Juster Jean - La Condition Légale Des Juifs Sous Les Rois Visigoths
Juster Jean - La Condition Légale Des Juifs Sous Les Rois Visigoths
Juster Jean - La Condition Légale Des Juifs Sous Les Rois Visigoths
JEAN JUSTER
Docteur en Droit Avocat
la
PARIS
LIBRAIRIE PAUL GEUTHNER
13,
RUE JACOR, 13
1912
Extrait
des
offertes h
LA
JEAN JUSTER
Docteur en Droit
Avocat
la
Cour
d'Ajpel de Paris
rois visigoths
les Juifs.
Foi
visigolli
Lc
preiTiici'
qui
se
soit
SOURCES.
au.ssi
appelle
liiLii)
qu'on Lois. Lex roinana Visigoihorum, d. G. llaenel, 1849, Leipzif,% [irevinriam Alaracianum. La liLtrature sur ce code et sur llnlerprede ses lois est indique dans Rafal qui accouipajfue chacune ou presque
3!) ss., 190o, Madrid, et dans Sentences IL Rruuuer. Deiilsche liechlsnescliichle, 1 -. p. 510 ss., 1906 Leipzig:. Les bibliographie dans de Paul sont reproduites dans Girard. Textes^ p. 337 ss. Voir la l'.)OT. Girard. /. vil., y ajouter Ma.v Conrat (Colin). Der Weslgolhische l'milus, dites par Leges Visigothornin, qu'un appelle la Loi barbare des Visigolhs, Tomus I). La K. Zeuiuer, l'JOi. Hanovre et Leii)ziK (dans les MGll. Legum Seclio I.
lie
Urena y Smeujaud,
Iai lejislaciii
goiic.i-hispana, p.
bibliographie, dans
1=. 481-4!Hi.
Urcna y Snienjaud,
les
op.
cil.,
p. i5-3'J,
et
Rrunner
force
op.
cil.
ont une approbation royale. On aniplissima Cnltrouvera ces canons dans Mansi. Sacroriim Concilioruin nova el les vol. 'J-l^, on dans notanuiicnt 1!01 ss.), ibid. (rimpression leclio. ITo'J ss., Paris Saenz de dans des collections spciales des conciles dKspa-uc dites par .Joseph llixpaniae el novi orliis. Hi'J. Rniiie, ou .\},'uirrc, CoHeclio inaxiinn concilioniin
CoNCM.F.s.
Sous
canons
ils
des
conciles ont
de
lois,
quand
[276]
II (484-507).
dans F. A. Gonzalez, Collectio canoniim ecclesiae Hispaniae, 1808, Madrid. {Xous reproduisons les canons d'aprs celte dernire dilion; les messages royaux prononson dition des cs devant les conciles, d'aprs l'dition qu'en a faite Zeiinier dans Leges Visigothoriim. Pour les uns comme pour les autres, nous renvoyons en mme temps Mansi, collection cite). P. B. Gams, Die KirchengeRendent des services dans l'tude de ces conciles schichte von Spanien, et notamment t. 2. -2' partie, 1874, Regensburg, et G. J. Ilefele, Histoire des Conciles d'aprs les documents originaux, nouv. trad. franc, faite sur
:
la 2' d.
allemande par H. Leclercq, t. lll, 1903-1904, Paris. Pres de la littrature de l'poque Il v a trs peu glaner dans l'Eglise ou auteurs profanes. Les quelques renseignements qu'on y trouve sont reproduits au cours de l'article. Sur les crits antijuifs d'Isidore de Sville et de quant Aurasius Julien de Tolde, voir plus loin p. 5 noie o et p. 20 notes 1 ss.
LITTR.A.TURE.
:
5.
les
Archives des Missions sc/e/iii/it/fies, 14 (1907) 229 ss. ajouter les inscriptions cites dans Jean Juster, Les Juifs dans l'Empire romain, leur condition juridique, conomique et sociale, t. I, p. 140 ss., 2 vol. (sous pre.sse, paratre au
dans
Nouvelles
commencement
cf. la
bibliographie critique de Desdevise du Dezert dans Revue de Synthse historique fournissent peu pour noti'e tude. Ceux qui s'occupent 1904, II. 201-231; 322-3i4 un peu plus longuement des Juifs vont tre cits. Quant la bibliographie spciale
trouvera
d'ailleurs
incomplte
mme
pour son
poque
An Inquiry
Londres. Aucune tude juridique systmatique n'a encore t consacre aux Juifs d'Espagne et moins encore ceux de l'poque visigothique. L'ouvrage de H. Graelz, Die ivestgothische Gesetzgebung in Betreff der Juden, dans Jahresberichl des jdisch-theologischen Seminars Fraenkelscher Stiflung , 1858, Breslau, ignore totalement les Juifs de l'poque arienne et n'est qu'un rsum des lois de l'poque barbare, contenant cependant quelques bonnes observations sur la paternit des diffrentes lois, maintenant dlinitivement tablie par Zeumer dans l'dition cite de ces lois. Des rsums plus ou moins tendus se
trouvent encore dans Lembke, Geschichte von Spanien I. 89 ss.. 193-197, 1831, Hambourg: Adolfo de Castro, Ilistoria de los judios en Espana. 1847, Cadix {non vidi); K. H. Lindo, The Jlistory of the Jews of Spain and Portugal, 1848 Londres, qui donne p. 8-42, en mme temps que l'histoire des Juifs, la traduction des principaux canons des conciles qui les concernent et celle, prcsqu'intgrale du livre XII,
HI de la Loi barbare des 'Visigoths: Adolf. Helllerich, Entstehung und Geschichte des '[Veslgoten-Rechts,p. 68 ss., 207 ss., 1858, Berlin; Graetz adonn un abrg de sa monographie dans sa Geschichte der Juden, t. V, 73-79, 154-171, 1861. Les Leipzig [= p. 1-55, de la traduction franaise de ce volume qui porte le titre
titre
:
Juifs d'Espagne
H'i'y-IW.'i,
= Ge.c/iic/i/e
Juden
in
t.
V*
p. 59-71. 142-157,
1.
1909 Leipzig;
Spanien
4ss., 1861,
Berlin; Jos Aniador de los Rios, Etudes historiques, politiques et d'Espagne, Irad. par J.-G. Magnabal, p. 23-37, 1801, Paris;
social, poUtica
y religiosa de los Judios de Espana y Portugal t. 1, Madrid J. E. Scherer.D/'e Rechtsverhiiltnisse der Juden in den deulsch-osterreichischen Landern, mit einer Einleitung iiher die Principien der Judengesetzgchung in Europa wiihrend des Miltelalters, p. 20-26, 1901 Leipzig; F, Dahn, Die Knige der Germunen, G. 418-429, 1871, W'iirzburg; de polmique et
Idem, Historia
[277]
Dans son
les
il
faut ajouter
Sentences de PauP,
lois
en vigueur
lors
de
la
conqute visigothique^
sans aucune valeur est l'ouvrage de Casabo J. Pages, La Espana judia, 1891, Barcelona; cf. aussi Fernandez y Gonzalez, Inslilulciones jnridicas del pueblo de Isral en
de la Peninsula Iberica, t. I (seul paru) p. 17-37, 1881, Madrid, de F. Gcirres, cits plus loin p. 4 note 3 p. o notes et 3 p. 6 note 1 p 7 note 4 p. 23 note 4. Cf. aussi, Jean Rgn, Elude sur la condition des Juifs de Narbonne du V' au XII' sicle, Rev. des et. juives. 55 (1908), ^-\'2. i. Voir ces lois arranges systmaliquenicnt dans Max Conrat (Cohn), Breviarium Alaracianum. Rumisches Redit ini friinkischen Reich in systenialischer Darstellung,
los di/'erenles estados
Particulirement Sent. 5. 22. 3 et 4. Les Juifs tant considrs comme Romains (cf. plus loin p. 54 noie 4, cf. aussi p. 51 note 1), la place des lois qui les concernaient taient donc dans une codification Il y avait deux sortes de Romains dans le royaume faite pour les Romains. catlioliques et juifs. Or il est curieux de voir qu'en maintenant les lois romaines pour ses sujets romains, Alaric s'est trouv maiiilcnir en mme temps les rapports qui
2.
3.
existaient dans Empire entre juifs et catholiques. Cf. p. ex. la Aov. 111 | 3 o la synagogue nouvellement difie e.st transfoime en glii^e catholique, voir plus loin,
1
p. 42
4.
note
III
1.
du Code Thodosien et principalement la de Thodose qui rgla en dernier lieu la situation lgale des Juifs. Cela explique la rduction considrable de cinquante-trois dix * du nombre des lois relatives aux Juifs qu' subi le Code Thodosien dans l'abrg qu'en a fait faire Alaric. En ell'et [voir aussi Max Conrat, Westgotischer und halholische Ausziiqe
C'est--dire les lois les i)lus rcentes
Novelle
En adoptant
la
\ovelle 111
Kanon. Abt. 32 (1911), 85 ss.l de reproduire les lois du Code ThodoJuifs des charges publiques (C. Th. 16. 8. IG, 22, 25, 27) en
SS.
:
il
tait inutile
nanmoins la curie [C. Th. iH.i. 99, 157, 158, 165; 16. 8.3, 22, 24). Les lois du Code Thodosien nous montrent toute une suite de variations dans les mesures relatives aux Juifs, Alaric n'en a reproduit que les mesures qu'il entendait appliquer C. Th. 2. 1. 10 remplace 16. 8. 8; C. Th. 2. 8. 3, rend inutile 16. 8. 20C. Th. 3. 1. 5: 16. 9. 1 et 2 remplacent toutes les autres lois, sur la proprit des Juifs sur des esclaves chrtiens 3. 7. 2 remplace 16. 8. 6 2. 8. 26 est pareille 8. 8. 8 et 3. 7. 2 9. 7. 5; 16. 7. 2 remplace IC. 8. 19. 3 En adoptant les Sentences de Paul qui prvoyaient des cas rgis aussi par des lois du Code Thodosien celles-ci pouvaient tre omises, ainsi au lieu de C. Th. 16. 8. 19 (cependant cf. sous 2) 22, 26; 16. 9. 2 et 4, on appliquera Sent. 5. 22. 3 et 4; au lieu de C. Th. 16. 8. I, peut tre, Sent. 5. 22. 1. 4 Certaines lois ont t supprimes parce que devenues sans objet; ainsi des lois relatives aux patriarches, C. '/i. 16. 8. 11 et 22; aux navicularii, i:i. 5. 18; sur iaurum coronarium du patriarche, C. 7'/i. 16. 8. 11 et 22.
:
5 D'autres n'ont pas t reproduites parce que relatives des conflils qui ne se prsentaient probablement plus. Ainsi les Ariens n'attaquaient pas les Juifs et ne dtruisaient pas leurs synagdgues et sous la domination arienne les calhuliques
* llrcv.t.
1.
C. Th.
1
2. 8.
26); 3.
1.
C. Th.
1
3. l.
5); 3.
7.
{^
5);
C. Th.
16. 3.
3. 7. 2); 9. 4.
(=
C. Th. 9.
:
7.
5);
16. 2.
(=
C. Th. 10.
Il; 10.
-l.
7. 3); 16. 3.
(= C.Th.
4^.
16. 8.
2(=
C. T/i. IO.s.'T)
10.
(=: C.
Th.fG.O.
lilre
8
(=
C. Th. 16.9.
On
voit
donc que
les 5 lois
du
tilre
'Jet
les 29
du
]278j
Les successeurs ariens d'Alaric malgr leur grande activit lgificatrice ne semblent pas avoir innov quant aux Juifs'. Or, la lgislation romaine, qui se trouvait ainsi maintenue
pendant encore un
sicle, tout
PRIODE CATHOLIQUE.
au
catholicisme,
reprirent,
pour
la
Mus
la foi
cathoHque tous leurs sujets. Dans cette uvre, ils furent aids, quand
ils
priode arienne, devinrent maintenant de petits parlements du pays, proccups surtout des questions religieuse et sigeant
rarement pendant une session sans promulguer des canons antijuifs. Ces canons pour avoir force civilement devaient tre approuvs par le roi- et ils Ttaient presque toujours.
Reccarde^ (086-6OI), approuva
les dcisions
du IIP concile
n'osaient pas
C. Th. 16. 8. 9, 12. 20, 21, 25, 27; le faire, d'o omission du de police suffisaient pour empcher aussi les excs des Juifs, d"o inutilit des mesures spciales du C. Th. 16. 5. 44, 46; 16. 8. 18. 6 Certaines lois dictant des mesures iniques ont t supprimes, ainsi C. Th. 16.
non plus
8.
28 surles droits du Juif baptis la succession de ses parents rests juifs; C. Th. 16. 8. 29 sur la perception de Vauriim coronarium (16. 8. 11 et 22 sont devenues caduques) G. Th. 9. 45. 2 sur lasylie des Juifs. 7 Par ailleurs on est surpris de ne pas rencontrer les lois surles privilges du clerg juif, C. Th. 16. 8. 2, 3, 13, 15; celle relative au privilge du march autonome C. Th. 16.8. 10; celle permettant aux Juifs de retourner au judasme, C. Th. 16. 8.
;
23.
On ne
t exclues
l.
cil., p.
86 note
l,
que ces
lois
ont
1. Le fait que les documents littraires n'en fi.ut pas mention ne serait pas encore une preuve. Mais dans les Legex Visir/nthorurn, les lois antrieures lau 586 ne portent pas le nom du roi qui les a dictes et sappolleut, on le sait. nliqune, or les
.-1
A nli({iiiie
-.
489, 491, et
il
n'y eu a
aucune qui
Malgr tout, la ccrlitude nous manque et le fait pourrait s'expliquer par le changement de la politique visigothique envers les Juifs partir de 586 s-i les lois antrieures avaient par exemple t favorables au.x Juifs, il est vident que leur place n'tait plus dans un code promulgu par un Uecesswiuth ou Kr%vige. 2. Cf. Zonmcr .Vee.s Archiv 23 [1897] 485 ss., 493 ss. F. Gnrres, KUni;/ UcUnrcd ilcr htlholisclie :j. IL'lIleiich, We.tUfnlen lUnhl 4! ss.
: ;
H.
<l:ix
Juilt'iihiin
{.'ififJ-GUIf,
Zi-ilsc'hrifl
fiir
40 (1897).
284-29'J.
[279j
JL'IFS
de Tolde qui
premier introduisit
il
baptme
est vrai
commena
par
bout confirmer celte disposition % devait bientt aller jusqu'au contre l'avis d'une personne aussi autorise qu'Iet inaugurer la politique de conversion force des Juifs. sidore deSville' 613 il ordonnait que tous les Juifs du royaume devaient,
En l'an
passer au christianisme ^ Des milAfrique, etc.; les autres liers de Juifs passrent en Gaule', en
soit le quitter jamais, soit
1.
2.
de Liuva
(G01-G04),
de Witlerich
((i03-
F. Gnrres, ReligionspoliUk WiUericli^, ClO) celui-ci roi tolrant, (610-612 wissensch. Thologie, 41 (1898) 10M05] et de Gondemar
.
Zeitschr. fur
prolest.
3. Cf.
F.
Grrcs,
t.
Sisehal
/.
Thologie',
4.
Plus loin
c'est lui qui prside le IV concile 0. Isidore de Sville, mals-r sa judo-phobie, -n'tait pas pour le baptme de Tolde qui dicta tant de mesures contre les Juifs, petit trait antijuif De Fide Calholica d'un l'auteur Il est suivante. Voir note forc Un peu avant Isidore 449-538. ex Veleriel Xovo leslamenlo contra Jinlueos, PL. 83, encore en vie au commencement du rgne de un voque de Tolde, Aurasius qui se trouve Sisebut- aurait aussi compos un crit antijuif d'aprs la note suivante Florez reproduite dans dans l'dition d'Ildcphonse de Tolde, De vir. ill. c. 5, par epistola. ad cjuemdam PL. 96. 201 Exslat apiid nos manuscripla. ejiis (d'Aurasius^ Joan. Bapl. Perez. ipse aliqnando eam fovenlem.Vidit Froganem Jiidaeoruni parles Bihliolh. sancli Laiirenlii, eamqneunnnlavtl. et habuit Iranscriptam ex veluslo Cod. (MGH. Auct. Anl.Xl,p.m[), ciin[SiseG. Isidore de Sville, Hist. Golhorum c. aemulationem qiiidem bnlas] in initia regniJiidaeosnd fidem chrisUanampernwvens poleslale enini conpulit. qiios provocare [de/1 habuit, sed non secnndum scientiam Le mme Chron. n" 416 et Jiidaeos sui regni subdilos ad
:
^^
Ant. XI. 480). Appendix Marii Eptscopi Avinlic. 15 Judaeos praeler eos qui fuga lapsi sunl ad Leipzig 1878, Arndt, p. d. G. Chron. Qui aussi IV Conc. de Tolde (633) can. a7 Cf. Francos, ad Christi fidem convertit.
Christi fidem convertit
(MGH.
Aiict.
facluni est
tempo-
Mansi. Conc, 10, G33. ribus religiossuni principis Sisehnli, Gonzalez, Coll. can. 383 dans Isid. Loeb, Josef Voir les dires des chroniqueurs juifs sur ces vnements 212. Cf. surtout Ilacohen et les chroniqueurs juifs, Rev. des tudes juives, IG (1888). des saulJrances chronique Pleurs, des Valle La Josef Hacohen, Emek Ilahakha ou Ilacohen, mdecin dWvignan. /r,0. d'Isral depuis sa dispersion par Maistre Joseph historiques par Julien publi pour la premire fois en franais, avec notes et textes Juifs des villes de Sisebut.... enjoignit rigoureusement aux Se, 1881, Paris, p. 8 devint ainsi une pierre d'achoppement son royavmie de se convertir son Dieu et tremblants, car il voulait pour les enfants d'Isral, qui furent comme des chevreuils faillirent alors. les convertir, et plusieurs d'entre eux 2.400) Is (Sisihulus] enim Ih'braeos regni 7. Gesla Dagoberli, G, 30 (MGH. SS. Merov. aliquot millia in Gallium cffugerunt. tanien coegit, eorum
: ..
:
sui
Christum agnoscere
[280]
adoptrent apparemment la
Leovigild catholique,
impose
comme on
permit de
repasser ouvertement au judasme et laissa aussi les exils revenir dans leur patrie-.
du
approuva la mesure draconienne du mme concile qui ordonnait de ramener au catholicisme les Juifs baptiss sous Siscbut et retourns au
fallait
il
mme
concile
dont
le
saient dj le
le clerg
lui-mme
op-
contre
les
prtres
concussionnaires
par
ce
sommes,
1.
Leovigild
<>
{6'2I-63I), Zeislschr.
2. Cela concorde avec sa politique gnrale imbue de tolrance, et nous est attest par l'historien juif du xvi' sicle Joseph Ilacohen d'Avignon qui dans son Emek-h-
hakha. ou
La.
Valle de Pleurs,
p. 8 dit
Sontila s'assit
sur le
trne
royal,
.
rappela les Juifs qui avaient t bannis et beaucoup revinrent alors leur Dieu.
jusliliae
sicul
ohediens periit,
sic
salvatur.
Ergo non
4.
vi,
Mansi, Conc. 10, 633. IV' Conc. de Tolde, can. o7 (suite du passage reproduiluotc prcdente) et can. 59, reprod. jilus loin p. 37 note 1. Noter que convoqu parle roi, ce concile n'obtint pas
Vedictum de cunfirmalione concilii (cf. supra p. 4), nanmoins il y a certains canons qui ont reu, d'aprs ce qu'ils disent eu.\-nimes, l'approbation du roi. Ainsi les can.
59, 6b. 66.
5.
6.
p. 38
:
note
p. 50
note
5.
Tanta est qnorumdam cupidilas, ut quidam eam appetentes, jiixta ([uod ait apostolus, ctiam a fidc erraverint; multi quippe hucusque ex sacerdotihus atque laicis accipientes a judaeis munera perfidiam eorum patrocinio suo fovebanl, (jui non immerito ex corpore Anti-Christi esse noscuntur,
Conc. de Tolde, can, 58
f/H/Vi
[281]
payer
Juifs
observer les
rites
juifs....
Et
c'est
ce qu'ils firent'.
de s'occuper des
lui,
il
au
V*'
coucile de Tolde
(63(i),
convoqu par
se rat11
trapa
amplement au
VP
lit
non seulement approuver toutes les dispositions anlijuives du IV<^ concile de Tolde-, mais, revenant la politique d'unification
religieuse, dcrta
que
et
les catholiques
lit
prononcer par
lanalhme
contre les rois suivants qui ne respecteraient pas ces dispositions". De nombreux Juifs adoptrent le baptme et signrent
vel
secularis
illis
conlra
munere
vel favore
praesliieril, vere ni
ah ecclesia cathoUca et regno Dei efficialiir extraneiis, quia dignum est ut a corpore Christi separetur Mansi, Conc. 10, 034. qui inimicis Christi palronus efjicitur, Gonzalez, Coll. can. 383
profanus
analhema
effecliis,
1. 2. 3.
3 fin,
:
Mansi, Conc.
10, 059.
videtur pietate et
judaeorum perfdia deflexa tandem potenlia superna; hinc enim liquet quod de spirainine summi Dei
Inflexihilis
excellentissimus et christianissimus princeps ardore fidei infJammatiis cum regni sui sacerdotihus praevaricaliones et superstitiones eorum eradicare elegit funditus, nec sinit degere in rgna suo eiun qui non sit catliolicus, Gonzalez, Coll. can. 402 :=
Mansi, Conc. 10, 659. 4. Cette approbation du Concile est-elle due une immixtion du pape Honorius I qui conseilla au clerg la lutte contre les perfidi? Dans sa lettre 31, en rponse Braulio, [dans Florez-Risco, Espafia sagrada, celle-ci perdue celle du pape, t. XXX, p. 350, 1775, MadridJ, au nom du \l' Concile, envoie au pape les actes du Concile pour montrer que les vcques espagnols ne sont pas inactifs, et que s'ils avaient fait preuve d'indulgence, c'taient non pas par peur ou par mollesse, mais Mais s'agit-il ici de Juifs? Pour par prudence en esprant le repentir des pcheurs. rafiirmalive, Gams, op. cit., 2, 225 ss., et F. Grres, Der spanisch-westg Episkopat und d. rom. Papsttum, Zeitsch. f. wissensch. Theol. 45 (1902), 65 ss., et les auteurs
Idem, Papst Honorius I, ibid., 46 (1903), 290-294. VI" Conc. de Tolde can. 3 Quocircaconsonam cum eo corde et orepromulgamus Deo placituram senlentiam, simul etiam cum suorum optimatu m illustriumquevirorum consensu et deliberatione sancimus : Ut quisquis succedentium teniporuni regni sorlierit iipicem non ante conscendat regiam sedem, quam inter reliqua condiqu'il cite: cf.
5.
:
se
catholicam
non permissurum
eos
perftdiae favens vel quolibet neglectu aut cupidilate illectus tendeniibus ad praecipitia inftdelilatis aditum praebeat praevaricationis, sed quod magnopere nostro est tempore conquisitum, debeat illibaluni
eorum
perseverare in fuiurum;
videtur.
nam
in
si
ipse
temerator extileril hujus promissi.sit anathema. Maranatha in conspectu sempiterni Dei et pabulum efficiatur ignis aelerni, siniul cum eo damnalione perculsi qui-
cumque sacerdotuin
Gon-
^ Mansi,
[282]
s'obligrent observer
;
eux
et les
d'autres prirent le
chemin
de
l'exil.
Tulga (640-641), aussi fanatique que Chintila, a srement suivi la mme politique que lui envers les Juifs. semble s'tre dparti de ces Ghindaswinth (641-649, 7 652
i,
rigueurs,
ne promulgua qu'une loi contre les clirtiens juda'isants-, et semble avoir laiss en paix les Juifs convertis et judaiet en ralit le VIP concile de Tolde qu'il convoqua ne saiits^' contient aucune mesure sur les Juifs. Encourags par ce fait,
il
beaucoup de
durent srement repasser au judasme, et des Juifs exils revenir dans le royaume, car nous en trouvons sous Receswinth. Fanatique l'excs, Recesswinth (649-672) s'en mut et au
Juifs baptiss
VHP
il
s'cria
Je dnonce
le
genre de vie
et les
murs
saint
retombs dans l'apostasie et dont la celle de ceux qui ont gard toutes leurs erreurs. Gomme toutes les hrsies sont extirpes du royaume il se propose d'amliorer
les Juifs
par sa dvotion ou de
les dtruire
par sa svrit
et
con-
donner
en recon-
{. Il y a t fait allusion dans L. Visig. 12.2. 17, mais le document na t dcouvert qu"en 1870, et publi par Fidel Fita dans le priodique La. Ciudat de Bios, i (1870), 189-201 reproduit, entre autres, aussi par Rafal de Urena y Smenjaud, op. cil., p. 570-b7o. (Le document semble avoir chapp Zeumer qui n'en fait pas mention dans son dition des Lej. Visig.). La fin du placiliim porte la date Faclum placitum promissionis vel professionis noslrae in praetorio Toletano, in hasilica Sanclae
:
Leocadiae
marlyris,
sub
die kalendas
Dcembres anno
feliciler
secundo
regni
DCLXXV.
2. L. Visig, 12. 2. 10, cf. p. 33 note 3. Il est inexact de dire, comme le fait, Graetz, Weslg. Geselzg. 11 ss., et Gesch. 5. 155= o '. 142, que Chindaswinth protgea les Juifs. 3. Noter les termes de L. Visig. 12. 2. 16: Christiani a Chrislianis parentibus orli. moresque denunlio, quorum lanlummodo novi 4. Iiidaeorum scilicel et vilam terrm regiminis mei poUulam esse peste contagii. A'am cum Deus omnipotens omnes ex hac regione radicitus extirpaverit hereses, hoc solum sacrilegii dedecas remansisse dignoscitur, quod aut noslrae devotionis inslanlia corrigal aut ullionis suae vindicta disperdat. Ex his cnim quosdam tradilionis errore vetustae video retinere iura perfldiae, quosdam vero sacri h.iptismalis eipiatos ablatione it in
|283]
catho-
IV''
concile de Tolde -,
on l'a vu, se dclarait contre le baptme forc mais ordonnait de ramener au catholicisme, par tous les moyens, les Juifs une fois baptiss \ Le roi s'empressa de faire excuter sur ce deuxime point la dcision du concile et, contraints, les Juifs baptiss sous les rgnes prcdents tirent un nouveau placitiim'' o ils se dclarrent nouveau de bons catholiques, s'obligrent ne plus observer aucun rite juif, et excuter eux-mmes, par le feu ou la lapidation, celui d'entre eux qui se rendrait coupable de pratiques judasantes
:
ils
s'abtiendraient seulement
consommation leur tait impossible. Mais le maintien par le VIIF concile, de la doctrine de l'Eglise qui empchait le baptme forc des Juifs, ne satistit pas le
de
la
la
roi
il
aurait
l'exil
moyen
qui rali-
l'avis
du concile
il
Brviaire ^
dans son royaume et ne contredirait pas en mme temps que par la suppression du abrogea les privilges juifs qui y taient reconnus,
:
errorem, ut detesiabilior inveniatar in eis profanatio qaos nonduni constat purificatos esse regenerationis sacrae liquore. Pro quo honae intentionis agone et lucro fidei verx obsecro reverentiam beatitudinis vestrae,atque per supra taxalum contestor tremendae coniuralionis tenorem, ut absque omni favore, absqiie omni personarum partis ipsorum
apostasiae doleo
relapsos
blasphemiae,
quam
illis,
acceptione quidquid ad
domini
et
Christi
verani
fidem
verumque
1.
Zeumer, Leg.
:
10. 1709.
erunt catholicae
eamque
et
ab
hac quae imminet judaeorum perfidia, et a cunclarum haeresum injuria defendentes, Gonzalez, Coll. can. 438 Mansi, Conc. 10. 1208. 2. Ibid., can. 12 Jdeoque principali clementiae devotissime praefaventes, quae ob hoc sui regni apicem a Domino solidari praeoptat, si catholic fidei pereuntium turmas adquiral, indignum repulans orthodoxae fidei principem sacrilegis imperare,
fideliumque plebem in fidelium socielate polluer e, nihil aliud pro his ex nostra sententia definitur, quam ut dcrta concilii Toleiani, quod divae memoriae Sisenandi rgis aggregatum est lempore, a nobis ac posleris omnimodo suppleantur intentione : quisquis aulem ab ejusdcm synodi voluerit sententia dissenlire, ut vere sacrilegum se noverit condemnari, Gonzalez, Coll. can. 439 Mansi, Conc. 10. 1208.
3.
Cf. supra, p.
noie
4.
4. L. Visig. 12. 2. 17. mars 654 (ce placilum se trouve du XII' Concile de Tolde, Mansi, Conc. 10. 1209).
5.
aussi reproduit
la
un
En
Visig. 2.
1.
Ji
et
6.
10
il
[284]
lgislatif
ptuit'
du chrtien ne sont accords qu' celui dont l'orthodoxie est arbitre et atteste par un prtre quant aux Juifs non-baptiss-onne les contraindra pas au baptme, mais en mme temps qu'ils resteront soumis aux lois dictes contre eux par ses
:
1.
L.
Visig. 12. 2. 3
Xam cum
virliis
Del tolum
iiniversaliler acie
verhi sui
ludeorum
giminis
rum rum
scripturariim iussu decernimiis lam noslrariim legum edicta, qiiam precessonostroriim regum legali srie senlentias promulgalas, que contra eoriim perfi-
diam et personas data consistiint, eterna consecratione inviolala persistere et perenni custodia observata manere. Que si qiiis eoriim lemerare dtectas extiterit, et subteriacentium legum damnis noxias erit et specialibiis iillioniimsentenliis siibiacebit. Tout le systme de RecessA-sinth est contenu dans les lois qui forment le titre 2 du livre Xll des lois visigothiques.
-,
L'interprtation traditionnelle tait bonne quand elle rfrait tous les Juifs les lois
de Recesswinth qui parlent de Iiidaei tout court; seulement elle lirait du fait que ces lois interdisaient les crmonies juives, la conclusion errone que Reccsswinlh tait revenu au systme du baptme forc. Par contre, II. Graetz, dans la nionograpliie cite, s'est vertu dmontrer que RecessAvinlh tolra le culte juif chez les Juifs n'ayant jamais t baptiss, et que ces lois interdisant les crmonies juives ne concernent que les Juifs baptiss. Les arguments de Graetz sont 1 d'abord le fait que ces lois, 12. 2. 5, 6, 7, qui en texte latin ne parlent que de
:
Iiidaei, portent dans la traduction castellane l'addition Juifs devenus clirtiens I^ingun jiidio que es fecho christiano, cf. Fuero juzgo castellano en latine castellano p. 178, note 36 et 43 ss. p. 179, note 6, Madrid, 1815; 2" c'est seulement avec cette interprtation que les lois de Recesswinth acquirent un sens logique et perdent l'apparence de l'arbitraire et de l'intolrance fanatique (Durcli dise Auffassung gewinnen dise und ahnliche Gesetze erst den richtigen Sinn und verlieren Iheilweiseden Scheinvon "Willkr und fanatischerintoleranz, Graetz VVes/(/^. Gesetzg., les lois de Recess^vinth ne parlent pas des impots p. 20) 3 Un argument e silentio juifs, or elles en auraient parl si elles avaient concern les Juifs non- baptiss; 4 L'ordre des lois dictes par Recess-svinth indiquerait aussi que || 5-8 concernent les Juifs
:
baptiss;
de toutes
1
de ces arguments n'est de poids du \i' sicle et ne saurait nous aidera discuter des points aussi importants; elle ne peut nous tre d'aucun secours dans l'interprtation des lois de cinq sicles plus anciennes qu'elle-mme. En outre l'addition mentionne ne se trouve que sur deu.- manuscrits, le Malpica II et 2 Le deuxime argument n'en est pas un. Le systme de Recesswinth l'Escurial. est plus doux que celui de plusieurs de ses prdcesseurs donnant aux Juifs le choix entre le baptme et l'exil le Juif peut ne pas se faire baptiser et rester dans le
les lois qui le prcdent.
:
Mais aucun
Pour ce qui
royaume
par exemple la circoncision, d'autres, le .sabbat, les ftes juives l'taient dans les cits grecques (cf. Jusler, op. cit. Ch. II, Section 111) qui n'expulsaient pourtant pas pour cela les Juifs de leur territoire, 3 Cet argument expos ni ne les ferraient adopter le culte de divinits pa'icnnes. d'ailleurs assez confusment par son auteur, u'a aucune valeur car c'est peine
taient parfois interdits dans l'empire romain,
[285J
JL'IFS
11
lois que Reces winth confirmait ainsi prdcesseurs catholiques dispositions avec sans tenir compte des contradictions de leurs
crmonies
la circoncision, le
dans l'imposPressurs, dchus des droits civiques, maintenant se de pratiquer leur culte, ils viendront seuls l'Eglise,
sibilit
que les faits dmontrrent pour empcher faux. On eut beau prendre de nouvelles mesures contiscation du quart de la les Juifs d'luder les lois, ordonner* la prtres, nobles ou et l'excommunication de ceux qui,
disait le roi.
Mais
c'tait l
un
calcul
fortune
ou non, dans
dEgica que nous rencontrons pour dans L Visig. 12. 2. 18, c"est--dire dans une loi 4 on voit que Graetz tablit arbitraiprcde qui ce Par la premire fois cet impt.En rsum, Graetz n'apporte rement un ordre auquel Recesswinth na gure pens. o" Les textes prcis des il a contre elle et thorie, sa de faveur en aucun argument Juifs baptises pour et Juifs entre nettement lois. En effet celles-ci distinguent ludei, seii Ainsi 12. 2. 10 interdire les crmonies juives aux uns et au.x autres. bapUzalos... non sive ludeos 15; 12. 2. hapUzati: bapiizHti, site non exliterint lois concernent les Juifs baptiss seulement sive eos qui haplizati sunt; Quand les Xullus ludeoriim sacre religionis chris2. 4 12. ainsi expressment disent elles le 6 aurait encore pu trouver un argument Graetz tianam fidem quam percepit... ex ludeis qui pourrait dans remploi, au lieu du terme ludaei. de celui de ludaeis, Nullus., juive e [12. 2. 5 rigin o une seulement mais jut/s de indiquer non la qualit Nullus ludeorum. A et 7 de ludeis ; 12. 2. 6 A'emo ex ludeis; cf. aussi 12. 2. 4 Juifs 12. 2. 8 et 12 rapprocher de ces formes, celles o il est sans conteste parl de que le lgislateur clairement montre qui dcisif, mais il y a un texte XulU ludeo], et leur dfend tous appelle /daei les Juifs baptiss comme les Juifs non baptiss, non haplizatos in sue de pratiquer les rites juifs L. Visig., 12. 2. 13 ; ludeos sive eos,qui baptizati sunl, observationis deleslanda fide et consuetudine permanere, sive texte qui a d fortement ad perfidiam ritumveprislinum quandoque redire. C'est un en lui donnant, embarrasser Graetz, qui se tire d'affaire en ninsistant pas sur lui et en passant, un sens qu'il n'a pas, Graetz, Gesch. 5, 158. Visig. 12. 2. 12; deux de Sisebut, L. Visig. 1. Ce sont, une loi de Recarde, L. L. Visig. 12. 2. 16, les Juifs. spcialement 11. 2. 13 et 14. Ces lois concernent que les chrtiens de Chindaswinth, que Reccsswinth reproduit aussi, ne concerne
.'
juda'isants.
2. 3.
p. 35
note
10.
15
callidilas
ludeorum,
licentie, hoc proviindesinenli persequenda conatu, subrepai oblale profana iura caiuscumqae denter legis liuius decernilur sanctione, ut nullus de religiosis
hordinis vel
omnibus honoris seu de palatii mediocribus adque primis vel ex principum vel quarumcunique poteslalum aut-
observalioms detesoblineai aul siibrepal animis, ludeos sive non bapUzalos in sue snnl, ad per/idiam haplizali qui eos, sive el consueludine permanere, tanda
fide
nomine hos pro sue ritumve pristinum quandoque redire, .\ullus sub patrucinii
12
la
[286
j
du
clerg.
C'est contre
le
mme
mme
roi, se brile
saient les
mme
non seulement la pratique de leurs rites, mais aussi leur commerce antilgal d'esclaves chrtiens qu'ils osaient mme
du
clerg,
circoncire.
le
X* con-
des
de Tolde (656 est encore oblig de rappeler l'observance complices, voire de fournir encore
ceux-ci une trs longue dmonstration laide de textes de l'Ancien Testament prouvant, srement, que les Juifs ne doivent
lourdement sur
roi et
les Juifs
pendant
le
rgne de
Wamba
(672-680;.
dans sa province,
ceux-ci
envoy par
le
roi
in
quippiam defensare.
aiil
Xiillus
qnocnmque
arfiimenlo
eis
mil factione
illis
liceal
obvia
neriiiiler proferre vel langere. Qiiod si quispiam hec presiimserit lemerare. si episcopus fueril aiil eliam ex cleris clericis adque relief iosis vel certe ex cunclis laicis qiiisqiie deprehensiis exlileril, a convenlii cnlholicorum seclusiis, excommunicalione ecclesiaslica ferialur et quarte partis omnium bonorum suorum ainissione multabi-
tur,
1.
que
(2f.
fisco
2.
Baptizati jndaei,
quocumqueloco
cetera lempore
conversentur, feslis lamen praecipuis Xovi teslamenti srie consecratis ac diebus illis, qui olim sanclione Veleris leqis sibimet censebant esse solemnes, in civitatibns
publicisque conventibus cum summis Dei sacerdotibus celebrare praecipimus, ut enrum conversalionem ac (idem et ponlifex approbel et veritas servet. JIujus vero
temerator edicli prout aetas permiserit aut flayris aut abstinentiae subjacebit. Gonzalez, Coll. can. 453-454 ^^ Mansi, Cane. 11, 23 ss. 3. Cf. p. 52 notes 1 et 2. 4. Julien de Tolde, Jlist. Uebellionis Pauli adv. Wanibam c. o (PL.%. 766 MGH. SS.Merov. 5, 504). Le texte amplifi de la mme liistoirc par I^uc dcTny (LucaTudensis) porte c. 6 {PL. 96, 767) Hujus enim cnpul tyrannidis llildericum esse sui criminis infamia refert. Qui Nemausensis urbis curam sub comilali pracsidio perens, non solum nomen, sed tilulum et opus sibimet inlidelilatis assumpsit, adjungens ctiam
[287
13
pour soumetlre
Wamba
aprs avoir
et,
cras la rvolte
la
probablement, de toute
Seplimanie.
le
l'objet
XP
d'eux
eussent ce n'tait pourtant pas que les lois contre eux Juifs dans le royaume. t observes, ou qu'il n'y ait plus eu de
car
:
tait
nouvelle lgisconcile Tolde, le XIV, pour lui soumettre une l'adopter c'est les lation contre les Juifs, et l'implorer de
:
((
yeux en larmes que j'implore la vnrable assemble d'emla ployer tout son zle atin de puritier le pays de la lpre de
Levez-vous, levez-vous! Dtruisez malhonntes des les liens des coupables, amendez les murs racines la peste ses rengats... et avant tout extirpez avec
corruption. Et je vous crie
:
((
judaque^
sih pravilalis
Ramiriim abbalem
viL
Gumildum Magalonensis sedls deteslandum anlislUem et quorum favoi-e in patriam Judaeorum gentem perfulem evocaromains indique les conlra consliluta regni Golhorum (Le texte eu caractres
suae socios
:
additions de Luc de Tuy). le mme InsuUatio vilis storici in lyranmdem 1. Julien de Tolde. /. cil. Cf. aussi crimen addebas. Tiiis enim operibus jaculata es, quando criminibus Galliae, c. 1 ([uae Judaeomancipala perjuriis dedila. prostibulis impUcala, fraude negolioriim
:
rum
quam fdelinm Christi amicitiis insudabas: c. 2 Nec tamen ista faciens, consorimmanilale facinoris non Iremescis. sed super baec omnia Judaeorum in luis transisse jam attendis, Ubens si inftdelitatem. etiam liis animaris, quorum Hebraeoin le christianilatis litulo praefiilnebant, ad filiis recognoscis, dnm hi qui judiciis commillebas, runi probati sunt transisse verfidiam: eorum einm te semper MGH. SS. Merov. 5. 5:2fi). quorum jam a Deo reprobala corde coqnoveras {PL 9(i. T'.)7 MGH. SS. Merov. 5. hii). {PL. !)ti, 704 :iS c. 2. .Julien, Hisl. rebell. Pauli Septimanie est exagre Judneos abeqil. L'importance des .Iui''s dans la rv.ille de surprenante par J. ldarridc, Les Juifs en France, en Italie, en Espagne,
potius
:
tanli
d-une faon
p
pondr dans
713
ss.,
Cl.
Dcvic et
J. Vaissetle,
Histoire
gnrale du Languedoc, Toledo. Sein Leben und seine 3. Cf. aussi Paul Wengcn. Julianus Erzhischofvon m\o) 1891 Wirksamkeit unler den Kunigen Erwig und Egica p. 32-39 (thse
Saint-Gall.
4.
11
(=
Toulouse.
dans
le
texte, la partie
ici
intrt
14
|288l
les
Or
1V'=
le
meilleur
le
moyen
d'exlirpation tait
et,
d'aprs
11
ides
d'alors
baptme forc
soumit Erwige
concile de Tolde, le
XIP
concile l'approuva.
adopta
les
28
lois
que
lui
et qui
forment
le titre trois
du
livre
douze de
la loi
Dans un dlai d'un an, tout Juif devait abjurer le judasme* adopselon une formule de renonciation prescrite par le roi'
baptme,
faire
un serment de
fidlit la
religion chrtienne,
serment qui,
comme
l'abjuration, avait
son
pour l'apprciation des sentiments du lgislateur: Exsurgite, quaeso, exsiirgite, culsolvile nodos, transgressorum mores corrigite inhonestos, exerite zeli disciplinam in perfidos, superhorum inordacitales extingaite, oppressorum ponderihiis subvenite el, quod plus his omnibus est, ludaeorum peslem, quae in novam semper recrudescil insaniam, rudiciius extirpale; leges quoque, quae in euorundem ludaeorum perfidiani a nostra gloria noviler promulgatae sunt, omni examinationis probiiale percurrile et tam eisdem legibus tenorem inconvulsum adicite, quam pro eorundem perftdorum excessibus complexas in ununi sentenlias promulgate. Etenim valde nobis cavendum est. ne lot antiquorum canonum regulae, quae pro eorum errorihus sunt eliam cum analhemale promnUjalae, nos illorum culpis obnoxios reddant, si nostri regni Lemporibus eorundem canonum constrictio dissoluta pertranseal, praeserlim si legis illius, quod absit, serenitalis nostrae in tempore illa clarae fdei institutio cesset, ubi divae memoriae dominus atque praecessor noster Sisebutus rexomnes successores suos sub perptua maledictionis censura obsirinxit, quicumque regum mancipium christianum Indaeo servire vel famulari permiserit, Gonzalez, Coll. can. 489 Leges Visigothorum d. Zeunier, p. 475 Mansi,
patorum
Conc. U, 1023. i. XII" Concile de Tolde, can. 9, Gonzalez, Coll. can. 498-500 Mansi Conc. H. 1035. Ce canon reproduit trs exactement seulement les rubriques des lois des Leges Visigothorum. Observation dj faite par HellTerich, Westguten-lecht, p. 192. 2. /.. Visig. 2. 1. 1, cf. Zeunicr Neues Archiv, 23 (1897) 494 ss.
Judeorum,de his scilicet, qui adhucnondumsunt baptiaut se baptizare distulerint,aut filios suos vel famulos Jiullo modo ad sacerdotem baptizandos remiserit, vel se suosque de baplismo suhlraxerit. et vel unius
3.
zati,
anni spatium post legem hanc edilam quispiam illorum sine gratia baptismi transierit, horum omnium transgressor, quisquis ille repertus extilerit, et centum flagella decalvatus suscipial et dbita mulletur exilii pena. Iles tamen eius ad principis poleslalem pertincant qualiter, si incorrigibilem durior eum oslenderit vita, perptua in eius, cui easprinceps largiri volueril. polestale persistant.
:
4. L. Visig. 12. 3. 14, intitule Professio ludcorum, quomodo unusquisque eorum ad fidem veniens indiculum professionis sue conscribere debeal; abjuration du judasme, rcitation du symbole de Nice-Constautinonle I (381) can. 7, suit la promesse de ne jamais retourner ad vomitum superstitionis judaice, fuir la socit des Juifs et rester dans celle des chrtiens pieux, accepter des mets chrtiens et aller rgulirement l'glise les dimanches et jours fris. Cette dclaration devait tre signe, cf. aussi les deux notes suivantes.
[289]
15
comme
elle, lre
sign et gard
dans les archives de chaque paroisse'. La sanction' tait la contiscationdes biens, la dcalvation, cent coups de verges et l'exil*.
Cetle
mme
de dix ans, tous ceux qui, Juifs baptiss ou non, pratiquaient les crmonies du culte juif. En fait, on encourait donc les mmes peines pour l'observance des rites juifs que
de
l'g-e
pour
le refus
du baptme.
Erwige en interdisant ainsi les crmonies juives indistinctement aux Juifs et aux Juifs baptiss suivait la mthode de Recesswinlh et
lui
empruntait
mme
adoucissait la sanction
en remplaant
la
l.
sncramentorum,ad
qiias iiirare
debeant
qui exiadeis ad fidem venienles professiones suas dederint, le lgislateur se cf. par ex. note rfre plusieurs reprises ce formulaire qu'il appelle condiiiones;
hii,
suivante. Voir plus loin p. 53 note 5. iVam et illud necessario huic legi adicimus, ut omnium "2. L. Visig. 12. 3. 28 professionum atque condilionum scripiuras, quas quisquis ille ludeus sacerdoti suo amodo ohluleril, sollicita diligentia unusquisque sacerdos eas ipsas professionum
:
qualiler pro eorundeni vel condicionum scripturasin archivis sue ecclesierecondat, perfidorum lestimonio studiosius conservais persistant. se fait pas baptiser, mais est-elle 3. Cette sanction s'applique bien au cas o le Juif ne souscrire les condilionesl aussi applicable quand le Juif refuse de faire lapro/'essio et de La question semble oiseuse premire vue, cependant la loi attache des privilges
spciaux ceux des Juifs baptiss qui ont crit et sign les formulaires dits, et leur permet notamment d'avoir des esclaves chrtiens, cf. plus loin p. 53 note 1, et ce qui plus est, ces formulaires, L. Visig., 12. 3. 14 et 15, sont comme une sorte d'appendice des lois 12. 3. 10-13 sur la possession d'esclaves chrtiens par les Juifs, au
lieu
le
de faire suite,
forc.
comme
elles l'auraient
si
d logiquement,
baptme
Nanmoins
l'on
lit
note 1, ce debaptis doit signer ces formulaires, cf. p. prcdente note 4 et supra, voit bien que voir a sa sanction probablement dans 12. 3. 3. Quoi qu'il en aoit, on logique. par sa ni par clart, sa pas brille ne lgislateur notre
4. 5.
tis
Et ideo,
illas
licel
eorum erroribus
novita-
ordine leges,
libet
tamen
prinium
eorum iransgressione constilutiones inlendere et his,que decenler edicla relexere, ut ex hoc conlata cum veleribus nova et vlera in citra rasunt dita, confirmenluv, ni condecet, et nova sic ordinentur, ne preterita
qalas in
promulordinalim precedentium
legibus lionem videantur confundere, quo uniformis menibri conpago, ex utrisque des lois prol'numration Suit eluceat. manifeslatione inslilie kic, clara ordinata, qui mulgues par Reccsswinth dont Erwige entend prendre seulement lu partie pnalise certains actes, mais non aussi la sanction ipidicte Hecesswinlh.
G.
page
26.
16
[290]
cependant
blaient pas
car
il
le culte juif,
le
Recesswinth pmiissait le Juif qui pratiquait laissait tranquille quand, sans adopter la foi
pratiquait plus, tandis
chrtienne,
il
ne
le
le Juif
mme
le
Imposant
tous
tre
ainsi les
mmes
:
chrtiens,
Erwige ne
sous
frappe
dchances civiques"
lui aussi,
:
maintenant dans
les lois
simplement
lois,
comme
Erwige s'effora nanmoins aux prtres l'obligation d'abord de les faire observer. Il imposa de convoquer les Juifs dans les Eglises pour leur en donner lecture et leur remettre en mme temps un exemplaire de ces lois, etdicta que tout Juif serait cens en avoir cout la lecture et avoir reu un exemplaire des lois qui le concernent et que toute
Viciant de la sorte toutes ses
va de soi que pciiJaiit ce dtMai d'un au la pratique des rites juifs n'est pas mais cette obscurit n'est pas la seule pour cela. Le lgislateur ne le dit pas que nous rencontrions dans ses lois cependant, puisque ces rites taient dj interdits par Uecesswintli, pour que leur pratique devnt licite on aurait d la permettre expressment, or Erwige commena au contraire par maintenir les lois de
1.
Il
licite
ss.
4li
3.
On
voit
Il
donc que
le
la
disparu.
que
le
le
el encore seul asantage de possder des esclaves chrtiens une prime et ne s'appliquer qu' ceu.v qui, sans attendre le dlai christianisme dans les soixaulc jours de la proiinUgalion de la
5.
inlerdiim lalehrose menlis j)eri^ersitas ignoraniie opponerc angulum in eo, quod se simulai i/norare preceplum, ul eo quodamiiwdo excusahilein se a pena pronunliel, quo se novelle sanclionis ordinem defendal penilus itfiiorasse. El ideo ud huius excusalionis depellendaiii inaliliani id episcopis omnibus vel sacerdolihus lenenduni furie jirecipimus, ul unusquisriue convenlum ad se perlinenlem ludeorum de his inslilulioiiil)Us, (juasin eorum perfidiam nuper edidimus,
Visiff. \i.
3.1*8:
Solet
instrual
el
el
manifeste
illis
in
convenhim relega-
(fuem semper secuni pro lesliinonio iuslruclionis reporlanl. lani veru, poslquam illis publie in ecclesia fiieril leclus liber isle vel Iradilus, si quis eoruin posle:i aul se ilefuisse, cum leqerelur, cnnlendal aul ignorasse se que in ibi precepla sunl adslruat, in nulla se ullerius poleril excusalionc dcfendere: sed in (juocumInr ecclesic,
I291J
S(li:S
LKS UOIS
VIS1(;()T1IS
17
Les mmes peines seront appliques au Juif (pii enlVeiufii'ait ces lois et celui qui ne lion
le
baptis
ou
dnoncerait
le
pas'
ne dnoncei-ait pas
coupable,
ne serait passible ([ue dune amende-. Toute une srie de mesures sont dictes pour prvenir la pospour punir ceux des sibilit de comniellre ces infractions, voire dans la possibilit de mettraient se Juifs qui, sans les commettre, lesap[)uis que les enfreindre', et une autre srie pour briser tous
les Juifs
lois.
nature et
la diversit
des obs-
que
les rois
par
le
la
force de
larj^ent'^
des perscuts
Kr\vii>e a
beau conlier
contrle des
prevaricalor inventus. in uiiUo cril hariiin U'niim du lrcniilc dansloul, le i-oyaumc poiii-Tolde VisujoL, portent la fui du livre cela est certain, car quelques manusci-ils des Lejes Lecle siinl lefes siipriiacripte omnibus ludeis in la [ilirasc suivante
que
fiieril
poxU-a quisiiuis
llle
ecclesia sncle
unno
fliciter
primo
recjni gloriosi
GSl.
Ihid. p. 40 note 7
p. 48
noie
2.
3.
4.
p. 28 ss.
:
Certes, les Juifs et leur religion jouissaient encore d'un ^rand prestige
les
attaques littraires contre eux taient encore des iilaidoyers pour le christianisme 5,note5;plusloinp.20,n()tes3ct4);cllesavaieiitencorepourbutprincipal (cf. si;/)/-a,p. lois elles-mde rassurer les consciences chrtiennes (cf. pins loin p. 20, note 4) les mes taient encore forces d'interdire aux Juifs de faire l'apolof^ie de la reliuion juive non seulement les habitudes 32, note 2 p. 34, note 5 p. 39, note 2) et au.v chrtiens
;
(cf. p.
juda'isantes,
mais l'adoption intgrale du juda'sme, et cela plusieurs reprises (cf. plus judiucus (cf. sujira loin, p. 33 ss.); et mme les nobles taient atteints du morhus sympathie, l'esprit de justice des chrtiens auraient donc p. 13, note 1): l'amiti, la ce ne fut pas aussi pu motiver une protection des Juifs, dsintresse cependant appeles ell'royaMontesquieu a lois que des rsister Juifs de aux permit qui celle-ci [L Esprit des lois 1. 28 ch. 7). Ce fut l'intrt, l'argent. Ce n'est pas en manant blcs or ceux-ci, du peuple ([u'elle aurait pn ctrceflicace, mais des nobles et du clei'g de protections gratuites et ce lurent eux qui protgrent les Juifs, n'accordrent pas
..
leur eu protgeant, ils trouvrent, en mme tcnqis (pi'unc occasion de manifester indpendance, une soui'ccdc gros bnfices. Les Juifs payaient en aigeul et servaient, en outre, aux nobles, mettre leurs domaines en valeur (cf. suprn p. (i. note (s et au clerg, de bons anxiliares dans le connnercc (cf. [ilus loin p. 22, note 3 et p. 47) c'est contre la rupidilr " ([ue protestent rois et ellet en l';t note 3). 12, plus haut p. plus loin p. l'.l.nole p. 48, p. S2, p. 2;i, nule conciles (cf. supra i. (i, note notes 1 et 2). Mais la meilleure preuve (pie celait largeid juif (pii faisail obstacle
;
(i
;;
rapplicati(jn
(cf.
des
lois,
c'est
que lorsque
3).
les Juifs
disparut
reprises
\'oil
(cf.
supra,
p. 7,
notc2;
p. i'2,
note
1),
18
Juifs
[292]
au
clerg',
remettre celui-ci
le
auront se mettre
le roi
disposition de
de ftes juives,
sait
les Juifs les aideront ne pas accomplir ordonne bien que ces nobles seront dchus de leur patronage sur ces Juifs et paieront une amende de trois livres d'or par Juif ainsi protg et seront, en outre, excommunis par l'vque chez lequel les Juifs auraient d se rendre-, mais il ne devait pas se faire d'illusion sur l'excution de cette dchance, car aprs le patron qui, par intrt, laidait commettre l'infraction, le dlinquant trouvait l'impunit auprs du
en consquence
clerg-^;
ne juger qu'en
de
prsence d'un
membre du
mais
le
clerg lui-mme,
quand
il
prendre au srieux le contrle dont il tait charg. Et c'tait prcisment un clerg et des juges ainsi disposs envers les Juifs,
qui taient chargs de donner ceux-ci des cerliticats d'orthodoxie, les soustrayant aux lois qui frappaient le Juif baptis
judaisant'.
Nous apprenons
aussi
que
le
clerg ne donnait
mme
lui
Proinde oinni sacerdole lie, que hic complexa siinl, ladeoruin pro riln suo paliatur a quolibet defendi, nullam tneri; sed exemptas ah eorum patrociniis quorum favorihus tueri videntur, in poleslatis sue curaui redaclos pro eorum salvatione, quid illis calholice agendtim forte conveniat, dilifenler instituant; alque in hoc illis erit sollicitior
L.
Visiff.
1-.
3.
23
inplenda decerniinits,
ila.
ni niiUiim
Visi(f. i2. 3.
12. 3.
26.
L.
Visiff.
22
Si quis
scilicet vel
pontificuni vel sacerdotuni privile/io, prioaia eos sibi potestale defenderit neque eos ad episcopum vel sacerdotem debilis diebus instruendos vel iiidicandos remiseril,
excommunicationis ah eodem episcopo, cui id fecil, senlenlia feriatur, et amissis illis, ([uos vindicare nililur, trium librarnm auri mullalionc pro unoquoque damnabitur, que partibus principis profuture inanebunl.
3. L. Visiff. 12. 3. 2a ; Indices omnes nihil de fter/idornm excessibns citra sacerdolnm conibenliam indicabunt, ne cnpiditas seculariuin fldem nostram maculcl acceplione mnnerum. Et tameii si, ut adsolet, presenti,% defnerit sacerdotnm, sola,
ftolestale
indicum distrinffendi snnt. Sane si episcopo etiam de sede sua contigeril ant in vicino aut lonqe forsitan progredi, talem ex sacerdotibus pro sui vice relinquat,
qui una cnni indice territorii hec inslituta sine mnneris acceplione perftcial. 4. Cf. supra p. 12. cf. aussi plus loin, p. 52, note ti. Cf. supra p. 10; plus loin, p. 2!(: p. 57, noie 1
;
3.
j'293|
JL'IFS
19
car le roi
dune
peine de trois mois d'excommunication et dune aint nde d'une livre d'oi' ou, s'il est pauvre, de six mois d'excommunication, en outre des peines (pie l'vque pourra ordonner: mais une
autre mesure nous
tait
voir (pie
que peu d'entrain surveiller les Juifs, puisque le roi dut ordonner une surveillance r(iciproque de voques les uns sur les autres, il dut nu'me pr'voir le cas, si frquent, o les vques se seraient entendus ne pas exciter mutuellement
leur propre zle
[si
divinitus non furrit excitatus), et alors le roi se promet de surveiller et punir lui-mme les Juifs coupables et leurs complices'.... C'tait
souvent
les seuls
que
les
celles-ci s'appliquaient si
coupables?
C^e
qui
liait les
mains des
.jug:es
fermait aussi la
tien
Juifs-.
Et en
mener
leurs
1.
L.
V(S('j/. 12.
3.24
:...
si ciiiislibet
pontiftciim aut cupiditate inlectiis ant maligne que iussa siinl in ludeis dcrta, conteni-
pserit adinplere, scilicel ut, dtecta vel nuntiata sihitnet errata perfidie, niilla videatur eqiiitatis censura corrigere, et Irinni mensium excommunicalionis sentenliam profrai et unam lihram auri de suis rbus propriis fisco sociandain amittal. Quod
si
persistt, et insuper
non habuerit, unde conponat, sex mensibus sub digna excommunicalionis censura ad tepiditatem illius socordie corrigendam sit cuilibel episcopo
licilum, in quo zelus Dei fueril excilatus, vice illius episcopi laliuni perfdorum errata corrigere et hec, que ille negleierat, eniendare. Quod si, alternata simulalione vel incuria episcoporum, aller in alterius correciione zelo excitante divinitus non fueril excitalus, lune principis preceptione et eorum arguetur socordia, et perfidorum ulciscenlur errata. Ilic eliam ordo eodem modo eodem<iue ordine, siculi
superius de episcopis conslilulum est. in ceteris quoque religiosis est observandus: ab episid est in presbileris, diaconibus vel etiam clericis. quibus horuin infidelium copo suocura commissa est. Indices tamen, qui eurundem ludeorum crimina conperta conslilulum vel nuntiata sihi legali non damnaverint ullione, lune, sicut de episcopis tamen et sacerdules et est, unam libram auri fisco conpellendi sont .^olvere. Tune
damnis indices vel supradicli omnes, quibus regendi hec cura commissa est, ai) his eruntpenitus alieni,cum inpeditos se fuisse pro laliumdistrictione agere probaverint. phrase linale qui donnait au cierf^ un moyen de dfense quand il ludait la
CeUe
loi est
l-.piscopi li. 3. 20, cf. surtout la plirasc finale de cetlo loi lune cunstttum non pcrcipient damnuni. ([uando eis crimen talium non fueril per suhdilos nunlialum.
coiToboi-c par
ipsi
quoque
2.
('f.
20
TUDES
d'iIISTOIRI:
JURIDIQLK
[294]
lui-
mme
un
du
roi
^lme^
crit
De
pour clore leurs aboiements qui faisaient aussi vaciller la foi le champion de la foi,
Dans sa rage lgiticatrice, Erwige tait arriv, en somme, dicter contre tout le monde. A force de punir tous les moyens
d'ludation,
il
tait arriv
du clerg
force
de multiplier
les
de
la
baptiss dans
un
tat
d'infriorit lgale,
le
pers-
judasme.
En somme,
nique
et
cette lgislation
elle
d'Erwige
est
toujours
tyran-
mesquine, cjuand
notam-
ment
faible
comme construction
3.
et
Glorioso Revereiido
:
Domino
Contra,
errorem
et
me
aufjiistiim,
capul
et
admodum
rahidis ludaeorum latratibus respondere, qui caeca non solnm ipsiharathro delexlahilis perfidiae concidunt,
numro
:
s"il
combat
...
ut, etsi
1
jjroficiut
date Gams, op. cit. II, 2 p. 478, il envoya son ouvrage Prognoslicon Idalius, vcquc de Barcelone qui lui rpondit dans sa lettre PL. 96. 458 Adveniens nam<ine quidam ludaeus. nomine Reslilutus, quasi brulum, ut ita dixeet en veine de flatterie, rim, animal, materiam lumini congruentem deportans Idalius trouve que Julien s'est servi par humilit [vanam glorinm respuendo)
la
:
d'un porteur
si vil Iviliori
avaient une existence lgale, cf. p. suivante. 6. Voir surtout L. Visiy, \2. 3. 24, p. prcdente note 1. 7. C'est pour ne l'avoir jias tudie dans tous ses dtails, (jue Graet:,
Geselzfj.. p. 26, appelle
Westg. son auteur Erwige, une intelligence aiguise (ein feiner Kopf),
op. cil. p.
32, la caractrise
et
que Paul
Wengen
[295
I
LA CONDITION LGALE
DivS .IL'IFS
SOUS LKS
IlOIS VISIf.OTIIS
21
devient obscure, eiiipue et boiteuse', elle est aussi une uvre politiquement inhabile puisqu'elle n'atleint pas son but.
Egica (687-702!, changea de tactique. Il ne renouvela plus la loi qui prescrivait le baplinc forc -. Et en change de leur pro-
messe
d'tre
de bons chrtiens^
il
dautant
non plus
vaient en
et les
il
c|ui
de-
mme
de vendre au
lise,
au prix tix
par
celui-ci,
pourra
les
qui on peut se douter de sa justesse, lire, nobles et clerg, cder des chrtiens.
Juifs litre
onreux ou gra-
dsormais
commerce avec les chrtiens du royaume, ni aller faire le commerce en d'autres pays transmarins'' enlevant ainsi aux Juifs les moyens pour les payer, Egica augmente en outre leurs impts'.
;
XYP
concile de Tolde
Anordnungcnl), eu considrant,
I
d'ailleurs
Julien
de Tolde
1.
comme
p.
Cf.
;
snpra,
p. 53 fait
8.
p. 3i
note
p. 44
note 3
2.
note
ils
3.
Et de
note
p. 42
3. Discours d'Egica devant le XVII "Concile de Tolde... Soliinvnodo ni per verae cnnversionis proposiliini, expulsa procul cordis perfidin, cax inalris sinus ecclesnie
spondenlis,
4.
5.
().
adoplivos exciperel. Sed el per caulionis f'ericm jurisjurandi allcslationc sitlnu.ia etc., Zeumer, d. des Leyes Visigolh., p. 484. ^^ Mansi, Conc. XII, 114.
Cf. L.
Visig. 12.
2.
2, p.
59 note
2.
7.
8.
Voir plus loin, p. 46, note 1. Voir plus loin p. 47, note 5. Voir plus loin, p. 5!), note 2. Voirie discours d'E;'ica, d.'vuut
le
XVI' C
)urile
de
l'ul
1(>,
/.MiimM-. I.A'isi;/.
22
Juifs baptiss.
[296j
Pousss bout',
plan de livrer
frres d'Afrique et
musulmans plus tolrants. Dcouverts temps, Egica convo Tolde et faisant () novemle XVIP qua vite un concile bre ())4), le rcit du crime contre l'Etat-, demanda des mesures contre tous, baptiss ou non, lexceptiondeceux de Septimanic
ncessaires la
tiens, aulreuient
allait dicler
ils
le
Concile
contre les Juifs d'Espagne\ Et ces peines furent terdiffrentes provinces, donns,
ribles
qus
et
de ne jamais tre ad'ranchis, des matres chrtiens qui devaient s'obliger partout veiller sur eux pour les empcher d'observer les rites juifs et leur enlever les enfants partir de
condition
p.
482
= Mansi
le cil., p.
Conc. XII, 59
69.
ss. et le
canon
ihid.
=
m
s
Mansi,
1.
2. ...quia,
inveniiniis,lios in Ira
nsinn ri
Legea
12.
Visigolli., d.
93.
=
8
:
ss.
= Mansi,
Conc.
non
soliini
inaliierunl,
inferre conali siinl riiinam palriae ac populo fasliginm si))i (ul praemissum esl) per conspiralioneni Mansi, op. cit., 12. 101-102. usur])are nialuerinl, Gonzalez, Coll. can. 595-596 ... illis lanlundeni Hehraeis ad praesens reservalis, qui 3. Tomus d'Egica
vernm
ausii lijrannico
ducalum regionis
incursu
el
Galliae provinciae videlicel inlra clausuras" noscunlur habilalores exislere vel ad ipsius perUnere, ul, quia dcliclis ingruenlihus el exlernae genlis
plagae inguinali."! inlerilu passim ipsa ah honiinihus desolala dinoscitur, rbus suis in suffragio ducis terrae ipsius existant et puhlicis utiliiatihus profeclum incunclanter exhibeant; ila ul secunduni sanclae fidei regulam ul vere christicolae vilain suam corrigant el omnem genuinae incredulilatis erroreni a suis cordibus pellanl. Quod si atnodo vel in modicum delecli fuerint sanclae fidei depravalores exislere, illico de terra ipsa promoli eadem qua et. praedicli parentes eoruni censura erunt tnodis omnibus (eriendi, Leges Visigoth
cum omnibus
cd Zeumer,
p.
485
Mansi, Conc.
12. 94
Il f;ml lin; ullra au lieu do iiUra el, Iradiiirc au del des Clausures (par rapport aux vqucs du concile de Tolde) II s'agit, en elTet, ici, des Juifs qui rsidaient dans les provinces gauloises, au del des Clausures, appeles aussi les Cluses. Le passage des Cluses est plus connu aujourd'hui sous le nom du col du Pcrtlius. Il y a dans cette gorge deux hameaux dits la Clausa d'Amonl cl la Clusii d' Avait; ils forment une commune cjue les documents adnnnislralifs appellent improprement l'/sV/iMr, Pierre Vidal, Les Juifs ilis ;iiirirns ronttrs du liouisilloii
el
de Ccrdanni-. Prr.
les
ludrs juives,
l.-i
(l^jS9), i;t,
noie
i.
[297
I
23
l'ge
et,
tie levs de sept ans et les remettre des chrtiens pour entendu, sancplus tard, maris des chrtiens'. Le roi, bien
tionna ces mesures-. autres furent Les Juifs qui le purent s'enfuirent temps, les
rduils
en a srement pas dlivrs % mais sous son successeur, ils eurent leur revanche envahirent Quand, dans leur marche triomphale, les Arabes
les
:
senlenlLi Concile de Tolde, can. 8 :... hujnsdecrell nostri et religiossimi pnncpis piissimi jnssione ex sciUcet ni irrevocabili feriri censura. fisci virihus ipsae rescnlae et nos'ri Egicani... suis omnibus rehus nnduU, uxores eorum ac filiorum veL qnam personne perfidorum eorumdem tam socialae cunclas Hispamae provincias perreliquae posleriliUis a locis propriis exolulae per servituros largitae, maneant ptua suhjeclae serviluli, his qaihus eos jnsserit suae ohstmatmne inridelilatis in eis pacto quoquo nec : uscniequaque dispersae quos nunierevertendi, occasio quandoque duranlibus ad qenuilalis slatum delur denolavil... IlU denique qm eosdem macula suorum r^cinorum exaniussim rosa perceperuil, laie placdum in judaeos ex largitione sacpe fali domini nostri donalos permittanl riluum suorum nomine suae gloriae conscribanl, quatenus in nullo eos parenlalis perfidiaesemitasimtlar,. quascumque vel colre nul celebrare caerimonias seplimn anno eorum nullam Sed et filios eorum ulriusque sexus decernimus, ut a eorum domini qui cum parenlibus suis hahitationem aut socielatem habentes ipsi ea scilicel conlradant, nulriendos eos chrislianos eos acceperint per rulelissimos conjugio copulenl et faeminas chrisralione ut et masculos christianis faeminis in Gonzalez, Coll. can. b9G= Mansi, simililer viris maritali socielale adjungant,
1
XVIP
eos clecernimiis
tianis
Conc.
2.
12. 102.
Gonzalez, Coll. can. b97 =- Mansi, Conc. 12, 103 ss. cessrent la protection quils leur accor3 Les Juifs appauvris, nobles et clerg dehors que les Juifs vont dsordrent avant (Cf. ci-dessus p. 17 note 4); c'est au ce fait, leurs prestige social pour servitude en Rduits secours. mais demander e fit place la sympathie; mpris le religion; lui, celui de leur
profondment en Espagne foss entre chrtiens et Juifs venait d'tre creus allait bientt se faire jour a oppresseurs concitoyens leurs haine des Juifs contre
;
sombra
et,
avec
la
vorlelzten spantschen Cf F Grres. Charakler und Religionspolitik des wissensch. Theol. 48 Zeilschr. 701-710), (69fi hezw. f. Weslgolenlwnigs Witiza
C'est
(190o), 96-111.
5.
ludaeos ad UisAddidit iluitiza iniquilatem super iniquUatem et qui le prtend immumlatum privilgia panias evocavit... fraclis ecclesiarum privilegiis. ludeis ce point et on doit dire avec Daim, dedil. Son tmoignage n'a aucune valeur sur FeindschafO qi" a l'inimiti de l'Eglise (die kirchliche Knige, 5. 229, que c'est etGractz, l. cil. p. 107 Gorres aussi Cf. Juifs. envers les Witiza de inventla tolrance dans ^^ estg. Luc, dabord accorde conriancc ainsi la
:
Luc de Tuy.
(d. Schott,
Ilispania illnstrala
4,
69,
1608 Irancf.
...
s
M.)
..
Ge.sc/i. 5.
170
=5^
156 (retirant
dAl-^L^kkari, Tlie hislory Pascual de Gayaugos dans .sa traduction anglaise note 15, 1840 Londres, soutient oflhe mohammelan dynasties in Spam, t. I, p. bll, de religion juive, et Berbres de beaucoup avait il envahisseurs y les que parmi l une simple supa Il Juifs. les pour y c'est cela qui expliquerait leur sympathie
6
Geselzo.
19).
24
rEsj)agne,
ils
1298^
trouvaient dans
:
accueillante et fidle
les Juifs,
tenant matres, servaient de corps d'occupation n'avaient servi (pi' prparer ... Deux sicles de perscutions
qu-aiiciui document nappuic. aurait eu beaucoup de Juifs y L'opinion de cdits qui leur ordonnaient cmigi-L-s d'Espagne en Afrique cause des dill-rents qu'il en lire pour dad"opter le baptme, est vraisemblable, mais la consquence de preuves aussi manque arabe l'expdition dire que ces Juifs participrent
ciL.
1, 4 ss.)
= 5^ loO,
cpril
l'appui.
xi- s.. Ajb.ir M.ichmuA (CoUeclion des tradipar R. Dozy, dans ses Recherches sur l'histoire et la littrature pengarde de Grenade fnt dant le moyen ge, 1. 1, 48 ss. 3 dil., 2 vol. 1881 Leyde, dit que la ce qu'on faisait C'est musulmans. de et Juifs de compose confie une carnison l'avait pas fait Maiaga, la capitale partout o l'on trouvait des Juifs; mais on ne
1.
abandonne de Reiya, parce qu'on n'y avait pas trouve de Juifs et qu'elle avait t ville aux Juifs , par ses habitants . p. 49... Le gnral musulman confia la garde del Sville, Mousa marcha contre Mrida, p.54. p. 52. Ayant mis des Juifs en garnison de l'Afrique et de l'Espagne intitule AlHistoire s.), (xim= Mcrrkechi Ibu Adhari BayanolMogrih, trad. fr. par G. Fagnan, 2 vol. 1901-1904, Alger, t. II, p. 18, raconte ainsi il n'y restait qu'un petit Trik trouva cette ville abandonne la prise de Tolde <.noinbredeJuifs....TArik,aprsy avoir organis militairement ces Juifs, renforces par
.. .<
:
quelques-uns de ses soldats et partisans, se mit la poursuite du [prince] fugitif. des Musulmans Histoire Dozy, R. occasions, ces Juifs des participation la sur Cf. d'Espagne [715-1 1 10), i. Il, p. 35ss.,3 vol. 1861, Leyde: des indications d'autres sources arabes dans Ed. Saaverda, Estudio sobre la invasion des los Arabes en Espana,
p. 89, 94,
%,
1892.
Madrid
les
et
Saaverda, admettent
la colla-
boration des Juifs. Cependant les sources latines, l'Anonyme de Cordone, contemporain des vnements, d'autres chroniqueurs chrtiens, les Chroniques d'Albelda, d'Alphonse III, du Moine de Silos, ne font pas mention du tout des Juifs, c'est pourquoi le P. J. Tailhan, La ruine de l'Espagne gothique, llev. des quest.-hist., 31 [1884], 384 ss., Idem, Anonyme de Cordoue, Chronique rime des derniers rois de Tolde et
de
la
les
Arabes,
p.
172
(ici la
bibliographie sur
la
ques-
Paris, nie toute participation des Juifs la conqute arabe, et prenant leur parti les veut la\er d'une accusation injuste de trahison. Ce plaidoyer, pour gnreux qu'il soit, est cependant inutile, car il n'y a rien d'tonnant ce qu'ils aient
tion),
vainqueur, quand on sait que quelques annes auparavant ils complot de l'appeler (c{. supra p. 22); on ne peut pourtant pas prendre les dires des chroniqueurs arabes pour de simples inventions, quant au silence des chroiiitiueurs latins pour surprenant qu'il pourrait tre, il ne manquerait cependant pas de motifs on i)eut penser qu'il leur cotait de raconter que rEs|)agne
pris
le
parti du
avaient tram
le
catholique eut t tenue en respect par des garnisons juives. Mais en ralit ce silence n'est pas aussi gnral qu'on veut bien le dire. En elTct Luc de Tuy (d. Scholt. Ilispania illustr. 4. 70) dit expressment: Urbs quoque Toleluna multarum
viclrix Ismaelitis triumphis victa succnbuit per proditioncm ludaeorum, quia forlior et rebellior fuerat. \ani dum chrisliani in die ramis palmarum ad ecclesiam sanrtae Leocadiae extra urbem regiam ob reverenliam tante solemnitatis ad audiendum verbum Dumini conrenissciit. Indxi qui prodilionis signiim dederant
genlium
[299j
25
II
lois visigothiques
Juifs.
Le
petit faisceau
l'exis-
romains avait
dasme,
laiss subsister'
fut
ne poursuivaient pas
but de dtruire
et
le ju-
par quelques
rois catholiques.
Mais toutes
les
peines svres, par les rois qui foraient les Juifs choisir entre
baptme
par ce
et Texil.
Dans
ne se
:
le
faisait
svrement puni
mme
il
la
question de l'exercice ou
nies juives ne se posait pas pour hii: quant au Juif baptis qui
les pratiquait,
tombait sous
le
coup des
lois
tiens judasants.
Rompant avec
simplement
les
mmes
et.
pour tous ceux qui pratiquaient ces crmonies, qu'ils fussent Juifs
ou
Juifs baptiss.
le feu
ou par lapidation
Schvenkow, Die
lateinisch geschriebenen
sont confuses,
1.
cf. Isid.
Lb.
l.
cit. p.
213.
cil. 1.
186 ss.
:
2.
Niilliis
de liideis
XIV
(allusion au 14
du mois hbreu de Nisan, quand la pque doit tre clbre, Exode, {'2'^). facial Pasca, neque dierum ipsorum, ut solili siinl. soUemnia celehralmnl. .Von dies feslos omnis soUeinnilalis mdiocres aiil siimmos (jiiisq^iie eoriim venerahilur aitl inlendat errore vel honore velusto, non ferias ciislodiel, non sahhata et oinnia
/'esta rilii
aux
ijcinc.-)
2.
11
respectivement
p. 44,
note
35,
note 6;
p. 31,
note
2.
26
[300
en cas de grce royale, servitude i)erptiielle du coupable et contiscatioii dtinitive de ses biens'. Erwige, en prescrivant le baptme forc, ordonne les mmes peines pour ceux qui ne s'y soumettront pas que pour ceux qui
pratiqueront les crmonies juives ou qui n'accompliront pas
du culte chrtien seulement ce ne sont plus les peines ordonnes par Recesswintli, la mort par le feu ou la lapidation, qui s'appliqueront, car Erwige les trouve trop svres et les
celles
:
l'exil-
la
des livres
juifs,
s'ag-
comme
en ralit,
nous venons de le voir, il n'en faitrienl. Egica permit nouveau l'exercice de leur culte aux Juifs, mais bientt, cause de leur traiiison, il les rduisit en servitude et sans dicter de lois spciales sur les crmonies juives, il remit aux matres chrtiens, le soin de veiller ce
qu'elles
ne pussent pas
si,
tre observes \
On
peut
mme
se
demander
1.
L.
\'isl(j.
[i.
2.
Il
Hec
de
sinii forlissiinaruin
puniendam perfidiam
Iiideoriim, ul,
mox
iiisla
sponsio-
ipsoriim genlis sue manihus aul lapide periinatur aul ign cremelur. Quod si denolaluni criniine reum prlncipalis pielas reservaherit viviUiruni, ille cui pla-
nem
sicque
eius aliis possidenda Iradantur ; dominus, nec libevlalem reparel servus. Le roi lcnd tous les Juifs les peines que proposrent contre eux-mmes les Juifs baptiss dont il reproduit les termes employs dans \cuvplacilum, cf. supra, p. 9 note 4. 2. L. Visig. 12. 3. 1 Secundum sane CHpilulum (allusion L. Visig. 12. 2. 11 reproduite note prcdente) non solum reprehensihile nohi videlur, sed impium, uhilolius universilas culpe ad unius rcdigilur damnalionem vindicle. Nani quedam
omnia hona
fiat,
ul nec
rem aniissam
recipial
sed
culparum habenl diversilales, non ila discrelas in se reline.nl ulliones, permixla scelera Iransgressorum ad unius remillunlur legis pnale iudicium; nec secundum modum culpe modus est adliihilus pne, cum maior minorque transgressio unius non debeal mullalionis predamnari supplicio preserlim cum Dominus in lege sua precipial : Pro mensura peccati crit et pla^arum modus [Deul. 2.. 2). Unde lex ipsa, que inscribilur De pena (c'est--dire 12. 2. 11)
leges ^icul
:
qua perimenda
slalum.
3. Cf.
sil
transgressio ludeoruni... in
relinebit
supra
p. 23,
note
1.
[30lJ
LA
COiNDiriUiN
VlSlliU'tHS
27
ne purent, en change d'un dvouement protitable leurs matres', obtenir de ceux-ci la tolrance du culte juif.
Il
en
permis
([uand
le
baptme forc
spcialement ces crmonies mais non plus alors aux Juifs, mais
des chrtiens, les Juifs tant considrs l'tre devenus; entin
dans
le
Juifs et chrtiens.
Ds
nant
lors,
ici
que des
lois
concer-
les Juifs
traites
au paragraphe
proslytisme
<(
celles qui
s'occupent
apostasie.
b)
Droit de runion
et service divin.
PRIODE ARIENNE.
culte juif lait
Le
puisque leur
reli-
gion
tait licite.
PRIODE CATHOLIQUE. - Lc
les rois catholiques tolrants
;
mme droit
baptme forc, ou interdisaient toute crmonie juive, il est vident que les Juifs taient surtout mis dans l'impossibilit de tenir des runions pour le service divin. Une surveillance spciale
tait
sabbat et
1.
note
:
4.
2.
quibiisciiniqiie
lalibnlis
sese
occnllandnin inicial; L. Visig, 12. 3. 9 ...si qiiis Jiideonim... in lernim nosiri regiminis se occiiltandum inieceril, aat in aliis partihns se lalilandum (ransdiixeril, si qiiis eliam hiiiasmodi Iransgressnribiis lalihulum in ([uocumque prehiierit aul eiiis juge consciiis fiieril, ciinctoriim oniniiim caiiilulornm quisquis ille fiieril transgressor inventtis, el ccnienis deealvalits inuUabitur plagis et, rbus eius in principis poleslale redaclis, exilii conleretur
aussi surveills
dum
reppcrianl in
erumnis; 12. 3. 20, les voyageurs juifs sont hue illucque per loca cursihus promoquocununie lalihulunt, cf. plus loin p. 21, noie 1.
variis
plus loin p.
28
TUDES
c)
d"iIIST()IRE JLRIDIQL1-:
[302j
ftes et sabbat.
reproduit la loi du Code PRIODE ARIENNE. Tlodosien- qui dfend de citer le Juif en justice ou de le soumettre aux corves pendant le sabbat et autres jours de ftes
juives.
Le Brviaire'
Lcs rois catlioUques qui tolraient PRIODE CATHOLIQUE. les Juifs dans leur royaume les laissaient aussi clbrer les sabbats et les ftes juives. Seul Recesswinth, quoiqu'il ne les
expulst pas. le leur dfendit sous peine de mort".
Erwige, tout en donnant aux Juifs un dlai pour se faire baptiser ne leur permit cependant pas, en attendant, de clbrer le sabbat et les ftes juives, sous peine de dcalvation, de cent
et
de
la confiscation
des biens*
cepen-
le
pays
et
dans
de ses biens-' au cas de clbration de la Pque, la confiscation est dfinitive et la dure mme de lexil doit tre longuet Pour tre certain qu'ils ne pratiqueront pas les crmonies du
en s'assurant d'abord par des mesures svres contre ceux qui pourraient les aider chapper cette obligasous peine de dcalvation et de tion-, contraint les Juifs
culte juif. Ersvige,
se
sabbats
et
les
fles
juives
2.
C. Th. 2.
3. Cf.
i.
exila
(lel)iia
inuHeliir erivnna.
presiimpseril, et cenienis decalvalus flarjellis siihiaceal el Bona qiioqiie eiiis ad principein redeanl: qnaliler ea
aiil per/'ecle
converso
sens
illi
aliis, qiii-
bus
\i.
dernire plirase du texte reproduit note prcdente. clbration de ces ftes la dure de l'exil n'est pas dtermine, tandis qu'elle doit tre longue, exilio diiilino, pour la clbration de la pqnc;
C'est
le
de
la
la
note suivante.
Visig. 12.
3.
6. L.
4
el
iil
si
<inis
Iiideonun
rilit
siio
verheralns
fisco
7. (^f. L.
8.
flarjellis
lurpiler
decalvalus exilio
dinlino mancipelnr.
adsociande
L. Visig.
siinl. Cf.
Visig. 12. 3,
12. 3.
\i.
18 note 2.
21
[303j
.IL'IFS
29
Gomme
ftes
pu luder
veille
pieseription en paret
de ces jours
tout Juif qui
clbrer ces
dans (piekpie
lieu
cach. Erwi^e
lui
:
s'avisa
d'un
moyen
voyage
([ui
doit, sous
chez l'vque,
le prtre
ou
le
juge
veilleront
pendantson
du sabbat
dsignera l'endroit
Juif ne
les
il
le
lui,
que muni de
les
certificats
de tous
endroits traverss
attestant
pas observ
sabbats
ftes, et
de clbrer leurs
mme
fait
mau-
sacerdolem diebiis sahbalorum vel et convenire debebit, nec in his et tiilibiis diebns concesse sibi licentie pervagalione iisnri snnl ; sed qnamdin excursus dierum ipsorum perlranseat, de quorum celehritate suspicio verlilur, alibi citra sacerdotis sui conhibentiam nullo modo movebuntur. Au cas o il n'y aura pas de pitres dans l'endroit ceux du lieu le ])lus proche dsigneront avec quels bons chrliens, ou lionnes clirtiennes, devront passer ces jours de ftes, respectivement, les Juifs et les Juives. La peine pour les Juifs contrevenants pul)lica decalcatione turpatus cenlenorum fhtgellorum erit sup})liciis feriendus. 1. L. Visig. 12. 3. 20 Si quis ludeorum de alia civitale vel provincia nostre glorie oriundus quolibet loco successerit, episcopo vel sacerdoli sive iudici loci ipsius se ilico presenlare del)ebit nec a sacerdole illo tamdiu est recessurus, quamdiu sahbala ritusque ceteros atque festivitates, que illis e vicino possunt occurrere, incontaminali cideanlur sacerdolali leslimonio Iransegisse nec, dum variis hue illucque per loca cursibus promovenlur, erruris sui repperiant in quocumque latibulum. In ipsis tamen diebus, in quibus eos quolibet loco remorari contigerit, conversalionem cuui chrislianis probalissiniis Itabiluri sunt, qualiter cum illis et cibos suinere et pnrlicipitlioueni cuniniunionis chrisliane videanlur habere; et quand le Juif qui est en voyage veut partir la veille des jours de ftes juives il devra en avertir le prtre de l'endroit; Ipse quoque sacerdos loci epislulas
territoriis habilare videnlur,
loci vel
ad episcopurn
soient,
conciirrere
manu sua
lurum
ille
Iransi-
dixerit, deslinabil, ut
stanles ([uam
prapcranles eos districtio religiosa coerceat. Si quem autem eorum aliter egis'ie contigerit, tune episcopo loci ipsius vel sacerdoti una cum indice poteslas tribuitur centenis eos verberare (lagellis. Xec aliter eos ail propria redire permiltinius, nisi cum ej)istulis episcoporum vel sacerdolum, in quorum lerriloriis visi fuerint accssisse. In quibus tamen epislulis sollicite dierum summa nolabitnr; id est, et quo die ad episcopurn ipsius civitatis accesserinl, et in quot iliebus apud ipsum eos remorari contigerit, vel
quo
die de eo
. 1
30
vaises
[304
tous la libert
clbrer les
ou non, tramrent contre lEtat, leur cota empcher de leurs matres. incombait juives, ftes
:
i\]
PRIODE ARIENNE.
dant une certaine conduite pendant ces jours'. Alaric ne rglementa gure sur cette matire, de sorte que, ce point de vue,
y avait plus de libert sous le rgime du Brviaire. A pcluc au pouvoir, le catholicisme PRIODE CATHOLIQUE. visigothique commena par dicter que les Juifs auraient
il
le
dimanche sous peine de bastonnade ou d'amende, selon la condition sociale du coupable -. Mais cette disposition n'ayant pas
reu de contirmation royale elle n'eut pas force de
leurs, chose curieuse^
si
loi. D'ail-
beaucoup de
le
lois,
aucune
pas im-
baptme forc
n'tait
Aliments.
si
PRIODE ARIENNE.
les Juifs
la matire, leur r-
servait le droit
la libre
romain: en
observance de leurs
rites alimentaires.
PRIODE CATHOLIQUE.
alimeulaiics des Juifs
Sous Ics
la
1.
\r>.
5.
5 (425).
:
4 Ul omnis /jomo, /.minir/e/iUHs.f/H.jm.se; rs, Golhus, liontaniis, Syriis, Graeciis, vel liidaeas, die dominico nullam operam facinnl, nec hoves junganlnr, excepta si in nuilando ncessitas incuhueril. Qnod si (liiis({tiani priiesiimpseret facere, si ingenuus est, del comili civitatis solidos sex : si Maiisi, Conr. 9. iOlfi. servns, cenluin flagella svscipiat, Gim/.alcz. Coll. can. fiOl
2. (^oiic.
3.
|).
40,
noie
.S.
[305J
31
viande de porc, leur fut permis de s'abstenir de la rpugnance native lleparce qu'ils disaient avoir contre elle une aliments quant aux Juifs cesswinlh maintint les lois relatives aux
pourtant
il
.
l)aptiscs
aux Juifs qui avaient refus d'adopmort par le feu ou la sanction tait la peine de ter le baptme interdiction la moditie par lapidation-. Erwige enconservant cette l'abstinence de cependant d'une faon assez curieuse il ne tolre baptiss, etencore, seulement ceux la viande de porc qu'aux Juifs en tous cas la peine d'entre eux dont l'orthodoxie est certaine que ladcalvation et frappe les coupables est adoucie et n'est
mais
les tendit aussi
:
:
qui
f)
Livres
et
emeig-nement.
H n'y avait aucune disposition contre PRIODE ARIENNE. hodosien ni dans le Brviaire. les livres juifs dans le Gode
eltam Smenjaud p. 373) PlHcilnm des Juifs sous Ghinlila (etl. Urena y carnalem, ciim circumcisionem et sahhallumqiie iaclRicum et elles feslos eorum, cleris el crmonies eorum rejicunus omnibus superslitionUms vel ohservalionibus catholica communibus cibis cum lege nos promillentes execramus ; ahominamur el el non superstilio rejicU; qma nalura nobis quos chrislianis vioere, exceiMs illis de l'an 654 Non V/s/</. 12. 2. 17, placilum des Juifs, L. bona. Dei creatura omnia suillis vero carnibus id De teneamus.... consueludinem escarum di^cretionem vel percipere poluerimus, ea ul si cas pro consuetudine minime
:
mum
-1
observare promiUimus,
ipsis
8
faslidio el orrore
sumamus.
mundis, benlus Paulus aposlolus dical : Omnia niunda mundum {TH. 1. o), merilo ludeorum conquinalis aulem etinlidclibus nihil est
L Visig 12 2
Cum
horrende mundicia omni sordium errorem inmunNe quis ergo ex his primeve riln Iradioms inmundis diiudicet escas. Nemo sumenda ab mundas moris consuetudine el u'suati condicio probal. Nemo ex lus ahut prnel sui esse inhonesla reicial. que valde bona servata, que ab ommbus chrisUanis lenelur discrelione illa lantum nisi usurpel, aliul transcjressione quisque detectus constdulis enl supsilutaris et concjrua. Alioquin in sancLiou de. 12. 2. 11 reproduite supra p. 2(i uote 1). pliciis nddicendus (allusion la conversalio, Judaua Illiid sane,quod ludeorum. deleslabilis 3 L Visiq \'2.d.l escas, aliud adsumil, aliud diiudicans inmundis ab mundas super^tilion poHulior, inoentus fueril error, id est, ut aider facial, reicit in quocumque huius observantie iudicis instantia,incmus lerrdono consuetudo,lunc est moris chrisliani quamhonesta sicul de escs ferialur verberibus cenlenis aclnm extilerU, turpiler decalvelur el superioris laclure supphcium simdi ul esl;scilicel observanda poculis de Ha et abslinere presumpsennt, pahanquoque ordine el itti, qui a chrislianis poculis se conversalionibus approbantur, pro liac hii laies, qui fidcles in rcliquis tur carnium ad iacturam leqis superius conprehensam leneri
:
sola reieclione
suUlarum
non polerunl.
32
TUDKs
d'imstuiri-:
juridique
[306
PRIODE CATHOLIQUE.
catholiques
commena
riiiterdictioii
des
principalement du
Talmud. Les
durent s'obliger
ne
pas les tudier et ne pas s'en servir'. Il est certain que tous les rois qui interdisaient les rites juifs
ou foraient
les Juifs
livres.
ri^le-
C'est pourtant
Erwige
dans une
usaj,rc
:
loi trs
minutieuse,
ou Juif baptis, menta le g de plus de dix ans, qui lira, coutera, ou apprendra des exposs de doctriues juives, les enseignera, ou gardera chez lui
plus strictement leur
Tout
Juif,
de verge
et
ne
pas rcidiver, et
fois
se
coupable du
il
mme
mfait
il
subira la
Sed et Scriptiiras omnes 1. Placiliim d. Urena y Smenjaud, op. cit., p. 573 ss. qiiascumqiie usas genlis noslrae in Synagogis, causa doclrinae, hahuit tam ancloritatem hahenles, qiiain eliam eas qiias S'JTp; (ce.st--dire le Talnuid) appellant,
:
apocryphas norniiiant, omnes conspecliii vestro praesentare polliceiniir ut nullum apud nos suspicionis sinislrae vestigium i^elinqnalur. Loca verum orationnm qnae hncusque in riln judaicn i^enerabumur, deapicienda et ahoniinanda a
sive qiias
nabis falemur.
2.
L.
Visig. 12. 3.
1 1
lilis
est potins,
coniniodare lectionihus sensnni, quihus {'as non est qnam pietatis indicinm. Et ideo, si quis
vel doctrinas adlenderil sive
ludeorum
celaverit, in
habitos in
domo sua
quibus maie contra fdem Cliristi sentitur, et publice decaloabitur et centenorum pagellorum verheratione plecletiir. Qui tamen cantionis vinculo alligabitur, ne umquani talium libros vel doctrinas apud se aut habere prsumt aut adtendere audeat seu sludiis meditandi assumt. lam de celero si post emissum placitvni quodcumque taie repedare templaverit, et decalvatus centenis flagellis subiaceal et amissis rbus sub perptua cxilii ronleretur erumna, ut, quia inm secundo visus est erroris sui itrasse vestigium, jierenniterillisres eorum deservial, quibus principali juerit conlatione concessa. lie et similia illi percipienl, qui quemlibet infantium
lalia itresumpserint doccrc ; id est, ut doclor ipse ini(iuitalis in ])r(ma transgressionis fronte deprehensus et centenis subicialur decalvandus verherihus et placiti sui polliceatur cautione. se talia ultcrius ncminem deherc docere. Quod si primeve huius sponsionis macnlans fidem contingat illiea.({ue abiecerat, repedare, onini eius facultate abdicatus in principis pnteslate redacta ipse decalvatus ccnteniscfue verberibus
perpetuoerit exiliu rcligandus. Infantes tamen ipsi vel pueri lune asupradictis erunl damnis a/r/i/e verberibus alieni, si hanc perfidie doctrinam intra X etatis sue annos positi mditasse fuerint visi. Ceterum post exemptas decem annos quis(iuis illoruni talia adtendere vel meditari i)resumpserit. superioris institutianis damna vel verbera
307]
33
2.
PrOSLYTISiME
proslylisme est svrement puni
l'intcstabilit. Si
PRIODE ARIENNE.
1.
Lc
:
he proslyte
est
puni par
pendant sa
vie,
on
condition
cin([
cependant que
a) la
dnonciation
l'apostat
:
soit faite
//)
dans
les
ans
partit'
du jour de
la
mort de
quelle
mane
Le Juif
(ait
venir au judasme un
et
de
ia
conlisca-
PiiioDE CATHOLIQUE.
hc /)ros(''lj'te,
du uioins
partir
de
s'il
non coupables de
ils
judasme'', au cas o
il
en a
en hritent.
loi.
sanction
celle
elle est
l'amputation du
la
membre
1.
2.
viril
pour l'homme,
du nez pour
femme*^.
Brev. 16.
2.
=C.
Th.,
16. 7.
3.
Nov. Th. III. Cependant comme Alaric a reproduil aussi C. Th. 16. 7. 3, qui n'dicle pas la peine de mort, il y a contradiction entre les deux textes: c'est cependant la A'or. III qui devait tre applicable, elle seule tant pourvue d'interpretatio qui manque an C. Th. 10. 7. 3. Quia ergo cnidelis el slupenda.\pvesumtio cvudeliori dbet 3. L. Viaicj. 12. 2. 16 exlirptiri siipplicio, ideo legis huius ediclo decerniinus, ut, qiiicumque chrisliunvs
:
textes exprs.
Erwigc qui
nous croyons applicables sont celles (pi'l'^rvijre 4), et en cas de circoncision (Cf. plus loin p. 36, note 1) tant pour le circoncis que pour le circonciseur. Far consipicnt, l^r^vigc entend punir ilu moins l'homme converti on pourrait toul au plus tlire (pi'il ne punit ]ias la fennne proslyte, mais cette exception pour elle s'expiiquerail mal tlans
convertisseur
{("A',
suivante note
34
[308]
Quand
le
juif,
il
devient
libre' et doit
retourner
la loi
chrtienne.
Le convertisseur continue tre puni de mort, Sisebut le dit expressment-. Recesswinlh en reproduisant cette loi^ en adopte
srement
punit
la sanction.
Erwige, tout en adoucissant la sanction % fait un pas en avant et mme la tentative de proslytisme, car il dict la confisl'exil
ces peines s'ajoute en cas de succs du convertisseur, lampulation de son membre viril s'il est homme, ou celle du nez si c'est
une femmes
3.
Circoncision
I.
Juifs.
PRIODE CATHOLIQUE.
Lcs Juifs
Ils
sous Reccarde,
qui les foraient au baptme, mais quand sous des rois tolrants
ils
reviennent,
ils
la circoncision.
aux
Juifs,
le
baptiss
ou non, sous
feu^
NON-JUIFS. A.
il
circoncire
faut distinguer
son systme, car il la puiiil au cas o c'est elle qui convertit ou au cas o elle donne son aide la circoncision s'il ne parle pas d'elle c'est tout simplement parce qu'il
:
l'a
oublie.
i.
Conc. de T(jlde, can. 14: Si qui vero c/iri's^/a/it [sous-entendu esclaves chrl'ilii siinL maculali vel il rsulte de la suite du texte] ah eis jiulaico eliam circiimcisi non reddilo prelio, ad Uberlalemel reljionem redeanl christianam, Mansi, Conc. 9. 98. Gonzalez. Coll. can. 352 Qiiod si Hehreua circiinuideril christiannm, aiiL chrislia. L. Visig., 12. 2. 14 nain in snain xeclam rilumve Iransdnxeril, etc., voir le texte, p. suivante, note 8.
III
tiens,
comme
llcmarciucr l'insistance du lgislateur sur le cas des femmes converties, qui n'taient pas prolfcs par la loi sur la circoncision. 3. Cf. note prcilcntc. Simili 4. L. Visiff., 12. 3, 4, le texte reproduit plus loin p. 3fi, note 1, continue qiio([tie cl illi pena pleclendi snnl, qui clirislianuni vel chrislianani. a fuie dinioverint Chriali vel ad viluni luilaice jn-evarit-alionia adduxerinl. Si quis (ludeorum se.).... secle sue nisus /iieril defendere H. !.. Visif/., 12.3. 9 vanilalem, etc.. Cf. le texte plus loin j). 40, note fi. Nous concilions 12. 3.4 et 12. 3. 9 de la seule fai.on lossiblc, car en somme, ils ontl rdi^^s sans suite de vues.
: :
Cf.
6.
supra
L.
p. 21,
note
1.
5.
[309]
a)
IIOIS
YISIGOTIIS
35
Les hommes libres qui se font circoncire sont, I'poque '. Puis, ARIENNE, punis dcxil et de la contiscaliondes biens
I'POQUE CATHOLIQUE, SOUS Clilndaswinlli et sous ses successeuis, de la peine de mort. Envii^e ne leur intlii^e que la confiscation
des biens et Tampulation du membre viril. L'esclave est considr b) Les esclaves. Priode arienne. comme ayant subi la circoncision malgr lui, la loi au lieu de le
punir
lui
accorde
la liberts
^Miue lglc. Cependant quand l'esclave PRIODE CATHOLIQUE. est de race juive, Recesswinth le considre comme consentant
et le punit
de mort".
B. Celui qui circoncit ou fait circoncire. Priode Celui qui circoncit un non-Juif, libre ou esclave, ARIENNE.
consentant ou non, est, selon son rang social, mis mort ou exil. Le mdecin oprateur est toujours mis mort. jSIme l'auteur moral est puni, ainsi le matre qui tolre qu'on circoncise
son esclave est exil vie''. Celui qui circoncit un homme libre Priode catholique. non-Juif continue probablement se voir appliquer les lois du
Brviaire et celles des Sentences de Paul'. Sisebut dit qu'il sera puni de mort dans tous les cas et Recesswintli en reproduisant
cette loi^. maintient la
mme
sanction^".
\.
Paul, Sent.
o. 22. 8
et 4.
2. Cf. L.
3. Cf. p. 4.
supra
:
p.
.33
noie
3.
suivante, note
le texte dit
mit
Brviaire
3. 1. 5,
c'est la
0.
/..
77i. 16. 4. 1 ( C. Th. iO. 0. 1). qui adopte une solution contraire se met en contradiction avec lui mme solution la pins liliralequi devait tre appiiiiue en fait. ^ iiUus Iiideoriim circuincisionein operahiliir carnis. Xnlliis Visig., 12. 2. 7
:
:
hanc
indemnis.
.Vo;i
aiil lil)erlus.
incola vel
vel snslinuisse ret aut alleri inferre prsumai. Aani qnicunique sponle lalia fccisse probahitur. date legis severilatc plectelur. (Sanction de />. Visig. 12. 2. il, reprod. supra p. 26 note 1). 3 et 4, cf. Jiisler, op. cit., l. I, Ch. 2 Seclinn 11. (>. Paul, Sentences, 5. 22.
7. Sent. 5.22. 4.
8. L.
Visig., 12. 2.
1 i
Qiiod
si
nam
in
snani sectani
subiaceal supplicia, einsque sine duhio bono incunclanter sihi vindicet fiscus. 9. Note prcdente. Cf. aussi ci-dessus note circncire aussi, 10. Mais au cas o celui qui circoncit est Juif et celui qui se fait
.").
36
Il est
[310]
curieux de voir Erwige adoucir la peine et, tout en conservant la sanction de la confiscation des biens, remplacer la mise
mort par
une mutilation
non-Juif, et
considr,
et si c'est
ici,
iiommes qui auront circoncis un le Juif tant cens tre devenu chrtien, est aussi comme non-Juif, auront le membre viril amput,
:
les
si
elle
:
mne
c'tait
quelqu'un chez
ainsi
empcher
celui
hi
les
mres de
circoncit
Pour
adoucit
qui
un
esclave
:
chrtien,
il
le
Brviaire
n'est puni
Reccarde que de la
contiscation des biens et de la perte de l'esclave qui devient libre-. Mais Sisebut le punit de mort '. Recesswinth en repro-
lois'^
comme
la
plus svre'.
La
loi
d'Ervige
un homme
libre,
l'est aussi
un
esclave.
Le Brviaire d'Alaric ne reproduit pas PRIODE ARIENNE. Thodosien"^ qui permettait aux Juifs Gode du disposition la baptiss de retourner au judasme sans encourir la peine dicte cette peine est donc applicable, dans le contre les apostats
:
systme du Brviaire, au Juif baptis et relaps. Lcs rois catholiqucs maintiennent PRIODE CATHOLIQUE. les Juifs adopter le cathoforcrent ils la mme peine. Quand
le
licisme,
ils
laborrent
mme
tout
un systme
le
lgislatif
pour
prvenir la
rechute dans
la
judasme.
feu ou la lapidation.
C'est la seule faon de concilier le texte de Sisebut que reproduit Recesswinth avec la loi dicte par celui-ci (Cf. ci-dessus note 5 et suprn p. H, note 2). chrislianis \. L. Visiff., 12. 3. i:lllix vero, qui carnis circiirncisiones inludeis tel
permi-
que aul circuincisioiiex exercere presuDipserinl aul circuincitlendos (luosque cuilihel circuincisori ohiulerint, narihus ahscisia el rbus omnibus in iirin(v'/HS poleslide redaclis, luiebunl facinus sue j)resuniplionis. reste libre aussi i. L. Visicf., \-2. 2. 12 (texte reproduit i)lus loin j). 4!), note 4). L'esclave Mnnsi, Conc. 10.633. d'aprs IV Conc. de Tolde can. Vi. Gonzalez, Coll. can. 383
Miilieres lainen,
3. Cf. p.
4. 5.
/..
Il
prcdente, note
ici
8.
Visij., 12. 2.
G.
|311j
37
Nous
cile
le
IV" conle
de Tolde
posa
le
quune
(bis
baplis6
Juif
faveur lgale lui devait tre forc rester clirctien, mme si nue et il entendait judasme, avait entre temps permis de revenir au ramener au catholicisme les Juifs qui, baptiss sous Sisebut,
ainsi
Le
roi
Sisenantli
approuva
:
cette
baptiss redevait se raliser comme suit les enfants des Juifs parents et tourns au judasme devaient tre spars de leurs
ou mis dans des monastres-; les judaser, Juifs qui depuis la dcision du concile continueront pour aposseront punis conformment aux lois, probablement s'ils en enfants-, aux tasie, et leurs biens contisqus ou transmis
conlls des chrtiens pieux
non rcalcitrants ont, (spars d'eux, bien entendu). Les Juifs nanmoins, restaient, qui revenaient pour de bon au catholicisme
dchus de certains droits
en
1.
et
notamment de
celui
de tmoigner
justice'.
IVConc.Tolde, can. 57
(suite
de
p. 6,
aulemjam pridemad
chris-
UanilHlem venire
Sisehiili,
suscepis'se, et
facliwi est lemporibus religiosissimi prinvipis firaliam conatal eos esse sacramenlisdivinis associalos etbaplismi particiesse el corporis Domini et samjuinis exlilisse
quam
vi
vel necessitale
Plerique qui
quam susceperunt vilis ac conlemplilnlis liaexjudaeis dudum ad christianam fidem promoli sunt,
fuies
:
piissinii ac
vil
noscunlur,sed nanc blasphmantes in Chrislum non solumjudaicos rilus perptrasse de quitus consullo etiam et ahominandas circumcisiones exercere praesumpserunt regis,hoc sanctum decrereligiosissimi principis domini noslri Sisenandi
correcti ad culconcilium, ut hujusmodi Iransgressores pontificali auctoritate propria non emendal animadvolunlas quos ut revocentur, chrislianidoqmatis tum Mansi, Conc. 10, 634. versio sacerdotal'is coerceat, Gonzalez, Coll. can. 383 c/rci/mla note pi-ccdente) Eosaufem f/iios 2. IV Conc. de Tolde, can. 59; (suite de Judaeorum GO can. separentur; consorlio parenlum sunt, a ciderunl, si filii eorum mot haptizatos, haplizalos (ainsi plusieurs mss.: d'autres n'ont pas le
que reproduit Gonzalez, voir aussi Ilefcle o/j. cit., consortio ne parenlum ultra involvanlur errore, ah eorum mulierihus aut monasteriis aul christianis viris ac
Deum
melnis sub eorum conversadone cullum (idei discanl alque Mausi, 3S;i-38l ca. Coll. Gonzalez. instituti lam in moribus quam in fide proficiant, rgime les cnfanls Itaptises Conc. 10, 634. En somme le concile soumet au mme
timcnlibus,
ut
ou levs dans le judasme. m Judaei baplizati si postea praevancantes 3. IV Conc. de Tolde, can. 01 fidles films excludi eorum rehus a exliterunt, damnati poena qualibet Chrislum a U' ui patrie, i-i u non opurtcbit, quia scriptum est: l'ilius non porlahil Mansi, Conc. 10, 635. Gonzalez, CoH. can. 384, plus loin p. '6C. note 5. 4. IV Conc. de Tolde, can. 64, reproduit
:
38 D'ailleurs ce
[312]
mme
contre les
mfiance
il
sous peine de coups de verges donns publiquement'. Dans le phicitiim rdig sous Chintila, les Juifs baptiss se
dclarent responsables de tous les
membres de
leurs familles;
ils
parmi eux,
mctlremort, eux-mmes, ceux (piils dcouvriraient-; quant aux apostats (jui ne seraient pas sous leur puissance ils les
dnonceraient aux autorits complenlcs'.
Les canons du IV" concile de Tolde furent confirms nouveau par le VHP concile de Tolde tenu sous Recesswinth\
Dans
concile
le
ils
placituni'
que
les
ne peuvent pourtant pas, disent-ils, par rpuet s'oblignance native ne pas s'abstenir de la viande de porc, grent se surveiller entre eux, voire excuter par le feu ou
rites juifs
ils
el
mme
si le
de
la vie
il
deviendrait
il
voudrait.
Saepe maloriim consorlia eliam honos corruini. IV Conc. de Tolde, can. fi2 puni: qiianlo mugis eos qui ad vilia proni sunll-' NuUa igitur ultra communio sit hebraeis ad fidem chrislianam t?'auslalis ciiin his qui adhuc in veteri rilu consislunl, ne forte eorum parlicipio sabverlanlur. Quicumque igilur amodo ex his qui baplizati sunt iiifidelium consorlia non vilaverint, et hi ctiristianis donenlur, et illi publicis caedibus depulenlur, Gouzalez, CoU.can. 38i,= Mansi, Conc. iO,G3i. La dernire phrase ne sig-nifie pas comme le veut Gams, op. cit. II, 2, 99 note 3 que
:
(hi)
seront
donns aux clii'tiens, et les baptiss {illi) battus. 2. Placitum (d. Urena y Smcnjaud, p. 574) ; Quisqnis autem noslrum ex his omnibus pollicilalionibus vel in uno quidem exorbilar^eril, aul eliamsi uxor cujuspiam, seu filius, vel quisquam de his quos inpoleslate noslra habemus,pro quibus
jussores exislimns, aliter quant fides hal)et calholica vixerit, profilemur noslra noslroque periculo in eos inanus inferre, et eum, qui sceleris hujus perpetralor fuerit reperlus, lapidibus spondenius obruere, ila ut sacrilegium ejus morte mulcletur. 3. Ibid. : Sed et in periculo noslro promittimus omne genus poenaruni nobis debere inferri, sive etiam senlentias legum suscipere el rerum aniissioni multari, si quemquain praevaricalorum scienter qualibet calliditnte cclaverimus, et non slnlini
fldei
fide
supra,
p. 9
note
2.
L. Visig. 12.
:
2. 17.
Quod si in omnibus, que supra laxala sunl, in quocumiiue vel minimo 6. Jbid. Iransgressores invenli fuerimiis, aut contraria christiane ftdei agere presumserimus,
nul (jue congrua cattwlice rcligioni proniisinius verl)is aut
factis inplere disluleri-
[313]
39
Comme
loi spciale',
de-
juifs, et appli-
non seulement
mme
le
ordonne que
rite juif
profession de
loi prescrite % se
de quelque
nomnies,
la
lement
mus,
Pque',
soit
ou aux
per eundem l'uliem et Filiiun eL Spirilam sanciiim, qui est unus in quia qui ex nohis liorum omnium vel unius Iransgressor invenlus fueril, aut a nohis ignihus vel lapidihus perimatur, aut, si hune ad vilam glorie veslre reservaverit pietas, inox amissa liheriale lam eum quam omneni rei ipsius facullalem oui elegevilis perenniler deservienda donelis, vel quidquid exeo aul rehus eius facere iusserilis, non solum ex regni vestri polenliam, sed eliam ex liuins placili noslri sponsione poleslateni liheram hahealis. 1. L. Visig. i'2. 2. 11 (reprod. supra p. 2(j noie 1).
iiirainiis
trinilale Deus
2.
Pour
il
2. 4,
des
ludeorum sacre
quam
Aullus hanc
sancti percepit tinclione haplismalis, aut profanet aliqualenus aut relinciuat. faclis, nullus diclis inpugnel. .\uUus lutic absconse, nuUus palain inlati})ulis sese
cumque
fugere ad hanc evadendam contendat. Xullus, ut hanc effugial, quihusoccultandum iniciat. Nullus spem quandoque profanationis ilerande conlineal. Nullus confidenliarenovandi erroris adsumat. Aullus prorsuspersullet. i\ullus
faclis oslendat.
A'ullns ex his,
que
in
eorum
notala, lemerare studeat vel verberare prsumt. Aulhis omnium morum vetitornm conscinm veloperatorem celare adtemtef. Nullus inventum lalentem publicare relardet. Aullus audilam lalebram denuntiare recuset. Cunclorum namque eorum quisque Iransgressor invenlus constilute legis (allusion L. Visig. 12. 2. 11 reproduite supra p. 26 note 1) erit supplicio puniendus.
3.
Cf.
note prcdente.
cf.
:
4. b.
supra, p. 14 note
4.
datant professionem, reddito sacramenlo iuxta superiorem ordinem, christianum se esse devoveril et in quolibet rilu ludaice secte cullor ac promissionis sue Iransgressor esse reperiatur, quia et nonien Domini
ausus est profanare et se ludaici erroris ceno polluere, amissis rehus omnibus et in principis polestale redactis, et centuni flagella decalvalus suscipial et exilii dbita
conleratur erumna; L. Visig.,
6.
12. 3. 9.
L.
Visig. 12.
3. 5.
supra,
p.
28 note
6.
40
[314]
ou non, du cuite juif- si la peine est plus grave pour la circoncision que pour la pratique des autres rites juifs, elle est pourtant moins svre que celle prescrite pour cette infraction par toutes les lois antrieures qui dictaient la mort tandis que
puljliquc
;
maintenant
la
la
que la dcalvation
et 100
coups de verges^;
la
mme
le
mmes
dnonce
pas'^et d'une
amende
le
chrtien
exil et contis-
i.
L.
L.
2.
cf.
ci-dessous note 0; et
supra,
p. 32,
note
2.
3. 4. 5.
L. Visig. 12.
3.
7, cf.
3.
pendant les jours de dimanclie, les jours de Ste Marie, de Nol, du Nouvel An, de Pques et Octagcsime, dn jour de l'Invention de la croix, de l'Ascension et de la Pentecte; la mme peine frappe leurs esclaves quand ils travaillent pendant ces jours, quant leur matre qui les laisse ou les fait travailler il est puni d'une amende de cent sous L. Visig., 12. 3. ut sive sil ludeus sive ludea quodlihet opus rurale diebus dominicis exercens vel laneficia faciens seu quascumque operaliones in domihus, agris vel cleris lalibus agens, extra quani nohilium honesla christianoruin consueludo perinillit, presunilor huins rei decalvalus verherihus
C'est le travail
:
:
cenlenis subiaceat.
Qnod si forsilan servi eorurn vel ancille in his et lalibus diebus repperiantur snpradictis laborihus occupali, lune et ipsi simili sunl senlenlia feriendi; douiini lauen eoruin, si servos suos perniiserinl lalia agere, C solidos auri fisco conpellendi sunl redderc. Dies lanien ipsi, qui ab isdein ludeis sollicita devolione sunl ohservandi, hii sunl id est feslum virginis sancle Marie, quo gluriosa con:
celebralur. Hem nalalis Christi vel circumciPasca quoque sanctum vel dies sacratissinii octaet
ascensionis doniinici
dies dominicos, reli-
annum
ludeorum palam vel occulte religioni chrisquis etiam clirislianam fidem verbis subverlere aut secte suc nisus fuerit defendere vanilalem, nec non quis(iuis disciplinam fidei chrisliane refugiens aut in terram nostri regiminis se occullandum iniecerit, aut in
a.
lam
sane, si<iuis
si
aliis
lalibiilum in
quocumquc prebuerit
si quis etiam huiasmodi transgressoribus aut eius fuge conscius fuerit, cunclorum omnium fuerit transgressor invenlus, et cenlenis decalvalus mul-
erumnis.
L.
Visig., 12.
3,
10, rc|)roduite
plus loin,
p.
iS,
note
^'.
[315|
LA CONDITION LliOALK
Di;.S
.ILIFS
41
cependant
du
ils
aux
Juifs,
quand
apostasient et ordonne
il
de
fait
fut prescrite
5.
du communaul'or-
quand
Nous ignorons
la
si
pendant
priode arienne
comme pendant la
priode catholique.
A peine
Synagogues.
avaient le droit de conserver
lois
PRIODE ARIENNE.
ne
1. 2.
Lcs Juifs
aucune des
conserve
'^
les
L. Visig., 12.
2.
18
Qnod
si
cator exslileril,
cum omnibus
1
:
perpelim addicendus.
Cf. aussi
et 2.
12. 3. 21, 26, 28.
t.
I,
ch.
4.
nulc
suus
b".
42
[31<j]
moins protges pour cela coiilie les attaques de la population. Alaric en adoptant la Novelle III de Tliodose se trouva interdire l'embellissement des synagogues et
mme
leur rparation,
moins d'autorisation spciale, de mme que la construction de nouvelles synagogues la sanction pour tous ces actes tait la transformation de la synagogue en glise catholique et une amende de oO livTcs d'or prononcer contre le constructeur*. PRIODE CATHOLIQUE. Quaud Siscbut chassa les Juifs il dut srement s'emparer des synagogues. Swintila semble les leur avoir rendues-, mais chaque fois que le culte juif fut interdit, elles durent tre saisies, voire dtruites^ et les Juifs forcs de clbrer leur culte en cachette % risquant ainsi de s'attirer les peines les
;
plus graves.
b)
Cimetire.
PRIODE ARiE>'NE.
du royaume
visigo-
mme
PRIODE CATHOLIQUE.
(o8'Jj
Lc
coiicile provincial
de Narbonne
un canon
sans
le
resta isole
pas sur
l'tat lgal
protection de la
il
loi
quand
tait proscrit^.
1.
Nov.
III, If 3, D.
2.
3.
Au XVI
Couoilc de Tolde (6'J3)Egica dit, dans son tomus .et inflilelibus Indaeis
synagofas,
qui dicunl nthil praeslilisse inlerdiclas sibi ac deslriiclas fuisse cernant pejores Christianorum e/feclas esse hasilicas, Lefes VisigoIhorum d. Zcumcr, p. 482 Gonzalez, Coll. cin. 559 Mansi, Conc. i'2. 59. 4. Cf. supra, p. 27 note 2. 5. Cf. les inscriptions dans Sclnvab, op. cit. (Cf. supra, p. 1 note 1). 0. Conc. de Narbonne, (389) can. Hoc anle omnia decrelum est, ut judaeis non liceat corpus {defuncti, ainsi certains mss.) deducere psallendo, sed ut eorum hahuit mos elconsuetndo antiqua,corpus dediicanl et reponant: quod si facere aliter praesumpserint, infrant coniili civitatis auri nncias sex. Gonzalez, Coll. can., 6fil, :rMansi, Conc. 9. 101 G.
riclictiliini a/ferl,
cum
!l
7. Cf. 8.
supra, p. 30.
fournie par l'inscription suivante de
Narbonne
elle et:!
dn coni-
[317J
43
6.
]Mariage
Les mariages entre Juifs pouvaient Conditions de foiime. religieuses juives lorsque le tre accompagns de crmonies arienne et sous tolr, c'est--dire 1 poque
culte juif tait
crmonies sont impli(pielques-uns des rois catholiques. Ces ne tolpar les rois qui, comme Sisebut,
citement interdites
dans leur royaume ou qm, raient pas les Juifs non-baptiss les ceremomes comme Recesswinth, interdisaient spcialement
juives.
manant de Recesswinth, l autre d hrcrmonies du mariage jmf wige s'tendent spcialement sur les les mariages avec Recesswinth punit de mort ceux qui clbrent impose la cljuives'. Erwige va plus loin et
Deux
des crmonies
bration par
un
les poux, de douce cependant la sanction est relativement social ou selon mme que leurs parents, doivent selon leur rang amende de 100 sous, ou receleur tat de fortune, soit payer une
de fond, la poConditions DE fond. -Quant aux conditions tre interdits, de lygamie et les mariages prcoces durent avoir enmme ceux des degrs prohibs'. Les Juifs semblent interdiction, ce (pu explique freint plus d'une fois cette dernire celle de Recesswinth qm spciales qui la ritrent
les
lois
:
mencement du rgne
note 2) et porte
culte juif (cf. ^"P';^' crEgica. lorsque celui-ci tolre le e J'^J^ f dmontre que les Ju des caractres l.braques, ce qui juives comme l^---^;''^^ tombes leurs dsigner de crainte devaient avoir aucune <^,u in p.ce Lene ,ne,nori ires fiU le re.uiescunt
mme
fd^q
branches)
P^^^^lu^
^
-^''' ^'.^.'^ ' ^^^' d, 7/.ca,u rgis. (Voir sur cette /"--P^-" ;^; ,^; '""""''' '^ les graphie cite par M.Sdnvab, Rapport sur '--'/^('"'-^.t;;";'/"^; t. XII (1904), IbJ ss.j. dans Nouvelles Archives des Missions scienlifiques,
^"f^T
auHO
sec.n,c/o
'
1.
2.
3.
l'on
Code
44
L'^^^J
punit
coupable de mort',
et celle
(rt^rwige- qui
ordonne
la
au cas o
il
n'y en
du roi^
et
PRIODE ARIENNE.
tiens l'adultre*^ et
Le Brviaiic
le
tout le
monde
le
droit d'accuser et
parents".
L.
Visig. 12.
2.
Xemo
personam quamcnmqne coniingal. .\allus fesla nuplialia aliter, ([iiain clirislianoriim mos habet, vel adpelal vel usarpel. Nam delecliis damnationis date iiUionihns punieliir (sanction de 12. 2. 11, reproduite swpra p. 26, note 1).
2. L.
Visig. 12. 3. 8
...
si qitis
quam
titiilo,
quod
preceptnm
est, vel
vel sine clesie percepla coniugiiini cniqiiam ex his adir permillimiis. Qnod si henedictione sacerdotis ({nisquam Uehreoriim noviter coningiiim diixerit vel solleninitalem legis pro dolali titiilo in qiiociimqne transcenderit, aiil C principi solidos
C publie verberalus flagella .tiiscipiat. Hec scilicel damna vel verbera singulalini uniisquisqiie percipiat, videlicel tam ille, ([iii niijisit, quam ea, que nupla est, vel eliam parentes eorum, unus(iuisque pro se iacluram legis huius
cosctiis exsolvat,aiil
suscipiat.
3.
la loi
elle
entendre, hors du
4. L.
royaume
:
l'exil
.\ulU ludeoriim in ntroque sexu permiltimusex propinqnilale sui sanguines vel uxoris sue alqne etiam viroruin iuxla legem, que in christianis est
lata.
vel incesti
maculam
operari.
Iluius igitur l'ede permixtionis inlecehra tali mullabilur pena, ut separali ab invicem et centena publie decalvati flagella suscipiant et exilio relegati sul) penilentia
flios. ([uos de precedenti coniugio habuerint redeant: nullo ludaice prevaricationis niaculaverit noxa, aul nulla incestive nalionis sordidaverit macula. Quod si aut nullos habuerint filios, aut hahitos, ut diclum est, vel ludaicus involverit error, vel incesti f'edaverit natiu, tune
tamen
et ipsos aiit in
facultas prediclorum
omnimoda
si
heredes huiusmodi dignilatis defuerinl, fisco noslrosociala deserviat. b. Brviaire 6.7. 2 C. Th. . 7. 2 (388). fj. Sur la peine de l'adultre, vuirConrat, Breviarium, p. 547, ss. Legis huius severitate prohihctur, ut nec 7. Cf. Vlnlerpretdlio de C. Th. 3. 7. 2
ludaeus Chrislianae malrimonio utatur, nec Christianus homo Iinlaeam uxorem accipial. Quod si alifjui contra vctituin se tali coniunclione miscuerint, noverinl se
[319]
45
Sous linspiration du III^ concile de PRIODE CATHOLIQUE. Reccarde, tend l'interTolde 'o89), le premier roi catholique, et introduit une sanction nondiction du mariage au concubinage les entants issus des lancienne velle s'ajoutant probablement entre Juifs et chrtiennes ou unions, mariages ou concubinages,
:
baptiss par force. entre Juives et chrtiens seront envers les enfants issus de Sisebut prend la mme mesure parents, il faut que la partie juive pareilles unions: quant aux
elle est exile perpetmte et passe au christianisme, autrement, de Tolde' maintient en tout, l'union dissoute ^ Le IV'^ concile mesure de Sisebut; celle-ci est sauf quil ndicte pas lexil, la par Recess^vinth qui lui fait cependant conlirme intgralement
juif, et
les unions dans son royaume navait pas interdire protgea. judo-chrtiennes, au contraire il les servitude, il lit Egica, lorsqu'il rduisit les Juits en
Ouant devaient tre baptiss une exception pour leurs enfants; ceux-ci pieux% c'tait le mlange maris plus tard des chrtiens
et ctredtinitif, entre Juifs etnon-Juits. forc, qui devait, selonle roi,
7.
Droit de proprit
Les
Juifs
c'est la
persequendos, et accnsalionem poena qua a.luUeri damnaniur. ZLulampropu^qnis.sedetlam.dpersequendumonuuImyssepernus^^^^^^^^ concilia k/ ,lonos,.snus donunu. Conc de Tolde, can. 14 Sacjgerenle l,.l.re Judaeis non liceat cknsUanns praecepit,ut .e,-e,.d.nu o/ c.^2V es e ex lali conjngio nali sunl .ssumendos
ea
:
huins crhnini.
el si
qui fUU
^3
o. nerenniler permanere. Ci. supra p. Coll. can.38i IV Conc. de Tolde, can. 63. Gonzalez. 2. note ci-dessus 4. Cf. 1, 5. Cf. supra p. 23, note
. Unu Mans., n
.
46
[320]
que sous les rois catholiques. Eg:ica en ajoute une autre beaucoup plus grave, si l'on songe que toute la ibrlune des gens tait, l'poque, immobilire tous les dilices, lerres, vignobles, oliveraies et tous biens im:
que
soit
leur religion,
jamais acquis
par
les
en change de leur prix, au lise et le roi pourra en disposer en faveur de qui bon lui semblera'. Tombs aprs leur complot, en servitude perptuelle-, les Juifs n'eurent plus de droit de proprit d'aucune sorte.
8.
Contrats
aux Juifs toutes transactions portant sur des esclaves chrtiens. Les rois catholiques aggravent encore ces interdictions. Nous tudierons un peu plus loin les lois rela-
Le Brviaire
interdit
et
ici
de
des
faire le
commerce
des
lois relatives
Sisebut est
le
chrtiens gages-
premier interdire aux Juifs d'employer des le but tait d'empcher le Juif d'exercer
:
les clu'tiens.
Cette loi conserve jusqu'au temps d'Erwigefut complte par et tous les Juifs sont censs celui-ci dans le mme but: Nul Juif
tre
devenus
chrtiens'*
ne doit occuper
la
fonction
d'inla
tendant chez un
1.
propritaire chrtien
De
quand
elle
implique
ad calholicam fidem converti ;... tain mancipia ([uani edificia, terras, vineas atqiie eliam oliveta vel alia.i quascumque res immobiles, qiias a chrislianis vendilionis causa vel qmhiislibel aliis modis accepissenoscuntnr, qiiamvis iam miilla annorum cnrricula efJJu.vissent, reddilo tamen illis propler ea de pul)lico pretio, lotiun (isci eril virihiis sociandam, ni, ciii hoc regia polestas
L.
VisKj.
12. 2. 18
neilexerinl, liane
leijis
senlenliiun decrevimiis
promulgari
Cf.
/-.
supra
p. 22.
2.
Visig. 12.
14
nulli Ilchrco
al)
fliciter
primo
chrislia-
libcrumvel servum mancipinin in palrocinio vel sercilio suo habere, nullum ex bis mercennarinm nullumque sub quolibet titulo sibimeladherenlem bec divalis
num
supra
p. 10,
note
*'
3.
[321
\7
la sanction est encore surveillance sur des esclaves chrlicns publique, le Juif est condamn plus s'jvre qu'au cas de fonction de sa fortune, la dcalvation et la contiscalion de la moiti au patron, s'il est laque, il perd 11)0 coups de verges'. Quant
le le
au
membre du clerg et bien administr par le Juif S s'il est est condamn payer bien administr appartient l'Eglise, il administr, et ses propres deniers, la valeur du bien
tisc,
que
de
au cas o
il
est
pauvre,
il
est exil'.
Une bonne
Egica
allait
que
les
et
maintenant
le Juif
punit de la ser-
vitude perptuelle
qui
fait
celui qui.
dans
le
cas. son tour, frapp d'une quant celui-ci, de la valeur amende de trois livres d'or plus le prix et le triple perpotentiorque de la chose achete ou vendue, s'il est maior plus d'une amende prosona; il recevra cent coups de verge en infrieure'. portionne son avoir, s'il est de condition
laids commhs^m ciirnm vel ^i quis Iiideoriim a quoUhel ex l*) r/,cest, ut chrisUanis famiUis P^es// id acceperit, chrislianos polesiatem supra dehehil : adphcare lolum fisco inperare, Lid adminislralionis sue cura visus fuerit curam, et C fl^igella decalval, susaLa ulipsi, qui hanc adminislrandi susceperint auiittanl. sociandam pianlet medielatem rei sue fisco
i
Visiq
i=>
Sane si episcopi vel quisUbet ex sacerdotiadminislrationem ecclesiasUce rei monachis, bus vel ministris, iniunxerinl, quantum id ipsnd fuenl, quod inpeerplendam chrislianos supra mis sue ftsco noslro adpluandum randum eis preceperint, tantum de bonis proprietalis quo. duitinis dtrisubiacebit, exilio animant Quod si rbus expoliatus exliterit, infidos Cidelibus preponere cl,nst,ainpium sit quam discal damnis, tus penitentie
3
2. Cf.
note prcdente.
12 3
,.,
Visicj
1)
ni s.
erit omniQuibus eliam veram fidem perfecte credenlibus chnsagere christianis rum et calapluni' ad modeUcilum mercandi usu properare illorum conversatwne ut, si quilibet christianus de ila commercium: more tiano UcebiL msi pr.usex ipsis emere voluerit, non aliter ei
4.
.,
-,
Visiq
12
18
quodcumque de orationem donunicam vel snnlotochrislinnum se e.s.e dixerit eique coram testibus cibos. ut veri chnsticole, sumpsent etchristianornm aposlolnrum holumrecitaveril perseveranvero Iudeis,qui, in per/idia cordis su, vel libenleracreperil.... De cleris
incoqnilus
''''^'^"'';''Grgoire de Tours, llist. Franc 4 Calaplus veut dir. port, .jele, (voir p. ex non ), cf. Tlie^aunn- lin,/. Inl. s. ^ ad calaplam Massiliensim navihns transniarinis; l'obsorval.on de Graelz.. certains l.istoricns d.s Conciles, cf. aussi pliloi... commo iont prtendu
'.:.
tiljus
-'.
48
[322]
!).
Donations
Les
lois
des rois
visii*'Ollis
ariens ou
d'tre
catholiques
emp-
.Tnils
Le
droit
du Juif
et cela
Aucun
chrtien
sous peine de
double de
la
valeur reue-.
10.
Esclaves
les Juifs d'avoir
PRIODE ARIENNE.
dosien
l'une de
i'2'.i'-,
et
l'autre
de 384*; or
:
D'aprs celui de
titre iratuit
le Juif,
de ou onnon seulement la
perle de l'esclave qui devient libre, mais aussi une peine. Seules
les, ad calhdlicam fidem convcrli neflexerlnt... nec ad caluphim pm Irnnsiniirinis comercHs faciendis uUerius audeanl propcrare nec cum chrislianis qiiodc unique ncffolium palain vel occulte peraffere sed lanluin inler se ipsi habeanl licenliam propria commercia diffinire.... Nani et (juicumque de eisdem hideis in in/idelitale
:
perduranlihus
a<l
cum
commercium
egerit,
cum
ornai ami)ilione
eril servilurus...
Quod
si (fuilihel
sona fueril, 1res auri lihras /isco quam quod duas rei ipsius ([uanlitales valere constiterit, quid<iuid supra enieril, Iriplum de sua j'acultale una cum pretio, quod dederil, /Isci virihus profuturum
amillat.
1.
C verheribus
[>.
vajiulahit, etc.
p. suivatiLe iioLc 4
plus loin,
50 ss.
cuiuscumque sil generis vel ho({uodcumque heneflciuni conlra fidem Cliristi, a ([uolihet ludeo vel ludea, sive etiam per eorum inlernuntios, quodcumque siln iiilalum accipere, nequn se oh laliiim rindicalionem contra
2.
L.Visig. 12.
3.
10
Unde
(il)lalis
sihi
premiis inplicare. Si
(juis
ficiorum exhihitione
errores ludeorum
ne
modo
obstilerit, el anti(iuis
obnoxius,
3. fl.
4.
(].
el
lanlum
10.
!).
:>
Th.
=: Brviaire, 10.
'.',.
4. 2.
i.
Th.
3. 1.
= Brviaire,
1.
|3-23j
IIOIS YLSIC.OTIIS
4 9
D'aprs celui de
chrtien
(pii
la loi
de
:^Xi,
l'esclave
litre
appartient
un
Juif,
le
en vertu
du([iiel celui-ci le
juif.
possde, et
mme
l'es-
C'tait retirer
par cette
loi
ce qui fut
accord par
l'autre.
Mais ce n'est l que la moindre contradictout lois. Il y en a une autre plus irave
:
esclave acquis
i)ar
un Juif
litre
onreux ou
f?raluil,
autre
que
par succession ou tidicommis, devient libre d'aprs la loi de est contls(ju au prolit /i2;i, tandis(pu> d'aprs celle de 'Mi il
du
lise.
Le
fait
que
la loi
de
423 est dpourvue 'Interpreiatio et que seule-celle de 384 en possde j)ourrait cire une indication (pie c'tait ceth^ dernire
qui tait applicpie.
Quoiqu'il en
pa'iens
ou
juifs', el
mme
sur
la
chrtiens^ possession
PRIODE
CATHOLIQUE.
La
lgislation
moyens que
ces derniers trouvaient pour l'luder, tait dj sous l'Empire romain trs variable. Elle ne put ne pas l'tre sous les rois
visigolhs et
si
les
comment
'
le
dfendant aux Juifs d'acqurir des esclaves chrtiens dict une peine beaucoup plus lgre que celle contenue dans le Brviaire.
Reccarde dcide
([ue le Juif ne
l'esclave ainsi
aucune autre
1.
systme de la lgislation romaine dans son dernier stade. Pour ce qui est de colons, rapprocher les termes /h sh.s /)ro/)r(os du can. 14, du 3* Conc. de Tolde (note suivante). 3. III' conc. de Tolde, can. 14; ut jiiiliieis non liieul... manciiiiiun christi.ininn in usas projn-ios co;ii/).ira/e.... .si r/i/i vero chrisliitni nh eis judaico rilii siinl nuicnlali vel eliani circunicisi, non rcddilo prelio, ad libertaleni el reliriionem redeanl chrislianani, Gonzalez, Coll. can. 3;)2 =:Mansi, Conc. 9. 'J8o. {L'cdicluin dr confirmaMansi, Conc. D, 1000). lionc concilii, Gonzalez, Coll. can. Wli .\iilii Iiideo liccal chrisliannni manciiiitun conparare ici \'/n. \'2. 2. 12 4. /..
2.
C'est
le
donaliini acciperc.
Qnod
si
eum
circiimcii
50
[324]
matre. Sur ce dernier point notre loi est donc plus douce que
celle
du Brviaire, cependant
non
seulement parce qu'elle semble tre rtroactive, puisquelle accorde la libert tous les esclaves qui ne seraient pas Juifs
que
eux-mmes, mais aussi parce que, par cela mme, elle dcide les Juifs ne peuvent plus possder d'esclaves paens. Les Juifs essayrent de faire rvoquer cette mesure et offrirent
'
de fortes sommes d'argent, mais le roi les refusa, ce qui de flatteurs compliments du pape Grgoire-le-Grand-.
lui valut
Aprs Reccarde
Liuva (GOl-610)
faire
et
Gondemar'
la loi.
^G10-G12),
ne tinrent gure
la
main pour
observer
C'est pour-
quoi Sisebut, leur successeur, se dclara forc de renouveler la mesure de Reccarde et par deux lois de fvrier, ou mars, 612*
il
mme, ou
juillet
avant
un
dlai de
3-4
mois
avant
le
l*""^
612%
pass ce dlai,
draient libres,
la
les Juifs
manumis
preliiim perdat, et quem acceperat liber permanent. Ille aiilem, qui christianiim mancipiumcirciimciderit, ornnern faciiUatemsiiam amillat et fiscoadgregetur. esse ludei. ad liberlalein 1. //)/(/.: Serviis vero vel ancilla, qui conlradi.rerinl
(leril, et
perdurantur. 2. Grgoire
Pruhino preshytero le Grand, Ep. 'J. 228 [o'.i'J], {MGII. Ep. 2. 223) narranti cognovi, quia cum vestra Excellentia conslitutionem qnandam contra ludaeorum perfidiam dedisset, hi de quibus prolata fuerat rectitudinem veslrae mentis infleclere pecuniarum summam ojferendo moliti sunt, quam Excellentia vestra contempsit et omni polentis Dei placere iudicio requirens aura innocentiam praetulit.
:
lettre
conlesle dans la note la L. Vis. 12. 2. 12. 5'. 06. 3. Cf. Graetz Gesch. o. 74 note 2. 4. Sur la date, cf. Zeumer dans son d. p. 470 note
1,
et
ss. 430.
Visig. 12. 2. 13... aut vendere aut libertare, prout maluerint, usque ad 5. L. \'e)i(/e/e lamen infra fines kalendas lulias licentiam illis Iribuimus: 12. 2. 14 reqionuni nostrarum in his locis, ubi conmanere videntur, cum omni peculio
:
iustissimo pretio libra facuUas subiaceat. Nec liceat venditoribus in alias eos regiones transferre, nisi ubi eorum mancipiorum sessio les Juifs iudiralur et mansin. G'liiit pour viter des fraudes internationales auraient pu passer leurs esclaves au.x Juifs de l'.Vfiiquc du Nord.
:
G. L.
Visig. 12. 2. 14
tianum fueril
subiaceat, et
Quibus erolutis kalendis, apud quemlibel Ilehreum chrisreppertum mancipium, medietas f'acultatis llebrei huius fisco libertu reddito, qui per suam proditioneui fuerit aput eum reppertus,
:
[325
.IL'IFS
51
ne doit aucun ohsequiiim son patron'. Poussant jusqu'au bout son exclusivisme, Sisebut interdit aux Juifs davoii* mme des colons ou de simples domesliques chrtiens-. Le Juif peut conlinuer avoir des esclaves non-clncliens. mais Sisebut met entre embrassant les mains de ceux-ci la facull de devenir libres en
le
christianisme
'.
Sa lgislation, Sisebut
la
il
insra une maldiction contre ceux de ses successeurs qui l'adouapprend ciraient % maldiction qui, par ses termes terribles nous
Juifs quel point le lgislateur fut exaspr par ladresse des le G;i:^ en dj INIais annihiler ses efforts en la matire.
lye concile de Tolde, approuv par le roi, fut forc de renouinutilement veler la loi', de mme Recesswinth, en Go4 continua d'ailleurs, car le commerce esclavagiste des Juifs se
:
et,
ils
civium
LiberUre vero servnm chrislianum Ilebreus si malnerit, ;nl dignilalem eundem maniimiltere debebil; niiUi scUicet llebreo iihi voluerit manumissus prociil ab nec cnilibet obsequio reservato, sed vilam siiam Hebreoriim consorlio Iransigendi habeat poleslalem.
\.L.
Visi(f.
12.2. 14
Romanorum
note 3. Mancipia vero liideornm, que ad baptismi gratta fecerint a dominis suis redconfugium, uhicumque repperla fuerint, exiganlur et libra dantur. liane vero legem, qaam pielalis et religionis amore conce2. 14
2.
Cf.
supra
p. 46
3.
L. Visiij. 12. 2. 13
pimuspro nostropopuUque
nostri remdia, in perpeluuui su/fraganle aulore Domino Successores quoqiie nostros legis huius inslilula sercensemus. valiluram esse in verilate conroboret, vantes viclrix Chrisli victores facial dextera, et eins solium licet huius legis prolalam El clementia. divina inspexerit hoc fidem cuius in transgressoris et non sententiam a fiemie temerari passe credamns, audacia lamen hominibiis, et vila venerahililer conservanlis sil in hoc seculo ignominiosior cunctis
4.
L. Visig. 12.
lempore concidat, qno sinistre partis adsensum in tam nefaria desleslanda temeritas, tanlumque obnoxius in elernum salubre peccalorum mole delinealur, in quantum transgressus fuerit legis huius metuendus et tempus, palueril cum terribile examinis decrelum. Fuliiri eliam prespicuo, ad levam advenlns Domini fuerit reservatus, discretus a Chrisli grege sibi diabulo, ut ullri.v in comilante atrocibus, llammis exuratur Ilebreis cum chrislianis farentransgressoribus elerna pena deseviat, et locuplex remuneralio
illius
eodem
in
volumtate
perduxerit
elernum copiosa proveniai. ul Et decreto gloriosissimi principis hoc sanclum elegll concilium, mancipia emere nec judaeis non liceal christ'ianos servos haberc nec chrisliana Anticonsequi largilate : nefas est enim ul membra Chrisli serciant
tibii^ hic et in
u.
Caii.
C(j
cujusquam
ancillas judaei habere Chrisli minislris. Quod si dcinceps servos chrislianos vel consequanlur, praesnmpserint, sublali ab eorum dominalu libertatem a principe f)3j. Conc. 10. Mausi, 38b can. Coll. Gonzalez, codo. 0. Kii la l'cproiluisaiil dans son
52
chrlieiis
TUDES
l/llISTOIRr;
JURIDIQUE
[326j
mmes', de
sorte ([u'en
la
(i;G
le X^'
concile de Tolde
et les
peine de rexcommunication
menacer de damnation
ternelle-.
les Juifs enl'rci-
En leur pardonnant ces infractions, il leur fvrier GHl, de vendre, en Erwige dans les soixante jours de la prointerdit de les affranchir! mulgation de la loi, leurs esclaves chrtiens, en avisant les prtres ou les juges du lieu ou rside l'esclave ])our (pi'ils
leur ordonna,
pass
de verge
loi'.
Qiiod pleriqiie ex sacerdolibus et levilis.... ipsi 1. X' Concile de Tolde, caii. 7 eliam qui rediinere dehuerant, vendiliones facere intendant, qiios Chrisli sanguine ])raescinnt esse redemplos, ita dumtaxat, ut eoruni dominio quo sunt empti in rilu jndaismi convertantur oppressi, et fit execrabile comniercium uhi nitente Deo
:
jnssum
Conc.
2.
est
etc.
Gonzalez,
talia
Coll.
11. 37.
:
Ibid.
futuro judicio cum Juda simili poena percelti, duniniodo Dominum denuo proditionis pretio maluit ad iracundiam provocari. Mansi, Conc. 11. 38. Gonzalez, Coll. can. 463 .S. L. Visig. 12. 3. 12 :... non licebit... ut christianum mancipium ludeus audeal
extra ecclesiani
(ieri, et
quos cenosa servitus perfidie macuNunc vero christianum quemquam mancipium uianumitlere omnino non poterunt... quibus sufficiat, si pro preteritis transgressionibus non damnentur.... Hoc tantumillis more concedimus pietatis, ut a primo anno regni nostri, id est a kal. Feh. usque in sexagesimum diem habeat quisqnis ille ludeus.... licenliam christiana venundare mancipia, non tamen sine cognitione sacerdolum vel iudicum, ad quorum territoria pcrtinere noscuntur : ne et hii, ([ui venundandi sunt, damna mortis perferant vel salutis, et hii, qui vendilores existunt, locum agende f'raudis vel infercnde repperianl ultionis. lam vero a predictis Icalendis Iransacto sexagesimo die, nulli Judeoruin licebit mancipium rhristiinium hahere, non ingenuum, non eliam servum; sed post peractum huius temporis spatiiim, id est se.iaginta dierum, apud quemcunuiuc ludeum mancipia christiana repperiantur, cum conlato sibi a dominis suis peculio per huius nostre legis edictum liberi erunt inodis omnibus permansuri si tamen se violenter a dominis suis ohcclalos esse probaverint. fudei tamen ipsi, qui expleto temporis supradicti spalii) tenere seu hahere vel occullare sire liberlare mancipia clirisliana presumpserint aul eliam ([uibuslibet aliis modis hanc sanctioneni serenilalis nostre inplere distulcrint, :nit incdielalem rerum siiarum flsco sociandam amiltant, aul si viliores persane fucrinl et non hahucrinl nndc con/ionant, cenlena decalrati flagella suscimannniitlere. Quia valde indignum
lai,
est, ut hii,
lihertatis litulum
christianis inponant....
pinnl.
[327]
(les
leiii-
LA CONDITION
I,(lAr,i;
DKS
.IlIFS
SOIS LKS
ItOIS
VISIOOTIIS
.".3
si
des esclaves
clirlieiis
cachaient
de
chi-liens
ils
vei'le,
donns
jamais
bon
lui
semblerait, et ne pourraient
plus
tre aflrancliis;
dnonce
le
subles
ainsi dcouvert-;
esclaves juifs', paens S des Juifs deviendront libres sil passent au christianisme. La loi concerne aussi les Juifs baptiss, car tous les Juifs devaient adopter le christianisme dans le dlai d'un
an. ^lais le roi dcide
des Juifs qui, sans attendre ce dlai d'un an, se seraient convertis
dans les soixante jours accords pour la vente des esclaves, auraient sign la profession de foi impose aux Juifs el jur de l'observer^ au
:
i.
Rcsullc du
fail
chez leurs matres juifs, notes suivantes. Qiiid des esclaves juifs? Voir
i/jsa
L.
r/s/g-. 12. 3.
13 lin
predicli lem-
poris spalio rhrisliann fuisse non prodiderint, in eoriirn servilio, qiiibus a ren donaii fiierint, serviluri perpelualiler permanehunl ; L. Visig. 12. 3. 16 Uehreorum mancipia relitfionis sancle liliilo consecrala, si doniinoriun siwrum qualibel persiiasione inlecta ahinceps nuUo modo se fuisse prodiderinl chrisliana, qualiler suh
:
iucjo persistant, tune, ([uia induite liberlatis (fraliam respuerunt. cui a principe collati fuerint, perptua servitulis reHijali calena modis omnibus lenebnnlur. Ilii lamen, per quos hoc fueril manifeste delectum, si el ipse Judeus fuerit et cuiuslibel hidei servus extilerit, conversus ad Chrisli /idem in liherlale persistai. Sin aulem quislibel ex chrislianis hoc prodiderit faclum, V solides per unumquodqne mancipium christianum ncripiel, ab eo sctlicel. qui cos
apud
.
se post
data
lie
3.
L. Visig. 12.
IG,
...
si
(fuis
ludeoruni
moribus, ad Chrisli graliamconvolare desiderat, nullus eum calena servitulis relineal, nullus huic lali rsistai, nullum a quoa<lteslibet fidei offendiculum habeal ; sed mox ut se et professione et iusiurandi lutione christianum ostenderit et dominorum suorum prevaricaliones manifeste proservus, et serviluli
eorum inpUcalus
diderit, ah omni ilico servitulis calena solutus, cum omni etiam peculio a domino suo diniissus, liberlatis eril elJeclihus conlradendus. Pour concilier ce texte avec aux L. Visig. 12. 3. 3 (reproduit supra p. 14, note 3) qui impose le baptme mme comme il tait accord un dlai d un esclaves juifs, on ne peut dire qu'une chose an pour adopter le baptme, on donnait une prime l'esclave juif qui s'cmpi'cssait
:
passer au christianisme
peut encore dire que cette prime est 3. 3 ne concerne que le patron consiqui ne fait pas baptiser son esclave juif, et non celui-ci dont la volont est avoir semble loi enlin la matre de son contraire ; dre comme annihile par celle seusurtout en vue le patron juif et ses esclaves juifs passs tous en apparence
(ni
accorde
mme
sanction de 12.
sinclement au christianisme et elle tablit que l'esclave qui se dcide devcnlideviendra rement chrtien et dnonce aussi les habitudes judasantcs de son matre libre, cf. aussi supra p. 21, note 1.
4.
5.
1.
Si
snbtitilas, rarcns
(///e.s-
54
[328]
cas
ils
il
est
dchance qui frappait les Juifs baptiss et leur permit d'avoir des esclaves chrtiens-. Ayant mal rcompens sa gnrosit en
le royaume visigoth. ces eux-mmes, rduits en servitude
complotant contre
Juridiction
a)
Juridiction ju ive.
PRIODE ARIENNE. Le Brviaire dAlaric consacre l'autonomie judiciaire juive dans les limites fixes par le Gode hodosien*.
tum
rei sue amilere, clirisll.ino
more
se inliinel conversari el
oh hoc
clicat,
non
se
his ordinihus vonproJjandiim est, qiio nec asliila fraiis excusalionem ohlendal,
nec
id
cum
enim
eis,
de quihiis evidens periurii suspicio non hahelur, ul habeant sexaginta dieriim iisque in liai. ])resenlis anni Aprilihiis salulare spaliiim, in qiio possinl, qui ex illis salcaluri vel clirisliane fidei adgregandi sunl, ad episcopos locorum concurrere el mavus sue signis vel suhscripliunihus roborala illis sue professionis fdra puhlicarc... liane sstne professionetn ne nudis lanlunimodo verborum promissiunibus proferanl... illi, qui superioris professionis sue palefecerinl volum, adlatis vondicioniJ>us (cf. L. Visig. 12. 3. \'6) iurare debebunl, quia que eorum professio conlinel sincero et non maculalo corde profdeanlur se, donec advixerint, conservare.
i.
L. Visig. 12.
3.
13
confis-
(''i94)
\am
el a
primordio
inlenlio,
non solum
conareniur,
verum eliam
ordinem caruerunl ex
verae conversionis proposilum, expulsa procul cordis perfidia, eos matris sinus ecclesiae adoplivos exciperet.
3. 4.
Zeumer, d. Leg.
2.
1.
Cf.
supra
Th.
p.
2:f
ss.
C.
2. 1.
10
= Brv.
loi,
:
10. Cf.
Juster, op.
cit.
t.
cli. 14.
Reproduisons
ici
Vlnlerpretatio de cette
comment celle-ci fut comprise dans le royaume visigothique ludaei omnes, qui Homani esse noscuntnr, hoc soluni apud religionis suae maiores aganl, quod ad religionis eorum pertinet disciplinam, ila ul
qui nous montre
inler se, (luae sunl Hehraeis legihus slalula, custodiant. .\lia vero negotia,iiuae nos-
tris legibus conlinenlur et ad jornm respiciunl, apud iudicem provinciae eo quo omnes iure conjUgant. Sane si apud maiores legis suae consenlientes ambae j)arles, de solo lumen civili negolia audiri voluerint, quod interveniente rompromisso arbi-
Irali iiidicio
lerminalur, talc
sit,
329]
JLlFvS SOL'S
55
Eu
malire
tribunaux
juifs
conlinueul conslituer
iiu for, non pas un for ncessaire qui simpose aux parties, mais au contraire un for qui ne devient tel' que si les parties font d'abord un acte de compromis; quant la juridiction pnale,
ne peut s'exercer- qu'en matire religieuse o elle est totalement indpendante, et presquillimitc sauf que les Juifs ne peuvent pas appliquer la peine de mort, (car s'ils avaient eu ce
elle
droit exorbitant,
un
texte
de
loi aurait
le
reconnatre expres-
sment^).
Ces rgles ont d tre observes pendant que le Brviaire tait en vigueur, c'est--dire jusqu' Recesswinth* et, bien entendu, seulement lorsque le culte juif tait licite. PRIODE CATHOLIQUE. Aprs lalu^ogation du Brviaire, aucune
disposition spciale sur la juridiction juive
:
pu
faire
pendant
les six
d'Egica
'\
Notons une survivance curieuse et lgale, voire une extension, de la juridiction autonome juive chez les Juifs baptiss ceux-ci s'obligent, par consquent ils avaient en mme temps le droit de le faire, dans leurs placita punir eux-mmes de mort ceux d'entre eux qui aposlasieraient la religion chrtienne ^
:
b) Juridiction visigothique.
PRIODE ARIENNE. Le Brviaire consacre le principe de ptence des tribunaux chrtiens dans les procs entre
chrtiens ou entre Juifs.
la
com-
Juifs et
Aucune
1. Nous ne pouvons, pour faire comprendre ces distinctions subtiles, rpter nous y renvoyons. dveloppements contenus dans notre ouvrag;e /. cit. de solo lamcn 2. Le texte deVInterprelalio le dit d'ailleurs expressment
ici les
civili
negolio,
cf. p.
prcdente note
1.
3. Cf. sur les dilrentes peines, except celle do mort, que appliquer dans l'Empire Romain, Juster, /. cit. 4. Cf. supra, p. 9 note 5.
0. 6.
les
Juifs pouvaient
note
1;
p.
note 4;
p. 38 ss.
56
[330]
Composition de tribunaux.
En matire
'
b) Peines.
Des peines
inconnues au
Cliinlila-
de judaser.
c)
Juifs de
faire
ils
ne pourront pas
des Juifs seront
la
mme quand
IV''
en cause
d)
le
question
'\
Tmoignage en justice
Le
relaps%
mme
re-
venus ensuite au christianisme. Cette rgle concerne-t-clle aussi les Juifs non-convertis? C'est peu probable. C'est Recesswinth qui sendjle avoir le premier introduit contre ceux-ci la dchance
qui, depuis Justinien, les frappait
dans
Empire byzantin,
justice
et leur
avoir interdit
non
tout
tmoignage en
mais seu-
lement
il
le
3.
1, p.
2. 3.
4.
Cf. siiprn, p.
:2(j
note
oS
ss., cf. p.
procdcute nute
G.
2. 9
fi.
o. 1\''
Conc. de Tolde,
:
04
Mon
judaei ergo, qui diidum clirislinui c/fecli sunt, et nunc in Chrisli ad leslimoiiiuDi dicenduni adinilli non dehenl, quamvis sese Clirislianos annunlienl, ([uin sicul in fide Chrisli suspecli sunl, ila et in leslimonio huinanu duhii hahentur. Injirniari ergo opurtet eoruni tesliinoniuni qui in fuie f'alsi docenlur, nec eis esse credendum qui veritalis a se fideni ahjiciunt,
lilerii
infidus*
=
:
Mansi, Conc.
10. 635.
Visig.
1:2.
2.
'.)
pro ludeoruni cnusis quacumque faclione hune lornienla subire. Proest in fidelis
et
membra
idem inler
se et in
se
perianlur haljere,
et
lesli/icandi
adversum
servis
lanluindem corain
licere.
clirtsltants uidicihus
'
queslionem inicere
sit illis
liherum ex lege
<jueli|iies
iiisij.
oui
inti(leli.<i.
[3.31]
57
Il
de
la
mme
dchance
n'en libre
leur oillio-
que leurs
tils,
et
un
prtre ou par
un
juge'.
Erwige renouvelle
cette
mesure
12.
CUAUGES PUBLIQUES
a)
Fonction.^.
Alaric adoptc en substance', les rgles PRIODE ARIENNE. suivies dans les derniers temps de l'Empire romain*: les Juifs sont exclus do,^ honores tout titre lionorilique ou toulc fonction
;
</
Ges rglcs furent-cllcs observes en PRIODE CATHOLIQUE. fait? On peut en douter en voyant le premier concile cathodicter un canon qui conle IIP de Tolde lique oliciel tient une rgle beaucoup plus douce que celle de la Novelle III de Thodose les Juifs ne sont exclus que des fonctions pouvant
leur
donner l'occasion de punir un chrtien". W" concile de Tolde^ sur l'ordre du roi Sissinant, les exclut de toute fonction, sous peine de coups de verges appliqus publiquement le mme concile dclare anathme tout magistrat qui
Le
\.
L.
Visi(f.
12. 2.
10
...
sive
non
extiterinl baptizuli.
De
moriim provitale
veredica
iiidicem
vel
et fidei plenitiidine
inler
chrislianos
non
aliter,
nisi
sacerdolem, regem
mores illoriim
2. L. 3. 4.
5.
et fideni
oninimndis conprobantes.
cf.
Visig. 12. 3. 1.
supra,
p. 3,
1.
ch. 21.
:
eis occasio
Gonc. de Tolde, caii. 14 Niilla officia piihlica eos opus est agere per quae trihnalnr j)oenamchrislianis inf'erre, Gonz&lcz, Coll. can. 352 i= Mansi, Conc, 9. 985. Heccarcde approuve les canons, Gonzalez, Coll. can. 355 Mansi, Conc., 9. 1000. (i. IV Gonc. de Tolde, can. 63 Praecipienle domino alqne excellenlissinio Sisenando rege id cunsliliiit sanclnm cnnciliiiin. iil Jiidaci, atil hi qui t\c juitaeis sitnl o/ficia pnhlica nuUaleniis api)e[anL, quia su!) /i.ic orcasione chrislianis iujuriatn faciunl : ideoque judices provinciarnm cum sacerdolihus eornm suhrepliones (raudu-
agerenon permillanl.
Si quis auleni
58
TUDES
b'illSTUlltK
JURIDIQUE
[332]
Reccessvinlii^
le fut
VIIP concile de Tolde sous nouveau par Krwige (pii, tout comme le
le
la
W"
ss^'
dfense
mme
aux
Juifs bapti-
innovaaux Juifs toute fonction publicpie ou prive qui impliquerait une autorit sur des lion importante
il
interdit
coupable
il
aura
la
'"^i
lui
paiera une
s'il
amende de
vilain''.
est noble,
et
de
cinq
est
Seul
le droit
lois
du CodeTliodosieiiqui tablissaient
le
des impts spciaux sur les Juifs n'ont pas t reproduites par
velnl in sacrilerfium
excommunicallo proferatiir,
c<i;i. ."iSi-SSS
et
is
qui
^ Mansi, Conc,
ci-dessous
On
leurs
fils
sens
me semble tre,
:
autre
c'est
qui ex jiidaeis, par les Juifs ou une disposition qui concerne mme
les Juifs baptiss, cf.
les chrtiens
de race juive
ex jiidaeis, c'est--dire
note
3.
i. Par cela mme que ce concile confirme toutes les dispositoins du IV' Conc. de Tolde relatives aux Juifs. Cf. supra, p. 9 note 2. 2. Cf. p. prcdente note 6. 3. Le texte ne parle que de Judaei, mais c'est conforme l'esprit de la lgislation d'ErA\ ige, cf. supra p. 10 note 3. D'ailleurs comme le roi force les Juifs au baptme, L. Visiy., 12. 3.3, on ne comprend pas comment notre loi 12. 3. 17 puisse prvoir le cas o le Juif, rest juif pourrait obtenir la permission royale de devenir fonctionnaire. 4. L. Visirj., 12. 3. 17 Nullus ludeorum a primo anno regni noslri, id est a die quinte iduum Ianuariarum,ullam administrandi, inperandi, dislringendi,coercendi vel pleclendi curam vel poteslalem super chrislianos exerceal, excepta si princeps alif/ua ulilitalis pulice id fieri permiserit causa. Si quis aulem ludeorum, accepta a quolibet potestate, christianum quemcumque dislrinqere, pleclere, coercere vel in eum desevire presumpserit aui quid([uam ci contra lequm vetita aut excogilata,
:
que in lege non sunl, inferre templaveril, aut medietateni rerum suarum fisco sociandam amitlal, aul si nullis fnltus fueril rehus, centnm decalvatus flagella
suscipial.
').
Ibid. (suite)
permiserint,
hoc fecerit persona exliterit, decem libras auri fisco coactus exsolvat, minime tamen vilioresque persane quinque libras auri fisco persolvendas amiltant. Quod si non hahuerinl, unde conpananl, centenis decalvatis Pagelsi tiobilis
lis
subiaceant.
0.
(^f.
ci-dessus note
4.
[333]
LA
CU.NDITIO.N
51)
Brviaire',
contraire,
il
faut
donc
les
que sous
puisque rien ne vient prouver le rois visigotlis ariens, les Juifs ne payaient
dire,
aucun impt spcial. Nous nc savons pas partir de PRIODE CATHOLIQUE. spciaux, quelle date une loi avait soumis les Juifs des inq)ts bapJuif les des capitations. Fidle son systme de soumettre
tiss
non
capitations
juives.
nous apprend l'existence de semblables impts, libra les convertis de cette charge et pour que le fisc ne perdit rien cette gnrosit, il ordonna que la que des Juifs non-baptiss devait s'accrotre du montant
Mais Egica,
charge
payaient jusqu'alors ceux quil dispensa-.
1. Cf. 2.
supra
p. 3,
note
:
4,
sous
6".
L. Visicf. 12. 2. 18
deinceps ex perfida
qiitcumque Proinile devociuse mentis decrelo censemiis, ut Hehreornm plehe, vir seii femina.adcathoUce fideirecliliidhiem
siioriim ritiiiim per veram conversationem sive professionem redierit omnemqiie duxerit, ah errorem vel cercmonias ahnuens chrisiianorum more tramitem vile sue pablicis omni liber maneat onere functionis, quam pridem, ludaismo consistens. fnnclw eius exsolutionibus illis ut ilavidelicet, : utililalibus ususfneral persolvisse et parentalis error crescat, quos adhuc deteslande incredulilalis fuscat neqnitia vel ludaimanifestas retentat. Iniuslutn namque est illos censionis onere preuravari omis lev per cisamplius indictionibus implicari, qui iurjum Christi dulce eiusque cathodignam conversationem noscuntur ercipere.... De cleris vero ludeis, qui, ...ad solilo sui more ut... promultjari... decrevimus licam fidem converti necjlexerint... rbus propriis census impensionem vel eorum, qui conversi fuerint, exsolulionem de
XVI' concile debeant fisco persolvere. Et en soumettant cette loi l'approbation du Hehraeis vel initur quibus Ex convertis de Tolde, E^nca dit en parlant des Juifs inleyerrima uxoribus ac filiis eorum si quis deinceps ad calholicae fidei reyulam quam functionis. maneat iugo exulus omni ab exstileril... devotione conversus Zeumer, pridem in errore praeslitulus publicis utilitalihus exsolvere consuevil, Gonzalez, CoZi. can. 360 =Mansi Conc. 12. H. Comme d. desLeg.Visi<j.,p. 482 ss. enfants, il est vident qu il s agit il est question de dispense accorde aux femmes, laquelle il d'une capitation (ainsi dj Graetz, Weslg. Geselzg., p. 20, note 3) pour tout au plus individuellement payaient Juifs les que et spciales y avait des listes en tout cas ce n'tait pas le chef de famille payait-il pour sa femme et ses enfants): loi, aprs avoir dispense la communaut qui payait pour ses membres, car alors la
:
mme de cet inipt, aurait dit que la somme payer resterait la par ce terme elle indique que c'est le d de chaque Quel tait le nom de cette capitation Nous Juif envers le lise qui s'accrotra. par la loi lorsne le savons pas. Graetz, l. cit.. prend les dillrenls mots employs exactio. functio, qu'elle parle de la capitation des Juifs, et appelle notre impt ceiisio. signifient simimpensio, indicliones judacae; or tous ces termes sont gnriques et Visigoths plement impt, contribution; ils sont souvent employs par les lois des mme propos des impts des non-Juifs, comme on peut le voir en consultant l'index limpot .juif on de ces lois dans l'ilition Zeumer; il est donc probable que pour spcifier indicliones judaicac. y ajoutait le mot juc/;((cus, a, ce qui explique l'emploi du ternie
et
non
qu'elle augmenterait
.'
60
[334]
Quand, cause de
ciaux,
il
chargea de continuer
:
cet
impt
de leur personnalit
chrtiens, de
survivait
civile, et
aux
1.3.
La
situation
conomique des
seul
",
Juifs
du royaume visigothique
esclaves
l'poque arienne
le
mais sous
catholiques la situa-
ment
cole
de toute grande entreprise commerciale, agriou industrielle, s'en ajouta bientt un aulre beaucoup plus grave, la prcarit mme de rexistence du Juif: exil s'il reste franchement juif, il tombe sous la mme peine, ou sous d'autres
direct, paralysant
plus graves,
quand
il
il
pratique
le
jours ou
i.
il
2.
XVH"
...
lionem principis noslri aliqui ex servis chrislianis eornmdem jndaeorum eli(fantur, qui de proprielnlis eorum peculio, ([uanlnin illis saepefidus dominus nosler pcr Huclorilnleni seriem aut scri])lunis liberlalis conferri elegeril, accipianl: el <[uidquid l'anclinnis in ralionem puhlicam ipsi juduei visi sunl hnclenus persolvisse, praedicli illoruni servi, quos idem princeps nosler elefjerit, sine qualibel excusaMansi Conc. fione in nmni deheant inlecjrilnle pcrsohere, Gonza\c7,, Coll. nin. 50(i
Il',
loi.
3. Cf.
i.
supra
p.
p.
48
ss.
5.
Supra Supra
p. 40
.ss.
28
ss.
[335]
le
LA CONDITION
l.GALi:
Gl
encombrantes'.
droits qu'au chrtien Egica donne au Juif converti, les mmes posil lui enlve le droit de d'origine. Quant au Juif rest juif, servitude perptuelle an sde des iuimeubles^-; il le punit de la commerce avec les chrtiens du cas o il fait des actes de d'une amende'; il royaume, ceux-ci tant leur tour frapp internacommerce quand il fait du le punit de la mme peine les transactions entre les et empche principalement tional de l'Afrique du habitants royaume visigothiciue et les
Juifs
du
coup de massue. Atteints Nord, Juifs et musulmans. C'tait un fort les musulmans d'Afrique eux aussi par cette mesure, les Juifs et visigothique pour le dtruire. s'unirent avec ceux du royaume Juifs du royaume furent Leurs menes dcouvertes temps, les la ce ne fut pas pour longtemps tous rduits en servitude^ rentrs dans fm des perscutions arriva bientt avec les Arabes sadonner nouveau de droits, les Juifs d'Espagne purent
leurs
librement au commerce
Supra
Cf.
p. 29
et
1.
2.
3.
Supra, p. 21 et 46.
,
,
supra p. 47. ... i r les matres chrtiens de ces Juifs ont peut se demander dans quelle mesure aptides tirer pouvaient ils humain traitement compris le profit qu'en change d'un
,
Ou
I.
1-24
I.
EXPOS SYSTMATIQUE
Les lois et les crmonies religieuses juives
a)
25-61
1.
25-32
Circoncision
27
et service
b)
c)
cl)
Droit de runion
Ftes et Sahhat
divin
27 28 30
les ftes
non-Juives
e)
f)
Aliments
Livres
et
30
enseignement
31
2. 3.
Proslytisme
Circoncision
33-34
34-36
,
.
4. 5.
36-41
41-42
41
Synagogues
.
.
b) Cimetires
6. 7. 8.
9.
42
43-45
Mariage
Droit de proprit
45-46
46-47
48
48-54
Contrats
Donations
Esclaves
10.
11. Juridiction
54-57
54-55 55-57
A. Juridiction juive
R. Juridiction visigotiuque
a)
Tribunaux spciaux
Preuves
56
56
b) Peines spciales
c)
d)
12.
Tmoignage en
Fonctions
Justice
56 56
57-60
.57
Charges PUBLIQUES
a)
b)
Impts
El'
58
(10-61
13.
Les LOIS
LA nOCHE-SUn-YON.