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La Foudre

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LA FOUDRE

Décharge électrique qui se produit par temps d'orage entre deux nuages ou
entre un nuage et le sol avec un éclair et une détonation (tonnerre).

La foudre est un phénomène naturel de décharge électrostatique disruptive qui


se produit lorsque de l'électricité statique s'accumule entre des nuages d'orage,
entre un tel nuage et la terre ou vice versa. La différence de potentiel
électrique entre les deux points peut aller jusqu'à 100 millions de volts et
produit un plasma lors de la décharge, causant une expansion explosive de l'air
par dégagement de chaleur. En se dissipant, ce plasma crée un éclair de lumière
et le tonnerre1.

La foudre a tendance à frapper les régions de haute altitude et les objets


proéminents. Le tonnerre peut résonner d'un craquement sec lorsque l'éclair est
proche ou gronder au loin. Comme la lumière voyage plus vite que le son, l'éclair
est visible avant que le tonnerre ne soit audible.

La foudre, étudiée depuis Benjamin Franklin (1749), devient paradoxalement une


menace croissante dans notre société hautement «électronisée». Phénomène
naturel, la foudre est une décharge électrique entre deux zones de polarité
opposée, le nuage et le sol. Résultat : un courant extrêmement important durant
quelques dizaines de microsecondes et un impact générateur d'effets
secondaires qui ont un rayon destructif beaucoup plus étendu que la décharge
elle-même.

Effets directs,

Ils se caractérisent par l’écoulement au moment de la décharge d’un courant


impulsionnel, variant alors de 1000 à 200000 ampères en crête avec un temps de
montée de l’ordre de la microseconde. Cet effet direct peut être actuellement
considéré comme intervenant pour une faible part dans les destructions
occasionnées aux systèmes électriques ou électroniques car il est très localisé.

Contre la foudre elle-même, La technique de protection consiste donc, tout aussi


"simplement", à capturer la décharge pour la détourner de sa cible initiale. La
foudre sera captée, par exemple, selon la technique du "paratonnerre" ou de la
"cage maillée" et épargnera le site, cependant vos équipements ne seront pas
protégés contre les effets secondaires.

Par Sopghui Vincent 1


Impact sur les lignes aériennes

Celles-ci étant très exposées, elles peuvent être frappées directement par la
foudre, ce qui causera premièrement une destruction totale ou partielle des
câbles, et ensuite une onde de tension importante qui se propagera naturellement
le long des conducteurs jusqu’aux équipements raccordés à la ligne. L’importance
de l’agression sera, bien sûr, fonction de la distance entre l’équipement et
l’impact.

Le savez-vous ? Sur le seul territoire français la foudre frappe entre un à deux


millions de coups par an. Une cinquantaine de personnes sont foudroyées chaque
année et les dégâts économiques dus à plusieurs milliers d'incendies sont
considérables.

Mais, toutes les zones géographiques ne sont pas concernées de façon uniforme.
Deux paramètres facilitent les classifications :

La foudre et les éclairs

Les électrométéores

La foudre est une décharge électrique qui échauffe l'air à plus de 30


000°C, et qui se produit au sein des nuages, ou depuis un nuage et le sol, et qui se
manifeste d'une façon constante par des effets lumineux, les éclairs, par des
effets sonores, le tonnerre, et par des effets variables du même genre que ceux
que les fortes étincelles électriques produisent, effets physiques, chimiques,
mécaniques, etc. La foudre en boule et les feux de saint-Elme sont des
phénomènes plus singuliers et moins violents, mais qui impliquent de la même
façon l'électricité atmosphérique. On les range, avec la foudre proprement dite,
dans la catégorie des électrométéores.

La foudre, qui est l'une des caractéristiques des orages est l'un des phénomènes
les plus énergétiques que l'on connaisse sur notre planète. On en a également vu
ailleurs, sur Jupiter notamment, où l'ampleur du phénomène est encore plus
considérable.

Les éclairs

L'éclair est la manifestation lumineuse de la foudre, dont le tonnerre est la


manifestation sonore. C'est un phénomène hautement énergétique (plusieurs
dizaines de milliers de mégawatts libérés), causé par l'apparition de masses
nuageuses de charges électriques opposées, séparées par des différences de
potentiel de l'ordre de plusieurs dizaines de millions de volts, au moins. La

Par Sopghui Vincent 2


présence de nuages paraît, de fait, indispensable; mais on notera que les nuages
formés par la condensation de la vapeur d'eau ne sont pas les seuls qui
produisent la foudre; les nuages de cendres qui accompagnent souvent les
éruptions volcaniques sont souvent le siège de violents orages; des éclairs dits
volcaniques ou éruptifs apparaissent à l'occasion des décharges électriques qui
parcourent les nuages de cendres soufflés en altitude. Cette séparation des
charges peut avoir lieu à l'intérieur d'un même nuage. On assistera alors à un
éclair intranuage. Elle peut avoir lieu d'un nuage à l'autre, chacun portant une
charge distincte. Ce qui donnera lieu à un éclair internuages. Dans un tiers des
cas, environ, l'éclair répond seulement à la différence de potentiel entre le
nuage et la surface de la Terre ; on parle alors de coup au sol.

Arago, qui a publié en 1837 une importante notice sur la foudre, distinguait les
éclairs en trois classes : les éclairs en zigzag et les éclairs en nappe, qui
correspondent aux éclairs généralement observés, et les globes de feu.
Aujourd'hui, on distingue encore trois catégories d'éclairs. Les premiers sont
ceux qui correspondent à la première classe d'Arago, et qui sont des décharges
entre un nuage et le sol. On considère ensuite les éclairs qui peuvent également
être assimilés pour une large part à la deuxième classe d'Arago et concernent
principalement les éclairs en nappe. Ceux-là, au lieu d'être concentrés dans des
traits sinueux très minces, embrassent au contraire d'immenses surfaces ; ils
n'ont ni la blancheur ni la vivacité des éclairs de première classe. Parfois ils
n'éclairent que le contour des nuages, tantôt ils en embrassent toute la surface,
paraissant même parfois sortir de leur intérieur. On range enfin, depuis les
travaux photographiques de Trouvelot (1888), dans une troisième classe les
éclairs qui, comme les précédents n'atteignent pas le sol, mais se présentent
sous la forme de multiples ramifications. Les globes de feu, qui ne sont pas à
proprement parler comme des éclairs sont rangés à part.

Les éclairs en zigzag qui apparaissent sous forme d'un sillon de lumière très
resserré, très mince, très arrêté sur les bords; ils sont de couleurs variées : on
en a vu de purpurins, de violacés, de bleuâtres. A la fin du XIXe siècle, Kundt et
Vogel, qui ont examiné la lumière des éclairs au spectroscope, y ont parfois
reconnu la présence de raies dues à l'oxygène et à l'azote de l'air. Les éclairs ne
suivent nullement la ligne droite : non seulement ils vont en zigzag, mais souvent
même ils semblent rétrograder. Ce phénomène, rare d'ordinaire, est très
fréquent au voisinage des volcans. Hamilton décrit ainsi des éclairs qui ont
accompagné l'éruption du Vésuve de 1799 : ces éclairs volcaniques abandonnaient

Par Sopghui Vincent 3


très rarement le noir nuage de cendres qui s'avançaient vers la ville de Naples;
ils retournaient vers le cratère du volcan et rejoignaient la colonne ascendante
enflammée d'où originairement on les avait vus sortir. D'Abbadie, en Éthiopie, a
vu des éclairs en forme de V jaillir entre deux nuages. Assez souvent les éclairs
se bifurquent en deux, plus rarement en trois traits lumineux. La longueur des
éclairs est très variable; elle dépasse parfois une dizaine de kilomètres; il est
facile de l'estimer en déterminant sa distance obtenue, en multipliant par 340
(valeur de la vitesse moyenne du son dans l'air) le nombre de secondes qui s'est
écoulé entre l'apparition de l'éclair et le bruit du tonnerre et en mesurant
l'angle que sous-tendent ses extrémités.

Les effets de la foudre.

1°) Effets physiques. La foudre opère souvent la fusion des pièces de métal
qu'elle va frapper; on en trouve de nombreux exemples dans les relations
d'orages; souvent, après un coup de foudre, les objets métalliques présentent
des traces de fusion sans que les objets voisins soient altérés; aussi Benjamin
Franklin avait-il émis l'idée, abandonnée aujourd'hui, que la foudre avait la
propriété d'opérer des fusions froides! Souvent la fusion est superficielle;
parfois, la quantité de matière fondue est importante; ainsi le paquebot le New-
York reçut, le 19 avril 1827, un coup de foudre qui fondit son paratonnerre sur
une longueur de 30 centimètres; son diamètre était à la base de 6 millimètres. En
même temps, la chaîne de ce paratonnerre, formée avec des fils de fer de 6
millimètres de diamètre, fut fondue sur une longueur de 39 m. Quand la foudre
est trop faible pour produire la fusion, elle détermine souvent le
raccourcissement des parties métalliques qu'elle a traversées; lorsque des fils
métalliques sont tendus entre deux points fixes, ce raccourcissement a pour
effet de rompre ces fils. Les métaux ne sont pas les seuls corps éprouvant ces
phénomènes, bien que la foudre les frappe souvent; on a constaté l'existence de
nombreuses fulgurites; ce sont des cylindres irréguliers presque toujours creux
que l'on trouve dans le sable disposés à peu près verticalement; la paroi
intérieure est un verre très uni; la croûte extérieure est composée de grains de
quartz agglutinés. On en a trouvé ayant plus de 10 m de longueur. On admet qu'ils
sont produits par la foudre traversant le sable; on en a trouvé aux pieds
d'arbres ou d'hommes foudroyés. On a de nombreux exemples de coups de
foudre aimantant des barres d'acier et les pièces en fer des chronomètres ou
changeant le magnétisme des boussoles sur les navires.

Par Sopghui Vincent 4


Zoom sur les éclairs et la foudre

Foudre, éclair et tonnerre

Lors d'un orage, l'éclair est le résultat visible de l'échauffement de l'air, tandis
que le tonnerre est le bruit émis lors de la propagation de la vibration de l'air le
long de cette décharge électrique. En quelques millièmes de seconde, l'air atteint
une température de 30 000 °C et subit une alternance de très fortes
compressions et dilatations. Ces mouvements brusques et successifs génèrent
des ondes sonores à l'origine des claquements, grondements et roulements du
tonnerre. Un éclair est désigné sous le nom de foudre lorsqu'il atteint soit la
surface terrestre, soit un aéronef.

DES CONSEILS DU TONNERRE POUR SE PROTEGER DE LA FOUDRE

1. Badaboum !

Des dégâts causés par des impacts de foudre se produisent de manière


régulière. Mais la foudre est souvent la cause indirecte d’accidents, par exemple
lorsque des personnes qui conduisent un véhicule ou manipulent des engins sont
effrayés ou aveuglés.

Le plus grand risque lié à la foudre est l’électrocution. La puissance du courant


ainsi que le chemin qu’il emprunte pour parcourir le corps sont les paramètres les
plus importants. Le chemin le plus dangereux que le courant électrique peut
suivre se situe au niveau des organes vitaux comme le cœur ou le cerveau.

2. Un petit cours de météorologie…

• Regardez les nuages. La présence de petits groupes de nuages, surmontés de


petites tours, peut être le signe que des orages suivront plus tard dans la
journée. Il s'agit de cumulus présentant une certaine extension verticale
(altocumulus castellanus). Les nuages qui ont un fort développement vertical en
forme de colonne (les nuages d'orage ou cumulonimbus) sont un signe que l'orage
est imminent ou dans les environs.

• Généralement, on n'entend pas le tonnerre à plus de 10 km.

• Un bruit strident est le signe d’un danger immédiat de la foudre. Suivez


rapidement les consignes de sécurité, comme indiqué en point 6.

• Et last but not least, suivez les bulletins météo de l’IRM! (www.meteo.be)

Par Sopghui Vincent 5


2. La règle des 10 secondes

Le son se déplace beaucoup plus lentement que la lumière. C’est pourquoi on voit
d’abord l’éclair avant d'entendre le tonnerre. On peut utiliser cette propriété
pour déterminer la distance qu’il y a entre nous et l’orage. Comptez le nombre de
secondes qu’il y a entre l’éclair et le tonnerre, et divisez-les par 3. Le résultat
représente la distance approximative en km. Si vous comptez 10 secondes ou
moins, cela signifie que l’orage est dangereusement proche et il est temps de
chercher un endroit pour vous protéger.

4. Où suis-je à l’abri ?

Les endroits les plus sûrs pour vous protéger de la foudre sont :

• dans un bâtiment, loin des fenêtres ;

• dans une voiture dont le corps et le toit sont en métal (pas un cabriolet), et
dont toutes les parties métalliques sont reliées entre elles. Elle fonctionnera
alors comme une cage de Faraday. Tenez toutes les portes et fenêtres fermées.
Lorsque la foudre s’abat, vous le remarquerez à peine - à moins d’une très forte
décharge qui pourrait endommager les instruments électroniques.

5. Que dois-je absolument éviter ?

• les endroits dégagés et ouverts, comme un terrain de sport ou un champ

• les hautes structures verticales comme des bâtiments, des mâts, des arbres
isolés ou des grues (toutes structures métalliques)

• les plans d’eau comme un étang ou une piscine extérieure

• les collines, les montagnes ou points de vue

• les lisières des forêts

• les fenêtres (même fermées)

• les clôtures (même non-métalliques), les câbles à haute tension

• les bateaux et les tentes.

6. Bon à savoir

• Les personnes ou les objets les plus hauts, se trouvant à proximité, ont plus de
chances d’être frappés par la foudre. Vous courrez donc plus de risques si vous
vous trouvez dans un endroit ouvert. Essayez dans ce cas de vous trouver un abri

Par Sopghui Vincent 6


et, si cela n’est pas possible, suivez alors ce conseil de sécurité : accroupissez-
vous sur vos orteils, mettez vos bras sur vos genoux, la tête la plus basse
possible, les mains sur les oreilles et les pieds l’un contre l’autre. Ne vous
couchez jamais à plat ventre par terre. Accroupissez-vous si possible dans un
fossé.

• Allez vous abriter si possible dans un bâtiment construit en dur. Tenez les
fenêtres et les portes fermées. Abribus, carports et autres abris ouverts
n’offrent pas la moindre protection.

• Une automobile métallique est un bon abri. Fermez-en bien les fenêtres et les
portes. Un cabriolet ou une voiture principalement composée de plastique ne sont
pas une sécurité. Un caddie de golf n’est pas non plus une protection suffisante.

• Au camping : n’allez pas vous abriter sous une tente. Une caravane métallique
est une bonne protection. Fermez fenêtres et portes et débranchez tous les
appareils électriques.

• Restez éloigné des arbres, des lanternes sur pied, des tours et des lignes à
hautes tension. C’est aussi valable pour des objets métalliques comme des
piquets de tente, des vélos ou des cannes à pêche. Restez à au moins 3 mètres
des grillages et des clôtures.

• Si vous vous trouvez dans une forêt, cherchez un petit groupe d’arbres bas
dans la partie la moins élevée du terrain. N’allez jamais vous abriter sous un
arbre isolé !

• N’utilisez jamais de parapluie.

• Si vous nagez ou naviguez : sortez aussi vite que possible de l’eau. Cela vaut
aussi pour les plongeurs, surfeurs et les piscines couvertes.

• Si vous êtes sur un vélo, un vélomoteur, une moto ou sur un cheval, descendez-
en le plus vite possible et allez vous abriter.

• Vous courez plus de risques de vous faire foudroyer lorsque vous êtes en
groupe. Séparez-vous et cherchez un abri ou accroupissez-vous de manière
dispersée à au moins 2 mètres l’un de l’autre.

• Stoppez immédiatement toute activité sportive extérieure. Ne circulez pas


avec des cannes à pêche, des clubs de golf ou des fusils de chasse.

Par Sopghui Vincent 7


7. Et si je me trouve confortablement installé à l’intérieur ?

Il est également nécessaire de prendre ses précautions à l’intérieur, où le danger


peut être réel.

• Retirez des prises toutes les fiches des appareils électriques. Déconnectez la
fiche téléphonique de votre ordinateur. Enlevez aussi la prise de votre matelas à
eau et des couvertures chauffantes.

• Fermez portes et fenêtres.

• Restez éloigné des fenêtres. La lumière dégagée par un éclair peut être très
intense et, s’il est fort proche, il peut vous aveugler.

• Eloignez-vous des sources d’eau courante de l’habitation. Ne vous douchez


surtout pas.

• Eloignez-vous des conduites ou des objets en métal (conduites d'eau, circuits


électriques, conduites de gaz, lignes téléphoniques, télédistribution,
radiateurs...)

• Ne vous tenez pas près d’une cheminée ou d’un feu ouvert.

• N’utilisez pas votre banc solaire.

• Ne téléphonez pas avec un poste fixe.

8. Que faire en cas d’accident ?

• Si vous êtes touché par la foudre, les conséquences physiologiques les plus
fréquentes sont des brûlures, pertes de mémoire, perte de connaissance,
paralysie, arrêt cardiaque et respiratoire.

La mémoire est rétablie en quelques heures et la perte de connaissance peut


durer de quelques minutes à quelques heures. La paralysie touche principalement
les jambes mais parfois aussi les bras. Elle ne dure au maximum qu’un jour et
aucune paralysie constante n’a jusqu’à présent été constatée.

• Quelqu’un qui aurait été frappé par la foudre n’est pas chargé d’électricité. Il
peut donc être manipulé sans danger pour lui donner les premiers soins.

• Si la victime ne respire plus, cela ne signifie pas pour autant qu’il ou elle soit
mort(e). Environ une personne sur trois touchée par la foudre y succombe. Dans
la plupart des cas, la victime survivra si un long massage cardiaque ainsi que du
bouche-à-bouche sont rapidement effectués. Téléphonez de suite aux services

Par Sopghui Vincent 8


d’urgence (le 100 ou le 112 si vous utilisez un gsm) et décrivez brièvement mais
clairement ce qui s’est produit et indiquez l’adresse.

• Donnez les premiers soins (bouche-à-bouche, soins des brûlures) en attendant


le transfert à l’hôpital.

Un nuage d'orage

Un nuage d'orage est la dénomination informelle du cumulonimbus qui est aussi


appelé familièrement gros nuage. Techniquement parlant, un cumulonimbus est un
nuage à grande extension verticale dont le sommet est constitué de cristaux de
glace. La définition officielle du cumulonimbus dans l'Atlas international des
nuages est nuage de grande extension verticale Sa partie supérieure doit être «
généralement lisse, fibreuse ou striée »1. Il n'est cependant dit nulle part qu'un
cumulonimbus doit nécessairement engendrer les phénomènes électriques.
Toutefois, en langage populaire, nuage d'orage est souvent synonyme de
cumulonimbus.

En météorologie, un nuage est une masse visible constituée initialement d'une


grande quantité de gouttelettes d’eau (parfois de cristaux de glace associés à
des aérosols chimiques ou des minéraux) en suspension dans l’atmosphère au-
dessus de la surface d'une planète. L’aspect d'un nuage dépend de la lumière qu’il
reçoit, de la nature, de la dimension, du nombre et de la répartition des
particules qui le constituent. Les gouttelettes d’eau d’un nuage proviennent de la
condensation de la vapeur d'eau contenue dans l’air. La quantité maximale de
vapeur d’eau (gaz invisible) qui peut être contenue dans une masse d'air est
fonction de la température : plus l’air est chaud, plus il peut contenir de vapeur
d’eau.

L'état plasma

L'état plasma est un état de la matière, tout comme l'état solide, l'état liquide
ou l'état gazeux, bien qu'il n'y ait pas de transition brusque pour passer d'un de
ces états au plasma ou réciproquement. Il est visible sur Terre, à l'état naturel,
le plus souvent à haute température, quand l'énergie est telle qu'elle réussit à
arracher des électrons aux atomes. On observe alors une sorte de « soupe »
d'électrons extrêmement actifs, dans laquelle « baignent » également des ions
ou des noyaux atomiques. Le plasma, localement non-neutre, est très sensible à
l'action de champs électrique, magnétique et électromagnétique (internes comme
externes) et sa dynamique est en général d'une grande complexité. De plus, les
propriétés chimiques de cet état sont assez différentes de celles des autres

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états ; elles sont parfois dites « exotiques ». Les exemples de plasmas les plus
courants sur terre sont les flammes de haute température et la foudre.

Le terme plasma, appelé aussi « quatrième état de la matière »a, a été utilisé en
physique pour la première fois par le physicien américain Irving Langmuir en
1928, par analogie avec le plasma sanguin. La branche qui l'étudie est la physique
des plasmas.

Formation d'un plasma

Dans les conditions usuelles, un milieu gazeux ne conduit pas l’électricité. Lorsque
ce milieu est soumis à un champ électrique faible, un gaz pur est considéré
comme un isolant électrique parfait, car il ne contient quasiment aucune particule
chargée libre (électrons ou ions positifs). Mais des électrons libres et des ions
positifs peuvent apparaître en quantité significative si on soumet le gaz à un fort
champ électrique (30 kilovolts/centimètre1 pour l'air) ou à des températures
assez élevées, si on le bombarde de particules ou s’il est soumis à un champ
électromagnétique très intense.

Lorsque l’ionisation est suffisamment importante pour que le nombre d’électrons


par unité de volume soit comparable à celui des molécules neutres, le gaz devient
alors un fluide conducteur qu’on appelle plasma.

Typiquement l'énergie d'ionisation d'un corps est de quelques électron-volts. La


température nécessaire pour former un plasma est donc celle à partir de laquelle
l'énergie thermique, qui peut être estimée par le produit kT, atteint cet ordre
de grandeur, c'est-à-dire lorsque kT ≈ 1 eV, soit une température d'environ 11
000 K.

Qu'est-ce qu'un orage ?

C'est un phénomène atmosphérique, caractérisé par une série d'éclairs et de


coups de tonnerre. Un éclair peut se déclencher à l'intérieur du nuage, entre
deux nuages, ou entre le nuage et le sol ou un aéronef (on parle alors de coup de
foudre).

Foudre, éclair et tonnerre sont classés parmi les électrométéores*.

L'orage est toujours lié à la présence d'un nuage de type cumulonimbus, dit aussi
nuage d'orage.

Par Sopghui Vincent 10


Il est souvent accompagné par un ensemble de phénomènes violents : rafales de
vent, précipitations intenses parfois sous forme de grêle et quelquefois vents
rabattants, ou bien trombe ou tornade.

Les orages se forment lorsque l'atmosphère est instable, avec de l'air chaud
près du sol et froid en altitude.

L'orage est généralement un phénomène de courte durée : de quelques dizaines


de minutes à quelques heures. Il peut être isolé (orage dû à la présence de
reliefs ou causé par le réchauffement du sol en été) ou organisé en ligne (dite
"ligne de grains").

Dans certaines conditions, des orages peuvent se régénérer sans cesse au même
endroit ou bien s'y succéder. Ils provoquent ainsi durant plusieurs heures de
fortes précipitations qui peuvent conduire à des inondations.

Parfois, après la survenue d'un premier orage, on peut observer dans un second
temps la formation d'un arc orageux circulaire centré sur la zone où s'était
produit l'orage initial.

* Un électrométéore est une manifestation visible ou audible de l'électricité


atmosphérique sous forme soit de décharges discontinues d'électricité (éclair,
tonnerre), soit de phénomènes plus ou moins continus (feu Saint-Elme, aurore
polaire).

Les signes annonciateurs

Le ciel s'assombrit rapidement, et dans les orages les plus violents il peut
devenir d'un noir d'encre. Plus il est sombre, plus le nuage est épais.

Le vent se renforce et tourne à la bourrasque. Ces rafales précèdent souvent


de fortes pluies.

En montagne, on peut observer des lueurs à l'extrémité des objets pointus


(feux de Saint-Elme) ou entendre des bourdonnements diffus. Ces signes
indiquent l'imminence d'un coup de foudre.

Où et quand les orages se produisent-ils en France ?

En moyenne, les orages sont plus nombreux sur terre que sur mer, en montagne
qu'en plaine, en été qu'en hiver. En effet, pour qu'un orage éclate, il faut qu'un
puissant courant ascendant donne naissance à un cumulonimbus. Si une
répartition judicieuse des vents et des températures dans la masse d'air peut

Par Sopghui Vincent 11


suffire à elle seule à déclencher cette ascendance, un petit coup de pouce est
souvent nécessaire. Sur terre, deux phénomènes aident au déclenchement des
ascendances : le relief qui force l'air emporté par le vent à s'élever le long des
pentes ; l'échauffement des basses couches atmosphériques au contact du sol
lors des journées ensoleillées d'été.

Les dangers associés

Un orage peut toujours être dangereux en un point donné, en raison de la


puissance des phénomènes qu'il produit et de leur caractère aléatoire :

La foudre est une décharge électrique intense qui peut tuer un homme ou un
animal, calciner un arbre, causer des incendies ou endommager un aéronef.

Les pluies intenses qui accompagnent les orages peuvent causer des crues-
éclairs dévastatrices. Un orage déverse fréquemment plus de 50 à 100 litres
d'eau par mètre carré en quelques heures. En septembre 1992, 400 à 500 litres
d'eau étaient tombés par mètre carré sur Vaison-la-Romaine.

La grêle (précipitations formées de petits morceaux de glace) qui peut par


exemple dévaster en quelques minutes un vignoble ou un verger.

Le vent sous un cumulonimbus souffle par rafales violentes jusqu'à environ 140
km/h et change fréquemment de direction. Plus rarement se crée sous la base du
nuage un tourbillon de vent très dévastateur, la tornade. Les pilotes, même de
gros avions, évitent de traverser des cumulonimbus : ils pourraient être soulevés
de plusieurs centaines de mètres, puis brutalement rabattus dans ce qu'on
appelle communément des "trous d'air".

Comment se protéger de la foudre ?

Ne pas stationner sous un arbre isolé, ni sous un surplomb.

Éviter de manipuler tout conducteur d'électricité (eau qui ruisselle…).

S'asseoir par terre, car la foudre est attirée par tout ce qui dépasse (un
arbre, un pic, ou un homme debout). Ne pas s'allonger ni s'appuyer contre une
paroi.

S'isoler au maximum du sol au moyen de tout matériau isolant : rouleau de


corde, sac de couchage, ou sac à dos dont l'armature est posée sur le sol.

En montagne :

Éviter les arêtes et les sommets.

Par Sopghui Vincent 12


Si l'on est surpris sur un sommet, descendre le plus bas et le plus rapidement
possible.

S'éloigner de tout objet métallique (piolets, crampons, mousquetons, pitons,


bâtons télescopiques, pylônes, etc.).

Pourquoi les orages sont-ils difficiles à prévoir ?

Des phénomènes atmosphériques complexes

Les processus physiques à l'origine des orages sont complexes et font intervenir
de nombreux "ingrédients". Outre l'état de l'atmosphère, leur formation dépend
beaucoup des conditions locales très variables de température et d'humidité des
sols, conditionnées par la nature du sol, le type de végétation, mais aussi la
configuration du relief.

Les orages sont par ailleurs de courte durée (de quelques dizaines de minutes à
quelque heures) et concernent des zones limitées (quelques dizaines de
kilomètres) comparés par exemple aux tempêtes.

Zoom sur les cumulonimbus

Le cumulonimbus est le nuage caractéristique des phénomènes orageux. Il est


également responsable de toutes les chutes de grêle. Ce nuage géant et
menaçant, large de 5 à 15 km, peut s'élever jusqu'à 15 km d'altitude sous nos
latitudes. Un cumulonimbus de 1 km de large sur 10 km de hauteur contient 1
million de litres d'eau. À son sommet, le cumulonimbus se heurte à la
stratosphère et s'étale largement, ce qui lui donne sa forme générale d'enclume
(ou, parfois, de panache ou de chevelure ébouriffée).

Comment se forme-t-il ?

L'air chauffé par le rayonnement du soleil sur la surface terrestre se dilate et


devient plus léger que l'air situé au-dessus de lui. Il s'élève alors comme une
montgolfière. Si cet air est suffisamment humide, la vapeur d'eau qu'il contient
se condense pour former des gouttelettes d'eau : un nuage de type cumulus
apparaît. Dans une atmosphère instable, les mouvements verticaux de l'air sont
intenses et vont favoriser par cette condensation le grossissement du nuage, qui
se développe et monte en altitude. Les gouttelettes les plus élevées se
transforment alors en cristaux de glace : le cumulus devient un cumulonimbus.

Par Sopghui Vincent 13


Que se passe-t-il dans un cumulonimbus ?

Le cumulonimbus est une véritable usine thermodynamique, qui s'alimente d'air


chaud et humide pour fournir l'énergie nécessaire aux mouvements ascendants.
Son énergie est considérable : chaque seconde, un gros cumulonimbus peut
aspirer 700 000 tonnes d'air et absorber ainsi 8 800 tonnes de vapeur d'eau. Le
même nuage peut renvoyer à la surface terrestre 4 000 tonnes d'eau, sous
forme d'eau liquide, de neige ou de grêle.

Les orages agissent globalement comme des générateurs électriques, créant une
tension entre le sol et le nuage. Les mouvements verticaux de l'air dans le
cumulonimbus sont très violents : brassées par des vents pouvant dépasser 130
km/h, les particules d'eau et de glace du nuage s'entrechoquent. Ces collisions
multiples provoquent l'électrisation du nuage. Les courants ascendants et
descendants conduisent également à la séparation des particules positives et
négatives à l'origine d'éclairs à l'intérieur du nuage ou entre deux nuages, ou
bien avec le sol (foudre).

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