Dispositif de Lutte Contre Le Blanchiment de Capitaux Et Le Financement Du Terrorisme Dans L UEMOA
Dispositif de Lutte Contre Le Blanchiment de Capitaux Et Le Financement Du Terrorisme Dans L UEMOA
Dispositif de Lutte Contre Le Blanchiment de Capitaux Et Le Financement Du Terrorisme Dans L UEMOA
IMPRIMERIE BCEAO
2005
SOMMAIRE
INTRODUCTION ...................................................................................5
ANNEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Ce dispositif comporte deux volets qui se complètent, l'un sur la lutte anti-blan-
chiment et l'autre relatif à la lutte contre le financement du terrorisme.
La loi uniforme institue un cadre juridique permettant de prévenir l’utilisation des circuits
économiques et financiers à des fins de recyclage de capitaux d’origine illicite. Son champ
d’application couvre toute personne physique ou morale, qui dans le cadre de sa profession,
réalise, contrôle ou conseille des opérations entraînant des dépôts, des échanges, des place-
ments, des conversions ou tous mouvements de capitaux. Il s’agit aussi bien des organismes
intervenant dans le secteur financier que non financier, notamment les membres des profes-
sions juridiques pour certaines de leurs activités, les transporteurs de fonds, les marchands
d’articles de grande valeur et les établissements de jeux.
Les modalités de détection des opérations de blanchiment ont été organisées, ainsi que
les procédures de déclaration de soupçons relatives aux opérations douteuses. En outre, le
régime de la responsabilité incombant aux assujettis et à l’Etat ainsi que la levée du secret
professionnel dans le cadre des investigations liées au blanchiment de capitaux sont conte-
nus dans la loi. Par ailleurs, il est prévu l’institution, dans chaque Etat membre de l’Union, d’une
Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) dont les travaux d’inves-
tigations devraient permettre de passer de la présomption aux soupçons et à la saisine éven-
tuelle des autorités judiciaires.
Au plan des actions coercitives, la loi uniforme prévoit des sanctions administratives et
pénales applicables aux personnes physiques et morales, ainsi que des mesures conservatoi-
res susceptibles d'être prises par le juge d’instruction. Il s’agit, notamment de la saisie ou la
confiscation des biens en relation avec l’infraction de blanchiment. A cet égard, le quantum
des sanctions retenu participe de la volonté d’assurer une répression sévère de l’acte de
blanchiment, tout en lui conservant son caractère correctionnel dans l’ensemble des Etats
membres de l’UEMOA, de manière à impulser une véritable coopération en matière judiciaire.
Sur la base des dernières informations disponibles, la loi uniforme a été adoptée et pro-
mulguée en Guinée Bissau, au Niger et au Sénégal, au cours de l'année 2004. En outre, au
Sénégal et au Niger, les décrets portant création de la CENTIF ont été signés, respectivement
le 18 août 2004 et le 20 octobre 2004, et les structures participant aux Cellules ont désigné leurs
représentants. Dans les autres Etats, le processus d'insertion du projet dans leur ordre juridique
interne se poursuit.
Dans l'attente de la mise en place prochaine d'une législation spécifique sur le finance-
ment du terrorisme, le Règlement N° 14/2002/CM/UEMOA relatif au gel des fonds dans le
cadre de la lutte contre le financement du terrorisme au sein de l’UEMOA a été adopté par
le Conseil des Ministres de l'Union le 19 Septembre 2002.
Ce Règlement cadre permet de rendre exécutoires les Décisions de gel de fonds prises
par le Comité des Sanctions du Conseil de Sécurité des Nations Unies, sur la base de la liste
actualisée des personnes et entités visées, établie par ce Comité.
Les travaux sont en cours pour doter les Etats membres de l'Union d'une législation spé-
cifique destinée à incriminer et réprimer le financement du terrorisme.
chaque Etat membre, même commis sur le UMOA : L’Union Monétaire Ouest
territoire d’un autre Etat membre ou sur Africaine.
celui d’un Etat tiers, ayant permis à son
Union : L’Union Economique et
auteur de se procurer des biens ou des
Monétaire Ouest Africaine.
revenus.
Article 2 - Définition du blanchiment
OPCVM : Organismes de Placement
de capitaux
Collectif en Valeurs Mobilières.
Au sens de la présente Directive, le
Organismes financiers : Sont dési-
blanchiment de capitaux est défini comme
gnés sous le nom d’organismes financiers :
l’infraction constituée par un ou plusieurs
- les banques et établissements finan- des agissements énumérés ci-après, com-
ciers ; mis intentionnellement, à savoir :
- les sommes d’argent et tous autres morales visées à l’article 5 à la CENTIF par
biens qui sont en leur possession, tout moyen laissant trace écrite. Les décla-
lorsque ceux-ci pourraient provenir rations faites téléphoniquement ou par tout
du blanchiment de capitaux ; moyen électronique doivent être confir-
mées par écrit dans un délai de quarante-
- les opérations qui portent sur des
huit heures. Ces déclarations indiquent,
biens lorsque celles-ci pourraient
notamment suivant le cas :
s’inscrire dans un processus de blan-
chiment de capitaux ; - les raisons pour lesquelles l’opération
vues à la présente Directive, le juge d’ins- par les agents de l’Etat chargés de la
truction peut ordonner, conformément à la détection et de la répression des infractions
loi, pour une durée déterminée, sans que le liées au blanchiment de capitaux.
secret professionnel puisse lui être opposé,
diverses actions, notamment :
internationale
Pour le Conseil des Ministres,
Les modalités pratiques et les condi- Le Président
tions concrètes de mise en œuvre de la Kossi ASSIMAIDOU
phénomène mondial, la solution à national, dans un délai de six mois, les textes
tion doit s’intensifier entre les Etats effet, la BCEAO propose pour adoption, au
des pans entiers des économies. Ils ment de capitaux y a été incriminé, de
faussent, de ce fait, le fonctionne- même que l’entente, l’association ainsi que
ment normal des marchés, en la tentative de complicité y relatives.
instaurant notamment une concur-
rence déloyale ; Au Titre II, intitulé "De la prévention du
blanchiment de capitaux" (articles 6 à 15),
- Au plan financier, l’utilisation des les modalités d’identification, par les orga-
établissements de crédit à des fins nismes financiers, de leur clientèle (habituel-
de blanchiment peut entamer la le et occasionnelle) et les conditions de
réputation et la crédibilité des conservation des pièces justificatives des
banques et établissements financiers opérations effectuées ont été définies, de
et provoquer, en conséquence, leur même que les dispositions relatives à la mise
déstabilisation et, in fine, des crises en place, par les organismes financiers, de
systémiques. programmes internes de prévention, pour
mieux détecter les opérations de blanchi-
ment.
II - STRUCTURE ET CONTENU
DE LA LOI Au Titre III, intitulé "De la détection du
blanchiment de capitaux" (articles 16 à 34),
Structurée en six (06) titres, la présente
les modalités de détection des opérations
loi institue un cadre juridique permettant de
de blanchiment, ainsi que les procédures
prévenir l’utilisation des circuits écono- de déclaration de soupçons relatives aux
miques à des fins de recyclage de capitaux opérations suspectes ont été organisées.
d’origine illicite. De même, le régime de la responsabilité
incombant aux assujettis et à l’Etat, ainsi
Dérivées de la Directive relative à la
que la levée du secret professionnel dans le
lutte contre le blanchiment de capitaux
cadre des investigations liées au blanchi-
dans les Etats membres de l’UEMOA, les
ment de capitaux ont été prévus. Par
dispositions de cette loi s’appliquent à toute
ailleurs, ce Titre prévoit l’institution d’une
personne physique ou morale, qui dans le
Cellule Nationale de Traitement des
cadre de sa profession, réalise, contrôle ou
Informations Financières (CENTIF).
conseille des opérations entraînant des
dépôts, des échanges, des placements, La CENTIF est une structure perma-
des conversions ou tous mouvements de nente, composée de six (6) membres, dont
capitaux. Il s’agit aussi bien des organismes un représentant de la BCEAO assurant son
intervenant dans le secteur financier que secrétariat et deux chargés d’enquêtes. Les
non financier, notamment les membres des membres de la CENTIF exercent leurs fonc-
professions juridiques pour certaines de leurs tions, à titre permanent, pour une période
activités, les transporteurs de fonds, les mar- de trois ans renouvelable une fois. La CEN-
chands d’articles de grande valeur, les éta- TIF, dans le cadre de l’exercice de ses attri-
blissements de jeux. butions, s’appuiera sur un réseau de
correspondants désignés ès qualité par
Le Titre Préliminaire et le Titre I traitent arrêté de leur Ministre de tutelle au sein des
de la définition du blanchiment de capi- différents services de l’Etat impliqués dans
taux, des principaux termes utilisés et des la lutte contre le blanchiment de capitaux
dispositions générales (objectif et champ (Police, Gendarmerie, Douanes, Services
d’application). En particulier, le blanchi- Judiciaires de l’Etat).
juridiction d’un Etat membre de juger les Le Conseil des Ministres de L’Union
personnes arrêtées, dès lors que l’infraction Monétaire Ouest Africaine (UMOA)
de blanchiment est commise dans les limi-
tes du territoire communautaire de l’Union. Vu le Traité du 14 novembre 1973
constituant l’Union Monétaire Ouest
L’un des éléments de base du principe Africaine (UMOA), notamment en son arti-
de la compétence internationale est le cle 22 ;
transfert des poursuites, prévu à l’article 47.
Vu la Directive n° 07/2002/CM/UEMOA
Cette mesure vise à permettre d’organiser
plus efficacement les procédures judiciaires du 19 septembre 2002 relative à la lutte
déjà entamées ou simplement projetées, contre le blanchiment de capitaux dans les
de telle sorte que les poursuites y afférentes Etats membres de l’Union Economique et
soient effectivement exercées dans l’Etat Monétaire Ouest Africaine (UEMOA),
membre le mieux placé. notamment en ses articles 36, 37, 39, 40, 41,
42 et 43 ;
En matière d’entraide judiciaire, des
mécanismes destinés à faciliter la coopéra- Sur proposition de la Banque Centrale
tion dans les enquêtes relatives au blanchi- des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ;
ment de capitaux ont été mis en place. Les Adopte la Loi Uniforme dont la teneur
dispositions y relatives permettent, par suit :
ailleurs, la communication de renseigne-
ments et de preuve d’un Etat membre à un
autre, ainsi que l’accomplissement d’opé-
rations d’investigation. En outre, elles visent
TITRE PRELIMINAIRE : DEFINITIONS
à conférer une valeur aux jugements rendus
sur toute l’étendue du territoire communau-
taire de l’UEMOA pour permettre l’exécu- Article premier - Terminologie
tion dans chaque Etat membre des
Au sens de la présente loi, on entend
décisions rendues en matière répressive
dans les autres Etats membres. par :
individuel inférieur à celui prévu à l’alinéa - toute opération portant sur une
précédent ou lorsque la provenance licite somme égale ou supérieure à dix millions
des capitaux n’est pas certaine. (10.000.000) de francs CFA, effectuée dans
des conditions inhabituelles de complexité
Article 9 - Identification de l’ayant et/ou ne paraissant pas avoir de justifica-
tion économique ou d’objet licite.
droit économique par les
organismes financiers Dans les cas visés à l’alinéa précé-
dent, ces personnes sont tenues de se ren-
Au cas où le client n’agirait pas pour
seigner auprès du client, et/ou par tous
son propre compte, l’organisme financier
autres moyens, sur l’origine et la destination
se renseigne par tous moyens sur l’identité
des sommes d’argent en cause, ainsi que
de la personne pour le compte de laquelle
sur l’objet de la transaction et l’identité des
il agit.
personnes impliquées, conformément aux
en fonction. Ils sont tenus au respect du sec- réaliser la synthèse des rapports des CENTIF
ret des informations recueillies, qui ne pour- aux fins de l’information du Conseil des
ront être utilisées à d’autres fins que celles Ministres de l’UEMOA.
prévues par la présente loi.
Article 24 - Relations entre la
Article 21 - Organisation et CENTIF et les services
fonctionnement de renseignements
de la CENTIF financiers des Etats tiers
Le décret (ou l’acte de portée équi- La CENTIF peut, sous réserve de réci-
valente en ce qui concerne la Guinée- procité, échanger des informations avec les
Bissau) instituant la CENTIF précise le statut, services de renseignements financiers des
l’organisation et les modalités de finance- Etats tiers, chargés de recevoir et de traiter
ment de la CENTIF.
les déclarations de soupçons, lorsque ces
derniers sont soumis à des obligations ana-
Un Règlement Intérieur, approuvé par
logues de secret professionnel.
le Ministre chargé des Finances, fixe les
règles de fonctionnement interne de la
La conclusion d’accords entre la
CENTIF.
CENTIF et un Service de renseignement
d’un Etat tiers nécessite l’autorisation pré-
Article 22 - Financement alable du Ministre chargé des Finances.
de la CENTIF
de bonne foi, mais qui s’est, néanmoins, des indices sérieux permettent de
avérée inexacte, incombe à l’Etat. suspecter qu’ils sont utilisés ou sus-
ceptibles d’être utilisés pour des opé-
Article 32 - Exemption de rations en rapport avec l’infraction
responsabilité du fait de d’origine ou des infractions prévues
l’exécution de certaines par la présente loi ;
opérations - l’accès à des systèmes, réseaux et
Lorsqu’une opération suspecte a été serveurs informatiques utilisés ou sus-
exécutée, et sauf collusion frauduleuse ceptibles d’être utilisés par des per-
avec le ou les auteurs du blanchiment, sonnes contre lesquelles existent des
aucune poursuite pénale du chef de blan- indices sérieux de participation à
chiment ne peut être engagée à l’encont- l’infraction d’origine ou aux infrac-
re de l’une des personnes visées à l’article tions prévues par la présente loi ;
5, leurs dirigeants ou préposés, si la déclara-
- la communication d’actes authen-
tion de soupçon a été faite conformément
tiques ou sous seing privé, de docu-
aux dispositions de la présente loi.
ments bancaires, financiers et
Il en est de même lorsqu’une person- commerciaux.
ne visée à l’article 5 a effectué une opéra-
tion à la demande des autorités judiciaires, Il peut également ordonner la saisie
des agents de l’Etat chargés de la détec- des actes et documents susmentionnés.
tion et de la répression des infractions liées
au blanchiment de capitaux, agissant dans Article 34 - Levée du secret
le cadre d’un mandat judiciaire ou de la professionnel
CENTIF.
Nonobstant toutes dispositions législa-
CHAPITRE III : tives ou réglementaires contraires, le secret
De la recherche de preuves professionnel ne peut être invoqué par les
Article 33 - Mesures d’investigation personnes visées à l’article 5 pour refuser de
fournir les informations aux autorités de
Afin d’établir la preuve de l’infraction
contrôle, ainsi qu’à la CENTIF ou de procé-
d’origine et la preuve des infractions liées
der aux déclarations prévues par la présen-
au blanchiment de capitaux, le juge d’ins-
te loi. Il en est de même en ce qui concerne
truction peut ordonner, conformément à la
les informations requises dans le cadre
loi, pour une durée déterminée, sans que le
d’une enquête portant sur des faits de blan-
secret professionnel puisse lui être opposé,
chiment, ordonnée par le juge d’instruction
diverses actions, notamment :
ou effectuée sous son contrôle, par les
- la mise sous surveillance des comp- agents de l’Etat chargés de la détection et
tes bancaires et des comptes assimi- de la répression des infractions liées au
lés aux comptes bancaires, lorsque blanchiment de capitaux.
trois (3) à six (6) ans ; punies d’une amende d’un taux égal au
quintuple de celles encourues par les per-
6 - l’interdiction définitive ou pour une sonnes physiques, sans préjudice de la
durée de trois (3) à six (6) ans condamnation de ces dernières comme
d’exercer la profession ou l’activité auteurs ou complices des mêmes faits.
à sa comparution et qu’il ne sera pas obli- sont applicables lorsque les poursuites sont
gé, sans son consentement, de témoigner exercées par une juridiction d’un Etat tiers
dans une procédure ou de prêter son et que cet Etat réserve le même traitement
concours à une enquête sans rapport avec aux demandes de même nature émanant
la demande d’entraide. des juridictions nationales compétentes.
Il ne peut être donné suite à une l’article 54, les raisons qui portent l’autorité
produits des infractions visées dans la pré- le territoire national, à la demande des
sente loi émanant d’une juridiction d’un autorités compétentes de cet Etat.
Etat membre de l’UEMOA.
Les dispositions de l’alinéa précédent
Les dispositions de l’alinéa précédent s’appliquent aux condamnations pronon-
s’appliquent aux décisions émanant des cées par les juridictions d’un Etat tiers,
juridictions d’un Etat tiers, lorsque cet Etat lorsque cet Etat réserve le même traitement
réserve le même traitement aux décisions aux condamnations prononcées par les juri-
émanant des juridictions nationales compé- dictions nationales.
tentes.
Article 68 - Modalités d’exécution
Nonobstant les dispositions des deux
alinéas précédents, l’exécution des déci- Les décisions de condamnation pro-
sions émanant de l’étranger ne peut avoir noncées à l’étranger sont exécutées
pour effet de porter atteinte aux droits léga- conformément à la législation en vigueur.
lement constitués sur les biens visés au profit
des tiers, en application de la loi. Cette
Article 69 - Arrêt de l’exécution
règle ne fait pas obstacle à l’application
des dispositions des décisions étrangères Il est mis fin à l’exécution lorsqu’en rai-
relatives aux droits des tiers, sauf si ceux-ci son d’une décision ou d’un acte de procé-
n’ont pas été mis à même de faire valoir dure émanant de l’Etat qui a prononcé la
leurs droits devant la juridiction compétente sanction, celle-ci perd son caractère exé-
de l’Etat étranger dans des conditions ana- cutoire.
logues à celles prévues par la loi en vigueur.
Article 71 - Conditions de
Article 67 - Demande d’exécution
l’extradition
des décisions rendues
à l’étranger Sont sujets à l’extradition :
Les condamnations à des peines pri- - les individus poursuivis pour les
vatives de liberté, à des amendes et confis- infractions visées par la présente loi
cations, ainsi qu’à des déchéances quelle que soit la durée de la peine
prononcées pour les infractions visées par la encourue sur le territoire national ;
présente loi, par une décision définitive
émanant d’une juridiction d’un Etat memb- - les individus qui, pour des infractions
re de l’UEMOA, peuvent être exécutées sur visées par la présente loi, sont
condamnés définitivement par les lent insuffisantes pour permettre une déci-
tribunaux de l’Etat requérant, sans sion, l’Etat demande le complément d’in-
qu’il soit nécessaire de tenir compte formations nécessaires et pourra fixer un
de la peine prononcée. délai de quinze (15) jours pour l’obtention
de ces informations, à moins que ce délai
Il n’est pas dérogé aux règles de droit ne soit incompatible avec la nature de l’af-
commun de l’extradition, notamment celles faire.
relatives à la double incrimination.
Article 74 - Arrestation provisoire
Article 2 Article 4
La CENTIF est un service administratif Conformément aux dispositions de
doté de l’autonomie financière, ainsi que l’article 18 de la loi uniforme n°…, du…, rela-
Article 10 Article 12
Dans le respect des lois et règlements La CENTIF peut, sous réserve de réci-
en vigueur sur la protection de la vie privée, procité, échanger des informations avec les
la CENTIF a spécialement en charge de services de renseignements financiers des
créer et de faire fonctionner une banque Etats tiers chargés de recevoir et de traiter
de données contenant toutes informations les déclarations de soupçons, lorsque ces
utiles concernant les déclarations de soup- derniers sont soumis à des obligations ana-
çons prévues par la loi uniforme n°…, du…, logues de secret professionnel.
relative à la lutte contre le blanchiment de
capitaux dans les Etats membres de La conclusion d’accords entre la
l’UEMOA. CENTIF et un Service de renseignement
d’un Etat tiers nécessite l’autorisation pré-
Ces informations sont mises à jour et
alable du Ministre chargé des Finances.
organisées de manière à optimiser les
recherches permettant d’étayer les soup-
Article 13
çons ou de les lever.
AFRICAINE (UEMOA)
Article 2
Vu le Traité du 10 janvier 1994 consti-
tuant l’Union Economique et Monétaire En application des dispositions de l’ar-
Ouest Africaine (UEMOA), notamment en ticle 4 du Règlement n° 14/2002/CM/
ses articles 6, 7, 16, 21, 42, 43, 97, 98 et 113 ; UEMOA du 19 septembre 2002, est annexée
à la présente Décision, dont elle fait partie
Vu le Traité du 14 novembre 1973
intégrante, la liste des personnes, entités ou
constituant l’Union Monétaire Ouest
organismes visés par le gel des fonds et aut-
Africaine (UMOA), notamment en son arti-
cle 22 ; res ressources financières dans le cadre de
la lutte contre le financement du terrorisme
Vu le Règlement n° 14/2002/CM/UEMOA dans les Etats membres de l’UEMOA.
du 19 septembre 2002 relatif au gel des
fonds et autres ressources financières dans Cette liste a été arrêtée le 1er avril
le cadre de la lutte contre le financement 2003 par le Comité des Sanctions du Conseil
du terrorisme dans les Etats membres de
de Sécurité des Nations Unies, en applica-
l’UEMOA, notamment en son article 4 ;
tion notamment des résolutions visées à l’ar-
ticle premier.
Considérant les résolutions n°1267
(1999) et n° 1373 (2001) du Conseil de
Sécurité de l’Organisation des Nations Unies ; Article 3
Les mesures conservatoires, prises par Pour le Conseil des Ministres, Le Président
75
76
ANNEXE II : REFERENCES DES TEXTES ADOPTES PAR LES ETATS (suite)
Loi uniforme relative à la lutte contre le Loi N°2004-041 du 8 juin 2004 portant Loi N°2004-09 du 06 février
blanchiment de capitaux dans les Etats sur la lutte contre le blanchiment de 2004 relative à la lutte contre le
Non encore adoptée Non encore adoptée
membres de l'Union Economique et capitaux blanchiment de capitaux
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
Décret portant nomination des membres Décret N° 2004-330/PRN/MEF/F du Décret N°2005-58 du 13 janvier
Non encore signé
de la Cellule Nationale de Traitement des 20 octobre 2004 portant nomination 2005 portant nomination du
Non encore signé
Informations Financières des membres de la Cellule Nationale Président de la CENTIF
de Traitement des Informations
Financière
IMPRIMERIE BCEAO