ComptabiliteApprofondie 1 FRIEDRICH
ComptabiliteApprofondie 1 FRIEDRICH
ComptabiliteApprofondie 1 FRIEDRICH
Comptabilité approfondie
Jean-Jacques FRIEDRICH
Directeur du Master Comptabilité Contrôle Audit
Professeur agrégé d’Economie et Gestion
Diplômé expert-comptable
Plan de cours
6. LES PROVISIONS
- Provisions (risques et charges).
- Provisions réglementées : Textes particuliers d’origine fiscale.
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Jean-Jacques FRIEDRICH Comptabilité approfondie - Master 1 CCA - CASABLANCA
Bibliographie
Ouvrages de référence :
Comptabilité approfondie
G. LANGLOIS, M. FRIEDERICH, A. BURLAUD - Editions Foucher
Comptabilité approfondie et Révision
R. OBERT – Editions Dunod
Ouvrages de référence :
Mémento Comptable Francis LEFEBVRE
Mémentos Fiscal Francis LEFEBVRE
IFRS – Editions Francis Lefebvre
Sites internet :
PCG français :
www.plancomptable.com
CNC (Conseil National de la Comptabilité) :
http://www.minefi.gouv.fr/directions_services/CNCompta/
CSOEC (Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts Comptables) :
www.experts-comptables.org
AMF (Autorités des Marchés Financiers)
http://www.amf-france.org/
IASB : www.iasb.org
IAS Plus (site du cabinet Deloitte) : www.iasplus.com
FOCUS IFRS : www.focusifrs.com
Site de PriceWaterhouseCoopers : www.pwc.com
LEGIFRANCE : www.legifrance.com
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(Règlement n°2005-09 du CRC) 36 - (compte à ouvrir, le cas échéant, sous l’intitulé « stocks
2971 - Titres immobilisés autres que les titres immobilisés provenant d’immobilisations »)
de l’activité de portefeuille, droit de propriété (même 37 - STOCKS DE MARCHANDISES
ventilation que celle du compte 271) 371 - Marchandises (ou groupe) A
2972 - Titres immobilisés, droit de créance (même 372 - Marchandises (ou groupe) B
ventilation que celle du compte 272) 38 - (lorsque l’entité tient un inventaire permanent en
2973 - Titres immobilisés de l’activité de portefeuille comptabilité générale, le compte 38 peut être utilisé pour
2974 - Prêts (même ventilation que celle du compte 274) comptabiliser les stocks en voie d’acheminement, mis en
2975 - Dépôts et cautionnements versés (même ventilation dépôt ou donnés en consignation)
que celle du compte 275) 39 - DEPRECIATIONS DES STOCKS ET EN-COURS –
2976 - Autres créances immobilisées (même ventilation que (Règlement n°2005-09 du CRC)
celle du compte 276) 391 - Dépréciations des matières premières (et
fournitures)
CLASSE 3 : COMPTES DE STOCKS ET EN- (Règlement n°2005-09 du CRC)
COURS 3911 - Matières (ou groupe) A
3912 - Matières (ou groupe) B
31 - MATIERES PREMIERES (ET FOURNITURES) 3917 - Fournitures A, B, C, ...
311 - Matières (ou groupe) A 392 - Dépréciations des autres approvisionnements
312 - Matières (ou groupe) B (Règlement n° 2005-09 du CRC)
317 - Fournitures A, B, C, ... 3921 - Matières consommables (même ventilation que celle
32 - AUTRES APPROVISIONNEMENTS du compte 321)
321 - Matières consommables 3922 - Fournitures consommables (même ventilation que
3211 - Matières (ou groupe) C celle du compte 322)
3212 - Matières (ou groupe) D 3926 - Emballages (même ventilation que celle du compte
322 - Fournitures consommables 326)
3221 - Combustibles 393 - Dépréciations des en-cours de production de biens
3222 - Produits d’entretien (Règlement n°2005-09 du CRC)
3223 - Fournitures d’atelier et d’usine 3931 - Produits en cours (même ventilation que celle du
3224 - Fournitures de magasin compte 331)
3225 - Fournitures de bureau 3935 - Travaux en cours (même ventilation que celle du
326 - Emballages compte 335)
3261 - Emballages perdus 394 - Dépréciations des en-cours de production de
3265 - Emballages récupérables non identifiables services
3267 - Emballages à usage mixte (Règlement n°2005-09 du CRC)
33 - EN-COURS DE PRODUCTION DE BIENS 3941 - Études en cours (même ventilation que celle du
331 - Produits en cours compte 341)
3311 - Produits en cours P 1 3945 - Prestations de services en cours (même ventilation
3312 - Produits en cours P 2 que celle du compte 345)
335 - Travaux en cours 395 - Dépréciations des stocks de produits
3351 - Travaux en cours T 1 (Règlement n°2005-09 du CRC)
3352 - Travaux en cours T 2 3951 - Produits intermédiaires (même ventilation que celle
34 - EN-COURS DE PRODUCTION DE SERVICES du compte 351)
341 - Études en cours 3955 - Produits finis (même ventilation que celle du compte
3411 - Études en cours E 1 355)
3412 - Études en cours E 2 397 - Dépréciations des stocks de marchandises
345 - Prestations de services en cours (Règlement n°2005-09 du CRC)
3451 - Prestations de services S 1 3971 - Marchandise (ou groupe) A
3452 - Prestations de services S 2 3972 - Marchandise (ou groupe) B
35 - STOCKS DE PRODUITS
351 - Produits intermédiaires CLASSE 4 : COMPTES DE TIERS
3511 - Produits intermédiaires (ou groupe) A
3512 - Produits intermédiaires (ou groupe) B 40 - FOURNISSEURS ET COMPTES RATTACHES
355 - Produits finis 400 - Fournisseurs et Comptes rattachés
3551 - Produits finis (ou groupe) A 401 - Fournisseurs
3552 - Produits finis (ou groupe) B 4011 - Fournisseurs - Achats de biens et prestations de
358 - Produits résiduels (ou matières de récupération) services
3581 - Déchets 4017 - Fournisseurs - Retenues de garantie
3585 - Rebuts 403 - Fournisseurs - Effets à payer
3586 - Matières de récupération 404 - Fournisseurs d’immobilisations
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6711 - Pénalités sur marchés (et dédits payés sur achats et 6871 - Dotations aux amortissements exceptionnels des
ventes) immobilisations
6712 - Pénalités, amendes fiscales et pénales 6872 - Dotations aux provisions réglementées
6713 - Dons, libéralités (immobilisations)
6714 - Créances devenues irrécouvrables dans l’exercice 68725 - Amortissements dérogatoires
6715 - Subventions accordées 6873 - Dotations aux provisions réglementées (stocks)
6717 - Rappel d’impôts (autres qu’impôts sur les bénéfices) 6874 - Dotations aux autres provisions réglementées
6718 - Autres charges exceptionnelles sur opérations de 6875 - Dotations aux provisions exceptionnelles
gestion (Règlement n°2005-09 du CRC)
672 - (Compte à la disposition des entités pour enregistrer, 6876 - Dotations aux dépréciations exceptionnelles
en cours d’exercice, les charges sur exercices antérieurs) (Règlement n°2002-10 du CRC)
675 - Valeurs comptables des éléments d’actif cédés 69 - PARTICIPATION DES SALARIES - IMPOTS SUR
6751 - Immobilisations incorporelles LES BENEFICES ET ASSIMILES
6752 - Immobilisations corporelles 691 - Participation des salariés aux résultats
6756 - Immobilisations financières 695 - Impôts sur les bénéfices
6758 - Autres éléments d’actif 6951 - Impôts dus en France
678 - Autres charges exceptionnelles 6952 - Contribution additionnelle à l’impôt sur les bénéfices
6781 - Malis provenant de clauses d’indexation 6954 - Impôts dus à l’étranger
6782 - Lots 696 - Suppléments d’impôt sur les sociétés liés aux
6783 - Malis provenant du rachat par l’entreprise d’actions distributions
et obligations émises par elle-même 697 - Imposition forfaitaire annuelle des sociétés
6788 - Charges exceptionnelles diverses 698 - Intégration fiscale
68 - DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS, 6981 - Intégration fiscale - Charges
DEPRECIATIONS ET PROVISIONS 6989 - Intégration fiscale - Produits
(Règlement n°2005-09 du CRC) 699 - Produits - Report en arrière des déficits
681 - Dotations aux amortissements, dépréciations et
provisions – Charges d’exploitation – (Règlement n°2005-
09 du CRC) CLASSE 7 : COMPTES DE PRODUITS
6811 - Dotations aux amortissements sur immobilisations
incorporelles et corporelles 70 - VENTES DE PRODUITS FABRIQUES,
68111 - Immobilisations incorporelles PRESTATIONS DE SERVICES, MARCHANDISES
68112 - Immobilisations corporelles 701 - Ventes de produits finis
6812 - Dotations aux amortissements des charges 7011 - Produits finis (ou groupe) A
d’exploitation à répartir 7012 - Produits finis (ou groupe) B
6815 - Dotations aux provisions d’exploitation 702 - Ventes de produits intermédiaires
(Règlement n°2005-09 du CRC) 703 - Ventes de produits résiduels
6816 - Dotations aux dépréciations des immobilisations 704 - Travaux
incorporelles et corporelles (Règlement n°2002-10 du CRC) 7041 - Travaux de catégorie (ou activité) A
68161 - Immobilisations incorporelles 7042 - Travaux de catégorie (ou activité) B
68162 - Immobilisations corporelles 705 - Études
6817 - Dotations aux dépréciations des actifs circulants 706 - Prestations de services
(Règlement n°2005-09 du CRC) 707 - Ventes de marchandises
68173 - Stocks et en-cours 7071 - Marchandises (ou groupe) A
68174 - Créances 7072 - Marchandises (ou groupe) B
686 - Dotations aux amortissements, dépréciations et 708 - Produits des activités annexes
provisions 7081 - Produits des services exploités dans l’intérêt du
Charges financières – (Règlement n°2005-09 du CRC) personnel
6861 - Dotations aux amortissements des primes de 7082 - Commissions et courtages
remboursement des obligations 7083 - Locations diverses
6865 - Dotations aux provisions financières – (Règlement 7084 - Mise à disposition de personnel facturée
n°2005-09 du CRC) 7085 - Ports et frais accessoires facturés
6866 - Dotations aux dépréciations des éléments financiers 7086 - Bonis sur reprises d’emballages consignés
(Règlement n°2005-09 du CRC) 7087 - Bonifications obtenues des clients et primes sur
68662 - Immobilisations financières ventes
68665 - Valeurs mobilières de placement 7088 - Autres produits d’activités annexes (cessions
6868 - Autres dotations d’approvisionnements,...)
687 - Dotations aux amortissements dépréciations et 709 - Rabais, remises et ristournes accordés par
provisions - l’entreprise
Charges exceptionnelles – (Règlement n°2005-09 du CRC) 7091 - sur ventes de produits finis
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7092 - sur ventes de produits intermédiaires 764 - Revenus des valeurs mobilières de placement
7094 - sur travaux 765 - Escomptes obtenus
7095 - sur études 766 - Gains de change
7096 - sur prestations de services 767 - Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de
7097 - sur ventes de marchandises placement
7098 - sur produits des activités annexes 768 - Autres produits financiers
71 - PRODUCTION STOCKEE (OU DESTOCKAGE) 77 - PRODUITS EXCEPTIONNELS
713 - Variation des stocks (en-cours de production, 771 - Produits exceptionnels sur opérations de gestion
produits) 7711 - Dédits et pénalités perçus sur achats et sur ventes
7133 - Variation des en-cours de production de biens 7713 - Libéralités reçues
71331 - Produits en cours 7714 - Rentrées sur créances amorties
71335 - Travaux en cours 7715 - Subventions d’équilibre
7134 - Variation des en-cours de production de services 7717 - Dégrèvements d’impôts autres qu’impôts sur les
71341 - Études en cours bénéfices
71345 - Prestations de services en cours 7718 - Autres produits exceptionnels sur opérations de
7135 - Variation des stocks de produits gestion
71351 - Produits intermédiaires 772 - (Compte à la disposition des entités pour enregistrer,
71355 - Produits finis en cours d’exercice, les
71358 - Produits résiduels produits sur exercices antérieurs)
72 - PRODUCTION IMMOBILISEE 775 - Produits des cessions d’éléments d’actif
721 - Immobilisations incorporelles 7751 - Immobilisations incorporelles
722 - Immobilisations corporelles 7752 - Immobilisations corporelles
73 (Supprimé par le règlement n°99-08 du CRC) 7756 - Immobilisations financières
731 et 739 (Supprimés par le règlement n°99-08 du CRC) 7758 - Autres éléments d’actif
74 - SUBVENTIONS D’EXPLOITATION 777 - Quote-part des subventions d’investissement virée au
75 - AUTRES PRODUITS DE GESTION COURANTE résultat de l’exercice
751 - Redevances pour concessions, brevets, licences, 778 - Autres produits exceptionnels
marques, procédés, 7781 - Bonis provenant de clauses d’indexation
logiciels, droits et valeurs similaires 7782 - Lots
7511 - Redevances pour concessions, brevets, licences, 7783 - Bonis provenant du rachat par l’entreprise d’actions
marques, procédés, et d’obligations émises par elle-même
logiciels 7788 - Produits exceptionnels divers
7516 - Droits d’auteur et de reproduction 78 - REPRISES SUR AMORTISSEMENTS,
7518 - Autres droits et valeurs similaires DEPRECIATIONS ET PROVISIONS
752 - Revenus des immeubles non affectés à des activités (Règlement n°2005-09 du CRC)
professionnelles 781 - Reprises sur amortissements, dépréciations et
753 - Jetons de présence et rémunérations provisions (à inscrire dans les produits d’exploitation) –
d’administrateurs, gérants (Règlement n°2005-09 du CRC)
754 - Ristournes perçues des coopératives (provenant des 7811 - Reprises sur amortissements des immobilisations
excédents) incorporelles et corporelles
755 - Quotes-parts de résultat sur opérations faites en 78111 - Immobilisations incorporelles
commun 78112 - Immobilisations corporelles
7551 - Quote-part de perte transférée (comptabilité du 7815 - Reprises sur provisions d’exploitation
gérant) (Règlement n°2005-09 du CRC)
7555 - Quote-part de bénéfice attribuée (comptabilité des 7816 - Reprises sur dépréciations des immobilisations
associés non-gérants) corporelles et incorporelles – (Règlement n°2002-10 du
758 - Produits divers de gestion courante CRC)
76 - PRODUITS FINANCIERS 78161 - Immobilisations incorporelles
761 - Produits de participations 78162 - Immobilisations corporelles
7611 - Revenus des titres de participation 7817 - Reprises sur dépréciations des actifs circulants
7616 - Revenus sur autres formes de participation (Règlement n°2005-09 du CRC)
7617 - Revenus des créances rattachées à des participations 78173 - Stocks et en-cours
762 - Produits des autres immobilisations financières 78174 - Créances
7621 - Revenus des titres immobilisés 786 - Reprises sur dépréciations et provisions (à inscrire
7626 - Revenus des prêts dans les produits financiers) – (Règlement n°2005-09 du
7627 - Revenus des créances immobilisées CRC)
763 - Revenus des autres créances 7865 - Reprises sur provisions financières – (Règlement
7631 - Revenus des créances commerciales n°2005-09 du CRC)
7638 - Revenus des créances diverses 7866 - Reprises sur dépréciations des éléments financiers
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A. Valeur d'entrée
1. Immobilisations acquises à titre onéreux : coût d'acquisition
Constituent des frais accessoires, à inclure dans le coût d'entrée de l'immobilisation acquise :
a. Les frais variables ou présentant un certain degré de variabilité, à condition d'être engagés dans la
période d'acquisition (ou de production). Il s'agit par exemple des frais de transit, de transport et assurances-
transport, des droits de douane à l'importation, de la TVA non récupérable, des frais de livraison, des frais de
transport, d'installation et de montage nécessaires à la mise en état d'utilisation des immobilisations par
l'entreprise, de la rémunération de la main d'oeuvre directe utilisée pour installer le bien.
b. Certains frais fixes à condition d'être engagés dans la période d'acquisition.
- frais de réception (déchargement) et de transport par l'entreprise (manutention) comprenant la rémunération
du magasinier et l'amortissement du matériel de manutention ;
- rémunération du chef d'atelier ou du personnel d'entretien lorsque ceux-ci installent le bien et que leurs
temps peuvent être imputés (sur la base de feuilles de temps) à l'opération d'acquisition.
FISCALEMENT, idem.
Sont exclus :
- les charges financières;
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Les charges financières pour financer la production d’une immobilisation peuvent être incorporées dans le
coût de l’actif, à condition :
- qu’elles se rapportent à un actif éligible, c’est-à-dire un actif qui exige une longue période de
préparation ou de construction.
- Qu’elles concernent la période de production de cet actif.
- Qu’elles génèrent probablement des avantages économiques futurs ;
- Qu’elles peuvent être évaluées de façon fiable.
La quote-part des charges correspondant à la sous-activité est également exclue du coût de production.
FISCALEMENT :
- Le coût de production s'entend du "coût d'acquisition des matières et fournitures consommées, augmenté de
toutes les charges directes ou indirectes de production à l'exclusion des frais financiers" (CGI, A III, art. 38
quinquiès).
- L'inclusion de frais financiers dans le coût de production devrait normalement provenir d'une décision prise
dans les plans comptables professionnels. Lorsqu'elle est effectuée, il en résulte l'obligation de leur déduction
du résultat fiscal sur le tableau 2058-N.
Les biens acquis à titre gratuit sont enregistrés à leur valeur vénale (C. com. art. L 123-18 et PCG, art. 321-1)
Définition valeur vénale : montant qui pourrait être obtenu, à la date de la clôture, de la vente de l'actif lors
d'une transaction conclue à des conditions normales de marché, net de coûts de sortie (PCG art. 322-1.10).
La contrepartie devrait être être enregistrée en produits exceptionnels, sauf lorsqu'elle a le caractère de
subventions d'investissement.
Les immobilisations reçues par voie d'apport sont comptabilisées pour les valeurs respectives figurant dans le
traité d'apport.
FISCALEMENT : Idem
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Conversion du coût en euros au cours du jour de l'opération. Si le prix effectivement payé, compte tenu des
modalités de règlement est différent, la différence est une charge ou un produit financier (compte 666. Pertes
de change ou 766. Gain de change). La valeur de l’immobilisation n’a pas à être recalculée.
FISCALEMENT : Le Conseil d’Etat (CE du 28 juin 1991) s'est aligné sur la règle comptable.
L’administration fiscale s’est alignée sur cette position.
Exemple :
Acquisition le 1er juillet N d'une construction sise en Suisse au prix de 300 000 CHF (1 CHF =
0.70 €). Cette construction est payable moitié au comptant, moitié au 1er octobre N.
Le 1er octobre N, le cours du CHF est de 0.75 €.
Selon le CNCC (Bulletin 57), ces immobilisations doivent être comptabilisées pour la valeur des redevances
probables qui seront versées au cours de la période prévue (valeur estimée). En contrepartie, le
404. Fournisseurs d'immobilisations est crédité d'un montant équivalent, puis les redevance versées seront
imputées sur ce compte.
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Si la valeur totale des redevances est inférieure ou supérieure à la valeur d'entrée comptabilisée, la différence
doit être enregistrée en résultat exceptionnel.
Exemple :
Une société commercialisant des appareils de précision a signé avec un inventeur, début N, un
contrat de licence qui, moyennant une redevance fixe de 100 000 €, payée comptant, et une
redevance variable de 10 € par appareil, autorise la société à commercialiser le produit dans la
CEE, pendant 10 ans.
La société a prévu de commercialiser 100 000 appareils en 10 ans, à raison de 10 000 par an. Les
redevances sont versées le 1er avril de chaque année sur la base du nombre d'appareils vendus
au cours de l'année précédente.
FISCALEMENT :
L'administration fiscale estime que la base d'amortissement doit être ajustée en fonction des redevances
effectivement versées. Il y a donc divergence entre la solution comptable et la solution fiscale. L'entreprise
peut :
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- soit adopter en comptabilité la solution fiscale, ce qui porte atteinte à la règle des coûts historiques;
- soit adopter la solution du PCG, tout en faisant figurer dans sa déclaration fiscale une mention expresse
(article 1732 du CGI) de la solution comptable utilisée.
FISCALEMENT : La doctrine fiscale s’est alignée sur la position comptable, sauf que les écarts entre le
coût d’entrée et les sommes effectivement payées constituent des charges (ou des produits) à caractère
financier.
Exemple
Mission :
1. Enregistrer au journal les écritures de régularisation nécessaires au 31 décembre N.
2. Enregistrer au journal les écritures nécessaires en retenant les deux hypothèses suivantes :
Hypothèse 1 : le crédirentier décède le 15 juillet N+5 ;
Hypothèse 2 : le crédirentier est toujours vivant le 31 décembre N+12.
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La distinction actuelle entre immobilisations amortissables et non amortissables ne change pas. Selon les
nouvelles règles comptables, un actif est amortissable si son utilisation par l'entité est déterminable, c'est-à-
dire lorsque l'usage attendu de l'actif est limité dans le temps, notamment pour des raisons physique,
technique ou juridique.
L’amortissement d’un actif commence à la date de début de consommations des avantages économiques
futurs, laquelle correspond généralement à la date de mise en service.
Fiscalement, les biens amortissables sont ceux dont la dépréciation est irréversible (CGI, Ann. III, art. 38
sexies) du fait de l'usage ou du temps.
Des plans d'amortissement différents devront donc être appliqués aux éléments principaux d'un même actif,
identifiés et comptabilisés de manière séparée dès l'acquisition de l'actif, mais ayant des durées de vie
différentes. En contrepartie, aucune provision pour grosses réparations ne pourra plus être constituée au titre
de ces dépenses.
Exemple : Une entreprise acquiert un avion pour 160 000 en début d'exercice 1. Cet appareil est
composé des éléments suivants :
- l'avion pour 140 000, dont la durée de vie est de 16 ans ;
- les sièges pour 20 000. Les sièges devant être changés tous les 8 ans. Leur durée d'utilisation
est donc de 8 ans. Ces sièges auront une valeur de 30 000 dans 8 ans.
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Les entreprises qui engageaient habituellement des dépenses de grosses réparations couvrant des dépenses de
gros entretien ou de révision d'actifs auront le choix entre les deux traitements suivants :
- soit constituer des provisions pour grosses réparations (conformément au Règl. 00-06 sur les passifs),
- soit comptabiliser ces dépenses dès l'origine comme un composant des actifs concernés (règlement
CRC du 12 décembre 2002).
Exemple 1 : un bien d'une valeur de 100, amorti sur 10 ans, nécessitant une dépense de gros
entretien de 20 au bout de 5 ans, figurera à l'actif pour :
- actif principal : 80 (100-20), amorti sur 10 ans,
- composant (dépenses d'entretien) : 20, amorti sur 5 ans et renouvelé au bout de 5 ans.
Exemple 2 : Une entreprise acquiert début N une machine dont la durée d’utilisation prévue est de
20 ans, pour un prix de 120 000. Cette machine doit être révisée tous les 5 ans. Le coût
prévisionnel de la révision est estimé à 25 000. La révision effectuée à fin N+4 a coûté
effectivement 28 000.
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Art 322-1
Les actifs immobilisés sont amortis sur leur durée d'utilisation attendue dans l'entreprise, ce qui pourra
conduire à amortir un bien sur une durée plus courte que sa durée de vie probable.
Le montant amortissable est égal à sa valeur brute sous déduction de sa valeur résiduelle, lorsque celle-ci est
significative et mesurable.
La valeur résiduelle est égale au prix de revente prévisionnel, net de coûts de sortie.
FISCALEMENT : La base amortissable est la valeur brute. Les amortissements fiscaux qui excèdent
l’amortissement comptable sont enregistrés en amortissements dérogatoires.
Exemple : une entreprise dont l'activité est la livraison de colis utilise ses véhicules de livraison en
moyenne sur 7 ans (durée conforme aux usages) et les cède au terme de cette période pour 15 %
de leur prix d'achat. Les coûts engagés par l'entité pour céder ces biens représentent 10 % du prix
de vente des véhicules.
Le prix d'achat d'un véhicule est de 70 000.
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4. Les dépréciations
S'inspirant largement de la norme IAS 36, Dépréciations d'actifs, le règlement CRC n° 2002-10 définit une
nouvelle démarche pour déterminer les éventuelles dépréciations d'actifs immobilisés.
S'il existe à la clôture d'un exercice un indice montrant qu'un actif a pu perdre de sa valeur, un test de
dépréciation doit être effectué. La valeur nette comptable de cet actif est comparée à sa valeur actuelle.
La dépréciation est constatée si l'actif continue d'être utilisé. A défaut, l'entreprise doit comptabiliser un
amortissement exceptionnel ne pouvant être repris.
Exemple 1 : soit un matériel acquis pour 10 000 début N. Il est amorti linéairement en 5 ans. A la
clôture de l’exercice N+1, on observe l’apparition de matériels concurrents plus performants. Un
test de dépréciation est effectué. Il conclut à une valeur vénale de 3 000, nets de coûts de sortie et
à une valeur d’usage de 4 100.
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Exemple 2 : Un matériel industriel acquis 100 000 au début de l'exercice 1 est amorti selon le
mode linéaire en 10 ans. A la fin de l'exercice 3, la direction décide de supprimer une activité
constituant un débouché pour les éléments produits par ce matériel. La valeur d'usage pour
l'entreprise de ce matériel est désormais de 20 000, puis diminue de manière linéaire sur une
durée de 4 ans.
Remarque : l'actif continuant d'être utilisé, cette suppression n'entraîne pas la constitution d'un
amortissement exceptionnel.
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FISCALEMENT,
1. IS : Distinction entre plus-value et moins-value à long terme et à court terme.
2. TVA : La cession des immobilisations est soumise à la TVA.
Fiscalement, les ventes d’immeubles bâtis ne sont soumises à la TVA immobilière au taux de 19,6 % que
lorsqu’ils sont :
- vendus en l’état futur d’achèvement ;
- vendus après l’achèvement, à la double condition que la vente intervienne avant un délai de 5 ans et qu’elle
n’ait pas été précédée d’une autre vente postérieurement à l’achèvement.
Les cessions d’immeubles effectuées par les entreprises ne sont donc généralement pas soumises à la TVA,
mais aux droits d’enregistrement supportés par l’acquéreur (sauf s’il s’agit d’une première vente réalisée
dans les 5 ans de l’achèvement).
En contrepartie, lorsqu’un immeuble est cédé avant le début de la 9e année suivant celle de son acquisition
(ou la 19e année pour les acquisitions postérieures au 1-1-96), le cédant est tenu de reverser au Trésor public
une fraction de la TVA qu’il a pu déduire lors de l’achat.
APPLICATION
Le 1er avril N, la société Jacquet a cédé un ensemble immobilier pour 950 000 €, dont 350 000 €
pour le terrain. Cet ensemble a été acquis le 01-01-N–5 pour un prix de 750 000 € HT (TVA à
19,6 %), dont 250 000 € pour le terrain. Cette opération de cession n'est pas soumise à la TVA.
Les constructions sont amortissables sur 20 ans en linéaire.
MISSION
- Enregistrer les écritures de cession.
- Préciser les incidences fiscales.
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A. Valeur d'entrée
Depuis 2005, les règles générales relatives à la détermination du coût d’acquisition s’appliquent également
aux titres :
Les droits de mutation, honoraires ou commissions et frais d'actes sont (PCG art. 332-1 renvoyant sur art.
321-10) :
- soit inclus dans le coût d'acquisition ;
- soit comptabilisés en charges.
En pratique, les commissions et de frais de courtage, impôts de bourse, relèvent de cette nature.
1. Titres de Participation
Ce sont les titres dont la possession durable est estimée utile à l'activité de l'entreprise, notamment parce
qu'elle permet d'exercer une influence sur la société émettrice des titres ou d'en assurer le contrôle. (PCG 82
non repris dans le PCG 99).
Sauf preuve contraire, sont présumés être des titres de participation, les titres représentant au moins 10% du
capital d'une entreprise.
Il s'agit des titres autres que les titres de participation, que l'entreprise a l'intention de conserver durablement.
Ils sont représentatifs de parts de capital ou de placements à long terme.
Il s'agit de titres destinés par une entreprise à l'activité de portefeuille, activité définie par le C.N.C. n°30
comme celle qui consiste à "investir tout ou partie de ses actifs dans un portefeuille de titres pour en retirer, à
plus ou moins longue échéance, une rentabilité satisfaisante, sans intervention dans la gestion des entreprises
dont les titres sont détenus".
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1. Valeur d'inventaire
- pour les TIAP (art 332-5 du PCG), par la valeur tenant compte de perspectives d'évolution générale de
l’entité dont les titres sont détenus, fondée notamment sur la valeur de marché.
- pour les autres titres immobilisés et les VMP (art 332-6 du PCG), par :
- le cours moyen de bourse du dernier mois pour les titres cotés ;
- la valeur probable de négociation (prix stipulé lors de transactions récentes, valeur
mathématique, valeur de rendement, importance des bénéfices, activité de la société,
ampleur et crédit de l'entreprise...) pour les titres non cotés.
2. Valeur au bilan
Les valeurs comptables nettes résulte d'une comparaison entre valeur d'entrée et valeur d'inventaire.
Les différences entre la valeur d'inventaire et la valeur d'entrée dans le patrimoine font apparaître des plus-
values ou des moins values latentes. Conformément au principe de prudence, seules les moins values latentes
affectent le résultat de l'exercice par le biais de provisions pour dépréciation de titres à caractère financier.
La comparaison est effectuée par catégories de titres de même nature et conférant les mêmes droits. Aucune
compensation n'est en principe pratiquée avec les plus-values des titres en hausse, mais des exceptions
concernent certaines catégories de titres.
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FISCALEMENT, la règle est la méthode FIFO (CGI, art. 38 duoderies et A III, art. 38 octies), mais
l'administration autorise , pour les titres de participation, l'utilisation de la méthode C.U.M.P.
- Titres immobilisés (TP, TIAP, ATI) : il est distingué entre la sortie du patrimoine et la vente (même
traitement que pour les immobilisations corporelles et incorporelles. (Comptes 675 et 775). La plus ou moins
value affecte par conséquent le résultat exceptionnel;
- V.M.P.: seul le résultat de cession (différence entre le prix de cession et la valeur d'entrée) est comptabilisé.
(comptes 667. Charges nettes sur cessions de VMP et 767. Produits nets sur cessions de VMP)
La plus ou moins value affecte par conséquent le résultat financier.
FISCALEMENT :
1. les cessions de titres soumises au régime des plus ou moins values sont les suivants :
Les plus values réalisées sur les autres titres sont imposées au taux de droit commun (quelle que soit la durée
de détention).
2. Les reprises sur dépréciations présente le caractère d'une plus-value à long terme au taux de 15 % si elles
concernent des titres soumis au régime des plus-values professionnelles. A défaut, elles sont imposées au
taux de droit commun.
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D. Application
ENONCE
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1. Coût d'acquisition
Selon le PCG, (art 321-2), le coût d’acquisition est égal à la somme des deux éléments suivants :
- le prix d’achat, c'est-à-dire le montant en euros, après déduction des taxes légalement récupérables ;
- les frais accessoires, c'est-à-dire les charges directement ou indirectement liées à l'acquisition.
2. Le coût de production
Selon le PCG (art 321-3) , le coût de production d'un bien s'obtient en additionnant les éléments suivants :
- le coût d'acquisition des matières consommés pour la production du bien ;
- les autres coûts engagés par l'entreprise, c'est-à-dire :
* les charges directes de production ;
Ce sont celles qu'il est possible d'affecter sans calcul intermédiaire au coût d'un produit ou d'un
service déterminé ;
* les charges indirectes de production qui peuvent être raisonnablement rattachées à la production du
bien ou du service.
(Ce sont celles dont l'imputation nécessite un calcul intermédiaire)
L'incorporation des charges financières au coût de production est en principe interdite. Cependant, par le
décret du 29/11/83, la possibilité d'intégrer une fraction des charges financières a été ouverte aux entreprises
selon les règles suivantes :
- seul les capitaux empruntés pour financer la fabrication. Il n'est toutefois pas nécessaire que l'emprunt ait
été contracté spécifiquement pour financer la production, on peut incorporer une fraction d'un emprunt
global.
- seul le montant des intérêts qui se rattachent à la période de fabrication peuvent être pris en compte
- le cycle de production doit dépasser la durée de l'exercice.
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FISCALEMENT :
Le CGI exclut expressément les frais financiers du coût de revient des stocks. Dès lors, les entreprises qui ont
inclus dans leur coût comptable de leurs stocks des charges financières, doivent par voie extra-comptable :
- déduire ces charges financières du résultat fiscal de l'exercice au cours duquel elles ont été acquittées;
- les réintégrer au résultat de l'exercice au cours duquel les produits ont été vendus.
Les frais de recherche et de développement sont généralement exclus du coût de production. Cependant, il
convient de distinguer entre les différents types de recherche. Les frais de recherche engagés à l'occasion
d'une commande spécifique d'un client sont inclus dans le coût de revient de la commande et par conséquent,
dans le coût des stocks.
Le calcul du coût de production des stocks doit prendre en compte l'incidence de la sous-activité, dès lors que
le coût de celle-ci est significatif pour l'entreprise.
En conséquence, dans le cas d'une production inférieure à la capacité normale, les charges fixes de
production ne sont imputées au coût de production que pour la fraction correspondant à son activité normale.
(Principe de l'imputation rationnelle).
La capacité normale est définie en fonction des moyens dont elle dispose et de la production qu'elle peut
raisonnablement en attendre.
FISCALEMENT :
- Le Conseil d'Etat, dans un arrêt du 27-06-94, décide que « dans le cas où la production est inférieure à la
capacité normale de production, la part des charges fixes qui ne peut pas être imputée à la production
constitue une charge déductible de l'exercice au cours duquel la sous-activité est constatée. Les charges liées
à la sous-activité, dès lors qu'elles n'ont pas concouru à la production en stocks, ne doivent donc pas être pris
en compte pour les évaluer ».
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A l'inventaire, l'évaluation des stocks et productions en cours est faite à leur valeur actuelle.
Les stocks doivent être évalués unités par unités ou catégorie par catégorie.
Cette évaluation nécessite la mise en oeuvre d'un inventaire physique annuel (Article L 123-12) du code de
commerce). L'inventaire doit être réalisé à la clôture de l'exercice (ou à une date voisine).
La valeur actuelle s’apprécie en fonction du marché et de l’utilité du bien pour l’entité.
FISCALEMENT, Idem :
Toutefois, le montant de la dépréciation qui doit être constatée ne prend pas en compte les événements
postérieurs à la clôture. L'évaluation doit être faite abstraction faite des circonstances postérieures à la
clôture.
De plus, le PCG précise que les perspectives de ventes sont à prendre en considération pour juger des
éventuelles provisions pour dépréciation à effectuer.
2. Valeur au bilan
Pour l'arrêté des comptes, l'évaluation est faite distinctement en comparant valeur actuelle et :
- le coût estimé d'entrée par la méthode du CUMP ou la méthode FIFO, s'il s'agit d'articles
interchangeables.
C'est la plus basse des deux valeurs comparée qui est retenue comme valeur nette à l'actif du bilan.
Si la plus basse des deux valeurs est la valeur actuelle, celle-ci est présentée à partir du coût d'entrée par
l'application d'une dépréciation .
Remarque
Lorsque les stocks font l'objet de provisions fiscales ne correspondant pas à une dépréciations (provisions
pour hausse des prix, elles sont comprises dans les capitaux propres au compte 143. Provisions réglementées
relatives aux stocks.
C. Valeur à la sortie
Il s'agit de la comptabilisation d'une vente ordinaire.
Dans le système de l'inventaire intermittent, seul le prix de vente est enregistré.
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Exemple
Le 1er avril N, l'entreprise X souscrit un contrat de crédit-bail mobilier portant sur un
matériel d'une valeur de 100 000 € HT dont la durée de vie est de 5 ans.
Le contrat prévoit le paiement de 3 redevances annuelles de 35 000 € HT chacune.
La première redevance est payée le 1er avril N.
Le prix de rachat fixé au contrat lors de la levée d'option au 1er avril N+3 est de
15 000 € HT.
La durée d'utilisation résiduelle du bien est estimé à 3 ans.
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Exemple (suite)
Supposons que le 01-04-N+3, l'entreprise X lève l'option d'achat concernant le matériel.
Remarque
Si la levée de l'option s'opère à un prix inférieur à la valeur vénale du bien, cette circonstance ne
peut que faire présumer qu'une fraction des loyers versés a trouvé sa contrepartie dans un
accroissement de l'actif et qu'elle n'aurait pas dû être déduite des résultats imposables du
locataire. Mais il faut une disproportion marquée entre le prix de cession et la valeur vénale.
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2. Le crédit-bail immobilier
Il s'agit du cas de l'acquisition par l'intermédiaire d'une société de crédit-bail (SICOMI ou autres)
d'une ensemble immobilier (Terrain + Construction).
Les différences entre le crédit-bail mobilier et immobilier sont essentiellement d'ordre fiscal.
Les déductions fiscales des redevances de crédit-bail susceptibles d'être opérées chez le crédit-
preneur sont désormais déjà limitées pendant la période de location. Corrélativement, les
réintégrations à opérer à l'échéance du contrat seront diminuées de celles effectuées
antérieurement.
Pour la détermination de la quote-part des loyers à réintégrer aux résultats de chaque exercice,
les loyers dus sont réputés affectés :
- d'abord, au financement des frais d'acquisition de l'immeuble supportés par le crédit-bailleur;
- ensuite, aux éléments amortissables;
- enfin, aux éléments non amortissables.
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La fraction des loyers versés que le crédit-preneur doit réintégrer dans le bénéfice de l'exercice en
cours au moment de la cession est égal à :
Valeur résiduelle théorique de l'immeuble (valeur de l'immeuble à la signature du contrat
diminué des amortissements théoriques que le locataire aurait pu pratiquer s'il avait été
propriétaire du bien depuis cette date;
- Prix de levée d'option;
- Quote-part des loyers non admise en déduction des résultats imposables au cours du contrat.
En résumé :
Lorsque le prix de levée d'option est inférieur au prix de revient du terrain, l'ordre d'affectation
permet la déduction intégrale des loyers pendant les premières années de location, la quote-part
non déductible n'apparaissant que les dernières années de location. Cette règle d'affectation
permet donc de tempérer le durcissement du régime fiscal.
Lorsque le prix de levée d'option est supérieur au prix de revient du terrain, il n'y aura pas de
réintégration à effectuer pendant la période de location, mais uniquement à l'échéance du contrat.
Faut-il enregistrer chaque année sur la durée du contrat une provision pour couvrir la charge
latente d’IS à reverser au moment de la levée de l’option.
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Total 731 913 231 913 500 000 70 000 430 000
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Il n'y a donc pas de divergence entre comptabilité et fiscalité sur le montant de la plus-value.
Résultat comptable
- Réintégrations opérées
----------------------------
= +/– Value fiscale
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Exemple (Suite)
Supposons que la société X cède le 01-04-N+12 l'ensemble immobilier.
Le prix de cession est fixé à 1 000 000, soit :
Terrain ..........................280 000
Constructions ...............720 000
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Justification :
La méthode du coût historique (basé sur le principe du nominalisme monétaire) ne tient pas
compte de la dépréciation de l'unité de mesure (l’euro). Cette situation pénalise l'évaluation des
actifs à faible rotation, tels les immobilisations, dont les valeurs comptables s'éloignent,
d'exercice en exercice des valeurs réelles. Pour respecter l'objectif d'image fidèle, il est donc
légitime de procéder à leur réévaluation.
Définition :
La réévaluation est une opération de caractère exceptionnel consistant à retenir la valeur actuelle
des immobilisations lorsqu'elle est supérieure à leur coût d'entrée. La différence constitue un écart
de réévaluation compris dans les capitaux propres.
Avant l'entrée en vigueur du PCG 82, le législateur institua divers régimes de réévaluation,
présentant, soit un caractère légal (obligation ou faculté), soit un caractère libre (faculté).
Le régime actuel de la réévaluation est sans incidence sur le résultat comptable, mais pas sur le
résultat fiscal.
A. Le principe du dispositif
Selon l'article L 123-18 du Code de commerce modifié par la loi du 30 avril 1983 :
Les entreprises peuvent procéder à la réévaluation de l'ensemble de leurs immobilisations
corporelles et financières. Les immobilisations incorporelles (fonds commercial notamment),
contrairement au dispositif de 1976, en sont exclues.
L'écart de réévaluation dégagé entre la valeur actuelle et la valeur comptable nette doit être inscrit
distinctement au passif du bilan :
- il ne peut être utilisé pour compenser des pertes;
- il peut être, en tout ou partie, incorporé au capital;
- il n'est pas distribuable.
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B. Modalités de l'opération
1. Lors de réévaluation
C'est la valeur comptable nette qui fait l'objet de la réévaluation, et non la valeur d'origine. En
conséquence, il n'y a pas à réévaluer les amortissements antérieurement pratiqués sur le bien.
Si l'entreprise avait pratiqué sur le bien des amortissements dérogatoires, le solde de ces
amortissements, non encore repris, devrait être rapporté au résultat comptable.
Doivent être données dans l'annexe les modifications comptables qui résultent de l'opération :
méthodes utilisées, listes des postes concernés au bilan et au compte de résultat, traitement fiscal
de l'écart de réévaluation, mouvements ayant affectés pendant l'exercice le poste Ecart de
réévaluation libre.
FISCALEMENT :
L'écart de réévaluation doit être déterminé en comparant la valeur actuelle réévaluée et la valeur
fiscale nette (c'est-à-dire la VCN non réévaluée).
Si des amortissements dérogatoires ont été comptabilisés, il doit en être tenu compte pour
déterminer l'écart de réévaluation fiscal.
FISCALEMENT : Idem
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FISCALEMENT :
La plus ou moins-value est déterminée à partir des valeurs réévaluées, contrairement à ce que
prévoyait le régime de 1976. En effet, l'écart de réévaluation a déjà fait l'objet d'une imposition
lors de sa création ; il ne doit pas être imposé deux fois.
Donc, il n'y a pas de divergence entre comptabilité et fiscalité.
Si l'écart de réévaluation est rapporté au résultat, celui-ci doit être déduit du résultat fiscal
(tableau 2058).
Exemple 1 : Soit une immobilisation acquise début N pour 100 000, amortissable en 10
ans, ayant fait l'objet d'un amortissement dérogatoire de 25 000 € non encore repris au
résultat.
A la fin de l'année N+3, le bien fait l'objet d'une réévaluation.
La valeur d'utilité est estimée à 90 000 à cette date.
L'écart de réévaluation est incorporé au capital en N+4 pour 24 000.
L'immobilisation est cédée début N+6 pour un prix de 74 000 € HT.
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1. Un passif est un élément du patrimoine ayant une valeur économique négative pour
l'entité, c'est-à-dire une obligation de l'entité à l'égard d'un tiers dont il est probable ou
certain qu'elle provoquera une sortie des ressources au bénéfice de ce tiers, sans
contrepartie au moins équivalente attendue de celui-ci.
2. Cette obligation peut-être d'ordre légal, réglementaire ou contractuel. Elle peut également
découler des pratiques passées de l'entité, de sa politique affichée ou d'engagements
publics suffisamment explicites qui ont créé une attente légitime des tiers concernés sur le
fait qu'elle assumera certaines responsabilités.
3. Le tiers peut-être une personne physique ou morale, déterminable ou non.
4. L'estimation du passif correspond au montant de la sortie de ressources que l'entité doit
supporter pour éteindre son obligation envers le tiers.
5. La contrepartie éventuelle est constituée des avantages économiques que l'entité attend du
tiers envers lequel elle a une obligation.
FISCALEMENT, Les provisions sont « constituées en vue de faire face à des pertes ou charges
nettement précisées et que des événements en cours rendent probables » (CGI art. 39-1-5°) .
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NORMES IAS
Selon la norme IAS 37, une provision est une dette dont la date de règlement ou le montant sont
incertains.
La norme IAS 10 révisée précise qu'il n'est tenu compte pour évaluer les provisions que des
événements postérieurs à la clôture qui démontrent que les conditions d'enregistrement de la
charge existaient à la clôture.
Les éventualités ne remplissant pas ces conditions peuvent faire l'objet d'une information dans
l'annexe (IAS 37).
Ne sont pas comprises dans cette catégorie les dettes provisionnées (charges à payer) dont la
vocation à se transformer en dettes est irréversible.
En effet, jusqu'à présent, le caractère probable d'un risque ou d'une charge entraînait en pratique
la constitution d'une provision.
Désormais,
Ainsi, un certain nombre de provisions basées sur des décisions internes telles les restructurations
ne pourront plus être comptabilisées que lorsqu'il y a un engagement envers les tiers, à savoir,
pour les restructurations, l'information des salariés (qui peut être faite de manière collective, par
le biais du comité d'entreprise par exemple).
Les nouvelles règles correspondent donc à une application plus restrictive du principe de
prudence, dans le but affiché de limiter les interprétations divergentes.
2. Obligations appréciées à la date de clôture et non plus à la date d'arrêté des comptes .
Ainsi, par exemple, une restructuration annoncée en janvier n + 1 ne pourra plus donner lieu à
provision dans les comptes au 31/12/n.
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En conclusion, les nouvelles règles sur les provisions renforcent considérablement le principe
d'indépendance des exercices, en retardant la reconnaissance des provisions, ou en les
interdisant, les charges correspondantes étant alors comptabilisées « au fil de l'eau », c'est-à-dire
dans les exercices où elles sont encourues.
Dans certain cas, la notion d'obligation « implicite » (par exemple pour les garanties volontaires
données aux clients ou les engagements pris en matière d'environnement) permettra aux
entreprises de constituer des provisions nouvelles.
Il en est de même en matière de provisions pour entretien ou grandes révisions qui, eu égard à
l'utilisation passée des biens correspondants, ou d'obligation légale ou contractuelle devient
obligatoire.
Les règles actuelles françaises se bornent à exiger un tableau de variation par catégorie de
provisions et à mentionner les éléments présentant un caractère significatif.
Les nouvelles règles distinguent six différentes mentions à donner en annexe qui permettront une
information plus précise :
- un tableau de variation des provisions permettant d'identifier les montants repris parce
qu'utilisés des montants repris parce que non utilisés,
- une information détaillée sur les provisions d'un montant individuellement significatif,
- une information détaillée sur les passifs éventuels,
- une indication des cas exceptionnels où aucune évaluation fiable du montant de l'obligation ne
peut être réalisée,
- une indication de l'impossibilité de fournir des informations,
- une information minimum dans les cas exceptionnels ou tout ou partie d'une information requise
causerait un préjudice sérieux à l'entité.
Ces nouvelles règles sont applicables aux comptes afférents aux exercices ouverts à compter du
1er janvier 2002.
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La provision pour impôt enregistre la charge probable d'impôt imputable à l'exercice mais
différée dans le temps et dont la prise en compte définitive dépend des résultats futurs.
FISCALEMENT, elle n'est pas déductible lorsque l'impôt provisionné ne l'est pas. Elle doit alors
être réintégrée sur le tableau 2058.
Information
Passifs
1. Eventuelle - - - dans l’annexe
éventuels
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Les événements postérieurs à la clôture de l'exercice sont ceux qui sont intervenus au cours de
l'exercice ou d'un exercice antérieur mais qui ne sont connus qu'entre la date de clôture de
l'exercice et celle de l'établissement des comptes annuels. De tels événements doivent être pris
en compte pour l'établissement des comptes annuels.
(Code de com. art. 123-20)
PCG 313-5. – (Règlement n°2004-06 du CRC) – Le résultat tient compte des risques et des
pertes qui ont pris naissance au cours de l’exercice ou d’un exercice antérieur même s’ils sont
connus entre la date de clôture de l’exercice et celle de l’établissement des comptes annuels.
Cependant, selon leur lien avec l'exercice clos et leur degré de signification, les événements
postérieurs entraîneront modifications des comptes annuels ou ne donneront lieu qu'à une
information dans l'annexe.
Principe d'indépendance des exercices : seuls sont pris en compte, les événements rattachables
à l'exercice clos.
Principe de prudence : seuls sont pris en compte les événements susceptibles d'entraîner une
diminution du résultat, c'est-à-dire un risque ou une perte. Un événement susceptible d'entraîner
un produit supplémentaire n'entraînera aucune modifications des comptes. En revanche, le
réajustement à la baisse d’une charge (diminution d’une provision par exemple) n’est pas
assimilé à un produit.
Principe d'importance significative : seuls les événements dont l'incidence sur la situation
financière du patrimoine ou du résultat de l'exercice est significative doivent donnés lieu à
rectifications des comptes annuels.
Selon l'OEC, un événement postérieur ne peut être rattaché à l'exercice que s'il existe un lien de
causalité direct et prépondérant entre l'événement considéré et des événements ou situations
existant à la clôture.
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- pour une immobilisation : expertises, cessions, amenant à dégager une valeur inférieure à
celle constatée en comptabilité ;
- révélation de la situation compromise d'un client rendant la créance douteuse : dépôt de bilan
par exemple ;
- jugement intervenu aggravant la charge probable ;
- retour de marchandises livrées avant la clôture ;
- indemnités obtenues au terme de négociation ou dossiers en cours à la clôture ;
- ristournes sur achats obtenus.
Les comptes doivent être ajustés en fonction de ces événements postérieurs et faire l'objet d'une
information. L'ajustement consiste généralement à créer ou augmenter une provision pour risque
ou pour dépréciation.
Cependant, si les risques et les pertes ne sont pas mesurables à la date d'établissement des
documents de synthèse, les comptes de l'exercice clos ne seront pas ajustés, mais une information
est donnée dans l'annexe (PCG art. 531-2/4).
2.2. Evénements n'ayant pas de lien direct et prépondérant avec l'exercice clos
Dans ce cas, une information est à donner dans l'annexe si l'événement est susceptible par son
influence sur le patrimoine et la situation financière de remettre en cause la continuité de
l'exploitation.
Le PCG n'exige alors aucune information dans l'annexe. Cependant, selon l'OEC et l'IASB
(norme IAS 10), si l'événement a des incidences financières significatives et si leur connaissance
est nécessaire à la bonne information concernant l'activité et la situation financière de l'entreprise,
il importe d'en faire mention dans l'annexe.
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A défaut d'incidences financières significatives ces événements doivent, dans tous les cas, être
exposés dans le rapport de gestion.
3. Période de référence
En conséquence, selon la CNCC, les dirigeants devront, en fonction des délais disponibles :
- soit réunir un nouveau Conseil d'administration qui pourra modifier les comptes ou donner
l'information nécessaire dans le rapport de gestion;
- soit faire une communication à l'Assemblée générale, laquelle pourra, le cas échéant, faire
procéder à une modification des comptes avant de les approuver.
FISCALEMENT :
- Seules peuvent être prises en compte les opérations faites par la société avant la clôture de
l’exercice. Les provisions résultant de la prise en compte d’un événement postérieur à la clôture
ne sont donc pas déductibles.
- En revanche, la symétrie n’est pas respectée en cas de reprise sur provision, celle-ci étant
immédiatement taxable quelles que soient les raisons qui ont conduit l’entreprise à l’effectuer.
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Jean-Jacques FRIEDRICH Comptabilité approfondie - Master 1 CCA - CASABLANCA
MISSION
Indiquer pour chacune des situations précédentes le traitement comptable qu’il convient
d'effectuer pour l'arrêté des comptes de l'exercice N–1.
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A. Principes
1. Définition
PCG 322-2 : Par exception, des textes particuliers prescrivent ou autorisent la comptabilisation
d’amortissements dérogatoires ou de provisions réglementées ne correspondant pas à l’objet
normal d’un amortissement ou d’une dépréciation.
Elles doivent être créées suivant un mécanisme analogue à celui des provisions proprement dites,
l'octroi d'un régime fiscal qui leur est propre étant subordonné à une telle comptabilisation.
Ont ce caractère :
- la provision pour investissement ;
- pour hausse de prix ;
- les provisions autorisées spécialement pour certaines professions
(reconstitution des gisements pétroliers).
2. Conditions de constitution
Pas de règle générale -> elles sont constituées en fonction des textes du CGI.
Leur constitution est facultative. C'est une décision de gestion. Cette décision peut être différente
d'un exercice à l'autre; le principe de permanence des méthodes ne s'applique pas aux provisions
réglementées.
d'où la nécessité de commentaires dans l'annexe.
3. Classification
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Remarque : Une procédure spéciale d'accord préalable permet aux entreprises de se prémunir
contre le risque de remise en cause des amortissements exceptionnels qu'elles entendent
pratiquer. Si l'administration ne répond pas dans les trois mois aux entreprises qui lui font
connaître leur intention de faire application d'un des régimes étudiés ci-après, en lui fournissant
tous les éléments de fait utiles, son silence vaut accord tacite.
Cette procédure ne joue pas toutefois pour les investissements suivants : logiciels, terminaux
d'accès à l'Internet haut débit, titres de Sofica, sociétés d'investissement régional, sociétés
d'investissement pour le développement rural et sociétés d'épargne forestière, équipements
nécessaires à l'utilisation de véhicules non polluants et installations consacrées à la recherche de
certaines maladies.
Logiciels
Les entreprises qui acquièrent un logiciel peuvent procéder à l'amortissement intégral de celui-ci
sur douze mois, réparti « prorata temporis » sur l'exercice d'acquisition et sur l'exercice suivant.
Par exemple, un logiciel acquis le 20 mai 2006 par une entreprise dont l'exercice coïncide avec
l'année civile peut être amorti à hauteur de 8/12 sur l'exercice 2006 et de 4/12 sur l'exercice 2007.
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La dotation se calcule séparément pour chaque élément des stocks de matières premières,
approvisionnement, marchandises et produits, à l'exception de ceux susceptibles de donner lieu à
constitution d'une provision pour fluctuation des cours.
a. Règle de calcul
Lorsque pour une matière ou un produit donné, il est constaté, en cours d'une période ne pouvant
excéder deux exercices successifs clos postérieurement à cette date, une hausse des prix
supérieure à 10%, l'entreprise peut pratiquer une provision correspondant à la fraction de cette
hausse > 10%.
Cette provision doit être rapportée au résultat de l'exercice à l'expiration de la sixième année
suivant la clôture de l'exercice au cours duquel elle a été constituée.
P
Pn
P (n-1)
P (n-2)
n-2 n-1 n
Temps
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P Pn
P (n-1)
P (n-2)
n-2 n-1 n
Temps
b. Comptes
Application :
Éléments Prix unitaire au Quantité au Dotation au
du stock 31/12/N–2 31/12/N–1 31/12/N 31/12/N 31/12/N–1
X1 100 108 119 1 000 4 000
X2 60 62 70 2 000 10 000
X3 105 100 112 500 200
X4 90 80 87 1 200 -
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Les entreprises industrielles ou commerciales qui consentent des crédits dont la durée est
comprise entre 2 et 5 ans pour le règlement des ventes ou des travaux qu'elles effectuent à
l'étranger, peuvent constituer une provision destinée à faire face globalement, au risque de non-
recouvrement de ces crédits.
b. Conditions
Le montant global de la provision (compte tenu le cas échéant de la provision antérieure) ne doit
pas excéder 10% du montant des crédits à moyen terme figurant au bilan et afférents à des
opérations, effectuées à l'étranger, dont les résultats entrent dans les bases de l'impôt français.
c. Comptabilisation
d. Sort de la provision
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Entreprises qui aident d’anciens salariés à créer ou reprendre une entreprise exerçant une activité
industrielle, commerciale, artisanale ou libérale.
Cette aide peut prendre la forme :
d’un prêt à un taux privilégié d’une durée minimale de 7 ans ;
d’une souscription au capital.
b. Calcul de la provision
c. Sort de la provision
La provision pratiquée à la clôture d'un exercice est rapportée par tiers aux résultats imposables
des exercices clos au cours des 5e, 6e, 7e année suivant celle de sa constitution.
Par ailleurs, elle doit être réintégrée à due concurrence, lorsque son montant excède la moitié du
prêt restant dû et 75% du capital non remboursé.
d. Comptabilisation
Remarque : L’éventuelle dépréciation des titres de la société constituée par l’ancien salariée
n’est déductible que pour la fraction de son montant qui excède la provision spéciale.
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En principe le résultat d'un exercice devrait provenir des seules activités de cet exercice. Mais il
n'en est pas toujours ainsi. Lorsque la réalisation d'importants marchés demande plusieurs années
(barrages, ensembles industriels, autoroutes), le résultat n'étant définitivement réalisé que lors de
la livraison de l'ouvrage à la fin des travaux, le résultat global du marché apparaît pour sa totalité
dans le résultat de l'exercice au cours duquel a lieu cette livraison. Les exercices précédents, les
travaux en cours sont évalués à leur coût de production.
Il en résulte des à-coups dans les résultats annuels des entreprises des secteurs concernés qui ne
correspondent pas à la réalité économique. En sont faussés l'analyse financière et le jugement que
l'on peut porter sur les dirigeants de l'entreprise s'ils viennent à changer. Les résultats de l'année
proviennent de commandes obtenues plusieurs années auparavant et exécutées sur plusieurs
exercices.
Durée de l’opération
Aucune durée précise n'est fournie, la seule condition étant que la durée des contrats se répartisse
au minimum sur deux exercices. Cette position correspond désormais à celle de l'IASB.
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Dans cette méthode, le bénéfice provenant de contrats à long terme n'est acquis que lors de la
livraison du bien.
- En cours d'exécution du contrat, les en-cours sont valorisés et constatés à la clôture de chaque
exercice : aucun bénéfice n'est pris en compte.
- En fin de contrat, le produit en résultant est constaté lors de la réception de l'ouvrage.
Dans cette méthode, lorsque certaines conditions très strictes sont remplies (Article L 123-21 du
Code de commerce), l'entreprise peut constater le résultat et le chiffre d'affaires à l'avancement ;
Les en-cours se rapportant au contrat à long terme sont valorisés et constatés à la clôture de
chaque exercice. Aucun bénéfice n'est ainsi pris en compte dans le résultat.
b. En fin de contrat
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La société Tractoplus est une entreprise de travaux publics (Routes, ponts, ouvrages
d'art). Plusieurs chantiers engagés par cette société s'échelonnent sur deux, voire plus
de deux exercices.
Le prix de vente finalement facturé au client à fin décembre N+2 s'élève à 3 000 k€.
MISSION
Enregistrer les écritures nécessaires au titre de l'exercice N+1 et N+2.
La capacité à mesurer le résultat de façon fiable repose sur l’utilisation de 3 critères prévus à
l'article 380-1 du PCG.
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Conditions non reprises dans le PCG, mais à notre avis toujours applicables :
- prix de vente connu avec suffisamment de certitude, en tenant compte des probabilités de baisse
susceptibles d'intervenir;
- avancement dans la réalisation du contrat suffisant pour que des prévisions raisonnables
puissent être faites sur la totalité des coûts qui interviendront dans le coût de revient final du
produit livré ou du service rendu;
- aucun risque quant à l'aptitude de l'entreprise et du client à exécuter leurs obligations
contractuelles ( par exemple : client dans un pays à hauts risques politiques ou économiques).
Le chiffre d’affaires dégagé à l’avancement est normalement pris en compte, mais la limite des
coûts correspondants. Dans ce cas, aucun résultat n’est dégagé et le CA correspond au montant
du stock déstocké.
b. Traitement comptable
Ce chiffre d'affaires est calculé en fonction du degré d'avancement des travaux estimé à la clôture
de l'exercice, selon le rapport suivant :
Chiffre d'affaires estimé = C.A. global prévu x Coût des travaux réalisés à la clôture de l'exercice
Coût total estimé
Les travaux partiellement réalisés à la clôture de l'exercice et qui ont donné lieu à
comptabilisation d'un chiffre d'affaire ne sont alors plus compris dans les stocks.
♦ En fin de contrat
Lors de la livraison au client, le chiffre d'affaires est normalement constaté. Les produits à
recevoir antérieurement comptabilisés sont annulés.
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