Coif Rot Rap
Coif Rot Rap
Coif Rot Rap
A VRIL 2001
Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction par tous procds, rservs pour tous pays.
Toute reproduction ou reprsentation intgrale ou partielle, par quelque procd que ce soit du prsent ouvrage, faite
sans l'autorisation de l'ANAES est illicite et constitue une contrefaon. Conformment aux dispositions du Code de la
proprit intellectuelle, seules sont autorises, d'une part, les reproductions strictement rserves l'usage priv du
copiste et non destines une utilisation collective et, d'autre part, les courtes citations justifies par le caractre
scientifique ou d'information de l'uvre dans laquelle elles sont incorpores.
Ce document a t ralis en Avril 2001 ; il peut tre command (frais de port compris) auprs de :
lAgence Nationale dAccrditation et dvaluation en Sant (ANAES)
Service Communication et Diffusion
159, rue Nationale - 75640 Paris cedex 13 - Tl. : 01 42 16 72 72 - Fax : 01 42 16 73 73
2001, Agence Nationale dAccrditation et dvaluation en Sant (ANAES)
I.S.B.N.
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AVANT-PROPOS
La mdecine est marque par laccroissement constant des donnes publies et le dveloppement
rapide de nouvelles techniques qui modifient constamment les stratgies de prise en charge
prventive, diagnostique et thrapeutique des malades. Ds lors, il est trs difficile pour chaque
professionnel de sant dassimiler toutes les informations nouvelles apportes par la littrature
scientifique, den faire la synthse critique et de lincorporer dans sa pratique quotidienne.
LAgence Nationale dAccrditation et dvaluation en Sant (ANAES), qui a succd lAgence
Nationale pour le Dveloppement de lvaluation Mdicale (ANDEM), a notamment pour mission
de promouvoir la dmarche dvaluation dans le domaine des techniques et des stratgies de prise
en charge des malades, en particulier en laborant des recommandations professionnelles.
Les recommandations professionnelles sont dfinies comme des propositions dveloppes
mthodiquement pour aider le praticien et le patient rechercher les soins les plus appropris dans
des circonstances cliniques donnes . Leur objectif principal est de fournir aux professionnels de
sant une synthse du niveau de preuve scientifique des donnes actuelles de la science et de
lopinion dexperts sur un thme de pratique clinique, et dtre ainsi une aide la dcision en
dfinissant ce qui est appropri, ce qui ne lest pas ou ne lest plus, et ce qui reste incertain ou
controvers.
Les recommandations professionnelles contenues dans ce document ont t labores par un groupe
multidisciplinaire de professionnels de sant, selon une mthodologie explicite, publie par
lANAES dans le document intitul : Les Recommandations pour la Pratique Clinique - Base
mthodologique pour leur ralisation en France 1999 .
Le dveloppement des recommandations professionnelles et leur mise en application doivent
contribuer une amlioration de la qualit des soins et une meilleure utilisation des ressources.
Loin davoir une dmarche normative, lANAES souhaite, par cette dmarche, rpondre aux
proccupations de tout professionnel de sant soucieux de fonder ses dcisions cliniques sur les
bases les plus rigoureuses et objectives possibles.
Les recommandations pour la pratique clinique sur le thme Pathologies non opres de
la coiffe des rotateurs et masso-kinsithrapie ont t labores par lAgence Nationale
dAccrditation et dvaluation en Sant la demande de lAssociation Franaise de
Recherche et dvaluation en Kinsithrapie, avec la participation de reprsentants de :
lAssociation Franaise de Recherche et dvaluation en Kinsithrapie ;
la Socit Franaise de Chirurgie Orthopdique et Traumatologique ;
la Socit Franaise de Rducation Fonctionnelle, de Radaptation et de Mdecine
Physique ;
la Socit Franaise de Rhumatologie ;
la Socit Franaise de Traumatologie du Sport ;
la Socit Franaise de Radiologie et dImagerie Mdicale.
La mthode de travail utilise a t celle dcrite dans le guide Recommandations pour la
pratique clinique Bases mthodologiques pour leur ralisation en France 1999 publi
par lAgence Nationale dAccrditation et dvaluation en Sant.
Lensemble du travail a t coordonn par M. Pierre TRUDELLE, chef de projet, sous la
responsabilit de M. le Dr Patrice DOSQUET, responsable du service recommandations et
rfrences professionnelles.
La recherche documentaire a t effectue par Mme Emmanuelle BLONDET, avec laide
de Mlle Sylvie LASCOLS.
Le secrtariat a t ralis par Mlle Isabelle LE PUIL.
LAgence Nationale dAccrditation et dvaluation en Sant tient remercier les
membres du comit dorganisation, les membres du groupe de travail, les membres du
groupe de lecture et les membres du Conseil scientifique qui ont particip la ralisation
de ce travail.
COMITE DORGANISATION
M. Patrick COLN, charg de projet,
kinsithrapeute, PARIS
P r Henry COUDANE, chirurgien orthopdiste,
VANDOEUVRE-LS-NANCY
Dr Yves DEMARAIS, rhumatologue, PARIS
GROUPE DE TRAVAIL
P r Olivier GAGEY, chirurgien orthopdique, LE KREMLIN-BICTRE Prsident du groupe de travail
M. Patrick COLN, kinsithrapeute, PARIS Charg de projet
M. Pierre TRUDELLE, chef de projet, ANAES
Dr Johann BEAUDREUIL, rhumatologue, PARIS
Dr Yolande ESQUIROL, mdecin du travail,
TOULOUSE
Mme Marie-Thrse FROISSART,
kinsithrapeute, PARIS
P r Philippe HARDY, chirurgien orthopdique,
BOULOGNE
Dr Gilles KEMOUN, mdecine physique et
radaptation, WATTRELOS
M. Patrick LOUVRIER, kinsithrapeute, PARIS
M. Thierry MARC, kinsithrapeute,
MONTPELLIER
GROUPE DE LECTURE
P r Bernard AUGEREAU chirurgien orthopdique,
PARIS
Dr Andr AUTHIER, mdecine physique et
radaptation, RENNES-LES-BAINS
P r Thomas BARDIN, rhumatologue, PARIS
Dr Philippe BEAUFILS, chirurgien orthopdique,
LE CHESNAY
Dr BOULATE, chirurgien orthopdique, MASSY
M. Franois BREGEON, kinsithrapeute, PARIS
Dr Jacques CARZON, mdecine physique et
radaptation, SAINT-OUEN
M. Christophe DAUZAC, kinsithrapeute,
PARIS
M.
Julien
DEDEKEN,
kinsithrapeute,
BORDEAUX
Dr Catherine DORMARD, mdecin gnraliste,
LONGJUMEAU
P r Bernard DUQUESNOY, rhumatologue, LILLE
M. Philippe DURAFOURG, kinsithrapeute,
COURBEVOIE
Dr Violaine FOLZ, rhumatologue, PARIS
P r Bernard FOUQUET, mdecine physique et
radaptation, TOURS
Dr Philippe GALLIEN, rducation et radaptation
fonctionnelle, RENNES
SOMMAIRE
M THODE GNRALE............................................................................................................................ 8
STRATGIE DE RECHERCHE DOCUMENTAIRE....................................................................................... 10
SYNTHSE DES RECOMMANDATIONS .................................................................................................... 12
TEXTE DES RECOMMANDATIONS .......................................................................................................... 14
INTRODUCTION ...................................................................................................................................... 19
CHAPITRE I - B ILANS ............................................................................................................................ 21
I.
II.
III.
Tableau de synthse.................................................................................................................................................................. 33
IV.
II.
II.
Dans les tendinopathies simples et dans les ruptures tendineuses de la cdr .............................................................. 53
METHODE GENERALE
Ces recommandations professionnelles ont t labores selon la mthode des recommandations
pour la pratique clinique, publie par lANAES. Les socits savantes concernes par le thme,
runies au sein du comit dorganisation, ont t consultes pour dlimiter le thme de travail,
connatre les travaux raliss antrieurement sur le sujet et proposer des professionnels susceptibles
de participer aux groupes de travail et de lecture. Les recommandations ont t rdiges par le
groupe de travail, au terme dune analyse de la littrature scientifique et dune synthse de lavis
des professionnels consults.
LANAES a constitu un groupe de travail en runissant des professionnels multidisciplinaires,
ayant un mode dexercice public ou priv, et dorigine gographique varie. Ce groupe de travail
comprenait un prsident, qui en a coordonn les travaux, et un charg de projet, qui a identifi,
slectionn, analys et synthtis la littrature scientifique utilise pour rdiger largumentaire et les
recommandations, discutes et labores avec le groupe de travail.
Un groupe de lecture, compos selon les mmes critres que le groupe de travail, a t consult par
courrier et a donn un avis sur le fond et la forme des recommandations, en particulier sur leur
lisibilit et leur applicabilit. Les commentaires du groupe de lecture ont t analyss par le groupe
de travail et pris en compte chaque fois que possible dans la rdaction des recommandations.
Les recommandations ont t discutes par le Conseil scientifique, section valuation, de lANAES,
et finalises par le groupe de travail.
Un chef de projet de l ANAES a coordonn lensemble du travail et en a assur lencadrement
mthodologique.
Une recherche bibliographique automatise a t effectue par interrogation systmatique des
banques de donnes MEDLINE, HealthSTAR, EMBASE, PASCAL et Cochrane Library. En
fonction du thme trait, elle a t complte par linterrogation dautres bases de donnes. Dans un
premier temps, elle a identifi sur une priode de 10 ans les recommandations pour la pratique
clinique, les confrences de consensus, les articles de dcision mdicale, les revues systmatiques et
les mta-analyses concernant le thme tudi. Elle a ensuite t complte par une recherche
dtudes cliniques, publies en langue franaise ou anglaise, pouvant clairer les diffrents aspects
du thme pris en compte. La littrature grise (cest--dire les documents non indexs dans les
catalogues officiels ddition ou dans les circuits conventionnels de diffusion de linformation) a t
systmatiquement recherche (par contacts directs auprs de socits savantes, par Internet ou par
tout autre moyen).
La bibliographie obtenue par voie automatise a t complte par une recherche manuelle. Les
sommaires de revues gnrales et de revues concernes par le thme tudi ont t dpouills sur
une priode de 6 mois pour actualiser linterrogation en ligne des banques de donnes. De plus, les
listes de rfrences cites dans les articles slectionns ont t consultes. Enfin, les membres des
groupes de travail et de lecture ont transmis des articles de leur propre fonds bibliographique. Par
ailleurs, les dcrets, arrts et circulaires du ministre de la Sant pouvant avoir un rapport avec le
thme ont t consults.
La stratgie de recherche propre chaque thme de recommandations est prcise dans le chapitre
Stratgie de la recherche documentaire .
Chaque article slectionn a t analys selon les principes de lecture critique de la littrature
laide de grilles de lecture, ce qui a permis daffecter chacun un niveau de preuve scientifique. Sur
la base de cette analyse de la littrature, le groupe de travail a propos, chaque fois que possible, des
recommandations. Selon le niveau de preuve des tudes sur lesquelles elles sont fondes, les
recommandations ont un grade variable, cot de A C selon lchelle propose par l ANAES (voir
tableau). En labsence dtudes, les recommandations sont fondes sur un accord professionnel.
Niveau 4
tudes comparatives comportant des biais Faible niveau de preuve
importants
tudes rtrospectives
Sries de cas
Des propositions dtudes et dactions futures ont t formules par le groupe de travail.
LE TRAITEMENT KINESITHERAPIQUE
Lintensit de la douleur nest pas directement en relation avec la gravit des lsions. La douleur
nest pas en soi une contre-indication la kinsithrapie, elle doit tre interprte. La mise au repos
et limmobilisation ventuelle de lpaule douloureuse ne sont pas recommandes en dehors des
crises hyperalgiques.
Il existe un effet de la kinsithrapie lorsquelle est compare labsence de traitement ou lors
dtudes de cas.
Il est recommand d'associer en fonction du bilan des techniques antalgiques, articulaires,
musculaires et de reprogrammation neuro-musculaire au cours du traitement.
Leffet des ultrasons ; de llectrothrapie (courant bipolaire basse frquence) ; de
llectromagntothrapie et du laser sur la douleur dans les pathologies de la coiffe des rotateurs
nest pas dmontr. Ces techniques ne sont pas recommandes.
Dans l'tat actuel des connaissances, l'application de froid ou de chaleur ne peut pas tre
recommande au cours du traitement de kinsithrapie. Il sagit dun adjuvant qui ne peut tre
utilis quen dehors des sances.
Les techniques de massage n'ont fait l'objet d'aucune tude. Il s'agit d'un adjuvant aux autres
techniques de kinsithrapie. Le massage transversal profond des tendons de la coiffe des rotateurs
n'est pas recommand.
Les techniques de mobilisations passives, de mobilisations spcifiques, de tenu-relch , d'autotirement appliques l'ensemble des articulations de la ceinture scapulaire (articulation scapulothoracique, scapulo-humrale, sterno-claviculaire, acromio-claviculaire) sont recommandes pour
rcuprer les amplitudes articulaires limites.
Les techniques spcifiques de rducation telles que : le recentrage dynamique de la tte humrale ;
le recentrage passif ; le renforcement des muscles abaisseurs ; la rducation du rythme scapulohumral ou autres ; ont des justifications biomcaniques divergentes. De nouvelles tudes sont
attendues sur les rsultats cliniques de ces techniques spcifiques.
Les techniques de renforcement musculaire ont pour but d'augmenter la force des muscles
scapulaires et plus particulirement celle des muscles rotateurs de la scapulo-humrale et de mieux
stabiliser l'articulation. Il est recommand d'inclure dans tout protocole de kinsithrapie des
techniques de renforcement musculaire.
Q UELLE REEDUCATION EN FONCTION DU TYPE DE LESION ?
Dans le cadre de rupture de la coiffe des rotateurs, l'utilisation de techniques de renforcement des
muscles rotateurs est recommande. En cas d'chec du renforcement il faut mettre en place des
compensations articulaires (surtout scapulo-thoraciques).
Le kinsithrapeute a pour objectif d'amener le patient un niveau fonctionnel en adquation avec
ses activits socio-professionnelles. Si le patient est en arrt de travail il faut lui conseiller de se
mettre en relation avec le mdecin du travail pour organiser prcocement les modalits de la reprise
de ses activits professionnelles.
En l'absence d'amlioration significative du score fonctionnel utilis au terme des 20 premires
sances de kinsithrapie, il est recommand de rvaluer l'indication thrapeutique.
En cas de stagnation des rsultats ou d'aggravation des symptmes, il convient d'informer le
prescripteur.
La douleur
Il est recommand de suivre l'volution de la douleur en utilisant une chelle visuelle analogique de
100 mm (EVA) (accord professionnel).
Le bilan de la mobilit
Il est utile d'tudier les mouvements de la scapula lors des mouvements actifs de l'paule. Si les
mouvements sont limits, il convient d'en tenir compte pour la conduite thrapeutique (accord
professionnel).
Il est recommand (accord professionnel) :
- de mesurer les amplitudes actives et passives de manire globale (comparatif et mesure en
degrs) ;
- de mesurer les amplitudes passives de larticulation scapulo-humrale (comparatif et mesure en
degrs).
Le bilan neuro-musculaire
La palpation douloureuse des tendons n'a pas de signification, tant donn le nombre de tissus
douloureux dans la rgion de l'paule dans le contexte d'une lsion de la coiffe des rotateurs (accord
professionnel).
L'apprciation non instrumentale de la force musculaire est subjective, il est souhaitable de
lobjectiver par l'utilisation de charges ou de dynamomtres (accord professionnel).
Un tableau de synthse rsume les informations du bilan masso-kinsithrapique.
Indicateurs de choix
des techniques
Prsence dun arc douloureux
Amplitude articulaire (analytique et
globale)
Apprciation de la mobilit (rythme
scapulo-humral, position de la
scapula en fin dlvation)
Apprciation de la consistance et de
la sensibilit musculaire
Apprciation de la force musculaire
Tests et manuvres
Indicateurs
de surveillance
EVA
Amplitude articulaire (globale
et fonctionnelle)
Prsence dun arc douloureux
Apprciation de la force
musculaire
Tests et manuvres
Indicateurs
de rsultats
Score de Constant
EVA
Amplitude articulaire fonctionnelle
Prsence dun arc douloureux
Geste le plus gnant dans la vie
quotidienne ou professionnelle
Fiche de synthse
Une fiche de transmission (obligatoire par dcret) est adresse au prescripteur en dbut et en fin de
traitement. Elle synthtise les lments lis aux rsultats thrapeutiques. Le score de Constant
rassemble les informations transmettre aux prescripteurs. Si le praticien souhaite utiliser un autre
score fonctionnel, ce score devra comporter des rubriques sur : la douleur, la mobilit, la force, les
activits de la vie quotidienne et les rsultats des tests et manuvres dcrits prcdemment (accord
professionnel).
Nom et ge du patient :
Diagnostic mdical :
Date de
prescription :
Date :
initial
Date :
intermdiaire
Nombre de
sances
effectues :
Date :
final
Commentaires :
LE TRAITEMENT KINESITHERAPIQUE
Lintensit de la douleur nest pas directement en relation avec la gravit des lsions. La douleur
nest pas en soi une contre-indication la kinsithrapie, elle doit tre interprte. La mise au repos
et limmobilisation ventuelle de lpaule douloureuse ne sont pas recommandes en dehors des
crises hyperalgiques (accord professionnel). Il existe un effet de la kinsithrapie lorsquelle est
compare labsence de traitement ou lors dtudes de cas (grade C).
Il est recommand d'associer en fonction du bilan des techniques antalgiques, articulaires,
musculaires et de reprogrammation neuro-musculaire au cours du traitement (accord
professionnel).
Les techniques vise antalgique ou anti-inflammatoire
Certaines de ces techniques de kinsithrapie ont t values individuellement.
Les ultrasons en mode puls
Leffet des ultrasons sur la douleur dans les pathologies de la coiffe des rotateurs nest pas dmontr
(grade C). L'effet des ultrasons sur l'lasticit ou la cicatrisation des tissus reste dmontrer. En
l'tat actuel des connaissances l'utilisation des ultrasons n'est pas recommande.
Llectrothrapie
Leffet de llectrothrapie (courant bipolaire basse frquence) sur la douleur dans les pathologies
de la coiffe des rotateurs nest pas dmontr (grade C). En l'tat actuel des connaissances,
lutilisation de llectrothrapie antalgique dans les pathologies de la coiffe des rotateurs n'est pas
recommande.
Llectromagntothrapie et le low laser
Leffet de llectromagntothrapie et du laser sur la mobilit et la douleur na pas t dmontr
(grade C). En ltat actuel des connaissances lutilisation de l lectromagntothrapie et du low
laser dans les pathologies de la coiffe des rotateurs nest pas recommande.
mettre en relation avec le mdecin du travail pour organiser prcocement les modalits de la reprise
de ses activits professionnelles (accord professionnel).
En l'absence d'amlioration significative du score fonctionnel utilis au terme des 20 premires
sances de kinsithrapie, il est recommand de rvaluer l'indication thrapeutique.
En cas de stagnation des rsultats ou d'aggravation des symptmes, il convient d'informer le
prescripteur (accord professionnel).
INTRODUCTION
Le terme de pathologie de la coiffe des rotateurs (CDR) est un terme gnrique qui sous-tend une
lsion de type dgnratif ou traumatique localise aux tendons de la CDR (supra-pineux, infrapineux, sub-scapulaire, petit rond) et/ou leurs annexes (bourse synoviale). Il englobe
galement les atteintes de mme type localises la partie proximale du tendon du chef long du
muscle biceps brachial (ou sa synoviale, tnosynovite). Ces lsions peuvent prendre des allures
diverses, tant du point de vue clinique que pathologique, et vont de la tendinopathie simple la
rupture tendineuse avre.
Cette pathologie correspond l'une des 3 formes suivantes :
- tendinopathie avec calcification ;
- tendinopathie non calcifiante sans rupture ;
- tendinopathie avec rupture (partielle, transfixiante, complte) accompagne ou non darthrose
scapulo-humrale, en fonction de ltendue, de lanciennet et de lvolution de la rupture qui
entrane une dgnrescence graisseuse du muscle rompu.
La traduction clinique des lsions de la CDR est le plus souvent une paule douloureuse pas ou peu
enraidie et une impotence fonctionnelle variable suivant latteinte. Cette impotence peut voluer
favorablement spontanment, notamment lorsque la question de la douleur est rsolue.
Ce travail exclut la prise en charge des pathologies de la CDR secondaires survenant dans un
contexte dpaule instable par laxit ligamentaire, ainsi que celles qui ont t opres.
Les problmes cervicaux ont parfois un retentissement sur les douleurs de lpaule, ils ne font pas
lobjet de ce travail.
Ltude pidmiologique prcise de ce syndrome est difficile faire (1) du fait de lexistence de
nombreuses lsions asymptomatiques, de labsence frquente de diagnostic lsionnel exact
(lorsquune atteinte de lpaule est recense) et que la corrlation anatomoclinique ncessite de
recourir parfois des examens complmentaires (coteux ou invasifs) peu pratiqus en premire
intention (2).
Dans une tude rtrospective mene en Hollande, sur une anne, auprs de 18 mdecins gnralistes
(reprsentant un total de 35 150 patients dans lanne), van der Windt (3) estime la frquence des
consultations pour une pathologie de lpaule 11,2/1000 patients/an. Dans cette tude le syndrome
le plus couramment diagnostiqu (48 %) est le syndrome sous-acromial (tendinite, bursite
chronique, rupture ou syndrome mixte), les bursites aigues (17 %) tant classes part, le reste des
atteintes ne correspondant pas une lsion de la CDR.
La population typiquement concerne par cette pathologie est une femme ou un homme (un peu
plus souvent), entre 40 et 60 ans (1,3). Lutilisation rpte du membre suprieur hauteur de
lpaule apparat comme un facteur favorisant (1), notamment dans la pratique des sports requrant
darmer le bras, et dans les professions de maon, peintre en btiment et agriculteur (4). Notons que
plus on avance en ge, plus le risque de rupture est important et que le tendon du supra-pineux est
le plus frquemment atteint.
Ltiologie de cette pathologie reste controverse ; plusieurs causes sont avances et semblent plus
complmentaires que rellement opposes (5-15) :
un conflit mcanique (compression et frottement) rsultant dun contact anormal entre la vote
coraco-acromiale et les tendons de la coiffe et/ou leurs annexes (divers facteurs anatomiques et
physiopathologiques tant susceptibles de favoriser ce conflit) ;
la dgnrescence prcoce des tendons de la coiffe du fait de la pauvret naturelle de leur
vascularisation et de sa diminution avec lge (en particulier la face profonde du tendon et
proximit de son insertion distale), dgnrescence favorise aussi par la surcharge fonctionnelle ;
une insuffisance fonctionnelle de la CDR qui nassure pas efficacement son rle dabaisseur de la
tte humrale pour sopposer la composante de glissement de lhumrus vers le haut lors de la
contraction du muscle deltode, ou encore un dsquilibre (entre muscles rotateurs mdiaux et
latraux) responsable dun mauvais contrle positionnel (antro-postrieur) de la tte humrale sur
la cavit glnode de la scapula, lors des mouvements de lpaule ;
une surcharge mcanique occasionnelle ou rgulire sur un terrain dgnratif et/ou conflictuel.
Signalons aussi le rle damortisseur et de stabilisateur passif de la tte humrale jou par la vote
coraco-acromiale en prsence dune rupture de la CDR (5), et la capacit du deltode stabiliser la
tte humrale vers le bas, signale par Duchenne de Boulogne (16), puis par Dolto (17) et rtudie
rcemment par Gagey (18).
Le traitement de cette pathologie est habituellement fonctionnel (3,7,8,19,20). Il comporte une
priode de repos, la prise de mdications antalgiques et anti-inflammatoires (parfois en injection,
infiltration de corticodes), la prescription de masso-kinsithrapie ou de physiothrapie. Il semble
quassez peu de cas ncessitent une intervention chirugicale, celle-ci nintervenant le plus souvent
quen deuxime intention, aprs chec du traitement fonctionnel (5,12,13). Pour Revel (21), il faut
attendre au moins 6 mois et se rsoudre lchec dun traitement masso-kinsithrapique bien
conduit, avant denvisager de recourir la chirurgie. Cependant, sil ne sagit pas dune urgence
chirurgicale, les ruptures survenant chez un sujet jeune sont opres, volontiers, plus rapidement
afin de limiter le risque de survenue dune dgnrescence musculaire graisseuse dont on sait
quelle est un des facteurs pronostics dchec du rsultat fonctionnel de la chirurgie
(dgnrescence graisseuse > stade II) (22).
CHAPITRE I - BILANS
Sil existe un consensus (23-25) sur la dfinition clinique des pathologies de la CDR, les examens et
diagnostics mdicaux correspondants, il nen est pas de mme pour le bilan de massokinsithrapie.
Dans la littrature, le bilan porte le plus souvent sur la douleur, les amplitudes articulaires de
larticulation scapulo-humrale (abduction, rotation latrale et flexion), la fonction de lpaule et
parfois la force musculaire en abduction et/ou rotation (26).
Par ailleurs, les techniques dexamen clinique de lpaule douloureuse dcrites par Cyriax sont
fortement reproductibles (kappa = 0,875) et corrles aux diffrents diagnostics des pathologies
classiquement regroupes sous le terme dpaule douloureuse (annexe 1) (27).
Deux types de renseignements semblent devoir tre utiles au masseur kinsithrapeute pour prendre
en charge des pathologies de la CDR :
des informations (faisant partie classiquement du diagnostic mdical) qui permettront de reconnatre
la pathologie traiter. Il sagit des rponses obtenues la pratique des principales manuvres
d'valuation des muscles ou des tests diagnostiques de conflits ;
des informations propres au sujet rduquer, qui permettront de choisir les techniques les plus
appropries au traitement et de suivre l'volution des symptmes. Ces donnes concernent
notamment la douleur et les possibilits analytiques (amplitude articulaire, force musculaire) et
fonctionnelles de lpaule.
I.
I.1.
Le test de Kappa est un test statistique utilis pour mesurer la concordance entre des variables qualitatives. Dans le
cadre tudi ici, le test de Kappa value la reproductibilit dune mesure entre plusieurs observateurs. Un indice
suprieur 0,6 est considr comme bon ; un indice suprieur 0,8 est considr comme trs bon.
propos, il faut signaler que les signes du clairon et du rappel automatique sont
respectivement corrls la dgnrescence graisseuse et la rupture irrparable du petit
rond et de linfra-pineux (28).
Il faut signaler aussi quil nest pas possible dobtenir une contraction isole du muscle
supra-pineux avec le test de Jobe (signant une tendinopathie de ce muscle) (29, 30) (tude
EMG). On ne peut viter la participation des muscles infra-pineux et deltode antrieur et
moyen. Il en est probablement de mme pour les autres tests dcrits comme isolant laction
de tel ou tel muscle.
Par ailleurs, daprs Kelly (31), les positions qui permettent dobtenir, au mieux, une
contraction slective des muscles de la CDR (avec la participation la plus faible des
muscles synergiques valu par EMG) sont respectivement :
la combinaison dune abduction 90 (plan de la scapula) et dune rotation latrale de 45
pour le supra-pineux ;
le bras le long du corps ( 0 dabduction) en rotation mdiale (45) pour linfra-pineux ;
la rotation mdiale du bras, lavant-bras tant plac dans le dos du sujet (position dite de
Gerber) pour le subscapulaire.
La sensibilit et la spcificit de ces manuvres restent en gnral leves (tableau 1) (10,
25, 28).
Tableau 1. Sensibilit et spcificit des principales manuvres diagnostiques de lsion tendineuse cites par
Schaeverbeke, 1996 (25).
Auteur, anne,
(rf.)
Manoeuvre de / muscle
test
I.2.
Jobe/supra-pineux
Sensibilit
(probabilit dobtenir
un rsultat positif
chez le sujet malade)
90/100
Spcificit
(probabilit dobtenir
un rsultat ngatif
chez un sujet sain)
90/100
Leroux, 1995
(34)
Jobe/supra-pineux
86/100
50/100
Leroux, 1995
(34)
Patte/infra-pineux
79/100
30/100
Walch, 1993
(33)
Patte/infra-pineux
92/100
67/100
Gerber, 1991
(35)
Gerber/subscapulaire
Walch, 1993
(33)
Gerber/subscapulaire
85/100
Leroux, 1995
(34)
63/100
35/100
Walch, 1993
(33)
87/100
47/100
Les tests de Hawkins et de Neer sont recommands (accord professionnel) car ils sont les
plus souvent utiliss (annexe 3). Il faut interprter avec prcaution le cross arm
( adduction horizontale ou adduction de l'paule dans une position flchie 90) et le
test de Yocum car ils explorent aussi l'articulation acromio-claviculaire.
II.
II.1.
Douleur
La douleur est un paramtre valu dans le score de Constant. Elle peut tre tudie plus
prcisment au cours des sances.
Winters (40), aprs en avoir vrifi la validit, propose dutiliser lchelle dite du
shoulder pain score , (annexe 5). Dans cette chelle, sept questions permettent de
distinguer les aspects passif et actif de la douleur. Chaque question est value par une note
chiffre de 1 4. Ces questions sont classiques mais napportent pas vraiment
dinformations supplmentaires qui soient utiles au masseur kinsithrapeute.
Moyen de mesure
Il est recommand dutiliser au cours des sances une chelle visuelle analogique (EVA)
(100 mm) pour suivre lvolution de la douleur, douleur spontane (repos, jour, nuit) ou
douleur provoque (mouvements, gestes tests) car elle est dutilisation simple et rapide
(accord professionnel).
II.3.
Articulaire
La mobilit articulaire est un paramtre valu dans le score de Constant. Elle peut tre
tudie plus prcisment au cours des sances. Le bilan articulaire concerne la ceinture
scapulaire et larticulation scapulo-humrale. Il est qualitatif et quantitatif.
II.3.1.
pouvant tre mobile lun par rapport lautre ou simultanment selon le plan effectif du
mouvement (43). Il est admis que lamplitude totale de llvation latrale du bras est en
moyenne de 170 (60 de mobilit scapulaire et 110 de mobilit humrale) (43, 44).
Moyens de mesure
La mesure goniomtrique ou centimtrique de certaines de ces amplitudes semble
reproductible (coefficient de corrlation intraclasse intra-valuateur de 0,88 et 0,93,
coefficient de corrlation intra-classe intervaluateurs de 0,85 et 0,80) sous rserve dune
pratique rigoureuse et de possder lappareillage adquat (45,46). Les techniques utilises
dans ces tudes ne semblent pas toujours faciles pratiquer seules ou rapidement.
Par ailleurs laspect technique et la ralisation pratique des mesures goniomtriques et
centimtriques de lpaule ont t dcrits par divers auteurs (47).
Neiger (48) a dcrit une technique, simple et facile raliser, pour diffrencier la mesure
de labduction scapulo-humrale et celle de la sonnette latrale de la scapula, avec un
goniomtre plastique de Cochin.
Lutilisation du plurimtre de Rippstein1 (malheureusement difficile trouver en France)
parat la technique de mesure la plus rapide et la plus simple. Ltude de Green (49)
rapporte dailleurs que cette dernire technique possde une bonne reproductibilit intra- et
inter-valuateurs (coefficient de corrlation intraclasse intra-valuateur variant de 0,62
0,80 et coefficient de corrlation intraclasse intervaluateurs variant de 0,62 0,95 selon
les mouvements).
Lexamen articulaire comprend une valuation chiffre des amplitudes globales et
analytiques des mouvements du complexe de lpaule comparativement au ct sain. Cet
examen est ralis de manire active (le patient ralise seul le mouvement) et de manire
passive (le praticien ralise le mouvement) (accord professionnel).
Les mouvements dabduction, de flexion et de rotation sont les plus importants valuer
parce quils sont souvent directement impliqus dans la douleur et que leur limitation
entrane la gne fonctionnelle la plus importante. L'ordre de notation le plus souvent utilis
est : flexion/extension/abduction/adduction/rotation latrale /rotation mdiale.
Il est utile d'tudier les mouvements de la scapula lors des mouvements actifs de l'paule.
Si les mouvements sont limits, il convient d'en tenir compte pour la conduite
thrapeutique (accord professionnel).
II.3.2.
Mobilit spcifique
Pour tayer lexistence dune diminution damplitude dlvation de lpaule
accompagnant les lsions de la CDR, on peut noter qu Hjelm (50) rapporte une limitation
de lamplitude dabduction de larticulation scapulo-humrale et une diminution de
Le coefficient de corrlation intraclasse est un test statistique utilis pour valuer la concordance entre des variables
quantitatives. Dans le cadre tudi ici, ce coefficient value la reproductibilit des mesures obtenues par un ou plusieurs
observateurs. Un indice suprieur 0,6 est considr comme bon ; un indice suprieur 0,8 est considr comme trs
bon.
1
Le plurimtre de Rippstein est constitu dun cadran gradu en degrs. Il possde une aiguille leste qui permet de
donner la verticale. Le support du cadran permet celui-ci de changer la position 0 de rfrence. Le support est plac
directement sur le segment mobilis. Langle obtenu est la diffrence entre la position de dpart et la position darrive.
Moyens de mesure
Chesworth (51) rapporte une certaine reproductibilit (voir infra) intra et interobservateurs
de lvaluation manuelle de lamplitude de rotation latrale de lpaule, chez des patients
atteints de diverses pathologies de lpaule (fracture, paule gele, tendinopathie, aprs
traitement conservateur ou chirurgical). Cette apprciation clinique est base sur lexamen
de larrt du mouvement et des sensations quil produit. Ces sensations concernent la
douleur manifeste par le patient et la rsistance ressentie par lexaminateur en fin
damplitude. Elles sont classes suivant des modalits dcrites par Maitland et par Cyriax
(annexe 1). Cette tude comportait 34 patients, deux thrapeutes ont examin (tour tour)
les paules concernes deux reprises et trois jours dintervalle. La reproductibilit de la
technique de Cyriax tait value par un test de Kappa (k intra-observateurs 0,48 et 0,88,
k interobservateurs 0,62 et 0,76), celle de Maitland par un test de corrlation (coefficient
de corrlation intraclasse interobservateurs de 0,83 et 0,90, et intra-observateur de 0,74 et
0,86).
Dans le mme esprit signalons aussi que daprs Tyler (53) une mesure chiffre de
lextensibilit de la partie postrieure de la capsule de larticulation scapulo-humrale est
reproductible (coefficient de corrlation intraclasse interobservateurs de 0,80, et intraobservateurs de 0,92 et 0,95). Cette tude effectue sur deux groupes de sujets jeunes sans
pathologie de lpaule (23 lanceurs dans une quipe de baseball et 43 ne pratiquant pas ce
sport) montre aussi que le groupe de lanceurs prsente une extensibilit capsulaire
postrieure plus faible la fois du ct dominant et par rapport lautre groupe. Le groupe
des lanceurs possde aussi une amplitude de rotation latrale suprieure et une rotation
mdiale diminue (amplitudes mesures 90 dabduction). Il faut relativiser la
Le test de Kappa est un test statistique utilis pour mesurer la concordance entre des variables qualitatives. Dans le
cadre tudi ici, le test de Kappa value la reproductibilit dune mesure entre plusieurs observateurs. Un indice
suprieur 0,6 est considr comme bon ; un indice suprieur 0,8 est considr comme trs bon.
Le coefficient de corrlation intraclasse est un test statistique utilis pour valuer la concordance entre des variables
quantitatives. Dans le cadre tudi ici, ce coefficient value la reproductibilit des mesures obtenues par un ou plusieurs
observateurs. Un indice suprieur 0,6 est considr comme bon ; un indice suprieur 0,8 est considr comme trs
bon.
transposition de ces rsultats au strict domaine du bilan des pathologies de la CDR car il
sagit de sujets sans pathologie.
Vermeulen (54) a trouv des rsultats semblables pour des paules possdant des
limitations articulaires.
Une tude franaise de Marc (55, 56) prconise dtudier le dcentrage suprieur,
postrieur et infrieur de la tte humrale avec les techniques dcrites par Sohier (57). Le
dcentrage de la tte humrale ainsi tudi est corrl la prsence dun conflit sousacromial et/ou dune tendinopathie du muscle supra pineux (55). Lapprciation du
dcentrage de la tte humrale comme celle de ses possibilits de glissement reste du
domaine subjectif et n'a pas fait l'objet d'tude de reproductibilit.
Ces deux types dexamen se rapprochent quant aux rsultats recherchs mais utilisent des
techniques diffrentes.
II.4.
Bilan neuromusculaire
La force musculaire est un paramtre valu dans le score de Constant. Elle peut tre
tudie plus prcisment au cours des sances.
Dans la littrature le bilan musculaire sintresse essentiellement la force musculaire des
flchisseurs, abducteurs et rotateurs, parfois lamplitude active. Le bilan musculaire
concerne les points suivants.
II.4.1.
II.4.2.
II.4.3.
La contraction analytique
La contraction analytique non rsiste des muscles moteurs des articulations scapulothoracique et scapulo-humrale est effectue par le patient. On recherche une diffrence
damplitude active entre les cts droit et gauche et la prsence dun arc douloureux. Puis
on procde lexamen de la contraction analytique rsiste. La connaissance des
mouvements douloureux permet de suivre lvolution de la symptomatologie douloureuse.
Les tests de conflit ou d'valuation de la coiffe sont en gnral les plus utiliss.
II.4.4.
Apprciation manuelle
La mesure est habituellement effectue en isomtrique et contre rsistance manuelle (break
test), par groupe musculaire et en adoptant les positions les plus slectives
correspondantes. Cette apprciation manuelle concerne les muscles moteurs des
articulations scapulo-thoracique et scapulo-humrale. Elle est subjective mme si en
prsence de douleur elle est plus adaptable. Lvaluation manuelle de la fonction
musculaire (testing) ne convient pas lvaluation en rhumatologie mais celle des
pathologies du systme nerveux priphrique.
Mesure chiffre
Ce bilan peut aussi tre pratiqu avec un dynamomtre qui permettra davoir une valeur
chiffre ; il concerne alors plus particulirement les moteurs de la scapulo-humrale (cf.
score de Constant).
L'apprciation non instrumentale de la force musculaire est subjective et il est souhaitable
de lobjectiver par l'utilisation de charges ou de dynamomtres (accord professionnel).
Mesure isocintique
La force des groupes musculaires de larticulation scapulo-humrale peut aussi tre
value en mode isocintique. Le matriel isocintique permet d'effectuer une valuation
musculaire sans risque pour le patient. Il est classique de mesurer les paramtres suivants :
pic de couple (valeur maximale du produit de la force musculaire par son bras de levier
osseux), puissance moyenne notamment pour les muscles rotateurs mdiaux (RM) et
latraux (RL) (34) . Les valeurs normales du rapport RM/RL sont respectivement pour ces
deux paramtres de 1,3 et 1,5 (sujet assis bras dans le plan de la scapula 45
dabduction).
En prsence dun conflit sous-acromial on constate une diminution de ces valeurs. Pour
Leroux (34) le fait que la valeur du rapport RM/RL scarte de la norme (en plus ou en
moins) est prendre en compte en rducation par un travail musculaire spcifique destin
remdier cet cart.
Malerba (60) rapporte que la mesure de la force des rotateurs de lpaule en mode statique
et concentrique a une plus grande reproductibilit que la mme mesure en mode
excentrique (24 sujets atteints de diverses pathologies unilatrales de lpaule au moins
cinq mois dvolution). Notons aussi que les rsultats obtenus avec des tests isocintiques
sont influencs par la position adopte au cours du test (61). Pour effectuer ces tests le
placement du bras 45 dabduction dans le plan de la scapula semble prfrable la fois
parce quil permet dobtenir de meilleurs rsultats (62) mais aussi parce quil est moins
contraignant pour larticulation (63).
Enfin Brox (64) rapporte que les rsultats des tests isocintiques peuvent galement tre
fausss par la douleur. Ceci est en particulier vrai pour le groupe des muscles flchisseurs
de la scapulo-humrale.
Le matriel isocintique est actuellement plutt utilis dans le cadre de recherches
cliniques.
II.4.5.
II.4.6.
Lextensibilit musculaire
Cette apprciation concerne essentiellement les muscles qui sont susceptibles de placer la
scapula en position favorisant le risque de conflit. Des techniques de mesure
centimtriques ont t proposes pour valuer lextensibilit de ces muscles (47).
Lutilisation pratique de cette mesure est difficile. La reproductibilit na pas t value.
II.5.
Bilan fonctionnel
La fonction est un paramtre valu dans le score de Constant. Elle peut tre tudie plus
prcisment au cours des sances.
La mobilit fonctionnelle de l'paule permet d'tudier le fonctionnement articulaire
(coordination des mouvements articulaires entre eux, recherche de compensations) et
musculaire (activit musculaire, compensation) sur des gestes tests ou des activits de la
vie quotidienne.
Il est possible aussi d'tudier le mouvement physiologique d'abduction de l'paule.
Diffrentes explications biomcaniques ont tent d'expliquer la mobilit de l'paule et le
rle de la coiffe des rotateurs dans la pathologie de la CDR. Nous avons synthtis trois
concepts : la diminution de l'espace sous-acromial, la perturbation du rythme scapulohumral et les troubles posturaux. ces concepts s'ajoute l'analyse des gestes de la vie
courante.
II.5.1.
Graichen (67) a tudi leffet dune contraction isomtrique des muscles abducteurs sur la
hauteur de lespace sous-acromial chez dix sujets sains et dix sujets atteints dun syndrome
de conflit. La hauteur minimale de lespace sous-acromial tait tudie dans trois positions
dabduction de lpaule (60, 90, 120, dans le plan de la scapula), sans et avec contraction
musculaire, et aprs reconstruction en trois dimensions par rsonance magntique. Cette
tude rapporte que chez le sujet sain la contraction musculaire entrane une diminution de
la hauteur sous-acromiale moyenne 60 dabduction, alors quelle augmente pour 120 et
quelle nest pas modifie de faon significative 90. Chez le sujet atteint dun conflit, la
contraction musculaire se traduit par une diminution significative de la hauteur sousacromiale en particulier 90 dabduction. Ceci apparat dautant plus vrai quil sagit dun
conflit de stade I ou II. La hauteur de lespace sous-acromial est moins influence par la
contraction des muscles abducteurs en prsence dune rupture de stade III.
Ceci est mettre en parallle avec le fait que la diminution de hauteur de lespace sousacromial, au repos, est corrle avec lexistence dune rupture tendue de la CDR (rupture
localise aux tendons des muscles supra, infra-pineux et subscapulaire) (68). Elle lest
aussi avec la dgnrescence graisseuse du muscle infra-pineux qui serait le principal
abaisseur de la tte humrale (68).
Nordt (69) a mesur la pression sous-acromiale diffrentes amplitudes dabduction
passive de lpaule (dans le plan de la scapula), chez 25 patients atteints dun conflit sousacromial. La pression la plus faible est retrouve bras le long du corps et 90 dabduction
la pression est toujours augmente. Les pressions les plus leves sont retrouves 180
dabduction, en position dabduction force et lors du test de cross arm qui consiste
croiser la poitrine par une adduction horizontale du bras. Dans cette tude ces deux
dernires positions correspondent aux positions qui sont les plus douloureuses pour les
patients. On peut remarquer quelles sont proches des positions des tests de conflit de Neer
et Hawkins. Ces 2 tests semblent donc pouvoir tre de bons indicateurs de lvolution
dune lsion de la CDR par conflit.
Chen (70) a mesur (mesure radiologique) la hauteur de l'espace sous-acromial avec ou
sans fatigue des muscles de la CDR et du deltode chez 12 sujets jeunes (moyenne de 27
ans). Il a mis en vidence que la hauteur de l'espace sous-acromial augmentait en prsence
de fatigue lorsque le bras tait situ le long du corps (au repos), et que par contre elle
diminuait lors des mouvements d'abduction.
Mesure chiffre
L'valuation des possibilits d'abaissement de la tte humrale est subjective.
II.5.2.
(20 sujets) la fin de llvation latrale. Chez les sujets atteints dune lsion de la CDR,
Leroux puis Cole ont constat que lamplitude totale dlvation du bras se trouvait
diminue par rapport celle de sujets normaux (41, 42). Ceci est d une diminution de
langle douverture scapulo-humral (10 sujets sains compars 10 sujets atteints dun
syndrome de conflit sous-acromial, p < 0,001) (41).
Bohmer (66) constate quil existe un dysfonctionnement du rythme scapulo-humral (45
sujets sur 48 atteints dun conflit).
Warner (71) rapporte aussi une modification du rythme scapulo-humral en prsence dun
conflit sous acromio-coracodien. Dans cette tude 100 % des sujets atteints dun conflit
unilatral ont une saillie de la scapula (en aile dange) plus marque du ct atteint contre
18% des sujets asymptomatiques et 64 % des sujets lpaule instable (mesure effectue
avec un procd en photographie Moir). Ce constat tait effectu lors du maintien statique
dune flexion comparative bilatrale des bras 90 (plan sagittal, coudes tendus, un poids
de 4,5 kg dans chaque main) et aussi au cours dune srie de mouvements de flexion
rpts entre 0 et 120 (photo faite au passage du bras 90).
Mesure chiffre
propos du rythme scapulo-humral Kibler (75) dcrit un test (latral scapular sliding
test) (76) qui permettrait selon lui de reprer une anomalie du rythme scapulo-humral en
prsence dun conflit. Ce test consiste mesurer la distance entre langle infrieur de la
scapula et le processus pineux le plus proche, dans trois positions diffrentes du bras (au
repos le long du corps, puis mains places sur les hanches avec les pouces en arrire, enfin
bras 90 dabduction et en rotation mdiale). Selon Kibler, ce test est reproductible
(coefficient de corrlation intraclasse intra-valuateur de 0,84 0,88 et intervaluateurs
de 0,77 0,85), et le marquage clinique de langle infrieur de la scapula est bien corrl
avec son reprage radiographique (r = 0,91).
Les rsultats du test, rapports par Kibler (75), semblent montrer quen labsence de conflit
sous-acromial la distance mesure de chaque ct (dans ces trois positions) tend devenir
symtrique en position 3, ce qui nest pas le cas en prsence dun conflit unilatral, au
contraire. En prsence dun conflit la diffrence entre les distances mesures de chaque
ct est toujours dau moins 0,83 cm (0,83 1,75 cm). Lauteur propose de retenir 1,5 cm
comme seuil de la valeur considre comme normale pour cette diffrence. Kibler
interprte ces rsultats comme la manifestation dune insuffisance de force des muscles qui
doivent stabiliser la scapula lors du maintien du bras en position 3 du test (dentel
antrieur, trapze suprieur et infrieur, rhombode). Il propose galement de vrifier si la
manifestation du conflit diminue lorsque lexaminateur aide la scapula rester en sonnette
latrale (par un appui dirig vers le dehors sur la partie infrieure du bord mdial de la
scapula, la sonnette latrale ainsi renforce permettant daugmenter la hauteur de lespace
sous-acromial). Dans cet article qui est plutt un travail de synthse sur le rle potentiel de
la scapula dans les syndromes de conflit, le nombre de sujets ayant particip ltude nest
pas mentionn.
II.5.3.
Mesure chiffre
Lattitude de repos de la scapula dpend pour une part de lquilibre musculaire priarticulaire et de la courbure thoracique. Une ide de la norme peut tre fournie par le
travail de Pninou (78,79).
II.5.4.
Les gestes-tests
Indpendamment de lutilisation des tests proposs dans les grilles des scores fonctionnels
pour juger du niveau dactivit fonctionnel, il est toujours possible, au cours des sances de
rducation, de recourir aux tests fonctionnels habituels de lpaule (main bouche / tte,
nuque, paule oppose et main / fesse, dos, scapula). Lvaluation chiffre du test main dos
possde une reproductibilit inter et intra-valuateur acceptable (respectivement 0,75 et
0,90) (49). Dans ce test il semble prfrable de mesurer la distance doigt processus pineux
avec lindex pour supprimer linfluence de louverture de la premire commissure (80).
Boussagol (37) propose dutiliser les tests suivants : se coiffer davant en arrire, enfiler
ou ter un chandail par la tte, soulever une bouteille pleine deau bras tendu et se servir
boire .
II.5.5.
III.
TABLEAU DE SYNTHESE
Au total, les dficits le plus frquemment constats, dans la littrature, en prsence dune
lsion de la CDR sont : la prsence de douleur, une perte (variable) de lamplitude de
llvation latrale du bras, une perturbation du rythme scapulo-humral, une perte de
force musculaire et un dsquilibre entre certains groupes musculaires antagonistes de
lpaule (notamment les rotateurs).
Il est possible de synthtiser les informations fournies par le bilan dans un tableau. Les
lments de bilan retenus sont classs en fonction de laide quils apportent au choix des
techniques, au suivi de la pathologie et lvaluation des rsultats.
Indicateurs de surveillance
Apprciation de la consistance et de
la sensibilit musculaire
Tests et manuvres
IV.
Indicateurs de rsultats
EVA
Score de Constant
EVA
Apprciation
musculaire
de
la
force
Tests et manuvres
FICHE DE TRANSMISSION
Une fiche de transmission (obligatoire par dcret) est adresse au prescripteur en dbut et
en fin de traitement. Elle synthtise les lments lis aux rsultats thrapeutiques. Le score
de Constant rassemble les informations transmettre aux prescripteurs. Si le praticien
souhaite utiliser un autre score fonctionnel, ce score devra comporter des rubriques sur : la
douleur, la mobilit, la force, les activits de la vie quotidienne et les rsultats des tests et
manuvres dcrits prcdemment.
Nom et ge du patient :
Diagnostic mdical :
Date de
prescription :
Nombre de
sances
effectues:
Date :
Date :
Date :
initial
intermdiaire
final
Commentaires :
CHAPITRE II - LES
LEPAULE
I.
Morrison, 1997
(8)
Rtrospectif
conflit /
pas de rupture
Vecchio, 1995
(86)
Suivi
longitudinal
conflit /
tendinite /
rupture
Population
Traitement tudi
Traitement
comparatif
physiothrapie base
sur stretching /
tirement /
renforcement /
gain damplitude /
(4 10 sances
sur un mois)
+ travail domicile
absence de
traitement
(un mois)
Indices
mesurs
Rsultats
Conclusion
auteurs
Rahme,
1998,
(83)
prospectif
randomis
Pathologie
ou diagnostic
Population
Traitement
tudi
Traitement
comparatif
Indices mesurs
Rsultats
Conclusion
auteurs
conflit
8 hommes
groupe mobilis =
6 femmes / ge
chaleur / actif /
moyen 50 et 55
stretching /
ans / rpartition
renforcement des
en groupes
muscles rm et rl / mob
mobilis et non tissulaire / massage /
mobilis
ducation protection
paule / mobilisation
type Maitland
(ressemble mobilit
spcifique) dure 30 s.
par direction
(antrieure, post, bas,
axe humrus)
conflit / douleur
42 sujets /
chronique /
rpartition en
dure moyenne groupe a opr
(21) / groupe b
4 ans / non
physioth. (21) /
amliore par
6 mois 11
physiothrapie sujets passent de
ou injection de
a b / 1 an
corticodes
idem 2 sujets /
11 + 2 = groupe
c / 1 an 3
perdus
en b et c
acromioplastie
antrieure
groupe non
mobilis = idem
sauf technique
Maitland
douleur sur 24 h
chelle visuelle
analogique / douleur
test de compression
sous-acromiale /
amplitude / test
fonctionnel
physiothrapie =
douleur repos chelle
infos sur
visuelle analogique /
fonctionnel anat douleur provoque aux
paule / comment
tests "pour out of a
protger l'paule /
pot" = bras 90 de
rtablisement du flex verser un pot d'eau
rythme scapulo/ main nuque
humral /
renforcement /
correction posture
groupe mobilis
douleur sur 24 h
et au test de
compression sont
amliores /
diffrence
significative
(p < 0, 008 et p < 0,
032) / amlioration
sans diffrence entre
les 2 groupes
pour le reste
mobilisation type
Maitland semble
agir sur douleur,
d'autres tudes
sont ncessaires
rsultats considrs
pour douleur
comme > 0 si
chronique
diminution douleur >
traitement
ou = 50 % / 6 mois opratoire semble
rsultats > 0 : groupe meilleur / douleur
a 12/21 / groupe b
semble lie
6/18 / diffrence non bourse synoviale
significative / 1 an
groupe a 16/21 /
groupe b 4/6 / groupe
a + b 23/33
Brox,
1999,
(81)
prospectif
randomis
Pathologie
ou diagnostic
Population
Traitement tudi
Traitement
comparatif
non applicable
Indices mesurs
Rsultats
chelles
amlioration
d'valuation
significative pour
fonctionnelle de
tous les sujets et
l'paule : UCLA et les deux chelles /
american shoulder
l'valuation
and elbow surgeon compare les scores
evaluation form
de dbut et 2 ans
minimum
125 sujets / ge
groupe chirurgical = groupe placebo =
principal =
moyen 48 ans (18
acromioplastie
laser non branch
score chelle
66) / douleur depuis
antrieure sous
12 sances en 6
fonctionnelle
paule
au moins 3 mois /
arthroscopie +
semaines
de
Neer
/
rsultats
rpartition alatoire
physioth. j1 postconsidrs comme
/ groupe chirurgie
opratoire
bons si score > 80
(45) / groupe
placebo (30) /
groupe exercices =
groupe exercices
mouvements
relaxants
(50)
en suspension /
progressivement
renforcement muscles
coiffe et fixateurs
scapula / dure 3 6
mois exercices
domicile
Conclusion
auteurs
un programme de
rducation simple
peut amliorer
douleur et fonction
de l'paule
Hawkins,
1995,
(39)
suivi
longitudinal
Pathologie
ou diagnostic
Population
Traitement
comparatif
Indices mesurs
conflit stade II /
125 sujets /
MK = manuvres
douleur paule
rpartition
dcontracturantes /
depuis au moins 3
alatoire en
reprogrammation du
mois / rsistante
groupe MK,
rythme scapulo-humral /
traitement
groupe
renforcement musculaire
conventionnel
chirurgical. et progres. fixateurs scapula.
(physiothrapie / groupe placebo Chirurgical = bursectomie
AINS et strodes)
/ rsection acromion
placebo = laser
dbranch
(12 sances en
6 semaines)
score fonctionnel
paule de Neer
(valuation en
aveugle) /
valuation
subjective de la
douleur (jour,
activit, nuit)
non applicable
chelle
fonctionnelle paule
de constant / ampl
active, passive /
capacit maintien
lv, rl passive,
force (abduction, rl)
/ indice de
satisfaction (chelle
0 10 )
21 sont satisfaits du
perte sommeil /
traitement / 12 non
indemnit
satifaits dont10 optent
compensatoire /
pour chirurgical / pas de
semblent
diffrence significative au prdictrices dun
score initial de Constant / chec du traitement
score final force groupe 1
non op / non
> groupe 2 (p = 0, 008) / douleur, utiliser bras
score d'ensemble groupe 1
hauteur p,
porter15 livres = le
> groupe 2
mieux corrls
satisfaction
(p = 0, 038)
traitement non op /
pas de corrlation
avec variables
objectives
50 sujets / 33
l'analyse finale /
recul moyen 3, 8
ans / ge moyen
59, 6 /
rpartition en
groupe 1 =
satisfait du
traitement non
opr / groupe 2
= non satisfait
(= opte pour
chirurgical ou
note < 2 sur
chelle de 0
10)
Traitement tudi
physiothrapie /
augmentation progressive /
programme d'exercices
quotidiens 10/sem. puis
3/sem / comporte rot m/l,
f/e petite ampl, add scap
bilat, ducation
abduction (f/rm), f/e gde
ampl, pnf avec charges
Rsultats
Conclusion
auteurs
Trois auteurs ont ralis des revues de synthses (26, 89, 90). Ces auteurs constatent
notamment que les tudes qui cherchent valider lutilisation des techniques massokinsithrapiques dans les pathologies de lpaule douloureuse ne sont pas assez
nombreuses, que celles qui existent ne respectent pas suffisamment les critres
mthodologiques ncessaires lobtention de rsultats objectifs permettant de conclure
fermement lefficacit ou linefficacit des techniques employes.
Selon van der Heijden (90) la seule conclusion qui semble devoir simposer concerne
linefficacit des techniques physiothrapiques (ultrasons et lectrothrapie) testes dans
les diffrentes tudes revues, ou la faiblesse relative de leur effet (lectromagntothrapie)
sur lpaule douloureuse et sa symptomatologie. Ceci semble bien confirm par ltude
prospective de van der Heijden (80) qui montre que les courants interfrentiels et les
ultrasons pulss nont pas plus deffet sur lpaule douloureuse quun placebo de ces
techniques ou la simple attente.
Les programmes de kinsithrapie (mobilisation, tirement musculaire, renforcement
musculaire, reprogrammation neuromotrice) ont t tudis par des tudes comparatives
(85, 87). Ils montrent des rsultats sur le gain d'amplitude et la rcupration fonctionnelle
de l'paule. D'autres tudes sont promouvoir.
II.
LES
(TECHNIQUES
ETUDIEES
II.1.1.
II.1.2.
pathologies de la CDR nest pas dmontr (grade C). En ltat actuel des connaissances
lutilisation des ultrasons nest pas recommande.
Ebenbilcher (91) rapporte que lapplication dultrasons en mode puls (24 sances sur 6
semaines) aide faire disparatre ou diminuer les calcifications tendineuses et permettent
ainsi damliorer la qualit de vie plus rapidement quun traitement placebo comparatif (p
= 0,03 6 semaines et p = 0,002 9 mois). Il faut remarquer quil ne sagit l que dune
seule tude (aucune autre tude na t retrouve). Si cette tude est mthodologiquement
bien conduite, le rythme des sances y est assez astreignant, et elle ne met en vidence que
des effets sur le court terme.
Nyknen,
1995,
(93)
prospectif
randomis
Van der Heijden,
1999,
(80)
prospectif
randomis
Pathologie
ou diagnostic
Population
Traitement
tudi
groupe a = ultrasons
/massage/exercices
(2 sances/semaine)
dure 5 semaines
(semaine 1 = test)
Traitement
comparatif
groupe b =
index douleur
placebo ultrasons
mtrp / douleur
massage exercices (repos, activits de
/
la vie quotidienne)
groupe c = rien
/ amlioration
ressentie par les
sujets
67 sujets /
ultrasons pulss (dure 10 placebo ultrasons
rpartition
min) / 10 12 sances en 3
+ idem
alatoire / groupe 4 semaines + physiothrapie
a ultrasons (35) /
(massage / tirement /
groupe b placebo
renforcement muscles
(32)
scapulo-humraux et
cervicaux)
douleur paule
180 sujets / ge > groupe 1 lectrothrapie +
provoque par le
18 ans / inclus
ultrasons / groupe 2
mouvement ou
dans tude si
lectrothrapie + placebo
une partie du
douleur pas
ultrasons / groupe 3 placebo
mouvement /
amliore par 6
lectro + ultrasons
mobilit restreinte
sances de
par lsion des
physioth. en 2
parties molles
semaines /
rpartition
alatoire en 5
groupes
Indices
mesurs
groupe 4 placebo
lectrothrapie +
placebo ultrasons /
groupe 5 rien / +
au max 12 sances
d'exercices en 6
semaines
Rsultats
Conclusion
auteurs
pour groupes (a et
ultrasons pas
b) / c, index mtrp
efficaces /
plus bas (p < 0,05)
massage +
/ pas de diffrence exercices ont effet
pour le reste
lger sur mtrp
douleur chelle
amlioration
lefficacit des
visuelle
significative pour ultrasons est mise
analogique /
tous les indices /
en doute
amplitude
pas de diffrence
abduction / arc entre les 2 groupes
douloureux / test
suprapineux
valuation sur
chelle de Lickert
(1 7) / 1 = very
much worse / 7 =
very large
improvement /
suivi 6 semaines
/ 3, 6, 9, 12 mois /
shoulder disability
questionnaire /
val. par praticien
(chelle visuelle
analogique) aprs
examen clinique
standard
Pathologie ou
diagnostic
Population
Traitement
tudi
Traitement
comparatif
Indices
mesurs
douleur chelle
visuelle analogique
/ amplitude
abduction /
amlioration
ressentie par sujet et
note par valuateur
/ russite ou chec
si valuateur dcide
injection strodes /
effets secondaires
Rsultats
Conclusion
auteurs
Elleuch,
1992,
(95)
Pathologie
ou diagnostic
Population
Traitement
tudi
tendinopathie
calcifiante de
lpaule (dense
et bien
circonscrite la
radiographie) /
sujet non retenu
si injection de
corticodes au
cours des 3 mois
prcdents ou
prise rgulire
dantalgiques
paule
douloureuse par
conflit (rupture
exclue) /
voluant depuis
2 mois 5 ans
100 sujets / 54
physiothrapie / 5
hommes/ 46 femmes/ 10 min ultrasons /
ge moyen 49 ans / 9 prise de conscience
atteintes bilatrales / scapulo-thoracique /
96 paules retenues
apprentissage
(recul 4 30 mois) /
recentrage tte
humrale
13 limins
proprioception /
radaptation vie
(recul insuffisant))
quotidienne
Traitement
comparatif
Indices
mesurs
non applicable
intensit douleur
(chelle subjective
0 6) / impotence
fonctionnelle
(apprciation
subjective 0 3) /
impression
globale sujet (0
3) / total le +
mauvais = 12
Rsultats
Conclusion
auteurs
6 semaines groupe
ultrasons pulss
ultrasons : calcification
permet volution
disparue, 6 paules (19 %) /
et rcupration
diminue de 9 paules
fonctionnelle plus
(23 %) / groupe placebo : rapide en prsence
disparue, 0 paule /
de calcification
diminue de , 3 (10 %) / p
tendineuse
= 0,003 entre les 2 groupess
/ 9 mois groupe ultrasons
disparue, 13 paules (32 %)
/ amliore, 7 (23 %)
/groupe placebo disparue 2
(8 %) / amliore 3 (12 %)/
p = 0,002 / douleur
amlioration > et meilleure
qualit de vie pour groupe
ultrasons / score de Constant
p = 0,002 6 semaines
et p = 0,52 9 mois
72 % bons rsultats
(< ou = 4) / 12, 5 %
rsultats moyens
5 8) / 15, 5 %
mauvais rsultats (> 9)
II.1.3.
Llectrothrapie
Van der Heijden (80) (tableau 3) a mesur leffet de llectrothrapie sur la douleur
(courant bipolaire de basse frquence) en comparant les effets obtenus dans quatre groupes
de sujets traits diffremment (lectrothrapie + us , us + lectrothrapie placebo, us
placebo + lectrothrapie placebo, groupe tmoin). Aucune diffrence significative na t
retrouve sur lvolution de la douleur entre les groupes (grade C). Ltat des
connaissances actuelles ne permet pas de recommander lutilisation de llectrothrapie
antalgique dans les pathologies de la CDR.
II.1.4.
Llectromagntothrapie (tableau 4)
Deux tudes ont des rsultats contradictoires (grade C). Le groupe de travail attend la
parution dtudes complmentaires. En ltat actuel des connaissances lutilisation de
llectromagntothrapie nest pas recommande.
II.1.5.
II.1.6.
II.1.7.
Le froid
La cryothrapie (massage la glace, application de froid) est un adjuvant qui na pas fait
lobjet dtude prcise dans les lsions de la CDR. Lapplication de froid au cours du
traitement de kinsithrapie nest pas recommande (accord professionnel). Cette
application peut seffectuer comme adjuvant en dehors des sances de traitement.
II.1.8.
Le repos
La mise au repos de lpaule au moins par la suppression des activits qui occasionnent la
souffrance de la CDR est sans doute un facteur qui participe une volution favorable de
la douleur. Par contre linactivit prolonge participe la perte de mobilit et de force
Le massage
Lutilisation des techniques de massage na fait lobjet daucune tude. La pratique du
massage est en gnral apprcie par les patients et il est probablement intressant de
lutiliser, ne serait-ce qu ce titre. dfaut de permettre dagir directement sur la
pathologie elle-mme, le massage autorise un abord progressif de la rgion de lpaule, il
permet de diminuer les contractures rgionales qui accompagnent les lsions de la CDR et
il contribue ainsi librer la mobilit articulaire (scapula par rapport au thorax). Il permet
aussi de pratiquer progressivement des techniques de mobilisation passive douce et de
dbuter lducation du patient. Lensemble de ces techniques peut tre mis en place
prcocement, la priode douloureuse. La pratique du massage transversal profond dcrit
par Cyriax pour ses effets antalgique, anti-inflammatoire et cicatrisant est sans doute assez
illusoire tant donn la difficult de labord palpatoire direct des tendons de la CDR. Les
techniques de massage n'ont fait l'objet d'aucune tude. Il s'agit d'un adjuvant aux autres
techniques de kinsithrapie.
Le massage transversal profond des tendons de la coiffe des rotateurs n'est pas
recommand (accord professionnel).
Vecchio,
1993,
(84)
prospectif
randomis
Saunders,
1995,
(96)
prospectif
randomis
Chard,
1988,
(99)
prospectif
randomis
Pathologie
Population
ou diagnostic
Traitement
tudi
Traitement
comparatif
Indices
mesurs
douleur chelle
visuelle
analogique /
douleur (repos,
mouvement,
allong) chelle
visuelle
analogique /
amplitude
Rsultats
Conclusion
auteurs
priarthrite
paule /
excluant les
limitations
d'amplitude
svres
dfinies
comme suit :
flex. < 100 /
abduction <
90 / rot
globales = 20
tendinite du
supra-pineux
/ dure
moyenne
douleur 14,9
mois
(4 48 mois)
47 sujets /
lectromagnrpartition
tothrapie +
alatoire /
chaleur /
groupe
tirement
lectromagnt
passif /
o-thrapie / poulithrapie
groupe
(circuit aidant)
placebo
/ actif
appareil
placebo +
idem
35 patients /
low laser +
ge moyen 54 exercices de
ans /
mouvements
rpartition pendulaires de
alatoire /
l'paule
groupe laser
domicile en
(19) / groupe
flexion /
placebo (16)
extension /
abduction /
add
appareil
placebo +
idem
arc douloureux /
amlioration
le low laser
amplitude artic. / dans les deux n'est pas plus
douleur au
groupes / pas de efficace que
mouvement
diffrence
placebo
contrari / chelle
significative
visuelle
entre les deux
analogique
groupes
douleur (nuit,
jour, repos,
mouvement) /
fonctionnel
tendinite du
supra-pineux
/ depuis au
moins 4
semaines /
sans
traitement
depuis la
mme dure /
amplitude
articulaire
normale : /
signe de
conflit > 0
avec
rpercussion
sur test
isomtrique
tendinite
chronique de
la coiffe des
rotateurs
(> 3 mois)
/rupture
exclue
appareil
placebo
douleur chelle
diminution
le low laser
visuelle
significative de
est indiqu
analogique / test la douleur pour
dans le
isomtrique du groupe laser (p < traitement des
supra-pineux /
0,05) / test de
tendinites du
douleur la
force :
supra-pineux
pression exerce
amlioration
sur le tendon
significative
(p < 0,01)
43 sujets /
pemf 8 heures pemf 2 heures
douleur (nuit,
rpartition
/ application
repos,
alatoire /
sur l'paule
mouvement)
groupe 1
chelle visuelle
pulsed
analogique / arc
electromagnet
douloureux
ic fields
abduction /
(pemf) 2
amplitude active,
heures /
passive / douleur
groupe 2 pemf
mouvement rsist
8 heures
/ amlioration
ressentie par sujet
2 et 8 semaines
diminution
llectro
significative
magntodouleur /
thrapie ne
augmentation fait pas preuve
significative
d'efficacit
ampl et
fonctionnelle /
pas de diffrence
entre les deux
groupes
2 et 4 sem.
rsultats > 0
pour groupe 2
diffrence
significat. / 8
sem. rsultats >
0 pour les 2
groupes sur tous
les indices sans
diffrence
significative
II.2.
II.2.1.
II.2.2.
mouvement (tendance non significative) ainsi que de redresser la courbure thoracique (p <
0,01).
II.2.3.
II.3.
II.4.1.
II.4.2.
Le recentrage actif
Les techniques d'abaissement de la tte humrale cherchent suppler au dficit de la CDR
(au cours du mouvement dlvation latrale) et diminuer les contraintes exerces sur les
tendons de la CDR. En fonction du stade dvolution de la lsion et des rsultats de
lexamen clinique on cherche soit duquer la mise en jeu (volontaire puis automatise)
des muscles abaisseurs longs (grand pectoral, grand dorsal et grand rond) lors du
mouvement, soit enseigner le placement de la scapula en sonnette mdiale (position
privilgie de lpaule dcrite par Gagey (110) avant de procder llvation du bras
grce la mobilit de larticulation scapulo-thoracique, la contraction du deltode se
chargeant de verrouiller larticulation scapulo-humrale en abduction.
Barbier (111) rapporte que labaissement actif de la tte humrale nest efficace, pour
augmenter la hauteur de lespace sous-acromial, quen prsence dune sonnette mdiale
(20 sujets jeunes et sans pathologie p < 0,003). La hauteur de lespace sous-acromial est
mesure sur une radiographie au repos et au cours dun exercice dabaissement actif de la
tte humrale. Lauteur fait remarquer que les muscles responsables de labaissement actif
de la tte humrale sont aussi moteurs du mouvement de sonnette mdiale, et pose la
question de la ncessit de procder lducation en parallle des mouvements de sonnette
mdiale et dabaissement actif de la tte humrale, pour obtenir leffet escompt par cet
apprentissage.
Afonso (112) rapporte que lapprentissage de labaissement actif de la tte humrale (6
sances de 20 min rparties sur 3 semaines) peut tre efficace (p < 0,001). 22 sujets jeunes
et sans pathologie ont particip cette tude qui consistait comparer la mesure de la
hauteur de lespace sous-acromial (sur une radiographie) au cours de la manuvre de
Leclerq (mesure radiographique de la hauteur de lespace sous-acromial bras maintenu
20 dabduction de lpaule contre une charge de 2 kg tenue dans la main) double dun
effort dabaissement actif de la tte humrale, avant et aprs la priode dapprentissage.
En conclusion, les rsultats de ces auteurs semblent plaider (au moins dun point de vue
thorique) pour l'utilisation des techniques de dgagement de la tte humrale prconises
par divers auteurs (113-115). Aucune tude comparative portant sur des patients n'a t
ralise. Actuellement il ny a pas de consensus sur lintrt de labaissement actif de la
tte humrale. Si ces techniques semblent tre justifies au moins sur le plan thorique, des
tudes complmentaires sont ncessaires.
II.4.3.
II.
DANS LES
DE LA CDR
ANNEXE 1 E XAMEN
LEPAULE
DE TYPE
CYRIAX
ET DIAGNOSTIC DE
Tableau. Les techniques dexamen clinique des paules douloureuses selon Cyriax, dcrites par Pellechia,
1996 (27)
Diagnostic
Arthrite (capsulite)
Tendinite du sus-pineux
Arc* douloureux
Tendinite du sous-pineux
Entorse acromio-claviculaire
Tendinite du sous-scapulaire
Tendinite du biceps
Nvrite du sus-scapulaire
*Un arc douloureux est lapparition de la douleur pendant labduction lorsque le bras approche de lhorizontale, la
douleur disparaissant lorsque la position horizontale passe dans lune ou lautre direction.
2)
3)
*
flexion
2)
Les mouvements actifs consistant en flexion avec rotation interne et manuvre main-dos placent la
tension primaire sur la capsule postrieure et la bande postrieure du complexe ligamentaire glno-humral
infrieur. Le ct atteint prsentera une diminution de lamplitude active de mouvement et une douleur.
manuvre main-dos
Os contre os
Spasme Capsulaire
Normale
Anormale
Bute lastique
Rapprochement de tissus
Vide
ANNEXE 2. VALUATION
COIFFE
Tendon du supra-pineux :
Test de Jobe
Tendon de linfra-pineux :
Test de Patte
Signe du clairon. Il est demand au sujet de mettre sa main la bouche. Le signe est positif quand le
sujet est oblig de lever son coude plus haut que la main. Il traduit une rupture ou une paralysie de
linfra-pineux.
Signe du battant de cloche. Le sujet met son coude au corps, lavant-bras 90, lexaminateur lui
demande de faire une rotation interne force contre rsistance partir dune position de rotation
neutre, puis lche soudainement la rsistance. Le signe est positif quand le sujet ne peut freiner son
mouvement, et que sa main vient frapper brutalement son ventre. Il traduit une rupture ou une
paralysie de linfra-pineux.
*
dessins issus de : De Lecluse J. Tests et examen clinique en pathologie sportive. J Traumatol Sport 1997;HS et
reproduits avec laimable autorisation de Masson Editeur.
Tendon du subscapulaire :
Lift-off test de Gerber. Le sujet place sa main dans le dos au niveau de la ceinture, lexaminateur
dcolle la main en tenant le coude flchi 90 et 5-10cm de la ceinture. Il est demand au sujet de
tenir la position. Le test est positif quand la main part comme un ressort frapper le dos. Il traduit une
rupture totale du subscapulaire.
Belly press-test. Le sujet place sa main sur le ventre et exerce une pression. En cas dimpossibilit
dappui, le test est positif.
Anterior slide test de Kibbler
ROTATEURS
CONFLIT ANTRO-SUPRIEUR
Test de Hawkins
dessins issus de : De Lecluse J. Tests et examen clinique en pathologie sportive. J Traumatol Sport 1997;HS et
reproduits avec laimable autorisation de Masson Editeur.
CONFLIT ANTRO-SUPRIEUR
Impingement sign de Neer
Lexaminateur, plac derrire le sujet, fixe lomoplate et la ceinture scapulaire dune main et
effectue de lautre main une lvation passive du bras dans un plan situ entre llvation
antrieure et llvation latrale, la main en pronation.
Le signe est positif lorsquil reproduit des douleurs vers 80-100 dlvation. Les douleurs sont
exacerbes lorsque le bras est plac en rotation interne.
CONFLIT ANTRO-INTERNE
Lexaminateur
met
en
adduction
horizontale force le bras 90 dlvation
antrieure et en rotation interne.
Le test est positif quand il reproduit des
douleurs antrieures.
Test de Yocum
CONFLIT POSTRO-SUPRIEUR
Test de larm
Lexaminateur, plac derrire le sujet, porte le bras 100 dabduction et 90 de rotation externe et
fixe par son autre main lpaule examine. Lexaminateur accentue le mouvement de rtropulsion et
de rotation externe du bras.
Le test est positif quand il reproduit des douleurs postrieures.
chelle algomtrique
0 __________________________________________________________________ 15
absence
douleur
de douleur
svre
Total :../15
Niveau dactivits quotidiennes
Activits professionnelles ou occupationnelles (4 points)
Travail impossible ou non repris (=0)
Sil sagit dune femme au foyer ou dun patient retrait : valuation de la capacit effectuer des
travaux physiques (bricolage, mnage,)
Activits de loisirs (4 points)
Impossible (=0)
Gne importante (=1)
Gne moyenne (=2)
Gne modre (=3)
Aucune gne (=4)
Total ./10
Niveau de travail avec la main
A quelle hauteur le patient peut-il utiliser sa main sans douleur et avec une force suffisante ?
Taille (=2)
Xiphode (=4)
Cou (=6)
Tte (=8)
Total :/10
Mobilit
Evaluation des amplitudes articulaires possibles activement et sans douleur (patient assis)
Antpulsion (10 points)
0-30 (=0)
31-60 (=2)
61-90 (=4)
91-120 (=6)
121-150 (=8)
>150 (=10)
Total :../40
Force musculaire
Mesure de la force dabduction isomtrique, le patient tant assis, le bras lhorizontale avec une
antpulsion de 30.
Evaluation du poids auquel rsiste le patient pendant 5 secondes. Le test est rpt 5 fois (500g=1
point).
Le maximum thorique pour une force de 12 kg est gal 25 points.
Etude de la force controlatrale si lpaule na pas t opre.
Total :../25
SCORE TOTAL :
ges (tude des amplitudes articulaires actives et de la force musculaire en abduction dans le plan de
lomoplate. La valeur normale infrieure est la suivante :
valeur fonctionnelle normale de lpaule selon lindice de Constant en fonction de lge et du sexe.
Hommes
Femmes
ge
droit
gauche
moyenne
droit
gauche
moyenne
21-30
97
99
98
98
96
97
31-40
97
90
93
90
91
90
41-50
86
96
92
85
78
80
50-60
94
87
90
75
71
73
61-70
83
83
83
70
68
70
71-80
76
73
75
71
64
69
81-90
70
61
66
65
64
64
91-100
60
54
56
58
50
52
Lgre
Moyenne
Svre
Douleur au repos
Douleur la
mobilisation
Douleur nocturne
Insomnies causes
par la douleur
Impossibilit de se
coucher du ct
douloureux
Aucune
Jusqu la moiti
du bras
Jusquau coude
Au-del du coude
Degr dirradiation
EVA de 0 100
nb. La marque de bande lastique utilise a t volontairement masque pour cet exemple.
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