Ifrs
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Ifrs
2 SECTION 1
SECTION 2
Champ d'application de l'IS
Détermination de la base imposable
Chapitre SECTION 3 Liquidation de l'impôt
SECTION 4 Déclarations
SECTION 5 Paiement de l'impôt
SECTION 6 Obligations des contribuables
A noter
Le Code Général des Impôts (C.G.I.) est constitué de 3 livres :
✓ Le livre premier : regroupe les règles d’assiette, de recouvrement et les sanctions en matière d’IS, d’IR, de
TVA et des droits d'enregistrement ;
✓ Le livre deux : se rapporte aux procédures fiscales et regroupe les règles de contrôle et de contentieux des
impôts précités ;
✓ Le livre trois : regroupe les autres droits et taxes : les droits de timbre, la taxe spéciale annuelle sur les
véhicules automobiles, la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et revenus, la contribution sociale
de solidarité sur les livraisons à soi-même de construction d'habitation personnelle, … (quelques autres taxes
spéciales)
L’impôt sur les sociétés (IS) est régi par des articles faisant partie du livre premier : Règles d'assiette et de
recouvrement ainsi que par les dispositions du livre deux : Procédures fiscales.
En matière d'assiette :
En matière de recouvrement :
Les ARTICLES 166 à 169 sont communs avec les autres impôts ;
Les ARTICLES 170 à 172 et 180 sont spécifiques à l'IS.
Concernant les sanctions, on trouve séparément les sanctions en matière d'assiette et les sanctions en matière
de recouvrement :
En matière de procédures fiscales (Livre 2), les dispositions sont communes aux quatre impôts avec quelques
particularités.
Selon l'ART 1 du CGI, "l'IS s’applique sur l’ensemble des produits, bénéfices et revenus prévus aux
articles 4 et 8, des sociétés et autres personnes morales visées à l’ART 2".
Selon cet article, pour délimiter et comprendre la portée du champ d'application, il faut traiter à la fois les
personnes assujetties et les revenus imposables.
Parmi ces "SOCIETES", certaines sont assujetties à l'IS obligatoirement, d'autres sont assujetties à l'IS par option
alors qu'une 3ème catégorie de sociétés sont exclues du champ d'application de l'IS.
4. Les établissements publics qui se livrent à une exploitation ou à des opérations à caractère lucratif ;
5. Les autres personnes morales qui se livrent à une exploitation ou à des opérations à caractère lucratif
; (coopératives et leurs unions, collectivités locales, organismes étrangers, …)
7. Les fonds créés par voie législative ou par convention ne jouissant pas de la personnalité morale et dont la gestion est confiée à des organismes
de droit public ou privé, lorsque ces fonds ne sont pas expressément exonérés par une disposition d’ordre législatif. L’impos ition est établie au nom
de leur organisme gestionnaire.
Ces organismes gestionnaires doivent tenir une comptabilité séparée pour chacun des fonds qu’ils gèrent faisant ressortir ses dépenses et ses
recettes. Aucune compensation ne peut être faite entre le résultat de ces fonds et celui de l’organisme gestionnaire.
8. Les centres de coordination d’une société non résidente ou d’un groupe international dont le siège est
situé à l’étranger.
Par centre de coordination, il faut entendre toute filiale ou établissement d’une société ou d’un groupe international dont le siège est situé à
l’étranger et qui exerce, au seul profit de cette société ou de ce groupe, des fonctions de direction, de gestion, de coordination ou de contrôle.
Tableau récapitulatif
Sociétés exclues
Sociétés obligatoirement imposables Peuvent opter Ne peuvent pas opter
pour l'IS pour l'IS
1- La SA ; 1- La SNC (associés 1- La société de fait si tous
2- La SCA ; personnes les associés sont des
3- La SARL ; physiques) ; personnes physiques
4- La SNC (comprenant associés personnes morales) ; 2- La SCS (associés (soumises à l'IR);
5- La SCS (comprenant associés personnes morales) ; personnes 2- Les sociétés immobilières
6- La société de fait (comprenant associés personnes physiques) ; transparentes respectant les
morales) ; 3- La société en conditions (soit soumis à l'IS
7- Les établissements publics (à but lucratif) ; participation. soit exclues de l'IS et de
8- Les autres personnes morales (à but lucratif) ; NB : Si elles n'optent l'IR);
9- Les associations et les organismes légalement pas pour l'IS, elles 3- Les GIE (exclus de l'IS et
assimilés ; sont soumises à l'IR. de l'IR).
10- Les fonds ;
11- Les centres de coordination des sociétés non
résidentes.
2. Les Produits De Placements A Revenu Fixe visés à l’ART 14, versés, mis à la disposition ou inscrits en compte des
personnes physiques ou morales bénéficiaires, qu’elles soient imposables, exonérées ou exclues du champ d’application de l’impôt et ayant au Maroc
leur siège social, leur domicile fiscal ou un établissement auquel se rattachent les produits servis ;
3. Les Produits Bruts visés à l’ART 15, versés, mis à la disposition ou inscrits en compte des Personnes Physiques Ou
Morales Non Résidentes.
▪ L’inscription en compte visée au paragraphe précédent s’entend de l’inscription en comptes courants d’associés, comptes
courants bancaires des bénéficiaires ou comptes courants convenus par écrit entre les parties.
▪ La retenue à la source est prélevée telle que prévue aux articles 158, 159 et 160.
1°- Les Produits des actions, parts sociales et revenus assimilés (ART 13)
Les Produits Des Actions, Parts Sociales Et Revenus Assimilés soumis à la retenue à la source sont ceux versés,
mis à la disposition ou inscrits en compte des personnes physiques ou morales au titre :
a/ Des produits provenant de la distribution de bénéfices par les sociétés soumises à l’IS, tels que :
i. Les dividendes, intérêts du capital et autres produits de participations similaires ;
ii. Les sommes distribuées provenant du prélèvement sur les bénéfices pour l’amortissement du capital ou le
rachat d’actions ou de parts sociales des sociétés ;
iii. Le boni de liquidation augmenté des réserves constituées depuis moins de 10 ans, même si elles ont été
capitalisées, et diminué de la fraction amortie du capital, à condition que l’amortissement ait déjà donné lieu au prélèvemen t de la retenue
à la source ;
iv. Les réserves mises en distribution ;
b/ Des dividendes et autres produits de participations similaires distribués par les sociétés installées dans les zones
franches d’exportation et provenant d’activités exercées dans lesdites zones, lorsqu’ils sont versés à des résidents .
Lorsque ces sociétés distribuent des dividendes et autres produits d’actions provenant à la fois d’activités exercées dans les zones franches
d’exportation et d’autres activités exercées en dehors desdites zones , la retenue à la source s’applique, aux sommes distribuées à des non
résidents au titre des bénéfices correspondants aux activités exercées en dehors des zones précitées ;
c/ Des revenus et autres rémunérations alloués aux membres non résidents du conseil d’administration
ou du conseil de surveillance des sociétés passibles de l’IS ;
d/ Des bénéfices distribués des établissements de sociétés non résidentes ;
g/ Des distributions, considérées occultes du point de vue fiscal, résultant des redressements des bases d’imposition des
sociétés passibles de l’IS ;
h/ Des bénéfices distribués par les sociétés soumises, sur option, à l’IS.
a/ Des obligations, bons de caisse et autres titres d’emprunts émis par toute personne morale ou physique, tels
que les créances hypothécaires, privilégiées et chirographaires, les cautionnements en numéraire, les bons
du Trésor, les titres d'OPCVM, les titres FPCT, les titres d'OPCR et les TCN ;
b/ Des dépôts à terme ou à vue auprès des établissements de crédit et organismes assimilés ou tout autre
organisme ;
c/ Des prêts et avances consentis par des personnes physiques ou morales autres que les organismes cités
au b/ ci-dessus, à toute autre personne passible de l’IS ou de l’IR selon le RNR ;
d/ Des prêts consentis par l’intermédiaire des établissements de crédit et organismes assimilés , par des
sociétés et autres personnes physiques ou morales à d’autres personnes ;
e/ Des opérations de pension, telles que prévues par la loi n° 24-01 et des opérations de prêt de titres
précitées.
3°- Les Produits Bruts Perçus par les Personnes Physiques ou Morales Non
résidentes (ART 15)
Les Produits Bruts soumis à la retenue à la source, sont ceux versés, mis à la disposition ou inscrits en compte des personnes
physiques ou morales non résidentes au titre :
a/ De redevances pour l’usage ou le droit à usage de droits d’auteur sur des œuvres littéraires, artistiques ou
scientifiques y compris les films cinématographiques et de télévision ;
b/ De redevances pour la concession de licence d’exploitation de brevets, dessins et modèles, plans, formules et procédés
secrets, de marques de fabrique ou de commerce ;
c/ De rémunérations pour la fourniture d’informations scientifiques, techniques ou autres et pour des travaux d’études
effectués au Maroc ou à l’étranger ;
f/ De droits de location et des rémunérations analogues versées pour l’usage ou le droit à usage d’équipements de toute
nature ;
g/ D’intérêts de prêts et autres placements à revenu fixe à l’exclusion de ceux énumérés à l’ART 6- I- C- 3° et à l’ART 45 ;
h/ De rémunérations pour le transport routier de personnes ou de marchandises effectué du Maroc vers l’étranger, pour la
partie du prix correspondant au trajet parcouru au Maroc ;
i/ De commissions et d’honoraires ;
j/ De rémunérations des prestations de toute nature utilisées au Maroc ou fournies par des personnes non
résidentes.
Société n'ayant pas de siège au Imposée sur l'ensemble des Peut ne pas être imposée
Maroc produits, bénéfices et revenus sur des produits, bénéfices et
réalisés au Maroc. (2) revenus réalisés au Maroc si la
convention le prévoit.
(Société non résidente)
(et bien sûr non imposée sur les (et bien sûr non imposée sur les
revenus de son pays d'origine) revenus de son pays d'origine)
(1) Une société marocaine n'est pas imposée sur les revenus réalisés à l'étranger et issus d'opérations réalisées dans le cadre :
D'un établissement stable ou centre de coordination (assimilé à une filiale ou succursale) ;
D'un représentant permanent ;
Ou d'un cycle commercial complet.
Dans le cas contraire, le revenu sera considéré comme issu d'une exportation de bien ou service et sera traité en prenant en considération
les dispositions fiscales y afférentes.
l’imposition temporaire au
temporaires
Nous allons garder les numéros des exonérations tels qu'ils figurent dans l'ART 6. I-A.
Sont totalement exonérés de l’IS :
Nous allons garder les numéros des exonérations tels qu'ils figurent dans l'ART 6. I-A.
Sont exonérées de façon permanente les "sociétés" ci après sous réserve de respect des conditions
correspondantes :
1°- Les associations et les organismes légalement assimilés à but non lucratif.
Ils sont exonérés pour les seules opérations conformes à l’objet défini dans leurs statuts ;
Cette exonération ne s’applique pas en ce qui concerne les établissements de ventes ou de services appartenant à ces associations et organismes.
9°- Les coopératives et leurs unions légalement constituées dont les statuts, le fonctionnement et les opérations sont reconnus
conformes à la législation et à la réglementation en vigueur régissant la catégorie à laquelle elles appartiennent.
Leur exonération est subordonnée aux conditions ci-après :
Si leurs activités se limitent à la collecte de matières premières auprès des adhérents et à leur commercialisation ;
Ou si leur chiffre d’affaires annuel est inférieur à 10.000.000 dhs HTVA, si elles exercent une activité de transformation de matières premières
collectées auprès de leurs adhérents ou d’intrants à l’aide d’équipements, matériel et autres moyens de production similaires à ceux utilisés par les
entreprises industrielles soumises à l’impôt sur les sociétés et de commercialisation des produits qu’elles ont transformés.
De même que pour les exonérations permanentes, les exonérations qui suivent peuvent aussi être distingués
en exonérations sans conditions et exonérations soumises à conditions. Ces dernières seront expliquées au fur et à
mesure de leur apparition.
1°- Les entreprises exportatrices de produits ou de services qui réalisent dans l’année un chiffre d’affaires à l’exportation :
Sont totalement exonérées pendant une période de 5 ans consécutifs qui court à compter de l’exercice au cours duquel la
première opération d’exportation a été réalisée ;
En principe, une année à l'intérieur de ces 5 années, dans laquelle aucune opération d'exportation n'a été réalisée, doit être
comptée dans les 5 années d'exonération.
2°- Les entreprises qui vendent à d’autres entreprises installées dans les plates-formes d’exportation des
produits finis destinés à l’export, et seulement au titre de leur chiffre d’affaires réalisé avec lesdites plates-formes :
Sont totalement exonérées pendant 5 ans consécutifs qui court à compter de l’exercice où la première opération de vente de
produits finis a été réalisée ;
Puis imposées au taux de 17,5% au delà de cette période.
NB : Cette exonération n'est pas accordée aux entreprises exerçant dans le secteur minier.
Elle est soumise aux conditions suivantes :
Justifier de l’exportation desdits produits sur la base d’une attestation délivrée par l’administration des douanes et impôts indirects ;
Les opérations d’achat et d’export doivent être réalisées par les entreprises installées dans lesdites plates-formes sous le contrôle de
l’administration des douanes et impôts indirects, conformément à la législation en vigueur ;
Ces entreprises doivent tenir une comptabilité permettant d’identifier, par fournisseur, les opérations d’achat et d’exportation de produits finis et
produire, en même temps un état récapitulatif des opérations d’achat et d’exportation de produits finis selon un imprimé-modèle établi par
l’administration.
3°- Les entreprises hôtelières, au titre de leurs établissements hôteliers , et les sociétés de gestion des résidences
immobilières de promotion touristique :
Sont totalement exonérées pendant 5 ans consécutifs qui court à compter de l’exercice au cours duquel la première opération
d’hébergement a été réalisée en devises ;
Puis imposées au taux de 17,5% au delà de cette période.
NB : Cette exonération ne concerne que la partie de la base imposable correspondant à leur chiffre d’affaires réalisé en
devises dûment rapatriées directement par elles ou pour leur compte par l’intermédiaire d’agences de voyages.
Elle est subordonnée à la condition suivante :
Elles doivent produire en même temps que la déclaration du résultat fiscal un état faisant ressortir :
- L’ensemble des produits correspondants à la base imposable ;
- Le chiffre d’affaires réalisé en devises par chaque établissement hôtelier, ainsi que la partie de ce chiffre d’affaires exonéré totalement
ou partiellement de l’impôt.
h/ Les dividendes et autres produits de participations similaires versés, mis à la disposition ou inscrits en compte des non-
résidents, provenant d’activités exercées par les sociétés installées dans les zones franches d’exportation
;
i/ Les bénéfices et dividendes distribués par les titulaires d’une concession d’exploitation des gisements
d’hydrocarbures ;
j/ Les produits des actions appartenant à la Banque Européenne d’Investissements, suite aux financements accordés
par celle-ci au bénéfice d’investisseurs marocains et européens dans le cadre de programmes approuvés par le gouvernement.
2°- Les entreprises ayant leur domicile fiscal ou leur siège social dans la province de Tanger et exerçant une activité
principale dans le ressort de ladite province, sont imposées, au titre de cette activité, au taux de 17,5%.
Cette exonération est accordée aux entreprises au titre des opérations de travaux réalisées et de vente de biens et
services effectuées exclusivement dans les préfectures et provinces concernées.
2°- L’Agence spéciale Tanger-Méditerranée, ainsi que les sociétés intervenant dans la réalisation, l’aménagement,
l’exploitation et l’entretien du projet de la zone spéciale de développement Tanger-Méditerranée et qui s’installent
dans les zones franches d’exportation bénéficient des avantages accordés aux entreprises installées dans les zones
franches d’exportation.
b/ Les entreprises artisanales dont la production est le résultat d’un travail essentiellement manuel ;
c/ Les établissements privés d’enseignement ou de formation professionnelle ;
d/ Les sociétés sportives régulièrement constituées.
2°- Les promoteurs immobiliers qui réalisent des opérations de construction de cités, résidences et campus
universitaires sont imposés au taux de 17,5% pour une période 5 ans, à compter de la date d’obtention du permis d’habiter , au titre
des revenus provenant de la location de cités, résidences et campus universitaires.
Cette exonération est soumise à un ensemble de conditions :
Les promoteurs en question doivent être des personnes morales ;
Ils doivent construire les cités, résidences et campus pendant une période maximale de 3 ans courant à compter de la date de l’autorisation de
construire ;
Les constructions doivent être réalisées en conformité avec leur destination ;
Les cités, résidences et campus doivent être constitués d’au moins 50 chambres ;
Leur capacité d’hébergement doit être au maximum 2 lits par chambre ;
L'opération doit être réalisée dans le cadre d’une convention conclue avec l’Etat assortie d’un cahier des charges ;
Les promoteurs en question doivent tenir une comptabilité séparée pour chaque opération de construction et joindre à la déclaration du chiffre
d'affaires et du résultat fiscal et à la déclaration de cessation, cession, fusion, scission ou transformation de l’entreprise :
- Un exemplaire de la convention et du cahier des charges en ce qui concerne la première année ;
- Et un état du nombre de chambres réalisées dans le cadre de chaque opération de construction ainsi que le montant du chiffre d’affaires
y afférent.
3°- Les banques offshores, pendant les 15 premières années suivant la date d'obtention de l'agrément, ont le choix
entre :
Etre imposées au taux spécifique de 10% ;
Etre imposées forfaitairement à un impôt équivalent à la contre-valeur en dirhams de 25.000 dollars US par
an sur option libératoire de tous autres impôts et taxes frappant les bénéfices ou les revenus.
Après expiration du délai de 15 ans, les banques offshores sont soumises à l’IS dans les conditions de droit commun.
4°- Les sociétés holding offshore, pendant les 15 premières années suivant la date de leur installation, sont soumises
à un impôt forfaitaire équivalent à la contre-valeur en dirhams de 500 dollars US par an libératoire de tous autres impôts
et taxes frappant les bénéfices ou les revenus.
Après expiration du délai de 15 ans, les sociétés holding offshore sont soumises à l’IS dans les conditions de droit commun.
Pour bénéficier de cette exonération, les sociétés holding offshore doivent :
Avoir pour objet exclusif la gestion de portefeuille de titres des entreprises non résidentes et la prise de participation dans ces entreprises ;
Avoir un capital libellé en monnaies étrangères ;
Effectuer leurs opérations au profit des banques offshore ou des personnes physiques ou morales non résidentes en monnaies étrangères
convertibles.
5°- Les exploitations agricoles imposables le sont au taux de 17,5% pendant les 5 premiers exercices consécutifs, à
compter du premier exercice d’imposition.
Le RAI est ensuite corrigé, par des travaux extracomptables , en appliquant la législation et la réglementation
fiscale en vigueur, c'est-à-dire en appliquant les dispositions des ARTs 8-11 du CGI.
Les charges doivent être engagées ou supportées pour les besoins de l'activité imposable.
Les stocks sont évalués au coût de revient ou au cours du jour si ce dernier est inférieur au coût de revient.
Les travaux encours sont évalués au coût de revient.
Une méthode pratique pour calculer le ré sulta t net fiscal à partir du résultat comptable avan t
impôt.
RAI = Produits – Charges
On a :
Produits = Produits imposables + Produits non imposables
C harges = Charges déductibles – Charges non déductibles
➔ RAI = Produits imposables + Produits non imposables – Charges déductibles – Charges non
déductibles
Sachant que : Résultat Brut Fiscal (RBF) = (Produits imposables - Charges déductibles)
RAI = (Produits imposables - Charges déductibles) + Produits non imposables – Charges non déductibles
➔ RAI = RBF + Produits non imposables – Charges non déductibles
RBF = RAI – Produits non imposables + Charges non déductibles
Les produits non imposables sont appelés réintégrations fiscales
Les charges non déductibles sont appelées déductions fiscales.
Donc :
E xemple
Dans le CPC, de l'exercice 20N, d'une société, on a rencontré les éléments de produits et charges ci-
dessous :
Montants des produits et Leur sort fiscal
RNF20N-1 = - 3.455 charges
Produits : 144.624 dhs
13.750 Imposable
27.500 Non Imposable
17.890 Imposable
9.919 Imposable
11.365 Imposable
24.200 Non Imposable
10.000 Imposable
Charges : 137.336 dhs
15.750 Déductible
22.300 Non Déductible
900 Déductible
1.950 Non Déductible
33.210 Déductible
17.600 Déductible
2.369 Non Déductible
21.302 Non Déductible
14.000 Déductible
7.955 Déductible
RAI = 7.288 dhs
Calculez, de deux façons différentes, le RBF et dégagez le RNF.
▪ RBF = PI – CHD = (43.750 + 17.890 + 9.919 + 11.365 + 10.000) – (15.750 + 900 + 33.210 + 17.600 +
14.000 + 7.955) = 3.509
▪ RBF = 7.288 + (22.300 + 1.950 + 2.369 + 21.302) – (27.500 + 24.200) = 3.509
▪ RNF = 3.509 – 3.455 = 54
2°- Quelques cas particuliers
Le résultat fiscal des SNC, des SCS et des sociétés en participation qui ont opté pour l’imposition à l’IS, est
déterminé de la même manière que les autres sociétés ;
Le résultat fiscal des sociétés immobilières transparentes, lorsqu’elles cessent de remplir les conditions leur permettant
d'être exclues de l'IS, est déterminé de la même manière que les autres sociétés ;
Dans le cas où des locaux appartenant à la société sont occupés, à titre gratuit, par des membres de celle-ci ou par des tiers, les
produits correspondant à cet avantage sont évalués d’après la valeur locative normale et actuelle des locaux concernés.
La base imposable des centres de coordination des "sociétés non résidentes" est égale à 10% du montant
de leurs dépenses de fonctionnement. A cette base s’ajoute, le cas échéant, le résultat des opérations non
courantes ;
Le résultat fiscal de chaque exercice comptable des personnes morales membres d’un GIE, est déterminé de la
même manière que les autres sociétés et comprend, le cas échéant, leur part dans les bénéfices réalisés ou
dans les pertes subies par ledit groupement.
La base imposable des sièges régionaux ou internationaux ayant le statut "Casablanca Finance City" et
des bureaux de représentation des sociétés non résidentes ayant ce statut est égale :
✓ En cas de bénéfice, au montant le plus élevé résultant de la comparaison du résultat fiscal avec le
montant de 5% des charges de fonctionnement ;
✓ En cas de déficit, au montant de 5% des charges de fonctionnement.
B°- Analyse des produits imposables pour dégager les produits non imposables
Selon l'ART 9 du CGI, les produits imposables s'entendent de tous les produits inscrits en comptabilité à
l'exception de ceux exonérés selon une disposition de la loi. Il s'agit des :
Produits d'exploitation ;
Produits financiers ;
Produits non courants.
L'analyse de ces produits permet de formuler les remarques suivantes :
Les ventes à crédit sont considérées comme des créances acquises et sont donc comprises dans les produits
imposables et le résultat ;
Les subventions et dons reçus de l’Etat, des collectivités locales ou des tiers sont rapportés à l’exercice au
cours duquel ils ont été perçus. Toutefois, s’il s’agit de subventions d’investissement, la société peut les répartir
sur la durée d’amortissement des biens financés par ladite subvention.
Les écarts de conversion-passif, relatifs aux augmentations des créances et aux diminutions des dettes libellées
en monnaies étrangères, sont évalués à la clôture de chaque exercice selon le dernier cours de change. Les
écarts constatés suite à cette évaluation sont imposables au titre de l’exercice de leur constatation
L'examen des produits permet de constater que les produits non imposables sont ceux expressément exonérés par une
disposition de la loi. Ce sont des produits légalement comptabilisés mais qui ne sont pas imposables au point de
vue fiscal.
Il s'agit principalement des :
Dividendes et autres produits de participation similaires versés, mis à la disposition ou inscrits en compte par des sociétés
soumises ou exonérées de l’IS à des sociétés ayant leur siège social au Maroc et soumises audit impôt (ces
produits déjà exonérés de la retenue à la source, sont compris dans les produits financiers mais subissent un
abattement de 100% au niveau du résultat fiscal) ;
Pour bénéficier de cette déduction, la société bénéficiaire doit fournir à la société distributrice ou à l’établissement bancaire délégué
une attestation de propriété des titres comportant le numéro de son identification à l’IS.
Dividendes et autres produits de participation similaires de source étrangère (sont aussi compris dans les
produits financiers et subissent un abattement de 100%) ;
Les PC d’immobilisations relatifs aux opérations de pension (loi n° 24-01) ;
Les PC d'immobilisations relatifs aux opérations de prêt de titres portant sur les titres suivants :
- Les valeurs mobilières inscrites à la cote de la Bourse des valeurs ;
- Les TCN (loi n° 35-94) ;
- Les valeurs émises par le Trésor ;
Les PC d'immobilisations relatifs aux opérations de cession d’actifs immobilisés réalisées entre l’établissement
initiateur et les FPCT dans le cadre d’une opération de titrisation (loi n ° 33-06).
Un produit non imposable constitue une déduction fiscale, c'est-à-dire, il est déduit (retranché) du
résultat comptable pour obtenir le résultat fiscal.
C°- Analyse des charges déductibles pour dégager les charges non déductibles
En comptabilité, l'application de la loi comptable et des dispositions du CGNC fait que toutes les charges
supportées par la société, au cours d'un exercice comptable donné, sont inscrites dans les comptes correspondants
de la classe 6.
Mais de point de vue fiscal, un traitement particulier leur est réservé.
L'examen extracomptable (ou examen fiscal) des charges inscrites en comptabilité, permet de dégager 4 catégories de
charges :
Les charges déductibles sans aucune condition ni limitation : lors de l'examen extracomptable de ces charges, on
les garde telles qu'elles sont ;
Les charges déductibles sous condition (s) : lors de l'examen extracomptable de ces charges, on peut avoir deux
situations :
La condition est respectée : la charge est donc déductible et on la garde telle qu'elle est ;
La condition n'est pas respectée : la charge est non déductible et constitue donc une réintégration
fiscale ;
Les charges déductibles en partie seulement (existence d'une limite) : lors de l'examen extracomptable, la partie
qui dépasse la limite est non déductible est constitue donc une réintégration fiscale ;
Les charges non déductibles en totalité : elles constituent donc des réintégrations fiscales.
1 ère condition
La charge doit se rapporter directement à la gestion et être supportée pour l'intérêt de la société. Ainsi, toutes
les charges non liées à l’intérêt de la société ou à son exploitation (par exemple engagées pour l’intérêt des associés ou
des membres de leurs familles), sont des charges non déductibles.
2ème condition
La charge doit être constatée en comptabilité.
3ème condition
La charge doit avoir une incidence (négative) sur le patrimoine de la société (donne lieu à un appauvrissement).
Les acquisitions des immobilisations par exemple ne sont pas des charges car elles n'ont aucune incidence sur le
résultat.
4ème condition
La charge doit correspondre à une dépense réelle et doit être appuyée de justifications nécessaires. Ainsi, toute
charge non justifiée est non déductible.
5ème condition
La charge doit être liée à l'exercice dans lequel elle a été engagée ou supportée.
1-2°- Les charges d'exploitation
Les charges d'exploitation à analyser au sens de l'ART 10 sont :
- Les achats revendus et les achats consommés ;
- Les autres charges externes ;
- Les impôts et taxes ;
- Les charges de personnel ;
- Les autres charges d'exploitation ;
- Les dotations d'exploitation.
Certaines de ces charges sont soumises à des conditions pour qu'elles soient déductibles.
a/ Les frais de publicité :
Le compte 61447 enregistre en comptabilité "les cadeaux distribués gratuitement à la clientèle dans le cadre de la
publicité de la société".
La loi stipule que la déduction de ces cadeaux est soumise à deux conditions. Si une de ces deux conditions n'est
pas respectée, la valeur totale des cadeaux n'est pas déductible.
1 ère Condition
La valeur unitaire des cadeaux ne doit pas dépasser 100 dhs ;
2ème Condition
Les cadeaux doivent porter un indice de la société qui les émet et qui permet de réaliser l'opération de publicité à
savoir la raison sociale, le nom ou le sigle de la société, la marque des produits qu’elle fabrique ou dont elle fait le
commerce.
Dans le compte "cadeaux à la clientèle" d'une société, un montant de 19.500 est comptabilisé
dans les autres charges externes.
Ce montant concerne 150 cartables portant le nom de la société.
Analyse de la charge :
1ère condition : valeur unitaire = 130 dhs > 100 dhs (condition non respectée) ;
2ème condition : les cadeaux portent le nom de la société (condition respectée)
Une des conditions n'est pas respectée. La valeur totale des cadeaux est à réintégrer (charge
non déductible).
Montant à réintégrer = 19.500 dhs.
Dans les charges d'une société, on trouve comptabilisé un don de 100.000 dhs. Ce dernier est
octroyé à une association non reconnue d'utilité publique et non citée dans l'ART 10-I-B-2°.
Analyse de la charge :
Ce don n'est pas déductible.
Montant à réintégrer = 100.000 dhs.
Parmi ces dons, ceux octroyés aux œuvres sociales des entreprises publiques ou privées et aux œuvres sociales des institutions qui
sont autorisées par la loi qui les institue à percevoir des dons , sont déductibles dans la limite de 2‰ du chiffre d'affaires HT de
la société donatrice. La partie qui dépasse cette limite n'est donc pas déductible.
Dans les charges d'une société, on trouve comptabilisé un don de 50.000 dhs accordé aux
œuvres sociales d'une administration publiques.
Le chiffre d'affaires de cette société est de 12.000.000 dhs.
Analyse de la charge :
Valeur du don comptabilisé = 50.000 dhs
Montant déductible (limite) = 12.000.000 x 2‰ = 24.000 dhs
Montant à réintégrer = 50.000 – 24.000 = 26.000 dhs.
En cas de décès de l'assuré, le capital versé à la société par l'organisme assureur constitue un produit non
imposable, à hauteur de la somme des primes d’assurance-vie déjà versées.
La valeur d'entrée des frais préliminaires, inscrite dans le bilan d'une société, est de 70.000
dhs.
Dans les charges, on trouve comptabilisée une dotation des frais préliminaires de 17.500 dhs.
Taux d'amortissement = 17.500/70.000 = 25%
Les fais ont été amortis sur 4 ans et non pas 5 ans.
La dotation correspondante est non déductible.
Montant à réintégrer = 17.500 dhs.
C onditions de déductibilité
i. La base de calcul de l'amortissement est constituée par la valeur d'origine hors TVA déductible telle
qu'elle est inscrite en comptabilité (coût d'acquisition, coût de production, valeur d'apport, valeur d'échange,
…) ;
ii. Les taux d'amortissement pratiqués sont ceux admis d'après les usages de chaque profession, industrie
ou branche d'activité ;
iii. Les biens en question doivent être inscrits en comptabilité dans un compte d'actif immobilisé ;
iv. L'amortissement de ces biens doit être régulièrement constaté en comptabilité.
La société qui n'inscrit pas en comptabilité la dotation d'un exercice comptable perd le droit de la déduire
pour le reste des exercices.
Si une condition ou limite n'a pas été respectée, la totalité (condition) ou une partie (limite) de la dotation n'est
pas déductible et constitue une réintégration fiscale.
La valeur d'entrée d'une machine, inscrite dans le bilan d'une société, est de 150.000 dhs.
Dans les charges, on trouve comptabilisée une dotation des immobilisations corporelles de
37.500 dhs (soit un taux d'amortissement de 25%). Le taux admis par le fisc est de 10%.
Dotation comptabilisée = 37.500
Dotation déductible = 150.000 x 10% = 15.000 dhs
Montant à réintégrer = 37.500 – 15.000 = 22.500 dhs
C as particulier des dotations aux amo rtisseme nts des voitures de tourisme :
Les DEA des voitures de transport de personnes (dites voitures de tourisme) sont déductibles sous les
conditions suivantes :
i. Le taux d’amortissement pratiqué ne peut être inférieur à 20%. Autrement dit, la valeur d'entrée
fiscalement déductible est à répartir sur 5 ans à parts égales ;
ii. La valeur d'entrée fiscalement déductible ne peut être supérieure à 300.000 dhs TVA comprise.
Autrement dit, la dotation annuelle maximale déductible chaque année pendant 5 ans ne peut être supérieure à
60.000 dhs.
Le montant de la dotation qui dépasse la limite n'est pas déductible. Et constitue une réintégration fiscale.
La valeur d'entrée d'une voiture de tourisme, inscrite dans le bilan d'une société, est de 450.000
dhs TTC.
Dans les charges, on trouve comptabilisée une dotation de 112.500 dhs (soit un taux
d'amortissement de 25%).
Dotation comptabilisée = 112.500 dhs
Dotation déductible = 300.000 x 20% = 60.000 dhs
Montant à réintégrer = 112.500 – 60.000 = 52.500 dhs
▪ Si une voiture est cédée au cours de la période de son amortissement, les plus ou moins values sont déterminées
en tenant compte de la VNA à la date de cession. Autrement dit, ce sont les dotations inscrites en comptabilité qui
serviront au calcul du cumul d'amortissement et non pas les dotations fiscalement déductibles.
▪ Les mêmes conditions de déductibilité s'appliquent aux redevances (la partie Amortissement) des voitures de
tourisme exploitées dans le cadre d'un contrat de crédit bail ou louées pour une durée dépassant 3 mois.
▪ La limitation concernant les voitures de tourisme n'est pas applicable :
- Aux véhicules utilisés pour le transport public (taxis);
- Aux véhicules de transport collectif du personnel de l’entreprise et de transport scolaire ;
- Aux véhicules appartenant aux entreprises qui pratiquent la location des voitures ;
- Aux ambulances.
Les deux types de dotations aux provisions sont déductibles sous les conditions suivantes :
i. Les charges et les pertes probables doivent être nettement précisées quant à leur nature ;
ii. Les charges et les pertes doivent permettre une évaluation approximative de leur montant ;
iii. Les créances douteuses doivent faire l'objet d’un recours judiciaire dans un délai de 12 mois suivant
celui de la constitution de la provision.
En cas de non respect de l'une de ces conditions, les dotations aux provisions sont intégralement non déductibles.
Dans trois autres situations, les dotations aux provisions doivent être réintégrées au résultat :
▪ Première situation : au cours d’un exercice comptable ultérieur, la provision reçoit, en tout ou en partie, un
emploi non conforme à sa destination (réintégration au résultat de l'exercice en cours) ;
▪ Deuxième situation : au cours d’un exercice comptable ultérieur, la provision devient sans objet
(réintégration au résultat de l'exercice en cours) ;
▪ Troisième situation : la provision irrégulièrement constituée est constatée dans les écritures d’un exercice
comptable non prescrit (elle doit être réintégrée dans le résultat de l’exercice au cours duquel elle a été portée à tort en
comptabilité).
Dans les charges financières d'une société, on trouve comptabilisée une charge d'intérêt de
25.000 dhs servis à un associé pour un prêt de 1.000.000 dhs qu'il a accordé à la société
durant 6 mois au taux de 5% l'an.
Le taux fixé par arrêté du ministère des finances est de 3%.
Le capital social est de 600.000 dhs.
Trouvez le montant des intérêts non déductibles à réintégrer au résultat.
Intérêts comptabilisés = 25.000 dhs
Intérêts déductibles = 600.000 x 3% x 6/12 = 9.000 dhs
Montant à réintégrer = 25.000 dhs – 9.000 dhs = 16.000 dhs
Ou bien :
Montant à réintégrer = (400.000 x 5% x 6/12) + (600.000 x 2% x 6/12) = 16.000 dhs
a/ Les dons
Les dons en argent ou en nature à caractère non courant sont déductibles dans les mêmes conditions que les
dons enregistrés comme charge d'exploitation à savoir ceux énumérés dans l'ART 10-I-B-2°.
La société peut opter d'une façon irrévocable (c'est-à-dire sans retour dans sa décision) pour l'amortissement
dégressif de certaines immobilisations, à l'exclusion des immeubles et des véhicules de transport de personnes
(dites voitures de tourisme).
Les conditions de déductibilité des DNC aux amortissements dégressifs sont :
i. La base de calcul de l’amortissement est constituée pour la première année par le coût d’acquisition du
bien d’équipement et par sa valeur résiduelle pour les années suivantes ;
ii. Le taux d’amortissement est déterminé en appliquant au taux d’amortissement normal les coefficients
suivants :
1,5 pour les biens dont la durée d’amortissement est de trois ou quatre ans ;
2 pour les biens dont la durée d’amortissement est de cinq ou six ans ;
3 pour les biens dont la durée d’amortissement est supérieure à six ans.
iii. La société qui opte pour les amortissements précités doit les pratiquer dès la première année d’acquisition
des biens concernés.
ii. Les montants des achats, des travaux et des prestations de services non justifiés par une facture
régulière ou toute autre pièce probante établie au nom du contribuable comportant les renseignements prévus à l’ART 145.
iii. Les montants des achats et prestations revêtant un caractère de libéralité ;
iv. Le montant de la contribution pour l’appui à la cohésion sociale ;
v. Le montant de la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et revenus ;
vi. Le montant de la taxe écologique sur la plasturgie, de la taxe spéciale sur le fer à béton et de la taxe
spéciale sur la vente du sable.
Le déficit d’un exercice comptable peut être déduit du bénéfice de l’exercice comptable suivant.
A défaut de bénéfice ou en cas de bénéfice insuffisant pour que la déduction puisse être opérée en totalité
ou en partie, le déficit ou le reliquat de déficit peut être déduit des bénéfices des exercices comptables
suivants jusqu’au 4ème exercice qui suit l’exercice déficitaire.
La limitation du délai de déduction prévue ci-dessus, n’est pas applicable au déficit ou à la fraction du
déficit correspondant à des amortissements régulièrement comptabilisés.
La liquidation (calcul de la cotisation minimale et de l'IS) peut donner lieu à deux situations opposées :
IS20N = 95.600
CM20N = 74.000
IS20N-1 > CM20N-1
IS > CM → Impôt dû = IS
Impôt dû = 95.600 dhs.
Premier
IS20N-1 > CM20N-1 IS20N = 95.600 IS20N+1 = 117.000
CM20N = 104.500 CM20N+1 = 102.000
En 20N :
CM > IS →Impôt dû = CM = 104.500 dhs
Crédit de CM à imputer en 20N+1 = 104.500 – 95.600 = 8.900 dhs
En 20N+1 :
IS > CM
Excédent IS/CM = 117.000 – 102.000 = 15.000 dhs
L'excédent permet l'imputation du crédit de CM
Impôt dû = IS – crédit de CM = 117.000 – 8.900 = 108.100 dhs
Deuxième
IS20N-1 > CM20N-1 IS20N = 95.600 IS20N+1 = 117.000 IS20N+2 = 65.000
CM20N = 104.500 CM20N+1 = 111.000 CM20N+2 = 55.000
En 20N :
CM > IS →Impôt dû = CM = 104.500 dhs
Crédit de CM à imputer en 20N+1 = 104.500 – 95.600 = 8.900 dhs
En 20N+1 :
IS > CM
Excédent IS/CM = 117.000 – 111.000 = 6.000 dhs
L'excédent ne permet pas l'imputation entière du crédit de CM.
Impôt dû = CM = 111.000 ;
Reliquat de crédit de CM = 8.900 – 6.000 = 2.900
En 20N+2 :
IS > CM
Excédent IS/CM = 65.000 – 55.000 = 10.000 dhs
L'excédent permet d'imputer le reliquat
Impôt dû = IS – reliquat = 65.000 – 2.900 = 62.100 dhs.
Troisième
Exercice IS CM
N 42.000 95.000
N+1 68.000 59.000
N+2 63.000 50.000
N+3 72.000 56.000
N+4 104.000 86.000
Exercice N+3
IS > CM
Excédent IS/CM = 16.000 dhs
L'excédent ne permet pas d'imputer le reliquat de crédit de CM
Impôt dû = CM = 56.000 dhs
Reliquat de crédit de CM = 31.000 – 16.000 = 15.000 dhs : perd le droit à l'imputation l'année suivante.
Exercice N+4
IS > CM
Excédent IS/CM = 18.000 dhs : ne sert à rien de le calculer
Impôt dû = IS = 104.000 dhs
Reliquat de crédit de CM = 0
Ou nous pouvons procéder par tableau comme suit :
Exercice N N+1 N+2 N+3 N+4
IS 42.000 68.000 63.000 72.000 104.000
CM 95.000 59.000 50.000 56.000 86.000
Impôt dû (réellement ou IS – Crédit IS – Reliquat de IS – Reliquat de IS – Reliquat de
CM
théoriquement) de CM crédit de CM crédit de CM crédit de CM
Excédent IS sur CM pour 18.000
- 9.000 13.000 16.000
l'exercice Ne sert à rien
Excédent CM sur IS pour
53.000 - - - -
l'exercice (crédit de CM)
Imputation du crédit de
- - 9.000 - 13.000 - 16.000 0
CM
15.000
Reliquat de crédit de CM - 44.000 31.000 0
PERDU
Impôt à payer réellement 95.000 59.000 50.000 56.000 104.000
…..
Lorsque l’exercice de référence est d’une durée inférieure à 12 mois, le montant des acomptes est calculé sur celui de
l’impôt dû au titre dudit exercice, rapporté à une période de 12 mois.
Lorsque l’exercice en cours est d’une durée inférieure à 12 mois, toute période dudit exercice égale ou inférieure à 3 mois donne lieu au
versement d’un acompte avant l’expiration de ladite période.
▪ Ainsi, L’IS de l’exercice N est payé au cours du même exercice N sous forme de 4 versements spontanés appelés
acomptes provisionnels. Le montant de chaque acompte est = à 25% de l’impôt dû de l’exercice N – 1. Ces
acomptes doivent être versés avant l’expiration du 3ème, 6ème, 9ème et 12ème mois de l’exercice N.
▪ Avant l’expiration du mois mars N+1, La société va procéder à la liquidation de l’impôt dû de l’exercice N (qui
peut être l'IS ou la CM). Deux situations sont possibles :
Dans une société anonyme, on trouve les données suivantes pour l’exercice N (au 31/12/N) :
Base de calcul de la CM : 11.540.800 dhs.
Résultat net fiscal : 195.486 dhs.
ISN = 195.486 x 30% = 58.646 NB : Pas de crédit de CM en N-1.
CMN = 11.540.800 x 0,5% = 57.704 Impôt dûN = IS = 58.646
Au 31/12/N+1
Hypothèse 1 : Impôt dû N+1 = 64.500
Acomptes versés = 58.646 (14.661,5 fois 4)
Impôt dû N+1 > Acomptes versésN+1 (64.500 > 58.646)
→ On a un complément d'impôt de 64.500 – 58.646 = 5.954 dhs à verser avant le 31/03/N+2
1er acompte de l'exercice N+2 = 64.500 x 25% = 16.125 dhs
Donc :
Avant le 31/03/N+2, la société doit payer le complément d'impôt d'un montant de 5.954 dhs et le 1 er
acompte de N+2 d'un montant de 16.125 dhs soit au total 22.079 dhs.