Communication Entreprise
Communication Entreprise
Communication Entreprise
DEHAND Luc
GROSS Julien
LEBLOND Yohan
A) LE JOURNAL D’ENTREPRISE 11
B) LES OUTILS TRADITIONNELS 17
C) LES TENDANCES RÉCENTES 24
D) LES AUTRES MOYENS ÉCRITS 26
A) LA COMMUNICATION DE PROXIMITÉ 32
B) LA GESTION DES RÉUNIONS 38
C) LES RELAIS TECHNIQUES 41
D) LES AUTRES MOYENS ORAUX 48
La définition proposée ici est basée sur la théorie des systèmes et fait de chacun d'entre
nous le centre de la communication.
Dès que deux individus sont en présence réelle ou même virtuelle, ils sont en
interrelation potentielle. Dès qu'ils commencent à «communiquer», soit en échangeant
des regards, soit en parlant, ils cherchent à «interagir» ensemble et transforment peu à
peu une simple «interrelation» en une forme d'«interaction» intellectuelle qui peut même
devenir physique. Et ceci peut se faire directement lorsqu'ils sont en présence ou à
distance à l'aide d'un média, que ce soit en temps réel comme par le téléphone, ou en
temps différé, par courrier postal ou électronique.
Dès qu'une personne écoute un disque, lit un livre ou regarde la télévision, elle se met en
«interrelation» avec ce média et le message qu'elle perçoit la fait «interagir» avec
l'oeuvre littéraire, musicale ou télévisuelle transmise par le média. C'est donc une
véritable «communication» qui s'établit entre l'oeuvre et cette personne.
Enfin, dès qu'un être humain est sensible envers son environnement, il établit une
communication du même type que celle qu'il établit avec une oeuvre médiatisée. Et cette
communication est d'autant plus intense et riche qu'elle se transforme de simple
interrelation en une véritable interaction.
Les rumeurs sont les signes d’une crise des canaux de communication, de leur
insuffisance, de leur discordance ou de leur blocage. La communication interne ne saurait
s’en désintéresser d’autant plus que des rumeurs s’amplifiant peuvent détériorer un
climat social et une ambiance de travail, en insinuant le doute et la méfiance. Veiller à
l’état des rumeurs est donc un premier acte de communication interne.
Le circuit hiérarchique
La ligne hiérarchique véhicule naturellement et nécessairement des informations. Son
existence est une nécessité organisationnelle qui commande le bon fonctionnement et
l’efficacité de l’entreprise. Le relais hiérarchique est particulièrement important en termes
de communication car il facilite l’adaptation du message au public et donc le dialogue. Le
circuit permet à l’émetteur de vérifier que l’information est bien passée et au récepteur
de réagir.
Les cadres sont aujourd’hui jugés non seulement sur leur compétence technique (leur
capacité à réaliser les objectifs de l’entreprise) mais de plus en plus sur leur capacité
d’animation et leur compétence communicationnelle. Leur fonction d’information s’élargit
tandis que se développe leur mission de communication. L’information opérationnelle
minimale n’est plus suffisante et se double d’informations plus générales qui débordent le
cadre strict du travail et engagent la situation du service et de l’entreprise. Ce travail
d’information se double d’une mission de convaincre et de stimuler. La conduite de
l’entretien annuel est un moment important dans la mission des hiérarques. Cet entretien
est un outil de gestion des carrières et des compétences, il permet de positionner chacun
par rapport à un référentiel de compétences et donc de construire des parcours de
formation. Il est aussi un moment privilégié de recueil d’informations, de recensement
des attentes et des difficultés.
L’efficacité du circuit hiérarchique est inégale, on parle souvent à son sujet de blocages
et de dysfonctionnements. L’avantage de ce circuit est sa proximité avec les opérateurs ;
ses insuffisances renvoient à la disponibilité inégale de la hiérarchie, à sa préparation
inégale aux fonctions d’information et de communication et à des à priori toujours
vivaces. Certains ne voient pas l’intérêt de donner une bonne information, tandis que
d’autres craignent de perdre un pouvoir ou d’entrer en conflit. La représentation que
chacun se fait de l’information et du pouvoir présumé qui lui est attaché génère des
pratiques communicationnelles très différentes. Il existe souvent d’importantes disparités
d’information entre les différents secteurs de l’entreprise, des blocages, lenteurs et
déformations de l’information coexistant avec des lieux de transparence et de dialogue.
Les comités d’entreprise (CE), créés en 1945, ont une fonction d’information et de
concertation : à travers ses représentants, il s’agit d’associer le personnel à la marche de
l’entreprise. Ils ne sont pas des organismes de décision et sont consultatifs sauf en ce qui
concerne la gestion des œuvres sociales de l’entreprise.
Comme les membres du CE, les délégués syndicaux doivent recevoir un certain nombre
d’informations mais dans un champ moins large : bilan social et aspects relatifs à la
formation professionnelle. Les sections syndicales exercent leur droit à informer le
personnel et utilisent les moyens qui leur sont réservés : panneaux d’affichage,
distribution de journaux et tracts, organisation de réunions syndicales.
Enfin, les délégués du personnel jouent un rôle important en la matière, leur mission
étant de transmettre à la direction des réclamations individuelles et collectives. Les
réclamations sont recueillies, transmises et consignées. La réponse qui leur est donnée
peut être communiquée au personnel par voie d’affichage, par des réunions ou tracts.
Caractéristiques de ce circuit
Outre sa garantie légale, il couvre un champ large d’informations qui va de la situation
personnelle du salarié à la marche de l’entreprise. Il est généralement bien admis par les
salariés qui lui font confiance. Bien que les moyens de communication mis en œuvre dans
ce circuit ne soient guère sophistiqués et parfois rudimentaires, ils jouissent d’une
crédibilité qu’envient bon nombre de communicants… On ne saurait toutefois
méconnaître quelques effets pervers : Confusion entre information et revendication,
langue de bois.
Evolution
Le dispositif d’obligations légales en matière de communication s’est enrichi au fil des
ans. La loi du 12 juillet 1977 sur le bilan social formule l’obligation de mentionner les
activités d’information et de communication. Ces activités renvoient à quatre
indicateurs :le nombre d’heures consacrées aux différentes formes de réunions du
personnel portant sur les relations et conditions de travail, les éléments caractéristiques
du système d’accord, les éléments caractéristiques du système d’information ascendante-
descendante, les éléments caractéristiques du système d’entretien individuel. En 1982,
l’instauration d’un droit d’expression individuelle des salariés (loi Auroux) a conduit les
entreprises à affiner leur politique de communication interne ou, du moins, à être plus
attentives aux besoins d’information.
Les messages qu’elle produit doivent être reçus et compris, ils doivent « passer ». La
forme est un aspect important qui, en tenant compte a priori des mécanismes de
réception, permet une bonne réception des messages.
Au service du projet d’entreprise
La communication interne accompagne le projet socio-économique de l’entreprise dont
elle présente les objectifs et les modalités. La communication dans l’entreprise repose sur
des projets concrets déroulant d’objectifs réels. Ceux-ci sont tirés des orientations
stratégiques et des engagements budgétaires.
Les entreprises ont toujours été animées par une stratégie qui vise à adapter les
ressources internes aux nécessités externes des marchés.
Dans un contexte économique marqué par une incertitude croissante et par une
exacerbation de la concurrence, cette stratégie doit être formulée et comprise par les
salariés qui en sont les acteurs. Une démarche projet suppose une approche globale des
problèmes et de leur traitement, donc une réflexion commune des partenaires qui
avaient souvent l’habitude de travailler séparément. Le projet est un principe global qui
se décline localement. Acte de communication, il devient insensiblement principe
d’organisation. La communication interne formalise les choix de l’entreprise et, par des
supports adaptés, les explique aux salariés. 80% des responsables de communication
interne interrogés par l’AFCI déclarent avoir participé à la mise en place du projet
d’entreprise.
Exemple de communication du projet de l’entreprise ADP
Accompagner le management
L’imbrication de la communication et du management résulte de la pratique quotidienne
des relations organisées aux différents niveaux hiérarchiques entre les individus et les
équipes de travail.
Pour mener à bien sa mission, l’encadrement doit être bien informé par la direction et
aidé dans son rôle de communicant.
Relier et unifier
Le troisième grand objectif de la communication interne est de mettre en commun un
langage, une culture, un ensemble de valeurs afin de développer une appartenance à
l’entreprise.
a) Le journal d’entreprise
Le journal d’entreprise constitue l’élément majeur de la communication interne au point
qu’il se confond parfois avec elle. Outil souple et contrôlable, il lui est souvent reproché
une tonalité trop hiérarchique et un manque d’interactivité. A ceci s’ajoutent deux
tendances négatives :
Le niveau de sous-traitance
Le journal doit-il être réalisé en interne ou en externe, c’est à dire par une agence
spécialisée en presse d’entreprise ? La réponse est fonction de quelques paramètres et
notamment de la place que l’entreprise souhaite confier au journal interne. Une lettre
d’information de quelques pages publiée trimestriellement pourra sans difficulté être
réalisée en interne, une revue à forte pagination, périodicité et diffusion, sera
vraisemblablement effectuée par une agence externes. Les moyens disponibles sont
également un élément du choix.
Le comité de rédaction
1. son rôle est à la fois politique, rédactionnel et technique
- Politique : le comité de rédaction est le concepteur et le gardien de la
ligne éditoriale. En conséquence, le comité vérifiera lors de chaque
numéro que le projet retenu correspond aux objectifs managériaux.
- Rédactionnelle : le comité assure la rédaction du journal, c’est à dire
qu’il est responsable du contenu de chaque numéro dont il a défini le
sommaire, les rubriques ainsi que l’angle pour chaque article. La
responsabilité rédactionnelle ne signifie pas celle de l’écriture de chaque
article qui peut être opérée par l’agence externe ou par un salarié, mais
seulement que le comité a sélectionné le type d’article et son auteur.
- Technique : Le comité a pour mission de veiller au respect du planning,
à la mise en page du journal, à l’équilibre des articles, au choix des
illustrations, à la vérification de épreuves…etc.
2. La composition du comité de rédaction est la suivante :
- Le rédacteur en chef est le responsable du fonctionnement du journal
et à ce titre, chargé de l’animation du comité de rédaction. Son rôle est
de préparer les réunions du comité, de décider des articles à retenir, de
suivre la fabrication du journal.
- Les membres du comité : Les membres du comité doivent être peu
nombreux ; rarement plus d’une dizaine de personnes. Un nombre
limité est davantage propice au débat de fond et à la cohésion de
l’ensemble. Ensuit le comité doit être représentatif de l’entreprise. Cela
nécessite un représentant par direction ou service mais aussi et surtout
une représentativité entre générations entre sexes et principalement
entre collèges. Enfin, troisième règle, le comité doit être exclusivement
composé de personnes motivées et donc volontaires.
- Les correspondants : La fonction repose sur la démultiplication de
l’action de chaque membre du comité et le fonctionnement en réseau.
Concrètement cela consiste pour chaque membre du comité à organiser
un réseau de correspondants dont le rôle sera, préalablement à chaque
réunion du comité, de faire remonter toutes les informations
susceptibles de publication, voire les critiques du numéro précédent.
La présentation du journal
1. L’aspect : le titre n’a pas l’importance qu’on lui suppose. Il est toutefois
recommandé d’éviter l’écueil du titre trop managérial et celui des titres
« passe – partout »
2. Le look ; la première qualité d’un journal interne est d’être attrayant, ce qui
dépend davantage de sa mise en page que de l’aspect luxueux de sa
présentation.
3. La pagination et la périodicité : ces éléments dépendent de l’objectif conféré
au journal.
4. Le contenu : le choix d’un modèle de contenu doit être défini préalablement. Il
concerne les points suivants :
- L’éditorial : doit il être régulier ? qui doit être le signataire ? Les
éditoriaux ne sont souvent que des incantations de type « langue de
bois » et pourraient être supprimés facilement. L’éditorial est
recommandable afin de diffuser les messages managériaux essentiels,
il relève davantage de la communication institutionnelle
- Le sommaire : son efficacité dépend de la pagination, une revue
inférieure à huit pages ne nécessite pas de sommaire.
- Les rubriques : elles représentent un élément essentiel de la lisibilité du
journal. Elles doivent être régulières et figurer aux mêmes endroits afin
de fidéliser le lecteur. Les rubriques majeurs concernent : la vie des
services, la stratégie de l’entreprise, l’interview, le dossier du mois,
l’environnement externe, les réussites majeures ou innovations, la vie
des salariés…
Le cadre juridique
La création d’un journal s’accompagne de quelques formalités administratives :
- Nomination du directeur de la publication
- Formalités d’inscription auprès du parquet du procureur de la République
de la circonscription judiciaire du lieu d’impression, dépôt du titre et
demande d’ISSN (International Standard Serial Number est un numéro
d’identification du journal attribué lors de l’envoi à la Bibliothèque
nationale de France)
- Formalités de dépôt : à chaque parution, quelques numéros doivent être
adressés à certains organismes (Bibliothèque nationale, Régie du dépôt
légal du ministère de l’Intérieur ou préfecture du département, service
juridique et technique de l’information ou sous préfecture la plus proche,
parquet du procureur de la République du lieu d’impression ou à la mairie).
Le mode de diffusion
Le choix se pose ici entre un envoi à domicile et celui sur le lieu de travail. L’avantage de
la première formule réside dans l’espoir que le salarié a plus de temps à consacrer à la
lecture à son domicile que sur son lieu de travail. Par ailleurs, l’exemplaire pourra
également être consulté par l’entourage du salarié et renforcer ainsi image et sentiment
d’appartenance. L’inconvénient est l’accroissement du coût en raison des frais postaux.
Malgré un succès irréfutable, le journal d’entreprise doit toutefois faire face aujourd’hui à
un double défi :
- Le premier est l’approche techniciste, relayé logiquement par les
agences de communication, qui recommandent une sophistication
toujours plus importante du journal alliée à une présentation soignée et
ambitieuse. Ce défi doit être dépassé par le constat que le fondement
du succès d’un journal interne repose d’abord sur la crédibilité qu’il
gagnera en interne ;
- Le second défi est celui de la généralisation des procédés électroniques
de communication qui engendre le risque de la remise en cause voire
de la disparition du journal interne.
Journal d'entreprise pour l'ensemble du personnel
Description
Bulletin de liaison spécialement conçu pour le personnel et adressé à domicile, ou remis
sur les lieux de travail.
Utilisations possibles
Servir de lien entre les membres du personnel, et créer chez eux un sentiment
d'appartenance à l'entreprise, en les informant
- de la vie de l'entreprise et de l'activité des hommes qui y travaillent,
- des questions techniques, économiques et sociales qui intéressent l'entreprise.
Public
L'ensemble des salariés et les retraités.
Éléments du coût
Impression et brochage (les procédés vont du plus simple au plus luxueux, du bulletin
polycopié à la revue en quadrichromie sur papier glacé).
Temps passé à la fabrication et à la rédaction.
Certains journaux sont financés en partie par la publicité.
Avantages
Diffusion large, avec, en principe, un bon coefficient de lecture (envoyé à domicile, il peut
être lu par la famille).
Pénétration plus profonde de l'information écrite, qui complète l'information orale par des
précisions et des documents servant de référence.
Plus grande précision et meilleures possibilités de mémorisation des informations
données.
Limites
Coût assez élevé si on veut soigner la présentation et le contenu - ce qui est une
condition du succès. Dans beaucoup d'entreprises le journal occupe au moins une
personne à temps plein.
Nécessité de renouveler périodiquement la formule si on ne veut pas lasser le lecteur.
Difficulté de trouver des correspondants disposés à fournir des informations.
Contraintes de la périodicité.
Effort demandé au lecteur.
Remarques
La formule du journal est souple quant à sa présentation et à sa périodicité. C'est
pourquoi il en existe aussi bien dans des petites entreprises que dans des grandes.
Il importe absolument qu'il soit rédigé de façon aussi claire et aussi attrayante que les
journaux et les magazines vendus dans le grand public. Ceci impose, pratiquement,
l'intervention de spécialistes, soit extérieurs, soit intérieurs à l'entreprise. Ce sont ces
spécialistes qui exprimeront en termes journalistiques ce qui leur paraît intéresser les
lecteurs dans les informations que leur fourniront les techniciens et les responsables des
services.
La formule des numéros spéciaux permettra de traiter d'un thème précis pour en faire un
dossier auquel le lecteur pourra se référer. Exemples : la formation, l'intéressement, les
résultats de l'exercice, etc...
Il faut concevoir le contenu en fonction de la périodicité : les nouvelles ne conviennent
qu'aux bimensuels et aux mensuels ; les articles de fond et les dossiers conviennent
aussi bien aux mensuels qu'aux trimestriels - et à plus forte raison aux organes de
périodicité moins grande.
Description
Note courte et de rédaction simple, destinée à informer sans retard le personnel.
Utilisations possibles
Annonce d'un résultat, d'une modification de structure, d'une décision importante...
Public
Tout ou partie du personnel.
Éléments du coût
Papier et impression.
Avantages
Rapidité.
Tient le personnel au fait de la « vie » de l'entreprise.
Touche tous domaines : économique, social, commercial.
Inconvénients
Moyen limité à des informations ne nécessitant aucun détail, ne demandant aucun
développement.
Ce moyen doit rester un complément d'autres supports écrits.
Le flash doit être court, précis, et ne comporter qu'une seule information.
On peut comprendre aussi sous ce nom des suppléments occasionnels au journal
d'entreprise. Dans ce cas ils peuvent comporter chacun plusieurs messages.
Revue de presse
Description
Reproduction, extraits ou analyse d'articles de presse concernant l'entreprise et son
environnement.
Utilisations possibles
Envoi à certains cadres - ou à la totalité d'entre eux dans une petite entreprise - pour
leur montrer l'efficacité de l'entreprise, sa notoriété, les circonstances extérieures qui ont
une influence sur ses activités.
Public
Tout ou partie de l'encadrement.
Eléments du coût
Temps du documentaliste.
Frais d'impression ou de photocopie.
Avantages
La connaissance des articles de presse est indispensable à ceux qui dirigent. C'est
pratiquement pour eux de l'information fonctionnelle, puisque les données qu'ils
recueilleront de cette façon seront généralement de nature à éclairer leurs décisions.
Le niveau des destinataires est fonction de l'étendue du système de délégation dans
l'entreprise.
Néanmoins on aura à diffuser aussi cette information en dessous du niveau où elle est
strictement indispensable, car la connaissance qu'elle donne aux cadres de
l'environnement de l'entreprise les aidera à mieux comprendre la finalité de leur travail.
Limites
Risque de contribuer à ce que les cadres soient submergés par la documentation écrite.
Remarques
Ne pas oublier de signaler les interventions à l'extérieur des dirigeants et de tous les
collaborateurs de l'entreprise : conférences, articles, interviews, manifestations
culturelles et sportives, etc...
Il bon d'afficher à un endroit bien visible par tous les articles de presse qui évoquent
nommément l'entreprise.
Pour les articles importants, communiquer des photocopies de l'orignal aux personnes les
plus concernées, et en tenir à la disposition de qui les demandera.
Note d'information
Description
Consignes, directives ou informations diffusées à un ou moins grand nombre de
destinataires par l'intermédiaire de la hiérarchie.
Utilisations possibles
En dehors des décisions proprement dites, les notes peuvent permettre à la direction, ou
aux chefs de service, de diffuser des informations ponctuelles sur des sujets concernant
l'organisation du travail, les salaires et les avantages sociaux, les moyens d'information
et, d'une manière générale, tout ce qui comporte un changement.
Public
La nature même de la note permet de la limiter très précisément aux destinataires que
l'on souhaite informer. Cela va donc d'une seule personne, à l'ensemble du personnel.
Eléments du coût
Dactylographie et reproduction.
Ne pas oublier le temps passé à rédiger et à lire les notes, ce qui peut entraîner un coût
notable, si celles-ci sont nombreuses.
Avantages
Information très précise, adaptée au destinataire.
Rapidité et simultanéité.
Elément de référence.
Limites
Procédé impersonnel.
Ce moyen, parce qu'il est d'un usage simple, tend à se multiplier, su risque d'enlever de
l'importance à l'information.
Difficulté d'une rédaction claire, indispensable à l'efficacité.
Remarques
Le meilleur moyen d'éviter les notes hermétiques, sur des sujets administratifs ou
techniques, est de les faire rédiger - ou tester -par des non spécialistes ou même par un
des destinataires. Il faudra tenir compte, notamment, des interprétations que pourra
soulever la rédaction de la note.
Pour les grandes entreprises un service central doit s'efforcer de limiter la prolifération
des notes de service et de veiller à ce qu'elles ne se contredisent pas entre elles, ou ne
contredisent pas les règlements et procédures déjà définis.
On peut mettre à la disposition de tous les membres d'une service ou d'un atelier des
collections de notes les concernant, en laissant des recueils à des endroits accessibles.
Boîte à idées
Description
Possibilité donnée aux salariés de faire à la direction des suggestions sur tout ce qui
touche à la vie de l'entreprise, sous forme de feuilles remises dans des boîtes, placées à
un ou plusieurs endroits de passage.
Utilisations possibles
Toutes suggestions pouvant améliorer le fonctionnement de l'entreprise, notamment
dans le domaine technique et dans celui de l'organisation du travail, des conditions de
travail, de l'information.
Public
Tout le personnel, sans exception.
Eléments du coût
Matériel et affiches.
Temps passé par les responsables.
Avantages
Moyens de développer l'intérêt du personnel pour son travail, d'encourager ses
initiatives, de développer sa créativité.
Moyen d'information ascendante sur les points précédents.
Moyen d'expression du salarié.
Meilleure insertion du salarié dans son milieu de travail.
Appel à la responsabilité de chacun et à l'émulation.
Limites
Peut donner l'impression d'un désaveu de la voie hiérarchique et du service des
méthodes (pour les questions techniques).
Appel à l'émulation purement individuelle.
Nombre infime de suggestions s'il n'existe pas un système de primes incitatif.
Remarques
Pour rendre ce moyen efficace il convient
1. de l'intégrer à un plan de suggestions (avec examen des idées proposées par une
commission spéciale, prime, publicité donnée à l'idée et à son auteur, quand elle a été
retenue).
2. d'informer largement le personnel de son existence (par affichage, explications et
rappels dans le journal d'entreprise et dans le livret d'accueil, etc...).
3. de réduire le plus possible le délai d'examen et d'étude des suggestions.,
4. de donner toujours une réponse aux intéressés, même si on ne retient pas leurs
suggestions.
Lettre au personnel
Description
Document signé par le directeur et remis ou plus généralement envoyé aux membres du
personnel, soit régulièrement, soit à l'occasion d'événements importants dans la vie de
l'entreprise.
Utilisations possibles
Pour informer le personnel des résultats et des projets de l'entreprise.
Pour annoncer une opération particulière.
Pour expliquer une situation et faire part de ses intentions dans une situation critique.
Public
Tout ou partie du personnel.
Avantages
Rapidité.
Puissance d'impact sur le destinataire, directement et à travers son conjoint, qui peut
avoir connaissance de la lettre.
Oblige à être précis.
Peut contrebalancer l'effet des rumeurs, en répondant aux attentes et aux inquiétudes du
personnel.
Limites
Peut être considéré comme une intrusion dans la vie privée, et comme un court-
circuitage des représentants du personnel.
En raison de son impact même, peut produire un effet démesuré et inattendu par rapport
à ce que l'on recherche, surtout si ce procédé est employé pour la première fois dans une
période de crise.
Remarques
En cas de conflit il vaut mieux que le chef d'entreprise renonce à ce moyen, s'il n'a pas
pris l'habitude d'écrire à la catégorie de personnel considérée au moins une fois ou deux
par an, en dehors de toute situation critique.
Par contre, un usage régulier - et non excessif - de la lettre au personnel est un moyen
d'entretenir des relations confiantes avec celui-ci. Cette considération qui lui est
témoignée rendra plus crédible le recours à ce procédé en temps de crise.
II est préférable d'envoyer la lettre à domicile, d'y éviter toute polémique, et de la signer
- si possible - personnellement.
Certains chefs d'entreprise informent le Comité de leur intention d'envoyer une lettre au
personnel.
Description
Panneaux fixes ou mobiles supportant des notes d'information, des comptes-rendus, des
affiches proprement dites.
Utilisations possibles
Communication à l'ensemble du personnel d'informations, soit inédites, soit déjà
diffusées sous une autre forme (note de service, réunions, journal téléphoné, etc ...).
Communications urgentes (en période normale ou de crise).
Dans certaines entreprises un tableau d'affichage annonce chaque jour les visiteurs
prévus dans la journée. Un autre tableau fait état des personnes récemment entrées
dans la société.
Public
Toutes les catégories de personnel, sans exception.
Éléments du coût
Papier, impression, photos ; fabrication ou achat des panneaux.
Avantages
Ampleur, rapidité et simultanéité de la, diffusion.
Complémentarité par rapport à d'autres moyens.
Possibilité de retenir l'attention par l'emploi de techniques du type publicitaire, faisant
appel à l'insolite : fond de couleur, composition typographique, illustrations graphiques
(photos, dessins, courbes de résultats, etc...) déplacement des documents d'un panneau
à l'autre, clignotants lumineux pour signaler des affiches récentes, déplacement des
panneaux mobiles, éclairage, etc. .
Limites
- Peut passer inaperçu ou décourager le lecteur s'il est mal employé.
- Le nombre des messages est forcément limité, si l'on veut qu'ils aient un impact réel.
Remarques
L'affichage constitue
- soit un complément d'autres moyens d'information,
- soit l'élément majeur d'une campagne limitée dans le temps, en vue d'une
sensibilisation précise - dans ce cas il faut qu'il soit massif.
Les documents affichés auront davantage de chance d'être lus s'ils sont conçus
spécialement en fonction de l'affichage et s'ils obéissent à ses règles, qui sont celles de la
publicité et de la presse :
- visualisation facile,
- illustration,
- rédaction très simplifiée des messages (tout en veillant à ce qu'ils ne puissent pas être
mal interprétés).
Il faut savoir renouveler les documents avant qu'ils aient perdu leur impact.
On peut aussi prévoir chaque semestre, ou chaque trimestre, le programme des thèmes
qui feront l'objet d'un affichage.
Le Journal lumineux
Une forme originale d'affichage consiste à utiliser les lettres lumineuses défilant sur fond
obscur, selon la technique en vigueur au centre des grandes villes où, au sommet des
immeubles, des nouvelles passent « en continu ». C'est ce qu'a tenté depuis quelque
temps PERNOD, dans la cafétéria de son établissement de Créteil, grâce à un appareil
peu volumineux placé dans des endroits visibles (mais non au-dessus des portes, pour
éviter les encombrements). On dispose, pour le texte, de 1 024 signes, ce qui peut
donner un journal allant de une minute trente à trais minutes, suivant l'actualité. Les
messages sont nécessairement ponctuels visiteurs attendus, commandes urgentes
justifiant une accélération de la production, résultats économiques, nouvelles sportives,
pourcentage de votants aux élections professionnelles (avec renvoi au tableau d'affichage
pour les résultats proprement dits), etc.
c) Les tendances récentes
Les communications électroniques sont définies comme constituant l’ensemble des
informations diffusables informatiquement. Elles comprennent :
- les formules Intranet : banque de données interne à l’ensemble offrant à
l’exemple des serveurs Internet la possibilité d’échange et de dialogue ;
- les messageries électroniques qui permettent d’adresser du courrier ou de
simples messages à un ou plusieurs destinataires préalablement sélectionnés ;
- les forums de discussion ou de travail de groupe. Ils permettent, moyennant
l’utilisation d’un logiciel commun à plusieurs personnes, de travailler ensemble
sur un même projet : gestion de projet, partage d’agenda, réunions
communes…
Il est usuel de distinguer les communications électroniques des supports écrits
traditionnels. Deux nuances peuvent être apportées :
- la communication électronique reste une communication écrite dont le support
change. Le papier cède la place à l’écran, les principes rédactionnels évoluent ;
la présentation formelle est moins essentielle, les phrases plus courtes et plus
directes, les formules de politesse absentes ;
- si le mode de diffusion est différent, à l’exception des messages brefs, la
plupart du courrier électronique reçu par les entreprises est aussitôt imprimé
en vue d’améliorer le confort de lecture.
Tract
Description
Tract analogue, dans sa présentation, aux tracts syndicaux, distribué sur les lieux de
travail et permettant de faire connaître rapidement le point de vue de la direction à
l'ensemble du personnel.
Public
L'ensemble du personnel.
Eléments du coût
Papier et impression.
Avantages
Information choc, instantanée.
L"information atteint tout le personnel dès sa diffusion. Pas de temps morts.
Fabrication simple. Il suffit d'une feuille ronéotypée ou tirée en offset ; pas de difficultés
de mise en page ou d'impression.
Distribution très facile, soit près des portes, soit dans les services, soit encore sur les
pare-brise et dans les cars.
Limites
Peut court-circuiter les voies normales par lesquelles l'information doit passer (d'où la
nécessité de prévenir directement la hiérarchie et le Comité d'entreprise). Souvent la
hiérarchie n'apprécie pas d'être informée comme tout le monde et en même temps.
La formule exclut pratiquement les nuances. D'où risque de mauvaise compréhension du
message.
Remarques
Ce procédé convient spécialement pour l'information tactique,
- les informations urgentes,
- les informations trop longues pour être seulement affichées, ou qui doivent être
« méditées »
- les informations qui doivent atteindre tout le personnel.
Il faut éviter de multiplier les tracts, et de leur donner un caractère trop polémique.
Compte-rendu de réunion
Description
Procès-verbal du Comité d'entreprise ou de la réunion des délégués du personnel, ou
compte-rendu d'une réunion d'information, ou d'une réunion de travail.
Avantages
Document de référence précis et autorisé - puisqu'il aura été soumis à l'autorité
compétente.
Moyen d'information latérale, descendante et ascendante.
Limites
Risque de lenteur dans la procédure, si l'on est soucieux de perfectionnisme.
Ne peut pas rendre toutes les nuances d'une discussion.
Remarques
Le compte-rendu est moyen d'information efficace s'il est rédigé clairement, de façon
complète et objective, et s'il est acheminé rapidement vers ses destinataires.
Pour pallier les inconvénients de la lenteur dans la rédaction du compte-rendu du Comité
d'entreprise, certaines directions adressent à leurs cadres, dès le lendemain de la
réunion, un compte-rendu officieux et succinct, comportant les principales décisions, en
attendant la diffusion du procès-verbal officiel.
La loi prévoit explicitement la rédaction d'un procès-verbal des délibérations du Comité
d'entreprise (art. 17 de l'ordonnance du 22 février 1945), et sa communication au chef
d'entreprise et aux membres du Comité. Bien qu'elle ne précise rien quant à la diffusion
pour les autres membres du personnel, le procès-verbal est affiché dans de nombreuses
entreprises, quand la direction en est d'accord.
Certains comptes-rendus de réunions importantes peuvent faire l'objet d'un affichage ou
d'une publication dans le journal d'entreprise, ou dans un bulletin spécialisé.
(1) Les comptes rendus du Comité d'entreprise sont réservés en principe aux membres
du Comité.
Enquête d'opinion
Description
Recherche systématique des aspirations du personnel par sondages extensifs ou
échantillonnés.
Utilisations possibles
Diagnostic du climat de l'entreprise (attentes et motivations du personnel, sujets de
satisfaction et d'insatisfaction, degré d'adhésion aux objectifs).
Analyse d'un problème particulier (conditions de travail, style de commandement,
besoins en formation, image de l'entreprise, etc...).
Public
Tout le personnel, ou seulement une catégorie (cadres, agents de maîtrise, employés,
ouvriers, etc ).
Eléments du coût
Honoraires d'un conseil extérieur.
Temps passé par les responsables de l'enquête.
Temps passé par les personnes qui répondent à l'enquête (il peut s'agir de plusieurs
heures, dans le cas d'interviews).
Avantages
Permet au personnel de s'exprimer.
Permet de définir de façon plus précise les solutions les plus aptes à répondre aux
problèmes découverts. Ces problèmes concernent toute la vie de l'entreprise, y compris
l'information.
Crée un climat de communication.
Limites
Coût de l'opération.
L'enquête n'a pas une valeur scientifique absolue. Elle constitue simplement un moyen
d'identifier les problèmes de l'entreprise.
Entraîne une habitude de communication, et provoque des attentes qu'il ne faut pas
décevoir.
Remarques
La réussite d'une enquête dépend de :
- son opportunité, en fonction du climat de l'entreprise au moment où elle se déroule, et
de ses besoins;
- sa préparation (préparation technique et aussi préparation du personnel par
l'intermédiaire de ses représentants et de la hiérarchie) ;
- la garantie qui a été assurée à l'anonymat des questionnaires ;
- la communication des résultats au personnel dans des délais suffisamment brefs (ceci
est très important pour la « crédibilité » de l'enquête) ;
- la volonté de la direction d'assurer le « suivi », de l'enquête en prenant des mesures
concrètes en fonction des conclusions auxquelles on a abouti.
Description et publics
Bulletins ou journaux d'entreprise s'adressant à une catégorie précise de personnel :
cadres et ingénieurs, agents de maîtrise, techniciens, représentants, personnel itinérant,
etc...
Utilisations possibles
Donner des informations plus orientées vers les préoccupations des lecteurs, et plus
adaptées à leur niveau.
Eléments du coût
Les mêmes que ceux du journal d'entreprise, compte tenu que ces organes peuvent
comporter moins de pages et avoir une présentation moins luxueuse - si c'est le cas pour
le journal.
Avantages
Compléter les informations données par le journal s'adressant à l'ensemble du personnel.
Marquer une considération spéciale pour une catégorie de personnel.
Limites
Peuvent donner l'impression d'une ségrégation.
Mobilisent des rédacteurs, susceptibles d'écrire des articles documentés (généralement
après enquête auprès des spécialistes).
Remarques
Dans une grande entreprise, des bulletins spécialisés - notamment pour l'encadrement -
sont presque une nécessité. Dans certaines sociétés le bulletin des cadres est aussi un
instrument de dialogue où peuvent s'exprimer ceux qui le veulent sous forme de
« tribunes libres ».
Se souvenir qu'un bulletin destiné aux cadres doit contenir des articles documentés, ce
qui ne veut pas dire ennuyeux (c'est tout simplement une autre forme de vulgarisation
qu'il faut pratiquer, à l'usage d'un lecteur plus évolué).
Les bulletins spécialisés peuvent être, en ce sens, un excellent complément de la
formation technique, économique et sociale des lecteurs.
Questions à la direction
Description
Possibilité donnée à tout salarié de poser les questions de son choix à la direction de son
entreprise, sous forme écrite, ou par téléphone.
Les réponses peuvent être données, soit directement, par lettre, soit par l'intermédiaire
du journal téléphoné ou du journal d'entreprise.
Utilisations possibles
Moyen de donner aux membres du personnel des informations sur les sujets qui les
intéressent.
Public
Tout le personnel.
Éléments du coût
Temps passé par les personnes qui répondent et par le cordonnateur de l'opération.
Moyens matériels utilisés pour répondre (lettre, journal téléphoné').
Avantages
Informations descendantes données directement aux personnes intéressées et sur les
sujets qu'elles proposent elles-mêmes.
Suscite l'initiative des salariés pour chercher l'information (attitude active).
Moyen précieux de connaître les sujets de préoccupation des hommes (par l'étude
statistique des questions).
Limites
Risque de désintérêt de la part des salariés au bout d'un certain temps (si l'on ne donne
pas des réponses rapides et précises, ou si l'on ne rappelle pas périodiquement
l'existence de ce moyen).
Remarques
Ce moyen n'est qu'un complément d'autres procédures d'information (y compris
d'information ascendante).
Sa réussite dépend
- de la crédibilité des réponses fournies (donc de l'ouverture d'esprit de la direction),
- du respect rigoureux de l'anonymat des questions (par exemple par le recours à des
formulaires que le coordonnateur recopiera sans préciser le nom du demandeur - avant
de transmettre la question à la personne qui est chargée de répondre),
- de la rapidité des réponses (de toute façon un accusé de réception doit être envoyé
aussitôt la question reçue, si celle-ci est adressée sous la forme écrite).
3) Les moyens oraux
L’oral est l’outil de communication interne le plus ancien. Il connaît actuellement un
profond renouvellement qui le fait apparaître comme le plus efficace des moyens
disponibles. Cette tendance s’explique d’abord par une saturation de l’écrit, chaque
salarié reçoit quotidiennement de nombreuses informations sous forme écrite , qu’elles
soient matérielles ou virtuelle. Or si l’écrit répond parfaitement à cette demande
d’information, il ne peut pallier les exigences de cohésion sociale, d’identité culturelle, de
motivation. Un fossé s’élargit ainsi entre la réception de multiples informations et
l’impossibilité de les rendre cohérentes autour d’axes directeurs. Le décalage entraîne
des effets pervers, contraires aux objectifs initiaux, puisque recevant un nombre
important d’informations, le salarié tend à réagir en dénonçant un style de management
purement linéaire et descendant. La revendication s’exerce alors pour réclamer une
participation, un droit d’expression ailleurs que dans le cadre strictement légal ou par la
voie des organisations syndicales. Si l’écrit procure l’information, l’oral en fournit le sens
au travers du dialogue et de l’échange. L’individu adhère d’autant mieux à un projet qu’il
a le sentiment d’avoir pu y contribuer. L’oral permet, de ce point de vue, une interactivité
totale et immédiate.
C’est ainsi que parallèlement à une certaine fascination envers les outils informatiques
voire virtuels, la littérature managériale redécouvre les moyens issus du face à face et
des notions comme management baladeur ou management de proximité tendent à
apparaître.
a) La communication de proximité
Elle est constituée par l’ensemble des échanges qui s’opèrent localement sur le lieu de
l’activité professionnelle du salarié. Ces rencontres peuvent s’effectuer au niveau du
management direct (encadrement) mais également par le top management de l’entreprise dans
le cadre de visites spontanées ou planifiées sur le terrain. Cette présence physique est
importante à trois titres :
- l’écoute : permettre au management de mesurer le climat social sans
l’intermédiaire des études et sans le filtre de la reformulation opérée par la DRH ;
- la diffusion des messages : faciliter l’expression des directives, celles-ci sont
d’autant mieux reçues qu’elles auront été adressées directement vers le salarié ;
- le symbole : la présence physique des managers sur le terrain opère comme une
marque de respect et de valorisation du salarié. A défaut, l’absence risque
d’engendrer des rumeurs dont l’intensité négative varie selon le niveau du climat
social de l’entreprise. Un climat social sain autorise l’absence de présence
managériale forte, un climat négatif ne peut que se dégrader davantage.
Information de contact
Description
Présence consciente et organisée du responsable parmi ses collaborateurs.
Occasions possibles
Tour d’atelier du directeur.
Visites systématiques et planifiées dans les services.
Célébration d’événements.
Public
Tout le personnel.
Eléments du coût
Temps passé.
Avantages
Communication directe et spontanée.
Simplification des rapports.
Moyen d’information ascendante et descendante.
Limites
La spontanéité n’est pas toujours totale et, par conséquent, l’information ascendante pas
toujours complète (notamment en ce qui concerne le climat social)
Risque de donner à la hiérarchie l’impression d’un court-circuitage.
Remarques
Ces procédés conviennent tout particulièrement aux petites unités – où elles sont de
pratique courante.
Ils peuvent être adaptés à des entreprises plus grandes, peut être sous d’autres formes
(séminaire résidentiel à l’extérieur pour les cadres, dîners avec les collaborateurs et leurs
conjoints, etc…)
Entretien individuel
Description
Conversation formalisée à deux, ou en nombre très restreint, d’un cadre avec un de ses
subordonnées.
Utilisations possibles
Les occasions d’entretien correspondent aux étapes de la vie d’un salarié dans son
entreprise :
Accueil
Changement de poste ou de promotion
Evaluation périodique
Départ
Public
Tous les membres du personnel (même si cette procédure est, pour le moment, surtout
appliquée aux cadres).
Eléments du coût
Temps passé.
Avantages
Communication directe, fondée sur le dialogue.
Possibilité de nuancer les messages.
Possibilité de provoquer une information en retour pour s’assurer que l’on a été bien
compris.
Occasion de recueillir une information ascendante, non seulement sur les préoccupations
de la personne considérée, mais aussi sur celles de son entourage professionnel.
Limites
Prend beaucoup de temps.
Apparaît comme une contrainte à bien des supérieurs hiérarchiques, qui ont tendance à
bâcler l’entretien.
L’entretien d’évaluation peut susciter des réactions négatives chez ceux qui doivent s’y
soumettre, dans la mesure où il est lié à un système de notation rigide.
Remarques
Les différentes formes d’entretien, notamment l’entretien d’évaluation et l’entretien de
départ, fournissent des indications très précieuses à une direction sur la perception que
les salariés ont de l’entreprise.
L’entretien d’accueil et l’entretien de changement de poste sont des occasions
exceptionnelles d’information descendante précise et adaptée à l’interlocuteur.
Bien que ces entretiens soient « formalisés » par définition – à la différence des autres
occasions de rencontre dans le travail quotidien – il est bon de leur enlever toute
solennité, de façon à rendre le subordonné plus confiant. On voit par là que la valeur de
l’entretien est fonction de la qualité des rapports hiérarchiques dans l’entreprise ou dans
le service considéré.
Pour l’entretien d’évaluation, la tendance est de faire de plus en plus participer l’intéressé
à sa propre évaluation, ce qui élimine l’aspect désagréable de la notation.
Un bon système de notation doit déboucher sur une information réciproque. « Quand il
n’y a pas notation ou appréciation, c’est à dire entretien annuel obligatoire entre salarié
et un supérieur hiérarchique, le salarié peut être persuadé que tout va bien, qu’il exécute
normalement sa tâche, exerce sa responsabilité, alors qu’en fait il n’en est rien : si, un
jour, une difficulté grave survient, le salarié ne comprendra pas l’attitude de la hiérarchie
à son égard et sera ulcéré. Au contraire, si l’entretien a fait ressortir certains éléments,
(…) un ajustement pourra se faire car (…) le salarié va réagir à ce que l’on affirmera
penser de lui, et une série de mises au point se fera, même si toutes les notations ou
appréciations ne sont pas acceptées par le salarié » (Philippe SUET)
Réunion d'information
Description
Réunion permettant à un certain nombre de membres de l'entreprise d'écouter une
communication de la direction, ou d'un agent d'encadrement, et de lui poser des
questions.
La réunion d'information ne doit pas être confondue avec la réunion de travail, ni avec les
réunions de commissions ou de groupes de travail ni avec les conférences.
Utilisations possibles
Communication et transmission d'information concernant l'entreprise, ou un service
particulier, ou une catégorie de personnel déterminée.
Public
Tout le personnel peut être concerné par des réunions, soit générales, soit limitées à une
catégorie. C'est ainsi que l'on peut avoir
- des réunions d'information de la maîtrise, articulées ou non à celles des cadres,
- des réunions tenues par les agents de maîtrise pour les ouvriers qui dépendent d'eux,
- des réunions pour tout ou partie d'un service,
- des réunions inter-services, ou tous niveaux hiérarchiques confondus.
Eléments du coût
Temps passé.
Aides visuelles.
Impression du compte-rendu.
Avantages
Grâce à la procédure orale, qui permet des questions et des suggestions en retour,
l'information s'accompagne d'une communication véritable avec les récepteurs.
Souplesse, rapidité et simultanéité.
Adaptation du message à l'auditoire.
Moyen éventuel de décloisonnement latéral.
Moyen de valoriser les responsables hiérarchiques à tous les échelons.
Limites
Risques de déformation du message, dans le cas de réunions en cascade, si l'on n'en
contrôle pas la circulation.
Risque d'une absence de réactions de l'auditoire, s'il n'est pas habitué à la
communication, ou si la rigidité des rapports hiérarchiques bloque celle-ci (ou encore s'il
n'a pas reçu la formation nécessaire pour bien comprendre ce qui lui est dit).
Remarques
Les réunions peuvent porter sur tout ce qui touche à la vie de l'entreprise
- fonctionnement et organisation,
- annonce d'un changement, d'un nouveau produit ou d'une nouvelle technique,
- exposé des résultats,
- questions sociales,
- compte-rendu d'une autre réunion (réunion à un niveau supérieur, réunion du
Comité d'entreprise, etc.).
Elles peuvent être conçues isolément, ou articulées les unes aux autres, de façon à faire
circuler une information à travers la hiérarchie.
Elles peuvent être occasionnelles (annonce d'un événement) ou périodiques (réunions de
cadres, d'agents de maîtrise, etc.).
Pour s'assurer de la réussite d'une réunion, il convient de ne convoquer que les
personnes intéressées par le sujet, de prévenir les participants de ce qui va être traité,
de s'assigner un but précis, et si possible unique, de prévoir un compte-rendu écrit, dont
on s'assurera de la fidélité, et que l'on transmettra rapidement aux intéressés, de fixer
une heure limite raisonnable pour la terminer, de consacrer le temps nécessaire au
dialogue (ce qui est une manière de le favoriser).
Dans les réunions en cascade, la présence d'un membre de la direction modifie le climat
de la réunion (qui devient moins libre) mais permet, en revanche, un contrôle plus
rigoureux de l'information transmise. Ce procédé convient à la communication de
messages importants de la direction.
b) La gestion des réunions
Premier outil de communication interne, pratiqué par la quasi-totalité des entreprises
françaises, la réunion est l’outil le plus utilisé tout en étant le plus critiqué. Il est constaté
qu’un cadre passe plus de la moitié de son temps de travail en réunion et cette part peut
s’accroître considérablement selon le type d’activité et la place du cadre dans
l’organigramme de l’entreprise. La réunion est l’outil le plus vilipendé en interne et
pourtant sa fréquence continue de s’accroître malgré les possibilités offertes par les
moyens technologiques comme la télé-réunion ou la visioconférence.
Description
Bulletin sonore d'information préenregistré sur répondeur automatique (bande
magnétique ou disque) et renouvelable périodiquement. A l'intérieur d'un établissement
le journal peut être appelé depuis n'importe quel poste. De l'extérieur on peut l'obtenir
en demandant le numéro qui lui est attribué.
Utilisations possibles
Diffusion instantanée de nouvelles brèves concernant la vie de la société et les questions
sociales.
Public
Tous les membres du personnel qui veulent l'écouter, et seulement ceux-là.
Éléments du coût
Achat de l'installation (un répondeur téléphonique sur disque ou sur bande magnétique,
l'installation téléphonique adéquate).
Temps passé.
Avantages
Mise à la disposition du personnel d'informations qu'il ira chercher s'il en a le désir
(attitude active).
Diffusion instantanée.
Possibilité de renouvellement fréquent, sans manœuvres compliquées.
Le compteur permet de mesurer l'intérêt du personnel pour l'information.
Limites
La brièveté des nouvelles empêche d'y introduire des nuances. Informations à sens
unique (sauf si les informations sont des réponses à des questions). L'information n'est
diffusée qu'à un nombre limité de personnes (surtout su Siège).
Remarques
Complément utile des autres moyens, auxquels il peut d'ailleurs renvoyer : affichage,
journal d'entreprise, journal télévisé.
On peut afficher en différents points de l'entreprise le texte du bulletin actuellement
diffusé, ou de la semaine précédente.
Les messages doivent être brefs - du type d'INF 1 - , bien qu'on puisse envisager de
diffuser de temps à autre de courtes interviews, ou un extrait d'une déclaration.
Il faut les renouveler fréquemment (une fois ou deux par semaine).
Sujets possibles
- renseignements pratiques d'ordre social.
- décisions du Comité d'entreprise.
- session de formation.
- annonce d'une réunion d'information.
- visiteurs prévus dans la semaine.
- signature d'un contrat.
- lancement d'un nouveau produit.
- informations économiques.
- ouverture d'une usine.
- résultats commerciaux.
- promotions individuelles, décorations.
- résultats de l'équipe sportive.
Le journal téléphoné présente davantage d'intérêt pour les auditeurs potentiels s'il est
constitué de réponses de la direction à des questions posées par le personnel.
La téléconférence
1. L'audioconférence
Elle permet seulement la diffusion simultanée des voix, entre des studios équipés du
matériel nécessaire et convenablement isolés (de façon à réduire la réflexion des sons et
à supprimer l'effet Larsen). Les éléments de base de l'installation comprennent une table
de téléconférence équipée de six micros et d'un haut-parleur, et d'un coffret électronique
qui assure les fonctions de distribution de la parole.
Il peut y avoir deux personnes par micro, ce qui porte le nombre total des participants à
douze.
Chaque participant a devant lui une plaquette comportant sept voyants lumineux, un
rouge et six verts signalant personnellement chaque interlocuteur :
• un voyant rouge s'allume dès qu'il prend la parole, lui confirmant ainsi qu'il est
entendu.
• six voyants verts identifient chaque interlocuteur de l'autre studio.
Tous les micros et haut-parleurs des tables en relation sont actifs en permanence et
permettent à chacun d'intervenir en cours de discussion sans aucune manipulation.
D'utilisation simple, ce système ne nécessite pas la présence d'un technicien.
2. La visioconférence
Elle permet de retransmettre le son et l'image des participants, ainsi que des documents
que ceux-ci peuvent faire intervenir dans le circuit, ou encore des dessins ou des lettres
qu'ils tracent sur des tablettes d'écriture et qui apparaissent sur les écrans.
Le studio, isolé et équipé spécialement, peut accueillir quatre participants.
L'équipement comprend quatre caméras vidéo, un écran de contrôle, une régie
automatique de communication, un dispositif de codage des images et un haut-parleur.
Chaque interlocuteur dispose d'une caméra, d'un récepteur d'images, d'un microphone et
d'un haut-parleur. Le fonctionnement de la régie est entièrement automatique et ne
nécessite donc pas l'intervention d'un opérateur.
Cette régie permet à chaque participant d'apparaître sur les écrans de ses interlocuteurs
dès qu'il prend la parole. Simultanément sur son propre écran il continue de recevoir
l'image du dernier intervenant.
*
* *
Les avantages de la télécommunication sont évidents : elle permet d'accélérer les prises
de décision en réunissant rapidement les personnes compétentes sans avoir à les
déplacer.
Les liaisons peuvent s'effectuer entre des studios privés (installés par la filiale des
Télécommunications : France Câbles et Radio), ou entre télé-centres publics (le réseau
est appelé à couvrir toute la France), ou encore entre télé-centres publics et studios
privés. On peut aussi mettre en relation plusieurs studios, dans une multi-conférence
(cas des entreprises dont les établissements sont répartis en Plusieurs points du
territoire).
Enfin la vidéotransmission (par câbles ou faisceaux hertziens) permet de toucher
plusieurs millions de personnes à partir d'une salle ou d'un studio.
Film d'information
Description
Court-métrage présentant les activités de l'entreprise, ou une par d'entre elles, ou un
problème spécifique.
Utilisations possibles
Faire connaître l'entreprise, sous ses différents aspects. Sensibiliser à un problème précis
(vente, organisation, relations sociales).
Public
Tout ou partie du personnel.
Eléments du coût
Le prix de revient d'un film est très variable.
Certains films exigent des déplacements, un matériel important, nombreux techniciens,
la location de studios...
Les postes du devis sont les suivants :
1. Personnel (équipe technique)
2. Charges sociales : 40 % du poste personnel
3. Matériel technique (en location)
4. Laboratoire
5. Photographes
6. Pellicules
7. Décorateur
8. Assurance (personnel, matériel, pellicule)
9. Droits musicaux
10. Frais de déplacement
11. Frais généraux et honoraires de la société de production.
(l'importance de chacun de ces postes varie selon la nature du film)
Avantages
Intérêt de l'image animée : le film donne une vision à la fois concrète et synthétique de
l'entreprise, permettant à chacun de situer son propre travail dans l'ensemble (ceci est
particulièrement utile dans entreprises de grande dimension ou dans les groupes).
Le film expose un sujet complet, en un temps limité, avec plus de force et d'efficacité que
n'importe quel autre media.
II y a conservation par le souvenir de ce qui a été vu et entendu. Relative facilité de
diffusion.
Limites
Le délai de production du film peut diminuer l'efficacité du message. Il ne peut donc être
utilisé pour suivre de près l'actualité:
Le but du film d'information n'est pas de vendre ou d'argumenter, mais de sensibiliser ;
ses éléments informatifs sont choisis en fonction d'objectifs que l'entreprise souhaite
atteindre. Le film peut aider efficacement à la formation professionnelle et à l'information
du personnel.
Le film doit être conçu en fonction des éléments suivants
- Quel est le public à toucher ?
- Quel message doit-on lui transmettre ?
- Comment le film sera-t-il diffusé de façon à pouvoir être effectivement vu des publics
pour lesquels il a été conçu ?
- Le film est-il vraiment le moyen le plus efficace eu égard à l'investissement consenti ?
Remarques
La durée d'un film n'étant pas proportionnelle à l'importance de l'entreprise, son contenu
varie selon qu'il s'agit, par exemple, d'une petite unité (où l'on pourra faire comprendre
l'ensemble des activités qu'un collaborateur a l'occasion de voir se réaliser) ou d'un
groupe (pour lequel seul un survol est possible).
Le film a son langage propre, qui fait intervenir à la fois l'image (qui est prédominante),
le son et le texte du commentaire. Il restitue la vie par la durée. En aucun cas il ne doit
donner l'impression d'une « conférence filmée ». Ceci obligera, la plupart du temps, à
faire des choix dans ce qu'on veut dire, pour ne retenir que l'essentiel.
On évitera aussi les accents excessivement triomphalistes dans le commentaire, lesquels
(souvent accentués par le ton du speaker) apparaissent de plus en plus déplacés au
public actuel, en particulier au personnel de l'entreprise.
Journal télévisé
Description
Diffusion, à l'aide de bandes magnétiques, de séquences tournées à l'intérieur de
l'entreprise.
L'équipement nécessaire consiste en une installation de prise de vues permettant des
enregistrements sur place ou des reportages à l'extérieur (au moins une caméra et un
magnétoscope) et un certain nombre de lecteurs et de récepteurs de télévision installés
là où l'on veut diffuser les séquences. On peut aussi se limiter, pour la diffusion, à un
matériel de lecture léger que l'on déplace dais les établissements ou les services.
Les lecteurs peuvent être soit des magnétoscopes ordinaires, soit des lecteurs de vidéo-
cassettes.
On peut envisager aussi la télédistribution par câbles.
Public
Tout ou partie du personnel.
Utilisations possibles
Communications de la direction.
Journal télévisé (avec reportages et interviews).
Éléments du coût
Achat du matériel (il peut aussi être loué).
Temps passé par les réalisateurs,
Temps passé par le personnel (si les projections se font pendant les heures de travail).
Avantages
Information rapide.
Caractère de « document ».
Le public est déjà familiarisé avec ce moyen d'expression grâce à la télévision.
Limites
La télévision n'est pas le cinéma ; elle réclame un autre langage que le film. Sa
réalisation devra donc être confiée à des professionnels, soit à l'intérieur, soit à
l'extérieur de l'entreprise.
Remarques
I1 faut toujours chercher à tout illustrer, même les interviews et les déclarations (c'est ce
à quoi nous habitue la télévision). I1 est difficile de supporter longtemps la vue d'un
personnage parlant seul face à la caméra. Si de telles séquences sont nécessaires, elles
doivent être courtes, et coupées par d'autres plans (au moins des dessins, des
graphiques « parlants », des photos, etc ...).
Après un début d'engouement, il y a quelques années puis une retombée dans l'oubli, un
certain nombre d'entreprises sont venues à ce moyen de diffusion, certaines pour leur
réseau de vente, d'autres pour l'ensemble du personnel. Il ne s'agit pas toujours de
magazines réguliers, mais parfois de numéros spéciaux (« dossiers ») ou d'opérations
ponctuelles.
Le développement des cassettes-vidéo et des vidéo-disques va permettre, au cours des
prochaines années, un nouveau départ des magazines télévisés, réalisés avec des
matériels beaucoup moins lourds et beaucoup moins onéreux que ceux qui étaient
connus jusqu'à présent.
Visite de l'entreprise (ou journée « portes ouvertes »)
Description
Visite guidée des bureaux ou des ateliers organisée par l'entreprise, pour les membres du
personnel et pour leurs familles.
Utilisations possibles
Faire mieux connaître aux salariés leur entreprise et, notamment, les autres services que
le leur (à leur arrivée dans l'entreprise, ou beaucoup plus tard).
Faire connaître aux familles des membres du personnel le milieu de travail de ceux-ci.
Public
Tout le personnel (plus les familles et, éventuellement, le public extérieur).
Eléments du coût
Les heures consacrées à la préparation et à la visite elle-même (si une usine est en
fonctionnement, il faut payer les ouvriers qui sont à leur poste).
Le matériel de signalisation et d'affichage.
Le vin d'honneur (ou les rafraîchissements) et le cadeau remis à la fin, s'il y a lieu.
Avantages
Le fait de travailler ensemble à l'organisation d'une visite renforce la cohésion entre les
membres du personnel, et favorise le décloisonnement entre les services.
Valorisation du travail de chacun à ses propres yeux, et aux yeux de son entourage.
Limites
Opération de longue haleine, nécessitant une très soigneuse préparation.
Ce que l'on montre n'a pas besoin d'être d'un intérêt exceptionnel.
Néanmoins, il vaut mieux ne pas tenter l'expérience si les locaux sont vétustes ou si les
conditions de travail peuvent prêter à critique.
Remarques
Il bon d'associer le plus possible le personnel à l'organisation (peut-être en la lui confiant
entièrement).
Il est fondamental que les ateliers ou les services de l'entreprise fonctionnent au moment
des visites (ou qu'au moins certaines machines soient en marche).
Chacun doit pouvoir répondre aux questions qui sont susceptibles de lui être posées, sur
son travail, sur son service, ou sur l'entreprise. Pour cela, on remettra à tous un aide-
mémoire écrit.
Soigner la présentation, en prévoyant des itinéraires fléchés, des panneaux explicatifs
très visibles (comportant par exemple le coût d'une machine, son rôle, ses capacités),
des plans, des maquettes, des modes de mise en valeur des produits, etc...
Les visites peuvent être organisées par petits groupes ou en libre-service.
Le chef d'entreprise ou un membre de la direction doit accueillir les visiteurs et faire un
court exposé d'introduction, dans lequel les messages économiques et la mise en valeur
du rôle des hommes, à tous les échelons, auront plus d'importance que les descriptions
techniques.
d) Les autres moyens oraux
Messages par haut-parleurs
Description
Diffusion par un système de sonorisation de flashes d'information dans les ateliers, au
moment des pauses.
Utilisations possibles
Messages d'ordre pratique, concernant, par exemple, la sécurité, des nouvelles sociales,
l'annonce des visiteurs de la journée, l'annonce d'une réunion, de modifications
d'horaires, d'une nouvelle importante, etc...
Public
Le personnel des ateliers.
Éléments du coût
- lecteur de cassette pour la musique,
- micro et amplificateur,
- réseau de haut-parleurs,
- cassettes musicales pour les « indicatifs » et pour les musiques d'ambiance,
- droits d'auteur à la SACEM.
Avantages
Information instantanée d'un grand nombre de personnes,
Simplicité.
Souplesse d'utilisation, qui permet de coller à l'actualité (on peut renouveler les flashes
plusieurs fois par jour).
Limites
C'est un moyen « subi », qui ne permet pas le dialogue. A ce titre il peut être accueilli
comme une intrusion dans la vie des personnes.
Les messages ne sont pas toujours audibles de partout.
Remarques
En raison des risques de rejet, ce procédé doit être utilisé avec modération. Les
informations données doivent être strictement neutres, de par leur nature. Ce n’est pas,
en particulier, le véhicule approprié pour la diffusion de « messages de la direction », à
caractère général.
On peut faire précéder les messages d’un indicatif musical.
Les nouvelles doivent intéresser tout le monde.
Déjeuner d'information
Description
Déjeuners réunissant un groupe de membres du personnel autour du chef d'entreprise.
Utilisations possibles
Déjeuners, sans autre thème prévu que des échanges sur la vie de l'entreprise.
Publics
Cadres ou, au contraire, plusieurs niveaux hiérarchiques confondus.
Eléments du coût
II peut être opportun de faire venir au siège des groupes de personnes, ou de prévoir, au
contraire des déplacements du chef d'entreprise en dehors de la ville où se trouve le
siège social.
Avantages
Ressenti comme un geste de considération du chef d'entreprise vis-à-vis de ses
collaborateurs.
Occasion d'information ascendante (connaissance des préoccupations du personnel) et
descendante (connaissance des projets d'avenir, des raisons de certaines décisions de la
direction).
Limites
Disponibilité de temps du directeur.
Remarques
Le chef d'entreprise peut recevoir régulièrement (par exemple une fois par mois) ses
collaborateurs.
Il peut aussi recevoir systématiquement les cadres récemment engagés.
Conférence
Description
Exposé d'un sujet, par un cadre de l'entreprise, ou par une personnalité extérieure (la
plupart du temps on prévoit un temps pour les questions).
Utilisations possibles
Sujets de culture générale ou questions en rapport avec la vie professionnelle.
Public
L'ensemble du personnel, ou un groupe susceptible d'être intéressé par une question
particulière.
Eléments du coût
Temps passé, si la conférence est faite pendant les heures de travail. Frais de voyage et
honoraires d'un conférencier extérieur.
Avantages
Elargissement de la culture générale des membres de l'entreprise.
Complément de la formation professionnelle.
Limites
Difficulté de convaincre les salariés de rester après les heures de travail.
Remarques
Les conférences peuvent être faites à l'issue d'un dîner, auquel sont invitées les épouses.
Dans ce cas l'exposé liminaire doit être bref, de façon à laisser une large place aux
questions.
Ne pas confondre avec les déjeuners d'information du chef d'entreprise.
Commissions et groupes d'étude
Description
Réunion de certains membres du personnel pour étudier en commun un problème précis.
Un groupe de travail a une durée d'existence limitée.
Une commission est une institution stable, dont la compétence est généralement plus
large.
Utilisations possibles
Recherche de solutions à un problème technique, commercial, d'organisation, social,
etc...
Les commissions et groupes d'étude sont plus des moyens de participation et des
occasions de communications latérales, que des véhicules de l'information verticale.
Les commissions peuvent être organisées dans le cadre du Comité d'entreprise. Certaines
sont obligatoires (par exemple : la commission de primes ou de participation dans les
entreprises qui ont signé des accords d'intéressement au titre des ordonnances de 1959
et de 1967, la commission de la formation et la commission des conditions de travail,
dans les entreprises de plus de 300 salariés).
Public
La participation aux commissions et groupes de travail ne concerne directement qu'un
nombre limité de personnes, mais les décisions qui y sont prises doivent faire l'objet
d'une information à tout le personnel.
Eléments du coût
Temps passé (non obligatoirement rémunéré pour les personnes extérieures au Comité,
dans le cas de commissions du Comité).
Avantages
Appel à la responsabilité personnelle et incitation à la créativité.
Occasion de communications latérales.
La solution des problèmes est élaborée par les salariés eux-mêmes.
Moyen de sensibilisation des participants aux problèmes concrets de la gestion de
l'entreprise (économiques, 'commerciaux, organisationnels, sociaux) par la mise en
évidence de l'interaction des décisions.
Limites
Institutions inefficaces et même dangereuses, si la direction, ou les divers responsables
hiérarchiques, ne sont pas décidés à tenir compte des suggestions faites.
Remarques
Pour assurer le bon fonctionnement de telles procédures, il convient
- de s'assurer non seulement de l'assentiment mais aussi de la coopération de la
direction et du service du personnel ;
- d'assigner aux groupes ou commissions des missions précises, en en fixant
soigneusement les limites ;
- de veiller à la composition des groupes et à leur taille, de façon à ce qu'ils soient en
mesure de fournir un travail efficace ;
- de compléter, au besoin, la formation des membres du groupe sur les sujets de leur
compétence ;
- de fixer une périodicité aux réunions et de la faire respecter ;
- de faire participer à ces réunions des représentants élus du personnel (au cas où les
commissions ne seraient pas instituées dais le cadre du Comité d'entreprise) ;
- de prévoir une large information du personnel sur les activités et commissions.
4) Les moyens combinés
a) Accueil d’un nouveau salarié
Procédure d'accueil
Description
Combinaison de différents moyens destinés à familiariser le salarié avec l'entreprise et
avec le service dans lequel il sera amené à travailler.
Utilisations possibles
Moyen d'information descendante et latérale.
Public
Tout nouvel embauché (avec une différenciation des procédures pour les cadres et les
agents de maîtrise et pour le personnel d'exécution )
Éléments du coût
Temps passé.
Documents remis.
Documents audiovisuels.
Avantages
Rapprocher l'homme de la production en lui faisant comprend les rouages et le
fonctionnement de l'entreprise dans laquelle il va s'insérer.
Jeter les bases d'un décloisonnement, par la présentation des autres services et de leurs
responsables.
Procédure personnalisée, adaptée aux besoins des salariés.
Limites
S'il y a un important turn-over, la contrainte de temps pour les responsables risque
d'être lourde.
Remarques
La combinaison des moyens oraux, écrits et audiovisuels donne à l'accueil un caractère à
la fois complet et solennisé, utile à la bonne intégration du salarié dans l'entreprise.
Si les embauches ne sont pas groupées, on peut attendre qu'un groupe suffisant de
salariés soit entré dans l'entreprise pour organiser les réunions d'accueil. Il faudra alors
prévoir un entretien avec le chef du personnel et avec le chef de service dés les premiers
jours de travail.
Dans ce cas on ne retardera pas excessivement la réunion d'accueil.
Description
Livret, dossier ou agenda remis à tout nouvel embauché pour lui permettre de se
familiariser avec l'entreprise, de comprendre ce qu'elle fait, de situer les hommes qui y
travaillent, de connaître les diverses structures auxquelles il aura à faire appel, et d'être
rapidement en possession de nombreux renseignements pratiques sur sa vie quotidienne
de salarié et sur son statut.
Parmi les points élaborés généralement par le matériel d'accueil figurent
- l'histoire, l'organisation et le fonctionnement de l'entreprise,
- la description de ses activités ou de ses produits,
- le règlement intérieur et les consignes de sécurité,
- les avantages sociaux (régimes de retraite, de prévoyance, oeuvres sociales).
On peut prévoir des éditions spéciales pour les cadres, les agents de maîtrise, les
ouvriers et les employés.
Avantages
Fournir un document de référence auquel on pourra se reporter si l'on n'a pas retenu
toutes les indications données oralement.
Souplesse de la présentation (de la plus simple à la plus luxueuse).
Limites
Nécessité de fréquentes mises à jour pour tenir compte des modifications qui peuvent
intervenir dans l'organisation de l'entreprise, dans le statut social des salariés, etc...
Cette mise à jour peut se faire par l'édition de feuilles mobiles à placer dans une reliure
ou à encarter dans le livret, par une réédition périodique, ou par une édition spéciale du
journal d'entreprise. Ceci peut amener à un prix de revient assez élevé.
Remarques
Le matériel d'accueil n'est qu'un élément d'une procédure d'accueil. Il est en soi trop
impersonnel pour en tenir lieu.
II doit donner des renseignements très pratiques, destinés à orienter le nouvel embauché
dans sa découverte de l'entreprise et du contexte dans lequel il se situe. On n'oubliera
pas d'y inclure un plan des locaux, avec indication de la cantine et des services sociaux,
un organigramme accompagné de la description des fonctions de chacun, l'indication du
chef de service ou du chef d'atelier.
II doit se présenter sous une forme maniable et attrayante. Les informations données,
doivent être immédiatement compréhensibles.
Une bonne solution consiste à présenter les documents dans une pochette comportant
une partie fixe et une partie destinée à recevoir des feuilles séparées (ce qui résout en
grande partie le problème du renouvellement).
Description
Programme de diapositives, projetées suivant des techniques plus ou moins élaborées,
accompagnant un texte enregistré sur bande magnétique. Sur le plan purement
technique, la projection peut d'ailleurs être entièrement automatisée, le texte étant
synchronisé avec les vues, grâce à des points magnétiques (topage).
Le diaporama combine les projections sur trois écrans (ou davantage).
Le mur d'images utilise la technique du diaporama, avec une installation fixe.
Utilisations possibles
Les montages audiovisuels peuvent être utilisés pour présenter la société aux nouveaux
employés, ou pour des actions de formation ou d'information spécifique (présentation du
bilan, fonctionnement du système d'intéressement, plan de formation, services sociaux,
etc...).
Éléments du coût
Le coût dépend de la longueur de l'enregistrement et du nombre de diapositives.
Il dépend aussi du réalisateur. Il n'est pas toujours indispensable que des spécialistes
extérieurs interviennent dans la conception et la réalisation d'un programme audiovisuel.
On peut imaginer, à la limite, qu'il soit réalisé par un membre de l'entreprise, pourvu que
la compétence de celui-ci dépasse le niveau de l'amateur. Mais on aura le plus souvent
intérêt à faire appel à. des techniciens de l'audiovisuel, ce qui représente, en fin de
compte, une économie.
N.B. Le mixage, qui consiste à intégrer des bruits ou de la musique, ou deux, en plus du
texte (qui peut, d'ailleurs, être à plusieurs voix) est une opération qui n'est généralement
pas à la portée de l'amateur.
Avantages
- puissance d'impact, due à la combinaison de l'image et du son. Par son caractère de
spectacle, la présentation constitue un «évènement d'information ».
- le recours à plusieurs écrans permet des projections simultanées, qui, si elles sont bien
conçues, facilitent la compréhension du sujet.
- souplesse d'emploi : matériel simple, peu encombrant, ne nécessitant tant pas de salles
équipées (sauf dans le cas du mur d'images).
- réalisation rapide.
- possibilité d'interrompre la projection pour donner des explications complémentaires ou
répondre à des questions.
- coût très inférieur à celui d'un film (sauf si l'on atteint un niveau de sophistication tel
que l'on soit obligé de faire appel à un grand nombre d'images).
- mise à jour possible en changeant des diapositives sans bouleverser l'ensemble du
programme.
Limites
Le message du montage audiovisuel doit être adapté au public que l'on vise. Il n'est pas
possible de vouloir faire un audiovisuel qui s'adapte à tous les publics ou à
plusieurs publics très différents, puisque, par définition, un audiovisuel est une
communication de type particulier, qui s'adresse à un public spécifique.
La capacité d'attention au montage audiovisuel étant plus limitée que pour le film, en
raison des sauts d'images, il est difficile de dépasser une dizaine de minutes par sujet,
sans prévoir une pause de quelques minutes, qui peut être mise à profit pour une
explication orale.
Remarques
Contrairement à ce qui se passe pour le film, le commentaire a une brande importance,
les images constituant, la plupart du temps, le soutien et l'illustration du texte.
Cependant, pas plus que pour le film, le commentaire du montage audiovisuel ne doit
être une conférence : il doit être sobre et tenir Compte de l'image et du son, sans
constituer, par rapport à eux, une répétition qui équivaudrait à une tautologie.
Salle d'information
Description
Salle ou hall d'exposition destiné à l'information du public.
Utilisations possibles
Mettre à la disposition du personnel, en même temps qu'à celle des visiteurs, du matériel
d'information sous forme de panneaux d'exposition, de photos, de graphiques et de
documentation, sur les produits, les techniques et les résultats de la société.
Public
L'ensemble du personnel.
Éléments du coût
Immobilisation de la salle.
Fabrication des différents éléments d'information.
Avantages
Aspect plus attrayant de l'information.
Obligation pour le personnel d'aller chercher cette information, ce qui implique une
attitude active.
Utilisation à la fois pour l'information interne et pour les relations publiques.
Limites
Si la salle ne se trouve pas près d'un lieu de passage elle risque d'être peu visitée.
Remarques
Les éléments d'information doivent être conçus et réalisés par des professionnels, et
doivent être périodiquement renouvelés.
Certaines entreprises prévoient également une salle qui permet de projeter un
audiovisuel ou des films sur la Société, aux visiteurs et au personnel récemment engagé,
dans le cadre de la procédure d'accueil.
Les visites à une salle d'exposition se font normalement en dehors des heures de travail
(par exemple avant ou après les repas). Cependant certaines entreprises, pensant
encourager ainsi la productivité, ont prévu des salles de repos pour le personnel, avec
une documentation sur la société et une bibliothèque.
Séminaires d'information
(ou journées d'étude ou journées de réflexion)
Description
Réunions de longue durée (un ou plusieurs jours) de collaborateurs de l'entreprise, dans
les locaux mêmes de l'entreprise ou, au contraire, en séminaire résidentiel.
Public
Tout le personnel, en particulier l'encadrement.
Éléments du coût
Temps passé.
Frais d'hébergement (s'il y a lieu).
Matériel employé (documents, procédés audiovisuels).
Avantages
Réflexion plus sereine et plus approfondie sur les problèmes de travail, en raison d'une
rupture avec le travail quotidien (l'éloignement, quand il est possible, ayant l'avantage de
favoriser ce recul).
Limites
Sensation de perte de temps si le séminaire n'a pas été soigneusement préparé.
Risque de déception du responsable s'il craint les manifestations d'esprit critique.
Remarques
Le séminaire d'information, qu'il ne faut pas confondre avec le séminaire de formation, ni
avec les commissions * ou les groupes de travail *, constitue une excellente occasion
d'information descendante, ascendante et latérale. Il est un des moyens les plus efficaces
de décloisonner les esprits et de les ouvrir au changement.
Toutefois il n'atteindra par ses buts sans une formation préalable à la communication, et
sans une ouverture d'esprit de la direction, qui accepte d'être remise en cause.
Aides visuelles
Description
Moyens permettant de faire voir simultanément à un groupe des éléments d'illustration.
Les moyens les plus courants sont les tableaux noirs, blancs ou de couleur, les tableaux
de feutre, les tableaux aimantés, les tableaux à feuilles mobiles (ou conférenciers), les
rétroprojecteurs (pour documents transparents), les épiscopes (pour documents
opaques), et les projecteurs de diapositives.
Utilisations possibles
Illustration d'une conférence ou d'un exposé, sous forme de graphiques, données
chiffrées, courtes phrases, etc...
Public
Indifférencié.
Eléments du coût
La plupart de ces matériels peuvent être loués. On aura intérêt à les acquérir si l'on
prévoit une utilisation fréquente.
Avantages
Visualisation immédiate, de tous les points de la salle.
Permettent de mieux suivre un exposé, en en soulignant les points importants.
Synchronisation parfaite avec la parole. Réalisation rapide.
Limites
Peuvent être peu lisibles s'ils ne sont pas très soigneusement préparés.
Remarques
On ne pense pas toujours il utiliser les aides visuelles, qui sont pourtant d'un emploi
simple, et qui contribuent beaucoup à clarifier et à égayer les exposés.
On peut, par exemple, avec des aides visuelles
- décomposer les éléments d'un bilan (tableau de feutre),
- décrire un organigramme (rétroprojecteur),
- présenter des schémas explicatifs (tableaux divers, rétroprojecteur),
- montrer des documents (épiscope)
- laisser sous les yeux du public les phrases-clgs, (rétroprojecteur, tableaux à feuilles
mobiles), etc...
Pour un public nombreux, on aura intérêt à grossir su maximum les éléments que l'on
veut montrer, de façon à ce qu'ils soient visibles du fond de la salle.
5) L’audit de communication interne
Conduire un audit signifie établir le diagnostic d’une situation dans une perspective de
compréhension et de prise de décision. L’objectif global est de comprendre les
caractéristiques d’une situation présente et de les intégrer dans la conduite d’un projet
en cours.
Les démarches d’audit sont aujourd’hui adoptées dans la plupart des domaines de
l’entreprise : audit financier, audit informatique, audit commercial (étude de marché),
audit social, audit de qualité, audit de communication.
L’audit est le point de rencontre de deux logiques :
- Une logique de veille. Il s’agit d’être à l’écoute de l’environnement externe et interne
de l’entreprise. Dans les grandes entreprises ont été créées des structures dont la
mission est de surveiller l’innovation technologique, l’évolution des marchés, l’état
d’esprit des consommateurs et le climat social interne. Exercer une veille consiste à
relever à la fois les tendances « lourdes » et les signaux faibles précurseurs d’une
évolution des processus collectifs. Il s’agit donc de mesurer des tendances, de
discerner des indices et de construire des indicateurs.
- Une logique de gestion et de développement. L’audit répond aux besoins des
dirigeants chargés de concevoir et de conduire la stratégie de l’entreprise. L’audit
permet d’évaluer une situation en terme d’efficacité. Il consiste à dresser le constat
d’une situation en mettant en évidence ses caractéristiques.
L’audit est un instrument qui permet d’observer l’entreprise dans son fonctionnement,
ses résultats, ses dysfonctionnements, ses menaces et opportunités. Il permet d’évaluer
la capacité d’autorégulation d’une organisation. C’est donc un outil stratégique qui met
en lumière des écarts par rapport à des objectifs et des prévisions.
De quoi parle-t-on ?
Définition des termes
La veille sociale renvoie à l’étude de l’environnement et de l’interaction entre le système
externe et interne. Les observatoires sociaux sont souvent consacrés à la détection des
dysfonctionnements et à l’analyse des modalités spécifiques de coopération et de conflit
ans l’entreprise.
L’audit social a pour vocation de mesurer les écarts entre le fonctionnement observé et
un référentiel fixé. Si l’observation et la veille sociale ont une dimension descriptive,
l’audit social se distingue par son caractère nominatif.
Veille, observation et audit social ne sont pas des démarches neutres :
Ni dans leur finalité (passer de l’information-connaissance à l’information-action) ;
Ni dans leurs modalités ;
Ni dans leur déroulement.
b) Méthodologies de l’audit
La méthodologie est une dimension importante et délicate. Elle est importante car elle
détermine la légitimité et la pertinence des résultats. Elle est délicate car il est essentiel
de ne pas perturber l’objet de l’étude, soit l’ensemble de représentations d’opinions et
d’attitudes qu’il convient d’enregistrer sans les modifier.
L’étape essentielle dont dépendent toutes les techniques d’enquête consiste dans la
définition des objectifs. De ce choix initial dépendent la population à étudier, les moyens
et techniques de recherche.
L’objectif de l’audit doit être soigneusement déterminé au départ. Le pilote de l’audit doit
être désigné. En lien avec la direction générale et/ou la direction de communication,
l’auditeur établira un cahier des charges puis un plan d’étude qui précisera les modalités
pratiques (techniques, financières et temporelles).
Le choix de l’auditeur est important : un bon auditeur a les qualités du scientifique
(rigueur), du pédagogue (capacité ) faire comprendre les résultats) et du diplomate (faire
accpeter les résultats).
Ces deux techniques ne sont pas exclusives l’une de l’autre, elles peuvent se compléter.
L’entretien
Il est mené auprès d’individus sur la base d’un canevas de questions préalablement
construit. Il se déroule en face à face dans un lieu neutre qui préserve la confidentialité
et la liberté des propos. Les entretiens menés dans le cadre d’un audit de communication
concernent généralement l’un des trois points suivants. L’entretien peut être destiné à
étudier des attitudes et des pratiques. Il peut avoir pour objet l’étude des motivations ou
viser l’étude de l’opinion d’un groupe. Les entretiens peuvent donc être conduits à
différents niveaux ; selon les cas retenus ils permettent d’apporter une réponse à trois
questions différentes : Que faites-vous ? (étude d’attitude) ; que voulez-vous ? (étude de
motivation) ; que pensez-vous ? (étude d’opinion).
Les entretiens sont ensuite retranscrits et font dans un second temps l’objet d’une
analyse qualitative qui examine systématiquement le contenu des propos recueillis, le
classe en thèmes selon un principe de fréquence et/ou d’importance. L’analyse de
contenu part des paroles recueillies pour extraire et classer des significations. Ceci
engage plusieurs méthodes possibles, des plus rudimentaires aux plus élaborées, du
comptage de mots jusqu’à une analyse sémantique ou sémiologique en passant par des
traitements informatisés. L’analyse thématique reste la méthode la plus utilisée ; elle
permet de mettre en valeur la récurrence, la répétition des phénomènes qui sont classés
dans des catégories plus larges.
L’intérêt de cette approche consiste dans le sérieux des informations recueillies, dans la
perspicacité de l’analyse et dans la finesse des remarques qui en sont tirées. L’audit
qualitatif permet de soulever de nouveaux problèmes, de révéler des faits, de suggérer
des processus et de dégager des pistes d’explication. Bien souvent, ce type
d’investigation demande à être confirmé, précisé et étendu. L’approche qualitative se
prolonge alors par une étude quantitative qui repose sur l’administration d’un
questionnaire.
Le questionnaire écrit
Il compte un nombre limité de questions fermées, ouvertes, ou semi-ouvertes (50 est un
maximum, 30 est un nombre satisfaisant qui ne provoque pas de lassitude). Les
questions doivent être compréhensibles par tous. Les questionnaires seront distribués par
courrier (interne ou externe), accompagnés d’une lettre explicative ou diffusés par la
hiérarchie. Les réponses au questionnaire seront anonymes.
L’enquête par questionnaire est intéressante car elle concerne une large population, elle
permet une expression libre, rendue possible par l’anonymat, et peut faire l’objet d’un
traitement informatique. En revanche, elle est une démarche relativement coûteuse et
rigide. Par ailleurs, le taux de réponse à un questionnaire est variable. Un taux de retour
à hauteur de 3 à 5% traduit un désintérêt manifeste à l’égard de la problématique posée.
A l’inverse, un taux de réponse de 50% exprime une forte sensibilité envers la question.
Un taux de retour moyen se situe entre 20 et 30%. L’approche quantitative rend possible
la présentation statistique d’une population et de ses caractéristiques, elle permet
d’établir ou de vérifier des corrélations qui sont soit des régularités, soit des causalités.
Le plan de communication part des objectifs de l’entreprise mais aussi des besoins des
salariés. L’indicateur du Management, publié en 1997, fait apparaître quatre niveaux
d’attente et d’insatisfaction : le management et le pouvoir, l’organisation, la politique
salariale et la communication. La rétention d’informations est pointée du doigt, les
salariés se plaignant de ne pas être informés sur la marche de l’entreprise et sa
stratégie. Ils se plaignent aussi de ne pas pouvoir s’exprimer et mettent l’accent sur le
caractère uniquement descendant de l’information. Ces dysfonctionnements de la
communication entraînent un désintérêt pour les sources d’information émanant des
organes du pouvoir. A l’inverse, les médias de proximité (tracts) voient leur crédibilité
s’accroître.
Communiquer en interne, c’est donc aussi répondre aux attentes : le travail des uns et
des autres, les évènements internes. Il ne suffit pas de communiquer sur les enjeux
stratégiques. Les salariés sont des contributeurs, ils souhaitent qu’on leur parle aussi de
ce qu’ils font et de ce qui les préoccupe.
b) La démarche globale
Partir de l’existant
La construction du plan est une démarche exigeante qui engage l’entreprise. La première
exigence consiste dans l’intégration de contraintes internes et externes.
Un exemple
La seconde phase a consisté dans une réflexion menée conjointement par le département
communication interne et la direction générale de l’entreprise sur les principaux objectifs
de communication pour l’année à venir.
Les objectifs retenus sont les suivants :
Ancrer la communication dans l’organisation. Aider l’encadrement dans sa mission de
communication te faire participer les différents acteurs à l’échange et à la compréhension
des informations ;
Assurer un système d’information qui permette de diffuser l’information au bon endroit et
au bon moment, de rendre plus fluide la circulation de l’information ascendante et
descendante et de faciliter le développement de situations de communication dans
l’entreprise ;
Intensifier la diffusion d’informations sur les points insuffisamment développés dans les
supports internes ;
Favoriser la reconnaissance du personnel, sa motivation et sa cohésion.
Les choix stratégiques : correspondant à ces objectifs, un ensemble de mesures a été
retenu, présenté au comité de direction de l’entreprise et adopté. Les actions suivantes
ont été retenues :
Action sur les messages : un principe d’action a été retenu, celui de la redondance sur
quelques messages forts. Ces messages engagent les domaines suivants : connaissance
de l’environnement économique de la concurrence et des difficultés que rencontre
l’entreprise sur ses marchés, informations sur la stratégie adoptée et les choix retenus ;
Action sur les supports : une première forme d’action consiste à optimiser les médias
existants : extension du journal téléphoné dans tous les établissements, de la
messagerie électronique sur tous les sites. Une seconde forme d’action vise à réorienter
les supports existants en fonction des objectifs d’information définis. Ceci se traduit par
la création dans le journal interne (trimestriel) d’un article de fond rédigé par un membre
du comité de direction sur la situation et la stratégie de l’entreprise. Cette information
stratégique sera déclinée dans les journaux d’établissement et mise en relation avec la
situation spécifique de l’établissement. Elle sera amplifiée et précisée dans un cycle de
conférence créé à cette occasion dans lequel interviennent des experts internes et
externes ;
Développement des situations de communication : il s’agit de développer le réflexe du
« management balladeur » : petits déjeuners de la direction avec l’encadrement,
participation de la hiérarchie aux évènements marquants de l’entreprise. La valorisation
du personnel passe par la création d’évènements internes : Challenge Voile, exposition
de peintures réalisées par les membres du personnel, et même (une curiosité dans le
monde de l’entreprise) un concours littéraire interne auquel ont participé dans les mois
suivants 700 salariés ;
Ancrage de la communication dans l’organisation : il s’agit d’aider l’encadrement dans sa
mission de communication et de faire participer les acteurs à l’échange d’informations.
Des dossiers spécifiques, un cycle de conférences est créé à l’intention de l’encadrement
afin de l’informer et de lui permettre de démultiplier l’information reçue. Sur le plan
organisationnel sont créées dans chaque établissement des commissions locales de
communication animées par le responsable de communication du site et composées de
volontaires de différents niveaux et secteurs d’activités. Ces commissions qui se
réunissent mensuellement ont un rôle de conception, d’animation, de coordination et de
diffusion des actions et des messages. Elles sont transversales par leur composition,
opérationnelles par leurs missions et animées par des professionnels de la
communication, comme le montre le tableau ci-après :
Composition : Composition :
Environ 10 personnes : 10 à 12 membres :
1/3 directeurs et responsables 1/3 membres de la hiérarchie ;
d’unités opérationnelles ; 1/3 membres du personnel ;
1/3 représentants des 1/3 chargés de communication.
commissions locales ;
1/3 responsables de
communication.
La mise en œuvre du plan
Validation
Le plan de communication demande à être validé. Il devra bénéficier de la
reconnaissance des autres directions et de l’approbation de la direction générale. Il fait
l’objet d’une présentation au comité de direction. Celle-ci se fait oralement à l’aide de
transparents ou d’un vidéo projecteur, un support papier étant remis aux participants. La
présentation doit être claire et efficace : l’exposé étant organisé autour de quelques
grands points (objectifs/publics/moyens/calendrier).
Plan d’action
La mise en œuvre du plan fait apparaître quatre séquences :
La séquence des actions qui sont regroupées par grandes phases ;
La responsabilité des actions qui identifie les pilotes de l’action ;
Le calendrier des actions qui est établi et distingue les actions étalées et les actions
ponctuelles ;
Le budget des opérations.
Il faut donc concevoir des indicateurs permettant d’évaluer les résultats obtenus par les
actions mises en place. Plusieurs moyens peuvent être envisagés : questionnaires de fin
de stage, groupes tests, réunions d’expression des salariés, réunions des nouveaux
embauchés en sont quelques exemples. L’évaluation pourra être ponctuelle (analyse des
supports existants, étude d’impact, enquête d’opinion) ou permanente (création d’un
baromètre d’image interne fondé sur l’administration d’un questionnaire à intervalles
réguliers et auprès des publics cibles).
Le plan de communication peut s’achever par ce par quoi il a commencé : l’audit.
Internationalisation de la fonction
L’accès des entreprises à l’échelle européenne voire mondiale transforme leur vie interne
et constitue un nouveau défi pour les communicants. A partir du moment où l’échelle de
l’action est internationale, il est essentiel d’organiser de nouvelles formes de coopération.
En matière de communication interne, le problème posé n’est pas seulement d’ordre
linguistique mais organisationnel et culturel.
Dans ce domaine, le président américain de Kodak a adopté un parti pris radical : celui
d’une communication directe avec tous les salariés répartis à travers le monde. Ce choix
de communication exprime le choix stratégique de l’entreprise qui se conçoit comme une
entreprise mondiale, en prise directe sur les entités du groupe dans tous les pays. Les
nouvelles technologies de communication (mail, vidéoconférence) rendent possible ce
contact qui est soit ponctuel, soit régulier. Dès lors, une mission nouvelle a été définie
qui, dans chaque pays, engage un travail de traduction et d’adaptation des messages en
fonction des nécessités locales et des obligations légales spécifiques.
Le groupe français Essilor a fait un choix différent de celui de Kodak. Le journal interne
du groupe, Regards, est adressé aux 5000 salariés de l’hexagone, une version
internationale comportant un sommaire spécifique et rédigé en anglais est adressé aux
8000 collaborateurs répartis à travers le monde. La communication dans une entreprise
de cette taille se fait à trois niveaux :
Au niveau du groupe, les valeurs et messages sont définis par la direction générale à
Paris et diffusés à large échelle afin de créer une connaissance partagée de ce qui
constitue un fond commun d’informations ;
Au niveau local, chaque filiale a sa structure de communication et ses supports qui sont
régulièrement transmis au siège parisien. La structure centrale de communication interne
propose son concours et son assistance ;
Au niveau transversal se développe une communication spécifique liée à une activité ou à
un métier et diffusée à tous les salariés concernés. Il s’agit d’une communication
spécialisée, financière ou technique par exemple, prise en charge par la direction
concernée.
La communication interne dans l’entreprise est une étape essentielle à la bonne santé de
celle-ci. Comme nous avons pu le voir au cours de ce rapport, la communication interne
se décline sous de multiples facettes, aussi bien au niveau matériel (moyens écrits,
oraux…), qu’au niveau relationnel (être à l’écoute des employés).
Néanmoins, trop de communication (ou une mauvaise communication) tue la
communication. En effet, un surplus d’informations est néfaste car le salarié ne sait plus
faire le tri entre les informations utiles et obsolètes.
Il est donc nécessaire de trouver un juste milieu dans sa stratégie de communication.
Dans un moment de crise, il est très important de mettre en place une forte politique de
communication tandis qu’en période de prospérité, une communication restreinte est
suffisante à la bonne marche de l’entreprise.
Bibliographie