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IMMOBILISATIONS CORPORELLES
(NCT 05 & IAS 16)
I - INTRODUCTION
Généralement, les immobilisations corporelles représentent l’une des rubriques d’actifs les
plus importantes d’une entreprise, et concernent la majeure partie des investissements
productifs. Les utilisateurs des états financiers ont besoin d’informations sur
l’investissement de l’entreprise en immobilisations corporelles et la variation de cet
investissement.
Les actifs biologiques sont des animaux ou des plantes vivants. Exemples : moutons, bovins
laitiers, vignes, arbres fruitiers, etc.
Dans le cas où sa juste valeur ne pourrait pas être évaluée de manière fiable lors de sa
comptabilisation initiale, un actif biologique doit être évalué à son coût diminué du cumul des
amortissements et du cumul des pertes de valeurs. Une fois que la juste valeur de cet actif
biologique devient mesurable de manière fiable, l’entreprise doit le mesurer à sa juste valeur
diminuée des coûts au point de vent estimés.
Un immeuble de placement est un bien immobilier (terrain, bâtiment ou les deux) détenu
(par le propriétaire ou par le preneur dans le cadre d’un contrat de location financement)
pour retirer des loyers ou pour valoriser le capital ou les deux, plutôt que pour l’utiliser
dans la production ou la fourniture de biens ou de services ou à des fins administratives ou
le vendre dans le cadre de l’activité ordinaire.
Dans le modèle du coût, l’entreprise évalue tous ses immeubles de placement, après leur
comptabilisation initiale, en utilisant le traitement de référence de la norme IAS 16.
La définition des immobilisations corporelles recouvre une grande variété d’actifs, des plus
simples aux plus complexes (terrains, constructions, installations techniques, matériel et
outillage industriels, avions, navires, véhicules de transport, équipements de bureau, etc.).
Les biens de faible valeur individuelle, tels que les moules, outils et matrices peuvent être
regroupés par nature homogène et ensuite traités de manière globale.
Lorsque les différentes composantes d'une immobilisation corporelle ont des durées
d’utilité différentes ou procurent des avantages économiques selon des rythmes différents,
nécessitant des taux ou des modes d'amortissement différents, l’entreprise doit répartir le
coût total de l’actif entre ses différents éléments constitutifs et comptabiliser chaque
élément séparément (approche par composants). Par exemple, un avion et ses réacteurs
doivent être traités comme des actifs amortissables distincts s’ils ont des durées d’utilité
différentes.
Une entité ne comptabilise pas, dans la valeur comptable d’une immobilisation corporelle, les
coûts d’entretien courant (mais elle les comptabilise dans le résultat de la période au cours
de laquelle ils sont encourus). Les coûts d’entretien courant renferment
essentiellement des dépenses de main-d’œuvre et des consommables, et peuvent inclure des
pièces de rechange ordinaires. L’objet de ces dépenses est souvent décrit comme la
fonction de « réparation et maintenance » de l’immobilisation corporelle.
La poursuite de l’exploitation d’une immobilisation corporelle (un avion par exemple) peut être
soumise à la condition de la réalisation régulière d’inspections destinées à identifier
d’éventuelles défaillances, avec ou sans remplacement de pièces. Lorsqu’une inspection
majeure est réalisée, son coût est comptabilisé dans la valeur comptable de
l’immobilisation corporelle à titre de remplacement, si les critères de comptabilisation sont
satisfaits. Toute valeur comptable résiduelle du coût de la précédente inspection (distincte des
pièces physiques) est décomptabilisée. C’est le cas, que le coût de l’inspection
précédente ait ou non été identifié dans l’opération au cours de laquelle l’immobilisation a été
acquise ou construite. Si nécessaire, le coût estimé d’une inspection similaire future peut
être utilisé comme indication de ce qu’était le coût du composant existant de
l’inspection au moment de l’acquisition ou de la construction de l’élément.
Un actif acquis ou produit et qui est déjà prêt à être utilisé, peut comprendre un composant
inhérent à la nature de l’immobilisation et correspondant à des révisions majeures devant être
effectuées à intervalles réguliers et visant à permettre l’utilisation continue de
l’immobilisation pendant sa durée d’utilisation prévue.
Support pédagogique / Immobilisations corporelles 4
Lorsque ce composant n’a pas été facturé séparément ou spécifiquement identifié, son coût peut
être estimé sur la base du coût de la révision majeure si celle-ci était réalisée à la date
d’acquisition de l’immobilisation ou d’achèvement de sa production.
Comme les coûts de remplacement de certains composants, ces coûts sont amortis sur la
durée séparant deux révisions et lorsque les dépenses surviennent, elles sont inscrites à
l’actif et amorties sur la même durée. Aucune provision pour grosses réparations ne peut être
constituée.
22 : Immobilisations corporelles
221 : Terrains
2216 : Agencements et aménagements des terrains
222 : Constructions
2221 : Bâtiments
2225 : Installations générales, agencements et aménagements des constructions
2226 : Ouvrages d'infrastructure
2227 : Constructions sur sol d'autrui
223 : Installations techniques, matériel et outillage industriels
2231 : Installations techniques
2234 : Matériel industriel
2235 : Outillage industriel
2237 : Agencements et aménagements des installations techniques matériel et outillage
industriels
224 : Matériel de transport
228 : Autres immobilisations corporelles
2281 : Installations générales, agencements et aménagements divers
2282 : Equipements de bureau
2286 : Emballages commerciaux
23 : Immobilisations en cours
232 : Immobilisations corporelles en cours
238 : Avances et acomptes versés sur commandes d'immobilisations corporelles
24 : Immobilisations à statut juridique particulier
Une immobilisation corporelle qui remplit les conditions de comptabilisation en tant qu’actif doit
être évaluée à son coût.
Le coût d’un actif produit par une entreprise pour elle-même est déterminé en utilisant les
mêmes principes que pour un actif acquis. Si l’entreprise produit des actifs similaires en
vue de les vendre dans le cadre de son activité normale, le coût de cet actif est en général le
même que le coût de construction d’un actif destiné à la vente (voir NCT 4, Stocks). En
conséquence, tous les profits internes sont éliminés pour arriver à ces coûts. De même, les
coûts anormaux de gaspillage de matières premières, de main-d’œuvre ou d’autres
ressources encourus pour la construction d’un actif par l’entreprise pour elle-même ne sont
pas inclus dans le coût de cet actif. La norme NCT 13, Charges d’emprunt, établit les
critères de comptabilisation de la charge financière comme composante de la valeur
comptable d’une immobilisation corporelle produite par l’entreprise pour elle-même.
Immobilisation corporelle
Etat - TVA récupérable
Production d’immobilisation
Etat - TVA collectée
Exemple : Le 30 avril 2001, une entreprise achète une immobilisation corporelle dont le prix
est de 500 000 DT pour un règlement dans les 60 jours. Elle convient avec son
fournisseur de payer 200 000 DT à la livraison et le solde 14 mois plus tard. La facture passe
alors à 530 000 DT.
L’immobilisation doit être comptabilisée pour 500 000 DT, le supplément de prix étant
considéré comme une charge financière.
30/04/2001
Lorsque le prix au comptant n’est pas fixé, par exemple parce que ce mode de
règlement est rare, le coût de l’immobilisation s’obtient en actualisant les paiements au taux
d’un emprunt équivalent.
Supposons que le prix au comptant ne soit pas connu. On estime que l’entreprise aurait pu
obtenir un prêt équivalent au taux de 10 %.
Exemple : Une entreprise possède une voiture de tourisme estimée à 18 000 DT. Elle a été
acquise pour 50 000 DT et amortie de 40 000 DT.
1er cas : Cette voiture est échangée contre une autre dont la valeur vénale est
sensiblement identique. L’opération ne donne lieu à aucune écriture, s’agissant d’actifs de
même nature et de même valeur.
2ème cas : La voiture est échangée contre un matériel de production estimé lui aussi à 18
000 DT. Même si les biens ont la même valeur, l’opération donne lieu à la
constatation d’un résultat car il s’agit d’actifs de natures différentes.
Une entreprise détermine si une opération d’échange présente une substance commerciale en
considérant la mesure de la variation attendue de ses flux de trésorerie futurs du fait de cette
opération. Une opération d’échange a une substance commerciale si :
a. la configuration (risque, calendrier et montant) des flux de trésorerie de l’actif reçu
diffère de la configuration des flux de trésorerie de l’actif transféré ; ou
b. la valeur spécifique à l’entreprise de la partie de ses opérations affectée par l’échange
change ; et
c. la différence en (a) ou (b) est significative par rapport à la juste valeur des actifs
échangés.
Pour déterminer s’il existe ou non une substance commerciale, la valeur spécifique à
l’entreprise de la partie de ses opérations affectée par l’échange doit refléter les flux de
trésorerie après impôt.
Si une entreprise est en mesure de déterminer de manière fiable la juste valeur de l’actif reçu
ou de l’actif donné en échange, la juste valeur de l’actif donné en échange est alors utilisée
pour évaluer le coût de l’actif reçu, sauf si la juste valeur de l’actif reçu est plus clairement
évidente.
Le coût d’une immobilisation corporelle détenue par un preneur dans le cadre d’un contrat
de location- financement est déterminé selon IAS 17, Contrats de location.
La valeur comptable des immobilisations corporelles peut être diminuée du montant des
subventions publiques selon IAS 20, Comptabilisation des subventions publiques et
informations à fournir sur l’aide publique. Toutefois, selon NCT 12, Subventions
publiques, les coûts d’entrée des immobilisations corporelles sont évalués subventions
publiques applicables comprises.
Incorporation des pertes consécutives à une forte dévaluation monétaire dans le coût des
actifs (NCT 15 § 22) : Les pertes de change sur les passifs peuvent être incluses dans la
valeur comptable de l’actif lié seulement si ces passifs ne pouvaient être réglés et s’il
n’avait pas été possible en pratique de les couvrir avant la survenance de la forte
dévaluation ou dépréciation de la monnaie de présentation des états financiers. La valeur
comptable ajustée de l’actif ne doit pas excéder sa valeur recouvrable.
Lorsque les conditions d’incorporation des pertes de change dans le coût d’un actif sont
réunies, une entreprise doit incorporer dans le coût des actifs les pertes de change
postérieures encourues après la première forte dévaluation ou dépréciation de la monnaie de
présentation des états financiers seulement si toutes les conditions pour une telle
incorporation demeurent réunies.
Des acquisitions « récentes » d’actifs sont des acquisitions intervenues dans les douze mois
précédant la forte dévaluation ou dépréciation de la monnaie de présentation des états
financiers (d’après IAS 21, SIC 11).
Coût des terrains : Le coût d’un terrain comprend les frais engagés pour son acquisition
ainsi que tous les autres frais nécessaires pour le rendre propre à l’utilisation prévue. Ainsi,
le coût du terrain inclut ordinairement (1) le prix d’achat, (2) les frais juridiques, (3) les
frais engagés pour viabiliser le terrain (nivelage, remplissage, drainage et nettoyage), (4)
les frais engagés pour libérer le droit de propriété de toute dépendance, hypothèque ou
autres droits et (5) les frais engagés pour les améliorations dont la durée est indéterminable .
Lorsqu’un terrain est acquis dans le but de construire un bâtiment, tous les coûts de
préparation du terrain en vue de la construction sont considérés comme des coûts du
terrain. La démolition de vieux bâtiments, le nettoyage, le nivelage et le remplissage sont
considérés comme des coûts du terrain parce que ces frais sont nécessaires afin de préparer
le terrain à son utilisation. Tout produit que l’on pourrait retirer de la préparation du terrain,
comme la revente de matériaux de démolition ou la vente du bois abattu, sont déduits du
coût du terrain.
Les cotisations spéciales facturées pour des améliorations, comme le pavage ou l’éclairage
de la rue, les égouts et le système de drainage, s’ajoutent ordinairement au compte
« Terrain » parce qu’elles sont de nature relativement permanente et que l’entretien et le
remplacement de ces éléments sont habituellement pris en charge par la municipalité. De
plus, des frais occasionnés par des travaux, comme l’aménagement paysager, pris en charge
par le propriétaire et visant à augmenter la valeur du terrain, sont généralement inclus dans
le compte « Terrain ». Toutefois, il serait préférable d’inscrire dans un compte distinct
certains frais concernant les améliorations dont la durée est limitée, comme les frais
engagés pour les entrées de garage privées, les trottoirs, les clôtures et les espaces de
stationnement. Ces derniers frais devraient être amortis sur la durée estimative des
améliorations en cause.
Exemple : La société ABC décide d’acheter une partie des actifs d’une petite entreprise
XYZ pour la somme de 80 000 DT. Cette dernière est dans la phase de liquidation et le
montant concernant les biens cédés se répartit comme suit :
On peut ventiler le prix d’achat de 80 000 DT sur la base des justes valeurs respectives de la
façon suivante :
Selon la norme IAS 16, une entreprise doit choisir pour méthode comptable :
soit le modèle du coût : Après sa comptabilisation initiale en tant qu’actif, une
immobilisation corporelle doit être évaluée à son coût diminué du cumul des
amortissements et du cumul des pertes de valeur ;
soit le modèle de la réévaluation : Après sa comptabilisation initiale en tant qu’actif,
une immobilisation corporelle dont la juste valeur peut être évaluée de manière fiable
doit être comptabilisée à son montant réévalué, à savoir sa juste valeur à la date de la
réévaluation, diminuée du cumul des amortissements et du cumul des pertes de valeur
ultérieures. Les réévaluations doivent être effectuées avec une régularité suffisante pour
que la valeur comptable ne diffère pas de façon significative de celle qui aurait été
déterminée en utilisant la juste valeur à la date de clôture. Lorsqu’une immobilisation
corporelle est réévaluée, toute la catégorie des immobilisations corporelles dont fait
partie cet actif doit être réévaluée. Lorsque la valeur comptable d’un actif est
augmentée à la suite d’une réévaluation, l’augmentation doit être créditée directement
en capitaux propres sous la rubrique « écarts de réévaluation », ou comptabilisée en
résultat dans la mesure où elle compense une diminution précédemment comptabilisée
en résultat à la suite d’une réévaluation négative (et non imputée sur la rubrique
« écarts de réévaluation » dans la limite de son solde créditeur).
La norme NCT 5 a retenu le modèle du coût de la norme IAS 16. La valeur comptable d’une
immobilisation corporelle correspond au maintien du coût historique, équivalent au coût
d'entrée diminué des amortissements cumulés. Cette valeur comptable ainsi
déterminée peut devoir être réduite d’une provision pour dépréciation (ou perte de valeur)
calculée en fonction de la valeur recouvrable de l’actif.
Amortissements :
Chaque partie d’une immobilisation corporelle ayant un coût significatif par rapport au coût
total de l’élément doit être amortie séparément.
Une partie significative d’une immobilisation corporelle peut avoir une durée d’utilité et un
mode d’amortissement identiques à la durée d’utilité et au mode d’amortissement d’une autre
partie significative de la même immobilisation. Ces parties peuvent être regroupées pour
déterminer la dotation aux amortissements.
Selon la norme NCT 5, le montant amortissable d'une immobilisation corporelle doit être
réparti de façon systématique sur sa durée d'utilité. Une dotation aux amortissements est
constituée même si la valeur de l’actif est supérieure à sa valeur comptable.
La valeur résiduelle est le montant net qu’une entreprise s’attend à obtenir d’un actif à la fin
de sa durée d’utilité, après déduction des coûts de sortie attendus. Dans la pratique, la
valeur résiduelle d’un actif est souvent non significative et, par conséquent, non prise en
compte dans le calcul du montant amortissable.
La valeur résiduelle est estimée à la date d’acquisition et ne doit pas être modifiée
ultérieurement pour tenir compte des variations de prix.
Exemple (1) : Amortissement avec valeur résiduelle : Une entreprise acquiert pour 100
000 DT une immobilisation dont la durée de vie économique est de 5 ans mais qu’elle
prévoit de revendre après 3 années d’utilisation.
La non-déduction de la valeur résiduelle aboutirait à un amortissement annuel de 100
00 / 5 = 20 000 DT et à une valeur nette comptable de 100 000 - (20 000 x 3) = 40
000 DT à la date de cession.
Exemple (2) : Coûts de remise en état du site : Une entreprise bénéficie d’une
concession de 10 ans pour l’exploitation d’un parc d’attraction sur un terrain
municipal. Elle s’est engagée à rendre le terrain libre de toute construction à
l’expiration de ce délai. Le coût d’acquisition des équipements du parc est de 1 000 000
DT. Leur valeur résiduelle à l’issue de la période d’exploitation est estimée à 200 000
DT. Les coûts de démontage des installations et de remise en état du site ont été évalués
à 50 000 DT.
1ère solution :
2ème solution :
b. La durée d'utilité est (a) soit la période pendant laquelle l’entreprise s’attend à utiliser
un actif (b) soit le nombre d’unités de production ou d’unités similaires que l’entreprise
s’attend à obtenir d’un actif.
L’ensemble des facteurs suivants doit être pris en considération pour déterminer la
durée d’utilité d’un actif :
l’usage attendu de cet actif par l’entreprise (qui est évalué par référence à la
capacité ou la production physique attendue de l’immobilisation corporelle) ;
l’usure physique attendue (qui dépend de facteurs opérationnels tels que les
cadences d’utilisation de l’actif, le programme de maintenance de l’entreprise et les soins
apportés à l’actif en dehors de sa période d'utilisation) ;
l’obsolescence technique (qui découle de changements ou d’améliorations dans la
production, ou d’une évolution de la demande du marché pour le produit ou le
service fourni par l’actif) ; et
Les terrains et constructions sont des actifs distincts, traités séparément en comptabilité
même lorsqu’ils sont acquis ensemble. Sauf quelques exceptions, telles que des
carrières et des sites de décharge, les terrains ont une durée d’utilité illimitée et ne sont donc
pas amortis. Les constructions ont une durée de vie limitée et sont, en
conséquence, des actifs amortissables. Une augmentation de la valeur du terrain sur
lequel est édifiée une construction n’affecte pas la détermination du montant
amortissable de la construction.
La durée d’utilité d’une immobilisation corporelle doit être réexaminée périodiquement et, si
les prévisions sont sensiblement différentes des estimations antérieures, la dotation aux
amortissements de l’exercice en cours et des exercices futurs doit être ajustée. Une révision
la de durée d'amortissement est considérée comme un changement d’estimation et non
comme une correction d’erreur ou un changement de méthode comptable et doit, en
conséquence, faire l'objet d'un ajustement prospectif et non rétrospectif. Les notes aux
états financiers doivent mentionner la nature et le montant du changement
d’estimation lorsque son incidence est significative.
La durée d’utilité peut être allongée du fait de dépenses ultérieures sur l’actif qui
améliorent son état au-delà de son niveau de performance défini à l’origine. A contrario, des
changements technologiques ou des évolutions du marché des produits
correspondants peuvent réduire la durée d’utilité de l’actif.
D’où une valeur nette comptable à fin 2001 de 120 000 - 30 000 = 90 000 DT.
Selon la norme IAS 16, le montant amortissable d’un actif doit être réparti
systématiquement sur sa durée d’utilité.
La valeur résiduelle et la durée d’utilité d’un actif doivent être révisées au moins à
chaque fin de période annuelle et, si les attentes diffèrent par rapport aux estimations
précédentes, les changements doivent être comptabilisés comme un changement
d’estimation comptable conformément à IAS 8, Méthodes comptables, changements
d’estimations comptables et erreurs.
La valeur résiduelle d’un actif peut augmenter jusqu’à atteindre ou excéder la valeur
comptable de l’actif. Dans ce cas, la dotation à l’amortissement de l’actif est nulle, à moins et
jusqu’à ce que sa valeur résiduelle baisse ensuite jusqu’à un montant inférieur à la valeur
comptable de l’actif.
L’amortissement d’un actif commence dès qu’il est prêt à être mis en service, c’est-à-dire dès
qu’il se trouve à l’endroit et dans l’état nécessaires pour pouvoir l’exploiter de la manière
prévue par la direction. L’amortissement d’un actif doit cesser à la 1 ère date à laquelle cet
actif est classé comme détenu en vue de la vente (ou inclus dans un groupe destiné à être
cédé qui est classé comme détenu en vue de la vente) selon IFRS 5 ou à la date à laquelle cet
actif est décomptabilisé. Par conséquent, l’amortissement ne cesse pas lorsque l’actif est
inutilisé ou mis hors service, sauf s’il est entièrement amorti. Toutefois, selon le mode
d’amortissement fondé sur l’utilisation, la dotation aux amortissements peut être nulle lorsqu’il
n’y a aucune production.
La durée d’utilité d’un actif est définie en fonction de l’utilité attendue de cet actif pour
l’entreprise. La politique de gestion des actifs d’une entreprise peut faire intervenir la
sortie d’actifs au bout d’un délai spécifié ou après consommation d’une certaine quantité
d’avantages économiques futurs représentatifs de cet actif. En conséquence, la durée
d’utilité d’un actif peut être plus courte que sa vie économique. L’estimation de la durée
d’utilité de l’actif est affaire de jugement, basé sur l’expérience de l’entreprise pour des
actifs similaires.
c. Le mode d'amortissement utilisé doit refléter le rythme selon lequel les avantages
économiques futurs liés à l’immobilisation corporelle sont consommés par l'entreprise.
Le mode d’amortissement retenu est donc choisi sur la base des avantages économiques
attendus de l’actif et est appliqué de façon constante d'un exercice à l'autre. Il doit être
réexaminé périodiquement et, en cas de modification importante du rythme attendu des
avantages économiques futurs, le mode d’amortissement doit être modifié pour refléter
ce changement de rythme. Lorsqu'un tel changement de mode d'amortissement est
nécessaire, il doit être comptabilisé comme un changement d'estimation comptable et la
dotation aux amortissements de l’exercice et des exercices futurs doit être ajustée.
Inconvénients :
− Le taux de rendement d’un bien (bénéfice généré / coût du bien) a tendance à
s’accroître avec les années même lorsque le bénéfice est constant, car la valeur
comptable nette du bien diminue ;
− Elle ne tient pas compte du fait que la productivité d’une immobilisation peut
diminuer au fur et à mesure qu’elle vieillit.
Formule :
Coût - Valeur résiduelle
Valeur résiduelle
= (1-r) n
Coût
n
Valeur résiduelle
= (1 r)
Coût
Valeur résiduelle
1- = r
Coût
où n = période d’amortissement.
La méthode de l’amortissement proportionnel à ordre numérique inversé des années
renferme une particularité importante. Lorsqu’un bien est acquis en cours d’exercice,
la charge d’amortissement du premier exercice doit correspondre au prorata du
nombre de mois où ce bien a été en état de servir, tout comme pour la méthode de
l’amortissement linéaire et la méthode de l’amortissement dégressif. Néanmoins,
contrairement à ces dernières méthodes, il faudra que chaque charge d’amortissement
annuel soit comptabilisée en entier. Une portion de la première charge annuelle est
comptabilisée dans l’exercice où a lieu l’acquisition du bien, en fonction du prorata de
mois que le bien a été en état de servir. L’autre portion de cette première charge
annuelle doit être comptabilisée au cours du deuxième exercice. Le prorata de mois non
pris en compte dans le deuxième exercice doit être appliqué au calcul de la deuxième
charge annuelle.
Par ailleurs, selon l’article 8 du code des incitations à l’investissement, les entreprises
peuvent opter pour le régime de l’amortissement dégressif au titre du matériel et des
équipements de production dont la durée d’utilisation dépasse sept années selon le
mode d’amortissement linéaire prévu par le code de l’IRPP et de l’IS, à l’exclusion du
mobilier et du matériel de bureau.
La durée de vie utile est exprimée en terme d’unité d’œuvre : unités de production ou
unités similaires. Il est souvent préférable d’utiliser les unités produites à titre d’unité
d’œuvre puisque celles-ci génèrent habituellement une meilleure répartition des coûts.
Formule :
Unités de production de l’exercice
Coût - Valeur résiduelle x
Total des unités de production de la
durée de vie utile du bien
L’estimation des unités de production de la durée de vie utile du bien doit souvent être
révisée. Il s’agit d’une révision d’estimation comptable. On doit modifier la charge
d’amortissement d’une façon prospective, de cette façon :
Exemple : Pour honorer un contrat portant sur la fourniture de 100 000 pièces sur trois ans,
une entreprise a mis au point une machine étroitement spécialisée dont le coût de
production est de 80 000 DT. L’échéancier de livraison des pièces a été fixé ainsi, en
accord avec le client :
Plutôt que d’amortir cet actif linéairement ou dégressivement sur trois ans, méthodes qui
ne traduiraient pas le rythme réel de dépréciation, il semble préférable de baser
l’amortissement sur les quantités produites, à savoir :
Dépréciation :
La valeur recouvrable est le montant que l'entreprise compte tirer de l'usage futur de
l'immobilisation corporelle, y compris sa valeur résiduelle de cession. Pour un actif encore en
usage, la valeur recouvrable est déterminée en actualisant les flux de trésorerie (cashflows )
liés à ce bien :
Pour une immobilisation corporelle retirée du service actif (à céder), la valeur recouvrable est
sa valeur de réalisation nette.
Lorsque la valeur recouvrable est inférieure à la valeur nette comptable, une provision
pour dépréciation est constatée (pour ramener la valeur nette comptable au montant
recouvrable). Une réduction de valeur est opérée lorsque la moins-value est irréversible (de
manière définitive).
Pour déterminer si une immobilisation corporelle est dépréciée, une entité applique IAS 36,
Dépréciation d’actifs. Cette norme explique comment une entreprise revoit la valeur
comptable de ses actifs, comment elle détermine la valeur recouvrable d’un actif et dans quels
cas elle comptabilise ou repend une perte de valeur.
Une immobilisation corporelle doit être éliminée du bilan lors de sa sortie ou lorsque l’actif est hors
d’usage de façon permanente et que l’entreprise n’attende plus d’avantages économiques futurs de
sa sortie.
Les profits ou les pertes provenant de la mise hors service ou de la sortie d’une immobilisation
corporelle doivent être déterminés par différence entre les produits de sortie nets estimés et la
valeur comptable de l’actif, et doivent être comptabilisés en produits ou en charges dans le
compte de résultat.
Lorsqu’une immobilisation corporelle est échangée contre un actif similaire (de même nature), le
coût de l’actif acquis est égal à la valeur comptable de l’actif sorti et ne s’accompagne ni de gain ni
de perte.
Si une entreprise comptabilise dans la valeur comptable d’une immobilisation corporelle le coût
de remplacement d’une partie de celle-ci, elle décomptabilise la valeur comptable de la partie
remplacée, que cette dernière ait ou non été amortie séparément. Si l’entreprise n’est pas en
mesure de déterminer la valeur comptable de la partie remplacée, elle peut utiliser le coût de
remplacement comme indication de ce qu’était le coût de la partie remplacée au moment de
son acquisition ou de sa construction.
Les états financiers doivent indiquer, pour chaque catégorie d’immobilisations corporelles :
a. les conventions d’évaluation utilisées pour déterminer la valeur brute comptable ;
b. les modes d’amortissements utilisés ;
c. les durées d’utilité ou les taux d’amortissements utilisés ;
d. la valeur brute comptable et le cumul des amortissements (regroupé avec le cumul des
pertes de valeur) à l’ouverture et à la clôture de l’exercice ;
e. un rapprochement entre la valeur comptable à l’ouverture et à la clôture de l’exercice
montrant :
les entrées ;
les sorties ;
les acquisitions par voie de regroupements d’entreprises ;
les pertes de valeur comptabilisées dans le compte de résultat durant l’exercice selon
la norme IAS 36 (s’il y a lieu) ;
les pertes de valeur reprises dans le compte de résultat durant l’exercice selon la
norme IAS 36 (s’il y a lieu) ;
les amortissements ;
les autres mouvements.
Le choix du mode d’amortissement et l’estimation de la durée d’utilité des actifs sont affaire de
jugement. En conséquence, l’indication des modes adoptés, des durées d’utilité estimées ou des
taux d’amortissement apporte aux utilisateurs des états financiers des informations leur permettant
d’examiner les politiques retenues par les dirigeants et autorisant la comparaison avec d’autres
entreprises. Pour des raisons similaires, il est nécessaire d’indiquer la dotation aux
amortissements d’un exercice et le cumul des amortissements à la fin de cet exercice.
Les utilisateurs des états financiers trouveront les informations suivantes également adaptées à
leurs besoins :
a. la valeur comptable des immobilisations corporelles temporairement inutilisées ;
b. la valeur brute comptable de toute immobilisation corporelle entièrement amortie qui est
encore en usage ;
c. la valeur comptable des immobilisations corporelles inutilisées et prêtes à être sorties ; et
d. la juste valeur des immobilisations corporelles lorsque celle-ci diffère de façon significative de
la valeur comptable.
Cas n°1
Données :
Le 1er janvier 2001, la société KLM acquiert un équipement de production pour un montant de
250 000 DT. Les frais supplémentaires suivants sont constatés :
− Livraison 18 000 DT
− Installation 24 500 DT
− Coûts généraux indirects 3 000 DT
Les rapports mensuels de gestion indiquent que pour les 5 premiers mois, les quantités
produites par cet équipement, du fait de leur faible importance, se sont traduites par une perte
opérationnelle de 15 000 DT. Les mois qui suivent apportent des résultats beaucoup plus
encourageants.
L’équipement a une durée d’utilité estimée à 10 années et une valeur résiduelle de 18 000 DT. Les
frais de démantèlement sont estimés à 12 500 DT.
A l’origine, quelle valeur est comptabilisée comme coût historique de l’actif, et quelles sont les
charges annuelles dans les états financiers correspondant à la consommation des avantages
économiques futurs de cet actif ?
Solution :
Données :
Pour l’implantation de son projet, la société C a acheté un terrain dans une zone rurale aux
conditions suivantes :
− Prix d’achat : 300 000 DT payables 50 % au comptant, le reste après une année ; −
Commission de l’agent immobilier : 3 000 DT ;
− Frais de rédaction de l’acte : 2 000 DT ;
− Droits d’enregistrement : 18 000 DT.
Les frais de démolition d’un vieil édifice qui se trouvait sur ce terrain lors de son acquisition, se
sont élevés à 10 000 DT. Les matériaux de construction ainsi récupérés ont été utilisés pour édifier
la nouvelle construction, leur valeur est estimée à 7 000 DT.
En vue d’aménager le terrain pour la construction, de vieilles plantations d’oliviers ont été
enlevées et vendues à 5 000 DT. D’autres plantations (équivalentes à celles enlevées) sur des
parties périphériques du terrain, ont été laissées dans leur état initial.
Solution :
Un permis de construire a une date de validité limitée, son coût est généralement capitalisé dans
le compte « Construction en cours ».
Si l’entreprise ne réalise pas son projet, le permis de construire, s’il n’est pas renouvelé, n’est
plus valide après 3 ans ; son coût sera alors constaté en charges.
d. Pour la valeur des matériaux récupérés (7 000 DT) utilisés pour édifier la construction, ils
devraient normalement venir en augmentation du coût de la construction.
La valeur actuelle de 50 % de 300 000 DT payables dans un an à 8 % est de : 138 889 DT, la
différence de 11 111 DT constitue une charge financière.
Du fait que la société C n’a pas commencé son exploitation, l’étudiant pourrait proposer que
ces charges constituent des frais préliminaires.
Coût total du terrain = 150 000 + 138 889 + 27 000 = 315 889 DT.
f. Dans la mesure ou l’échéance de la 2ème tranche a lieu après la date de clôture de l’exercice
(une année), la charge financière de 11 111 DT doit être rattachée au premier exercice et
une charge constatée d’avance doit être comptabilisée.
Si l’étudiant opte pour les frais préliminaires, il doit proposer la résorption de ces frais dans
les conditions prévues par NCT 10.
g. La question des autres plantations laissées en l’état doit être soulevée par l’étudiant.
La société A fait l’acquisition d’un robot à peinture qui a été construit spécialement pour sa
chaîne de production. Elle émet cinq traites annuelles de 20 000 DT chacune, ne portant pas
intérêt, à la société B pour l’achat de ce nouveau matériel, alors que le taux d’intérêt en
vigueur pour des emprunts de même nature est de 10%.
La juste valeur de ce robot qui a été construit spécialement pour la société A peut être évaluée par le
calcul de la valeur actualisée des traites :
1 - (1,1)-5
Juste valeur = 20 000 x = 75 816
0,1
A la date de l’achat
Matériel 75 816
Charges financières différées 24 184
Effets à payer 100 000
Données :
Le 1er avril, la société D a acquis un ensemble immobilier pour le logement de son personnel.
L’acte d’achat prévoit un versement initial de 200 000 DT et une rente annuelle de 10 000 DT, à
échoir le 31 mars. L’espérance de vie du crédirentier lors de la signature de l’acte est de 15 ans.
La juste valeur de l’ensemble immobilier à cette date est de 276 060 DT. Le prix de la
construction est le double de celui du terrain. Sa durée de vie utile est de 40 ans.
La Société compte bénéficier des avantages prévus par l’article 13 du code de l’IRPP et de l’IS.
A l’occasion de cette opération, elle a supporté des droits de mutation et des frais d’acte
respectivement de 22 560 DT et 1 380 DT.
Coût d’entrée de l’ensemble immobilier : 300 000 ; soit : Terrain : 100 000
(276 060 + 22 560 + 1 380) Construction : 200 000
1 - (1 + t) - 15
(276 060 - 200 000) = 10 000 x t = 10 %
t
76 060
01/04/97
Terrains 100 000
Constructions 200 000
Données
La baisse des prix du produit à la consommation a entraîné celle des équipements nécessaires à sa
fabrication. Les mêmes équipements neufs se négocient à fin 1998 à 1 800 000 DT. La jute valeur
des équipements de la société est estimée à 1 200 000 DT.
A fin 1998, on peut considérer que le groupe d’immobilisations étudié sera utile jusqu’à fin
2003.
Voici les cash-flows prévisionnels de l’investissement sur la période 1999 - 2003 (montants
exprimés en milliers de DT) :
Solution
− Cash-flows actualisés: