Memoire Houti Farid
Memoire Houti Farid
Memoire Houti Farid
Mémoire
Option : Matériaux-Structures-Géotechniques
Thème
Présenté par
لقد أجنزت عرب العامل عدة دراسات حول رد فعل هياكل البناء احلاملة يف طاقتها القصوى.
كان هذا النمط من البناء مستعمال بكثرة يف بالدنا ،قبل ظهور اخلرصانة ،مث مهش بشكل يكاد أن
يكون تاما يف أيامنا.
يف إطار هذا العمل وجهنا اهتمامنا حنو الدراسة التجريبية للعوارض اليت يستعمل يف بنائها األجر من
الرتبة احلمراء املثقب ،و القطع من خليط اإلمسنت » «Parpaingو األجر اجلريي «Silico-
» ،Calcaireاجملربة حتت ضغط وحيد احملور » «Uniaxialإىل غاية اإلهنيار .موصول
باخلرصانة من اإلمسنت و اخلرصانة اخللطة » .«Bâtardلذلك فقد عمدنا إىل تنويع حجم الوصلة
( 1,0 ،0,5و 1,5سم) و اجتاهها إزاء حمور الضغط ( 45° ،0°و .)90°
حناول من خالل هذا العمل أن نظهر تأثري جمموع هذه املعطيات على رد فعل هياكل البناء املدروسة.
الكلمات المفتاحية :األجر املثقب ،البناء ،حائط صغري ،خليط اإلمسنت ،قطيعة ،وحيد احملور.
Table des matières
Nomenclature
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des photos
Introduction……………………………………………………………………………….. 1
Conclusion générale……………………………………………………………………… 86
Références bibliographiques…………………………………………………………….. 89
Annexe
Introduction
INTRODUCTION
L’utilisation de la maçonnerie dans la construction des bâtiments est une pratique généralisée
dans de nombreux pays. Dans les pays du tiers monde, la plupart des maisons de campagne et
dans certains quartiers défavorisés des villes sont construites en maçonnerie porteuse.
Les expériences désastreuses des séismes tel que, celui qui s’est produit à EL-ASNAM (1980)
en ALGERIE, à COLINGA (1982) en CALIFORNIE, à POPAYAM (1983) en
COLOMBIE, au MEXIQUE (1986) et tout récemment au CAIRE (1997) en EGYPTE, en
GRECE, en TURQUIE (1999) et à AIN-TEMOUCHENT (1999) en ALGERIE, témoignent
de la nécessité de réglementer la construction en maçonnerie, qui est réalisée généralement
sans contrôle.
C’est pourquoi l’objectif de notre travail est de faire des essais expérimentaux, sur des murs en
maçonnerie en utilisant divers matériaux locaux. Ces essais tiendront compte des
caractéristiques d’hétérogénéité de la maçonnerie et les différents mécanismes de rupture,
précités.
1
Introduction
Le premier chapitre présente les différents types de maçonnerie existantes et les modes de
constructions des murs en maçonneries.
Le troisième chapitre présente les expressions analytiques et empiriques, ainsi que les
principales études expérimentales et analytiques en relation avec le travail envisagé.
Le cinquième chapitre présente les résultats des essais expérimentaux réalisés sur des murets
tests. Nous avons retenu plusieurs variables : celles relatives à la nature des composantes de la
maçonnerie (support et mortier de jointement) et celles liées au mode de construction
(épaisseur et orientation des joints). La comparaison des résultats obtenus est réalisée avec les
travaux citer dans la bibliographie.
2
Chapitre 2 Comportement mécanique des structures en maçonnerie
Chapitre 2
COMPORTEMENT MECANIQUE
DES STRUCTURES EN MACONNERIE
2.1 INTRODUCTION
Nous mettons l’accent sur les aspects concernant les mécanismes de rupture des murs en
maçonnerie, soumis à des charges statiques dans le plan. Les variables qui influencent leur
comportement seront examinées.
Etant donné l’hétérogénéité des matériaux, il n’est pas possible de déterminer les
caractéristiques de la maçonnerie à partir de l’étude isolée des matériaux qui la composent.
C’est pourquoi les règlements proposent la réalisation d’essais, sur de petits prismes1 ou des
murs composés de quelques pièces. Nous décrirons brièvement les essais recommandés.
1
Le prisme est un empilement vertical de plusieurs pièces en maçonnerie.
15
Chapitre 2 Comportement mécanique des structures en maçonnerie
Prisme
Pièce
Prisme
Mortier
Le mortier, en général est plus flexible que les éléments de maçonnerie, essaie de s’échapper
du joint sous la charge verticale, tandis que la pièce, plus rigide, s’oppose à ce mouvement. De
ce fait, le mortier est placé dans un état de compression biaxiale et la pièce reste soumise à des
contraintes de traction transversales qui diminuent la résistance du prisme. Meli [cité par
Lafuente, 1990] a appelé cet effet, étudié aussi en détail par Hilsdorf [cité par Lafuente, 1990]
« l’effet joint ».
Dans son travail, Meli résume les résultats de ses travaux sur prismes en compression
uniaxiale. Il propose des courbes contrainte-déformation axiale qui peuvent être considérées
comme linéaires jusqu’à 70% de la charge maximale.
Il a été établi que la valeur de « Fc » obtenue au moyen des prismes en compression uniaxiale
constitue un critère fournissant une large marge de sécurité pour l’évaluation de la résistance
des murs à l’échelle réelle. Il faut mentionner qu’un seul paramètre n’est pas suffisant pour
décrire le comportement des murs soumis à des états combinés de contraintes.
16
Chapitre 2 Comportement mécanique des structures en maçonnerie
Lorsque l’une des contraintes est beaucoup plus importante que l’autre, la rupture se produit
dans un plan normal au plan du mur en maçonnerie (figure 2.2). Dans les autres cas, la rupture
a lieu dans un plan parallèle à celui du mur (figure 2.3).
Il est important de signaler que pour les cas de rupture dans le plan normal (c’est-à-dire les cas
proches du cas uniaxial), l’orientation des joints influence la résistance à la rupture, tandis que
pour les autres cas cette influence peut être négligée. A partir des résultats obtenus, on peut
constater que la résistance à la compression uniaxiale sous-estime la résistance à la
compression biaxiale.
P P P
P P P
θ = 90° θ = 30° θ = 0°
17
Chapitre 2 Comportement mécanique des structures en maçonnerie
σ1 p
σ2 σ2
σ1 p
Une autre étude expérimentale de prismes sous charges uniaxiale et biaxiale, a été entreprise
par Rochet [Rochet, 1985]. Ces études confirment le fait qu’une augmentation du confinement
latéral fait augmenter la résistance du prisme en compression et que le mécanisme de rupture
change selon le rapport des forces appliquées. Il étudie aussi l’effet du type de mortier
employé. Cette variable s’avère importante fondamentalement dans les essais uniaxiaux, la
résistance du prisme semble diminuer pour les mortiers maigres et pour les joints plus épais.
D’un point de vue pratique, il s’avère nécessaire de fixer un critère pour définir la résistance
d’un mur en maçonnerie sous charge latérale. De nombreuses normes proposent le calcul de
cette résistance sur la base d’une contrainte de cisaillement « nominale » qui pourrait être
déterminée expérimentalement [Lafuente, 1990].
Différents types d’essais ont été proposés pour déterminer d’une manière simple et pratique la
contrainte de cisaillement :
18
Chapitre 2 Comportement mécanique des structures en maçonnerie
Le modèle dont il est question est constituée d’un ensemble de trois blocs de maçonnerie, où
celui du milieu se trouve coupé en deux. Les deux moitiés sont séparées par un joint vertical
vide, d’un (1.0) cm de large. Les charges de cisaillement s’appliquent sur cette pièce au milieu,
tandis que les pièces externes peuvent être soumises à l’action de charge verticale.
(a) (b)
(c) (d)
P
P
19
Chapitre 2 Comportement mécanique des structures en maçonnerie
Les études de Meli et Reyes [cité par Lafuente, 1990], témoignent de l’existence de différents
types de comportement à la rupture :
Meli et Reyes rapportent aussi quelques cas de fissuration par rupture du mortier.
Ce type d’essais aboutit à l’obtention de courbes telles que celles de la figure 2.7 [Anand,
1985], qui permettent la détermination des coefficients d’adhérence et de friction (c et φ). Les
coefficients de dispersion sont élevés.
Les références consultées rapportent que dans ce type d’expériences, la ruine survient
soudainement et d’une manière fragile, ce qui rend impossible d’observer la propagation de la
fissure.
1 cm
(a) (b)
Figure 2.6 Schéma de fissuration
2.0
Contrainte de cisaillement τ ( Kg/cm² )
1.0
0.5
0
0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0
Contrainte normale σ ( Kg/cm² )
Figure 2.7 Résistance au cisaillement en fonction de la charge verticale
20
Chapitre 2 Comportement mécanique des structures en maçonnerie
Ce sont les essais les plus répandus pour la détermination de la résistance à la traction de la
maçonnerie, ces expériences sont inspirées de « L’essai brésilien » (figure 2.8), conçu
initialement pour l’évaluation de la résistance du béton.
Johnson et Thompson [Johnson et col, 1967], ont décrit les essais réalisés sur des disques en
maçonneries soumis à des charges de compression diagonale. Les résultats obtenus varient
selon la direction des charges par rapport aux joints, la résistance atteignant un maximum pour
des charges perpendiculaires aux joints et un minimum pour des charges parallèles aux joints.
La maçonnerie construite ces dernières décennies a été, cependant, réalisée avec des murs
minces dont la résistance aux efforts latéraux (exemple le vent) dépend principalement de
l’adhérence du mortier. Ce dernier peut être amélioré par l’ajout d’adjuvants.
On distingue deux modes principaux de flexion dans les deux plans orthogonaux :
Lorsque l’effort est appliqué au plan perpendiculaire aux joints de pose (figure
2.9).
Lorsque l’effort est appliqué au plan parallèle aux joints de pose (figure 2.10).
21
Chapitre 2 Comportement mécanique des structures en maçonnerie
Il est clair que la résistance est susceptible d’être hautement anisotropique, puisque la
résistance à l’effort au plan parallèle aux joints de pose est assurée par :
Figure 2.9 Flexion due aux efforts appliqués au plan perpendiculaire au joint de pose
Effort dû au vent
Figure 2.10 Flexion due aux efforts appliqués au plan parallèle au joint de pose
22
Chapitre 2 Comportement mécanique des structures en maçonnerie
La maçonnerie construite avec des mortiers traditionnels a une résistance très limitée face aux
efforts de traction pure. La résistance à la traction est habituellement prise égal à zéro. Cette
résistance peut être sensiblement améliorée par l’ajout d’adjuvants tels que les Polymères ou le
Latex. Des panneaux de maçonnerie d’un étage ont été fabriqués et pourraient être soulevés et
transportés sans rupture.
La résistance à la traction horizontale est très rarement mesurée et aucun essai standard n’est
disponible d’où l’absence totale de données significatives. L'essai le plus familier étant celui en
travers de la brique (ASTM C952-76) illustré dans la figure (2.11). Les résultats de cet essai
indiquent que la résistance à la traction directe se situe entre un tiers et deux-tiers du moment
de flexion.
Si la majorité des efforts appliqués au droit d’un mur sont uniformes et amenés par le poids de
la structure au-dessus, les charges concentrées, sont dues aux impacts d’extrémités de poutre,
de linteaux ou arcs, etc.
Une maçonnerie peut résister à un chargement concentré si celle-ci est correctement
positionnée et suit une répartition à 45° similaire à celle montrée en figure 2.12
23
Chapitre 2 Comportement mécanique des structures en maçonnerie
Page et Hendry [Page et col, 1987] ont suggéré que pour une charge centrale de bande la
longueur utile peut être prise comme longueur réelle mais inférieure à (b +1,2 h), où b est la
longueur de l'extrémité chargée du secteur et h est la taille du mur. Ceci est basé sur le concept
que la diffusion de la charge sera contenue dans une ligne de 45° à partir du bord du secteur
chargé et que l'effort de compression vertical sera relativement uniforme à 0,6 de la taille de
mur à partir du haut.
Appliquant cette définition de longueur utile à un mur de 2,5 m de hauteur portant une poutre
de 150mm dont la largeur signifierait que la longueur du mur à considérer, cas du chargement
central, serait de 3,15 m, donnant un rapport de la section chargée de 0,048.
24
Chapitre 2 Comportement mécanique des structures en maçonnerie
Les charges latérales, telles que celles provenant des séismes et du vent, sont supportées dans
les structures en maçonnerie, par des murs. Ceux-ci ont un comportement différent, selon
qu’il s’agit de murs isolés ou des murs ossatures en béton-armé, les derniers présentent un
comportement plus ductile que les premiers, mais ils présentent un réseau de fissuration
similaire (figure 2.13) :
Rupture par traction diagonale, caractérisée par l’apparition de fissures qui traversent
les briques et le mortier (figure 2.13a).
Rupture par friction ou glissement (figure 2.13b).
Rupture par flexion : la fissuration se produit dans des zones voisines de la base
encastrée (figure 2.13c).
Rupture mixte, caractérisée par l’apparition de fissures diagonales qui tantôt traversent
les pièces, tantôt suivent la direction des joints (figure 2.13d),
Ecrasement du matériau dans les zones en compression (figure 2.13e).
(a) (b)
(c)
(d) (e)
25
Chapitre 2 Comportement mécanique des structures en maçonnerie
L’apparition de l’un de ces mécanismes de rupture dépend de facteurs divers, parmi lesquels :
Plusieurs types de critères de rupture ont été proposés dans la littérature. Nous pouvons les
classer de la manière suivante :
a) Rupture par contraintes principales : établie par des valeurs limites en compression ou en
traction. De nombreuses études déterminent ces valeurs limites en fonction de
l’orientation des joints de mortier. Voir notamment les travaux de Meli [cité par Lafuente,
1990].
b) Rupture par une combinaison critique de contraintes principales : dérivée des résultats
expérimentaux pour la plupart. Ces critères déterminent des surfaces de rupture en
fonction des valeurs des contraintes principales et de l’angle d’orientation des joints. Voir,
par exemple, les travaux de Samarasinghe et col. [Samarasinghe et col, 1980] qui proposent
le critère de rupture.
c) Rupture par extension critique : il s’agit de critères basés sur la définition d’un changement
limite de volume, c’est-à-dire, une hypothèse de rupture qui serait fonction de la valeur du
module de Poisson [Jhompson et col, 1967].
d) Rupture par séparation ou glissement des joints : cette hypothèse conduit à la proposition
de critères du type Coulomb [Lafuente, 1990]
R = u +f . s (2.1)
Où :
R : résistance du joint
u : coefficient d’adhérence
f : coefficient de friction
s : contrainte de comportement sur le joint
Selon ce critère la résistance du joint serait fonction de l’adhérence existante entre la pièce de
maçonnerie et le mortier et de la friction due à la présence des charges perpendiculaires au
joint.
Si l’on considère que la ruine des murs est causée par des fissures diagonales correspondant à
l’action des contraintes principales, l’analyse simplifiée (matériau élastique, homogène et
isotrope) permettra alors, de définir les expressions suivantes pour estimer la résistance latérale
de murs de maçonnerie non-confinée et non armée [Tomazevic, 1980] :
26
Chapitre 2 Comportement mécanique des structures en maçonnerie
Les expressions données, issues d’une analyse élastique classique sont modifiées du facteur b,
qui tient compte de la distribution irrégulière des contraintes de cisaillement dans le joint
horizontal. Le facteur b représente le rapport existant entre la valeur maximale et la valeur
moyenne de la contrainte de cisaillement sur la section critique du mur. Il est estimé au moyen
de la méthode des éléments finis et des résultats expérimentaux. La valeur de b varie de 1.1 à
1.5; b = 1.5 pour des murs dont l’élancement est égal ou supérieur à 1 et b = 1.1 pour les murs
moins élancés.
Dans ce cadre, Tomazevic [Tomazevic, 1980] propose l’évaluation de la résistance latérale du
mur au moyen des expressions suivantes :
f
t
u ( ) ( 1) (2.5)
b f
t
Hu,m = Cr A u (2.6)
Où :
Si l’on considère que le mécanisme de résistance du mur sous charges latérales est la friction,
l’expression pour la contrainte finale de cisaillement correspondante serait :
u = ft° + R ° (2.7)
Où :
27
Chapitre 2 Comportement mécanique des structures en maçonnerie
Les résultats expérimentaux montrent que les coefficients ft° et R n’ont pas de rapport direct
avec les quantités c et φ trouvées au moyen des essais simples illustrés par la figure (2.3).
Les murs en maçonnerie non-armée et non-confinée présentent un comportement très fragile
sous l’action des charges verticales. La ductilité augmente pour les murs en maçonnerie non-
armée, confinée par un cadre en béton armé.
2.8 CONCLUSION
Les essais simples proposés dans les règlements de calcul pour caractériser le comportement
de la maçonnerie fournissent des valeurs moyennes de résistance en compression (fM), qui ne
peut être directement appliquées pour évaluer la résistance des murs. En effet, ces essais ne
sont pas capables de reproduire convenablement les conditions réelles d’un mur à échelle
naturelle.
28
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
Chapitre 3
MODELISATION DE LA MACONNERIE
SOUS CHARGES VERTICALES
3.1.1 Introduction
En réponse à la diversité des maçonneries utilisées (blocs pleins, perforés ou creux en béton,
briques creuses de terre cuite à alvéoles horizontaux, blocs en béton cellulaire, montage à
joints minces ou épais, etc.), la présente partie présente un ensemble de modèles qui s’appuient
sur l’analyse des phénomènes physiques observés pour chaque type de produit.
Cette approche est donc susceptible de fournir une évaluation plus fidèle à la réalité de la
résistance des maçonneries sous charges verticales que les formules empiriques contenues
dans les règles de calcul actuelles.
La connaissance de la résistance des maçonneries (fM) sous l’action des charges verticales
constitue, avec celle de l’influence des paramètres structuraux tels que l’élancement et
l’excentricité des charges appliquées, un élément fondamental dans la conception des ouvrages
porteurs en maçonnerie.
Contrairement à d’autres techniques de construction pour lesquelles les valeurs théoriques des
résistances caractéristiques des matériaux employés peuvent être aisément établies avec une
marge d’incertitude satisfaisante, la tâche est plus délicate dans le cas des maçonneries, et ceci
pour plusieurs raisons :
29
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
Selon ce projet, la résistance caractéristique d’une maçonnerie peut être évaluée au moyen de
la formule suivante [Eurocode6, 1996] :
Dans laquelle :
Pour les produits creux, il paraît hasardeux d’avancer des valeurs théoriques de facteurs de
forme puisque la rupture est conditionnée par un ensemble d’éléments dépendant d’autres
paramètres que les dimensions extérieures des produits, et notamment par leur géométrie
interne.
Si la notion de « facteur de forme » est couramment admise, l’explication physique des
phénomènes n’est pas clairement connue, pour autant. Dès lors, on ne doit pas s’étonner si les
valeurs numériques avancées dans le projet d’EUROCODE6, valeurs principalement justifiées
sur la base des résultats d’essais, le plus souvent dispersées et entachées d’influences, sont sujet
à controverse.
Bien que ce facteur de forme englobe l’influence de forme physique bien réel (influence du
frettage des plateaux de presse, pourcentage d’épaisseur des joints), il apparaît ici comme un
simple artifice de calcul permettant de recaler tant bien que mal les valeurs données par la
formule (3.1) avec les résultats expérimentaux obtenus sur murets.
D’autre part les éléments de maçonnerie utilisés présentent une structure interne largement
alvéolée, il en résulte des comportements particuliers qu’ils convient de prendre en compte de
manière spécifique dans les règles de calcul. Comme ces comportements varient beaucoup
avec la structure interne des produits, l’emploi d’une formule unique ne peut représenter
l’ensemble des familles des matériaux existants.
Le contenu de l’étude présentée par l’EUROCODE6 tente de combler cette insuffisance en
apportant, après analyse des phénomènes observés au cours d’essais et complément
d’informations tiré de l’approche par la méthode des éléments finis, un ensemble de
formulations simples suffisamment représentatives de la réalité. Pour cela, les maçonneries ont
été classées selon leur type de comportement à la rupture en trois groupes :
30
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
Il est proposé ici un ensemble de modèles simplifiés [Delmotte et col, 1992] permettant le
calcul de la résistance d’une maçonnerie (fM) à partir de celle du produit (fb), d’une part, et celle
du mortier de pose (fm), d’autre part. Le caractère conventionnel des modes expérimentaux de
détermination de ces valeurs, quels qu’ils soient, ne permet pas de disposer de valeurs
« intrinsèques », c’est à dire ayant la signification physique qu’exigerait leur utilisation dans des
modèles de comportement. Les formules proposées ici ne sont donc numériquement
applicables qu’à certains coefficients près liés principalement aux conditions d’essais dans
lesquelles fb et fm, entre autres caractéristiques, ont été obtenus.
Si le bloc et le mortier ont la même largeur (figure 3.1), la contrainte moyenne dans
l’assemblage est égale à :
σ0= Eb . Δh / h (3.2)
Où encore à :
σ0= Em . Δe / e (3.3)
Où encore à :
σ0= EM . Δ(h+e) / (h+e) (3.4)
de plus, on a :
Δ (h+e) = Δh + Δe (3.5)
Où :
Δh, Δe, Δ (h+e) étant la variation des dimensions h, e et (h+e) sous l’effet de la contrainte
moyenne σ0.
31
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
Eb.Em.he
EM (3.6)
h.Em e.Eb
Eb h
Em e
l
Figure 3.1 Caractéristiques et dimensions du bloc et du joint
On suppose élastique et linéaire le comportement des matériaux constitutifs. Bien que cette
hypothèse ne soit généralement pas vérifiée au voisinage de la rupture, elle reste acceptable
pour la majorité des maçonneries dont le comportement à la rupture est du type fragile.
fm = Em . εmu (3.8)
Où :
fM = EM . εMu (3.9)
Où :
EM est donné par (3.6) et εMu par un raisonnement analogue à celui utilisé ci-dessus, soit :
Mu
h. bu e. mu (3.10)
he
Cette formule, qui suppose la maçonnerie constituée d’un matériau fictif homogène, ne peut
donc rendre compte du mode ni de la localisation de la rupture. Bien que comportant une part
d’arbitraire, cette formule ne devait toutefois pas introduire d’erreurs notables compte tenu de
la rupture intervenant généralement dans les produits d’une part et de la faible valeur relative
du joint « e » d’autre part.
32
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
des formules précitées (3.6), (3.7), (3.8), (3.9) et (3.10) et en supposant « e » petit devant « h »,
on déduit :
f M fb l (3.11)
e.fb. mu
l
h.f m. bu
Sous l’effet des charges verticales et si le matériau du joint est plus déformable que celui du
bloc, la maçonnerie peut être le siège de contraintes horizontales de traction dans le bloc au
voisinage du joint qui peuvent, à leur tour, conduire à une rupture prématurée de la
maçonnerie par fendage (cas des maçonneries des blocs de béton cellulaire autoclavé par
exemple). Ces contraintes sont une conséquence des effets de frettage / contre-frettage entre
bloc et mortier et du bloc dans le sens horizontal. Au voisinage immédiat du joint,
l’allongement horizontal εh peut être estimé à la moyenne des déformations horizontales du
bloc et du joint.
Si εbh > εmh , la déformation gênée dans le bloc (εh – εbh ) induit dans celui-ci une contrainte de
traction dont la valeur peut être évaluée par la formule approchée :
En toute rigueur, les caractéristiques du joint (mortier) ne sont pas homogènes sur la largeur
de la maçonnerie en raison des dessiccations différentielles entre le centre et les faces externes.
Ce phénomène, comme celui de la succion de l’eau de gâchage du mortier par le bloc peut être
à l’origine des différences considérables constatées entre les caractéristiques du mortier
mesurées sur éprouvette, d’une part, et sur maçonnerie, d’autre part.
Selon les dimensions relatives des produits et les modalités d’essais de détermination de fb, on
distingue deux modes de rupture possibles :
33
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
Par dépassement de l’allongement ultime du bloc dans le sens horizontal par effet de
Poisson (figure 3.2a) :
fb = Eb . εtu / νb (3.14)
fb = Eb . εbu (3.15)
(a)
(b)
Si les modes de rupture observés sur maçonnerie et sur bloc seul sont du même type, f M peut
être évaluée à partir de la formule (3.11) qu’il convient simplement de corriger par un
coefficient réducteur « j » pour tenir compte de la réduction de la largeur des joints au cours
du chargement.
J = Sr / Sb = ( l - e ) / l (3.16)
34
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
Où:
Sr : section résistante
Sb : section brute
l : largeur du produit
On prendra
εequ = εbu (3.17)
Où :
e
Sr
h Sb
Si les deux modes de rupture (bloc et maçonnerie) sont différents, ce qui est généralement le
cas, fM ne peut être directement déduite de fb sans correction. Il convient alors de prendre en
compte la résistance qu’aurait le bloc s’il n’était pas soumis aux conditions particulières de
frettage rencontrées dans un essai conventionnel, c’est-à-dire à prendre pour fb la valeur
minimale (Eb εbu, Eb εtu / νb) en lieu et place de la valeur de la résistance mesurée.
35
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
Pour les maçonneries pour lesquelles les effets de frettage / contre-frettage bloc-
mortier sont importants, le confinement du mortier a pour effet de réduire l’influence
défavorable d’un mortier faible sur les capacités mécaniques globales de la maçonnerie,
La formule (3.11) ne rend pas directement compte de ce phénomène mais montre
toutefois que lorsque e tend vers zéro, fM tend vers fb, quelle que soit la résistance du
mortier. La maçonnerie se comporte alors comme une structure monolithe.
Les graphiques de la figure (3.4) montre une application de la formule (3.18) pour le cas des
blocs pleins.
FM (MPa) FM (MPa)
Eb / E m e (cm)
10 5 10 0.3
0.5
9 1 1.0
9 1.5
8 8
7 7
6 6
5 5
4 4
3 3
2 2
1 1
0 0
0 5 10 15 20 25 30 0 5 10 15 20 25 30
fm (MPa) fm (MPa)
(a) (b)
Figure 3.4 (a) : Variations de fM avec fm et Eb/Em
(b) : Variations de fM avec fm et l’épaisseur du joint de mortier
Dans ce cas, la résistance de la maçonnerie est toujours limitée par la quantité (fm Sr / Eb) dans
les conditions définies au paragraphe précédent.
Ce poinçonnement, s’ajoutant aux effets de dessiccation différentielle décrits plus haut, peut
conduire à un cisaillement des blocs et à une désolidarisation entre les cloisons médianes et
externes[Delmotte et col, 1992].
fb = fp . Sn / Sb (3.20)
36
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
Ep = Eb . Sb / Sn (3.21)
Où :
Soit EMp le module d’élasticité d’une maçonnerie de produit pleins constitués du même
matériau que celui des produits creux, et d’après la formule (3.6) on a :
Eb.Em.he
EMp (3.22)
h.Em e.Ep
Eb.Em.he
EM Sr (3.23)
Sn h.Em e.Sb / Sn.Eb
finalement, avec e << h
f M S r fb l (3.24)
Sn e.fb. mu.Sb
l
h.f m. bu.Sn
Où :
Sr : section résistante
Lorsque fm tend vers l’infini, la formule (3.24) montre que fM tend vers fb.Sr/Sn.
L’expérimentation, confirmée par l’approche «éléments finis », révèle effectivement que pour
des mortiers de résistance élevée, la résistance de la maçonnerie est réduite par rapport à celle
du bloc d’une quantité très voisine de Sr/Sn, (figure 3.5b). Cet affaiblissement provient pour
une large part de la structure interne des blocs associés à un montage à joint verticaux décalés.
La différence avec le cas précédent reste actuellement encore théorique mais pourrait toutefois
devenir réelle avec l’apparition de blocs de grande hauteur (h > 25 cm) associées à des parois
minces dont l’épaisseur ne dépasserait guère le centimètre en partie basse.
Par rapport au cas précédent, l’expression de la déformabilité globale reste inchangée. Seule
l’expression de la valeur de rupture diffère.
37
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
fb = R1 fp Sn / Sb (3.25)
Avec
Donc :
fb = Eb R1 εb (3.26)
Tout se passe donc comme si la déformation ultime dans le bloc était réduite par application
du facteur R1.
On déduit :
fM Sr .fb. l (3.27)
Sn e.fb. mu.Sb
l
h.fm.R1.bu.Sn
La rupture se produit par flambement local des cloisons verticales, amorcé par une fissuration
des cloisons horizontales jouant le rôle de raidisseurs. Le caractère aléatoire de la localisation
des microfissures internes initiales dans la brique ainsi que les interactions brique-mortier
rendent délicate la prévision de la zone préférentielle de rupture[Delmotte et col, 1992].
Avec :
nc : nombre de cloisons verticales (pouvant être caractérisée par la quantité Eb . rv3 / d²),
nh : nombre de cloisons horizontales
rv : épaisseur des cloisons verticales
d : distance entre cloisons horizontales et de Em dont il est une fonction croissante, ainsi :
fM fb. l (3.28)
e.fb. mu.Sb
l
h.fm.R2.bu.Sn
avec
1
2
2
R2 l K. d
l
. (3.29)
nc l .rh Eb.rv
2 2 3
38
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
fM (MPa)
4.5
4
0
0 5 10 15 20 25 30
fm (MPa)
(a) : Maçonnerie de blocs creux en béton
fM (MPa) fM (MPa)
8 14
7
12
6
10
5
8
4
6
3
4
2
2
1
0 0
0 5 10 15 20 25 30 0 5 10 15 20 25 30
fm (MPa) fm (MPa)
(b) : Maçonnerie de blocs perforés en béton (c) : Maçonnerie de briques perforées en terre cuite
fM (MPa) fM (MPa)
7
4
6
5 3
4
2
3
2
1
1
0 0
0 5 10 15 20 25 30 0 5 10 15 20 25 30
fm (MPa) fm (MPa)
(d) : Maçonnerie de blocs perforées en terre cuite (e) : Maçonnerie de briques creuses a alvéoles horizontaux
Figure 3.5 Comparaison de la variation de fM avec fm pour différents produits perforés et creux
39
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
Il existe actuellement en littérature un volume de données considérable des essais sur des murs
de maçonnerie effectués dans plusieurs pays dans le monde. Hendry et Malek [Hendry et col,
1986] ont effectué une analyse statistique de plusieurs centaines d'essais de murs et ont obtenu
des équations convenables pour la détermination de la résistance moyenne des murs de brique
de taille d'étage, épais de 102,5 mm et de 215 mm construits avec des unités pleines, les
auteurs ont utilisé un mortier bâtard dans les proportions de 1: ¼: 3 et 1: 1: 6 ciment : chaux :
sable. L’épaisseur du mur à 102.5 mm est équivalent à la largeur d’une brique et le mur à
215 mm d’épaisseur est le résultat de 2 briques collées l’une à l’autre et équivalent à la longueur
de la brique. Les équations obtenues étaient comme suit:
fM 1.42fb
0.531 0.208
102,5 fm (3.30)
215,0
fM 0.334fb
0.778 0.234
fm (3.31)
Où :
Après les premiers travaux, Rostampour [Rostampour, 1973] a constaté que la résistance à la
compression moyenne de la maçonnerie de parpaings réalisée avec un mortier bâtard, dans les
proportions 1: 1: 6 Ciment : chaux: sable, est représentée par l'équation :
fM 0.9fb
0.67 0.33
fm (3.32)
Ceci s'applique à la maçonnerie dans laquelle la résistance de bloc / la résistance de mortier est
supérieur à 1,7. Le rapport de la hauteur de bloc / épaisseur du bloc est autour de 2,2.
Basé sur une analyse statistique des résultats de 925 essais de murs avec divers types
d’éléments et de résistance de mortiers, Mann [Mann, 1982] a établi une relation entre les
résistances de la maçonnerie, les produits et les mortiers, semblable à celle de Rostampour
[Rostampour, 1973], soit :
fM 0.83fb
0.66 0.33
fm (3.33)
40
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
fM MPa 0.97fb
0.43 0.26
Em (3.34)
Une proposition quelque peu semblable pour le calcul de la force caractéristique a été adoptée
dans EUROCODE6 [Eurocode6, 1996] employant l'équation:
Où
Les valeurs recommandées de K changent de 0.6 pour les murs qui ont la même épaisseur que
les unités de maçonnerie et de la catégorie la plus élevée de la qualité, à 0.4 dans le cas des
murs qui ont un joint longitudinal dans l'épaisseur et ont des unités de maçonnerie de
mauvaise qualité. La résistance normalisée d'unité est prévue pour être l'équivalent d'un cube
en 100 mm, présenté pour donner une formule simple pour des unités de différentes
proportions. L'EUROCODE6 donne une table des valeurs pour une constante par laquelle
la force d'essai de l'unité devrait être multipliée pour donner fb dans la formule. Des valeurs
très semblables sont indiquées par la formule empirique (3.32) dérivée des résultats d’essais de
Khalaf et Hendry [Khalaf et col, 1994] :
h / A
.0.37
(3.36)
h : hauteur du produit
A : section chargée.
Drysdale et Hamid [Drysdale et col, 1970] ont donné l'équation suivante pour les prismes
creux de blocs remplis par coulis:
fcg
fmg 1k(1) fb (1)fcg (3.37)
fb
Où :
41
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
Ce rapport montre la bonne concordance avec des résultats expérimentaux sur une gamme de
force de coulis jusqu’à 50N/mm².
fM 0,55 .3 fm.fb
2
(3.38)
Strafford [Strafford, 1971] a mené une étude expérimentale et une analyse par éléments finis
en élasticité linéaire sur un triplet de briques entrecoupées par deux joints soumis à un
chargement parallèle et perpendiculaire au plan des joints. Il a constaté que la rupture se
produit dans le mortier par traction.
Samariching [Samariching, 1980] a effectué une étude expérimentale et une analyse par
éléments finis d’un panneau de maçonnerie de briques pleines soumis à des contraintes de
compression et de traction. Il a considéré différents élancements, avec un mortier bâtard dont
la composition est : 1 :1/4 :3 ciment, chaux, sable. Cette analyse lui a permis de montrer que la
rupture intervient au centre du panneau dans une zone de traction-compression.
Shann [Shann, 1987] a fait une analyse par la méthode des éléments finis en élasticité linéaire
orthotrope ainsi qu’une étude expérimentale sur les briques individuelles et sur des panneaux
en briques creuses de terre cuite. Il a considéré différents types de panneaux avec plusieurs
orientations et plusieurs rapports H/L et des joints de mortiers de plusieurs compositions. Il a
alors observé trois principaux modes de rupture :
Par fendage,
Par traction au plan du panneau,
Par traction parallèle au plan du panneau.
Anand [Anand, 1982] en utilisant la méthode des éléments finis et en prenant l’hypothèse
d’une maçonnerie homogène, élastique et isotrope, est arrivé à identifier la source engendrant
la contrainte de cisaillement sur une première paroi en briques de terre cuite et une deuxième
en blocs de béton.
42
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
Page [Page, 1978] a mené une étude numérique par éléments-finis sur des panneaux de
maçonnerie chargés en compression uniaxiale et biaxiale et ceci pour différentes orientations
des joints. Il a constaté que :
La rupture se produit par traction dans un plan normal à la surface libre du panneau,
Des contraintes limites ont été mises en évidence,
Numériquement la rupture intervient au niveau de l’interface blocs- mortier.
Djaalali, Afra et Berrah [Djaalali et col, 1996] ont mené une étude numérique par éléments
finis sur des panneaux de maçonnerie soumise à des sollicitations statiques et dynamiques. Les
auteurs ont montré l’influence des paramètres mécaniques (le rapport entre les modules de
Young des éléments constitutifs et le coefficient de Poisson) et les paramètres géométriques
(le rapport entre l’épaisseur du joint et la hauteur de la pièce et l’élancement du mur) sur la
résistance du joint. Ils ont constaté que :
L’épaisseur du joint influe sur la contrainte développée dans les joints. La résistance du
joint diminue lorsque son épaisseur augmente,
Faible variation des contraintes lorsque le coefficient de Poisson varie,
L’augmentation du rapport entre le module de Young du produit et celui du mortier
provoque un accroissement de la contrainte de résistance au cisaillement dans les
joints verticaux et une légère diminution de la contrainte de résistance dans les joints
horizontaux.
Nous présentons dans cette partie les travaux qui ont été développé dans la littérature
concernant l’étude de la maçonnerie non confinée et non armée sous chargement uniaxial.
Diverses études ont été réalisées concernant le comportement de la maçonnerie, Benjamine
[Benjamine, 1985] Stafford et col. [Stafford et col, 1970] et Samarasinghe et col. [Samarasinghe
et col, 1980]. Toutefois les études les plus intéressantes sont celles de Page [Page, 1981], Shaan
et Torrenti [Shaan et col, 1990], Pume [Pume, 1998] et Hakimi et col. [Hakimi et col, 1998].
a) Page [Page, 1981] a testé des panneaux de maçonnerie de 360 x 360 mm sous des
sollicitations uniaxiales et selon cinq différentes orientations ( ) du plan des joints ( = 0,
22.5, 45, 67.5 et 90° ). Lorsque = 0 et 90° (figure 3.6), la fissuration intervient parallèlement
à l’axe de chargement et dans un plan perpendiculaire à la surface libre du panneau ; lorsque
= 22.5, 45, 67.5 (figure 3.6), la fissuration prend la forme d’un escalier suivant les joints
horizontaux et verticaux.
43
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
= 90° = 67.5° = 0°
Figure 3.6 Mode de rupture selon l’orientation de la
sollicitation par rapport au plan des joints
Cette étude met en évidence des modes de rupture qui dépendent de l’orientation du plan de
joints par rapport à l’axe de chargement. Mais ces modes de rupture dépendent aussi des
caractéristiques mécaniques des matériaux constituants. Ainsi l’orthotropie des briques
pourrait avoir une influence sur le mode de rupture (celles de Page étaient isotropes).
b) Page [Page, 1978] a fait des études numériques et expérimentales sur des panneaux de
maçonnerie en terre cuite de 500x240x54 mm3 soumise à un chargement uniaxial (figure 3.7).
Les panneaux de maçonnerie ont été traités pendant 6 jours. 24 heures avant l’écrasement, les
panneaux ont été exposés à l’air libre. La cure de 7 jours a été choisie par l’auteur pour une
question de convenance; le développement de la résistance à la compression de la maçonnerie
est rapide, atteignant en 7 jours entre 70% à l00% de la résistance à 28 jours.
Les résultats obtenus par Page [Page, 1978] sont les suivantes :
Lorsque l’orientation du plan de joint θ est égale à 90°, la rupture se produit par une
fissuration due à la traction dans le joint du mortier parallèle à l’axe de chargement.
Lorsque l’orientation du plan de joint θ est égale à 70°, 60° et 30°, le mode de rupture
change avec le rapport entre l'effort de cisaillement et l'effort normal (/n)
Pour des rapports élevés de /n, la rupture s'est produite uniquement dans le
joint.
44
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
Pour des faibles valeurs de /n, la capacité de l’ensemble est importante. Il y’a
eu une rupture combinée de brique et mortier. L’auteur [Page, 1978] a observé
de grands déplacements de cisaillement dans les joints avant que la rupture de
la brique ne se produise. Cette capacité élevée est attribuée à la résistance de
frottement additionnelle dans le joint dû à l'effort normal de compression.
L’étude de Shaan et Torrenti [Shaan et col, 1990] a été élaborée à L’ENTPE1 dans le cadre
d’un contrat REX-COOP du plan d’habitat, et concerne le comportement mécanique de la
maçonnerie sous charge uniaxiale avec différentes orientations du plan de joints. Dans cette
étude les briques utilisées étaient orthotropes.
Les panneaux ont été confectionnés à partir de briques en terre cuite creuses de petit format
190 x 100 x 40 mm, assemblées par un mortier de ciment (épaisseur du joint égal à 9 mm). Les
tableaux 3.2 et 3.3 présentent les caractéristiques mécaniques des briques et du mortier.
Ces panneaux ont été construits horizontalement en découpant les briques d’une manière à
obtenir les différentes orientations du plan de joints par rapport à l’axe de la sollicitation
(θ = 0°, 22.5°, 45°, 67.5° et 90°).
1
ENTPE : Ecole Nationale des Travaux Publics de France.
45
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
Caractéristiques Valeurs
mécaniques moyennes
Une presse a été conçue spécialement pour réaliser ces essais. Elle est constituée d’un vérin de
capacité de 500 KN. Les efforts sont transmis intérieurement par des doubles barres de
transmission. Des articulations et des plaques d’appuis assurent une meilleure distribution des
efforts sans aucune excentricité.
La mesure de pression, faite à l’aide d’un capteur de pression, permet de déterminer la charge
appliquée par le vérin.
La mesure des déplacements est effectuée à l’aide de potentiomètres rotatifs de précision qui
ont été installés sur les deux faces du panneau.
L’ensemble des données, forces et déplacements, est enregistré par un système d’acquisition
des données.
46
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
Vérin hydraulique
Articulation
Panneau de
maçonnerie
Voir détail
Point fixe
Support métallique
poulie
Panneau de maçonnerie
Corde à piano
contrepoids
47
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
La sollicitation est exercée suivant des paliers de pression d’une valeur de 0.1 MPa jusqu'à la
rupture (figure 3.10).
Les résultats obtenus dans cette recherche sont résumé dans la figure (3.11) (les courbes
contraintes-déformations longitudinales).
Lorsque l’orientation du plan de joint θ est égale à 0° et 22.5°, la rupture se fait par
décohésion entre les joints de mortier parallèle au chargement et les briques. Ceci
entraîne ensuite un flambage des lits horizontaux des briques.
Lorsque θ est égal à 67.5°et 90°, la rupture se produit par une fissuration de traction
s’initialisant dans le joint de mortier parallèle à l’axe de chargement.
Dans le cas ou l’orientation est de 45°, la rupture intervient par combinaison des deux
précédents cas
σ1 σ2 x2
H u2
u1 x1
temps σ1
θ = 0° σ θ
12 θ = 22.5°
Contrainte axiale MPa
9 θ = 67.5°
θ = 45°
θ = 90°
6
0 1 2 3 4
48
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
θ = 0° θ = 22.5°
(a) (b)
θ = 90° θ = 67.5°
(c) (d)
θ = 45°
(e)
Figure 3.12 Mode de rupture lorsque l’orientation des joints
par rapport à la direction de l’effort change
Pume [Pume, 1998] a travaillé sur 275 murets en maçonnerie en brique de terre cuite creuse
(petits modèles), soumis à la compression, produite entre 1955 et 1992 en République
Tchèque. Pume a utilisé des briques avec une perforation verticale. Les données ont été
exploitées dans les études Tchèques et européennes et dans la vérification des modèles
structuraux des murs en maçonnerie soumis à la compression.
Ces essais lui ont permis de montrer que les murets en maçonnerie confectionnés avec les
briques présentant une perforation verticale, donnent une résistance à la compression plus
élevée que les autres briques.
2
CNERIB : Centre National d’Etude et de Recherches Intégrées du Bâtiment, Algérie.
49
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
a) La brique
Les types de briques silico-calcaires utilisées se distinguent par deux formats différents :
b) Le mortier
Le sable utilisé est un sable hybride (une partie du Oued de « BABA-ALI » et l’autre de sable
de mer de « ZERALDA »). Qui présente les caractéristiques suivantes :
Masse volumique : s = 1510 kg/m3
Equivalant sable : ES = 97.75%
Trois différents types de mortier ont été utilisés (Tableau 3.4), avec une épaisseur du joint de
mortier de 1.0 cm
Les essais de compression et de traction du mortier sont résumés dans le Tableau (3.5)
50
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
50
11.5
60
11.5
: jauge
(a) : Muret en brique 1DF (b) : Muret en brique 2DF
b) Déroulement de l’essai
Les essais d’écrasement à la compression des murets ont été effectués à 28 jours sous une
presse hydraulique de 2500 KN. La charge est répartie uniformément sur le muret par
l’intermédiaire d’un profilé métallique rigide. Les résultats d’essais d’écrasement sont
représentés par la Figure (3.14).
1DF
2DF
12
Résistance de la maçonnerie f M (MPa)
10
0
0 5 10 15 20 25
Résistance du mortier fm (MPa)
51
Chapitre 3 Modélisation de la maçonnerie sous charges verticales
3.5 CONCLUSION
L’analyse bibliographique nous a permis de constater que, malgré la grande quantité de travaux
effectués, qu’il reste beaucoup d’inconnues relatives au comportement de la maçonnerie
structurale.
C’est dans ce contexte que nous nous proposons de réaliser une étude expérimentale
permettant la mise en exergue de variables ayant une incidence directe sur le comportement de
la maçonnerie. Le plan du travail envisagé est le suivant :
Une étude expérimentale sur des panneaux en maçonnerie de dimensions (900 x 1000 mm²)
en utilisant des matériaux locaux (briques creuses en terre cuite, blocs en béton et briques
silico-calcaires pleines 1DF). Ces panneaux sont soumis à un chargement uniaxial
(compression) et verront les paramètres suivants varier :
52
Chapitre 4 Présentation des matériaux et les techniques expérimentales utilisées
Chapitre 4
4.1 INTRODUCTION
En Algérie et dans la majorité des projets récents, l’usage de la maçonnerie est limité, elle n’est
souvent utilisée que comme matériau de remplissage dans la construction de structure en
béton armé. Dans les calculs, l’influence de la maçonnerie sur le comportement des bâtiments
est couramment négligée. Cependant le remplissage en maçonnerie a une influence importante
sur les caractéristiques des structures. Cette pratique consistant à négliger l’influence de la
maçonnerie s’est imposée par l’usage, en raison, principalement, de l’absence d’une méthode
de calcul pratique ainsi que d’un outil réglementaire approprié. Dans notre pays, Il n’existe
pratiquement aucune norme concernant le comportement de la maçonnerie.
Le sable utilisé est un sable roulé extrait des côtes de « Terga », le ciment est un ciment
Portland composé (CPJ45) fabriqué et commercialisé par la cimenterie de « Beni-saf », alors
que la chaux éteinte est ramené de l’usine de « Hassasna » (Wilaya de Saïda). Quand au
produits utilisés, la brique en terre cuite creuse a été acheté de la briqueterie de Bendimerad
(Remchi), la brique silico-calcaire pleine a été ramené de « Ain-sefra », alors que le parpaing
provient de « Zeddiga ».
a) Caractéristiques géométriques
Les panneaux sont confectionnés à partir des différents types de maçonnerie, dont les
caractéristiques géométriques sont :
53
Chapitre 4 Présentation des matériaux et les techniques expérimentales utilisées
b) Caractéristiques physiques
La masse volumique (tableau 4.1) des éléments est déterminée par la méthode géométrique.
Les mesures sont effectuées sur six blocs.
M (4.1)
V
Où :
D’après les résultats obtenus, les blocs de béton présentent la plus grande densité, se sont des
blocs lourds. Par contre pour les autres briques ses des briques légères.
c) Caractéristiques mécaniques
Des essais de résistance à la compression ont été réalisés sur 6 blocs jusqu’à la rupture. Nous
avons surfacer les blocs dans le sens du chargement. La résistance en MPa est calculée selon la
formule suivante :
b F b .10 (4.2)
Sn
54
Chapitre 4 Présentation des matériaux et les techniques expérimentales utilisées
Où :
4.2.2.2 Mortiers
55
Chapitre 4 Présentation des matériaux et les techniques expérimentales utilisées
100
90
80
Pourcentage des tamisats cumulés
70
60
50
40
30
20
10
0
0,08 0,125 0,2 0,25 0,315 0.5 0.63 0.8 1 1.25 2
Diamètre des Tamis (mm)
Fuseau
Courbe granulométrique
Le tableau (4.3) présente les différents dosages en liants mélangés dans 1 m3 de sable sec. La
quantité d’eau de gâchage est obtenue par une consistance normale.
Des essais ont été réalisés sur les mortiers pour définir les résistances à la compression et à la
traction (norme EN 196-1). 24 éprouvettes 4x4x16 cm3 ont été confectionnés et soumises à la
traction par flexion et à la compression. Les résultats obtenus sont regroupés dans le tableau
(4.4) et sont le résultat de la moyenne de 24 échantillons.
56
Chapitre 4 Présentation des matériaux et les techniques expérimentales utilisées
Des essais de résistance à la compression ont été réalisés sur des blocs et sur des mortiers
jusqu’a la rupture, pour déterminer les déformations ultimes (εu). Les résultats sont regroupés
dans le tableau (4.5).
Ciment 3.431
Mortier
Bâtard 6.575
4.3.1 Introduction
Notre étude concerne les panneaux de maçonnerie en briques en terre cuite creuse, briques
silico-calcaire et en blocs de béton « parpaing » testés sous chargement uniaxial avec
différentes orientations des joints du mortier par rapport à l’axe de la sollicitation. Cette
inclinaison varie de 0°, 45° et 90°, avec différentes épaisseurs du joint : 0.5, 1.0 et 1.5 cm et
différents types de mortier, mortier à base de ciment et mortier bâtard (figure 4.2).
Nous montrons dans ce qui suit l’importance du rôle des joints. Ces derniers sont souvent à
l’origine de la rupture et nous décrirons les différents modes de rupture rencontrés.
Nous avons choisi le modèle réduit pour les briques en silico-calcaire en raison de la capacité
du vérin (160 KN), puisque les premiers essais sur les murets ne sont jamais arrivés à la
rupture. Nous avons considéré le ¼ du muret et à cet effet, nous avons scié les briques au 1/8
de leur géométrie d’origine.
57
Chapitre 4
Blocs de Parpaing
Mortier de ciment
(1 : 3)
0.5 cm 0°
Briques de terre cuite
58
Chapitre 4 Présentation des matériaux et les techniques expérimentales utilisées
104
93
82
59
Chapitre 4 Présentation des matériaux et les techniques expérimentales utilisées
104
75
24
60
Chapitre 4 Présentation des matériaux et les techniques expérimentales utilisées
La plus part des anciennes bâtisses de la « médina de Tlemcen » (figure 4.1) sont construites
avec des murs porteurs en briques disposés en quinconce, tantôt en lits horizontaux et tantôt
en épi. Dans ce contexte, nous avons testé des murets en brique silico-calcaire avec deux
dispositions en épi avec une orientation du joint par rapport au chargement de 45°, en utilisant
un mortier en ciment et une épaisseur du joint de 0.5 cm. Ces murets ont été réalisés avec des
briques de géométrie réduite ; la brique silico-calcaire 1DF a été sciée en huit parties égales.
Photo 4.1 Murs en maçonnerie avec une disposition en épi (Médina de Tlemcen)
33
30
(a) (b)
24
(a) (b)
61
Chapitre 4 Présentation des matériaux et les techniques expérimentales utilisées
Nous avons réalisé 80 murets pour les besoins de cette étude, confectionnés au laboratoire de
résistance des matériaux.
Le matériel utilisé pour la confection des murs est le suivant (photos 4.2, 4.3 et 4.3) : truelles,
auge, fil à plomb, niveau, scie à béton et transpalette.
62
Chapitre 4 Présentation des matériaux et les techniques expérimentales utilisées
Un dispositif a été réalisé pour la confection des murets, afin de respecter la planéité (voir
photo 4.5). Les opérations suivies sont :
Les mêmes opérations sont répétées, pour les autres murs, sauf pour les murets à 45° où les
blocs sont découpés avec la scie à béton.
Nous ne présentons que la confection des murets en blocs de béton « Parpaing » et celle des
briques en silico-calcaire (modèle réduit). Pour les murets en briques en terre cuite creuse, c’est
le même principe.
Les briques silico-calcaire ont été découpées au laboratoire avec la scie à béton. Nous avons
considérée le 1/8 des dimensions de la brique d’origine (échelle 1).
63
Chapitre 4 Présentation des matériaux et les techniques expérimentales utilisées
64
Chapitre 4 Présentation des matériaux et les techniques expérimentales utilisées
66
Chapitre 4 Présentation des matériaux et les techniques expérimentales utilisées
Photo 4.23 Vérification de l’orientation du joint Photo 4.24 Disposition des lits du mur
67
Chapitre 4 Présentation des matériaux et les techniques expérimentales utilisées
Une presse pilotée par ordinateur a été utilisée pour la réalisation des essais, comprenant :
Les efforts sont transmis par des barres de transmissions (photo 4.31). Des plaquettes d’appui
assurent une meilleure distribution des efforts sans aucune excentricité.
La mesure de pression, faite à l’aide d’un capteur de pression, permet de déterminer la charge
appliquée par le vérin.
La mesure des déplacements est effectuée à l’aide d’un capteur de déplacement qui est installé
au-dessus du muret.
L’ensemble des données, forces et déplacements, sont enregistrés automatiquement par un
système d’acquisition des données. Ces derniers nous ont permis de tracer les courbes
contraintes-déformations que nous présentons en annexe.
La sollicitation est exercée suivant des paliers de pression d’une valeur moyenne de 1 KN/s
jusqu'à la rupture.
68
Chapitre 4 Présentation des matériaux et les techniques expérimentales utilisées
Vérin Pompe
160KN hydraulique
Portique
Acquisition
des données
69
Chapitre 4 Présentation des matériaux et les techniques expérimentales utilisées
Le dispositif d’essai a été réalisé localement, à l’image de celui acquis (petit modèle). Ce dernier
ne permet pas de réaliser des essais sur des grands murets (grandeur nature), par exemple pour
le cas du parpaing, on ne peut utiliser qu’une seule rangée.
Nous avons réalisé 3 murets identiques (afin de tester la fiabilité du dispositif utilisé) en blocs
de béton « Parpaing » hourdés à l’aide d’un mortier en ciment d’épaisseur 10 mm avec une
orientation des blocs à 90°. Les résultats sont résumés dans le tableau (4.5).
Les statistiques montrent que la différence des résultats ne dépasse pas les 3%.
4.7 CONCLUSION
Le dispositif utilisé pour la réalisation des essais présente une bonne fiabilité, le taux d’erreur
ne dépasse pas 3% et les charges sont uniformément réparties dans les murets lors de leur
chargement.
La confection des murets tests a été réalisée selon les règles de l’art, où toutes les précautions
nécessaires ont été respectées.
70
Chapitre 5 Résultats et interprétations
Chapitre 5
RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Dans ce chapitre nous présentons les résultats des différents essais réalisés sur les murets en
brique de terre cuite creuse, en bloc de béton « parpaing » et en brique silico-calcaire pleine.
Une comparaison a été faite avec des formules analytiques et empiriques. Les différentes
courbes contraintes-déformations sont présentées et nous montrons l’influence de chaque
paramètre sur le comportement de la maçonnerie. Aussi, une comparaison a été faite avec les
travaux de Hakimi et col. [Hakimi et col, 1998] réalisés au CNERIB.
Nous présentons sur les tableaux 5.1, 5.2, 5.3 et 5.4 les résultats respectifs des essais
d’écrasement des murets en briques de terre cuite creuses, en blocs de béton « parpaing » et en
silico-calcaire.
Contrainte de Ciment 1.788 1.219 0.942 - 1.699 1.398 1.939 1.807 1.344
rupture (MPa) Bâtard 1.123 1.022 0.688 1.475 1.393 1.053 1.419 1.387 0.968
Déformation Ciment 0.673 0.334 0.581 - 0.766 0.655 0.746 0.518 0.773
(10-3) Bâtard 1.168 0.415 1.287 0.883 0.613 0.859 0.428 0.551 0.515
71
Chapitre 5 Résultats et interprétations
Contrainte de Ciment 7.895 6.491 9.629 7.006 5.190 8.647 6.092 2.863 6.128
rupture (MPa) Bâtard 4.485 1.508 5.397 4.058 1.827 4.804 3.639 1.914 4.233
Déformation Ciment 1.159 0.909 1.401 1.194 1.037 1.532 0.826 0.808 1.196
(10-3) Bâtard 0.826 0.916 1.118 1.333 0.723 0.689 1.139 0.605 1.008
Au vu de ces résultats, nous traçons respectivement sur les figures de 5.1 à 5.10, l’influence sur
la résistance des murets testés de :
L’épaisseur du joint,
L’orientation de la charge par rapport au joint,
La nature du joint.
Les figures 5.1, 5.2 et 5.3 montrent l’influence de l’épaisseur du joint de mortier sur la
résistance de la maçonnerie.
72
Chapitre 5 Résultats et interprétations
ciment 90°
bâtard 45°
0°
2,0
1,6
1,4
1,2
1,0
0,8
0,6
0,5 1,0 1,5
Figure 5.1 Influence de l’épaisseur épaisseur des joints de mortier sur la résistance
de la maçonnerie en parpaing
Ciment 90°
Bâtard 45°
2,0 0°
1,8
Résistance de la maçonnerie f M (MPa)
1,6
1,4
1,2
1,0
0,8
0,6
0,5 1,0 1,5
Epaisseur du joint de mortier (cm)
Figure 5.2 Influence de l’épaisseur épaisseur des joints de mortier sur la résistance
de la maçonnerie en brique de terre cuite creuse
73
Chapitre 5 Résultats et interprétations
Ciment 90°
bâtard 45°
10 0°
Les figures 5.5, 5.6 et 5.7 montrent l’influence de l’orientation du joint par rapport au
chargement sur la résistance de la maçonnerie.
74
Chapitre 5 Résultats et interprétations
En comparant nos résultats avec ceux de la mécanique des roches, pour le cas d’essais de
compression uniaxiale sur une phyllite graphitique du Venezuela [Hoek, 2000] (figure 5.4),
nous constatons qu’il y’a des similitudes concernant les murets confectionnés en briques de
silico-calcaires
Dans le cas ou θ = 45°, l’épaisseur du joint égal à 1.5 cm engendre une plus grande résistance
de la maçonnerie (surtout pour les murets en briques de terre cuite creuses et les murets en
parpaings). Donc, dans le cas ou le joint est épais, il permet aux blocs de résister au glissement.
100
90
80
70
Contrainte de compression (MPa)
60
50
40
30
20
10
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
75
Chapitre 5 Résultats et interprétations
ciment 0.5 cm
bâtard 1.0 cm
1.5 cm
1,8
1,7
Résistance de la maçonnerie fM (MPa)
1,6
1,5
1,4
1,3
1,2
1,1
1,0
0,9
0,8
0,7
0 45 90
Orientation du joint
ciment 0.5 cm
bâtard 1.0 cm
1.5 cm
1,8
Résistance de la maçonnerie fM (MPa)
1,7
1,6
1,5
1,4
1,3
1,2
1,1
1,0
0 20 40 60 80 100
Orientation du joint
76
Chapitre 5 Résultats et interprétations
ciment 0.5 cm
bâtard 1.0 cm
1.5 cm
10
9
Résistance de la maçonnerie fM (MPa)
1
0 45 90
Orientation du joint
Les figures 5.5, 5.6 et 5.7 montrent l’influence du type de mortier utilisé dans le joint sur la
résistance de la maçonnerie
Pour le mortier en ciment, nous distinguons deus cas de comportement selon la nature
de la brique utilisée.
Cas des briques en terre cuite creuses et les blocs en béton « parpaing » (σb < σm) :
Dans ce cas c’est la brique qui cède la première par apparition de fissures en son
sein, c’est ce qui provoque la ruine du muret en maçonnerie.
77
Chapitre 5 Résultats et interprétations
fRostp=4.05 MPa
fHend=2.616 MPa
fHend=3.492 MPa
fHend=2.024 MPa
fRostp=2.697 MPa
fRostp=1.867 MPa
fHend=2.703 MPa
Résistance de la maçonnerie fM (MPa)
fCNERIB=1.73 MPa
fCNERIB=2.49 MPa
2,8
Résistance de la maçonnerie fM (MPa)
4,0
fCNERIB=1.147 MPa
fCNERIB=1.653 MPa
2,4 3,5
fMA=0.91 MPa
fExp=1.206 MPa
fExp=1.353 MPa
fEC6=0.983 MPa
fMA=1.520 MPa
3,0
fEC6=1.403 MPa
2,0
fMA=0.91 MPa
fExp=1.398 MPa
fMA=0.814 MPa
fExp=1.053 MPa
fEC6=0.718 MPa
fEC6=1.031 MPa
2,5
1,6
2,0
1,2
1,5
0,8
1,0
0,4
0,5
0,0 0,0
mortier en ciment mortier bâtard mortier en ciment mortier bâtard
Figure 5.8 Histogramme des contraintes Figure 5.9 Histogramme des contraintes
de ruptures (brique creuse) de ruptures (parpaing)
78
Chapitre 5 Résultats et interprétations
fRostp=17.51 MPa
fCNERIB=10.69 MPa
fRostp=11.65 MPa
Résistance de la maçonnerie fM (MPa)
fHend=11.17 MPa
18
16
fEC6=8.71 MPa
fHend=8.64 MPa
fExp=9.629 MPa
fMA=8.391 MPa
fCNERIB=7.09 MPa
14
fEC6=6.40 MPa
fExp=5.394 MPa
12
fMA=3.65 MPa
10
0
mortier en ciment mortier bâtard
Nous constatons que les murets en briques Silico-Calcaires du modèle réduit, en les
comparant à ceux du CNERIB [Hakimi et col, 1998] qui ont utilisé des murets à l’échelle 1 (ils
ont utilisé uniquement une orientation du joint par rapport à la charge de 90° et l’épaisseur du
joint constante à 1 cm), qu’on a pratiquement les mêmes ordres de grandeur surtout pour le
cas du mortier en ciment (figure 5.14).
CNERIB
Expérimentale
10
8
Contrainte (MPa)
0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0
-3
Déformation (10 )
79
Chapitre 5 Résultats et interprétations
lorsque l’orientation du plan de joint θ est égale à 0°, nous obtenons une rupture par
décohésion entre les joints de mortier parallèle au chargement et les briques,
lorsque l’orientation du plan de joint θ est égale à 90°, la rupture se produit par une
fissuration de traction s’initialisant dans le joint de mortier parallèle à l’axe de
chargement,
Dans le cas où l’orientation du plan de joint θ est égale à 45°, la rupture intervient par
combinaison des deux cas précédents.
Les figures (5.15, 5.16, 5.17 et 5.18) et les photos (5.1, 5.2, 5.3, 5.4, 5.5, 5.6, 5.7, 5.8, 5.9 et
5.10), montrent l’état de rupture réellement observé.
Nous avons observé pratiquement les mêmes modes de ruptures pour les murets jointoyés
avec le mortier en ciment et le mortier bâtard.
En comparant avec les travaux de Page [Page, 1987], de Shaan et Torrenti [Shaan et col, 1990],
nous confirmons les modes de rupture, qu’ils ont observé.
Les murets jointoyés avec le mortier en ciment présentent généralement une rupture brutale et
soudaine, nous avons assisté, pour le cas de murets en briques de terre cuite creuses et surtout
les murets en silico-calcaire, à de véritable éclatement, ceci démontre le caractère fragile du
comportement. En revanche, les maçonnerie hourdées avec un mortier bâtard présentent une
rupture progressive et douce (la résistance du mortier bâtard est faible).
Les murets en briques de terre cuite creuses et les blocs en parpaing (sauf pour le muret à 0.5
cm d’épaisseur), dont l’orientation des joints est de 0°, n’ont pas pu se rompre (limite du vérin
à 160 KN).
80
Chapitre 5 Résultats et interprétations
81
Chapitre 5 Résultats et interprétations
Décollement
du joint
Photo 5.3 Mode de rupture du parpaing, Photo 5.4 Mode de rupture du parpaing,
mortier bâtard (θ = 90°) mortier en ciment (θ = 90°)
Décollement
du joint
Photo 5.5 Mode de rupture du parpaing (θ = 45°) Photo 5.6 Mode de rupture du parpaing (θ = 0°)
82
Chapitre 5 Résultats et interprétations
Photo 5.7 Mode de rupture des murets en Photo 5.8 Mode de rupture des murets en
silico-calcaire, modèle réduit (θ = 90°) silico-calcaire, modèle réduit (θ = 0°)
Glissement
83
Chapitre 5 Résultats et interprétations
(a) (b)
Figure 5.15 Mode de rupture des briques silico-calcaire (Epi)
Photo 5.10 Mode de rupture des murets en épi, modèle réduit (disposition b)
Disposition a
Disposition b
5,0
4,5
4,0
3,5
Contrainte (MPa)
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
0,5
0,0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4
-3
Déformation (10 )
84
Chapitre 5 Résultats et interprétations
5.5 CONCLUSION
L’étude expérimentale sur les murets tests s’est avéré un moyen efficace d’étude du
comportement de la maçonnerie.
En concordance avec la littérature, nous avons observé les mêmes modes de rupture et les
mêmes ordres de grandeur des résistances.
85
Listes des figures
Chapitre 2
Figure 2.1 Comportement de prismes en compression (page 16)
Figure 2.2 Fissuration (plan perpendiculaire) (page 17)
Figure 2.3 Fissuration (plan parallèle) (page 18)
Figure 2.4 Essais de cisaillement (page 19)
Figure 2.5 Essai de traction diagonale (page 19)
Figure 2.6 Schéma de fissuration (page 20)
Figure 2.7 Résistance au cisaillement en fonction de la charge verticale (page 20)
Figure 2.8 Essai brésilien (page 21)
Figure 2.9 Flexion due aux efforts appliqués au plan perpendiculaire
au joint de pose (page 22)
Figure 2.10 Flexion due aux efforts appliqués au plan parallèle au joint de pose (page 22)
Figure 2.11 Essai de traction (page 23)
Figure 2.12 Propagation à 45° de la charge concentrée dans un mur (page 24)
Figure 2.13 Rupture des murs non confinés (page 25)
Chapitre 3
Figure 3.1 Caractéristiques et dimension du bloc et joint (page 32)
Figure 3.2 Schémas des corps d’épreuve après essai (page 34)
Figure 3.3 Localisation de la section résistante (page 35)
Figure 3.4 (a) : Variations de fM avec fm et Eb/Em
(b) : Variations de fM avec fm et l’épaisseur du joint de mortier (page 36)
Figure 3.5 Comparaison de la variation de fM avec fm pour différents produits (page 39)
Figure 3.6 Mode de rupture selon l’orientation de la sollicitation par rapport au plan des
joints (page 44)
Figure 3.7 Essais de compression sur les murets en maçonnerie (page 45)
Figure 3.8 Vue d’ensemble de la presse uniaxiale (page 47)
Figure 3.9 Principe de mesure des déplacements (page 47)
Figure 3.10 Schéma de contrainte uniaxial (page 48)
Figure 3.11 Courbes contrainte-déformation (page 49)
Figure 3.12 Mode de rupture lorsque l’orientation des joints par rapport à la direction de
l’effort change (page 49)
Figure 3.13 Murets en brique silico-calcaire (page 51)
Figure 3.14 Variation de fM avec fm et la nature des briques (page 51)
Chapitre 4
Figure 4.1 Courbe granulométrique (page 56)
Figure 4.2 Organigramme des essais expérimentaux (page 58)
Figure 4.3 Dimensions des murets en briques de terre cuite creuses (page 59)
Listes des figures
Chapitre 5
Figure 5.1 Influence de l’épaisseur épaisseur des joints de mortier sur la résistance
de la maçonnerie en parpaing (page 73)
Figure 5.2 Influence de l’épaisseur épaisseur des joints de mortier sur la résistance
de la maçonnerie en brique de terre cuite creuse (page 73)
Figure 5.3 Influence de l’épaisseur épaisseur des joints de mortier sur la résistance de la
maçonnerie en Briques silico-calcaire (page 74)
Figure 5.4 Influence de la direction de chargement sur la résistance de la phyllite
graphique testé par Salcedo [cité par HOEK, 2000] (page 75)
Figure 5.5 Influence de l’orientation du joint sur la résistance de la maçonnerie
en parpaing (page 76)
Figure 5.6 Influence de l’orientation du joint sur la résistance de la maçonnerie
en brique de terre cuite creus (page 76)
Figure 5.7 Influence de l’orientation du joint sur la résistance de la maçonnerie
en silico-calcaire) (page 77)
Figure 5.8 Histogramme des contraintes de ruptures (parpaing) (page 78)
Figure 5.9 Histogramme des contraintes de ruptures (brique en terre cuite) (page 78)
Figure 5.10 Histogramme des contraintes de ruptures (silico-calcaire) (page 79)
Figure 5.11 Comparaison des résultats avec ceux du CNERIB (page 79)
Figure 5.12 Mode de rupture des briques en terre cuite (page 81)
Figure 5.13 Mode de rupture des blocs en béton « Parpaing » (page 82)
Figure 5.14 Mode de rupture des briques silico-calcaire modèle réduit (page 83)
Figure 5.15 Mode de rupture des briques silico-calcaire (Epi) (page 84)
Figure 5.16 Courbes contrainte-déformation des murets en silico-calcaire (disposition
en épi) (page 84)
Annexe
Figure 1 Courbes contrainte-déformation des murets en Parpaings (θ = 90°)
Figure 2 Courbes contrainte-déformation des murets en Parpaings (θ = 45°)
Figure 3 Courbes contrainte-déformation des murets en Parpaings (θ = 0°)
Figure 4 Courbes contrainte-déformation des murets en Parpaings ( e = 0.5 cm)
Figure 5 Courbes contrainte-déformation des murets en Parpaings ( e = 1.0 cm)
Figure 5 Courbes contrainte-déformation des murets en Parpaings ( e = 1.5 cm)
Figure 7 Courbes contrainte-déformation des murets en Brique (θ = 90°)
Figure 8 Courbes contrainte-déformation des murets en Brique (θ = 45°)
Figure 9 Courbes contrainte-déformation des murets en Brique (θ = 0°)
Figure 10 Courbes contrainte-déformation des murets en Brique ( e = 0.5 cm)
Figure 11 Courbes contrainte-déformation des murets en Brique ( e = 1.0 cm)
Figure 12 Courbes contrainte-déformation des murets en Brique ( e = 1.5 cm)
Figure 13 Courbes contrainte-déformation des murets en silico-calcaire (θ = 90°)
Figure 14 Courbes contrainte-déformation des murets en silico-calcaire (θ = 45°)
Figure 15 Courbes contrainte-déformation des murets en silico-calcaire (θ = 0°)
Figure 16 Courbes contrainte-déformation des murets en silico-calcaire ( e = 0.5 cm)
Figure 17 Courbes contrainte-déformation des murets en silico-calcaire ( e = 1.0 cm)
Figure 18 Courbes contrainte-déformation des murets en silico-calcaire ( e = 1.5 cm)
Listes des photos
Chapitre 5
Photo 5.1 Mode de rupture du muret en brique de terre cuite creuse (θ = 0°) (page 81)
Photo 5.2 Rupture brusque des murets en brique de terre cuite (θ = 90°) (page 81)
Photo 5.3 Mode de rupture du parpaing, mortier bâtard (θ = 90°) (page 82)
Photo 5.4 Mode de rupture du parpaing, mortier en ciment (θ = 90°) (page 82)
Photo 5.5 Mode de rupture du parpaing (θ = 45°) (page 82)
Photo 5.6 Mode de rupture du parpaing (θ = 0°) (page 82)
Photo 5.7 Mode de rupture des murets en silico-calcaire, modèle réduit (θ = 90°) (page 83)
Photo 5.8 Mode de rupture des murets en silico-calcaire, modèle réduit (θ = 0°) (page 83)
Photo 5.9 Mode de rupture des murets en silico-calcaire, modèle réduit (θ = 45°) (page 83)
Photo 5.10 Mode de rupture des murets en épi, modèle réduit (disposition b) (page 84)
Listes des tableaux
Chapitre 3
Tableau 3.1 Formules empiriques en fonction de l’épaisseur du mur (page 40)
Tableau 3.2 Caractéristiques mécaniques des briques (page 46)
Tableau 3.3 Caractéristiques mécaniques du mortier (page 46)
Tableau 3.4 Composition des mortiers (page 49)
Tableau 3.5 Résultats des essais mécaniques sur les mortiers (page 49)
Chapitre 4
Tableau 4.1 Caractéristiques physiques (page 54)
Tableau 4.2 Caractéristiques mécaniques des briques (page 55)
Tableau 4.3 Composition des mortiers utilisés (page 56)
Tableau 4.4 Caractéristiques mécaniques des mortiers (page 57)
Tableau 4.5 Déformations ultimes (page 57)
Tableau 4.6 Résultats des essais de validation (page 70)
Chapitre 5
Tableau 5.1 Résultats des murets en brique en terre cuite creuse (page 71)
Tableau 5.2 Résultats des murets en parpaing (page 71)
Tableau 5.3 Résultats des murets en briques silico-calcaire (modèle réduit) (page 72)
Tableau 5.4 Résultats des murets en Epi (page 72)
Tableau 5.5 Comparaison des résistances moyennes analytique, empiriques
et expérimentales (page 78)
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