Qualité
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SOMMAIRE
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1 INTRODUCTION
L'on s'accorde aujourd'hui de plus en plus a souligner, dans le monde entier, que
la qualité est devenue sans doute l'élément le plus déterminant pour la réus s ite des
entr epris es et des nations . D 'une entrepris e à l' autre, l'expérience a démontré que
l'importance accordée aux programmes de qualité débouche sur la meilleure profitabilité
d'investissement a laquelle peuvent prétendre, de nos jours, entreprises et Etats dans le monde
des affaires.
La qualité est la recherche de l’excellence, elle est donc une mesure de cette
excellence, elle peut être relative et est définie en termes d’attributs que l’on ne peut
pas toujours définir et évaluer explicitement. De nos jours la qualité est une
notion définie en amont (besoins industriels) mais surtout en aval, elle
recherche la satisfaction du client. La qualité est définie par le marché et
par des attributs (relatif aux produits, aux composants, aux matériaux et aux
services.) Elle est doc, l’ensemble des caractéristiques d’une entité
(activité, processus, organisme) qui lui confèrent l’aptitude à satisfaire des
besoins exprimés ou implicites. C’est en fait le facteur le plus important
dans les décisions d’un client (final ou intermédiaire) de choisir entre
plusieurs produits ou services.
2 HISTORIQUE
La qualité n’est nullement un souci récent de l’humanité, en effet, avant 1920, ce concept
commençait déjà à prendre forme, avec JB CLOBERT qui a déclaré en 1664 :
« Si nos usines, par un travail soigné, assurent la
qualité de nos produits, il sera de l’intérêt des
étrangers de s’approvisionner chez nous et l’argent
a ffl u e r a d a n s l e r o y a u m e . »
De 1920 à 1980, dans les industries électriques et électroniques de l’école américaine, les
nouveaux concepts de la qualité ont vu le jour par les pères fondateur de cette discipline. Le
tableau suivant relate une approche diachronique de la qualité :
Pères
Epoque et société Novation
Fondateurs
- notion d’AQ
année 1920
Edwards Western Electric
- séparation qualité / fabrication
- fonction qualité rattachée à la direction
année 1920
Shewart Western Electric
- Etude statistique = maîtrise de la qualité
Juran Envoyé au Japon après 1945 -Rédaction du Quality Control Handbook (1957)
-Primauté de la mesure
Ishikawa maître japonais après guerre
-Diagramme des causes
- Zéro Défaut
Crosby année 1960-80 - bien faire du premier coup
- qualité = affaire de tous
II s'agit des besoins des utilisateurs (ou clients)qui peuvent être des particuliers, des
entreprises, des services publics ou prives, des services internes... etc.
L'aptitude, quant à elle, est encore plus floue à définir. Elle peut être caractérisée par
:
Les performances ;
Sureté de fonctionnement
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La sécurité d'emploi
Le respect de l'environnement
Bien que le consommateur soit roi, il ne sait pas toujours définir ce que le produit doit
remplir comme fonction, il peut avoir du mal à préciser ce qu'il attend.
Pour de nombreux produits, des normes pallient cette carence .et permettent de
définir la qualité minimale requise. On dira qu'un produit est de qualité s'il est en conformité
avec la norme correspondante.
Le respect des cahiers de charges : cela correspond bien a ce qui était écrit, la
publicité est non mensongère.
La qualité implicite, celle que l'on trouve dans tous les produits
disponibles au marche. C'est un minimum, car son absence peut
provoquer un phénomène de rejet chez le client.
La qualité proposée, dans « l'air du temps ». Son choix sera surtout dicté
par des critères économiques (offre promotionnelle). Line technologie
plus ou moins sophistiquée peut nuancer son choix.
La qualité innovante, celle que peut décider l'acheteur (ne pas avoir
le produit de monsieur tout le monde).
bureaucratie. II n'a jamais été dans les intentions de la norme ISO de créer une
telle situation. La plupart des éléments de la norme ISO 9001 se référent a des
documents qui doivent être mis en place, mais l'étendue et la complexité des
documents sont laissés au soin des professionnels qui créent ce système. Les
documents les plus importants qui doivent être élabores pour un système qualité
sont les documents qui traitent de situations ou il y avait une absence de
maitrise.
La démarche qualité propose toute une panoplie d'outils d'aide (méthode, analyse, statistique,
suivi et contrôle). Ces outils, créés et/ou diffusés par les principaux fondateurs de la
démarche qualité dans le cadre de leurs actions de conseil auprès des entreprises,
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ont vocation pédagogique. Il est utile de répartir les outils de la qualité en deux
catégories :
En effet, ``Un outil ou une méthode seule ne saurait résoudre tous les problèmes, cest
pourquoi, après avoir analysé la situation de l’entreprise, fixé des objectif, pris conscience
de sa culture, de ses traditions et de son organisation, nous sommes souvent amener à
chercher un « bouquet » de méthodes. Ainsi, le KAIZEN par exemple peut être amené à
pratiquer une analyse de la valeur, une analyse de processus, instaurer des cercles de
qualité et conduire des opérations de benchmarking’’.[ J.-P. Hubérac – Guide des
méthodes de la qualité]
Il est possible de vérifier la performance à partir d'une carte de contrôle. Variantes: suivi de
tableau de bord, contrôle statistique de processus (CSP): méthode de gestion de la qualité selon
laquelle on mesure, à l'aide de techniques statistiques, un processus pour déterminer s'il faut
lui apporter des changements ou le maintenir tel quel.
Sont principalement des outils de communication. Ils ont pour but de partager l’information,
d’améliorer la qualité du travail, de favoriser la compréhension des objectifs et la
reconnaissance mutuelle. Pour qu’ils fonctionnent, il faut 3 conditions :
Qu’il existe une vraie envie d’amélioration et donc un sens des responsabilités
Qu’il y ait un climat de confiance et donc une transparence dans la conduite des
actions, bref une lisibilité du management
Que puisse se manifester l’esprit critique, c’est à dire qu’il n’y ait pas de sentiment de
culpabilité
Cet outil, déjà utilisé dans les années 1930 aux États-Unis où il est toujours utilisé, est depuis
décliné sous diverses formes, des plus simples au plus complexes, par exemple:
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4.3.3 STRATIFICATION :
évidence les causes d'un problème et les regrouper dans des catégories distinctes (par. ex.
méthode, main-d'œuvre, matériel, machines, matières).
L’analyse cause liée à ces méthodes permet de déterminer de façon rigoureuse les
causes à l'origine d'un problème et par conséquent de déterminer une solution adaptée
et efficace
1.1.3 L'HISTOGRAMME.
4.4.2 LE QQOQCCP
Méthode très efficace pour cerner le plus complètement possible un problème, une cause,
une situation donnée. Elle est aussi très utile dans le travail de rédaction des procédures.
Son nom vient des questions auxquelles on doit répondre :
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Dans un premier temps, le groupe doit définir trois critères, qui lui permettront ensuite de
choisir la ou les solutions les plus appropriées (exemples : efficacité, coût, rapidité,
facilité de mise en œuvre, sécurité, confort, environnement, etc.).
Enfin, il évalue chaque solution en utilisant une "matrice de compatibilité". Cette méthode
consiste à évaluer la compatibilité des solutions avec les trois critères qui ont été définis,
et de reporter le résultat dans un tableau en utilisant les signes suivants:
Les solutions à retenir sont celles qui ont obtenu le plus de signes « + ». Un signe « - »
élimine la solution.
4.5.2 LA DÉMARCHE 8D OU 8 DO
de ne pas passer à côté de certaines étapes clés. La méthode est nommée « 8D, ou « 8 DO »
ou encore « 8 Disciplines» car elle comporte huit étapes. C'est une méthode curative
qui est orientée vers le travail en équipe pour résoudre les problèmes de manière structurée.
4.6.4 LE KANBAN,
Système d'alerte visant à éviter (yoke) les erreurs involontaires (poka) au niveau des
opérateurs (recours à des moyens simples comme la vue et l’ouïe pour empêcher les
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Cette méthode:
4.6.8 LE KAIZEN
Le mot kaizen ( 改 改 ) est la fusion des deux mots japonais kai et zen qui signifient
respectivement « changement » et « bon ». La traduction française courante est
« amélioration continue ». En fait, par extension, on veut signifier « analyser pour rendre
meilleur ».
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Démarche
Cette démarche japonaise repose sur des petites améliorations faites au quotidien,
constamment. C'est une démarche graduelle et douce, qui s'oppose au concept plus
occidental de réforme brutale du type « on jette le tout et on recommence à neuf » ou de
l'innovation, qui est souvent le résultat d'un processus de réingénierie. En revanche, le
Kaizen tend à inciter chaque travailleur à réfléchir sur son lieu de travail et à proposer
des améliorations. Donc contrairement à l'innovation, le Kaizen ne demande pas
beaucoup d'investissements financiers, mais une forte motivation de la part de tous les
employés.
la mise en place d'outils et concepts comme la roue de Deming (cycle PDCA), les
outils du TQM (gestion globale de la qualité), un système de suggestion efficace et le
travail en groupe.
Toute la philosophie du Kaizen réside dans cette phrase : « Fais le mieux, rends le
meilleur, améliore le même s’il n est pas cassé, parce que si nous ne le faisons pas,
nous ne pouvons pas concurrencer ceux qui le font. »
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Objectifs du Kaizen
Simplification des flux.
Amélioration de la qualité.
Amélioration des délais.
Amélioration de la productivité.
Amélioration de la gestion des fournisseurs
Développement de nouveaux produits
4.6.9 L’AUTODIAGNOSTIC
A pour objectif de détecter les points à améliorer en priorité dans un périmètre clairement
identifié. On admet implicitement qu’il n’est pas possible de tout faire à la fois. Il
comporte les opérations suivantes :
4.6.10 LE LEAN
Concepts de base
La démarche lean est plus riche qu'une simple méthode de production, et forme un
système cohérent de concepts complexes, articulés à une pratique originale et à des
moyens de formalisation et d'appropriation spécifiques.
On peut distinguer quatre niveaux d’analyse du système de pensée lean: une redéfinition
de la valeur produite par une entreprise, une entreprise, le développement d’un schéma
productif caractéristique, le développement d'attitudes managériales originales et la
formulation d’une stratégie à long terme.
La valeur :
Le schéma de production :
L’attitude managériale :
Sur ces bases, l'école de gestion lean est en constante évolution. Après avoir, ces
dernières années, dépassé son cadre initial ± l'organisation de la production, elle est
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aujourd'hui perçue comme une méthode pertinente pour combattre tous les types
d’inefficacité: l'intérêt pour le Lean s'étend rapidement aux services administratifs (Lean
Office), au développement de produit (Lean Development) et même au développement
informatique (méthodes agiles).
Il fait partie des 7 outils de la qualité diffusés par les Japonais. À l'origine, dénommé
"diagramme des affinités" (Affinity Diagram), il est fréquemment identifié par les
initiales de son concepteur Kawakita Jiro. Très fréquemment utilisé dans l'animation
des groupes de travail, ce diagramme sert à regrouper des idées, des opinions se
rattachant à des problématiques diverses et à créer des liens entre elles afin de les
rapprocher par catégories.
L'outil peut être simplement constitué d'un tableau distinguant les deux catégories, en
vis-à-vis par thème. L'origine de cette méthode est attribuée à Kurt Lewin.
L'analyse de la valeur (AV) est une méthode née aux États-Unis juste à la fin de la
Seconde Guerre mondiale grâce aux efforts de M. Lawrence Delos Miles, ingénieur à la
General Electric qui devait résoudre un problème de pénurie de matériaux nobles.
Miles découvre alors que dans un produit ce qui compte c'est la fonction qu'il exerce
quelle que soit la solution utilisée pour satisfaire cette fonction. À partir de ce constat il
cherche des solutions créatives permettant de réaliser des économies et pour ce faire il
cherche des solutions de produit qui répondent uniquement au besoin pour lequel le
produit existe. Elle a été beaucoup améliorée au Japon avant d'être importée dans les
années 1960 en Europe via les filiales des entreprises américaines. C'est une méthode
rationnelle d'optimisation d'un produit (ou d'un procédé ou d'un processus).
Elle peut donc être utilisée soit pour améliorer un produit ou un service déjà existant,
soit être mise en œuvre directement au moment de sa conception. Le but de cette
méthode est de concevoir un "produit" parfaitement adapté aux besoins de son
utilisateur et ce, au coût le plus faible. Elle améliore donc la qualité d'un "produit" sans
en augmenter le coût ou diminue le coût du produit sans réduire le niveau des services
attendus.
Cette démarche : - s'intéresse au produit - repose sur des concepts - s'appuie sur des
coûts - s'articule sur des fonctions - utilise des outils normalisés - impose des
conditions de mise en œuvre
Elle garantit aux clients et autres parties intéressées que le système de management de la
qualité mis en œuvre dans l’entreprise est conforme aux exigences du référentiel de
la norme ISO 9001. La vérification de cette conformité est assurée à travers un audit mené
par un organisme indépendant (ex: AFAQ, BUREAU VERITAS, TÜV, ...) accrédité par le
COFRAC (Comité Français d’Accréditation). La certification doit être perçue comme la
preuve que l’entreprise s’est lancée dans une démarche d’amélioration continue afin de mieux
satisfaire ses clients et autres parties intéressées, la norme constituant l’outil d’aide pour
structurer et mettre en place la démarche.
Ce ne sont que des outils qui ne fonctionneront correctement que dans une atmosphère
favorable, ils sont intégrés dans le SMQ. Leur objectif est de faire remonter de façon
formelle les constats, requêtes et propositions d’amélioration de tout le personnel afin :
D’améliorer l existant
De favoriser l’innovation
De ’impliquer
De le motiver
...
Il n’existe pas de système de suggestion type, Il doit être adapté à chaque cas en fonction de
l’activité, de l’environnement, des objectifs recherchés,....et avoir les caractéristiques
suivantes:
La qualité totale (Total Quality Management, TQM en anglais) est une démarche de
gestion de la qualité dont l'objectif est l'obtention d'une très large mobilisation et
implication de toute l'entreprise pour parvenir à une qualité parfaite en réduisant au
maximum les gaspillages et en améliorant en permanence les éléments de sorties (outputs).
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5.4 LE BENCHMARKING
Son succès repose sur la faculté à décloisonner le entreprise pour un projet précis, c’est à
dire faire travailler ensemble, temporairement, des personnes complémentaires appartenant
à des services différents. Cette organisation entraîne un certain nombre de conséquences
comme :
La réaffectation du pouvoir. C’est le chef de projet qui dirige l’ensemble de ses
collaborateurs et non plus leur chef respectifs
Le travail en simultané et non plus en séquentiel
Un changement dans les habitudes de travail
Le projet de gestion des connaissances est articulé autour de 5 phases, souvent connues sous
le terme de « cercle vertueux de la gestion des connaissances » :
Rendements important,
Coûts décroissants,
Budget minimum et réduction des coûts de personnel.
Les changements liés au REENGINEERING prennent du temps pour deux raisons :
d'une part la quantité d'informations à analyser est vaste,
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d'autre part une période de transition, conduite par et dans une politique
d'amélioration permanente, est nécessaire.
Les changements liés au REENGINEERING impliqueront :
le partage de l'information,
de nouvelles directives managériales.
Les changements liés au REENGINEERING tendront vers :
l'élimination du travail inutile,
la rupture des barrières d’organisation
la réduction maximale de la dépendance de l’entreprise vis à vis des spécialistes de
fonctions spécifiques
Même si le REENGINEERING n'insiste pas sur les réductions de personnel un certain
nombre de salariés souffriront de la réorganisation structurelle qu'il générera.
Il est donc impératif qu'une stratégie politique et un plan de communication soient développés
avant la mise en place d'un politique de REENGINEERING.
6 CONCLUSION :
L’ouverture au libre échange a accru la concurrence et l’exigence des clients. Aussi, la qualité
est devenue un aspect fondamental dans la stratégie des entreprises. La certification permet de
mettre en place une démarche qualité ainsi que le concept de qualité totale. Différents
modèles de management ont été mis en place pour favoriser l’application de la qualité au sein
des entreprises. De plus de nombreux outils permettent de l’évaluer et de l’appliquer. Les
cercles de qualité sont un outil prédominant pour mettre en place la qualité. Une autre variable
apparaît aujourd’hui fondamentale pour être compétitive : l’innovation.