Ouvrage II Sujet PDF
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Année 2019
LIVRABLE II
Exécutions des calculs
Nous allons considérablement simplifier la modélisation de la passerelle par une poutre droite,
continue, de 3 travées de longueur respectives l, L et l ; simplement appuyée sur 2 piles et 2 appuis
d'extrémités. La figure suivante montre le schéma statique vertical et transversal de la structure. On
notera E le module d'Young de l'acier et ρ sa masse volumique. L'origine de l'axe longitudinal est prise
en A. L'axe vertical est pris suivant y et l'axe transversale est pris suivant z.
Pour analyser cette structure en flexion verticale et transversale, nous avons besoin de calculer les
caractéristiques mécaniques de la section. Comme la passerelle présente deux tabliers, nous devons
donc calculer une section équivalente A et deux inerties de flexion équivalentes Iz et Iy, que nous
prendrons constante le long de l’ouvrage (y compris sur les 2 travées d’accès).
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Nous allons homogénéiser cette section en nous focalisant sur les poutres qui travaillent en flexion.
Ces dernières sont de trois types différents :
• 2 caissons creux pour le tablier supérieur (on s'y réfèrera grâce à l'indice c)
• 2 rectangles pleins pour le tablier inférieur (on s'y réfèrera grâce à l'indice r)
• 20 raidisseurs en T répartis entre les deux tabliers : 6 en haut et 14 en bas (on s'y réfèrera grâce
à l'indice t).
Nous allons donc commencer par calculer les caractéristiques de cette section transversale à l’aide
de la figure donnée en annexe.
(a) Calculer les aires des trois types de section. En déduire l'aire total A.
(c) Calculer les inerties de flexion par rapport aux axes principaux des 3 types de section.
(d) En déduire l'inertie Iz dans le repère principal de la section, en la corrigeant d'un facteur multiplicatif
de 2/3 pour prendre en compte l’évolution de la hauteur entre les deux tabliers le long de la travée
principale.
(e) Calculer Iy dans le repère principal de la section. Devez-vous appliquer le facteur 2/3 pas dans cette
direction également ?
(f) Pour prendre en compte le poids des superstructures (platelage, garde-corps, contreventement, ...),
on rajoute une masse linéique µ. En déduire la masse volumique équivalente ρeq.
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2 MODELISATION DES PIETONS
Dans la deuxième partie, nous allons calculer les forces dues à la foule. Le livrable I présentait la
force verticale due à un piéton qui marche. Cette force est périodique, de fréquence f v. On considère
un piéton moyen, de poids P.
On considère que le piéton exerce également une force transversale Ft(t) périodique, de fréquence
ft et de moyenne nulle. On rappelle que le pied gauche exercera une force vers la gauche du piéton
alors que le pied droit exercera une force vers la droite du piéton. Il y a donc 2 pas entre deux maximas
successifs. Ce comportement est différent du vertical où les deux pieds exercent dans la même
direction à chaque pas.
Chaque piéton sortant étant remplacé par un nouveau piéton entrant, la foule est donc simplement
modélisée comme une charge surfacique harmonique, d'amplitude constante le long du pont, ne
dépendant pas de variables spatiales.
(a) En notant h la largeur moyenne chargée des tabliers, supposée constante, et en sachant que seule
la travée principale permet aux piétons de passer par en haut ou par en bas, exprimer S en fonction
de l, L et h.
(b) Exprimer N en fonction de S et d.
(c) En déduire la force surfacique verticale 𝑞𝑣𝑠 (𝑡) et transversale 𝑞𝑡𝑠 (𝑡) s'exerçant sur toute la longueur
du pont.
(d) En réalité, imaginer tous ces piétons en phase et à la même fréquence est beaucoup trop conservatif
et ne correspondrait qu'à certains cas très particulier de foule, comme une marche au pas militaire.
En notant ξ l'amortissement structurel, on peut calculer un nombre de piétons équivalents en phase
par 𝑁𝑒𝑞 = 10.8√𝜉𝑁. Comme notre modèle est unidimensionnel, en déduire la force linéique
verticale 𝑞𝑣𝑙 (𝑡) et transversale 𝑞𝑡𝑙 (𝑡) exercées par 𝑁𝑒𝑞 piétons en phase, en fonction de P, α, β, fv, ξ,
h, d, l et L
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3 ANALYSE DYNAMIQUE
Dans cette dernière partie, on s'intéresse à la réponse de l'ouvrage dans les deux directions au
passage d'une foule de piétons qui marchent. On analysera ce problème à l'aide d'une décomposition
sur la base des modes propres du pont. Le but est ic i de vérifier que l'accélération ressentie par les
piétons n'excède pas un seuil.
En réalité, les piétons n'ont pas une fréquence de marche donnée. Ils vont s’adapter, dans une
certaine plage de fréquences, aux fréquences propres du pont.
Ainsi, on extrait dans chaque direction les modes propres et les fréquences propres de l'ouvrage.
Puis, si celles-ci sont comprises entre deux bornes, on va calculer l'accélération maximale du mode en
considérant la charge de foule à la résonance. On prendra donc fv et ft égales aux fréquences propres en
question du pont dans les directions correspondantes (verticale ou transversale).
On considère ici les piétons comme une force extérieure, leur masse ne sera pas prise en compte
dans le calcul des modes propres.
Bien entendu, il est vivement conseillé d'utiliser un logiciel de calcul formel et de garder des ex-
pressions littérales tant que possible.
(f) Pour chaque mode propre dont la fréquence est comprise entre 1Hz et 2.6HZ, calculer la force
généralisée due à la force linéique verticale de la foule. Pour être le plus contraignant, on supposera
que le sens de la force est, en tout point, le même que celui du mode. Ainsi on appliquera soit vers
le haut, soit vers le bas en fonction de la forme du mode. Attention : on rappelle que cette force
linéique s'applique sur les 2 travées d'accès ainsi que les 2 tabliers de la travée principale.
(g) Calculer la masse généralisée correspondante.
(h) Pour chaque mode, calculer l'accélération maximale de la coordonnée généralisée à la résonance,
puis l'accélération maximale due au mode. Préciser à quel endroit du pont on la ressent.
(i) Est-il nécessaire de combiner les modes ? Si oui, préciser la méthode employée et calculer
l'accélération maximale ressentie.
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(j) Pour être en confort maximal, il ne faut pas dépasser une accélération verticale de 0.5m/s². Est-ce
le cas ?
D’un point de vue pratique, un TMD peut être composé de plaques d’acier reposant sur des ressorts, en
parallèle d’un système dissipatif comme un vérin.
Le schéma de principe sur un système à 1 ddl est donc le suivant : le TMD est un nouvel oscillateur (indice
d) couplé à l’oscillateur primaire (notez que ud représente le déplacement relatif entre la masse primaire et
la masse du TMD) :
(a) Comme nous travaillons en fait sur chaque mode indépendamment, que représentent ici k, c, m, p et
u sur le schéma précédent ? En déduire les positions optimales d’installation des TMD.
(b) En simplifiant et en admettant que la pulsation 𝑤𝑑 du TMD est accordée exactement sur la pulsation
propre de l’oscillateur primaire, quelle relation existe entre k, m, kd et md ?
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En considérant une charge p harmonique, d’amplitude 𝑝̂ et de pulsation calée à la résonance, on
démontre que l’amplitude û de la réponse en déplacement de la masse primaire s’exprime par :
𝑝̂ 1 𝑚𝑑 𝑐
𝑢
̂ = 𝑘𝑚
̅ √ 2 avec 𝑚
̅ = 𝑚
, 𝜉𝑑 = 2𝑤 𝑑𝑚
2𝜉 1 𝑑 𝑑
1+( ̅̅̅ + )
𝑚 2𝜉𝑑
L’amplitude maximale de la masse primaire dépend donc bien entendu des caractéristiques du TMD.
(c) Rappelez la formule approchée de l’amplitude maximale d’un oscillateur simple, sous charge
harmonique, sans TMD, à la résonance, en fonction de 𝑝̂, 𝑘, 𝜉.
(d) Dans le cas avec TMD, écrire la même formule qu’en c) mais en remplaçant seulement 𝜉 par un taux
équivalent 𝜉𝑒𝑞 . En déduire la formule donnant 𝜉𝑒𝑞 en fonction de 𝑚
̅ , 𝜉, 𝜉𝑑 .
On vous demande de calculer les caractéristiques (masse md, raideur kd et coefficient de viscosité cd)
de chaque TMD nécessaire à notre étude en suivant ces étapes de prédimensionnement pour chacun :
(e) Déterminer le gain 𝜂 nécessaire à atteindre (rapport entre l’accélération obtenue et l’accélération
seuil recherchée).
(f) Calculer l’amortissement total équivalent nécessaire : 𝜉𝑒𝑞 = 𝜂𝜉
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4 Coupe transversale
l 30 m
L 200 m
ρ 7 850 kg/m3
µ 250 kg/m
E 210 GPa
ξ 0.4 %
d 0.8 piétons/m2
h 8m
P 700 N
α 40 %
β 5%