Chaîne de Valeur Mil
Chaîne de Valeur Mil
Chaîne de Valeur Mil
Prsident
Membre
Directeur de
recherche
Membre
Membre
Mars 2013
Directeur de LENSA
Chef du dpartement Economie et
Sociologie Rurales
Enseignant-chercheur lENSA et
coordonnateur du Master
Enseignant-Chercheur MSU
Agroconomiste, Responsable suivivaluation, USDA/CLUSA/SENEGAL
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Ddicaces
Je ddie ce travail :
Mes parents qui nont mnag aucun effort pour que je
russisse mes tudes.
Mes oncles paternels et maternels, mes tantes paternelles et
maternelles.
Tous les amis de mes parents et les vieux du village.
Mes frres et surs, mes cousins et cousines, quil vous serve
dexemple et vous exhorte travailler davantage dans la voie
de lexcellence pour la russite exhaustive.
Mes dfunts grands-parents ainsi que ma grand-mre
paternelle qui ne cesse de prier pour moi.
Mes amis denfance et la jeunesse de Touba Peycouck.
Mes camarades de promotion du cycle agronome et du master.
Mon marabout, responsable morale du DMWM et guide
spirituel.
Tous les membres du DMWM de Touba Peycouck et le Dahira
Tidiane de lENSA.
Tous les lves ingnieurs et agronomes sortant de lENSA.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page i
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Remerciements
Je remercie le Bon Dieu et son Prophte Mohamed (PSL) de mavoir donn la sant et la force
intrinsque pour la ralisation de ce travail.
Nous adressons nos remerciements tous ceux qui de prs ou de loin ont contribu la mise en uvre de
ce document.
A mes deux parents qui se sont sacrifis pour me mettre dans de trs bonnes conditions de travail
ainsi qu toute la famille NDIAKHATE. Je les remercie galement pour les prires quils ne cessent
de formuler mon gard.
Au Pr. Cheikh S. BOYE, Recteur de lUniversit de This, qui depuis sa venue la tte de ce
temple du savoir na mnag aucun effort pour le redressement et la bonne marche de notre chre
cole.
Au Pr Abdoulaye DIENG, Directeur de lENSA, hormis le cours dalimentation quil nous a donn
de faon explicite, il a toujours rserv une attention particulire notre formation.
Au Dr Mamadou Th. DIOP, Directeur des tudes de lENSA, de nous avoir livr son expertise.
Au Dr Amadou Makhouradia DIOP, chef de dpartement conomie rurale de lENSA, pour les
enseignements, conseils, orientations et soutien morale quil ne cesse de nous apporter.
Au Dr Idrissa WADE, coordonnateur du Master, qui a contribu fortement non seulement au
succs de la premire promotion du Master en agrobusiness et dveloppement des chanes de valeurs
mais aussi llaboration de ce document.
Au Dr Saliou NDIAYE, ancien directeur des tudes de lENSA, qui est un vritable pdagogue, qui
na cess de nous consoler, de nous suivre dans lexcellence, de nous soutenir, de nous appuyer, de
nous aider avoir de bon rsultat durant tout notre sjour lENSA.
A tous les enseignants de lENSA permanents comme vacataires, pour leurs disponibilits et leurs
abngations dans lexercice de leurs fonctions.
A tout le personnel administratif et technique de lENSA, pour leur soutien moral.
A mon matre de stage Mr Oumar DIOP responsable suivi-valuation au projet USDA/CLUSA qui
a bien voulu assister ce travail. Je vous exprime ma trs profonde gratitude, ainsi au directeur du projet,
tout le reste de lquipe technique notamment Mr Aly COULIBALY, Mr Bassirou SARR et Mr
Mback GUEYE.
A tout le personnel administratif et financier dUSDA/CLUSA sans oublier tous les facilitateurs
notamment Lamine DIATTA, Sokhna DIOP, Malick GUEYE, Rokhaya DIOUF et Fendama
BALDE.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page ii
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
1.1.1.
1.1.2.
1.2.
1.2.1.
1.2.2.
1.2.3.
1.2.4.
2.2.
METHODOLOGIE............................................................................................................................. 9
2.2.1.
La revue bibliographique ....................................................................................................................... 10
2.2.2.
Elaboration du plan de sondage ............................................................................................................. 10
2.2.2.1. Units primaires les CR ..................................................................................................................... 10
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page iii
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
3.1.1.
3.2.
3.2.1.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page iv
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
3.3.
3.3.1.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page v
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
SIGLES ET ACRONYMES
ANCAR : Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural
AFRES : Association des Femmes Restauratrices du Sngal
ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de la Dmographie
ARM : Agence de Rgulation des Marchs
CAH: Classification Ascendante Hirarchique
CLUSA: Cooperative League of the United States of America
CNCAS : Caisse nationale de crdit agricole du Sngal
CR : Communaut Rurale
CSA : Commissariat la Scurit Alimentaire
DAPS : Direction de lAnalyse, de la Prvision et des Statistiques
DRDR : Direction Rgionale de Dveloppement Rural
EAS : Echantillon Alatoire Stratifi
ENSA : Ecole Nationale Suprieure dAgriculture
ET : Entreprise de Transformation
FAO : Organisation des Nations Unies pour lAlimentation et lAgriculture
GIE : Groupement dIntrt Economique
GOANA : Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et lAbondance
ICS : Industrie Chimique du Sngal
IMF : Institut de Micro-Finance
ISRA : Institut Sngalais de Recherches Agricoles
ITA : Institut Technologique Alimentaire
LOASP : Loi dOrientation Agro-Sylvo-Pastorale
MOF : Main duvre Familiale
MOT : Main duvre Temporaire
OM : Oprateur de March
ONCAD : Office national de la Commercialisation et de lAssistance au Dveloppement
ONG : Organisme Non Gouvernemental
OP : Organisation de Producteurs
PAFA : Programme dAppui aux Filires Agricoles
PCE : Projet de Croissance Economique
PPCL : Programme de Promotion des Crales Locales
PROCELOS : Programme Rgional de Promotion des Crales Locales au Sahel
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page vi
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page vii
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page viii
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page ix
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
RESUME
La culture du mil occupe de nos jours une place prpondrante de lagriculture pluviale de notre
pays. Cest la crale la plus cultive au Sngal. Il reprsente plus de 60% des
superficies
cralires emblaves, avec une production nationale dau moins 1 000 000 tonnes/an. En effet, elle
est devenue une source de revenu pour les mnages ruraux suite la commercialisation des surplus
de rcoltes. Cette culture connait prsentement un essor redoutable grce lassistance des
producteurs, par certains projets de dveloppements tels que USDA/CLUSA, PAFA, etc., sur
lacquisition dintrants et le renforcement des capacits.
Par ailleurs, la productivit est un enjeu de taille pour contribuer la scurit alimentaire et
laugmentation des revenus du monde rurale. De ce fait, son augmentation vise latteinte de
lobjectif global de cette prsente tude. Cest dans cette dynamique que sinscrit ltude pour aider
les producteurs la mise en uvre dune bonne gestion des ressources dans lexploitation et
rationaliser les cots de production. Ainsi lharmonisation de la chane de valeur du mil est
apprhende par lintgration verticale et horizontale.
En outre le cot de production unitaire du mil dans la zone dtude est estim en moyenne 91,33
FCFA pour les producteurs appuys par le projet et 98,33 FCFA pour les producteurs tmoins. La
valeur ajoute moyenne pondre des producteurs cibles est de 90 690 FCFA, contrairement celle
des producteurs tmoins qui est de 74 370 FCFA.
En revanche, les commerants semparent des marges les plus importantes de cette chane de valeur
soit au minimum 5 000 FCFA par tonne de mil vendu. Ce qui nest pas le cas pour les entreprises de
transformations bases Kaolack. A cause de nombreuses contraintes qui sont lies entre autres par
la lourdeur des investissements, le manque de moyens financiers, la raret de grains de mil de qualit
pendant les priodes de soudure, etc.
En outre la chane de valeur du mil est un crneau de dveloppement potentiel. Malgr cela, nous
notons des contraintes avant (lacquisition dintrants et de matriels agricoles juste temps), pendant
(dficit pluviomtrique, la vtust du matriel agricole, baisse de fertilit des terres, les ennemis des
cultures, etc.) et aprs (lapplication de prix au producteur, moyens de stockage, etc.) la production.
De ce fait, des stratgies ont t planifies par les acteurs au dveloppement comme USDA/CLUSA
pour le renforcement de capacits des producteurs. Ainsi
transformatrices de crales locales (ex : le mil), sur les nouvelles mthodes de fabrication va
propulser de faon positive la comptitivit de la chane de valeur du mil dans cette tendue.
Mots cls: Chane de valeur, mil, cot de production, productivit, intgration, comptitivit.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page x
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
ABSTRACT
Millet cultivation occupies today a prominent place on rain fed agriculture in our country. This is the
most cultivated cereal in Senegal. It represents more than 60% of the area sown cereal with domestic
production of at least one million tons / year. Indeed, it has become a source of income for rural
households due to the marketing of surplus crops. This culture knows currently a formidable rise
through the assistance of producers, some development projects such as USDA/CLUSA, PAFA,
etc.., the acquisition of inputs and capacity building.
In addition, productivity is a major challenge to contribute to food security and increased incomes of
the rural world. Therefore, its increase is aimed at achieving the overall objective of the present
study. It is in this dynamic that fits the study to help producers implement resource management
operations and streamline costs. And harmonization of the value chain millet is apprehended by the
vertical and horizontal integration.
In addition, the unit cost of production of millet in the study area is estimated to average 91.33
FCFA for producers supported by the project and 98.33 FCFA for producers witnesses. The
weighted average value producers target is 90,690 FCFA, unlike producers witnesses is 74,370
FCFA.
However, traders seized with the largest margins of this value chain is at least 5000 million FCFA
per tonne sold. This is not the case for the processing companies based in Kaolack. Because many
constraints which are linked by other investment burden, lack of financial resources, the scarcity of
millet grain quality during lean periods, etc..
In addition, the value chain millet is a niche development potential. Nevertheless, we note
constraints before (acquisition of inputs and agricultural equipment just in time), during (rainfall
deficit, outdated farm equipment, lower soil fertility, pests, etc.) And after (the application producer
price, storage means, etc.) production.
This fact, were planned by strategic actors in development as USDA/CLUSA for capacity building
of producers. And technical support, women processors of local cereals (millet), new manufacturing
methods will propel positive way the competitiveness of the value chain millet in this range.
Keywords: Value Chain, millet, cost, productivity, integration and competitiveness.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page xi
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
INTRODUCTION GENERALE
Au Sngal, le secteur agricole est confront depuis des dcennies dnormes difficults lies
particulirement aux alas climatiques. Nanmoins, il reprsente le poumon du dveloppement
conomique.
En effet, lagriculture sngalaise est caractrise par une pluviomtrie dficitaire, des superficies
cultivables rduites cause de la salinit et de la pousse dmographique. Egalement,
lappauvrissement des sols, la faible disponibilit du cheptel mort et vif, les systmes de cultures
inadapts, etc. sont autant de facteurs qui freinent lpanouissement de lagriculture. La production
de vivres dcrot dannes en annes, rduisant ainsi la consommation par habitant et par anne de
crales dont la norme est fixe 185kg per capita par la FAO.
En outre, dans la plupart des zones de cultures pluviales telles que la rgion du Sine-Saloum, la
pauvret du monde rural, linscurit alimentaire et la mauvaise gestion des cots de production
compromettent fortement ladoption de nouvelles technologies et techniques de productions.
Le mil (Pennisetum glaucum) est la sixime crale la plus importante du monde (National Academy
of Sciences, 1996). Il occupe la premire place des cultures cralires au Sngal avec plus de 60%
des superficies rserves pour ces dernires. Ainsi, il constitue la base de lalimentation humaine
dans les zones sahliennes de lAfrique de lOuest en particulier dans la zone dtude. Cependant les
contraintes lies sa production sont multiples et varies. Elles concernent la fois les contraintes
biotiques, abiotiques, socio-conomiques et organisationnelles. Ce qui a entrain ladoption de
plusieurs technologies et mthodologies de culture.
Ainsi, lInstitut National de Recherche Agronomique (ISRA) et le Rseau Ouest et Centre Africain
de Recherche sur le Mil (ROCAFREMI) ont initis des actions de recherche de mme que les
projets de dveloppement rural. Cela vise amliorer la fertilisation des sols, la mise au point des
varits haut potentiel de rendement adaptes diffrentes zones agro-cologiques, la lutte intgre
contre les maladies et adventices, etc.
Nanmoins, des conditions sont satisfaire pour augmenter la valeur ajoute de la chane par:
une facilitation de laccs aux crdits agricoles et aux intrants ;
une formation sur les mthodes de gestion et dorganisation, sur les techniques de vente ;
une sensibilisation sur les enjeux de linterprofession.
En rsum, ltude sintresse particulirement la dtermination des cots de production et
lanalyse de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 1
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
PROBLEMATIQUE
Au Sngal, plus de 90 % des mnages ruraux sactivent dans lagriculture. Ce qui reprsente leur
principale source de revenus. Elle emploie galement plus de 60 % de la population.
Dans le sous-secteur des crales, le mil occupe lui seul et en moyenne plus de 60% de la
production cralire du Sngal (GOANA, Cahier dopportunits filires, 2008).
Considr pendant longtemps comme une culture vivrire, il est aujourdhui utilis comme matire
premire dans l'industrie agro-alimentaire.
Or, on note un faible taux de croissance annuel moyen de la production nationale du mil (+0,78%)
qui est largement infrieur celui de la population (+2,9%). Ce qui entrane une rduction de la
disponibilit en mil domestique par habitant. Cette progression lente de la production sexplique par
une faible augmentation des rendements. En plus de cela, une tendance la baisse est note au
niveau des superficies alloues cette culture avec un taux de - 0,10% (PAFA, 2010).
Par ailleurs, les rendements moyens de mil dans la rgion de Kaolack sont de 810 kg/ha en
2011/2012 contre 765 kg/ha en 2009/2010 (DRDR de Kaolack, 2012). Cependant, les revenus tirs
du mil par les producteurs ne connaissent pas une amlioration significative, malgr laugmentation
progressive de la production.
En dpit de la diffusion d'informations sur les prix unitaires des crales locales dans les zones de
production (PCE, 2009), les producteurs narrivent pas se procurer de marges brutes significatives
de la culture du mil.
En outre, il existe des contraintes commerciales qui sont relatives la faible organisation des circuits
dapprovisionnement du mil. Celles-ci touchent dabord de faon dfavorable les producteurs et
ensuite dans une moindre mesure les transformateurs. Ainsi les frais de transport du mil, depuis les
zones de production jusquaux marchs hebdomadaires, sont trs leves et difficile supporter par
les producteurs. Par ailleurs, lorganisation et la structuration de la chane de valeur du mil dans cette
zone sont loin dtre parfaites. Ce qui entraine linexistence dintgration entre acteurs. De ce fait,
la plupart des acteurs de ce secteur sinterrogent :
Quelles sont les voies et moyens que les producteurs de la zone dtude devront envisager pour
rsoudre la question de la commercialisation du mil afin de propulser sa productivit ?
Cest dans ce dynamisme que sinscrit le thme. Ce qui permettra de mieux saisir limportance
damliorer la productivit du mil par la dtermination du cot de production unitaire et la
structuration de la chane de valeur du mil damont comme en aval de la production.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 2
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
OBJECTIFS DE LETUDE
Objectif global
Cette tude vise contribuer lamlioration de la productivit du mil dans la rgion de Kaolack en
renforant les capacits daffaires des producteurs damont en aval de la chane.
Objectifs spcifiques
Lobjectif global de ltude nous amne poursuivre les trois objectifs spcifiques suivants :
lanalyse de lorganisation des producteurs ainsi que les diffrentes relations qui existent
entre les acteurs de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack ;
lvaluation du cot de production du mil lhectare dans la zone dtude ;
lanalyse des contraintes majeures que les producteurs rencontrent durant tout le processus
de la production du mil dans la zone dtude.
La ralisation de ces objectifs spcifiques, permettra datteindre lobjectif global en fournissant des
recommandations pour rsoudre les principaux problmes rencontrs.
PLAN DU MEMOIRE
Le plan du mmoire sarticule essentiellement autour des points suivants :
lintroduction gnrale ;
la revue de la littrature ;
la zone dtude et cadre mthodologique ;
les rsultats et discussions :
lanalyse de la chane de valeur ;
ltude sur les cots de production ;
les contraintes et perspectives ;
la conclusion gnrale ;
les recommandations.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 3
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Cadre conceptuel
(Kaplinsky et Morris 2002), cit par Webber C. Martin, Labaste Patrick, 2010.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 4
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 5
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
daffaires critique correspond lquilibre qui dcoule de la couverture des cots fixes par
cette marge sur cots variables.
Cots de production du mil : le cot de production est la somme des charges directes et
indirectes lies la production dune culture donne. Certaines charges comme celles de
distribution et dadministration sont des cots hors production. Dans le cas de cette prsente
tude, nous calculerons les cots de production unitaires pour toutes les classes c'est--dire le
cot de production dun kilogramme de mil pour chaque classe. Les cots de production du
mil sont ici reprsents par les matires utilises (intrants), du matriel agricole, de la
traction animale, de la main duvre agricole et autres charges.
1.1.2. Lapproche chane de valeur
La chane de valeur constitue un cadre essentiel permettant de comprendre comment les intrants et
les services sont rassembls et utiliss pour dvelopper, transformer ou fabriquer un produit ;
comment celui-ci passe physiquement du producteur au client et comment la valeur augmente
chaque tape. Lanalyse2 de la chane de valeur est un moyen de comprendre les relations entre
entreprises qui connectent les chanons, les mcanismes susceptibles damliorer lefficacit, et les
moyens permettant aux entreprises daccrotre la productivit et daugmenter la valeur ajoute. Elle
fournit galement un point de rfrence pour lamlioration des services de soutien et de
lenvironnement des entreprises. Elle peut galement contribuer des initiatives en faveur des
pauvres et mieux relier les petites entreprises au march. Lapproche base sur la chane de valeur
est de plus en plus utilise pour orienter et conduire des initiatives soutenables et impact lev,
visant amliorer la productivit, la comptitivit et lesprit dentreprise, ainsi que la croissance des
petites et moyennes entreprises (in Webber C. M., Labaste P., 2010). Concernant ltude, cette
approche est utilise non seulement pour trouver une solution face linscurit alimentaire travers
laugmentation de la productivit mais aussi pour renforcer les relations existantes entre acteurs de la
chane en vue daccrotre la valeur ajoute chaque niveau.
1.2.
1.2.1. Gnralit
Le terme mil regroupe un ensemble de gramines alimentaires qui ont pour caractristiques
communes la petitesse de leurs graines. Ces crales sont surtout cultives sur les terres marginales
dans les rgions sches des zones tempres, subtropicales et tropicales. Les espces les plus
Lanalyse de la chane de valeur sappuie sur une segmentation des diffrentes activits et sur une identification des interactions susceptibles de
gnrer des cots ou de la valeur dans la production et la vente dun produit ou service.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 6
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
importantes sont le mil pnicillaire, l'leusine, le millet commun et le millet des oiseaux (FAO et
ICRISAT, 1997). Le mil est gnralement mieux adapt que la plupart des autres cultures aux sols
secs et infertiles. Il est souvent cultiv dans des conditions extrmes avec des tempratures leves,
des prcipitations faibles et irrgulires, une saison des pluies brve, des sols acides ayant une faible
capacit de rtention en eau, etc. Le mil peut survivre et produire de faibles quantits de graines dans
les rgions o les prcipitations annuelles sont en dessous de 300 mm par an.
1.2.2. Varits cultives
Au Sngal il existe des varits3 de mil cycle vgtatif court (2 3 mois) par exemple :
Pennisetum glaucum ((L.) R. Br.) et Pennisetum typhoides et des varits cycle vgtatif plus long
(plus de trois mois) : Sanio (Pennisetum polystachyum). Les varits de mil les plus cultives dans la
zone dtude (Sine-Saloum) sont :
la varit Thialack 2 avec un rendement moyen de 2.1 t/ha ;
la varit amliore Souna 3 avec un rendement moyen de 2.4 t/ha.
1.2.3. La consommation
Le mil reprsente en moyenne plus de 60% de la production cralire du Sngal (environ un
million de tonnes/an) provenant principalement du bassin arachidier et de la rgion de
Tambacounda (idem). Le mil utilis au Sngal est presque exclusivement du mil pnicillaire et est
consomm partout dans le pays aussi bien en alimentation humaine et/ou animale.
1.2.3.1.
Lalimentation humaine
La consommation du mil par habitants varie grandement dune rgion lautre, des zones de
productions aux centres urbains. Elle est plus leve dans le monde rural avec plus de 70% de
lalimentation en crales locales. La faon dapprter le mil varie dun milieu un autre en fonction
des habitudes dalimentation. Il sagit surtout du couscous, du Fond , du Lakh , de la bouillie,
de la boisson alcoolise, des gteaux etc.
1.2.3.2.
Lalimentation animale
Dans la zone dtude, les grains de mil occupent une part importante dans la nourriture des chevaux.
En outre, lintrieur du pays plus de 80% de lalimentation animale base de mil est destine aux
quins. Par ailleurs, les petits ruminants et les bovins sont parfois aliments par du son de mil en cas
Dans la zone dtude, les producteurs utilisent, en grande partie lors des semis, la varit traditionnelle obtenue par slection massale.
Nanmoins, ils commencent utiliser la varit amliore (souna 3) mais petite chelle (1 ha par producteur membre dOP).
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 7
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
de besoin nergtique trs forte concidant avec la raret des aliments de btails vers Mai-JuinJuillet.
1.2.4. La transformation
Diverses mthodes traditionnelles de traitement sont encore largement utilises, surtout dans les
zones rurales o le mil est cultiv pour la consommation humaine. La plupart des techniques
traditionnelles de transformation du mil sont laborieuses, monotones et appliques la main. Elles
sont presque toujours confies aux femmes. Dans une certaine mesure, les mthodes utilises ont t
mises au point de faon fabriquer des aliments traditionnels rpondant aux gots locaux (voir
annexe). Ces mthodes impliquent essentiellement de la main-d'uvre et donnent des produits finis
de qualit mdiocre. Le potentiel de traitement industriel du mil est bon, et des tentatives ont t
faites dans plusieurs rgions du Sngal comme les Grands Moulins SENTENAC et VIVRIERE
Dakar, UTRAPAL Saint Louis, AGRIDEV Fatick etc., pour mettre au point des techniques
industrielles amliores.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 8
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Mthodologie
La mthodologie labore pour la collecte, lorganisation, le traitement et lanalyse des donnes est
base sur diffrentes tapes.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 9
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
rapports dtudes relatives au thme ont t exploits et enfin dautres informations trouves dans
linternet. Egalement, toutes les personnes ressources susceptibles de nous fournir des informations
utiles, ont t sollicites en vue dlargir lventail de lanalyse (ANSD, CSA, ITA, PRODIAK).
La revue bibliographique a permis en premier lieu de mieux circonscrire le sujet, davoir des
informations secondaires sur la production du mil dans la zone dtude. Ensuite, elle a permis
llaboration du questionnaire denqute et les guides dentretien pour tablir le compte
dexploitation (dtermination des cots de production), davoir un aperu sur les relations existantes
entre acteurs de la chane et didentifier leurs contraintes et avantages.
2.2.2. Elaboration du plan de sondage
Cette tape consiste dabord dterminer la nature du sondage et ensuite dfinir le mode de tirage
des units primaires et secondaires.
La mthodologie utilise dans lenqute est lchantillonnage alatoire stratifi (EAS) plus
prcisment lchantillonnage stratifi proportionnel deux degrs.
2.2.2.1.
Les CR enquter sont choisies en fonction des zones agro-cologiques indiques dans les termes de
rfrence. Par la suite, nous avons procd au choix des villages selon le degr de reprsentativit
par CR (voir les parties en couleur noire sombre sur la figure ci-dessous).
Page 10
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
2.2.2.2.
Units secondaires les producteurs
Les producteurs (ou exploitations agricoles) sont slectionns de manire alatoire dans les villages
de lchantillon.
La taille de lchantillon est calcule par la formule suivante (statistique Canada, 2010) :
Le seuil de confiance pris est de 95% et dans ce cas prcis les variables sont :
n1 est la taille de lchantillon ;
t est le seuil de probabilit = 1.96 ;
P est la frquence dapparition = 0.5 ;
Q est gale 1- P = 0.5;
e est lcart ou le marge derreur = 10%.
Ajustement de la taille de lchantillon pour tenir compte de la taille de la population (n2) :
(N est la taille de la population totale= 1474).
Ajustement pour le taux de rponse (r), r est fix 90% pour maximiser :
n est la taille totale de lchantillon correspondant au nombre total de producteurs enquter. Aprs
calcul, le nombre de producteurs enquter est gal 100.
La rpartition de la taille de lchantillon entre les cinq CR sest tablie comme suit :
Tableau 1: Rpartition de la base de sondage suivant les CR et leurs villages
Communauts Producteurs prvus
rurales (CR)
denquter par CR
Dya
9
Ndiaffate
21
Ndram Escale
20
Ndiedieng
37
Ourour
Total
13
Villages retenus
pour lenqute par CR
Ngothie
Boulsoutoura
Keur Ndimb
Thioyne djissa
Producteurs prvus
denquter par village
9
11
10
9
Producteurs
enquts
9
10
10
9
11
11
12
12
13
13
14
12
9
13
100
97
100
Page 11
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Ainsi, les manquements sont corrigs et des ajustements sont apports au questionnaire qui est
utilis comme outil de collecte de donnes.
Le questionnaire a t labor laide du logiciel Sphinx. Il est accompagn dun guide dentretien
pour des interviews avec comme objectif de disposer des lments didentification des enquts, de
collecter des informations quantitatives (facteurs de production, consommation, ventes, stocks, etc.)
et qualitatives (modes dorganisation, pratiques culturales). Les guides dentretien sont des outils
complmentaires dinformations au niveau des autres maillons de la chane tels que le maillon
transformation. Il est destin des personnes ressources en mesure de fournir des donnes sur
certains points cruciaux.
2.2.4. Choix des variables pour la typologie
La classification des producteurs a t faite sur la base de quatre facteurs:
-
la MOF ;
le foncier ;
le cheptel mort.
Pour tre en phase avec ltude qui a pour objectif, entre autres, dvaluer le cot de production du
mil lhectare, les variables ci- dessous juges plus explicites ont t retenues dans llaboration de
cette typologie.
Tableau 2: Variables choisies pour la typologie
Facteurs
MOF
Foncier
Animaux de traits (UBT)
Cheptel mort
Intrants
Variables
Nombre dactifs agricole
Superficie du mil
Superficie totale cultive
Equin
Bovin
nesse
Semoir
Houe sine
Houe occidentale
Charrette
Semences certifies
Engrais minraux (PNK, Ure)
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 12
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Les producteurs enquts sont rpartis en trois classes selon les critres ci-dessous. Llaboration de
cette typologie5 est faite partir du logiciel XLSTAT avec la classification ascendante hirarchique
(CAH). La mthode dagrgation de Ward est utilise lors du traitement des donnes.
2.2.5. Mode de calcul du cot de production
Le principe de calcul du cot de lentretien des animaux de traits est tabli comme suit, avec
lexemple des quins :
la moiti dun sac de foin par jour de travail 2 000 FCFA /2 = 1 000 FCFA ;
le prix de 2kg de mil par jour de travail quivaut 2 * 175 FCFA = 350 FCFA ;
le total : 1 000 FCFA + 350 FCFA = 1 350 FCFA par jour.
La charge de lalimentation est obtenue en multipliant le cot de lentretien, durant toutes les
activits champtres exclusivement pour le mil, par le nombre despces dans lexploitation.
Ainsi, d'aprs le "Mmento de l'agronome", lactif agricole est dfini comme un homme adulte
valide g de 15 ans 55 ans en gnral. Par la suite, une femme adulte est considre comme 0,7
actif agricole et la norme de 0,5 actif agricole est retenue pour les enfants et les personnes ges. La
main duvre familiale englobe gnralement les activits telles que : la prparation des champs
avant les semis, les semis, les entretiens (sarclo-binages, dmariage) et les rcoltes.
Connaissant le nombre dactifs pour chaque activit, le nombre de jour de travail par activit et la
valeur montaire par actif et par opration, on en a dduit directement le cot de la main-duvre
familiale.
2.2.6. Traitement et analyse des donnes
Les donnes collectes seront analyses et interprtes laide :
-
du tableur Excel pour faire des tableaux, des courbes et graphiques. Il permet aussi de
faire des analyses statistiques ;
Lanalyse de ces variables quantitatives a permis de faire la typologie qui a donn trois classes distinctes reprsentes au niveau de lannexe 4.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 13
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Les OP (une par village) regroupent les producteurs adhrant dont leur souci majeur est dacqurir des intrants en qualit et en quantit suffisante
Page 14
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Ce projet intervient depuis octobre 2010 dans les rgions de Kaolack, Fatick et Kaffrine. Le but est
de contribuer la scurit alimentaire travers le renforcement de la chane de valeur du mil. Le
slogan du projet est utilis comme objectif global je le site : Que les greniers des producteurs
soient pleins de mil ainsi que leurs poches remplies dargent . Ce qui a incit la direction du projet
mettre en place un modle dorganisation de producteurs pour latteinte de cet objectif.
Ce modle sarticule autour de quatre grands axes que sont lOP et ses membres, les entreprises de
transformation, les IMF et les fournisseurs dintrants sous la supervision et lassistance de CLUSA.
Le projet compte toucher 9000 producteurs, dans trois annes au niveau des trois rgions, rpartis
dans 260 OP qui sont regroupes dans 60 unions. Ces producteurs sont forms sur les techniques
culturales du mil, sur les mthodes de fertilisation et de lutte contre le Striga et dautres maladies ou
prdateurs. Cela est permis grce au travail remarquable de ses agents (facilitateurs) sur le terrain. Ils
ont jou un rle important dans le domaine du renforcement de capacits des producteurs sur le plan
daffaire et sur les modalits de formalisation de statut juridique des OP et de contrat. Par ailleurs, le
projet a mis en place une quipe exprimente qui forme les producteurs sur lalphabtisation en
langues nationales.
Les membres des OP ont deux exigences majeures qui sont mme lorigine de leur adhsion :
-
collecte primaire des surplus de mil destins la commercialisation pour avoir un prix
unitaire de vente acceptable.
Pour ce faire, lOP noue des contrats avec les IMF et les fournisseurs dintrants. LUSDA/CLUSA7
organise une journe dchanges la veille de lhivernage avec les diffrentes parties prenantes pour
quensemble trouver un compromis. Lobjet est de laisser aux producteurs les possibilits de choisir
leur propre fournisseur et institut de financement suite la prsentation respective de leurs produits
et services.
3.1.1.3.
Etat de la production
production agricole pour une meilleure amlioration de la structure des sols. Ces derniers, par
lappui du projet, sont forms sur les techniques dpandage dengrais. Cependant la majorit des
USDA/CLUSA est un projet qui facilite les producteurs avoir des intrants de qualit pour augmenter davantage leur productivit. Il les appuie sur
les techniques culturales et des procds dlaboration de plan daffaire mais pas de les subventionner.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 15
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
producteurs tmoins nappliquent pas les doses dengrais recommandes faute de moyens.
Seulement quelques-uns dentre eux apportent de la fumure minrale des doses trs faibles.
3.1.1.3.2. Les techniques culturales
La prparation du sol et lentretien mcanique des champs de mil par la culture attele sont bien
insrs dans les itinraires techniques des producteurs appuys par le projet CLUSA. Cependant les
exploitants tmoins narrivent pas toujours saisir limportance dau moins de la rotation culturale.
Le CF8 ou agriculture de conservation, qui est une innovation majeure dans le Sine et le Saloum, est
entrain dtre vulgaris par CLUSA. Cest une technique qui consiste amliorer la fertilit des sols
et la gestion de leau. Elle se fait avant les semis avec apport dengrais N-P-K et de compost dans
des sillons pralablement creuss soit par la mthode mcanique ou manuelle ;
Le semis humide, recommand par le projet, est appliqu par un grand nombre de producteurs
cibles. Il ressort des tudes et des informations reues en milieu paysan que le semis prcoce donne
de trs bons rsultats sur les sols de fertilit acceptable et non infests de Striga.
Les producteurs sont conscients quune bonne semence certifie pourrait augmenter de 20% les
rendements de mil si les autres conditions sont runies. Sur cela le projet a initi la production de
semence pr-base et base de souna 3 pour son utilisation dans la zone dtude.
3.1.1.3.3. Rcolte
Les mcanismes de rcolte restent jusqu prsent manuel et traditionnel avec lutilisation dun
instrument le Ngobane pour couper les pis de mil. Elle seffectue une fois que les pis de mil
atteignent leur maturit biologique et en plus lorsque les pluies sarrtent. Si non les rcoltes risquent
de subir des dommages importants. Ce qui va anantir les chances davoir de bons rendements. Au
moment des rcoltes, certains producteurs regroupent les pis sous forme de bottes et dautres les
laissent par terre sur un support de tiges de mil pour viter le contact direct avec le sol. Parfois les
rcoltes sont laisses aux champs ou bien aux alentours des concessions deux trois mois avant le
battage proprement dit laide des batteuses mil.
3.1.1.3.4. Stockage et Conservation
L'objectif du stockage est de prserver autant que possible la valeur de la graine du mil pour son
utilisation future. Ceci pour conserver pendant longtemps la valeur nutritive du mil pour une
alimentation saine et riche en amidon. Cependant plusieurs facteurs conduisent des pertes de
Le CF est une innovation de fertilisation initi par lUSAID travers le projet Wula Nafaa dont les procds se trouvent dans lannexe 5.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 16
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
qualit et d'lments nutritifs. Globalement les principales causes de perte sont les dprdations
(insectes, oiseaux et rongeurs) et les dgts dus aux moisissures. Le mil est stock par les ET afin
d'tre utilis plus tard.
Les mthodes utilises pour stocker les graines de mil sont, entre autres, une bonne aration des
entrepts.
3.1.1.4.
Loffre de mil
Les superficies moyennes emblaves (cf. figure 2) montrent que les producteurs du village de
Lambock I, dans le dpartement de Guinguino, ont un capital foncier plus important avec une
moyenne de 15,2 ha chacun. Pour les villages de Ngothie et de Boulsoutoura, il ya moins de
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 17
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
surfaces totales cultivables avec en moyenne 3.4 ha et 3.8 ha respectivement par producteur. Ceci est
d la surface importante quoccupe les cours deau dune part, et par lavance de la salinit
dautre part. Nous pouvons citer lexemple du village de Boulsoutoura situ sur la route de Passy.
Par ailleurs, les superficies emblaves par producteur pour la culture du mil occupent presque la
moiti des terres arables.
3.1.1.4.2. La production
Les superficies cultives pour le mil augmentent dannes en annes et celles emblaves dans le
dpartement de Nioro sont de loin suprieures celles de Guinguino respectivement 42 170 ha et
10 142 ha en 2011/2012 (cf. figure 3).
La production du mil est fortement limite par linfestation du Striga hermonthica. Nanmoins, les
producteurs le combattent entre autres par la lutte intgre et par lapplication du dernier labour.
3.1.1.5.
prix moyens
mensuels aux producteurs varient lgrement dun mois lautre selon la situation gographique des
marchs.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 18
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Figure 4: Courbe des prix moyens du mil aux producteurs de Kaolack en 2011
Source : Malick Diakhat, mmoire de fin dtudes 2012
Les prix moyens mensuels du mil de 2011 varient lgrement dun mois lautre de faon lente et
progressive. De janvier fvrier, le prix du mil connait une baisse linaire jusquen mars o il
commence augmenter avec le temps. Cela sexplique par la loi de loffre et de la demande. Au
mois de juillet, le prix unitaire du mil est revu la hausse de plus de 5 FCFA/kg concidant avec la
priode de soudure (dbut hivernage) et la forte demande due au mois de ramadan. Les prparatifs
de la fte de la Tabaski orientent souvent les consommateurs dans dautres achats tels que les
moutons et les denres de premires ncessites. Ce qui entraine, dune part la diminution des
quantits de mil vendues et dautre part la chute du prix unitaire du mil, passant ainsi de 170 FCFA
155 FCFA/kg (cf. figure 4) dans la plupart des marchs hebdomadaires.
3.1.1.5.2. Systme dInformation sur les marchs et les prix
La disponibilit des informations releve par les structures (CSA/SIM, ARM et ANSD) sur les
marchs a une influence certaine sur le niveau des prix. Aujourdhui la diffusion d'informations sur
les prix au niveau des loumas, travers les ondes des stations radios locales, donne aux producteurs
les lments de rfrence ncessaires pour vendre leur mil un prix relativement bon. Dans ce cas,
ils sont arms pour faire face aux intermdiaires avant mme daller au louma qui leur convient.
3.1.1.6.
La matrise des cots de production est fondamentale dans un environnement de plus en plus
concurrentiel dont les marges de profit sont minces. La qualit fait dsormais partie des exigences
basiques de la clientle, et ne peut mme plus constituer d'argument marketing tant elle est comprise
comme un d. La qualit joue, par contre, immdiatement en dfaveur de celui qui ne la matrise
pas. Les dlais (brefs) sont la troisime attente de la clientle.
La matrise de la qualit suppose aussi la matrise des 5M, savoir :
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 19
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Main duvre : les producteurs devront tre forms, sensibiliss sur les techniques culturales,
sur les mthodes de rcoltes, de stockage, de conservation et de lutte contre les maladies,
ravageurs et nuisibles. En outre les agriculteurs doivent matriser comment les plans
daffaires, les contrats sont ainsi labors. Le renforcement de leurs capacits managriale et
organisationnelle est ncessaire.
Machines ou Moyens : la modernisation et le renouvellement des quipements agricoles sont
pourvoir non seulement pour amliorer les rendements des producteurs mais surtout pour
augmenter la productivit du mil.
Mthodes
ou
Modes
Opratoires :
sensibiliser
les
producteurs
respecter
les
recommandations faites sur les itinraires techniques et sur les systmes de productions.
Milieu : revoir les rotations culturales et la fertilisation des sols dans le but de lutter contre
lappauvrissement des terres.
Matriaux : sassurer de la qualit des approvisionnements et de la sous-traitance, pour
prtendre de bons rendements en qualit et en quantit.
3.1.2. Maillon de la commercialisation
3.1.2.1.
Cest dans ce maillon que les interrelations semblent les plus imbriques. Nous distinguons plusieurs
types de commerants craliers : les collecteurs, les demi-grossistes, les grossistes et enfin les
dtaillants. Ils nont pas les mmes capacits financires et logistiques ni les mmes fonctionnalits.
Il nexiste pas de relations horizontales ni verticales entre commerants.
Les collecteurs travaillent pour les grossistes et demi-grossistes, ces derniers reoivent le
financement du patron qui est un grand oprateur du secteur rsidant dans la capitale
rgionale (Kaolack). Par la suite ces collecteurs ngocient le prix unitaire du mil, travers les
louma , avec les producteurs vendeurs. Ce dernier est infrieur au prix fix par le patron
environ de 5 10 FCFA. Cette marge est le gain du collecteur.
Les grossistes et demi-grossistes de Kaolack ravitaillent leur tour dune part, les
dtaillants, transformateurs et consommateurs de Kaolack et banlieue et dautre part les
grossistes et les demi grossistes de Dakar, This, St Louis, Dahra Jolof, etc. Par ailleurs les
commerants de Dakar, de This, etc. approvisionnent le plus souvent les transformateurs et les
dtaillants de ces rgions. Il arrive souvent que ces derniers, pour lachat de mil, contournent
ceux de Kaolack pour traiter directement avec les collecteurs bass au niveau des marchs
hebdomadaires dans le bassin arachidier.
Les Producteurs sont identifis comme le maillon le plus faible dans ce systme
dapprovisionnement. Ils ne matrisent pas le circuit de commercialisation de la plupart de leurs
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 20
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
rcoltes. Ce dernier est contrl par les commerants, qui sont les matres des jeux. Les ventes
directes opres entre producteurs et transformateurs sont faibles compares au volume global
des ventes.
3.1.2.2.
Prix en dtail
Les prix moyens mensuels de dtail9 du mil donnent une indication sur laccessibilit des
consommateurs aux vivres, des crales locales sches. Les commerants ont une marge brute10
(Valeur ajoute) moyenne de 5 000 10 000 FCFA par tonne de mil vendue. Les prix moyens
fluctuent dun mois lautre aux dpens des aptitudes alimentaires (cf. figure 5), des vnements
religieux, du pouvoir dachat des consommateurs et de la priode de soudure.
Les prix moyens de dtail des commerants sont pris dans quatre louma de rfrences (voire annexe 3).
10
La valeur ajoute des grossistes, demi-grossistes et dtaillants sont matrialises dans le compte de rsultat (voire annexe 4).
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 21
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Le secteur artisanal reste trs dvelopp en milieu urbain. Il joue un rle de premier plan dans la
valorisation des crales locales. Il fournit ainsi un service adapt au pouvoir d'achat des
populations. En effet, lassociation des femmes restauratrices du Sngal (AFRES) regroupe des
restaurateurs qui affichent une relle volont de promotion des produits locaux en particulier le mil.
Dans les grandes agglomrations notamment les centres villes comme Dakar, This etc., les
restauratrices vendent du Lakh , du Fond , du couscous, etc. base de mil.
3.1.3.1.2. Transformation traditionnelle
Au niveau de la transformation traditionnelle, il existe dans la rgion de Kaolack une dizaine de GIE
dET qui regroupent essentiellement des femmes. Avec les moyens de bord et le peu dquipements
de fabrications leur possession, elles arrivent peine transformer par jour et par ET environ 300
kg de grains de mil. Elles ralisent des bnfices avec une valeur ajoute11 dau moins 276 FCFA/kg
de mil. Les produits transforms sont entre autres du couscous, du Sankhal , etc. Certaines ET
sassocient en union rgionale communment appele URFCK et celle-ci existe dans plusieurs
rgions. Ces femmes sont souvent formes lITA sur les procds de fabrication des produits
base de crales locales. Certaines entreprises de transformations (ET) ne sont pas encore reconnues
par la chambre de commerce de faon formelle ; ce qui constitue un frein pour les exportations.
3.1.3.1.3. Transformation semi-industrielle
Le secteur semi industriel et industriel est rechercher ailleurs mais pas dans la rgion de Kaolack. Il
nexiste pas encore dinvestissements lourds pour la transformation des crales locales. Cependant
la transformation semi-industrielle se pratique dans certaines rgions du pays tel que la VIVRIERE
et les Moulins SENTENAC Dakar, UTRAPAL Saint Louis etc.
3.1.3.2.
Il nexiste pas en amont de la chane des accords de partenariat ni des contrats de ventes entre les
producteurs et les commerants ou les entreprises de transformations (ET). Cependant, avec lappui
de certains projets comme USDA/CLUSA, quelques producteurs signent des contrats de vente avec
les OM en amont de la production c'est--dire la veille de lhivernage.
11
Les femmes transformatrices de crales locales totalisent en moyenne une valeur ajoute gale 82 819 FCFA par 300kg de grains de mil
transforms durant deux jours daffils (voire annexe 5).
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 22
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Consommation
Dtaillants/Distributeur
s
Enterprise de transformation
Dtaillants
Demi-grossistes
Transports du mil des
louma aux centres
urbains et priurbains
- OP, unions ;
- SENCHIM, ICS ;
- IMF ;
- Structures de
vulgarisations (ANCAR, DRDR,
ISRA) ;
- Projets de dveloppements
(USDA/CLUSA, PAFA,
PRODIAKT) ;
- Transporteurs ;
Grossistes
Grossistes
Commerants bass
Dakar, This, Saint Louis
Oprateurs de
marchs
Collecteurs
Producteurs
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 23
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Par contre, daprs les producteurs enquts, ceux qui sont cibls par USDA/CLUSA obtiennent la
presque totalit de leurs intrants par contractualisation avec SENCHIM, vendeurs de semences. Ce
sont les IMF qui payent ces fournisseurs la place des producteurs hauteur de 50% suite la
validation des bons de commandes sous la supervision de USDA/CLUSA et lautre moiti sera
paye juste aprs livraison. Font parties des closes, tout producteur bnficiaire payera date chue
lintgralit de sa dette linstitut de financement le concernant.
En ce qui concerne les producteurs non bnficiaires de ce projet, ils narrivent pas se procurer des
intrants temps pour plusieurs raisons :
la non disponibilit des semences, engrais, ure sur le march dapprovisionnement au
moment du besoin (veille de lhivernage) ;
leur faible pouvoir dachat ;
les routes bitumes impraticables, ainsi que la raret des moyens de transports.
producteurs,
producteurs,
3.2.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 24
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
3.2.1.1.
Ces producteurs reprsentent 70% de la taille de lchantillon. La classe1 renferme 49% de celui-ci.
Les producteurs, qui la composent, emblavent en moyenne 7.24 ha de superficies totales dont 3.57
ha rservs pour la culture du mil. Ces producteurs-l apportent 100 kg dengrais NPK par hectare.
Ils ont leur possession du matriel agricole, danimaux de traits pour les travaux champtres et de
la main duvre familiale avec 7 actifs en moyenne par producteur. Pour la classe 2, elle regroupe
les producteurs qui utilisent plus dengrais avec en moyenne 169 kg/ha. Et en fin les producteurs de
la classe 3, reprsentant 21%, qui apportent les plus faibles doses dengrais avec en moyenne 40
kg/ha (voir annexe typologie).
3.2.1.2.
Classification des producteurs tmoins
Certains de ces exploitants regroups dans la classe 1 sont les plus dmunis. Ils reprsentent 38%
au total et napportent mme pas dengrais chimique faute de moyen et dappui financier. Malgr
leur situation dfavorable, ils arrivent cultiver en moyenne 5.80 ha de superficies totales dont 2.75
ha de mil. Pour la classe 2, elle constitue les producteurs de la couche intermdiaire. Ils achtent
environ 90 kg dengrais pour fertiliser un hectare de mil. Ces derniers emblavent gnralement 3 ha
de mil sur un total de 5.70 ha cultives. Ceux de la classe 3, sont les plus aiss et fertilisent leurs
champs de mil hauteur de 167 kg dengrais minrale par hectare. Ils ne reprsentent que 14% de
lensemble des producteurs non appuys par le projet.
3.2.2. Dtermination des cots de production
3.2.2.1.
Dans la zone tudie, la plupart du matriel agricole utilis est vtuste12. Environ 64% de ce dernier
est dj amorti car datant de la priode de lONCAD et de la SODEVA. Ceci fait que
lamortissement est nul, mais nous somme tenue de le comptabiliser pour prendre en compte leur
valeur rsiduelle. Le cot annuel de chaque matriel agricole est obtenu en multipliant le cot
unitaire par son nombre dans lexploitation. Ainsi ce rsultat est divis par sa dure de vie. Par
ailleurs, le petit matriel est renouvel chaque campagne. Les frais inhrents ce matriel sont donc
des frais de renouvellement. En outre le cot annuel dune charrette est gal au cot annuel de la
charrette divis par deux pour tenir compte de lutilisation de celle-ci des activits non agricoles
(Martin, 1991).
12
Daprs les informations recueillies auprs des producteurs, la vtust du matriel agricole concerne principalement les semoirs et les houes.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 25
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Nanmoins, la veille du dmarrage de chaque campagne, les producteurs dcaissent une somme
dargent assez consquente pour des frais de rparation de ce matriel communment appel
maintenance. Ce qui fait que dans son intgralit, lagriculture pluviale reste entirement mcanise
dans cette zone pour le semis ainsi que pour lentretien.
Les charges de lquipement agricole, que supporte le mil, sont values en multipliant le cot
annuel total du matriel agricole par le coefficient de reprsentativit13 du mil de chaque classe. La
valeur obtenue est divise par le nombre dhectare emblavs pour la culture du mil (tableau 4).
Tableau 4: Cot du matriel agricole lhectare
Rubriques
Amortissement
Maintenance
Cot annuel (FCFA)
Classe 1
5 707
1 794
Classe 2
6 522
1 965
Classe 3
5 538
1 731
7 501
8 488
7 269
3.2.2.2.
Lnergie animale accrot la productivit par actif agricole et rduit le temps et la pnibilit de
certains travaux champtres.
Pour rendre plus explicite les calculs, nous nous sommes limits seulement estimer le cot de
lutilisation de lanimal par hectare de mil pour chaque opration effectue. Les principaux animaux
utiliss pour la traction, dans la zone dtude, sont gnralement les quins et dans une moindre
mesure les asines suivis des bovins par paire. Le temps mis pour semer, biner, sarcler ou labourer un
hectare de mil est diffrent dun animal lautre et dune espce une autre. Cela est d en grande
partie lalimentation. Les producteurs enquts ont affirm que les quins sont plus dynamiques et
plus efficients lors du semis, du labour etc. par rapport aux autres animaux de traits. Ils assurent
90% des travaux champtres. En outre, ils constituent en moyenne 57% de lnergie disponible dans
les exploitations agricoles tudies. Par ailleurs, les asines viennent en seconde position avec 37%
environ et qui sont souvent utiliss soit pour pauler lattelage, soit pour assurer dautres activits
telles que le transport du matriel agricole, des actifs aux champs et les rcoltes.
Les
cots affects la traction animale14 lors du semis, des entretiens des cultures dans
lexploitation (binage, sarclage) seront utiliss pour leur alimentation et leurs soins pendant
lhivernage ainsi quune partie des rcoltes rserve pour eux. Par contre durant la saison sche, le
13
Le coefficient de reprsentativit (en pourcentage) est obtenu en faisant le rapport entre la superficie moyenne emblave par producteur et celle
pour le mil au niveau de chaque classe.
14
Les producteurs enquts affirment que les quins sont plus rapides en termes de semis et dentretien. Par contre les bovins, plus lentes, binent
ou labourent le sol de faon plus meuble et profond.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 26
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
producteur utilise en partie les rcoltes de mil, du foin darachide et de nib fourrager pour la
nourriture des chevaux. Lalimentation sera complte par des concentrs achets dont largent
provient de la rmunration de prestation de service avec le cheval (charrette). Quant aux juments,
nes et bufs sont souvent nourris par du foin, dherbes sches, de dbris vgtaux (mas, sorgho) et
la plupart du temps sont laisss en divagation dans les champs de mil, de mas et de sorgho.
La traction animale remplit quatre fonctions agronomiques essentielles : matrise des adventices
(sarclage, labour, etc.) ; entretien de la fertilit (enfouissement et production de matire organique,
etc.) ; gestion de leau (buttage, labour, travail du sol en sec, etc.) et en fin le transport du matriel
agricole, de la main duvre ainsi que les rcoltes.
En outre, le cot de la prophylaxie mdicale est devenu un aspect important dans llevage des
animaux de traits. En moyenne 2 500 FCFA sont dpenss chaque dbut dhivernage pour des frais
de prvention des chevaux contre la peste ou dautres maladies. Concernant les bovins, ils sont
vaccins avec des antibiotiques et dIvomec , au total estim en moyenne 6 000 FCFA la paire.
Pour les asines, les producteurs enquts disent quils sont rustiques et ne font pas lobjet de
prophylaxie mdicale.
Ainsi la charge de la traction animale est la somme du cot de lalimentation concernant la culture
du mil et le cot de la prophylaxie en tenant compte du taux doccupation ainsi que de la superficie
totale emblave pour le mil (tableau 5).
Tableau 5: Cot de la traction animale lhectare
Classe 1
Classe 2
Classe 3
Alimentation
Prophylaxie
2 731
731
2 764
714
2 689
557
3 462
3 479
3 247
Rubriques
Lattelage est une source de revenus directe et indirecte dans la zone dtude, o plus de 90% des
paysans en possdent. Certains producteurs louent temporairement une partie de leur matriel
agricole, ce qui leurs permettent de rgler quelques problmes dordre financiers.
3.2.2.3.
Cot de la main-duvre
Plus de 95% des producteurs enquts ne font pas recours la main-duvre temporaire. La plupart
du temps, les hommes ont la charge deffectuer les travaux champtres les plus pnibles notamment
les dfriches (prparation des champs), les semis, les binages et les rcoltes. En ce qui concerne les
femmes, elles ninterviennent que lors du dmariage et du dsherbage. A cela sajoute le battage
suivi du vannage du mil destin la nourriture avant larrive des batteuses vers le mois de janvier
mars. Les enfants quant eux, participent dans toutes les oprations culturales, en particulier la
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 27
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
conduite des chevaux ou nes lors du binage, des dfriches, du dsherbage et du ramassage des
rcoltes. Le cot de la main duvre familiale est comptabilis comme tant une charge. Son
estimation est base sur la valorisation journalire de travail de chaque actif de lexploitation.
Pour certains producteurs, il arrive que cette dernire ne suffise pas pour couvrir toutes les activits
agricoles en plein champ temps. Et donc ils font recourir la main duvre temporaire notamment
pendant la prparation des champs, au moment du dmariage15 et lors des rcoltes. Cest seulement
une minorit des exploitations qui font recours la main-duvre rmunre. Ce qui donne au
sourgha la somme globale approximative de 150 000 FCFA, qui varie selon les producteurs et la
lourdeur des travaux champtres. Il faut noter que la dure du contrat non formalis entre le
sourgha et lexploitant est de 5 mois (avant, pendant et aprs lhivernage). Il arrive que le
travailleur temporaire consacre une partie de son temps travailler dans une parcelle qui lui a t
alloue pour son propre compte. Les estimations effectues nous ont donns les rsultats suivants:
Le cot annuel de la main duvre, dans lexploitation pour un hectare de mil, est la somme de la
main duvre familiale additionne avec la main duvre temporaire (tableau 6).
Tableau 6: cot annuel de la main duvre par ha
Cot annuel en FCFA
Classe 1
Classe 2
Classe 3
43 500
41 675
39 900
3.2.2.4.
Les matires utilises, daprs nos enqutes, sont constitues essentiellement des semences, des
engrais et dans une moindre mesure du compost15. La plupart du temps, les producteurs nutilisent
pas des produits phytosanitaires ni pour le semis ni pour lutter contre le Striga ou autres maladies.
Presque tous les producteurs enquts appuys par le projet utilisent la semence certifie (souna 3)
pour un hectare. Un phnomne qui prend de lampleur dans le Sine-Saloum. Ces derniers sont
conscients de nos jours quune semence de qualit peut augmenter de 20% les rendements de mil.
Cependant les producteurs tmoins continuent de faire exclusivement de la slection massale pour le
semis faute de moyens financiers. Ainsi le prix dun kilogramme de semence certifie de mil est en
moyenne 600 FCFA. Lors du semis, quatre (4) kilogrammes de semences sont utilises par hectare
de mil selon les producteurs. Certains producteurs arrivent respecter les rsultats de la recherche
sur litinraire technique de la culture du mil (voir annexe).
15
Le dmariage consiste enlever les pieds de trop par poquet pour en laisser seulement trois. Cela permet de favoriser le tallage. Il est effectu,
selon les producteurs, 8 jours aprs leve suite au premier binage.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 28
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Trs souvent, les producteurs apportent des doses de fertilisation suggres par les techniciens.
Nanmoins, daprs nos enqutes effectues sur la zone dintervention, tous les producteurs
bnficiaires du soutien du projet utilisent lengrais chimique (ex : NPK, 15-10-10), une formule
recommande pour le mil. Dailleurs ces derniers sont conscients que lapport dengrais minral
augmente les rendements de faon significative. Et en mme temps ils luttent contre le Striga en
apportant plus dUre. En effet, les agriculteurs les plus nantis parviennent respecter les doses
appropries par hectare de mil avec un prix de 270 FCFA/kg.
Le compostage est un phnomne qui prend petit petit de lampleur, cause de la vulgarisation des
techniques de compost par les techniciens et particulirement les facilitateurs dUSDA/CLUSA. Il
est utilis non seulement pour amliorer la structure des sols mais aussi pour lutter contre le Striga.
Son cot est valu selon les quantits envisages.
Pour des besoins de traitement de semences du mil : la souna 3 certifie est dj traite, par contre
les autres semences traditionnelles ne le sont gure. Le cot des intrants est obtenu en faisant la
somme du cot de la semence, du cot de lengrais et celui de lpandage (tableau 7).
Tableau 7: Cot des intrants par lhectare
Rubriques
Classe 1
Quantit/ha Cot
total
4
700
100,00
27 000
100,00
2 000
Classe 2
Quantit/ha Cot
total
4
700
169,00
45 630
169,00
3 380
Semence
Engrais
Epandage
Cot
total
des
29 700
49 710
intrants en FCFA
Source : Malick Diakhat, mmoire de fin dtudes 2012
3.2.2.5.
Classe 3
Quantit/ha Cot total
4
41,00
41,00
700
11 070
820
12 590
Autres charges
Les autres charges16 concernent dabord les frais de battage laide de batteuse qui sont estims
1 200 FCFA/100 kg de grain de mil, ainsi que lachat demballage (sac de 90kg) qui est de 300
FCFA lunit. Connaissant la quantit totale de mil battu, on peut estimer le total dpens pour la
mise en sac.
En somme les dpenses effectues pour la culture du mil sarrte l o les grains de mil sont mis
dans des sacs.
3.2.3. Rpartition des diffrentes charges
3.2.3.1.
16
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 29
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Le cot de production unitaire17 est obtenu en divisant les charges totales dexploitation obtenues par
la quantit totale de grains de mil rcolt par hectare de la campagne en cours. Le calcul de ce cot
seffectuera sur la base de la typologie ralise.
Les rendements moyens de mil de la campagne 2012 des producteurs nous ont parvenus par la
DRDR de Kaolack (tableau 8).
Tableau 8: Rendement moyen par ha
Classe 1
Classe 2
Classe 3
1 309
932
1 032
Source : Malick Diakhat, mmoire de fin dtudes 2012
Les autres charges, notamment le battage et la mise en sac, sont obtenues partir du rendement
moyen (tableau 9).
Tableau 9: Cot annuel des autres charges par hectare
Rubriques
Battage
Emballage
Classe 1
Rendement Cot
en kg
annuel
1 032
12 384
1 032
3 440
Classe 2
Rendement Cot
en kg
annuel
1 309
15 708
1 309
4 363
Classe 3
Rendement
en kg
Cot annuel
932
11 184
932
3 107
15 824
20 071
Cot total en FCFA
Source : Malick Diakhat, mmoire de fin dtudes 2012
14 291
Voici le cot de production unitaire par classe des exploitants appuys par lUSDA/CLUSA
(tableau10).
Tableau 10: Cot de production unitaire par classe des producteurs cibles
Classe 1
Rubriques
Charges
d'exploitation
(FCFA/ha
Cot de
production
unitaire
(FCFA/kg)
Classe 2
Charges
d'exploitation
(FCFA/ha
Matriel
7 501
7
8 488
agricole
Traction
3 462
3
3 479
animale
43 500
42
41 675
MOA
29 700
29
49 710
Intrants
15 824
15
20 071
Autres
97
94
Total
Source : Malick Diakhat, mmoire de fin dtudes 2012
17
Classe 3
Charges
d'exploitation
(FCFA/ha
Cot
de
production
unitaire
(FCFA/kg)
7 269
3 247
32
38
15
39 900
12 590
14 291
43
14
15
Cot de
production
unitaire
(FCFA/kg)
83
Il varie dun producteur lautre et dpend en grande partie par le systme de production et le rendement obtenu par hectare.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 30
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Les classes 1 et 2, des producteurs appuys, renferment les cots de production unitaires les plus
levs avec respectivement 97 FCFA/kg et 94 FCFA/kg (tableau 10).
Tableau 11: Cot de production unitaire par classe des producteurs tmoins
Rubriques
Matriel
agricole
Traction
animale
Moa
Intrants
Autres
Classe 1
Charges
Cot de
d'exploitation production
(FCFA/ha
unitaire
(FCFA/kg)
Classe 2
Cot de
Charges
production
d'exploitation
unitaire
(FCFA/ha
(FCFA/kg)
Classe 3
Charges
Cot
de
d'exploitation production
unitaire
(FCFA/ha
(FCFA/kg)
8 318
10
7 980
7 268
3 615
44 250
700
12 236
5
55
1
15
2 566
48 025
27 700
14 720
3
50
29
15
3 298
43 867
50 800
18 323
3
37
43
15
87
105
Total
Source : Malick Diakhat, mmoire de fin dtudes 2012
3.2.3.2.
103
La figure ci-dessous indique la rpartition des charges moyennes pondres en pourcentage des
producteurs assists par CLUSA.
Pour les trois classes, la traction animale et le matriel agricole reprsentent les plus faibles cots
respectivement 3% et 8%. Par contre, la main-duvre agricole constitue le cot le plus important
dans lexploitation avec 41% (figure 7). Ainsi les charges lies aux intrants constituent galement
des sources de dpenses trs leves avec 31%. Par ailleurs les autres charges notamment le battage
est relativement chre cause du dficit de batteuses dans plusieurs endroits.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 31
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Cependant les producteurs tmoins napportent pas suffisamment dengrais faute de soutien et de
moyens. Ce qui rduit considrablement son utilisation, occupant seulement 23% de la totalit des
charges de lexploitation. Ainsi le cot de la traction animale est loin derrire avec 3%. En outre,
presque la moiti des charges (49%) de lexploitation de ces agriculteurs-l sont endosses par la
main duvre agricole (voire figure ci-dessous).
Unite de
quantit
Producteurs appuys
par CLUSA (A)
Producteurs
tmoins (B)
Diffrence (A-B)
FCFA/ha
FCFA/ha
FCFA
7 753
3 396
11 148
7 855
3 160
11 015
-103
236
134
FCFA/ha
FCFA/ha
FCFA/ha
FCFA/ha
FCFA/ha
FCFA
FCFA
Kg/ha
FCFA
FCFA/ha
FCFA/ha
FCFA/ha
FCFA/ha
41 692
700
27 900
2 067
16 729
89 087
100 235
1 091
175
190 925
101 838
90 690
54%
45 381
700
23 987
1 713
15 093
86 874
97 888
984
175
172 258
85 385
74 370
50%
-3 689
18 667
16 453
16 320
3%
FCFA/ha
20 911
22 012
-1 101
3 913
353
1 636
2 213
2 347
107
Page 32
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Les producteurs cibles ont en moyenne une marge nette de 90 690 FCFA/ha communment appele
valeur ajoute qui est suprieure celle des producteurs tmoins de plus de 16 320 FCFA
Ainsi les producteurs appuys par le projet ralisent, pour la culture du mil, un chiffre daffaires
critique de 20 911 FCFA/ha. Cest le seuil de rentabilit qui occasionne ni bnfices, ni pertes.
Contrairement aux producteurs tmoins, qui atteignent leur seuil de rentabilit qu partir de 22 012
FCFA/ha. Donc lactivit agricole de cette spculation est plus rentable pour les producteurs
soutenus par USDA/CLUSA que pour les producteurs tmoins non appuys.
En outre, lanalyse rvle que plus les charges variables augmentent, plus lactivit agricole est
rentable (par exemple : 89 087 FCFA de charges variables pour les producteurs appuys par
USDA/CLUSA et 86 874 FCFA de charges variables pour les producteurs tmoins) (tableau 12).
En rsum, la culture du mil fait partie des cultures pluviales les plus rentables actuellement dans la
zone dtudes, ceci entre autres grce lappui de USDA/CLUSA (tableau 13).
Par ailleurs une amlioration de la chane est pourvoir dans son ensemble pour augmenter la valeur
ajoute de tous les acteurs.
Tableau 13 : Comparaison de la valeur ajoute du mil aux autres cultures principales
Rubrique
Cot moyen de
Rendement par
production/ha
ha (kg)
Prix par kg
Valeur ajout/ha
Mil
94 885
1 091
175
90 690
Mas18
210 755
2 542
125
106 995
Arachide19
817
165
152 435
983,13
83,33
64 334
18
19
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 33
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
On note un retard dapprovisionnement en engrais (NPK et Ure) et en semences surtout dans les
zones les plus recules. En outre, les quantits demandes par les producteurs ne sont gure
satisfaites et mme pour y accder il faut dcaisser une importante somme dargent qui nest pas la
porte dun grand nombre de producteurs.
Egalement il faut signaler que les producteurs peinent accder au crdit agricole et mme sils y
parviennent, les taux dintrt sont trs levs avec des dlais de remboursement courts.
3.3.1.2.
Les semoirs et les houes freinent considrablement lefficacit des pratiques culturales cause de
leur vtust, affectant ngativement la productivit. Ainsi les sols sont pauvres, en plus la remonte
de la salinit gagne du terrain surtout dans la CR de Ndiaffate plus prcisment le village de
Boulsoutoura. Linfestation des champs de mil par le Striga hermothica est manifeste, ce qui rduit
fortement les rendements. En outre, une irrgularit des pluies frappe souvent cette zone comme ce
fut le cas au cours de la campagne prcdente 2011/2012 causant de faibles rendements des cultures
pluviales telles que le mil.
De plus, la majeure partie de la main duvre familiale est constitue dlves et tudiants, ce qui
entraine la raret dactifs au dbut et la fin de lhivernage d lanne scolaire. Les producteurs
font des pratiques culturales inadaptes aux systmes de production intensifs et en dphasage avec
les recommandations de la recherche, rduisant ainsi la productivit.
3.3.1.3.
Laccs aux marchs hebdomadaires est difficile pour les producteurs notamment dans les zones les
plus enclaves. Ainsi, on note linexistence des points de collectes primaires du mil destin la
commercialisation. Dailleurs une formalisation des ventes entre producteurs, bana-bana et
transformateurs est totalement absente dans la zone dtude do labsence
de
circuit de
commercialisation performant avec une bonne prsentation des produits finis locaux au niveau du
march national. On note galement une insuffisance des activits de promotion (par ex :
organisation priodique de sances de dgustation, organisation de foire, de salon, de programmes de
publicit etc.) pour vendre en grande quantit une gamme de produits finis base de mil.
3.3.1.4.
Les entreprises de transformation dplorent le manque de qualit des grains de mil avec beaucoup
dimpurets lies en partie lapplication des techniques de transformation primaire. Elles
sinquitent galement des ruptures de stock lies la raret de cette matire premire note dans
certaines priodes de lanne ( lapproche et durant lhivernage).
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 34
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Par ailleurs, les quantits de produits finis vendus sont faibles du fait du manque de canaux de
distribution et de stratgies de ventes. Un dficit dinvestissements corporel comme incorporel est
constat faute de moyens financiers.
3.3.2. Perspectives dune bonne intgration
Les objectifs principaux sont :
-
l ajout de la valeur tout au long de la chane damont comme en aval de la production qui
peut galement se faire par la fabrication industrielle de produits intermdiaires ou finis
base de mil avec le respect des normes internationales pour envisager lexportation.
Pour atteindre ces objectifs, une intgration verticale et horizontale de lensemble des acteurs de la
chane savre ncessaire.
3.3.2.1.
Dans le contexte dune chane de valeur, lintgration verticale peut tre assure au niveau de la
production par plusieurs entreprises en amont et en aval. Nous pouvons donner comme exemple les
instituts de recherches et les industries de transformations. Ds lors quil existe un niveau lev de
systmes dintgration et de partage dinformations.
Parmi les objectifs viss, on peut citer un meilleur contrle de la quantit, de la qualit, des dlais de
livraison des matires premires ou encore une rduction des cots de transaction.
3.3.2.1.1. Intgration en amont
Les producteurs devront envisager de faire des commandes groupes pour lachat des intrants et du
matriel agricole. Ce qui va leur confrer deux avantages : dabord lachat dintrants en grandes
quantits avec des cots moindres ensuite davoir un pouvoir de ngociation et de choix envers les
entreprises fournisseurs. La seconde considration a trait aux aspects oprationnels. Lintgration
verticale peut tre ncessaire pour une entreprise de transformation qui a besoin de contrler son
approvisionnement en matires premires de qualits suffisantes. Une entreprise de transformation
cralire intgre verticalement peut plus facilement sassurer de leur disponibilit des grains de
mil en quantit et en qualit voulue juste temps dans une rglementation contractuelle.
3.3.2.1.2. Lintgration en aval
Les producteurs de mil doivent avoir un systme spcifique dinformation de march pour produire
ce quils vendront or mis lautoconsommation. Ils doivent faire tout leur possible pour en savoir
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 35
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
plus sur les exigences du march. Ainsi les transformateurs de crales locales tel que le mil seront
obligs de vendre davantage des produits semi finis ou finis lintrieur du pays et ltranger. Ils
devront imprativement sinvestir dans le marketing. Et une fois des parts de marchs sont
conquises, ils devront mettre en place des techniques de ventes et des stratgies de communications
pour fidliser la clientle.
3.3.2.2.
Intgration horizontale
Cet outil est ax sur la mise en place de mcanismes de coopration horizontale et dalliances entre
producteurs, commerants et transformateurs afin de rsoudre les problmes lis lactivit petite
chelle entre acteurs de mme chanon, do limportance des OP, unions dOP, OM et URFCK.
Pour les producteurs les activits petite chelle leur permettent, par exemple, daccder aux intrants
au meilleur prix ainsi de rduire les cots unitaires assez levs, de la transaction et des services de
transports. Afin de jouir de la position renforce sur le march que devrait leur procurer des volumes
de ventes accrus et une commercialisation non segmente.
Concernant les bana-bana grossistes et demi-grossistes, dune part la coopration trouve son
importance sur les achats groups de grains de mil sans intermdiaires, dautre part de pouvoir
ngocier directement avec les OP et/ou unions pour avoir des quantits de mil leurs attentes et
dviter le maximum possible la concurrence dloyale entre eux.
Selon les transformateurs les avantages de lURFCK rsident sur lapprovisionnement de grains de
mil de qualit et surtout sur la commercialisation. Faire tout pour harmoniser lenvironnement des
affaires, assainir le march concurrentiel par lapproche de positionnement de tout un chacun dans
un segment bien dfini. Ils envisagent dans une future proche la certification GLOGAL-GAP pour
vendre leurs produits en Europe, en Amrique et dans la sous-rgion. A travers la commercialisation
et la logistique conjointe, les OP ou unions peuvent donner lieu la cration dun centre de collecte,
qui permettra daugmenter le volume des ventes et donc dobtenir de meilleurs prix, tout en
rduisant les cots de transport grce au groupage des expditions. Ce centre peut fonctionner
comme une entreprise ou tre gr par une cooprative.
Lintgration de toute nature doit reposer sur une logique financire de base : le prestataire de
service, le producteur, le commerant et le transformateur, chacun dentre eux doit valuer si les
liaisons avec les autres acteurs de la chane ajoutent de la valeur et si elle peut profiter suffisamment
de cet ajout de valeur pour rendre lintgration rentable (cf. figure 10).
Quil sagisse dune entreprise, dun commerant ou bien dun producteur, une analyse cotsbnfices reste indispensable vrifiant ainsi la compensation des charges par les recettes.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 36
Transformation Consommation
Exportation
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Exportateurs
- Supermarch
- Foires
- March urbain
- Boutique
Consommateurs
Enterprises de transformation
Exploitation
Commerants
Dtaillants
Oprateurs de March
Contrat de vente
- OP, unions
- SENCHIM, ICS
- IMF
- Structures de vulgarisations
- Projets de dveloppements
- Transporteurs
Producteurs
Page 37
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 38
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Conclusion gnrale
Au terme de cette prsente tude, do lobjectif majeur est damliorer la productivit du mil dans la
rgion de Kaolack en renforant les capacits daffaires des producteurs, une analyse exhaustive des
donnes collectes a donn les rsultats suivants :
-
une typologie, effectue partir des facteurs de production, a donn trois types de classes dans
chacun des deux cas : producteurs appuys par le projet et producteurs tmoins. La majeure
partie des producteurs assists par USDA/CLUSA apportent au minimum deux sacs de 50 kg
dengrais N-P-K. Contrairement aux autres producteurs o certains dentre eux napportent
mme pas dengrais chimique cause du manque dappui et de moyens financiers.
la situation actuelle, sur le plan relationnel, de la chane de valeur du mil est proccupante.
Malgr les efforts consentis par les OP et les ET respectivement au niveau de la production et
de la transformation.
Ltude a rvl certaines informations lies la mobilisation de ressources pour la production et les
interrelations qui existent entre acteurs de la chane. Les aspects dgags au cours de ltude sont
synthtiss en ces points :
-
laugmentation des surfaces emblaves pour la culture du mil denviron 4% pour cette anne
avec la fluctuation des rendements suivant les campagnes ;
le cot lev des intrants tels que les engrais favorisant sa faible utilisation, ce qui entraine
laugmentation des cots de production forte proportion de charges variables;
la prsence dOP dans tous les villages enquts et de quelques unions dOP polarisant plusieurs
OP riveraines;
un circuit de commercialisation assez long contrl par les commerants, ce qui est lencontre
des intrts des producteurs ;
un nombre important dET gres exclusivement par les femmes transformatrices et qui
produisent une gamme de produits base de mil ;
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 39
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Recommandations
Les recommandations suivantes sont faites dans le but damliorer la productivit du mil et daccroitre
la valeur ajoute des acteurs de la chane par la proposition de solutions sur certaines contraintes
identifies, dbouchant sur des perspectives de recherches. Elles concernent : lintensification et
laugmentation de la productivit, lamlioration de la commercialisation, lamlioration de la
transformation des crales locales, lamlioration des relations entre acteurs de la chane et
lamlioration de lintervention du projet (USDA/CLUSA)
1-
2-
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 40
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
une mise en place dun systme dachat vente (warrantage) qui consiste octroyer un prt aux
producteurs garanti par un stock de produit dont la valeur augmente sur une priode donne. Il
vise amliorer les revenus des producteurs et les faire sortir du surendettement ;
3-
4-
5-
intrants.
denvisager la construction dentrepts dans certains points stratgiques pour le stockage et la
conservation des rcoltes destines la commercialisation.
de mettre en place un circuit adquat de commercialisation et un systme dinformation du
march sur les prix de ventes du mil lintrieur du pays.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 41
Caractristiques de la chane de valeur disjointe du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
BenoitCattin M. et Faye J., (1982). LExploitation agricole familiale en Afrique soudano
sahlienne. PUF. Paris ; 99 p.
Canada. Ministre de lindustrie, Statistique Canada, (2010). Mthodes et pratiques denqute
[en ligne], p.422. Disponible sur < http : // www.statcan.gc.ca > (consult le 18 - 07 - 2012).
Communaut europennes, (1997). Manuel, Analyse financire et conomique des projets de
dveloppement [en ligne]. Luxembourg : office des publications officielles des communauts
europennes, 420 p. disponible sur : < http : //europa. eu.int> (consult le 21- Dcembre 2012).
Dembl B., Raynal-Roques A., Sall G., Tuquet C., (1994). Plantes parasites des cultures et des
essences forestires au sahel. 4-, Mthodes de luttes. Cahiers agricultures, p.43.
Diop O., (2006). Lexploitation agricole face aux besoins de la famille paysanne dans la rgion de
Kaolack au Sngal. Mmoire dingnieur agronome : conomie et sociologie rurale : ENSA-ThisSngal, 59 p. + annexes.
FAO, ICRISAT, (1997). Lconomie mondiale su Sorgho et du Mil : faits, tendances et
perspectives. Rome: FAO, 68p.
Kaplinsky, Rafael et Mike Morris, (2002). A Handbook for Value Chain Research. IDR. Cit par
Webber C. M., Labaste P. (2010).
Man M. B., (2009). Analyse conomique de la production paysanne de larachide dans la zone
centre du bassin arachidier au Sngal dtermination du cot unitaire. Mmoire dingnieur
agronome : conomie et sociologie rurales : ENSA-This-Sngal : Universit de This, 59 p +
annexes.
Martin, F., (1991). Budgets de cultures au Sngal, Vol 4, Unival/ ISRA (Sngal), 55 p.
Mbaye A., (2012). Analyse des projets dans les pays en dveloppement : guide pratique de
lvaluateur. 2nd ed. Dakar: PUD.273p.
Nzally C. K., (2011). Dtermination des cots de production et des facteurs incitatifs la
commercialisation du mas sec dans les rgions de Tambacounda, Kdougou et Kolda. Mmoire
dingnieur agronome : conomie et sociologie rurale : ENSA-This-Sngal : Universit de This,
56 p. + annexes.
PAFA, (2010). Analyse approfondie de la filire Mil/Sorgho (rapport provisoire). 54p.
Porter M., (1986). Lavantage concurrentiel. 52p.
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 42
Caractristiques de la chane de valeur disjointe du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Rpublique du Sngal, Fdration nationale des boulangers du Sngal, (2010). Projet pilote de
valorisation des crales locales en panification [en ligne]. Dakar : FNBS41p. Disponible sur <
http : //http: //www.asprodeb.org/IMG /pdf_Projet_de_valorisation _des_cereales_locales-2.pdf >
(consult le 29 11 2012).
Rseau Ouest et Centre Africain de Recherche sur le Mil, (2002). Amlioration des systmes de
production base de mil. Niamey : ROCAFREMI. 42 p.
Rseau Ouest et Centre Africain de Recherche sur le Mil, (2002). Tendance et contraintes la
production du mil dans les pays membres du Rseau Ouest et Centre Africain de la recherche sur le
Mil. Niamey : ROCAFREMI. 57 p.
Sngal. Ministre de lagriculture, APIX, GOANA, (2008). Cahier dopportunits filires [en
ligne]. Dakar-Sngal, Disponible sur < http : // www.agriculture.gouv.sn > (consult le 25 - 07 2012).
Sngal. Ministre de lconomie et des finances, (2011). Situation conomique et sociale de la
rgion de Kaolack [en ligne]. Dakar : ANSD, 136p. Disponible sur < http : // www.ansd.sn >
(consult le 28,30 - 08 2012).
Sngal. Ministre de lconomie et des finances. Direction de lappui au secteur priv, (2011).
Valorisation
du
Milet
et
du
Sorgho
[en
ligne],
p.20.
Disponible
sur
<
http
://
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 43
Caractristiques de la chane de valeur disjointe du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
ANNEXES
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page 44
Caractristiques de la chane de valeur disjointe du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Le Groupement dIntrt
Economique (GIE)
.. ..
Bas dans le village de
.....,
Communaut Rurale de
...........................................................
Cell (+221):
PROTOCOLE DE COLLABORATION
Entre
Le Projet Renforcement de la Chane de Valeur du Mil , ci-dessous dsign sous le vocable Projet,
sis lImmeuble.Avenue J. F. Kennedy - B.P 284 Kaolack, Sngal, Tl (+221):
339422189 Cell (+221): 775293785 reprsent par son Directeur, Monsieur Alphonse FAYE, dune
part,
Et
Le Groupement dIntrt Economique (GIE) , dont le sige est dans le village
de , Communaut Rurale de .., dans le Dpartement de
.., Rgion de .................................., ci-dessous dsign sous le vocable GIE,
reprsent par son/sa Prsident (e), Mr/Mme
, Cell. ., dautre part,
Il a t convenu et arrt ce qui suit :
Article 1 - Objet
Le prsent protocole a pour objet de prciser les conditions dans lesquelles le Projet apportera son
assistance au GIE, en vue du dveloppement de ses activits dans la chane de valeur du mil.
Article 2 - Engagements du Projet
Le Projet sengage :
1. Assurer la formation des membres du GIE pour la bonne excution de leurs tches, notamment
en techniques de production agricole, en commercialisation, en transformation du mil, en
planification, en comptabilit, en gestion ou en tout autre domaine selon les besoins ;
2. Faciliter au GIE laccs aux crdits, auprs des Institutions de Micro Finance, pour le lancement
des activits conomiques de son choix exclusif ;
3. Favoriser la rflexion des membres du GIE sur leurs problmes et la recherche de solutions
appropries ;
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page i
Caractristiques de la chane de valeur disjointe du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
4. Aider le GIE devenir une entreprise capable de sauto- grer, une entreprise autonome sur le
plan humain, financier et matriel ;
5. Faire preuve de disponibilit pour discuter toujours avec les membres du GIE de tous leurs
problmes.
Article 3 - Engagements du GIE
Le GIE sengage :
1. Dsigner des personnes disponibles et aptes suivre des formations en techniques de production
agricole, en commercialisation, en transformation du mil, en planification, en comptabilit et en
gestion ou en tout autre domaine selon les besoins ;
2. Accorder la possibilit tous ses membres dtre forms ;
3. Payer rgulirement tous ses crdits auprs des Institutions de Micro Finance ;
4. Permettre tous ses membres de participer aux prises de dcisions travers des runions
frquentes et largies ;
5. Mobiliser les ressources humaines, financires et matrielles ncessaires la bonne excution
du plan daction issu de son autodiagnostic.
Article 4 Engagement des deux parties
Les deux parties sengagent librement et volontairement travailler dans un esprit dassistance et de
partenariat pour la promotion du GIE, travers la mise en uvre du plan daction issu de
lautodiagnostic du GIE.
Article 5 Conditions de rupture
Le prsent protocole peut tre rompu en cas de force majeure.
En outre, aprs trois (3) reports successifs et non justifis dune seule et mme activit, le Projet pourra
dcider de mettre fin sa collaboration avec le GIE.
Article 6 - Entre en vigueur et renouvellement
Le prsent protocole prend effet ds sa signature par les deux parties, pour une dure dun an et sera
renouvel aprs valuation.
Article 7 - Litige
Tout litige n, dans le cadre de lexcution du prsent protocole, sera gr lamiable entre les deux
parties.
le .2012
Le Directeur du Projet
Alphonse FAYE
Le Prsident du GIE
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page ii
Caractristiques de la chane de valeur disjointe du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Guinguino
Kaolack
Nioro
Rgion
Urbain
Rural
Rgion
%
13,1
50,3
36,6
100
31,7
68,3
100
Classe 1
Classe 2
Classe 3
Moyenne pondre
7501
8488
7269
7753
Charges fixes
Matriel agricole
FCFA/ha
FCFA/ha
3462
3479
3247
3396
10963
11967
10516
11148
Charges variables
MOA
FCFA/ha
43500
41675
39900
41692
Semence
FCFA/ha
700
700
700
700
Engrais
FCFA/ha
27000
45630
11070
27900
pandage
FCFA/ha
2000
3380
820
2067
Autres charges
FCFA/ha
15824
20071
14291
16729
89024
111456
66781
89087
99987
123423
77296
100235
1032
1309
932
1091
175
175
175
175
Kg/ha
Prix unitaire
Chiffre d'affaire
FCFA/ha
180600
229075
163100
190925
Marge brute
FCFA/ha
91576
117618.667
96319.3333
101838
Marge nette
FCFA/ha
80613
105652
85804
90690
Taux de marge
FCFA/ha
51%
51%
59%
54%
Seuil de rentabilit
FCFA/ha
21620
23306
17806
20911
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page iii
Caractristiques de la chane de valeur disjointe du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Classe 1
Classe 2
Classe 3
Matriel agricole
FCFA/ha
8318
7980
7268
7855
FCFA/ha
3615
2566
3298
3160
11933
10546
10566
11015
Moyenne pondre
Charges fixes
FCFA/ha
44250
48025
43867
45381
Semence
FCFA/ha
700
700
700
700
Engrais
FCFA/ha
25200
46760
23987
pandage
FCFA/ha
1800
3340
1713
Autres charges
FCFA/ha
12236
14720
18323
15093
57186
90445
112990
86874
69119
100991
123556
97888
798
960
1195
984
Rendement mil
Kg/ha
Prix unitaire
175
175
175
175
Chiffre d'affaire
FCFA/ha
139650
168000
209125
172258
Marge brute
FCFA/ha
82464
77555
96135
85385
Marge nette
FCFA/ha
70531
67009
85569
74370
Taux de marge
FCFA/ha
59%
46%
46%
50%
Seuil de rentabilit
FCFA/ha
20208
22844
22984
22012
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page iv
Caractristiques de la chane de valeur disjointe du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
2010
2011
March
Jan.
Fer.
Mars
Avril
Mai
Juin
Juil.
Aot
Sept.
Oct.
Nov.
Dc.
Kaolack
150
145
140
145
155
160
165
145
130
120
130
145
Prokhane
130
125
125
135
145
150
145
130
110
100
105
135
Ndoffane
130
130
135
140
150
155
130
115
100
110
130
Ndram Escale
125
130
130
140
150
155
130
110
100
110
125
March
Jan.
Fer.
Mars
Avril
Mai
Juin
Juil.
Aot
Sept.
Oct.
Nov.
Dc.
Kaolack
140
140
135
150
155
155
155
175
170
170
180
185
Prokhane
135
125
125
140
150
150
155
165
165
160
165
170
Ndoffane
135
125
125
145
150
155
160
165
170
155
160
175
Ndram Escale
130
120
120
140
155
155
160
165
170
155
160
180
Source : CSA/KAOLACK
Moyenne mensuelle des prix dtails du mil dans les quatre louma de rfrences
2010
2011
March
Jan.
Fv.
Mars
Avril
Mai
Juin
Juil.
Aot
Sept.
Oct.
Nov.
Dec.
Kaolack
150
145
140
160
165
165
165
180
175
180
190
195
Prokhane
140
130
130
145
155
155
165
175
175
170
170
175
Ndoffane
140
130
130
150
160
160
165
170
175
170
175
180
Ndram
Escale
140
130
130
145
165
160
170
170
175
165
170
185
March
Jan.
Fv.
Mars
Avril
Mai
Juin
Juil.
Aot
Sept.
Oct.
Nov.
Dec.
Kaolack
160
150
150
155
160
165
170
150
125
130
135
155
Prokhane
140
130
135
155
150
160
150
135
145
105
110
140
Ndoffane
145
140
150
150
160
165
135
125
105
120
135
Ndram
Escale
140
140
140
145
155
165
135
120
110
115
130
Source : CSA/KAOLAC
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page v
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Quantit
/kg
Achat
Frais de
chargement
Frais transport
Frais de
dchargement
Frais stockage
Novembre - Mars
Prix
Montant/
unitaire
(FCFA)
Avril - Juillet
Quantit
Prix
Montant/
/kg
unitaire
(FCFA)
Commerant: Grossiste
25000
145
3625000
35000
130
4550000
35000
0.1
3500
25000
0.1
35000
315000
25000
35000
0.1
3500
35000
0.02
Quantit
/kg
Aot - Octobre
Prix
Montant/
unitaire
(FCFA)
Pondration
10000
175
1750000
3308333
2500
10000
0.1
1000
2333
225000
10000
10
100000
213333
25000
0.1
2500
10000
0.1
1000
2333
770
25000
0.03
750
10000
0.075
750
757
Taxes
communales
Emballage
35000
0.5
17500
25000
0.5
12500
10000
0.5
5000
11667
35000
3.5
122500
25000
3.5
87500
10000
3.5
35000
81667
Cot d'achat
Prix de vente
35000
35000
143
150
5012770
5250000
25000
25000
158
165
3955750
4125000
10000
10000
189
195
1892750
1950000
3620423
3775000
Valeur ajoute
Kaolack (FCFA)
Valeur ajoute/kg
237 230
169 250
57 250
154 577
Achat
4000
135
540000
Commerant: Demi-grossiste
2500
150
375000
1750
180
315000
410000
Frais transport
4000
8.25
33000
2500
8.25
20625
1750
8.25
14438
22688
Frais stockage
4000
0.08
333
2500
0.14
350
1750
0.2
350
344
4000
0.5
2000
2500
0.5
1250
1750.00
875
1375
4000
3.5
14000
2500
3.5
8750
1800
3.5
6300
9683
4000
147
589333
2500
162
405975
1750
192
336788
444032
4000
155
30 667
620000
2500
180
44 025
450000
1750
215
39 463
376250
482083
38 052
Taxes
communales
Emballage
Cot d'achat
Prix de vente
Valeur ajoute
Valeur
ajoute/kg
18
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
23
Page vi
16
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Achat
Frais
entreposage
Cot d'achat
500
155
77500
Commerant: Dtaillants
400
180
72000
500
2500
400
2000
250
1250
1917
500
160
80000
400
185
74000
250
220
55000
69667
Prix de vente
500
170
85000
400
200
80000
250
245
61250
75417
Valeur
ajoute
Valeur
ajoute/kg
250
215
53750
67750
5000
6000
6250
5750
10
15
25
17
Quantit
Cot unitaire
2
5
5
2
40,000
8,000
2,500
25,000
80000
40000
12500
50000
15,000
70,000
7,500
2,000
500
500
30000
70000
7500
8000
5000
2000
305,000
Termosoudeur
2
Table de travail et chaise (lot)
1
Balance
1
Bassine
4
Tamis
10
Lousse
4
total
Source : Malick Diakhat, mmoire de fin dtudes 2012
Total
Dure
de vie
5
5
5
5
5
5
5
3
2
2
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Amortissement
annuel
16000
8000
2500
10000
Amortissement
mensuel
1333
667
208
833
Amortissement/2
jours
133
67
21
83
6000
14000
1500
2666
2500
1000
58000
500
1167
125
222
208
83
4833
50
117
13
22
21
8
483
Page vii
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Avec 300 kg de grains de mil, les ET ont la capacit de les transformer dans un intervalle de deux jours.
Le type du produit fini fabriqu dpend de la commande ou bien de la demande du march.
Compte de rsultat
Charges fixes
RUBRIQUES
Amortissement/an
Amortissement/mois
Amortissement/activit
16000
1333
133
Bol
Calebasse
8000
667
67
2500
208
21
Fourneau gaz
10000
833
83
Termosoudeur
6000
500
50
14000
1167
117
Balance
1500
125
13
Bassine
2667
222
22
Tamis
2500
208
21
Louche
1000
83
58000
4833
Charges variables (2 jours)
RUBRIQUES
Quantit
Prix unitaire
Montant(FCFA)
300
175
52500
Frais de transport
300
5.25
1575
300
25
7500
270
25
6750
350
700
Eau (M3)
Electricit (j)
535
300
600
Sachets (400g)
663
16
10600
Etiquetage (400g)
663
3313
charges Gaz
533
1067
Personnel
10
3000
30000
Sous total
114604
Imprvus (2%)
2292
116896
117431
Recettes
Couscous ou Thickry ou Sankhal
663
300
198750
Son de mil
Total recettes: B
30
50
1500
Valeur ajoute ( B - A)
Valeur ajoute/kg
200250
82819
276
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page viii
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Une corde dau moins 50m et dun ruban gradu de 50m si possible ;
Un pot vide de tomates grandes modles, une canette vide et une capsule de 5g.
De prfrence commencer les activits en dbut octobre (le sol est encore humide) et
faites les diffrentes oprations progressivement ;
Le champ doit tre prt (sillons ou trous sont en place, N-P-k et compost sont enfouis) 3
4 semaines avant la premire pluie.
Comment pandre le N-P-K, le compost et lUre ?
En systme attel : utiliser une canette pour 20m de ligne ou 200g pour 25m de ligne (NP-K et ure) et un pot de tomate grand modle pour le compost pour 25m de ligne ;
En systme manuel : une capsule de 5g par trou (N-P-K et ure) et remplir de compost
vos deux mains pour un trou soit 1 350cm3 par trou.
Comment devrons- nous faire le semis ?
En systme attel semer 4 6kg/ha pour le mil, 16 20kg/ha pour le mas et 6 10kg/ha
pour le sorgho avec le semoir super co ;
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page ix
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
En systme manuel utiliser pour : le mil 12 15 graines par trou ou sur la ligne 5cm entre
les graines, le sorgho 10 graines par trou ou sur la
ligne laisser 5cm entre graines,
mas trois graines par trou.
Ce quon doit savoir en plus (astuces) ?
Variables
1
7
2
11
3
6
100.00
169
41
Superficies totals
7.24
9.34
7.92
Superficies du mil
3.57
3.59
4.22
Semoir
1.14
1.68
1.31
House
1.51
2.14
1.69
Charrette
0.78
1.09
0.75
Ngossi
6.27
8.05
4.13
Dabaaly
2.59
3.77
2.06
Rateau
2.19
3.45
2.06
Hiler
0.51
1.09
1.69
Machette
0.54
1.27
1.06
Coup-coup
0.00
0.36
0.00
Ngabane
4.11
8.64
3.31
Equin
1.68
2.05
1.63
Asine
0.68
1.05
1.25
Paire Bovin
0.19
0.27
0.06
Pourcentage
49%
29%
21%
Coefficient du mil
49%
38%
53%
MOF
NPK/ha
Mmoire de fin dtudes prsent et soutenu publiquement par : Malick DIAKHATE, Mars 2013
Page x
Caractristiques de la chane de valeur du mil dans la rgion de Kaolack : Dtermination des cots de production
Variables
1
7
2
5
3
14
NPK/ha
0.000
90.000
167
Superficies totals
5.81
5.675
14.500
Superficies du mil
2.75
2.900
6.000
Semoir
0.75
0.700
2.333
House
2.00
1.900
4.667
Charrette
0.63
0.500
1.333
Ngossi
3.50
2.900
9.333
Dabaaly
2.25
1.700
5.667
Rateau
1.50
1.700
6.000
Hiler
1.25
0.800
0.000
Machette
0.13
0.600
1.333
Coup-coup
0.50
0.000
0.000
Ngabane
2.63
2.800
11.000
Equin
1.50
0.800
2.667
Asine
0.50
1.000
2.333
Paire Bovin
0.13
0.000
0.333
Pourcentage
38%
48%
14%
Coefficient du mil
47%
51%
41%
MOF
Page xi