Topologie PDF
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Exercice 1 [ 01103 ] [correction] Déterminer si les sous-ensembles suivants sont fermés ou non :
Montrer que tout fermé peut s’écrire comme intersection d’une suite décroissante A = {suites croissantes}, B = {suites convergeant vers 0},
d’ouverts. C = {suites convergentes},
D = suites admettant 0 pour valeur d0 adhérence et E = {suites périodiques}.
Exercice 4 [ 01106 ] [correction] Montrer qu’une application f : E → F est continue si, et seulement si, ses
Soient A, B deux parties non vides d’un espace vectoriel normé E telles que restrictions f1 et f2 au départ de E1 et de E2 le sont.
c) Soit A un convexe fermé non vide de Rn . Montrer qu’il existe un unique a ∈ A a) Montrer que k . k est une norme sur E.
tel que b) Soit ( )
kx − ak = inf kx − yk +∞
X
y∈A F = a ∈ E/ an = 1
On note a = P (x) ce qui définit une application P : Rn → A appelée projection n=0
sur le convexe A. L’ensemble F est-il ouvert ? fermé ? borné ?
d) Montrer que s’il existe a ∈ A tel que (x − a | y − a) 6 0 pour tout y ∈ A, on a
a = P (x).
e) On suppose qu’il existe un y ∈ A tel que Exercice 13 [ 03021 ] [correction]
Soient E un espace vectoriel normé, F un sous-espace fermé de E et G un
(x − P (x) | y − P (x)) > 0
sous-espace vectoriel de dimension finie de E. Montrer que F + G est fermé
En considérant les vecteurs de la forme ty + (1 − t)P (x) avec t ∈ [0, 1], obtenir une
contradiction.
f) Déduire de d) et e) que a = P (x) si, et seulement si, a ∈ A et (x − a | y − a) 6 0 Exercice 14 [ 03037 ] [correction]
pour tout y ∈ A. Caractériser dans Mn (C) les matrices dont la classe de similitude est fermée.
g) Etablir que pour tout x, y ∈ Rn , Même question avec R au lieu de C
2
(x − y | P (x) − P (y)) > kP (x) − P (y)k
Exercice 15 [ 02507 ] [correction]
En déduire que P est continue.
Soient E = C ([0, 1] , R) normé par k . k∞ et la partie
Z 1
Exercice 10 [ 02415 ] [correction] A= f ∈ E/f (0) = 0 et f (t) dt > 1
0
Soit A une partie non vide de R telle que pour tout x réel il existe un et un seul
y ∈ A tel que |x − y| = d(x, A). Montrer que A est un intervalle fermé. a) Montrer que A est une partie fermée.
b) Vérifier que
∀f ∈ A, kf k∞ > 1
Exercice 11 [ 02770 ] [correction]
On munit l’espace des suites bornées réelles B(N, R) de la norme
kuk∞ = supn (|un |). Exercice 16 [ 03066 ] [correction]
a) Montrer que l’ensemble des suites convergentes est un fermé de B(N, R). Soient E = C ([0, 1] , R) normé par k . k∞ et la partie
b) Montrer que l’ensemble des suites (an ) qui sont terme général d’une série
absolument convergente n’est pas un fermé de B(N, R). Z 1
A= f ∈ E/f (0) = 0 et f (t) dt > 1
0
sont fermées.
Exercice 23 [ 03279 ] [correction]
b) Observer que A + B n’est pas fermée.
Soit A une partie d’un espace vectoriel normé E. Etablir
Vect(Ā) ⊂ VectA
Exercice 18 [ 03290 ] [correction]
Montrer que Z est une partie fermée de R :
a) en observant que son complémentaire est ouvert ; Exercice 24 [ 01116 ] [correction]
b) par la caractérisation séquentielle des parties fermées ; Soit A une partie d’un espace vectoriel normé E. Etablir que sa frontière Fr(A)
c) en tant qu’image réciproque d’un fermé par une application continue. est une partie fermée.
L’ensemble
Ω = {P ∈ E/P (0) 6= 0} Exercice 26 [ 01118 ] [correction]
Soient A un ouvert et B une partie d’un espace vectoriel normé E.
est-il ouvert pour la norme N1 ? pour la norme N2 ? a) Montrer que A ∩ B̄ ⊂ A ∩ B
b) Montrer que A ∩ B = ∅ ⇒ A ∩ B̄ = ∅.
Intérieur et adhérence
Exercice 27 [ 01119 ] [correction]
Exercice 20 [ 01113 ] [correction] On suppose que A est une partie convexe d’un espace vectoriel normé E.
Soient E un espace vectoriel normé et F un sous-espace vectoriel de E. a) Montrer que Ā est convexe.
◦
Montrer que si F 6= ∅ alors F = E. b) La partie A◦ est-elle convexe ?
Exercice 53 [ 01152 ] [correction] a) Montrer que U = (x, y) ∈ I 2 /x < y est une partie connexe par arcs de R2 .
Soient A et B deux parties connexes par arcs d’un K-espace vectoriel E de b) On note τ : U → R l’application définie par
dimension finie.
f (y) − f (x)
a) Montrer que A × B est connexe par arcs. τ (x, y) =
b) En déduire que A + B = {a + b/a ∈ A, b ∈ B} est connexe par arcs. y−x
Justifier
τ (U ) ⊂ f 0 (I) ⊂ τ (U )
Exercice 54 [ 01153 ] [correction] c) En déduire que f 0 (I) est un intervalle de R.
Soient A et B deux parties fermées d’un espace vectoriel normé E de dimension
finie. On suppose A ∪ B et A ∩ B connexes par arcs, montrer que A et B sont
connexes par arcs. Exercice 61 [ 03867 ] [correction]
Montrer que SO2 (R) est une partie connexe par arcs.
Nϕ (f ) = kf ϕk∞
Exercice 71 [ 02779 ] [correction]
Montrer qu’un hyperplan d’un espace vectoriel normé (E, kk) est dense ou fermé Montrer que Nϕ est une norme sur E si, et seulement si, ϕ−1 (R? ) est dense dans
dans E. [0, 1].
polynômes telle que Pn > 0 sur [a, b] et sup |f (t) − Pn (t)| −−−−−→ 0. et on considère la fonction ϕn : [−1, 1] → R définie par
t∈[a,b] n→+∞
1
ϕn (x) = (1 − x2 )n
an
Exercice 91 [ 01144 ] [correction]
Soit f : [a, b] → R de classe C 1 . Montrer qu’il existe une suite (Pn ) de polynômes
R1
a) Calculer 0
t(1 − t2 )n dt. En déduire que
telle que
N∞ (f − Pn ) → 0 et N∞ (f 0 − Pn0 ) → 0 Z 1
1
an = (1 − t2 )n dt >
−1 n+1
Exercice 92 [ 01145 ] [correction] b) Soit α ∈ ]0, 1]. Montrer que (ϕn ) converge uniformément vers la fonction nulle
[Théorème de Weierstrass : par les polynômes de Bernstein] sur [α, 1].
Pour n ∈ N et k ∈ {0, . . . , n}, on pose c) Soit f une fonction continue de R vers R nulle en dehors de [−1/2, 1/2].
! Montrer que f est uniformément continue.
n On pose
Bn,k (x) = xk (1 − x)n−k Z 1
k
fn (x) = f (x − t)ϕn (t) dt
−1
a) Calculer
n
X n
X n
X pour tout x ∈ R.
Bn,k (x), kBn,k (x) et k 2 Bn,k (x) d) Montrer que fn est une fonction polynomiale sur [−1/2, 1/2]
k=0 k=0 k=0 e) Montrer que
b) Soient α > 0 et x ∈ [0, 1]. On forme Z 1
A = {k ∈ [[0, n]] / |k/n − x| > α} et B = {k ∈ [[0, n]] / |k/n − x| < α} f (x) − fn (x) = (f (x) − f (x − t))ϕn (t) dt
−1
c) En déduire qu’il existe f dans C([0, +∞[ , R) non nulle, telle que, pour tout n
dans N, on ait Z +∞
xn f (x) dx = 0
0
Lemme de Baire
Exercice 95 [ 03152 ] [correction]
Soit f : [1, +∞[ → R une fonction continue vérifiant
On est un ouvert (car réunion d’ouverts) contenant F . Le fermé F est donc inclus U ∩ V 6= ∅ ⇒ ∃(a, b) ∈ A × B, B(a, d/2) ∩ B(b, d/2) 6= ∅ ⇒ d(A, B) < d
dans l’intersection des On pour n ∈ N? .
Inversement si x appartient à cette intersection, alors, pour tout n ∈ N, il existe
Exercice 5 : [énoncé]
an ∈ F tel que x ∈ B(an , 1/n). La suite (an ) converge alors vers x et donc x ∈ F
a) (⇐) ok
car F est fermé.
(⇒) Si d(x, F ) = 0 alors il existe (un ) ∈ F N tel que un → x, or F est fermé, donc
Finalement F est l’intersection des On pour n ∈ N? .
x ∈ F.
b) Soient
[ 1 [ 1
U= B x, d(x, G) et V = B x, d(x, F )
Exercice 2 : [énoncé] 2 2
x∈F x∈G
a) Soit x ∈ p1 (O), il existe y ∈ R tel que a = (x, y) ∈ O. Comme O est ouvert, il
existe ε > 0 tel que B∞ (a, ε) ⊂ O et alors ]x − ε, x + ε[ ⊂ p1 (O). Ainsi p1 (O) et de Les parties U et V sont ouvertes car réunion de boules ouvertes et il est clair que
même p2 (O) est ouvert. U et V contiennent respectivement F et G.
b) Soit ((xn , yn ))n∈N ∈ H N telle que (xn , yn ) → (x, y). Comme xn yn = 1, à la S’il existe y ∈ U ∩ V alors il existe a ∈ F et b ∈ G tels que
limite xy = 1. 1 1
Par la caractérisation séquentielle des fermés, H est fermé. p1 (H) = R? , d(a, y) < d(a, G) et d(b, y) < d(b, F )
2 2
p2 (H) = R? ne sont pas fermés dans R.
Puisque
c) Soit (xn )n∈N ∈ (p1 (F ))N telle que xn → x. Pour n ∈ N, il existe yn tel que
d(a, G), d(b, F ) 6 d(a, b)
(xn , yn ) ∈ F .
La suite ((xn , yn )) est alors une suite bornée dont on peut extraire une suite on a donc
convergente : ((xϕ(n) , yϕ(n) )). d(a, b) 6 d(a, y) + d(y, b) < d(a, b)
Notons y = lim yϕ(n) . Comme F est fermé, (x, y) = lim(xϕ(n) , yϕ(n) ) ∈ F puis C’est absurde et on peut conclure
x = p1 ((x, y)) ∈ p1 (F ).
U ∩V =∅
et donc Or la suite constante égale à α/2 appartient à B∞ (0, α) et n’est pas nulle à partir
|un | 6 |un − upn | + |upn | 6 ε d’un certain rang donc B∞ (0, α) 6⊂ R(N) et donc R(N) n’est pas ouvert.
1
c) Pour N ∈ N, posons uN définie par uN N
n = n+1 si n 6 N et un = 0 sinon.
Ainsi u → 0 et donc u ∈ B. 1
C est fermé. En effet si up = (upn ) est une suite d’éléments de C convergeant vers (uN ) ∈ R(N) et uN → u avec u donné par un = n+1 . En effet
une suite u = (un ) pour la norme k . k∞ alors en notant `p la limite de up , la suite
N
1
(`p ) est une suite de Cauchy puisque |`p − `q | 6 kup − uq k∞ . Posons ` la limite de
u − u
= →0
∞ N +2
la suite (`p ) et considérons v p = up − `p . v p ∈ B et v p → u − ` donc u − ` ∈ B et
u ∈ C. / R(N) donc R(N) n’est pas fermé.
Mais u ∈
D est fermé car si up = (upn ) est une suite d’éléments de D convergeant vers une
suite u = (un ) pour la norme k . k∞ alors pour tout ε > 0 il existe p ∈ N tel que
ku − up k∞ 6 ε/2 et puisque 0 est valeur d’adhérence de up , il existe une infinité Exercice 8 : [énoncé]
de n tels que |upn | 6 ε/2 et donc tels que L’implication directe est immédiate. Inversement, supposons f1 et f2 continue.
Soit a ∈ E.
|un | 6 |un − upn | + |upn | 6 ε Si a ∈ E1 ∩ E2 alors la continuité de f1 et de f2 donne
Ainsi 0 est valeur d’adhérence de u et donc u ∈ D. f (x) −−−−−−−→ f (a)
x→a,x∈E1
E n’est pas fermé. Notons δ p , la suite déterminée par δnp = 1 si p | n et 0 sinon. La
suite δ p est périodique et toute combinaison linéaire de suites δ p l’est encore. et
Posons alors f (x) −−−−−−−→ f (a)
p x→a,x∈E2
p
X 1 k
u = δ
2k donc
k=1
f (x) −−−−−−→ f (a)
qui est élément de E. La suite up converge car x→a,x∈E
p
X 1
u0 = lim =1 Exercice 9 : [énoncé]
p→+∞ 2k
k=1 a)
et que un < 1 pour tout n puisque pour que un = 1 il faut k | n pour tout k ∈ N.
2
x − a + b
= 1 kx − ak2 + 1 kx − bk2 + 1 (x − a | x − b) 6 kx − ak2
2
4 4 2
Exercice 7 : [énoncé] De plus s’il y a égalité, x − a et x − b sont colinéaires et ont même sens, or ces
a) Les éléments de R(N) sont bornés donc R(N) ⊂ B(N, R). vecteurs ont même norme, ils sont dès lors égaux ce qui est exclu puisque a 6= b.
L’appartenance de l’élément nul et la stabilité par combinaison linéaire sont b) Cas F borné (donc compact).
immédiates. Il existe (yn ) ∈ F N tel que
b) Si R(N) est ouvert alors puisque 0 ∈ R(N) il existe α > 0 tel que
B∞ (0, α) ⊂ R(N) . kx − yn k −−−−−→ inf kx − yk
n→+∞ y∈F
avec convergence des séries écrites, et Puisque kxn k → kxk et |λn | → +∞, on a kzn k → 0 et donc λ1n yn → −u.
+∞ +∞ +∞
Or la suite de terme général λ1n yn est une suite d’éléments de l’espace fermé F ,
donc −u ∈ F ce qui exclu.
X X X
kλ.ak = |λan | = |λ| |an | = |λ| |an | = |λ| kak
n=0 n=0 n=0
Ainsi la suite (λn ) est bornée et on peut en extraire une suite convergente (λϕ(n) )
de limite λ ∈ K.
Enfin, si kak = 0 alors Par opérations, la suite (yϕ(n) ) est alors convergente.
∀n ∈ N, |an | 6 kak = 0 En notant y sa limite, on a y ∈ F car l’espace F est fermé.
donne (an )n>0 = (0)n>0 En passant la relation xn = yn + λn u à la limite on obtient
b) Considérons la forme linéaire x = y + λu ∈ F + Vect(u).
Ainsi l’espace F + Vect(u) est fermé.
+∞
X
ϕ : (an )n>0 7→ an
n=0 Exercice 14 : [énoncé]
On vérifie Cas A ∈ Mn (C) est diagonalisable.
Soit (Ap ) une suite convergente de matrices semblables à A.
+∞ +∞
X X
∀a = (an )n>0 ∈ E, |ϕ(a)| = an 6 |an | = kak Notons A∞ la limite de (Ap ).
Si P est un polynôme annulateur de A, P est annulateur des Ap et donc P annule
n=0 n=0
La forme linéaire ϕ est donc continue. A∞ . Puisque A est supposée diagonalisable, il existe un polynôme scindé simple
Puisque F = ϕ−1 ({1}) avec {1}, la partie F est fermée en tant qu’image annulant A et donc A∞ et par suite A∞ est diagonalisable.
réciproque d’une partie fermée par une application continue.. De plus χA = χAp donc à la limite χA = χA∞ .
Posons e = (1, 0, 0, . . .) et un élément de F et On en déduit que A et A∞ ont les mêmes valeurs propres et que celles-ci ont
mêmes multiplicités. On en conclut que A et A∞ sont semblables.
∀α > 0, e + αe ∈
/ F et ke − (e + αe)k = α Ainsi la classe de similitude de A est fermée.
Cas A ∈ Mn (C) non diagonalisable.
On en déduit que F n’est pas un voisinage de son élément e et par conséquent la A titre d’exemple, considérons la matrice
partie F n’est pas ouverte.
Posons αp = e + p.(1, −1, 0, 0, . . .). λ 1
A=
0 λ
∀p ∈ N, αp ∈ F et kαp k −−−−−→ +∞
p→+∞
p 0
Pour Pp = , on obtient
La partie F n’est donc pas bornée. 0 1
λ 1/p
Pp−1 APp = → λI2
Exercice 13 : [énoncé] 0 λ
Pour obtenir ce résultat, il suffit de savoir montrer F + Vect(u) fermé pour tout
qui n’est pas semblable à A.
u∈/ F.
De façon plus générale, si la matrice A n’est pas diagonalisable, il existe une
Soit (xn ) une suite convergente d’éléments de F + Vect(u) de limite x.
valeur propre λ pour laquelle
Pour tout n ∈ N, on peut écrire xn = yn + λn u avec yn ∈ F et λn ∈ K.
Montrons en raisonnant par l’absurde que la suite (λn ) est bornée. ker(A − λI2 )2 6= ker(A − λI2 )
Si la suite (λn ) n’est pas bornée, quitte à considérer une suite extraite, on peut
supposer |λn | → +∞. Pour X2 ∈ ker(A − λI2 )2 \ ker(A − λI2 ) et X1 = (A − λI2 )X2 , la famille (X1 , X2 )
Posons alors zn = λ1n xn = λ1n yn + u. vérifie AX1 = λX1 et AX2 = λX2 + X1 . En complétant la famille libre (X1 , X2 )
en une base, on obtient que la matrice A est semblable à Pour Pp = diag(p, 1, p, 1, . . . 1), on obtient
λ 1 (?)
T∞ ?0
T = 0 λ (?) Pp−1 T Pp → = A∞
O B
(0) (0) B
avec
Pour Pp = diag(p, 1, . . . , 1), on obtient
a 0 b 0
0 a 0 b
λ 1/p (?/p) λ 0 (0) T∞ =
Pp−1 T Pp = 0 λ (?) → 0 λ (?) = A∞ −b 0 a 0
(0) (0) B (0) (0) B 0 −b 0 a
Or cette matrice n’est pas semblable à T ni à A car rg(A∞ − λIn ) 6= rg(T − λIn ). Or dans Mn (C), la matrice A∞ est semblable est à diag(λ, λ, λ̄, λ̄, B) qui n’est pas
Ainsi, il existe une suite de matrices semblables à A qui converge vers une matrice semblable à A pour des raisons de dimensions analogues à ce qui a déjà été vu.
qui n’est pas semblable à A, la classe de similitude de A n’est pas fermée. Les matrices réelles A et A∞ ne sont pas semblables dans Mn (C) ni a fortiori
Cas A ∈ Mn (R) dans Mn (R).
Si A est diagonalisable dans C alors toute limite A∞ d’une suite de la classe de On en déduit que la classe de similitude de A n’est pas fermée
similitude de A est semblable à A dans Mn (C). Soit P ∈ GLn (C) telle que
P −1 AP = A∞ . On a alors AP = P A∞ . En introduisant les parties réelles et
imaginaires de P , on peut écrire P = Q + iR avec Q, R ∈ Mn (R). Exercice 15 : [énoncé]
L’identité AP = P A∞ avec A et A∞ réelles entraîne AQ = QA∞ et AR = RA∞ . a) Soient (fn ) une suite convergente d’éléments de A et f∞ ∈ E sa limite.
Puisque la fonction polynôme t 7→ det(Q + tR) n’est pas nulle (car non nulle en i), Puisque la convergence de la suite (fn ) a lieu pour la norme k . k∞ , cette
il existe t ∈ R tel que P 0 = Q + tR ∈ GLn (R) et pour cette matrice AP 0 = P 0 A∞ . convergence correspond à la convergence uniforme. En particulier, il y a
Ainsi les matrices A et A∞ sont semblables dans Mn (R). convergence simple et
Si A n’est pas diagonalisable dans C. fn (0) → f∞ (0)
Il existe une valeur propre complexe λ pour laquelle ker(A − λI2 )2 6= ker(A − λI2 ).
On en déduit f∞ (0) = 0.
Pour X2 ∈ ker(A − λI2 )2 \ ker(A − λI2 ) et X1 = (A − λI2 )X2 , la famille (X1 , X2 )
Puisqu’il y a convergence uniforme de cette suite de fonctions continues, on a aussi
vérifie AX1 = λX1 et AX2 = λX2 + X1 .
Si λ ∈ R, il suffit de reprendre la démonstration qui précède. Z 1 Z 1
Si λ ∈ C\R, on peut écrire λ = a + ib avec b ∈ R? . fn (t) dt → f∞ (t) dt
0 0
Posons X3 = X̄1 et X4 = X̄2 .
La famille (X1 , X2 , X3 , X4 ) est libre car λ 6= λ̄. et donc Z 1
Introduisons ensuite Y1 = Re(X1 ), Y2 = Re(X2 ), Y3 = Im(X1 ) et Y4 = Im(X2 ).
f∞ (t) dt > 1
Puisque VectC (Y1 , . . . , Y4 ) = VectC (X1 , . . . , X4 ), la famille (Y1 , . . . , Y4 ) est libre et 0
peut donc être complétée en une base. Ainsi f∞ ∈ A et la partie A est donc fermée en vertu de la caractérisation
On vérifie par le calcul AY1 = aY1 − bY3 , AY2 = aY2 − bY4 + Y1 AY3 = aY3 + bY1 et séquentielle des parties fermées.
AY4 = bY2 + aY4 + Y3 . b) Par l’absurde, supposons qu’il existe f ∈ A vérifiant kf k∞ 6 1. Puisque
et
on obtient que la matrice A est semblable dans Mn (R) à la matrice
T ? Z 1 Z 1 Z 1
avec
f (t) dt
6 |f (t)| dt 6 kf k∞ dt 6 1
O B
0 0 0
a 1 b 0
0 a 0 b on peut affirmer que
T = −b 0 a 1
Z 1
f (t) dt = 1
0 −b 0 a 0
et donc Z 1
(1 − f (t)) dt = 0
0
Exercice 16 : [énoncé]
a) Soient (fn ) une suite convergente d’éléments de A et f∞ ∈ E sa limite.
Puisque la convergence de la suite (fn ) a lieu pour la norme k . k∞ , il s’agit d’une
convergence uniforme.
Puisqu’il y a convergence uniforme, il y a convergence simple et en particulier La fonction fn
La fonction fn est continue, fn (0) = 0 et par calcul d’aires
fn (0) → f∞ (0)
1
2n2 + n − 1
(2n − 1)(n + 1)
Z
1 n+1 1 n+1
On en déduit f∞ (0) = 0. fn (t) dt = + 1− = = >1
0 2n n n n 2n2 2n2
Puisqu’il y a convergence uniforme de cette suite de fonctions continues, on a aussi
Z 1 Z 1 Ainsi la fonction fn est élément de A. Or
fn (t) dt → f∞ (t) dt
0 0 n+1
kfn k∞ = →1
R1 n
et donc 0 f∞ (t) dt > 1.
Ainsi f∞ ∈ A et la partie A est donc fermée en vertu de la caractérisation donc
séquentielle des parties fermées. d(0̃, A) = 1
b) Par l’absurde, supposons qu’il existe f ∈ A vérifiant kf k∞ 6 1. Puisque
Z 1 Z 1 Z 1
Exercice 17 : [énoncé]
f (t) dt 6 |f (t)| dt 6 kf k∞ dt 6 1
a) Soit (un ) une suite convergente d’élément de A de limite u∞ = (x∞ , y∞ ).
0 0 0
Pour tout n ∈ N, on peut écrire un = (xn , yn ) avec xn yn = 1. A la limite on
on peut affirmer que obtient x∞ y∞ = 1 et donc u∞ = 1.
Z 1
f (t) dt = 1 En vertu de la caractérisation séquentielle des parties fermées, on peut affirmer
0 que A est fermée.
et donc La partie B, quant à elle, est fermée car produit cartésien de deux fermées.
Z 1 b) Posons
(1 − f (t)) dt = 0 un = (1/n, 0) = (1/n, n) + (0, −n) ∈ A + B
0
Or la fonction t 7→ 1 − f (t) est continue et positive, c’est donc la fonction nulle. Quand n → +∞, un → (0, 0).
Par suite f est la fonction constante égale à 1, or f (0) = 0, c’est absurde. Or (0, 0) ∈
/ A + B car le premier élément d’un couple appartenant à A + B ne
c) d(0̃, A) = inf kf k∞ et par ce qui précède on a déjà d(0̃, A) > 1. peut pas être nul.
f ∈A
Considérons maintenant la fonction fn définie pour n ∈ N? par le schéma.
Exercice 18 : [énoncé] Par le théorème d’approximation de Weierstrass, il existe une suite (Pn ) de
a) On a polynômes vérifiant
sup |Pn (t) − f (t)| → 0
[
R\Z = ]n, n + 1[
t∈[0,2]
n∈Z
et en particulier
Puisque R\Z est une réunion d’ouverts, c’est un ouvert.
Pn (0) → 0 et N2 (Pn − P ) → 0
b) Soit (xn ) une suite convergente d’entiers de limite `.
Pour ε = 1/2, il existe un rang N ∈ N tel que Considérons alors la suite de polynômes (Qn ) avec
Exercice 22 : [énoncé]
F̄ ⊂ E et 0E ∈ F̄ car 0E ∈ F . Exercice 27 : [énoncé]
Soient λ, µ ∈ K et x, y ∈ F̄ . a) Soient a, b ∈ Ā. Il existe (an ) ∈ AN et (bn ) ∈ AN telles que an → a et bn → b.
Il existe deux suites (xn ) et (yn ) d’éléments de F vérifiant Pour tout λ ∈ [0, 1],
λa + (1 − λ)b = lim (λan + (1 − λ)bn )
xn → x et yn → y n→+∞
kf k∞,Ā 6 kf k∞,A
Exercice 32 : [énoncé]
a) Si A est fermée alors Ā = A donc FrA = A\A◦ ⊂ A.
Inversement, si Fr(A) = Ā\A◦ ⊂ A alors puisque A◦ ⊂ A on a Ā ⊂ A.
Exercice 31 : [énoncé]
En effet, pour x ∈ Ā, si x ∈ A◦ alors x ∈ A et sinon x ∈ FrA et donc x ∈ A.
Commençons par montrer que Dn (C) est dense dans Mn (C).
Puisque de plus A ⊂ Ā, on en déduit A = Ā et donc Ā est fermé.
Soit A ∈ Mn (C). La matrice A est trigonalisable, on peut donc écrire
b) A est un ouvert si, et seulement si, CE A est un fermé i.e. si, et seulement si,
A = P T P −1 avec P ∈ GLn (C) et T ∈ Tn+ (C). Posons alors pour p ∈ N? , on pose
Fr(CE A) ⊂ CE A.
Ap = P (T + Dp )P −1 avec Dp = diag(1/p, 2/p, . . . , n/p).
Or Fr(CE A) = FrA donc A est un ouvert si, et seulement si, FrA ∩ A = ∅.
Par opérations, Ap −−−−−→ A et pour p assez grand les coefficients diagonaux de
p→+∞
la matrice triangulaire T + Dp sont deux à deux distincts, ce qui assure
Ap ∈ Dn (C). Ainsi A ∈ Dn (C) et donc Dn (C) = Mn (C). Exercice 33 : [énoncé]
Montrons maintenant que l’intérieur de Dn (C) est formée des matrices possédant a) Une matrice de R est annulée par un polynôme de la forme X n − 1 dont les
exactement n valeurs propres distinctes. racines sont de module 1. Puisque les valeurs propres figurent parmi les racines
Soit A ∈ Dn (C). des polynômes annulateurs
Cas |SpA| < n. R⊂U
−1
On peut écrire A = P DP avec P ∈ GLn (C) et D = diag(λ, λ, λ2 , . . . , λn ).
0 1/p b) Une matrice M ∈ M2 (C) admet deux valeurs propres comptées avec
0 0 (0) multiplicité λ, µ. Celles-ci sont déterminées comme les solutions du système
Posons alors Dp = D + et Ap = P Dp P −1 .
..
. (
λ + µ = trM
(0) 0
La matrice Dp n’est pas diagonalisable car dim Eλ (Dp ) < mλ (Dp ) donc Ap non λµ = det M
plus et puisqueAp → A, on peut affirmer que la matrice A n’est pas intérieure à
Dn (C). Pour alléger les notations, posons p = (trM )/2 et q = det M . Les valeurs propres
Cas |SpA| = n. λ et µ sont les deux racines du polynôme
Supposons par l’absurde que A n’est pas intérieur à Dn (C). Il existe donc une suite
X 2 − pX + q
(Ap ) de matrices non diagonalisables convergeant vers A. Puisque les matrices Ap
ne sont pas diagonalisables, leurs valeurs propres ne peuvent être deux à deux et en posant δ ∈ C tel que δ 2 = p2 − q, ces racines sont
distinctes. Notons λp une valeur propre au moins double de Ap . Puisque Ap → A,
par continuité du déterminant χAp → χA . Les coefficients du polynôme λ = p + δ et µ = p − δ
caractéristique χAp sont donc bornés ce qui permet d’affirmer que les racines de
χAp le sont aussi (car si ξ est racine de P = X n + an−1 X n−1 + · · · + a1 X + a0 , on de sorte que
a |ξ| 6 max (1, |a0 | + |a1 | + · · · + |an−1 |)). La suite complexe (λp ) étant bornée, on
2 2 2 2 2 2
peut en extraire une suite convergente (λϕ(p) ) de limite λ. On a alors |λ| = |p| + |δ| + 2Re(p̄δ) et |µ| = |p| + |δ| − 2Re(p̄δ)
eiαn
−1 ν
Mn = P Tn P avec Tn =
0 eiβn Exercice 38 : [énoncé]
(i) ⇒ (ii) Supposons f continue et introduisons A ⊂ E. Tout élément y de f (Ā)
Par construction, est l’image par f de la limite x d’une suite convergente (xn ) d’éléments de A. Or
eiαn 6= eiβn f étant continue, f (xn ) → y et donc y est limite d’une suite d’élément de f (A).
au moins pour n assez grand et ce même lorsque α = β. Ainsi f (Ā) ⊂ f (A).
On en déduit que pour ces valeurs de n la matrice Tn est diagonalisable. (ii) ⇒ (iii) Supposons (ii) et introduisons B ⊂ F . Pour A = f −1 (B), on a
De plus, puisque f (Ā) ⊂ f (A) ⊂ B̄ donc Ā ⊂ f −1 (B̄) c’est à dire
n n
eiαn = eiβn = 1
f −1 (B) ⊂ f −1 (B̄)
on a alors Tnn = I2 et donc Mn ∈ R.
(iii) ⇒ (iv) Supposons (iii) et introduisons B ⊂ F . On remarque la propriété
Enfin, on a évidemment Mn → M .
f −1 (CF B) = CE f −1 (B) et donc
d) U est un fermé contenant R donc R̄ ⊂ U et par double inclusion R̄ = U.
◦
f −1 (B ◦ ) = f −1 (CF (CF B)) = CE f −1 (CF B) ⊂ CE f −1 (CF B) = CE f −1 (CF B) = f −1 (B
Exercice 34 : [énoncé] (iv) ⇒ (i) Supposons (iv). Pour tout a ∈ A et tout ε > 0, B(f (a), ε) est un ouvert
La fonction f : (x, y) 7→ x3 + y 3 − x2 − y 2 est continue sur R2 et U = f −1 (]0, +∞[) de F dont ◦
est un ouvert relatif de R2 car image réciproque d’un ouvert par une fonction f −1 (B(f (a), ε)) ⊂ f −1 (B(f (a), ε))
continue. Or un ouvert relatif à R2 n’est autre qu’un ouvert de R2 . ◦
Or a ∈ f −1 (B(f (a), ε)) donc a ∈ f −1 (B(f (a), ε)) . Par conséquent, il existe
α > 0 tel que
B(a, α) ⊂ f −1 (B(f (a), ε))
Exercice 35 : [énoncé]
L’application det : Mn (R) → R est polynomiale en les coefficients matriciels, elle Ainsi nous obtenons
est donc continue. Puisque GLn (R) est l’image réciproque de l’ouvert R? par cette
∀a ∈ E, ∀ε > 0, ∃α > 0, ∀x ∈ E, x ∈ B(a, α) ⇒ f (x) ∈ B(f (a), ε)
application continue, GLn (R) est un ouvert relatif à Mn (R), c’est donc un ouvert
de Mn (R). ce qui correspond à la continuité de f .
Exercice 40 : [énoncé]
Si la forme linéaire est continue assurément son noyau est fermé car image
réciproque du fermé {0}.
Inversement, supposons que ϕ est une forme linéaire discontinue.
Pour tout k ∈ R+ , il existe alors x ∈ E tel que c) Soit f solution dérivable.
Si α = β alors f est constante égale à cette valeur commune.
|ϕ(x)| > k kxk
Si α < β alors f 0 (α) = fd0 (α) = 1 car f (x) = x sur [α, β].
En prenant k = n ∈ N, on définit ainsi une suite (xn ) d’éléments de E vérifiant Par suite, si α > 0, f prend des valeurs strictement inférieur à α ce qui est
pour tout n ∈ N contradictoire avec l’étude qui précède. On en déduit α = 0.
|ϕ(xn )| > n kxn k De même on obtient β = 1 et on conclut f : x ∈ [0, 1] 7→ x.
Posons alors
1
yn = xn Exercice 42 : [énoncé]
ϕ(xn )
a) Soit f solution. Formons
On a par construction ϕ(yn ) = 1 et kyn k 6 1/n donc yn → 0E .
Considérons enfin A = {x ∈ [0, 1] /f (x) = x}
zn = y0 − yn
On a évidemment A ⊂ Imf , mais inversement, pour x ∈ Imf , on peut écrire
On a ϕ(zn ) = 0 et donc zn ∈ ker ϕ. Or x = f (a) et alors
f (x) = f (f (a)) = f (a) = x
zn → y0
Ainsi Imf ⊂ A, puis, par double inclusion, A = Imf .
avec y0 ∈
/ ker ϕ. Ainsi ker ϕ n’est pas fermé car ne contient pas toutes les limites On en déduit que A est un segment de R de la forme [α, β] car image d’un
de ses suites convergentes. compact par une fonction réelle continue.
Pour tout x ∈ [α, β], f (x) = x et pour tout x ∈ [0, α[ ∪ ]β, 1], f (x) ∈ [α, β]. c) Par la formule du rang
Inversement, une fonction continue vérifiant les deux conditions précédente est
solution. dim Im(u − Id) + dim ker(u − Id) = dim E
Cela peut apparaître sous la forme d’une fonction ayant l’allure suivante
et puisque les deux espaces sont en somme directe, ils sont supplémentaires.
d) Soit z ∈ E. On peut écrire z = x + y avec x ∈ Im(u − Id) et y ∈ ker(u − Id).
On a alors vn (z) = vn (x) + y avec, comme dans l’étude du b), vn (x) → 0. On en
déduit vn (z) → y.
Ainsi la suite de fonctions (vn ) converge simplement vers la projection p sur
ker(u − Id) parallèlement à Im(u − Id).
Puisque pour tout x ∈ E, on a
n n
1 X
uk (x)
6 1
X
kvn (x)k 6 kxk = kxk
n+1 n+1
k=0 k=0
Exercice 44 : [énoncé] L’application fi est continue et donc fj−1 (R+? ) et fj−1 (R−? ) sont des parties
On note U l’ensemble des polynômes considérés. ouvertes de Rn [X].
Soit P ∈ U . En notant x1 < . . . < xn ses racines, on peut écrire Considérons U l’intersection des ouverts
f0−1 (−1)n R+? , f1−2 (−1)n−1 R+? ,. . . ,fn−1 (R+? )
P = λ(X − x1 ) . . . (X − xn )
Les éléments de U sont des polynômes réels alternant de signe entre
avec λ 6= 0. Pour fixer les idées, supposons λ > 0 (il est facile d’adapter la
y0 < y1 < . . . < yn . Par application du théorème des valeurs intermédiaires, un tel
démonstration qui suit au cas λ < 0)
polynôme admet n racines distinctes et donc est scindé à racines simples. Ainsi
Posons y1 , . . . , yn−1 les milieux des segments [x1 , x2 ] , . . . , [xn−1 , xn ].
U ⊂ On . Or P ∈ U et U est ouvert donc U est voisinage de P puis On est
Posons aussi y0 ∈ ]−∞, x1 [ et yn ∈ ]xn , +∞[.
voisinage de P .
P (y0 ) est du signe de (−1)n , P (y1 ) est du signe de (−1)n−1 ,. . . , P (yn−1 ) est du
Au final On est ouvert car voisinage de chacun de ses éléments.
signe de (−1), P (yn ) du signe de +1.
Dans le cas n = 1 : Fn = On et donc Fn est ouvert.
Considérons maintenant l’application
Dans le cas n = 2 : Fn réunit les polynômes P = aX 2 + bX + c avec b2 − 4ac > 0
fi : Q ∈ Rn [X] 7→ Q(yi ) (que a soit égal à 0 ou non). L’application P 7→ b2 − 4ac étant continue, on peut
affirmer que Fn est encore ouvert car image réciproque d’un ouvert pas une
L’application fi est continue et donc fi−1 (±R+? ) est une partie ouverte de Rn [X]. application continue.
Considérons V l’intersection des Dans le cas n > 3 : Pn = X(1 + X 2 /n) est une suite de polynômes non scindés
convergeant vers X scindé à racines simples. Par suite Fn n’est pas ouvert.
f0−1 (−1)n R+? , f1−1 (−1)n−1 R+? ,. . . ,fn−1 (R+? )
Les éléments de V sont des polynômes réels alternant de signe entre Exercice 46 : [énoncé]
y0 < y1 < . . . < yn . Par application du théorème des valeurs intermédiaires, un tel Par l’absurde, supposons f discontinue en a ∈ R. On peut alors construire une
polynôme admet n racines distinctes et donc est scindé à racines simples. Ainsi suite (xn ) vérifiant
V ⊂ U . Or P ∈ V et V est ouvert donc V est voisinage de P puis U est voisinage xn → a et ∀n ∈ N, |f (xn ) − f (a)| > ε
de P .
Au final U est ouvert car voisinage de chacun de ses éléments. avec ε > 0 fixé.
Soit n ∈ N, puisque f ([a, xn ]) est un segment contenant f (a) et f (xn ), il contient
aussi l’intermédiaire f (a) ± ε (le ± étant déterminé par la position relative de
Exercice 45 : [énoncé] f (xn ) par rapport à f (a)). Il existe donc an compris entre a et xn vérifiant
Soit P ∈ On . En notant x1 < . . . < xn ses racines, on peut écrire |f (an ) − f (a)| = ε
P = α(X − x1 ) . . . (X − xn ) La suite (an ) évolue dans le fermé f −1 ({f (a) + ε}) ∪ f −1 ({f (a) − ε}) et converge
vers a donc a ∈ f −1 ({f (a) + ε}) ∪ f −1 ({f (a) − ε}) ce qui est absurde.
avec α 6= 0.
Posons y1 , . . . , yn−1 les milieux des segments [x1 , x2 ] , . . . , [xn−1 , xn ].
Posons aussi y0 ∈ ]−∞, x1 [ et yn ∈ ]xn , +∞[. Exercice 47 : [énoncé]
P (y0 ) est du signe de (−1)n α, P (y1 ) est du signe de (−1)n−1 α,. . . , P (yn−1 ) est Considérons l’application ϕ : L(E) → L(E) déterminée par ϕ(f ) = f 2 − f .
du signe de (−1)α, P (yn ) du signe de α. Pour simplifier l’exposé de ce qui suit, on L’application ϕ est continue par opérations sur les fonctions continues,
va supposer α > 0. La résolution se transposera aisément au cas α < 0. notamment parce que l’application f 7→ f ◦ f est continue (elle s’obtient à partir
Considérons l’application dans l’algèbre L(E)).
du produit
Puisque 0̃ est une partie fermée de L(E), l’ensemble P = ϕ−1 0̃ est un
De plus, les vecteurs en et −en peuvent être reliés par un chemin continue dans Exercice 60 : [énoncé]
E\F en prenant x(t) = (1 − 2t)en + (1 − t2 )en−1 . Ainsi E\F est connexe par arcs. a) La partie U est convexe donc connexe par arcs.
b) Par le théorème des accroissements finis, un taux de variation est un nombre
dérivé et donc
Exercice 57 : [énoncé] τ (U ) ⊂ f 0 (I)
Notons Dn la partie de Mn (R) étudiée et montrons que toute matrice de Dn De plus, tout nombre dérivé est limite d’un taux de variation, donc
peut-être reliée par un chemin continu inscrit dans Dn à la matrice In ce qui suffit
pour pouvoir conclure. f 0 (I) ⊂ τ (U )
Soit A ∈ Dn . Il existe P ∈ GLn (R) telle que P −1 AP = D avec D diagonale.
Considérons alors γ : [0, 1] → Mn (R) définie par γ(t) = P D(t)P −1 avec c) Puisque l’application τ est continue sur U connexe par arcs, son image τ (U ) est
D(t) = (1 − t)D + tIn . un connexe par arcs de R, c’est donc un intervalle. L’encadrement précédent
L’application γ est continue, à valeurs dans Dn avec γ(0) = A et γ(1) = In : elle assure alors aussi que f 0 (I) est aussi un intervalle de R.
résout notre problème.
Exercice 61 : [énoncé]
Exercice 58 : [énoncé] On sait
L’application det : Mn (R) → R est continue et l’image de GLn (R) par celle-ci est cos θ − sin θ
SO2 (R) = /θ ∈ R
R? qui n’est pas connexe par arcs donc GLn (R) ne peut l’être. sin θ cos θ
Par ce paramétrage, on peut affirmer que SO2 (R) est connexes par arcs, car image
continue de l’intervalle R par l’application
Exercice 59 : [énoncé]
Pour montrer que GLn (C) est connexe par arcs, il suffit d’observer que toute cos θ − sin θ
θ ∈ R 7→ ∈ M2 (R)
matrice A ∈ GLn (C) peut être relier continûment dans GLn (C) à la matrice In . sin θ cos θ
Soit A ∈ GLn (C). La matrice A est trigonalisable, il existe P inversible telle que
B = P −1 AP = (bi,j ) soit triangulaire supérieure à coefficients diagonaux non nuls.
Nous allons construire un chemin continue joignant In à B dans GLn (C) puis en Exercice 62 : [énoncé]
déduire un chemin joignant In à A lui aussi dans GLn (C). L’application λ 7→ det(A − λIn ) est polynomiale non nulle en λ donc possède un
Pour i > j, posons mi,j (t) = 0. nombre fini de racine.
Pour i < j, posons mi,j (t) = tbi,j de sorte que mi,j (0) = 0 et mi,j (1) = bi,j . Par suite : ∀A ∈ Mn (R), ∀α > 0, B(A, α) ∩ GLn (R) 6= ∅.
Pour i = j, on peut écrire bi,i = ρi eiθi avec ρi 6= 0. Posons mi,i (t) = ρti eitθi de
sorte que mi,i (0) = 1, mi,i (1) = bi,i et
Exercice 63 : [énoncé]
∀t ∈ [0, 1] , mi,i (t) 6= 0 a) Soient u, v ∈ F̄ et λ, µ ∈ R. Il existe (un ), (vn ) ∈ F N telles que un → u et A.
Comme λun + µvn → λu + µv et λun + µvn ∈ F on a λu + µv ∈ F̄ .
L’application t 7→ M (t) = (mi,j (t)) est continue, elle joint In à B et ses valeurs
b) Soit H un hyperplan de E.
prises sont des matrices triangulaires supérieures à coefficients diagonaux non
Si H̄ = H alors H est fermé.
nuls, ce sont donc des matrices inversibles.
Sinon alors H̄ est un sous-espace vectoriel de E, contenant H et distinct de H.
En considérant t 7→ P M (t)P −1 , on dispose d’un chemin continu joignant In à A
Puisque H est un hyperplan ∃a ∈ / H tel que H ⊕ Vect(a) = E.
et restant inscrit dans GLn (C).
Soit x ∈ H̄\H. On peut écrire x = h + λa avec h ∈ H et λ 6= 0. Par opération
On peut donc conclure que GLn (C) est connexe par arcs.
a ∈ H̄ et puisque H ⊂ H̄ on obtient E ⊂ H̄. Finalement H̄ = E et donc H est
dense.
Exercice 64 : [énoncé] Par densité, il existe une suite (θn ) d’éléments de B convergeant vers θ et, par
a) Pour tout a ∈ E et tout ε > 0, B(a, ε) ∩ U 6= ∅ car U est dense. continuité de la fonction cosinus, la suite (xn ) de terme général xn = cos(θn )
Soit x ∈ B(a, ε) ∩ U . Puisque B(a, ε) ∩ U est ouvert, il existe α > 0 tel que converge vers x = cos θ.
B(x, α) ⊂ B(a, ε) ∩ U et puisque V est dense B(x, α) ∩ V 6= ∅. Par suite Or cette suite (xn ) est une suite d’éléments de cos(B) = A et donc A est dense
dans [−1, 1].
B(a, ε) ∩ (U ∩ V ) 6= ∅
|m − ln n − x| 6 ε
Exercice 65 : [énoncé]
a) Posons Par suite {m − ln n/(m, n) ∈ Z × N? } est dense dans R.
A = {n > n0 /a > un }
A est une partie de N, non vide car n0 ∈ A et majorée car un → +∞.
Exercice 67 : [énoncé]
La partie A admet donc un plus grand élément n > n0 et pour celui-ci
a) Il existe h ∈ H tel que h 6= 0 car H n’est pas réduit à {0}.
un 6 a < un+1 .
Si h > 0 alors h ∈ {x ∈ H/x > 0}. Si h < 0 alors −h ∈ {x ∈ H/x > 0}.
Par suite |un − a| = |un+1 − un | 6 ε car n > n0 .
Dans les deux cas {x ∈ H/x > 0} = 6 ∅. De plus {x ∈ H/x > 0} ⊂ R et
b) Soient x ∈ R et ε > 0.
{x ∈ H/x > 0} est minoré par 0 donc a = inf {x ∈ H/x > 0} existe dans R.
Puisque un+1 − un → 0, il existe n0 ∈ N tel que pour tout n > n0 , |un+1 − un | 6 ε.
b) On suppose a > 0.
Puisque vn → +∞, il existe p ∈ N tel que x + vp > un0 .
Si a ∈/ H alors il existe x, y ∈ H tel que a < x < y < 2a et alors y − x est élément
Par l’étude précédente, il existe n ∈ N tel que |un − (x + vp )| 6 ε i.e.
de H et vérifie 0 < y − x < a ce qui contredit la définition de a. C’est absurde.
|(un − vp ) − x| 6 ε.
a ∈ H donc aZ =< a >⊂ H.
Par suite l’ensemble {un − vp /n, p ∈ N} est dense dans R.
Inversement, soit x ∈ H. On peut écrire x = aq + r avec q ∈ Z, r ∈ [0, a[ (en fait
c) Remarquons que
q = E(x/a) et r = x − aq)
Puisque r = x − aq avec x ∈ H et aq ∈ aZ ⊂ H on a r ∈ H.
A = {cos(ln n)/n ∈ N? } = {cos (ln(n + 1) − 2pπ) /n, p ∈ N}
Si r > 0 alors r ∈ {x ∈ H/x > 0} et r < a contredit la définition de a.
Posons un = ln(n + 1) et vn = 2nπ. Les hypothèses précédentes sont réunies et Il reste r = 0 et donc x = aq. Ainsi H ⊂ aZ puis l’égalité.
donc c) Puisque inf {x ∈ H/x > 0} = 0, on peut affirmer que pour tout α > 0, il existe
x ∈ H tel que 0 < x < α.
B = {un − vp /n, p ∈ N} = {ln(n + 1) − 2pπ/n, p ∈ N}
Soient a ∈ R et α > 0. Montrons H ∩ B(a, α) 6= ∅ i.e. H ∩ ]a − α, a + α[ 6= ∅
est dense dans R. Il existe x ∈ H tel que 0 < x < α. Posons n = E(a/x). On a a = nx + r avec
Soient x ∈ [−1, 1] et θ = arccos x. 0 6 r < α.
Exercice 72 : [énoncé] Si Vect(A) est de dimension n, on peut alors considérer (e1 , . . . , en ) une base de E
Soit f une fonction élément de E. Pour tout ε > 0, il existe un réel A vérifiant formée d’éléments de A.
Z +∞ Puisque 0 ∈ / A, pour tout x ∈ A, on remarque : ∀λ ∈ R− , −λx ∈ / A (car sinon, par
f 2 (t) dt 6 ε convexité, 0 ∈ A).
A Par convexité de A : ∀λ1 , . . . , λn > 0, λ1 + · · · + λn = 1 ⇒ λ1 e1 + · · · + λn en ∈ A
et donc : ∀λ ∈ R− , ∀λ1 , . . . , λn > 0, λ1 + · · · + λn = 1 ⇒ λ(λ1 e1 + · · · + λn en ) ∈
/ A.
Considérons alors la fonction ϕ : [0, +∞[ → R définie par ϕ(t) = 1 pour t ∈ [0, A], Ainsi ∀µ1 , . . . , µn 6 0, µ1 e1 + · · · + µn en ∈
/ A.
ϕ(t) = 0 pour t > A + 1 et ϕ(t) = 1 − (t − A) pour t ∈ [A, A + 1]. La fonction f ϕ Or la partie {µ1 e1 + · · · + µn en /µi < 0} est un ouvert non vide de A et donc
est éléments de E0 et aucun de ses éléments n’est adhérent à A. Cela contredit la densité de A.
s
Z +∞
kf − f ϕk2 6 f 2 (t) dt 6 ε
A Exercice 74 : [énoncé]
Soient a < b ∈ A.
Ainsi E0 est dense dans E.
Puisque a, b ∈ A, a+b 2 ∈ A, puis
3a+b
4 = a+(a+b)/2
2 ∈ A et a+3b4n ∈ A etc.
Pour montrer maintenant que F est dense dans E, nous allons établir que F est
dense dans E0 . Par récurrence sur n ∈ N, montrons ∀k ∈ {0, . . . , 2n } , ka+(22n −k)b ∈ A.
Soit f une fonction élément de E0 . Remarquons La propriété est immédiate pour n = 0.
Supposons la propriété vraie au rang n > 0.
Z +∞
−t −t2 /2
2 Z 1
(ln u)2 /2
2 e−(ln u)2 Soit k ∈ 0, . . . , 2n+1 .
f (t) − P (e )e dt = f (− ln u)e − P (u) du Cas k pair :
0 u=e−t 0 u n+1 0 n 0
k = 2k 0 avec k 0 ∈ {0, . . . , 2n } et ka+(22n+1 −k)b = k a+(22n −k )b ∈ A en vertu de
e−(ln u)
2 √ −(ln u)2
l’hypothèse de récurrence.
La fonction u 7→ u est intégrable sur ]0, 1] car ue u −−−→ 0.
u→0 Cas k impair :
(ln u)2 /2
La fonction g : u 7→ f (− ln u)e peut-être prolongée par continuité en 0 car k = 2k 0 + 1 avec k 0 ∈ {0, . . . , 2n − 1} et
f est nulle en dehors d’un segment. Par le théorème de Weierstrass, pour tout
ε > 0, il existe un polynôme P ∈ R [X] vérifiant kg − P k∞,[0,1] 6 ε et pour ka + (2n+1 − k)b 1 k 0 a + (2n − k 0 )b (k 0 + 1)a + (2n − (k 0 + 1))b
2 = + ∈A
ϕ : t 7→ P (e−t )e−t /2
on a alors 2n+1 2 2n 2n
√
Pour tout x, y ∈ B, x+y
2 =
ln a+ln b
2 = ln ab ∈ B. Supposons : ϕ−1 (R? ) dense dans [0, 1].
En raisonnant par récurrence, on montre que pour tout x, y ∈ B, on a la propriété Si Nϕ (f ) = 0 alors f ϕ = 0 et donc pour tout x ∈ ϕ−1 (R? ), on a f (x) = 0 car
ϕ(x) 6= 0.
kx + (2n − k)y Puisque la fonction continue f est nulle sur la partie ϕ−1 (R? ) dense dans [0, 1],
∀n ∈ N, ∀k ∈ {0, . . . , 2n } , ∈B
2n cette fonction est nulle sur [0, 1].
Soit x ∈ ]inf A, sup A[. Il existe a, b ∈ A tels que a < x < b. Supposons : ϕ−1 (R? ) non dense dans [0, 1].
On a alors ln a < ln x < ln b avec ln a, ln b ∈ B. Puisque le complémentaire de l’adhérence est l’intérieur du complémentaire, la
On peut écrire ln x = λ ln a + (1 − λ) ln b avec λ ∈ ]0, 1[. partie ϕ−1 ({0}) est d’intérieur non vide et donc il existe a < b ∈ [0, 1] tels que
Posons alors kn la partie entière de λ2n et xn = exp k2nn ln a + 1 − k2nn ln b [a, b] ⊂ ϕ−1 ({0}).
Il est immédiat que xn → x avec pour tout n ∈ N, xn ∈ A. Considérons la fonction f définie sur [0, 1] par
Si, dans cette suite, il existe une infinité d’irrationnels, alors x est limite d’une
suite d’éléments de A ∩ (R\Q). (x − a)(b − x) si x ∈ [a, b]
f (x) =
Sinon, à partir d’un certain rang, les termes de la suite xn sont tous rationnels. 0 sinon
Le rapport xn+1 /xn est alors aussi rationnel ; mais Cette fonction f est continue sur [0, 1], ce n’est pas la fonction nulle mais en
a kn+1
n+1
−k n revanche la fonction f ϕ est la fonction nulle. Ainsi on a formé un élément f non
xn+1 2 2n kn+1 kn 1
= avec n+1
− n = 0 ou n+1 nul de E tel que Nϕ (f ) = 0. On en déduit que Nϕ n’est pas une norme.
xn b 2 2 2
kn+1 kn 1
S’il existe une infinité de n tels que 2n+1 − 2n = 2n+1 alors il existe une infinité de
n ∈ N tels que Exercice 77 : [énoncé]
a 21n Soit [a, b] ⊂ [1, +∞[ avec a < b. Pour établir la densité de A, montrons que
∈Q A ∩ [a, b] est non vide.
b
Considérons q > 1 tel que qa 6 b.
et puisque l’élévation au carré d’un rationnel est un rationnel, le nombre a/b est
Il existe N ∈ N tel que
lui-même rationnel. Or les racines carrées itérés d’un rationnel différent de 1 sont
irrationnelles à partir d’un certain rang. un+1
∀n ∈ N, n > N ⇒ 6q
Il y a absurdité et donc à parti d’un certain rang kn+1 = 2kn . un
Considérons à la suite (x0n ) définie par
Considérons alors
0
kn
kn0
um
x0n = exp ln a + 1 − ln b avec kn0 = kn + 1 E= m ∈ N/m > N et 6b
2n 2n uN
E est une partie de N, non vide (car N + 1 ∈ E) et majorée (car un → +∞). La
On obtient une suite d’éléments de A, convergeant vers x et qui, en vertu du
partie E possède donc un plus grand élément M . Pour celui-ci, on a
raisonnement précédent, est formée d’irrationnels à partir d’un certain rang.
uM uM +1
6 b et >b
uN uN
Exercice 76 : [énoncé]
Nϕ : E → R+ est bien définie et on vérifie immédiatement Or
uM +1 6 quM
Nϕ (λf ) = |λ| Nϕ (f ) et Nϕ (f + g) 6 Nϕ (f ) + Nϕ (g) donc
uM b
Il reste à étudier la véracité de l’implication > >a
uN q
Nϕ (f ) = 0 ⇒ f = 0 Ainsi uM /uN est un élément de A ∩ [a, b].
Exercice 79 : [énoncé] f (n + 1) + f (n − 1)
= f (n)
Pour A ∈ Sn+ (R), on vérifie que 2
1 donne en vertu de l’hypothèse de récurrence : f (n + 1) = 0.
Ap = A + In → A Récurrence établie.
p
Par l’imparité
avec Ap ∈ Sn++ (R). ∀p ∈ Z, f (p) = 0
Par récurrence sur n ∈ N, montrons
Exercice 80 : [énoncé] p
∀p ∈ Z, f =0
Soit f une fonction solution. 2n
On a f (0 + 0) = f (0) + f (0) donc f (0) = 0
Par une récurrence facile Pour n = 0 : ok
Supposons la propriété établie au rang n ∈ Z.
∀n ∈ N, ∀x ∈ R, f (nx) = nf (x) Soit p ∈ Z,
p
De plus, puisque f (−x + x) = f (−x) + f (x), on a f (−x) = −f (x). 1 p 1 p
f n+1 = f 0+ n = f (0) + f n = 0
Par suite 2 2 2 2 2 HR
∀n ∈ Z, ∀x ∈ R, f (nx) = nf (x)
Récurrence établie.
Pour x = p/q ∈ Q, f (x) = pf (1/q) et f (1) = qf (1/q) donc f (x) = ax avec Puisque f est continue et nulle sur une partie
a = f (1). np o
Les fonctions x 7→ f (x) et x 7→ ax sont continues et coïncident sur Q partie dense D= /p ∈ Z, n ∈ N
2n
dans R donc ces deux fonctions sont égales sur R.
Au final f est une fonction linéaire. dense dans R, f est nulle sur R.
Inversement, une telle fonction est évidemment solution. c) Posons β = f (0) et α = f (1) − β.
La fonction g : x 7→ f (x) − αx + β est continue et vérifie la propriété
Exercice 81 : [énoncé] x+y 1
g = (g(x) + g(y))
a) Soit x ∈ R. Puisque 2 2
b2n xc
un = →x donc g est nulle puis f affine.
2n
avec un ∈ D, la partie D est dense dans R.
Puisque l’application A 7→ det(comA) est continue et qu’elle coïncide avec rg(A) = n ⇒ rg(Ã) = n
l’application elle aussi continue A 7→ (det A)n−1 sur GLn (C) qui est dense dans
Mn (C), on peut affirmer det(comA) = (det A)n−1 pour tout A ∈ Mn (C). Si rg(A) 6 n − 2 alors A ne possède pas de déterminant extrait non nul d’ordre
n − 1 et donc à = 0. Ainsi
rg(A) 6 n − 2 ⇒ rg(Ã) = 0
Exercice 84 : [énoncé]
a) Si A est inversible alors Si rg(A) = n − 1 alors dim ker A = 1 or Aà = det A.In = 0 donne Imà ⊂ ker A et
donc rg(Ã) 6 1. Or puisque rg(A) = n − 1, A possède un déterminant extrait
1 t
A−1 = (comA) d’ordre n − 1 non nul et donc à 6= O. Ainsi
det A
et donc rg(A) = n − 1 ⇒ rg(Ã) = 1
t −1
comA = det(A) A
c) Soit P une matrice inversible. Pour tout A ∈ GLn (K),
De même
com(P −1 AP ) = det(A)t (P −1 A−1 P ) (P −1 ÃP )(P −1 AP ) = det A.In
On en déduit et alors
Z 1 Z 1 Z α Z 1 Z 1
2 n 2 n 1
an = 2 (1 − t ) dt > 2 t(1 − t ) dt = |f (x) − fn (x)| 6 |f (x) − f (x − t)| ϕn (t) dt+4 kf k∞ ϕn (t) dt 6 ε+4 kf k∞ ϕn (t) d
0 0 n+1 −α α α
c) Sur le compact [−1, 1], f est uniformément continue car f est continue. Ainsi : donc pour n assez grand Z 1
4 kf k∞ ϕn (t) dt 6 ε
∀ε > 0, ∃α > 0, ∀x, y ∈ [−1, 1] , |x − y| 6 α ⇒ |f (x) − f (y)| 6 ε α
et alors
Pour α0 = min(α, 1/2), on a pour tous x, y ∈ R tels que |x − y| 6 α0
|f (x) − fn (x)| 6 2ε
Si x, y ∈ [−1, 1] alors
|f (x) − f (y)| 6 ε g) Il suffit de commencer par approcher la fonction x 7→ f (2ax) qui vérifie les
conditions de la question précédente.
Sinon x, y ∈ [1/2, +∞[ ou x, y ∈ ]−∞, −1/2] et alors
h) Soit A > 0 tel que [a, b] ⊂ [−A, A]. Il suffit de prolonger f par continuité de
|f (x) − f (y)| = 0 6 ε sorte qu’elle soit nulle en dehors de [−A, A].
d) On a
Z x+1 Exercice 94 : [énoncé]
fn (x) = f (u)ϕn (x − u) du a) Par le théorème de Weierstrass, pour tout ε > 0, il existe P ∈ R [X] tel que
x−1
kf − P k∞ 6 ε.
Or
2n
X Z b Z b Z b Z b
ϕn (x − u) = ak (u)xk 06 f2 = f (f − P ) + fP = f (f − P ) 6 (b − a) kf k∞ ε
k=0 a a a a
donc Rb
En faisant ε → 0, on obtient a f 2 = 0 et donc f = 0.
2n Z
X x+1
fn (t) = f (u)ak (u) du xk b) L’intégrale étudiée est bien définie. Par intégration par parties,
k=0 x−1
(n + 1)In = (1 − i)In+1
Mais Z x+1 Z 1/2 1+i
Or I0 = donc
f (u)ak (u) du = f (u)ak (u) du 2
x−1 −1/2 (1 + i)n+1
In = n!
pour x ∈ [−1/2, 1/2] car x − 1 6 −1/2 et x + 1 > 1/2 alors que f est nulle en 2n+1
dehors que [−1/2, 1/2]. Il s’ensuit que fn est polynomiale. c) I4p+3 ∈ R donc
Z +∞
e) On observe que x4p+3 sin(x)e−x dx = 0
Z 1
0
ϕn (t) dt = 1
−1 puis Z +∞
1/4
et la relation proposée est alors immédiate sur [−1/2, 1/2]. up sin(u1/4 )e−u du = 0
f) On a 0
∀ε > 0, ∃α > 0, ∀x, y ∈ R, |x − y| 6 α ⇒ |f (x) − f (y)| 6 ε pour tout p ∈ N.
Exercice 95 : [énoncé]
Soit ε > 0. Pour N ∈ N posons
La condition |f (nx)| 6 ε définie une partie fermée de [1, +∞[ en tant qu’image
réciproque d’un fermé par une application continue. On en déduit que FN est une
partie fermée en tant qu’intersection de parties fermées.
En vertu de l’hypothèse de travail
[
FN = [1, +∞[
N ∈N
Par le lemme de Baire, une union dénombrable de fermés d’intérieurs vide est
d’intérieur vide. Ce n’est ici pas le cas, on peut donc affirmer que l’un au moins de
FN est d’intérieur non vide. Ainsi, il existe N ∈ N et a < b ∈ [1, +∞[ tels que
[a, b] ⊂ FN ce qui signifie