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MEMOIRE DE MAGISTER
Spécialité : Electronique
Option : Microélectronique
Présenté par
Thème :
Devant le jury:
Sans oublier ma famille qui m’a était d’un grand soutien tout au long de mes années
d’études.
Enfin, je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de ce
travail.
Dédicaces
II.1.Introduction ……………………………………………………………………………32
II.2. Le spectre solaire ………………………………………………………………………32
II.3. Nature du rayonnement solaire …………………………………………………………33
II.4. L’effet photovoltaïque …………………………………………………………………34
II.4.1. Les constituants de base d’une cellule photovoltaïque ………………………35
a. Contacts face avant et arrière ……………………………………………….36
b. Couche anti-reflet ……………………………………………………………36
c. Texturation de surface ………………………………………………………37
d. BSF ……………………………………………………………………….37
II.4.2. Principe de fonctionnement d’une cellule solaire ……………………………37
II.4.3. Modélisation électrique de la cellule photovoltaïque …………………………………39
III.2.1. Les dichalcogénures de métaux de transitions MX2 (M = Ta, Nb, Ti, Re,W,
Mo; X = S, Se, Te) …………………………………………………………………...56
III.3. Les dichalcogénures de métaux de transition MX2 sous forme massif ………………...57
III.8. Techniques d’élaboration des MX2 sous forme de couche mince ……………………69
simulation………………………………………………………………….…109
IV.6 .Les résultats de simulations …………………………………………………………109
Néanmoins, dans un souci de réduction du coût, un autre axe de recherche s’est créé à partir
des années 1980, avec un objectif prioritaire de réduction du coût de fabrication. L’un des
moyens proposés pour la diminution du coût de fabrication de la cellule photovoltaïque est de
diminuer considérablement la quantité de matériaux semiconducteurs entrant dans la
composition de chaque cellule et augmenter sa durée de vie. Ceci a par conséquent conduit à
l’émergence des nouvelles filières technologiques, dites de deuxièmes et troisièmes
générations basées sur l’utilisation des couches minces et de nanomatériaux , les plus connues
sont à base de silicium amorphe, CdTe, CIGS, GaAs, etc ... Ces cellules présentent des
rendements intéressants mais leurs prix sont toujours élevés.
C’est pourquoi des travaux de recherche de plus en plus nombreux sont menés sur l’étude
d’autres structures et matériaux nouveaux ; dans ce cadre l’étude des matériaux appelés «
dichalcogénures de métaux de transitions comme les bisulfures de molybdène et de tungstène
(MoS2, WS2) ainsi que leur disélinures (MoSe2, WSe2) qui représentent une nouvelle
catégorie de matériaux semiconducteurs lamellaires qui ont des propriétés particulières
uniques et un haut coefficient d’absorption dans le domaine du visible.
1
L’objectif de ce travail porte sur l’étude et la simulation de structures photovoltaïques
réalisées à base de couches minces des dichalcogénures de métaux de transition (MoS2, WS2,
MoSe2, WSe2).
Dans le deuxième chapitre nous avons étudié la cellule solaire à base de silicium sous
ses différentes structures (mono et multi-jonction) après avoir donné un aperçu sur le
rayonnement solaire ainsi que le principe de fonctionnement d’une cellule solaire
photovoltaïque.
2
Chapitre I
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
I.1. Introduction
La technologie de l’information et de communication est en évolution rapide grâce à
l’industrie des semiconducteurs. Ces derniers désignent les matériaux capables de relayer du
courant électrique en ayant des propriétés physique mi-chemin entre le métal et l’isolant.
Ce sont des éléments essentiels de l’électronique et de l’informatique modernes puisqu’ils
permettent de contrôler à la fois la direction du courant et son intensité.
La famille des semiconducteurs est très vaste puisqu’elle va des éléments de la colonne du
tableau périodique IV (Si et Ge) aux composés de plusieurs colonnes tels que : binaires,
ternaires et quaternaires.
L’objet de ce chapitre est une présentation aussi simple que des concepts de base permettant
de comprendre les propriétés électriques et structurales des semiconducteurs.
Le deuxième état, qui nous intéresse plus particulièrement ici, est l'état cristallisé, là
les atomes sont rangés régulièrement (périodiquement) aux nœuds d’un réseau. Le résultat est
un ensemble ordonné de noyaux et d'électrons liés entre eux par des forces essentiellement
coulombiennes. On associe les électrons des couches internes des atomes avec leur noyau, ce
qui représente un ion positif et on traite les électrons périphériques comme des particules
quasi-libres dans le champ des ions. On distingue, à partir de ce type de représentation,
essentiellement quatre familles de solides cristallisés : les cristaux ioniques, les cristaux
covalents, les métaux et les cristaux moléculaires.
3
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
facilement un huitième électron pour devenir un ion négatif avec une configuration
électronique stable. Les deux ions ainsi créés sont liés par attraction coulombienne, d'où le
nom de cristaux ioniques.
L'électron libéré par le métal alcalin est fortement fixé sur l'halogène de sorte qu'aucun
électron n'est libéré dans le réseau du matériau, ces cristaux sont des isolants. En outre,
l'énergie de liaison entre les atomes est très importante de sorte que ces cristaux sont
généralement très durs.
Les cristaux covalents
Les cristaux covalents sont construits avec des éléments de la colonne IV du tableau
périodique (C, Si, Ge, Sn). Ces éléments ont quatre électrons périphériques qu'ils mettent en
commun avec quatre voisins pour établir des liaisons covalentes.
Les électrons de valence sont liés mais leur énergie de liaison est beaucoup plus faible que
dans les cristaux ioniques. Cette énergie de liaison est importante dans le carbone diamant, ce
qui en fait un isolant, elle est nulle dans l'étain, ce qui en fait un conducteur. Dans le silicium
et le germanium cette énergie a une valeur intermédiaire qui fait de ces matériaux des
semiconducteurs ce qui est notre objectif dans ce chapitre.
Les métaux
Les métaux sont construits avec des éléments électropositifs, c'est-à-dire ayant un seul
électron périphérique. Cet électron périphérique est libéré dans la réalisation du cristal, ces
matériaux sont très conducteurs. Les liaisons entre atomes sont plus faibles que dans les
cristaux ioniques ou covalents, ces matériaux sont moins durs et fondent à basse température.
On distingue les métaux alcalins Li, Na, K, Cs et les métaux nobles Cu, Ag, Au.
4
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
Les semiconducteurs sont des matériaux dont la conductivité est intermédiaire entre celles
des isolants et des conducteurs. Dans les semiconducteurs la conduction est assurée par deux
types de porteurs les électrons et les trous.
5
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
1012
108
cuivre
10 4 fer métaux et semi-métaux
bismuth
antimoniure d’indium
(Sm-1)
silicium (intrinsèque)
sélénium cristallin
10-8 sulfure de cadimium pur
iode pur
polyéthélène
Conductivité électrique
Dans le sens où les semiconducteurs font partie des matériaux diélectriques, ils sont
polarisables. Placés dans un champ électrique, des échantillons semiconducteurs sont donc le
siège d’un champ électrique interne pour lequel la permittivité diélectrique ԑ est le paramètre
6
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
7
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
ா
ߪ~݁ ݔቀ− ቁ (Eq ................. ……………..I.2)
்
A haute température, une loi analogue est suivie mais avec une énergie d’activation
plus élevée. Dans l’intervalle de température compris entre ces deux comportements typiques,
un domaine de saturation ou d’épuisement peut être observé, avec une faible variation
compliquée de la conductivité en fonction de la température, pouvant passer par un
maximum.
∆
߬=
(Eq…………………………I.3)
8
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
L’interprétation de la durée de vie n’est pas simple car il existe différents mécanismes de
recombinaison intervenant simultanément en surface et en volume d’un échantillon. On
définit donc une durée de vie effective, qui tient compte de l’ensemble de ces mécanismes. En
générale, c’est cette grandeur qui est mesurée.
Par définition, la recombinaison est le retour de l’électron de l’état excité à l’état initial
ou de la bande de conduction vers la bande de valence, car il ne peut rester dans un état excité
que pour un temps faible (t<10-8s). Ce retour de l’électron de l’état excité vers l’état stable
peut avoir lieu selon plusieurs façons:
మ
ି
ܴௌோு = ಶ షಶ ష൫ಶ షಶ ൯
(Eq…….………………..I.4)
ఛబ ା ௫൬ ൰൨ାఛబ ା ௫൬ ൰൨
ೖಽ ೖಽ
Ou Et est la position énergétique des états de piège, Ei est le niveau de Fermi dans le
semiconducteur intrinsèque, τn0, τp0 sont respectivement la dure de vie pour les
électrons et les trous, nie est la concentration intrinsèque, k est la constante de
Boltzmann et TL la température en Kelvin.
9
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
La dépendance de la dure de vie du modèle SRH avec la température est donnée par les deux
relations de Klaassen’s.
ଷ ீೖೞೝ
߬
ିଵ
= ሺ߬௦
ିଵ
+ ܥ௦ . ݊ሻ ቀ ் ቁ (Eq……….………………..I.5)
ಽ
ଷ ீೖೞೝ
߬
ିଵ
= ൫߬௦
ିଵ
+ ܥ௦ . ൯ ቀ ቁ (Eq…………………………I.6)
்ಽ
Aussi la dépendance de la durée de vie avec le dopage est donnée par les relations de
Scharfetter.
ఛ.ೌೣ ିఛ.
߬ ሺܰሻ = ߬. + ം (Eq…………………………I.7)
ಿ
ଵାቆ ቇ
ಿ.ೝ
ఛ.ೌೣ ିఛ.
߬ ሺܰሻ = ߬. + ം (Eq………………………….I.8)
ಿ
ଵାቆ ቇ
ಿ.ೝ
Ou τn.max, τn.min, τp.max, τp.min sont les valeurs maximales et minimales de la durée de vie des
électrons et des trous respectivement, Nn.ref, Np.ref est le niveau de référence du dopage pour
த.ౣ౮ ାத.ౣ த.ౣ౮ ାத.ౣ
lequel τሺN୰ୣ ሻ = et τሺN୰ୣ ሻ = , γ est l’exposant.
ଶ ଶ
10
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
Ou CAug.n et CAug.p sont les coefficients Auger pour les électrons et les trous.
11
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
En plus de ces trois mécanismes l’énergie de recombinaison des particules peut être transférée
au gaz électrique (recombinaison plasmique). Dans le cas où un électron et un trou forment
d’abord un exciton, la recombinaison est dite excitonique.
L’évolution des processus de recombinaison radiative, photonique ou par effet Auger dépend
du mécanisme de transition d’un électron de la bonde de conduction à la bande de valence.
ே ఈ
ܵ = ܵ ቀ ቁ
ேೞ
(Eq……………………..…I.10)
12
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
S0, Nset et α dépendent du traitement de la surface et de la passivation. Par exemple pour une
oxydation thermique d’une couche de silicium de type n, α est de 1 et Nset est de 1018 cm-3.
La passivation est l’ajout d’une couche de SiO2 en surface pour limiter les recombinaisons en
surface et combler les liaisons cassées (en surface) lors de la découpe du semiconducteur.
ିమ
ܴ௦௨ = ಶ షಶ ష൫ಶ షಶ ൯
(Eq................................I.11)
ఛ ା ୣ୶୮൬ ൰൨ାఛ ା ௫൬ ൰൨
಼ಽ ಼ಽ
Où :
ଵ ଵ ௗ
= + ܵ
ఛ
(Eq…………………….…I.12)
ఛ
ଵ ଵ ௗ
= + ܵ
ఛ
(Eq…………………….…I.13)
ఛ
߬ est la durée de vie effective, les paramètres ࢊ et sont la longueur et l’épaisseur de
l’interface. ࡿ et ࡿ sont les vitesses de recombinaison pour les électrons et les trous
respectivement par défaut, ࡿ= ࡿ= ࢉ/࢙.
Supposons tout d’abord que le semiconducteur est dopé avec des éléments donneurs et
accepteurs en concentration Nd et Na.
13
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
La fonction de distribution des électrons pour les états d’impureté doit être de la forme :
ଵ
݂= ಶషಷ (Eq………………………...I.15)
భ
ೖ ାଵ
ଵ
݂= ಶ షಷ (Eq………………………..I.16)
భ
ೖ ାଵ
మ
ଵ
݂= ಶೌ షಷ (Eq………………………..I.17)
ଶ ೖ ାଵ
Cette équation signifie que lorsqu’un électron quitte la bonde de valence, il se produit dans
cette dernière un trou et, de ce fait, dans un semiconducteur intrinsèque le nombre de trous et
toujours égal au nombre d’électrons (Figure.I.6).
_ _ _ _ _
Ec
∆ܧ
F
+ + + + + Ev
14
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
ாೡ ାா ଷ
=ܨ + ݇ܶ݃ܮ
ଶ ସ
(Eq………………………..I.19)
A l’équilibre thermique, les densités totales d’électrons dans la bande de conduction et des
trous dans la bande de valence sont données par les expressions suivantes.
ಶ శ ಷ ∆ಶబ
݊ = ܰ ݁ ି ೖ = ܰ ݁ ିమೖ (Eq………………………...I.20)
ಷ ష ಶೇ ∆ಶబ
ି ି
ܰ = ݁ ೖ = ܰ ݁ మೖ (Eq………………………...I.21)
∆ಶబ
݊ = ݊ = = ඥܰ ܰ ݁ ି మೖ (Eq…………………………I.22)
15
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
݊ + ݊ௗ − ܰ = ௗ (Eq…………………………I.23)
Cette dernière équation signifie que l’apparition des électrons libres est due d’une part
aux transitions de la bande de valence, ce qui conduit à la création de p trous libres et d’autre
part aux transitions du niveau d’impureté, ce qui produit ܰௗା ions d’impureté (Figure I.7).
_ _ _ _ _ _
Ec
݃ܧ + + + + F
Ev
+ +
∆ಶబ
݊ ݊ = ଶ = ܰ ܰ ݁ ି ೖ (Eq……………………….I.25)
16
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
Dans un semiconducteur non dégénéré les concentrations des électrons et des trous se
calculent à l’aide des équations suivantes :
ಶ
ି షಷ
݊ = ܰ ݁ ೖ (Eq…………………………I.26)
ಷషಶೡ
ܰ = ௩ ݁ ି ೖ (Eq………………………….I.27)
ாೡ ିி
݊= < −1 où ܧ > ܨ௩ + ݇ܶ
்
(Eq………………………….I.28)
∆ಶబ
ି
݊ܰ = ܰ௩ ݁ ೖ (Eq………………………….I.29)
On dit qu’un semiconducteur n’est pas dégénéré lorsque le niveau de Fermi se trouve à une
distance supérieure à kT au-dessous de Ec ou au- dessus de Ev.
Autrement dit, dans un semiconducteur non dégénéré le niveau de Fermi se situe dans la
bande interdite.
17
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
ாೡ ିி
݊= >5 ou ܧ < ܨ௩ − 5݇ܶ
்
(Eq……………………….…I.30) [3]
Ce qui montre que dans un semiconducteur complètement dégénéré le niveau de Fermi doit se
situer à l’intérieur de la bande de valence à une distance supérieure à 5kT au dessous du haut
de la bande.
Si le niveau de Fermi est disposé à plus de 5kT au-dessous de Ec, la concentration des
électrons ne dépond plus de la température :
∗ ଷൗ
଼గ ଶ ଶ ଷൗ
݊= ቀ ቁ ሺ ܨ− ܧ ሻ ଶ
ଷ మ
(Eq…………………..……I.31)
Lorsque le niveau de Fermi est disposé à plus de 5kT au-dessous de Ev, la concentration des
trous ne dépond plus de la température :
∗ ଷൗ
଼గ ଶ ଶ ଷൗ
= ቀ ቁ ሺܧ௩ − ܨሻ ଶ
ଷ మ
(Eq…………………………I.32)
ଶ
ሺ ܧ− ܸሻѰ = 0
(Eq……………………….I.33)
Dans le cas de l'atome isolé la solution de l'équation de Shrodinguer n'existe que pour des
valeurs discrètes d'énergie E1, E2, E3,...En. Dans un solide cristallin les noyaux sont disposés en
réseaux réguliers, les orbitales sont remplacées par des ondes de Bloch et les couches sont
remplacées par des bandes d'énergie permises séparées par d'autres bandes interdites. Une
bande permise comporte un nombre considérable de niveaux d'énergie comparable au nombre
18
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
d'atomes dans le cristal, les niveaux d'énergie des électrons de valence et le niveau d'énergie
d'ionisation génèrent ainsi deux bandes d’énergies permises particulièrement intéressantes, la
bande de valence et la bande de conduction, séparées par une bande dépourvue de niveaux
permis, nommée bande interdite (Figure I.8).
La particularité de ces bandes permises tient au fait que les électrons peuvent circuler
librement dans toute la maille cristalline et ainsi générer des courants de conduction électrique
(s'agissant d'électrons partagés par les atomes du réseau cristallin).
a. Gap direct:
Un semi-conducteur est à gap direct si le maximum de la bande de valence et le
minimum de la bande conduction peuvent correspondre au même vecteur d’onde k voir la
figure(I.9.a).
b. Gap indirect
Un semi conducteur est à gap indirect si le maximum de la bande de valence et le minimum
de la bande de conduction ne correspondent pas au même vecteur d’onde k voir la
figure(I.9.b). La distinction entre les semi conducteurs à gap direct et indirect est très
importante notamment dans les processus radiatifs. Les processus d'absorption ou d'émission
sont considérablement plus importants dans les semi conducteurs à gap direct que dans les
semi conducteurs à gap indirect [5].
19
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
Figure I.9 : (a) semiconducteur à gap direct, (b) semiconducteur à gap indirect. [6]
I. 12.2.Emission spontanée
Lorsqu’un électron de la bande de conduction retombe spontanément sur un état vide
de la bande de valence, il y’a émission spontanée.
20
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
radiative d'une paire électron-trou. Le photon émis a même phase et même direction que le
photon incident ; l’émission est dite stimulée.
I.13. La jonction PN
La jonction PN constitue l’élément de base de toute l’électronique, et constitue le
module élémentaire dont dépend le fonctionnement d’un grand nombre de dispositifs à semi-
conducteurs. Les résultats obtenus trouveront leurs applications dans de nombreux
composants plus complexes.
Une jonction PN est constituée de deux zones respectivement dopées P et N et
juxtaposées d'une façon que nous supposerons abrupte (figure I.11), c'est-à-dire que la
transition de la zone P à la zone N se fait brusquement. Lorsque l'on assemble les deux
régions, la différence de concentration entre les porteurs des régions P et N va provoquer la
circulation d'un courant de diffusion tendant à égaliser la concentration en porteurs d'une
région à l'autre. Les trous de la région P vont diffuser vers la région N laissant derrière eux
des atomes ionisés, qui constituent autant de charges négatives fixes. Il en est de même pour
les électrons de la région N qui diffusent vers la région P laissant derrière eux des charges
positives. Il apparaît aussi au niveau de la jonction une zone contenant des charges fixes
positives et négatives. Ces charges créent un champ électrique E qui s'oppose à la diffusion
des porteurs de façon à ce qu'un équilibre électrique s'établisse.
21
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
Dans ces conditions les répartitions des charges, du champ électrique et du potentiel sont
représentées sur la figure (I.11). La région dépeuplée de porteurs mobiles est appelée zone de
charge d'espace (ZCE). Elle a une épaisseur de l'ordre de 0,5 µm. La forme générale de la
densité de charges dépend essentiellement du profil de dopage de la jonction.
Dans le cas idéal représenté à la figure (I.12) on peut déduire aisément la forme du champ
électrique E(x) ainsi que du potentiel V(x) par application des équations de l'électrostatique.
22
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
ௗாሺ௫ሻ ଵ
= ߩሺݔሻ
ௗ௫ ఌ
(Eq………………………...I.34)
ௗሺ௫ሻ
ܧሺݔሻ = −
ௗሺ௫ሻ
(Eq…………………………I.35)
ଶகబ க౩ ଵ ଵ
W = ට ቀ + ቁ V∅
୯
(Eq…………………………I.36)
ౚ
ேೌ ே ்
ܸ∅ = ்ܷ ݈݊ ቀ ቁ Où ்ܷ =
²
(Eq…………………………I.37)
23
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
Ce courant s’écrit:
∅ ିೝ
ܫ ݁ ݔቀ− ቁ (Eq……………………...I.38)
Sachant que le courant de saturation IS correspondant aux porteurs minoritaires des zones N et
P qui se présentent en bordure de la Z.C.E. On obtient le courant total qui circule dans la
jonction :
ೝ
ܫ = ܫௌ ቂ݁ ݔቀ ቁ − 1ቃ (Eq………………………..I.39)
Les porteurs majoritaires des régions N et P n’ont pas l’énergie nécessaire pour sauter
cette barrière de potentiel. La jonction est alors traversée par le très faible courant de
saturation IS. Ce courant issu du phénomène d’ionisation thermique du silicium,
dépend uniquement de la température.
La figure (I.14) nous montre l’origine du courant inverse de saturation IS de cette
jonction.
26
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
27
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
a. Semiconducteur de type n
Les électrons qui passent du semiconducteur vers le métal, entraînent des
modifications énergétiques dans chacun des matériaux :
Dans le sc, une zone de déplétion sera crée, les ions donneurs ionisés ne sont plus compensés
par les électrons, il apparaît une zone de charge d’espace positive.
Le niveau de Fermi étant horizontal, il en résulte une courbure des bandes vers le haut,
dans le métal il apparaît une accumulation d’électrons à l’interface.
A cette double charge d’espace sont associés un champ électrique et une tension de diffusion
dV (par fois prend le symbole ψbi) qui comme dans le cas de la jonction pn, équilibre les
forces de diffusion et détermine l’état d’équilibre.
Si on Polarise la structure par une tension métal-Sc V positive comme le montre la figure
(I.18) la bande de conduction du Sc s’élève de eV la courbure diminue. Ainsi la barrière (Sc /
métal) diminue alors que la barrière (métal / Sc) reste inchangée.
L’équilibre est rompus, les électrons diffusent du Sc vers le métal et créent un courant I.
28
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
ே
ܧሺݔሻ = ሺ ݔ− ܹሻ (Eq…….…………………I.42)
ఌೞ
ே
ܧ௦ = − ܹ (Eq………………….……I.43)
ఌೞ
ே ௫మ
ܸሺݔሻ = − ቀ − ܹݔቁ (Eq…………………….…I.44)
ఌೞ ଶ
ܸௗ = ∅ − ∅௦ (Eq…………………………I.45)
ଵൗ
ଶఌೞ ଶ
ܹ=ቀ ܸௗ ቁ (Eq…………………………I.46)
ே
ଶ
ଶఌೞ ்
ܹ=ቆ ቀܸௗ − ቁቇ (Eq………………………..I.47)
ே
c. Caractéristique courant-tension
Le courant dans la structure est essentiellement dû aux porteurs majoritaires, ce courant est
conditionné par des phénomènes physiques différents dans les différentes régions illustré par
la figure I.19 :
(1) A l’interface il est conditionné par l’émission thermoionique au-dessus la barrière de
potentiel (le processus dominant dans les diodes Schottky avec un dopage moyen du Sc, ex :
le Silicium avec ܰௗ ≤ 10ଵ ܿ݉ିଷ à une température moyenne 300 K.
(2) Effet tunnel des électrons à travers la barrière (important dans les Sc plus dopé).
(3) Recombinaison dans la ZCE, identique comme une jonction pn.
(4) Courant de diffusion dans la ZCE du Sc.
(5) Les trous injectés du métal et diffuse vers le Sc (équivalent à la recombinaison dans la
région neutre).
Dans les Sc avec une grande mobilité le courant le plus probable est l’émission
thermoionique, tandis que dans les Sc avec petite mobilité c’est le phénomène de diffusion,
entre cet intervalle on fait la synthèse entre les deux phénomènes.
30
Chapitre I Généralités sur les semiconducteurs
I.16. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons donné les notions fondamentales des semiconducteurs et
la jonction PN ainsi que les différentes types de recombinaison et la structure
métal/semiconducteur.
31
Chapitre II
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
II.1. Introduction
L’énergie solaire photovoltaïque est issue de la conversion directe de la lumière venant
du soleil, en électricité. Cette dernière est une forme d’énergie des plus pratiques car aisément
exploitable pour de très nombreux usages. En tant qu’énergie solaire, elle bénéficie d’une
source d’énergie permanente et qui est la plus abondante de toutes, fossiles ou renouvelables.
Donc pour étudier les cellules solaires à conversion photovoltaïque il est nécessaire dans un
premier temps de présenter la source originale d’alimentation, et de connaître le spectre du
rayonnement solaire reçu au sol, ce spectre est modifié par l’atmosphère à travers les
mécanismes suivants :
-absorption par les gaz de l’atmosphère
-la diffusion moléculaire
-la diffusion des aérosols, les poussières et les nuages
-la réflexion des reliefs
II.2. Le spectre solaire
Le soleil est une source quasi inépuisable d’énergie inonde en permanence la Terre de
lumière et de chaleur. Il est le siège d’une réaction de fusion nucléaire continue transformant
des atomes d’hydrogène en atomes d’hélium, dégageant ainsi une quantité phénoménale de
chaleur. Le spectre solaire qui arrive sur Terre est constitué de différentes longueurs d’onde et
présente la même allure que le spectre d’émission d’un corps noir. La notion d’AM (Air Mass)
sert à qualifier le chemin du spectre solaire dans l’atmosphère, et se définit :
ଵ
= ܯܣ (Eq…………………..……II.1)
ைௌ(ఏ)
Avec θ, l’angle du soleil par rapport au zénith. Hors atmosphère, le spectre solaire est
AM 0 tandis que lorsqu’il arrive sur la surface de la Terre, il peut être définit par AM 1, AM
1.5, AM 2. Les cellules photovoltaïques sont caractérisées à 25 °C sous le spectre solaire AM
1.5 (1000 W/m²), c’est une convention.
32
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
À la surface de la Terre, le spectre solaire n’est plus le même que dans l’espace, car il
est pondéré par l’absorption des molécules présentes dans l’atmosphère (O3, CO2, H2O, …).
Les conditions climatiques ainsi que la présence de particules influencent également la valeur
réelle du spectre. Pour pouvoir comparer les performances des cellules solaires et qualifier les
différents spectres solaires utilisés, la notion d’Air-masse (AM), ou « masse atmosphérique »
a été créée. Sa valeur dépend de la pression, de l’altitude et de l’angle d’incidence des rayons
lumineux. L’intégration de l’irradiance sur la totalité du spectre permet d’obtenir la puissance
P (en W.m-2) fournie par le rayonnement. Pour simplifier on utilise les notations suivantes
(figure II.2) :
Figure II.2 : Spectres Solaires relevés dans plusieurs conditions selon la convention AM.
Source NREL solar spectrum. [15]
33
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
Il est donc clair qu’un matériau doit avoir des propriétés optiques et électriques spécifiques
pour permettre la conversion photovoltaïque voir Figure II.3.
34
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
Figure II.3 – Structure d’une cellule solaire: a) Coupe transverse d’une cellule PV et
mouvement des charges à l’intérieur de la zone charge d’espace ε et b) La jonction p-n. [17]
35
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
Les contacts sont généralement réalisés par sérigraphie. Les doits de sérigraphie possèdent
une largeur minimale de ࣆ et une épaisseur de ࣆ à ࣆ permettant de
conduire une forte densité de courant. Pour les cellules photovoltaïques à haut rendement, la
pulvérisation cathodique ou l’évaporation sous vide sont utilisées.
a. Couche anti-reflet
La quantité de photons pénétrant la cellule photovoltaïque dépend de la réflectivité de
sa surface. La réflectivité caractérise la quantité de photons réfléchie par la surface, soit une
perte du rayonnement incident. Pour minimiser la réflexion de la lumière en surface, cette
dernière est recouverte d’une couche anti-réfléchissante (Anti-Reflective Coatings ۱)܀ۯ. Le
rôle de la couche anti-réfléchissante est de réduire la réflectivité de la cellule au niveau de la
face avant. Sans couches anti-réfléchissantes, la cellule solaire agit comme un miroir et reflète
jusqu’à 33% de la lumière incidente sur la cellule. Cette couche réduit au minimum cette
réflexion, en ramenant les pertes de réflexion à moins de 5% de sorte que la lumière du soleil
va atteindre la surface de la cellule et diminuer les pertes optiques. Différentes couches anti
réflectives sont utilisées en photovoltaïque, elles peuvent être isolantes comme le TiO2, SiO2,
ZnS, MgF2 et SiNx ou conductrice comme le ZnO ou l’ITO.
(ࡺା)∙ࣅ
ࢊࡾ = avec N = 0, 1, 2, 3, (Eq………………………II.2) [5]
ࡾ
36
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
b. Texturation de surface
La Figure II.4 présente le principe de réflexions multiples propre à la texturation. Le
relief de la surface entraîne une baisse de la réflexion en face avant: un rayon arrivant à
incidence normale (par rapport au plan de la cellule) sur une pyramide sera réfléchi sur la face
d’une pyramide adjacente, cette double réflexion sur les pyramides diminue le coefficient de
réflexion totale, qui ne vaut plus ࡾ mais ࡾ. D’autre part, un rayon d’incidence normale sera
transmis dans la cellule avec un angle de réfraction ࣂ différent de °. Le trajet de ce rayon
dans le silicium sera donc augmenté d’un facteur /࢙ࣂ par rapport au cas d’une surface
plane et perpendiculaire à l’éclairement, ce qui aura pour effet d’augmenter la part de photons
absorbés par le matériau. Pour finir, la texturation de la surface entraîne un piégeage plus
important de la lumière pénétrant dans la cellule. Sur la face arrière de la cellule, il existe un
angle d’incidence critique ࣂࢉ à partir duquel le rayon est totalement réfléchi et prolonge son
trajet dans le semi-conducteur, augmentant là aussi l’absorption des photons. En appliquant la
loi de Descartes, on trouve que cet angle vaut ૠ° dans le cas du silicium dans l’air.
c. BSF
Un ۰܁۴ (Back Surface Field) est une couche fortement dopée sur la face arrière de la
cellule. Cette zone a le même type de dopage que celui de la base, conduisant à une structure
ࡼ−ࡼ+. Ce dernier consiste à créer une barrière de potentiel sur la face arrière de la cellule
pour assurer une passivation. La barrière de potentiel induite par la différence du niveau de
dopage entre la base et le ۰܁۴ tend à confiner les porteurs minoritaires dans la base. Donc le
but du champ arrière est de diminuer la vitesse de recombinaison.
zones ࡺ et ࡼ, une diode est obtenue. Lorsque la jonction est éclairée, les photons d'énergie
égale ou supérieure à la largeur de la bande interdite cèdent leur énergie aux atomes, chacun
fait passer un électron de la bande de valence dans la bande de conduction et laisse aussi un
trou capable de se mouvoir, engendrant ainsi une paire électron-trou. Si une charge est placée
aux bornes de la cellule, les électrons de la zone ࡺ rejoignent les trous de la zone ࡼ via la
connexion extérieure, donnant naissance à une différence de potentiel et un courant électrique
continu circule.
Le principe de fonctionnement d’une cellule solaire est illustré sur la figure II.5 [18].Les
photons incidents créent des porteurs dans les régions ࡺ, ࡼ et la zone de charge d'espace.
Le comportement de ces porteurs libres diffère suivant le lieu de leur création. Dans les zones
électriquement neutres ࡼ et ࡺ, les photoporteurs minoritaires diffusent.
Ceux qui atteignent la région de charge d’espace sont propulsés par le champ électrique vers
la région où ils deviennent majoritaires. Ces photoporteurs contribuent donc au courant par
leur diffusion, ils créent un photocourant de diffusion. Dans la zone de charge d'espace, les
paires électrons trous créés par les photons sont dissociées par le champ électrique, l'électron
est propulsé vers la région de type ࡺ et le trou vers la région de type ࡼ. Les porteurs donnent
38
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
ܬ = ܬ ቀ݁ ݔቀ ቁ − 1ቁ − ܬ (Eq …………………………II.3)
்
(ିோೞ ) ିோೞ
ܬ = ܬ ቀ݁ ݔቀ ቁ − 1ቁ + − ܬ (Eq…………………………..II.4)
் ோ
Figure II.6 : Schéma équivalent d’une cellule solaire pour un modèle à une diode.
39
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
Figure II.7 : (a) Caractéristique J(V) d’une cellule solaire à l’obscurité (en noir) et sous
éclairement (en rouge). (b)Puissance délivrée par la cellule en fonction du potentiel. [17]
courbe sous éclairement avec l’axe des ordonnées. Il représente le courant maximal
que peut débiter la cellule solaire sous une puissance donnée d’illumination. Le
40
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
Le facteur de forme (FF) est le rapport de la surface de rectangle gris (Pmax) sur le
produit de la Vco et Icc :
ೌೣ ∙ூೌೣ
= ܨܨ (Eq………………………..II.6)
∙ூ
FF donne donc une mesure de la qualité de la courbe I(V) caractéristique de la cellule solaire.
Ses valeurs limites sont comprises entre 25% (comportement ohmique de la cellule) et
100%(comportement rectifiant).
Le rendement quantique externe EQE, appelé aussi IPCE (Incident Photon to Current
Conversion Efficiency) est le nombre d’électrons générés par photon incident. Ce rendement
prend en considération les photons réfléchis et transmis. Cette valeur est donnée par la
relation :
41
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
ೌೣ
ߟ= (Eq…………….………….II.8)
∅
Cette grandeur est très importante pour évaluer les performances d’un dispositif
photovoltaïque. Dans une certaine mesure, elle peut être un des éléments majeurs afin de
pouvoir comparer les cellules entre elles.
42
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
43
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
Procédure de Czochralsky
La plus grande partie du silicium monocristallin consommé par l’industrie
électronique est produite par la méthode Czochralsky. On utilise un creuset en quartz nettoyé,
lavé à l’eau de-ionisée et séché sous vide. Dans le creuset, on met le silicium ulta pur en
morceaux et on lui ajoute du dopant. Le tout est introduit dans un four qui est refroidit par un
circuit de circulation d’eau. Le creuset est ensuite chauffé jusqu’à la fusion du silicium.On
descend alors le germe de silicium monocristallin jusqu’à le mettre en contact avec le silicium
en fusion [22].
Le germe tourne dans le sens des aiguilles d’une montre, le creuset dans le sens contraire.
Au départ, on imprime un mouvement rapide au germe pour obtenir un cylindre de silicium
de la grosseur d’un doigt environ. On ralentit ensuite le mouvement ; plus la vitesse est faible,
plus le diamètre du lingot est important.
44
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
Le silicium polycristallin, obtenu par refonte des chutes de silicium monocristallin issues des
opérations d’équarrissages (Figure II.10).
Les chutes sont placées dans un creuset porté à + 1430°C. Après la phase de fusion, le fond du
creuset est refroidi. On oriente de bas en haut la solidification, pour lui donner une structure
colonnaire multicristalline à gros grains. Le lingot obtenu est ensuite découpé, en briques de
101,5 x 101,5 mm ou 120 x 120 mm actuellement. Ces briques sont ensuite assemblées pour
être transformées [23].
géométriquement à angles droit, contrairement aux cellules ≪mono≫. D’un point de vue
économique, le record revient au polycristallin, l’écart étant surtout lie a la simplicité de
réalisation du lingot de silicium par rapport a la réalisation du monocristal de silicium.
46
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
Cette cellule est réalisée sur un substrat de Si FZ (Float Zone) de type P. La face avant (face
éclairée) de la cellule est texturée en « pyramides inversées ». Ce type de texturation permet
une réduction importante du coefficient de réflexion et ainsi de pertes optiques dans la cellule.
Une jonction p-n peu profonde est réalisée sur toute la surface avant la séparation des porteurs
de charge. L’émetteur ainsi réalisé est peu dopé afin de limiter les recombinaisons. Le contact
ohmique sur l’émetteur est déposé sous forme de grille. La géométrie de cette grille doit
assurer une faible résistance série tout en limitant l’ombragement de la cellule. Pour obtenir
un contact ohmique, la région sous le contact avant est surdopée n+ (émetteur sélectif).
Une fine couche d’oxyde thermique (de haute qualité) est formée sur l’émetteur pour réduire
la recombinaison sur la face avant de la cellule. Sur l’oxyde, une double couche anti-
réfléchissante est déposée pour réduire les pertes par réflexion.
De même que la face avant, la face arrière de la cellule est passivée par l’oxyde thermique
avec des trous pour prendre le contact. Pour assurer un bon contact arrière, la région du
contact est dopée p+. Néanmoins, le contact entre le métal et le silicium n’est pas continu afin
de limiter la recombinaison sur le contact et dans la région fortement dopée p+.
Par contre, la métallisation de la face arrière est continue : elle couvre les zones de contact et
l’oxyde de passivation servant ainsi de réflecteur arrière.
47
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
Une autre possibilité pour réduire le prix de substrat de manière importante est la réalisation
des cellules photovoltaïques sur couche minces de silicium.
Les couche minces cristallines de silicium peuvent être obtenues typiquement selon deux
voies : basse température (T < 600°C) et haute température (autour de 1000°C). A basse
température, le dépôt de silicium peut être effectué sur des verres, métaux ou plastique, mais
la couche de silicium est en phase amorphe ou polycristalline avec des petits grains. A haute
température, du silicium multicristallin à gros grains ou même du silicium monocristallin
peuvent être obtenus. Ainsi, du point de vue du rendement, les approches à haute température
sont plus prometteuses.
Les cellules solaires à base de silicium amorphe, ont une structure moléculaire non
cristalline, ils nécessitent moins d’énergie pour leur production que les cellules cristallines,
car ils sont composées de couches minces. Leur rendement actuel atteint 9% [14] en industrie
et environ 11% en laboratoire. Cependant, le silicium amorphe permet de produire des
panneaux de grandes surfaces à faible coût en utilisant peu de matière première. La
technologie du silicium amorphe permet de fabriquer des cellules semi transparentes qui
laissent passer 10% à 20% du rayonnement solaire incident.
Cependant, la grande densité de défauts du silicium amorphe (liaisons pendantes, états
d’interface, structure multicristalline) limite son rendement de conversion, rendement inférieur
à10 % [28] pour les cellules solaires industrialisées.
48
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
difficulté de cette technologie est liée au procédé de fabrication permettant d’obtenir des
couches très uniformes et d’éviter l’apparition de défauts lors de la phase de déposition du
diséléniure de cuivre.
Cellules CIGS
La filière CIGS (cuivre indium gallium sélénium), utilisée sous forme d’une couche mince
polycristalline. A la différence des cellules issues du silicium utilisant le principe de la
jonction pn, la structure du CIGS forme une jonction complexe appelée hétérojonction. Les
meilleurs rendements obtenus étaient de 19,9% en laboratoire [25]. Au vu du potentiel
d’évolution de cette technologie, de grandes entreprises se sont lancées dans la fabrication de
ce type de cellules, les procédés de dépôt en couches minces étant particulièrement bien
adaptés à la production en grandes séries. Le rendement de ces cellules industrielles atteint
14%. Cependant il reste un grand nombre de points à améliorer afin de réduire le prix de ces
cellules. Le principal challenge de la technologie CIGS couche mince est la réduction du prix
des matériaux. Divers pistes existent pour essayer de remplacer les matériaux chers comme
l’InGa par l’Al. De plus il est nécessaire de trouver des solutions pour moins gaspiller la
matière première active pendant la fabrication.
49
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
Toutes les technologies évoquées précédemment sont de nature inorganique, mais il existe
également des cellules organiques. Les cellules à colorant et celles en matériaux polymères,
elles ont des coûts de fabrication très faibles et des rendements de 2-4 %.
D’autre part, même si l’énergie des photons est suffisante, la probabilité de rencontrer
un électron est faible. Ainsi, la plupart des photons traversent le matériau sans avoir transférer
leur énergie. Une première réponse pour limiter les pertes est connue de longue date du point
de vue technologique, il suffit d’utiliser des systèmes à plusieurs niveaux, en empilant des
jonctions possédant des gaps décroissants, (Figure II-13). Ainsi il est possible d’exploiter le
spectre solaire dans sa quasi-totalité avec des rendements de conversion très importants.
Figure II.14 : Cellules tandem à base de silicium à la fois amorphe et polycristallin (a-Si/µc-
Si) [26]
51
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
On peut observer en Figure (II-15) les caractéristiques électriques réelles d’une cellule
tandem a-Si/µc-Si. Contrairement aux autres cellules simple jonction, la tension de circuit
ouvert de cette cellule s’élève à 1.39V. Cette hausse de tension s’explique par l’architecture
tandem équivalente à la mise en série de deux cellules. Par conséquent, les tensions Voc de la
cellule a-Si et de la cellule µc-Si s’additionnent. Cette configuration lie cependant
électriquement les deux cellules. Ainsi, le courant produit par cette association dépend de la
cellule produisant le plus faible courant. Généralement, on optimise conjointement les deux
cellules afin d’optimiser la puissance fournie par l’ensemble tandem.
52
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
Trichlorosilane SiHCl3
Silicium polycristallin
De solidification
directionnelle
Lingot Si monocristallin
Plaquette de Si multicristallin
Plaquette de Si monocristallin
53
Chapitre II La cellule photovoltaïque à base de silicium
II.8. Conclusion
L’utilisation du silicium pour la fabrication de modules photovoltaïques se justifie par
l’excellente connaissance physique de ce matériau, son abondance sur la croûte terrestre, sa
non toxicité et sa stabilité dans le temps, la maitrise de sa technologie, la présence des
plateaux techniques légués par l’industrie micro-électroniques et aussi par des qualités
photovoltaïques assurant au final un bon rendement de conversion, mais Le coût élevé de la
production industrielle photovoltaïque reste une question majeure.
Afin de réduire le coût de production il est essentiel de trouver un équilibre entre une
technologie efficace et un prix raisonnable, tout en contrôlant l’impact environnemental du
procédé de fabrication. Parmi les différentes cellules solaires destinées à améliorer l’efficacité
et le prix ; les cellules solaire à base de chalcogénures de métaux de transitions (MoS2, WS2,
MoSe2, WSe2).
Nous allons voire dans le chapitre qui suit l’utilisation de ces matériaux dans le domaine
photovoltaïques.
54
Chapitre III
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
III.1. Introduction
Les dichalcogénures lamellaires constituent environ deux tiers des dichalcogénures de
métaux de transition MX2 répertoriés dans la littérature. Dans les années 1970 et 1980, ils
ont donné lieu à de nombreuses études menées au laboratoire sous la direction du Pr. Jean
Rouxel. Ces composés possèdent une forte anisotropie de liaisons : des liaisons fortes au sein
des couches et des interactions plus faibles, les interactions de van der Waals, assurant le lien
entre ces couches. L’une des conséquences directes d’une telle organisation structurale est la
possibilité de réaliser des clivages, d’obtenir des propriétés de lubrification ou d’observer des
propriétés physiques anisotropies. L’un des points les plus intéressants dans la famille des
chalcogénures lamellaires réside dans la possibilité d’intercaler entre les couches divers types
d’ions, voire de molécules plus ou moins complexes.
Les disulfures de molybdène et de tungstène ainsi que leurs diséléniures font partie de cette
grande famille des chalcogénures lamellaires qui adoptent des structures cristallographiques
bidimensionnelles (2D).
On passe en revue les propriétés électriques et optiques des composés lamellaires en vue de
leur utilisation dans la photovoltaïque sous forme de couches minces.
Ce chapitre inclut également les techniques d’élaboration de ces matériaux sous forme de
couches minces ainsi que les techniques de leurs caractérisations.
55
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
III.2.1. Les chalcogénures de métaux de transitions MX2 (M = Ta, Nb, Ti, Re,W, Mo; X
= S, Se, Te):
Ce sont des composés chimiques formés de deux éléments chimiques simples M est un métal
de transition et X c’est un chalcogénure.
Dans notre travail on a choisi le molybdène et le tungstène comme métaux de
transition sachant que ; le molybdène est un élément chimique, de symbole Mo et de numéro
atomique 42, avec deux configurations électroniques dont l’une est instable : 4d5 5s1 et
l’autre stable : 4d45s15px1 ce qui donne naissance a un état d’hybridation sp, et le duxième
métal c’est le tungstène qui est un élément chimique du tableau périodique de symbole W et
de numéro atomique 74, c'est un métal de transition gris-acier blanc, très dur, et lourd, leur
configuration électronique est 4f14 5d4 6s2.
On a choisi aussi le sélénium et le soufre comme chalcogénures sachant que le premier est
un élément chimique de la famille des chalcogènes, de symbole Se et de numéro atomique
34,sa configuration électronique 4s24p4.
Le sélénium ne réagit pas avec l'eau. Il brûle dans l'air. Il réagit avec les bases et l'acide
nitrique. Il est souvent toxique par inhalation et ingestion, il se trouve souvent sous deux
formes l’une est de la couleur rouge et l’autre grise ; tendit que le deuxième chalcogénure est
un élément chimique de couleur jaune, de symbole S et de numéro atomique 16, sa
configuration électronique 3s2 3p4.
56
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
57
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Les liaisons M-X à l’intérieur des feuillets sont fortes, de natures covalentes et les liaisons
entre feuillets (X-X) sont beaucoup plus faibles de type van der Waals (VdW) faibles. Ces
forces sont assez faibles pour permettre aux couches voisines de glisser les un par apport aux
autres (Figure III.4).
Figure III.4: La structure trigonale prismatique de MX2 et les plans van der Waals. [34]
Les feuillets peuvent s’empiler de deux manières qui se traduisent par l’existence de deux
polytypes appelés 2H et 3R.
• Le polytype 2H
Dans le polytype 2H, le feuillet supérieur est tourné de 60° par rapport au feuillet précédent,
les anions et cations du feuillet supérieur se plaçant respectivement au-dessus des cations et
anions du feuillet précédent (Figure III.5). Il y a dans ce cas périodicité de la structure selon
58
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
l’axe c tous les deux feuillets. Le 2H-MX2 (exemple MoS2) a une symétrie hexagonale avec
deux feuillets selon l’axe c et le groupe d’espace est D4 6h (P63/mmc).
• Le polytype 3R
Dans le polytype 3R, de symétrie rhombohédrale C53v (R3m), chaque feuillet garde la même
orientation que le précédent mais est translaté dans la direction [2,1,0] de 1/3 de la constante
de réseau. Les anions se placent dans ce cas au-dessus des interstices du feuillet précédent et
les cations au-dessus des chalcogènes. Il faut trois feuillets pour obtenir la périodicité selon
l’axe c (Figure III.6).
59
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
La distance de répétition des feuillets selon l’axe c est semblable pour les deux polytypes,
pour le MoS2 elle vaut 0.615 nm. Dans les plans (002), les distances interatomiques X-X sont
égales aux constantes de réseau et valent a = b = 0.315 nm. Selon l’axe c, la constante de
réseau vaut 1.23 nm pour le polytype 2H et 18.45 nm pour le polytype 3R.
Les paramètres de maille des composés pour chaque structure sont listés dans le tableau.III.1
ci-dessous:
Tableau III.1 : Paramètres de maille des quatre composés étudiés pour chaque polytype
connu, d’après [36]
60
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
De nombreuses mesures d’optique ont été réalisées sur ces matériaux et il apparaît que deux
gaps électroniques existent : le premier est indirect, le second est direct.
Les propriétés de la structure de bande électronique de semi-conducteurs TMDCs dépendent
du nombre de couches le long de l’axe C dans le cristal, sachant que pour un matériau TMDC
multicouche on trouve une bande de gap interdite indirecte au point Γ de la zone de brillouin
et pour une épaisseur réduite à une seul couche (monocouche) on aura une transition de gap
d’indirect vers direct au point K de la zone de brillouin voir figure(III.8), cette transition de
gap est due à l’effet de confinement quantique.
Le gap change avec le changement de l’épaisseur de film de cristal selon l’équation:
∆ = ; où
est l’épaisseur de film.
(Eq…………………III.1) [35]
61
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Figure III.8: La structure de band des TMDCs. Les structures des bands sont calculées par
DFT (density functional theory) pour multicouche et monocouche de MoS2 (a) et WS2 (b)
[39] [40].
Tableau III.2 Bandes interdites indirectes (Egind) et directes (Egdir) pour les quatre composés
lamellaires étudiés dans notre travail à température ambiante. [41]
62
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
63
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Pour les semi-conducteurs avec une bande interdite directe des photons avec une énergie
supérieure à l'énergie de bande interdite peuvent être facilement absorbés ou émis. Par contre
pour ceux qui ont une bande de gap indirect, un phonon supplémentaire doit être absorbé ou
émise par souci de conservation de cristal, l'absorption de photons ou d'un processus
d'émission est beaucoup moins efficace.
64
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Figure III.11: Le spectre de transmittance optique d’une couche mince (few-layer) de MoS2
déposé sur un substrat de verre par la méthode spin-caoting et mesuré avec un spectroscope
optique d’une longueur d’onde de 300 à 2550 nm. [44]
On observe sur cette figure que la transmittance optique augmente d’une façon abrupte au
début de la région visible (Vis) à 400 nm, elle est plus remarquable autour de 550-750 nm, et
elle continue a augmenté dans la région proche-infrarouge(NIR) jusqu’au milieu infrarouge à
2750nm où elle atteinte la valeur la plus élevée. On observe aussi des intéressants coefficients
d’absorptions 89.1%, 91% et 91.3 % qui correspond respectivement aux longueurs d’ondes
1066, 1565 et 2032 nm.
65
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Tableau III.3 : les propriétés de transport électrique d’une structure hexagonale de MoS2 et
WS2 de type n et p. [33]
Materiau , , Ea S
(S cm-1) (cm-3) (cm2/Vs) (eV) (µV K-1)
n-WS2 25 1,2-2,4.1015 103-150 0,25
15
p-WS2 0,03-6,67 0,2-5,9.10 70-290 0,10
n-MoS2 0,6-7,9 ≈2.1017 2-200 0,07-0,16
p-MoS2 0,01-4,2 1,8-3,0.1017 86 0,015 360-580
66
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
dopage provoque une déformation locale de la chaîne et crée un état localisé dans la bande
interdite; on parle alors de défauts chargés localisés.
En effet, ces quasis particules (défauts + charge) provoquent un désordre dans le
cristal. Ce désordre a pour effet la localisation des états électroniques particulièrement
drastique à basse dimension. Les causes du désordre sont multiples et se manifestent à
différentes échelles. On parlera de défauts homogènes lorsqu’on se place à l’échelle
moléculaire et de désordre hétérogène pour les échelles microscopiques et macroscopiques
[45]. L'organisation du matériau, donc la quantité et le type de défauts rencontrés, est
déterminante quant aux propriétés de la conduction. Le mode de synthèse chimique et la mise
en forme interviennent de façon critique dans l'existence de l’ordre au sein des MX2.
67
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
- Hormis les défauts obtenus par substitution, les techniques utilisées pour la création
de défauts comme l’irradiation par les neutrons et l’irradiation par les électrons de très haute
énergie. Ces irradiations présentent des avantages intéressants : homogénéités des défauts
créés, et des concentrations en défauts contrôlés, mais lorsqu’elles sont très faibles.
Par irradiation avec des particules de haute énergie, des lacunes se créent dans les plans
d’atomes du métal de transition et se logent dans les lacunes de Van der Waals entre les
feuillets. Dans ce cas 1% [45] d’atomes déplacés suffisent pour détruire les transitions de
phase.
Ceci montre l’importance de la nature des défauts créés. L’onde de densité de charge est
beaucoup plus affectée, en raison de la grande influence du défaut sur le système électronique.
Il existe peu de données sur les longueurs de diffusion LD et les temps de vie τ dans les
semiconducteurs MX2 (M = Mo, W, X = S, Se). Des longueurs de diffusion typique ont
comme ordre de grandeur LD⊥c = 10-200 µm dans le WS2 le long des feuillets et de quelques
micromètres perpendiculairement aux feuillets.
Des temps de vie de l’ordre de 10-6 s [60] ont été mesurés sur des cristaux de WSe2. Les
phénomènes de piégeage et de relâchement de porteurs induisant des longs temps de réponse
ont été observés dans des mesures de photoconductivité sur MoS2 ou sur des poudres pressées
de MoS2.
III.7. Les propriétés mécaniques et chimiques
Les matériaux lamellaire MX2 (M = Mo, W, X = S, Se) sont utilisés depuis longtemps
comme lubrifiants solide, ils présentent des bonnes propriétés pour réduire les frottements grâce
au clivage facile entre les feuillets. Néanmoins l’environnement dans lequel sont utilisées les
couches de ces derniers matériaux influe sur leur performance. Ainsi, dans le cas d’un contact
entre deux surfaces métalliques lubrifiées par un revêtement de MoS2, le coefficient de
frottement augmente avec l’humidité jusqu’à 65% RH, puis diminue ensuite [46]. Une
augmentation de la pression de contact ou de la vitesse entraîne une diminution du coefficient
de frottement. En effet, à pression ou vitesse élevée, il y aurait échauffement dans le contact
68
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
entraînant une évaporation d’eau présente entre les films de MoS2. La durabilité du film est
donc largement contrôlée par le taux d’humidité.
Concernant les propriétés chimiques ces matériaux sont stable chimiquement et à une
résistance active à la photocorrosion [60].
Tableau III. 4 : Bande de gap direct, la masse effective des électrons, constante diélectrique
pour une monocouche de MX2 [47]
Une couche mince d’un matériau est un élément de ce même matériau dont
l’épaisseur, qui est l’une des dimensions, a été vigoureusement réduite de façon à être
exprimée usuellement en nanomètre.
Les couches minces sont actuellement utilisées dans de nombreux domaines tels que l’optique
(couches anti-reflets, miroires…), l’électronique (transistors, capteurs solaire…), la
mécanique (couches résistant à l’érosion ou à l’usure, couches dures pour outils de coupe…),
la chimie (couches anti-corrosion…) et la décoration (bijouterie, lunetterie…).
Les couches minces peuvent être élaborés suivant deux procédés ; physique et chimique. La
classification des techniques de déposition est présentée sur le tableau ci-dessous :
69
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
• Une chambre de dépôt : qui est une simple enceinte en verre ou en acier inox à joint
étanche, capable de résister aux grandes différences de pression. La chambre doit
pouvoir être chauffée à 50°C quand elle est ouverte à l’atmosphère pour éviter la
condensation de vapeur d’eau.
70
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
• Un système de pompage :le vide poussé sera obtenu en deux étapes une étape dite
pompage primaire » à palette qui exploitera un principe de pompage mécanique et
conduira à des pressions réduites de l’ordre de 10-2 Pa et suivie d’une étape de «
pompage secondaire » à diffusion d’huile amenant l’enceinte à des très basses
pressions (10-5 jusqu’à 10-10 Pa) munie d’un piége à azote liquide pour éviter la
contamination de la chambre par des vapeurs d’huile.
On note fréquemment l’emploi d’un creuset chauffé par effet Joule, limité aux
matériaux s’évaporant à relativement basse température. Une seconde technique consiste à
utiliser un canon à électron à déflexion électromagnétique permettant en théorie l’évaporation
de tout matériau sans risque de pollution par le support. Une troisième technique plus récente
utilise un faisceau laser focalisé sur le matériau à évaporer. La méthode consiste à diriger un
faisceau laser pulsé, généralement les radiations laser sont dans l’UV, sur une cible constituée
du matériau à déposer ; au contact de ce faisceau, de la matière va s'arracher pour venir se
déposer sur le substrat placé en face de l'impact laser.
71
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Le principe de la pulvérisation cathodique est le suivant. Après avoir réalisé un vide poussé
10-4 Pa dans l’enceinte, un gaz (essentiellement l’Argon) est introduit dans cette dernière de
sorte que la pression atteigne environ 10-1 Pa. Le matériau à pulvériser que l’on appelle alors
cible, est polarisé négativement, ce qui permet d’amorcer une décharge électrique. Cette
polarisation est continue lorsque la cible est conductrice, par contre, elle est alternative
lorsque cette dernière est isolante. Le milieu ionisé ainsi crée contient des ions énergétiques
qui bombardent la cible et par conséquent la pulvérisent. Les particules pulvérisées diffusent
dans toute l’enceinte, et sur le substrat, et sur lequel formant une couche mince.
72
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
l’ordre de 3 à 5 KV. Cette méthode est généralement utilisée pour des dépôts de couches
métalliques ou semiconductrices. Au cours du dépôt, la cible se charge positivement sous
l’impact des ions positifs, si cette dernière est isolante, la charge positive qui y paraît ne peut
s’écouler. Par conséquent le plasma s’éteint et le dépôt ne peut se produire. Ce qui explique la
restriction de l’utilisation de la pulvérisation en courant continu pour les dépôts de couches
conductrices.
73
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Figure III.14 : Illustration d’un schéma de synthèses d’une couche mince par la sulfurisations
de MoOx via la méthode CVD. [37]
74
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Cette technique est basée sur le même principe pour l’obtention des couches minces de WS2 à
part l’utilisation WO3 comme source de tungstène [49].
Et pour l’obtention de couches minces de MoSe2, WSe2 on parlera de sélénisation au lieu de
sulfurisation. [50] [51].
Figure III.15 : Schéma synoptique d’un équipement de dépôt par spray pyrolyse
75
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
- Formation des couches minces par la méthode de trempage ou bien par la méthode de
tournette.
- Traitement thermique.
Dans le cas des couches minces, plusieurs types de procédés sont utilisés pour former les
films minces de MX2, les plus utilisés sont :
La méthode de trempage ou "Dip coating"
La méthode de tournette ou "Spin coating"
76
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Figure III.16: Schéma représentant le principe de préparation de film mince par la méthode
de trempage.
• La méthode de tournette ou "Spin coating"
La méthode est basée sur le même principe que la précédente, sauf que la solution
contenant le précurseur tombe goutte à gouttes sur un substrat en rotation sur un support.
Figure III.17: Schéma représentant le principe de préparation de film mince par La méthode
de tournette
III.9. Les techniques de caractérisations
77
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
des rayons X incidents fait vibrer les électrons des atomes du cristal. Chaque atome devient
alors une source de rayons de même longueur d’onde que les rayons X incidents.
Les ondes diffractées à partir de différents plans d’atomes s’interfèrent entre elles et donnent
un diagramme de diffraction. Les atomes qui sont arrangés d’une manière périodique donnent
des figures de diffraction avec des maxima d’interférence fins dits pics de diffraction.
Les pics de diffraction sont reliés aux dimensions de la maille élémentaire. Un pic de
diffraction apparaît si la loi de Bragg est vérifiée. Cette loi relie la distance dhkl entre les plans
cristallins parallèles, la longueur d’onde des rayons X et l’angle ɵ par
La résolution structurale consiste à déterminer les positions atomiques dans la maille et cela à
partir de la mesure des intensités diffractées ; ainsi, on peut décrire la façon dont les atomes
sont arrangés et le lien qui existe entre eux à l’aide de différentes considérations que l’on peut
faire à partir des distances inter atomiques et des angles de valence.
Le diffractogramme est un enregistrement de l’intensité diffractée en fonction de l’angle 2ɵ
formé avec le faisceau direct (figure.III.19). L’étude du diffractogramme permet de remonter
à un grand nombre d’informations sur les caractéristiques structurelles de l’échantillon.
78
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Les positions angulaires des pics de diffraction sont les caractéristiques des paramètres du
réseau cristallin. L’étude des positions des pics de diffraction permet donc de remonter au
réseau cristallin de chacune des phases cristallisées de l’échantillon. Une fois le réseau
déterminé, les positions angulaires des pics permettent de calculer les distances
interréticulaires des plans atomiques diffractant et d’accéder ainsi aux paramètres de la maille.
Les positions et les intensités des pics de diffraction de la plupart des matériaux connus ont
été étudiées et elles sont répertoriées dans des bases de données. L’analyse des spectres de
diffraction des rayons X permet d’obtenir les informations suivantes :
Les phases cristallines (positions des pics)
La finesse du pic renseigne sur la qualité cristalline.
Le nombre de pics donne des indications sur le caractère mono ou polycristallin.
La largeur à mi-hauteur des pics permet de mesurer la taille des grains.
79
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
On observe aussi un grand nombre de pics accompagnés au plan (002) qui sont (101), (006),
(110), (114), (116), ce grand nombre de pics indique que le film de WS2 est polycristallin.
La taille de filme de WS2 est calculée à l’aide de pic le plus intense (002) qui est égale à
37nm.
Le Diagrammes de diffraction des RX d’un film de MoS2 de la figure III.21 présente quatre
pics de difractions de fortes intensités à 13.4°, 28.3°, 33°et 37.7 qui correspondent
respectivement aux plans (002), (004), (100), et (110).
80
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Figure III.22 : Spectre Raman où les processus Stokes et anti-Stokes sont représentés par des
raies de diffusion. La raie Rayleigh correspond au cas des diffusions quasi-élastiques [54].
Les informations tirées d’un spectre Raman sont multiples (voir Figure III.23) :
81
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
La position des raies renseigne sur les espèces chimiques en présence dans
l’échantillon,
La largeur des pics à mi-hauteur fournie des informations sur la structure de
l’échantillon,
L’intensité d’un pic peut être reliée à la concentration de l’espèce,
Le déplacement des pics est fonction de l’état de contrainte et/ou de la température.
82
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Figure III. 24 : Le spectre Raman en fonction de nombre des couches de (a) WS2 [54], (b)
MoSe2, (c) WSe2 [54] et (d) MoS2 [40] .e-Illustration des modes E12g au borde des feuillets
et le mode A1g des plans basaux (couches externes) [40]. f - en noire : Les modes E12g et
A1g en fonction de l’épaisseur de MoS2et en rouge : la différence de fréquence ente les deux
modes [40].
Pour un nombre croissante de couche de MoS2 les pics Raman sont assoocés au modes E12g
et A1g qui sont observés au tour de 320 cm-1 et au tour de 406 cm-1 réspectivement Figure(d),
83
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
une telle dépondance de pics avec le nombre de couche nous offre une methode effective pour
la détermination de nombre de couches de MX2.
Pour un nombre croissante de couches on ovserve une augmentation de fréquence au mode
A1g , tendis qu’au mode E12g on observe la diminution de la fréquence Figure (f).
Principalement le changement observé dans MX2 en deux modes sa revient au vébration des
atomes M et X, tel que pour le MoS2 les vébration des atomes Mo et S au mode E12g sont
limités au plan horizontal,alors qu’au mode A1g les atomes S se deplacent le long de plan
vertical Figure(e).
84
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Le MET comprend un canon à électrons et un ensemble de lentilles dont les fonctions sont
analogues à celles d'un microscope optique. Similairement à la source d'électron des MEB, le
MET peut avoir une source d'électrons thermique ou une source d'électrons à effet de champ.
A la suite du canon, on trouve un système de condenseurs qui ont pour rôle de changer la
densité de courant électronique tombant sur l'objet et l'ouverture du faisceau sous laquelle un
point de l'objet est éclairé. Dans la majorité des microscopes, on utilise des lentilles
électromagnétiques alimentées par un courant stabilisé. Le système comprenant 2 à 4 lentilles
conditionne ainsi le mode d'éclairement de l'objet.
85
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Figure III.26: Images TEM de couches minces de MoS2 élaborées par (CVD) et
hydrothermalisation. c) Image TEM haute résolution de couches minces de MoS2 élaborées
par le procédé hydrothermique. d,e)Images de couches minces de WS2 élaborées
respectivement par la méthode d’intercalation (méthode d’exfoliations assistée par solvant)
et par la méthode (CVD). [39]
86
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
87
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
• Principe physique
88
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
01
αhυ = A(hυ − E.)
(Eq……………………..III.2) [56]
Où α est le coefficient d'absorption (cm-1), hʋ est l'énergie des photons incidents (eV), A est
une constante, h est la constante de Planck et n est un facteur associé au type de transition (n=
1 pour une transition directe; n = 4 pour une transition indirecte).
4 = − log(8)
89
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Figure III.28 : Un schéma de principe d'un spectromètre d'absorption UV- visible double
faisceau.
• Source:
Le rôle de la source est de fournir la radiation lumineuse.
Dans la région de l’UV (190 à 400 nm), la source est une lampe à décharge au deutérium.
Une lampe à filament de tungstène est utilisée pour la région allant de 350 à 800 nm.
• Monochromateur :
Le monochromateur a pour rôle de disperser le rayonnement polychromatique provenant de la
source et d’obtenir des radiations monochromatiques.
Les monochromateurs les plus utilisés sont composés en général d'une fente d'entrée, d'un
dispositif de dispersion comme un prisme ou un réseau et d'une fente de sortie.
L'échantillon et le détecteur, placés juste derrière le monochromateur, ne seront donc traversés
que par un domaine étroit de longueurs d'onde.
• Détecteur :
Le détecteur est un tube photomultiplicateur qui convertit la lumière reçue en courant. Ce type
de détecteurs est de plus en plus remplacé par des photodiodes (semi-conducteurs) plus
sensibles.
90
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
III.9.2.3. Ellipsométrie
L’ellipsométrie est une technique optique leur principe est basé sur la mesure de la
variation de l’´etat de polarisation de la lumière après réflexion sur la surface d’un
échantillon.
Lorsqu’un faisceau de lumière polarisé atteint une surface, il est réfléchi et voit sa,
polarisation modifiée. Cette modification dépend des propriétés structurales et optiques du
milieu et de la nature de la source lumineuse. L’analyse du changement de polarisation permet
de remonter aux propriétés optiques du milieu.
Les mesures ellipsométriques ont l’avantage d’être non destructives, non perturbatrices et
rapides.
91
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Le montage décrit ci-dessus permet de mesurer les angles de polarisation permettant par la
suite le calcul des constantes optiques n et k du matériau analysé.
• Appareillage
La méthode d’ellipsométrie la plus couramment utilisée est celle dite à polariseurs tournants.
Ce type de dispositif est divisé en deux parties mobiles (voir Figure III.29) pouvant être
orientées par rotation autour d’un goniomètre haute résolution fixé sur un axe passant par la
surface de l’échantillon :
- 1) Le bras source portant une lampe balayant tout le spectre visible (généralement une
lampe au Xénon émettant sur la plage 180-2500nm à polarisation résiduelle très
faible) et le polariseur tournant qui module le faisceau collimaté en polarisation.
- 2) Les bras de détection portant l’analyseur fixe, et le détecteur relié au spectromètre
(un photo-multiplicateur fonctionnant sur la bande spectrale de la source).
A partir des mesures d’angles de polarisation du faisceau réfléchi et de déplacements du
goniomètre, on estime les constantes optiques du matériau observé.
92
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Le champ B croit avec l’accumulation des électrons. La force électrostatique agissant sur les
électrons à cause de ce champ électrique B , tend à s’opposer au déplacement latéral des
porteurs de charges négatives. Au bout d’un certain temps, il y aura suffisamment de charges
sur les deux faces latérales (parallèles au champ B), pour que la force électronique compense
exactement la force magnétique :
A ce moment là, les porteurs cessent d’être déviés et retrouvent leur trajectoire rectiligne
initiale. Par la suite ils n’alimentent plus en charges électriques les deux faces latérales de
l’échantillon. On dit qu’un régime permanant est atteint.
Ce régime est caractérisé par la présence dans le cristal d’un champ électrique perpendiculaire
à I et B, c’est le champ de Hall :
B = E = 9. @ (Eq……………………….III.5)
93
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
H J
9 = −F G = −F = −F . I
I K.L
(Eq………………….……III.6)
M O
F = =
NF JNF
(Eq………………………III.7)
Donc,
O J Q
9=− . P=−
JNF KL N.F.K.L
(Eq……………..………...III.8)
HR
B = E = K
(Eq………………..………III.9)
%E = SE = S. 9. @ (Eq………………………III.10)
O Q
%E = − NF . L @ (Eq……………………...III.11)
Où,
O
TE = − NF est la constante de Hall pour les électrons.
94
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Si le courant longitudinal I est dû à des trous, au lieu des électrons, il suffit de remplacer dans
l’expression de %E :
−q par q
U et ]
n par p
Soit :
O Q
%E = .@
N L
( Eq……………………..III.12)
Où
O
TE = N est la constantede Hall pour les trous.
Le signal de la tension Hall permet de nous renseigner sur la nature des porteurs libres qui
assurent le transport. Si %E est négative, le courant est transporté par les électrons, par contre,
si elle est positive, le courant est transporté par les trous.
En mesurant la tension de Hall, nous pouvons déterminer la concentration n des porteurs
libres (électrons) et leur mobilité d’après les équations :
O Q
=− .@
N.HR L
(Eq……………………..III.13)
Et
O
F =
JNF
(Eq…….……………….III.14)
Si on tient compte de la dispersion des porteurs suite aux collisions avec les impuretés et les
atomes du réseau, les porteurs présenteraient une distribution de vitesse, et non pas une
vitesse unique. Les coefficients de Hall devront donc être corrigés en considérant la
dispersion. Dans ce cas, les constantes de Hall doivent être multipliées par un terme correctif
(^) compris entre 1.18 et 1.93.
Si le courant est transporté simultanément par des électrons et trous, l’expression de la
constante de Hall s’écrit :
a _
_`
TE = −
b
(Eq………………………III.15)
N cF _` d _b e
95
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Figure.III.31: Schéma électrique pour la mesure de la résistivité parla méthode de Van der
Pauw.
L (uvwxyduwxyv )
q= z
r.st
(Eq………………………III.17)
96
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Figure III.32 : Coefficient correcteur pour la relation entre la résistivité et les résistances de
Van de Pauw.
97
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Notons que l’écart « S », entre les différentes pointes, est en général fixé à 1mm [59].
Dans le cas des pointes alignées, les deux pointes externes servent à amener le courant et les
pointes internes servent à mesurer la différence de potentiel ∆V, ce qui va permettre de
|H| |H|
Q Q
déterminer le rapport .Dans le cas des échantillons semi infinis, le rapport est relié à
98
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
L’utilisation principale du MoS2 et WS2 est liée au monde de la pétrochimie. Les mélanges
Ni/MoS2, Co/MoS2, Ni/WS2 ont une action catalytique lors d’un certains nombres de
réactions chimiques. Ils sont utilisés en particulier pour la désulfuration et l’hydrogénation du
pétrole.
b- Utilisation comme lubrifiant
Les couches minces de MoS2 trouvent un grand nombre d’applications liées à leurs propriétés
lubrifiantes et à leur résistance à l’usure dans des conditions extrêmes. Elles sont le plus
souvent obtenues par pulvérisation et elles sont utilisées comme lubrifiant solide pour les
applications spatiales.
Pour la coupe de certains métaux comme l’aluminium, le titane ou le cuivre, des mèches
recouvertes d’une couche de MoS2 permettent de travailler à plus hautes vitesses de coupe et
avec une utilisation moindre d’huile.
Un coefficient de friction = 0.001 [29] a été mesuré pour des couches de MoS2 obtenus par
pulvérisation cathodique et utilisées comme revêtement sous ulta vide.
Les batteries Li-ions (LIB) ont été considérées comme des éléments de stockage de l’énergie les
plus prometteuses, il a montré que l’intercalation des ions de Lithium entre les feuillets de
MoS2 (préparé par la méthode d’exfoliation et d’intercalation de Lithium sous forme d’une
99
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
solution) donne à la batterie LIB une grande stabilité cyclique et une capacité de stockage de
l’ordre de 750 mA h g-1 après 50 cycles [39].
Et un transistor à MoSe2 (à quelques couches) présente une mobilité des électrons de 43 cm-2
v-1 s-1 (à 300K) et un courant de ration on/off égale à 106 [61].
100
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
Figure III.35: Un schéma d’une cellule solaire à couches minces de MoS2 sur un
substrat ITO et de contact Au. (b) caractéristique courant-tension tel que l’épaisseur de
couche MoS2 est ~10nm.[39]
Les meilleures cellules solaires à l’état solide sont des hétérojonctions p-MoSe2/n-ZnO
(rendement = 6.1%) et p-WSe2/ITO ( = 6.8-8.5%) [30]. Pour le WS2 et le MoS2 il n’y a eu
que peu de tentatives d’optimisation et les rendements restent modeste, (max = 1-2%).
Les rendements éloignés des rendements théoriques maximaux sont à mettre en relation avec
les impuretés qui induisent des pièges profonds, aux sites actifs aux marches et aux bords des
plans basaux, qui sont des centres de recombinaison importants. La déposition par
pulvérisation de l’électrode supérieure (ZnO, ITO) est également responsable de la création de
défauts de surface qui réduisent les rendements quantiques.
Autre types de cellules solaires à TDMCs tiré de quelques revues sont résumés dans le tableau
ci-dessous :
101
Chapitre III Les dichalcogénures de métaux de transition MX2
SiO2/n-Si,
Trilayer-
0.56 33.4 0.60 11.1 Indium AM 1.5 [62]
graphene/MoS2/n- électrode
Si
- - - 8.5 - - [30]
p-WSe2/ITO
Dans les cellules photoélectrochimiques, les rendements sont beaucoup plus élevés (jusqu’à
17%, [30]) grâce à la passivation de certains centres de recombinaison par l’électrolyte.
III.11. Conclusion
On a vue dans ce chapitre les disulfures de molybdène et de tungstène ainsi que leurs
diséléniures avec leurs propriétés électroniques et structurelles uniques qui les qualifient pour
être des meilleurs candidats dans différente domaines tel que le domine de l’énergie solaire.
Comme on a vue aussi les différentes méthodes de leurs caractérisations et de leurs synthèses
sous forme de couches minces.
102
Chapitre IV
Chapitre IV Simulation des cellules photovoltaïques à base des TMDC
IV.1. Introduction
Durant les dernières années, à cause des couts élevés de l’expérimentation (techniques
de fabrication des cellules), les chercheurs se sont orientés vers la simulation. Il existe
principalement quatre type de simulateurs, nous citons à titre d’exemple les simulateurs
fonctionnels ou logiques, les simulateurs électriques ou analogiques, les simulateurs
technologiques et ceux de composants ou de dispositifs comme : AFORS HET, PC1D,
SILVACO…etc.
Dans notre travail nous avons utilisé le simulateur des dispositifs AFORS HET.
AFORS HET posséde une interface graphique qui nous permet de définir, de créer
facilement des structures différentes, dont on peut contrôler la plupart des paramètres, tel
que :l’affinité électronique, énergie du gap du materiau , la mobilité des électrons et trous… ,
cette interface est répartie en 3 zones (voir figureIV.1):
103
Chapitre IV Simulation des cellules photovoltaïques à base des TMDC
La zone de contrôle sert à définir la structure de la cellule à simuler, ainsi que les
paramètres de chaque couche utilisée, les paramètres externes tels que la temperature externe,
le spectre d’illumination ainsi que les conditions aux limites sont déclarés dans la deuxième
zone (external parameters), La troisième zone où les mesures sont effectuées s’appelle
mesurments.
Contact avant
Interface
Couche (semi-conducteur)
Contact arrière
104
Chapitre IV Simulation des cellules photovoltaïques à base des TMDC
Épaisseur
Propriétés
électrique
Une fois la cellule est créée et enregistrée, le calcul des conditions d’équilibre
thermodynamique est effectuée comme illustré sur la figure suivante.
105
Chapitre IV Simulation des cellules photovoltaïques à base des TMDC
106
Chapitre IV Simulation des cellules photovoltaïques à base des TMDC
Mettre l’illumination en « On »
Ce logiciel AFORS-HET est utilisé par de nombreux chercheurs dans la simulation des
cellules solaires.
Dans toutes les simulations, nous avons choisi le ZnO comme un bon TCO qui joue un
double rôle : celui d’une couche conductrice permettant de conduire les porteurs de charges
jusqu’à l’électrode de collecte et de couche antireflet permettant de diminuer les pertes
optiques dans la cellule.
107
Chapitre IV Simulation des cellules photovoltaïques à base des TMDC
Les simulations de ces structures sont effectués sous un spectre solaire AM 1,5 avec
une puissance P=1000 w/m2 et une température de la cellule de 25°C. Dans toutes les
simulations, la résistance parallèle est considérée infiniment grande et la résistance série est
nulle.
Comme nous l’avons cité précédemment, la couche ZnO est utilisée comme couche
anti reflet et Ag comme contact métallique arrière. Les épaisseurs de ces couches sont
représentées dans le tableau suivant :
couche épaisseur
ZnO 6 .10-6 cm
Ag 0.001cm
108
Chapitre IV Simulation des cellules photovoltaïques à base des TMDC
L’ensemble des propriétés des matériaux utilisés dans la simulation sont donnés dans
le tableau ci-dessous
Ԑ(constante -
13 15,4 12,75
diélectrique)
Dans la partie suivante, nous présentons les résultats de simulation des cellules solaires à
homojonction citées au paravent :
A l’équilibre thermodynamique, les niveaux de fermi sont alignés, ce qui implique une
courbure de bandes de conduction et de valence ; la figure (IV.7) représente les diagrammes
des bandes des cellules solaires à homojonctions.
109
Chapitre IV Simulation des cellules photovoltaïques à base des TMDC
Figure IV.7 : Diagrammes des bandes d’énergies des cellules solaires à l’équilibre
thermodynamique : (a) cellule à base de MoS2, (b) Cellule à base de MoSe2, (c) cellule à
base de WSe2.
110
Chapitre IV Simulation des cellules photovoltaïques à base des TMDC
111
Chapitre IV Simulation des cellules photovoltaïques à base des TMDC
Les résultats de simulation que nous avons obtenus montrent que les diochalcogénure de
métaux de transistion étudiés dans notre travail présentent des propriétés photovoltaiques
intéressents ce qui les rend des candidats potentiels pour leur integration dans des applications
photovoltaiques.
112
Chapitre IV Simulation des cellules photovoltaïques à base des TMDC
IV.7. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté le logiciel de simulation AFORS HET qui peut
être considéré comme l’un des simulateurs les plus efficaces pour la simulation des cellules à
homojonction. Nous avons présenté trois types de cellules solaires à homojontion à base des
chalcogénures de métaux de transitions. Il semble que ces matériaux ont grâce à leurs
propriétés d’absorption d’une grande partie de spectre solaire un grand intérêt dans le
domaine photovoltaïque.
113
Conclusion
générale
Conclusion générale
Les résultats de simulation que nous avons obtenus montrent bien que les
dichalcogénure de métaux de transistion étudiés dans notre travail présentent des proprietés
photovoltaiques intéressantes, les rendant ainsi des candidats potentiels prometteurs pour
diverses applications photovoltaiques.
Les matériaux MoS2, WS2, MoSe2 et WSe2 suscitent un intérêt particulier car leurs
caractéristiques comblent certains défauts des cellules solaires conventionnelles.
Il y a tout d’abord le facteur prix: les cellules au silicium monocristallin sont onéreuses non
seulement à cause de la quantité importante de matière nécessaire, mais aussi à cause des
exigences de qualité. La faible absorption optique du Si cristallin, due à la nature indirecte de
sa bande interdite, implique la nécessité d’une épaisseur de 200 à 400 µm [30]. Une grande
pureté du silicium est nécessaire afin d’assurer une durée de vie importante et aussi une
longueur de diffusion suffisante pour que les porteurs générés à près de 200 µm de la zone de
déplétion, puissent y arriver avant de se recombiner.
Mais du point de vue de la toxicité, il serait préférable de travailler avec les matériaux MoS2
et le WS2 car le MoSe2 et WSe2 contient le Se qui peut se combiner avec l’hydrogène et
fournir du H2Se qui est hautement toxique.
Donc nous pouvons dire que ces matériaux nous ouvrent un nouvel axe de recherche
intéressent dans le domaine photovoltaïque qui pourra permettre de réaliser des structures
pour des dispositifs photovoltaïques plus performantes et moins onéreuses.
114
Bibliographie
Bibliographie
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électroniques (6éme édition).
[2] Cours : Professeur Olivier Bonnaud, Physique des Solides, des Semiconducteurs et
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semi-conducteur.
1
[10] S.M. Sze and KWOK. Ng, Physics of semiconductor devices, third edition,Wiley-
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[11] Cours: Philippe ROUX, Théorie générale simplifiée des semiconducteurs, jonction
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pp.676-677, 677, (1954).
[20] Observer. Baromètre du solaire. Système Solaire Avril 2004, N° 160, pp.69-83.
2
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l’Ingénieur, pages p. 1–22.
[23] M. MADANI, Réalisation des couches antireflets dans les cellules solaires à couche
minces, l’université de Tlemcen, 2006.
[25] Communique de presse du NREL, 24 mars 2008, Record Makes Thin-Film Solar Cell
Competitive with Silicon Efficiency. www.nrel.gov/news/press/2008/574.html.
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Résumé :
Notre travail consiste sur l’étude de la cellule photovoltaïque à base de silicium sous
ses différentes structures mono et milti-jonction, il porte aussi une étude approfondie sur les
chalcogénures de métaux de transition (MoS2,WS2,MoSe2,WSe2) en passant en revues leurs
propriétés électroniques et structurales et les technique de leur élaboration sous forme de
couches minces ainsi que les techniques de leur caractérisation et finalement la simulation de
ces couches comme couches actives dans la cellule photovoltaïque avec le logiciel Afors-Het.