Bibliothquedel 170 Ecol
Bibliothquedel 170 Ecol
Bibliothquedel 170 Ecol
Nmes,
MM. Flix Mazauric, conservateur du muse, et Jeannin,
conservateur de la bibliothque :
Montlimar. M. Roger
A'allentin du Chejlard :
Lyon. MNL Dissard. conser-
vateur au Palais des Arts, et Cantinelli. bibliothcaire de
la ville;
la Bibliothque nationale. MM. Babelon,
Troubat, Dorez, de Villenoisy.
Au muse de Saint-Germain-en-Laye, M. Salomon
Reinach a bien voulu m'autoriser publier du catalogue
manuscrit
l'inventaire des objets provenant d'Orange : on
verra, pour les monuments figurs, de quel secours me fut
cette faveur.
Je dois l'amabilit de MM. Formig, architecte des
monuments historiques, et Grandjean. inspecteur gnral
des beaux-arts, de pouvoir reproduire la Vnus d'Orange,
d'aprs une
photographie de M. Formig. M. Esprandieu
m'a confi un fragment de parcellaire cadastral, et
M. Hron de \'illefosse une tte indite de l'Afrique
,
J'ai une dette de
reconnaissance particulire envers
M. Esprandieu.
Outre les papiers indits dWllmer, il a
mis ma disposition sa riche bibliothque et m'a commu-
niqu, en avril 1907, les preuves de son chapitre sur les
bas-reliefs d'Orange ; enfin il m'a fourni de nombreuses et
utiles indications de toute sorte, et ses conseils mont t
trs prcieux.
C'est surtout M. Hron de Villefosse que je suis rede-
vable d'une infinie gratitude. Sa vaste rudition, sa con-
naissance profonde de toutes les antiquits romaines de la
Gaule, sa curiosit toujours en veil, sont bien connues,
mais seuls ses lves sont mme de dire quel accueil il
rserve leurs tudes.
Louis Chtelain.
Oranofe, 6 novembre 1908.
ANTONIO
HERON
DE
MLLEFOSSE
INSTITVTI
GALLICI SOCIO
IX
MVSEO
LVPAREXSI
CONSERVATORI
IN
SCHOLA
SORBOXEXSI
ALTIORIBVS
STVDIIS
DEDITA
ARTIS EPIGRAPHICAE PROFESSORI
IN
PLVRIMAS
ACADEMIAS
ET
GALLICAS
ET
EXTERAS
COOPTATO
VIRO
SCIEXTI A
VETERIS
HISTORIAE
GALLIARVM
PRAESTANTISSIMO
MAGISTRO
IXCOMPARABILI
LVDOVICVS
CHATELAIN
DISCIPVLVS
HVXC
LIBRViM
GRATISSIMO
AXIMO
DEDICAVIT
LES
MONUMENTS ROMAINS
D'ORANGE
INTRODUCTION
Au nord d'Avignon, dans la fertile valle qu'arrose
FEygues, affluent du Rhne, s'lve la colline Saint-
Eutrope, haute de 109 mtres, appele, non sans emphase,
la Montagne. Le versant septentrional, un peu aussi le
versant oriental, enserrent au sud la cit d'Orange
^
;
au
nord la Meyne, limite naturelle, lui impose la forme d'un
arc de cercle. Le plan de la ville se ressent encore des
bornes troites o elle s'est dveloppe. Sauf la rue de la
Rpublique, ouverte en 1904, les voies intrieures sont
parfois tortueuses et d'une largeur toujours insuffisante
~
:
les parcourir vers midi en t, plus minuscules et comme
touffes sous les toiles qui les abritent contre l'ardeur du
soleil, on a l'impression d'tre en quelque ville du sud de
1. Sous-prfecture du dpartement de Vaucluse
;
10.096 habitants.
Description de la Provence, t. I,
p.
196,
d'Allemand. Voy. ms. 30.
Allmer (Auguste), Bulletin de la Drame, 1870, p.
228-229 et 397
;
1871-72,
p.
286-288 et 375-376; 1874,
p.
350-356.
Voy. ms. 9.
Anonymes. Voy. mss. 12, 14, 16, 25, 37 et 38.
Voy. Bimard-La-Bastie, Cambis-\'elleron, Escoffier, Raban, de
Sallcv.
Voy. t. 11(1900-1906), p.
402 {Arausio) et
2150 {Boadillus).
dAnville, Notice de l ancienne Gaule, tire des monuniens romains...
(Suite des Mni. de VAcad. Boy. des Inscr. et B.-L.], Paris, 1760,
4", xxiv-754 p.
^'ov.
p.
87-88.
d'Arbois de Jubainville (Henri), Socit nationale des antiquaires
de France, Centenaire, 1 804-1
904, recueil de mmoires publis
par les membres de la Socit
;
Paris, C. Klincksieck
[1904],
p.
15-16 : AvoTis.
4, xvni-495
p.
XXV pi.
Artaud (Franois), L'arc d'Orange, Orange, impr. de Raphel an,
1840,
8, 64
p.,
publication posthume laite par J. Bastet.
t. II,
p. 151, n.
33, buste dit de Livie
;
p. 421, n. 32.
GosTE. Voy. ms. 40.
de Goston, Etymologie des noms de lieu du dpartement de la
Drme, Paris, 1872.
Bull, de la Drme,
1870, p.
397.
GouRBAUD (Edm.), Le bas-relief romain reprsentations histo-
riques..., Paris, Hachette, 1899. Gf. surtout
p.
327-344.
GouRTET (Jules), Revue archologique, V, i,
1848, p.
209-224, Notice
24
BIBLIOGRAPHIE
sur les arcs de triomphe de Vaucluse (arc d'Orange,
p. 209-220)
;
1852, p.
332.
Ihid., 1905, p.
295-299 (bas-relief).
Revue pigraphique, t.
\'
: oct.-dc. 1904, p.
118 (mon. fig.)
;
Cf.
p.
13-15: des Antiquits en gnral
;
p.
15-18 : du Thtre, ou
Cirque appelle Cire
; p.
19-28 : de l'Arc Triomphal, ou Tour de
l'Arc {sic)
;
p.
29-30 : des Arnes
;
p.
31-33 : des Aque-
ducts
;
p.
34-35 : des bains antiqs ou Tour Ronde
;
p.
35-38:
BIBLIOGRAPHIE
29
" du Grand Chemin Romain, qui se voit dans le terroir d'Orange.
Laurent 'Robert j et Dlgas (Charles), Revue des ludes anciennes,
t. IX, 1907, n" 1. janv.-mars,
p.
48-68 et pi. II-\'I : Le monu-
ment romain de Biot, Alpes-Maritimes torques gaulois,
enseignes, cuirasses, trompettes de guerre, casques, armes
celtiques, compares notamment avec les armes des bas-reliefs de
Tare,
p.
59-61. 63, 64, 67^. Voy. compte rendu de M. JuUian
dans le Bull archol . de janv. 1907,
p.
vi.
DE Laurire (Julesj, Observations sur les dessins de Giuliano da San
Gallo, dans le t. 45 des Mm. des Ant.,
1884, p.
200--2O7 et pi. VIII
(arci, 207-209 et pi. IX (thtre).
Lavauden I Bruno , fne visite Orange, une reprsentation d'Alhalie
dans les ruines du thtre romain
;
Grenoble, Baratier et Dardelet,
Grande Rue, 4, 1900,
8.
Lebeuf, Mmoires de l'Acadmie des Inscriptions et Belles-Lettres,
t. XXV
(1752-1754), p.
149-150 (arc).
Leblanc, -1/osee (/e Vienne, pi. MI. 142, 149 et 152; pi. Mil, l4l,
146, 165.
Lebla.nt (Ed.) et NicAisE (A.), Bull, archol.,
1896, p.
46.
Leblant, Gazette archoloffique, t. VI,
1880, p.
81-84 et jpl. XII.
Bvue archol.
1882, p.
116-121 (dveloppement de l'article pr-
cdent) : Sur une pe de bronze avec houterolle.
DE MoRTiLLET (Gabriel). Voy. ms. 7.
Mowat, Bvue pigraphique, janv. mars
1905,
pp.
138-144 (mdail-
lons ea terre cuite orns de sujets avec pigraphes.
Coll. Chau-
BIBLIOGRAPHIE 31
martin : 8 mdaillons ou fragments dcouverts Orange et acquis en
1879 par MM. Rollin et Feuardent).
MNTz. Voy. Del Monte.
MuRATORi. Voy. ms. 48.
Oberlix, Schlzers Briefwechsel, IV, fasc.
19, p.
52.
Orelli, Inscriptionum latinarum selectarum amplissfma collectio,
Turici, 1828, 8, 2 vol. Voy. n^ 2313 et 2.332 (t. I), 3186 (t. II).
T. III, 1856, parHENZEN; voy. n 5231.
Papon, Hisloire gnrale de Provence, par M. Papon, de l'Oratoire,
de VAcadmie des Sciences et Belles-Lettres de Marseille, ddie
aux tats de Provence, et imprime par leur ordre. Paris, Moutard,
1776-1786, 4 vol.,
4'^.
Voir dans le tome P"",
p. 75,
pour Orang-e, et
p.
618-626, pour l'arc de cette ville
;
p.
637-641, arc de Saint-
Rmy
;
p. 626, arc de Carpentras
;
p.
634-637, arc de Cavaillon.
DE Pazzis. Voy. Sguin de Pazzis.
Peiresc. Voy. mss. 1 et 33.
Pelet (Aug.), Mm. des Antiq., IX, 1832, p.
20-47 : essai sur l'arc
d'Orange (inscr.,
p. 34).
Voy.
p.
133-141.
PiGANioL DE La Force, Nouveau voyage de France, avec un itin-
raire, et des cartes faites exprs qui marquent exactement les
routes qu'il
faut
suivre pour voyager dans toutes les provinces de
ce royaume
I
ouvrage galement utile aux Franois et aux Elran-
32 lilBLIOGRAPHiE
(/ei's
;
Paris, chez la Veuve de Florentin Delaulne, 17"24, in-12,
2 vol. (I,
p.
xx-312
;
II,
p.
313-622).
Voy.
p.
216-219.
Autre dition [chez Bailly), 1780, 2 vol. de xxiv-427 et iv-456
p.
Voy. t. I,
p.
308-310 (mme texte, pour Orange, que dans l'dition
prcdente).
Flatter (Thomas), Flix et Thomas Flatter Montpellier (1592-
1599)
;
publication de la Soc. des Bibliophiles de VIontpellier, 1892.
PoNCHON. Voy. ms. 28.
PoNTANUs, Itinerariwn Galliae Narhonensis ciiin duplici appendice
id est iiniversae fere
Galliae descripiione philologica ac politica
cui accedit (jlossarium prisco-cfalUcum seu de lingiia Gallorum
veteri, dissertatio authore lohanne Isacio Pontano. Lugduni
Batavorum ex offcina Thoniae Basson, impensis Commelinorum
1606,
xxvi-354
p.,
in-16.
Voy.
p.
4-5, 42-51
;
amphithtre
(=
cirque), temple de Diane, arc de triomphe.
QUESTEL. Voy. Du SOMMERARD.
Raban. Voy. ms. 13.
Herms, t. XLI,1906,
p.
1-44, Vom antiken Cataster.
ScHULTz- [Gora] (Oscar.), Zeitschrift fiir romanische Philologie, 1894,
p.
425-429 : ber den Ortsnamen Orange.
Cf. Compte rendu
de G. Paris dans la Tomania, 1895, p.
306.
Sguier. Voy. ms. 4.
SGum DE Pazzis (Mnxime), Mmoire statistique sur le dpartement de
Vaucluse; Carpentras, 1808, 4, 347
p.
SiNCERi (^Jodoci), Itinerarium Galliae, ita accommodatum ut eius
ductu mediocri lempore tota Gallia ohiri, Angliaet Belgium adiri
possint : nec bis terre ad eadem loca rediri oporteat : notatis cuius-
cunque loci, quas vacant : Deliciis cum appendice de Burdigala,
ac verborum indice. Genevae, apud Petrum Choiiet, 1627' in-18
(xxii)-494p.
Cf.
p.
205-213.
Autre dition
(
cum appendice de Burdigala ac [sic] Iconibus
IJrbium praecipuarum Illustratum. Amstelodami, apud Jodocum
Jansonium, 1649), traduite en franais [Voyage dans la vieille
France..., etc.) par Thaes Bernard, Lyon, 1859, 12", 359
p.
: voy.
p.
235-243
Spon (Jacob), Voyage d'Italie, de Dalmatie, de Grce et du Levant
(Lyon, 1678, 3 vol. 12"). T. I,
p.
9.
Springer (Antoine), Handhuch der Kunstgeschichte,
7"
d. (par Adolf
Michalis),
p.
392.
SuARs. Voy. mss. 5, 47 et 48.
TouRNAL (P.), Catalogue du Muse de Narbonne,
2"
d.,
p.
1864.
Travers. Voy. ms. 35.
Vaglieri (D.), Alti dlia Reale Accademia dei Lincei, 287" anne,
sept. 1890, Rome,
4
;
4^
srie, classe des sciences morales, histo-
riques et philologiques, vol. VIII,
2"
partie [Notizie degli Scavi),
p.
286 (inscr. n. 31.801 du G. I. L. VI).
Vaillant. Voy. ms. 35.
Veaugeois, Notice abrge du journal d'un voyage archologique,
fait,
en i 8 30,dans les Alpes de Savoie et dans les dpartements
mridionaux de la France, dans le t. III des Mmoires de la Socit
des antiquaires
(1821), p.
.381-382.
llJJLlOGRAPHIE
35
Vrone. Voy. Moreau de Vrone.
DE ViLLEFOSSE. Voy. HRON DE ViLLEFOSSE.
ViNCENs {Alex.), Acadmie du Gard, 1810, p.
405 (Cirque).
ViTET (Louis), Journal des Savants,
1859, tirage part : Monuments
antiques de la ville d'Orange par M. A. Caristie, l*"" article (arc),
p.
1-12
;
2"
article (thtre),
p.
12-26.
Wesciier (Charles), Quelques notes sur te thtre antique d'Orange
{Vaucluse)] extrait du Cours d'archologie
profess la Biblio-
thque Nationale en I888--I889, leou du 31 mai 1889; Paris,
Thorin, 1889, 8, 15
p.
[traite surtout des rparations effectuer
au thtre en vue des reprsentations modernes].
WiLMANNs (GustaAus), Exempla inscriptior.um latinarum in usum
praecipue academicum
;
BerHn, Weidmann,
1873, 2 vol. in-8'^.
Voy. n"5 123, 637, 2210.
DE WiTTE, Comptes rendus de UAcad. des Inscr., sance du 19 mai
1882 [Rsum Rev. critique, 1882, I,
p. 440].
Yrondelle (Antoine), Guide illustr du touriste Orange
;
Garpen-
tras, J. Brun, 64
p., 8%
1904.
Cf.
p.
21-31.
Zeiller (Martin), Topographia Galliae... De Graefschappen Provence
en Venaisseoste Avignon, ende het Vorstendem Orange, i vol. in-fol.
Amsterdam, 1660-1663. T. IV,
1663, p.
416-421
;
grav.
p.
416-417
[gravures de la ville et du chteau; texte en hollandais].
J'ai omis dessein dans cette Bibliographie, outre les ouvrages
consacrs spcialement l'histoire de la Principaut, les publica-
tions relatives aux voyages ou aux reprsentations modernes
donnes au thtre antique. J'indiquerai cependant :
Bthouart (A.), Beaulieu, Cap Ferrt, ^Monaco, Eze, Puget-Thniers,
Arles, Orange, sjour d'hiver, excursions, tourisme, alpinisme
;
chez l'auteur, 5,
rue Chanzy, Chartres
;
impr. Garnier
;
1900, in-18",
72
p.;
Orange,
p.
70-72.
Mariton (Paul), Le thtre antique d'Orange et ses reprsentations
;
ditions de la Revue flibrenne, 9,
rue Richepanse, Paris, 1903,4,
15 pages.
36
BIlLIOGRAPHIE
IP PARTIE
Liste gnrale des manuscrits
'
(ou imprims contenant des notes
manuscrites).
PARIS ET ENVIRONS 1-9).
BlBLIOTUQUK NATIONALE.
1. Lat. 6012, Peiresc, fol. 116-133, Varc Iriumphanl dWurenge,
116-116', dessins (texte franais ou italien).
2. Lat. 6014, ms. de Touvrage d'Aymard de Rivals, De Allohro-
gibus lihri nove/n (Lyon, 1844), liber primiis, fol. 47-51, ^4rausfo.
3. Collection Dupiiy, n. 461, Inscriptiones antiquae. Cf. Anti-
quits de Provence et de Nisnies, fol. 112-115, description de lare,
avec dessins de moulures (inscriptions des boucliers, fol.
113'
et
114').
4. Lat. 16.930, Sglier,
p.
976-977 (arc, inscr. des boucliers).
5. I^at. 8967, Suars,
p.
637 (i. taurob.) et 629 inscr. duduumvir).
5 his. Fr. 8649, Anne de Rulman, Antiqiiitsdu I^anguedoc, rcit XX :
De la Principaut d'Orange (fol. 270 v. 276).
Archives de la Commission des monuments historiques.
6. Daumet, Plans du thtre d'Orange.
Muse de Saint-Germain-en-Lave (^Seine-et-Oise).
7. Registre d'entre, objets provenant d'Orange ou des environs.
Mortillet (G. de), 1868: n^ 8332-8345,9050-9077,9293-9348,
9499-9596.
1. Ministre de Vlnslruction publique. Catalogue des manuscrits des
Bibliothques publiques. Paris, Pion et Nourrit,
8"
;
Dpartements :
A/x(Albans), t. XVI
(1894) ;
-
Angers (A. Molinier), t. XXXI
(1898);
Avignon, i. XXVll-XXIX"
(1894, 189o, 1897, 1901);
supplment (Ul.
Robert,
1902) ;
Carpentras (L. Duhamel), t. XXXIV et XXXVl' (1901 et
1902);
Grenoble
[9 . Fournier, E. Maignien, A. Prudhomme),t. VII(1889)
;
Lille (H. Rigaux), t. XXVI
(18971 ;
Marseille (Albans), t. XV
(1892)
;
par
le style, par la prcision des dtails archologiques, par l'absence
de toute mvtholo^ie entre l'arc et les bas-reliefs de la
'O'
1. Bas-reliefs, t. I,
p.
191.
2. Revue archologique, 1887, II,
p.
120.
3. Le bas-relief romain reprsentations historiques, 1899
;
cf.
p.
330-
344.
4. Les Gaulois dans l\irt antique (\oy. Bibliographie).
o. Bronzes figurs, p.
10-20.
78 MONUMENTS d'ahCHITECTURE
colonne Trajane, qu'il croit grco-g-yptiens. Pour l'arc d'Orange,
c'est par une conjecture tout--fait gratuite qu'on en cherche le
modle au del des monts o la plupart des monuments du
mme genre ont t construits une date postrieure. L'attribu-
tion aux Romains des portes triomphales ornes de bas-reliefs
ne soutient pas plus la critique que les autres inventions qu'on leur
a prtes dans le domaine de l'art. Ici encore, bien que les preuves
positives fassent dfaut, on ne tardera pas reconnatre
la priorit des artistes alexandrins. M. Reinach prend tmoin
cette sorte de sillon trac autour des personnages, pour donner
la sculpture plus de perspective
;
le procd, dit-il, se retrouve
sur quelques monuments de Narbonne [et de Bziers ^], mais ne
se retrouve Rome qu'une seule fois, dans les figures en
haut-relief des Provinces vaincues qui proviennent de la basilique
de Neptune"^. Or il
j
a, dans l'ancien bas-relief gyptien, quel-
que chose d'analogue
-^
: il est donc possible, conclut M. Reinach,
qu'il
y
ait l une tradition plutt gyptienne qu'hellnique .
Il serait absurde assurment de vouloir faire une part trop
belle au gnie romain, et j'aurais mauvaise grce, dans l'intrt
mesquin d'un thse personnelle, contester la prsence d'un art
tranger, mais que cette origine soit hellnistique ou pergam-
nienne, retire-t-elle vraiment l'arc d'Orange tout caractre
romain ? que les Romains aient t en toutes choses des imitateurs,
il serait banal de le rpter, superflu de le dmontrer
;
mais que
la moindre de leurs imitations n'ait point un caractre personnel,
appropri leurs besoins et leur manire de voir, c'est un
point qui n'est pas contestable. Les sculpteurs de l'arc d'Orange
ont pu tre les lves soit d'artistes alexandrins, comme lvent
M, Reinach, soit d'artistes de Pergame, comme le prtend
M. Courbaud : ils taient quand mme, par le fond de leur ins-
piration, sinon par leurs procds techniques, des artistes
1. Voy. EspRANDiEu, Bas-relicfs, t. I, n. 5.3G, 3.37, 540.
2. HiiBNER, Jahrhuch des Instituts, 1888, p.
H (cit par M. Reinach).
CovuTET [Rev. Arch., 1848, I,
p. 221) avait galement remarqu ce sillon,
propos de l'arc de Carpentras, qui pour lui serait du temps de Septime
Svre
;
il ajoutait : Ce procd seul accuserait la dcadence
;
on le
remarque dj sur l'arc d'Orange.
3. Perrot et Chipiez, Histoire de Vart, t. 1
(1882), p.
734
;
Maspero,
Archologie gyptienne
(1887), p.
192.
l'arc
79
romains. Le seul point essentiel noter est que ces artistes n'-
taient srement point des Gaulois de la Celtique, mais des
Romains de la Narbonnaise.
D'ailleurs, et ce n'est l qu'une im-
pression personnelle, les Romains ne se seraient pas adresss
des Gaulois pour sculpter un monument qui rappelait une con-
qute glorieuse pour les Romains, humiliante pour les Gaulois
;
en outre, il est inutile d'insister sur la gaucherie, la raideur,
l'absence de vie des uvres o l'lment gaulois est laiss lui
seul, l'arc de Suse le montre assez. On est donc en droit de dire
que l'arc d'Orange, malgr l'vidente ducation trangre de ses
sculpteurs,
probablement alexandrins,
est bien un monu-
ment romain.
J'ai parl diverses reprises des trous que l'on remarque sur
les faades du nord et du sud. Mme en tenant compte plus
qu'on ne l'a fait de ceux qui proviennent des dgradations, l'on
est amen conclure qu'ils rvlent gnralement l'empreinte de
crampons en fer. Le muse Calvet
^
possde deux de ces cram-
pons
;
longs de 0'"33, trouvs en 1828, ils ont t donns au nmse
par l'architecte Prosper Rnaux en 1849
;
de semblables cram-
pons maintenaient des appliques de marbre ou de bronze, plutt
de marbre, et l'on a tent d'imaginer par des conjectures les
objets reprsents
;
Artaud notamment croit la prsence de
l'aigle romaine, supposition acceptable, non prouve. Mais ce
qui a donn tant d'importance ces trous, c'est l'hypothse,
vieille peine d'un demi-sicle, d'une inscription sur l'archi-
trave de la face nord : remarquons incidemment qu'on pourrait
tout aussi bien supposer la prsence dune inscription sur l'ar-
chitrave de la face oppose -,
quoiqu'elle prsente moins de trous.
Il est hors de doute que, primitivement, l'arc n'tait point des-
tin recevoir une inscription : il suffit de regarder le monument
pour s'en rendre compte. D'autre part, l'addition postrieure
d'une inscription n'a rien qui doive surprendre, non plus que la
1. Binon,
p.
.371, n.
49")-496.
2. Yrondei.i.f;,
p. 29.
80 MONUMENTS d'architecture
modification dune inscription, comme Vienne, au Temple
d'Auguste et de Livie.
Faut-il vraiment admettre la prsence d'une inscription ? Le
dfaut d'inscription surprendrait assurment
;
la plupart, pour ne
pas dire la totalit, des arcs de nous connus possdent une ins-
cription
1
ddicatoire ou commmorative.
J'observe seulement que l'examen attentif et frquemment
rpt des heures et sous des clairages diffrents, des trous
figurant sur les deux architraves, ne m'a en rien amen retrouver
les mots qui semblent aujourd'hui admis. En outre, les trous
sont rpartis au hasard, sans la moindre rgularit : s'il
y
a
vraiment eu des lettres, elles devaient adhrer la pierre d'une
faon trs capricieuse
;
en regardant avec soin l'empreinte des-
sine par Caristie 2, si l'on reporte par imagination les diffrents
textes proposs, on est conduit reconnatre que les crampons
n'taient pas symtriques et n'taient pas les mmes pour deux
mmes lettres : d'o l'extrme difficult de ce dchiffrement et
la strilit des nombreuses tentatives. Malgr la lgitime rputa-
tion de Saulcy et de Bertrand, on pourrait voir, dans les diverses
restitutions proposes, moins un rsultat d'une observation
exacte qu'une suggestion exerce par des trous de la pierre sur
l'esprit d'pigraphistes trop presss. En exposant les diverses
lectures proposes, je signalerai la plus acceptable.
La prsence possible d'une inscription proccupait tellement
peu les archologues, que Lon Mnurd, lorsqu'il reprit Ihypo-
thse, ds longtemps traditionnelle, d'un arc lev Csar, crut
ajouter en sa faveur un argument nouveau, que l'arc ne portait
aucune inscription. Nous avons vu que cette observation, si elle
n'est pas manifestement confirme par la ralit, n'est pas non
plus dmentie par elle.
Gasparin 2, une fois de plus, nous a livr un renseignement
d'une extrme importance. Sur cette face, dit-il de la face nord,
la frise, au lieu de gladiateurs, est couverte de trous propres
1. C'est du moins une opinion admise : car les arcs de Saint-Remy, de
Cavaillon, de Carpcntras et de Besanon, renommes, comnae celui
d'Orange, pour la richesse et la qualit de leurs sculptures, ne contiennent
aucune trace d'inscription.
2. PI. XXIII, V et VI.
3. P. 40.
l'arc
81
fixer les crampons d'une inscription en bronze. Nous ne pouvons
douter de ce fait, puisque lors du dblaiement de l'arc de
triomphe
^
M. Barreilles, auteur de quelques dessins qui accom-
pagnent cet ouvrage, trouva une L capitale en bronze
-
au pied de
cette face. 11 ajoute d'ailleurs : Je ne sais si les rgles du
dchiffrement de ces sortes d'inscriptions sont assez fixes pour
qu'on puisse s'en promettre quelque succs.
Qu'avait-on dcouvert ? une lettre ? on ne sait
;
qu'est devenu
le caractre en bronze ? on ne sait. Quelle tait sa grandeur ?
tait-ce vraiment une L? avait-elle une barre chaque extrmit?
n'tait-ce pas simplement un crampon formant un angle et pris
pour une L ? on ne sait. Il est videmment possible qu'une
lettre ait t conserve soit dans le sol, soit dans les matriaux
surajouts, mais il
y
a de quoi surprendre, ou que d'autres n'aient
pas t conserves, ou qu'une seule ait pu l'tre en dpit des
assauts de toute poque et de toute nature qu'a subis le monu-
ment.
Quoi qu'il en soit, il est un fait qu'on ne peut rvoquer en
doute
;
Bertrand est le premier qui l'ait remarqu : La frise
sur laquelle l'inscription tait fixe est traverse d'un listel,
form d'une srie d'oves, tmoignant que l'architecte qui a cons-
truit le monument ne destinait pas cette frise porter l'inscrip-
tion. L'auteur de l'inscription porte postrieurement n'a tenu
aucun compte du listel
^. n II est donc certain que l'inscription, si
elle a exist, a t surajoute, ce qui ne veut pas dire, comme
le propose de Witte fort ingnieusement, qu'il
y
ait eu 142 ans
d'intervalle : nous n'en savons rien, et de Witte ne proposait un
si long intervalle qu'en croyant, contrairement toute possi-
bilit, l'arc rig en 121 avant J.-C. Le fait n'est pas d'ailleurs
sans exemple : Saint-Remy galement l'inscription dpassait
la moulure.
Gasparin, qui possdait, en 1861, un bon fac-simil des trous ^,
avait cru lire sur l'architrave de la face Nord
Auffusto... filio
;
1. Vraisemblablement (puisque Gasparin ne prcise pas) en 1821.
2. Les fouilles d'Alesia nous ont livr deux lettres de bronze isoles
;
elles sont dores et proviennent manifestement d'une inscription monu-
mentale. Voir EspBANDiEu, Rapport des fouilles de 1906, p.
137.
3. P. 202.
4. Cf. Lacroix, Revue des socits savantes, 1864, p.
563.
L. Chtelain.
Les monuments romains d'Oranye. 6
82 MONUMENTS d'aRCHITECTURE
Artaud ^ mentionnant cette interprtation, pense qu'entre ces
deux mots on aurait pu trouver diui.
Caristie, sans prendre parti, estime qu'il devait
y
avoir une
inscription. Quant Herbert, sa restitution est fantaisiste et
dpourvue de sens critique
~.
Dans son mmoire qui ft poque,
Charles Lenormant ne dsesprait pas de retrouver les mots
nigmatiques, mais on s'tonne de la singulire lecture qu'il a
propose
3.
La lecture fournie par de Saulcy
^
tait de beaucoup prf-
rable :
1.
1]
TI. CAESARI- DIVI- AVGVSTI- FIL- DIVI- IVLL NEP-
COS-imiMPVIII-TR-POTXXm-
1.
2]
PONTMAX.
Comme l'a remarqu M. Otto Hirschfeld ^, la disposition des
trous et les rgles de l'pigraphie ne permettaient pas de l'adop-
ter : Tibre n'y porte pas le nom de Csar, ce qui ne peut pas
tre, malgr l'exemple, cit par de Saulcy, de monnaies portant
1
.
Artaud,
p.
34.
M. Yrondelle reproduit rinscriptiori rtablie, selon
lui, par Artaud vers 1840
;
elle ne fait pas partie de la dissertation d'Ar-
taud sur l'arc d'Orange, elle est de plus d'une chimrique fantaisie
;
Artaud est mort en 1838
;
je cite donc la version d'aprs le guide de
M. Yrondelle.
I M P- C A I O- I- C A E GERMANIA-VICTA-
AVGVSTO- DIVr I-FIL-TRP-XI-AEGYPTCOMAT-TRIBVT-
COH
XXXIII
VOLVN-COLONIA-ARAVS
I- SECVNDAN-HVNC-ARC-DED-PVBLICE.
2. Annales de la Socit du Puy,
p.
l-cii.
Herbert a pourtant trouv le
mot AVGVST ;
il a lu galement C" I" S* colonia Iulia Secundanorum
;
enfin, de l'avis de Saulcy, la copie des trous prise par Herbert est parfois
moins exacte, parfois aussi meilleure que celle de Caristie [Journal des
Savants, 1880, p.
oOj.
3. Acad. Inscr., 1857, p.
248 : Dans ma conviction, l'inscription en
lettres de bronze attache sur l'architrave de l'arc d'Orange, et qui en a
disparu, renfermait les noms et titres de Tibre, avec la mention de la
dfaite des Gaulois. Si je voulais retrouver les lettres tombes au moyen
des trous qui en constatent l'existence, je n'aurais pas de peine restituer
les mots qui devaient commencer l'inscription : IMPERATOR CAESAR
TIBERI"VS. D'abord il n'y aurait pas eu le mot Tiberius en toutes lettres,
mais l'abrviation TI. On aurait mis : TP CAESAR'AVG. Le mot Impera-
tor lui-mme aurait t de trop
;
cf. Gagnt, Cours d'pigraphie latine,
3e
d.,
p. 179, n. 2.
4. Voy. Bibliographie.
0. C. I. L., XII, 1230.
l'arc 83
rinscription de Ti.Caesar
;
enfin, chose contraire l'usage, la
mention du grand pontificat est relgue la fin.
Pour ceux qui aiment les solutions nettes et devinent plu-
tt qu'ils ne lisent, la version est lumineuse
;
elle indique
comme date l'an 21 de notre re, date possible
;
mais c'est moins
une lecture fidle qu'une trs intelligente hypothse.
Quelques annes plus tard, l'occasion de la visite du muse
de Saint-Germain par le Congrs des architectes, Alexandre
Bertrand
^
justifiait, tout en la restreignant, la lecture indique
par de Saulcy :
AVGVSTI-FDIVIIVLI-NEPOTI-AVGVST
C'est l'inscription qu'on peut lire, dans la salle B du Muse
des antiquits nationales, dite salle de l'arc d'Orange
"
;
elle est
ainsi figure :
AVGVSTIFDiVI|VL|-hfEi Oi iAvgvsio
Cette lecture a t adopte par les diteurs du Corpus latin
;
"^
M. Schne l'a intgralement accepte
;
M. Hirschfeld a affirm
la prsence certaine
(
certo adesse nofaiii
)
des mots:
AVGVSTIFDIVl./ /lNEF
^
Pelet, d'aprs un calque pris par l'architecte Rnaux ^, aA^ait
tent une restitution plus complte :
l""*^ ligne :
oAYGYSTipm\/MVUMrPOTI
AYGVSTO^PQNTFCI^MAX
1. Bull. Ant., 1880, p.
202-203.
2. Manuscritde Ninies, n 563. Cf. Piclet, Mm. des Anluj., 1832, p. 34:
Nous avons misa contiibutionlacomplaisancede l'architectede M. Hcncau
[Rnaux
I
pour prendre sur un canevas le calque des trous de cette partie
de rarchitrave...
Le ms. n'est pas sign de Pelet
;
je le donne connue
tel d'aprs le catalogue.
3. Les moulages de l'arc ont t faits en 1868-1869 (mission Abel
Matre).
4. T. XII, n. 1230.
84 MONUMENTS d'architecture
2*^
ligne :
?{3TESTATE"XXVtIMPyniC0S
H^HdbOOU ARCVMTRtVM"
Enfin, M. Bondurand, archiviste du Gard
\
a tent de com-
plter l'inscription. Son texte a le mrite de la hardiesse, il
sufft de le citer pour s'en rendre compte :
l- ligne: [TI-CAESARIDlVI-AVGVSTrFDR'IIVLirKEPO-
TI-AVGVSTO] PONTIFICI-MAXIMO-TRIBVNICIA
2
ligne : POTESTATE-XXVMMP- VIII- COSIIIl-DDCCN-
ARCVM
TRIVM
RESTITVERE
Il se peut trs bien, comme le dit M. Bondurand, que sur
deux milliaires de Tibre conservs au muse de Nmes, le
grand pontificat vienne en premire ligne et la puissance tribu-
nice en seconde ligne
; j
admets en outre que la
26''
puissance
tribunice convienne mieux que la
22'',
autrement dit, c< il n tait
pas possible qu'un monument aussi magnifique ft ddi 1 an-
ne mme de la dfaite de Sacrovir...
~
;
enfin, la judicieuse
hypothse d'une restauration de l'arc par des dcurions n"a
certes rien d'invraisemblable. Mais toutes les rserves que j'ai
faites plus haut relativement l'incohrente disposition des
trous des crampons, subsistent avec autant de force contre la
restitution propose
;
enfin, la seule abrviation DDCCN pour
decuriones nostri retirera bien des adeptes k la lecture de
M. Bondurand, lecture dfendue d'ailleurs par une ingnieuse
argumentation.
Mon opinion est que toutes ces tentatives de restitution d'une
inscription qu'on ne lira jamais, et qui n'a peut-tre point
exist, pchent par la base. Du jour o Lenormant a fait obser-
i. Mmoires de l'Acadmie de Nmes, 1897, p.
21-33.
2.
P. 29.
L ARC
ver Timportance qu'il fallait, selon lui, attacher au nom de
sACROVlr, les archologues
et les pigraphistes ont cru,
comme Lenormant, qu'il s'agissait indubitablement de l'duen
Julius Sacrovir, alors que ce nom peut dsigner tout aussi
bien, comme je le penserais
volontiers, un chef Cavare, ou,
comme le propose M. Esprandieu, un sculpteur. On tait per-
suad qu'il s'agissait d'un guerrier rvolt contre Tibre : on a
vu sur l'arc une ddicace Tibre
;
on a mme lu la date de la
conscration !
Le dcevant examen de tant d'hypothses ne nous empchera
pas de proposer la ntre. Les auteurs qui ont crit sur l'arc
d'Orange croyaient tous [claircir le mystre : nous ne nous
flattons pas d'une telle confiance. 11 est toutefois une ide neuve
qu'il me parat opportun d'exposer. Je la trouve exprime dans
une tude rcente et fort originale, publie par un archologue
amricain, M. A.-L. Frothingham junior
'.
Bien que M. Frothingham ne parle d'Orange qu'incidemment,
la signification qu'il prte aux arcs en gnral convient mer-
veille l'arc d'Orange : l'arc est une construction leve par la
cit en l'honneur de sa fondation. Aussitt qu'une colonie
1. Revue archologique, lOOo, t. II,
p.
216-230 : De la vritable significa-
tion des monuments romains qu'on appelle arcs de triomphe . Examinant
les 125 monuments environ dont il reste au moins des fragments, sur les
500 qu'il suppose avoir t levs, M. Frothing-ham serait port faire de
l'arc commmora tif d'une ville romaine un monument civique local, et
non un monument imprial proprement dit, lev la gloire d'un empe-
reur )).
Non qu'il nie que plusieurs arcs soient vraiment des arcs de triomphe ,
tels que ceux de Titus, de Constantin et de Septime Svre Rome, mais
il cite avec beaucoup d' propos trois inscriptions releves sur des arcs
d'Afrique [voy. Curtis,
p.
32J,
dans des pays peine connus, o l'rde
d'un triomphe ne pouvait pas s'tablir : Vaga, Uzappa, Cillium
;
l'une est ainsi conue : Colonia deducfa arcum fecit
;
l'autre : Genio
ciuitatis Vzappae
;
la dernire mentionne les insignia coloniae, les orna-
menla lihertatis, les uetera civitatis insignia, emblmes de la ville figui's
par l'arc. L'explication traditionnelle de l'arc de triomphe ayant pour
origine la construction htive d'un arc fait de poutres, de branchages el
de trophes pris l'ennemi, n'a rien d'acceptable
;
elle n'explique pas la
raison d'tre de la plupart des arcs provinciaux.
86 MONUMENTS d"ARCHITECTURE
romaine se fondait, on procdait l'rection d'un arc qui pro-
clamait le nom, la qualit et l'poque de la fondation de la nou-
velle ville. Parfois un intervalle de plusieurs annes, surtout
dans les villes importantes, sparait les deux faits
'
: Orange,
il est certainement vraisemblable que la construction de Tare
fut de plusieurs annes postrieure la fondation de la colonie,
et de plus, il est hors de doute que l'inscription, si vraiment il
y
en avait une, fut ajoute beaucoup plus tard : sous Tibre ? c'est
possible, mais peu importe.
Il y a surtout, dans la dissertation de M. Frothing-ham, une
remarque capitale : l'arc de triomphe est construit sur le forum,
l'arc communal (ce qui est la dsignation propre de l'arc
d'Orange) s'lve sur la grande route
-
: cet emplacement le
fait souvent confondre avec une porte de ville. L'arc communal
tait en dehors de la ville, gnralement sur la ligne du pornoe-
riuni
3.
On voit combien cette hypothse est heureuse et comme il est
facile de l'appliquer l'arc d'Orange : mais il convient de ne
pas l'admettre en bloc et de faire certaines rserves. Le caractre
spcial des bas-reliefs, les deux scnes de combat figures sur
les attiques, les trophes, les armes otTensives et dfensives, les
attributs de marine, les noms gaulois, tout semble bien indiquer
qu'il s'agit du souvenir d'une victoire remporte par les Romains
sur les indignes. Seulement ces scnes guerrires ne sont
qu'un prtexte, qu'un ornement de l'arc : ce dernier est bien
un monument commmoratif de la fondation de la colonie, mais,
pour l'orner de sculptures, ou a choisi, soit en mme temps,
soit plusieurs annes aprs, le thme si opportun de la suprma-
tie romaine sur l'lment gaulois. De telle sorte, la rcente
insurrection de Sacrovir et de Florus tait un sujet tout indiqu.
1. C'est ainsi qu' Timgad l'arc do Trajan, le plus beau de l'Afrique,
daterait du temps d'Antonin, mais clbrerait la fondation de la ville,
presque un demi-sicle plus tt, sous Trajan.
2. Le mme auteur cite comme exemple la ville d'Aoste, Augusta Prae-
toria, fonde par Auguste en 2o av. J.-C. : la grande route passait sous l'arc,
au dehors de la ville, et l'on pntrait dans la ville proprement dite par
la porta decumana.
.3. Ligne sacre que traait le prtre avec la charrue lors de la fonda-
tion dune ville.
11 semble bien qu' Orange, contrairement l'asser-
tion fournie par M. Frothinghara comme une rgle gnrale, la ligne des
remparts et la ligne du pomoerium se confondent.
l'arc
87
Au reste, rien ne permet de supposer que la rpression des
troubles, dont Sacrovir fut l'instigateur, soit le seul thme sculpt
sur l'arc. Papon, le premier, a compris que l'arc, lev selon
lui sous Auguste, consacrait le souvenir des victoires des
Romains dans la Gaule. La mme opinion a t adopte par
Millin, sans que celui-ci se prononce entre l'poque d'Auguste
et celle d'Hadrien. Gasparin a jug trop commode cette hypo-
thse dont il n'a pas vu toute la porte : il serait certes puril de
chercher dans les bas-reliefs la reprsentation de tous les faits
d'armes qui ont tabli les Romains en matres dans la Gaule ou
dans la Narbonnaise
;
il serait absurde d'y trouver une allusion
Marius ou mme Domitius, mais, ce qu'il faut retenir de
cette hypothse gnrale, ce qui me parat hors de doute, c'est
que l'arc d'Orange n'est point un monument officiel, construit
par dcret du snat, en l'honneur d'un empereur et surtout de
Tibre : ce dernier, lors du soulvement opr par Sacrovir,
avait affect l'attitude de l'indiffrence comme s'il se ft agi
d'une ou deux cits en rvolte
;
en outre, quelle ide singulire
l'aurait dcid jouir du triomphe Orange, plutt qu' Vienne
ou Lyon ?
A mon avis, l'arc d'Orange est un monument lev par la
colonie romaine quelque temps aprs sa deductio, monument
sur lequel des sculpteurs ont rappel diffrents vnements sus-
ceptibles de faire accepter aux Gavares l'annexion rcente. Ici
s'arrte la certitude. Comme la rvolte des Trvires et des
Eduens avait frapp les esprits, il se peut fort bien qu'on l'y
ait reprsente, mais l, comme pour l'inscription et l'lvation
de l'arc en l'honneur de Tibre, nous retombons dans le domaine
de l'hypothse. Quant aux attributs maritimes reprsents sur le
monument, il ne suffirait peut-tre pas de rappeler qu'ils cons-
tituaient un motif d'ornementation trs frquent : ils rappelaient
sans doute les victoires navales de Csar dont le souvenir tait
encore vivant. Cette interprtation justifierait l'opinion tradi-
tionnelle, abandonne par La Piseet reprise parMnard.
C'est ainsi que je m'expliquerais sur l'arc d'Orange, si j'tais
press de fournir la synthse des thories auxquelles il a donn
lieu, et si, aprs avoir examin celles-ci dans le dtail, je vou-
lais en dgager la conclusion la plus vraisemblable.
CHAPITRE II
LE THEATRE
Au sud et un peu Test de l'arc d'Orang'e, une distance
d'environ 800 850 mtres, se dresse, dominant une grande
place que la rue Caristie relie la place de la Rpublique, l'im-
posant mur de scne du thtre antique, visible plusieurs kilo-
mtres dans la campagne. C'est l qu'est l'entre de l'difice.
Pntrons dans l'enceinte. L'il est d'abord attir par les gra-
dins qui s'chelonnent sur le versant septentrional de la colline
de Saint-Eutrope
;
en se retournant et en faisant face la scne,
on a sur la gauche les ruines du cirque
;
droite et gauche
s'lvent deux ailes qui relient le mur aux gradins et devaient
renfermer des loges pour les acteurs
'.
Mais avant d'examiner en
dtail cette immense construction qu'est le thtre d'Orange, il
importe de rappeler les vicissitudes par o il a pass.
Quand La Pise crivit son ouvrage, qui parut en 1639, la colline
portait un vaste chteau fort bti par les seigneurs de la Princi-
paut : bien que nous n'en ayons aucune preuve, il est permis de
supposer que la forteresse fut en grande partie leve avec des
matriaux du thtre. Cet difice avait subi de nombreuses
dgradations lors des attaques des Barbares -, au dclin de la
civilisation romaine. Orange, s'il faut en croire la tradition popu-
laire, aurait t dtruite et rebtie sept fois, et de nombreux
incendies contriburent ces ravages : le mur de scne porte
encore l'empreinte du feu. Il est donc rationnel d'admettre qu'
1
.
Celle de droite contient, enfouis les uns sur les autres, divers frag-
naents d'inscriptions et de monuments figurs : voir les deux chapitres ainsi
intituls.
2. Orange fut prise au v^ sicle, par les Visigoths, les Bourguignons et
les Francs.
LE THTRE
89
une poque o l'on se souciait moins de conserver un monument
prcieux que d'en lever un autre pour
y
dfendre sa vie, les
matriaux dj branls du thtre ont servi la construction
d'un chteau fort : nous savons d'ailleurs qu'un grand nombre
de
fortifications, notamment celles de Narbonne, de Prigueux,
de Poitiers, de Saintes et de Sens, ont t leves avec des mat-
riaux romains.
Ceux du cirque auront partag le mme sort
;
mais il ne fau-
drait pas non plus prtendre que le thtre et le cirque taient
cette poque en bon tat de- conservation
;
il est probable au
contraire qu'ils furent dtruits en partie ds les premires inva-
sions, vers le v*^ ou vi*' sicle, et quand La Pise parle du
Thtre ou Cirque appelle Cire ', on peut poser en principe
que, bien antrieurement au premier historien d'Orange, ces
deux monuments taient dans un tat de dgradation tel qu'on
les confondait l'un l'autre.
Louis XIV fit dmolir le chteau des Princes d'Orange en 1673,
sous la principaut de la maison de Nassau, et depuis, l'empla-
cement du thtre servit de prison.
Au commencement du xix^ sicle, on remarquait encore, sui-
vant Gasparin, une gurite tablie au sommet de l'lvation prin-
cipale, et, sur l'une des croises de la partie habite, les armes
des princes d'Orange
'.
Sur la scne et sur l'emplacement des
gradins, une cinquantaine de masures se pressaient les unes
contre les autres
;
deux rues et deux impasses
y
donnaient
accs
-^
.
1. P. 15.
2. Caristie,
p. 40, n. 3.
La page de Gasparin
(p.
76)
vaut la peine
d'tre cite, malgr son allure dclamatoire : Quelle subversion! quel
spectacle hideux ! eh quoi, cette enceinte o ont retenti les beaux vers de
Sophocle, est pleine aujourd'hui de misrables chaumires! Amis des
arts, laissez un libre cours votre indignation, mais n'oubliez {)as que ces
maisons de l'indigence ont sauv ces dbris prcieux de leur destruction
totale, et tandis que trop souvent le Vandalisme ne voyait dans les plus
superbes monumens que des amas de matriaux, ici la pauvret trouva des
asyles tout construits. Que dis-je, la pauvret, ne vois-je pas au milieu de
cette enceinte une cour dcore de restes de mchicoulis; et sur les
fentres de cette maison, triste rebut de la dernire misre, ne vois-je pas
briller les armes de nos princes.
Eux-mmes n'ont pas ddaign d'habiter
cette enceinte, et divers tages de rduits dans les parties plus leves del
muraille nous apprennent que jadis ils
y
cherchaient un abri contre les
oartis et les surprises.
3. DiGONNET, Le Thtre antique d'Orange, p.
20.
90 3I0NUMENTS d'aRCHITECTURE
Dans un rapport dat du 21 juillet
1825, Caristie signalait
rimportance du thtre d'Orange, demandait des travaux de
consolidation et rclamait renlvement des masures. Ds 1825,
le gouvernement accorda des fonds, et tous les ans des travaux
furent excuts par l'architecte dpartemental P. Rnaux. Dans
un autre rapport, dat du 29 novembre 1838, Caristie rendait
compte au ministre de l'Intrieur des dcouvertes faites dans le
thtre et mentionnait l'emiploi des fonds pour l'exploration et
la consolidation des thtres d'Orange et d'Arles.
Il faisait connatre la disposition et l'tendue de la scne, du
proscenium et de l'orchestre, la position du mur sparant l'or-
chestre au proscenium, lequel dtermine la largeur de ce [prosce-
nium, ainsi que la position du contre-mur intrieur, donnant la
largeur de l'espace vide entre ces murs pour
y
loger le rideau
pendant la reprsentation.
Un des croquis indiquait les travaux de dblaiement faire et
donnait l'emplacement des habitations leves sur \e proscenium
;
un autre reprsentait l'tat actuel du mur de la scne aprs la
dmolition des maisons et l'enlvement des terres amonceles.
C'est en 1835 qu'eut lieu ce dblaiement. Quelques lignes de
Caristie montreront combien cette opration fut laborieuse et
combien elle s'imposait : Non seulement tout l'intrieur de
l'difice tait couvert de maisons, mais des constructions avaient
t adosses extrieurement aux parties latrales, o des mutila-
tions et l'envahissement s'taient tendus jusque dans les dpen-
dances du. postscenium, et des maisons couvraient la surface des
grandes salles places ses extrmits; partout les occupants
avaient sap les murs pour agrandir les localits qu'ils avaient
usurpes.
Dans de certains endroits, les murs avaient t percs de
part en part
;
dans d'autres, leur paisseur avait t diminue des
deux tiers
^.
1. Monuments antiques Orange,
p.
41-42.
Et Mrime: Le bas des
murs a t entam en plusicui's endroits par des artisans qui logeaient
dans ces ruines. L'un
y
pratiquait une porte, l'autre une armoire; celui-l,
pour agi-andir sa chambre, diminuait des deux tiers l'paisseur d'une
muraille. C'est miracle que tout ne soit pas tomb sur ces misrables. On
voit dans quelques endroits des masses normes suspendues, pour ainsi
dire, sur une base mine des deux cts (iVoies d'un voyage dans le Midi
de la France,
p.
ICSj.
'
LE THTRE
91
Comme le remarque Caristie, il est vraiment prodigieux que
les parties basses de l'difice aient rsist de pareilles mutila-
tions, et qu'il ne se soit pas croul sur les malheureux auteurs
de ces destructions .
C'est alors qu' la requte des autorits locales le gouverne-
ment alloua les sommes ncessaires l'achat et la dmolition
des habitations parasites. Ds 1836 on acquit l'amiable plu-
sieurs maisons, mais les exigences de certains propritaires
entravrent le dblaiement. Il fallut alors obtenir de l'autorit l-
gislative l'assimilation du thtre un btiment d'utilit
publique
^
et les travaux, excuts d'abord sous la direction de
P. Rnaux, furent continus sous la direction de Constant Dufeu.
Parmi les documents qui nous donnent de prcieux renseigne-
ments sur la restauration du thtre d'Orange, il faut citer les
rapports de Mrime. Comme inspecteur gnral des monuments
historiques, Mrime a rendu de grands services l'archologie.
On a voulu longtemps
-
ne voir en lui qu'un amateur
;
le mer-
veilleux artiste qu'il fut en littrature a fait tort ses qualits
d'archologue : non qu'il ait de l'antiquit une connaissance
profonde, mais son jugement est celui d'un homme de got.
Mrime s'est plusieurs fois occup des antiquits d'Orange.
Dans un rapport du 20 mai i 840 il se plaignait juste titre (( du
systme des rparations lentes et partielles aux thtres
d'Arles et d'Orange
;
il rclamait les sommes ncessaires au
1. Caristie,
p. 42, n. 2,
rapporte une consultation de Dupin an qu'il me
parait propos de reproduire. Ce magistrat mit Topinion qu'il
y
a plus
de raison d'exproprier des usurpateurs, pour dgager ce qu'ils ont souill,
que d'exproprier un propritaire sans reproche pour lever neuf un
monument sur son sol
;
que si l'on ne consultait mme que le droit rigoureux, ceux qui se sont
ainsi logs dans les monuments, comme les rats et les oiseaux de proie,
n'ont pu acqurir aucun droit par prescription:
1
parce que ces monuments taient videmment du domaine public,
qui autrefois tait imprescriptible;
2"
parce que, si une possession a jamais t de mauvaise
foi,
c'est celle
qui s'tablit dans l'intrieur d'un cirque ou sur le proscenium d'un thtre
quand des ruines gigantesques sont l pour rclamer sans cesse en faveur
de leur origine et de leur destination: iitulus perptua clamai.
2. Le 28 avril 1907, le Journal des Dbats a organis une crmonie
en l'honneur de Mrime; M. Hron de Villefosse, qui repisenlait l'Ins-
titut, a rendu hommage la valeur de Mrime considr comme arcliologue
(cf. Prosper Mrime, l'homme, Vcrivain, l'artiste, 1907, p.
1S9 sq.).
92 MONUMENTS d'aRCHITECTURE
dblaiement du sol antique et l'achat des terrains ou construc-
tions qui gnaient ce travail
;
d'une part, observait-il, les sommes
dpenses jusqu'alors auraient suffi si elles avaient t verses en
une fois et bien employes
;
en outre, la lenteur des travaux
veillait la cupidit des propritaires.
Un crdit de 300.000 francs, rclam pour l'achvement des
rparations des deux difices, ne fut pas accord. Mais les seules
ressources du fonds gnral des monuments historiques pro-
mettaient, en 1840, l'achat des salles du /)os/scenfm, pour mettre
fin aux dgradations commises par les propritaires actuels
;
on
fermerait galement l'enceinte et on la ferait surveiller.
De son ct l'excuteur des travaux, Prosper Rnaux, archi-
tecte dpartemental, adressait un rapport la Commission des
monuments historiques, le 16 octobre 1841. Comparant tout
d'abord le thtre d'Orange au thtre d'Arles, il observe que
le thtre d'Orange, construit avec des pierres extrmement
grossires, n'a tent la cupidit de personne et a t mieux res-
pect
;
l'observation est trs juste pour le mur de scne, mais
un grand nombre des pierres des autres parties du thtre ont
d servir au chteau mdival. On s'est born, poursuit Rnaux '
,
incendier les charpentes et les vastes toitures de la scne, et
dtruire les riches revtements de marbre et de porphyre qui
dcoraient les murs l'intrieur
;
une seule colonne en marbre
blanc a chapp au ravage
;
elle est encore en place au premier
tage; elle est d'ordre corinthien; d'autres colonnes de divers
marbres ou de granit oriental se sont trouves brises et renver-
ses dans les ruines
;
on en reconnat quatre ayant, comme celles
du thtre d'Arles,
0"'80
de diamtre infrieur.
Les dimensions
-
indiques dans ce rapport sont les suivantes :
1. A vrai dire, j'extrais ces renseignements du rapport de Questel sur le
thtre d'Arles : il cite Rnaux, mais l'absence de guillemets ne permet pas
de savoir si tout le passage relatif Orange est de Rnaux, ou de Rnaux
et de Questel. (Du Sommerard,
p. 45, reproduit le passage en question).
2. Voici les dimensions prcises que donnent du thtre divers auteurs
(j'ai converti en mtres lesdimensions calcules en pieds, raison de Om. 324
le pied de roi). Largeur de la faade: de Caumont, 97 m. 200; Gasparin,
102 m. 63; Perrot, 102 m.384;PELET, 103 m.; Caristie,103 m. 150.
Hau-
teur de la faade : Perrot, 34 m. 668
;
Gasparin, 34 m. 83
;
de Caumont,
34 m. 992; Caristie, 36 m. 821; Pelet, 37 m.
0"'65.
C'est ime pierre gros grains, moins rgulire que celle
de l'arc, mais aux tons plus chauds; Mrime a remarqu avec
raison que les monuments de la contre taient construits avec
des pierres d'une teinte particulirement belle : cette observation
s'applique en gnral aux monuments d'Orange, mais surtout
au thtre.
Pour les deux rangs de corbeaux qui recevaient les mts des
uela, ainsi que pour le bandeau-gouttire tabli entre ces deux
rangs, on a fait choix de la pierre plus dure des carrires de
Beaume-de-Transit. Les mmes carrires ont galement fourni
les matriaux des gradins.
On a employ des moellons de petit appareil pour les murs
de refend, ainsi que pour les votes en maonnerie de blocage
'.
Il importe de signaler l'exactitude minutieuse de la restaura-
tion du monument
;
pour celui-ci comme pour l'arc, Caristie n'a
employ que les pierres dont les carrires, encore exploites,
avaient t mises contribution par les Romains.
Telles furent les rparations excutes sur les plans de Caris-
tie. Elles permettent d'apprcier le talent dont a fait preuve cet
architecte, sa vaste rudition archologique, son respect de
l'uvre originale, et la longue. tnacit avec laquelle, sans se
laisser rebuter, il a surmont des difficults sans nombre. Si esti-
mable tous gards que soit sa restauration de l'arc, on peut
bon droit penser que sa restauration du thtre est pour lui un
titre de gloire encore plus durable.
A ces rparations essentielles, des subventions de l'Etat ont
permis d'ajouter la reconstruction des gradins et des murs lat-
raux. M. Daumet a dirig ces travaux
;
M. Formig lui a SUC7
cd.
Tous les archologues ou voyageurs qui dcrivent ou men-
1. Toutes ces indications sont empruntes Caristie,
p.
44.
LE THTRE
95
tiennent le thtre romain d'Orang-e sont unanimes vanter la
svre et majestueuse beaut de sa faade. Longue de plus
de cent mtres
i,
ayant presque deux fois la hauteur de l'arc ~,
elle frappe l'esprit en mme temps par sa g-randeur et sa simplicit -K
La partie infrieure de la faade est orne d'un ordre dorique
;
elle prsente dix-neuf arcades par o l'on accdait aux dpen-
dances du postsceniuji
;
trois d'entre elles correspondaient aux
trois portes du proscenium
;
plusieurs abritaient peut-tre des
marchands.
Au-dessus de ces arcades, sur l'appareil rgulier, figure un
deuxime ordre d'arcades.
La partie suprieure retient deux rangs de quarante-deux cor-
beaux ^, grosses consoles perces d'un trou la premire ran-
ge, pleines la seconde, et destines maintenir les mts qui
tendaient les uela. Entre ces deux rangs de corbeaux, un bandeau
arrondi favorisait l'coulement des eaux du toit tabli sur le
proscenium
^.
Il est hors de doute qu'un portique, destin mettre les specta-
teurs l'abri en cas d'orage, coupait la faade du thtre dix
mtres environ du sol. On distingue aisment la trace du toit et
les amorces du portique. Gasparin, le premier, a signal l'exis-
tence de ce portique
''
: il tait, dit-il, soutenu latralement
chaque bout par une muraille en retour dont on voit les pre-
mires pierres au ct oriental de la faade, et qui existe en
entier au ct occidental. >/
1. Exactement 103 m. 150.
2. Hauteur de la muraille : 36 m. 821
;
hauteur de l'arc : 18 m. 80.
3. Bastet a bien rendu cette impression : Rien n'est imposant, dit-il,
comme cette masse qui s'lve l-haut sans paratre lourde, qui com-
mande l'attention, sans jamais la fatiguer. L'me se plat dans cette con-
templation, comme si elle tait veille par quelque grande scne de la
nature, et l'artiste qui en a trac le plan a si bien pressenti
l'efTet qu'il
devait produii-e, qu'il a ddaign le travail du ciseau, que l'on n'et pas
mme remarqu, tant l'attention est absorbe par le reste de l'difice. Le
grand mrite de cette uvre... gt dans sa simplicit, et celui qui l'a
conue nous semble moins un artiste de got (ju'un grand
pote
(p.
276).
4. On en compte encore 40 sur la premire range et 40 sur la seconde,
tous entiers ;
on remarque en outre les traces de deux corbeaux sur la
premire range, deux sur la seconde
;
37 seulement se correspondent,
dont les 19 premiers en partant de la gauche.
5. Caristik,
p.
40.
6. Gaspauin, p.
GS'J.
96 M0NU3I.\TS dVrCHITECTUB
Quant savoir si cette seconde faade tait supporte par des
colonnes, comme le prtend Gasparin, ou si elle se terminait par
un mur. comme l'indique Caristie ^, il serait oiseux de le cher-
cher
;
il est seulement plus vraisemblable d'admettre une cons-
truction analogue celle que proposait Caristie.
Nous verrons ailleurs ce qu'il faut penser du forum faisant
suite au thtre. Gasparin
~
assure, d'aprs Strabon
'^,
que le
thtre de Nyse (( avait deux faces, dont l'une servait de jeux
et l'autre tait un forum et un lieu d'assemble pour le snat
;
il en tait de mme, dit-il, au thtre d'Arles. L'essentiel est ici
de rappeler, ainsi que l'a fait Pelet ^, la prescription de Vitruve ^,
disant qu'il doit toujours
j
avoir, derrire la scne, un portique
couvert. Celui du thtre d Orange mesurait
8'"50
de largeur.
L'apprciation de Mrime est frquemment cite : On a
cherch pour l'lvation principale l'effet imposant des masses,
et non la dlicatesse et l'exactitude des dtails. La grandeur
n'exige pas d'ornements
^. La phrase contient un loge et
parat aussi cacher un reproche. A ce propos Caristie observe,
d'aprs le caractre des quelques dtails conservs de la dcora-
tion intrieure, qu'on aurait pu donner plus de dlicatesse
ceux de la faade principale , mais de la sorte, ajoute-t-il, on
n'aurait pas imprim cette lvation le caractre de grandeur
et de fermet qu'elle prsente.
Autant la faade du thtre est simple et nue, autant l'int-
rieur prsentait de souplesse et de varit dans les dtails
;
les
formes plus dlicates de Tordre corinthien, l'abondance des
colonnes, la richesse des ciselures, la profusion des marbres
clatants ont prt l'difice un caractre somptueux. Il serait
imprudent, pour ne point dire tmraire, de croire l'exactitude
1. Caristie, pi. XLIX, m.
2. P. 68.
3. XIV, I, 43 : Toi o sip'o ojo azoai, wv t-^ ah jTzoy.iTat T yutxvatov
Twv vojv,
-ifi
o'yoo xai t6 ypov:i"/.ov.
4. Ibid.i p.
265.
5. V, IX, d. Rose, Teubner,1899.
6. Caristie,
p. 40; Digonnet, Thtre,
p.
21. Le texte vritable de
Mrime [ouvrage cit,
p. 166) est le suivant : u La dcoration de la
faade est fort simple : la grandeur n'exige pas d'ornemens.
LE THTRE
97
de la restauration si brillamment imagine par Caristie ', mais
il faut bien convenir que son dessin colori parle aux yeux et res-
suscite, mieux que la description la plus vivante et la plus com-
plte, l'intrieur si riche et si luxueux du thtre. Les nombreux
dbris de marbres qui gisent prs de la scne ou sur les cts de
l'difice sont les tmoins du caractre somptueux de Torne-
mentation. C'est surtout pendant le rgne d'Auguste que le marbre
commena de jouer un rle important dans les constructions-
;
les chantillons retrouvs Orange proviennent de marbres et
de granits d'Afrique, probablement de Numidie, peut-tre aussi
d'autres endroits renomms pour l'abondance et la bonne qualit
de leurs carrires, comme l'le de Mlos ou l'Eube
-^
;
on trouve
galement lecipolin, le jaune antique, le serpentin', et Caristie a
prtendu qu'vm masque scnique provenait de Saint-Bat ', ce
qui parat douteux, les Romains important leurs marbres d'or-
dinaire. Enfin la mosaque, dont l'usage, si ancien
'\ laisse
encore plusieurs traces Orange ^, devait prter la muraille le
concours de ses cubes aux couleurs chatoyantes.
Le luxe qui ornait l'intrieur du thtre, mais surtout \e pros-
cenium, appelle une observation capitale. Certes il serait hors de
propos de m'tendre ici sur la question, si intressante encore
qu'incertaine, des dcors dans les thtres antiques : il importe
pourtant de signaler brivement la diffrence essentielle qui
existe sur ce point entre les thtres modernes et les thtres
antiques. Chez nous les murs de scne servent toujours d'appui
des toiles et des chssis, qui permettent de varier le dcor
l'infini
;
chez les anciens, la dcoration n'tait point simule,
mais relle; colonnes ou statues, marbres ou bronzes, les dcors
immobiles qui sparaient proscenium et postscenium taient les
mmes pour la tragdie ou la comdie. La seule indication chan-
geante tait fournie par les trifjona
^
placs derrire chacune des
1. PI. XLIV,
2. Sutone, 17e d'Aiig., 28 : Marmoroam se reliuquciv (Urbem),
quam latericiam accepisset , fait dire Sutone Aug-usle, eu parlant de
Rome.
Cf. Courbaud,
p.
50.
3. Cf. Courbaud, p.
50.
4. Bastet,
p. 278, n. 1.
5. PL XXX et
p.
45.
6. Pline, XXXVI, 64.
7. Voir le chapitre inlilul Mosaques, n. 1-4.
H. Cf. VlTRUVE, V, VI.
L. Chtelain.
Les monuinenls roinuins irOrunije. 1
98 MONUMENTS d'aRCHITECTL'RE
trois portes du proscenium ; ctaient des coulisses trois faces
tournant sur des pivots et recouvertes de peintures. Ds lors on
comprend l'importance de la dcoration et le luxe qu'elle com-
portait
'.
Ce qui fait la valeur, unique en Europe^, du thtre d'Orange,
ce qui lui attribue un rle prpondrant dans l'histoire des
monuments antiques, c'est qu'il a conserv intacte la partie
d'ordinaire la plus endommage, la scena et ses dpendances,
autrement dit le proscenium et le pos/sceniuin.
he proscenium correspond cette partie du thtre que nous
appelons la scne
;
il comprend la plate-forme o voluaient les
acteurs, et le mur de scne, fond permanent de la scena ; cette
plate-forme n'a gure plus d'espace que n'en a chez nous la
scne lorsque le rideau est baiss ; le mur de scne est perc des
trois portes classiques, la porte royale, ualuae regiae, et les
portes latrales, ualuae hospitales
'
;
le proscenium est born
en avant par l orchestra, espace plat et dcouvert, rserv aux
personnages de marque et aux snateurs, et s'arrtant au pre-
mier gradin. La partie du proscenium la plus voisine de Vor-
chestra, celle oi les acteurs se tenaient de prfrence, est le
pulpitum [Ko^'v.o'f) ;
au bord, dans une rainure, se descendait
aulaeum ou rideau, que 1 on remontait la fin de la reprsen-
tation, contrairement notre usage.
Entre le mur de scne et le mur extrieur est situ le postsce-
nium, analogue cette partie que nous appelons les coulisses:
il comprend les emplacements qui taient rservs aux acteurs
et les escaliers qui conduisaient aux trois tages de cette partie
du thtre.
1. Une autre diffrence intresse, non plus l'archologie, mais l'histoire
gnrale du thtre. Dans les thtres modernes la mise en scne est
toujours calcule dans le sens de la profondeur
;
c'est de face qu'il faut
regarder pour voir les diffrents groupes qui s'chelonnent
;
la scne est
toujours plus profonde que large. Chez les anciens le contraire se pro-
duisait : aussi leur scne, c'est--dire leur proscenium, tait plus large
que profonde
;
la perspective n'tait pas possible. Nous voyons les per-
sonnages en ronde bosse : eux les vovaient en bas-relief (cf. Vitet,
p. 20).
2. Le thtre d'Aspeude, en Asie Mineure, est le seul qui soit com-
parer avec celui d'Orange pour son excellente conservation.
3. VlTRLVE, V, VI.
LE THTRE 09
Ce n'est qu'aux thtres de Pompi et de Taormina qu'on
peut rencontrer, mais en moins bon tat, un proscenium avec
des restes de toiture. L'excellente conservation de la scena du
thtre d'Orange a fait dire Vitet
'
: On peut visiter l'Italie,
la Sicile, l'Asie Mineure, tout l'ancien monde grec et romain
;
interroger les ruines des cinquante ou soixante thtres dont
nous parlent les voyageurs, on n'en trouvera pas un qui soit
tout la fois aussi imposant d'aspect et aussi utile consulter
que le thtre d'Orange. Et il fournit la raison de son enthou-
siasme"^ : la scne, qui tait souvent construite en bois, ou dont
les remaniements branlaient la solidit, se trouve, au thtre
d'Orange, conserve dans toute sa hauteur. Alors que d'ordi-
naire les restes des thtres antiques prsentent surtout des
gradins, a Orange, si les gradins ne sont, ou plutt n'taient
qu'un amas de ruines
, la scne, vestige unique, s'impose
notre admiration
.
Le proscenium tait recouvert d'un toit ; c'est une particula-
rit jusque-l sans exemple^
;
Caristie semble pourtant l'avoir
tablie, on ne peut faire autrement que d'adopter son avis.
Selon lui, la faade extrieure dont nous venons de parler
n'avait pas, l'origine, la hauteur que nous lui connaissons;
les assises suprieures et la dernire corniche ont t ajoutes
aprs coup ;
il assigne comme prtexte cette surlvation le
1. Article cit, p.
12-13.
2. Vitet dit encore ailleurs (Gazette des Beaux-arla,
!<"
oct. 1861,
p. 307) : Quoique romain et mme provincial, ce monument est d-une
conservation si prodig'ieuse, il a des dimensions si colossales, que les
savants trangers pourront bien nous l'envier, mais non lui refuser d'tre
le type le plus rare, le plus prcieux, le plus complet que puisse, en
aucun pays, consulter l'archologue ou Tarchitecte joyeux d'tudier fond
une scne antique.
3. Vitruve ne parle pas de couverture demeure sur les toits des
thtres
;
nul texte n'en fait mention. L'tude compare des monuments
ne peut non plus tre d'aucun secours dans la question : les seuls thtres
qui aient conserv leur proscenium, connne ceux de Pompi, d'Hercula-
num, d'Aerzani, de Taormina, n'ont conserv qu' peine la moiti de la hau-
teur vritable. Le mur de scne du thtre d'Orange tant le seul qui
existe en entier, il faut s'en remettre cet exemple unique.
D'ailleurs, comme le remarque Vitet, cet exemple peut n'tre ([u'unc
exception, ce qui justifierait l'addition tardive du toit
;
ou bien le climat
de la Gaule exigea un abri qui, en Grce, en Asie ou en Italie, n'aurait
point paru ncessaire (pour plus de dtails, voy. Vitict, article cit,
p.
10-
19).
100 MONUMENTS d'ARCHITECTURE
moment incertain o Ton substitua, pour protger les acteurs
contre les intempries, un abri permanent ou uelarium mobile
;
un uelarium continua d'ailleurs de protger les spectateurs
;
mais, pour construire un toit sur la scne, ou plutt sur le pros-
cenium, il fallut, par certains dtails dont on retrouve la trace,
modifier cette partie de la construction primitive.
Les parois des murailles latrales semblent bien, en effet,
porter la trace d'un toit, de mme que la ligne du toit du por-
tique, remarque Vitet, est imprime sur les pierres de la grande
faade. Pour permettre aux spectateurs des derniers gradins de ne
rien perdre du spectacle, il fallait que le toit ft lev plus de
trente mtres au-dessus du sol
;
d'autre part, ce rsultat ne pou-
vait pas s'obtenir par des colonnes, qui eussent masqu la vue,
mais bien par une combinaison nouvelle et approprie ^
Au sujet du toit au prosceiiium et des corbeaux, une difficult
grave s'est prsente. Gasparin -, le premier, l'a remarque
;
Garistie 3, par une lumineuse hypothse, l'a lude.
La corniche qui se trouve gale distance des deux ranges
de corbeaux, remarquait Gasparin, dborde tellement hors de
la faade, qu'un mt plant dans une des pierres suprieures ne
i. La description de Vitet explique excellemment le dtail de cette com-
binaison :
Force tait donc de fabriquer une charpente d'un genre particulier,
sorte de grand levier qui pt tenir le toit pour ainsi dire en suspension.
Cette charpente consistait en vingt fermes disposes et inclines peu
prs comme ces grues large base et col allong, avec lequelles on
charge et dcharge les navires. Les fermes avaient le pied encastr dans la
maonnerie du grand mur de faade, passaient au-dessus du mur de
scne aras cet effet selon l'inclinaison que devait avoir le toit, s'ap-
puyaient sur ce mur comme sur un chevalet et se prolongeaient ensuite
dans le vide, de manire couvrir toute la superGcie de la scne, jusqu'
l'orchestre. Pour que cette combinaison ft d'une solidit toute preuve,
il ne suffisait pas qu'on et compos chaque ferme d'normes madriers
fortement relis et assembls, et que le mur de scne offrt un appui in-
branlable, il fallait que ces madriers rencontrassent leur base dans le
mur de faade une invincible rsistance
;
or c'tait pour obtenir ce rsul-
tat, pour charger le poids des fermes d'un poids suprieur au fardeau
qu'elles devaient porter, que le mur de faade, dj d'une belle hauteur
dans l'origine, avait d tre surlev de plusieurs mtres lors de l'tablis-
sement du toit. Grce cette surlvation, on peut dire que chaque ferme
tait comme embote dans une sorte de rocher factice. Cf. Garistie,
pi. XLIII,
p.
63-60.
2. Gasparin,
p.
70-72.
Cf. aussi Mrimk, oiivr. cit,
p.
106.
3. Garistie, pi. XLIX,
p.
74-77.
LE THTRE
101
pourrait parvenir dans le trou de la pierre correspondante de la
range infrieure, qu'en traversant cette corniche . Il observait
que, seules, six pierres de chaque ct pouvaient soutenir des
mts, les autres n'tant l, pensait-il, que pour la symtrie :
d'o il concluait, d'aprs l'emplacement probable des mts, que
les gradins seuls taient couverts par le uelarium. Caristie a
expliqu cette difficult avec beaucoup de vraisemblance. Lors
de la construction du toit et de l'exhaussement du mur, on a
retir la premire range de corbeaux, qui a fait place au ban-
deau-gouttire, et cette premire range aura t leve la
hauteur qu'elle occupe encore. Mais il est probable que, primi-
tivement, la corniche suprieure tait chancre pour le passage
des mts. Autrement, si l'on admettait le raisonnement de Gas-
parin, la moiti seule des gradins et t abrite, la largeur
comprise entre les six mts, pour un ct, ne permettant pas
d'en couvrir une plus grande tendue .
Quoi qu'il en soit, Caristie lui-mme reconnat qu'il
y
a un
point obscur que n'claire pas son explication
;
d'ailleurs Pelet ',
qui a fait du thtre une tude aussi minutieuse qu'exacte, a
bien prcis la varit des corbeaux.
En regardant de l'intrieur la gigantesque muraille, on n'a
pas de peine distinguer, sur un grand nombre de pierres, du
ct droit, les traces d'un violent incendie
;
les pierres sont
restes calcines, mais la toiture s'est effondre : le feu seul
pouvait porter atteinte cette charpente si ingnieusement
construite.
Il semble bien que le mur de scne tait dcor de trois rangs
de colonnes superposes
;
on peut s'en rendre compte par les
nombreux fragments qui subsistent, et surtout par les deux
colonnes que l'on voit, gauche, au deuxime tage.
Au-dessus de l'ouverture principale, on remarque une niche
1. Pelet, Monuments de lige,
p.
266 : Les trois premiers [corbeaux],
du ct du levant, et les deux premiers, du ct oppos, ne sont pas per-
cs
;
les autres le sont tous, mais dune manire difTi-ente sur chaque
rang
;
le plus lev a ses trous cylindriques, tandis que' ceux du rang-
infrieur sont en forme de cne renvers, perc son extrmit d'une
ouverture circulaire de cinq centimtres, afin que les eaux pluviales ne
sjournent pas dans cette espce d'entonnoir.
102 MONU-MENTs d'architecture
immense dont il ne parat pas possible de fixer la raison d'tre.
Caristie. dans sa reconstitution,
y
place la statue de Marc
Aurle, avec une inscription inadmissible au point de vue pi-
graphique : c'est une supposition toute gratuite
;
aucun texte ne
l'autorise
^.
Plus haut encore, on aperoit encore dix-neuf entailles rec-
tang-ulaires. On
y
a vu l'emplacement de statues : on voulait
qu'il
y
et jusqu' trois cents statues, il fallait bien leur trouver
des places. Il serait paradoxal de nier leur existence au thtre,
et les fouilles pratiques diverses poques ont mis dcou-
vert des fragments de statues, mais en nombre trs restreint :
pour ce qui est de ces entailles, ce sont les empreintes des
fermes, et la ligne qui relie leurs sommets marque l'endroit o
le toit fixe de la scne adhrait la muraille.
Dans l'tat actuel du thtre, on voit vingt-quatre rangs de
gradins tablis par les successeurs de Caristie, MM. Daumet et
Formig, grce aux subventions annuelles de l'Etat
~.
Un premier tnaenianum
'^
c'est--dire une srie de gradins
s'levant les uns au-dessus des autres en cercles concentriques,
en comprend vingt-et-un. 11 part de Vorchestra et s'arrte la
premire praecinctio : on appelle ainsi le large couloir qui fait le
tour du thtre proprement dit
;
c'est par la praecinctio qu'on
accde aux gradins. La praecinctio est termine en arrire par un
1. Cette supposition n'est d'ailleurs pas ridicule, et je sais qu'au
thtre d'Arles il
y
avait une statue colossale de l'empereur Auguste
;
on
en possde les dbris.
2. Rien dans les amorces antiques ne s'opposait au rtablissement...
de la sparation qui se voit aux thtres non restaurs d'Arles, de Timgad,
de Pompi, etc. On a au contraire supexpos sans discontinuit seize nou-
veaux gradins sur ceux qui existaient dj, ce qui produit un entassement
norme de 20 gradins sans compter le marchepied initial. Cette vole ver-
tigineuse est d'une disproportion choquante avec les autres tages.
DiGONNET, Orange antique,
p. 2, n. 2.
3. Le mot maenianum veut dire balcon, et, dans son sens primitif de
construction faisant saillie au-dessus de la rue et s'appuyant sur des
colonnes, il rpondrait quelque peu au balcon de nos thtres
;
le second
sens du mot, qui s'applique aux sries de gradins dans les thtres
antiques, est au contraire tout diffrent du premier.
LE THTRE 103
grand mur, le halleiis
;
ce mur contient huit portes ou iwmitoria.
Le spectateur montait l'escalier intrieur, longeait un couloir
galement intrieur, et, par un des uomitoria, se trouvait sur
la praecinctio : l, au moyen des trois scalae qui divisent le
premier maenianum en quatre cunei, il gagnait la place mar-
que sur son billet ou tessera
;
s'il arrivait en retard et ne pou-
vait s'asseoir, c'tait un excuneatus.
Le second maenianum^ o l'on accdait par un escalier et un
couloir diffrents, ne pouvait pas communiquer avec le premier,
la hauteur du halteus tant d'environ deux mtres. Ce maenianum
comprend trois rangs de gradins que divisent sept scalae. Le
halteus qui le spare du troisime maenianum prsente gale-
ment huit uomitoria.
Le nombre des gradins et leur division variait suivant la
grandeur du thtre et le nombre des spectateurs
;
le Colise,
par exemple, possdait trois maeniana et un portique couvert,
au sommet de l'enceinte, destin aux femmes
;
le grand thtre
de Pompi n'avait que deux maeniana, d'ingale importance,
comme les deux actuels maeniana du thtre d'Orange. Le
nombre exact des gradins de ce thtre ne nous est connu en
rien ; on peut, titre d'indication plausible, mais purement
hypothtique, se reporter au plan imagin de tous points par
Caristie. Cinq rangs de gradins seuls avaient t mis dcouvert :
Caristie, dans sa reconstitution de l'intrieur du thtre ', indique
sept
(?)
gradins dans la seconde praecinctio
;
une troisime en
aurait contenu deux
(?)
;
enfin un portique, rserv aux femmes,
selon l'usage, aurait fait le tour du thtre : peut-tre le grand
mur dont on voit une certaine partie, tout en haut des gradins,
terminait-il le thtre, comme il peut aussi bien avoir t cons-
truit au moyen ge, avec des matriaux romains.
La plupart des auteurs qui ont crit sur le thtre d'Orange
se plaisent vanter le nombre des spectateurs : je crois qu'on
l'a beaucoup exagr. On
y
a compt jusqu' 42.000 spectateurs,
chiffre videmment excessif : le Colise, le plus grand des
amphithtres, en contenait 80.000, et le thtre d'Orange aurait
renferm plus de la moiti de ce nombre. En valuant les places
comme l'a fait Caristie, c'est--dire en comptant seulement les
1 . Cf. siuiout pi. L.
104 MONUMENTS d'aRCHITECTURE
personnes assises sur les gradins, en accordant chacune
0'"
oO,
en supposant libres les escaliers et les paliers, on arrive, pour les
divers thtres, des chiffres beaucoup plus rationnels. Mme si
l'on admet, contrairement la vraisemblance, qu'il
y
ait eu des
spectateurs debout sur les praecinctiones, on est loin du nombre
prt aux divers thtres.
Ainsi le thtre d'Orange n'aurait contenu que 7.300 per-
sonnes
;
celui de Marcellus, Rome, non 30.000, mais 14,600
;
celui d'Herculanum. 2.400 au lieu de 10.000
;
ceux d'Aezani.
9.300; de Pompi (grand thtre), 4.200; de Sagonte, 4.400; de
Taormina, 7.300 : d'Aspende, 7.200.
Il n'est donc que logique de restreindre, comme l'a fait
Caristie^, le prtendu nombre des spectateurs de ces divers
difices
;
en outre, ces chiffres restreints par Caristie semblent
encore, de son aveu, tre exagrs.
Ds lors il ne faut prter aucune attention aux admiratives
exclamations des bons archologues soucieux de voir dans la
cit romaine d'Orange une population de 40.000 habitants. Que
les dimensions de la ville romaine aient t plus vastes que
celles de la ville moderne, il serait puril de le contester : les
quelques fragments du mur d'enceinte aident rtablir un
trac d environ une heure et demie de chemin
-
;
mais,
tout en supposant que divers spectateurs aient pu appartenir
des cits voisines, tout en admettant le rle prpondrant
qu'ait pu jouer Arausio dans cette partie de la Narbonnaise, il
tait opportun de fixer le nombre maximum des spectateurs.
11 est trs difficile, pour ne pas dire impossible, de fixer
l'poque o semble avoir t construit le thtre d'Orange.
Caristie croyait ce monument du second sicle, plus particuli-
rement du rgne des Antonins, et l'estimait antrieur l'arc.
Toutefois nous avons vu, au chapitre prcdent, combien il s'tait
tromp en attribuant comme date de la construction de l'arc la
fin du second sicle. Je serais assez port penser que les deux
1. P. 8.J.
2. La Pise,
p.
6,
LE THTRE 105
monuments datent de la mme poque, c'est--dire du premier
sicle, et qu'ils ont t construits peu aprs la fondation de la
colonie.
Ce qu'il
y
a de sr, c'est que le thtre d'Orange est de la
bonne poque de l'art. Il parat avoir t excut sans interrup-
tion (sauf pour la toiture, ajoute plus tard), avec des mat-
riaux qui n'avaient point, comme au thtre d'Arles, servi pour
d'autres monuments. Mais l'apprciation de l'architecture appelle
quelques rserves, et Frarv ne les a pas mnages :
En admirant l'ordonnance du thtre d'Orange, ses propor-
tions et quelques dtails, on ne peut se prescrire comme des
modles les porte--faux de la face septentrionale
;
cette irrgu-
larit tait probablement dguise par les combles qui abritaient
la partie infrieure. La faade offre un exemple de plate-bandes
avec crossettes. L'appareil des arcs du deuxime ordre n'est pas
compose de voussoirs, les archivoltes sont tailles et ajustes
avec les assises. Ce genre d'appareil, ainsi que l'paisseur des
murs, taient ncessaires dans une construction sans mortier et
leve de plus de cent pieds
, Et Pelet
^
dira plus tard, avec
une exagration vidente :
<
Tout, dans le thtre d'Orange,
annonce la dcadence de l'art.
Sans entrer dans le dtail de ces apprciations, je me bornerai
rsumer les diverses observations de Caristie.
L'orchestre ne prsente pas la disposition prescrite par
Vitruve : selon lui, dans tout thtre, grec ou romain, on doit
tracer l'orchestre en inscrivant dans une circonfrence quatre
triangles quilatraux et symtriques.
Les proportions indiques pour les ordres qui dcoraient la
scne sont assez bien observes
;
on s'en rend compte par les
traces que prsentent des trois ordres les murs en aile et le mur
de fond
;
il faut toutefois observer que le centre de ce dernier
n'est dcor que de deux ordres.
Conformment aux prescriptions de Vitruve, les gradins sont
tourns vers le nord.
Il faut galement rappeler l'analogie caractristique du thtre
d'Orange et du thtre d'Herculanum : dans ce dernier, plus
1. P. 38-39,
2, Monuments de Ul'je,
p.
GO.
106 MONUMENTS d'architecture .
petit, les salles de runion des churs prsentent la mme
disposition par rapport au /jrosce/i7 m et au portique extrieur
qui fait le tour de rhmicycle
;
la scne et lorchestre ont gale-
ment une ressemblance frappante, et la mme niche semi-circu-
laire se remarque sur le mur de fond.
Quelles que puissent tre les rserves de Frarv ou de Pelet,
le thtre d'Orange, par la conservation de la scne et de ses
dpendances, offre l'unique exemple d'une partie capitale de
l'architecture antique. Son tude peut seule claircir bien des
points obscurs de l'histoire littraire ou de l'histoire de l'art
;
il
est en outre, pour les archologues, avec les thtres de Pom-
pi, d'Aspende et de Taormina, une des constructions les
plus importantes qu'il soit donn des modernes d'admirer.
Sans comparer ici le thtre romain au thtre grec, sans
rpter des gnralits cent fois crites, il importe pourtant d'es-
quisser en quoi le thtre d'Orange se rapproche ou s'loigne
de nos connaissances relatives au thtre grec ou au thtre
romain.
On considre parfois comme une rgle pour le thtre romain
d'tre construit sur un terrain plat et de ne point s'adosser une
colline. C'est le contraire qui a lieu Orange K A ce propos je
rappelle que certains archologues ont prt au thtre des ori-
gines marseillaises sinon grecques directement : nous avons vu
que le caractre romain de l'arc tait galement contest
;
pour
le thtre la question est plus facile rsoudre : sa position sur
la colline Saint-Eutrope n'a rien mon sens qui lui prte un
caractre hellnique, et les Romains, avec l'-propos merveil-
leux particulier leur gnie, n'avaient pas besoin de l'exemple
des Grecs pour employer le terrain le plus convenablement pos-
sible
;
en outre, l'inscription C* I* S",
colonia Iulia Secunda-
norum -, plusieurs fois rpte, maintenant encore lisible, montre
bien qu'il s'agit d'un monument romain, construit par des
1. Les gradins, Oraiig-e, ne reposent pas tous sur la colline; la face
orientale du thtre, du ct de l'glise Saint-Florent, est btie directe-
ment sur le sol Taide d'arceaux et de votes. Gasparin
(p.
7.3-74) rap-
pi-oche ce propos le thtre d'Orange de celui de Dlos, qu'il ne con-
naissait d'ailleurs que par le Voyage an Levant de Tournefort ^1717).
2. G. /. L., XII, 1242.
LE THTRE 107
ouvriers romains, ou, plus vraisemblablement, par des lgion-
naires, pour distraire les habitants d'une colonie romaine.
L'orchestre, rserv aux churs chez les Grecs, contenait,
chez les Romains, des places rserves aux magistrats : les
duumvirs et les diles d'Orange, ainsi que les dcurions, les
snateurs et les personnages importants de passage dans la colo-
nie, sigeaient videmment l'orchestre
;
nul texte ne nous
j
autorise, mais nous savons que c'tait la rgle : par contre, tan-
dis que la loi Roscia cdait aux chevaliers, en 68 avant J.-C,
les quatorze ranges au-dessus de celles du snat, les chevaliers
domicilis ou de passage Orange devaient se contenter des trois
premiers gradins, ainsi que le mentionne, par deux fois, une
inscription trs bien conserve
'.
Aussi est-il vraisemblable
d'admettre que leur nombre tait assez restreint Orange, et
Mommsen a pu prtendre, antrieurement cet exemple, que
dans les colonies, les chevaliers romains n'avaient pas de places
rserves au spectacle
~.
L'orchestre tant occup par des spectateurs, il convenait que
la scne^ plus profonde, regagnt l'emplacement qu'elle perdait
de la sorte
;
d'autre part, un plus grand nombre d'acteurs que
chez les Grecs figuraient d'ordinaire, et un rideau, inconnu
chez les Grecs, pouvait sparer du public les acteurs en se
remontant de bas en haut. Pour Orange, il n'apparat pas que
la disposition des diverses parties du thtre rserves aux
acteurs ait chapp la rgle gnrale, et leurs vastes dimen-
sions devaient convenir excellemment aux exigences d'une repr-
sentation savamment excute
^.
Conformment aux proportions
romaines, la scne avait environ deux fois le diamtre de l'or-
chestre.
En outre, le thtre romain protgeait gnralement les specta-
teurs contre les ardeurs du soleil ou les surprises de la pluie par
un grand uelum qui recouvrait tantt la scne, tantt le thtre
entier : or la faade extrieure du thtre montre les corbeaux
o l'on fixait les pieux qui retenaient la tenture. Une fois que le
toit fut construit sur la scne, il est permis de penser que les
1. G. /. L., XII, 1241.
2. Ephem. epigr., II, 131.
.3. Voy. notamment Digonnet, Thtre antique d'Orange.
108 MONUMENTS d'aRCHITECTURE
corbeaux, dont Mrime^ ne s'expliquait pas la prsence, con-
tinurent maintenir le uelariurn qui abritait l'orchestre et les
gradins.
Enfin, la construction du portique tait encore une des rgles,
selon Vitruve
-^,
du thtre romain.
11 serait paradoxal de prtendre que l'arc, si vant des artistes
et des archologues, ne produit nul effet sur les amateurs et
sur les profanes
;
mais il est certain qu'il faut, pour apprcier
une aussi tonnante construction, possder des connaissances
exactes, avoir des notions prcises sur la conqute romaine de
la Gaule, sur l'art monumental des Romains, en particulier sur
l'architecture des arcs de triomphe et des arcs communaux,
enfin ne rien ignorer des discussions archologiques dont cet
difice a t la cause. On voit frquemment des touristes s'ar-
rter devant l'arc, en contempler une face, faire le tour du
monument, puis continuer leur promenade ou rentrer dans la
ville sans paratre avoir ressenti la moindre motion.
Le thtre, au contraire, retient Tattention des plus indiff-
rents. Sur le voyageur qui n'a point souci des questions tech-
niques, sur celui mme qui ne se reprsente pas la merveilleuse
richesse de l'ornementation ancienne et le concours des ors, des
marbres et des mosaques, Fatire faade exerce pourtant un
souverain prestige. Peut-tre, en son tat de ruine, attire-t-elle
avec plus de mystre. L'incomparable grandeur de ce mur que
Louis XIV appelait la plus belle muraille de son royaume et le
ton chaud de ces pierres d'un rose brun veillent une impression
qui ne s oublie pas. A contempler ce gigantesque agencement
dont aucune pice n'a boug, l'on est frapp par la simplicit
gomtrique des lignes et des superpositions, mais on subit
plus encore l'effet de la masse et l'on admire avec stupeur ce
vestige ternel de la domination romaine.
t. Voyage dans le Midi de la France,
p.
100.
2. V. IX (voy. supra,
p. 96).
GH.\PITRE III
LE CIRQUE
l'ajiphithatrf:, les thermes
Nous avons vu que La Pise
^
confondait le cirque et le thtre,
dupe en cela de l'appellation populaire y:/ace(/u cirque, Cieroii ,
donne la place o se trouve le thtre. Il
y
avait un cirque
Orange
;
nous allons en rechercher les traces sous les construc-
tions de la ville actuelle.
Il importe tout d'abord de distinguer le cirque du thtre et de
l'amphithtre. C'taient les trois sortes d'difices consacrs aux
jeux publics; il est singulier que, notamment Orange, on les
ait souvent confondus. Le cirque est plus considrable que l'am-
phithtre et le thtre
;
il prsente la forme d'un paralllo-
gramme trs allong, arrondi 1 une des extrmits, comme on
peut le voir Orange, et carr l'autre. Chevaux et chars
1. P. 13-18. A vrai dire il est injuste crimputer La Pise, si mdioci-e que
soit son rudition, la confusion du thtre et du cirque. 11 se trompe vi-
demment quand il prend les deux corps de btiment situs droite et
gauche de la scne pour les rceptacles dans lesquels on enfermoit les
bestes sauvages et les hommes qui estoyent condemns aux bestes
;
il a
tort galement de placer derrire la grande muraille l'espace rserv aux
courses, et la meta remplacement de l'glise des Cordeliers ;
nous
savons que le cii'que, dans sa longueur, tait perpendiculaire celui que
suppose La Pise : il signale une vieille tour au portique de pareille
estofe que celle du cirque btie la dorique, qui estoit les carceres d"o
partoyent les chevaux et les chariots pour entrer en lice ou pour des-
cendre au combat
(p.
18). Il est ais de reconnatre dans cette tour de
pareille estofe que celle du cirque la porte mme du cirque. L'erreur de
La Pise n'est donc ({uune demi-erreur. Il est vrai qu'il se trompe encore
en plaant les carceres a l'extrmit oppose.
110 MONUMENTS DARCHITECTLRE
entraient de ce ct dans le cirque, et tournaient 1" autre ct,
autour d'une meta, ou borne, analogue celle qui se voit encore
Vienne.
De tous les difices publics destins aux jeux, le cirque est
celui dont Tarchitecture semble avoir le moins obi des rgles
fixes'. Vitruve ne nous fournit aucune indication relative ce
sujet. En outre on sexplique aisment que ne prsentant pas
une masse comme le thtre ou mme l'amphithtre, il soit
moins bien conserv, et Gasparin remarque avec raison que l'en-
ceinte du cirque tait trop vaste pour servir de retranchement ou
de citadelle au moyen ge.
Les cirques romains sont en elTet trs rares
;
on connat,
Rome, le Circus Maximus. le Cirque de Maxence, et le Cirque
Flaminien ; en Gaule, on a retrouv des restes importants, sans
jDarler d Orange, Frjus et Vienne.
C'est surtout par le Circus Maximus, le Cirque de Maxence,
im bas-relief de Foligno et une trs importante mosaque trouve
Lyon que nous pouvons nous faire une ide d'ensemble du
cirque.
Le cirque ne comportait pas, comme les autres spectacles,
de places spares pour les hommes et pour les femmes. Les
snateurs, suppose-t-on, devaient avoir des places rserves : la
seule chose certaine est que sous Claude il
y
eut officiellement
pour eux des places spares
;
sous Nron, cette faveur s'tendit
aux chevaliers. Les prcinctions qui marquent la sparation des
places en trois tages dans le plan du Cirque de Maxence, dans
ceux de Boville et d'Orange aussi bien que dans le plan du
Circus Maximus, paraissent bien correspondre la division des
places entre les ordres privilgis et le reste des spectateurs qui
occupaient, tribu par tribu, les gradins suprieurs
-.
Les remises, ou carceres, taient au nombre de douze, six de
chaque ct de la porte principale du cirque
;
elles taient
flanques de deux hautes tours crneles. L'ensemble de cette
disposition portait anciennement le nom oppidum. Les carceres
taient ferms par des portes en bronze qui, toutes, s'ouvraient
1. Pour les indications gni'ales relatives au cirque, voy. l'art. Circus,
de M. J.-L. Pascal, dans le Dictionnaire des antiquits grecques et
romaines de Daremberg- et Saglio.
2. Pascal, art. cit.
LE CIRQUE 1 1 1
en mme temps, si bien que les chars sortaient ensemble pour
s'lancer.
Rien ne nous dit que pour Orange la disposition
ft celle-l, je la rappelle titre d'indication.
Dans la mosaque de Lyon, la partie de la piste autour de
laquelle tournaient les chars est remplie, non par une consti'uc-
tion s'levant au-dessus du sol, mais par deux bassins bords de
murs, appels euripi, et formant de longs rectangles
;
au
milieu se dresse un oblisque et dans chacun d'eux on retrouve les
dicules qui portent les ufs et les dauphins vomissant de Teau.
On suppose qu'un grand nombre de cirques eurent la mme dis-
position. Il nous sera utile de nous la rappeler propos
d'Orange.
Avant de dcrire les ruines du cirque de cette ville, et d'en
rechercher les vestiges, il importe de reconnatre toute la part
qui revient Gasparin dans la dcouverte de ce monument
'.
C'est en 1818 qu'il exposa au public pour la premire fois son
originale interprtation de ces ruines : son Histoire d'Orange,
parue en 18 lo, mentionne (( un cirque
-
qui renferme dans son
enceinte la moiti de la ville actuelle, et qui complte ainsi dans
Orange la srie entire des monuments consacrs aux jeux chez
les anciens. Il n'y a rien d'exagr dans les dimensions qu'il
attribuait l'difice, car celui-ci mesure 400 mtres de longueur
sur 81 m. 65 de largeur
-^
et s'tend de la Place du Cirque au
pont de Langes.
Je ne m'arrterai pas la question de savoir si le peuple
romain qui prfrait la vue des luttes, des marches militaires,
d'un ours ou dun habit neuf, au jeu de ses acteurs, avait port
dans ses colonies ses gots anti-littraires
;
Gasparin proteste :
le voisinage de Marseille prouverait selon lui, qu'Arles et Orange
ntaient pas dnus de sens artistique, et qu'ils commencrent
en manquer sous l'influence des conqurants. Il ne me parat
point ncessaire de prter aux Romains une telle politique pour
1. Voy. les A^o^tces des travaux de l'Acadmie du Gard, IHIO,
p.
405, et
1811, p.
161-176. Ce sont les lments de ce dernier article que Gasparin
a reproduits dans son livre,
p.
86-103.
2. Op. laud.,
p.
87.
3. D'aprs Caristie, pi. LI.
112 MONUMENTS d'aRCHITECTURE
justifier la vaste tendue et le grandiose aspect que devait pr-
senter le cirque d'Orange.
Le mme auteur explique d'une faon trs judicieuse la dispa-
rition presque totale des diverses parties du cirque
;
les cirques ',
dit-il, bien moins forts de masse que les amphithtres et les
thtres, ont t plus facilement ruins
;
leur enceinte trop vaste
n'a pu servir de retranchement ou de citadelle aux seigneurs ou
au peuple du moyen-ge, et n'a pas t conserve pour cette des-
tination : divise entre un grand nombre de possesseurs, leur
tendue a prouv tous les ravages que les caprices et la cupi-
dit ont voulu lui faire subir, et c'est dans les ruines qu'il faut
chercher les dbris du grand cirque d'Orange, comme on trouve
Rome ceux du grand cirque,
De la place du thtre on aperoit, faisant face au portail occi-
dental de l'glise Saint-Florent, une arcade perpendiculaire au
grand mur oriental du thtre et, par derrire, une tour carre :
l'arcade est le seul reste du portique lev devant la faade du
thtre, la tour est une construction du cirque. On ne pouvait
entrer dans le cirque sans passer sous le portique du thtre.
Pour examiner les restes du cirque il faut maintenant pntrer
dans l'intrieur du thtre, puis se porter gauche de l'aile occi-
dentale. Ces restes sont au nombre de trois : la tour, la portion
semi-circulaire, et le mur qui joint ces deux parties.
Le pavillon qui a l'aspect d'une tour et mesure 12 m. 615 dans
sa hauteur incomplte, est vraisemblablement un maenianuni ou
puluinar. Il
y
en avait plusieurs dans les cirques, gnralement
trois chaque face; ils permettaient d'accder aux gradins.
Celui-ci est orn, sur les faces orientale et occidentale, de
colonnes engages, avec entablement et fronton
;
cet gard il
prsente quelque ressemblance avec la grande arcade de l'arc.
La reconstitution de Caristie
^
est lgante, elle ne manque pas de
vraisemblance, mais les vestiges sur lesquels elle est tablie ne
suffisent pas la justifier compltement.
Un mur de grand appareil, perc de trois arcades, fait suite
ce maenianuni
;
c'est le mur extrieur du cirque. Longtemps on
1. Caiustie,
p.
90-91.
2. PI. LI, fig-. IV.
LE CIliolK 113
a cru qu il appartenait au thtre et l'on ne s'expliquait pas sa
destination.
Un intervalle de quinze mtres spare les deux difices
;
il cons-
tituait un couloir qui pntrait dans le portique lev devant la
faade du thtre.
La portion semi-circulaire creuse dans le flanc de la mon-
tagne se compose d'un mur de petit appareil, mesurant 22 mtres
de hauteur. On saisit trs bien la courbe que faisaient les chars
en tournant et l'on voit encore une partie des dalles qui formaient
le sol de la piste;
Mais de tous les restes du cirque, celui qui devait le plus
drouter l'interprtation tait le grand mur que l'on voit de la
rue de Pontillac. 11 est situ dans la cour de l'Ecole maternelle
'.
Construit en pierre de taille et en moellons de petit appareil, il
mesure seize mtres de hauteur et cent de longueur. La partie
qu'on en peut voir encore se compose de quatre arceaux sur-
monts dune corniche. L'arceau le plus rapproch de l'extr-
mit sud du cirque est jour, il passe au-dessus de la rue de
Pontillac. Les trois autres arceaux sont murs. Trois contreforts
sparent entre eux les arceaux.
C'est le mur occidental extrieur. La Pise le prenait pour un
aqueduc
-
;
son erreur a longtemps t partage ;
mais l'archi-
tecte Labbadie, qui dessinait les monuments d'Orange en 1806
et 1807, fut surpris de ne voir d ordre d'architecture que d un
ct
;
il en conclut que ce pan de mur ne pouvait vraisembla-
blement tre attribu un aqueduc, lequel et, des deux cts,
prsent le mme aspect. L'tude du mur qui continue le mae-
nianum permit Gasparin de voir dans le prtendu aqueduc
suspect par Labbadie la muraille extrieure du cirque
;
profi-
tant aussi des vestiges, rels ou supposs, qu'oh retrouva sous
terre, il put ainsi, le premier, restituer le plan prsum du cirque
d'Orange.
C'est ici que commencent les difficults. Si les parties du
cirque encore apparentes ne laissent aucun doute sur leur vri-
table destination, il en est autrement des constructions souter-
1. La cour de l'ancien collge.
2. P. 31-33, Des Aque-ducls.
L. (^HAi i:i..viN.
Les moimnients romains dOramie.
I l 4 MONUMENTS d'aRCHITECTLRE
raines. Gasparin a numr les divers points de la ville moderne
o le cirque ancien pouvait tre situ
;
Caristie a repris ses
hypothses. Mais il
y
a prs de cent ans que Gasparin a publi
son ouvrag"e, et le plan de Caristie date de plus d'un demi-
sicle.
J'ai pu retrouver quelques substructions et les indiquerai sous
toute rserve. Quant aux divers fragments que signale Gasparin,
il serait tmraire de les attribuer tous au cirque. Cet auteur
mentionne deux arceaux chez MM. ^ aillan et Patin, place aux
Herl)es
; M. Patin, petit-tlls du propritaire nomm par Gas-
parin, a fait dresser dans son jardin Fun des arceaux. Celui-ci
produit un agrable etfet au milieu de la verdure, mais n'a de
romain qu'une range d'oves
;
tout le reste indique plutt une
uvre de la Renaissance. Gasparin cite galement la rue de
Langes, maintenant rue Victor-Hugo : il est bien difficile d'y
reconnatre les substructions du cirque. Un jeune artiste, nomm
Barreilles ', avait dessin toutes les constructions souterraines
semblant provenir du cirque : il est mort avant d'achever sa tche
et l'on n'a pas retrouv ses esquisses.
Outre l'impossibilit o l'on est maintenant de savoir quels
sont les emplacements signals par Gasparin, on ne peut nulle-
ment affirmer que la rue Victor-Hugo est parallle au mur du
cirque: j'accorderais plutt confiance la tradition locale que
voici. Le chef des fonteniers, qui connat le mieux l'tat sou-
terrain de la ville, m'a signal, rue Notre-Dame, aux n* 12 et 21 -,
deux maisons susceptibles de renfermer dans leurs caves des
fragments de constructions romaines; celle du numro 12 con-
tiendrait un mur et un chapiteau-^ ;
un souterrain reliait autre-
fois, disait-on, les deux immeubles
;
de part et d'autre l'on m'a
assur qu'on ne pouvait plus rien remarquer, mais je tiens quand
mme fixer une tradition plausible qui peut-tre sera disparue
dans quelques annes.
Face au pont de Langes, la maison qui fait le coin entre la
rue Victor-Hugo et la route nationale ', le souvenir des subs-
1. Voy. le cliap. intitul VArc,
p.
55.
2. Au n** 12, M. Guibert, Magasin du Progrs (maintenant place de l'Il-
tel-de-Ville)
;
au 21, M. Sinard, diteur de musique.
3. Cf. Caristie, pi. I, D (a) : Parties des murs du cii'que. Au point (a)
se trouve une colonne de m. 25 de diamtre engage au quart.
4. Chez M. .1. Bauza, marchand dorangeset produits du Midi. Cest
LE clHnL'E lia
tructions romaines est encore vivant
;
toutefois je n'ai rien pu
reconnatre; on m'a conduit dans une curie qui est une ancienne
glise, et rien dans les fondations ne permet de reconnatre les
traces d'un mur romain.
S'il est possible, commeje le crois, de se faire une ide de l'em-
placement du cirque, c'est donc moins en constatant les vestiges
non encore disparus, seule preuve pourtant certaine, qu'en faisant
appel aux rares traditions locales. Il faut ajouter que ces tra-
ditions sont souvent fausses, ou, ce qui est pire, moiti justes,
et quand les habitants connaissent votre dsir de voir des monu-
ments romains, ils vous montrent d'ordinaire des ruines mdi-
vales.
Les seuls restes de constructions vraiment romaines que j'aie
trouvs en interrogeant des habitants d'Orange sont un petit
6,7,
116 MONUMENTS DARCHITECTURE
Il me parait naturel dadmettre que ces deux portions de mur
bordaient le cirque du ct oriental, en face larceau de la rue
de Pontillac, mais beaucoup plus bas. Quant Teuripe, on ne
peut assurment pas le prendre pour une partie de la pice deau
qui, d'ordinaire, divisait la piste du cirque ; mais il semble bien
tre une dpendance de cet difice.
Telles sont les identifications que j'ai pu faire en recherchant
les emplacements signals parCaristie
;
on est loin de compte avec
les restes mentionns soit par Gasparin, soit par Garistie
;
mais
il ne parat malheureusement pas possible, vu Ftat actuel de la
Aille, d'en retrouver davantage K
Il serait aventureux d'essayer, avec le peu qui reste du mae-
nianum, une supputation du nombre des gradins et du nombre
des spectateurs. Gasparin
'
supposait cinq rangs de gradins et
16.090 personnes
;
Garistie supposait treize rangs de gradins et
20.000 personnes. En tout cas nous pouvons penser que le
cirque d Orange devait, plus encore que le thtre, attirer en
foule les indignes des pays voisins ; il
y
avait un thtre dans
toute cit qui se respectait : le cirque ne se rencontrait cjue dans
certaines villes particulirement florissantes.
1. Garistie,
p.
78 : Les restes au-dessous du sol actuel
[18b6J
se
retrouvent, sur le ct droit [occidental], au tiers environ de la longueur
du cirque
;
ils consistent seulement en un mur de refend entre les deux
murs de la galerie et une portion du mur intrieur de cette galerie. Mais
les traces en sont plus nombreuses sur le ct gaviche
[=
oriental]
;
l on
retrouve partie des murs extrieur et intrieur...
*
2. Gasparix,
p.
102-103 : 11 parat par ce qu'il nous reste de notre
cirque, quil n'avait que deux rangs de portiques [= maeniana], l'un au-
dessus de l'autre. Ces portiques avaient environ 4 m. 86 (15 pieds) de lar-
geur
;
or. un gradin occupait 80 cent.
(2
pieds
1/2)
de largeur, en les sup-
posant de mme proportion qu'aux thtres et aux amphithtres
;
la lar-
geur du portique fournissait donc la place de six rangs de gradins. Il faut
en supposer un de libre pour fournir la circulation
;
ainsi les spectateurs
taient tout au plus sur cinq rangs.
Les deux portiques occups par les spectateurs au cirque d'Orange
peuvent s'estimer un dveloppement de 1544 mtres; chaque rang de
gradins contenait donc 3.218 personnes, et les cinq rangs 16.090 personnes
48 centimtres par personne.
Garistie, p.
79 : Le dveloppement moyen de chacun des gradins
tant de 780 mtres, et leur nombre de 13, le cirque, en admettant que
chaque personne occupt un espace deOm.-oO, pouvait en contenir environ
20.000.
l'amphithtre
1 1
7
Sur la route de Caderousse, droite, un peu avant d'arri-
ver l'usine dite La mosaque^ dans la proprit de M. Ripert,
s'levait un amphithtre. C'est le nom qui convient cette
construction disparue, et non celui d' arnes qui dsigne
proprement la piste recouverte de sable. La Pise, si utile malgr
son absence de critique, est le seul auteur qui ait aperu les der-
niers restes de l'amphithtre
;
il l'appelle les arnes^ pour
employer une forme en usage de son temps : Le dfaut des
siges en dedans luy a donn le nom particulier d Arnes, ou bien
l on ainsi appelle pour le distinguer de notre grand et magni-
fique Cirque [thtre].
Nous voyons par ce passage qu'il ne s'agissait point d'une
A^aste construction comme le cirque et le thtre, mais d'un monu-
ment o les spectateurs restaient debout
;
d'ailleurs rien ne nous
prouve qu'il s'y donnt des jeux publics. C'tait peut-tre l'en-
droit ovi s'exeraient les gladiateurs et les jeunes gens de nais-
sance libre. Dans un difice de dimensions aussi rduites, sur-
tout compar aux autres monuments, des reprsentations ne sont
gure admissibles.
Je cite en entier la description de La Pise, vu son importance
unique : (( Je les ay veiies autrefois [les Arnes] ayans leurs
murailles presque tout autour, de la hauteur de plus de douze
pieds en aucuns endroits, en d'autres moins, avec les formes ou
naissances des portes au nombre de vingt quatre. Elles ont est
depuis peu abatues et quasi razes fleur de terre. Les fon-
1. La Pise,
p.
30 : Ces Arnes sont assizes, hors les muraille de la
vielle et nouvelle ville, peu distantes de la vielle, et d'environ quatre cents
pas de la nouvelle, du cost du couchant, et de la porte S. Martin.
Le mme auteur dit ailleurs
(p.
14-15) : ...Et quant aux Arnes, les
ayant veiies autrefois d'environ douze pieds d'hauteur, et ayant fait fouil-
ler dans la terre la naissance des arcs et des portes, elle a donn jugement
et cognoissance de la forme qu'elles ont eu anciennement, laquelle j'ay
fait rapporter celle qui est cy dessous reprsente.
Caristie, pi. 1,
Lgende M : A 200 mtres du point indiqu par |'), en
se dirigeant de l'Est l'Ouest, se trouve le centre d'un Amphithtre. L ne
fouille faite en 1823 a mis dcouvert une partie du sol de l'Arne
;
les
restes de cet Amphithtre, dcrits par J . de Lapise, se voyaient encoi'e
il
y
a quelques annes.
118 MONUMENTS d'architecture
dments paroissent tout autour, avec les ouvertures des portes,
et la forme de l'ovale relev en dehors par la terre laquelle vraj-
semblablement est tire du dedans; pour rendre le lieu plus
commode, et mieux expos la vee des spectateurs, qui regar-
doyent d'en-haut tout autour'.
Si la mmoire de La Pise est fidle, nous avons des murs hauts
de quatre mtres (3"'
96)
par endroits, et vingt-qviatre portes.
Toutefois la gravure que donne le vieil historien dOrang-e est
d'une douteuse exactitude
;
il mentionne vingt-quatre portes,
mais son dessin peut aussi bien en contenir vingt-quatre ou
vingt-six.
Gasparin- parle d' une seule enceinte de forme elliptique...
d'environ 50 mtres de diamtre moyen, autant qu'on en peut
juger aujourd'hui
^1815]
par l'examen du terrain.
On voit que les renseignements relatifs . l'amphithtre
d'Orange sont en nombre trs restreint. Si le cirque est peu
connu, l'amphithtre est peine souponn. Un vieil habitant,
bien inform par sa profession, s'est souvenu, lors de mon sjour,
d'avoir vu, vers 1857, quelques restes provenant de 1 difice.
Enfin les matriaux semblent avoir t les mmes, d'aprs
La Pise 3, que ceux du cirque et des remparts.
m
C'est encore au mme auteur qu'il faut faire appel pour dire
quelques mots des thermes, ou, comme il dit, Des hains anliqs
ou Tour Bonde
''.
L'emplacement en est certain, et Garistie
',
1. P. 30.
2. P. 106.
3. Ibid. : Lestofe du bastiment estoit compose de pierres, et d'un
ciment trs dur
;
ayant en face dedans et dehors des petites pierres
grises, tailles en carr d'environ demy pied chacune, de construction
pareille celles des aqueducs, des Bains antiqs, et des vielles murailles de
la ville.
4. La Pise,
p.
14. Les deux autres [il parle des thermes et des arnes]
ayant est de ma mmoire ingratement abbatues et desmolies fleur de
terre, par l'avarice de ceux qui ont aouIu profiter de la pierre, je les ay
fait redresser sur l'aerain conformment l'ide que ma mmoire m'a peu
fournir quant aux Bains.
0. PI. I, marque H.
Caristie, sans parler des thermes, a mis comme
lgende : H, Tours de l'enceinte romaine. Cette tour [que j'identifie
avec les thermes de La Pisel a 6 m, 30 de diamtre intrieur.
LES THER5IP:S
119
avec la minutie dont il a fait preuve k chaque planche de son
grand ouvrage, n'a pas manqu de le tracer dans son plan gn-
ral de la ville. Beaucoup moins certaine est l'affirmation de
La Pise relative la vraie destination du monument, dont il
fournit un dessin : Les [t)ains] publics, crit-il, estoyent dans
ceste grosse Tour ronde icy reprsente, peu prs en la forme
que chacun la vee depuis peu d'annes, hors des crneaux del
cime
;
et en laquelle elle a demeur, jusques en l'anne mil six
cents vingt un, qu'on en abatit la plus grande partie, pour
prendre la pierre
;
et depuis journelement on a continu d'y
foviller jusques au fondement, non sans reproche la mmoire
de ceux qui l'ont fait, et de ceux qui l'ont souffert.
'
Millin, t. II,
p.
153
;
Martin,
p.
52-o3
;
Gasparin,
p.
122;
Bastet,
p.
288-289
;
Artaud,
p.
90 et pi. XXXVl
;
Yrondelle,
p.
38
; L. Ghatelatn, Bull, archol.,
1907, p.
397.
14.
Mosaque del maison Bourchet, o, rue des Avnes.
Cette mosaque me parat tre la mme que signalait Gaspa-
rin dans une cave du plan Lieutier , chez Etienne Vallier
pre. L'immeuble appartient maintenant la municipalit
;
il
menace ruine : son tat ne m'a pas permis d'en ouvrir la porte,
et la fentre n'otTre gure plus de scurit. Il
y
a d'ailleurs cent
ans que Millin avait donn l'alarme.
Je la dcris d'aprs
Artaud et d'aprs des indications orales.
14 his.
J'ai de fortes prsomptions de croire que la
mosaque mentionne par Millin <( chez une marchande d'huile
nomme Vayre, rue des Avnes, n'' 31 , ne fait qu'une avec
celle-ci : il n'y aurait qu'une confusion de chiffres, ou les
numros auraient t changs
;
il se pourrait mme que Vayre
et Vallier fussent un seul nom, dform par l'orthographe ou la
prononciation.
Artaud a reproduit la mosaque de la maison Bourchet
;
elle
se compose de cubes noirs et blancs. Gasparin la jugeait d'un
dessin plus lgant que celle du chat
;
Millin
s'il s'agit bien,
comme je le crois, de la mme mosaque
y
voyait des car-
rs assez lgans
;
Artaud, dont l'opinion est plus sre en la
matire, avouait que le dessin en tait simple et commun : ce
sont, disait-il, des carrs oblongs dans le genre des pierres de
refend, poss en diffrens sens , comme on en retrouve sur
d'autres mosaques. Dans le centre de ce pav, on remarque
un espace plus petit, d'un dessin qui offre des losanges toiles,
et dans le milieu un rond form avec diffrens marbres dans le
genre vnitien.
Elle mesure environ, m'a-t-on dit, quatre mtres carrs.
Millin, t. Il,
p.
153 ;
Martin,
p.
53
;
Gasparin,
p.
122
;
Artaud,
p.
90-91 et pi. XXXVIII (dessin de Jacquemain,
1822);
YrondellE;
p. 38; L. Chtelain, Bull, archol.,
1907, p.
397.
I
LES .-MOSAQUES 127
15.
Mosaque des demoiselles Frgier.
Disparue.
La dernire [mosaque], que Ton dcouvrit en 1810 et que
nous pmes parvenir sauver, fut trouve derrire la tour des
Demoiselles Fri^ier...
;
elle fut mise en pices et emporte dans
un sac avant qu'on en et donn avis aux connaisseurs.
Gasparin,
p.
121.
15 his.
Un paysan vint un jour annoncer M. de Stassart
qu'il avait trouv une mosaque dans son champ
;
il la disait
fort belle
;
il insistait auprs du sous-prfet pour avoir son avis.
M. de Stassart se drangea, fut content de la dcouverte, pro-
mit de la faire enlever. 11 avait oubli sa promesse ou tardait
la raliser, quand il reut, ple-mle dans un sac, tous les cubes
de la mosaque.
Cette mosaque me parat tre la mme que la prcdente.
Artaud,
p.
113,
16.
Mosaque de Saint-Marcel. Disparue.
Un chevalier de Saint-Louis, appel M. de Saint-Marcel, pos-
sdait, dans sa maison, des thermes
^
orns d'une mosaque.
Drang par les curieux qui voulaient voir ces monuments, il les
ht dtruire.
MiLLIN, t. II,
p.
154.
n.
Mosaque de Gasparin.
Disparue ?
(( Il est peu de maisons qui n'ayent des portions plus ou
moins considrables de ces mosaques dtruites et j'en possde
moi-mme un chantillon.
Gasparin,
p.
121.
18.
Mosaque de l'ancien vch. Disparue ?
Dans une semblable destruction, l'vque d'Orange sauva
un fragment qu'il fit incruster devant sa chemine ,
dans l'an
cien vch, o s'assemble maintenant le cercle.
Gasparin, page 121 et note de la mme page.
19.
Mosaque de la maison Idal.
Mosaque en trs mauvais tat, chez M""^ veu\e Idal,
1. Voy. chap. m,
p.
120.
128 MONUMENTS d'aBCHITECTLIIE
II, rue Saint-Florent. Le dessin n'est pas reconnaissable.
L. Chtelain, Bulletin archologique^ 1907, p.
397.
20.
Mosaque des Darnes de France.
Dans la cave du magasin de nouveauts ayant pour enseigne
Aux Dames de France, et situ o, rue de la Rpublique, on m'a
montr remplacement o une mosaque avait t mise jour en
1904, non loin de l'endroit o l'on a retrouv le torse d'une sta-
tue de femme
'.
Cette mosaque a t brise peu aprs sa dcou-
verte.
Ibid.
21-22.
Mosaques de la collection Raspail.
Deux fragments de mosaque, sous la vrandah de la maison
d'habitation de M^ Veuve Eugne Uaspail, au Colombier, prs
de Gigondas,
21.
Fragment plac droite en entrant.
Larg. G 67
;
haut.
0"'
38.
22.
En face du prcdent.
~
Larg.
0"'
51
;
haut.
0
43.J.
//)(/.,
p.
398.
1. Voy. Monuments fujurn, a. 1.
PLANCHE I.
D
Inscription cadastrale, hi'agments B. C. D.
Inscr. n. 2-4.
CHAPITRE V
INSCRIPTIONS
INSCRIPTIONS CADASTRALES
1-4.
Quatre fragrnents d'inscription cadastrale, en marbre
blanc d'une criture mdiocre, datant probablement du second
sicle de notre re.
d'aprs de Saulcy,
pRAGMliNT A.
l'a prs le Corpus
Pour les Fragments B, G, D voir notre planche I.
L. CuATEi-AiN.
Les nwniiincnls romains d'Oniiuje.
30 MONUMENTS D ARCHITECTURE
y.
INSCRIPTIONS 131
Le fragment A a t dessin par Caristie, signal parHbner,
et Herzog- a envoy M. Hirschfeld la partie h du fragment A
;
de Saulcy a adress Mommsen les lignes 6 et suivantes de
ce fragment.
Disparition signale en 1887 par le Corpus.
IIaut.'0'"280
;
larg.
0'"115
(Hbner).
Fragments B et C, achets chez Charras, ancien portier du
thtre antique, par M. Hirschfeld, qui les a copis et publis le
premier
;
M. Hirschfeld les a remis M. Hron de Villefosse
[Rev. Arch., 1893, I,
p.
2i2) pour le muse de Saint-Germain.
Fragment D, ayant appartenu Estve, qui en a envoy un
moulage au muse de Saint-Germain, puis AUmer, qui l'avait
publie
;
elle appartient maintenant au commandant Espran-
dieu. La planche que je reproduis- figure le moulage des frag-
ments B et C, et l'original du fragment D (Haut.
0"'03
;
larg.
0"^06
;
paisseur 0"'027) [Voir planche
IJ.
Dimensions du fragment contenant une centurie complte :
haut.
0'"14
;
larg. 0il.
Fragment A : Caristie, pi. XXXIII, n.
4, p.
46
;
HiiBNER,
Annali delV Instituto di corrispondenza archeologica, t. 31,
1859, p.
129-130
;
Corpus 1244, A.
A, a : Herzog, copie adresse M. Hirschfeld.
A, b : DE Saulcy, copie adresse Mommsen.
Fragments B et C : Corpus 12
H,
B et C.
Fragments D : Estve, calque d'aprs lequel Mommsen a
tudi l'inscription.
Allmer, B.p., H,
p. 196, n. S97
;
Mommsen, Herms,
t. 27, 1892, p.
103-108; ScHULTEN, Bull, arch.,
1902, p.
132.
Ces quatre fragments se rduisent k deux, les trois derniers
s'adaptant les uns aux autres.
L'extrme importance de cette inscription et ses particularits
uniques ont appel et retenu l'attention de Mommsen. Sur un texte
aussi impntrable, on ne peut mieux faire que de reproduire
son opinion
i.
Le monument d'Orange, sur lequel je prends occa-
1. La note de Momniscn, adresse Allmer, tait accoiupafiiic de ces
mots : Je vous ai donn au moins une demi-promesse, et je ne l'ai pas
132 -MONUMENTS d'aRCHITECTLRE
sion de ramener A'otre attention, est parfaitement unique dans
l'pigraphie
;
c'est, comme je lai dmontr dans la note ajoute
au Corpus, XII, 1244, le dbris d'une forma de cette colonie,
semblable l'exemple allgu par Hyginus [Groin.,
p. 201, Lach-
mann), que je copie selon la bonne leon (altre dans les ditions) :
fis
forte centuria D-DXXXV'V- K- XLVII" L' TERENTIO
L.FPOLIVG- LXV1S
=
; CNVMISIOC.FIVGLXVI S
=
;
ANVMER]
A'F'STEL'R'G'LXM S= : eoc/e/u ej7em/j/o et ccterae sortes.
M. Ilirschfeld, en publiant en appendice,
p.
824, le petit
fragment appartenant M. Estve a bien compris qu'il appar-
tenait au monument : mais M. \\eber est all plus loin et a eu
la bonne ide de le joindre aux deux morceaux possds par
M. Hirschfeld, auxquels il se rattache parfaitement. Ainsi, nous
avons une centuria absolument complte. M. Weber n'a pas bien
su tirer pajtie de cette dcouverte ;
voici cette centurie comme elle
se prsente maintenant
;
la ponctuation est strictement maintenue
comme elle se trouve sur la pierre ^ Observez aussi que la sigle
autrefois prise par moi pour celle du denier, en diffre essentiel-
lement
;
le trait horizontal ou plutt oblique ne taille pas dans
le chiffre, mais reste en dehors 'X. L. Le texte est parfaitement
certain
;
la forme des lettres parat du second sicle.
[Texte
;
v. supra,
p.
1301.
...>Le premier groupe est, de toute vidence, comme je lai
dj indiqu dans une note, s[inistra) d[ecimanum)
-
X, c[itra)
k[arclinem) X, absolument comme le prescrit Hygin.
Quant au second groupe, j'y ajoute les semblables pris sur
quatre autres centuries, mais incompltes et en partie de leon
incertaine :
oublie
;
mais avant de vous envoyer une esquisse dnies conjectures, jai
voulu bien tudier le monument. Maintenant, je crois pouvoir vous adres-
ser la petite notice ci-jointe Si cette notice peut attirer l'attention sur
un monument dont, tout petit quil est, l'importance est vraiment de pre-
mier ordre, je m'estimerai heureux et je serai le premier a chanter les
louanges de la bche fortune qui renversera mes conjectures et mettra
fin mes doutes.
1. Quelques rserves faire: il n'y a pas de point entre COL et
VARIVS
;
il
y
a un point en haut entre X et II la deuxime ligne,
entre XL et II la septime ligne.
2. On crit d'ordinaire deciimanus et kardo, ou deciiminus et cardo.
INSCRIPTIONS
133
EX TR XIICOLX G VIII- COL
COL CO
... CI XVII
/
/
IC REDINC XXX IN
EX TRIB CXX CIVIRIC RINC.XVI
EX TR- CI . . . .
Comme je l'ai indiqu dans ma note, on reconnat la phrase
ex trib[utario) red[actus) in c{olonicuni), ce qui parat se pr-
senter sous des abrviations diverses et juxtaposes : REDINC
RIC
RINC.
Mais quant aux chiffres qui s'y rattachent et
aux autres sigles, je n'ai* pas mme une conjecture prsenter.
Hygin n'a rien de semblable, cette place.
Suivent les noms des trois propritaires, tout fait comme
les porte Hygin : Varius Calidus, Appuleia Paulla, Valerius
SecH/iG?as.' Seulement, ils sont donns au nominatif, tandis
qu'Hygin emploie le datif, pensant aux attributions de terres
aux nouveaux colons. Notre liste, qui nomme une femme et
appartient une poque postrieure, donne sans doute les pro-
pritaires d'alors.
Aprs le nom, Hygin place la part qui revient chacun,
c'est--dire 66
21'^ jugera pour chacun, ou un tiers de la centurie
de 200 jugera. Ici nous trouvons, [^non] pas la mme chose,
mais quelque chose de semblable. L'analyse donne les groupes
suivants :
Varius CaliduH
Appuleia Paulia
Valerius Secundus
XX
134 MONUMKNTS d'aKCHITECTURE
les notes s =, et la dcadence le chiffre des scrupiili. Mais je
n'arrive saisir ni le systme dont on s'est servi, ni les noms des
mesures. La grande unit n'a pas de prfixe
;
la moyenne
parat commencer par la lettre A
;
la plus petite semble se rat-
tacher rX qui partout vient aprs le A. II. Ainsi, comme le
jugerani se divise en actus (ou en aripennes pour tre, plus gau
lois) et celui-ci en decempedae, on croirait
y
retrouver ces trois
degrs, et ceci parat tre vrai pour les noms
;
mais le systme
suivi ici n'est certainement pas celui \x jugerum^ qui contient
2 acius, et Vacius 10 decempedae. Aussi la fin il
y
a un X de
trop, parce qu'on ne peut pas joindre
1'}^
final de l'avant-dernire
lio:ne et le II de la dernire.
Nous sommes donc encore bien loin d'avoir trouv, non le
mot, mais les mots, de l'nigme. Si nous pouvions comparer
d'autres centuries, peut-tre parviendrions-nous saisir l'ancien
systme des mesures gauloises, mais, quant moi, je dsespre
d'arriver. Peut-tre la bche russira-t-elle, o nous autres, mal-
heureusement appels savants, devons confesser d'avoir chou.
Cf. encore, du mme auteur, dans la Revue pigraphique,
III,
p.
160 (d'aprs VHermes, t. 27, p. 103) :
Les cinq nombres qui sont en tte [XX, XVI, XLII, XVI, et
IV,
non compris XXI cju'il faut reporter la fin de la ligne pr-
cdente] ne peuvent tre autre chose que les chiffres indiquant
les mesures des parcelles possdes et rpondant aux jugera
d'Hygin
;
ils donnent en total 98, et l'on ne peut se refuser
y
reconnatre,
quoique ainsi doive tre admise la faute de gra-
vure de G
pour C,
le nombre des units indiqu par le pr-
cdent COL'XGVIII. Puis vient en parallle avec cela l'autre
donne EX TR XII. Cette centurie parat donc s'tre compose
de 12 units de terrain, peut-tre d'abord tributaire, et de 98
units de terrain colonial. Le total 110 pour le chiffre des uni-
ts contenues dans la centurie est surprenant
;
cependant, il se
peut qu'une certaine partie de la centurie ait t distraite des
possessions pour former l'aqueduc
;
car c'est avec raison que la
double ligne qui traverse obliquement a t combine par
M. Weber avec la portion de mot DVCT la fin de la centurie
qui prcdait la ntre.
Le groupe A
Bndictins, I, 294
;
Bbeval, I,
p.
l.'il;
Sguier, ms. 1379o, fasc. 2 ;
Maffei,
Galliae anfiquitates,
p.
46 (et Muratori, 130,
2)
;
Oberlin,
IV, fasc.
19, p.
i)2
;
Calvet, III,
p:
7o (et non 91, Corpus)
;
Gaspa-
RiN,
p.
127;
Martin,
p.
55
;
Caristie, frontispice.
Her-
zoG, n. 407
;
Corpus, 1222 ;
Esprandieu, /. de Lecfoure,
p.
113;
Binon, Caf. ms. du Muse Calvet, n. 54.
La plupart des prdcesseurs du Corpus ont donn de celte
inscription un texte fautif
;
beaucoup, la ligne
6,
ont lu tauro-
bolium.
Le mot Commodi, lignes 4 et 5, est martel.
Voir en note
la transcription de Suars (ms. de Paris).
Tauropolium est la seule orthographe autorise
;
voy. Rev. de
Philologie,
1893,
jd. 195 ; Fr. Cumont, G. rendu des Inscriptions
NVMI AVC
MATRI DEVM
PRO
SALVT- MT
(ML)
AVR COMMO
DI- ANTONI(NI)PI-
FELICIS
TAVROPOLIVM
FECERVNTc
SEX-TVBLICIVS.
ANVS
lANA
138 MONUMENTS d'ARCHITECTURE
antiques de Lectoure, par M. Esprandieu
;
cf. dans cet ouvrage,
les inscr, n. 5-12, 14-15, 18-26 : toutes portent tauj-opolium.
Num[ini) Auff{usti),
Mafri deum, pro salulie) imp[eratoris)
M[arci] Aur[eli) [Commodi] Antonini PU Folicis, tauropolium
fecerunt Sext[us) Publicius \^. Seueri]anus [et Seuei'iana'!]
Le taurobole ', ou sacrifice d'un taureau accompli suivant un
rituel spcial, est attest par de nombreux documents pigra-
phiques. Sans parler des vingt et une inscriptions tauroboliques
trouves Lectoure (Gers), en ne rappelant que celles de la
Narbonnaise, il faut citer Riez, Orange, Vaison, Narbonne, Die,
Valence, Tain. La plus ancienne remonte Tan 133
;
elle a t
trouve Naples
-
et mentionne la Vnus cleste de Carthage.
Mais c'est presque une rgle gnrale que les tauroboles
soient offerts en l'honneur de la Mre des dieux, k laquelle par-
fois on associe Atis, son mari. La plus ancienne inscription tau-
robolique rappelant un sacrifice offert la Mre des dieux a t
trouve Lyou'^; elle date du S des Ides de dcembre 892, c'est-
-dire du 9 dcembre 160. La plus rcente, du temps de Valen-
tinien II, est de
390^.
L importance de l'inscription d'Orange est de nous donner le
nom martel de Commode
;
on sait que le nom d'un empereur
tait martel par dcret du snat
;
c'tait le sort gnralement
rserv ceux qui n'taient pas diviniss
;
leurs statues taient
brises
;
or Commode, n en 160, devint empereur en 180, et
prit en 192
;
c'est donc entre 180 et 192 que ce taurobole fut
offert en son honneur, et c'est aprs sa mort que son nom fut
martel.
Le taurobole tait souvent accompagn d'un criobole, mais
l'immolation du blier n'est mentionne que rarement. Ce sacri-
fice commena de se rpandre sous les Antonins et acquit aprs
le rgne de Constantin une vogue considrable. Il tait la fois
rgnrateur pour celui qui l'offrait et propitiatoire pour celui en
1. Cf. Allmer et Dissard, Inscriptions antiques du Muse de Lyon, t. I,
1888, u.
5, p.
20-22.
Prudence, Peristeplumon, X, IOO6-IO0O, et Contra
Symniachum, I, 395.
Ephemeris epigraphica, III,
p.
32.
ITron de
Villefosse, Cours (indit) de Vcole pratique des Hautes Eludes (notes
prises la confrence du 9 mars 1907).
2. Mommsen, Inscriptiones regni Neapolitani
(1852),
2-602.
3. C. I. L., XIII, 17.51.
4. Marquardt, Le Cullechezles Ro?yiains, tr. fr., t. I,
p.
108-109.
INSCRIPTIONS 139
riionneui- de qui on le clbrait. La Mre des dieux, souvent
appele la Grande Mre, magna mater, parfois la Mre des
dieux et des hommes, tait invoque en raison de ses multiples
personnifications, Rhea, Cyble, Maia, Tellus, Ops : il est facile
de s'expliquer comment son culte, originaire du mont Ida ou du
mont Dindymus, en Phrygie, fut si en faveur chez les Romains;
femme de Saturne, mre de Jupiter, de Junon, de Neptune, de
Pluton, elle paraissait renfermer dans son culte tous les autres.
Nous avons un prcieux tmoignage de la faveur dont jouissait
encore, au commencement du
\^
sicle, le sacrifice appel
taurobole, par un assez long passage de Prudence
^.
Revtu
d'une riche robe de soie qu'il rabattait jusqu' la ceinture, une
mitre et une couronne d'or sur la tte, celui qui offrait le tauro-
bole descendait dans une fosse
;
on recouvrait la fosse d'un
plancher claire-voie, et l'on amenait au-dessus un taureau noir
aux cornes dores et charges d'ornements. Le prtre l'immolait
avec un couteau deux tranchants qu'on ne pouvait retirer
qu'aprs l'avoir fait tourner sur lui-mme : la blessure tait trs
large et le sang coulait abondamment.
Cependant, celui qui offrait le sacrifice, renvers en arrire,
prsentait le visage la douche de sang, offrait ses oreilles, ses
narines, ses lvres, ouvrait mme la bouche et humectait sa
langue afin de ne rien perdre de ce sang noir et de se purifier,
sinon pour toute sa vie, du moins pour un dlai de vingt ans.
Le sacrifice avait lieu la nuit
-'.
L'inscription taurobolique d'Orange ne nous donne pas de
dtails sur la manire dont Sextus Publicius et son ou ses com-
pagnons offrirent leur sacrifice pour le salut de l'empereur Com-
mode. Par l'inscription de Lyon, dj cite, nous savons que le
taurobole par elle mentionn avait t offert par un simple
affranchi, svir augustal et membre de la confrrie des dendro-
phores
'.
1. Dj le pote stait plaint (contre Symmaque, I, .39.j) du peu de suc-
cs de ses rcriminations contre ces sacrifices : Incassum arg-uere iani
Taurica sacra solemus.
Dans le X*^ des Peristephanon, il s'agit du mar-
tyr Romanus : C'est mon sang-, dit-il, et non du sang de taureau, Eccum,
praesto sum, Meus iste sanguis verus est, non bubulus (vei-s lOOG.)
2. Cf. C. I.L., XIII, 1751 : le sacrifice
y
est dsign par le mot de
mesonyctiuni, minuit.
3. Confrrie des dvots de Cyble
;
ils portaient le pin dans leurs pro-
cessions
;
le pin tait l'arbre sacr : Atis avait t transform en pin.
1 40 MONUMENTS D ARCHITECTURE
La mme inscription nous apprend que le personnage a reu
les iiires du taureau. C'est un mot dont le sens a donn lieu
beaucoup de discussions. Pour les uns, il s'agit des parties
sexuelles de l'animal; si l'on admet cette interprtation, il faut
y
voir un symbole rgnrateur
;
nous n'avons pas faire inter-
venir ici nos rpugnances de modernes, et les anciens aimaient
reprsenter leurs dieux entirement nus. Pour les autres, les
uires dsignent le bucrane, du moins l'ossature de la tte du
taureau avec les cornes '.
Un des meilleurs arguments
~
contre
le premier sens prt au mot uires est que Prudence, dsi-
reux de jeter la dconsidration sur cet trange sacrifice, n'aurait
pas manqu d'en accentuer la rpugnance si la chose avait t
vraie. En outre, le personnage a rapport du Vatican ces uires,
et l'on objecte
-^
que s'il se ft agi des testicules, ils eussent t
putrfis : mais il s'agit d'un Vatican lyonnais, non du Vatican
romain ^. Quoi qu'il en soit, ce mot dsignait videmment un
principe de vie, un symbole de force
;
peut-tre entendait-on
la fois le sang, les testicules et le bucrane, et ne gardait-on que
le bucrane ou simplement l'ossature des cornes.
Parmi les nombreuses inscriptions mentionnant le nom de
l'empereur Commode, on n'en trouve qu'une seconde en Nar-
bonnaise
;
c'est un fragment trouv Gilly (Savoie) en 1856 et
conserv au muse de Grenoble, [pro salule et incolurn\itate \_et
uic]toria \imp. caes. m. aur. coin\modi an\ton]ini aug., etc.
''.
Deux autres inscriptions donnent identiquement tous les noms
que nous avons ici
;
lune, trouve en Sicile, Marsala '\ les
fait prcder d'Imperator Caesar, et suivre d'Aucfustus
;
une
i . CoMARMOND,
p. 204, citc Saumaise : a Taurobolio facto, cornua
tauri quo fecerunt consecrabant et dedicabant (sur Larapride, Elag. 7).
Mais Saumaise ne fournit pas de raison
;
peut-on d'ailleurs en fournir
une ?
2. Il a t fourni par M. Jui.lian, Inscriptions romaines de Bordeaux,
t. I,
p.
3.5.
,3. Ai.LMER ET DissARD, mme ouvr.,
p.
24.
4. C'est Tavis de M. Hron de Villefosse. Beaucoup de villes possdaient
leur Vatican. Cf. C. I. L., XIII, 7.281, une inscription de Mayence o il
est question d'un monlem Vaticaniim uetnstate conlapsum.
0. C. I. L., Xll, 2343.
6. Orelli. 3719.
INSCRIPTIONS 141
autre, de Lanuvium', contient tiussi les titres 'Imperator et
'Augustus.
On ne connat jusqu' prsent qu'une seule inscription tauro-
bolic[ue non consacre la Mre des dieux
;
elle a t trouve
Pouzzoles (Pw/eo//), en Canipanie, elle est publie au n** 1596 du
tome X du Corpus et date de l'anne 134 de notre re.
Mais ce qu'il
y
a de plus remarquable dans l'inscription tau-
robolique d Orange c'est l'association du ninnen imprial la
Mre des dieux. Le seul exemple, tout rcent, qu'on puisse
rapprocher de celui-ci, se rencontre sous une inscription tauro-
bolique trouve Prigueux, inscription qui parat dater du
milieu du second sicle, et probablement du double rgne de
Marc Aurle et de Vrus
~.
1.
D'aprs Allmer et le Corpus.
Fragment d'une table de marbre, bord, du ct droit, d'une
moulure qui encadrait l'inscription (Allmer)
;
[trouv?] Orange
1. OitKLLt, 88 i.
2. Revue pigraphique, t. V,
p.
198 et planche XIV. a" 1074 (^inscription
extraite des fouilles de Vrone).
NVMINIB (AV)G
SMAGNF (MAT)RI-DEVM
(AV)G
L
PO(MP)ONSEXT
POMPO(NI)PATERNI
5
SAC(ER)DAR(EN)SFILQVR
PA(TE)RNVS ARANANRO
P O S V I T DEDIC(AV)IT
^
QVE
$3
142 MONUMENTS D ARtllIITECTURE
(Sguier et Aluratori).
tait chez Nog-ent en 1874.
Disparu
depuis.
Sguier, ms. 13795, fasc. 2, et Fiches de Mlratoki XVIII,
224 (en
1733) ;
C.
1232.
Haut, et long.
0"'40.
Lectures
Allmer :
dis deahusq. pro sainte
imp. caes. l. septimii
severi pu per/in. au G
arahici adiabenici PAR
thici maximi /jONT
max. trih. yjoT'VII'CoS
//. j>. p.
procos. aed IL" D'
[Diis Deahusque, pro
salute) Imperatoris L.
Septimii PU Pertinacis
Auffusti,
Arabici. Adia-
benici^ Parthici Maxi-
mi, Ponti/cis Maximi,
tribunitia potestate VII
consulis iterum, Patris
Patriae, proconsuUs,
aediles dono dan t.
proposes par
M. Hirschfeld
:
imp. caes. m. aurelixj
antonino aug. imp. caes
l. septimi seueri
pu pertinacis au G
arabic. adiaben. PAR
thici maximi pONT
D niax. frib. yjoTVII'CoS'
a
p. p.
procos. FIL.D.D'
Imperatori Caesari M. Aure-
lio Antonino Augusto, Impera-
toris Caesaris L. Septimi Seueri
PU Pertinacis Augusti, Arabici,
Adiabenici, Parthici Maximi,
Pontificis Maximi. tribunitia
potestate septima, consulis ite-
rum, Patris Patriae, ProconsuUs,
filius dono dat.
Inscription leve Septime Svre, en
199,
par son fils Gara-
calla.
La date de l'inscription ne suscite aucun doute, la septime
puissance tribunitienne de Septime Svre tant l'anne 199
;
nous savons en outre que cet empereur eut les titres de Perti-
nax en 193, de Pater patriae en 194, de Plus, dWrabicus et
AdiabenicuH en 195, de Parthicus Maximus en 199, l'anne
mme de l'inscription. Il ne lui restait plus obtenir que le titre
de Britannicus en 210, un an avant sa mort.
IiNSCRlPTIONS 143
8.
Borne niilliaire, sur la route d'Arles Lyon par la rive
gauche du Rhne.
Disparue.
liMP
CAES
FL- VAL-
CONSTANTIXO
PIO NOB-
5
CAESA RI
DIVl
"
CONSTANT!
PII AVG
F I LIO
A Orange du temps de La Pise
;
<( sur la base dun bnitier
dans un monastre de religieuses avant que les Huguenots s'en
fussent rendus les matres (Martne et Durant)
;
maison
Nogent (Martin).
Valladier, cod. Vatic. 8227, fol.
343'
;
La Pise,
p.
6
'
(et
d'aprs lui : Bouche, Cliorographie... de la Provence, t. I,
p.
o43
;
SuARs, ms. de Paris
8967
,
p.
448
; Escoffier,
p.
5
;
Gasparin,
p. 130| ;
Bndictins, Voyage, t. I,
p.
293 (et aprs
eux MuRATORi 2o9, 8, sur une copie envoye par La Bastie
;
Martin,
p.
o6)
;
Herzoc, n. 408
;
Vallentin, Alpes Cot-
tiennes^
p.
87 ;
Rochetjn,
p.
36
;
C. ooo6.
Texte donn par le Corpus d'aprs Valladier, en corrigeant
PRO en PIO k la ligne 4.
FONCTIONS MUNICIPALES. TRAVAUX PUBLICS
9.
D'aprs ma copie.
Table de pierre encastre dans le mur de l'ancienne chapelle
de l'ermitage Saint-Marcel, au nord-est de Srignan, prs de la
route de Suse-la-Rousse, dans la proprit du marquis de la Gar-
1. Et Constantin, fils de Constantin le Grand, l'honnora de sa demeure
[Orano-e] pour quelque temps son passag'e, lors que son Pre l'envoya,
|)our ladministratioa des Gaules transalpines,
y
ayant fait une belle et
magnifique entre
;
en mmoire de laquelle, les habitans ont conserv
jusques ce jourdliuy une lionnorable relique dune Colonne, ou sont gra-
vs ces mots, Coiislundno pio noblli, dwsaris Constanlini pii fllio.
144 MONUMENTS D ARCHITECTURE
dette. Des moulures qui encadraient l'inscription il ne reste que
celles du ct g-auche ;
la ou les premires lignes et toute la
partie droite de l'inscription ont disparu.
Haut.
0"'
32:larg. 046.
SuARs, ms. de Paris, Lat. 8967,
p.
629 (assez bonne copie,
sauf EE au lieu de FE, 1. I) et ms. de Rome, cod. Barberinus
XXX, 182. f. 31. copie envoye par dlia Rocca, archevque
(?
praesul. Corpus) de Sienne;
Muratori, 613, 2 (copie de
Bimard)
;
Gasparin,
p.
127 (d'aprs lui Martin,
p. 54) ;
Herzog, n. 410
;
R. .
710;
Lettres Allmer, Estve, 29 avr. 1888
;
C. 1235.
L. 2 : MAXSVMVS Millin et le Corpus; MAXIMVS Muratori.
L. 3 : AEDILIS
Millin.
L. 4 : omise par Millin
;
P. S, Gasparin et Martin.
Ce monument est connu sous le nom d'inscription du Pavillon
Dumas
;
il a longtemps servi de table dans un bosquet. Calvet
pensait que cette pierre tait place au fate d un difice public :
l'important et t de savoir s'il s'agissait du thtre ou du cirque
ou de tout autre monument d'architecture. C'est le seul document
qui nous fasse connatre l'existence d'un dile Orange.
Les caractres, peu profondment gravs mais d'une trs belle
excution, paraissent remonter au premier sicle de notre re ou
la premire moiti du second sicle. Les C sont circulaires
et tracs au compas; les
N
sont carres; les Mont des jam-
bages aussi inclins angles gaux
;
le P a une boucle qui ne se
ferme pas
;
le T est form de deux fois un tiers de branche
;
les
cols de cygne des S sont gaux
;
les E et L sont, comme le T,
hauts de deux fois et un tiers leurs traverses
;
la traverse du milieu
gale aux autres
;
de mme pour l'F. (Estve).
11.
D'aprs le Corpus.
Disparue?
Bimard, fiches de Muratori, XXI, 231.
C. 1237.
U
?
L. GiiATEi.Aix.
Les numunn'iilft ronutins (l'i)nu}(je. 10
146 MONUMENTS D ARCHITECTURE
12.
D'aprs ma copie.
Stle plate arrondie au sommet
;
pierre d'une teinte jau-
ntre, molle d'aspect
;
lettres peu profondment graves. Trouve
en J 862.
Greuly, R. a. 1863, I (nouv. sr.,
4^'
anne,
7
vol.),
p.
299-
300;
Allmer, Correspondance, lettre d'Estve, 17 sept. 1887;
C. 1243.
Haut. max.
0'"
86
;
larg-. max.
0'"
85; p.
max.
0'"
15.
Haut, des lettres:
1'''^
ligne
0"^
07
;
2Migne
0'"
078;
3^
ligne
0
075
(4
0'"065)
.
Dimensions d' Allmer : haut.
075
;
larg.
0'45.
Op[us) pagi Minerm\i] p{edes) DCIX, Allmer
;
plutt DCLX
que DCLXXX, Hirschfeld.
Le point important n'est pas de savoir que les habitants de
ce pagus ont pris part des travaux publics, probablement la
rparation d'une voie, plutt que la construction d'un temple,
ou, comme on l'a cru, du thtre
;
le renseignement prcieux
fourni par cette inscription est la distance indique entre l'en-
droit o s'levait la stle et l'endroit o commenait le chemin
rpar. Or nous savons que le monument a t trouv sur les
ctes du quartier Boygard, entre les campagnes appeles la
Martine et la Royale, 5 kilomtres de la ville
'
.
En faisant le calcul par mtres de la distance exprime ici en
pieds romains
',
on obtient, pour 609 pieds,
179'"
655
;
pour 680,
1. Creuly tenait ces indications de Cliai'ras.
2. Le pied romain est de
0'"
295 (cf. Hbon de Villefosse, article pes,
dans le Dicl. des antiq.).
INSCBIPIIONS 147
179
655;
pour 660, nombre prfr par M. Hirschfeld,
194'700
;
enfin, si l'on admettait l'existence du pied gaulois ^, on aurait,
pour 609 pieds,
197'"316
;
pour 680,
220'"
320
;
pour 660,
213"'
840.
L'tude du terrain ne m'a permis aucune identification.
INSCRIPTIOMS RELIGIEUSES
13.
D'aprs Allmer.
Ct gauche d'un petit autel en pierre, avec base et couronne-
ment.
DlSi
Trouv au thtre, Allmer; chez Gharras, Hirschfeld; M, Eug.
Raspail a pris de l'inscription un fac-simil.
Perdue?
Allmer, Bull, de la Drame,
1874, p.
355;
Corpus, 1216.
Ce monument est grav immdiatement au-dessus de la
moulure de la base, et un objet des plus singuliers, de la forme
d'un ventail demi dpli, divis dans sa longueur en quatre
parties gales, occupe tout le surplus de l'tendue du d, dont il
touche le sommet, de son angle suprieur,
le bord droit, de son
angle,
Disparue ?
Cippe en terre. II a t trouv au Lampourdier. endroit situ
6 kilomtres 500 d'Orange, sur la route de Roquemaure, entre
la Meyne et le canal ^de Pierrelatte. Aprs avoir appartenu
un M. de Fortia, qui le laissait dans les champs, ce cippe est
all orner la maison de campagne du prsident de Vrone, ami de
Galvet.
lOVI V
51M
TTITIVS
FELICIO'-'
Vrone, ms. d'Avignon, lettres Galvet n. 8 et 222 :
-
Galvet,
t. 111, f. 93, n. 133, et t. VI, f. 34, n. 4
;
Corpus, 1218.
Ligne 2 : Titius, Vrone, n. 222.
1. Cf. DE RuGGiEHO, Dizioiiario epujra/ico, l. II,
p.
6()T.
INSCRIPTIONS 1 ii)
Il faut noter la place peu usite de la formule V-SL*M, qui
d'ordinaire est toujours place la fin
;
c'est vraisemblablement
un signe de dcadence, que le nom tout fait insolite du ddi-
cant accentue davantage.
16.
D'aprs ma copie.
Esprandieu,
M.C., n. 47.
Hauteur,
0"'15
;
largeur, 019
;
paisseur,
0'"04.
Hauteur des lettres, 006.
Caractres excellents.
[I]ui [Optimo\ M[aximo\, Hirschfeld.
Le culte de Jupiter Optimus Maximus serait originaire de la
Crte ', mais il prit bientt un caractre national
^
Rome et dans
les provinces.
17.
D'aprs ma copie du ms.
Disparue?
MARTI
D-VINVLEIVS ATTICVS
V
S
L
M
A Orange, sur la montagne contre laquelle cette ville est ados-
se, cette pierre fut trouve en 1785 ou 1789, avec un squelette de
1. Cf. L. Ampelius, Liber memorialis, IX (voy. Esprandieu, .V. C,
p. 61, n" 1 et 2).
2. CicRON, De natura deorum, II, 25, 64: Sed ipse luppiter, i. e. iuuans
pater, quem conuersis casibus appellamus a iuuando louem, a potisa pa-
ter diuunique hominumque dicitur, a maioribus autem nostris optumus
maxumus, et quidem ante optumus, i. e. beneficentissimus, quam maxu-
mus, quia maius est certeque gratius prodesse omnibus quam opes magnas
habere.
loO MONUMENTS d'aRCHITECTURE
taureau dont les os taient arrts avec des fils de fer. Calvet.
Don de Vrone.
Vrone, lettres Calvet. n. 122 ;
Calvet, III,
p.
160 (et non
157, Corpus).
Ligne 1 : matrl, Calvet, faute de copie
;
Marti^ correction de
M. Hirschfeld.
Calvet voyait l une inscription taurobolique. En tout cas, ou
immolait des animaux Mars, et cela ds la plus haute antiquit.
Tantt ctait un buf blanc, comme lit Dcius, au rapport de
Tite Live
'
;
tantt, un blier
-
;
parfois un porc, une brebis, un
taureau-^; souvent, comme ici, un taureau.
18.
D'aprs Allmer.
Disparu ?
Petit autel avec base et couronnement. Chez M. Nogent,
Allmer
;
maison de Champi, encastr dans un mur. Corpus.
Inscription releve par de Saulcy et M. Hirschfeld.
MVSL-
M-
Allmer, Bull, de la Drme,
1874, p.
354;
-
Corpus, 1220.
Caranti[i) Mineruae
'1
u[otum) s{ol\ierunt) l{ihentes) m[erito).
La premire ligne semble fournir le nom d'une famille de
ddicants, autrement, comme l'observait Allmer, s'il s'agissait
d'un seul personnage, nous aurions ses trois noms.
M. Hirschfeld a propos, au lieu de Minerve, Mars ou Mer-
cure, M{arti) ou M[ercurio). Quelle que soit la leon adopte, il
convient de remarquer l'inhabituelle disposition de la formule
votive.
19.
D'aprs ma copie.
RI DEV
Fragment trouv Orange, prs du cirque
;
conserv au petit
muse du thtre antique.
1. Tite Live, VII, .37
;
Plin., XXII,
3, I.
2. Acla Arual. apud Henzex,
p. 144.
3. Tite Live, VIII, X. colL Gell. IV,
0, 2.
INSCRIPTIONS 131
C. 1223;
Aloier, R.
, II,
p. 260, n. 643
;
Espran-
Dip]u, Bas-reliefs, I, 256.
Haut. max.
0'"1
05
;
larg.
0-"
1 35 et
0"'!0
;
paisseur
0"'
Oi2
;
haut,
des lettres 0"'02.
Pierre jaune d'une vilaine teinte
;
dure
graver. Les traits sont uniformes et n'ont ni pleins ni dlis. Je
n'ai pas remarqu de point entre les deux mots.
[Mat]ri deu[m]
En dessous des lettres, s'allongeant dans le sens de l'inscrip-
tion, un pied gauche. Allmer a cru voir, d'aprs les traces de
gravure, un autre pied tourn en sens inverse
;
il a galement
not (* un petit trou de scellement qui joint le trait de sparation
tir entre l'inscription et les figures graves
;
un ornement de
mtal aurait t fix ce trou.
Ex-voto la Mre des dieux
;
il parat provenir d'un autel.
Le culte de la Mre des dieux (Gyble phrygienne) tait trs
rpandu, l'poque impriale, partir du ii sicle
;
nous avons
vu plus haut [inscr. n
6)
comment son culte tait clbr.
Il faut voir dans le symbole de ce pied, non une allusion aux
courses de la desse, aprs la mort d'Atys, mais une marque de
reconnaissance la suite d'un voyage pied heureusement
accompli.
20.
D'aprs ma copie.
SILVANO
A-VG
PATERNVS
CERTULI
FILIUS
V- S L M
Fragment d'autel trouv Orange
;
coll. Nogent, muse Calvet
(1851).
C. 1225
;
Allmer, dessins, VaucL, fol. 65
;
Binon,
56;
EspRANDiEu,
Sylloffe epigr., t. III
;
M. C, 85.
Haut. O-" 52
;
larg.
0-
23
; p.
0"'
15; haut, des lettres
0'"
02.
I. IIenzen, Acia Ariitil.,
p.
72 et 84.
lo2 MONUMENTS d'aRCIIITECTL'RE
Pierre commune
;
caractres mal g^ravs. Les trois A sont
diffrents
(
A ,
A, A)
;
IV de la lig-ne
5,
et surtoutceliii de la ligne
4,
sont de forme onciale; la ligne 2 contient un point parasite
entre l'A et TV
;
la formule de la ligne 6 n'est ponctue qu' la
premire lettre. La dernire lettre de la
3*
ligne, la premire et
dernire lettre de la
6'^
ligne, sont demi effaces.
Le ct
gauche de la base de l'autel fait dfaut.
Siluano Aug(usto)
;
Paternas, Cerfuli filiiis, u(otum) s{oluit)
l[ibetis) mierito).
L'pithte d'Augustus accorde Silvain nous montre que ce
dieu tait considr comme un dieu Lare
;
tous les dieux Lares
dpendaient ainsi du Genius de l'empereur
;
cf. une inscription
de Carpentras (G. 1167) Mars Auguste.
21.
D'aprs ma copie.
Base de statue, en trs mauvais tat ; calcaire blanc.
Au
thtre.
Hauteur
0"^
12
;
largeur
0"'
065
;
paisseur
0"^
Oo, Hauteur des
lettres :
0">
01.
EspRANDiEU, /?et'e pigraphique, ']\x\\\.-^QT^i.
1906, n. 1641
et pi. XII.
DEA
TPETI
SEVIR
/ IBR-X
Dea. T. Pet[...] I[...\ seuir. [L]ibi\arum) X
;
la lecture de
B. E., qui suppose trois noms, est prfrable Peti[ciusT} L. 2,
Exactement : TP
"^
TL.
Cette base supportait la statuette d'une divinit dont le mot
dea est une appellation bien vague.
M. Esprandieu remarque avec raison que les dix livres
romaines
^3
kg. 274 ?) indiquent une offrande bien lourde pour
une base aussi petite.
L'absence d'indication ne permet pas d'admettre dune manire
absolue qu'il s'agit ici d'un svir d'Orange.
22.
A Orange, maison Didier, puis collection de Vrone.
Maintenant au Muse Calvet (depuis
1858).
INSCRIPTIONS lo3
M-ARRVNTIO M;^L-
VERECVNDO-
Inill
VIR-PVPAEClLAEF
VXORi
fvlviae-pvpae-f
secvndInae
HEREDES-EX TESTAM
Calyet, III, fol. 158 (Vrone, lettres, n.
222) ;
Herzog,
Gall. Xarh., n. 411
;
Binon, 51
;
C. 1234;
Espran-
DiEU, M. C, 33.
M. Arruntio M. l. Verecndo seuir[o), Pupae Cilae f[iliae)
iixori, Fuluiae Pupae f[iliae) Secundinae heredes ex testam[ento).
Le mot seuir se trouve trois fois sur les inscriptions d'Orange;
outre celle-ci et la prcdente, voy. n. 93.
23.
D'aprs ma copie.
C. 1224.
PROXS
Petit autel en terre, trouv Orange. Collection Nogent ^,
puis Gigondas, coll. Raspail. L'inscription, place en haut de
l'autel, est lgrement grave.
Proxs[umis].
Les desses Proxsumes taient des divinits secondaires dont
le rle n'est pas trs bien tabli ; c'est surtout dans le midi de
la France, prs des bords du Rhne, qu'on a trouv des indices
de leur culte-. D'aprs M. Florian Vallentin -^j <( les Proxumae
1. Florian Vallentin, Le culte des Matrae dans la cit des Voconces.
Paris, Champion, 1880, 8, 32
p.
;
p. 24, n. 1.
2. Un Clansayes (Drnie), Saint-Paul-Trois-Chteaux. quatre Vai-
son, un Carpentras, celui-ci Orange, un Avignon, Mazan, Lourmarin,
Arles, Beaucaire, Baron (Gard) et dix-huit Nmes ; cf. Esprandieu,
Sylloge epigr., 111, u. 484-513.
3. Le culte des Matrae,
p. 25.
Cf., du mme auteur, Xote sur un autel
indit consacr aux Proxunies. Valence, iuipr. de Chenevier, 1875,
8",
9
p.
154 MONUMENTS D ARCHITECTURE
avaient pour mission de rpandre sur la maison toutes les bn-
dictions et tous les dons de la fortune, de garder et de conserver
les biens dont elles taient les dispensatrices, de veiller la per-
ptuit de la famille, de protger chacun de ses membres, de
dtourner de lui le malheur et l'adversit.
Cf. Alrs, Etude pigraphique et mtrologique des monuments
ddis aux Proxumes; voy. Bull, des Antiq.,
1872, p.
100-102.
24.
C. 5835.
Collection Vallentin du Cheylard, Mon-
tlimar.
FATVIS SANCTIS
D'aprs Florian Vallentin, le Culte des Matrae,
p. 32, add.\
L'identit des Fatae avec les Matrae est atteste par les monu-
ments figurs. Les bas-reliefs reprsentent en effet les Fatae au
nombre de trois, avec le mme costume et la mme attitude que
les Matrae (bas-relief du Sablet), tantt avec le fuseau et la
quenouille, tantt avec la patre et la corne d'abondance; la
patre et la corne d'abondance leur sont donnes sur un bas-
relief d'Orange, qui porte l'inscription Fatuis Sanctis.
M. Esprandieu a contest l'identit des Destines et des
Mres. Tandis que les Destines, qu'il assimile aux Parques,
apparaissent comme inexorables, les Mres sont pour lui par
la corne d'abondance qu'elles tiennent la main, par les fruits,
o mme par les enfants qu'elles portent sur leurs genoux,
des divinits bienfaisantes et protectrices, conception premire
des bonnes fes
'
>.
L'inscription prcite de Sablet porte Fatis, ainsi qu'une
autre, copie Nmes par Sguier
;
toutes deux sont au muse
Calvet2.
25.
D'aprs Calvet, t. III,
p.
162, n. 4
;
la ligne 5
d'aprs le Corpus, 1228. Petit cippe de pierre, entre les mains
de M. de Vrone qui m'a donn cette copie
;
trouv Orange
;
il
n'est pas plus grand qu'une carte jouer
;
recouvert d'un orne-
ment : il est coup par le milieu
;
le bas manque,
1. Esprandieu, M. C, p.
60.
2. Ihid., 44 et 43.
INSCRIPTIONS
155
Suspect par Calvet (
an inconcussae fidei ? ).
LICINIA
TERTIA
/
PRO
PRWA
26. Je donne en note
^
deux inscriptions trouves Barry,
commune de BoUne, arrondissement d'Orange
;
je ne m'occupe
que du canton d'Orange, mais, comme elles sont ranges, dans
le Corpus, parmi les inscriptions d'Orange, je les reproduis.
1. Petit autel de marbi-e, trouv Birry en 1850 (Coston); collection
Champi (Corpus).
Disparu?
"'
PAPICIVS
MoDESTvs
Coston, Bulletin de la Drame, 1870, p.
397 (d'aprs la copie d'Allmer)
;
a. 1227.
AEREN Coston
;
AERE Multaticio Hirschfeld.
Cf. Hron de Villefosse, B. ., t. V,
p. 170, n. 8, LIERO
D
EX.
AERE multaticio.
D'aprs ma copie. Petit autel surmont d'un fragment de colonne;
trouv Barry en 18.3.3 (Corpus), en 1839 (Esprandieu)
;
acquis en 1840,
par change, de Robin, cur de Dieulefit.
NAEVlI
VALENTINVS
ET LVCANVS
Haut.
0
24
;
larg.
0"
16
; p.
0>
10
;
haut des lettres
0"
02 (Espran-
dieu). Martin, ms. de Grenoble, anc. fonds Gariel;
Delacroix,
p.
581
;
Corpus, 1229;
Renier, Fiches (Bibl. Mazarine), t. 26, n. 2b;
Binon,
n. 68;
Esprandieu, M. C.,92.
Fl. 'Vallentin, Bull, pigr., H, p. 228
Naeuii Valentinus et Lucanus u[otum) s(oluerunt) l[ibentes) m{erito).
i56 MONUMEMS d'architecture
27.
D'aprs ma copie,
Cippe de Srignan
;
muse Cal-
vet.
/^EXIMPERIO,
Fragment d'autel trouv prs de lEygues dans un terrain
trs aqueux, sorte de bassin d ancienne fontaine, au quartier
des Morelles, territoire de Camarct (Deloye). Acquis en 1867,
de Ferdinand Deloye, cultivateur Srignan. Haut.
0'"19
;
larg.
OHO
;
paisseur 0"'lo
;
haut, des lettres
0"'07
(Esprandieu)
C. 1226;
Registre d'entre n" 3 du Muse Calvet,
p.
206
;
Esprandieu, M. C, 95.
Ex imperio [dei cuiusdam],... L. Anniu[s\. . .
La lecture L. Annius a t propose par M. Hirschfeld, mais
elle n'explique pas les trois lettres qui prcdent. Le petit v
plac devant EX, trs lgrement grav, et reproduit dans le
Corpus, ne parat pas tre une lettre.
28.
D'aprs ma copie
Fragment de marbre, chez
M""*' Raspail, Gigondas.
RDI
NEID
AIA
C. 1240.
De ces lignes mutiles au commencement et la
fin, AI. Hirschfeld tire, avec hsitation : saceK D Dei
(?)
Arau-
sioNElD...
INSCRIPTIONS FUNRAIRES,
FRAGxMENTS DIVERS.
29.
D'aprs ma copie.
COL-IVL-MFMHEREDFX^PeSmM-ENXoL
INSCRIPTIONS
lo7
Fragment de frise en pierre calcaire (Esprandieu), plutt que
base d'un sarcophage {Corpus); inscription spulcrale... trou-
ve depuis peu (deMautour, en 1728),
dans un pr, du ct
de la porte de Saint-Martin (Bonaventure).
Maison Voulaire. puis jardins de Sausin ;
ensuite collection
Nogent
;
enfin muse Calvet (1839).
Haut. O-^iO ;
long.
09o; prof. l-^eS; haut, des lettres O^'OT
(Esprandieu) Corpus, long. {=
prof.) l-^OS; haut.
0"42).
De Mautocr, Mercure de France, 1728, fvrier,
p.
264-263;
Bonaventure, p.
93 ; Sguier, ms. de Nmes, 13793, fasc.
2;
ms. de Paris, Lat. 16.930, p.
976; Fiches de Muratori,
18.224;
Maffei, p.
36 (et d'aprs lui Muratori 1.111,3);
Papon (d'aprs Muratori), I, 82
;
Martin,
p.
36 et 117
;
Mil-
lin,
p.
133 ;
Gasparin,
p.
128
;
Barjavel, 1, p.
102
;
Herzog,
p.
413
;
Id.^
depraet.,
p. 29, n. 2 :
C. 1239
;
Allmer, dessins, VaucL,
fol. 82,
Binon, 30
;
M. C. 23.
[D[iis)] m.anibus) ,...col[oniae) Iul[iae ) Mem[inorum)
;
hered[es) ex testamento.
Excellents caractres, en trs bon tat de conservation.
Ce monument lev aux dieux mmes dun magistrat de Car-
pentras est un des monuments pigraphiques les plus commen-
ts. L'inacceptable lecture militi, que Gasparin impute Bona-
venture, vient de Mautour, le premier diteur
;
ni lui ni aucun
des nombreux rudits qui se sont occups de l'inscription ne
l'ont vue dans son intgrit. Il est hors de doute que le [D] cor-
respondant M.{anibus) devait se trouver, gauche, gale dis-
tance de la feuille de lierre que IM, droite; la partie perdue
devait presque avoir la mme longueur que la partie conserve.
Malgr son poids et ses dimensions, il est vraisemblable que
cette inscription trouve Orange a t dplace, Orange n'ayant
jamais fait partie du Territoire des Memini.
30.
D'aprs Allmer.
Vue Orange par de Saulcy.
Disparue
(?).
lo8 M0NU3IEXTS D ARCHITECTURE
Grande pierre, inscription en caractres excellents (ligne 1,
0'012
;
ligne 2, 0021o).
a) d
M
^/^TILI
FIRM
T///
Fragment a, trouv prs Orange, dans un champ
;
envoy
Calvet par un M. Correnson, de Roquemaure
;
fragment b,
vu par Calvet (in pauimento domus priuatae. Corpus)
;
chez
Nogent (Allmer).
Calvet, t. III, fol. io7";
Allmer, Bull, de la Drme, 1874,
p.
3o3
;
C. 1233.
Fragm. h. LITVM et cet. Calvet et Allmer, ILIT de Saulcy.
31.
D'aprs ma copie.
Inscription releve Srignan,
en avril 1907. Chez M. Emile Daniel, cultivateur
;
encastre
dans le mur de l'habitation, l'intrieur de la cour.
ai^
M
ERALIAE
:ONIVS
'^vscoi\fvc-i
ARABILR.-!
L. Chtelain, Bull, archol., 1907, p. 397, n, 3,
Indite
(?)
; releve il
y
a douze ou quinze ans, m'a-t-on dit, par
M, Delove, conservateur du muse Calvet.
INSCRIPTIONS 4 o9
Plaque de pierre commune. Caractres mdiocres, peu pro-
fondment gravs.
Haut. niax. O'^oS
;
larg., en haut,
0"'39,
en
bas 04o; max. (entre le milieu et le bas de la plaque) O'^i?
;
paisseur
0"'10
(?).
Haut, de l'M O^OG
;
larg. de l'M en haut 0'043,
en bas 006, en bas avec les barres transversales
0"'082
;
haut,
de l'E final de la
2
ligne O-^OiT
;
de l'O la
3
ligne
0">05
;
des
autres lettres (lignes 3 et
4)
O'"0oo.
32.
D'aprs la copie de M. Roure, revue par AUmer.
Cippe avec base et couronnement, incomplet gauche; dcou-
vert il
j
a une trentaine d'annes
[= 1853] avec quelques
autres dbris antiques, droite de la route de Lyon, 200 mtres
environ au nord de l'arc romain, en creusant les fondations d'un
btiment rural appartenant aujourd'hui M. Roure [ancien
imprimeur de Vienne], et prs duquel il est rest dpos.
d
M
[a-t-]
Tl CP^Jeui
///////////Ml A
/l/V.ui///]Rmi\
[con]|VGi
[comiPARABL
[p]T
L'inscription tait renferme dans un encadrement de plates-
bandes. Un petit mdaillon circulaire contenant un buste
d'homme en relief se voit au-dessus de la lysis au milieu de
l'attique qui termine le couronnement. R. E.^ 424 (juin-juill.
1883).
C. 5839.
D[iis) M[anibus) . . . Atti[i)? Ca[l)eni; mia
y?.
Vale]riana [con]iu(/i [incom]parabili [feciji.
(La ligne 2 d'aprs M. Roure.)
Les traits du personnage ne permettent pas de le reconnatre.
160 MONUMENTS d'aRCHITECTLRE
Bonne graAore. Le C et l'A, la
2"
ligne, rduits leur
partie suprieure ; la lettre qui manque avant TE. la mme
ligne, probablement une L dont il reste un fragment de la
branche horizontale
;
le B et 11, IL et l'I de [incom\parahili,
la G*", lis en monogrammes. Le point entre c/ et M. la l'"',
figur par une feuille cordiforme.
33.
D'aprs ma copie.
'-
Muse Galvet.
Stle dcouverte Orange en 18 il, dans la cour d'un bou-
langer
; achete la mme anne un maon nomm Bernard.
Haut.
0
29
;
larg.
0
34 : p.
0"'
20 ; haut, des lettres
0""
06o
et
0'"
04 (Esprandieu).
C. 1259; Allmer, dessins, Vaucl., fol. 74;
Creulv,
Carnet n. 13 (Bibl. du muse de Saint-Germain), fol, 18;
Binon 53; Esprandieu, M. C. 153.
M. Esprandieu a propos de lire Matern[ianus]. SoUdum[ari
fil[ius)
?],
et a rapproch Solidumarus du nom gaulois connu
Solimarus.
11 faut noter que la formule consacre est ici
crite en toutes lettres.
34.
D'aprs ma copie,
Muse Galvet.
Autel avec inscription de mauvaise criture.
tait Orange dans la maison Nogent (Corpus)
;
cd au
muse, en 1851, avec d'autres objets, par Naudin, avocat dans
cette ville. (Esprandieu).
Haut.
0">
50
;
larg.
0
38
;
p.
0'"
21
;
haut, des lettres O" 93.
La base de lautel fait dfaut.
C. 1267 ;
Allmer, dessins, Vaiicl., fol. 77
;
Renier,
Fiches, t. 30, fol. 23
;
Binon 58;
Esprandieu, M. C, 183.
I.NSCUU'IKI.NS loi
Il convient de remarquer le cas L. Valerio, alors que la for-
ur
L
VALERlOf
5[VERIAN0
LVALERiVS
f
IVLIANVS
ET
BYRIASE
VERILAPA
RENTES
FIL
KARISSCo
mule (lis tnunihus, dans la bonne langue, rclame le gnitif. Il
est vrai que les lettres D. M. sont sur les cts du monument.
35.
D'aprs Suars.
Gippe ou autel trouv Camaret.
Suars. ms. du Vatican 9141, fol. 3;
C 12G1.
Copie du ms.
D
M
R'LIO
MIXICIO
HRMO
)
IVLIVS
MI\7CIVS
VALERIANVS
AVONI
HETISSIMO
Texte du (lorpiis
D
M-
/. MINICIO
FIRMO
/. MINICIVS
5
VALERIANVS
AVO/)I
en T ISSIMO
36.
Daprs ma copie.
Cippe trouv Orang-e
;
D'aprs ma copie.
Cippe trouA' Orange. Collection Raspail. Haut. 0"M62o;
largeur ma.r. 0"'16o: min. 0"'I22o
;
paisseur
0'"
lITo; hau-
teur de la premire ligne
'"01
8. de la deuxime
"'
024, de la
troisime et de la quatrime
0'"021.
Corpus 1260. Trs mauvaises lettres.
M. Hirschfeld a propos [Melp\omenes la deuxime ligne,
\ma\tri\ la quatrime. Restitution trs incertaine.
43.
D'aprs ma copie.
Plaque de marbre trouve
Orange
; elle tait chez M. de Sausin du temps de Calvet :
pierres enchsses, avec plusieurs fragments de sculpture
antique, dans la muraille d'une espce de sellier [sic] ou de
bcher, attenant sa l)asse-cour poules, aprs son jardin
>
m; MOM-MK.NTS D AHCIllTECTURi:
{ms.
1508) ;
elle a pass ensuite dans la collection Nogent (Mil-
lin)
; est au muse Calvet depuis 18ol.
ANlCIAETRYPiV\E
RAE
C
LVCCEIVS-MARe^
Calvet. t. 111, f. 8i, n. SO
: ms. d'Avignon, 1.j08, p,
127
;
Binon o5
;
Espran-
DIEU, M. C.,{\2.
Haut.
30
;
larg.
"'
43 ; p.
"'
1 3:i ; haut, des lettres
"
035
et
0"'026. Les lettres sont d'une belle gravure. On ne remarque
pas de point entre le D et l'M
;
l'S final de la lig-ne 4 n'est pas
marque
;
1 V, dans le C,
est au bord du cadre
;
le C initial, sur la
mme ligne, est trs abm, ce qui a fait transcrire Calvet :
LVCCEIVS.
D{is) M{anihiis) Aniciae Tryphaerae; C Lucceiiis Marcus
coniu[f/i incomp[arabili)\.
Le nom d'Anicia se trouve deux fois sur une inscription du
muse de Meaux
'.
Le surnom Trijphaera (Tp-joapa. de
-p'jou))
est assez rare; on rencontre Tri/phera sur une inscription
de Narbonne
^
relative une alranchie. Le nom Liicceius
vient probablement de Luccius et de Lucius.
44.
D'aprs ma copie.
Stle de marbre trouve Orange ;chez l'abb Prvost en 1717
(Bnd.); collection Nog^ent (Martin)
;
muse Calvet (18ol).
1. R. E., V,
p. 26, ot C. I. L.VI, ii, ll.OoO.
-2.
C. I.L. XII. 4.Ti:{.
l.NSClill'IlONS
16"
Hkndictos. I, 2Ji uro Martin,
p.
oli)
:
Hardouin, opra
selccta,
p.
08 1 :
Sglier, ms. do Nmes. 13.79o. fasc. 2
;
IVLIAE
PAVLLINAE
IVL
PATERNA
MATER ET TOG
VSPAVLLINIANV:
PATER
FIL
PllSSIMAE
Maffei, Mus. Vernn..
p.
419, 15
;
C. \2)l ;
Renier,
Fiches, t. 30, toi. 18;
Greulv, Carne/, n. 13, ibl. 18; Binon,
.')7
;
Esprandieu, M. C. liO.
M. Esprandieu rapproche du gentilice To;/ius le nom du chef
squane Togirix.
45.
Petit cippe de mauvaise criture
;
incomplet par en
haut, bord d'une trs large moulure qui encadrait l'inscription.
Chez Nogent, Allmer (1874) ; maison Ghampi, Hirschfeld
(1887)
;
disparu?
(1007).
A. Allmer :
D- M.
CXSS-MAX
LIC-YHXS
VXOR-PliSS
B. M. llirsclifeld :
D
M
CASS -MAX
Lie- Y (HE)AS
VXoRP(IIS)S (sic)
I6S MliNLMr.NTS DAliCIinECTL'HK
Allmer. Bull, de la Drame,
1874, p.
3o6; dessins, Vaucl.,
p.
12: C. 12o2.
Haut.
()"'
40; larg-. 0"'36.
L"A est form comme un X.
d. m. Cass{iae Mar[imae Liciinius) Hy[l]as
(?)
uxor[i) piissimae
.
Hy[l]as est trs douteux.
Heyas
i
? la ligature (HE), HE, ne
semble pas douteuse; TY seul cause la difficult.
Le second I
de piiss(imae) est figur horizontalement; il n'y a donc pas lieu
de transcrire pi(i ss(imae), comme on a fait dans la Revue pi-
graphique et dans le Corpus.
46.
D'aprs Estve.
.seX'VAL-V
.^ORORI-O/^/Zma.
(( Fragment incomplet de tous cts, trouv en mars 188G,
sur la route d'Orange Roquemaure.
Au muse de Nmes
(M. Mazauric).
EsTvE, R. ., II,
p.
211.n.608: C. o840. Haut. O"!!
;
larg. 0"Mo.
Ligne 2 : SORORl dans le Corpms.
Ce fragment a t trouv au mme endroit que les deux inscrip-
tions consacres des gladiateurs (voy. infra, n* 52 et 53 1,
le
long d'une voie romaine qui sortait de la ville par le ct du
couchant, en suivant le pied du coteau, au port du Rhne.
47.
D'aprs AUmer.
Je cite cette inscription parce que
le Corpus l'admet au chapitre consacr Orange. Trouve
Barry ; transporte Orange, chez Xogent (AUmer) ; incrus-
te dans un mur de la maison Champi (Hirschfeld).
Dispa-
rue ?
Elle est d'ailleurs trs incertaine.
Allmer. Bull, de la DrmeASli,
p.
3o6 ; C. 12oL
Petite stle en marbre, termine sa partie suprieure
par une niche cintre contenant trois bustes de femmes,
de haut relief, celui du milieu de face, les deux autres tourns
1. A moins qu'il np s'agisse d'un A semblable au premier A de la
2*
liffne.
INSCRIPTIONS 169
vers lui de proiil. Au-dessous, entre deux pilastres, est figur en
en relief un petit autel avec base et corniches saillantes, pr-
sentant sur sa face antrieure la seconde ligne de l'inscrip-
tion
;
la premire, actuellement trs fruste, est grave sur le
rebord du cintre.
Haut.
0'"
42; larg.
0'"
31.
Allmer : tEKEntlA II////// III
//////
NI
//////
pROXSYma
SIBI
IIT-SVIS
Terentia filia, Pro.rsuma, sihi et suis (Allmer).
Ligne 1, Mommsen: IBIIR/Ul AIIIlllAINI/\OXVMAS
M. Hirschfeld : BIIR//^ I XlIll/ml/Al/xOXVMAS :
Berafia
[pour ]^eratia] [P]ro.r[s]umas[ororcs?) sihi et suis,
48.
D'aprs ma copie.
Dessin d' Allmer [== de Raspail].
ATIA > 9 >
F
:5f
CV W)A
Plaque de pierre grossire . Petit muse du thtre.
Allmer, i5f2//. de la Drame, 1874, p.
33o
;
dessins. Vaucl.,
f. 69;
C. 1253.
Epitaphe place dans un columbarium, au-dessus de l'urne
qui contenait les cendres de Gatia Secunda.
L'encadrement de moulures signal par Allmer ne se voit plus
70 MONUMEMs 11 AHciii ii;<;ti IU-:
qu'en haut
;
au lieu de O'^oo de largeur, la plaque mesure main-
tenant
0'"31
et040o, en haut, avec et sans bordure, et
'"
26 en
Ma copie
(le l'orio-inal.
bas; la hauteur maxima est toujours de 0"'4l); l'paisseur de
0"'095.
l'' lig-ne: haut, du T. O'-'Oif) ; de 11,
'"048
;
du
Q,
0'"048
(larg. 0"'040).
2""^
ligne : haut, de l'E, 0'"0i3
;
du C,
0'"048.
49. D'aprs ma copie.
Au thtre.
PA^LlA-ILI/5
TITI SEXTILI VI
CONivx s
BErc
inEIC-VIESCIT
Fragment d'une tablette de pierre termine en fronton sa
partie suprieure et prsentant la moiti gauche dune inscription
qu'entourait une moulure.
Allmer, Bull, de la Drame 1 S" 1-72.
p.
208 :
dessins
loi. 75 ;
C. 1262.
Haut.
0"'39; larg.
0'"20.
Paulia Ilia[s?], Titi Sextili Vi[lalis?] coniuxs, heic quiescit.
Sans parler des ligatures (AV) et (NE), il faut signaler ici avec
les formes coniuxs et Jieic, d allure archaque, le gnitif contract
INSCRIPTIONS 171
Scxlili, et surtout le prnom Titi crit en toutes lettres, ce qui
est contraire aux rg-Ies essentielles de l'pigraphie. L'inscription
est-elle authentique ?
Le terme r/uiescit, si frquent dans les inscriptions chrtiennes
des V et vr sicles, se trouve aussi dans une antiquit plus
recule : on le rencontre notamment dans le Satiricon de
Ptrone
'. Des formules comme quieti aeternac, securitati per-
pcfuae, somno aeternali, ossa hene quiescant ne sont pas incon-
nues au i" sicle.
50.
Table de marbre trouve Camaret, contre le mur
d'une maison "
: accp.iise par le muse Calvet en 18i0.
Trs
SPV5EVERVS
SIBIETSVISVivos
FECIT
belle criture
;
lune des trois ou quatre inscriptions dOrano-e
qui soient bien g'raves.
Haut.
"^
;
larg.
'"
G6
; p.
'"
01). Haut, des lettres
"'
039
et0"'03:").
Sguier. ms. 13.793, fasc.2; Maffei, Musum Veronense,
p.
419, 10
;
AciiARD, Description de la Provence, t. I,
p.
396
;
Calvet, Xotes,
p. 174; ms. de Marseille, t. HI, fol.
180;
ms. d'Avignon, t. HI,fol. 168;
Coly^tet. Dictionnaire,
p.
119
;
1. Chap 71 : C. Pompoius Trimalchio Maoconalianus hic requiescif.
Hiiic scuiratus absenti decrctus est. Cuia posset in omnibus decuriis loniae
esse, lamen noluit. Pins, fortis, fidoiis, ex paruo creuit, sestertium roli-
(juil trocenlics, noc unquani philosophuni audiuit. Valc : et tu.
172 MONUMENTS D ARCHITECTURE
C. 1200 ;
Binon 00
;
Esprandjeu, m. C, 174.
Spu. Scuorus sibi et suis uinos fecit.
51.
Inscription de l'ancienne collection du prsident de
Vrone, qui en adressa une copie Calvet.
M-LiCINIV^
FE5TA
H MH
Calvet, ms. III, f. i:i7'.
C. 12o8.
M. Licinius...Fcstae ;
h{oc) mionumcnlum) hc\r{edem)]
n[on) s{equitur).
La formule h.m.h.n.s. se rencontre notamment sur plusieurs
inscriptions de Vaison (C. 1430,
143o,
1437, 1447).
Le nomen de Licinius se retrouve avec le prnom de Titus et
le cognomen de Maxumus, sur l'inscription consacre un dile
de la colonie [inscr. n.
10).
52. D'aprs ma copie.
DVCENIV
3PWVSIIDIII
HAiERWPOTIW
CONIVNX-F
Stle de pierre commune, cintre au sommet, dpourvue d'or-
nements ; trouve Orange, en ni,ii
1S8'),<i au bord de la route
l.NSCKll'TiO.NS 173
Roqueniaure, le long' d'une voie romaine qui sortait de la ville
par le ct du couchant et conduisait, en suivant le pied de la
colline, au bord du lihne (Rochetin). Au Muse Calvet
(achete en 1885 d'un M. H. de Nry).
EsTVE, Indpendant d'Orange, n"** des
3,
10 et 31 mai 1885
;
Binon 123
;
Esprandieu, Syllogeepigr., n. 16G4; M. C. 100.
Haut.
0"'90; larg. 0'"49;
p.
0'"22;
haut, des lettres, deO""Oo
O'"08.
Bonne gravure
;
caractres du premier sicle, tendant la
cursive. M[urmillo).
Q.
Ducenius Optatiis, [pugnarum) trium,
c[oronaruni) triuni; Hateria Potita, coniiinx, f{ecil).
On sait que le mirmillon combattait avec le rtiaire, qu'il
avait un casque orn d'un poisson, murmillo , d'oi l'origine de son
nom, un grand bouclier carr au bras gauche, une manche com-
pose d'anneaux de cuir au bras droit
;
sa jambe gauche tait
protge par une ocrea. De son pe il attaquait le rtiaire et
cherchait viter son iilet. Le rtiaire, vtu d'une tunique, n'avait
pour toute arme qu'un trident, et ne pouvait pas se dfendre s'il
manquait son coup. Au rtiaire on opposait souvent un secutor,
combattant arm d'une pe et d'un bouclier, mais n'ayant point
le casque du murmillo.
Les rtiaires taient des Thraces, esclaves renomms pour leur
haute stature
;
les mirmillons taient, l'origine, des Gaulois.
Les combats entre rtiaires et mirmillons eurent une grande
vogue jusqu'au jour o l'empereur Honorius les abolit, en 403
*.
La lecture [pugnarum) triutn, c{oronarum) triuni, propose
par Allmer, semble seule acceptable
;
toutefois on pourrait
entendre [palmarum) ou lieu de pugnarum, en s'appuyant sur
l'image des palmes reproduites dans une inscription de Vienne
~.
53.
D'aprs ma copie.
Stle de pierre commune, cintre au sommet, dpourvue d'or-
nements
;
dcouverte Orange au mme endroit dans un champ
1. Lknain up; TiLLii.MOM, Histoire (les CDipereurs, l.
\',
p,
'.y^'^.
i. C. llo.
174 MONL-MEMS d'aRCIUTECTLRE
appartenant au Sieur Lassia (Estve) et la mme poque que
la prcdente
;
mme acquisition.
Muse Calvet.
Haut. r"():i; larg-. O'Mii- ;
p.
0'"28;
haut, du cadre
0'"
27
;
haut, des lettres, de
0"'
05
0"' 0(')7.
Mme bibliographie que Tinscription prcdente, sauf : Estve,
Lettre AUmer, 20 mai 1885
;
C 5837
;
Espra.ndiel,
Sylloge ephjr., n. 1665; M. C. 101 ;
Binon 124.
Lig-ne 4 : A// Allmer,
" ^
Hirschfeld.
M[urmillo). Primas lih[eratus), AsiaticuSy L,lll[annos natus]',
Al[cel], coiunx, f[ecit). (Esprandieu).
Primus, dsig^nation hirarchique, ainsi que Ta remarqu
Allmer, et lih(eratiis), se justifient par des exemples choisis dans
des inscriptions de g-ladiateurs. On trouve sur une inscription
de Rome doctor et primus^, sur une autre scciitor palus primus ~
;
une inscription de Brescia
^
est ainsi conue : (/. m.
;
amici posue-
runt tlireici Voluseno lih. F/// [liberato octaua (pugna)], d'aprs
l'explication fournie par Mommsen d'une inscription grecque
^
:
'^.ojp\)J.'/Skuy^ [ItSkz: iXeufOspoiOsl) vt(/.r^a2t(
'-Y
G":(avw6"i) '.(3,
le
1. WiLMANNS, 2609.
2. Id., 2607.
3. C. /. L., V, 4511.
4. C. /. Gr., 2886.
INSCRIPTIONS ITo
mirmillon Pplos, libr h sa treizime victoire et sa douzime
couronne
'.
La forme coiiinx parat moins une forme barbare qu'une erreur
du lapidaire.
54.
Fragment d'une table de marbre
;
ancienne collection
Nogent; disparu.-*
)arab-t:
/mmisit
Haut. "22;larg.
"'
30.
Allmer, Bull, de la Drme,
1874, p.
353.
C.12i-o.
Cette inscription parat mentionner des prsents faits un gla-
diateur.
natiionc) Arab[icus) T ['^
co \rnniisU ex
55.
Ma copie.
Au thtre.
Cippe de pierre trouv prs du thtre en 1874.
Lettres de
"'
034
"'
036.
Haut. max.
0'"
17; larg. max.
0
20
;
paisseur
0""
08.
Fuluia
[?
maced]onico ao
C.t2o5.
1. n. /v.,II,
p. 117, cl /;/;//. ileir Iiisf. archrol. (hllom.i, INT'.I,
p. V
7) MU-NL.ME.MS U AlvClUTECTLKE
56.
Daprs ma copie.
Frag-nient de marbre
;
au thtre.
C. 12G8, 7.
Haut. max.
0'"21
;
larg-. max. 0"'17o; pais.s. max. U"'085.
Haut, des lettres de la deuxime ligne,
0'"03
;
de la troisime,
O'"02o.
L. 1 : LI Corpus
;
l'L seul est visible.
L. 3 : .\.^TEstnniento : je n'ai pas not de feuille d hedcra.
57-61.
D aprs le Corpus.
Disparus?
57 58 59 60 61
Fragments divers, copis au thtre par de Saulcy et envoys
Mommsen
;
disparus.
C. 1268
(1, 3, 4,
o,
8).
62-63.
D"aprs mes copies.
L
Petits fragments copis autrefois par de Saulcy et envoys
Mommsen, mais encore
conservs au thtre. C 1268
(2, 6).
INSClilPIlO.NS
Haut. max. 0'"li; lar<. id. 0"'12o ; paisseur id. O'"lo.
Haut, de rF0'"031.
M||\/
'^Haut. max.
0'"1:j
;
lai-i^-. id. O'"16o ; paisseur id. 0"'08o. Larg.
de l'N
0"'033.
[Ma]nliu[s]?
64.
Ma copie. Au thtre. La premire lettre parat bien
tre une R
comme la seconde
;
aprs 11 de la deuxime ligne le
V ne semble pas douteux.
C. 12GN
(9).
: )
TRIV
avie
Haut. max. 0"'133
;
larg. max. 0"'13o
;
paisseur 0"'032.
l--"^ ligne: haut, de FR, 0"'038; de TI,
0"'041
;
2
ligne: 0"'03i.
64 his.
D'aprs le Corpus 1268
(10).
Fragment copi en
S79 par Alfred Schoene.
...I...
ABS
65.
Ma copie.
Au thtre.
VR
TEH
Haut, max, 0"'li; min. 0"'115;
larg. max. O'"lo
;
paisseur
L. Chatui.ai.\. Les monuments romains d'Ovanije.
12
178 MONUMENTS d'aRCHITECTCRE
002o.
Haut, de l'N,
0'"042
;
du second E,
0'^032
;
de l'O,
0"'017
;
ces deux lettres sont surmontes d'un accent.
C. 1263 (copie de Schne prise en 1879).
[Araiisie]ns[is . . . .S]euero [?i]tem . . .
66.
Ma copie.
Au thtre.
Fragment de marbre
;
belle g-ravure.
Haut. max. O-'OlJo ; larg-. max. 0lo ; paisseur
0'"04.
Long,
du jambage du V,
0'."06.
67.
Ma copie.
Au thtre.
Fragment de marbre
;
bonne gravure, semblable celle du
fragment prcdent, mais d'un marbre diffrent.
Un V ou X, dont il reste
0'"077.
Haut, du fragment
0"^18
;
larg. max. O'"08o : paisseur O-^Ood.
68.
D'aprs Allmer.
ONIF
AE"P iissimac
EKtestamento
Fragment de plaque de marbre sans ornements
;
trouv
Orange, en 187o, sur le chemin de la gare
;
(chez Charras
en 1880);
Disparu?
Ai.LMER. H. H.. 1:;0. C. 12G9. 4.
69.
D'aprs Allnier.
INSCRIPTIONS 179
A
IV.
C R A.
Fragment de plaque de marbre borde dime moulure qui
formait encadrement autour de l'inscription .
Trouv
Orange en 187o sur le chemin de la gare
;
tait chez Charras en
1880.
Disparu?
A. Iu[lius] Cra[tinus'!]
Allmer, R. . (avril-juin 1880\ n. 149.
C. 1256.
Haut.
0-^40
: larg.
0"'30.
c
Le point A, la premire ligne, exprim par une feuille cor-
diforme.
70.
Ma copie.
Au thtre.
Haut.
0"'16; larg. max.
0">112.
Le V mesure 0"M)77 de haut.
71.
D'aprs le Corpus.
C. 1238.
Statue leve un patron, non de la colonie d'Orang-e. mais
un anonyme exerant une fonction Orange (Allmer. papiers
intlits .
73.
D a[)rs le dorpiis,.
Perdue ?
^-btsinL
?
A cette lecture du Corpus je prfrerais \col\on[ia) Dec[uma-
nor[um)].
Sguier (?,i. fiches de Muratori. XVlll. 224 (en
1733) ;
C. 1270. 1.
Haut. 0"'ir.
;
larg-. max. 0"'II2. Le V a 0"'O77.
74.
D'aprs le Corpus.
Disparue?
. mM.e. m /l K I ' '^ ^
PVB,
Sglhr, i/il.:
C. 1270, 2.
INSCRIPTIONS
l(Sl
75.
Fragments.
D'aprs le Corpus.
Disparus.
M
^ IIRAIII
HIPIAM
Maison Nogent.
C. 1209, 1.
Copie adresse Mommsen par de Saulcv.
76.
Maison Champi. C;. 1269, 2.
SABE
Copie adresse Mommsen par df, Saulcy.
Disparus ?
77.
Fragment de marbre
;
Au
caf
du Pont
C. 1269, 3.
ITI FE
viiriN
Inscription releve par M. Frhner en 1867.
78.
Fragment de marbre trouve au thtre ;
transport
en 1849 au muse Galvet. C. 1269.
l\.
IVI
NIV
EspRANDiEU. M. (l. 4tO, reconnat k la premire ligne la lettre
M isole, ce qui peut faire croire un fragment d'pitaphe.
79.
Soli[mnri?:.
C. 1264,
INSCRIPTIONS DU THEATRE
81.
A l'extrieur du thtre, sur l'arcade feinte du
milieu.
CI S
BoNAVENTLRE,
p.
94 ; SGUIN DE Pazzis,
p.
oG ;
Gasparin,
p.
8o
;
Garistie,
p. 48,
pi. XXXV et fig. 11 ;
Pelet, Monuments romains^
p.
23;
deSaulcy, R. a., I86G,
p.
3Ki;
Charree
p.
94 ;
C. 4242
;
Bulletin monumental,
1866, p.
821-82o; Congrs archologique,
1866, p.
206
;
Journal des Savants,
1880, p.
49;
Bertrand
(Alexandre), Bulletin des Antiquaires, 1880, p.
202
;
[de
Witte], Revue critique, 1882, II,
p.
460
;
C. 1230;
Gagnt,
art. Inscriptions, dans le Dictionnaire des Antiquits
;
Peyre,
Ximes, ^irles, Orange,
p.
133-141, etc.
Esprandieu, Bas-
reliefs, n.
260, p.
201-203.
Voy. plus haut, IMrc,
p.
79-84.
84.
Inscriptions des boucliers.
i. VD ILLVS
AVOT
2. //7S/////FE
3.
DACVRD
4.
MA RIO
5.
SACRO VIR
6. OSRE
7.
'AVS
8. BE VE
9. BOD^ACVS
VA^ NE
Mss. de Paris. Coll. Dupuy, n. 461, fol.
113'
et
114'
;
Pei-
resc, Lat. 6012, fol. 1 16 ;
Pontanus,
p.
43
;
La Pise,
p.
26;
EscoFFiER,
p.
14;
Glir, Mmoires de Trvoux,
1729, p.
2150
;
Bonaventure,
p.
173 et suiv. ;
Scuier, ms. de Nmes
13795, fasc.
2;
et d aprs lui Makfei, Antiquitates Galliae,
p.
158
;
Bguileet,
p.
188 et suiv. ;
MiLLiN,p. 135
;
Sguin de Pazzis,
p.
58 ;
Gasparin,
p.
35 et 40; (cf. Martin,
p. 50)
;-
Lenor-
MAND. (.. R. de l'Acadmie des Inscriptions,
1857, p.
239 ;
Caristie.
p.
12 et suiv., pi. XVI-XVIII ;
Charrel, i?//e^/n
de la Socit d'agriculture d'Oranc/e. 1861.
p.
8o et 90 et suiv.
;
186(>.
p.
98 :
Roach-Smitii. Collectaneaantiqua. t. VI.
p.
242,
pi. L:
DE SAi:hC\', Journal des Savants,
1888,
p. 47-48, et note.
Annuaire de
Vaucluse. an XII.
p.
143 ;
Album du Dauphin,
1839, p.
67
et suiv. ;
Artaud, Arc d'Orange,
p.
23 ;
(.'.
1231:
C. 1272;
Registres d'entre du Muse
Calvet, n. o,
p.
176
;
Binon, 50 o
;
Esprandieu, M. C, 209.
BiiCHELER, Carmina epigr. lat., n" 1356.
Eutropium hic, C(h)r(ist)e, tuum uirtute prohatum,
corpore conple.runi nohilis urna tegit
;
qui qua'n)rfua(m) crehris ostentet ma.rimla si^gnis,
pandire sed tumolo carmin pauca [deceti.
o non equidem duhia se[d g]esta insi[gnia dico],
hausit quae popuHi ui]sus e[t aima [ides].
cumq(ue) foret sublime dlecus splendorque parentum],
elegit C{h)r(istu)t7iquaerere melnte piia .
huic uictus tenuis et dur a cuhilia memhris]
10 et uestis tegimen hisp[ida sola
fuit].
ex[templo niise]ris grandiscir[e coepil in aruis]
e[suries
;
mae]sfum fletib{us)o[m,ne solum e.^t.]
s[ed reficit] populos camp[is inco]gnita [messis,]
\nec caruere c]iho pan [e aliis dapiihu].
15 [nunc nomen sancti laite \ niea carmlina pandun[t]
lS(i MONU.MEMS u'AKCIiriKCTrRK
\qui factis ferme litora multa replet
:
[H puero monsfri hacchanfpis inergima pell[ens]
\ militas donaiiit perpete pace d]omus.
sed [jostquam stupefecit A\rusi[ca praed\ia \signis\
-<> [lam loto gaiidet corde iude]re D{eu)m
(?)
Saint Eutrope fut vque d'Orange de 464 475; il tait le
sixime vque du diocse '.
L'vque Vrus, qui lui succda,
crivit le rcit de sa vie
'',
mais il ne semble pas que l'inscription
mtrique ait Vrus pour auteur, ainsi que le pensait Deloye.
M. Esprandieu ne la croit pas antrieure au vir sicle.
J'ai admis, pour les vers 1-10, la plupart des complments de
MM. Esprandieu et Biicheler. Ce dernier proposait au vers 6 :
" Haiisit quae popiili census aniore data
, au vers 10 : Hispjida
semper erat
, au vers 11 : E.r lihris sacris graue discire...
;
enfin au vers
17, il gardait 5//i^/"////?ia, c'est--dire z'xiiz-'j^'j.y. qu'il
rapprochait de paraclitus, mais le reste de la lettre S, place en
lair, doit tre plutt la fin que le commencement dun mot ; il
est plus probable que l'auteur rappelle un des miracles mention-
ns dans la Vie de saint Eutrope, et emploie le moi energiina, avec
le second i abrg, l'exemple de Prudence (Apoth., iOO).
Les vers 11-20 ne peuvent naturellement tre restitus avec
certitude
;
j'ai tent des complments provisoires pour employer
les fragments conservs et retrouver la place qu'ils occupaient
dans le monument.
86.
Partie antrieure du couvercle d'un sarcophage paen
:
marbre.
((Sur le poteau du portalde ce temple fond par saint
Eutrope. devant sa dmolition, estoint gravs ces mots Gau-
dcntius et Palladius fratri innocentissimo fecere. (La Pise.)
Recueillie par Jean Chize; transporte ensuite Camaret ; main-
tenant au muse Calvet (donne en 1824 par M'"'' lloubaudi.
Long. l'"12; haut
0'"28
;
paiss.
0'"12.
Haut, des lettres 0'"02o.
L'inscription, encadre de moulures, est place droite du
fragment: deux gnies la soutiennent. A gauche, deux autres
1. Voy. Bastet, Hist. desvques d'Orange.
2. Publi par Varin, d'aprs un ms. de la Ribl. de (ihnrtres. dans le
Bull. ///s/, du Comit. I, 1R49.
p.
.M :i (V'k
INSCRIPTIONS 187
gnies tendentun vuile devant lequel on voit le hustcd'un homme
drap; ce dernier retient des deux mains, sur son avant-bras
g'auche, un objet que je n ai pu dfinir (ce n'est pas un livre,
ainsi que le pensait, sans 1 ftirmer, M. Hirschfeld).
GA\'DENTIVS
ET PALLADI
VS FRATRI
INNOCENTI S
SIMO FECER
La Pisr.
p.
.")
;
Suahs, ms. de Paris n.
8967, p.
480;
EscoFFiER,
p.
2i;
Sglieu, ms.
13795,
fasc. 2;
Maffei,
Mus. Veron.,
p.
419, 17;
Millin, t. II,
p.
loG;
Gasparin,
p.
129
;
-
Le Hlant,
Inscr. chrt.A.W,
p.
237, n. o04 et pL 68, n. 414; Sarcoph.
chrt.,
p.
26 et pi 8;
Bastet, Essai historique...,
p. 38;
Deloye, Revue des soc. sav., 1863.
p.
178
;
C. 1273 ;
Binon
2;
Esprandieu, M. C, 211.
Gaudentius et Palladius fratri innocentissimo fecer\unt).
Sur le g-auche de la table on disting'ue la trace dun autre car-
touche
;
celui-ci devait contenir les noms du dfunt.
Gaudentius et Palladius n'taient pas parents de saint Eutrope
(contrairement l'opinion exprime dans le Bull. hist. du Comit,
1,1849, p.
63 .
Le Blant a, le premier, vu dans cette inscription un monument
chrtien. La forme des lettres, le style de la sculpture et la
prsence du nom de Gaudentius, particulirement frquent chez
les iidles, permettent de supposer l'pitaphe une origine chr-
tienne, bien qu'aucun signe ne l'atteste absolument. iinscr.
chrt., t. II,
p. 238.^
87.
Inscription paraissant du iv*^ sicle, gTave sur un cou-
vercle de sarcophage
;
provenance inconnue; coll. Nogent-Saint-
Laurent. puis muse Calvet (1851). Le Blant croyait ce monu-
ment import de Rome, vu la raret, en Gaule, du sujet repr-
sent. Deloye jugeait avec raison cette supposition inutile : les
travaux de Rossi et de Le Blant n'avaient pas encore appel Fat-
US8
MOM'MENTS 1) AP.CHITECTURE
tenlion des savants sur les sarcopha<<-es chrtiens, lorsque la
collection Nog-ent tait forme
;
en outre cette collection ne
comprenait que des antiquits de provenance locale.
Haut. 0"^2I
;
long'.
0"^77
; p.
0"'tO ; haut, des lettres 0"'02ri.
ANTODON!
ANIMADvi
INRACEOV
XiTANMXLV,
DXX:
Le lEANT, Gaz. archcoL. 1880,
p.
S2-8i et pi. 12; Sarco-
phaf/cs d'Arles, introd.,
p.
36, note 1 \ Sarcoplia(/cs chrlicna de
la Gaule,
p.
27 et pi. VI; Xouv. recueil,
p.
172
;
C. 1271 ;
Esprandiek,
-^'.v//.
epif/r.. n. 18.37;
M.C., 204;
Binon 4.
Autodoni[us], anima dul[cis] in jiare,
(fui
\ui]u-if annios) XL}',
m{ense.<i) VIL d{ies) [X]XVIL
Je prfre cette lecture, qui est celle de M. Esprandieu,
celle de Le Blant, adopte par les diteurs du Gnrpua : An/o-
doni...
I
animae \sic] d[ulci]
|
in pare (/ui \ui\
|
.rit ann. XL\'
m{enses)
\
VIII d{ies) XVI.
Dans son tat primitif, le couvercle du sarcophao^e devait
avoir une longueur double de celle que nous avons.
Plusieurs
tig'ures sont trop mutiles pour cju'on puisse en risquer une
interprtation. A gauche du cartouche qui renferme Tiiiscription
se remarque un gnie ail, peut-tre un ang-e : il est vraisem-
blable qu' droite de l'inscription il
y
avait galement un gnie
et un bas-relief. Le bas-relief qui nous reste figure (( une table
en forme de .si(/nia autour de la([uelle sont couchs des con-
vives ; elle est charge de pains inciss en croix, suivant l'usage
KNSC1U1'T1(-NS 189
romain. Sur un. trpied plac en avant est [)os un poisson.
Ainsi que l'observe Le Blant, le poisson et la marque des pains,
si frquents sur les monuments chrtiens, se rencontrent aussi sur
des monuments paens
'.
Mais le sens de l'inscription ne laisse
aucun doute cet gard. Le mme auteur croit le sujet de ce
bas-relief inspir par la prire oi^i l'on demande l'admission des
morts au banquet cleste
-
; ce qu'il faut admettre en tout cas,
c'est qu il s'agit bien d'un monument funraire.
L'expression anima diilcis nest pas non plus d'origine chr-
tienne ; on la rencontre dans plusieurs inscriptions paennes.
88.
D'aprs ma copie.
Fragment de marbre trouv Oran^'e. Au muse Calvel
;
donn en 1838,
par un mayon nomm Bernard.
M ANT
PARDVS
DVLAE-
P
Haut. 0'"2l
;
larg.
0"^23
; paisseur O'"0o. Haut, des lettres
0'"04.
C. 1248
;
Description
uf
the collection
of
ancient niarbles in llie British Musum,
part. V, pi. IX, fif>-.
.i, festin do r.Vmour et de Psych
;
G.\rrucci, Vetri
ornati di figure in oro, 2"
d.,
p.
'.V;i (pour le poisson}.
Cf. aussi de
Rossi, De monumentis christianis IXS'i'N exhibentihus,
p. 22, 24, 2.j.
2. Cf. Sarcnph. fl'Arles,
p.
xxxvi.
190 MONUMENTS d'aRCHIECTURE
Allmer. Bull, de la Drmc. 1871-72.
p.
37G
XXVII
ONAS
CONSOLA
IINDEC-VI
Hirschfeld. C. 1274 :
DXXVIIJ
NAS-
^ost (CONSOLA
u
INDE^ 6 W
Ma copie :
/XXVII
PNA5-
,'CONSO(A
p
IN
DEA V
Mauvaise criture
;
graA'uresuperticielle.
vraisemblablement
trouve Orange.
Qicsse
Lqvatelli, Bulleltiio comunale,
1891, p.
24o-2ol, pi. IX.
Herzog, n. 183
;
Pelet, Catalogue du muse
de Aimes, G'^d., 187o, n. 212;
D'aprs le Corpus.
D-
a
M-
L-CAECILI
PISONIS
CIVIS ARAVS-
5
L-CAECILIVS
MARIANVS
ET VALERIVS
ORPHITVS
FI LU PATRI
lo PIISSIMO
(ET)VAL-MARITIMA
CONIVGI
INCOMPARA(BI)L
Inscription trouve en \l\d2 Sainte-Colombe, prs de Vienne
1. Trouve Cadognan (Gard), sur la route do Montpellier Nmes
voy. EspRANDiEu, M. C, 127;
C. 4087.
2. Trouve Vaison
;
Espkranoieu, ^f. C,
19".
C. 11^456,
^. De provenance inconnue;
EspnANniEU, M. C, 246.
19S MONLMK.NTS DAIlCIHTEinURE
en Dauphin : calcine
;
il reste au muse les trois dernires
:nes.
Voy. la bibliog-raphie au n" 1912 du Corpus.
lignes
95.
Je reproduis ici la fameuse inscription du taurobole de
Die, trouve Die quelques annes avant les Miscellanea de Spon,
M- D- M
I-
SACR TRIB
TAVR
FECER-
CVM SVIS HOSTIS ET APPARAM-
OMNIB
L
DAGID-MARIVS PON
5
TIF- PERPET-CIVIT- VALENT'
ET- VERVLLIA- MARTINA'ET
VERVLLIA- MARIA- FIL
EORVM
PRO-SALVTE-IMP-ET- CAESAR-
PHILIPPORVM
AVGG
ET-OTACI
10 LIAE- SEVERAE. AVG -MATRIS
CAES-ETCASTROR-PRAEEVN
TIBVS-SACERDOTIBVS-IVNIo
TITO XV- VIR- ARAVSENS-ET
CASTRICIO- ZOSIMIONE- CI
15
VITAT-ALBENS-ET-BLATTIO
PATERNO- CIVITATIS- VOC.
ET
FABRICIO
-
ORFITO
LIBER
PATRIS-ET-CETERIS-ADSIS
TEXTIBVS- SACERDOTIBVS
20 V
S- L
-
M
LOCO-VIRESCON
DITAEDIE-PRID-KAL-OCT-
IMP-PHILIPPO-AVG-ET-TITI
ANO COS-
parus en 168.J. Si importante d'autres gards, elle n'a ici
d'autre opportunit que de mentionner, dtail trs important,
l'existence dun quindcemvir d'(3rang-e.
D'aprs le Cor^pus, n. 1367.
Je rappellerai en outre, k propos de la mention V.S.L.M., la
ligne 20,
([u'une inscription taurobolique de Tunisie contient
INSCRIPTIONS
1!J!I
galement cetti- formule que suspectait M. Ilirsclifeld Cagnat,
Bull, arc/i., 1891.
p.
o29j.
Lio-ne 4.
Marinus ou Marianus ? Marins senil)le tre une
mauvaise copie.
Gt\ inscr, n. 37.
CONGORUANCE DES INSCRIPTIONS
C.I.L. xii
PLANCHE III.
VNUS D ORANGE \^EN MAH15UE
Mon.
fig.
I .
Phototypic Beithaucl.
CHAPITRE YI
MONUMENTS FIGURS EN MARBRE ET EN PIERRE
I. Marbre.
1,
La Vnus d'Orange.
(Voir notre planche IIIj.
Deux fragments dune statue plus grande que nature, en marbre
blanc. Le premier fragment se compose dune partie de la tte, et
du cou
;
il a t trouv en 1904. rue ^'ieille-Fusterie. Le second
fragment comprend le tronc et le haut du bras gauche
;
il a t
dcouvert en 1906, l'endroit o se trouve maintenant la cave
du magasin des Dames de France, o, rue de la Rpublique.
Au
thtre antique, dans la salle qui sert de muse.
Haut, totale des deux fragments,
1"'02
;
haut, de la tte et
du cou,
0"'
30: tour de taille,
1'"
066 ; de la brisure hauteur de
Tpaule, jusqu' l'ombilic,
0'"
48o.
DiGONNET, Orange antique,
p.
4o-16 et pi. VIII (pour la tte
seulement).
Binon,
p.
266 15, n. 270,
7.
Satyre en marbre blanc, trouv en 1904,
2'"
80 de pro-
fondeur, lors de la construction de l'Ecole secondaire des filles.
20() MOM.MKNTS FKILKS
7,
rue de la Hpublique.
Conserv k rillel de \ ille, dans le
cabinet du maire.
DiGONNET, Orange antique,
p.
23-24
;
Espkandieu, Bas-
reliefs; 253, 2.
Haut. niax. 0306; larg-. max.
()'"
342 ; paisseur maxima
0'"
067
;
paisseur moyenne
0'"031.
Dessin et model trs soigns.
Le Satyre est debout et tourn droite
;
la tte est elFace
;
on voit encore une bandelette
;
le bas-relief, bris, s'arrte aux
g-enoux, La jambe g-auche est droite et tendue
;
la jambe, droite,
un peu en arrire, le pied en angle droit avec le pied gauche
;
les
genoux sont carts de
0'"04.
Les ctes sont en relief, le dos un
peu arrondi.
Le geste nergique du bras droit, tendu comme s'il lanait le
disque, ferait prendre le personnage pour un Discobole si mie
petite queue, en saillie derrire le dos, ne montrait qu'il s'agit
d'un Satyre.
8.
Mnade en marbre, trouve avec le bas-relief prcdent.
Esprandieu, Bas-
reliefs, 253, 1.
Comme le Satyre, la Mnade a les jambes brises la hauteur
des genoux
;
leurs dimensions, leurs attitudes, le soin avec
lequel le dessin et la composition sont traits, plus encore que
leur dcouverte au mme endroit, prouvent suffisamment que
ces deux bas-reliefs appartenaient k une mme frise.
La Mnade prsente une meilleure conservation que le Silne.
Debout, tourne gauche, la tte en arrire, elle est vtue
d'une robe qui s'attache l'paule gauche et laisse dcouvert
les deux bras, l'paule et le sein droits ; une ceinture serre le
haut de la taille et disparat sous la partie droite de la robe. De
ses cheveux, runis en bandeaux onduls, pend une banderole
semblable k celle du Silne. Son bras gauche, bris en avant du
coude, est parallle au sol
;
son bras droit est inclin vers le
sol. Elle maintient tendue derrire elle une longue charpe.
EN MARBRE 207
La pose est charmante, lexcution est soigne. Ce n'est
plus, dit M. Digonnet, la nymphe farouche et contorsionne des
anciens bas-reliefs hellniques. C'est la mnade gracieuse, beau-
coup plus dcorative que dionysiaque, et employe comme
simple motif d'ornementation. Rieuse et foltre, le corps rejet
en arrire dans la pose classique des bacchantes, elle tale les
draperies lgres qui voilent peine ses formes lgantes.
9.
Fragment de frise
;
Mnade trouve au thtre par
Caristie ;
disparue.
Caristie,
p.
52 et pi. XXXIX, 2, et d'aprs lui Esprandieu,
Bas-reliefs^ 2o4.
10.
Tte d'homme ou d'empereur, en marbre blanc, trou-
ve au thtre
;
trs mutile
;
haut.
"'
20,
Muse Calvet (don
Rnaux, 1849).
Binon,
p.
217, n. 170.
11.
Jolie tte en marbre blanc figurant un masque tra-
fique ;
coupe par derrire comme un antfxe. La bouche est
ouverte, les yeux sont percs d'un trou profond
;
les cheveux
sont en partie couverts de la sphendone
;
une guirlande fait le
tovir de la tte
;
sur le front, une bandelette se dtache de la
guirlande et se termine de chaque ct par un fleuron.
Trouve en 1876, dans le territoire d'Orange, au quartier
de Saint-Clment, prs du cimetire .
Muse Calvet (acquis
de M. Morenasen 1877).
Binon,
p.
220 c, n. 182 a.
12.
Cyhle. Fragment d'autel en marbre blanc, trouv aux
environs d'Orange. Cyble, dont la tte est brise, est repr-
sente de face et assise, un jeune lion sur ses genoux
;
sa main
droite tient une patre
;
sa main gauche un tympanum.
Au
Muse Calvet.
Haut.
'"21
;
larg.
'"15
;
paiss.
'"
10.
Binon,
p.
118, n. 108;
Esprandieu, Bas-reliefs, 244.
13.
Fragment de tablette, dcouvert en 1905, aux abords
du thtre,
Conserv au thtre.
Haut. max.O'" 15
;
larg.
0'"12
;
paiss.
0'"05.
208 MONUMENTS FIGURS
Hron de Villfosse, Bull, des Antiq., 1903, p.
293-299;
EspRANDiEu, Bas-f^eliefs, 246.
A droite et en bas, la partie droite du fronton dun temple ou
d'un portique, et quatre colonnes. A <^auche, et au-dessus du
temple, un mur dans lequel une colonne engage spare deux
arcades. En haut de ce mur, une rosace hexagonale.
La sculpture est plate, d'un relief trs sobre
;
le dessin est
d'une excution soigne. M. Hron de Villfosse a not l'intrt
tout particulier que prsente ce bas-relief au point de vue de
l'architecture : La faade est dcore au-dessus du portique,
la hauteur du premier tage, d'une range d'arcades spares
l'une de l'autre par des piliers ioniques. Le portique, plac au-
dessous de ces arcades et en saillie, se compose de colonnes
supportant un fronton garni d'acrotres ses extrmits
;
mais
ce portique ne rgne pas au-dessous de toute la ligne d'arcades.
Dans l'tat de mutilation o se trouve le bas-relief, il est d'ail-
leurs assez difficile de dire avec certitude si le portique dpend
ou non de la faade de l'arrire-plan...
Le mur reprsent ici n'est assurment pas la faade du thtre.
Tandis que ...chaque arcade a ses impostes propres, spares
les unes des autres par un grand pilier ionique qui semble sou-
tenir l'architrave, sur la faade du thtre chaque imposte reoit
le cintre de deux arcades diffrentes
;
en outre, si le portique
ici reprsent dpendait du thtre, il borderait la faade dans
toute sa largeur, comme nous l'avons vu plus haut
'
;
enfin nulle
trace de rosace n'apparat sur la faade du thtre.
La curieuse diffrence de niveau qu'on remarque, sur ce Ixhs-
relief, entre le mur et le fronton, pourrait donner supposer
qu'il s'agit du mur occidental du thtre, et que le fronton
appartenait un autre monument lev sur la colline : il n'y a
pas de perspective entre le mur et le fronton, qui est en fausse
architecture
;
de plus, on s'expliquerait difficilement l'existence
d'un temple perch sur la colline et juxtapos au thtre
;
enfin,
si ces deux monuments avaient entre eux la moindre corrlation,
la partie suprieure du mur serait horizontale et perpendiculaire
aux colonnes du temple.
Puisqu'il semble inadmissible de voir un rapport entre les
1. Chap. iiililul Thrlre,
i>.
Oo,
i:.N MAKBKi:
'2(y.)
deux monuments, la seule explication possible me parat d'ad-
mettre, sur la mme pierre, deux dessins d'poque dilfrente :
sur le marbre o figurait, peut-tre inachev, le dessin du mur
et des arcades, on aura surajout le fronton et la colonnade, sui-
vant le procd bien connu en palographie sous le nom de
palimpseste. Cette supposition justifierait Tincohrence qui
frappe entre les deux monuments et l'inexplicable diffrence de
niveau. J'ajouterai que le trac du fronton et des colonnes est
d'un relief plus dur et d'un dessin moins dlicat que le mur aux
arcades
;
les traits
y
sont plus gros
;
l'il n'y retrouve point
cette puret de lignes qui se remarque sur l'autre monument.
14.
Fragment de tablette, provenant des environs
d'Orange
;
marbre blanc. Collection de M. Roger Vallentin du
Cheylard, Montlimar. Serpent radi gardien d'un temple,
ou divinit reprsente sous la forme d'un serpent. Derrire
l'dicule, un laurier.
EspRANDiEU, Bas-reliefs, 245.
15. Fragment de frise, en marbre blanc
,
trouv au thtre.
Sous une bordure forme d'oves et paraissant la soutenir comme
une cariatide, mie femme debout
;
la sculpture est brise au-
dessus de la hanche
;
de ses mains elle tient un manteau qui lui
couvre le ct gauche et laisse nu le ct droit.
Haut.
0'"34; larg. 0'"37; paiss.
0-^08.
EspRANDiEU, Bas-reliefs, 247.
16.
Fragment de frise, en marbre blanc.
Au thtre.
Tte de femme, tourne gauche, presque de profil
;
le nez
est abm, mais les traits sont dlicats, la chevelure est ondule
gracieusement. A gauche du visage et sa hauteur, on voit la
trace d'une main qui semble s'appuyer sur une lias te.
Haut.
0'"09; larg.
0'"13; paiss.
0'"05.
EspUANDiEu, Bas-reliefs, 248.
16 bis.
Fragment de frise, en marbre blanc, exhum par
Caristie lors de ses fouilles au thtre
;
disparu. Satyre et
Mnade enlacs ?
Haut. 0"'1G; larg.
0'"20.
L. Chtelain.
l.en nionuincnls romnins d'Orunije. J4
210 MU.NLMK.NTS FKiLHS
Caristie,
p.
S2 et pi. XXXIX,
1,
et daprs lui Esprandieu,
Bas-reliefs, 249.
17.
Espkandieu. Bas-
reliefs, 261
.
Travail de basse poque. Caristie a donn une restitution de
ce fragment qui semble bien avoir appartenu au mme animal
que le prcdent. D'aprs cette restitution, deux aigles, prsents
de face et tournant la tte l'un vers l'autre, soutenaient de leur
bec une large et longue guirlande compose de feuilles de laurier.
Plusieurs fragments trouvs Arles reprsentent des aigles
qui supportent des guirlandes
'
.
31.
Deux
griffons se faisant face; devant eux, une draperie
noue. Disparus. Au thtre.
I. \'()y. l-Isi>i';n.\M>ii:i , Bus-relicfa, ItiO.
I:N MAIIBRE 213
Haut.
0"'34
;
larg.
0"'37.-
Garistie,
p.
52 et pi. XXXIX, n.
8;
Esprandieu, Bas-reliefs,
263.
32.
Frag-ment de marbre, palmetle en relief, trouv au
thtre en 18o4.
Haut.
0'"07.
BiNOx, 237 A.
33.
Fleuron en marbre, orn de feuilles et de graines, trouv
prs du cimetire en 1877. Acquis de M. Stablet en 1899.
Muse Calvet.
Haut. '"075; diam.
'"
088.
Binon,
p.
2(Gi!, n. 237a/>/.s'.
34.
Fragment de sarcophage; ancienne collection Nog-ent
(trouv Orange?) .
Muse Galvet
(1850).
Haut. 055; larg. 1; paiss.
0'"11.
Binon,
p.
224, n. 195;
Esprandieu, Bas-reliefs, 267.
Scne de chasse. Je reproduis la description de
M. Espran-
dieu:
Vf
A gauche, un sanglier est attaqu l'pieu par un chas-
seur qui parat vtu d'une peau de bte
; devant lui un autre san-
glier, harcel par des chiens, menaait sans doute un chasseur
qu'une cassure de pierre a fait disparatre. A droite, un cavalier
au galop; entre les jambes du cheval, un personnage renvers
tenant d'une main son arme et cherchant, de l'autre, se cou-
vrir de son bouclier. Au milieu, entre les deux groupes, un arbre
et la tte norme d'un chien. Le travail est d'une excution
infrieure (ix'' sicle de notre re?). Les proportions ne sont pas
t)])serves, la composition est trop charge.
35.
Couvercle de sarcophage, trouv en 1801
(
Orange?),
recueilli par de Champi, donn au muse Calvet en
1875,
par
les hritiers de ce collectionneur.
Esprandieu, Bas-reliefs, 268.
Voy. Inscriptions, n. 85 (tom-
beau de Saint-Eutrope), et L. Chtelain, Bull. archoL. 1907,
p.
394.
Be/our de chasse. D'aprs M. Esprandieu : c A gauche, d t-
rire la'ttede Diane, diadme et voile, deux hommes iioitt'iit
2li-
.MdNL.MK.NTS KKIIUKS
sur un brancard et dans un filet, un sanglier mort
;
ils sont accom-
pa"-ns d'un chien, que lun deux tient en laisse. Devant eux
marche un cavalier.
)) Aprs une lacune... est un esclave portant un flambeau, et un
chien du mme genre que le prcdent, tenu en laisse par un
second esclave, qui a lui-mme sur les paules, un autre sanglier.
Une tte d'Apollon radie termine le bas-relief et forme le pen-
dant de celle de Diane. Derrire chacune de ces ttes est un
ornement, ou peut-tre une sorte d'arbre fourchu presque sans
feuillage.
Tous les chasseurs sont vtus d'une tunique manches
lonsrues, serre la taille par une ceinture. Ils sont chausss et
ont les jambes protges par des gutres. La chevelure d'Apollon
est forme d'paisses boucles paraissant calamistres; ses yeux
et ceux de Diane sont maladroitement rendus.
Travail mdiocre et de basse poque (ix"^ sicle?).
36.
Au thtre.
Id., ihid.,
p. 14,
pi. III. B.
39.
Fragment de pidroit en marbre blanc d'un bel clat
en trois morceaux. Les motifs sont d'une lgret gracieuse
;
l'excution tmoigne d'une remarquable habilet. Mme pro-
venance.
Au thtre.
Id., ihid.,
p.
14 et pi. IV
;
Esprandieu, Bas-reliefs, 269.
i:n >iarbiu-:
2i:i
40. Fragment de pidroit. Au muse d'Autun.
D'aprs Esprandieu, ihid. : Le muse d'Autun possde
quelques dbris provenant d'Orange. Il s'y trouve notamment
un pied-droit dont l'un des cots est dcor d'un rinceau com-
parable celui-ci.
41. Fragment de frise: tte d^aigle. L'oiseau tenait dans
son bec l'extrmit d'une guirlande. Muses Galvet, 18.38.
Binon,
p.
229, n. 24i-.
42.
Tte de taureau orne de la bandelette sacre
;
bas-
relief en marbre, travail soign.
- Muse Galvet (don Rnaux,
1836).
Haut, totale
'"
229
;
larg .
'"
29.
Binon,
p.
222, n. 204.
43.
Fragment de bas-relief: un bucrne
;
les cornes sont
ornes de bandelettes.
Muse Galvet '18.j0. ancienne collec-
tion Nogent).
Haut.
0"'26; larg.
0"'30.
Binon, n. 20o.
44.
Fragment de bas-relief: tte de (nurcau orne de ban-
delettes.
Au thtre.
Id.,
p. 12,
pi. II, B.
Travail de trs basse poque, mais non dpourvu d'originalit.
M. Digonnet, qui a donn de ce monument barbare et un peu
gauche une description si exacte et si fine *, a le premier fait
observer son importance : isol parmi tant de compositions o
se retrouve la traditionnelle forme corinthienne, ce chapiteau est
le tmoin de quelque construction l'poque de la dcadence, ou
plutt l'indice d'une restauration apporte au thtre ou tel
autre monument.
58-60.
Trois fragments de colonne, en marbre jaune; trou-
vs au thtre.
Muse Galvet (don Rnaux, 18i9).
Haut.
0'"32; larg.
0'"27.
Binon,
p. 229, n. 222.
61.
Fragment d'une autre colonne, en marbre de mme
teinte; mme provenance.
Ibid. (don Rnaux, 1849).
Haut.
0"'27;
diam.
0"';j2.
Id., 223.
62. Fragment de colonne en marbre blanc, avec cannelures,
d'un diamtre de 4 mtres environ
;
dcouvert pendant la cons-
truction de l'Fcole secondaire des jeunes filles,
7, rue de la Rpu-
blique
;
dtruit aussitt mis jour. (D'aprs des renseignements
oraux recueillis en avril 1907.)
1. D'un premier rang de feuilles cracanthe mal dessines et peine
dco-rossies, sort, en imbrication, un second rang d'autres feuilles unies,
sans nervures et simplement paneles. Au centre de chaque face, un
troisime rang de feuilles ti's allonges, trs raides et cteles verticale-
ment de stries parallles montant jusqu'au tailloir, o elles se recourbent
et reoivent sur leur retroussis d'autres feuilles sortant de dessous le
bandeau terminal et poses en inclinaison comme des cailles de toiture.
A chaque angle deux palmettesminces et paralllement accouples s'en-
roulent au sommet en volutes terminales, avec une courbure assez pro-
nonce, pour supporter les extrmits angulaires du tailloir. Celui-ci est
form d'une simple gorge plate, orne au centre d'un fleuron six ptales
ayant de chaque cot un autre fleuron plus petit et quatre ptales.
Oiii'r.if/r cil,
p.
13.
21S MONUMENTS FIGURS
63-64.
Deux fragments de chajDiteau, en marbre roug-e,
avec des feuilles d'acanthe en relief
;
trouvs au thtre,
Muse Calvet (don Reyne, 1844).
Haut,
0"^19
et
0'"2{; larg.
0"'!.^
et
0"'12.
Binon,
p.
266 n. n. 238.
^
65.
Chapiteau corinthien mutil, en marbre.
Ihid.
(1854).
Haut. O'MO: diam. 0-"08o.
Id. 238 A.
66.
Poids de marbre en forme de sphre aplatie
;
haut. 0"'0G,
diam.
0">09. Muse Calvet
(1843).
Id. 481 his.
67.
" Molette pour broyer les couleurs, en marbre blanc,
forme d'un bras coud
;
la partie portant la main est brise et
manque .
Muse de Saint-Germain, 9069 (oct. 1868).
Diam.
0
039 et 0061.
68.
Sphre en marbre blanc, aplatie d'un ct et creuse
au sommet.
Ibid., 9300.
Diam.
0"'
114; haut. 0-"00o.
69. Tombeau cylindrique.
Ibid., 9299.
II. Pierre.
70.
Tte colossale de Jupiter Ammon sur un mdaillon
entour dun disque
;
bas-relief de pierre commune provenant
de Caderousse (il tait anciennement sur la porte d'une ferme
appartenant des Doctrinaires
;
ceux-ci le donnrent Calvet,
leur mdecin). Le mdaillon repose sur un socle rectangulaire.
Muse Calvet.
Calvet, t. VI, fol. 26 et
26'
;
Catalogue^
p.
r52, n. 18
;
Frary,
p.
2o-26 et pi. 1
1
;
Binon,
p. 213, n. loa
;
Esprandieu,
Bas-reliefs, 272.
1. Ou ne comprend pas comment Frary peut supposer que Oundalon
soit Caderousse
;
il est presque certain que Oundalon est aujourdhui
Vdno.
i:.\ i'ii;ui!i; 21!)
Diam. total
0"'
78
;
diam. du mdaillon
0'"63
;
paiss.
0'"25
;
hauteur du socde
"'
2 1
.
De face, lgrement tourn vers la gauche, le dieu a les che-
veux runis en toule au milieu du front
;
ils sont retenus par
une bandelette dont les extrmits passent de chaque ct entre
les cornes ; la barbe est paisse et frise.
Le dessin est trs soign. La chevelure de cette tte, dit
Frary, est belle et conforme l'ide que Phidias s'tait faite,
depuis Homre, de l'aspect majestueux de Jupiter, ide qu'il
crut raliser en imitant la crinire du lion. Cet ajustement dans
la chevelure, et l'tat fruste du monument, seraient des signes
d'une haute antiquit
;
mais quelques parties mdiocres du tra-
vail le placent naturellement sous l'empire. Les rserves de
Frary relativement l'anciennet du monument ne sont pas un
motif suffisant pour attribuer celui-ci l'ge des Antonins
;
la
vigueur du dessin, le grand caractre qui se dgage de l'ensemble,
l'excellence des dtails permettent bien de le faire remonter au
1''''
sicle de notre re, comme le pense M. Esprandieu
'.
Le muse Calvet possde un autre buste de Jupiter Ammon,
trouv, au dire de Calvet, entre Bagnols et Le Saint-Esprit, vers
1760, et compltement diffrent de celui de Caderousse. Le dieu
est imberbe
;
ses cheveux, onduls, sont aplatis; il a des oreilles
d'homme entre ses cornes.
71.
Statue de la desse Flore
;
disparue.
(( On voit dans la maison qui toit autrefois du sieur Jean
Chiesc, une statue d'albtre de la desse Flore, qui porte sur sa
tte une corbeille de fleurs et de fruits, qu'elle soutient de la
main droite. De la gauche, elle tient un panier plein de fleurs et
de fruits. On
y
voit aussi un autel de porphyre, qui peut avoir
trois pieds de hauteur et autant en quarr.
ExpiLLY, t. V,
p.
308-309.
1. Calvet, t. III, lui. 187, n. 2
; t. VI, l'ol 20 v"
;
Catalogue,
p. ."l, ii. 14o
;
Chabouillet,
Catalogue gnral et raisonn des cames... etc.^ exposs dans le
Cabinet des mdailles et antiques, 1858, p. 502, n. 2991
;
Vart pour
tous, dixime anne, 1871, n. 265, fig. 2381;
Mowat, Gazette
archologique, t. IX, 1884, p.
7-15 et pi.
3;
Morillot, Etude sur
l emploi des clochettes chez les anciens et depuis le triomphe du
Christianisme. Dijon, 1888,
8
(extr. du Bull, dHist. et d'Archol.
religieuses du diocse de Dijon)
;
cf.
p.
51-54 et pi. III
;
Babelon,
Le Cabinet des antiques.,
p.
125-127 et pi. XXXIX
;
Babelon et
Blanchet, Bronzes antiques de la B. N.,
p.
159-161, n.363, et grav.
p.
160.
Cf. l'hliogravure publie par M. MowaL et M. Babelon, et le dessin
en couleur de J.-B. Muret, dans son recueil autographe de Monu-
ments antiques, t. IV,
p.
38 (B. N.).
Mercure est coiff du ptase ailerons, qui, plac un peu en
arrire, laisse voir des cheveux courts et boucls. Le cou, s^ros
222 MONUMENTS FKiLI'.KS
et court, est assez disgracieux, mais les traits du visage sont
d'un beau dessin
;
les yeux ont la prunelle perce, le front est
marqu d'une lgre dpression
;
la bouche exprime une moue
ddaigneuse
;
la poitrine, large, ne prsente pas de model. Ce
buste, figure principale du monument, merge de deux cornes
d'abondance
'
qui se croisent en sautoir
;
elles sont masques
par deux feuilles d'acanthe jusqu'aux paules du dieu
;
de leur
ouverture s'chappent deux grosses grappes de raisin et d'autres
fruits difficiles reconnatre, que soutient par derrire, de chaque
cot, une large rose six ptales. Au-dessus de cet amas de
fruits, d'une belle excution, se dresse de part et d'autre un buste
de divinit dont l'extrmit suprieure atteint le mme niveau
que le sommet des ailerons du ptase. Du ct droit de Mercure,
c'est Minerve, le casque sur la tte, l'gide sur la poitrine
;
du
ct gauche, Junon voile. Au bas de la poitrine du dieu, l'en-
droit o se croisent les deux cornes d'abondance, avance en
haut-relief un petit buste, vu de face: c'est Jupiter
;
il porte une
vaste chevelure ondule qui masque ses oreilles et se confond
avec une barbe plus large que longue
;
l'extrmit d'une drape-
rie qui tombe en avant lui couvre l'paule gauche; le buste est
d'un beau relief. Les trois bustes de Jupiter, Minerve et Junon,
ont peu prs comme hauteur le quart de celui de Mercure.
Ce qui achve de donner ce monument un caractre peu
commun, ce sont les clochettes [tintinnabula) qui sont suspen-
dues sa partie infrieure par sept trous pratiqus en cinq
endroits diffrents . Sous l'entrecroisement et un peu en arrire
du buste de Jupiter, en bas d'un gros bouton en forme de globe
aplati et perc d'un trou son extrmit infrieure, une cha-
nette de quinze maillons, la plus longue, porte une clochette
quatre pans, la plus grande; elle a conserv l'anneau qui rete-
nait le battant. Six autres clochettes, toutes ovodes, sont
rparties avec .symtrie aussi bien en hauteur qu'en largeur. Les
deux plus courtes partent de l'extrmit de chaque corne
;
celle
de droite a sept maillons, celle de gauche en possde neuf
;
les
quatre autres sont disposes deux par deux entre la plus longue,
t. La corne d'abondance se trouve assez rarement avec Mercure, elle
semble pourtantlui convenir; tant parce qu'il est le dieu des marchands
et du lucre, que parce que son antre, comme il est rapport dans les vers
attribuez Orphe, toit plein de toute sorte de biens. (Monfaucon,
t. I, vol. I, p. 130, pi'opos de la fig'. 4 de la pi. LXXIII.)
EN BUONZE '22'S
qui est au milieu, et deux plus courtes, qui sont chaque extr-
mit ;
elles partent de la tige des feuilles d'acanthe et leurs cha-
nettes se composent respectivement de trois et de six maillons.
Elles contenaient des battants, ainsi qu'on peut s'en rendre
compte par les restes encore visibles de l'anneau d'attache. La
disposition de ces clochettes est heureuse et excuse la trop grande
place qu'elles tiennent dans l'ensemble du monument.
Par derrire, le buste de Mercure est chancr jusqu'aux
omoplates
;
la tte et le buste sont creux
;
les autres parties du
monument sont en ronde bosse.
La destination de ce bronze figur n'est pas absolument cer-
taine
;
s'agit-il d'un ex-voto ? s'agit-il d'un poids de balance
romaine
^
? M. Muret, le dessinateur du Cabinet des mdailles,
avait remarqu, sur la tte du dieu, entre les deux ailerons, un
petit trou; c'tait, selon lui, la trace d'un anneau : ds lors il
tait tout naturel de voir dans le monument un poids mobile
qu'on faisait glisser sur le flau gradu d'une balance. C'est
d'ailleurs l'avis auquel se sont rangs MM. Babelon et Blanchet.
Mais, ainsi que l'a observ M. Mowat, le trou signal par
Muret est irrgulirement plac par rapport aux ailerons, il
parat provenir d'un accident qui aurait seul dfonc le mtal.
On est donc amen, si ce monument n'tait pas suspendu,
supposer qu'il reposait sur une console ou une corniche faisant
saillie et laissant libre le jeu des clochettes. Comme, d'autre part,
le monument reprsente Mercure, il est tout fait rationnel
d'admettre qu'il ornait un laraire ou un oratoire domestique
[sacrariutn).
La conscration Mercure d'un monument trouv en Gaule et
accusant, par sa bonne excution dpourvue d'originalit, un
travail gallo-romain, n'a certes rien qui doive surprendre. On sait
le caractre trs rpandu
^
de son culte chez les Gaulois, qui le
1. On sait que la plupart des pesons de balances romaines conservs
dans les muses figurent des bustes analogues celui que nous tudions.
Cf., au Cabinet des mdailles de la B. N., les bustes-pesons de Cyble,
Jupiter, Minerve. Mercure, Srapis, Silne. (Babelon, Cabinet des antiques,
p.
12G.)
2. Deum maxime Mercurium colunt
;
huius sunt plurima simulacra
;
hune omnium inuentorem artiuni ferunt, hune uiarum atque itinerum
ducem, hune ad quaestus pecuniae mercaturasque habere uim maximam
arbitranlur. Cksar, B.
_</.,
VI, xvii, 1.
224 MONUMENTS IKJUIS
regardaient comme l'inventeur des arts et le souverain protec-
teur des voyageurs et des commerants.
A Rome, Mercure ne jouissait pas d'un culte rpandu
;
ses
seuls dvots taient des petits marchands
;
aussi, jusqu' Marc-
Aurle, ne trouve-t-on pas de monnaies frappes son image K
Le Mercure gaulois se rapprochait davantage de l'Herms grec,
comme lui, inventeur des arts
',
'Ooy;y6 ;
il avait de nombreux
surnoms
^.
Jupiter et Minerve
^
furent galement honors par les Gaulois;
Jupiter avait, comme chez les Romains, l'empire du ciel, mais,
caractristique du Jupiter gaulois, il tait le dieu du soleil ou
dieu la roue, et le dieu du tonnerre, arm d'un marteau et sur-
nomm Taranis
'.
Minerve enseignait les lments des mtiers
et des arts; c'tait V'Epyiwq des Grecs et, chez les Romains,
la protectrice des artisans; les pithtes de Sulis et de Belisama
accompagnaient le plus souvent le nom de Minerve chez les
Gaulois 6.
Quant Junon, son culte tait ignor en Gaule
^.
On
est donc amen voir dans ce groupe de divinits, ainsi que la
i . Cohen, Description des monnaies impriales, t. III, Marc-Aurle,
p. 54,
n. 530-537.
Cf. Capitolin, Marc-Aurle, XXIII : lusserat enim, nemer-
cimonia inpedircntur, tardius pantomimos exhiber! uotis diebus.
2. Cf. l'ode d'IIoRACE (I, x) : Mercuri, facunde nepos Atlantis, etc..
3. Alaunius, Artaius, Aruernus, Atesmerius
(
Meaux, et Adsmerius,
Poitiers), Canetonensis (trsor de Bernay), Cimbrianus (
Wittenberg-),
Cissonius (Trves, Metz, Reisabern), Clararias
(
Marsal), Damias (au
Puy-de-Dme), Flix, louaniucarus ^environs de Toict, chez les Trvires),
Majniacus Vellaunus (en Narbonnaise), Moccus (environs de Langres),
Negotiator, Propitius, Sanctus, Vassocales, Viator, Visutius.
Le nom de Mercure est parfois associ celui des desses Rosmerta
(Metz, Trves, Langres, etc.) et Maia (Narbonnaise).
4. Csar, ibid.,
2 : Posthunc ^i. e. Mcrcurium] Apollinem et Martem
et louem et Mineruam.
5. Sur le dieu la roue de Landouzy-Ia-Ville, cf. Hron de Villefosse,
R. A., 1881, I,
p.
1-5
Sur Tara/HS (alias Taranus, Taranucus) cf. Lucain,
Pharsale, I, 446, et la note de l'dition Lejay (Paris, Klincksieck, 1884,
8).
Jupiter est aussi appel Basinas, Depulsor (et Depulsorius), Poeni-
nus (au Grand Saint-Bernard), Propitius, Sabasius, Summus
;
le surnom est
gnralement prcd d'0[ptimus] M[aximus].
6. On lui connait les surnoms de louis consiliorum particeps, Medica
Cabardiasensis, Mentor, Sancta, Suleuia Idennica (CIL. XII, 2979),
Victrix.
Minerve est encore, mais trs l'arement, surnomme Pallas, notam-
ment dans quelques inscriptions mtriques
;
cf. aussi CIL. XIII, 5746.
7. Aux lunones, esprits gardiens des femmes, analogues aux Genii pour
les hommes, correspondaient les Suleuiae
;
une inscription des Ponts de Ce
montre bien lidentification : Suleuis lunonibus sacrum.
[:^ i!i!0.\/,i; 225
crit M. Mowat, une combinaison du culte de Mercure, si cher
aux Gaulois, avec le culte officiel des divinits du Capitole ', et
l'on peut supposer que le ddicant tait un personnage consi-
drable qui a tenu rappeler la fois son origine gauloise et ses
services rendus Rome : de telle sorte l'on n'a pas s'tonner
de la hirarchie qui fait de Mercure le dieu principal et rduit
les divinits du Capitole au rle d'encadrement. Nombreux
d'ailleurs sont les exemples qui associent les dieux topiques
aux divinits de Rome
'.
L'importance de ce monument sollicite plusieurs rapproche-
ments. Le recueil autographe de Muret reproduit un bronze du
muse de Naples o la triade capitoline est galement reprsen-
te, avec cette double diffrence : Junon est gauche de Jupiter
et Minerve droite, et le groupe n'est pas soutenu par une corne
d'abondance, mais par un croissant devant lequel un aigle se
dresse et tient un foudre dans ses serres. Beger -^ puis Mont-
faucon % ont publi un buste de Mercure en bronze, et encadr
de deux cornes d'abondance
;
le ptase a la forme d'une cara-
pace de tortue
;
entre les deux ailerons apparat la tte d'un
cygne
"'
;
le monument est au muse de Berlin. Dans un frag-
ment de bronze conserv au muse du Louvre, et figurant deux
cornes d'abondance runies en bas, de Longprier
''
a reconnu le
support, aujourd'hui perdu, d'un buste de Mercure.
Grivaud de la Vincelle a publi, comme provenant de Mau-
beuge, un Mercure en bronze
^
;
on peut signaler encore vm
1. Toutefois on, a retrouv, Saint-Reniy, une inscription (Hhon de
ViLLEFOSSE, Bull, luonum., 1878, p. 63,
et CIL. xii, 996),
leve en Thonneur
de Jupiter Optimus Maximus, de Junon et de Minerve, ce qui laissei"ait
supposer que leur triple culte, pour tre tranger la Gaule, a fini par s'y
acclimater.
On peut rapprocher galement le temple de Jupiter Illiopolitain,
Ba'albek, consacr trois divinits, Jupiter, Vnus et Mercure (Abb Jala-
HERT, G. R. Acad. Inscr., 1906, p. 99).
2. Cf. par exemple Mowat, art. cit<'',
p.
10.
3. Beger, Thsaurus Brandehurgensis, l. III,
i).
234.
K. Fiueouicus,
Kleinere Kunst und Industrie,
p. 390, n. 1833.
4. Montfaucon, t. I (vol. i),
p. 130,
pi. LXXIII, fig 4.
'.
D'une oie, prfre Beger
(:
railii anseris uidetur).
6. De Longprier, Catalogue des bronzes du muse du Louvre.
7. Recueil de monuments antiques, vol. II,
p.
116-117, pl. XIII, fig. 8.
Mercure est ici sous la forme de Panthe
;
il runit ses attributs ordi-
L. (hiATi:r.AiN.
y.t'.s iiKHUinwnls nniuiins iiOruiuje. I j
226 MONUMENTS FIGURS
buste de femme' tourele entre deux cornes d'abondance, trouv
prs d'Abbeville
-,
un autre provenant de Lyon
'',
et un miroir
trusque sur lequel est figur un caduce surmont d'un ptase,
entre deux cornes d abondance
''.
Mais le monument qui. sans contredit, oi're l'analogie la plus
frappante avec le bronze de l'ancienne collection Durand est un
buste de Mercure, en bronze g-alement, que, peu de temps
aprs l'article de M. MoAvat, a publi M. de Lasteyrie
'.
N'tait
l'absence de clochettes et des divinits du Capitole, la composi-
tion est la mme, c'est--dire Mercure coiff du caduce, le buste
bord par une double c(u^ne d'abondance que termine une rosace
strie, dessinant les mmes fruits. Les diffrences en sont peu
nombreuses
;
le Mercure du muse de Saint-Germain, qui est
un peu plus plus petit que celui de la Bibliothque nationale, a
les cheveux onduls, au lieu de les avoir friss; sa tte est
lgrement incline vers la gauche et ses yeux, dont la prunelle
est aussi perce, donnent sa physionomie un caractre plus
malicieux; l'autre Mercure prsente plus de dignit. Le ptase
du Mercure de Saint-Germain a l'aileron droit bris
;
par contre
il porte au milieu du sommet un anneau qui laisse penser qu'il
tait suspendu : la grande similitude qui unit les deux monu-
ments et leur commune origine
''
donnent supposer que, dans
le Mercure de la Bibliothque nationale, le trou signal par
M. Muret et suspect par M. MoAvat devait contenir un anneau
de suspension
;
l'existence de cet anneau permet d'expliquer
naires ceux de la Fortune et des Dieux, la coruc daboudance et le crois-
sant. Son bras gauche est envelopp de la chlaniyde
;
hauteur, 2 pouces
et demi.
Cf. Martin, Religion des Gaulois, tome
1, p. 36,
et Robeht,
Epigraphie de la Moselle,
p.
81.
1. S. Reinach, Bronzes
figurs..., p.
H4.
2. Caylus, Recueil d'antiquits..., t. V, pi. 111 ;
Babelon, Cabinet
des antiques,
p.
126.
3. Saglio, Dictionnaire des antiquits, fig. 1927 (tome I*^'',
2"
partie).
4. Gerhard, EtruskiscJie Spiegel, t. I, pi. LX, 1.
M. Gazette archologique,
1884, p.
80-81 et pi. 11.
Cf. S. Reinach,
Bronzes figurs, p. 83-84, n. 73 (27.9ol) ; ancienne collection Feuardent
;
maintenant au muse de Saint-Germain. Haut.
0
13 ; larg.
0
10
;
patine
vert clair.
6. Le Mercure de Saint-Germain viendrait, suivant M. Feuardent, de
Vienne en Dauphin
;
dautre part on nest pas sr que celui de la Biblio-
thque nationale ait t dcouvert Orange, mais la communaut d'ori-
gine me parat ne devoir faire aucun doute.
EN i!H(.ti\zi-: 227
d'autant mieux l'absence de traces d'un sujjport, et le libre jeu
des clochettes.
77.
Mercure.
Statuette de bronze figurant Mercure, debout ; il est nu et
porte un sagum sur les paules
;
sa main droite tient une bourse
;
son avant-bras gauche est cass.
Collection de M. Digonnet,
administrateur du muse Calvet, Avignon,
Haut.
0'"
085.
78.
Mars
.
Statuette de Mars, nu et casqu
;
achete Orange
;
provient
de Grce ou d'Italie?
Collection Warocqu, Marimont.
Patine vert fonc
;
excellent travail, d'une parfaite expression
qui exclut l'hApothse d'une uvre gallo-romaine
;
dtails retou-
chs au burin.
Haut. 0"^16S.
[Cumont], Coll. h. Warocqii, n. 237
(2
lig.).
Le dieu, debout, s'appuie sur la jambe gauche
;
sa jambe
droite, qu'il rejette en arrire, est brise au bas du mollet. Sa
tte porte un haut casque cimier que supporte un sphinx. Le
visage est orn de longs cheveux qui forment sept grandes
boucles par derrire
;
la barbe, en pais collier que divisent cinq
sries d'anneaux, ressemble, ainsi que la chevelure, la barbe
et aux cheveux de Jupiter qui orne la statuette de Mercure
(n prcdent). Les traits sont rguliers; la physionomie
exprime une grande douceur qui contraste heureusement avec la
puissance musculaire du dieu. La main droite, brise, devait
tenir une lance, et la gauche, galement absente, parat, par la
position du poignet, s'tre pose sur un glaive encore au four-
reau.
M. Cumont a signal l'importance de cette figurine pour l'his-
toire de l'art. La tte est la rplique d'un original dont le Mars
Ultor du muse du Capitole, en marbre, est une autre copie.
Des deux cts c'est la mme expression bienveillante dans le
visage, les mmes yeux largement ouverts sous l'arcade sour-
cilire trs saillante, la mme bouche minuscule dont les com-
missures sont caches sous la moustache retombante, la
mme barbe frise, la mme chevelure boucle dbordant sur
t:S
^-
.?5
EN lRO.NZE 220
de Pcoulette, prs de Jonquires.
Cabinet de M. Digonnet,
Avignon.
Le dieu est assis; la main droite sur le genou g-auche: le bras
gauche, en l'air, tenait le foudre qui est disparu.
Haut.
0"'06.
81.
Dieu Lare, mme provenance. Cabinet de M. Digon-
net.
Haut. O-^OGo.
82.
Dieu Lare, tenant la main gauche un rython.
Ancienne collection Nogent-Saint-Laurent, puis collection Millet
;
appartient maintenant M. Digonnet.
Haut.
0"^08.
83.
Tte de VAfrique, en bronze
;
trouve, dit-on, aux
environs d'Orange. Achete par M. Hron de Villefosse, en
avril 1907, Delaigue, marchand d'antiquits Orange.
Travail soign
;
patine vert brun pour le visag-e
;
vert clair pour
la coiffure.
Indite.
Haut. 0'"06; haut, sans la trompe
0"'043
; larg. max.
"'
033.
La desse, dont nous n'avons que la figure, en haut-relief, est
coiffe des dpouilles de Tlphant, animal qui symbolise la
province d'Afrique : la trompe se dresse au-dessus du front
;
droite et gauche on aperoit les dfenses
;
les yeux et les
oreilles de l'animal sont tracs sur la coiffure de la desse.
Les traits du visage de l'Afrique sont d'une belle rgularit
;
ils donnent une impression de vigueur et de jeunesse. Les che-
veux ondulent et dbordent un peu de la coiffure
;
les yeux sont
trs grands, les pupilles sont lgrement traces la pointe
;
le nez. dans le prolongement du front, est court et un peu aquilin
;
la bouche est petite, les lvres sont closes ; vu de profil, le
menton, prominent, atteint la ligne du nez et la dpasse
;
les
joues sont grasses, ainsi que le menton. Les oreilles n'appa-
raissent pas : elles sont caches par une guimpe qui continue la
dpouille de l'lphant et marque un double menton.
Le plus curieux monument qui soit rapprocher de celui-ci
est un buste do l'Afrique reprsent en haut-relief sur une
230 MOMMKNTS FIGURS
phiale d'argent du trsor de Boscoreale '. Vu l'troit rapport des
deux monuments, il importe de reproduire la description si
exacte et si minutieuse qu'a donne de celui du muse du Louvre
M. Hron de Yillefosse : [L'Afrique] est reprsente comme
une femme plantureuse, vue mi-corps
;
ses traits, sans tre
dlicats, respirent la jeunesse, la force et la beaut. Le menton
est prominent, les lvres sont larges et hermtiquement closes
;
le nez est lgrement arqu
;
les yeux grands et ouverts, au
regrard ferme, sont ceux d'une femme sre d'elle-mme et aux
volonts de laquelle rien ne saurait s'opposer. Le front est
moiti cach par des cheveux abondants et boucls qui ne
tombent pas plus bas que le cou, particularit qui donne l'im-
pression d'une force virile
-.
Sans parler des diffrences relatives la composition \ il n'y
a point de ressemblance absolue entre les deux monuments
;
la
dpouille de l'lphant est place plus en arrire sur la tte de
Boscoreale que sur celle d'Orange, les oreilles de l'animal sont
pendantes, et tombent jusqu' hauteur des paules en dgageant le
cou de la desse
;
les oreilles de la femme, en partie caches sous
la chevelure, sont perces de petits trous auxquels taient sus-
pendues des boucles mobiles, sans doute en or et finement tra-
vailles
;
sur l'autre figure, la guimpe qui maintient la coiffure
cache les oreilles de la desse, et la dpouille de l'lphant ne
descend pas jusqu' leur hauteur. La figurine de Boscoreale a
proportionnellement les yeux plus grands, le regard plus accen-
tu; ses cheveux tombent sur le front en mches courtes au lieu
de se sparer en boucles ondules : enfin elle se prsente de trois
1. Au muse du Louvre, antiquits romaines, salle des bronzes.
2. Hron de Villefosse, Uargenterie et les bijoux d'or du trsor de
Boscoreale. Paris, Leroux, 1903, 12, 195
pp. i t. XXVII de la Petite Biblio-
thque d'art et d'archologie),
p.
7-8.
^'oy. une hliogravure dans le
t. V des Monuments et Mmoires de la fondation Piot (Leroux, gr. 4", 1899),
pi. I Imme description, ibid.,
p.
39-40).
3. La reprsentation de l'Afrique achete Orange ne repi'oduit qu'une
tte. La phiale de Boscoreale reprsente le buste et les mains de la pro-
vince d'Afrique divinise. Le cou est large et bien plant sur la poitrine.
Un chiton d'loie fine et lgre, aux plis soyeux, attach sur le bras
par |)lusieurs boulons, pouse les contours du buste et en fait valoir les
formes vigoureuses, en laissant dcouvert le cou ainsi que la partie
gauche de la poitrine. La desse tient, dans sa main droite, le serpent
sacr {uraeus), et supporte, de sa main gauche, une corne d'abondance
remplie de fruits.
EN niio.NZK 231
quarts, tourne droite, tandis que celle d'Orange se prsente de
face.
Mais la physionomie exprime par les artistes est la mme,
et Ton remarque, sur la figurine trouve Orange, cette mle
assurance, cette nergie sre d'elle-mme, que M. de Villefosse a
si lien caractrise en dcrivant le haut-relief de Boscoreale.
La figuration de l'Afrique tait d'ordinaire accompagne,
outre la dpouille de l'lphant comme coiffure, d'un lion et
d'une panthre.
84.
Applique, creuse au revers, avec des traces de scel-
lement; elle figure un cavalier romain et sa monture. Dcou-
verte Orange.
Collection de Saulcy. puis collection Grau
;
au muse de Saint-Germain depuis juin I880.
Frhner, Collection Grau, Bronzes, n. 1030.
S. REt>ACH,
Bronzes figurs, p.
202-203, n. 183 '29. oioi.
Haut. 019o; long.
0"^20.
Patine verte. D'un meilleur tra-
vail que le bronze prcdent.
Le cavalier est assis sur une housse
;
il lve le bras droit, la
main et le sabre ont disparu; son bras gauche porte un bouclier
circulaire
;
il a le corps lgrement pench en avant et de ses
talons il lance sa monture. Le cimier du casque est perc.
85.
Cavalier et cheval trouvs sur le territoire de Piolenc
;
acquis en 1883 d'un cultivateur par le muse Calvet.
Binon,
p.
313, n. 160 b.
Le cavalier est jeune, imberbe, entirement nu
;
debout prs
de son cheval, il parat tenir la bride del main gauche
;
la main
droite est ramene vers la poitrine.
Haut, totale du groupe 008o; haut, du socle en bronze
0"'02; larg. la base
0"
Oo
;
prof.
0
043. Haut, du cavalier
O^OOo ; haut, du cheval
0
Oo.
86.
Mascaron figurant une tte de lion entoure d'une
forte crinire: trouv en I808 par un berger, Travaillan.
Muse Calvet
;
acquis la mme
anne, d'un cultivateur. Authentique ?
Long.
0"'17.
Id.,
p.
360a, n. 437a.
96.
Trois fers de flches, en bronze, trouvs Orange.
Cinq fers de flche de bronze, dont quatre sont en forme de
langue de serpent. Les trois plus petits ont t trouvs
Orange
en 1842.
Muse Calvet M 842
?)
Id..
p.
324, n. 263.
97.
pe de bronze avec boviterolle
;
trouve en 1882 sur
la garigue d'Orange, dans un clapier^... sous un amas de
pierres dans des travaux de dfrichement )>
;
'< dans un tumulus
lev sur le versant d'un coteau, aux environs de la ville
d'Orang:e >k
Ancienne collection Lon Morel, aui. British
Musum.
Lontr. 0'"79; lar-. max. au milieu de la lame, O'"03o;
excellente conservation. Bouterolle.
0'"24
siir
0"'08.
a. [Lon Morel], Le Rveil du Midi [journald'Avignon],
3 mars 1882 (cit dans la 7^. A., 1882,
I,
p. 311).
h. Id.,
R.A., 1882, 11.
p.
116-121.
D'un bel aspect, l'pe est
'<
droite, double tranchant, lg-
rement renfle sur le dos chaque face ;
vers le quart de sa
longueur, ses deux tranchants s'inflchissent et s'vasent pour
se dvelopper ensuite et prendre leur plus grande largeur peu
prs vers le milieu. On remarque deux crans la base de la
lame. Deux nervures longitudinales bordent cette lame; elles se
rejoignent la pointe, qui est mousse. On a coul d'un seul jet
la lame et la soie ;
trois rivets taient destins fixer la poi-
gne.
Mais le principal intrt de cette pe rside dans sa boute-
234 MONUMENTS FIGURS
rolle, garniture qui terminait le fourreau, renipchant ainsi
d'tre perc par la pointe : la bouterolle avait le mme rle que
le bouton dans le fourreau d'une pe-baonnette. Les dimen-
sions de celle-ci ne laissent pas d'veiller des soupons sur sa
vritable destination
^.
Les bouterolles sont des monuments rares en archologie.
M. Alexandre Bertrand prsentait la Socit des Antiquaires,
en 1878 2, une bouterolle achete Paris, chezLehmann, et dont
les ailettes, au lieu d'tre horizontales comme celles d'Orange,
taient releves. Il faisait ce propos le dnombrement des bou-
terolles connues
;
sept provenaient de France
;
douze, d'Alle-
magne
;
trois, d'Irlande. L'anne suivante, M. Flouest
^
signalait
deux autres bouterolles trouves en France. L'une d'entre elles,
qui fait partie de la collection Vallentin du Che^lard, Montli-
mar, est identique celle que M. Lon Morel achetait Orange
en 1882; elle a d'ailleurs t trouve, en 1858, La Laupie,
dans le dpartement de la Drme.
98.
Petite boucle avec son ardillon, tenue par une lame
de bronze replie.
Muse Calvet ;
acquis en 1857 de
M. Michel Sisteron.
Id.,
p.
353, n. 363d.
107. Miroir avec sa bote. L'tamage du miroir est bien
conserv, sauf vers le centre o il a subi des frottements. Le
miroir et la bote sont dcors de moulures circulaires. Trouv
Piolenc?
C. 5698, 16.
154.
Anse de vase? Petit objet en bronze, qui peut avoir
servi d'anse un vase
;
il n'en reste qu'une partie, o l'on
remarque un trou destin retenir un anneau. Trouv Sri-
gnan.
Muse Calvet; acquis en 1857, de M. Michel Siste-
ron. de Villeneuve .
Long, totale
004.
Binon,
p.
353, n. 443 b.
155. Boucle d'une forme particulire, avec des ornements
stris
;
l'ardillon est recourb sur la boucle. Dcouverte en
1859,
dans une terre au pied de la montagne de Chteauneuf-
du-Pape.
Muse Calvet
;
acquis d'un paysan, 1859.
Long.
0'"048; larg.
0"20.
Id.,
p.
33i. n. 283g.
156.
Fragment d'agrafe, avec des ornements en mail
vert, bleu et rouge. Trouv Orano^e? Muse Calvet; acquis
en 1857 de M. Sauvet, marchand de curiosits.
Haut.
0"'02;
larg.
0"'
035.
Id.,
p. 330, n. 278 b.
157.
Fibule trouve Orange, avec l'inscription : AMON.
Ibid.
(9590, id.).
Haut.
0'"0.32!
165.
Bronze romain d'poque chrtienne, trouv en 1904
prs de Srignan.
Collection de M. Digonnet.
Haut.
0'"065.
L. Chtelain, Bull, archol.,
1907, p.
398.
Cette pice, trs rare par elle-mme, est la seule de mme
nature qui ait t trouve dans le territoire d'Orange. Elle
figure un personnage dans l'attitude de la prire, qu'il faut ran-
ger dans la catgorie des orants.
240 M ON l MEMS FIG Ul ES
166.
D coudre trouv dans des ruines Chteauneuf-
Galcenier en 1852
;
acquis en 18o3.
Muse Calvet.
Binon,
p.
339, n. 319 b.
167.
Petite clef trouve avec l'objet prcdent.
Muse
Calvet, mme acquisition.
Long, totale
0"'
37.
1d..
p. 332, n. 301 b.
168.
Cachet d'oculiste. Trouv vers ISio
;
transport
Vienne; achet par Charvet, puis parSichel. Collection Mo-
wat, Paris.
Schiste vert
;
long-.
0'"
031 ; larg.
'"
029 : paiss. "'007.
SiCHEL, Nouveau Recueil ', p.
32 (d'aprs lui Grotefend^ Stem-
pel-,
p. 83, n.
60) ;
C. XII, 5691, 7
;
Esplrandieu,
Recueil de cachets d'oculistes romains^, n. 122;
C. XIII,
10.021, 116.
D'aprs M. Esprandieu.
IVENALIS VCOI
(ornement)
T^IALEPIDOS/2f
lucnalis col[lyrium) dialepidos.
IVENALIS A COXCR
(ornement)
OCODESLADAS4<-kD
luenalis coll{yriuin) crocodes ad
aspritud[ines)
.
1. Nouveau recueil de pierres siyillaires d'oculistes roinitins pour la
plupart indites, extrait d'une monograpliie indile de ces monuments
pigraphiques. Paris, 1868,
8".
2. Die Stempel der rmisclien Augenrzte aesanimell und erklrt. Hau-
nover, 1867,
8.
3. Paris. 180.5,
8.
E.\ SCHISTE
2 il
c
IVENALIS [ CO*
(ornement)
Juenalis collij[rium)
diazmyr
DIAZMYRNE'^
ns.
d
IVENALIS BIS PVXC
lucnalis Lis punctum ad cnifo
^YU ADEPIFOR /(
as
I-. LHATiii.Ai.N. Les miinnineitls
ruimiin.s (l'UnuKra. III
If. 16
CHAPITHK Mil
MONUMENTS ET USTENSILES EN FEU'. PLOMB. ETC.
BIJOUX
169-170.
(' Deux crampons de fer proveiianl de Lare d
0-
range; trouvs en 1828
>'.
Muse Calvet, don Prosper Rnaux,
1849.
Long-.
'"33.
Binon,
p.
371, n. 493-496.
Cf. ci-dessus.
171.
Deux crampons en fer. avec leur scellement en plomb.
D. lo.
Du dieu tenant son arme il ne reste que le bras droit, qui est
tendu; une flche se dresse verticalement devant l'arc; au-
dessous, terre, une lyre. Gouronne de laurier.
211.
Mars.
Saint-Germain, 31.679 (acq. en 1889).
D. 21.
Le dieu est debout, habill en gladiateur, le torse nu, avec la
ceinture, le suhl/garuhim, les ocreae relief et la nianica
;
il
I. u On reconiKil ilans cette Minerve, i-euianjue M. Dchelette ;t. II,
p. 2'J2), l'imitation d'un iype iVAlIir nu l^/-<i/nuclinx emprunt au rt'vers d'un
mthiillon de (Commode (ioniiv, '.UV.^), lypi' que l'art cramiqui- a mala-
ilroitement dnatur.
2'l8 MOMMIATS FIGIISKS
tient en outre, de la main droite, une lance sur laquelle il
s'appuie ; de l'autre main il tient un bouclier rond orn
;
droite, terre, une cuirasse ; au dessus, le nom du dieu. A gauche
le nom d'
[//JIA,
qui vraisemblablement tait aussi reprsente
sur le mdaillon.
On lit Texergue FELICI [s cera
?].
M. Dchelette a a'u dans cette reprsentation de Mars les
traits d'un g-ladiateur clbre portant le nom du dieu, et la cui-
rasse serait une des rcompenses dcernes au gladiateur (Cf.
D. lOo).
212.
Mars cl Ilia.
Paris, collection Frhner.
Le dieu est nu, casqu, arm de la lance et d'un bouclier
orn de godrons. La ^'estale dort sur un rocher, au pied d'un
arljre ; elle a le torse nu, un peplii m recouvre ses jambes.
L arbre symbolise le bois sacr o la rencontre eut lieu. La
forme exagre prte au bouclier hmisphrique est l'indice
dune basse poque.
On
y
lit les noms de MARS et d'ILlA.
Fii.'p. o7,iv, pi. XV, :{;
D. 20 :
C. XII, :;687, 8 a.
Cf.
mme reprsentation k Lyon, C. XIII, 10. 013, (i, et Vienne,
C. XII, 5687, 8 b.
213.
Vnus. Collection Frhner (jadis collection Opper-
mann).
La desse, nue, se dresse debout sur un socle ; son bras
gauche s'appuie sur une colonne torse recouverte dune draperie,
la main du mme ct tient le parazoniuni
;
sa main droite se
pose sur une lance. File sourit, la tte gauche, aux armes de
Mars : trois Amours disposent en trophe un casque haut
panache, un bouclier ovale, une cuirasse deux rangs de lam-
brequins.
Une giberne deux compartiments, suivant M. Frhner, est
suspendue au-dessus du mdaillon. A droite de celui-ci, le nom
du modeleur,
CERA FELICIS.
. Fr.,
p. 57, V, pi. XIV. 1 :
C. 5687, KS :
D. 24.
214.
Groupe erotique.
Autrefois Paris, collection
Charvet.
Fr.
p. 67, n. XXVI :
C. 5687, 37 ;
D. 34.
EN TERRK CUITE 249
Homme et femme couchs sur un lit, dans un g^rand mdaillon
vernis loug'e. La femme tient un glaive de la main droite.
Suivant l'inscription, l'ephbe s'crie : VICISTI
|
DOMI
|
XA
Un lampadaire se dresse au pied du lit. La sig-nature de l'ar-
tiste est mutile : Da mer
\
CE(R) dem, jolie correction de AL
Hron de Villefosse, B. ., oct-dc. 190i, t. V,
p.
118.
215.
Groupe erotique.
Bibliothque nationale. Cabinet
des mdailles.
Fr.
p.
Ci", n. XXV;
C. 5687, 38 et Addit
.
p.
861 ;
D. 35.
Mme sujet, dans un mdaillon verni la plombagine. Der-
rire la tte du jeune homme couch on voit les lettres VA. Le
reste est bris, mais les paroles prononces par la femme sont
intactes : VIDES
|
QVAM BE
|
NE CHA
|
LAS.
216.
Groupe erotique.
C.5687, 3i;
D. 29.
218.
Fragment de scne erotique.
Saint-Germain,
n. 31.682 fid.).
On distingue trois jambes, dont l'une s'appuie sur un tabouret,
et un lit.
219. Id. Saint-Germain, n. 31.683 (id.).
On reconnat une femme nue assise.
250 >[(tM'Mi:>TS FIf.lJRS
220.
Id.
Saiat-Germam, n. 31.G92 (id. i.
On disting"uc un personnage couch sur un lit et un enfant
nu.
221.
Grand fragment de coupe en poterie vernis bril-
lant.
Collection Lombard-Dumas.
L.-D.,
p. 57, pi. X, 1.
C. 5.G86. 39 :
D., t. I.
p.
250. n. 10.
Scnes lul^riques en mdaillons carrs, spars chacun par une
chimre dans un mdaillon form de guirlandes et de nuds.
Une frise d'oves au-dessus, un rinceau au-dessous. Un cartouche
en relief porte l'inscription rtrograde 0Jicinal AMfAN )D/.
222.
Hercule dehout {va.gment).
Saint-Germain, 31.690
(acq. en 1889).
D'aprs D. 55.
L'paule gauche du hros est recouverte de la peau du lion et
soutient sa massue
;
derrire lui, l'arbre du Jardin des Hesp-
rides
;
entre Hercule et l'arbre, une inscription, dont il ne reste
que le mot- GERA, donnait le nom du fabricant.
223.
Her'cule et Promthe.
Coll. Friihner.
D'aprs
Fr..
p. 00, XII, pi. XV, 1
;
C. 5687, 15
;
D. 7.
Nu et barbu. Promthe est assis; il a les bras fixs au rocher,
dress sur le genou du Titan, un aigle lui ronge le foie. En face.
Hercule, imberbe, tient son arc de la main gauche et se prpare
transpercer l'aigle
;
contre la montagne, la massue d'Hercule.
Les personnages sont de grande taille.
Le bas-relief a beau-
coup souffert d'un grattage qui l'a dpouill de son vernis et
pres([ue entirement de son inscription, .l'adopte la restitution
(le M. Frohner :
[Prometheiis in] CAVCASO [mjCTVS. MSCERA ?A[s]
CEN[sj [aq]WlLA.
Le long de la jambe gauche dllercule, IlercjYLES.
224.
La mort d^ Hercule.
Ancienne collection Charras.
D'aprs Fk.,
p.
60-62, XIII. pi. XIV, et D. 60 ;
C. 5687, 14.
Sur le bcher, que recouvre la peau de lion, est assis Hercule.
\]n jeune homme, revtu seulement d une chlamyde sur les
paules, PHILOCTE[/esj, tient, de la main gauche, une torche
renverse
;
la main droite se tend pour recevoir les armes du
i;.N iciKi: criTK 2ol
hros, un arc et un bouclierovale ( D. . plutt que ltui de l'arc,
Fr.i. La cramique gallo-romaine, observe M. Dchelette, s'est
souvenue du pome d'IIsiodc et ce mdaillon compte parmi les
rares reprsentations du lils d'Alcmne porteur de cette arme
dfensive. A gauche, un arbre rappelle que la scne se passe
dans les forts du mont ( )Kta il). .
)
Autour du mdaillon s'tendait une "-uirlande de feuillay^e.
La tte et le haut du mdaillon, vus par M. Frohner chez Char-
ras, ont disparu.
225.
Engel-
MAN-N. Archiiologische Zeitunff, 1879.
p.
187. n. 3;
Frohner,
Philologus Supplment Band,\\
^.
2o ;
Baumeister, Denk-
maler..., III, lig 1832;
(J. o687. 4;
Bcieler ', ('arm.
la t. pigr. 31 ;
D. ICI :
Walters, Histonj
of
ancien t
potterij (London, 1904), II,
p.
o31.
Scne de trag-die. Au fond, sur un haut pidestal quadran-
gulaire orn de clous grosse tte hmisphriques, formant bos-
sages (D.), trois statues assises : au milieu. Jupiter, avec le
sceptre ;
sa gauche. Minerve arme ; sa di'oite. la ^ ic-
toire.
Deux acteurs en scne. Face au public, un guerrier arm d un
cascpie et d une cuirasse tient de la main gauche im bouclier,
s'appuie de la droite sur une lance
;
c'est Mars (Boulez). En face
de lui, Hercule nu
;
outre sa massue, il tient une palme de sa
main gauche.
Au-dessus des acteurs, un extrait de leur dialogue.
Le combat va s'engager ; Mars veut venger Cycnus. le lils
qu'il eut de Pyrne. Hercule, en gagnant le jardin des Hesp-
rides. avait rencontr (avenus : il s'tait pris de querelle avec lui
et l'avait tu.
Hercule: [/n/c TAVIRTVS \\SQ.VA[m: TERRERI-POTEST.
Mars : ADESSE VLTOREM NATI
Mi/^ CREDAS MEI.
Xom de l'artiste ou du potier : ? .l/?ja TOR ecil].
1. Voir aussi une lellie adresse S. de Ricci D.. /. (,-.).
'2-)'2
monu:me>ts figirks
Il est probable, ainsi que Ta observ M. Frhuer. que ces vers
iambiques sont emprunts une tragdie, peut-tre au Gycnus
^.
M. Weil [Bev. de philologie, 1885, p. 103)
avait cherch
employer la syllabe TOR pour complter l'un des snaires, en
proposant [morijtor. Dans le mme ordre d'ides, M. Lo con-
jecture [con(fredi\tor. M. Bcheler, sugp^rant en note \(irassa\toi\
donnait dans son dition :
Adease ulforein nati m\e\ credas moi :
Alori'tor.
Virfus nusffiia torreri potesf.
Mais la place de TOR rend ces hypothses peu vraisem-
blables.
Entin il semble bien que rai<^le synil)()lisenon point un au^fure,
comme le proposait M. Roulez, mais le messager des ordres de
Jupiter. Sa prsence, observe M. Dchelette, rendait beaucoup
plus saisissante l'intervention du matre de l'Olympe. Mais, par
un mcanisme cach, l'oiseau divin, qui se tenait aux pieds de
la statue de Jupiter, a pris son vol et est venu s'abattre entre les
deux combattants, tandis que la foudre retentit. On comprend
ds lors l'utilit du pidestal lev portant la statue de Jupiter,
qui figure l'arrire de la scne.
226.
-
Bacc/ius et Ariadne.
Fh..
p.
:;8. VIII. pi. XM, l;
D. 50 a.
Les deux personnages sont reprsents de face. Ils tournent
la tte et se regardent. Bacchus est nu et couronn de pampres
;
il s'appuie sur un thyrse deux ranges de cordes et tient un
canthare. Le front revtu d'une couronne semblable, Ariadne
porte un long chiton et un pplum
;
elle tient un thyrse de la
main gauche. On aperoit deux satyres debout derrire les person-
nages principaux : le dieu de la vigne et sa compagne, n'tant
pas alourdis par l'ivresse, n'ont vraiment que faire ici de ces ser-
viteurs trop zls. (D.).
Une .syrinx et une touffe de feuillage l'exergue du mdail-
lon.
227.
Atalante et Hippomne.
G. XIII,
p.
252, n. 8 ;
D. 65 a.
Imberbe et nu, de face, la tte gauche, un Gnie ceint dune
couronne murale orne de tours et de portes, est droite du
mdaillon. Il porte une chiamyde sur l'paule gauche
;
sur l'paule
droite, un double baudrier; ce dernier un glaive est suspendu.
De la main droite il tient un sceptre
;
de la main gauche une
corne d'abondance. Aux pieds du Gnie, sur un petit rocher, un
oiseau montre un bec pointu. A gaucho du mdaillon, un homme
prsente au Gnie une gerbe d'pis dans un A^ase
;
il est imberl)e
et chauve et porte la toge, des bottines et des braies; sa main
gauche tient un rouleau de parchemin demi dpli. Deux pis
l'exergue
;
en haut, FELICITER.
C'est le Gnie de Lugdunum. De ce mdaillon, le muse de
Lyon ( All.mer et Dissard, Inscriptions du muse de Lyon, IV,
p.
451-452, n 500,
12)
possde un autre exemplaire, trs mutil,
de provenance inconnue. La distance relativement restreinte de
Lyon Orange et la situation d'Orange sur la grande voie de
Lyon justifient assez la dcouverte Orange d'un mdaillon vi-
demment fabriqu Lyon.
229.
Procession du culte d'Isis.
Ancienne collection
Grau; collection Pierpont-Morgan.
Fr,, Gazette archoloffique, 1890, p.
54, et Catalogue de la
collection Grau,
p.
279, n. 135
;
D. 94.
EN IKKRE CUITE 2oO
Sur le mme vase que les deux mdaillons du n 227.
On
voit, debout sur un char deux roues, le grand-prtre disis
vtu d'une tunique et d'un manteau qui semble gonfl par le
vent. Il est coilT d'un chapeau pointu larg'es l^ords, devant
lequel se dresse Vujxeus gyptien
;
sur sa nuque une houppe se
balance. De la main gauche il tient une patre couverte
(?).
Le
char est tran par deux initis auvisage ras, vtus d'une courte
tunique ; l'un d'eux, en marchant, se retourne vers le grand-
prtre
;
un troisime suit le char et parat tenir une lance. En
avant du groupe, quatre personnages, dont l'un joue du tam-
bourin ; un autre, couvert d'un masque. Au second plan, des
insignes monts sur des crosses : un serpent, un pervier, un
ibis.
Dans le personnage masqu, tte de chacal, M. Frohner a
reconnvi Anubis
;
il a en outre suppos que la fte ici reprsen-
te est celle qu'on clbrait en octobre en souvenir de la rsur-
rection d'Osiris. n Prtres et fidles parcourent les rues pour
chanter le dieu mort
;
leurs plaintes funbres se mlent les
sons stridents du sistre, l'instrument de deuil, comme l'appelle
Lucain, et le cortge est prsid par Anubis, qui sert de limier.
A l'exergue, le nom du modeleur, qui tait vraisemblablement
l'auteur des mdaillons du n 227 : FELICIS GERA.
III. Noms de peuple.
230-232.
Trois fragments de coupe samienne (fabrique de
Banassacj
;
collection Lombard-Dumas
;
lettres spares par une
flche et bordes au-dessus par un rang de feuilles:
L.-D.,
p. 62,
pi. IX, 1 et 2; X, 3;
Aurs, Mmoires de
rAcadmie du Gard, 1878, p.
lio
;
C. 5687, oO ;
D.
99-
101.
[t] REVE
I
RIS FE
|
LICI
j
fer,
Cf. les mentions analogues : Ceriiesar\iis fliciter i,
IJngonis
[felici]ter, Sequanis fliciter, Bemis fliciter
'.
f. A. DE Barthlmy, Les vases sigille et pigraphlques de fabrique
(/allo-roinuine, dans la Gazelle archolngit/iir (Foclolji-o 1877.
2o() MO-NUMEMS FlGLllS
233.
Mme collection.
Mme bibliogT. sauf L.-D.
pi. XI, 1 et 2 :
D. 103).
[t]REV [eris felicijTER.
IV. Jeux du thtre et du cirque. Animaux.
234.
L'acteur Parthnope.
Collections Lombard-Du-
mas, Lon Morel Reims, puis British Musum.
J. Roulez, Gazette archolof/ique. 1877.
p. 72,
pi. 12. 3;
C. 5(387, 24;
D. 99.
D'aprs M. Dchelette.
Mdaillon de grande dimension,
entour dune guirlande de feuillage.
Du ct droit du mdaillon, un acteur vtu dune tunique sans
manches et d'un pepiuni (rle fminin?)
;
l'expression souriante
de son visage exprime la joie que lui procure sa victoire. Il
vient de remporter les sulrages du public : un jeune homme,
envoy par le curator ludoi'uni. lui apporte une palme et un par-
chemin. Le mouvement de la tte de l'acteur, lg-rem'ent in-
cline en arrire, indique que ses regards se dirig'ent vers les gra-
dins du thtre o les spectateurs ont acclam leur favori.
NICA PAR[^/te/ipPAEE
Au premier plan, un orgue hydraulique sept tuyaux
'.
235.
Mme sujet. Muse de Saint-Germain, n. 31673.
[Acq. en 1889. A gauche, homme debout en toge, tenant un
bton dans la main gauche, une palme dans la main droite. A
droite, femme drape tenant un masque dans la main droite
leve et une sorte de thvrse dans la main fauche. Entre les
deux figures, un instrument carr surmont de sept tuyaux d'in-
gale hauteur. On lit autour l'inscription :
NICA PART[k]NOPAEE.
236.
Mdaillon en terre cuite, d un rouge ple, en forme
de couvercle de vase. Le ct ligure olfre un buste barbu, tourn
1. On voit ail Muse de Vienne un fragment d'un mdaillon semblable
avec le reste de la mme lgende : [Nica Pa'RTHENOP[aee]. C. o687, 2.t
D. 99 a.
EN TERBE CLITE 2o7
droite, couronn et vtu
;
derrire lui, on lit APOLAVSTE, et
devant lui NICA. (Binon). Inscription fausse? (Esprandieu).
Trouv en 1876, Orange, au quartier de Saint-Clment.
Esprandieu, M. C
6*
;
C. S687, 21.
237.
Le gladiateur Malisius.
Muse de Saint-Germain,
n. 31678 [Acq. en 1889];
D. 107.
Fragment; gladiateur combattant: lexergue, une palme;
autour du mdaillon, une couronne de feuillage et le nom
MALISIVS.
238. Autre fragment.
Fr.,
p. 66, XX, pi. XVI,
3;
Beur-
LiER, Bulletin des Antiquaires, 1892, p.
64.
Fragment de poterie rouge sigille trouv en juin 1891
Orange. . . C'est le premier monument relatif aux combats de
taureaux qui ait t trouv en Gaule ...
Excution trs fruste. Le taureau est tourn gauche, il
menace de la tte et sa jambe gauche de devant est replie. C'est
le type classique du taureau cornupte, frquemment reproduit,
1. G. Lafaye, Dictionnaire c/es Antiquits..., art. Gladiator, fig.
.'^.")07.
L. (".iiA ri;i AIN.
/,('.s- inonnmcnls romains il'aninrjo. M
2o8 MONUMENTS FIGl.RS
notamment sur des monnaies massaliottes et sur des monnaies
d'Auguste.
Il convient de rapprocher de ce, monument un autre tesson
sigill publi par Edm. Le Blant et A. Xicaise {Bulletin archo-
logique,
1896, p.
46. trouv Reims ; l'animal vient de lancer en
l'air un personnage garrott), et d'un mdaillon trouv Noutre
(Indre-et-Loire
u publi par M. Dchelette op. laucL. t. II.
p.
136. n. 896;.
242.
Bige.
Collection Emilien Dumas, puis Lon Morel
;
enfin British Musum.
J. Roulez, Gazette archologique, 1877.
p.
71. pi. 12, 2;
a. 3687, 32:
D. 128.
Fragment de vase rouge. Deux chevaux attels de front. Le
nom du cocher a disparu ; il ne reste que l'acclamation FELICI-
TER.
243.
Fragment. ^Muse de Saint-Germain, n. 31684 (acq.
1889).
On
y
voit la partie antrieure de quatre chevaux au galop.
244.
Fragment.
Ibid., n. 31694 (id.
).
Partie antrieure de quatre chevaux galopant de front.
245-246.
Deux fragments de quadrige (Ibid., n. 31687 et
31702. id.).
247. Scne do chasse. Collection Lombard-Dumas.
L.-D.,
p.
58. pi. Xll. 2 ;
D.. t. I.
p.
304. n. 20.
Sur un fragment de coupe en terre rouge, vernis brillant,
cerf bondissant ou tombant gauche
;
au-dessous, un chien (ou
une bichej courant droite; dans le panneau suivant, un cep de
vigne, le tout surmont d'une frise d'oves. Dans un long car-
louche, grav en creux, marque illisible comprenant environ
8 lettres.
248.
Chien portant un collier, courant adroite ; sur un frag-
ment de coupe
K
vernis brillant.
Collection Lombard-Dumas.
L.-D.
p. 38,
pi. IX, 3
;
-
D., 11.
p.
138. n. 910.
1.
'
A la suite, et sur un morceau qui s'adapte celui-ci, uu enfant nu,
debout, les membres carts, coiif de deux oreilles dne, entre deux
KN TKRRi: CLIE 259
Sur la race de ce chien, cf. Dr. Birkner, Die Hunde dcr Romer
in De.utschland, dans le Correspondenz-Blatt der deutschen
Gesellschaft fir
Antfirojjolof/ie, 1902,
p.
lo6 (cit par D.).
Au-dessus se lit en grosses lettres en reliet" l'inscription :
GERMANI [abrica]. C. 0686, 307 al.
249.
Cerf
courant droite
;
dans un mdaillon cern de
trois cercles.
L.-D,
p. 59,
pi. X, 2 et 2 a. Au-dessous, l'ins-
cription rtrograde et renverse, en relief: OF MOM(monis), et
sur le fond intrieur le graffte mal venu N . . .MA.
C. -5686,600 c;
-
D., t.
L p.
288; t. II,
p.
131. n. 861.
250.
Dauphin. Collection Lombard-Dumas. L.-D.,
p. 58,
pi. XI, 3
;
C. 5(i86, 598 b;
D., t. II,
p.
150, n. 1049.
Autour du dauphin, un cercle cord, l'intrieur duquel un
cartouche en relief portant gravs en creux les mots OF MO[/nmo-
nis].
251.
Poule aux trois poussins.
Fr.,
p. 06, XXIII, pi. XV,
4;
_C. 5687, 46; D. 137.
La poule tient dans son bec un objet qui ressemble un pi
;
elle porte sur son dos l'un de ses poussins. xVu-dessus du
mdaillon, qu'encadre une couronne de feuillage, une guirlande
et l'inscription MlHI ET ME[is] FELICITER.
De cette composition allgorique, M. Dchelette rapproche un
moule en terre cuite dcouvert dans un des cimetires romains
de Carthage
;
on
y
voit un coq entour de trois animaux plus
petits, une poule et deux quadrupdes (cf. P. Delattre, Revue
archologique, 1898, II,
p. 223).
252.
Fragment.
C. 5687, 42;
D.. t. I.
p. 127, n. 98.
De l'inscription quil portait reste une grande R.
A rapprocher des vases de Banassac, en pte rouge.
255.
Beau fragment pigraphique.
Collection Lombard-
Duntas.
L.-D..p. 63. pi. XII. 1 ; C. 5687, 51;
D.,
t.
1, p.
128.
Restent les lettres S.D.F. Entre S et D. faisceau de trois
feuilles long pdoncule ; un caduce entre D et F.
256.
Fragment d un petit mdaillon.
Collection Lom-
bard-Dumas.
L.-D.,
p. 63,
pi. IX, 4.
Reste d une urne funraire
(?).
Au centre une inscription dont
il reste, lafm, les lettres TA. Une couronne circulaire encadrait
le tout.
257.
Petit fragment.
Fragment.
Ibid., n. 31688 (id.).
On distingue une jambe et deux bras. Dans un coin, prs dune
des mains, la lettre X.
260.
Fragment.
Ibid., n. 31691 (id.).
On reconnat une palme et trois jambes avec cnmides.
EN TERRK ClITE
261
261.
Fragment.
Ibid., n. 31693 (id.).
On voit un bras et une palme.
262.
Fragment sans couverte.
Ibid., n. 3169o (id.).
Deux hommes debout, nus
;
l'un parat avoir les mains lies
derrire le dos,
263.
Fragment.
D.,t. I,
p.
302.
Le pied, mesurant
0'"09
de diamtre, supporte un fond trs
vas. Autour du pied, espace lisse de 3 centimtres de largeur
dans lequel est plac un sigle trs curieux, en lettres cursives,
graves la pointe sche sur le moule et formant sur cette coupe
une lgende rtrograde qu'on lit VFcjTOR. Au-dessus, un rin-
ceau de feuillage et quelques restes d'ornements.
h) Urnes funraires.
279.
Grande urne funraire ', en terre rouge, ovode un
peu surbaiss
;
haut.
0"^238
: larg. l'ouverture
0"'170.
Couvercle
en terre noire, diam.
0'"173.
(Saint-Germain, n. 9076 (acquis
en 1868).
280.
Urne en terre noire surbaisse, forme lgante, demi-
ovale coup court, large ouverture, haut. 0144, diam. de l'ouv.
0"'140; contenant l'intrieur des ossements brls et un lacri-
matoire en verre encore empt dans de la terre qui le txe
l'urne.
Ibid., n. 9073 (id.).
281.
Urne en terre noire, trs ventrue, ovale sommet
1. Plusieurs des urnes dcrites dans les n^ 9072 907G contiennent des
ossements brls.
EX TERME CLITE 263
tronqu
;
0181
;
diam. sur 016o. Couvercle en terre noire, diam.
0"'17o. Il manque un morceau.
Ibid., n. 9074 (id.),
282. Urne enterre noirtre, ovale tronqu et assez haut
;
haut.
'"lTo, diam. ouv. 0"UoO. Couvercle en terre gristre, diam.
O-^ieO.
Ibid.. n. {)07o (id.).
283.
Urne en terre noire, de forme analogue celle men-
tionn au n. 9073, haut. 0148, diam. ouv.
0"'144.
Ibid.,
n. 9076 (id.).
284.
Grande urne deux anses. Haut. 0"'4S8
;
diam. 0i32.
Ibid.
,
n. 9321 (id.).
295.
Petite urne funraire en terre noire
;
ossements brls
l'intrieur.
Ibid., n. 9333 (id.).
296.
Urne cinraire trs basse, trs vase, large ouver-
verture, espce de calotte hmisphrique, en terre lgrement
brune.
Ibid., n. 9338 (id.).
297.
Fragment d'une urne en terre, trouv sur laMontagne
2G4 >10MMi:>'IS FUiLKKS
On
y
voit l'inscription mutile III... et en seconde ligne : N.
FOI- PANSiE, dont les lettres mesurent
0"'022
de haut.
Muse Calvet (don Charrel, 1861).
Binon, o92c
;
C.
5686, 663 ;
Esprandieu, M. C. 423.
298.
Lacrimatoire en terre jaune, le goulot peint en rouge,
cass l'ouverture.
Saint-Germain, n. 9326 (acquis en 1868).
c) Amphores.
1. Collection Lombard-Dumas [Muse de Nmes).
299.
C(ALP)(VR)N. Anse d'amphore. L.-D.,
p.
78,
pi. XVI, 4;
C. 5683, 60.
Calpurnius.
300.
PCAPR. Id. L.-D.,
p. 81,
pi. XlX, 28
;
C.
5683, 60.
P. Calpurnius.
301.
CIALB. Id.
L.-D.,
p. 78,
pi. XVI, 6
;
C. 5683,
127.
302.
CIALB- Id.
L.-D.,
p. 78,
pi. XVI, 7;
C. 5683,
127.
Cette marque diffre de la prcdente par l'absence de points et
la dimension bien plus petite des lettres.
303.
CLA- Fragment de vase en terre rougetre, pais de
0'01.
L.-D.,
p. 78,
pi. XVI, 8 ;
C. 5683, 156.
304.
CLOou
CxO.
Id.. en argile jauntre; Len forme de T.
L.-D.,
p. 79,
pi. XVI, 9; C. 5683, 158. Onlit de mme CLO
[di] renvers sur des lampes de provenances diverses dans Boiin,
p. 9,
n. 95-96 et
p. 31, n. 366.
305.
GL PVDE. Anse d'amphore.
L.-D.,
p. 19,
pi. XVI,
40; C. 5683, 67. Gl...Pude[ns?]
EN TEhRE CUITE 26o
306.
III EN... Anse d'amphore; sigle incomplet.
L.-D.,
p. 79,
pi. XVIII, 23. Voy. le suiv.
307.
lENNIORIVLIOR. Id.
L.-D..
p.
80, pi. XVII,
IG
;
_C. 3683, 89.
Cette empreinte et la prcdente sont rapprocher, comme
l'a vu Dressel, des marques trouves au Monte Testaccio ^, k
Rome, portant ENNIOR IVLIOR. Voy. Bohn.
p. 46,
n. 200.
308.
ENLSL. Id.
L.-D.. pi. XVII, 43; C.
5683, 89,1.
309.
HOSTESIS. Rebord d'un vase en terre d'un rouge
brique.
L.-D.,
p. 79,
pi. XVII, 14
;
C.
3686, 406.
310.
(HR)Y(TIU. Anse d'amphore.
L.-D.,
p.
79 et
pi. XVII, 13. Le signe qui suit Y pourrait tre un X
ou une
croix.
311.
ISAE QVARIS.
Voy. 314.
312.
LAL.
Id., pi. XVII, 18
;
-
Cf. GoMAiDiOND,n. 683,
cit par L.-D :
C. 3683, 3.
313.
LiATjRVS, ou L.(TA)RVS?
C. 5683, 305.
L. Vallerius] Tropim[us].
317.
MIM. Id. L.-D.,
p.
81.pl. XVIIl, 24; ScH. 3593;
AuRs,
p. 22,
pi. VI, Gi :
Leblanc, pi. VII, 149 et 150 ;
C. 5683, 136.
318.
M.IDI. ? Sigle mal venu.
PL XVIII, 25.
319.
MMRCI. Anse d'amphore.
PI. XVIIL 26;
Leblanc, pi. IV, 75
;
C. 5683, 180.
320.
S.M. Id.
PI. XVIIL 27 :
C. 5683, 255.
CIRCI
321.
PMHPOR. Anse d'amphore. PL XIX. 30;
Soi. 4386, P
M H- POR ;
C 5683, 170. On rapproche une
marque de Vienne : PM" HER' PO.
322.
?QX . Id.
L.-D.,
p.
82. pi. XIX, 33
;
C. 5683,
233 : P.
Q.
323.
P . V . F. Id.
PL XX, 36.
CL Bohn,
p.
56.
324.
QI(AL). Id.
PL XX, 39.
325.
Q. M. R. Id. Sur la montagne qui domine la ville.
PL XX, 40
;
C. 5683, 175.
326.
ROMNI. Id.
PL XX, 41 ;
C. 5683, 248. Cf.
BftHN,
p.
57. Romani.
327.
S.R.SEN. Id.
PL XX, 43 :
C. 5683, 246.
328.
SE(VE)R. SECF Circulaire, autour d'une rosette
sept feuilles, sur une anse de vase, en terre jaune tendre.
PL XX,44; C. 5683. 279.
Seuer\us\ Sec\undus\ f[ecit^.
EX TERRE CL[TE 267
329.
SAXOFERRE.
PI. XXI, 46. Anse d'amphore. Trs
mauvaise criture, mais lecture facilite parla fig-. 4o de la mme
planche
;
C. 3683, 272.
Saxoferreo semble indiquer la ville d'Espagne o l'amphore a
t fabrique. Cf. Bohn,
p. 38, n. 46.
330.
SCOROBRES. Id. Le premier
O est orn d'un apex
comme un
Q.
PI. XXI, 47
;
Sch. 4991 ;
C. 5683, 273.
Vo}'. Hron de Villefoss, Rev. Arch., 1876, I,
p.
44.
331.
SI(SE)N. Id.
;
cf. autre exemplaire provenant d'Arles.
PI. XXI,
48;
AuRs,
p. 10,
pi. III
,
27
;
C. 5683, 284.
Sisen[nius\.
332.
S.N.A.
S? A ou
R? Id.
PI. XXI, 49
;
C.
5683, 193.
333.
[VJIRGIN.
Id.
PI. XXI, 51
;
Sch. 381
;
C.
5682, 9. Atimeti, nom du potier Atimetus. Cf. Bohn,
p.
o, n, 53.
344. CASSI. Argile roug-e
;
lettres d'un beau relief (rem-
parts romains).
Cf. la mme marque, surmonte d'un X
,
sur une lampe vue chez un marchand d'Avignon et recueillie
Arles.
L.-D., pi. XXIII, 2;
Scii. 1125;
C. 5682, 20.
Cf. BoHN,
p.
9, n. 85.
345.
COM\TvIlS. Terre jaune: en relief, sans ornements
(voie romaine).
L.-D., p. 88,
pi. XXllI, 6; Scii. 1561.
Cf. BoHN,
p.
10, n. 100.
346.
DIOC^
Fi-agment d'argile rouge; en relief.
DIOG
[enes'}] L.-D.,
p. 88,
pi. XXlll, 7;
DIOGEN Scn. 1918
;
cf.
DIOGENES-F id. 1919
;
C. 5682, 36.
Diog[enis]. Cf. Bohn,
p. 12, n. 116.
347.
FAOR. Fragment de terre rouge dure, en relief.
EN TEIUIH CUITE 2G!>
PI. XXIV, 8.
ScH. 216i. ; cf. id. 1UU7 FIG FAOR
|i
lAN-
CALVENTIA MAXIMA (cit par L.-D.) ;
C. 3682, 43.
Cf. BoHN,
p. 13, n. 129.
348.
FESTI. Fragment de terre rouge dure
;
belles lettres
relief vigoureux.
L.-D.,
p. 89,
pi. XXIV, 9.
Sch. 2220.
C. 5682, 44.
Cf. BoHiN,
p. 14, n. 133.
349.
FORTIS. Lampe en terre rose avec engobe rouge.
Sur l'cusson, deux ttes en relief
;
fort relief (voie romaine).
L.-D., pi. XXIV, 10 ;Sch. 227o
;
Aurs,
p. 69,
pL XVI,
187; Leblanc, pi. VII, 142;
C. 5682, 50.
Cf. Bohn,
p. 15, n. 136.
Mme inscription en lettres plus petites. Lampe en terre
jaune tendre, avec engobe rouge. Relief vigoureux (ibid.);
sans ornements.
L.-D., pi. XXIV, 11.
350.
LITOGE(NE). Fragment d'argile dure
;
fort relief.
L.-D.,
p. 91,
pi. XXIV, 14
;
-
Scu. 2293
;
C. 5682, 67.
Cf. Bohn,
p. 19, n. 181.
Litogenes.
351.
MA... Fragment de terre rouge; commencement
d'une inscription en relief. L.-D., pi. XXV, 15 ;
C. 5682, 72.
Peut-tre .l/a[/'ce//fj. Cf. C. 5682, 75 et Bohn,
p. 20, n. 201.
352.
QVINTl. En relief, terre rouge tendre
;
au-dessous
et gauche de l'inscription une feuille de lierre.
L.-l).
, p. 93,
pi. XXVI,
22; Sch. 4569
;
C. 5682, 101.
353.
STROBILI. Fragment de terre rouge, avec deux
oreillons percs
;
lettres d'un beau relief.
L.-D.,
p. 92,
pi. XXV, 20;
Sch. 5304
;
Leblanc, pi. VIII, 165
;
C.
5682, 110.
Cf. Bohn,
p.
27, n. 307.
354.
Mme estampille, mais provenant d'im moule dillo-
rent terre rouge, vif lustr, sans ornements. Environs
d'Orange.
L.-D., pi. XXV, 21.
270 MONUMENTS FIGUKS
355.
VIBIANI. En relief
;
arg^ile rougetre. Sigle mal
venu
;
le B, cass, a l'aspect d'un C.
VICIANI ou VIBIANI
L.-D.,
p. 93,
pi. XXVI, 23
;
VIBIANI Sch. 5708 et VIBIA-
NVS 5709;
C. 5682. 120. Cf. Bohn,
p. 30, n. 332.
356.
Lampe chrtienne provenant des environs d'Orange
;
en terre rouge, massive, test trs pais. Au fond, une
palme incuse
;
la partie suprieure, une anse pleine
;
au
milieu, un chien
|?J
courant droite, emblme de la rapidit de
la vie
[?]
D'aprs L.-D.,
p.
93 et pi. XXV, 24.
2. Muse de Saint-Germain.
357.
Lampe en terre cuite. Sur la face extrieure, reliet
reprsentant la tte de Jupiter avec l'aigle arm de la foudre.
Largeur O-^OS ;
long. O'M 1
;
haut.
0'"0265
(n. 8336, acq. 1868).
358.
Lampe en terre cuite
;
sur la face infrieure l'ins-
cription STROBILI.
Larg.
0'"076
;
long.
0'"112; haut,
0^
037
{n. 8337, id.).
Voy. plus haut, n 353 et 354.
359.
Lampe en terre cuite. Sur la face infrieure l'inscrip-
tion PHOETASPI. Larg.
0-
068
;
long. 0-"I04
;
haut.
0'"
033 (n.
8338, id.).
359 bis. Un second exemplaire, n. 12534.
C. 5682, 93.
360.
Lampe en terre cuite rouge. Sur la face infrieure,
l'inscription FORTIS. Larg.
0'"07; long. 0-104; haut. 0'"fi9
(n. 8339, id.).Cf. n. 349, 371, 387.
361. Lampe en terre jauntre (elle avait t peinte en rouge)
avec un homme habill en guerrier, l'pe la main, assis sur
l'ouverture, mditant un parchemin dploy au-dessous. Long.
0"'086
;
diam. 0-062 (n. 9057, id.}.
EN TERRE CUITE 271
362.
Lampe qui tait peinte en roug^e, avec un amour trs
fruste (n. 933o, id.).
363.
Fragment d'un dessus de lampe avec un sanglier. Le
l'evers montre qu'on obtenait le sujet en pressant la terre dans
un moule (n. 9336, id.).
364.
Lampe en terre forme d'une feuille de vigne ou de
lierre, le jour en forme de cur. Tige termine par une tte de
cheval (n. 9.j02, id.).
365.
Lampe sans anse. Sujet reprsent : im mouton
(n. 9503, id.).
366.
Lampe sans anse. On
y
voit un coq tenant une palme
avec l'inscription LHOSCRI surmontant une flche (n. 9504,
id.). Cf. plus loin n 373 et 380.
C. 3682, 57, o l'on voit vingt-trois exemples de cette marque,
gnralement accompagne au-dessous d'une lettre de l'alphabet
ou d'un signe. Huit autres lampes semblables sont cites par
BoHN,
p. 17, n. 155.
M. Hirschfeld
y
reconnat la marque de fabrique de L. Hos{idius)
Cri[spus) tablie probablement Vaison.
367. Lampe sans anse. Un ct de la lumire a t cass.
Scne de pugilat, un des combattants est terrass (n. 9505, id.).
*
368.
Lampe sans anse, toute raccommode. Deux gladia-
teurs debout (n. 9506, id.).
369.
Lampe dont l'anse est moiti casse, sans sujet.,Il
y
a comme deux ailes d'insectes prs de la lumire (n. 9507,
id.).
370.
Fragment d'une trs grande lampe en terre. Anse en
forme de croissant portant sept toiles huit rayons. Buste de
Jupiter (n. 9508, id.).
3T1.
Fond de lampe, avec l'inscription FORTIS
(n. 11037,
acq. on 1869\
C 5682, 50.
272
MONUMENTS FIGURS
372.
Lampe en terre, avec la tte de Phbus reposant sur
deux dauphins croiss. Au-dessous une F en creux (n. 11655,
id.).
373.
Lampe en terre, en partie dvernie. Deux palmes des-
sus ;
au-dessous, nom en creux : LHOSCRI. Bec un peu
Z
corn (n. 11656, id.).
374.
Lampe en terre rouge, casse au trou air. Inscription
MARCEL ; dessous en creux (n. 11657, id.). Voy. deux exem-
LI
plaires dans C. 5682, 75.
375.
Petite lampe en terre, sans sujet. Au-dessous un V
en creux (n. 11658, id.).
376.
Lampe moyenne, enfume
;
deux poissons ; au-dessous
une S
en creux (n. 1 1660, id.).
377.
Petite lampe en terre, sur les bords d'une tasse
(?)
(n. 11661, id.).
378.
Petite lampe en terre, avec appendice lunule
;
elle
tait fixe sur le bord d'un vase (n. 11662, id.).
379.
Petite lampe en terre rouge fonc, trs grossire,
sans ornements (n. 11663, id.).
380.
Petite lampe en terre, sans sujet
;
au-dessous, en
creux, LHOSCRI (n. 11664, id.).
X
381.
Lampe en terre; animal courant et arbre
;
bec refait
en ciment; au-dessous un P en creux (n. 11665. id.).
382.
Lampe en terre, portion refaite en dessous, au-dessus
une sauterelle (n. 11666. id.).
EN TKKKli CLITE 273
383.
Lampe en terre, une feuille dessus, dessous en relief
PRIM (n. 11667, id.).
384-385.
Deux dessous de lampe en terre : sur l'un Pgase,
sur l'autre un lion (n. 11670, id,).
386.
Dessus de lampe en terre avec un gladiateur poignard
la main (n. 11671, id.).
387-388.
Deuxdessous de lampes en terre, FORTIS en relief;
in. 11672, id.).
389.
Dessous de lampe en terre, C0(MM)VN1S en relief
(n. 11673, id.).
390. Fragment de lampe : cheval tranant un char (n. 31714;
acquis en 1889).
3. Collection Raspail, Gigondas.
391.
VOL surmont dune croix, se lit sur une lampe.
C. 5682, 122.
4. Muse de Marseille.
392.
L.-D.,
p.
2o,
pi. I,
1;
ScH. 17:; ;
C. o686, 27.
398. OF ALBANL Id.. Ibid.,
p.
23. pi. I, 3;Sch. 179.
Of[ficina]
Albani.
399. C(NA). ALB. Id., le long de la voie romaine, au
quartier du Peyron. P. 2o, pi. I. 2. C. 3686, 907.
C. Val[er)i Alb[ani).
ANNL
400. CRISP. Patre
;
voie romaine; <( vue chez un mar-
chand d^antiquits Orange. L.-D.,
p.
'26.
Sch. 1733 et
336.
Sur Anni Crispi, cf. Bohn,
p.
96.
401.
OF APRI. Fragment de coupe
;
<( tombeaux de la
voie romaine, au quartier du Peyron. L.-D.,
p. 26,
pi. I, 4 et
S;
Sch. 491
;
Aurs, Marques de fabrique du Muse de
Nmes,
[816, pi. Ill, n. 39
;
C. 0686, 72.
404.
FI.AFD(AN). Fragment de patre.
P. 26, pi. I, 7.
Oflficina]
Arda[ci].
405. ART... Id.
Pl.I, 8. ; C. 5686, 79.
Cf. Boiin,
p.
141.
Peut-tre Arti \maiiuj.
406.
AT(EI). Fragment de coupelle (tombeaux de la voie
romaine). PI.
1,
9
;
C. 5686, 8t.
Cf. Bon^^
p.
97-100.
[Officina\Atei ou Cn. Atei.
407.
A(TE)1.
Id. (enceinte des remparts).
PI. I, 10
;
ScH. 535.
408-409.
ATEI. F'ragments d'une patre et d'une cou-
pelle (enceinte romaine).
PI. I, 11 et 13 (cf. 12, fragment
trouv Nmes, mme estampille)
;
Sch. 532.
410.
OATEI. Fragment de coupelle.
P.
27,
pi. I, 14.
411. CN(AT)EI.
Fragment de coupe (voie romaine).
Pi. I, 16; Sch. 536.
412.
C 5686, 109.
Aue, uale ou Valeri.
27G MONUMENTS FIGURS
414.
AVCT. Fond dune coupelle (remparts).
P. 28,
VMB
pi.
1,
19 ; C. 5686,107.
Auctus Umbrisci? L.-D.
415. (AV)I Patre en terre rouge, vernis terne, orne
dune ligne circulaire de guillochis au bord suprieur
;
trouve
sur la voie romaine. PI. Vil, 181 (OFIC* AVP Sch. 667) :
C. 5686, 113.
416.
BASSI.
Frag-ment de coupe
;
vernis brillant (rem-
parts).
P. 29, pi. 1, 20
;
Sch. 742
;
Aurs. Muse de
Nmes,
p.
i, pi. 1, 7
;
C. 5686, 121.
Cf. Bohn,
p.
155.
\Offcina\
Bassi \Coeli\.
417.
Mme lecture, au lieu de OF DASSI.
L.-D..
p. 33,
pi. III, 57.
418.
BIO. Fond d'une coupe (remparts).
P.
29,
pi.
1,
21 (BIO- FECIT, Scu. 81 i)
;
C. 5686, 127. Cf. BoHN.p.l58!
Bio [/ecj7].
419.
OF- CALVI. Fragment.
PI. 1, 22
;
Sch. 1011
;
Aurs,
p. 38, pi. X, 126; C. 5686, 159.
Cf. Bohn,
p.
169.
Of[ficina] Calui.
420.
OF CALV. Fragment de coupe (cimetire) . L.-D.,
p. 29,
pi. II, 26.
421.
OFP CALVI. Fragment de patre; C rtrograde.
PL 11,25.
Calus. Cf Bohn,
p.
168.
423.
OFI
C(AN)T. Fragment (quartier du Peyron).
PL II, 28 ;
Sch. 1041 (OF
CANT) ;
C. 5686, 159.
Cf. Bohn,
p.
170.
O
/'[fi
fin h] Canti.
EN TKRRE CLITE 277
424.
OF CA(NT)I. Patre en terre rouge, vernis terne.
Scn. 1067.
Le second A n'a pas de barre transversale, celle du premier
A
est amorce gauche
;
l'N est rtrograde.
428.
Second exemplaire.
429.
OF CARN (pour OF CAR(AN) L.-D.). Intrieur
d'une coupelle (voie romaine)
;
les A n'ont pas de barre trans-
versale,
PI. II, 32.
430.
CARA(NT). Trs mauvaises lettres (cimetire).
PI. II,
33; Scn. 1071 (CARANT).
C. 1586, 198.
435.
CA(ST)I. Fragment de coupe (voie romaine).
P. 31. pi. II. 38.
278
MOM'MENTS riGLRS
436-438.
OF CAS(TI). Fond de patre; trois exemplaires
(quartier du Peyron, et quartier de Bnicroix). LeTet FI comme
aun'>434.
PL II, 37.
439.
CA(ST)I. Fragment de patre.
Aurs, Muse de
Nmes,
p. 18,
pi. IV, 51
.
A
sans barre transversale.
442. CELADIMAN. Fragment de patre (terre deNaveau).
PI. II, 41
;
ScH. 1219
;
C. 5680, 237.
447.
P.
32,
pi. II, 44
;
Scii. 1501
;
C. 5686, 246.
Cf. Bohn,
p.
191.
Coci of[ficina].
448.
OCIO
'
Au fond d'une trs petite coupe .
PI. VII
192. C rtrograde. Si on lit tout le sigle en rtrogradant, on a
celui donn par Sch. 3987, OICO. (L.-D.)
448 bis.
C. 5686, 225.
Cf. Bohn,
p.
192.
EN TERRE f.llTE 279
450.
Mme estampille. Coupe (ibid.).
Ibid.
Collon.
451.
CORIRO. Fragment de patre (voie romaine); cri-
ture rtrograde.
PI. II, 47.
C. 5686,
469.
Cf. BoHN,
p.
205.
Oflficina]
L. Cusani.
'460
D(AM)ON. Fond d'une patre (cimetire).
P. 33,
pi. II, 52;
Sch. 1852, DAMON ;
C. 5686, 229.
Cf. Bohn,
p.
207.
[Officina] Damoni.
280 :MO>L:\iENrs Fuirns
461.
DMON
pour D[ajMON. P>agment de coupelle (ibid.).
Ibid.
OF DASSI voy. OF BASSI, n" 417.
465.
DANCV. Fragment de coupe (ibid.)
;
D rtrograde,
A en forme de V renvers.
Dancu\s]'^ PI. III, 58.
466. DOME. Fond d'une patre. PL III, 59.
Dowr-
/Oa
fecif^ Cf. BOTTN,
p.
213.
467.
DONAX. Fragment de coupelle conique, avec un
(MAE)CI cordon de stries en creux sur la panse. ))
Sch. 2196
;
C. 5686, 358.
Cf. Bohn,
p.
221.
Felicis manu.
470. FELICISO. Fragment de patre (quartier de Bnicroix).
PL III, 62
;
Sch. 2198;
C. 5686, 358.
Felicis
o\fficina\.
471. FELIX'FEC. Fragment de coupe (enceinte romaine).
PL III, 63.
CL Sch. 2207, FELIXFE, et 2208, FELIX
FECIT.
EN TERRE CUITE
281
472.
OFF FIRMO. Fond dune patre.
PI. VII, suppL,
189 (OFFFIRMO L.-D., <.
la
2
et la
3^
F
douteuses.
) ;
C. 0686, 363.
Cf. BoTiN,
p.
224.
Offcina
Finnoni ou Firnwnis.
473.
OFFIRMON
Au fond dun beau vase reliefs, d'un
beau rouge lustr
;
O"" 23 de diamtre. Chez un marchand,
Orang'e (troitv dans les tombeaux de la voie romaine). L.-D.,
p.
34.
Of(ficina) Firmon\is\ ?
474-477. (OF) FRO(NT)I(NI).
Quatre fragments, fonds de
coupes (cimetire); F dans O.
P. 3.j,pl. III, 64;
Aurs,
Muse de Nmes,
p.
8 et pi. II, 18; C. 5686, 369.
Cf. Bohn,
p.
228.
Offcina
Frontini.
478.
FROfNTjO
Au fond d'une coupe, vernis terne
;
vu chez un marchand, Orange (voie romaine).
P. 35
;
Scii. 2.376.
q.
AGEME.
486.
OFGER(MA). Id. (enceinte romaine). P.
36,
pi. III,
fig. 73.
Cf. D. I,
p.
274 ;
Boh>',
p.
234.
Of{ftcina)
Germa[ni].
487.
GNA.
Au fond d'une tasse, chez un marchand (tom-
beaux de la voie romaine).
P. 36
;
C. 3686, 391.
Gna[ti manu].
488. IIMII ?? Fragment de coupelle (quartier de Bnicroix).
C. 5683, 50.
Iniient{i) C. Ann[ii] ?
492. OFIVC(VN)I. Fragment de coupelle (voie romaine).
Of[ficina)
Incun[d]i, L.-D.; OFIVCVND, Sch. 2748
;
C.
5686, 447.
Cf. Bohn,
p.
245.
O IVLPRIM.
Voy. PRIM., n.537.
493. LEGITIM'O.
Fragment de coupelle (teiTe de Naveau).
P.
37,
pi. IIL 77
;
Sch. 2934
;
Aurs, Muse de Nmes.
p. 42,. pi. XIII, 153;
C. 5686, 478.
Cf. Bohn,
p.
254.
Legitimi officina.
494.
LEPPI. Fragment de patre (cimetire).
Leppi\dus
?]
L.-D., pi. 111,78.
Lepidus ? Cf. Bohn.
p.
2.55.
EN TERRE CUITE 283
495.
C. 0686, 773.
497.
OF MACCA. Fragment de coupelle.
P.
38,
pi. VII,
suppl., 194;
ScH. 3120, OFMACCA;
C. 3687, 513.
Cf. BoHN,
p.
266.
Of[ficina) Macca[ri\.
498.
(MA)C*RIM. Id. (tombeaux de la voie romaine).
PI. IV, 82;
ScH. 3134, MACRIM(an). Le point entre C et
R
semble tre un point parasite.
C. 3686, 316.
Cf. Bohn,
p.
268.
Macri m[aniz].
499.
MAET.
Fragment indterminable dont le dessous est
orn de longues stries rayonnantes, en creux
;
palme verticale
au-dessous; trouv sur la voie romaine.
MAET[/s], L.-D., pi. IV, 83;
MAETIS, Sch. 3169
;
C. 3686, 323.
500. OF MAE. Fragment de coupelle (voie romaine).
OFMAE[f/s]. L.-D.. pi. IV, 84: cf. Sch. 3167, xMAE.
Of
{peina} Ma[h]etis.
501.
OF MAS.
Fragment de patre (ibid.).
PL IV, 83
;
Sch. 3373.
C. 3686, 333.
Ofificina) Mas[cuU]. Cf. Bohn,
p.
283. .
502.
OF MATE. Id. (cimetire)
;
A sans barre transver-
sale.
PI. IV, 86; Sch. 3409; C. 3686, 363. Cf. Bohn,
p.
284.
Ofificina)
Mate[rni].
503.
MERCA*
Fragment de coupelle (voie romaine).
PI. IV, 87 ;
Sch. 3329 ;
C. 3686, 383.
Cf. Bohn.
p.
291
.
\Terca\tor\.
2(Si MOMMEM'S FIGIRS
504.
LMEVI. Fragment de patre.
PI. VII, 195
;
Cf. Bohn,
p.
292.
505.
OF'MO'
Fragrnent de coupelle (^enceinte romaine),
P.
39,
pi. IV, 91
;
ScH. 5637
;
Aurs, Muse de Nmes,
p. 54,
pi. XXIII. 234, OFMO :
C. 5686, 598-599.
Cf.
Bohn.
p.
294.
Ofificina)
Mo[desti\.
506.
OF MODES[/lI. Fragment de patre (voie romaine),
Of.
Modes[t]i. L.-D., pi. IV, 88 ;
Sch. 3647etOFMODES(TI)
3650; Aurs,
p. 22, pi. VI, 66.
507.
_
OFMOE. Id. (ibid.). P. IV, 90;
Sch. 3653, OF-
MOE.
Cf. Bohn,
p.
295.
508.
OF-MOM. Fragment de coupelle.
PI. IV, 92;
Sch. 3667, OFMOM ;
Aurs,
p. 20,
pi. V, 58
;
C. 5686,
600.
Cf. Bohn,
p,
296
;
D. I,
p.
287.
Of[ficina) Mom[monis].
509.
OMOM. Id. voie romaine),
-
Pi. IV, 96
;
Scn.
3665 et3666, OMOM.
510-511.
OFMON. Id.; deux exemplaires.
Pi. IV.
94;
OF MO(NT)0.
P>agment de coupelle.
P.
40,
pi. IV,
97; Sch. 3697, ...MO(NT)0 et 3698, OF MONTO.
C
5686, 605.
515.
C. 5686, 613.-
517.
NCIEI. Fond de coupe 'voie romaine) ; PL IV, 100:
C. 3686, 148. M. Hirschfeld Ut
XCFEL.
518.
OF NGR. Fond de patre fibid.).
PI. \\\ 101
;
C. 5686, 644.
522.
PASSENI. Fragment de coupelle (cimetire).
P.
41,
pi. V, 105
;
ScH. 4121
;
C. 5686, 667. Cf. Boh.n,
p.
309.
Officina
Passeni.
523.
OF'PASSIN. Patre. u La forme de la dernire lettre
autoriserait lire OF-PASSI(EN):/j
... L.-D.. pi. IV.
106.
Cf.
BOHN,
p.
310.
Of[ficina) Passi[e\n[i)'].
524.
PAT. Fragment de coupelle ; criture rtrograde; un
point sous TA au lieu de barre transversale.
PL ML suppL.
180:
C. 5086, 672.
[Officina]
Pat[erni].
525.
OF PA(TR)IC.
Patre.
PI. IX,
103;
Sch.
4199 ;_C. 5686,
678. CL Boux,
p.
313.
Officina)
Patric{ i)
.
526.
OF PA(TR)ICL Id.
PL IV. lOL
286 MuM>[t:MS I-IGLRKS
527.
_
PE(RV)S. Petite coupe (voie romaine).
PI. IV,
107.
Cf. ScH. .4299, PE(RV)S
;
C. 5686, 686.
Cf. Bohn,
p.
318.
Periis.
528. PLOT bl. Fragment de coupelle (enceinte romaine).
RVFI
PL IV, 108.
CL ScH. 4342. P-PLO-
TI
il
ALBANI:
C. 5686, 693.
529. OF PONTI. Fragment de patre.
PL V. 109
;
ScH. 4375;
C. 5686, 698.
CL Bohn.
p.
321.
Ofipcina]
Ponti.
530.
POTITI (MA). Fond de coupelle.
PL V, MO
;
C. 5686, 702.
CL Bohn,
p.
322.
Potiti ma[^iu].
531.
PRIML
Fragment de patre.
PL V, 111
;
ScH. 4426.
CL Bohn,
p.
325.
[Officina]
Prinii.
532.
OF'PRIM.
Sur un pais fragment d'un beau rouge
lustr. L.-D.. pI. V. 112.
533.
OF PRIM. Patre, vernis terne (quartier de Bnicroix).
P.
42,
pL V, 115
;
Sch. 4418.
534.
PRIMIFE. Fragment de coupe. PL V, 113;
C. 5686, 706.
Primi[genius] fe[c[it)].
534 Ins.
Mme estampille; id.
PL V, 114.
535.
K Fragment de coupelle d'un beau rouge brillant
;
dernire lettre douteuse (un V
?)
;
enceinte romaine.
PL
V,
117.
536.
PL V, 118.
537.
O-IVLPRIM. Id.
PL V, 119.
0'J{/cin)n]
Iul[i] Prlm[i].
CL Bohn,
p.
218.
EX TERKE CUITE 287
538.
PRIMV. Id.
PL V, 120.
Primu[s fecit].
539. PVGN. Fragment de coupelle coni(|ue (cimetire).
PL V, 122
;
C. 5686, 724.
Cf. Bohn,
p.
330.
Puffn(^us)
ou Pugn\i manu].
540
QVAR(TM). Patre
;
chez un marchand,... d'aprs
un estampage relev parEmilien Dumas (tombeaux de la voie
romaine). L.-D.,
p. 43;
QVARTVS, Scii. i.^60;
C. 3686,
732. Cf. BoHN,
p.
331.
Quarfi in[anu].
541.
QVINTILIAN. Fragment de patre; intrieur des
remparts romains. L.-D.,
p. 43,
pi. V, 123
;
Scu. i.575
QVINTILIANI
;
C. 3686, 733.
Cf. Bohn,
p.
331.
Quintilian[i manu].
542.
ROGAT. Fragment de coupelle conique (enceinte
romaine).
PL V, 124
;
C. 3686, 749.
CL Bohn,
p.
337.
Rogat[us) ou Rogat{i) [of[/cina)].
543.
ROGATIOF. Fragment (voie romaine).
PL V,
123.
544.
ROGATL(MA).
i< Fragment de coupelle conique,
d'un vernis trs brillant.
PL V, 126
;
C. 3686, 749.
Gf
Bohn,
p.
330.
Rogati ma[nu\.
545.
OF PV(DE)(NT). Fragment de coupelle (quartier
de Bnicroix).
PL V, 129;
Scu. i323. OF PV(DE)NT.
C. 3686. 723.
Oflficina]
Pudent[is\.
546.
--
RVFINVS. Fond de patre. PL V, 130
;
Scii.
4780:
C.5686, 739.
Cf. Boiix,
p.
339.
547.
RVFINL Fond de coupe.
P. i4, pi. V. 127 :
Scir. 4771.
288 ^lONUME.MS J-IGLRvS
548.
RVPIN. Fragment de coupelle (intrieur des rem-
parts romains). La lettre P a la forme du F celtibrien...
PI. V. 132.
Ihifin[us) ou Bu
fini
i)
549. Mme estampille en criture rtrograde i^mme P)
;
id.. terre rouge jauntre, couverte rouge.
PI. V. 133.
550.
OFRVST. Patre.
PI. V, 134;
Sch. 4799.
RVST ;
C. 5686, 768.
Cf. Bohn,
p.
341.
551.
OFr(RV)ST. Id., ^enceinte romaine).
Pi. V, 135.
Oflficina]
Bust[ici].
552.
OFFSAB. Fragment de coupelle,
PI. Y, 136;
Sch. 4816. OFFSAB;
C. 5686, 772.
Cf. Bohn,
p.
343.
Ofificina) Sab[iniJ^.
553.
OFFSAB. Fragment do coupelle conique (enceinte
romaine)
;
A non travers d'une barre.
Pl.V, 137.
554.
OF SABIN.
Fragment de coupe avec des restes de
relief k l'extrieur. N rtrograde.
PI. V, 139.
556. Mme estampille, id.. mais relief extrieur diffrent.
PI. X, 4 et
4'.
Cf. D. I, p.
297.
557. OF'SARRA. Fragment de patre (intrieur des rem-
parts romains).
P.
45,
pi. V. 1 iO
;
PL VI,
141
;
Sch. 5013 :
C. 5686, 801.
CLBohn,
p.
355.
559.
AFLSECV. Fragment (remparts)
;
les trois premires
lettres en criture rtrograde.
PL VI, 142
;
Sch. 5021, OF
SECV.
Oflficinaj
Secu[ncli\.
EN Ti:UKI-: CLITK
2S\)
560.
i oJFSECVN[f/t].
Id..
PI. VI, 143.
561.
_
OF SECVN[(/i].
Au fond intrieur dune moiti de
coupelle dont le bord intrieur est orn de stries en relief. L S
est couche.
PI. YI, iii.
562.
OF SEC(VND). Fragment de coupelle conique,
trouv sur la voie romaine.
PI. VI, 1 io.
563.
Scn. 5046.
566.
SECVNDI.
Grav la pointe sche au fond ext-
rieur d'un fragment de coupelle.
PI. ^ I, 148.
567.
--
SEC\'NDVS F. Fragment de patre. P.
46,
pi. VI,
141) ; Scn. 5058.
Seciindus f[ecit].
568.
SENI.
*< Au fond d'une moiti de trs petite coupe,
d'un beau rouge lustr.
Pi. VI, 150
;
C. 5080, 810.
569.
SENICIOF. Fragment de coupelle (voie romaine).
Scii. ol.'iO
;
C. oG8G, 829.
Cf. Bohn,
p.
:1G2.
Of[ficina) Seuer[].
575.
OF" SEXCN. Fragment de coupelle (cimetire).
PI. VI, ioG
;
ScH. 5197.
Cf. Bohn,
p.
3G3.
Of[ficina) Sex[ti) Can...
576.
CSILVI. Patre (trouve sur la voie romaine).
P.
47,
pi. VI, 157
;
Sch. 52i-4 : C. SILVI (S renverse).
Cf. Bohn,
p.
3G7.
C. Silui.
577.
Mme estampille (premire lettre empte) au fond
d'une petite coupe etd'un fragment de patre (enceinte romaine).
PL VI, 158
;
AuRKS,
p.
li, pi. III, 3G.
578.
OF SILVI. Fragment de coupelle conique (voie
romaine).
PL VI, 459
;
C. 5G8G, 844. CL Bomn,
p.
3G7.
Officina
Silui.
579.
SVLPICI.
Fragment de coupe (enceinte romaine).
PL VI, IGO;
Scii. 5337.
CL Boiln,
p.
370.
Sulpici [of[ficina)].
580.
OF SVLPICI
< Sur une moiti de coupelle conique
(voie romaine).
PL VI, 161
;
Scii. 5338
;
C. 5686, 853.
581 .
SVMI
UN ? ? Fragment de coupelle (enceinte
romaine]. PL VI, 1G2, SVM[ jIN ? L.-D.
;
C. 5686,
854.
582.
I CONIAS".'
Fond dune patre (voie romaine)
; A
K.N TERRE CLITE 291
non barr. PI. VIII. suppl., 197,
SCOl jLIA ;
C. 5680.
2oi : SCOILIAS. La premire lettre n'est peut-tre qu'un orne-
ment.
583.
L
SS(TA)BI ? Fond d'une coupelle.
PI. VIII.
suppl., 202.
584-589.
TAVAF. Incuse et rtrograde. Sur le fond
intrieur de six fragments de vases coniques. (cimetire).
P. 48, pi. VI, 163 ;
Sch.
5509, TR. et 3391, OF (MA)SCV
;
C 5686, 890.
593-594.
OFI(TR)(MA)S ? Deux fragments de coupelles
(enceinte romaine).
PI. ^ I, 167.
595.
VENALISM.
Fragment de patre fibid.).
P. 49,
pi. VI, 171 ;
Scii. 5610, VENALISM
il
V
;
C. 5686, 565:
luenalis.
Cf. Bohn,
p.
383.
Yenalis m[anu).
596.
VICTOR.
Fragment de vase.
PL VII. 172
;
Sch. 5720;
C. 5686. 932.
CL Bohn,
p.
388.
Victor.
597.
VIML
Fragment de coupelle. PL VII, 173
;
Scii.
5758, VIMIF;
C\ 5686,
936.
CL Bohn,
p.
391.
Vimi ou Vimpus ?
598.
-
OF VIRA.
Id. : A
non barr (voie romaine). OF
292
m(mmi:nts iKiLus
VIRIS?L.-D.. pi. VII, 17i;
C. :]686, {)39. Cf. Boiin,
p.
391-392.
Of[ficina)
yira[ni\ ou Vir\ilis\ ?
599.
OF VI(TA) Patre
;
derrire, la pointe sche, HIS
(voie romaine).
PI. VIII, 198
;
Scii. ."uSU
;
C. :i68(i,
(jiO.
Cf. BoiiiN,
p.
394.
Of{/icina)
Vifa[lis].
600.
VI(TV)Lfi].
Fragment de patre. Les lettres sont per-
les en haut ; en bas vme rang-e de perles (ibid.).
PI. VII,
175;
_
C. 568(5, 9il.
601.
V1T\'LI. r'ragment de coupelle (enceinte romaine).
C. 5686,
960.
Ulilis /e[ci/].
608.
XAN. Patr? fcimetire\
PL VU 177;
Srir.
:;<)7I ;
_
Arui.s. pi. ^^ 57, XAiNT 1 :
C 5686. 962.
EN TERRE ClITE O*);}
609. XIMAIIF. Fragment de patre (ibid.); ?
XIM[...]IF
L.-D.; pi. VII, 178;
C.
5686, 1122. La premire lettre est
incertaine, peut-tre
T ou
L; FA trs petit n'est peut-tre quun
ornement do sparation.
610.
XIHII {'?) Sur un frag-ment de coupelle en argile grise,
sans couverte.
L.-D.,
p.
T.j, pi. XIV. o.
.^o/ns de poteries celfib/'iens et noms illisibles .
611 et 611 bis.
A1C()R- Deux frag-ments de coupelles en
terre rouge brillante (enceinte romaine l.
P.
51, pi. Mil. 1 ;
C. 5686, Mi6.
Officinn Pa... ?
613.
INNIII. Fond d'une patre rouge lustre (ibid.)
;
INNI[...]S?
L.-D., pl. VIII, 11.
614. IF VIII El. Fond d'une coupelle; empreinte d'un pied
humain (cimetire).
Pl. VIII, 12;
C. 5686, 1 1l i.
Cf.
AuRs,
p. 17,
pl. Xn\ 176
;
C. 0686, lOS.j.
631.
OTI IIA.
L.-D.. pi. VIII, 8:
C. 0686, 11 iC.
Peut-tre 0/icina Pa...
632.
...XVS:
C. 5686. 1239.
Au muse de Nmes avaient dj t signales les marques de
poteries suivantes :
"
AiRKS. Marques de fabrique du Muse de
A\ IL
Mines, pi. X. 122:
C. 0686, M5. Surus .4//[/us
?]
-
634.
INGENVL
AuRs. 1 b, pi. X, 129; C. 3686,430.
635. A- TITI.
Aires. 1 h. pi. X. 123: C. 0686, 879.
2. Collection Raspail, Gigondas
Vases ou fragments de vases sigills :
636.
(AM) (OE) NVS.
C 5686, 40.
637.
CTA (Stilo inscripta) C. 5080. 1227.
638. OF FAV.
OF COCI n. M02r.
C. ofiSO, 2ifi.
683.
OICO (n. llOiTj rapprocher deODIO de Lombard-
Dumas,
p.
74.
Of[ficina\
Co[c'i\.
684.
FELIX Fie
[
n. I loi F).
C. o686, 3o8: Flix fcc[U]
685.
ILVIM n. 110i2l
686.
R'CVNDI n. 11025), nom o-rav au-dessous la
pointe.
C. 5080. 447.
687.
IVINAVI (n. 1 1082). Fond samien.
688.
L^GITIM n. 11030)
C. :\m\, 478.
689.
MAF (n. 11008 . Terre samienne. en partie casse. Au-
dessous, o-raffite
MVIII.
690.
OFI... (n. 11031)
691.
OFIC (n. 11027)
692.
ORICLA n. 11013).
C. 5080. 052.
693.
PRIMVS Fin. ]\02i). Prinius
f\ecii]
694.
RYFINVS (n. 11035), exemple ajouter k C. 5080.
759 et BoHN,
p. 339, n. 1659.
695.
SALVE TV(n. 11022 et 11652). C. 5686, 780. On
peut reconnatre une formule de salutation, mais aussi le nom
du potier SALVETVS.
Cf. Botin,
p. 347, n. 1707.
696.
SCOTIVS (n. 1 1028
,
exemple ajouterai. 5080,
795.
Cf. BoHN.
p.
351.
F.N eurp: clite
2I7
697.
S-E in. 31686). Petit fragment o l'on peut lire SE
698.
SECVNDVS F (n. 11020).
C. ."idSC. SOI.
Secundus f\ecit\.
699.
OF TlT'n. 1 1040)
C. oOSd, S77.
Oflficina]
Tii{i\ .
700. ...IIOF (n. 11023).
701.
OIDA, de droite
-auche (n. 11046). Peut-tre 0/"/?-
cina Da...
702.
.RSE- V(n. 11044).
703-710.
Huit noms incomplets et illisibles u. 1 lO:{(Si.
711-735.
Vino-t-cinc[ sig-les illisibles (n. 11039j.
736.
Grand vase en verre, haut.
0"'238, diam. l'ouverture
0,1 iO, diam. de la base 0"'109, g-arni de deux larg'es anses can-
neles, partant de la panse et sappuyant au sommet contre le
pourtour de l'ouverture (n. (S332, acq. en IHCmSi.
737. A'ase en terre brune, zone horizontalement en creux,
relief rextrieur, avec vme petite anse plate au sommet d'un
ct, en face un assez large bec d'coulement, tout ouvert, sauf
au pourtour du rebord suprieur qui est continu. Haut. 0,108
;
d'une ouverture 0"'115; base
0'"099
(n. 8331, id.).
738.
Charmant petit vase en terre rouge, fine, lgre, ayant
le dessus de la panse orn de trois lignes contigus, de grosses
bossettes faites en poussant la terre avec le doigt, une petite anse
dlicate que parcourent deux sillons longitudinaux. Haut.
0"'086, diam. de l'ouverture
0>083, diam. de la base 0"'OiO (n.
833o,id.).
739.
Vase, terre rougetre, piriforme, goulot tioit.
Diam. l'ouverture 0"'0i2 :haut. du vase 0"'2I I : une anse coude
in. 90:;o. id..
2((S .M(,lNLMi:N'rS fiuluks
740.
Petit pot une anse mince et lgre; intrieur et base
antrieure peints en rouge mat, le reste de l'intrieur verniss^
brun rougetre. Haut. 0"'094; diam. de l'ouverture 0"'066; base
On'037
(n. 9053, id.).
741.
Vase lgant en terre d'un blanc jauntre. Panse en
forme de toupie, col large et cylindrique, orn d'un sillon au pour-
tour, une anse coude. Haut 0'"153; diam. de l'ouv. 0"'071; un
peu corn (n. 9059, id.).
742-743.
Deux petits vases, terre jauntre; l'un, espce de
petite bouteille col rtrci et anse; l'autre, pot beurre mince
et lanc. Haut, du
1"0"'100;
haut, du
2" 0"'104
;
diam. ouv.
0'"053
(n. 90fi2, id.).
744-745.
Deux couvercles. Le
1"'
enterre noire trs gros-
sire, en forme d'assiette; diam.0"'132 et
0""138.
Le 2, en terre
samienne avec bouton en rondelle aplatie
;
diam.
0'"058
(n. 9067,
id.).
746.
Vase roux, trs lger
;
orn au pourtour extrieur de
trois zones parallles de petits mamelons, cass en un grand
nombre de morceaux (n. 9339^ id.).
747.
Binon, 473
;
C. 5686, 831
.
Nombreux exemples dans BoHN,
p.
363. Diam.
0'"05.
783.
Vase en terre noire, de forme lgrement ovale; trouv
Srignan.
Ibid. (don Rigaud, 1869); id.475.
Haut. 0"'l7; diam. 0"'I7.
784-787.
(Quatre dbris de poterie grossire trouvs dans
le cirque.
id.. i07.
Haut.
0">08; o-rand diam.
()"'
08.
;{()() MONU.ME.NIS Fir.LRS
789.^
Ibid. (I8661:
id., 4o7h.
790.
-
Anse de vase; l'extrmit infrieure de 1 anse,
un mascaron k longue l^arbe.
id.\376r..
Long.
0'"
10.
792.
Anse horizontale, unie.
Ibid. ( IS'il : id.. 37G(:.
Grand diam.
0">09.
793.
Vase avec anse, trouv Ghteauneuf; brch.
Ibid. 1866;
id., 413a.
Haut. (I'"03.
794.
Fonil de vase en tei're rouge.
-
Ibid. Anziano.
1869;; Binon. i72 :
KsPKRANDiEr, M. C. \\:\ ;
C. :;6S6.
109']-.
HX\'IIVB\'
795.
-^
Fragment de poterie jaune, trouv Lchaux, vu
chez M. Louis Faure en avril 1907 ; il reste environ la moiti
de lanse. longue de
0'^'
I3o, plus (juelques centimtres du vase,
pais de
0'"
lo, auquel lanse est rattache par en haut.
Sur l'anse, traces dune inscription rtrograde, CIi
Cf. L. C. Bii/I. arch.. 1907.
p.
398.
796.
Fragment d un rebord de vase en terre jaune rouge
;
on
y
lit deux fois le nom du fabricant, MATRVS F [ec{it)].
C. 5679, 84.
846.
Petite brique en terre cuite. Longueur 0078; larg.
0"'0i4. Muse de Saint-Germain, n. 9549 (acquis en 1868j.
CHAPITRE X
OBJETS EN VERRE, EN OS, etc.
;/ Verre.
847.
^ ase en verre que Ion croit trouv k Orange, portant
le reste dune inscription... NNI. {Collection Lombard-Dumas).
C.o696, 21.
848.
Fiole lacrymatoire en verre, remplie de terre pour sou-
tenir le verre qui est cass. Long. 001o; diamtre maximum
vers la base 0.020. Trouve aux environs d'Orange, avril 1868
(Muse de Saint-Germain, n. 8333).
849.
Petit lacrymatoire ou ampoule en verre, long. O'"0o7,
diamtre
0'"021
(
n. 0077, id.i.
850. Goulot avec une anse danslaquelle est pass un anneau
en fil de bronze dont les deux bouts, aprs s tre croiss, s'entor-
tillent en spirale (n. 9312, id.).
851.
- Goulot d'une fiole en verre bleu deux anses (n.
9313. id.).
852.
Goulot d un lacrymatoire en verre violet (n. 931 i,
id.).
853.
Goulot dune bouteille blanche admirablement irise
(n. 9315, id.).
854.
Fragm. dune bouteille en verre (n. 9316, id.)
;
couleur
verte, fort belle irisation.
!.. Chatui.ain.
Les inoiiiimenls niinnins d'i intnye. 20
30fi MO.NOIEMS FIGURES
855.
Fond de vase bleu (n. 9317. id.).
856.
Fragin. d'un vase panse toute bossele (n. 9318, id.).
857.
Fragm. face ondule, belle irisation (n. 9319, id.j.
858-873. Seize frag-m. diversement coloris et iriss, associa-
tions de verres de couleurs diverses, plus un lot de petits frag-
ments (n. 9320, id.;.
874-875.
Deux petits lacrymatoires en verre altrs parle feu.
(n. 934 i. id.).
876-877.
Deux verres, un blanc et un bleu, fondus dans le
bcher {n. 934o, id.).
878.
en terre, 15.
Bacchus,
f226.
bases de statues, en marbre, i 92
;
en
pierre, i 21.
bijoux.
/
200-205.
boucles,
f9S,
155, 190.
buteroUe.
f
97.
bracelet,
f
113. 114.
bronze (inscr. enj i 91.
buccin,
f
27.
bucrne, f'2i.
42-44.
bustes,
f
3. 6. 76, 194, 919.
cadastrales ^inscr.). i 1-5.
caniveau,
f2.
Garacalla, i 7.
cavalier.
/
3
4, 84, 85, 396.
Centaures,
/"
19-22.
cerf,
f
247, 249.
chanettes. /'137, 159.
cliapiteaux,
f
53-57, 63-65.
charnires. /'ICI.
chars.
f229,
242. 215. 246, 390.
chasse scnes de . /'34, 35, 2 17.
chat, m 13.
chiens,/" 34, 247, 248,356?
chouette,
f
18.
chevaux,
f
240. 243, 396. \'oy. cavalier
et chars,
chrtiennes inscr.;, i 85-90.
cimaise. /"46.
cippes en pierre, i 22, 25. 30, 32, 33, 36,
- 38, 40-42, 45. 55, 93, 94.
en terre, i 15.
citoyen d"Orange, / 9 1.
clochettes,/" 76.
colonnes [frag:.)
f
58-62.
coq. /'366.
crampons de l'arc,
/' 169-170.
Cyble.
/12.
dauphin, /'250.
d,
/
120-121. 166, 892.
Diane.
/"
4 bis, 35.
dunmvir. ( 9. il.
dile, i 10.
empereurs, j'6-8, /"lO, 206.
pe.
f'9'
. Voy. lames.
peron,
/"
112.
erotiques mdaillons). /'214-221
.
fibules, /
128. 129, 150, 152, 153, 157.
llamine, i 9.
Flore.
/'
71.
fontaine,
f
51.
Fortune,
f.
fourreau,
f'i.
Voy. bouterolle.
fragments de marbre, il6, 28, 39,46,
56-70, 72,77, 78.
de pierre, il9, 29, 80.
(masque de),
f23,
86.
Livie (buste dit de),
fZ.
Lugdunum (Gniede),
f22S.
Mars, i 17, 18?;/" 78, 211, 212. 225.
masques, /"11, 838. 839. Voy. lion.
Mnade, /"S. 9.
Mercure, m 12 ; t 19 ?:
f
76. 77, 208.
Mre des dieux, i 19.
31S l.NDKX
Minerve,
f
76, 209.
iTiilliaire iborne\ i 8.
miroirs,/" 105-109.
monuments d'architecture inscrip-
tions, i 86 marbre . 29 pierre). 81-
84 (pierre;.
mouton, /"ses.
municipales inscr. i, i 9-12.
oculiste cachet d).
/'
168
oiseau.
/'
252.
Orang:e inscr. relatives .
('
91-95.
orant,
/'165.
panthre (peau de).
/'
26.
Parthnope acteur), 234-235.
Pgase,
f
384.
phallus, /89,
90. 1081.
Philoctte,
f
224.
pidroits,
f
39-40.
poule et poussins,
f
251.
Promthe,
/"
223.
quindcemvir,
/'
95.
religieuses (inscr.). i 13-28.
sanglier,
f
?>&?,.
sarcophages marbre
,
i 85, 87
; f'6'k.
35-
36.
Satyre.
/"
7, 16feis.
serpent, /25, 229.
svir, i 21-. 22.
svir augustal, i 93.
Silne,
/'
6.
Silvain, i 20.
statues.
/
1. 2. 4 bis.
stles de marbre. / 44. 47.
de pierre, i 12. 33. 37. 52. 53.
tables de marbre, / 1-5. 7. 43. 50. 51.
88-90.
de femme.
/"
16, 791.
Vnus.
f\.
213.
Victoire.
f\'.
225.
votives i^inscr.). Voy. religieuses
inscr .
V. INDEX PIGRAPHIQUE'
i = inscription.
f
= monument figur.
a. [a. a. f. f.], i92.
Achaia. i 92.
Aco.
/
253.
M. Acutius, i 39.
? Ada';cus],
f
iOi.
aedilis, i 10.
are mu[ltaticio]. i 26 et 28.
Agidius. ^'oy. Dagidius.
Albanus.
/
397-399.
Albus. /673.
Aniocnus. /"636.
Anicia Tryphaera. i 13.
anima du[l]cis. i 87.
C. Annrius].
f
i9\ .
Annius Crispus,
/"
loO.
L. Annius, i 26.
Antodoni[us]. i87.
Antoninus.
/'
6.
Aper.
f
401, 402.
P. Apicius Modestus, i'26et p.
155. n. 1
apolauste? fiS6.
L. Appuleia Paulla, i i.
Arabiicus), i 54.
Arausens[is]. i 65. 72 ? 94. 95.
Arausio (dieu), i 91.
Arausio iFirmus Iulius). ( 92. cf. i' 93.
M. Arruntius 'S'crecundus. i 22.
? Art us .
f
405.
? A[rusi]cus, i 85.
Asiaticus. i 53.
Atalante,
/227.
Ateius,
/
406-412. 677-678.
Atimetus,
f
343.
Atticus, i 17.
[Atjtius Ca[renus. / 32.
Audax. i 40.
1. Les poteries tant classes par ordre alphabtique dans les dilTrents
roupes, je n'indique de leurs inscriptions que les noms connus.
INDEX
311)
Augustus, i 20, 37 ?
L. Aurelius Lucanus,
/'
36.
C. Aurelius Parthenius. t 93.
L. Aurelius Vifus ? ou Verus,
[Basilius], i 89.
Bassus. i
41, fH6.
117.
? Beratia. i il,
Bio,
fus.
Byria Seucrila, / 34.
L. Caecilius Piso, i 94.
Ca[l]enus. i 32.
Calpurnius,
f
299, 300.
Calus,
f
422.
Caluus, /419, 421.
Cant(us), /423, 124.
Caran[tus], /"
425-431.
Carantii, t 18.
Cass(ia) Max(ima), i 45.
Cast(us;.
/ 432, 441. 484?
Catia Secunda, ( 48.
Caucasus, /223.
Celadus, /442.
cerue[sarii], /"
443.
G;h)r(is;tus. i 85.
Cila. i 22.
Cilo ou Cilon. i 40.
ciuis
Arause(nsis), {'94.
Clariauus,
f
844-845.
Cle[iTiens], /"
444-445.
Cocus, /447,
682, 683.
Collon,
f
4 19.
col lyrium),
f
ms.
Com'mlunis,
f.iib, 389.
? Copiro,
f
451.
P.
Corne[lius]
Dont[ius
?J,
/453.
Cioronae/, i 52.
Cosrus, /'
152.
Cra[cunius?j, /'
151
.
Craftinus
?], i 69.
[Ci'csjeonius, i 31
.
Crc[stus], /
455-438.
Crispinius,
f
797 his.
Crispus,
f366,
373, 380.
Gusan[us],
f
i9.
Dafiidius, i 38, 95.
Daniouus, /460-164,
701 ?
'
Dancu[s],
f
463.
dca, i 21.
d ecumanus;,
1 1-4.
de)
p(ecunia) s(uai f(ecit;, i 10.
1) eu s. { 83
.
l 36.
dii, i 13, 14.
? Diog[enes],,
f
3 16.
d(is) m(anibus;, i 29-35,
37, 39, 13-45.
? Donietos,
f
466.
Donax,
f
467.
Dont[ius?] /
453.
Q. Ducenius
Optalus, i 52.
duumuir, t
9, 11.
Eniidius,
f
468.
eq(uites), i 83.
Eutropius, t 83.
? Faor,/'347.
Fatae, i 24.
S. Fata[lis],/'.3.36.
Felicio ? i 15.
fliciter,
/
206 ? 228, 232, 233, 238?
240,
242,251,444?
Flix, i
41,
f208,
211, 213, 227. 229, 241,
469-471,517
7 684.
Festa, i 51.
Festus,
f
348.
fidciussor, i 5.
Firmo ou Firmonius
?
f
472, 473.
Firmus. Voy. Arausio.
flamen, i 9.
Foptis, /3I9, 360, 371.387, 388.
in fronte, t 3.
Frontinus, /'
474-477.
Froiito, /478.
T. Fufius Modostus, i 36.
Fuluia, i 22, 55.
Gallia Narbonensis, i 92.
Gallicanus,
f
182-483.
Gallus,
f
479-181.
Gaudentius, i 86.
Gem[ellusj,
f
iSb, 486 ?
Germanus,
f2i8, 486, 626.
Geta, /2O6.
?Gna[tus],/"487.
Hateria Potita,
/'
52.
[Herclules,
/
223.
heredes ex teslamento, i 22, 29, 56.
h. m. he[r. n. s.], i 31.
Ilippomedon. /'227.
Ilisp ania), i 92.
? L. Ilos(idius)
Crii^spus;. /366, 373
380.
'
Hostesis. /'309.
Ilyfljas. / 15.
320
INDEX
Ilia, / 10.
/'
'IM.
imperium, i 27.
indictio, i
89-9(.
Ingenuus,
/"
6;n. (539.
lucundus, /'492, 686.
luenalis. fUS.
?Iulia, /"SOS.
lul(ia) Paterna, i 51.
Iulia PauUina, i 41
.
Iulianus, i 31.
A. Iu[lius] Cra[tinus], * 69.
lul^ius) Prim(us),
fb31.
Iulius. Voy. Arausio el Minucius.
lunius Titus, i 95.
lupiter, i 15. 16;
/'aOT.
kardo), i l-l.
L. Kareius Vitalis, t 91.
Legitimus,
/
193, 688.
Lepidus,
/' 489-490, 494 ?
lib(eratus), i 53.
l(ibertus), i 22.
libr(ae), i 21.
Licinia Tertia, i 25.
'SI. Licinius. i 51.
Licinius IIy[lJas, i 45.
T. Licinius Ma.xumus, / 10.
I-itogenes,
f
350.
Lucanus, i 26 et 36.
C. Lucceius Marcus, i 43.
ludi,
(
9.
ad ludum.
('5.
\Iacca[rus],
/'
197.
[?
Macedjonicus, i 55.
Macer,
f
A9R.
>
Ma[h]etes,/' 499-500.
Malisius.
/'
237.
nianceps, / 5.
? [Ma]nliu[s], t 63.
Marcellus, f2b\'l
374.
Marcus, / 43.
Mari[n]us [?
Tjerniianus. / 37
;
cf. i 95.
Mars, i 17, 18
.'
Mater deum, i 6, 19.
Mate[mus],
/502.
Maternus ou Maternianus, / 33.
Matrus, p96.
Maxima, t 45.
Maxumus, i 10.
[? Melpjomenes, i 42.
merca[tor],
/"
503.
M[ercurius"?], f 18.
Mineruius (pagus), / 12.
[? L.] Minicius Firmus, i 35.
[? L.] Minicius Valeriauus,
;'
35.
Modestus, i 26 et p.
155, ii. 1
;
/'
506.
Modostus, ( 36.
Mom[m)o,
/"
249-250, 508-509, 510-511
Montanus,
f
512.
? Mossus,
/'641
.
ni urmillo"), / 52-53.
N'aeuii, / 26.
G. Naeuius Rusticus, / 5.
Narbonensis. ^'oy. Gallia.
nica,
f
234-236.
Niger,
/ 518-519.
[njonae, i 89.
? Numanus. fyiY.
oleum, i 9.
[0]nes(imus), i 38.
Optatus, i 52,
/642.
pagus. ^'oy. Mineruius.
Palaestra,
/227.
Palladius, i 86.
? p(almae), / 52.
Pansa,
f
297.
Pardiis, Pardula, i 88.
Parthenius, i 93.
Parthcnopaeus,
f
231-235.
Passenus,
f
522.
Passi[e]nus,
/'
523.
Paterna. i 41.
Paternus, i 20,
/'521.
Patricius,
/" 525-526.
[patjronus], i 72.
Paulia Ilia.
/'
49.
Paulla, i 4.
Paullina, i 44.
PauUinianus, i 44.
Perus,
/
527.
T.Pet...!... / 21.
Philocte[tes],
/"
224.
Phoetaspus.
f
359.
Piso, i 94.
Plotus,
f
528.
Pontius ou Pontus ?
/'529.
Potita, i 52.
Potitus,
f
530.
[pra]ef(ectus), i 11.
Prima, i 25.
Prinii(genius),
/" 534-534 bis.
Prim(us),
/537, 645, 693.
[prou]incia, i 92.
INDEX
321
l'i'oxsunia, i 17
.
Proxs[umae], / 23.
Piidei'ns].
f
505-545.
p
iijjnae), i 52.
Piig-aus.
/'
539.
Pullaeni, /392
?
Pupa. i 22.
Quadratiis,
/'
5.
Quartus.
/"
31 i, JiO.
Wiiirarausens is .
('
95,
Quintilian us . /"S'il.
(^)iiintiis. /"352.
red acLus in c uluiiicum , / I-
U(ij,'-atus,
f
5 12-5 i 1.
Komanus,
f
326.
liifiiuis /"546, 517. 548-549 ?
Kulus. / 80,
/ 840-84 1 .
Piiisticiis. I 5, 80:
/'
550-551.
091.
Sabi nus? . /'49G. 552-550.
? [sace]rd!os dei Arausiojnc. ( 28.
? L. Saf inius] Quartus. /'314.
.'
Saluetus oh Salue, tu .
/'695.
Sapi'a... ?
f
557 .
Saxoferreo, /'329.
Schoeneus,
/"
227.
Scoi-obres,
/'330.
Sc(.lius,
f
696.
Secunda. i 48.
[Scjcundani. ( 81. 92.
Secundina, / 22, 30.
Secundus. / 1-4
;
f:V2H. 558, 567. 698.
Secundus Rufus.
/"
840-841.
Secundus Ru fus] ou Rulsticusl. i 79
Senicius ou Senicio?
/' 568-569.
Seno,
/' 570-571
.
].. Septimius Seuerus,
/'
7.
Seuerianus,
/'
34.
Seuerila, i 34
,
Spu. Sencrus. ( 50.
Seuerus, t 7, 65; fb'i.
Seuer[us] Sec[undus],
f
328.
Vluir, i 21, 22, 93.
Seuuo,
f
782.
T. Sextilius,
('
49.
Siluanus.
f
277.
Silnanus Aug- uslus), i 20.
Siluus,
f
576-578.
Sis[cerniusl,/337.
Sisen[niusJ,
/'331.
? Solidum[arusJ, i 33.
Solifmarus? 1.
1"
80.
sla[tua1, t 9.
Strdiiilus,
/
353-354, 358.
Sulpicius,
/"
579-580.
? Siu'us.
f
633.
L. Taurus, fM-i.
? teni[plum], i65.
? ...teralia, i 31
.
iTjere[nt ia... Proxsuma, ( 47.
TerLia. i 25.
Tertius. /590.
itius, /"ogg.
A. Tilius, /635.
T. Tilius Felicio ?), ( 15.
Titus, t 95,
/
699.
Togius Paullinianus.
('
44.
[T]reueri.
/'
230.
trib. mjilitum. ( 3(>.
trib. po]t., i 7.
ex tiibutario, i 1-1.
Ill.uir ?), i 58.
Iriufmph...
?J,
i 61.
Tropim[usl. /'3I6.
.'
L'mbiiseus,
/"
111. 602-603.
Ulilis.
/607.
\'alcntinus, / 26.
f?
"N'aie iriana, i 32.
\'alerianus,
('
35.
.' Val erius), /4I3.
Sex. \'alerius, i 46.
L. A'alerius Iulianus. / 31.
\'alcrius Secundus. i
1-1.
L. \'alerius Seuerianus. / 31.
L. VaUeriusj Tropinifus', /"olrt.
P. Val(erius Victorin{us"l,
f
812.
Venalis, /'595.
Verecundus,
("
22.
^'erus. i 36.
C. \'esidius Quadratus, i 5.
Vibianus.
/"
355.
Victor,
f
278, 596.
Victorinus
,
/'842.
Vifus?
('36.
? Vimius ou ^'ilnpus.
/"
597.
D. Vinuleius .\llicus, i 17.
Viranus ou Virilis,
/"
598.
Vilalis, t 91
;
/". 599.
\'itulus,
f
600-601.
u. s. 1. m..
/
15. 17. 18. 20. 26. 95.
Xantlius.
/608.
L. Cn.vTELAi.N. - Les inonninents romniiis iVOrnnye.
TABLE DES MATIRES
AVANT-PKOPOS IX
Introduction l
BiBLlOGRAFHIH 19
I. M()N"LMi:.\TS DARCHITECTL'lli:.
Chapitre I . Larc 43
II. Le thiUre 88
III. Le cirque, rampliilhtre. les l henns 109
[\. Les mosaques 121
\ . Les inscriptions.
Inscriptions cadastrales 129
dcmpereurs \'Mi
religieuses 147
chrtiennes 184