, sil est li la mcrance, alors nous diron s que le premier sens est une des causes du deuxime sens. Et bien sr, la mcrance dautres causes quuniquement labsence de science, comme par exemple le dmenti, le dtournement, lorgueil. fait de Joseph et de son frre alors que vous tiez ignorants [injustes] ? . .
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Dans une traduction du sens du verset : Et quand ton seigneur tira une
descendance des reins des fils dAdam et les fit tmoigner sur eux -mmes : Ne suis-Je pas votre seigneur ? Ils rpondirent : Mais si, nous en tmoignons - afin que vous ne disiez point, au jour de la Rsurrection : Vraiment, nous ny avons pas fait attention , ou que vous auriez dit (tout simplement) : Nos anctres autrefois donnaient des associs Allah, et nous sommes leurs descendants, aprs eux. Vas-Tu nous dtruire pour ce quon fait les imposteurs ? . Et cest ainsi que nous expliquo ns intelligemment les signes. Peut-tre reviendrons-t-ils ! (7/172-174) Et le Prophte (alayhi salat wa salam) a dit :
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: : : :
Le sens : Il sera demand un homme faisant partie des gens du Feu, au Jour
dernier : Vois-tu, si tu possdais tous les biens et les richesses de la terre, en Jai voulu de toi quelque chose de plus ais que cela, et Jai pris un engagement sur toi, lorsque Je tai tir des reins dAdam, et ce fut de ne rien Massocier, mais tu as refus et tu es all jusqu Massocier .3 Et Ibn 3Abbs quAllah soit satisfait de lui a dit : ferais-tu aumne intgrale ? Il dira : Mais bien sr ! Il lui sera alors dit :
Le sens : Certes Allah a caress les reins dAdam, puis en a tir tous les
lengagement de Ladorer et de ne rien Lui associer.4 Et le Prophte (alayhi salat wa salam) a dit : habitants de la Terre quIl allait crer jusquau Jour dernier, et il prit deux
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Le sens : Tout nouveau-n est venu au monde avec la nature saine (al-fitra)
et dans une autre version : sur cette communaut - alors ses deux parents le rendent juif, chrtien ou adorateur du feu.5 Et le Prophte (alayhi salat wa salam) a dit :
:
Le sens : Allah a dit : Certes, je vais prendre comme tmoins contre vous,
les sept cieux et les sept terres, et je vais prendre galement comme tmoin contre vous votre pre Adam afin que vous ne disiez pas au Jour dernier : Nous ne savions pas cela . Sachez quil ny a nulle divinit en dehors de Moi mritant ladoration, et quil ny a nul autre seigneur que Moi, alors ne Massociez rien .6
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Limam ibn Kathr quAllah lui fasse misricorde a dit : Un groupe parmi les savants anciens et contemporains ont dit que le sens de cette attestation est quil a cr leur nature saine sur lunicit dAllah . Limam ibn Kathr a dit galement : Le sens de cela est quAllah a fait de ce tmoignage une preuve contre eux dans le fait quils Lui ass ocient . Limam ibn Kathr a dit galement : Ceci en fait une preuve indpendante des autres sur eux, et cela prouve donc quAllah a plac dans la nature saine la reconnaissance de lunicit . Fin de citation. Limm al-Baghaw quAllah lui fasse misricorde a dit : Il dit quIl a uniquement pris cet engagement sur vous afin que vous ne disiez pas, vous les polythistes : Ce sont uniquement nos pres qui ont fait du polythisme avant nous, et ce sont donc eux qui ont annuls le pacte. Quant nous, nous sommes leurs descendants, cest --dire que nous les avons juste suivis dans ce sur quoi nous les avons trouvs , et ils veulent faire de cela une excuse pour eux-mmes en disant : Vas-Tu nous dtruire pour ce quon fait les imposteurs ? . Cest--dire : Vas-Tu nous chtier cause de luvre de nos pres ? Mais il ne leur sera pas possible de se justifier par ce genre de parole aprs quAllah nous ai mentionn quIl a pris un engagement sur lunicit. Et cest ainsi que nous expliquo ns intelligemment les signes : Cest--dire : que nous clarifions les versets afin que les serviteurs les mditent. Peut-tre reviendrons-t-ils ! : cest--dire : de la mcrance vers lunicit . Fin de citation. Limam ibn Kathr quAllah lui fasse misricorde a dit : Cest pour cela quIl a dit : afin que vous ne disiez pas . Cest--dire : Afin que vous ne disiez pas au Jour dernier que vous tiez simplement insouciants, insouciants envers lunicit .
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Limam ibn Kathr a dit galement : Allah nous informe quIl a tir des reins dAdam sa descendance, en tant que tmoins contre eux -mmes quAllah est leur seigneur, leur roi, et quil ny a nulle divinit mritant dtre adore en dehors de Lui, et cela, Il la plac dans la n ature saine de chacun . Fin de citation. Limam al-Qurtb quAllah lui fasse misricorde a dit : Sa parole : Nous sommes tmoins : Cest--dire : Cest une parole des fils dAdam, et son sens est : Nous attestons que Tu es certes notre seigneur et notre divinit . Limam al-Qurtb a dit galement : Sa parole : Vas-Tu nous dtruire pour ce quon fait les imposteurs ? : Cest--dire quil ny aucune excuse pour personne, et le suivi aveugle nest pas le chemin par lequel on apprend lunicit . Fin de citation. Limam at-Tabar quAllah lui fasse misricorde a dit : Ce verset signifie : Nous avons pris votre engagement sur vous-mmes, vous qui reconnaissez quAllah est votre seigneur, afin que vous ne disiez pas au Jour dernier : Vraiment, nous ny avons pas fait attention . Cest--dire : Nous ne savions pas cela, et nous en tions insouciants, dtourns. Nos anctres autrefois donnaient des associs Allah, et nous sommes leurs descendants, aprs eux . Cest--dire : Nous avons suivi leurs traces. Vas-Tu nous dtruire . Cest--dire : A cause du polythisme quont commis nos pres avant nous, et nous les avons juste suivis dans cela, en tant ignorants mais en prenant cela pour la vrit . Fin de citation. Limam al-Baidhw quAllah lui fasse misricorde a dit : Cest--dire : pour repousser lexcuse quils taient insouciants par rapport cela, cest -dire quils navaient pas fait attention aux preuves ou alors lexcuse selon laquelle ce seraient uniquement leurs pres [les fautifs] en associant
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Allah, alors queux ne sont que les gnrations daprs, et ils les ont pris comme exemple ; [pour tout cela] aucune excuse nest accepte dans le suivi aveugle en prsence des preuves et de la capacit de rechercher soi-mme la science . Lauteur du livre Al-manr (limam Ysuf ibn 3abdel-Hd, dcd en 909H) quAllah lui fasse misricorde - a dit : Le sens de ce verset est : Et mentionnes, Prophte, ce quAllah a pris comme engagement sur la nature saine et sur la raison, sur lensemble de lhumanit, lorsquil tira des reins dAdam sa descendance, homme aprs homme, tout en apposant en chacun deux la nature de lislam, et en plaant en eux la foi, et en faisant de leur perception et de leur raison une recherche de lauteur de chaque acte, et que pour chaque chose qui se produit, il y a forcment un auteur cela, et quau dessus des mondes se trouve quelque chose qui les maintient, une force plus haute que tout, qui est le Premier et le Dernier, et le seul mriter ladoration [pour tout cela] . Limam Ysuf ibn 3abdel-Hd a dit galement : Sa parole : Nous sommes tmoins : Cest--dire : Mais si ! Tu es notre seigneur, et cest Toi Seul qui mrite que nous taccordions toutes nos adorations . Limam Ysuf ibn 3abdel-Hd a dit galement : Allah nous explique la cause et la raison de cette prise dengagement : afin que vous ne disiez point, au jour de la Rsurrection : Vraiment, nous ny avons pas fait attention : Cest--dire quAllah a fait cela pour fermer la porte toute forme dexcuse, toute forme de justification, au Jour dernier, afin que vous ne disiez pas, alors que vous Lui donniez auparavant des associs, en vous justifiant et prtextant que vous ntiez que jus te des gens insouciants envers le droit dAllah dans la seigneurie, et ce quil implique comme unicit dans
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ladoration, en adorant Allah seul. Le but de cela est quAllah nacceptera pas leurs excuses mme cause de leur ignorance . Ou que vous auriez dit (tout simplement) : Nos anctres autrefois donnaient des associs Allah, et nous sommes leurs descendants, aprs eux : Cest -dire : Nous tions ignorants de linvalidit de leur polythisme, et nous navions aucune marge, si ce nest de les suivre. VasTu nous dtruire pour ce quon fait les imposteurs ? : Cest--dire : A cause de ce que nous avons commis, tu vas nous chtier de la mme faon queux, malgr le fait que nous pensions uniquement faire le bien. En rsum, Allah ne va donc pas accepter cette excuse, qui est le fait davoir suivis aveuglment leurs pres et leurs grands-pres, tout comme Il va de mme refuser leur prtention dignorance aprs que la preuve soit tablie sur eux et en eux, dans leur nature saine et dans leur raison . Et cest ainsi que nous expliquons intelligemment les signes. Peut -tre reviendrons-t-ils ! Cest--dire : Ce genre dexemples est clair et suffisant pour que Nous dtaillions aux enfants dAdam les signes et les preuves afin quils u tilisent leur raison, en esprant deux quils reviennent de leur suivi aveugle et de leur ignorance. Et les versets indiquent quune personne qui linformation de lenvoi du Prophte nest pas parvenue ne sera pas pour autant excuse le Jour dernier pour avoir associe Allah, ni mme le fait de pratiquer des actes vils et sales que fuient la raison saine, alors que la raison seule peroit cela comme abject et mauvais. Ils seront uniquement pardonns pour navoir pas suivi le chemin des Prophtes (alayh im salat wa salam) dans ce quils ont pu apporter comme dtails et explications des diffrentes adorations . Fin de citation.
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Limam Ibn al-Qayyim quAllah lui fasse misricorde a dit : Le sens de la parole Lorsque ton seigneur prit est : Lorsque ton seigneur prend , et de mme pour Sa parole : Et les fit tmoigner sur eux-mmes : Cest-dire : Il prend leur engagement en fonction de ce quil a plac dans la raison comme comprhension, et de ce qui implique la rcompense et le chtiment. Donc toute personne qui nat et qui en grandissant distingue entre le bien et le mal, qui comprend la rcompense et la punition, la promesse et le chtiment, il est parmi ceux dont Allah a pris lengagement concernant lunicit, en fonction de sa part de raison, et de ce quIl lui a fait voir comme signes et preuves . Limam Ibn al-Qayyim a dit galement : Ce verset de la sourate al-A3rf est une sourate rvle la Mecque, et elle contient lengagement et lattestation gnrale pris sur lensemble des personnes responsables, parmi ceux qui sont censs reconnatre Sa seigneurie, tout comme Son unicit, et le rejet de toute forme de polythisme. Cest un engagement par lequel la preuve a t dresse sur eux, par lequel toute forme dexcuse se trouve rejete, qui ouvre la porte du chtiment et de la perdition sur toute personne contredisant cela . Limam Ibn al-Qayyim a dit galement : La parole dAllah : Ou que vous auriez dit (tout simplement) : Nos anctres autrefois donnaient des associs Allah, et nous sommes leurs descendants, aprs eux : Cest -dire : Allah a mentionn ici deux sagesses dans cette reconnaissance et cette prise dengagement. Le premier est quils ne puissent pas invoquer linsouciance, et le deuxime et quils ninvoquent pas le suivi aveugle. Linsouciant ne ressent rien, et le suiveur aveugle suis quelquun sans savoir . Limam Ibn al-Qayyim a dit galement : Allah a pris lengagement sur chacun, envers lui-mme, quAllah est son seigneur et son crate ur, et il revient sur
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cet engagement plusieurs endroits du Saint coran, comme par exemple : Et si tu leur demandes qui les a crs, ils diront trs certainement : Allah . Comment se fait-il donc quils se dtournent ? (43/87) Cest--dire : Comment se dtournent-ils de lunicit aprs cette reconnaissance de leur part, quAllah est leur seigneur et leur crateur ? Et ces exemples sont nombreux dans le Coran . Limam Ibn al-Qayyim a dit galement : La parole dAllah : Et cest ainsi que nous expliquons intelligemment les signes : Cest--dire : De cette manire dtaille et claire, Nous expliquons les versets. Peut-tre reviendrons-t-ils ! : Du polythisme vers lunicit et de la mcrance vers la foi . Fin de citation. 2 Limam Mouslim quAllah lui fasse misricorde a rapport dans son recueil de hadiths authentiques :
: : : " :
Le sens : Daprs 3Acha quAllah soit satisfait delle qui a dit : Jai dit :
messager dAllah ! Ibn Joud3n tait un homme, dans la priode antislamique, qui nouait les liens de parent et nourrissait les pauvres. Cela lui profitera-t-il ? Il rpondit : Non, cela ne lui profitera en rien, car pas une seule fois de sa vie il na dit : Seigneur pardonne moi mes fautes au Jour dernier . 7
Limam Ahmad quAllah lui fasse misricorde a rapport dans son recueil de hadiths (al-Musnad) un long hadith concernant la venue dune dlgation des Ban al-Muntafiq auprs du Messager dAllah. Et parmi les termes de ce hadith :
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: : : : : . : : . : : . - - :
Le sens : Jai dit : messager dAllah ! Ya-t-il une rcompense pour le
de Qurash lui rpondit : Par Allah, ton pre al-Muntafiq est certes dans le Feu ! . Il dit : Cest comme si un air brlant venait de passer sur mon visage, entre la peau et la chair, de ce quil a dit sur mon pre, face tous ces gens. Je voulu rpondre : Et ton pre, messager dAllah ? . Mais une autre formulation, prfrable, me vint lesprit et je demandai : messager dAllah, et ta famille ? . Il rpondit : Par Allah, si tu parviens la tombe de mir, ou de Qurach, ou de Daws, dis alors : Muhammad ma envoy vous et eux seront dans le Feu, tirs sur le ventre et le visage . Je dis : messager dAllah, que leur est-il arrivs alors quils uvraient en bien, et quils pensaient tre des bienfaisants ? . Le messager dAllah (alayhi salat wa salam) rpondit : Il en est ainsi car Allah envoie la fin de chaque priode de 7 gnrations un envoy, et celui qui lui aura dsobit sera parmi les gars tandis que celui qui lui aura obit sera parmi les guids.8 Limam Mouslim a rapport galement :
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: . : :
Le sens : Anas ibn Mlik rapporte quun homme a dit au Prophte (alayhi
salat wa salam) : Ou est mon pre ? . Il rpondit : Il est dans le Feu . Lhomme se dtourna et le Prophte (alayhi salat wa salam) lappela et lui dit : Mon pre et ton pre sont dans le Feu .9
Il apparat donc des hadiths prcdents que lignorance des gens qui ont prcds la venue du Prophte (alayhi salat wa salam), propos de lunicit, nest pas une excuse en leur faveur, ni dans leur jugement dici-bas, ni dans lau-del devant Allah. Et ceci car le Prophte (alayhi salat wa salam) a textuellement informs quils sont en enfer. Limam Ahmad a rapport galement :
"
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Limam Muhammad ibn 3Abdel-Wahhb quAllah lui fasse misricorde a dit, en commentaire de ce hadith : Cette parole comporte une preuve que le petit lignorance . Fin de citation. Alors que dire du grand polythisme, alors que pour cet homme lignorance ne fut pas une excuse dans le petit polythisme ? Limam Ahmad a rapport galement : polythisme est pire que les grands pchs, et quil nest pas excusable par
: : : . : . : . : . : . : . . .
Le sens : Triq ibn Shihb rapporte que le Prophte (alayhi salat wa salam) a
dit : Un homme est rentr au paradis grce une mouche, et un autre homme est rentr en enfer cause dune mouche . Les gens prsents dirent : Comment cela est-ce possible, messager dAllah ? . Il rpondit : Deux hommes passrent prs dun peuple qui adorait une idole, et ils ne laissaient personne continuer leur chemin sans quelle gorge quelque chose en signe de rapprochement pour cette idole. Ils dirent au premier : Offreslui quelque chose . Il rpondit : Je nai rien que je puisse offrir . Ils lui dirent : Offres quelque chose, ne serait-ce quune mouche . Il sexcuta et rentra en enfer. Ils dirent ensuite lautre homme : Offres-lui quelque chose . Il rpondit : Je ne me permettrai jamais doffrir un sacrifice en
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Lauteur du livre Fath al-Majd (limam 3Abder-Rahmn ibn Hassan ibn Muhammad ibn 3Abdel-Wahhb) - quAllah lui fasse misricorde - a dit : Ce hadith contient un avertissement clair mettant en garde le fait de tomber dans le polythisme, et une personne peut y tomber sans savoir quil a commis un acte le vouant au Feu . Il a dit galement : Cet homme tait musulman avant cela, cest --dire que cest uniquement cet acte qui la rendu mcrant, et sil navait pas t musulman, le prophte (alayhi salat wa salam) naurait pas prcis quil est rentr en enfer cause dune mouche . Fin de citation. 4 Limam al-Qarrf al-Mlik rapporte une parole importante dans son livre ashsharh en disant, la fin : Il fait unanimit auprs des savants quAllah naccorde pas lexcuse de lignorance celui qui ignore les fondements de la religion . Fin de citation. Et limam al-Qarrfi a rapport cette parole avec plus de dtails quand il parle des
branches de la religion, puisquil dit : Saches que lignorance est deux sortes : La premire sorte est une ignorance que le Lgislateur pardonne celui qui en est lauteur, et son paramtre est li une chose qui nest pas de coutume chez la personne. On y trouve plusieurs exemples, lun deux serait quun homme ai des rapports avec une femme trangre, en pleine nuit, en pensant quelle est son pouse ou sa servante, et la distinction dans cela est une chose difficilement accessible aux gens . Il mentionna dautres exemples jusqu ce quil dise : La deuxime sorte est une ignorance que le Lgislateur ne pardonne pas celui qui en est lauteur, et son paramtre est li une
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chose qui est de coutume et qui ne pose pas de gne chez la personne. Cette catgorie englobe les fondements de la religion, les fondements de la jurisprudence, et dans certaines branches de la religion. Quant aux fondements de la religion, il en est ainsi car le Lgislateur a tellement insist dans les bases de la croyance, dune insistance forte, tel point quune personne qui impliquerait toutes ses forces lever son ignorance concernant un parmi les attributs dAllah, ou un e chose en laquelle la croyance est obligatoire, et quil ne parviendrait pas son but, il serait par le dlaissement de cette recherche-l pcheur mcrant, et il ferait partie des gens du Feu pour lternit, et cela selon la parole la plus juste auprs des diffrentes coles de jurisprudence . Fin de citation. Wahba az-Zuhayl quAllah le prserve a dit : La deuxime catgorie dignorance nest pas pardonne par le Lgislateur, et son auteur nen est donc pas excus et cette catgorie englobe les fondements de la religion, les croyances, les fondements de la jurisprudence, et certaines autres rgles religieuses. Quant aux fondements de la religion, il est clair que lignorance ny est pas pardonne, car la connaissance de croyance authentique est obligatoire, par lapprentissage et le fait de questionner, et celui qui prend une croyance sans conviction, il est auteur dun pch norme, car Allah a t trs ferme, dune trs grande fermet, dans les croyances lies aux fondements de la religion un point tel ou ltre humain qui dploierait beaucoup defforts, et sinvestirait pour apprendre la croyance sai ne et dont leffort ne lamnerait pas sa finalit, celui -l serait un pcheur et un mcrant, selon la parole la plus juste auprs des diffrentes coles de jurisprudence, et son effort nexcuserait pas son erreur . Fin de citation. Lauteur du livre Ma3rij al-qabl (sheikh Hfidh ibn Ahmad al-Hakim) quAllah lui fasse misricorde a dit : Les catgories de mcrance sont de quatre : une mcrance base sur lignorance et le dmenti, une mcrance
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base sur le rejet, une mcrance base sur lorgueil, et une mcrance base sur lhypocrisie. Une de ces sortes fait sortir de lislam totalement . Jusqu ce quil dise : Et lorsque le cur nmet plus de vracit, et quil est dpourvu de la bonne science, on parle ici de mcrance dignoran ce et de dmenti . Allah a dit :
Dans une traduction du sens du verset : Bien au contraire, ils ont traits de
mensonge ce quils ne peuvent embrasser de leur savoir, et dont linterprtation ne leur est pas encore parvenue (10/39) Allah a dit :
Dans une traduction du sens du verset : Avez-vous traits de mensonge Mes
signes sans les avoir embrasss de votre savoir ? (27/84) Fin de citation.
Le sheikh Muhammad ibn 3Abdel-Wahhb quAllah lui fasse misricorde a dit, en commentant le sens du mot Lunicit et le mot Le polythisme : Cela te fais profiter dune peur immense, car lorsque tu prends conscience quune personne peut mcroire par une seule parole qui sort de sa bouche, et quil la prononce en tant ignorant, [tu comprends bien] que lignorance nest pas une excuse . Fin de citation. Limam Ibn al-Qayyim quAllah lui fasse misricorde a dit : Lislam, cest lunicit dAllah, et le fait de Ladorer Seul et sans associ, avoir foi en Allah,
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en Son messager, et le fait de le suivre dans ce quil a apport, et toute personne ne pratiquant pas cela nest pas musulman, et si nous ne classons pas avec les mcrants ngateurs, nous le classons alors avec les mcrants ignorants. Car le summum de cette catgorie est quils sont ignorants, et quils nont pas rejets [tout cela], mais le fait quils ne re jettent pas tout cela nempche pas quils soient mcrants tout de mme, car le mcrant est celui qui rejette lunicit dAllah, qui traite de mensonge Son messager, soit par rejet, soit par ignorance et suivi aveugle des gens du rejet . Fin de citation. Limam as-San3n - quAllah lui fasse misricorde a dit propos des polythistes demandes si tous ces gens qui croient aux tombes, aux gens vertueux ou mme aux pervers [en leur vouant des adorations en dehors dAllah] sont des polythistes, tout comme ceux qui adorent les statues, je te rponds : Oui, en effet, ils sest pass avec eux ce qui sest pass avec les autres, et ils les ont galiss dans cela, voir mme pire, ils les ont dpasss dans ces fausses croyances, dans la soumission ces choses-l, et dans leur souci de rapprochement par ladoration. Il ny a donc aucune diffrence entre eux . Si maintenant tu me dis que ces gens qui adorent les tombes prtendent ne pas associer Allah et ne font pas de toutes ces choses-l des gaux Allah, et le fait de se tourner vers ces saints et croire en eux [dans ce qui ne revient qu Allah] nest pas du polythisme, je te rponds [avec ce verset] :
de nos jours, parmi ceux qui adorent les mausoles et les saints : Si tu me
Dans une traduction du sens du verset : Ils disent avec leurs bouches ce qui
nest pas dans leurs curs (3/167)
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Malheureusement, ceci est par ignorance de leur part, dans le sens que cest du polythisme. Tous ces actes de glorification vous aux saints, les gorgements en leur faveur, tout ceci est du polythisme, et Allah nous dit :
Dans une traduction du sens du verset : Accomplis la prire pour ton Seigneur
et sacrifies (108/2)
Cest--dire pour Lui aussi, et lon voit dans ce verset la rgle grammaticale selon laquelle la pseudo-phrase (shibhul-jumla li-rabbika -) prcde le verbe, et dans ce cas, nous avons une spcificit qui sapplique entre le verbe et cette partie de phrase. [Le sens : ne sacrifies que pour Lui, et pour personne dautre. Ndt.] Allah a dit :
Dans une traduction du sens du verset : Les mosques sont consacres Allah,
ninvoquez donc personne avec Allah (72/18)
Tu comprendras donc, de ce qui prcde, que le Prophte (alayhi salat wa salam) a nomm lostentation : polythisme , alors quen est-il de ce que nous avons mentionn ? Cest exactement ce quils font pour leurs saints, et cest exactement la mme chose que les polythistes faisaient dj avant eux, et par ces actes-l, ils sont galement devenus polythistes, et le fait qui ls disent : Nous nassocions rien Allah , ne leur sert rien, car leurs actes dmentent leurs paroles.
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Si tu me dis quils sont ignorants que ce quils font, fait deux des polythistes, je te rponds que les savants de la jurisprudence ont voqus dans les livres de religion, au chapitre de lapostasie, que celui qui prononce une parole de mcrance mcroit, mme sil na pas voulu son sens. Ceci prouve donc quils ne connaissent pas la ralit de lislam, et ils ne savent ce quest lunicit, et de par cela, ils sont mcrants, dune mcrance de base. [Cest--dire : quils nont jamais t musulmans]. Si maintenant tu me dis que leur statut de mcrants rend obligatoire le jihd envers eux, je te rponds que cest cela effectivement que les savants ont mentionns, mais ils ont dit : Il est tout de mme obligatoire de les appeler en premier lieu lunicit dAllah . Fin de citation.
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sont morts sur mcrance sans navoir eu de prophte, sont en enfer, limam an-Nawaw dans son commentaire du sahh Mouslim. Et limam al -Qarrf rapporte dans son livre sharh at-Tanqh lunanimit des savants concernant le fait que les gens de la priode antislamique sont en enfer du fait de leur mcrance , comme a mentionn galement cela lauteur du livre nachr al-bund (limam ach-Chanqt) . Fin de citation. Et les gens de cette parole-l rpondent ceux qui argumentent de ce verset :
Dans une traduction du sens du verset : Et nous ne chtions pas un peuple
avant de leur avoir envoy un messager (17/15) Et autres versets semblables, en disant : Le chtiment ni ici dans ce verset nest quune ngation du chtiment ici -bas, comme le chtiment qui a atteint le peuple de Nh (alayhi salam), le peuple de Hd (alayhi salam), le peuple de Slih (alayhi salam), le peuple de Lot (alayhi salam), le peuple de Shu3ayb (alayhi salam), le peuple de Mss (alayhi salam), et autres queux, et donc ceci nest pas une ngation de leur chtiment dans lau -del. Et limam alQurtub, limam ab Hayyn, limam ach-Chawkn, et dautres queux quAllah leur fasse misricorde ont attribus cette parole, dans leurs livres dexgse du Coran, la majorit des savants. Lexcuse selon laquelle une priode dans laquelle aucun messager nest venu, ne correspond pas de manire claire au verset : Et nous ne chtions pas un peuple avant de leur avoir envoy un messager , ni nest dune clart apaisant lesprit. Quant ce qui parat clair pour celui qui raisonne, cest que concernant les adorateurs de statues et autres polythistes, aucun nest excusable car lensemble des mcrants
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reconnaissent quAllah est leur Seigneur, leur Crateur, leur Pourvoyeur dans la subsistance, et ils savent pertinemment que les statues ou autres ne sont pas capables dapporter un bien ou de repousser un mal, mais quils se tromps eux -mmes en faisant cela, en prtendant quelles les rapprochent uniquement dAllah, quelles sont tels des intercesseurs auprs dAllah, malgr le fait que la raison saine rejette cela de manire formelle. Auprs deux se trouve toujours des traces et des vestiges de ce quont apports les messagers, comme par exemple avant que notre Prophte (alayhi salat wa salam) ne soit venu, [les gens taient encore sur certaines traces de] Ibrhm (alayhi salat wa salam), et par consquent la preuve est tout de mme dresse leur encontre. Limam an-Nawaw quAllah lui fasse misricorde a t ferme sur cette parole dans son commentaire du sahh Mouslim, et Ibn Qsim al-3Ibd a galement pench vers cela dans son livre intitul : les signes clairs . Ce qui est parvenu dans les hadiths authentiques du Prophte (alayhi salat wa salam) prouvant que certains gens issus dune priode dans laquelle aucun messager nest venu sont en enfer, comme nous avons vu prcdemment dans certains hadiths rapports dans le sahh Mouslim et autres. 2/ Les autres savants et parmi eux la majorit des gens de la sunna sont davis quAllah ne chtiera personne ici-bas ou dans lau-del si ce nest une fois que la preuve soit dresse sur eux. Limam Ibn al-Qayyim quAllah lui fasse misricorde a dit : Certes, quAllah ne chtiera personne si ce nest une fois que la preuve soit dresse sur eux, comme a dit Allah : Et nous ne chtions pas un peuple avant de leur avoir envoy un messager . Ceci apparat de nombreuses fois dans le Coran, dans lequel Allah nous informe quil ne chtiera que celui qui un prophte est venu, et que la preuve soit dresse sur lui . Fin de citation.
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Limam Ach-Chanqt quAllah lui fasse misricorde a dit : Certes Allah ne va chtier personne parmi Ses cratures, ni dans lici -bas ni dans lau-del, jusqu ce quIl envoie un messager afin des avertir et des mettre en garde, et quils lui dsobissent, en persistant sur la mcrance et le pch aprs lavertissement et la mise en garde . Fin de citation. Limam Ach-Chanqt a dit galement : Les versets clairs du Coran sont nombreux, concernant le fait quil ne suffit pas de sappuyer sur ce qui est apport des preuves et de ce qui est concentr dans la nature saine, mais plutt Allah ne chtie pas un peuple jusqu ce que soit dresse sur eux la preuve, par lavertissement des messagers, et parmi ces textes, la parole dAllah : Et nous ne chtions pas un peuple avant de leur avoir envoy un messager . Et ceci car Il y dit : jusqu ce que Nous leur envoyons un messager , et Il na pas dit : jusqu ce que leur donni ons la raison, ou que certaines preuves leur parviennent, ou que nous placions dans la nature saine [ce qui suffit se guider] . Fin de citation. Limam Ach-Chanqt a dit galement : Ces versets que nous venons de mentionner et dautres, prouvent que les gens vivant dans une priode dans laquelle aucun messager nest venu, sont excuss car aucun avertisseur ne leur est parvenu, [et cette excuse] englobe mme la mcrance, sils meurent dessus. Cest une parole quun groupe parmi les gens de science a cite, alors quun autre groupe de savants voit plutt que toute personne qui meurt sur la mcrance, mme si aucun avertisseur ne leur est parvenu . Fin de citation. La possibilit de trouver des gens qui le prche ne serait pas parvenu : Cest--dire ici-bas, dune manire quelconque .
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1/ Un groupe penche vers limpossibilit religieuse de trouver cela mme si la raison pourrait laccepter en argumentant de la gnralit des versets du Coran, tels que :
Dans une traduction du sens du verset : Il nest pas une nation qui nait dj eu
un avertisseur (35/24)
Dans une traduction du sens du verset : Tu nes quun avertisseur, et chaque
peuple un guide (13/7)
Dans une traduction du sens du verset : Nous avons envoy chaque
communaut un Messager, [pour leur dire] : Adorez Allah et cartez-vous du Tght . (61/61)
Dans une traduction du sens du verset : Toutes les fois quun groupe y est jet,
ses gardiens leur demandent : Ne vous est-il pas venu davertisseur ? . (16/8)
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concernant les ban al-Muntafiq : Il en est ainsi car Allah envoie la fin de chaque priode de sept gnrations un envoy, celui qui lui dsobit sera parmi les gars tandis que celui qui lui obit sera parmi les guids . Ces savants ont donc mis limpossibilit quil existe encore des gens qui aucun message nest parvenu, comme cela existait dans une priode entre deux messagers, cest--dire une poque prcise ou la rvlation tait interrompue, et une longue priode est venue dtruire petit petit les traces prophtiques prcdentes. Ces mmes savants ont galement discut sur le hadith des quatre quAllah allait prouver au Jour dernier, en ne le rendant pas authentique. Et ce hadith, nous le trouvons dans lexgse du Coran dIbn Kathr quAllah lui fasse misricorde en de nombreuses versions, dont celle-ci, qui nous provient de limam Ahmad quAllah lui fasse misricorde qui rapporte que le Prophte (alayhi salat wa salam) a dit :
: : : : : : :
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Limam al-Qurtub quAllah lui fasse misricorde a dit dans lexgse de ce verset : Et nous ne chtions pas un peuple avant de leur avoir envoy un messager : Ce verset renferme la preuve que les rgles religieuses ne sappliquent pas sans connatre la lgislation, contrairement aux mu3tazilites qui disent que la raison seule pse les choses bonnes ou mauvaises. Alors que la majorit sont davis que ce verset est clair pour ce qui concerne le jugement dapparence dans lici -bas, et quAllah ne chtie pas une communaut par un chtiment, quuniquement aprs quIl ait envoy un message et un avertisseur . Un groupe de savants a dit : Ceci est gnral, ici-bas et dans lau-del, en raison de la parole dAllah :
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Dans une traduction du sens du verset : Toutes les fois quun groupe y est jet,
ses gardiens leur demandent : Ne vous est-il pas venu davertisseur ? . (16/8) Ibn 3Utayya quAllah lui fasse misricorde - a dit : Et celui qui a t donn lobservation concernant le fait quAdm ait t envoy sur Terre porteur de lunicit, puis que se rpandirent les croyances autour de ce sujet-l par ses fils, avec llvation des preuves claires qui montrent quun Crateur existe, il devient par-l obligatoire chacun dans ce monde davoir foi et de suivre les lois dAllah, puis cela sest renouvel au temps de Nh (alayhi salam) aprs que les mcrantes aient t noys . Et ce verset supporte lventualit que certaines personnes nont pas reu le Message, et ce sont les gens de la fitra, ceux dont certains savants affirment la possibilit de leur existence. Par contre, ce qui est rapport selon quoi Allah va leur envoyer quelquun au Jour du jugement, eux ainsi quaux gens ayant t possds, et aux enfants, ce hadith nest pas authentique. Al-Mahdaw quAllah lui fasse misricorde a dit : Il a t rapport dAb Hourayra quAllah soit satisfait de lui quAllah, au Jour dernier, enverra aux gens de la fitra un messager, ainsi quaux muets et aux sourds, et il accordera chacun deux ce quil aurait dsir ici -bas ; puis il rcita le verset . Il dit ensuite : Celui qui le prche nest pas parvenu, ne mrite aucun chtiment, et ceci est prouv par la raison, et Allah est le plus savant . Fin de citation.
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De mme, limam Ibn Kathir quAllah lui fasse misricorde rapporte dans son tafsr cette parole en lattribuant, entre autres, al -Hfidh ibn 3Abdel-Barr, grand savant du maghreb sans contestation, en disant : Il a dit : Les hadiths en relation avec ce chapitre ne sont pas fiables et ne peuvent donc pas servir de preuve, et les gens de science les ont rejets, car lau -del est un endroit de rcompense, pas un endroit duvres et dpreuves, alors comment pourrait-il leur tre demand dentrer dans le feu, alors que cest une chose qui nest pas dans la capacit des cratures, et nous savons quAllah ne fait pas supporter le poids dune chose dune charge suprieure sa capacit . Fin de citation. La parole la plus prpondrante auprs des savants de cette voie-l, se rsume en labsence de personnes qui lappel lunicit ne serait pas parvenu dans ce bas monde, avant leur mort, de quelque manire que ce soit, et ceci en fonction des preuves du Coran, qui sont gnrales, et qui prouvent que les prophtes sont venus, et les preuves ont t apportes chaque personne, et galement car lici -bas est un endroit de responsabilit, et il ny en aura plus dans lau-del. Concernant la parole : Et nous ne chtions pas un peuple avant de leur avoir envoy un messager , il a t dit galement : Soit elle est gnrale pour lici-bas et lau-del, et Allah rappelle ici la ralit de Sa volont, et se basant sur cela, il rappelle Sa justice complte et absolue, dans le sens o Allah chtiera les mcrants dans lau-del, du fait quIl a appos la preuve sur eux, et il ny a aucun doute que cela est ici-bas, et Il avancera galement le fait que Ses messagers sont venus, afin davertir et de transmettre clairement le message, et de la mme faon, Il rpte cela dans de nombreux versets du Coran, tout dans le verset mentionn prcdemment. Si le verset va dans ce sens, alors il nous montre bien la ralit de ce que nous venons dexpliquer prcdemment, et sil en est rellement ainsi ici-bas, et que lensemble de lhumanit sans exception a reu le messa ge, alors il
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ny a plus dobstacle ce que le chtiment touche toute personne qui le message est parvenu, et ceci est galement dduit dautres textes qui sont galement placs au sein de cette divergence-l, et qui nient lexistence de personnes qui lappel Allah ne serait pas parvenu. Soit elle se limite aux jugements ici-bas, et quelle ne concerne que la perdition et le chtiment ici-bas, et ceci est la parole de la majorit, comme nous lavons dj mentionn, Ou alors nous dirons quelle concerne toute chose et toute personne, except ce qui nest connu que par les textes, ou, formul autrement, il ny a pas de responsabilit sans un texte (religieux). Ce verset et ses semblables seraient donc une preuve pour cette base. Limam an-Naysbour quAllah lui fasse misricorde a dit : Allah ne chtiera personne - propos dactes pour lesquels la connaissance ne peut se faire qu travers un texte issu de la rvlation - sauf aprs que la rvlation soit parvenue . Fin de citation. Limam at-Tabras quAllah lui fasse misricorde a dit : Ce verset contient une restriction pour tout ce qui ne peut pas tre connu si ce nest travers un texte de la rvlation, pour tout ce qui est obligations, devoirs, et branches de la lgislation . Fin de citation. Par contre, concernant le hadith des quatre hommes (mentionn plus haut), mis part le fait que de grands savants tels que al-Qurtub, Ibn 3Utayya, et Ibn 3AbdelBarr quAllah leur fasse misricorde penchent vers sa non-authenticit, il reste noter que la question de restreindre un sens gnral du coran, par un hadith dont la chane de rapporteurs de contient quun rapporteur (hadith ahad) fait galement lobjet de divergence, et nous trouvons des imams tels limam Ahmad et limam a chChfi3 quAllah leur fasse misricorde qui acceptent labsolu que ce genre de hadiths restreigne la porte gnrale dun verset du Coran, alors que nous trouvons dautres imams tels que Ab Hanfa quAllah lui fasse misricorde qui prennent
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lavis contraire, et stipule quun texte gnral est une preuve tranchante. Quant limam Mlik quAllah lui fasse misricorde -, il prend un avis mdian en stipulant quun sens gnral peut tre restreint par une analogie (qiys) ou par ce sur quoi se trouvent les gens de Mdine, et il a interdit la restriction des sens gnraux autre que par cela, et rend faible linformation dans ce cas -l. Si alors ce hadith des quatre personnes soppose dautres textes qui eux sont gnraux, il devient donc obligatoire de sarrter ici de placer sa confiance en Allah dans le dnouement de cette affaire-ci, particulirement aussi alors que sa chane de rapporteurs nest authentifie par personne, et ceci est gnral et sans divergence. A titre dexemple, limam Mlik quAllah lui fasse misricorde sest arrt dans le hadith concernant le lapement du chien dans un rcipient, et ceci car ce hadith contredit une rgle tranchante qui dit que la raison de la purification est la vie, comme dans la parole dAllah :
Dans une traduction du sens du verset : Mangez donc de ce quelles capturent
pour vous (5/4) Et de mme, 3Ascha quAllah soit satisfait delle a rejete un hadith dAb Hourayra quAllah soit satisfait de lui concernant le chtiment du mort dans sa tombe cause des pleurs de ses proches, et ceci car elle y a vu une contradiction avec la parole dAllah :
Dans une traduction du sens du verset : Et personne ne portera le fardeau
dautrui (35/18)
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2/ Lautre partie des savants voit au contraire la possibilit quil existe, religieusement et rationnellement, des gens qui, dans un endroit et une poque donne, nont pas eu accs au Message. Ils se basent, entre autres, sur le hadith des quatre hommes (mentionn prcdemment), en le rendant authentique et lutilisent. Parmi ces savants, limam Ibn Kathr quAllah lui fasse misricorde lorsquil dit partie authentique, comme a mentionn cela plus dun parmi les gens de science, et parmi ces hadiths certains sont bons, et certains sont faibles galement, mais ils sont renforcs par les bons et les authentiques. Et si certains sopposent dautres, on en tire malgr cela un profit en les runissant . Fin de citation. (Puis il affilia cette parole al-Ach3ar, al-Bayhaq et autres queux deux quAllah leur fasse misricorde -). De mme, Ibn Hazm quAllah lui fasse misricorde - , authentifia ce hadith dans son livre al-ahkm lorsquil dit : Celui qui la mention du prophte (alayhi salat wa salam) nest pas parvenue, sil tait malgr cela monothiste, alors on doit le considrer croyant, sur la fitra premire, avec une foi saine, et nous disons quil ne sera pas chti dans lau -del, mais quil fera plutt partie des gens du paradis. Et sil donnait des associs Allah, il fait partie de ceux dont parlent les textes, quil sera emmen jusqu un feu au Jour dernier, et il lui sera demand dy rentrer. Sil y rentre, il sera sauv, et sil refuse, il sera perdu . Fin de citation. Et cest galement lavis choisit par Ibn al-Qayyim quAllah lui fasse misricorde lorsquil dit : Le troisime fondement : La venue de la preuve dpend de lendroit, de lpoque, et de la personne. Il se peut que la preuve dAllah soit dresse sur des mcrants une poque donne mais pas une autre, ou dans un endroit mais pas un autre, ou une contre mais pas une autre, toute comme elle peut parvenir une personne en particulier mais pas une autre,
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dans son exgse du coran : Certes, les hadiths de ce sujet se divisent en une
soit car elle na pas sa raison et la capacit diffrencier entre les choses, tel lenfant ou le possd, ou par labsence de comprhension, comme celui qui ne comprendrait pas une langue, et personne ne pourrait lui traduire. Celuil est au mme niveau que le sourd qui nentend rien et qui na pas la possibilit de comprendre, et cest mme un des quatre cits dans le hadith des hommes qui auront une dfense dans le fait de ne pas avoir suivi lislam ici-bas . Fin de citation. Limam ash-Shanqt quAllah lui fasse misricorde a dit : La question qui se pose ici est de savoir si oui ou non les polythistes sont excuss lorsquils vivent une poque dans laquelle aucune trace du Message divin leur est parvenu. Lapparence est que la parole la plus juste dans cette question -ci est quils sont excuss. Et nous runissons entre les preuves en disant quils sont excusables pour navoir reu aucune trace de la rvlation, et quAllah les prouvera par un feu au Jour dernier et leur ordonnera dy rentrer. Celui qui y pntrera entrera au paradis, et celui-l est celui qui aurait cru aux messagers sils lui taient venus ici-bas, et celui qui refusera dy rentrer rentrera en enfer pour y tre chti, et celui-l est celui qui aurait mcru aux messagers sils lui taient venus ici-bas, car Allah connat ce quils auraient fait sils avaient eu rpondre aux messagers ici -bas. Donc le principe de base est que nous disons : Ces gens l sont excuss pour lici-bas, mais dans lau-del, un groupe deux entrera au paradis aprs lpreuve, et un autre groupe entrera au Feu aprs cette mme preuve . Fin de citation. Limam ash-Shanqt a dit galement : Ibn Kathr quAllah lui accorde sa misricorde a dit juste avant cette parole cite juste au-dessus : une partie des savants a dit que ces gens-l seront prouvs au Jour dernier, sur la plateforme de la rsurrection, celui qui sera obissant entrera au paradis, et l apparaitra la science dAllah propos de son bonheur qui lui tait prdestin, et celui qui sera obissant entrera au paradis, et l apparaitra la
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science dAllah propos de son bonheur qui lui tait prdestin. Et par cette parole, nous runissons entre toutes les preuves, et cette parole a fut cite par le sheikh Ab al-Hassan 3al ibn Ism3l al-ash3ar quAllah lui fasse misricorde selon les gens de la sunna et du consensus, et cest aussi cela qua choisi al-Hfidh Ab Bakr al-Bayhaq dans le livre al-i3tiqd , et de mme autres que lui parmi les grands savants authentificateurs . Ici se termine la parole dIbn Kathr autour du sujet abord, et elle est trs claire dans ce que nous avons mentionn . Fin de citation. Limam ash-Shanqt a dit galement : Certes le regroupement entre les preuves est obligatoire autant que possible, et il ny aucune divergence sur ce fait-l. Car agir en fonction de toutes les preuves est plus appropri que den dlaisser une partie au profit dune autre. Et dans ce sujet, il nest pas possible des runir autour dun sujet autre que celui de lexcuse et celui de lpreuve au Jour dernier, preuve qui consiste se jeter dans le feu, dont celui qui ny entrera pas aura dsobi lordre qui lui a t donn, et par cela concordent les preuves et la science est auprs dAllah . Fin de citation. Et cette parole de ce groupe de savants, comme quoi il serait possible dvoquer lexistence dindividus auxquels le Message nest pas parvenu, ou qui lappel au tawhid nest pas parvenu, il ny a pas doute que cette vision-l ne concide pas avec notre poque-ci et avec les jours dans lesquels nous vivons actuellement, et ce au vu des rgles des bases de la jurisprudence islamique. Une poque de fitra est une poque laquelle les rgles de lislam sont totalement effaces, et de mme pour les traces et les rcits prophtiques, au point ou ni une rgle de lislam, ni une parole dun prophte nest connue, et quil ne se trouve aucune personne afin de les guider vers la religion vraie sils chercheraient aprs un de ces prcheurs, et quils ny arriveraient pas du fait de limpossibilit donc de chercher et de trouver la science.
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Mais o se trouverait cet endroit, aujourdhui, alors que le Coran est rcit chaque endroit, nuit et jour, et que des mosques se construisent dans chaque rgion et quartier, que les livres se diffusent, par lesquels les gens, par millions, apprennent leur religion, avec ces livres entre leurs mains, et les imams et grands savants qui posent les preuves sur eux, et sur les enfants de ce temps, depuis plusieurs gnrations, tel point ou parmi eux, untel meurt dans le sentier dAllah, ou tel autre qui supporte dans ce sentier-ci preuves et blessures, persistant et ferme appelant les gens la vrit, migrant de pays en pays pour cela, et ceci dans chaque temps et chaque endroit. Et Allah est vridique en disant :
Dans une traduction du sens du verset : Ils dirent : Seigneur ! Notre malheur
nous a vaincus, et nous tions des gens gars. Seigneur fais-nous en sortir ! Et si nous rcidivons, nous serons alors des injustes . Il dit : Soyez refouls (humilis) et ne Me parlez plus . Il y eut un groupe de Mes serviteurs qui dirent : Seigneur, nous croyons, pardonnes-nous donc et fais nous misricorde, car Tu es le meilleur des Misricordieux ; mais vous les avez pris en moquerie jusqu oublier de Minvoquer et vous rigoliez deux (23/106-110) Donc, juxtaposer les deux vnements, en stipulant que les gens de notre poque sont semblables aux gens de la fitra dautres poques nest pas juste, et ce de toutes les manires. Les gens de la fitra selon cette parole nexistent plus la surface de la Terre depuis que les groupes dhumains, villages, villes et autres se sont tous
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regroups, et relis entre eux par les diffrents moyens de communications modernes, qui transportent informations et ides la vitesse dun clin dil. Donc, la possibilit de trouver des gens de la fitra nest pas envisageable notre poque-ci si encore il serait permis de dire cela dune manire gnrale et il nest donc pas permis dargumenter de cela, car nous avons dmontrs prcdemment et de manire abondante quil est obligatoire de mettre les textes et les paroles des savants anciens et contemporains selon la place relle et voulue quil lui convient, afin de ne pas se disperser dans les droits de chacun, au point o lont appliquerait par exemple des jugements sur des gens qui nont pas de responsabilit (ghayr mukallafin) la base, et nous exclurions dautres gens de ce quimpliquent ces rgles, alors quelles doivent tre appliques sur eux. Finalement, les savants qui voient la possibilit que des gens qui le Message nest pas parvenu, divisent ces gens-l en deux catgories : Une catgorie qui a suivi les gens du polythisme dans le faux dans lequel ils se trouvent, et en aucun cas ils nont effectus de dmarche pour savoir si une autre religion existait, peu importe savoir si elle est de leur poque ou non. Une catgorie qui reconnat que les gens du polythisme de son poque sont dans le faux et le blmable, alors ils sen sont carts. Mais ils nont pas trouvs en contrepartie de religion par laquelle adorer Allah, d labsence de traces prophtiques du Message dans leur poque. La premire catgorie nest pas excusable, et ne rentre pas dans le sens quimplique le verset de la sourate al-isr et le hadith des quatres hommes. La deuxime catgorie comporte soit un homme qui a ador Allah seul, tout en tant ignorant de toute loi religieuse par laquelle il aurait pu se rapprocher dAllah, en raison de labsence de lgislation religieuse en son temps. Celui -l est parmi les sauvs
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au Jour dernier, et nous avons comme exemple de cela al-muthanifn , des arabes qui vivaient avant lpoque du Prophte (alayhi salat wa salam) [et qui taient, malgr leurs lacunes en religion, loigns du polythisme et en qute de rapprochement avec Allah seul], soit une personne qui aurait dlaiss tout ce que son peuple avait comme polythisme, mais malgr cela il nest pas parvenu la religion authentique malgr ses efforts dans sa recherche. Ces deux-l sont ceux qui rentrent dans le sens impliqu par le verset et le hadith. Limm ach-Chtib quAllah lui fasse misricorde a dit : Equivaut cela la question des gens de la fitra qui ont uvrs selon ce sur quoi taient leurs pres, et ce sur quoi taient les gens comme diverses formes de polythisme, leur poque, et les savants ont rpartis ces gens-l en deux catgories : Une catgorie qui ne connait rien de la lgislation, et qui ne connait rien comme actes pouvant les rapprocher dAllah, alors ils se sont mis uvrer selon ce quils pensaient tre le mieux pour se rapprocher dAllah seul, en sachant pertinemment que leurs uvres et celles de leurs congnres ne sont uniquement bases sur la bonne intention et leur raison, ceux-l sont vritablement les gens du paradis, en raison de la porte gnrale du verset coranique : Et nous ne chtions pas un peuple avant de leur avoir envoy un messager . Et une catgorie plonge dans ladoration dautre quAllah, linstar des gens des gens de leur peuple, en lgifrant le licite et lillicite selon leurs opinions. Eux sont venus et ont appliqus ces mmes principes, et se sont accords avec eux dans leurs fausses croyances. Ceux-l, les savants ont stipuls quils ne seraient pas excuss, et quils sont associs leur peuple, au moment ou Allah les saisira, car ils ont eut de la compassion pour eux, et surtout lalliance et le dsaveu autour de ces lois-l, et ils sont devenus comme eux . Fin de citation.
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Limam Ibn al-Qayyim quAllah lui fasse misricorde ajoute pour dtailler cela, celui qui est incapable de poser une question ou de chercher la science, dune quelconque manire, cette catgorie se divise en deux :
Il veut la guide, elle une influence sur lui et il laime : mais il nest pas capable car il na personne pour lorienter et le guider. Celui -l a le statut des gens de la fitra et de ceux qui le Message nest pas parvenu. Il se dtourne, et na aucune volont : et il ne parle en lui-mme que de futilits. Le premier dit : seigneur, si je connaissais une religion meilleure que ce sur quoi je suis aujourdhui, je ladopterais et dlaisserais sur ce quoi jtais, mais je ne connais autre chose part ce sur quoi je suis. Ceci est le summum de mes efforts et la limite de mes connaissances . Le deuxime est satisfait de son tat, rien dextrieur ne linfluence et il ne recherche rien de spcial pour lui-mme. Il ne voit aucune diffrence entre son activit et son incapacit. Les deux ont une forme dincapacit : Quant au premier, il est comme celui qui cherche la religion dans une priode dabsence de traces du Message, mais qui ne parvient pas atteindre son but, il s'en carte donc aprs avoir puis ses forces dans sa recherche, tout en tant incapable et ignorant.
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Quant au deuxime, cest comme s'il navait pas recherch la guide, et pire encore, il est mort sur le polythisme, et mme sil lavait recherche, il en aurait t incapable. Il y donc bien une diffrence entre l'incapacit de celui qui recherche la guide et lincapacit de celui qui scarte de sa recherche . Fin de citation. Il est indispensable, la fin de ce chapitre, dattirer lattention sur le fait que tout ce que nous avons expos comme divergences entre les savants ne concerne que le statut de la personne dans lau-del, cest--dire limpact que son statut dignorant va lui valoir dans lau-del comme rcompense ou chtiment, auprs dAllah. Concernant son statut ici-bas, il ny a aucune divergence entre les savants dans le fait de considrer ces gens-l mcrants en apparence, et cela selon les principes tablis par la religion sur le statut dapparence appliquer aux gens. Limam Ibn al-Qayyim quAllah lui fasse misricorde a dit : Allah va juger entre Ses serviteurs avec sagesse et justice, et Il ne va chtier personne, sauf celui qui est parvenue la preuve par lintermdiaire des messagers, et ceci est pour lensemble des cratures. Ensuite, quant savoir si la preuve a t dresse sur untel ou untel en particulier, cest une chose que seul Allah connat de chacun de Ses serviteurs. Il est donc du devoir de chacun de croire que : Toute personne saffiliant autre que lislam est mcrante. Allah ne chtiera personne, sauf celui qui est parvenue la preuve par lintermdiaire des messagers. Ceci est de manire gnrale, et les cas particuliers sont confis Allah. Et ceci concerne les rgles lies au chtiment et la rcompense. Quant aux
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rgles tablir dans ce bas-monde, on se base sur les choses apparentes de chacun . Fin de citation. Ce texte de limam ibn al-Qayyim quAllah lui fasse misricorde est dune loquence claire dans ce sujet expos ici, et nous sommes des musulmans en premier lieu, puis des prcheurs la religion en deuxime lieu, nous ne parlons pas sur les paramtres lis la rcompense et au chtiment, et nous confions ce genre dactes Allah seul, mais malgr cela nous nous exprimons en faveur de notre religion, lislam, et sur ce qui sy oppose, le pol ythisme et la mcrance, en tant que rgles et jugements religieux par lesquels ont adore Allah, dans cette vie dici -bas. Il est donc indispensable de bien faire la diffrence entre ces deux positions-l : Le jugement dapparence. Le jugement rel. Les rgles lies aux paramtres de lici-bas.
Les rgles lies aux paramtres de lau-del, par rapport la rcompense et au chtiment.
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Concernant lexpression la possibilit dy trouver la science , il suffit quil soit possible que dans cet endroit la science existe, et quelle soit diffuse par exemple, et ce nest pas une condition que nous la trouvions de manire globale et gnrale. Sheikh 3Abdel-Qdir al-3Awda quAllah lui fasse misricorde a dit : Il suffit pour la science que linterdiction dune chose soit connue, et ds lors quune personne atteint cette connaissance-l, en tant en capacit de la comprendre et dapprendre que cette chose lui est rellement interdite, soit par sa capacit revenir aux textes prsents indiquant son interdiction, soit en questionnant les gens de science, quil soit connaisseur de cet acte interdit, et il ne sera ds lors plus excus par lignorance, et cest pour cela que les jurisconsultes ont dit : Lexcuse de lignorance nest pas acceptable en terre dislam autour des jugements religieux, et toute personne y vivant est donc lgalement considre comme tant connaisseuse de ces pointsl . A partir de l, le texte contenant une interdiction est considr comme tant connu par lensemble des gens de cette contre, mme si la majorit ne laurait pas lu ou nen connait rien, tant que la scienc e de manire gnrale est accessible en cet endroit, et la lgislation na pas conditionne que nous la trouvions (chez les gens) de manire gnrale et globale . Fin de citation. Le docteur Wahba az-Zuhayl quAllah le prserve a dit : Lignorance nest pas excusable, et lignorant le statut de celui qui fait intentionnellement une chose, car la personne responsable de devoirs religieux, celle-l il ne lui est pas permis de faire un acte avant de connatre le jugement dAllah sur cet acte, en raison de la parole dAllah :
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Le sens : Lapprentissage de la science religieuse est une obligation pour
chaque musulman.13
Et de l dcoule la parole de limam Mlik quAllah lui fasse misricorde : Certes lignorant dune adoration, telle la prire ou autre, a le mme statut que celui qui fait cette chose (mal) intentionnellement, et non pas comme celui qui aurait oubli . Fin de citation. Il est dit de mme dans les rgles des fondements de la jurisprudence : Quant aux fondements de la jurisprudence qui sont rattachs aux bases de la religion, celui qui y fournit un effort dinterprtation puis se trompe nest pas excus, mais plutt il est pcheur, sauf que ce pch-l ne lemmne pas la mcrance, mais uniquement tre considr innovateur et pervers . Fin de citation. Il est rapport galement de limam ash-Shfi3 quAllah lui fasse misricorde ceci : Il nest pas envisageable quune personne ayant toute sa tte et qui
Rapport par at-Tabarn.
13
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rside en terre dislam, soit ignorante des branches de la religion qui sont forcement connues de manire gnralise (mutawtir) et par dautres voies . Fin de citation. Et de mme, il est rapport de certains hanafites, dans leur subdivision de pas malgr cela la limite de la mcrance, comme lignorance de celui qui contredit le coran ou la sunna, tout en faisant partie des savants de la lgislation, ou accomplir un acte de la sunna inconnu de la majorit des gens (gharb), comme la recommandation de dlaisser la formulation bismillah , en faisant lanalogie entre celui qui le ferait exprs et celui qui laurait juste oubli . Fin de citation. Et parmi les vnements connus dans lhistoire islamique, lhistoire de Qudma ibn
Madh3n avec 3Umar ibn al-Khattb quAllah leur fasse misricorde -. 3Umar employa Qudma pour se rendre al-Bahrayn. Ce dernier assist la bataille de Badr en compagnie du Prophte (alayhi salat wa salam), et il est loncle maternel dIbn 3Umar quAllah soit satisfait de lui - et de Hafsa quAllah soit satisfait delle lpouse du Prophte (alayhi salat wa salam). Un jour, al-Jroud revint de al-Bahrayn et dit : commandeur des croyants, Qudma ibn Madh3n a bu des boissons enivrantes, et lorsque jai vu quil existait une peine lgale pour punir cela, je me suis senti en droit de venir de prvenir . De mme, tmoignrent contre lui Ab Hurayra, et alJroud, et Hind bint al-Wald quAllah soit satisfait deux -. 3Umar lui dit : je dois te fouetter . Qudma rtorqua : Par Allah, si javais bu, comme ils disent, tu naurais pas me fouetter . 3Umar lui demanda : Et pourquoi en serait-il ainsi Qudma ? Il rpondit : Allah na-t-il pas dit :
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Dans une traduction du sens du verset : Ce nest pas un pch pour ceux qui
ont la foi et font de bonnes uvres en ce quils ont consomm (du vin, avant son interdiction) pourvu quils soient pieux (en vitant les choses interdites aprs en avoir eu connaissance) et quils croient (en acceptant leur interdiction) et quils fassent de bonnes uvres, puis qui (continuent) dtre pieux et de croire et qui (demeurent) pieux et bienfaisants (5/93) 3Umar lui rpondit alors : Tu tes tromp en interprtant ce verset, et si tu avais rellement craint Allah, tu te serais loign de ce quIl ta interdit , puis il le fouetta . Fin de citation. Cet vnement, mme sil se rapporte une erreur dinterprtation et une faute, nous indique malgr cela que le juste statut de ce point l ntait pas connu par Qudma, et faisait partie, pour lui, des choses non claires, et sa mauvaise comprhension la conduite cet effort dinterprtation qui ne fut pas accept de lui, et ce en raison dun environnement de science, par exemple en questionnant les gens du savoir tels 3Umar, 3Al, Ibn 3Abbs, ou autres queux quAllah soit satisfait deux -. Et tout ceci nous renvoie la rgle gnrale qui stipule que lexcuse de lignorance sannule tant que la science de manire gnrale est accessible en cet endroit. Toutefois, ds lors que la preuve parvient lignorant dune de ces choses, quil soit : Soit ignorant, tout en vivant entour dun minimum de science accessible dans son pays, et par cela il a le statut de pcheur et nest pas excusable.
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Soit ignorant, tout en vivant dans un pays dnu de science, telle une terre de guerre, ou une terre loin des musulmans, et par cela il a le statut dexcusable non pcheur. Ces deux catgories-l deviennent mcrant immdiatement aprs que la preuve leur soit parvenue, et la rejette, et ce sans divergence entre les savants. Et la mcrance de celui qui rejette la preuve une fois que la science est arrive ne concerne que celui dont la preuve est claire et tranchante. Et les informations pouvant parvenir une personne, et servant de preuve, se divisent en deux catgories : 1/ La confirmation (ath-thubt): qui est soit tranchante (qat3iyya), soit suppose (dhanniyya). 2/ Lorientation de la preuve (ad-dalla): qui est soit tranchante, soit suppose. Parmi cela, ce dont la confirmation et la preuve sont tranchants, et ceci ne contient aucun doute dans lauthenticit de sa chane de transmission, et interprtation autre que le sens clair nest pas supposable. Par exemple, la parole dAllah :
Dans une traduction du sens du verset : Et certes Allah est capable de toute
chose (2/20) Parmi cela, ce dont la confirmation est tranchante et la preuve est suppose, et ceci ne contient aucun doute dans lauthenticit de sa chane de transmission
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mais son sens peut supporte diverses interprtations. Par exemple la parole dAllah :
Parmi cela, ce dont la confirmation est suppose et la preuve est tranchante. Par exemple les informations confirmes par une chane qui contient un ou plusieurs endroits un transmetteur unique (hadith ahad), mais son sens est clair, et na pas besoin dinterprtation. Nous avons par exemple le hadith de lhomme qui ne savait pas bien prier, et qui le Prophte (alayhi salat wa salam) a ordonn trois reprises de refaire sa prire, en lui disant chaque fois : Retournes et pries, car tu nas pas pri . Parmi cela, ce dont la confirmation et la preuve sont supposs. Par exemple la plupart des hadiths hd qui touchent aux branches de la religion, ou ceux qui supposent une restriction ou un rtrcissement partir dun sens gnral. Nous avons par exemple le hadith de lordre du lavage des membres lors des ablutions, car il soppose ce qui a pu tre rapport du Prophte (alayhi salat wa salam) quil oublia un jour dessuyer la tte lors de ses ablutions. Il sen rappela uniquement aprs avoir fini ses ablutions, et se contenta dessuyer sa tte (sans recommencer toute son ablution). La premire de ces catgories est celui dont la mcrance de celui qui rejette la preuve savre claire. Et il en est ainsi pour les bases tranchantes des fondements de la religion qui sont confirmes de manire claire par un texte ou par les coutumes des musulmans bases sur les textes (al-istiqr al-kull), et tout ce qui se trouve donc sur cette position claire,
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telles les choses ncessairement connues de la religion t elles que linterdiction du vin ou de la fornication, ou encore lobligation du jene, du plerinage et de laumne lgale. Limam al-Baghdd quAllah lui fasse misricorde a mentionn, dans lexplication de son livre autour de la croyance des gens de la sunna, lunanimit des savants concernant la mcrance de celui qui rejette un texte unanimement rapport (mutawtir) en disant : Et rendez mcrants ceux qui parmi les samaniyya (tribu arabe) rejettent la science qui leur parvient de manire unanimement rapporte . Limam al-Baghdd a dit galement : La seizime erreur scandaleuse (fadhha) en dsignant par l un pote - : Sa parole selon laquelle les informations rapportes de manire unanime dune manire telle que celui qui les entendues ne pourrait pas garder cela pour lui, sans que cela soit malgr cela connu, et ce en raison de la diversit des lieux et des poques, serait malgr tout cela possible que cette information soit mensongre . Limam al-Baghdd a dit galement : Et de mme, rendez mcrants le pote qui rejette lunanimit des savants en tant que preuve . Lauteur du livre Al-manr (limam Ysuf ibn 3abdel-Hd) quAllah lui fasse misricorde - a dit : Nous ne rendons pas mcrant un unificateur qui ignore certains messagers, alors quil croit de manire gnrale en Allah, Ses anges, Ses livres et Ses messagers, et au Jour dernier, au destin, aux actes apparents de lislam, linterdiction des choses bl mables apparentes et caches, et toute autre chose parmi ce qui reste incontestablement connu de la religion, tout comme nous ne rendons pas mcrant celui qui rejette, par ignorance, ce qui est autre que cela et qui est galement ignor de la masse des gens, comme certaines informations issues du coran, certaines rgles religieuses
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ou lies au comportement, comme par exemple lhistoire des gens de Saba, et le jugement concernant le partage de lhritage dune personne ne laissant ni parent ni enfant (al-killa), le comportement concernant les permissions (de rentrer, de sasseoir), le fait de saluer les gens avant de sintroduire dans leurs maison. Par contre, nous rendons mcrant celui qui rejette une chose de ceci aprs quune preuve issue du Coran, e t non interprtable autrement, lui parvienne, car ce moment-l, cest comme sil traitait la parole dAllah de mensonge . Fin de citation. Limam Ibn al-Qayyim quAllah lui fasse misricorde a dit dans son livre alMadrij une parole du mme sens alors quil parlait des formes de rejet (juhd) : Le cas spcifique, cest quand il rejette une parmi les obligations de lislam, ou une interdiction galement, ou encore un parmi les attributs dAllah, ou une parmi Ses informations jusqu ce quil dise : quant celui qui rejette quelque chose par ignorance ou par interprtation, son auteur sera excus et ne sera pas rendu mcrant pour cela Fin de citation. Et ceci est notre position, et cest sur cela que stablissent lensemble des textes dIbn Taymiyya quAllah lui fasse misricorde et qui est la position suivante : Nous ne rendons aucun individu prcis mcrant tant que la preuve ne lui est pas parvenue. Si alors il rejette une parmi les choses prcdentes, il sera considr comme mcrant, sauf sil vient dun endroit ou est dans une position ou il est priv de tout accs la science religieuse, il sera ds lors excus pour son ignorance dans ces points-l, car tous ces points ont besoin dtre apports et dvelopps afin que la preuve soit dresse dune manire claire et tranchante, afin que celui qui la rejette devienne mcrant. Et donc, selon ce sens dans cette partie de la lgislation nous considrons tous les textes de limam Ibn Taymiyya quAllah lui fasse misricorde , et dans lesquels il sest abstenu de rendre mcrant un individu ignorant de manire individuelle, en
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stipulant quil voulait dabord que la preuve par laquelle celui qui la rejette mcroit, soit appose sur lui en premier lieu. Nous avons, parmi ses paroles, cet exemple : Lorsque ceci tapparat clairement, alors celui qui dlaisse une part de la foi obligatoire en raison dune incapacit de sa part, soit par labsence de possibilit daccder la science, soit par son incapacit uvrer, on ne va pas le lui ordonner alors quil en est incapable et cette chose quil a dlaisse de la foi et de la religion nest pas un droit dont il doit sacquitter, mme s i cette chose-l appartient la religion et la foi obligatoire la base . Fin de citation. Ceci est un parmi ses textes, dans lequel il parle de la foi obligatoire. Et ce quil vise par cette parole, dans ses crits, ce sont les rgles lies aux branches de la religion et non la foi gnrale cest--dire lunicit -, et ceci est la faon par laquelle sexprime le sheikh. Limam Muhammad ibn 3Abdel-Wahhb quAllah lui fasse misricorde a rsolu cette problmatique dans une de ses ptres, en y expliquant que sheikh al-islam Ibn Taymiyya quAllah lui fasse misricorde sest uniquement abstenu de poser un verdict dexcommunion sur une personne prcise (takfr mu3ayyan) tant que la preuve ne lui est pas parvenue, dans les points lis aux branches de la religion uniquement, et ceci ne concerne pas la religion dans son ensemble. Limam Muhammad ibn 3Abdel-Wahhb a dit : Et je vais mentionner sa parole qui est utilise comme argument par les gens pour justifier leur garement. Il a dit quAllah lui fasse misricorde - : Je suis parmi les gens les plus stricts concernant linterdiction de dsigner un individu prcis mcrant, ou de le rendre innovateur, ou encore pervers, sauf si je sais que la preuve a t dresse suis lui, preuve dont celui qui la rejette devient mcrant dans certains cas, pervers dans certains cas, et pcheur dans
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dautres cas . Fin de citation. Voici donc sa parole comme nous la trouvons dans ses crits et lorsque nous nous arrtons dessus, nous constatons quil ne prend pas une position ferme et absolue contre le verdict de mcrance, mais plutt il le lie ce qui rsout la problmatique. Sa retenue est par crainte que la preuve nait pas t dresse sur la personne, mais si tel est le cas, il applique sans retenue le verdict correspondant au cas de la personne, parmi les cas de mcrance, de perversion ou de pch. Et il est clair que ces paroles ne concernent pas les fondements de la religion, et titre dexemple nous allons citer la rplique quil a fait certains philosophes (mutakallimoun), cependant quil expliquait que certains de leurs imams tombaient dans de nombreuses apostasies qui annulaient leur islam : Et ceci ne concerne que les branches de la religion, et nous dirons ici quil sest tromp et quil sest gar mais la preuve par laquelle mcroit celui qui la rejette ne lui a pas t expose. Cependant ce qui mane deux propos de sujets connus des savants comme des gens de la masse parmi les musulmans, alors le Prophte (alayhi salat wa salam) lui-mme a t envoy pour cela et a rendu mcrant celui qui sen dtournait, [Et parmi ces sujets connus de tous :] Ladoration dAllah Seul et sans associ, et linterdiction dadorer autre que Lui parmi les anges, les envoys et autres queux. Tout ceci compte parmi les plus grands et importants principes de lislam, et galement lobligation des cinq prires et den prendre soin, linterdiction des turpitudes, de lintrt usuraire, de lalcool et des jeux de hasard. Puis tu vois que la plupart de leurs meneurs sont tombs dans ces choses et sont devenus apostats de lislam par cela . Fin de citation. Et cest ce sens quil faut comprendre lorsque nous abordons ses crits, contrairement ce que de nombreuses personnes pensent, selon quoi lignorant ne peut pas tre rendu mcrant directement sans que la preuve ne soit dresse sur lui, frustrs de voir que cette parole en elle-mme est de la mcrance. A titre dexemple, la parole : Le
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vin est licite . Cette parole est une mcrance en soi-mme, mais en labsence de science, celui qui viendrait de se convertir lislam alors quil habite en terre de guerre, ou celui qui habiterait dans une contre loigne des musulmans, et du fait galement que cette parole est lie une branche parmi les branches de la religion, ou autre, parmi ce qui convient dapporter une explication dtaille et un avertissement, il est obligatoire de sarrter et de ne pas le dclarer mcrant jusqu ce quun texte clair lui parvienne, et si alors il persiste dans son rejet, il devient mcrant, et ce sans divergence entre les savants. Concernant la parole dIbn Taymiyya quAllah lui fasse misricorde comme rapport par lauteur du livre majm3at at-tawhd : Nous savons ncessairement que le Prophte (alayhi salat wa salam) na jamais lgifr quelquun dinvoquer les morts, ni un prophte ni un homme pieux, ni un autre queux, par une quelconque formule de demande de secours ou autre, tout comme il na jamais lgifr quelquun de se prosterner pour un mort ou quelque chose comme cela. Au contraire, tu sais pertinemment que tout cela est interdit et que cela fait partie du polythisme quAllah et Son messager (alayhi salat wa salam) ont interdit, par contre, en raison de la grande place quoccupe lignorance aujourdhui, et le peu de science concernant les traces de lhritage prophtique auprs de nombreux contemporains, il nest pas possible de les ren dre mcrants directement. Il faut tout dabord leur expliquer que par cela ils contredisent ce avec quoi le Prophte (alayhi salat wa salam) est venu . Fin de citation. Il explique juste aprs ce passage que la position dibn Taymiyya dans le jugement d e mcrance envers ceux-ci ne sest faite que pour un intrt prsent au moment du prche de ces gens-l, afin quils dlaissent le polythisme dans lequel il sont, sans pour autant les faire fuir, cest--dire quil a agit de la sorte en fonction de nces sits prsentes, que cet imam a vu, et il nen pas fait de cela une rgle de jurisprudence appliquer labsolu.
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Il dit : Je dis : Il mentionna quAllah lui fasse misricorde ce qui impliqua labsence de verdict de mcrance de manire gnrale sur eux, et sur un individu prcis de manire plus spcifique, si ce nest aprs lexplication et la clarification. Car la mcrance nest que dun bloc, et aussi car parmi les savants, il en est qui le rendent mcrant du fait quil ait interdit le polythisme dans ladoration. Il nest donc pas possible dagir avec eux si ce nest avec ce quil dit. Et la mme chose sest produite avec Muhammad ibn 3Abdel-Wahhb quAllah lui fasse misricorde au dbut de son prche, quand il entendait les gens invoquer Zayd ibn alKhattb - quAllah soit satisfait de lui il leur disait : Allah est meilleur que Zayd , en les duquant dans le rejet du polythisme par des paroles douces, et en regardant vers lintrt le plus grand, et en essayant de ne pas faire fuir les gens du prche, et certes Allah soubhnahu wa ta3l est le plus savant . Ceci est un cheminement dans le prche, et un intrt ponctuel, et de tout ceci ne dcoule pas forcment une rgle de jurisprudence, et il nest pas possible, uniquement partir de ces textes, de rejeter toutes les preuves rapportes, et parmi elles les textes de sheikh al-Islam en personne, sinon nous serions injustes envers nous-mmes, criminels envers notre raison, et injustes envers ces savants, en raison du fait quon aurait mal interprts leurs paroles. Et comment pourrait-il en tre ainsi alors que ce texte et les autres ont t expliqus de la manire quil convient et la louange entire revient et appartient Allah, et Lui seul la mrite.
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salat wa salam) concernant une chose en ayant lui la croyance que cela vient dAllah, mme si la chose en elle -mme nest pas rapporte dune manire tranchante, car la base ici tourne autour du dmenti du Prophte (alayhi salat wa salam) . Fin de citation. Et les gens de sunna ont laisss dans leurs crits des textes autour des bases de leurs croyances. Limam Ibn Hazm quAllah lui fasse misricorde a mentionn, par exemple, dans son livre al-Mahall alors quil dveloppe des paroles autour des bases de la croyance auprs des gens de la sunna, et plus prcisment le sujet de la vision dAllah musulmans au Jour dernier Fin de citation. Et certes, les gens de la sunna se basent pour cela sur certains textes issus du Coran et de la sunna, lexemple la parole dAllah : au Jour dernier : Le point soixante-trois : La croyance quAllah sera vu des
Dans une traduction du sens du verset : Il y aura ce jour-l des visages
resplendissants, regardant vers leur seigneur (75/22 et 23)
Le sens : Certes vous verrez votre seigneur comme vous voyez ceci et il
regardait la pleine lune et vous ne vous bousculerez pas dans Sa vision. 14
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Et tout en dtestant cela, les gens de sunna nont pas dclars mcrants ceux qui parmi les mu3tazilites et autres queux, qui nient le fait quon verra Allah, en interprtant le verset et le hadith cits, et eux citent pour argumenter la parole dAllah :
Dans une traduction du sens du verset : Les regards ne peuvent latteindre,
cependant quIl saisit tous les regards (6/103) Et les savants ont compts ces groupes parmi les groupes constituant la communaut musulmane, sans aucune divergence considre. Limam al-Baghdd quAllah lui fasse misricorde a dit : Concernant la position des mu3tazila et des qadariyya concernant la vrit, ils se sont diviss en vingt fractions puis il mentionna chacune par son nom puis dit : Sauf deux factions qui sont : al-Khtibiyya et al-Hamriyya. Quant ces deux-l, elles ne sont pas des factions faisant partie de lislam . Fin de citation. Il a donc estim que le reste de ces factions issues des mu3tazila taient musulmans, malgr lacte dtestable, reconnu par la majorit des savants, de leur position vis -vis de la vision dAllah [au Jour dernier]. Limam Ibn Hazm quAllah lui fasse misricorde a dit : Le point trente-neuf : Certes le chtiment de la tombe est une vrit, et le jugement des mes aprs la mort est une vrit, et personne ne sera vivant aprs sa mort, et ce jusquau Jour dernier. Et tout ceci est rapport par limam Muslim quAllah lui fasse misricorde daprs al-Barr ibn 3zib quAllah soit satisfait de lui daprs le Prophte (alayhi salat wa salam) qui a dit :
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Dans une traduction du sens du verset : Il y aura ce jour-l des visages
resplendissants, regardant vers leur seigneur (14/27) Il dit ensuite :
: ,
Le sens : Ce verset a t rvl concernant le chtiment de la tombe. Il sera
est Allah, ma religion est lislam . Fin de citation. Limam al-Baghdd quAllah lui fasse misricorde - a dit, en claircissement du point onze, autour des croyances des gens de la sunna : Ils ont affirms le questionnement dans la tombe, et du chtiment de la tombe pour ceux qui seront galement chtis dans lau-del, et ils ont t fermes que ceux qui renient ce point-l sera lui-mme chti dans sa tombe . Fin de citation. Limam al-Baghdd a dit galement, concernant ceux qui renient lintercession : citation. Ils se sont donc abstenus de les rendre mcrants, mme si certains savants des gens de la sunna ont rendus mcrants certains dentre eux pour dautres paroles, et il en est ainsi pour toute parole dans les choses lies aux bases de la croyance chez les gens de la sunna, et de mme pour les rcits rapports de manire suppose. Pour tout cela, nous ne rendons pas mcrant celui qui rejette cela tant que la preuve ne lui a pas t apporte, sil la mal interprte. Sil la rejette alors quil ne lavait pas mal interprte dit [ la personne] : Qui est ton seigneur ? Et Il rpondra : Mon seigneur
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alors quelle lui a t apporte de manire claire, il devient mcrant par cela, car cette preuve est considre tranchante pour ce qui le concerne . Le Qdh 3Iyyd quAllah lui fasse misricorde - a dit : Le qdh Ab Bakr quAllah lui fasse misricorde a dit : Concernant les sujets lis la menace et la rcompense, la vision [dAllah au Jour dernier], la cration, la cration des actes, et tous les sujets lis des choses prcises, alors le fait de sabstenir de rendre mcrant lauteur de ces paroles ds lors quil a interprt de manire fausse les preuves, est plus juste, ds lors que ce nest pas port dans lignorance dune chose menant ignorer son Seigneur. Les musulmans sont donc opposs rendre mcrant celui qui ignore une de ces choses-l . Fin de citation.
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conclure quelle parole prend effectivement le dessus sur lautre parmi les deux bases dresses. Par contre, si cette base rpte nest contredite uniquement que par un texte ici, ou la parole dun savant l-bas, et que notre position viendrait changer par cela, et que cela nous emmne douter de la base rpte, alors ceci nest pas valable, si dans les rgles de la lgislation, ni dans les rgles de la comprhension correcte. Nous avons introduit ce chapitre par ces quelques paroles afin que nous claircissions ce va qui va suivre, parmi les rpliques faites lencontre de certaines ambigits qui sont apparues, et afin que nous claircissions galement cela par quelques claircissements obligatoires que nous mentionnerons de mme dans ce chapitre. Parmi ces ambigits que certains voquent, et qui contredisent donc la base rpte, le hadith de lhomme qui demanda ce que son corps soit brl, et le hadith dit dht anwt , et quelques autres rcits propos desquels certains estiment quils sont en opposition avec la base rpte, alors quils sont sous tous points en conformit avec cette mme base comme nous allons le voir dans cet expos-ci. Concernant les claircissements, ils sont lis certains textes et paroles de jurisconsultes, extraits des livres, des ptres, et des lettres de ces savants-ci, propos desquels galement certaines personnes ont compris le contraire de la base cite prcdemment, lexemple de certaines paroles de limam Ibn Taymiyya quAllah lui fasse misricorde dans certains de ces livres, ou encore Ibn Hazm quAllah lui fasse misricorde ou bien al-Qssim et bien dautres et nous exposerons tout ceci en dtail dans ce chapitre galement. Et lautre cest que si nous parvient des textes dun jurisconsulte ou dun imm allant dans le sens d e la base rpte, puis parviennent alors dautres textes du mme savant dans dautres sujets, mais avec des paroles pouvant paratre troubles nos yeux, ou alors des paroles dont lapparence pourrait nous faire croire quelles divergent de la
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rgle de base, il est alors obligatoire pour nous dexposer ces paroles ambiges dune manire qui correspond la fondation de la rgle de base, et aux paroles de ce savant qui vont dans le sens de la rgle. Sinon, nous serions injustes envers cet imm en faisant croire que ses textes sopposent et se cognent les uns aux autres dans ses paroles et rien ni personne na besoin de cela, car la voie doit tre claire et le regard droit. Concernant les ambigits et les claircissements, nous disons, et cest Allah qui accorde le succs :
Les ambigits
( 1 ) Le hadith de lhomme qui a demand ce que son corps soit br l :
: : : : :
Le sens : Un homme nayant jamais uvr en bien dit sa famille comme
quoi ils devraient le brler une fois mort et disperser ses cendres, moiti sur la terre et moiti dans la mer . Par Allah, sIl venait le ressusciter, Il le chtierait dun chtiment dont pers onne part lui ne subirait parmi les cratures. Lorsquil mourut effectivement, ils firent ce quil leur avait auparavant ordonn. Mais Allah ordonna la mer de rassembler ses cendres, et ordonna la terre de rassembler ses cendres puis Il dit : Pourquoi as-tu fait cela ? Lhomme rpondra : Par crainte de Toi seigneur . Il dit : Il lui pardonna .15
15
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Nous disons donc, et le succs provient dAllah : Certes les savants ont interprts ce hadith et lont amen sur des sens divergents de son apparence. 1/ Certains ont dit que la parole cet homme est sous la forme figure, utilise dune manire on ne peut plus loquente, qui fait du doute qui parat tre dans sa parole une certitude. Cette forme sappelle , cest--dire quune personne ayant une connaissance en fasse apparatre le contraire en prtextant lignorance. A titre dexemple, la parole dAllah :
Dans une traduction du sens du verset : Est-ce nous ou vous qui sommes sur
une bonne voie ou dans un garement vident ? (34/24)
Dans lapparence de verset, on pourrait en dduire que cest un doute qui est exprim, mais le sens voulu ici est la certitude. 2/ Un autre groupe de savants a dit que cet homme a recommand cela, par avilissement envers lui-mme, et par punition, [par honte] de ses pchs et ses exagrations, en esprant par cela quAllah lui fasse misricorde, tout en sachant que cela nest pas permis dans la lgislation islamique. 3/ Un autre groupe a encore dit quil nest pas authentique de dire que cet homme a ni la capacit dAllah, car le doute dans la capacit dAllah est une mcranc e, et il est certes dit la fin du hadith quil a fait cela par crainte dAllah uniquement, alors que le mcrant ne craint pas Allah et quil ne lui sera pas pardonn. Ils ont dit avancs quil existait ici deux interprtations : La premire est que le sens de serait cest--dire : appliquer, excuter. Et le verbe se trouve sous deux formes, dont le sens est identique : prononc lgrement (sans chedda) et
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prononc en appuyant sur la lettre du milieu (chedda). La deuxime possibilit quils mentionnent est que le sens de serait . Allah a dit :
Dans une traduction du sens du verset : Il lui restreint sa subsistance (89/16)
Et Allah a dit galement :
Dans une traduction du sens du verset : Il pensa que Nous nallions pas
lprouver (21/87)
Cest--dire : Nous ne pourrons pas restreindre cela sur lui, ou lprouver . 4/ Un autre groupe a encore dit que la parole est prendre sur son sens apparent. Par contre cet homme a dit cela alors quil na pas considr sa parole, et quil na vis par cela la ralit de son sens, ni quil croyait fermement en ce quil a prononc. Mais plutt il la dit dans un tat ou la dtresse et la peur a pris le dessus sur lui, et de mme lintense frousse, dune manire ou il tait en dehors de son tat normal, dans un tat ou il na pas mdit sur ce quil allait dire, et il est donc, dans ce cas, considr insouciant, et il a le mme statut que celui qui aurait oubli, et il se retrouve donc dans un tat o il ne sera pas saisi et puni. Et dans ce sens, nous pouvons exposer la parole de la personne qui a prononc, dans un tel tat de joie au moment o il a retrouv sa monture et ses provisions : Tu es mon serviteur et je suis ton seigneur . Celui-l na pas mcru, en raison de son sentiment de joie immense, de son insouciance joyeuse ce moment-l, et loubli de ce quil voulait rellement dire.
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5/ Un autre groupe a encore dit quil fallait prendre lapparence du hadth sans linterprter et ils ont donc dit : Cet homme a ignor un parmi les attributs dAllah, et nous savons que les savants ont divergs dans le jugement de mcrance porter sur celui qui ignore un attribut divin. Al-Qdh quAllah lui fasse misricorde a dit : Parmi ceux attestant de sa mcrance, limm Ibn Jarr at-Tabar quAllah lui fasse misricorde et ce fut de mme la parole, avant quil ne change davis, de Ab al -Hassan alAch3ar quAllah lui fasse misricorde -. Dautres ont dit quon ne le rend pas mcrant pour avoir ignor un attribut divin, et il ne perd pas sa qualit de croyant, contrairement celui qui le rejetterait. Et cest vers cette parole quest revenu Ab al-Hassan al-Ach3ar quAllah lui fasse misricorde -, et sa parole sest maintenue sur cet avis -l . Nous disons donc, et le succs provient dAllah : Est-ce que lignorance vise ici, et de mme celle qui est au cur de la divergence, dsigne lignorance dun attribut dAllah ? Ou lignorance de certains attributs qui ne sont accessibles la raison que par les textes, pour un groupe de savants ? La chose claire naturellement est que la divergence vise ici porte uniquement dans lignorance dun attribut dAllah, et pas nimporte lequel de manire absolue. Sinon est-ce quon excuserait quelquun qui ignore quAllah existe, ou quIl est unique, ou encore quIl est le Crateur ou le Parfait Connaisseur ? Quelle divinit adorerionsnous donc alors ? Et sil est dit : Cet homme a ignor lattribut de la capacit, alors il est excusable pour son ignorance, nous rpondrons : Quest-ce qui a alors pouss les savants interprter ce hadith dune manire diffrente du sens apparent et devoir linte rprter autrement, si la chose tait, auprs deux, comme cela est mentionn. Ne suffit -il donc pas quils disent par exemple : Il est ignorant et il alors excusable pour cela.
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Quel est leur besoin de rechercher toutes ces explications, toutes ces interprtations ? Si ce nest que les savants ont vu que ce cas particulier ne renforce pas une opposition une rgle globale et solide, appuye par des preuves claires, dont il est maintenant clair que ce rcit isol doit tre compris la lumire de ce qui mplique la base. Plus particulirement, ce hadith suppose maintes interprtations divergentes de la rgle de base. Finalement, nous disons que mme si lerreur de cet homme est affirme, et que sa pense aurait t quAllah ne le ferait pas revenir Lui, sil faisait son corps ce quil a demand de faire, malgr cela il apparait clairement des textes que cet homme ntait pas un polythiste, et quil navait aucun lien avec le polythisme, et quil na pas ignor quAllah est le Seul mriter toute forme dadoration, et que finalement malgr cela, Allah laurait excus ! Non, mais plutt cet homme tait sur lunicit, et il nadorait personne avec Allah, dans aucune parmi les formes dadoration, et avec a, certains osent encore affirmer quAllah laurait excus pour avoir commis du polythisme par ignorance !! Un groupe de savants a dit : Cet homme vivait dans une poque dnue de traces de la Rvlation, dans une poque ou la simple reconnaissance de lunicit dAllah tait profitable son auteur, et quil na aucune responsabilit sur quelquun qui aucun texte religieux (contenant un ordre ou une interdiction) nest parvenu, et ceci est la parole la plus juste . Fin de citation. Lignorance dun attribut est une chose, et l ignorance du dcrit en est une autre. Al-3izz ibn 3Abdel-Salam quAllah lui fasse misricorde a dit : Limam alach3ar quAllah lui fasse misricorde est revenu sur ses positions qui consistaient rendre mcrants certains gens de la qibla, car lignorance de s attributs nest pas comme lignorance de la chose laquelle on attribue ces
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caractristiques. La divergence porte donc sur des expressions, alors que la chose vise est une. Il a ensuite illustr cela par des exemples, comme celui qui crirait une lettre ses serviteurs, en leur ordonnant des choses, et en interdisant dautres choses. Eux divergrent alors sur ses caractristiques, tout en tant tous convaincus quil est leur matre. Certains se mirent alors dire que ses yeux sont noirs, dautres pensrent plutt que ses yeux sont bleus, dautres encore estimrent quils sont sombres, ensuite (sur sa taille) certains dirent quil est de taille moyenne, dautres estimrent quil est grand. Puis ils divergrent sur sa couleur de peau, est-il blanc, noir, mat, rouge. Il nest pas permis ici de dire que leur divergence porte sur ses caractristiques est lie au fait quil est leur matre et quil mrite leurs adorations et leur obissance. De la mme faon, les divergences des musulmans lies la description de leur divinit nest pas lie au fait quIl soit leur Crateur et Matre, et que Lui seul mrite leurs adorations et leur obissance. De mme, des gens ont divergs concernant leur pre (dam), tout en tant unanimes quil est leur origine parti r duquel tous ont t cres depuis son eau (sperme), et leur divergence dans sa description na pas atteint leur croyance lie au fait quils descendent tous de lui et quils ont t cres partir de lui . Fin de citation. ( 2 ) La parole dIbrhm (alayhi salam) dans les propos rapports par Allah dans Son noble Livre :
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Cest--dire : Pour vous, auprs de vous. Et ce qui prouve galement quil na pas pris le chemin du polythisme, et que mme avant cela il ne sy est jamais aventur, ne serait-ce que le temps dun clin dil, est la parole dAllah :
Dans une traduction du sens du verset : Quand il dit son pre et son peuple :
Quadorez-vous (26/70)
Dans une traduction du sens du verset : Ils dirent : Nous adorons des idoles et
nous leur restons attachs . Il dit : Voyez-vous donc ce que vous adoriez, vous et vos anctres ? Ils sont tous pour moi des ennemis, except le seigneur de lunivers (26/75-77)
Dans une traduction du sens du verset : Quand il vint son seigneur avec un
cur sain (37/84)
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Dans une traduction du sens du verset : prserves-moi ainsi que mes enfants de
ladoration des idoles (14/35) Et si tu dis : Alors que veux dire cette parole :
Dans une traduction du sens du verset : Si mon seigneur ne me guide pas, je
serai certes du nombre des gens gars (6/77) Saches quil a t dit : Si Allah ne maurait pas soutenu par Son soutien, jaurais t comme vous dans cet garement et dans vos rites dadoration, dans un sens de rupture et de mise en garde, car de toute faon, il est prserv labsolu dun tel garement . Fin de citation. Nous disons : Ou bien cela a le sens de lgarement face la connaissance de la bonne manire dadorer dAllah, et des branches de la religion ncessaires cela, tout comme Allah a gratifi de ce bienfait son Prophte Muhammad (alayhi salat wa salam) dans Sa parole :
Dans une traduction du sens du verset : Ne tas t-il pas trouv gar ? Alors Il
ta guid (93/7)
Cest--dire : Egar par rapport au Coran et aux lois dAllah, et Il la guid vers cela. ( 3 ) Le hadith de larbre aux nuds :
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: : : : : )8317 (:
Le sens : Nous sortmes en compagnie du Messager dAllah (alayhi salat wa
salam) Hunayn, et nous tions rcemment convertis lislam. Les polythistes avaient un arbre auprs duquel ils sarrtaient et auquel ils accrochaient leurs armes ( la recherche de la bndiction). Cet arbre se nommait larbre aux nuds . Un jour, nous passmes prs dun de ces arbres et nous dmes : messager dAllah ! Dsignes-nous un arbre au nud tel quils ont un . Il dit (alayhi salat wa salam) : Allah est le plus grand ! Vous venez de dire, par celui qui dtient mon me dans Sa main, comme les enfants disrl ont dit Mss : Dsignes nous une divinit semblable la leur (7/138) Vous suivrez vraiment pas pas les traces des peuples qui vous ont prcds . 16
Ils ont dit : Il y a ici une preuve claire qui indique que lignorant est excusable pour son ignorance jusqu ce que la preuve soit dresse sur lui, du fait qu la base ces compagnons ont ignors ce quest la Seigneurie dAllah et ce quest ladoration . Nous disons, et le succs provient dAllah : Cette parole est rejeter et sa fausset est claire, pour celui qui a un minimum de discernement par rapport au sens des textes. Car ce que ces nouveaux convertis ont demands au Prophte (alayhi salat wa salam), est uniquement un acte qui sinscrit dans la ressemblance aux mcrants, du fait quils
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ont voulu quil leur dsigne un arbre auquel accrocher leurs armes en recherchant la bndiction, tout comme les polythistes faisaient avec des arbres. Et la ressemblance aux mcrants nimplique pas forcment une ressemblance des deux actes sous tous points. Et cest exactement ceci qua mentionn limam ach -
Chtibi quAllah lui fasse misricorde lorsquil dit : Il se peut quils aient suivis les polythistes dans une ressemblance exacte, cest --dire dans le mme but et avec la mme intention, tout comme il se peut quils les aient suivis dans une simple forme dimitation. Et ce qui indique sur la premire possibilit est sa parole : Vous suivrez vraiment pas pas les traces des peuples qui vous ont prcds , et ce qui indique sur la deuxime possibilit est la parole : nous dmes : messager dAllah ! Dsignes-nous un arbre au nud tel quils ont un . Il dit (alayhi salat wa salam) : Allah est le plus grand ! Vous venez de dire, par celui qui dtient mon me dans Sa main, comme les enfants disrl ont dit Car le fait de prendre un arbre tel que celui cit est une ressemblance avec le fait de prendre une divinit avec Allah, mais ce nest pas la mme chose en soi-mme . Fin de citation. QuAllah soit purifi de cela ! Celui qui a rapport le texte de ce hadith na-t-il pas lu de la part de limam ach-Chtib quAllah lui fasse misricorde ce qui est mentionn quelques lignes plus haut ? Il a estim que leur parole indiquait uniquement sur une ressemblance aux polythistes dans un acte, et non que cest du polythisme en soi-mme. Et si cela en avait t, il naurait pas dout de leur mcrance par rapport cette parole ou une autre ? Nous avons ici une ressemblance aux mcrants, qui est une innovation blmable et un pch, mais qui nengendre pas que lon doit poser le statut de mcrant sur lauteur de cette parole. Et cest exactement ceci qua mentionn limam Ibn Taymiyya quAllah lui fasse misricorde dans des notes apposes sur ce hadith, lorsquil dit : Le Prophte (alayhi salat wa salam) blma le simple fait quils aient cherchs ressembler
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des mcrants, dans le fait de dsigner un arbre autour duquel ils sassiraient en y accrochant leurs armes, alors quen serait -il de ce qui est pire que cela, telle la ressemblance ambige avec les polythistes, ou mme pire, le polythisme en lui-mme . Fin de citation. Ibn Taymiyya quAllah lui fasse misricorde a considr leur acte comme une innovation natteignant pas le niveau de la mcrance, et non pas parce quil a pens que ctait une forme de polythisme que le Messager dAllah (alayhi salat wa salam) aurait pardonn cause de lignorance de ces gens-l. Cest ainsi que lon comprit les grands savants, alors quen est-il de nous et de celui qui veut le comprendre dune mauvaise manire, juste en suivant sa passion ?!. ( 4 ) La parole des aptres (les compagn ons de 3ss alayhi salam -) dans les propos rapports par Allah dans Son noble Livre :
Dans une traduction du sens du verset : (Et rappelles-toi) lorsque les aptres
dirent : 3ss fils de Maryam, se peut-il que ton seigneur fasse descendre croyants (5/112) Certains ont dit : Ces aptres ont reus les loges dAllah et malgr cela ils ont sur nous une table servie ? Il leur dit : Craignez plutt Allah, si vous tes
demand, par ignorance de leur part, 3ss (alayhi salam) : se peut-il que ton seigneur (ou : Ton seigneur est-il capable ?) Et lon voit que cette parole na pas annul leur foi.
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Nous disons, et le succs provient dAllah : Ce verset nous a t rapport avec deux variantes de lecture : La premire : : [hal tastat3u rabbaka peux-tu demander ton seigneur] Ceci est la lecture de al-Kass, de 3Al ibn Ab Tlib, de 3ischa, de Ibn 3Abbs, de Mu3dh, et de tout un groupe de Compagnons, et de Sa3d ibn Jubayr, Mujhid et dautres encore, et quAllah soit satisfait deux tous. La deuxime : : [hal yastat3u rabbuka Ton seigneur est-il capable] Ceci est la lecture que lon trouve dans les mus hafs. Et toutes les deux sont authentiques et justes. Ceci qui lit selon la premire lecture, il ny donc aucun souci ici, car le sens est : Est-ce que ton seigneur te donnes si tu lui demandes quelque chose ? Cest-dire : Va-t-il rpondre ta demande si tu lui demandes ? Et ceci est la parole dasSadd quAllah lui fasse misricorde -. Celui qui lit selon la seconde lecture parmi les savants, il a certes interprt le sens et la compris dune manire qui implique le dsaveu et linnocence des aptres de ce qui pourrait leur tre attribu comme mcrance lie lignorance de la capacit dAllah. Et cette interprtation est gnrale et englobe lensemble des savants du tafsr, et voici ici quelques exemples : Al-Qurtub quAllah lui fasse misricorde a dit (aprs avoir mentionn la parole selon laquelle ils auraient douts de la puissance dAllah) : Cette parole mrite des dtails, car les aptres sont le cercle intime des Prophtes, leurs secoureurs et ceux qui ont crus en eux de manire spcifique, comme le dit Allah :
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Dans une traduction du sens du verset : Nous sommes les allis dAllah (61/14)
Et de mme, il est connu que les prophtes (alayhim salat wa salam) sont venus en portant la connaissance dAllah, et ce qui en est obligatoire, et ce qui est interdit dans ce pourrait contredire cela, et ce qui en est impossible comme contradiction, et ils ont apports cela leurs familles et leurs peuples, alors comment cela aurait pu ne pas tre connu de cette lite-l au point o ils auraient ignors la capacit dAllah ? Fin de citation. Al-Qurtub a dit galement : Les gens nont pas douts de la capacit dAllah, car ils taient des connaisseurs, des croyants et des savants. Cette parole ressemble la parole dun homme un autre : Est-ce quun tel peut venir ? Tu sais pertinemment quil a la capacit, et le sens qui apparait donc ici est : Va-t-il le faire ? . Ils taient donc parfaitement connaisseurs de la capacit dAllah, et ce dune science certaine. Ils ont voulu par cette mme faon quIbrhm (alayhi salam) demanda son seigneur : parole la science parfaite qui se fait avec lil et l a vision ( ) de la
Dans une traduction du sens du verset : Seigneur, montres-moi comment Tu
redonnes la vie aux morts (2/260)
Et je dis : Cest une excellente interprtation . Fin de citation. Al-Qurtub a dit galement : Ibn al-Hassr quAllah lui fasse misricorde a dit : Et la parole dAllah apportant linformation de la parole que les
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aptres ont dite 3ss (alayhi sal am) : , nest pas un doute de leur part dans la capacit dAllah, mais uniquement de la douceur dans le ton et le style de la question et cela fait partie du bon comportement avec Allah . Fin de citation. Al-Qurtub a dit galement : Ibn al-Hassr a dit galement : Les aptres furent les meilleurs personnes qui crurent en 3ss (alayhi salam), alors comment pourrait-on penser deux quils sont ignorants de la possibilit de la capacit dAllah dans toute chose ? Fin de citation. Al-Qurtub a dit galement : Concernant la rcitation avec le t (
Il a galement t rapport delle quAllah soit satisfait delle quelle a dit : Les aptres nont pas douts quAllah tait capable de faire descendre une table servie mais ils ont dit :
Mu3dh quAllah soit satisfait de lui a dit : Le prophte (alayhi salat wa salam) nous faisait lire ce verset comme cela : .
Az-Zujj quAllah lui fasse misricorde - a dit : Le sens est : Test-il possible de demander la venue dans lobissance ton seigneur, de ce que tu Lui demandes ? . Il a t dit galement : Test-il possible dinvoquer ton seigneur et de lui demander , et les deux sens sont proches et lis . Fin de citation.
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At-Tabrass quAllah lui fasse misricorde a dit dans son livre Majma3 alserait : Ton seigneur fera t-il cela si tu lui demandes, afin quune science accompagne ta vracit ? Et il nest pas permis [de penser] quils aient douts de la capacit dAllah propos de cela, car ils taient connaisseurs [de leur seigneur] et croyants en Lui.
bayyn - : Plusieurs paroles ont t avances : Lune delle est que le sens
La deuxime : le sens serait : Est-ce que ton seigneur est capable , et ceci serait au dbut de la rvlation et de leur foi, avant que leur connaissance dAllah soit ferme et ancre en eux. Le troisime sens serait : Est-ce que ton seigneur va te rpondre et texaucer ? Et cest vers cette parole qua pench sheikh as -Sadd quAllah lui fasse misricorde -, Et par rapport cela, le sens du verbe aurait le mme sens que 17, tout comme a le mme sens que 18.
Az-Zujj a dit galement : Il est supposable quils aient voulu par cela une confirmation, lexemple de la parole dIbrhm (alayhi salam) :
Dans une traduction du sens du verset : Seigneur, montres-moi comment Tu
redonnes la vie aux morts (2/260) . Fin de citation.
An-Naysbour quAllah lui fasse misricorde a dit dans son tafsr : Celui qui lit ce verset : , on comprend alors : Test-il possible de
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demander ton seigneur , cest--dire : Que tu Lui demandes sans quaucune cause ou raison ne te dtournes de cette question . Et celui qui lit ce verset : , alors nous avons ici un problme ( rsoudre), car Allah cite leur parole Ils ont dit : Nous avons cru , alors comment imaginer que cette foi se mlange un doute dans la capacit dAllah. Il a t rpondu cela de plusieurs manires dont : - Que laffirmation de leur foi nimplique pas sa compltude et leur sincrit !! - Quils ont demands un rajout de certitude et dapaisement du cur, et cest pour cela quils ont dit :
Dans une traduction du sens du verset : Afin que nos curs sapaisent (5/113)
- Quils ont cherchs savoir si cela tait autoris par la sagesse ou pas. - Que la lettre sn du verbe est rajout, et que le sens est donc :
tcouter, et te donner ? - Peut-tre que le dsign est Jibrl (alayhi salam) car il est celui qui duquait ( ) 3ss (alayhi salam).
- Le but ici est linterrogation lie la fermet et la reconnaissance de la chose, dans le sens o il nest pas permis la raison dmettre un doute
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sur cela, de la mme manire quon dirait : Est-il possible au roi de nourrir ce pauvre ? . Fin de citation. At-Touss quAllah lui fasse misricorde a mentionn dans son tafsr exactement les mmes paroles quan-Naysbour quAllah lui fasse misricorde . Al-louss quAllah lui fasse misricorde a dit dans son tafsr : Leur parole : prouve leur manque de vracit et leur faiblesse dans la cela, ils nauraient pas dit cela car cela ne convient pas celui qui est croyant en Allah. Et al-Halab a rajout en note cette parole quelle est divergente de lunanimit ! Ibn 3Utayya quAllah lui fasse misricorde a dit : Il ny a pas de divergence, ce que je sache, sur le fait quils taient des croyants. Et ce qui renforce cette parole est la parole suivante dAllah : connaissance dAllah et Sa capacit, car sils av aient correctement raliss
Dans une traduction du sens du verset : Celui parmi vous qui mcroit aprs
cela (5/115)
Cette description des aptres nie clairement quils taient sur le faux. Et galement nous voyons quAllah nous a ordonn de les prendre en exemple et de prendre modle sur leur faon dtre (sunna), quand Il dit :
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Dans une traduction du sens du verset : Soyez les allis dAllah, tout comme a
dit 3ss fils de Maryam aux aptres : Qui sont mes allis pour Allah ? Les aptres dirent : Nous sommes les allis dAllah (61/14) Et de mme, le messager dAllah (alayhi salat wa salam) fit les loges daz-Zubayr en disant :
Le sens : Chaque prophte a des aptres, et certes mon aptre est azZubayr.19
, cest--dire : est-ce quIl va le faire ? , comme nous dirions celui qui est
assis, et qui la capacit de se lever : Test-il possible de te lever ? . Il a t dit galement comme sens : Est-ce que ton seigneur va tcouter / te donner ? . Il a encore t dit que cette question visait la quitude du cur et sa fermet face la vrit. Et la lecture de Kass, de 3ischa, de Ibn Abbas, de Mu3dh, et un groupe de compagnons quAllah agre toutes ces personnes tait bel et bien : De ce qui prcde, nous voyons donc que celui qui lit selon la version : Celui-l a donc du interprter le sens en lemmenant vers diffrentes et nombreuses interprtations, et ceci est la parole sur laquelle sont unanimes les savants du tafsr. Et la parole rapporte, selon laquelle les aptres ne dtenaient pas cette science sur Allah
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est considre, selon al-Halab divergente de lunanimit ! Et nous savons, et nous nous tonnons donc, du fait quils aient choisis cette parole , divergente de lunanimit, dans la comprhension de ce verset ?! ( 5 ) Le hadith rapport par limam Ahmad quAllah lui fasse misricorde dans son musnad :
, : : : , :: : :. :.
Le sens : Le prophte (alayhi salat wa salam) nous ft un discours et dit :
vous les gens, craignez le polythisme, car il est plus subtil que le pas dune fourmi . On lui demanda : Et comment sen protgerons nous alors quil est plus subtil que le pas dune fourmi, messager dAllah ? Il rpondit : Dites : Allah ! Nous cherchons refuge auprs de Toi contre le fait de Tassocier quelque chose en toute connaissance de cause, et nous Te demandons pardon pour ce que nous ignorons . . Puis les compagnons dirent : Voici que le messager dAllah nous montre que le polythisme se divise en deux catgories : Ce qui est connu de nous, et ce qui est cach et subtil. Puis ils dirent : Il est donc clair que lignorant est pardonn dans les choses lies au polythisme, en raison de son ignorance .20
Nous disons, et le succs provient dAllah : Vous tes daccords avec nous dans le fait que le polythisme se divise en deux catgories : Le grand polythisme, et ce qui
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sexpose et annule la base de lislam et de lunicit, et nous trouvons le petit polythisme, qui lui ne fait pas sortir son auteur du cercle de lislam. Quant nous, notre sujet-ci concerne le grand polythisme, alors que les preuves et les arguments que vous apportez concernent le petit polythisme, celui dont il est possible quune personne en ignore certains aspects, et dont la science qui en dcoule est obligatoire. Et donc nous considrons votre argumentation hors sujet ds le dpart.
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Les claircissements
1/ Eclaircissement de la parole de limam Ibn Hazm quAllah lui fasse misricorde dans son livre al-fasl : Et de mme, celui qui que son seigneur est un corps, alors quil est ignorant ou quil a interprt une preuve, il est excus et rien ne l ui est imputable, et il devient obligatoire de lui enseigner (ce quil apparait de lui quil ignore). Mais ds lors quil diverge du Coran et de la sunna au moment o la preuve lui est apporte, par orgueil et rejet, il devient mcrant et on applique sur lui le jugement de lapostat . Fin de citation. Nous avons mentionn prcdemment la divergence quil existe entre les savants, concernant le jugement de mcrance a appliquer sur celui qui ignore certains attributs dAllah et nous avions dit : Parmi les savants, certains appliquent le jugement de mcrance sur lignorant dau moins un attribut, tel at -Tabar, alAsh3ar dans une des deux paroles mentionnes de lui. Et dautres qui ne rendent pas mcrant ce type de personne, tel al-Ash3ar dans lautre parole rapporte de lui. Ce sujet est donc expos une divergence qui sort de ce quimplique ce sujet. Car notre sujet-ci tourne uniquement autour de ce concerne la base de lislam lunicit et est-ce que lignorant y est excus, et comment considrer musulman quelquun qui est plong dans le polythisme ?! Et donc, la parole dIbn Hazm quAllah lui fasse misricorde -, mentionne plus haut, concerne uniquement les attributs dAllah qui ne sont connus que par les textes. Car il nest pas impossible de trouver quelquun qui pourrait attribuer un corps Allah quAllah soit purifi -, alors quen mme temps, il est purifi de toute ressemblance avec Ses cratures. Le fait quAllah ait une main nimplique pas quelle soit comme la ntre, et que Son il nest pas comme le ntre, et que son nafs
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nest pas comme le ntre. Il ny a donc pas, rationnellement, dimpossibilit quAllah ait un corps, en tant toutefois diffrent du ntre si cela devait tre. Toutefois, la lgislation a rapporte concernant les attributs dAllah ce qui contient de nombreuses choses, except le fait que nous ny trouvons pas lattribut du corps, tout comme elle ne contient pas une purification de Son tre emmenant Le dpouiller de tout attribut21, et donc la ngation de cet attribut Allah est obligatoire, de mme quil est obligatoire de mentionner en premier lieu que la lgislation a mentionne la ngation de cet attribut, et ce avant de poser un verdict de mcrance sur celui qui rejette cette ide, ou sentte sur son contraire. Et limam Ibn Hazm quAllah lui fasse misricorde - rplique ceux qui rendent mcrants les gens qui ont mal interprts certains textes, par les ge ns de lislam, en se rfrant au verset coranique :
Dans une traduction du sens du verset : Dis : Vous informerais-je qui sont les
plus grands perdants en uvres ? Ceux dont leffort dans la vie prsente se disperse alors quils simaginent faire le bien (18/103-104)
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La ngation du corps Allah est une ngation innove au sujet de laquelle rien nest mentionn dans les textes. Il nest pas permis de lutiliser dans Son droit, que ce soit dans la ngation o laffirmation. Par c ontre, au niveau du sens, si la personne vise par cela la ngation dune quelconque ressemblance entre Allah et Ses cratures, ce but est juste, en raison de la parole dAllah : Rien ne Lui ressemble, et cest Lui lAudient lOmniscient (42/11). Et Sa parole : Il ny a rien qui Lui ressemble (112/4). Nanmoins, la ngation de ce sens la ngation du corps est une parole innove. Mais si par cela, on vise la ngation des attributs dAllah, surtout les attributs de choix ( ) et les attributs dinformation ( ) alors la ngation est fausse et rejeter. Et le terme utilis est alors faux et Allah est le plus savant. Et ceci fut mentionn par Ibn Taymiyya et autre que lui parmi les savants de la sunna quAllah leur fasse misricorde.
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Il a donc dit : Puis nous leur disons que si ce verset avait t rvl au sujet de ceux qui se trompent dans linterprtation (dun verset) parmi les gens de lislam comme vous prtendez alors on mettrait sous ce jugement-ci toute personne ayant mal compris un texte en linterprtant pour donner une fatwa, et on en dduirait que lensemble des compagnons aurait mcru car ils ont divergs . Fin de citation. Ceci est un claircissement clair dans le fait quintroduire un dbat au sujet de la parole dIbn Hazm quAllah lui fasse misricorde - concerne un autre sujet, un sujet diffrent de celui dans lequel nous sommes actuellement, et cest le sujet li au verdict de mcrance sur les gens ayant fait des erreurs dinterprtations, parmi les gens de lislam, parmi ceux qui ont la base de lislam et de lunicit, mais qui o nt divergs dans des bases de la croyance ou dautres branches de la lgislation. Et Ibn Hazm quAllah lui fasse misricorde - lui-mme est celui qui a dit dans un autre endroit que parmi les gens, certains mcroient par une parole ou un acte, parmi les actes lis aux membres, et ce sans avoir une quelconque forme de rejet dans le cur, et sans non plus ressentir quil vient de mcroire par cela. Et limam Ibn Hazm a dit galement, au sujet de la parole dAllah :
Dans une traduction du sens du verset : vous qui avez cru ! Nlevez pas vos
voix au dessus de celle du Prophte, et nhaussez pas le ton en lui parlant, comme vous le haussez les uns avec les autres, sinon vos uvres deviendraient vaines sans que vous ne vous en rendiez compte (49/2)
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Il a donc dit : Cest un texte clair et un discours adress aux croyants que leur foi risque dtre annule en entier, et de mme leurs uvres, de par le fait dlever leur voix au dessus de la voix du Prophte (alayhi salat wa salam) et ceci sans rejet de leur part la base. Et sils avaient eu du re jet ou de la rpulsion, ils lauraient ressentis et su, alors quAllah nous informe que ceci est dune manire quils ne le ressentent pas, et donc il est juste de dire que parmi les actes du corps, il existe ce qui annule la foi de la personne en entier, et que parmi les actes, ce qui nest pas de la mcrance . Fin de citation. Voici donc Ibn Hazm quAllah lui fasse misricorde qui nous dit et insiste sur le fait que quelquun peut mcroire sans le savoir, et ceci est le cas de quelquun qui uniquement ignore qu la base, son acte est de la mcrance. Et sil laurait su, il aurait ressenti quil a mcru par cet acte, et il est donc authentique de dire quil a ignor que son acte est de la mcrance. Et cette parole dIbn Hazm quAllah lui fasse misricorde dans cette question-ci renforce le fait que dans lautre sujet celui dans lequel nous sommes en ce moment il ne discute pas [de lignorance lie] lunicit, ou au fait que lignorance excuse le polythisme majeur qui fait sortir de la communaut en annulant la base de lislam. Non, cette ignorance-ci concerne uniquement celui qui par exemple ignore un des attributs dAllah et le jugement de cette personne. Il nest donc pas permis de prendre cette parole comme argument pour essayer de lexposer notre sujet-ci, ou pour les opposer lune et lautre. Au contraire, le mieux faire, et lobligation est ltude de lensemble des paroles dun imam, dans les diffrents sujets afin den sortir avec sa vision complte. 2/ Eclaircissement de la parole dAl-Qssim quAllah lui fasse misricorde dans son tafsr intitul mahsin at-tawl :
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Dans une traduction du sens du verset : Certes Allah ne pardonne pas quon
Lui donne quelque associ (4/48)
Il a donc dit : Al-qdh Ab Bakr ibn al-Arab quAllah lui fasse misricorde a dit : Lignorant et celui qui fait une chose par erreur, parmi les gens de cette communaut, sil vient commettre du polythisme ou de la mcrance, son auteur ne devient pas polythiste ou mcrant, car il est excus pour son ignorance ou pour son erreur, jusqu ce se dresse la preuve sur lui, celle par qui mcroit celui qui la rejette alors quil la reue dune explication claire et limpide, explication que tout un de ses semblables comprendrait de la mme manire, ou alors quil renierait ce qui est connu par ncessit parmi les points clairs de la religion de lislam, points sur lesquels sont unanimes les savants, dun accord tranchant sur les points connus de tous les musulmans sans recherche ou rflexion . Fin de citation. La vrit est que celui qui a lu convenablement le texte contenant la parole de alQssim quAllah lui fasse misricorde -, dans son tafsr, et ce quil rapporte daprs limam Ibn al-3Arab, Ibn al-Qayyim, et Ibn Taymiyya quAllah leur fasse misricorde dans ce mme sujet, et qui comprend ce qui a prcd au sujet des rgles religieuses lies cette recherche concernant les catgories dignorance, comprendra aisment cela la lumire de cette parole comme nous allons le dmontrer par la volont dAllah ta3l. Al-Qssim quAllah lui fasse misricorde a mentionn en guise davertissement quil ne visait pas par cette parole le grand polythisme qui expulse son auteur de la communaut, au contraire il parle des pchs qui, dans les textes, portent le nom de
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polythisme en tant quavertissement svre, et il prit comme preuve la parole de limam al-Bukhr quAllah lui fasse misricorde pour se justifier de cela , puisquil dit donc : Lorsque nous trouvons dans certains hadiths : celui qui fait cela a certes associ ou a certes mcru , il nest pas voulu ici mcrance qui expulse de la communaut, ni le polythisme majeur qui expulse de lislam, et propos desquels sappliquent les rgles de lapostasie quAllah nous en prserve -. Al-Bukhr quAllah lui fasse misricorde a dit : Chapitre de le mcrance lie au rejet des bienfaits de son poux ( ) et de la mcrance moindre (). Le qdhi Ab Bakr ibn al-Arab quAllah lui fasse misricorde a dit dans lexplication de ce chapitre: Le but ici est de mettre en vidence que les obissances peuvent tre nomms Foi tout comme les pchs peuvent tre nomms mcrance . Toutefois, lorsque la mcrance est mentionne de manire gnrale sur un pch, il nest pas voulu ici la mcrance expulsant de la communaut. Et donc lignorant et celui qui fait une chose par erreur, sil vient commettre du polythisme ou de la mcrance, son auteur ne devient pas polythiste ou mcrant Jusqu la fin du texte mentionn prcdemment. Gloire Allah ! Nest-ce pas quelque chose de clair et de limpide concernant le fait quil ne parle ici que des pcheurs dont leur pch a t uniquement nomm polythisme ou mcrance par avertissement svre, et il ne parle donc pas de ce qui rentre dans le grand polythisme qui annule lislam, tel que linvocation dun autre quAllah dune invocation dadoration, ou le fait de se prosterner pour une statue par exemple !?. De mme, nous avons une autre parole que rapporte al-Qssim dIbn al-Qayyim quAllah leur fasse misricorde dans le mme sujet, dans laquelle il expose clairement quil parle des gens des diffrents groupes appartenant lislam, et des gens de linnovation, et eux tous sont lis par lunicit dAllah, qui est la base de lislam, et
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ces gens-l ont uniquement des divergences dans des points lis certains fondements ne touchant pas celui-ci (lunicit). Al-Qssim quAllah lui fasse misricorde a dit : Ibn al-Qayyim quAllah lui fasse misricorde dit propos des gens des diffrents groupes appartenant lislam, et des gens de linnovation, qui sont unis autour de lunicit, mais qui ont pour certains divergs dans dautres points, tels les khawrijs, les mu3tazites, les rfidha, les jahmiyya, les extrmistes murjia, alors ceux-l se divisent en catgorie dont lune delle inclus la personne ignorante, qui suit aveuglment les autres, qui na aucune clairvoyance. Celui-l ne mcroit pas ni nest considr pervers, et on ne rejette pas son tmoignage, car il est dans lincapacit dapprendre la guide . Fin de citation. Voici donc Ibn al-Qayyim quAllah lui fasse misricorde qui expose clairement le fait quil parle des gens de linnovation dont la base de leur islam est saine et base sur lunicit. Nous avons mentionns prcdemment que les bases dans lesquels ils ont divergs peuvent tre lis la croyance ou la lgislation, parmi les points au sujet desquels celui qui les ignore ou blme cela ne mcroit pas pour certains savants des gens de la sunna -, si ce nest quaprs lexplication et la venue de la preuve, comme les mu3tazilites par exemple qui ont divergs des musulmans dans laffirmation de lintercession, du Pont et de la Balance, ou quils ont affirms la volont dAllah dans la cration de Ses actes, et autre que cela parmi les paroles non claires et caches, paroles qui peuvent chapper certaines personnes parmi les gens de la masse, et propos desquels les savants de la sunna ont divergs quant au verdict de mcrance [ appliquer avant ltablissement de la preuve]. Concernant la parole dIbn al-Qayyim quAllah lui fasse misricorde concernant les chefs de linnovation et leurs prcheurs : Le troisime : Quil demande, quil interroge, et que la guide lui soit explique, et quil la dlaisse par
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esprit partisan ( ) ou par animosit ( )envers les gens de la guide, celui-l est dun degr moindre pour mriter le nom de pervers et le fait de le rendre mcrant fait objet de divergence entre les savants . Fin de citation. Et la vrit de ces propos est galement rapporte par limam ach -Chtib quAllah lui fasse misricorde -, propos galement de ceux qui divergent dune base de lislam non lie lunicit, et il mentionna ce propos que rendre mcrant ce genre
de personne est base sur un effort de rflexion personnel ( )et fait lobjet de divergence entre les savants, et ceci est sa parole lors de ses rflexions au sujet de la mcrance des gens de linnovation et des diffrents groupes islamiques. Voici maintenant certains rcits rapports par al-Qssim lui-mme quAllah lui fasse misricorde -, dans le mme sujet, et qui montrent que ce long sujet abord est comme nous lavons dit, objet de divergence autour du verdict de mcrance apposer sur quelquun qui aurait mal interprt un texte, et les gens de la passion et des innovations, ceux qui rentrent dans un des soixante-treize groupes mentionns. Limam Ibn Taymiyya quAllah lui fasse misricorde a dit : Celui qui a dans son cur la foi au messager et en ce quil a apport, et qui avec cela se trompe dans certaines interprtations faisant partie des innovations, et mme sil prche elles, celui-l nest pas un mcrant la base . Fin de citation. Puis il commena le dbat et la discussion lis la mcrance des khawrijs et autres queux parmi les groupes. Ibn Taymiyya a dit galement : Poser le verdict de mcrance se ralise uniquement lorsquil y a rejet dune chose connue de la religion par
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ncessit, ou par le rejet dune rgle sur laquelle il y a unanimit . Fin de citation. Ibn Taymiyya a dit galement : Celui qui est croyant en Allah et Son messager, et qui sapparente lislam, en aimant Allah et Son messager, alors Allah va lui pardonner mme si certains pchs lis aux actes ou parole se mlangent ( a ses bonnes actions), et peu importe que ces pchs aient t nomms polythisme ou mcrance ou tout simplement pch dans les textes . Fin de citation. Ibn al-Qayyim quAllah lui fasse misricorde a dit au sujet de la parole dAllah :
Dans une traduction du sens du verset : Et la plupart dentre eux ne croit en
Allah quen Lui donnant des associs (4/48) Il a donc dit : Allah a affirm quils avaient la foi malgr quelle soit mlange du polythisme. Mais si ce polythisme saccompagne du dmenti envers les prophtes (alayhim salam), alors la foi quils pourraient avoir [en Allah] ne leur profitera alors en rien. Et sils rendent vridiques les messagers et quils uvrent en y mlangeant certaines formes de polythisme, cela nannule pas le ur foi aux messagers et au Jour dernier alors ils mritent le chtiment, plus que ne le mritent les gens des grands pchs . Fin de citation. Limam al-Ghazl quAllah lui fasse misricorde a dit : Mais je vais te donner un signe clair qui va taider ten sortir et ajuster tes penss, et que ton regard sy pose : cest que tu comprennes que rendre mcrant les gens de linnovation et le fait dtendre ta langue sur les gens de lislam, mme si
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leur voie est douteuse et ambige, saches quils restent des gens accrochs fortement la parole l ilha illa Allah Muhammad raoulAllah , et quils sont vridiques en cela, et quils ne nont pas annuls cette parole par quelque chose . Fin de citation. Observes donc bien attentivement, et quAllah te fasse misricorde les paroles de ces grands imams, et ce sur qui ils parlent, ou lil lit -il juste ce qui lattire et quil se dtourne de ce quil naime pas voir ?! Il apparat donc de ce qui prcde quargumenter par ces paroles est une argumentation qui na pas sa place ici. Et tout comme il ny a pas discuter au sujet de ce qua rapport limam Ibn al Qayyim et de mme limam ach-Chtib quAllah leur fasse misricorde dans la divergence concernant le jugement de mcrance apposer sur un prcheur son innovation et pour lignorant des gens de la masse qui le suivrait dans cette innovation-ci tout en tant incapable de rechercher seul la guide. Et nul point discuter galement comme nous avons dj dit dans la mcrance de celui qui ignore un point parmi ceux qui comptent parmi les bases de lunicit, point qui briserait la base de lislam. 3/ Eclaircissement de la parole de Siddq Hassan Khn quAllah lui fasse misricorde dans son livre intitul ar-rawda an-nadiyya : Sa parole est rapporte par limam ach-Chawkn quAllah lui fasse misricorde qui dit : Nul grief exprimer pour toutes ces formes de polythisme, apparaissant sous dinnombrables formes et sexposant aux croyances, surtout lorsquelles ont pour origine lignorance quelles sont en divergence avec le chemin de lislam, et de mme, nul grief ce qui apparat comme actes de mcrance pour lesquels son auteur na pas vis la sortie de lislam
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pour se diriger vers la mcrance, et de mme encore, nul grief pour une parole prononce par un musulman, indiquant sur une mcrance, alors que lui na pas la croyance au sens de la parole quil prononce . Fin de citation. Nous disons donc comme prcdemment abord, et ce plusieurs reprises -, quil est obligatoire de revenir la parole du jurisconsulte en premier lieu, et de la lire dune bonne lecture, et de comprendre le contexte dans lequel elle a t prononce, en regardant avant et aprs afin de savoir de quel sujet il nous parle la base, et galement nous nous devons de savoir quel sujet est expos lignorance et lequel vise la parole du sheikh, afin de ne pas tre injuste et lui faire porter le fardeau dune parole quil na pas dit ou vis, et galement pour ne pas tre injuste envers nous mme en comprenant un texte quelconque autre que le sens voulu, par mauvaise interprtation, et empressement dans la lecture et le regard port sur le texte. En faisant ainsi, nous nous rendons maintenant compte que la parole du sheikh ici ne dsigne pas le grand polythisme qui fait sortir de lislam, mais plutt il parle uniquement des pchs qui, dans la sunna, portent le nom de mcrance et de polythisme, et de mme ce qui appartient au petit polythisme ou au grand selon ltat de celui qui le prononce, ainsi que son intention et son but . Il parle galement au sujet de la mcrance de celui qui interprte mal un texte, dune mcrance et dune comprhension annulant lislam de la personne, car aucun musulman ne peut douter de la mcrance et de lexclusion de lislam de ce genre de personne, savante ou ignorante soit-elle. Et la preuve de ce que nous avanons, nous la prenons de la parole de lauteur lui mme, dans les textes qui ont prcds et dans ceux qui vont suivre galement. Lauteur nous dit, dans la page prcdente : Concernant la parole de certaines personnes de science comme quoi celui qui interprte mal une chose a le mme statut que lapostat, nous disons que cela est de la prcipitation dans
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la formulation des expressions, et ceci est une forme de duret envers lislam et les musulmans qui mne lesprit partisan ( )dans la religion, et envers la majorit des musulmans, et ce en jetant le verdict de mcrance sans se baser sur des bases de la sunna ou du Coran, et sans preuve ni claircissement venant dAllah, mais plutt, lorsque ces griffes de lesprit partisan dominent la religion, le diable maudit saisit cette occasion pour briser lunit des musulmans . Fin de citation. Puis lauteur parla longuement de la prcaution quil sagit davoir concernant le verdict de mcrance que lon apposerait sur une personne en raison dune mauvaise interprtation, ou dun avis, ou dune parole nayant pas de lien direct avec le Coran, exprimer pour toutes ces formes de polythisme, apparaissant sous dinnombrables formes Jusqu la fin du texte prcdemment cit. Il dit ensuite : Si tu dis : Il est rapport dans la sunna ce qui prouve la mcrance de celui qui jure dun serment autre que celui de lislam, et il est rapport dans la sunna purifie la mcrance de celui qui rend mcrant un musulman (ne le mritant pas), comme cela a prcd, et nous galement dans la sunna purifie la mcrance de manire gnrale concernant des actes contredisant la lgislation, a lexemple du hadith : la sunna, ou base sur lunanimit des savants, jusqu ce quil dise : Nul grief
Le sens : Ne redevenez pas des mcrants aprs moi, en vous frappant les
nuques mutuellement (cest--dire en vous combattants)22
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Et autres hadiths du genre parmi ce qui a t rapport. Et tout ceci nous montre que ce qui a man de ces actes implique la mcrance, mme si son auteur na pas souhait sortir de lislam pour devenir mcrant . Alors je dis : Lorsque se resserrent sur toi les possibilits dinterprtation, et que tu ne trouves pas de chemin prendre, lexemple de ces hadiths, alors toi de les prendre comme ils ont t rapports et de dire : Celui qui le messager (alayhi salat wa salam) appos le nom de mcrant , alors cette personne est comme le Messager (alayhi salat wa salam) a dit . Fin de citation. Il apparat clairement ici et de manire complte quil sexprime bien sur ce qui peut apparatre chez une personne comme acte ou parole, que la sunna a dcrit comme tant de la mcrance ou alors du polythisme, par duret afin de sloigner de ces choses (), alors quen ralit ce sont des actes et des paroles faisant partie du petit polythisme, et pour lequel il est obligatoire de revenir lintention de son auteur et au but quil vise par cela, avant de lui appliquer le verdict effectif de la mcrance. Et regardes titre dexemple la parole de lauteur, celle qui suit ce passage, et dans laquelle il parle ce moment-l des catgories de grand polythisme, et que son jugement implique lapostasie de son auteur sans aucun doute. Il dit par exemple : Parce que les actes de sorcellerie est une catgorie de mcrance, nous jugeons son auteur apostat et mritant le chtiment appliquer sur lapostat . Fin de citation. Puis il exposa la divergence lie la peine appliquer sur le sorcier jusqu ce quil dise : Je dis : Nul doute que celui qui enseigne la sorcellerie aprs tre devenu musulman devient par cet acte mcrant apostat, et sa peine quivaut la peine de lapostat . Fin de citation. Et il dit : Et lhrtique est celui qui montre lislam tout en cachant en lui la mcrance, et il croit en la fausset de la Lgislation islamique, celui-l est
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donc mcrant en Allah et en Sa religion, apostat de lislam dune ign oble apostasie, si cela apparat de lui en acte ou en parole . Fin de citation. Et il dit : Celui qui insulte Allah ou Son Messager, lislam, Son Livre, ou la sunna, ou qui dnigre la religion, tous ces actes engendrent la mcrance claire, et son auteur devient apostat, et mrite la mme peine . Fin de citation. Puis il commena lexplication de certains hadiths concernant la peine lgale lie celui qui insulte (une de ces choses cites), et cest la peine de mort. Jusqu ce quil
dise : Et Ab Bakr al-Friss quAllah lui fasse misricorde -, un parmi les grands savants chafi3tes, dans son livre al-ijm3 , que celui qui insulte le Prophte (alayhi salat wa salam) est une mcrance claire, et ce lunanimit des savants. Et sil se repent, la peine de mort reste appliquer sur lui . Et il dit : Et si cela est donc bien confirm sagissant de celui qui insulte le Prophte (alayhi salat wa salam), alors cela est encore plus vident pour celui qui insulte Allah tabraka wa ta3l, ou encore Son livre, ou lislam ou dnigre Sa religion. Et la mcrance de son auteur est si claire quelle na besoin daucune preuve . Fin de citation. Et encore plus, regarde la parole de limam ach-Chawkn quAllah lui fasse misricorde quand il dit dans son livre tathr al-i3tiqd quil jugeait la majeure partie des gens du Ymen de son poque mcrants et apostats de lislam, puis il cita les preuves sur ce sujet. Limam ach-Chawkn dit, titre dexemple : Il est certes authentique, de la part de celui qui nous enseign la lgislation islamique (alayhi salat wa salam) quil dit :
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Le sens : Il ny a rien qui spare le serviteur de la mcrance autre que le
dlaissement de la prire23
Donc, celui qui dlaisse la prire est un mcrant, et dans le mme temps, celui qui la pratique sans perfectionner les rappels et les piliers par lesquels elle nest pas complte, car il a nglig une parmi les obligations qui lui incombe, et plus encore, parmi les plus importantes obligations . Fin de citation. Jusqu ce quil dise : Et nombreux sont ceux qui font ces actes, mais prononcent des paroles de mcrance en disant : Il est juif sil fait cela, ou cela , et il apostasie parfois par la parole et parfois par lacte sans sen rendre compte. Sa femme devient divorce de lui ds lors quapparaissent ce genre de paroles de sa part, et tant quil reste dessus . Et limam ach-Chawkn a dit aussi : Nul doute que celui qui se rend coupable [de ces choses cites prcdemment] sont parmi les plus importantes causes impliquant la mcrance, et tant la foi, et cela sapplique chaque individu de la communaut musulmane qui rejette cela, et il est donc obligatoire toute personne ayant la capacit de combattre ces personnes-l jusqu ce quils reviennent la religion de lislam, pour laquelle Allah a envoy le sceau des messagers (alayhi salat wa salam) . Fin de citation. Regardes donc, quAllah te fasse misricorde, comment parle ici lauteur du grand polythisme et juge son auteur comme tant polythiste, et que sa mcrance na besoin daucune preuve [tellement elle est claire] ?! Et regardes galement comment limam ach-Chawkn quAllah lui fasse misricorde jugea mcrants la plupart
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des gens de son pays malgr quils accomplissaient la prire, mais ils taient ignorants que leur prire ntait pas valide. Son jugement sur eux fut le mme que ceux qui ne prient pas. Et [regardes aussi] comment parmi eux, certains apostasirent par une parole ou un acte sans quil ne se rende compte de sa mcrance. Ils ne furent pas excuss pour autant pour sa mcrance. Au contraire, limam ach -Chawkn quAllah lui fasse misricorde affirma quils taient sur une autre religion que lislam, religion pour laquelle Allah a envoy Son prophte Muhammad (alayhi salat wa salam). Les combattre devint donc une obligation pour toute personne capable, et ce jusqu ce quils reviennent la religion dAllah ! Et il ny a de force et de puissance quen Allah.
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individuellement, et nous appliquons sur lui les rgles et les jugements qui le concerne, et ce en se basant, ici-bas, sur ce qui a apparu de lui. Si sa mcrance touche un autre aspect de la lgislation, du fait de labsence de science religieuse cet endroit, ou cette poque, la chose a besoin que la preuve soit alors dresse et explique dune manire claire, car il se peut que certains points de la lgislation, issus des branches, ne soient pas connus de la personne, et dans ce cas, la personne ne pourra tre rendue mcrante individuellement que si la preuve lui parvient de manire claire et suffisante et quil la rejette par la suite. De mme, nous voyons certaines personnes qui pensent qu e lexcuse de lignorance peut sappliquer lunicit tout comme aux branches de la religion, alors ils excusent lignorant de manire gnrale dans ces deux diffrents points -l. Des autres se sont galement tromps en prtendant que le fait de rendre mcrant un individu prcis qui dirait une parole de mcrance claire nest pas possible, et ce, que la preuve lui soit apporte ou non, et estiment donc quil nest pas permis, et de manire absolue, de rendre mcrant quelquun. Et cette parole, malgr son tranget, sa faiblesse et son opposition aux textes et la raison, a t soi-disant dduite de certains textes dIbn Taymiyya quAllah lui fasse misricorde -, dune manire ne correspondant pas au sens vis par son auteur, et cela car ils nont rattachs et exposs ces quelques paroles au contexte cit avant et aprs celle-ci, et ils se sont donc suffit de citer, par exemple : Et nous nattestons pour personne en particulier quil est dans le Feu car nous ne connaissons pas de manire individuelle la menace qui pse sur lui Fin de citation. Ils ont donc dit : Il nest pas permis de rendre mcrant quelquun en particulier, et ce de manire absolue, et il faut uniquement dire : Le genre de parole quil a prononc est de la mcrance, ou le genre dacte quil a commis est de la mcrance ! ou alors : Cette parole est de la mcrance, cet acte est de la mcrance , puis ils nosent pas rendre mcrant celui qui a dit ou fait ceci, et ce peu
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importe si lendroit ou cette chose a t commise comporte un minimum de science ou pas du tout, et ce peu importe que la preuve aie t dresse ou pas sur lauteur de cet acte ou parole !! La vrit est quIbn Taymiyya quAllah lui fasse misricorde est innocent de cet avis qui lui est imput tort, car leur parole impliquerait alors la ngation de tous les jugements dAllah) (et de Ses verdicts( ), alors quAllah a dit :
Dans une traduction du sens du verset : vous qui avez cru ! Si vous
apostasiez de votre religion, alors Allah fera venir un peuple quIl aime et qui Laiment, humbles envers les croyants et forts envers les mcrants, et qui combattront dans le Sentier dAllah sans craindre le blme daucun blmeur (5/55) Dans ce verset, Allah nous montre bien que lapostasie peut parvenir de croyants, et le Prophte (alayhi salat wa salam) a dit en claircissement du verdict de celui qui apostasie parmi les musulmans :
Le sens : Celui qui change sa religion tuez-le.24
Ceci est un jugement unique dont il nest pas possible de lappliquer si ce nest sur une personne prcise. Sinon, comment serait-il possible de tuer un genre de
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personne qui dirait ou ferait ca ? Ceci est une parole qui laisse transparatre son faux et elle contient une abolition des rgles dAllah et de Ses sentences. Concernant les paroles de limam Ibn Taymiyya quAllah lui fasse misricorde -, sachez que ce noble imam a lui-mme clairci dans ses textes que sa parole, dans ce sujet est de dire quelle concerne celui qui dirait une parole comportant de la mcrance, et ce dans une poque ou un endroit o est rpandue lignorance et ou la science nest pas rpandue, et quil ne convient donc pas, ce moment -l, dappliquer sur cette personne un verdict de mcrance directement ( ), - et la chose est rellement ainsi jusqu ce que la preuve lui parvienne en premier lieu. Ds lors, sil persiste sur sa parole il devient mcrant, individuellement, par cela. Ibn Taymiyya quAllah lui fasse misricorde a dit : Nier les attributs divins est une mcrance, et renier quAllah sera vu au Jour dernier est une mcrance, et rejeter le fait quAllah est tabli ( ) sur Son trne est une mcrance. Si cela est compris, saches toutefois que lapplication du verdict de mcrance, sur un individu prcis, en attestant quil fait partie des mcrants, tout en considrant son ignorance dans ce genre de paroles prononces, ce verdit donc nest pas permis tant que l a preuve qui vient lui montrer son erreur quil diverge de la voie du Prophte (alayhi salat wa salam) na pas t dresse sur lui, mme si dans cela il ny a aucun doute que cette parole est de la mcrance. Cette parole est de mme gnrale pour toute personne sur laquelle on veut appliquer un verdict de mcrance particulier, tout en considrant certaines innovations pires que dautres, et de mme ce que certains innovateurs dgagent comme foi et actes pieux, ce que dautres ont moins, et Allah est le plus savant . Fin de citation. Et le sheikh Muhammad ibn 3Abdel-Wahhb quAllah lui fasse misricorde a dfendu le sheikh Ibn Taymiyya quAllah lui fasse misricorde -, dans une ptre indpendante quil a crite pour dmentir les mensonges forgs son encontre, et
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dans laquelle il montre que ces paroles autour labsence totale dapposition du verdict de mcrance particulier, ne concernent en fait que celui dont la preuve na pas t dresse, et que cette situation concerne seulement les choses non claires ( )de la religion, et non les points clairs ( ). Muhammad ibn 3Abdel-Wahhb quAllah lui fasse misricorde a dit : Ab al3Abbs quAllah lui fasse misricorde dans son livre iqtid as-sirt almustaqm , au sujet de la parole dAllah :
Dans une traduction du sens du verset : Et ce qui a t immol pour autre
quAllah (16/115) Il a donc dit : Lapparence de ce verset indique que ce qui est immol pour autre quAllah, que la personne le prononce ou pas, est interdit, dune interdiction plus vidente encore que ce qui a t immol uniquement pour la viande, et sur laquelle le nom du Messie ou autre, aurait t prononc, tout comme ce que nous immolons en cherch ant se rapprocher dAllah est plus pur que ce qui est immol uniquement pour la viande et sur laquelle le nom dAllah a t prononc. Car une adoration telle que la prire ou limmolation est plus grandiose que la demande daide en Son nom. Et ladoration dun autre quAllah est dune mcrance plus grande que la demande daide autre quAllah. Si une bte est immole pour autre quAllah, en se rapprochant de cette chose-l, la viande est illicite, comme pratique cela les hypocrites de cette communaut. Et si ceux-l deviennent apostats, leurs immolations sont interdites de mme, mais dans ce cas, elle runit deux interdits. Et parmi ce
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genre dactes, ce que certains font, la Mecque ou ailleurs, en immolant pour les djinns . Fin de citation. Voila ce que ses ennemis lui attribuent pour justifier quil ne pose aucun verdict de mcrance sur un individu prcis. Observes, et quAllah torientes vers la comprhension et lapplication qui implique dapposer le verdict de mcrance sur celui qui immole pour autre quAllah, et sa manire claire de rendre apostats les hypocrites qui pratiquent cela. Et tout ceci concerne les cas particuliers, car comment alors imaginer quon puisse interdire une viande spcifique, si ce nest limmolation dune personne prcise. Jusqu ce quil dise cest--dire Ibn Taymiyya - : Et celui qui dsire connatre ltat qui liait les polythistes leurs idoles, quil regarde alors la biographie du Prophte (alayhi salat wa salam), et la situation des tribus arabes de son poque , et de mme ce quon mentionns les savants tels qual-Azraq et dautres. Les polythistes avaient dsigns un arbre auquel ils accrochaient leurs armes, et ils le nommaient larbre au nud . Certains [compagnons] ont dit : Messager dAllah ! Dsignes-nous un arbre au nud tout comme ils en ont un . Il rpondit : Allah est le plus grand ! Ceci sont les chemins [des nations prcdentes]. Vous allez certes suivre les chemins de ceux qui taient avant vous .25
Le Prophte (alayhi salat wa salam) blma la simple ressemblance aux mcrants dans le fait de prendre un arbre aux nuds autour duquel ils se recueilleraient et auquel ils accrocheraient leurs armes, alors quen est -il de ce qui est bien pire que cela, cest --dire le polythisme.
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Jusqu ce quil dise : Et parmi cela, il y a de nombreux endroits Damas, par exemple une mosque sappelant masjd al-kaff , qui contient une idole sculpte en forme de main. Il est dit que ce serait la paume de la main de 3Al ibn Ab Tlib, jusqu ce quAllah dtruise cette idole, et ces endroits sont nombreux dans les diffrents pays, et dans le Hijz nous y trouvons de tels endroits Et ce qui montre lauthenticit de cette rgle est que le Prophte (alayhi salat wa salam) a maudit ceux qui prennent les tombes de leurs prophtes comme lieu de prire et de recueillement, de mme il est connu que les tombes des prophtes ne sont pas entoures de terre impure. Il dit son propos (alayhi salat wa salam) :
Le sens : Allah, ne fais pas que ma tombe devienne une idole adore.26
Et le sens de cette interdiction est le mme que linterdiction de la prire au moment du lever et du coucher du soleil, afin de fermer la porte aux consquences nfastes, et donc afin quil ne soit pas accompli de prires ces moments-ci et ce, mme si le prieur ne veut quAllah par sa prire, et quil ny invoque quAllah, afin que cela ne mne pas certains prier et invoquer le soleil, et certes les deux se sont produits ! Car certes, parmi les gens, certains se prosternent pour le soleil, dautres pour les astres, et ils les invoquent de diffrentes invocations. Et ceci est parmi les plus grandes causes menant au polythisme, par lesquelles se sont gars de nombreuses pers onnes affilies lislam. Et de mme, des gens
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connus ont composs des ouvrages bass sur la voie des polythistes, lexemple dAb Ma3char al-Balkh et de mme Thbit ibn Qurra, parmi ceux qui pntrrent dans le cercle du polythisme, qui crurent au Tght et au Jibt, tout en saffiliant au Livre Fin de la parole du sheikh. Regardes donc, et quAllah te fasse misricorde, les propos de cet imam et ce qui sy oppose comme paroles de ceux quAllah a fait dvier leurs curs, en lui attribuant faussement labsence totale de verdict de mcrance sur un cas particulier, et comment il mentionna al-Fakhar ar-Rz, qui comptait parmi les grands savants chafi3tes, et de mme Ab Ma3char qui comptait parmi les grands savants connus, auteur de nombreux textes, et autres queux deux, et Ibn Taymiyya quAllah lui fasse misricorde attesta de leur mcrance et de leur apostasie de lislam, et al -Fakhar est celui dont le sheikh a parl dans sa rplique aux philosophes lorsquil mentionna son ouvrage mentionn galement ici, en disant : Cest une apostasie claire lunanimit des savants musulmans et sa parole va venir in ch Allah. Regardes galement comment il parla de al-Lt, al-3Uzz et Mant, et tout en considrant celles-l comme lies aux adorations des polythistes, il fit le mme lien avec ce qui est ador Damas et dans dautres endroits. Observes sa parole sur le hadith de larbre aux nuds, et ce quil dit concernant le fait de chercher la ressemblance aux mcrants en prenant un tel arbre, alors quen est-il de ce qui est pire que cela, le shirk en lui-mme ? Et je vais mentionner sa parole quils utilisent pour justifier de leur garement, il a donc dit : Je suis une des personnes les plus fermes en terme de dinterdiction, sur le fait dappliquer sur une personne particulire un verdict de mcrance, dinnovation, ou de perversion ou encore de pcheur, sauf sil est connu que la preuve a t dresse sur lui, preuve par
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laquelle celui qui en diverge devient mcrant parfois, pervers une autre fois, et pcheur une autre fois . Fin de la parole du sheikh. Voici donc le cur de sa parole dans ce sujet, et certes, il ny aucun endroit l ou ailleurs, o il sabstient totalement de rendre mcrant quelquun en particulier, si ce nest quil lie cette parole ce qui rsout le problme de comprhension, est sa position vise sabstenir de rendre mcrant une personne en particulier tant que la preuve nest pas parvenue. Mais une fois quelle est parvenue, alors il applique sans retenue le verdict selon lequel, et selon le cas et le sujet, la personne devient soit mcrante, soit perverse, soit pcheur. Et il exprima clairement, quAllah soit satisfait de lui, que cette parole ne concerne pas les points clairs de la religion. Observes donc bien cela, et ce que cela contient comme claircissements aux ambigits quon mentionnes les ennemis dAllah, mais celui quAllah veut prouver, tu ne possderas rien contre ce quAllah a voulu. Et ce que nous croyons et ce que nous prenons comme religion pour Allah, en esprant Sa rcompense, le fait que sil se trompe lui, ou un autre plus savant encore dans ce sujet, qui est la question du musulman qui associe Allah aprs que la preuve lui soit venue, ou le musulman qui prfre cet homme aux monothistes, ou qui prtend tre sur la vrit, ou autre que cela parmi la mcrance claire quAllah, Son messager, puis les savants de cette communaut ont expliqu, alors nous croyons donc en la mcrance de cette personne selon les textes qui nous sont parvenus, mme si erreur il y a. Et comment en serait-il autrement alors quil ny aucune divergence sur ce point entre les savants. Les gens se tournent uniquement vers lexcuse de Pharaon :
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Dans une traduction du sens du verset : Il (pharaon) dit : Quen est-il des
gnrations anciennes (20/51) Ou celle de Qurash :
Dans une traduction du sens du verset : Nous navons pas entendu cela dans la
dernire religion (38/7). Fin de citation.
Muhammad ibn 3Abdel-Wahhb a dit galement : Ab al-3Abbs a dit galement, concernant la mcrance de ceux qui refusrent de payer laumne lgale, que les compagnons nont pas dit : Reconnaissez-vous son caractre obligatoire ou le rejetez-vous ? . Ceci ne nous est point parvenu des Califes et des compagnons. Mais plutt, as-Siddq a dit 3Umar quAllah soit satisfait des deux - : Par Allah, sils venaient me refuser mme une cordelette quils donnaient auparavant au Messager dAllah (alayhi salat wa salam), je les combattrais pour cela . Il a donc considr le motif du combat le simple refus de donner cette aumne, et non pas le rejet de son obligation. Il a certes t rapport que certaines tribus dentre celles -ci reconnaissaient lobligation de son acquittement, mais refusrent par avarice. Et malgr ceci, la voie emprunte par les diffrents califes fut la mme, et elle fut le combat et la mise en esclavage des gens, ainsi que la mainmise sur leur butin, et lattestation que leurs morts sont en Enfer. Et tous se sont accords les nommer apostats . Ce fut parmi les grands bienfaits accords Ab Bakr quAllah soit satisfait de lui quAllah le raffermisse dans son combat envers ces gens, et il
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ne sest pas arrt comme autre se serait arrt, mais plutt ils les convaincus jusqu ce quils adhrrent sa parole. Quand ceux qui attestrent de la prophtie de Musaylima, il ny eu au cune divergence entre les compagnons concernant le fait de les combattre . Fin de la parole du sheikh. Observes-bien, et quAllah te fasse misricorde, le verdict de mcrance quils ont appliqus sur des individus particuliers, et son attestation quils sont en enfer, et la mise en esclavage de leurs femmes et de leurs enfants pour ceux qui refusrent de verser laumne lgale. Cest ceci que les ennemis de la religion tentent dimputer au sheikh concernant son retient quand appliquer un verdict de mcrance sur un cas particulier . Il dit ensuite : La mcrance de ces gens et leur entre dans le Feu, du fait quils sont apostats, fait lobjet de lunanimit des compagnons , qui eux se sont bass sur le Coran et la sunna . Fin de citation. Ibn al-Qayyim - quAllah lui fasse misricorde a dit dans son livre Ighthatu al-lahfn , lorsquil blma la vnration des tombes : La chose est devenue telle chez ces polythistes, que certains extrmistes ont mme composs un livre intitul : mansik al-machhid , et personne nignore que cela est une sparation davec la religion islamique, et cest lentre dans la religion de ladoration des statues . Fin de citation. Et ceci est ce quIbn al-Qayyim a mentionn au sujet dun homme ayant crit sur ce sujet, et sappelant Ibn al-Mufd. Jai lu ce quil y a dans ses crits, de mes propres yeux. Comment peut-on encore blmer lapplication dun verdict de mcrance sur un individu prcis ?
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Concernant la parole des autres savants des coles, dans ce sujet, nous mentionnerons certains de leurs nombreux crits : Les hanafites : Leurs paroles dans ce sujet sont parmi les plus dures, au point o ils rendent mcrant un individu prcis qui dirait : petit mushaf ou petite mosque ou quelquun priant intentionnellement sans ses ablutions. Ab al-Abbs quAllah lui fasse misricorde a dit : Ibn al-Khudhayr ma dit daprs son pre, le grand imam hanafite de son poque, quil a dit : Les jurisconsultes de Bukhr disent de Ibn Snan quil est un mcrant intelligent . Voici donc un imam hanafite de son poque qui relate daprs les jurisconsultes de Bukhr dans leur majorit quils rendent mcrant Ab Snan, qui est un individu particulier, auteur de livres, et faisant apparatre lislam. Les malkites : Leurs paroles sont tellement nombreuses quon ne saurait les dnombrer, mais il est connu de leurs jurisconsultes la rapidit noncer une fatwa et de prononcer la peine de mort sur un homme pour une parole inconnue ou floue auprs de la majorit des gens. Le qdh 3Iyd a mentionn a la fin de son livre ach-chif une part de ceci, et parmi ce quil cita, cest que le fait de jurer par autre quAllah, en vnrant cette chose-l, est de la mcrance, et le sujet dans lequel nous sommes est bien pire [que ceux abords par ces gens-l leur poque]. Les chafi3ites : Lauteur du livre ar-Rawda quAllah lui fasse misricorde - a dit : Si un musulman gorge au nom du Prophte (alayhi salat wa salam) il mcroit .
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Il a dit galement : Celui qui doute du groupe autour de Ibn 3Arab est un mcrant. Et tout ceci est moindre que notre sujet. Et Ibn Hajar quAllah lui fasse misricorde a compos une ptre indpendante nomme ali3lm bi qawti3 al-islm dans laquelle il cite de nombreuses paroles et actes, dont un seul parmi eux exclu son auteur de lislam, et devient mcrant dun cas particulier. Comme est bon ce qui loigne les problmes [de comprhension] et rajoute de la certitude au croyant, tout comme ce qui est pass avec le Prophte (alayhi salat wa salam), ses compagnons quAllah soit satisfait deux tous et les savants quAllah leur fasse misricorde par la suite, envers ceux qui sattribuaient lislam. Tout comme il est mentionn que le Prophte (alayhi salat wa salam) envoya al-Barr quAllah soit satisfait de lui - accompagn dun petit groupe arm pour se rendre chez un homme qui avait pous la femme de son pre (sa belle-mre), afin quil soit excut et que ses biens soient saisis. A titre dexemple galement, ce qui se passa lors de la bataille avec les Ban Mustalaq lorsquil fut dit quils refusrent de verser laumne lgale. A titre dexemple galement, le combat dAb Bakr as -Siddq quAllah soit satisfait de lui accompagn des compagnons, envers ceux qui refusrent de verser laum ne lgale. De mme, le consensus des compagnons, lpoque de 3Umar quAllah soit satisfait de lui sur la mcrance de Qudma ibn Madh3n et ses compagnons qui refusrent de se repentir de linterprtation errone quils ont faite, rendant permis l a consommation du vin, en le considrant licite hall pour certains privilgis. Et de mme le consensus des compagnons lpoque de 3uthmn quAllah soit satisfait de lui , lors de lapplication du verdict de mcrance sur les gens de la mosque dans laquelle ils discutrent au sujet
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de la prophtie de Musaylima, malgr le fait quils ne laient pas suivi. Les compagnons ont uniquement divergs sur lacceptation de leur repentir. Et de mme, 3Al quAllah soit satisfait de lui brla certains de ses compagnons qui exagrrent son propos, et de mme le consensus des tabi3ns et du reste des compagnons sur la mcrance dal -Mukhtr ibn Ab 3Ubayd et ceux qui le suivirent, malgr sa prtention quil ne demandait que venger le sang dal-Hussayn quAllah soit satisfait de lui et des gens de la Maison ( )et de mme le consensus des tabi3ns et ceux qui les suivirent sur la peine de mort appliquer sur al-Ja3d ibn Dirham , pourtant connu pour sa science et sa (droiture en) religion et les vnements semblables sont nombreux et il nest pas possible des compter et des dnombrer . Fin de citation. Le sheikh Ab Buttayn quAllah lui fasse misricorde a dit, dans lexplication de certaines paroles dIbn Taymiyya quAllah lui fasse misricorde lies ce sujet : La parole du sheikh Taq ad-Dn comme quoi le verdict de mcrance sur un individu prcis et son combat sont lis la venue de la preuve, indique que ces deux points rendre mcrant et combattre ne sont pas lis la comprhension de la preuve de manire gnrale, mais juste son tablissement. La comprendre est donc une chose et la recevoir en est une autre. Et si ce verdict ntait applicable quau moment o la preuve est comprise, alors nous ne rendrions personne mcrant, et nous ne combattrions personne, sauf lorgueilleux. Ceci est donc trs clair. Mme plus, la fin de sa parole nous montre quil ne prend en compte la comprhension de la preuve que dans les sujets flous de la religion, sujets que la majorit des gens ne cerne pas totalement, mais ceci natteint pas les sujets lis lunicit et au Message, comme par exemple lignorance de certains attributs.
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Quant aux choses qui sopposent directement lunicit et la foi au Message, le sheikh quAllah lui fasse misricorde a t clair, et ce dans de nombreux endroits, sur la mcrance de ses auteurs, et lobligation des tuer aprs la demande de repentir. Il ne les a pas excuss par lignorance. Et nous confirmons malgr tout cela que la cause de leur chute dans ces choses-l est uniquement lignorance de leur ralit. Sils avaient su que cela est une mcrance faisant sortir de lislam, ils ne lauraient pas fait. Et ce genre de paroles est frquent dans les ouvrages du sheikh . Fin de citation. Le sheikh Ab Buttayn a dit galement : Sa parole cest--dire celle dIbn Taymiyya revient souvent, et il na pas restreint le verdict de mcrance lorgueilleux, tout en tant convaincu que la majorit des ignorants ne savent pas que ce quils ont dit est de la mcrance. Il ne les a pas excuss pour leur ignorance dans ce genre de sujets, car parmi eux, certains annulent lunicit, la plus importante des obligations, et parmi eux ce qui contient une opposition au Message divin et un rejet des textes du Coran et de la sunna claire, propos de laquelle il y a unanimit des savants parmi les prdcesseurs, qui ont crits de nombreux textes contenant le verdict de mcrance de gens, suite certaines paroles manant deux, tout en sachant quils ntaient pas orgueilleux dans ce sujet-l . Jusqu ce quil dise : Ils mentionnrent dans le chapitre concernant la pei ne de lapostat de nombreuses choses, paroles et actes, pour lesquels leur auteur devient apostat, et ils nont pas restreint le jugement lorgueilleux . Fin de citation. Le sheikh Ab Buttayn a dit galement : Regardes bien comment il a spar entre les paroles floues et les choses claires. Il a dit propos des choses nonclaires qui sont de la mcrance : Il a t dit que son auteur peut tre dans lerreur, ou gar du fait que la preuve, par laquelle mcroit celui qui sen dtourne, naie pas t dresse sur lui. Et il na pas dit cela concernant les sujets clairs de la religion. Sa parole est donc claire dans la diffrence entre
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les choses claires et les points flous. Il suffit pour les points lapplication du verdict en se basant sur lapparence de la personne, et ce qui apparait dun musulman comme ignorance . Fin de citation. Le sheikh Ab Buttayn a dit galement : La chose propos de laquelle le coran et la sunna, ainsi que lunanimit des savants, indiquent que cest une mcrance, telle le polythisme qui est de vouer ladoration autre quAllah, alors celui qui sen rend coupable, ou pense quelle est bonne, nul doute concernant sa mcrance. Et il ny a pas de mal celui qui a vrifi auprs dune personne quil a bien commis quelq ue chose li la mcrance, quil dise : Untel a certes mcru par cet acte . . Fin de citation. Le sheikh Ab Buttayn a dit galement : Ce qui claircit cela, cest aussi que les jurisconsultes ont mentionns dans le chapitre le jugement de lapostat , de nombreuses choses par lesquelles un musulman devient mcrant apostat, et ils introduisirent ce chapitre par cette parole : Celui qui associe Allah est mcrant et son jugement est quil doit lui tre demand de se repentir, sil accepte [il est musulman] et sil refuse on le tue , et la demande de repentir se fait sur un cas particulier . Fin de citation. Le sheikh Ab Buttayn a dit galement : Et parmi les pires formes de mcrance, il y a le polythisme par le fait dadorer un autre quAllah, et ceci est une mcrance lunanimit des musulmans. Et nul obstacle dclarer mcrant celui qui est dcrit comme tel, tout comme celui qui fornique est appel fornicateur, et celui qui pratique lusure est appel usurier, et Allah est le plus savant . Fin de citation.
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Conclusion
Nous arrivons la fin de cette pitre. notre seigneur, ne fais pas dvier nos curs aprs les avoir guids, et accordes nous de Ta part une misricorde, Tu es certes Celui qui accorde beaucoup. Allah, seigneur de Jibrl et Mikl et Isrfl, Crateur des cieux et de la terre, grand connaisseur de linvisible, Tu es celui qui juges entre Tes serviteurs dans ce dans quoi ils divergent, guides-nous dans nos divergences vers la vrit, par Ta permission, Tu es certes Celui qui guides vers le droit chemin. Allah pries sur Ton prophte, le digne de confiance, sur sa famille et sur ses lensemble de ses compagnons, et sur tous ceux qui les suivent dans la bienfaisance, jusquau Jour dernier. Et notre dernire invocation est : La louange entire appartient Allah le seigneur des mondes. Traduction acheve par la grce dAllah le vendredi 13 Dhu l-Hidja 1434 (18/10/2013)
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