La Diversité Des Domaines
La Diversité Des Domaines
La Diversité Des Domaines
- Le climat tempéré de la France compte quatre variantes majeures avec des nuances selon les
localisations, les expositions et les périodes de l’année
- La genèse de l’architecture « climatique » française
Le corpus scientifique sur les climats date du début du XXème et l’on imaginait qu’ils étaient en
relation étroite avec le territoire national
La France relevait du domaine tempéré, elle possédait un climat du « juste milieu », propice au
développement des activités humaines
Ce « déterminisme climatique » donnait à la France une vision harmonieuse de sa géographique où
tout était « unité » et « diversité »
On doit ajouter aujourd’hui les « nuances régionales » et les « micro-climats »
- Classification des climats en France
Les géographes ont cherché des climats typiques auxquels associés au nom d’une région
Six grands domaines climatiques :
Domaine breton de type océanique
Domaine aquitain (déclinaison méridionale du précédent)
Domaine lorrain de type semi-continental
Domaine danubien (transition thermique et hydrométrique entre le climat provençal et lorrain)
Domaine provençal de type méditerranéen
Domaine montagnard (improprement qualifié d’azonal)
- Connaître et comprendre les climats français
L’expression « climats tempérés » reste pertinente si on la comprend comme une intersection entre
« du plus chaud ou du plus froid » et « du plus pluvieux ou du plus aride » mais elle ne doit pas induire
pour autant régularité, constance et modération
Les fondements de la « scène climatique française » ne sont plus qu’une manière parmi d’autres de
caractériser le milieu néo-naturel
Au couple climats/milieux, on préfère substituer celui de climats/sociétés en l’insérant dans une
problématique sociétale, avec une préférence pour vie quotidienne
- Dans leur environnement quotidien, les Français sont très sensibles aux changements des états perçus
de l’atmosphère
- Le réchauffement climatique en France :
Un réchauffement (+ 0,1°C par décennie en moyenne) est enregistré depuis le début du XXème
C’est dans le Sud-ouest que le réchauffement est le plus sensible
Les conséquences du réchauffement seront de deux ordres : naturelles et humaines.
Le territoire français risque de s’inscrire dans une nouvelle répartition des aires biogéographiques
avec une modification dans écosystèmes.
- La forêt française et les évolutions climatiques :
La France est un carrefour végétal très riche avec un taux de boisement variable
En expansion depuis deux siècles, la forêt française représente le + important volume de bois sur
pied d’Europe occidentale (28% de la superficie du territoire)
Depuis une trentaine d’années, elle est affecté par des phénomènes climatiques exceptionnels
(Grande sécheresse de 1976 ; canicule de 1998 ; tempêtes de 1999 ; canicule, sécheresse et incendie
records de 2003). Le réchauffement actuel pourrait modifier la physionomie des espaces boisés
2/ De l’eau en abondance
- L’agriculture utilise 70% de l’eau. L’usage domestique 25%. L’industrie 5%. La pollution des eaux,
superficielles ou souterraines, est de + en + considérée comme un problème social majeur.
- Le bilan général de l’eau et la problématique de la pollution :
L’impact des engrais et des pesticides demeure préoccupant
Les pollutions industrielles représentent la moitié des polluants organiques et la quasi-totalité des
polluants toxiques.
Depuis une décennie, les rejets industriels et urbains sont en diminution.
- Les outils de l’évaluation de la ressource et de la gestion de l’eau :
A partir de 1964, des outils ont été mise en place une meilleure évaluation de la ressource en eau et
une plus grande efficacité de sa gestion
Une vision globale des bassins versants convient aux géographes, leur permettant de proposer leur
propre expertise
- Plans pour les grands fleuves français et politiques de l’eau :
Depuis un demi-siècle, la politique de l’eau fait l’objet d’une gestion décentralisée en coordination
avec l’Etat. Pendant longtemps seule la dimension domestique de l’approvisionnement en eau des
populations a prévalu. Mais l’aggravation de la pollution agricole et industrielle a largement modifié la
donne.
La Loire acquiert le statut particulier de « dernier fleuve sauvage d’Europe »
- La perception commune des reliefs s’ordonne en bassins sédimentaires, massifs anciens et chaînes de
montagnes plus récentes.
On a cherché à essayer de comprendre la genèse de la topographie
Le territoire français est peu élevé dans son ensemble
- France hercynienne et France alpine :
L’histoire du territoire français débute à l’ère primaire, au temps où Massif armoricain et Massif
central étaient des montagnes élevées.
A l’ère secondaire, c’est le Bassin parisien et le Bassin aquitain qui se sont mis en place.
A l’ère tertiaire, on a une surrection pyrénéo-alpine qui conduit à l’élévation du Jura et la
fragmentation concomitante des bordures orientale et méridionale du Massif central.
A l’ère quaternaire, c’est le volcanisme auvergnat qui est.
- Le paysage de cuesta : une construction scientifique :
Rôle important du concept de la « cuesta », associée à la morphologie du bassin parisien. Ce
dispositif est une succession de talus, liée au décalage, d’est en ouest, des couches géologiques
jusqu’au centre du bassin.
- Le Massif central : une perception géologique dominante :
Paul Vidal de La Blache avait pourtant prévenu que « le Massif central ne peut être considéré
comme un noyau autour duquel se serait formé le reste de la France ».
Pourtant le Massif central n’a jamais fonctionné comme un territoire unique.
- En 1903, Paul Vidal de La Blache rappelait que « l’histoire d’un peuple est inespérable de la contrée
qu’il habite. Les rapports entre le sol et l’homme sont empreints en France, d’un caractère original
d’ancienneté, de continuité. L’homme a été, chez nous, le disciple longtemps fidèle à son sol. »
- Quatre-vingts ans plus tard, Roger Brunet semblait lui répondre : « La nature est à tout le monde et
n’a rien de spécialement géographique. Les données du milieu naturel entrent peu ou prou dans la
plupart des démarches du géographe ; parfois peu, parfois prou ; parfois pas du tout. »