These - Iso 9001 - v2015 PDF
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Thèse professionnelle
Maxime Leclercq
QSE 1 2013-2014
Diffusion libre
Mastère Spécialisé : QSE
Remerciements
Je tiens et j’insiste, dans un premier temps, à remercier mon tuteur, Mr Luc Songis,
responsable qualité, pour la confiance qu’il m’a accordée depuis le début de ma formation et
l’autonomie qu’il m’a laissée pour réaliser ma mission.
Sommaire
2. Glossaire
- ISO : International Standard Organisation
- TC : Technical Committee
- SM : Système de management
Introduction générale
On peut retenir de cette définition que la qualité concerne tous les produits et
services.
La qualité intervient à partir des attentes des clients, donc du destinataire du produit, qu’il
soit lui-même acheteur, consommateur ou bénéficiaire.
La qualité qualifie un produit ou un service dont on attend qu’il réponde à des critères
définis ; elle renvoie par conséquent à une méthodologie d’évaluation et d’appréciation. Il
ne peut y avoir de qualification proprement dite sans une échelle de mesure connue et
partagée qui évitera le jugement de valeur sans fondements.
Histoire de la qualité
Le 20eme siècle est celui de la productivité et le 21eme est celui de la qualité d’après Joseph
Juan, 1993, Harvard Business Review
Plus tard dans les années 60 au Royaume-Uni, ce n’est pas le contrôle des pièces qui
est mis en avant mais c’est le fait de s’assurer que le fournisseur soit parfaitement organisé.
C’est la naissance de l’assurance qualité.
Début des années 80, la quantité de normes spécifiques par pays et par secteur est
devenue trop importante et donc un frein pour la mondialisation. Il faut élaborer des
normes internationales. C’est le rôle de l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO).
marché. Les parties prenantes ou intéressées de la qualité externes sont les clients d’une
entreprise et ses partenaires extérieurs.
La qualité interne : C’est l’amélioration du fonctionnement de l’entreprise, l’enjeu de cette
qualité est de décrire au mieux l’organisation, de repérer et de limiter les
dysfonctionnements. Les bénéficiaires de cette qualité sont les acteurs internes à
l’entreprise (direction et personnel de l’entreprise).
Le but de la qualité est donc de fournir une offre adaptée aux clients avec des
processus maîtrisés tout en assurant l’amélioration de l’entreprise sans dépasser les coûts
prévus à cet effet sinon on parle de « sur qualité ».
On parle aussi de « non qualité », elle possède également un coût. Corriger les
défauts a un coût généralement plus important que de faire bien du premier coup. Le coût
de la non-qualité est aussi important qu’il est détecté tardivement. Par exemple, réaliser un
produit non-conforme coutera au final plus du double du prix de production du produit
initial. Cette différence de prix sera moins grande si le défaut est détecté pendant la
production que s'il est détecté par le client final (insatisfaction du client, traitement de
l'incident, suivi du client, frais de port, etc.).
Courbe de coût qualité par rapport au niveau de satisfaction
Le graphe ci-dessus nous montre qu’il faut trouver un juste milieu permettant
d’éliminer la non-qualité pour obtenir une bonne satisfaction client et ainsi faire des
bénéfices en respectant le budget raisonnable initial.
L’un des fondements de la qualité est l’amélioration permanente avec une recherche
de prévention. Le but de ce fondement est de prendre en compte les dysfonctionnements le
plus tôt possible. Ainsi la qualité est représentée par un cycle d’actions correctives et
préventives, appelé « Roue de Deming ».
La norme Iso 9001 fait partie des normes de la série ISO 9000.
En 1987 la première nome ISO 9000 voit le jour (ISO 9001 version 1987). L’objectif de cette
norme était de répondre aux exigences qualité les plus basiques au niveau international.
Cette norme est jugée trop orientée industrie et le contenu est trop lourd.
Puis vient la norme ISO 9000 version 1994, elle servira de complément à la
précédente. Celle de 1994 est plus généraliste avec de meilleures exigences au niveau
organisationnel. Elle donne donc naissance à une vraie norme qualité internationale.
Changement majeur sur la version 1994
Les trois normes précédentes ont été unifiées et ont donné naissance à la norme ISO 9001
version 2000.
Cette norme a introduit les notions de satisfaction client, d’amélioration continue (nous
verrons dans la suite de la recherche que la notion « d’amélioration continue », le terme
« continue » est supprimé) et de processus.
Celle-ci abandonne l’assurance qualité et adopte l’approche système pour une meilleure
vision globale.
1er catégorie :
Les membres à part entière influencent les stratégies ISO et les travaux de normalisation.
Ils sont habilités et ont le plein droit de vote sur toutes les réunions techniques et politiques
de l’ISO
Ils vendent les normes ISO internationales et peuvent les adopter comme normes
nationales.
2eme catégorie :
Les membres correspondants observent la mise au point des stratégies ISO et des normes.
Ils ont le droit d’assister en qualité d’observateurs aux réunions techniques et politiques de
l’ISO.
Les membres correspondants peuvent tout comme les parts entières vendre les normes et
les adopter en tant que normes nationales.
3eme catégorie :
Les membres abonnés sont tenus informés des études de l’ISO mais ne peuvent pas y
participer.
Contrairement aux deux premières catégories, ils ne peuvent pas vendre les normes ni les
adopter en tant que normes nationales.
Pour prétendre à la mise en place de ce modèle, il faut obtenir une assurance écrite
(le certificat).
L’obtention de ce certificat se fait grâce à un organisme extérieur indépendant, qui audite un
système de management et vérifie qu’il est conforme aux exigences spécifiées dans la
norme.
L’ISO (International Standards Organisation) donne la définition suivante : « Procédure par
laquelle une tierce partie donne une assurance écrite qu’un produit, un processus ou un
service est conforme aux exigences spécifiées dans un référentiel ».
Ainsi le « certificat ISO 9001 » obtenu montre que l’organisme a un système de management
conforme à la norme ISO 9001.
La certification en 3 points :
L’habilitation : entente entre deux partenaires industriels (un donneur d’ordres et un
sous-traitant généralement).
La certification d’un produit qui assure un certain niveau de qualité du produit
au client.
On peut voir un ralentissement du nombre de certificats délivrés dans les pays qui sont à
l’origine de ces normes ISO, les pays d’Europe sont concernés.
Une commission regroupant des entreprises et spécialistes pour définir une position
française jusque septembre 2012.
Des entreprises comme Renault, Kraft Foods France, Total ou encore BNP Paribas
sont très différentes mais participent à la commission française chargée de réviser la norme
ISO 9001.
En France plus de 30 000 entreprises peuvent tirer parti de cette norme Iso 9001. Elle est
connue grâce à son succès mais sans savoir ce qu’elle définit exactement (voir définition de
la norme ISO 9001). Le succès et sa réputation de l’ISO 9001 sont dus à son caractère multi
secteur et son envergure internationale.
Les échanges de la commission française apportent des changements majeurs (Détails des
changements majeurs dans un autre chapitre).
Un problème se pose : les préoccupations des entreprises des différents pays participant à
l’organisation ISO ne sont pas forcément du même avis. En France et en Europe, il y a une
envie d’intégrer le management des risques dans la norme ISO 9001. De l’autre coté de
l’Atlantique, ils sont dans l’optique de porter en avant la solidité financière.
Un consensus sera trouvé par la suite.
PROCESSUS DE VALIDATION
La certification peut être vue comme un signe différenciateur sur le marché commercial.
La certification permet-elle de se différencier de la concurrence, gagner la confiance du
client ou de le fidéliser ?
Ragothaman et Korte (1999) disent que l’efficacité commerciale est une source de
motivation alors que toutes les études sur la perception des managers révèlent une
déception de leur part sur le ressentit de l’efficacité commerciale.
D’une part, dans un article qui établit un bilan des avantages et inconvénients de la
certification ISO 9000, Stevenson et Barnes (2002) concluent qu’il y’a une déception de la
certification sur les retombées externes (parts de marché, nombre de clients) dû au manque
d’intégration de la fonction marketing dans le projet de certification.
C’est encore une preuve qui montre que la certification n’a pas un impact positif sur
l’efficacité commerciale.
D’autre part, Terlaak et King (2005) ont mené une analyse pendant 10 ans sur un
panel d’entreprises américaines certifiées et ont fait des conclusions sur l’apport commercial
de la certification ISO 9000, notamment sur les marchés concurrentiels.
Ils prouvent que les entreprises certifiées s’améliorent plus rapidement après la
certification sans même améliorer la performance opérationnelle.
On peut dire que la certification dégage des signes distinctifs en termes de notoriété
et d’image qui créé des avantages concurrentiels et commerciaux importants pour
l’entreprise certifiée.
Il induit que la certification améliore le rendement financier. Il s’appuie sur les entreprises
qui n’ont pas de certification et constate qu’il y a une dégradation du rendement de l’actif.
Ces résultats sont en cohérence avec ceux de Sharma (2005) qui démontre une influence
positive de la certification sur l’impact des rendements financiers mais en contradiction avec
l’étude de Martinez-Costa et Martynez-Lorente (2007) qui montre que la certification a un
effet négatif sur la performance financière.
Dans cette partie je présente les apports internes de la certification sur les plans de gestion
des processus de production et de coordination.
D’une part, une recherche sur des entreprises américaines et canadiennes montre
qu’il n’y a pas d’amélioration sur les performances opérationnelles entre une entreprise
certifiée et celles non certifiées (Simmons et White, 1999).
Terziovski et al (1997) confirme ces résultats.
D’autre part Corbett et al (2005) conduit une étude sur une meilleure productivité
grâce à la certification. Pour cela il compare le coût des produits vendus par des entreprises
certifiées ISO 9000 (en pourcentage des ventes). Il les compare dans trois secteurs
économiques qui comptent le plus d’entreprises certifiées sur une période de 10 ans par
rapport aux données des entreprises non certifiées avec la même performance économique
de départ.
On peut constater que les entreprises non certifiées ont une dégradation de la productivité,
alors que les entreprises certifiées ont en général évité la sous-performance.
On peut en conclure qu’il y a un apport sur les démarches de certification dans la réduction
des incertitudes organisationnelles grâce à une meilleure communication interne et à la
codification des connaissances au sein des organisations.
Pour cette première hypothèse, je vais expliquer l’évolution de la norme ISO 9001
version 1994-2000, puis l’évolution de l’ISO 9001 version 2000-2008 et enfin de la version
2008-2015 (Voir ISO/DIS 9001)
L’enjeu de cette hypothèse est d’analyser si la dernière version sera une révolution ou non
par rapport à la version 2000 de l’ISO 9001(commencement de l’approche processus).
Je parlerais des avantages que peut obtenir une entreprise certifiée ISO 9001 version 2015.
Je terminerais par répondre à mon hypothèse de départ.
Je commence par expliquer l’évolution qu’a connue la norme ISO 9001 selon
plusieurs dimensions.
-Le domaine d’application Source : diaporama
-Les chapitres de la norme conférence-débat.
-Les principes de management de la qualité « Rencontre autour de
-L’encrage stratégique l’ISO 9001 : 2015 –
-Le potentiel humain Pour une qualité
-La responsabilité de la direction populaire et humaine »
-L’approche processus Olec KOVALEVSKY et
-Les moyens de maitrise opérationnelle partenaires
-Les ressources (conférences données
-l’évaluation et amélioration système en 2014 à Paris).
-La documentation.
Dans la version 2000 à 2008, les deux premiers principes sont remplacés. On parle
des huit principes de management de la qualité. Ont été introduits, le leadership,
l’implication du personnel, l’approche processus, l’amélioration continue (plan, do, check,
acte), le management par approche système, la relation mutuellement bénéfique et
l’approche factuelle pour la prise de décision.
Sur cette dimension, on peut conclure que depuis la version 2000 les principes sont stables.
Seule l’alliance entre l’approche processus et l’approche système évolue.
L’ancrage stratégique
Sur cette dimension, l’ancrage stratégique dans la première version était faible puis
moyenne dans la seconde et devient un ancrage fort dans la dernière version.
Le potentiel humain
Sont ajoutées dans la version 2000-2008 les compétences aux exigences des
formations et qualifications.
La sensibilisation client apparait ainsi que la conscience de la contribution aux résultats.
Dans la nouvelle version 2008-2015 les parties intéressées. Les parties intéressées qui
sont pertinentes dans le cadre du système de management de la qualité. (Paragraphe 4.2 a)
sont intégrées avec la sensibilisation clients, les encouragements. A leur contribution à
l'efficacité du système de management de la qualité, y compris aux effets positifs d'une
amélioration des performances en matière de qualité. (Paragraphe 7.3 c) dans la conscience
de contribution aux résultats.
De nouvelles exigences font leur apparition comme la maîtrise de la perception, valeur et
culture. La compréhension du contexte interne peut être facilitée par la prise en compte des
enjeux liés aux valeurs, à la culture, aux connaissances et à la performance de l'organisme.
(Note 2 paragraphes 4). Mais aussi la conscience des effets du non-respect des règles, des
facteurs psycho-sociaux, des connaissances, de la capitalisation d’expérience, des savoirs.
Ainsi que la capacité à prendre en compte des risques et des opportunités, à innover.
L’implication, le respect de l’individu ainsi que l’autonomie.
Sur cette dimension, on peut dire que le potentiel humain est réévalué. Il démarre en
1987-1994 avec un potentiel de « moyens », et enchaîne dans la version suivante 2000-2008
avec un potentiel de « ressources » et évolue vers un potentiel de « capital » dans la
nouvelle version 2008-2015.
Responsabilités de la direction
Dans cette dimension, l’enjeu pour les entreprises est d’apporter une clarté des
engagements de la direction. De maitriser les interactions liées au SMQ. D’évaluer les risques
au niveau de la direction et de l’améliorer en ayant pris conscience des risques. Il contribue
fortement à encourager les acteurs du SMQ et du leadership.
Approche processus
Sur cette dimension, on peut constater que le passage de la première version vers la
seconde est un changement radical dû à l’intégration de différents items comme la
détermination, l’assurance ou la surveillance du processus. Le passage de la seconde vers la
troisième version est une évolution ou amélioration de la gestion des processus, la maîtrise
des risques qui impacte le client est délicate à adopter. Le fait de déterminer les entrées et
sorties de chaque processus ou même de mettre en place des indicateurs va permettre de
déterminer et maîtriser les risques.
Dans la version suivante seuls les documents de travail remplace les procédures, la
revue de contrat devient revue des exigences produits, le contrôle et essais deviennent
surveillance et produit, ajout du terme compétences dans les formations et qualifications.
Pour cette dimension, on peut remarquer qu’à l’origine de la norme, il y avait une
certaine maîtrise de l’opérationnelle. Il y a une stabilité remarquée sur la deuxième version
par rapport à la première.
La troisième version renforce les deux versions antérieures.
Ressources
Au départ de cette dimension les ressources étaient considérées comme des moyens
matériels. Dans la version suivante 2000-2008 le terme humain apparait dans la norme, on
peut alors parler de ressources humaines.
Enfin, dans la dernière version le terme personnes est identifié, le capital immatériel est né.
Dans la version suivante plusieurs termes sont ajoutés : L’évaluation des actions
d’acquisition de compétences, l’évaluation satisfaction client, l’évaluation efficace des
processus. Le terme adéquation du SMQ est remplacé par pertinence du SMQ.
L’action d’amélioration est ajoutée également.
Dans la version 2015 l’évaluation des fournisseurs est modifiée par évaluation de
performance des fournisseurs. Evaluer les performances du ou des prestataires externes
(paragraphe 9.1.3F).
De nouvelles évaluations apparaissent :
L’évaluation du contexte. L’organisme doit déterminer les enjeux externes et internes
pertinents par rapport à sa finalité et son orientation stratégique, et qui influent sur sa
capacité à obtenir le(s) résultat(s) attendu(s) de son système de management de la qualité.
(Paragraphe 4.1) Compréhension des besoins et des attentes des parties intéressées
(paragraphe 4.2).
L’évaluation des risques. Dans le cadre de la planification de son système de management de
la qualité, l'organisme doit tenir compte des enjeux mentionnés au 4.1 et des exigences
mentionnées au 4.2 et déterminer les risques et opportunités. (paragraphe6.1.1)
Evaluation des performances qualité. L'organisme doit évaluer la performance en matière de
qualité, ainsi que l'efficacité du système de management de la qualité. (paragraphe 9.1.1)
Ces trois termes sont de nouveaux dans le texte normatif.
L’évaluation efficace des processus est remplacée par évaluation des performances
des processus. Évaluer les performances des processus (paragraphe 9.1.3 E)
Les actions correctives et préventives passent à actions correctives mais sans les actions
préventives la présente Norme internationale ne comporte pas d'article
ou paragraphe distinct intitulé « Actions préventives ». (Paragraphe A4). L’action préventive
est remplacée par une approche basée sur le risque.
Documentation
La version de 1987-1994 compte dans le texte normatif les termes suivants : la Politique
qualité documentée, les procédures et instructions pour chaque thème d’exigences, le
manuel qualité et les enregistrements obligatoires.
Dans la version suivante de 2000-2008 sont ajoutées les six procédures obligatoires
(Audit interne, gestion des non conformités, des actions correctives et préventives, gestion
des enregistrements) la détermination des processus et les interactions. La documentation
opérationnelle à définir par l’organisme est ajoutée aussi dans la version 2000-2008.
Dans la mise à jour de l’ISO 9001, les notions de procédures ne sont plus obligatoires.
Les termes « procédure documentée » et « enregistrement » ont tous deux été remplacés
dans la formulation des exigences par « informations documentées ». (Paragraphe A.7)
Il n’y a plus d’exigence sur le manuel qualité.
Conclusion :
Pour conclure sur cette première hypothèse, je vais reprendre les grands
changements qui interviennent dans la nouvelle version de l’ISO 9001. Puis énoncer les
avantages est les valeurs ajoutées pour une entreprise. Enfin, je répondrais à l’hypothèse de
départ.
Pour le domaine d’application, rien n’a changé. Il faut toujours respecter les deux
dimensions suivantes :
La démonstration de l’aptitude à fournir régulièrement des produits et
services conformes aux exigences des clients et, le cas échéant, de la
réglementation applicable
Accroître la satisfaction client par l’application efficace du système
La « dimension humaine » est réévaluée dans la nouvelle version, les critères suivants
accentuent l’importance de l’humain dans l’entreprise et montrent les avantages lorsqu’ils
sont respectés.
Sur la dimension « ressources » le terme capital immatériel est né, cela va accentuer
la différenciation entre ressources et capital. Le terme capital immatériel a beaucoup plus de
valeur que ressources humaines.
L’intégration du terme de performance dans le texte normatif va sans doute pousser les
entreprises à observer leurs concurrents de plus près pour définir leur indicateur de
performance.
Pour la partie documentaire, les entreprises ne sont plus obligées d’utiliser les
notions de procédures documentées ou d’enregistrements mais devront utiliser le terme
« informations documentées ». Ce changement a une faible valeur ajoutée pour l’entreprise
car un simple changement des termes des documents de l’entreprise est à exécuter dans le
système de gestion des documents.
Le manuel qualité n’est plus une exigence pour l’entreprise. La valeur ajoutée de cette
modification est de responsabiliser l’entreprise à fournir les documents d’accueil aux tierces
parties intervenant dans l’entreprise pour faciliter la compréhension du contexte de
l’entreprise.
La maîtrise des risques est une révolution pour cette nouvelle version 2015, elle est
présente dans pratiquement toutes les dimensions (la stratégie, l’humain, la direction,
l’approche processus, la maitrise opérationnelle, l’amélioration du système…) On peut
comparer cette évolution de la norme sur la prise en compte des risques comme lorsque
l’approche processus a fait son apparition dans la version 2000. Le fait d’intégrer la gestion
de toutes les interactions entre tous les processus ressemble dans l’esprit d’évolution, à
intégrer toutes les maîtrises de tous les risques concernant le système de management de la
qualité. L’approche processus est simplement améliorée par rapport aux versions
antérieures 2000 et 2008. De par l’intégration de la maîtrise du risque, des indicateurs de
performance et de déterminer chaque entrée et sortie de chaque processus.
Tous les avantages ou valeurs ajoutées pour l’entreprises ont était énoncés dans la
conclusion précédente.
Sur un panel de plus de deux cents personnes sondées, seules 17 personnes ont
répondu sérieusement et avec des réponses exploitables. Ces personnes sont des ingénieurs
qualité, des superviseurs de production, des responsables qualité, des responsables QHSE,
des consultants QSE, des assistants et alternants QSE, des responsables de formation, des
auditeurs.
Secteur d'activité
1; 6% Automobile
3; 19%
3; 19% Agroalimentaire
2; 13% Métallurgie
1; 6%
1; 6% Chimie
5; 31% Electronique
Formation
Conseil
Sur ce graphique, on peut constater que la majorité des répondants vient du milieu
de la métallurgie avec 31% soit 5 personnes. En seconde position avec 19%, le secteur de
l’automobile, le secteur de l’agroalimentaire ne concerne que 2 personnes.
Pour finir le reste du panel se situe dans le secteur de l’électronique, la chimie ou encore
dans le conseil.
On remarque que près de 70% des répondants sont dans des entreprises certifiés
depuis plus de 10 ans, cette donnée nous montre que pour celles-ci le système de
management de la qualité est déjà bien implanté. Pour le reste des entreprises la nouvelle
version sera moins difficile à adopter du fait de sa maturité face au changement.
Dans les deux figures ci-dessous, j’exprime le pourcentage des participants qui sont
au courant de la sortie de la nouvelle version et qui ont pris connaissances des nouveautés
de la norme.
Dimension humaine
Sur cette interrogation, la totalité des sondés pense que l’aspect humain est un levier
pour la performance de l’entreprise.
Cette indication nous permet de savoir qu’aucune des entreprises questionnées n’aura
d’appréhension sur la mise en place d’exigences sur cette dimension humaine.
Sur la figure ci-dessous, le but est de savoir quelles sont celles qui sont prêtes à
approfondir l’aspect humain du SMQ.
Oui
Non
Oui
75%
On peut remarquer par rapport à la question précédente qu’il y a quand même 25%
des entreprises qui ne sont pas prêtes à approfondir cette dimension.
On remarque également que les entreprises qui ne sont pas prêtes, ont un effectif inférieur
à 50 collaborateurs. C’est pourtant là que la sensibilisation et l’accompagnement de ces
nouvelles exigences se feront le plus rapidement avec un retour d’expérience assez rapide et
concluant.
Toujours sur la même dimension humaine, la question suivante demande aux participants
quels thèmes leurs apparaissent comme les plus importants de traiter.
Plusieurs thèmes en ressortent :
Anonyme
Consultant QSE et Responsable QSE
Non certifié
Métallurgie 45 salariés
Elodie
Responsable Qualité
Certifiée de moins de 5 ans
Formation continue 40 salariés
-Adapter les ressources humaines en fonction des objectifs demandés et en corrélation avec
les objectifs des autres services, pour fournir les ressources là où elles seraient les plus
utiles.
-Formations en fonction des postes occupés.
Cyril
Technicien Système de management
Certifié de plus de 10 ans
Métallurgie 560 salariés
Joffrey
Ingénieur Sécurité
Certifié de plus de 10 ans
Chimie 250 salariés
Pierre,
Alternant assistant QSE
Certifié de plus de 10 ans
Métallurgie nucléaire 400 salariés
-L’aspect sensibilisation et remontée des informations sont pour Pierre une piste
d’amélioration dans son entreprise.
-L’amélioration continue, ergonomie, associé à du LEAN (CF la norme synergie entre Lean et
ISO 9001 qui est très pertinente
Thierry
Responsable de formations
Certifié de plus de 10 ans
Formation 670 salariés
Alban –
Responsable Qualité Sécurité Environnement / Personne Compétente en Radioprotection
Certifié de plus de 10 ans
Métallurgie 55 salariés
-La pérennité, la transversalité et la transmission des savoirs d’une part et d’autre part le
retour d’expériences ainsi que la poly compétence en situation dégradé ou d’urgence
Pour conclure sur cette question, on peut retenir les axes suivants :
L'autonomie, l’apport des compétences manquantes, les retours d’expériences internes, la
reconnaissance du travail, le développement des savoir-faire, adapter les ressources
humaines, le transfert de savoir, l’aspect sensibilisation, la responsabilisation et le partage.
6
6 5
4
2
0
7 3 4 1 1
Nombre de personnes
On peut constater que 94% des participants considèrent la dimension humaine dans un
SMQ important ou très important. Seule 1 personne voit un intérêt moyen à intégrer la
dimension humaine dans le SMQ.
Pour la suite de l’enquête, les questions sont portées sur l’évaluation des risques,
comprendre si les entreprises connaissent la notion et la dimension du management des
risques, qu’il soit un risque stratégique, financier, d’un projet ou produit, d’un processus ou
même d’un organisme tout entier.
Définition d’un risque : C’est l’effet de l’incertitude sur les objectifs. Un effet est un écart
positif ou négatif, par rapport à une attente. Un risque se manifeste par un dommage, créé
par une source de danger.
Première question : Avez-vous intégré le management des risques dans votre SMQ ?
Avez-vous intégré le
management des risques
dans votre SMQ ?
Non Oui
56% 38% Non
Oui pas de
Oui
certification
6%
Première remarque, on peut voir qu’il y a une entreprise qui prend en compte le
risque sans certification ISO 9001, cette entreprise n’a aucun employé. Ce qui prouve qu’on
n’a pas besoin d’être certifié pour respecter une norme ou des exigences.
Ensuite la majorité des entreprises certifiées ne prennent pas en compte ce management du
risque. Des actions seront à prévoir pour correspondre à la nouvelle version de l’ISO 9001.
L’ISO 31 000 fait l’objet de la gestion ou du management des risques. Celle-ci consiste
à identifier, analyser, évaluer et hiérarchiser les risques, leurs conséquences et la probabilité
de leur survenue, et à définir la stratégie à adopter en conséquence.
A savoir par un processus défini : les accepter ou les tolérer, les éliminer, les réduire, les
transférer ou les répartir sur plusieurs acteurs. Ce processus, régi par la norme ISO 31 000.
(Une description de la norme ISO 31 000 est faite dans la troisième partie, avec des outils
pour la gestion du risque).
Sur cette question, la connaissance de cette norme est partagée, elle est connue dans
les entreprises de plus de 50 employés. Il y a aussi des entreprises avec plus 500 employés
qui ne connaissent pas l’existence de cette norme.
On remarque que presque 70% des participants ont répondu que leurs entreprises
étaient prêtes à approfondir l’évaluation des risques dans leur système de management de
la qualité.
Quels thèmes vous paraissent importants à traiter ?
Voici les différents thèmes qui ressortent de cette question :
On peut constater qu’il y a plusieurs thèmes à intégrer dans la maîtrise des risques,
aucune personne sondée n’a répondu la même chose. Grace au retour, je peux savoir qu’il
faut aux moins 13 thèmes pour satisfaire les entreprises dans la gestion des risques d’une
entreprise.
Sur une échelle de 1 à 10, quelle importance accordez-vous à la prise en compte des risques
dans un SMQ ?
6
6 5
4
4
2
0
4 3 3 3 1 1 1
Nombre de personnes
On peut voir sur ce graphique que la majorité des répondants estime l’importance de
prise en compte du risque dans un SMQ supérieur à une note de 6.
On peut dire que la majorité a un encrage avec cette dimension et est prête par la suite à
s’investir dans ce domaine.
Sur cette question, la totalité des participants a répondu que la communication des
opportunités d’amélioration est importante pour la performance de l’entreprise.
On peut ainsi dire que cette communication est dans tous les mœurs et qu’elle sera
facilement mesurable dans les différentes entreprises.
Utilisez-vous la notion de
"performance" dans votre
entreprise ?
Non
38% Oui
Non
Oui
62%
On voit sur cette figure que 38% des répondants n’utilisent pas la notion de
performance dans leurs entreprises, alors qu’à la question précédente, la totalité parlait de
performance en lien avec leur amélioration.
Il y a aujourd’hui un écart de connaissances et d’utilisation.
Dans la version actuelle de la norme ISO 9001, la notion de performance n’existe pas, même
si dans les entreprises ce terme est utilisé. Il est utilisé mais pas en lien avec les objectifs de
la direction et de la qualité.
Dans l’évolution de la norme, ces objectifs qualités devront correspondre et indiquer
la performance de l’entreprise comme l’exige la future version 2015.
Seuls les participants qui ont répondu « oui » à la question précédente ont expliqué
comment ils mesuraient la performance en matière de qualité.
Ils utilisent les méthodes suivantes :
Suivi des coûts de non qualité et des PPM, les indicateurs de performances et d’efficiences,
rentabilité, efficacité, Indicateur de performance avec couplage avec les objectifs indiqués
dans une lettre de cadrage annuelle, performance industrielle, tableau de bord général de
performance des services (productivité, nombre de dossiers traités).
Non
Oui; 44%
Oui
Non; 56%
On remarque que les 56% de « non » proviennent des entreprises certifiées et plus
de 500 salariés.
44% sont prêts à comparer les objectifs et résultats, cela reste en majeure partie des
entreprises non certifiées et moins de 50 salariés.
Comment procéderiez-vous ?
Amélioration
continue; 62%
La majorité des participants connaissent leurs parties intéressées, dont 25% avec la
maîtrise des parties prenantes externes à l’entreprise. Pour ces 25%, la mise en place de la
nouvelle exigence se fera facilement.
Un faible pourcentage ne connaît pas leurs parties intéressées externes. Si ces participant
cherche la certification ISO 9001, il y aura du travail à réaliser dans ce domaine.
La documentation
5; 31% Oui
Non
6; 37% NA
Tout d’abord, 8 personnes n’ont pas répondu, soit ils n’ont pas assez de recul pour
pouvoir se prononcer ou ils ne savent pas, en expliquant qu’ils sont déjà dans une démarche
de simplification pour rendre les documents plus vivants voir exhaustifs et que les audits
clients ou certifications leurs demandent toujours plus de documents.
Ensuite, les personnes qui ont répondu que cela n’aidera pas les entreprises,
s’expliquent de la manière suivante : D’une part, supprimer la pyramide documentaire
n’aura aucun impact sur l’organisation car le système documentaire est géré par GED et la
pyramide documentaire est désormais intégrée dans les esprits de chacun (parfois de
manière inconsciente).
Pour finir, les personnes ayant répondu positivement pour avantager l’entreprise, se
justifient de la manière suivante : cela aura moins d'impact pour les entreprises non ou pas
encore certifiées mais qui envisagent de l'être que pour les entreprises certifiées depuis un
certain nombre d'années et ayant pris l'habitude de ce mode de fonctionnement.
Pour d’autres, ça allégera le système ou encore cela facilitera les mises à jour de la base
documentaire.
La direction et le leadership
La fonction du
Pensez-vous qu'un RQ ou DQ
responsable/directeur qualité change dans
peut se substituer à un poste de la version
2015.
la direction ? Élargissement
des
Oui
Non; 44% compétences.
Non
Oui; 56%
Quel seraient pour vous les avantages d’être au courant des objectifs de la direction pour un
RQ/DQ ?
Les avis sont partagés concernant la substitution d’un poste de la direction, 56% sont
favorables à la substitution, ils le sont moins dans les réponses à la question ci-dessus, car les
personnes ayant répondu « Non » à la question « Pensez-vous qu'un responsable/directeur
qualité peut se substituer à un poste de la direction ? » répondent cela : Qu’il faut intégrer la
qualité dans la définition des objectifs de la société, c’est un moyen d’anticiper les
problèmes et de valoriser la proactivité de la société. Mais aussi : La cohérence entre les
objectifs qualité et le master plan de l’entreprise. Le responsable qualité doit faire partie du
comité de direction. Pour avoir l'implication de tous, il faut que la stratégie, déclinée en
objectifs soit partagée par tous et pas uniquement avec le RQ.
On voit bien que ceux on dit que le responsable qualité ne pouvait pas substituer au
poste de direction sont contradictoires en répondant l’inverse dans la question « Quel
seraient pour vous les avantages d’être au courant des objectifs de la direction pour un
RQ/DQ ? »
Je termine par le reste des avantages recueillis : Prioriser au mieux les actions
d’amélioration en fonction des objectifs de l’entreprise. La qualité et les enjeux et envies de
la direction ne peuvent pas se contredire. L’avantage d’une déclinaison dans le management
des équipes, les indicateurs, la communication et l'implication du personnel en lien avec
certains objectifs. Le RQ, est le seul qui puisse faire directement le lien entre les objectifs,
projets etc… et le système de management. S’il n'a pas les informations, il ne peut pas
garantir la mise à jour systématique de son SMQ, la planification des actions, le "C" du PDCA.
L’avantage d’être au courant des objectifs et de la stratégie à adopter et mettre en
adéquation son management sur ses équipes, et donc sur la structure opérationnelle de
l'entreprise.
Pour finir, de participer aux décisions stratégiques de l’entreprise et d’intégrer les objectifs à
la politique qualité.
Seriez-vous prêt à revoir vos indicateurs (changer vos habitudes) pour correspondre aux
enjeux de la direction ?
Sur cette question, la totalité des participants a répondu « oui ». On peut considérer
qu’ils sont tous prêts à s’investir dans la même démarche que l’entreprise.
3 3
3
2
2
1
0
0
6 5 4 3 2 1
Niveau de satisfaction
Qu'attende la direction de la
démarche qualité sur les 4 aspects
suivants ?
9
8
7
6 6
4 4 4 4
1 3 3 1 2 1 1
Sur cette histogramme, on remarque tout de suite que la majorité est positionnée sur
l’indice important, que ce soit en technique, organisation, humain ou encore économique.
Cela montre que les différentes directions sont sensibles sur les 4 aspects traités.
Pour finir cette enquête, je pose la question suivante : Que suggérez-vous comme
modification de l'ISO 9001 version 2015 pour l'améliorer ?
Voici les réponses : plus d'opérationnel, plus d'humanité, plus d'obligation de liaison
entre toutes les parties et surtout un coup de fouet dans les exigences des audits.
Il n'y pas qu'un seul SMQ fiable, mais plusieurs.
Prendre un peu plus compte de la RSE (car la 26000 actuelle est trop complexe. De plus on
ne peut pas être certifié 26000. ==> Prendre quelques éléments serait un plus).
Accompagnement méthodologique dans l'analyse des risques, pas de démarche
commerciale des organismes certificateurs.
Prendre en compte les risques et l'humain comme capital qui n'apparaissent pas au bilan des
entreprises mais qui ont bien plus de valeurs que l'actif.
Élargir davantage le poids d'un RQ et accroître les responsabilités et pouvoirs des Pilotes de
processus.
Conclusion :
Dans cette enquête et étude sur l’adoption par les entreprises de la nouvelle version
de l’ISO 9001 version 2015, on retrouve différents points de vues dans plusieurs dimensions.
Tout d’abord, mon enquête s’est répartie dans plusieurs secteurs d’activités comme
l’automobile ou la chimie avec différentes années d’expériences dans la certification ISO
9001. Cela va des entreprises non certifiées jusqu'aux certifiées depuis plus de 10 ans.
Grace aux résultats obtenus, je peux savoir si les entreprises ont les ressources
humaines ou capitaux immatériels à leur disposition.
75% du panel interrogé connaissent les nouveautés de la nouvelle version de la norme avant
même sa sortie officielle fin 2015. Ce pourcentage montre déjà qu’il y a une implication dans
l’évolution de l’entreprise de la part des acteurs.
Les 25% restant devront prendre connaissance de ces nouvelles exigences avant la période
maximale de 3 ans après la sortie officielle de la norme.
Sur l’aspect humain, la totalité des participants pense que c’est un levier pour la
performance de l’entreprise et du système de management de la qualité mais seuls 75%
sont prêts à approfondir cet aspect dans leur entreprise. Les 25% restant sont des
entreprises avec moins de 50 collaborateurs. Sur ces mêmes entreprises, les trois mots
d’ordre sur l’amélioration de l’aspect humain sont : L’autonomie, l’apport et développement
des compétences et le retour d’expérience.
Pour les 75% des entreprises prêtes à mettre en œuvre l’aspect humain, les mots d’ordre
sont : Transfert de savoir, la reconnaissance des compétences, la responsabilisation et la
poly compétence.
Pour finir sur la dimension humaine, la majorité des participants donne une grande
importance à cette dimension et est donc prête à s’investir pour responsabiliser l’humain à
n’importe quel niveau de l’entreprise.
Concernant la maitrise des risques dans l’intégralité du SMQ, les données recueillies
sont partagées. Seul 44% des entreprises maîtrisent les risques de leur SMQ, pour la
nouvelle certification de l’ISO, celle-ci ne devront pas avoir trop de difficultés à mettre en
place les nouvelles exigences de la norme. Pour les 56% restant, cette dimension sera une
étape importante dans la mise en place des nouvelles exigences. On peut donc dire que 56%
des responsables ou encore assistants qualité ne sont pas prêts pour le moment. La norme
31 000 devrait les aider pour la mise en place et l’utilisation d’outils de maîtrise des risques.
Sur les 100%, 69% sont prêts à approfondir la maîtrise des risques dans leur entreprise.
Grace à ces retours, j’ai recensé 13 domaines où la maîtrise du risque devra être mise en
place.
La notion de performance est introduite dans la nouvelle version mais celle-ci est mal
comprise par les participants, ils disent à 62% utiliser cette notion mais ne l’utilise pas
Grace aux retours des participants, les responsables ou directeurs qualité ont tout
intérêt à s’intégrer dans le comité de direction pour mettre en relation ces indicateurs avec
les objectifs de l’entreprise. Ils sont prêts aussi à revoir leurs indicateurs pour correspondre
aux enjeux de la direction.
Comme prévoit la nouvelle version : Les RQ/DQ devront être au courant des objectifs
annuels. Les indicateurs du RQ/DQ devront correspondre aux enjeux de la direction. Le
leadership doit se décliner sur toute la ligne de management.
Ainsi, les valeurs ajoutées pour le responsable qualité dans la version 2015 sont :
-La transposition des outils de la qualité, tel que le Lean, afin d’améliorer les
performances de la PME ;
-Son rôle de conseiller auprès des pilotes de processus afin que ceux-ci obtiennent les
résultats planifiés et maintiennent la cohésion de ces processus.
Grace à l’enquête précédente et celle qui suit je vais répondre à cette hypothèse.
Tout d’abord pour répondre à cette hypothèse je me suis basé sur une enquête de
l’AFNOR qui s’est déroulée entre le mois d’octobre 2010 et le mois de février 2011, au
travers d’un formulaire web traduit en 11 langues. Elle a été pilotée par le comité technique
ISO/TC 176 /SC 2, en charge de l’évolution des normes. Cette enquête a pour but d’aider le
comité technique ISO/TC 176 à réviser la norme ISO 9001 version 2008.
Cette enquête a touché pour la première fois les utilisateurs du monde entier, près
de 12 000 utilisateurs actuels ou potentiels ont répondu. Trois pays, sur 122, ont
majoritairement participé : l’Allemagne, les Etats-Unis et la France. La quantité et la qualité
des réponses en font une enquête exceptionnelle et nous montre que la démarche qualité
ISO 9001 est toujours au cœur des enjeux des organisations à travers le monde.
Figure 1 Figure 2
Sur les résultats suivants (figure 3), ont peut voir les différents facteurs qui influent les
entreprises à la recherche de la certification ISO 9001.
Figure 3
Sur l’illustration suivante (figure 4) on remarque les bénéfices que peuvent tirer les
entreprises de l’application de l’ISO 9001.
Figure 4
L’ISO 9001 est-elle pertinente ? Comment décrivez-vous la pertinence de l’ISO 9001 :2008
dans le futur ?
L’illustration ci-dessous répond aux deux questions. (7 918 réponses) (Figure 5)
Figure 5
Oui l’ISO 9001 est pertinente et 90% des répondants affirment qu’elle est d’actualité.
Deux tiers d’entre eux voudraient qu’on apporte à l’ISO 9001 des améliorations par de
nouveaux concepts (figure 6) tel que la gestion des ressources, la gestion des indicateurs clés
de performance, la gestion des connaissances, le management des risques.
Figure 6
Les PME sont elles prêtent pour l’ISO 9001 version 2015
Enquête sur la maturité des PME face aux exigences de la norme fin 2013
L’enquête compte 10 réponses.
Les PME interrogées sont à 30% en cours de mise en place d’un SMQ afin d’obtenir la
certification ; 10% sont certifiées depuis moins de 5 ans, 20% de plus de 5 ans et 40% de plus
de 10 ans
1) Savez-vous qu’une nouvelle version de l’ISO 9001 est prévue pour 2015 ? Avez-vous
pris connaissance des nouveautés que contient cette nouvelle version ?
Seulement 20% des sondés ont pris connaissance du contenu de la version 2015 de l’ISO
9001
40% ont déjà intégré le management du risque à leur système par le biais de l’EN 9100
Vous êtes une entreprise certifiée ISO 9001 version 2008, cette certification va vous
obliger à passer à la version 2015 d’ici peu de temps.
Le guide présenté ci-après va ou peut vous aider dans la mise en place des nouvelles
exigences de la nouvelle version de l’ISO 9001.
Ce guide est une proposition nouvelle et en aucun cas à prendre en compte comme une
méthode fiable et approuvée.
Pour commencer, vous et vos collaborateurs avez discuté sur l’idée plus précise du
travail nécessaire pour mettre en place les nouvelles exigences de la norme et des bienfaits
que votre organisme et vos clients peuvent en attendre.
Vous devez vous poser la question « Que suis-je en mesure de faire moi-même ? »
S’il vous faut de l’aide, commencez par énumérer une liste pour identifier les sources d’aide
ainsi que les coûts associés.
Il ne faut pas oublier les deux sources principales d’échec dans la mise en place de nouvelles
exigences :
-La direction ne s’implique pas (volonté, temps ou moyens insuffisants)
-Vos collaborateurs ne participent pas activement (communication, motivation
insuffisantes)
Pour continuer dans la démarche de mise en place des nouvelles exigences, il vous
faudra identifier les nouvelles exigences et leurs relations à l’activité réelle de l’organisme.
Cette comparaison vous permettra de cerner les domaines où développer le système de
management de la qualité. Il faut mettre par écrit les tâches associées aux domaines qui
demandent de nouvelles exigences, par exemple : rédiger une procédure ou autres
documents d’explication.
Dans le texte normatif lorsque le verbe « doit » apparaît, il signale une exigence qui
doit obligatoirement être satisfaite. Lorsque vous rencontrez les termes « il convient » ou « il
est recommandé », ils suggèrent ou recommandent un type d’action. Ils ne sont jamais
employés pour signaler une exigence qui doit obligatoirement être satisfaite.
Chapitre 4.2 : Compréhension des besoins et des attentes des parties intéressées
-Dans ce chapitre les pilotes du système de mangement de la qualité devront lister les
parties intéressées les plus pertinentes et maîtriser leurs exigences.
-Inclure les parties intéressées internes et externes dans le domaine d’application
-Le domaine d’application doit être disponible et tenu à jour sous forme d’information
documentée.
L'organisme doit tenir compte des enjeux, des exigences et déterminer les risques et
opportunités qui nécessitent d'être pris en compte pour :
- L’ISO 31 000 peut aider les organismes à mettre en place ces exigences.
Risque financier avec le retard pris par de grands programmes comme le Boeing 787
Les objectifs qualité doivent être cohérents avec la politique qualité ; être mesurables ; tenir
compte des exigences applicables ; être pertinents pour la conformité des produits et des
services et l'amélioration de la satisfaction du client ; être surveillés ; être communiqués ;
être mis à jour, le cas échéant.
6.2.2 En planifiant la façon dont ses objectifs qualité seront atteints, l'organisme doit
déterminer :
ce qui sera fait ; les ressources qui seront nécessaires ;qui sera responsable ;les échéances
;la façon dont les résultats seront évalués.
- Une revue objectif qualité peut être mise en place pour vérifier toutes les exigences
précédente
7.2 Compétences
L’organisme doit maîtriser les compétences de ses salariés et conserver les informations
documentées comme preuves de ses compétences.
7.3 Sensibilisation
- Création d’un procédé basé sur le jeu pour sensibiliser les ressources immatérielles
sur la performance en matière de qualité.
7.4 Communication
L'organisme doit planifier, mettre en œuvre et maîtriser les processus. Etablir des critères ou
cibles pour les processus pour maîtriser les risques associés à ces critères. Mettre en œuvre
la maitrise des processus conformément aux critères ou cibles.
-Réaliser un diagnostic pour déceler les critères ou cibles à maîtriser. Création d’un
référentiel ou grille d’audit pour surveiller
L'organisme doit déterminer : ce qu'il est nécessaire de surveiller et mesurer ; les méthodes
de surveillance, de mesure, d’analyse et d’évaluation, selon le cas, pour assurer la
validité des résultats ; quand la surveillance et la mesure doivent être effectuées ; quand les
résultats de la surveillance et de la mesure doivent être analysés et évalués.
- Pour cela : Un responsable d’audit interne sera nommé pour tenir à jour les
programmes d’audit et rendre compte à la direction de son avancement ainsi que la
conservation des résultats d’audit. Il devra programmer des revues d’audit pour
connaîstre les actions réalisées depuis la dernière revue d’audit
10 Amélioration
10.2 Non-conformité et actions correctives
L’organisme doit : réagir à la non-conformité ; faire face aux conséquences ; évaluer ; mener
une action pour éliminer la ou les causes de la non conformité, afin qu'elle ne se reproduise
pas ; rechercher la cause de la non-conformité ; examiner l'efficacité de toute action
corrective mise en œuvre.
- Pour mener ces actions à bien, l’organisme peut utiliser les outils associés dans l’ISO
31 000
Une fois la prise de connaissance des nouvelles exigences de la norme, une démarche
d’application est à mettre en œuvre. Pour cela je propose deux manières de procéder.
Partir d’un point de vue global en accord avec la direction, reprendre chaque
processus un par un associé au responsable et redéfinir les entrées et sorties. Associer le
risque propre à chaque processus. Ainsi les risques associés aux SMQ seront pris en compte
dans leurs intégralités. De cette manière les parties intéressés de l’organisme seront
identifiées, qu’elles soient internes ou externes.
Mais aussi, en reprenant chaque processus, on peut, une fois les nouvelles exigences bien
identifiées, associer celles-ci à chaque processus qui lui demande une ou plusieurs nouvelles
exigences.
Reprendre les chapitres de la nouvelle norme un par un, et associer les nouvelles
exigences aux responsables des processus, qui eux devront intégrer dans leurs systèmes de
management les nouvelles exigences respectives. Un comité de pilotage et de surveillance
sera désigné pour vérifier la bonne mise en place des nouvelles exigences.
La deuxième solution met en avant l’aspect humain du fait de responsabiliser un peu plus
les responsables de processus.
Conclusion générale
L’ISO 9001 version 2015 va améliorer les performances des organismes quelle que
soit leur taille et va développer de plus en plus d’exigences.
Les processus de l’organisme se renforcent dans cette nouvelle version dans le domaine de
la qualité.
Le potentiel humain est un enjeu considérable dans cette nouvelle version pour l’organisme,
l’application des nouvelles exigences telle que la gestion des compétences va ouvrir de
nouvelle démarche de management. L’implication des acteurs de l’organisme sera ressentie
dans la démarche d’amélioration future.
En ce qui concerne mon point de vue et mon futur professionnel, je pense que les acteurs de
la qualité ont encore de beaux jours devant eux. L’amélioration d’un organisme ou d’une
ressource immatérielle est infinie.
Bibliographie
Source : www.isoprocess.fr/normes/norme-iso-9001/norme-iso-9001-definition
Source : diaporama conférence-débat. « Rencontre autour de l’ISO 9001 : 2015 – Pour une
qualité populaire et humaine » Olec KOVALEVSKY et partenaires (conférences données en
2014 à Paris).
Source : www.afnor.org
Source : Viadeo => « rencontre autour de l’ISO 9001 version 2015 » Olec KOVALEVSKY
5. Annexe1
Questionnaire
Nom de la société *
Secteur d'activité *
Effectif *
Nombre de salarié
Votre nom et fonction *
Votre entreprise est-elle certifiée ISO 9001 ? Depuis combien d'années ? *
Non
En cours de démarche
- de 5 ans
+ de 5 ans
+ de 10 ans
Savez-vous qu’une nouvelle version de l’ISO 9001 est prévue pour 2015 ? *
Oui
Non
Avez-vous pris connaissance des nouveautés de cette nouvelle version ? *
Oui
Non
Etes-vous sensible à la dimension humaine dans un S.M.Q ? *
Oui
Non
Pensez-vous que l'aspect humain (responsabilités, compétences, formation et
aussi autonomie, reconnaissance, développement des savoir-faire) est un
levier de performance pour l’entreprise ? *
Oui
Non
Votre entreprise est-elle prête, à votre avis, à approfondir l'aspect humain dans
son SMQ ? *
Oui
Non
Oui
Non
Si oui comment ?
Oui
Non
Oui
Non
Comment procéderiez-vous ? *
La notion de "performance" s’évaluera grâce aux analyses des concurrents par
rapport à votre entreprise.
Connaissez-vous les parties prenantes de vos fournisseurs ? *
Oui
Non
La pyramide documentaire est éclatée dans la nouvelle version. Pensez vous
que cela aidera votre entreprise dans la gestion documentaire ? *
Ont parlera "d'informations documentées" tout en gardant la maîtrise de ces
informations.
Pensez-vous qu'un responsable/directeur qualité peut substituer un poste de
la direction ? *
La fonction du RQ ou DQ change dans la version 2015. Élargissement des
compétences.
Oui
Non
Quelle serait pour vous les avantages d’être au courants des objectifs de la
direction pour un RQ/DQ ? *
Le RQ/DQ devra être au courant des objectifs annuel. Les indicateurs du RQ/DQ
devront correspondre aux enjeux de la direction. le leadership doit se décliner sur
toute la ligne de management.
Seriez-vous prêt à revoir vos indicateurs (changer vos habitudes) pour
correspondre aux enjeux de la direction ? *
Oui
Non
Comment mesurez-vous l'implication de votre direction dans le système de
management de la qualité ? *
1 2 3 4 5 6
() () () () () ()
Qu'attend la direction de la démarche qualité sur les 4 aspects suivants ? *
Considérable Importante Faible Inexistants
Technique () () () ()
Organisation () () () ()
Humain () () () ()
Economique () () () ()
Que suggérez-vous comme modification de l'ISO 9001 version 2015 pour
l'améliorer ? *