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1.

Introduction
L'essai de résilience a pour objet de déterminer la résistance des matériaux à la rupture sous l'effet d'un choc
par l'intermédiaire de l'énergie de rupture (fig. 1). Bien que la résistance à la rupture se mesure
traditionnellement, comme tout le monde le sait, avec un essai de traction classique, la résistance que l'on vise
à étudier ici a peu en commun avec la résistance observée dans un essai de traction statique. Dans l'essai de
traction la déformation est graduellement imposée à l'éprouvette. La matière a ainsi assez de temps pour réagir
et s'adapter au changement. Dans la pratique, une pièce est souvent soumise à des chocs brutaux. Pour cette
situation, les valeurs observées dans un essai de traction ne donnent pas toujours satisfaction et peuvent même
être trompeuses. De nombreux accidents spectaculaires survenus surtout à l'époque où l'on n'avait pas
suffisamment reconnu cette différence, en témoignent (à la fin 19ème et au début 20ème siècle).

Fig. 1 L'énergie de rupture en fonction de la température pour les aciers de structure


ferritique (valeurs typiques et domaine de dispersion) et les aciers austénitiques.
Eprouvettes ISO-V.

Le problème se pose surtout avec les matériaux fragiles et les matériaux qui contiennent des retassures, des
inclusions ou des fissures. Ces défauts provoquent un effet d'entaille, modifient localement les contraintes et
entraînent surtout une triaxialité des contraintes. Des métaux initialement ductiles peuvent aussi se fragiliser
en raison:
- d'une exposition prolongée à des températures élevées (grossissement des grains, précipitation
sur les joints ou précipitation des phases fragiles),
- de l'absorption de gaz (surtout H2, O 2),
- d'une attaque corrosive le long des joints de grains et
- d'une accumulation des dégâts d'irradiation.
Certains métaux sont ductiles lorsqu'ils sont rompus à faible vitesse de déformation, mais sont fragiles lorsqu'ils
sont soumis à des chocs. Finalement, c'est aussi la température du métal lui même qui détermine si la rupture est
fragile ou ductile. Les aciers de structure ferritique présentent, même lors d'un choc, une rupture ductile à 20°C
mais deviennent fragiles à des températures hivernales. La transition entre le régime ductile et le régime fragile
est assez rapide et se limite dans certains cas sur un intervalle de 20°C seulement. Cet effet s'observe surtout sur
les aciers au carbone, utilisés pour la construction des ponts, des chemins de fer et des bateaux. Pour ces aciers,
le régime fragile commence parfois déjà à 0°C et limite leur utilisation aux régions tempérées. L'addition des
éléments d'alliage dans les aciers faiblement alliés permet d'abaisser cette température. L'apport massif de Ni et
de Cr dans les aciers austénitiques fait complètement disparaître cette transition. Ces aciers gardent une ténacité
élevée et se prêtent donc parfaitement à des constructions cryogéniques (récipients et tuyaux pour l'air où l'He
liquide).
Généralités
La connaissance des caractéristiques mécaniques déduites de l’essai de traction peut être insuffisante,
puisque des ruptures peuvent être obtenues en dessous de la limite élastique dans des conditions
particulières qui rendent le métal fragile.
But de la résilience
Il s’agit pour le métallurgiste de déterminer la résistance aux chocs de certaines pièces ou de certains
matériaux. La résistance aux chocs est une des caractéristiques primordiale pour le choix d’un matériau
notamment dans la construction.

Principe

L’essai de résilience consiste à déterminer l’énergie nécessaire pour la rupture par choc d’une
éprouvette normalisée. Il caractérise donc la non fragilité d’un matériau.

Un couteau fixé sur un marteau oscille dans un plan vertical autour d’un axe O. Une partie de
l’énergie emmagasinée dans la chute du pendule est utilisée pour rompre l’éprouvette.
Le centre de gravité du pendule est toujours très voisin de l’arête du couteau du pendule.

Schéma de principe de l’essai de résilience

Exécution de l’essai

 Le couteau est écarté de la verticale à une hauteur correspondant à une énergie de départ W0
égale à 300 joules.
 On libère le pendule. Dans sa chute, en passant à la verticale, le couteau brise l’éprouvette.
 On mesure la hauteur à laquelle remonte le pendule pour calculer l’énergie absorbée W1. On
calcule la différence
W W0 W1 P.(h0 h1)

Calcul de l’énergie dissipée dans un choc


Résultats, symbole général : K

Il existe deux types d’éprouvette ; en U et


en V

Eprouvette Charpy en V

Eprouvette Charpy en U

KU = Energie W absorbée par la rupture (en KV = Energie W absorbée par la rupture (en
joules) joules)

KCU = Résilience (en joules par centimètre KCV = Résilience (en joules par centimètre carré)
carré)

Si K est élevé le matériau est dit ductile (pièces de sécurité...)


Si K est faible, le matériau est dit fragile
Lorsque l’on diminue la température la résilience K décroît brutalement au voisinage d’une
température propre au matériau appelée température de passage ductile/fragile : tous les
matériaux deviennent fragiles au dessous d’une certaine température.
1) Définition du principe de l'essai
L'essai de résilience (essai au choc) consiste à rompre, par un seul choc, une
éprouvette préalablement entaillée en son milieu et à mesurer l'énergie W (en
joules) absorbée par la rupture. La résilience est définie par la lettre K
(Joules/cm²)

L'essai se réalise sur une machine appelée mouton pendule rotatif. On mesure
la résistance au choc du matériau.

Normes : EN 10045 :1990 et EN 875

- Les éprouvettes pour la résilience


2-1) Eprouvettes CHARPY U
Une éprouvette est un barreau usiné de section carrée de 10 mm de coté et dont la
longueur est 55 mm. L'entaille de 2 mm de largeur et de 5 mm de profondeur se
termine par un fond cylindrique de 1 mm de rayon. La résilience est alors mesurée
et précisée selon le symbole Kcu
2-2) Eprouvettes CHARPY V
Pour un essai avec une éprouvette Charpy V , l'éprouvette sera entaillée en V
de 2 mm de profondeur et avec un angle de 45° dont les dimensions sont les
mêmes que pour les éprouvettes Charpy U. On précise par le symbole Kcv
l'essai de résilience en V .

Les éprouvettes Mesnager et DVM sont identiques avec pour seule variante
la profondeur de l'entaille (3mm et 2mm)

Eprouvette Mesnager:
Eprouvette DVM:

Photo d'un mouton pendule Charpy:


3) Schématisation de l'essai de résilience

-Au départ, le pendule est placé à une hauteur paramétrée qui devra
délivrer une énergie normalisée de 294 Joules (si l'on tient compte de la
gravité de 9,81 m/s²)
-Le pendule est libéré , ce qui grace à son propre poids, provoquera un choc.
L'éprouvette encaissera une partie du choc, mais sera brisée.
-Le pendule continuera dans son élan jusqu'à une certaine hauteur, ce qui
permettra de mesurer l' énergie absorbée par l'éprouvette.
-L'énergie absorbée est calculée grace à W=P (h0-h1) (P en N)

4) Calcul de la résistance Kcv

KcV (J/cm²) = W/S


Avec :W en Joules et S en cm²

5) Différents types d'éprouvettes CHARPY V


Normales (55x10x10) :Surface de rupture :0,8 cm²
Réduites (55x7,5x10) :Surface de rupture :0,6 cm²
Réduites (55x5x10) : Surface de rupture :0,4 cm²
6) Positionnement d'une éprouvette sur une machine
7) Températures pour les essais de résilience
Généralement les essais sont réalisés à température ambiante (20°C) et à des
températures inférieures à 0°C. Des gaz ou liquides sont utilisés pour abaisser les
températures des éprouvettes si nécessaire (alcool, fréon, azote liquide)

Pour la résilience Charpy V(KcV), plutôt utilisée pour des températures inférieures à
0°C, aujourd'hui tends à se développer même à température ambiante.

8) Evolution de la résilience en fonction des températures.


Les facteurs fragilisant sont :
- La triaxialité des contraintes : pour provoquer cette concentration de contraintes sous
une sollicitation simple, on introduit une entaille dans l’éprouvette. - L’abaissement de
la température. - L’augmentation de la vitesse de déformation. - L’augmentation de la
dimension des pièces.
L’essai consiste à rompre, d’un seul de mouton pendule, une éprouvette entaillée en
son milieu et reposant sur deux appuis. On détermine l’énergie W absorbée dont on
déduit la résilience.
Résilience = (énergie absorbée par la rupture W en Joules) / (section au droit de
l’entaille en cm2)
Machine d’essai
Un couteau fixé sur un marteau oscille dans un plan vertical autour d’un axe 0. Une
partie de
l’énergie emmagasinée dans la chute du pendule est utilisée pour rompre l’éprouvette.
Le centre
de gravité du pendule est toujours très voisin de l’arête du couteau du pendule
Exécution de l’essai :
- Le couteau est écarté de la verticale à une hauteur correspondant a une énergie
de départ W0 égale à 300 Joules. - On libère le couteau. Dans sa chute, en passant a
la verticale, il brise l’éprouvette. On mesure la hauteur à laquelle remonte le pendule
pour calculer l’énergie non absorbée W1. - On calcul la différence W0 –W1 = W
(énergie absorbée). Différent type d’éprouvettes ont été définis pour l’essai de
résilience. Les plus classiques sont définis par la norme. Il s’agit de l’éprouvette de
Charpy entaillée en U et l’éprouvette entaillée en V. L’éprouvette de Charpy en V n’est
plus utilisée. Essai Charpy
Les symboles et forme de l’éprouvette en U sont décrits dans la figure ci-dessous.
Influence de la température d’un revenu sur une éprouvette
On constate que lorsqu’’on effectue des essais de résilience sur plusieurs pièces
ayant subit des revenus à des températures différentes, cette modification joue sur la
rupture de l’éprouvette. En effet, plus le revenu a été effectué à haute température,
plus la rupture de l’éprouvette sera difficile.
L'énergie obtenue (en négligeant les frottements) est égale à : x m : masse du
mouton-pendule x g : accélération de la pesanteur (environ 9.81 m.s-2) x h : hauteur
du mouton-pendule à sa position de départ x h' : hauteur du mouton-pendule à sa
position d'arrivée La graduation de la machine permet généralement d'obtenir
directement une valeur en joule.
Conclusion :
Tout d'abord on peut dire que l'essai de résilience a un inconvénient. Il est destructif,
c'est a dire que la pièce est détruite.
Plus les matériaux sont fragiles, moins ils seront résilient.
Même si cet essai est destructif, il est d'une grande importance, car il est impératif de
tenir compte de la résistance au chocs d’un matériau avant de l 'utiliser en
construction par exemple

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