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Chapitre 1

Propagation d’ondes

Ce premier chapitre permet de réviser les concepts de base de la propagation d’ondes.


On verra en détails les concepts de ligne de transmission, un concept fondamental pour
l’étude des circuits à hautes fréquences.

Les lignes de transmission forment la base de l’analyse des circuits à hautes fréquences.
On verra différents types de lignes de transmission, comme les câbles coaxiaux ou les
guide planaires, et les concepts qui s’y rattachent, comme le coefficient de réflexion. On
verra aussi un outil très important dans l’analyse de circuits à hautes fréquences, l’abaque
de Smith.

1.1 Ligne de transmission

Une ligne de transmission est une structure qui permet de guides des ondes électro-
magnétiques. Quelques exemples communs sont : câble coaxial, fil de cuivre, ligne micro-
ruban. Les lignes de transmission sont composées d’un ou plusieurs conducteurs entourés
d’un isolant.

1.1.1 Types de lignes de transmission

On présente ici les types les plus communs de ligne de transmission.

1
CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

Câble coaxial

Le câble coaxial est le type de ligne de transmission le plus commun. Ce type de ligne
de transmission permet de transporter des signaux de toutes les fréquences, selon les
dimensions. Un exemple est donné à la figure 1.1.

conducteur

diélectrique
(a) Schématisation (b) Exemples de câbles coaxiaux

Figure 1.1 – Câble coaxial

Deux fils

Les deux fils sont de moins en moins utilisés. On s’en servait principalement pour
raccorder une antenne à une télévision. Un exemple est donné à la figure 1.2.

conducteurs

(a) Schéma (b) Exemple

Figure 1.2 – Deux fils

Gabriel Cormier 2 GELE5222


CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

Plaques parallèles

Les plaques parallèles sont peu utilisées en pratique, mais elle peuvent servir à sim-
plifier l’analyse de guides d’ondes plus complexes. Un exemple est montré à la figure 1.3.

conducteurs

(a) Schéma (b) Exemple

Figure 1.3 – Plaques parallèles

Ligne microruban

La ligne microruban (microstrip en anglais) est le type de guide d’onde le plus utilisé
pour les circuits intégrés à haute fréquence. La ligne microruban est composée d’un sub-
strat (en Si, ou GaAs, ou InP, etc.) dont le dessus comporte une ligne de métal. Le dessous
du substrat est plaqué en métal et fournit la mise à terre. La figure 1.4 montre un exemple.

(a) Schéma (b) Exemple

Figure 1.4 – Ligne microruban

Ligne coplanaire

La ligne coplanaire est un guide d’onde souvent utilisé dans les circuits intégrés. Il
ressemble à la ligne microruban, sauf que les mises à terre sont placées de chaque côté du
conducteur, comme à la figure 1.5.

Gabriel Cormier 3 GELE5222


CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

(a) Schéma (b) Exemple

Figure 1.5 – Ligne coplanaire

1.2 Modélisation de la ligne de transmission

Une des différences principales entre l’analyse de circuits électriques et l’analyse de


circuits avec des lignes de transmission est la taille électrique. Dans l’analyse des cir-
cuits, on suppose que la longueur d’onde est très supérieure aux dimensions physiques
du circuit. Lorsqu’on travaille à plus hautes fréquences, la longueur d’onde diminue, et
les dimensions physiques du circuit sont du même ordre de grandeur que la longueur
d’onde. Certains phénomènes qu’on pouvait négliger à basses fréquences ne sont plus
négligeables. Il faut donc une meilleure façon d’analyser les circuits.

La méthode de lignes de transmission permet d’analyser des circuits à hautes fré-


quences en termes familiers à l’analyse de circuits : tension, courant, impédance. À hautes
fréquences, ces termes dépendent des équations de Maxwell, mais on cherche à simplifier
l’analyse pour éviter l’utilisation des champs électriques et magnétiques.

1.2.1 Modélisation

On utilise le modèle de la figure 1.6 pour schématiser une ligne de transmission.

La ligne comporte une tension et un courant qui varient en fonction du temps et en


fonction de la distance z. On analyse une petite section ∆z de la ligne. Cette petite section
de ligne est modélisée à l’aide d’éléments idéaux, comme montré à la figure 1.7.

Les éléments idéaux représentent tous des caractéristiques réelles de la ligne :

Gabriel Cormier 4 GELE5222


CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

i(z, t)

+
v(z, t)

∆z
z

Figure 1.6 – Schéma d’une ligne de transmission

R∆z L∆z
+ +

v(z, t) G∆z C∆z v(z + ∆z, t)

− −
∆z

Figure 1.7 – Modélisation d’une ligne de transmission

R représente la résistance en série des conducteurs, en Ω/m.



L représente l’inductance série de la ligne, en H/m,

G représente les pertes dans le diélectrique qui sépare les conducteurs, en S/m,

C représente la capacitance parasite, puisque les deux conducteurs sont séparés par

un diélectrique, en F/m.
Pour une ligne sans pertes, R = G = 0.

On cherche maintenant à relier la tension à z + ∆z à la tension à z. En appliquant les


lois de Kirchhoff, et en prenant la limite ∆z → 0, on obtient :
dV (z)
= −(R + jωL)I(z) (1.1)
dz
dI(z)
= −(G + jωC)V (z) (1.2)
dz

On solutionne ces deux équations pour obtenir :


d 2 V (z)
− γ 2 V (z) = 0 (1.3)
dz2
(1.4)
d 2 I(z)
2
− γ 2 I(z) = 0 (1.5)
dz
où p
γ = α + jβ = (R + jωL)(G + jωC) (1.6)

Gabriel Cormier 5 GELE5222


CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

est la constante de propagation de la ligne, qui est fonction de la fréquence. La partie


réelle α représente l’atténuation de la ligne.

Les solutions pour V (z) et I(z) sont :


V (z) = V+0 e−γz + V−0 eγz (1.7)
I(z) = I+0 e−γz + I−0 eγz (1.8)
où le terme e−γz représente la propagation de l’onde dans le sens +z, et le terme eγz
représente la propagation de l’onde dans le sens −z.

On peut relier la tension et le courant sur la ligne avec la relation :


s
V+0 V−0 R + jωL R + jωL
Z0 = + = − − = = (1.9)
I0 I0 γ G + jωC
où Z0 est l’impédance caractéristique de la ligne de transmission.

1.2.2 Cas particulier : ligne sans pertes

On utilise souvent la simplification qu’une ligne de transmission est sans pertes. Pour
des lignes de transmission réelles, les pertes sont généralement très faibles, et cette sim-
plification est valide. Pour une ligne sans pertes, R = G = 0.

La constante de propagation se simplifie à :



γ = jω LC (1.10)

β = ω LC (1.11)
α=0 (1.12)

L’impédance caractéristique d’un ligne sans pertes est :


r
L
Z0 = (1.13)
C
ce qui fait que l’impédance caractéristique de la ligne est réelle.

1.2.3 Paramètres des lignes de transmission

Les paramètres (R, L, G et C) des lignes de transmission sont obtenus en analysant les
champs électriques et magnétiques. Le tableau 1.1 résume les paramètres des lignes de
transmission les plus communes.

Gabriel Cormier 6 GELE5222


CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

Ligne coaxiale 2 fils Plaques parallèles Unité


! !
µ b µ −1 D µd
L ln cosh H/m
2π a π 2a w
2π0 π0 0 w
C F/m
ln(b/a)
! cosh−1 (D/2a) d
Rs 1 1 Rs 2Rs
R + Ω/m
2π a b πa w
2πω00 πω00 ω00 w
G S/m
ln(b/a) cosh−1 (D/2a) d

Tableau 1.1 – Résumé des paramètres des lignes de transmission communes

Dans les équations du tableau 1.1, la constante diélectrique est  = 0 + j00 , Rs est la
résistance de surface, et µ est la perméabilité du matériau. La résistance de surface est :
r
ωµ 1
Rs = = (1.14)
2σ σ δs

où σ est la conductivité du matériau, et δs est la profondeur de pénétration,


r
2
δs = (1.15)
ωµσ

1.3 Théorie des lignes de transmission

On cherche maintenant à intégrer les lignes de transmission dans des circuits. Ces
lignes de transmission vont transformer les impédances auxquelles elles sont branchées.
L’effet principal est la réflexion d’onde.

On applique une onde V+0 e−jβz à la ligne, à z < 0, comme à la figure 1.8. L’onde provient
d’une source de tension, située à un point z < 0. La ligne de transmission est terminée
(branchée) par une charge quelconque. Cette charge peut représenter une antenne, ou un
transistor, ou tout simplement une impédance.

Le rapport tension - courant sur la ligne est égal à Z0 , tel que vu à la section 1.2.1. Ce
rapport ne va pas changer. Cependant, lorsque l’onde arrive au bout de la ligne, le rapport
tension - courant à la charge doit être égal à ZL . Si ZL , Z0 , il faut qu’une partie de l’onde
soit réfléchie vers la source pour satisfaire à la condition que VL /IL = ZL . La tension totale
sur la ligne sera alors la somme de l’onde incidente et l’onde réfléchie :

V (z) = V+0 e−jβz + V−0 ejβz (1.16)

Gabriel Cormier 7 GELE5222


CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

V (z), I(z) IL
V+0 e−jβz
+
Z0 , β VL ZL

z

l 0

Figure 1.8 – Ligne de transmission terminée par une charge

De façon semblable, le courant total sur la ligne est :

V+0 −jβz V−0 jβz


I(z) = e − e (1.17)
Z0 Z0
= I+0 e−jβz − I−0 ejβz (1.18)

La tension et le courant à la charge sont reliés par l’impédance de la charge, donc à


z = 0, il faut que :
V V (0) V+0 + V−0
ZL = L = = Z (1.19)
IL I(0) V+0 − V−0 0
et si on résout pour V−0 :
ZL − Z0 +
V−0 = V (1.20)
ZL + Z0 0

Le rapport entre l’onde réfléchie et l’onde incidente est appelé le coefficient de réflexion :

V−0 ZL − Z0
Γ= = (1.21)
V+0 ZL + Z0

On peut réécrire les équations 1.16 et 1.18 en fonction du coefficient de réflexion :


h i
V (z) = V+0 e−jβz + Γ ejβz (1.22)
V+ h i
I(z) = 0 e−jβz − Γ ejβz (1.23)
Z0

La tension et le courant sur la ligne consistent à la superposition d’une onde inci-


dente et d’une onde réfléchie ; on appelle ceci des ondes stationnaires. Pour qu’il n’y ait pas
d’onde réfléchie, il faut que Γ = 0, ce qui se produit seulement lorsque ZL = Z0 . Dans ce
cas, on dit que la charge est adaptée à la ligne.

Gabriel Cormier 8 GELE5222


CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

On peut aussi définir le coefficient de réflexion pour n’importe quel point l sur la ligne.
À z = −l, en utilisant l’équation 1.16, le rapport de l’onde réfléchie sur l’onde incidente
est :
V − e−jβl
Γ (l) = 0+ jβl = Γ (0)e−j2βl (1.24)
V0 e
où Γ (0) est le coefficient de réflexion à la charge, donné par l’équation 1.21. Cette forme
est utile pour transformer les effets d’une désadaptation le long de la ligne.

1.3.1 Calcul de puissance

On peut calculer la puissance moyenne transportée par la ligne de transmission :

1 1 |V+0 |2 n o

P = < {V (z)I(z) } = < 1 − Γ ∗ e−j2βz + Γ ej2βz − |Γ |2 (1.25)
2 2 Z0

qui se simplifie à
1 |V+0 |2  
P= 1 − |Γ |2 (1.26)
2 Z0

La puissance moyenne est constante à n’importe quel point sur la ligne. La puis-
sance totale délivrée à la charge est la puissance incidente (|V+0 |2 /2Z0 ) moins la puissance
réfléchie (|V+0 |2 |Γ |2 /2Z0 ). Si Γ = 0, la puissance maximale est délivrée à la charge, tandis
qu’aucune puissance n’est délivrée à la charge si Γ = 1.

Lorsque Γ , 0, la charge n’est pas adaptée à la ligne, et une partie de la puissance


de la source ne se rend pas à la charge. Cette puissance “perdue” est appelée les pertes
d’adaptation (ou return loss),
RL = −20 log |Γ | [dB] (1.27)

On peut aussi calculer la puissance supplémentaire qui serait fournie à la charge si la


charge était adaptée. Les pertes de désadaptation (ou mismatch loss) sont données par :
 
ML = −10 log 1 − |Γ |2 [dB] (1.28)

Exemple 1

Soit une charge avec un coefficient de réflexion |Γ | = 0.2. Calculer RL et ML.

Gabriel Cormier 9 GELE5222


CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

RL = |Γ |2 = −20 log |Γ | = 0.04 = 14 dB


 
ML = 1 − |Γ |2 = −10 log 1 − |Γ |2 = 0.96 = 0.18 dB
Selon les chiffres, 4% de la puissance est réfléchie et 96% est absorbée par la charge. Si la
charge était adaptée, on aurait 0.18dB de puissance de plus à la charge.

1.3.2 Ondes stationnaires

Si la charge est adaptée à la ligne, Γ = 0, et la tension sur la ligne est constante, |V (z)| =
|V+0 |.
Cependant, si la charge n’est pas adaptée, l’amplitude de la tension varie le long de
la ligne. Selon l’équation 1.22, l’amplitude sur la ligne est :
|V (z)| = |V+0 ||1 + Γ ej2βz | = |V+0 ||1 + Γ e−j2βl |
(1.29)
= |V+0 ||1 + |Γ |ej(θ−2βl) |

où l = −z est la distance à partir de la charge et θ est le déphasage de Γ (Γ = |Γ |ejθ ). Selon


cette équation, la tension varie sur la ligne selon la position z. La tension maximale a lieu
lorsque ej(θ−2βl) = 1, ce qui donne
Vmax = |V+0 |(1 + |Γ |) (1.30)
et la tension minimale est :
Vmin = |V+0 |(1 − |Γ |) (1.31)

Au fur et à mesure que |Γ | augmente, le rapport Vmax /Vmin augmente lui aussi. On
définit alors une autre mesure de la désadaptation de la ligne, le rapport d’onde stationnaire
(SWR) :
V 1 + |Γ |
SW R = max = (1.32)
Vmin 1 − |Γ |
Le SWR est un nombre réel qui varie entre 1 (charge adaptée) et ∞.

1.3.3 Équation de la ligne de transmission

Puisque la tension varie le long de la ligne de transmission, l’impédance varie aussi. À


une distance z = −l de la charge, l’impédance est
h i
+ −jβz jβz
V (−l) V 0 e + Γ e 1 + Γ e−j2βl
Zin = = h i Z0 = Z
−j2βl 0
(1.33)
I(−l) V+ e−jβz − Γ ejβz 1 − Γ e
0

Gabriel Cormier 10 GELE5222


CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

qu’on peut transformer à une forme plus utile à l’aide de l’équation 1.21
(ZL + Z0 )ejβl + (ZL − Z0 )e−jβl
Zin = Z0
(ZL + Z0 )ejβl − (ZL − Z0 )e−jβl
Z cos(βl) + jZ0 sin(βl)
= Z0 L
Z0 cos(βl) + jZL sin(βl)
Z + jZ0 tan(βl)
= Z0 L (1.34)
Z0 + jZL tan(βl)
Cette équation implique que la ligne de transmission transforme l’impédance de la charge
à une autre valeur. Des cas spéciaux seront considérés à la prochaine section. On peut
séparer les cas spéciaux en deux catégories : 1) charges ; circuit ouvert et court-circuit, et
2) longueur de ligne ; lignes λ/4, λ/2, infinie.

Cas 1 : ZL = 0

On considère en premier le cas d’une ligne de transmission terminée par un court-


circuit. Le schéma est donné à la figure 1.9.

V (z), I(z) IL
+
Z0 , β V L = 0 ZL = 0

z
−l 0

Figure 1.9 – Ligne de transmission terminée par un court-circuit

On utilise l’équation 1.34 pour vérifier le comportement de l’impédance sur la ligne


de transmission. Si on remplace ZL = 0, on obtient :
Zin = jZ0 tan(βl) (1.35)
ce qui indique que l’impédance sera toujours imaginaire, peu importe la longueur de la
ligne. L’impédance Zin variera entre −j∞ et j∞. La figure 1.10 montre la variation de
l’impédance en fonction de la longueur de la ligne. À z = 0, l’impédance de la ligne est
Zin = 0, tandis qu’à z = λ/4, l’impédance de la ligne est Zin = ∞ ; la ligne a transformé le
court-circuit en circuit ouvert. Le coefficient de réflexion à la charge est ΓL = −1.

Selon la figure 1.10, l’impédance de la ligne pour 0 < z < λ/4 est positive et imaginaire.
La ligne se comporte donc comme une inductance. Pour des circuits de petite taille, pour
des valeurs faible d’inductance, on peut utiliser une ligne terminée par un court-circuit.

Gabriel Cormier 11 GELE5222


CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

Xin
0
Z0

−5
− 54 λ −λ − 34 λ − λ2 − λ4 0
z

Figure 1.10 – Impédance sur une ligne court-circuitée

Cas 2 : ZL = ∞

Le prochain cas est celui d’une ligne terminée par un circuit ouvert (ZL = ∞), comme
à la figure 1.11.

V (z), I(z) IL = 0
+
Z0 , β VL ZL = ∞

z
−l 0

Figure 1.11 – Ligne de transmission terminée par un circuit ouvert

Selon l’équation 1.34, l’impédance de la ligne de transmission est

Zin = −jZ0 cot(βl) (1.36)

De même que la ligne terminée par un court-circuit, l’impédance de la ligne est imagi-
naire. Pour des longueurs plus petites que λ/4, la ligne se comporte comme une capaci-
tance. On obtient aussi que ΓL = 1. La variation de l’impédance en fonction de la longueur
de la ligne est donnée à la figure 1.12.

Gabriel Cormier 12 GELE5222


CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

Xin
0
Z0

−5
− 54 λ −λ − 34 λ − λ2 − λ4 0
z

Figure 1.12 – Impédance sur une ligne court-circuitée

Cas 3 : l = λ/2

Dans le cas où la ligne est de longueur λ/2 (ou un multiple), l’équation 1.34 donne :

Zin = ZL (1.37)

ce qui veut dire qu’il n’y a pas de transformation d’impédance. L’impédance de la ligne
n’affecte pas l’impédance à l’entrée.

Cas 4 : l = λ/4

Dans le cas où la ligne est de longueur λ/4, l’équation 1.34 donne :

Z02
Zin = (1.38)
ZL

On appelle ce cas particulier un transformateur λ/4. Ce type de ligne permet de transfor-


mer un court-circuit en circuit ouvert, ou vice versa. Ce type de ligne est aussi utilisé pour
l’adaptation d’impédance (à voir dans le Chapitre 4).

Cas 5 : ligne terminée par une autre ligne

Un dernier cas particulier est celui d’une ligne de transmission D’impédance Z0 ter-
minée par un autre ligne de transmission ayant une impédance différente Z1 , comme

Gabriel Cormier 13 GELE5222


CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

à la figure 1.13. Si la deuxième ligne est infiniment longue, ou terminée par sa propre
impédance, l’impédance vue par la première ligne est Z1 . Le coefficient de réflexion est :

Z1 − Z0
Γ= (1.39)
Z1 + Z0

Γ T
Ligne infinie
Z0 Z1 (ou terminée
par Z1 )
z
0

Figure 1.13 – Ligne terminée par une autre ligne d’impédance différente

Une partie de l’onde incidente est réfléchie, et le reste est transmis sur la deuxième
ligne. On peut définir un coefficient de transmission, T , selon :

2Z1
T = 1+Γ = (1.40)
Z1 + Z0

On peut aussi exprimer le coefficient de transmission en dB comme les pertes d’inser-


tion, IL,
IL = −20 log |T | [dB] (1.41)

1.4 Abaque de Smith

L’abaque de Smith est un outil graphique très utile pour solutionner des problèmes
de ligne de transmission. L’abaque de Smith a été développé en 1939 par P. Smith au Bell
Telephone Laboratories. C’est un outil qui permet de rapidement visualiser le comporte-
ment de circuits hyperfréquences, et il fait parti de tous les logiciels de design.

L’abaque de Smith est essentiellement un graphe polaire de Γ . On peut exprimer le


coefficient de réflexion comme un phaseur, Γ = |Γ |ejθ . L’amplitude de Γ est le rayon du
cercle, et θ est l’angle.

L’avantage principal de l’abaque de Smith est qu’il permet de rapidement convertir un


coefficient de réflexion à des impédances, et vice-versa. On travaille généralement avec des
impédances normalisées sur l’abaque de Smith. On utilise le plus souvent la normalisation
z = Z/Z0 .

Gabriel Cormier 14 GELE5222


CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

Pour une ligne de transmission sans pertes ayant une impédance caractéristique Z0 ,
terminée par une charge ZL , le coefficient de réflexion est donné par l’équation 1.21. Si on
applique la normalisation zL = ZL /Z0 , on obtient :
zL − 1
Γ= = |Γ |ejθ (1.42)
zL + 1

On peut isoler zL pour obtenir

1 + |Γ |ejθ
zL = (1.43)
1 − |Γ |ejθ
Cette équation complexe peut être écrite en deux termes, un réel et l’autre imaginaire. On
pose zL = rL + jxL , et Γ = Γr + jΓi , et donc
(1 + Γr ) + jΓi
rL + jxL = (1.44)
(1 − Γr ) − jΓi

On isole les parties réelles et imaginaires :

1 − Γr2 − Γi2
rL = (1.45)
(1 − Γr )2 + Γi2
2Γi
xL = (1.46)
(1 − Γr )2 + Γi2

On écrit ces équations sous une autre forme :


!2 !2
rL 2 1
Γr − + Γi = (1.47)
1 + rL 1 + rL
!2 !2
1 1
(Γr − 1)2 + Γi − = (1.48)
xL xL

qui sont sous la forme d’équation de cercles 1 . L’équation 1.47 décrit des cercles de résistance,
tandis que l’équation 1.48 décrit des cercles de réactance.

Un exemple simplifié d’abaque de Smith est montré à la figure 1.14. Il y a 4 cercles


de résistance, et 6 cercles de réactance (3 pour les réactances positives, et 3 pour les
réactances négatives).

L’abaque de Smith peut être utilisée pour résoudre graphiquement des problèmes de
ligne de transmission. En effet, l’équation 1.33 est de la même forme que l’équation 1.43.
1. L’équation générale d’un cercle est (x − x0 )2 + (y − y0 )2 = r 2

Gabriel Cormier 15 GELE5222


CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

j1 1

j0.33 j3

r =0 r = 0.33 r =1 r =3 1
r =∞
-1 0

−j0.33 −j3

−j1
-1

Figure 1.14 – Abaque de Smith

Si on place le point |ΓL |ejθ sur l’abaque de Smith, on peut trouver l’impédance à l’entrée
de la ligne de transmission en effectuant une rotation de 2βl, où l est la longueur de la
ligne.

On peut faire le même calcul pour des admittances pour l’abaque de Smith. Les cercles
d’admittances sont déplacés de 180◦ par rapport aux cercles d’impédance, comme à la
figure 1.15.

On combine souvent les cercles d’impédance et les cercles d’admittance sur le même
graphique.

1.5 Désadaptation à la source

À la section 1.3, on a étudié le comportement d’une ligne de transmission dans un


circuit en supposant que la source était adaptée à la ligne. De façon générale cependant, il
peut y avoir des réflexions d’onde à l’entrée de la ligne de transmission. On va étudier ce
cas ici, ainsi que les conditions qui permettent d’avoir un transfert maximale de puissance
de la source vers la charge.

Gabriel Cormier 16 GELE5222


CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

j1 1

j0.33
j3

g =∞ g =3 g =1 g = 0.33 1
-1 0 g =0

−j3
−j0.33

−j1
-1

Figure 1.15 – Cercles d’admittance sur l’abaque de Smith

La figure 1.16 montre un exemple de circuit comprenant une ligne de transmission


ayant une désadaptation à la source et à la charge. On suppose que la ligne de transmission
est sans pertes, et que les impédances de la source et de la charge sont complexes. Ce type
de circuit est assez général pour modéliser la plupart des circuits actifs et passifs qui se
produisent de façon pratique.

Zg Γ ΓL
IL
+ +
+
Vg Vin Z0 VL ZL

− −
z
Zin
l 0

Figure 1.16 – Circuit avec ligne de transmission ayant une désadaptation à la source et à
la charge

Puisque la source et la charge ne sont pas adaptées, il peut y avoir des réflexions mul-

Gabriel Cormier 17 GELE5222


CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

tiples sur la ligne. On va analyser ce circuit en utilisant la même méthode que celle utilisée
à la section 1.3.

L’impédance Zin vue par la source est donnée par :


1 + ΓL e−j2βl ZL + jZ0 tan(βl)
Zin = Z0 = Z 0 (1.49)
1 − ΓL e−j2βl Z0 + jZL tan(βl)
où ΓL est le coefficient de réflexion à la charge :
ZL − Z0
ΓL = (1.50)
ZL + Z0

La tension sur la ligne est :


 
V (z) = V+0 e−jβz + ΓL ejβz (1.51)

et on peut trouver V+0 à partir de la tension sur la ligne au bout à la source, où z = −l,
Zin  
V (−l) = Vg = V+0 e−jβz + ΓL ejβz (1.52)
Zin + Zg
et alors,
Zin 1
V+0 = Vg   (1.53)
Zin + Zg e + ΓL e−jβl
jβl

qu’on peut réécrire avec l’équation 1.49 selon la forme


Z0 e−jβl
V+0 = Vg   (1.54)
Z0 + Zg 1 − ΓL Γg e−2jβl

où Γg est le coefficient de réflexion du générateur :


Zg − Z0
Γg = (1.55)
Zg + Z0

La puissance moyenne fournie à la charge est :


( ) 2 ( )
1 ∗ 1 2 1 1 2 Z in 1
P = Re{Vin Iin } = |Vin | Re = |Vg | Re (1.56)
2 2 Zin 2 Zin + Zg Zin
et si Zg = Rg + jXg et Zin = Rin + jXin ,
1 Rin
P = |Vg |2 (1.57)
2 (Rin + Rg ) + (Xin + Xg )2
2

Maintenant, on suppose que Zg est fixe, et on cherche à maximiser la puissance fournie


à la charge.

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CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

Cas 1 : Charge adaptée

Si la charge est adaptée à la ligne, ZL = Z0 , et donc Zin = Z0 , ce qui donne

1 Z0
P = |Vg |2 (1.58)
2 (Z0 + Rg )2 + Xg2

Cas 2 : Source adaptée à la ligne

Dans ce cas, l’impédance de la charge ZL et/ou les paramètres de la ligne de trans-


mission font en sorte que Zin = Zg . Il n’y aura pas de réflexion à la source. La puissance
moyenne fournie à la charge est :

1 Rg
P = |Vg |2 (1.59)
2 2
4(Rg + Xg2 )

Bien que la source soit adaptée à la ligne, la puissance fournie à la charge n’est pas
nécessairement plus élevée que dans le cas 1.

Cas 3 : Adaptation conjuguée

Pour maximizer la puissance, on dérive l’équation 1.57 :

∂P ∂P
=0 et =0 (1.60)
∂Rin ∂Xin

On obtient que Rin = Rg et Xin = −Xg , ce qui veut dire qu’il faut que

Zin = Zg∗ (1.61)

pour avoir un transfert maximal de puissance. Dans ce cas, la puissance obtenue est :
1 1
P = |Vg |2 (1.62)
2 4Rg

ce qui est plus grand ou égal aux puissances données dans les cas 1 et 2. Dans ce cas,
les coefficients de réflexion Γg et ΓL ne sont pas nécessairement nul. Les réflexions s’addi-
tionnent en phase à la charge pour donner un transfert maximal de puissance.

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CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

1.6 Lignes de transmission avec faible pertes

De façon pratique, toutes les lignes de transmission ont des pertes dues à la conduc-
tivité finie du conducteur et/ou des pertes dans le diélectrique. Généralement, on peut
ignorer ces pertes, mais parfois il est important de considérer l’effet des pertes, si on veut
calculer l’atténuation d’une ligne, ou le facteur de qualité Q d’une cavité résonante.

Pour une ligne de transmission ayant des faibles pertes, on peut effectuer quelques
simplifications. L’expression générale de la constante de propagation d’une ligne de trans-
mission est donnée par l’équation 1.6,
p
γ = α + jβ = (R + jωL)(G + jωC) (1.63)

Si la ligne a des faibles pertes, on peut supposer que R  ωL et G  ωC, et donc on


obtient
!
1 R
α≈ + GZ0 (1.64a)
2 Z0

β ≈ ω LC (1.64b)

où Z0 = L/C est l’impédance caractéristique de la ligne sans pertes.

La figure 1.17 montre un exemple de ligne de transmission avec faible pertes terminée
par une charge quelconque.

V (z), I(z) IL
+

Z0 , α, β VL ZL


Zin z

l 0

Figure 1.17 – Ligne de transmission avec faible pertes terminée par une charge

La tension et le courant sur la ligne sont données par :


V (z) = V+0 [e−γz + ΓL eγz ] (1.65)
V+
I(z) = 0 [e−γz − ΓL eγz ] (1.66)
Z0

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CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

où ΓL est le coefficient de réflexion de la charge, et V+0 est l’onde incidente à z = 0.

Le coefficient de réflexion à une distance l de la charge est :

Γ (l) = ΓL e−2jβl e−2αl = ΓL e−2γl (1.67)

L’impédance d’entrée de la ligne est :

V (−l) Z + Z0 tanh(γl)
Zin = = Z0 L (1.68)
I(−l) Z0 + ZL tanh(γl)

La puissance fournie à l’entrée de la ligne, à z = −l, est :

1 |V+0 |2 h 2αl i

Pin = Re {V (−l)I (−l)} = e + |ΓL |2 e−2αl
2 2Z0
+2h
(1.69)
|V | i
= 0 1 − |Γ (l)|2 e2αl
2Z0
La puissance fournie à la charge est :

1 |V+ |  
Pin = Re {V (0)I ∗ (0)} = 0 1 − |ΓL |2 (1.70)
2 2Z0

1.7 Paramètres S

Bien que les matrices Z, Y et ABCD soient utiles, il est difficile de les utiliser de façon
pratique pour des circuits hyperfréquences. Ces trois types de matrices nécessitent des
court-circuits (V = 0) ou des circuits ouverts (I = 0). À des fréquences élevées (> 100MHz
environ), il est difficile d’obtenir des bons circuits ouverts ou court-circuits.

Il est aussi difficile de mesurer des tensions et courants à des fréquences élevées. Par
contre, il est relativement facile de mesurer des ondes à l’aide de coupleurs direction-
nels. Pour ces raisons, on utilise une matrice de dispersion (scattering matrix) pour ca-
ractériser les circuits hyperfréquences. On applique une onde au circuit, et on mesure
l’onde réfléchie. Les paramètres S sont définis pour des circuits à N ports. On les mesure
avec un appareil appelé un analyseur de réseau (network analyser). Un fois les paramètres
S mesurés, on peut les convertir à d’autre paramètres si nécessaire, pour combiner des
circuits.

Les paramètres S sont obtenus en envoyant une onde à un port, et en mesurant l’onde
réfléchie au même port, et l’onde qui sort qui deuxième port, comme à la figure 1.18.

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CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

a1 a2
Réseau
2 ports
b1 b2
Plan de référence

Figure 1.18 – Circuits à 2 ports pour mesurer des paramètres S

Les paramètres S relient les ondes qui sortent des ports aux ondes qui entrent.
" # " #" #
b1 S11 S12 a1
= (1.71)
b2 S21 S22 a2

Par contre, les paramètres S varient selon la terminaison utilisée aux ports, et ils dépen-
dent du plan de référence utilisé. Il est important de noter le plan de référence utilisé lors
des mesures. Pour obtenir les paramètres :
V− V−

S11 = ba11 = V1+ + S12 = ba21 = V1+ +
a2 =0
1 V2 =0 2 a1 =0 V1 =0
(1.72)
V2− V2−

b2 b2
S21 = a1 a =0 = V1+ V + =0
S22 = a2 a =0 = V2+ V + =0
2 2 1 1

oùVi+ veut dire l’onde incidente et Vj−


est l’onde réfléchie. Pour avoir une onde incidente
nulle lors de la mesure à un port, il faut que le port soit terminé par une charge adaptée.
Typiquement, le système de mesure est 50Ω, et donc il doit avoir une charge de 50Ω aux
ports.

Les paramètres S donnent de l’information quand au comportement du circuit :


Onde réfléchie au port 1
S11 = = Γ1
Onde incidente au port 1
Onde transmise au port 1
S12 = = Gain de 2 à 1
Onde incidente au port 2
Onde transmise au port 2
S21 = = Gain de 1 à 2
Onde incidente au port 1
Onde réfléchie au port 2
S22 = = Γ2
Onde incidente au port 2

Ils peuvent aussi donner de l’information sur le type circuit. Si [S] = [S]T : le réseau
est réciproque. Un réseau réciproque est le même dans les deux sens ; c’est une propriété
qui est utile surtout pour les antennes. Un réseau est dit sans pertes si :
|S11 |2 + |S21 |2 = 1 (1.73)
2 2
|S12 | + |S22 | = 1 (1.74)

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CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

Exemple 2

Un réseau à deux ports possède les paramètres S suivants :


" #
0.15∠0◦ 0.85∠(−45◦ )
[S] =
0.85∠(45◦ ) 0.20∠0◦
1. Déterminer si le réseau est réciproque, et sans pertes.
2. Si le port 2 est terminé par une charge adaptée, quelles sont les pertes de réflexion
au port 1 ?
3. Si le port 2 est terminé par un court-circuit, quelles sont les pertes de réflexion au
port 1 ?

1. Puisque [S] n’est pas symétrique, le réseau n’est pas réciproque. On vérifie si le
réseau est sans pertes :
|S11 |2 + |S21 |2 = (0.15)2 + (0.85)2 = 0.745 , 1
Le réseau n’est pas sans pertes.

2. Quand le port 2 est terminé par une charge adaptée, le coefficient de réflexion au
port 1 est Γ1 = S11 . Les pertes de réflexion sont :
RL = −20 log |Γ1 | = −20 log(0.15) = 16.5 dB

3. Quand le port 2 est terminé par une charge autre qu’une charge adaptée, il faut
utiliser les équations 1.72. Avec un court-circuit au port 2, il faut que V2+ + V2− = 0, ou
V2+ = −V2− . On obtient alors
V1− = S11 V1+ + S12 V2+ = S11 V1+ − S12 V2−
V2− = S21 V1+ + S22 V2+ = S21 V1+ − S22 V2−
La deuxième équation donne :
S21
V2− = V+
1 + S22 1
Le coefficient de réflexion au port 1 est :
V1−
Γ1 = +
V1
En simplifiant les équations, on obtient
S12 S21
Γ1 = S11 − = −0.452
1 + S22
et donc les pertes de réflexion sont :
RL = −20 log |Γ | = −20 log(0.452) = 6.9 dB

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CHAPITRE 1. PROPAGATION D’ONDES

1.8 Mesure des paramètres S

Pour mesurer les paramètres S, on a typiquement un circuit semblable à celui de la


figure 1.19, où DUT veut dire Device Under Test. À hautes fréquences, on ne peut pas
négliger l’effet des câbles (atténuation et déphasage), et donc l’équipement de mesure
doit être calibré correctement. Les câbles de mesure sont montrés comme des lignes de
transmission.

Z0
Vg Z0 DUT Z0 Z0

Source
Plan de référence
Câbles de mesure

Figure 1.19 – Mesure des paramètres S

Pour le cas général, si on connaı̂t les paramètres S et la charge, comme à la figure 1.20,
on peut calculer les coefficients de réflexion.

ZS [S] ZL

ΓS Γ1 Γ2 ΓL

Figure 1.20 – Circuit général de calcul des paramètres S

Les coefficient de réflexion à l’entrée et à la sortie sont :


S12 S21 ΓL
Γ1 = S11 + (1.75)
1 − S22 ΓL
S S Γ
Γ2 = S22 + 12 21 S (1.76)
1 − S11 ΓS

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