CH 1 Et CH 2 - 2
CH 1 Et CH 2 - 2
CH 1 Et CH 2 - 2
3. De la notion de cot
3.1 Cots et dcisions de gestion :
Tout gestionnaire, lorsquil doit prendre une dcision de gestion, se fonde un moment
Dans chaque cas, la connaissance aussi prcise que possible des cots et des marges
Lorsque lon voque un cot, on voque systmatiquement en fait trois lments distincts mais
troitement lis :
Lobjet du cot, auquel il est relatif (cot dune pice, dune heure de travail, dune
activit particulire comme la manutention,)
Linducteur de cot, savoir llment qui provoque (qui induit) le cot. Lutilisation
de llectricit, de la main duvre, des matires premires ).
a. La dfinition du cot :
Ds lors, un cot est tout regroupement de charges comptables quil est pertinent
doprer pour informer la prise de dcision dans lentreprise ou pour assurer le contrle dune
partie ou de lensemble de lorganisation .
b. Lobjet de cot :
Un objet de cot correspond tout lment pour lequel une mesure spare du cot est
juge utile.
de gestion, il faut dabord identifier les questions auxquelles le management doit apporter une
rponse.
Un tel systme doit tre concert, car il doit servir la prise de dcision.
Un tel systme doit tre oprationnalisable : un beau projet papier ne sert rien
sil est impossible traduire dans la ralit de lentreprise.
Il faut ensuite identifier lensemble des objets de cot, organiser la collecte, la saisie et le
traitement des charges comptables et veiller la cohrence de lensemble (une mme charge,
par exemple de personnel, peut entrer dans dfinition de plusieurs cots). Do toute
limportance des bases de donnes relationnelles et donc une bonne matrise des systmes
dinformation et de linformatique de gestion.
Un inducteur de cot est un facteur susceptible davoir un impact sur le cot de lobjet de
cot : toute modification du niveau de linducteur de cot (il doit tre mesurable) entrane
une modification du cot total de lobjet de cot.
Un inducteur de cot renvoie donc une ide de causalit : cest le facteur qui explique le
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La comptabilit analytique nest pas un systme de gestion isol. Au contraire elle fait partie dun
ensemble auquel elle est fortement lie :
Elle puise les informations de base de la comptabilit gnrale et dans les documents
existants dans la structure administrative de lentreprise.
Elle utilise des modles varis choisis en fonction dun certain nombres de facteurs de
contingence relatifs lentreprise elle mme : age, taille, environnement, etc.
Elle fait appel un certain nombre doutils et de mthodes quantitatives.
Afin de dterminer le cot de revient on doit faire recours linformation comptable
donne par les comptes de gestion et rsume dans le compte de produits et charges.
En principe, il faut prendre toutes les charges de la comptabilit gnrale c'est--dire celles
effectivement enregistres dans les documents de saisie (livre journal et grand livre) et regroupes
dans ltat de synthse des comptes de gestion (CPC). Toutefois le passage la comptabilit de
gestion doit se faire aprs un travail de retraitement. En effet toutes les charges de la comptabilit
gnrale (section1) ne contribue pas la dtermination des cots. Plus encore il y a des charges
non prvues par la comptabilit gnrale et qui font partie intgrante du cot.
1.
1.1 Dfinitions
Daprs le Code comptable une charge est un emploi appauvrissant (potentiellement)
qui provoque une diminution du bnfice annuel. Les charges sont rgies par le principe de
spcialisation des exercices, en effet une charge porte maximum sur une anne.
Les charges sont forms principalement des achats consommes de biens et de services
utiliss dans le cycle dexploitation de lentreprise (consommation) ainsi que de la
rmunration des divers facteurs de production : impts, charges de personnel, intrts
Elles comprennent galement les charges calcules qui sont les dotations aux
amortissements et aux provisions, dautres charges diverses accessoires ou exceptionnelles
ainsi que les impts sur les rsultats.
Elles correspondent un appauvrissement potentiel de lentreprise ; elles sont
gnratrices de pertes dans la mesure o le niveau des produits correspondants leur reste
infrieur.
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d'un
etc.
2- Elments exceptionnels:
Ce sont des lments anormaux, irrguliers, exceptionnels qui viennent modifier le
rsultat. Le P.C.G les a appel des lments non courants (produits non courants et charges
non courantes). Ex:
Un client ordinaire qui tombe en faillite , une pnalit ou amende fiscale,
subvention d'quilibre , rentre sur crances considres perdue etc.
3- Elments financiers:
Compte tenu de leur importance et de leur nature particulire, le P.C.G classe de
faon distincte les lments financiers du rsultat :
-
En effet les charges financires d'intrts sont lies aussi bien des oprations
d'exploitation (intrts de crdits pour les clients), qu' des oprations exceptionnelles
(intrts de dettes); il serait donc dlicat de les ventiler entre ces deux niveaux, c'est pourquoi
le P.C.G a prvu un niveau financier de l'analyse.
Produits :
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Charges :
Rsultats :
La structure du CPC prsente donc trois niveaux partiels (exploitation, financier, non courant),
complts par un niveau global (impts sur les rsultats).
2.
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vnements fortuits (subventions accordes, VNA des immobilisations cdes, dons, libralits,
dotations non courantes) ou par erreurs (pnalits et amendes fiscales et pnales).
Certains charges courantes ne sont pas incorporables, chaque fois quelles ne sont pas
gnralises ou que lanalyse ne permet pas de les considrer comme telle. Il sagit :
Des dotations aux amortissements des immobilisations en non valeurs inscrites
dans les dotations dexploitation et dans les dotations financires (nous incluons
les dotations aux amortissements des primes de remboursement des obligations
car le recours lemprunt obligataire nest pas encore gnralis et ouvert toutes
les entreprises marocaines ; lorsquil le sera, cette charge peut ventuellement
devenir incorporable).
Des fractions des dotations aux amortissements qui excdent les dotations
fiscales. Certaines entreprises peuvent aux amortissements acclr (dgressif)
soit pour des considrations de gestion ou la loi les autorise.
Des dotations aux provisions pour dprciation des crances douteuses. Les
clients et les autres dbiteurs doivent normalement sacquitter de leurs dettes ;
sils ne le font pas, cest titre exceptionnel et immoral.
Des dotations aux provisions pour dprciation des comptes de trsorerie.
Les dotations rsultant de litiges sur les comptes nont pas un caractre normal.
Des dotations aux provisions pour risques et charges qui nont pas un caractre
rgulier et rptitif ou non gnralis (provisions pour propre assureur,
provisions pour amendes, double droits, pnalits, provisions pour impts,
provisions pour charges rpartir sur plusieurs exercices).
Des impts sur les rsultats. Cette charge est exogne et simpose en principe de
la mme manire lensemble des entreprises.
De toutes les charges courantes se rapportant aux exercices antrieurs.
Etc.
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Exemple :
Les quipements industriels dans une entreprise de montage peuvent tre aisment amortis sur 5 8 ans au lieu de
10 ans fiscalement tolrs en fonction de la dure de vie des marques et du progrs technologique (robotique).
Notons que cette troisime catgorie de charges suppltives na pas t voque par le PCGE.
En dfinitive les charges de la comptabilit analytique peuvent tre dtermines partir de
lgalit suivante :
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Charges
Charges courantes
non
courantes
Financires
Charges de la
Dexploitation
comptabilit gnrale
diffrents cots
Charges
ajoutes aux
Charges de la
Charges courantes de la
comptabilit gnrale
comptabilit gnrale
non incorporables
incorporables
charges
incorporables
de la
comptabilit
gnrale
dites
charges
suppltives
incorporables
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EXERCICE 1
L'entreprise CHAMS met votre disposition certaines informations portant sur
ses postes de charges de janvier 2001:
Charges comptabilises en janvier 360.000 (dont 60.000 de charges
portant sur l'exercice 2000)
Les amortissements concernent:
des immobilisations amortissables sur 10 ans et acquises pour
1.600.000 DH. Leur dprciation relle pour l'anne 2001
s'lve 100.000
des immobilisations amortissables sur 5 ans et acquises pour
500.000. Leur dprciation relle pour l'anne 2001 s'lve
120.000
Les capitaux propres de l'entreprise s'lvent 8.000.000 DH et l'on
prend en considration une rmunration fictive des capitaux au taux de
5,5 % l'an.
Il semble logique d'valuer 18.000 DH la rmunration que pourrait
esprer l'exploitant et ce pour le mois de janvier.
TRAVAIL A FAIRE
EXERCICE 2
Les postes des charges annuelles de lentreprise Sigma se prsentent comme suit au
31/12/2000 :
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Autres informations
Parmi les charges courantes de lentreprise SIGMA figurent :
une dotation damortissement dun bureau est value et comptabilise
2.500, tandis ce que la dprciation relle slve 1.500 pour lexercice
2000
des dotations de provision pour crances douteuses 11.250
une prime dassurance comptabilise en 2000 et comptant pour lexercice
comptable 1999 slve 5.000
des dotations damortissement des frais prliminaires pour 18.750
des dotations damortissement des primes de remboursement des obligations
pour 10.350
Les capitaux propres de lentreprise slvent 6.975.000 et lon prend en
considration une rmunration fictive de ces capitaux de 8 % lan
Il semble correct dvaluer le travail de lexploitant 12.000 par mois
TRAVAIL DEMANDE :
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