Bibliothquedel 148 Ecol
Bibliothquedel 148 Ecol
Bibliothquedel 148 Ecol
Cer-
tainement non, rpliqua Az-Zahr, je me lverais aussitt
et lui offrirais ma place.
x\insi dois-tu faire en ce
moment. Az-Zahr, ne trouvant rien rpondre, donna
l'autorisation demande \
La renomme du khatb et son autorit en matire de
traditions taient immenses. Souvent il apparut en songe
aux thologiens qui vnraient sa mmoire. On trouve des
citations de ses livres dans tous les crits des Arabes sur
1. D'aprs Ibn <il-Djauz, le r<")le d'Az-Zalir est doiw Ahniad ibn
'Ail At-Tarthth.
INTRODUCTION
les traditions, la lgislation et la thologie. Son uvre
embrasse
d'ailleurs un cycle trs tendu de connaissances.
Il crivit, d'aprs les uns, une soixantaine de traits,
d'aprs les autres une centaine, on dit mme cent cinquante.
La plupart de ces traits ne sont pas parvenus jusqu' nous.
L'uvre capitale du Khatib est VHistoire de BagddJi, en
106 sections, dont nous parlerons plus loin.
Voici d'autre part la. liste de ses principaux travaux,
d'aprs le Sibt Ibn al-Djauzi :
Sharaf
Ashb al-HaditlV
;
Al-DJmi' li-akhlf ar-
Rwi wa s-Smi'-;
Al-Kijayafi ma''ar
if
ai ou-
sol aj'-Riwija\'
AJ-Mouttqfik wa l-Mou-
tarif'
;
As-Sbik wa l-lhik' :
L'illustration des tradition-
nistes
;
Le livre c|ui rassemble les
ditl'rences entre le narra-
teur et l'auditeur;
La suffisance, sur la connais-
sance des principes de la
narration
;
Celui c[ui tombe d'accord et
celui qui avoue
;
Celui qui devance et celui
qui rejoint;
Talkhs al-moutashbih
fi
L'extraction du discutable
l-rasm\; dans le dessin
;
Tli l-Talkhis
';
Ce qui fait suite au Talkliis
;
Al-Fasl wa I-M'^aJ^l\' La sparation et la runion;
AI-Moukmal
fi
bayn al- Le livre parfait, sur l'expos
mouhmaP
;
de ce qui est tomb en d-
sutude;
Al-Fakh ica 1-moutafak- Le jurisconsulte et les tu-
kihn'\- diants juristes;
Gounat al-mouktabis^'
;
Le vade-meciun de celui qui
fait des emprunts litt-
raires
;
1. ^,jJ^l
^1^1 J^t. 2.
^UIjc^j'Jl
^>U-V
-^Lfl.
^. Z\k.<j\
iljjl
(J^\
~^ju*
^.
4. ^juilj j-ijl. 5.
J>->lHj J>LJ1.
6.
js^
INTRODUCTION 9
AI-Asm al-mobhama'
;
Les noms de nombre cardi-
naux
;
As-Sawb ff
I-tasmya bi-f- Le jugement droit sur Fac-
tihat al-Kitb-
;
tion de donner un nom la
premire sourate du Korn
;
AI-DjaJir ht '/-basm.ala\' L'action de prononcer dis-
tinctement la formule >
>
Rqrou 'I-Irtyb\- L'action d'ter le doute
,
Al-Founon/'
;
Les catgories (de science);
At-Tabyn"
;
L'explication claire;
Tmny^ al-ma.^d''
;
Le discernement de l'aug-
mentation
;
Man tofaka ismouhou isma Celui dont le nom s'accorde
bhi^
;
avec le nom de son pre
;
Man haddathafana&a^
;
Celui qui a racont, puis a
oubli
;
Riwyat al-Ab "cm al- Le rcit des aeux d'aprs les
Abn
' "
;
descendants
;
Al"Uni bi'l-kitba^^
;
La science de l'criture
;
Al-Khal wa 'l-Ri/ila'\-
Les chevaux et le voyage
(
cheval);
Ar-Rowt "an Mlik
^ ^
;
Les narrateurs d'aprs Mlik
;
A/-Ihtidj'dj Ji-Sh-SIif" ^
"
;
L'action d'allguer des preu-
ves en faveur d'Ash-
, Shh';
At-Tafdl U. mobJiam al- L'action de combler d'loges
marsiV'
;
ce qui est cach des cor-
respondances
;
Iktid al-"Ilm wa 'l-"amaV^; Le travail, successeur de la
science
;
1.
l^\ ^\J\. 2. ^\zS:f\
^^
i^^il
J
^1^)1.
3.
LL^Jl
j^}^\.
4. ^UjMl m>j' 5.
Cj^:Ji]\
. 6.
Oj__i!l . 7.
j^j.U jui
.
S. jilj
^*
^}
^J <^\. 9.
^^;i ^^
^.,.
10.
A:.y\
^
.[y\ l\jj.
11.
^Ul
;.l:5jl.
12.
LUJIj
Jp.
13.
dllU
^p
l\jj\.
U.
^oltll ^l^-Vl.
15.
j^l^II
^
J.^.:!l.
16.
j^jij ^Ul a.i:il.
10
INTRODUCTION
Al-Kaid
Ji
"oidoni nn- Discours sur les sciences des
noudjom
^
;
astres
;
Riwyt as~Sahba 'an at- Rcits des compagnons d'a-
Tbiiii^
;
prs les Tbi'
;
Mousnad NoiCcdm ibn Hi^- Traditions de Noii'am ibn
hm\' Ilislim
;
An-Nald 'an ^auin iaun Interdiction du jene le jour
as/i-s/dkk''
;
de doute;
Al-Idj'da Id-incidom wa L'action de faire rencontrer
'l-mad/Itoid
\'
ce qui n'existe pas et ce
qui est inconnu
;
An-NadJhUccd-asm'l-niou- Les espaces
(?)
et les noms
tatcfana
"
;
transplants
;
An~Ndxh bi-gar ical'
;
Le mariage sans curateur;
Al-WoudoiT min massi Les ablutions (par suite) du
'l-dJiakar*
,-
contact du membre
;
Ar-Rowt \in Shou'ha\' Les narrateurs d'aprs SI lou'-
ba
;
Al-DJam" ica'J-tafrk'" ; La runion et la dispersion;
Akhbr at-ToiifaUii/ytn
"
; Les histoires des parasites;
Ad-Dald wa sh-Sha~ Les arguments et les exem-
ichid^-
;
pies;
Al-Kad br I- Yamn ira \s/t- La sentence parle serment et
S/t/dd^\- le tmoin
;
AJ-Modilt wa 1-Kounot
^\
Ce qui met en vidence et la
formule d'adoration.
\.
^^^\
^^
^
JyJI.
2. qv>bl
^
il^l Ol'j;-
3.
0: fi
-^"~-*
^\*^. 4.
dll!l
^y^
^^
j.
^J'.
5.
J^;^lj ^jj^J
SiUVl.
6. .M^l
l^\^\ \J>^\y
7.
J,j5
j, ^<3\.
8.
5l!l
^
^
.^^pjll. 9. Sljjl
X.^t je. 10.
^J1s\i
^\.\.
11.
\UL!l jUI. 12.
sfi^^Wi
J^'yjl.
13. a*lt!l^
OUI
.1^1. 14.
j:,yUlj ^_jll.
INTRODUCTION 11
II
Les Historiens de Bagddii et l'uvre d'Al-Khatb
Al-Khatib al-Bagddh n'est pas le premier qui tenta
de reconstituer l'Iiistoire de la a Ville de la Paix . Hadji
Khalfa, dans son vaste rpertoire de la littrature arabe
\
nomme avant lui Ahmad ibn Abi Thir de Bagddh. C'est
le mme personnage qui est l'auteur d'un Kitb Bagddh
dont M. Hans Keller vient de publier un extrait', Abo
'1-Fadl Ahmad ibn Ab Thir Taifor, plus connu sous le
nom d'Ibn Taifor. Immdiatement aprs lui vint notre
auteur, dont l'histoire, comme nous le verrons plus loin,
n'est autre chose qu'un dictionnaire biographique. Parmi
les continuateurs du Hlidli de Bagddh, nous trouvons
l'imm Abo Sa'd 'Abd al-Karm ibn Mouhammad Sam-
'n, surnomm le gnalogiste , mort en 562(1166 J.-C.;.
Son appendice l'histoire de Bagddh, assez rpandu dans
les bibliothques de l'Europe', ne comprenait pas moins de
quinze volumes. Cette uvre fut elle-mme suivie de deux
appendices : l'un, en trois volumes, intitul Al-Sal 'ala
'I-dhaJ, parle vizir 'Imad ad-Din Abo 'Abd Allah Mouham-
mad ibn Mouhammad il)n Hmid al-Ktib, mort en 597
(1200 J.-C); l'autre, le plus connu, d'Abo 'Abd Allah
Mouhammad ibn fSa'id de Wsit, surnomm Ibn ad-Do-
bathi, mort en 637 ,1239 J.-C); la Bibliothque Nationale
possde trois volumes de cet ouvrage sous les n^ 2133,
5921
et 5922 du fonds arabe'. Il fut suivi d'un Supplment par
Ibn al-Kati'i et d'un Rsum de Sliams ad-Din Mouham-
mad ibn Ahmad al-Hhdh Adh-Dhahab, mort en 748
(1347 J.-C). L'uvre d' Adh-Dhahab se trouve en partie
parmi les manuscrits de la Bibliothque Nationale (n*'-* 1584,
1585 et 5819). Le Muse Britannique en possde plusieurs
1. Lexicon, tome II, p. 119 etsq.
2. Das Kith Bagdad ron Ibn Taifiir. Leipzig, 1899.
3. La Bibliothque Nationale vient de s'enrichir de deux volumes du
Kitb al-Ansb d'As-Sam'n (5874 et 5898) provenaut de la collection
Schefer.
4. Cf. H. Derenbourc : Les nuniKsrrits arabes df la collection Sche-
fer, p.
35,
12
INTRODUCTION
volumes sous les n^ 53 etseq., 468. Un autre personnage de
Bagcldh, Mouhibb ad-Dln Mouhammad ibn Mahmoud, sur-
nomm Ibn Nadjdjr, mort en 643 il245
J.-C), se cliargea
de continuer l'uvre du Kliatlb en un dictionnaire consid-
rable qui atteignit, dit-on, une trentaine de volumes. Hadj
Kbalfa dit avoir vu le volume XVI consacr la lettre f-
('An). Tak ad-Din Mouhammad ibn Raii', mort en 774
(1372 J.-C.)>
crivit ce dernier ouvrage un appendice
que continua Abo Bakr al-Maristni. Ce dernier eut pour
continuateur Tdj ad-Dn 'Ali ibn Andjal) ibn As-S'i de
Bagddb, mort en 674 (1275 J.-C). D'autre part, le tradi-
tionniste Abo '1-Yaman Mas'od ibn Mouhammad ai-Bou-
kbar, mort en 461
(1068),
crivit un rsum de l'histoire du
Khatb.
Plus tard, Abo Sahl Yazdadjird ibn Mihmandar
al-Kisraw crivit une description de Bagddh, o il con-
signa le nombre des rues, des bains et la consommation jour-
nalire de cette cit. Enfin les deux ouvrages suivants
traitent aussi de l'histoire de Bagddh : le Kitb at- Tibin
d'Ahmad ibn Mouhammad ibn Khlid al-Bark et le Rau-
dat al-Arb en 27 volumes'.
Comme on le voit, ces divers auteurs ne s'cartent en
rien du plan trac par Al-Khatb al-Bagddhi : les uns le
rsument, les autres le continuent. Mais ces prtendues
histoires de Bagddh ne sont que des dictionnaires biogra-
phiques. En dehors de l'Introduction au Trkh Bagddh
du Khatib, Hadji Khalfa ne connait d'autre description de
la capitale 'abbside que celle de Yazdadjird al-Kisrawi.
Nous
y
ajouterons celle d'Ibn Srapion. Les passages d'Iln
Srapion se reconnaissent si aisment dans l'ouvrage que
nous publions, que nous ne pouvons jDasser sous silence ce
devancier du Khatib, c|ue M. Guy Le Strange a fait con-
natre il
y
a quelques annes, en publiant sa Description
of
Mesopotamia and Baghdd', dont un chapitre est consacr
l'hydrographie de la capitale. Comme on le verra plus
loin, notre auteur en a fait grand profit.
1. On trouve actuellement en Orient une petite brochure, imprime
Beyrouth en 1888, sous le titre de Trkh Bagddh. C'est une compi-
lation, dpourvue d'intrt historique, rdige par un nomm Napolon
Marini. On n'y rencontre aucun dtail sur la topographie de la ville.
2. Dans le Journal
of
the Royal Asiatic Society (January, April
and October 1895).
INTRODUCTION 13
Le dictionnaire biographique d'Al-Kliatib al-Bagddlii
est prcd d'une introduction d'une quarantaine de folios,
consacre la description topographique deBagddli. C'est
cette introduction que nous publions. La partie biogra-
phique se trouve la suite; elle commence par la liste des
compagnons du Prophte qui assistrent la conqute
d'Al-Madin. Les 20 premiers folios de cette introduction
ne prsentant aucun intrt pour la topographie de Bagddh
et n'ajoutant rien de nouveau nos connaissances sur la
rgion de T'Irk, nous nous sommes content d'en donner
une analyse et nous avons commenc notre travail au cha-
pitre de la fondation de Madnat as-Salm.
Nous ne connaissons qu'une faible partie du Kitb T-
rikli Bagddh. La Bibliothque Nationale de Paris possde
le
1''^'
volume, sous le n 2128, le tome second incomplet
(n'' 2129), un volume dpareill du mme tome (n" 2130)
et le
28
volume incomplet (n2131j. Il existe en outre dans
cette collection une rdaction abrge en un volume, por-
tant le II" 2132. L'introduction est presque entirement sup-
prime; seul, le chapitre sur les sept climats de la terre
est rsum; toute la description de Bagddh est passe sous
silence et les biographies commencent aussitt. Ce manus-
crit ne nous a t d'aucune utilit.
Trois autres exemplaires du
1^"^
volume existent au Bri-
tish Musum', ce sont les n^ 23319 (add.), 655 et 656 du
supplment'. Le premier, que nous appellerons A, est in-
titul : j\.
j
--lu!! LULJ j:)j
\^^~\i^
j^-^^b
(MJI o-u ^jt" ^t.f
l^ojljj l^,UI. Il comprend 2(31 folios et date de l'an 521 de
l'hgire. D'une Ijonne criture orientale, il ne prsente au-
cune lacune. Une rdaction abrge de ce manuscrit existe
sous le n MDCXXV, signe de l.\y>-
J,
^^^
J,
^^
J&
y)
(^Sl-ViLll -^d-l. Les deux autres manuscrits proviennent
1. Nous avons pu eft'ectuei- la collation de ces mss. grce la libra-
lit du Conseil de l'cole pratique des Hautes-tudes, qui a bien voulu
nous accorder une subvention pour nous permettre d'aller Londres les
tudier sur place.
2. Le Catalogue du Supplment arabe du British Musum dit qu'une
autre copie se trouve aussi Leyde. Le rdacteur aura confondu avec le
l-C)' k_jt5''^
d'Al-Kliatb ou le Li
d'As-Sam'n.
14
INTRODUCTION
d'achats laits Bagddli par Sir Henry C. Rawlinson en
1846 et 1847. Le 655, B dans nos notes, est en naskhi du
xiii*^ sicle. Il prsente au folio 92 une lacune de 4 pages,
correspondant aux fol. 36-39 du ms. A. Ces pages devaient
contenir la description du palais des khalifes et la rception
de l'ambassadeur grec. Cette lacune est en partie comble
par deux pages d'une criture postrieure. Le n" 050, C
dans notre annotation, est en petit naskhi de Tan 1::?41 de
l'hgire. Il a t videmment copi sur le prcdent, puis-
(|u'on
y
trouve au fol. 48 la mme lacune, comble en partie
par les mmes pages que dans le ms. prcdent, avec
quelques joages additionnelles d'une autre source
'.
Knhn un autre manuscrit du l*^'" volume se trouve aussi
la Bibliothque khdiviale du Caire. Il porte le n 520 du ca-
talogue arabe. Un long sjour que nous avons fait au Caire,
comme membre de l'Institut franais d'archologie orientale,
nous a permis de l'examiner. Il est d'une bonne criture
orientale, non dat. Mais la plus grande partie de l'intro-
duction manque: le manuscrit ne commence qu'au fol. 35
(verso) du ms. de Paris.
Le manuscrit qui a servi de base notre tude est le
n 2128 de la Bibliothque Nationale'. C'est un in-8 de 185
feuillets, avec 25 lignes la page. Il est d'une fine criture
orientale et porte la date 033 de l'hgire (1235-1230, J.-C. .
A la premire page se trouve un cx-libris au nom d'un cer-
tain 'Abd Allah Ahmad ibn Mouhammad ibn 'Abd Allah.
L'ouvrage commence par une table des chapitres, puis
Al-Kliatib, aprs la formule
J^jV^j
CJy,
!l jU- j^JJl <o xS-\
j^Jlj sl-'l^li!!
J>-j
suivie d'une longue invocation en prose
rime, entre en matire en rapportant ce mot du clbre
thologien Ash-Shli'i parlant Yonous ibn 'Abd al-A'la :
Abo-Mosa, tu es entr Bagddh ?
Non.
(Alors)
tu n'as pas vu le monde'' !
1. Le British Musum possde galement le
2"
et le A' volume du
mme ouvrage.
2. Ce ms. a t expos la galerie publique lors du Congrs inter-
national des Orientalistes de Paris en 1897, et se trouve avec le n" 4
dans le catalogue de cette exposition, publi Paris en 1897.
fol. 1 verso
'
Ua)l
^>lj
U
JU V ^1.9
JL
iljj
INTRODUCTION 15
Le premier chapitre est un examen de la question de savoir
s'il est permis de vendre les terrains de Bagdad h
'.
La vente
des terrains des territoires musulmans, au dbut de la con-
qute islamique, tait en effet soumise des rgles diff-
rentes suivant ((ue ces territoires avaient t pris les armes
la main ou par capitulation,
;y&
ou UU. Dans le premier
cas, sy^, les terrains n'appartiennent pas aux particuliers
mais l'tat et les tiefs distribus aux conqurants re-
viennent l'tat la mort du propritaire. Souvent la ques-
tion tait litigieuse : telles parties d'une contre avaient
t conquises par les armes, telles autres s'taient rendues
discrtion'; les gnraux c|ui
y
installaient leurs compa-
gnons d'armes ngligeaient souvent de fixer la juridiction
des territoires occups, et il fallait avoir recours l'autorit
des traditionnistes. Ce chapitre se termine par une bou-
tade qui ne ressemble gure au joli dialogue que nous avons
trouv au prambule: J'ai entendu Soufian atli-Tliaurv
qui disait : Le dvot Bagddh est comme le dvot aux
latrines
*
! Faut-il
y
voir une allusion la salet de la ville
ou une critique pour ses habitants?
Le chapitre ii est une notice sur le Sawad (terres cul-
tives des environs de Bagdad li) et sur la manire dont le
khalife 'Omar en disposa'. La mme question du partage
des terres
y
est traite. Lorsque les Musulmans eurent
con(|uis le Sawad, ils dirent 'Omar ibn al-Kliattb :
2. La luiiie discussion se retrouve dans l'Histoire de la Conqute
d'Egypte ( Kitb Foutoh Mifrj d'Ibn 'Abd al-Hakam (nis. 1687 de la
B. X.). Elle est expose dans les deux clia[)iti'es suivants :
J\J
v
j
:>
^1^
cJ=^
j^
' .
!' 122. et Syl
J^^-*
y^A
i\
Jli
^^
jl. p.
127.
3. ilj^ JLulIi
JiL
(lecture incertaine)
i^)t.\\
i>
C^iu,
. Jl_s
.fol. 2 .^luioi
^
-dir
Jol. 2 V81-S0 '
u^"^*
16
INTRODUCTION'
(( Partage-lo
entre nous. Il refusa, alors ils dirent:
Nous l'avons cependant conquis de vive force. Le khalife
rpondit : Que restera-t-il alors pour ceux, d'entre les
Musulmans,
qui viendront aprs vous? Je crains (|ue vous
ne vous querelliez au sujet des eaux et que vous ne vous
entretuiez.
Il fixa alors les habitants du Sawd dans leurs
terres' et frappa sur leur tte les
s^^
^
, c'est--dire la
capitation ii_)j^)
et sur leur terre le ^^'^ c'est--dire
Timpt foncier 't:\
J>.),
et ne la partagea pas entre eux'.
Le khardj tait en effet une taxe que Ton frappait sur
les terres des vaincus. M. Van Berchem^ a expos l'origine
de cet impt et les rgles qui en rgissent l'application. Le
mot
khardj ne se trouve pas dans le Korn avec le sens
d'impt foncier, et les versets du Livre sacr ne prescrivent
rien formellement sur cette question. La lgislation du
khardj ne date que d"Omar. Mais nous en verrons plus
loin l'application du vivant mme du Prophte.
A la fin du chapitre prcdent, AI-Khatb a rapport une
tradition du kdi Waki' qui disait : Bagddh ne cessa
pas d'tre traite comme la terre du fSawd jusqu' l'an
145,
1. C'est--dire qu'il tablit les terres en wakf et
y
maintint les habi-
tants en leur laissant le soin de les cultiver.
2. D'aprs M. Van Berehem, ce mot viendrait du grec -:;t et serait
un souvenir de l'administration byzantine. Il cite l'appui de cette
opinion le syriaque fasyt?, que l'on trouve avec le mme sens dans le
Talmud. Cf. Noldlce^, Gcscldcldc dcr Perscr und Arabcr ^ur Zeit dcr
Sussanidim,, p. 241, note 1. Mais il est bon de remarquer que -r:-.;
a donn J\p
en arabe et que le premier est considr comme persan
d'origine par les lexicographes arabes (cf. le Lisii al-'-Avah, XII, 94).
;1 ^l
INTRODUCTION 17
ajoutant : c'est--dire (qu'elle fut mesure et qu'on en tira
le kliardj jusqu' ce qu'Abo Dja'far Al-Mansor la cons-
truisit, en fit une capitale,
y
habita et
y
fit habiter ses
gens avec lui
^
.
Voici donc confirme l'opinion d'aprs laquelle le khalife
aurait tabli l'impt du khardj sur le Sawd, c'est--dire
(ju'il l'aurait considr comme acquis IsJ^ et non S_^;lc.
Mais ces autorits ne suifisent pas Al-Khatib, qui cite
encore ces paroles d"Omar : Si ce n'tait pas pour le
reste des Musulmans, un village ne serait pas concjuis que
je ne le partagerais comme l'envoy d'Allah a partag
Khaibar. Ces mots justifient le khalife de toute indulgence
en faveur des habitants du Sawd et font allusion l'exp-
dition de Mouhammad contre la ville de Khabar, (|ui tait
au pouvoir des Juifs. Le territoire de Khabar fut partag
entre les Musulmans qui avaient pris part l'expdition,
aprs le prlv?ment du (juint. Un seul principe prsidait
alors l'organisation de la proprit territoriale, c'est celui
qui est contenu dans ce verset du Korn : La -terre est
Allah, qui en accorde la jouissance ses serviteurs, selon
son bon plaisir'. )) Et la tradition ajoute: La terre est
Allah, son Prophte et aux Musulmans'.
De ce principe dcoulent, comme le montre M. Van
Berchem, ces deux rgles de la coutume :
1
partage des
biens conquis les armes la main, entre ceux qui ont pris
part au combat
;
2
droit de la communaut entire aux
biens acquis par trait de paix. C'est ce que nous avons dit
au commencement propos des expressions
Wl^ et SjJLc.
1.
JL*
il-
J'y
i ^l_I!l ij
ytj
v_i>-
cf, -W^
f^.
y}
J^'
Ljl
^Jju
,_^Jal-l
^^
y}
jL
' oUj yuj'j
^^
<^
ci'
il^-~JI
^j'
(fol. 2 verso) 4^ ^Ul Uj'lj- L'expression ^'*, employe ici, a servi
Khiznat al-Koutoub
(ju'y avait tablie le vizir S-
bor ibn Ardashir fut dtruite et les livres pills. 'Amd
al-Moulk al-Koundour arriva au moment de leur dispersion
et choisit les meilleurs volumes
;
ils taient au nombre de
10,400 ^
La grande mosque d'Al-Mansor existait encore lorsque
IbnBatota passa Bagdadli vers le milieu du xiv- sicle
de notre re. Elle tait enclave dans le quartier de Bb
Basra, o l'on vovait aussi le tombeau de Ma'rof al-
Karkhi\
Le quartier de la porte de Basra tait reli au Tigre jiar
le lieu appel Al-Khould. Aprs la destruction du ch-
teau des premiers khalifes 'al)bsides, le khalife Al-^NIouk-
tadir-billah avait ordonn, en 306 de riigire, la construc-
tion d'un hpital <|ui fut appel Bimaristn al-Mouktadiri'.
1. Margolioutii : Tl letters
of
Abu l^Ala, p. xxn.
2. Cf. Ibn al-Athr, X, p. 5. D'aprs Ykot (I, p. 799), la biblio-
thque fut ineeudie lors de l'entre de Togroul-Beg Bagddh en 447.
3. Ibn Batota : Voi/agcs, trad. Defrmery et Sanguinetti, II, p.
108.
4. Sj\l$jl vljL.iL!l tjp
iS^^J
jJ-9
^'C^J^i -llo jJL".aII ..I
[^J^J
(_$j-\I.a.ll
o^jW-Jl /**-*-' ^'^
^^'^'^ al-Athr. VIII.
p. 85;,
cf. au>si
Ibn Khallikn. II,
p. 45.
INTRODUCTION
63
Plus tard, le prince bouvide 'Adoud ad-Daiila ajouta de
nouvelles constructions cet difice, qui fut appel ds lors
Bimaristn
al-'Adoudi ou Dr ash-Shaf; il lui affecta des
wakfs pour un revenu de 100.000 dinars
'.
Ykot dit qu'au-
tour du Bimaristn al-'Adoudi se grouprent des maisons
qui formrent un quartier appel Al-Khould'. Ibn Batota
vit ce quartier entre la porte de Basra et le Shri' al-
A'dliam
;
il dit du Bimaristn : C'est un vaste chteau
ruin dont il reste des vestiges', n
Le quartier de la Harbyya, au nord de Madinat al-Man-
sor, prs de la porte de Harb, tait entirement ruin
l'poque de Ykot. Le gographe ne remarque qu'un petit
bourg isol avec une grande mosque, le tout environ
deux milles de Bagddh
'
.
Le quartier qui eut le plus souffrir des guerres civiles
et religieuses fut le Karkli, quartier commerant habit en
grande partie par des Sh'tes. Depuis le sige de Bagddh
sous Al-Amin, poque laquelle une bonne moiti du Karkli
fut dtruite, une srie de calamits firent de ce quartier un
monceau de ruines.
En 307, sous Al-Mouktadir-billah, un incendie
y
d-
truisit un grand nombre de maisons et fit beaucoup de
victimes \ En Rabi'l-avvwal de l'an 309, une autre partie
du Karkh fut consume j^arles flammes ^
En 332, sous Al-Mouttaki-lillah, les pluies furent si
abondantes et produisirent une crue si subite que beaucoup
d'habitations se trouvrent englouties avec leurs habitants.
Au dire des historiens arabes, ce fut une grande calamit :
un nomm Ibn Hamd runit des voleurs et des gens sans
aveu et pilla les maisons jusqu'au moment o il fut vaincu
et tu par le chef de la police Aboii l-'Abbs ad-Dailami
".
En 359, un incendie se dclara en quatre endroits de la
ville occidentale. En 361, une grande meute clata
Bagddh. La rivalit du Nakib an-Noukab Abo Ahmad
1. Cf. Tarikh'' Go^idh, texte et trad. par Gantin,
211.
2. Mou^d/fan, I, p. 459.
3. Ibn Batota, II, p. 107.
4. Mou'd/aiu, II, p. 234.
5. Ibn al-Athr, YIII,
p.
89.
6. Ihid., VIII,
p.
9.5.
7. Ihld., VIII,
p.
311.
64
INTRODUCTION
al-Mosaw et du vizir Abo l-Fadi asli-fShiraz prcipita
les Shi'ites contre les Sunnites. Une j^artie du Karkli l'ut
incendie
'
.
En 362, la suite d'un soulvement populaire, un grand
incendie clata au Karkh, dtruisant 300 boutiques, 33 mos-
ques et un grand nombre de maisons et faisant 17.000 vic-
times
''.
En 367, le Karkh eut soutrir d'une crue du Tigre; le
cimetire de Bb at-Til)n fut inond. En 369 enfin, le prince
boyide 'Adoud ad-Daula rpara les dgts produits par
les catastrophes des annes prcdentes et commena de
nomljreux travaux do restauration sur tous les points du
Karkh \
Au temps de Ykot (623=:1225), le Karkh tait encore
assez prospre, mais il n'avait qu'une tendue restreinte,
puisque ce gographe retrouva les anciennes portes de la
ville occidentale au milieu de plaines dsertes ou de d-
combres. Il dit, de la porte Bb at-Tibn, que cet endroit
tait autrefois un quartier situ sur le Khandak, vis--vis
le fief d'Oumm Dja'far, mais que de son temps il n'tait
qu'une grande plaine o l'on semait le grain.
La Bb ash-Sha'ir, anciennement port de dbar(|uement
des bateaux de Mausil et de Basra, tait alors loigne du
Tigre et spare du fleuve par de nombreuses ruines et
par le march de l'hpital
Sok al-Bimristn. Enfin la
Bb al-Mouhawwal, autrefois relie au Karkh, tait
cette poque isole comme un village distinct, avec une
mosque et un march assez riche pour le quartier*.
Un sicle plus tard
(721),
Aboulfda constate que le
Mouhawwal n'est plus qu'un lieu de plaisance, rendez-vous
des Bagddhiens les jours de fte. Enfin, Ibn Batota nous
donne un tableau plus triste encore de ces quartiers de
la ville occidentale;, en citant ces vers du Kl Abo 1-Ha-
san 'Ali ibn An-Nabih, parlant de sa chamelle :
Elle s'est rappele, parmi les prairies du Karkh, un
)) verger toujours vert et une eau toujours limpide,
Elle a cueilli des fleurs sur la colline du Mouhaww il, et
1. Ibn al-Athr. VIII,
p.
455.
2. IbicL, VIII,
p. 462.
3. IbkL, VIII, p.
.518.
4. Ykot, I, p.
451.
INTRODUCTION
65
elle a admir une splendeur sur les terrasses du Tdj'.))
L'arrive des Seldjokides Bagddli fut marque par
de grandes dprdations sur les deux rives de la capitale.
Outre la destruction du Bain as-Soran, le Sok Yal.iya,,,
sur la rive orientale, entre le Rousfa et la Dr al-Mam-
laka, fut entirement ruin. Ykot n'en vit plus aucune
trace'. Il en fut de mme du Souwaka Khlid, la porte
de Sliammsyya, et de beaucoup d'autres artres impor-
tantes. Mais les travaux de restauration commencrent
aussitt aprs, et bientt s'leva la grande mosque du sul-
tan,
Djmi' as-Soultn,
~
prs de la Dr as-Saltana
'.
Ibn
Batota constate, deux sicles plus tard, que la Djmi' as-
Soultn est en dehors de la ville, contigu des chteaux
appels Chteaux du Sultan'.
L'difice le plus important de cette priode seldjokide
est certainement le grand collge appel Madrasat an-Ni-
dhmyya, construit par Nidhm oul-Aloulk, vizir du sultan
Malak-Shh, au milieu d'un grand march de la rive orientale,
le Sok ath-Tlioulth,
march du mardi,
o chaque
corps de mtier avait son emplacement rserv. Contigus
ce collge se trouvaient un autre march appel Al-'Akr
at-Toutoush, une madrasa hanfite appele At-ToutoLi-
shyya et l'hpital At-Toutoushi la porte Bb al-Azadj
;
tous ces difices taient l'uvre de Khimrtakn, eunuque
de Tdj ad-Daula Toutoush. De l'autre ct, la Niclhmyya
tait relie au pont de bateaux
djisr
du Tigre par la
rue de la Chane
Darb as-Silsila
o se trouvait la
maison de notre auteur, x\l-Khatib. A l'extrmit du
march du mardi, le khalife Al-AIoustansir fit construire
le clbre collge Madrasat al-Moustansiryya, o chacun des
quatre rites orthodoxes avait un pavillon spar, avec une
mosque et une classe. Ibn Batota donne une description
dtaille de ce collge dont nous avons une reprsentation
dans une des planches du clbre Harlr de la collection
Schefer'.
1. Ibn Batota, op. cit.. II.
p. 104.
2. Mou'djam, III, p.
195.
3. Cf. Kitb ar-Rau(latain, I, p. 26.
4. Op. cit., II, p. lit.
5. Ms. BN. 5847. Cf. aussi Wstoiifold : Aradcmipii dcr Ariihf/\
pp.
IV et 29, et Niebuhr : Voijaf/(' en Arable, t. II,
p.
241. Ce deniiei'
G. .Sat.mon, Bagdadh. .t
6G INTRODUCTION
Telles sont les principales transformations qu'eurent
su]:)ir les deux rives de Bagddh pendant les six sicles que
dura la domination des 'Abbsides. La capitale tait fort
tendue et le nombre de ses habitants tait immense. Le rab-
bin Pethachia de Ratisbonne, qui passa Bagddh vers
1180,
dit qu'il fallait compter pliis d'un jour de marche dans le
sens de la longueur et plus de trois jours de circonfrence
'.
La vie
y
tait cependant difficile, comme dans toutes les
grandes mtropoles, si l'on en croit ces regrets du Kd
mlikite Abo Mouhammad 'Abd al-Walihb :
Par Dieu, je ne l'ai point quitte par haine pour elle,
et je connais fort bien les bords de ses deux quartiers.
)) Mais toute vaste qu'elle est, elle a t trop troite pour
moi et les destins n'y ont pas t favorables.
Le mme pote dit encore, transport de colre contre la
capitale :
Bagddh est une demeure vaste pour les personnes
)) riches; mais pour les pauvres, c'est l'habitation de la
gne et de l'angoisse.
)) J'errais gar dans ses rues, comme si j'eusse t un
exemplaire du Korn dans la maison d'un :endiif .
Avant de terminer ce travail historique sur les quartiers
de Bagddh, nous parlerons de trois tudes parues rcem-
ment sur la topographie de la ville des khalifes et qui nous
auteur a copi rinseription arabe commmorative de la fondation de
l'difice.
1. Il ajoute : Il
y
demeure environ 1000 Juifs qui sortent toujours
voils. Cf. Tour du Monde, dans le Journal (isiatique, 1831, p.
2f>0.
2. Cf. Ibn Batota, trad. Defrmery et Sanguiuetti, II, p.
102 et 103.
J^^j
Oo j, ^i^^
J.;b
l^,lsjl
j,
Itl^^
^^1 sl^lui
Le premier de ces deux vers se trouve sous cette forme dans le Nozliet
oul-r/nlouh (Schefer : Siassct Nanic/i, supplment,
p. 150) :
INTRODUCTION 67
sont parvenues trop tard pour que nous puissions en tirer
profit.
La premire,
Bcujhdd ditiinr] tlie abbsid calipJiaie, de
M. Guy Le Strange', est une reconstitution topograpliique
de la capitale 'abbside, d'aprs les sources arabes, et en
particulier d'aprs Ya'koby, Ibn Srapion et Ykot.
Daiis une premire tude sur la Msopotamie, dont nous
nous sommes servi dans le cours de notre travail, M. Le
Strange avait effleur la question de la topographie de
Bagddh. Le texte d'Ibn Srapion, qu'il pul)liait, apportait
de prcieux renseignements sur le systme hydrographique
de cette partie de la Msopotamie, enserre entre le Tigre
et l'Euphrate, que les Arabes appellent Al-Djazira. Dans
cette tude d'ensemble, il a fait usage du texte d'Al-Khatib
al-Bagddh que nous pu])lions. Aprs avoir dcrit l'un
aprs l'autre et dans un ordre chronologique les diffrents
quartiers des deux rives, M. Le Strange rcapitule l'his-
toire de ces quartiers et la divise en trois priodes, en nom-
mant pour chacune d'elles les autorits auxquelles il a eu
recours. Les questions que nous avons discutes propos
du sige de Bagddh sous Al-Amin, sont traites ici. L'au-
teur place la bataille finale dans le quartier de Kounsa,
prs de la porte de Mouhawwal, sans mentionner le combat
de la Dr ar-Rakk. Les siges des rgnes d'Al-Mansor
ar-Rashd, d'Al-Mouktaf etd'Al-Mousta'sim sont exposs
et discuts d'aprs les textes. La conclusion de l'ouvrage
de M. Le Strange est que des fouilles effectues l'empla-
cement des trois mosques d'Al-Mansor, de Rousfa et
du Sultan mettraient jour tout ou partie de ces trois di-
fices religieux, qui existaient encore au XIV^ sicle de notre
re, lorsque Ibn Batota visita Bagddh.
Le livre de M. Maximilien Streck, Die altc Lawhcha^
Babylonien^ , donne une description de la rgion de Bagddh
d'aprs les gographes arabes. Aprs avoir expos en dtail
le systme de canalisation de l"Irk, l'auteur tudie la
topographie de Bagddh d'aprs les textes de Ya'koby et
de Ykot. L'hydrographie de la capitale lui sert de guide
pour cette reconstitution topographique, qui se termine
1. Oxfoi-d, 19U0, in-8", avec ])laii>
2. Tell I, Leideu, 1901.
68 INTRODUCTION
par un chapitre sur les tombeaux et un autre sur les mo-
nastres nestoriens. M. Streck n'lucide aucune des ques-
tions qui nous occupent, mais il traduit de nombreux textes
qui, runis, apportent un appoint considrable l'tude
de la caj3itale 'abbside.
Enfin, VHistoire de Bagdad dansles temps modernes, de
M. Clment Huart^ nous retrace les principaux vnements
de l'histoire de la ville sous la domination turque et jusqu'
nos jours. Elle ne nous apporte aucun document nouveau
sur la priode 'abbside, mais nous
y
trouvons une descrip-
tion de Bagddh l'tat moderne et quelques renseigne-
ments tirs des rcits des voyageurs qui visitrent cette
ville pendant les trois derniers sicles. La capitale a subi
des changements considrables, et les siges des Mongols,
des Persans et des Turcs n'ont fait qu'en dtruire les an-
ciennes subdivisions. Le mouvement d'migration que
nous avons signal, de la rive droite la rive gauche, s'est
accentu au point qu'actuellement la ville tout entire
s'tale sur la rive gauche et que la rive droite est dserte :
on n'y voit, au milieu des jardins et des monticules de
dcombres, que le faubourg de Qarchy-Yaqa, habit par
les Arabes B. Oqal". Seul, le tombeau de Zobede rvle
l'emplacement de l'.ancien fief d'Oumm Dja'far. Le Karkh
a disparu et jusqu'aux vestiges de Madnat al-Mansor. A
deu^ milles vers le nord, le village de Kazemein, o les
habitations de plaisance des riches Persans de Bagddh
s'tagent autour du tombeau de Mosa al-Kdliim, marque
la limite lapins septentrionale de l'ancienne capitale. Sur
la rive orientale, la ville est entoure d'une enceinte fortifie
qui correspond en beaucoup d'endroits l'ancienne enceinte,
Harm, du palais des khalifes. La partie la plus ancienne
du mur est une tour construite par An-Nsir li-din Allah,
ct de la porte du Tilsam, aujourd'hui mure, qui donna
entre l'arme du sultan Mourd IV en 1638. Le seul
difice civil de l'poque 'abbside qui ait survcu aux inva-
sions est la Madrasat al-Moustansiryya, transforme en
douane (gumruk) et o Ton voit encore une inscription du
fondateur, Al-Moustansir-billah'.
1. Paris, 1901, in-8, avec plans.
2. Cf. Cl. Huai't, Histoire de Bagdad, p. vi.
3. Cf. Niebuhr [op. cit., t. II, p. 241 et sq.), qui donne une copie de
INTRODUCTION 69
Est-ce dire que la ville ait t entirement rase, comme
le prtendent les auteurs arabes et que l'on doive se con-
tenter des indications vagues qu'ils nous fournissent sur la
topographie ancienne de Bagddh? Nous ne le croyons pas.
Nous pensons, avec M. Le Strange, que des fouilles habile-
ment diriges sur certains points de la ville actuelle nous
rvleraient l'existence d'difices de l'poque 'abbside, et
en cela, nous sommes d'accord avec M. Jules Oppert'. En
1863, au retour de son voyage en Msopotamie, l'illustre
assyriologue mettait en doute les assertions des auteurs
musulmans sur la destruction de Bagddh et mettait l'opi-
nion que l'enceinte actuelle, sur la rive gauche, tait sensi-
blement la mme (|ue celle des khalifes, qui aurait survcu
ainsi aux siges de Houlago, de Timor et de Mourd IV'.
Le Caire, 10 iioccinbre IDOI.
rinsci'iption. Une partie de la mme insci-iption est l'epi-sente dans
J. Dieulafoy : La Perse, la Cha/de el la Susiane, p.
605.
1. J. Oppei't : Expdition scienti/iqae en Msopotamie, I, p.
97 et seq.
2. Nous ne terminerons pas cette introduction sans dclarer combien
nous devons
-
M. Clment Huart, professeur l'cole des langues
orientales et secrtaire-inter^^rte du Gouvernement, qui a bien voulu
nous aider la correction des preuves. La bienveillance et rafabilit
envers les jeunes ne sont pas les moindres vertus de ce savant, dont la
vie a t consacre d'une faon dsintresse l'rudition orientale.
Nous lui en exprimons ici notre vive reconnaissance. G. S.
70
INTRODUCTION
Liste des Fiefs distribus par Al-Mansor et son suc-
cesseur Al-Mahd sur les deux rives de Bagddh
(D'aprs Ya'^oby : p.
242 et seq.)
Au sud de Madtnat al-AIansor, aux environs de
Bb Kofa et sur le Sart :
Al-Wahhb ibn Hrahm i1)n Mouhammad ibn 'Al ibn
'Abdallah ibn al-'Abbs (souwaka 'Abdal-Wahhb) sur
le Sart
;
Al-'AI)bs ibn Mouhammad ibn 'Ali ibn 'Abdallah ibn al-
'Abbas ibn 'Abd al-]^Iouttalib, i'ab1)syya) le entre les
deux Sart
;
Les Sliaraouya, afranchisde Mouhammad ibn 'AH il)n 'Ab-
dallah il)n Al-'x\bbas, contigu Bb Kofa;
Al-Mouhdjir ibn 'Amrou, cour contigu Bb Kofa
;
Ysin, vis--vis le prcdent
;
Al-Mousayyib ibn Zouhar ad-Dabby, droite de la porte
de Kofa, jusqu' la ])orte de Basra, l'intrieur des
murs
;
Azhar ibn Zouhar, frre de Mousayyib, boustn Azhar)
derrire le prcdent, prs du Sart
;
Abo 1-Anbr, affranchi d' Al-Mansor, au sud
.
S/a\ le Saisit :
Les compagnons du Prophte,
il^U
Yaklin ibn Mosa
;
Ishk ibn 'Isa ibn 'Al
;
Abo 's-Sary ash-Shm, alranchi d'Al-Mansor
; .
Houmad ibnKahtaba leTite, derrire Bb al-Mouhawwal;
Les Farrshn, sur la rivi-Tc Karkhy
;
Les Grecs, sur la rivire Karkhy
;
Abo 1-Ward Kauthar ibn al-Yamn
;
I.lnl)!!) iljn Ragbn al-Homsi
;
Soulam, alranchi d'Al-Mansor
;
Ayyob ibn 'Isa ash-fSharwy
;
Rabwa al-Karmny, la porte de Basra
;
Waddh, alranchi d' Al-Mansor
;
'Amr ibn Sim'n al-Ilarrny. (lk al-Harrny)
;
INTRODUCTION
71
Dja'far ibn al-Mansor, sur la rive du Tigre ;
Souad, affranchi d'Al-Mansor
;
Rab', affranchi d' Al-Mansor, au Karkh.
De la porte de Kofa celle de Syrie :
Wli'
;
'Amir ibn Isma'il al-Mously
;
Al-Hasan ibn Kahtaba
;
Al-Hrith ibn Roukad al-Khowrizmy
;
Hshim ibn Ma'rouf
;
Al-Hasan ibn Dja'farat
;
Wdih, affranchi d' Al-Mansor
;
Salma ibn Sim'n al-Boukhary
;
Al-Ladjldj al-moutatabbib
;
'Auf ibn Nazr al-Yammy :
Al-Fadl ibn Djawana ar-Rzy
;
Slih al-Balady
;
Kbos ibn as-Samaida*"
;
Klilid ibn al-Walid
;
Shou'ba ibn Yazd al-Kbouly
;
Les Mervrodhites,
i_ojjj II
',
Abo Yazd ash-Sharawv, affranchi de Mouhammad ibn
'Ali
;
IMosa ibn Ka'l) le Tamimite
;
Bishr ibn Mamon
;
Sa'id ibn Da'ladj le Tammite
;
Ash-Shikhkhr et son fils Zakary
;
Raddd ibn Zadhn.
Environs de la porte de Syrie :
Al-Fadl ibn Soulamn at-Tosy
;
Al-Hakamibn Yosouf al-Balkhy
;
Sougd,
j^
(des gens de Sogdiane probablement, car l
se trouvait la maison de Kharfsh le Sogdien)
;
Mhn as-Smagny
;
Marzoubn abo-Asad il)n Marzoubn al-Farib\\
De la porte de Khorsn aupont sur le Tif/re :
Soulamn ibn Abi Dja'lar, dans la rue ISh. al-adliam
;
72
INTRODUCTION
Salil.i ibii al-Man>oiir, prince des Croyants, appel aussi
Salil.ial-Maskin
;
'Abd al-Malik ibn Yazd al-Djourdjnv, appel aussi Aboii
'Aun
;
Tamim
al-Badhagsy, fief contigu au prcdent
;
'Abbd al-Fargny et ses compagnons
;
Isa ibn Nadjih, appel aussi Ibn Rauda
;
Al-Afrika
;
Tammm ad-Dailamy, contigu au pont K. at-TabIjnin
;
Hanbal ibn Malik
;
Al-Bagyin, compagnons de Hais iljii 'Otbmn
;
Dja'far ibn AlAIansor, prince des Croyants, (fief d"Oumm
Dja'far);
^lanar al-\4djly ;
'Abd al-Djabr ibn 'abd ar-Rabman al-Azcly.
Rive orientale :
Kbouzainia il)n Klizim le Tamimite, l'extrmit du pont;
Isma'il ibn \\\\ Wm ^\bdallah ilm al-^Al)bs ibn ^Vbd al-
Mouttalib
;
Al-'Abbs
Moul.iammad ibn ^\li ibn 'Al)dallali il)n al-'Abbs
ibn ^Abd al-^Iouttalib
;
As-Sary ibn 'AbdaUah ibn al-iirith ibn al-'Abbs ibn 'Abd
al-Mouttalib;
Fouthamibn al-'Abbs ibn ^Obaid Allali ibn al-'Abbs ibn
Mbd al-Mouttalib;
Ar-Rabi', affranchi d'Al-Mansor
;
]^rlik ibn al-Haitham al-Khouz\v
;
Salm ibn Koutaba al-Bhily
;
Soufin ibn Mou'awya al-Mouhallaby
;
Rauh ibn Htim
;
Abn ibn Sadaka al-Katib
;
Hamoya al-Khdim, affranchi d'Al-Mahdi
;
Nousair al-Wasif, airanchi d"Al-Mahdi;
Salnia al-Wasif;
Badr al-A^'asf, (sok al-'aish)
;
Al 'Al al-Ivlidim, affranchi dAlAIahdi
;
Yazid ii)n Mansor al-Himiary
;
Zyd ibn Mansor al-Hrithy
;
Abo 'Oljaid Moua'wya ibn Barmak al-Balkhy
;
'Oumra ibn Hamza ibn Maimoim
;
INTRODUCTION 73
Thbit ibn Mosa al-Ktib
;
'Abdallali ibn Zycl ibn abi Laily al-Khatha'my
;
'Obaid Allah ibn Mouhammad ibn ^afoun le kd
;
Ya'kob ibn Dod as-Soulamy al-Katib
;
Mansor, affranchi d'Al-Mahd, (bb al-Moukayyar)
;
Aijoii Houraira Alouhammad ibn Farrokh al-Kd, au
Aloukharrim
;
]\Iou'dli ibn Mouslim ar-Rzy
;
xVl-Gamr ibn al-'Abbs al-Khatha'my
;
Sallm, affranchi d'Al-Malidi, au ^Nloukliarrim
;
'Okba ibn- Salm al-Houny,
'
IljLi!, ;
Sa'id al-Harashy
;
Moubarak at-Tourky
;
Sawwr, affranchi du khalife
;
Nzy, affranchi du kiialife
;
Mouhammad ibn al-Asha'th al-Khouza'y
;
'Abd al-Kabir ibn 'Abd al-Houmaid i])n 'Abd ar-Rahmn
ibn Zaid ibn al-Khattb, frre d'^Omar ibn al-Khattb
;
Abo Gassn, affranchi d'Al-Mahdi.
TRADUCTION FRANAISE
j^j
{al-Fihrist. d. Fliigel,
p. 129). Cf. aussi :
M. Steinschneider, Masludlah, et Burnstein : MaschaJlah. Eine Be-
mcrkunci zu dcr iin Fihrist... dans Zcitschrift d. Deiitschen mor^rjen-
lundischcn Gcsellschaft. vol. LUI, n 4.
3. xVbo Bakr Mouhammad ibn Khalf, surnomm W'aki'. bisaeul
du clbre pote Ibn Waki' at Tinnis, eut un grand renom comme
traditiouniste. jurisconsulte et grammairien; il composa de nombreux
traits sur les sujets les plus divers et mourut Bagddh le 23 de rabi'
l-awwal 306 (Cf. Ibn Khallikn. op. cit., I, 397).
4. Mouhammad ibn Mosa al Khowrizm (Algorismus des crivains
du moyen ge), clbre mathmaticien et algbriste, qui vivait au
temps d'Al-Mmon. Sa grande table astronomique appele Sindldnd
(sanscrit Siddhanta) tait trs employe. Cf. Taicrihh cd-Houkain
(ms. cit) et Abo 1-Faradj Bar Hebrteus: Histoire des di/nasties, d.
Berout,
p. 237. Ses tables, traduites en latin au xii' sicle, par Adel-
hard de Bath, ont t publies rcemment par le prince Boncompagui.
o. Ville situe aux environs de Kofa. sur la rive droite de l'Eu-
phrate. Elle fut fonde par As-Safh, mais Al-Mansor, son succs-
TRADUCTION FRANAISE
77
en ordonna la construction, ensuite qu'il revint Kofa,
alors que s'taient couls 144 ans, 4 mois et 5 jours depuis
l'hgire. Il poursuit : Abo Dja'l'ar acheva de l'difier, s'y
tablit avec son arme et lui donna le nom de Madnat as-
Salm (la ville de la Paix 145 ans, 4 mois et 8 jours aprs
l'hgire. Mouhammad ibn Khalf dit, d'aprs al-Khow-
rizm : Il termina le mur d'enceinte de Bagddh et tous les
travaux qui en dpendaient 148 ans, 6 mois et 4 jours aprs
l'hgire. Mouhammad ibnal-Housen, ibn al-Fadl al-Kattn
nous a rapport sur l'autorit d"Abdallah ibn Dja'far ibn
Douroustawaihi', le grammairien, sur l'autorit de Ya'kob
ibn Sofin : C'est en l'anne 146 qu'Abo Dja'far acheva la
construction de Madinat as-Salm, qu'il s'y lixa et
y
trans-
porta les garde-meubles royaux, les trsoreries et les bu-
reaux de l'tat; en 149, il termina la construction du mur
du foss de Madinat as-Salm et tout ce qui en dpend.
Abo '1-Ksim al-Azhar nous a rapport' : On cite ces
paroles d'un astrologue : Al-Mansor me dit, lorsqu'il
acheva Madinat as-Salm : Prends l'horoscope. Alors je
regardai au levant del ville et je vis que Jupiter tait dans
l'arc'; je lui annonai donc ce qu'indiquaient les astres au
sujet de la longue dure de la ville, du grand nombre de
ses difices, de l'empressement des populations
y
courir
et de leur dsir d'acqurir les richesses que l'on
y
trouve.
Ensuite je lui dis : Je t'ai annonc une bonne nouvelle,
Prince des Croyants! Allah a t gnreux envers toi en
accordant ta capitale une autre proprit qu'indiquent
les toiles : il n'y mourra jamais aucun khalife. Alors je le
vis sourire ces mots, puis il dit : Louange Allah ! Voil
seul-, r;ib;iiid()uua. craignant le voisinage des Kofiens qui cherchaient
semer la discorde dans son arme. Cf. Ibn at-Tiktaka, op. cj7.,p. 217.
1. Grammairien conservateur, lve d'Al-Moubarrad. Il mourut
Bagddh en safar 347 (mai 958),
aprs avoir soutenu une longue lutte
grammaticale contre Ibu Kblawaihi. Cf. Ibn Khallikn, II,
p. 24,
An Xadm : Kitdb al-Fihrist, p. 84 et H. Derenbourg : Livre intitul
Laisa sur les oxccptions de la langue arabe,
p.
4.
2. Nous ne mentionnerons plus, dans notre traduction, les tradition-
nistes intermdiaires, dont rnumratiou n'ollre qu'un intrt socon
daire.
Nous les a.ons conservs, d'ailleurs, dans le texte arabe.
3. A/-A'ai.<. C'est ainsi que les Arabes dsignent le Sagittaire,
\y constellation du Zodiaque. Cf. 'Abd ar UalKuau as Sfi : D''seriplion
des luilesJLves, trad. Sclijelierup, p.
175.
78 INTRODUCTION A l'hISTOIRE DE BAGDDH
kl grce d'Allah 1 II la donne qui il veut. Allah est le pos-
sesseur de la grce immense ! C'est pour cela qu"Oumra'
ibn 'Akil iljn Bill ibn Djarir ibn al-Khatafa composa, au
moment du changement de rsidence des khalifes de Bag-
dadh, ces vers :
As-tu vu de tes yeux, sur toute la longueur et la largeur
de la terre, une maison pareiUe Bagddh ? Certes, c"est
le paradis terrestre!
La vie est pure Bagddh et son bois verdoie, alors
que, dans toute autre ville, la vie n'est ni pure ni frache!
Les vies
y
sont longues, parce que sa nourriture est saine :
certaines parties de la terre sont plus saines que d'autres.
Son Seigneur (Dieu) a dcid qu'il n'y mourrait aucun
khalife; certes, ce qu'il veut l'gard de sa crature, il le
dcide.
L il de l'tranger
y
dort, mais tu ne verras jamais en
Syrie un tranger qui dsire fermer l'il-
Si Bagddh a t dpouille par eux de son bienfait, elle
n'a prt que le plus beau des bienfaits,
Et si elle a t le but de leurs injures et de leur haine,
elle n'a mrit ni les mauvaises paroles ni la haine M
Ces vers sont aussi attribus Mansor an-Namary%
mais Allah est le plus savant! Abo 'Abdallah ]\Iouhammad
L 'Oumru ibn 'Akl ibn Bill ibuDjar!" ibn ^\tyya ibnal Kbatafa.
Sur ce pote, oriiinaii'e de Basra et qui florlssait la cour d'Al-M-
mon. cf. Kitb al-Aynt. XX, p.
188-188. Il tait probablement un
petit-fils du fameux pote Djarr ibn Bill ibn 'Atyya ibn al-Khatafa,
dont la rivalit avec Al-Akbtal et Farzdak est clbre dans les annales
littraires des Arabes. Caussiu de Perceval, dans sou tude sur Akhtal.
Ferazdak et Djerir (Journal Asiatiquo, 1834) et Brockelmann (Go-
schichtc der arahischen Littcratiir, I, p. 56) crivent Al-Khatf, mais
nous adoptons de prfrence la vocalisation Al-Khatafa qui nouis est
donne par Ibn Khallikn (I,
p. 294) et par la Hamsa (Hainas Car-
mina. d. Freytag,
p. 474), de mme que nous vocalisons 'Akl (ortho-
graphe de la Hamsa) au lieu de "^Okal. conformment ce que dit
Ibn Dorad dans son
/xAf/A/.'.
2. Allusion au ddain qu'affectaient les Khalifes pour la capitale,
aprs l'avoir habite pendant un sicle, et la prfrence qu'ils
accordaient a Samarr.
3. An-Namary (de la tribu de Namir). Ibn khallikn mentionne
trois personnages portant ce surnom, mais aucun deux ne porte le nom
de Mansor. Les deux premiers, mentionns aussi par l'auteur du
Fihrist. sont des philologues nomms Abo ^Abdallah; le troisime,
Ibn "^Abd al-Barr, est un traditionniste n Cbrdoue.
TRADUCTION FRANAISE
79
ibn Dod ibn al-Djarrh' dit : Il n'est mort aucun khalife
Madinat as-Salm depuis sa fondation, except Mou-
hammad al-Amn, car il fut tu sur la route de la porte
d'Al-Anbr Sliri' Bb al-Anbr'), et sa tte fut porte
Thir ibn al-Housen, qui tait dans son camp entre Batt
et la porte d'Al-Anbr. Quant Al-Mansor, le fondateur
de la ville, il mourut en plerinage, aprs son entre sur le
territoire de la Mecque'; Al-Malid mourut Msabadhn',
al-Hdi 'Isbadh% Haron Tous", Al-Mmon al-Ba-
dhandon', du pays des Grecs, et il fut port jusqu' Tar-
sos, dit-on. o il fut inhum. Al-Mou'tasim mourut
Sourra-man-R*, ainsi que tous ceux de ses enfants et de
1. Clbre grammairien et pote, qui exerait Bagddh la profes-
sion de copiste et qui devint vizir d'^Abdallah ibn al-Mou'^tazz, le kha
life d'un jour. Il fut mis mort peu de jours aprs, par ordre d'Ibn
al-Fourt
(296). Cf. Tabari, Annales, d. De Goeje, IV,
p.
2282.
2. La porte d'Al-Anbr et la route qui
y
conduisait taient situes au
nord-ouest de Bagddh, prs de l'endroit o le nahr Batt traversait
angle droit le foss de Thir (Khandak Thir). Le camp de Thir
tait probablement situ au del du foss, dans le district de Katrab-
boul (ou Koutrabboul). Cf. le plan de Bagddh, par Le Strange, dans:
Description
of
Mesopotamia and Bag/idd,
p.
274.
3. Il expira Br Memon le 7 de Dho 1-Hidjdja 158 et son corps
fut transport la Mecque o on l'ensevelit, d'aprs une version
accepte par Abo 1 Faradj; d'aprs une autre version, il mourut au
verger des Bano mir, sur la route de l"Irk. Cf. Mas'od, Prairies
d'or, trad. Barbier de Meynard, VI,
p.
157.
4. Territoire du Djibl, en Perse, que le major Rawlinson a identifi
avec l'ancienne Msobatne. Le tombeau d'Al-Mahd se trouve au
hameau de Redd. Cf. Barbier de Meynard, Dictionnaire de la Perse,
p.
510.
5. Palais situ aux environs de Bagddh; il en sera question plus
loin.
6. Ancienne capitale du Khorsn, 10 farsakhs de Nsbor. C'est
l que furent ensevelis plus tard l'imni Rida, le philosophe Gazzl
et le pote Firdaus. Cf. Barbier de Meynard, Dictionnaire de la Perse,
p.
396, et Ibn Batota, Fo/y^'/f.-;, traduction Defrmerv et Sanguinetti,
III, p. 79.
7. Endroit prs de Tarsos, non loin de la source 'An al-Kochera,
le mme qui est nomm Bedidoun dans les Prairies d'or (op. cit., VII,
p. 1),
par suite probablement d'une erreur de point diacritique. La
leon Badhandoii, donne aussi par Ykot, rpond mieux au grec
TtOOvOOV.
8. Sourra-man-R, ou Samarr, devint la rsidence des khalifes
'abbsides partir d'AlMou'^tasim billah. qui l'avait fonde eu 221,
])our pargner aux habitants de Bagddh les vexations et les brutalits
flos Turcs de sa garde. Cf. Mas'od, Prairies d'or, VII,
p. 118.
80 INTRODUCTION A l'hISTOIRE DE BAGDDII
ses petits-enfants qui occuprent le klialifat aprs lui,
l'exception d'Al-Mou'tamidjd'Al-Mou'tadid et d'Al-Mouk-
taf, car ils moururent aux chteaux du Zandaward^
;
Al-
Mou'tamid, aprs sa mort, fut transport Sourra-man-
R, Al-Mou'tadid fut enseveli dans une partie de la
maison de Mouliammad ibn 'Abdallah ibn Thir et Al-
^louktafi, dans une partie de la maison d'll)n Thir. Al-
Kliatb al-Hfi(lh Abo-Bakr dit : Je rapportai ces faits
au kdi Abo 1-Ksim 'Ali ibn al-Mouhassin at-Tanoiikhi
(((u'Allah hii fasse misricorde!]; alors il dit : Mouham-
mad al- Ami n non plus ne fut pas tu Aladinat as-Sa-
lm;mais il tait descendu dans un bateau sur le Tigre,
pour s'loigner du bord; on le captura au milieu du Tigre,
et c'est l qu"il fut tu". As-Soli' a mentionn cela, et
d'autres que lui. Ahmad ibn Ab-Ya'kob al-Ktib dit :
al-x-vmin fut tu l'extrieur de la porte d'Al-Anbr, auprs
du jardin de Thir. Nous revenons' au rcit de la fondation
de Madinat as-Salm.
1. District situ sui* le couis inii-ieur du Tigre, prs de Wsir. La
ville de Zandaward. florissante l'i^oque sassanide. fut abandouuc
et tomba en ruine aprs la construction de Wsit par les Arabes. Cf.
Ykot. II.
p.
951.
Ykot mentionne d'autre i)art, d'aprs Ash-Shbousht. un couvent
appel Dar az-Zandaward sur la rive orientale du Tigre, prs de la
porte Bbal-Azadj. Cet endroit extraordinairement florissant, fournis-
sait des lgumes, des fruits et du raisin toute la ville. Ykot, II.
p.
665.
2. Al-Amn fut trahi par Harthama, gnral d'Al-Mmon. qui. au
lieu de faciliter son vasion, le conduisit au camp de Thir. Il vint le
chercher en bateau Bb-Khorsn
;
le bateau fut assailli et chavir;
Al Amn nagea jusqu'au Sart, fut pris par Ibrahim ibn Dja'^far al-
Balkh et tu dans un jardin
;
sa tte fut expose sur la porte Bb al-
Hadd prs de Katrabboul. Cf. Mas"^od, VI,
p. 475 et seq.. Tabar.
Irad. Zotenberg,'lV, p. 494. Weil : GeschiclUe dcr Khal., Il,
p.
186 et
seq. et Muir : The calip/tatc, i/s l'isr, dcline and fall, p. 496.
3. Abo Bakr Mouhammad ibn Yahy as-Sol, historien et joueur
dchecs, mort Basra en 335 ou 336, est l'auteur de plusieurs ouvrages
historiques, entre autres, d'une Histoire des vizirs et d'une Histoire des
kiialifes aujourd'hui disparues. La Bibliothque nationale de Paris eu
possde un fragment, une biographie du khalife Ar-Rd billah (fonds
arabe 4836). Cf. Ibn Khalli'kn, III. p.
68-73; Ibn an Nadm : AI
Fihi-ist, p. 150.
4. Mot mot: nous sommes revenus.
TRADUCTION FRANAISE
'
81
Ahmad ibn
Mouhammad asli-Sharwy dit d'aprs son pre: Al-Mahdi
arriva d'Al-Mouhammadyya, Reyy
\
en l'anne 151. dans
le mois de Shawwl
;
les messagers parvinrent auprs de lui,
et Al-Mansor btit pour lui le Rousfa pour lequel il fit un
mur d'enceinte, un foss, une place (maidn) et un jardin, et
y
fit couler l'eau. Yahya ibn al-Hasan dit: l'difice d'Al-Mabdi
tait en briques non cuites, except la partie qu'il babitait
lui-mme, et il termina la construction du Rousfa^ et de
tout ce qui tait dedans en l'anne 159, ainsi dit Yabya ibn
Al-Hasan. Ibn Makhlad et Ibn at-Tozy nous ont rapport :
Al-Hrith ibn Abi Ousma m'a racont : la construction du
Rousfa fut acheve en l'an 154. J'ai lu en prsence d'Al-
Hasan ibn Ab Bakr qui l'a confirm : Lorsque Al-Mahdi
btit son palais au Rousfa, il
y
entra un jour pour s'y pro-
mener, accompagn d'Abo '1-Bokhtor Wahb ibn Wahb
;
alors il lui dit : Rapportes-tu quelque tradition ce sujet?
c'tait 'Omar
ibn Moutarrif al-Marwaz qui tait prpos aux affaires
criminelles pour Al-Mahd; le fief d'Ishk
Al-Azrak et
d'Ash-Sharwy, hommes de confiance d'al-Mansor, est reli
ce souwaka. On m'a racont d'aprs Abo 'Obad Allah
al-Marzoubn : 'Abd al-Bky ibn Kni' m'a rapport : (cet
endroit) n"a t nomm Souwaka abi 1-Ward que parce
que 'Isa ibn 'Abd ar-Rahmn tait connu sous le nom
d'Abo '1-Ward, et il tait de l'entourage d'Al-Mansor; le
souwaka fut alors appel par son nom*.
Mouhammad ibn Khalf dit : Le lac (birka) de Zalzal ad-
taire d'Al-Mausor, tait reeeveui- des revenus de Basra. 11 tait petit-
fils d'^Ikrima (ou 'Ikrama) par sa mre et connu pour tre d'une
excessive vanit. Il mourut en 199. Il en sera parl plus loin. Cf. Ibn
Khallikn, II, p. 2U8.
1. "Ikrima tait un affranchi d'^Abdallah ibn ''Abbs; il tait origi-
naire du Magrib et se distingua comme traditionniste. Il mourut en
105 de l'hgire, le mme jour que le pote Kouthayjdr, l'aniant de
^Azza. Cf. Ibn Khallikn, II. p.
207.
2. La rue Sikka Mouhalhil se trouvait dans Madnat al-Mansoi-,
entre les deux murailles, dans le secteur de Bb Basra Bb Klior-
sn. Cf. Ya'koby, p.
240.
3. Cet Ishk ibn Ibrahim tait gouverneur de Bagddh sous Al-
Moutawakkil; il tait de la famille des 'lihirides. Cf. Mas'od, VII,
p. 381. Sa maisiin se trouvait au confluent du Khandak Thir a\oc le
Tigre, tout en haut de la Harbyya.
4. La premire explication est celle adopte par Ykot (III, p. 201).
Ce march se trouvait dans le Ivarkli, entre le Sart et le Nalir Abo
112 INTRODUCTION A l'hISTOIRE DE BAGDDH
drib (le toucheur de luth)', c'tait un page appartenant
'Isa ibn Dja'far; il creusa ce lac titre d'uvre mri-
toire'. Al-Hasan ibn Ab-Bakr nous a rcit, d'aprs son
pre, d'aprs Ibrahim ibn Mouhammad ibn 'Orfa Nif-
tawayli, ces vers qu'a composs ce dernier :
(( Si Zohar et Imrou ou'1-Kais avaient pu voir rlgance
))
de ce que renferme le lac de Zalzal,
Ils n'auraient pas dcrit Salm ni Ounmi Sliniet n"au-
raient pas mentionn si souvent le Dakhol, puis le Hau-
mal-'.
Ahmad ibn Mosa, un des propritaires fonciers de B-
doray, m'a racont : Le fief d'Ar-Raba' se composait de
champs ensemencs (appartenant l'origine) aux habitants
d'un bourg appel Banwary, du village (roustkj d'al-
Farawsiadj \
canton de Bdoray, et dont le nom est connu
'Attb. Ou remarquera qu'AI-Kliatb passe du Nord au Sud sans
suivre aucun ordre.
1. D'aprs Ykot (I, p. 592), Zalzal tait un joueur de luth, beau-
frre du clbre musicien Ibrahim de Mausil.Cf.aussiA'?7f?6 al-Af/ni,
V, p. 22 et seq.
2. Ce mot
J^-w.--
(sabl) signifie chemin et, en j^articulier, le che-
min pour approcher d'Allah. C'est, en effet, en vue de la vie future
que les dvots font construire et entretiennent au moyen de fondations
de main-morte ces fontaines publiques (sabil) si utiles en Orient et si
nombreuses au Caire. Cf. Laue, Manncrs and Custonis ofthc iiiodcrn
Egi/ptians, p.
293. Ce mot s'applique aussi la coupe dans laquelle on
offre de l'eau aux passants, en chantant
J;Li.Lcl dil
A
^-^ Cf. Chau-
vin, Sbile (Journal asiati</iic, srie IX, t. VII,
p. 159).
3. Ykot cite ces vers (I,
p. 593) avec les variantes suivantes :
^Xs-
^\ Mj A^ \k^j 11
et
J^y-J
J_j^-\11 }
i IJ3'I
V^.
On sait
que Salm, Oumm Slim et Oumm Djoundoub taient des femmes
clbres dans les pomes de ces deux potes antislamiques. Le Da-
khol et le Haumal sont deux endroits du Yanima, entre Immara
S ,.1.
et Aswad al-'An ^jul ,5 L Cf. Ykot, II,
p. 370 et 559. D'aprs
Al-Hamdn, le Haumal est un endroit appartenant la tribu de
Tamm et, d'aprs Al-Bakr, une tendue de sable couvrant Al-Kouf
dans la rgion de Shakik, province du Nadjd. Le Haumal est gale-
ment cit dans le Didn de Tarafa. Cf. d. Seligsohn, p. 33 et
T .
4. Les mss. A et B donnent
ir^^s\
nous corrigeons d'aprs Ykot
(IIL p. 886).
TRADUCTION FRANCATSM 11.'}
encore aujourd'hui au diwn bureau de l'impt). Mouham-
mad ibn Klialf continue : et on dit qu'Al-AIansor donna
Ar-Ral)ia' son fief extrieur et un autre fief entre les deux
murailles, derrire la rue Darb Djaml, et que les marchands
et habitants du fief d'Ar-Raba' l'usurprent des mains des
enfants de ce dernier; le fief d'Ar-Rabia'' et le souwaika
Glib taient connus auparavant sous le nom de Warthl,
et on dit que l'extrieur fut donn en fief Ar-Raba' par
al-Mahd et qu'Al-Mansor lui assigna l'intrieur. Abo
1-Ksim al-Azhary m'a rapport de la part d'Ahmad ibn
Ibrahim ibn Mouhammad ibn 'Arafa : Quant au fief d'Ar-
Rabia', il tire son nom d'Ar-Rabia%alranchi d'Al-AIansor.
Quant au fief des Ansrs', Al-Mahdi les amena avec lui
afin de grossir le nombre de ses auxiliaires et de tirer une
certaine supriorit de leur prsence; il leur assigna donc
ce fief et les habitations des Barmakides taient proximit^
Ibn 'Arafa continue : Quant au fief des Chiens (Al-Kilbj,
un shakh m'a rapport, d'aprs un habitant de ce fief, cjui
1. Ce flef tait habit pai* des inai-chaads du Kborsu qui
y
ven-
daient uniquement des vtements de ce pays
;
il tait loign du Tigi-e
d'environ un parasange (Ya'koby,
p. 246). Quand Al-Mahd distribua
les fiel's de la rive orientale, il en donna un Ar-Raba' pour remplacer
celui qu'il avait abandonn aux commerants du Karkli. Dans ce nou-
veau fief se trouvaient, au temps de Ya'koby, le chteau K.al-Fadl
ibn ar-Habia*^ et le madn
(p. 251).
2. On sait que les Ansars taient les habitants de Mdine. convertis
l'islamisme du vivant du prophte, qui, avec les Mouhadjirs migrs
de la Mecque, formaient le gros de l'arme musulmane. Ce n'tait
donc pas les Ansrs qu'Al-Mahd avait amens Bagddh, mais leurs
descendants qui avaient hrit de leur renom de saintet.
3. Les Barmakides possdaient un grand nombre d'immeubles sur
les deux rives du Tigre. L'habitation principale de Khlid ibn Barmak
et de son fils tait la porte Bb al-Baradn, dans la Shammsj'ya
(Ya'^koby,
p. 253). Yahya ibn Khlid fit construire dans le mme
quartier un autre palais appel Kasr at-Tn (palais de l'argile). Cf.
Ykot, IV, 13. 114. Le palais de Dja'far ibn Yaliya tait vis--vis le
Khould, l'emplacement o s'leva plus tard le Tdj (Ykot, I,
p. 809). Mais Yahya habita aussi ce dernier [)alais, comme nous le dit
Ibn at-Tiktaka qui s'exprime ainsi : Le mdecin Bokhtyeshou' a ra-
cont : J'entrai un jour chez Ar-Rashd, tandis qu'il tait assis dans
le palais d'Al-Khould de Madnat as-Salm; les Barmakides habi-
taient en face, sur l'autre rive, spars de .lui seulement par la largeur
du Tigre. Alors Ar-Rashd regarda et vil la foule des chevaux et
l'ainueiu^e du peuple la porte de Yaliya ibn Khlid... AI-Fn/./iri.
d. riartwig Derenbourg,
p.
287.
Gr. Salmon, Bagddh. 8
114 INTRODUCTION A l'hISTOIRE DE DAGDDH
le tenait de son pre : Lorsque Aboii Dja'far partagea les fiefs,
ce district resta, qui ne fut attribu personne; les chiens
y
taient en grand nombre; un de ses habitants dit alors :
(( Voici le fief des chiens
;
ce nom lui resta.
Quant aux rues de la ville', elles sont dsignes d'aprs
les noms des afEranchis d'Abo Dja'far et de ses kids.
Parmi elles se trouve la rue Sikka Shakh ibn 'Amra,
il
succda aux Barmakides la garde du corps; il tait kid.
Quant la maison de Khzim, c'est Khzim ibn Khouzama
an-Nahchaly",
c'tait un gant; il tua dans une bataille
70.000 (hommes) et en fit prisonniers dix et quelques mille,
puis il leur coupa la tte, et cela se passait au Khorsn.
Quant la rue Darb al-Abrad
',
c'est Al-Abrad ibn 'Abdal-
lah, un des kids d'Ar-Rashld, qui gouvernait la ville de
Hamadn. Quant la rue Darb-Soulamn, elle tire son
nom de Soulamn, fils d'Abo Dja'far Al-Mansor. La rue
Sikkatash-Shourt, dans Madnat fal-Mansor)'' les chefs
des gardes d' Al-Mansor l'habitaient
;
la rue Sikka Sayyba,
qui tire son nom de Sayyba, un des compagnons d' Al-
Mansor. Quant la Zobaidyya, qui est situe entre la
porte de Khorsn et le boulevard Shri' Dr ar-Rakk",
1. Il s'agit ici des rues de Madnat al-Mans(nir. c'est--dire celles
situes entre les 2 murailles
ij'_u-Ji\ 0^.
I^a rue S. Sliakh ibn 'Anira
CSjVif' vocalisation de Ya'koby), tait situe dans le secteur de Bb
Basra Bb Khorsn. Cf. Ya'koby, p.
240.
2. D'aprs A, B et le Louhh al-Loiibb. Le manuscrit de la Biblio-
thque nationale donne jC^lJl, peut-tre An-Nahchaky.
3. Cette phrase ne se trouve pas dans le ms. de Paris; nous l'avons
intercale d'aprs A et B.
4. Rue des Gardes de police, dans le secteur de Bb Basra Bb
Kofa. C'est la prfecture de police que se faisaient les excutions
capitales sous les premiers khalifes. On exposait les ttes la porte de
la grande prison ou prison d'Al-Matbak 1..LII
,v->^
fui se trouvait
tout prs de l, dans la rue D. Al-Matbak. C'est cette prison qui est
appele tort Al-Matraf, par M. Carra de Vaux {Le Lir/'c de l'Aver-
tissement, p. 492).
5. La Dr ar-Rakk (maison de l'esclave) tait un dpt o l'on ru-
nissait les esclaves achets dans tous les pays pour le compte d'Abo
Dja'^far. Ar-Raba'' en avait la garde (Ya'koby, p. 248). D'aprs Ykot,
la Dr ar-Rakk tait jointe un endroit appel Al-Harm at-Thiry,
que nous croyons peu loign du iief de Thir. Cf. Mou^djctin, II,
p.
519.
TRADUCTION FRANAISE 115
elle tire son nom de Zobada, fille de Dja'far, lils d'Abo
Dja'far al-Mansor,
et de mme la Zobaldyya qui est en
aval de Madiiiat as-Salm, sur la rive occidentale'. Quant
au chteau Kasr Waddh", il tire son nom de Waddli asli-
Sharwi, affranchi d'Al-Mansor. Quant aux maisons des
BanoLi Nahaik, qui se trouvent prs de la porte de Mou-
hawN^al, c'taient des gens d'une famille d'lia])ilants de
Samarra
;
ils exeraient les professions de scribes et d'ou-
vriers et taient au service d'^Abdallah il^n Thir. La rue
Darb Djamil,
c'est Djamil ibn ^vlouhammad, un des
scribes. Quant la mosque des Anbariens masjid al-
Anbryyn), elle a pris leur nom cause du grand nombre
des Anbariens c[ui l'ont frquente; Zd al-Kandy' fut h^
premier qui l'habita d'entre eux; il administrait (ce- quar-
tier) soiis le rgne d'Ar-Rashid; Ar-Rashd avait investi
Abo Waki' al-Djarrh ibn Malili du Trsor public, puis il
nomma Zd comme son successeur, et Zid tait des Sh'ites
outrs'
;
il trahit en compagnie d'une troupe de scribes en
dtournant une partie du trsor. Cette trahison fut tablie
auprs d'Ar-Rashid, qui ordonna de couper la main de Zd.
Celui-ci dit alors : O Prince des Croyants, l'amputation
de la main n'est pas indispensable; je ne suis qu'un manda-
taire accus d'abus de confiance (non un \oleur). Alors
xA.r-Rasliid renona l'excution. Ibn 'Arafa dit : Kt au
nombre des plus grands personnages d'entre les Anbariens
1. Al-Khatb est dj sorti de Madnat al-MaiiNOi-. Il est bien diffi-
cile de situer le fief de Zobadyya d'aprs ces indications, car nous
savons que Zobada n'tait autre qu'Oumm Dja'far dont le flef, nous
l'avons vu, se trouvait on haut de la Harbyya, prs du Khandak Thir,
sur lequel tait tabli le moulin d'Oumni Dja'^far. Cf. la carte de
G. Le Strange, op. cit., p. 275.
2. Il
y
avait aussi un Kasr Waddh sur la rive orientale, prs du
Rousfa. Ykot, aprs l'avoir mentionn, ajoute : Al-Khatb dit :
Lorsque Al-Mansor commanda de construire le Karkh. il chai-gea de
ce travail un homme appel Al-Waddh ibn Shib. Celui-ci construisit
le chteau appel K. al-Waddh et la mosque qui est l'intrieur.
Ceci indique bien que le K. Waddh est au Karkh, et Allah est le
plus savant! Mou^djain, IV,
p. 123.
3. A dit Zd al-Hindy.
4.
S^ i . c'est--dire ceux qui allaient jus(|u"au\ consiiuencos der-
nires des thories chMtes et admettaient l'iiicaiiiation de Dieu danS
la personne d''Al.
116
INTRODUCTION A l'hISTOIRE DE BAGDDII
qui lial)itrent le (juartier de la mosque des Anbariens se
trouvent Alimad ibn Isrl, et son domicile tait dans la
rue Djamil, et Doulail ibn Ya'kob, dont le domicile tait
dans les maisons des Bano Nahak, et l se trouvait la
maison d'Abo 's-Sakr Isma'l ibn Boulboul'
et parmi
ceux qui ont vcu jusqu' notre temps parmi les Anl)ariens
de marque, il
y
a Abo Ahmad al-Ksim ibn Sa'id, qui
tait un crivain lettr.
Mouhammad ibn Kliall dit: L'arche lik al-Harrny'
Ibrahim ibn Dhakwn, ensuite le Vieux-March (Sok al-
'Atika jusqu' la porte Bb ash-Sha'r. Al-Khatb dit : Et
dans le Vieux-AIarch se trouve une mosque que les Shi'ites
dcoraient, visitaient et vnraient en disant que le prince des
croyants 'Ali, tils d'Abo-Tlib(quele salut soit sur lui!), avait
fait la prire en cet endroit
;
mais je ne vois pas un seul homme
de science qui tablisse avec certitude qu"Al soit entr
Bagddh, et on ne nous a rien racont ce sujet, except le
rcit du kdi Abo 'Abdallah al-Housain ibn 'Ali as-Sai-
mary, d'aprs Ahmad ibn Mouhammad ibn 'Ali as-Srafy,
d'aprs le kdi AboBakr Mouhammad ibn 'Omaral-Dja'by
al-rihdh', (|ui mentionne Bagddh et dit : On dit que le
prince des croyants 'Al fils d'Abo Tlib
y
passa, se ren-
dant Nahrawn, au retour \ et qu'il pria dans certains
endroits de Bagddh
;
si c'est authentique, ceux des compa-
gnons du proplite qui l'accompagnaient
y
entrrent aussi.
Le Klialib .\bo Bakr dit : Ce que l'on a retenu (de
1. Abo 's-Sakr Isma'l ibn Boulboul tait le vizir d'Al-Mou'tamid,
que les potes sui-nommrent
)SCt}i\
x')y^
le vizir reconnaissant . 11
fut emprisonn et mis mort sur l'ordre du khalife (266). Cf. Ibn
Khallikn, II, p. 612. et Al-Fahhri,
p.
344.
2. Ya'koby nomme l'arche d'Al-Harrny d'aprs "Amr ibn Sim'an
al-Harrny, mais nous prfrons la rattacher Ibrahim ibn Diiakwn,
surjionim Al-ASvar (le borgne). Celui-ci fut secrtaire d'Al-Ildsous
le vizirat de Raba\ puis fut lev au vizirat, tandis que Raba" prenait
la direction des finances et du sceau. Cf. Carra de Vaux, Le Lirro de
Varertisscmcnt,
p. 492, et Ibn at-Tiktaka, Al-Fahhri,
p.
262.
3. Abo Bakr Mouhammad ibn 'Omar ibn Mouhammad ibn Slim,
connu sous le nom d'Ibn al-Dja'by al-Hfidh al-Bagddli, clbre
traditionniste mort Bagddh en 355 de l'hgire. Il tait devenu
sh'itevcrs la fin de sa vie. Cf. Ibn al-Athr, VIII.
p.
424.
4. C'est--dire son retour de l'expdition de Nahrawn contre les
Kharidjitos.
TRADUCTION FRANAISE 117
certain), c'est qu"Al suivit la route de Madin dans son
voyage Nahrawn, ainsi qu'au retour, et Allah est le plus
savant! Abo 'l-Fall 'Isa ibn Ahmad il)n '(Jtlimn al-Ham-
dni m'a racont : J'ai entendu Abo 'l-lvlasan ibn Rizkawayh
(|ui disait : J'tais un jour chez Abo Bakr ibn al-Dja'by
;
voici (|u'une troupe de Sh'ites vint vers lui, ils le salurent
et lui tendirent une bourse pleine de dirhems, puis ils lui
dirent : kd, tu as runi les noms des traditionnistes
de Bagddh et tu as mentionn ceux qui
y
sont venus en
voyage, or, le prince des croyants 'Ali fils d'Abo-Tlib
y
est venu; nous te demandons de le mentionner dans ton
livre. ))
Oui, dit-il, garon! apporte le livre. On
l'apporta, alors il
y
crivit: Et le prince des croyants 'Ali,
fils d'Abo-Tlib, on dit (ju'il
y
est venu. Ibn Rizkawayh
continue : Lorsque les gens s'en furent letourns, je lui dis :
O kdi, voici ce que tu as ajout dans le livre, qui l'a
mentionn? Ceux que tu as vus', dit-il, ou peu prs.
Mouhammad ibn Klialf dit : La mosque d'Ibn Zagbn
c'est--dire
164
i\.l-Mahdi btit 'Isa Bdh son chteau qu'il appela
Chteau de laPaix Kasr as-Salm). Al-Azhari m'a rapport
de la part d'Ahmad ibn Ibrahim, de la part d'Ibn 'Arafa :
Le bassin (Hawd) de Dod, qui tire son nom de Dod ibn
'Ali. Mouhammad ibn Khalf dit : Le bassin de Dod^ ibn
Al-Hind, affranchi d'Al-Mahdi, et d'autres disent : C'est
Dod affranchi de Nousair et Nousar tait un affranchi
d'Al-Mahdi. Le bassin de Halna
on dit que c'tait une
concubine d'Al-Mansor qui creusa ce bassin, et elle a un
faubourg (rabd) connu sous son nom entre le Karkh et la
porte Bb al-Mouhaww^al. Certaines gens disent : Hailna
tait la servante d'Ar-Rashid, au sujet de qui il disait :
(( Fi! pour le monde, son clat, ses richesses, mainte-
)) nant qu'on a jet la terre sur Halna dans la fosse!
Al-Asma'y'' nous a rapport : Ar-Rashd avait conu un
dfenseur de Wsit contre les 'Abbsides, en 132. Ct. Ibn Khallikn,
IV,
p.
208.
1. Il tait en effet le pre d4bralnm ibn al A
g
lab. fondateur do la
dj'nastie des Aglabites en Ifrky va.
2. La terminaison persane
Si,
pour Sll, indique une construction,
un lieu habit. C'est aussi l'opinion de Ykot, qui traduit 'Isa Badh
par _^ Sjl/".
C'tait un fief appartenant 'Isa, frre d'Ar-Rashd
et d'Al-Hd. Le chteau qu'y construisit AlMahd Luita 50 millions
de dirhems. Cf. Ykot, III,
p.
752.
3. Le bassin ou tang de Dod tait contigu au Sok al 'Atsh. Deux
autres bassins se trouvaient cet endroit : le bassin H. Hailna et le
H. al-Ansr. Tous trois communiquaient avec le Nahr Mosa. Cf. Y-
kot, II, p.
362 et Ibn Srapion, op. cit.,
p.
278.
4. Abo Sa'd 'Abd al Malik ibn Kourab al-Asma'y, clbre philo-
logue et encyclopdiste, n Basra en 122 ou 123. mort en 216. Il vcut
Bagddh sous Haroun ar-Rashd, et
y
professg^sur toutes les branches
de la science. Cf. Ibn Kliallikn. II,
p.
123.
128 INTRODUCTION A l'hISTOIIIE DE BAGDDH
violent amour pour HailuM; elle appartenait auparavant
Yahya ibn Khalid. Ar-Rashid, tant entr un jour chez
Yahya, avant son avnement au khalifat, elle le rencontra
dans un couloir et le prit par ses deux manches en lui
disant : Et nous, une de tes journes ne nous rencontrera-
t-elle pas?
ensuite (on
trouve) la maison de Dinar', la maison de Radj il^n Abi
'd-Dahhk, ensuite les demeures des Hshimites. Viennent
ensuite le palais d' Al-Mou'tasim' et le palais d' Al-Mmon
;
puis les habitations de la famille de Wahb jusqu'au pont
(djisr), qui taient en fiefs des gens d'entre les Hshimites
et de la suite des khalifes. Il
y
a Madinat as-Salm des rues
et des endroits qui tirent leur nom de districts du Khorsn
et de nombreux endroits portant les noms d'hommes qui
n'ont pas eu de fiefs
;
on dit que les rues et voies Bag-
ddh ont t comptes et qu'il
y
en a 6.000 sur la rive
occidentale et 4.000 sur la rive orientale'.
1. Ou verra plus loin que ce palais fut la demeure des khalifes
partir d'Al-Mou'tamid billah.
2. La maison de Dinar, situe eutre le Sok ath-Thalath et le
Tigre, comprenait deux palais, le grand et le petit : C(_$j\iCjl jb^ jb
et
j_$
,jL^1 jlji
jli). C'tait une proprit de Dinar, fils d'^Abdallah,
affranchi d'Ar Rashd, qui prta un concours efficace au vizir Al Hasan
ibn Sahl pour la rpression de l'insurrection d'Ibrahim fils d'Al-Mahd.
Cf. Ykot, II, p. 518, et Barbier de Meynard : Ibi-ahiinjils dn Mchdi.
et j'en ai trouv
l'expos dans ce qu'a mentionn son secrtaire,
qu'il l'avait
transcrit de l'criture du kd Abo '1-Housan ibn Oumm
Shabn le Hshimite, et Abo '1-Housan a mentionn qu'il
l'avait transcrit de l'criture de l'mir,
et je pense que
c'est l'mir Abo Mouhammad al-Hasan ibn 'Isa ibn Al-
Mouktadir billah comme suit: le nombre de ce que l'on
avait suspendu dans les palais du Prince des Croyants Al-
Mouktadir billah, entait de rideaux de brocard dors, orns
de superbes broderies d'or figurant des coupes, des l-
phants, des chevaux, des chameaux, des lions et des oiseaux,
et de grandes tentures de Badinn", d'Armnie, de Wsit,
1. Environ 1.560 kilogrammes.
2. Badinn, ou Basinn cVaprs Ykot, petite \illc d'Al-Alnvaz pi-s
du Nahr Doudjal. Les toffes de Badinn taient l'objet de contrei'arous
de la part des habitants des villages voisins, Bii'oud et Bii-dawn.Cf.Bai--
biei- de Meynard, Dictionnaire cL' la Perse, p. 108. Dabk est quatre
parasanges d'Alep
;
Bahnasa, que Ykot crit ^.L^l (I, p. 771), est
dans la moyenne Egypte, l'ouest du Nil. M. Le Strange a traduit
Bahasna (place forte sur la frontire grecque entre Mar'ash et Samo-
sate), mais nous savons par Makriz que Balnasa tait un centre de
fabrication d'toffes prcieuses. Remarquons ce propos que parmi les
136 INTRODUCTION A l'hISTOIRE DE BAGDDH
de Bahnasa, unies ou ornes de dessins, et de celles de
Dabik brodes, tait de 38.000 rideaux, parmi lesquels les
rideaux de brocard dors, dont la description est plus liant,
taient au nombre de 12.500. Le nombre des tapis oblongs^
de Djahram, de Darbdjerd et de Dawrak^ dans les cor-
ridors et les cours, que foulaient les kids et les envoys
^
du roi de Grce depuis l'extrmit de la porte appele Bb
al-'mma al-Djadd (la nouvelle porte du peuple) jusqu'
leur arrive en prsence d'Al-Mouktadir billah, sans
compter ce qui tait dans les chambres prives et dans les
salles d'audience en fnit de feutres (orns d'un ct) du
Tabaristn et de Dabk qui taient destins tre vus, non
fouls aux pieds, tait de 22.000 pices. Les envoys de
l'empereur des Grecs furent conduits par le vestibule de la
grande porte Bb al 'Amma'' jusqu'au palais appel Khn
al-Klial (quartier de cavalerie),
c'tait une maison com-
pose en grande partie de portiques avec des colonnes de
marbre
^;
dans cette maison, sur le ct droit, se tenaient
lieux cits ici comme centres de cette industrie, les centres coptes sont
en minorit; l'industrie persane domine, contrairement ce que dit
M. Gayet (L'Are arabe,
p. 250j. Sur les toiles d'or, consulter V.
Kremer, Culturgeschichte dev Orient.
1. ^pl. ^lil.
2. Djahram, ville du Fars, trente parasanges de Shirz, btie par
Behmen, fils d'Isfeudiar. Darbdjerd est le nom d'un district du Fars,
ancienne rsidence des Chosros (du persan
ij
,_j'jli, fait par Darius).
Dawrak est une ville du Khouzistn, ancienne rsidence de Kobad, fils
de Dara. Cf. Barbier de Meynard, Dictionnaire f/o(/raphique de la
Perse, p.
242.
3. Dans ce rcit, Al-Khatb emploie tantt le pluriel, tantt le sin-
gulier, pour dsigner les ambassadeurs. Nous adoptons la manire de
voir de M. Le Strange, qui traduit par le pluriel, comme plus con-
forme nos donnes historiques.
4. D'aprs cette description, il semble
y
avoir deux portes Bb al-
'Amma : la nouvelle et la grande. Cette porte, appele aussi Bb
Amoryya (Aboulfda, trad. Stan. Guyard, I, p. 67), tait munie d'un
crochet de fer pour les excutions. C'est l qu'on brla publiquement,
sous An-Nsir, les traits thologiques et astronomiques du clbre Ar-
Rokn 'Abd as-Salm. Cf. Dugat, Histoire des philosophes et tholo-
giens musulmans,
p. 194.
5. D'aprs Ykot, la cour de ce palais gigantesque avait mille cou-
des de ct. Cf. Mou'^djam, II, p. 518.
TRADUCTION FRANAISE
137
500 juments portant 500 selles d'or et d'argent sans housses,
et sur le ct gauche, 500 juments portant des housses de
brocard avec de longs capuchons
; chaque jument tait
tenue la bride par un mercenaire' vtu de la plus jolie
manire. On les fit entrer ensuite, de cette maison, dans les
corridors et les vestibules contigus l'enclos des btes
fauves. Il
y
avait dans ce palais, parmi les diffrentes
espces d'animaux sauvages que l'on faisait sortir de l'enclos
vers ces vestibules, des pigeons qui s'approchaient tout
prs des visiteurs, les flairaient et mangeaient dans leurs
mains. Ensuite on les fit sortir (pour se diriger) vers un
palais o se trouvaient quatre lphants caparaonns de
brocard et de soie bigarre
;
sur le dos de chaque lphant
se trouvaient huit hommes du Sind et les artificiers' arms
de lances de feu, ce qui frappa de terreur les envoys. On
les conduisit ensuite un palais dans lequel taient enferms
cent lions*, cinquante droite et cinquante gauche,
chaque lion tenu en laisse par un gardien et portant des
chanes et des fers sur la tte et le cou . Ils furent conduits
aprs cela au kiosque moderne (al-djav^sak* al-mouhdath);
c'tait un palais entre deux vergers, au milieu duquel se
trouvait un lac d'tain' entour d'un canal en tain plus
1.
(^j
11 du persan
J
U
~-
tj'jj'
"^i lance la naphte au moyen d'un tuyau (c'est le feu gr-
geois).
3. Ce fut l'usage de trs bonne heure chez les 'Abbsides de garder
des lions apprivoiss. Quatremre raconte, d'aprs Makriz, que le
prince Al-Ksim, fils d'Ar-Rashd, lana un jour deux lions dans un
bain d'hommes et dans un bain de femmes, situs dans une rue trs
frquente de Bagddb, et s'amusa fort, du haut d'une loge, contem-
pler la panique produite dans la foule demi nue par ces htes inat-
tendus, ce qui lui valut, d'ailleurs, d'tre cart de la succession
ventuelle au trne de son pre. Cf. Quatremre, Histoire des Mongols^
p. 158. Les lions ont toujours pullul dans les plaines de la basse
Msopotamie, o on les voit reprsents sur les bas-reliefs assyriens.
Olivier en vit cinq en captivit chez le pacha de Bagddh. Cf. Olivier,
Voj/aije dans l'Empire othoinan, II,
p.
426-427.
4. Du persan dM^y-
5.
Jls ^Usj-.
mot mot, plomb de Kara (ville de l'Inde) ou de
Malacca. Cf. Fulgence Fresnel, Lettre sur ridstoire des Arabes...,
J. A., 1838, VI,
p. 208; Comptes rendus des sances de l'Acadmie des
138 INTRODUCTION A l'hISTOIRE DE BAGDDH
.
)3rillant ({ue l'argent poli; la longueur du lac tait de
30 coudes sur 20 de large; on
y
voyait quatre bateaux
lgers lgants, dors, orns de Dabk brod et recouverts
de Dabk dor. Autour de ce lac s'tendait un verger avec
des places dboises, dans lequel croissaient des palmiers
;
on dit que le nombre de ceux-ci tait de 400 et leur
hauteur, de cinq coudes. L'arbre tait entirement revtu
de bois de teck (sdj) sculpt, depuis la base jusqu' la
limite de la moelle (du cur), et cercl de cuivre rouge
dor. Tous les palmiers portaient ce qu'il
y
a de merveil-
leux en fait de dattes bousr dont la plupart taient des
khoulcW invariablement. Sur les cts du jardin taient des
citrons mrs, des dastanboir , des moukajja"^ et d'autres
fruits encore. On conduisit ensuite les ambassadeurs de ce
palais au palais de l'Arbre, o se trouvait un arbre au
milieu d'un grand bassin circulaire contenant une eau lim-
pide
;
l'arbre avait 18 branches, chaque branche portant de
nombreux rameaux sur lesquels taient perchs des oiseaux
grands et petits de toutes espces dors et argents . La
majeure partie des branches de l'arbre taient d'argent,
quelques-unes taient dores; elles se penchaient certains
moments et elles portaient des feuilles de couleurs varies
qui s'agitaient, comme lorsque le vent agite les feuilles des
arbres, tandis que chacun de ces oiseaux sifflait et rou-
inscriptions et belles-lettres, 1889, p.
161. Lougtemps avant cette joque,
l'mir tolonide Khomarouya, fils d'Ahmad Ibn Tolon, avait fait
construire Madnat al-Kat\ qui tait alors la capitale de l'Egypte,
un bassin de vif-argent ou de mercure, appel ^ijl
^-oi'
^^"^ lequel
il tablissait sa couche pour
y
dormir la nuit. Cf. Iba Doukmak, d.
Bolk,
p. 122, Makrz, Khitat, p.
317 et seq., et G. Salmon, tudes
sur la topographie du Caire,
p.
8.
a f
1. Les
y^
sont des dattes dj grosses, quoique non encore mres;
les j!>^>- sont des dattes que Ton cueille en cartant les branches.
Sur la
j~j,
4"
degr dans l'chelle de maturit des dattes, voir D' Le-
clerc, Kachcf er-Roumouz, p.
74.
2. Ce mot dsigne une espce de petit melon que les Persans tiennent
dans leurs mains pour les parfumer.
^J:,\^^,
en persan : odeur des
mains.
3. Varit d'oranae. Mot mot : rid, contract.
TRADUCTION FRANAISE 139
coulait. Sur le ct du palais, droite du lac, on voyait les
images^ de quinze cavaliers sur autant de chevaux, revtus
de brocard et d'autres toffes. Ils tenaient dans leurs mains
des javelines au bout de lances qu'ils dirigeaient sur une
seule ligne,
on aurait cru que chacun d'eux se dirigeait
vers le cavalier plac devant lui";
sur le ct gauche (de
la cour), on voyait la mme reprsentation ^ On fit entrer
ensuite les ambassadeurs au palais appel Kasr al-Firdaus
(Chteau du Paradis*). Il
y
avait, dans ce palais, un nombre
de tapis et d'objets divers que l'on ne pouvait ni valuer ni
calculer; dans les galeries du Firdaus taient suspendues
10.000 cuirasses dores. De l, on les conduisit un cor-
ridor long de 300 coudes, sur les deux cts duquel on
voyait suspendus environ 10.000 boucliers', casques
%
casques de fer (baila), cuirasses (de cuir ou de fer)^ cottes
de mailles, carquois ornements et arcs. On avait plac
environ 2.000 serviteurs blancs et noirs droite et gauche,
sur une double ligne. Aprs qu'on les et promens
travers 23 palais, on les conduisit la cour du
90
(as-Sahn
at-Tis'ny); dans cette cour se trouvaient les pages de
l'appartement priv montrant les armes les plus parfaites,
1. Probablement des peintures murales, peut-tre imites des bas-
reliefs sassanides, sur les deux cts de la cour.
2. Ces cavaliers taient probablement reprsents de profil. Le texte,
mutil dans nos mss., est rtabli d'aprs Ylot, II, p.
520.
3. On ne doit pas s'tonner de trouver des peintures murales dans
le palais de Bagddh
;
le palais des Ftimides au Caire renfermait de
nombreux tableaux, ainsi que des fresques et des tapisseries reprsen-
tant des paysages et des spectacles guerriers. Cf. Et. Quatremre,
Mmoires /listoriques et f/ograp/tiques sur l'Egypte, II, p. 377-381.
Le sultan d'Egypte Khomroya, frapp de la beaut d'un tableau
de la Vierge et de plusieurs autres tableaux religieux placs dans
une glise du monastre de Saint-Arsne, avait, dit-on, fait construire
une loge dans cette glise, afin d'y contempler ces oeuvres artis-
tiques. Cf. Evetts, The churches and rnonasteries
of
Egtjpt, cit
dj par Smirnow, Actes du
11"
Congrs des orientalistes, III, p. 150.
4. Ce palais, dont Ylot parle incidemment (IV, p. 845), tait situ
mi-chemin entre le Kasr al-Hasan et le Boustn az-Zhir sur le
Nahr al-Mou'alla. Une pice d'eau, enclave dans ce palais, commu-
niquait avec le Nahr Mosa. Cf. Ibn Srapion, op. cit.,
p.
278.
5.
iJji,
du persan
i^ji
6.
ij*-,
du persan
^ .:i-
140
INTRODUCTION A L'hISTOIRE DE BAGDDH
les vtements d'li(3nneur les plus beaux et l'extrieur le
plus agrable. Ils tenaient en main leurs pes, leurs haches^
et leurs masses d'armes. Ils passrent ensuite devant des
ranges de personnages vtus de noirs, lieutenants des
chambellans, soldats, pitons, jeunes fils de kids", et
entrrent au Dras-Salm. Dans tous les palais circulaient
un grand nombre de serviteurs et d'esclavons qui servaient
boire aux assistants de l'eau refroidie la neige, des
sirops et de la bire prpare d'orge (foukk;V)
;
quelques-
uns d'entre eux se promenaient avec les ambassadeurs qui,
pendant tout le temps de la promenade, s'asseyaient et se
reposaient en sept endroits et demandaient boire de l'eau^
ces serviteurs les servaient alors. Abo 'Omar 'Addi ibn
Ahmad ibn 'Abd al-Bki at-Tarsosy, shib as-Soultn et
commandant des frontires syriennes, les accompagnait
partout, vtu d'une robe noire" avec une pe et une cein-
ture. Ils arrivrent en prsence d'Al-Mouktadir-billah qui
se tenait dans le palais de la Couronne (Kasr at-Tdj)
donnlmt sur le Tigre, aprs qu'il eut revtu des vtements
en toffes de Dabik damasses d'or, et (ju'il se fut assis sur
un trne d'bne que l'on avait recouvert deDabk damass
d'or, ayant pos sur sa tte laTawila'. A droite du trne
taient suspendus neuf colliers comme des chapelets, et
gauche, sept autres forms des joyaux les plus magnifiques
et les plus prcieux, dont l'clat l'emportait sur la lumire
du jour. Devant le khalife se tenaient cinq de ses fils, trois
droite et deux gauche
;
l'ambassadeur resta debout avec
son interprte devant Al-Mouktadir billah, puis il se pros-
terna devant lui et dit ]\Ionis l'eunuque' et Nasr al-
1. Persan
0-V
"
3.
'L,
sorte de tunique boutonne par-devant. Cf. Dozj-, Diction-
naire des noms de i-temcnts che:; les Arabes,
p.
352.
4. Sorte de mitre que portaient les khalifes.
5. Ce personnage remplit les fonctions de cliambellan et de gnra-
lissime (Amr al-Djouyosh) sous AlMouktadir. Ce tut lui qui mit
mort le khalife d'un jour Ibn al-Mo'tazz et son vizir Ibn al-Djarrh.
Tout dvou au vizir Ibn al-Fourt, il engagea, aprs la mort de celui-
ci, une lutte contre le khalife Al-Mouktadir, le battit et le tua (320).
Cf. Ibn at-Tiktaka, Al-FaUir, p.
359.
I
TRADUCTION FRANAISE 141
Koushory
as-Sahn al-\itk
qui fut la mosque, jusqu' ce qu'on l'agrandit de la maison
appele Al-Kattn
;
c'tait anciennement une salle (dwn)
appartenant Al-Mansor, alors Mouflili le Turk donna
l'ordre de la construire (de construire sur son emplacement)
par les soins de son compagnon Al-Kattn. Elle garda donc
le nom de ce dernier et fut tablie en lieu de prire pour
le peuple, et cela en l'an 260 ou 261. Al-Mou'tadid billali
agrandit ensuite la premire cour, qui tait le chteau d'Al-
Mansor, la joignit la mosque et pratiqua dans le mur,
entre le chteau et l'ancienne mosque, dix-sept ouvertures
cintres, treize donnant sur la cour et quatre, sur les por-
tiques. Il transporta la chaire, le mihrb et la loge rserve
(makora) dans la mosque neuve. Ibrahim ibn Makhlad
nous a rapport de la part d'Isma'il ibn 'Al : Le Prince des
Croyants Al-Mou'talid billah fut inform de l'troitesse
de la mosque al-Djmi', du ct occidental de Madnat as-
Salm, Madnat al-Mansor, et de l'obligation o se
1. Rappelons qu'Hron ar-Rashd habitait le palais appel Al-
Kbould, la Dr al-Khilfa de la i-ive orientale n'tant pas encore
construite.
2. C'est -dire 192-193, sous le rgne d'Ar-Rashd.
TRADUCTION FRANAISE
147
trouvait le peuple de prier dans les endroits o la prire
n'tait pas licite; il ordonna alors de l'agrandir du chteau
du Prince des Croyants Al-Mansor. Une mosque fut
construite sur le modle de la premire, avec les mmes
dimensions ou peu prs; elle fut ensuite ouverte sur la
partie antrieure de l'ancienne mosque et annexe celle-
ci; le peuple put
y
tenir commodment : la construction de
cette mosque et l'installation de la prire eurent lieu en
280.
Al-Khatb al-Hfidh dit : Badr, affranchi
d'Al-Mou-
'tadid, augmenta du chteau d'Al-Mansor les lieux
connus sous le nom d'Al-Badryya en ce temps-l. Quant
la mosque Al-Djmi' au Rousfa', Al-Mahdi la construisit
au commencement de son khalifat. Mouhammad ibn Al-
Housan ibn Al-Fadl al-Kattn nous a rapport d'aprs
'Abdallah ibn Dja'far ibn Douroustawaih,
d'aprs Ya'kob
ibn Sofin : l'anne 159, dans laquelle Al-Mahdi btit la
mosque qui est au Rousfa
;
la prire du vendredi ne fut
faite Bagddh que dans la mosque d'Al-Madna (Madinat
al-Mansor) et dans celle du Rousfa jusqu' l'poque du
khalifat d'x\l-Mou'tadid. Lors(iu'Al-Mou'tadid fut lev au
khalifat, il fit habiter le chteau connu sous le nom d'Al-
Hasan sur le Tigre, en l'an 280, et dpensa pour ce palais
une somme considrable; ce fut le palais dsign sous le
nom de Dr al-Khilfa (palais du khalifat . Il donna l'ordre
aussi de construire des caveaux dans un chteau dont il
traa le plan lui-mme aux ouvriers; alors ces caveaux
furent construits, btisse dont on ne voyait pas la pareille
dans les limites de ce que peuvent faire les pouvoirs les plus
troits. Le khalife en lit des prisons pour les ennemis
;
le
peuple priait le vendredi dans le palais. Il n'y a lit aucune
trace de mosque
;
on ne criait aux hommes d'entrer qu'au
moment de la prire, et ils en sortaient lorsqu'elle tait ter-
mine. Puis, lorsqu'Al-Moktafi fut lev au khalifat en
l'anne 289, il habita le chteau et donna l'ordre de dmolir
1. En parlant de l'endroit appel 'Askar al-Malid, Ibn Hankal nous
rapporte: On
y
a construit une belle mosque Djnii', et maintenant
(367 h.) cet endroit a t ruin; il ne reste plus entait de constructions
que la mosque, les tombeaux des Korosliites et le lieu appel Kabr
Ab-Hanfa (qu'Allali soit satisfait de lui !) Cf. Ibn Haukal. d.' De
Goeje,
p. 164.
148 INTRODUCTION A l'hISTOIRE DE BAGDDH
les caveaux qu'Al-Mou'tadid avait difis et d'lever sur
leur emplacement une mosque djmi' dans son palais, afin
(juc le peuple
y
fit la prire'. On mit ce projet excution
et les habitants commencrent se rendre de grand matin
la mosque djmi', dans le palais, le vendredi : l'entre
n'en tait pas dfendue, et l'on
y
acquittait la prire jus-
qu' la fin du jour; cette mosque fut rebtie sur un second
plan", telle qu'on la voit encore de nos jours. La prire du
vendredi se fit Bagddh dans les trois mosques que nous
avons mentionnes jusqu'au temps du khalifat d'Al-Mout-
tak. Il
y
eut l'endroit appel Barth^ une mosque o
se runissaient des gens affilis aux Sh'ites : ils s'y ren-
daient pour
y
prier et
y
tenir leurs sances. On rapporta
Al-Mouktadir que les sectateurs Rfidites se runissaient
dans cette mosque pour injurier les successeurs du Pro-
phte et refuser l'obissance (au khalife)
;
il ordonna alors
de les cerner un vendredi, l'heure de la prire. On le fit
et on s'empara de tous ceux c|ue l'on
y
trouva. Ils furent
tous poursuivis les uns aprs les autres et subirent un long-
emprisonnement. La mosque fut dtruite et compltement
rase
;
les traces en furent effaces et (l'emplacement) fut
runi au cimetire qui se trouvait toutprs. Elle resta dans
cet tat de ruine jusqu' l'anne 328. Le Prince des Croyants
ordonna alors d'tudier la question de la reconstruction de
la mos(jue, sur une plus large tendue et sur des bases
1. Cela concoi-de bien avec ce que nous dit Ibn at-Tiktaka: Al-
Moktafi construisit la mosque Masdjid Djmi' dans la cour
(raliba). Cf. Al-Fukhri, d. H. Dcrenbourg, p. 351. C'est cet endroit
que, peu aprs le sac de Bagddh par les Mongols, le catholicos
Makikiia leva une glise sur Tordre du roi Houlago et de la reine
Dokouz-Kbtoun. L'emplacement qui lui avait t concd tait celui
de l'ancien palais du vice-chancelier Ad-Dawidr as-Saghr, prs de
la rsidence des khalifes. Cf. d'Ohsson, Histoire des Monyols, et
J. B. Chabot, Vie de Mar Jabalaha, p.
117.
2. Ou, d'aprs les mss. A et B, u sur un plan dfinitif ,
3. Sur la rive occidentale. Ibn Haukal dit que c'tait l'origine le
tombeau du Prince des Croyants 'Al (d. De Goeje,
p. 16.5). D'aprs
Al-Ya'koby, ce quartier tait situ lintrieur du triangle form
par le isiahr 'Isa, le Nahr Karkhy et le Nahr al-Kilb (Cf. la carte
de Le Strange). Prs de l se trouvaient le Kounsa (dpotoir), la
maison de Ka'yobeh, jardinier persan originaire deBasra, qui planta,
le premier, le palmier Bagddh, et les jardins plants par lui.
Cf. Ya'kobv. \>. 244.
TRADUCTION FRANAISE
149
plus solides. Elle fut alors btie avec du pltre et de la
brique cuite au feu, couverte d'un toit de teck (sdj) sculpt,
et largie sur des terrains avoisinants que l'on avait achets
dans ce but aux propritaires des environs. On crivit au
fronton le nom d'Ar-Rd billh
; les habitants
y
allaient
prier tour de rle et en recevoir la bndiction.
Al-Mout-
tak lillah commanda aprs lui d' y dresser une chaire qui
tait dans la mosque de Madnat al-Mansor,
abandonne,
drobe aux regards et relgue dans le magasin de la
mosque, et sur laquelle tait le nom d'Haron
ar-Rashd.
On la dressa dans la Kibla de la (nouvelle) mosque et on
dsigna Al.imad ibn Al-Fadl ibn 'Abd al-:Malik al-H-
sliimy,
celui-ci
tait administrateur au recensement des mosques et des
bains.
Mon aeul poursuit : Quant aux mosques, je ne
mentionnerai pas ce qu'on a dit au sujet de leur immense
quantit; pour les bains, il
y
en a plus de 10.000; je revins
vers Mou'izz ad-Daula et lui fis connatre ce nombre, il dit
alors : crivez, au sujet des l)ains, qu'ils sont au nombre
de 4.000. )) Nous levmes alors des protestations, parce
qu'il diminuait le nombre (que nous lui avions donn) et
qu'il le rduisait ce point, pour une ville dont la superficie
et l'tendue sont telles, et nous nous tonnmes que les
bains fussent en si petit nombre. Ils furent compts sous
Al-Mouktadir billah, et on en trouva 27. OUO; or, ces deux
poques ne sont pas si loignes l'une de l'auti-e qu'une
telle dilrence puisse tre justifie' . Hill dit : On dit qu'il
y
avait au temps d"Adoud ad-Daula 5.000 bains et une
fraction (de mille). Ai-Khatib dit : Il n'y a au monde aucune
ville pareille Bagddh, pour le nombni de ses richesses.
talents potiques. Sou corps, ti-ausport Bagddh, tut ontoiT aux
tombeaux des Korashites dans le cimetire M. an Xaubakhtva.
Cf. Ibn KhaUikn, I,
p.
410.
1. Il n'y a en effet qu'une quarantaine d'annes de distance entre
ces deux poques, Al-Mouktadir ajant rgn de 295 320 et MouMzz
ad-Daula de 334 356.
A l'poque d'Ibn BatoCitah, c'est--dire deux sicles plus tard, le
nombre des bains avait considrablement diminu. Le ct occidental
se divisait en 13 quartiers dont chacun possdait 2 ou 3 bains. Ces
bains taient enduits extrieurement,
y
compris la terrasse, d'une
espce de poix que l'ou recueillait aux bords d'une source situe entre
Kofa et Basra. La partie infrieure des murs l ait recouverte de cette
matire noire, et la partie suprieure blanchie la chaux. Cf. Ibn
Batotah, Voyages, trad. Detrmery et Sanguiifetti, II,
pp.
105 et 106.
164 INTRODUCTION A l'iIISTOIRE DE BAGDDH
l'importance de ses affaires, l'abondance de ses savants et
de ses hauts personnages, l;i distinction de ses notables et
des gens du peuple, l'tendue de ses districts, la largeur de
ses limites, l'abondance de ses palais, de ses habitations, de
ses rues, de ses boulevards, de ses quartiers, de ses mar-
chs, de ses avenues, de ses ruelles, de ses mosques, de ses
bains, de ses quais et de ses caravansrails, la puret de
son air, la douceur de son eau, la fracheur de ses roses et
de ses ombrages, l'tat tempr de son t et de son hiver,
la. salubrit de son printemps et de son automne, la grande
multitude des habitants qui s'y pressent; les constructions
et les habitants
y
taient en plus grand nombre au temps
d'Ar-Rashd, alors que le monde tait rempli de chambres
rafrachies, de lieux achalands, de pturages fertiles, de
riches chemins d'aiguade; ensuite les meutes survinrent,
les malheui'S se suivirent sans interruption sur ses habitants,
son tat florissant fut ruin et ses habitants sdentaires
migrrent, au point' qu'elle se trouva, avant notre poque
et le sicle prcdant le ntre, quant aux perturbations et
la dcadence qu'elle eut subir, en opi^osition complte
avec toutes les capitales et en contraste avec tous les pays
habits. Le kd Abo '1-Ksim 'Al ibn Al-Mohsin at-Ta-
nokh m'a racont : mon pre m'a rapport de la part
d'Abo '1-Hasan Mouhammad ibn Slih al-Hshim, en
l'anne 360, ce (|ui suit : Un homme qui vendait du potage
de pois chiches', exclusivement,
il l'a nomm et j'ai ou-
bli son nom,
m'a rapport qu'il avait calcul ce que
l'on fabri(juait de ce potage chaque anne dans son march
;
il
y
en avait 140 mesures (kourr)', reprsentant 280 mesures
de pois chiches qui s'coulaient chaque anne, jusqu' ce
qu'il n'en restt plus, et on commenait alors la fabrication
pour l'anne suivante. Il ajoute: le potage de pois chiches
1. Mot mot: si ce n'est qu'elle... Le sens est videmment celui-ci:
elle ne se distingua plus des autres capitales et des autres pays que par
ce qu'elle eut subir, etc.
2. -Li y^'
Ce mot dsigne galement la tisane d'orge. En gnral,
il rpond chez les Arabes au /J/Jj.sona des Grecs: c'est une farine et une
boisson. Cf. D^ h^cievc, Kachef errouiiious,
p.
333.
3. La plus grande mesure de capacit de Bagddh
;
elle quivalait
peu prs 18 hectolitres et valait 60 /./i,~. Cf. Sauvaire, loc. cit.,
Journal asiafii/ue,
5^
srie, XX, p. 179.
TRADUCTION FRANAISE 165
n'est pas bon; les malades et les impuissants le con-
somment seulement pendant deux ou trois mois, au moment
o les fruits viennent manquer, mais ceux qui n'en con-
somment pas sont en plus grand nombre. Al-Khatib dit :
Si on demandait aujourd hui de ce potage sur les deux
rives de Bagdad li. on n'en trouverait pas un seul inak/iO/i\
Abo 'l-Fadl Al.imad ibn Abi Tliir dit : La longueur de
la rive orientale de Bagddh fut mesure. pour Abo Ah-
mad', c'est--dire Al-]Mouwafal.v billah, au moment de son
entre Madinat as-Salm
;
on la trouva alors de 250 cordes
et sa largeur de 105 cordes, ce qui faisait 26.250 arpents,
et on trouva pour la longueur de la rive occidentale
250 cordes galement, sur 70 de large, soit 17.500 arpents;
au total 43.750 arpents, dont les cimetires occupaient
74 arpents.
v^
XII. Chapitre de ce qu'on mentionne sur les cime-
tires DE BaGDDH affects AUX SAVANTS ET AUX ASCTES.
Qui sont-ils?
L, dit-il,
(il
y
a) l'Imm Ahmad ibn Hanbal, Ma'rof al-Karkhi,
Bishr al-Hfi et Mansor ibn 'Ammr
'.
Je revins alors, je
visitai les tombeaux et ne sortis pas cette anne-l. Al-
Kliatib dit : Quant au tombeau de Ma'rof, il est dans le
cimetire de Bb ad-Dair (la porte du couvent)
;
les tom-
beaux des trois autres sont la porte B. Harb . Abo Yosouf
ibn Yahtn m'a racont
et il est un des meilleurs Musul-
l.Ykot dit aussi qu'il fut enterr l par suite d'une disposition
testamentaire, et rapporte les mmes paroles qu'il aurait prononces.
Cf. Mou'djam, I, p.
443.
2. Dans ce cimetire fut enterr aussi notre auteur Abo Bakr al-
Khatb al-Bagddh. Cf. l'Introduction,
p. 7.
3. Nous avons parl prcdemment du clbre Imm Ahmad ibn
Hanbal. Abo Mahfoz ]Ma"^rof al-Karkh tait un grand thologien,
lve de l'Imam Rida
;
il mourut en 2U0dc l'hgire. Ses parents taient
chrtiens et l'avaient confi un instituteur de cette religion. Mais
lorsque cet homme lui dit : Dieu est le tiers de trois (allusion au
dogme de la Trinit), le jeune Ma'rof, inspir, lui rpondit :
'<
Non,
Dieu est l'Unique, ce qui lui valut une correction; il s'enfuit alors et
alla se convertir l'Imm Rida.
Abo Nasr Bishr al-Marwaz al-
Hf naquit Merw en 150 et mourut Bagddh en 226. Abo 's Sar
Mansor ibn 'Ammar ibn Kathr, clbre prdicateur, naquit au
Khorsn ou Basra, vcut longtemps au Caire et mourut Bagddli
en 225. Cf. Ibn Kliallikn, III,
p. 381, I. p.
157. et II.
p.
545.
168 INTRODUCTION A l'hISTOIRE DE BAGDDH
mans :
Lorsque mourut Ahmad ibn Hanbal, un liomme
vit en songe une lumire sur chaque tombeau, il dit alors :
Qu'est ceci ?
Je dis : Si.
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de Paris.
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Bibliothque Khdiviale.
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2. Les mots qui snivont. jusqu'
A-^',
ont t omis dans le
ms. de Paris et dans A.
t^. Les mots suivants. jus(|u'
Jl^a,.,
ajouts en marge dans le
ms. de Paris, ont t omis dnns A.
G. ?^ALMON. Bagddflh. (i
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1. Ce mot ne se trouve pas dans le ms. de la Bibliothque Kh-
diviale.
2. Ms. BN L'jdl (^l
3. Il parat manquer un mot aprs j^l
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2. Ms. Hibl. Khd. wJl
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3. Ces trois mots manquent en A.
4. Ce mot est omis dans le ms- de Paris.
5. B et ms. Bibl. Khrd. v^lj-
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1. B et ms. Bibl. Khd. S^jj^
2. Ce mot manque dans le ms. de Paris,
3. Ms. Bibl. Khd.
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; ms. Bibl. Khd. o-^~o- -^
3. Avantcemol, lesmss. BetBibl. Khd. donnent -U-^^j jJ-\ ^
4. Ms. Bibl. Khd. jAjyi!l
^/
5. Ms. Bibl. Khd. iui
6. Ms. BN Wjjo^. Nous corrigeons d'aprs le ms. de la Biblio-
thque Khdiviale,
7. AB l^'lLJI.
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2. Ms. I^:bl. Khd.
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1. A^^i--
2. Une note marginale dans le ms. de la Bibliothque Kbdi-
viale dit ceci : Al-Khowriznii, dans le iilil o. , dit que le
..^ ^,
lors de la fondation de Bagddh, valait 360 coudes nioukassar,
etc. le reste est illisible).
3. Ms. EN
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^^ '^10^ ^^ '^s '^'oi^ suivants naanquent dans le
ms. de la Bibliothque Khdiviale.
4. Ce mot et les deux sui\ants manquent en B.
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3. Ms. BN
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6. Ms. B\
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Nous donnons la leon de B.
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1. Ms. Bibl. Khd.
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Ces mots et les cinq suivants jusqu Ovj^^-I ie jiL manquent
en B.
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3. A, B et ms. Bibl. Khd. U
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3. Ce mot manque dans le ms. de la Bibliothque Khdiviale.
4. Ms. Bibl. Khd. iL^s <* .^ -Uc
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1. Ici commence le manuscrit 520 de la Bibliothque Khdiviale
au Caire. Le commencement de l'ouvrage manque.
2. Ms. BN
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3. Ms. BN -Ufcljll
4. A jjju , B
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ms. Bibliot. Khdiv. j^-i . Nous corrigeons
d'aprs Ibn Srapion.
5. Ms. Bibl. Khd.
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6. Ms. BN et A
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Ces mots, jusqu' eu jU-L* inclu-
sivement, manquent dans le ms. de la Bibliothque Khdiviale.
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2. Une note marginale corrige en
ci
.-^-' , mais la premire
leron est conforme A et B.
. 3. Ce mot manque dans le ms. de Paris.
4. Ms. BN 4>.j.Ui
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5. Cette leon est donne par A. Le mot est illisible dans le ms.
de Paris. B
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3. Ms. BN v_jl
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Nous corrigeons d'aprs B. B donne SjLc
4. A
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Cette ligne manque en B.
5. Ms. BN 3i-l
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Nous corrigeons d'aprs Ibn Srapion et
Ykoiit.
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2. Ms. BN
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4. Ms. BX 4jiJ-l.
5. B jUl.
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3. A (iJuil
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3. B \J^'
4. Cette particule ne se trouve pas dans AB.
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1. Ms. BX ^clllJ.
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4. Ms. BX l^> Uj.
5. Une note marginale du uis de Paris rectifie en
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1. B
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2. Ce mol It ne se trouve pas dans B.
3. B /olll
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5. A et B
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2. B ^*i.
3. A i^)
4. Le ms. de Paris et B donnent ici cette phrase incomprhen-
sible :
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(j,
-Va-lj Ja;i- ; nous donnons
la leon de Ykot, citant le passage d'Al-Khatb (II.
p. 251).
C'est la version accepte par M. Le Strange : A <jveek emhassy
to Baghdd, p.
42.
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1. Le ms. B reprend ce mot.
2. Ms. BX UkJ-
3. AB O'^^'-J il^-'
4. B 'i^'sA
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2. Ms. BN jja]l
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3. Nos trois mss. donnent
fA^I. Nous prfrons r^Vl comme
plus correct.
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1. La rdaction de B est abrge jusqu' la moiti du f" 31 verso,
puis s'arrte. C s'arrte pour reprendre en trois ou quatre endroits.
2. La phrase qui commence ici, omise dans le ms. de Paris, a
t ajoute en marge aprs coup.
3. Ms. BN J^\s^ jb-
4. Ms. BN 4J: V
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2. A t5-J^'
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3. Le ms. B reprend ici la suite du rcit (criture diffrente).
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1. Ce dernier vers, omis dans le ms. de Paris, a t ajout en
marge de ce ms. une date postrieure la copie.
2. Les mss. B et C s'arrtent ici.
3. Les mots ^^-i-' j^^
manquent en A.
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1. Ms. BN
(^Jl-
2. Ce mot
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3. Sous-enlendu : i.)Uj-
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4. B^Uj.
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J^-^-'l Jj^J (i-yi!
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2. Ms. BX ^mi
J.
3. AB tjv^l Jli-I ail Jut
J.I
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4. AB
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5. Ms. BN 4jjJ.*J^. Peut-tre oj-i?"
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1. Ms. BN I-I
jy^;-
2. B
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3.
bJ1I.
4. Une correction en marge du ms. de Paris donne j^W
5. A wJa^l
,
B
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6. B dUU.
C^lLl J^\jilfi
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folio 29 recto - j^*Ja eU^'
J'
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1. Cette leon, donne par tous nos mss., nesl pas trs compr-
hensible. J et ii- seraient mieux.
2. A JU). -
3. A 4iasl i^-
4. Ms. BN j^ijJI. Nous corrigeons d'aprs AB.
5. B ji^^U-
6. Ykol, I,
p. 459, J^JhS.
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2. Ce passage est sans doute une rptilion superflue du passage
prcdent.
3. Cette leon, donne par A, nous semble plus correcte. Le ms.
de Paris et B donnent
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4. Ms. BN \i--
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3. B
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5. Dans le ms. de Paris, un renvoi en marge ajoute aprs ce
mot la particule J,l,
qui ne donne aucun sens.
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3. Ms. BN ^t-i
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4. D'aprs A et B. Il
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a ici une lacune dans le ras. de Paris.
5. B
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2. AB j:--:-
3. B diJJb
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4. D'aprs A, B et le Louhh al-Louhb. Ms. BN ,^^Ci^l
5. Ce passage est omis dans le ms. de Paris, qui commence par la
v>l k_jji. Nous le rtablissons d'aprs A et B.
G. Salmon, Bagddh. 3
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^. Cette leon nous semble plus conforme la mtrique.
2. B ^jjL,.
3. Nous adoptons la vocalisation de Ykot, quoique nos niss.
donnent chacun une vocalisation diffrente. Ms. BN ^jyJI, A
^jy!l, B ^jyll.
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5. On lit en marge du ms. de Paris : b*j, correction du texte
6. Ms. BX ilkll.
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1. La lecture de ce mot est douteuse : ^^ Jl dans les quatre mss.
2. Ce nom est corrig en marge du ras. de Paris : iU-
3. Ms. BN -blj3.
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2. On lit en marge du ms. de Paris la note suivante :
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d'aprs A et B.
4. Ms. BN
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1. Ces mots j
S^^ manquent dans le ms. de Paris.
2. Ms. BN . . .
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3. A et Ykot L:^
4. Les quatre lignes qui suivent manquent en A et B, qui
finissent ainsi le chapitre :
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1. Ms. BN
J,-^,
AB <j-\p. Nous adoptons la leon de Ykot.
2. A ttUI j*-1-
3. Ms. BN
^ J>.-
4. AB dl -up.
5. AB
j3-^1-
^
6. B Z^ji
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1. B ^j-l>.
2. Ms. BN <iSjj^l
3. A
JC^JI
jJb-.
4. Bien que nos mss. et Ykot crivent L- il, nous croyons
meilleure la lecture L-y-LT^ suggre par M. Le Strange [Bagh-
dd...,
p. 29).
5. Ykot, reproduisant Al-Khalib, donne
c$-0l1
j^ diliSj-
G. Salmon, Bagddh. 2
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j^l [folio 24 recto] ^_^U>I
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1. Ms. BN i>J ;
A
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BC .s
2. Ms. BN et B
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3. AB Sj/jJlIj-
4. AB Icir.
^
5. A j-l-j-l /*-*--'
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1. Ms. BN
^j^-
2. A ;51
3. A iLljJ
.
4. Ms. BN jjjX (T-
5. Ces trois derniers mots sont absolument illisibles dans le ms.
de Paris. Nous les avons rtablis d'aprs A et B.
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J-'j^
J^'
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1. Nos mss. donnent j^.,s. Nous corrigeons d'aprs Ykot.
2. Ykot : ^jJ2i\ -vlU--
8. Ms. BN
OU-
4. A --7.
5. A
J-^l
.
-jfcii <-Jt .I.
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tjv>-l (j^^l-ll [folio 23 verso]
V'-^-' L5*-'
-ia-lj
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wj'j'N' J-^J j^-
V
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'^
Jjj^l
1. Il manque une ligne entire dans le ms. de l'aris, qui com-
mence ainsi : f.s-iVj
Uljj
^J^ljVl
^^l
Jj^\
_,^1
ISI , et oublie de
mentionner la porte de Kofa :
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C-J^T'ej^l <'l
^Jc
<-l-*j
^L;J1
j
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2. B sIjjU-
3. A (w>jj ijD
4. Mss.
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2. Ms. BN l^.
3. B
J^a^.
^
4. Ms. BN et A J-^i!l
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^2/*-^
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^j:'
1. Ce mot 0' est omis dans nos mss., nous l'ajoutons d'aprs
Yakot, qui reproduit ce texte d'Al-Khaib. [Moii'djam I,
p. 683).
2. Ykot :
^
^i^ Si. Les deux versions sont possibles.
3. On lit en marge dans le ms. de Paris :
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3. Ms. BN e/j-^il
4. AB ^<1.
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5. A J3UI
6. A ;^jji 1^^ Jji
^
7. Ms. BN ^j-jl> -litj
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Cf.
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U3j
oM \^As- ,_jjI.5^ iJ l^ l]_\>-y iiJas Jj^iUl fc_jl L (^jJl
[folio 22 verso] k-j'j;'
*jjI
U
jJjj
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^j
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^Ulj -U-bj
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^2;-*
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^'^.
0^
J=*-^
4_iL.* <_*j5j* w'ij S.^Jl k_'l nj
i^l l^^y
lXj-^j
^-^
C!y\
J^
1. Le ms. de Paris crit : v^V' i~^
;
nous rectifions d'aprs les
trois autres mss.
2. A 1:3jU- \i, BC i3jU Lii-
3. Ms. BN
jj^\
J,
luAA.
4. B l.)3y-
5. Ms. BX J^LlI
v=
Ji>-
_frjjy.
'T/^
j^\ JuVij
J~sCi\j
^[J.\j jj-^Ji j^Mi ^_Vl
C'^-j-
o-b-ij s.-4 ^JlI dJJi
C-j'j -^-9J
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vi^j.'j ilL.> Oy-J^
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<_lJ ^JI <_tU ^Ul
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l\i^* ljda )yJi\
^
JiJLiJI LlJ)
^.>
1. A jjjJl
J^>1-
2. ABC
SjlJ
.
3. Ce mot est omis dans le ms. de Paris, mais se trouve dans
ABC.
4. Ms. BN p^\
^l; J,l-
5. B Ol::^!
^
6. Ms. BX ftbU, A eldiil.
[folio
22
recto]
^^r-^'
J^ ^J /^
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O-^'-^
J^-' *j^
-Uj^
l*j}:i-l
ijdJI o^
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J,l a>-i ^Ll-
1. Ms. BN sS^j^lJ-
2. Ms. BX el A jiU-l Juc
3. Ms. BN Slisjl
^U-l
.
4. Ms. BN !>UI. Nous lisons en marge: *a\>- IJLo
J^\j,que
nous ne pouvons situer dans le texte.
lui
^jl
!lj
(>j*j-H
^^-J j-^*^ ^-^
'^J'-' (**->-H
^^-^ '^^
j*-^-'lj
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^j^ ^y^ y
^y^\
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II
j:^*^ JL_s z^--
ij,
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^>=-' Jl_J-^!l J^-?"!
Ol Z;*-^
^^=-'
1. Nous lisons dans nos quatre niss. : jMjj
^.jlilij ^Vl ijl
l/'ji
O^^J,
ce qui est tout t'ait invraisemblable. La leron que
nous adoptons est celle de Ykot, qui cite ce texte d'Al-Khatb
(ni-682).
2. ABC
J^l
t-
3. Ms. BN
j^
4. C et Ykot : M^
5. A
jUjjJI
(i
J^y
^
6. AB SjcS^oU^-
jJLlJ A.U:5 J,l
Ali-
i_^ Jy
>lJ
C.'^
^'j
-di
(^
J---^^
) Uu'
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'^j^
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Ju
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01^ J,i^
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oH- J^-s
jO-'
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j-J
l:3-j l^iaji
^
x yi>- c^l ^j-u ijjljl 0\i'^l jul
jL a.,*a:ul!
^Jl J^l i^,jl l^'b
^.
^>
' J,l
Jl^Vlj ^IjVlj
WJ
^^Ji'l
1. Le ms. de Paris porte O^Vl k_^l ttjU-, et un renvoi la
marge ajoute ces mots : jUVi
cjl
^^J^-^.
Nous corrigeons d'aprs
ABC.
2. A
tij;j\!l
-^5-1
.
3. ABC a^'TljJil.
' >
l^l Ji-i
-^
5J
Q-^
vljli Ub (^iJl yfcj j_^^l
l\-J jl^Vl t-jlj
J_i
Ici
J^j
[folio 21 verso]
^jj!
iMj
jj* J-^-^i;
_j^Ll' vl;Uj
jW^'
^JlSCilj JL,^lj -UJtII
yl
dJJj
-JjJ
e-\Jj
^
eJU) i_sMi-l
1. On lit en marge du ms. de Paris une rectification faite par le
copiste : Sl-U le
2. BC il>.,^~;t.
-
3. Ms. BN ijjJbjll
j^
.
^Ul -uij l^JI LLv!) ^U.iij l^jl/- sj:5^ yUj
J^L
^
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^UjU!
1. A l^lL
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2. BC
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J-C
le.
3- A >,^ 'CjI
^
4. A I4)
Jjlaj
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5. A
O^
VI
6. A ^ll!l
Jitl.
[folio 21 recto] Jl
<I-!:U>I
^
J^
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w^U-l
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^^ 4_)U Jjo l^l/-
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^' ^^ lj>>-l ^ia^l
(J-^'
lJI
iXj'j-^lj
Jl^j^Vl
Oj-)J 'Jji-' JaJj
^^1
4_jjjjj
aMIl io-U
I 4
1. Nous trouvons dans nos quatre manuscrits il-xj crit avec un
i, selon l'orthographe la plus usite. Nous adoptons cependant
l'orthographe il -X, comme plus conforme aux rgles de l'arabi-
sation, ) jo. Cf. Blochet : Note sur l'arabisation des mots per-
sans, dans la Revue smitique,
1896, p. 270.
2. A elL-J'
3. A i~i-j-
4. Ms. BN, A et B ji-^
5. A Lu oUj
TEXTE ARABE
^l_UI tjiJ-l ' pMJI i_o-U 'l^j
j^
ji ^l [folio 20 versoj
<^IUI iLiL-lj A-JUj
iIAajJ^J , v-^
<^ Ojil .r-L-l 'jCI 4jlj
L-)Uj
^Jai-l ^-^1
Jl_J
' (.MJI _:j-U Uli
^
^'Uj yojlj
o--
_^-
i- <u-J
(^
^!l l^^ ^A jii iJv^jVl i.~.sj >-LJ,lj j^jjJl |U!lj
'^jt"'-'
(*-^-' :.J^-^'j l/p'-^'j
ij^=-JI
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^_
i>-^^
^-J^^-' (^^' j>-
^_
JU^
tjAji-l
1. Le ms. de Paris donne
J^
;
nous adoptons la leon des
mss. ABC
JJ- ti-
2. BC 4_)u> ^1
.'-*
G. Salmon, Bagddli. 1
I
ti
lo
Bibliothque
de
l'cole
^^
ratique
des
hautes
^^
tudes.
Section
des
fasc.148
sciences
historiques
et
philologiques
CIRCULATE
AS
MONOGRAPH
PLEASE DO NOT REMOVE
SLIPS FROM THIS
POCKET
UNIVERSITY
OF TORONTO
LIBRARY