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Collection les mmentos finance
dirige par Jack FORGET
Gestion de trsorerie Optimiser la gestion nancire de lentreprise court terme Jack FORGET ditions dOrganisation, 2005 ISBN : 2-7081-3250-4 Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org ditions dOrganisation 11 Introduction La gestion de trsorerie : quel enjeu ? Grer les ux de liquidits et prvenir les risques nanciers Dans le champ de la gestion nancire, la gestion de trsorerie se rapporte aux ux nanciers court terme, autrement dit concerne les postes de bas de bilan en comptabilit franaise. Or la trsorerie est la traduction nancire de lintgralit des actes de gestion de lentreprise, quil sagisse du cycle dexploita- tion, du cycle dinvestissement ou des oprations hors exploita- tion. Les mouvements de trsorerie traduisent in ne la situation nan- cire de lentreprise. Lvolution journalire des liquidits nest que le reet de celle-ci. La trsorerie dune entreprise prospre est abon- dante, tandis quune entreprise en crise est menace par la cessation de paiements. linstar de nombre de dilemmes classiques en gestion, la gestion de la trsorerie est un arbitrage constant entre : la scurit et lefcacit, la liquidit et la rentabilit, la solvabilit et le risque. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 12 ditions dOrganisation La gestion des actifs court terme est un mtier qui requiert des comptences techniques spciques. Lobjectif de cet ouvrage nest quune simple initiation des mthodes qui, pour tre matrises de manire approfondie, supposeraient des dveloppements en math- matiques nancires et en informatique qui exigent des connaissan- ces scientiques. Or cet ouvrage sadresse lensemble des parties prenantes la vie de lentreprise. Le premier chapitre se rfre la gestion des quilibres nanciers de bas de bilan. En effet, il est indispensable de replacer la gestion de trso- rerie dans la gestion nancire globale de lentreprise, et en particu- lier de dnir les besoins de nancement lis son activit. Le deuxime chapitre se rapporte la gestion budgtaire de la trsore- rie. La gestion de trsorerie ne se rsume ni un enregistrement comptable des ux nanciers, ni un suivi des ux montaires, ni la constatation ex post des quilibres nanciers dune entreprise. Elle vise prvoir lvolution des budgets de trsorerie et anticiper les besoins de nancement et les excdents de liquidits. La gestion de trsorerie nest quun des aspects de la gestion budgtaire et son ef- cacit dpend de la qualit du systme dinformation et daide la dcision dont lentreprise dispose. Le troisime chapitre a trait lessence mme du mtier de trsorier, savoir la gestion prvisionnelle de trsorerie. Le trsorier dentreprise est responsable dun centre de cots (frais nanciers) et dun centre de prots (produits nanciers). Il est valu sur sa capacit mini- miser les premiers et maximiser les seconds. Le quatrime chapitre nonce les principes fondamentaux en matire de mathmatiques nancires. Ces rappels sont indispensables pour comprendre lensemble des questions se rapportant la gestion op- rationnelle de la trsorerie. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Introduction ditions dOrganisation 13 Le cinquime chapitre traite des moyens de paiement et des contrain- tes affrentes leur utilisation. Le sixime chapitre est consacr aux moyens de nancement court terme. Il ne sagit en aucun cas de les traiter sous langle du droit bancaire. Il est par contre essentiel de pouvoir comparer les diffren- tes possibilits qui soffrent lentreprise pour couvrir ses besoins de liquidits court terme. Le septime chapitre est ddi aux techniques de placement court terme. Lvolution des soldes de trsorerie est une succession dexc- dents et de dcits. Lentreprise doit tre en mesure de tirer le meilleur parti des diffrentes solutions de placement de ses liquidi- ts excdentaires que, soit le systme bancaire, soit les marchs nanciers lui proposent. Le huitime chapitre concerne un des risques les plus importants auquel lentreprise est expose lorsquelle a dvelopp des activits en dehors du territoire national dans lequel elle est implante. Sil est vrai que linstauration dune monnaie commune dans la plus grande partie de lUnion europenne a fait perdre cette question une part de son acuit, il nen reste pas moins que le risque de change demeure prsent pour lensemble des ux nanciers non libells en euros. Le neuvime chapitre se proccupe dun risque dune ampleur moin- dre mais que la volatilit des taux dintrt ne permet pas de ngli- ger. Compte tenu de la complexit des techniques mises en uvre pour prvenir cette catgorie de risques, la question de la gestion du risque de taux dintrt ne sera expose que dans ses grandes lignes. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 14 ditions dOrganisation Enn, dans un dixime chapitre conclusif, la gestion du risque de crdit sera replace dans le cadre plus gnral du rle des marchs nanciers dans la gestion nancire de lentreprise : les nouvelles techniques de couverture, comme les drivs de crdit, permettent de mieux le matriser. Un ouvrage sur la gestion de trsorerie ne peut pas faire abstraction du contexte macro-conomique dans lequel il est rdig. Dune manire gnrale, les conomies dveloppes ont connu une forte priode de dsination depuis deux dcennies et les taux dintrt y sont bas. La situation nancire des entreprises est en moyenne plutt favorable. Elles se trouvent dans une situation de moindre dpendance vis--vis du systme bancaire. Confrontes un des krachs boursiers les plus massifs de lhistoire conomique contemporaine, elles ont tendance racheter leurs propres actions pour accrotre la rentabilit de leurs fonds propres. En revanche, les mdiocres perspectives dapprciation des titres nanciers revenu variable rendent les appels lpargne publique malaiss. Le tableau de la situation nancire des entreprises il y a une ou deux dcennies aurait t radicalement diffrent. Les proccupa- tions des trsoriers dentreprises doivent sadapter la conjoncture nancire dans laquelle ils oprent. Leurs rexes diffrent selon quils sont confronts un contexte de forte croissance de lactivit, de tensions sur les trsoreries et de niveaux dination et de taux dintrt levs, ou selon que tous ces paramtres afchent des niveaux bas, tant en ce qui concerne la croissance que lination et les taux dintrt. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Introduction ditions dOrganisation 15 La gestion de trsorerie tend actuellement se focaliser sur loptimisation des processus de transferts nanciers et sur le dve- loppement de systmes dinformation permettant de suivre en temps rel lvolution de lensemble des paramtres internes lentreprise et dtablir les connections adquates avec les marchs nanciers. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Collection les mmentos finance dirige par Jack FORGET Gestion de trsorerie Optimiser la gestion nancire de lentreprise court terme Jack FORGET ditions dOrganisation, 2005 ISBN : 2-7081-3250-4 Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org ditions dOrganisation 63 Chapitre 3 Prvoir les besoins en trsorerie Lhorizon de la gestion budgtaire est lanne, dure classique de lexercice comptable. Le budget annuel de trsorerie reprsente lui-mme la premire anne du plan prvisionnel de nancement. Les prvisions de trsorerie visent valuer lvolution de son solde de la manire la plus prcise possible. Lunit de temps requise pour tablir cette catgorie de prvision est le mois, la dcade, voire la journe. 1. Optimiser les prvisions de trsorerie 1.1 Des prvisions de trsorerie de plus en plus prcises et ables Lafnage des prvisions devenues de plus en plus prcises est la consquence directe du pilotage du systme dinformations compta- bles et nancires par des outils informatiques de plus en plus puis- sants. De surcrot, les prvisions peuvent tre actualises en temps rel, puisque les nouvelles prvisions rsultant de lintroduction de nouvelles donnes sont labores quasi-instantanment. Le tableur Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 64 ditions dOrganisation est loutil informatique le mieux adapt pour cette catgorie dappli- cation, du moins lorsque les chiers sollicits sont dun volume compatible avec sa capacit de traitement. Attention La abilit des prvisions rend llaboration de scnarios alter- natifs moins imprative. Mais le cas propos prcdemment montre la grande sensibilit du solde de trsorerie la modi- cation des paramtres de lenvironnement. La trsorerie est le solde ultime du bilan, celui qui mesure in ne la solva- bilit de lentreprise. Toute modication des conditions de lenvironnement conomique dans lequel lentreprise est immerge, rtroagit sur le solde de trsorerie. 1.2 Des contraintes spciques Les modles de gestion optimise de la trsorerie sont drivs des modles de gestion de stocks et donc de la recherche oprationnelle. Loptimisation de la gestion de trsorerie doit toutefois prendre en compte de nombreuses contraintes spciques : lasymtrie fondamentale entre les dcaissements et les encaisse- ments. Lentreprise matrise la date prcise de ses dcaissements, mais ne peut connatre la date prcise des encaissements que de manire stochastique ; la structure particulire des cots nanciers de gestion de la tr- sorerie. En effet, les crdits court terme gnrent des frais pro- portionnels aux montants emprunts (agios), des frais xes (commissions) et des taxes (T.V.A. sur commissions bancaires). Chaque catgorie de crdit a une structure de cots spcique ; Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Prvoir les besoins en trsorerie ditions dOrganisation 65 le caractre modulable ou non des outils demprunt et de place- ment. La concordance des chances demeure un des paramtres les plus complexes grer en raison des jours de valeur et du oat. Le oat se dnit comme la trsorerie rsultant du dcalage existant entre les dates de dbit et les dates de crdit des comptes des clients du systme bancaire (les fonds tant pendant cette priode mis gratuitement sa disposition) ; linterconnexion gnralise des systmes dinformations (via le Systme Interbancaire de Tlcompensation). Le modle dopti- misation le plus simple de la gestion de trsorerie consiste gn- raliser les transferts lectroniques de fonds ( Electronic Data Interchange ) et limiter les montants et les dures des crances dont lentreprise est propritaire ; laversion au risque ou la propension la scurit. Le niveau minimal de trsorerie de scurit (assimilable au stock-outil ou niveau de stock incompressible destin faire face aux alas, sans que la production de lentreprise ne soit interrompue), dont lentreprise entend disposer dpend de laversion au risque du trsorier, et donc de facteurs dordre psychologique. 2. Tenir compte des contraintes lgales et coutumires La gestion dune trsorerie sinscrit dans un contexte national. Celui-ci impose des contraintes la fois lgales et coutumires que le trsorier doit ncessairement prendre en compte. La ncessit de sadapter lchelle des jours de valeur du sys- tme bancaire du pays dans lequel lentreprise est implante. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 66 ditions dOrganisation Le dlai de valeur peut se dnir comme la dure sparant la date laquelle la banque dbite le compte de celui qui met le paie- ment et la date laquelle le compte du bnciaire du paiement est effectivement crdit. Lentreprise doit minimiser les dures de valeur et, en tout tat de cause, les ngocier avec sa banque. Dlais de traitement Les systmes bancaires des pays mditerranens tirent une partie de leurs bnces des dlais de traitement des opra- tions quils imposent leurs clients. Larbitrage inter-banques. Une entreprise dispose de plusieurs comptes bancaires, voire est en relation avec un pool bancaire lorsquelle ralise un certain volume de chiffre daffaires. La gestion des liquidits implique que lon vite de disposer simultanment de comptes bancaires crditeurs et de comptes bancaires dbiteurs, du moins en France, en raison de linterdic- tion de rmunrer les comptes crditeurs. Le risque est dune triple nature : ne pas compenser les soldes dbiteurs par les soldes crditeurs, solliciter inutilement des crdits court terme, omettre de placer les liquidits excdentaires. La ncessit de recourir aux moyens de nancement les moins onreux et aux placements les plus rmunrateurs : - Le dcouvert est le plus onreux des crdits (faute de garantie) et correspond la situation dbitrice dun compte ; Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Prvoir les besoins en trsorerie ditions dOrganisation 67 - Les placements aux meilleurs taux ne sont offerts quaux entreprises bnciant dune surface nancire consquente. La centralisation au sein dun groupe industriel et commercial de la gestion de trsorerie gnre non seulement des cono- mies dchelle, mais encore des gains nanciers. La prise en compte de la T.V.A. : deux options sont prvues par le droit scal, la T.V.A. sur les dbits (facturation) et la T.V.A. sur les encaissements (rglement). - Dans le cas dune T.V.A sur les dbits, la T.V.A. payer pour le 20 du mois est gale la T.V.A. collecte sur le chiffre daffai- res du mois prcdent, moins la T.V.A. rcuprable sur les achats facturs le mois prcdent et moins la T.V.A. rcupra- ble sur les investissements facturs le mois prcdent. - Dans le cas dune T.V.A. sur les encaissements, la T.V.A. payer est gale la T.V.A. sur les encaissements du mois prc- dent de laquelle est dduite la T.V.A. rcuprable sur les encaissements du mois prcdent. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 68 ditions dOrganisation La gestion de trsorerie prvisionnelle et son optimisation sont strictement dpendantes du systme informatique qui assiste le trsorier dans ses prises de dcisions. Le dveloppement de la gestion de trsorerie est concomitant, comme le dveloppement des marchs nanciers, de la conception doutils informatiques ad hoc. Si quel- ques entreprises dominent le march des logiciels de gestion de trsorerie, les grandes entreprises prfrent en gnral dvelopper en interne ce genre dapplication informatique. Les modles de gestion optimise de la trsorerie sont drivs des modles de gestion de stocks et donc de la recherche oprationnelle. Loptimisa- tion de la gestion de trsorerie doit toutefois prendre en compte de nombreuses contraintes lgales et coutumires (T.V.A., jours de valeur, structure des frais bancaires, dures du crdit inter-entreprise). retenir Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Prvoir les besoins en trsorerie ditions dOrganisation 69 Cas N 4 : tablissement dun budget consolid de trsorerie Une entreprise prsente le budget suivant. Il correspond la pre- mire partie du compte de rsultat prvisionnel. Le budget pr- visionnel de trsorerie et le budget des ux de la T.V.A. associs lui sont adjoints. Il convient de rajouter le budget des investissements prvus pour lexercice venir. Le budget prvisionnel de trsorerie inclut la souscription dun emprunt, les produits nanciers et les charges nancires thoriques sur le dcouvert nal. Budget prvisionnel (hors T.V.A.) Ventes Achats matires premires Services extrieurs Charges de personnel Excdent brut d'exploitation Janvier 2 500 000 312 500 412 500 1 625 000 150 000 Fvrier 2 600 000 325 000 429 000 1 625 000 221 000 Mars 2 500 000 312 500 412 500 1 625 000 150 000 Avril 3 000 000 375 000 495 000 1 625 000 505 000 Mai 3 000 000 375 000 495 000 1 625 000 505 000 Juin 3 500 000 437 500 577 500 1 625 000 860 000 Juillet 3 500 000 437 500 577 500 1 706 250 778 750 Aot 0 0 0 1 706 250 -1 706 250 Septembre 3 000 000 375 000 495 000 1 706 250 423 750 Octobre 2 800 000 350 000 462 000 1 706 250 281 750 Novembre 2 700 000 337 500 445 500 1 706 250 210 750 Dcembre 2 600 000 325 000 429 000 3 412 500 -1 566 500 Total 31 700 000 3 962 500 5 230 500 21 693 750 813 250 Exemples numriques solubles sur tableur Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 70 ditions dOrganisation Budget de trsorerie (hors T.V.A.) Ventes Achats matires premires Services extrieurs Charges de personnel Excdent de trsorerie d'exploitation Janvier 2 666 667 271 500 410 250 1 625 000 359 917 Fvrier 2 633 333 285 000 420 750 1 625 000 302 583 Mars 2 533 333 318 750 420 750 1 625 000 168 833 Avril 2 700 000 318 750 453 750 1 625 000 302 500 Mai 2 833 333 318 750 495 000 1 625 000 394 583 Juin 3 166 667 343 750 536 250 1 625 000 661 667 Juillet 3 333 333 375 000 577 500 1 706 250 674 583 Aot 2 333 333 406 250 288 750 1 706 250 -67 917 Septembre 2 166 667 437 500 247 500 1 706 250 -224 583 Octobre 1 933 333 218 750 478 500 1 706 250 -470 167 Novembre 2 833 333 187 500 453 750 1 706 250 485 833 Dcembre 2 700 000 362 500 437 250 3 412 500 -1 512 250 Total 31 833 333 3 844 000 5 220 000 21 693 750 1 075 583 Le chiffre d'affaires H.T. est rgl par tiers au comptant, un mois et deux mois. Les achats de matires premires sont rgls pour 50 % deux mois et pour 50 % trois mois. Les services extrieurs sont rgls 50 % au comptant et 50 % un mois. Les charges de personnel sont payes la n de chaque mois. Ventes novembre 2 700 000 Ventes dcembre 2 800 000 Achats matires premires octobre 298 000 Achats matires premires novembre 245 000 Achats matires premires dcembre 325 000 Achats services extrieurs dcembre 408 000 Ces donnes se rapportent lanne N. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Prvoir les besoins en trsorerie ditions dOrganisation 71 Budget de trsorerie prvisionnelle de T.V.A. (T.V.A. sur les dbits) Ventes Achats matires premires Services extrieurs Solde de T.V.A. sur oprations d'exploitation Janvier 252 000 65 000 81 600 105 400 Fvrier 225 000 62 500 82 500 80 000 Mars 234 000 65 000 85 800 83 200 Avril 225 000 62 500 82 500 80 000 Mai 270 000 75 000 99 000 96 000 Juin 270 000 75 000 99 000 96 000 Juillet 315 000 87 500 115 500 112 000 Aot 315 000 87 500 115 500 112 000 Septembre 0 0 0 0 Octobre 270 000 75 000 99 000 96 000 Novembre 252 000 70 000 92 400 89 600 Dcembre 243 000 67 500 89 100 86 400 Total 2 871 000 792 500 1 041 900 1 036 600 Le chiffre d'affaires hors taxe est export 45 % et ne supporte pas de T.V.A. Le taux de T.V.A. est gal 20 %. Budget de trsorerie prvisionnelle Investissements Investissements H.T. T.V.A. acquitte Investissements T.T.C. T.V.A. sur les investissements dductible Janvier 0 0 0 0 Fvrier 1 040 000 208 000 1 248 000 0 Mars 220 000 44 000 264 000 208 000 Avril 0 0 0 44 000 Mai 0 0 0 0 Juin 3 000 000 600 000 3 600 000 0 Juillet 0 0 0 600 000 Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 72 ditions dOrganisation Aot 0 0 0 0 Septembre 0 0 0 0 Octobre 250 000 50 000 300 000 0 Novembre 650 000 130 000 780 000 50 000 Dcembre 0 0 0 130 000 Total 5 160 000 1 032 000 6 192 000 1 032 000 Budget de trsorerie (T.V.A. incluse) Encaissements ventes T.T.C. T.V.A. sur les ventes reverser Dcaissements achats T.T.C. T.V.A. sur les achats dductible Dcaissements services extrieurs T.T.C. Janvier 2 960 000 252 000 325800 65 000 492300 Fvrier 2 923 000 225 000 342000 62 500 504900 Mars 2 812 000 234 000 382500 65 000 504900 Avril 2 997 000 225 000 382500 62 500 544500 Mai 3 145 000 270 000 382500 75 000 594000 Juin 3 515 000 270 000 412500 75 000 643500 Juillet 3 700 000 315 000 450000 87 500 693000 Aot 2 590 000 315 000 487500 87 500 346500 Septembre 2 405 000 0 525000 0 297000 Octobre 2 146 000 270 000 262500 75 000 574200 Novembre 3 145 000 252 000 225000 70 000 544500 Dcembre 2 997 000 243 000 435000 67 500 524700 Total 35 335 000 2 871 000 4 612 800 792 500 6 264 000 Budget de trsorerie (T.V.A. incluse) T.V.A. sur les services extrieurs dductible Charges de personnel Investissements T.T.C. T.V.A. sur les investissements dductible Solde de trsorerie Janvier 81 600 1 625 000 0 0 411 500 Fvrier 82 500 1 625 000 1 248 000 0 -876 900 Mars 85 800 1 625 000 264 000 208 000 160 400 Avril 82 500 1 625 000 0 44 000 409 000 Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Prvoir les besoins en trsorerie ditions dOrganisation 73 Le solde initial de trsorerie est gal 1 200 000. Lentreprise contracte un emprunt de 2 000 000 en juin de lanne N + 1 pour nancer lacquisition dun actif immobilis dune valeur de 3 000 000. Le solde prvisionnel de trsorerie est ngatif la n de lexercice. Mai 99 000 1 625 000 0 0 447 500 Juin 99 000 1 625 000 3 600 000 0 -2 862 000 Juillet 115 500 1 706 250 0 600 000 1 338 750 Aot 115 500 1 706 250 0 0 -62 250 Septembre 0 1 706 250 0 0 -123 250 Octobre 99 000 1 706 250 300 000 0 -792 950 Novembre 92 400 1 706 250 780 000 50 000 -150 350 Dcembre 89 100 3 412 500 0 130 000 -1 331 600 Total 1 041 900 21 693 750 6 192 000 1 032 000 -3 432 150 Budget de trsorerie (T.V.A. incluse) Solde cumul de trsorerie Emprunts LT Solde cumul de trsorerie (nancement LT inclus) Produits nanciers thoriques (taux de 4 %) Charges nancires provisionnes (taux de 8 %) Janvier 1 611 500 1 611 500 5 372 Fvrier 734 600 734 600 2 449 Mars 895 000 895 000 2 983 Avril 1 304 000 1 304 000 4 347 Mai 1 751 500 1 751 500 5 838 Juin -1 110 500 2 000 000 889 500 2 965 Juillet 228 250 2 228 250 7 428 Aot 166 000 2 166 000 7 220 Septembre 42 750 2 042 750 6 809 Octobre -750 200 1 249 800 4 166 Novembre -900 550 1 099 450 3 665 Dcembre -2 232 150 -232 150 -1 548 Total - 2 000 000 - 53 241 -1 548 Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 74 ditions dOrganisation La rentabilit est insufsante pour dgager en temps voulu sufsam- ment de liquidits pour nancer le reliquat du programme dinves- tissements. Les intrts courus slvent 87 500 (taux de 7,5 %) et constituent une charge payer qui sera dbourse pour son intgra- lit en juin N + 2 pour un montant de 150 000. Les frais nanciers sur dcouvert (1548) doivent tre par contre comptabiliss au titre de lexercice N + 1. Le compte bancaire de lentreprise est dbiteur la clture de lexercice N + 1. Elle ne dispose pas de la provision ncessaire pour faire face aux agios et autres frais bancaires occasionns par son dcouvert. En consquence, ce montant se rajoute la dette ban- caire court terme. Si aucune dcision nest prise, les intrts dus produiront leur tour des intrts. Cest le principe de lanatocisme, savoir la capitalisation des intrts chus dune dette et donc leur inclusion dans le principal de cette dette. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Collection les mmentos finance dirige par Jack FORGET Gestion de trsorerie Optimiser la gestion nancire de lentreprise court terme Jack FORGET ditions dOrganisation, 2005 ISBN : 2-7081-3250-4 Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org ditions dOrganisation 111 Chapitre 6 Recourir aux moyens de nancement court terme Lanalyse des moyens de nancement est partiellement tributaire du contexte macro-conomique. La monte de lautonancement a rduit considrablement la dpendance des entreprises vis--vis du systme bancaire. Une partie de la dette nancire de celles-ci a t convertie en titres de crance ngociables. Enn la dsination gnralise a rendu lendettement beaucoup moins protable pour les agents cono- miques structurellement endetts. En effet, lination diminue la valeur relle de lendettement et sinterprte galement comme un transfert invisible de ressources des cranciers vers les dbiteurs. La gestion dynamique de lendettement est devenue une des composantes de la gestion nancire. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 112 ditions dOrganisation 1. Opter pour des concours bancaires court terme adapts Les rgles de lorthodoxie nancire rservent le nancement des actifs de court terme aux seuls concours nanciers court terme, tandis que les actifs immobiliss seraient nancs par des capitaux permanents. Ces rgles sont depuis longtemps battues en brche. Il nest pas rare que des crdits court terme constamment renouvels nancent des emplois longs. Toutefois, cette distinction entre concours court terme et con- cours moyen et long terme est souvent articielle : Dune part, largent est un bien fongible et la banque value le statut nancier de lentreprise en prenant en considration son endettement global ; Dautre part, les srets demandes en garantie des crdits ban- caires sont souvent identiques. Les crdits court terme accords par le systme bancaire sont desti- ns couvrir les besoins de nancement gnrs par lexploitation et donc couvrir le cycle correspondant (approvisionnements, stoc- kage, fabrication, commercialisation). Le remboursement de ces concours court terme (infrieur deux ans) est normalement assur par les recettes gnres par lactivit courante. Les crdits court terme prsentent certes des caractristiques gn- riques. Nanmoins, il est essentiel de considrer chaque convention de crdit dans sa singularit, tant en ce qui concerne le taux, les pos- sibilits de tirage et certaines clauses comme les clauses de garantie : Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Recourir aux moyens de financement court terme ditions dOrganisation 113 La clause pari passu consiste interdire lemprunteur de consentir une garantie plus avantageuse dautres futurs prteurs ou cranciers sans en faire bncier galement les prteurs qui sont parties prenantes au contrat concern. La clause de dfaut crois rend lensemble des engagements exi- gibles en cas de dfaut de paiement sur un seul dentre eux, mme tranger la convention de prts. Les clauses de renonciation ou de remboursement anticip sont galement essentielles pour une gestion active de lendettement. Par ailleurs, une convention de prt peut contenir des obliga- tions formules en termes de ratios nanciers respecter (dettes moyen et long terme sur fonds propres, fonds de roulement, marge brute dautonancement sur dettes moyen et long terme, frais nanciers sur excdent brut dexploitation) ou des interdictions portant sur les cessions dactifs, la modication des statuts juridiques ou la distribution de dividendes. Certaines clauses peuvent stipuler linterdiction de souscrire de nouveau emprunts. Lemprunteur doit veiller ce que les garanties quil accorde au pr- teur soient proportionnes aux risques quil lui fait courir. 1.1 Les crdits de caisse En gnral, ces dcouverts sont destins couvrir des dcits en tr- sorerie ponctuels devant se rsorber dans les mois venir. Ils sont limits usuellement un mois du chiffre daffaires. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 114 ditions dOrganisation Leur caractristique est quils sont a priori dpourvus de garantie directe. Toutefois, lensemble des garanties personnelles et relles peut tre rclam lappui de ces nancements court terme. Le crdit prend la forme dune ouverture de crdit si une convention est signe ab initio entre lentreprise et sa banque. Avantage Lavantage de ce type de crdit est que leur montant peut tre parfaitement ajust aux besoins de lentreprise. La facilit de caisse correspond aux besoins de nancement ponctuels rsultant du dcalage entre entres et sorties de fonds. Elle est adapte pour nancer la priode la plus critique du besoin en fonds de roulement. Le dcouvert peut correspondre un concours consenti pour une priode plus longue, anticipant une rentre de fonds importante. Souvent il nest accord quen contrepartie du cau- tionnement des associs ou des dirigeants. Une commission de conrmation (1 % du montant autoris) est demande en cas de prorogation du dcouvert. Le crdit de campagne ou crdit-relais est utilis pour couvrir les dcits en trsorerie rsultant dune forte saisonnalit de lactivit. Le plan de remboursement doit tre adapt au cycle de lactivit de lentreprise. Le crdit spot est un dcouvert de courte dure matrialis par des billets nanciers un taux gal leuribor (Euro Inter- bank Offered Rate) ou un taux du march montaire selon la dure, plus une marge de 0,20 % 1,50 % en fonction du statut nancier de lentreprise. la diffrence du dcouvert, aucune Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Recourir aux moyens de financement court terme ditions dOrganisation 115 commission nest perue. Dans le cas des crdits spot indexs sur leuribor, les intrts peuvent tre prcompts. Le crdit spot est mobilisable uniquement par tranche. Les concours dure indtermine, autres quoccasionnels, ne peu- vent tre interrompus que par notication crite lemprunteur et lissue du dlai de pravis x lors de leur octroi. La rupture instan- tane demeure possible seulement en cas de comportement grave- ment rprhensible du client ou lorsque sa situation savre irrmdiablement compromise. Une sage surveillance bancaire En ralit, lentreprise doit tre place sous la surveillance constante de son banquier qui doit veiller ce que ses enga- gements nexcdent pas une limite au-del de laquelle sa responsabilit risquerait dtre engage. Par ailleurs, il existe dautres possibilits de crdit rserves des entreprises prsentant une surface nancire importante, comme : la M.O.F. (multi-option facility), ligne de crdit revolving multi- devise options multiples. Il sagit dun prt conrm mis en place par un syndicat de ban- ques en faveur dune entreprise pour une dure de plusieurs annes et dont les conditions sont proches de celles pratiques sur le march interbancaire des capitaux. Cette catgorie de cr- dit relve des concours moyen et long terme. Les P.A.C.T. (programme dadjudication court terme) et les P.A.M. (programme dadjudication tirages multiples) prsen- tent des caractristiques similaires (toutefois le crdit nest pas Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 116 ditions dOrganisation conrm), mais sadressent des entreprises moyennes ou des grandes entreprises ayant des besoins de nancement ne nces- sitant pas le montage dune M.O.F. Ces euro-notes ont connu un vif engouement dans la dcennie 90, mais ressortent davantage de la catgorie des crdits moyen et long terme. Les tirages peuvent tre effectus pour une dure de dix jours six mois. Les M.O.F. sont galement utilises comme lignes de crdit de substitution au cas o les conditions de march pour lmission des billets de trsorerie se dtriorent. Ce type deurocrdit montant limit destin aux entreprises pr- sentent de grandes facilits de tirage pour un cot trs comptitif. Nanmoins, ils sont accords sous rserve que lentreprise res- pecte des ratios prudentiels trs stricts (capitaux propres > capi- taux emprunts moyen et long terme ; endettement moyen et long terme compris entre 3 et 5 ans dautonancement). Dans le cas contraire, une prime de risque sera ajoute au taux du crdit. En cas de difcults avres, les sommes prtes deviennent immdiatement exigibles, ce qui risque de provoquer une crise aigu de liquidits. Ce type de montage nancier tait trs en vogue une poque o le processus de dsintermdiation bancaire atteignait des niveaux pro- bablement excessifs. ces modalits intermdies de nancement court terme sajou- tent les modes dsintermdis, les crances ngociables mises par les entreprises court terme (billets de trsorerie) et les bons moyen terme mobilisables. Ces missions supposent la publication Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Recourir aux moyens de financement court terme ditions dOrganisation 117 dune note de prsentation nancire annuelle au Bulletin des Annonces Lgales Obligatoires. La notation ( rating ) des met- teurs facilite grandement le placement des titres, mme si elle nest pas obligatoire. 1.2 Les crdits de nancement du cycle dexploitation Lescompte est le mode de nancement le plus traditionnel, puisquil consiste en un rachat par le banquier des effets de com- merce dont lentreprise est propritaire avant leur chance. Le banquier bncie des garanties supplmentaires que lui apporte le droit cambiaire (entre autres, la solidarit de droit des endossa- taires et du crancier). Le plafond de lescompte est en gnral x un mois de chiffre daffaires. De surcrot, lentreprise peut conclure un contrat dassurance-crdit qui couvre le risque des effets impays. La banque choisit, pour sa part, les effets qui lui paraissent les plus solides. Toutes ces prcautions sont renforces par le suivi constant des risques prsents par lensemble des crances, quil sagisse de lemprunteur ou des dbiteurs de lemprunteur (consultation du chier central des incidents de paiements de la Banque de France). La formule de lescompte en compte permet lentreprise dutili- ser le dcouvert aux conditions de lescompte. Le crdit de mobilisation des crances commerciales consiste en la possibilit de cder ou de nantir au prot dun tiers la totalit des crances commerciales par la simple remise dun bordereau sans autre formalisme juridique (en particulier sans obligation denvoi de leffet au dbiteur pour acceptation). La cession des Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 118 ditions dOrganisation crances entrane le transfert des srets garantissant les crances. En cas de dfaut de paiement sur les crances, le cdant doit rembourser le crdit consenti par la banque cessionnaire. Le crdit de mobilisation des crances commerciales est en gn- ral plus onreux que lescompte. Une novation juridique majeure est intervenue en 1981 avec la loi DAILLY qui autorise la cession de crances de lentreprise sa banque (matrialise par la remise dun bordereau indiquant le nom des clients, le lieu de paiement, le montant des crances et leurs chances prvues). Cette cession de crances est une garantie accorde au banquier qui consentira un crdit lentre- prise qui revtira les formes les mieux appropries. Cette procdure permet de dconnecter le crdit bancaire et sa garantie, et ainsi de le rendre la fois moins onreux et mieux adapt aux besoins de lentreprise. Prrogatives bancaires Certaines banques se rservent toutefois le droit de notier cette cession de crances aux dbiteurs pour les emprun- teurs dont la situation nancire est peu sre. Si la banque assure le suivi des rentres de fonds, cest lemprunteur qui reste charg de lencaissement des crances, la banque lui donnant mandat de procder au recouvrement des crances dont elle est devenue propritaire. Laffacturage consiste en lachat ferme de crances moyennant rmunration par un tablissement de crdit (factor), crances dtenues par un fournisseur (vendeur). La socit daffacturage Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Recourir aux moyens de financement court terme ditions dOrganisation 119 se charge de lencaissement des crances. Le vendeur doit obtenir lapprobation du factor pour chacun de ses clients (crances cdes) avec gnralement un plafond par client. Cette technique permet dexternaliser le recouvrement des cran- ces, de garantir le paiement de ces dernires et de nancer le poste des crances commerciales. Les risques dinsolvabilit des dbiteurs et de non-paiement lchance sont transfrs la socit de factoring qui reoit une quittance subrogative lui transmettant tous les droits que lentreprise dtient sur ses clients. Le cot comprend la commission daffacturage (0,70 % 2,50 % du chiffre daffaires con au factor) et la commission de nancement (cot de nancement anticip) gal au cot du cr- dit bancaire si le paiement seffectue par chque et une com- mission de 1 % si le paiement seffectue par billet ordre (que lentreprise devra mobiliser auprs du systme bancaire si elle a besoin de liquidits). Le nancement des stocks correspond une avance sur marchan- dises (le plus souvent sous la forme dun escompte de warrants reprsentatifs de marchandises dposes dans un magasin gnral, entrept sous le contrle de ltat). Lentreprise sengage rem- bourser la somme prte lchance mentionne sur le warrant. Les crdits par signature correspondent le plus souvent des cautions, simples ou solidaires, limites dans le temps et pour des montants strictement plafonns. Le banquier qui sengage par signature bncie des droits du crancier au prot duquel la caution a t consentie : il est subrog dans les droits du cran- cier bnciaire de lengagement. Le cot varie de 0,50 % 2,50 %. Ils comprennent les obliga- tions cautionnes (dlais de paiement de T.V.A., de droits de Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 120 ditions dOrganisation douane et de certains droits denregistrement de 4 mois au plus accords par ltat moyennant une caution bancaire, un intrt et une commission), les cautions pour impts contests, les cau- tions dadjudication et de bonne n, les cautions de rembourse- ment dacomptes (verss par les clients dans le cadre de marchs publics ou privs) et les cautions de retenue de garantie (attente de la rception dnitive de marchs publics ou privs). Les crdits par acceptation ou aval concernent les effets de com- merce. Le banquier sengage assurer son paiement lchance, le client sengageant pour sa part couvrir leffet par la somme prvue. Le crdit documentaire est lengagement pris par la ban- que dun importateur de garantir lexportateur le paiement des marchandises (ou lacceptation dune traite) contre la remise de documents attestant de lexpdition et de la qualit des marchan- dises prvues au contrat. Il est remarquer que lentreprise doit souvent apporter des garanties supplmentaires, voire bloquer les fonds auprs de la banque accordant la garantie. Le nancement des marchs publics comprend les cautions (qui permettent dviter les dpts de garantie, et donc limmobilisa- tion des fonds), les paiements titre davances (avances gages sur les crances sur commandes publiques aprs rception des travaux) et les crdits sur commandes publiques (crdits de pr- nancement, crdits de mobilisation au cours des travaux, crdits globaliss). Les crdits de nancement du cycle dexploitation sont trs dve- lopps en France en raison des dlais de paiement particuli- rement longs, tant en ce qui concerne le crdit inter-entreprise (crdit-vendeur et crdit-fournisseur) que pour ce qui a trait aux commandes passes par les personnes morales de droit public. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Recourir aux moyens de financement court terme ditions dOrganisation 121 Des crdits peu peu remplacs par un crdit global dexploitation En fait ces diffrents crdits tendent tre remplacs par un crdit global dexploitation, quitte ce que lentreprise four- nisse les garanties gnrales demandes par la banque. Ce crdit global dexploitation est de plus en plus rmunr par un taux index sur une rfrence montaire (le plus frquent tant lEuribor 3 mois), le rle autrefois central du taux de base bancaire diminuant de plus en plus en raison de la con- currence croissante existant entre les banques. Il est vrai quil tait x par consensus obtenu entre les principales banques de la place. Les relations entre les banques et les entreprises se sont transformes progressivement en raison de linu- ence grandissante des marchs nanciers dont les taux direc- teurs servent de rfrences simposant aux diffrents acteurs conomiques (y compris aux petites et moyennes entrepri- ses, pour autant que leur situation nancire le permette). 1.3 Les crdits de nancement du commerce extrieur Le nancement des importations repose sur le crdit documen- taire (crdit par signature), la lettre de crdit stand-by (ventuel- lement utilisable comme instrument de paiement par dfaut), lavance en devises limportation et les cautions en douane (garantie bancaire couvrant le paiement diffr des droits de douane). Le nancement des exportations bncie dune gamme de ser- vices bancaires beaucoup plus tendue qui complte les garanties apportes par la socit dassurance-crdit lexportation Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 122 ditions dOrganisation COFACE (dont certaines prestations peuvent sassimiler des subventions lexportation, comme lassurance-prospection, lassurance-crdit et lassurance-change). Les garanties internationales (ou lettres de crdit stand-by) englobent les cautions souscrites pour assurer la bonne excution des marchs (caution de soumission, caution de bonne n, caution de retenue de garantie) et les cautions souscrites pour garantir les engagements nanciers (caution de remboursement dacomptes verss par les clients, caution de remboursement de dcouvert local, caution de remboursement des douanes du pays acheteur). Les crdits de prnancement spcialiss permettent de nancer le cycle de production des biens exports. Le nancement de la commercialisation comprend la mobilisation des crances nes sur ltranger court terme (M.C.E.) et les crdits moyen ou long terme lexportation (crdits fournisseurs et crdits ache- teurs), complts par les avances en devises lexportation et par les crdits de trsorerie spcialiss. La mobilisation des crances nes sur ltranger court terme (18 mois au maximum) est un crdit permanent permettant aux exportateurs ayant accord leurs clients trangers des dlais de paiement de mobiliser le montant de leurs crances ds quelles prennent juridiquement naissance. Cette catgorie de crdit nest expose aucun risque de change, puisquil est ncessairement accord en euros. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Recourir aux moyens de financement court terme ditions dOrganisation 123 2. Calculer les frais bancaires lis aux crdits Les frais bancaires comprennent deux lments : le premier tant directement proportionnel la quantit des fonds mis disposition de lemprunteur et la dure du prt (intrts) ; le second tant constitu par des commissions. 2.1 Le calcul des intrts dbiteurs pour les crdits de caisse Les frais nanciers sont gaux aux taux appliqus lentreprise mul- tiplis par les fonds mis disposition de lentreprise pendant la dure de cette mise disposition. Les taux sont gaux au taux de base bancaire auquel sajoute une marge dcroissante en fonction de la taille de lentreprise. Ces taux sont bien entendu purement indi- catifs. La commission de plus fort dcouvert (minimum de 0,05 % par an) sapplique aux pointes maximales dutilisation des avan- ces et est calcule sur le montant du plus fort dcouvert en valeur enregistr pendant le mois. - Elle ne peut au maximum majorer de plus de 50 % le taux des intrts dbiteurs ; - Elle peut faire lobjet dune ngociation avec la banque ; Catgorie Chiffre d'affaires Taux de dcouvert Premire CA > 30 millions TBB + 1,55 % Deuxime 30 millions > CA > 15 millions TBB + 1,70 % Troisime 15 millions > CA > 7,5 millions TBB + 1,95 % Quatrime 7,5 millions > CA TBB + 2,20 % Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 124 ditions dOrganisation - Elle pnalise les entreprises qui cherchent limiter le montant de leurs dcouverts bancaires ; - Comme elle sassimile une majoration du taux dintrt, elle nest pas soumise la T.V.A. La commission de mouvement est calcule sur tous les mouve- ments dbiteurs enregistrs sur un compte au cours dun trimes- tre. - Son taux est de 0,025 %. - En sont exclus les mouvements correspondant des opra- tions bancaires (agios, virements de compte compte dans une mme banque, remboursements demprunts). - Cette commission est assujettie la T.V.A. - Elle peut faire lobjet dune ngociation avec la banque, sur- tout si lentreprise dispose de comptes crditeurs au sein de cette banque. Dautres commissions existent et sont toutes ngociables : com- mission de tenue de compte, commission de dissuasion (en cas dabsence de position crditrice pendant le trimestre coul), commission de dpassement dautorisation de dcouvert, com- mission xe par trimestre, commission de non-utilisation de cr- dit, commission de conrmation de crdit. Tous ces frais doivent tre pris en compte pour calculer le cot effectif du crdit court terme accord par la banque lentreprise. Les conditions que les banques imposent leurs clients ne sont pas toujours trs explicites, tant en ce qui concerne les commissions que leurs rgles dapplication. Toute entreprise doit soumettre les frais bancaires une surveillance renforce, en raison du caractre sou- vent opaque de la tarication bancaire. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Recourir aux moyens de financement court terme ditions dOrganisation 125 Des banques moins exigeantes Depuis plusieurs annes, les banques, sous la pression de la concurrence et de la dsintermdiation, sont devenues moins exigeantes en matire de commission. 2.2 Le calcul des intrts pour lescompte Les agios comprennent les intrts et les commissions. Le taux de lescompte est gal au T.B.B. ou au taux du march montaire au jour le jour major par une marge dpendant de la solvabilit de lemprunteur. La dure correspond celle sparant la date de remise de leffet et celle de son chance, majore dun deux jours de banque. Les commissions comprennent la commission dendos (0,6 % par an), la commission de bordereau (calcule en pourcentage de lensemble des effets remis lescompte) et les commissions xes correspondant aux oprations (commission de service, commis- sion dacceptation, commission de non-domiciliation, commis- sion dimpay, commission de prorogation de leffet). Ces commissions varient selon les tablissements et selon la nature des effets (support papier ou magntique). Elles sont assujetties la T.V.A. et doivent faire lobjet dune surveillance attentive de la part du trsorier de lentreprise. Catgorie Chiffre d'affaires Taux de dcouvert Premire CA > 30 millions TBB + 1,10 % Deuxime 30 millions > CA > 15 millions TBB + 1,25 % Troisime 15 millions > CA > 7,5 millions TBB + 1,50 % Quatrime 7,5 millions > CA TBB + 1,75 % Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 126 ditions dOrganisation Ces taux, qui incluent la commission dendos, sont infrieurs aux taux des dcouverts, parce que lentreprise dispose dune garantie (effets de commerce). Ces taux sont bien entendu purement indica- tifs. Ils sont majors si les effets excdent 90 jours. Les intrts sont prcompts et donc le taux effectif de lescompte est suprieur son taux apparent. Si n i dsigne le montant de chaque effet escompt, d i sa dure jusqu lchance, t le taux dintrt exprim en pourcentage (y compris la commission dendos) et se rfrant une anne de 360 jours, et C le total des commissions, la formule gnrale du calcul des agios est : Les intrts tant prcompts, le montant crdit au compte ban- caire est gal au total de la remise diminu des agios. Le taux effectif de lescompte (a) est donc gal aux agios diviss par le crdit du compte bancaire (total de la remise agios), divis par la dure moyenne des effets remis et multipli par la dure de lanne expri- me en jours, si lon fait abstraction de la T.V.A. dductible sur les commissions et de son remboursement avec dcalage dans le temps. n Agios = (
n i . d i ) . t / 360 + C i =1 n n n a = [(
n i . d i ) . t / 360 + C] / [
n i - [(
n i . d i ) . t / 360 + C ]] i =1 i =1 i =1 n n . (
n i ) / (
n i . d i ) . 365 i =1 i =1 Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Recourir aux moyens de financement court terme ditions dOrganisation 127 Exemple : calcul des agios et du taux effectif de lescompte Soit la remise deffets lescompte synthtise dans le tableau ci- dessous. Les effets de commerce sont remis le 1 er juillet. La banque ne compte aucun jour de valeur. Le taux annuel dintrt est de 9 % (y compris la commission dendos). Les commissions xes slvent 200 . Le taux apparent se rfre une anne de 360 jours. Le taux de revient de lescompte se mesure par rapport une anne de 365 jours (ou 366 si lanne est bissextile). Les agios sont gaux : 2 823 220 . 9 % / 360 + 200, soit 905,81 Le taux effectif de lescompte est de : (2 823 220 . 9 % / 360 + 200) / [40 070 - (2 823 220 . 9 % / 360 + 200)] . (40 070 / 2 823 220 . 365) valu sur la base de nombre exact de jours dans lanne, le taux de revient de lescompte est de : 11,98 % Effets Montant chances Dures Nombres A 5 400 20-aot 51 275 400 B 3 500 05-sept 67 234 500 C 6 800 01-sept 62 421 600 D 1 590 07-sept 69 109 710 E 7 450 28-aot 59 439 550 F 6 790 20-sept 82 556 780 G 8 540 30-sept 92 785 680 Total 40 070 - 482 2 823 220 Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 128 ditions dOrganisation 2.3 Les taux dintrt de rfrence Les taux bancaires sont plafonns et ne peuvent excder les taux de lusure publis trimestriellement par la Banque de France. En ce qui concerne les prts aux entreprises, cinq catgories de prts sont mentionnes : les prts consentis en vue dachats ou de ventes par tempra- ment, les prts dune dure initiale suprieure deux ans taux variable, les prts dune dure initiale suprieure deux ans taux xe, les dcouverts en compte, les autres prts dune dure initiale infrieure ou gale deux ans. Les taux de lusure sont des taux effectifs globaux plafonds, donc des taux qui incluent les intrts et les diffrents prlvements ban- caires rattachs aux oprations de prt. Les taux de rfrence court et long terme font lobjet de norma- lisations dictes par la Caisse des Dpts et Consignations : LEONIA (European OverNight Index Average) est le taux journa- lier sur leuro. Il remplace le TMP et est calcul par la Banque Centrale Europenne. Le TMP. (taux moyen pondr) tait le taux moyen des oprations de prt 24 heures contre garantie, pondr par le montant des transactions et arrondi au 1/16 e le plus proche ; Le T4M ou TMM (taux moyen mensuel du march montaire) est la moyenne arithmtique des T.M.P. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Recourir aux moyens de financement court terme ditions dOrganisation 129 Le TAM (taux annuel montaire) est le taux de rendement dun placement montaire sur douze mois avec capitalisation des int- rts mensuels (le taux mensuel retenu tant le T4M) ; Le THB (taux hebdomadaire des bons du Trsor) est le taux de rendement actuariel annuel pondr constat lors des adjudica- tions hebdomadaires de bons du Trsor taux xes et intrts prcompts 13 semaines ; Le TMB (taux moyen mensuel des bons du Trsor) est la moyenne arithmtique des THB ; LEURIBOR (Euro Interbank Offered Rate) est lindicateur de rfrence des taux pratiqus sur le march montaire interban- caire (il couvre toutes les chances de 1 mois 1 an). Il a rem- plac le PIBOR ; Le THO est le taux moyen des missions obligataires taux xe pour une semaine (march primaire) ; Le TMO est le taux moyen des missions obligataires taux xe pour un mois (march primaire) ; Le THE est le taux hebdomadaire des emprunts dtat long terme (march secondaire) ; Le TME est le taux mensuel des emprunts dtat long terme (march secondaire). Dautres rfrences sont utilises pour le calcul des taux variables, en particulier ceux long terme. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 130 ditions dOrganisation 3. Grer la relation banque-entreprise Les relations entre la banque et lentreprise sont fondes de manire ambivalente sur la conance et la dpendance. La banque cherche prlever le maximum de ressources sur lentre- prise, mais pas au point que celle-l devienne dpendante des cr- dits quelle lui procure. Dans ce cas, le banquier serait considr comme dirigeant de fait ( en commandite ) et verrait sa responsa- bilit engage vis--vis des autres cranciers en cas de faillite et de liquidation, cest--dire condamn payer une partie du passif si son ingrence dans la direction de lentreprise tait prouve. La banque engage sa responsabilit en cas de maintien abusif de crdit Ce principe est appliqu en cas de maintien abusif de crdit ( soutien abusif ) une entreprise. Le banquier, ayant con- naissance de la cessation des paiements de lentreprise et lui permettant de continuer articiellement son activit par la fourniture de moyens ruineux de crdit, engage sa responsa- bilit pnale. Les autres cranciers peuvent lui reprocher, aprs le dpt de bilan, davoir en toute connaissance de cause aggrav le passif de lentreprise. La relation entre la banque et lentreprise doit donc tre fonde sur un quilibre qui respecte le rle respectif des deux partenaires. Plus lentreprise est en position de force, cest--dire meilleure est sa situation nancire, moins la banque sera en mesure de lui imposer des frais levs, surtout dans un contexte de concurrence acre entre banques. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Recourir aux moyens de financement court terme ditions dOrganisation 131 Inversement, plus une entreprise reprsente un risque de crdit important, plus les tarifs qui lui sont appliqus seront levs. Dans cette relation asymtrique, il est probable que la banque de dtail (clientle de particuliers et de P.M.E.) est la plus rentable (en raison de la possibilit de lisser statistiquement les pertes en capital sur un trs grand nombre de clients), alors que la clientle des gran- des entreprises a simultanment le pouvoir dimposer des tarifs plus bas en faisant jouer la concurrence entre les banques et fait courir un risque en capital beaucoup plus important en cas de dfaillance. La clientle des grandes entreprises est moins rentable pour les banques Le cas des grands groupes menacs de faillite sils ne reoi- vent pas de nouveaux crdits bancaires et si les anciennes dettes ne sont pas restructures (cest--dire transformes en fonds propres ou annules) est symptomatique cet gard. Le taux de base bancaire demeure la rfrence, mme sil est de moins en moins rpandu, pour les crdits accords aux P.M.E., alors que lEuribor lest pour les grands groupes. La gestion des risques bancaires est un exemple de rapports cono- miques gouverns la fois par des considrations rationnelles et des considrations dopportunit. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 132 ditions dOrganisation Les concours court terme comprennent appa- remment plusieurs catgories de crdit. En ra- lit, la diversit des techniques de nancement court terme recouvre deux questions : la qualit des garanties que lemprunteur peut apporter sa banque, et le cot compar des moyens de nancement court terme. Il convient de dissocier les garanties directement apportes par les actifs dexploitation (stocks, crances clients, crances scales) et les garanties supplmentaires exiges par la banque pour cou- vrir les concours court terme. Il peut sagir soit de garanties personnelles (cautions des associs ou de tiers), soit de garanties relles (hypoth- ques sur les immeubles, nantissement sur les actifs immobiliss), y compris pour nancer le cycle dexploitation. Le calcul du cot effectif des instruments de nan- cement est toujours une opration complexe qui doit tenir compte de lensemble des ux (encais- sements et dcaissements) qui caractrise chacun dentre eux. Seul un calcul actuariel permettant de prendre en considration le facteur temps permet dvaluer de la manire la plus prcise possible ce cot effectif. retenir Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Recourir aux moyens de financement court terme ditions dOrganisation 133 Cas N 9 : Arbitrage entre plusieurs techniques de nancement court terme Larbitrage entre les diffrents moyens de nancement court terme repose sur une mthode qui a dj t utilise plusieurs fois : collecte systmatique de lensemble des frais bancaires, intrts et commissions, perus par la banque (an de dceler les cots cachs des services bancaires) ; harmonisation des ux dans le temps grce au processus dactualisation ; choix du mode de nancement prsentant le taux de rendement actuariel le moins lev (ce taux tant calcul en prenant en con- sidration lensemble des paramtres). Lescompte de crances client correspond au crdit de trsorerie, au crdit de mobilisation de crances commerciales et la mobilisation de crances sur ltranger. Son cot repose sur sept paramtres : le taux apparent (y compris la marge bancaire ajoute au taux de rfrence) ; la dure annuelle pendant laquelle les agios sont calculs et laquelle le taux apparent se rfre (360 jours en gnral, et non 365 jours, pour les crdits court terme) ; Exemples numriques solubles sur tableur Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 134 ditions dOrganisation la commission de mouvement (exprime sous la forme dune marge supplmentaire rajoute au taux apparent) ; les jours de banque ; la date de paiement des intrts (les intrts tant soit prcomp- ts, soit postcompts) ; la capitalisation ou non des intrts ; la possibilit dajuster le montant du crdit mobilis au besoin de nancement (an de prvenir les risques de surmobilisa- tion, savoir de souscrire un emprunt suprieur limpasse de trsorerie). Ces conditions se ngocient avec la banque et lintensication de la concurrence permet lentreprise de bncier de conditions de plus en plus favorables. Les cots dissimuls tendent disparatre (suppression des jours de banque, exonration de la commission de mouvement, paiement des intrts chance, conversion de la commission du plus fort dcouvert en marge supplmentaire rajou- te au taux dintrt). Tous les crdits prsentent alors des caract- ristiques similaires (anne de 360 jours et intrts capitaliss) permettant une comparaison effective de leurs taux. Seules des simulations permettent doptimiser le recours aux moyens de nan- cement court terme, ainsi que larbitrage entre emprunts et place- ments court terme. Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Collection les mmentos finance dirige par Jack FORGET Gestion de trsorerie Optimiser la gestion nancire de lentreprise court terme Jack FORGET ditions dOrganisation, 2005 ISBN : 2-7081-3250-4 Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org ditions dOrganisation 5 Sommaire Introduction La gestion de trsorerie : quel enjeu ? .............................................................. 11 Chapitre I tudier les quilibres financiers de bas de bilan .............................. 17 1. Mettre en vidence les besoins de financement court terme par le bilan ...................................................................................................................................................... 18 1.1 Le fonds de roulement et le cycle des investissements................................................ 20 1.2 Le besoin en fonds de roulement dexploitation et le cycle de production... 22 1.3 Le besoin en fonds de roulement hors exploitation...................................................... 24 1.4 La trsorerie nette................................................................................................................................ 25 2. Quantifier le besoin de trsorerie partir du bilan ................................................... 26 2.1 Les ratios de synthse concernant les encours moins dun an............................ 27 2.2 Les ratios de rotation des actifs circulants........................................................................... 30 2.3 Le fonds de roulement normatif................................................................................................ 34 Cas N 1 : Calcul du fonds de roulement normatif ........................................................... 39 Chapitre 2 Comprendre la formation du solde de trsorerie .......................... 41 1. Anticiper linfluence des fluctuations saisonnires .................................................... 41 2. Effectuer le calcul prvisionnel .................................................................................................... 45 Cas N 2 : Analyse de la trsorerie prvisionnelle ................................................................ 55 Cas N 3 : Volatilit du solde de trsorerie .............................................................................. 57 Exemples numriques solubles sur tableur Exemples numriques solubles sur tableur Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 6 ditions dOrganisation Chapitre 3 Prvoir les besoins en trsorerie ................................................................................... 63 1. Optimiser les prvisions de trsorerie .................................................................................... 63 1.1 Des prvisions de trsorerie de plus en plus prcises et fiables.............................. 63 1.2 Des contraintes spcifiques ........................................................................................................... 64 2. Tenir compte des contraintes lgales et coutumires .............................................. 65 Cas N 4 : tablissement dun budget consolid de trsorerie .................................... 69 Chapitre 4 Appliquer les principes fondamentaux en matire de mathmatiques financires ................................................... 75 1. Comparer les mthodes de calcul des intrts ............................................................... 75 1.1 Les intrts simples............................................................................................................................. 75 1.2 Les intrts composs........................................................................................................................ 79 1.3 Les taux proportionnels et les taux quivalents ............................................................... 83 2. Calculer lamortissement des emprunts et leur actualisation ........................... 85 2.1 Choisir un mode damortissement........................................................................................... 85 2.2 Calculer le taux de rendement interne.................................................................................. 86 Cas N 5 : Remboursement dun emprunt selon des modalits differentes ....... 89 Cas N 6 : Calcul du taux de rendement actuariel dun emprunt obligataire ... 93 Cas N 7 : Calcul du taux de rendement actuariel dun titre intrts prcompts .................................................................................................. 100 Cas N 8 : Valeur relle dun emprunt rembours en priode de forte et de faible inflations ...................................................... 101 Chapitre 5 Utiliser les bons moyens de paiement ............................................................. 103 1. Comparer les principaux instruments de rglement et de paiement ..... 103 1.1 Les principaux moyens de paiement.................................................................................... 103 Exemples numriques solubles sur tableur Exemples numriques solubles sur tableur Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Sommaire ditions dOrganisation 7 1.2 Les effets de commerce................................................................................................................. 105 1.3 Les moyens de paiement internationaux........................................................................... 106 2. Grer les positions journalires de trsorerie ................................................................ 108 Chapitre 6 Recourir aux moyens de financement court terme ............. 111 1. Opter pour des concours bancaires court terme adapts .............................. 112 1.1 Les crdits de caisse ......................................................................................................................... 113 1.2 Les crdits de financement du cycle dexploitation................................................... 117 1.3 Les crdits de financement du commerce extrieur................................................... 121 2. Calculer les frais bancaires lis aux crdits ..................................................................... 123 2.1 Le calcul des intrts dbiteurs pour les crdits de caisse....................................... 123 2.2 Le calcul des intrts pour lescompte................................................................................. 125 2.3 Les taux dintrt de rfrence ................................................................................................. 128 3. Grer la relation banque-entreprise ...................................................................................... 130 Cas N 9 : Arbitrage entre plusieurs techniques de financement court terme .................................................................................................................... 133 Chapitre 7 Tirer parti des techniques de placement court terme ... 135 1. Placer les excdents de trsorerie via le systme bancaire ................................. 136 2. Placer les liquidits excdentaires sur le march montaire ............................ 138 3. User des placements financiers avec circonspection .............................................. 142 3.1 Arbitrer entre les diffrents types de placements financiers.................................. 142 3.2 Respecter la finalit de gestion dune entreprise.......................................................... 146 Cas N 10 : La comparaison entre le rmr et la S.I.C.A.V. montaire ............. 149 Cas N 11 : Un arbitrage entre un titre long et un titre court ..................................... 151 Exemples numriques solubles sur tableur Exemples numriques solubles sur tableur Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Gestion de trsorerie 8 ditions dOrganisation Chapitre 8 Grer le risque de change ..................................................................................................... 155 1. Comprendre les mcanismes des marchs des changes ...................................... 156 1.1 Un risque fortement diminu .................................................................................................. 156 1.2 Un march structur par des rapports hirarchiques................................................ 157 2. Apprcier le risque de change .................................................................................................... 160 2.1 Dcider dune politique de change....................................................................................... 160 2.2 Grer les situations spcifiques................................................................................................ 161 3. Couvrir le risque de change ......................................................................................................... 163 3.1 Pratiquer le change terme........................................................................................................ 164 3.2 Recourir aux options sur taux de change.......................................................................... 167 Cas N 12 : Couverture compare dun risque de change ............................................. 175 Cas N 13 : Valorisation des options de change au moyen dun tableur ............. 178 Chapitre 9 Prvenir le risque de taux dintrt ........................................................................ 181 1. Comprendre les logiques des politiques montaires ............................................. 182 2. Matriser lvolution des prix des dettes et des crances en fonction des variations de taux dintrt .................................................................. 183 2.1 Identifier les actifs et les passifs du bilan porteurs de risque................................ 184 2.2 Analyser les variations des cours ............................................................................................. 189 3. Couvrir le risque de taux dintrt grce aux bons instruments ................. 190 3.1 Utiliser les marchs au comptant........................................................................................... 190 3.2 Recourir aux marchs terme dinstruments financiers......................................... 191 3.3 User des options sur taux dintrt ....................................................................................... 194 3.4 Effectuer des swaps de taux dintrt................................................................................... 196 3.5 Procder des oprations de terme contre terme et F.R.A.................................. 197 Cas N 14 : Calcul de la duration dune obligation dun emprunt amortissable par annuit constante et dune rente perptuelle ....... 203 Exemples numriques solubles sur tableur Exemples numriques solubles sur tableur Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org Sommaire ditions dOrganisation 9 Cas N 15 : Calculs de duration ...................................................................................................... 204 Cas N 16 : Couverture sur un march terme de futures ................................... 207 Chapitre 10 Anticiper le risque de crdit .............................................................................................. 211 1. Prvenir le dfaut de paiement ................................................................................................. 211 1.1 Recourir des prestataires spcialiss.................................................................................. 212 1.2 Retenir la solution du rating..................................................................................................... 214 2. liminer le risque de crdit .......................................................................................................... 221 2.1 Utiliser les procdures de cession de crances................................................................ 221 2.2 Avoir recours aux drivs de crdit ....................................................................................... 222 2.3 Interprter la dconstruction de la logique bancaire................................................. 227 3. Que penser des techniques de gestion du risque de crdit .............................. 230 3.1 Des limites macro et micro-conomiques........................................................................ 230 3.2 Un moyen efficace pour surmonter les crises les plus graves............................... 233 3.3 Des techniques qui concernent tous les trsoriers dentreprise.......................... 234 Conclusion .......................................................................................................................................................... 237 Index ............................................................................................................................................................................. 239 Alliance des consultants industriels francophones - http://www.acifr.org