DP Le Trouvère
DP Le Trouvère
DP Le Trouvère
LE TROUVÈRE
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
octobre 2010
SOMMAIRE
4_ Le compositeur
6_ L’argument
9_ En savoir plus...
13_ La production
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Vendredi 5 (20h) et dimanche 7 novembre 2010 (16h)
Durée xh (avec entracte)
AVEC
Giuseppe Gipali Manrico
Adina Aaron Leonora
Marzio Giossi Il Comte di Luna
Mzia Nioradze Azucena
Giovanni Furlanetto Ferrando
Muriel Tomao Ines
Julien Dran Ruiz
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LE COMPOSITEUR
SES OPéRAS
1839 : Oberto
1840 : Un giorno di regno
1842 : Nabucco
1843 : I Lombardi alla prima Crociata
(devenu Jérusalem, 1847)
1844 : Ernani
1845 : Giovanna d’Arco
1845 : Alzira
1847 : Macbeth (révisé en 1865)
1847 : I Masnadieri
1848 : Il Corsaro
1849 : La Battaglia di Legnano
1849 : Luisa Miller
1850 : Stiffelio (rhabillé Aroldo, 1857)
1851 : Rigoletto
1853 : Il Trovatore
1853 : La Traviata
1855 : Les vêpres siciliennes
1857 : Simon Boccanegra (révisé en 1881)
1859 : Un ballo in maschera
1862 : La Forza del destino
1867 : Don Carlos (révisé en 1884)
1871 : Aïda
1874 : Missa di requiem
1887 : Otello
1893 : Falstaff
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L’ARGUMENT
LES PERSONNAGES
__ Manrico, le trouvère, frère du comte, fils présumé d’Azucena - ténor
__ Le comte de Luna, noble du royaume d’Aragon - baryton
__ Leonora, dame d’honneur de la princesse d’Aragon - soprano
__ Azucena, gitane - mezzo-soprano
__ Inez, confidente de Leonora - soprano
__ Ferrando, capitaine de la garde - basse
__ Ruiz, soldat de la suite de Manrico - ténor
__ un vieux gitan - basse
__ un messager - ténor
__ compagnes de Leonora et religieuses, suite du comte, hommes d’armes, gitans et gitanes - choeur
L’HISTOIRE
Prologue
L'action se situe au nord de l'Espagne, en partie en Biscaye et en partie dans l'Aragon du XVe siècle.
Avant le lever du rideau, Ferrando, capitaine de la garde, narre au spectateur le contexte dans lequel l'opéra va se dérouler : le père
du comte de Luna a eu deux fils d'un âge proche. Une nuit, on découvrit une gitane près du berceau du plus jeune des deux frères.
On la chassa, mais l'enfant tomba malade peu après et on pensa qu'elle lui avait jeté un sort. Elle fut retrouvée et condamnée au bû-
cher.
La fille de la gitane, Azucena, décidée à venger sa mère, s'introduisit dans le château et s'empara du jeune enfant dans l'intention
de le jeter lui aussi au bûcher. Mais elle fut prise d'un accès de folie et jeta au bûcher son propre enfant à la place de l'héritier. Elle
éleva alors l'enfant de Luna comme son propre fils. Il prit le nom de Manrico .Au début de l'opéra, Manrico est devenu adulte et
trouvère, et Azucena est toujours décidée à exercer sa vengeance contre le comte de Luna à travers Manrico.
Acte 1
Le palais d'Aliaferia en Aragon. Le comte de Luna, amoureux éconduit de la duchesse Leonora, ordonne à ses hommes de saisir un
troubadour qui chante sous les fenêtres de sa bien-aimée.
Dans les jardins du palais, Leonora confie à Iñez son amour pour un vaillant chevalier vainqueur d'un tournoi. Elle sait que celui-ci
partage son amour, car elle a entendu son trouvère chanter une sérénade sous ses fenêtres.
Alerté par le chant du trouvère qu'il entend au loin, le comte de Luna sort du palais pour livrer un duel avec lui. Leonora l'entend aussi,
et se précipite au dehors. Elle tombe sur les deux hommes qui déjà ont commencé à croiser le fer. Leonora s'évanouit.
Acte 2
Dans le camp des gitans, Azucena et Manrico sont assis autour du feu. Elle raconte avec passion ses souvenirs et ses haines, et
comment sa mère a été tuée. « Venge-moi » dit-elle à Manrico, qui se demande s'il est bien son fils. Elle le rassure et lui jure son
amour de mère.
Elle rappelle à son fils comment, engagé dans une bataille contre les troupes d'Aragon, il a épargné la vie du comte de Luna, qu'il
tenait pourtant entre ses mains. Il lui répond avoir entendu une voix venue du ciel, le suppliant d'épargner la vie du comte. Un mes-
sager vient annoncer à Manrico que Leonora, le croyant mort, s'est cloîtrée dans un couvent.
Dans le couvent, le comte et ses hommes viennent enlever Leonora avant qu'elle prononce ses vœux. Il lui chante son amour pour
elle (Il balen del suo sorriso). Manrico et ses hommes, venus sauver Leonora, apparaissent alors dans le couvent, et s'opposent aux
hommes du comte.
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Acte 3
Manrico est parvenu à mettre Leonora en lieu sûr dans son camp de Castellor. Le comte de Luna et ses hommes font le siège du camp.
Ils capturent une bohémienne qui rôdait alentour. C'est Azucena. Ferrando reconnaît la femme qui avait autrefois jeté le deuxième
fils de Luna dans le bûcher. Pour se défendre, elle appelle au secours Manrico, en criant qu'il est son fils. Le comte la condamne au
bûcher.
Dans la forteresse de Castellor, Manrico et Leonora se préparent à être unis par le mariage. Au moment où leur union va être conclue,
un messager arrive et annonce la capture d'Azucena et sa condamnation au bûcher. Manrico réunit ses hommes et se précipite hors
de la forteresse.
Acte 4
Manrico échoue dans sa tentative de sauver sa mère. Il est capturé lui aussi, et la mère et le fils sont retenus prisonniers dans le don-
jon du palais d'Aliaferia. Leonora, revenue au palais, échafaude un plan désespéré pour sauver Manrico. Elle propose au comte de
Luna de l'épouser à condition qu'il rende sa liberté à Manrico. Le comte accepte son marché. Mais il ne sait pas que sa bague contient
un poison qu'elle est décidée à absorber dès que son amant sera libéré. Ainsi elle échappera à cette union qu'elle refuse.
En se rendant au donjon où sont emprisonnés Manrico et Azucena, Leonora absorbe son poison. Elle pénètre dans la cellule et
presse Manrico de partir. Mais il comprend que celle-ci a payé sa liberté au prix fort, quand il voit le poison produire ses premiers
effets. Le comte arrive et trouve Leonora morte dans les bras de Manrico. Il ordonne que Manrico soit condamné à mort, et oblige
Azucena à assister à l'exécution. Une fois le travail du bourreau achevé, elle avoue au comte que Manrico était son propre frère en
s'écriant « Tu es vengée, ô ma mère ! »
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LE TROUVÈRE : CONTEXTE HISTORIQUE
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EN SAVOIR PLUS...
« Triomphe de la mélodie ! », « Prodige de la nature ! », « Débordement torrentueux qui inonde de lumière sonore chaque
personne et chaque situation ! » Les superlatifs et les points d’exclamation ne manquent pas, comme si le souffle ro-
mantique de ce mélodrame italien qui avait si bien provoqué l’enthousiasme des foules délirantes criant durant toute
une journée dans les rues de Rome : « Vive Verdi, le plus grand compositeur que l’Italie ait connu ! », avait également
contaminé la plume des commentateurs, surtout italiens.
Un melodramma traditionnel
Mis à part Azucena, les différents personnages s’apparentent souvent à des archétypes vocaux, pourtant déjà
quelque peu abandonnés dans Rigoletto. Même Leonora ne possède un relief véritable que par le lyrisme qu’elle peut en-
gendrer : tous les conflits psychologiques que l’on pouvait trouver chez Gutiérrez, notamment dans la scène du cou-
vent où Leonora doit résoudre un véritable cas de conscience (rester dans les ordres ou suivre Manrico), sont totalement
gommés par Cammarano. Azucena reste donc le seul personnage sculpté capable d’inspirer une compassion véritable
dans cette sorte d’opéra de marionnettes. Sans se détacher en tant que personnage principal, comme Rigoletto ou Vio-
letta, c’est elle qui est largement privilégiée par le livret comme si Verdi, venant de perdre sa mère, avait été encore plus
sensibilisé par les problèmes de l’amour filial et de l’amour maternel, incarnés par la bohémienne.
Assez proche de la Fidès du Prophète de Meyerbeer que Verdi connaissait bien, elle incarne le premier grand rôle
de mezzo-soprano des opéras verdiens, premier d’une grande lignée qui se poursuivra avec Ulrica (Un bal masqué), Am-
néris (Aida) et Eboli (Don Carlos), pour n’en citer que quelques-uns. Au-delà de quelques bouleversements dans la tra-
dition vocale italienne (notamment un élargissement des tessitures qui donnera naissance en particulier au fameux «
baryton Verdi »), l’importance accordée au rôle de mezzo est l’une des rares innovations opératiques de cette œuvre
conçue à l’ancienne manière, avec une structure de livret on ne peut plus traditionnelle, basée sur une juxtaposition de
numéros créant une mosaïque dans laquelle les airs sont parfois même isolés du contexte, à l’opposé de ce que Verdi
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avait déjà fait dans Rigoletto, bien plus d’avant-garde quant à la conduite dramatique.
Curieusement, Il trovatore, bien qu’inséré dans ce que Massimo Mila a appelé « la trilogie populaire », nous apparaît
comme une œuvre à part, sans la richesse orchestrale présente dans les récitatifs de Rigoletto, sans sa découpe drama-
tique plus élaborée, ni même la modernité du drame bourgeois que représente La traviata. Résolument tourné vers le
passé dans son esthétique globale, Il trovatore est l’aboutissement d’une conception italienne du mélodrame que l’on
pourrait appeler « le Verdi première manière », dans laquelle la ligne mélodique détient l’exclusivité de l’expression en
conservant la primauté sur le texte et la conduite dramatique.
La structure interne de chaque acte est d’ailleurs construite rigoureusement sur le même modèle :
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LE TROUVÈRE AU SENS PROPRE : VERDI,
OU L’INVENTION MéLODIqUE ABSOLUE
[Chantal Cazaux, Introduction à la conférence du 2 novembre 2010 à 19h]
Le « trouvère », Il Trovatore, c’est celui qui « trouve » – en ancien français, celui qui compose un poème. C’est
aussi celui qui fait des « tropes » – au sens latin, des mélodies. Bref, un poète-compositeur, quel plus beau personnage
pour un opéra, que celui qui sera le porte-voix de son propre compositeur, son image peut-être, en tout cas la figure
éternelle de l’inspiration lyrique faite chair, comme Orphée l’a été avant lui. En passant du Moyen-Âge historique au XVe
siècle fictif de notre opéra, le trouvère perd d’ailleurs en stabilité sociale ce qu’il gagne en liberté symbolique : de lettré,
il devient ici Bohémien. Plus improvisateur que compositeur, nomade et non plus sédentaire, étranger honni au lieu
d’être un notable cultivé : voilà le héros que se choisit Verdi pour l’un de ses chefs d’œuvres, et l’un de ceux qui regorge
le plus d’une invention mélodique irrésistible. Plus qu’ailleurs sans doute dans tout le répertoire lyrique, il s’agira ici de
chanter sa vie, d’en métamorphoser et d’en sublimer les accidents en courbes et en élans vocaux.
Giuseppe Verdi a commencé à s’intéresser à la pièce de García Gutiérrez El Trovador - une pièce créée en 1836 –
dès la fin de 1849. Mais l’année suivante, c’est l’adaptation du Roi s’amuse de Victor Hugo en Rigoletto qui l’intéresse. Ri-
goletto est un triomphe public lors de sa création en mars 1851 à Milan, et c’est ensuite que Verdi se lance enfin dans son
travail de composition du Trouvère. Nous sommes là au cœur d’une période paradoxale et remarquable, celle de la « Tri-
logie populaire ». Période paradoxale, parce que la vie personnelle du compositeur est marquée de deuils répétés (en
juin 1851, sa mère ; en juillet 1852, son premier librettiste pour Le Trouvère justement, Salvatore Cammarano, qui sera
remplacé en catastrophe par Leone Emanuele Bardare) ; or dans le même temps, sa carrière prend d’un coup son essor
après de longues années de « galère » comme il les appelait lui-même. Période remarquable, aussi, parce qu’en l’espace
de trois ans Verdi compose trois chefs d’œuvre qui ont cette grâce particulière d’être restés tous les trois, depuis lors,
populaires et emblématiques de l’art de Verdi, de sa présence dans la mémoire des publics, emblématiques de l’opéra
italien tout simplement. Entre Rigoletto et La Traviata, Le Trouvère est au cœur de cette Trilogie.
Au début de son travail, Verdi souhaitait faire du Trouvère une partition continue, libérée de la forme habituelle
découpée en numéros (les airs, les duos, les ensembles, etc.). Pourtant, bien plus que Rigoletto qui le précède, Le Trou-
vère obéit scrupuleusement à cette découpe académique, de façon systématique même d’un tableau à l’autre ! Comment
expliquer cette contradiction entre l’intention et le résultat, si ce n’est par le pouvoir pris par l’inspiration mélodique,
qui a afflué là au point de contrôler les innovations de la forme, les articulations du discours, au point de se les sou-
mettre ? Le compositeur était passionné par le ton de Gutiérrez, la passion des sentiments et des situations exposés dans
son œuvre (aux dépens, même, de la lisibilité et de la vraisemblance de l’intrigue) ; l’occasion semblait donc idéale pour
qu’il se lançât dans une dramaturgie musicale plus mouvante et enchaînée telle qu’il la souhaitait, telle qu’il la de-
mandait, même, à son librettiste. Ce n’est pas « faute de » pouvoir le faire qu’il est revenu à la découpe académique :
c’est tout simplement que cette découpe, entièrement dédiée à la mélodie, s’est imposée, car la mélodie s’est imposée
aussi comme le mode expressif le plus adéquat ici. Au point que Verdi avait terminé la musique du finale avant que Bar-
dare, son second librettiste, n’en ait terminé les paroles !
Depuis sa création, le 17 janvier 1853 au Teatro Apollo de Rome, Le Trouvère reste donc dans l’histoire comme un
feu d’artifice de mélodies toutes plus marquantes, attachantes et caractérisées les unes que les autres. Du coup, l’on tra-
verse son intrigue complexe comme en apesanteur, allant d’un air à l’autre, chaque scène rapidement associée à la sui-
vante d’ailleurs, pris et ému par la musique sans doute bien plus que par le théâtre. Théâtre d’ailleurs bien moins
captivant que celui de Rigoletto par exemple (qui exposait sur le plateau des scènes d’enlèvement, de meurtre, de ma-
lédiction…) : ici, quasiment aucune action en scène, place est faite avant tout aux souvenirs, aux commentaires, à la nar-
ration plus ou moins visionnaire. Au chant, toujours, qui, dans Le Trouvère, est geste et fait geste à lui seul.
En conséquence, Le Trouvère nécessite un plateau d’exception, car pour servir sa verve mélodique en ébullition,
Verdi n’a pas économisé le bel canto hérité des générations précédentes, ses figures et ses effets techniques. La parti-
tion regorge de nuances en camaïeu, de trilles (notamment pour Manrico : combien de ténors, pendant des décennies
de productions et d’enregistrements, l’ont oublié !) ; elle regorge aussi d’ornementation qui nécessite une virtuosité in-
térieure hautement tenue. Ce qui n’empêche pas une vocalité tournée aussi vers l’avenir : des tessitures longues, des
phrasés amples et extensibles, une endurance dans la tension… toutes choses qui ont ouvert la voie à des ajouts main-
tenant ancrés dans la tradition : les contre-Ut et les points d’orgue de « Di quella pira » par exemple, alors que Verdi n’en
a écrit aucun et a tout juste, peut-être, accepté le point d’orgue final lors d’une représentation en 1855 ! En tout cas,
comme le dit la légende, « il suffit de réunir les quatre plus grands chanteurs du monde ».
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«DI qUELLA PIRA» (Acte III, scène 2)
Le morceau de bravoure de Manrico à la fin de l’acte III : "Di quella pira"( "de ce bûcher") est l’un des airs les plus connus
de la partition. Manrico a découvert qu’Azucena, sa mère, a été capturée par le Comte de Luna et est sur le point d’être
brulée au bûcher. Furieux, il rassemble ses soldats et chante vaillament comment il compte la sauver. Les fameux "contre-
ut" de "Di quella pira" ne sont pas de la plume de Verdi. Mais tout le monde les attend, tradition oblige. Verdi les auto-
risa "à condition qu’ils soient très beaux".
« Manrique
L’horrible feu de ce bûcher infâme
« Manrico
brûle en moi toutes fibres, m’enflamme !
Di quella pira l'orrendo foco
Bourreaux ! Eteignez ce bûcher ou, sous peu,
tutte le fibre m'arse, avvampò!...
de votre sang je l’éteindrai !
Empi, spegnetela, o ch'io fra poco
(à Léonore)
col sangue vostro la spegnerò...
Avant de t’aimer j’étais déjà son fils,
(a Leonora)
et ton martyre ne peut me retenir...
Era già figlio prima d'amarti,
Ma pauvre mère, j’accours pour te sauver
non può frenarmi il tuo martir...
ou, du moins, pour mourir avec toi!
Madre infelice, corro a salvarti,
o teco almeno corro a morir! Léonore
Je ne peux soutenir des coups si funestes...
Leonora
Ah, mieux vaudrait mourir !
Non reggo a colpi tanto funesti...
Oh quanto meglio sarìa morir! Manrique
L’horrible feu de ce bûcher infâme
Manrico
brûle en moi toutes fibres, m’enflamme !
« Di quella pira l'orrendo foco
Bourreaux ! Eteignez ce bûcher ou, sous peu,
tutte le fibre m'arse, avvampò!...
de votre sang je l’éteindrai !
Empi, spegnetela, o ch'io fra poco
(à Léonore)
col sangue vostro la spegnerò...
Avant de t’aimer j’étais déjà son fils,
(a Leonora)
et ton martyre ne peut me retenir...
Era già figlio prima d'amarti,
Ma pauvre mère, j’accours pour te sauver
non può frenarmi il tuo martir...
ou, du moins, pour mourir avec toi!
Madre infelice, corro a salvarti,
o teco almeno corro a morir! (Ruiz revient accompagné d’hommes en
armes)
(Ruiz torna con armati)
Ruiz et les hommes d’armes
Ruiz ed armati
Aux armes ! aux armes ! Voilà, nous sommes
All'armi! all'armi! Eccone presti
prêts;
a pugnar teco, o teco morir!
avec toi nous combattrons, et, s’il le faut,
Manrico avec toi nous mourrons...
All'armi! all'armi! »
Manrique
Aux armes ! aux armes »
L’air est utilisé dans la séquence d’ouverture du film Senso de Luchino Visconti.
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LA PRODUCTION
Norma
Opéra de Massy, saison 2009/2010
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LA DIRECTION MUSICALE _ Alain Guingal
Directeur général de 1975 à 1981 de l'Opéra d'Avignon, où il a dirigé, entre autres, Der
Fliegende Holländer, Thaïs, Simon Boccanegra et La Traviata, Alain Guingal a travaillé ré-
gulièrement avec les grandes maisons d'opéra en France. Dans le même temps, sa car-
rière internationale l'a amené au sein des opéras les plus prestigieux d'Europe: Bologne,
Florence, Turin, Barcelone, Madrid, Vienne et Munich.
Depuis sa première invitation en Espagne en 1982, Alain Guingal est régulièrement in-
vité au Teatro Real à Madrid, au Liceu à Barcelone, à Bilbao et à Santa Cruz. En 1988, il
fait ses débuts à l'Opéra de Paris, en ouverture de la saison d'opéra avec Rigoletto.
Son répertoire comprend Manon (Orchestre Philarmonique de Radio-France, 1992), Otello
(Chorégies d'Orange, 1993), Werther (Staatsoper de Vienne, 1991 ; Opéra Royal de Wal-
lonie à Liège, 1993), Iphigénie en Aulide (Staatsoper de Vienne, 1991 ), L’Italiana in Algeri
(Fête du Printemps à Bayreuth avec le Bayerische Staatsoper), La Traviata (Opéra national gallois à Cardiff).
En Italie, il est invité à diriger dans les salles les plus importantes: Teatro Regio de Turin (Esclarmonde, La Forza del des-
tino, Samson et Dalila), Teatro Comunale de Florence (Don Quichotte, La Voix Humaine avec Renata Scotto), Teatro
dell'Opera de Rome (Don Quichotte, Roméo et Juliette), Teatro Verdi de Trieste (Manon, Dialogues des Carmélites, Barbe-
Bleue, I Puritani, La Belle Hélène), le Teatro San Carlo de Naples (Roberto Devereux, La Traviata), Teatro Massimo de Palerme
(Faust), Teatro Regio de Parme (Roméo et Juliette), Festival d'opéra de Macerata (Carmen). Il est également apparu au Tea-
tro Comunale de Bologne, Teatro Carlo Felice de Gênes, le Teatro Lirico de Cagliari et il a mené sa première La Straniera
au Teatro Massimo Bellini de Catane.
Parmi ses performances, il convient de citer Don Quichotte et de Werther au Nouveau Théâtre national de Tokyo, la nou-
velle production de Faust au Teatro Real de Madrid, ses débuts de prestige à l'Opéra de Washington avec Don Quichotte,
un opéra qu'il a également mené à Nice et Liège. Invité à l'Opéra Royal de Wallonie pour Ernani, Il Trovatore, il était de
nouveau à l'Opéra de Toulon pour Werther. Il est retourné à Parme pour une nouvelle production réussie de L'Elisir d'amore
et de Lucia di Lammermoor au Macerata Opera Festival. A Bilbao, il a dirigé une nouvelle production de Carmen. A Lis-
bonne, il était le chef d'orchestre de Werther, production avec Giuseppe Sabbatini dans le rôle-titre.
Ses engagements récents comprennent Ballo in maschera et Turandot à Avignon, Manon à la Deutsche Oper de Berlin, La
forza del destino à Liège, Madama Butterfly à Oviedo et Metz, Werther à Turin. Durant les dernières saisons, il a dirigé La
Traviata à Marseille, Madama Butterfly et Don Quichotte à Tokyo, Werther à Las Palmas et à Gênes Les Contes d'Hoffmann
à Bilbao, Aïda à Liège, Mireille à Toulon, Thaïs à Oviedo. Il a récemment dirigé La Forza del destino à l'Opéra de Monte-Carlo
et Rigoletto à Metz, Lakmé à Nice, Lucia di Lammermoor en Avignon, Les Pêcheurs de Perles au Teatro Municipal de Santiago
du Chili, La Bohème à Metz, Lucia di Lammermoor à Reggio de Calabre et de Cosenza, Dialogues des Carmélites à la Fon-
dation d’Opera du Japon à Tokyo, Manon au Teatro dell'Opera di Roma et Don Quichotte à Palerme en septembre 2010.
Ses engagements futurs comprennent : Carmen et Tosca à Avignon, Lucia di Lammermoor à Metz et enfin Roberto Deve-
reux et Poliuto à Marseille.
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L’ORCHESTRE NATIONAL D’ILE DE FRANCE
Le messager de la musique symphonique en Île-de-France.
L’Orchestre National d’Île de France créé en 1974 est financé par le Conseil Régional d’Île-de-France et le ministère de
la Culture. Sa mission principale est de diffuser l’art symphonique sur l’ensemble du territoire régional et tout particu-
lièrement auprès de nouveaux publics.
De 2002 à 2008, le compositeur Marc-Olivier Dupin assure la direction générale de la formation ; il l’ouvre à de presti-
gieux chefs et solistes, élargit son répertoire, et rénove son approche du concert et du public. Roland David en a ensuite
pris la direction. L’orchestre compte désormais parmi les formations nationales les plus dynamiques.
Depuis avril 2009, il figure au top 10 des orchestres les plus engagés au monde du fameux mensuel Gramophone.
Diffusion d’un répertoire éclectique et novateur
L’Orchestre, composé de quatre-vingt-quinze musiciens permanents, donne chaque saison une centaine de concerts, of-
frant ainsi aux franciliens une grande variété de programmes sur trois siècles de musique, du grand symphonique à la
musique contemporaine, du baroque aux diverses musiques de notre temps (Lenine, Pink Martini, Craig Armstrong,
Paolo Conte ou encore Nosfell). L’orchestre innove également et a créé, depuis une quinzaine d’années, une centaine de
pièces contemporaines et un festival, Île de découvertes, dont la quatrième édition aura lieu à Cergy-Pontoise en mai
2012. L’Orchestre est très engagé dans la promotion et la création d’oeuvres pour le jeune public.
Yoel Levi, chef principal
Depuis la rentrée 2005, Yoel Levi est le chef principal de la formation. Son arrivée a renforcé l’exigence de qualité, la vo-
lonté d’élargir le répertoire symphonique et la cohésion musicale de l’Orchestre, ainsi que son rayonnement national et
international. Après quatre saisons fructueuses passées à la tête de l’orchestre, Yoel Levi a été reconduit dans ses fonc-
tions jusqu’en 2012.
Les musiciens : Premiers violons supersolistes : Ann-Estelle Médouze, Alexis Cardenas / Violons solos : Stefan Rodescu, Bernard Le Monnier Violons : Jean-Michel Jalinière (chef
d’attaque), Flore Nicquevert (chef d’attaque), Maryse Thiery (2e solo), Yoko Lévy-Kobayashi (2e solo),Virginie Dupont (2e solo), Jérôme Arger-Lefèvre, Marie-Claude Cachot, Marie Clouet,
Delphine Douillet, Isabelle Durin, Domitille Gilon, Bernadette Jarry-Guillamot, Léon Kuzka, Marie-Anne Pichard-Le Bars, Mathieu Lecce, Jean-François Marcel, Laëtitia Martin, Julie Oddou,
Marie-Laure Rodescu, Pierre-Emmanuel Sombret, Prisca Talon, Sylviane Touratier, Justine Zieziulewicz... / Altos : Murielle Jollis-Dimitriu (1er solo), Renaud Stahl (1er solo), Sonia Badets
(2e solo), Inès Karsenty (2e solo), Anne-Marie Arduini, Benachir Boukhatem, Frédéric Gondot, Catherine Méron, Lilla Michel Péron, François Riou, David Vainsot... / Violoncelles : Frédé-
ric Dupuis (1er solo), Anne-Marie Rochard (co-soliste), Bertrand Braillard (2e solo), Jean-Marie Gabard (2e solo), Béatrice Chirinian, Jean-Michel Chrétien, Céline Flamen, Sébastien Hur-
taud, Camilo Peralta, Bernard Vandenbroucque / Contrebasses : Robert Pelatan (1er solo), Didier Goury (co-soliste), Pierre Maindive (2e solo), Jean-Philippe Vo Dinh (2e solo), Philippe
Bonnefond, Tom Gélineaud, Florian Godard, Pierre Herbaux / Flûtes : Hélène Giraud (1er solo), Sabine Raynaud (co-soliste), Pierre Blazy / Piccolo : Nathalie Rozat / Hautbois : Jean-Mi-
chel Penot (1er solo), Jean-Philippe Thiébaut (co-soliste), Hélène Gueuret / Cor anglais : Marianne Legendre / Clarinettes : Jean-Claude Falietti (1er solo), Myriam Carrier (co-soliste) /
Clarinette basse : ... / Petite clarinette : Sandrine Vasseur / Bassons : Henry Lescourret (1er solo), Frédéric Bouteille (co-soliste), Gwendal Villeloup / Contrebasson : Cyril Esposito /
Cors : Robin Paillette (1er solo), Tristan Aragau (co-soliste), Marianne Tilquin, Jean-Pierre Saint-Dizier, Annouck Eudelin / Trompettes : Yohan Chetail (1er solo), Nadine Schneider (co-so-
liste), Pierre Greffin, Patrick Lagorce / Trombones : Patrick Hanss (1er solo), Laurent Madeuf (1er solo), Matthieu Dubray, Sylvain Delvaux / Contretuba / tuba-basse : André Gilbert / Tim-
bales : Jacques Deshaulle / Percussions : Georgi Varbanov, Gérard Deléger, Pascal Chapelon, Didier Keck / Harpe : Florence Dumont
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LE CHOEUR DE L’OPéRA-THéATRE DE LIMOGES
Le choeur de l’Opéra-Théâtre de Limoges compte 22 artistes recrutés sur au-
ditions pour la durée de la saison. Il est, le cas échéant, renforcé pour cer-
taines productions. Il a aussi vocation à diffuser le répertoire de musique
vocale sur le territoire régional. Ainsi, sous le nom d’Ensemble vocal, co-pro-
duit par l’Opéra-Théâtre et l’Agence Technique Culturelle Régionale du Li-
mousin, se constitue-t-il occasionnellement un répertoire original, puisé
dans les oeuvres du XIXème et XXème siècle et chanté dans une grande diver-
sité de lieux.
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LES DECORS, LES COSTUMES ET LES LUMIERES
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Marc Delamézière / LUMIèRE
Marc Delamézière, éclairagiste indépendant, travaille en Allemagne, Estonie, Chine,
France, Grèce, Italie, Russie, Suisse, etc. Au théâtre, il accompagne des metteurs en
scène tels que Jean-Marie Patte (Festival d’Avignon, Théâtre de la Colline, Théâtre Heb-
bel à Berlin) et Armand Gatti pour ses spectacles de 72 heures à Marseille, Sarcelles et
Strasbourg. Pour le Centre Pompidou à Paris, il conçoit les éclairages des expositions
Roland Barthes et Samuel Beckett. À l’opéra, il éclaire de nombreuses productions : Boris
Godounov à l’Opéra de Lyon, Tosca à l’Opéra de Nancy, Il barbiere di Siviglia à l’Opéra de
Vichy, Le nozze di Figaro et Così fan tutte à Avignon, Der fliegende Holländer à l’Opéra de
Rouen, Madama Butterfly au Théâtre de Caen, Turandot à l’Opéra de Marseille, Pelléas et
Mélisande à l’Opéra de Rennes, Riders to the sea de Ralph Vaughan Williams à la Maison
de la musique de Nanterre, Giovanna d’Arco au Grand-Théâtre de Reims, Les amours de
Bastien et Bastienne à la Cité de la musique, Idomeneo à l’Opéra de Nantes, Manon à Nice, Li Zite n’galera de Leonardo Vinci
à Ferrara et Bari, Rodelinda pour le Festival de Halle, Carmen à Shanghai, Pia de Tolomei de Donizetti à La Fenice, etc.
Dernièrement, il a participé à Ecrire-Roma de Marguerite Duras pour l’Odéon Théâtre de l’Europe et Falstaff d’après Wil-
liam Shakespeare pour le Théâtre National de Chaillot, The play about the baby d’Edward Albee pour le Théâtre Ambros
d’Athènes et le Théâtre National de Thessalonique, Il trovatore à l’Opéra de Tartu (Estonie), Gorki l’exilé de Capri au Théâ-
tre Cosmos de Moscou, Die Walküre à Marseille et Carmen aux Chorégies d’Orange. En 2008, il a éclairé Le pays de Guy
Ropartz pour l’Opéra de Tours, une production qui a reçu le prix Claude Rostand. À l’Opéra de Lausanne, il a déjà réalisé
les lumières de Pénélope, Véronique et Adriana Lecouvreur. En projet : La Cenerentola pour l’Opéra d’Avignon, Tosca et La
clemenza di Tito à Tours, Pelléas et Mélisande pour Nancy et Rouen, Carmen au Festival de Baalbeck (Liban), Manon et
Norma à Massy.
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LA DISTRIBUTION
Giuseppe Gipali a effectué ses débuts à La Scala de Milan, avec les Scènes
de Faust de Schumann (février). En janvier, elle a interprété
MANRICO (ténor) Knoxville Summer of 1915 de Barber avec l’Orchestre Sym-
phonique de Rochester, orchestre avec lequel elle a aussi
Né en Albanie, Giuseppe interprété auparavant Die vier letzte Lieder de Strauss et
Gipali fait ses études chantera prochainement Shéhérazade de Ravel. En juillet
musicales au Conserva- 2010 Adina est Aïda à Essen et, en octobre, interprétera
toire de Tirana, puis per- Aïda au Stade de France. La soprano sera, entre-autres, à
fectionne sa technique Jerez en Espagne, puis, en 2012, reprendra Il Trovatore à
vocale en Italie avec l'Opéra d'Avignon et pour ses débuts à l’Opéra de Mont-
Aldo Bottion. Il remporte réal.
le 2e prix au Concours Le répertoire de la cantatrice est vaste et ne cesse de
Operalia Placido Do- s'étendre. Il comprend notamment : les grands rôles mo-
mingo en 2003, puis fait zartiens (Fiordiligi, Vitellia, Pamina, La Comtesse Alma-
ses débuts dans Il trova- viva, Donna Anna & Donna Elvira…), Prima Donna de Viva
tore au Festival de Ravenne. Depuis, il s’est produit no- la Mamma de Donizetti, les rôles de Richard Strauss
tamment dans : Un ballo in maschera sous la direction de (Ariadne auf Naxos,…), et bien sûr les héroïnes de Verdi
Sir Charles Mackerras au Covent Garden de Londres, (Léonora, Aïda, Amelia…), Puccini (Tosca, Liu, Madama
Medea au Théâtre du Châtelet sous la direction d’Evelino Butterfly, Mimi et Musette,…) et du vérisme (Nedda,
Pidò, Rigoletto à Munich sous la direction de Riccardo Muti Maddalena d'Andrea Chénier..) et les grands rôles améri-
ainsi qu’à La Scala avec Riccardo Chailly, Simon Boccane- cains (Bess, Susannah…). Son répertoire français com-
gra à Gênes, dirigé par Nicola Luisotti, I masnadieri, Mac- prend déjà Micaela, et Thaïs, Salomé d'Hérodiade… sont
beth et Rigoletto à Bologne sous la conduite de Daniele en préparation.
Gatti, avec lequel il chante également dans Il trovatore et Adina Aaron est titulaire du diplôme supérieur de Chant
Macbeth au Festival de Ravenne. On l’entend encore dans et d'Art Lyrique de l'Université Internationale de Floride
Tosca et Un ballo in maschera à Marseille, La rondine à Tou- et du Boston Conservatory. Elle s'est ensuite perfection-
louse, Il trovatore à Toulon, Un ballo in maschera et Luisa née avec le Santa Fe Opera Apprentice Program et avec
Miller à Palerme, Don Carlo à Rome, Attila à Las Palmas et le Seattle Young Artist Program.
au San Carlo de Naples. Il participe à des concerts à La
Scala sous la direction de Riccardo Muti et à Venise sous
la direction de Georges Prêtre. Cette année 2009, il était
Riccardo (Un ballo in maschera) à Oviedo, Gualtiero (Il pi-
rata) à Marseille ainsi que le duc de Mantoue (Rigoletto) à Marzio Giossi
San Diego. En projet : Il trovatore au Liceu de Barcelone,
Simon Boccanegra à Oviedo, Attila à Marseille et Rigoletto IL COMTE DI LUNA (baryton)
à Vienne. Né à Bergame, Marzio
Giossi étudie le chant
dans sa ville natale, puis
à Bologne. Dès ses dé-
Adina Aaron buts, il a remporté plu-
sieurs Concours : «
LEONORA (soprano) Battistini » de Rieti, «
Bastianini » de Sienne, «
L'année 2010 est une Voix Verdiennes » de
année faste pour la so- Busseto…
prano Adina Aaron ; la Il mène une brillante car-
soprano vient de rem- rière lyrique en Italie et à l'étranger (France, Hollande,
porter un immense suc- U.S.A, Belgique, Suisse, Japon, Irlande) en chantant dans
cès Paris en avril dans le les rôles protagonistes de baryton dans les oeuvres : Il
rôle titre de Treemonisha Trovatore, l' Elisir de amore, Don Pasquale, Rigoletto, La Bo-
de Scott Joplin dans une hème, le Barbier de Séville, Clown, la Traviata, Cavalleria Rus-
nouvelle production du ticana, Fedora, La Gioconda, Madame Butterfly, La Force du
Théâtre du Châtelet. destin, Lucia de Lammermoor, Così fan tutte, Roberto Deve-
Juste auparavant, Adina reux, Turandot, Maria Stuarda, Don Carlo, l'Ami Fritz, Falstaff
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(Ford), Aïda, Nabucco, Ernani, Carmina Burana, Il Cappello di derica dans Luisa Miller à Dallas, Laura dans La Gioconda
paglia di Firenze, Il Maestro di cappella, Un Ballo in maschera, et Azucena à Santiago du Chili. Au Metropolitan de New
Messa di gloria de Puccini. Il a également participé au York, elle a interprété Ulrica, Azucena et la comtesse dans
"Festival des Nouveautés" au Théâtre Donizetti de Ber- La Dame de Pique. Elle vient de chanter Eugène Onéguine
game (première mondiale). avec le National Symphony Orchestra et cette saison,
Marzio Giossi a également travaillé avec les plus grands Azucena à Lausanne et Vichy ainsi que la Princesse dans
directeurs musicaux : Abbado, Muets, Gavazzeni, Oren, Suor Angelica à Miami.
Arène, Gain, Renzetti, Ranzani, Guingal, Pidò, Veronesi,
Mercure ; et les meilleurs metteurs en scène : Miller, Ron-
coni, Gregoretti, Samaritani, Joel, Santicchi.
Parmi ses derniers engagements, il faut citer Renato dans
Un Ballo in maschera (Avignon), Simon Boccanegra et Mac-
beth (Vercelli), Gérard dans Andrea Chenier (Pergolèse),
Giovanni Furlanetto
Germont dans La Traviata (Massy, Vichy, Avignon, Reims FERRANDO (basse)
et aux Chorégies d’Orange), Don Carlo dans La Forza del
destino (Avignon), Malatesta dans Don Pasquale (Grand Giovanni Furlanetto est
Théâtre de Genève), Iago dans Otello (Genève, Limoges et diplômé de chant du
Reims), le rôle-titre de Macbeth (Rennes). Conservatoire Pedrollo
En décembre 2010, il sera Dottor Malatesta dans Don Pas- de Vicenza. En 1988, il
quale à Bergame. remporte le Concours in-
ternational Luciano Pa-
varotti à Philadelphie et
chante sur les grandes
scènes italiennes et in-
Mzia Nioradze ternationales. Il travaille
sous la direction de Clau-
AZUCENA (mezzo-soprano) dio Abbado, Riccardo Chailly, Lorin Maazel, Antonio Pap-
pano, Daniele Gatti, Zubin Mehta, Riccardo Muti.
Géorgienne, Mzia Nio- On a pu l’entendre notamment dans Le Nozze di Figaro
radze étudie au Conser- (Comte, Figaro), Così fan tutte (Don Alfonso), Don Giovanni
vatoire de Tblisi puis se (rôle-titre, Leporello), La Clemenza di Tito (Publio), Il Bar-
perfectionne à l’Acadé- biere di Siviglia (Don Basilio), Il viaggio a Reims (Don Pro-
mie de musique d’Osimo fondo), La Gazza ladra (Podestà), Guillaume Tell (Walther),
en Italie. La saison 1991- Il Turco in Italia (Don Geronio), Otello de Rossini (Elmiro),
1992, elle rejoint la Linda di Chamounix (Prefetto), Don Pasquale (rôle-titre),
troupe de l’Opéra de Pa- Maria Stuarda (Talbot), Mosè (Osiride), Anna Bolena, Lucia
liashvili en Géorgie, où di Lammermoor (Raimondo), Lucrezia Borgia, I Capuleti e i
elle se produit dans les Montecchi (Capellio), La Sonnambula (Rodolfo), Luisa Mil-
rôles d’Eboli (Don Carlo), ler (Walter, Wurm), Aïda (le roi, Ramfis), Macbeth (Ban-
Azucena (Il Trovatore), Maddalena (Rigoletto) et Nano quo), Eugène Onéguine (Gremin), Serse (Ariodante),
(Daisi de Paliashvili). À l’Opéra de Batumi, elle chante dans Carmen (Escamillo), Il cappello di paglia di Firenze (Nonan-
Abessalom i Eteri de Sacharij Petrowitsch Paliashvili. Mzia court), La Vedova scaltra de Wolf-Ferrari, L’Heure espagnole
Nioradze est finaliste aux concours Elena Obratzsova et (Don Inigo), La Bohème (Colline).
Rimski-Korsakov à Saint-Pétersbourg, et Belevedere Plus récemment, il chante dans Maria Stuarda à l’Opéra
Hans Gabor à Vienne. Depuis 1996, elle est régulièrement de Lyon et au Théâtre du Châtelet à Paris, La Favorita au
invitée à chanter au Théâtre Mariinski de Saint-Péters- Teatro Municipal de Santiago du Chili, La Vedova scaltra à
bourg. Elle y a d’ailleurs fait ses débuts avec le rôle-titre Montpellier, Il Barbiere di Siviglia à La Fenice, à Naples et
de Carmen, puis y a interprété de nombreux rôles du ré- Santiago del Chile, Lucia di Lammermoor au Théâtre Royal
pertoire russe et verdien. Ces dernières années, elle a de la Monnaie, Il Turco in Italia à l’Opernhaus de Leipzig et
chanté dans la nouvelle production de Guerre et Paix de à la Staatsoper de Berlin, L’Étoile à la Staatsoper de Ber-
Prokofiev sous la direction de Gary Bertini à l’Opéra Bas- lin sous la direction de Simon Rattle. Ses engaments fu-
tille et au Metropolitan de New York, Konchakova dans turs comprennent notamment Il Barbiere di Siviglia au
Prince Igor de Borodine au Grand Opera de Houston, Eboli Capitole de Toulouse, Lucia di Lammermoor à Trieste et
à Essen, Paransema dans Arshak II (un opéra arménien) à Anna Bolena à Valence.
San Francisco, Jezibaba dans Rusalka à Lyon, Maddalena
dans Rigoletto, Carmen à San Francisco, Marina dans Boris
Godounov à Lyon et à New York, Dalila dans Samson et Da-
lila à Saint-Pétersbourg sous la direction de Valery Ger-
giev, Azucena dans Il Trovatore à Marseille, Bologne et
Santiago du Chili, Amneris dans Aïda à Tiblisi et Nice, Ul-
rica d’Un Ballo in maschera au Mariinski et au Bolshoï, Fe-
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Muriel Tomao Mai 2009, Opéra d'Avignon : Murielle Tomao est Alisa
dans Lucia di Lammermoor de Donizetti.
INES (soprano) En janvier 2010, elle se produira au Théâtre Gyptis dans
une création Hypatie de Pan Bouyoucas, musique
Après ses études au d'Alexandros Markeas, mise en scène Andonis Vouyou-
CNIPAL de Marseille, cas. Puis elle participera à Verfügbar aux Enfers de Ger-
Murielle Tomao obtient maine Tillion. Décembre 2010 : La Vie Parisienne (Melle de
le premier prix de chant Folle Verdure) à l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de
et DEM au Conservatoire Vaucluse.
National de Région de
Nice, puis le premier prix
de chant au Concours de
Béziers en 1996. Elle est
lauréate du concours
AS.LI.CO de Milan en
Julien Dran
2000. Elle débute dans Les Bavards (Béatrix) au Théâtre RUIZ (ténor)
Moulin de Marseille puis dans Antigone et Oedipus Rex au
Festival d’Epidaure (Grèce). A partir de 1997, elle inter- Né en 1983 à Bordeaux,
prète Don Carlo (Tebaldo), La Grande Duchesse de Gerolstein petit fils et fils d’artistes
(Wanda) et Don Giovanni (Zerlina) à l’Opéra de Marseille, lyriques, Julien Dran
à l’Opéra de Vichy et en Italie (Pise et Trevise). entre à l’âge de 11 ans au
On la retrouve ensuite dans Gianni Schicchi (Lauretta) et C.N.R. de sa ville natale
Die Zauberflöte (Pamina) aux théâtres de Brescia, Cre- en classe de Cor. Pas-
mona, Como et Pavia, puis Papagena dans le cadre du sionné par le chant et
Festival «Opera Estate 2000» de Milan organisé par La conseillé par ses parents,
Scala. Elle se produit dans Il Trovatore (Inès) et Madame il étudie le chant durant
sans Gêne (Giulia, Mme de Boulow) au Théâtre de Mo- deux ans dans la classe
dène, ouvrage qu’elle enregistre auprès de M.Freni. Elle de Lionel Sarrazin. Il dé-
interprète Ariadne auf Naxos (Echo) à Massy, Avignon, bute son expérience professionnelle en 2005. Il chante le
Amiens, Reims, Sceaux, Arras, Angoulême, Martigues, Cygne (Carmina Burana - Carl Orff), se produit au festival
Bourges et Caen, La Traviata (Annina) au Festival Verdi, à de Sagonnes dans un récital de mélodies (Haendel, Schu-
Parme, Modena et Reggio Emilia, Le Tzarévitch (Sonia) et bert, Schumann, Liszt, Tosti, Bernstein, Joplin et Gersh-
Cirano (Lisa) à l’Opéra de Metz, Manon (Javotte) au Capi- win) et interprète le Requiem de Haydn en l’église Notre
tole de Toulouse, Die Zauberflöte (Papagena - Erste Dame) Dame de Bordeaux. Durant les saisons 2006-2007, régu-
avec le Cirque Gruss, La Périchole à Toulon, Marianne lièrement invité à se produire en récital par le Rotary de
(création mondiale) et Il Trovatore (Inès) à l’Esplanade- Montpellier, il participe à une série de concerts autour des
Opéra de Saint-Etienne, Le Pays du Sourire en tournée avec grandes comédies musicales américaines. Engagé par
l’Opéra de Massy. En 2004, création du spectacle A la Vie l’ensemble orchestral de Tarbes pour interpréter la Messa
à l’Amour avec La Clé des Chants en tournée dans le Nord in Tempora Belli de Joseph Haydn, il est invité à chanter la
Pas de Calais, Lille et Reims. partie ténor solo du Magnificat de J.S. Bach et la Messe en
Murielle Tomao se produit également en récital dans des Ut de W.A. Mozart au 30eme festival de musique sacrée de
extraits de Simon Boccanegra (Amélia) à la Casa Verdi de Sylvanès. Pensionnaire du CNIPAL pour la saison 2007-
Milan, les Lieder de Strauss à l’Abbaye de Royaumont, 2008, il est invité à chanter, à Nice et Marseille, le Requiem
des concerts à Sablé et Pays de Loire, la Messe des Défunts de W.A. Mozart (Orchestre des jeunes de la Méditerra-
de M. Cazzati avec l’ensemble A Sei Voci à La Chaise Dieu. née, Dir Philippe Bender). Engagé à l’Opera de Marseille
En 2005/2006, elle participe à La Vie Parisienne (Melle de dans Un Ballo in Maschera (le serviteur d’Amelia) en 2008,
Folle Verdure) à l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de dans Aïda de Verdi (il messagero) et dans Manon Lescaut
Vaucluse, à Vichy et Saint Etienne. Un salon de musique de Puccini, en 2009, il est le ténor solo dans Le Roi David
pour Paul Cézanne au Festival des nuits d’été à Aix-en- d’A. Honegger pour le festival de Radio France et Mont-
Provence repris à Lourmarin et un spectacle sur la vie de pellier l’été 2008 et en février 2009 à Paris, salle Pleyel.
Berlioz donné en tournée. Lauréat du 21ème Concours de Clermont-Ferrand, il sera
Saison 2006-2007 La Vie Parisienne au Grand Théâtre de Ferrando dans Cosi Fan tutte en mars 2010 et participera
Reims (Melle de Folle Verdure), Lucia di Lammermoor à à la master-class Bellini dirigée par Janine Reiss à Cler-
l’Opéra de Marseille (Alisa), Marie Salomé dans La vierge mont-Ferrand en avril.
de Massenet au Festival de Musique sacrée de Marseille
et la reprise du spectacle sur la vie de Berlioz à Toulon.
Saison 2008-2009 Opéra de Marseille : après le rôle de
Taanach dans Salammbo de Reyer, Murielle Tomao inter-
prète Adèle dans Il Pirata de Bellini. En juin 2009, elle est
la Reine d'Egypte dans Solomon de Haëndel dans le cadre
du Festival de Musique sacrée de Marseille.
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EN SAVOIR PLUS... SUR LA VOIX
Il n’est pas exagéré de comparer la vie professionnelle d’un chanteur d’opéra à celle d’un sportif de haut niveau.
Acquérir une voix lyrique, c’est-à-dire une voix cultivée, prend plusieurs années. Il faut commencer jeune, après la mue
pour les garçons et vers 17 ou 18 ans pour les filles. La voix lyrique se distingue par la tessiture et la puissance. Le corps
est l’instrument de la voix car il fait office de résonateur.
Le secret de la voix lyrique réside dans le souffle. Il faut apprendre à stocker méthodiquement l’air, puis chanter sans que
l’on sente l’air sur la voix. Cela nécessite d’ouvrir la cage thoracique comme si l’on gonflait un ballon, c’est une respira-
tion basse, par le ventre, maintenue grâce au diphragme. Cette base permet ensuite de monter dans les aigus et de des-
cendre dans les graves, sans que la voix ne soit ni nasale ni gutturale.
Les vocalises, basées sur la prononciation de voyelles, consonnes, onomatopées servent à chauffer la voix en douceu-
ret à placer la voix justement.
Vous pouvez être surpris de voir l’expression du visage des chnateurs lorsqu’ils sont plongés dans l’interprétation d’une
oeuvre. Les mimiques, la gestuelle des chanteurs que l’on peut trouver caricaturales, sont souvent des aides techniques.
Il faut dégager le voile du palais comme un bâillement, écarquiller les yeux d’étonnement.
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L’ACTION CULTURELLE
CONFéRENCES
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CONTACTS :
SERVICE ACTION CULTURELLE _ OPéRA DE MASSY
1, place de France 91300 Massy
www.opera-massy.com
MARJORIE PIqUETTE [responsable] _ 01 69 53 62 16 _ marjorie.piquette@opera-massy.com
EUGéNIE BOIVIN [assistante] _ 01 69 53 62 26 _ eugenie.boivin@opera-massy.com