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El Watan 20140106

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UNE FIGURE DE LGENDE

NDE
DU FOOTBALL ALGRIEN
N

Mustapha
arti
Zitouni est parti
LIRE LARTICLE
E 26
DE YAZID OUAHIB EN PAGE

LE QUOTIDIEN INDPENDANT - Lundi 6 janvier 2014

DITION DU CENTRE

N7066 - Vingt-quatrime anne - Prix : Algrie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

11 MORTS ET PLUSIEURS BLESSS OUARGLA

LIRE LES ARTICLES DE HOURIA ALIOUA ET DE GHANIA LASSAL EN PAGE 4

PHOTO : EL WATAN

Drames de la route
jusqu quand ?

APRS LES DOUTES,


LABANDON
LIRE LES ARTICLES DE MADJID MAKEDHI ET ALI BOUKHLEF EN PAGES 2 ET 3

LA LIBERT DE CONSCIENCE CONSACRE EN TUNISIE

ENNAHDHA RETIENT
LA LEON GYPTIENNE
LAssemble nationale constituante (ANC) a vot avant-hier soir les 15 premiers
articles de la nouvelle Constitution, consacrant laspect civil de lEtat et la libert
de conscience longtemps objet de controverses dans les dbats entre les partis
politiques en Tunisie
LIRE LARTICLE DE MOURAD SELLAMI EN PAGE 11

PUBLICIT

La justice
suisse
sintresse
Chakib
Khelil

RETROUVEZ VOTRE SUPPLMENT CONOMIE


EN PAGES 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19 ET 20

RVISION DE LA CONSTITUTION

El Watan - Lundi 6 janvier 2014 - 2

LACTUALIT
RVISION DE LA CONSTITUTION

Aprs les doutes, labandon


Les observateurs de la scne nationale et des responsables de parti politique pensent que ltat de sant du prsident de la Rpublique a

pes dans ce qui parat comme un abandon du projet de lamendement de la Loi fondamentale du pays.

a confirmation vient aprs de


longs mois de doute. Le projet
de la rvision de la Constitution, cher au prsident Abdelaziz
Bouteflika, naura finalement pas
lieu. Du moins pas avant llection
prsidentielle davril prochain. Tout
porte le croire en tout cas, dautant
plus que la priode prlectorale
dbutera dans une dizaine de jours
avec la convocation du corps lectoral. Mme les partisans de cette
rvision, en particulier le secrtaire
gnral du FLN, Amar Sadani,
avaient perdu tout espoir de voir ce
projet se concrtiser avant la fin de
lanne dernire. Ils font, depuis
la dernire runion du Conseil des
ministres, profil bas. Ils ne trouvent
aucune explication cette annulation ou ce report dun projet pour
lequel une commission de plusieurs
magistrats a travaill, des semaines
durant. Bouteflika a-t-il mis ce projet sous le coude ? Pourquoi a-t-il
dcid de surseoir cette rvision ?
Son tat de sant est-il lorigine
de cette dcision ? Les observateurs
de la scne nationale et des responsables des partis politiques penchent
plutt pour cette dernire raison.
On ne peut pas dire que le projet
est abandonn. Si le texte est prt,
Bouteflika na pas besoin de beau-

coup de temps pour le faire passer.


Mais le problme rside dans sa
capacit physique et son tat de
sant qui ne cesse de saggraver,
explique Rachid Grim, politologue.
Rappelant tous les scnarios avancs en automne dernier concernant
notamment la prorogation du mandat actuel et la dsignation dun
vice-prsident, il estime que le
chef de lEtat nest plus en mesure
daller vers un quatrime mandat.
Son clan jouait sur le facteur temps
en esprant une amlioration de
son tat de sant. Ce nest plus le
cas. Du coup, tous les scnarios
sont tombs leau. Maintenant,
le pouvoir pense un candidat de
consensus qui protgera le clan et
qui fera prenniser le systme algrien, soutient-il.
DIFFRENDS AU SEIN
DU POUVOIR
Le prsident du MSP, Abderrazak
Makri, un des partis qui exigent le
report de la rvision de la Constitution, pense galement que la maladie du Prsident est lune des
raisons qui ont amen le pouvoir
revoir sa stratgie concernant cette
question. Mais elle nest pas la
seule.
Selon lui, les exigences de loppo-

sition pourraient aussi tre lun des


lments qui ont donn rflchir
aux tenants du pouvoir. Mais llment le plus plausible est lexistence de diffrends au sein du
pouvoir sur des points essentiels,
tels que le poste de vice-prsident.
Je pense quils (les responsables
du pouvoir, ndlr) nont pas eu
assez de temps pour se mettre
daccord, explique-t-il. Abderrazak Makri voque aussi lhsitation
du Prsident se prsenter pour
un quatrime mandat. Sil avait
fait quelques modifications sur la
Constitution, cest pour lui-mme
et pour son quatrime mandat.
Mais force dhsiter, il a perdu
beaucoup de temps. Maintenant, il
est trop tard pour aller vers cet acte
politique trs important, soutientil, prcisant que la rvision de la
Constitution ncessite un consensus
sur un dbat de socit.
Pour sa part, le prsident de Jil
Jadid, Soufiane Djilali, parle de
craintes du prsident Bouteflika
de ne pas pouvoir convaincre la
majorit des dputs adopter son
projet. La raison essentielle de
cette annulation est que le Prsident na pas russi faire passer
cet amendement par le Parlement.
Je pense que Bouteflika navait pas

NOUVELLE LOI MINIRE

En nir avec lre Khelil


es lois promulgues durant la gestion
khelilienne du secteur de lnergie et des mines sont en passe dtre
dfinitivement abroges. Une anne aprs
ladoption de lamendement de la loi sur les
hydrocarbures, cest la loi minire, datant
de lanne 2001, qui est en passe dtre
modifie. Une modification susceptible,
selon les propos du ministre de lEnergie et
des Mines, Youcef Yousfi, tenus hier lors de
la prsentation du projet de texte lAPN,
de permettre au secteur des mines et carrires de contribuer au dveloppement de
lconomie nationale.
Lobjectif est de permettre au secteur de
gnrer des emplois, des richesses et des
recettes en devises. Cependant, on nest
pas sans penser une refonte globale des
textes rgissant le secteur depuis plus dune
dcennie. Et pour cause, M. Yousfi met
une nouvelle fois lindex le dsinvestissement, notamment dans lexploration
minire ayant mis mal le secteur. A ce
titre, le projet de loi minire, qui sassigne
lobjectif de redynamiser linvestissement,
notamment dans lexploration minire,
concde dimportants abattements fiscaux
dans lobjectif de mettre jour de nouveaux
gisements miniers.
Les expriences passes, nayant pas toujours abouti aux rsultats escompts en
matire dinvestissements miniers, constituent aussi la trame de fond de la nouvelle
logique prsidant la rdaction des dispositions relatives linvestissement minier.
Au-del de la suppression des concessions
qui laisseront place des permis incessibles, le texte de 2014 introduit la classification des sites miniers en deux catgories,
savoir ceux relevant du rgime gnral
et ceux du rgime particulier. Le rgime

gnral ouvre ainsi linvestissement minier


(exploration et exploitation) des entreprises prives de droit algrien disposant
des capacits ncessaires lorsquil sagit de
sites renfermant des ressources minrales
non stratgiques. Le rgime particulier,
quant lui, ne concerne que les sites stratgiques, savoir les ressources minrales
et fossiles, notamment radioactives ou les
gros gisements permettant dengranger des
rentes diffrentielles.
Les permis pour ces ressources ne peuvent
tre quattribus des entreprises publiques, lesquelles pourront ensuite
contracter des partenariats avec des oprateurs trangers sous certaines conditions et
dans le strict respect de la rgle 51/49.
Des dispositions qui permettraient de
penser une volont des pouvoirs publics
dviter une rdition du scnario de Gold
Mining Algeria, oprateur australien sans
envergure, ayant contract un partenariat
avec Sonatrach pour lexploitation des
mines dor de Tamanrasset.
Celui-ci avait dailleurs bnfici dun crdit de la BEA sans aboutir pour autant une
valorisation de la mine avant de se retirer et
disparatre.
Notons que pas moins de 57 amendements
ont t proposs par la commission des
affaires conomiques de lAPN. Il sagit
entre autres de prciser via les textes rglementaires les spcifications des gisements
stratgiques, de doubler le montant des
amendes sur les oprateurs miniers ne respectant pas les dispositions rglementaires
ou encore de proposer un moratoire dune
anne pour lapplication des nouvelles dispositions fiscales, le temps de rdiger les
textes dapplication de la nouvelle loi.
M. R.

lassurance de contrler la majorit du Parlement. De mon point


de vue, il y a un certain nombre de
dputs de lopposition et mme du
FLN implos quil ne contrle plus.
Il a peur daffronter le Parlement
dans toute sa composante et il a
chou dans son entreprise de faire
un coup dEtat, lance-t-il. Selon
lui, Abdelaziz Bouteflika sait aussi
que la majorit de ceux qui veulent
imposer un 4e mandat sont aussi
capables de tourner leur veste plus
vite que leur ombre.
VERS UNE LECTION FERME
De son ct, lancien ministre de la
Communication, Abdelaziz Rahabi,
affirme que la rvision de la Constitution ne peut pas se faire 10 jours
de la convocation du corps lectoral.
Toucher la Constitution, cest un
coup dEtat constitutionnel. On ne
peut pas, dix jours de la convocation du corps lectoral, renverser
lordre institutionnel, martle-t-il,
en analysant le rapport du prsident
Bouteflika la Constitution. Celleci (la Constitution) est pour Bouteflika un outil modulable de prise et
de conservation du pouvoir. Quand
il a voulu soctroyer une prsidence
vie, il a rvis en 2008 la Constitution de 1996 qui limitait les mandats

prsidentiels deux. Il avait annonc son projet lpoque devant


les magistrats de la Cour suprme.
Cette fois-ci, comme il ntait pas en
mesure physiquement de se reprsenter pour la quatrime fois, il a
envisag de faire une Constitution
encore sa mesure, souligne-t-il.
Et dajouter : Tout le monde sest
rendu compte que cet amnagement
de la Constitution a pour but de
grer labsence du prsident. Bouteflika voulait un prsident par procuration et il cherchait, travers ce
projet, une rponse son incapacit
de gouverner.
Ce report changera-t-il la donne
de la prochaine lection ? Non !,
rtorque encore Rachid Grim. Selon lui, avec ou sans la rvision
de la Constitution, la prochaine
chance lectorale ne sera pas ouverte. Bouteflika nira pas vers un
quatrime mandat. Mais le prochain
scnario, nous ne le connatrons pas
avant fvrier prochain. Mais quoi
quil en soit, llection sera ferme,
vu la composante des responsables
des institutions qui seront charges
de son organisation, en loccurrence les ministres de lIntrieur
et de la Justice, ainsi que le Conseil
constitutionnel, tranche-t-il.
Madjid Makedhi

El Watan - Lundi 6 janvier 2014 - 3

LACTUALIT
TROIS MOIS DE LLECTION PRSIDENTIELLE

Les candidats entre ambitions


personnelles et vrais projets
amais une lection prsidentielle
na t entoure de tant dincertitudes, dintrigues et, surtout,
dnigmes. A trois mois du scrutin,
aucun candidat ne sort du lot.
Malgr cette noirceur, des candidats se lancent dans la bataille. Si
certains savent davance quils vont
tre limins avant la course finale,
dautres sont conscients quils vont
servir, au mieux, de livres de vrais
comptiteurs. Dans une comptition
souvent joue en dehors des urnes,
certains candidats la candidature
font dj figure de doyen. Cest le cas
de Ali Zeghdoud, prsident dun parti
microscopique : le Rassemblement
algrien. Lhomme et la formation
quil reprsente font partie de ce que
certains observateurs appellent des
saisonniers de la politique. Ils disparaissent pendant des annes, avant de
rapparatre, souvent pour des considrations autres que la comptition
politique lapproche des chances
lectorales. Interrog par des journalistes sur les raisons de cette attitude,
le vieil homme politique a rpondu
que pour faire de la politique, il faut
des moyens.
PROFILS ET HORIZONS DIVERS
Le locuteur parle, bien sr, de moyens
financiers. Comme beaucoup de ses
collgues, Ali Zeghdoud se prsente llection prsidentielle, mais
il noublie pas de soutenir, chaque
occasion, le chef de lEtat en place.
Cest le cas galement de Mohamed
Benhamou, un transfuge du FNA, qui
a cr un parti, El Karama (la dignit).
Cette formation a connu ses premires
dissidences avant mme davoir un
agrment.Parmi les anciennes figures
qui animent la vie politique loccasion de chaque lection, Ali Fawzi
Rebane, prsident de Ahd 54, est
lune des rares personnalits capables

PHOTO : D. R.

Lincertitude qui pse encore sur le rendez-vous davril prochain ne dissuade pas de nombreux hommes politiques
de prtendre la Prsidence

de faire valoir un pedigree politique irrprochable. En plus de son


militantisme, qui lui a valu des mois
demprisonnement dans les annes
1980, ce fils de chahid participe rgulirement llection prsidentielle. Il
obtient, certes, des rsultats modestes,
cause de la fraude, mais son
opposition au systme est constante.
Ses attaques contre le pouvoir sont
autant virulentes que rcurrentes.Fils
de chahid lui aussi, Moussa Touati
est galement un candidat rgulier
aux lections prsidentielles depuis
au moins 10 ans. Le prsident du
Front national algrien a obtenu des
rsultats modestes lors des derniers

scrutins. Lenfant de Mda ne soutient pas franchement le pouvoir.


Mais contrairement aux autres partis,
il prfre une opposition constructive.Parmi les opposants qui ne se
sont jamais prsents aux lections,
Soufiane Djilali a le profil dun opposant consquent. Ce quinquagnaire,
qui a cr en 2012 le parti Jil Jadid, est
le seul, pour linstant, conditionner
sa candidature au retrait de la course
de lactuel chef de lEtat. Il estime que
la prsence de Abdelaziz Bouteflika
fausserait la course. En plus de ces
personnalits plus ou moins connues
des Algriens, une nouvelle catgorie
de citoyens est venue donner de la

couleur cette lection cense tre


la plus importante de la vie politique
du pays. Au moins quatre migrs
veulent tenter leur chance de prsider
aux destines du pays. Il sagit du
clbre crivain Yasmina Khadra, de
lhomme daffaires Rachid Nekkaz,
de lexpert financier Ali Benouari et
de lconomiste Kamel Benkoussa.
LES NOUVEAUX ARRIVS
ET LES ANCIENS
En plus dtre mconnus des Algriens, certains sont confronts
un problme de taille : ils doivent
renoncer leur deuxime nationalit. Rachid Nekkaz laurait dj

fait, tandis que, visiblement, Yasmina


Khadra et Kamel Benkoussa nont
pas ce problme. Les choses sont par
contre plus compliques pour lancien
ministre du Budget. En plus davoir la
nationalit suisse, il est lu cantonal
helvtique. La dernire catgorie de
candidats, ou sur le point de ltre,
est compose danciens Premiers
ministres. De ce groupe, se distingue
Ahmed Benbitour. Lancien chef de
gouvernement de Abdelaziz Bouteflika a t le premier dclarer sa
candidature la prsidentielle. Cela
fait plus dune anne que lenfant de
Metlili multiplie les sorties publiques
pour vendre ses options pour changer le systme. Lancien ministre de
lEconomie, qui na pas dattache partisane, veut constituer une alternative
pour un systme quil a dj servi.
Dautres candidatures relvent, pour
linstant, de la science fiction. Cest le
cas de lancien Premier ministre, Ali
Benflis, dont la dclaration de candidature est imminente, ou encore
de Mouloud Hamrouche qui ne sest
jamais exprim publiquement sur
le sujet ou dAhmed Ouyahia qui
sest officiellement retir de la vie
publique.
Dautres observateurs politiques
voquent galement la possible candidature de Abdelmalek Sellal dans le
cas o Abdelaziz Bouteflika ne brigue
pas un quatrime mandat.
Avant dtre dfinitivement accepts
comme candidats, les postulants au
poste de prsident de la Rpublique
doivent dabord runir soit 600 signatures dlus ou bien 60 000 signatures
dlecteurs, rpartis sur 25 wilayas
raison dau moins 1500 margements
par wilaya. Malgr leur diffrence,
tous ces candidats savent que llection prsidentielle sest joue, jusqu
prsent, en dehors des bureaux de
vote.
Ali Boukhlef

Le corps lectoral
DES COMITS DE SOUTIEN
BOUTEFLIKA OPTENT POUR BENFLIS convoqu dans 10 jours
comits et les associations de
Lsidentessoutien
au programme du prde la Rpublique viennent de
trancher leur choix quant llection prsidentielle davril 2014.
Runis le 28 dcembre dernier
Alger, les rseaux qui ont servi de
support au prsident Abdelaziz
Bouteflika durant ses trois mandats la tte du pays ont dcid de
soutenir lancien chef de gouvernement, Ali Benflis, qui, selon nos
informations, officialisera sa candidature la magistrature suprme
dans les prochains jours.
Dans un document parvenu hier
notre rdaction, les comits de
soutien au programme du prsident
Bouteflika, qui lui ont demand
auparavant de renoncer un quatrime mandat, indiquent que leur
dcision a t prise aprs une
large consultation avec des personnalits politiques et des anciens
moudjahidine auprs desquels ils
ont demand conseil. La srie

de rencontres quils ont entames


depuis mars 2013 dans le cadre de
ce quils appellent la scurisation
du front intrieur aprs lattaque
terroriste de Tiguentourine In
Amenas, les a aids mieux cerner, explique le communiqu sign
par lanimateur gnral des comits
de soutien, Abdelghani Touhami, et
plusieurs coordinateurs de wilaya,
les enjeux de la prochaine tape et
la ncessit de lavnement de la
deuxime Rpublique.
STRATGIE RALISTE
Appelant les acteurs politiques
nationaux et les diffrentes personnalits prendre position et
faire barrage aux opportunistes
et ceux qui ont tremp dans des
affaires de corruption et dargent
sale, et amener lAlgrie vers la
stabilit en lextirpant des dangers
qui la guettent.
Les comits de soutien au programme du prsident de la Rpu-

blique disent avoir labor une stratgie pour consolider un candidat


pris des valeurs de la rvolution
algrienne, de la justice et capable
de mettre en place une quipe qui
est mme de trouver des solutions
aux problmes conomiques du
pays. Et ils pensent que le candidat
rpondant ces qualits, est bien
Ali Benflis qui les a reus dernirement. Pour eux, lancien chef de
gouvernement est le seul qui soit
capable de diriger lAlgrie, car
quil possde les comptences ncessaires pour rassembler llite
algrienne et construire un Etat qui
survivra aux hommes.
Selon la mme source, lancien
chef de gouvernement sera le premier prsident de la deuxime
Rpublique. Les comits de soutien
se disent convaincus des thses
dfendues par Ali Benflis. Il a,
affirment-ils, un projet politique
clair et une stratgie raliste.
Sad Rabia

l reste au chef de lEtat dix jours


seulement pour convoquer, par dcret prsidentiel, le corps lectoral,
comme le prcise la loi organique
relative au rgime lectoral. Larticle
25 du code lectoral stipule : Le
corps lectoral est convoqu par dcret prsidentiel dans les trois mois
qui prcdent la date des lections.
Une obligation constitutionnelle
ttue, mais surtout un moment politique fatidique pouvant lever un
tant soit peu lincertitude qui frappe
llection prsidentielle qui devrait
avoir lieu le 17 avril prochain. A
partir de la convocation du corps
lectoral, les candidats la candidature sont ainsi dclars. La dclaration de candidature la prsidence
de la Rpublique rsulte du dpt
dune demande denregistrement
auprs du Conseil constitutionnel
contre rcpiss suppose, outre les
conditions fixes par larticle 73 de
la Constitution, que le candidat doit
prsenter soit une liste comportant
au moins 600 signatures indivi-

duelles de membres lus dAPC,


dAPW et dAPN rparties au moins
travers vingt-cinq wilayas.
Soit une liste comportant 60 000
signatures individuelles, au moins,
dlecteurs inscrits sur une liste
lectorale.
Ces signatures doivent tre recueillies travers au moins vingt-cinq
wilayas. Le nombre minimal des
signatures exiges pour chacune
des wilayas ne saurait tre infrieur
1500.
Une slection de candidats pouvant
participer llection prsidentielle
qui aura lieu dans les trente jours
qui prcdent lexpiration du mandat du prsident de la Rpublique,
stipule larticle 132 du rgime lectoral dans ses dispositions particulires relatives llection du prsident de la Rpublique. Trs affaibli
par la maladie, lactuel locataire dEl
Mouradia, Abdelaziz Bouteflika,
voit ses chances de briguer un quatrime mandat sloigner.
H. O.

El Watan - Lundi 6 janvier 2014 - 4

LACTUALIT
ONZE MORTS ET VINGT-NEUF BLESSS OUARGLA

Drames de la route : jusqu quand ?


inq heures quinze minutes.
Dans un bus de transport de
voyageurs assurant la liaison
entre Alger et Ouargla, tudiants,
enseignants, lves, commerants,
et citoyens qui taient de retour
leur ville de rsidence ou de travail
ne se doutaient pas de la catastrophe
qui les attendait 60 km de Ouargla, alors que le jour commenait
poindre. Hier, peu aprs 5h, un
tragique accident de la route a eu
lieu sur la RN56 entre Touggourt et
Ouargla sur le territoire de la commune de Hassi Benabdallah. Alors
quil se dirigeait vers Ouargla,
bord dun bus de transport des voyageurs de la compagnie Remache
assurant la liaison entre Alger et
Ouargla, Moussa Benterzi, 56 ans,
demeurant et travaillant Ouargla,
quitte une dviation lorsque, au bout
dune ligne droite et au dbut dun
virage, il entra en collision avec un
camion semi-remorque transportant
de la ferraille et circulant dans le
sens inverse conduit par Abdelouaheb Mihoubi.
LOURDE ET LONGUE
INTERVENTION DES POMPIERS
Le choc a t si violent que le camion semi-remorque, qui a percut
le vhicule, a fauch toute la partie
avant du bus transportant une quarantaine de passagers. Aprs stre
renvers, le bus simmobilisa sur le
bas-ct de la route dans une scne
dhorreur o les corps des victimes
taient visibles de loin gisant jusqu
larrive des premiers secours.
En totalit, 12 ambulances mdicalises de la Protection civile et de la
direction de la sant ont t affectes lvacuation progressive des
victimes dcdes et vivantes qui
ont pu tre extraites du bus dont la
tle crase na cd quaprs trois
heures dintervention des agents
de la Protection civile qui ont galement mobilis 6 camions anti-

PHOTO : EL WATAN

Lintervention de la Protection civile pour dgager les corps et secourir les blesss a dur plusieurs heures

incendie et dintervention dans les


accidents de la route. Le fracas des
tles, un bruit indescriptible qui a
subitement dchir le silence de
ce paisible voyage nocturne mais
aussi la voix de cette petite vieille
qui aurait demand un certain
moment au conducteur de diminuer de vitesse restent les souvenirs
sonores de ce tragique voyage, o
la sirne dambulance a sonn par
douze fois Les causes de laccident nont pas encore t lucides
et font lobjet dune enqute ouverte
sance tenante par la Gendarmerie
nationale.
LE DRAME DES FAMILLES
A la morgue de lhpital Mohamed Boudiaf, les corps des onze
victimes dcdes avaient t formellement reconnus, les lments
de la Gendarmerie nationale ont
pu constituer vers 14h un listing
nominatif grce la rcolte de la
quasi-totalit des pices didentit.
Des documents presque intacts qui
ont t dune grande aide dans
lattente de la venue des familles
nombreuse rclamer leurs morts,
alors que le service de mdecine
lgale leur demandait de patien-

ter pour accomplir les formalits


administratives et judiciaires. Une
voisine du docteur Yahiaoui tait en
pleurs devant le barraudage de la
morgue rclamant de voir son amie,
le recteur de luniversit de Ouargla,
galement choqu sinquitait du
sort de cette mme victime, jeune
enseignante luniversit ainsi que
deux autres tudiants originaires de
Bou Sada et Hadjout, galement
dcds. M. Naem, dont le frre et
la nice figurent parmi les morts de
cet accident, sest vite loign de la
porte quon lui demandait de laisser
libre et dattendre comme les autres
dans la cour de lhpital. Tel a t le
lot commun de ces familles endeuilles en ce jour fatidique o elles
attendaient le retour des vacances
de leurs proches. Les moyens de la
morgue sont visiblement amoindris
par les pannes, et les quatre armoires
frigorifiques en marche nont pas
permis de parer tous les besoins
en cette occasion o le nombre
des morts dpassait allgrement le
disponible. Une occasion rappelant
tragiquement celle de Gassi Touil,
il y a quelques annes quand le service mdico-lgal de Ouargla, sous
la prsidence du docteur Mostefa

Gaceb, avait accueilli 13 cadavres


tts par un camion rtrochargeur.
Les familles devront attendre lundi
pour pouvoir inhumer leurs morts
aprs rception des autorisations de
mise en bire du parquet. Du ct
des rescaps, le choc est videmment son paroxysme, ceux quon a
pu approcher taient encore hbts
et narrivaient mme pas bouger,
les ractions sont diffrentes, mais
le traumatisme est visible lil nu
et on voit bien que ces personnes ne
verront plus le monde de la mme
faon. Les six blesss graves hospitaliss ont t rpartis selon la nature du traumatisme contract, nous
prcisera Sad Benkrane, directeur
des activits sanitaires de lhpital
Mohamed Boudiaf, qui affirme que
deux victimes sont encore au service
chirurgie femme, deux autres au service traumatologie, une en chirurgie
infantile et une autre en ranimation.
TAT DE CHOC AUX URGENCES
Le tri des victimes de laccident de
la RN 56 se faisait videmment au
service des urgences, ltat de choc a
rendu difficile laccs des tmoins
oculaires. Sous le choc, Ahmed
a requis lanonymat pour ne pas

inquiter sa femme et sa vieille mre


restes Alger. Nous ne dvoilerons
pas sa profession qui pourrait trahir
son identit. Celui qui porte sur lui
tous les signes visibles de blessures
lgres tant sur les deux pieds, son
crne et son visage porte toutefois
une blessure profonde que ses nombreux amis venus en foule aux services des urgences narrivaient pas
estomper. A 4h jtais rveill,
alors que la moiti du bus dormait,
je sortais petit petit de ma torpeur,
car ces moments de retour laube
sont les meilleurs du voyage pour
moi. 4h30, le chauffeur conduisait
sur la double voie toute nouvelle,
4h45, il entamait une dviation pour
rentrer dans la voie unique. Jai
regard ma montre 5h15, et quand
jai port mes yeux en face, ctait
le choc de ma vie : un camion semiremorque nous rentrait dedans. Je
nen croyais pas mes yeux, je pensais faire un cauchemar, je dormais
srement et jallais me rveiller
dans 5 minutes la gare routire de
Ouargla. Non, jai vu le corps de la
petite qui tait assise ct de ses
parents la deuxime place voler et
retomber, le chauffeur a pris sur lui
tout le choc de la collision avec les
familles installes dans les trois premiers rangs, aprs, le car sest renvers et la lutte pour la survie a commenc pour nous qui tions bloqus
entre les siges, mais en vie tout de
mme. Le rcit de cette chronologie
retrace un accident dune violence
inoue. Contrairement aux autres,
jtais trs fatigu notre dpart
de la gare de Kharrouba, aussi je
me suis endormi ds que le bus sest
branl, un sommeil entrecoup de
frquents rveils jusqu 4h. L,
notre interlocuteur commence
pleurer : Je ne remercierais jamais
assez Dieu dtre sain et sauf, jai vu
tous les passagers qui taient devant
moi mourir sous mes yeux !
Houria Alioua

PRVENTION ROUTIRE

Les limites du tout rpressif


Q

ui sera le prochain ? Il meurt en


moyenne douze citoyens par jour sur les
routes algriennes. Ce qui quivaut un dcs
toutes les deux heures. Mais parfois beaucoup
plus, comme a a t le cas hier Ouargla, o
12 personnes ont trouv la mort. Dailleurs,
selon le commandant Farouk Achour de la Pro-

tection civile, en seulement 24 heures, 18 dcs et 42 blesss ont t enregistrs lchelle


nationale, occasionns par 9 accidents de
la route. Exceptionnel ? Pas tant que cela,
puisque de tels bilans sont rgulirement communiqus par les services comptents, avec,
en conclusion, les mises en garde dusage,

appels la vigilance et au respect du code de la


route. Sans que pour autant cesse lhcatombe.
De mme, les causes de ces catastrophes sont
connues de tous : manuvres et dpassements
dangereux, excs de vitesse, non-respect du
code de la route, dgradation des chausses,
etc. Ce qui ne fait pourtant pas reculer le
dcombre macabre.
Les campagnes de sensibilisation quant aux
risques lis de mauvais comportements routiers se sont pourtant multiplies. Les conducteurs ont-ils t dsensibiliss, au point
destimer que cela narrive quaux autres ?
La prochaine campagne de la Protection civile
portera dailleurs sur ce thme : Un mort
toutes les deux heures. Serez-vous le prochain ? Il existe un Centre national de prvention et de scurit routire, mais concrtement, que fait-il sur le terrain ? Jestime que ce
qui est fait en termes de sensibilisation est largement insuffisant. Et on peut le constater quotidiennement, dplore Mohamed El Azzouni.
A mon sens, la solution a t trouve et vote
en 1987, avec ladoption de lintroduction de
lducation routire dans les tablissements
scolaires, qui stipulait par exemple lobligation dun brevet de scurit routire, indispensable pour prtendre dcrocher son permis de
conduire. Seulement, nous attendons les textes
dapplication depuis cette anne, dplore
El Azzouni. Un durcissement des sanctions
lencontre des contrevenants au code de la

route a dailleurs t introduit ces dernires


annes. Les forces de lordre y veillent, mais
alatoirement il est vrai, en gnralisant les
retraits de permis, mme pour des manquements minimes. Ce qui nempche pas les
conduites dangereuses et autres zigzags routiers, on na pas eu leffet escompt, savoir
une accalmie dans cette dferlante meurtrire.
Le tout rpressif a montr ses limites et na
jamais t la solution, estime M. El Azzouni.
Lon na jamais vu des conducteurs respecter
le code de la route par peur de la casquette. Ils
doivent le faire par conscience, ajoute-t-il.
Ces dispositifs ne marchent pas, et la preuve
est l. Il faut se baser sur dautres volets,
insiste, quant lui, le commandant Achour,
qui poursuit : La qualit de la formation doit
aujourdhui tre remise en question. Et tout
particulirement pour les conducteurs de vhicules de transport, tant de marchandises que
de voyageurs.
La solution ? Linstauration dun permis professionnel pour cette catgorie, avec inclus un
brevet de secourisme, propose le commandant
Achour. El Azzouni va plus loin, en jugeant
que les examens du permis pour conducteurs
de poids lourds et de bus doivent tre accompagns de tests dintelligence et de profils
psychologiques, en sus de lobligation pour
les chauffeurs dun arrt obligatoire au bout de
chaque deux heures de conduite.
Ghania Lassal

El Watan - Lundi 6 janvier 2014 - 5

LACTUALIT
RCONCILIATION NATIONALE

SECTEUR DE LA SANT

10 milliards de dinars pour


indemniser les familles
de terroristes

LOrdre des
mdecins propose
des mesures
urgentes

Le nombre des familles ayant bnci de cette indemnisation est de 16 200 (au 15
dcembre 2013), le nombre est appel augmenter : la lutte contre le terrorisme continue
Les dispositions de la charte pour la paix et la rconciliation nationale nattribuent pas
dindemnits directes aux repentis.

PHOTO : D. R.

es familles de 16 200 terroristes abattus par les


services de scurit ont
reu des indemnisations dans
le cadre du Fonds de solidarit
nationale ddi aux victimes de
terrorisme. Selon le prsident de
la cellule dassistance juridique
aux victimes de la tragdie nationale, matre Merouane Azzi,
les familles des terroristes abattus par les services de lordre
dans le cadre de la lutte contre le
terrorisme bnficient de montants allant de 1,4 million 1,7
million de dinars.
Cette indemnisation est prvue
par les dispositions de la charte
pour la paix et la rconciliation
nationale.
Le dcret prsidentiel 06/01
donne les dtails des catgories
de personnes ouvrant droit
cette indemnisation.
Selon une source proche dudit
fonds, le montant global qui
vient dtre dbloqu pour cette
opration est de lordre de 10
milliards. Parmi les autres catgories pouvant bnficier de ces
indemnisations, les personnes
blanchies par la justice aprs
avoir t emprisonnes pour
activits terroristes. Selon la cellule dassistance juridique aux
victimes de la tragdie nationale, les dispositions permettant
laccs ce fonds sont toujours
en vigueur. Le nombre des familles ayant bnfici de cette

Les autres victimes de la dcennie noire ont compltement t ignores par les dispositions de la charte
pour la rconciliation

indemnisation est de 16 200 (au


15 dcembre 2013), le nombre
est appel augmenter, vu que
la lutte contre le terrorisme
continue. Les chiffres avancs
par la mme source indiquent
que 221 terroristes ont t abattus et 27 se sont rendus aux
services de scurit en 2013.
Me Azzi rappelle que les dispositions de la charte pour la paix
et la rconciliation nationale
nattribuent pas dindemnits
directes aux repentis.
Aucune indemnit nest verse dans le cadre de la charte
aux repentis. Ces derniers
peuvent par contre bnficier
dune insertion sociale, comme
nimporte quel citoyen algrien,

et postuler aux diffrentes formules de crdits et daides la


cration de lemploi, prcise
Me Azzi. Pour rappel, 15 propositions relatives aux catgories
nayant pas t mentionnes
dans la charte vote le 29 septembre 2005 ont t adresses
au prsident de la Rpublique
pour complter la charte pour
plus dquit.
Il sagit de la prise en charge
des cas des prisonniers accuss
de participation dans des actes
terroristes, puis blanchis par
la justice. La cellule interpelle
aussi sur le cas des enfants
ns dans les maquis et leur
prise en charge. Le recours aux
tests ADN pour dterminer la

filiation de lenfant figure parmi


les propositions de la cellule
prside par Me Azzi, qui plaide
galement pour lattribution de
pensions aux personnes qui ont
t dtenues dans le sud du pays
et aux femmes violes durant la
dcennie noire.
Les victimes ayant subi des
pertes conomiques durant cette
priode, les patriotes qui ont
particip la lutte contre le
terrorisme sont parmi les catgories compltement oublies.
Ces catgories, qui rclament
reconnaissance et justice,
doivent tre cibles par des mesures de rhabilitation comme
ne cessent de le rclamer leurs
reprsentants.
Fatima Arab

AFFAIRE UNION BANK

Brahim Hadjas devant le tribunal


de Sidi Mhamed pour trois aaires
Aprs avoir comparu devant les tribunaux de Bir Mourad Ras et de Chraga,
Brahim Hadjas, patron de la dfunte Union Bank, devait tre jug hier par le tribunal
de Sidi Mhamed, pour trois affaires distinctes Ds son arriv laudience, la prsidente a
ajourn sine die les procs en raison de labsence des plaignants.

ncore une fois, Brahim Hadjas a comparu hier devant le tribunal de Sidi
Mhamed, prs la cour dAlger, la juridiction avait mis le mandat darrt international son encontre pour trois affaires
lies lactivit de sa banque, la Union
Bank, mise en liquidation vers le milieu
des annes 2000 la suite dun scandale
financier. Quelques minutes seulement
ont suffi la prsidente pour renvoyer les
trois affaires lies, entre autres, labus
de confiance, lescroquerie et le dtournement au 23 janvier prochain, en raison de
labsence des parties plaignantes.
Parmi celles-ci, le transporteur, Mahieddine Tahkout, ainsi que des clients de
la banque. Brahim Hadjas a galement
comparu jeudi dernier devant le tribunal
de Chraga, prs la cour de Blida, pour
avoir dtourn un terrain agricole sis
Bouchaoui, des griefs retenus aussi contre

ses deux enfants installs au Canada. Ces


derniers taient propritaires des deux
socits ayant acquis le terrain en litige.
Quelques jours auparavant, Hadjas avait
t cit comparatre devant le tribunal
de Bir Mourad Ras, pour violation de la
loi sur la monnaie et le crdit et les mouvements de capitaux de et vers ltranger.
La plainte avait t dpose par la Banque
dAlgrie, la suite de deux oprations de
non-rapatriement de devises.
Les deux affaires nont pu tre examines,
dabord en raison de labsence de la partie
civile, puis du fait des points soulevs par
la dfense et lis un vice de forme ayant
trait la prescription de la peine.
Dans le cas o le juge statue en faveur du
prvenu, celui-ci obtiendra lextinction de
la poursuite, et dans le cas contraire, ses
deux procs se tiendront le 28 du mois en
cours. Il est important de rappeler que le

mis en cause avait t extrad du Maroc,


pays o il stait install, la suite dune
demande introduite cet effet par les autorits judiciaires algriennes.
Selon ses proches, il se serait livr aux
services de police marocains, dans le but
de rpondre des faits qui lui sont reprochs
en Algrie, alors que des sources judiciaires voquent plutt une arrestation en
avril 2013, la suite du mandat darrt international lanc contre lui par le tribunal
de Sidi Mhamed, moins dun mois avant.
Ds son arrive en Algrie, il a vid son
mandat darrt et a t plac en dtention
la prison de Serkadji, en attendant les
nombreux procs, au moins six, venir. A
signaler galement laffaire qui loppose
lancien gouverneur de la Banque dAlgrie, Hadj-Nacer, qui exerait lUnion
Bank et qui est actuellement pendante au
niveau du tribunal dAlger. S .Tlemani

e prsident de lOrdre national des mdecins, le


docteur Mohamed Bekkat Berkani, a propos, hier,
des mesures urgentes pour rgler les problmes
du secteur. Il faut que les pouvoirs publics prennent
des mesures urgentes et court terme en vue daplanir
les dysfonctionnements qui caractrisent le secteur de la
sant, et ce, avec la concertation de lensemble des intervenants, sans exclusion aucune et travers des assises
nationales qui impliqueraient tous les dpartements
ministriels concerns, a prconis Dr Mohamed Bekkat
Berkani, sur les ondes de la Chane III.
Linvit de la Radio nationale a propos aussi la tenue
dun conseil du gouvernement qui serait exclusivement
consacr lexamen des carences qui empchent doffrir
des prestations sanitaires de qualit aux citoyens et en
prsence des secteurs annexes concerns (ministres de
lIntrieur et des Collectivits locales, de lEnseignement
suprieur et de la Recherche scientifique, du Travail et de
la Scurit sociale). Le docteur Bekkat Berkani a voqu,
entre autres priorits prendre en charge, la rvision de
la loi sanitaire et de la carte sanitaire, la rhabilitation
des structures de sant, notamment celles de proximit,
labrogation du temps complmentaire et laugmentation
dun personnel de sant avec la formation adquate qui
doit laccompagner, la finalit tant le rtablissement de
la confiance entre le citoyen et la sant, a-t-il observ. Il
a prcis quil tait impratif de rviser la loi sanitaire
qui remonte 1985 et qui est devenue trop vieille, et
ce, en tenant compte des volutions technologiques qui
interviennent en permanence, de sorte quelle soit une
loi qui rsiste au temps, qui prenne en considration,
entre autres questions, celles relevant de lthique et de la
dontologie. Lintervenant a galement estim ncessaire
de rorganiser le dploiement du personnel mdical au
niveau des structures sanitaires, notamment lintrieur
du pays, de sorte que les rsidents soient fixs, travers
des avantages sociaux et la mise en place dun environnement encourageant. Plaidant pour une sant publique
qui rponde hauteur de 80% aux besoins sanitaires du
citoyen, le docteur Bekkat Berkani a particulirement mis
laccent sur le maillon faible que constitue le paramdical, alors quil est le plus prs du malade et est tenu
autant de qualifications que le mdecin. Relevant,
par ailleurs, une anomalie qui consiste importer des
quipements moyennant de grands cots, lintervenant
a dplor que face une forte demande, ce matriel ne
rsiste pas, suggrant une rorganisation des structures
de sant de sorte mieux grer les flux de malades. Le
reprsentant des mdecins algriens a plaid, par ailleurs,
pour une rvision du rle de lOrdre quil prside. R. B.

DCS
La famille Arioui a la douleur de faire part
du dcs de leur chre et regrette
ARIOUI OUAHIBA
survenu Paris, hier 5 janvier 2014
La dpouille mortelle arrivera laroport
dAlger Houari Boumedine le 8 janvier 2014.
A Dieu nous appartenons et Lui nous
retournerons.
CONDOLANCES
l
bl ddu personnel dEl
Le directeur et lensemble
Watan, extrmement peins par le dcs de
leur amie et ancienne collgue
ARIOUI OUAHIBA
ex-chef du service correction dEl Watan,
prsentent sa famille leurs sincres
condolances et lassurent de leur profonde
sympathie. Que Dieu accueille la dfunte en
Son Vaste Paradis. A Dieu nous appartenons
et Lui nous retournons.

El Watan - Lundi 6 janvier 2014 - 7

ALGER INFO
FRUITS ET
LGUMES

UN QUOTA DANS LES PROCHAINES OPRATIONS DE RELOGEMENT RCLAM

Pas de trve pour 700 familles


expulses

LA FLAMBE
DES PRIX
PERSISTE
prix de la plupart des
Luneesfruitsflambe
et lgumes connaissent
qui dure depuis

Le comit SOS Expulsion exige un quota dans la prochaine opration de relogement qui concernera
quelque 20 000 familles.
e nombre de familles expulses augmente. Avec larrive
du froid, leur dsarroi est de plus
en plus grand. Dans la seule wilaya
dAlger, plus de 700 familles expulses ont t recenses. A ce jour,
nous avons reu plus de 700 dossiers.
Ces cas concernent les familles qui se
sont prsentes chez nous. Je suppose
que ce chiffre est plus important. Au
niveau national, nous avons affaire
au double du premier chiffre, soit plus
de 1400 cas, relve Salmi Hakim,
prsident du comit SOS Expulsion.
Cr en 2009 et hberg par la Ligue
algrienne pour la dfense des droits
de lhomme (LADDH), le comit a
signal une inflation de cas dexpulsion ces derniers mois.
Il ne se passe pas un jour sans que
notre comit recense de nouveaux cas
dexpulss. La justice rend des dcisions tour de bras et quelquefois des
erreurs sont commises par les juges
qui ne tiennent mme plus compte
des documents verss au dossier par
les familles. Que justice soit faite,
mais nous voulons que cette justice
ne laisse pas sur le carreau des gens
qui ont des arguments faire valoir,
souligne M. Salmi, qui grne les
nombreux cas de familles qui se sont
retrouves dans la rue du jour au lendemain et sans soutien.
Plusieurs communes dAlger, de
Kouba Bordj El Bahri en passant
par El Harrach ou La Casbah dAlger, connaissent un nombre croissant
dexpulsions. Les APC, accules par
les demandeurs, ne peuvent rien faire.
Dans la commune de Belouizdad,
prs de 200 familles expulses ont
t recenses par les services sociaux.
Nous avons recens ce jour (lentretien date dil y a une semaine, ndlr)
128 cas de familles expulses avec
un jugement dfinitif rendu depuis le
deuxime trimestre de 2012. 60 autres

Avec larrive du grand froid, des centaines de familles se retrouvent dans la rue

cas sont au dernier stade. Des procdures sont engages par les hritiers
contre ces familles qui se retrouveront srement sans toit. Lorsquon
sait que 73,73% du parc immobilier
dans notre commune appartiennent
au priv, jimagine le nombre de cas
dexpulss quon devra traiter, nous
a indiqu la P/APC de Belouizdad,
Dehina Nama, qui assure quelle est
impuissante devant cette situation.
Certaines familles occupent des terrasses ou des caves, quand ce nest
pas une tente sur un bout de trottoir.
Les gens ne savent mme pas quils
ne sont pas propritaires, certains
nont pas dpos de dossier pour obtenir de logement. Au n 3 Mohamed
Douar, plus de 70% des locataires
dun immeuble ont t expulss. La loi
permet aux propritaires de rcuprer leur bien. Cependant, lEtat doit
mettre des quotas la disposition des
familles, estime Mme Dehina qui fait
remarquer que 251 familles ont occu-

p des terrasses et 87 autres des caves.


PAS DE TRVE HIVERNALE !
La trve hivernale qui devait entrer
en vigueur de la mi-novembre la fin
mars nest gure applique. La trve
est un mot creux. Elle nest jamais
applique. Lhuissier de justice qui
assure quil est l pour faire excuter
les dcisions de justice nen a cure.
Les familles se retrouvent dans la rue
quelles que soient les conditions climatiques, sindigne le prsident du
comit SOS Expulsion, qui stonne
de la passivit des pouvoirs publics
(ministre de la Justice, wilaya, APC).
Qui se soucie dune personne expulse ? Elle peut parfois compter sur le
soutien de sa famille, mais jusqu
quand peut-elle compter sur cette
solidarit ? La location nest plus
possible avec la flambe des loyers.
Les divorces augmentent, la dperdition scolaire aussi. Pourtant, il est
dit dans notre Constitution que la

famille bnficie de la protection de


lEtat et de la socit (art.58). Il nen
est rien. Mme la socit civile que
nous reprsentons nest pas prise en
considration quand elle envoie du
courrier aux diffrentes autorits.
Nous interpellons les hautes autorits
pour quil soit mis fin aux expulsions abusives, relve M. Salmi.
La prochaine opration de relogement
de 20 000 familles ne prvoit pas un
quota pour les familles expulses. La
cible prioritaire de la wilaya est la population qui occupe des bidonvilles,
des terrasses ou des IMR (Immeubles
menaant ruine).
Les familles ne construisent pas de
baraques et respectent les lois de la
Rpublique. Nous exigeons que les
familles expulses soient prioritaires
dans les futures oprations de relogement. Un quota doit tre rserv
cette catgorie fragilise de la
socit, signale M. Salmi.
Nadir Iddir

quelques semaines.
Depuis le temps que les pouvoirs
publics promettent de mettre
en place des mcanismes de
rgulation des prix, les citoyens
ne voient rien venir, ce nest
pas uniquement une question
doffre et de demande. Dautres
paramtres interviennent pour
fixer les prix des fruits et lgumes. La spculation et lavidit du gain sont galement de
mise, dira un pre de famille
dont le salaire nexcde par les
32 000 DA. Comment voulez-vous vivre avec 32 000 DA
alors que les prix des fruits et
lgumes connaissent une majoration de 150%, fulmine-t-il.
Une vire dans certains marchs
de la capitale confirme cette
tendance.
A El Harrach comme Ali Mellah, ou encore Hussein Dey,
les prix affichs sont excessivement levs. Il faut reconnatre
que la plupart des produits
proposs la vente proviennent
des serres. Cest pour cette raison quils sont chers, dira un
commerant au march couvert
dEl Harrach. Que dire alors
des produits tels que le choufleur ou les navets, qui sont des
lgumes de saison, et pourtant
ils sont couls 150 DA le
kilo pour lun et 100 DA pour
lautre, renchrit un citoyen.
Mis part la laitue qui est cde
80 DA, tous les prix dpassent
les 100 DA.
Quant aux fruits, ils sont hors
de prix.
Les pommes sont vendues entre
200 et 250 DA, la banane est
cde 200 DA et les oranges
180 DA.
K. S.

24 HEURES
PDAGOGIE

EL HAMIZ : LES CHIENS


ERRANTS SMENT LA
PANIQUE

PHOTO : EL WATAN

SUR LE VIF

PHOTO : M. SALIM

Fallait-il utiliser un tel vocabulaire pour inciter les gens ne pas jeter leurs
ordures nimporte o ?

Des habitants dEl Hamiz,


dans la commune de Dar El
Beda, se plaignent du
danger que reprsentent les
chiens errants, nombreux
rder dans leur cit.
Si dans la journe la
prsence de ces chiens est
peu remarque, la nuit des
meutes entires sont
perceptibles et sment la
panique parmi les rsidants.
De nombreux habitants,
notamment les retardataires,
doivent senfuir ou changer
ditinraire, dautant que ces
animaux vhiculent des
maladies qui savrent
parfois mortelles.
A en croire nos
interlocuteurs, le principal
facteur lorigine de la
prolifration des chiens
errants est linsalubrit.
Une lacune qui vient
sajouter au laisser-aller des
services concerns.

Il y a quelques jours, un
jeune citoyen est tomb sur
une meute de chiens et na
d son salut qu larrive
dun vhicule, lui permettant
de sy rfugier. Toutefois, la
menace demeure
persistante.

STAOUELI : UN PORTUGAIS
POUR LA DCHETTERIE
Le ministre de
lEnvironnement a annonc
lattribution, fourniture et
pose dune ligne de lavage
de transformation pour
sachets plastiques usags
dune capacit de 250k/h au
niveau de la dchetterie de
Staouli la socit
portugaise Sitel.
Le dlai de ralisation
propos est de 8 mois pour
un montant de prs de 180
millions de dinars.
Afin de promouvoir la filire
de recyclage et de
valorisation des dchets, le
ministre de
lEnvironnement compte

installer des dchetteries


dans plusieurs communes.
La ministre a effectu en
octobre dernier une visite
la dchetterie de Kouba,
ralise par la commune et
quipe par Tonic industrie.
Une autre dchetterie plus
importante est en cours de
ralisation sur le site Saliba
Baraki.
Plusieurs communes
auraient dj choisi des sites
pour ces projets raliss
principalement en
partenariat avec Tonic
emballage : Bab Ezzouar, La
Casbah, Dar El Beida, etc.
HORAIRES DES PRIRES

Alger et ses environs


LUNDI 6 JANVIER 2014
Fadjr.. 06:20
Chorouk...... 07:59
Dohr 13:20
Asser.. 15:29
Maghreb.. 17:49
cha....... 19:18

El Watan - Lundi 6 janvier 2014 - 7

RGION EST
AMAR GHOUL
SOUK AHRAS

FERME PILOTE HMIL BOUBAKEUR DE AN BERDA


(ANNABA)

Lavenir est dans le


transport ferroviaire

Bras de fer entre le


directeur et les travailleurs E

n visite hier dans la wilaya de Souk Ahras, le ministre des


Transports, Amar Ghoul, a inspect la nouvelle gare routire
du chef-lieu de la wilaya o il a eu loccasion de constater de
visu les diffrentes ralisations du secteur ainsi que les projets en
cours. Des directives quant la prise en charge des usagers et le
renforcement des structures, par limplantation dannexes bancaire
et postale et dune pharmacie, ont t donnes sur les lieux. A la
gare de Oued El Kabarit, Ghoul a mis laccent sur limportance du
transport ferroviaire dans lessor conomique de plusieurs wilayas
de lest du pays. Des dcisions ont t prises au niveau du gouvernement pour redynamiser le transport ferroviaire, appel jouer un
rle prpondrant dans le rapprochement entre le Sud, les HautsPlateaux et les villes ctires. Le dveloppement conomique de
laxe Annaba- In Amenas, en passant par Souk Ahras, Tbessa,
Ouargla et El Oued en est tributaire, a-t-il dclar. Il a ajout : Le
transport des marchandises et des matires premires se fera grce
la ligne minire qui connatra en 2014 un bond qualitatif et il ne
sera pas permis dans les annes venir dutiliser les poids lourds
pour transporter le minerai dEl Ouenza ou tout autre matire
premire. Le ministre a reconnu dautres vertus cette nouvelle
orientation de son secteur, savoir la prservation des routes nationales et des autoroutes, la cration des ports secs ainsi que les postes
demploi au profit des populations vivant le long de la ligne ferroviaire.
A. Djafri

Les ouvriers, embauchs en vertu de contrats dure dtermine,


revendiquent leur permanisation.

40E JOUR

KHENCHELA

PHOTO:EL WATAN

Des dizaines de commerants


bloquent la route

Lexploitation a ralis de trs bons rsultats ces trois dernires annes

travailleurs ne doit tre prise sans laval


de la SGP/SGDA.
Nanmoins, la mme source annonce la
reconduction sous CDD de cinq employs
parmi les protestataires partir du mois
courant. A ce propos, notre interlocuteur
fait rfrence un P.-V. de runion tenue
le 31 dcembre dernier. Cette rencontre,
laquelle ont pris part outre le reprsentant de la direction des services agricoles
(DSA), le directeur rgional du groupe et
le directeur de la ferme, quatre travailleurs
sous CDD, a permis toutes les
parties lies ce conflit de sentendre sur une feuille de route.
Les travailleurs temporaires ont
exig un contrat dure indtermine, un projet dinvestissement et lannulation des
poursuites judiciaires.
Des revendications que les responsables prsents cette rencontre ont promis de soumettre
lemployeur pour tude. Pour
rappel, cette ferme pilote est

Cela fait quarante jours que nous a quitts


notre cher et regrett frre

ADJROUD Miloud
dit Kadour
Tu es parti dans la funeste matine du 27
novembre 2013, nous laissant face un
chagrin insurmontable. Nul ne pourra
combler le vide que tu as laiss. Ton dvouement, ta gentillesse et ton humilit
resteront tout jamais gravs dans nos
mmoires.
En cette douloureuse circonstance, tes
frres et tes surs demandent tous ceux
qui tont connu et aim davoir une pieuse
pense ta mmoire.
Que Dieu taccorde Sa Misricorde et
taccueille en Son vaste paradis.
Repose en paix cher Kadour.

PUBLICIT

epuis quelques jours, la ferme pilote Hmil Boubakeur de la commune


de An Berda, 30 km de Annaba
connat des perturbations. En effet, une
dizaine de travailleurs en fin de contrat
sous un rgime dure dtermine (CDD)
ont protest sans pravis revendiquant des
postes permanents. Pour faire entendre
leur voix, ils nont pas hsit cadenasser
laccs leur lieu de travail. Ce qui a pouss le directeur de la ferme dposer plainte
auprs du procureur de la Rpublique
prs le tribunal dEl Hadjar aprs moult
tentatives de rsoudre le conflit. Nous travaillons dans cette ferme depuis plusieurs
annes mais sous CDD. Nous voulons linsertion sous forme de postes permanents et
le partage des bnfices en fin de saison,
ont-ils revendiqu principalement dans
une lettre adresse notre rdaction.
Contact, le directeur de la ferme Hemaidia Amar a bien voulu rpondre nos
questions. Cette ferme pilote qui relve du
groupe semences plants gniteurs (GSPG)
de Tadmat (Tizi Ouzou) emploie actuellement 13 permanents, 21 contractuels
dont 11 en fin de relation de travail. Le
recrutement en personnel contractuel dpend du plan de charge de la ferme. Quant
aux bnfices, pas moins dun million de
dinars est partag annuellement entre tous
les travailleurs , a expliqu demble le
premier responsable, lui-mme soumis
un contrat dure dtermine. A la
question sil y a une possibilit de faire
bnficier les travailleurs protestataires
dun contrat dure indtermine (CDI),
M. Hamadia sest rfr, document
lappui, linstruction du prsident du
conseil dadministration adresse au PDG
du SGDA portant rfrence 456/2013. Il y
est crit ceci: Nous tenons vous signaler
que toute dcision de CDI au profit des

trs rentable. Selon ses trois derniers bilans


certifis par un cabinet de comptabilit
daudit, cette exploitation connat une augmentation allant crescendo danne en
anne. A titre dexemple, les prvisions
de lanne 2014 sont dj ralises 98%,
confirme le directeur de la ferme, chiffre
lappui. Bien quil soit le reprsentant
des travailleurs, le syndicat de la ferme ne
cache pas sa satisfaction quant au mode
de gestion de cette exploitation agricole.
Lactuel directeur a russi mettre en
place une politique de gestion exemplaire
qui a permis la ferme de se redresser
dune manire extraordinaire et redorer
son blason terni. Les bilans positifs et la
croissance soutenue chaque anne tmoigne de la bonne gestion de ce cadre, tmoigne le prsident de la section syndicale
A. Sadia. Enfin, le directeur de la ferme
pilote Hmil Boubakeur regrette cette situation et pointe un doigt accusateur sur les
gens trangers, drangs par les rsultats
positifs et continus de cette exploitation
agricole.
M. -F. G.

es dizaines de commerants ont bloqu, dans laprs midi


dhier, la route de Batna. Ils revendiquaient les nouveaux
locaux commerciaux implants le long de la route, en plein centreville de Khenchela, quelques encablures du sige de la wilaya, et
ce en compensation de leurs places au march couvert o ils exeraient depuis des annes, et qui a t dmoli au profit dautres projets. On leur a dlivr des dcisions dates du 23 septembre 2013,
attestant le droit aux nouveaux locaux en question.
Encadrs par des policiers, ils ne cessaient de rclamer ces locaux.
Selon les protestataires, il y a eu favoritisme et passe-droit, vu que
des locaux ont dj t attribus secrtement certaines personnes. Forts de leurs dcisions crites, ils ont exig lintervention
urgente du wali pour la rgularisation de cette situation.
Kaltoum Rabia

CONSTANTINE

Saisie de 532 g de kif


An Smara

eux hommes, gs de 29 et 33 ans, ont t arrts hier, en dbut


de matine, dans la commune de An Smara, plus prcisment
la cit Ammar Hracha, a-t-on appris de sources sres. Agissant sur
information, les lments de la sret de wilaya ont dcouvert dans
la malle du vhicule, une Peugeot 207, bord duquel taient les deux
mis en cause, 532 g de kif trait, 19 plaquettes de psychotropes, du
Diazpam ainsi quune somme dargent, estime 90 000 DA. La
drogue et les produits psychotropes taient dissimuls sous des denres alimentaires primes, le but tant de dtourner lodeur du kif,
N. Benouar
notamment pour les chiens renifleurs.

El Watan - Lundi 6 janvier 2014 - 7

RGION OUEST
MOSTAGANEM

BCHAR

Tentative
de meurtre
par immolation

Une plaine cralire


labandon

La paisible rgion de
lOuarsenis a t terriblement branle par
les subites disparitions
de deux personnes. En
effet, lon apprend qu
Mends, un veilleur dans
un tablissement scolaire a t retrouv sans
vie des suites de son
asphyxie par le monoxyde
de carbone. Alerts, les
lments de la Protection
ont vacu le corps de la
victime, dnomme B.B.,
la quarantaine et pre de
5 enfants, vers lEPH Boudiaf Relizane. Non loin
de la rgion, soit dans les
massifs de Ouled Saber,
une zone parse de la commune de Ouled Yaich dans
la dara de Oued Rhiou,
les pompiers ont accouru
pour transfrer le corps
dun jeune, la trentaine,
retrouv pendu un arbre
dans une fort. La victime,
un jeune clibataire dnomm A.B., la trentaine,
a t retrouv pendu un
eucalyptus dans la fort
dite El Argoub, non loin
du douar Ouled Maamar, dans la commune de
Zemmora. Aucun mobile
na t avanc au sujet
de cet horrible acte qui a
plong toute la population
de la rgion dans une profonde consternation. I. B.

Cette plaine fertile, situe quelques encablures de la frontire


nord algro-marocaine, est abandonne son triste sort.

Une plaine laisse en jachre

RELIZANE
Un mort
par asphyxie
et un suicide

Rien ne va plus
au barreau

PHOTO : DR

Le procureur de la rpublique prs le tribunal de


Mostaganem vient dordonner de mettre derrire les
barreaux, lauteur qui tent
dimmoler son voisin par le
feu, poursuivi pour tentative
dassassinat, incendie volontaire et agression larme
blanche, selon le charg de
la cellule de communication
prs de la Sret de wilaya de
Mostaganem. Le rcidiviste,
rpondant aux initiales de
D.A.L., g de 25 ans, rsidant au quartier populaire de
Tidjdit, sise au chef-lieu de
Mostaganem, tait recherch
par les services de la police
pour avoir asperg son voisin
par lessence, le dnomm
B.N.D., g de 31 ans, puis
limmoler par le feu, en lui
causant des brlures du
premier degr, ajoute notre
source dinformation. Par ailleurs, lon nous signale que
lhomme est encore souponn davoir agress sa victime
larme blanche. Les lments de la police judiciaire
de la 6e Sret urbaine de
Mostaganem ont arrt deux
prsums auteurs de vol sous
la menace darmes blanches,
ciblant principalement les
automobilistes.
A. T.

MASCARA

u moment o lon dplore vivement travers tout le pays le


dficit en production cralire, voil que les agriculteurs de Mougheul, une petite
localit des ksour du nord
(50 km au nord de Bchar),
se manifestent en pointant du
doigt lorigine de la faiblesse
de la production des crales
dans leur rgion. Pourtant,
il existe une plaine fertile et
rentable de Oum Chgag qui
est labandon depuis de
nombreuses annes au milieu
de laquelle trne un grand
pistachier de lAtlas.
Elle est situe quelques
encablures de la frontire nord
algro-marocaine.
Elle est dune superficie de 15
000 ha dont 5 000 seulement
taient cultivs de bl destin non pas la commercialisation mais exclusivement

lautosuffisance des trois


communes des ksour, savoir
Mougheul, Lahmar et Boukas, totalisant quelque 8 000
habitants.
Selon les cultivateurs approchs, elle produisait jusquici
40 quintaux lhectare, un
taux jug trs encourageant et
souvent cit comme exemple
de russite. Malheureusement, les regards se sont,
depuis, dtourns de la plaine
qui est arrose depuis la nuit
des temps par les eaux pluviales. Mais face la scheresse persistante, sa production a naturellement chut.
Cependant, les agriculteurs
de Oum Chgag reviennent
la charge et continuent
revendiquer des mesures
concrtes et durgence pour
redynamiser sa production,
notamment par un apport
hydrique durable travers le

dtournement des eaux dune


rivire qui coule non loin
de lexploitation de la plaine
pour pouvoir, estiment les
agriculteurs, tendre et renforcer la production cralire.
Pour atteindre cet objectif, ils
rclament laide des pouvoirs
publics pour raliser le dtournement des eaux de la rivire,
ce qui aura invitablement un
effet bnfique par larrosage
de la superficie de la plaine.
Ils insistent aussi sur la rsolution maintes fois promise
du statut juridique de la plaine
jusquici proprit domaniale
mais dont la gestion a t
provisoirement confie la
Conservation forestire.
Les responsables du secteur
de la wilaya qui se sont succd jusquici avaient promis de
prendre en charge les revendications des agriculteurs, mais
en vain.
M. Nadjah

e conflit opposant des avocats de Sada, Nama et El


Bayadh, dune part, et le btonnier de la rgion de Mascara, Matre Benacha Safa, dautre part, a connu son pilogue aprs huit mois de msententes et de querelles.
Suite une plainte dpose par quatre avocats de Sada, le tribunal administratif de Mascara a mis, le 9 dcembre 2013, trois
jugements, savoir : la non-lgitimit de lopration portant
llection du btonnier de la rgion de Mascara, la non-lgitimit des membres du conseil de discipline du barreau et la
dsignation dun expert pour examiner et arrter les comptes du
mme barreau. Le tribunal administratif a ainsi tranch en faveur des avocats plaignants. Lun des plaignants, Matre Seddik
Abdelkhaled, dira : Ce sont quatre avocats de Sada, membres
du Conseil de lOrdre du btonnat, qui ont dpos plainte,
uniquement pour la non-lgitimit du conseil de discipline.
Pour les autres jugements, savoir la non-lgitimit de Matre
Benacha en tant que btonnier et la dsignation dun expert
pour contrler la gestion, plus de 160 avocats y ont marg.
Et dajouter : La rlection du btonnier Matre Benacha, en
date du 17/12/2013 Mascara, est une violation dune ordonnance de rfr dheure en heure lui interdisant de tenir des
lections pour dsigner le btonnier, puisque le 9/12/2013, le
tribunal administratif de Mascara a dclar la non-lgitimit de
son lection en 2011. Pour ce qui est du retard, on peut saisir
le tribunal administratif nimporte quel moment. Chaque fois
que la procdure de llection dun organe dlibrant tel que
le btonnier ou le conseil de discipline ou quune suspicion
pse sur la gestion financire de lOrdre, le juge administratif
nest soumis aucun dlai pour apprcier la lgitimit ou la
non-lgitimit dun acte entach de vice ou dirrgularits.
Matre Bouchta Hamed, un autre opposant au btonnier, quant
lui, dclare : Dire que les jugements ont t prononcs en
faveur dune partie sont des accusations fallacieuses et dnues
de tout fondement. Quil apporte la preuve de ce quil avance,
quil prsente des excuses ou il doit rpondre de cela devant la
justice. Et de conclure : Les avocats de Sada demandent en
urgence la cration dune commission mixte (fonctionnaires
du ministre de la Justice et de membres dsigns par lUNBA,
Union nationale des btonnats dAlgrie) pour diriger lorganisation du btonnat de Mascara et empcher Matre Benacha
de continuer violer les jugements au fond et de simmiscer
dans dautres affaires. De son ct, le btonnier de Mascara,
Matre Benacha Safa, dclare que le btonnat de la rgion de
Mascara est cibl par une campagne de dstabilisation mene
par certaines parties qui ont livr la robe noire aux magistrats.
Le btonnier de Mascara sest dit frustr par les jugements
rendus par le tribunal administratif, en prcisant : En ma
qualit dhomme de loi qui respecte les dcisions et autres jugements de la justice, je tiens vous affirmer que les jugements
prononcs par le tribunal administratif ont t pris en faveur
dune partie. Il devait, purement et simplement, appliquer la
loi. Selon le btonnier, les plaignants ont saisi la justice, trois
ans aprs la tenue de lassemble gnrale lective qui a eu lieu
le 22 janvier 2011. Ils (les plaignants, ndlr) nont pas effectu
les recours dans les dlais impartis devant le Conseil de ltat
et non devant le tribunal administratif, telle que recommand
par la rglementation en vigueur, nous dira le btonnier tout en
sinterrogeant sur les raisons qui ont motiv certaines parties
ragir deux mois avant la tenue de la prochaine assemble
gnrale du btonnat de la rgion de Mascara.
Afin de combler le vide engendr par lapplication des jugements du tribunal administratif, nous dit-on, les membres du
Conseil de lOrdre ont procd, ce 17 dcembre 2013, la
rlection de Matre Benacha Safa, en qualit de btonnier de
la rgion de Mascara, et celle des sept membres du conseil de
discipline.
S. Ahmed et A. Souag

ORAN - SIDI BEL ABBS

Un chaueur dun camion


tu par un train
U

n camion (moyen tonnage) a t violemment percut, vendredi aprs-midi, dans la


rgion de Sidi Brahim, par le train assurant la
ligne Oran-Sidi Bel Abbs.
Un des deux occupants du vhicule a trouv
la mort sur le coup et le deuxime a t transfr au C.H.U de Sidi Bel Abbs dans un tat
critique, a-t-on appris sur les lieux du drame.
Le drame sest produit lorsque le chauffeur du
camion a voulu traverser un passage niveau
non gard. Selon des tmoins oculaires, le train
qui roulait une vitesse normale na pu viter le camion, quil a tran de lavant sur une

longueur de prs de trois cents mtres. Lavant


du vhicule a t totalement cras par le train.
Il faut rappeler que ce passage non gard a t
plusieurs fois le thtre daccidents similaires
ayant laiss des morts et des blesss et la SNTF
na pas encore ragi pour remdier cet tat de
fait. Il faut attendre que le bilan des accidents
survenus dans cet endroit atteigne cent morts
pour supprimer ou faire garder ce passage
niveau, sest exclam un habitant du douar
vers lequel les deux victimes de laccident de
vendredi dernier voulaient justement se rendre.
A. Belkedrouci

TIARET

Pnurie de lait
L

es habitants de la ville de Tiaret prouvent, ces derniers


temps, dnormes difficults se procurer un sachet de
lait, du fait, disent certaines sources, de labsence de poudre.
Dautres sources nous font par contre savoir que la matire
premire existe bel et bien mais la production a chut inexplicablement pour atteindre les 50 000 litres alors quelle a
atteint, par un pass rcent, plus de 100 000 litres/jour. Pour
avoir son sachet de lait, les habitants se lvent tt ou font la
queue en attendant devant lunique dpt au centre-ville.
Mme le sachet de lait cru a disparu pour laisser place celui
demi crm. Lunit de transformation de lait Sidi Khaled
semble vivre des moments de turbulence la suite de la saisine
de la justice propos dun trou financier. Certains travailleurs
voquent un malaise grandissant.
A. Fawzi

El Watan - Lundi 6 janvier 2014 - 7

RGION SUD
LINITIATIVE DE SELLAL DCRIE
PAR LES DEUX PARTIES

LAGHOUAT

Les trottoirs squatts

Les enfants mozabites


nont pas rejoint leurs classes

Partout, et dans les deux communauts, tous ceux auxquels on sest adress,
cest le mme rejet et quelquefois mme une grosse dception par rapport la position
du gouvernement en gnral et linitiative de Sellal en particulier.
e nest pas du tout srieux ce qui est en train
dtre mijot Djenane
El Mithak, et ce, moins
que M. Sellal ne dispose de
Khatem Souleymane. Je pense
quil a, au contraire, incit
la radicalisation des positions des uns et des autres,
estime Mustapha, sociologue
trs connu sur la place de
Ghardaa, ajoutant que quand
on est cens apporter des solutions des problmes aussi
complexes, il est plus indiqu de sadresser aux bonnes
personnes, celles qui peuvent
contribuer leur recherche et
qui ont un ancrage au sein de
la communaut et non pas des
touristes qui ont fait un saut
de puce dans une rsidence
dEtat et qui sont revenus le
raconter comme ceux ramenant un trophe. Partout, et
dans les deux communauts,
tous ceux auxquels on sest
adress, cest le mme rejet et
quelquefois mme une grosse
dception, comme celle exprime par Ami Slimane :
Honntement, je pense que
lEtat est en train de faire le
jeu des pyromanes, sinon comment expliquer le choix de la
composante de la dlgation
reue par Sellal. Sur quels
critres ont-ils t choisis et
qui les a mandats ? Puis,
aprs un long soupir : Jai
vraiment peur pour lavenir
de mes enfants et si cela continue, je suis prt tout vendre
et changer de rgion, je nai

PHOTO : D. R.

La crise qui secoue la valle du Mzab nest pas sans consquences sur la scolarit des lves

pas le droit de mettre ma


famille en danger ni mme
hypothquer lavenir de mes
enfants. Cest dire la gravit
de la situation telle quelle se
prsente aujourdhui. Un wait
and see sans grande illusion,
notamment aprs la radicalisation des positions de la
communaut ibadite, qui a
dcid, aprs un conclave de
quelques heures, dabord de
poursuivre la grve illimite
des commerants dans la commune de Ghardaa, mais surtout et plus grave, et ce, linitiative des parents dlves,
dinterdire leurs enfants de
rejoindre leurs classes tous
les niveaux de scolarit, que ce
soit dans les coles publiques
ou prives. Un appel tous les
commerants libres algriens

tre solidaires de la grve


des commerants de la commune de Ghardaa est aussi
en gestation dans la cellule de
coordination et de suivi, selon
Hamou Mesbah, le fdral du
FFS de Ghardaa. Rappelons
que cette cellule constitue de
4 personnes mandates par la
communaut ibadite de Ghardaa, compose de Babbaz
Khoudir, dfenseur des droits
de lhomme, Siousiou Mustapha, responsable de la commune de Ghardaa de lUnion
gnrale des commerants et
artisans algriens (UGCAA),
Baba Oumoussa Mustapha,
porte-parole de la Fdration
locale du FFS et Chkabkab
Baba, reprsentant des Ayane
de la valle du Mzab est
la seule habilite, selon le

communiqu n1 dont notre


bureau de Ghardaa dtient
une copie, prendre toutes les
dcisions qui engagent leur
communaut. Soulignons que
suite au retour graduel de la scurit et du calme dans la ville,
les vendeurs informels qui
avaient dsert les ruelles de
la vieille ville sont revenus en
masse talant leur bric--brac
partout. Mme les cordonniers
maliens et les vendeurs de grisgris nigriens sont de retour.
Mais le vieux march reste
tristement vide et les quelques
touristes de retour du Grand
Sud o ils ont pass les ftes de
fin danne, de passage dans la
valle, ont t dus de ne pouvoir faire quelques emplettes
dans les clbres choppes du
vieux ksar.
K. Nazim

es citoyens accusent les assembles lues de fermer lil devant


lincivisme des indlicats commerants, qui occupent illicitement les rues de Laghouat. Que ce soit au centre-ville du chef-lieu
de la wilaya de Laghouat, Essadiqya, Ksar Lebzayem ou lOasis Nord, il ne reste presque aucun trottoir la libre circulation des
pitons, du fait des marchandises que les commerants font sortir de
leurs magasins pour les taler sur la voie publique. Le phnomne
touche aussi plusieurs chefs-lieux de dara, tels que Hassi Rmel,
Aflou, Ksar-El-Hirane, entre autres. Les indlicats propritaires
de magasins dalimentation gnrale, dhabillement ou dlectromnager ne se gnent aucunement pour faire des extensions
lextrieur de leurs locaux et y exposer plus de la moiti de leur marchandise. Pis encore, certains commerants ont procd carrment
des amnagements sur les trottoirs en y rigeant des extensions et
autres sparations, toitures et cltures en dur. Un phnomne qui
prend de lampleur dans les lieux considrs jusque-l comme sites
historiques, tels que Zgag El Hedjaj et Rehbet Ezzitoun (Place de
la Rpublique) o la vente illgale de tlphonie mobile et autres
effets fait rage et qui commencent perdre considrablement de
leur esthtique dantan. En tout tat de cause, cette situation, pour
lheure non matrise, a engendr des encombrements normes en
ville. En raison de la difficult de circuler librement sur les trottoirs, les pitons, pourtant contribuables, prennent dassaut, leurs
risques et prils, les chausses au dtriment des automobilistes qui
sont contraints de simmobiliser pour leur cder le passage. Les
services de scurit et les collectivits locales ne semblent pas avoir
les coudes franches pour endiguer cette anarchie. Un commerant
rglementaire a point du doigt les commerants illgaux qui
occupent anarchiquement les trottoirs des quartiers de Laghouat.
Et la majorit des citoyens approchs par El Watan mettent en cause
le rle des lus et des pouvoirs publics qui semblent fermer les
yeux sur lincivisme de ces indlicats commerants, regrettent-ils.
Du ct des commerants interrogs, le commerce informel est en
grande partie responsable de loccupation illicite des trottoirs dans
la majorit des rues de Laghouat. Devant ces versions contradictoires, le contribuable continue subir labsence de lautorit de
ltat appele mettre fin cette situation danarchie. Arezki B.

HASSI RMEL

Lautopsie du corps incrimine


le frre de la victime

achant quils sont dans de sales draps, les membres de la famille


de la victime, jeune malade mental g de 28 ans, avaient
tent de dissimuler la ralit des faits de le scne du crime, lors de
linstruction prliminaire. Suite une enqute approfondie dans le
milieu familial de la pauvre victime, appuye par les conclusions de
lautopsie, la police judiciaire a t convaincue que la mort ntait
pas du tout naturelle et serait lie des coups qui auraient t ports
la victime par le frre an un moment avant la mort. Prsum
auteur du crime, le frre an, g de 29 ans, a t plac sous mandat
de dpt la fin de la semaine passe par le juge dinstruction prs
le tribunal de Laghouat.
Arezki B.

GHARDAA

Le PT met en garde contre le pourrissement


N

e vous laissez pas entraner dans


une spirale qui sera fatale tout le
monde. Cest notre pays tous et nous
avons tous ensemble intrt barrer
la route aux pyromanes et ceux
qui veulent nous entraner dans ce
quils appellent le printemps arabe,
lanait Ramdane Tazibt, le dput
du Parti des Travailleurs aux dizaines
de Mozabites qui lentouraient dans
cette agora de la vieille ville, sous les
fentres du sige du FFS. Accompagn de Boubaghla Hamid, membre
du bureau national du parti de Louiza
Hanoune, il a dnonc les acteurs qui
soufflent sur les braises, en martelant
que nous sommes une Rpublique et
non un Etat communautaire. Puis,
sadressant travers son auditoire
au gouvernement, il exige que tout
soit fait pour que cet incident ne se
reproduise plus et de ce fait lEtat
doit imprativement renforcer le front
intrieur. Il ne faut absolument pas
laisser les choses sinstaller. Leur
dveloppement mnerait plus de
cassures. Aprs avoir cout atten-

tivement les rcits de quelques personnes sur les graves vnements qui
se sont produits la dernire semaine
de dcembre, principalement entre
les quartiers mitoyens, mozabite dEl
Ksar et arabe de Hay El moudjahidine, le dput du Parti des travailleurs
a promis de rpercuter niveau de la
chambre basse du Parlement les appels
de la population de Ghardaa au droit
une vie paisible, dcente et en toute
libert et scurit pour leur famille
et leurs biens. Approch pour avoir
son opinion sur les solutions pour
une rapide sortie de crise, Ramdane
Tazibt a dclar que lEtat est le seul
garant de la scurit des biens et des
personnes. Il faut imprativement que
la paix et la scurit reviennent dans
la rgion. Mais il faut aussi que la justice passe. Que tous ceux qui ont une
responsabilit dans ces vnements
soient traduits en justice et jugs, et
ce, quels que soient leur poste ou leur
rang. Cest la seule et unique faon de
ramener le calme dans cette valle qui
nous est si chre. Attentif aux dcla-

rations du dput du PT, un citoyen qui


a prfr garder lanonymat nous interpelle pour nous demander dcrire
que ce que vient de vous dclarer ce
dput est bien mais insuffisant, il faut
ajouter que lEtat, qui a t incapable
de protger ses citoyens contre les
incendies de leur demeure et de leur
magasin doit maintenant prendre ses

responsabilits et reloger cette trentaine de familles qui ont tout perdu


et ddommager les commerants qui
ont vu leur magasin compltement
saccag, pill et incendi. Alors que
nous discutions au beau milieu de la
vieille place du march dserte par
ses commerants et ses chalands, un
hlicoptre de la Gendarmerie natio-

nale narrtait pas de tournoyer au dessus de nos ttes et un certain moment


il sest mme plac en tat stationnaire
quelques mtres au-dessus de nous,
comme pour essayer de comprendre
les raisons de la prsence de cette
masse humaine au milieu dune place
dsesprment vide.
K. N.

LA GRVE OUVERTE DES COMMERANTS PNALISE LA VILLE

a grve gnrale laquelle a appel le 25 dcembre dernier lUnion gnral des commerants et artisans de Ghardaa (UGCAA) pnalise la ville de Ghardaa par une lthargie
commerciale profonde, alors quelle grouille de monde
en ces priodes de congs de fin danne qui connaissent
habituellement un flux considrable de touristes nationaux
et trangers. Mais en dpit de laccalmie qui sest installe
ces jours-ci aprs les graves drapages qua connus cette
rgion une semaine durant, les commerants nen dmordent
pas et sont dtermins faire valoir leurs droits la scurit
en maintenant leur pression, en engageant des ngociations
marathoniennes avec les autorits civiles et militaires, et ce,
afin de sentendre sur tous les points soulevs par cette corporation des commerants qui exige, via un communiqu sign

par le porte-parole de lUgcaa, la traduction, voire la sanction


de toutes les personnes incrimines dans les actes de pillage
et dincendie des biens dautrui, et surtout linstauration dun
vrai climat de scurit, des garanties et surtout le ddommagement de toutes les victimes de ces actes de violence. Par
ailleurs, et vu la dgradation de la situation scuritaire et les
actes de violence qui nont pas pargn les morts aprs les
actes de profanation ciblant des cimetires ibadites, la fdration locale du FFS vient de constituer une cellule de coordination et de suivi afin de reprsenter toutes les instances
communautaires et officielles avec pour mission essentielle
limplication effective dans la gestion de cette crise et de faire
en sorte que toutes leurs dolances soient prises en charge par
les autorits publiques.
Farid Azzoug

El Watan - Lundi 6 janvier 2014 - 8

RGION CENTRE
ALGRIE PROFONDE

Quelques heures deervescence


sur les hauteurs de Boghar
Au sud, les vastes steppes soffrent au regard, balayant en un seul tour dhorizon une bonne partie du centre de lAlgrie.

BOGHAR ET LE TOURISME DE MONTAGNE


Sur les hauteurs de la commune de Boghar, les
hurlements du vent sont presque quasi prsents.
Sur les sinuosits qui surplombent cette commune, la fort devient plus dense, les neiges plus
persistantes et les paisses couches enveloppent
les hauteurs presque longueur danne. An El
Karma, ou Erragata, un lieu se trouvant perch

des biotopes la richesse faunistique et floristique trs intressante. Sur ces cimes escarpes
du Tell, laigle royal vit en toute symbiose avec
loutarde et o les neiges persistent dans les
grottes qui font la ferie des coins jusquau mois
de juin. Si plusieurs pics culminent plus de
1700 m daltitude, ceci prouve si besoin est que
dimportants espaces se situant entre 1500 m et
1800 m daltitude peuvent bien tre amnags
pour le tourisme dhiver dans une commune
trs pauvre en ressources financires, nattendant que les subventions de lEtat. Russir le
tourisme de montagne passe avant tout par
louverture des voies menant vers les diffrentes
fractions qui sont au nombre de sept dpendant
de la commune de Boghar.
PHOTOS : EL WATAN

itue environ 1000 m daltitude sur


ladret de lAtlas tellien, la commune
de Boghar, fonde en 1838, respire lair
frais. Sur notre chemin, nous laissmes sur notre
gauche la ville de Ksar El Boukhari (68 km de
la ville de Mda) mi-ensoleille, mi-voile
pour bifurquer droite sur les premires sinuosits du massif de Taguensa se dirigeant vers la
commune de Boghar. Le massif de Taguensa
constitue le prolongement naturel de la chane
de lOuarsenis.
A peine quelques encablures entames sur
le chemin voluant dans un paysage presque
tapiss dune multitude de roches trs volumineuses aux couleurs jauntres sur lesquelles se
projettent les ombres dune fort clairseme
de pins dAlep, quapparat le fameux camp
Morand o des milliers de dtenus, considrs
comme les meilleurs fils de lALN, gisaient
dans cet enfer des travaux forcs, attendant un
sort qui se terminait souvent par une liquidation
physique. Plus haut, le relief est trs dominant,
la gologie est souvent karstique, le pin dAlep
cde progressivement du terrain au chne au fur
et mesure que nous gagnons en hauteur dun
tage bioclimatique un autre. Mais le dcor
qui soffre au regard reste toujours domin par
des cailloutis ponctuant perte de vue les pentes
du massif de Boghar. A Boghar, chef-lieu de
commune, le frisson est plutt glacial, obligeant
les habitants porter la traditionnelle kachabia.
Perches dans une gologie trs rocailleuse,
avec ses 6200 habitants, les rues et ruelles
de la commune de Boghar, aux tracs encore maills, rappelant une architecture coloniale toujours prsente sont trs propres. En
2008, comme laffirme avec fiert le jeune
P/APC, dans son 2e mandat, Kohli Abdelkader, la commune de Boghar a reu le prix de la
commune la plus propre dans toute la wilaya
de Mda qui se compose, pour rappel, de 64
communes.

La mairie de Boghar

1300 m daltitude o 20 ha seront destins


pour lamnagement dune fort rcrative. Il
faut dire que le tourisme de montagne sy prte
trs bien. A Boghar, il y a des pics qui culminent
au-del des 1700 m daltitude. Au sommet des
Seba Rgoud qui dpasse les 1500 m daltitude,
un essai de plantation de cdres dans les annes
1980 a port ses fruits puisquune luxuriante
cdraie recouvre les lieux.
De cette beaut soffre une vue panoramique sur
un horizon de plus de 100 km la ronde. La baie
dAlger, une partie de la rgion de Tipasa, de
la plaine de la Mitidja, ainsi que le massif dEl
Ouarsenis Au sud, les vastes steppes soffrent
au regard, balayant en un seul tour dhorizon
une bonne partie du centre de lAlgrie. Selon
la tradition orale, les Seba Rgoud sont rattachs lhistoire des gens de la caverne cite
dans le Saint Coran. Encore plus haut, le pic de
Taguensa culmine plus de 1772 m daltitude
surplomb lui-mme par Erras Lahmer plus de
1800 m. Des monts recouverts de futaies de pins
dAlep et de taillis de chne vert. Le thuya et
le genvrier oxycdres constituent souvent, sur
les moyennes altitudes, le soubassement de trs
denses forts. Du fait du facteur altitude, il pleut

Boghar 408 mm et 86 jours de pluie comme


il pleut Oran maritime, 428 mm et 79 jours de
pluie. Plus haut, les isohytes de pluie, corrles
labaissement des moyennes des tempratures,
nous plongent dans les tages bioclimatiques
sub-humides, humides frais, humides suprieurs
frais. Cet atout hydrique profite pleinement la
commune de Boghar dont lAEP se fait 100%
partir des eaux de sources contrairement la
majorit des communes de la wilaya de Mda
qui sont alimentes souvent partir des eaux de
barrage.
Des sources jaillissantes leau cristalline sont
trs rputes pour leurs vertus thrapeutiques
ou organoleptiques. Rien que pour lexemple,
on y trouve An El Kebira ou El Seghira, El An
Hamra, An Ettaga, An El Kerma Presque
tous les 300 m partir de 1200 m daltitude une
rsurgence, une source deau coule flot longueur danne. La prsence des sources deau et
des lits de rivire lcoulement permanent bien
rparti sur ces espaces altitudinaux peut participer pleinement lpanouissement du tourisme
de montagne travers la cration des chemins
botaniques o les randonneurs trouveront bien
leurs comptes en ayant la possibilit daccder

KOHLI ABDELKADER. P/APC de Boghar (Mda)

La caserne nous cre de la richesse

Quen est-il de la situation financire de votre commune ?


La commune de Boghar, qui compte 6200 habitants, et presque
autant de militaires, est pauvre pour ce qui est des ressources financires. Le budget annuel de notre commune est de quatre milliards de centimes seulement. Heureusement quil y a la fameuse

caserne de Boghar. Cette dernire est cratrice de richesses pour


notre commune et emploie des milliers de personnes de la rgion
(permanents et saisonniers). Le dveloppement de la caserne
de Boghar pour ce qui est notamment de la formation va placer
notre localit la deuxime place aprs Cherchell (allusion faite
lacadmie).
Avez-vous des projets pour renflouer vos caisses ?
A vrai dire, Boghar manque normment de foncier. Mais cela
ne nous empche pas dencourager les anciens habitants de cette
rgion retourner dans leur bled pour travailler leurs terres.
Lagriculture, llevage et le tourisme sont lavenir de notre
rgion.
Justement, Boghar a une vocation touristique, mais qui nest
pas exploite. Avez-vous des projets dans ce domaine ?
Nous avons un projet pour ce qui est du tourisme de montagne. Les
tudes ont t acheves en 2010 et on attend laval final des services
de la wilaya. Nous prvoyons de dvelopper le tourisme rcratif et
sportif. Laltitude et labsence de pollution sont vivement rclames
par les sportifs. Dans ce sens, des piscines, des stades ainsi que des
bungalows sont programms pour accueillir dans le futur les quipes
sportives. Les hauteurs de Boghar sont le Bouchaoui de toute la
rgion. Sans aucun amnagement, nous recevons actuellement une
centaine de familles pour les week-ends. Ces endroits qui rpondent
loxygnation sportive accueilleront des restaurants, une auberge
de jeunes, des piscines pour enfants et adultes Il y aura mme de
lquitation ainsi quun zoo.
Mohamed Benzerga

LES MTIERS TRADITIONNELS SE MEURENT


Boghar, cette ancienne cit millnaire du Titteri, tmoin du passage sur un sol gologie
trs dure de plusieurs civilisations, plonge dans
lamnsie. Des trsors laisss en jachre. Des
hommes issus dhorizons divers sont passs
par l. Des Romains aux Senhadjas, aux Bani
Hillal et jusqu lEmir Abdelkader, ce coin qui
domine une trs vaste rgion est rest pourtant,
malgr la plthore dhommes qui ont foul son
sol, trs tranquille o lon peut couter le silence
des cieux.
Depuis lpoque coloniale et durant les annes
1970 et 1980, dimportantes vagues dhommes
ont quitt les diffrentes fractions relevant de
Boghar pour aller sinstaller essentiellement
dans la Mitidja. Cette dynamique de population
a eu un impact ngatif sur les mtiers de lart et
de lartisanat dans cette rgion. Ce que confectionnaient les doigts de fe des ces artisans qui se
sont teints ou devenus trs vieux taient vendus
dans les souks des voisinages, principalement
Ksar El Boukhari. Un septuagnaire se dsole,
quant lui, de la grande perturbation qui commence caractriser les modes de vie dans cette
rgion.
Les gens ne sintressent plus comme avant
llevage bovin de haute montagne. Llevage
caprin cde aussi du terrain et lagriculture en
bocage nest plus ses jours fastes. Boghar, un
site ferique o les ressources financires font
pleinement dfaut et o les potentialits touristiques promettent un bel avenir si les concerns
Mohamed Abdelli
mettent la main la pte.

Un haut lieu historique


L

e village de Boghar a connu le passage des Romains, des Berbres


de Sanhadja ainsi que des Ottomans. Ce lieu a servi, en 1839, de
base de repli lEmir Abdelkader, second par son lieutenant Mohamed
Benassa El Berkani (Khalifa de Mda) pour lancer, avec ses combattants,
de farouches batailles contre lennemi en lui infligeant de cuisantes dfaites.
La forteresse de Boghar, fortifie par lexistence de la fameuse caverne,
tait imprenable. Elle constituait un vritable rempart devant lavance de
la soldatesque franaise qui a t oblige de rebrousser chemin chaque
fois. Cest jusquau 23 mai 1841 quarrive son tour le gnral Baraguay
dHilliers la tte dune impressionnante arme en nombre, lourdement
quipe, obligeant lEmir se retirer tactiquement vers Taguine, au sud-ouest
du pays. Larme franaise, ds quelle sest empare des lieux, a construit
dimposants btiments, entours dune haute muraille en pierres avec des
tours de surveillance pour se prmunir des attaques rptes des rsistants
locaux. Ces vestiges sont toujours debout dans lenceinte de la caserne. Cest
en 1844 quun village de colons est venu se greffer au bas de la caserne. Il a
t peupl par le dplacement volontaire partir de la mtropole (France)
des familles de militaires et des colons qui se sont accapars de force des
meilleures terres fertiles de la population autochtone en la chassant vers les
zones montagneuses difficiles et accidentes. Cette agglomration garde
nos jours intactes la placette avec son kiosque musique et une piste de danse
qui ont t conues lpoque pour les colons afin de se divertir en organisant des ftes musicales collectives. Par contre, en parallle, une politique
dapartheid et de mpris faite de rpressions inhumaines et de perscutions
a t mene contre les Arabes dits les indignes par les autorits coloniales.
Le tmoignage du militaire Claude Aicardi sur le rseau social facebook est
signifiant : Jtais en garnison Boghar au 18e Rgiment des dragons. Jai
le souvenir de paysages magnifiques, mais aussi du dnuement total de ces
populations indignes dans ces annes tourmentes.
Ahmed Teta

El Watan - Lundi 6 janvier 2014 - 8

ORAN INFO
FAIT DIVERS

SIDI CHAHMI

IL TUE POUR UN
TLPHONE PORTABLE !

Protestation contre
lhabitat prcaire

PHOTO : DR

Les protestataires veulent attirer lattention des autorits pour que celles-ci
daignent examiner leur situation trs prcaire.

Les habitants du bidonville en colre

accs principal de la
commune de Sidi Chahmi a t coup hier la
circulation par des citoyens et
citoyennes habitant le bidonville dit Bina faoudaoui.
Par cette action, les protestataires voulaient attirer lattention des autorits locales
pour que celles-ci daignent
examiner leur situation trs
prcaire et qui ne cesse de
se prolonger, selon ce qui

a t dclar sur les lieux. Il


faut noter que durant le sit-in
observ par les protestataires
devant les grosses pierres et
pneus usagers dresss de bout
en bout de la largeur de la
route, aucun acte de vandalisme ou dincivilit na
t commis. Cette action na
pas t dclenche suite
un quelconque affichage de
listes de bnficiaires de logements comme ctait le cas il

y a une semaine dans la commune voisine El Braya (3 km


seulement sparent les deux
collectivits locales). Elle a
t dcide spontanment par
les occupants des habitations
prcaires situes justement
lentre de la commune. Laffichage des listes a eu lieu en
janvier 2013 suite auquel 580
logements sociaux ont t distribus leurs bnficiaires
aprs les procdures dusage

des recours, nous a affirm le


secrtaire gnral de lAPC
de Sidi Chahmi. Hier, jusqu
11 heures et demi du matin,
la route tait toujours coupe au moment mme ou le
chef de la dara dEs Senia
tenait une runion avec un
bon nombre dhabitants et de
protestataires dont lcrasante
majorit tait compose de
femmes, avons-nous constat.
A. Belkedrouci

EN BREF
LES TRANSPORTEURS ORAN - GDYEL
EN DTRESSE
Des transporteurs de voyageurs
desservant la ligne Oran-Gdyel se
disent pnaliss par leurs collgues
qui assurent la liaison entre Oran et
Arzew. Ces derniers ne manquent pas,
disent-ils, de prendre en charge,
laller comme au retour, tous les
voyageurs des localits situes sur leur
itinraire, y compris Gdyel.
Ce qui, selon eux, rduit
considrablement leurs revenus,
dautant que la grande majorit dentre
eux ont acquis leur microbus dans le
cadre de lANSEJ ou de la CNAC. Une
situation qui ne va pas nous permettre
de rembourser les avances consenties
par lEtat, dplore B. Dj., un
transporteur de voyageurs frachement
entr dans le circuit. Un responsable
au niveau de la direction des
transports, interrog sur la question, a
dclar que les transporteurs de
voyageurs assurant la ligne OranArzew agissent en toute lgalit, tant
donn quils sont bien autoriss
embarquer les clients habitant les
villages situs sur leur itinraire,
comme il est prcis dans lagrment
dont ils disposent. En prcisant
toutefois quil leur est interdit de
prendre leur bord des voyageurs en
attente au niveau des stations
officielles, mais uniquement sur le
trajet.
A. Y.

SORTIE DUNE PROMOTION


DARTISANS MALVOYANTS
Une crmonie de sortie de la premire
promotion dartisans malvoyants a t
organise hier loccasion de la clture
du salon national de la promotion de
lartisanat au centre des conventions
dOran Ahmed Ben Ahmed. Cette
premire promotion est compose de 10
filles malvoyantes ayant accompli un
stage dapprentissage des techniques
du macram (fils nous) suite une
convention de formation entre
lOrganisation Nationale des Aveugles
(ONAA) et la Chambre de lArtisanat et
des Mtiers (CAM). La formation a dur
six mois et a t dispense titre
gracieux et permettra ces artisant
douvrir leur propre atelier et bnficier
de diffrents dispositifs dinsertion des
jeunes (ANSEJ, CNAC, etc.).
C. K.
26 BUS EN RENFORT POUR LES LVES
26 bus viennent dtre allous pour le
transport scolaire partir de ce dbut
de lanne travers lensemble de la
wilaya dOran. Ces nouveaux moyens de
transport, indique-t-on, seront rpartis
travers les localits loignes qui sont
dpourvues de moyens de transports
scolaires, surtout pour les lves du
cycle primaire et moyen qui sont obligs
deffectuer plusieurs kilomtres pied
dans linscurit surtout en priode
hivernale pour rejoindre leurs
tablissements. Cette opration de

renforcement du transport scolaire dans


les zones loignes rpond ainsi aux
dolances des parents dlves et du
mouvement associatif qui, depuis la
rentre scolaire, ont, maintes
reprises, saisi les autorits locales pour
combler ce dficit.
T. K.
DES PICES DTACHES SAISIES AU
PORT
Un important lot de pices dtaches
usages, en provenance de Marseille et
quun voyageur tentait dintroduire
frauduleusement sur le territoire
national, a t saisi, avant-hier, par les
douaniers du port dOran. Ces pices
sont composes de trois moteurs, six
plafonniers, 20 crics, un turbo, un
mcanisme, 50 rtroviseurs, 20
commandes, 10 haut-parleurs, 50
poignets, des essuie-glaces, une bote
fusibles, 40 antennes, 26 serrures, deux
feux antibrouillards, 3 airbags, quatre
postes radio, 11 amortisseurs et cinq
cartes mmoires. Cette saisie vient en
application de larticle 164 de la loi de
finances 2007 qui interdit limportation
des pices dtaches usages vu le
danger quelle peuvent engendrer la
vie du consommateur. Ces accessoires
pour vhicules doivent tre achets
dans leurs pays dorigine, une condition
que les lgislateurs ont impose aux
concessionnaires de voitures.
A noter que la valeur globale de la saisie
est de 1 047 000 DA.
F. A.

e crime perptr jeudi dernier quelques mtres du bidonville des Amandiers et dont la victime est un ressortissant
camerounais a t lucid par les lments de la 14me sret
urbaine. Les auteurs sont au nombre de trois, toutefois le principal est g de seulement 17 ans, mais ayant dans son palmars
12 jugements pour diffrentes affaires, notamment dagression
et de vol avec violence. Selon lenqute, le dfunt est descendu
dun taxi et se rendait chez lui au bidonville des Amandiers o
une bonne partie de la communaut subsaharienne y vit.
Il a ainsi t aperu par un des auteurs. En fait, ce dernier ciblait
le tlphone portable de la victime, il a fait appel ses copains
et ont accost la victime qui a ripost et a assn un coup de
poing un de ses assaillants. Cest l quil a reu un coup de
couteau au niveau de la jambe et un deuxime au thorax. Les
agresseurs ont pris le tlphone et sont repartis. La victime fera
quelques pas et succombera ses blessures. Aussitt lalerte
donne, les lments de la 14me sret urbaine territorialement
comptents ont ouvert une enqute. Le vendredi 7h00, le
premier auteur a t arrt, il a dnonc ses deux acolytes. Lun
a t arrt le vendredi 23h00 et le second hier tt dans la
matine. La perquisition des domiciles des mis en cause sest
solde par la dcouverte dun lot darmes blanches dont une
pice portait encore les traces de sang de la victime. Les auteurs
de ce crime sont gs de 22 et 23 ans et le principal mis en cause
de 17 ans. A titre de rappel, lanne 2013 a tir sa rvrence
Oran, avec lenregistrement de 3 crimes, lun au quartier des
Castors, le second Ha El Nour et le troisime est celui du
commerant assassin dans son bureau Soufi Zoubida. Les
deux premiers crimes sont lucids et le troisime enregistre
une mobilisation de la brigade criminelle relevant du service
central de la police judiciaire.
Hafida B.

CIT LESCURE

LES HABITANTS
SE PLAIGNENT
DES EAUX USES

es habitants de la cit Lescure, dpendant de Ha Sidi El


Bachir (ex-Plateau), se sont rencontrs hier sous la prsidence du Prsident de leur Association pour dbattre du problme des eaux uses qui constitue un vritable calvaire pour
eux au point de devenir la longue rcurrent. En effet, dira
M.Hachemi, Prsident de cette association, depuis la rfection
de lancienne installation faite en fonte et dont les travaux ont
t confis une entreprise prive qui a jug de la substituer par
une conduite en PVC, ce problme a surgi. Ce type de matire
utilis, prcise notre interlocuteur, ainsi que la ngligence des
habitants ont contribu de ce fait obstruer tous les regards
dvacuation des eaux uses. Les toits de certaines habitations,
poursuit-il, connaissent mme des infiltrations menaant leur
effondrement. Le garage situ au sous-sol est inond par les
eaux nausabondes qui se dgagent du regard principal, luimme compltement dbord et hors dusage, se propageant
lextrieur de la cit. Les agents de la SEOR ainsi que ceux du
secteur urbain, auxquels nous avons fait appel leurs services,
ajoute-t-il, ont procd maintes fois au dbouchage des regards
mais sans rsultat. Devant cette situation, nous avons saisi les
services de lOPGI dont le responsable concern nous a rassur de la prise en charge en priorit de notre problme, nous
indiquant mme quun cahier des charges a t tabli pour la
circonstance et ce, afin de mettre un terme dfinitif cette situation, a affirm notre interlocuteur.
Hadj Sahraoui

El Watan
Bureau
dOran

Rdaction
Tlphone/fax :
041 41 59 46
Publicit :
05 61 67 07 80

HORAIRES
DES
PRIRES

Fajr

06h42

Dohr

13h08

Asr

15h45

Maghreb

18h03

Isha

19h29

El Watan - Lundi 6 janvier 2014 - 8

STIF INFO
LA LOI DE FINANCES
2014 EN DBAT

DES PROJETS STRUCTURANTS EN HIBERNATION

Des milliards de dinars


immobiliss

institut MBI organise dans son cole de Stif, les 15 et 16 janvier courant, des journes
dtudes inhrentes la loi de finances 2014. Le
rendez-vous ciblant la population des cadres dirigeants, directeurs financiers, comptables, juristes,
commissaires aux comptes, experts-comptables,
fiscalistes et auditeurs, sera anim par des experts
de renom. Figurant en pole position dans ladite loi,
les questions inhrentes la promotion de linvestissement et lencouragement de la production
nationale seront analyses et commentes par les
spcialistes, lesquels devront en outre dbattre du
contexte dlaboration du projet de la prsente loi
de finances. A propos des objectifs assigns ce
sminaire, le patron dMBI et initiateur de la rencontre, Mohamed Yahiaoui, prcise : En ce dbut
dexercice budgtaire, une telle opportunit simposait rien que pour permettre aux spcialistes de
prendre connaissance du contexte macro-conomique dlaboration de la loi de finances, analyser
et commenter les principales mesures par nature
dobjectif avec leurs exposs des motifs et identifier, le cas chant, limpact des principales dispositions sur la gestion des entreprises.
K. B.

En dpit des besoins exprims par la population dans diffrents secteurs et des promesses
des responsables, des dizaines doprations nont pas t concrtises ce jour.

PHOTO: ARCHIVES/EL WATAN

a vision stratgique de la
wilaya dans la gestion des
diffrents programmes de
dveloppement nest ni plus ni
moins quun slogan thorique.
La ralit du terrain contredit les
discours et les rapports transmis.
Pour preuve, de nombreux et importants projets structurants sont
en hibernation depuis de longues
annes. Stendant sur une superficie de 285 ha extensibles
400 ha, le nouveau ple urbain
du chef-lieu o un programme
de 4600 logements dots de
tous les quipements (scolaires,
de sant, de jeunesse et loisirs,
de commerce, de postes et tlcommunication, de services
htellerie et de sret) ne voit pas
le jour. Regroupant en outre 12
siges de directions et structures
administratives, le futur sige
de la wilaya, une cit culturelle
(une cole des beaux-arts, une
salle de spectacles, un thtre
rgional), le ple urbain devant
mtamorphoser le site de Chouf
Lekdad demeure pour lheure un
vu. Il est de mme pour la gare
intermodale qui aurait, selon
certaines indiscrtions, chang
dintitul.
Les 272 oprations (20 000 places pdagogiques, 19 000 lits,
deux restaurants centraux, une
salle de confrences, une bibliothque centrale, 19 lyces, 15
CEM, 33 coles primaires, 344
salles de classe dextension, 20
demi-pensions et cantines et 12
salles de sport) inscrits lactif
de lenseignement suprieur et
de lducation nationale, avance
pas de tortue au grand dam des
utilisateurs et des gestionnaires
des deux secteurs, devant, une
fois de plus, composer avec des
dficits et la surcharge des structures daccueil. Le complexe
sportif de 50 000 places couvertes dont le cahier des charges a
t vis par la commission nationale des marchs le 10 octobre
2011 (voir El Watan week-end du
2 dcembre 2011) nest, aprs 6
ans et 6 mois de son inscription
(juin 2007), toujours pas lanc.

Les travaux damlioration urbaine nont pas donn les rsultats escompts

Mobilise pour rien, lautorisation de programme de 16 milliards de dinars (160 millions


dEuros) du projet vgtant dans
les tiroirs aurait pu servir autre
chose.
Les engagements des responsables ayant martel que les
travaux du stade seront lancs
avant la fin de 2013, nont pas
t tenus. La piscine olympique
de lENSO (cole nationale des
sports olympiques) nest pas
officiellement inaugure. Le
nouvel hpital mre et enfant
(HME) de 240 lits, nest pas
fonctionnel. Le transfert des malades et des diffrents services
de lancien HME qui sera, nous
dit-on, transform en un grand
hpital enfant, est bloqu par bon
nombre de contraintes. Il ne
faut plus se voiler la face. On ne
peut pas grer une aussi grande
wilaya uniquement sur la base de
comptes rendus et rapports errons. Des projets de la dimension
du HME, du CAC, de luniversit
Stif II, de lENSO des diffrents
programmes de logements et
dquipements socio-ducatifs,
ne peuvent avancer sans un suivi
continu. Ni les autorits de la wi-

laya ni les lus nont donn une


grande importance ces projets
pour lesquels lEtat a consacr
de gros investissements. Il ne faut
pas avoir peur des mots pour dnoncer les dysfonctionnements
lorigine de cette panne ne disant
pas son nom. Cest uniquement
la veille de la visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal,
quon sest rappel lexistence
de ces chantiers quon ne pouvait boucler dans la prcipitation. Le HME et le CAC illustrent
bien le mal dune wilaya qui
mrite mieux, dira sous le sceau
de nanonymat un initi.
Lanc depuis plus de 4 ans, pour
un montant de 13 milliards de
dinars (130 millions dEuros),
la ralisation dune double voie
et la modernisation des installations de la voie ferroviaire
Stif-El Gourzi- Constantine sur
une distance de 118 km nest pas
acheve. Fonctionnel ailleurs, le
tramway de Stif nen finit plus
avec les phases des tudes. Retenue au titre du programme quinquennal 2010-2014, la mga zone
industrielle dOuled Saber o
780 ha ont t dgags, marque
le pas, au grand dam des investis-

seurs et de milliers de chmeurs.


On a aussi beaucoup parl de 14
zones conomiques dactivit
(ZEA), devant donner un grand
coup de fouet aux conomies de
bon nombre de localits de la wilaya. Lamlioration urbaine qui
a mobilis 7 milliards de dinars
(70 millions dEuros) rien que
pour le programme complmentaire de 2012, nont pas donn les
rsultats escompts.
Le cadre de vie des 40 communes concernes par lopration
na pas chang. Le blocage de
ces projets influe ngativement
sur le dveloppement et le march demploi de la wilaya. Il est
inconcevable et inadmissible
la fois quune importante manne
financire se conjuguant en certaines de millions dEuros reste
immobilise des annes durant.
On ne peut prtendre la croissance avec une manne financire
dormante et des millions dheures de travail bloqus, martle
un conomiste qui sexplique
mal linconfortable situation de
la wilaya de Stif, bloque par
linertie des uns et lassourdissant silence des autres.
Kamel Beniaiche

CLINIQUE DE CHIRURGIE DENTAIRE DE LA CIT TLYDJENE

La dicile cohabitation
A

prs plus de quatre mois de grve, les tudiants de chirurgie dentaire


de la facult de mdecine de Stif I, reprennent les cours lissue de
la runion du 16 dcembre dernier, tenue linitiative de lAssociation
pour la promotion de la qualit et de la protection du consommateur
de Stif (APQPCS), qui avait jou le rle de mdiateur. Nanmoins le
droulement des stages au niveau de la clinique installe dans une
partie de linstitut de technologie de lducation (ITE) ne se fait pas sans
problme. Selon le prsident de lAPQPCS qui vient de solliciter larbitrage du chef de lexcutif, les couloirs faisant office de salle dattente
pour les patients est toujours inaccessible, tout comme le parking qui
est, daprs notre interlocuteur, interdit aux tudiants et enseignants de
la clinique, obligs le plus souvent de garer leur vhicule lextrieur de
laire de stationnement de ltablissement. Notons que la solution m-

diane accepte par les tudiants devant prochainement poursuivre leur


stage clinique au niveau de la clinique de chirurgie infantile (CCI) du
moribond hpital mre et enfant de la cit Bel-Air, ne sera pas effective
de sitt. Puisque les quipes de la CCI et de la maternit qui devaient
sinstaller dans leurs nouveaux quartiers du HME dEl Bez nont
toujours pas dmnag. Le vrai faux dmnagement effectu lors de la
dernire visite du Premier ministre Abdelmalek Sellal na t quune
diversion, une de plus Stif o les fausses rceptions ont caractris la
fin de lanne 2013. Notons, toutes fins utiles, que la future clinique de
chirurgie dentaire inscrite dans le programme complmentaire de 2013
avec une autorisation de programme initiale de 800 millions de dinars,
ne sera pas de sitt, eu gard aux innombrables et lourdes procdures
administratives ralise.
K. B.

BASKET-BALL

LUSS SE PAYE LE
CHAMPION EN TITRE

es fans de lUSS qui apprhendaient la vire


constantinoise ont t agrablement surpris par
la performance des partenaires des frres Berbagui qui retournent au bercail avec les points de la
confrontation. Dfaits lors de lempoignade de la
phase aller, les Stifiens gagnent la 2me manche
par 67 66 points. Le point dcart dmontre
que la rencontre qui a tenu en haleine le public, a
t palpitante au grand bonheur des adeptes de la
balle au panier. Avec ce succs intervenant deux
journes de la fin de la phase aller devant dsigner
les formations concernes par le play-off et le
play-down. Les camarades de Oumeir qui avaient
dj compost le ticket du play-off, font mieux.
Puisque la victoire de Constantine o il nest pas
facile de prendre le dessus sur le CSC ntant autre
que le champion en titre, leur permet avec leur
3me place au classement de disputer le carr d As
rserv aux 4 premiers qui auront le droit de jouer
le titre. Les Stifiens qui ont boucl le dernier
exercice (2012-2013) au pied du podium vont tout
entreprendre pour terminer avec le trio de tte. La
mythique salle Harcha Hacen abritera les 21, 22 et
23 janvier courant le tournoi des tnors.
Ayant tout gagner, le cinq stifien y sera prsent.
Battre le CSC quon ne prsente plus nest pas
la porte du premier venu. Pas du tout impressionn par une formation possdant un effectif
plthorique en bons joueurs dont des trangers
dun certain gabarit, nos jeunes qui navaient rien
perdre ont cru jusqu lultime seconde dun
match fou. Je suis content pour nos garons qui dcrochent avec brio le droit de disputer pour la 2me
anne conscutive le tournoi des As. Cette performance est le fruit dun long et harassant travail qui
permet au basket stifien non seulement de sortir
la tte de leau mais de retrouver la place qui lui
sied dans le gotha du basket national, souligne
Abdeslem Djarroudi, le manager du cinq qui se
prpare donner ce samedi, la rplique au GSP la
salle du 8 Mai 1945 qui va certainement accueillir
du monde.
Lela Benani

CONDOLANCES
Le chef du bureau et lensemble du personnel
dEl Watan, Stif, profondment attrists par
le dcs de
HEDNA BALGACEM
lge de 93 ans, pre de leur confrre et
ami Hedna Khalil, journaliste et charg de la
communication la SDE de Stif, prsentent
ce dernier ainsi qu sa famille leurs sincres
condolances, et prient Dieu le Tout-Puissant
de laccueillir en Son Vaste Paradis.
A Dieu nous appartenons et Lui nous
retournons.

El Watan - Lundi 6 janvier 2014 - 9

KABYLIE INFO
UNIVERSIT MOULOUD MAMMERI DE TIZI OUZOU

ASSI YOUCEF

TRAVAUX
DAMNAGEMENT
URBAIN LARRT
travaux damnagement urbain, lancs au dbut de
Lni),eslanne
2012 au chef-lieu dAssi Youcef (dara de Boghsont larrt depuis plus de 6 mois. Interrog ce sujet,

Transport universitaire
dfaillant
Les bus de transport universitaire sont vtustes et insuffisants.

PHOTO: EL WATAN

le maire rpondra : Lentreprise en charge de la ralisation


des amnagements et des trottoirs a en effet suspendu ses
travaux depuis plus de 6 mois. Nous avons tent de rencontrer cette entreprise pour linciter reprendre les travaux,
mais en vain. Les services de la DUC (direction de wilaya
de lurbanisme et de la construction) sont instamment interpells pour prendre des mesures ncessaires dans la relance
immdiate des travaux. A signaler que lentreprise en question a abandonn ses matriaux sur les bordures de routes, ce
qui gne beaucoup le mouvement des pitons. Toute la joie
ressentie au lancement des travaux damnagement urbain
du chef-lieu sest envole subitement face labandon de ce
chantier. Lentreprise a ralis juste une dizaine de mtres
du trottoir avant de tout abandonner, dplore un habitant
du chef-lieu de la commune. Rappelons que lentreprise
en charge de lclairage public a termin ses travaux. En
revanche, les travaux engags pour la construction des murs
de soutnement et des dallages, avancent un rythme trs
lent, regrette le P/APC.
Ait Idir H.

Le problme du transport sajoute aux nombreuses autres difficults de la vie estudiantine

es tudiants de luniversit Mouloud Mammeri


de Tizi Ouzou endurent
des conditions difficiles en
matire de transport universitaire. En effet, malgr les
efforts fournis par les responsables des uvres universitaires pour renforcer la flotte
de bus pour rpondre aux
besoins des tudiants, ces derniers trouvent que le transport
universitaire reste toujours
dfaillant et ce sur plusieurs
points. La plupart des bus
sont vtustes et tombent en
panne do lirrgularit du
service. Cest le cas notamment de la ligne Hasnauoa
Tamda, o les tudiants et les
rsidents trouvent toutes les
peines du monde pour arriver
au campus lheure. Ce ple
universitaire qui se trouve

une vingtaine de kilomtres


lest de Tizi Ouzou compte
actuellement plus de 20000
tudiants. Pas plus de cinquante bus interuniversitaires
assurent les navettes entre les
diffrentes facults de Hasnaoua et de Tamda. Nous
attendons plus de deux heures
dans larrt. Une fois le bus
arriv, cest la bousculade
!, tmoigne Linda, une tudiante en architecture. Nous
arrivons toujours en retard,
soit une heure aprs le dbut
des cours, cause des pannes
frquentes des bus, enchane
un autre tudiant.
Par ailleurs, le transport universitaire suburbain est galement dfaillant. Les tudiants
de plusieurs rgions de la
wilaya de Tizi Ouzou jugent
que le transport universitaire

ne cesse de se dgrader. Cest


le cas des tudiants de la
commune de Matkas, une
trentaine de kilomtres au
sud ouest du chef-lieu de
wilaya, qui dplorent linsuffisance du transport universitaire. En effet, les quelque 18
bus exerant dans le transport
universitaire narrivent toujours pas couvrir le flux
des tudiants de cette grande
commune qui ne cesse daugmenter chaque anne. Ainsi,
par manque de bus, la plupart
des tudiants sont transports
debout luniversit et chez
eux. Par ailleurs, les tudiants
tmoignent que le systme
de rotation reste inefficace
puisque le manque de bus
fait dfaut par rapport au
grand nombre dtudiants.
Les services des uvres uni-

versitaires nous ont attribu


dix bus pour plus de 1200
tudiants. Aussi, dans chaque
bus, on peut dnombrer plus
de cent tudiants ce qui est
interdit par la loi et touche
la scurit de lensemble des
tudiants, raconte Hamid,
un tudiant en architecture.
Nous demandons aux responsables concerns de renforcer cette ligne de transport
car il est question de notre
scurit et de notre carrire
estudiantine avant tout ! ,
ajoute une autre tudiante
de la commune de Matkas.
Notons que les dsagrments
que cause le transport universitaire mettent les la tudiants
dans la contrainte de prendre
le transport public par peur
dventuels retards.
Sam Raba

Dnuement At Assa Mimoun


D

ans la commune dAit Aissa Mimoun


relevant de la dara dOuaguenoun,
20km au nord de Tizi Ouzou, des villageois vivent lisolement, la prcarit et
le manque des commodits lmentaires
de vie, telles que le gaz naturel, leau
et les routes. Pour les villageois de ces
bourgades perches sur des collines
escarpes, la raison de leur loignement
du chef-lieu ne peut constituer un motif
pour les exclure du dveloppement local.
Une vire dans ces villages nous a permis
de recueillir leurs proccupations.
Le village Tahanouts comptant 800 habitants est un cas parmi ces localits qui
semblent tre dans les oubliettes des pouvoirs publics. Said et Louns, reprsentants de ce village indiqueront que le raccordement des foyers au rseau du gaz est
lune de leurs revendications majeures.
Ils demandent en outre le revtement
des pistes de leur village. Quant leau,
cest une denre rare pour les familles.
Elle narrive dans les foyers quune fois
par semaine, raison de quantits insignifiantes par rapport au besoin rel. De
plus, leau provient des forages de Oued

Sabaou, et non pas du barrage de Taksebt,


ce qui aurait assur des quantits suffisantes. A cela sajoute la corrosion du
rseau AEP qui ncessite rnovation en
vue de parer aux problmes des fuites et
ceux ayant trait la sant des villageois.
Des maladies risquent de surgir partir
des rejets des rseaux dassainissement
ncessitant des bassins de dcantation.
Ces rejets se dversent dans la nature et
dans les cours deau des priphries du
village. La frange juvnile nest pas non
plus des plus loties.
Le manque dinfrastructures daccueil
plonge ces jeunes dans lincertitude et la
mal-vie. Samir, jeune chmeur de 35ans,
diplm en ducation physique et sportive, livre ses impressions : Je voulais
crer un club sportif pour encadrer les
jeunes dsirant faire une activit sportive,
mais le fait que notre village ne dispose
pas dun stade ma dcourag. Les autorits locales font la sourde oreille face
nos demandes. Pourtant, elles doivent
encourager la cration dassociations
sportives, culturelles et sociales et elles
doivent mettre les moyens pour leur

fonctionnement, regrette-t-il, tout en


rclamant la construction dun foyer de
jeunes et dune aire de jeux. En effet, la
seule structure existante se trouve loin du
village ; une maison de jeunes non-quipe et presque abandonne. Du reste, les
citoyens de ce village rclament la fibre
optique, le transport scolaire et le renforcement du rseau lectrique pour rgler le
problme des chutes rcurrentes du courant. Selon eux, les autorits locales ont
t maintes fois saisies de leurs dolances
mais en vain. Joint par tlphone, le prsident de lAPC Akli Chabane dira pour
sa part qu un budget de 560 millions
de centimes est inscrit au titre du PCD
(plan communal de dveloppement) pour
le revtement de laire de jeux du village
Tahanouts. Concernant le gaz de ville, 4
entreprises sont retenues et vont lancer
incessamment les travaux dans le village
Akaoudj pour atteindre ensuite tous les
autres villages de la commune.
Dautres villages tels que Menam,
Akaoudj et Ighil Bouchene atteneant
quils soient raccords au rseau du gaz
naturel.
Farid Guellil

MATKAS

ENVOLE DES PRIX


DES FRUITS ET
LGUMES
es prix des fruits et lgumes connaissent ces derniers
Lrevendeurs
jours des augmentations incessantes. Pour cause, des
et spculateurs oprent la guise de leurs calculs
sur les marchs qui paraissent acquis leur merci. Les
contrleurs des prix et les responsables de la rgulation du
march sont incapables de stabiliser la spirale pour protger le consommateur. Ainsi, des citoyens et autres pres de
familles sont dpouills par la flambe des prix de produits,
mme de premire ncessit, tels que les lgumes secs. Les
haricots blancs, par exemple, qui constituent en cette priode
hivernale le repas quotidien pour la majorit des familles
revenus modestes, saffichent 300 DA le kilo. Les autres
lgumes et fruits, comme les carottes, choux-fleurs, les tomates, sont respectivement 70 DA, 90 DA et 150 DA/le kg,
alors que lharicot vert dpasse les 250 DA/kg. Concernant
les fruits, la mandarine et lorange, pourtant fruits de saison,
se vendent respectivement 140 et 180 DA/kg. Avec lavance de la pauvret dans les rangs sociaux, de nombreux chefs
de familles aux revenus moyens nont pas dautres choix que
de rebrousser chemin devant une telle flambe des prix. Le
citoyen de modeste condition sociale ne peut plus accder
aux produits de large consommation, alors que les viandes
(rouge, blanche ou poisson), sont inaccessibles pour lui,
nous dira un pre de famille.
Amar Ikkour

IFLISSEN

INFILTRATIONS
DEAU LA CIT
DES 52 LOGEMENTS
habitants de la cit des 52 logements LSP dAgouni
LesMoussi,
chef lieu de la commune dIflissen, dans la dara
de Tigzirt, ne savent plus quel sain se vouer. Leurs appartements connaissent des infiltrations incessantes deaux
pluviales qui imbibent mme les murs et occasionnent des
dgts. Ce problme dinfiltrations date de 2008, anne
de la rception de nos appartement. Depuis, nous navons
cess de saisir les services de lAPC, de la dara et ceux
de lagence foncire mais malheureusement, rien na t
fait ce jour, nous a soulign un citoyen du quartier en
question qui ajoute, par ailleurs, que mme le wali a t interpell mais la situation demeure toujours en ltat. Le mme
citoyen nous a galement prcis que les services de la SAA
refusent dtablir des contrats dassurance aux locataires, en
raison du problme dinfiltration. On nous a dit quil nest
pas possible de faire un contrat dassurance un appartement qui prsente des problmes dinfiltrations, nous-a-t-il
ajout. Les infiltrations des eaux pluviales que connat la cit
des 52 logements LSP dAgouni Moussi provoquent continuellement des courts circuits lectriques.
H. Azzouzi

El Watan - Lundi 6 janvier 2014 - 9

SPORTS OUEST
MCS

AN LAALEM

Le Mouloudia
fragilis

ESM

Les jeunes rclament des


infrastructures sportives

es Vert et Blanc vont rallier, ce dimanche, la ville balnaire de


Staouali pour le droulement du stage de prparation lors de ce
mercato. En effet, lentraneur en chef va srement axer son travail
sur laspect technique lors du stage qui va dbuter aujourdhui
Staouali. Des sixtes seront programme, et ce, afin de mettre
au point les automatismes. Slimani Sid Ahmed et son staff vont
mme fait remarquer par leurs interventions tout au long du stage,
pour corriger et orienter le jeu et les joueurs. a ne rigole plus,
lEsprance de Mostaganem prparer son derby trs srieusement.
Pour voir son attaque carburer encore et encore, le staff technique
va programmer certainement, lors de ce stage, un grand travail
effectu devant les bois, afin que son attaque devienne plus percutante et plus performante lavenir.
A. Taoui

MAJD ZEMMORA 3 WRB DJIDIOUIA 1


PHOTO : DR

Ils dplorent le manque de structures sportives pour rpondre la forte demande des jeunes et des
enfants passionns par la pratique sportive dans toutes les disciplines

n effet, des jeunes de la


localit dAn Laalem,
25 km lOuest dAn
Tmouchent et ville martyre du
sisme du 22 dcembre 1999,
se sentent dlaisss par les
pouvoirs publics. Ils dplorent
le manque de structures sportives pour rpondre la forte
demande des jeunes et des enfants passionns par la pratique
sportive dans toutes les disciplines. Selon le prsident de
la ligue de sport de proximit
Mr Bekkouche, cette localit
dtruite du sisme na pas eu

sa part en matire de structures sportives dans le cadre


du programme durgence de
reconstruction des zones sinistres. Les jeunes sont menacs par les flaux sociaux et
la dlinquance juvnile. Une
enveloppe de 270 millions a
t dgage pour la rhabilitation du stade de football. Ceci
est insuffisant, nous demandons des terrains Matico multidisciplinaires et une salle de
sport couverte pour la pratique
des sports de judo, karat et
gymnastique. Notre source a

montr que des lves de cette


localit ont ralis de trs bons
rsultats dans les festivals sportifs scolaires aux chelles de
wilaya et du pays.
Dans ce contexte, un membre
de lAPW dAn Tmouchent
Mr Mekkid Abdelkader a rpondu : Jai soulev cette
proccupation au directeur de
la jeunesse et des sports de la
wilaya dAn Tmouchent car
ces jeunes ont droit au mme
titre que tous les enfants dAlgrie de pratiquer le sport tant
que lEtat est prt. O. Salem

BOXE

La Slection nationale
en stage An Tmouchent
V

ingt boxeurs juniors de la slection


nationale ont effectu un stage dune
semaine au niveau du complexe sportif
Oucief Omar dAn Tmouchent sous la
houlette du trio de techniciens chargs de
leur encadrement. Ils sont tous issus du
centre olympique de sport de Stif.
Malheureusement, aucun Tmouchentois ne
figure parmi ces 26 alors que lcole
tmouchentoise de boxe est rpute
lchelle nationale par ses trs bons
rsultats. Ce stage pratique a t programm
en deux temps: le matin est rserv pour les
exercices de prparation physique au sein du complexe et le soir, les athltes se dplacent
au complexe sportif de proximit pour suivre les sances techniques. Selon un membre de
ce trio dencadreurs, lobjectif est de slectionner les dix meilleurs pugilistes qui
reprsenteront lAlgrie dans les prochains rendez-vous pugilistiques internationaux et
continentaux. Dans lensemble, les athltes et leurs entraneurs taient trs contents des
conditions daccueil et de la qualit du complexe o toutes les conditions de prparation
physiques taient runies.
O. S.
PHOTO : DR

hassez le naturel, il
revient au galop. La
valse des entraneurs a
repris cette saison aussi.
Osman, le premier coach
de cette saison a t
remerci aprs 5 matchs
jous pour navoir glan
que 6 points sur les 15
possibles. Son
successeur Mekhazni na
pas t pargn, il na pu
rcolter que 11 points lors
de 9 matchs disputs et a
t vinc avant-hier.
Lon parle par
euphmisme de
sparation lamiable,
lon attend le troisime
entraneur, alors que le
stage bloqu est prvu du
03 au 14 janvier
Tmouchent afin de
prparer la phase retour.
Lors de la saison coule,
le Mouloudia a failli
rtrograder en division
infrieure sans le
dvouement du prsident
par intrim Kiour et ses
deux proches
collaborateurs. La saison
coule, 4 entraneurs se
sont succd et ont t
renvoys. Tout un chacun
sait que les rsultats
lamentables enregistrs
particulirement ces deux
dernires annes sont
dus un trs mauvais
recrutement, le manque
de rigueur dans la
gestion, instabilit du
club, indiscipline des
joueurs en sont les
principaux ingrdients
qui ont men le
Mouloudia vers la zone
des relgables avec ses
18 points. Le MCS, qui
aspirait laccession, se
retrouve dans des
situations des plus
dplaisantes o mme le
maintien nest pas
assur. A cette situation
fort fcheuse, le
prsident du club sportif
amateur, Kiour, a jet
lponge aprs stre
sacrifi pour le club au
risque de sa sant. Les
dirigeants du Mouloudia
ne doivent pas incriminer
les entraneurs
uniquement, mais se
remettre eux-mmes en
question et tre lcoute
de toute proposition
cense qui peut
sauvegarder le club, car il
y a pril en la demeure.
S. A.

Les Vert et Blanc


en stage Staouali

Le Zidoria prtend au titre


L

Bouabdellah: Certes le Zidoria


a mal dmarr en concdant
une srie de mauvais rsultats
car les joueurs en majorit sont
des jeunes des deux catgories des juniors et espoirs et
manquaient dexprience.Mais
au fil des temps, ils ont repris
confiance en leurs comptences et se sont bien imposs
sur le terrain. Abordant dans le

n dpit de lexpulsion de son stratge Laamche vers la fin


du premier half alors quil venait douvrir le score, le MAJD,
le leader de la rgionale I na pas rat son occasion pour creuser
lcart avec son poursuivant direct, lIttihad Kheireddine, tenu
lui chec sur ses bases par un relgable. En effet, les poulains de
Yessaad ont finalement engrang les trois points de la partie mme
si les caps de Bouchakour ont montr une grande rsistance
et ont failli tre les premiers secouer les filets si ce ntait la
maladresse de leur attaquant. Ctait la 5 de jeu. A partir de cet
instant, le rythme de la partie monta dun cran o brillait le petit
Laamche qui finira par prendre toute larrire-garde des visiteurs
avant de loger magistralement le cuir au fond des filets gards
par Memhout. Ctait le score de la premire mi-temps. Aprs la
pause, les locaux, quoique amoindris, ont su contrler les dbats
et ont mme russi deux belles ralisations aux 74 et 79 de jeu
par lentremise de Debdab et Ali Chrif. Les visiteurs ont quant
eux donn le maximum sur le terrain et nont pu faire mieux que
rduire la marque par le but marqu par Sakil.
Issac B.

RAFLE ET BILLARD 1er FESTIVAL NATIONAL


MOSTAGANEM

Les vainqueurs prims

a salle omnisports du complexe OPOW du chef-lieu a abrit le


premier festival national de la discipline Rafle et Billard, o
cette discipline a connu une assistance nombreuse des amoureux
de cette discipline. Cest en prsence du prsident de la confdration africaine de billard, du prsident de la fdration, du directeur
de la jeunesse et des sports de la wilaya de Mostaganem et de la
jeune prsidente de ligue de Mostaganem lors de la soire du 26
dcembre 2013.
Cette comption a connu la participation de plusieurs wilayas du
pays limage de Blida, Oran, Tlemcen, An Temouchent, Relizane, Tipaza, Boumerds,Tizi Ouzou, Annaba, Sada dont trois
de lextrme sud. Ce fut une vraie occasion pour les jeunes de se
connatre et se dcouvrir, ce que le prsident de la fdration de
billard, Maidi Amine, a dclar. Il a galement dclar que ce tournoi tait une occasion pour dcouvrir de nouveaux talents.
A la fin de la comptition, les vainqueurs ont t rcompenss par
des cadeaux symboliques. La comptition qui sest droule le 24,
25 et 26 dcembre fut dun bon niveau apprciable par les organisateurs de cette discipline.
A. T.

CB AN TEDLS

Le sourire retrouv

ZSAT
e rveil tardif des joueurs
du ZSATmouchent, en ces
six derniers matchs de la premire phase du championnat
2013/14, a laiss un cho trs
positif au sein de ses supporters
qui ont commenc croire
aux chances de leur team. Le
ZSAT a gliss de la lanterne
rouge la 8me place. Selon le
manager du club Mr Hamza

Le leader sans bavure

mme sens, le gardien de but


Amir Elis a ajout : Nous
avons des joueurs trs jeunes
et il leur a fallu du temps pour
se mettre niveau avec les
anciens joueurs. Le dclic a t
ralis grce la bonne volont de lensemble des joueurs,
staff-technique et dirigeants.
Le seul point noir est la situation financire.
O. S.

ne victoire aura suffi aux hommes de la ville dAn Tedls


pour prserver leur fauteuil de leader et finir la phase prochainement champion dhiver.
Une petite mais prcieuse victoire aux dpens du CRM Bouguirat
sur le score de deux buts un en faveur dAin Tedls, permet aux
Tedlsiens de rassurer leur public pour la suite du championnat.
Cela aurait t une belle occasion de se rconcilier avec leur
public, mais qui naura pas rat grand-chose loccasion de ce
classico loin de ceux qui lont prcd. Les quelques prsents autoriss dans les deux camps et les gens de la presse ne retiendront
vrai dire que les trois points glans par la formation du CRB An
Tedls. Lessentiel est pour les locaux, afin dattnuer la tension
qui gravitait autour du club. Cest chose faite, puisquune victoire
en championnat contre lternel rival, le CRB Ain Tedls, a une
saveur particulire.
A. T.

El Watan - Lundi 6 janvier 2014 - 11

I N T E R N AT I O N A L E
LA LIBERT DE CONSCIENCE CONSACRE EN TUNISIE

Ennahdha retient
la leon gyptienne

PHOTO : DR

dsolidariser des propos de Habib Ellouze. Ledit communiqu a


salu lavancement des travaux
de ladoption de la Constitution
et appel toutes les parties se
concentrer sur les objectifs essentiels et dpasser les diffrends
secondaires.

Tiraillements et pressions ont caractris les dbats de lAssemble constituante tunisienne

a majorit de lANC, y
compris les islamistes
dEnnahdha, a par ailleurs
rejet deux amendements, lun
proposant lislam et lautre le Coran et la sunna comme source
principale de la lgislation,
malgr la vive opposition de
certains lus du groupe Wafa
(fidlit la rvolution) et du
Courant de lamour de Mohamed
Hachemi Al Hamedi.
Les obstacles des problmatiques
pineuses de lEtat civil (article
2) et, surtout, de la libert de
conscience (article 6) dans la
Constitution tunisienne ont t
surmonts sans encombre par
lANC. Une majorit confortable
de 149 voix a soutenu la formulation qui stipule : LEtat est le
garant de la religion. Il garantit
la libert de conscience et de
croyance et le libre exercice du
culte, il est le protecteur du sacr,
garant de la neutralit des lieux
de culte par rapport toute instrumentalisation partisane.
Cette formulation a provoqu des
ractions diverses parmi la classe
politique. Ainsi, le porte-parole
du bloc Wafa, proche des islamistes, Azed Badi, a estim que
cette libert permettrait aux satanistes, lidoltrie dorganiser

des manifestations publiques (...)


pour propager leurs croyances.
Par contre, la dpute Selma
Mabrouk, du bloc dmocratique,
a exprim sa satisfaction de cette
adoption. Lopposition la libert de conscience risque de
nous renvoyer des priodes
sombres de lhistoire de lhumanit, quand on accordait certaines personnes et institutions
linspection de la conscience des
gens, a-t-elle soulign. La Ligue
tunisienne des droits de lhomme
a, quant elle, appel lever le
flou sur cet article qui ouvre
la voie la mainmise de lEtat
sur la religion et le sacr, ce qui
pourrait aboutir des atteintes
aux liberts et la citoyennet .
ISLAM ET DMOCRATIE
EN BON MNAGE
Les observateurs considrent que
cette attitude de la part des islamistes dEnnahdha tait attendue
dans la mesure o leur leader
Rached Ghannouchi avait dclar
en mars 2012 que la formulation
de larticle premier de la Constitution la Tunisie est un Etat
libre, indpendant et souverain,
sa religion est lislam, sa langue
est larabe et son rgime est la
Rpublique allait tre prser-

ve. Ces positions ont t confirmes dans le Dialogue national,


entam depuis plusieurs mois,
pour parvenir un consensus
autour de la formulation du projet
de la Constitution.
Toutefois, plusieurs franges de la
classe politique ont exprim leurs
craintes de voir Ennahdha revenir
sur ses engagements. Mais les
islamistes tunisiens ont retenu la
leon gyptienne et veulent plutt montrer quislam et dmocratie peuvent aller ensemble,
comme na cess de dire leur
leader Rached Ghannouchi.
CONSENSUS
Si le consensus a t respect au
sein de lANC qui est parvenue
voter le prambule ainsi que
les 15 premiers articles de la
Constitution, cela nocculte pas
la pression et les tiraillements qui
ont caractris les dbats. Ainsi,
le dput nahdhaoui, Habib Ellouze, a accus de mcrance le
dput Mongi Rahoui, ce qui a
ncessit de renforcer la scurit
autour de ce dernier, dsormais
objet de menaces de mort de la
part des djihadistes, suite ces
accusations. Le bureau de communication dEnnahdha a d
publier un communiqu pour se

SUR LA VOIE DU SALUT


Cet incident nempche pas de
dire quavec ladoption de ces articles sur la libert de conscience
et laspect civil de lEtat, un
premier pas fondamental a t
franchi sur la voie de ladoption
de la Constitution en Tunisie.
Toutefois, lANC est face au pari
difficile de parvenir finaliser
cette adoption avant le 14 janvier prochain, avec 131 articles
encore adopter et plus de 200
amendements examiner. Dj,
compte tenu de ce calendrier
serr, les sances se prolongent
jusqu 23h. Mais il faut surtout
renforcer ce climat de confiance
qui commence sinstaller entre
les blocs politiques, primordial
pour la russite de ce pari. Car il
ne faut pas oublier que dautres
tches sont parfaire, notamment
llection de lInstance suprieure indpendante des lections
(ISIE), prvue pour hier matin
et retarde laprs-midi suite
lincident entre les constituants
Rahoui et Ellouze. Sur un autre
plan, le quartette parrainant le
Dialogue national rencontre aujourdhui, dabord, les prsidents
des partis politiques, ensuite,
lactuel chef du gouvernement,
Ali Larayedh, et son successeur
nomin, Mehdi Joma, en vue
de rgler les procdures de la
transition, prvue dans les jours
venir. La dmission officielle
de Larayedh aura lieu mercredi
ou jeudi, selon des sources du
quartette.
Si ces bons signes se confirment,
la Tunisie est dsormais en train
davancer pas srs sur la voie de
sa transition vers la dmocratie.
Mourad Sellami

IRAK

15 morts dans une


srie dattentats
Baghdad

u moins 15 personnes ont t tues et 40 autres


blesses hier dans une srie dattentats Baghdad, ont annonc des responsables de scurit.
Trois attentats la voiture pige et une bombe place sur le bord de la route ont secou trois quartiers
de la capitale irakienne, ont prcis ces responsables
cits par la presse.
Ces violences surviennent au moment o les forces
de scurit irakiennes prparent une attaque majeure
pour reprendre Fallouja, 60 km louest de Baghdad, rcemment tombe sous le contrle dinsurgs
lis au rseau terroriste Al Qada, selon un haut
responsable irakien. Samedi dernier, huit soldats des
forces irakiennes ont t tus dans des affrontements
avec les insurgs dans les environs de Fallouja et de
Ramadi. Selon lONG Iraq Body Count qui rpertorie
les victimes civiles des violences en Irak depuis linvasion mene par les Etats-Unis en 2003, lanne 2013 a
t la plus meurtrire depuis cinq ans, avec 9475 civils
tus. Le secrtaire dEtat amricain, John Kerry, avait
affirm samedi que son pays soutient le gouvernement
irakien dans sa lutte contre les insurgs lis Al Qada
en Irak, tout en soulignant que ce sont les Irakiens euxmmes qui devront mener ce combat.
R. I.

SELON LUNRWA

15 Palestiniens
meurent de faim
Yarmouk
u moins 15 Palestiniens du camp de rfugis
A
de Yarmouk en Syrie sont morts de faim, selon
lAgence des Nations unies de secours et de travaux
pour les rfugis palestiniens (UNRWA). Le porteparole de lUNRWA, Chris Gunnessa, a appel toutes
les parties (...) faciliter lapprovisionnement urgent
en aide humanitaire dans le camp de Yarmouk et dans
tous les camps de rfugis palestiniens. Samedi, des
centaines de Palestiniens ont manifest en Cisjordanie
et dans la bande de Ghaza, appelant mettre fin au
sige impos par larme syrienne dans le camp de
rfugis de Yarmouk prs de Damas.
Sami Abou Zouhri, un porte-parole du mouvement
Hamas qui contrle Ghaza, a appel ce que les camps
de rfugis palestiniens en Syrie soient tenus lcart
des conflits dans le pays.
Vendredi, le prsident palestinien Mahmoud Abbas
a exhort les parties belligrantes en Syrie faciliter
lacheminement de vivres et de laide vers le camp de
rfugis afin de sauver la vie des gens. Environ 200
000 Palestiniens vivaient dans le camp de rfugis de
Yarmouk, mais le nombre a nettement diminu, au
cours des trois dernires annes.
R. I.

REPRE

Lintransigeance isralienne

e secrtaire dEtat amricain en tait hier


sa dixime tourne au Proche-Orient
depuis sa nomination ce poste en mars
dernier. Un record, il faut bien en convenir. Et
lon parle mme dun nouveau dplacement
avant la fin de ce mois. Un vritable marathon
suivi avec attention pour un conflit vieux de
soixante-cinq ans et dont les contours sont
pourtant si simples, sagissant dune question
doccupation. Il suffisait dappliquer les rsolutions des Nations unies, cest tout aussi simple,
sauf quIsral refuse de sy soumettre sans que
lONU se donne les moyens de ly contraindre.
Comment donc rendre justice au peuple palestinien sans len priver davantage, cest--dire lui
ter les moyens de sa rsistance ? En cela, tous
les dirigeants palestiniens sont conscients, tout
en refusant par ailleurs dapparatre comme la
source du blocage de tout processus de paix,

ce qui aurait t un paradoxe. Depuis juillet


dernier, ils poursuivent leurs discussions avec
les Israliens, mme sils sont persuads, et ils
ne manquent pas den parler, que leffort est
inutile, voire contre-productif, puisquIsral a
besoin de temps.
Ou encore de revenir sur ce qui a t ngoci
et parfois conclu il y a plus de vingt ans avec
le processus dOslo, cest pourquoi ils refusent
tout accord dit intrimaire. Aussi, les sourires
taient crisps hier Ramallah o, faut-il bien
le souligner, la population tait sortie samedi
manifester son mcontentement contre la dmarche de John Kerry, lui reprochant de vouloir
obtenir un accord tout prix sans vritablement
prendre en considration les demandes palestiniennes. Mais est-ce rellement une ngociation, si dun autre ct Isral entend imposer ses
conditions qui consistent dabord considrer

Par Mohammed Larbi


comme son territoire l o vit un Isralien futce contre le bon sens, de manire illgitime et
illgale, sagissant des colonies. Ou encore,
dresser lui-mme les frontires quil entend se
donner, sans laisser lautre partie les attributs
de la souverainet, comme les instruments
de dfense nationale. Isral sopposant la
solution dite de deux Etats, il ny a donc plus
le moindre espace sinon la moindre chance
la ngociation. Et cest justement ce qui hypothquerait, et mme lourdement, la mission de
John Kerry, moins videmment de persuader
Isral de renoncer ses conditions. Aprs huit
heures dentretien avec le prsident de lAutorit palestinienne, le chef de la diplomatie amricaine a assur que les discussions ont permis
de rsoudre certains types de problme et de
prsenter de nouvelles options pour dautres,
sans en dvoiler leur contenu. Les ngociateurs

palestiniens ont confirm, de leur ct, que la


runion de samedi soir sest bien passe. Mais
pour autant, aucun progrs concret na t enregistr. Les Palestiniens ont t, encore une fois,
clairs : ils ne veulent rien dautre quun accord
dfinitif. Ils demandent des garanties sur larrt
de la colonisation isralienne et le retour des rfugis palestiniens. Mais aussi, la fin de loccupation isralienne et ltablissement dun Etat
de Palestine indpendant sur les frontires de
1967 et avec El Qods comme capitale. Comme
il a encore et toujours dmenti les rumeurs, le
chef des ngociateurs palestiniens affirmera
que les Palestiniens sont les grands perdants.
Lchec nest pas une option pour nous. Par
contre la position isralienne y mne tout droit,
les Palestiniens considrant quils nont plus
aucune concession faire. Sauf renoncer
leurs droits nationaux.
M. L.

El Watan CONOMIE
Du lundi 6 au dimanche 12 janvier 2014

Supplment hebdomadaire n404 - Email : suppeco@elwatan.com/Tl. - Fax : 021 65 58 66

UNE REQUTE DENTRAIDE TRANSMISE


LA CONFDRATION LE 2 JUIN 2013

AFP

La justice
suisse
sintresse
Chakib
Khelil

PUBLICIT

Quest-ce qui a pu motiver la justice


algrienne pour dcider la saisine de son
homologue suisse concernant Chakib
Khelil ? Le lien, dans laffaire Sonatrach,

quentretenait ce dernier avec Riadh


Benassa, lancien vice-prsident la division
construction de la rme montralaise
dingnierie SNC-Lavalin, y est-il pour

quelque chose ? Si oui, quels sont les


lments permettant dtablir ce lien que
le magistrat en charge de linstruction a pu
runir ? Lire enqute en pages II-III et IV

II ENQUTE

El Watan CONOMIE - Du 6 au 12 janvier 2014

UNE REQUTE DENTRAIDE TRANSMISE LA CONFDRATION LE 2 JUIN 2013

Les autorits judiciaires suisses


sintressent Chakib Khelil
Quest-ce qui a pu
motiver la justice
algrienne pour dcider la
saisine de son homologue
suisse concernant Chakib
Khelil ? Le lien dans laffaire
Sonatrach quentretenait
ce dernier avec Riadh
Benaissa, lancien viceprsident la division
construction de la rme
montralaise dingnierie
SNC-Lavalin y est-il pour
quelque chose ? Si oui,
quels sont les lments
permettant dtablir ce lien
que le magistrat en charge
de linstruction a pu
runir ?
e compte secret que dtiendrait
dans une banque suisse lancien
ministre de lEnergie serait-il lobjet de la demande dentraide ? Des questions parmi tant dautres qui restent pendantes en attendant ce quoi aboutirait
lentraide judiciaire en cours entre le parquet dAlger et son vis--vis helvtique.
En effet, cest vers le dbut de lt, soit
plusieurs mois aprs louverture de lenqute judiciaire sur laffaire Sonatrach 2,
que la justice algrienne a jug ncessaire
la mise en branle de laccord dentraide
du 3 juin 2006 la liant son homologue
helvtique, a-t-on appris de sources
proches de laffaire. Connues pour leur
inflexibilit sur le secret des procdures
pnales menes hors de leur territoire,
les autorits judiciaires suisses nont rien
laiss filtrer sur la nature de lassistance
sollicite par lAlgrie autour de Chakib
Khelil.
Effectivement, pour le cas Chakib
Khelil, lAlgrie a transmis une demande
dentraide lOffice fdral de la justice
(OFJ) le 2 juin 2013, sest content de
confirmer El Watan Economie Raphael
Frei du Dpartement fdral de justice et
police (DFJP) relevant de lOffice fdral
de la justice (OFJ). Le mythe de la haute
rigueur morale helvtique nest dcidment pas prs de seffondrer. Car mme
du ct du Ministre public de la confdration (MPC) auquel, toujours selon
M. Frei, lOFJ a dlgu lexcution de
lentraide, il savre illusoire de chercher
percer le secret.
L encore, impossible de soutirer le
moindre dtail sur le motif de la demande
algrienne. Nous nous limitons vous
confirmer que le Ministre public de la
confdration (MPC) est en charge de
lexcution de diffrentes mesures dentraide
la demande des autorits judiciaires algriennes dans ce contexte de fait, nous
dclarera Jeannette Balmer, la porteparole du MPC. Sans se dpartir de son
intransigeance lgendaire, la responsable
de linstitution judiciaire implante en
diffrents lieux en Suisse et dont le sige
est Berne ajoutera sur un ton ferme
que toute information sur le contenu de la
demande ou sur les rsultats de son excution
est du ressort exclusif de lautorit requrante
(ndlr lAlgrie). Il ne nous appartient pas
de communiquer des informations sur une
procdure pnale conduite ltranger.
En Algrie, justice et police croient

AFP

> Enqute
ralise par
Nama
Benouaret

quune part importante des paiements


douteux, quils souponnent dtre des
pots-de-vin, est aussi passe par des
comptes bancaires en Suisse pour tre
ensuite reverss aux matres duvre du
stratagme. Un des principaux destinataires finaux de ces rtro-commissions
serait Chakib Khelil.
UNE PART IMPORTANTE AURAIT
TRANSITE PAR LA SUISSE
Raisons et moyens de cette rapine gigantesque : un systme de gestion opaque
et truff de failles que ce dernier a longtemps entretenu au sein de son secteur et
des techniques de blanchiment dargent
de plus en plus intelligentes, laissant libre

de blanchiment dargent (MROS). O


en est cette collaboration ? Quelle en est
la nature ? L aussi, lon ne saura malheureusement rien ou presque : les Suisses
ne baissent jamais la garde sur tout ce qui
est rig en secret. En tmoigne, cette
autre rponse qui vient, cette fois-ci, du
patron du MROS. Cet organe, est-il
utile de le prciser, est rattach lOffice
fdral de la police (FEDPOL) dont
peut galement disposer le Ministre
public de la confdration (MPC) pour
les enqutes pnales internationales quil
a la charge dexcuter dans le cadre de
lentraide, limage de celle en rapport
avec Sonatrach et Chakib Khelil. Nous ne
pouvons pas nous exprimer au sujet de la col-

Connues pour leur inexibilit sur


le secret des procdures pnales
mene hors de leur territoire, les
autorits judiciaires suisses nont
rien laiss ltrer sur la nature de
lassistance sollicite par lAlgrie
autour de Chakib Khelil.

cours toutes les extravagances. Pour


dterminer ltendue de ce que lexpert
en criminalit financire internationale,
Messaoud Abda, parlant de Chakib
Khelil a qualifi de grave manquement au code dhonneur, de pratiques
outrageusement exagres, les magistrats
algriens ont fait appel aux enquteurs
de la Cellule de traitement du renseignement financier (CTRF). A leur tour,
ces enquteurs ont sollicit lexpertise de
leurs collgues suisses du Money Laundering Reporting Office-Switzerland
- Bureau de communication en matire

laboration avec votre CTRF, cela relve du


secret de fonction, nous a dclar Stiliano
Ordolli, le chef du MROS, institution
jouant le rle de relais et de filtre entre les
intermdiaires financiers et les autorits
de poursuite pnale. Autrement dit, ce
service central reoit, analyse et, si ncessaire, transmet aux autorits de poursuite
pnale les communications de soupons
relatives au blanchiment dargent, au
financement du terrorisme, aux fonds
dorigine criminelle ou aux organisations
criminelles provenant des intermdiaires
financiers : banques, socits de transfert

de fonds, fiduciaires, grants de fortunes,


conseillers en placement, avocats, courtiers en assurance, entreprises de cartes
de crdit, casinos, ngociants en devises
et en valeurs mobilires. La CTRF,
mobilise pour les besoins de lenqute,
a-t-elle sign un accord de coopration
technique avec le MROS concernant les
mouvements des capitaux suspects en
lien avec laffaire Sonatrach ? Car, depuis
le 1er novembre dernier, date dentre
en vigueur de la nouvelle Loi sur le
blanchiment dargent (LBA), lOrgane
helvtique est habilit partager des informations avec ses semblables trangers
des numros de comptes bancaires, des
informations relatives des transactions
de capitaux ou des soldes de comptes.
Des donnes auparavant couvertes par
le secret bancaire ou de fonction. En
Suisse, le MROS fonctionne depuis 1998
et a toujours chang des informations avec
les homologues trangers. La nouveaut, en
vigueur depuis 1er novembre 2013, est que
le MROS peut dsormais changer aussi des
informations de nature financire. Avant
cette date, il changeait seulement des informations de nature criminelle, insistera Stiliano Ordolli, spcialiste de la lutte contre
le blanchiment dargent en ce qui concerne
la signature dun accord avec nos collgues
de la CTRF, la rponse est non, infirmera
avec diplomatie M. Ordolli qui dirige le
MROS depuis septembre dernier aprs
un passage au Dpartement fdral des
affaires trangres (DFAE).
En tout cas, mme si change dinformations il y a entre le CTRF et le MROS,
les informations donnes ne peuvent tre
transmises par lautorit dexcution de lentraide une quelconque autorit judiciaire
trangre sans autorisation pralable du
MROS. De plus, de telles informations nont
quune porte administrative. En aucun cas
elles ne peuvent servir de moyens de preuve
relvera, pour sa part, Kamel Rahmaoui.
N. B.

ENQUTE III

El Watan CONOMIE - Du 6 au 12 janvier 2014

LA SUISSE, LA PLAQUE TOURNANTE DU TRIO KHELIL-HEMCHE-BEDJAOUI

Ce quen pensent des juristes


algriens
Face cette omerta
helvtique, au secret de
linstruction, inviolable, qui
est mis en avant du ct
algrien, diffrentes lectures
ont t livres de lobjet de
lentraide judiciaire algrosuisse par nombre de
juristes interrogs par
El Watan Economie.
our Me Abderrahmane Boutamine, par exemple, tel que dfinies
par le Code de procdures pnales
(CCP) dans ses articles 694 et suivants,
les procdures entrant dans le cadre de
lentraide judiciaire avec les autorits
judiciaires trangres portent sur lextradition, les commissions rogatoires, la
notification dactes ou de jugements et
la communication de pices ou de documents.
Or, laccord bilatral dentraide judiciaire en matire pnale, conclu entre
Alger et Berne, le 3 juin 2006, se limite
lobtention de preuves et aux notifications. Partant, dans le cas Chakib Khelil,
lassistance sollicite par les magistrats
nationaux pourrait cibler lobtention
de preuves, estime, pour sa part, Kamel
Rahmaoui, juriste, diplm en droit
international.

LES COMPTES SUISSES DE CHAKIB


KHELIL
Dautant que, explique-t-il, dans les
enqutes pnales internationales, le
Ministre public de la confdration
(MPC) peut disposer, en particulier, de
la Police judiciaire fdrale (PJF). En la
matire, la coopration judiciaire entre
les magistrats milanais et leurs homologues suisses dans laffaire de corruption
prsume impliquant la filiale Saipem du
Groupe ptrolier italien ENI, en est un
parfait exemple. En effet, sur mandat du
MPC, la PJF a excut des oprations de
rcolte de moyens de preuves en Suisse,
destins aux juges italiens. Certains

des juristes interrogs penchent vers le


compte secret, o Chakib Khelil aurait
mis labri entre 17 et 20 millions de dollars, en plus dautres millions quil aurait
dposs dans un coffre dans une banque
genevoise, fruits des commissions obtenues dans les contrats controverss lis
au scandale Sonatrach 2. Et nos interlocuteurs de noter, au passage, qu outre
les comptes secrets, en Suisse, il y a aussi la
possibilit de louer un coffre, sans ouvrir
de compte, et dy dposer largent liquide.
Une hypothse que daucuns considrent
comme trs peu plausible, les comptes secrets en Suisse tant protgs par le mythique secret bancaire. Aussi, les textes
encadrant lentraide Berne sont claires
: Lentraide judiciaire comprend, en autres,
la saisie et la remise de pices conviction, de
documents, dobjets ou davoirs, la perquisition et la confiscation. Dans sa forme active,
elle inclut la possibilit pour le juge suisse
de transmettre spontanment, une autorit de poursuite pnale, des informations
et des moyens de preuves quil a recueillis
au cours de sa propre enqute, explique
ce propos Messaoud Mentri, docteur en
droit international. Nanmoins, tient
souligner ce chercheur et professeur
duniversit il (le juge suisse) ne peut,
toutefois, transmettre des moyens de preuves
qui touchent au domaine secret (documents
bancaires, par exemple). Il est nanmoins
habilit fournir des informations touchant
au domaine secret lorsquelles sont de nature
permettre son collgue tranger de prsenter une demande dentraide judiciaire
la Suisse, poursuivant : Un juge tranger na pas la possibilit denjoindre une
banque en Suisse de bloquer les avoirs dun
escroc, pas plus quil ne peut la sommer de lui
remettre les moyens de preuves que constituent les documents bancaires y affrents.
Le principe de souverainet exclut tout acte
officiel sur le territoire dun Etat tranger.
LARGENT A-T-IL TRANSIT PAR LA
FILIALE DE SONATRACH, LIHC ?
Toutes ces zones dombre qui entourent
lobjet de lentraide algro-suisse ciblant
Chakib Khelil appellent dautres interrogations. Celles de savoir, notamment
: pourquoi est-ce au MPC que lUnit
de lentraide judiciaire, soit lOFJ, a

dlgu lexcution de la demande. Car


dans la pratique, il est tabli quen Suisse
lexcution des demandes dentraide est
du ressort exclusif des autorits cantonales.
LOFJ peut dlguer lexcution dune
demande dentraide judiciaire une autorit
fdrale qui serait comptente si linfraction
avait t commise en Suisse, par exemple
le Ministre public de la confdration pour des actes de terrorisme, ou la corruption de fonctionnaires fdraux, relvera
Kamel Rahmaoui. Dans ce cas prcis,
peut-on parler dun lien ventuel avec
International Holding Corporation, une
filiale de Sonatrach dont le sige est
Lugano ? Il est fort probable que Chakib
Khelil, Redha Hemche et Farid Bedjaoui
aient utilis cette filiale comme canal par
o aurait, peut-tre, transit largent, en
lien avec laffaire Sonatrach 2, dont ils
sont accuss davoir peru, nous a-t-on
rpondu, faisant rfrence, dans la foule,
aux trois antennes - Zurich, Lausanne et
Lugano - dont est dot le MPC. Si tel
serait le motif de la requte dentraide, ce
dernier (MPC) peut, lors de son excution, ordonner des mesures de contrainte
dont la perquisition, la saisie de pices
conviction et la leve de secrets protgs
par la loi. Toutefois, ltat de fait expos
dans la demande doit correspondre aux
lments dune infraction rprime par le
droit suisse (principe de la double incrimination). Lorsquil sagit dans une affaire de
corruption (le cas Sonatrach) de remettre
lautorit requrante (parquet dAlger)
des moyens de preuves sous forme de documents bancaires (relevs de comptes), le
secret bancaire noffre aucune protection au
malfaiteur prsum (Chakib Khelil), prcisent nos sources. A la tentative davoir
de plus amples dtails sur le sujet, Mme
Jeannette Balmer, reprsentante officielle
du MPC, a une nouvelle fois oppos un
niet catgorique, brandissant le secret
professionnel : Le travail du MPC est
soumis au secret de fonction. Ce qui nous
empcherait de toute faon de rpondre
toutes questions, respectivement de rvler
lidentit de possibles personnes concernes
par une instruction pnale.
Par cette instruction pnale o les juges
suisses ont accept de prter assistance
leurs collgues algriens, est vraisembla-

blement vis Riadh Benassa, lex-haut


dirigeant en Afrique du Nord du leader
canadien de lingnierie SNC Lavalin,
saccordent croire danciens membres
de lAssociation des fonctionnaires internationaux algriens (AFIA), base
Genve, apparemment bien au fait des
arcanes de la justice suisse, contacts.
RIADH BENASSA EN LIGNE DE MIRE
Dtenu Berne depuis mi-avril 2012,
pour soupons de blanchiment dargent,
descroquerie et de corruption dagents
publics ltranger, le Canadien dorigine tunisienne est, selon ces sources, au
cur de lenqute mene depuis quelques
mois par le MPC pour le compte du
parquet dAlger. Et pour cause, si SNC
Lavalin se trouvait toujours comme lentreprise la mieux place dans les appels doffres
de projets algriens, dans ceux de Sonatrach
en particulier, cest en partie grce aux efforts
de M. Benassa. Travaillant main dans la
main avec Farid Bedjaoui qui agissait en
conseiller financier de Chakib Khelil, F.
Benassa a facilit laccs de SNC Lavalin
un contrat de 1,2 milliard de dollars pour
la conception et la construction dun grand
complexe gazier dans notre Sahara, en plus
dautres contrats valant des milliards de
dollars : des centrales thermiques, projets
hydrauliques et ferroviaires, usine de dessalement de leau de mer, barrage, infrastructures et btiments, assure par ailleurs un
ancien ptrolier vivant entre Lausanne
et Tokyo sa compagne, une htesse
de lair japonaise rencontre lors dun
voyage professionnel (priode Sonatrach) au pays du Soleil Levant qui a
requis lanonymat. Toujours daprs cet
ex-haut responsable de Sonatrach (19902010), reconverti au consulting international dans le domaine nergtique,
laudition, en tant que tmoin, de Riadh
Benassa, ferait partie des diffrentes
mesures dentraide en cours dexcution
par les autorits judiciaires suisses la demande dAlger. Laudition de tmoins et
dinculps ainsi que la confrontation de
personnes tant consacres par laccord
bilatral algro-suisse de juin 2006, dans
sa partie obtention de preuves. N. B.

Redha Hemche, labri de lextradition ?


Redha Hemche, lancien chef de cabinet du PDG de Sontrach,
inculp, au mme titre que 21 autres personnes par le juge
dinstruction en charge de laffaire Sonatrach, lui aussi sous le
coup dun mandat darrt international pour corruption
prsume, risque-t-il dtre extrad vers lAlgrie ? Extrad,
car M. Hemche, considr comme le chef dorchestre du
systme de collusion internationale mis en place par Chakib
Khelil et Farid Bedjaoui, le facilitateur incontournable dans
la chasse aux contrats internationaux, avait quitt lAlgrie
vers la mi-2009. La ville suisse de Montreux est, depuis, sa
nouvelle rsidence. Quelles taient les raisons derrire ce qui
semble tre un exil forc ? Grce des complicits au plus
haut sommet du cercle dcisionnel, M. Hemche, proche
parent de Chakib Khelil, avait t exfiltr dAlgrie juste aprs
le dbut des auditions par le Dpartement du renseignement
et de la scurit (DRS) de plusieurs cadres dirigeants autour
de divers contrats douteux conclus entre Sonatrach et de
grandes multinationales. Cette curieuse concidence, M
Hemche croyait pouvoir lexpliquer en faisant valoir son
droit une retraite anticipe pour pouvoir rejoindre son
pouse hospitalise Genve aux frais de Sonatrach,
International Holding Corporation sa filiale de Lugano
(Suisse), apprenaient des mdias hexagonaux et italiens,
sappuyant sur des tmoignages recueillis auprs de certains
de ses anciens collgues, aux yeux desquels les

commanditaires de ce dpart prcipit cherchaient se


protger. Le meilleur moyen dy parvenir tant de le soustraire
aux questions des limiers du DRS. Mais, son exil dans le pays
de la garantie et la scurit absolues est-il susceptible de le
mettre labri dune ventuelle extradition ? Les avis, ce
sujet, divergent dune source une autre. A en croire certaines
dentre elles, force est den douter : Laccord algro-suisse
relatif lentraide judiciaire ne comprend pas lextradition. Et,
avant de dcider de son excution, lOFJ qui est la premire
autorit en matire dentraide en Suisse examine si la requte
en termes relatifs satisfait aux exigences formelles des lois
suisses et quelle est conforme au contenu de laccord, a-t-on
prcis. Point de vue que Me Messaoud Mentri semble ne pas
partager : Dans les affaires o il est question de dlits de
niveau suprme ou de grands crimes tels que le terrorisme, le
trafic de stupfiants, la corruption ou le blanchiment dargent,
la coopration judiciaire intertatique est automatique. Il nest
donc pas ncessaire que les pays soient au pralable lis par
un accord dentraide judiciaire portant sur lextradition.
Autre point de vue, autres dimensions : Les procdures
dextradition lies aux poursuites pnales apolitiques au
Canada, aux USA, en France, au Royaume-Uni ou en Suisse
sont rgies par des rgles trs complexes et obissent des
considrations qui ne sont pas ncessairement dordre
juridique. Dans des affaires de lenvergure de celle de

Sonatrach, la diplomatie peut jouer un rle dterminant. Le


ct politique dans de telles affaires lemporte sur toute autre
considration. Mais, il ne faut pas perdre de vue que nous
sommes en face de puissants Etats (USA, Canada, France,
Italie et Suisse) qui peuvent changer davis tout moment en
trouvant toujours une excuse valable, soutient, quant lui, le
juriste Kamel Rahmaoui. Partant, la question de savoir si
Redha Hemche sera ou ne sera pas livr par les autorits
suisses reste entirement pose. Pour plusieurs
observateurs, lextradition de Redha Hemche nest pas, pour
linstant, lordre du jour de la coopration entre Alger et
Berne. La priorit tant consacre Riadh Benassa, lun des
maillons forts de laffaire SNC Lavalin-Sonatrach. Son
rapatriement au Canada o il est attendu pour rpondre des
actes dont il est accus : fraude, complot pour fraude,
fabrication de faux, fraude envers le gouvernement,
commissions secrtes et recyclage des produits de la
criminalit, prcisent-ils, se traduirait, pour la justice
algrienne, par dincontournables longues et complexes
nouvelles procdures avec ce pays (Canada). Dautant plus
que la Suisse vient de donner son feu vert pour son extradition
vers Montral, mais pas avant la fin des procdures judiciaires
ouvertes son encontre sur le territoire helvtique pour
escroquerie, corruption et blanchiment dargent, en lien avec
des projets africains.
N. B.

IV ENQUTE

El Watan CONOMIE - Du 6 au 12 janvier 2014

Me ABDERRAHMANE BOUTAMINE // UN HABITU DES GRANDS PROCS POLITICO-CONOMIQUES

> Propos
recueillis par
Nama
Benouaret

Le 7 mars dernier, le parquet dAlger


avait annonc la dlivrance de plusieurs
commissions rogatoires internationales
destination des autorits judiciaires
suisses, italiennes et miraties dans le
cadre de laffaire Sonatrach 2. Or, ce
nest que le 2 juin 2013 que la demande
dentraide judiciaire fut off iciellement
transmise par les autorits judiciaires
algriennes leurs homologues suisses.
Comment expliquez-vous cet tat de fait
sachant que la dlivrance de toute commission rogatoire requiert une demande
dentraide judiciaire au pralable ?
Les commissions rogatoires requises
en matire dinfractions qualifies de
corruption, bnficient des dispositions
de la Convention internationale de lutte
contre la corruption et le crime organis,
en ce sens que lentraide judiciaire la plus
large possible est accorde aux Etats parties la Convention. Sous rserve de rciprocit, bien entendu. Aussi, la demande
des autorits judiciaires algriennes que
vous voquez peut tre traite la
lumire des principes de rciprocit et de
la qualit de partie la Convention internationale de lutte contre la corruption.
En aot dernier, le procureur gnral
prs la cour dAlger avait insist sur la
dtermination de la justice algrienne

LA SEMAINE CO

dr

La lutte contre la corruption exige


une relle volont politique

rcuprer les avoirs issus des pots-de-vin


placs ltranger en lien avec laffaire
Sonatrach. Pourriez-vous nous dire comment peut tre engage et mene la procdure au plan juridique ?
La loi algrienne prvoit des mesures
pour le recouvrement direct de biens
acquis conscutivement des faits de
corruption (Art 62 loi n 06-01 relative
la prvention et la lutte contre la
corruption). Il faut pour cela une dci-

sion judiciaire ordonnant la confiscation


de biens acquis au moyen de lune des
infractions prvues par la loi sur la lutte
contre la corruption. Elle est excute selon des procdures prvues par la mme
loi. Mais le plus intressant est dans les
dispositions de la mme loi, et relatives
au gel et la saisie. En effet, des mesures
conservatoires peuvent tre prises aux
conditions de formes et de fond prvues
par la loi. Notamment, celles relatives
lintervention dune dcision nationale
ordonnant le gel et la saisie de ces biens,
en ce qui concerne la forme. Et sous
rserve que cette dcision ait t prise
sur la base dlments probants, telle
larrestation ou linculpation ltranger
de la personne mise en cause. Et il y a la
procdure de confiscation qui intervient
aprs puisement des procdures de gel
et de saisie. En effet, il existe une coopration dite spciale entre les Etats
parties la Convention de lutte contre la
corruption ; celle-ci est prvue par
larticle 69 de la loi n 06-01 du 20 fvrier
2006 relative la prvention et la lutte
contre la corruption. Elle porte sur la
communication un Etat partie dinformations sur le produit dinfractions
tablies lgalement, sans demande pralable dailleurs, lorsque ces informations
pourraient aider ledit Etat engager

des poursuites, ou mener une enqute,


ou laider prsenter une demande aux
fins de confiscation. La procdure de
coopration aux fins de confiscation est
prvue dans larticle 67 de la loi n 06-01
relative la prvention et la lutte contre
la corruption.
Les magistrats milanais qui enqutent
sur diverses affaires de corruption impliquant la compagnie italienne Saipem
et le canadien SNC-Lavalin se seraient
plaints du manque de coopration de leurs
collgues algriens. Idem pour le procureur
suisse Yves Bertossa. Quelle lecture en
faites-vous ?
La prise en charge et le traitement
des affaires de grande corruption et du
crime transfrontalier et du blanchiment
du produit du crime est un phnomne
relativement rcent pour linstitution
judiciaire algrienne. Il faut une formation adquate et de haut niveau. Il faut
intgrer les dispositions juridiques internationales dans lordre judiciaire national.
Il faut assurer aux personnels judiciaires
une formation technique rigoureuse aux
fins de matrise des procdures dentraide
judiciaire et de coopration internationale dans le domaine spcifique la lutte
contre la corruption et le crime organis.
La lutte contre la corruption exige, avant
tout, une relle volont politique. N. B.

dEl Kadi Ihsane

2014, quand les nandertaliens de laudiovisuel


se gaussent de la fin du modle turc
Des voix se sont leves dans le monde
arabe, et en Algrie, pour clbrer... la fin
du modle turc. Drle dentame de nouvel
an. De quoi sagit il ? Dune grave crise gouvernementale lie
des affaires de corruption de plusieurs ministres et du plus proche
entourage du Premier ministre Tayyip Erdogan. Fin de quel
modle ? Celui peut-tre qui suggre que les islamistes, modrs
ou radicaux, sont partout gntiquement au-dessus des tentations
du bas monde. Ceci nest pas plus un modle que lhypothse
intuitive selon laquelle les hommes dEglise sont, partout et
toujours, plus chastes que les autres, nest un fait statistique
tabli. En ralit, ce qui est vis par les clbrations arabes de la
crise turque cest la fin dune exprience dmocratique qui laisse
des islamistes, lectoralement choisis, gouverner et russir une
dcennie spectaculaire de dveloppement conomique. L aussi
lorientation stratgique qui a fait bondir lconomie turque au
15e rang mondial (PIB par ppa) nest pas propre lAKP, parti
du Premier ministre. La Turquie tait engage avant 2002, date
darrive des islamistes modrs aux affaires, dans un processus
dintgration rapide lconomie mondiale via lacquisition
de lacquis communautaire europen (adhsion lUE). Elle
a rendu convertible sa monnaie nationale, la livre, en crant la
nouvelle livre en 2005. En 2011, la Turquie a attir 16 milliards
de dollars dinvestissement direct tranger, consolidant son rang
de pays le plus attractif pour les IDE derrire la Chine, parmi les
mergents, et celui qui a maintenu une croissance constante des
flux entrants durant la priode de la crise financire ouverte en
septembre 2008. Lconomie turque est devenue galement lune
des plus ouvertes parmi les mergents 48% du PIB contre
22% pour le Brsil. Cette posture est aujourdhui attaque par les
marchs comme le note le plus faible historique de la nouvelle
livre face au dollar cette semaine. Comme en 1992 lorsque
Georges Soros a attaqu la livre sterling, pariant sur sa sortie
du systme montaire europen. Personne alors, sous Benali ou
Moubarak, ne parlait de fin du modle britannique. HSBC et
Goldman Sachs situent la Turquie entre le second et le 5e rangs
europen en 2050. Donc, devant la France et la Grande-Bretagne
dans une des deux prvisions. Pourquoi ? Parce quen Turquie
le modle de croissance conomique sest durablement coupl
une stabilisation de lexprience dmocratique. Lalternance y est
possible par les urnes. Tendue, mais possible. Il peut amener la

tte du gouvernement nouveau le courant kmaliste, longtemps


matre du pays. Le modle turc, cest cette combinaison dune
libration de linitiative conomique sous contrle dune
dmocratie parlementaire mergente. Lappareil judiciaire
y a dailleurs dvelopp une relative autonomie du pouvoir
politique. Comme le montre la mise en accusation de lentourage
dErdogan. Ce dernier a certes recouru des rflexes poutiniens.
Tant pis pour son image. Le fait est que le modle turc va, pour
les pays de culture islamique, continuer rayonner avec ou sans
lAKP aux manettes. Et cela, il faudra bien ladmettre lorsquon
vit dans un pays arabe qui nest pas cit comme un succs
conomique, qui met un Prsident lu en prison, ou qui laisse fuir
un ministre accus de graves malversations parce que cest lami
du Prsident.

monopoles. Quelle analyse dimpact du monopole public via


lex-Sonarem jusquen 2012, et de celui de lENTV et ENRS
ce jour ? Pourquoi lEtat choue-t-il attirer le priv dans les
activits quil ouvre linvestissement non public ? Parce quun
prsident dAssemble nationale, troisime personnage de
lEtat, sexcute devant une voix off au tlphone pour censurer
sa propre institution et limiter ridiculement le champ de
linvestissement priv. Dans moins de dix ans, on dira comme
pour les mines que louverture de laudiovisuel a t un chec, que
les investisseurs privs ne sont pas venus, et quil faudra redonner
le monopole complet du son et de limage aux seuls diffuseurs
publics. Seulement, dans moins de 10 ans, lessentiel de la tl
et de la radio passera par le web. Et cela, mme le ministre de la
communication na pas lair de sen douter.

Wall Street a cltur 2013 avec une pluie


Pendant ce temps, quelles sont les de records historiques pour ses diffrents
nouvelles du modle algrien qui lui nest indices. Le Dow Jones, le plus connu des trois, a connu en
pas fini ? Lanne 2014 a commenc par un coup de force. La 2013 son plus fort gain annuel depuis 1995. Les deux autres
commission des affaires culturelles de lAssemble nationale a fait
sauter un des nombreux verrous du projet de loi sur laudiovisuel.
Celui qui interdit aux entreprises prives de crer des tlvisions
et des radios gnralistes. Lexcutif a svi et a impos le retour
la copie initiale. Le projet prliminaire propose aux dputs par
la commission maintient donc la limitation aux seuls chanes et
radios thmatiques. Dans la mme veine, lAPN examine depuis
ce dimanche un autre projet de loi qui exclut linvestissement
priv (obtention de licence) dune partie du secteur minier
selon limportance stratgique des matires premires qui y sont
explores, puis exploites. La dmarche dans le cas des mines
est inverse de celle dans celui de laudiovisuel. Pour les mines,
le gouvernement considre que la loi librale de Chakib Khelil
de 2002 a t un chec, que les investisseurs privs sur lesquels
comptait la tutelle ne sont pas venus en masse dvelopper la
filire, et que donc il faut revenir aux entreprises publiques
pour donner la bonne impulsion. Dans le cas de laudiovisuel,
le gouvernement Bouteflika-Ouyahia a lch du lest sous le feu
brlant du printemps arabe, selon le constat simple quil ntait
pas dcent de rester le seul pays arabe navoir que des mdias
lourds publics. Sans plus. Dans lun et lautre cas, la posture est
celle de lEtat omnipuissant qui rgule par le primtre de ses

indices ne sont pas loin dans le dlire haussier. Le S&P 500 a pris
9,6% sur lanne, enregistrant sa plus forte progression depuis
1997. Le Nasdaq a lui avanc de 38,3% en 2013, inscrivant sa
plus forte ascension depuis 2009. Les commentaires des analystes
sont les mmes quau dbut du cycle haussier prcdent, vers
2002. Les valeurs qui ont port la Bourse sont bien rparties. Les
leaders de la croissance des titres sont solides, comme Boeing,
qui a particip pour 20% la hausse, ou 3M. Les tensions sur les
bnfices sont absentes. Bref, tout va bien. Dans le mme temps,
le moral des mnages amricains est reparti la hausse. Lindice
de confiance des mnages de linstitut de conjoncture a avanc
78,1. Les analystes tablaient sur 76,5. Les prix de limmobilier
ont progress conformment aux attentes des conomistes
en octobre, daprs les indices Case-Shiller. La dflation lie
ce secteur par qui est venue la crise ds 2007 est en cours de
rmission. Le chmage a continu de baisser. Les dmocrates
et les rpublicains se sont mis daccord pour viter un nouveau
shutdown budgtaire les deux prochaines annes. Tout est
parfait. La nouvelle bulle spculative peut donc enfler. Personne
ne sait quand elle clatera. Tout le monde sait que les causes de
son clatement sont toujours l. LAmrique vit au-dessus de- ses
moyens.

CONJONCTURE V

El Watan CONOMIE - Du 6 au 12 janvier 2014

LES PROMESSES DU GOUVERNEMENT POUR 2014

Les enjeux lectoraux en ligne de mire


> Par
Saa
Berkouk

2014 est une anne


lectorale en Algrie
avec tout ce que cela
sous-entend comme
enjeux politiques et leurs
corollaires conomiques
et sociaux. En attendant
que tous les protagonistes
de ce jeu lectoral soient
connus, le gouvernement
en place aura la lourde
tche de maintenir le
cap de la stabilit et de
la paix sociale jusqu
avril prochain. Ce qui ne
sera pas facile au vu des
poches de contestation qui
clatent ici et l.

i certaines promesses de 2013 nont


pas t tenues, le gouvernement
peut toujours compter sur celles de
2014 pour se rattraper et elles ne sont pas
des moindres.
Dans le registre social et en matire
dhabitat, les premiers logements du
nouveau programme location-vente de
lAADL seront livrs la fin de ce mois,
selon le DG de lAADL. Le ministre de
lHabitat, Abdelamdjid Tebboune, a fait
savoir que ds la fin de ce mois de janvier,
les rsultats des souscriptions ce programme seront connus.
Dici l, le gouvernement devrait avoir reconsidr les salaires de centaines de milliers dAlgriens qui ne sont pas encore
pays au SNMG, si la prochaine tripartite
sociale prend en charge la question du 87
bis, comme cela a t annonc. Ce dossier
qui sera mis sur la table par la centrale
syndicale fait lobjet de controverses depuis plusieurs annes, car pour beaucoup
de salaris les diffrentes augmentations
du SNMG nont pas eu deffets.
La dfinition de larticle 87 bis fait que
le salaire minimum garanti inclut galement les primes et indemnits. La rvision de cet article permettrait de corriger
cette anomalie de sorte ce que les sala-

ris pays au SNMG ne soient plus lss.


Une bonne nouvelle en perspective,
dautant quon annonce le retour du crdit la consommation pour les produits
fabriqus en Algrie et notamment la
premire voiture made in Algeria, la
Renault Symbol attendue pour novembre
2014. Aucune chance na t prcise pour la reconduction du crdit la
consommation, mais une loi de finances
complmentaire pour 2014 devrait pouvoir lentriner.
PLUS DE LARGESSES POUR LES
JEUNES
2014 promet galement dapporter plus
de largesses pour les jeunes bnficiaires
des dispositifs Ansej et CNAC. Le gouvernement a dj prvu une bonification
de 100% du taux dintrt des prts accords par les banques dans le cadre de ces
dispositifs. Une dcision inquitante alors
que les chiffres en matire de remboursement de ces prts ne sont pas trs levs.
Il ny a pas si longtemps, le ministre du
Travail et de la Scurit sociale annonait un taux de remboursement de 63%
pour les bnficiaires de lAnsej et 52%
seulement dans le cas de la CNAC. Le
Premier ministre situait, quant lui, le
taux plus de 70% pour les souscripteurs
au dispositif Ansej. Insuffisant, semble-til, puisque le directeur gnral de lAnsej a
fait savoir que plus de 5000 jeunes bnficiaires seraient poursuivis en justice pour
non-remboursement.
Aujourdhui, le ton semble plus conciliateur et lon parle dun rallongement du
dlai de remboursement.
Le recours la justice pourrait mme
tre mis de ct. M. Zemali a indiqu
quen cas de dfaut, il y a un mcanisme
en place qui permet au fonds de garantie dintervenir afin de rembourser les
banques. LAnsej consent mme relever
le seuil de financement 20 millions de
dinars au titre de lextension de certains
projets dinvestissement dont les promoteurs auraient dj rembours une
partie du prt bancaire. Elle prvoit aussi
daccorder une prime de 10% pour les
projets innovants.
Il y a deux ans, au moment o clataient
les rvoltes dites du printemps arabe,
le gouvernement dcidait daccorder de

nouveaux avantages aux souscripteurs


ces dispositifs. Ils pouvaient bnficier
ainsi dune rduction de lapport personnel de 5% 1%, de llargissement du
seuil maximal de bonification des taux
dintrts sur le crdit bancaire, ainsi que
de loctroi de crdits pour la location de
locaux.
REVOIL KHALIFA !
A quelques mois de llection prsidentielle, le gouvernement ne veut surtout
pas crer de vagues, mais tente plutt de
montrer sa bonne foi face lampleur
prise par les affaires de corruption. Lextradition depuis la Grande-Bretagne

dAbdelmoumen Khalifa rcemment,


aprs des annes de bataille judiciaire avec
les autorits britanniques, tendrait le
confirmer.
La faillite de la banque Khalifa avait fait
subir lconomie algrienne un prjudice
de plusieurs milliards de dollars et ruin
des milliers dpargnants qui attendent
toujours dtre indemniss. A ces derniers,
point de promesses cependant.
Mohamed Laksaci, le gouverneur de la
Banque dAlgrie, sest content dindiquer la semaine dernire que cest le
Fonds de garantie des dpts qui prendra
en charge lindemnisation des dposants
de la banque.
S. B.

RATIONALISER LES DPENSES PUBLIQUES

Un vu pieux
e devait tre une anne de prudence,
C
voire de rationalit, 2013 aura quand
mme t celle du dficit budgtaire,
en dpit dun effort de rduction des
dpenses dquipement. Plus de 3000
milliards de dinars ont finalement t
pongs par le fonds de rgulation des
recettes dont les interventions sont de
plus en plus importantes. Pourtant, la fin
de lanne 2012, la matrise des dpenses
publiques tait devenue le matre-mot du
gouvernement. Le ministre des Finances,
Karim Djoudi, avait cart toute ide de
nouvelles augmentations salariales qui
auraient t dangereuses pour lquilibre
des finances publiques. Il avait galement
assur que la prudence budgtaire naurait
pas dimpact sur la politique sociale de
lEtat incarne notamment par des milliards de dinars de transferts sociaux et
de soutien aux prix des produits de premires ncessit. La promesse de rigueur
et de rationalit naura pas tenu devant
les exigences de la paix sociale et la ncessit de poursuive les projets inscrits dans le
plan quinquennal 2010-2014. La Banque
dAlgrie na dailleurs pas manqu de tirer
la sonnette dalarme la veille de la rentre
sociale 2013, voquant la vulnrabilit
des finances publiques. Des dpenses qui

croissent deux fois plus vite que les recettes


et qui de surcrot nont pas dimpact significatif sur la stimulation de la croissance conomique, de lavis de la Banque. Un constat
loin dtre fortuit si lon considre quentre
2011 et 2012, les dpenses budgtaires ont
augment de prs de 1500 milliards de dinars. A la mme priode, la croissance conomique est passe de 2,8% 3,3%. Et avec
moins de dpenses budgtaires en 2013, la
croissance conomique ne fait gure mieux,
2,8% selon la Banque mondiale, 3,1% selon
le FMI. Beaucoup dconomistes considrent quau vu du volume des dpenses
publiques engages depuis plus dune
dcennie, lAlgrie devrait enregistrer une
croissance conomique deux chiffres et
figurer sur la liste des pays mergents. Pour
lheure, la proccupation du gouvernement
pour la nouvelle anne restera le dficit
budgtaire qui est annonc en hausse par
rapport lanne dernire 3438 Mds de
DA. On y inclut notamment les mesures
prises en faveur des jeunes inscrits dans
les dispositifs Ansej, CNAC, Angem et la
prise en charge des milliards de dinars de
dpenses complmentaires en faveur des
wilayas visites par le Premier ministre lors
de ses tournes.
S. B.

Intervention du FFR

Rclam par le Premier ministre avant la n de 2013

Le nouveau code des investissements


se fait attendre
Un nouveau code de linvestissement et une nouvelle rglementation du travail pour
commencer lanne 2014 sur de nouvelles bases. Tel est le souhait de certains chefs
dentreprise qui regrettent que cela nait pas t possible en 2013. Mahfoud Megatli,
secrtaire gnral de la Confdration gnrale des entrepreneurs algriens (CGEA),
estime que cela aurait donn plus de visibilit aux oprateurs conomiques. Il faudra
donc attendre cette nouvelle anne pour voir ces changements de rglementations devant
impacter positivement lenvironnement conomique et social des entreprises. La rvision
du code du travail est en attente depuis 2005 lorsquun groupe de travail avait t mis en
place pour plancher sur la question. La redfinition ou la suppression de larticle 87 bis doit
tre le point essentiel de cette rvision. Une revendication syndicale laquelle le
gouvernement a enfin consenti donner son accord.
Quant linvestissement, dans son instruction aux diffrents ministres lt dernier, le
Premier ministre avait rclam au ministre de lIndustrie la proposition avant septembre
2013 dune rvision du code de linvestissement. Elle avait t annonce au dbut danne
mais sans suite. Le Premier ministre veut un nouveau code de linvestissement qui
dfinisse de manire claire les droits et les devoirs des investisseurs, notamment en
matire daccs au foncier conomique. La dmarche doit servir concrtiser les
engagements pris par le gouvernement et ses partenaires conomiques lors de la dernire
tripartite au cours de laquelle il a t install un groupe de travail charg dlaborer le
nouveau pacte conomique et social de croissance. Un projet de pacte de croissance
promis par le gouvernement mais qui na pas encore t adopt et dont on na pas vu la
couleur, souligne M. Megatli. Les oprateurs conomiques considrent toutefois quil ne
peut pas y avoir de pacte sans profondes reformes conomiques et sans stratgie
conomique claire.
S. B.

Intervention du fonds de rgulation depuis 2006


Anne
Montant
MLD DA

2006

2007

2008 2009 2010

2011

2012

91,5

531,9

758,1

1761,4

2283

364,2

791,9

(Source : ministre des Finances)

VI CONJONCTURE

El Watan CONOMIE - Du 6 au 12 janvier 2014

LOI DE FINANCES 2014

Aucune mesure forte


pour la relance industrielle
> Par
Nordine
Grim

La loi de nances pour


lanne 2014 ne contient
aucune mesure forte
susceptible de sortir le
secteur industriel du
marasme dans lequel
les autorits politiques
algriennes semblent lavoir
volontairement plong
depuis lanne 2009.
es mmes causes produisant les
mmes effets, le dclin de lindustrie qui ne contribue plus aujourdhui qu 4% du PIB, va inexorablement se poursuivre avec son lot de
fermetures dunits de production.
De 2010 ce jour, ce sont pas moins de
40 000 usines qui ont fait faillite ou chang dactivit pour survivre. Lacuit du
problme nchappe pas au gouvernement
qui en a pris concrtement la mesure lors
de la dernire runion tripartite exclusivement rserve la question de la relance
industrielle. Aucune dcision de nature
impulser une nouvelle dynamique la machine industrielle na malheureusement
t prise au terme de cette rencontre sur
laquelle on avait pourtant mis beaucoup
despoir. Aucun des textes lgislatifs et
rglementaires lorigine de leffondrement de lappareil productif (Credoc, autorisation pralable pour investir, rgle du
51/49, mode paiement des exportations
etc.) na effectivement t abrog ou, au
minimum, modifi dans le souci de faciliter lactivit des industriels lexception de
quelques mesures fiscales sans rel impact

sur lavenir du secteur. Bien au contraire,


de nouvelles dispositions, linstar de
celle qui donne dsormais le pouvoir
ladministration fiscale de lutter contre
les facturations de complaisance sans en
expliciter le sens ni lui donner les moyens
de contrle ncessaires, sont de nature
accrotre linstabilit juridique que les
investisseurs et les hommes daffaires
redoutent le plus. Le climat des affaires
que le gouvernement prtendait vouloir
amliorer sen trouvera, bien au contraire,
davantage assombri.
Mme le recours la lettre de crdit est
dsormais possible, le Credoc continuera

h. lys

LAlgrie court le risque dune


totale dsertification industrielle
plus ou moins brve chance

tre le moyen privilgi de paiement des


importations, pour le grand bonheur des
banques trangres et des fournisseurs
trangers auxquels elles sont gnralement affilies. Les banques trangres
(notamment franaises) installes en
Algrie qui tirent une rente colossale des
oprations dimportation au moyen du
Credoc (environ 1,3 milliard deuros au
terme de trois annes dexercice) sont,
comme on a pu le constater dans la zone
industrielle de Rouiba, en train de mettre
en pril les quelques units de production
restantes en pompant leurs liquidits et
en soumettant les plus vulnrables dentre

elles la sanction de la saisie-arrt. Plusieurs usines de la zone industrielle de


Rouiba, Rghaa et Oued Smar ont en
effet vu leurs comptes bancaires bloqus
sur ordre de ces banques trangres pour
des raisons tout fait contestables, linstar de cet industriel qui na pas accept de
payer des marchandises importes qui ne
correspondaient pas lobjet de sa commande. LEtat algrien na malheureusement dict aucune mesure lgislative susceptible de protger nos industriels contre
ce type de dpassement. Au rythme o
va le siphonage, pour le moins immoral,
des liquidits financires de nos entreprises industrielles par certaines banques
trangres, lAlgrie court le risque dune
totale dsertification industrielle plus ou
moins brve chance.
Face lincapacit des autorits politiques
algriennes prendre des mesures de
redressement fortes en faveur dun secteur
aussi vital, on se pose la question de savoir
si le dclin de notre industrie nest pas
sciemment voulu pour laisser la porte ouverte aux importations et aux confortables
rentes quelles procurent aux socits de
ngoces et ceux qui gravitent autour.
Le maintien du Credoc, contre toute
logique conomique et au dtriment de
lintrt suprieur de la nation, en est une
preuve flagrante. Le manque de dtermination amliorer par quelques dcisions
pertinentes le climat des affaires en est
une autre. Tout semble tre fait pour empcher toute vellit de rsurrection de ce
secteur qui pourrait amoindrir le volume
des importations (plus de 60 milliards
de dollars en 2013) et par consquent les
revenus des 50 000 socits de ngoce qui
en tirent profit.
N. G.

Quel impact sur la production nationale ?


i, en 2013, il ny a pas eu de loi de finances
S
complmentaire (LFC), ce ne sera pas le cas
cette anne. Pour lexercice dernier, toutes les
dpenses annonces pour prendre en charge les
mesures arrtes par le gouvernement dans diffrents secteurs comme la cration demplois au
Sud ont t incluses dans la loi de finances 2014
(LF 2014) en raison de labsence prolonge du
Prsident du pays. Mais pour 2014, une LFC
est dores et dj annonce puisque le gouvernement prvoit, du moins, le retour du crdit
la consommation. Le dossier est dj ficel,
comme indiqu en dcembre dernier par le
ministre du Commerce, Mustapha Benbada, et
le patron de la Centrale syndicale, Abdelmadjid
Sidi Sad. Les conclusions du groupe de travail
charg dlaborer les mcanismes dapplication
de cette mesure seront rendues publiques lors de
la prochaine tripartite sociale prvue au dbut
de cette anne. Initialement, cette dcision qui
a pour but dencourager la production nationale
et le consommer algrien puisqutant exclusi-

vement destins aux biens produits localement


devait tre incluse dans la loi de finances 2014
selon linstruction adresse par le Premier
ministre Abdelmalek Sellal aux membres de
lexcutif. Mais, il a t finalement dcid de
linscrire dans la LFC 2014
Une tripartite qui se penchera par ailleurs sur
larticle 87-bis du code du travail dont la rvision aura des incidences financires prendre
en charge par la LFC 2014. Cela pour dire
que lanne 2014 commence avec son lot de
dpenses supplmentaires. Entre celles dj
annonces et celles en qui arriveront, lenveloppe sannonce importante pour un pays o
la croissance hors hydrocarbures tarde tre
lance. Avec des dpenses de 7656,2 milliards
de DA (dont 4714,5 milliards pour le fonctionnement et 2941,7 milliards pour lquipement,
et des recettes de 3455,6 milliards de DA de
DA), la LF 2014 consacre justement une srie
de mesures en vue de faire dmarrer la machine
productive. Cette loi qui fera aujourdhui lobjet

dune journe dinformation linitiative de la


Chambre algrienne de commerce et dindustrie (CACI) est consacre essentiellement
lencouragement de linvestissement productif,
la matrise des importations et lamlioration
de la qualit du service public. Des dossiers dans
lesquels lAlgrie connat un norme retard.
Que ce soit pour linvestissement, les importations ou le service public, le constat est le mme
depuis plusieurs annes. Les chefs dentreprise
mettront-ils ces mesures leur profit et contribueront-ils enfin lamlioration de la production nationale ?

Globalement, y aura-t-il rellement des


changements cette anne sur le plan conomique ? Certainement trs peu. Pourquoi ?
Parce que, tout simplement le premier trimestre
sera essentiellement consacr aux grandes
annonces pompeuses qui prcdent habituellement les rendez-vous lectoraux alors que
laprs-vote prsidentiel verra la mise en place
dune nouvelle quipe, lannonce du contenu
du nouveau programme et tout le rituel qui suit
ce genre dvnement. Sinon, pour lapplication
des mesures, il faudra encore attendre 2015.
S. I.

Promotion des exportations

Les mesures en attente pour 2014


On la vu lanne passe, les importations algriennes ont pris lascenseur au moment o les
exportations ont poursuivi leur chute. Dans une telle situation, difficile de relever le dfi de la
prservation de lquilibre budgtaire moyen terme tel que rappel chaque fois par le
ministre des Finances, Karim Djoudi. Do la ncessit de travailler non seulement pour
promouvoir la production nationale, mais aussi pour encourager les exportations hors
hydrocarbures. Ainsi, il est attendu pour 2014 de dynamiser le conseil consultatif de promotion
des exportations, de rexaminer le cadre juridique des exportations et de mobiliser les
associations professionnelles des exportateurs. Aussi, un dispositif dappui spcifique aux
entreprises exportatrices est prvu. Une mesure qui sera suivie par la cration dun statut spcial
ces entreprises et aux consortiums dexportation. Au mme chapitre, le gouvernement compte
faciliter le dveloppement de loffre exportable et soutenir le potentiel national dexportation.
Parmi les actions annonces dans ce cadre, la dynamisation du fonds de soutien lexportation
dont la gestion a, faut-il le rappeler, fait dj lobjet de critiques notamment de la part de la Cour
des comptes. Toujours en matire de commerce extrieur, les responsables du secteur misent sur
la simplification des dlais et des cots inhrents aux oprations de commerce extrieur. De
mme quil est programm en 2014 la mise en place du guichet unique portuaire au niveau de
tous les ports du pays commencer par Alger, Skikda et Oran. Il sagit aussi de ractiver les
brigades mixtes de contrle de marchandises (Finances, Commerce, Transports) aux frontires.
Reste savoir si lensemble de ces mesures seront au rendez-vous en dcembre 2014
connaissant la lenteur dans lapplication des dcisions et les faiblesses en matire de
management.
S. I.

El Watan CONOMIE - Du 6 au 12 janvier 2014

ENTREPRISE & CONSEILS VII

LOI DE FINANCES 2014

Nouvelles dispositions en fiscalit directe


> Par
Samir
Hadj Ali (*)

Le Journal officiel
n 68 du 31 dcembre
2013 a publi la loi de
nances pour 2014 dont
le projet a t largement
comment par la presse.
Voici, prsent, sous une
srie de publications,
lanalyse dtaille du
texte dnitif. Celle de
ce jour concerne la
scalit directe. Celles
venir traiteront dautres
domaines de scalit et
dautres dispositifs de cette
nouvelle loi de nances.
LES JEUNES PROMOTEURS
BNFICIAIRES DAVANTAGES
SUPPLMENTAIRES
Quils soient bnficiaires de laide du
Fonds national de soutien lemploi des
jeunes(1) ou du Fonds national de soutien
au microcrdit(2) ou de la Caisse nationale
dassurance-chmage, les jeunes promoteurs reoivent lattention particulire du
gouvernement qui souhaite lessor de la petite et moyenne entreprise, quelle soit cre
sous la forme individuelle ou en socit, plus
particulirement dans les rgions du Sud.
Larticle 13 du code des impts directs et
taxes assimiles qui prvoyait dj une exonration de limpt sur les revenus, au titre
des bnfices industriels et commerciaux,
pour une priode de trois ans, contenait
une disposition plus avantageuse pour ceux
des jeunes promoteurs dinvestissements
qui dveloppent, titre individuel, des
activits ou des projets ligibles laide du
Fonds national de soutien lemploi des
jeunes ou du Fonds national de soutien
au microcrdit ou de la Caisse nationale
dassurance-chmage, dans une zone
promouvoir, portant lexonration six ans.
La loi de finances pour 2014 tend, pour
cette catgorie de promoteurs tablis dans
les zones promouvoir, lexonration de
limpt sur le revenu dix ans. La mme
disposition codifie sous larticle 138 du
code des impts directs, consacre aux
socits fondes par des jeunes promoteurs,
bnficiaires des mmes dispositifs daide
cits prcdemment, est modifie de faon
quivalente avec une extension dix ans de
lexonration de limpt sur les bnfices des
socits. Dans la continuit des avantages
ces jeunes promoteurs, lexonration de
la taxe foncire, qui tait a minima de trois
ans et de six ans pour les constructions et
additions de constructions installes dans
des zones promouvoir, est tendue dix
ans lorsque les constructions et additions de
constructions sont installes dans des zones
bnficiant de laide du Fonds spcial de
dveloppement des rgions du Sud ou
six ans pour celles installes dans des zones
bnficiant de laide du Fonds spcial pour
le dveloppement des Hauts-Plateaux.
Cest du moins ce que visait larticle 142 du
code des impts directs et taxes assimiles
lorsquil rgissait le bnfice tax taux

rduit des socits mais surtout lorsquen


prmisse de linstruction du chef du gouvernement de fin 2008, particulirement
orient sur les bnfices ligibles au transfert
hors dAlgrie, la loi de finances complmentaire pour 2008, dans la srie des mesures conservatrices lies linvestissement,
avait institu lobligation de rinvestir la part
des bnfices correspondant aux montants
des exonrations et rductions au titre de
lImpt sur les bnfices des socits (IBS.)
LAVANTAGE DE RDUCTION OU
DEXONRATION DIMPT NEST PAS
SANS CONTREPARTIE
Cependant, les instructions du chef du
gouvernement de dcembre 2008 faisaient
rfrence lexclusion des montants quivalents aux avantages fiscaux, douaniers et
autres, tant pour les projets de rgime gnral que de rgime de la convention avant
transfert des bnfices hors dAlgrie. Pour
correspondre au mieux au profil de cette instruction gouvernementale, la loi de finances
complmentaire pour 2009 a tendu lobligation de rinvestissement tous les impts,
taxes, droit de douanes, taxes parafiscales
et autres, avec application aux rsultats en
instance daffectation la date de publication de la loi de finances complmentaire
pour 2009 ainsi quaux rsultats de lexercice
2010 et suivants. La pratique a dmontr
que cette mesure trouvait des difficults de
mesure de ces impts, droits et taxes, tant
par leur diversit que par leur nature. A
titre dexemple, la Taxe sur la valeur ajoute
(TVA) est en ralit un avantage de flux
de trsorerie, car en labsence dexonration, elle peut toujours tre rcupre, le
vritable avantage tant dans lconomie de
dcaissement, sans impact sur le rsultat. De
mme que les droits de douanes, sils taient
pays se retrouveraient en charges directes
ou amortis. La loi de finances pour 2014
institue une nouvelle rdaction de larticle
142 du Code des Impts Directs et Taxes
Assimiles qui limite lobligation de rinvestir la part des bnfices correspondant aux
seules exonrations ou rductions de lImpt
sur les bnfices des socits (IBS) et de la
Taxe sur lactivit professionnelle (TAP),
accordes dans la phase dexploitation.
Lobligation de rinvestissement doit toujours sexercer dans un dlai de quatre ans
compter de la date de la clture de lexercice
dont les rsultats ont t soumis au rgime
prfrentiel.
NOUVEAU TRAITEMENT DES
SUBVENTIONS DQUIPEMENTS
Particulirement pour les entits soumises
lImpt sur les Bnfices et bnficiant
de subventions, comme les Etablissements
Publics Industriels et Commerciaux, la
rvision du traitement fiscal des subventions
dquipements devait saligner, de bon sens,
sur le traitement comptable prvue par le
Systme Comptable Financier. Il semble
que cela ne soit pas tout fait le cas, car
lamendement de larticle 144 du Code des
Impts Directs et Taxes Assimiles, consacr ce traitement, nous livre une rdaction
ambigu loppos du traitement consacr
par la loi comptable. Il faut rappeler que le
Systme Comptable Financier considre
que les subventions dinvestissement sont
comptabilises en produits au mme rythme
que les cots auxquels elles sont rattaches

et que ces cots correspondent, pour les


immobilisations amortissables, au montant
de lamortissement. Cest, semble-t-il, dans
cet esprit que la rvision de larticle 144 du
Code des Impts Directs et Taxes Assimiles a t propose pour permettre de rattacher les subventions accordes, pour lacquisition de biens amortissables, aux rsultats
imposables des entreprises bnficiaires en
fonction de la priode damortissement des
biens acquis.
Lancienne rdaction causait un dcalage
dun an, puisque nonobstant le fait quelles
ntaient pas comprises dans les rsultats
de lexercice en cours la date de leur versement, ces subventions taient rapportes,
par fractions gales sur les cinq exercices
suivants, sauf pour les quipements amortissables sur une dure suprieure, la dure
damortissement lemportant. La nouvelle
rdaction renverse lexercice de rattachement puisquil est crit que les subventions
dquipement accordes aux entreprises par
lEtat ou les collectivits territoriales sont
comprises dans les rsultats de lexercice
en cours au moment de leur versement.
Paradoxalement, la suite du texte prcise
que ces subventions sont rapportes aux
bnfices imposables des exercices suivants
proportionnellement leur exploitation,
le montant restant des subventions tant
rapport aux bnfices imposables, compter du cinquime exercice au plus avec
lexception rserve aux acquisitions de
biens amortissables o les subventions sont
rapportes aux annuits damortissement.
Si lambigit de formulation se confirmait,
ladministration fiscale aurait trouver le
moyen par lequel elle considrera recevable
le traitement comptable appropri pour les
dclarations au titre de lImpt sur les Bnfices (IBS) de lexercice clos le 31 dcembre
2013 soumises en 2014.
RECENTRAGE DU TAUX DE LIMPT SUR
LES BNFICES DES SOCITS POUR LE
SECTEUR TOURISTIQUE
Les taux dimposition des bnfices des
socits avaient t rviss sous la loi de finances complmentaire pour 2008, selon la
nature dactivit laquelle ils se rapportent.
Cest ainsi quun taux de 19% avait t
retenu pour les activits de production de
biens, le btiment et les travaux publics, ainsi
que les activits touristiques ; le taux de 25%
restant applicable aux activits de commerce
et de services.
Un an plus tard, la loi de finances complmentaire pour 2009 apportait la prcision
de ce quil convenait de retenir, pour lapplication du taux de 19%, comme activits
de btiment et de travaux publics et celles
dites dactivits touristiques, prcision faite
que ces dernires concernaient la gestion
des complexes touristiques et des stations
thermales, exclusion faites des agences
de voyages. La loi de finances pour 2014
reformule larticle 150-1 du code des impts
directs et taxes assimiles pour prciser que
le taux de limpt sur les bnfices des socits est fix 19% pour les activits de production de biens, le btiment et les travaux
publics ainsi que les activits touristiques
et les activits des agences de tourisme et
de voyages activant dans le domaine du
tourisme national et du tourisme rceptif.
Lexclusion des agences de voyages reste de
mise sous le mme article puisque la nuance

(1re partie)

de lextension du taux de 19% rside dans


son application aux agences de tourisme et
de voyages qui prestent dans les activits de
tourisme pour les nationaux algriens ainsi
que les activits de tourisme ladresse de
visiteurs trangers. Il reste voir si la nuance
sera facile dapplication, dautant quil est
fort probable que les agences concernes
soient amenes distinguer en comptabilit
les oprations exonres.
AUTRES MESURES DE FISCALIT
DIRECTE
La loi de finances pour 2014 relve le
montant de lamende fiscale applique aux
omissions ou inexactitudes releves dans la
dclaration prvue larticle 162 du Code
des Impts Directs et Taxes Assimiles,
applicable aux entreprises trangres qui
exercent une activit temporaire en Algrie
et qui ny disposent pas dune installation
professionnelle permanente. Ces entreprises
soumises limpt sur les bnfices, par
voie de retenue la source, interviennent
le plus souvent dans le cadre de contrats
de services ou contrats de management et
doivent soumettre une dclaration annuelle
qui rcapitule les encaissements reus et les
retenues la source opres accompagne
dun tat dtaill des sommes verses par
lentreprise des tiers titre de travaux sous
traits, dtudes, de locations de matriels
ou de personnel, des loyers de toute nature
et dassistance technique. Ce sont donc
ces donnes, si elles savrent errones,
qui exposent les entreprises dclarantes
cette amende fiscale qui sous lancienne
rdaction de larticle 162 tait de 10 DA
100 DA, applique autant de fois quil est
relev domissions ou dinexactitudes dans
les documents et renseignements. Lamende
fiscale est releve dans un intervalle de 1,000
DA 10,000 DA dans larticle Dans la srie des relvements de mme porte, lautre
amende fiscale qui subsistait 100 DA est
celle qui est applicable en cas de dfaut de
la mention expresse dans lacte, de la lecture
des articles 57, 123 et 127, par les notaires
qui reoivent un acte dobligation. Les notaires devront se rappeler que lomission de
cette mention leur cotera dsormais 1,000
DA. Cest ainsi que larticle 64 du Code des
Impts Directs et Taxes Assimiles a t
reformul. Enfin, larticle 169 du Code des
Impts Directs et Taxes Assimiles a t repris pour relever le plafond des subventions
et dons, en espces ou en nature, au profit
des tablissements et associations vocation
humanitaire un montant annuel dun million de dinars alors que lancienne rdaction
limitait la dductibilit au montant annuel
de deux cent mille dinars.
Ce sont l les dispositions de fiscalit directe, contenues dans la loi de finances pour
2014, qui modifient le Code des Impts
Directs et Taxes Assimiles, sans apporter
de grands bouleversements au systme
fiscal. Autant sen rjouir, pour un temps
seulement ; dans lattente de la lecture de la
suite de cette srie danalyses.
(A suivre)
S. H.-A.
(*) Expert-comptable
1) Rgime ANSEJ : Agence nationale de
soutien lemploi des jeunes
2) Rgime ANGEM : Agence nationale de
gestion du micro-crdit.-

VIII TABLEAU DE BORD

El Watan CONOMIE - Du 6 au 12 janvier 2014

LE CHIFFRE DE LA SEMAINE

PTROLE
Les cours dmarrent la
nouvelle anne en baisse

9,8
%

Les cours du ptrole cots New York ont


poursuivi leur repli vendredi face lventuel retour
sur le march de ptrole libyen et un rapport
mitig sur les stocks de produits ptroliers aux
Etats-Unis. Sur le New York Mercantile Exchange
(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour
livraison en fvrier a cd 1,48 dollar pour stablir
93,96 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer
du Nord pour livraison en fvrier a termin
106,89 dollars sur lIntercontinental Exchange (ICE).

Le taux de chmage en Algrie en 2013, selon lOffice


nationale des statistiques.

COTATIONS
BANQUE DALGRIE
Valeur du 6 janvier 2014

Devises
US DOLLARS
EURO
POUND STERLING
JAPAN YEN
SWISS FRANC
CANADIAN DOLLAR
DANISH KRONE
SWEDISH KRONA
NORWEGIAN KRONE
ARAB EMIRAT DIRHAM
SAUDI RIYAL
KUWAIT DINAR
TUNISIAN DINAR
MAROCCAN DIRHAM

DEVISES
Leuro se tasse face aux
principales devises

Cours

Monnaies
1 USD
1 EUR
1 GBP
100 JPY
100 CHF
1 CAD
100 DKK
100 SEK
100 NOK
1 AED
1 SAR
1 KWD
1 TND
1 MAD

Achat

Vente

78.0734
107.0777
129.2820
74.0875
8,711.6046
73.2946
1,435.4103
1,205.9344
1,278.3620
21.2555
20.8151
276.3660
47.3347
9.5491

78.0884
107.1217
129.3283
74.1299
8,716.1960
73.3224
1,436.0293
1,206.7253
1,278.9007
21.2619
20.8214
276.6149
47.8105
9.6038

BOURSE DALGER
Leuro accentuait sa baisse face au dollar vendredi,
dans un march toujours focalis sur la politique
montaire des Etats-Unis mais sans grand volume
alors que de nombreux cambistes sont encore
absents en raison des ftes.
Vers 17h00 GMT, leuro valait 1,3608 dollar contre
1,3665 dollar la veille. La monnaie unique
europenne baissait galement face la devise
nippone, 142,20 yens. Le dollar aussi reculait face
la monnaie japonaise, 104,51 yens, alors que la
livre sterling progressait face leuro, 82,88 pence
pour un euro, mais baissait face au dollar, 1,6418
dollar pour une livre.

Repres

CONOMIQUES

Par Abdelhak Lamiri

a vaste majorit des entreprises


connaissent au cours de leur existence des
moments difficiles. Un examen minutieux
des meilleures entreprises mondiales montre que
mme les plus comptitives et les plus innovantes ont vcu des zones de turbulences qui les
ont mis mal. General Motors, Toyota, Renault,
Apple, IBM, Samsung et de nombreuses autres
ont toute expriment des moments dangereux
pour leur survie et dveloppement. Celles qui
savent grer ces graves zones de turbulences
vont acqurir une solide exprience qui leur permettra dtre mieux immunises pour les crises
futures. Elles peuvent mieux ngocier les virages
venir. De nombreuses entreprises algriennes
sont entres dans des priodes de turbulences
presque similaires. La plupart ont laiss des
plumes. Nous avons perdu plus de la moiti des
entreprises de textile les deux dernires dcennies. Durant les annes quatre-vingt-dix, des
entreprises de ralisation publiques et surtout
prives ont mis la cl sous le paillasson. Il serait
intressant dexaminer les facteurs-cls de succs
du management dentreprises en difficult. Les
priorits, les outils et les mesures opratoires
changent dans de pareilles situations. On ne
gre pas une entreprise en pril de la mme

Valeur du 02 janvier 2014


Titre de capital *

Cotations

AUR

390,00

SAI

450,00

ALL

610,00

Roui

405,00
Titres de crance**

Cotations

Sonelgaz

100,00

Spa Dahli

95,00

* Les titres de capital sont cots en dinars


** Les titres de crance sont cots pied de coupon en pourcentage de la valeur nominale

PRODUITS DE BASE
CAF
A Londres, la tonne
de robusta pour
livraison en mars
valait 1596 dollars. A
New York, la livre
darabica pour
livraison en mars
valait 111,65 cents.
SUCRE
A Londres, la tonne
de sucre blanc pour
livraison en mars
valait 443 dollars. A
New York, la livre de
sucre brut pour
livraison en mars
valait 16,24 cents.
CACAO
Sur le Liffe de
Londres, la tonne de
cacao pour livraison
en mars valait 1677
livres sterling
vendredi 10h00
GMT. Sur le ICE
Futures US de New
York, la tonne pour
livraison en mars
valait 2636 dollars.
CRALES
Les cours des
crales ont de
nouveau t affects
par la perspective
dune offre
abondante en
provenance
dAmrique du Sud.

mi-sance.
MAS
Le boisseau de mas
mme chance
schangeait
4,2050 dollars.
SOJA
Le boisseau de soja
pour livraison en
mars, le plus
chang, stablissait
12,7000 dollars.
MTAUX
DE BASE
Les prix des mtaux
de base changs
sur le London Metal
Exchange (LME) ont
majoritairement
termin la semaine
en baisse, dans un
march soupesant
lvolution de
lconomie chinoise.
Sur le LME, la tonne
de cuivre pour
livraison dans trois
mois schangeait
7341 dollars vendredi
11h00 GMT,
laluminium valait
1798 dollars la tonne,
le plomb valait 2204
dollars la tonne,
ltain valait 21,550
dollars la tonne, le

nickel valait 13,846


dollars la tonne, le
zinc valait 2051,75
dollars la tonne.
MTAUX PRCIEUX
Lor et largent ont
volu positivement
pour les premires
sances de lanne,
surtout pour des
raisons techniques,
aprs avoir termin
2013 en trs forte
baisse.
OR
Sur le London
Bullion Market, lonce
dor a termin
1234,50 dollars au
fixing du soir.
ARGENT
Lonce dargent a
cltur 20,18
dollars.
PLATINE/
PALLADIUM
Sur le London
Platinum and
Palladium Market,
lonce de platine a
fini 1388 dollars.
Lonce de palladium
a clos 723 dollars.

BL
Le boisseau de bl
pour chance en
mars schangeait
5,9700 dollars
vendredi la

Management des crises : quelques


lments de flexibilit
manire quen situation de normalit. Jai publi
un ouvrage en 2003 sur la question (A. Lamiri :
Management de lInformation et Redressement des
Entreprises, OPU). Les thmes quils convient
de traiter sont multiples et complexes : diagnostic, aspects stratgiques, communication,
marketing, dettes, cession dactifs, mesures
daccompagnement, tableau de bord, etc. Parmi
ces lments, nous allons uniquement voquer
quelques aspects lis la gestion des ressources
humaines.
AGIR SUR QUELS PARAMTRES EN
PRIORIT ?
Parfois, la sortie est invitable. On ne peut
pas sauver toutes les entreprises menaces.
Tout comme en mdecine, les personnes qui
consultent ne vont pas toutes gurir. Pour
certaines, la mdecine moderne ny peut rien.
Mme chose pour les entreprises. Quelquesunes iront invitablement la faillite. Les
meilleurs bureaux dtudes arrivent sauver un
peu plus de 70% des entits en pril. Certaines
ont en fait leur business : acheter des entreprises
en pril pour les redresser et les revendre. Les
Chinois les achtent pour les vider de leurs
savoir-faire et technologie qui seront vite
adopts en Chine. Nos entreprises et nos managers doivent tre prpars grer des situations pareilles. Mieux encore, ils doivent tre
conscients que la prvention est beaucoup plus
efficace et moins coteuse que la gurison. Le
management prventif des crises se greffe alors
sur les modes de fonctionnement quotidien
pour raliser les ajustements, bien lavance et
donner lentreprise toute la flexibilit voulue.

Le dosage des lments juxtaposer varie en


fonction de la situation de lentreprise, de la
nature et de la gravit de la crise. Mais les dcisions les plus sensibles concernent les ressources
humaines. Si le diagnostic rvle que lentreprise
a un surplus dactifs, le traitement technique
nest pas compliqu entreprendre. On vend et
on loue le surplus pour payer une partie de la
dette. Ce faisant, on diminue les intrts et les
amortissements. Mais lorsque le surplus se situe
au niveau du personnel, on ne peut agir de la
mme manire. Si on ne fait qujecter le surplus
de ressources humaines, la riposte sera invisible
mais terrible pour lentreprise. Les membres de
lentreprise qui vont rester vont se dire : Cette
entreprise ne nous respecte pas. Elle nous traite
comme des objets jetables. La prochaine fois ce sera
notre tour. Et personne ne fera rien pour nous.
Et on aura des ressources humaines dmotives, peu respectueux de leur entreprise et qui
ajusteront leurs efforts au niveau de ce que fait
lentreprise pour elles.
ALORS QUE FAIRE ?
Il y a beaucoup de modalits qui concernent
le management des ressources humaines en
priode de crise. La communication franche
et ininterrompue aide faire jaillir les solutions aux diffrents problmes qui figent
lentreprise. Nissan sest redresse, en grande
partie, grce aux ides des multiples comits
transversaux. Tout doit tre fait et avec les intresss pour garder le maximum de ressources
humaines : retraites, prretraites, dparts volontaires, essaimage, formation, reconversion, aide
la cration dentreprises, etc. Mais ces aspects

ncessitent du temps pour les laborer. Il faut


surtout convaincre par lexemplarit et lquit.
Certaines entreprises mettent alors des pratiques qui tendent montrer quil y a quit
dans les sacrifices consentir pour sortir de la
crise. Une des pratiques consiste dispatcher
les licenciements conomiques invitables
tous les niveaux. Sil faut rduire de 20% les
effectifs, cela concernera aussi bien les directeurs centraux que les simples travailleurs (qui
ne sont en rien responsables de la situation de
leur entreprise). Une seconde pratique consiste
rduire les salaires dans la mme proportion
pour tous. Cela a t le cas de Samsung : 30%
de rduction du PDG au simple salari. Dans
beaucoup dentreprises qui nont pas ces dispositions dquit, ce sont les travailleurs en bas de
lchelle (les moins responsables de la situation)
qui paient le prix fort. Une troisime pratique
concerne lexemplarit. On commence par se sacrifier soi-mme en tant que gestionnaire pour
en prouver la ncessit. Cest par exemple le cas
de Lee Iaccoca de Chrysler au dbut des annes
quatre-vingts. Transfuge de GM, il a accept
un salaire dun dollar par mois jusqu ce que
lentreprise fasse des bnfices. Ce geste a t
apprci en bas de lchelle. Lorsque la base sera
convaincue quon a tout essay et quon a rparti
quitablement le fardeau de lajustement, il sera
plus facile de russir un redressement ou parfois
une mise niveau. Mais lorsque la haute direction, source des pratiques qui ont mis en difficult lentit se drobe de ses responsabilits, le
climat instaur tend alors compliquer les crises
vcues.
A. L.
PH.D en sciences de gestion

El Watan - Lundi 6 janvier 2014 - 21

C U LT U R E
SORAYA BOUAMAMA. Journaliste

Il y a encore tant de choses crire


sur les annes 1990

Propos recueillis par


Fayal Mtaoui
Pourquoi les papiers ntaient-ils donc
pas publier ?
Il ne sagit, bien entendu, pas de papiers dans
le sens que lon entend. Il sagit dides et de
positions. Il y a beaucoup de vracit dans le titre
du livre puisquil sagit de choses que je ne voulais
pas dire, publier. Cest un pass trs prsent. Jaurais pu peut-tre donner un autre titre en mettant
en avant lide de mmoires ou autre chose. Je me
suis pose la question : pourquoi jcris ? Existet-il de lintrt chez nous pour lcriture ? Jai
limpression que lintrt va ailleurs En crivant
un autre texte, un scnario sur Meriem Bouattoura
(moudjahida tue par larme coloniale franaise
en juin 1960 Constantine, ndlr), la fin du
Ramadhan, je regardais la chane nationale tunisienne. Jai vu la boucherie de Jebel Chambi en
Tunisie (assassinat de huit soldats tunisiens par un
groupe arm inconnu aux frontires avec lAlgrie

le 29 juillet 2013, ndlr). Javais limpression que


des cris sortaient du petit cran. Les tenues des
militaires taient couvertes de sang. Un spectacle
horrible ! Cela ma replonge dans notre propre
pass. Et l, je me suis dit quil est impratif de
raconter aux autres notre exprience avec le terrorisme. Dans les annes 1990, la Tunisie tait un
refuge pour les Algriens durant les vacances. On
doit crire des livres pour que les Tunisiens et les
Egyptiens retiennent les leons.
Et quel a t le dclic pour lcriture du
livre ?
Je dois rendre hommage Samira Guebli
(directrice des ditions lAgence nationale
ddition et de publicit, ANEP). Elle ma,
plusieurs reprises, contacte et encourage
crire. Jai refus au dbut, puis jai hsit,
ensuite Samira Guebli, elle-mme crivaine, ma
convaincue de passer lacte dcriture.
Le combat des journalistes durant les
annes 1990 est au cur du rcit que vous
avez crit

PHOTOS : D. R.

Soraya Bouamama, journaliste lENTV, vient de publier aux ditions


ANEP, Alger, Awrak lam takoun li nachr (Des papiers qui taient non
publiables). Un rcit dans lequel elle raconte la vie des journalistes et
des techniciens de lex-RTA durant les annes des violences, les annes
1990, en Algrie. Des dizaines dassassinats, des disparitions, des
dparts en masse, des souffrances. Elle voque la peur, lincertitude, les
questionnements, les doutes et la rsistance. Soraya Bouamama, qui a
enqut sur les cellules terroristes en Europe, ne sest pas retenue dans
ce rcit. Elle a tent de dlivrer sa mmoire de tourments et de
souvenirs dchirants. Awrak lam takoun li nachr figure parmi les livres les
plus vendus durant le 18e Salon international du livre dAlger (SILA) en
novembre 2013.
Absolument. Ce combat doit tre connu
de tous. Durant la dcennie noire, les journalistes ont beaucoup souffert. Durant la guerre
de Libration nationale, notre ennemi tait
connu. Cette guerre a dur sept ans et demi.
Notre combat contre le terrorisme a dur plus
de quinze ans. On ne peut pas occulter cette
partie de lhistoire contemporaine de lAlgrie.
Lassassinat de Tahar Djaout en 1993 a t le
dbut dune longue priode de drames. Je me
suis intresse ce qui se passait lintrieur
de la tlvision durant cette priode. Jai vcu
cette priode avec ses peurs et ses doutes. Dans
ma thse de magistre, je me suis focalise sur
la crise scuritaire des annes 1990 et la dstabilisation des journalistes. Et dans Awrak lam
takoun li nachr, je me suis quelque peu libre
des contraintes scientifiques pour voquer des
souvenirs. Jai crit le rcit avec mon cur, avec
les larmes. Il y a une partie de moi-mme dans
ce livre. Jai essay de rapporter avec dtails
lambiance qui rgnait lpoque dans la salle

de rdaction lENTV. Jai expliqu comment


des confrres avaient quitt la tlvision. Ils
avaient peur. Ctait un choix. Je nai pas le droit
de les juger. Jai voqu les conditions difficiles
dans lesquelles nous travaillions aussi. Une
anecdote : je suis partie en Europe pour raliser
un reportage sur les bases arrires du terrorisme
avec une camra en panne ! Ctait pour nous un
grand dfi. Nous croyions ce que nous faisions.
Nous changions des blagues pour oublier nos
malheurs. Parfois, nous tions dans les studios
au moment o des quipes de scurit tentaient
de dtecter lexistence dexplosifs ! On a oubli
quun poseur de bombe pouvait tre un collgue,
mangeait avec nous au rfectoire de la tlvision.
Je me rappelle bien de Nama, la monteuse, qui
prparait son mariage et qui avait beaucoup de
peine pour les journalistes. Nama a t tue lors
de lattentat qui a cibl la maison de la presse du
1er Mai Alger (fvrier 1996, ndlr) et son futur
mari, un technicien la tlvision, a perdu un
il. Des souvenirs douloureux.
Dans Awrak lam takoun li nachr, vous
racontez votre propre histoire avec le hijab.
Quen est-il ?
Un ou une journaliste qui passe lantenne
est connu du public. On peut utiliser tous les
moyens de camouflage, les gens nous reconnaissent toujours dans la rue. Jai donc port
un hidjab dchir, celui dune mendiante, pour
passer inaperue. Les passants me donnaient de
la monnaie ! Je voulais sortir, sentir lair. Je ne
pouvais plus rester clotre. Ce hijab ma permis
de me promener La Casbah, Bab El Oued,
la place des Martyrs Partout Alger. Malgr
cela, les commerants me reconnaissaient par
la voix
Vous revenez aussi dans le livre sur la
dmission du prsident Liamine Zeroual en
1998

Oui, jai racont dans le livre des priodes


importantes dans lhistoire de la tlvision. Des
dates phare lies la vie politique et conomique
du pays. La dmission du prsident Zeroual a
t prcde par beaucoup de rumeurs. On avait
mme parl de coup dEtat. La tlvision tait en
bullition cette poque. Je suis revenue sur ces
moments, sur llection du prsident Bouteflika
en 1999
Vous avez tout racont ?
Non. On ne peut pas tout raconter dans un
livre. Il faut des volumes entiers pour tout crire.
Je souhaite quAwrak lam takoun li nachr provoque les autres pour crire, raconter ce quils
ont vu et vcu. Il y a encore tant de choses
crire sur les annes 1990 (). A un moment
donn, javais honte davoir le passeport algrien. Ce qua fait lAlgrien son frre algrien
na pas dgal dans lhistoire des peuples. Il faut
quon le sache, le dise et ladmette. Par exemple,
les directeurs dhpitaux, ceux qui recevaient
par centaines les victimes du terrorisme, ont
tellement de choses dire. Je souhaite vivement
quils se mettent crire. En dehors dAlger, les
Algriens ont vcu lhorreur ltat pur durant
les annes 1990. Le moment est venu den parler. Cest un devoir. Au Salon international du
livre dAlger, un lecteur est venu me demander
de signer le livre pour sa fille et son pouse. Jai
demand ce quelles soient avec lui. Il ma dit
quelles sont mortes dans une explosion durant
les annes 1990. Lui-mme portait toujours les
stigmates de lhorreur dans son visage avec un
il cousu Jen tais malade. Chaque Algrien
a une histoire raconter sur ce quil a vcu
durant la dcennie noire. Cest nous dcrire,
nattendons pas que les autres le fassent notre
place. Il faut instaurer la culture de lcriture.
Les journalistes sont les premiers concerns !
F. M.

TLVISION
20:50 Film

20:45 Srie

20:45 Culture

20:55 Film

20:50 Cinma

Camping Paradis

Castle

Les carnets de Julie

Game Change

The Hi-Lo Country

Le Camping Paradis se met aux


couleurs de lAngleterre
loccasion dun jumelage francobritannique. Ct animation,
lquipe, qui attend une chorale de
jeunes pour interprter lhymne
national, voit dbarquer une bande
dadolescents surexcits. De quoi
stresser Tom en qui la maire a
fond tous ses espoirs de russite.

Beckett enqute sur le meurtre


dune jeune femme retrouve dans
une ruelle proche de son lieu de
travail aprs avoir t frappe
mort. Elle tait enqutrice
spcialise dans lvasion fiscale.
Castle, bless lors dun sjour au
ski, est immobilis chez lui et
trompe lennui en observant ses
voisins par la fentre.

Julie parcourt le sud de la Corse


pour dcouvrir le patrimoine bti et
artisanal. Son voyage sarticule
autour du littoral et au cur de
lAlta Rocca. Partie de pche autour
des bouches de Bonifacio, marche
au plateau du Coscione la
dcouverte de cochons, rencontre
avec un berger et une famille qui
cuisine des produits du terroir.

En 2008, alors que la campagne


prsidentielle amricaine bat son
plein, John McCain, candidat des
Rpublicains, constate son retard
face Barack Obama. Steve
Schmidt, un de ses collaborateurs,
lui conseille une colisitire qui,
selon lui, va changer la donne :
Sarah Palin, gouverneur de
lArkansas.

Aprs la guerre, Pete et son ami


Big Boy reviennent Hi-Lo,
Nouveau-Mexique o ils ont men
jusquau dbut des annes
quarante la vie traditionnelle des
cow-boys et des petits fermiers.
Leur monde a bien chang et le
temps des petits exploitants est
rvolu.

20:37 Srie

20:45 Film

20:50 Film

23:20 Reportage

22:00 Film

Contes et nouvelles
du XIXe sicle
Lors de son discours de rception
lAcadmie franaise, Johan Mortimar
seffondre, mort. Son successeur
disparat dans les mmes
circonstances. Le jeune journaliste
Isidore Fandor devine le scoop. Il fait
la connaissance de Gaspard Lalouette,
un marchand dart qui rve de passer
lhabit vert.

Pige en haute mer

Seraphim Falls

LUSS Missouri, navire de


guerre, fleuron de la marine
amricaine, entreprend son
dernier voyage. A lissue de la
commmoration du cinquantenaire
de Pearl Harbor, le cuirass met le
cap sur San Francisco o il doit
tre dsarm.

Cinq ans aprs la fin de la guerre


de Scession, quelque part dans les
montagnes enneiges de lOuest
amricain, un homme solitaire,
Gideon, est soudain victime dune
attaque en rgle. Des coups de feu
clatent et, sil est assez vif pour
chapper la mort, il est tout de
mme touch lpaule.

Les monts des ksour


El bayadh
Les Monts des Ksour, belle rgion
montagneuse dsignant la Partie
occidentale de lAtlas saharien qui
stale de la frontire algromarocaine jusquau djebel Amour
lEst. Cette appellation tire son
origine de la prsence dune
quarantaine de ksour.

20:50 Divertissement

Lamour est dans


le pr
La neuvime saison du programme
phare de la chane souvre avec la
prsentation des portraits de
quatorze nouveaux agriculteurs en
qute de lme sur. Des Pays de la
Loire la Franche-Comt, ou
encore de lAquitaine la Lorraine,
Karine Le Marchand a sillonn les
plus belles rgions de France.

20:45 Srie

Independence Day

Sayedet Al Mazraa

Une immense soucoupe


volante envahit le ciel terrestre,
librant un nombre infini de plus
petites soucoupes qui prennent
position au-dessus des plus
grandes villes du monde. Un
informaticien new-yorkais
dcrypte les signaux manant des
tranges voyageurs.

Un feuilleton dramatique focalis


sur la Turquie des annes
cinquante. Lhistoire se droule
dans une ville du sud du pays,
caractrise par la fertilit de ses
champs de coton o y travaille
quotidiennement la majorit des
habitants en vue de gagner leurs
vies.

El Watan - Lundi 5 janvier 2014 - 24

JEUX - DTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Estimations 2.Blouses trs
amples. Facile 3.Extirpa. Oiseau. Monnaie asiatique 4.
Monnaie du Nigeria. Apprciant fortement. Vont avec les coutumes 5.Nettoya fond. Partie essentielle 6.Patronages. En
laisse. Fatigua 7.Gnral sudiste. Pices de mtiers tisser.
Strontium 8.Grand faucon. Commencement 9.Dans. Province
de lancienne Irlande. Btes 10.Prit l'empreinte de. Note.
Samarium 11.Prvue. Mtal 12.Sodium. Fin de participe. Ville
d'Algrie 13.Slections. Etre grand ouvert. Cours d'eau.
Rflchi 14.Un amour de Zeus. Refus de gosse. Admis.
Ecorce de chne 15.Petite malle. Egard.
VERTICALEMENT : 1.Entassement 2.S'embrouille dans
des difficults. Drame nippon. Ennui 3.Terrains couverts
d'herbe. LEurope unie. Atome 4.Pris du plaisir. Unit de dose
absorbe. Arbres 5.Greffa. Entoure. Conjonction 6.
Compagnie d'espions. Empereurs. Exil 7.Ville d'Allemagne.
Dgrad 8.Objet propos la vente. Montrer avec ostentation
9.Equipe. Etoile des toiles. Administrer 10.Religion. Non dit.
Vieille souche. Dmonstratif 11.Epinctera. Non blanchis 12.
Refus premptoire. Dbris d'un objet bris. Grug 13.
Domicili. Note. uvre de fiction. Rgle 14.Livr luimme. Monnaie. Pillage dune ville 15.Il mdite. D'ordinaire.

Quinze sur 15
1

N 4

N 3705

Mots Croiss

N3705

Par M. IRATNI

10 11 12 13 14 15
1

II

IV

10

VI

VII

VIII

IX
X

HORIZONTALEMENT

10

13

I- Secondaires. II- Agenda lectronique. III- Fin de verbe Reoit le boulin. IV- Suber. V- Chemin de halage - Qui se
rapporte lapex dun organe. VI- Ecarteurs - Entre trois et
quatre. VII- LEurope unie - Symbole chimique - Lisire.
VIII- Fiabilises. IX- Avant la matire - Ventiles. X- Se
tortillent au-dessus de ltal -On le met lindex.

14

VERTICALEMENT

15

1- Agrables entendre. 2- Qui ont un handicap mental.


3- Sont trs lcoute. 4- Gros mangeurs. 5- Branch Elles vivent dans leurs toiles. 6- Ile grecque - Sur la Tille
- Courroux. 7- Vipre - Fonces. 8- Virginien clbre - Dsagrables. 9- Grug - Mise en double. 10- Avant
Lanka - Ville de Vntie.

11
12

VERTICALEMENT : 1.ELECTROSTATIQUE 2.LEVE. OR. ON. GUES 3.


EVE. ANDOUILLE 4.PARTICULES. OUIR 5.HIER. ERE. EVOE 6.
ANSES. ICARE. SAN 7.TU. TERRA. ME 8.TE. INGRATITUDE 9.ETAL.
VENITIENNE 10.SOL. SEC. ENA 11.QUETER. SHORT. NP 12.UR.
UVAL. ARC. SUA 13.EDITER. BUTERAIT 14.INULES. TI. AIRE 15.
PROSE. AU. EPINES.

Solution

Sudoku
prcdent

6
3

4
9

7
5

III

5
7
6

4
1

4
8

RGLE DU JEU
Une grille est compose
de plusieurs
carrs. Chaque carr
contient tous les chiffres
de 1 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 9.
Certains chiffres vous
sont donns, vous de
trouver les autres. Pour
cela, procdez par
dduction et limination.

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENT : HORIZONTALEMENT :


1.ELEPHANTESQUE 2.LEVAIN. ETOURDIR 3.EVEREST. ALE. INO 4.
CE. TREUIL. TUTUS 5.AI. REVELE 6.RONCE. TGV. RARE 7.
ORDURIERES. SA 8.OLECRANES 9.TOUE. ARTICHAUT 10.
ANISERAIT. ORTIE 11.VE. TIERCE 12.IGLOO. RUENT. RAI 13.
QUEUES. DNA. SAIN 14.UE. AMEN. NUIRE 15.ESERINE. EMPATES.

Sudoku

tarissements
paralyser

9
8
7
1
5
6
2
4
3

3
6
1
4
2
7
5
9
8

4
5
2
3
9
8
6
1
7

1
7
9
5
3
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8
2
6

5
2
6
8
7
9
4
3
1

8
3
4
6
1
2
7
5
9

2
1
8
7
4
3
9
6
5

lettre
grecque
maison
en gnral

7
9
5
2
6
1
3
8
4

6
4
3
9
8
5
1
7
2

SOLUTION N 3704
HORIZONTALEMENT
I- CHEVALIERE. II- HARAKIRI. III- ON - LESINER.
IV. UBU - RE. V- RASSERENE. VI- ALAISES - IF.
VII- VI- ANA. VIII- ESTIMAT - TU. IX- EMULE ILET. X-SE - IRONISE.

VERTICALEMENT
1- CHOURAVEES. 2- HANBALISME. 3- ER USA - TU. 4 - VAL - SIMILI. 5 - AKENES MER. 6- LIS - REVA. 7- IRISES - TIN. 8- EIN LI. 9- EREINTES. 10 - ETRE - FAUTE.

Flchs Express

ensemble
des poils

brameront

ruminants
du froid

en solo

grade

N 3705

ternie

Tout Cod

N 3705

Dfinition
du mot encadr

En vous aidant de la dfinition du mot encadr, compltez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numros dans les cases ci-dessous et vous
dcouvrirez le nom dun personnage clbre.

x grec
version la
plus fidle

pe droite et longue, bonne pour les coups de pointe.


1

10

11

12

10

14

10

13

15

10

14

17

10

14

11

14

10

11

13

11

13

14

11

cratures

10

14

14

17

19

17

10

14

11

14

10

10

11

5
7

5
8

13

7
11

11

plonge
donnera
son avis

14

11

11

13

14

18

nimporte
qui

langue

interjection
16

nationale

symbole

chiffre

vieille note

technicien
suprieur
attach par
des points

suspensions
dhostilits
test
(phon.)

coule en
France

convoite

dialecte

embarrasse

fleur

porter
atteinte

subterfuge
20

troubles
psychiques
foyer

9
fiable

SOL. TOUT COD PRCDENT :

SCARDAS - VINCENT LINDON

SOLUTION FLCHS EXPRESS PRCDENTS :


HORIZONTALEMENT : POLITIQUE / NAVIGUER / IVRE / AILE / ECROU / SI / UNI / RDA /
TNT / SUAT / AI / RG / NE / ONEREUX / ANISERAIT / NASSE / EU / LE / SETE / LARD / MER.
VERTICALEMENT : CONVENTIONNEL / LARCIN / NIA / RIVER / TRESSER / TI / OR / GRES
/ NIGAUDS / ERES / QUI / AU / UA / EM / DUELS / ANXIETE / EREINTE / TUER.

tamise

symbole

Jeux proposs par

gym C Magazine

El Watan - Lundi 6 janvier 2014 - 25

LPOQUE

Grave accident ferroviaire


sur la ligne Oran-Sidi Bel
Abbs
Un camion (moyen-tonnage) a t violemment
percut, vendredi aprs-midi, dans la rgion de
Sidi Brahim par le train assurant la ligne OranSidi Bel Abbs. Un des deux occupants du
vhicule a trouv la mort sur le coup, et le
deuxime a t transfr au CHU de Sidi Bel
Abbs dans un tat critique, a-t-on appris sur
les lieux de laccident. Le drame sest produit
lorsque le chauffeur du camion a voulu
traverser un passage niveau non gard.
Selon des tmoins oculaires, le train qui roulait
une vitesse normale na pu viter le
camion, quil a tran sur une distance de prs
de 300 m. Lavant du vhicule a t totalement
cras par le train. Il faut rappeler que ce
passage non gard a t plusieurs fois le
thtre daccidents similaires ayant fait des
morts et des blesss et la SNTF na pas encore
reagi pour remdier cet tat de fait. Il faudra
attendre que le bilan des accidents survenus
cet endroit atteigne les 100 morts pour
supprimer ou faire garder ce passage
niveau, sest exclam un habitant du douar
vers lequel les deux victimes de laccident de
vendredi dernier voulaient justement se rendre.

Blida ville sale et


artificielle !
Il y a plus de deux annes, le wali de Blida a
dcid de crer un tablissement (Epic) ddi
exclusivement la cration et lamnagement
des espaces verts. Un Epic qui est cens rendre
Blida sa vocation de ville des Roses
Paradoxalement, les roses sont devenues trs
rares dans cette ville et les arbres meurent
cause dun flagrant dlaissement. Le hic, cest
que les autorits locales semblent prfrer
lartificiel au lieu du naturel, mme si la terre de
Blida est destine pour la plantation des
fleurs ! Ils ont donc confectionn une tulipe
gante artificielle la couleur violette au
carrefour Blida-Beni Tamou. Et dire que Blida
qui, durant tant de dcennies, tait appele
ville des Roses pour ses jardins fleuris et ses
avenues pares de verdure et de fleurs
dgageant des odeurs parfumes, est devenue
la ville de la salet et de lartificiel !

El Watan - Le Quotidien Indpendant


dit par la SPA El Watan Presse
au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rdaction - Administration Maison de la Presse :
Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er
Mai Tl : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88

Internet prend
le relais

Les Short Message Service, lancs il y a tout juste 21 ans, ne connaissent plus le

mme engouement quavant.

chaque rveillon, plus


dun milliard de SMS
sont changs
aux douze coups de
minuit

pour prsenter des vux loccasion du nouvel an. Pourtant, cette


anne on nen a pas reu beaucoup
Voil sans doute la rflexion que bon
nombre dentre nous ont d partager.
En effet, les chiffres sont clairs, le
nombre de vux envoys par SMS
sest tass par rapport lan dernier
ou prs dun milliard et demi de
SMS ont t enregistrs. Cette tendance a t observe dans de nombreux pays, notamment en France,
en Belgique et en Sude. Hlas, aucun chiffre nest encore disponible,
mais le phnomne est sans doute
identique en Algrie. Les messageries instantanes ne sont pas trangres cet essoufflement sensible
des textos, ni dailleurs, facebook,
twitter et les rseaux sociaux en gnral. Ce phnomne ne sexplique
donc pas par une brutale chute de
lesprit des ftes chez les Algriens,
ni chez les citoyens dautres pays,
mais par le succs des autres moyens
de communication qui utilisent internet plutt que le rseau tlpho-

nique et qui permettent


contrairement
aux bons vieux
SMS dchanger des photos
et des vidos,
et ce, grce
aux applications telles
que iMessage
qui se sont faites un
nom et revendiquent
aujourdhui des millions,
voire des milliards dutilisateurs de par le monde Ces
applications ne reprsentent
que la partie la plus visible dun
secteur en pleine expansion. Cest
rapide, pratique et a vite lembouteillage des canaux de communication. Cest surtout pas cher et cela
permet de transmettre un message
toute une communaut en mme
temps et en quelques clics, nous ont
dit ceux qui ont recouru aux mails
et rseaux sociaux pour adresser
leurs vux. Anne aprs anne, les
habitudes de communication ont
donc volu, y compris pendant le
rveillon. Les Short Message Service, lancs il y a tout juste 21 ans,
ne connaissent plus le mme engouement quavant. Les dtenteurs de
smartphones abandonnent progressivement le vieux SMS et privilgient
naturellement communiquer travers les programmes et applications
qui proposent un service souvent
gratuit de messagerie via un rseau
3G/WiFi interpos et la gratuit de
ces services justifie amplement ce
choix. Ce changement des habitudes de communication nest pas
sans consquence sur les oprateurs

tlphoniques. Une tude publie


en octobre 2012 a montr quil
reprsente un manque gagner de 17
milliards deuros pour les oprateurs
du monde entier, soit le triple quen
2010. Une autre enqute, ralise
par le cabinet Ovum, avance mme
la somme de 54 milliards de dollars
de perte pour 2016. Les oprateurs
tlphoniques sont donc appels
ragir et sadapter cette situation. La messagerie est dsormais
omniprsente et les oprateurs sont
sous pression pour tirer (le maximum) de revenus de cette activit de
communication, a dclar une des
analystes du cabinet Ovum. Pour ce
qui est de lAlgrie, noublions pas
que malgr un taux dquipement en
hausse depuis 2011 (les smartphones
reprsentent plus de 10% des ventes
de mobiles en 2012 aprs avoir reprsent seulement 3% en 2011). Les
dtenteurs dIphones, des Galaxy,
des Lumnia et des Condor C1, C4 et
autres se font, certes, de plus en plus
nombreux, surtout avec le lancement
de la 3G, leur permettant doptimiser
lutilisation de ces terminaux intelligents. Cependant, le tlphone classique a encore un taux de pntration
lev en Algrie, son utilisation reste
monnaie courante chez nous. Cest
ce qui justifie la survie du SMS traditionnel qui a encore de beaux jours
devant lui et au lieu de se cannibaliser, les usages de SMS, de Tweets,
de posts sur facebook, Linkedin se
stimuleront mutuellement. Comme
les bonnes vieilles cartes de vux,
le SMS disparatra peut-tre un jour,
mais ce nest pas demain la veille,
du moins pas en Algrie, il na pas
encore dit son dernier mot.
S. H.

Le FC Barcelone, grce
sa star Lionel Messi,
compte dsormais plus
de 50 millions de fans sur
facebook devenant ainsi
le premier club de
football du monde
rassembler une telle
communaut. Les rivaux
du Real Madrid ne sont
pas trs loin, avec 47

CARAVANE DE SOLIDARIT BENI BOUATAB (CHLEF)

Des maladies graves


dceles par les praticiens

e bourg de Beni Bouattab, nich au pied du mont


de lOuarsenis, a reu, samedi, une caravane de
solidarit organise par la radio de Chlef, avec le
concours de lassociation daide aux cancreux El Hayat
et Nass El Kheir. Laction laquelle ont pris part des
bienfaiteurs et des mdecins volontaires tait destine
58 familles vivant dans le dnuement total, sans toit ni
moyens de subsistance. Comme il fallait sy attendre,
lquipe mdicale, compose de 4 mdecins et 4 sagesfemmes, a pu diagnostiquer des maladies graves chez
les personnes examines, comme par exemple une luxation congnitale de la hanche nglige dun garon de
11 ans, un retard de croissance chez une fillette de 3 ans,
une maladie neurologique dgnrative, une pilepsie
mal quilibre et des maladies chroniques, telles que
lhypertension artrielle. De mme, les praticiens ont
d pratiquer des frottis cervico-vaginaux pour le dpistage du cancer du col de lutrus. En outre, la caravane
a distribu aux familles dmunies des dons dune valeur

Site web : http://www.elwatan.com E-mail :


admin@elwatan.com PAO/Photogravure : El Watan
Publicit - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger.
Tl : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.
R.C : N 02B18857 Alger.
Compte CPA N 00.400 103 400 099001178 Compte devises : CPA N 00.400 103 457 050349084
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi

PHOTOS : D.R.

A loccasion de
louverture de laire
de jeu de football
de proximit au
niveau de la cit
Mokhtar Zerhouni
qui a eu lieu
samedi matin en
prsence du
ministre de la
Jeunesse et des
Sports, M. Tahmi,
et le wali dAlger, M. Zoukh, des slogans de
soutien ont t scands par les athltes
handisports en faveur du prsident de lAPC de
Mohammedia, Kamel Kheloui. Un procd
connu, que le wali qui a roul sa bosse durant
de longues annes travers diffrentes
fonctions sen est pris fermement au maire. Ce
que tu as fait ne servira pas tes intrts. Il faut
que tu nettoies ta commune au lieu de verser
dans de tels comportements, a-t-il lanc
ladresse de M. Kheloui.

Le FC
Barcelone
rassemble
50 millions
de fans sur
facebook

RECUL DE LENVOI DES SMS AU RVEILLON

ON VOUS LE DIT

La svre rplique du wali


dAlger

de 70 000 DA chacune, comprenant des denres alimentaires (fruits et lgumes), des effets vestimentaires, des
rsistances gaz et llectricit, des radiateurs bain
dhuile, ainsi que des bonbonnes de gaz butane et des
couvertures et matelas. Il est vident que ce magnifique
lan de solidarit a t grandement apprci par la population qui souffre en silence, loin des regards des pouvoirs
publics et des gens riches de la rgion.
A. Yechkour

Yahia, Hydra. Tl : 021 56 32 77 - Tl/Fax : 021 56 10 75


Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie
Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diusion : Centre : Aldp Tl/Fax : 021 30 89 09 - Est : Socit
de distribution El Khabar.
Tl : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)
Tl : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66

millions de fans.
Le troisime club de
football complter le
podium est Manchester
United, dont la page
facebook compte 38
millions dadeptes.
Plus loin derrire, les
Allemands du Bayern
de Munich runissent 11
millions de fans, alors
que le PSG nen runit
que 6 millions.
Le Bara est le club le
plus populaire du monde
et cela en est la preuve,
a comment Didac Lee,
directeur en charge des
nouvelles technologies
au sein du club catalan.
La page facebook du club
catalan est alimente
quotidiennement
par des infos, des
photos et des vidos,
notamment des
entranements.
Avec ses 50 millions de
fans, le FC Barcelone
entre dans le top 30
mondial des pages
facebook en nombre
de fans.
Un top 30 squatt par les
stars de la musique,
comme Rihanna (82
millions) et Eminem (prs
de 80 millions), Lady
Gaga et Justin Bieber
(environ 60 millions).

Les manuscrits, photographies ou tout autre


document et illustration adresss ou remis
la rdaction ne seront pas rendus et ne
feront lobjet
daucune rclamation.
Reproduction interdite de tous articles
sauf accord de la rdaction.

El Watan - Lundi 6 janvier 2014 - 26

SPORTS
UNE FIGURE DE LGENDE DU FOOTBALL ALGRIEN

NIKE CHANCE
ALGRIE

Mustapha Zitouni est parti

De gauche droite, les footballeurs algriens Mustapha Zitouni, Kadour


Bekhloufi, Abdelaziz Bentifour, Abderrahmane Boubekeur et Amar Roua

lappel du FLN, il a vite fait son


choix, linstar dautres footballeurs professionnels qui ont crit
lune des plus belles pages de lhistoire du football dici et dailleurs.
Au lendemain de lindpendance,
Mustapha Zitouni rentra en Algrie
et porta sept reprises le maillot
de lquipe nationale (4 fois face

lEgypte, la Tunisie, lAllemagne


(ex-RFA) et lURSS). De 1962
1966, il joue au RC Kouba quil
entrane en mme temps. Sous
sa direction (entraneur-joueur),
le RCK a ralis 4 grandes saisons couronnes par une finale
de Coupe dAlgrie, perdue 1-3
contre le CRB en 1966. A Kouba,

il tait chez lui. Les Koubens lont


adopt et il le leur rendait bien, sur
et en dehors du terrain. Il a mis un
terme sa carrire aprs une saison au SKAF (Khemis Miliana).
Les dernires annes de sa vie ont
t dures pour lui et sa famille. Il
souffrait de la maladie dAlzheimer
qui ncessitait une prise en charge
permanente au sein dun centre
spcialis. Nul besoin ici de revenir
sur la pnible priode vcue par
sa femme et ses enfants au cours
des dernires annes. Il reposera
jamais dans la ville o il a pass ses
dernires annes. En cette pnible et
douloureuse circonstance, la rdaction dEl Watan prsente ses condolances sa famille, compatit sa
douleur, partage son chagrin et prie
Dieu Le Tout- Puissant daccueillir
le dfunt en Son Vaste Paradis. A
Dieu nous appartenons et Lui
nous retournons. Yazid Ouahib

PORTUGAL : EUSEBIO EST DCD


La lgende du football portugais, Eusebio,
est dcd dans la nuit de samedi
dimanche Lisbonne lge de 71 ans,
dun arrt cardio-respiratoire. Lancien
international portugais, originaire du
Mozambique, une ancienne colonie du
Portugal, stait illustr au cours de sa
carrire sous les couleurs du Benca
Lisbonne avec lequel il a remport la
Coupe des clubs champions en 1962.
Surnomm la Panthre noire, il a
galement aid la slection portugaise dcrocher la
troisime place lors de la Coupe du monde 1966, dont
il fut le meilleur buteur (9 ralisations). Son record
de 41 buts en 64 matches pour la Seleao ne sera

battu quen 2005, par Pedro Pauleta. Elu


Ballon dor en 1965, Eusebio a t dsign
deux fois meilleur buteur europen. En
1962, il remporte la Coupe des champions
dEurope face au Real Madrid de
Di Stefano. Les 733 buts signs au cours
de sa carrire en disent long sur ce
redoutable attaquant. Eusebio accumule
les titres avec Benca (11 championnats
nationaux, cinq Coupes du Portugal) et
dispute trois autres nales en Coupe des
champions. Eusebio quitte le Benca en 1975 et prend
sa retraite trois ans plus tard, aprs de brefs passages
par des clubs amricains et de modestes quipes
portugaises.

Les 5 laurats
connus
L

es jeunes footballeurs Allaoui Abderaouf, Sid


Ali Touili, Sami Lakab, Kheireddine Boucenna
et Adlne Ghrabia sont les cinq laurats algriens
qui reprsenteront lAlgrie en finale continentale
de Nike Chance qui se tiendra la fin de ce mois
en Afrique du Sud. Ces cinq jeunes joueurs ont t
choisis parmi 50 lments venus de tout le pays
et ont t prsents lors dun point de presse tenu
dans le nouveau magasin de Nike situ la place
Audin. Abdelkader Iache, membre du jury ayant
dsign les heureux vainqueurs, avait indiqu que
le choix sest fait sur les qualits intrinsques des
joueurs au cours des deux jours de stage effectus
An Bnian. En Afrique du Sud, ces jeunes joueurs
seront en concurrence avec des Sud-Africains, des
Sngalais et aussi des Ghanens. Cinq lments
seront slectionns en Afrique du Sud pour reprsenter lAfrique la finale mondiale, qui se tiendra
en Angleterre en mars prochain.
C. B.

BOTOLA
DANS LES KIOSQUES
Cest un super numro avec une superbe
rtrospective de lanne 2013. Les
spcialistes de BOTOLA se sont penchs
en profondeur sur le dirend qui oppose
Raouraoua - Hallihodzic et apportent de
nouveaux clairages sur cette aaire.
B. Nazim sest intress lincroyable
magot de la LFP et dress les portraits des
quinze personnalits qui vont faire le buzz
durant lanne 2014. Le bilan de la phase
aller de la L1 est pass au peigne n. Et un
hommage est rendu Mustapha Zitouni, le
fabuleux dfenseur de la Libert.
Un numro lire et faire lire. Un rgal !

PUBLICIT

PHOTO : DR

ustapha Zitouni sest


teint hier Nice lge
de 86 ans. Lancien joueur
de la glorieuse quipe du FLN a
lutt contre la maladie jusqu son
dernier souffle. Avec sa disparition,
le football algrien a perdu un monument de son histoire. Mustapha
Zitouni est parti comme il a vcu :
dans lhumilit et la discrtion,
deux qualits qui ont guid sa vie et
sa carrire. Lenfant de Bologhine
a tt le cuir ds son plus jeune
ge sur les terrains vagues dAlger
La Blanche qui la vu natre le 19
octobre 1928 au sein dune modeste
famille algroise. Son talent naissant na pas chapp alors aux
yeux de recruteurs dici et dailleurs. En 1953, il signe Cannes
o il reste une saison. En 1954, il
opte pour le club de la principaut
de Monaco o il restera jusquen
1958, anne au cours de laquelle il
rpondra lappel pour rejoindre
lquipe du FLN, base Tunis.
Sous les couleurs de Monaco, il a
ralis quatre grandes saisons qui
lui ont ouvert les portes de lquipe
de France, dont il porta 4 fois le
maillot, respectivement contre la
Hongrie, la Belgique, lAngleterre
et lEspagne, match au cours duquel
il musela Alfredo Di Stefano, un
des plus grands joueurs du monde.
Ses prestations en club et en slection lui ont permis de gagner la
confiance du coach franais qui le
prfra Jonquet, lpoque pilier
de la dfense de lquipe de France.
Entre la Coupe du monde, le poste
de titulaire qui lui tait promis et

El Watan - Lundi 6 janvier 2014 - 27

SPORTS
VISITE DE TRAVAIL DU MINISTRE DANS LA CAPITALE

PHOTO : M. SALIM

Tahmi entre colre et satisfaction

e ministre de la Jeunesse et des


Sports, Mohamed Tahmi, qui tait
avant-hier en tourne dans la
wilaya dAlger en compagnie du wali,
Abdelkader Zoukh, na pas cach son
mcontentement suite au retard occasionn dans la ralisation des projets de
son dpartement.
Certes, M. Tahmi reconnat quil y a eu
des contraintes mais celles-ci ne justifient pas certains retards. Le ministre
a fait savoir que le taux dexcution du
programme des projets (2000-2013)
est de 43,28%. A titre dexemple les
travaux en cours du stade de Doura
de 40 000 places couvertes sont 10%,
alors que lentreprise chinoise charge
des travaux a exig un rajustement
excessif du montant. Sur place, le
ministre des Sports a ragi fermement
en annonant quil nest pas question
de revoir la hausse le montant hauteur de 11 milliards de dinars. Outre

Le ministre de la Jeunesse et des Sports multiplie les visites de travail

la construction du stade, la commune


de Doura va bnficier dune piscine
de proximit de 25 m dont les travaux
seront lancs en 2014, tout comme la
rhabilitation dune auberge pour les
jeunes. Le ministre sest rendu ensuite
au centre de prparation des quipes

nationales de Souidania o les travaux


de cette immense infrastructure sont
80%. A cet effet, M. Tahmi, qui a t accueilli par les prsidents des fdrations
sportives, a insist pour que ce centre
de regroupement soit prt dans les plus
brefs dlais. Dautres structures spor-

tives complmentaires dans la capitale


sont inscrites dans le budget 2014 dont
un stade dathltisme olympique, une
piscine olympique dcouverte et une
salle spcialise, a confi M. Tahmi au
cours dun point de presse tenu lhtel
de Mazafran. Au total, 75 projets seront
lancs en 2014, commencer par les
aires de jeux et les complexes sportifs
de proximit travers les communes de
Baraki, Zralda, Bab Ezzouar, Birtouta,
Bouzarah, Baba Hassen et Hammamet. Dautres rhabilitations de maisons de jeunes sont prvues Doura,
An Taya, Dar El Beda, Mahelma, An
Beniam, Sidi Moussa et Saoula, ainsi
que la rnovation de plusieurs infrastructures sportives parmi elles la salle
OMS Hydra et lcole daviron au port
dAlger. Lors de cette longue tourne
de travail et dinspection qui a dur 8
heures, le professeur Tahmi et Abdelkader Zoukh ont visit les mini terrains de

football de proximit en gazon synthtique de Mahmoud Rouni de Ruisseau


et Djenane Mekki (Kouba). Idem pour
les stades des Bananiers et An Taya
qui ont chacun une nouvelle pelouse en
gazon synthtique.
M. Tahmi et M. Zoukh ont inaugur
par la suite la nouvelle salle omnisports
de Chraga qui a t retenue pour
accueillir le Championnat dAfrique
des nations de handball. M. Tahmi, qui
se prpare pour dautres inspections de
travail, a soulign que la ralisation des
infrastructures se fait en fonction de la
carte sportive nationale. Au passage,
le ministre de la Jeunesse et des Sports
a indiqu que la finale de la Coupe
dAlgrie de football 2014 naura pas
lieu au 5 Juillet et que les travaux des
gradins de cette enceinte seront entams la semaine prochaine. Lextension
de la tribune (flambeau) et la toiture du
stade sont fort probables.
Chafik B.

LEN ET LA FAF

PUBLICIT

Macir Vie, sponsor


et assureur ociel
ans le cadre du sponsoring de la Fdration algD
rienne de football (FAF), Macir Vie, premier assureur priv national spcialis dans lassurance de personnes et proposant des produits adapts aux besoins
des Algriens dans les domaines du voyage, de la vie et
de la sant, vient dintgrer le cercle des sponsors. La
signature de cet accord a eu lieu jeudi dernier au sige
de la FAF entre Mohamed Raouraoua, prsident de la
FAF, et Mohamed Hakim Soufi, PDG de Macir Vie.
Ce nouvel accord vient renforcer la relation entre
les deux parties, qui date de plusieurs annes. En
effet, Macir Vie accompagne la FAF en proposant
des couvertures dassurance sur mesure destines aux
diffrents joueurs de lquipe nationale de football
lors de leurs stages dentranement ou comptitions
nationales et internationales telles que la Coupe du
monde et la Coupe dAfrique.Cest la compagnie
dassurances prive algrienne Macir Vie qui fournit
les prestations dassurance pour tous les joueurs de
lquipe nationale, en conformit avec les rglements,
et nous sommes trs satisfaits des services et prestations qui nous sont fournis, a prcis le prsident de
la FAF. Pour Macir Vie, ce rapprochement dmontre le
dynamisme qui rgne au sein de cette entreprise 100%
algrienne et met en avant son intrt port sur le football et sa fiert de voir le drapeau de son pays hiss trs
haut au Brsil. Lentreprise profitera de cette audience
importante et attentive lvnement pour dvelopper
sa notorit et son image. Dautre part, la Ligue de
football professionnel (LFP) et Mobilis ont sign hier
Alger une convention permettant loprateur public
de tlphonie mobile de parrainer la Supercoupe
dAlgrie pour une dure de trois ans. K. Benelkadi

JSM BJAA

Lquipe aujourdhui
Sousse
est aujourdhui que la JSMB se dplacera en TuniC
sie, plus prcisment Sousse pour un stage bloqu
qui stalera jusquau 16 janvier. Les Vert et Rouge se
rendent Sousse avec une dlgation de 32 personnes
dont 25 joueurs mais sans cinq lments qui viennent
dtre librs, savoir Bangoura, Aroul, Dabeka, Aours et Mebarki. Leffectif bjaoui verra, par contre, le
retour de certains joueurs qui avaient rat la premire
phase pour diverses raisons tels que Zeghli, Djabaret et
Megateli qui auront bien leur licence pour la phase retour. Au cours de ce regroupement de dix jours, le staff
technique compte disputer deux matches amicaux face
probablement des clubs algriens prsents sur place
tels que le CRB An Fekroun, lASO Chlef et autres. Sur
le plan recrutement, le milieu de terrain offensif congolais David Louhoungou, 25 ans, a paraph un contrat de
L. H.
18 mois hier aprs-midi.

LE QUOTIDIEN INDPENDANT - Lundi 6 janvier 2014


COMMENTAIRE

Un Prsident
du compromis ?
Par Ali Bahmane

L
SRET DE WILAYA DALGER

Plusieurs rseaux de criminalit dmantels

es activits du service de
la sret de wilaya dAlger font ressortir la monte des actes de banditisme et
de criminalit. Cest du moins
ce qui a t mis en exergue hier
lors dune rencontre avec la
cellule de communication et
des relations publiques. Les
analyses sur la dlinquance et la
violence en termes de crise de
socialisation font intervenir des
problmes didentification et
dintriorisation des normes, de
drglement des conduites et
dincapacit rsister aux
dsirs et aux contraintes.
La brigade de recherches et
dintervention (BRI) a arrt 3
individus pour dtention et
commercialisation de 50 kg de
cannabis. Agissant sur informations, le premier a t arrt, la
dernire semaine de dcembre,
dans un vhicule Ouargla
avec 25 kg de cannabis en sa
possession. Suite des investigations, les deux autres indivi-

ALGRIE-GYPTE

dus ont t arrts en possession de 25 autres kilos de cannabis. Cette organisation se


ravitaillait lextrme Ouest et
transportait cette substance prohibe au Grand Sud pour
lcouler en transitant par le
centre du pays. Les malfaiteurs
sont gs entre 26 et 40 ans.
La BRI a aussi russi, rcemment, dmanteler un rseau
compos de 5 individus, spcialis dans le vol de coffres-forts
des entreprises prives de lest
dAlger (El Hamiz-Dar El
Beda) et la rcupration dune
somme de 4 millions de centimes. Une opration qui a permis de rcuprer le matriel
utilis pour commettre leurs
actes (arrache-clous, pinces).
Ils rentraient avec des pes et
billonnaient les agents de
scurit. Sur la base dinformations qui lui sont parvenues et
aprs enqute approfondie, la
sret de wilaya dAlger a procd galement larrestation

de 8 personnes qui activaient


dans un rseau national utilisant
des socits fantmes avec des
documents rels pour se rapprocher des importateurs de psychotropes et acheter une grande
quantit avant de la vendre au
march noir. Les ramifications
de cette organisation stendent
dAlger jusqu Constantine,
Azzaba et Annaba. Les lments de la Sret nationale ont
pu rcuprer, lors dune prise,
148 000 comprims de psychotropes. Une arme feu a t
rcupre, utilise surtout pour
scuriser le transport.
Les contrevenants ont us
dusurpation didentit et de
faux registres du commerce.
Trois dentre eux taient sous le
coup dun mandat darrt et les
autres sont des rcidivistes.
A Bir Mourad Ras, on a procd au dmantlement dun
groupe qui commercialisait du
cannabis.
Tout a commenc avec larres-

tation dun malfaiteur la cit


La Concorde en possession
dun kilogramme de cannabis,
dune valeur de 72 000 DA. La
suite des investigations a permis de mettre hors dtat de
nuire un individu de Kharaissia
en sa possession de 4 kg de
cannabis et une troisime personne Mostaganem. Il a t
rcupr un vhicule et des tlphones portables. A El Harrach,
cest une autre facette du crime
qui est mise en lumire. Un
individu se prsentait une
agence de location de vhicules
pour acqurir une voiture, se
faisant passer pour un homme
daffaires ou un patron dagence
de voyages. Aprs falsification
des documents, il la revend
des particuliers.
Lenqute a permis de rcuprer
9 vhicules sur les 11, dentendre 16 victimes et darrter 3
personnes ges entre 35 et 37
ans non connues de la justice.
Kamel Benelkadi

Le MAE gyptien Alger depuis hier

Le ministre gyptien des Affaires


trangres, Nabil Fahmi, a affirm, hier
son arrive Alger, que sa visite n'tait
pas lie la situation interne en Egypte,
mais qu'elle s'inscrivait dans le cadre
d'un dialogue entre deux pays lis par
des intrts rgionaux et internationaux
communs. M. Fahmi a expliqu que si
des questions sur la situation interne
en Egypte lui taient poses lors des
concertations avec la partie algrienne,
il donnerait des explications, estimant

que c'est un fait tout fait ordinaire et


cela ne pose aucun problme, insistant
par la mme que ce n'tait point l'objet
de sa visite. Aprs avoir prcis que
l'Egypte voudrait se repositionner sur
la base de son identit arabe et de ses
racines africaines, le ministre gyptien
des Affaires trangres a estim
qu'une telle entreprise ncessite un
dialogue avec les pays frres l'image
de l'Algrie qui est dj positionne sur
la scne arabo-africaine et qui est lie

l'Egypte par une relation historique et


des intrts rgionaux et internationaux
communs. Il a, par ailleurs, affirm que
la concertation algro-gyptienne est
un devoir et une responsabilit face aux
dfis majeurs et dangereux qui se posent
au monde arabo-africain. L'Algrie et
l'Egypte qui sont deux Etats influents
dans la rgion doivent se concerter pour
plus de stabilit et de progrs au profit
des pays arabes et africains, a-t-il encore
considr.

POINT ZRO

Chiffrer et dchiffrer

013 tant pass comme un train de marchandises, ne

reste plus qu'une centaine de jours avant l'lection


majeure d'avril qui doit dcider lequel d'entre tous les
Algriens dirigera officiellement le pays. Si Sellal, le plus
probable des futurs prsidents, a dj commenc le lchage
d'enveloppes et l'impression de billets dans la grande
tradition de la rechqa tribale du pr-mariage, il faut
s'attendre pour les jours qui viennent des bombardements
de chiffres. Car en Algrie, en guise de bilan, on ne regarde
jamais le classement du pays dans divers secteurs sur les
tableaux internationaux, mais on contemple les chiffres,
qu'ils soient vrais ou faux, pour draliser par la bureaucratie
un tat de fait que chacun peut voir de ses propres yeux.
Tout comme on ne s'inscrit pas dans le pragmatisme mais le
lignage idologique, Sellal tant l'enfant de Bouteflika, il faut
prsenter le bilan du pre pour donner du futur au fils. Sans
chercher l'origine de sa mauvaise gouvernance et son

a dernire apparition en Conseil des ministres


du prsident Bouteflika a fini par convaincre
dfinitivement que sa maladie est rellement
invalidante et quil ne pouvait disposer dun
minimum de facults physiques, voire mentales, pour
se reprsenter la prsidentielle davril 2014. Les plus
acharns des partisans dun quatrime mandat ont
fini par se rendre cette vidence mme sils ne le
disent pas en public. Mais sils sont contraints de se
plier limplacable loi biologique, ils ne sont toutefois pas prs de lcher la proie pour lombre.
En dautres termes, ils naccepteront aucun candidat au
scrutin prochain qui romprait toutes les amarres avec le
systme, ce qui menacerait leurs situations acquises et
leurs privilges. Si les partisans du statu quo sont nombreux, ils ne sont toutefois pas tous motivs par des
intrts dfendre. Nombre dentre eux, y compris au
sein des couches populaires, redoutent un changement
brutal, non contrl, susceptible de conduire des
dsordres publics gravissimes.
Le syndrome de la dcennie noire est toujours
vivace. Car lAlgrie est devenue, au fil des annes
2000, un pays extrmement difficile o le recours la
violence et au dsordre est facile. Beaucoup darmes
sont en circulation.
Les chefs de guerre sont toujours prsents, anciens
terroristes, repentis revanchards, maffieux de la drogue
et de la contrebande, rois de linformel, exclus du systme Ils peuvent agir tout moment pour semer le
chaos. Les conditions sy prtent, car le pays est devenu
un volcan. Le quotidien des populations est fait de
revendications sociales de plus en plus fortes dans une
ambiance de ras-le-bol gnralis.
La prcarit de la vie le dispute linscurit la plus
totale. Dpossds de leurs prrogatives, aucune des
institutions politiques du pays nest solide. Mais en
mme temps, tout le monde admet que ces multiples
maux ont pour origine le systme politique qui pse
lourdement sur le pays depuis des dcennies, le summum ayant t atteint durant lre Bouteflika qui a
port les contradictions leur paroxysme.
LAlgrie ne peut plus donc tre dirige comme avant
et elle doit changer avec prudence, sans bouleversement brutal des grands quilibres, du moins durant une
priode transitoire. Cest cette ide-l de la transition et
du compromis entre tous les acteurs politiques et
sociaux qui fait son chemin.
Le futur Prsident ne devrait pas et ne pourrait pas
tre un homme de rupture au sens o lentendaient
ceux qui prnaient en 2011 un printemps arabe
lAlgrie. Il devra tre un homme du compromis, une
personnalit qui a un pied dans lopposition et un autre
dans le systme. Il ne serait pas revanchard, ne mnerait
aucune chasse aux sorcires, mais en mme temps ne
couvrirait pas les auteurs directs des graves affaires qui
ont secou le pays, y compris les dilapidations des
biens publics sous toutes leurs formes. Il devra balayer
les lois liberticides votes ces dernires annes et
rendre aux institutions leur crdibilit, car ce fut les
plus grands crimes de la premire dcennie 2000.
Parmi les candidatures dclares, Ali Benflis serait le
profit le plus en vue. Dautres pourraient voir le jour.
Mais le nom de la personnalit idoine sortira des
tractations en cours entre les diffrents dcideurs
politiques et militaires. Les lecteurs, eux, convoqus
pour le mois davril, nauront qu plbisciter ce choix.
Cela sest toujours pass ainsi.

Par Chawki Amari

insistance ne pas vouloir rejoindre les pays mergents,


l'Algrie fonctionne essentiellement sur des chiffres. Celui
des rserves de changes, qui a, certes, fondu, mais reste
apprciable.
Celui de la croissance conomique, trs moyenne mais
apprciable en ces temps de crise mondiale, le chmage, qui
serait pass comme par magie sous la barre des 11%, ou les
millions de logements, qui sont en ralit des promesses de
construction pour la plupart.
A contrario, nous n'aurons pas le nombre de suicids ou celui
des harraga partis en mer, ni la moyenne d'ge ou la fortune
personnelle des dirigeants. A quoi servent les chiffres ? A
quantifier une action sans en dfinir la qualit, autrement dit
chiffrer sans dchiffrer. Un chiffre ? Selon une tude, 75% des
gouvernants auraient une fortune personnelle illgalement
acquise. Selon une autre tude, 25% des gouvernants
aimeraient quitter leur fonction.

Aujourdhui

Demain

9
17

ALGER

10
18

7
20

ORAN

7
20

4
14

CONSTANTINE

5
18

OUARGLA

4
16
8
18

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