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Les Principaux Regimes de La Fiscalite Ivoirienne

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LES PRINCIPAUX REGIMES DE LA FISCALITE IVOIRIENNE

La fiscalité ivoirienne est moderne et n’a rien à envier à celui des pays
développés. En effet, c’est un système souple qui prévoit de nombreuses
mesures d’allègements fiscaux. Il est déclaratif cependant l’administration se
réserve le droit de contrôler l’exactitude des déclarations dans un cadre juridique
bien défini.

Dans cet article nous vous présenterons les régimes principaux du système
fiscal ivoirien.

Le système fiscal ivoirien comporte quatre principaux régimes d’imposition.

LE REGIME DE LA TAXE FORFAITAIRE.

Ce régime est réservé aux petits commerçants et artisans réalisant un chiffre


d’affaires annuel inférieur à 5 000 000 Francs CFA TTC.

LE REGIME DE L’IMPÔT SYNTHETIQUE.

L’impôt synthétique est un prélèvement forfaitaire qui regroupe la patente,


l’impôt sur les bénéfices et la taxe sur la valeur ajoutée. Il s’agit d’une cotisation
annuelle dont le paiement est fractionné en 12 mensualités.

Sont concernés par ce régime :

· Les personnes physiques réalisant des activités de production et de commerce


(principalement la vente de marchandise, d’objets, de fournitures et denrées à
emporter ou à consommer sur place de fournir le logement, les exploitations
agricoles, planteurs et éleveurs lorsque le chiffre d’affaires TTC annuel est
compris entre 5 et 50 millions de FCFA TTC.

· Les personnes physiques effectuant des prestations de service, lorsque leur


chiffre d’affaires annuel se situe entre 5 et 25 millions de FCFA TTC.

· Les personnes physiques qui exercent simultanément des activités relevant des
deux catégories visées plus haut ne sont soumises à l’impôt synthétique que dans
la mesure où aucune des deux limites de 50 millions et 25 millions n’est
dépassée.

Déclaration de l’impôt synthétique

Dans ce régime, les contribuables sont tenus de souscrire au plus tard le 31


Janvier de chaque année, leur déclaration. Le montant de l’impôt synthétique dû
par l’un contribuable au titre de l’année en cours est fixé à partir des éléments
contenus dans ladite déclaration d’impôt synthétique et est déterminé chaque
année par les services des impôts du lieu d’exercice de l’activité.

Paiement de l’impôt synthétique

Les contribuables sont tenus d’effectuer spontanément auprès de la recette des


impôts du lieu d’exercice de leur activité avant le 15 du mois, un versement égal
au 1/12ème du montant de leur impôt annuel exigible.

Leurs obligations comptables sont :

· La tenue d’une comptabilité selon le système minimal de la trésorerie.

· La tenue d’un registre chronologique de toutes les factures des achats et des
dépenses.
· La tenue d’un registre chronologique numérique de toutes les factures des
ventes ou des prestations.

Dépôt des états financiers

Les assujettis à l’impôt synthétique sont tenus de déposer au plus tard le 30


juin suivant la date de clôture de l’exercice comptable, leurs états financiers
établis suivant le système minimal de trésorerie.

LE REGIME DU REEL SIMPLIFIE D’IMPOSITION

Ce régime s’applique aux :

· Entreprises de production ou de commerce (principalement, la vente de


marchandises, d’objets, de fournitures et denrées à emporter ou a consommer
sur place ou de fournir le logement, les exploitations agricoles, planteurs et
éleveurs lorsque le chiffre d’affaires TTC annuel est compris entre 20 et 150
millions de F CFA.

· Les entreprises qui exercent simultanément des activités relevant des deux
catégories visées plus haut ne sont soumises au régime du réel simplifié
d’imposition que dans la mesure où aucune des deux limites de 150 millions et
15 millions n’est pas dépassée.

· Les entreprises dont le chiffre d’affaires s’abaisse en dessous des limites citées
plus haut ne sont soumises au régime de l’impôt synthétique que lorsque leur
chiffre d’affaires est resté à ces limites pendant trois exercices consécutifs.

· Les chiffres limites indiqués ci-dessus sont ajustés au prorata du temps


d’exploitation pour les entreprises qui commencent ou cessent leurs activités en
cours d’année.
Déclarations comptables et fiscales

Les contribuables ont l’obligation au plan fiscal, de tenir une comptabilité


simplifiée comportant obligatoirement :

– Un livre des achats ;

– Un livre des frais généraux ;

– Un livre des salaires et des charges sociales ;

– Un livre des ventes et des prestations réalisées ;

– Un livre des caisses retraçant au jour le jour toutes les recettes et les dépenses
et tous les apports et prélèvement effectués par l’exploitant.

Dépôt des états financiers annuel établis et présentés conformément au droit


OHADA au plus tard le 30 mai suivant la date de clôture de l’exercice
comptable.

Calcul de l’impôt

Le taux de l’impôt est fixé à :

– 25% pour les personnes morales ;

– 20% pour les personnes physiques.


Le taux de l’IMF est de 2% du chiffre d’affaires toutes taxes comprises.

Dépôt de la déclaration de résultat

Au plus tard le 20 avril suivant la date de clôture de l’exercice comptable.

Paiement de l’impôt

Les contribuables relevant du RSI sont redevables soit de l’impôt sur les
bénéfices industriels et commerciaux, soit de l’impôt minimum forfaitaire,
payable en trois fractions : 20 avril, 20 juin, 20 septembre.

L’IMF est exigible au titre d’un exercice lorsque le montant de l’impôt sur les
bénéfices dudit exercice lui est inférieur.

Les entreprises nouvelles sont exonérées d’IMF au titre de leur premier


exercice comptable.

Les contribuables au RSI acquittent leurs impôts mensuels au plus tard le 10


du mois et leurs impôts trimestriels, le 10 du mois suivant la fin du trimestre.

LE REGIME DU REEL NORMAL D’IMPOSITION (RNI)

Ce régime impose la tenue d’une comptabilité régulière et détaillée. Sont


obligatoirement soumis au régime du réel normal d’imposition :

· Les entreprises de production ou de commerce dont le CA annuel excède 150


millions F CFA TTC.

· Les entreprises prestataires de services dont le CA annuel excède 75 millions.


Déclaration des résultats

La déclaration des résultats doit être produite :

– Au plus tard le 30 avril pour les entreprises qui réalisent plus d’un milliard de
CA.

– Au plus tard le 30 mai pour les entreprises qui réalisent moins d’un milliard de
CA.

Calcul de l’impôt

Le taux de l’impôt est fixé à :

– 25% pour les personnes morales ;

– 20% pour les personnes physiques.

Le taux de l’IMF est de 0,5% du chiffre d’affaires toutes taxes comprises avec
un minimum de 3 000 000 F CFA et un maximum de 35 000 000 FCFA. (Voir
Annexe fiscale 2013).

Paiement de l’impôt

Les contribuables relevant du RNI sont redevables soit de l’impôt sur les
bénéfices industriels et commerciaux, soit de l’impôt minimum forfaitaire,
payable en trois fractions : 20 avril , 20 juin, 20 septembre.
L’IMF est exigible au titre d’un exercice lorsque le montant de l’impôt sur les
bénéfices dudit exercice lui est inférieur.

Les entreprises nouvelles sont exonérées d’IMF au titre de leur premier


exercice comptable.

Calculer votre impôt BIC en 5 étapes

A quelques jours de la date de dépôt de la déclaration de résultats, la


question épineuse de la déclaration de BIC refait surface, et ce d’autant plus que
la documentation sur ce sujet est rare. En cette période d’intense activité où nous
sommes généralement sous pression, il est primordial d’éviter les erreurs qui
pourraient nous être préjudiciable, sachant que les agents des différents services
d’assiette ne manqueront pas de sauter sur l’occasion.

Comment bien élaborer sa déclaration ? Comment éviter les taxations d’office


de l’administration fiscale ?

Nous nous proposons de vous aider à déterminer votre impôt BIC en 5 étapes :

Déterminer son résultat comptable

Par définition, le résultat comptable est l’écart arithmétique constaté entre les
produits et les charges de l’entreprise après inventaires. Il peut être positif
(bénéfice comptable) ou négatif (perte comptable) et ne s’obtient uniquement
que par l’application des principes comptables. Voilà qui nous amène à la
deuxième étape.

Procéder aux réintégrations

Les dispositions comptables étant parfois différentes des règles fiscales,


certaines charges enregistrées comptablement devront faire l’objet de
retraitements on parle de ‘’réintégrations’’. Les réintégrations sont des charges
non déductibles ou partiellement déductibles au plan fiscal. Par exemple :

· Les dons et libéralités (dans des limites bien définies)

· Les impôts et taxes non mis en recouvrement

· Etc. …
Prendre en compte les déductions

On appelle déductions, la soustraction au résultat comptable, des produits non


imposables ou partiellement imposables mais aussi des charges déductibles
fiscalement qui n’ont cependant pas été déduites du résultat comptable. On peut
citer :

· Les plus-values de cessions d’éléments d’actif immobilisé (art 28 CGI)

· Les intérêts de bon de caisse.

· Etc. …

Déterminer le résultat fiscal définitif

L’application des étapes mentionnées plus haut permet d’obtenir un « résultat


fiscal provisoire » le résultat fiscal subit l’imputation des déficits antérieurs dans
un délai de cinq ans (à condition que ces déficits aient été déterminés sur le plan
fiscal et déclarés comme tel) et des amortissements réputés différés des
exercices précédents, le cas échéant, on ajoutera, le montant des amortissements
réputés différés au titre de cet exercice. Si ce résultat est négatif, il devient un
déficit reportable sur les prochains exercices, sinon nous passons à la phase
suivante.

Evaluer l’impôt à calculer

L’impôt BIC est calculé en proportion du résultat fiscal imposable auquel on


applique le taux correspondant à l’entreprise (pour les différents taux, voir
l’article « les principaux régimes de la fiscalité ivoirienne »). Cependant l’impôt
déterminé ne doit pas être inférieur à un minimum fixé en proportion du chiffre
d’affaires toutes taxes comprises. Sinon, ce minimum (l’impôt minimum
forfaitaire en abrégé IMF) sera déclaré et acquitté par l’entreprise.

En comptabilité, l’impôt est une charge et enregistrée ainsi dans un compte de


charge hors activité ordinaire (compte 891 pour l’impôt BIC et 895 pour l’IMF
en contrepartie du 441). La charge d’impôt n’est cependant pas déductible du
résultat fiscal et devra être réintégré dans le calcul de ce résultat.

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