Cae
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Module :
A - le dispositif de fond
Les dispositions de fond de la Norme sont celles qui contribuent à la qualité de l’information obtenue, en lui donnant sa
pertinence ; on peut les classer sous trois rubriques :
• l’énoncé des principes comptables fondamentaux ;
• l’exposé des méthodes d'évaluation ;
• la conception des états de synthèse.
1 - les principes comptables fondamentaux
B - le dispositif de forme
La Norme s'attache à décrire un dispositif formel destiné à garantir la fiabilité et l’homogénéité des informations figurant
dans la comptabilité et dans les états de synthèse ; ce dispositif concerne plus particulièrement :
• l’organisation comptable ;
• le plan de comptes ;
• la présentation des états de synthèse ;
1 - l’organisation comptable
Une comptabilité ne peut prétendre à la fiabilité attendue de la comptabilité normalisée que si elle remplit les obligations
formelles décrites dans la Norme et qui concernent particulièrement :
• l’identification, la classification et la conservation des documents de base et des pièces justificatives ;
• l’exhaustivité de la saisie des informations ;
• la continuité de la chaîne de traitement allant de l’enregistrement de base aux états de synthèse ;
• la description du système comptable et des procédures ;
• le respect des règles de fonctionnement des comptes et d'établissement des états de synthèse ;
• les corrections d'erreurs.
La Norme veille donc à ce que le passage des faits aux documents comptables jusqu'aux états de synthèse soit exempt
d'erreurs et de distorsions.
2 - le plan de comptes
La comptabilité normalisée doit respecter le plan de comptes proposé dans le CGNC, qui peut être subdivisé en fonction
des besoins de l’entreprise.
Afin de mettre en place une normalisation tout à la fois générale et souple :
• seul s'inscrit dans la Norme Générale le cadre comptable définissant les grandes classes de comptes, communs à toutes les
entités économiques ;
• seuls s'inscrivent dans le Plan Comptable Général des Entreprises (PCGE) les comptes correspondant aux besoins usuels
des entreprises.
Ces comptes sont à compléter en fonction des besoins propres à chaque entreprise, dans le respect des nomenclatures
officielles susceptibles d'être imposées par le législateur, telles les nomenclatures de biens et services, les nomenclatures
des opérations financières.
3 - les états de synthèse
La Norme Générale prévoit un contenu général des états de synthèse répondant à la diversité des situations particulières. Le
Plan Comptable Général des Entreprises,
comme les Plan Comptables Professionnels proposent des tracés normalisés.
S'agissant du "PCGE" qui s'adresse à la très grande majorité des entités économiques, il était indispensable de moduler les
exigences de l’information en fonction de la taille des entreprises ; deux modèles sont proposés :
• l’un de droit commun qui est prévu pour toute entreprise : c'est le "modèle normal" ;
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• l’autre réservé aux entités de petite dimension est simplifié par rapport au modèle normal : c'est le "modèle simplifié".
Le modèle simplifié "emboîtable" dans le modèle normal, est considéré comme suffisant aux besoins d'information des
petites entreprises et aussi incitatif vers des méthodes rationnelles de gestion.
Les critères de taille de l’entreprise pouvant recourir au modèle simplifié, sont fondés sur un plusieurs critères, qui
pourraient être le chiffre d'affaires, le total du bilan et l’effectif ; les chiffres limites sont à fixer par le législateur.
F - le principe de prudence
1 - En vertu du principe de prudence, les incertitudes présentes susceptibles d'entraîner un accroissement des charges ou
une diminution des produits de l’exercice doivent être prises en considération dans le calcul du résultat de cet exercice.
Ce principe évite de transférer sur des exercices ultérieurs ces charges ou ces minorations de produits, qui doivent grever le
résultat de l’exercice présent.
2 - En application de ce principe, les produits ne sont pris en compte que s'ils sont certains et définitivement acquis à
l’entreprise ; en revanche, les charges sont à prendre en compte dès lors qu'elles sont probables.
3 - Seuls les bénéfices réalisés à la date de clôture d'un exercice peuvent affecter les résultats ; par exception est considéré
comme réalisé le bénéfice partiel sur une opération non achevée à la date de clôture répondant aux conditions fixées par le
CGNC.
4 - La plus-value constatée entre la valeur actuelle d'un élément d'actif et sa valeur d'entrée n'est pas comptabilisée.
La moins-value doit toujours être inscrite en charges, même si elle apparaît comme temporaire à la date d'établissement des
états de synthèse.
5 - Tous les risques et les charges nés en cours de l’exercice ou au cours d'un exercice antérieur doivent être inscrits dans
les charges de l’exercice même s'ils ne sont connus qu'entre la date de la clôture de l’exercice et la date d'établissement des
états de synthèse.
G - le principe de clarté
1 - Selon le principe de clarté :
• les opérations et informations doivent être inscrites dans les comptes sous la rubrique adéquate, avec la bonne
dénomination et sans compensation entre elles ;
• les éléments d'actif et de passif doivent être évalués séparément ;
• les éléments des états de synthèse doivent être inscrits dans les postes adéquats sans aucune compensation entre ces
postes.
2 - En application de ce principe, l’entreprise doit organiser sa comptabilité, enregistrer ses opérations, préparer et présenter
ses états de synthèse conformément aux prescriptions du CGNC.
3 - Les méthodes utilisées doivent être clairement indiquées notamment dans les cas où elles relèvent d'options autorisées
par le CGNC ou dans ceux où elles constituent des dérogations à caractère exceptionnel.
4 - A titre exceptionnel, des opérations de même nature réalisées en un même lieu, le même jour, peuvent être regroupées
en vue de leur enregistrement selon les modalités prévues par le CGNC.
5 - Par dérogation aux dispositions du paragraphe 1, des postes relevant d'une même rubrique d'un état de synthèse peuvent
exceptionnellement être regroupés si leur montant respectif n'est pas significatif au regard de l’objectif d'image fidèle.
C - plan de comptes
1 - Le plan de comptes de l’entreprise est un document qui donne la nomenclature des comptes à utiliser, définit leur
contenu et détermine le cas échéant leurs règles particulières de fonctionnement par référence au P.C.G.E.
2 - Le Plan Comptable Général des Entreprises (P.C.G.E) et ses éventuelles adaptations dans le cadre de Plans Comptables
professionnels, comportent une architecture de comptes répartis en catégories homogènes appelées "classes".
Les classes comprennent :
• des classes de comptes de situation ;
• des classes de comptes de gestion ;
• des classes de comptes spéciaux.
Chaque classe est subdivisée en comptes faisant l’objet d'une classification décimale.
Les comptes sont identifiés par des numéros à quatre chiffres ou plus, selon leurs niveaux successifs, dans le cadre d'une
codification décimale.
3 - Le plan de comptes de chaque entreprise doit être suffisamment détaillé pour permettre l’enregistrement des opérations
conformément aux prescriptions du CGNC.
4 - Lorsque les comptes prévus par le PCGE ne suffisent pas à l’entreprise pour enregistrer distinctement toutes ses
opérations, elle peut ouvrir toutes subdivisions nécessaires.
5 - Inversement, si les comptes prévus par le PCGE sont trop détaillés par rapport aux besoins de l’entreprise, celle-ci peut
les regrouper dans un compte global de même niveau, plus contracté, conformément aux possibilités offertes par le PCGE
et à condition que le regroupement ainsi opéré puisse au moins permettre l’établissement des états de synthèse dans les
conditions prescrites par le CGNC.
6 - Les opérations sont inscrites dans les comptes dont l’intitulé correspond à leur nature.
7 - Toute compensation entre comptes est interdite sauf lorsqu'elle est explicitement prévue par le CGNC.
E - Procédures d'enregistrement
1 - Toute opération comptable de l’entreprise est traduite par une écriture affectant au moins deux comptes dont l’un est
débité et l’autre est crédité d'une somme identique selon les conventions suivantes :
• les comptes d'actif sont mouvementés au débit pour constater les augmentations et au crédit pour constater les
diminutions;
• les comptes de passif sont mouvementés en sens inverse des comptes d'actif ;
• les comptes de charges enregistrent en débit les augmentations, et exceptionnellement les diminutions au crédit ;
• les comptes de produits sont mouvementés en sens inverse des comptes de charges.
Lorsqu'une opération est enregistrée, le total des sommes inscrites au débit des comptes et le total des sommes inscrites au
crédit des comptes doivent être égaux.
2 - Les écritures comptables sont enregistrées sur le journal dans un ordre chronologique.
Les enregistrements sont reproduits ou reportés sur le grand livre.
Le total des mouvements du journal doit être égal au total des mouvements du grand livre.
3 - Le grand livre doit pouvoir isoler distinctement les mouvements relatifs à l’exercice exclusion faite des soldes
correspondant à la reprise des comptes du bilan de l’exercice précédent au début de l’exercice en cours.
4 - Le journal doit être tenu sans blanc, ni altération d'aucune sorte.
5 - Les écritures sont passées dans le journal opération par opération et jour par jour.
Toutefois, les opérations de même nature réalisées en un même lieu et au cours d'une même journée peuvent être
regroupées et enregistrées en une même écriture.
6 - Toute correction d'erreur doit laisser lisible l’enregistrement initial erroné.
G - procédures de traitement
1 - Les procédures de traitement sont les modes et les moyens utilisés par l’entreprise pour que les opérations nécessaires à
la tenue des comptes et à l’obtention des états prévus et requis soient effectuées dans les meilleurs conditions d'efficacité
sans pour autant faire obstacle au respect par l’entreprise de ses obligations légales et réglementaires.
2 - L’organisation du traitement informatique doit :
• obéir aux principes suivants :
o la chronologie des enregistrements écarte toute insertion intercalaire;
o l’irréversibilité des traitements effectués exclut toute suppression ou addition ultérieure d'enregistrement ;
o la durabilité des données enregistrées offre des conditions de garantie et de conservation prescrites par la loi ;
• garantir toutes les possibilités d'un contrôle et donner droit d'accès à la documentation relative à l’analyse, à la
programmation et aux procédures de traitement.
3 - Les états périodiques fournis par le système de traitement doivent être numérotés et datés.
4 - Chaque donnée entrée dans le système de traitement par transmission d'un autre système de traitement, doit être appuyée
d'une pièce justificative probante.
Le manuel de procédures comptables et administratives décrit l'organisation comptable et administrative de l'entreprise, les
méthodes de saisie et de traitement des informations, les politiques comptables et les supports.
- au plan des comptes et à la description du contenu des comptes et un guide des imputations comptables ;
C - le bilan (BL)
1 - C'est l’état de synthèse traduisant en termes comptables d'emplois (à l’actif) et de ressources (au passif) la situation
patrimoniale de l’entreprise :
• le passif du bilan décrit les ressources ou origines de financement (en capitaux propres et capitaux d'emprunts ou dettes) à
la disposition de l’entreprise à la date considérée ;
• l’actif du bilan décrit les emplois économiques qui sont faits, à la même date, de ces capitaux (emplois en biens, en titres,
en créances....
2 - Le bilan est établi à partir des "Comptes de situation" arrêtés à la fin de l’exercice, après les écritures d'inventaires telles
que corrections de valeur par amortissements et provisions, ajustements pour rattachement à l’exercice et régularisations...
Il reprend, au passif, le résultat net de l’exercice, bénéficiaire ou déficitaire, déterminé dans le compte de produits et
charges.
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3 - Le CGNC retient la règle d'intangibilité du bilan" selon laquelle le bilan d'ouverture d'un exercice est le bilan de clôture
de l’exercice précédent ; les soldes des comptes du bilan de clôture d'un exercice sont systématiquement repris à l’ouverture
de l’exercice suivant, sans qu'aucune correction ni modification puisse être apportée à ces soldes.
4 - Les "masses" constitutives du passif et de l’actif du bilan sont les suivantes :
• PASSIF
o Financement Permanent
o Passif Circulant hors trésorerie
o Trésorerie - Passif
• ACTIF
o Actif immobilisé
o Actif circulant hors trésorerie
o Trésorerie - Actif
5 - La présentation du bilan est faite en "tableau" actif - passif selon l’un des deux modèles présentés dans la deuxième
partie du CGNC.( cf liasses )
Il s'agit du bilan de fin d'exercice "avant répartition du résultat net".
E - L’E.S.G.
L’ESG décrit en deux tableaux "en cascade" la formation du résultat net et celle de l’autofinancement.
1 - le tableau de formation des résultats (TFR)
Le TFR fait apparaître les soldes caractéristiques de gestion issus des comptes de gestion dans l’ordre suivant :
• marge brute sur ventes en l’état (MB)
• valeur ajoutée (VA)
• excédent brut d'exploitation (EBE), ou insuffisance brute (IBE)
• résultat d'exploitation (RE)
• résultat financier (RF)
• résultat courant (RC)
• résultat non courant (RNC)
• résultat net (RN)
2 - le tableau de détermination de l’autofinancement
Ce tableau fait apparaître les soldes caractéristiques financiers suivants :
• capacité ou insuffisance d'autofinancement (CAF), ou (IAF)
• autofinancement (AF).
TSFC Comptabilité approfondie et Révision des Comptes 23
F - le tableau de financement (TF)
1 - C'est l’état de synthèse qui met en évidence l’évolution financière de l’entreprise au cours de l’exercice, en décrivant les
ressources dont elle a disposé et les emplois qu'elle en a effectués. Il s'agit des :
• ressources de financement de caractère stable (tels l’autofinancement et les nouveaux emprunts) ou de caractère cyclique
ou fortuit (tels l’accroissement du passif circulant ou la réduction de l’actif circulant) ;
• emplois financiers de caractère stable et définitif (tels les investissements réalisés, les remboursements d'emprunts, ou les
distributions de dividendes) ou de caractère cyclique ou fortuit (tels l’accroissement de l’actif circulant ou la réduction du
passif circulant).
2 - Le tableau de financement représente des mouvements bruts (ou flux) au niveau des emplois et des ressources stables ;
au niveau des autres postes, qui concernent les actifs et passif circulants ainsi que la trésorerie, la représentation se limite au
mouvement net des postes du bilan durant l’exercice (variations annuelles).
3 - Le TF est généré directement par la comptabilité à partir :
• de la capacité d'autofinancement déterminée au niveau de l’ESG ; cette capacité diminuée des dividendes distribués de
l’exercice forme l’autofinancement de l’exercice ;
• des mouvements bruts de valeur (ou flux) de ressources ou d'emplois stables figurant dans les comptes de financement
permanent et d'actif immobilisé à la fin de l’exercice ;
• des variations des soldes des comptes d'actif et passif circulants et de trésorerie.
4 - Structure du tableau de financement :
• Ressources :
o ressources stables : autofinancement, cessions d'actifs immobilisés, apports nouveaux, emprunts nouveaux...
o ressources sur actifs et passifs circulants : accroissement du crédit fournisseurs et comptes de régularisation, réduction des
stocks, des créances...
o ressources sur trésorerie : réduction de la trésorerie.
• Emplois :
o emplois stables : investissements, non-valeurs, remboursements d'emprunts...
o emplois en actifs et passifs circulants : accroissement des stocks, des réduction des crédits fournisseurs...
o emplois en trésorerie : accroissement de la trésorerie.
Cette structure apparaît dans les deux modules formant le TF :
• la synthèse des masses du bilan qui met en relief la variation du Fonds de Roulement Fonctionnel (FRF) et celle du
Besoin de Financement Global (BFG) ;
• le tableau d'emplois et ressources sui détaille les flux de ressources stables de l’emploi stable de l’exercice.
A - principes d'évaluation
L’évaluation des éléments patrimoniaux de l’entreprise doit se faire sur la base de principes généraux.
1) Evaluation
1 - Les méthodes d'évaluation dépendent étroitement des principes comptables fondamentaux retenus et notamment des
principes de continuité d'exploitation, de prudence et du coût historique.
2 - L’évaluation des éléments inscrits en comptabilité étant fondée sur le principe du coût historique, la réévaluation des
comptes constitue une dérogation à ce principe.
3 - La valeur d'un élément revêt trois formes distinctes :
• la valeur d'entrée dans le patrimoine ;
• la valeur actuelle à une date quelconque et notamment à la date de l’inventaire ;
• la valeur comptable nette figurant au bilan.
4 - L’entreprise procède à la fin de chaque exercice au recensement et à l’évaluation de ses éléments patrimoniaux.
5 - Les éléments constitutifs de chacun des postes de l’actif et du passif doivent être évalués séparément.
2) corrections de valeur
• • leur coût de production pour celles qui sont produites par l’entreprise pour elle-même.
1. Le coût d'acquisition
Se compose
• a) du prix d'achat augmenté des droits de douane et autres impôts et taxes non récupérables et diminué des
réductions commerciales obtenues et des taxes légalement récupérables ;
• - transports
• - frais de transit
• - frais de réception
Sont cependant à exclure des charges accessoires d'achat des immobilisations les frais d'acquisition d'immobilisations qui
consistent en :
• - honoraires et commissions ;
• - frais d'actes.
Ces frais sont à inscrire en " charges à répartir sur plusieurs exercices ", et amortir sur cinq exercices au maximum.
• des charges d'installation qui sont nécessaires pour mettre le bien, en état d'utilisation à l’exclusion des frais
d'essais et de mise au point qui sont à classer dans les charges de l’exercice ou, le cas échéant, susceptibles d'être
répartis sur plusieurs exercices.
• Toutefois, dans le cas exceptionnel d'un délai d'acquisition supérieur à un an, les frais financiers spécifiques de
préfinancement se rapportant à cette période peuvent être inclus dans le coût d'acquisition de ces immobilisations ;
avec mention expresse dans l’ETIC (AI).
Exercice d’application
En 2017, E/se ABC acquis une machine industrielle auprès du fournisseur ALPHA, le 10/09/2017 elle a reçu la
facture suivante :
- Machine ……………… 530 000 DH
- Remises de 5% ………. 26 500 DH
- Net …............................. 503 500 DH
- TVA (20%) ………… 100 700 DH
- Total TTC …………… 604 200 DH
Les frais de transports et de montage ont été pris en compte par le fournisseur, par contre des travaux évalués à
30 000 ont été effectués par les personnels de l’entreprise ABC pour permettre l’installation de cette machine, en
fin des honoraires qui s’élèvent à 15 000 HT ont été réglé à un bureau d’étude au titre de cette opération.
TRAVAIL À FAIRE :
Enregistrer les opérations dans les livres d’entreprise ABC.
Corrigé :
2332 materiel et out (503 500 + 30 000) 533 500
34551 TVA récuperable/Immob 106 700
1486 fornisseurs d'imm° 604200
714 immobilisation produite par E/se 30 000
4455 TVA facturée 6 000
61365 honoraire 15 000
34551 TVA récuperable/charge 3 000
5141 banque 18 000
2121 frais d'acquisition des immobilisations 15 000
7198transferts de charges 15 000
• des charges directes de production tels les charges de personnel, les services extérieurs, les amortissements ;
• des charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent être raisonnablement rattachées à la production de
l’immobilisation.
Coûts exclus
Toutefois, ce coût de production réel et complet ne comprend pas, sauf conditions spécifiques de l’activité à justifier
dans l’ETIC (AI) :
Néanmoins le coût de production des immobilisations peut comprendre le montant des intérêts relatifs aux dettes
contractées pour le financement de cette production depuis le " préfinancement " spécifique jusqu'à la date normale
d'achèvement de l’immobilisation ou de sa mise en service si elle est exceptionnellement antérieure à cette date.
Mention doit être faite dans l’ETIC de cette inclusion de charges financières.
Exercice d’application
La société X a réalisé en 2017 un bâtiment à usage d’atelier amortissable sur 20 ans, la mise en service a été
effectuée le 1ère novembre 2017 son coût s’élèvent à 700 000 DH et comprend :
- Matière 290 000
- Des frais de main œuvre 200 000
- Des frais divers 210 000
Corrigé:
01/11/2017
2321 bâtiments 700 000,00
34551TVA récup /immo 140 000,00
714 immobilisation produite par E/se 700 000,00
4455 TVA Facturée 140 000,00
La valeur d'entrée est égale à la valeur actuelle, " valeur estimée " à la date de l’entrée en fonction du marché et de
l’utilité économique du bien pour l’entreprise.
Ces Immobilisations sont à enregistrer à leur coût d'acquisition ou à leur coût de production, sans déduction de la
subvention (portée au passif du bilan dans la rubrique « capitaux propres assimilés »)
Exercice d’application
• Une entreprise a reçu le 10/07 N, un avis d’accord d’attribution d’un terrain, évalué à 500 000 dh financé en
partie par une subvention de 300 000 dh par la commune de Ben Slimane.
• Le 15/08/N, l’entreprise a payé par chèque 200 000 dh et a reçu définitivement la lettre d’attribution du lot.
Corrigé :
1) Immobilisations amortissables
Ce sont celles dont le potentiel de services attendu s'amoindrit normalement avec le temps en raison :
Ces amoindrissements de potentiel, de caractère prévisible et définitif ont pour conséquence la constatation d'une
réduction progressive de la valeur de l’immobilisation, tout au long de son utilisation, jusqu'à une " valeur résiduelle "
souvent très faible, voire nulle, à la fin de la durée d'utilisation de l’immobilisation.
L’amortissement est la répartition de la différence entre la valeur d'entrée et la valeur résiduelle, (ou montant "
amortissable " sur la durée d'utilisation de l’immobilisation.
• soit la " durée de vie " probable de l’immobilisation, laquelle est appréciée en fonction de facteurs physiques (usure
...) ou économiques (obsolescence, marché ...) qui la conditionnent. A la fin de la " durée de vie " , la valeur résiduelle
prévisionnelle est généralement à considérer comme nulle ; le montant amortissable est alors égal à la valeur d'entrée ;
• soit une " durée d'utilisation " propre à l’entreprise, inférieure à la durée de vie, et choisie en fonction de sa
politique ou de sa stratégie (renouvellement systématique au bout de n années ...), ou d'autres facteurs (exemple : limites
juridiques légales ou contractuelles d'utilisation ...)
Dans cette hypothèse, la valeur résiduelle prévisionnelle est en principe relativement importante ;
3) Plan d'amortissement
* la répartition systématique du montant amortissable sur chaque exercice pendant la durée d'utilisation du bien
constitue le « plan d'amortissement « de l’immobilisation.
* Ce plan prend la forme d'un tableau préétabli faisant apparaître le montant des amortissements successifs, leur cumul
à la fin de chaque exercice ainsi que la " valeur nette d'amortissements " en résultant.
* Dans le cas particulier où ce tableau ne peut être préétabli, du fait que l’amortissement annuel est calculé en fonction
d'un paramètre physique ou économique (exemple : nombre d'heures d'utilisation, nombre d'unité physiques fabriquées,
nombre de kilomètres parcourus ...), la règle retenue doit être clairement mentionnée dans le tableau d'amortissement
(mention du nombre d'unités préétabli correspondant au montant amortissable).
*Le mode de répartition de l’amortissement sur les différents exercices doit être choisi sur la base de considérations
essentiellement économiques : il peut conduire à des amortissements annuels constants (méthode de l’amortissement
linéaire), dégressifs ou plus exceptionnellement progressifs.
• a) début du calcul : l’amortissement est calculé à compter de la date de réception de l’immobilisation acquise ou
de la livraison à soi même de l’immobilisation produite. L’entreprise peut différer le calcul de l’amortissement
jusqu'à la date effective de mise en service lorsque l’immobilisation ne se déprécie pas notablement dans
l’intervalle.
• b) Fin de calcul : l’amortissement est calculé jusqu'à la date de sortie du patrimoine de l’immobilisation dans la
limite de la valeur d'entrée ;
5) Amortissements dérogatoires
- lorsque l’amortissement fiscal est inférieur à l’amortissement comptable, ce dernier est maintenu en écritures, la
différence faisant l’objet d'une " réintégration " fiscale extra comptable ;
- lorsque l’amortissement fiscal, supérieur à l’amortissement comptable, doit être, en vertu des textes législatifs ou
réglementaires, enregistré dans les écritures comptables (et non simplement déduit de façon extra comptable), il y a lieu
de porter dans les " provisions réglementées "l’excédent de l’amortissement fiscal sur l’amortissement comptable
dénommé " amortissement dérogatoire ".
Ainsi, la fraction supplémentaire est débitée dans le compte 65941 « Dotations non courantes aux provisions
réglementées aux amortissements dérogatoires », en contrepartie, du crédit du compte 1351 « provisions aux
amortissements dérogatoires »
De même, Lorsque la dotation fiscale devient inférieure à la dotation économique, l’entreprise enregistre le montant total
en débitant le compte concerné de dotation d’exploitation et en créditant le compte d’amortissement d’immobilisation en
question, la différence est annulée de la provision réglementée cumulée au courant de la première phase de
l’amortissement, en débitant le compte 1351 « provision pour amortissement dérogatoires » et en créditant le compte
7594 « reprises non courantes sur provisions réglementées »
Exercice d’application :
La société M a acquis un matériel de transport de marchandises de 01/01/2015 au montant 800 000 DH, ce
matériel a fait l’objet d’un amortissement dégressif, durée est 5 ans. L’amortissement économiquement justifié est
l’amortissement linéaire
TVA :
1) Présenter le plan d’amortissement de cette immobilisation
2) Passer les écritures nécessaires
Corrigé :
Année Base imposable Taux contant Taux dégressif Annuité VNC
2015 800 000,00 0,20 0,40 320 000,00 480 000,00
2016 480 000,00 0,25 0,40 192 000,00 288 000,00
2017 288 000,00 0,33 0,40 115 200,00 172 800,00
2018 172 800,00 0,50 0,40 86 400,00 86 400,00
2019 172 800,00 0,50 0,40 86 400,00 0,00
65941 16 000,00
16 000,00
1351
31/12/2017
6193 160 000,00 160 000,00
2834
1351 73 600,00
75941 73 600,00
31/12/2019
6193 160 000,00
2834 160 000,00
1351 73 600,00
75941 73 600,00
• Pour chaque catégorie principale d'immobilisations amortissables (correspondant à un " poste " du
bilan, ou, pour les postes d'un montant important, à des éléments significatifs de ce poste) l’ETIC
(A1) doit mentionner la méthode d'amortissement utilisée.
• Les méthodes d'amortissement retenues doivent être appliquées de façon constante d'un exercice à
l’autre, à moins que des circonstances nouvelles ne justifient un changement (exemple :
innovation technologique devant rendre rapidement obsolète un équipement installé).
• Exercice d’application :
Une machine de production, acquise 100 000 Dh le 02/01/ 2015, est amortissable linéairement sur 8 ans.
TAF : Présenter le plan d’amortissement révisé et passer les écritures d’inventaire au 31/12/2017.
Corrigé :
- la valeur actuelle dans le cas où celle-ci est notablement inférieure soit à la valeur d'entrée soit à la
valeur nette d'amortissements révélant une moins-value latente.
• Les plus-values latentes n'étant pas comptabilisées en vertu du principe de prudence car non
réalisées, sont conservées comme valeur comptable nette, soit :
• Les moins-values latentes sur immobilisations, si elles sont d'un montant relatif notable, donnent
lieu à constatation de " provisions, pour dépréciation ", ou, dans le cas exceptionnel où elles
présenteraient un caractère définitif, " d'amortissements exceptionnels ".
2) comptabilisation de la sortie:
- décomptabilisation de l’immobilisation
• Les immobilisations ayant quittées le patrimoine de l’entreprise doivent être créditées de leur
valeur d’entrée.
• Exercice d’application1 :
Un camion acquis le 02/01/2014, pour 500 000, a été cédé, le 30/06/2018, au prix de 110 000 HT, TVA
20%. Taux d’amortissement 20%.
Corrigé :
30/06/2018
5141 banque 132 000
7513P.C. des immob. Corp. 110 000
4455 Etat TVA fact : 22 000
30/06/2018
6193 DEA des immob. corp. 50 000
28340 amort mat. tranp. 50 000
30/06/2018
28340 amort mat. tranp. 450 000
6513 V.N.A. des immob. Corp. Cédées 50 000
2340 mat. Tranp. 500 000
• Exercice d’application 2 :
Mise hors service, le 20/06/2018, d’une photocopieuse, atteinte d’une panne irréparable, achetée pour
50 000 Dh, le 02/01/2015. Taux linéaire 20%.
20/06/2018
6193 D.E.A. des immob. corp. 5 000
2835 amort mat. bureau 5 000
20/06/2018
6593 D.A.E. des immob. corp. 15 000
2835 amort mat. bureau. 15 000
20/06/2018
2835 amort mat. bureau. 50 000
2352 mat. bureau. 50 000
• 1 - En vertu du principe du coût historique, la valeur d'entrée d'un élément inscrit en comptabilité
pour son montant exprimé en unités monétaires courantes à la date d'entrée reste intangible quelle
que soit l’évolution ultérieure du pouvoir d'achat de la monnaie ou de la valeur actuelle de
l’élément, sous réserve de l’application du principe de prudence.
• La réévaluation consiste à substituer dans les écritures comptables la valeur actuelle à la valeur
d’entrée.
• Exercice d’application :
Une entreprise décide le 01/01/2016, de réévaluer un matériel industriel acheté et mis en service le
02/01/2013, pour 100 000 Dh et amortissable au taux constant de 20%.
La valeur actuelle, estimée à la date du 01/01/2016, dudit matériel est de 120 000 Dh.
Corrigé :
01/01/2016
2332 mat.et out. 80 000
1130 écart de réévaluation 80 000
31/12/2016
6193 DEA. des immob. corp. 30 000
28332 amort mat et out. 30 000
A. Généralités :
Le plan comptable général définit les stocks comme étant l’ensemble des biens ou des services qui
alimentent le cycle d’exploitation de l’entreprise, et qui sont destinés :
Les stocks comprennent les marchandises, matières et fournitures, produits intermédiaires, produits
résiduels, produits finis, produits en cours et les emballages, qui sont la propriété de l’entreprise.
NB : les pièces de rechange qui ne peuvent être affectées que pour l’entretien et la réparation de
matériels spécifiques, sans aucune utilisation possible, doivent être rattachées aux immobilisations
auxquelles elles sont destinées, et être amorties selon la même durée de vie.
Marchandises : c’est l’ensemble des biens et services que l’entreprise achète pour les revendre en
l’état sans leur faire subir une quelconque transformation ou intégration à d’autres biens et services.
Chaque entreprise doit normalement établir une nomenclature de ses stocks, selon ses besoins de
gestion. Il est conseillé de dresser cette nomenclature par référence à la nomenclature officielle des biens
et services, et qui sera rassemblée en groupe A, B, C, D, etc.
.les matières premières : sont les biens acquis par une entreprise à leur état naturel ou déjà
élaborés, et destinés à servir de matières principales dans le processus de fabrication de PF de
cette entreprise.
.Les matières et fournitures consommables : se sont des éléments qui rentrent dans la fabrication
des produits de l’entreprise. Ils perdent leurs caractéristiques physiques au premier usage.
.les emballages comprennent : les emballages non récupérables dont le prix est incorporé dans le
prix global du bien vendu ; les emballages non identifiables, susceptibles d’être conservés par les
tiers et que l’entreprise s’engage à reprendre ; et les emballages mixtes qui peuvent être soit
gardés par les clients, soit restitués par eux.
• Produits intermédiaires et produits résiduels : les premiers sont des biens achevés issus d’un
premier cycle de fabrication et destinés à être incorporés dans une nouvelle phase de production.
Pour les seconds, ils sont constitués des déchets et rebuts de fabrication.
• Produits finis : ce sont les biens et services issus du cycle de production de l’entreprise et ayant
atteint le stade final pour être vendus à sa clientèle.
B. méthodes d’évaluation:
- Les entrées des articles d’approvisionnement sont évaluées à leur coût d’achat.
- Les entrées des articles de production sont évaluées à leur coût de production.
- Pour les articles individualisés, les sorties et le SF sont évalués à leur coût d’entrée.
- Pour les articles fongibles, Les deux méthodes acceptées par le CGNC pour l’évaluation des stocks sont :
• L’inventaire intermittent (le plus connu au Maroc): on enregistre les achats et les ventes dans leurs
comptes respectifs et on procède à une correction par la variation de stock en fin d’exercice.
Cas d’application :
TAF : Passer les écritures nécessaires au journal selon les 2 méthodes d’inventaire (inventaire
intermittent et l’inventaire permanent)
Corrigé :
15/01
6111 Achats de marchandises 120 000 000
4411 Fournisseurs 120 000 000
20000T à 6000DH/T
15/02
3421 Clients 112 500 000
7111 Vents de marchandises 112 500 000
15 000 T à 7 500 DH / T
20/03
6111 Achats de marchandises 248 000 000
4411 Fournisseurs 248 000 000
40 000 T à 6 200 DH / T
15/05
3421 Clients 75 000 000
7111 Vents de marchandises 75 000 000
10/07
3421 Clients 160 000 000
7111 Vents de marchandises 160 000 000
20 000 T à 8 000 DH / T
03/09
3421 Clients 96 000 000
7111 Vents de marchandises 96 000 000
12 000 T à 8 000 DH / T
15/11
6111 Achats de marchandises 210 000 000
4411 Fournisseurs 210 000 000
30000T à 7000DH/T
20/12
3421 Clients 336 000 000
7111 Vents de marchandises 336 000 000
40 000 T à 8 400 DH / T
31/12
3111 Stock de marchandises 20 300 000
6114 Variation des stocks de marchandises 20 300 000
3000 T/7000 DH/T
15/01
6111 Achats de marchandises 120 000 000
4411 Fournisseurs 120 000 000
20000T à 6000DH/T
15/01
3111 Stock de marchandises 120 000 000
6114 Variation des stocks de marchandises 120 000 000
20000 T/6000 DH/T
15/02
3421 Clients 112 500 000
7111 Vents de marchandises 112 500 000
15 000 T à 7 500 DH / T
15/02
6114 Variation des stocks de marchandises 80 000 000
3111 Stock de marchandises 80 000 000
10000T/5000 DH/T +5000 T/6000 DH/T
15/05
6114 Variation des stocks de marchandises 60 000 000
3111 Stock de marchandises 60 000 000
10000T/6000 DH/T
10/07
3421 Clients 160 000 000
7111 Vents de marchandises 160 000 000
20 000 T à 8 000 DH / T
10/07
6114 Variation des stocks de marchandises 123 000 000
3111 Stock de marchandises 123 000 000
5000T/6000 DH/T +15000 T/6200 DH/T
03/09
3421 Clients 96 000 000
7111 Vents de marchandises 96 000 000
12 000 T à 8 000 DH / T
03/09
6114 Variation des stocks de marchandises 73 400 000
3111 Stock de marchandises 73 400 000
12000 T/6200 DH/T
15/11
6111 Achats de marchandises 210 000 000
4411 Fournisseurs 210 000 000
30000T à 7000DH/T
15/11
3111 Stock de marchandises 210 000 000
6114 Variation des stocks de marchandises 210 000 000
30000T à 7000DH/T
20/12
3421 Clients 336 000 000
7111 Vents de marchandises 336 000 000
Le résultat de l’entreprise est calculé par différence entre les produits et les charges de l’exercice. En fait,
le résultat dépend des méthodes retenues pour la détermination des valeurs comptables des tous les
éléments qui interviennent directement ou indirectement dans sa formation.
En plus, le respect des principes comptables fondamentaux que sont la spécialisation des exercices et la
permanence des méthodes implique la prise en compte des problèmes posés par les événements
postérieurs à la clôture de l’exercice et les changements de méthodes comptables.
• 2 - Les produits sont comptabilisés au fur et à mesure qu'ils sont acquis et les charges au fur et à
mesure qu'elles sont engagées, sans tenir compte des dates de leur encaissement ou de leur
paiement.
• 3 - Toute charge ou tout produit rattachable à l’exercice mais connu postérieurement à la date de
clôture et avant celle d'établissement des états de synthèse, doit être comptabilisé parmi les
charges et les produits de l’exercice considéré en utilisant la technique des charges à payer et des
produits à recevoir.
• 4 - Toute charge ou tout produit connu au cours d'un exercice mais se rattachant à un exercice
antérieur, doit être inscrit parmi les charges ou les produits de l’exercice en cours.
• 5 - Toute charge ou tout produit comptabilisé au cours de l’exercice et se rattachant aux exercices
ultérieurs, doit être soustrait des éléments constitutifs du résultat de l’exercice en cours et inscrit
dans un compte de régularisation par la technique des charges constatées d’avance et des produits
constatés d’avance.
B/ Cas d’application
Corrigé :
31/12/N
3427 Clients factures à établir 52 920
6386 Escompte accordé 900
7111 Etat Ventes de marchandises 45 000
44581 Etat TVA à régulariser 8 820
3491 Charges constatées d’avance 10 000
6131 Location et charges locatives 10 000
3491 Charges constatées d’avance
6122 Achats de matières et fournitures consommables 500
6145 frais postaux et télécom 1 000
6311 Intérêts des emprunts et dettes 8 000
34581 Etat TVA à régulariser 800
4493 Intérêts courus et no échus à payer 8 800
Le s entreprises ont la faculté de répartir sur plusieurs exercices certaines charges, qui par leur fait qu’elles
sont généralement engagées pour plus d’un exercice, peuvent être immobilisées et étalées par le biais des
amortissements à rapporter à chaque exercice. Exemple : frais de recherche, frais de grosse réparation…
Cette décision de gestion permet d’améliorer la sincérité du résultat de l’exercice qui a supporté
financièrement la totalité de la dépense.
Ces frais ne pouvant pas être intégrés au coût de l’immobilisation, font l’objet d’une liste limitatives qui
comprend : les frais d’acte s, honoraires, droits d’enregistrement, de conservation foncière et les
commissions versées à l’acquisition d’une immobilisation ; elles sont à classer au débit du comte 2121 :
frais d’acquisition des immobilisations.
Si les frais ci-dessus ont «été enregistres dans les comptes de charges par nature, il convient alors de les
virer en fin d’exercice au compte2121 en créditant le compte 7197 transferts de charges d’exploitation.
Cette décision de gestion peut s’appliquer à des charges importantes, supportées par un exercice, mais
ayant des effets favorables sur les résultats des exercices suivants.
Exemple
Les charges d’un montant global de 148 000 DH, relative à la peinture des bâtiments de la société ont été
enregistrées dans divers comptes de charges au cours de l’exercice N.
31/12/N
2128 Autres charges à repartir sur plusieurs exercices 148 000
7197 Transferts de charges 148 000
d’exploitation
6191 DEA des immob. En non valeur 29 600
28332 amort des autres charges à répartir 29 600
1. Définition
La recherche est une investigation originale conduite systématiquement dans la perspective d’acquérir une
compétence et des connaissances scientifiques ou techniques nouvelles.
Le développement est la mise en application de résultats de recherche ou d’autres connaissances acquises,
à des projets ou à la conception en vue de la production de matériaux, d’appareils, de produits, de
procédés, de style ou de services nouveaux ou fortement améliorés avant le commencement d’une
production ou d’une utilisation commerciale.
Les frais de recherche et développement sont donc des dépenses engagées en vue d’aboutir à une
immobilisation.
2. comptabilisation
Sont portées au débit du compte 2210 les seules dépenses qui correspondent à l'activité réalisée par
l'entreprise pour son propre compte en matière de recherche appliquée et développement. En sont exclus
les frais entrant dans le coût de production des commandes passées par des tiers.
En vertu du principe de prudence, l'entreprise n'immobilise pas en général les frais de recherche et de
développement qu'elle a engagés, en raison de caractère aléatoire de cette activité.
A titre exceptionnel, les frais de recherche et de développement peuvent être portés en immobilisation au
compte 2210 s'ils respectent toutes les conditions suivantes :
- les projets de recherche et de développement doivent être nettement individualisés et leur coût
distinctement établi peut être réparti dans le temps à l'aide notamment d'une comptabilité analytique
appropriée ;
- chaque projet doit avoir, à la date d'établissement des états de synthèse, de sérieuses chances de réussite
technique et de rentabilité commerciale et financière.
L’immobilisation en recherche et développement doit être normalement amortie selon un plan sur un
maximum de 5 exercices.
A titre exceptionnel, ce délai peut être supérieur, dans la limite de la durée d’utilité de cet actif.
Une société pharmaceutique décide d’étaler sur 3 exercices comptables, à compter de 2017, des frais de
R&D s’élevant à 75 000 DH (ces frais ont été enregistrés dans les comptes de charges au cours de
l’exercice 2017).
31/12/2017
2210 immob. En R&D 75 000
7142 Immob. Incorp. produites 75 000
31/12/2017
6192 D.E.A. des immob. Incorp. 25 000
2821 Amort. De l’immob. En R&D. 25 000
NB.
A la fin des exercices 2018 et 2019, les écritures de dotations aux amort. Seront constatées.
A la fin de l’exercice 2019, l’entreprise devrait aussi constater l’annulation de l’immob. En R&D.
31/12/2019
2821 Amort. De l’immob. En R&D. 75 000
2210 immob. En R&D 75 000
Pour solde des deux comptes
Exemple 2
Le 02/01/218, la société Beta a obtenu un brevet grâce à ses activités R&D. le montant des frais inscrit au
débit du compte 2210 est 50 000 DH et il est amorti à raison de 50%.
02/01/2018
2220 Brevets, marques, droits et valeurs similaires 25 000
2821 Amort. De l’immob. En R&D. 25 000
2210 immob. En R&D 50 000
15/02/2018
6591 D.A.E. des immob. 60 000
2821 Amort. De l’immob. En R&D. 60 000
15/02/2018
2821 Amort. De l’immob. En R&D. 90 000
2210 immob. En R&D 90 000
Pour solde des deux comptes
1. Principes de comptabilisation
Le traitement comptable prévoit l’inscription de ces subventions dans les capitaux propres assimilés avec
la possibilité d’échelonner sur plusieurs exercices le produit reçu. Les modalités d’étalement de la
subvention dépendent du caractère amortissable ou non de l’immobilisation.
Ainsi, lorsque la subvention d’équipement porte sur une immobilisation amortissable, l’étalement de la
subvention suit le même rythme que les amortissements constatés. Les subventions portant sur une
immobilisation non amortissable peuvent être étalées par dixième du montant sauf en présence d’une
clause d’inaliénabilité.
1-lors de la promesse:
Débit de 34511 Subventions d'investissement à recevoir par le crédit de 1311.
Remarque :
Les comptes N° 1311 et 1319 doivent être soldés une fois leur soldes deviennent égaux.
2. Cas d’application
Le 1er septembre N, la société BETA a obtenu de l’Etat l’accord d’octroi d’une subvention de 200 000
pour financer l’acquisition d’un matériel de production d’un coût HT de 800 000. L’achat a été réalisé le
15 /10/N
Le 1er juillet N+2, ce matériel a fait l’objet d’une cession au prix de 580 000 HT
TAF :
Procéder aux enregistrements comptables nécessaires se rapportant à cette immobilisation depuis son
entée jusqu’à sa sortie.
Corrigé :
L’exercice N
01/09/N
3451 Subventions à recevoir 200 000
1311 Subventions d’investissement 200 000
15/10/N
2332 Matériel et outillage 800 000
34551 Etat TVA récupérable sur immob. 160 000
4486 dettes sur acqisition des immob. 960 000
31/12/N
6193 DEA des immob. Corp. 20 000
28332 Amort. Mat. Out 20 000
L’exercice N+1
01/02/N+1
5141 Banque 200 000
3451 Subventions à recevoir 200 000
31/12/N+1
6193 DEA des immob. Corp. 80 000
28332 Amort. Mat. Out 80 000
31/12/N+1
1319 subventions d’investissement inscrites au CPC 20 000
20 000
7577 reprises sur subventions d’investissement de l’exercice
L’exercice N+2
01/07/N+2
3481 créances sur cession des immob. 696 000
7513 produits de cession des immob. Corp. 580 000
4455 Etat TVA facturée 116 000
31/12/N+2
6193 DEA des immob. Corp. 40 000
28332 Amort. Mat. Out 40 000
31/12/N+2
28332 Amort. Mat. Out 140 000
6513 VNA des immob. Corp cédées 660 000
2332 Mat. Out. 800 000
31/12/N+2
1319 subventions d’investissement inscrites au CPC 175 000
175 000
7577 reprises sur subventions d’investissement de l’exercice
31/12/N+2
1311 Subventions d’investissement 200 000
1. Généralités
1) - on entend par contrat à terme, le contrat portant sur la réalisation d'un bien, d'un service, ou d'un
ensemble de biens ou de services dont l’exécution s'étale sur plusieurs exercices. Ne sont pas
concernés par cette application, les contrats (deux ou plus) pour lesquels les services rendus à
l’arrêté des comptes peuvent être facturés.
2) - Conformément à la règle générale, toute perte future probable doit être provisionnée pour sa
totalité, dès lors que l’accord des parties est définitif, même si l’exécution du contrat n'a pas
commencé.
3) - La prise en compte d'un produit net au cours de l’exécution d'un contrat à terme implique qu'un
bénéfice global puisse être estimé avec une sécurité suffisante; pour qu'il en soit ainsi il faut, en
règle générale, que les conditions suivantes soient remplies au moment de l’arrêté des comptes :
Le prix de vente doit être connu avec suffisamment de certitude en tenant compte de toutes les
probabilités de baisse susceptibles d'intervenir.
L’avancement dans la réalisation du contrat est suffisant (1) pour que des prévisions raisonnables
(2) puissent être sur la totalité des coûts qui interviendront dans le coût de revient final (3) du
produit livré ou du service rendu (4).
NB
• (1) - Pour garantir le caractère raisonnable de ces prévisions, un budget propre à chaque contrat
doit permettre d'exercer les contrôles à cet effet.
• (2) - Le point à partir duquel cet avancement est considéré comme suffisant peut être déterminé
par référence à des clefs techniques particulières à chaque secteur professionnel.
• (3) - Ce coût de revient final comprend à la fois les coûts directs et les coûts indirects jusqu'au
stade ultime de l’exécution.
• (4) - Les coûts sont calculés en tenant compte de toutes les probabilités de hausse susceptibles
d'intervenir sur les divers facteurs de production.
2.1. Méthodes de constatation des résultats sur les contrats à long terme
La prise en compte, pour le calcul du résultat d’un exercice, du bénéfice réalisé sur une opération
partiellement exécutée peut se faire selon les deux méthodes :
2.2. Evaluation des coûts à prendre en compte pour les contrats à long terme
Les coûts supportés par les entreprises qui réalisent des opérations à long terme peuvent être divisés en
trois catégories :
les coûts se rattachant directement au contrat déterminé (matériaux utilisés, dépenses de main d’œuvre
de chantier, amortissement du matériel mis en œuvre dans le cadre du contrat, coûts d’amenée ou de
repliement du matériel nécessaire au chantier, etc.)
les coûts qui peuvent être affectés à l’activité portant sur de telles opérations et qui sont susceptibles
d’être repartis entre les divers contrats (frais généraux de fabrication, études de conception et prestations
d’ingénieurs, assurances, etc.)
les coûts se rattachant aux activités de l’entreprise sur un plan général ou qui se rattachent à l’activité
portant sur les opérations à long terme, sans pouvoir être rattachés à un ou plusieurs contrats particuliers
(frais généraux administratifs et de vente, frais financiers, frais de recherche et de développement,
amortissement du matériel non utilisé dans le cadre d’un contrat particulier, etc.). Ces coûts sont
généralement exclus des coûts pris en compte au titre des contrats, parce qu’ils ne contribuent pas à
amener les travaux en cours à leur stade d’avancement actuel.
b- en fin de contrat : On constate le produit lors de la réception des travaux par le maître d’ouvrage, tout
en annulant les le compte clients factures à établir.
Remarque :
La notion d’avancement suffisant doit être déterminée par référence à des normes techniques
propres à chaque secteur industriel.
Les prévisions raisonnables peuvent être obtenues en établissant des budgets propres à chaque
contrat et en les contrôlant régulièrement.
le coût de revient final doit comprendre aussi bien les coûts directs que les coûts indirects
jusqu’au stade ultime de l’exécution.
Aucun risque ne doit exister quant à l’aptitude de l’entreprise et du client à exécuter leurs
obligations contractuelles (par exemple : client dans un pays à hauts risques politiques et
économiques)
Comptabilisation :
- A l’arrêté des comptes, le produit net visé ci-dessus est enregistré en classe 8 (ou 7), avec pour
contrepartie, l’inscription d'un même montant à un compte de régularisation d'actif ; les travaux en
cours, correspondant à l’exécution partielle du contrat, étant inscrits dans les en-cours.
Les produits nets partiels antérieurement comptabilisés sont réduits voire annulés dans le cas où le
bénéfice global prévisionnel se trouve lui-même révisé en baisse.
- A la date de facturation de l’ensemble des travaux résultant du contrat, les produits nets
partiels comptabilisés antérieurement et figurant au bilan sont annulés.
NB : en tout état de cause, lorsque l’entreprise utilise une méthode de comptabilisation faisant
ressortir des produits nets partiels, elle doit en faire état dans les documents comptables qu'elle
publie en donnant toutes les explications utiles.
L’option retenue pour chaque contrat engage l’entreprise jusqu'à la réalisation complète de ce
contrat.
Au 31/12/N, les coûts engagés et ceux restant à engager pour finir le projet sont communiqués dans le
tableau suivant :
Corrigé
L’exercice N
15/10
5141Banques 500 000
4421 Clients, avances et acomptes 500 000
31/12
31341 Travaux en cours 480 000
71341 Variation de stocks de travaux 480 000
20/10
3421 Clients 1 300 000
4421 Clients, avances et acomptes 500 000
71241 Travaux 1 500 000
4455 Etat TVA facturée 300 000
31/12
71341 Variation stocks de travaux 480 000
3183 Travaux en cours 480 000
L’exercice N
15/10
5141Banques 500 000
4421 Clients, avances et acomptes 500 000
31/12
34272 Clients, créances sur travaux non encore facturables 720 000
71241 Travaux 600 000
4458 Etat TVA à régulariser 120 000
L’exercice N+1
02/01
71241 Travaux 600 000
4458 Etat TVA à régulariser 120 000
34272 Clients, créances sur travaux non encore facturables 720 000
3ème cas : méthode d’achèvement- variante technique des produits nets partiels
L’exercice N
15/10
5141Banques 500 000
4421 Clients, avances et acomptes 500 000
31/12
31341 Travaux en cours 480 000
71341 Variation de stocks de travaux 480 000
31/12
34272 Clients, créances sur travaux non encore facturables 120 000
7183 Produits nets sur opérations à long terme 120 000
L’exercice N+1
02/01
7183 Produits nets sur opérations à long terme 120 000
34272 Clients, créances sur travaux non encore 120 000
facturables
L’exercice N
15/10
5141Banques 500 000
4421 Clients, avances et acomptes 500 000
31/12
31341 Travaux en cours 480 000
71341 Variation de stocks de travaux 480 000
31/12
6196 Dotations aux provisions pour dépréciation de l’actif circulant 80 000
391341Provisions pour dépréciation des travaux en cours 80 000
31/12
6195 Dotation pour provision pour risques et charges d’exploitation 120 000
4508 Autres provisions pour risques 120 000
L’exercice N+1
20/10
3421 Clients 700 000
4421 Clients, avances et acomptes 500 000
71241 Travaux 1 000 000
4455 Etat TVA facturée 200 000
L’exercice N
15/10
5141Banques 500 000
4421 Clients, avances et acomptes 500 000
31/12
34272 Clients, créances sur travaux non encore facturables 480 000
71241 Travaux 400 000
4458 Etat TVA à régulariser 80 000
31/12
6195 Dotation pour provision pour risques et charges d’exploitation 200 000
4508 Autres provisions pour risques 200 000
02/01
71241 Travaux 400 000
4458 Etat TVA à régulariser 80 000
34272 Clients, créances sur travaux non encore facturables 480 000
20/10
3421 Clients 700 000
4421 Clients, avances et acomptes 500 000
7121 Ventes de biens produits 1 000 000
4455 Etat TVA facturée 200 000
31/12
4508 Autres provisions pour risques 200 000
6195 Reprise sur provision pour risques et charges 200 000
Il s’agit des événements susceptibles d'entraîner des risques ou des pertes, intervenus au cours de
l'exercice, mais qui ne sont connus qu'entre la date de clôture de cet exercice et celle de l'établissement des
comptes annuels. En vertu du principe de spécialisation, les comptes annuels doivent être ajustés, lorsque
ces événements sont rattachables à l'exercice clos, notamment lorsqu'il existe un lien de causalité direct et
prépondérant entre l'événement et une situation antérieure. En vertu du principe de prudence, ces
ajustements doivent être limités aux événements ayant des conséquences défavorables (risques ou pertes).
Dans ce cas le traitement comptable est le suivant :
- Si l’événement modifie l’état du passif ou de l’actif ou permet une évaluation plus juste de la
situation de l’entreprise à la date de clôture de l’exercice, les comptes de l’entreprise doivent
être ajustés. Cet ajustement consiste en général en l’enregistrement d’une provision ;
- Si l’incidence de cet événement n’est pas mesurable, mais s’il peut néanmoins avoir une
influence sur les jugements des destinataires de l’information sur l’activité et la situation
- Par contre, s’il n’existe pas de lien de causalité, les incidences financières ne doivent pas êtres
prises en compte, une mention dans l’ETIC et le rapport de gestion pouvant toutefois être
donnée, si l’incidence est significative.
D. Obligation de dérogation
Dans le cas exceptionnel où l’application stricte d’un principe ou d’une prescription se révèle contraire à
l’objectif d’image fidèle, l’entreprise doit obligatoirement y déroger.
Bien plus qu’une option ou une décision de gestion, le changement de méthodes devient alors une
obligation.
E. Comptabilisation
L’application de la nouvelle méthode aux opérations en cours ne peut avoir pour effet de modifier les
comptes des exercices antérieurs. La décision de changer de méthode est une décision de l’exercice et ce
sont donc les comptes de cet exercice qui doivent en retracer les conséquences.
Exemple :
L’entreprise TALAL a été constituée en janvier N. M TALAL a apporté un terrain estimé 100 000 DH, un
bâtiment estimé 120 000 DH et 80 000 DH versés en banque destinés à des acquisitions diverses.
La société commerciale est une forme d'entreprise définie par la loi. Elle est instituée par un
contrat. Elle dispose d'une personnalité juridique distincte pour réaliser son activité, son objet
social.
2. Les apports
Les associés ont un droit sur la société, droit représenté par un titre, part sociale ou action,
contrepartie de leur apport. Ce titre représente une quote-part du capital de la société.
Les apports sont les biens apportés par les associés à la société. C'est en contre-partie des
apports que les titres sont attribués. Les apports sont soumis aux droits d'enregistrement.
L'apport en numéraire
L'apport en numéraire est un apport de somme d'argent. Le délai et les modalités de libération
varient selon le type de société créée.
L'apport en nature
L'apport en nature est constitué par tout apport d'un bien autre qu'une somme d'argent. (Terrain,
construction, matériel …..)
L'apport en industrie
L'apport en industrie est celui par lequel un associé ou futur associé met à la disposition de la
société son activité, son travail et ses connaissances professionnelles. Cependant, il n'est pas
admis dans toutes les sociétés commerciales et il est difficilement évaluable.
- les apports purs et simples, ce sont les apports en contrepartie desquels l'apporteur reçoit des
droits sociaux représentatifs du capital ;
- Constitution d'une SARL au capital de 100 000 DH, apports intégralement réalisés en numéraire :
Banque 100 000 Capital social 100 000
- Constitution d'une SA au capital de 300 000 DH, apports en nature et en numéraire avec reprise d'un
passif :
Matériels 186 000 Capital social 300 000
Marchandises 45 000
Créances 75 000 Dettes 60 000
Banque 54 000
Total 360 000 Total 360 000
L’enregistrement est une formalité à laquelle sont soumis les actes et conventions. Il donne lieu à
la perception d’un impôt dit "droit d’enregistrement".
4. Principes de comptabilisation
Lors de la constitution d'une société, les associés mettent en commun des biens :
Elles sont communes à toutes les formes de sociétés. Le CGNC prévoit l'utilisation de deux groupes de
comptes.
Pour l'application des dispositions du PCGE, sont Dans les sociétés, le capital représente la valeur
réputés associés ceux qui détiennent une part du nominale des actions ou des parts sociales.
capital des sociétés sous toutes leurs formes,
(sociétés de capitaux, sociétés en participation, Le compte 1111 enregistre à son crédit le montant du
sociétés de personnes, sociétés de fait etc...). capital figurant dans les statuts de la société. II retrace
l'évolution de ce capital au cours de la vie de la société
Le compte 3461 est débité du montant de la suivant les décisions des organes compétents.
promesse d'apport (en numéraire ou en nature) faite
Ces dépenses peuvent être comptabilisées dans des comptes de charges; cependant, le CGNC indique :
Application
Le 2 janvier N, l'acte de constitution et les statuts sont rédigés et enregistrés devant notaire.
Alami :
30 000 DH de numéraire déposés sur le compte bancaire de la société ;
Badaoui :
un outillage pour 40 000 DH,
des créances (valeur nominale : 30 000 DH, créances douteuses à hauteur de 15 %),
du numéraire en banque pour 4 500 DH
La réalisation des apports intervient le 31 janvier N.
Des frais de constitution sont réglés par chèque au notaire le 15 février, pour 9 000 DH (pour simplifier :
frais non assujettis à la TVA ). Les associés décident de les immobiliser.
Le 25 février, les créances apportées à la constitution sont recouvrées pour 28 000 DH.
1. Déterminer le montant du capital de la société et les droits respectifs des deux associes.
SOLUTION
- Alami : 30 000 DH
- Alami : 30 % du capital
- Badaoui : 70 % du capital
-Frais de constitution-
-Recouvrement de la créance-
-Reprise de la provision-
Nous envisagerons les cas de la société à responsabilité limitée (SARL) et de la société anonyme (SA). Les
associés (actionnaires dans la SA) n'ont pas la qualité de commerçants et leur responsabilité est limitée à
leurs apports. La garantie des tiers est donc plafonnée au montant du capital : pour cette raison, la
constitution de ces types de sociétés est strictement réglementée.
Les apports en nature doivent être libérés intégralement dès la constitution alors que les apports en
numéraire doivent être libérés au moins du quart. En général, le nombre d'associés est faible (la SARL
organise souvent des petites et moyennes entreprises). Aussi, la constitution ne présente pas de
difficultés particulières. On utilisera plutôt des comptes individuels d'associés (voir les applications sur la
constitution de la SNC).
2. Société anonyme
La comptabilisation traduira :
Remarque
L'utilisation de comptes collectifs d'actionnaires dans le journal général de la société peut s'accompagner
de la tenue d'un grand livre auxiliaire des actionnaires, avec suivi nominatif des apports. Ce document
peut être remplacé par un état extra-comptable.
Le 2 mai N, le notaire dépose en banque, sur le compte de la société, les fonds reçus lors de la
souscription des titres.
Les 10 000 actions, toutes de numéraire, (valeur nominale unitaire : 200 DH), ont été libérées à
concurrence des trois quart (75 %).
Le 7 mai N le président du conseil d'administration procède au règlement (au comptant, par banque) du
décompte de frais reçu du notaire :
Les montants des honoraires soumis à la TVA, sont donnés hors taxes.
A l’échéance tous les actionnaires ont répondu à l’appel et les fonds ont été versés en banque.
-Réalisation apport -
1. Principes clés
La réalisation des apports en numéraire dans les sociétés anonymes peut soulever quelques difficultés :
2. Méthode
Remarque
La défaillance d'associés est possible dans les sociétés de capitaux car elle ne remet pas en cause
l'existence de la société ; par contre, dans les sociétés de personnes la défaillance d'un associé est une
cause de nullité de la société.
La société anonyme STPH est constituée le 1er Janvier N avec un capital de 4 000 000 DH composé de 10
000 actions de numéraire libérées de moitié à la constitution.
- le 25 janvier N, un actionnaire « X », titulaire de 500 actions, s'est libéré par anticipation pour la
totalité du nominal.
- Le troisième quart est appelé le 1er mars N (versements à réaliser pour le 31 mars) ;
- Au 31 mars N, deux autres actionnaires titulaires chacun de 100 actions ne se sont pas libérés.
- Après mise en demeure (délai 30 Avril), le premier « Y » règle le 15 avril (intérêts de retard
décomptés au taux de 6 % l'an, frais de rappel: 750 DH)
- Le deuxième « Z » est considéré comme défaillant le 2 mai N. Ses titres sont vendus aux
enchères le 15 mai N pour 29 000 DH, libérés des trois quarts (intérêts de retard à 6 % l'an, frais
985 DH)
- Le 31 mai N sa situation est régularisée.
SOLUTION
1. écritures de constitution
-Réalisation apport -
-Versement anticipé-
-Versement actionnaire « Y »-
Intérêt de retard : 75 DH
Frais : 985 DH
Si le compte de l’exploitant est débiteur, soit du fait des prélèvements, soit des pertes antérieures non
compensées, il doit préalablement être soldé.
Cas d’application
L’entreprise TARIK a réalisé un bénéfice de 120 000 DH en année N, M TARIK a décidé de laisser dans
l’entreprise sur le bénéfice de l’année N une somme de 50 000 DH et de porter le solde en compte
d’exploitant pour un prélèvement éventuel.
A. Principes clés
Le résultat apparaissant au bilan fait l'objet d'un projet d'affectation à soumettre aux associés dans les
six mois de la clôture de l'exercice. L'affectation du résultat est influencée par les dispositions légales et
statutaires (d'importance variable selon le type de société), ainsi que par la volonté des associés réunis
en assemblée générale ordinaire.
Le projet d'affectation est présenté dans un « tableau des affectations du résultat » ; cette pièce
comptable donnera ensuite lieu à comptabilisation.
B. Méthode
L’EXERCICE
(en inst. d’affectation) Réserves statutaires
Autres réserves
b. Terminologie
Sociétés
Termes Définitions
concernées
Report à nouveau Bénéfice dont l'affectation est renvoyée par Toutes sociétés
bénéficiaire l'Assemblée générale ordinaire, statuant sur les
comptes de l'exercice, à la décision de l'Assemblée
générale ordinaire appelée à statuer sur les résultats
de l'exercice suivant.
Report à nouveau Pertes constatées à la clôture d'exercices antérieurs Toutes sociétés
déficitaire qui n'ont pas été imputées sur des réserves (...) et qui
devront être déduites du bénéfice de l'exercice
suivant ou ajoutées au déficit dudit exercice.
Réserve légale À peine de nullité de toute délibération contraire dans Sociétés de
les sociétés à responsabilité limitée et dans les capitaux + SARL
sociétés par actions, il est fait sur le bénéfice, diminué
le cas échéant des pertes antérieures, un prélèvement
d'un vingtième (5%) au moins affecté à la formation
d'un fonds de réserve dit "réserve légale". Ce
prélèvement cesse d’être obligatoire lorsque la dite
réserve atteint le dixième de capital (10%).
Réserves statutaires Réserves prévues par les statuts de la société et donc Toutes sociétés
à doter obligatoirement lors de l'affectation du
résultat.
Réserves facultatives Réserves dotées sur l'initiative de l'assemblée Toutes sociétés
générale annuelle
Dividendes Part de bénéfice attribuée aux associés ; son Toutes sociétés
Le bénéfice distribuable est constitué par le bénéfice de l'exercice, diminué des pertes antérieures, ainsi
que des sommes à porter en réserve en application de la loi ou des statuts, et augmenté du report
bénéficiaire.
C. Compléments
o Le report à nouveau bénéficiaire antérieur ayant déjà subi le prélèvement pour doter la réserve
légale, ce dernier se calcule uniquement à partir du bénéfice de l'exercice.
o La dotation de la réserve légale est obligatoire tant qu'elle n'a pas atteint un dixième du capital
(montant nominal) ; en général, une fois ce plafond atteint, les associés interrompent la
dotation.
À la clôture de l'exercice N, qui coïncide avec l'année civile, le bénéfice net comptable de la société
anonyme BETA s'élève à 300 000 DH.
Dans les statuts de la société, l'article relatif à l'affectation du résultat stipule : « Sur les bénéfices de
l'exercice, il sera prélevé :
Le surplus, après dotation éventuelle d'une réserve par l'assemblée générale, sera versé aux actions à
titre de superdividende. Le dividende unitaire sera éventuellement arrondi au DH inférieur et le reliquat
reporté à nouveau. »
La réserve légale n'a pas atteint son niveau maximum ; le report à nouveau antérieur est bénéficiaire de
16 540 DH. L'assemblée générale des actionnaires propose de doter la réserve facultative de 25 000 DH ;
le capital de la société est composé de 10 000 actions de 100 DH, toutes libérées intégralement.
Travail à faire :
SOLUTION
1. Calculs préparatoires
Réserve statutaire
Origines
Affectations
REMARQUE :
Lorsque le résultat net de l’exercice est une perte, son affectation consiste en son virement au compte
« report à nouveau solde débiteur ».
I. Principes clés
II. Méthode
a. Valeurs patrimoniales
En général, les calculs s'effectuent à partir de bilans après répartition du résultat. On obtient alors des
valeurs « ex-coupon » ou « coupon détaché ». Dans le cas contraire, on calculerait des valeurs « coupon
attaché ».
Éléments de terminologie
Eléments Définitions
Actif réel Postes représentatifs de biens ou de dettes
Actif fictif Postes représentatifs de charges activées :
- frais d'établissement,
- frais de recherche-développement,
- primes de remboursement des obligations,
- charges à répartir,
... mais pas les charges constatées d'avance (car elles représentent des biens ou des
créances), ni les écarts de conversion-actif (figurent dans les provisions pour risques
et charges, donc en dettes).
Passif fictif Capitaux propres & assimilés+ Écarts de conversion-passif
Ces derniers sont des gains de change latents.
Passif réel Provisions pour risques et charges (dettes probables).
Dettes effectives.
Produits constatés d avance.
Cas le plus fréquent : présence de titres libérés intégralement et de titres partiellement libérés.
Dans le résultat obtenu, isoler la masse commune (MC) à l'ensemble des titres :
Valeur d'un titre libéré partiellement = MC/N + Fraction libérée de la valeur nominale
Si l'on tient compte des plus et moins-values latentes (ANCC), ces dernières sont intégrées dans la masse
commune.
III. Compléments
o L'évaluation d'une société doit toujours être précédée d'un diagnostic complet.
o En pratique, le calcul des valeurs patrimoniales s'appuie sur les documents comptables de
plusieurs exercices (en général les trois derniers). Ceci suppose leur fiabilité.
o Le recours aux documents comptables suppose leur fiabilité.
Application 1
Le bilan de la SA “ SOCOP ” au capital de 4 500 000 DH divisé en 45 000 actions totalement libérées se
présente comme suit au 31/12/2015
- Frais d’augmentation du capital 220 000 40 000 180 000 - Capital social 4 500000
- Constructions 1 350000 550 000 800 000 - Réserves facultatives 200 000
- Installations techniques Mat. et out 2 700000 750 000 1 950000 - Réserves réglementées 60 000
- Mobilier, Matériel de Bureau 500 000 77 000 423 000 - Résultat net de l’ex. 980 000
- Titres de participation 150 000 150 000 - Autres dettes de financement 211 500
- Produits en cours 380 000 380 000 - Provisions pour charges 55 400
- Banque 193 500 193 500 - Fournisseurs et comptes rattachés 575 000
Travail à faire :
1) Calculer la valeur mathématique comptable avant répartition du bénéfice (VMC coupon attaché)
2) Répartir le bénéfice de la SA dans l’hypothèse suivante : la réserve facultative est dotée de 60000
DH, les autres réserves de 40 000 DH.
3) Calculer la VMC ex - coupon
a- La valeur mathématique comptable coupon de l’action de la SA “ SOCOP ”.
a-1- Première méthode de calcul à partir de la différence entre l’actif et les dettes :
- Immobilisations incorporelles 0
Trésorerie - passif 0
LA VMC coupon attaché = Actif net comptable/nombre d’actions = 6 113 000 / 45 000 = 135,84
A partir de la différence entre les capitaux propres et les immobilisations en non valeurs.
Reste
TPA 10 % 81 000,00
Au terme de la réparation des bénéfices, les dividendes (intérêts statutaires + superdividendes) d’un
montant de 810 000 DH sont considérés comme dettes du passif circulant. Ils ne font plus partie des
capitaux propres. Ils doivent en être retranchés, pour être réintégrés aux dettes.
L’actif net comptable après répartition des bénéfices sera donc égale à :
Application 2
La révision des postes du bilan de la société anonyme “ SOCOP” fait apparaître les différences suivantes :
- Terrains 1 200 000 Les terrains ont une valeur 1600 000,00
réelle de
- Les stocks 1 830 000 Les stocks ont une valeur de 1430 000,00
Travail à faire
Eléments du bilan Valeur comptable nette Valeur réelle Plus values moins values
Le redressement des éléments de l’actif du bilan par l’estimation réelle de leurs valeurs fait ressortir des
plus values globales (plus values - moins values) de 649 500 DH
L’actif net réel = Actif net comptable + (plus values - moins - values).
L’actif net réel = 6 113 000 + 649 500 = 6 762 500 (1)
(1) Il est possible d’utiliser, ici aussi, les deux méthodes de calcul de l’actif net de la même manière que
précédemment.
V M R coupon attaché = Actif net réel / nombre d’actions = 6 762 500 / 45 000 = 150,28 DH
b- ) Le calcul de la V M R ex - coupon
C’est la valeur mathématique intrinsèque déterminée après la répartition des bénéfices.
L’actif net réel = Actif net comptable (après répartition des bénéfices) + les plus values globales.
L’actif net réel = 5 303 000 + 649 500 = 5 952 500 DH.
I. Principes clés
Les méthodes patrimoniales s'inscrivent dans le cadre d'une approche statique : elles supposent
implicitement que le patrimoine de l'entreprise demeurera stable. Or, l'obtention d'un profit
II. Méthode
a. Actualisation
En posant :
V(0) = valeur actualisée de la suite des flux successifs obtenus pendant n périodes (années) = valeur de
l'entreprise
F .1 i
j
Formule de l'actualisation : V(0) = J
j 1
1 1 i n
V(0) = F .
i
F/i correspond à une formule de capitalisation (permet de calculer la somme qu'il est nécessaire de
placer à un taux i pour obtenir un flux annuel de F).
Remarques
II est possible d'appliquer systématiquement une formule d'actualisation si l'on se place dans la
perspective d'un investisseur souhaitant conserver temporairement le titre.
Calcul de F: prévisionnel, ou le dernier montant connu, ou la moyenne des trois ou cinq derniers
montants connus.
Compléments
En pratique, la difficulté réside dans la détermination du taux d'actualisation : on retiendra le taux des
obligations d'État à long terme (taux sans risque) ou un taux avec risque déterminé à partir de modèles
financiers.
III- Application
Le capital de la société anonyme STPB est composé de 10 000 actions de 100 DH.
Calculer :
SOLUTION
Les montants sont obtenus en capitalisant à 10% les dividendes et les bénéfices unitaires.
2. Valeurs moyennes
I- Principes clés
Les méthodes précédemment évoquées privilégient un seul type d'approche. Leur simplicité apparente
implique une vision partielle de la valorisation. Aussi, certaines approches, plus ambitieuses, prétendent
combler cette lacune (méthodes multicritères, goodwill). Enfin, pour les sociétés cotées, le cours de
bourse constitue un critère majeur d'appréciation.
II- Méthode
a. Approche multicritère
V= (ANCC + VR) / 2
b. Valeur boursière
Pour les sociétés cotées en bourse, plusieurs critères de valorisation sont retenus :
«le cours de bourse, qui varie lors de chaque séance de cotation, en fonction de l'offre et de la
demande : il traduit le comportement des investisseurs.
«la capitalisation boursière : (cours de bourse x nombre d'actions)
le PER («price earning ratio», ou coefficient de capitalisation des résultats) :
Cours de l'action / Bénéfice par action
II est possible de calculer un PER par secteur; ainsi, pour une société du secteur, il suffira de
connaître le bénéfice par action pour en déduire le coûts théorique :
Bénéfice par action x PER du secteur = Cours théorique du titre.
Dans l’entreprise individuelle, les variations de capital se présentent soit lors d’apports
complémentaires, soit lors de la répartition des bénéfices.
Exemple
L’entreprise SEDKI a été constituée en janvier N, sur le bénéfice de l’exercice N, M Sedki a décidé de
laisser une somme de 60 000 DH dans l’entreprise.
1. Principes clés
a. Apports en nature
Prix d'émission (PE) des nouvelles actions : valeur réelle du titre avant augmentation de
capital
Traitement
Prime d'émission (Pr) = Prix d'émission - Valeur nominale (VN)
Financier
Pr = PE – VN
Nombre de titres à émettre : Valeur des apports/Prix d'émission
b. Apports en numéraire
Traitement financier
Prime d'émission Droit préférentiel de souscription
Rappel : Pr = PE - VN Si V(AP) = valeur réelle du titre après augmentation du
Fixation de PE : capital,
Si V(AV) = valeur réelle du titre avant PE < V(AV) => V(AP) < V(AV)
augmentation du capital, en général, on Perte de valeur du titre après augmentation
aura : V(AV) - V(AP) = DS
VN < PE < V(AV) DS = droit de souscription attaché à toute action ancien-
ne ; sa vente éventuelle permet à un ancien actionnaire
de compenser la perte de valeur de son titre. Si N(AV) =
nombre d'actions avant augmentation et N(AN) =
nombre d'actions nouvelles tout nouvel actionnaire,
pour souscrire 1 action nouvelle doit se procurer la
quantité suivante de DS :
N(AV) / N(AN)
Exemple :
Emission de 5 000 actions de même valeur nominale, à un prix d'émission de 108 DH.
Calcul de V(AP)
Position d'un actionnaire ancien qui ne souhaite pas participer à l'augmentation de capital :
La valeur de chacune de ses actions s'amoindrit de : 120 - 116 = 4 DH, perte compensée par la vente du
DS lié à chaque action.
Remarque
La prime d'émission Pr est versée à la société émettrice des titres ;
Le droit de souscription DS est versé aux anciens actionnaires qui ne souhaitent pas participer à
l'opération. Leur objectif est identique : faire payer aux nouveaux actionnaires leur droit dans les
réserves anciennes.
Traitement Comptable
Tant que la 2ème AGE ne s’est pas réunie, les versements effectués par les associés (actionnaires)
constituent pour la société une dette vis-à-vis des associés.
1. Après versement des associés (après 1ère AGE) :
51x Comptes de tréorerie PE
4462 Actionnaires, versements reçus sur PE
Augmentation du capital
2. Constatation de la réalisation définitive de l’augmentation du capital (suite à la
2èmeAGE) :
4462 Actionnaires, versements reçus sur
PE
Augmentation du capital
1111 Capital Social VN
1121 Prime d’émission Pr
Compléments
o Dans le cadre d'une société anonyme, les apports en numéraire doivent être libérés d'un quart
au minimum lors de la souscription, le reste dans un délai de trois ans à compter de la date de
l’augmentation du capital.
o Le montant du droit de souscription calculé précédemment reflète une valeur théorique : le prix
réel peut s'en éloigner en fonction de la loi de l'offre et de la demande.
o La «valeur réelle» à laquelle il est fait allusion s'obtient en utilisant les méthodes d’évaluation
(voir chapitre évaluation).
o Les augmentations de capital entraînent des frais parfois importants : ils peuvent être
comptabilisés en charges ou portés au compte 2113 : «Frais d'augmentation de capital» ; dans
ce cas, ils doivent être amortis dans un délai maximum de 5 ans.
IV. Application
Les capitaux propres après répartition de la société anonyme BSF (dont l'exercice comptable coïncide
avec l'année civile) se présentent ainsi au 31 décembre N :
Réserves 12000000 DH
M. Raji, ancien actionnaire titulaire de 2 000 actions, veut participer à l'opération, mais ne dispose pas
actuellement de liquidités : il souhaite souscrire un maximum d'actions en vendant une partie de ses
droits de souscription (le prix de vente s'établissant à la valeur théorique du droit).
SOLUTION
Calcul de V(AP)
DS = 400 - 380 = 20 DH
o qui ne souhaite pas souscrire à l'augmentation de capital : chaque titre qu'il détient voit sa
valeur baisser de 20 DH, perte qu'il compense par la vente du DS attaché.
2. Le dilemme de M. Raji
Il a besoin de (100/4 + 180) = 205 DH pour souscrire une action nouvelle (déboursement immédiat).
On pose :
Avec :
a. Traitement financier
Ici, pas d'apports nouveaux : la valeur globale de la société reste la même, mais, après l'opération, elle se
répartit sur un plus grand nombre de titres.
L'ancien actionnaire qui ne souhaite pas participer à l'opération pourra céder son droit préférentiel,
intitulé ici «droit préférentiel d'attribution» (DA):
DA = V(AV) - V(AP)
Le nouvel actionnaire désireux de recevoir une action gratuite, devra acquérir la quantité suivante de DA
:
b. Traitement comptable
3. Compléments
o La réserve légale peut être incorporée au capital (cela renforce d'autant le gage des créanciers).
o En présence d'un report à nouveau ancien débiteur, on doit conserver au bilan un montant au
moins équivalent de réserves.
o L'incorporation de réserves au capital ne modifie pas le montant global des capitaux propres
mais alourdit le montant des dividendes futurs (quelle que soit la modalité choisie).
o La valeur du droit d'attribution calculée précédemment est une valeur «théorique»: comme pour
le droit préférentiel de souscription, le prix réel peut s'en éloigner en fonction des conditions de
l'offre et de la demande.
4. Application
Au 1er décembre N, la valeur réelle du titre S.A TPS est de 550 DH (le capital est composé de 10 000
actions de 100 DH de valeur nominale). À cette date, l'assemblée générale extraordinaire des
actionnaires décide d'augmenter le capital par incorporation de réserves statutaires ;
Modalités de l'opération :
2. Comptabiliser l'opération.
SOLUTION
1. Principes clés
o Le capital peut également être augmenté dans le cadre de relations avec certains tiers :
o les créanciers de la société, qui acceptent de voir leur créance convertie en part de
capital : c'est l'incorporation de dettes au capital (ou conversion de créance en capital) ;
o les associés qui, à l'occasion de l'assemblée générale ordinaire statuant sur la
répartition du résultat, acceptent de percevoir à titre de dividendes des actions de la
société.
o Ces opérations n'impliquent pas un traitement comptable et financier très complexe ; par
contre, elles s'accompagnent d'un formalisme juridique assez lourd.
2. Méthode
À la différence du cas précédent, il s'agit ici d'une modalité particulière d'augmentation de capital par
apport en numéraire. Le nombre de titres à émettre se calcule comme précédemment.
Conditions juridiques
o Opération possible dans les sociétés par actions.
o Capital entièrement libéré.
o Fixation du prix d'émission
o Vérification par le commissaire aux comptes (avec rapport à établir dans les sociétés non cotées)
3. Compléments
Toutes ces opérations traduisent une amélioration de la situation financière de la société, puisqu'elles
substituent du capital à l'endettement ; cependant, elles alourdissent le poids des dividendes futurs et
bouleversent souvent les rapports de force entre associés.
4. Application
SOLUTION
1. Modalités financières
o pour le paiement des dividendes en actions : 560 000 / 700 = 800 actions
(valeur nominale : 80 000 DH, prime d'émission : 480 000 DH) ;
o pour l'incorporation de la créance BNDE : 1 400 000 / 700 = 2 000 actions
(valeur nominale: 200 000 DH, prime d'apport: 1 200 000 DH).
1. promesse d’apport :
4465 Associés dividendes à payer 560 000
3461 Associés comptes d’apport en société 1 400 000
1111 Capital Social 280 000
(80 000 + 200 000)
Une société peut effectuer au même moment deux augmentations de capital sous des modalités
différentes ; en général, on combinera deux augmentations de capital :
2. Méthode
Les deux opérations peuvent avoir lieu à la même date, mais se dérouler l'une après l'autre. Ainsi, si l'on
effectue le même jour une augmentation par apports nouveaux en numéraire (nombre de titres émis:
N1 pour N anciens) puis une augmentation par incorporation de réserves (nombre de titres émis : N2), la
situation se présentera ainsi :
Les deux opérations ont lieu à la même date, mais se déroulent au même moment. La situation
peut être ainsi présentée :
À chaque action ancienne sont attachés un droit de souscription et un droit d'attribution utilisés
simultanément.
DS = V0 – V1 RS = N1/N
b ) Attribution:
DA = V1 – V2 RA = N2/(N+N1)
En résumé
DS = V0 – V1
1ère modalité
DA = V1 - V2
DS + DA = V0 – V2
N.B : dans les augmentations successives l’ordre des augmentations est très important.
Ici l’ordre des augmentations importe peu puisqu’elles seront réalisées en même temps.
RS = N1/N RA = N2/N V0 – V2 = DS + DA
En résumé
2ème modalité DS + DA = V0 – V2
Dans les deux cas, le total (DS + DA) est identique, mais ne se ventile pas de la même façon entre les
deux droits.
3. Compléments
o Dans les deux cas envisagés, le montant de la prime d'émission est identique.
o D'autres combinaisons de modalités sont concevables : le raisonnement serait identique.
4. Application
À la date du 30 juin N, les dirigeants de la société anonyme SCM procèdent à une double augmentation
de capital :
o une augmentation de capital par incorporation de réserves facultatives portant sur 200 000 DH
(attribution de 2 000 actions gratuites) ;
o une augmentation de capital par apports nouveaux en numéraire par émission
de 3 000 actions à 180 DH l'une.
Le capital initial est composé de 10 000 actions (valeur nominale : 100 DH; valeur réelle avant la double
augmentation : 252 DH)
SOLUTION
DA = V0 – V1 = 252 -210 = 42 DH
(1 action nouvelle attribuée gratuitement pour chaque actionnaire détenant 5 actions anciennes)
(Chaque actionnaire recevra 1 DS d’une valeur théorique de 6DH pour chaque action détenue)
Pour souscrire à une action nouvelle il doit présenter 4 DS + le prix d’émission soit :
En résumé
DA = V0 – V1 = 42 DH
1ère modalité
DS = V1 - V2 = 6 DH
DA + DS = V0 – V2= 48 DH
DA + DS = 252 -204 = 48 DH
Ventilation : il faut se placer dans la position d'un nouvel actionnaire qui ne dispose pas
de droits.
DS = 72/10 = 7,20 DH
2. Enregistrement comptable
Apports en numéraire
1. Après versement des associés (après 1ère AGE) :
5141 Banques 540 000
4462 Actionnaires, versements reçus sur 540 000
Augmentation du capital
2. Constatation de la réalisation définitive de l’augmentation du capital (suite à la
2èmeAGE) :
4462 Actionnaires, versements reçus sur
Augmentation du capital 540 000
(3000 x 180)
1111 Capital Social 300 000
(3000 x 100)
1121 Prime d’émission 240 000
(3000 x 80)
E/ Réduction de capital
1. Principes clés
Les associés peuvent décider une réduction de capital pour des motifs divers :
2. Méthode
Incidence sur le
Modalités Analyse Comptable
bilan
Diminution de la
1111 Capital social X
valeur nominale
4461 Associés, Capital à rembourser X Diminution des
ou
Décision AGE capitaux propres
Diminution du
4461 Associés, Capital à rembourser X au passif et de la
nombre de titres
5141 Banques X trésorerie à l’actif
pour annulation
Remboursement
ou échange
Remarque
1ère modalité :
Dans les sociétés de personnes, on diminuera la valeur nominale des parts pour tous les
o
associés et on ouvrira des comptes individuels d'associés ;
o Si une fraction du capital n'est pas encore libérée, on renoncera à cet appel, mais
éventuellement les actions non concernées seront remboursées du même montant ;
o Dans les sociétés de capitaux, on veillera à ce que le montant du capital ne s'abaisse pas au-
dessous des seuils légaux.
2 modalité :
ème
o Le rachat ne peut être utilisé que dans les réductions de capital non motivées par des pertes ;
o On remarque qu'un mali éventuel (PA > VN) s'impute sur un compte de réserves distribuables
ou, à défaut, sur un compte de charges.
Incidence sur le
Modalités Analyse Comptable
bilan
Le total du bilan
Diminution de la 1111 Capital social X ne change pas.
valeur nominale 4461 Associés, Capital à rembourser X Les pertes
ou Décision AGE disparaissent des
Diminution du capitaux propres
nombre de titres dont le montant
reste identique
Remarque
o La réduction effective portant sur un nombre arrondi (fraction de valeur nominale ou nombre
de titres), elle peut s'avérer supérieure aux pertes : la différence est alors portée en 1121 -
Primes d'émission.
Les dirigeants de la société anonyme REDUC S.A. sont mandatés par les associés pour procéder à une
diminution du capital par remboursement; le capital est composé de 10 000 actions de 250 DH, et les
associés souhaitent le réduire de 40 %.
SOLUTION
C’est l’opération par laquelle une société anonyme rembourse aux actionnaires tout ou partie du
nominal des actions.
Exemple La S.A. ANDA au capital de 4000 000 DH, composé de 10 000 actions de numéraire de
nominal 400DH, décide le 1/5/N, d’amortir le ¼ du capital social par prélèvement sur les réserves
facultatives puis sur les réserves statuaires à due concurrence.
Le 30/6/N, la société paie par chèque bancaire la retenue à la source opérée en Mai N.
1/5/N
Amort.de ¼ de la V.N
08/05/N
4461 Ass,cap. A rembourser 900 000
5141 Banque 900 000
30/06/N
4452 Etat,I.T.A. 100 000
5141 Banque 100 000
I. Principes clés
La dissolution d'une société résulte de la fin du contrat de société qui lie les associés. Les causes de
dissolution sont nombreuses : la dissolution peut être prévue (ex. arrivée du terme) ou imposée (par un
tribunal en cas de difficultés financières). Elle se déroule toujours en deux phases :
o Réalisation de l’actif
Liquidation
o Paiement des dettes et des frais de liquidation
II. Méthode
Actif Passif
Reliquat d’actifs éventuels Capitaux propres avant liquidation
Trésorerie après liquidation Résultat de liquidation
Partage
Actif Passif
Capitaux propres négatifs
Dettes
Total : Néant Total : Néant
Partage
III. Compléments
o Intervention d'un liquidateur extérieur à la société : c'est la règle dans les liquidations judiciaires
; le liquidateur gère alors la trésorerie issue de la liquidation sur un compte bancaire
indépendant de la société. Cela conduit à utiliser une subdivision du compte 3488 «Débiteurs
divers» dans les livres comptables de la société et une subdivision du compte 4488 «Créditeurs
divers» dans la comptabilité du liquidateur. Il s'agit de comptes réciproques.
o Lorsque l'actif net à partager excède le capital, la différence est dite «boni de liquidation». Dans
le cas contraire, il s'agit d'un «mali de liquidation».
o II est possible de calculer une valeur liquidative du titre, en divisant l'actif net à partager par le
nombre de titres composant le capital.
IV. Application
À la date du 31 mars N, Ahmed et Hassan, associés égalitaires de la SARL « Meublor » décident de
procéder à la liquidation de la société (capital composé de 1 000 parts de 500 DH). Le bilan avant
liquidation et après affectation du dernier résultat se présente ainsi :
Durant le mois d'avril N, le matériel est vendu pour 400 000 DH, les stocks pour 100 000 DH et le droit au
bail ainsi que le fonds d'industrie pour 200 000 DH (paiement par chèques). Seule La cession du stock est
assujettie à la TVA au taux de 20 %. Les fournisseurs sont réglés par chèque, ainsi que le Trésor public
(TVA et IS). Le partage entre les associés intervient le 30 avril N.
SOLUTION
40 000
600 000
120 000
50 000
20 000
28 000
SD 662 000
Résultat 52 000
Néant Néant
Total 0 Total 0
Ainsi, le schéma de comptabilisation des opérations d’affectation des capitaux propres à l’exploitant et le
prélèvement des fonds se présente comme suit
Cas d’application 1 :
02/11/N
1489 obligation à placer (4 995x10 000 = 49 950 000) 49 950 000
2130 prime de remboursement 150 000
(5 010-4 995) x 10 000 = 150 000
1410 emprunt obligataire 50 100 000
l'émission de l'emprunt
08/11/N
4489 obligataires 49 950 000
1489 obligations à placer 49 950 000
Souscription
12/11/N
5141 Banque 49 950 000
4489 obligataires 49 950 000
Libération
30/11/N
6147 Services bancaires 62 000
6144 Publicité, publications et relations publiques 20 000
34552 Etat - TVA récupérable sur charges 10 200
5141 Banque 92 200
6391 Dot. Aux amort. Des primes de remb. Des oblg. 4 545,45
(150 000 *(4 350 000/23 925 000))*2/12=4 545,45
2813 Amortis des primes de remb. des obligations 4 545,45
4- Comptabilisation en N+1 :
01/01/N+1
4493 Intérêts courus et non échus à payer 725 000
6311 Intérêts des emprunts et dettes (4 350 000*2/12) 725 000
01/11/N+1
6311 Intérêts des emprunts et dettes 4 350 000
4485 obligation coupon à payer 4 350 000
6391 Dot. Aux amort. Des primes de remb. Des oblg. 26 818,18
2813 Amortis des primes de remb. des obligations 26 818,18
Cas d’application 2
La société « LOGFIN » a lancé le premier juillet N un emprunt obligataire sous forme de 20 000
obligations de 5 000 DH émises à 4 980 DH et remboursables à 5 050 DH
Les modalités de cet emprunt sont les suivants :
- Taux d’intérêt : 7.07% : durée 8 ans ; date de jouissance 1er juillet N ;
- Remboursement par annuité constante (le nombre des obligations amorties est à arrondir à la
dizaine la plus proche) le premier remboursement aura lieu le 1er juillet N+1 ;
- La prime de remboursement des obligations sont amortissable au prorata de la durée de
l’emprunt.
- Les frais d’émission : 224 000 DH prélevés par la banque populaire sur les souscriptions à répartir
sur 4 ans.
Travail à faire :
Dresser le tableau d’amortissement de l’emprunt ;
Solution :
Le tableau d’amortissement de l’emprunt ;
Une société par actions peut envisager une augmentation de capital future en faisant souscrire des
obligations convertibles en actions.
Dans ce cas, on constate cette conversion par les écritures suivantes :
Si le CGNC constitue le cadre général qui convient à toutes les entités tenues d'élaborer des comptes
annuels, un certain nombre d'adaptations sectorielles ont été élaborées afin de prendre en compte les
particularités de certains secteurs professionnels que le CGNC, à vocation généraliste, ne pouvait pas
couvrir.
Ces adaptations sectorielles, visant à mieux refléter la réalité du secteur et permettre une meilleure
information sur la gestion et le suivi de l’activité, ont donné naissance à des nombreux plans comptables
professionnels sectoriels.
Les principaux plans comptables sectoriels adoptés par le CNC se rapportent aux OPCVM (Organismes
de Placement Collectif en Valeurs Mobilières), assurances, coopératives, établissements de crédit,
entreprises immobilières, entreprises agricoles, associations…
L’association représente un modèle d’entreprendre original qui nécessite une adaptation du traitement
comptable de certaines opérations prenant en compte son caractère non lucratif et son action d’intérêt
général. La part croissante de son poids économique a récemment permis de prendre en compte ses
spécificités comptables qui portent principalement sur ses ressources et le traitement de son résultat.
Une association de petite taille n’ayant que peu de mouvements financiers et n’ayant pas de salariés
peut tenir une comptabilité à partie simple (comptabilité de caisse ou de trésorerie).
En effet, elle permet de suivre au fur et à mesure de la vie de l’association, sa santé financière et de
prévoir, à l’avance les besoins de financement pour la réalisation d’un projet, d’un achat…) et
notamment les besoins de trésorerie (règlement des loyers, des charges sociales, des salaires…).
L’association devra donc tenir une comptabilité par rapport à ses activités et aux obligations sociales,
fiscales qui lui sont propres.
Dès lors que l’association a des salariés, des ventes ou prestations avec obligations fiscales ou que
son financement est subordonné à un organisme public, une comptabilité générale s’impose.
2. Pièces justificatives :
Une règle d'or : toutes les dépenses doivent être justifiées par une pièce comptable (factures,
feuilles de paye, contrats, notes de frais et d'honoraires, etc.). De la même façon, toute recette
donne lieu à l'émission d'un justificatif (facture, billet d'entrée, arrêté d'attribution de subvention,
etc.).
Toutes ces pièces doivent être classées par genre et par exercice et conservées pour les présenter
lors de tout contrôle éventuel.
Il faut distinguer entre pièces justificatives internes et celles qui sont externes.
Les pièces justificatives externes : facture, bon de commande, bon de réception, reçu, décharge, etc.
Les pièces justificatives internes : note de frais, décharge, bulletin de paie, bon de recettes, etc.
Les pièces justificatives doivent faire un lien entre un engagement et son règlement. Il faut pouvoir
retrouver, à tout moment, une pièce et le chèque correspondant. Pour cela, il convient de ranger les
pièces dans un classeur en deux parties : “les Recettes” et “les Dépenses”.
La date de la transaction.
La description.
La signature.
Le numéro d’ordre.
Le code de la transaction.
Le champ d'application du plan comptable couvrira les associations au sens défini par la législation en
vigueur.
Cependant, les opérations réalisées par les associations et ayant un caractère marchand doivent être
"enregistrées selon les prescriptions du Code Général de la Normalisation
A- La terminologie :
- le résultat positif est appelé «excédent » (au lieu de bénéfice) et le résultat négatif «insuffisance » (au
lieu de perte) ;
- le traitement des financements utilisés sur plusieurs années est revu avec la notion de fonds dédiés,
destinés à identifier et à suivre les ressources affectées non encore utilisées à la fin de l'exercice;
- le prêt à usage ou commodat ;
- le fonds associatif ;
- le fonds statutaire ;
- les opérations sous contrôle de tiers financeurs.
Entité
Au sens du présent plan comptable, le terme association est celui défini par les dispositions des articles 1
et 14, ci-après, du dahir n° 1-58-376 du 15 novembre 1958 tel que modifié et complété par la loi 75-00
réglementant le droit d'association.
Concernant l'inscription en produits des ressources de l'année, le montant correspondant à la partie non
utilisée, à la clôture d'un exercice, fait l'objet d'une inscription en charges sous la rubrique
«engagements à réaliser sur ressources affectées » et au passif du bilan en « fonds dédiés ».
Lors de leur utilisation effective, les fonds sont repris en produits au compte de produits et charges (CPC)
au rythme de la réalisation des engagements à la rubrique «report des ressources non utilisées des
exercices antérieurs » ;
Les ressources concernant des exercices futurs sont inscrites en «produits constatés d'avance».
Les contributions volontaires en nature: elles correspondent au bénévolat, aux mises à disposition de
personnes, de biens meubles ou immeubles. Par nature effectuées à titre gratuit, elles font l'objet d'une
information appropriée en fonction de la qualité des données disponibles. Le traitement comptable est
clarifié. Si elles présentent un caractère significatif, une information est fournie dans l'état des
informations complémentaires (ETIC).
Si l'association ou la fondation dispose d'une information quantifiable et valorisable, l'inscription en
comptabilité s'opère de manière distincte au pied du compte de produits et charges (CPC) à la fois en
charges et en produits (en compte de classe 8).
1. Excédent ou insuffisance :
Le résultat dégagé par la comptabilité comprend :
1- celui définitivement acquis,
2- celui pouvant revenir à un tiers financeur, en application de conventions particulières.
Ce résultat ne peut être attribué aux membres de l'association, sur lequel ils n'ont aucun droit individuel.
Le solde positif est dénommé « Excédent » et le solde négatif « Insuffisance ».
L'affectation de l'Excédent ou l'Insuffisance est effectuée conformément aux dispositions statutaires.
2. Subventions de fonctionnement
Les conventions d'attribution de subventions aux associations peuvent contenir des conditions
suspensives ou résolutoires.
Une condition suspensive non levée ne permet pas d'enregistrer la subvention en produits. Par contre, la
présence d'une condition résolutoire permet de constater la subvention en produits mais doit conduire
l'association à constater une provision pour reversement de subvention dès qu'il apparaît probable
qu'un ou plusieurs objectifs fixés dans la condition résolutoire ne pourront pas être atteints, une dette
envers le « tiers financeur» est constatée dans un poste «subventions à reverser ».
Les dépenses engagées avant que la subvention ne soit définitivement acquise à l'association, sont
inscrites en charges sans que la subvention attendue puisse être inscrite en produits.
Une subvention de fonctionnement accordée pour plusieurs exercices est répartie en fonction des
périodes ou étapes d'attribution définies dans la convention, ou à défaut, au prorata temporis. La partie
rattachée à des exercices futurs est inscrite en « produits constatés d'avance ».
Lorsqu'une subvention de fonctionnement inscrite, au cours de l'exercice, au compte de produits et
charges (CPC) dans les produits, n'a pu être utilisée en totalité au cours de cet exercice, l'engagement
d'emploi pris par l'association envers le « tiers financeur » est inscrit en charges au compte «
engagements à réaliser sur ressources affectées » (sous comptes «engagements à réaliser sur
subventions attribuées ») et au passif du bilan dans la rubrique «fonds dédiés ».
Les fonds dédiés enregistrent, à la clôture de l'exercice, la partie des ressources affectées par tiers
financeurs à des projets définis, qui n'a pu encore être utilisée conformément à l'engagement pris à leur
égard.
Les sommes inscrites sous la rubrique «fonds dédiés» sont reprises en produits au CPC au cours des
exercices suivants, au rythme de réalisation des engagements, par le crédit du compte «report des
ressources non utilisées des exercices antérieurs»,
Une information est, dans ce dernier cas, fournie dans l’état des informations complémentaires (ETIC),
précisant :
- les sommes inscrites à l'ouverture et à la clôture de l'exercice en fonds dédiés ;
- les fonds dédiés inscrits au bilan à la clôture de l'exercice précédent ; provenant de subventions, et
utilisés au cours de l'exercice ;
- les sommes inscrites à l'ouverture et à la clôture de l'exercice en fonds dédiés ;
4. Ressources en nature
Les ressources reçues en nature peuvent être soit utilisées immédiatement par l'association, pour les
besoins de son activité, soit stockées, soit vendues.
Les dons en nature consommés ou redistribués en l'état par l'association pour les besoins de son activité
sont traités en comptabilité conformément aux principes retenus pour les contributions volontaires en
nature.
Les ressources stockées qui représentent une valeur significative, et qu'il est possible d'inventorier et de
valoriser sans entraîner des coûts de gestion trop importants, font l'objet d'une information dans l'ETIC
en engagements reçus.
Les ventes des dons en nature sont inscrites distinctement au compte de produits et charges sous une
rubrique spécifique.
5. Legs et donations
a) Pour les biens meubles ou immeubles provenant d'une succession, de legs ou de donations et destinés
à être cédés par l'association, les mouvements suivants sont comptabilisés :
- à la date de l'acte, ces biens sont inscrits dans l'ETIC parmi les engagements reçus, pour leur valeur
estimée, diminuée des charges d'acquisition pouvant grever ces biens;
6. Subventions d'investissement
L'association peut recevoir des subventions d'investissements destinées au financement d'un ou de
plusieurs biens dont le renouvellement incombe ou non à l'association. Cette distinction s'opère en
analysant la convention de financement, ou à défaut, en prenant en considération les contraintes de
fonctionnement de l'Association.
Les subventions d'investissement affectées à un bien renouvelable par l'association sont maintenues au
passif dans la rubrique «fonds associatifs ».
Les subventions d'investissement affectées à un bien non renouvelable par l'association sont inscrites au
compte «subventions d'investissements affectées à des biens non renouvelables» et sont reprises au CPC
au rythme de l'amortissement de ce bien.
E- Plan de comptes
Cas d’application :
Le 20/01/N, constitution d’une association de prévention contre la maltraitance des enfants. Cette
association a notamment pour mission d’organiser des conférences et des colloques en vue de
A/ La notion d’audit
L'audit est l'examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d'exprimer une
opinion justifiée sur la régularité et la sincérité et l'image fidèle des états financiers d'une entreprise.
L'auditeur doit, en effet, garder présent à l'esprit tout au long de sa mission que, pour atteindre son
objectif final, il doit s'assurer que les éléments qui constituent les comptes annuels répondent aux
critères regroupés comme suit
- Exhaustivité
- Existence
- Propriété
- Evaluation
- Comptabilisation
- Information
1 - Exhaustivité
Le critère d'exhaustivité signifie que :
- toutes les opérations réalisées par l'entreprise sont reflétées dans les comptes annuels (ce qui sous-
entend que chacune d'entre elles est saisie, dès son origine, sur un document qui permettra
ultérieurement de la comptabiliser ; si ce document initial n'existait pas, il serait impossible de contrôler
l’exhaustivité des enregistrements comptables) ;
- toutes les opérations de la période sont reflétées dans les comptes annuels.
L'exhaustivité couvre partiellement le critère d'évaluation dans la mesure où l'on peut dire qu'un
montant sous-évalué équivaut à la non-comptabilisation d'une partie d'une opération.
2 - Existence
Ce critère signifie :
- pour les éléments matériels (immobilisations, stocks...), une réalité physique,
- pour les autres éléments (actifs, passifs, charges et produits), la traduction d'opérations réelles de
l'entreprise (par opposition à des opérations fictives).
- seules des opérations de la période sont reflétées dans les états financiers.
Au Maroc, l’audit légal, appelé commissariat aux comptes, est une mission imposée par la loi, ce qui lui
accorde le caractère légal, l’article 159 de la loi 17-95 sur la société anonyme stipule :
« Il doit être désigné dans chaque société anonyme, un ou plusieurs commissaires aux comptes chargés
d' une mission de contrôle et du suivi des comptes sociaux dans les conditions et pour les buts
déterminés par la présente loi.
Toutefois, les sociétés faisant appel public à l’épargne sont tenues de désigner au moins deux
commissaires aux comptes ; il en est de même des sociétés de banque, de crédit, d’investissement,
La révision comptable consiste à effectuer un certain nombre de travaux afin de vérifier que
la comptabilité d’une entreprise soit correcte et conforme aux règles en vigueur.
La révision comptable est un ensemble de tâches pouvant être effectuées en tout ou partie :
Directement par l’entreprise (par son dirigeant ou son service comptable) et/ou
Par son expert-comptable.
Lorsque l’établissement des comptes annuels est délégué à un Expert-comptable (c’est-à-dire qu’il
exerce une mission de présentation des comptes annuels).
L’entreprise peut être amenée à réviser ses comptes pour différentes raisons :
Dans le cadre de la clôture de son exercice et de l’établissement de ses comptes annuels ;
A l’occasion de l’établissement d’une situation comptable intermédiaire ;
Sous l’effet d’une disposition fiscale (cas de l’allongement de la durée d’un exercice ayant pour effet de
ne pas clôturer d’exercice pendant une année).
La révision comptable consiste à vérifier et à justifier l’ensemble des postes comptables du bilan et du
compte de résultat. Voici en quoi elle consiste.
Tous les comptes de trésorerie (caisse, comptes bancaires) doivent être justifiés et rapprochés des
extraits à la même date. En général, pour cadrer les comptes bancaires, un état de rapprochement
bancaire est établi et le solde comptable est rapproché du solde figurant sur le dernier relevé bancaire.
Pour les comptes de caisse, ils sont comparés avec le dernier brouillard de l’exercice.
Réviser des comptes de tiers revient, tout d’abord, à rapprocher les soldes des états généraux avec ceux
des états auxiliaires (balance comptable générale/balance auxiliaire, grand livre général/grand livre
auxiliaire, balance auxiliaire/grand livre auxiliaire).
Cela consiste ensuite à rapprocher les factures clients et fournisseurs de leur règlement (on appelle cela
le lettrage), à résorber tout dysfonctionnement de compte (compte fournisseur débiteur, compte client
créditeur, etc.) et à analyser ceux qui présentent une antériorité importante. Cela pourra donner lieu à la
constatation de provision pour créances douteuses. Ces travaux pourront aboutir à comptabiliser
des factures non parvenues (et des avoirs à recevoir) ou des factures à établir (et des avoirs à établir).
La révision des autres comptes consiste à rapprocher tous les soldes des comptes fiscaux et sociaux avec
les bordereaux auxquels ils se rapportent. Un cadrage de TVA est généralement établi.
Autres travaux de révision comptable
Rapprochement des soldes des emprunts avec leurs échéanciers respectifs et vérification de la dette
restant due à la clôture ;
Analyse de tout événement exceptionnel affectant les fonds propres et vérification de sa traduction
dans les comptes (augmentation de capital, prime d’émission, etc.)
d’une révision analytique consistant à comparer les soldes de l’exercice avec ceux de l’exercice
précédent et à justifier toutes les variations significatives ;
d’une vérification des imputations comptables consistant à vérifier que les opérations comptables
soient enregistrées dans les bons comptes et qu’elles concernent bien l’exercice en question (principe
de séparation des exercices) ;
d’un examen de cohérence consiste à comparer les soldes de l’entreprise avec ceux d’entreprises du
même secteur d’activité (on appelle cela des analyses sectorielles).
la révision par compte ou dans l'ordre de la balance qui est la méthode française traditionnelle ;
la révision par cycles qui nous vient des pays anglo-saxons.
L'analyse se fait ici dans l'ordre des comptes de la balance. Tous les comptes sont ainsi passés en revue,
de la classe 1 à la classe 7 et ce, l'un après l'autre.
Analyser les comptes par cycles consiste à analyser simultanément un certain nombre de comptes liés
entre eux, sans tenir compte du fait qu'ils se trouvent au bilan ou au compte de résultat. L'intérêt de les
analyser ensemble réside dans le fait que les opérations se trouvent souvent sur le(s) même(s)
document(s).
A l'aide du tableau d'amortissement des emprunts, on analysera ainsi ensemble, les comptes d'emprunts
(14xx) et les frais financiers (631xx).
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