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Chapitre 2: Analyse Économique Et Financière: Ii.O. Utilisation de L'Analyse Dans La Planification Des Projets

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Chapitre 2 : analyse économique et financière

II.O. UTILISATION DE L'ANALYSE DANS LA PLANIFICATION DES PROJETS

L'un des principaux rôles de la planification des projets dans le secteur public est l'identification des
projets qui soient fiables, efficaces et compatibles avec les objectifs nationaux. Ceci consiste à trouver
les projets techniquement réalisables qui sont acceptables socialement, économiquement rentables,
adaptés à la situation institutionnelle et administrative du pays et qui puissent être financés par les
ressources disponibles localement.

La planification des projets forestiers est un processus souple et évoluant dans la compromission et
réajustable depuis l'idée initiale jusqu'à la réalisation.

L‘analyse a pour objectif l'examen des composantes du projet et leurs liens avec l‘ensemble du
contexte de son existence. Généralement plusieurs types d'analyses sont nécessaires : par exemple un
projet de pâte-à-papier doit être analysé de point de vue:

-Technique : le projet doit être techniquement réalisable,

-Budgétaire. Les ressources nécessaires à son exécution doivent être disponibles,

-Écologique : les conditions du milieu doivent supporter la production escomptée,

-Économique : le projet doit être économiquement rentable,

-Social : le projet doit avoir le support des populations, il doit leur offrir des avantages : comme
l'emploi, produits moins chers.... financier: le projet doit être financièrement rentable.

Dans l'idéal une analyse intégrée doit englober l‘ensemble de ces facteurs; mais ceci est loin d'être une
réalité car les critères utilisés dans chaque type d'analyse sont différents. Deux types d'analyse de
projet feront l'objet de»ce cours: l'analyse financière et l'analyse économique, les autres types
d'analyses feront l‘objet d'autres cours.

11.1. L'ANALYSE FINANCIERE VS. ECONOMIQUE: SIMILITUDES ET DIFFERENCES

Une organisation donnée répartie ses ressources de façon à contribuer au maximum à la satisfaction
de ses objectifs. Une organisation privée a pour objectif le profit c.a.d. la différence entre les dépenses
engagées et le recettes escomptées. Le terme rentabilité commerciale décrit le rapport entre sorties
et entrées des fonds pour les biens et services marchands. L'analyse financière est l'analyse qui permet
d'estimer la rentabilité commerciale d'un projet.

L'AF indique aussi le moment du flux de ces fonds ; cette information est nécessaire à la planification
budgétaire.
L'analyse de la rentabilité économique porte également sur la rentabilité mais envisagée de point de
vue de la société toute entière. La rentabilité économique est liée à la notion de l’efficacité
économique est estimée par l'analyse de la rentabilité économique.

Les deux analyses (F & E) sont liées sur le plan des modalités, toutefois elles différent par la nature des
coûts et les bénéfices qui y sont inclus et par la façon dont ils sont évalués.

Dans l'AF les bénéfices sont définis en fonction des recettes effectivement perçues en terme monétaire
par une entité spécifique dans la société. Ces recettes proviennent de la vente ou de la location des
biens et services sur le marché. Ces bénéfices et coûts sont, donc, évaluées à partir des prix du marché.

Les coûts sont constitués par des dépenses de l‘entité et qui servent généralement pour l‘achat des
biens et des services sur le marché. Par conséquent, ils sont évalués aussi selon les prix du marché.

Par contre, l'analyse économique cherche a définir ce que gagne ou perd la société toute entière avec
le projet. Les coûts sont évalués en fonction des possibilités sacrifiées par la société du fait que les
ressources sont consacrées à un projet mais non utilisées de la façon la plus rentable ce sont "les coûts
d'opportunité".

Les bénéfices sont calculés en fonction de l'accroissement de biens et de services que le projet
apportera aussi à l'ensemble de la société.

Les deux types d'analyse sont nécessaires aussi bien pour les projets publiques, semi-publiques ou
privés. L'AE sert à déterminer si ou non le projet est économiquement rentable, alors que l'AF, en plus
de la rentabilité commerciale, renseigne sur le calendrier des entrées et sorties de fonds, information
indispensable à la planification et au contrôle budgétaire.

Un projet peut être économiquement rentable mais pas financièrement, mais, il peut le devenir si l'Etat
fournit des stimulus (subventions, non-taxations).

Du fait que ces deux analyses ont beaucoup en commun du point de vue de l'information et de la
procédure ; elles sont généralement conduites conjointement. Les étapes de l'AF, moins complexes
que celles de l' AE, précèdent celles correspondantes de l' AE et constituent leur point de départ.

II.2. ETAPES DE L'ANALYSE FINANCIERE ET ECONOMIQUE

L'AF comprend 4 étapes :

1er étape :

1. tableau du flux "matériels":

Détermination du moment où il faut acquérir les facteurs de production sur le marché et celui ou il
faut y vendre les produits avec leur quantification.

2ème étape :

2. tableau de "valeurs unitaires": estimation des prix du marché des facteurs de production et des
produits pour les époques auxquelles les premiers sont achetés et les seconds sont vendus.
3 éme étape: 3. tableau "cash flow" Flux monétaire il s'agit de: réunion des deux tableaux précédents
pour faire apparaître les valeurs (Q * P.U.) de tous les facteurs de production et des produits.

Le tableau "cash flow" est complété en ajoutant certains transactions financières ou commerciales qui
comprennent les transferts de gestion de ressources comme les taxes et les prêts (sorties) et les
subventions et l‘emprunt (entrées). Les entrées et les sorties sont additionnées par année pour obtenir
un bilan net des entrées moins sorties de fonds. Une représentation sous forme de tableau de ce bilan
donne le tableau cash flow (flux monétaire).

4ème étape : 4. calcul de la rentabilité commerciale : par l'utilisation des valeurs nettes.

L'analyse de la rentabilité économique comprend également ces 4 étapes fondamentales dont les 3
premières peuvent avoir pour point de départ les résultats des étapes correspondantes de l'AF avec
certaines modifications essentielles, qui sont:

1. Tableau du flux de matériels : Dans cette étape il faut considérer aussi bien les Facteurs de
Production (FP) et produits commercialisés que ceux qui ne le sont pas. Ces FP et produits qui
n‘influencent pas le tableau "cash flow" proviennent effets indirects ou effets externes, c.a.d. les effets
extérieurs au projet de point de vue financier car ils ne comportent pas de sorties ou d'entrées directes
de fonds ; on les qualifie souvent d‘effets extérieurs du marché ou effet de ruissellement. Par exemple,
la pollution créée par une usine de pâte-à-papier entraînant la dégradation de la quallté de l'eau
déversée sans être obligé de payer pour l‘épuration. De point de vue de l'entité possédant le projet
ceci ne constituera pas un coût mais de point de vue de la société il y a une réduction du volume d‘eau
disponible à la Société pour :

-l'irrigation (agriculture)

-l'abreuvement (bétail)

-l'industrie.

De même si un projet améliore les conditions du milieu, ceci est considéré comme profit dans l‘AE,
mais pas dans l'AF. S'il est difficile de quantifier et/ou d'évaluer ces effets indirects, ce qui est
généralement le cas, ils doivent être mentionnés explicitement dans l‘AE. De même une infrastructure
déjà existante (routes, électricité, eau etc.) doit être comptabilisée dans l'AE.

CONCEPT "SANS ET AVEC" PROJET

Tous les effets du projet doivent être identifiés et mesurés en fonction de la différence par rapport à
situation donnée, celle sans-projet et non par l'actuelle. Ceci étant donné que la situation actuelle ne
serait probablement pas la même sans le projet dans le future.

L'exemple frappant est celui d'un projet de bassin versant qui se proposer de lutter contre l'érosion.
En appliquant ce concept aux coûts économiques on identifie correctement la meilleure possibilité
sacrifiée, c.à.d. la meilleure utilisation possible d'un facteur de production qui aurait effectivement pu
être fait sans le projet. Le fait d'ignorer les modifications possibles dans le temps sans le projet
entrainerait des graves sur- ou sous-estimations des coûts et avantages du projet.

2. Tableau de valeurs unitaires : dans cette étape on dresse les VU des PP et P en tenant compte des
tendances de l'évolution des prix dans le futur. Ces VU sont différents de celles utilisées dans l'AF ou
elles représentent le PM. Ici les valeurs unitaires représentent la d.a.p. (disposition des
consommateurs à payer), qui peut être ou non égale au PM. Dans l'AE, les FP sont évalués sur la base
de la d.a.p. des consommateurs pour les avantages (B et S) sacrifiés du fait que les ressources sont
utilisées dans le projet plutôt qu'à leur meilleure utilisation possible. Il s'agit de leur CO ou profit
maximum sacrifié.

Le PM ne permet pas toujours d'évaluer ce CD. Dans ce cas il faut procéder à une réévaluation du prix
du marché pour obtenir ce qu'on appelle le "prix de référence". Cette réévaluation est très difficile et
coûteuse (nécessite le temps, l'argent, et l‘information).

PRIX DE REFERENCE/"SHADOW PRICE"

Si on juge que le PM ne reflète pas correctement la VE, il faut procéder à une réévaluation appelée
"établissement de prix de référence" et les valeurs obtenues sont dites PR. Le PR est un prix "virtuel",
appelé par les anglo saxons Shadow Price.

Dans l’AE les effets indirects, n'existant pas dans l'AF, doivent être estimés à partir du PR,
exceptionnellement, par le PM, par exemple: coût d‘épuration de l‘eau polluée sous l'effet de la
pollution, coût de non production d'un sol érodé ou le manque à gagner.

HYPOTHESE DE LA REPARTITION DES REVENUS

Une hypothèse de base de l'AE pour l‘évaluation de la VE des bénéfices et coûts d'un projet est qu'il
n'y a pas de distinction entre celui qui perd et celui qui gagne des bénéfices de consommation du
projet. C.a.d. que l'évaluation reste neutre quant à la répartition des avantages et des coûts entre les
membres de la société. Ceci laisse admettre que la répartition existante des revenus et, par
conséquent, du pouvoir d'achat est satisfaisante pour la société.

Ce genre de distinction peut être fait dans d'autres types d'analyses socio-économiques ou de
redistribution des revenues.

3. Tableau du "flux des valeurs totales » : dans cette étape on multiplie les quantités physiques des FP
et P par les valeurs unitaires correspondantes ; les paiements de transferts (taxes, subvention) ne sont
pas considérés ici du fait qu'on s'intéresse qu'aux flux réels de la production du projet. Ceci avec
quelques exception lorsqu’ on considère des taxes, prêts qui doivent être payés en devises à l'extérieur
du pays.
4. Rentabilité ou efficacité économique :

Un projet est considéré économiquement rentable si les 3 conditions Ci-dessous sont réalisées :

a) Les bénéfices totaux du projet sont égales ou supérieures à ses coûts totaux ; tenant compte du
facteur temps,

b) les bénéfices sont au moins égales aux coûts pour chacune des composantes dissociables du projet,
et

c) il n'existe vraiment pas d‘autres moyens moins onéreux pour obtenir les mêmes effets.

Dans le présent cours on s'intéressera aux deux premières conditions. Pour la dernière condition on
fait appelle à "l‘analyse du moindre coût" ou "analyse coût-efficacité" qui envisage la comparaison des
coûts des solutions envisageables ; la solution la moins coûteuse étant la plus efficace sur le plan
économique.

L'INCERTITUDE

Un des principaux rôles de l'AE est d‘examiner les conséquences de l'incertitude dont sont entachés
les valeurs des paramètres du projet qui servent à établir l'efficacité économique. Cet examen est
généralement inclus dans "l'analyse de sensibilité" dont le but est de déterminer dans quelles mesures
un critère ou paramètre réagit aux modifications des hypothèses qui leur sont attribués.

AUTRES CONSIDERATIONS

En pratique les décisions ne sont pas basées uniquement sur des critères financiers et/ou économiques
mais aussi sur d'autres critères comme la redistribution du revenu, l'emploi, la balance des paiements,
et l‘environnement sont considérés.

Pour ce qui est de la redistribution du revenu il est possible d'en tenir compte dans l'AF ou E en
pondérant les Couts et les bénéfices en fonctions des différents groupes de la société qui sont touchés
par le projet. Pour ce qui est de l'emploi, le PR de la MO doit refléter le chômage et favoriser l'emploi
de la MO lorsque le chômage est important. L'environnement doit faire l'Objet d‘une analyse à part.

CHAPITRE VII. PRIX DE REFERENCE DES PRODUITS

VII.0. INTRODUCTION

Dans le cas où le PM ne donne pas une mesure correcte de la VE il faut déterminer un PR. Aux fins de
l'évaluation 5 catégories de produits peuvent être fournies par un projet:

1. les B ou S de consommation augmentant l'offre intérieur,


2. les B et S intermédiaires ou d'équipement augmentant l'offre intérieur totale,

3. les produits remplaçant des approvisionnements intérieurs existantes,

4. les exportations, et

5. les produits remplaçant des importations.

Dans tous les cas, l‘effet final est un accroissement des B et S à la disposition des consommateurs dans
le pays. Néanmoins, la façon correcte de calculer le PR de la catégorie du produit considérée dépend
de la nature des liens entre les produits immédiats ou directs du projet et l'accroissement des quantités
de B et S à la disposition des consommateurs du pays.

Dans le cas des deux premières catégories la meilleure mesure de la VE est la d.a.p. les produits du
projet. Pour la troisième catégorie le CO des ressources libérées est la mesure correcte de la VE. Les
deux dernières catégories comportent des gains ou économies de devises, par conséquent la mesure
des avantages est la valeur de ce que les économies de devises permettent aux consommateurs
nationaux d'acheter au prix du marché local, c.à.d. la disposition à payer les biens d‘importation sur le
marché local.

VII.1. B ET S DE CONSOMMATION AUGMENTANT L'OFFRE INTERIEUR

Cette catégorie est considérée comme la plus difficile à évaluer dans l‘AE lorsque on rejette le PM
comme mesure de la VE. Heureusement que les produits forestiers ne sont pas des biens de
consommations venant augmenter l'offre total. Quand ils le sont on constate souvent que le PM donne
une approximation raisonnable de leur VE ou de la d.a.p., excepté les produits avec un prix maximum
impose.

La mesure correcte de la valeur des produits de la première catégorie est la disposition des
consommateurs à payer la production accrue. Si l‘on pense que le PM mesure mal la d.a.p., l'analyste
doit essayer d'estimer celle-ci; la technique habituelle consiste à faire une enquête parmi les
consommateurs possibles.

Deux problèmes se posent à cette enquête: (1) si les consommateurs n'appartiennent pas à l'économie
du marché, ils ne comprennent pas les valeurs monétaires pour pouvoir mesurer leur d.a.p.,

Par exemple une famille de revenu annuelle 500 DH peut déclarer être capable de payer 600 DH pour
acquérir le bois de feu, et (2) même si les consommateurs appartiennent à l'économie du marché,
l‘expérience a montré que des valeurs biaisées sont toujours obtenues (c.à.d. même si une famille se
déclare pouvoir payer un prix, en réalité lorsque le produit est disponible elle est incapable de payer
le prix déclaré.)

Malgré ces défaillances de l'enquête elle reste l‘outil de base pour une première approximation.

Il se peut que par la production d'un produit on augmente la disponibilité d‘un autre produit, ces deux
produits doivent être considérés ensemble. Par exemple en produisant le bois de feu qui sera utilisé
par les ruraux comme bois de chauffage on réduit leur consommation du charbon de bois qui sera
utilisé par les urbains; alors dans ce cas s‘il n'existe pas Le PM pour le bois de feu ont peu utiliser le PM
du charbon en choisissant un terme de comparaison approprié, par exemple la valeur calorifique du
produit.

VII.2. BIENS INTERMEDIAIRES AUGMENTANT L'OFFRE TOTALE

Beaucoup de produits de projets forestiers appartiennent à cette catégorie. La mesure correcte de la


valeur est la contribution relative de la production du projet à la valeur des B ou S de consommation
qui seront engendrés grâce à cette production, valeur qui a elle-même pour mesure la d.a.p. pour des
consommateurs pour ces B ou S.

Par exemple le bois d'œuvre doit être évalué en fonction de sa contribution à la valeur des biens de
consommation –logements- qui seront produits grâce à ce matériau; mais en pratique il est long et
difficile de mesurer cette contribution et on se contente de l'évaluer d‘après la d.a.p. des industriels.

Si ces biens sont écoulés vers un marché local assez compétitif pour que le prix y reflète la d.a.p. des
utilisateurs il n‘y a pas lieu de calculer le PR. Au contraire si les prix sont imposés ou s'il semble exister
des monopoles ou des monopsones le PM ne doit pas être considéré comme VE.

Dans d'autres cas ou les industries utilisatrices ne sont pas organisées et le PM n'existe pas encore, la
méthode dans ce cas consiste à évaluer le projet dans le cadre d'un ensemble intégré qui englobera la
production des biens de consommation. Si par exemple un projet doit produire le bois de la pâte à
papier et qu‘il n'existe aucune autre utilisation du bois, la production pourrait être considérée comme
un apport intermédiaire (un coût) dans un projet intégré portant à la fois sur le bois, la pâte et le papier
et le bois pourrait, à ce titre, être évalué sur la base du C.O de sa production. Une autre façon est
d'enquêter les transformateurs sur la d.a.p. les produits engendrés par le projet; mais ici on se trouve
avec toutes les problèmes cités au paravent; le problème est encore plus difficile si le produit ne se
vend pas dans les conditions concurrentielles.

VII.3. PRODUITS REMPLAÇANT DES APPROVISIONNEMENTS INTERIEURS EXISTANTES

Dans ce cas l‘offre totale reste inchangée, le projet remplace un autre source d'approvisionnement, ce
qui libérera des ressources pour d'autres utilisations (production d'autres B et S), alors la VE sera la
d.c.a.p. ces autres B et S qui n'auraient pas être produit en l'absence du projet.

Ces produits sont traités différemment des autres qui augmentent l'offre total. Dans ce cas ce qui
compte c'est la disposition à payer la production supplémentaire engendrée par le produit lui-même.
Dans un projet qui comporte la substitution ce qu'il faut comparer ce sont les C.O. des divers sources
d‘une même production, étant donné que la quantité totale de B et S est la même. Parfois il est difficile
de définir les effets de substitution véritables d‘un projet, par exemple le cas de bois de feu qui se
substitue aux produits non marchands comme les résidus et les déjection animales; dans ce cas le gain
sur la productivité par l‘utilisation de ces produits comme fertilisant est une bonne approximation de
la d.a.p. en supposant que les fermiers peuvent payer au plus la valeur de ce gain.

VII.4. LES EXPORTATIONS

Dans ce cas la mesure correcte de la valeur est le prix auquel les consommateurs locaux sont prêts à
payer les B et S qui seront achetés par les devises gagnées; la valeur FOB indique les gains de devises.
Si le taux d'échange est libre et si les B ou S qui seront importés avec les devises gagnées grâce au
projet ne seront ni subventionnés ni frappés de droit de douanes on convertit la valeur FOB en
monnaie locale en appliquant le taux de change qui prévaut au moment de l'exportation. Mais, en
réalité il est rare les situations ou toutes ces conditions sont réunies, dans ce cas on fait recours au
taux de change de référence TCR et non celui réel.

TAUX DE CHANGE DE REFERENCE

Comment ce TCR est calculé par les planificateurs? Le TCR est le pouvoir d'achat réel d'une unité de
monnaie étrangère traduit en prix du marché local. Il mesure la différence moyenne entre les prix
locaux, subventions et Droits de Douane compris et les prix calculés d'après le TC existant; autrement
dit, la distorsion moyenne des prix provoquée par les obstacles tarifaires. Ce qui intéresse l'AE est la
d.a.p. ou le CO mesuré en prix local.

CALCUL DE LA VALEUR DES EXPORTATIONS A L'AIDE DU PRIX FOB ET DU TCR

Le gain brut en devises = Prix FOB * volume des exportations. Le prix FOB est la valeur unitaire, en
monnaie étrangère des exportations. Comme on s'intéresse au prix en ML on multiplie la valeur FOB
par le TCR. Si on ne dispose pas du prix FOB on le détermine à partir du prix CAF pratiqué sur le marché
au quel le produit est destiné. Si plusieurs marches sont considérées on retient la valeur FOB moyen
pondérée.

VII.5. REMPLACEMENT D'IMPORTATIONS

Si les produits engendrés par le projet remplaçant des importations qui auraient eu lieu en l’absence
du projet, la valeur correcte de la production est l’économie de devises rendue possible par le projet.
On multiplie le TCR par le prix CAF de manière à obtenir le prix que les consommateurs locaux sont
d.a.p juste comme dans le cas des exportations.

Il se peut que le produit engendré par le projet remplace un autre produit importé complétement
différent mais servant de même usage. Dans ce cas on utilise le prix CAF du second.

CHAPITRE V. EVALUATION DES FACTEURS DE PRODUCTION ET DES PRODUITS

V.O. INTRODUCTION

Une fois les FP et P identifiés, il s'agit de les évaluer, leur assigner des valeurs. Dans l'AF le processus
d'évaluation est simple il s'agit d'utiliser le prix du marché pour tous le FP et P, les effets indirects ne
sont pas considérés dans l'analyse étant donné qu'ils ne figurent pas dans les tableaux du flux de
matériels. Dans l'AE le processus est plus complexe et ceci pour deux raisons: (1) les prix du marché ne
reflètent pas toujours la valeur économique, et (2) les effets indirects doivent être considérés. Dans ce
qui suit on parlera des méthodes de détermination des valeurs en AE.

En AE on part du principe d'utiliser les prix du marché pour autant qu'ils reflètent les valeurs
économiques. Donc la première démarche dans la détermination de la VF consiste à dégager tous les
FP et P ayant des prix du marché et à déterminer si ces prix, représentent leur VE. Si oui il faut ajuster
ces prix ces en tenant compte de l’inflation et de la situation du marché par rapport au au site du
projet. Si ces prix de marché ne représentent pas la VE des FP et P il faut déterminer les prix de
référence.

V.1. DEFINITION DU PM ET VALEUR ECONOMIQUE


Le PM est la somme d'argent qu'un acheteur (consommateur) doit payer à un moment donné sur un
marché donné pour un B ou S donné, ou la somme qu'un vendeur d'un B ou S reçoit sur ce marché. Ce
prix dépend de:

- la disposition des consommateurs à payer un Bou s (demande),


- la disposition des fournisseurs à vendre et des prix de revient (offre),
- la politique qui limite le libre jeu de l'offre et de la demande.
Pour les produits échangés à l'échelle mondiale le "prix du marché mondial" est le prix à
considérer dans l'AE. Cependant il faut distinguer entre les prix d'exportation (prix F.O.B.)
et les prix
- le prix F.O.B.: FOB veut dire franco à bord. Ce prix inclut tous importation (C.A.F.). les
coûts afférents au produit marchandise jusqu'au moment ou il a été mis à bord d'un navire
du pays exportateur, c.a.d, le pris au départ.
– le prix C.A.F.: Ce prix inclut le coût, l'assurance et le fret (prix du produit au port du pays
importateur). Il comprend le prix FOB + le fret + assurance (parfois + le coût de la mise à
quai). Ce prix ne comprend pas les droits de douane, les redevances portuaires, ni le coût
de transport et de commercialisation dans le pays importateur.

La mesure fondamentale de la VE est la d.a.p. Dans le cas des FP on utilise ►souvent le terme CO "coût
d'opportunité" ou coût de l'utilisation d'un FP dans le projet analysé qui est la valeur que l'on sacrifie
en renonçant à la meilleure des autres utilisations possibles. La mesure de la valeur sacrifiée est la
disposition des consommateurs à payer (d.a.p.) les B et S auxquels ils renoncent. Donc, dans les deux
cas coûts des FP ou bénéfices des P c'est la d.a.p. qui sert de base à l'évaluation en AE.

Ils existent 5 catégories de FP et 5 catégories de P qui donnent lieu à des mesures différentes de la
d.a.p. ou du CO.

V.1.1. VALEUR ECONOMIQUE DES DIFFERENTS TYPES DE PRODUITS

La production d'un prolet peut avoir trois effets:

1. accroître les B et S disponibles pour la collectivité; deux catégories de produits peuvent exercer cet
effet:

* les B et S de consommation,

* les B et S intermédiaires ou d'équipement (c.a.d. des FP d'autres biens de consommation).

Dans le premier cas la VE est la d.a.p. les produits du projet eux-même, dans le deuxième cas la VE est
la disposition des producteurs à payer les produits du projet, disposition qui dépend elle-même de la
d.a.p. des produits qui seront engendrés par ces produits.

2. accroître la quantité de devises disponibles pour la collectivité. Deux catégories sont à considérer
ici:

* les produits d'exportation,

* les produits remplaçants les importations,

La mesure de ces deux productions est la d.a.p. les B et S dont l'achat sera rendu possible par le gain
de ►devises (d'exportation) ou l'économie de devises (substitution d'importation). Il y'a •lieu de tenir
compte de la conversion de la devise en monnaie locale pour mesurer correctement la d.a.p. 3.
remplacer d'autres productions d'origine locale, libérant ainsi des ressources qui peuvent être utilisées
autrement. Dans ce cas la valeur économique représente le CO des ressources libérées qui est fonction
de la d.a.p. les B et S produits à l'aide de ces ressources.

.1.2. VALEUR ECONOMIQUE DES DIFFERENTS TYPES DE FACTEURS DE PRODUCTION

L'utilisation des FP dans un projet peuvent avoir deux sortes d'effets . et le CO variera suivant cet effet:

1.réduire les quantités de devises disponibles pour le reste de l'économie. Deux catégories de facteurs
peuvent provoquer cet effet:

* les facteurs importés non sous un régime de contingentement (c.a.d. san restrictions à
l'importation),
* les facteurs d'origine locale qui auraient été exportés en l'absence du projet. Dans le premier
cas le CO est la d.a.p. pour les B et S qui auraient pu être achetés avec les devises consacrées
en fait à l'importation de ces facteurs de production. Pour le deuxième cas le CO est la d.a.p.
les B et S qui auraient été achetés avec les devises qu'aurait rapportées l'exportation des FP.

2. réduire les ressources réelles disponibles pour le reste de l'économie nationale. Trois catégories de
facteurs peuvent être distinguées:

* les facteurs d’origine locale dont l'emploi ne cause ni réduction des exportations ni
accroissement des importations,
* les facteurs importés sous régime de contingentement:,
* les ressources locales de MO et terre.
Pour la première catégorie on peut faire, aux fins de l'évaluation, une distinction entre le cas
ou le projet engendre dans le pays une production supplémentaire du facteur considéré et
celui où il réduit les quantités de ce facteur disponible pour le reste de l'économie. Dans le
premier cas la VE est le CO des ressources utilisées pour produire le facteur, dans le second,
c'est le CO du facteur lui même, c.a.d. la valeur que l'on sacrifie en l'affectant au projet plutôt
qu'a la meilleure des autres utilisations possibles (si d'autres utilisateurs doivent importer ce
facteur, il entre dans la catégorie A: fact. impo. sans conting.).
Dans le cas des facteurs importés en régime de contingentement etant donné que la qtité
totale entrant dans le pays reste la mm on considere qu il ne se produit aucune sortie
supplémentaire de devises (c.a.d. égale au contingentement). Donc, le CO est la valeur que l
on sacrifie en détournant ce facteur d une autre utilisation dans le pays le facteur est assimilé
a un facteur importé en l absence de contingent A , Pour les ressources locales, la mesure
appropriée de la VE est le CO de la valeur que l'on sacrifie en affectant la ressource au projet
plutôt qu a la meilleure des autres utilisations possibles, urce au projet plutôt qu'a la meilleure
des autres utilisations possibles

V.2. COMMENT DETERMINER SI LES PM PEUVENT ETRE PRIS POUR VE

L'acceptabilité d'un PM comme mesure de la d.a.p. ou du CO est une notion relative qui
dépend des circonstances. Dans une situation donnée cet acceptabilité dépend de: -
l'importance du FP ou du P dans le projet,
- l'écart entre le prix et la d.a.p. ou le CO concernés,
- la possibilité de mettre au point d'une référence acceptable
V.2.1. ESTIMATION DE L'IMPORTANCE DES FP OU DES P

Les produits ayant un prix marchand présentant une valeur importante par rapport aux
bénéfices totaux du projet doivent donner lieu à l'établissement de PR, La plupart des projets
forestiers comportent des FP importants, tels que ia terre, la MO, l'équipement lourd et le
matériel de transformation qui des prix de référence. Pour les Fe an PM représentais. 5 % ou
p.us du coût total actualisé d'un projet, PR est à envisager. La question de savoir s'il faut
adopter ou non le PR dépend de la différence estimée entre le PM et la VE du facteur
considéré: par ex. un article qui représente 5 % du coût total actualisé à un PR inférieur de 80
% au PM, l'application du PR réduira le coût total de 4 % (80% * 5) dans l'analyse économique;
cette réduction pourrait avoir un effet important dans l'AE. Par contre si la différence entre le
PR et le PM n'est que de 10 %, le coût total du projet ne diminuera que de 0.5 % (10% * 5), ce
qui n'aurait pas la même importance pour la rentabilité économique.

V.2.2. IDENTIFICATION DE L'ECART ENTRE PM ET VE

Dans certains cas le prix au quel un consommateur achète un B ou S sur le marché (PM) ne
correspond pas à ce qu'il consentirait à payer pour l'acquérir (VE). Il serait peut être prêt à
payer d'avantage mais à cause de certains mesures (taxe) le montant qu'il doit payer n'est pas
égal à sa d.a.p. définie comme VE. De même un producteur (projet) paiera peut être pour se
procurer un FP sur le marché un montant supérieur ou inférieur à la valeur que ce facteur
pourrait engendrer dans la meilleure des autres utilisations possibles c.a.d. son CO (par ex., la
législation du travail peut imposer un salaire minimum supérieur au CO de la MO, c'est ce
salaire minimum qui sera considéré dans l'AF. Au contraire dans l'AE on utilisera le CO de la
MO dont la valeur est plus basse.

V.2.2.1. DIFFÉRENCES CAUSÉES PAR LE GOUVERNEMENT

Le gouvernement utilise de nombreux moyens pour orienter l'économie nationale vers cequ'il
considère comme les buts de développements économique et sociale. Les actions les plus
fréquents sont les impôts (y compris les droits de douanes), les subventions, les prix maximum
et minimum imposés, les restrictions quantitatives aux transactions commerciales. De toutes
ces restrictions, seules les prix min. et max. qui restreignent le mouvement des prix locaux du
marché (provoquant un excès de la demande ou de l'offre). Même sous leur effet, les PM ne
s'écarteront pas beaucoup de la VE que pour certains produits (voir plus loin). Parfois, ces prix
ne sont que théoriques, on peut trouver un PM inférieur au prix plafond ‘ Par ex., l'imposition
de droits de douanes influence le prix du p oduit et sa quantité, et le PM reflète correctement
la d.a.p. Dans prix cas s=.; a utilisé dans l'AF et E, ceci on suppose que les restrictions
douanières persisteront durant toute la durée du projet.
PRIX MIN./MAX. IMPOSE PAR L'ETAT / TAUX DE CHANGE

V.2.2.2. DIFFERENCE DUE A D'AUTRES FACTEURS

Il peut exister dans l'environnement économique du projet d'autres éléments qui peuvent
causer des différences entre le PM et la VE de certains FP et P :
- monopoles ou monopsones sur le marché des FP et P,
- spéculations

V.2.2.2.1. MONOPOLE ET MONOPSONE

Les prix imposés par l'Etat sont une forme de monopole de l'Etat. Les monopoles et
monopsones considérés ici concernent les particuliers ou les entités collectives non
gouvernementales. Par ex. les sociétés ou syndicats. Le gouvernement parfois encourage ces
formes de contrôle du marché parfois c'est le contraire, elles sont inhibées. Lorsque ces formes
sont durables il faut en tenir compte dans l'analyse. MONOPSONE Si un ou plusieurs acheteurs
ont le pouvoir d'agir sur les prix en modifiant leur politique d'achat, on a affaire à un
monopsone (oligopsone). Ces acheteurs modifient à leur avantage le PM d'un FP ou P. Donc,
le prix qu'il paiera sera inférieur à celui qu'il accepterait en fait s'il ne détenait pas le
monopsone. Le PM ne reflétera qu'en partie sa disposition àpayer réelle. Dans ce cas on
constatera les mêmes écarts que s'il y'a un prix maxi. Imposé. La situation de monopsone peut
être détectée à partir des livres de ventes.
MONOPOLE Si un ou plusieurs vendeurs ont le pouvoir d'agir sur les prix en modifiant leur
politique de vente, il existe alors une condition de monopole (oligopole). Cette situation peut
ou non entraîner une différence entre le PM et la VE selon le FP ou le P évalué. Cette différence
est identique à celle provoquée par le prix min. gouvernemental. Si le prix imposé par ces
monopoleurs est supérieur au prix qui existait au paravent le volume de vente diminuera
probablement, étant donné que la consommation diminue quand le prix augmente.

V.2.2.2.2. SPECULATIONS

Le prix de la terre est souvent influencé par des spéculations qui peuvent provoquer des écarts
entre les PM et la valeur de la terre dans d'autres utilisation.; productives. On recommande
toujours d'utiliser le prix de référence fondé les utilisations que la terre pourrait avoir pendant
la durée du projet et non pas sur le prix de vente des terrains.

Chapitre IV : IDENTIFICATION DES FACTEURS DE PRODUCTION ET DES


PRODUITS
IV.0. INTRODUCTION

Lorsqu‘une option est retenue pour le projet, la phase suivante consiste à identifier ses effets I et O.
Mais, au paravent il faut savoir par exemple pour un projet de reboisement :

1. sa situation, locale, régionale, nationale, internationale.

2. quelle est la superficie disponible pour ce type de reboisement dans la région du projet ?

3. quelle(s) espèce(s) à planter ?

4. quel genre d'équipement est nécessaire pour quel type de travail ? '

5. quelles quantité et qualité de M.O. sont nécessaire et à quel moment ? quel travail doit être effectué
? par qui ? et quand ?

En d’autres termes on doit déterminer les inputs physiques du projet. Après, on doit savoir les outputs
du projet qui sont les produits sous forme de biens ou services, ‘à savoir :

1. leur nature ?

2. leur quantité et qualité ?

3. quelles quantités d'eau ou/et d'air qui sera diminuée ? quelle est sa qualité ?

4. quel changement social on peut espérer ?


5. quelle est la réduction de l'envasement à l‘aval ?

La spécification des I et O est cruciale dans l'analyse économique et financière d'un projet, car elle
conditionne ses effets qui sont la base du jugement. Le manque d'information concernant les I et 0
d'un projet constitue un problème majeur à l'analyse plus que l‘analyse elle-même.

Les I et O doivent être présentés de manière qu‘il est possible de faire la différence entre la situation
avec et sans-projet, ceci pour un meilleur jugement de la rentabilité du projet.

Pour des raisons pratiques on distinguera entre les effets directs et indirects. Les effets directs sont les
P et FP qui sont directement échangés au marché par le biais de l'argent. Les effets indirects, qui sont
tous les autres effets des biens intangibles qui n‘ont pas de prix de marche car ils ne sont pas échangés
dans le marché, n'entrent pas dans l‘analyse financière.

La procédure de l'identification est la suivante :

1. Identifier les FP et P directs à l'aide des tableaux de flux matériels ; Ventiler ces FP et P par
composante dissociable,

2. Identifier les effets indirects, si possible par composante dissociable, en les classant effet indirects
positifs et effets indirects négatifs.

IV.1. EFFETS DIRECTS

Ces effets sont les plus importants sous l'angle des coûts et avantages totaux du projet. Ils constituent
le centre de l‘AE et F d'un projet. Dans la plupart des projets se sont les seuls effets auxquels on attribue
une valeur monétaire. La plupart de ces facteurs et produits à considérer dans l‘analyse financière
doivent aussi l‘être dans l'analyse économique, par conséquent, leur identification est faite
simultanément pour les deux types d'analyse financière et économiques.

IV. 1. 1. FACTEURS DE PRODUCTION DIRECTS

Les principales sources d'information sur ces facteurs sont les études techniques et d'ingénierie
disponibles au moment de l'analyse économique. Ces facteurs doivent être inscris avec leur quantité
dans les tableaux flux de matériels.

Le tableau ci-dessous montre les principales catégories de ces FP :

PERSONNEL à distinguer entre M.O. qualifié ou spécialisés et celle non spécialisés, personnel,
consultants etc.

TERRE à distinguer entre les différentes catégories de 501 selon les différentes utilisations possibles et
valeurs.

EQUIPEMENT à mentionner la date à laquelle il devra être disponible ; quel est le matériel à renouveler‘

M. PREMIERES bois, énergie, eau, carburant, prod. Chimiques etc.

BATIMENTS ET EQUIPEMENT PUBLICS : logements, routes, bâtiments, etc.

Si ces équipements sont loués ils doivent figurer comme FP séparés ; $1 le projet doit les construire ce
ne seront pas des FP mais il faut séparer entre les composantes qui vont être utilisés : MO, terre,
matière première etc.

IV.1.2. LES PRODUITS DIRECTS


Ces facteurs peuvent aussi être déterminés d'après les études techniques de base et les études de
marché. Les principales catégories de produits directs que peuvent engendrer les projets forestiers
sont :

1. Protection du bassin hydrographique » approvisionnement en eau, -augmentation de la fertilité du


sol,

2. Conservation de la faune -tourisme et récréation, -flore,

3. Lutte contre l'érosion hydrique et éolienne -remise en état des terres,

4. Bois de feu et charbon de bois

5. Poteaux de construction.

6. Sciages

7. Apiculture

8. Gomme, résine, tanin, essence

9. Champignons 10. Bois de pâte à papier

11.Fourrage

Certains produits difficiles à identifier sont appelés économie de coût" ou "pertes évités". Par exemple
diminuer l’envasement d'un réservoir permet de réduire la perte de sa capacité, et donc augmenter la
quantité d‘eau disponible,

IV.2. IDENTIFICATION DES EFFETS INDIRECTS

Ces effets sont difficilement évaluables en termes monétaires. Toutefois leur identification en termes
quantitatifs matériels est souhaitable, si non une description dans le rapport final de l'analyse est
suffisante.

IVL2.1. EFFETS POSITIFS INDIRECTS

Parmi les effets positifs intéressant les projets forestiers on trouve :

* protection des sols et des bassins versants et berges des oueds,

* amélioration de l'habitat de la faune et de la flore,

* réduction de l'influence sur la forêt (exemple un projet de parcours limitrophe à une forêt -cas de la
Maamoura),

* économie des coûts et utilisation de la capacité productive. Une usine travaillant à un taux inférieur
à sa capacité totale de production faute de l‘offre de la matière première peut utiliser le reste de sa
capacité ou même la grandir en raison de la disponibilité de la matière première.

Amélioration du paysage pour la récréation et le tourisme écologique, amélioration de la productivité


de la force productive (acquisition d'une certaine expérience),

Effets de démonstration (une communauté en regardant les avantages tirés d‘une plantation établie
dans son voisinage peut demander l‘exécution d‘un programme de plantation similaire),

IV.2.2. EFFETS NEGATIFS INDIRECTS


Parmi les effets négatifs indirects on cite principalement :

La pollution de l‘environnement (aie, eau),

* diminution de la qualité des eaux par envasement entraînant la diminution de la quantité d'eau
disponible pour la consommation, l'irrigation ou la production industrielle (électricité) ;

* diminution de la qualité de l'air (maladies)

L’accroissement des coûts d'un autre secteur de

* l’économie : il peut y avoir la hausse des prix de certains FP qui peut entraîner la diminution de la
production d'un autre secteur qui libérera des ressources dont certaines ne seront peut-être pas
utilisables c.a.d. peu de B et S pour la société en raison de cet effet du projet.

Les dépenses d'infrastructures qui ne sont pas comprises dans les coûts directs, mais que le projet
exige.

Si certaines infrastructures étaient utilisées sans frais par l’organisation qui entame l’analyse
financière, alors ils seraient inclus comme effets négatifs indirects dans l‘analyse économique.

Si certaines infrastructures sont utilisées en dehors du projet elles seront considérées comme des
effets positifs.

La liste ci-dessous donne les catégories courantes d’infrastructures à considérer :

* Chemin de fer,

* Routes,

* Port,

* Transport maritime,

* Energie, Eau,

* Egouts,

* Logement,

* Enseignement (Ecoles),

* Hôpitaux,

* Services publics (Banques Poste, Justice,) p * Eglises, Mosquées, * Installations récréatives (sportives
et culturelles),

* Installation commerciales (Boutiques, Hôtels, etc.).

IV.3- EFFETS EN FONCTION DE LA LOCALISATION :

CHAPITRE VIII. PRIX DE REFERENCE DES FACTEURS DE PRODUCTION


IV 111.0. INTRODUCTION

5 classes de FP peuvent être distinguées :


1. facteurs importés sans contingentement,

2 facto. D’origine locale qui aurait été exportés sans le projet, 3. facto. D’origine locale non exportables,

4. facto. Importés avec contingentement, et

5. Ressources (terre et MO)

VIII.]. FACTEURS IMPORTES EN L'ABSENCE DE CONTINGENTEMENT

La valeur de ces facteurs est la valeur locale des devises nécessaire pour leur achat à l'étranger. On
obtient celle-ci en multipliant leur prix CAF par le TCR (taux de change de référence), il y'a deux
exceptions :

(1) les FP financés par un don conditionnel, et

(2) les FP financés par un prêt conditionnel.

VIII.2. FACTEURS D'ORIGINE LOCALE EXPORTABLES

Si le facteur mis en œuvre dans le projet eût été exporté sans le projet, la VE que l'on a sacrifié en
utilisant le facteur de cette manière correspond à la diminution des disponibilités de devise. La c.a.p.
des consommateurs locaux pour les B et S importés auxquels on a renoncé représente la mesure
correcte du coût économique de l'utilisation du facteur dans le projet. La base de cette valeur est le
prix FOB du facteur (cad, le gain sacrifié) d'où l'on tire par application du TCR.

VIII.3-FACTEURS D'ORIGINE LOCALE NON EXPORT ABLES

Dans ce cas la méthode à suivre varie selon que l'utilisation du facteur dans le projet réduit ou non les
quantités totales disponibles à la disposition de l'économie nationale (caté. C1 et C2).

Si cette quantité est réduite le PR est le CO.

si non on utilise le CO des ressources mises en œuvre.

Si l'utilisation aux fins du projet provoque des importations supplémentaires du même facteur de
production au bénéfice d'autres activités économiques, le facteur est assimilé dans l'évaluation à un
article d'importation, c.à.d. que le coût en devises (valeur CAF) transformé en prix local par application
du TCR devient la mesure véritable de la VE.

VIII.4. FACTEURS IMPORTES EN CAS DE CONTINGENTEMEN T

Lorsqu'un facteur est importé sous rég. De contig., la mesure de sa valeur est la c.a.p. son apport aux
produits qui auraient été obtenus à partir du même facteur dans d'autres entreprises économiques si
le projet n'avait pas été réalisé. [ ..... ] On prend pour base d'évaluation la valeur CAF.

VIII.5. LA MAIN D'ŒUVRE (MO)

L'objectif de l'évaluation de la MO est de mesurer la valeur des profits que l'on sacrifie en affectant
des travailleurs au projet plutôt qu'à la meilleure des autres utilisations possibles. Si les travailleurs
sont détournés d'autres emplois productifs alors qu'il y a peu (ou pas) de chômage dans la région, la
valeur de la M0 dans les autres emplois, ou salaires du marché, constitue une mesure acceptable du
CO de la M0, si non l'évaluation doit être poussée encore plus loin.

 MAIN D'OEUVRE NON UALIFIEE 3 cas peuvent se présenter :


1. la MO affectée au projet provient de la masse des chômeurs de la région. Dans ce cas la valeur est
celle saccarinée en les affectant au projet, si ces travailleurs ne font rien le PR est proche de zéro, s'ils
travaillent chez eux et, par ex., doivent cesser en commençant à travailler la valeur de l'activité à
laquelle ils renoncent constitue la mesure correcte du CO.

2. la MO affectée au projet est enlevée à d'autres emplois productifs mais il y'a du chômage dans la
région, on admet que les autres emplois ne souffriront pas et utilisent la MO encore disponible et la
procédure de l'évaluation est similaire à 1.

3. la MO travaille pour un temps partiel dans le projet, dans ce cas il faut connaitre la période de
chômage et d'embauche de cette MO. Si cette période coïncide avec celle voulue par le projet on
applique la même procédure que 1, si non (cad. La M0 est voulue au moment de l'activité agricole on
attribue un PR correspondant à La rémunération.

Dans toutes ces situations on a supposé un marché de travail compétitif ou il n'y a pas d'imposition du
salaire min. par le gouvernement ou il n'y a pas de chômage au sens économique. Dans ce cas ou dans
le cas où il y a une distribution des indemnités on fait considération dans l'AF mais non dans l'AE.

CADRES ET MAIN D'OEUVRE QUALIFIEE

S'il y'a du chômage dans cette catégorie de travailleurs, ce qui n'est pas le cas dans plusieurs pays, la
valeur est son coût d'opportunité réel qui peut être égale ou supérieur au salaire. Egale si le
gouvernement n'intervient pas pour fixer les salaires des différentes catégories de cadres.

S'il y a du chômage la procédure est la même que celle pour la MO non qualifiée, la valeur est fonction
de CO qu'aurait cette MO en l'absence du projet.

VIII.6. LA TERRE (VALEUR DU FONDS)

La mesure correcte de la valeur de la terre est le revenu net le plus élevé que l'on aurait tiré
effectivement en l'absence du pr0jet. L'analyste doit estimer le revenu net que fouirait la meilleure
des autres utilisations effectives du terrain dans la région, ce sera le PR du terrain.

VIII.7. EVOLUTION DU PRIX DE REFERENCE

Comme les prix du marché les PR changent au cours du temps, il faut tenir compte de cette variation
dans l'évaluation. Par ex., la terre qui n'a pas d'utilisation actuelle pourra avoir une vers la moitié de la
durée du projet. Aussi par ex., si le projet entraînera une diminution du taux de chômage dans la région
vers les 5 dernières années du projet il faut envisager un PR différent dans cette période.

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