Régulation Automatique
Régulation Automatique
Régulation Automatique
I. 1. Introduction
Actuellement, la régulation automatique s'impose dans la quasi totalité des systèmes
industriels, y compris le domaine d'exploitation pétrolière. Par exemple, l'atténuation des
différentes formes des vibrations (torsion, axiale, latérale, stick-stip du drill string, etc.) et la
maîtrise de la pression du fond de puits font recours aux techniques de régulation automatique
pour d'abord mieux sécuriser l'équipage et l'installation de forage et ainsi pour obtenir un bon
rendement et moins de coût de maintenance et de réparation.
Des outils mathématiques sont utilisés pour assurer la commande d'un système tel que la
transformation de Laplace. Ces outils doivent être maîtrisés ainsi que plusieurs termes
particuliers (boucle ouverte, boucle fermée, fonction de transfert, etc.) afin d'analyser et
commander un système. Dans ce chapitre, on focalise sur la définition et les propriétés des
différents termes et outils utilisés dans la régulation automatique.
Dans la fin de ce chapitre l'étudiant doit maîtriser les points suivants :
Différents termes couramment utilisés dans la régulation automatique notamment : boucle
ouverte, boucle fermée, fonction de transfert, perturbation, etc.;
Manipulation de la transformation de Laplace (domaine de s) directe et inverse;
Savoir extraire une fonction de transfert à partir d'un modèle SISO;
Savoir caractériser un signal analogique;
Simplifier et modifier une fonction de transfert décrite par un diagramme bloc;
Connaître les entrées temporelles et leurs relatives réponses usuels;
Connaître le principe des courbes les plus utilisées pour l'analyse fréquentielle;
Utiliser l'outil Matlab afin d'effectuer une analyse temporelle ou fréquentielle.
I. 2. Notion et Définition
La Régulation, découle du verbe Anglais : to control, signifiant commander ou asservir.
Ce domaine scientifique a été au premier lieu utilisé à partir du XXème siècle, dans le domaine
de gisement et d'exploitation pétrolière. Suite aux progrès considérables dans l'électronique et
l'informatique industrielle, de nos jours la régulation est largement employée dans tous les
secteurs industriels afin d'asservir plusieurs grandeurs physiques et en effet améliorer le
rendement du système.
Prenons l'exemple d'une régulation de niveau d'un fluide par une valve directionnelle, le
fluide est alimenté par une pompe à débit constant.
(1) D'abord, on donne l'ordre (consigne) à l'actionneur (valve) pour atteindre un certain un
niveau (figure. I.1).
4
Chapitre-I
(2) Du moment qu'on atteindra le niveau désiré (mesuré par le capteur de niveau),
l'actionneur interrompe la génération du débit (figure. I.2).
Figure. I.1. Etat de fonctionnement (1) : Figure. I.2. Etat de fonctionnement (2) :
Début de génération de débit fonctionnement. Niveau désiré égale au niveau mesuré.
(3) Subitement, une fuite (perturbation) surgit au bas du réservoir. Ainsi, le niveau désiré
commence à varier. Pour le garder à une valeur désirée, l'actionneur reprend l'opération
d'ouverture, par ordre d'une organe de commande, afin de compenser pour cette perturbation,
et ouvrir d'une sorte que le débit entrant soit équivalent au débit sortant (figure. I.3);
(4) En imposant l'équivalence entre débits, l'organe de commande doit garder le même état
de fonctionnement pour maintenir le niveau désiré, (figure. I.4), jusqu'à ce qu'on élimine la
perturbation, ainsi on retourne à l'état de fonctionnement initial (1) et ainsi de suite.
Figure. I.3. Etat de fonctionnement (3) : Figure. I.4. Etat de fonctionnement (4):
Présence d'une perturbation Elimination de la perturbation.
Si le fonctionnement de l'actionneur est manuel, alors on parle d'une régulation manuelle.
Autrement, s'il fonctionne sans quasiment l'intervention de l'être humain, alors on parle d'une
régulation automatique.
La régulation automatique à pour but de maintenir la variable du système (pression, débit,
niveau, vitesse, température, vibration, etc.) à une valeur désirée sans quasiment l'intervention
de l'être humain, sauf pour donner les consignes. Un régulateur, nommé également
compensateur, correcteur ou contrôleur, doit être capable de réguler un système en présence
d'une ou de plusieurs perturbations, c'est l'une des raisons d'être principales d'une régulation
automatique. Le contrôleur calcule l'erreur générée à la sortie mesurée d'un système, souvent
causé par une perturbation, afin de la minimiser autant que possible. La figure. I.5 montre un
5
Chapitre-I
schéma bloc, dite aussi diagramme bloc, général des éléments et des signaux caractéristiques
d'un système de régulation automatique.
Figure. I.5. Schéma bloc montrant les différents éléments et signaux caractéristiques d'un
système de régulation automatique.
6
Chapitre-I
7
Chapitre-I
que l'entrée de chaleur sera équilibrer au pertes de chaleur par isolation. Ce système peut
opérer en deux modes de commande :
(a) Commande proportionnelle : Le mouvement linéaire de la soupape à tige est
proportionnel à l'erreur générée. Cela engendre une modulation continue de l'entrée de chaleur,
à la chambre, produisant ainsi une bonne propriété de commande. Cette application est utilisée,
souvent, quand l'erreur doit être inferieur à 1°C (où la précision est importante).
(b) Commande ON/OFF (TOR, Tout Ou Rien) : Appelée aussi thermostatique,
l'électrovanne est totalement ouverte ou fermée (chauffage est ON ou OFF). Cette forme de
commande produit une erreur de 2°C à 3°C mais elle est moins chère par rapport à la
proportionnelle.
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Chapitre-I
Adaptation et
Contrôleur Convertisseur
converission Quantificateur Actionneur Systeme x(t)
Numérique N/A
A/N
Horloge
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Chapitre-I
10
Chapitre-I
11
Chapitre-I
Figure. I.16. Caractéristiques d'une réponse indicielle d'un système de 2eme ordre.
I. 4. 2. Comportement Statique
Un système avec comportement statique est traduit par un signal constant en régime
permanent, pour t→∞ (prend la même valeur ou reste dans le même intervalle) pour une
entrée échelon. On peut alors calculer son gain statique :
lim y( t ) y( t ) (I.1)
K t
lim u( t ) u( t )
t
I. 5. 3. Système Statique
12
Chapitre-I
Un système est statique si sa sortie à l'instant t ne dépend que de son entrée au même
instant. Un tel système est donc idéal, sans régime transitoire et sans retard, comme une
résistance électrique idéale.
I. 5. 4. Système Dynamique
Un système est dynamique si sa sortie dépend non seulement de son entrée à l'instant t
mais aussi des entrées précédentes comme ces le cas de tous les systèmes réelles. Un tel
système est modélisé par plusieurs équations différentielles linéaires ou non-linéaires.
I. 5. 5. Système Linéaire
Un système est dite linéaire si la fonction qui le décrit est linéaire. Donc elle vérifie le
principe de superposition décrit par la fonction F :
F (ae1 be2 ) aF (e1 ) bF (e2 ) (I.2)
avec : e1 et e2 signaux d'entrée; a et b sont des constantes. Dans le cas ou le comportement du
système est décrit par une équation différentielle, cette dernière doit être linéaire pour que le
système le soit. Exemple. Moteur DC : Pour un moteur DC (courant continu), la relation entre
la sortie qu'est la vitesse de rotation, ω(t), et l'entrée qu'est la tension de commande, V(t), est à
couple constant donnant la relation suivante :
1 d ( t ) d 2 ( t )
V (t ) Rf K K ( t ) RJ Lf LJ
K e dt 2 (I.3)
v c e v
dt
avec R, fv, Ke, Kc, J, L paramètres liés au moteur et au mécanisme. Il s'agit d'une équation
différentielle linéaire de 2eme ordre. En régime permanent correspond à une vitesse stable où
les dérivées sont nulles. La relation donc en régime permanent devient :
V ( t ) X . ( t ) (I.4)
qui est une relation linéaire entre la tension et la vitesse de rotation obtenue pour avec couple
donné.
I. 5. 6. Système Non-Linéaire
On peut recenser plusieurs types de non-linéarités (figure I.17): Seuil, Saturation,
Hystérésis, etc. Pratiquement, tous les systèmes présentent des non-linéarités. Cependant, on
les considère comme linéaires par approximation (linéarisation), pour pouvoir les commander
plus facilement.
Par exemple, le moteur est modélisé tel que (Eq. I.4), le résultat obtenu par calcul étant
satisfaisant dans la majorité des cas. Les non-linéarités ne sont pas couramment négligeables,
certains systèmes sont à la limite d'instabilité dans les systèmes bouclés. Les non-linéarités
sont par moment tenues : c'est le cas de la saturation qui permet de limiter le courant dans un
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Chapitre-I
TL( f ( t )) F ( s) f ( t )e st dt (I.6)
0
14
Chapitre-I
Cette intégrale n'existe que si |f(t)| ≤ K eat. On peut définir la TL inverse par TL-1 comme
suit : TL ( F ( s)) f ( s) . L'utilité principale de la TL est pour résoudre les problèmes de
1
1 t
Changement d'échelle de la transformée : TL( f ( )) F ( a s ) (I.8)
a a
t
1
Transformée des intégrales : TL( ... f ( t )dt ) F ( s) (I.9)
0 sn
Tableau I. 2. TL des fonctions communes.
F(s)=TL{f(t)} f(t) F(s)=TL{f(t)} f(t)
1 t n 1
(t ) (Impulsion de Dirac) e at
1
s a n n 1!
1
𝜀(t)=1 (Echelon unitaire) sin(t )
s s 2
2
cos(t )
A s
A
s s 2
2
1
t (Rampe) e as ( t a)
s2
1 n!
sa
e at s n 1
tn
1 s cosh(t )
s a 2 t e at s 2
2
Transformée des dérivées : TL( f n ( t )) s n F ( s) s n1 f (0) s n2 f ' (0) ... f n1 (0) (I.10)
15
Chapitre-I
e jt e jt 1 1 1
TL(cos(t ) ( t )) TL
s
( t ) 2
2 s j s j s
2
2
(I.15)
B. Transformée de Laplace Inverse
L'inverse de la TL consiste à déterminer la fonction temporelle, f(t), à partir de sa TL, F(s) :
s5
Exemple. F ( s ) f ( t ) e 5 t cos(2t ) (I.16)
s 5 4
2
d n 1
n1 ( s x ) n F ( s) e st
1
rx lim (I.18)
s x
n 1! ds
3) Calcul de f(t) : pour chaque pôle de F(s) on calcule son résidu rx . Ainsi :
f ( t ) résidus . (I.19)
s3
Exemple. Déterminer f(t) correspondant à F ( s ) 2 . Déterminer les pôles de F(s)?
ss 2
3 3 t 2t
Finalement, f ( t ) r0 r 2 ( )e (I.22)
4 4 2
B. b. Décomposition en Eléments Simples
Le principe de cette méthode consiste à écrire la fonction F(p) sous forme d'éléments
simples pouvant être prise de la table des TL des fonctions communes.
N ( s)
Pôles simple : F ( s ) , avec si ≠ sj si i ≠ j.
s s1 s s2 ...s sw
16
Chapitre-I
X1 X2 Xw
Alors on peut écrire: F ( s) ... (I.23)
s s1 s s2 s sw
avec X i F ( s)s s1 s s . Les nombres complexes X i sont des résidus de leurs pôles
i
1 1
Exemple. Déterminer f(t) correspondant à F ( s ) (I.25)
s 7 s 12 ( s 3)( s 4)
2
On a : X 1
1
s 3 1 (I.26) et X 2 1
s 4 1 (I.27)
( s 3)( s 4) s 3
( s 3 )( s 4 ) s 4
donc : f ( t ) e e ( t ) .
1 1 3 t 4 t
Ainsi F ( s ) (I.28) (I.29)
( s 3) ( s 4 )
avec X 1 i d ( F ( s )( s si ) )
n
(I.31) et X 2 i F ( s)( s si ) n (I.32).
s s
ds s s i
i
3s 2
d 2 ( s 2)
On a : X 1 i s 2 3 (I.35) et X 2 i
3s
( s 2) 2 6
ds s 22 s 2
(I.36)
s 2
6
(I.37) . Ainsi, f ( t ) 6t e 3e ( t ) (I.38)
3 2 t 2 t
Donc on aura : F ( s ) 2
s 2 s 2
Exemple. FT d'un circuit électrique
Supposons que toutes conditions initiales sont nulles, trouvez la FT, H(s), du circuit
𝒅𝒊 𝒕 𝟏
présenté par la figure I.19, sachant que : 𝒗 𝒕 = 𝑹 ∙ 𝒊 𝒕 ; 𝒗 𝒕 = 𝑳 ∙ 𝒅𝒕
; 𝒗 𝒕 = 𝑪 ∙ 𝒊(𝒕)𝒅𝒕?
17
Chapitre-I
R1 C
L
Ve (t) Vs (t)
R2
18
Chapitre-I
K 2 fv 3 s X 1 ( s) M 2 s 2 fv 2 fv 3 s K 2 K 3 X 2 ( s) 0 (I.47)
Supposons que :
A M1 s 2 fv1 fv 3 s K1 K 2 , C M 2 s 2 fv 2 fv 3 s K 2 K 3 et
B K 2 fv 3 s . La FT :
X 2 ( s) 1 B
H ( s) (I.48)
F ( s ) AC AC B 2
B
B
H ( s)
K fv 3 s
2 (I.49).
M1s fv1 fv 3 s K1 K2 M2 s fv 2 fv 3 s K2 K3 K2 fv 3 s2
2 2
Exercice. On considère un système d'entrée e(t) et de sortie y(t) régi par l'équation
différentielle, avec conditions initiales nulles, suivante :
d 3 y( t ) 7 d 2 y( t ) 7 dy( t ) de ( t )
3
2
y( t ) 2 4e ( t ) (I.50)
dt 2 dt 2 dt dt
Solution.
7 2 7
On a : p 3Y ( p) p Y ( p) pY ( p) Y ( p) 2 pE ( p) 4 E ( p) (I.51)
2 2
Y ( s) 2s 4
Ainsi : (I.52)
E ( s) s3 7 s2 7 s 1
2 2
1
Donc, on a un seul zéro : s 2 . Les pôles sont : s 1 , s 2 , s .
2
I. 6. 3. Propriétés de Fonction de Transfert
A. Fonction de Transfert d'un Ensemble d'Eléments
A. a. Eléments en Série
Soit n éléments de FT : H1(s) ...Hn(s) sont mis en cascade (figure. I.21) :
19
Chapitre-I
Y ( s)
H ( s) H 1( s) H 2( s) H n( s) (I.54)
E ( s)
A. b. Eléments en parallèle
Soient n éléments de FT : H1(p) ....Hn(p) sont mis en parallèle (figure. I.22) :
1
et Y2 ( s) H 1( s) H 2( s) E ( s) H 2( s) E ( s) (I.57)
H 1( s)
et Y2 ( s) H 1( s)H 2( s) E ( s) (I.59)
G ( s) G ( s)
d'où : Y ( s ) E ( s) (I.) . Donc : H ( s ) (I.66)
1 G ( s) F ( s) 1 G ( s) F ( s)
21
Chapitre-I
Y ' ( s)
D'où Y ' ( s) F ( s) G( s) E ( s) (I.68). Donc : FTBO( s ) G ( s ) F ( s ) (I.69)
E ( s)
La FTBO est le produit des FT de la chaîne directe par la chaîne de retour. La FTBO est
importante pour l'étude de la stabilité des systèmes. Pour :
K 1 b1 s b2 s 2 ... bw s w
FTBO ( s )
s 1 a1 s a2 s 2 ... az s z
(I.70)
Avec :
𝛼 est le nombre d'intégrateurs de la FTBO(s), il est nommé la classe du système.
n = 𝛼 + z est l’ordre du système.
Si 𝛼 = 0 : K est nommé le Gain Statique.
D. Système à Retour Unitaire
Considérons le système à retour unitaire suivant (figure. I.29) :
22
Chapitre-I
C'est un cas important qui permet l'utilisation des courbes d'analyse fréquentielle (Nyquist,
Bode et Black-Nichols). Prenons le system de la figure. I.30 (a), le système de la figure I.30
(b) est son schéma équivalent sous forme de diagramme à retour unitaire.
4) Trouver les Di ;
23
Chapitre-I
Y ( s) M D i i
6) La FT équivalente : i
(I.74)
E ( s)
Y ( s) F1 F2 F1 F3
Exemple. (I.75)
E ( s) 1 F1 F2 F5 F1 F3 F5 F2 F4 F3 F4
I. 7. Entrées Canoniques
I. 7. 1. Impulsion de Dirac
Une impulsion de Dirac est une fonction de très courte durée avec une grande amplitude
(figure. I.32). On la note :
0 pour t0 et t
(t ) 1 (I.76)
lim pour 0 t
t 0
I. 7. 2. Echelon
Appelé aussi échelon de Heaviside, c'est une fonction nulle pour t < 0 et égale à A pour
24
Chapitre-I
0 < t < ∞ (figure. I.33). Un échelon unitaire est un échelon avec amplitude égale à 1.
25
Chapitre-I
applique une impulsion de durée aussi courte que possible est finie, d'où une certaine
imprécision [3]. Code Matlab : Impulse(H).
I. 8. 2. Réponse Indicielle
Pour pallier aux inconvénients de la réponse Impulsionnelle, il est plus facile de l'obtenir :
H ( s) 1
Y ( s) . Puisque l'entrée du système est e(t) = u(t), d'où E ( s ) . Sa sortie est alors
s s
l'intégrale de la FT si toutes les conditions initiales sont nulles. En principe, la sortie doit être
du même type que l'entrée si le système est linéaire, c'est-à-dire qu'au début du régime
permanent, la sortie doit rester stable. Autrement, le système n'est pas linéaire et n'est pas
stable.
I. 8. 3. Réponse à Rampe Step (H).
1 H ( s)
L'entrée du système est e(t) = r(t), d'où E ( s ) 2
. Donc, la sortie est Y ( s ) .
s s2
Sa sortie est alors la deuxième intégrale de la FT si toutes les conditions initiales sont nulles.
Souvent utilisé pour tester la robustesse du système.
Step (H/s).
I. 8. 4. Réponse à Entrée Harmonique
Appelée réponse fréquentielle. On applique au système une entrée harmonique et on étudie
la réponse correspondante en régime permanent. On refait cette opération en partant des
fréquences les plus basses jusqu'aux fréquences les plus élevées, à partir d'une certaine
fréquence le système ne suit plus les oscillations que l'on voudrait lui exercer. Ensuite, on
représente ces fonctions par certaines courbes servant à décrire les performances du système.
Ainsi, on peut déduire la FT et d'autres paramètres afin d'analyser (analyse fréquentielle) le
comportement du système en point de vue de commande.
A. Diagramme de Bode
Appelée aussi Diagrammes Asymptotique. La FT pouvant être rapprochée à un gain
complexe, l'idée est de tracer la variation du module (gain) et du déphasage en fonction de la
fréquence. En effet, tout nombre complexe peut être représenter comme suit :
H ( w) H ( w) .e j ( w ) , avec : e j cos( ) j sin( ) (I.80)
Le logarithme du gain est la partie réelle et la phase est la partie imaginaire. La courbe de
Bode consiste à représenter la courbe de gain et la courbe de phase en fonction des fréquences
(figure. I.36).
26
Chapitre-I
1
Exemple. Voici la FT suivante : H ( s ) . On régime sinusoïdale, s j w , on aura :
s 1
1 1
H ( w) , avec : H ( w) est le Module H ( w) Re Im , et
2 2
1 jw 1 ( w) 2
Im
H ( w) arctan w est la Phase : H (w) arctan .
Re
Il est possible d'utiliser deux unités, pour tracer l'axe de l'amplitude (magnitude), soit en dB
ou en absolu. Sur ce diagramme on peut extraire plusieurs informations concernant la stabilité
du système. Exemple, au point ou la magnitude est 0 dB, la phase correspondante doit être
supérieure à -180° pour que le système soit stable, autant que la phase est loin de la limite
-180°, on aura plus de marge de modification avant d'atteindre l'instabilité. Dans notre
exemple, au point de l'amplitude 0 dB la phase correspondante est de 0°, donc le système est
Bode Diagram
0
System: A
Peak gain (dB): 0
-5 At frequency (rad/s): 2e-12 System: A
Frequency (rad/s): 1
Magnitude (dB): -3.03
-10
Magnitude (dB)
-15
-20
-25
-30
-35
-40
0
System: A
Phase (deg)
Frequency (rad/s): 1
Phase (deg): -45.1
-45
-90
-2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10
Frequency (rad/s)
B. Courbe de Nyquist
Appelée lieu de Nyquist. On la trace en coordonnées polaires de la FT, la partie imaginaire
en fonction de la partie réelle (figure. I.37).
Cette présentation est un outil supplémentaire pour vérifier la stabilité d'un système. Il
suffit de percevoir la position du point critique (-1, 0) par rapport à la courbe de Nyquist
suivant la direction positive des impulsions, de 0 vers +∞, si elle se situe à la gauche de la
courbe au moment de la coupure de l'axe imaginaire, le système est stable.
27
Chapitre-I
Nyquist Diagram
0.5
6 dB 4 dB 2 dB 0 dB -2 dB -4 dB -6 dB
System: A
Real: 0.345
0.4 Imag: 0.475
10 dB -10 dB Frequency (rad/s): -1.38
0.3
System: A
0.2 Real: 0.0634
Imag: 0.244
Frequency (rad/s): -3.84
System: A
Imaginary Axis
20 dB -20 dB
0.1 Phase Margin (deg): -180
Delay Margin (sec): Inf
At frequency (rad/s): 0
Closed loop stable? Yes
0
-0.1
-0.2
-0.3
-0.4
-0.5
-2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1
Real Axis
nyquist(H)
Figure. I.37. Courbe de Nyquist. .
C. Courbe de Black - Nichols
Le lieu de Black-Nichols accommode les avantages des courbes de Bode et ceux de
Nyquist, la FT est représentée par une seule courbe avec des échelles logarithmiques (figure.
I.38). On trace le logarithme du gain log |H(w)| en fonction du déphasage 𝜑 (w).
nichols(H).
Nichols Chart
40
0 dB
30
20
-1 dB
Open-Loop Gain (dB)
10
System: A
-3 dB
Gain (dB): -1.28
Phase (deg): -30.4
Frequency (rad/s): 0.586
0 -6 dB
System: A
Phase Margin (deg): -180
System: A Delay Margin (sec): Inf
Gain (dB): -12.4 At frequency (rad/s): 0
Phase (deg): -76.1 Closed loop stable? Yes
-10 Frequency (rad/s): 4.07 -12 dB
-20 -20 dB
-30
-40 dB
-40
-90 -45 0
Open-Loop Phase (deg)
28