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Scheherazade en Ligne

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Festival jeune public

avec Myung-Whun Chung

Jeudi 12, vendredi 13, samedi 14 mars 2015

« Parmi tous les concerts que nous faisons ensemble avec l’orchestre,
nous aimons surtout les concerts pour les jeunes ».
« Aujourd’hui, avec les musiciens de l’orchestre, nous constituons une
véritable famille, unie dans notre passion pour la musique. Si je les
appelle « mes anges » c’est pour cet état d’esprit unique grâce auquel
les musiciens s’engagent sur scène avec tant de chaleur et de
profondeur. »
Myung-Whun Chung

Myung-Whun Chung et l’Orchestre Philharmonique de Radio


France invitent petits et grands à partager cette passion musicale
et humaine lors d’un festival de trois jours de concerts. Les plus
jeunes sont conviés au pays des Mille et Une nuits pour écouter la
musique chatoyante de Rimski-Korsakov, tandis que les
adolescents découvrent la plus américaine des symphonies du
compositeur tchèque Antonin Dvorák : la Symphonie « Du
Nouveau Monde », avec la participation exceptionnelle des
« Orchestres à l’école ».

Et ce sont bien des extraits du texte original des contes des Mille et
Une nuits que vous entendrez au concert, portés à la scène par la
comédienne Judith Chemla.

1
Auditorium de Radio France

Plan de coupe

© Radio France

Pour en savoir + : http://maisondelaradio.fr/lauditorium-en-toute-intimite


http://maisondelaradio.fr/lauditorium

2
Si l’Orchestre m’était conté

Nikolaï Rimski-Korsakov
Scheherazade
D’après les contes des Mille et Une nuits

Jeudi 12 et vendredi 13 mars 2015


14h – Maison de la radio, Auditorium

Judith Chemla, récitante


Juliette Heymann, choix des textes

Myung-Whun Chung, direction


Orchestre Philharmonique de Radio France

Concert réservé aux classes de CE2-CM1-CM2-6e

En coproduction avec France Culture. Date de diffusion à venir.


Ce concert sera également diffusé sur France Musique

Orchestre Philharmonique de Radio France

Service pédagogique
Cécile Kauffmann-Nègre, responsable
Tél. 01 56 40 34 92, cecile.kauffmann@radiofrance.com

Myriam Zanutto, professeur-relais de l’Education nationale


Tél. 01 56 40 36 53, myriam.zanutto@radiofrance.com

Floriane Gauffre, chargée des relations avec les publics


Tél. 01 56 40 35 63, floriane.gauffre@radiofrance.com

Pièce 10424
116, avenue du Président Kennedy
75220 Paris Cedex 16

3
Venir au concert

Accueil des classes à partir de 13h15


Maison de la radio, entrée Hall Seine

A votre arrivée,
présentez-vous au guichet
pour retirer vos billets et votre facture.
A noter : les sacs de classe
ne seront pas acceptés.

Lors du placement, veillez à


répartir les accompagnateurs
au milieu des élèves
pour un encadrement efficace.

Rappelez à vos élèves


la nécessité d’une attention soutenue,
tant pour la qualité de leur écoute
que pour le respect des musiciens.

Durée estimée du concert : environ 1h

Accès à la Maison de la radio


M° : Passy, Ranelagh, Charles-Michels,
La Muette, Mirabeau
RER : Ligne C : Avenue du Président Kennedy
Bus : 70, 72, 22, 52

4
Sommaire

Nikolaï Rimski-Korsakov : repères biographiques et artistiques p. 6


L’enfance d’un futur marin
Un jeune compositeur du groupe des Cinq
Rimski-Korsakov, compositeur reconnu, fonctionnaire et pédagogue
Rimski-Korsakov et l’orchestration

L’inspiration des Mille et Une nuits p. 10

L’orchestre dans Scheherazade p.12

Écouter Scheherazade p. 13

Rimski-Korsakov en 6 œuvres p. 19

Lexique p. 20

Le concert p. 22
Myung-Whun Chung
Judith Chemla
Judith Heymann
L’Orchestre Philharmonique de Radio France

Sources et prolongements : sitographie, vidéographie, discographie p. 27

Des livres, disques et DVD pour mieux connaître p. 29


l’Orchestre Philharmonique de Radio France

Ce dossier a été réalisé par Myriam Zanutto

5
Nikolaï Rimski-Korsakov :
repères biographiques et artistiques

Compositeur russe
Né à Tikhvine (près de Novgorod) le 18 mars 1844
Mort à Lioubensk (près de Saint-Pétersbourg) le 21 juin 1908

N.B. : les termes suivis d’un astérisque* renvoient au lexique p. 19-20

L’enfance d’un futur marin


Né dans une famille noble de tradition
militaire, Nikolaï Rimski-Korsakov vit à la
campagne jusqu’à l’âge de 12 ans.
Son père, ancien gouverneur de
Volhynie, est âgé de 61 ans à sa
naissance.
Nikolaï commence le piano à l’âge de
6 ans :
Maison de la famille de Rimski-Korsakov, Tikhvine, 1912

« J’étais doué, et pas seulement pour la musique. J’appris à lire tout seul, sans même
m’en rendre compte, je ne sais trop comment et avec une facilité inouïe. J’avais une
excellente mémoire et retenais par cœur des pages entières des livres que me lisait ma
mère. […] Quant à la musique, je ne saurais dire que je l’aimais avec passion : je la
tolérais et j’apprenais consciencieusement à jouer du piano. Quelquefois, pour me
distraire, je chantais ou je jouais ; mais dans l’ensemble, autant que je m’en souvienne,
la musique ne me produisait point d’impression consciente forte. »

A 12 ans, il entre à l’Ecole des cadets de la marine de Saint-Pétersbourg, où il fait


ses études jusqu’en 1862. Des amis de ses parents l’emmènent à l’opéra. Il y
découvre notamment avec enthousiasme Rouslan et Ludmila, opéra du
compositeur russe Glinka.
Voici comment il se décrit alors :
« A 16 ans, j’étais un enfant aimant passionnément la musique et
“ jouant” avec elle. Entre mon travail de dilettante et l’étude
sérieuse d’un jeune musicien, comme un élève du Conservatoire
par exemple, il y avait presque autant de différence qu’entre un
enfant jouant au soldat et la guerre véritable. Personne ne
m’instruisait, personne ne me guidait et c’eût été si facile s’il se fût
trouvé quelqu’un pour le faire ! »

Rimski-Korsakov, cadet à
l'école navale, 1866

6
Un jeune compositeur du groupe des Cinq*(voir lexique p.19)
Son professeur de piano à Saint-Pétersbourg l’encourage à composer et c’est
entre 1860 et 1861 que Nikolaï fait ses premiers pas : un Nocturne, une Marche
funèbre, un Scherzo pour piano à quatre mains et un début de symphonie.
Rimski-Korsakov rencontre en 1861 le compositeur Mili Balakirev, brillant
autodidacte qui exerce une influence prépondérante sur les musiciens russes de
son époque.
« C'est de Balakirev que j’entendis pour la première fois qu’il était
utile de lire, de se préoccuper de sa culture générale, de s’initier
à l’histoire, aux belles lettres et à la critique, ce dont je suis fort
reconnaissant. »

Lors des soirées organisées autour de leur mentor, le jeune


Rimski côtoie l’ensemble des musiciens connus aujourd’hui
sous le nom de groupe des Cinq1.
C’est grâce à lui qu’il décide de se consacrer à la
composition. Rimski commence, à la demande de son
nouveau maître, une symphonie.
Mili Balakirev, 1860
« Moi qui ignorais les noms des intervalles et des accords, qui ne
connaissais de l’harmonie que l’agaçante interdiction des octaves et des quintes
parallèles, qui n’avais aucune notion de ce qu’était un double contrepoint, une
cadence, une phrase, un épisode, je m’attaquais à la composition d’une symphonie. »
« J’avais grappillé certaines choses d’un assez haut niveau, mais je ne connaissais pas
l’alphabet. »

En 1862, à 18 ans, il est envoyé sur le vaisseau-école Almaz (Le Diamant) pour une
mission de 3 ans à travers le monde, ce qui ne l’empêche pas de rester en
contact avec Balakirev, à qui il envoie ses compositions.
Quelques semaines après son retour en Russie, il est nommé fonctionnaire au
ministère de la Marine.
Il reprend sa place au sein du groupe des Cinq
et achève sa symphonie commencée en
1861. Cette Symphonie n°1 est créée avec
succès, sous la direction de Balakirev, en
décembre 1865. Avec son maître, il entreprend
des recherches sur les mélodies populaires et
compose son Ouverture sur des thèmes russes.
Il compose la suite*p.19 symphonique Antar,
première de ses œuvres inspirées des contes
orientaux. Antar et Abla, musée d'ethnologie du Caire, affilié à
l’Egyptian Geographic Society

1
Le groupe des Cinq est constitué des compositeurs Balakirev, César Cui, Borodine, Moussorgski, et Rimski-Korsakov (cf.
lexique p. 26-27).

7
En 1871, on propose à Rimski-Korsakov le poste de professeur de composition et
d’orchestration*p.19 au Conservatoire de Saint-Pétersbourg. Bien que conscient de
ses lacunes, il accepte. Il écrira plus tard qu’il n’était à l’époque « qu’un
dilettante, un parfait amateur qui ne savait rien ». Compositeur autodidacte, il
travaille alors par correspondance avec Tchaïkovski pour l’étude de la fugue et
du contrepoint.
En 1872, Rimski-Korsakov épouse Nadejda Purgold, excellente pianiste amateur.

Rimski-Korsakov, compositeur reconnu, fonctionnaire et pédagogue


L’année 1873 est celle de sa reconnaissance officielle comme musicien
professionnel : Rimski-Korsakov est nommé inspecteur des orchestres de la marine
russe.
Les nominations et honneurs pleuvent : directeur de l’Ecole musicale gratuite,
responsable de la révision des partitions de Moussorgski (1881) – en vue de
l’édition complète de ses œuvres –, directeur adjoint de Balakirev à la chapelle
impériale (1884), chef d’orchestre des Concerts symphoniques russes (1886-1890),
responsable de la révision de l’œuvre de Borodine (1887)…
Travailleur infatigable, il n’en continue pas moins son activité de compositeur. Il
poursuit ses recherches approfondies sur les musiques populaires russes, mais aussi
européennes et orientales : grand succès de son opéra Snégourotchka (1881),
Capriccio espagnol (1887), Scheherazade et la Grande Pâques Russe, aux
sonorités et aux couleurs éclatantes, toutes deux composées durant l’été 1888.
Les années 1900 sont celles de la consécration. Rimski triomphe partout : en
Belgique, en Russie où sont créés plusieurs de ses opéras (le Tsar Saltan, Kitège)…
A l’occasion du 35ème anniversaire de son activité de compositeur, il est fêté
pendant un mois entier.
Pendant les troubles politiques révolutionnaires2 de 1905, Rimski-Korsakov soutient
les étudiants contre la direction du Conservatoire de Saint-Pétersbourg. Il est
limogé de son poste d’enseignant. Le
Conservatoire ferme. Rimski se consacre
alors à l’achèvement de l’écriture de ses
Chroniques de ma vie musicale.
En 1907, il dirige deux concerts organisés par
le mécène russe Serge Diaghilev à l’Opéra
de Paris. Nouveau triomphe.
Rentré à Saint-Pétersbourg, il achève
l’orchestration de son quatorzième opéra,
Le Coq d’or3. Tout comme Scheherazade,
Le Tsar Dadon rencontre la reine Shemakha, Le Coq d'or,
Le Coq d’or représente un des chefs-
acte 2, illustration d'Ivan Yakovlevich Bilibine, 1906
d’œuvre de l’orientalisme russe.
Rimski-Korsakov tombe malade (des crises d’angine de poitrine) et meurt dans sa
propriété de Lioubensk le 21 juin (7 juin pour le calendrier russe) 1908, à l’âge de
64 ans.

2
1905 est l’année de la révolte des marins du cuirassé Potemkine et de la première tentative de révolution en Russie.
3
Le Coq d’or sera créé à titre posthume, mais modifié par la censure tsariste. Le texte original ne sera rétabli qu’avec la révolution
de 1917.

8
Rimski-Korsakov et l’orchestration* p.19

Rimski-Korsakov était un orchestrateur hors pair. Il est intéressant de constater


comment il a progressivement acquis une très grande maîtrise de
l’orchestration :
« Ma nomination aux fonctions d’inspecteur des orchestres de la Marine réveilla en
moi le désir que j’avais depuis longtemps de me familiariser en détail avec la facture
et la technique des instruments de l’orchestre. Je m’en procurai plusieurs, trombone,
clarinette, flûte etc. et m’appliquai à en trouver les doigtés […] ; tous les voisins
m’entendaient jouer. Mes lèvres étaient mal adaptées aux cuivres, et j’avais du mal
à obtenir les notes aiguës ; pour la technique des bois, je manquais de patience ;
néanmoins je réussis à m’en faire une idée suffisamment complète. […]
Mais au moins, vérifiant la pratique avec les ensembles musicaux de la Marine, et
travaillant à la théorie avec mon manuel, j’acquis des connaissances considérables
dans ce domaine. […] J’ai compris la nature des passages aisés et malaisés, et la
différence entre la difficulté virtuose et la gaucherie, j’ai pris connaissance des
registres extrêmes des instruments et le secret de l’obtention de certaines notes que
tous évitent par ignorance. J’ai constaté que tout ce que je savais jusque-là sur les
instruments à vent était faux, et j’ai commencé dès lors à appliquer mes nouvelles
connaissances à mes œuvres… »

Rimski-Korsakov s’attelle en 1891 à l’écriture des Principes de l’orchestration


auquel il travaille depuis longtemps déjà. Comme celui de Berlioz, son traité
d’orchestration est une référence.
Totalement désintéressé et dévoué à ses amis, il a travaillé et orchestré
bénévolement – et inlassablement : il passera plus de 4 ans sur l’œuvre de
Moussorgski – les œuvres de Borodine, Moussorgski, ou encore leur prédécesseur
Glinka. L’opéra de Moussorgski Boris Godounov sera ainsi connu dans la version
de Rimski-Korsakov.
« Il faut que l’orchestration en soi ne se remarque pas, il faut que l’orchestre devienne
une sorte de clavier idéal confié au pianiste idéal. Qui se souciait d’instrumentation du
temps de Haydn, de Mozart, de Beethoven ? Chez eux, l’orchestration est
indissolublement liée à l’idée musicale et fait partie de son expression. L’on n’a
commencé à parler d’instrumentation qu’après Berlioz, après l’apparition d’une musique
dont le dessein est d’illustrer les caprices orchestraux d’un compositeur, ses fantaisies.
Autrement dit, l’on a adopté le procédé contraire, ce qui est une erreur ! », écrit-il à sa
femme en 1907.

Un élève de Rimski, Igor Glebov, raconte les cours d’orchestration donnés par le
maître :
« Il nous parlait de chacun des instruments avec infiniment d’amour, comme s’il s’agissait
d’un être animé, capable d’exprimer les nuances les plus subtiles et les plus intimes de la
couleur et de l’émotion. Il nous apprenait à reconnaître l’individualité des timbres et des
mélanges, à utiliser chacun des instruments de la manière la plus naturelle et la plus
aisée. »

9
L’inspiration des Mille et Une Nuits

« Vers le milieu de l’hiver, parmi les travaux sur le Prince Igor et diverses
autres choses, j’eus l’idée d’une pièce d’orchestre d’après certains
épisodes de Scheherazade. […] C’est avec ces projets et avec les
esquisses musicales correspondantes que je partis avec ma famille, l’été
venu, dans une datcha […] près du lac Tcheremenetski. Au cours de l’été
1888 à Nejgovitsy, je terminai Scheherazade. »

« Pourquoi ai-je donc intitulé ma suite*p.19


Scheherazade ? Parce que ce nom,
ainsi que le titre des Mille et une nuits, fait
naître en tout un chacun des images de
l’Orient et de ses merveilles fabuleuses,
et qu’en outre certains détails du
discours musical font allusion au fait que
tous les récits proviennent d’une seule et
même personne, cette Scheherazade,
qui a su captiver ainsi la curiosité de son
Scheherazade racontant ses fables au sultan, illustration des Mille et redoutable époux. »
une nuits, 1849-1856, Sani ol-Molk (1814-1866)

Rimski-Korsakov a toujours refusé de considérer sa suite orientale comme un


poème symphonique* p.19. Il l’écrit dans ses Chroniques de ma vie musicale :
« Le programme qui me guida pour la composition de Scheherazade consistait en
épisodes séparés, et sans lien entre eux, des Mille et une Nuits… La liaison était constituée
par de courtes introductions aux première, deuxième et quatrième parties, et par un
intermède à la troisième, écrits pour violon solo et représentant Scheherazade elle-
même narrant au terrible sultan ses contes merveilleux. La conclusion de la quatrième
partie a la même signification artistique. C’est en vain que l’on cherche dans ma suite
des leitmotive*p.19, toujours liés à telles idées poétiques ou telles images. Au contraire,
dans la plupart des cas, tous ces semblants de leitmotiv*p.19 ne sont que des matériaux
purement musicaux, des motifs de développement symphonique. Ces motifs passent et
se répandent dans toutes les parties du morceau, se faisant suite et s’entrelaçant.
Apparaissant chaque fois sous une lumière différente, dessinant chaque fois des traits
différents et exprimant des situations différentes, ils correspondent chaque fois à des
images différentes et à des actions et des tableaux différents… Ainsi, développant d’une
façon tout à fait libre des données musicales prises pour base de mon œuvre, j’avais en
vue de composer une suite en quatre parties, intimement liées par des thèmes et des
motifs communs, mais se présentant comme un kaléidoscope d’images fabuleuses de
caractère oriental. »

10
C’est pourquoi, en tête de la partition ne figure que ce
texte volontairement vague :
« Le sultan Schahriar, persuadé de la fausseté et de l’infidélité
des femmes, avait juré de faire donner la mort à chacune de
ses épouses après la première nuit. Mais Scheherazade sauva
sa vie en intéressant le sultan aux contes qu’elle lui narra
pendant cette nuit-là et mille autres. Pressé par la curiosité, le
sultan remettait de jour en jour le supplice et il finit par
renoncer tout de bon à sa sanguinaire résolution. Bien des
merveilles furent ainsi racontées à Schahriar. Pour ces récits, la
sultane empruntait aux poètes leurs vers, aux chansons Scheherazade, Georges Barbier
populaires leurs paroles, et elle intercalait les récits et les (1882-1932)
aventures les uns dans les autres. »

Les sous-titres donnés aux quatre parties (La mer et le bateau de Sindbad - Le
récit du prince Kalender - Le jeune Prince et la Princesse - La fête à Bagdad ; La
mer ; Naufrage du bateau sur les rochers) ont été supprimés par le compositeur
qui ne voulait pas donner de caractère descriptif à son œuvre, mais ont été
rétablis par la tradition. D’ailleurs, ces sous-titres sont très imprécis par rapport aux
contes : à quelle aventure de Sindbad est-il fait allusion ? Il y a sept voyages du
marin dans les Mille et une nuits… A quel prince Kalender ? Il y a trois princes
déguisés en « Kalender » * p.19, c’est-à-dire en derviches, dans trois récits
différents… Et à quelle fête à Bagdad ?…
« En composant Scheherazade, j’ai uniquement cherché à orienter quelque peu
par ces indications l’imagination de l’auditeur sur la voie qu’avait suivie la mienne,
tout en laissant des représentations plus précises à la liberté et au sentiment de
chacun. Je voulais simplement que l’auditeur, si ma musique lui plaisait, eût
l’impression nette qu’il s’agissait d’un récit oriental et non pas seulement de quatre
pièces jouées à la suite l’une de l’autre sur des thèmes communs. »

Dans cette œuvre, Rimski a également su transcrire


en musique une caractéristique essentielle des
contes des Mille et une nuits : l’imbrication des
histoires les unes dans les autres. Dans la partition,
on retrouve en effet certains thèmes d’une partie à
l’autre (le thème du sultan) ou certains issus d’un
motif unique (le thème de Scheherazade).

En 1910, deux ans après la mort du compositeur,


Serge Diaghilev – qui a été brièvement élève de
Rimski-Korsakov à l’époque où il rêvait d’être lui-
même compositeur – fera de Scheherazade un
ballet dansé par les Ballets russes, dans une
chorégraphie signée Michel Fokine, ce que
n’aurait jamais autorisé Rimski-Korsakov de son
vivant…
Scheherazade, couverture de programme, Léon
Bakst (1866-1924)

11
L’orchestre dans Scheherazade

Suite symphonique*p.19
composée entre février et juillet 1888
créée le 9 novembre 1889 à Saint-Pétersbourg, sous la direction du compositeur

45 minutes environ

1. La mer et le bateau de Sindbad


2. Le récit du prince Kalender
3. Le jeune Prince et la Princesse
4. La fête à Bagdad ; La mer ; Naufrage du bateau sur les rochers

L’effectif instrumental

Pour interpréter Scheherazade de Rimski-Korsakov, l’Orchestre


Philharmonique de Radio France comprendra :

Les cordes Les cuivres


16 premiers violons 4 cors
16 seconds violons 2 trompettes
14 altos 3 trombones
12 violoncelles 1 tuba
10 contrebasses

Les bois Les percussions


2 flûtes Timbales
1 piccolo Triangle
2 hautbois Tambour de basque
2 clarinettes Caisse claire
2 bassons Cymbales
Grosse caisse
Tamtam

12
Écouter Scheherazade

Les minutages correspondent à ceux de l’enregistrement de l’Orchestre de l’Opéra Bastille,


dirigé par Myung-Whun Chung, disponible en écoute libre sur Youtube :
http://www.youtube.com/watch?v=4AkXpS76H7I

Légende des minutages : à 0’05 = à 5 secondes ; à 2’03 = 2 mn et 3 secondes, etc.

1er mouvement*p.19 (du début jusqu’à 9’10)


La mer et le vaisseau de Sindbad

Ce premier mouvement*p.19 s’ouvre sur une introduction qui présente les deux
personnages principaux. Ces deux thèmes*p.19 reviendront tout au long de
l’œuvre, mais variés, légèrement transformés, réorchestrés4 *p.19.

Dès les vingt premières secondes, le premier thème*p.19, fortissimo (très fort),
puissant, dominé par les cuivres (ici les trois trombones et le tuba), campe le
redoutable sultan Schahriar. Rimski-Korsakov a d’ailleurs indiqué sur la partition :
Largo et maestoso ; pesante (« Large et majestueux ; pesant »). Le sultan
apparait ici inflexible, autoritaire, voire menaçant dans une couleur de cuivres
graves, que les violons viennent renforcer à l’unisson*p.19, dans le grave
également. S’ensuit un silence qui nous laisse dans l’expectative.

Pratiquer en classe
Chanter le thème initial du sultan Schahriar (du début à 0’20). Pour en saisir le caractère
menaçant, le chanter d’abord pianissimo (très doucement), puis fortissimo (très fort)
et pesante (lourdement, en marquant et appuyant bien chaque note).

Le personnage de Scheherazade est présenté après un enchaînement de longs


accords*p.19 tenus aux bois (de 0’20 à 0’50). Ces accords sont assez mélancoliques,
de par la sonorité douce des flûtes, hautbois et clarinettes. Ils apportent
également une pointe de féerie propre à l’univers d’un conte (on retrouvera
d’ailleurs ces accords à la toute fin de l’œuvre comme pour sortir de cet univers
merveilleux). Scheherazade peut alors entrer en scène : incarnée par le violon
solo (de 0’52 à1’27), son thème évoque à la fois le charme, l’intelligence et

4
C’est-à-dire confiés à d’autres instruments, ce qui en modifie le caractère et l’atmosphère.

13
l’abnégation de la princesse face à au terrible sultan. Nous sommes plongés au
cœur de l’Orient des contes : son rythme fluide, sa mélodie sinueuse tournant sur
elle-même, à la manière d’une danseuse… Ce charme oriental doit également
beaucoup à la présence de la harpe qui l’accompagne avec discrétion. Ce
thème sera entendu dans tous les mouvements.

Le tableau de la mer débute juste après ce thème de Scheherazade, avec le


retour du thème du sultan, mais aux violons. Cette mélodie, plutôt effrayante au
début du mouvement, s’adoucit et se transporte graduellement dans l’aigu (à
1’31, à 2’12, à 3’07…). Rimski a ainsi transformé le caractère du thème de Schahriar en
le confiant aux cordes dans un registre*p.19 de plus en plus aigu : il est davantage
chantant, moins angoissant. L’accompagnement de ce thème par les altos et les
violoncelles (qui montent et descendent) nous plonge dans la houle. Le
crescendo*p.19 (de 2’47 à 3’15) évoque un début de tempête, avant que la mer ne
se calme (à partir de 3’16). Les éléments s’apaisent, laissant les cors dialoguer avec
les bois (à 3’29, 3’41, 3’54).

Pratiquer en classe
Chanter le thème de Schahriar transformé (de 1’31 à 1’49). Insister sur l’aspect
maintenant chantant et très mélodieux de ce thème. On ne peut plus l’interpréter de
façon pesante, car la nuance*(voir lex. p.19) est piano (douce) et le tempo plus rapide.
Écouter de 1’31 à 3’15, et lever le doigt à chaque fois que ce thème de Schahriar
modifié est entendu : à 1’31, 1’42, 1’52, 1’58, 2’05, 2’09, 2’12 ; puis 2'28, 2’36,
2’47, 2’53, 2’59, 3’02, 3’05. Il est donc entendu 14 fois ! Identifier avec les élèves
qu’il est à chaque fois joué dans un registre plus aigu, le tout s’accompagnant d’un
crescendo (de plus en plus fort).

Scheherazade peut revenir : son thème, toujours entendu au violon solo, est plus
animé, dans un tempo*p.19 plus vif (à 4’07).

La tempête reprend (à partir de 4’23), renforcée par un lent crescendo. A moins que
ce tourbillon n’illustre l’énergie déployée par la princesse pour captiver le sultan.
Des vagues déferlent aux cordes et aux bois. L’orchestre enfle, s’enrichit : les
cuivres apportent régulièrement leur soutien (à 4’45, 5’29, 7’37), en jouant des bouts
de thème du sultan. De nombreux roulements de timbales animent le tout.

La conclusion du mouvement semble évoquer la fin de la longue nuit (à 8’36). Il


s’achève avec la douce sonorité des bois – les mêmes que ceux entendus au
début (de 0’20 à 0’50), dans un climat serein qui nous fait oublier la menace de mort
qui pèse sur la princesse.
14
2e mouvement (de 9’13 à 20’14)
Le récit du prince Kalender*p.19

Ce 2e mouvement s’ouvre sur la reprise du thème orientalisant de Scheherazade


(de 9’13 à 9’48) – toujours accompagné par les accords de harpe – mais il est
accéléré sur la fin et utilise les doubles cordes (le violoniste joue deux notes en
même temps, de 9’40 à 9’42). Cela pourrait suggérer que Scheherazade utilise
habilement tous les artifices possibles pour passionner le sultan.

Comme par enchantement, la voix de Scheherazade se mute en un univers


populaire, illustré par un long thème de basson (de 9’48 à 10’28) qui voyagera dans
l’orchestre. A la sonorité mystérieuse et légèrement voilée du basson va succéder
celle, plus incisive, du hautbois (de 10’29 à 11’06).
Ce thème sera repris plusieurs fois, confié à des instruments différents, ce qui en
modifiera à chaque fois le caractère, de façon subtile. Gracieux lorsqu’il est joué
par les violons (à 11’06), mutin avec les flûtes (à 11’38), joyeux avec le piccolo (à 16’58),
plus expressif avec les violons et hautbois dans l’aigu (à 17’28), dansant et
populaire avec les cordes à l’unisson*p.19 (à 18’06), élégiaque avec la flûte (à 18’44),
nostalgique avec le violoncelle solo (à 19’37)...

Puis un combat guerrier se prépare, dans un brusque changement d’atmosphère


et de tempo… (à12’29). Sur d’angoissants tremolos*p.19 de cordes se répondent les
trombones et trompettes – ironiques avec leur sourdine – sur des rythmes de plus
en plus resserrés, évoquant progressivement une cavalerie imaginaire.

La situation semble provisoirement s’arranger. Une longue phrase de clarinette se


détache (à 13’34) : elle identifie le récit du prince Kalender. Son rythme et sa
mélodie orientaux rappellent le thème de Scheherazade, mais beaucoup plus
rapide et dans une autre couleur. Les cordes l’accompagnent discrètement en
pizzicato*p.19.
Ce thème sera à nouveau entendu par le basson, mystérieux (à 16’31), puis par le
cor et sa sonorité tout en rondeur (à 19’06).

L’épisode guerrier revient (à 14’10) : dialogues entre cuivres, puis cuivres et bois,
puis vents et cordes. La totalité de l’orchestre est sollicitée ! Les percussions
notamment font leur apparition de façon significative. Un mignon petit défilé
militaire, très taquin, est scandé de façon légère par les cymbales (à partir de
15’09) puis le triangle (à partir de 15’16).

15
Pratiquer en classe
Réécouter de 15’09 à 15’23. Partager la classe en deux groupes, l’un frappant le
rythme des cymbales, l’autre celui du triangle.
Cymbales : les coups de cymbales sont joués sur les trois premiers temps (rien
sur le 4e)
→ 1 2 3 (4)

Triangle : sur les 2e et 4e temps


→ (1) 2 (3) 4

Travailler ces deux rythmes en classe entière tout d’abord, puis en deux groupes,
chaque groupe jouant le sien chacun son tour. Échanger les groupes. Enfin, les deux
groupes peuvent jouer simultanément, ce qui aura pour résultat de superposer les
deux rythmes.

Étapes du travail rythmique :


- commencer par « parler » le rythme – sans le frapper – en comptant fort les
temps concernés.
ex. pour le rythme du triangle : (1) 2 (3) 4
↓ ↓ ↓ ↓
à voix basse FORT à voix basse FORT
- continuer à « parler » le rythme, en prononçant uniquement les temps
concernés par le rythme – et donc en se taisant sur les autres.
ex. pour le rythme du triangle : (1) 2 (3) 4
↓ ↓
FORT FORT
- « parler » le rythme en le frappant en même temps : en percussions
corporelles ou en frappant deux doigts dans les mains.
- enfin, frapper le rythme sans parler.

Après une longue tenue des cuivres (à 18’18), l’atmosphère s’apaise mais un
certain suspense demeure. S’agit-il du regard du sultan qui commence à voir
Scheherazade autrement, sans pour autant que la terrible menace ne soit
oubliée ? Ce second mouvement s’achève d’ailleurs assez violemment dans un
grand crescendo*p.19 tourbillonnant (à partir de 19’45), avec une confrontation du
thème du sultan dans les graves (violoncelles et contrebasses à 19’50) et un motif
aigu issu du thème de Scheherazade, tournoyant de façon combattive.

16
3e mouvement (de 20’18 à 30’01)
Le jeune prince et la princesse

Nous sommes à présent plongés au cœur d’une belle histoire d’amour, dans une
atmosphère tour à tour souple, lascive, mélancolique, lyrique ou dansante.

Le premier thème – que l’on pourrait nommer « thème du prince », à moins que
ce ne soit celui de la princesse ?… – est confié aux violons, qui accentuent le
caractère tendre et sentimental de ce début. Rimski les fait chanter dans leur
registre*p.19 grave (à partir de 21’), enveloppant et sensuel (à l’inverse, les violoncelles
le joueront dans leur registre aigu, particulièrement expressif, à 21’35).
Ce thème présente des parentés avec celui de Scheherazade et peut ainsi
également évoquer la douceur de la conteuse.
S’ensuivent des guirlandes orientales égrenées par les bois (à 21’22 et 22’37) puis
reprises par les violons (à 22’52).

Un épisode dansant succède à ce début romantique. Le second thème, celui de


la princesse à présent (ou du prince, c’est selon…) apparait, dans un tempo*p.19
plus vif. Ce thème populaire fait danser les bois et les percussions : clarinette et
caisse claire (à 23’42) puis flûte et triangle (à 23’55). Un dialogue s’instaure entre les
cordes, sentimentales, et les vents, taquins : prince et princesse discutent, se font
la cour, se provoquent amoureusement (à partir de 24’08).

Scheherazade refait son apparition, toujours au violon solo (à 25’16), avant de


laisser exulter l’amour de notre jeune couple princier en un passage lyrique, sucré
et romantique à souhait où l’orchestre s’exprime en tutti*p.19. Les bois et cordes en
pizz*p.19 concluent le mouvement, tout en grâce et en légèreté.
Il est à noter que le thème du sultan n’apparaît pas ; il semble complètement
envoûté par le charme de Scheherazade.

4e mouvement (à 30’02)
La fête à Bagdad ; La mer ; Naufrage du bateau sur les rochers

Ce dernier mouvement remet en scène la plupart des thèmes apparus


précédemment. Dès l’introduction, le sultan et la princesse dialoguent, par deux
fois (à 30’02, puis 30’41). Le thème du sultan, très rapide, peut souligner la furie ou
l’enthousiasme de celui-ci. La seconde fois (à 30’41), il est presque dément,
endiablé, incarné par un tutti*p.19 de l’orchestre déchainé, marqué par les
timbales et cymbales. Le thème de Scheherazade lui répond plus souplement et
semble s’envoler vers la liberté. Cependant, il n’est pas aussi charmeur que lors
de sa toute première apparition (à 0’20) : l’accompagnement se limite à une
longue note sourde et angoissante tenue par les cordes graves (violoncelles et
contrebasses). Quant à la gracieuse harpe, elle a quasiment disparu...
Scheherazade « parle » dans une atmosphère beaucoup plus dense et tendue
qu’au début de l’œuvre. Est-elle en train de s’affirmer, de s’affranchir du joug de
Schahriar ?

17
Nous sommes ensuite entrainés dans la fête (à 31’16), dont le tempo*p.19 très vif, le
thème joué par une flûte virevoltante (à 31’21) puis le tambour de basque
(tambourin) sont autant d’incitation à la gaité (à 31’40).

Pratiquer en classe
Frapper (après l’avoir « parlé ») le rythme du tambour de basque (à 31’40) :

(1) 2 (3) 4 (1) 2 3 (4)


↓ ↓ ↓ ↓
FORT FORT FORT FORT

Les trompettes et la caisse claire confèrent à cette fête un petit air militaire (à
31’50). L’orchestre tout entier dégage une incroyable énergie rythmique. Petit à
petit, la fête glisse vers la tempête… Le thème de la mer (premier mouvement)
revient (à partir de 38’09), se développe dans un grand crescendo*p.19 enrichi de
cuivres puissants et de percussions vigoureuses, le tout figurant la lutte contre les
éléments déchainés. L’inévitable naufrage se déroule dans un énorme fracas :
l’orchestre – en tutti*p.19 évidemment – se déploie dans un grand accord*p.19, dans
une nuance*p.19 fortississimo (très très fort).

Un lent decrescendo*p.19 ramène le calme. La voix de la conteuse nous apparaît


une ultime fois, grimpant jusque dans l’extrême aigu, dans un temps très étiré (à
39’18), illustrant la liberté enfin acquise de Scheherazade. La voix du sultan lui
répond, mais de façon beaucoup moins agressive. Elle reste dans l’ombre,
apaisée (à 39’57)…

Pratiquer en classe
Retrouver dans ce dernier mouvement les thèmes entendus dans les trois
premiers. Réécouter les deux « versions » à chaque fois, afin de bien identifier le
fait que les thèmes sont modifiés, mais demeurent reconnaissables :
Thème du sultan : à 30’02, 30’41, 37’14 puis 39’57 (sultan apaisé) //
0’02, 1er mouv.
Thème de Scheherazade : à 30’14,30’58, puis 39’18 (monte dans l’extrême
aigu) // 0’52, 1er mouv.
Thème populaire : à 32’03 puis 35’18 // à 10’06, 2e mouv. (extrait du
thème joué par le basson, dès 9’48)
Thème du prince : à 32’29 puis 35’13 // 23’43 ; 3e mouv.
Épisode du combat : à 34’43 // à 12’33, 2e mouv.
Thème de la mer : à 38’09 // à 2’32, 1er mouv.

18
Rimski-Korsakov en 6 œuvres

1887 : Capriccio espagnol, œuvre orchestrale fondée sur des mélodies


espagnoles composée dans le cadre des Concerts Symphoniques Russes.

1888 : Scheherazade, suite symphonique créée pour les Concerts Symphoniques


Russes

1888 : La Grande Pâque russe, ouverture de concert, œuvre créé en mémoire de


deux membres du Groupe des Cinq, Borodine et Moussorgski.

1900 : Le Vol du Bourdon, interlude orchestral pour son opéra Le conte du tsar
Saltan

1905 : La légende de la ville invisible de Kitège et de la demoiselle Fevronia,


opéra en 4 actes. Apprécié pour l’équilibre en chant et orchestre et pour ses airs
russes.

1909 : Le Coq d’or, opéra en trois actes censuré du vivant du compositeur car
dénonçant les actions du gouvernement russe

19
Lexique

accord : plusieurs notes jouées en même temps.

crescendo : l’intensité sonore augmente progressivement (de plus


en plus fort). Le contraire est le decrescendo*.
Indication de nuance*.

decrescendo : l’intensité sonore diminue progressivement (de moins


en moins fort). Le contraire est le crescendo*.
Indication de nuance*.

groupe des Cinq : groupe de cinq compositeurs russes du XIXème siècle qui
voulaient créer une école de composition
spécifiquement russe : Balakirev (le mentor du groupe),
Borodine, Cui, Moussorgski et Rimski-Korsakov. Le critique
Vladimir Stassov les appelaient le « puissant petit
groupe », terme collectif désignant également les
nationalistes russes du XIXème siècle.

Kalender (ou Calender) membre d’un ordre mystique, derviche errant, mendiant.
Sorte de religieux mendiant musulman qui vagabonde
de ci de là, recherchant la joie et le plaisir...

leitmotiv : (au pluriel : leitmotive) terme allemand qui désigne un


motif ou un thème musical qui revient d’un bout à l’autre
d’une œuvre (généralement un opéra) pour dépeindre
une personne, un objet, une émotion, etc.
Cette technique apparaît sous sa forme la plus
complexe et la plus développée dans les opéras de
Wagner (le thème de Siegfried dans la Tétralogie, le
motif du Philtre d’amour dans Tristan et Iseult, ou encore
l’or du Rhin, l’idée de la rédemption…). Richard Strauss
et Alban Berg ont également utilisé des leitmotive.

mouvement : un mouvement est une grande partie d’une œuvre.


Une œuvre symphonique comporte en général trois
à cinq mouvements.

nuance : intensité du son (volume sonore).

20
orchestration : art de répartir les sons aux différents instruments de
l’orchestre.

pizzicato ou pizz. : « en pinçant » → les instrumentistes à cordes


délaissent leur archet pour pincer les cordes avec
leurs doigts.

poème symphonique : pièce pour orchestre basée sur une idée littéraire,
poétique ou un programme. Cette forme est née
avec Liszt, au milieu du XIXème siècle. Elle découle
directement du mouvement romantique. Cette
forme atteint son apogée avec Richard Strauss (Till
l’espiègle, Ainsi parlait Zarathoustra, Don
Quichotte…).

registre : hauteur des sons, des notes.

suite symphonique : à l’origine, la suite pour orchestre était une série de


différentes danses (réellement dansées ou stylisées).
Au XIXe siècle, cette forme musicale prend un nouvel
essor et s’appuie souvent sur une base extra-
musicale (récit, saga, pièce théâtrale, etc.).

tempo : allure/vitesse avec laquelle on interprète une œuvre


musicale.

thème : un thème est une « idée musicale », une mélodie


identifiable qui est reprise, exploitée et développée,
intégralement ou partiellement.

tremolo : répétition rapide d’un même son.

tutti : tous les instruments de l’orchestre jouent en même


temps.

unisson : l’ensemble des instruments jouent les mêmes notes,


avec le même rythme.

21
Le concert

Myung-Whun Chung, direction


1953 : naissance à Séoul (Corée du sud)

1974 : diplômé de la Juilliard School de New York après avoir d’abord travaillé
avec Nadia Reisenberg et Carl Bamberger au Mannes College of Music

Deuxième prix au Concours Tchaïkovski de Moscou (piano).

1978-1981 : chef assistant de l’Orchestre Philharmonique de Los Angeles


auprès de Carlo Maria Giulini

1984-1990 : Directeur musical et chef permanent de l’Orchestre radio-


symphonique de Sarrebruck

1986 : débuts au Metropolitan Opera avec Simon Boccanegra

1987-1992 : premier chef invité au Teatro comunale de Florence

1989 : débuts à la Scala de Milan

1989-1994 : directeur musical de l’Opéra de Paris-Bastille

Contrat d’exclusivité avec Deutsche Grammophon

1995 : nommé « homme de l’année » par l’Unesco

1997 : fonde l’Asia Philharmonic

1997-2005 : Chef principal de l’Orchestre de l’Académie Sante Cécile de


Rome

2000 : directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de Radio France.

2008 : nommé Ambassadeur international de l’unicef

2011 : nommé Principal Chef Invité de la Staatskapelle de Dresde

2011 : reçoit les insignes de « Commandeur dans l’ordre des Arts et Lettres »
par le Ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand

2012 : réunit pour la 1ère fois l’Orchestre Unhasu de Corée du Nord et


l’Orchestre Philharmonique de Radio France Salle Pleyel à Paris.

2014 : publication de son premier enregistrement piano solo dédié à


l’enfance (ECM).

22
Judith Chemla

Années 1990 : Judith Chemla apprend et pratique le violon jusqu’à l’âge de 14


ans. Elle découvre le théâtre au lycée avec Emmanuel Demarcy-Motta,
aujourd’hui directeur du Festival d’Automne, qui se charge alors de l’option
théâtre.
Début des années 2000 : suit les cours réputés de Bruno Wacrenier au
Conservatoire du Ve arrondissement, puis entre au Conservatoire national
supérieur d’art dramatique, où elle obtient son diplôme en 2007. Rôle dans
Hellphone, film réalisé par James Huth.
Décembre 2007 : entrée à la Comédie-Française, qu’elle quittera en 2009.
Saison 2007-2008 : Figaro divorce (rôle de Fanchette Ödön von Horváth, mise en scène Jacques
Lassalle), Douce vengeance et autres sketches (Hanokh Levin, m.e.s. Galin Stoev), Le
Misanthrope (Célimène, Molière, m.e.s Lukas Hemleb)
Saison 2008-2009 : La Grande Magie (Amelia Recchia et Rose Intrugli, la sœur de Calogero Di
Spelta, Eduardo De Filippo, m.e.s. Dan Jemmett), L'Illusion comique (Isabelle, Pierre Corneille,
m.e.s. Galin Stoev)

2007-2008 : mène parallèlement une carrière cinématographique.


Faut que ça danse ! de Noémie Lvovsky (2007), Versailles de Pierre Schöller (2008), Musée haut,
musée bas de Jean-Michel Ribes (2008), Le Petit Chaperon rouge court métrage de Shinji
Aoyama (2008)

2010 : création de sa propre pièce Tue-Tête au Théâtre des Bouffes du Nord et


au Théâtre Vidy-Lausanne.
2010-2011 : théâtre et cinéma. Prix Jean-Jacques Gautier, 2011
Théâtre : De beaux lendemains (d'après le roman de Russell Banks, mise en scène Emmanuel
Meirieu, Nuits de Fourvière, 2010), Le Babil des classes dangereuses de Valère Novarina (lecture
dirigée par Denis Podalydès, Odéon-Théâtre de l'Europe, 2011), L’Entêtement de Rafael
Spregelburd (m.e.s. Marcial Di Fonzo Bo et Élise Vigier, Festival d'Avignon, Maison des arts et de
la culture de Créteil, Comédie de Reims, Théâtre Gérard Philipe, tournée)
Cinéma : La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier (2010), De vrais
mensonges de Pierre Salvadori (2010), Je suis un no man's land de Thierry Jousse (2011)

2012 : accède à une plus grande notoriété grâce à son rôle dans le film Camille
redouble de Noémie Lvovsky et sa prestation dans la série TV Engrenages
(saison 4)
2013 : théâtre, séries TV et récompenses
Théâtre : Le crocodile trompeur/Didon et Enée (m.e.s. Samuel Achache et Jeanne
Candel, Théâtre des Bouffes du Nord), une proposition à mi-chemin entre théâtre et opéra.
Séries TV : 2013 : 15 jours ailleurs de Didier Bivel, Le Bœuf clandestin de Gérard Jourd'hui, Tout est
permis de Emilie Deleuze
Prix Lumières 2013 : Meilleur espoir féminin pour Camille redouble ; Festival du film de télévision
de Luchon 2013 : Prix du meilleur espoir féminin pour 15 jours ailleurs ; nommée au César de la
meilleure actrice dans un second rôle pour Camille redouble

2014 : théâtre et cinéma


L'Annonce faite à Marie de Paul Claudel (m.e.s. Yves Beaunesne, Théâtre des Bouffes du Nord) ;
L'Homme qu'on aimait trop d'André Téchiné

2015 : Rendez-vous à Atlit de Shirel Amitay et Ce sentiment de l'été de Mikhael Hers

23
Juliette Heymann

Comédienne, collaboratrice artistique (notamment aux côtés du metteur en


scène Joël Jouanneau), photographe.

2001 : premiers pas pour la radio en 2001 en tant qu'auteur et adaptatrice


avec sa propre pièce La Frileuse (Bourse de la Fondation Beaumarchais) et
l'adaptation d'Œdipe sur la route, d'Henry Bauchau.
Depuis, toujours pour France Culture, elle n’a cessé de travailler dans le
domaine de la fiction radiophonique, en tant qu’auteur, réalisatrice ou
adaptatrice.

2006 : En attendant Bram, écriture et composition, feuilleton, cycle Samuel


Beckett, à partir des entretiens entre le peintre Bram Van Velde et Samuel Beckett (Fictions /
Le Feuilleton
Les mille et une nuits, auteur de l’émission (Fictions / Théâtre et Cie)
Inferno d'August Strindberg, adaptation (Fictions / Drôles de drames)

2008 : Pinocchio de Carlo Collodi, adaptation, Création radiophonique


Les vagues de Virgina Woolf, adaptation, (Fictions / Feuilleton)

2009 : Roland furieux de l'Arioste, adaptation, en partenariat avec le Musée


du Louvre (exposition "Imaginaire de l'Arioste, l'Arioste imaginé")

2010 : expostion de photographies « Luminescences », Au Tour du Feu, 18e


Poil de carotte, de Jules Renard, adaptation (Fictions / Enfantines)

2011 : Kafka sur le rivage de Haruki Murakami, adaptation (Fictions / Le


Feuilleton)
Cabinet de curiosités - Pour les pédants on a du matériel, réalisation
(Fictions / Drôles de drames), coproduction France Culture/ Théâtre du Rond-Point

2012 : « Hymne à la beauté », Les Fleurs du Mal, Poème du jour avec la


Comédie-Française, réalisation
Babel ma belle, réalisation (Fictions / Drôles de drames)
Marilyn, dernières séances, réalisation (Fictions / Le Feuilleton)

2013 : Il était un piano noir… d’après les Mémoires interrompus de


Barbara, réalisation (Fictions / Le Feuilleton)

2014 : Un été de lectures Y penser sans cesse, réalisation

2015 : Discours à la nation, réalisation, France Culture/ Théâtre du Rond-Point

24
L’Orchestre Philharmonique de Radio France
1937 : fondation de l'orchestre par la radiodiffusion française.

1954 : le Théâtre des Champs-Elysées accueille la saison de l'orchestre, dirigé


par Bigot, Cluytens, Dervaux, Desormières, Horenstein, Inghelbrecht, Krips,
Kubelik, Leibowitz, Munch, Paray, Rosenthal, Sawallisch, Scherchen, ou les
compositeurs Copland, Jolivet, Tomasi, Villa-Lobos…

1976 : refondation de l'Orchestre, permettant à l'effectif de se partager


simultanément en plusieurs formations ; Gilbert Amy en est le premier directeur
musical, Emmanuel Krivine le premier chef invité.

1984 : Marek Janowski prend la direction musicale de l'Orchestre. Il dirigera la


Tétralogie de Wagner au Théâtre du Châtelet et au Théâtre des Champs-
Elysées, pour la première fois à Paris depuis 1957.

2000 : Myung-Whun Chung est nommé directeur musical.

2001 : Pierre Boulez dirige l'Orchestre pour la première fois. L’orchestre engage
un cycle d’enregistrements pour Deutsche Grammophon.

2005 : Gustavo Dudamel et Valéry Gergiev dirigent l'Orchestre pour la


première fois.

2006 : réouverture de la Salle Pleyel qui accueille l'Orchestre en résidence pour


20 à 25 programmes par saison. Début du partenariat avec France-Télévisions
autour des « Clefs de l’orchestre » de Jean-François Zygel.

2007 : Les musiciens de l'Orchestre et Myung-Whun Chung sont nommés


ambassadeurs de l'Unicef.

2008 : Myung-Whun Chung et l'Orchestre fêtent le centenaire d'Olivier


Messiaen. Esa-Pekka Salonen dirige l'orchestre pour la première fois.

2009 : ArteLiveWeb et l’Orchestre s’associent pour diffuser un concert par mois.

2010 : l'Orchestre et Myung-Whun Chung fêtent leurs dix ans de collaboration


sur quatre continents.

2011 : Esa-Pekka Salonen dirige quatre programmes en résidence dans le


cadre du festival Présences.

2012 : concert exceptionnel avec l'Orchestre Unhasu de Corée du Nord et


Myung-Whun Chung. Intégrale Brahms dirigée par Gustavo Dudamel

25
2013 : l’Orchestre et Myung-Whun Chung se produisent à la Philharmonie de
Berlin, en Chine, en Corée et au Japon, et en résidence au Musikverein de
Vienne.
Mikko Franck est nommé pour succéder à Myung-Whun Chung à la direction
musicale de l’Orchestre à partir de septembre 2015.

2013 : l’Orchestre et Myung-Whun Chung se produisent à la Philharmonie de


Berlin, en Chine, en Corée et au Japon, et en résidence au Musikverein de
Vienne.
Mikko Franck est nommé pour succéder à Myung-Whun Chung à la direction
musicale de l’Orchestre à partir de septembre 2015.

2014 : Gustavo Dudamel dirige le Requiem de Berlioz à Notre-Dame de Paris,


Esa-Pekka Salonen les Gurrelieder de Schonberg, Salle Pleyel, et Myung-Whun
Chung remporte un vif succès dans la salle légendaire du Conservatoire
Tchaïkovski à Moscou.

26
Prolongements, sources et ressources
Sitographie, vidéographie, discographie

Prolongements, sources et ressources numériques


Histoire des arts
Les Ballets russes et autres chorégraphies
• « Shéhérazade, danse, musiques », un article de Jean-Michel Nectoux,
dans la revue Romantisme (1992, n°78. pp. 35-42). Consulter et télécharger ici.
• « Les Ballets russes », dossier pédagogique de la Médiathèque Cité de la
musique, à la fois complet et synthétique, avec guides d’écoute et jeux :
http://mediatheque.cite-musique.fr/masc/

• Scheherazade, ballet du Kirov Marinski, 2007 :


https://www.youtube.com/watch?v=jUXSL81owSg

• Scheherazade chorégraphiée par Bianca Li : http://www.ina.fr/video/1885038001046


• Les nuits, chorégraphie d’Angelin Preljocaj.
A visionner ici. Informations complémentaires ici.

Science : Scheherazade et l’astronomie


L’astéroïde 643 s’appelle Scheherazade ! Il a été découvert en 1907 par
l’astronome allemand August Kopff. Pour prolonger :
Les astéroïdes expliqués aux enfants : http://www.astronomique.eu/asteroides.htm
C’est pas sorcier - Comètes et astéroïdes : https://www.youtube.com/watch?v=jmXWeUSBb2U
Les astéroïdes, Wikijunior : http://fr.vikidia.org/wiki/Ast%C3%A9ro%C3%AFde

Musique
Scheherazade de Rimski-Korasakov
• « Shéhérazade de Rimski-Korsakov », dossier pédagogique de la
Médiathèque Cité de la musique. Eléments d’approfondissement sur le
contexte historique et musical (la musique en Russie au XIXe siècle) et
guides d’écoute. Ressource utilisée pour ce dossier. Consulter ici.
• Dossier très complet de l’Opéra et Orchestre National de Montpellier
Languedoc-Roussillon. Ressource utilisé pour ce dossier. Consulter ici.
• « Shéhérazade, danse, musiques », un article de Jean-Michel Nectoux (cité
plus haut). Consulter et télécharger ici.

27
Le personnage de Scheherazade
Un volet de cinq émissions passionnantes autour de Scheherazade (France
culture, Un autre jour est possible, « Têtes chercheuses », Tewkik Hakem).
Margaret Sironval spécialiste des Mille et Une Nuits pour la série "Les voyages de
Shéhérazade à travers les siècles".
1. La vie contre une histoire
Scheherazade, première féministe d’Orient. Ecouter ici
2. Est-ce la même que celle célébrée ailleurs, la même que celle des siècles
passés ?
Scheherazade, depuis le VIIIe jusqu’au XIXe siècle. Ecouter ici
3. Scheherazade, l’universelle
Scheherazade, personnage de fiction, fantasme de l’Orient, mais qui vit dans
un monde qui a existé. Ecouter ici
4. Scheherazade la captive devient icone
Scheherazade devient marque et produit dérivé. Ecouter ici
5. Des contes à la réalité sociologique de Scheherazade
Explorer le réel à partir de la fiction. Ecouter ici

Discographie
Enregistrement de référence pour ce dossier : Rimski-Korsakov : Sheherazade
& Stravinski : L’Oiseau de Feu-Suite, Orchestre de l’Opéra Bastille, dir. Myung-
Whun Chung, 1993, Grammophon GmbH, Hamburg

Disponible gratuitement sur Youtube : http://www.youtube.com/watch?v=4AkXpS76H7I

28
Des livres, disques et DVD pour mieux
connaître l’Orchestre Philharmonique
de Radio France

LIVRES-DISQUES

Roméo et Juliette
de Serge Prokofiev dirigé par Myung-Whun Chung,
sur un texte écrit et conté par Valérie de La Rochefoucauld.
Editions Didier Jeunesse, livre-disque 2006, cd 2009

Léo, Marie et l’orchestre


une œuvre originale de Philippe Hersant, dirigé par Marek Janowski,
sur un texte de Leigh Sauerwein et Paule du Bouchet.
Editions Gallimard Jeunesse Musique, livre-dique1999, réédition 2010

L’Opéra de la lune
une œuvre originale de Denis Levaillant dirigé par Jakub Hrusa,
sur un texte de Jacques Prévert, récité par Jean Rochefort.
Editions Gallimard Jeunesse Musique, livre-disque 2008

Tistou les pouces verts


Conte lyrique en un acte de Henri Sauguet,
d’après l’œuvre de Maurice Druon, adapté par Jean Tardieu.
Orchestre Philharmonique de Radio France
Maitrise de Radio France
Sofi Jeannin, direction
Editions Billaudot/Radio France, livre-disque 2012

DISQUES

La 5e Symphonie de Beethoven,
commentée et dirigée par Myung-Whun Chung
Éditions Deutsche Grammophon, 2002

Piccolo, saxo et compagnie


d’André Popp, dirigé par Jakub Hrusa, un film d’animation,
avec les voix de Jean-Baptiste Maunier, Eugène Christo-Foroux et Anaïs.
CD 2007 - DVD 2008

29
DVD
LES CLEFS DE L’ORCHESTRE
DE JEAN-FRANÇOIS ZYGEL
une série éditée par le Scéren-CNDP (centre national de documentation
pédagogique) et les éditions Naïve.

Symphonie n°103
de Joseph Haydn
Ton Koopman, direction
2007

Boléro
de Maurice Ravel
Kazushi Ono, direction
2007

Concerto pour orchestre


de Béla Bartók
Myung-Whun Chung, direction
2009

Symphonie n°6 « Pastorale »


de Ludwig van Beethoven
Paul Mc Creesh, direction
2009

Symphonie n°9 « Nouveau monde »


d’Anton Dvorák
Myung-Whun Chung, direction
2009

Symphonie fantastique
d’Hector Berlioz
Myung-Whun Chung, direction
2010

Danse macabre – L’Apprenti sorcier


de Camille Saint-Saëns et Paul Dukas
Christian Vasquez, direction
2010

Symphonie n°8 « Inachevée »


de Franz Schubert
Pablo Heras-Casado, direction
2011

Symphonie n°40
de Wolfgang Amadeus Mozart
Ton Koopman, direction
2012

30
L’Oiseau de feu
d’Igor Stravinsky
Michael Francis, direction
2013

La musique classique expliquée aux enfants (adultes tolérés)


Svetlin Roussev, violon solo et direction
2008
Une production Camera Lucida, en coproduction avec Naive, France 2,
France 5, Radio France et le Scéren-CNDP

A paraitre

Symphonie n°4 « Italienne »


de Felix Mendelssohn
Darrel Ang, direction

Les Symphonies
de Johannes Brahms
Manuel Lopez-Gomez, direction

Roméo et Juliette
de Serge Prokofiev
Mikhail Tatarnikov, direction

Casse-Noisette
de Piotr-Ilitch Tchaïkovski
Diego Matheuz, direction

Prélude à l’après-midi d’un faune – La Mer


de Claude Debussy
Zian Zhang, direction

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L’Orchestre Philharmonique de Radio France et
Myung-Whun Chung, ambassadeurs de l’Unicef

Quand les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France jouent sous


la direction de Myung-Whun Chung, ils gardent le souvenir de tous les enfants
qu’ils ont rencontrés au cours des missions effectuées pour l’Unicef. Ils jouent
dans la lumière pour les enfants restés dans l’ombre.

En Afrique, en Amérique du Sud, bientôt en Asie, les musiciens vont à la


rencontre des enfants les plus vulnérables pour lesquels l’Unicef a mis en place
des programmes où l’éducation tient une grande place.

Les musiciens le savent plus que quiconque, l’éducation est la condition du


développement des sociétés et de l’épanouissement des hommes.

En 2013, l’Unicef a mené une grande campagne contre la mortalité infantile.


Malgré des progrès significatifs, il reste encore beaucoup à faire pour lutter
contre l’inacceptable ; 7 millions d’enfants de moins de cinq ans meurent
encore de maladies que l’on sait aujourd’hui parfaitement éviter.

Cette campagne a mis en lumière le rôle essentiel de l’éducation et notamment


celle des petites filles qu’il faut encore encourager dans de nombreux pays.

Une petite fille qui aura été éduquée pourra, plus tard, éviter les grossesses
multiples ou précoces, et saura aussi protéger la santé de ses propres enfants et
les élever dans de meilleures conditions. C’est une priorité que s’est donnée
l’Unicef.

Grâce à la musique, un dialogue immédiat et naturel s’établit avec les enfants,


car chaque enfant porte avec lui un souffle, une énergie qui donne au monde
un supplément d’être, un supplément d’âme. La musique traverse le temps et
l’espace, les enfants portent le monde de demain.

Avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, avec Myung-Whun Chung,


avec Radio France, aidons ces enfants qui sont riches de toutes les promesses.

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