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Ouvrage II Sujet PDF

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DEVOIR DE DYNAMIQUE DES OUVRAGES

Année 2019

Etude de la passerelle Simone De Beauvoir

LIVRABLE II
Exécutions des calculs

A présenter le 28 Mai 2019


1 MODELISATION DE LA PASSERELLE

Pour ce deuxième livrable du devoir, on va uniformiser les hypothèses et la méthodologie à retenir


pour le calcul de la structure. Par ailleurs, on va fournir les paramètres nécessaires pour la mise en œuvre
des méthodes de calcul retenues. Votre rôle est de mener les calculs et de répondre à des questions
particulières qui vont porter sur le comportement dynamique de l'ouvrage.

Nous allons considérablement simplifier la modélisation de la passerelle par une poutre droite,
continue, de 3 travées de longueur respectives l, L et l ; simplement appuyée sur 2 piles et 2 appuis
d'extrémités. La figure suivante montre le schéma statique vertical et transversal de la structure. On
notera E le module d'Young de l'acier et ρ sa masse volumique. L'origine de l'axe longitudinal est prise
en A. L'axe vertical est pris suivant y et l'axe transversale est pris suivant z.

Schémas statiques vertical et transversal de la passerelle

Pour analyser cette structure en flexion verticale et transversale, nous avons besoin de calculer les
caractéristiques mécaniques de la section. Comme la passerelle présente deux tabliers, nous devons
donc calculer une section équivalente A et deux inerties de flexion équivalentes Iz et Iy, que nous
prendrons constante le long de l’ouvrage (y compris sur les 2 travées d’accès).

Coupe de la passerelle en son centre

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Nous allons homogénéiser cette section en nous focalisant sur les poutres qui travaillent en flexion.
Ces dernières sont de trois types différents :

• 2 caissons creux pour le tablier supérieur (on s'y réfèrera grâce à l'indice c)
• 2 rectangles pleins pour le tablier inférieur (on s'y réfèrera grâce à l'indice r)
• 20 raidisseurs en T répartis entre les deux tabliers : 6 en haut et 14 en bas (on s'y réfèrera grâce
à l'indice t).

Nous allons donc commencer par calculer les caractéristiques de cette section transversale à l’aide
de la figure donnée en annexe.

VEUILLEZ REPONDRE AUX QUESTIONS SUIVANTES :

(a) Calculer les aires des trois types de section. En déduire l'aire total A.

(b) Calculer la position du centre de gravité de la section.

(c) Calculer les inerties de flexion par rapport aux axes principaux des 3 types de section.

(d) En déduire l'inertie Iz dans le repère principal de la section, en la corrigeant d'un facteur multiplicatif
de 2/3 pour prendre en compte l’évolution de la hauteur entre les deux tabliers le long de la travée
principale.
(e) Calculer Iy dans le repère principal de la section. Devez-vous appliquer le facteur 2/3 pas dans cette
direction également ?
(f) Pour prendre en compte le poids des superstructures (platelage, garde-corps, contreventement, ...),
on rajoute une masse linéique µ. En déduire la masse volumique équivalente ρeq.

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2 MODELISATION DES PIETONS

Dans la deuxième partie, nous allons calculer les forces dues à la foule. Le livrable I présentait la
force verticale due à un piéton qui marche. Cette force est périodique, de fréquence f v. On considère
un piéton moyen, de poids P.

VEUILLEZ REPONDRE AUX QUESTIONS SUIVANTES :

2.1 Cas d'un piéton


Si on décompose ce signal en séries de Fourier en ne gardant que la première harmonique, on a :

Fv(t) = av +bv sin(2πfvt) avec : bv = αav

On considère que le piéton exerce également une force transversale Ft(t) périodique, de fréquence
ft et de moyenne nulle. On rappelle que le pied gauche exercera une force vers la gauche du piéton
alors que le pied droit exercera une force vers la droite du piéton. Il y a donc 2 pas entre deux maximas
successifs. Ce comportement est différent du vertical où les deux pieds exercent dans la même
direction à chaque pas.

Là encore, la décomposition en séries de Fourier donne :

Ft(t) = at+bt sin(2πftt) avec : bt = 𝛽av

(a) Donner sans calculs les valeurs de av et at en fonction de P.


(b) Exprimer simplement ft en fonction de fv.
(c) Exprimer la force verticale Fv(t) et transversale Ft(t) en fonction de P, fv, α, 𝛽 et t.

2.2 Modélisation de la foule


Pour être le plus contraignant possible, on imagine que la surface totale de la passerelle (notée S et
comprenant les tabliers haut et bas) est entièrement chargée de piétons. On note d la densité de piétons
au m2, et N le nombre total de piétons.

Chaque piéton sortant étant remplacé par un nouveau piéton entrant, la foule est donc simplement
modélisée comme une charge surfacique harmonique, d'amplitude constante le long du pont, ne
dépendant pas de variables spatiales.
(a) En notant h la largeur moyenne chargée des tabliers, supposée constante, et en sachant que seule
la travée principale permet aux piétons de passer par en haut ou par en bas, exprimer S en fonction
de l, L et h.
(b) Exprimer N en fonction de S et d.
(c) En déduire la force surfacique verticale 𝑞𝑣𝑠 (𝑡) et transversale 𝑞𝑡𝑠 (𝑡) s'exerçant sur toute la longueur
du pont.
(d) En réalité, imaginer tous ces piétons en phase et à la même fréquence est beaucoup trop conservatif
et ne correspondrait qu'à certains cas très particulier de foule, comme une marche au pas militaire.
En notant ξ l'amortissement structurel, on peut calculer un nombre de piétons équivalents en phase
par 𝑁𝑒𝑞 = 10.8√𝜉𝑁. Comme notre modèle est unidimensionnel, en déduire la force linéique
verticale 𝑞𝑣𝑙 (𝑡) et transversale 𝑞𝑡𝑙 (𝑡) exercées par 𝑁𝑒𝑞 piétons en phase, en fonction de P, α, β, fv, ξ,
h, d, l et L

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3 ANALYSE DYNAMIQUE

Dans cette dernière partie, on s'intéresse à la réponse de l'ouvrage dans les deux directions au
passage d'une foule de piétons qui marchent. On analysera ce problème à l'aide d'une décomposition
sur la base des modes propres du pont. Le but est ic i de vérifier que l'accélération ressentie par les
piétons n'excède pas un seuil.

En réalité, les piétons n'ont pas une fréquence de marche donnée. Ils vont s’adapter, dans une
certaine plage de fréquences, aux fréquences propres du pont.

Ainsi, on extrait dans chaque direction les modes propres et les fréquences propres de l'ouvrage.
Puis, si celles-ci sont comprises entre deux bornes, on va calculer l'accélération maximale du mode en
considérant la charge de foule à la résonance. On prendra donc fv et ft égales aux fréquences propres en
question du pont dans les directions correspondantes (verticale ou transversale).

On considère ici les piétons comme une force extérieure, leur masse ne sera pas prise en compte
dans le calcul des modes propres.

Bien entendu, il est vivement conseillé d'utiliser un logiciel de calcul formel et de garder des ex-
pressions littérales tant que possible.

VEUILLEZ REPONDRE AUX QUESTIONS SUIVANTES :

3.1 Direction verticale


Dans la direction verticale, si les fréquences propres sont comprises entre 1Hz et 2.6 Hz, les piétons
entreront en résonance. Il faudra donc calculer l'accélération maximale correspondante.
(a) Calculer les fréquences propres de flexion verticale du pont. En déduire la forme des modes propres
en précisant la norme utilisée. On se limitera aux modes dont la fréquence est comprise entre
1Hz et 2.6Hz.
(b) La littérature fournit une valeur très approchée de la première fréquence propre verticale grâce à
la formule 35𝐿−0.73 . Tester cette formule en justifiant votre choix de L.
(c) Rappeler l'équation fondamentale de la dynamique de la coordonnée généralisée soumise à une
excitation harmonique.
(d) Donner l'expression de l'accélération maximale du mode à la résonance en fonction de l'amplitude
de la force généralisée, de la masse généralisée et de l'amortissement.
(e) Que devient le terme constant de notre décomposition en série de Fourier ?

(f) Pour chaque mode propre dont la fréquence est comprise entre 1Hz et 2.6HZ, calculer la force
généralisée due à la force linéique verticale de la foule. Pour être le plus contraignant, on supposera
que le sens de la force est, en tout point, le même que celui du mode. Ainsi on appliquera soit vers
le haut, soit vers le bas en fonction de la forme du mode. Attention : on rappelle que cette force
linéique s'applique sur les 2 travées d'accès ainsi que les 2 tabliers de la travée principale.
(g) Calculer la masse généralisée correspondante.

(h) Pour chaque mode, calculer l'accélération maximale de la coordonnée généralisée à la résonance,
puis l'accélération maximale due au mode. Préciser à quel endroit du pont on la ressent.
(i) Est-il nécessaire de combiner les modes ? Si oui, préciser la méthode employée et calculer
l'accélération maximale ressentie.
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(j) Pour être en confort maximal, il ne faut pas dépasser une accélération verticale de 0.5m/s². Est-ce
le cas ?

3.2 Direction transversale


Dans la direction transversale, si les fréquences propres sont comprises entre 0.3Hz et 1.3 Hz, les
piétons entreront en résonance. Il faudra donc calculer l'accélération maximale correspondante.
(a) Calculer les fréquences propres de flexion transversale du pont. En déduire la forme des modes
propres. On se limitera aux modes dont la fréquence propre est comprise entre 0.3Hz et 1.3Hz.
(b) Pour chaque mode propre dont la fréquence est comprise entre 0.3Hz et 1.3HZ, calculer la force
généralisée de la force linéique transversale de la foule, puis l'accélération maximale de la
coordonnée généralisée du mode à la résonance.
(c) En déduire la valeur de l'accélération maximale due au mode. A quel endroit du pont la ressent-
on ?
(d) Pour être en confort maximal, il ne faut pas dépasser une accélération transversale de 0.1m/s².
Est-ce le cas ?

3.3 Solution envisagée


Dans le cas où on souhaite faire baisser les vibrations ressenties par les piétons car elles excèdent
les seuils donnés, on propose d'installer un (ou plusieurs) TMD (Tuned Mass Damper) à certains endroits
judicieusement choisis. Comme leur nom l’indique, chaque TMD est accordé sur une fréquence précise, très
proche de la fréquence propre du mode à amortir. Il y a donc autant de TMD que de fréquences critiques à
amortir.

D’un point de vue pratique, un TMD peut être composé de plaques d’acier reposant sur des ressorts, en
parallèle d’un système dissipatif comme un vérin.

Le schéma de principe sur un système à 1 ddl est donc le suivant : le TMD est un nouvel oscillateur (indice
d) couplé à l’oscillateur primaire (notez que ud représente le déplacement relatif entre la masse primaire et
la masse du TMD) :

(a) Comme nous travaillons en fait sur chaque mode indépendamment, que représentent ici k, c, m, p et
u sur le schéma précédent ? En déduire les positions optimales d’installation des TMD.
(b) En simplifiant et en admettant que la pulsation 𝑤𝑑 du TMD est accordée exactement sur la pulsation
propre de l’oscillateur primaire, quelle relation existe entre k, m, kd et md ?

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En considérant une charge p harmonique, d’amplitude 𝑝̂ et de pulsation calée à la résonance, on
démontre que l’amplitude û de la réponse en déplacement de la masse primaire s’exprime par :

𝑝̂ 1 𝑚𝑑 𝑐
𝑢
̂ = 𝑘𝑚
̅ √ 2 avec 𝑚
̅ = 𝑚
, 𝜉𝑑 = 2𝑤 𝑑𝑚
2𝜉 1 𝑑 𝑑
1+( ̅̅̅ + )
𝑚 2𝜉𝑑

L’amplitude maximale de la masse primaire dépend donc bien entendu des caractéristiques du TMD.
(c) Rappelez la formule approchée de l’amplitude maximale d’un oscillateur simple, sous charge
harmonique, sans TMD, à la résonance, en fonction de 𝑝̂, 𝑘, 𝜉.
(d) Dans le cas avec TMD, écrire la même formule qu’en c) mais en remplaçant seulement 𝜉 par un taux
équivalent 𝜉𝑒𝑞 . En déduire la formule donnant 𝜉𝑒𝑞 en fonction de 𝑚
̅ , 𝜉, 𝜉𝑑 .

On vous demande de calculer les caractéristiques (masse md, raideur kd et coefficient de viscosité cd)
de chaque TMD nécessaire à notre étude en suivant ces étapes de prédimensionnement pour chacun :

(e) Déterminer le gain 𝜂 nécessaire à atteindre (rapport entre l’accélération obtenue et l’accélération
seuil recherchée).
(f) Calculer l’amortissement total équivalent nécessaire : 𝜉𝑒𝑞 = 𝜂𝜉

(g) En utilisant la formule trouvée en (d), établir une relation entre 𝑚


̅ et 𝜉𝑑 en fonction de 𝜉𝑒𝑞 .
(h) Par économie, on serait tenté de prendre une masse et un amortisseur de TMD les plus faibles possibles,
respectant la relation précédente. Or, dans ce cas, le déplacement relatif 𝑢̂𝑑 augmenterait
considérablement. En pratique, on essaye de cacher les TMD dans des zones inaccessibles au public,
généralement sous le platelage de la passerelle. Il faut donc faire attention au battement du TMD, afin
que celui-ci n’entre pas en contact avec les parois de la structure. On se limitera donc à un déplacement
relatif d’amplitude maximal de 10cm en vertical et 5cm en transversal entre le TMD et la passerelle.
1
Sachant que 𝑢̂𝑑 = 𝑢̂, et qu’on souhaite une masse de TMD la plus faible possible, déterminer les
2𝜉𝑑
caractéristiques du TMD en question.

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4 Coupe transversale

Section transversale de la passerelle


5 Données numériques

l 30 m
L 200 m
ρ 7 850 kg/m3
µ 250 kg/m
E 210 GPa
ξ 0.4 %
d 0.8 piétons/m2
h 8m
P 700 N
α 40 %
β 5%

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