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25 Septembre 2014
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EIE - SIDE TRACK DU PUITS SAB#13 RE WINSTAR TUNISIA B.V
Septembre 2014
Réference 026-2014
Nom et Prénom Rafik BEN Salma Ben Azouz Khadija Hamrouni Mohamed Maaref
HASSINE
Visa
SOMMAIRE
IRADA Consulting Page 2
EIE - SIDE TRACK DU PUITS SAB#13 RE WINSTAR TUNISIA B.V
I. RESUME ________________________________________________________________ 7
1. Introduction ___________________________________________________________________ 7
2. Description des travaux __________________________________________________________ 8
3. Etat initial _____________________________________________________________________ 8
4. Evaluation des impacts ___________________________________________________________ 9
5. Plan de gestion environnementale _________________________________________________ 9
Annexes ___________________________________________________________________ 71
I. RESUME
1. I NTRODUCTION
Dans le cadre de ses activités dans la concession de Sabria, Winstar Tunisia B.V.(Winstar) a
déposé une Etude d'impact sur l'environnement de forage du puits Sab 13 qui a été approuvée par
l'Agence Nationale de Protection de l'Environnemen (ANPE) en date du 22 mai 2014.
Les opérations du side track du puits Sab 13 re commenceront vers la fin du mois d'avril 2015 et
durerons 48 jours.
En fin le Rig de forage sera déplacé de nouveau vers le site de Sab#133 pour assuré le second side
track vers la fin du mois d'avril 2015.
L'objet de cette étude étant la reprise du puits Sab#13 Re. Cette reprise consiste à une opération de
side track (déviation) qui sera exécuté en deux phases:
• L'ouverture d'une fenêtre du casing 9"5/8 à partir d'une profondeur de - 2900 m pour
atteindre une profondeur de - 4200 m sur une inclinaison de 45° . Et puis la descente d'un
liner de 7" qui sera cimenté.
• Le forage de 1000 m en horizontale et en trou ouvert (open hole) par un diamétre d'outil de
6" pour atteindre une profondeur totale de 5200 m.
La société Winstar Tunisia B.V. est la branche tunisienne de l’entreprise canadienne de recherche
et d’exploitation pétrolière Winstar Resources Ltd. opérant dans le domaine du pétrole et du gaz et
cotée en bourse de Toronto.
Le projet proposé figure dans l'Annexe I (A-6. Unités d'exploration et d'extraction du pétrole et du
gaz naturel) du Décret n° 2005-1991 du 11 juillet 2005 relatif à l’Etude d'Impact sur
l'Environnement (EIE). A ce titre, et par référence à l’Article 2 de ce décret, ce projet est soumis à
la présentation d’une étude d’impact qui consiste à :
décrire le projet ;
faire une analyse de l’état actuel de la zone d'étude ;
identifier et évaluer les éventuels impacts sur l’environnement ;
décrire les mesures destinées à réduire ou à supprimer les impacts négatifs du projet sur
l'environnement ;
présenter un plan de gestion environnementale relatif au projet.
Winstar a confié à IRADA Consulting l'élaboration de cette étude d’impact sur l’environnement
qui est réalisé conformément aux termes de références établis par l'ANPE pour les activités de
forage d'exploration et de production d'hydrocarbures liquides et gazeux.
Le forage de développement Sab#13 sera réalisé dans la concession Sabria sise dans la région d'El
Faouar qui relève administrativement du gouvernorat de Kébili.
Les travaux de forage, d’une durée approximative de 48 jours, sont programmés pour le mois
d'avril 2014.
Le puits sera repris à partir de la profondeur - 2900 m pour une déviation horizontale jusqu'à une
profondeur totale de - 4200 m à une section de 8"1/2 et puis le forage horizontale de 1000m par une
diamétre de 6" (en trou ouvert). Les fluides de forage utilisés seront à base d’eau à polymères.
L’appareil de forage qui sera utilisé est le Pergemine Rig 11.
L'énergie électrique et l'eau sont les principales utilités consommées par les opérations de forage.
L'électricité sera fournie par deux groupes électrogènes autonomes. La consommation
prévisionnelle de gasoil est d'environ 6 m3/jour. Quant à l’eau, dont le besoin est estimé à 100
m3/jour pour les dix premiers jours, elle sera approvisionnée à partir du puits d’eau existant à
proximité du centre de production (CPF) Sabria.
Aucun essai de production n’est prévu au cours des travaux de forage. Les hydrocarbures produits
seront transférés au CPF de Sabria pour être testés dans les installations existantes.
Les activités de forage engendrent des rejets tels que les eaux sanitaires, les huiles usagées, les
boues et les déblais de forage, les déchets ménagers et les gaz d'échappement des groupes
électrogènes. Ces déchets seront gérés conformément au Plan de Gestion Environnementale
proposé par la présente étude.
La description de l’état initial est basée sur la synthèse bibliographique des documents pertinents à
la zone d’étude, complétée par des données de terrain.
Le site de forage Sab 13 Re appartient à la zone présaharienne et se situe entre les deux domaines
atlasiques au nord et saharien au sud. La géomorphologie est caractérisée par les contrastes
marqués entre les basses terres occupées par les dépressions fermées et les terres plus élevées qui
varient des plateaux échancrés du Dhahar au sud-est aux petites montagnes qui bordent le Chott El
Fejij au Nord du gouvernorat.
Les sols présents dans la zone d’étude sont des sols minér aux bruts.
Avec une pluviométrie inférieure à 100 mm par an, la zone d’étude est classée sous bioclimat
méditerranéen, étage saharien, sous-étage inférieur, variante à hiver frais. Les quantités de pluie
les plus élevées dépassent rarement 15 à 25 mm/jour avec une occurrence hivernale et printanière.
En été, la température maximale est de 39,8 °C. Le vent est dominé par la fréquence du sirocco.
La végétation dans la zone d’étude est typique des terres halophiles du pourtour de Chott Jerid,
tout comme les steppes crassulescentes de hmadha des sols salés (voir figure ci-dessous).
Sur le plan socio-économique, les conditions difficiles du désert sont à l'origine d’un faible
peuplement. L’agriculture est la principale source de revenu de la population locale.
L’évaluation des impacts consiste en l’appréciation des gains et des pertes pour les composantes
du milieu naturel et humain associés au forage de développement projeté.
Elle est basée sur l’utilisation d’un descripteur de l’importance de l’impact qui intègre trois
composantes de l’impact, à savoir l’intensité, l’étendue et la durée.
Dans l’ensemble, les impacts sur la faune et la flore, les aquifères, les sols et la qualité de l’air sont
faibles à très faibles et ce compte tenu du caractère temporaire du projet, de l'absence de
récepteurs sensibles ou d'intérêt écologique et des précautions et mesures d’atténuation prises par
Winstar pour assurer la sécurité et pour sauvegarder l’environnement. Quant à l’impact sonore,
son importance est faible étant donné l'environnement sonore relativement calme dans la zone
d'étude (zone désertique) ainsi que les dispositions prises par Winstar pour parer à tout risque
susceptible de porter atteinte à la sécurité et la santé du personnel.
Au stade de réalisation, le projet aura un impact socioéconomique positif aux niveaux local et
régional. En cas de confirmation de présence d’hydrocarbures, le projet aboutira au
développement de cette structure et aura des retombées économiques importantes.
La performance environnementale des activités de forage est étroitement liée à l’efficacité de mise
en oeuvre du plan de gestion environnementale.
Le plan de gestion environnementale est préparé par Winstar afin de gérer toute activité pouvant
avoir un impact sur l’environnement. Il comprend:
Les principales actions mises en place par Winstar pour préserver l’environnement sont détaillées
dans le rapport..
Plan de gestion des déchets : La gestion des déchets se fera conformément à la Loi n° 96-41
relative aux déchets et au contrôle de leur gestion et de leur élimination, en particulier :
− les boues résiduaires et les déblais des 32" et 24" supposés non contaminés, seront
collectés dans une aire étanche. Si les analyses n’ont montré aucune contamination,
Winstar procéderait à la fin des opérations de forage, au remblayage de cette aire sur une
épaisseur minimale de 1 m. Dans le cas peu probable, où l’analyse des échantillons
révélerait une contamination des déblais et des boues résiduelles, une société spécialisée et
autorisée par le secrétariat de l’état pour l’environnement se chargera de leur traitement et
élimination sur site;
− les déblais de forage générés lors de forage des intervalles 16", 12¼" et 8½" (368 m3 en
total) ainsi que les boues de l’intervalle 16" (430 m3) seront confiés à une société
spécialisée et autorisée par le secrétariat de l’état pour l’environnement pour traitement et
élimination sur site (S'ils s'avèrent contaminés) ;
− les eaux usées sanitaires (24 m3/jour), seront collectées dans des puits perdus, ou
transportées, si nécessaire, par vide-fosse vers la station d’épuration des eaux usées de
région;
− les eaux de lavage souillées (10 m3/jour) seront drainées en continu vers un bourbier
étanche à travers un puisard de récupération ;
− les huiles lubrifiantes et les filtres à huile usagés (quelques litres) seront stockés dans des
fûts métalliques puis livrés à la SOTULUB pour régénération ;
− les déchets dont la quantité est estimée à 1kg par jour et par personne (soit 120 kg/jour)
seront livrés vers la décharge municipale la plus proche de la région d'El Faouar.
Plan d’Intervention d’Urgence (PIU) : L’activité de forage présente des risques de perte de
contrôle du puits et de déversement d'hydrocarbures. La prévention des incidents est une
partie intégrante des procédures opérationnelles et des mesures d’atténuation présentées dans
ce rapport. La mise en oeuvre de telles mesures démontre l'engagement de Winstar vis-à-vis
de la préservation de l'environnement.
Afin d'assurer les interventions urgentes, le contractant de forage mettra en place un plan
spécifique d'intervention urgente couvrant toutes les situations exceptionnelles qui peuvent
survenir sur son chantier. Des quantités suffisantes des produits, des équipements de lutte contre la
pollution et l'incendie ainsi que des moyens de secours indispensables pour les premiers soins à
donner aux victimes d'accidents sont également prévus. Dans cette perspective, Winstar a une
Plan de circulation des engins et des véhicules : Il comportera l'ensemble des actions visant
à contrôler la vitesse, l'itinéraire, les horaires de circulation et l'application des sanctions en
cas d'infraction, de tous les engins et les véhicules impliqués dans les travaux tels que les
véhicules, l’unité de forage, l’ambulance et les camions.
Plan de recrutement local :Ce plan visera à identifier et à maximiser des profils de postes
pouvant être remplis par la population locale. Il consiste à définir lemécanisme et les lieux de
recrutement et à développer un système de suivi du personnel.
Plan d'examen environnemental initial du site d’implantation du camp de base :Un camp
de base sera installé à proximité du site de forage. Pour cette raison, avant la mobilisation sur
place, le contractant réalisera un examen environnemental initial du site proposé pour
l'implantation de ce camp.
Documentation & Communication environnementale : Le tableau ci-après présente les
responsabilités des différents intervenants dans la préparation des documents et des
communications. La réussite du Système de Management Environnemental de Winstar
nécessite une bonne communication avec les parties prenantes sur ses aspects
environnementaux.
1. I NTRODUCTION
1.1. Objet du rapport
Ce rapport a été préparé pour le compte de Winstar Tunisia B.V.(Winstar) qui se propose de
reprendre le puits Sab # 13 dans la concession de Sabria et le forer à partir de la profondeur -2900
m pour atteindre -4200m par un outil de 8"1/2 et le forage horizontale d'un trou de 6" jusqu'à
atteindre la profondeur totale de -5 200m en open hole.
Le projet proposé figure dans l'Annexe I (A-6. Unités d'exploration et d'extraction du pétrole et du
gaz naturel) du Décret n° 2005-1991 du 11 juillet 2005 relatif à l’Etude d'Impact sur
l'Environnement (EIE). A ce titre, et par référence à l’Article 2 de ce décret, le projet est soumis à
la présentation d’une étude d’impact qui consiste à :
décrire le projet ;
analyser les aspects saillants de l’état initial du site et de son environnement ;
identifier et évaluer les éventuels impacts sur l’environnement ;
décrire les mesures destinées à réduire ou à supprimer les effets négatifs du projet sur
l’environnement ;
présenter un plan de gestion environnementale relatif au projet.
Chapitre 6 : consiste en une analyse de l’état initial focalisée sur les éléments qui pourraient être
affectés par les activités de forage ;
Chapitre 7 : identifie et évalue les impacts potentiels qui pourraient résulter des activités de forage
du puits ;
Chapitre 8 : décrit les mesures proposées pour éviter, réduire ou compenser les impacts négatifs
sur l’environnement ;
Afin d'atteindre les réservoirs en question et évaluer leurs potentiels en hydrocarbures, Winstar
doit se servir d'un appareil de forage qui a la capacité d’atteindre la profondeur de chaque couche
réservoir et la puissance suffisante pour parer à tout problème de coincement de l’outil de forage.
Choix de l'appareil de forage : L'appareil de forage sera équipé de tous les moyens
nécessaires pour le traitement des déblais de forage, le contrôle de la pollution et la gestion
des déchets ;
Choix des fluides de forage : En général, une boue à base d'eau est utilisée pour lubrifier
l’outil au cours du forage, remonter les déblais jusqu’en surface et former une colonne
hydrostatique qui maintient les parois du trou dans de bonnes conditions.
Toutefois, il est à noter que des fluides de forage à base d’eau dépourvus de produits toxiques
seront utilisés lors de la traversée de la nappe profonde du Continental Intercalaire ;
Gestion des déblais et des boues de forage : Pour éviter la contamination du sol et des
eaux, les boues et les déblais de forage seront collectés dans un bourbier étanche. Les boues et
les déblais de forage qui s'avèrent contaminés seront traités sur site par une société autorisée
par le secrétariat de l’état pour l’environnement ;
Abandon du puits : Le puits sera abandonné conformément à la circulaire de la DGE en
date du 8 juillet 1996. En fin de phase d’abandon, le site sera nettoyé de tous les débris
résiduels et réintégré dans son environnement naturel.
L’exploration des hydrocarbures est en ligne avec la stratégie tunisienne en matière d’énergie qui
vise le développement de la production de pétrole et de gaz. En effet, le nombre de permis a passé
de 27 en 2000 à 54 en 2009. En 2010, le nombre de permis en cours de validité s'élevait à 52. Ils
ont été opérés par 57 compagnies nationales et internationales. L'investissement pour l'exploration
pétrolière a atteint 374 millions de dollars Américain en 2010.
Les principaux textes réglementaires régissant l’activité pétrolière en Tunisie sont résumés ci-
après.
1.1. Lois
Loi n° 66-27 du 30 avril 1966 promulguant le Code du Travail et l’ensemble des textes qui
l’ont modifié ou complété, notamment la Loi n° 96-62 du 15 juillet 1996 et la Loi n° 2007-19
du 2 avril 2007.
Loi n° 75-16 du 31 mars 1975, portant promulgation du Code des Eaux telle que modifiée
par la Loi n° 2001-116 du 26 novembre 2001. Le Code des Eaux contient diverses
dispositions qui régissent, sauvegardent et valorisent le domaine public hydraulique. Selon les
termes de l’article 109 de ce code, il est interdit de laisser écouler, de déverser ou de jeter
dans les eaux du domaine public hydraulique, concédées ou non, des eaux résiduelles ainsi
que des déchets ou substances susceptibles de nuire à la salubrité publique ou à la bonne
utilisation de ces eaux pour tous usages éventuels.
Loi n° 88-91 du 2 août 1988 portant création de l'Agence Nationale de Protection de
l'Environnement (ANPE), telle que modifiée et complétée par la Loi n° 92-115 du 30
novembre 1992, la Loi n° 93-120 du 27 décembre 1993 et la Loi n° 2001-14 du 30 janvier
2001. Selon les termes de l’article 8 de cette loi, les opérateurs qui endommagent
l'environnement ou dont l'activité cause une pollution de l'environnement par des rejets
solides, liquides, gazeux ou autres sont tenus à l'élimination, à la réduction et éventuellement
à la récupération des matières rejetées ainsi qu'à la réparation des dommages qui en résultent.
L’Agence Nationale de Protection de l’Environnement est habilitée à intenter, devant les
tribunaux, toute action visant à obtenir la réparation des atteintes aux intérêts collectifs qu’elle
a pour mission de défendre.
Loi n° 90-56 du 18 juin 1990, portant encouragement à la recherche et à la production
d'hydrocarbures liquides et gazeux.
Loi n° 94-35 du 24 février 1994, relative au Code du Patrimoine Archéologique,
Historique et des Arts Traditionnels. En cas de découvertes fortuites de vestiges, concernant
des époques préhistoriques ou historiques, les arts ou les traditions, l’opérateur est tenu d’en
informer immédiatement les services compétents du Ministère chargé du Patrimoine ou les
autorités territoriales les plus proches afin qu’à leur tour, elles en informent les services
concernés et ce, dans un délai ne dépassant pas les cinq jours. Les autorités compétentes
prennent toutes les mesures nécessaires à la conservation et veilleront, elles-mêmes, si
nécessaire, à la supervision des travaux en cours.
Loi n° 96-41 du 10 juin 1996 relative aux déchets et au contrôle de leur gestion et de leur
élimination, telle que modifiée par la Loi n° 2001-14 du 30 janvier 2001. Les déchets sont
classés selon leur origine en déchets ménagers et déchets industriels et selon leurs
caractéristiques en déchets dangereux, déchets non dangereux et déchets inertes. Le mode de
gestion des déchets dangereux est réglementé. La liste des déchets dangereux est fixée par le
Décret n° 2000-2339 du 10 octobre 2000. Les déchets ou boues de forage contenant des
hydrocarbures, des sels de baryum, des chlorures, des métaux lourds ou des polymères sont
des déchets dangereux.
Loi n° 99-93 du 17 août 1999 portant promulgation du Code des Hydrocarbures telle que
modifiée et complétée par la Loi n° 2002-23 du 14 février 2002, la Loi n° 2004-61 du 27
juillet 2004 et la Loi n° 2008-15 du 18 février 2008. Le Code des Hydrocarbures définit le
régime juridique des activités de Prospection Préliminaire, de Prospection, de Recherche et
d’Exploration des Hydrocarbures, ainsi que celui des ouvrages et installations permettant
l’exercice de ces activités. Pour la phase d’exploration, le Code des Hydrocarbures (article 87)
précise que les puits ne peuvent être forés à une distance inférieure à cinquante (50) mètres
des maisons d'habitation, des édifices ou autres constructions et des terrains compris dans des
enclos murés y attenant, qu'avec l'accord de leurs propriétaires.
Loi n° 2007-34 du 4 juin 2007 sur la qualité de l’air.
1.2. Décrets
Décret n° 85-56 du 2 janvier 1985, portant organisation des rejets des déchets dans le
milieu récepteur. Il fixe les conditions dans lesquelles est réglementé ou interdit le rejet dans
le milieu récepteur.
Décret n° 2000-967 du 2 mai 2000, fixant les coordonnées géographiques et les numéros
des repères des sommets des périmètres élémentaires constituant les titres des hydrocarbures.
Décret n° 2002-693 du 1er avril 2002, fixant les conditions et les modalités de reprise des
huiles lubrifiantes et des filtres usagés en vue de garantir leur gestion rationnelle et d’éviter
leur rejet dans l’environnement.
Décret n° 2005-1991 du 11 juillet 2005, relatif à l’étude d'impact sur l'environnement et
fixant les catégories d’unités soumises à l’étude d’impact sur l’environnement et les
catégories d’unités soumises aux cahiers des charges.
Décret n° 2005-2317 du 22 août 2005, portant création d’une Agence Nationale de Gestion
des Déchets (ANGed). Selon l’article 4, l’Agence prépare les cahiers des charges et les
dossiers des autorisations relatifs à la gestion des déchets prévues à la réglementation en
vigueur et suit leur exécution, en outre l’agence est chargée de suivre les registres et les
carnets qui doivent tenir les établissements et les entreprises, qui procèdent à titre
professionnel, à la collecte, au transport, élimination et valorisation des déchets pour leur
compte ou pour celui d’autrui.
Décret n° 2005-2933 du 1er novembre 2005 fixant les attributions du Ministère de
l'Environnement et du Développement Durable (MEDD), qui comprennent la nécessité de
s'assurer que le Gouvernement Tunisien respecte les accords environnementaux
internationaux.
Décret n° 2005-3395 du 26 décembre 2005, fixant les conditions et les modalités de
collecte des accumulateurs et piles usagées.
Décret n° 2010-2519 du 28 septembre 2010 fixant les valeurs limite à la source des
polluants de l’air de source fixes.
1.3. Arrêtés
Arrêté du 19 novembre 1954, portant règlement de sécurité des travaux de forage pour
recherches et exploitation d’hydrocarbures liquides ou gazeux, de minéraux ou d’eau. Cet
arrêté définit les conditions d’établissement des installations, la sécurité pendant le travail et
les mesures de sécurité contre les éruptions.
Arrêté du Ministre de l’Economie Nationale du 20 juillet 1989, portant homologation de la
Norme Tunisienne qui fixe les conditions auxquelles sont subordonnés les rejets d'effluents
dans le milieu hydrique (domaine public maritime, domaine public hydraulique et
canalisations publiques). Cette norme contribue à la bonne application du Décret n° 85-56 du
2 janvier 1985 relatif à la réglementation des rejets dans le milieu récepteur.
Arrêté du Ministre de l'Economie Nationale du 28 décembre 1994, portant homologation
de la norme tunisienne NT 106.04 relative aux valeurs limites et valeurs guides des polluants
dans l’air ambiant.
Arrêté du Ministre de l’environnement et du développement durable du 23 mars 2006,
portant création d’une unité de traitement des déchets dangereux et de centres de réception, de
stockage et de transfert.
Arrêté du ministre de l’agriculture et des ressources hydrauliques du 19 juillet 2006 fixant
la liste de la faune et de la flore sauvages rares et menacées d’extinction. Arrêté du ministre
de l’agriculture du 11 septembre 2012 relatif à l’organisation de la chasse pendant la saison
2012/2013.
2. C ONVENTIONS I NTERNATIONALES
3. C RI TÈRES INTERNATIONAUX
Adresse : Leman Centre (Bloc D) - Rue de Lac Leman Les Berges du Lac, 1053 Tunis
La société Winstar Tunisia B.V. est la branche tunisienne de l'entreprise canadienne de recherche
et d'exploitation pétrolière Serinus Energy.
Serinus Energy est l’opérateur et co-titulaire avec l’ETAP de la concession Sabria, le titulaire et
l’opérateur de la concession Zinia au Cap Bon et de la concession Sanrhar et Chouech Essaida au
Sud Tunisien.
Serinus Energy opérant dans le domaine du pétrole et du gaz est cotée en bourse de Toronto. Ses
activités sont concentrées essentiellement en Tunisie. Les divers sièges de la compagnie se
trouvent à Calgary, Alberta, Canada, avec des sièges internationaux en Ukraine, Romanie, Brunei,
Tunis (Tunisie) et Syrie.
Le permis de Kebili a été exploré depuis le début des années 80 par la compagnie pétrolière
AMOCO. Elle a réalisé quatre forages d'exploration, à savoir SAB N1 qui est devenu SAB- N1H,
SAB-N2, SAB-N3 et SAB-W1 qui est devenu SAB-W1H. Les activités d'exploration ont conduit
à la découverte du champ de Sabria.
En 2001, Mol Tunisia Oil & Gas LTD a effectué trois puits d'exploration, SAB-N3H, SAB NW1-
H et a repris le puits SAB-11.
Actuellement, Winstar Tunisia B.V. est l'opérateur et co-titulaire avec l'ETAP de la concession
Sabria. Winstar assure la production et le traitement du gaz et de pétrole brut à partir des quatre
(4) puits productifs, à savoir SAB-W1H, SAB-NW1H, SAB-N3H et SAB-11, qui se trouvent à
quelques kilomètres du centre de production (CPF) Sabria (voir photos du CPF).
Le contractant de forage n’est pas encore choisi. Il sera sélectionné parmi les compagnies de
forage les plus connus à l'échelle internationale dans le domaine des activités de forages pétroliers.
Il sera communiqué ultérieurement à l’ANPE.
IRADA Consulting a été contractée par Winstar pour l’actualisation de l'étude d'impact sur
l'environnement des travaux de forage, en conformité avec les termes de références établis par
l'ANPE pour les activités de forage d'exploration et de production d'hydrocarbures liquides et
gazeux.
Gérant : M. MAARREF
E-mail : info@iradaconsulting.com
V. DESCRIPTION DU PROJET
1. I NTRODUCTION
Suite à l’interprétation des données sismiques acquises dans la concession Sabria, Winstar se
propose de forer un puits de développement Sab 13 Re à une profondeur totale de 3860 m RKB.
1.1. Localisation
Le forage Sab 13 Re sera réalisé dans la concession Sabria situé au Sud tunisien. Le site de forage
relève administrativement de la délégation d'El Faouar du gouvernorat de Kébili (cf. Figure 4.1 :
Carte administrative de la zone d'étude).
De haut en bas, la coupe litho-stratigraphique du puits Sab 13 Re (cf. Figure 4.3 : Colonne
lithologique prévisionnelle) révèle la présence des formations géologiques suivantes :
IRADA Consulting Page 24
EIE - SIDE TRACK DU PUITS SAB#13 RE WINSTAR TUNISIA B.V
Les travaux du forage de développement Sab 13 Re seront prévus en fin du mois d'avril 2015 et
s’étaleront sur 48 jours.
A la fin des travaux de forage, une durée de 2 semaines sera nécessaire pour la démobilisation et
l’enlèvement des détritus de chantier. La restauration du site interviendra après l’évaluation du
niveau de contamination des résidus de forage (boues et déblais).
l’appareil de forage ;
des équipements auxiliaires de forage ;
des bacs de préparation et de stockage ;
Ouverture du puits
Ouverture d'une fenêtre du casing 9"5/8 à partir d'une profondeur de - 2900 m pour
atteindre une profondeur de - 4200 m à une inclinaison de 45° par un outil de 8"1/2 de
diamétre
la descente d'un liner de 7" qui sera cimenté diagraphie du trou 6".
Le forage de 1000 m en horizontale et en trou ouvert(open hole) opar un diamétre
d'outil de 6" pour atteindre une profondeur totale de 5200m.
Le side track du puits sera exécuté en utilisant des fluides de forage à base d’eau etpolymère. Pour
cette opération le puits sera foré en 8"1/2 et en 6".
La boue est à base d’eau à polymères (format de potassium). Le volume total est estimé à 381 m3
Voir détail en annexe.
Le puit dans cet intervalle ne sera ni cimenté ni muni d'un casing. Juste en open hole.
&
Aucun essai de production n’est prévu après les travaux de forage. A cet effet, les hydrocarbures
produits seront transférés au CPF de Sabria qui se trouve à 4,5 km du puits Sab 13 Re pour être
testés dans les installations existantes.
Si le puits est temporairement suspendu, des bouchons seront placés afin d’isoler les formations à
hydrocarbures. Le puits sera abandonné avec une boue à base d’eau, contenant un inhibiteur de
corrosion et un anti-oxydant. Un système de deux barrières sera adopté au niveau du trou afin de
s’assurer que l’intégrité du puits est maintenue pendant toute la période de suspension ou
d’abandon. Si le puits est sec, il sera définitivement abandonné en plaçant des bouchons de ciment
de la manière suivante (cf. Figure 4.6 : Schéma d'abandon définitif) :
Si des problèmes sont rencontrés au cours des cimentations conventionnelles du casing, des logs
d’évaluation du ciment seront enregistrés pour déterminer le niveau et la qualité du ciment dans
l’annulaire. Dans le cas où une incertitude existe quant à l’isolation de l’annulaire, le casing sera
perforé et du ciment sera injecté dans l’annulaire.
L’équipe de travail sur site sera composée d’environ 120 personnes. Elle sera installée dans un
camp (90x90 m) établi à proximité du site de forage. Les locaux sont pourvus d'installations
sanitaires, de réserves d'eau potable suffisantes ainsi que des moyens appropriés de stockage de
vivres, de régulation de température et d'éclairage.
1.7. Utilités
1.7.1. Eau
Les besoins en eau de forage sont estimés à 100m3/jour. Cette eau sera approvisionnée par un
puits d'eau existant à proximité de puits Sab 13 Re.
1.7.2. Energie
Les besoins en électricité de l’unité de forage et des quartiers d’habitation sont assurés par deux
groupes électrogènes diesels autonomes. La consommation journalière de gasoil est estimée à 6
m3/jour.
Le stockage de gasoil se fera dans un bac de 80m3 entourés d’un merlon de protection, à l’abri
des feux ouverts, étincelles ou autres causes d’échauffement.
1. C ONTEXTE GÉOGRAPHIQUE
Le puits de développement Sab 13 Re sera foré dans le sud tunisien, à environ 4,5 km du centre de
production Sabria. Sur le plan administratif, le site de forage relève de la délégation d'El Faouar
du gouvernorat de Kébili (cf. Figure 5.1 : Carte de localisation du puits Sab 13 Re).
Dans l’analyse de l’état initial, plus loin, nous présentons les aspects généraux de cette zone et
nous mettons en exergue les composantes susceptibles de subir directement ou indirectement les
impacts du projet.
En se basant sur les informations collectées au cours de la visite du site de forage et de son
environnement biophysique et social et en tenant compte de la nature du projet et de l'ampleur de
ses impacts, les eaux souterraines sont considérées comme élément sensible.
La description de l’état initial du site est basée sur la synthèse bibliographique des documents
pertinents à la zone d’étude, complétés par des données de terrain.
Pour les besoins d’analyses environnementales, toutes les sensibilités environnementales et socio-
économiques ont été mises dans leur contexte géographique à l’aide d’un Système d’Information
Géographique (SIG).
1. M ILIEU PHYSIQUE
1.1. Géomorphologie
Au niveau de la zone d’étude s’étendent les terres basses des dépressions fermées et plus
particulièrement des plus grandes d’entre elles, le Chott Jerid et le Chott El Fejij qui s’étendent sur
5920 km2 (dont plus de 70% sont dans le gouvernorat de Kebili). Chott El Fejij correspond à une
dépression creusée dans un anticlinal et Chott Jerid est un val de grande taille formé dans un vaste
synclinal en situation de transition entre les chaînes atlasiques de Gafsa et la plateforme tabulaire
du Sahara. Autour des ces deux grandes sebkhas, des dépressions fermées plus petites et plus
éphémères (garaa et behayer) collectent les eaux des oueds dévalant du revers du Dhahar et de
Jebel Tebaga.
Les zones qui s’étendent au sud de Chott Jerid sont des étendues désertiques où les altitudes
varient entre 200 et 100 m et où le relief est marqué, dans la partie méridionale, par les formations
dunaires du Grand Erg Oriental. Celles-ci sont de deux types : les barkanes et les nebkas (cf.
Figure 6 : Spatiocarte de la zone d’étude).
La géologie de la zone de Kebili est marquée par les contrastes entre, d’une part, les terres
orientales où affleurent les couches sédimentaires calcaires et marneuses du Crétacé et d’autre
part, les terres de l’ouest où s’étendent les dunes de sable et les formations alluvionnaires les plus
récentes (Quaternaire).
La situation de transition entre les chaînes de l’Atlas et la plateforme saharienne explique à la fois
la structure quasi tabulaire, la faiblesse du pendage des couches sédimentaires du Dhahar et les
plissements relativement plus accentués des monts du Chareb et de Jebel Tebaga.
D’après la carte pédologique de la Tunisie, les sols présents dans la zone d’étude sont des sols
minéraux bruts.
1.4. Hydrologie
L’extension des dépressions sur de grandes superficies est due plus à la configuration géologique
qu’à l’intensité des précipitations et du ruissellement de surface. Les eaux de surface qui peuvent
être distinguées dans la zone d’étude proviennent essentiellement des oueds du versant sud du
Chareb qui se déversent dans la partie la plus occidentale de Chott El Fejij : Oued Talerma, Oued
Maya et Oued Bouhi.
1.5. Hydrogéologie
Cette nappe couvre la région frontalière Tuniso-Algérienne d’El Faouar et la partie septentrionale
du grand Erg Oriental. Le réservoir est formé par des alternances de sable, de sable argilo-
gypseux avec des fins passages d’argile du Moi-pliocène.
L’alimentation de la nappe s’effectue principalement par drainance verticale des eaux de la nappe
du Complexe Terminal jaillissante sous jacente et au cours des épisodes pluvieux exceptionnels.
L’exploitation de cette nappe est de l’ordre 0,09 Mm3/an pour des ressources estimées à 0,78
Mm3/an (DGRE, 2005).
A l’échelle saharienne, ce réservoir s’étend sur une surface totale de 350 000 Km2 dont 23 500
Km2 sont en Tunisie. Cet aquifère est de nature sableuse au Djerid, calcaire dans la Nefzaoua et
de qualité chimique acceptable. Il fournit actuellement l’essentiel des eaux utilisées dans
l’agriculture. L’écoulement général des eaux est de direction Sud-Nord avec convergence vers les
Chotts.
En 2008, l’exploitation de cette nappe est de 325,87 Mm3/an. Son usage essentiel est destiné pour
l’irrigation et l’eau potable (DGRE., 2008).
D’après ses caractéristiques climatiques, la zone d’étude est classée au sens d’Emberger (1955)
sous le bioclimat saharien supérieur à hiver frais. Les oasis bénéficient d'un microclimat assez
particulier, contrastant avec le climat saharien. L'humidité, la fraîcheur et la densité des
plantations existant dans les oasis sont à l'origine de ce microclimat (Figure 6.5 : Carte
bioclimatique de la zone d’étude).
Les températures sont excessivement élevées, avec des moyennes des maxima en été variant de
37,0°C en juin à 39,8°C en juillet. Les températures moyennes cachent de fortes variations inter-
saisonnières et interannuelles (minima de 4,4°C et maxima de 39,8°C pour la période de 2003 à
2012). Le tableau 6.1 donne les températures maximales, moyennes et minimales en °C
enregistrées à la station de Kebili durant la période 2003-2012.
Mois J F M A M J J A S O N D
T°C max. 17,2 19,0 22,6 27,2 31,9 37,0 39,8 39,2 35,1 31,6 23,6 17,9
T°C min. 4,4 5,8 9,6 13,5 18,2 22,3 25,1 25,0 22,3 18,2 11,2 5,7
T°C moy. 10,8 12,4 16,1 20,4 25,0 29,7 32,5 32,1 28,7 24,4 17,0 11,8
1. 6.2 Pluviométrie
Les précipitations sont rares (moyenne annuelle enregistrée à Kebili est de 89,9mm/an) et
irrégulières (très forte variabilité inter annuelle, inter saisonnière). Le nombre de jours de pluie
dépasse rarement 20 jours par an.
Tableau 3 : Pluviométrie moyenne mensuelle et annuelle (en mm) durant la décennie 2001-2012
Kebili 4,3 2,1 9,4 11,5 8,4 7,1 0,9 1,1 6,2 17,4 4,0 17,6 89,9
D’après le tableau 4, le mois le plus arrosé est le mois de décembre avec une moyenne
pluviométrique de 17,6 mm et le moins arrosé est le mois de juillet qui reçoit une quantité de pluie
inférieure à 1mm.
1. 6.3 Evapotranspiration
L’humidité relative dépend en particulier de la température. Elle augmente lors des passages
d’orage et elle chute brusquement par temps de sirocco. L’humidité relative dans la zone d’étude
varie entre 24 % à 58 %. Les détails des moyennes mensuelles sont donnés dans le tableau 6.
Mois : J F M A M J J A S O N D Moy.
Humidité relative
(%) 69 60 49 52 50 46 45 48 50 57 61 70 55
1. 6.5 Vents
La station de Kebili présente des régimes de vents très particuliers à cause de sa position par
rapport au relief environnant où l’on observe des vents dominants du secteur Nord-est dépassant
parfois les 15m/s. Les plus fortes chaleurs estivales correspondent aux périodes, plus ou moins
longues pendant lesquelles souffle le sirocco (27 jours de chehili à Kebili) venant des zones
désertiques du sud et du sud-ouest.
2. M ILIEU BIOLOGIQ UE
1.7. Flore
La végétation dans la zone d’étude est typique des terres halophiles du pourtour de Chott Jerid,
tout comme les steppes crassulescentes de hmadha des sols salés. Elle est représentée
principalement par l’association à Retama reatam, arthrophytum schmittianum var. schmittianum
et Suaeda mollis qui est rencontrée dans les dépressions alluviales proches des sebkhas et par les
groupements moyennement à fortement halophiles à Salicornia sp., à Arthrocnemum indicum, à
Halocnemum strobilaceum et à Halopeplis amplexicautis colonisant les sebkhas et les sols salins.
Les reptiles constituent le groupe zoologique le mieux représenté dans les régions désertiques. Les
espèces qui peuvent être rencontrées sont essentiellement la vipère des sables (Cerastes cerastes),
la couleuvre de sable (Psammophis schokari), les agames (Agama mutabilis et Agama
tournevellei), les scincidés (Sphenops boulengeri et Scincus sincus) et le varan du désert.
La zone d'étude est située dans le secteur de Gharib, délégation d’El Faouar qui relève
administrativement du gouvernorat de Kebili.
D'après le recensement de 2004, le secteur de Gharib compte 4 706 habitants regroupés en 783
ménages et 857 logements. Quant à la délégation d’El Faouar, elle s’étend sur une superficie de 9
671,3 Km2 et compte 12 296 habitants regroupés en 26 549 ménages et 30 304 logements, soit
une densité de 1,3 hab./Km2. Il s’agit d’une population totalement rurale, agglomérée ou isolée.
La population active dans le gouvernorat de Kebili est de 47 406 habitants dont 11% sont dans la
délégation d’El Faouar (soit 4 304 personnes actives).
La structure de la population active occupée selon le secteur d’activité en 2010 dans la délégation
d’El Faouar.
Figure 14 : Répartition de la population active par branche d’activité dans la délégation d’El
Faouar en 2011 (ODS., 2011).
D’après la figure 6.8, la population active est employée essentiellement dans le secteur agricole
(52%), le secteur des services (34%) puis le secteur des bâtiments et travaux publics (10%).
Il est à noter qu’en 2010, le taux de chômage est évalué à 17,5% dans le gouvernorat de Kebili et
de 7% dans la délégation d’El Faouar (ODS., 2011).
(i) Agriculture
La région d’El Faouar est caractérisée par la prédominance d’une agriculture oasienne qui occupe
environ 52 % (2095 emplois) de la population active et draine l’essentiel des revenus générés par
l’exportation des dattes. Le tableau 7 présente l'occupation du sol dans la délégation d’El Faouar.
Outre la phoeniciculture dont la production dans la région d’El Faouar est de 194 000 tonnes, les
oasis sont exploitées par l’arboriculture (olivier, figuier et grenadier) et par les cultures herbacées
(principalement les cultures fourragères ou maraîchères).
(ii) Industrie
L’activité industrielle occupe 3% de la population active dans la délégation d’El faouar. Les
emplois sont en grande partie fournis par les unités de conditionnement des dattes quiassurent une
valorisation de la production agricole et une diversification de l'économie.
(iii) Tourisme
Cette section permet d’identifier et de présenter une évaluation qualitative de tous les aspects liés
aux travaux de forage du puits de développement Sab 13 Re qui peuvent avoir un impact
environnemental ou socio-économique. Elle tient compte aussi bien des impacts positifs
(essentiellement socio-économiques) que des impacts négatifs et permet d’établir les mesures
d’atténuation adéquates. Elle comporte les éléments suivants :
Toutes les impacts et mesures mentionnnés dans la première étude d'impact ont été repris dans ce
document.
La méthodologie adoptée pour l’évaluation des impacts en rapport avec les activités de forage du
puits d’appréciation Sab 13 Re, repose sur l’appréciation d’un indicateur-synthèse que constitue
l’importance de l’impact. Cet indicateur donne un jugement de l’importance des gains et des
pertes pour les composantes du milieu naturel et humain suite aux travaux proposés. Le jugement
établi représente le résultat de l’intégration de trois composantes, à savoir : l’intensité, l’étendue et
la durée de l’impact.
1.2. Etendue
L'étendue de l'impact exprime la portée ou le rayonnement spatial des effets générés par une
intervention sur le milieu. Cette notion réfère soit à une distance ou à une surface sur laquelle
seront ressenties les modifications subies par une composante ou encore à la proportion d'une
population qui sera touchée par ces modifications.
Les trois niveaux considérés pour quantifier l'étendue d'un impact sont :
1.3. Durée
La durée de l'impact précise sa dimension temporelle, soit la période de temps pendant laquelle
seront ressenties les modifications subies par une composante. La méthode utilisée distingue les
impacts :
permanents, dont les effets sont ressentis de façon continue pour la durée de vie des
équipements ou même au-delà ;
temporaires, dont les effets sont ressentis sur une période de temps limitée, correspondant
généralement à la période d'aménagement du site et des activités de forage.
1.4. Importance
Dans le cas où l’importance de l’impact est jugée moyenne, forte ou très forte, Winstar est enclin à
considérer, dans la phase conception, des mesures de contrôle ou/et d’atténuation pour réduire ou
éliminer les répercussions négatives du projet sur l’environnement biophysique et humain.
Temporaire Forte
Permanent Forte
Temporaire Moyenne
Temporaire Moyenne
Permanent Moyenne
Temporaire Faible
Temporaire Faible
Permanent Faible
Les émissions atmosphériques, le bruit et les rejets liquides et solides seraient les principales
sources d’impacts négatifs sur les milieux physique et biologique. Ces impacts seront analysés et
discutés dans l’ordre suivant:
Les impacts socioéconomiques seraient en revanche aussi bien de type négatif que positif. Ces
impacts seront évalués comme suit :
Les travaux de préparation et de construction du site sont susceptibles de générer des émissions
atmosphériques à partir des engins fixes et mobiles (Camions, grues, chariots élévateurs,
générateurs, et autres machines). Ces émissions atmosphériques seront aussi générées par les
véhicules de transport du personnel. Elles seront constituées de NOx, SO2, CO et de particules en
suspension.
De plus, et suite aux travaux de génie civil des émissions significatives de poussières sont
diffusées notamment suite à la manipulation du sol (décapage, déblayage, remblayage, etc.) des
matériaux de construction (transport, déchargement, etc.) et aux mouvements des véhicules et des
engins de construction. La dispersion des poussières dans l’air pourrait s’intensifier par la force
des vents.
Winstar s’assurera que les engins et machines utilisés sont adéquats, en bon état et périodiquement
entretenus pour minimiser les émissions atmosphériques. De plus, l’action combinée du vent et la
haute température des gaz d’échappements faciliteront la dispersion de ces polluants
atmosphériques.
Durant la phase de construction, l’impact des émissions de poussières et des émissions gazeuses
en termes de dégradation de la qualité de l’air et de la santé publique seront donc d’une intensité
faible. La zone d’impact étant essentiellement locale et les travaux sont de courte durée
(temporaire), l’importance des impacts est, par conséquent, jugée très faible.
Hormis les émissions du CO2 par les moyens de transport, les engins, fixes ou mobiles utilisés
pour les travaux aucune émission d’autres Gaz à Effet de Serre (GES), tels que le méthane ou
d’autres composés organiques volatiles, n’est prévue durant les travaux de construction.
Cependant, les quantités de CO2 potentiellement rejetées dans l’atmosphère seront très
négligeables comparativement aux émissions globales à l’échelle locale et nationale.
L’intensité de l’impact au cours de cette phase est, par conséquent, faible. Compte tenu de la durée
relativement courte des travaux de construction et de l'étendue régionale de l’impact associé
(réchauffement climatique), l'importance de l'impact des émissions des GES est, par conséquent,
jugée faible.
L’utilisation des engins fixes et mobiles pendant la phase construction génère inévitablement du
bruit. Cependant, le niveau sonore généré au cours des travaux de construction n’est pas
susceptible d’augmenter le niveau sonore global la zone d’étude.
Toutefois, et pour se conformer aux procédures et règles en vigueur, les entrepreneurs et les sous-
traitants employés seront tenus à respecter les directives de l’Union Européenne relatives aux
niveaux de puissance acoustique admissibles suivants :
108 à 114 dB (A) pour les marteaux piqueurs, et brises béton manuels ;
106 à 108 dB (A) pour les pelles hydrauliques et à câble, des bouteurs, des chargeuses et
chargeuses pelleteuses.
Ainsi, compte tenu de la période limitée des travaux, l’intensité de l’impact des nuisances sonores
est considérée faible. Vu la courte durée des travaux de construction et l’étendue locale de
l’impact, l’importance de l’impact est par conséquent très faible.
Les principales vibrations émises sont dues aux travaux de fondations (excavations, usage du
marteau piqueur, etc.) et certains autres travaux. Ces vibrations peuvent causer les problèmes
suivants :
L’intensité des impacts est donc considérée faible. Les activités du chantier qui provoquent des
vibrations sont généralement épisodiques et liées aux sources temporaires. Etant donné que
l’étendue de l’impact est locale, son importance est donc jugée très faible.
Les déversements de produits pétroliers seront localisés sur le site de forage et dans des zones
spécialement désignées et équipés de moyen de confinement. De plus, Winstar veillera à mettre en
place les moyens de prévention et de lutte contre tout déversement.
Les sols contaminés par un éventuel déversement seront excavés et traités par une société
spécialisée.
A cet égard, l’intensité de l’impact négatif sur la qualité des sols et des eaux souterraines
superficielles est considérée faible. Cet impact aura une portée locale et une durée limitée,
l’importance de l’impact des travaux de construction est donc très faible.
La présence humaine durant la période des travaux constitue une gêne à la faune et l’avifaune,
mais la superficie concernée est relativement réduite.
De surcroît les travaux à l’origine de ces nuisances ne durent qu’une période relativement courte
(un cycle naturel de reproduction) et n’affectent pas d’une manière irréversible l’intégrité des
écosystèmes existants et leurs développements.
Cette section fournit une description des impacts socio-économiques qui sont liés aux activités de
construction du site de forage Sab 13 Re. Ces impacts sont répartis comme suit :
L’impact socioéconomique le plus saillant de la phase de construction est de type positif et porte
sur la création d’environ 120 emplois. Il est aussi prévu que les investissements injectés dans
l'économie locale pour la phase de construction profiteront à une multitude d’entreprises
spécialisées et des sous-traitants locaux. Cependant, ces apports économiques sont jugés limités
compte tenu du volume des travaux et de la période courte d'exécution du projet.
A cet égard, l’intensité de l’impact socioéconomique généré par la construction du site de forage
est considérée moyenne. Cet impact sera de courte durée (temporaire) et aura une étendue locale.
L’importance de l’impact positif des travaux de construction du site de forage est donc faible.
Les activités de construction du site de forage seront à l’origine d’un trafic supplémentaire sur la
route nationale RN20, à cause du mouvement du personnel et du transport des matériaux de
construction et des équipements. Des actions spécifiques pour la gestion du trafic seront
considérées en collaboration avec les autorités locales pour minimiser le risque d’accident.
Néanmoins, il convient de signaler que la zone concernée est peu encombrée et peut assumer des
flux exceptionnels de trafic, ce problème ne se pose que pour les travaux projetés.
A cet égard, l’intensité de l’impact sera considérée faible. L’encombrement de trafic sera de courte
durée. La durée de l’impact de travaux est donc considérée comme temporaire.
Par ailleurs, son étendue est qualifiée de locale. L’importance de l’impact des travaux sur le trafic
routier est par conséquent jugée très faible.
Il s'agit d'évaluer l'impact des activités de forage sur les eaux souterraines. Le risque de
contamination que présente les opérations de forage proprement dites est faible en raison de
l’utilisation de fluides de forage à base d’eau et la descente du tubage 13⅜" qui constitue entre
autre un facteur de sécurité contre la contamination des eaux souterraines par les hydrocarbures
pendant les phases subséquentes.
Cependant, les éventuelles fuites de gasoil, les eaux sanitaires, les eaux de lavage souillées, les
boues résiduaires et les déblais du réservoir présentent un risque de contamination des eaux
souterraines par infiltration. Le mécanisme de contamination consiste en la migration des
polluants sous l’influence de la gravité jusqu’à la zone de saturation et une diffusion dans le sens
de l’écoulement de la nappe. Selon le volume et les caractéristiques physico-chimiques des
contaminants, la nature lithologique du sol et l’hydrodynamique de l’aquifère, ce type de
contamination peut avoir une étendue importante avec tout ce que cela implique comme impacts
sanitaires sur les usagers de cette ressource hydrique. Toutefois, ce risque de contamination est
peu probable pour les raisons suivantes :
Compte tenu de ce qui précède, les risques de contamination des eaux souterraines associés aux
différentes activités en liaison avec le forage du puits Sab 13 Re sont très peu probables.
L’importance de l’impact est donc très faible.
Les sols de la zone d'étude seront touchés aussi bien au cours des opérations de forage. La qualité
des sols est principalement touchée suite aux activités suivantes:
En tenant compte de ce qui précède, l'intensité de l'impact est considérée comme moyenne. Vu
l'étendue locale et la durée temporaire de la perturbation, l'impact est par conséquent de faible
importance.
Les émissions gazeuses opérationnelles sont limitées aux rejets atmosphériques issus des groupes
diesels qui sont utilisés pour l'alimentation électrique des pompes, treuils et autres équipements de
forage. Ces émissions ne seront ressenties qu’à court terme. D’une étendue locale et d’une
intensité faible, l’importance de l’impact est donc très faible.
Cependant, au cours des situations accidentelles telle qu'une éruption du puits, l’intensité de
l’impact pourrait être amplifiée et dépendra de la durée de contrôle du puits.
Les opérations de forage et les activités associées génèrent inévitablement du bruit. Les
principales sources de cette gêne acoustique sont les machines tournantes, les manoeuvres du train
de tiges et la manutention des tiges de forage et des cuvelages.
En l’absence de récepteurs aux voisinages du site, l'importance de l'impact est considérée très
faible. Etant donné qu'il s'agit d'une zone désertique, sans aucune activité humaine, les émissions
sonores associées aux activités de forage n'auront pas d'impact.
L'impact visuel est jugé en fonction du nombre de personnes qui aperçoivent les installations.
Cependant, vu qu'il s'agit d'une zone inhabitée (accès par permis de Sahara), la présence des
équipements de forage aura un impact visuel très faible, voire négligeable.
A cause des nuisances associées à la présence humaine et les activités de forage sur le site du
projet (bruit, vibration et éclairage), la faune se trouvant à proximité du site sera contrainte de
trouver refuge dans les zones avoisinantes.
Toutefois, la zone d'étude fait partie d'une zone plus vaste représentant les mêmes peuplements
floristiques et faunistiques. Donc, la perte temporaire de la densité des peuplements ne modifie en
rien l'équilibre écologique de la région. L’intensité de l'impact est, par conséquent, évaluée comme
faible. En tenant compte de la durée limitée des travaux et de l’étendue locale des impacts,
l’importance de l’impact est donc très faible.
Le projet projeté aura un impact économique positif aussi bien à l'échelle régionale qu'à l'échelle
nationale.
Sur le plan régional, et à l'occasion du chantier, le projet va créer quelques emplois occasionnels.
En cas de découverte et de développement de la structure, d'autres emplois seront créés.
L’importance de cet impact est jugée positive de faible importance.
Sur le plan national, le projet va permettre d'injecter quelques millions de dollars dans l'économie
tunisienne. Les sociétés de services seront les principaux bénéficiaires directs de ce projet.
L’intensité moyenne de l’impact est étayée par les gains générés par une éventuelle découverte de
pétrole. L’étendue régionale et la durée supposée temporaire de l’impact traduisent les effets
positifs du projet sur l’économie tunisienne. L’impact est, par conséquent, considéré positif de
moyenne importance.
Les scénarios accidentels, l'organisation et les moyens permettant d'y faire face sont définis dans
le plan d'urgence de Winstar. Les principales situations accidentelles sont listées ci-après.
Le stockage de gasoil présente des risques d'incendie, d'explosions et de pollution du sol et des
eaux souterraines. Pour limiter ces risques, Winstar a pris les dispositions suivantes:
assurer des distances sécurisantes entre le bac de stockage de gasoil et les sources de
flammes ;
établir une procédure pour le remplissage et la vidange du bac de gasoil ;
disposer sur place du matériel anti-incendie permettant de lutter rapidement et
efficacement contre tout début d'incendie.
De plus, tout déversement accidentel fera l’objet d’une procédure d’intervention rapide incluant la
récupération immédiate des terres souillées. Après délinéation de la zone contaminée, tous les sols
qui présentent une concentration en vapeur d'hydrocarbures supérieure à 1 ppm (mesurée au
PhotoIoniser Dectector, PID) seront excavés et récupérés dans un bourbier étanche. Une société
spécialisée autorisée par le secrétariat nde l’état pour l’environnement sera chargée de leur
traitement et élimination selon la réglementation en vigueur.
Si la contre-pression exercée par la colonne de boue est insuffisante, il peut y avoir venue dans le
puits des fluides de la formation (eau, huile ou gaz), refoulant accidentellement la boue de forage.
IRADA Consulting Page 51
EIE - SIDE TRACK DU PUITS SAB#13 RE WINSTAR TUNISIA B.V
Cette situation résulte le plus souvent d'un enchaînement de déficiences successives. Parmi les
causes les plus courantes, on peut citer :
Dans le cas invraisemblable d’une perte de contrôle du puits, les éventuelles fuites
d’hydrocarbures seront drainées le long des rigoles entourant la plateforme de forage vers le
bourbier de récupération en attente des interventions de contrôle du puits. Ces interventions
consistent à fermer la tête du puits, éliminer le fluide de formation qui s'est introduit dans le puits
et ajuster la densité de la boue sous l'obturateur pour contrecarrer la forte pression.
Les produits pétroliers peuvent affecter accidentellement la santé humaine selon trois scénarios
d'exposition, à savoir : le contact cutané, l'inhalation des vapeurs d'hydrocarbures et l'ingestion des
hydrocarbures.
Le contact cutané dessèche la peau et peut provoquer des dermatoses et des eczémas, les
hydrocarbures aromatiques, peuvent favoriser le cancer de la peau à la suite de contact prolongé.
L'inhalation des vapeurs d'hydrocarbures provoque des irritations de la gorge et du nez et cause
chez le sujet des symptômes similaires à ceux de l'ivresse. Il est bien établi que ces vapeurs
d'hydrocarbures volatiles comme le benzène sont à la longue cancérigènes.
Des dispositions importantes sont prises par l’opérateur pour parer à tout risque susceptible de
porter atteinte à la sécurité et à la santé du personnel. De plus, la sauvegarde de la sécurité et
l'hygiène du personnel constituent une partie intégrante de la politique sécurité et environnement
de l'opérateur.
L’impact sur la santé humaine ne peut survenir que suite aux situations accidentelles, par
conséquent, son intensité est évaluée comme faible. L’aire d’influence de l’impact est locale et la
durée du projet est temporaire, ceci fait que l’importance de l’impact soit très faible.
Dans ce chapitre seront repris les mêmes engagements mentionnés dans la première étude
d'impact. l'impact et les mesures de l'opération du side track a discussion et l'évaluation des
impacts potentiels des travaux de forage projetés ont révélé que les impacts négatifs opérationnels
sur l'environnement biophysique sont dans l'ensemble de faible à très f aible importance comparés
aux impacts économiques positifs liés aux gains générés durant la phase de production.
Il n'est pas, par conséquent, nécessaire d'appliquer des mesures d'atténuation spécifiques.
En effet, certaines mesures sont devenues des pratiques courantes dans l'industrie pétrolière et sont
intégrés dès le début dans la conception du projet. Ces mesures concernent :
Les principales mesures préventives et protectrices visant à éliminer ou réduire les impacts
négatifs de la phase de construction des activités de forage portent sur :
Ces points seront décrits plus loin dans cette section ainsi que les mesures d'atténuation
spécifiques liées à la phase construction.
Durant la phase des travaux, les principales mesures d’atténuation des impacts des émissions des
poussières concernent essentiellement la maintenance et entretien réguliers du matériel roulant,
des engins et des machines utilisées.
utiliser les engins et les machines les plus silencieuses afin de se conformer aux standards
internationaux et en particulier les directives de l’Union Européenne relatives aux niveaux de
puissance acoustique admissibles suivantes :
Les risques de contamination du sol et des ressources en eaux souterraines seront minimisés grâce
à la mise en place de procédures de stockage et de manipulation des divers produits liquides et
chimiques (huiles, lubrifiants, solvants, etc.).
Winstar et ses contractants mettront en place des procédures et des équipements pour confiner tout
déversement survenant lors du remplissage du réservoir de carburant.
Winstar procèdera à l’excavation immédiate des sols contaminés par un éventuel déversement
accidentel. Les sols contaminés seront traités et éliminés par une société autorisée par le ministère
de l’environnement.
Winstar et les sous-traitants impliqués veilleront à ce que tous les déchets solides sont disposés
d’une manière responsable et sécuritaire pour l’environnement incluant la séparation et le
traitement.
La priorité est donnée à la réduction à la source des déchets autant que possible. Winstar assurera
une collecte sélective des déchets et un stockage dans des conteneurs appropriés selon les
catégories suivantes :
Les mesures suivantes ont été prévues par Winstar pour prévenir la pollution des eaux
souterraines :
Le transport et le stockage des produits dangereux feront l’objet d’une procédure écrite de
prévention et de contrôle des déversements. Le but de la procédure est de prévenir la pollution en
identifiant des scénarios de déversements potentiels et en développant des procédures afin de les
prévenir et les contrôler.
Le transport des produits dangereux (y compris les déchets) sera effectué conformément à la
Réglementation Tunisienne.
Conformément à l’article 59.3 du Code des Hydrocarbures et aux fins d'assurer les interventions
urgentes, le contractant de forage établira un plan d’intervention d’urgence (PIU) qui a pour
objectif d’assurer la sécurité des employés et la propreté de l’environnement immédiat du site de
forage en situation d’urgence. Ce manuel assure que les interventions se déroulent
harmonieusement du stade d’alerte au stade d’urgence permettant au personnel opérationnel de se
préparer à la situation imminente et de la maîtriser. De plus, Winstar mettra en place :
Un exemplaire de ce plan sera remis à l'Autorité Concédante ainsi qu'aux Autorités Compétentes.
De même, Winstar doit souscrire une assurance de responsabilité civile pour couvrir les risques
d'atteintes aux biens d'autrui et aux tiers du fait de son activité y compris notamment les risques
d'atteinte à l'environnement.
1. INTRODUCTION
Le Plan de Gestion Environnementale (PGE) a pour objectif de décrire les mesures, les actions et
les moyens qui seront mis en oeuvre afin d'éliminer ou de réduire jusqu'à des niveaux acceptables
les impacts significatifs des travaux de forage sur le milieu biophysique et socioéconomique, qui
ont été identifiés lors de l’étude d’impact.
le coût du PGE.
for
Ph
de
Trois types de rejets liquides seront générés par l’activité de forage : les eaux usées sanitaires, les
eaux de lavage et les huiles usagées.
Les eaux sanitaires (environ 24 m3/jour) qui proviennent de l’installation du personnel durant la
période des travaux de forage seront récupérées dans deux fosses étanches. A la fin des travaux,
les fosses seront vidées et remblayées avec du sol naturel.
Elles proviennent des opérations de lavage et de nettoyage de l'appareil de forage. Les effluents,
estimés à 10 m3/jour, seront drainés en continu vers un bourbier étanche à travers un puisard de
récupération.
Durant la période du forage, la quantité des huiles usagées provenant de l'entretien des moteurs,
des équipements de forage et des engins est estimée à quelques litres. Ces huiles seront collectées
et stockées dans des fûts métalliques puis livrées avec les filtres à huile à la Société Tunisienne de
Lubrifiants (SOTULUB) pour régénération. Un registre sera tenu par le Contractant pour la
traçabilité de ces déchets conformément au Décret n° 693- 2002 du 1er avril 2002.
Selon les termes de la Loi n° 96-41 du 10 juin 1996, relative aux déchets et au contrôle de leur
gestion et de leur élimination, les déchets sont classés selon leur origine en déchets ménagers et
déchets industriels.
Ces déchets dont la quantité est estimée à 1kg par jour et par personne (soit 120 kg/jour) seront
livrés vers la décharge publique la plus proche de la région d'El Faouar.
Trois types de déchets industriels seront générés par les opérations de forage : les détritus
industriels, les boues et les déblais de forage et les déchets inertes.
Ils sont constitués de palettes en bois, de fûts métalliques, de filtres et de pièces de rechange
usagées, etc. Ces déchets seront collectés par le contractant des travaux de forage et seront, soit
confiés à des entreprises afin d’être recyclés, soit transportés vers une décharge autorisée en vue
d’élimination.
IRADA Consulting Page 60
EIE - SIDE TRACK DU PUITS SAB#13 RE WINSTAR TUNISIA B.V
Le forage sera effectué en utilisant un seul type de boues (boue à base d’eau). Les volumes de
boues et de déblais de forage résiduels estimés sont reportés dans le tableau 10.2. Les déblais sont
formés des débris de roches remontés par la boue de forage. Au cours du forage, ils sont séparés
de la boue grâce aux divers dispositifs de traitement des solides (tamis vibrateurs, dessableurs,
desilteurs, hydrocyclones et centrifugeuses) et éliminés au fur et à mesure dans un bourbier
étanche. La boue propre sera recyclée.
Tableau 9:: Volumes des boues et des déblais de forage du puits Sab 13
Tableau 10: Volumes des boues et des déblais de la phase du side tack du puits Sab 13 Re
Intervalle Diamètre de l'outil Volume des boues Volume des déblais
2900 – 4200 m 8½" 250 m3 ~57 m3
4 200 – 5200 m 6" 130 m3 ~21 m3
Total 381 m3 ~78 m3
Les boues à base d’eau résiduelles et les déblais du trou 32" et 24", supposés non contaminés,
seront collectés dans une aire étanche. A a fin des travaux de forage, Winstar utilisera les services
d’un consultant indépendant pour l’échantillonnage des boues résiduelles et des déblais, l’analyse
des contaminants potentiels dans un laboratoire reconnu et l’établissement d’un rapport
d’évaluation qui sera remis à Winstar.
En l’absence d’une réglementation tunisienne définissant les seuils de contamination des déchets,
il est d’usage de se référer aux réglementations internationales en la matière.
En examinant la loi sur la qualité de l’environnement du Québec, règlement sur les déchets
dangereux, nous constatons que les teneurs maximales appliquées aux lixiviats de résidu solide
sont légèrement supérieures ou égales aux limites appliquées pour les effluents liquides. Dans ces
conditions, nous pouvons appliquer sans réserve la norme tunisienne NT 106.02 aux lixiviats de
résidus solides. Ainsi, les seuils de contamination seront comme suit :
Dans le cas peu probable où l’analyse des échantillons révélerait une contamination des déblais et
des boues résiduelles, une société spécialisée autorisée par le secrétariat de l’état pour
l’environnement (Voir liste en Annexe I) se chargera de leur traitement et de leur élimination sur
site. Le procédé de traitement consiste en la stabilisation et l’encapsulation des hydrocarbures et
des métaux lourds à l’aide de liant hydraulique et de silicates. Après maturation, les lixiviats des
produits traités seront analysés pour s’assurer de leur conformité à la norme tunisienne NT 106.02
pour un rejet dans le domaine public hydraulique.
- Gestion des boues de forage et des déblais des intervalles 16", 12¼" et 8½" Selon les termes du
Décret n° 2000-2339 du 10 octobre 2000 fixant la liste des déchets dangereux, les déblais de
forage qui contiennent des hydrocarbures, des sels de baryum, des chlorures, des métaux lourds ou
des polymères sont considérés comme des déchets dangereux. A ce titre, les déblais de forage des
intervalles 16", 12¼" et 8½" (au total ~368 m3) seront confiés à une société spécialisée autorisée
par le secrétariat de l’état pour l’environnement qui se chargera de leur traitement sur site (s'ils
s'avèrent contaminés).
Ceci s’applique aux déchets des travaux de démolition qui ne sont pas contaminés par des
substances dangereuses. Ces déchets serviront au remblayage du bourbier et des réserves d'eau à
la fin des travaux.
Les émissions gazeuses proviennent des échappements des moteurs diesels des groupes de
puissance. L'exploitation optimale, le suivi et l’entretien régulier de ces équipements permettent de
réduire au minimum les impacts de ces émissions sur l'environnement.
Le bruit et les vibrations sont engendrés par le fonctionnement des machines tournantes,
l'opération du treuil au cours des manoeuvres de forage et les engins de manutention. Winstar
prendra les dispositions nécessaires pour que les bruits ou vibrations générés au cours des
opérations de forage ne puissent à aucun moment compromettre la santé ou la sécurité des
travailleurs. Des protections individuels anti-bruits seront utilisées au cas où la pression
acoustique dépasserait en continue 85 dBA.
Pour parer aux éventuels risques d'éruption, les dispositions prises par Winstar comprennent
notamment:
En cas de venues, les interventions consistent à fermer la tête du puits, éliminer le fluide de
formation qui s'est introduit dans le puits et ajuster la densité de la boue sous le bloc d''obturateurs
anti-éruption pour contrecarrer la forte pression.
Dans le cas invraisemblable d’une perte de contrôle du puits, la procédure d’intervention rapide
consiste en la récupération immédiate des fluides du réservoir dans un bourbier étanche. Il est de
même pour les sols pollués dont la concentration en vapeur d'hydrocarbures dépasse 1 ppm
(mesurée au PhotoIoniser Detector, PID), qui seront excavés et récupérés dans un bourbier
étanche. Une société spécialisée autorisée par le secrétariat de l’état pour l’environnement se
chargera de leur traitement et élimination selon la réglementation en vigueur.
Enfin, il est important de signaler que Winstar a souscrit une assurance Responsabilité Civile pour
couvrir les risques d'atteinte aux biens d'autrui et aux tiers du fait de son activité y compris les
risques d'atteinte à l'environnement.
1.5 Sécurité
Winstar a préparé un plan d’urgence en cas de perte de contrôle du puits. L’objectif principal de ce
plan est d’établir une procédure de réponse et de gérer en toute sécurité les problèmes liés à la
perte de contrôle du puits.
Par conséquent, toutes les dispositions sont prises pour parer aux éventuels risques d'éruption.
L'appareil de forage sera équipé d'obturateurs anti-éruption (BOP: Blowout Preventers) permettant
à tout moment et en cas de besoin de fermer le puits et de prévenir tout risque d'émission
dangereuse. En cas de venue, la fermeture de l'obturateur permettra de placer le puits sous contrôle
dans l'attente du réajustement de la densité de la boue de forage.
Dans le cas invraisemblable d’une perte de contrôle du puits, les éventuelles fuites
d’hydrocarbures seront drainées le long des rigoles entourant la plateforme de forage vers le
bourbier de récupération en attente des interventions de contrôle du puits.
Les équipements de forage et toutes les installations annexes sont dotés d'extincteurs appropriés
aux diverses classes de feux.
Les moyens de lutte contre les incendies seront clairement indiqués et facilement accessibles. Ce
matériel sera vérifié périodiquement par des personnes qualifiées et spécialement désignées à cet
effet.
La surveillance environnementale est nécessaire pour mesurer les impacts opérationnels sur site.
Avec la mise en place de plans suffisamment détaillés, il serait possible de minimiser la génération
de déchets, de limiter les perturbations et d’opérer d’une manière responsable. Le programme de
surveillance environnementale qui sera implémenté par l’équipe de terrain conformément au plan
de management environnemental comprendra en particulier :
la mesure en continu des concentrations des sulfures d'hydrogène (H2S) et des gaz
combustibles (CH4) avec des détecteurs portables;
Deux échantillons d’eau souterraine ont été prélevés, un échantillon prélevé au
niveau d’un puits d’eau existant à proximité du champ pétrolier Sabria et un
échantillon prélevé d'un puits d'eau existant à proximité du site El Franig. Les résultats
d'analyses des polluants potentiels (hydrocarbures et métaux lourds) seront utilisés
comme état de référence pour le programme de suivi de la qualité des eaux.
un échantillon de sol a été prélevé au niveau du site de forage, le résultat d'analyse
des polluants potentiels (hydrocarbures et métaux lourds) sera utilisé comme état de
référence pour le programme de suivi de la qualité du sol.
Les résultats d’analyses des deux échantillons d'eau et un échantillon de sol figurent en annexe III.
suivi prélèvements
Qualité des eaux Salinité Puits d’eau à Après la fin Winstar
souterraines pH proximité du du forage
Hydrocarbures puits WIN-12bis
totaux
Métaux lourds
Qualité du sol Hydrocarbures Aux endroits du Après la fin Winstar
totaux rig, du bourbier du forage
Métaux lourds et du stockage
de carburant
Qualité de l’air Sulfures Voisinage du rig Durant Winstar
d'hydrogène (H2S) l'opération
Gaz combustibles de forage
(CH4)
La formation du personnel est une étape indispensable pour assurer le bon déroulement des
activités de forage et afin de prévenir tous les risques et nuisances susceptibles de porter atteinte
aux différentes composantes de l'environnement. Le personnel engagé par le contractant de forage
doit être sensibilisé aux aspects relatifs à la Santé, Sécurité et Environnement, à la particularité du
site et aux risques encourus. Un programme de formation obligatoire sera mis en oeuvre par le
contractant de forage et supervisé par le responsable HSE de Winstar pour assurer la protection
du personnel, des installations et de l’environnement conformément à la réglementation en
vigueur.
Ce plan comportera l'ensemble des actions visant à contrôler la vitesse, l'itinéraire, les horaires de
circulation et l'application des sanctions en cas d'infraction, de tous les engins et les véhicules
impliqués dans les travaux tels que les véhicules, l’unité de forage, l’ambulance et les camions.
Le plan de recrutement local visera à identifier et à maximiser des profils de postes pouvant être
remplis par la population locale. Il consiste à définir le mécanisme et les lieux de recrutement et à
développer un système de suivi du personnel.
Un camp pour quartier vie sera implanté à proximité du site de forage. Pour cette raison, avant la
mobilisation sur place, le contractant réalisera un examen environnemental initial de ce site
proposé pour l'implantation du camp de base.
Le tableau suivant présente les responsabilités des différents intervenants dans la préparation des
documents et communications.
Les audits environnementaux seront effectués conformément aux directives ISO 19011 pour les
systèmes qualité et gestion de l'environnement.
Les audits environnementaux internes sont entrepris par des personnes indépendantes du travail
audité. Ils concernent la conformité aux standards de Winstar (politiques, directives, procédures,
etc.) et à la réglementation environnementale tunisienne.
Ces audits ont pour but l'évaluation de la performance de la gestion environnementale au niveau
du site de forage.
Des audits environnementaux seront programmés et développés de manière à auditer au moins les
éléments suivants:
Le coût des travaux de forage du puits de développement Sab 13 Re est estimé à 15 millions de
dollars américains. Les coûts associés à la préservation de l’environnement sont évalués à 250,000
de dollars américains et couvrent principalement:
30 000 $
les honoraires du personnel et des consultants HSE
la construction d'un bourbier étanche pour la récupération des boues et des 15 000 $
déblais de forage
4 000 $
l’échantillonnage des boues résiduelles et des déblais et les analyses chimiques
125 000 $
le traitement des résidus de forage contaminés par une entreprise spécialisée
5 000 $
la récupération des huiles usées et leur transfert pour régénération
10 000 $
le transport des déchets vers des décharges autorisées
25 000 $
la restauration et la remise en état du site
1 000 $
l'échantillonnage et l'analyse des sols après l'abandon
5 000 $
Divers
Annexes
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