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Universit Sidi Mohamed ben Abdellah

Facult Poly-disciplinaire de TAZA

Dpartement de Droit et dEconomie

Filire Sciences Economiques et de Gestion

Mmoire pour lobtention de la licence en sciences conomiques et de gestion

Sous le Thme :

La pratique daudit au sein des entreprises et tablissements


Publics au Maroc

(Cas dAgence pour Dveloppement Agricole - RABAT)

Ralis par : Co-Encadr par :

Youness Lachkar Pr : Nabil Zamita

CNE : 1129821787 Pr : Jaouad Bouarfa

Gourich Mohamed

CNE : 1028833146

Anne Universitaire : 2014-2015


INTRODUCTION
GENERALE

79
La pratique daudit a connu une volution assez remarquable dans le monde depuis la crise
financire asiatique de1987.Cette crise a engendr une perte notable, ce processus dvolution a t
acclr avec la publication en 2002 aux tats- Unis de la fameuse Sarbannes Oxley Act (loi
Sarbannes Oxley) aprs la faillite frauduleuse et spectaculaire de la socit dEnron en dcembre
2001. Ds lors il y a eu une renaissance de la fonction daudit dpassant le seul cadre comptable
jusqu lors privilgi pour souvrir sur dautres champs et en insistant sur lindpendance de
lauditeur, Laudit devient alors une discipline transversale au centre des proccupations des
managers.1

Cette renaissance a t capitale pour la pratique de laudit du fait mme que la certification
des comptes est ncessaire mais non suffisante parce quelle nempche pas les grands groupes de
scrouler. Donc la transparence devient un facteur essentiel pour les entreprises soucieuses davoir
la confiance du systme financier et laudit y est pour grande chose.

La mondialisation et son corollaire la communication ont aussi jou Considrablement sur le


dveloppement, la diffusion et le transfert des Connaissances, des mthodes et techniques en matire
daudit travers le monde. Dans ce cas, il convient de souligner que LIIA (Institut of Internal
Auditors) constitue le moteur de la recherche au niveau de la profession. Ce qui fait que laudit est
une activit fortement rglemente. Dans de nombreux pays des associations nationales des auditeurs
sont cres. Il en existe en France sous lappellation de lIFACI (Institut Franais de lAudit Interne
et du Contrles Interne), au Maroc cest lAssociation Marocaine de lAudit et du Contrle Interne
(AMACI).

Actuellement au Maroc laudit occupe de plus en plus une place de choix dans bon nombre
dorganisations. On a assist ces dernires annes la multiplication des cabinets privs daudit mais
aussi la cration des comits daudit dans certaines grandes structures aussi bien prives que
publiques. Par ailleurs depuis un certain temps beaucoup dtablissements de formation proposent
une panoplie doffre de formations en audit. Ces facteurs ont concouru directement en partie au
dveloppement de la pratique daudit au Maroc. La rue vers laudit que lon connait actuellement
sexplique par le dveloppement de la pratique de laudit en tant que formation de plus en plus
demande sur le march du travail mais et surtout en tant quactivit professionnelle exerce au sein
des entreprises, administrations et tablissements publics.

Ainsi beaucoup dentreprises font de plus en plus recours aux missions daudit interne ou
externe quelles soient des entreprises prives ou publiques. Les administrations publiques ont aussi

1
J.P.Ravalec, Audit Social et Juridique, Paris, Ed. Les guides Montchrestien 1986,P :3

79
recours ces missions daudit surtout interne. Les entreprises dans lesquelles laudit est pratiqu
prennent deux types de missions :

Des missions daudit interne


Des missions daudit externe
Au Maroc ce dveloppement fulgurant de la pratique daudit au sein des organisations
sexplique donc aussi bien par des considrations dordre interne quexterne.

Nanmoins les entreprises et tablissements publics ont connu une avance notoire dans la
pratique daudit du moins ces dernires annes. La plupart de ces tablissements font de plus en plus
recours des techniques de gestion modernes pour amliorer leur systme de management. Ces
techniques au rang desquels on trouve laudit, ont fait leurs preuves aussi bien dans le priv que dans
le public (surtout entreprises et tablissements publics).
cet gard quand on voque ces entreprises et tablissements publics au Maroc, on pense
lAgence pour le dveloppement Agricole, une organisation qui cherche promouvoir le Secteur
Agricole, en exerant un certain nombre de comptences encadres par la loi.
On a prfr choisi ce mastodonte de lconomie marocaine au niveau agricole pour illustrer
et toffer ce mmoire de fin dtudes.

Notre travail consiste montrer dune part ce que ladministration publique attend de l'audit
pour une gestion plus efficace des entreprises et tablissements publics et dautre part de connaitre
comment est vraiment pratiqu cet audit dans les tablissements publics. Do la question la
pratique de laudit au sein des tablissements publics est- il un mythe ou une ralit ?

Donc lobjectif central de ce mmoire est de mettre en exergue la pratique daudit travers
une lucidation dun aperu gnral sur laudit et les entreprises et tablissements Publics
Marocains (chapitre I), et la pratique de Laudit au sein des entreprises et tablissements publics au
Maroc (chapitre II) en illustrant par le cas spcifique de lagence pour lAgence pour le
Dveloppement Agricole (chapitre III).

79
Chapitre I :
Aperu gnral sur laudit
et les tablissements et
entreprises Publics
Marocaine

79
Section 1 : Le cadre conceptuel de laudit :
1 .1 Dfinition de laudit et rle de lauditeur :

1.1.1 Dfinition de laudit :

La complexit de la gestion moderne, ainsi que les exigences requises pour le maintien dune
bonne organisation et le dsir des dirigeants de sassurer les vertus des systmes, ont favoris
lpanouissement des activits de laudit.

Laudit est un concept composite et complexe. Il est entour de beaucoup de confusions, il


peut tre dfinit au sens large comme tant : Une dmarche ou une mthodologie mene de faon
cohrente par des professionnels utilisant un ensemble de techniques dinformation et dvaluation
Afin de porter un jugement motiv et indpendant, faisant rfrence des normes sur lvaluation,
lapprciation, la fiabilit ou lefficacit des systmes et procdures dune organisation 2.

Cette dfinition explicite laudit en gnral quil soit donc interne ou externe qui nest
dautre que laudit comptable et financier 3.Sagissant de lauditing, il est dfini comme tant le
processus par lequel une personne comptente et indpendante cumule et value les preuves sur
linformation quantifiable se rfrant une entit conomique afin de pouvoir en dterminer la
correspondance avec des critres bien tablis et den faire un Rapport4 .

Un audit est aussi une rvision mthodologique ainsi quun examen objectif dun lment
comprenant la vrification dinformations spcifiques dtermines par lauditeur ou prescrites par la
pratique gnralise.

Normalement, le but dun audit est dexprimer une opinion ou tirer une conclusion sur
lobjet daudit. Il sen suit naturellement que la dfinition suivante approfondisse cette dfinition
largie de laudit.

Selon cette dfinition, laudit est une activit indpendante et objective qui donne une
organisation une assurance sur le degr de matrise de ses oprations, lui apporte ses conseils pour
les amliorer, contribue crer de la valeur ajoute.

Il aide cette organisation atteindre ses objectifs en valuant, par une approche systmatique
et mthodique, ses processus de management de risques, de contrle, et de gouvernement
dentreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacit5.

Lobjectif de lauditeur interne est donc dassister les membres du top management dans
lexercice efficace de leurs responsabilits en leur fournissant des analyses, des apprciations, des
commentaires pertinents et des recommandations concernant les activits examines. Lauditeur
interne est donc concern par toutes les phases de lactivit de lentreprise qui intressent la
direction. Ceci implique daller au-del des aspects comptables et financiers pour atteindre une
pleine comprhension des oprations examines. Par contre lauditeur externe consiste donner la
2
L. Collins, V. Grard, Audit et contrle interne Aspects financiers et stratgiques, Paris, Ed. DALLOZ, 1992, P. 22
3
S. Pierre, Mmento daudit interne, Paris, Ed. DUNOD, 2007, P. 52
4
Arens et Loebbecke, Auditing an integrated approach, 5me edition
5
Institute of Internal Auditors (IIA), Normes Internationales pour la pratique professionnelle de lAudit
Interne, Publication IFACI, Fvrier 2004, P. 1

79
crdibilit et garantir les responsabilits ainsi dceler les faiblesses des contrles internes et
formuler des recommandations a cet gard cette dfinition nous paraisse la plus complte et la plus
prcise pour cerner laudit en gnral et laudit interne en particulier bien que plusieurs autres
auteurs proposent dautres dfinitions qui sont pour la plupart des dclinaisons plus ou moins
bonnes de la dfinition de lIAI.

Ainsi selon C.H. Gary, l'audit est un examen critique des informations fournies par
l'entreprise . Cette dfinition qui s'avre assez restrictive et simpliste prsente l'audit comme tant
un diagnostic d'un ensemble de donnes fournies par l'entreprise, ce qui nous laissera s'interroger
sur les autres informations non fournies et celles fournies par dautres types dorganisations.

En ce qui concerne, Mr J.P. Ravalec, il propose la dfinition suivante : lAudit met en


vidence et mesure les principaux problmes de l'entreprise ou de l'organisation valuer, il en
value l'importance sous forme de cots financiers ou d'carts par rapport des normes, en apprcie
les risques qui en dcoulent, diagnostique les causes, exprime des recommandations acceptables en
termes de cots et de faisabilit pour amliorer le fonctionnement 6.

Dans leur livre intitul Comptabilit et audit , R. Obert et M. Pierre Mairesse estiment
que la comptabilit et laudit sont intimement lis, selon eux la comptabilit est la technique qui
permet dexprimer une image fidle de la situation financire dune entit ou dun groupe dentits
et laudit de sa part est la technique qui assure la crdibilit de cette image. On saperoit que cette
dfinition de laudit la borne la comptabilit. Dailleurs ce propos lAMACI estime que
lauditeur est concern par toutes les phases de lactivit de lentreprise qui intressent la direction.
Ceci implique donc daller au-del des aspects comptables et financiers pour atteindre une pleine
comprhension des oprations examines.

Pour viter toute confusion, il faut comprendre ce que nest laudit 7:

laudit nest pas une inspection.


laudit nest pas une certification : la certification se prononce sur la validit
des comptes (porte juridique) alors que laudit donne une assurance raisonnable sur la
qualit des comptes (pralablement leur certification).
Laudit nest pas une tude ou une expertise : il nest nintervient pas
pralablement la mise en place dune procdure, mais au contraire il lvalue postriori.

En effet toutes ces prcisions servent lucider la notion daudit souvent mal cerne par le
public qui nest pas auditeur. Ainsi pour comprendre davantage la notion daudit il convient de
prciser le rle de lauditeur.

1.1. 2 Le rle de lauditeur :


6
J.P. Ravalec, op.cit, P. 4
7
Extrait du cours de laudit interne de Mr Mohammed Hassan El Alaoui, ENA de Rabat, Anne 2007-2008

79
Les auditeurs internes sont des cadres salaris dentreprise dont la mission est de contrler
lexcution des procdures mises en place par la direction. Leur action peut tre complmentaire
celle des auditeurs externes que sont les experts-comptables et commissaires aux comptes.

Le rle de lauditeur consiste 8:

-valuer et apprcier le degr de matrise des risques de la structure travers sa politique de


contrle interne.

-Proposer des mesures damlioration ralistes et oprationnelles afin de permettre la


structure de mieux matriser ses risques et datteindre ses objectifs.

De ce fait lauditeur est un professionnel du traitement de linformation qui aide un manager


mieux matriser ses risques, fonctionner plus efficacement, afin datteindre ses objectifs. Par
consquent il nest pas :

un inspecteur.
un certificateur de comptes.
un policier.
un juge.

Lauditeur est un professionnel de traitement de linformation (quil rcolte lors de sa


mission selon une mthodologie bien prcise) qui aide le manager mieux matriser ses risques,
fonctionner plus efficacement, afin datteindre ses objectifs. Ainsi plusieurs types daudit peuvent
tre raliss au profit dune organisation.

1.2 Lobjectif de laudit :

Les missions daudit permettent notamment aux utilisateurs des tats financiers, aux
investisseurs, aux actionnaires, aux salaris, aux cranciers, aux autres partenaires de lentreprise
davoir une information fiable se rapprochant de linformation des dirigeants. Elles ont ainsi
vocation de rduire lasymtrie dinformation entre agents conomiques.

Selon le cadre conceptuel des missions : Une mission daudit des tats financiers a pour
objectif de permettre lauditeur dexprimer une opinion selon laquelle les tats financiers ont t
tablis, dans tous leurs aspects significatifs, conformment un rfrentiel comptable identifi.
Pour exprimer cette opinion, lauditeur emploiera la formule donne une image fidle ou prsente
sincrement, dans tous leurs aspects significatifs, qui sont des expressions quivalentes. Laudit
dinformations financires ou autres, tablies selon des principes gnralement reconnus, poursuit le
mme objectif.

Pour se forger une opinion, lauditeur rassemble les lments probants ncessaires pour tirer
des conclusions sur lesquelles se fonde son opinion.

Lopinion de lauditeur renforce la crdibilit des tats financiers, en fournissant une


assurance leve, mais non absolue. Lassurance absolue en audit ne peut exister, en raison de
nombreux facteurs, tels que le recours au jugement, lutilisation de la technique des sondages, les
limites inhrentes tout systme comptable et de contrle interne et le fait que la plupart des

8
Extrait du cours de laudit interne de Mr Mohammed Hassan El Alaoui, ENA de Rabat, Anne 2007-2008

79
informations probantes la disposition de lauditeur conduisent, par nature, davantage des
dductions qu des certitudes.

Ces objectifs sont repris par les normes daudit de lOrdre des Experts-Comptables et par
celles de la Compagnie des commissaires aux comptes.

Pour lOrdre des Experts-Comptables :

Lobjectif de laudit des comptes est de permettre lexpert-comptable dexprimer une


opinion indiquant si les comptes prsentent sincrement, dans tous leurs aspects significatifs, la
situation financire de lentit et les rsultats de ses oprations (ou sont rguliers, sincres et
donnent une image fidle) conformment au rfrentiel comptable identifi.

Pour la Compagnie nationale des commissaires aux comptes : Une mission


daudit des comptes annuels, consolids ou intermdiaires a pour objectif de permettre au
commissaire aux comptes de formuler une opinion, exprimant si ces comptes sont tablis,
dans tous leurs aspects significatifs, conformment au rfrentiel comptable qui leur est
applicable.

1.3 Typologie de laudit :


D'une manire gnrale, on peut noter qu' chaque niveau d'objectif correspond un type
d'audit. Le type daudit ralis dpend de la nature, du champ de laudit, de la provenance de
lauditeur etc.

Ainsi il existe plusieurs typologies de laudit, nous avons voulu retenu ici une typologie
organique, fonctionnelle et selon la provenance de linstance daudit.

1.3.1 Typologie organique :

Cette typologie permet de distinguer laudit public et laudit priv :

a) LAudit public :

Il est fait par les auditeurs publics. Au Maroc gnralement ce sont les auditeurs de la cour
des comptes, de lIGF, et des diffrentes divisions de laudit et de linspection des diffrents
ministres.
Gnralement cet aspect daudit peut revtir plus une dimension corrective quune
dimension de redressement9.

b) LAudit Priv :

Ce type daudit prend gnralement la forme de laudit lgal (commissariat aux comptes),
audit contractuel (expertise comptable, cabinet daudit).
Cet aspect daudit permet dassurer des missions dorganisation, dvaluation et danalyse.

1.3.2 Typologie fonctionnelle :


9
Extrait du cours de laudit interne de Mr Mohammed Hassan El Alaoui, ENA de Rabat, Anne 2007-2008

79
a) LAudit Financier :

Est un examen des comptes annuels dune entit, son objectif tant de garantir la qualit des
comptes.

Figure 1 : Rle de l'audit financier dans l'entreprise :

Source : Schma issue du livre Audit & contrle interne, aspects financiers, oprationnels et
stratgiques - Lionel Collins, Grard Vallin - Editions DALLOZ.

b) LAudit Spcialis :

Ce type daudit est ralis dune spcialit bien dtermine : audit juridique, informatique,
comptable etc.

c) LAudit Oprationnel :

Cest un examen des informations de chaque fonction dune organisation.


Il sagit dun examen par rfrence aux critres de rgularit, de fiabilit et defficacit, ainsi
son objectif est de sassurer que :
Lorganisation est efficace
Les instructions de la Direction ou du top management sont appliques
Les procdures mises en place sont efficaces ;
La rgularit des oprations.

d) LAudit Gnral ou de Fonctionnement :

Concerne lensemble du fonctionnement de lorganisation. Son objectif est de sassurer


lefficience et lefficacit du fonctionnement de lorganisation par rapport aux finalits et les
objectifs quelle sest fixe.
e) LAudit organisationnel :

Sintresse lorganisation des structures et des systmes.

79
f) LAudit de Performance :

value les trois (Efficacit, Economie, Efficience). Il value aussi la pertinence des
indicateurs qui sont la disposition de lorganisation et intgre aussi de laudit de management
(politique managriale et stratgie).

1.3.3- Typologie selon la provenance de linstance de Laudit :

a) LAudit Externe :

Seffectue de lextrieur de lorganisation gnralement par un cabinet daudit priv dans le


domaine comptable et financier10.

b) LAudit Interne :

Est ralis de lintrieur de lorganisme, cet audit est une fonction indpendante, priodique
et objective des oprations Effectues au nom et pour le compte du top management.

Les tableaux ci-dessous nous donnent plus de dtails sur la pratique daudit externe et interne
aussi bien dans les socits commerciales que dans le secteur public.

Tableau 1 : Audit priv, les socits commerciales :

Approche Externe Interne


Acteurs Commissaires aux comptes Auditeurs internes
Nomination Assemble Gnrale des Mandataires sociaux ou Top
Actionnaires et comit Management et Comit
daudit daudit
Rfrentiels PCG (Plan Comptable Procdures internes et
Gnral), FASB (Financial Contrles de Gestion
Accounting Standards
Board), IFRS (International
Financial Reporting
Standards) et Droit
Financier
Type dAudit Certification et rapports Audit de conformit,
spciaux : audit lgal oprationnel,
stratgiques
Organisation des Standards professionnels Plan de contrle et
missions daudit Missions spciales

Tableau 2 : Audit public, tat et Fonction Publique :

Approche Cours des comptes, IGF Comit daudit interne


10
S. Pierre, Mmento de lAudit Interne, Paris, Ed. DUNOD, P.53.

79
(Inspection Gnrale des (des Directions des
Finances) Ministres)
Acteurs Magistrats nationaux Auditeurs internes
Nomination Corps dtat Fonctionnaires
Rfrentiels Comptabilit Publique du Comptabilit Publique,
Budget de ltat, et CL Rfrentiels internes
(Collectivits Locale)
Type dAudit Rapport annuel et Audit de conformit,
jugement sur les comptes oprationnel,
de performance
Organisation des Prsidents de Chambres Planning de contrles et
missions (Nationale et Rgionales) Missions spciales

1.3.4 Autres typologies :

Laudit peut tre class selon dautres typologies :

a) Audit Lgal :

Cest celui qui est exig par la loi et les rglements en vigueur dans certains secteurs et
domaines, ainsi dans les socits commerciales cest le commissaire aux comptes qui est charg de
laudit lgal. On trouve aussi laudit lgal dans le public au Maroc, cest le cas par exemple de
laudit des marchs publics.

b) Audit Conventionnel :

Cest celui qui nest pas exig par les lois et rglements et mandat par le dirigeant ou un
tiers.

c) Audit Intgr :

Cest un examen des contrles existants. Il permet de sassurer que les ressources,
financires, matrielles et techniques sont protges et gres conformment aux lois, rglements et
directives qui rgissent lorganisation et que les ressources sont utilises dune
Manire efficiente.

Laudit intgr a un champ dapplication plus vaste car cest un


Chevauchement entre diffrents types daudit tels que : audit de mangement, stratgique,
organisationnel

Le tableau ci-dessous nous donne un petit rcapitulatif sur quelques


Typologies daudit :

79
Tableau 3 : Quelques typologies daudit :

Type Comptable Oprationnel Stratgique


Matire Comptabilit Procdures Investissements long
Gnrale, Analytique internes et normes terme
et Budgtaire de qualit
Acteurs Auditeurs Externes et Auditeurs internes Auditeurs internes
Internes
Standards PCG, normes Rfrentiels Charte de
daudit et comptables et internes par comportements,
Contrle interne professionnelles processus dapprciation des risques
transversaux et des performances et
dveloppement durable
Responsabilit Actionnaires, Fisc, Top management Top Management,
Top Management Mandataire sociaux

Par ailleurs il faut souligner que tous les types daudit prsentent trois Caractristiques
essentielles savoir :

-Une activit spcialise.


-Une investigation large, profonde et fortement documente avec coute et observation.
-Un rapport, une trace crite sous forme de rapport objectivant la mission.

Section 2 : Lvolution de laudit au Maroc :

79
2. 1 Aspects historiques de laudit :

Laudit a eu sa premire manifestation avec lordonnance de PHILIPE V le LONG qui, en


1319, codifia ce qui devint la cour des comptes, o la fonction dauditeur dsignait le premier grade
de la hirarchie11.

Au dbut du moyen ge, les sumriens ont aussi leur tour ressentis une ncessit de
contrle de la comptabilit des agents12. Ce systme de contrle matriciel consistant comparer une
information qui est parvenue de deux sources d'enregistrements indpendantes.

Mais il faut souligner que le mot audit avait bien avant apparu sous l'empire romain et
plus prcisment ds le troisime (3me) sicle avant Jsus Christ 13, avec un sens plus large. Ce
terme audit , du latin audire , trouve son origine 14 dans le vieux franais auditeur utilis
au huitime (8me) sicle et auditus , audit des comptes, qui apparat en 1448. Plus rcemment,
le terme audit est utilis dans de multiples sens, ce qui fait dire certains que celui-ci est
largement galvaud15 et dautres quil existe une vaste confusion autour de ce mot16.

Cependant cette discipline forte ancienne est aussi rsolument moderne. Sous leffet du
dveloppement conomique, des changes conomiques et de limportance prise par les places
financires, la comptabilit est devenue le langage fondamental de la communication financire et
laudit linstrument qui assure par exemple la comptabilit la fiabilit ncessaire car noublions
pas que lhistoire nous a suffisamment enseign que les socits dclares
Clean ont fait faillite montrant ainsi les limites de la seule certification comptable. La
mondialisation de lconomie et son corollaire la communication ont conduit les acteurs utiliser
un langage commun. Cest ainsi que lIASC (International Acconting Standard Commitee) cr en
1973, devenue lIASB (International Accounting Standard Board) cr en 1997 ont conduit
ladoption dun langage commun accept partout dans le monde, pour la comptabilit et laudit.

De nos jours l'audit est une discipline transversale au centre des proccupations des
managers. En ce sens, il fait face une varit de besoins, donc s'largissait d'autres domaines qui
se sont rvls ncessaires avec l'volution et la gnralisation de nouveaux moyens de traitements
de l'information.

2 .2Lvolution de laudit interne au MAROC :

2 .2.1Lassociation marocaine des auditeurs consultants internes :


11
R. Obert et M. Pierre Mairesse, Comptabilit et Audit, Pari, Ed. DUNOD, 2007, P. 1
12
H. Vlaminick, Histoires de la Comptabilit, Ed. Pragmos, 1979, P.17
13
J. Raffegeau, F. Dubois et D. de Menoville, L'audit oprationnel, PUF Paris, Coll. Que sais-je ? PUF, 1984, P.7
14
Latham, in Mc Mickle, 1978, P. 8
15
Koch, 1995, Paris, Ed. Leclerc, 1998, P. 75
16
Joras, 1997, P. 15

79
A lissue de sminaires sur laudit interne, un groupe dauditeurs dcid la cration dune
association nationale daudit interne. Ainsi, fut cre en 1985, lassociation marocaine des auditeurs
et contrleurs internes, linstitut but non lucratif. Qui changera du nom en 1987 pour devenir
lassociation marocaine des auditeurs consultants internes. Ce changement a t dicte pour deux
raisons principales dune part, accompagner lvolution de la fonction et dautre part limin
limage peut attrayante du contrle avec toutes les confusions qui peut gnrer.

LIIA-MAROC (AMACI) est membre de linstitut international des auditeurs internes depuis
1991.
LInstitut est depuis 1989 membre fondateur de lUnion Francophone des Auditeurs Internes
(UFAI), et membre de la Confdration Europenne des Instituts dAudit Interne (ECIIA) depuis
1997.LInstitut regroupe les auditeurs Internes des secteurs public et priv.

2.2.2Dveloppement et ouverture de lAMACI :

Consciente de limportance de louverture et de la coopration avec dautres associations,


lAMACI a adhr en 1988 lunion francophone de laudit interne et a soumis candidature pour
adhrer lIIA.
De mme, elle a particip plusieurs manifestations portant sur laudit interne :
-La seconde confrence de la confdration europenne sur laudit interne en 1989 paris.
-La runion constitutative de lunion francophone daudit en 1989 paris.
-La premire confrence de lunion francophone daudit interne en 1990 Tunis.

Il convient de noter que lAMACI prpare actuellement le premier colloque national sur
laudit interne et qui verra la participation ct des nationaux, des intervenants de France, de la
Tunisie et du Canada.

2.2.3 Lorganisation de lassociation :

En parallle au comit directeur lu, lassociation a mis en place des commissions


permanentes savoir :
La commission des relations publiques qui a pour principale mission de faire
connaitre lassociation auprs des dirigeants dentreprises et ladministration et auprs des
autres associations par le biais de visites ou par le mailing.
La commission de la documentation et de la publication sattache prparer
et diffuser un bulletin de liaison aux adhrents et toute personne ou organisme
susceptible dtre intress par laudit interne. A nos jours, la commission a publi six
numros de son bulletin.
La commission de la formation est charge de la prparation et de
lorganisation des manifestations publiques animes par des intervenants nationaux ou
trangers.

Les thmes abords au cours de ces sminaires et confrences sont :


- Le nouveau code gnral de normalisation comptable
- Laudit interne au service de la direction gnrale

79
- Laudit de la communication interne
- Laudit financier et comptable dans les secteurs public et priv.
- Laudit informatique.
- Laudit interne dans le secteur des assurances.
- Les outils et la mthodologie de laudit interne
- Laudit du contrle de gestion.
- Le management dun service daudit interne.
LAMACI dispose actuellement dun comit et dun secrtariat qui fonctionne sur la base du
principe du bnvolat.

2.2.4 Les objectifs recherchs par lAMACI17 :

- Dvelopper les principes, systmes et mthodes dAudit Interne de


Management des Risques, de Contrle Interne et de Gouvernement dEntreprise au sein des
entreprises prives et organismes publics.

- Mieux dfinir, faire connatre et valoriser la profession dAudit Interne par


des actions soutenues de formation et dinformation.

- Etablir et entretenir des contacts avec les services de ladministration, le corps


de lenseignement suprieur et les Associations et Instituts dAudit nationaux et
internationaux.

- Entretenir entre ses membres des liens susceptibles de favoriser la


communication et le partage des expriences conformment la devise de lIIA le progrs
par le partage.
- Dvelopper toute activit se rapportant au domaine de lAudit Interne.

2.2.5 Ralisations de l'IIA MAROC (AMACI)18 :

L'organisation de sminaires, riches et varis avec des participations massives et suivis par
des cadres d'un excellent niveau et issus d'entreprises fort importantes de la place et reprsentant
divers secteurs de l'conomie nationale.

L'Acquisition d'un local et son amnagement et son amnagement avec achat dun bureau et
sa dotation de matriels informatique et audiovisuel richement dote en ouvrages traitant de l'Audit
Interne et des mtiers avoisinants.

La cration au Maroc du centre d'examen pour le passage et l'obtention du certificat CIA


(Certified Internal Auditor), ce qui a permis la certification internationale d'une trentaine
d'Auditeurs Internes Marocains.

17
Site : www.iiamaroc.org
18
site: www.iiamaroc.org

79
La signature de conventions de collaboration pour la promotion de l'Audit Interne avec les
tablissements de l'enseignement suprieur

Quelques ralisations :

1991 : Colloque National sous le thme: Audit Interne: Efficacit et


Progrs
1993 : Confrence Internationale sous le Haut Patronage de Sa Majest le
Roi sous le thme : L'Audit: le Changement

1997 : Confrence Internationale sous le Haut Patronage de Sa Majest le


Roi en collaboration avec I'UFAI (Union Francophone de l'Audit Interne) sous le
thme: Audit Interne: Quelle pratique pour le 21 me sicle
2001 : Confrence Internationale sous le Haut Patronage de Sa Majest
Le Roi en collaboration avec I'ECIIA (European Confederation of Institutes of
Internai Audlting sous le thme : Audit Interne et Gestion de la Complexit
2005 : Confrence-dbat l'occasion du 20me anniversaire sous le
thme: Quelles synergies pour les composantes de la Gouvernance, Risk Management,
Contrle et Audit Internes
2008 : Confrence-dbat l'occasion du 20me anniversaire sous le
thme: Quelles synergies pour les composantes de la Gouvernance, Risk Management,
Contrle et Audit Internes
2010 : Colloque International sous le Haut Patronage de Sa Majest Le
Roi sous le thme: Audit Interne: Activit forte valeur ajoute.

En plus des sminaires, des sessions de prparation et d'examen CIA (Certified Internai
Auditer)

2.3 Lvolution de laudit externe au MAROC :


Au dbut des annes 1990, et contre toutes les forces qui tourbillonnent autour de la
profession d'audit, beaucoup de professionnels d'audit commencent se rendre compte qu'une
nouvelle conception de l'audit externe est devenue indispensable, compte tenu dune partie du
travail daudit perue comme inutile et redondante. Une tude ralise par un cabinet daudit
international conclut qu'une grande partie du travail d'audit, n'tait pas gage d'augmentation ni du
niveau d'assurance ni de la valeur pour le client. Par consquent, une initiative srieuse et mrement
rflchie a t entreprise pour repenser la nature du processus d'audit19.
Ainsi, entre 1995 et 2002, certains cabinets daudit internationaux commencent mettre en
place de nouvelles mthodologies daudit. Le cabinet Arthur Andersen commence par le

19
Traduction issue de Hackenbrack et Knechel An empirical examination of time usage in the audit process , in
Contemporary Accounting Research, automne 1997.

79
dveloppement du Business Audit, Ernst & Young entreprend son projet dAudit Innovation, et
KPMG met en place le Business Measurement Process20.

Le rseau des Cours rgionales des comptes, encore ses dbuts en 2003, a connu un
dveloppement trs important. Son insertion dans le paysage administratif marocain, grce des
premiers jugements et enqutes pondrs, semble russie. Le rapport prconise de poursuivre dans
cette voie en privilgiant, pendant quelques temps encore, une approche de laudit marque au
sceau de la pdagogie plus que de la sanction des hommes. Il y va de son acceptation et crdibilit
auprs des entits locales soumises son contrle.
Il reste que ce renforcement du rle de la Cour ne pourra pas tre valu son juste niveau
par les tudes comparatives au plan international aussi longtemps que les comptes de ltat ne
seront pas produits, audits et approuvs dans des dlais acceptables, dlais en tout tat de cause
beaucoup plus courts que ceux prvus aujourdhui par la loi organique et dailleurs non encore
respects. Il sagit dun aspect du systme global de finances publiques marocain qui dpasse le
cadre de la seule Cour et qui ternit limage de lensemble du systme. Il requiert un effort de
premire priorit de la part des autorits.

Laudit externe par une Cour des comptes reprsente une srieuse garantie de Contrle de la
rgularit et de la transparence des comptes, notamment au regard des analyses international. Cest
l une scurit apprciable dans une priode sensible de modification des pratiques financires et
comptables. Laudit par une institution extrieure ladministration constitue aussi une assurance-
qualit du contrle dun budget qui sera prsent par objectifs.

Laudit externe est fortement norm comme dailleurs cest le cas de laudit interne.
Sagissant des normes daudit externe au niveau transnational, elles proviennent pour la plupart de
lIFAC (International Fdration of Accounting) qui a t cr en 1997, FEE et IASB (International
Accounting Standard Board). Les travaux de ces organismes ont conduit ladoption dun langage
commun accept partout dans le monde pour laudit externe.

En matire daudits externes, les actions entreprises tendent renforcer lefficacit du


contrle financier de lEtat en lorientant vers le suivi des performances, la prvention des risques et
la prservation des ressources et ce, en plus de la rgularit et de la conformit de gestion. Les
oprations daudit ralises, ces dernires annes, ont touch la quasi-totalit des secteurs
dactivit : lnergie, les mines, le transport, les aroports, llectricit, leau et lassainissement
liquide, lhabitat, lagriculture, la sant, lducation et la formation. A cet effet, il convient de
signaler que 63 oprations daudit ont t ralises durant la priode 2000-2013 et qui ont donn
lieu llaboration de plans dactions permettant de remdier aux insuffisances et
dysfonctionnements constats.

A linstar des pays en voie de dveloppement, la taille de la quasi-totalit des entreprises et


leur caractre patronal, sont peu propices lvolution actuelle de laudit .certes cette activit
existe, mais ne revt quune simple forme de contrle de la sincrit des critures comptables,
effectu en gnral par les commissaires aux comptes, dans le cadre de la rvision des bilans,
impose par la loi aux socits anonymes, pour la protection des actionnaire.
20
Traduction issue de R. Knechel, Business Risk Audit: Origins, Challenges and the Role of Research fvrier 2004.

79
Il faut par ailleurs souligner que, ce nest que vers la moiti du dix neuvime (19ime)sicle
que les socits commerciales ont pris lhabitude de soumettre leurs comptes la vrification
dexperts trangers lentreprise, en Grande Bretagne dabord puis aux tats-Unis, en Allemagne et
en France. Ces missions de contrle, appels aujourdhui mission daudit externe ont pris
limportance fondamentale et la survenance dun certain nombre daffaires, comme a fut le cas en
2001 laffaire Enron aux tats-Unis, ont montr limportance des rgles qui sattachent ces
missions21.

Ce tableau ci-dessous nous donne une vue sur quelques organisations


Professionnelles daudit au Maroc, en France et au niveau international :

Tableau 5 : Les organisations professionnelles daudit :

Audit Externe Interne


Internationales IFAC IIA, IFACI
Marocaine Experts Comptables, AMACI
Commissaires aux Comptes
Franaise Experts Comptables, IFACI, ANDCP
Commissaires aux Comptes
Autres nationalits CPA, NAA, FEI
WIRTSCHAFTSPRFER,
CA.

Section 3 : Fiche sur les Etablissements et entreprises


Publics Maroc :
3.1 Gnralit sur les entreprises et tablissement publics (EEP)22 :
21
R. Obert et M. Pierre Mairesse, Comptabilit et Audit, Paris, Ed DUNOD, 2007, P. 1
22
Daprs le rapport sur le secteur des tablissements et entreprises publics pour anne 2014

79
Les entreprises et tablissements publics constituent des vecteurs cls du dveloppement
conomique et social (habitats, autoroutes et routes, eau, lectricit, assainissement liquide,
ducation et formation professionnelle) au Maroc. Le portefeuille public se caractrise notamment
par la diversit des statuts juridiques de ses composantes et des secteurs dactivit quil couvre. Il se
compose fin aot 2014, des entits suivantes :

243 Etablissements publics oprant, notamment dans les domaines des


infrastructures, de lagriculture, de la sant, de lducation, de lurbanisme, de
lamnagement et de la distribution deau et dlectricit. Le portefeuille a connu la cration
au cours de 2014 de lAgence Nationale dEvaluation et de Garantie de la Qualit de
lEnseignement Suprieur et de la Recherche Scientifique , lUniversit Mohammed V de
Rabat (issue de la fusion de lUniversit Mohamed V Agdal et de lUniversit Mohamed V
Souissi) et lUniversit Hassan II de Casablanca (issue de la fusion de lUniversit
Hassan II An chok et de lUniversit Hassan II Mohammedia).
42 Entreprises publiques participation directe du Trsor domines
majoritairement (35 units, soit 83%) par des socits dEtat de grande importance dont
OCP SA, HAO, ADM, Barid Al Maghrib, CAM, MASEN et RAM.

Par ailleurs, 17 socits relvent directement des collectivits territoriales. Certains des EEP
susviss dtiennent des filiales ou des participations au nombre total de 437 entits dont 229 sont
dtenues majoritairement par lEtat (participation publique directe et indirecte suprieure 50%).

Figure 2 :repartition sectorielle des EEP :

79
Source : Daprs le rapport sur le secteur des tablissements et entreprises publics pour
anne 2014

La rpartition sectorielle des EEP fait ressortir limportance du secteur social, ducatif et de
la sant publique qui reprsente 92% du portefeuille public, suivi de lhabitat, urbanisme avec 21%,
lagriculture et de la pche avec 12%, alors que la composante charge des ressources hydriques,
nergtique et minires occupe 15% dudit portefeuille. Le portefeuille public se distingue, en sus de
la diversit des statuts des EEP, par une implantation importante aux niveaux rgional et local avec
202 EEP (176 tablissements publics, 9 SA participations directe du Trsor et 17 SA relevant des
collectivits territoriales), refltant ainsi une contribution substantielle du portefeuille public au
dveloppement territorial du pays et une relle implication dans le renforcement de la
dconcentration et de la dcentralisation de laction publique.

3.1.1 les Investissements :

Les investissements des EEP fin 2013 (78 MMDH) font ressortir une lgre hausse par
rapport 2012 (77,5 MMDH).. Les ralisations probables au titre de 2014 dpasseront les 80
MMDH confirmant, ainsi, le maintien de linvestissement des EEP des niveaux levs. Le
graphique, ci-aprs, retrace lvolution des investissements raliss par les EEP pour la priode
2005 2013 :

Figure 3 : volution de linvestissement ralis par les EEP en MMDH :

79
Source : Daprs le rapport sur le secteur des tablissements et entreprises publics pour
anne 2014

Le volume dinvestissement prvisionnel des EEP au titre de lexercice 2015 slve 114,9
MMDH marquant ainsi une baisse de 3% par rapport aux prvisions de lexercice 2014 (118,5
MMDH) en relation notamment avec le retour de linvestissement du Groupe OCP des niveaux
normaux aprs le pic enregistr en 2014 (dtail ci-aprs).

79
Figure 4 : rpartition sectorielle des investissements prvisionnels au titre de lexercice
2015 :

Source : Daprs le rapport sur le secteur des tablissements et entreprises publics pour
anne 2014

3.2 Le cadre juridique des entreprises et tablissement publics :


Le rgime juridique applicable aux tablissements et entreprises publiques est compos
essentiellement dune loi et de trois dcrets.

3.2.1 LA LOI N 69-00 RELATIVE AU CONTRLE FINANCIER DE LTAT SUR


LES ENTREPRISES PUBLIQUES ET AUTRES ORGANISMES :

La loi faisant partie du cadre lgal et rglementaire des EEP est celle relative au contrle
financier de ltat sur les entreprises publiques et autres organismes, promulgue par le dahir
numro 1-03-195 du Ramadan de lanne 1424 correspondant au 11 novembre 2003. Cette dernire
a abrog toutes les dispositions lgislatives relatives au mme objet en vigueur la date de sa
publication, notamment 23:

o Le dahir n 1-59-271 du 17 chaoual 1379 (14 avril 1960) organisant le


contrle financier de ltat sur les offices, tablissements publics et socits
concessionnaire ainsi que sur les socits et organismes bnficiant du concours financier
de ltat ou de ltat ou de collectivits publiques ;
o Le dahir n 1-62-113 du 16 safar 1382 (19 juillet 1962) relatif au statut des
personnels de diverses entreprises ;
o Le dahir n 1-63-012 du 12 Ramadan 1382 (6 fvrier 1963) concernant les
conditions de dpts des fonds disponibles des tablissements publics et des socits
concessionnaires.

23
Extrait du Bulletin officiel N 5170, Rabat 23 Chaoual 1424 (18 Dcembre 2003), P. 6.

79
Le dahir ajoute que, demeurant en vigueur, jusqu leur remplacement conformment aux
dispositions de la prsente loi, les statuts et rglements rgissant le personnel des tablissements
publics, socits dtat et filiales publiques appliqus la date de publication de ladite loi.

3.2. 2. LE DCRET N 2-03-04 DU 02 JUIN 2003 MODIFIANT ET COMPLTANT


LE DCRET N 2-278-539 DU 22 NOVEMBRE 1978 RELATIF AUX ATTRIBUTIONS ET
LORGANISATION DU MINISTRE DES FINANCES :

Le prsent dcret comprend entre autre les attributions du Ministre de lconomie et des
Finances qui en effet labore la politique de ltat en matire financire, de crdits et des finances
extrieures, de rationalisation du secteur public et de privatisation des entreprises publiques. Il en
assure et en suit conformment aux lois et rgalements en vigueur. A ce titre, il est charg 24
notamment entre autre et concernant les tablissements et entreprises publiques :

o Dexercer le contrle des finances des collectivits locales et de leurs


groupements et d'assurer le contrle financier de l'tat sur les tablissements et entreprises
publics, les socits concessionnaires ainsi que les entreprises et organismes bnficiant du
concours financier de l'tat ou de collectivits publiques;
o d'exercer les attributions dvolues au ministre charg de la mise en uvre des
transferts des entreprises publiques au secteur priv par le dcret n 2-90-403 du 25 rabii I /
1411 (16 octobre 1990) relatif aux pouvoirs du ministre charg de la mise en uvre des
transferts des entreprises publiques au secteur priv;
o Dassurer le suivi rgulier de la gestion des tablissements et entreprises
publics et du portefeuille de l'tat et de proposer et mettre en uvre, en relation avec les
ministres concerns, la politique gnrale et sectorielle de l'tat en matire de
rationalisation du secteur public et de son ouverture au secteur priv ;

Le dcret fait tat galement des attributions de la Direction des Entreprises et de la


Privatisation dont voici quelques unes :

o Dexaminer les projets de cration d'tablissements publics ainsi que


d'entreprises dont le capital est souscrire totalement ou conjointement, directement ou
indirectement par l'tat, des tablissements publics ou des collectivits publiques ;
o Dexaminer les projets de prises, d'extension ou de rduction de participation
de l'tat, des tablissements et entreprises publics ;
o De participer la gestion du portefeuille de l'tat, la prise et la mise en
uvre de toute dcision affectant sa structure et sa rentabilit ;
o De prparer, en concertation avec les ministres concerns, les contrats
programmes conclure avec les tablissements et entreprises publics destins dfinir les
relations entre l'tat et ces organismes et en suivre l'excution ;
o De participer l'laboration de stratgies de dveloppement et la conduite
de plans d'action de rationalisation des tablissements et entreprises publics ;
o Dexaminer les projets d'investissement des tablissements publics et des
socits dans lesquelles l'tat ou des tablissements et entreprises publics dtiennent une

24
Extrait du Bulletin officiel N 5118 du 18 rabii II 1424 (19 juin 2003).

79
part du capital social, les modalits de leur financement et de s'assurer de leur rentabilit
conomique et financire;
o Dmettre son avis sur le financement extrieur des projets d'investissement
des tablissements et entreprises publics ;
o Dlaborer et mettre en application les dispositions lgales et rglementaires
concernant le contrle financier et comptable de l'tat sur les tablissements et entreprises
publics, les socits concessionnaires ainsi que sur les entreprises et organismes bnficiant
du concours financier de l'tat ou de collectivits publiques ;
o De dcider, aprs accord du Premier ministre, et lancer en concertation avec
les dpartements concerns, tous les audits externes des tablissements et entreprises
publics, en assurer le suivi et veiller la mise en uvre des recommandations des audits et
dcisions retenues ;
o Dvaluer et rendre compte des performances de gestion des tablissements et
entreprises publics et dvelopper, cet effet, une banque de donnes conomiques,
financires et sociales sur le secteur public au service du gouvernement ;
o De mettre en uvre et suivre les actions dvolues au ministre des finances et
de la privatisation en matire de normalisation et d'organisation comptables et assurer le
secrtariat du conseil national de la comptabilit ;
o De requrir des dirigeants des tablissements et entreprises publics la
communication de tous documents, tudes, renseignements et informations concernant
lesdites entits ;
o De suivre les travaux et l'excution des dcisions des conseils
d'administration des tablissements et entreprises publics ;
o De prparer, en concertation avec les ministres concerns, le programme
gnral des transferts des entreprises publiques au secteur priv ;
o De veiller l'tablissement du rapport d'valuation devant tre soumis
l'organe d'valuation ;
o De soumettre, pour approbation, la commission des transferts, le schma de
transfert des entreprises privatiser ;
o Dorganiser les actions commerciales devant tre entreprises pour assurer les
meilleures conditions de ralisation des oprations de cession
o Dtudier les mesures d'accompagnement ncessaires au transfert des
entreprises;
o Dtablir les contrats, dcrets et autres documents relatifs aux transferts des
entreprises privatisables ;
o Dassurer le suivi post privatisation des entreprises conformment aux clauses
du contrat ou du cahier des charges ;
o Dassurer le secrtariat de la commission des transferts;
o De concevoir et grer ses systmes d'information, en harmonie avec la
politique de gestion de l'information dveloppe par le ministre.

Il est noter le prsent dcret faisant partie du cadre lgal et rglementaire des
tablissements et entreprises publics, a abrog Le dcret n 2-98-996 du 20 hijria 1419 (7 avril
1999) relatif aux attributions et l'organisation du ministre du secteur public et de la privatisation.

79
3.2.3. DCRET N 2-02-121 DU 24 CHAOUAL 1424 RELATIF AUX
CONTRLEURS D'TAT, COMMISSAIRES DU GOUVERNEMENT ET TRSORIERS
PAYEURS AUPRS DES ENTREPRISES PUBLIQUES ET AUTRES ORGANISMES :

Ce dcret sus mentionn vient en application de la loi n 69-00 relative au contrle financier
de l'tat sur les entreprises publiques et autres organismes, promulgue par le dahir n 1-03-195 du
16 Ramadan 1424 (11 novembre 2003).

Il stipule que :

o Les contrleurs d'tat et les commissaires du gouvernement, viss au chapitre


II de la loi susvise n 69-00, sont nomms par arrt du ministre charg des finances parmi
les fonctionnaires relevant du dpartement des finances, appartenant au moins un cadre
class l'chelle de rmunration n 11 ou un cadre assimil.

La dure maximum d'exercice de la fonction de contrleur d'tat ou de commissaire du


gouvernement auprs du mme organisme est de quatre ans.

o Les trsoriers payeurs, viss l'article 10 de la loi prcite n 69-00, sont


nomms par dcision du ministre charg des finances parmi les fonctionnaires du
dpartement des finances appartenant au moins un cadre class l'chelle de rmunration
n 10 ou un cadre assimil.

La dure maximum d'exercice de la fonction de trsorier payeur auprs du mme organisme


est de six ans.

o Les moyens en personnel et en matriel que le ministre charg des finances


jugera ncessaires l'accomplissement de la mission du contrleur d'tat, du commissaire
du gouvernement et du trsorier payeur sont mis leur disposition par l'organisme auprs
duquel ils sont nomms25.

3.2.4. DCRET N 2-06-175 DU 27 SAFAR 1427 (28 MARS 2006) FIXANT LA LISTE
DES TABLISSEMENTS PUBLICS SOUMIS AU CONTRLE D'ACCOMPAGNEMENT :

Ce dcret donne la liste des tablissements publics soumis au contrle d'accompagnement


qui est fixe comme suit26 :

Barid Al-Maghrib ;
Caisse centrale de garantie.
Conseil dontologique des valeurs mobilires.
Office chrifien des phosphates.
Office national de l'eau potable.
Office national de llectricit.
Office national des chemins de fer.
Office national des transports..

25
Extrait du Bulletin officiel du 1er janvier 2004.
26
Extrait du Bulletin officiel n 5410 du 7 rabii I 1427, Rabat 6 avril 2006.

79
Il faut par ailleurs souligner que les tablissements et entreprises publics outre ces
dispositions faisant le cadre lgal et rglementaire des tablissements et entreprises publics, des
restructurations ont t ncessaires.

3.3. Restructurations des entreprises et tablissements publics :


Les restructurations menes au sein des tablissements et entreprises publics sont prcdes
par des diagnostics, des tudes et des audits internes ou externes qui sont discuts au niveau des
commissions. Ces commissions sont composes pour la plupart par :

o La tutelle technique.
o Le management de ltablissement ou de lentreprise.
o Ainsi que les organes dadministration.

Dans le cas des plans sociaux, un dialogue est galement instaur avec les partenaires
reprsentant le personnel.

Linstrument privilgi pour formaliser les restructurations des entreprises publiques est le
contrat programme ou le contrat plan qui dfinit, sur une priode pluriannuelle, les
engagements rciproques de ltat et de lentreprise et instaure un mcanisme de suivi et
dvaluation27.

On peut classer les restructurations des tablissements et entreprises publics en deux


grandes catgories suivantes :

3.3.1 Les restructurations institutionnelles et stratgiques :

Ces restructurations touchent certains secteurs prioritaires. Elles sont dictes notamment par
la volont des pouvoirs publics de prparer et de mettre en uvre les rformes concernant des
services publics ou sociaux, tels que les transports routier 28, autoroutier, ferroviaire, et maritime.
Ces rformes concernent aussi le portuaire29, laroportuaire, la poste, les tlcommunications,
laudiovisuel, lhabitat, le social, lnergie, leau etc.

3.3.2. Les restructurations oprationnelles et financires :

Les actions menes dans le cadre de cette catgorie de restructurations, sont dictes par la
ncessite de prendre des mesures visant lassainissement de la situation de certaines entreprises
publiques qui jouent un rle important dans le dveloppement conomique national 30. Cest le cas
par exemples de lOffice Chrifien de Phosphates (OCP), la Royal Air Maroc (RAM), lOffice
National du Chemin de Fer (ONCF), la Compagnie Marocaine de Navigation (COMANAV) etc.

Il faut dire que ces dernires annes ces rformes entames des tablissements et entreprises
publics ne concernent pas seulement le volet restructurations mme si des rsultats difiants ont t

27
Extrait de La Revue Trimestrielle Al Maliya du MEF, Spcial N5, Mars 2008, P. 42.
28
Loi n25-02 relative la cration de la SNTL.
29
Loi n15-02 relative aux ports et portant cration de lAgence Nationale des Ports (ANP) et de la Socit
DExploitation des Ports (DODEP).
30
Extrait de La Revue Trimestrielle Al Maliya du MEF, Spcial N5, Mars 2008, P. 42.

79
raliss dans ce cadre comme cest le cas de la Socit du Dveloppement Agricole (SODEA) et la
SOGETA, mais aussi la gouvernance des EEP.

4. La gouvernance des entreprises et tablissements publics:


En plus des restructurations institutionnelles, stratgiques, oprationnelles et financires sus
mentionnes qui impliquent dune certaine manire la gouvernance des EEP, il y a lieu de souligner:

o La poursuite de la rforme du contrle financier de ltat sur les EEP,


conduite dans le cadre de la loi n69-000 souligne plus haut. Cette rforme a fait lobjet en
2007 dune valuation dans le cadre de ltude CFAA de la Banque Mondiale (Country
Financial Accountability Assessment).

Cette tude de la banque Mondiale, tout en constatant que la rforme du contrle financier de
ltat sur les EEP rejoint les standards internationaux, met laccent sur certaines recommandations.
Il sagit notamment, de la mise en uvre des instruments de gestion au sein des socits dtat
participation directe, de linstitution des comits daudit, de ladoption du projet de dcret fixant les
formes de publication au bulletin officiel (BO) des comptes annuels des tablissements publics et de
llaboration dun rapport dtape pour valuer lapplication de la rforme du contrle
daccompagnement au sein du secteur public31.

Le dveloppement des audits de divers aspects touchant la gestion des entreprises publiques
comme par exemple les comptes, les performances, la stratgie, lorganisation etc.

La poursuite de la transformation de certains tablissements publics caractre industriel et


commercial (EPIC) en socit anonyme (SA) (lONCF en SNCF, lOCP, lONE etc.).

o Lamlioration du fonctionnement des conseils dadministration et autres


organes dlibrants des entreprises publiques. Signalons cet effet que 135 entreprises
publiques ont tenu au moins une seule runion en 2006 contre 131 en 2005 et 132 en 2004.
Le dynamisme croissant des organes dlibrants des entreprises publiques est confirm
galement par laugmentation significative du nombre des entreprises publiques ayant tenu
deux runions par rapport 2005 (55 entreprises publiques en 2006 contre 43 en2005) ;
o Lassainissement des caisses internes de retraite des entreprises publiques
comme celles de lOCP, de lONE, de Rgies de distribution et socitaires dlgataires ;

o La poursuite de la contractualisation des rapports entre ltat et les EEP


comme lADM, lONCF etc. Les contrats actuellement en cours dexcution, dont la teneur
est considrable en investissements par exemple 1, 9 milliards de dirhams pour la
prparation de la refonte du cadre institutionnel de la BAM (la Banque du Maroc).

5. Les EEP Acteurs majeurs de la politique conomique et sociale :


Les EEP sont un acteur important dans le dveloppement du pays travers leurs
contributions diversifies la mise en uvre des politiques publiques, la fourniture des services
de base, la ralisation des infrastructures ncessaires laccroissement des initiatives du secteur
priv et lamnagement du territoire.

31
Extrait de La Revue Trimestrielle Al Maliya du MEF, Spcial N5, Mars 2008, P. 42.

79
A cet gard, et compte tenu du fait que notre pays a atteint un niveau de maturit qui
lhabilite faire une entre dfinitive et mrite dans le concert des pays mergents, tel que mis en
exergue dans les Discours Royaux, les EEP sont appels intensifier leurs actions pour contribuer
davantage la dynamique conomique et sociale du pays et lamlioration de loffre en services et
en infrastructures de qualit, devant rpondre aux attentes des citoyens et amliorer la comptitivit
du pays et ce, travers des projets denvergure gnrateurs dinvestissements et demplois et qui
permettent lmergence de ples de dveloppement national et rgional.

Cest dans ce cadre que sinscrit le portage, par les EEP, de diffrents projets structurants du
pays notamment dans les domaines du transport ferroviaire, routier, autoroutier, des infrastructures
portuaires et aroportuaires ainsi que leur contribution la mise en uvre des stratgies sectorielles
en matire dnergie, de mines, dhabitat, de tourisme et des programmes sociaux intressant en
particulier lducation, la sant et le dsenclavement du monde rural.

A cet gard, la priode 1999-2014 a t marque par la concrtisation, par les EEP, de
plusieurs projets emblmatiques permettant, particulirement, lacclration du rythme de
ralisation des tronons autoroutiers programms visant atteindre un linaire total de plus de 1.800
KM lhorizon 2015 ainsi que la ralisation de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Casablanca-
Tanger et du schma directeur des autres lignes dont le triplement de la voie Knitra-Casablanca.

Le secteur de lagriculture a connu, pour sa part, la concrtisation par les EEP concerns
(ADA, ORMVA,) des actions inscrites dans le cadre du Plan Maroc Vert, par la mise en uvre de
plusieurs projets pour le soutien aux filires agricoles forte valeur ajoute ainsi que des projets
conomiquement viables pour lamlioration des revenus des agriculteurs et ce, outre les oprations
du partenariat public priv autour des terres agricoles de lEtat qui ont des impacts considrables en
termes dinvestissement et de cration demplois. Ce plan a galement t mis en uvre dans la
perspective dune cohrence accrue avec la politique de leau pour une gestion durable des
ressources hydriques. Dans le cadre du Plan Halieutis, lONP a poursuivi sa contribution pour la
prservation des ressources et la valorisation de la production ainsi que le renforcement de la
comptitivit du secteur de la pche.

Dans le domaine de lnergie et des mines, des ralisations significatives ont t enregistres
grce des oprateurs publics de taille. Sagissant du secteur minier, le Maroc se positionne en
acteur dynamique grce la mise en uvre dune stratgie visant la consolidation du leadership du
Groupe OCP et travers le renforcement des structures institutionnelle et financire du Groupe.
Pour ce qui est du secteur nergtique, laction des EEP concerns a t caractrise par la poursuite
de la stratgie visant la rduction de la dpendance nergtique, le dveloppement des nergies
renouvelables et le renforcement de lefficacit nergtique. La mise en uvre de la nouvelle
stratgie, visant le dveloppement des nergies renouvelables travers les programmes solaire et
olien, a t favorise par la mise en place dun cadre juridique et institutionnel novateur favorable,
via les interventions de la socit MASEN, de la SIE et de lADEREE.

Le secteur touristique, de son ct, connait grce la dynamique dclenche par la Vision
2020, de meilleures diversification et valorisation de loffre touristique nationale et ce, eu gard
son rle dans lconomie nationale en tant que principal pourvoyeur de devises et employeur de
main duvre. Cest dans ce sens que sinscrit la cration du FMDT pour le financement des

79
investissements touristiques forte valeur ajoute et de la SMIT visant la viabilisation des sites
touristiques et le renforcement des actions de lONMT pour promouvoir la destination Maroc.

Pour ce qui est du secteur des tlcommunications, le Maroc est class parmi les pays du
continent africain dots dun des secteurs des Technologies de lInformation et de Communication
(TIC) les plus dynamiques de la Rgion permettant au pays de se positionner en tant une passerelle
entre lAfrique de lOuest et lEurope. Ainsi, en termes de niveau de maturit Internet, le Maroc
figure en deuxime place du classement sur 14 pays. Ces rsultats font suite la stratgie
actuellement mise en uvre au Maroc visant augmenter laccs au haut dbit en dveloppant les
rseaux de fibre optique dans les Rgions les plus isoles et lancer un rseau 4G.

Sur le plan social et en vue dun dveloppement social, quitable et solidaire, les efforts ont
t intensifis ces dernires annes pour lutter contre la pauvret et rduire les carts sociaux et
spatiaux ainsi que pour promouvoir lemploi et ce, travers les actions menes par de nombreux
EEP dont les Agences de Dveloppement Rgional, les AREF, les Universits, lOFPPT,
lANAPEC, les CHU et lEntraide Nationale.

79
Chapitre 2 : Laudit au
sein des tablissements et
entreprises publics au
Maroc

79
A laube de ce 21e sicle, ladministration, plus gnralement appele secteur public,
sengage de plus en plus dans des mouvements de modernisation afin de rpondre au mieux aux
besoins, en pleine mutation de la population. Cette rforme vise principalement les dcideurs
publics notamment en ce qui concerne leurs responsabilisations.

En effet la modernisation du secteur public nest pas une option mais une ncessit car il faut
rpondre aux exigences dune plus grande transparence dans lutilisation des ressources publiques
afin daccroitre la valeur ajoute, maitriser les risques, amliorer la performance des processus, et
enfin amliorer le contrle de la gestion publique.
Le Maroc vit ses mutations au quotidien car il se trouve fortement influenc par les vagues
de privatisation, de dcentralisation des entreprises publiques dune part et par la ncessit de bonne
gouvernance dautre part. Face cette situation, une rforme totale et radicale du principe de
contrle dans le secteur public simpose en transformant le contrle de moyen classique en un
contrle defficacit. Ce dernier se ralise par une cration et une structuration de la fonction
daudit au sein des tablissements publics marocains.
La pratique daudit au sein des EEP :

La pratique de laudit au sein des EEP au Maroc a un cadre form de Plusieurs dispositions
dans plusieurs textes concernant les tablissements et entreprises publics.
Ainsi on trouve que la Direction des Entreprises publiques et de la privatisation comprend un
certain nombre de divisions dont la division des audits et valuations et la division de laudit
interne.
Sagissant de la division des audits et valuation, elle comprend daprs le texte cit :
Le service des audits externes ;
Le service d'valuation des audits.

Les EEP tenant une comptabilit commerciale se chiffraient fin 2014


243 tablissements et entreprises publics, cest pour dire ici que la plupart des EEP produit
des tats de synthse annuels ce qui justifie ds lors le recours une mission daudit dun point de
vue lgal.
Le cadre lgal de la pratique daudit au sein des tablissements et entreprises publics ne se
limite pas seulement ces dispositions et considrations prcites. On peut citer aussi les missions
dinspection et daudit faites par lInspection Gnrale des Finances connu sous le pseudo IGF.
Rappelons que lInspection Gnrale des Finances exerce un contrle dit externe tous les
organismes publics, semi-publics ou dune manire gnrale partout o il y a largent public. Ces
contrles qui revtent un caractre de linspection plus que daudit connaissent cependant un certain
penchant vers laudit du moins pour les tablissements et entreprises publics o souvent lIGF fait
des vraies missions daudit dignes de ce nom surtout lorsquil sagit des projets financs par les
bailleurs de fonds trangers.
Il y a galement des missions daudit de la Cour des Comptes qui sont menes dans les
tablissements et entreprises publics par les juges auditeurs de la Cour. Ce cas de la Bank Al
Maghrib est illustratif plus dun titre cet gard, en effet les dispositions ragissant la BAM et
concernant la Cour des Comptes prcise que la BAM produit annuellement la Cour des comptes
ses propres comptes ainsi que ceux des organismes de prvoyance sociale de son personnel, dans les
formes prvues par la lgislation en vigueur. Elle communique la Cour des comptes les extraits
des procs-verbaux du Conseil relatifs au budget de la Banque et son patrimoine, accompagns de

79
copies des rapports des auditeurs. Les EEP sont soumises plusieurs types de contrle :
parlementaires, juridictionnels, administratifs. Les principaux organes exerant ce contrle sont :

Les commissions parlementaires ;


La Cour des Comptes ;
LInspection Gnrale des Finances ;
Les Commissaires du Gouvernement et les Commissions dExperts ;
Les tutelles techniques ;
Les Commissaires aux comptes et les Auditeurs externes.

Sajoutent dautres contrles gnralement exercs sur les entreprises comme le contrle
fiscal, le contrle des prix etc.

La pratique daudit au sein des EPP pour la gouvernance :

Aujourdhui la notion de bonne gouvernance dpasse le seul tatique pour stendre


des entreprises dans lesquelles jusquen un certain moment le mot gestion tait plutt prfr.
Aussi on parle aujourdhui dans la terminologie en audit de la notion du gouvernement
dentreprise .
En effet de nos jours, la complication de lenvironnement gnral des affaires et la panoplie
des risqus lis aux diffrents aspects de la gestion imposent une bonne gouvernance pour les
entreprises quelles soient prives ou publiques, ce qui na pas t dailleurs toujours le cas avec des
socits prsentant mme des comptes .Nous serons tents de dire que pour les tablissements et
entreprises, cette bonne gouvernance doit tre renforce du moment que cest largent du
contribuable qui est en jeu.
Ainsi les restructurations institutionnelles, stratgiques, oprationnelles et financires qui
impactent la gouvernance des tablissements et entreprises publics au Maroc. Outre ces
restructurations, la Direction des Entreprises Publiques et de la Privatisation (DEPP) souligne un
certain nombre de pistes allant dans le sens de la bonne gouvernance dans la revue trimestrielle du
Ministre de lconomie et des Finances (spcial numro 5, mars 2008), dont bien sur laudit.
La DEPP estime quil y a lieu de souligner le dveloppement des audits des divers aspects de
la gestion des tablissements et entreprises publics comme les comptes, les performances, la
stratgie, lorganisation etc.
La Direction des Entreprises Publiques et de la Privatisation (DEPP) est charge de :

L'exercice du contrle financier de l'Etat sur les Etablissements et Entreprises


Publics (EEP);
La surveillance du portefeuille public
La participation aux actions de rationalisation et de restructuration des EEP;
Le pilotage des Audits externes des EEP;
La normalisation comptable;

Le transfert des entreprises publiques au secteur priv. Cela va de soi quil ya une volont
de la DEPP daccompagner les entreprises publiques dvelopper la fonction daudit en leur sein
surtout lorsque lon sait que laudit est une activit qui aide les managers mieux matriser leur
activits pour atteindre efficacement leurs objectifs.

79
Ainsi beaucoup dEEP se sont mis sur ce chemin en crant des services daudit ou des
directions dinspection et daudit qui ralise des missions daudit interne dans divers aspects de leur
gestion. Une bonne gouvernance des entreprises passe invitablement par la matrise de leurs
activits ce qui demande une bonne matrise des risques et on le sait, laudit y est pour beaucoup
pour cette matrise des risques en valuant par une approche mthodique et systmatique les
processus de management de risques, de contrles et de gouvernement dentreprises donc de la
gouvernance.

Section 1 : laudit interne :

79
L'Audit Interne est une activit indpendante et objective qui donne une organisation une
assurance sur le degr de matrise de ses oprations, lui apporte ses conseils pour les amliorer, et
contribue crer de la valeur ajoute. Il aide cette organisation atteindre ses objectifs en valuant,
par une approche systmatique et mthodique, ses processus de management des risques, de
contrle, et de gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur
efficacit.

Laudit interne est ralis dans les tablissements et entreprises publics par des services
daudit interne. Il y a lieu ici de souligner quaujourdhui quil ny a pas une unanimit au niveau de
lappellation, par certains EEP prfrent lappellation DIRECTION DE LINSPECTION
GNRALE & AUDIT , dautres prfrent plutt une autre appellation DIVISION DE
LAUDIT ET DE LORGANISATION

A-Fondement de laudit interne :

1-Les standards de lactivit de laudit interne :


Le cadre pour la pratique professionnelle de laudit interne, tel quil est labor par lIIA,
comporte trois niveaux :

Le premier niveau obligatoire est constitu par la dfinition de laudit interne, le code de
dontologie et les normes dattribue, de performance et de mise en uvre. Compte tenu de leur
importante.

Le second niveau faisant autorit est constitu des recommandations de lIIA concernant
la mise en pratique des normes.

Le troisime niveau facultatif est compos dtudes, denqutes, douvrages, dactes de


sminaire et de tout autre document visant guider et conseiller les auditeurs internes pour la mise
en application du rfrentiel.

1-1 Le code de dontologie :


Le code de dontologie a pour finalit de banaliser la conduite thique des auditeurs internes.
Il comporte deux composantes essentielles : les principes fondamentaux inhrents la profession et
la pratique de laudit interne et les rgles de conduite dcrivant les normes de comportement
exiges des auditeurs.

Les rgles contenues dans le code de dontologie portent sur :

- lintgrit fondement de la confiance accorde au jugement des auditeurs.


- lobjectivit dont les auditeurs doivent faire preuve dans leur activit et qui
inclut limpartialit dans la formation de leur opinion.
- la confidentialit des informations obtenues dans le cadre de leur activit.
- la comptence quils manifestent en mettant en uvre les connaissances,
capacits et exprience requises par les services fournir.

79
1-2 Les caractristiques de laudit interne :
Les conditions dexercice de la fonction daudit interne diffrent selon La taille de
lentreprise, le secteur dactivit, le degr dintgration des fonctions de production et de
commercialisation, lappartenance au secteur prive ou public, le degr de sophistication et la
rapidit dvolution technologique touchant les cycles de conception et de ralisation du
<<produit>>etc. nanmoins, des aspects restent communs lensemble des structures daudit
interne. Ces aspects se prsentent comme suit :

Les points dancrage sur lesquels sont fondes lactivit de laudit interne
sont :
Lassistance au management. ces points forts sont :
Les standards se rfrence qui lui donnent autorit
La mthodologie et les outils qui garantissent lefficacit de cette
discipline
Lindpendance desprit qui permet aux auditeurs davoir un regard
critique et une vision complmentaire
Leffort de recherche et de rflexion qui nest pas inhibe par les
contraintes et les obligations journalires de productivit
Elle ne juge pas les hommes mais les diffrents niveaux de lorganisation :
Lobjectif recherche est lamlioration continue des performances de
lorganisation et non pas par le jugement de ces rsultats actuels.
Les ralisations doivent tre analyses. en cas de dysfonctionnement
ou de contre performance, laudit ne doit pas, moins dune faute
professionnelle clairement mise en vidence, tre remis en cause directement.
Les responsabilits sont dterminer .gnralement, linsuffisance
constates nincombent pas directement aux responsables audits et les
solutions dpendent de la ligne hirarchique de lorganisation.

Lindpendance dans lexercice de ses fonctions. Elle reste toutefois lie la politique mise
en uvre au sein de lorganisation et aux normes et standards de la profession daudit interne dit
par lIIA.

LE Rfrentiel : il est constitu, pour chaque auditeur interne, de :

Un cadre spcifique, il sagit des techniques, outils et normes qui sont appliqus par
lensemble des auditeurs internes.

Un cadre spcifique dpendant de lenvironnement dans lequel lauditeur exerce. Il est


constitu des dispositions de contrle interne (statuts, procdure interne, normes de qualit) et
pratique dorganisation-communment appliques (les dispositions externe dorigine lgale ou
professionnelle telles que le plan comptable, la fiscalit la rglementation de travail, les rgles de
tutelle.etc.)

Les techniques et les outils : laudit interne est un domaine qui exige un
savoir (maitrise des sources mthodologiques thoriques et professionnelles), un savoir-faire
(une connaissance des activits de lentreprise et des comptences dans certains domaines)
et un savoir tre (aptitude communiquer, a mettre dinterlocuteur en confiance )

79
Les outils de laudit interne utilises peuvent tre classes en trois catgories :

Les approches globales : lanalyse conomique et financire, lanalyse


statistique du volume et des types de transactions, lorganigramme fonctionnel, la grille
danalyse des taches, la piste ou chemin daudit et le diagramme de circulation.
Les approches par questions : les questionnaires au choix multiples ou ouverts
le questionnaire de contrle interne, la narration et les interviews.
Les approches par vrifications : les vrifications, les rapprochements, les
observations, le sondage statistique et les tests.

2 - Lorganisation de la structure daudit interne :

2-1 Le rattachement hirarchique :


Diffrentes formes de rattachement de la structure daudit interne peuvent tre envisages :

Au prsident / direction gnrale : si cette solution garantit lindpendance de


la structure daudit interne et lintervention dans lensemble des domaines de lorganisation,
elle nest pas sans poser certains problmes :
o La structure daudit interne serait pratiquement livre a elle-mme du
fait du manque de disponibilit, parfois mme dintrt, aux problmes soulves par
laudit interne lors des diffrentes missions ;
o Le prsident ou la direction gnrale, du fait de sa position, sintresse
beaucoup plus aux hommes qua lorganisation ( contrairement a laudit interne), de
plus .sa raction risque dtre parfois vive ce qui compromet limage de laudit.
o La production du service daudit interne est faiblement exploite. en
effet, du fait du temps disponible seules les notes de synthse des rapports daudit
produits sont gnralement lues.
A un comite daudit indpendant qui valide les plans daudit, veille au suivi
des recommandations arbitre les dsaccords entre la structure daudit et les entits audites
et value les performances de laudit interne.
Un double rattachement : quotidien au prsident ou la direction gnrale et
fonctionnel la comite daudit. Cette solution est la plus recommande, a moins de disposer
dun responsable daudit interne exprimente et disposant dune longue carrire dans
lorganisation, du fait de limportance de lencadrement et de lappui dont la structure
daudit interne bnficie ;

2-2 - Laffectation des effectifs de la structure daudit interne :


Les affectifs ailons a une structure daudit interne peuvent tre organises de diffrentes
manires selon notamment la taille de lorganisation la rpartition gographique de ses units et
le caractre spcialise de ses activits. On peut ainsi :

Segmenter mtiers, comptences et natures des missions.

Il sagit alors de spcialiser les auditeurs internes pour augmenter leurs comptences
techniques dans des domaines trs spcifiques et spcialises tels que linformatique, la gestion des
marches, le marketingetc.

79
Toutefois, si la spcialisation renforce lexpertise et la crdibilit de la structure daudit
interne, elle nest pas sans poser de multiples problmes et de diffrents ordres : qualitatif tel que la
dmotivation des auditeurs par la routine, quantitatif a travers notamment la difficult de
remplacement des auditeurs en cas de dpart et organisationnel dans le cas de la conduite de
missions polyvalentes.

Segmenter par domaine, filiales et destinations. Dans ce cas, plusieurs


possibilits existent encore :
Prvoir des structures daudit interne dlocalises mais rattaches a
une direction centrale daudit interne unique. Ce choix, adapte notamment au cas
des multinationales, permet de vaincre les difficults et les surcharges rsultant du
temps et des frais de dplacement, de ladaptation a la culture localeetc.
Alternative comporte des structures daudit interne dcentralises .le
rle du direction :centrale daudit consisterait alors a garantir le professionnalisme et
lindpendance des diffrentes units rgionales en dfinissant la mthodologie de
conduite des missions, le processus de suivi des recommandations, le profit type des
diffrents intervenants dans la structure daudit interne. Le guide dvaluation des
plans daudit interneetc.

3 -Le rle de laudit interne dans les dispositifs de corporate gouvernance


et de contrle interne :

3-1 - la corporate gouvernance


La corporate gouvernance ou gouvernement des entreprises est un mode de
fonctionnement des structures et des organes dadministration et de direction des socits en vu
dassurer au mieux la maitrise des risques. La transparence et la satisfaction de diffrentes parties en
prsence. se dit aussi des rflexions sur ce mode de fonctionnement et ses volutions .

Lors de son apparition, le concept de gouvernement dentreprise tait construit autour de


deux organes : lorgane de gestion et lorgane de contrle constitue par une reprsentation collgiale
des actionnaires et dans lequel participent des administrateurs non dirigeants (concept bti sur la
divergence dintrts entre investisseurs et gestionnaire).

3-2 - Le contrle interne :


Audit interne et contrle interne sont indissociables. Sil existe une confusion courante entre
la consistance de ces deux concepts, celle-ci est essentiellement due une mauvaise traduction
partir de langlais de internal control qui traduit la notion de maitrise de lorganisation, un tat
atteindre et prserver, et non pas une activit ; service, fonction ou opration de vrification.

3-2-1 Dfinition du contrle interne :

Le contrle interne est lensemble des dispositifs choisis par lencadrement et mis en uvre
par les responsables de tout niveau pour matriser le fonctionnement de leurs activits ; Ces
dispositifs sont destins fournir une assurance raisonnable quant la ralisation des objectifs de
lorganisation ; Autrement dit, le contrle interne est lensemble des moyens (quels quils soient)

79
utiliss par la gestion elle-mme (interne) pour sassurer de la matrise de son fonctionnement en
vue de raliser ses objectifs, tel que :

La ralisation et loptimisation des oprations.


La fiabilit des informations financires.
La conformit aux lois et rglements en vigueur.

3-2-2 Les principes du contrle interne :

Les principes du contrle interne gnralement admis sont au nombre de huit :

Le principe dorganisation : toute organisation doit tre pralable,


adapte, et adaptable, vrifiable, formalise et doit comporter une sparation
convenable des fonctions. Les principales fonctions sparer sont : la fonction
dautorisation (de dcision ou le donneur dordre), la fonction denregistrement
(comptable), la fonction financire (instance de rglement) , la fonction de dtention
( ceux qui dtient et conservent le bien physique ) et la fonction de contrle.
Le principe duniversalit : le dispositif de contrle interne concerne
toutes les personnes et toutes les activits de lentreprise en tout temps et en tout lieu.
Aucune dentre elles ne sera exclue par marque de confiance ou par privilge.
Le principe dintgration ou dauto-contrle : le dispositif de contrle
interne doit comprendre des procdures routinires qui permettent de dceler les
anomalies :
Les recoupements : comparaison, partir de deux documents
diffrents, dinformations devant tre identiques.
Les contrles rciproques : rapprochement dune mme
information entre deux personnes dont lune prolonge le traitement de
lautre.
Les moyens matriels de protection (coffres, camras,
surveillance)
Le systme de preuves qui justifie tout traitement effectu.
Le principe de permanence (ou de continuit) : le dispositif de
contrle interne est apprci deux niveaux :
Lexistence du systme : sa conception et sa logique interne.
Le respect dapplication du systme (mode de
fonctionnement).
Le principe dinterdpendance : il implique que les objectifs du
contrle interne sont atteindre indpendamment des procds, mthodes et
moyens de lentreprise. Il est alors exclu de sombrer dans les dtails techniques
ou de prtexter labsence de moyens techniques pour justifier le non-respect des
objectifs du contrle interne.
Le principe dinformation : linformation qui circule dans le circuit
dun contrle interne doit tre pertinente, utile, objective, communicable et
vritable.
Le principe dharmonie : signifie ladquation du contrle interne aux
caractristiques de lentreprise et son environnement. Celle-ci se traduit alors par
lefficacit, par rapport aux objectifs du contrle interne, et lefficience (prise en
compte du cot des contrles, des dlais ncessaires et de la qualit requise par
rapport lactivit de lorganisation).

79
De ce fait, les contrles redondants, ceux particulirement longs par
rapport au cycle dactivit devront tre exclus.

Le principe de la qualit du personnel concerne la monte en force de la gestion des


ressources humaines dans le management des organisations, traduit le fait que la richesse dune
organisation est avant tout constitue par ses hommes.

Les pralables ncessaires, en plus dune politique de gestion des ressources humaines
efficientes mme de prserver la motivation du personnel et leur performance, sont la qualification
et lhonntet des agents de lentreprise.

4- les fonctions proches de laudit interne :


Pour une meilleure clarification du positionnement de la fonction daudit interne au sein
dune organisation et du rle quil est appel jouer.

4.1 Linspection :

Linspection se diffrencie essentiellement de laudit interne par les aspects suivant :

Elle contrle le respect des rgles sans interprtation ni remise


en cause des rgles et directives de lorganisation. Ainsi, dans les
interventions effectues, elle sen tient aux faits (sans analyse des causes, ni
identifie les actions ncessaire pour se conformer au rglement et restaurer,
ventuellement les actifs perdus ou dtourns.
Elle peut intervenir spontanment sans lettre de mission.
Elle ralise des investigations approfondis sanctionner les
responsables (intrt essentiellement port sur les hommes et non pas sur
lorganisation et le dispositif de contrle interne en place).
On note dans le cas des administrations et ministres marocains, une
tendance la transformation des entits en charge de linspection en
structures daudit interne.

4.2 la gestion des risques (Le risk management) :


Le risk management est une fonction dingnierie des risque visant les identifier, les
valuer et les hirarchiser au regard du cot des mesures adoptes compar sa frquence
doccurrence et la gravit de ses consquence, dfinir des stratgies de gestion insres dans le
dispositif de contrle interne (prvention et protection dont assurance et plan de survie) et piloter
les alas rsiduels.

La fonction dintresse aux risques purs(alatoires ou accidentels sans esprance de gain)


portant sur les biens , les personnes, lenvironnement et les processus , et ce loppos de laudit
interne axe sur les risque de dysfonctionnements lis des transgressions de rgles ,des dsordres
et des inefficacits.

4.3 Le contrle de gestion :

79
Le contrle de gestion est le processus par lequel les dirigeants de lentreprise sassurent
que lorganisation met en uvre des stratgies de manire efficace et efficiente. Il fournit au
sommet stratgique de lorganisation toutes les informations utiles pour apprcier le niveau de
matrise des activits par rapport aux finalits, lexcution des missions, le dploiement de la
stratgie et latteinte des objectifs oprationnels de lorganisation.

Les principales missions de la structure de contrle de gestion sont de ce fait :

o Contribution llaboration du plan daction moyen terme traduisant


la politique gnrale de lentreprise.
o Assistance des diffrentes entits dans llaboration de leurs budgets.
o Centralisation de tous les budgets, vrification de la cohrence entre
eux et consolidation en budget global.
o Aide des oprationnels linstauration des indicateurs de gestion et la
consolidation des indicateurs cls pour la direction gnrale.
o Contrle et suivi budgtaire : comparaison des ralisations avec les
prvisions budgtaires et analyse des carts. Ce volet intgre notamment les
analyses de cot faites partir de lexploitation de la comptabilit analytique.

Si les similitudes existent entre laudit interne et le contrle de gestion, en particulier sur le
plan appartenance la technostructure, rattachement hirarchique et champs dactivit de
lorganisation couvert. Des diffrences importantes existent dans les objectifs, la priodicit des
interventions, les champs dapplication et les mthodes de travail.

A noter par ailleurs que le contrle de gestion et laudit interne peuvent se faire
mutuellement valuer. Les diffrents axes daudit du contrle de gestion par la structure en charge
de laudit interne se prsent come suit :

La fonction de contrle de gestion : rattachement hirarchique,


objectifs, fonctions tches, moyens, modalits de gestion de la performance
conomique et de pilotage interne de lorganisation.
La structure du contrle de gestion : structure et contenu, outils
utiliss et systme dinformation mis en place (pertinence, fiabilit , dlai
de production des informations), exploitation faite des donnes, rsultats
communiqus, cot et qualit des outputs obtenus.
Le positionnement de la fonction : perception pat les diffrents
clients, niveau dacceptation de la fonction par les oprationnels, modalits
dexploitation des donnes, recommandations et rsultats communiqus
aux oprationnelsetc.

B- Rle de laudit interne dans la cration de la


valeur ajoute des entreprises et tablissements publics :

1- Les rsultats des enqutes effectues au Maroc dans le


domaine de laudit :

79
1-1- Laudit interne linternational, rsultat de lenqute
internationale mene en 1995 par Arthur Anderson et lIFACI

Les pays concerns par cette enqute sont : lAllemagne, la France, lArgentine, la
Belgique, le Canada, lEspagne, les Etats unis, le Japon le Royaume-Unis et le Maroc.

Elle sest effectue dans le cadre de la 54me confrence mondial de laudit interne men
en 1995.Les rsultats recueillis en ce qui concerne le Maroc sont :

Linitiative de la cration de la fonction daudit interne revient soit aux autorits externes
lentreprise (obligation de ltat et des autorits de tutelle dans 34% des cas, recommandation
des commissaires aux comptes et cabinets daudit externes dans 31% des cas) soit aux organes
interne lentreprise (35% des cas). Dans cette situation, la cration de la fonction daudit
interne provient dans 61% des cas de la direction gnrale qui le considre comme une des
armes les plus efficaces ;

Les principaux motifs tant lorigine de la cration du service daudit interne sont le
besoin dvaluation de lefficacit des mthodes et la dcentralisation. Au Maroc, laudit interne
est considr plutt comme un organe de contrle ;

Seulement 16% des entreprises marocaines concerns par lenqute disposent dun comit
daudit ;

47% des entreprises marocaines ne disposent pas de charte daudit ;

27% des entreprises marocaines interroges ne disposent pas de plan daudit par ailleurs
lorsquil existe, les directions oprationnelles sont faiblement consultes pour son
laboration (32% des cas) ;

Le contrle comptable et financier constitue lobjectif initial prioritaire (62% des cas),
suivi de laudit des procdures (56%), de laudit oprationnel (55%). En ce qui concerne les
types daudit assurs, la priorit est donne aux audits de conformit avec plus de 90%.En
second lieu nous avons les audits defficacits 75% des cas et enfin les audits de managements
56% ;

Beaucoup de services daudit interne assument des tches qui, selon les normes de la
profession ne sont pas des tches daudit interne. En effet 39% des tches concernent la mise en
uvre des procdures, 13% la certification des tats comptables, et consolidation des comptes ;

Lutilisation des guides tend se gnraliser ;

Lauditeur aprs la remise de son rapport ne sassure pas que les


recommandations mises soient appliqu dans 13% des cas. Pour 10% des entreprises
marocaines, laudit interne nest plus concern aprs la remise du rapport daudit ;
Seulement 32% des auditeurs internes travaillent en relation avec les
auditeurs lgaux et contractuels ;

79
Le Maroc et la France sont les deux pays qui recourent le plus des cabinets
externes pour des missions qui par nature relvent de laudit interne ;
Les attentes des entreprises marocaines pour lvolution de la fonction daudit
interne portent en priorit sur la qualit et sur les domaines comptables et informatique.

1.2 Enqute sur le niveau de salaire des auditeurs et gestion des


ressources humaines dans les entreprises marocaine, lconomiste 200032

Cette tude a t effectue dans le but dapporter des claircissements sur les salaires, la
pratique de la gestion des ressources humaines et partant sur tout le management des entreprises
marocaines. Les principaux rsultats concernant le poste de lauditeur sont :

Lauditeur est rattach la Direction gnrale de laquelle il tire la lgitimit


de son intervention ;
Dans lorganisation il est le troisime personnage de la hirarchie. Plus la
taille de lentreprise est grande plus son pouvoir est tendu ;
Les auditeurs sont gnralement caractriss par des jeunes issus de grandes
coles de commerce avec une moyenne dge de 34ans. Les jeunes occupant ce poste
sont constitus de 40% de diplm dcole de commerce suivie des coles dingnieurs
avec 20% des effectifs et enfin luniversit avec le niveau bac+5 et bac +4 arrivent avec
18%.

Les observations qui dcoulent des donnes recueillies partir des enqutes sont :

Linstauration des structures daudit interne au Maroc est trs rcente en


comparaison avec les pays occidentaux car
o Le rle de contrle est majoritairement attribu la fonction daudit
interne, ce qui rduit considrablement lobjectif de laudit interne qui est de
conseiller et analyser les risques. De plus limplication de lauditeur ne devrait pas
tre tendue aux activits oprationnelles ;
o Le faible dveloppement du comit daudit ;
o Le manque de systme de communication des audits.
Une trop grande professionnalisation de la pratique daudit interne travers la
gnralisation des guides daudit, le dveloppement de la charte daudit interne comme
rfrence etc..) ;

32
Enqute ralise par lconomiste. Edition 692 du 28/01/2000.La collecte de linformation sest effectue sur la priode du
11novembre 1999 au 4janvier 2000

79
Lattrait des jeunes dun niveau de formation correspondant des tudes
suprieures diverses. Ce qui constitue un point fort pour lenrichissement de lactivit
daudit interne et pour son dveloppement au sein des organisations marocaines ;
Une prise de conscience de lintrt de la pratique daudit interne par les
autorits externes et les pouvoirs internes lorganisation. Les aspects prioriss par ces
derniers concerne la conformit et la scurit. On note une tendance lapplication de
laudit oprationnel et une valuation selon le critre defficacit et defficience

1.3 Enqute sur laudit interne au Maroc effectue par Khalid


Sobhi332011 :

Lenqute a port sur 14 entreprises appartenant au secteur du textile, et situes dans la


rgion de sal. Le questionnaire visait, notamment 34 :

Situer la fonction d'audit interne dans ces entreprises.


Identifier les motifs qui ont prsids la cration du service d'audit interne.
Ressortir les objectifs qui lui ont t assigns.
Cerner la pratique de l'entreprise Marocaine en matire d'audit interne
Dterminer le champ d'action du service d'audit interne.
Dvoiler les attentes et perception de ce service.

Les observations qui dcoulent du dpouillement et de lanalyse du questionnaire sont :

Les entreprises ayant un service daudit interne reprsentent 78.6% des


entreprises rpondantes contre 21,04%.
Les entreprises rpondantes disposant d'un service d'audit interne sont
concurrence de 57.1% des Socits Anonymes, hauteur de 21.4 % des Socits
Responsabilit limite, et enfin 14,3% correspondent au Socit Non Collectif. Ce qui
nous amne dire que c'est essentiellement les grandes entreprises qui disposent d'un
service d'audit interne.

Dans une grande proportion de 90.9% les dirigeants des entreprises oprant
dans le textile considrent l'audit interne comme un organe de contrle et de contrle
interne contre 9.1% le considrant comme un organe d'inspection. On peut dire que la
fonction d'audit n'est pas encore bien assimile, elle est toujours perue comme un contrle
que se soit pour les dirigeants que pour le personnel.

Le type d'audit le plus frquent dans le secteur textile est l'audit comptable
et financier 72.7%, suivi de l'audit oprationnel avec 27.3%. Ceci montre l'importance
33
Professeur denseignement suprieur, coordonnateur de la licence professionnel, agent auditeur et contrleur de gestion
34
http://lp-audit.com/e-revue/58-laudit-interne-au-maroc.html?showall=1

79
accorde essentiellement tout ce qui est comptable et financier du fait de l'importance de
cette fonction au sein de chaque organisation.

On remarque que 90.9% des entreprises affirment avoir insrer un service


d'audit interne cela fait moins de 5 ans et le reste soit 9.1% pour une dure allant de 5 9
ans, ce qui amne dire que la fonction d'audit interne est encore rcente au Maroc.

L'initiative de la cration de l'audit interne revient principalement la


direction gnrale avec 81.8% des entreprises interroges, contre seulement 18.2% pour
lesquelles linitiative mane du conseil dadministration.

72.7% des entreprises affirment que la cause principale qui a t l'origine de


la cration de l'audit interne est le dveloppement de l'activit.27.3% dentre elles rvlent
que cest lobjectif de dtection de fraude qui les a pouss le faire .Il apparat que l'audit
interne rentre dans les perspectives des entreprises qui l'utilisent essentiellement pour
dvelopper leur activit et leur rendement et enfin pour lutter contre la fraude sous toutes
ses formes.

L'objectif principal assign l'audit interne est l'efficacit dans 54.5% des
entreprises, suivi de la scurit, le conseil et assistance ; cest le cas de 18.2% des
entreprises. La recherche de la conformit intresse seulement 9.1% des entreprises. Ceci
montre que les entreprises marocaines cherchent travers l'audit interne l'efficacit
permettant l'amlioration et l'panouissement de l'activit en gnrale, plutt que la
scurit, le conseil et lassistance.

Le champ d'action de l'audit interne au Maroc est limit aux aspects


comptables, financiers et administratifs hauteur de 72.7%, et aux fonctions
oprationnelles hauteur de 27.3%. En contre partie, les entreprises marocaines n'accordent
pas d'importance la fonction informatique mme si elle a un rle trs important surtout
avec un environnement en perptuel changement.

21% des entreprises rpondantes ont affirmes qu'elles ont recours un audit
externe, contre 79% qui ne le font pas.

Le type d'audit le plus pratiqu par les entreprises n'ayant pas un service
d'audit interne est l'audit de conformit avec 66.7% des rponses, suivi de l'audit
d'efficacit avec 33.3%, alors que l'audit de stratgie n'est nullement pratiqu.

79
Qu'il s'agit de l'audit interne ou de l'audit externe c'est dans le domaine
oprationnel que s'inscrivent les attentes des dirigeants 64.3%, suivi du domaine
managrial avec 35.7%, alors qu'on note aucune rponse au niveau du domaine
informatique.

On remarque que le degr de satisfaction des services daudit n'est pas total,
mais il est en gnrale positif que se soit pour l'audit interne 78.6% ou pour l'audit externe
21.4%.

2-Le rle de laudit dans la cration de la valeur ajoute au sein des


tablissements publics :

Le rle de la structure daudit interne dans la cration de la valeur ajoute au sein dune
organisation peut tre trs important. Si linstar de toutes les autres entits fonctionnelles, il est
trs dlicat de mesurer sa contribution directe la constitution du rsultat global, son apport se
ressent diffrent niveaux :

2.1 La promotion et le dveloppement de la culture du contrle :

Lors de la cration de lentit daudit, les actions de communication et de formation font


prendre conscience aux responsables de lintrt de la mise en uvre dun processus de contrle
interne efficient. En effet sachant quils vont tre audits, les responsables font preuve dun meilleur
respect du rfrentiel.

A lissue de la mission, lauditeur met en vidence des points forts, les faiblesses et propose
un plan daction mme dy remdier.

Selon Ahmed HEBBAZI35, la pertinence des recommandations et lharmonisation des rgles


de gestion et des applications informatiques permettent de renforcer le contrle.

2.2 La dtection des difficults de lentreprise :

La dtection consiste identifier les irrgularits, inaptitudes, illgalits, fraudes ou abus qui
se sont dj produits et runir des lments probants afin dtayer les dcisions prendre. Il sagit
de :

La dtection des fraudes et des dtournements.

35
Ahmed HEBBAZI-intervention sur le thme le rle de laudit interne dans la promotion et le dveloppement de la culture de
contrle ralise dans le colloque international sur laudit interne du 5et 6 juin 1997

79
La mise en vidences des risques majeurs pour lentreprise. Selon
Mohammed BARNIA36les auditeurs internes des tablissements public contribuent la
minimisation des risques et aident leur gestion. Les travaux et les techniques quils
dploient conduisent la dtection des risques, leur analyse et leur limination ou
leur surveillance en mettant en place les scurits qui simposent.

2.3 Laccompagnement des changements :

En ce qui concerne lintroduction de nouveaux processus et pratique managriales axs sur


la qualit, la performance et lutilisation des nouvelles technologies de linformation.

Mohammed OURDEDINE37 prconise de ce fait plusieurs niveaux dintervention de laudit


interne lors dune opration de business reengineering :

Au dmarrage, laudit interne contribue lidentification des processus cls


de lorganisation et la validation des observations. En qualit de consultant interne, il
prend part aux travaux des groupes de rflexion et de travail ;
En cours du processus, laudit interne donne un avis, en qualit de conseiller,
sur les choix et les solutions adoptes par lorganisation ;
Aprs la mise en uvre des changements, laudit interne fait lvaluation des
rsultats obtenus et recommande les ajustements et adaptations ncessaire.

2.4 La dissuasion :

Elle consiste identifier et rduire les conditions propices la corruption 38.Les auditeurs
cherchent dissuader les auteurs ventuels dactes de fraude, dabus de biens et autres abus de
confiance du public :

En valuant les contrles exercs lgard des fonctions existantes ou proposes ;


En valuant les risques organisationnels ou spcifiques laudit ;
En examinant les changements proposs aux lois, rgles et procdures dapplication.

Des mesures de dtection efficaces peuvent galement avoir un effet dissuasif.

Il apparait donc que laudit interne est appel encore se dvelopper travers sa
gnralisation dans les organisations, llargissement de ses domaines dintervention et sa
concrtisation comme acteur important dans la cration de la valeur ajoute.
36
Mohammed BARNIA laudit interne et la gestion des risques dans le secteur public-cas du Maroc-intervention la 58 confrence
de lIIA Montral/Qubec/Canada/juin 1999-article publi dans le bulletin de laudit interne n14 dit par lIIA Maroc en date
doctobre 2000.
37
Mohammed OUREDEDINE- Laudit interne et le reengineering des processus : de la gestion de la complexit la gestion de la
simplicit- Confrence de lECIIA sur laudit interne et la gestion des complexits-Casablanca les 25et 26octobre 2001
38
www.mawarid.ma

79
Section 2 : laudit externe

79
Lentreprise tout au long de son existence est cense rendre des comptes, elle est ainsi
amene produire un certain nombre dinformations rpondant aux diverses proccupations quelle
suscite. Comme il ne servirait rien de disposer dinformations dont la qualit est douteuse, on ne
peut dissocier lobligation de produire des informations de la ncessit de les contrler ou encore de
les auditer.

La pratique de laudit, dabord dans le domaine financier et comptable, puis par extension,
dans les autres fonctions de lentreprise (audit oprationnel), a connu ces dernires annes un
dveloppement considrable. Il sest construit donc autour de laudit une image de modernit et
defficacit qui provient de trois principaux facteurs : la richesse du concept, lexigence de
comptences tendues des auditeurs, la rigueur de la mthode.

Par ailleurs, il est vident de constater que la complexit et la varit des rformes
engages a rendu ncessaire galement lintervention de rviseurs ou vrificateurs indpendants
devenus garants de linformation conomique te financire et bien entendu de sa qualit et de sa
fiabilit. Tout le problme du rviseur se situe dans lapproche quil va adopter pour se forger une
opinion sur les tats financiers. Il ne sagit pas de vrifier lexhaustivit des oprations mais de
dfinir, de par sa connaissance de lentreprise et de lenvironnement de contrle interne, la nature et
ltendu des diligences mettre en uvre lors de la vrification des comptes la date de clture.

1 -Laudit financier externe :


Si l origine, laudit interne est ne de linternalisation dune partie de lactivit de laudit
financier externe, les volutions quont connus ses deux mtiers fond quil sagit actuellement de
deux activits distantes. Les principales diffrences39 situent dans les aspects suivants :

Le statut de lintervenant : lauditeur financier est un intervenant contractuel alors aux tiers
(actionnaires, fournisseurs), tandis que les rsultats des missions daudit interne sont explores
par le conseil dadministration, la direction et les audites.

La finalit de lintervention : la mission de laudit financier externe a un fondement lgal


et vise certifier la rgularit, la sincrit et limage fidele des comptes et rsultats de
lorganisation. Par contre, les objectifs assignent aux missions daudit interne dpendent des
orientations du donneur dordre et du contenu de lordre de mission.

Le champ daction : dans le cas de laudit financier externe, il englobe tout ce qui concourt
a la dtermination des rsultats et ce dans toutes les fonctions de lorganisation.

Pour laudit interne, le champ daction peut, selon lordre de mission, tre restreint ou
porter sur toutes les composantes de lactivit de lorganisation.

Des points de rapprochements existent entre les deux fonctions. Ceux-ci se situent au niveau
de lexploitation des rsultats tablis par lune ou lautre des parties, lutilisation des mmes outils
dinvestigation et linterdiction mutuelle de toute immixtion dans la gestion.
39
Mohammed LARAQUI HOUSSAINI Laudit interne oprationnel et financier : les fondements et les techniques
collection Auditor.

79
La complmentarit entre les auditeurs internes et les auditeurs financiers externes se situe
dans le fait que le panier a une meilleure connaissance de lorganisation, alors que le second
maitrise mieux lenvironnement et les organisations similaires (apports du benchmarking).

1-2 Les normes daudit financier :

La ralisation de toute mission d'audit, quels qu'en soient les objectifs, implique l'existence
au pralable de rgles prcises, formalises, connues et acceptes des metteurs et des rcepteurs de
l'information soumise l'audit. Malgr le caractre parfois gnral de la formulation de ces normes,
il faut souligner leur caractre pratique et oprationnel. En effet, l'utilisation d'une mthode, de
techniques et d'outils en matire d'audit ne peut tre rellement efficace et adapte aux objectifs de
l'audit que si l'auditeur aune ide claire des normes qu'il doit appliquer. Les normes constituent la
fois une aide dans la mise en uvre des mthodes et techniques et un recours en cas de difficults
dans le droulement de la mission. Il n'y a malheureusement pas aujourd'hui unicit de
normalisation et l'auditeur dans son activit se trouve frquemment confront une
superposition de dispositions normatives nationales et internationales. Cette pluralit de normes
externes conduit souvent les cabinets d'audit dfinir, leur niveau, pour leurs collaborateurs, un
certain nombre de normes internes venant renforcer les normes externes. Dans ce chapitre nous
aborderons successivement, selon une structure reconnue internationalement :
les normes gnrales.
les normes de travail.
les normes de rapport.

1-2-1 les normes gnrale :

Les normes gnrales sont personnelles par nature, elles concernent la comptence de
l'auditeur, son indpendance, la qualit de son travail le secret professionnel.

1-2-2 La norme de comptence :

Les qualifications requises pour tre un commissaire aux comptes sont dfinies parles textes.
En outre, le commissaire aux comptes complte rgulirement et met jours ses connaissances. Il
s'assure galement que ses collaborateurs ont une comptence approprie la nature et la
complexit des travaux raliser.

1-2-3 La norme d'indpendance :

La loi, les rglements et la dontologie, font une obligation l'auditeur d'tre et de paratre
indpendant, c'est dire d'viter toute situation qui pourrait faire prsumer d'un manque
d'indpendance. L'auditeur doit non seulement conserver une attitude d'esprit indpendante lui
permettant d'effectuer sa mission avec intgrit et objectivit, mais aussi d'tre libre de tout lien rel
qui pourrait tre interprt comme constituant une entrave cette intgrit et objectivit. Il s'assure
galement que ses collaborateurs respectent les rgles d'indpendance.

1-2-4 La norme de la qualit du travail :

79
L'auditeur exerce ses fonctions avec conscience professionnelle et avec la diligence
permettant ses travaux d'atteindre un degr de qualit suffisant compatible avec son thique et ses
responsabilits. Il doit s'assurer que ses collaborateurs respectent les mmes critres de qualit dans
l'excution des travaux qui leur sont dlgus.

2 les objectifs de la Mission daudit externe :

2-1 - les missions daudit externe

Lauditeur externe prend en charge des dossiers de certification des comptes (audits lgaux).
Son travail consiste dresser un tat des lieux financiers dune structure dans un dlai imparti. Pour
mener bien sa mission, il va partir la rencontre des acteurs cls de la socit qui fait appel ses
services. Cette tape est essentielle pour comprendre son organisation, les procdures en vigueur et
dtecter les risques pouvant peser sur son tat financier.

Il examine ensuite la loupe le budget de lentreprise, et runit tous les documents attestant
les recettes ou dpenses. Il tablit alors son diagnostic avant de remettre sa synthse son client.
Dans le cadre dun audit contractuel (lentreprise envisage le rachat dune socit ou rencontre un
problme dans son systme dinformation), il peut proposer ses recommandations et aider la prise
de dcisions. Dans le cadre dun audit lgal (certification des comptes au regard de la loi),
lintervention de lauditeur rpond un calendrier prcis, en aucun cas il ne simmisce dans la
gestion de lentreprise.

2-2 - Lobjectif de la mission daudit :

L'objectif d'une mission d'audit est d'mettre une opinion sur la rgularit et la sincrit des
tats financiers. La rgularit fait rfrence la conformit la rglementation en vigueur et aux
principes comptables gnralement reconnus, et la sincrit fait rfrence l'application de bonne
foi de ces rgles et procdures en fonction de la connaissance que les responsables des comptes
doivent normalement avoir de la ralit et de l'importance des oprations, vnements et situations...

Certes, en matire d'audit, le risque zro n'existe pas. Quelque soit le systme comptable
appliqu dans un environnement donn et quelles que soit les normes d'audit qui rgissent le travail
d'un auditeur, les risques d'erreurs et de fraude sont toujours l. Ces erreurs ou ces fraudes peuvent
tre le fait de l'auditeur ou de l'audit.

Mais, pour prvenir ces erreurs et ces fraudes, l'audit obit des rgles strictes d'thique,
d'indpendance et de comptence professionnelle. Il reste vident, toutefois, que l'audit est une
affaire d'homme, qui peut subir l'inconscience ou l'incomptence d'un auditeur, sans que cela ne
puisse nous permettre de gnraliser.

79
3- Le commissaire aux comptes 40:

Le commissaire aux comptes ou auditeur a une obligation de moyen, dans le sens o il doit
aboutir l'expression de son avis sur la sincrit des diligences requises par les normes
professionnelles rgissant la matire. Il ne garantit pas la certitude de l'information communique,
mais, il garantit qu'il a us tous les moyens ncessaires pour aboutir ses conclusions.

A- Le cadre lgislatif du Commissariat aux comptes sur le


plan national :
La nature lgale du commissariat aux comptes est toujours lie aux rglementations en
vigueur, leurs dfinitions, leurs missions et leurs interprtations. La loi 17-95 qui rgit les
socits anonymes a prvu les dispositions lgales relatives au commissariat aux comptes que
nous nous proposons dapprocher dans la premire section de ce chapitre. Cette loi est une
premire au Maroc vu la globalit et la prcision de son dispositif, nous conduit analyser ses
apports et ses limites dans une deuxime section.
Il reste prciser que le commissariat aux comptes na jamais fait lobjet dune
rglementation part, il est toujours intgr dans les dispositions des diffrentes lois relatives
aux socits et de la loi rglementant la profession dexpert comptable au Maroc (loi 15-89).
1- Les dispositions de la loi 17-95 sur les socits anonymes

La loi 17-95 peut tre considre comme lunique rglementation relle marocaine en
matire de commissariat aux comptes.
Malgr le fait que ses dispositions soient destines en premier lieu la socit anonyme,
la dite loi a consacr un chapitre au contrle de cette dernire traitant ainsi le commissariat aux
comptes dans tous ses aspects. Contrairement aux rglementations prcdentes, la nouvelle loi
sur les socits anonymes est caractrise par sa globalit et sa prcision concernant le
commissariat aux comptes.

1.1 La nomination des commissaires aux comptes

Larticle 159 de la loi stipule que dans chaque socit, il doit tre nomm un ou plusieurs
commissaires aux comptes, chargs de contrler et surveiller les comptes sociaux.

Modes de dsignation

40
Daprs Le cadre lgislatif du Commissariat aux comptes du Maroc

79
La procdure de dsignation des commissaires aux comptes seffectue comme sous
lancienne lgislation, par les actionnaires. A la constitution, les premiers commissaires aux
comptes sont dsigns daprs larticle 20, par les statuts ou par un acte spar, mais faisant
corps avec les statuts. Au cours de la vie de la socit, les commissaires aux comptes sont
nomms daprs larticle 163, par lassemble gnrale des actionnaires.

Nombre de commissaires aux comptes

Deux commissaires aux comptes sont obligatoirement requis dans les socits faisant
appel public lpargne, les socits de banque et de crdit, les socits dinvestissement, les
socits dassurance, de capitalisation et dpargne.
Pour les autres socits anonymes, un seul commissaire aux comptes est exig. Le
nombre fix par la loi nest quun minimum. Toute socit tenue de dsigner deux commissaires
aux comptes et nayant quun seul, se trouve dans la mme situation dune socit qui na pas
dsign le commissaire aux comptes.
Pour les socits commerciales autres quanonymes, elles sont tenues de nommer un seul
commissaire aux comptes dans les mmes conditions, si leur chiffre daffaires HT dpasse la
barre des 5 millions de Dhs ou la demande dun seul associ mme minoritaire. En cas de refus
des autres, lunique associ peut faire appel au juge pour la nomination.

1.2 Les comptences et les incompatibilits lies la


fonction du CAC :

Les conditions de comptence

La loi sur les SA sest intresse au principe de la comptence des CAC, introduits pour la
premire fois en 1993 par la loi n15/89 rglementant la profession dexpert comptable. La loi a
subordonn en effet lexercice des fonctions de commissaire aux comptes linscription au
tableau de lOEC. Ce choix de fonction se justifie notamment par le fait que les experts
comptables sont, de par leur formation et leur exprience, les mieux prpars cette fonction.

Les situations dincompatibilit

La loi sur les SA permet de distinguer respectivement des incompatibilits conduisant


linterdiction de lexercice de la fonction de commissaires aux comptes dans une socit
dtermine, et linterdiction de lexercice de cette fonction certaines personnes.
Ainsi, ne peuvent tre dsigns comme commissaires aux comptes, aux apports ou la
transformation, dans une SA :
Les fondateurs, apporteurs en nature, bnficiaires davantages
particuliers, ainsi que les administrateurs, les membres du conseil de surveillance ou du
directoire de la socit ou de lune de ses filiales ;
Leurs conjoints, parents jusquau deuxime degr exclusivement ou leurs
allis ;

79
Ceux qui reoivent des personnes vises au premier point, de la socit ou
de ses filiales, une rmunration quelconque raison de fonctions susceptibles de porter
atteinte leur indpendance, ce qui exclut tout emploi salari. ;
Les socits dexperts comptables dont lun des associs se trouve dans
lune des situations prvues aux points prcdents.
La loi a prvu dans larticle 162, linterdiction des personnes ayant exerc des fonctions
dadministrateurs, directeurs gnraux et membres du conseil dadministration auprs dune
socit anonyme, dtre nommes commissaires aux comptes de celle-ci pendant un dlai dau
moins cinq ans qui suit la cessation de leurs fonctions. De mme, elles ne peuvent tre nommes
commissaire aux comptes dans la mme priode auprs des socits dpassant 10% au plus du
capital de la socit dans laquelle elles ont exerc les mmes fonctions.
Par ailleurs, lexercice de la profession dexpert comptable est incompatible avec :
Tout emploi salari, sauf au sein dune socit dexpert comptable ;
Tout acte de commerce ou dintermdiation, non directement li
lexercice de la profession ;
Tout mandat de dirigeant de socit objet commercial ou tout mandat
commercial.

Situations propres au CAC :


Le ou les commissaires aux comptes sont nomms daprs la loi sur les SA pour une
dure de trois ans. Face cela, aucune disposition de cette loi noblige le commissaire aux
comptes accomplir sa mission pour les trois ans, sil sy refuse, ce qui implique la possibilit
pour ce dernier de dmissionner.
Cependant, le commissaire aux comptes dmissionnaire ne doit pas causer par sa
dcision, un prjudice la socit et un engagement de sa responsabilit.
Sur un plan plus concret, tout doit converger vers le caractre de la mission du
commissaire aux comptes, aussi bien dans son intrt que dans celui de la socit. La dcision de
dmissionner doit tre dment motive afin de permettre ventuellement lassemble gnrale
et au tribunal den valuer le bien fond.
1.3 Les missions du commissaire aux comptes :

Les dispositions de la loi sur les SA permettent de distinguer deux types de missions
attribues au ou aux commissaires aux comptes :
Une mission permanente caractre continu pendant toute la dure de leurs
fonctions.
Des missions ponctuelles ayant toutes des caractres ponctuels.

La mission permanente :

79
Cette mission peut tre soit une mission de certification ou encore de contrle des
documents ou oprations spcifiques. Le caractre permanent de la mission implique un pouvoir
permanent de contrle et non un contrle permanent.

Mission de certification :

La mission de base du ou des commissaires aux comptes, telle que dfinie par larticle
159 de la nouvelle loi, consiste en une mission de contrle et du suivi des comptes
sociaux . La loi a consacr lappellation de commissaire aux comptes au lieu de commissaire
tout court, ou de commissaire de socits, pour souligner limportance du contrle des comptes.
Le ou les commissaires aux comptes ont pour mission, lexclusion de toute immixtion dans la
gestion, de vrifier en permanence les valeurs, livres et documents comptables de la socit, et la
conformit de sa comptabilit aux dispositions lgales en vigueur. Ils jouissent cet effet dun
droit dinvestigation pendant toute lanne, auprs de la socit, des socits mres ou filiales et
des tiers qui ont accompli des oprations pour le compte de la socit. A lissu de cette mission
de vrification, le ou les commissaires aux comptes :

Soit certifient que les tats de synthses, tels qudicts par la loi comptable, sont
rguliers et sincres et donnent une image fidle du rsultat de lexercice coul ainsi que de
la situation financire et du patrimoine de la socit la fin de cet exercice ;

Soit assortissent la certification de rserves en prcisant les motifs ;


Soit refusent la certification des comptes en prcisant galement les motifs.
Contrle des documents ou oprations spcifiques :

Le commissaire aux comptes est charg au cours de lexercice normal de sa mission dun
ensemble de contrles particuliers. Ces contrles portent sur :
Vrification de la sincrit et de la concordance avec les tats de synthse des
informations dans le rapport de gestion du conseil dadministration ou du directoire et dans
les documents adresss aux actionnaires ;
Contrle du respect de lgalit entre les actionnaires. Daprs larticle 166, le
ou les commissaires aux comptes sassurent que lgalit a t respecte entre les
actionnaires .
Mention dans le rapport gnral des acquisitions de filiales, prise de contrle ou
de participation dune autre socit.
Contrle de la dtention par les administrateurs et les membres du conseil de
surveillance du nombre dactions de garantie requis, tel que dtermin par les statuts et qui
ne peut tre infrieur celui exig pour assister aux assembles gnrales ordinaires.

Les missions ponctuelles :

La loi sur les SA a confi aux commissaires aux comptes des missions loccasion de
situations particulires et concernant :

79
La vrification des apports en nature et des avantages particuliers stipuls au
profit de certaines personnes ;
La vrification de la valeur des lments de lactif et du passif de la socit dune
autre forme ;
La vrification des oprations de fusion-absorption, fusion-scission et autres ;
La vrification des oprations lies aux modifications du capital ;
La vrification des conventions rglementes. Dans ce cadre, le commissaire aux
comptes est tenu deffectuer une mission dinformation et non davis sur lopportunit de
la convention ;
La rvlation, en vertu de larticle 169, au conseil dadministration ou au
directoire et au conseil de surveillance, des faits leur apparaissant dlictueux, dont ils ont
pris connaissance dans lexercice de leur mission.

B- Le statut actuel du commissaire aux comptes au Maroc :


Pour apprhender le statut actuel des commissaires aux comptes marocains, nous
traiterons : les qualits, les conditions et le mode dexercice de sa mission, lorganisation et la
responsabilit de ces membres.
1- Les qualits requises pour lexercice de la fonction de
commissaires aux comptes :

Les qualits personnelles dun commissaire aux comptes, telles quelles se dgagent des
dispositions lgales, sont de trois sortes : Indpendance, comptence et moralit.

1.1 Indpendance :
Une obligation faite au commissaire aux comptes dtre indpendant vis vis de la
socit contrle. Cette indpendance est la fois :
Morale ; dans la mesure o le commissaire aux comptes doit effectuer son travail
avec intgrit et objectivit ;
Matrielle ; parce que le commissaire aux comptes ne doit pas se trouver dans une
situation de nature entraver son indpendance.
Le Maroc a ainsi instaur les rgles dindpendances en vigueur au niveau international.
Ces rgles sont tablies par plusieurs dispositions. La dure des fonctions du commissaire aux
comptes est de 3 ans. Sa rvocation ne peut avoir lieu que pour faute ou empchement. Les
dirigeants sont sanctionns pnalement lorsquils font obstacle la mission du CAC. En outre,
les dispositions lgales laissent apparatre plusieurs situations dincompatibilits lexercice de
la fonction de CAC.

1.2 Comptence :
79
Le Dahir du 11 Aot 1922 na pos aucune condition de comptence, de moralit ou
dindpendance des commissaires aux comptes. En outre, le port du titre dexpert comptable et
de comptable agr a t rglement pour la premire fois au Maroc par le Dahir de 1954 qui na
jamais reu de dcret dapplication. Ce nest quen 1993, avec lentre en vigueur de la loi 15-89
rglementant la profession dexpert comptable, que le lgislateur marocain a instaur les
conditions de comptence telles que requises au niveau international pour lexercice du contrle
lgal.
Ainsi, ne peut exercer la fonction de commissaire aux comptes au Maroc quun expert
comptable inscrit lordre. Cette disposition est entre en vigueur partir du 03/02/1996,
lissue dune priode transitoire de 3 ans fixes par la loi. Linscription lordre est subordonne
au respect des conditions prvues par la loi 15-89.
Cette dernire reprsente ainsi, un tournant important dans lvaluation de la profession
de manire gnrale et du statut du commissaire aux comptes en particulier, dans la mesure o
elle a impose pour la premire fois le monopole du contrle lgal, attribu aux experts
comptables inscrits lordre. Cette exigence permet dhomogniser les dispositions des
conditions textes de loi relatifs au CAC, dont certains nont pas stipul de conditions de
comptence particulires ( Dahir de 1922 et la loi relative aux socits dinvestissement -voir
annexes-) . elle permet galement de positionner les commissaires aux comptes marocains au
mme niveau de comptence au niveau international, et donc de permettre de donner cette
fonction les conditions de crdibilit ncessaires.
Les experts comptables sont en effet, de part leur formation et leur exprience, les
mieux mme dexercer la fonction de commissaire aux comptes.

1.3 Moralit :
Plusieurs dispositions de la loi cherchent sauvegarder et garantir la moralit des
commissaires aux comptes. Ainsi, ne peuvent tre inscrites lordre que les personnes en
situation rgulire, vis vis des lois relatives aux services civil et militaire, et nayant pas t
condamnes une peine privative de libert pour des frais contraires lhonneur, la probit ou
aux bonnes murs.
En outre, lorganisation professionnelle, par le biais de lordre, est tenue de
sauvegarder les principes et traditions de moralit, de dignit et de probit qui font lhonneur de
la profession dexpert comptable, et de veiller au respect par ses membres des lois, rglements et
usages qui rgissent lexercice de la profession.
Les rgles de moralit instaures par le Manuel des normes, savrent tre le
complment ncessaire aux conditions de comptence exiges.

2-Les conditions dexercices de la fonction de commissaire aux


comptes :

La mission de commissaire aux comptes requiert, dsormais, au moins trois conditions


de base : secret professionnel, non-immixtion dans la gestion et diligence.

79
2.1 Le respect du secret professionnel :
La loi sur les socits anonymes astreint, dans son article 177 les commissaires aux
comptes et leurs collaborateurs lobservation du secret professionnel pour des faits, actes et
renseignements dont ils ont pu avoir connaissance raison de leurs fonctions. Le CAC a ainsi une
mission de contrle et ne doit divulguer aucune information susceptible de porter prjudice la
socit. Cette obligation nest pas en contradiction avec son devoir dinformation vis vis des
organes sociaux. En outre, le CAC est tenu au secret professionnel vis vis des actionnaires ou des
administrateurs pris individuellement. Un actionnaire pris seul, na aucun rapport juridique avec le
CAC. Celui ci a un lien avec le conseil dadministration, le conseil de surveillance, le directoire et
lassemble gnrale en tant quorganes collgiaux. Lobligation du secret professionnel ne
sapplique pas dans les situations dinformation du conseil dadministration, le conseil de
surveillance et directoire, des irrgularits et inexactitudes releves. Hormis ces cas, le CAC reste
tenu au secret professionnel, tant lgard des tiers (clients, fournisseurs, cranciers), que des
actionnaires ou administrateurs pris individuellement.

2.2 La non-immixtion dans la gestion :


Le commissaire aux comptes accomplit sa mission, lexclusion de toute immixtion
dans la gestion. Cette disposition conduit tablir une nette frontire entre la mission de contrle
et de vrification du CAC et lapprciation de la gestion de la socit contrle par des
jugements de valeur, et laccomplissement dactes de gestion directement ou indirectement.
Cependant, les exceptions sont prvues et dlimites par la loi. Cest le cas par exemple de
lapprciation du caractre normal de certaines conventions avec les membres du conseil
dadministration ou de surveillance, de la sincrit des informations figurant dans le rapport de
gestion.

2.3 La diligence :
La loi impose au commissaire aux comptes une obligation de moyens et non de rsultat.
Le CAC nest pas tenu, de contrler toutes les oprations qui relvent du champ de sa mission, ni
rechercher toutes les erreurs et irrgularits ventuelles. Par contre, sa mission consiste effectuer
des contrles lui permettant dacqurir un degr raisonnable dassurance par rapport lopinion
formuler. Il procde cette fin, sur la base dinvestigations dont il dtermine la nature et
limportance, compte tenu des circonstances de lespce, dans le respect des dispositions lgales et
rglementaires. De mme le CAC conserve, personnellement et en cas de dlgation, la
responsabilit des travaux accomplis. Il doit ainsi assurer la supervision ncessaire, matriser le
droulement de la mission et avoir une connaissance suffisante de la socit contrle.
Ces rgles permettent ainsi dimpliquer personnellement et suffisamment le CAC, pour
dgager lopinion la plus proche de la ralit, sur les comptes et la vie sociale de lentreprise,
telle quelle sera perue par le public.
3-La dmarche de la mission permanente de certification

Selon sa formulation et la pratique internationale, particulirement en Europe, la


mission de certification dicte par la loi sur les socits anonymes sassimile entirement une

79
mission daudit dans son concept actuel au plan international. Cette mission implique, en effet, la
mise en uvre de diligences permettant de se faire une opinion motive et indpendante sur la
rgularit, la sincrit et limage fidle que donnent les tats de synthse du rsultat de
lentreprise, de sa situation financire et son patrimoine. Cette opinion est obtenue par un
ensemble dinformations probantes et des moyens de contrle jugs ncessaires et suffisants,
permettant de s assurer de la ralit et de la qualit de linformation.
Lquivalence entre laudit financier et la mission de certification du CAC, provient
aussi bien de lobjectif recherch par les deux types dapproche, que par les qualits personnelles
requises de lauditeur et du CAC.
Ainsi, laudit financier a pour objectif la certification des tats de synthses vis vis des
tiers pour augmenter la qualit de linformation. Laudit financier dfinit est ce titre comme
lexamen auquel procde un professionnel comptent et indpendant, en vue dexprimer une
opinion motive sur la fidlit avec laquelle les comptes annuels dune entit traduisant sa
situation la te de clture et ses rsultats pour lexercice considr en tenant compte du droit et
des usages du pays o lentreprise a son sige .
Les objectifs recherchs par laudit financier visent :
La ralisation dun examen des tats de synthse par un professionnel comptent,
Lexpression dune opinion responsable et indpendante,
La rfrence des repres prcis savoir : la rgularit, la sincrit et limage
fidle
La mission de base du CAC marocain est donc dsormais une mission daudit. Celle-ci
doit se raliser dans le respect des dispositions lgales, et suivant les normes gnralement
admises au niveau international pour ce type de mission.
Notre objectif ce niveau est de proposer un mode de normalisation de la mission de
certification aux comptes, en conformit avec les exigences de la loi et les normes
internationales.
Les normes de diligences relatives cette mission, telles que gnralement admises,
permettent plusieurs phases dans le droulement des travaux, savoir :
La conduite de la phase prliminaire
Lvaluation du systme du contrle interne
Lexamen des comptes
La ralisation des travaux de fin de mission et la rdaction du rapport gnral
lorganisation de la conduite de la mission
Paralllement ces phases, le CAC est tenu de raliser des vrifications spcifiques
dfinies par la loi.

Conclusion :

Le commissariat aux comptes est une mission lgale, cest une mission dintrt public.
Sa russite suppose une parfaite matrise des rglementations des socits et des lois comptables

79
et fiscales en vigueur, qui dterminent les droits, les obligations et les missions du commissaire
aux comptes.
La pratique de sa principale mission qui est la certification exige une connaissance
globale des techniques de laudit dcoulant de la coutume internationale, adapter aux ralits
de lenvironnement de lexercice.
De ce fait, le commissaire aux comptes doit avoir une formation suprieure trs solide,
en plus dun suivi rigoureux du monde des affaires et de lenvironnement de la socit dont il est
responsable de contrler les comptes.
La dmarche de certification aussi idale soit elle ne peut aboutir des rsultats fiables
sans lorganisation, linvestigation et la disponibilit des commissaires, do la ncessit de
mobiliser tous les intervenants du domaine en matire de formation pour remdier au manque
des experts comptables dont souffre le Maroc.
Toutefois, le professionnalisme, lexprience et la conscience professionnelle des
commissaires aux comptes sont des leviers sur lesquels compte notre chre Nation pour un
avenir meilleur.
4- lordre des experts comptables41 :
4-1 Les attributions gnrales de lOrdre des Experts Comptables :
La profession dexpert comptable est regroupe au sein de lOrdre des Experts
Comptables ; institution dote de la personnalit morale et rgie par la loi n 15/89.
Les attributions gnrales de lOrdre des Experts Comptables sont les suivantes :
1) Assurer la sauvegarde des principes et traditions de moralit, de dignit et de probit
qui font lhonneur de la profession dexpert comptable et veiller au respect par ses membres, des
lois, rglements et usagers qui rgissent lexercice de la profession.

2) Admettre dans la profession les experts comptables selon les formes et les conditions
prvues par la loi prcite .

3) Edicter tout rglement ncessaire laccomplissement de sa mission et tablir le code


des devoirs professionnels rendu applicable par le gouvernement.

4) Assurer, en outre, la dfense des intrts matriels et moraux de la profession dexpert


comptable, ventuellement devant les juridictions.

5) Organiser et grer les uvres de coopration, de mutualit et dassurance de ses membres


ainsi que les uvres de retraite.

6) Reprsenter la profession dexpert comptable auprs de lAdministration qui il donne

41
Daprs le site : www.oecmaroc.com

79
son avis sur toutes les questions dont elle le saisit, et auprs des organisations ou organismes
internationaux poursuivant des buts analogues ceux que lui assigne la loi.

Lordre exerce ses attributions par lintermdiaire dun conseil national et de conseils
rgionaux, et de leurs prsidents respectifs.

4-2 Les missions des experts comptables :

Lexpert comptable exerce la mission lgale de commissariat aux comptes conformment


aux textes en vigueur. Il veille, lexclusion de toute immixtion dans la gestion, au contrle et la
fiabilit des donnes comptables et financires.
Le monopole rserv lexpert comptable en matire de commissariat aux comptes est entr en
vigueur le 3 fvrier 1996, date partir de la quelle tout rapport de commissariat aux comptes ne
peut tre sign que par un membre de lordre.

Lexpert comptable exerce aussi des missions daudit contractuel, financier et comptable. Ce
sont des missions demandes en gnral par les actionnaires, les dirigeants ou par des tiers, et dont
les objectifs peuvent diffrer de ceux de la mission de contrle lgal. Dans le cadre de son
monopole, lexpert comptable est seul habilit mettre une opinion sur un ou plusieurs comptes de
lentreprise.
Un domaine pluridisciplinaire :

LE CONSEIL : est un domaine dintervention privilgi de lexpert comptable. De par sa


formation pluridisciplinaire et sa connaissance approfondie de lenvironnement conomique,
financier et fiscal.
Lexpert comptable intervient dans :
Le conseil juridique et fiscal
Le conseil financier et comptable
Le conseil en organisation et en gestion de manire gnrale
Matrisant le droit des affaires, le droit fiscal, la lgislation du travail et de la Scurit
Sociale, lexpert comptable donne les conseils adquats au chef dentreprise. Il lassiste pour
rsoudre ses problmes juridiques, fiscaux et de gestion.

Lexpert comptable aide les dirigeants mettre en place un systme budgtaire et analyser les
performances. Il intervient dans le diagnostic et lvaluation de lentreprise ainsi que dans ses
relations avec les organismes financiers. Il assure aussi les missions de tenue et de surveillance
de comptabilits.
L'expert comptable Le port du titre dexpert comptable est rglement par le Dahir 1.92.139
du 14 rejeb 1413 (8janvier 1993) portant promulgation de la loi 15/89.

79
Les experts comptables sont tous membres dune institution organise : lOrdre des Experts
Comptables, rgi par la loi susvise. LOrdre tient la disposition du public le tableau jour de ses
membres.

De par la loi, Lexpert comptable est seul habilit :

1) Attester la rgularit et la sincrit des bilans, des comptes de rsultats et des tats
comptables et financiers, 2) Dlivrer toute autre attestation donnant une opinion sur un ou plusieurs
comptes des entreprises ou des organismes,

3) Exercer la mission de commissaire aux comptes,

4) Exercer les fonctions de commissaire aux apports (loi 17/95 sur les socits anonymes).

Il peut aussi :

1) Analyser et organiser les systmes comptables,

2) Ouvrir, tenir, redresser, centraliser. Suivre et arrter les comptabilits.

3) Donner des conseils et avis et entreprendre des travaux dordre juridique, fiscal,
conomique, financier et organisationnel se rapportant la vie des entreprises et des organismes.

Section 3 : les contraintes et les conditions defficacit


de laudit au sein des entreprises et tablissements publics
Lexistence dune structure daudit au sein dun organisme ou dune entreprise traduit la
volont affirme de la part des dirigeants de se doter dun outil en vue de limiter les risques, de
rendre les organisations existantes plus performantes. Encore sagit-il de sassurer que loutil mis en

79
place est bien apte accomplir la mission quon lui assigne. Nous aborderons donc ce niveau, les
limites qui peuvent empcher une structure daudit interne dtre performante ainsi que les facteurs
favorisant le dveloppement du service daudit.

a- les contraintes de laudit au Maroc :

Les contraintes auxquelles font fasse laudit interne dans le cadre des entreprises marocaines
sont tabli deux niveaux : au sein de la fonction daudit et au niveau de la relation
auditeurs/audits.

1-les limites endognes a la fonction daudit :

Ce sont des limites qui agissent de faon considrable sur lefficacit de la fonction daudit.

1-1Le rattachement hirarchique42 :

La place quoccupe la fonction audit au sein des organisations et entreprises marocaine


diffrent selon la taille, le secteur dactivit, la dispersion gographique, lattitude de la direction, et
le profil de lauditeur disponible au moment de lintroduction de la fonction. Cependant on
remarque une troite liaison entre la russite ou lchec de laudit interne avec son rattachement
hirarchique.

Ainsi la majorit des services daudit des tablissements publics marocain sont rattachs la
Direction Administrative et Financire. La cause rside dans le fait que la DAF se charge de suivre
rgulirement les travaux de laudit.

Le rattachement de laudit la DAF conduit aux constats suivant :

Lopinion, la qualit et la crdibilit des travaux de lauditeur sont remises en


cause, car tant dpendant de ce dernier, il ne peut avoir un regard critique sur les tats
financiers produit par la DAF ;
La mission de lauditeur tend vers linspection comptable que vers une
mission daudit de toutes les fonctions. En effet, lauditeur qui inspecte quotidiennement la
sphre financire aura du mal tendre ses travaux aux autres fonctions.

1.2 Le Domaine dintervention43 :

La nature des missions confies laudit interne dcoule en grande partie de sa position
hirarchique. On remarque que la structure daudit effectue des tches qui ne relvent pas de la
fonction daudit interne (inspection), voir mme des tches en contradiction avec sa mission tel que
llaboration des procdures. De ce fait, il ne pourra pas apprcier les procdures dune faon
objective car il est en position de juge et partie la fois. On note une absence dun code de bonne

42
Revue Marocaine daudit et de dveloppement N double 6et 7-BOUAYACHI KALID-1997
43
Revue Marocaine daudit et de dveloppement les contraintes de laudit interne au Maroc-N double 6et 7-BOUAYACHI
KALID-1997

79
gouvernance; dun organe de coordination entre les diffrents Ministres et tablissements
Publics et une ambigut de la mission par rapport dautres organes de contrle

1.3 Linsuffisance des moyens humains, et matriels44 :

La fonction daudit interne est assure par des groupes restreints dauditeurs. Ayant des
niveaux dinstruction diversifis, les auditeurs consacrent moins de 10% de leur travail la
formation. Les moyens misent disposition pour la formation des auditeurs est jug trs insuffisant.
Il faut galement relever un manque de ressources humaines comptentes; et dune absence
dautonomie budgtaire qui savre pourtant indispensable toute entreprise.

1.4 La difficult de mesurer la rentabilit de la fonction daudit


interne :

Du fait de linsuffisance des budgets au sein des tablissements public, lexistence dun
service daudit est perue comme un cot supplmentaire. En effet, en termes de salaire, de frais de
dplacement, de frais de fonctionnement de la structure, certains dirigeants peroivent ce dernier
comme des dpenses de luxe quils ne peuvent se permettre. Il faut donc rentabiliser la fonction
cependant il nest pas vident de mesurer concrtement sa productivit. De mme pour les
recommandations, leurs applications engendrent plus souvent des cots et les gains qui en dcoulent
ne sont pas toujours chiffrables.

1.5 La suspicion de la direction :

Les dirigeants de lentreprise marocaine ne sont pas toujours convaincus du rle que peut
jouer laudit interne comme catalyseur de performance et de rigueur de gestion, soit par ignorance
soit par mfiance. Pourtant lattitude de la direction est importante pour le dveloppement de laudit
interne. En effet, le soutien quelle apporte la fonction daudit interne tant au niveau du
rattachement hirarchique que de llaboration du programme annuel et de la prise en compte des
recommandations, est un gage majeur de sa russite.

2- Les limites inhrentes aux audites :

Malgr la qualit de la mission daudit interne, la fonction peut rencontrer des complications
en ce qui concerne les audits. Ainsi pour atteindre ses objectifs la fonction doit tenir compte
galement de sa perception au niveau des audits.

2.1 La mfiance des audits :

44
Revue Marocaine daudit et de dveloppement- La pratique de laudit interne dans les entreprises marocaines-rsultat dune
enqute- N double 6 et 7- Mohammed BELHORA-1997

79
Le caractre dinspecteur que revt laudit interne au sein des EP marocain entraine
simultanment une crainte de changement et une crainte de sanctions

2.2 Le non respect des recommandations :

Il importe de relever que la mise en uvre des recommandations des auditeurs bien que
ncessaires et indispensables nest pas toujours effective. Les audits ne les appliquent pas tel quil
est spcifi.

Au niveau externe :

La profession dauditeur fait lobjet depuis plusieurs annes dun mouvement de remise en
cause. Or les auditeurs, en tant que crateurs de lgitimit sociale par lintermdiaire de leur
certification, ne peuvent continuer jouer ce rle que si leur propre lgitimit ne souffre pas de
questionnement, En outre, pour certains, les checs ou les fautes des auditeurs conduisent non
seulement des pertes financires pour les actionnaires et les tiers, mais peuvent galement
contribuer un dclin gnral de la confiance en lconomie de march.

Lapproche traditionnelle du contrle des comptes est critique la fois par les entreprises
contrles qui tendent percevoir les honoraires de certification quelles versent comme une
charge dont lutilit est douteuse et par le march qui sinterroge sur la validit mme de cette
certification. Le scepticisme nest pas toujours peru comme maintenu. Paralllement, la mission
des auditeurs devient intrinsquement plus difficile en raison de la situation conomique gnrale et
de la complexification croissante de la structure des entreprises.

La maturation du march a entran le dveloppement de la concurrence, de la concentration


et de la segmentation de la profession. La consquence en est une diminution de son unit et le
dveloppement de contraintes de cots fortes pour faire face la pression sur les honoraires. Pour
certains, les auditeurs sont en train de perdre leur nature de profession et voluent vers une
situation dentreprises commerciales semblables aux autres.

b- les conditions defficacits de laudit interne au sein des

EEP :

Afin de dpasser les limites que nous venons dvoquer, il serait opportun de dfinir un
cadre propice au dveloppement de la fonction daudit interne au sein des EEP.

1-les facteurs de dveloppement relatifs a la pratique de laudit interne :


1-1Au niveau de linstallation de la fonction daudit interne :
Intervention de lEtat pour obliger toutes les entreprises du secteur public
installer des structures daudit interne par les diffrents moyens rglementaires, tel que les
circulaires, notes, et contrats-programmes ;

79
Crations des structures daudit interne dans les administrations publiques
linstar des pays comme le Canada ou les Etats Unis. Ces structures auront pour principales
tche dauditer les procdures et les systmes administratifs en vue de les simplifier et de les
rationaliser pour rpondre aux vux des oprateurs conomiques de plus en plus critiqus
vis--vis de ladministration publique ;
Rattacher la fonction daudit interne au plus haut niveau hirarchique ;
Gnraliser les comits daudit afin de renforcer le rle de laudit interne dans
les administrations publics;
Former les membres des comits daudit et des structures daudit interne en
assurant leur perfectionnement continu et leur ouverture sur les rfrentiels et les bonnes
pratiques.

1.2 Au niveau du fonctionnement de laudit interne :


Faire comprendre lutilit de la fonction aux dirigeants des entreprises et leur
staff ;
Adopter une charte daudit au sein des tablissements publics ;
Soutien apparent et effectif de la direction aux activits de laudit interne ;
Faire face aux impratifs qui induisent la restriction budgtaire en agissant
doublement sur la longvit des missions daudit interne pour la rpartir dans le temps,
et sur les frais dexercice du service pour rduire le cot.

2-relation des auditeurs internes avec les audites et les autres organes de
contrle :
2.1 Relation avec les autres organes de contrle :
Crer une communication troite entre laudit interne des tablissements
publics et les organes de contrle externe de lEtat ;
Traiter les autres corps de contrle du secteur public comme des partenaires et
non comme des ennemies ;
Travailler en collaboration avec les services daudit externes.

2-2 Relation avec les audits :

Aviser les audits de toute mission, exception faite des missions qui sont de par leur nature
imprvues ;

Faire participer les auditer llaboration des recommandations

Au niveau externe :

Il sagit didentifier et valuer les risques danomalies significatives que celles-ci


proviennent de fraude ou rsultent derreurs, ainsi que recueillir les lments probants suffisants et
appropris pour dterminer si des anomalies significatives existent, et se forger une opinion sur les
tats financiers.

Parmi les facteurs defficacit de laudit externe on trouve :

-la comptence et conscience professionnelle.

79
- management des risques.

Le contrle des comptes annuels des entreprises est un lment important de la vie
conomique. A ce titre, les principes et les mthodes utiliss par les auditeurs doivent prsenter des
caractristiques acceptables par lenvironnement et susceptibles daffirmer leur efficacit et leur
rationalit. Or, laudit se caractrise par une opposition particulire cet gard. Dun ct,
lexcution des contrles de terrain se caractrise par un rationalisme marqu. Les procdures de
base en audit (contrles de facture, vrifications physiques...) sont relativement lmentaires
raliser et, surtout, quantifiables et formalisables. Les mthodologies structures, la mise en place
de tests informatiss, lutilisation et la thorisation des sondages (qui peut rassurer par son fort
contenu mathmatique) permettent de donner un caractre rigoureux la collecte de preuves et au
rsultat produit par laudit.

Lauditeur recherche une conclusion compatible avec un ensemble de principes sans quil
puisse tre fait rfrence un ou plusieurs critres doptimisation.

Conclusion :

En dfinitive lefficacit de laudit dans les entreprises marocaines, incombe aux auditeurs ,
la direction, les audits, les cabinets daudits, les commissaires aux comptes, la cour des comptes, le
conseil national de comptabilit et les ministres dans la cration et le dveloppement dune
culture daudit au Maroc.

Chapitre3 : Illustration
pratique de laudit au
sein des tablissements et
entreprises publics au
Maroc :
Cas de : lAgence pour le
Dveloppement Agricole
79
Lvolution des administrations publiques depuis vingt ans se caractrise par le remplacement
progressif du contrle central des crdits, essentiellement financier, par le modle diversifi. Du fait de la
dconcentration croissante des pouvoirs de gestion et de la responsabilit financire, il incombe chaque
ministre ou aux diffrentes agences, beaucoup plus quauparavant, de montrer que leurs gestionnaires ont
utilis leurs crdits et autres ressources pour sacquitter avec efficience des fonctions qui leur ont t
confies. Les contrles qui sappliquent aux activits des services publics se sont multiplis et diversifis.
Les agences produisent aujourdhui des informations plus compltes et pertinentes pour rendre compte de
leur action. Lexamen des vrificateurs a gagn en indpendance et sest perfectionn, portant sur les
rsultats comme sur la rgularit des activits de ladministration. Notre tude portera sur la mise en uvre
dune mission daudit au sein dun tablissement public en particulier lAgence pour le Dveloppement
Agricole.

79
Section1 : Prsentation du centre daccueil :

1- Environnement juridique45 :

LAgence pour le Dveloppement Agricole est rgit par Le Dcret n 2-08-563 du 7 rabii I
1430 (5 mars 2009) pris pour l'application de la loi n42-08 portant cration de l'Agence pour le
dveloppement agricole.
Le Premier Ministre,
Vu la loi n 42-08 portant cration de l'Agence pour le dveloppement agricole promulgue
par le dahir n 1-09-16 du 22 safar 1430 (18 fvrier 2009);
Vu le dahir portant loi n 1-77-185 du 5 chaoual 1397 (19 septembre 1977) relatif la
prsidence des conseils d'administration des tablissements publics nationaux et rgionaux ;
Aprs examen par le conseil des ministres runi le 20chaoual 1429 (20 octobre2008),
Dcrte :
Article1.Le sige de l'Agence pour le dveloppement agricole est fix Rabat.
Article2. La tutelle de l'Agence pour le dveloppement agricole est exerce par le ministre charg
de l'agriculture.
Article3.Le conseil d'administration de l'Agence pour le dveloppement agricole est prsid
par le Premier ministre ou par l'autorit gouvernementale dlgue par lui cet effet.
Il est compos des membres suivants :
Le ministre de l'intrieur ou son reprsentant ;
Le ministre charg des finances ou son reprsentant ;
Le ministre charg de l'agriculture ou son reprsentant ;
Le ministre charg du commerce extrieur ou son reprsentant ;
Le ministre charg de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies
ou son reprsentant ;
Deux reprsentants du ministre charg de l'agriculture.

Le prsident du conseil d'administration peut convoquer, titre consultatif, toute personne


susceptible d'clairer les dbats.
Article4. Le ministre l'agriculture et de la pche maritime et le ministre de l'conomie et des
finances sont chargs, chacun en ce qui le concerne, de l'excution du prsent dcret qui sera publi
au Bulletin officiel.

2- Environnement organisationnel :

Pour la ralisation des missions qui lui sont imparties, l'Agence est charge :
De proposer au gouvernement les systmes des incitations et subventions
alloues dans le cadre du code des investissements agricoles et dans le cadre des contrats
programmes passs entre l'Etat et la profession agricole en fonction des priorits de la
stratgie Plan Maroc Vert et de son tat d'avancement aux niveau national et rgional ;
De promouvoir l'offre nationale en matire d'investissements agricoles
travers l'organisation, en collaboration avec les autorits gouvernementales et autres
45
http://adala.justice.gov.ma

79
organismes concerns, de manifestations, foires et salons et autres campagnes de
communication, en relation avec ses missions ;
D'entreprendre toute action de nature favoriser les partenariats avec tout
organisme intress par l'investissement dans le secteur agricole ;
D'organiser des actions de communication, de sensibilisation et d'information
auprs des investisseurs et des diffrents intervenants du secteur agricole ;
D'assurer le suivi et l'valuation des actions en relation avec ses missions.

2.1 Les missions de lAgence pour le dveloppement Agricole :

L'Agence pour le Dveloppement Agricole a pour mission de participer la mise en uvre


du Plan Maroc Vert. Elle est charge de :
Proposer aux autorits gouvernementales les plans d'action relatifs au soutien
des filires agricoles haute valeur ajoute dans une perspective d'amlioration de la
productivit, travers :
o la recherche et la mobilisation du foncier pour l'extension des
primtres agricoles et le dveloppement des cultures haute valeur ajoute ;
o l'incitation la valorisation des produits agricoles travers la mise en
place de nouveaux systmes d'irrigation, d'quipements des exploitations, de
conditionnement et de commercialisation ;
o la promotion des investissements agricoles et la mise en uvre des
partenariats avec les investisseurs.
Proposer aux autorits gouvernementales les plans d'action relatifs au soutien
de l'agriculture solidaire travers la promotion et la mise en uvre de projets
conomiquement viables en vue d'amliorer le revenu des agriculteurs.

2.2 Organigramme de lAgence pour le Dveloppement Agricole :

L'Agence pour le Dveloppement Agricole est organise comme suit (Cf. annexe 1) :
La Direction Gnrale ;
La Direction de l'agrgation ;
La Direction de l'Ingnierie de Projets ;
La Direction de la Gestion des Projets ;
La Direction Administrative et Financire ;
La Cellule de la Communication

2.2.1 La Direction de l'agrgation :

Elle assure l'identification et la mobilisation du foncier pour l'extension des primtres


agricoles ainsi que le recensement des agriculteurs.
Pour l'accomplissement de ses missions, la Direction de l'agrgation est compose de deux
Divisions :
La Division de la Mobilisation et de l'Agrgation;
La Division du Recensement
79
2.2.2 La Direction de l'Ingnierie de Projets

Elle assure:
La participation au montage de nouveaux projets travers, notamment,
l'identification et la slection des ces projets ;
L'analyse des projets existants et l'valuation des projets proposs par les
oprateurs ;
Le lancement des appels d'offres ;
Le lancement des projets ;
La participation au dmarchage des investisseurs et des bailleurs de fonds, en
collaboration avec la division des financements extrieurs.

Pour l'accomplissement de ses missions, la Direction de l'Ingnierie de Projets est compose


de deux Divisions :
o La Division de l'Agriculture performante ;
o La Division de l'Agriculture Solidaire.

2.2.3 La Direction de la Gestion des Projets

Elle est en charge de :


Grer les portefeuilles projets du pilier I et II ;
Effectuer le suivi de la qualit, des cots, des dlais et des risques pour
chacun des projets ;
Assurer l'valuation des projets;
Assurer un rle d'appui notamment en mettant en place les outils de gestion,
de suivi et d'valuation des diffrents projets lancs ;
Jouer un rle de facilitateur dans la zone de couverture ;
Constituer une base documentaire pour la capitalisation et pour l'exploitation
des retours d'expriences au profit des projets futurs.

Pour l'accomplissement de ses missions, la Direction de la Gestion des projets est constitue
de quatre divisions rparties par zone de couverture :
o La Division de la Zone Nord couvrant les rgions administratives de
Tanger-Ttouan, Gharb-Chrarda-Bni Hssenet Rabat-Sal- Zemmour-Zar ;
o La Division de la Zone Est couvrant les rgions conomiques de
l'Oriental, Taza-Al Hoceima-Taounate et Mekns-Tafilalet ;
o La Division de la Zone Sud couvrant les rgions administratives de
Marrakech-Tensift-El Haouz, Tadla-Azilal, Souss-Massa-Draa et Oued Dahab-
Lagouira ;
o La Division de la Zone Centre et Ouest couvrant les rgions
administratives de Doukkala-Abda, Casablanca et Fs-Boulemane ;

79
2.2.4 La Direction Administrative et Financire

Elle permet dassurer:


La bonne gestion de l'Agence ;
L'appui l'ensemble des directions de l'Agence dans les domaines juridique,
de gestion des ressources humaines, des systmes d'information et d'achats et logistique ;
La recherche des financements ncessaires travers le dmarchage des
bailleurs de fonds nationaux et internationaux ;
Le contrle de l'utilisation des ressources financires.

Pour l'accomplissement de ses missions, la Direction Administrative et Financire comprend


quatre Divisions :
o La division contrle de gestion et de la comptabilit ;
o La division juridique ;
o La division des Ressources Humaines ;
o La division des financements extrieurs.

2.2.5 La cellule de communication :

Lagence est galement dote dune cellule de communication, qui est charge de :
L'laboration de la stratgie de communication et de la promotion du Plan
Maroc Vert et de la mise en uvre de cette stratgie de communication ;
L'organisation des vnements autour du Plan Maroc Vert ;
L'laboration des supports de communication du Plan Maroc Vert et
l'alimentation du site Internet de l'Agence.

Figure5 : Lorganigramme de lADA :

79
Source : http://www.ada.gov.ma/Organigramme.php

Section2 : Mthodologie et analyse dtablissement du


questionnaire :
Il est primordial tout d'abord de dfinir et justifier les choix mthodologiques puis de
circonscrire le contexte dans lequel notre tude a t mene. Pour se faire, nous allons nous
appesantir sur la mthodologie adopte pour la collecte et le traitement des donnes, la prsentation
du secteur agricole marocain (lagence de dveloppement agricole)

1-Mthodologie dtablissement du questionnaire :

Le questionnaire peut tre considrer comme tant lensemble des Sries de questions
formalises destines obtenir des informations auprs des rpondants , afin de traduire les
informations requises en une srie de questions et minimiser les erreurs de rponses.
Par ailleurs, la qualit d'un questionnaire dpend d'abord de la qualit de sa formulation.

Les objectifs de notre questionnaire porte sur :

79
-le degr dapplication du service daudit au sein dADA
-le rle prconiser par le contrle interne pour optimiser la gestion financire.

Les enqutes combinent souvent deux formes de questionnaire avec une dominante de
questions fermes et quelques questions ouvertes.
Les questions fermes rponse unique :

Ce sont les questions les plus simples. La question est le plus souvent sous forme
interrogative, ce qui provoque des rponses dapprobation ou valuation sur une gamme de
jugements prvus. Dans ce cas Lensemble des rponses possibles est propos.
La question ferme provoque souvent des rponses automatiques entre le oui et le non, sans
que linterview ne rflchisse vraiment.

Ce type de question permet de :

Facilit de faire un questionnaire


Facilit pour coder un questionnaire
Facilit de rponse pour le questionn

A titre dexemple :

13-les recommandations formules par ces missions sont-elles suivies par le management de
votre organisation ?

Oui Non

les questions ouvertes :

Laisse la rponse libre dans sa forme et dans sa longueur.


La question ouverte permet dexprimer plus.
La question ouverte peut faire apparatre des informations auxquelles on
naurait pas penses, mme avec une pr-enqute pour construire un questionnaire, la
question ouverte permet de rattraper des outils, de palier linefficacit de certaines questions
mal formules par rapport au problme (on peut passer ct dun point important).

A titre dexemple :

8-Est-ce que votre organisation a dj eu recours une mission daudit ?


(Prcisez les raisons)

2-prsentation du questionnaire :

Questionnaire remplir :

79
1. Quelle est votre raison sociale ?

Agence pour le dveloppement agricole ADA

2. Quelle est votre activit ?

Mise en uvre du plan Maroc vert

3. Est-ce que votre organisation a un service daudit ?

Oui Non

Prcisez les raisons :

Dans le cadre de lamlioration de sa performance, lADA met en place une structure


charge de la mise en place dun systme daudit interne et contrle de gestion qui pour objectifs
de :
-assurer une meilleure coordination en en terne
-disposer dun systme de contrle interne fiable
-disposer des outils de suivi et dvaluation

Ce systme sarticule autour des axes suivants :


-Elaboration dun manuel de procdure pour laide la dcision en matire dapprciation et
dorientation des activits menes
-mise en place dune entit daudit interne et de contrle de gestion
-conception dun tableau de bord prsentant des indicateurs de performance

4. Si non est-ce que votre organisation projette den crer ?

Oui Non

5. Quelle est la position organique de votre service daudit ?

a. Rattach au top management


b. Non rattach au top management

Prcisez les raisons :

Garantir son indpendance

6. Combien dauditeurs y a-t-il dans votre organisation ?

Prcisez le nombre :

Deux auditeurs

7. Votre organisation dispose t-elle sa propre charte daudit ?

Oui Non

79
Prcisez les raisons :

Dfinir le cadre dexcution des missions, les objectifs, lorganisation du service ainsi que
ses relations internes et externes.

8. Est-ce que votre organisation a dj eu recours une mission daudit ?

Oui Non

Prcisez les raisons :

1-Selon le dahir n1-03-195 du 16 ramadan 1424 (11 novembre 2003) portant promulgation
de la loi n 69-00 relative au contrle financier de lEtat sur les entreprises et autres organismes
mission du contrle financier, ce contrle pour objet :
-dassurer le suivi rgulier de la gestion des organismes soumis au contrle financier.
-de veiller la rgularit de leurs oprations conomiques et financires au regard des
dispositions lgales, rglementaire et statutaires qui leur sont applicables.
-dapprcier la qualit de gestion, leurs performances conomiques et financire ainsi que la
conformit de leur gestion aux missions et aux objectifs qui leur sont assigns.
-de centraliser et analyser les informations relatives au portefeuille de lEtat et ses
performances conomiques et financires.

2-selon la loi portant sa cration, lagence est administre par un conseil dadministration
compos de reprsentants de lEtat et personnalits gouvernementales et qui est gr par le directeur
gnral. Ce dit conseil dispose de tous les pouvoirs et attributions ncessaire ladministration de
lagence notamment :
- Larrt du budget annuel et tats prvisionnels pluriannuels de lagence.
- Approbation des comptes annuels.
- Arrt de rglement fixant les conditions et formes de passation des marchs.
- Et approbation du rapport annuel de gestion.

9. Si oui, prcisez le genre de mission daudit que vous avez eu recours :

Mission daudit interne :


Mission daudit externe :

10. Combien de missions daudit ont t ralises dans votre organisation dans les
Annes suivantes :

2012 2013 2014

Audit interne 2 missions 3 missions 1 mission

Audite externe 1 1 1

11. Prcisez le type daudit pour 2012, 2013et 2014 (prcisez le nombre) :

79
2012 2013 2014
Audit de rgularit
Audit de performance
Audit du management
Audit stratgique
Audit oprationnel X X X
Audit comptable X X X
Audit financire X X X
Audit fiscale X X X
Audit social X
Autres types daudit (
prciser)

12. Est-ce que les missions daudit ralises au profit de votre organisation ont t
Bnfiques ?

Oui Non

Prcisez les raisons :

- A lissue des missions effectues des recommandations ont t formules et


appliquer. Des tableaux de suivi des recommandations ont t labors.

13. Les recommandations formules par ces missions sont-elles suivies par le
Management de votre organisation?

Oui Non

14. Existe-t-il un organe charg du suivi de ces recommandations ?

Oui Non

Prcisez les raisons :

- Chaque structure au sein de lagence du suivi de ses propres


recommandations.

15. Dans votre organisation, existe-t-il un systme de contrle interne ?

Oui Non

Prcisez les raisons :

79
- Pour loptimisation de sa gestion financire et de la scurit de son primtre
organisationnel et comptable, lagence pour le dveloppement agricole mis en place un
processus de mise en uvre du contrle interne au sein de la direction administrative et
financire depuis Mai 2010.
- La principale mission de la fonction contrle interne est de sassurer de
lapplication des procdures organisationnelles et comptables dcrites dans deux principaux
supports :
- Le manuel de procdures organisationnelles et comptable.
- Larrt portant sur lorganisation financire et comptable de lagence pour le
dveloppement agricole.

16. Ce systme de contrle interne est-il formalis ?

Oui Non

Prcisez les raisons :

- LADA dispose de manuels de procdures pour chaque cycle de


lorganisation de lADA.

17. Est-ce que votre organisation fait un rapport annuel du contrle interne (reporting
Des mesures du contrle interne) ?

Oui Non

79
3- Lanalyse des donnes du questionnaire :

Laudit occupe une place de choix au sein de LADA qui est charge de la mise en uvre du
plan Maroc vert. En effet comme toute organisation qui est par dfinition finalise et durable, il doit
avoir un ensemble de dispositifs de contrle qui donne une scurisation fiable et des rsultats
souhaitables, Cest justement laudit et travers des missions dvaluation des mesures de
contrle, mais aussi de gouvernement dentreprise afin que lorganisation puisse atteindre ses
objectifs.
Dans le cadre damlioration de sa gouvernance, lADA met en place une structure charge
de la mise en oeuvre dun systme daudit interne et de contrle de gestion qui a pour objectifs
dassurer une meilleure coordination en interne, disposer dun systme de contrle interne fiable et
des outils de suivi et dvaluation.

Ce systme sarticule autour des axes suivants:


llaboration dun manuel de procdures pour faciliter la prise des dcisions
en matire dapprciation et orientation des activits menes.

La mise en place dune entit daudit interne et de contrle de gestion.

79
La conception dun tableau de bord prsentant des indicateurs de
performance.

Dans ce cas la position organique du service daudit au sein de lADA est non rattache au
top management pour assurer et garantir son indpendance. Ce qui peut tre considr comme une
opportunit pour elle afin de garantir son indpendance, par ce que le non-rattachement de ce
service au top management peut entrainer lapparition de deux patrons et avoir une hirarchisation
des structures daudit.

Signalons que ladite direction a sa propre charte daudit interne pour jouer pleinement leur
rle et contribuer ainsi lamlioration de la performance, lADA doit dfinir le cadre dexcution
des missions, des objectifs, des services dorganisations ainsi que ses relations internes et externes.

Les missions daudit menes au sein de lADA ont t bnfiques dans une large mesure,
travers lintervention des auditeurs internes et dautres externes. Il reste noter que chaque structure
au sein de lagence se charge du suivi de ses propres recommandations (grce llaboration des
tableaux de suivi des recommandations) pour garantir lefficacit et la continuit de lagence.

Dabord soulignons quau sein de lADA, il existe un systme de contrle interne formalis,
Et veille assurer loptimisation de sa gestion financire et de la scurit de son primtre
organisationnel et comptable, le contrle interne donne une assurance aux managers que les
objectifs seront atteints car il faut savoir quil nexiste pas de risque zro .
cet gard la principale mission de la fonction contrle interne est de sassurer de lapplication
des procdures organisationnelles et comptables dcrites dans deux principaux supports suivants:
le manuel de procdures organisationnelles et comptables.
larrt portant sur lorganisation financire et comptable de lagence pour
dveloppement agricole.

79
Section 3 : Conclusions et recommandations :

Lanalyse de lenvironnement juridique et organisationnel de lADA nous permet de mieux


comprendre le contexte dans lequel il se dveloppe. De ce fait nous remarquons que le secteur
Agricole est une niche de richesse pour lconomie Marocaine.

Concernant la pratique daudit au sein de lADA on trouve que lagence dispose dune
organisation de structure daudit qui sert diriger le systme daudit grce des missions multiples.
La pratique dune mission daudit au sein dun tablissement nest pas une tche aise et savre
tre plus complexe quil ny parait. En effet il exige un certain professionnalisme, dans ce cas
lADA dispos seulement de deux auditeurs ce qui affecte la dmarche daudit au sein de lagence.
Malgr cette limitation lagence cherche doubler son effort pour assurer sa continuit. lADA
sa propre charte daudit qui consiste seulement dfinir le cadre de lexcution des missions, des
objectifs, et lorganisation des services et des relations par contre la charte doit couvrir notamment :
La nature des missions couvertes.
La programmation des missions.
Le droulement dune mission, vu par laudit.
Le processus de validation des conclusions, la diffusion des rapports et la
dfinition du droit de rponse.
Les responsabilits.
Le processus de suivi des recommandations.
les points majeurs de dontologie.

Llaboration des missions au sein de l'agence reste restreinte car on constate une absence
partielle de planification, cet gard on distingue un manque au niveau du suivi des
recommandations par des organes comptents. Lagence se borner de faire des tableaux du suivi
des recommandations et afin de prvenir tout risque il serait judicieux de proposer des
recommandations.

79
Le service de contrle interne men au sein de lagence est susceptible de dtecter les
anomalies et lirrgularit et de rendre le systme organisationnel de lagence efficace et rentable
divers niveaux, mais labsence des rapports annuels constitue la seule faiblesse du systme.

Recommandations cls mettre en place :

Il est recommand dentreprendre les dmarches suivantes:


La mise en uvre de la procdure dlaboration des plans daudit : il sagit de
dfinir les rles et les attributions des diffrents intervenants dans le processus de
planification des missions daudit.
Le recrutement des auditeurs internes.
Disposition dun organe du suivi des recommandations.
Llaboration des rapports annuels

79
CONCLUSION
GENERALE

79
La pratique daudit au sein des entreprises et tablissements publics au Maroc a connu
une avance assez notoire ces dernires annes. En plus de lobligation pour les entreprises et
tablissements publics de faire auditer leurs comptes annuels, il faut souligner aussi que beaucoup
de textes ont t du moins incitatif pour implanter les cellules daudit interne au sein des entreprises
et des tablissements publics.

Cette rue vers laudit que lon connait actuellement de la part des entreprises et
tablissements publics ne se borne pas seulement une obligation juridique mais et surtout des
proccupations dordre managrial. Donc, les tablissements publics doivent faire face des risques
juridiques, et financiers non ngligeables. Elles ont donc besoin de dispositifs leur permettant de les
grer de faon adquate et pertinente. En effet tant donn que ces entreprises et tablissements
publics sont des vectrices cls du dveloppement conomique du pays (habitats, autoroutes et routes,
eau, lectricit, assainissement liquide, ducation et formation professionnelle), leur systme de
management doit tre performant pour quils puissent relever les considrables dfis qui simposent
eux.

Laudit doit donc tre une proccupation majeure de leur management parce que justement il
aide les organisations atteindre leurs objectifs tout en amliorant leurs processus de management
des risques, de contrle et de gouvernement dentreprise et crer de la valeur ajoute et renforcer
lefficacit et on le sait tout le dbat actuellement est au tour de la modernisation de la gestion de ces
entreprises et tablissements publics, pour plus defficacit et defficience. Comme lon a vu un bon
nombre dentre eux semblent comprendre maintenant la ncessit davoir en leur sein des cellules
daudit interne ou recourir des missions daudit externe. Globalement, on note que les pratiques
daudit et les structures exerant des fonctions de contrle et daudit changent selon la taille,
lhistoire et les enjeux de lorganisation.

Quant lADA, il apparat alors que cet tablissement public prsente des spcificits
propres, lies son histoire, son dimensionnement, son fonctionnement, Elle sadministre librement,
c'est--dire quelle dispose dune autonomie de dcision et de fonctionnement, laide de ressources
humaines et matrielles propres.
Concernant la pratique daudit au sein de lADA, le fonctionnement des services a t
analys : volution et structuration du service, types de missions ralises, les vecteurs intervenant
dans laccomplissement de ces missions, ainsi que le fonctionnement du systme de contrle
interne

Nanmoins, il apparat que le dploiement du contrle reste partiel et le rle de laudit est
encore mal apprhend. . Mais il est vident que ces problmes momentans ou du moins court
terme vont disparatre avec le temps par une meilleure communication et surtout par les travaux de
laudit qui impliquent ces mme audits trouver des solutions adquates aux problmes quils sont
confronts dans le cadre de leurs diffrentes activits de lorganisation.

Il reste souligner que laudit nayant pas un pouvoir de coercition et de sanction en cas de
non-application des recommandations, il doit tre crdible et convaincre de les auditer. Dautre part,
une bonne image est ncessaire afin de favoriser lefficacit du service, la russite des missions, et
donc la mise en place des plans daction.

79
En dfinitive, et malgr la gnralisation de laudit, sa pratique quant elle au sein des
tablissements publics reste encore lapanage de quelques grandes entreprises. Il ressort des
investigations effectues que laudit est une fonction en dveloppement, qui doit rpondre des
spcificits particulires. Il doit donc adopter un positionnement qui lui permette dtre efficace et
dapporter une relle valeur ajoute. Ainsi, les services daudit dans les tablissements publics
peuvent ils tre aussi performants que leurs homologues dans le secteur priv, et participer
durablement lamlioration de la gestion et de la performance publique lchelle locale ?

79
BIBLIOGRAPHIE

79
Ouvrages et Documentations:
- Ahmed HEBBAZI-intervention sur le thme le rle de laudit interne dans la
promotion et le dveloppement de la culture de contrle ralise dans le colloque
international sur laudit interne du 5et 6 juin 1997
- Arens et Loebbecke, Auditing an integrated approach, 5me edition, 1991
- Association Technique dHarmonisation, Audit financier, Dunod/Clet, paris 1991
- Enqute ralise par lconomiste. Edition 692 du 28/01/2000.La collecte de
linformation sest effectue sur la priode du 11novembre 1999 au 4janvier 2000
- Extrait du Bulletin officiel N 5118 du 18 rabii II 1424 (19 juin 2003).
- Extrait du Bulletin officiel N 5170, Rabat 23 Chaoual 1424 (18 Dcembre 2003),
- IFACI & institut international de lAudit Social (I.A.S) Des mots pour laudit-
Imprimerie compdit Beauregard S.A, Paris 1995
- Institute of Internal Auditors (IIA), Normes Internationales pour la pratique
- J. Raffegeau, F. Dubois et D. de Menoville, L'audit oprationnel, PUF Paris, Coll.
Que sais-je - PUF, 1984
- J.P. Ravalec, Audit Social et Juridique, Ed. Les guides Montchrestien 1986
- L. Olivier et un groupe de rflexion de linstitut de lAudit Interne, Crer,
- Mohammed BARNIA laudit interne et la gestion des risques dans le secteur
public-cas du Maroc-intervention la 58 confrence de lIIA Montral/Qubec/Canada/juin
1999-article publi dans le bulletin de laudit interne n14 dit par lIIA Maroc en date
doctobre 2000.
- Mohammed LARAQUI HOUSSAINI Laudit interne oprationnel et financier :
les fondements et les techniques collection Auditor.
- Mohammed OURDEDINE- Laudit interne au Maroc-Mmoire ralis pour
lobtention du diplme du cycle suprieur de gestion de linstitut suprieur de commerce et
dadministration des entreprises 1991 organiser et dvelopper laudit interne, Paris, Ed.
MAXIMA professionnelle de lAudit Interne, Publication IFACI, Fvrier 2004.
- R. Obert et M. Pierre Mairesse, Comptabilit et Audit, Pari, Ed. DUNOD, 2007,
- Traduction issue de R. Knechel, Business Risk Audit: Origins, Challenges and the
Role of Research fvrier 2004.

Webographie:
www.ada.gov.ma
www.mawarid.ma
www.finances.gov.ma
http://adala.justice.gov.ma
www.oecmaroc.com
www.iiamaroc.org
http://lp-audit.com/e-revue/58-laudit-interne-au-maroc.html?showall=1

79
ANNEXES

79
Annexe 1 :

Questionnaire remplir :
1. Quelle est votre raison sociale ?

..

2. Quelle est votre activit ?

..

3. Est-ce que votre organisation a un service daudit ?

Oui Non

Prcisez les
raisons : ..................................................................................................................................................
............
................................................................................................................................................................

4. Si non est-ce que votre organisation projette den crer ?

Oui Non

Prcisez les raisons :


...............................................................................................................................................................

5. Quelle est la position organique de votre service daudit ?

a. Rattach au top management


b. Non rattach au top management

Prcisez les
raisons : ..................................................................................................................................................
.............
................................................................................................................................................................

6. Combien dauditeurs y a-t-il dans votre organisation ?


Prcisez le nombre :

7. Votre organisation dispose t-elle sa propre charte daudit ?

Oui Non

Prcisez les raisons :


...............................................................................................................................................................
................................................................................................................................................................

79
8. Est-ce que votre organisation a dj eu recours une mission daudit ?

Oui Non
Prcisez les raisons :
................................................................................................................................................................
................................................................................................................................................................

9. Si oui, prcisez le genre de mission daudit que vous avez eu recours :


Mission daudit interne :
Mission daudit externe :

10. Combien de missions daudit ont t ralises dans votre organisation dans les
Annes suivantes :

2012 2013 2014


Audit interne

Audite externe

11. Prcisez le type daudit pour 2012, 2013et 2014 (prcisez le nombre) :

2012 2013 2014


Audit de rgularit
Audit de performance
Audit du management
Audit stratgique
Audit oprationnel
Audit comptable
Audit financire
Audit fiscale
Audit social
Autres types daudit (
prciser)

................................................................................................................................................................

12. Est-ce que les missions daudit ralises au profit de votre organisation ont t
Bnfiques ?
Oui Non

Prcisez les raisons :


................................................................................................................................................................
................................................................................................................................................................

79
13. Les recommandations formules par ces missions sont-elles suivies par le
Management de votre organisation?
Oui Non
Prcisez les raisons :
................................................................................................................................................................

14. Existe-t-il un organe charg du suivi de ces recommandations ?

Oui Non
Prcisez les raisons :
..............................................................................................................................................................
................................................................................................................................................................

15. Dans votre organisation, existe-t-il un systme de contrle interne ?


Oui Non
Prcisez les raisons :
..............................................................................................................................................................
................................................................................................................................................................

16. Ce systme de contrle interne est-il formalis ?

Oui Non
Prcisez les
raisons : ..................................................................................................................................................
..............
................................................................................................................................................................

17. Est-ce que votre organisation fait un rapport annuel du contrle interne (reporting
Des mesures du contrle interne) ?
Oui Non

Prcisez les raisons :


................................................................................................................................................................
................................................................................................................................................................
................................................................................................................................................................

18. Ces mesures du contrle sont-elles constamment adaptes ?


Oui Non

Prcisez les raisons :


................................................................................................................................................................

19. Le systme de votre contrle interne prvoit-il les risques :

100 % 70% 50% 30% 10%

79
Autre % (
prciser) : ...............................................................................................................................................
.................

20. Votre organisation dispose t-elle le rfrentiel des risques de son secteur dactivit ?
Oui Non
Annexe 2 :

Listes des figures :

Figure1 : le rle de laudit financier dans lentreprise

Figure2 : rpartition sectorielle des EPP

Figure3 : lvolution de linvestissement ralis par les EEP en MMDH

Figure 4 : rpartition sectorielle des investissements prvisionnels au titre de

lexercice 2015

Figure 5 :lorganigramme de lADA

Liste des tableaux :

Tableau 1 : audit prive, les socits commerciales

Tableau2 : audit public, tat et fonction publique

Tableau 3 : quelque typologie daudit

79
Annexe 3
Tableau des abrviations :

Abrviation Signification

ADA Agence de Dveloppement Agricole

ADEREE Agence Nationale pour le Dveloppement des Energies


Renouvelables de lEfficacit Energtique

ADM Autoroutes du Maroc

AMACI Association Marocaine de lAudit Interne et du Contrles Interne

ANAPEC Agence Nationale de Promotion de lEmploi et des Comptences

ANDCP Association Nationale des Directeurs et Cadres de la Fonction


Personnel
AREF Acadmie Rgionale d'Education et de Formation

BAM Bank al Maghrib

BO Bulletin Officiel

CAM Crdit Agricole du Maroc

CFAA Country Financial Accountability Assessment

CHU Centre Hospitalier Universitaire

CIA Certified Internal Auditor

CL Collectivits Locale

COMANAV La Compagnie Marocaine de Navigation

CPA Certified Public Accountant

ECIIA Confdration Europenne des Instituts dAudit Interne

79
ECIIA European Confederation of Institutes of Internai Audlting

EEP Entreprises et Etablissement Publics

EPIC Etablissements Publics caractre Industriel et Commercial

FASB Financial Accounting standards Board

FEI Dirigeants Financiers Internationaux

FMDT Fonds Marocain de Dveloppement Touristique

HAO Holding d'Amnagement al Omrane

IAI Institute of Internal Auditors

IASB International Accounting Standard Board

IASC International Acconting Standard Commitee

IFRS International Financial Reporting Standards

IGF Inspection Gnrale des Finances

MASEN Agence Marocaine de l'Energie Solaire

NAA National Audit Authority

OCP Office Chrifien de Phosphates

OFPPT L'Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du


Travail

ONCF lOffice National du Chemin de Fer

ONE Office National de l'lectricit

ONMT Office National Marocain du Tourisme

ONP Office National des Pches

ORMVA Office Rgional de Mise en Valeur Agricole de Tadla

PCG Plan Comptable Gnral

RAM Royal Air Maroc

79
SA Socit Anonyme

SIE Socit dInvestissements Energtiques

SMIT Socit Marocaine dIngnierie Touristique

SNCF Socit Nationale des Chemins de Fer Franais

SODEA La Socit du Dveloppement Agricole

SOGETA Socit de Gestion des Terres Agricoles

TIC De lInformation et de Communication

UFAI lUnion Francophone des Auditeurs Internes

UFAI Union Francophone de l'Audit Interne

79
Table de matires
Introduction gnrale........2
Chapitre 1 : Aperu gnral sur laudit et les tablissements et entreprises Publics
Marocaine..
.5
Section 1 : Le cadre conceptuel de
laudit ........6
1 .1 Dfinition de laudit et rle de lauditeur : .
......6
1.1.1Dfinition de laudit : ..
...........6
1.1. 2 Le rle de lauditeur : .
...8
1.2 Lobjectif de laudit :
...8
1.3 Typologie de laudit :
..9
1.3.1 Typologie organique :
..9
a) LAudit
public.9
b) LAudit Priv : .
......9
1.3.2Typologie fonctionnelle : .
10
a) LAudit Financier : ..
.10
b) LAudit Spcialis : .
.10
c) LAudit Oprationnel :
.10
d) LAudit Gnral ou de Fonctionnement :
. .10
e) LAudit organisationnel :
.11
f) LAudit de Performance :
.11
1.3.3Typologie selon la provenance de linstance de Laudit : .. .
11
a) LAudit Externe :
.11
b) LAudit Interne :
... .11

79
1.3.4 Autres typologies :
.. ..12
a) Audit Lgal :
12
b) Audit Conventionnel :
. .12
c) Audit Intgr :
... .12
Section 2 : Lvolution de laudit au Maroc :
. .. .14
2. 1 Aspects historiques de laudit :
.14
2 .2 Lvolution de laudit interne au MAROC :
..15
2 .2.1Lassociation marocaine des auditeurs consultants internes .............................................. 15
2.2.2Dveloppement et ouverture de lAMACI : ..
15
2.2.3 Lorganisation de lassociation :
15
2.2.4 Les objectifs recherchs par lAMACI : ...
16
2.2.5Ralisations de lIIA MAROC (AMACI) ..
..16
2.3 Lvolution de laudit externe au MAROC : ..
..17
Section 3 : Fiche sur les Etablissements et entreprises. Publics Maroc :
.20
3.1 Gnralit sur les entreprises et tablissement publics (EEP) :. .
20 3.1.1 les Investissements :
21
3.2 Le cadre juridique des entreprises et tablissement publics :
.23
3.2.1 LA LOI N 69-00 RELATIVE AU CONTRLE FINANCIER DE LTAT SUR LES
ENTREPRISES PUBLIQUES ET AUTRES ORGANISMES :
23
3.2. 2. LE DCRET N 2-03-04 DU 02 JUIN 2003 MODIFIANT ET COMPLTANT LE
DCRET N 2-278-539 DU 22 NOVEMBRE 1978 RELATIF AUX ATTRIBUTIONS ET
LORGANISATION DU MINISTRE DES FINANCES
.24
3.2.3. DCRET N 2-02-121 DU 24 CHAOUAL 1424 RELATIF AUX CONTRLEURS
D'TAT, COMMISSAIRES DU GOUVERNEMENT ET TRSORIERS PAYEURS AUPRS DES
ENTREPRISES PUBLIQUES ET AUTRES ORGANISMES :
26
3.2.4. DCRET N 2-06-175 DU 27 SAFAR 1427 (28 MARS 2006) FIXANT LA LISTE DES
TABLISSEMENTS PUBLICS SOUMIS AU CONTRLE D'ACCOMPAGNEMENT :

79
....26
3.3. Restructurations des entreprises et tablissements publics :
27
3.3.1 Les restructurations institutionnelles et stratgiques :
.27
3.3.2. Les restructurations oprationnelles et financires : ... .
27
4. La gouvernance des entreprises et tablissements publics:
28
5. LES EEP Acteurs majeurs de la politique conomique et sociale : .
28
Chapitre 2 : Laudit au sein des tablissements et entreprises publics au
Maroc
31
Section 1 : laudit
interne.35
A-Fondement de laudit interne :
...35
1.1 Le code de dontologie : .
35
1.2 Les caractristiques de laudit interne : ..
...36
2 - Lorganisation de la structure daudit interne :
37
2-1 Le rattachement hirarchique :
..37
2-2 - Laffectation des effectifs de la structure daudit interne
37
3 -Le rle de laudit interne dans les dispositifs de corporate gouvernance et de contrle
interne : 38
3-1 - la corporate gouvernance.. .
38
3-2 - Le contrle interne....
38
3-2-1 Dfinition du contrle
interne...39
3-2-2 Les principes du contrle interne
39
4- les fonctions proches de laudit interne..
.40
4-1Linspection..
.40

79
4-2la gestion des risques (Le risk management) : ..
...40
4-3Le contrle de gestion : ..
.41
B- rle de laudit interne dans la cration de la valeur ajoute des tablissements publics (EEP)
...42
2- les rsultats des enqutes effectues au Maroc dans le domaine de laudit ..
42
1.1- Laudit interne linternational, rsultat de lenqute internationale
mene en 1995 par Arthur Anderson et lIFACI ..42
1.2- Enqute sur le niveau de salaire des auditeurs et gestion des ressources
humaines dans les entreprises marocaine, lconomiste 2000 .
.43
1.3- Enqute sur laudit interne au Maroc effectue par Khalid
Sobhi...
...44

2-le rle de laudit interne dans la cration de la valeur ajoute au sein des tablissements
publics.
.46
2-1La promotion et le dveloppement de la culture du
contrle..46
2-2 La dtection des difficults de lentreprises.47
2-3 Laccompagnement des changements....
.47
2-4 La dissuasion ..
.48

Section 2 : laudit externe.....


.49
1 -Laudit financier externe : ..
..49
1-2 Les normes daudit financier : .
.50
1.2.1 les normes gnrales : ..
.50
1-2-2 La norme de comptence : ...
..50
1-2-3 La norme d'indpendance : .
.50
1-2-4 La norme de la qualit du travail : ...
.51
2-les objectifs de la Mission daudit externe : .

79
.51
2-1- les missions daudit externe..............51

2.2 - Lobjectif de la mission daudit


51

3-Le commissaire aux comptes ...


52

A: Le cadre lgislatif du Commissariat aux comptes sur le plan


national..52

1-Les dispositions de la loi 17-95 sur les socits anonymes.......52

1.1 La nomination des commissaires aux comptes.


53

1.2 Les comptences et les incompatibilits lies la fonction du CAC : ......53

1-3Les missions du commissaire aux comptes : ...


.54

B: Le statut actuel du commissaire aux comptes au Maroc..


.56

1-Les qualits requises pour lexercice de la fonction de commissaires aux comptes :

1-1Indpendance..
.56

1-2Comptence
57

1-
3Moralit57

2-Les conditions dexercices de la fonction de commissaire aux comptes.58

2-1Le respect du secret


professionnel...58

2-2La non-immixtion dans la gestion


...58

2-3La diligence .
...58

79
3-La dmarche de la mission permanente de certification
59

4-lordre des experts comptables


..59
4-1 attributions gnrales de lOrdre des Experts Comptables :...60
4-2 Les missions des experts comptables : ..
...61
Section 3 : les contraintes et les conditions defficacit de laudit au sein des tablissements
public : ..
.63
A: LES CONTRAINTES DE LAUDIT AU MAROC :...
.63

1-les limites endognes a la fonction daudit : ...


....63

1-1Le rattachement
hirarchique.63

1-2Le Domaine dintervention .


.64

1.3 Linsuffisance des moyens humains, et matriels ....


.64

1-4 La difficult de mesurer la rentabilit de la fonction daudit interne ...


.64

1-5La suspicion de la direction .


64

2-les limites inhrentes aux


audites.65

2-1 La mfiance des audits .


.65

2-2 Le non respect des


recommandations..65

B- les conditions defficacit de laudit interne au sein des EEP ...


65
1-les facteurs de dveloppement relatifs a la pratique de laudit interne..
..66
1-1Au niveau de linstallation de la fonction daudit interne...66
1-2 Au niveau du fonctionnement de laudit interne...66

79
2-relation des auditeurs internes avec les audites et les autres organes de contrle.....66
2-1 Relation avec les autres organes de contrle...66
2-2 Relation avec les audits .66
Conclusion...
67
Chapitre3 : Illustration pratique de laudit au sein des tablissements et entreprises publics au
Maroc :
Cas de :lagence pour dveloppement agricole .
.68
Section1 - Prsentation du centre daccueil ...
.69

1-Environnement juridique..
.69

2-Environnement
organisationnel..70

2-1Les missions de lAgence pour le dveloppement Agricole .


..70

2-2 Organigramme de lADA...71


2.2.1 a Direction de l'agrgation :...71
2.2.2 la Direction de l'Ingnierie de Projets ....71
2.2.3 La Direction de la Gestion des Projets ..72
2.2.4 La Direction Administrative et Financire....72
2.2.5 La cellule de communication....73
Section 2-Mthodologie et analyse dtablissement du questionnaire : .....
..74

1-Mthodologie dtablissement du questionnaire :


74

2-prsentation du questionnaire...75

3 - Lanalyse des donnes du questionnaire : ....


.80

Section3-Conclusions et recommandations : 82

Conclusion gnrale .
...83

Bibliographie...
.86

79
Ouvrage et
documentation..87

Webographie.
...87

Annexes.
...88
Questionnaire remplir.89
Liste des figures ..92
Liste des tableaux.92
Table des abrviations..93
Table des matires.....96

79
79

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