Bourse
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Contenus
Articles
Bourse (économie) 1
Le cours boursier 62
Cours boursier 62
Tendance (économie) 63
Indice boursier 64
Fluctuation du cours des actions 66
La gestion d'actifs 70
Gestion d'actifs 70
Actualisation 71
Évaluation d'entreprise 74
Évaluation d'action 79
Gestion du risque 85
La finance comportementale 92
Finance comportementale 92
Spéculation 93
Analyse technique 97
Bulle (économie) 101
Krach 103
Références
Sources et contributeurs de l’article 108
Source des images, licences et contributeurs 110
Bourse (économie)
Pour les articles homonymes, voir Bourse.
Cet article est incomplet dans son développement ou dans l’expression des concepts et des idées.
[1]
Son contenu est donc à considérer avec précaution. Améliorez l’article ou discutez-en.
Étymologie
Le mot actuel de « bourse » pourrait dériver du nom de la colline de «
Byrsa »[2] située en retrait de Carthage, riche ville du monde antique, à
10 km de Tunis, où avait été construit un temple dédié au dieu
guérisseur Echmoun. Un mur y ayant été édifié, la colline du sanctuaire
était une citadelle. Aujourd'hui, on y trouve le monastère des Pères
Blancs et la cathédrale Saint-Louis.
Histoire
Article détaillé : Histoire des bourses de valeurs.
Au XIIe siècle, les courtiers de change étaient chargés en France de contrôler et réguler les dettes des communautés
agricoles pour le compte des banques. Il s'agit en fait des premiers courtiers. Ils se réunissaient sur le Grand Pont à
Paris, l'actuel Pont au Change. Il tire justement son nom des courtiers de change.
Au XIIIe siècle, les banquiers lombards sont les premiers à échanger des créances d'État à Pise, Gênes ou Florence.
En 1409[4], le phénomène s'institutionnalise par la création de la Bourse de Bruges. Elle est rapidement suivie par
d'autres, en Flandre et dans les pays environnants (Gand et Amsterdam). C'est encore en Belgique que le premier
bâtiment conçu spécialement pour abriter une bourse fut édifié à Anvers. La première bourse organisée en France
voit le jour à Lyon en 1540.
Le premier krach recensé a lieu en 1636 en Hollande. Les cours des bulbes de tulipe ayant atteint des niveaux
excessivement élevés, le cours s'effondra le premier octobre. C'est la tulipomanie.
Bourse (économie) 2
Rôles de la Bourse
Les marchés financiers permettent une allocation efficace des ressources. La Bourse est tout d'abord un lieu de
financement et de placement. Elle permet également l’allocation et la gestion des risques ainsi que la liquidité des
titres.
• Le financement des entreprises : le marché boursier permet aux entreprises de se financer, d'investir, en mettant
directement en contact l'offre et la demande de capital. On parle de système désintermédié à la différence du
système bancaire. Par l'introduction en Bourse ou par les augmentations de capital, les entreprises ont accès à des
ressources financières supplémentaires. Les bourses[5] ont permis aux entreprises de grandir et donc de
développer des projets qu'un individu seul n'aurait pu financer. Par exemple, la Bourse de Londres voit le jour
avec le besoin de financer des expéditions vers la Russie et l'Inde[6]. De même, un essor est donné aux bourses
avec la révolution industrielle et le besoin de financer, entre autres, les grands réseaux ferrés. Le 1er août 1836, le
Mohawk and Hudson Railroad est le premier chemin de fer coté.
Une entreprise n'obtient de nouvelles ressources, à travers l'émission d'actions ou
d'obligations, que sur le marché dit primaire. Il existe trois grands types de
mécanismes d'introduction (IPO ou Initial Public Offering): l'offre à prix ferme,
les enchères et la méthode du livre d'ordres ou placement.
• Un lieu d'épargne: les investisseurs ayant une capacité d’épargne positive
peuvent devenir les actionnaires des entreprises privées ou devenir les
créanciers de ces sociétés et des collectivités publiques. Ils peuvent investir
soit à l'occasion d'augmentation de capital ou d'introduction en bourse sur le
marché primaire, ou s'orienter sur le marché dit secondaire sur lequel sont
négociés les titres déjà émis.
Fonctionnement
En France, les acheteurs et les vendeurs passent leurs ordres de Bourse par le biais d'un intermédiaire financier
(banque, société de gestion, conseiller financier,…) qui transmet ceux-ci à un membre officiel de la bourse
(dénommé courtier, agent de change, société de bourse, entreprise d'investissement, broker). Depuis la directive
européenne de 1993 sur les services d'investissement (DSI), on parle de prestataires de services d'investissement
(PSI).
La multiplication des opérations est rendue possible grâce à la dématérialisation des titres. Les transactions ont lieu
grâce aux systèmes informatiques développés par les sociétés de bourse comme NYSE Euronext ou le London Stock
Exchange. La vocation de ces sociétés est de gérer et d'assurer le bon fonctionnement du marché, ainsi que de
garantir collectivement les opérations vis-à-vis des investisseurs.
Les Bourses étaient, à l'origine, des sociétés mutuelles possédées par les courtiers. Ainsi, le New York Stock
Exchange est créé le 17 mai 1792 par 24 courtiers. De plus en plus les bourses tendent cependant à être elles aussi
introduites en bourse. Euronext est ainsi coté sur la place de Paris et est le résultat d'un processus de fusion entre
différentes bourses européennes puis avec le New York Stock Exchange aux États-Unis.
Depuis le 1er novembre 2007, la nouvelle réglementation financière Européenne (MiFID) autorise les établissements
bancaires qui le souhaitent à créer leur propre bourse afin d'augmenter la concurrence dans le secteur. Sept banques
d'investissement ont profité de l'occasion pour créer une nouvelle bourse commune, nommée Projet Turquoise, dont
le but affiché est d'offrir des tarifs plus attractifs que ceux des bourses traditionnelles.
Bourse (économie) 4
Critiques de la Bourse
Critiques morales
Au XIXe siècle, ces critiques ont été particulièrement le fait de socialistes idéalistes, de catholiques-sociaux, de
catholiques contre-révolutionnaires et de nationalistes, tous opposant, pour des raisons morales à l'origine, une «
économie réelle » (le travail, la production, le petit propriétaire) à la sphère financière (éventuellement reliée, chez
certains, au thème du rejet du cosmopolitisme).
À l'inverse, les tenants de la spéculation soulignent qu'il s'agit d'un mécanisme indispensable à la société qui permet
de diriger les capitaux vers les sociétés qui seront le mieux à même de créer de la valeur et donc de permettre la
prospérité. L'économiste Jean-Yves Naudet écrit ainsi : « soutenir que les spéculateurs rendent un vrai service, ce
n’est pas politiquement correct, mais c’est scientifiquement prouvé »[10]. À ce propos, il convient de distinguer les
opérations de trading, qui ont peu d'impact sur l'activité des sociétés, des véritables opérations d'investissement.
Revenant sur la théorie de l'école de la régulation selon laquelle la bourse privilégierait le court terme, les
économistes Augustin Landier et David Thesmar critiquent cette vision : en prenant l'ensemble des entreprises cotées
américaines en 2004 et en retenant comme indicateur le Price to book ratio (valorisation par le marché de l'actif
Bourse (économie) 5
comptable de l'entreprise)[11], ils observent que celles qui font des pertes sont valorisées environ 50 % plus cher que
celles qui dégagent des profits, soit l'exact opposé de la théorie de la régulation. Ils expliquent ce paradoxe apparent
par le fait que les investisseurs sont prêts à payer pour des profits attendus sur le long terme[12]. Le réel problème
vient selon eux des stock-options qui incitent certains dirigeants à doper leur cours de bourse par des manipulations
comptables, problème que les auteurs proposent de résoudre en interdisant d'exercer les options pendant la durée du
mandat de dirigeant[13].
Notes et références
[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Bourse_(%C3%A9conomie)& action=edit
[2] Ivar Lissner, Civilisations mystérieuses, Éditions Robert Lafont, 1964
[3] Site de la ville de Bruges
[4] Bourse de Bruges dans Encyclopédie Universalis (http:/ / www. universalis. fr/ encyclopedie/ bourse-de-bruges/ )
[5] Ainsi que les formes juridiques de société par actions
[6] La Muscovy Company et l’East India Company
[7] Le Figaro, 1 août 2008, p. 17
[8] Les Échos, 29 août 2008, p. 24
[9] New York Stock Exchange
[10] Jean-Yves Naudet, « En défense des spéculateurs »,
[11] Voir une définition précise sur le lexique Vernimmen (http:/ / www. vernimmen. fr/ html/ glossaire/ definition_price_book_ratio. html)
[12] David Thesmar et Augustin Landier, Le grand méchant marché, décryptage d'un fantasme français, Flammarion, 2007, pp. 16-18
[13] Thesmar & Landier, ibid, pp. 32-33
[14] Chapitre XII de la Théorie générale de l'Emploi, l'Intérêt et de la Monnaie, 1936
Bourse (économie) 6
Bibliographie
• N. Hissung-Convert, La spéculation boursière face au droit, éd. LGDJ, tome 511, 2009, 667 pages
• Jacques Hamon, Bertrand Jacquillat, Que sais-je? La Bourse, éd. PUF, 2002, 128 p. (ISBN 2-13-052549-0)
Annexes
Articles connexes
• Histoire des bourses de valeurs
• Acquisitions de titres
• Analyse technique
• Association de défense des actionnaires
• Bourse de Paris
• ISO 10383 : « Codes pour échanges et identification de marché »
• Directive concernant les marchés d'instruments financiers instituant en particulier la possibilité de transactions
sans passer par les bourses.
Liens externes
• Le centre des archives économiques et financières du Minéfi (http://www.minefi.gouv.fr/directions_services/
caef/)
• Quel est le rôle de la Bourse ? (http://bourse.trader-finance.fr/dossier/formation-bourse/
a-quoi-sert-la-bourse-a-financer-les-entreprises.html)
• Bourse et morale (http://www.en-bourse.fr/investir-en-bourse-et-la-morale-dans-tout-ca/)
• (en) Mondo Visione (http://www.mondovisione.com), site d'analyse des infrastructures technologiques des
bourses
• Portail de l’économie
• Portail de la finance
• Portail du capitalisme
7
Histoire
Article détaillé : Histoire des bourses de valeurs.
L'histoire boursière s'est faite par étapes: premières sociétés par actions, comme la Société de moulins de Bazacle de
Toulouse en 1250, puis connexions entre places internationales, accumulation du capital par la dette publique ou le
négoce de matières premières, grands projets d'infrastructures pilotés par l'État et spéculations successives sur des
marchés en émergence ou des technologies : épices des Indes, commerce dans le Pacifique, Mississippi, mines en
profondeur, chemin de fer, électricité, télécoms, informatique..
Au Moyen Âge aussi, le premier marché vénitien aux parts de navire a lieu[1], dans le quartier du Rialto. Au
XIIIe siècle à Bruges, le négoce européen prit l'habitude de se réunir à l'hôtel de la famille Van der Buerse[2].
D'autres berceaux de la Bourse également cités sont le Portugal, l'Italie et l'Espagne[3]. Quand le port de Bruges
s'ensabla, la rivale Anvers prit le relais. Les guerres de religion décimant Anvers, les protestants fuirent à
Amsterdam. La Compagnie néerlandaise des Indes orientales y réalise dès 1602, une énorme augmentation de capital
apportant des capitaux propres dix fois supérieurs à ceux de la Compagnie anglaise des Indes orientales, fondée en
1600.
La Bourse de Lyon, apparue vers 1540 pour les effets de commerce, accueille en 1555 le Grand Parti de Lyon,
premier emprunt royal international et à long terme, de deux millions d'écus sur 11 ans. Au Royal Exchange de
Londres, Thomas Gresham réalise au contraire une nationalisation de dette royale et reproduit le fonctionnement de
la Bourse d'Anvers vers 1575.
En 1719, l'Écossais John Law ouvrit une banque à Paris, sur le modèle de la Banque d'Angleterre, créée lors de la
Révolution financière britannique, qui a vu les sociétés anonymes par action, cotées en Bourse, s'imposer au
détriment des compagnies à chartes détentrices d'un monopole d'État. En 1700, il s'en trouve 140 sur la place de
Londres contre 24 en 1688.
La Banque de John Law rachète la Compagnie du Mississippi représentant des richesses en Louisiane puis ses
actions sont échangées contre les titres de la dette publique. Elle fit faillite après un krach, les épargnants demandant
à être remboursés. La Bourse de Paris s'est tenue successivement rue Quincampoix, place Vendôme puis au
Palais-Royal, au moment des grandes spéculations boursières sous Louis XVI, et n'obtient son palais Brongniart
qu'en 1826. À l'indépendance des États-Unis, des bourses naissent à Boston, Philadelphie et New York, ces deux
dernières se menant une concurrence pendant un demi-siècle. Les courtiers se réunissent à Wall Street dès 1790.
Au XIXe siècle, après les règlementations de la Révolution française, les états français, américains et belges utilisent
la Bourse pour financer des banques centrales et des sociétés de canaux. Les années 1820 en Angleterre et les années
1830 en Belgique voient se multiplier les introductions en Bourse. Quatre secteurs dominent d'abord : canaux,
chemin de fer, mine et banques tentant de populariser le papier-monnaie. En France, elles sont absentes jusqu'en
1852 et souffrent de sous-capitalisation. Il faut attendre la fin du siècle pour voir cotées de nombreuses sociétés
industrielles, qui sont mises en valeurs par la création de l'indice Dow Jones. Les bourses de Milan, Francfort,
Madrid et Genève sont respectivement créées en 1801, 1820, 1831 et 1850. Celles de Tokyo et Hong Kong en 1878
et 1891.
Bourse des valeurs 9
En septembre 2000, la Bourse de Paris, où la criée avait subsisté jusqu'en 1999 pour les contrats à terme (MATIF) et
les options (MONEP), rachète les Bourses de Bruxelles, d'Amsterdam et de Lisbonne pour créer Euronext, qui a
ensuite racheté la Bourse des produits dérivés de Londres, le LIFFE puis en avril 2007 fusionné avec le New York
Stock Exchange pour créer NYSE Euronext[]. En mai 2007, le Nasdaq acquiert le suédois OMX, qui contrôle 7
places bousières scandinaves et baltes: Stockholm (Suède), Copenhague (Danemark), Helsinki (Finlande), Reykjavik
(Islande), Tallinn (Estonie), Riga (Lettonie) et Vilnius (Lituanie)[4], puis en juin 2007, le London Stock Exchange de
Londres rachète la Borsa Italiana de Milan[5]. Au Canada, la Bourse de Toronto, TSX, rachète la Bourse de Montréal
en décembre 2007 pour former le Groupe TMX[], repris par le London Stock Exchange en février 2011[6]. Certains
projets ne se concrétisent pas. En octobre 2010, Singapour échoue à racheter Sydney. En février 2011, Deutsche
Börse et NYSE Euronext annoncent des négociations en vue d'un éventuel rapprochement[] qui n'aboutissent pas.
Le classement des places boursières en fonction des volumes échangés en 2009 sur chacune d'entre elles.
Le tableau suivant classe les places boursières en fonction des capitaux levés sur chacune d'entre elles, par l'émission
de nouvelles actions.
On constate la rapide progression des places boursières des pays émergents, Chine en tête, notamment dans le
classement des places par les volumes échangés. Les places occidentales ont été lourdement pénalisées par la crise
économique de 2008.
En 2000, la capitalisation boursière mondiale était répartie à 53 % dans les places nord et sud américaines, à 31 %
dans les places d'Europe, d'Afrique et du Moyen-Orient, et à 16 % dans les places d'Asie Pacifique. En 2009, la part
des Amériques est descendue à 41 %, celle d'Europe-Afrique-Moyen-Orient à 28 %, tandis que la part des places
d'Asie Pacifique augmente à 31 %[10].
agrément pour les courtiers proposant les CFD. En France, on peut citer X-Trade Brokers (XTB) et Saxo Bank
comme exemple de courtiers autorisés.
Fiscalité
Les règles fiscales qui suivent sont partiellement périmées.
En France, les dividendes sont soumis soit à l'impôt sur le revenu, soit au prélèvement libératoire forfaitaire(18 % +
12,1 % de prélèvement sociaux) (cf http:/ / www. lesechos. fr/ patrimoine/ bourse/ 300205350. htm). Les plus-values
sont taxées à 29 % (18 %+ 12,1 %) au-delà d'un seuil de cession fixé, à partir de 2008, à 25 830 € par an. Les 12,1 %
de CSG sont depuis le premier janvier 2010 prélevé dès le premier euro de cession.
Notes et références
[1] Doris Stöckly, Le Système de l'Incanto des galées du marché à Venise(fin -milieu , Brill, 1995, 434 p., Google Books (http:/ / books. google.
be/ books?id=znq5Akv5KXEC& pg=PA13& lpg=PA13& dq=giovanni+ morosini& source=web& ots=VZHbeCuy-e&
sig=_dM74-XQKDBa7lAzCmkCqqCqe-I& hl=fr)
[2] cf.
[3] )
Marché financier
Les marchés financiers sont un lieu
géographique ou virtuel où différents types
d'acteurs s'échangent des capitaux au
comptant ou à terme. Ce sont également les
marchés où sont effectuées les transactions
sur des actifs financiers et, de plus en plus,
leurs produits dérivés.
Mais, à partir de la fin des années 1970 et surtout des des années 1980, cinq événements relancent de manière
décisive la forte croissance des marchés financiers et font émerger le système actuel.
Il s'agit :
• de l'adoption du système des changes flottants en mars 1973 (voir : Dollar US), qui donne naissance à un
véritable marché des changes ;
Marché financier 13
• du gonflement de la dette publique des pays industrialisés, et en particulier des États-Unis, et la fin des politiques
d'encadrement du crédit, qui donne naissance au marché des taux d'intérêt ;
ainsi que :
• du choix par les États-Unis de la retraite par capitalisation : lERISA (Employment Retirement Income Security
Act) est adopté en 1974 ; cela crée donc une demande structurelle' croissante de la part des fonds de pension en
titres de placement à long terme, c'est-à-dire en obligations longues (10-30 ans) et en actions;
• de la suppression des commissions fixes
sur les valeurs mobilières aux États-Unis
le 1er mai (Mayday, en anglais) 1975, qui
rend possible la liquidité des marchés
d'actions et, surtout, d'obligations ;
• et enfin des très forts mouvements de
taux d'intérêt à court terme (cf graphique
ci-contre) décidés en octobre 1979 par la
banque centrale américaine pour
éradiquer l'inflation, qui vont créer
pendant plusieurs années des
Taux au jour-le-jour (Fed Funds) du marché monétaire américain
mouvements désordonnés des taux
d'intérêt réels et entrainer une activité considérable sur les marchés.
Dématérialisation
Les marchés financiers sont souvent dits « virtuels » ou "dématérialisés", à cause de leur caractère électronique: ils
prennent la forme de réseaux informatiques entre institutions financières. Ainsi, les Bourses comme à Paris le palais
Brongniart sont maintenant des bâtiments vides tandis que les sociétés qui gèrent les marchés organisés, comme
Euronext Paris, anciennement dénommée Société des bourses françaises (SBF) ou Deutsche Börse, successeur de la
Bourse de Francfort, se considèrent dorénavant avant tout comme des prestataires de services informatiques.
La "dématérialisation" fait alors référence à la disparition du titre papier (coupon de papier de format A5)
représentant physiquement une action de la société, au profit d'une inscription dans un compte bancaire appelé
compte-titres, ainsi qu'au développement concomitant de l'ordre d'intervention (ordre de bourse) informatisé, avec
l'apparition d'internet et sa banalisation. Il est ainsi non seulement possible mais également fort simple pour un
particulier, aujourd'hui, d'avoir à son domicile l'équivalent d'une salle de marché permettant d'intervenir en direct sur
le marché des devises à Paris, sur le marché des actions à New York ou sur le marché des matières premières à
Chicago.
Le terme "dématérialisation" est cependant grossièrement inapproprié, car le support informatique n'est pas
"immatériel" ou "moins matériel" : il repose sur des infrastructures informatiques importantes, comme des parcs de
serveurs, des dispositifs de transmission de données (lignes de transmission, antennes, satellites) et bien sûr, les
multiples ordinateurs personnels, écrans, accessoires, etc. Le support papier a simplement été troqué contre un
support plastique et métallique.
L'utilisation du terme "dématérialisation" peut également laisser entendre que l'existence et le fonctionnement des
marchés financiers sont indépendants de l'économie dite matérielle, ce qui est évidemment faux.
THF en France
Jean-Pierre Jouyet, président de l'AMF, estime le 5 octobre 2011 « qu’il était quasiment impossible de démontrer
d’éventuelles manipulations de cours liées au High Frequency Trading (HFT) du fait de sa structure opaque et des
manques de données durablement exploitables via le carnet d’ordres »[6]. En France,l'amendement visant à taxer les
transactions haute fréquence, voté par le Sénat le 18 novembre 2011, a été rejeté par gouvernement Fillon, représenté
alors par Valérie Pécresse[7].
Marché financier 16
Principaux marchés
Il s'agit, par ordre de volumes négociés décroissants :
Autres marchés
• et enfin, par tradition, à la frontière avec les marchés organisés de produits de base (en anglais : commodities), les
marchés de deux métaux précieux, or et argent, bien que ceux-ci soient de moins en moins monétisés et que leurs
marchés soient en fait minuscules en regard de la taille désormais atteinte par les autres marchés.
Questions d'Actualité
Notes et références
[1] Mandelbrot par exemple
[2] "Trading haute fréquence vue par l'Amf, page 10/14" (http:/ / www. amf-france. org/ documents/ general/ 9905_1. pdf)
[4] « Pour quelques microsecondes de moins », La Tribune, juillet 2011 (http:/ / www. latribune. fr/ entreprises-finance/ banques-finance/
industrie-financiere/ 20110713trib000636089/ pour-quelques-microsecondes-de-moins-et-quelques-milliards-de-plus. html)
[6] "5 octobre 2011, COLLOQUE DE LA COMMISSION DES SANCTIONS DE L’AMF" (http:/ / www. amf-france. org/ documents/ general/
10154_1. pdf)
[7] "Débat du sénat 18 novembre 2011" (http:/ / www. senat. fr/ seances/ s201111/ s20111118/ s20111118016. html)
[8] rapport triennal de la BRI (http:/ / www. bis. org/ triennial. htm)
[9] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=March%C3%A9_financier& action=edit
Documents audiovisuels
À noter et à voir afin de mieux comprendre l'évolution des marchés financiers au 20eme et début du 21 eme siècle: le
documentaire "Noire finance" en deux parties (1er volet: la grande pompe à phynances, 2eme volet:le bal des
vautours ) réalisé par Jean-Michel Meurice et Fabrizio Calvi, diffusé sur ARTE en octobre 2012.
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Forex 18
Forex
Le Forex est le marché des changes sur lequel les devises dites convertibles sont échangées l’une contre l’autre, à des
taux de change qui varient sans cesse.
Le mot « Forex » est issu de la contraction des termes anglais Foreign Exchange.
Importance économique
Ce marché, mondial par nature, est le deuxième marché financier de la planète en termes de volume global, derrière
celui des taux d'intérêt. Il est néanmoins le plus concentré et le premier pour la liquidité des produits les plus traités,
comme la parité euro/dollar : le volume quotidien moyen des échanges était en 2007, de 3 210 milliards de dollar
US, soit une augmentation de 71 % des volumes par rapport à l'étude précédente de 2004. Tous les chiffres qui
suivent sont issus de l'étude triennale réalisée sur le marché des changes par la BRI (banque des règlements
internationaux):
Ce volume moyen se décompose ainsi :
• 1 005 milliards en transactions au comptant,
• 362 milliards en cours à terme et quasi-uniquement en transactions de gré à gré,
• 1 714 milliards en swaps
Les transactions en volume étaient :
• pour 43 % entre banques ;
• pour 40 % entre une banque et un gestionnaire de fonds ou une institution financière non bancaire ;
• et enfin pour 17 % entre une banque et une entreprise non-financière
• et aussi des particuliers qui utilisent les plateformes des banques
Pour assurer une couverture de leur clients, 24 h sur 24, chaque banque importante possède une salle de marché sur
les trois continents. À une équipe située en Asie ou en Australie succède une autre située en Europe puis enfin une
troisième située en Amérique du Nord, et ainsi de suite.
Néanmoins, malgré ce caractère mondial et cette dissémination horaire entre les continents, une part importante de
l'activité du marché reste localisée physiquement à Londres.
Selon le dernier rapport de la BRI en date de 2011, le trading sur le marché des changes a augmenté de 20 % depuis
2007 pour atteindre 3981 milliards de dollars. Le Royaume-Uni et les États-Unis restent largement en tête des
échanges, avec plus de 36,7 % de parts de marché pour Londres et 17,9 % pour les États-Unis. La France se situe
loin derrière, avec seulement 3 % des échanges mondiaux, en nette baisse depuis 1995. De plus, la grande majorité
des transactions sont spéculatives (et ne durent pas plus de 7 jours) et non pas commerciales.
Forex 19
Historique
Voir aussi : Dollar américain et Monnaie.
Le marché des changes existe sous sa forme actuelle, dite régime des changes flottants, depuis mars 1973 date des
accords de Jamaïque et l’abandon de la fixité des taux de change des diverses monnaies par rapport à l’étalon dollar
issue des accords de Bretton Woods en 1944.
Caractéristiques du Forex
Cotation
En Forex, on exprime toujours le taux d'une devise par rapport à une autre. Prenons l'exemple de la cotation de
l'EUR/USD au 8 avril 2011: « EUR/USD = 1.4307 ». Il faut traduire cette cotation par « 1 euro équivaut à 1.4307
dollars américains ». L'euro est la devise cotée au certain (puisqu'elle vaut toujours UN), tandis que le dollar est la
devise cotée à l'incertain (puisqu'on ne connaît pas sa valeur sans avoir vu auparavant une page de cotation).
La devise de gauche est appelée la devise de base (ici EUR), celle de droite est appelée la devise de contre-partie ou
devise de contre-valeur (ici USD). Et la cotation se lit toujours dans le même ordre (on exprime la devise de base en
fonction de la devise de contre-partie).
La plus petite différence de cotation possible est le pip, ou Percentage in point. Il s'agit de la quatrième décimale de
la cotation. Par exemple, si le cours passe de 1.4307 à 1.4309, alors le cours est monté de 2 pips.
Horaires de cotation
Le marché du Forex est ouvert 24 heures sur 24. En effet, les principales places boursières dans le monde se relaient
(Londres, puis New York, puis Sydney, puis Tokyo) ne causant ainsi aucune interruption pour les traders, à
l'exception des weekends. En pratique, les cotations sur le Forex commencent le dimanche soir avec l'ouverture de la
bourse de Sydney (22 h GMT à plus ou moins une heure également) et s'arrêtent le vendredi soir après la fermeture
de la bourse de New York (22 h GMT à plus ou moins une heure en fonction du décalage en heure d'été). Mais en
réalité, il n'y a pas d'horaire d'ouverture ou de fermeture fixe pour les cotations, puisque le Forex est un marché de
gré à gré et non pas une place boursière. Donc en théorie, il peut y avoir des cotations n'importe quand, le samedi ou
même le jour de l'an et cela arrive parfois...
Bien qu'ouvert 24 heures sur 24 en semaine, la plus grosse part de l'activité a lieu quand la bourse de Londres est
ouverte. Notez également que le marché est traditionnellement plus calme le lundi (car il n'y a pas de chiffre
économique important) et de plus en plus volatil en fin de semaine, avec souvent un maximum le vendredi (jour de
sortie de chiffres économiques les plus importants)[1].
Forex 20
Effet de levier
Une des caractéristiques essentielles des échanges sur le Forex est l'effet de levier important, proposé par les
courtiers (jusqu'à 1000 chez certains courtiers spécialisés pour les particuliers, comparé à 5 sur le SRD pour le
marché des actions). L'effet de levier permet de mettre sur le marché une somme jusqu'à 1000 fois supérieure à celle
que le client possède, tout en conservant une marge suffisante pour pouvoir couvrir d'éventuelles pertes. Un effet de
levier trop important, associé à une méconnaissance du marché, est d'ailleurs la cause de ruine de beaucoup de
particuliers alors que le marché Forex est 2 à 3 fois moins volatil que le marché des actions.
Produits traités
Au comptant
Au comptant (spot en anglais), les principales parités traitées étaient en 2004, selon la BRI :
• l'euro/dollar - 28 %
• le dollar/yen - 17 %
• le sterling/dollar - 14 %
Malgré le fort développement de l'euro, le dollar reste le pivot dominant, présent dans 89 % des transactions (contre
37 % pour l'euro, 20 % pour le yen et 17 % pour la livre sterling, le tout sur un total de 200 % puisque chaque
transaction implique deux devises). Pour une devise non-européenne XXX, une transaction entre l'euro et cette
devise se décomposera généralement en une transaction EUR/USD et une transaction USD/XXX. La paire de
devises EUR/XXX s'appelle alors un cross (qui signifie "croiser").
Forex 21
Change à terme
Le change à terme n'est ni plus ni moins qu'un échange au comptant (spot) avec une date de réglement/livraison
décalée dans le temps. Il se décompose en deux produits : un swap de change plus un échange au comptant. C'est le
plus simple et le principal produit utilisé pour les couvertures, d'où des volumes engendrés sur les swaps, supérieurs
aux volumes sur le comptant.
Options de change
Le marché des options de change est principalement constitué des options simples dites Vanilles. Enfin, le marché
des options de change est le plus divers et le plus inventif des marchés d'options. C'est lui qui est à l'origine de
quasiment toutes les formes d'options dites exotiques : de première génération (options à barrière(s), options
binaires), ou de deuxième génération (options asiatiques, options sur options, etc.).
Les options binaires sont des options qui possèdent une ou deux barrières. Une barrière est un niveau de cours choisi
à l'avance par le trader, lors de l'achat (ou la vente) de l'option. Si les cotations atteignent ce niveau, l'option sera,
suivant le type de barrière choisie, activée ou désactivée. Ce qui déclenchera un "Payout" (c'est-à-dire le paiement)
ou non, d'une prime déterminée à l'avance.
Les option binaires sont de deux types : américaines ou digitales. Les options américaines comprennent les options
"One Touch", "No Touch", "Double Touch" et "Double No Touch". Les options digitales comprennent les options
"One Touch" et "No Touch" seulement. Sur le marché des professionnels la quasi totalité des options binaires sont de
type américain.
Une autre grande différence entre options vanilles et binaires est le fait que les premières peuvent générer une
position sur le sous-jacent (le spot), en cas d'exercice, tandis que les secondes peuvent déclencher un paiement.
Pour les particuliers, les courtiers d'options binaires vous proposent un profit pouvant aller jusqu'à 85 % pour les
particuliers. Ils proposent trois types d'options binaires :
1. High/Low : Le cours du sous-jacent doit être situé à l'échéance au-dessus ou en dessous d'un prix fixé au départ
de l'option.
2. Zone : Le cours du sous-jacent doit être situé à l'échéance dans une fourchette de prix fixée au départ de l'option.
3. One Touch : Le cours du sous-jacent doit avoir touché ou dépassé un prix fixé au départ de l'option.
Une des grandes différences entre les options binaires proposées pour les particuliers et celles traitées sur les
marchés des professionnels est leur durée de vie. Pour les particuliers, cette dernière dure quelques heures, voire la
journée, tandis que chez les professionnels, elles peuvent durer plusieurs années. En pratique, il n'est d'ailleurs pas
possible pour un professionnel, de traiter une option binaire échéance dans quelques heures. Pourquoi ? Parce qu'elle
s'apparente tout simplement à une position spot !
La couverture (hedging)
Le principe consiste à prendre une position inverse à la position naturelle, induite par l'actif étranger en possession
(usine, matière première à acheter, recettes à l'exportation, etc.). Le but étant d'annuler ou de diminuer le risque de
change. C'est une technique très utilisée par les professionnels. C'est par exemple, le cas d'un investisseur
institutionnel européen qui a décidé d'acheter des actions américaines. Il est alors en risque de change car si le dollar
baisse, la contrevaleur en euro de ses titres américains baissera. Pour s'immuniser de ce risque, il va alors vendre le
montant équivalent en dollars des actions qu'il vient d'acheter. Cette opération sera réalisée à l'aide d'un swap de
change.
Forex 22
La prévision
Il s'agit d'anticiper les mouvements du marché grâce à une observation plus ou moins avancée de l'environnement
financier, économique et politique. L'intérêt de l'anticipation des mouvements de change est la spéculation. Pour
cela, de nombreuses sources d'informations sont à la disposition du trader forex (Reuters, TELERATE, Bloomberg
L.P.) lui permettant d'accéder à toutes les cotations et informations financières utiles pour son trading. Il a également
accès aux indicateurs économiques des principaux pays ainsi qu'aux informations financières mondiales. Il est en
mesure de se forger une opinion sur l'évolution des cours ou taux et ainsi d'anticiper des mouvements futurs.
L'arbitrage
Il consiste à essayer de tirer parti de décalages ponctuels de prix ou de cours d'un même actif (une même devise, par
exemple), sur 2 marchés différents. L'arbitragiste peut réaliser ces opérations sur un seul actif-par exemple le spot ou
une option- ou sur plusieurs marchés dont le sous-jacent est identique-par exemple entre un forward et les contrat
future. De puissants outils informatiques (dits pricers) lui permettant de calculer différents prix ou l'intérêt d'une
opération d'arbitrage. Étant donné la vitesse d'exécution nécessaire ainsi que les montants importants à mettre en
œuvre pour que l'opération soit significativement rentable, ce type de stratégie n'est réalisable que par les
professionnels.
Notes et références
[1] .
[2] « Spéculer avec succès sur le Forex, 2 édition, Lhermie Philippe, Gualino éditeur »
[3] [L’Autorité des marchés financiers et l’Autorité de contrôle prudentiel mettent à jour la liste des sites internet et entités proposant d’investir
sur le forex sans autorisation|http:/ / www. amf-france. org/ documents/ general/ 10401_1. pdf]
Marché obligataire
Le marché obligataire est le marché sur lequel les entreprises ainsi que les États se financent.
Histoire
Le rôle historique des marchés obligataires était d'abaisser le coût de la dette royale, sans forcément y parvenir au
tout début. Henri II à Lyon a lancé en 1555, le premier marché obligataire, qui visait à offrir une liquidité au Grand
Parti de Lyon, un emprunt de deux millions d'écus sur 11 ans, à intérêt de 16 %, « taux très supérieur aux précédents
», de 12 % en moyenne. Les trois-quarts de l'emprunt sont d'anciens crédits, rassemblés et refondus. Jusque là, le
déficit royal était comblé par des emprunts à trois mois, renouvelés à l'échéance.
Produits traités
Marché obligataire 23
Highly B1 B+ B+ B+
speculative
B2 B B B
Très spéculatif
B3 B− B− B−
En défaut sélectif SD D RD D D D
En défaut D D
Marché directeur
Aux États-Unis et dans la zone euro, ainsi que, dans une moindre mesure, au Japon et en Grande Bretagne, il existe
en permanence deux marchés de référence des taux d'intérêt de 0 à 30, voire 50 ans, d'une très grande liquidité :
• celui des principaux emprunts d'État ;
• celui des swaps contre IBOR.
Pour les taux d'intérêts des autres devises, cela est un peu moins vrai.
Le marché des emprunts d'État fournit les taux d'intérêt sans risque ; celui des swaps les taux d'intérêt
interbancaires.
Les taux des emprunts d'État à taux fixe se forment suivant l'offre et la demande instantanée sur les futures :
• pour la zone euro, sur les contrats à terme sur emprunts d'État allemand (Bund et Bobl, essentiellement) ;
• aux États-Unis, sur les contrats à terme du CBOT portant sur T-Notes.
Ces futures sont les véritables marchés directeurs des taux d'intérêt à moyen et long terme. Ils donnent des points
d'ancrage aux courbes des taux.
Société de bourse
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Organisation
Une société de bourse comprend un front office et un back office. Le front office est composé des vendeurs appelés
sales, des analystes financiers actions, dérivés et chartistes tandis que le back office rassemble les juristes, les
comptables, le contrôle de gestion, l'informatique et les ressources humaines.
Eléments d'histoire
Les sociétés de bourse ont succédé aux charges d'agent de change, dont le statut ministériel fut créé par Napoléon.
Celui-ci disparut en 1989 lors de la réforme de la bourse de Paris lorsque le marché à la criée fut totalement remplacé
par un système de cotation électronique.
Les sociétés de bourse d'aujourd'hui sont soit des anciens agents de change devenus filiales de banques, soit des
entreprises indépendantes appelées "full broker" ou soit des filiales de banque créées ex nihilo.
Liens externes
• L’Association Française des marchés financiers [1]
• Portail de l’économie
• Portail de la finance
Références
[1] http:/ / www. amafi. fr/
Salle de marchés 26
Salle de marchés
Une salle de(s) marchés est une salle où sont rassemblés les opérateurs de marché intervenant sur les marchés
financiers.
L'usage désigne souvent la salle des marchés par le terme de
front-office.
Les pays anglo-saxons et d'autres pays utilisent le terme de
trading-room, voire de dealing-room ou de trading-floor. Le terme de
floor (parquet) est inspiré de celui d'une bourse cotant à la criée.
Avec l'effacement progressif de la cotation à la criée au profit des
bourses électroniques, la salle des marchés devient le seul lieu de vie
emblématique du marché financier. Salle des marchés de RVS
C'est aussi le plus souvent là que sont mises en œuvre les technologies
de l'information les plus récentes avant d'être disséminées dans les autres secteurs de l'établissement financier.
Origine
Le terme français de salle des marchés a été inventé par la Banque Indosuez en 1982[1], qui est aussi la première
banque en Europe à en créer une, cette année-là, sur un plateau de 1 000 m2, rue de Courcelles à Paris, alors que ce
concept s'est imposé depuis plusieurs années aux États-Unis.
À cette époque, les activités financières étaient séparées en autant de départements, répartis quelquefois sur plusieurs
sites, qu'il y a de segments de marché : marché interbancaire (domestique et devises), marché des changes,
financement à long terme, bourse, marché obligataire… En rassemblant ces équipes en un lieu unique, Indosuez,
puis les établissements qui suivront son exemple peu après, veulent faciliter :
– une meilleure diffusion des informations de marché, pour une plus grande réactivité des opérateurs ;
– une confrontation d'idées sur l'évolution des marchés et leurs opportunités ;
– une coordination des desks dans l'action commerciale.
Contexte
Les salles des marchés apparaissent tout d'abord au sein des maisons de titres américaines, telles que Morgan
Stanley, à partir de 1971, avec la création du NASDAQ, qui requiert chez elles une table actions, et le
développement du marché secondaire des produits de dette, notamment fédérale, qui requiert une table obligataire.
La propagation en Europe des salles des marchés, entre 1982 et 1987, est ensuite impulsée par deux réformes sur
l'organisation des marchés financiers mises en œuvre à peu près simultanément en Grande-Bretagne et en France.
En Grande-Bretagne, le Big Bang sur le London Stock Exchange, efface la distinction des rôles de courtier (broker)
et de market-maker (jobber) et incite les banques américaines, jusque-là interdites d'accès à la bourse de Londres, d'y
installer une salle des marchés.
En France, la déréglementation des activités financières[2], conduite par Pierre Bérégovoy, ministre de l'Économie et
des Finances, entre 1984 et 1986, se traduit notamment par la création d'un marché de titres de créances négociables,
la création de contrats à terme de taux d'intérêt, avec le MATIF, et d'options négociables avec le MONEP, la
modernisation de la gestion de la dette publique, avec l'introduction des obligations assimilables du Trésor et la
création du statut de Spécialiste en valeurs du Trésor. L'apparition de ces nouveaux compartiments de marché
appelle la création de nouveaux postes d'opérateurs dans les salles des marchés.
Salle de marchés 27
Métiers
Une salle des marchés sert deux types de métier :
– le trading, et l'arbitrage, métier des banques d'investissement et des courtiers ; le monde anglo-saxon utilise
communément le terme de sell-side ;
– l'investissement, métier des sociétés de gestion d'actifs et des investisseurs institutionnels ; les anglo-saxons
utilisent le terme de buy-side.
Les banques d'investissement sont les premières à avoir rassemblé leurs équipes en salle de marchés ; les sociétés de
gestion d'actifs et les grandes entreprises les ont suivi ultérieurement ; Péchiney est par exemple une des premières
entreprises à créer une salle de marchés, pour gérer ses couvertures de change.
Le type de métier détermine des spécificités dans l'organisation et l'équipement logiciel de la salle des marchés.
Organisation
Article détaillé : front office (finance).
Les salles des marchés sont en général organisées en desks, ou tables, spécialisées par produits ou segment de
marché (actions, taux courts, taux longs, options…), qui partagent un large open space.
Dans la salle d'une banque d'investissement, un desk distingue en général :
• des traders dont le rôle est de proposer le meilleur prix possible aux commerciaux, notamment en anticipant sur
les évolutions de marché. Le trader retourne ses opérations conclues avec les commerciaux auprès de traders
d'autres entités du groupe ou d'autres banques d'investissement, ou auprès :
• des animateurs de marché (market-makers), assimilables à des grossistes. Les opérations négociées par les
market-makers ont des termes standard.
Les commerciaux (sales) concluent avec leurs clients des opérations dont les termes leur sont spécifiques.
Concentrés sur la relation clientèle, ils interviennent généralement sur la plupart des produits.
Plusieurs grandes institutions ont regroupé leurs desks cash et dérivés,
tandis que d'autres, comme UBS ou la Deutsche Bank, par exemple,
mettant l'accent sur la relation avec la clientèle, structurent leur salle
des marchés à partir des desks de sales[3].
Dans les plus grosses salles, certains opérateurs travaillent off shore
pour le compte d'une autre entité du groupe située dans un autre fuseau
horaire. Ainsi, une salle peut avoir à Paris des traders détachés par la
filiale de New York et dont les horaires de travail sont décalés en
Un desk
conséquence. Sur la table de changes, et parce que ce marché
fonctionne 24h sur 24 en fonction des fuseaux horaires, une
organisation de portefeuilles tournants peut être mise en place : par exemple, un trader situé à Paris ou à Londres
prendra en charge, en début de matinée, les positions ouvertes de la salle de Singapour (ou Tokyo, ou Bahrein) et les
gère jusqu'à les transmettre, en fin de journée, à un homologue situé à New York.
Certains établissements, en particulier ceux qui se sont dotés d'une capacité de développement rapide (RAD),
choisissent de fondre également dans leur salle des marchés leurs équipes d'ingénieurs financiers et d'informaticiens
dédiés au front-office ; ces derniers sont alors rattachés à la direction des opérations de marché plutôt qu'à la
direction informatique.
Plus récemment est apparu le profil de déontologue qui, au sein de la salle des marchés, s'assure du respect de la loi
contre les abus de marché et des règles éthiques inscrites au règlement intérieur.
Le middle-office et le back-office ne sont normalement pas installés dans la salle des marchés.
Salle de marchés 28
L'immeuble Basalte construit par Société générale est le premier immeuble spécifiquement dédié aux salles de
marchés ; il prévoit notamment une double alimentation électrique pour assurer la continuité de l'activité de trading
en cas de défaillance d'une des deux sources de production[8].
JP Morgan a un projet d'un nouvel immeuble à proximité du World Trade Center dont les 6 étages dédiés aux salles
des marchés seront partiellement suspendus, la surface disponible au sol étant insuffisante[9].
L'infrastructure
Les débuts
Le téléphone et le téléscripteur sont les premiers outils du broker. Le téléscripteur reçoit les cotations boursières et
les imprime en continu sur un rouleau de papier (en anglais, le ticker tape). Les actions américaines y sont reconnues
par un code mnémonique d'une à trois lettres, suivi du dernier cours, du plus bas, du plus haut et du volume négocié
sur la journée. La diffusion est proche du temps réel, les cours sont rarement différés de plus d'un quart d'heure, mais
le broker à la recherche du prix d'une valeur en particulier doit lire le rouleau...
Dès 1923, la société Trans-Lux équipe le NYSE d'un système de
projection sur grand écran d'une version transparente du rouleau de
téléscripteur[10]. Ce système sera ensuite adopté par la plupart des
brokers new-yorkais jusque dans les années 1960.
En 1956 apparaît le Teleregister[11], un tableau électro-mécanique qui
affiche les cours des actions. Il existe en deux variantes, des 50
principales ou des 200 principales actions cotées sur le NYSE ; mais
encore faut-il être intéressé par ces valeurs, et pas par d'autres…
Dans les années 1960, le poste de travail de l'opérateur de marché se
caractérise par l'encombrement des postes téléphoniques. L'opérateur
jongle avec plusieurs combinés pour converser avec plusieurs brokers à Téléscripteur
exemple les cours de change contre dollar américain, chaque cours passant quelques secondes en vidéo inversée
chaque fois qu'il change de valeur, un panneau d'analyse technique, avec moyenne mobile, MACD, chandeliers ou
autre indicateurs techniques, un autre affichant les cotations d'un même instrument par différents courtiers, etc.
Deux familles de progiciels appartiennent à cette nouvelle génération d'outils, l'une pour les plateformes
Windows-NT, l'autre pour les plateformes Unix et VMS.
Cependant Bloomberg et, sur le marché français, Fininfo,
échappent à ce mouvement, préférant s'en tenir à un modèle de
service bureau, chaque poste utilisateur étant asservi à une base de
données et à des traitements centralisés. L'approche de ces
fournisseurs est d'enrichir leur système du maximum des besoins
en fonctionnalités pour que la question de l'ouverture vers des
tableurs ou systèmes tiers ne se pose plus.
L'équipement logiciel
Dès la fin des années 1980, les feuilles de calcul ont rapidement proliféré sur les postes des traders tandis que le chef
de salle, lui, n'avait pas de vision consolidée des positions qui soit à la fois exacte et en temps réel. L'hétérogénéité
des règles de valorisation, la fragilité des feuilles de calcul susceptible d'entraîner des pertes de données critiques, les
médiocres temps de réponse des PC pour assurer des calculs lourds, le manque de visibilité sur l'activité des traders,
ont très vite suscité le besoin d'un système d'information partagé. Cependant, les établissements éprouvent d'autres
Salle de marchés 31
Le risk-management
Le premier type d'application dédiée aux risques à s'introduire dans une salle de marchés, à la fin des années 1970,
porte sur le contrôle global de limites d'engagement par contrepartie. Risk Exposure Management (RXM)[15],
développé par GE Information Services, et Global Limits Control System, commercialisé par Reuters, mettent à jour
en temps réel les utilisations de limites de crédit et de règlement provenant des transactions négociées dans quelque
salle des marchés que la banque ait dans le monde. Ces applications ne traitent alors que les opérations de change et
les prêts interbancaires, et imposent une saisie sur un poste dédié, mais elles incarnent une architecture informatique
sophistiquée pour l'époque.
Avec la multiplication des instruments traités par la salle, la direction des opérations de marché souhaite mettre en
œuvre des processus collaboratifs entre desks, tels que :
– la couverture du risque de change comptant issu des positions de swaps de change ou de change à terme ;
– le refinancement par le desk interbancaire des positions de trading restant en portage en fin de journée ;
– la couverture des positions obligataires par des contrats ou options de taux d'intérêt.
Ces mécanismes nécessitent une mutualisation des données entre desks.
C'est ainsi que sont apparus, entre 1990 et 1993, Infinity, Summit, Kondor+, Finance Kit[16], Front Arena, Murex et
Sophis (en) Risque, rapidement mis sur le marché et placés sous la bannière du "risk-management", un terme
valorisant mais sans doute moins exact que celui de « tenue de position ».
Bien qu'Infinity disparaisse, en 1996, avec le rêve brisé du toolkit censé traiter toutes les innovations de l'ingénierie
financière, les autres systèmes sont encore bien vivants dans les salles de marché.
Ces produits ont généralement pour caractéristiques une architecture trois tiers, dont la partie back-end tourne sur
une plateforme Unix, une base de données relationnelle (Sybase ou Oracle), un mécanisme d'acquisition en temps
réel de données distribuées par le système RMDS de Reuters, et une interface utilisateur graphique et écrite en
anglais, puisque leurs clients sont des salles de marchés situées n'importe où dans le monde. Saisie des transactions
par les opérateurs, tenue de position, mesure des risques de marché (taux et change), calcul du P&L[17], par desk ou
opérateur de marché, contrôle des limites fixées par contrepartie, sont les principaux services rendus par ces
logiciels.
L'utilisation de ces fonctionnalités sera rendue obligatoire ultérieurement : en France, elles sont définies en 1997
dans une instruction de la Commission Bancaire relative au contrôle interne[18].
Le trading électronique
Le téléphone, utilisé sur les marchés de gré à gré, est source de malentendus. Les deux parties s'étant mal comprises
sur un des termes de la négociation, il est quelquefois trop tard pour redresser une opération quand la confirmation
est reçue et révèle une anomalie.
Le premier marché à découvrir le trading électronique est le marché des changes. Reuters crée son Reuter Monitor
Dealing Service en 1981. Les contreparties se repèrent par écran interposé et conviennent d'une transaction en mode
vidéotex, où les données sont encore peu structurées. Son successeur, Dealing 2000, porté sous Windows, est lancé
en 1989. Comme Electronic broking service (en), qui le concurrence à partir de 1997, il traite essentiellement le
change comptant.
Les États-Unis voient ensuite apparaitre plusieurs offres, Bloomberg, BrokerTec, TradeWeb, notamment, dans le
domaine des valeurs mobilières, tandis que dans les salles des marchés européennes apparaissent l'italien MTS et le
français Web-Bonds ; bien que les obligations (mais pas les bons du Trésor) soient cotées en bourse, 90 % des
transactions obligataires sont négociées en gré à gré, d'où la pertinence de ces outils.
Salle de marchés 32
Plus récemment sont apparus des produits spécialisés, comme Swapswire, pour négocier les swaps de taux, Secfinex
et Equilend pour le prêt/emprunt de titres (c'est l'emprunteur qui paie l'abonnement au service).
Cependant, ces outils souffrent généralement d'un manque de liquidité. Contrairement à une prédiction maintes fois
annoncée, le trading électronique n'a pas fait disparaitre le courtage traditionnel. Du reste, les opérateurs préfèrent
panacher les deux modes : l'écran, pour la découverte des prix, et la voix, pour traiter les grosses transactions[19].
Le trading algorithmique
Dans le program trading, les ordres sont générés par un programme informatique, au lieu de procéder d'une décision
d'un opérateur de marché. On parle également de trading algorithmique. Il ne s'applique qu'aux marchés organisés,
pour lesquels la transaction ne dépend pas d'une négociation avec une contrepartie en particulier.
Une application classique du program trading consiste à générer des ordres d'achat ou de vente d'une action dès que
son prix franchit un certain seuil, à la hausse ou à la baisse. Une vague de ventes sur prix stop a été ainsi largement
incriminée, lors de la crise financière de 1987, comme la cause de l'accélération de la chute des cours en bourse.
Depuis lors, cependant, le program trading n'a cessé de prendre de l'importance, notamment avec la multiplication
des ETF, OPCVM répliquant un indice boursier, et le développement de la gestion structurée. Un ETF répliquant le
CAC 40, par exemple, passe 40 d'ordres d'achat, ou 40 ordres de vente, selon que le fonds enregistre, du jour au
lendemain, un flux net de souscriptions ou de rachats ; on appelle généralement panier la série d'ordres répliquant
l'indice. De plus, une modification du poids des actions dans un indice, sous l'effet par exemple d'une augmentation
de capital de l'une d'entre elles, nécessite de passer autant d'ordres d'achat ou de vente pour que la composition du
fonds continue à refléter fidèlement celle de l'indice. Si un programme permet de générer plus rapidement un gros
volume d'ordres qu'un trader, il peut cependant nécessiter la surveillance d'un ingénieur financier, qui le cas échéant
y apporte ses retouches.
La multiplicité des programmes de trading, dont certains appliquent les mêmes règles de gestion, amène leurs
concepteurs à chercher un avantage compétitif grâce à la technique, en jouant sur la puissance des serveurs de flux
boursier ou le multi-threading de façon à s'assurer que les ordres parviennent dans le carnet d'ordres central avant
ceux des concurrents. La réussite d'un algorithme peut ainsi se jouer au millième de seconde. Ce type de program
trading, qu'on appelle généralement high-frequency trading, est cependant contraire au principe d'équité de
traitement entre donneurs d'ordre, et plusieurs régulateurs envisagent de l'interdire[20].
Article détaillé : trading algorithmique.
Salle de marchés 33
La gestion de portefeuille
Au retour d'exécution d'un ordre, le gérant d'OPCVM comme le trader d'une banque d'investissement doivent mettre
à jour leurs positions. Cependant, le gérant n'a pas besoin de valoriser ses positions en temps réel : à la différence du
trader dont l'horizon est la journée, le gérant se place dans une perspective de moyen-long terme. En revanche, il a
besoin d'un contrôle de provision et d'une confrontation de son portefeuille à son benchmark, voire d'un traitement de
rebalancing (rééquilibrage), qui génère les ordres nécessaires pour que le portefeuille revienne à la composition de
référence.
Une autre famille de progiciels, de gestion de portefeuille, assure ce type de besoins. Bloomberg, Decalog, Apollo,
Triple A, Sophis Value, SimCorp (en), en sont les principaux représentants.
Avr. Merrill
87 [24]
Lynch
Sep. amende
Salomon
91 [26]
Brothers
Oct. [27]
CCR
94
Avr. Kidder
95 []
Peabody
Jan. [30]
UBS
98
Sep. Amaranth
06 [33]
Advisors (en)
Sep. [34]
Calyon
07
Jan. [36]
Société amende
08 [35]
générale
Fév. [37]
Crédit suisse
08
Mai Morgan
08 [38]
Stanley
Oct. amende
Caisse
08 [39]
d'épargne
Oct. CITIC
08 [40]
Pacific
Ces causes opérationnelles, ci-dessus en colonnes, sont le résultat de failles dans l'organisation ou le système
d'information :
• Une opération fictive est rendue possible par un système qui permet d'affecter une opération à une contrepartie
elle-même fictive, ou à une contrepartie réelle, mais que le système n'envoie ni à la contrepartie, sous forme de
confirmation automatique, ni au back-office, pour règlement et comptabilisation ;
• La dissimulation de position, qui est frauduleuse, et le dépassement de position autorisée, qui ne l'est pas, sont
également rendues possibles par l'absence d'un mécanisme de contrôle de limites avec transmission d'alerte de
dépassement à la Direction des Risques, ou par une non-prise en compte chez elle de telles alertes ;
• Certains délits d'initiés peuvent s'expliquer par la proximité, au sein de la salle des marchés, de desks aux intérêts
divergents, comme celui des émissions sur le marché primaire et celui du placement pour compte de clientèle ;
• La manipulation de cours peut être rendue possible par l'absence de contrôle de la part des instruments détenus
par rapport à l'encours émis sur le marché (qu'il s'agisse d'une capitalisation, pour une action, ou d'une position
ouverte, pour un instrument à terme) ;
• Le risque peut être mal calculé, parce qu'il dépend de paramètres dont la qualité ne peut être vérifiée, ou parce
qu'une confiance excessive est accordée au modèle mathématique utilisé ;
• Une valorisation erronée peut découler d'une manipulation frauduleuse des prix de référence ou de l'utilisation de
prix obsolètes faute de cotation récente et faute d'avoir procédé à une évaluation alternative ;
• Le défaut de contrôle du trader se manifeste par la faiblesse du dispositif de reporting exigé de lui, ou par le
manque d'expertise ou d'analyse critique des destinataires de ce reporting ;
• Une habilitation est inappropriée, soit parce qu'elle est accordée par la hiérarchie en contradiction avec les
pratiques admises dans la profession ou par la réglementation, soit parce qu'elle n'est pas accordée mais
techniquement en vigueur, parce que le système d'information ne sait pas la gérer ou n'a pas été paramétré pour la
gérer ;
• Enfin, une erreur de saisie est possible si le système est faible en contrôles de plausibilité, tel que sur l'ordre de
grandeur d'une transaction, ou n'applique pas de principe de « quatre yeux », où une anomalie manifeste aurait pu
être détectée par une autre personne.
Salle de marchés 36
Salles détruites
• Le 5 mai 1996, dans la nuit d'un samedi au dimanche, un incendie, suspecté d'origine criminelle, ravage la salle
des marchés du Crédit lyonnais ; les activités de marché sont transférées en quelques jours dans une salle des
marchés de secours[42] en dehors de Paris[43]
• le 11 septembre 2001, l'attentat contre le World Trade Center détruit la salle de Cantor Fitzgerald et tue 658
personnes, les deux tiers de ses employés[44]. L'activité de trading reprendra cependant au bout d'une semaine.
Notes et références
[1] Jean-François Lepetit, Homme de marché, Economica, 2002, p. 155 (ISBN 2-7178-4477-5)
[4] dans une société de gestion d'actifs, le portefeuille est un OPCVM
[12] notamment avec son offre
[13] le produit a depuis disparu
[14] le flux dominant de l'intégrateur, tel Reuters ou Telerate, cohabitant par exemple avec un flux boursier local, tel TOPCAC, en France, de la
Société de bourse française (SBF)
[16] Renommé Wall Street Suite depuis que son éditeur, le finlandais Trema, a été racheté, en 2006, par l'américain Wall Street Systems
[17] Profit & Loss, ou pertes et profits
[22] En France, article 7.1 du règlement CRBF 97-02
[23] Voir aussi la Liste de pertes de trading
[35] Voir aussi l'affaire Kerviel
[42] on dit aussi salle blanche et en anglais disaster recovery site
Ordre de Bourse
Un ordre de Bourse est un ordre passé par une personne ou une institution à un intermédiaire (courtier…) pour
acheter ou vendre en Bourse.
Cet ordre indique essentiellement :
• le sens de l'opération (vendre ou acheter),
• la nature des titres (action, obligation…)
• Le code ISIN ou le code mnémonique
• la quantité offerte ou demandée,
• et éventuellement une date limite et un prix limite pour exécuter l'ordre.
Il désigne aussi le marché sur lequel doit se faire l'opération : marché au comptant, marché à terme (dans ce cas en
précisant l'échéance choisie).
Il existe différents types d'ordres de Bourse qui répondent aux différentes attentes des investisseurs:
À cours limité
L'ordre de bourse à cours limité indique un prix d'achat ou de vente et ne sera exécuté que s'il existe une contrepartie
équivalente ou plus avantageuse. Il peut être exécuté partiellement s'il n'y a pas assez de titres correspondants dans le
carnet d'ordres. Autrement dit, le prix de la transaction est décidé par l'investisseur, et la date de la transaction par le
marché.
C'est souvent le type d'ordre affiché par les sites de courtage et aussi celui utilisé par les banques pour réaliser les
opérations de leurs clients.
Enfin, il y a une priorité des ordres de bourse en fonction de leur ancienneté, les plus anciens étant traités en premier,
et chaque type d'ordre a une action différente sur la fluctuation des cours de la bourse.
Si tout le monde passait ses ordres à cours limité, les ordres seraient enregistrés dans les carnets d'ordres, mais aucun
ne serait exécuté. Attention : une limite plus élevée que le cours à l'achat ou plus basse que le cours à la vente,
Ordre de Bourse 37
correspond à un ordre passé "au marché". Cet ordre offre ainsi une très bonne stabilité. C'est l'ordre que l'on doit
utiliser en priorité pour vendre, ainsi on ne fait pas chuter le cours du titre en l'utilisant, tout en prenant ses plus
values.
Attention : dans un marché baissier cet ordre risque de ne pas être exécuté. Il est préférable de se protéger en
mettant un ordre à seuil ou à plage de déclenchement.
Exemple à l'ACHAT: Ordre d'achat à cours limité de 60 euros : tant que le cours de l'action sera supérieur à 60
euros, il ne sera pas exécuté. Lorsqu'un vendeur en proposera à 60 euros ou moins, il pourra l'être.
Exemple à la VENTE: Ordre de vente à cours limité de 60 euros : tant que le cours de l'action sera inférieur à 60
euros, il ne sera pas exécuté. Lorsqu'un acheteur en offrira 60 euros ou plus, il pourra l'être.
Au marché
Cet ordre n'a pas de prix d'exécution et son exécution ne peut être que totale (pas de fragmentation des ordres). En
contrepartie il est prioritaire sur tous les autres types d'ordres ce qui assure l'achat ou la vente des titres. Il est par
conséquent utilisé sur les marchés peu liquides (où peu de titres sont échangés).
• À l'achat, vous achetez les titres qui sont dans le carnet d'ordre côté « vente » et qui attendent là car ils ont été
passés « à cours limité ». Votre prix d'achat sera celui en cours si dans le carnet d'ordre il reste suffisamment
d'actions à vendre à cette valeur. Sinon, vous achèterez le reste des titres au cours immédiatement supérieur
disponible dans le carnet d'ordre, et vous participerez à faire monter le cours du titre.
• À la vente, le même mécanisme se déclenche et vous vendez soit au cours soit au cours immédiatement inférieur
disponible dans le carnet d'ordre, et vous faites baisser le cours du titre par cette action.
Cet ordre est celui qui fait soit monter ou descendre la valeur du titre. Il faut le préférer pour acheter et le rejeter
pour vendre.
Si dans la panique vous voulez sortir à tout prix, passez un ordre au marché (cet ordre remplace l'ordre qui s'appelait
auparavant « À tout prix »)
Exemple : Vous passez un ordre d'achat de 300 actions. Dans le carnet d'ordres, les meilleurs limites des vendeurs
sont : - 100 titres à 55 euros. - 400 titres à 57 euros.
Votre ordre sera exécuté et vous achèterez vos 300 titres, dont 100 à 55 euros et 200 à 57 euros.
Le titre qui avait un cours de 55 euros passe ainsi à un cours de 57 euros, le cours de l'action a monté.
À la meilleure limite
Cet ordre très peu sécurisant ne se justifie que pour des valeurs très liquides que l'on veut acquérir ou vendre
rapidement. Cet ordre sera exécuté au mieux de l'offre ou de la demande du marché, c’est-à-dire qu'il n'offre aucune
garantie sur le prix.
Auparavant, cet ordre s'appelait : « ordre au prix du marché »
Exemple : Ordre au prix du marché à 15h27. Si la meilleure offre est de 215 euros : l'ordre est exécuté à 215 euros.
Ce type d'ordre est pratique lorsque l'on est aveugle, c’est-à-dire lorsque l'on doit vendre par exemple, mais que l'on
n’accède pas aux cotations et au carnet d'ordres.
Ordre de Bourse 38
Ordres complexes
Certains intermédiaires et particulièrement les courtiers en ligne permettent de passer des ordres combinant plusieurs
ordres simples qui s'exécutent selon un scénario défini. Ces ordres sont appelés ordres complexes, ordres intelligents
ou encore ordres multiples.
Ordre suiveur
Le stop suiveur (ou Trailing Stop) est un ordre à seuil de déclenchement à la vente qui se réajuste au fur et à mesure
de l'évolution à la hausse du cours. C'est un ordre modifié dynamiquement d'après une valeur de pas prédéterminée
(par exemple augmenter le seuil de stop à chaque progression de 10 centimes du cours de l'action). La valeur du pas
de progression peut être exprimée en valeur ou en pourcentage selon le dispositif proposé par la société de courtage.
Le but du stop suiveur est de suivre la hausse d'une valeur jusqu'au moment ou la tendance s'inverse et ainsi sauver
au maximum la plus-value[1].
Quand le cours approche du seuil de déclenchement, l'ordre est transmis au marché pour une exécution immédiate au
meilleurs cours. Tant que le cours de l'action est supérieur à celui de l'ordre stop suiveur, l'ordre n'est pas exécuté.
Concours d'ordres
Le concours d'ordre consiste en plusieurs ordres à cours limité enregistré en même temps. Le premier qui approche la
condition d'exécution est transmis au marché sous la forme d'un ordre à cours limité à durée journalière. S'il est
exécuté, les autres ordres sont annulés. S'il n'est pas exécuté, le concours reste valide jusqu'à la fin de la période
d'activité.
Iceberg
Les ordres Iceberg, également appelés ordres cachés, permettent de passer des ordres à hauts volumes complets, tout
en ne divulguant qu'une partie du volume total de cet ordre. Ils sont acceptés sous réserve d'un volume divulgué d'au
moins 10 fois l'unité de trading minimale du titre concerné[réf. nécessaire]. Ce type d'ordre est particulièrement adapté
pour les titres traités avec un faible volume (non liquide).
Par exemple, il est possible de vendre 10 000 actions en n'affichant que 1 000 titres à la fois. Chaque fois qu'un lot de
1 000 titres sera exécuté à la vente, le lot suivant de 1 000 titres apparaîtra automatiquement dans le carnet d'ordres ;
la priorité entre chaque tranche de 1 000 titres est cependant perdue si d'autres vendeurs se positionnent à la même
limite, ce qui ne serait pas le cas avec un ordre limite classique affichant directement 10 000 titres.
Les ordres Iceberg ne sont compatibles qu'avec un ordre de type limite.
TWAP
à compléter
VWAP
à compléter
Références
[1] Stop suiveur - fortuneo.fr (http:/ / bourse. pour-les-nuls. net/ 2011/ 11/ combien-investir-en-bourse/ ) - (pages consultées le 15/03/2007)
40
Instrument financier
Les instruments financiers sont des titres ou contrats, dont certains sont négociables, notamment sur des bourses,
certains exclusivement utilisés pour anticiper une rentabilité ou un risque financier ou monétaire.
En France
En France, les instruments financiers sont définis par l'article L211-1 du Code monétaire et financier, qui est,
certes, une liste limitative, mais néanmoins suffisamment générale dans ses définitions pour ne pas constituer un
frein a priori au développement des marchés financiers et à la création de nouveaux produits.
Action (finance) 41
Action (finance)
Pour les articles homonymes, voir Action.
Une action est un titre de propriété délivré par une société de capitaux
(par exemple une société anonyme ou une société en commandite par
actions). Elle confère à son détenteur la propriété d'une partie du
capital, avec les droits qui y sont associés : intervenir dans la gestion
de l'entreprise et en retirer un revenu appelé dividende.
Le détenteur d'actions est qualifié d'actionnaire et l'ensemble des
actionnaires constitue l'actionnariat.
Action de la Baltimore and Ohio Railroad
Company (1827)
Histoire
Article principal : Histoire des bourses de valeurs.
Après les moulins du Bazacle, première société par actions, au
Moyen-âge, c'est au XVIIème siècle qu'apparaissent en Hollande les
premières grandes sociétés cotées en Bourse, suivies deux siècles plus
tard par les premières banques anglaises par action puis par la
railwaymania, qui voit un public plus large saisi par l'engouement pour
les actions.
Émission et annulation
Les actions sont émises en contrepartie des apports lors de la fondation de la société, ce qui permet de créer son
capital social.
Pendant son existence, la société peut émettre de nouvelles actions lors d'une augmentation de capital qui sera
souscrite soit par les actionnaires existants soit par des tiers actionnaire.
La décision d'émettre de nouvelles actions, à qui elles sont sont offertes en souscription et à quel prix sont des
éléments sensibles dans le courant de la vie d'une société: des actions nouvelles acquises par des tiers diminuent
relativement le contrôle des actionnaires initiaux, et le prix auquel les actions sont proposées à des tiers doit
incorporer la valeur créée par la société avant l'augmentation de capital. C'est la raison pour laquelle l'augmentation
de capital est typiquement de la compétence de l'assemblée générale des actionnaires, qui peut toutefois déléguer ses
pouvoirs, au moins temporairement, au comité de direction.
Inversement, mais bien plus rarement, une société peut racheter ses actions pour les annuler (ce type de rachat n'est
pas à confondre avec le rachat opéré pour fluidifier le cours de l'action via un contrat de liquidité, puisque dans ce
dernier cas les actions seront revendues le plus rapidement possible).
De même que l'émission d'actions nouvelles, le rachat suivi d'annulation a des effets sociaux (par le changement dans
le contrôle) et pécuniaires (en augmentant la part relative que chaque action représente dans le capital social et le
droit au dividende), ce qui justifie que le rachat d'action soit également une décision de la compétence de l'assemblée
générale.
L'émission d'action est donc souvent synonyme d'augmentation de capital, tandis que le rachat suivi d'annulation
correspond généralement à une réduction de capital. La société procédant à ces opérations lance de ce fait un
message soit de croissance, soit de décroissance.
Action (finance) 42
Transmission
De manière générale, la cession d'actions est libre, et les détenteurs d'actions peuvent décider à tout moment d'en
céder une partie à d'autres investisseurs. Il existe cependant des méthodes pour limiter la libre cession des actions, au
moins de manière temporaire, dans le but généralement d'assurer une stabilité dans la direction de l'entreprise: un
pacte d'actionnaires peut par exemple imposer à un actionnaire souhaitant vendre des titres de les proposer d'abord
aux autres membres du pacte d'actionnaires qui ont ainsi un droit de préemption.
Les actions sont négociables, soit en bourse lorsque la société est cotée sur un marché organisé, soit de gré à gré.
Split et regroupement
Une société peut décider de scinder ses actions ou de les regrouper.
Un scission d'action revient à remplacer les actions existantes par de nouvelles actions plus nombreuses: 2 nouvelles
pour une ancienne, 3 nouvelles pour 2 anciennes, n'importe quel rapport est possible.
Le regroupement d'action est l'opération inverse.
Ce type d'opération peut être lié à une réorganisation de l'actionnariat, à une opération d'acquisition (pour permettre
un rapport d'échange aisé lors du remplacement des actions de la société absorbée) ou, plus souvent, dans le cas des
sociétés cotées, en raison de l'impact que la valeur a sur le comportement du titre en bourse: un cours trop élevé
signifie que la liquidité du titre diminue pour les petits actionnaires, et justifie un split des actions. Inversement, un
cours descendu trop bas (sous l'unité monétaire par exemple, c'est-à-dire à moins d'un euro) est généralement
synonyme de désaffection par les investisseurs. Un regroupement d'action permet alors de corriger cet effet.
En France, avant l’ordonnance n° 2004-604 du 24 juin 2004, il était possible aux sociétés par actions d’instaurer des
actions privilégiées. L’objectif de l’ordonnance de 2004 était de supprimer toutes les différentes actions instaurant
des privilèges et de n'en créer qu'une seule catégorie : les actions de préférence. Mais l’ordonnance n’est pas
rétroactive, donc les actions de privilège subsistent, mais sont qualifiées d’actions par l’article L. 228-28-8 du code
de commerce comme titres en voie d’extinction qui vont être maintenues jusqu’à leur conversion en actions de
préférence ou ordinaires ou par leur disparition due à celle de la société émettrice.
4 fois les fonds propres, 8 fois l’EBIT (Earnings Before Interest and Taxes) ou 10 fois le résultat net (PER de 10).
• Les méthodes d'actualisation (Discounted Cash Flow)
Les méthodes du Discounted Cash Flow consistent à déterminer les cash flows futurs de la société et actualiser
ceux-ci pour connaître la valeur actuelle de la société sur base des résultats futurs.
Articles connexes
• Part sociale
• Évaluation d'action
• Évaluation d'entreprise
• Fluctuation des cours de la bourse
• Marché boursier
• Analyse technique
• Jour des quatre sorcières
Action (finance) 45
Notes
[1] Nominatif pur ou administré, quel statut choisir ? (http:/ / archives. investir. fr/ 2010/ jdf/
20100403ARTHBD00134-nominatif-pur-ou-administre-quel-statut-choisir-. php)
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• Portail de la finance
• Portail du droit
Obligation (finance)
Pour les articles homonymes, voir Obligation.
Une obligation est une valeur mobilière constituant un
titre de créance représentatif d'un emprunt.
L'obligation est cessible et peut donc faire l'objet d'une
cotation sur une Bourse ou un marché secondaire. Dans
la pratique, les volumes échangés se négocient
principalement de gré à gré. La crise financière de 2007
à 2011 a vu les rendements des obligations atteindre
des plus bas historiques.
Histoire
L'émission d'obligation est un phénomène très ancien,
qui remonte à la Renaissance et vise à abaisser le coût
de la dette royale, le Marché obligataire étant une
composante de la Bourse. Parmi les premières
opérations, celles lancées par Henri II à Lyon en 1555,
le Grand Parti de Lyon, un emprunt de deux millions
d'écus sur 11 ans, à intérêt de 16 %, « taux très
supérieur aux précédents », de 12 % en moyenne. Les
trois-quarts de l'emprunt sont d'anciens crédits,
rassemblés et refondus. Jusque là, le déficit royal était
comblé par des emprunts à trois mois, renouvelés à
l'échéance. Obligation de 500 F à 5 % au porteur, 1901, gravée par Luigi Loir.
Caractéristiques principales
Ce titre est un contrat entre l'émetteur et les détenteurs successifs du titre, dont les deux éléments principaux sont
l’échéancier des flux financiers et leur mode de calcul. Tout est fixé lors de l'émission obligataire à la création de
l'obligation.
Les émetteurs sont aussi bien des organismes privés que des collectivités publiques (en particulier les trésors
publics).
Une obligation rapporte à celui qui l'achète un taux d'intérêt fixe, le même chaque année, appelé coupon obligataire
et versé par l'emprunteur qui a réalisé l'émission obligataire. Grâce à ce revenu fixe, elle est considérée comme
moins risquée qu'une action, dont les revenus sont variables et souvent difficiles à prévoir.
Obligation (finance) 46
Émetteurs
Une obligation peut être émise par :
• un État dans sa propre devise — on parle alors
d'emprunt d'État ;
• un État dans une autre devise que la sienne — on
parle alors d'obligation souveraine[réf. souhaitée] ;
• une entreprise du secteur public, un organisme public,
une collectivité locale — on parle alors d'obligation
du secteur public ;
• une entreprise privée, une association, ou tout autre
personne morale, dont les Fonds communs de
créances, et on parle alors d'obligation corporate.
Transactions et détention
La détention des obligations par les particuliers est
devenue essentiellement indirecte : elle s'effectue très
largement via les OPCVM et les contrats
d'assurance-vie.
Néanmoins, les obligations peuvent toujours
théoriquement être détenues directement par les
particuliers et font donc règlementairement l'objet d'une
cotation officielle - quoique souvent sans transactions,
donc fictive, ou théorique - sur une Bourse. Obligation de la ville de Cracovie (Pologne), 1929
Valeur actuelle
Articles détaillés : Actualisation, Coefficient d'actualisation, Taux actuariel, Taux zéro-coupon, Courbe de taux,
Spread de crédit et l'article général Taux d'intérêt
Une obligation est un ensemble de flux décalés dans le temps. Ces flux ne sont donc pas directement comparables
entre eux. Un euro à une date n'a pas la même valeur que le même euro à une date , ne serait-ce qu'à cause de
l'inflation.
Notons avec l'ensemble des flux tombant aux dates et constituant l'obligation. Pour
ramener ces flux à une base commune, à leur équivalent à une date unique , on les multiplie chacun par leur
coefficient d'actualisation . Ce coefficient d'actualisation est obtenu par calcul à partir du taux d'intérêt
qu'on choisit d'appliquer à cette obligation particulière pour actualiser entre les dates et .
Obligation (finance) 47
La valeur actuelle (le terme correct est plutôt valeur actualisée mais valeur actuelle est l'expression usuelle) de
l'obligation est donc la somme des valeurs actuelles de chacun des flux :
Il existe une formule simplifiée de l'actualisation, avec un seul taux, le taux actuariel, qui bien qu'imprécise, est très
utilisée et sert dans une première approximation.
Le rendement à l'échéance est le taux (t) qui permet de résoudre cette formule. Ici, on trouve 10,82 %
Définition : Le taux actuariel est le rendement réel de l'obligation à l'échéance, ce qui n'a rien à voir avec le taux
d'intérêt nominal.
Exemple : par approximation :
Nominal Taux d'intérêt nominal Durée Prix d'émission Prix de remboursement Taux actuariel
Pour déterminer le taux actuariel par approximation, il suffit de déterminer le surcoût et le répartir sur la durée. Le
surcoût est le prix d'émission de 2 %, soit par an 0,2 % que l'on déduit du taux nominal (7 % - 0,2 % = 6,8 %).
Conclusion: Plus la durée de vie de l'obligation est longue, plus le coût de la surprime sera étalé et donc son impact
plus faible.
Exemple : par formule approximative :
Modalités juridiques
Les modalités juridiques d'une obligation peuvent être très diverses. Dans le cas d'un placement privé (obligations
non cotées), les modalités des titres sont définies dans un contrat d'émission (ou contrat de souscription). Dans le
cas d'une émission effectuée par appel public à l'épargne ou lorsque l'admission des obligations à la négociation sur
un marché réglementé a été demandée (obligations cotées), les modalités des titres sont généralement définies dans
un prospectus contrôlé par l'autorité de contrôle du marché (pour une cotation sur Euronext Paris, l'Autorité des
marchés financiers, pour une cotation sur la Bourse de Luxembourg, la Commission de surveillance du secteur
financier).
Principaux paramètres
Les flux d'une obligation sont définis par :
• la devise dans laquelle elle est émise;
• la valeur nominale de l'obligation, appelée le pair;
• sa date d’échéance (aussi appelée maturité);
• le mode de remboursement (on dit aussi «d'amortissement ») :
• en une seule fois à l'échéance (in fine)
• ou par tranches,
• ou encore jamais (obligations perpétuelles [1]);
• le prix de remboursement, c'est-à-dire le montant, en pourcentage du pair, qui sera remboursé à l'échéance;
• le taux d'intérêt de l'obligation et le mode de calcul de celui-ci;
• la périodicité (souvent annuelle) des versements d'intérêt, appelés coupons.
Options éventuelles
De plus, certaines obligations sont dotées d’options, comme par exemple le remboursement anticipé à certaines dates
au gré de l'émetteur (en anglais : callable bonds) ou au contraire de prorogation à l'échéance, ou encore d'échange
contre un autre titre, avec ou sans bon de souscription séparé.
Certaines sont dotées d'une option d’échange contre des actions :
• Obligation convertible
• Obligation Remboursable en Actions à Parité Ajustable (ORAPA)
La parité entre l'obligation et l'action évolue en fonction de la variation du cours de l'action. Une obligation
remboursable en actions ne laisse pas le choix à son détenteur. Elle sera obligatoirement remboursée en actions.
Ce n'est pas comme dans le cadre de l'obligation convertible en actions qui elle est optionnelle au sens courant du
terme.
Obligation (finance) 49
Cas général
La plupart des obligations sont des obligations annuelles classiques (qu'on appelle en anglais : plain vanilla bonds, «
obligations à la vanille »), c'est-à-dire :
• remboursées
• in fine (en anglais, on parle de bullet bonds)
• au pair
• payant un taux fixe, dit « taux nominal »
• via un coupon annuel.
Exemple : l'Obligation assimilable du Trésor 4,75 % 25/4/2035, déjà prise pour exemple ci-dessus en introduction,
est une obligation classique à taux fixe d'échéance 25/4/2035 et de taux nominal 4,75 %.
En effet, comme on peut le constater sur le graphique ci-contre, plus on se rapproche d'une date de versement de
coupon, et plus le prix de l'obligation (ligne bleue), mécaniquement, intègre le montant dudit coupon. Il le reperd,
tout aussi mécaniquement, mais brusquement, une fois ledit coupon versé. En soustrayant, pro-rata temporis, du prix
d'une obligation l'effet du prochain coupon, le « coupon couru », on obtient une courbe (en rouge, sur le graphique)
beaucoup plus régulière et facile à interpoler dans le temps : le « cours ».
Deux termes anglais sont régulièrement utilisés pour évaluer une obligation :
• Clean Price : le cours de l'obligation est mentionné sans tenir compte des intérêts courus non échus
• Dirty Price : le cours comprend les intérêts courus non échus
Obligation (finance) 50
Highly B1 B+ B+ B+
speculative
B2 B B B
Très spéculatif
B3 B− B− B−
En défaut sélectif SD D RD D D D
En défaut D D
Références
[1] http:/ / www. oblis. be/ fr/ comprendre-les-obligations-perp%C3%A9tuelles-subordonn%C3%A9es
Produit dérivé financier 52
Produits fermes
Produits optionnels
Options et Warrants
[1]
modifier
Un produit dérivé ou contrat dérivé ou encore derivative product est un instrument financier (IFRS 39) :
• dont la valeur fluctue en fonction de l'évolution du taux ou du prix d'un produit appelé sous-jacent ;
• qui ne requiert aucun placement net initial ou peu significatif ;
• dont le règlement s'effectue à une date future.
Il s'agit d'un contrat entre deux parties, un acheteur et un vendeur, qui fixe des flux financiers futurs fondés sur ceux
d'un actif sous-jacent, réel ou théorique, généralement financier.
Les transactions sur les produits dérivés sont en forte croissance depuis le début des années 1980 et représentent
désormais l'essentiel de l'activité des marchés financiers. En 2004, l'ISDA a relevé une croissance annuelle de 29 %
pour les dérivés sur produits de taux d'intérêt et de 21 % pour les dérivés sur actions et indices d'actions. Fin juin
2011, la valeur notionnelle des contrats de dérivés de gré à gré (over the counter – OTC) en cours était de 708 000
milliards de dollars[2]. Par leur importance, ces transactions ont joué un rôle important dans la crise financière de
2007 à 2011.
Principe
À l'origine, les produits dérivés ont été créés pour permettre aux entreprises de se couvrir contre différents types de
risques financiers. Le premier a été les risques de cours des matières premières. Par exemple, un fabricant de
confiture s'engage sur un prix constant sur l'année, il ne peut donc pas répercuter les fluctuations du prix du sucre sur
celui des pots de confiture. Quand il détermine le prix de vente de ses pots, il doit donc faire l'hypothèse d'un prix
moyen du sucre pour la suite de l'année. Si il achète son sucre au prix du marché pendant le reste de l'année, il peut
alors rencontrer deux situations :
• si le prix réel est en dessous de ses prévisions, il augmente ses marges. Il fait une rentrée d'argent inattendue ;
• mais si le prix réel augmente cela entraîne des problèmes qui risquent d'affecter le processus industriel. Dans le
pire des cas, on peut imaginer qu'il n'ait plus assez d'argent pour acheter au prix du marché et qu'il soit obligé de
stopper sa production.
Les risques spéculatifs sont donc très asymétriques pour notre fabricant de confiture:
• en positif : une entrée d'argent non prévue qui viendra donc dormir dans la trésorerie de l'entreprise.
• en négatif : un blocage potentiel de la production.
Il serait donc préférable pour le fabricant de laisser ce risque spéculatif à d'autres... C'est ce qu'il fait en achetant par
exemple au 1er janvier des options d'achat pour chacun des mois de l'année.
Produit dérivé financier 53
Une autre utilisation courante est le risque de change par exemple pour une fonderie qui achète la tonne de fonte en
dollars et vend des pièces mécaniques en euros.
D'autres exemples sont :
• Risque de taux ;
• Risque de crédit/contrepartie.
Objectifs
L'objectif poursuivi par les produits dérivés est, dans tous les cas, de permettre aux parties contractantes de réaliser
une transaction
• qu'il serait plus difficile ou coûteux de réaliser sur l'actif sous-jacent lui-même, pour des raisons qui peuvent
être d'origine
• réglementaire,
• comptable,
• fiscale,
• ou financière ;
• voire qu'il serait impossible de réaliser parce que l'actif en question n'existe encore que théoriquement, son
existence pouvant dépendre par exemple de la réalisation éventuelle d'un événement.
Vocabulaire et techniques
Article détaillé : turbo (finance).
L'actif sous-jacent peut être, par exemple :
• une action cotée en Bourse ;
• une obligation ;
• un indice boursier, comme le CAC 40 ou encore l'indice des prix à la consommation ;
• une unité négociable d'une matière première (blé, pétrole, cuivre...) appelée également commodity;
• un taux de change ;
• les flux d'intérêt que générerait un prêt d'une date de départ, d'une durée et d'un taux donnés ;
• des flux financiers liés à la réalisation d'un événement prévu dans le contrat, comme le défaut de paiement d'une
entreprise, un événement climatique, une catastrophe naturelle, etc.
L'imagination des participants aux marchés financiers semble infinie et de nouveaux produits tant dérivés que
sous-jacents naissent régulièrement, certains pour disparaître rapidement faute d'intérêt suffisant, mais nombre
d'entre eux s'installent durablement.
Il convient néanmoins de distinguer deux types de produits dérivés bien distincts : les produits fermes et les produits
optionnels.
Les principaux dérivés financiers fermes sont :
• les contrats de gré à gré (forwards) (OTC);
• les contrats à terme (futures) (Marchés organisés) ;
• les swaps.
Parmi les produits optionnels, on trouve :
• les options ;
• les warrants ;
• ainsi que de nombreux produits hybrides comportant une composante optionnelle tels que les turbos.
Produit dérivé financier 54
Transactions fermes
Swaps
Article détaillé : Swap (finance).
Le swap est un contrat d'échange de flux financiers entre deux intervenants.
Les deux contrats les plus courants sont :
• le swap de taux d'intérêt, qui échange les intérêts d'un prêt ou dépôt à taux variable contre des intérêts à taux
fixe ;
• le swap de change, qui échange les intérêts et la valeur à l'échéance d'un prêt ou dépôt dans une devise contre sa
valeur dans une autre devise.
À l'origine, il s'agissait de pouvoir modifier les caractéristiques d'actifs financiers, par exemple de taux fixe en taux
variable, sans les sortir du bilan et sans encourir les conséquences fiscales ou comptables d'une telle sortie. On
superposait ainsi un produit hors bilan, le swap, à un actif existant.
Le premier swap, qui était un échange de taux d'intérêt, fut arrangé en 1981 par Salomon Brothers, entre IBM et la
Banque mondiale. Puis au cours des années 1980, les banques d'investissement ont traité les swaps pour leur propre
compte, entre elles et face à leur clientèle, et le marché des swaps de taux d'intérêt a crû de manière exponentielle,
jusqu'à devenir le deuxième plus actif marché de taux du monde, juste derrière celui de la dette négociable des
principaux États (États-Unis, Allemagne, Japon, France, Royaume-Uni, etc.). Il sert de référence aux marchés de la
dette des entreprises, des collectivités locales et de la plupart des pays souverains.
La formidable dynamique des marchés de swaps réside dans ce qu'il n'y a pas d'échange de capital, seulement
l'échange de flux d'intérêt. Dans le cas d'un swap de taux d'intérêt, il s'agit donc d'un prêt débarrassé de l'essentiel
de son risque de crédit. Des appels de marges ou des dépôts de collatéral en garantie peuvent même le faire presque
totalement disparaître, et le swap devient alors pur taux d'intérêt, réductible à ses coefficients d'actualisation (en
anglais : discount factors) et donc fongible. Une banque peut alors gérer aisément et de façon centralisée des
myriades de swaps et autres produits de taux taillés sur mesure pour les besoins particuliers de sa clientèle.
Dérivés de crédit
Article détaillé : Dérivé de crédit.
Article connexe : Mathématiques financières.
Inspirés par les techniques des swaps, les dérivés de crédit ont fait leur apparition dans les années 1990. Il s'agit d'un
marché en très forte croissance, dont l'encours a progressé de près de 55 % en 2004 selon l'ISDA.
L'instrument principal est le credit default swap dit CDS. Il s'agit d'un contrat entre un vendeur de protection et un
acheteur de protection sur une entité (entreprise, collectivité locale, pays, etc.) de référence pour une durée fixée par
lequel
• l'acheteur s'engage à payer un montant périodique et régulier pendant la durée du swap ;
• en échange du paiement par le vendeur d'une certaine somme dans le cas où se produirait, pendant la durée du
CDS, un certain type d'événement, prévu par le contrat, affectant le crédit de l'entité de référence (défaut de
paiement d'intérêts, surtout).
Le but originel était généralement :
• pour les acheteurs, de répliquer, mais dans l'autre sens, le coût de détention d'une obligation de l'entité de
référence en cas de faillite ou défaut de paiement de celle-ci ;
• pour les vendeurs, de recevoir les revenus d'un prêt à l'entité de référence sans avoir à engager les capitaux
correspondant aux montant du prêt.
On retrouve là la même dynamique que celle déjà vue sur les transactions à terme : des professionnels en couverture
d'actifs d'un côté, et de l'autre des spéculateurs intéressés par le risque sans engager de capitaux. Les credit default
swaps (CDS) ont notamment permis le transfert massif de risques de crédit détenus par des banques d'investissement
Produit dérivé financier 56
vers d'autres institutions financières : banques commerciales, caisses de retraites et surtout compagnies d'assurance.
Il existe plusieurs indices synthétiques de CDS. Principalement l'iTraxx (en Euro) et le CDX (en USD). Chacun est
composé d'un panier de CDS représentatif. Il existe donc l'iTraxx/CDX « Main » (composé de noms investment
grade corporate) ; « HiVol » (high volatility : composé des noms avec les spreads les plus élevés parmi le « main ») ;
« Xover » (CrossOver : composé de noms High yield).
Des dérivés plus élaborés sont basés sur ces CDS :
• les options sur spread : l'option donne le droit – mais pas l'obligation – de vendre ou d'acheter de la protection sur
une entité de référence. Ainsi, l'acheteur d'une option « Payer » achète le droit de pouvoir acheter le CDS (la
protection) sur l'entité à une date déterminée, et le vendeur d'une option « Receiver » achète le droit de vendre le
CDS sur l'entité.
Ces options permettent donc de jouer sur la volatilité des CDS, tout comme les options sur actions. Le pricing des
options sur spread est basé sur la formule de Black & Scholes.
• les tranches : L'acheteur de protection sur la tranche [0-3 %] achète la protection contre les n premiers défauts sur
un portefeuille, jusqu'à une perte sur le portefeuille de 3 %. L'acheteur de protection sur la tranche [12-22 %] est
protégé pour des défauts allant jusqu'à 12 % du portefeuille mais exposé au-delà.
Les tranches permettent donc de se protéger ou de parier sur l'évolution de la corrélation entre les noms du
portefeuille. Les tranches sur iTraxx se décomposent comme suit : 0-3 % ; 3-6 % ; 6-9 % ; 9-12 % ; 12-22 %.
Options
Article détaillé : Option_(finance).
Description
Une option est un produit dérivé asymétrique qui donne le droit, et non l'obligation,
• soit d'acheter (option d'achat, appelée aussi « call »)
• soit de vendre (option de vente, appelée aussi « put »)
• une quantité donnée d'un actif financier (action, obligation, indice boursier, devise, matière première, un autre
produit dérivé, etc.), appelé actif sous-jacent
• à un prix précisé à l'avance (prix d'exercice),
• et à une échéance convenue,
• c'est-à-dire à une date d'échéance donnée (option européenne)
• ou avant une date donnée (option américaine)
• ou encore à une série de dates données (« mid-Atlantic » ou « Bermuda »).
Ce droit lui même s'achète ou se vend, cela sur un marché d'options (une bourse spécialisée, ou au gré à gré), contre
un certain prix, appelé prime en français et premium en anglais.
Les options sur swaps sont appelées swaptions.
Les warrants sont des options particulières, d'achat (call warrant) ou de vente (put warrant), émises par des
contreparties financières, le plus souvent des banques, ayant le statut juridique de valeur mobilière, généralement
d'une durée initiale de plusieurs années, cotées sur une Bourse. D'autres caractéristiques les distinguent aussi des
options : type d'échéance, sens (uniquement des achats)...
Un turbo est un type de certificat, apparu en 2001, coté en bourse. Il s'apparente au warrant dans son mode de
négociation et de dénouement. Ce sont des produits structurés à fort effet de levier qui permettent de s'exposer à la
hausse, comme à la baisse des marchés financiers. Ils se différencient d'autres certificat, et des warrants en
particulier, de par :
• Leur faible exposition à la valeur temps
Produit dérivé financier 57
Valorisation
Une option étant assimilable à une assurance (l'acheteur d'une option se garantit un prix de vente ou d'achat), on
conçoit aisément que son prix dépende des risques assurés. Plus les risques sont importants ou susceptibles de varier,
plus le prix de l'assurance donc de l'option (prime) est élevé.
Techniquement, la valorisation d'une option dépend ainsi principalement des éléments suivants :
• du sous-jacent, en particulier :
• de son prix,
• de la volatilité de ce prix ;
• de la durée jusqu'à l'échéance ;
• des taux d'intérêt.
Elle tient en effet compte des taux d'intérêts pour évaluer à leur valeur actuelle tous les flux financiers futurs : en
effet 100 euros à régler dans 1 an représentent moins que 100 euros à régler immédiatement.
Deux méthodes de valorisation des options se distinguent de la multitude des méthodes envisageables. L'une basée
sur la formule, désormais célèbre, de Black & Scholes, et l'autre qui est plus précise, la méthode de Cox &
Rubinstein.
Pour plus de détails voir Évaluation d'option
Article connexe : Mathématiques financières.
Autres dérivés
Combinaisons de dérivés
Plusieurs contrats dérivés fermes et optionnels peuvent être combinés entre eux pour des stratégies complexes de
couverture ou de spéculation. Exemples : straddle, strangle, butterfly.
Dérivés incorporés
Cette notion a été introduite par les normes comptables américaines (US GAAP, le FAS 133 en l'occurrence) puis
reprise par les normes IFRS, qui stipulent que dans le cadre d'opérations plus ou moins complexes, il convient de
distinguer les flux qui modifient ceux du contrat hôte en les indexant sur un sous-jacent séparé. L'ensemble de ces
flux complémentaires est alors appelé dérivé incorporé.
Ainsi, lorsque les remboursements d'un emprunt dépendent de paramètres exogènes à l'opération, il y a présence de
dérivés incorporés.
Quelques exemples :
• Opérations commerciales comme des locations avec indexation sur l'évolution des prix à la consommation (les
prix à la consommation étant exogènes à l'activité immobilière) : la variation des prix liée à cette indexation est un
dérivé incorporé ;
• Opérations de prêt avec des taux d'intérêt ou des remboursements de capital basés sur les cours du pétrole ou sur
les températures ;
• Prêts à taux fixe avec possibilité à l'initiative de l'emprunteur de demander un allongement de durée dès lors qu'un
taux de référence dépasse un seuil : la clause de l'allongement est un dérivé incorporé ;
• Opérations plus classiques telles que les ORA (obligations remboursables en actions) : les flux futurs liés à ce
mode de remboursement constituent un dérivé incorporé.
• 14 septembre 2011: la banque suisse UBS perd prés de 2.3 milliards de dollars suite à des positions non autorisés
effectué par l'un de ses trader londonien,Kweku Adoboli,sur le marché des dérivés sur actions,celui-ci sera jugé et
condamné le 20 novembre 2012 pour fraude à 7 ans de prison ferme.
• 10 avril 2012: la banque JP Morgan, découvre une perte de 6 milliards de dollars,engendré par un francais
bruno-michel Iskil, surnommé" la baleine de londres"ou "Voldemort" en effet le total de ces position sur le
marché des dérivés de crédit CDS( Crédit Défault Swaps) atteignait 100 milliards de dollars!
Notes et références
[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Produit_d%C3%A9riv%C3%A9_financier& action=edit& section=0
[2] OTC derivatives market activity in the first half of 2011 (http:/ / www. bis. org/ publ/ otc_hy1111. htm)
Description
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Un produit structuré correspond à une « enveloppe » composée le plus souvent d'une obligation (permettant une
protection du capital) conjuguée à une option (assurant une performance plus importante offerte notamment par les
produits dérivés). Des swaps sont également fréquemment utilisés. Autrement dit, un produit structuré est une
combinaison de plusieurs produits financiers ou instruments financiers comportant a minima un produit dérivé,
destiné à un but bien identifié de couverture (hedge) ou de spéculation.
Il existe des formes très variées de produits structurés. Il est difficile de mettre en avant une combinaison standard.
On trouve ainsi des produits à formule, des « véhicules » qui utilisent la technique du « coussin » et certains produits
s'appuyant sur des leviers financiers. Ils sont émis sous diverses formes juridiques comme les titres de dette
(émission obligataire, EMTN, BMTN, certificat de dépôt,...), les certificats, les warrants, les turbos ou encore des
parts de fonds[2].
Les produits structurés sont fabriqués sur mesure pour répondre aux besoins spécifiques d'investisseurs qui
recherchent autre chose que ce qui est proposé par les instruments financiers standards. Ils sont traités sur le marché
OTC (Over The Counter).
Depuis les travaux de Leland et Rubinstein (1976), les stratégies de gestion d'assurance de portefeuille permettent
aux investisseurs de bénéficier d'une structure de performance asymétrique de type optionnelle. Ces stratégies
consistent à déterminer la part du portefeuille investie dans un actif risqué afin de garder une exposition constante au
niveau de risque. Grâce à cette gestion dynamique de l’allocation du portefeuille entre l' actif sans risque et l' actif
risqué, l'investisseur peut profiter d'une partie des hausses de marché tout en étant protégé contre des baisses
significatives. Un contrat lui garantit de récupérer à maturité un capital plancher prédéterminé. Ces stratégies
reposent sur la méthode dite du coussin.
Produit structuré financier 60
Finalités et enjeux
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Ils ont connu un phénoménal développement au cours des dix dernières années.
Notes et références
[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Produit_structur%C3%A9_financier& action=edit
[2] Comprendre les produits structurés (http:/ / www. axagestionprivee. fr/ Documents/ guide structure clients V1. pdf), Axa Gestion Privée,
consulté le 1 avril 2011
[3] Produits à capital garanti qui n'utilisent pas les options (produits gérés selon des techniques d'assurance de portefeuille)
[4] Les Structurés clefs en mains (http:/ / www. financieretranslemanique. com/ wmcgroup. html), Professeur Charles de La Baume, Financière
Translémanique, 2007, consulté le 5 mai 2011
[5] LES PRODUITS FINANCIERS OFFERTS AUX COLLECTIVITÉS LOCALES ET À LEURS ÉTABLISSEMENTS PUBLICS (http:/ /
www. afmo. fr/ public/ docs_financiers/ cir_31609_dette. pdf), DIRECTION GÉNÉRALE DES FINANCES PUBLIQUES, 3 août 2010
[6] GESTION DE LA DETTE DES COLLECTIVITES LOCALES ET PRODUITS STRUCTURES (http:/ / www. lexinter. net/ JF/
gestion_de_la_dette_des_collectivites_locales_et_produits_structures. htm), lexinter.net, consulté le 4 avril 2011
[7] CHARTE DE BONNE CONDUITE ENTRE LES ETABLISSEMENTS BANCAIRES ET LES COLLECTIVITES LOCALES (http:/ /
www. minefe. gouv. fr/ presse/ dossiers_de_presse/ 091207banques_collectivites. pdf), minefe.gouv.fr, consulté le 4 avril 2011
Un Titre de créance négociable (TCN) est un instrument financier. Créé en 1985, il est destiné avant tout aux
professionnels des marchés financiers et revêt la forme juridique d'un billet à ordre représentatif d'un droit de
créance. Il a un montant nominal élevé (supérieur à 150 000 €) et une durée de vie à l'émission comprise entre 1 jour
et 7 ans. Le programme d'émission doit faire l'objet d'un accord préalable de la Banque de France.
Suivant la nature de l'émetteur, on distingue :
• les BTF : Bon du Trésor à taux Fixe. Ce sont des titres à court terme émis par le Trésor, d'une durée inférieure à 1
an à l'émission;
• les BTAN: Bon du Trésor à intérêts annuels. Ce sont des titres à moyen terme émis par le Trésor, d'une durée de 2
ou 5 ans à l'émission;
• les billets de trésorerie émis par les entreprises (1 jour à 1 an) ;
• les certificats de dépôt émis par les banques (1 jour à 1 an) ;
• les BMTN, bons à moyen terme négociables, émis par les entreprises et les établissements de crédit (> 1 an);
• et enfin les bons des institutions financières spécialisées (BIFS), émis par certains établissements du secteur
financier public ou para-public.
62
Le cours boursier
Cours boursier
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Le cours boursier d'une action, ou d'un autre titre côté, est le prix auquel s'échangent de tels titres dans les marchés
boursiers. Ce cours varie selon l'offre et la demande, avec un système modérateur destiné à éviter les fluctuations
plus ou moins erratiques.
Penny stock
Se dit des actions dont le cours est inférieur à 1 Euro ou 1 Dollar[2].
Les sociétés dont les actions sont des penny stock sont des sociétés qui ont fait de mauvais résultats et dont les
actions ont beaucoup baissé. Dans le passé, cela a été le cas de Eurotunnel, EuroDisney, Alstom ou plus récemment
de Thomson.
Les sociétés en 'penny stock' sont perçues en général de façon négative, car elles ont eu de mauvais résultats dans le
passé. Mais elles sont appréciées par les traders à court terme. En effet, les variations de cours minimum sont de 0,1
Euro. Cela veut donc dire que quand le cours d'une penny stock varie, c'est au moins de +/- 10 % (variation de cours
de +/- 0,1 Euro / Cours de 1 Euro maxi). C'est donc une variation très forte en pourcentage, qui est utilisée par les
traders à court terme.
Les 'penny stock' peuvent évoluer de différentes façons :
• Elles stagnent et restent dans cette catégorie.
• La société fait des résultats encore pire et fait l'objet d'une liquidation judiciaire. Les titres sont alors radiés.
• La société pratique un regroupement d'actions : si l'action fait 0,5 Euro et que le regroupement se fait à 1 pour
100, elle échange 100 anciennes actions à 0,5 Euro, contre 1 nouvelle action à 50 Euros. Pour l'actionnaire, c'est
Cours boursier 63
neutre, mais cela permet à la société de quitter son statut de penny stock.
• La société met en œuvre un plan de redressement et le cours remonte. Elle mettra probablement en œuvre le
regroupement d'actions évoqué ci-dessus pour quitter le statut de penny stock. Cela a été le cas par exemple lors
du redressement d'Alstom.
Notes et références
[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Cours_boursier& action=edit
• Portail de la finance
Tendance (économie)
Pour les articles homonymes, voir tendance.
La recherche de tendances statistiques est pratiquée en économie, où l'on parle de tendance conjoncturelle et en
finance pour les prix, les volumes, les rendements, etc. (ex: marché haussier, marché baissier). Concernant les
marchés d'actifs financiers, un débat existe entre les tenants de l'efficience du marché, pour lesquels les cours
évolueraient selon une marche aléatoire, et ceux qui disent détecter par l'analyse technique des orientations
persistantes (tendances boursières) qui permettraient de prévoir dans une certaine mesure le comportement futur du
marché.
Pour sa part, la finance comportementale interprète les tendances comme des phénomènes largement
psychosociologiques et proches des modes. Les chercheurs, notamment Richard Thaler ont détecté une réaction
étalée dans le temps des investisseurs aux événements et situations économiques, et non pas une réaction instantanée
au hasard de l'arrivée de ces évènements. Cela correspond à trois phases dans une période de hausse ou de baisse des
cours avec la sous-réaction des investisseurs aux informations, l'ajustement et la surréaction.
Les entreprises et la bourse ont, en raison de leur mode de fonctionnement propre, des réactions à court terme aux
événements extérieurs.
Des phénomènes de long terme, comme la raréfaction des ressources naturelles (pétrole, gaz, dans une moindre
mesure uranium et charbon) introduisent des tendances structurelles à la recherche de la durabilité.
Les États ont la responsabilité d'intégrer ces paramètres dans les politiques publiques. Les entreprises accordent plus
ou moins d'importance à la prise en compte de ces enjeux.
Des résistances peuvent ainsi se manifester par rapport aux solutions préconisées. On dira "c'est une mode" pour
éviter d'aborder des problèmes trop complexes, ce qui n'est qu'une manifestation d'un biais cognitif chez celui-ci qui
emploie le mot de "mode", ou bien on évitera de regarder ce qui se passe à l'extérieur de son continent.
On peut ainsi affirmer que ces contraintes induisent une évolution vers une économie de l'immatériel, même si l'on
ne sait pas encore ce que ce terme recouvre exactement.
Tendance (économie) 64
Marché haussier
Le marché haussier est une bourse dont les
cours semblent orientés durablement à la
hausse, suite à leur évolution constatée
depuis un temps suffisamment long
(quelques semaines, mois ou années). Les
financiers anglo-saxons parlent alors d'un
bull market (marché du taureau). Cette
situation traduit l'optimisme, fondé ou non,
des opérateurs qui estiment que le marché
recèle plus d'opportunités de plus value que
de risques de moins value.
Le sommeil de l'ours et la charge du taureau symbolisent les comportements
humains pendant les périodes baissières et haussières respectivement
Marché baissier
Un marché baissier est une bourse dont les cours « semblent » orientés durablement à la baisse, suite à leur évolution
constatée depuis un temps suffisamment long (quelques semaines, mois ou années). Les financiers anglo-saxons
parlent alors d'un bear market (marché de l'ours). Cette situation peut être vue comme une conséquence du
pessimisme, fondé ou non, des opérateurs. Ils estiment que les entreprises cotées présentent plus de risques de moins
value que d'opportunités de gain, et de ce fait acceptent de vendre à un prix plus bas (ou, pour ceux agissant en
contrepartie, n'acceptent d'acheter qu'à un prix plus bas).
Indice boursier
Un indice boursier est une mesure statistique calculée par le regroupement des valeurs des titres de plusieurs
sociétés. L'indice boursier sert généralement à mesurer la performance d'une bourse ou d'un marché.
Généralités
La performance d'une bourse est habituellement mesurée par plusieurs indices :
• un indice principal qui mesure la performance globale d'une bourse à partir de la majorité de compagnies inscrites
ou la majorité des grandes compagnies inscrites.
• des indices sectoriels qui mesurent la performance d'un sous-ensemble de compagnies ayant des caractéristiques
communes, par exemple, les compagnies d'un secteur d'activité comme les télécommunications ou les compagnies
de taille semblable comme les petites compagnies.
Quand on dit qu'une bourse est en hausse ou en baisse, on se réfère généralement à son indice principal: par exemple
le CAC 40 pour la bourse de Paris.
Certains indices comprennent des sociétés cotées sur différentes bourses. Par exemple, le Dow Jones Industrial
Average et le S&P 500 contiennent des sociétés cotées sur les trois bourses de New York : le NASDAQ, le New
York Stock Exchange et l'American Stock Exchange.
Il est possible d'investir dans des outils qui répliquent plus ou moins la performance d'un indice boursier, sans avoir à
acheter des titres des sociétés qui le composent. Parmi eux:
• les sociétés d'investissement à capital variable (SICAV) ou les Fonds commun de placement (FCP) indexés ;
Indice boursier 65
• les fonds indiciels négociés en bourse qui sont des SICAV cotées en continu à la bourse ; comme ces fonds
prélèvent des frais de gestion moins élevés que les SICAV et les FCP (environ 0,5 % comparativement à 2 à 3 %
pour les SICAV et les FCP), leur popularité croît très rapidement.
Notes et références
[1] Élisabeth Laville, L'entreprise verte, Village Mondial, page 97
Fluctuation du cours des actions 66
• Rachat d'actions par la société (quand la société rachète ses propres actions). Ces informations sont publiques sur
le site de l'AMF.
• Rachat d'actions de la société par ses dirigeants : cela dénote une confiance des dirigeants dans le potentiel de la
société qu'ils gèrent. Ces informations sont publiques sur le site de l'AMF.
• Arrivée d'un dirigeant avec une réputation flatteuse
• Offre publique d'achat (OPA) quand la société est la cible d'une OPA, c'est-à-dire quand une autre société propose
d'acheter ses titres à un cours supérieur au cours actuel
Les évènements inverses ont un effet à la baisse. Avec aussi l'augmentation de capital (par opposition au rachat
d'actions par la société) et l'OPA quand la société en est à l'origine (elle essaie d'en acquérir une autre en payant un
prix supérieur au cours actuel)
Penny stock
Article détaillé : Penny stock.
Quand le cours d'une action baisse en dessous d'une seuil souvent fixé à 1 dollar ou 1 euro, il reçoit l'appellation de
penny stock. Un titre de penny stock souffre d'une image défavorable, mais est apprécié des traders.
Corrélations
On recherche des indicateurs extérieurs à la bourse qui seraient en corrélation avec les indices boursiers. Une des
corrélations les plus originales est celle proposée par Paco Rabanne dans son livre Trajectoires (p. 107 dans l'édition
de poche de J'ai lu)[4]. Il précise que dans la mode, la longueur des jupes et des robes est en corrélation avec la
situation économique. Les robes sont courtes en période de prospérité économique et rallongent dans les périodes de
récession. Il prend l'exemple de la sortie de la Première Guerre mondiale avec les jupes plus courtes suivies par la
période prospère dite des Années Folles. En 1927, le couturier Jeanne Lanvin rallongea les jupes aux chevilles, peu
de temps avant la crise de 1929. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les jupes étaient de nouveau courtes, au
début de la période faste des Trente Glorieuses. Avec l'apogée de la mini-jupe dans les années 1960. La mode du
rétro et des jupes longues précéda la crise du pétrole en 1973.
Notes et références
[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Fluctuation_du_cours_des_actions& action=edit
[2] Avant année 2000 : Journal le Monde (journal) dimanche 23 et lundi 24 avril 2001
[3] Après année 2000 : http:/ / www. Boursorama. com
Annexes
Articles connexes
• Bourse des valeurs
• Journal Investir
• Marché baissier, Marché haussier
• Analyse technique (des cours de bourse)
• Pour des proverbes boursiers, voir sur Wikiquote :
Bibliographie
• Theory of Financial Risk and Derivate Pricing, J-P Bouchaud, M. Potters (Cambridge University Press, 2003)
(ISBN 0521819164)
• Secrets pour gagner en bourse par Stan Westein ; Valor Éditions ; 2T 2000 ; 343 pages
• Portail de la finance
70
La gestion d'actifs
Gestion d'actifs
La gestion d'actifs, sous entendu d'actifs financiers, aussi appelée gestion du portefeuille ou asset management,
est une activité qui consiste à gérer les capitaux confiés dans le respect des contraintes règlementaires et
contractuelles en appliquant les politiques d'investissements définies en interne, pour en tirer le meilleur rendement
possible en fonction du risque choisi.
Cadre contractuel
Il existe juridiquement plusieurs types de gestion de portefeuille :
• La « gestion sous mandat » : l'investisseur délègue totalement la gestion de son portefeuille au gérant.
• La « gestion conseillée » : le gérant est force de proposition mais ne peut intervenir directement sur le
portefeuille; l'investisseur garde le pouvoir de décision.
• La « gestion pilotée » : l'investisseur confie ses fonds au gérant pour qu’ils soient gérés selon l'orientation qu'il a
préalablement choisie.
Styles de gestion
La gestion actions
Un gérant qui investit en actions boursières est amené à apprécier le couple rendement/risque de son portefeuille,
ainsi que les écarts de risque (tracking error) et de rentabilité par rapport au benchmark.
La gestion diversifiée
Le gérant est amené à rechercher une optimisation de la diversification du portefeuille en allouant ses fonds sur
différentes catégories d'actifs, sur différents secteurs d'activité et différentes zones géographiques. Au-delà des actifs
purement financiers, le gérant peut opérer sur les devises, les matières premières, l'immobilier, etc.
La gestion alternative
Articles détaillés : Gestion alternative et Private equity.
Parmi la diversité des réalités qui se cache derrière ce terme, deux principales gestions : le private equity et les
gestions de type « spéculatif » (hedge funds).
• Principalement investi en actions non cotées, le gérant private equity s'attache à la validité économique des
sociétés dans lesquelles il investit ainsi qu'aux modalités d'entrée et de sortie du capital de la société.
• Les hedge funds sont caractérisés par des statuts peu contraignants et un recours quasi-systématique à l'effet de
levier, deux points qui les différencient des "mutuals funds" ou des "pension funds". Pour autant, dans leur grande
majorité, les "hedge funds" sont des investisseurs "long only" c'est-à-dire n'ayant pas recours à la vente à
Gestion d'actifs 71
découvert et dont l'horizon d'investissement se situe entre 2 et 5 ans, ce qui les rapprochent de ces types
d'investisseurs. Il n'en reste pas moins que certains "hedge funds" s'autorisent la vente à découvert et vivent
d'opérations d'arbitrage à court terme et parfois utilisent des produits dérivés. Ils contribuent par ce moyen à la
liquidité des marchés même s'ils ont tendance à augmenter la volatilité des cours.
Actualisation
L'actualisation consiste à ramener sur une même base des flux financiers non directement comparables qui se
produisent à des dates différentes. Cela permet non seulement de les comparer mais également d'effectuer sur eux
des opérations arithmétiques.
Utilité
En pratique, l'actualisation est utilisée pour mesurer la pertinence du choix d'un investissement, avec deux questions
fréquentes :
1. mesurer la valeur d'un actif quel qu'il soit : combien vaut-il aujourd'hui pour moi, compte tenu de ce que j'estime
qu'il va me rapporter et me coûter dans le futur ? On peut ensuite en déduire la rentabilité
2. comparer plusieurs possibilités d'affectation d'un actif, notamment l'argent : investir (et avec quelle formule :
achat ? Crédit-bail ? ...), se désendetter, conserver ses liquidités, etc.
Un investissement est rentable si sa valeur actualisée est supérieure à sa valeur d'achat, le ratio entre les deux
mesurant la rentabilité de l'investissement ; la meilleure utilisation d'un actif est celle qui a la plus forte valeur
actualisée.
Actualisation 72
Méthode de calcul
Actualiser la valeur de flux ou de revenus se produisant à des dates différentes dans le temps consiste à calculer leur
valeur à une date donnée à l'aide d'un taux d'actualisation. Les valeurs obtenues sont appelées valeurs présentes ou
valeurs actualisées.
où
• est le flux
• est l'espérance mathématique du flux à l'époque où il sera (ou : a été) disponible ;
NB. : Cette espérance est égale à pour les flux certains (réalisés), ou lorsque l'on définit un barème de crédit.
• est le taux d'actualisation ou son cas particulier, le taux actuariel (les taux exprimés ici sont annualisés) ;
• est le temps, exprimé en nombre d'années, de la date d'actualisation à la date du flux (x est donc positif lorsque
le flux est futur, et négatif pour un flux passé)
NB. : par convention, le nombre d'années est le nombre de jours réels divisé par 365.
• représente la valeur actualisée du flux, à la date pour laquelle on calcule la valeur (date d'actualisation)
;
NB. : le plus souvent, la date d'actualisation choisie est la date du jour. On parle alors de valeur actuelle plutôt que de
valeur actualisée.
La valorisation par actualisation repose donc sur deux éléments essentiels : l'évaluation des flux futurs, et le taux
d'actualisation.
Taux d'actualisation
Le choix du taux d'actualisation est une variable clé de la valorisation par actualisation et peut changer fortement le
résultat. Le taux généralement choisi reflète le coût du capital, il prendra donc le taux d'intérêt du marché pour une
durée comparable, ou éventuellement du taux d'inflation anticipé, éventuellement augmenté d'une prime de risque.
L'inflation n'est toutefois qu'une distorsion de la valeur future, car elle ne reflète que la hausse (ou la baisse, en cas
de déflation) des prix induite par la politique monétaire suivie par un pays donné.
Actualisation 73
Dans le cas d'actualisation de valeurs financières, on prend pour référence le taux du marché
• celui du marché monétaire pour les durées courtes,
• et celui des bons ou obligations du Trésor public pour les durées plus longues.
Selon l'économiste belge Christian Gollier, le taux d'actualisation est une variable cruciale de la dynamique
économique. Une valeur de ce taux beaucoup plus faible que celle qui est actuellement pratiquée dans beaucoup de
pays occidentaux permettrait de prendre en compte les intérêts des générations futures à des horizons relativement
éloignés. Cela permettrait de réconcilier les penseurs du développement durable à la science économique, sa
méthode et ses outils[1].
Références
[1] Christian Gollier, Toulouse School of Economics (UMR LERNA, Université de Toulouse), Taux d’actualisation et développement durable,
décembre 2011 (http:/ / www. inra. fr/ sae2/ publications/ iss/ pdf/ iss11-23-1. pdf)
[2] Jean-Michel Charpin, commissaire au plan, Rapport au Premier ministre, Étude économique prospective de la filière électrique nucléaire,
Annexe 8, le choix d'un taux d'actualisation, p. 261 à 268 (http:/ / jtef. no-ip. org/ epr/ fichiers/ cdp. pdf)
Annexes
Bibliographie
• (fr) Rapport du groupe d’experts présidé par Daniel Lebègue, Commissariat général du plan, Révision du taux
d'actualisation des investissements publics, 21 janvier 2005 (http://catalogue.polytechnique.fr/site.
php?id=324&fileid=2389)
• (fr) Christian Gollier, Quel taux d'actualisation pour quel avenir ?, Revue française d'économie, n° 4/vol. XIX
(http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfeco_0769-0479_2005_num_19_4_1560)
Articles connexes
• Capacité d'autofinancement
• Capitalisation
• Coefficient d'actualisation
• Investissement
• Patrimoine (finance)
• Taux d'escompte
• Taux de rentabilité interne
• Taux actuariel
• Valeur actuelle nette
Actualisation 74
Liens externes
• (fr) Comment évaluer/actualiser un actif financier (http://rb.ec-lille.fr/l/Cours_de_marches_financiers.htm)
• (fr) Valeur d'une entreprise avec la méthode d'actualisation (http://fr.wikipractice.org/wiki/
Valeur_d'une_entreprise#top)
• Portail de l’économie
• Portail de la finance
Évaluation d'entreprise
L'évaluation d'entreprise est ici l'estimation, à partir de critères qui se veulent objectifs, de sa valeur de marché
potentielle ou sa valeur patrimoniale.
L'évaluation d'entreprise se distingue de l'évaluation de projets d'investissement par les outils d'évaluation utilisés,
même s'il est possible d'évaluer l'entreprise à partir de la somme de ses projets.
Enjeux de l'évaluation
d'entreprise
Le concept d'évaluation de l'entreprise
part de l'idée qu'il est possible
d'optimiser la performance de
l'entreprise dans une approche de
management. Cette performance de
l'entreprise se traduit par une meilleure
compétitivité (par la qualité,
l'innovation...), mais donne aussi lieu à
une répartition de cette performance.
Cette répartition a son importance, car
optimiser l'entreprise c'est aussi
améliorer la cohésion sociale (dont la
Performance de l'entreprise = efficience initiée par le marketing + rentabilité des capitaux
gouvernance d'entreprise) qui constitue investis + synergies (ou flexibilité) de l'organisation.
finalement un capital immatériel (de
plus en plus important pour le marketing des services du fait de la proximité entre le client et le producteur de
service). Dans le cadre de la finance, l'adoption d'une hypothèse d'efficience des marchés préconisera une évaluation
de l'entreprise par la notion de risque économique à des fins d'évaluation de la rentabilité sur le long terme.
Etapes de la démarche
• Il est possible de débuter l'évaluation par une prise de connaissance de l'environnement interne et externe de
l'entreprise sous forme d'un diagnostics, activité par activité (de la place de l’entreprise sur son marché et de
l’évolution prévisible de celui-ci). Un rapport d’étape peut être établi. Il est ainsi possible de détecter le
savoir-faire réel de l’entreprise, son avantage compétitif, l’évolution prévisible de la demande de produits actuels,
Évaluation d'entreprise 75
Pour une évaluation simple et instantanée de la valeur de l'entreprise, voir : Actif net comptable.
Évaluation d'entreprise 78
Notes et références
[1] Cash-Flow In Investment du Holt Value Associates
[2] Pascal Barneto et Georges Gregorio, Finance, Dunod, 2007, p275
Évaluation d'action 79
Évaluation d'action
L'évaluation d'action est ici l'estimation, à partir de critères qui se veulent objectifs, de la valeur de marché
potentielle d'une action.
Évaluer la valeur d'une Action se pose dans des termes très différents suivant que l'on s'intéresse à un portefeuille
financier ou au contrôle d'une entreprise.
Évaluation financière
En première approximation, la valeur économique d'une action correspond à la somme actualisée des dividendes
qu'elle est susceptible de rapporter. Le problème de l'investisseur est d'évaluer quels peuvent être les dividendes
futurs.
Une première indication sera la santé économique de l'entreprise visée. Si la marge opérationnelle relativement
importante, par comparaison avec celle des entreprises sur le même secteur économique, il y a de fortes chances pour
que le chiffre d'affaires reste important même si les conditions du marché varient : en période de vaches maigres, les
entreprises dont la marge opérationnelle était trop faible disparaissent du marché, alors que celles dont la marge est
élevée résistent bien mieux.
L'entreprise peut avoir la possibilité de distribuer plus ou moins de son bénéfice, en fonction de son endettement : si
elle a fait un investissement important, son résultat sera consacré avant tout à en rembourser le financement, ce qui
(en principe) augmentera les dividendes futurs.
En réalité, aucune contrainte juridique n'oblige une entreprise à verser un quelconque dividende. Pour l'actionnaire
minoritaire, ce que va probablement verser l'entreprise est évalué en fonction de sa politique de facto, constatée sur
les exercices passés - qui est ce qu'elle est, et sur laquelle il n'a pas d'influence. Pour les actionnaires majoritaires,
quand ils raisonnent suivant une logique de placement capitaliste, le conseil d'administration doit proposer une
politique qui maximalise leurs revenus futurs (c'est-à-dire la somme actualisée des dividendes). Dans ce cas, les
actionnaires ont un but objectif, qui est un équilibre entre la rentabilité immédiate et la croissance future ; des
divergences peuvent éventuellement se manifester sur le taux d'actualisation, qui reflète les arbitrages entre la
croissance à long terme et le profit immédiat à court terme. Enfin, dans le cas d'une société majoritairement contrôlée
par une société holding, la politique en matière de dividendes sera gouvernée essentiellement par les intérêts
économiques de celle-ci : les arbitrages peuvent être faits en fonction du besoin de financement de la holding, y
compris si cela conduit à une politique contraire au développement à long terme de la société sous contrôle.
Types de gestion
que le capital travaille sous forme d'action), ni d'être en dette (pour ne pas avoir à payer d'intérêt sur une trésorerie
négative). D'autre part, cette quantité de mouvement d'action doit être relativement faible, pour minimiser les frais de
courtage.
Cette forme de gestion est relativement simple, parce qu'elle ne tient compte que des informations historiques sur les
dividendes et les fondamentaux des sociétés. En contrepartie, elle n'est pas très performante. Elle peut quand même
prétendre à une meilleure rentabilité que celle des marchés purement financiers (typiquement, de l'ordre de 10 %
quand ces marchés sont à 4 %), parce qu'elle bénéficie statistiquement de la prime de risque que perçoivent
normalement les investissements en actions sur les produits financiers. Cependant, cette prime de risque n'est
accessible que si le prix de l'action n'est pas trop spéculatif. Quand la bourse devient trop chère, suite à une bulle
spéculative, il peut devenir intéressant d'arbitrer en faveur d'achats sur le marché des Obligations.
Gestion technique
Ce type de gestion est à très court terme (activité quotidienne, horizon de gestion très inférieur à l'année): les taux
d'actualisation considérés sont très importants, et l'élément dominant dans la valeur attribuée à une action est non pas
l'échéancier des dividendes futurs, mais l'évolution prévisible de sa valeur de revente.
La gestion spéculative prend comme élément de valorisation essentiel la valeur donnée par le marché, et sa tendance
évolutive. Cette estimation varie en fonction des annonces économiques, qui peuvent être bonnes ou pas bonnes pour
le cours, et peuvent entraîner un retournement de tendance.
L'information essentielle prise en compte par cette analyse est le cours du marché, et la psychologie des opérateurs.
Les bénéfices escomptés correspondent à ceux dont on peut bénéficier quand d'une part on anticipe correctement une
tendance du marché, et d'autre part on peut s'en dégager avant que les investisseurs spéculatifs ne soient attirés par le
titre au-delà de sa valeur estimée.
Article détaillé : Analyse technique.
Évaluation d'action 83
Méthodes d'évaluation
Pour les actions, l'évaluation financière consiste d'abord à déterminer la valeur d'une entreprise. Trois familles de
méthodes sont utilisées :
1 L'approche patrimoniale basée sur la valeur comptable du bilan de l'entreprise (une entreprise qui a 100 millions
d'Euros de fonds propres est évaluée à 100 millions d'Euros). C'est une approche très artificielle puisque la valeur
comptable ne reflète pas la valeur économique.
2 L'approche par les multiples se base sur des critères de comparaisons.
Les multiples boursiers : - on sélectionne un groupe d'entreprises comparables (même secteur, position de marché
équivalente, etc) - on détermine des multiples boursiers pour celles de ces entreprises qui sont cotées en bourse. Les
multiples les plus utilisés sont
• le P/E (price/earnings ratio, i.e. capitalisation boursière / résultat net),
• le P/B (price to book, i.e. capitalisation boursière / fonds propres),
• Valeur d'entreprise (= capitalisation boursière + valeur de marché de la dette) / Chiffre d'affaires,
• Valeur d'entreprise / EBITDA ou EBIT.
- on applique, à l'entreprise que l'on cherche à évaluer, ces multiples calculés pour des entreprises comparables. Par
exemple, si l'entreprise non cotée A a des revenus de 100 millions d'Euros et est très comparable à une entreprise
cotée qui a un VE/Revenues de 2x, alors la méthode des multiples boursiers tend à dire que A vaut 200 millions
d'Euros.
On notera toutefois qu'une action non cotée n'a pas la même liquidité pour le porteur qu'une action cotée et par
ailleurs ne peut pas faire l'objet d'OPA ou OPE. Cela fait qu'on appliquera une certaine décote à cette estimation. Un
indice est désormais publié des valorisations appliquées sur les entreprises de taille moyenne ( http:/ / www.
argos-soditic.fr/fichiers/communiques/Indice_Argos_Epsilon.pdf ).
Les multiples de transaction : Approche similaire aux multiples boursiers, à ceci près que les multiples sont
déterminés à partir de transactions observées sur le marché. Par exemple, si l'entreprise A a des revenus de 100
millions d'Euros et est très comparable à une entreprise qui a des revenus de 150 millions d'Euros qui a été vendue
peu de temps auparavant à 300 millions d'Euros, alors la méthode des multiples de transaction tend à dire que A vaut
200 millions d'Euros (100 x(300/150)).
3 Actualisation des flux monétaires (DCF : Discounted Cash-Flows) Cette approche consiste à déterminer les
flux monétaires futurs et à les actualiser au taux du coût du capital.
Évaluation d'action 84
• Concernant la rentabilité intrinsèque de l'entreprise, il s'agit des cash-flow (marges brutes d'autofinancement)
libres dégagés par son exploitation.
• Concernant la rentabilité extrinsèque, autrement dit celle pour l'actionnaire, il s'agit des dividendes attendus et
éventuellement de la valeur de revente espérée en fin de détention.
- Détermination des flux monétaires futurs Pour cela on construit un modèle financier qui donne des prévisions sur
un futur plus ou moins lointain. Puis, si on utilise la méthode intrinsèque, on calcule pour chaque année future les
cash-flows associés :
Revenu d'exploitation (1-Taux d'imposition)
+ Amortissements & Dépréciation
- Capex (Capital Expenditure, i.e. investissement productif)
- Variation du BFR (Besoin en Fonds de Roulement)
= Cash-Flows libres
- Détermination du coût du capital La méthode la plus utilisée est celle du WACC (Weighted Average Cost of
Capital, ou Coût Moyen Pondéré du Capital)
WACC = Kd x (1- Taux d'imposition) x [D/(D+MV)] + Ke x [MV/(D+MV)]
avec rf = taux sans risque (généralement le taux des obligations d'État à 20 ans)
rm-rf = prime de risque de marché
Bêta = Bêta de l'entreprise
Prime = prime liée au pays ou à la liquidité
- Détermination de la valeur terminale On utilise souvent la formule de Gordon Shapiro sur le cash-flow récurrent
de l'entreprise (celui observé après de nombreuses années)
TV = Cash-Flow récurrent / (Coût du capital - croissance sur le long terme)
- Détermination de la valeur de l'entreprise À partir des éléments précédents, on obtient :
EV = Somme de 1 à n (Cash-Flow de l'année n / coût du capital) + Valeur Terminale
Gestion du risque 85
Gestion du risque
Des informations de cet article ou section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans la bibliographie ou en liens
externes.
Améliorez sa vérifiabilité en les associant par des références.
La gestion du risque s'attache à identifier les risques qui pèsent sur les actifs de l'entreprise (c'est-à-dire ce qu'elle
possède pour sa pérennité, ses moyens, ses biens.) , ses valeurs au sens large, y compris, et peut être même avant
tout, sur son personnel. On distingue généralement deux catégories d'actifs : les financiers et les non financiers.
Les dirigeants d'entreprises ont pour mission de rendre leur exploitation viable (équilibrer les charges avec les
ressources) voire de la développer (ressources supérieures aux charges = production de richesse). Le résultat obtenu
leur permettra de survivre (résultat nul) voire d'en assurer la pérennité en la développant (résultat positif).
Au-delà de la gestion financière des risques et du clivage risques financiers/non financiers, l'analyse approfondie des
risques de l'entreprise impose une veille étendue qui peut s'assimiler à de l'intelligence économique. Cette prévention
des risques pesant sur les actifs aboutit à établir une grille des risques avec à chaque fois des veilles ciblées adaptées
à chaque type de risques (politique, juridique, social, environnemental, etc.).
Le phénomène de cause à effet est de plus en plus délicat à analyser avec l'effet systémique que peut présenter
désormais la mondialisation financière et l'économie ouverte ou globalisée.
Cette démarche d'analyse et d'identification systématique est assez traditionnelle dans le monde industriel : maritime,
aviation, nucléaire, pétrolier, industrie chimique… mais cela n'élimine pas totalement le risque (voir l'explosion de
l'usine AZF à Toulouse). Elle se développe également dans le domaine de la santé, et plus précisément dans les
établissements de santé, publics ou privés, où la gestion des risques et des vigilances sanitaires est devenue
indissociable de la démarche qualité.
En revanche, l'analyse de risque est beaucoup plus récente dans le domaine de la gestion et de l'économie, qui en
était relativement écarté du fait de l'absence (apparente) de risques directs sur la vie humaine[réf. nécessaire].
Veille, identification des risques par l'audit, analyse par la recherche des facteurs de risques et des
vulnérabilités, maîtrise des risques par les mesures de prévention et de protection : c'est la démarche classique
de gestion des risques.
Voir aussi : risque.
• Le transfert :
A titre financier, le transfert de risque s'établit lorsque qu'une assurance ou toute autre forme de couverture de
risque financier ou garantie financière est contractée par le dirigeant confronté au risque (ex. assurance crédit).
Ces garanties ne sont pas exhaustives pour couvrir le risque économique et financier. En cas de risque pénal
pris par le dirigeant, ce transfert peut être réduit à néant.
A titre opérationnel et économique, ce transfert s'effectue lorsque l'entreprise sous-traite l'activité à risque sous
une forme ou une autre (sous-traitance directe, en cascade, co-traitance, externalisation ou outsourcing en
anglais) ; un sous-traitant sérieux et qualifié pourra faire payer très cher sa prestation mais aussi démontrer
qu'il gère mieux le risque pour un prix équivalent voire inférieur, et le recours à un sous-traitant non qualifié
ou dédaigneux du risque fera courir un risque encore plus grand.
Il manque une stratégie, démystifier le risque qui n'est qu'un calcul d'incertitude dans la plupart des cas, en se posant
la question de son mode de calcul. On commence alors à parler de danger.
Probst), questions que ces équipes approfondissent par diagnostic avec les spécialistes gravitant au sein comme
autour de l’institution : ainsi, par exemple, quels signaux nous informent de de la progression des dommages
psychosociaux dans les entreprises ? comment les recenser alors que les liens entre travail et troubles
psychosomatiques ne sont pas clairs? comment en analyser la pertinence ? comment en évaluer le coût ? À chaque
étape, les résultats sont croisés entre équipes sous l’égide de l’Observatoire du risque pour favoriser l’apprentissage
mutuel autour de ces questions nouvelles.
Espace de traitement collectif des signaux
Parallèlement, des groupes de projets transversaux entre thèmes et départements sont créés pour organiser le
traitement collectif de l’information collectée par ces différentes équipes. Quels outils statistiques communs sont
nécessaires ? Quel instrument informatique peut permettre d’accéder aux données et de les enrichir ? Et comment
structurer la base générale des connaissances ? Des enseignements récents prouvent que l’instrument informatique est
extrêmement structurant pour les échanges de savoir. Comme l’information est difficile à cerner. L’idée est ici de
bâtir un outil a posteriori, en fonction des situations rencontrées dans l’approfondissement des différents types de
risque.
Espaces de tri individuel de l’information potentielle
La question est ensuite de nourrir cet ensemble qui s’institutionnalise peu à peu. C’est donc le rôle d’animateurs de
forums du risque de soutenir le tri individuel de l’information potentielle en structurant des espaces de dialogue, que
ce soit via Intranet ou via workshops par exemple. Comme nous créons ou percevons régulièrement de nouveaux
risques (Michel Serres), le but en est à la fois de repérer les récurrences de signaux non encore connus – c’est la
dimension de fréquence, comme dans le cas des risques psychosociaux – comme ceux plus épars qui semblent
toucher un sujet à l’impact potentiel important – c’est le critère de gravité, comme dans le cas de l’ESB. Il ne s’agit
ici pas de créer un filtre à l’information, mais au contraire de lui donner un canal qui ôte toute validité à la
déresponsabilisation individuelle. Ces animateurs de réseau sont répartis dans l’organisation autour des familles de
risques mises en évidence par l’Observatoire.
Espace de décision
Équipes thématiques, groupes de projets de traitement du savoir, animateurs de forums du risque, tous ces outils ne
fonctionnent que de concert, sous l’égide de l’Observatoire déjà mentionné. Mais encore une fois, celui-ci n’est pas
organe responsable. Il est simplement un facilitateur du réseau d’informations. Il a donc aussi pour rôle de centraliser
les questions susceptible de nécessiter traitement du risque, et d’identifier le niveau de responsabilité adéquat. Le
problème avec les risques émergents est finalement de créer les espaces de décision et de responsabilité collective
(Anthony Giddens). C’est à l’Observatoire de proposer les bonnes constellations aux dirigeants de l'entreprise ou de
l'institution. Et c’est là que se situe la vraie responsabilité de ces derniers, non dans le fait d’assumer tout le poids de
l’inconnu, mais de structurer et d’octroyer un budget à une cellule de gestion d’un nouveau risque encore flou mais
identifié.
Le degré d'information peut en tous les cas varier suivant la famille de risques considérée, le profil sectoriel de
l'entreprise, le caractère typique de ses métiers, produits et services et de ses implantations géographiques.
Pour les entreprises non cotées, leur capacité financière sera déterminée souvent à la lumière de leur profil de risque
dont la trame plus simplifiée est assez proche de celle des entreprises cotées.
Principales étapes
Il y a trois étapes qui sont comprises dans l’évaluation des risques :
• l’identification des facteurs ;
• classement par priorité ;
• classification.
La première étape de l’évaluation des risques, soit l’identification des facteurs, permet de se familiariser avec les
facteurs qui pourraient causer un problème à l’entreprise. C'est dans cette étape que le gestionnaire doit collecter tout
l'information pertinente.
La deuxième étape consiste à bien classer tout l’information pertinente de chaque facteur et les regrouper avec les
facteurs de risques concernés.
La troisième et dernière étape de l’évaluation des risques consiste en classifier l’information dans un schéma de
classification afin de pouvoir mieux comprendre et analyser les risques de l’entreprise. Ce schéma va permettre de
mieux reconnaître les facteurs de risques dans l’entreprise.
Références
[1] Référence officielle ISO Guide 73:2009 - Management du risque — Vocabulaire (http:/ / www. iso. org/ iso/ iso_catalogue/ catalogue_tc/
catalogue_detail. htm?csnumber=44651)
[2] Référence officielle ISO 31000:2009 – Management du risque — Principes et lignes directrices (http:/ / www. iso. or/ iso/
catalogue_detail?csnumber=43170)
[3] ISO Guide 73: Risk Management - Vocabulary (http:/ / www. iso. org/ iso/ iso_catalogue/ catalogue_tc/ catalogue_detail.
htm?csnumber=44651)
[4] Fabien Piasecki, Christian Vélot, et Sciences Citoyennes, Risques et lanceurs d’alerte, lundi 9 janvier 2012 (http:/ / sciencescitoyennes. org/
risques-et-lanceurs-dalerte/ )
[5] Management des risques de l'entreprise, http:/ / web. ebscohost. com/ bsi/ pdf?hid=119&
sid=fa5a5b26-a537-40f9-8381-c0b37747cf7f%40sessionmgr111& vid=3
92
La finance comportementale
Finance comportementale
La finance comportementale (FC)[1] est l'application de la psychologie à la finance.
Les phénomènes constatés sont très proches de ceux concernant l'application de la psychologie à l'économie,
autrement dit l'économie comportementale (EC), si bien que ces deux domaines peuvent être regroupés.
La FC / EC recense les travers de comportement et leurs effets sur les marchés financiers, sous forme d’anomalies de
prix ou de rendement. La FC cherche à détecter ces travers et anomalies de marché, et si possible les utiliser dans les
stratégies de placement.
Elle s'oppose en cela à la théorie classique basée sur l'HEM - hypothèse d'efficience du marché. Elle émet aussi des
réserves sur une trop large utilisation en théorie économique de la notion classique de fonction d'utilité.
Toutefois, l'économie comportementale ne peut être confondue avec les analyses de la concurrence 'impure et
imparfaite', qui concerne les structures économiques et non les aspects psychologiques mais visent à mettre l'accent
sur le biais comportemental qui intervient dans toute décision financière et économique[2].
Environnement de recherche
Les études sur ces sujets viennent généralement de chercheurs américains, soit en finance soit en psychologie
sociale. En particulier Richard Thaler et surtout le lauréat du Prix de la Banque de Suède en sciences économiques
en mémoire d'Alfred Nobel, Daniel Kahneman.
Les recherches utilisant les méthodes de l'économie expérimentale, ainsi que le développement de la neuroéconomie
/ neurofinance, permettent de nouvelles avancées, encore qu'elles se centrent plus sur les comportements individuels
ou en petits groupes que sur les phénomènes de masse.
La Finance comportementale tend ainsi à se scinder en deux branches de recherche, utilisant des protocoles
d'investigation et d'expérimentation très différents:
• l'une concernant la finance comportementale micro, liée aux travaux de psychologie sociale,
• l'autre concernant la finance comportementale macro, utilisant les outils de l'analyse quantitative des marchés.
Finance comportementale 93
Notes et références
[1] Formation Finance comportementale (http:/ / www. actions-finance. com/ formation-finance-la-finance-comportementale/ )
[2] Pourquoi la finance comportementale est importante aujourd'hui en économie (http:/ / www. actions-finance. com/
la-finance-comportementale-un-sujet-dactualite-en-pleine-crise/ )
Spéculation
La spéculation est, en économie, l'action de prévoir les évolutions des marchés et d'y effectuer des opérations
d'achat et de vente en conséquence, de façon à retirer des bénéfices du seul fait des évolutions des marchés.
Tiré du bas latin speculatio, désignant un lieu d'observation, utilisé au figuré, le terme désigne de façon plus générale
une réflexion intellectuelle portant sur des objets abstraits[1]. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que le terme est employé à
propos des prévisions, ou plutôt des conjectures faites sur les marchés en particulier financiers et c'est encore plus
tard qu'on le réserve principalement aux transactions visant à ne se procurer un bénéfice qu'au travers d'opérations
anticipant la seule évolution des cours. On cherche, en réfléchissant, à prévoir et à anticiper les quantités et les prix
futurs, les réactions et activités d'autrui, en se mettant à leur place, et à porter un regard sur sa propre activité, en se
mettant à la place des autres.
La spéculation soulève de nombreuses critiques : elle permet au moins en apparence un enrichissement qui n'a pas de
cause, qui se ferait de surcroit au détriment des producteurs et donc des travailleurs. Ses détracteurs lui opposent
parfois « l'économie réelle » pour souligner son illégitimité. L'économie traditionnelle a cependant attribué une
fonction sociale à la spéculation, qui est de stabiliser les prix ou d'atténuer les fluctuations et de permettre d'obtenir le
prix qui permet la meilleure allocation des ressources[2]. Les critiques de la spéculation financière soutiennent
néanmoins que ce mécanisme est inopérant dans le domaine financier.
La spéculation est à distinguer des opérations de manipulation du marché, l'agiotage.
Spéculation 94
Histoire et enjeux
D'après Richard Dawkins, Geoffrey Miller, Ian Stewart ou Jack Cohen, la spéculation — soit la possibilité de voir
les choses « à la fois pour soi-même et en se mettant à la place d'autrui » — est pour l'homme une activité vitale pour
survivre et se reproduire. Selon eux, depuis les temps préhistoriques, ceux qui ont survécu le mieux et laissé une
descendance nombreuse sont ceux qui y parvenaient le plus correctement.
Presque toutes les activités humaines sont spéculatives :
• la décision d'entreprendre certaines études (parce qu'on en espère pour le reste de sa vie une satisfaction ou un
revenu),
• la décision de produire (parce qu'on espère pouvoir vendre),
• la décision de stocker (parce qu'on pense qu'on aura plus de mal à se procurer le bien),
• celle d'acquérir un actif financier ou immobilier dont on craint (ou espère) qu'il vaudra plus cher plus tard,
• le choix d'une tenue pour un rendez-vous important (parce qu'on en espère certaines réactions),
• le choix d'une argumentation (parce qu'on espère toucher l'auditoire),
• la réflexion (spéculation intellectuelle, pensée spéculative).
Depuis le XIX°s, certains auteurs ont rationalisé et formalisé la réflexion. Ainsi Louis Bachelier (1870-1946),
considéré comme le fondateur des Mathématiques financières, est-il l'auteur de plusieurs ouvrages de référence :
• Théorie de la spéculation (1900) [3]
• Théorie mathématique du Jeu (1901)[4]
• Le Jeu, la chance et le hasard (1914)[5]
Aspects psychologiques
La spéculation étant un pari sur l'avenir et une prise de risque (comme d'ailleurs la plupart des activités humaines),
les aspects psychologiques n'en sont pas absents. Les études récentes[réf. nécessaire] de finance comportementale ont
visé à recenser et expliciter
• les phénomènes cognitifs et émotionnels ainsi mis en jeu,
• et les anomalies (emballements, paniques...) que cela peut créer à certains moments dans les prix et rendements
sur le marché (phénomènes de bulle ou krach)
Il y a souvent alternance d'excès et de corrections d'excès, ce n'est que sur la moyenne et le long terme que l'on peut
dire que la spéculation joue plutôt un rôle d'autorégulation du marché.[réf. nécessaire]
Spéculation 96
Au niveau macroéconomique
La nécessité pour des entrepreneurs de transférer certains risques leur permet de prendre leurs décisions de gestion
avec plus de sécurité ce qui contribue[réf. nécessaire] à l'efficacité économique générale et favorise l'initiative.
Les effets de la spéculation sur les prix et sur les monnaies sont plus contestés. Certains auteurs affirment qu'elle a
des effets stabilisants, d'autres pensent qu'elle est déstabilisante.
Pour les anti-libéraux, dont les thèses ont récemment été reprises par les Économistes atterrés, la spéculation
financière est un puissant facteur d'instabilité, conduisant à la formation de bulles, nécessairement suivies de krachs,
nuisibles à l'économie. Cela provient selon leur analyse de l'inefficience des marchés financiers, ne permettant pas
une allocation efficace du capital[6]. Ils soulignent le caractère auto-réalisateur de la spéculation financière, où,
contrairement au marché des biens réels, « la hausse alimente la hausse », chaque spéculateur étant enclin à espérer la
poursuite d'une tendance haussière, quand bien même cette hausse financière est décorrélée de celles des actifs réels.
Ils préconisent des mesures visant à limiter la liquidité du marché, passant soit par l'instauration de taxes sur les
transactions (Taxe Tobin), soit par des mesures de contrôles des mouvements de capitaux[7]. Ces économistes
appuient leurs réflexions sur la constatation des nombreuses crises spéculatives qui ont émaillé la vie économique
depuis 1637.
Le monétariste Milton Friedman estime que les spéculateurs gagnent sur les marchés seulement s'ils achètent lorsque
les prix sont bas (en conséquence, ils font monter les cours et contribuent à leur stabilité) et vendent quand les prix
sont au plus haut (ce qui fait baisser les cours et joue également un rôle stabilisateur). Les spéculateurs peuvent se
tromper et agir à contretemps, mais ils n'ont droit qu'à un nombre limité d'erreurs, sans quoi ils sont rapidement
ruinés et évincés du marché. Seuls survivent les spéculateurs dont les interventions font généralement augmenter des
cours « naturellement » bas (au sens que Léon Walras accorde à une valeur économique dite naturelle) et diminuer
des cours « naturellement » hauts, c'est-à-dire dont les interventions ont un effet général d'équilibration du marché.
Ceux-là peuvent être considérés comme des spéculateurs avisés.
Pour l'économiste Nicholas Kaldor, il existe deux types de spéculateurs : les professionnels et les amateurs. Les
professionnels, en petit nombre, qui représentent aussi les positions les plus importantes, agissent de façon
stabilisante. Les amateurs, beaucoup plus nombreux et mal informés, interviennent avec retard en achetant au plus
haut et en vendant au plus bas. Ils agissent de façon déstabilisante et sont finalement évincés du marché. Ils sont vite
remplacés par de nouveaux amateurs. Mais Kaldor conclut qu'il ne faut pas accorder trop d'importance aux amateurs,
puisque les professionnels demeurent ceux qui dominent le marché[réf. nécessaire].
Notes et références
[1] cf le dictionnaire de la langue française informatisé ; le gaffiot -- page 1464 et 1465 -- donne le sens des mots de la famille en latin classique :
le speculator est observateur, éclaireur, espion, messager du général ; la spéculatio est l'espionnage ou le rapport de l'espion ; la vitre et le
miroir sont respectivement specularia et speculum.
[2] Voir notamment Spéculation et stabilité des prix (http:/ / www. persee. fr/ web/ revues/ home/ prescript/ article/
rfeco_0769-0479_1987_num_2_3_1153), article de Nicholas Kaldor, 1939, publié en 1987 dans le revue française d'économie, Persée
[3] Annales scientifiques de l'ENS , 1900, vol 3, N°17,p 21-86
[4] Disponible en poche avec la Théorie de la spéculation, Paris 1995, Edit J.Gabay, ISBN 978-2-87647-129-0
[5] réimpression, Paris 1993, Edit Jacques Gabay
[6] Il faut définanciariser l'économie, article d'André Orléan, Le Monde, 6 déc. 2011
[7] [http://www.assoeconomiepolitique.org/spip.php?article140 Manifeste d'Économiste atterrés - Fausse idée n°1 : Les marchés financiers sont
efficients
[8] Lutter contre la vente à découvert et la spéculation sur la dette souveraine (http:/ / www. europarl. europa. eu/ news/ fr/ pressroom/ content/
20111018IPR29720/ html/ Lutter-contre-la-vente-à -découvert-et-la-spéculation-sur-la-dette-souveraine) Parlement européen, 19
octobre 2011
[9] Eurex, une épée de Damoclès sur la France (http:/ / pontransat. com/ 10091/ eurex-une-epee-de-damocles-sur-la-france/ ) Catherine Lagrange,
Portail Transatalantique, 11 avril 2012
[10] Dette française - Vers une explosion de la spéculation ? (http:/ / www. lepoint. fr/ economie/
dette-francaise-faut-il-craindre-une-explosion-de-la-speculation-16-04-2012-1452095_28. php) Marc Vignaud, Le Point, 16 avril 2012
[11] Dette/spéculation : l'Amafi regrette le timing (http:/ / www. europe1. fr/ Economie/ Dette-speculation-l-Amafi-regrette-le-timing-1038555/ )
AFP/Europe1, 16 avril 2012
Analyse technique
Cet article ne cite pas suffisamment ses sources.
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci
de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ». (Modifier l'article
[1]
)
L'analyse technique consiste en l’étude des graphiques de cours de la bourse et de différents indicateurs déduits des
cours (sous-jacent) dans le but d'anticiper l'évolution des marchés[3].
Cette extrapolation graphique s'applique à tout type de marchés : indices, actions, taux, matières premières … et n’est
donc pas limitée aux marchés d’actions ; les mêmes outils et méthodes pouvant être appliqués à tout type d'actif
sous-jacent dès lors que son prix est déterminé par la rencontre d’une offre et d’une demande.
L’outil principal de l’analyste technique est le graphique qui permet la visualisation et l'analyse d’un actif sous-jacent.
Le but avéré et raison d’être de l’analyse technique est la prévision des tendances et des signes de retournements de
tendance. Il s’agit d’identifier des conditions de marchés (figures remarquables et/ou signaux donnés par des outils
mathématiques) qui donnent statistiquement un résultat identique.
L’analyse technique ne prétend pas être une science exacte. Elle se rapproche plus d'une science humaine puisque
son objet d'étude est directement centré sur la compréhension de la psychologie du marché.
Analyse technique 98
Histoire
Les Japonais ont été les premiers à utiliser l'analyse technique pour faire du commerce financier sur l'un des plus
anciens marchés à terme de la planète, à savoir celui du riz. Les Japonais ont commencé à traiter ce marché au
XVIIe siècle. À cette époque, il arrivait que la récolte future de riz soit vendue à l'avance. Ces contrats étaient
appelés contrats vides de riz. C'est l'origine du marché à terme qui engendra une forte spéculation qui engendra
elle-même l'analyse technique japonaise. Munehisa Homma (1724-1803) découvrit que les marchés étaient
influencés par la psychologie et les émotions des intervenants. La perception des récoltes pouvait être ainsi très
différente de la réalité. Autrement exprimé, il se rendit compte que le prix et la valeur d'un bien étaient deux notions
distinctes. Homma pourrait être à l'origine de la représentation en chandeliers japonais qui semble apparue à la fin du
XIXe siècle au Japon sous l'ère Meiji. Cette technique est restée méconnue aux yeux de l'Occident jusqu'en 1990
lorsque Steve Nison la dévoile à la suite d'un voyage professionnel au Japon.
En Europe, certaines caricatures du XIXe siècle montraient des spéculateurs en train d’étudier des graphiques
historiques et ce bien avant une quelconque théorisation de ce genre d’étude. Jesse Livermore, dont l’aventure
boursière est racontée dans les Mémoires d’un spéculateur, prend ses décisions sur de simples considérations de
marchés et non sur des données fondamentales. En étudiant la psychologie du marché sur la base de son expérience
personnelle, il découvre des similitudes dans certaines situations qui lui permettent de prévoir des retournements de
tendances. En cela, on peut le voir comme un précurseur de l’analyse technique.
Mais ce fut à la fin du XIXe siècle qu'apparurent les premières grandes théories : la théorie de Dow par Charles Dow,
la théorie des vagues d’Elliott de Ralph N. Elliott et la théorie des angles de Gann par William D. Gann. Chacune de
ces théories pose les hypothèses « philosophiques », voire ésotériques, à partir desquelles diverses écoles d’analyse
technique se sont construites.
C’est au début des années 1990 que les analystes techniques recommencent à publier des livres et articles et
popularisent leurs méthodes de gestion. Certaines de ces publications descendent directement des travaux des pères
fondateurs, d’autres apportent leurs propres contributions à la théorie en créant de nouveaux outils comme les
oscillateurs. Les plus célèbres théoriciens modernes sont Prechter qui a complété et expliqué la théorie des vagues
d’Elliott, S. Nison qui préconise l’utilisation des chandeliers japonais et Wilder qui a développé le RSI (Relative
Strenght Index), oscillateur borné qui ouvrira la voie à une analyse technique plus quantitative permettant d’avoir des
indications sur l’ampleur et la force d’un mouvement. « Le chasseur de tendances boursières », Charles K. Langford,
Quebecor, 2006 Stan Weinstein a également beaucoup influencé les techniques de trading utilisées par les analystes
techniques, en dévoilant une technique basée sur quatre phases qui lui ont permis de passer au travers des grands
krach boursiers. Il est à l'origine du fameux slogan the tape tells all qui signifie « le cours dit tout ». Autrement dit,
toutes les informations importantes sont inscrites dans les cours de bourse.
Principes
Il existe trois axiomes fondamentaux qui régissent et fondent l’analyse technique :
L’histoire se répète
L’avenir est déterminé par le passé sur les marchés et les mêmes « erreurs » se répètent toujours (formation de bulles
spéculatives et krachs). Là encore, cette idée découle de l’analyse psychologique d’une foule. Les sociologues qui se
sont intéressés aux foules ont affirmé que celles-ci avaient des comportements propres n’ayant pas de lien avec une
simple somme de comportements individuels. Une foule est mue par certains principes qui parviennent à transcender
la psychologie de chaque individu la composant. Le tout aura plus d’influence sur la partie que chaque partie n’en
aura sur le tout du fait du phénomène d’imitation existant au sein de tout groupe. La décision d’un individu au sein
d’une foule est fondée sur l’idée qu’il se fait de la décision que vont prendre les autres individus composant cette
foule et non sur sa perception normale de la réalité. Si l’individu peut apprendre du passé, la foule, elle, n’en apprend
rien et évoluera souvent de la même façon dans des situations identiques. Ceci s'applique aux marchés : le fait que
krachs et bulles spéculatives soient récurrents sont les exemples les plus probants de l’existence de ce principe
d’imitation qui interdit toute leçon du passé à la foule.
Les lois ou phénomènes remarqués par les analystes techniques et dont ils essaient de tirer profit ne sont pas pour
eux des absolus puisqu’ils imaginent en général plusieurs scénarios avant une décision. Considérer l’analyse
technique comme une approche pratique du trading plus que comme une science n’est donc pas une erreur, les
tenants de cette discipline en ayant eux-mêmes souvent cette vision. Toutefois ce qui fait la force de l’analyse
technique et qui peut amener à la considérer comme une science (sociale et non dure) est qu’elle est produite et
utilisée par des opérateurs qui ont une vue quotidienne et pragmatique des marchés.
Une des citations célèbres ayant rapport à l'analyse technique est celle de George Lanes : "La tendance est votre
amie"[4]. Cette phrase résume bien les avantages mais aussi controverses de l'analyse technique.
Débats et controverses
Experts ou néophites critiquent souvent l’analyse technique (qui n'est qu'une extrapolation graphique) et récusent sa
validité de plusieurs façons:
nombreux exemples : de la suite l’étude de la reproduction des lapins jusqu’à l’ordre des galaxies[réf. nécessaire] en
passant par la croissance des végétaux.
Notes et références
[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Analyse_technique& action=edit
[2] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Discussion:Analyse_technique& action=edit& section=new&
preload=Mod%C3%A8le:Initialiser_P%C3%A0V
[3] L'analyse technique des marchés financiers, John Murphy, Valor, 2003
Le guide de l'Analyse Technique par TRADING CENTRAL (http:/ / www. tradingcentral. fr/ Formation_bourse/
Guide/Analyse_technique.aspx?utm_source=wikipedia&utm_medium=lien+texte&utm_campaign=guide+AT)
Bulle (économie) 101
Bulle (économie)
Pour les articles homonymes, voir Bulle.
Une bulle économique, bulle de prix, bulle financière, ou encore bulle spéculative, est un niveau de prix
d'échanges sur un marché (marché d'actifs financiers : actions, obligations), marché des changes, marché immobilier,
marché des matières premières, etc.) très excessif par rapport à la valeur financière intrinsèque (ou fondamentale) des
biens ou actifs échangés.
Dans ce genre de situation, dite parfois « exubérante », les prix s'écartent de la valorisation économique habituelle
sous le jeu de croyances des acheteurs.
Il y a bulle à partir du moment où la logique de formation des prix devient essentiellement « auto-référentielle » et où
le raisonnement d'arbitrage entre les différents actifs ne s'applique plus : un prix démesurément élevé aujourd'hui se
justifie uniquement par la croyance qu'il sera « plus élevé demain », alors que la comparaison avec les prix d'autres
actifs ne peut le justifier.
Ce genre de comportement plus ou moins irrationnel des marchés, créant des anomalies de prix, fait partie des
phénomènes qu'étudie la finance comportementale.
Le mot français de bulle dans le sens de « bulle financière » vient de l'anglais « bubble », il s'agit d'une métaphore
indiquant que les prix sur un marché spécifique augmentent de façon rapide et sans raison solide, et sont vulnérables,
exposés à une chute instantanée, à l'image d'une bulle qui s'élève et qui éclate. En 1720, le Parlement anglais vota le
Bubble Act après le krach des titres de la South Sea Company. Quand on demanda à Isaac Newton, maître de la
monnaie de Londres depuis 1697, ce qu'il pensait de cette affaire il répondit qu'il « pouvait calculer les mouvements
des corps célestes, mais pas la folie des gens. »
Causes
Une bulle est due souvent à la combinaison :
• de conditions macroéconomiques apparaissant, à tort ou à raison, favorables et durables, et qui constituent
l'impulsion du mouvement puis la justification illusoire de son amplification excessive ;
• d'une spéculation haussière où les risques individuels du crédit sont couverts par la possibilité de revendre à la
hausse en cas de défaillance individuelle, plaçant ainsi les acteurs du crédit de ce marché haussier à la merci
collective d'un retournement de tendance ;
• de faibles taux d'intérêts des banques centrales durant une période de plusieurs mois ou années, incitant les acteurs
économiques à fortement emprunter, mais en se plaçant dans une position collectivement risquée en cas de
remontée des taux (on peut alors parler de « bulle monétaire ») ;
• de mimétismes euphoriques collectifs (en voyant les autres acheter et gagner de l'argent, grâce à la hausse des
cours, on veut participer soi-même à la « fête ») ;
• et parfois de véritables mythes (le mythe du « golden boy » ou la facilité qu'il y aurait à gagner de l'argent en
spéculant sans relâche, dans les années 1980 ou bien la nouvelle économie dans la deuxième moitié des années
1990) qu'on évoque dans un climat de rumeurs ;
• difficultés à valoriser un secteur d'activité (ex : l'information sous forme de bit), qui verra donc sa valeur baisser.
Bulle (économie) 102
Historique, évolutions
Les bulles financières sont nombreuses dans l'Histoire des bourses de valeurs et celle des crises monétaires et
financières. En voici quelques exemples :
• la tulipomanie du XVIIe siècle en Hollande, l'une des premières fortement documentée ;
• le krach lié à la spéculation sur les actions de la Compagnie des mers du Sud en 1720 conduit le Parlement anglais
à voter le "Bubble Act"
• la grande spéculation immobilière à Paris, Berlin et Vienne du début des années 1870, qui débouche sur le grand
krach de Vienne en 1873.
• la bulle internet de la fin des années 1990
• la bulle immobilière, à l'origine de la crise des subprimes de 2007 puis de la crise financière de 2008, développée
dans la plupart des régions urbanisées occidentales. Selon des économistes, elle a touché les agglomérations à
fortes contraintes urbanistes en matière de permis de construire et pas celles à faibles contraintes[2]). Son autre
moteur fut les faibles taux d'intérêt décidés pour stimuler artificiellement l'économie après l'éclatement de la bulle
internet et les attentats du 11 septembre 2001.
Quand une bulle financière cesse de se développer, elle risque un effondrement brutal. L'implosion suit l'explosion.
La panique suit l'euphorie. Les mécanismes de crédit fondés sur la spéculation haussière disparaissent. La solvabilité
des emprunteurs, reposant sur la vente rapide, à prix élevé, en cas de défaillance, est soudain revue à la baisse. Les
spéculateurs attirés par les plus-value haussières se retirent. Les prix chutent de plus en plus fortement. La bulle
financière est percée par un krach boursier.
Les bulles financières et leur percement influent sur les cycles économiques étudiés par de nombreux économistes
depuis le XIXe siècle, au même titre que les politiques monétaires.
La bulle immobilière américaine à son paroxysme de 2006 est chiffrée par certains experts de l'urbanisme et de
l'immobilier à 4 000 milliards de dollars, un montant voisin étant évoqué pour la bulle immobilière européenne. Une
partie porte sur une bulle purement financière susceptible de s'effondrer en quelques mois. Une autre disparaîtra plus
lentement avec les migrations, les mutations économiques ou les assouplissements réglementaires. En outre de
nombreuses valeurs boursières ou monétaires sont en partie adossées à des créances immobilières. Une fois titrisées,
ces dernière figurent indirectement dans de nombreux portefeuilles, eux-mêmes titrisés, ou dans les actifs de sociétés
cotées en bourse. Certains auteurs estiment le cumul des valorisations participant de la bulle financière de 2008 à
cinquante fois le PIB mondial, soit plus de 2 millions de milliards de dollars (2 000 000 000 000 000 $)[réf. à
confirmer][3]
.
« Squeeze » et « Corner »
Une bulle présente des différences fondamentales avec deux autres phénomènes qui causent des prix élevés :
• le « squeeze » (« pression »), en franglais (« short squeeze », en anglais) qui est une situation de déséquilibre entre
l'offre et la demande qui amène, pour des raisons techniques (nécessité règlementaire de livrer des actifs avant une
certaine date, par exemple, cas de l'achat sur marge), les vendeurs à découvert à clôturer leurs positions à des prix
excessivement élevés ;
• le « corner » (« acculer dans un coin »), qui est la même chose, mais organisée et planifiée par un ou plusieurs
individus. L'un des plus fameux est le « corner » de l'argent métal organisé par les frères Hunt en 1980, mais il y
en a eu bien d'autres, en particulier sur les marchés d'emprunts d'État et ceux de produits agricoles faisant l'objet
d'un marché à terme.
Le corner sur le cuivre de 1887 avait entraîné un krach boursier et le suicide du patron d'une grande banque
française. Le 27 et 28 octobre 2008, dans un contexte de crise globale affectant entre autres le secteur automobile,
un corner d'une ampleur considérable sur Volkswagen a fait grimper la valeur à plus de 450 % en 2 jours, faisant
d'elle la plus grosse capitalisation boursière mondiale pendant quelques heures avant de retomber les jours
Bulle (économie) 103
Notes et références
[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Bulle_(%C3%A9conomie)& action=edit
[2] S&P/Case-Shiller Home Price Indices (http:/ / www. standardandpoors. com/ indices/ sp-case-shiller-home-price-indices/ en/ us/
?indexId=spusa-cashpidff--p-us----) - Standard & Poor's
[3] Marianne, n° 598 ; sources chiffres : Banque mondiale, FMI.
Krach
Pour les articles homonymes, voir Krach (homonymie).
Pour les articles homophones, voir Krak et Crack.
Un krach est un effondrement brutal des valorisations d'une classe d'actifs, comme un marché financier à la suite
d'un afflux massif d'ordres de vente. Un krach intervient parfois après l'éclatement d'une bulle spéculative, comme le
krach boursier de 2001-2002 après la bulle Internet, et peut prendre une forme larvée comme le krach boursier de
juillet et août 2011. L'Histoire des bourses de valeurs est jalonnée de krach.
Étymologie
Krach signifie en allemand "bruit", "boucan", et de manière métaphorique "catastrophe". Le terme apparaît lors de la
chute des bourses de Vienne et de Berlin en été et automne 1873. De fait, les prononciations /krax/ ou /krak/ sont
usitées. En anglais, krach est devenu crash ou stockmarket crash. Faisant généralement référence à la Bourse, à
l'inverse de crise économique, dont la portée est beaucoup plus large, l'expression krach boursier semble un
pléonasme ; toutefois, le terme originairement allemand 'krach désigne fréquemment une baisse brutale sur d'autres
marchés : krach obligataire, krach immobilier, etc.
Causes économiques
L'impact de l'informatique
Aujourd'hui, le phénomène est largement amplifié par l'informatique. En effet, si c'est la peur qui conduit les petits
porteurs à se débarrasser de leurs titres, ce sont des automates qui gèrent les actions des investisseurs institutionnels.
Pour contrer ce phénomène, les places boursières comme Paris, Londres, Francfort ou Wall Street ont mis en place
des garde-fous comme les coupe-circuits. Les clôtures anticipées permettent de fermer les bourses pendant une durée
assez longue afin de calmer la panique.
Principaux krachs
Voir à ce sujet les tableaux : Liste des crises monétaires et financières
Article détaillé : Histoire des bourses de valeurs.
La crise de la tulipe
Au plus fort de la hausse du prix des bulbes de tulipes fantaisie, en 1636, un seul oignon pouvait valoir l'équivalent
d'un carrosse avec ses deux chevaux et tout leur harnachement. Cependant les économistes modernes ne sont pas
tous d'accord pour qualifier l'épisode de bulle spéculative.
Article détaillé : Tulipomanie.
Krach de 1929
Article détaillé : Krach de 1929.
Avec une capacité de production toujours en hausse et supérieure à la demande, et suite à la diminution des bénéfices
de sociétés américaines, les investisseurs cherchent à liquider les actions de ces sociétés qu'ils possèdent. Le
mécanisme de la baisse à Wall Street s'amorce et sur les autres places de marché.
• 1929 24 octobre (« jeudi noir ») - 29 octobre (« mardi noir ») : krach - la Bourse perd 25 %.
• 1931 : la crise touche l'économie tout entière.
Krach 105
Notes et références
[1] La crise des marchés force la BCE à intervenir (http:/ / www. lefigaro. fr/ marches/ 20070810.
FIG000000059_la_crise_des_marches_force_la_bce_a_intervenir. html) sur le Figaro
[2] L'Asie plonge, durement affectée par la crise du «subprime » (http:/ / www. rfi. fr/ actufr/ articles/ 092/ article_55268. asp) sur RFI
[3] http:/ / www. batiweb. com/ news/ a. asp?ref=07030105& titre=Comment-options-servent-sp%C3%A9culer-sur-krach-immobilier-Bourse&
themeUrl=& rub= Comment les options servent à spéculer sur un krach immobilier
[4] Frédéric Mishkin, Monnaie, banque et marchés financiers, Pearson Education France, 2010.
Articles connexes
• Krach de 1929
• Krach du jeu vidéo de 1983.
• Présage d'Hindenburg
• Krach boursier de juillet et août 2011
Liens externes
• Portail de l’économie
• Portail de la finance
Sources et contributeurs de l’article 108
Bourse des valeurs Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89802278 Contributeurs: (:Julien:), ALRP, AdCarbone, Aek80dz, Alan ffm, Alternativa PME, Aqw96,
ArséniureDeGallium, Badmood, Bapti, Bmathis, Bob08, Bombastus, BrightRaven, CUSENZA Mario, Carlotto, Chaoborus, Chico75, ChloeD, Coyote du 86, Cutter, Dhatier, Diligent, Dujo, El
Comandante, Elnon, Expertom, Fabrice Ferrer, Fafnir, Fcarcena01, Fenris, Flo1810, Francky Dicaprio, Gronico, Gyrostat, Gzen92, Helldjinn, Htournyol, JLM, Jd, JoseREMY, Kelson, Koyuki,
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Wanderer999, ~Pyb, 67 modifications anonymes
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Ivanovich, Stefan2, Superjuju10, Theoliane, Tommy9119, Tribuforex, Tunisarts, Villarroel, Vivi-1, Walpole, YSidlo, Zikaba, Zubro, Étudiant, 211 modifications anonymes
Marché obligataire Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89797810 Contributeurs: Auxerroisdu68, Badmood, Bbullot, Bmathis, Bombastus, Chico75, Htournyol, Jastrow, Ma'ame
Michu, Michelet, Pautard, Pgreenfinch, PieRRoMaN, PoM, René.Avord, TCY, Tango Panaché, Thierrym, Wart Dark, Yf, Z, 7 modifications anonymes
Société de bourse Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=76385555 Contributeurs: ACNM, Badmood, Bajirusan, Bombastus, Brunodesacacias, Chico75, Coyote du 86, Dhatier,
Gribeco, Isaac Sanolnacov, JnRouvignac, Kropotkine 113, Laurent Nguyen, Litlok, Megateuf, Michelet, Nicourse, Oleguillou, Orphée, Salmoneus, TiChou, Zetud, 25 modifications anonymes
Salle de marchés Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89884261 Contributeurs: 08pb80, Asavaa, Badmood, Bmathis, Bob08, Bombastus, BulletZ, Chico75, CommonsDelinker,
Dhatier, Expertom, Hercule, Jef-Infojef, Kurtosis, Litlok, Mafiou44, Meodudlye, Michelet, Oyp, Passoa15, Pgreenfinch, Philippe.petrinko, PoM, Péeuh, Rémih, Scls19fr, Sisqi, Tangopaso,
Tex666, Thierrym, Vlaam, Webinaute, 26 modifications anonymes
Ordre de Bourse Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89803926 Contributeurs: 2A01:E35:2E1C:B400:3965:F757:DB35:E86, 307sw136, ALRP, Alternativa PME,
Arnaud.Serander, Badmood, Balougador, Baronnet, Basilus, Bmathis, Bombastus, Bublegun, CR, Chico75, Cphil, Céréales Killer, Gribeco, Gzen92, Gzorg, GôTô, Htournyol, Ico, Imhottep,
Isaac Sanolnacov, Jastrow, Lastpixl, Laurent Nguyen, LaurentD1, Leridant, Linan, Litlok, Mathieu7497, Michelet, Mirgolth, NicoV, Nouill, Padawane, Papa6, Pautard, Pgreenfinch,
Savio.michellod, Sbaccon, Superjuju10, Sweet Million, Tibauk, TigH, Titouan13, Toupi, Trader-one, Walpole, XDamx, 42 modifications anonymes
Instrument financier Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89967678 Contributeurs: Auxerroisdu68, Badmood, Bombastus, Chico75, Ftiercel, Hell Pé, Hpa, Htournyol,
Kamulewa, Michelet, Pautard, Pgreenfinch, Rosthum Mouissette, 4 modifications anonymes
Action (finance) Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89824295 Contributeurs: Alternativa PME, Anarkhy, Asavaa, Badmood, Baronnet, Benthoflo, Bob08, Bombastus,
Boulechien, Cantons-de-l'Est, Cfoucher, Chatsam, Chico75, Claude villetaneuse, Criric, Céréales Killer, Dauphiné, Dfeldmann, Drazzib, Elodieleon, Emmanuel Miquel, En passant, Esnico30,
Fafnir, Fenice, François-Dominique, FvdP, Geoffroy, Gzen92, Herve s, Htournyol, ILJR, Ico, JB, Jamcib, Jarfe, Jaypee, Jimmy, Jul.H, Jules78120, Kamulewa, Kelson, Kurtosis, Laddo, Lastpixl,
LaurentD1, Leag, Linan, Litlok, Lomita, Looxix, LordAvalon, Marc Mongenet, Mathieuw, Michelet, Morhelluin, Mrinck, Nono64, O. Morand, Olivier Teuliere, Olmec, Orthogaffe, Oxo,
Pautard, Pgreenfinch, Ploum's, PoM, Pulsar, Pythakos, Rémih, Sauvaginier, Sebleouf, Sergelucas, Sherbrooke, Skippy le Grand Gourou, Stanlekub, Svlbxl, Sweet Million, Tango Panaché,
Tangopaso, The financial, TheJuice, Thierrym, TigH, Trader-one, ~Pyb, Éclusette, 84 modifications anonymes
Produit dérivé financier Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89819148 Contributeurs: 08pb80, 16@r, AXRL, Alvaro, Anne97432, Antonind, Auxerroisdu68, BMR, Badmood,
Bob08, Bombastus, Brice07, BrightRaven, BusterK, Cdang, Chatsam, Chico75, CitizenMax, Consulnico, Criric, David Berardan, Emmanuel Miquel, EtudiantEco, Expertom, Fab97, Fbarrioz,
Ftiercel, Gribeco, Guuilhem, HERMAPHRODITE, Hashar, Holztim, Hopee, Htournyol, IAlex, ILJR, Jd, Jef-Infojef, KNSA, Kamulewa, Kertraon, Kligon5, Kremtak, Laurent Nguyen, LeYaYa,
Litlok, Lomita, Loreleil, Ludo29, Ludovic89, MadArcher, Maitre croapelo, MakiZen, Maloq, Marc Dagher, Mbzt, Michelet, Nananère, Necrid Master, NicoV, Nicourse, Nykozoft, Od1n, Ofol,
Pautard, Pgreenfinch, Pj44300, Ploum's, Plyd, PoM, Saihtam, Salmoneus, Sbaccon, Sherbrooke, ShreCk, Ske, Sorw, Stip93, Sybren, Thierrym, Vincent Lextrait, Vlaam, Warrant-fan, Wart Dark,
Wictorya, Zil, 103 modifications anonymes
Produit structuré financier Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=80011849 Contributeurs: Berisa, ConradMayhew, Laurent Nguyen, Nicourse, 2 modifications anonymes
Titre de créance négociable Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=81255322 Contributeurs: Badmood, Bmathis, Bombastus, Bradipus, Cadenasse, Chico75, Expertom, Franz22,
Ftiercel, Htournyol, Hégésippe Cormier, Loyhaim, MaCRoEco, Michelet, Nicourse, PoM, Ridow, Yone Fernandes, 8 modifications anonymes
Cours boursier Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=90329378 Contributeurs: ALRP, Alternativa PME, Asavaa, Bmathis, Bombastus, Chico75, Code-Trinaire, Enrevseluj, Laddo,
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Tendance (économie) Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=90219251 Contributeurs: Ajor, Bombastus, Chico75, Diligent, EvaK, LaurentD1, Michelet, Oliver h, Olivier
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Indice boursier Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89733314 Contributeurs: 16@r, Badmood, Bilou, Bombastus, Bonjour, Boulechien, Brio, Calo, Chatsam, Chico75, EfCeBa,
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Mongenet, Michelet, Mig, Mikue, Nice Breakfast, Noar, Nostradamus1935, Oblic, Olivier Teuliere, Optionbinaire, Orthogaffe, Padawane, Pautard, Phe, Sherbrooke, Slawojar, Stéphane33,
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Fluctuation du cours des actions Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=84929564 Contributeurs: Alecs.y, Badmood, Berducat, Bombastus, Bradipus, Cantons-de-l'Est, Dauphiné,
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Sources et contributeurs de l’article 109
Gestion d'actifs Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=88612968 Contributeurs: Bapti, Blacksabbath4343, Bmathis, Brunodesacacias, Byothe, Chico75, Ecosoq, Htournyol,
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