Dessin Du Bonhomme
Dessin Du Bonhomme
Dessin Du Bonhomme
Alain NAVARRO
Rducateur en Rseau d'Aides Spcialises aux Elves en difficults
I - PRESENTATION
II - GENERALITES
A - Prcautions d'usage
B - Pourquoi le dessin du bonhomme
III - QUELQUES DONNEES THEORIQUES
A - Historique et ontogense
B - Les tapes de la construction de la reprsentation du
bonhomme d'aprs Valrie Cymbalista
1 - Des premires traces au dessin du bonhomme
2 - Les enjeux des premires traces
a - Avant 18 mois
Les traces et empreintes produites par application d'un doigt
Les traces de va-et-vient
b - Aux environs de 18 mois
Les formes circulaires
Les balayages
c - Entre 18 mois et 3 ans
Le balayage simple
Le pointillage
Les spirales
d - Dans la 4me anne
Les formes solaires
Le bonhomme ttard
e - A partir de la cinquime anne
IV - DIFFERENTS MODES D'INTERPRETATION
A - Prsentation d'un test : La cotation du bonhomme dans le
NBB-T
B - Tests mettant en jeu la reprsentation du bonhomme
1 - La famille
2 - " Un enfant se promne avec ses parents. "
V - QUELLES INFORMATIONS APPORTEES PAR CES MODES
D'ANALYSE DU DESSIN ?
A - Les aspects de la morphologie et des rapports au corps
1 - Gnralits
2 - La tte
3 - Le corps
4 - Le vtement
B - Les aspects d'ordre affectif
1 - Gnralits
2 - Exemples
a - L'estime de soi
b - La conscience de l'appartenance un sexe et son vocation
c - L'agressivit
d - La souffrance
e - La dtresse
f - La sensation de bien-tre
C - Les aspects d'ordre plus pathologique
VI - CONCLUSION
I - PRESENTATION
Une des premires tentatives de l'enfant en possession d'un matriel graphique
quelconque consiste laisser une trace sur un support. L'volution de cette trace, au fur
et mesure de la croissance, permettra cet enfant une reprsentation et une
appropriation de soi-mme et du monde extrieur.
Par quels stades passe cette volution ?
Quelles sont les constantes communes tous les enfants, si elles
existent ?
Quelle peut tre la part de la culture et de l'ducation dans ces
processus volutifs ?
Quelles informations peut-on tirer de ces reprsentations graphiques et
quelles aides ventuelles mettre en place partir de leur analyse ?
La recherche actuelle sur la construction de l'enfant s'attache cerner ces
questionnements et y apporter des lments de rponse en les abordant sous
diffrents angles complmentaires (psychologique, statistique, artistique, culturel,
pathologique, pdagogique, philosophique, politique, sociologique, cognitif,
thologique...).
S'il semble indispensable, aujourd'hui, tout parent ou ducateur, de prendre en compte
la mine d'informations que reprsente la production graphique des enfants, il reste
difficile de se situer parmi les multiples approches possibles.
Comment aborder cet univers complexe et souvent irrationnel ?
Quelles lignes directrices retenir pour organiser l'analyse et la
comprhension des dmarches de l'enfant ?
Comment introduire la rflexion thorique et structurer les diffrents
regards possibles ?
En un mot, comment aller au plus simple ?
En rponse, et afin de prserver l'aspect dynamique de l'volution de l'enfant, pourquoi
ne pas organiser une rflexion articule autour de la chronologie de la vie de l'enfant et
de son parcours personnel dans l'univers du dessin...
Il devient, alors, possible " d'illustrer " l'itinraire graphique de l'enfant.
Parmi la multitude des thmes abords par les dessins des enfants, nous consacrerons
principalement notre rflexion l'un des thmes incontournables : la reprsentation du "
bonhomme ".
II - GENERALITES
A - Prcautions d'usage :
Toute trace laisse volontairement sur un support par un sujet, peut tre traite comme
une projection de soi. La trace (ou le trac) prend sens sous un double aspect de
signification-communication :
intentionnel, d'une part, grce aux conventions culturelles
environnantes ;
non-intentionnel, d'autre part, dans une multiplicit de choix techniques,
esthtiques, symboliques..., retenus par le graphiste son insu comme "
allant de soi ".
Aucun trac n'est innocent. S'il est relativement ais d'expliciter le message volontaire
(avec ou sans l'aide de son auteur), essayer d'en exploiter la partie non-consciente, ne
peut (ni ne doit) se faire de faon sauvage sans prudence ni respect de sa personne.
L'interprtation psychologique approfondie est, strictement, l'affaire du psychologue qui
respectera l'thique de sa fonction.
Des auteurs tels que Serge Tisseron et Genevive Haag ont propos un inventaire de ces
traces.
a - Avant 18 mois :
Au fur et mesure que l'enfant matrise ses gestes, on distingue deux
types de traces. On parle de traces non figuratives ou pr figuratives.
Tisseron prfre le terme de traces 'sensori-affectivo-motrices " ou de
traces primaires. Il considre que ces premires traces correspondent
une premire symbolisation sensori-affectivo-motrice par le geste.
Toujours selon Tisseron, ces deux types de traces participent la mise en
place des deux grands types de fonctions psychiques, d'enveloppe et de
transformation en mettant en scne deux types de fantasmes :
le fantasme d'une peau commune mre-enfant ;
le fantasme d'une mise en scne active de la sparation.
- Les traces et empreintes produites par application d'un
doigt ou d'une main enduits de diffrentes matires
(alimentaires ou fcales) ou par pression dans une matire
molle dites traces contacts.
La trace inscrite n'est rien d'autre que la preuve du contact
tabli. La preuve de ce contact participe la constitution de
ce que Didier Anzieu a appel " le fantasme de peau
commune la mre et l'enfant ". La production de telles
traces favorise l'introjection de ce fantasme, puis son
dpassement. A travers la rponse de la surface qui ragit
comme un " mre idale ", l'enfant s'assure de la rponse de
sa propre mre indispensable au dveloppement de son
psychisme.
Ces traces se font de prfrence selon Genevive Haag sur
les murs, en raison de l'effet entourant de l'architecture.
Toujours selon cet auteur, cela rappellerait alors les premiers
rudiments de l'image du corps, d'une peau ou d'une
enveloppe. Seulement ensuite, la trace serait possible sur un
feuillet dtachable, paralllement au ddoublement de la
peau commune.
On peut y voir aussi l'impression sur une paroi des formes
lmentaires de la pense primitive. Le parallle est
invitable avec les hommes primitifs qui laissaient la trace
de leur mains trempes dans des pigments sur les parois des
cavernes.
Ces traces correspondent la fonction psychique
d'enveloppe de Tisseron.
- Les traces de va-et-vient excutes indiffremment de la
main droite ou de la main gauche mais toujours point de
dpart axial dites traces mouvements.
Ces gestes sont ceux par lesquels le bb se trouve cart
du corps de sa mre. L'enfant mettrait en scne les alles et
venues de sa mre par le biais de ces traces qui prendraient
alors le mme sens que " le jeu de la bobine " dcrit par
Freud. La trace rsulte du mouvement qui aboutit la
sparation.
Ces traces correspondent la fonction psychique de
transformation de Tisseron.
b - Aux environs de 18 mois :
L'enfant est alors capable d'avoir un contrle visuel de ses gestes, c'est
dire que l'oeil suit la main sans encore la guider. D'aprs Tisseron, ces
traces ne sont plus " sensori-affectivo-motrices " comme prcdemment,
mais elles correspondent la mise en scne visuelle des fantasmes que les
traces primaires ont contribus raliser. Il parle alors de traces
secondaires. On y retrouve les schmes d'enveloppe et de transformation.
On distingue deux types de traces :
- Les formes circulaires, arrondies ou ovodes, plus ou moins
refermes sur elles-mmes et contenant d'autres formes
arrondies ou des points ou des fragments de traits.
Elles correspondent au schme d'enveloppe. Dans ces
figures se trouve mis en scne le fantasme d'enveloppement
rciproque mre-enfant. L'enfant peut avoir tendance
redoubler le contour de la feuille par un trait instaurant,
ainsi, comme un cadre entourant ses surfaces de figuration.
Ces bauches de cercles ne sont pas, dans un premier
temps, des formes contenantes (elles ne contiennent rien)
mais des bauches de " conteneurs " voquant le creux
maternel et les contours du corps.
Lorsque ces formes circulaires contiennent un point, elles
symboliseraient des yeux ou des seins maternels.
Lorsque, dans un deuxime temps, ces formes circulaires se
ferment, elle deviennent des formes " contenantes ".
L'enfant accderait alors la figuration de trois
reprsentations symboliques essentielles :
celle de son propre MOI psychique comme
contenant, les motifs l'intrieur du cercle
figureraient de faon symbolique le premier
contenant de pense ;
celle de l'unit primitive mre-enfant avant
la sparation ;
celle d'une mre dtache de soi et
marque par cette sparation.
- Les balayages dans lesquels le crayon inscrit les va-etvient de la main, aboutissant la ralisation de lignes
ondules.
Ces balayages correspondent au schme de transformation
et sont mis en relation avec les traces mouvements. Ces
balayages mettent en scne le fantasme d'un loignement et
d'un rapprochement rythmique du corps de la mre mais
aussi de son psychisme. Cette activit permet l'enfant
d'accder la figuration symbolique des va-et-vient
maternels, alors qu'ils taient perus comme une succession
de prsence et d'inexistence. L'enfant accde la
reprsentation de la permanence de la mre en dehors de
ses loignements ou de ses rapprochements.
Une fois cette tape franchie, l'enfant accde trs vite la
possibilit de la figuration symbolique vers un souci
reprsentatif.
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Le balayage simple :
Il peut s'agir d'une trace rythme serre dans la
substance de remplissage (geste de coloriage) du fond
ou de la forme.
Il peut s'agir de tracs en dent de scie.
- Le pointillage :
Il s'agit de points. Ces points n'expriment pas seulement
l'agressivit, mais aussi des expriences de pntrance
comme la pntration du regard. Dans les premires traces
figuratives, les " points dedans " vont servir reprsenter
les lments des premiers visages, les orifices de
communication. Les points qui apparaissent au niveau du
corps et qui figurent des boutons, peuvent aussi avoir valeur
de squelette interne. Les " points dehors " peuvent
reprsenter des lments projets dont la nature affective
est indique par l'intensit, en terme d'lments cosmiques
(pluie, neige, toiles).
- Les spirales :
Tracs privilgis des enfants entre 2 ans et 2 ans 1/2, les
spirales prsentent un sens prfrentiel dans un
dveloppement normal en dehors de toute imitation : elles
se font dans un enroulement anti-horaire partir du centre.
Ce sens s'inverse au cours du dveloppement. Selon
Genevive Haag, ces spirales renvoient un symbole
cosmique ou biologique. La spirale peut correspondre aussi
dans l'image motrice, une sorte d'enroulement du corps de
la droite sur la gauche.
d - Dans la 4me anne :
Les formes fermes apparaissent sous formes d'assemblage, d'inclusion,
de composition. La forme ferme apparat comme une individuation sous
forme d'une enveloppe individuelle spare de la mre. On distingue alors
deux formes :
- Les formes solaires :
Il s'agit d'une forme ronde ferme laquelle viennent se
rattacher des traits. Ces premiers soleils sont bisexus
comportant l'enveloppe maternelle et les rayons de
pntrance et d'attache paternelles. Ces formes en viennent
reprsenter le visage, les yeux, les mains, et des objets
d'amour (papa, maman) et soi en miroir.
- Le bonhomme ttard ou figure-ttard
Srie de B01 B08 - dessins de Flix en Moyenne Section :
dessins de bonhomme rgulirement chelonns de septembre juin,
illustrant l'volution de ses reprsentations.
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Annexe 1
Annexe 3
Annexe 2
Annexe 4
Annexe 5
des dessins d'un mme enfant permet une valuation formative de sa maturation
personnelle. Il y a l matire explorer l'apprentissage scientifique des fonctions de vie,
avec l'objectif de faire voluer la prcision graphique et le ralisme dans la conscience de
soi. Le dessin du bonhomme reprsente de ce point de vue un outil d'valuation et/ou un
moyen de travailler cette construction intime et personnelle respectant le temps et le
rythme de chacun.
B - Tests mettant en jeu la reprsentation du bonhomme
1 - La famille
Test projectif par excellence, il permet de situer l'enfant
dans ses reprsentations de la constitution de sa famille,
d'un point de vue psychoaffectif sur la base d'une consigne
simple du type : " Dessine ta famille, c'est dire tous les gens
qui vivent la maison. "
La taille et la situation les uns par rapport aux autres des
diffrentes personnes reprsentes traduisent, par exemple,
les implications de l'enfant dans les nombreuses relations
intra-familiales, de mme que ses affinits, ses rpulsions,
sa comptition ou sa complicit avec tel ou tel membre
Ce test, demandant une bonne pratique d'analyse, est cit
ici puisque utilisant la reprsentation humaine, mais les
enjeux tant nombreux on constate que, la plupart du
temps, l'enfant simplifie les tracs des personnages. Son
utilisation, dans l'optique qui nous concerne, de la maturit
de l'enfant n'aurait donc pas de sens.
2 - " Un enfant se promne avec ses parents. "
Telle est la consigne de passation de ce test charg de
clarifier les reprsentations de l'enfant par rapport ses
parents : prfrence, identification, sexuation, projection,
problmatique spcifique, place de l'enfant au sein de la
famille, relation entre les parents
L'analyse se fait par l'tude des diffrents personnages et
leur comparaison entre eux, du point de vue de leur place
respective, de leur taille, de leurs couleurs, des signes de
sexuation.
Par exemple, plus un enfant s'identifie l'un de ses parents
et plus les deux reprsentations des deux personnes auront
de traits ou de symboles communs. Au contraire
l'loignement d'un personnage par rapport l'enfant ou au
groupe, son noircissement ou une symbolisation agressive,
par exemple, montreront une dfiance ou une crainte.
L'quipe de Perron-Borelli a explor ces diffrentes directions
sur le mode statistique et propos des interprtations plus
gnrales de la reprsentation des rles et des statuts
respectifs des adultes-parents chez les enfants les plus
jeunes. Les marqueurs du sexe et les points communs entre
les tracs des diffrents personnages sont analyss
mthodiquement et compars entre eux.
Leurs conclusions montrent une bonne corrlation entre la
perception des membres de la famille par l'enfant et le mode
de reprsentation retenu pour " mettre en scne " les interactions complexes et les enjeux psychoaffectifs de cet
univers clos. L'analyse projective, c'est--dire l'analyse des
lments que l'enfant plac inconsciemment dans sa
production, semble donc pertinente.
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2 - Exemples :
Nous illustrerons par l'exemple diffrents domaines d'interprtations
possibles et significatives des projections inconscientes les plus
frquemment analyses.
Il s'agit d'un choix non exhaustif retenu titre d'illustration.
a - L'estime de soi
Vaste sujet peupl de nombreuses dfinitions plus ou moins
concordantes, la notion d'estime de soi dpend des
reprsentations par chaque individu d'lments tels que " la
confiance en soi ", " l'image de soi ", " la reprsentation de
soi "
Chaque sujet essaie de construire son quilibre au sein de
son propre univers.
" L'image de soi " se construit dans le regard de l'autre,
aussi, chacun dpense-t-il beaucoup d'nergie tout au long
de son existence essayer de capter des retours positifs de
la part de ses congnres, dans un contexte de r-assurance
permanente.
Cette structure, commune tous, trahirait une sorte de
dpendance inter-individuelle rgulant la fonction
narcissique.
Approche volutionniste :
c - L'agressivit
La manifestation du ressenti agressif est souvent lie une
souffrance et une dtresse intrieures qui ne russissent
pas s'extrioriser par la communication directe. Quelles
qu'en soient les raisons profondes, relles ou fantasmes,
l'enfant ne s'autorise gnralement pas au passage l'acte,
c'est dire l'agression directe, et refoule ses pulsions. Ce
malaise peut se retrouver dans le dessin et son analyse
permet depuis longtemps un diagnostic de type
psychanalytique. De nombreux courants du soin mdicalis
utilisent la production graphique comme moyen de
traitement.
Plus modestement, l'cole, lieu privilgi du dessin de
l'enfant, dispose d'une importante rserve de matriau dont
elle peut tirer parti pour mieux comprendre chaque enfant. Il
ne s'agit pas d'une approche " thrapique " mais d'une
observation suivie, en fonction de quelques principes retenus
parmi beaucoup de possibilits d'interprtation.
Par exemple, on peut considrer globalement la prsence
symbolique de l'agressivit sous diffrents angles :
les couleurs utilises
la nature du trait et le traitement du trac
les lments symboliques
les commentaires de l'auteur
Les couleurs : La prsence du rouge, du noir et leurs
associations, de mme que certains violets, par exemple,
sont les plus connues. De plus les recherches thologiques
actuelles sur les primates, tudient d'autres associations.
Ainsi, rouge/blanc dclencherait une panique agressive (cf.
la signalisation routire), alors que rouge/blanc/bleu serait
rassurant tout en maintenant la vigilance prdatrice (cf. les
logos des supermarchs) ; rouge/bleu stimulerait
l'agressivit sexuelle et le dsir (cf. le maquillage), etc
Le trac : La puissance tonique et la pression de l'objet
traant sur le support, les balayages, les pointillages, la
perforation de la feuille, et toutes les traces grapho-motrices
informent sur les conditions de la gestuelle agressive lors de
la production...
Les formes : Les dents de scies et les acrations en dents
de requins, les obliques, les triangles sont plus inquitants
que le cercle rassurant (le succs du visage de MickeyMouse serait ainsi li la prsence permanente de 3 ronds,
ses oreilles n'tant jamais vues de profil) ou que les
verticales et horizontales structurantes et apaisantes Les
croix et les lignes scantes angles ferms pourraient
traduire des dsirs de destruction
La prsence d'lments tels que armes, objets pointus,
panoplies guerrires, vhicules menaants, prsence de feu,
d'explosions, de bandits, d'assassins, de poison, etc.,
induisent le domaine symbolique de l'agression/agressivit
active ou subie
Les commentaires de l'enfant et le scnario qu'il dcrit
autour du dessin, permettent de relativiser ou d'amplifier la
nature de la souffrance voque.
S'il s'agit, la plupart du temps, d'un stade normal de
l'volution et de la construction de l'enfant, la reprsentation
agressive est parfois un appel au secours devant la difficult
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