Comment Fonctionne La Facture Normalisee PDF
Comment Fonctionne La Facture Normalisee PDF
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CONTEXTE ET JUSTIFICATION
• On note une résurgence des cas de fraudes fiscales à travers le faux et l’usage du
faux. L’usage de faux en matière fiscale consiste à faire usage de titres (livres
commerciaux, certificats ou attestation d’exonération, etc.) faux, falsifiés ou inexacts,
dans le but de tromper et de se soustraire ainsi à l’impôt ;
• En matière de Taxe sur le Valeur Ajoutée (TVA), ces actes se matérialisent par la
falsification de factures d''achats réels, l''établissement de factures d''achats fictifs, la
constitution d''entreprises imaginaires, la mise en œuvre de circuits de fausses
facturations, la simulation des paiements, causant un préjudice au Trésor Public soit
par l''obtention frauduleuse de remboursements de crédit, soit par l''imputation de
crédits fictifs ;
• La TVA étant l’impôt le plus rentable de notre système fiscal (environ 35% de
recettes fiscales), il était impérieux de prendre toutes les mesures nécessaires pour
sécuriser les recettes en la matière. L’une des réponses à l’usage de faux a été
l’institution de la facture normalisée.
• l’identité (nom et prénom(s) s''il s''agit d''une personne physique, forme juridique et la
raison sociale s''il s''agit d''une personne morale) ;
• les adresses géographique, cadastrale et postale ;
• le numéro d''immatriculation au RCCM ou autre numéro de registre d’immatriculation
de professionnels (artisans, sociétés civiles…) ;
• les références du ou des comptes bancaires ;
• le numéro d’identifiant financier unique (IFU) ;
• le régime d''imposition et service des impôts de rattachement.
Pour le client professionnel :
A l’exception des personnes physiques ou morales dispensées, les personnes réalisant les
activités ci-dessous doivent délivrer des factures normalisées à leurs clients.
1. l’État, les collectivités territoriales et leurs établissements publics n’ayant pas d’activités
à caractère industriel ou commercial ;
2. les entreprises n’ayant pas d’établissement stable au Burkina ;
3. les entreprises de vente à rayons multiples pour les opérations de vente au détail donnant
lieu à la délivrance de tickets ou de tickets de caisse ;
4. les pharmacies ;
5. les sociétés de navigation aérienne ;
6. les entreprises de transports urbains en commun pour les opérations de transport de
personnes donnant lieu à la délivrance de tickets ;
7. les stations-services pour la vente de carburant ;
8. les banques, établissements financiers et systèmes financiers décentralisés ;
9. les sociétés d’assurance ;
10. les concessionnaires de service public d’eau et d’électricité ;
11. les entreprises de téléphonie titulaires d’une licence d’exploitation ;
12. les opérateurs de télévision privée uniquement pour les abonnements et réabonnements
des particuliers ;
13. le Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) ;
14. la Société nationale burkinabè d’hydrocarbure (SONABHY) ;
15. la Société nationale des postes du Burkina Faso (SONAPOST) ;
16. la Loterie nationale Burkinabè (LONAB).
VII. LES CONDITIONS POUR L’ACQUISITION DES STICKERS
Pour l’achat des stickers, l’un des documents suivants émanant des entreprises doit être
présenté aux points de vente :
• Les factures définitives (originales). les copies et duplicata ne portent que les
références du sticker figurant sur la facture originale ;
• Les factures d’avoir émises dans le cadre de ventes annulées ayant déjà donné lieu
à la remise d’une facture aux clients ou pour corriger des factures déjà émises. La
facture d’avoir doit rappeler les références de la facture initiale ;
• Les notes de débits qui font état d''une dette de l''acheteur vis-à-vis du vendeur.
Elles consistent à réclamer le paiement d''une somme supplémentaire. La note de
débit peut être considérée comme une facture complémentaire (refacturation de frais
ou en cas de débours) ;
• Les notes de crédit à travers lesquelles le vendeur informe son client d''une ristourne
sur le montant d''une facture (marchandise reçue non conforme à la commande);
• Les bordereaux de réception utilisés par les contribuables du RNI pour justifier les
achats bord champ effectués auprès d’agriculteurs ne pouvant émettre des factures
aux normes ;
• Les bordereaux de livraison utilisés pour approvisionner les succursales ;
• Les facturations internes qui ont une incidence sur les charges ou sur les produits de
l’entreprise.
IX. LES SANCTIONS APPLICABLES
• Application d’une amende 100 000 francs CFA par facture non conforme émise ;
• Rejet du droit à déduction de la TVA figurant sur une facture non conforme ;
• Rejet de la déduction de la charge dans le cadre de la détermination du bénéfice
imposable ;
• Application d’une amende égale au montant des droits dus en cas de défaut
d’établissement des factures, d’omission de la facturation séparée de la TVA et d’
irrégularités dans le libellé des factures;
• le défaut d’établissement de factures, le défaut de facturation de la TVA, le défaut
d’enregistrement des ventes au comptant et de conservation des bandes des
caisses enregistreuses, sont sanctionnés en cas de récidive :
o par la fermeture de l’entreprise ou l’interdiction d’exercer, pour une durée de
dix (10) jours à six (6) mois ;
o par l’interdiction d’importer ;
o par l’exclusion de tous les marchés et contrats assimilés (lettres de
commande, bon de commande etc.) de biens et de services du secteur public
et para-public ;
o par l’une ou l’autre de ces sanctions seulement.
Ces sanctions sont prises par décision du Ministre chargé des Finances sur proposition du
Directeur Général des Impôts, appuyé de procès-verbaux de constat des infractions.
Les entreprises, les consommateurs et les services de la DGI disposent de quatre outils (04)
pour contrôler l’authenticité et la validité des stickers :