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PCSI 1 - Stanislas Devoir Maison N◦ 6 - 16/02/22 A.

MARTIN

MÉCANIQUE
Soignez la présentation et la rédaction, qui doit être complète et concise. Tout résultat doit être justifié, et
mis en valeur. Les résultats doivent d’abord être écrits sous forme littérale et doivent être homogènes. Les ré-
sultats numériques doivent avoir un nombre de chiffres significatifs vraisemblable. Les schémas doivent être clairs,
suffisamment grands et lisibles. Si vous n’arrivez pas à montrer un résultat, admettez-le clairement et poursuivez.

CALCULATRICES AUTORISÉES

I. Étude d’un traîneau à chiens sur la glace


Un traîneau à chiens, de masse totale m = 5, 0 × 102 kg (le pilote, ou musher, est compris dans cette
masse) et de centre de masse M , glisse sur la surface de la glace avec un coefficient de frottement solide
f = 5, 0 × 10−2 . Les chiens sont reliés au traîneau par des éléments de corde tendus, de masse négligeable
et inextensibles. On note F~ la force de traction exercée par les chiens, supposée de norme F constante,
et de direction colinéaire à l’ensemble des cordes. Une force de frottement fluide −β~v (β > 0) modélise
l’action de l’air sur l’ensemble de l’attelage. On note g = 9, 8 m.s−2 l’accélération de la pesanteur.

I.1. Trajectoire rectiligne


1. Dans un premier temps, le trajet est rectiligne horizontal. Déterminer la valeur minimale de F
permettant le démarrage du traîneau.
2. Le trajet est maintenant rectiligne en pente ascendante caractérisée par l’angle α avec l’horizontale.
Montrer alors que tout se passe comme dans le mouvement horizontal précédent, sous réserve de
remplacer le coefficient f par un coefficient f 0 , que l’on exprimera.
3. Dans la suite on revient au cas horizontal. Établir l’équation différentielle vérifiée par la norme de
la vitesse v. On introduira un temps caractéristique τ dont on donnera l’expression.
4. Résoudre cette équation et exprimer la loi v(t). Montrer que la vitesse tend vers une vitesse limite
v` dont on donnera l’expression en fonction des constantes du problème.
5. Cette vitesse limite est évaluée à v` = 3, 0 m.s−1 . Elle est atteinte à 5% près par le traîneau en une
durée t1 = 5, 0 s. En déduire la valeur de β, puis celle de la force F .

I.2. Mouvement circulaire uniforme

Le traîneau aborde une courbe à plat qu’on assimilera à


un cercle horizontal de centre O et de rayon R (cf. Fig. 1).
Les chiens (modélisés ici en un seul point C) doivent
donc tirer vers l’intérieur du cercle, la corde faisant un
angle ϕ avec la vitesse du centre d’inertie du traîneau. On
suppose le mouvement uniforme de vitesse v0 en norme.
6. Exprimer l’accélération en fonction des données
dans la base cylindrique. En déduire trois relations
scalaires par projection du théorème de la résul-
tante cinétique dans cette base, après avoir repré-
senté les forces extérieures subies par le traîneau.
7. En déduire les expressions de tan ϕ et de la norme
F de la traction, en fonction de la vitesse v0 et des
paramètres physiques du problème (f , g, β, m et
R).
Figure 1 – Trajectoire circulaire du traîneau.
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8. Le graphe ci-dessous représente les variations de F en fonction de v0 calculées en 7., pour différentes
valeurs du rayon de courbure.
a) Expliquer comment s’ordonnent les 4 courbes.
b) L’effet de la courbure de la trajectoire est-il perceptible pour un rayon de courbure de 30 m ?
Justifier.
c) On se place sur la courbe R = 10 m. À quelle vitesse v0 les chiens peuvent-ils entraîner le
traîneau s’ils engendrent une traction d’environ 1100 N ? Commenter.
Que vaut alors l’angle ϕ en degrés ?

Figure 2 – Force de traction en fonction de la vitesse v0 , pour différentes valeur de rayons de courbure :
R = 10 m, 20 m, 30 m et 40 m.

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II. Principe du magnétron


Un magnétron est un dispositif qui transforme l’énergie cinétique des électrons en énergie électroma-
gnétique, sous forme de micro-ondes. Il s’agit d’un tube à vide sans grille d’arrêt, où les électrons émis
par une cathode centrale cylindrique se dirigent vers une anode externe coaxiale, mais sont déviés par
un champ magnétique axial en une trajectoire en spirale. L’interaction entre le faisceau d’électrons et
l’anode produit l’onde électromagnétique, notamment grâce des cavités résonnantes creusées dans l’anode
(cf Figs.(3)-(4) 1 2 ). Le développement du magnétron a été crucial dans celui du radar et donc dans le dé-
roulement de la Seconde Guerre mondiale. Depuis, il s’est répandu dans d’autres domaines, notamment
l’électroménager avec le four à micro-ondes.

Figure 3 – Magnétron à quatre cavités de Hans E.


Hollmann de 1935. Figure 4 – Section transversale d’un magnétron à
cavités moderne.
On modélise le magnétron simplement comme deux électrodes cylindriques de rayons r = a et r = b > a
entre lesquelles règne un champ magnétique B ~ 0 = B0 ~uz et un champ électrique E~ = − K ~ur , où K > 0
r
et B0 > 0 sont des constantes. Des électrons, de masse m et de charge q = −e, sont émis à vitesse
négligeable au niveau de l’électrode centrale (r = a). Ce problème étudie la suite de leur mouvement. On
rappelle qu’en présence d’un champ électrique E, ~ une charge électrique q est soumise à la force électrique
~ ~
Fe = q E. En présence d’un champ magnétique B, ~ une charge électrique q de vitesse ~v est soumise à la
force magnétique F~m = q~v ∧ B.~

1. En utilisant le principe fondamental de la dynamique, montrer que le mouvement est plan, dans
un plan perpendiculaire à B.~ On utilisera par la suite les coordonnées polaires dans ce plan.
2. Le système est-il conservatif ? Si oui établir l’expression de son énergie potentielle Ep .
3. En déduire l’expression de son énergie mécanique totale Em en fonction des degrés de liberté r et
θ et de leur dérivée. Que vaut cette énergie d’après les conditions initiales ?
4. En appliquant le théorème du moment cinétique selon l’axe Oz, établir une seconde intégrale
première du mouvement. La loi des aires est-elle vérifiée ? Pourquoi ?
5. En déduire que l’électron peut être vu comme un système à un degré de liberté r évoluant dans
une énergie potentielle effective Epeff (r) dont on établira l’expression.
6. Représenter l’allure de Epeff (r) et en déduire des propriétés sur le mouvement.
7. Comment faut-il choisir B0 pour que tous les électrons reviennent sur l’électrode centrale sans être
entrés en contact avec l’électrode périphérique ?
8. Déterminer, dans le cas limite où la trajectoire d’un électron est tangente à cette électrode pé-
riphérique, sa vitesse angulaire ω au moment où il la frôle. On donne alors B0 = 0, 5 T, avec
e = 1, 6 × 10−19 C, m = 9, 1 × 10−31 kg, a = 1 cm et b − a = 1 mm. Déterminer la fréquence f = 2π
ω

du rayonnement électromagnétique qui en résulte.

1. Par Christian Wolff - Travail personnel (eigene Zeichnung), CC BY-SA 3.0,


https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17810642
2. Par Resonant_Cavity_Magnetron_Diagram.svg : Vanessa Ezekowitz derivative work : Pierre_cb - Reso-
nant_Cavity_Magnetron_Diagram.svg, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17775374

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