Réduction Des Endomorphismes - Trigonalisation
Réduction Des Endomorphismes - Trigonalisation
Réduction Des Endomorphismes - Trigonalisation
∀m ∈ N, tr(Am ) = tr(B m )
On prend C1 = t 1 0 1 . Exercice 10 : [énoncé]
On détermine C2 tel que AC2 = C2 + C1 . C2 = t 0 1 0 convient. a) Commençons
par quelques cas particuliers.
t
0 −1 1 convient. λ 0
C3 tel queAC3 = C3 + C2 . C3 =
On détermine Si A = alors A ∈ K [B] en s’appuyant sur un polynôme constant.
1 0 0 0 λ
Pour P = 0 1 −1 , on a P −1 AP = T . λ1 0
Si A = avec λ1 6= λ2 alors les matrices qui commutent avec A sont
1 0 1 0 λ2
α1 0
diagonales donc B est de la forme . En considérant P = aX + b tel
0 α2
Exercice 8 : [énoncé] et P (λ2 ) = α2 , on a B = P (A) ∈ K [A].
que P (λ1 ) = α1
Le polynôme caractéristique χA (X) = −(X − 1)3 est scindé donc A est λ µ
Si A = avec µ 6= 0, une étude de commutativité par coefficients
trigonalisable. 0 λ
On a α β
1 0 inconnus donne B = . Pour P = βµ X + γ avec βλµ + γ = α, on a
0 α
E1 (A) = Vect 0 , −1 B = P (A) ∈ K [A].
0 1 Enfin, dans le cas général, A est semblable à l’un des trois cas précédent via une
matrice P ∈ GL2 (K). La matrice B 0 = P −1 BP commute alors avec A0 = P −1 AP
et puisque donc B 0 est polynôme en A0 et par le même polynôme B est polynôme en A.
0 0 0 0
b) On imagine que non, reste à trouver un contre-exemple.
A 0 = −1 = 0 + −1
Par la recette dite des « tâtonnements successifs »ou saisi d’une inspiration
1 2 1 1 venue d’en haut, on peut proposer
on a A = P T P −1 avec
1 1 0 1 0 0
1
0 0
1 0 0
A = 0 1 0 et B = 0 1 0
T = 0 1 1 et P = 0 −1 0 0 0 1 0 1 1
0 0 1 0 1 1 On vérifie que A et B commutent et ne sont ni l’un ni l’autre polynôme en l’autre
car tout polynôme en une matrice triangulaire supérieure est une matrice
triangulaire supérieure.
Exercice 9 : [énoncé]
Notons A la matrice étudiée. χA = −(X − 9)3 donc χA est scindé et par
conséquent A est trigonalisable.
t
Exercice 11 : [énoncé]
dim E9 (A) = 1 et X1 = 2 2 −1 est vecteur propre.
a) u admet une valeur propre λ et le sous-espace propre associé est stable par v.
X2 = t −7 −8 3 vérifie AX2 = 9X2 + 3X1 et X3 = t −5 5 9 vérifie
Cela assure que u et v ont un vecteur propre en commun e1 . On complète celui-ci
AX3 = 9X3 + 9X2 .
en une base(e1 , e2 , . .. , en ). Lesmatrices
de u et v dans cette base sont de la
Ainsi pour
λ ? µ ?
. Considérons les endomorphismes u0 et
2 −7 −5 forme A = et B =
0 A0 0 B0
P = 2 −8 5
v 0 de E 0 = Vect(e2 , . . . , en ) représentés par A0 et B 0 dans (e2 , . . . , en ). AB = BA
−1 3 9
donne A0 B 0 = B 0 A0 et donc [u0 , v 0 ] = 0. Cela permet d’itérer la méthode jusqu’à
on obtient obtention d’une base de cotrigonalisation.
9 3 0
b) Par récurrence, on vérifie uk , v = kλuk . L’endomorphisme w 7→ [w, v] de
P −1 AP = 0 9 9 L(E) ne peut avoir une infinité de valeurs propres donc il existe k ∈ N? tel que
0 0 9 uk = 0. L’endomorphisme u est nilpotent donc ker u 6= {0} ce qui permet
d’affirmer que u et v ont un vecteur propre commun. On peut alors reprendre la Exercice 13 : [énoncé]
démarche de la question a) sachant qu’ici A0 B 0 − B 0 A0 = λA0 . a) Si B = On alors tout vecteur propre de A (et il en existe car le corps de base
c) Si α = 0, l’étude qui précède peut se reprendre pour conclure. Si α 6= 0, on est C) est aussi vecteur propre de B.
introduit w = αu + βv et on vérifie [w, v] = αw. Ainsi w et v sont Si B 6= On alors l’espace ImB est stable par B et il existe alors un vecteur propre
cotrigonalisables puis u et v aussi cas u = α1 (w − βv). de B dans ImB. Puisque ImB ⊂ ker A car AB = On , ce vecteur propre de B est
aussi vecteur propre de A (associé à la valeur propre 0).
b) Par récurrence sur la taille n des matrices.
Exercice 12 : [énoncé]
Pour n = 1, c’est immédiat.
La matrice A est trigonalisable et si l’on note λ1 , . . . , λp ses valeurs propres
p Supposons la propriété vérifiée au rang n − 1 > 1.
distinctes alors tr(Am ) = αj λm
P
j avec αj la multiplicité de la valeur propre λj . Soit A, B ∈ Mn (C) vérifiant AB = On . Soit X1 un vecteur propre commun aux
j=1
matrices A et B associé aux valeurs propres λ et µ respectivement. Soit P une
Pour conclure, il suffit d’établir résultat suivant :
matrice inversible dont la première colonne est X1 . Par changement de base on a
« Soient α1 , . . . , αp ∈ C? et λ1 , . . . , λp ∈ C deux à deux distincts.
p
P
αj λm −1 λ ? −1 µ ?
Si j −−−−−→ 0 alors ∀1 6 j 6 p, |λj | < 1 ». P AP = et P BP =
j=1 m→+∞ 0 A0 0 B0
Raisonnons pour cela par récurrence sur p > 1.
Pour p = 1, la propriété est immédiate. Puisque AB = On on a λµ = 0 et A0 B 0 = On−1 .
Supposons la propriété vraie au rang p > 1. Par hypothèse de récurrence, il existe une matrice Q ∈ GLn−1 (C) telle que
Soient α1 , . . . , αp+1 ∈ C? et λ1 , . . . , λp+1 ∈ C deux à deux distincts tels que Q−1 A0 Q et Q−1 B 0 Q sont triangulaires supérieures. Pour la matrice
p+1 1 0
X R=P × ∈ GLn (C)
αj λm
j −−−−−→ 0 (1) 0 Q
m→+∞
j=1
on obtient R−1 AR et R−1 BR triangulaires supérieures.
Par décalage d’indice, on a aussi
Récurrence établie
p+1
X
αj λm+1
j −−−−−→ 0 (2)
m→+∞
j=1 Exercice 14 : [énoncé]
λp+1 × (1) − (2) donne Notons λ1 , . . . , λp et µ1 , . . . , µq les valeurs propres deux à deux distinctes des
matrices A et B respectivement.
p
X L’hypothèse de travail donne
αj (λp+1 − λj )λm
j −−−−−→ 0
m→+∞ p q
j=1 X X
∀m ∈ N, mλj (A)λm
j = mµk (B)µm
k
qui se comprend encore
p j=1 j=1
X
βj λm
j −−−−−→ 0 Avec des notations étendues, ceci donne
m→+∞
j=1
X
avec les β1 , . . . , βp non nuls. ∀m ∈ N, aλ λm = 0
Par hypothèse de récurrence, on a alors ∀1 6 j 6 p, |λj | < 1. λ∈SpA∪SpB
p
αj λm
P
On en déduit j −−−−−→ 0 et la relation (1) donne alors
m→+∞ avec aλ = mλ (A) − mλ (B).
j=1
αp+1 λm Indexons alors les valeurs propres de A et B de sorte que
p+1 −−−−−→ 0 d’où l’on tire |λp+1 | < 1.
m→+∞
Récurrence établie. SpA ∪ SpB = {α1 , . . . , αr }
Celle-ci est inversible car les α1 , . . . , αr sont deux à deux distincts. Or les égalités
qui précèdent donnent
X r
aαj Cj = 0
j=1
Exercice 15 : [énoncé]
Sur C, A est trigonalisable semblable à une matrice triangulaire supérieure ou sur
la diagonale figurent les valeurs propres complexes de A comptées avec
multiplicité.