Exercices Corrigés - Guilhem Mollon PDF
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M
MIILIEUX CONTINUS
Exercices corrigés
Guilhem MOLLON
Polytech Grenoble
Départem
ment Géotechnique, Troisième année
e
Edition 1, 2012-2013
V1.07
Mécanique des Milieux Contin
nus Polyteech Grenoble, Geo3
1. Calcul tenssoriel
Exercice A. Montrer que la symétrie est une propriété tensorielle, c'eest-à-dire que si un
tenseur est symétrique ( ) dans une base orthonormée donné / 0
1,
alors cette propriété est éggalement vraie dans toute autre base orthonormée
o /
.
!
"
2
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Corrigés
Exercice A.
Soit un tenseur symétrique. Dans la base / 0, ,
1 on peut donc écrire
= . Soit une base orthonormée quelconque /′ = ′ , ′
, ′
différente de /.
On appelle 7 la matrice de passage de / à /′. Si on appelle ′ les termes de la
matrice de dans la base /′, on a d'après le cours (en notation d'Einstein) :
′ = 78 79 89
Les indices et ; du second membre sont muets, on pourrait donc les remplacer par
n'importe quelle lettre, et on peut aussi les intervertir :
′ = 79 78 89 = 78 79 89
Exercice B.
Soit un tenseur antisymétrique. Dans la base / = ,
,
1 on peut donc écrire
= − . Soit une base orthonormée quelconque /′ = ′ , ′
, ′
différente de /.
On appelle 7 la matrice de passage de / à /′. Si on appelle ′ les termes de la
matrice de dans la base /′, on a d'après le cours (en notation d'Einstein) :
′ = 78 79 89
Les indices et ;du second membre sont muets, on pourrait donc les remplacer par
n'importe quelle lettre, et on peut aussi les intervertir :
′ = −79 78 89 = −78 79 89
Exercice C.
On reprend les formules du cours. Soient les tenseurs et donnés par les formules
suivantes :
= ( @
= ( − @
= ( = ( =
= ( − = − ( − = −
Exercice D.
Dans une base orthonormée / = ,
,
1, on peut écrire que = et également
que = − . On en déduit que, comme pour tout tenseur antisymétrique, les termes
diagonaux de la matrice de sont nuls dans toute base. D'après le cours, le produit
doublement contracté de ces deux tenseurs est un scalaire égal à :
4
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Exercice E.
Le résultat découle directement de celui de l'exercice précédent et de la distributivité
de l'opérateur produit doublement contracté :
Exercice F.
Posons le résultat intermédiaire / = &' 2. Dans une base orthonormée donnée
/ = ,
,
1, on a par définition :
D D
−
C D D G
D D
= B − F
/ B D F
B D F
D D
−
A D D EH
D D D D D D
2 =
$%2&' − − −
D D D D D D D D D D D D
L'ordre des dérivations partielles successives d'une fonction de plusieurs variables est
quelconque, on peut donc en déduire directement :2$%2&'
2 = 0.
Exercice G.
On se place également dans une base orthonormée / = , ,
1. Soit le résultat
2 donné par la formule du cours :
intermédiaire / = 3&4$
D
CD G
D F
= B
/ BD F
B F
D
AD EH
5
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
On en déduit :
D D D D
−
CD D D D G
D D D D F
2 = B
23&4$
&' BD D − D D F
B F
D D D D
−
AD D D D EH
Pour la même raison que dans l'exercice précédent, on peut donc écrire directement la
formule classique &' 2 = 0
23&4$ .
Exercice H.
1. Un élément de surface $ de la sphère de rayon délimité par deux secteurs
d'angles infinitésimaux $ et $ s'écrit :
$ = $$
W W
= V
\ ]W
Y $ = ^ V
$ = ^ \− ]WY
*XY *XY
6
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
2. On doit calculer :
2
W W
= V ∙ $
T =V V ∙ T ∙ $$
Q8RèTU *XY +XY
Avec :
) = - 5
6
W W W W
V V $$ V ZV
$[ $
C *XY +XY G C *XY +XY G
B W W F B W W F
= B V V $$ F = BV ZV $ [ $ F
B *XY +XY F B *XY +XY F
B W W F B W W F
V V $$ V ZV $ [ $
A *XY +XY EH A *XY +XY EH
Par ailleurs, on a :
W
V $ = ^
+XY
7
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Donc :
0
0
= ^ ` W a
V $
*XY H
L
La primitive de la fonction est la fonction bcQ *, donc :
0 0
C 0 G 0
= ^ B W F = `^ a
d f
Y H
A EH
8
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
2. Cinématique et déformations
1. Calculer le tenseur gradient j, le tenseur des dilatations k, et le tenseur des
déformations l de ce mouvement au point i et à l'instant '.
2. A quelle classe particulière ce mouvement appartient-il ?
3. Pour un instant ' donné, calculer la dilatation en un point i et dans une direction
$i
4. Pour un instant ' donné, calculer le glissement en un point i et pour deux directions
orthogonales
$i et
$i′.
T =
#
v
+ = −
11. Calculer l'accélération centrifuge oT &, , ' 1 et l'accélération tangentielle o+ &, , ' 1
du mouvement étudié.
n = − , 1
h n = , 1 #
n = 0
Dans cette représentation, est une fonction scalaire des deux coordonnées et ,
y
définie par l'expression , 1 = 1z où 7 est une constante positive.
W
Ce mouvement est donc uniquement défini pour { { > 0.
2n
2. Montrer que la matrice du tenseur gradient de vitesse } = 3&4$ dans la base
/ = ,
,
1 s'exprime par :
q , ' 1 et du
3. En déduire immédiatement les matrices du tenseur des taux de rotation Ω
q , ' 1.
tenseur des taux de déformation eulériens p
−
o , ' 1 = , 1 ∙ d− f
0 H
T =
#
v
+ = −
7
n+ =
^&
sg' 1 −sg' 1 0
= ~ sg' 1 sg' 1 0 i
0 0
Montrer que, dans cette expression, on a : g = = , 1.
)
9. Définir les trajectoires associées à ce mouvement, ainsi que les champs de vitesse et
d'accélération
10. On considère le point de vecteur position = & ∙ . Calculer la matrice du tenseur
des taux de déformations eulériens en ce point. De quel type de déformation s'agit-il ?
En déduire les valeurs propres et les vecteurs propres du tenseur des taux de
déformations eulériens en ce point.
11
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Corrigés
Problème.
I-
1. Le terme général de la matrice du tenseur gradient dans la base / est j I , donc
on a :
g' −g' 0
j ~ g' g' 0
0 0 H
Pour le tenseur des dilatations, on a k = j8 j8 en notation d'Einstein, donc :
2. Le tenseur des déformations est nul, on est donc en présence d'un mouvement
rigidifiant.
3. Puisque k = , on peut dire que toute direction est direction principale. La dilatation
dans une direction quelconque
$i vaut donc ($i = k =
Par conséquent la masse volumique du milieu est constante dans le temps et en tout
point.
12
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
= i g' 1 − i g' 1
h = i g' 1 i g' 1#
= i
Donc :
p
n = = g ∙ (−i g' 1 − i g' 1
p'
p
n = = g ∙ (i g' 1 − i g' 1 #
p'
p
n = =0
p'
,1
De même, le champ d'accélération s'obtient par o(i, ' = , donc :
pn
o = = g ∙ (−i g' 1 i g' 1
p'
pn
o = = g ∙ (−i g' 1 − i g' 1#
p'
pn
o = =0
p'
Ces champs s'expriment en fonction de i, et sont donc bien en coordonnées
lagrangiennes.
4 z $ −
=
$ 4$ − − 4
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Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Donc :
Cette matrice est orthogonale, car son inverse est égale à sa transposée. Elle traduit
donc une rotation. On en déduit :
i = g' 1 g' 1
hi = − g' 1 g' 1#
i =
n = −g
n = g #
n = 0
o = g ∙ −( g' 1 g' 1g' 1 (− g' 1 g' 1g' 1
#
1 1 1 1 1 1
o = g ∙ −( g' g' g' − (− g' g' g'
o = 0
o = −g ∙
ho = −g ∙ #
o = 0
0 −g 0
2n
3&4$ = ~g 0 0
0 0 0 H
14
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
0 −g 0
} = 3&4$ 2n = ~g 0 0
0 0 0H
q=
p (} }@ 22222'22222Ω
q = (} − }@
& = 2222222 2222222θ = 2222222 2222222θ =
r r
i i
= i i 2222222 2222222Θ = 2222222 2222222Θ =
Or on sait d'après l'énoncé que, dans le repère cartésien, le mouvement s'exprime par :
= i g' 1 − i g' 1
h = i g' 1 i g' 1#
= i
& = = (i g' 1 − i g' 1 (i g' 1 i g' 1
15
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
i g' 1 − i g' 1
θ =
r
Dans cette dernière expression, on remplace i , i et & par leur expression polaire :
∙ Θg' 1 − ∙ Θg' 1
θ = = sΘ g' 1
&= #
¡
θ = Θ g'
T =
#
v
+ = −
0
n = ¢g&£
0 H
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Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
−g &
o = ¢ 0 £
0 H
12. Les trajectoires des particules matérielles sont des cercles centrés sur l'origine. La
vitesse angulaire est constante, la vitesse est purement orthoradiale (perpendiculaire à
un rayon) et augmente proportionnellement à la distance à l'origine. L'accélération est
purement centripète (dirigée vers l'origine) et est également proportionnelle en norme
à la distance à l'origine.
Examen Partiel.
On peut alors calculer les termes non triviaux de la matrice de }, à commencer par les
deux premiers termes diagonaux :
Dn D , 1
= − ∙ = , 1 ∙
D D
17
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Tous les autres termes de la matrice de } sont nuls car on est en mouvement plan.
Finalement, le tenseur gradient de vitesse s'exprime sous forme matricielle dans la
base / = ,
,
1 par :
q = 0
-tenseur des taux de rotation :2Ω
q = }
-tenseur des taux de déformation eulériens : p
4. la masse volumique du milieu à l'état initial (' = 0) est uniforme et vaut mY . Pour
calculer l'évolution de cette masse volumique, on peut évaluer le jacobien de la
transformation en tout point et à tout instant. Dans un problème posé en notation
eulérienne, il est plus simple de passer par la divergence du champ de vitesse :
18
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Dn Dn
=−
D D
2n
Le gradient de vitesse } = 3&4$ a déjà été calculé à la question 2, il suffit donc d'en
faire le produit contracté avec le vecteur vitesse :
−
, 1 − −
1
o , ' = 1 −
∙ ~− − = , ∙ d f
0 H
0 H
19
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Par ailleurs on a montré dans la question précédente que l'accélération est exprimée
par :
o , ' 1 = − , 1 ∙ ∙ ∙ 1
7. Le champ de vitesse est donné dans l'énoncé sous forme eulérienne par :
= − , 1 ∙ , 1 ∙ = , 1 ∙ − ∙ ∙ 1
n
7
=
n ∙
^& +
8. Pour passer des coordonnées polaires aux coordonnées cartésiennes, on utilise les
formules suivantes :
20
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
& = 2222222 2222222θ = 2222222 2222222θ =
r r
i i
= i i 2222222 2222222Θ = 2222222 2222222Θ =
y
On a par ailleurs = Θ ' , et donc :
WT K
7
θ = s Θ ' =
^& r
7 7
= sΘ ∙ s ' − sΘ ∙ s '
r ^& ^&
7 7
= sΘ ∙ s Z '[ − sΘ ∙ s Z '[
r ^ 1 ^ 1
= sΘ ∙ s , 1 ∙ ' 1 − sΘ ∙ s , 1 ∙ ' 1
r
i i
= ∙ s , 1 ∙ ' 1 − ∙ s , 1 ∙ ' 1
r
Finalement, on a :
= i ∙ sg' 1 − i ∙ sg' 1
7
sθ = s Θ
' = sΘ g' 1 =
^& r
i i
= sΘ ∙ sg' 1 sΘ ∙ sg' 1 = ∙ sg' 1 ∙ sg' 1
r
Finalement, on a :
= i ∙ sg' 1 i ∙ sg' 1
21
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
= i ∙ sg' 1 − i ∙ sg' 1
h = i ∙ sg' 1 i ∙ sg' 1#
= i
9. Les trajectoires des particules sont planes et circulaires, avec une vitesse angulaire
g2constante pour chaque particule et qui décroit en relation hyperbolique avec la
distance à l'axe origine. L'accélération est purement centripète. On appelle ce
mouvement un tourbillon.
10. On a montré à la question 3 que le tenseur des taux de déformation eulériens est
égal au tenseur gradient de vitesse, dont la matrice dans la base / = ,
,
1 est :
La base propre d'une telle déformation est nommée /′ = ($ , $ , $ , avec :
¤ ¤
$ =
¤ ¤ #
$ = −
$ =
7 0 0
q=
p ~0 − 0
^&
0 0 0 H
22
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
3. Déformations
Exercice A. Soit un milieu soumis à un tenseur de déformation l, dont la matrice dans
une base / 0,
,
1 donnée est :
l = ~
H
23
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Corrigés
Exercice A.
1. La trace de l s'obtient immédiatement :
'&2l '& ¢~ £ . . l¥
H
Le déterminant d'une matrice 3*3 se calcule par la formule classique : somme des produits
des termes selon les diagonales descendantes moins somme des produits des termes selon les
diagonales montantes :
4
$ § 4 ∙ ∙ ∙ § ∙ 3 ∙ $ ∙ ℎ − 3 ∙ ∙ − ℎ ∙ § ∙ 4 − ∙ $ ∙
3 ℎ
Appliqué à l , on a :
= ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ − ∗ ∗ − ∗ ∗ − ∗ ∗
Le tenseur l est le produit contracté de ª par lui-même. Sous forme matricielle dans la
base / = ,
,
1, on a :
l = ~ ∙ ~ = ~
H H H
24
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
0 0 −
l − = ~ − ∙ ~0 0 = ~ −
H 0 0 H − H
Donc :
−
$'(l − l = −
−
$'(l − = − ∙ ∙ −
−
$'(l − = −
−
Selon les formules classiques de calcul de déterminant, il est possible de remplacer une
colonne (respectivement une ligne) par une combinaison linéaire des différentes
colonnes (respectivement des différentes lignes). On remplace donc la colonne C1 par
la combinaison C1-C2 :
− − 1 − −
− = − − 1 − = − −
− − − 0 −
25
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Il est également autorisé de "sortir" une constante multiplicative d'une ligne ou d'une colonne
du déterminant, donc on peut simplifier la première colonne :
−
$'(l − = − 1 −
0 −
On remplace ensuite la ligne L1 par la combinaison linéaire L1+L2 :
0 −
$'(l − = − 1 −
0 −
On a le droit de permuter deux lignes (ou bien deux colonnes) en changeant le signe du
déterminant, on peut donc écrire :
−
$'(l − = − − 1 0 −
0 −
Enfin, on sait qu'un déterminant 3*3 de la forme obtenu peut être simplifié en un
déterminant 2*2 par la formule suivante :
4
$
0 $ = ° °
§
0 §
Il reste quelques calculs, mais on sait qu'on a atteint le but principal, car un
déterminant 2*2 de cette forme est un polynôme de degré 2 dont on sait très bien
retrouver les racines. On a :
$'(l − = − − 1\ − 1 − 1 − ∗ ]
26
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
¤∆ ¤
=
l
= l
27
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Dans cette expression, on a fait apparaître les trois coordonnées (, , , , , du vecteur
dans la base / = ,
,
1. En mettant ce système matriciel sous forme d'un
système d'équations linéaires, on a :
On remarque immédiatement que , = −, et que , = 0. Or on sait que le vecteur
est unitaire (de norme égale à 1), donc on peut écrire :
, = ¤
¤ #
, = −
, = 0
On note une indétermination dans le signe de , et , . Tous les signes sont possibles, à
condition que l'on vérifie , = −, .
Ce système était trivial, mais ce n'est pas toujours vrai. Dans le cas contraire, on peut
utiliser le pivot de Gauss, ou passer par une inversion de matrice.
28
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
4. Contraintes
(a).
, 1 = 0 ; , 1 = »Y
; , 1 = »Y
29
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
3. Calculer le vecteur contrainte exercé sur une petite surface normale à la direction
définie par l'expression = .
normale à
4. Calculer le vecteur contrainte exercé sur une petite surface de direction ½
.
0.7 .7 0
~
» = .7 .7 0
0 0 .
1. Montrer que le calcul des trois contraintes À 1, = ,, et l'utilisation des
propriétés des cercles de Mohr permettent de calculer les contraintes principales qu'on
notera » , » , et » . Illustrer le cas 7 = .
¤
=
4. Calculer la contrainte pour une facette de normale
. Tracer le point
correspondant sur le cercle de Mohr.
30
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Corrigés
Exercice A.
On recherche les termes de la matrice de » à partir d'un certain nombre de mesures de
forces effectuées sur les faces d'un domaine matériel. L'état de contrainte est supposé
homogène et stationnaire, et le tenseur de Cauchy est toujours symétrique, on cherche
donc en tout et pour tout six inconnues scalaires : » , » , » , » , » , et » .
On va d'abord travailler sur la force appliquée sur la face arrière du tétraèdre (plan
0). L'énoncé dit que la composante normale à cette force est égale à j . On peut
également remarquer que la facette en question (face triangulaire arrière) est de
normale sortante −.
On va chercher à exprimer le vecteur contrainte appliqué sur cette facette. On peut
l'énoncer ainsi à partir de la formule du cours :
− 1 = » ∙ − 1
Donc on a :
» » » − −»
− 1 = ~»
» » ∙ ~ 0 = ~−»
» » » H 0 H −» H
Par ailleurs, on sait que la composante normale de la force appliquée à la facette vaut
j . Si on note la surface de la facette triangulaire, on peut intégrer la contrainte
− 1 sur toute la surface de la facette (pour obtenir une force), et considérer sa
composante normale (par projection sur la normale, c'est-à-dire par produit scalaire
avec le vecteur normal sortant de la facette). On a donc :
−» −
− 1 ∙ − 1 = ~−» ∙ ~ 0 = »
j = ×
−» H 0 H
K
La surface de la facette est donnée par = b , et on peut finalement écrire :
j
» =
31
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Par des raisonnements identiques sur les facettes de normales − et −, on obtient
de la même manière :
j
» =
j
» =
4 4 4 =
et donc :
4=
¤
 ¤
La normale sortante à la facette est donc le vecteur = ·Â¤¸ .
 ¤ H
¤
=
On peut maintenant écrire le vecteur contrainte subi par cette facette en n'importe
lequel de ses points (puisque l'état de contrainte est homogène) :
1 = »
et donc :
32
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
L'énoncé précise que la force subie par la facette est mesurée comme étant égale à :
º = º
º
º
Or cette force est également le produit du vecteur contrainte (homogène) par la surface
de la facette, on a donc :
» » »
′
º = º
º
º 1 =
= ′ ∙ ~» » »
¤ » » »
H
On peut alors remplacer les termes diagonaux de la matrice par leurs valeurs trouvées
en début d'exercice, et faire de même avec la surface de la facette :
j
º = M » » N
j
º = M» » N#
j
º = M» » N
On dispose alors d'un système de trois équations à trois inconnues : » , » , et » .
33
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
º − j
» » =
º − j #
» » =
º − j
»
» =
º − j 1 º − j 1 − º − j 1
» =
º − j 1 − º − j 1 º − j 1 #
» =
−º − j 1 º − j 1 º − j 1
»
=
Exercice B.
1. Considérons l'état de chargement (a). On nous donne trois équations vectorielles :
, 1 = 0 ; , 1 = »Y
; , 1 = »Y
34
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
On a donc calculé les six termes indépendants de la matrice du tenseur de Cauchy dans
la base / = ,
,
1, et on peut écrire cette matrice :
0 0 0
»´1 = ~0 0 »Y
0 »Y 0 H
On rappelle que cette matrice est uniquement valable pour l'état de chargement noté
(a) dans l'énoncé. En appliquant des raisonnements identiques, on obtient également
les matrices des tenseurs de contraintes correspondant aux états de chargement (b) et
(c) :
0 0 »Y
»¼1 = ~0 0 0
»Y 0 0 H
0 »Y 0
»b1 = ~»Y 0 0
0 0 0H
0 »Y »Y
»´1ü1Ãb1 = »´1 »¼1 »b1 = ~»Y 0 »Y
»Y »Y 0 H
3. On cherche à exprimer le vecteur contrainte sur une facette dont on nous donne la
direction . Il nous faut d'abord déterminer les coordonnées du vecteur unitaire normal
à cette facette. Ce vecteur est colinéaire à , mais de norme égale à 1. On peut le noter
′ et l'exprimer ainsi :
Le vecteur contrainte appliqué à la facette définie par cette normale unitaire est ensuite
donné directement par la formule du cours :
0 »Y »Y
, 1 =
, ′ = »´1ü1Ãb1 ∙ ′ = ~»Y 0 »Y ∙ ~
»Y »Y 0 H ¤ H
Et donc :
35
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
»Y »Y
, 1 =
~ = = »Y
′
¤ ¤
H
½
∙ = ½ ½ ½ = ½ ½ ½ = 0
0 »Y »Y ½ ½ ½
, ½
1 = »´1ü1Ãb1 ∙ ½
= ~»Y 0 »Y ∙ ~½ = »Y ~½ ½
»Y »Y 0 H ½ H ½ ½ H
On en déduit :
½
, ½
1 = −»Y ~½ = −»Y ½
½ H
Par ailleurs, on a montré que, pour tout vecteur ½ perpendiculaire à
′, on a :
, ½
1 = −»Y ½
On en déduit que −»Y est une racine double et que le tenseur de Cauchy est
cylindrique. Dans sa base principale, sa matrice s'exprime par :
»Y 0 0
»´1ü1Ãb1 =~ 0 −»Y 0
0 0 −»Y H´QU28Tµb8´¶U
La contrainte moyenne est nulle, donc le tenseur de contraintes n'a pas de partie
sphérique, et le déviateur de » est égal à ».
Exercice C.
1. On dispose de la matrice du tenseur des contraintes dans la base / = ,
,
1 :
0.7 .7 0
» = ~.7 .7 0
0 0 .
37
Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Suivons l'énoncé, et calculons les trois vecteurs contraintes existant au point ¾, pour
des facettes de normales respectives , , et
:
Chacun de ces vecteurs peut être décomposé en une composante normale et une
composante tangentielle, afin d'être représentés dans le plan de Mohr. Par exemple,
pour le vecteur contrainte appliqué à la facette de normale , on peut écrire :
1 = µ ∙ ∙ '
Dans cette équation très générale, ' est un vecteur unitaire appartenant au plan de la
facette, et µ et sont respectivement la composante normale et la composante
tangentielle du vecteur contrainte. Par identification avec l'expression trouvée plus
haut, on peut écrire :
' =
Avec ces résultats, on peut tout à fait placer sur le plan de Mohr les points
correspondant à chacun de ces trois vecteurs contraintes. Il s'agira des points de
coordonnées µ, 1, µ , 1, et µ, 1. Il faut noter pour l'instant que la
connaissance de ces points n'est pas suffisante pour tracer le tricercle de Mohr et donc
pour déterminer les contraintes principales.
On doit maintenant appliquer un certain nombre de raisonnements liés à des propriétés
du cercle de Mohr. On remarque que la composante tangentielle de 1 est nulle, ce
qui signifie par définition que est une direction principal de contrainte. On en déduit
donc que les vecteurs et
sont situés dans le plan des deux autres directions
principales (pour l'instant inconnues), et que les points du plan de Mohr correspondant
38
Mécanique des Milieux Contin
nus Polyteech Grenoble, Geo3
aux deux vecteurs contrainntes liés à ces facettes sont situées sur lee même cercle de
Mohr (c'est la définition d'uun cercle donné dans le cours). Par consséquent, les points
µ , 1 et µ , 1 appartiennent tous les deux au même cerclle de Mohr. C'est
aussi le cas de leurs symétrriques par rapport à l'axe horizontal, c'estt-à-dire des points
µ , − 1 et µ , − 1.
On tire enfin parti des règlees d'orientation données dans le cours, et ono observe que les
deux facettes de normales
et sont orthogonales, et donc que les
l points qui leur
correspondent dans le plan de Mohr sont nécessairement diamétraleement opposés sur
le cercle de Mohr auquel ilss appartiennent. On en déduit que les coorrdonnées du centre
du cercle de Mohr que l'on recherche sont au milieu d'un segment reliant deux points
diamétralement opposés :
µ µ
µ 0.7 .7
M , 0N = M , 0N = .¯7, 01
On en déduit qu'une des contraintes principales est égale à ¯7 − ¯7 −7, et
qu'une autre contrainte prinncipale vaut ¯7 . ¯7 ¯¯7. Quaant à la troisième,
on l'a déjà déterminée im mplicitement au début de l'exercice, et elle
e vaut . La
situation est représentée danns le plan de Mohr pour 7 :
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Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Dans notre cas, sans accorder d'attention à l'ordre des contraintes principales (puisque
celui-ci dépend de 7 ), on peut énoncer que les contraintes principales sont égales à :
On peut relever dans le cas présent trois situations pour lesquelles l'état de contraintes
est triaxial de révolution :
» » 2 ⇒ 2 −7 ¯¯72 ⇒ 27 0
On a déjà démontré que est une direction propre, et lorsque 7 = cette direction
propre est celle de la contrainte principale maximale. On peut donc énoncer sans calcul
que :
0
= = ~0
H
On cherche alors les coordonnées des deux autres vecteurs principaux, tels que :
Puisque
= , les vecteurs
et sont orthogonaux à
, et on a , = , = 0.
»À = »
À
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Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
−., ., = 0#
v
., − ., = 0
De la première équation il vient , = É , , que l'on peut intégrer dans la seconde
équation :
, =
,
On pourrait appliquer la même méthode pour obtenir , , et , , mais on peut aussi
tirer parti du fait que ,
,
1 est une base orthonormée directe. On peut donc
utiliser le produit vectoriel et écrire :
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Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
= Ë 1 − µ Ë
. ¤Â
= Ì~.¯ − . ~ Â Ì = .
0 H 0 H
On peut alors reporter le point correspondant sur le graphique (voir figure précédente).
On constate qu'il appartient au cercle 1. C'est logique, car ce point est défini pour une
¤
facette de direction normale =
qui appartient au plan des deux
1 (c'est le plan normal à ).
directions principales ,
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Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Il faut noter que ce vecteur n'est pas unitaire (même s'il suffit à définir la direction de
la normale à la facette).
Pour 7 , la méthode est strictement la même, excepté que le vecteur a changé, et
il faut donc le recalculer pour obtenir la bonne orientation de la facette de cisaillement
maximal.
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Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
5. Elasticité
1. Représenter la section du massif contenant le point ¾, ainsi que les conditions aux
limites sur cette section.
2. Calculer le tenseur des déformations ª, et donner ses valeurs principales et ses
directions principales. De quel type de déformation s'agit-il ?
3. Exprimer analytiquement le tenseur de Cauchy » (utiliser les coefficients de Lamé
pour simplifier les notations).
4. En utilisant les conditions aux limites en contraintes, calculer les expressions des
paramètres2 et /. En utilisant les conditions aux limites en déplacement, calculer k .
5. On pose l = 00002¾Õ4 et Ó = 0. (Massif en acier). Les dimensions de la
section sont } = 0.Ö et = 0.Ö, et le chargement vaut = 002¾Õ4. Calculer
le vecteur déplacement du point ¾. Tracer la déformée de la section.
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Mécanique des Milieux Contin
nus Polyteech Grenoble, Geo3
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Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Le laplacien d'un tenseur (par exemple ∆») est le tenseur dont chaque terme est le
laplacien des termes du tenseur d'origine (ici »). On a donc ∆»1 = ∆(» . Les
autres termes de l'équation sont calculables.
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Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Corrigés
Exercice A.
1. La section du massif contenant le point ¾ est un rectangle. Il est soumis aux
conditions aux limites suivantes :
-face supérieure : pression uniforme égale à :.
-faces latérales : pression uniforme égale à 0.
-face inférieure : déplacement vertical bloqué, déplacement horizontal bloqué
au point central.
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Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
0 0
Finalement, ª = ~ 0 / 0
0 0 0
On constate qu'il s'agit d'une déformation plane, que la base principale de déformation
est la base d'origine ,
,
1, et que les déformations principales sont Ù, /, 0Ú.
» = Û ∙ ª ∙ '&ª1 ∙
Ü ÜÝ
avec Û = ÃÝ1 et = ÃÝ1zÝ1.
Les tenseurs » et ª sont homogènes, c'est-à-dire qu'ils sont égaux en tout point du
système.
4. Sur la face supérieure, la pression appliquée peut se noter :
Þ = − ∙
Par ailleurs, la condition aux limites d'équilibre sur cette face supérieure s'écrit :
» =
Þ
La normale unitaire sortante à cette surface est −, donc on a »− 1 =
Þ
Et finalement :2Û ∙ /1 =
On applique la même méthode sur une des faces latérales, et on obtient :
Û/ ∙ /1 = 0
Û 1 = #
v
Û 1/ = 0
záâ
La deuxième équation donne / = ãÃá , que l'on réinjecte dans la première pour
á K
obtenir Û − ãÃá = .
Or Ô i , i , i 1 = ∙ i k ∙ i .
On en déduit que k ∙ i = 022∀i , i 1, et donc que k = 0.
5. En utilisant les résultats précédents, on peut réécrire le champ de déplacement :
−Û −
∙ i = ∙i
ÛÛ 1
=
Ô #
/ ∙ i = ∙i
ÛÛ 1
0
0000 ∗ 0.
= = 02¾Õ4
0.1 − ∗ 0.1
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Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Exercice B.
1. Il s'agit d'un problème de déformations planes car la section du barrage est identique
sur toute sa longueur, de même que le chargement qu'il subit. On en déduit que son
champ de déplacement est entièrement situé dans le plan perpendiculaire à sa longueur
(plan d'une "tranche"), et que sa déformation dans la direction de sa longueur est
empêchée par les tranches voisines. Les champs inconnus ont la forme suivante :
Ô i , i 1 ª ª 0 » » 0
Ô = Ô i , i 1# 2222222222222222ª = ~ª ª 02222222222222222» = ~» » 0
0 0 0 0 0 0 »
-Sur la surface à l'air libre, la normale sortante est = ¤
− 1, et la
contrainte subie par la surface est nulle :
» ¢ 22½&2æH
− 1£ = 0
¤
3. L'énoncé postule que tous les termes du tenseur de contrainte sont des fonctions
linéaires des coordonnées et , on a donc proportionnalité entre chaque terme de
ce tenseur et ces coordonnées. On peut donc écrire les relations suivantes :
» = 4
» = 4
» = 4
» = 4
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Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Dans ces expressions, les termes Ù4 , , 4 , , 4 , , 4 , Ú sont des
constantes de proportionnalité qui sont pour l'instant inconnues.
Quant aux deux autres composantes du tenseur de Cauchy, on a déjà démontré qu'elles
sont nulles car on est en déformations planes : » = » = 0.
Pour que ce champ de contrainte soit admissible, il doit vérifier l'équation de Beltrami:
∆» 2'&2» = 0
3&4$ 23&4$
Ó
On écrit d'abord les différents termes de cette équation sous forme indicielle. Le
premier terme permet d'écrire :
D » D » D »
∆»1 = ∆(» =
D D D
le deuxième terme est légèrement plus long à dériver. On développe d'abord la trace :
23&4$
(3&4$ 2'&2» = 3&4$
23&4$
» » » 1
On développe ensuite le gradient du champ scalaire de cette trace, qui est donc un
champ vectoriel :
D
Ï » » » 1Ò
C D
Î ÑG
Î D Ñ
2'&2» = B3&4$
23&4$
(3&4$ » » » 1ÑF
B ÎD F
B Î ÑF
Î D » » » 1Ñ
A ÍD
ÐE
On calcule enfin le gradient de ce champ vectoriel, qui est donc un champ tensoriel :
D D D
Ï » » » 1 » » » 1 » » » 1Ò
Î D
D D D D Ñ
Î D D D Ñ
23&4$
2'&2» =
(3&4$ ÎD D » » » 1 » » » 1
D D D
» » » 1Ñ
Î Ñ
Î D D D Ñ
» » » 1 » » » 1 » » » 1
ÍD D D D D
Ð
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Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Il vient :
On voit que cette dernière équation ne fait apparaître que des dérivées secondes des
termes du tenseur de contrainte par rapport aux coordonnées spatiales. Or ces termes
suivent une variation affine par rapport aux coordonnées spatiales, donc toutes ces
dérivées secondes sont donc nulles. Il en résulte que l'équation de Beltrami est vérifiée,
et que l'hypothèse d'un champ de contrainte affine est satisfaisante.
4. On cherche à utiliser la loi de Hooke pour démontrer que » = Ó» » 1. On
l'utilise d'abord dans le sens contraintes-déformations :
» −Ó Ó Ó 0 0 0 ª
Ï» Ò Ï Ó −Ó Ó 0 0 0 Ò Ïª
Ò
λ Ñ l Î Ó −Ó Ñ Îª Ñ
λ Ñ = Î Ó 0 0 0 Ñ ∙ Î Ñ
Î Ñ Ó1 − Ó1 Î 0 0 0 − Ó 0 0 Ñ Îª Ñ
λ Ñ Î 0 0 0 0 − Ó 0 Ñ Îª Ñ
Í» Ð Í 0 0 0 0 0 − Ó Ð Íª Ð
Ü
Il en résulte que » = ÃÝ1zÝ1 Óª Óª − Ó1ª 1
On sait que ª = 0 en déformations planes. On utilise alors la loi de Hooke dans le
sens déformations-contraintes pour exprimer ª et ª :
ª −Ó −Ó 0 0 0 »
Ϫ Ò Ï−Ó −Ó 0 0 0 Ò Ï »
Ò
Ϊ Ñ Î −Ó Ñ Î» Ñ
Ϊ Ñ = Î−Ó 0 0 0 Ñ ∙ Î Ñ
Î Ñ l Î 0 0 0 Ó 0 0 Ñ Î» Ñ
Ϊ Ñ Î0 0 0 0 Ó 0 Ñ Î» Ñ
ͪ Ð Í0 0 0 0 0 ÓÐ Í» Ð
On en déduit : ª = » − Ó» − Ó» 1 et ª = −Ó» » − Ó» 1
Ü Ü
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Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
Ó
» = (» − Ó1 » − Ó1 » −Ó1
Ó1 − Ó1
Et finalement :
Ó − Ó 1
Ó1 − Ó1
» = » » 1 = Ó » » 1
Ó
Ó1 − Ó1
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Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
La troisième équation est triviale (0 = 0), on peut donc tirer de ce système deux
relations pertinentes :
4 = 0 #
v
4 = −m3
La deuxième équation d'équilibre est celle qui concerne la condition limite sur la
surface immergée , que l'on a écrite :
»− 1 = mU 3 ∙ 22½&2
æ
La troisième équation est triviale (0 = 01. On remplace les termes de » par leurs
expressions dans les deux premières équations :
−4 − = mU 3 #
v 2½&2æ
−4 − = 0
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Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
La dernière équation d'équilibre dont on dispose est celle qui concerne la surface à l'air
libre notée H , que l'on a écrite :
» ¢ 22½&2æH
− 1£ = 0
¤
La troisième équation de ce système est triviale une fois de plus, et les deux autres
nous permettent d'écrire :
4 − 4 − = 0 #
v 22½&2æH
4 − 4 − = 0
Or sur la surface æH on peut écrire = , et ces termes peuvent donc se simplifier
dans le système précédent. Il vient donc :
4 − 4 − = 0 #
v
4 − 4 − = 0
En récapitulant les trois équations d'équilibre, on obtient un système avec six équations
et six inconnues :
4 = 0
4 = −m3
= −mU 3 #
= 0
4 − 4 − = 0
4 − 4 − = 0
En travaillant dans ce système pour calculer toutes les variables, et en tenant compte
du fait que l'on a démontré plus haut que » = Ó» » 1, on peut définir
entièrement notre champ de contraintes en précisant les huit coefficients inconnus :
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Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
et donc :
» = 4 = −mU 3
» = 0
» = 0
Le tenseur de contrainte est donc entièrement connu. Les trois valeurs non-nulles du
champ de déformation se déduisent ensuite de la loi de Hooke :
ª = » − Ó» − Ó» 1 = 4 − Ó4 − Ó4 1 − Ó − Ó 1
l l l
Ó Ó Ó
ª = » = 4
l l l
ª = −Ó» » − Ó» 1
l
= −Ó4 4 − Ó4 1 −Ó − Ó 1
l l
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Mécanique des Milieux Continus Polytech Grenoble, Geo3
6. La seule contrainte tangentielle non nulle est la contrainte » , et cette contrainte
augmente (en valeur absolue) proportionnellement avec la coordonnée . Elle est
donc maximale (en valeur absolue) au point B, où elle vaut :
» = −mU 3ℎ
57