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ÉVALUATION DE L’IMPACT SANITAIRE DES

EXPOSITIONS PROFESSIONNELLES AUX


SOLVANTS ORGANIQUES DANS L’INDUSTRIE DES
COLLES ET DES CHAUSSURES DE LA RÉGION DE
SFAX TUNISIE
Imed Gargouri

To cite this version:


Imed Gargouri. ÉVALUATION DE L’IMPACT SANITAIRE DES EXPOSITIONS PROFESSION-
NELLES AUX SOLVANTS ORGANIQUES DANS L’INDUSTRIE DES COLLES ET DES CHAUS-
SURES DE LA RÉGION DE SFAX TUNISIE. Sciences du Vivant [q-bio]. Université du Droit et de
la Santé - Lille II, 2009. Français. �tel-00357479�

HAL Id: tel-00357479


https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00357479
Submitted on 30 Jan 2009

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entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de
teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires
abroad, or from public or private research centers. publics ou privés.
UNIVERSITE LILLE 2 (FR) UNIVERSITE DE SFAX (TN)

ECOLE DOCTORALE ECOLE DOCTORALE


BIOLOGIE - SANTE DE LILLE SCIENCES ET TECHNIQUES

Doctorat

« Recherche clinique, Innovation technologique, Santé publique »

Imed GARGOURI

ÉVALUATION DE L’IMPACT SANITAIRE DES EXPOSITIONS


PROFESSIONNELLES AUX SOLVANTS ORGANIQUES
DANS L’INDUSTRIE DES COLLES ET DES CHAUSSURES
DE LA REGION DE SFAX –TUNISIE

Thèse dirigée par

Monsieur Daniel MARZIN Monsieur Boubaker ELLEUCH


Professeur des Universités Professeur des Universités
EA 2690 : Toxiques et cancérogènes Laboratoire « Eau, Energie et Environnement »
professionnels et environnementaux Ecole Nationale d’Ingénieurs de Sfax
Université Lille 2 Droit et Santé Université de Sfax

Soutenue publiquement le 26 janvier 2009

Jury :
Président : Monsieur Paul FRIMAT,
Professeur des Universités (Université Lille 2 Droit et Santé)
Rapporteurs : Monsieur Alain CANTINEAU,
Professeur des Universités (Université Louis Pasteur, Strasbourg)
Monsieur Jean François GEHANNO,
Maître de Conférence des Universités (Université de Rouen)
Examinateur : Monsieur Mohamed Larbi MASMOUDI,
Professeur des Universités (Université de Sfax)
Codirecteurs : Monsieur Daniel MARZIN
Professeur des Universités (Université Lille 2 Droit et Santé)
Monsieur Boubaker ELLEUCH
Professeur des Universités (Université de Sfax)
__________________________Dédicace

Cette thèse est dédiée

A
Mon père, Si Youssef, décédé lors de ma première année de thèse
(octobre 2005) qui m'a toujours poussé et motivé dans mes études. Même
pendant ces derniers jours, il me demandait de grader le souffle et d’accomplir
mes engagements. Sans lui, je n'aurais certainement pas fait d'études longues.
Cette thèse représente donc l'aboutissement du soutien et des encouragements
qu'il m'a prodigués tout au long de ma scolarité. Qu'il en soit remercié par cette
trop modeste dédicace. Que dieu le garde en sa sainte Miséricorde.

A
Ma femme Rim. Merci de nous avoir tenu les mains jusqu'aux dernières
lignes de cette thèse.

Mes deux petites Aïcha et Kmar

Toute ma famille en particulier à ma mère qui a toujours été présente


lorsque j’en ai eu besoin. Merci maman.
_____________________Remerciements

Comme le veut la tradition, je vais tenter de satisfaire au difficile exercice de la page


des remerciements, peut-être la tâche la plus ardue de ces années de thèse. Non qu'exprimer
ma gratitude envers les personnes en qui j'ai trouvé un soutien soit contre ma nature, bien au
contraire. La difficulté tient plutôt dans le fait de n'oublier personne. C'est pourquoi, je
remercie par avance ceux dont le nom n'apparaît pas dans cette page et qui m'ont aidé d'une
manière ou d'une autre. Ils se reconnaîtront.

Ce travail n'aurait pu être effectué sans l'accord, le soutien et l'aide de plusieurs


personnes :

La première personne que je tiens à remercier est Monsieur Mohamed Larbi MASMOUDI,
mon chef, qui a su me laisser la liberté nécessaire à l'accomplissement de mes travaux, tout
en y gardant un œil critique et avisé. Plus qu'un encadrant ou un chef, je crois avoir trouvé en
lui un ami qui m'a aidé aussi bien dans le travail que dans la vie lorsque j'en avais besoin …

S’il y a beaucoup de personnes que l'on qualifie à tort de sage ou de savant, ce n'est pas le
cas avec Monsieur Paul FRIMAT. Il sait, invente, transmet; il écoute, comprend, tempère. Il a
toujours montré de l'intérêt pour mes travaux et répondu à mes sollicitations lorsque le
besoin s'en faisait sentir. Il m’a honoré en acceptant d’être Président de ce jury. J'espère que
cette thèse sera un remerciement suffisant au soutien et à la confiance sans cesse renouvelée
dont il a fait preuve en mon égard.

Je tiens à remercier mes deux codirecteurs Messieurs Boubaker ELLEUCH


et Daniel MARZIN pour avoir accepté de me diriger patiemment, pour leur soutien constant
durant cette thèse, mais aussi spécialement car, en m’acceptant dans leurs équipes de
recherches respectivement à Sfax et à Lille, ils m’ont accordé des opportunités dans le
domaine de la recherche en santé au travail et m’ont permis de partager des moments
d’échanges forts intéressants avec des chercheurs de talon.

Je remercie Messieurs Alain CANTINEAU et Jean-François GEHANNO de m’avoir fait


l’honneur d’être les rapporteurs de cette thèse. J’éprouve un profond respect pour leur
travail et leurs parcours, ainsi que pour leurs qualités humaines.

J’exprime ma plus vive gratitude à mes amies mesdames Catherine NISSE et Ariane
LEROYER, pour la confiance qu'elles m'ont accordé, pour leur accueil et leur encadrement
durant toute la durée de cette thèse lors de mes séjours au Laboratoire de Médecine du
Travail et du risque professionnel ou à distance, en me faisant partager leur enthousiasme
pour la recherche et leur grande expérience et se rendant toujours disponible malgré leur
travail. Merci mes chères amies.
Je remercie tout particulièrement mon ami Moncef KHADHRAOUI pour nos fréquentes
discussions sur de nombreux sujets de toxicologie professionnelle et environnementales, mais
aussi pour son implication dans mes travaux et sa disponibilité. Sa manière bien à lui de
pousser continuellement à la remise en question m'a été d'une aide précieuse.

Je tiens à remercier l’ensemble de la famille de l’Institut de Santé au Travail du Nord de la


France ma deuxième famille, et plus particulièrement mesdames Martine LOISON et Danielle
VENBERKEL pour leur gentillesse et leur efficacité lors des difficultés administratives ou
logistiques que j’ai rencontrées ; aussi Monsieur et madame AUQUE, Gérard et Sophie ;
ainsi que toute l’équipe du centre de documentation.

Mes remerciements à Messieurs Denis ZMIROU-NAVIER et Philippe PARRIN et leur équipe


de Nancy qui m’ont permis de partager leurs recherches et leur savoir faire. Je n’oublierai
jamais Guillaume HERPIN qui a passé une quinzaine de jours parmi nous à Sfax avec sa
plateforme de posturographie et qui ne prend pas son petit déjeuner les jours des mesures
chez les Pâtissiers MASMOUDI.

Je tiens à remercier tous les chefs d’entreprises et leurs salariés qui ont accepté de participer
à cette étude notamment la direction, les salariés de la société SIFCOL et particulièrement
leur Ingénieur Directeur Technique Monsieur Maher BOUGHACHA pour sa disponibilité,
son implication et sa complicité dans cette démarche d’évaluation du risque

Je remercie également Monsieur Hammadi AYEDI, Directeur Général du Centre


Biotechnologique de Sfax qui a mis tous les moyens humains et matériels afin que nous
puissions mener nos analyses biotoxiclogiques dans des bonnes conditions et ceci grâce aux
Messieurs Hafedh BELGHEITH et Kamel WALHA que j’en remercie infiniment.

Je n’oublierai pas le grand secours de Monsieur Sami SAYADI au CBS dans les dernières
semaines de la thèse qui a accepté de mettre à notre disposition son technicien et son CPG
lorsque le notre a eu des problèmes techniques.

Enfin je remercie toute l’équipe du Laboratoire 3E et particulièrement la secrétaire


Madame Ibtissem KHLIF pour sa gentillesse et son efficacité lors des difficultés
administratives que j’ai rencontrées.
TABLE DES MATIERES
(Une table détaillée précède chaque chapitre)

INTRODUCTION 1
I. Contexte et objectifs généraux
II. Revue de la littérature
III. Objectifs scientifiques spécifiques

PARTIE I 10
HIERARCHISATION DU RISQUE CHIMIQUE AUX SOLVANTS ORGANIQUES
DANS L’INDUSTRIE DE FABRICATION DES COLLES ET DES CHAUSSURES

PARTIE II 50
EVALUATION DES EXPOSITIONS AUX SOLVANTS ORGANIQUES
DANS L’INDUSTRIE DES CHAUSSURES

PARTIE III 79
UTILISATION D’UN INDICATEUR PRECOCE DE NEUROTOXICITE :
LA POSTUROGRAPHIE

CONCLUSION 129

BIBLIOGRAPHIE 132
(A la fin de Chaque chapitre)
I. Bibliographie pour des documents sur support papier
II. Bibliographie pour des documents électroniques
III. Sites Web

ANNEXES 145
Annexes Partie 1
Annexes Partie 2
Annexes Partie 3

RESUME 168

VALORISATION DE LA THESE 170


ABREVIATIONS

ABREVIATIONS

C : Conditions
CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale
CPG-FID : Chromatographie en phase gazeuse équipée d’un détecteur
à ionisation de flamme
CPP : Centre de pression des pieds
CRCC : Centre Régional des Cuirs et Chaussures
CRCIA : Chambre Régionale du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat
C-S : SOLVANTS ET/OU AUX COLLES
EPI : Equipements de protection Individuelle
ER : Evaluation du risque
ERC : Evaluation du Risque Chimique
FDS : Fiche de données et de sécurité
HPLC : Chromatographie en phase liquide à haute performance
HRP : Hiérarchisation des risques potentiels
I.exp : Indice d’exposition
I.pol : Indice de pollution
IBE : Indicateurs Biologiques d’Exposition
INRS : Institut National de la recherche et de la Sécurité
IRPCM : Indice de Risque Potentiel Cumulé Moyen
Lg : Longueur
MEK : Méthyléthylcétone
PU : Polyuréthanes
PVC : Polychlorure de vinyle
QR : Quotient de Romberg
RC : Risque Chimique
S : Surface
SGE : Score global d’équilibre
SIFCOL : Société Industrielle de Fabrication de colles
SNC : Système Nerveux Central
SRP : score de risque potentiel
THF : Tétrahydrofurane
VME : Valeurs Moyennes d’Exposition
YF : Yeux fermés
YO : Yeux ouverts
Z.I. : Zone Industrielle

Colles et Chaussures i
FIGURES ET TABLEAUX

FIGURES

Page
Figure 1.a : Carte de la Tunisie et localisation de la ville de Sfax 4
Figure 1.b : Carte de localisation des zones industrielles dans la grand Sfax 4
Figure 2.a : Plan du centre de la ville de Sfax 5
Figure 2.b : Plan de la vieille ville de Sfax « La Médina » 5

Figure 3 : Les différentes composantes de la chaussure 52


Figure 4.a : Vue générale du matériel commandé 57
Figure 4. b : Kit de 5 pompes à poche KV atex 57

Figure 5 : Prélèvement l’atmosphère 59


Figure 6. Chromatogramme d’un standard injecté dans les mêmes conditions d’analyse que 60
celles des échantillons
Figure 7. Chromatogrammes de 2 standards injectés dans les mêmes conditions d’analyse 61
que celles des échantillons
Figure 8. Trouble de la vigilance et accidents du travail 81
Figure 9. Plateforme à jauges de forces 85
Figure.10.a., Logiciel d’acquisition WINPOSTURE 86

Figure 10.b. Logiciel d’acquisition WINPOSTURE : Interface « Enregistrement d’un candidat » 86


Figure.10.c. Logiciel d’acquisition WINPOSTURE : « Interface d’acquisition » 87
Figure.10.d. En cours d’acquisition 87
Figure 11. Posturographie statique, statokinésigramme (Médicapteur - QFP SystèmesNice) 85
Figure 12. Clinical Test for Sensory Interaction in Balance (CTSIB) 89
Figure 13. Statokinésigramme avec les données acquises 90
Figure 14. Description of the various workshops 104

Colles et Chaussures ii
TABLEAUX

Page
Tableau 1 : Les produits de bases dans la fabrication de chaussure 11
Tableau 2 : Les autres préparations utilisées dans la fabrication de chaussures 12
Tableau 3 : Les familles de solvants utilisées dans la fabrication de colles et chaussures 13
Tableau 4 : Les Méthodes d’analyse 14
Tableau 5 : Les Méthodes de ranking 15
Tableau 6 : Définitions des entreprises 16
Tableau 7 : Classes des préparations de Solvants et de colles 17
Tableau 8 : Classes de danger en fonction de l’étiquetage 19

Tableau 9 : Calcul des classes de quantité 19


Tableau 10 : Détermination des classes de fréquence d’utilisation 19
Tableau 11 : Détermination des classes d’exposition potentielle 20
Tableau 12 : Détermination du risque potentiel (Score HRP) 20
Tableau 13 : Détermination des classes de priorité en fonction du Danger, de l’exposition 21
potentielle et de la priorité
Tableau 14.A : Population d’étude théorique « Echantillon Prévu » 22
Tableau 14.B : Population d’étude réelle « Echantillon retenu » 22
Tableau 15 : Population exposée aux C-S 23
Tableau 16 : Répartition des salariés manipulateurs de C-S en fonction de la durée cumulée 23
d’exposition
Tableau 17 : Les quantités annuelles de C-S consommés 24
Tableau 18 : Fréquences d’utilisation des moyens de protections individuelles 25
Tableau 19 : Superficies des ateliers selon les procédés de fabrication 25
Tableau 20 : Ambiance générale des locaux 25
Tableau 21 : Ventilation des locaux 26
Tableau 22 : La composition d’une « COLLE SOLVANTÉE » (selon SIFCOL) 26

Tableau 23 : Classification des produits utilisés dans la fabrication de chaussure en groupe 27


des solvants et des colles dans la ville de Sfax
Tableau 24 : Inventaire des « SOLVANTS » utilisés dans l’industrie des colles et Classe de 28
DANGER
Tableau 25.A : Inventaire des préparations de « SOLVANT » utilisées dans l’industrie des 29
chaussures et Classe de DANGER
Tableau 25.B : Inventaire des préparations de « COLLE » utilisées dans l’industrie des 30
chaussures et Classe de DANGER
Tableau 26 : Hiérarchisation du risque potentiel par agent chimique dans les entreprises de 33
fabrication de colles

Colles et Chaussures iii


Page
Tableau 27 : Hiérarchisation du risque potentiel des entreprises de fabrication de Chaussure 34
« Procédé industriel »
Tableau 28 : Hiérarchisation du risque potentiel des entreprises de fabrication de 38
Chaussure« Procédé semi-industriel »
Tableau 29 : Hiérarchisation du risque potentiel des entreprises de fabrication de Chaussure 40
« Procédé artisanal »
Tableau 30 : Les étapes de fabrication de la chaussure (Technique le soudé) et les sources de 54
pollution
Tableau 31 : Les différentes phases de la fabrication de la chaussure (Technique le soudé) et 54
les solvants et les colles utilisés
Tableau 32 : Fabrication de chaussures 55
Tableau 33 :Les moments des interventions dans les entreprises 58
Tableau 34 : Conditions de préparation et d’analytiques des solvants cibles « Tube charbon 60
actif : 200/800 »
Tableau 35 : Temps de rétention (mn), Concentration (mg/l) et Surface des pics des 60
différents solvants étudiés
Tableau 36 : Temps de rétention (mn), Concentration (mg/l) et Surface des pics des 61
différents métabolites étudiés
Tableau 37 : Valeurs limites d’exposition atmosphérique et biologiques des solvantsétudiés 63
Tableau 38.a : Echantillon d’entreprises participantes aux interventions bio-métrologiques 64

Tableau 38.b : Liste des entreprises participantes et nombres des prélèvements réalisées 64
Tableau 39 : Exposition atmosphérique des salariés en fonction du procès industriel 66
Tableau 40 : Exposition atmosphérique des salariés en fonction du poste de travail 66

Tableau 41 : Concentrations atmosphériques moyennes des solvants dosés 67


Tableau S : 55 prélèvements atmosphériques (18 entreprises : "1" Indus, "2" Semi-Indus, 68
"3" Art) Période : du 28 mai au 12 septembre 2008
Tableau 42 : Dosages urinaires de l’Acide hippurique et de l’Acide trans,trans-muconique 70
en fonction du poste de travail
Tableau M : 68/73 prélèvements urinaires analyses des 190 réalisés (10 entreprises : 71
6 artisaneles, 3 semi-industrielles et 1 industrielle)
Tableau 43 : Protocole d’évaluation posturographique avec QFP 89

Tableau 44 : Les six conditions du test d’organisation sensorielle adapté sur la plateforme 90
ambulatoire QFP (Medicapteur, NICE, France)
Table 45 : Atmospheric and biological exposure limit values of studied solvents 105
Table 46 : Solvents used and solvent quantities 106
Table 47.a. Exposure of workers according to the activity in the workshop 106
Table 47.b. Average atmospheric toluene and hexane concentrations 106
Table 48 : Urinary proportionings of workers according to the activity of the workshop 107
Table 49 : Concentrations of hexane and its biological indicator in the workshop of the 107
solvented adhesive
Table 50. Characteristics of subjects 121
Table 51. Metrology – Median values (Med), associated interquartile range (IQR) of the 121
atmospheric concentrations (mg/m3)
Table 52. Posturographic test at the beginning of the week (chronic exposure) 122
Table 53. Posturographic test at the end of the workshift (chronic and subchronic exposure) 123

Colles et Chaussures iv
INTRODUCTION

INTRODUCTION GENERALE
Table des matières

I. Contexte et objectifs généraux…..…………………………………………..……..……...… 1


I.1. Etat de la question……………………………………..…………………..……………..….. 1
I.2. Lieu de l’étude……………………………………………………………....………….…….. 2
I.3. Histoire de la chaussure dans la ville de Sfax……………………………..………..…… 2

II. Revue de la littérature……………………………………………………….………...……. 6


II.1. L’industrie de la chaussure………….......…………………………………..…………….. 6
II.2. Les procédés de fabrication de la chaussure………………………………..…………... 6
II.3. Les risques des solvants et des colles sur la santé………………………………..…….. 7
II.4. les effets des solvants et des colles sur la santé………………………..………….……. 7

III. Objectifs scientifiques spécifiques………………………………………..……………... 8

IV. Références Bibliographiques……………………………………………….…………….. 9


Introduction Générale

I. CONTEXTE ET OBJECTIFS GENERAUX

I.1. ÉTAT DE LA QUESTION

Utilisé dans de nombreux domaines, les solvants organiques entrent dans la


composition de divers produits tels que les peintures, les encres, les pesticides, les
dégraissants les diluants et les colles [3]. Parmi ces domaines la fabrication de la
chaussure entraîne une grande consommation des colles, des diluants et décapants à
bases de solvants organiques. En conséquence, les employés de ce secteur industriel
sont susceptibles de présenter des pathologies suite à cette exposition aux solvants
organiques volatiles [7].

Sfax, deuxième ville de la Tunisie, est un pilier industriel et agricole dans l’économie
tunisienne. Parmi ses industries, la fabrication de colles et de chaussures, sont des
secteurs très développés dans la région.

La population active en milieu professionnel non agricole dans la ville de Sfax est de
l’ordre de 100 000 salariés dont 10 000 dans la fabrication et la manipulation de
solvants et de colles notamment dans la production de chaussures. Environ 6000
artisans de fabrication de chaussures sont implantés dans la Médina (l’ancienne ville)
[2].

Si la surveillance de la santé au travail en Tunisie est obligatoire et bien structurée du


point de vue réglementaire notamment depuis la mise en application de la loi 94-28
du 28 février 1994 [4,5] relative à la gestion des accidents du travail et des maladies
professionnelles dans le secteur privé (non public), et de la loi 96/62 du 15 juillet
1996 [6] portant modification de certaines dispositions du code du travail et les textes
relatifs qui ont suivi ; elle reste insuffisante et limitée à la visite médicale voire
absente dans certains domaines professionnels. La surveillance toxicologique suite à
des expositions professionnelles (dosage des indicateurs biologiques d’exposition,
mesure des niveaux d’expositions atmosphériques …) doit compléter cette
surveillance médicale pour une meilleure évaluation de l’exposition professionnelle.

A cette situation s’ajoute le comportement de certains industriels et des artisans (le


cas des fabricants des chaussures qui échappent à toute surveillance médicale), et ce
malgré les efforts de sensibilisation et d’information voir même de motivation des
industriels et des salariés. Cette surveillance est souvent limitée parfois à la simple
visite médicale organisée par l’inspection médicale régionale du travail et les
structures régionales de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) pour réaliser
cette couverture en santé et sécurité au travail.

Colles et Chaussures 1
Introduction Générale

Les deux objectifs principaux de cette étude sont :


ƒ Hiérarchiser le risque chimique des différentes expositions professionnelles
aux solvants et/ou aux colles en tenant compte à la fois du secteur d’activité et
du poste de travail, et d’en préciser les niveaux atmosphériques ;
ƒ Evaluer les impacts sanitaires des expositions aux principaux solvants en
milieu professionnel par la mesure des indicateurs d’expositions biologiques
couplés à des indicateurs de neurotoxicité par des mesures posturales.

Les objectifs secondaires sont :


ƒ Etablir la liste des salariés exposés aux solvants des colles, en vue d’un suivi
professionnel ;
ƒ Appliquer les dosages bio-métrologiques dans la surveillance médicale
professionnelle.

I.2. LIEU DE L’ETUDE :

La ville de Sfax est située au Nord du golfe de Gabes à 34°43’ N et 10°46’ E, à 270 km
de la capitale Tunis, vers le Sud-Est (Fig ure 1.a). Elle occupe une position côtière
centrale dans le pays au carrefour des plus grands centres économiques de la Tunisie.

La région de Sfax représente la deuxième ville de la Tunisie. C’est le pôle commercial


et industriel le plus important du pays. Quatre grandes zones industrielles sont
installées couvrant divers secteurs d’activités (Figure 1.b) : construction navale,
industrie pétrochimique, plastique et caoutchouc, agroalimentaire, textiles et
chaussures, etc...

Selon le procédé de fabrication de colles et de chaussures : Industrielle, semi-


industrielle ou artisanale, les entreprises sont réparties dans la ville en trois
catégories (Fig 2.a) :
o Les entreprises industrielles : dans la zone industrielle (Z.I.) Poudrière I
et II, la Z.I. Thyna et la Z.I. Sidi Salem ;
o Les entreprises semi-industrielles dans la Z.I. El Maou et la Médina
o Les entreprises artisanales dans la Médina

I.3. HISTOIRE DE LA CHAUSSURE DANS LA VILLE DE SFAX


Comme dans plusieurs villes, Sfax possédait un artisanat de la chaussure. Mais en
plus, Sfax avait une industrie de la chaussure. La Fabrication de la chaussure à Sfax
sous forme « industrielle » remonte au XIXème siècle. Elle a été bien structurée dans la
Médina dans un quartier de la chaussure appelé « Souk des Blaghgias ». Il est
composé de la principale rue d’exposition des chaussures : l’actuelle rue Mongi Slim

Colles et Chaussures 2
Introduction Générale

connu sous son ancienne appellation « rue du Bay ». En effet, le long de cette rue sur
300 m environ les magasins de chaussure exposaient leurs produits (jusqu’à nos
jours). Dans le niveau « un » appelé « l’Elly » de chaque magasin ou dans les ruelles
avoisinantes se trouvait leurs propres ateliers de fabrication.

En 1960, après l’indépendance, les observateurs prédisaient le déclin rapide et la


disparition de cet artisanat devant la concurrence de l’industrie moderne de la
chaussure. Or, au bout de plus de 30 ans, cet artisanat, loin d’avoir disparu, a
prospéré et il alimente aujourd’hui, en chaussures modernes, plus de la moitié du
marché tunisien. Le quartier artisanal de la chaussure s’est agrandi dans la vieille
ville de Sfax ; on y entend partout le bruit des machines dont les artisans se sont
équipés pour moderniser les points sensibles de leurs fabrications (Figure 2.b) [8].

Colles et Chaussures 3
Introduction Générale

Industrielle : Z.I. Poudrière I et II, Z.I. Thyna


et Z.I. Sidi Salem
Semi-industrielle : Médina, Z.I. El Maou
Artisanale : Médina




Figure 1.a. Carte de la Tunisie et localisation de la ville de Sfax Figure 1.b. Carte de localisation des zones industrielles dans la grand Sfax

Colles et Chaussures 4
Introduction Générale

Figure 2.a. Plan du centre de la ville de Sfax


Figure 2.b. Plan de la vieille ville de Sfax « La Médina »

Colles et Chaussures 5
Introduction Générale

II. REVUE DE LA LITTERATURE

II.1. L’INDUSTRIE DE LA CHAUSSURE

Le terme « chaussure » recouvre une vaste gamme de produits faits à partir de


matériaux variés. Bottes, souliers, sandales, pantoufles, galoches et d’autres encore
sont fabriqués, entièrement ou en partie, avec du cuir, du caoutchouc, des matières
synthétiques et plastiques, de la toile, de la corde et du bois. Notre étude traite de
l’industrie de la chaussure au sens courant du terme, c’est-à-dire celle basée sur les
méthodes traditionnelles de fabrication. La manufacture de bottes de caoutchouc (ou
de matières synthétiques équivalentes) est l’une des branches de l’industrie du
caoutchouc, est exclue de cette étude [1].

Les souliers, les bottes et les sandales de cuir, de feutre ou d’autres matières ont été
pendant des siècles réalisés à la main. Les chaussures de qualité sont encore
fabriquées entièrement ou en partie de cette façon par des artisans mais, dans tous les
pays industriels, c’est aujourd’hui la production en série qui prédomine [1,7].

Ces dernières années, l’industrie de la chaussure s’est transformée en raison


notamment de facteurs économiques.

II.2. LES PROCEDES DE FABRICATION DE LA CHAUSSURE

La réalisation d’une chaussure comprend plusieurs opérations. Chaque étape a été


mécanisée, mais la fabrication manuelle sert de référence. L’introduction de
nouvelles matières a modifié les procédés de fabrication sans en changer les grandes
lignes [3,7].

La fabrication des tiges nécessite le tri et la préparation du cuir ou d’autres matières.


Les tiges sont taillées avec des coupoirs sur des presses de piquage (ou de gravure).
Les diverses parties, y compris les doublures, sont alors « assemblées », c’est-à-dire
piquées ou collées ensemble. On procède au besoin à d’autres opérations :
perforation, pose d’oeillets ou confection de boutonnières.

Pour la partie inférieure, les semelles extérieures et intérieures, les talons et les
trépointes sont découpées au moyen de coupoirs à lames mobiles ou de presses
moulantes. On fabrique les talons en comprimant du cuir ou des lamelles de bois.
L’ensemble est alors découpé, formé, nettoyé et marqué.

Les parties supérieures et inférieures de la chaussure sont ensuite assemblées, puis


piquées, collées, clouées ou vissées ensemble. Ces opérations terminées, les

Colles et Chaussures 6
Introduction Générale

chaussures sont mises en forme et lissées au moyen de cylindres. Le finissage de la


chaussure comprend le cirage, la coloration, la vaporisation, le polissage et
l’emballage.

Parmi les matières premières utilisées au cours de la fabrication, les adhésifs,


notamment les adhésifs solides et liquides naturels et les solutions adhésives
préparées à partir de solvants organiques, représentent les plus importants risques
professionnels [3].

II.3. LES RISQUES DES SOLVANTS ET DES COLLES SUR LA SANTE

L’utilisation intensive de liquides inflammables entraîne un fort risque d’incendie et


l’emploi très répandu de presses et de machines d’assemblage a accru par ailleurs les
risques d’accidents. Les principaux dangers pour la santé des travailleurs sont
l’usage des solvants toxiques, les fortes concentrations de poussières dans l’air, les
risques dus à des insuffisances ergonomiques et le bruit provenant des machines.

Les solvants organiques peuvent avoir des effets aigus et chroniques sur le système
nerveux central. Le benzène, qui était autrefois utilisé dans les adhésifs et les
solvants, a été remplacé par le toluène, le xylène, l’hexane, le méthyléthylcétone et
le méthylbutylcétone. Le n-hexane et le méthylétylcétone peuvent causer un
neuropathie périphérique et devraient être remplacés par l’heptane ou d’autres
solvants [7].

Dans de nombreuses manufactures, on a enregistré des épidémies d’une maladie


connue sous le nom de « paralysie du cordonnier » et caractérisée par les signes
cliniques d’une forme de paralysie plus ou moins grave. Il s’agit d’une paralysie de
type flasque, localisée dans les membres supérieurs et/ou inférieurs qui entraîne une
atrophie ostéotendineuse avec une aréflexie, sans altération de la sensibilité
superficielle ou profonde. Du point de vue clinique, ce syndrome résulte d’une
inhibition ou d’une lésion fonctionnelle des neurones moteurs inférieurs du système
moteur volontaire (système pyramidal). Le plus souvent, il conduit à une régression
neurologique avec une récupération fonctionnelle proximodistale extensive [1,3,7].

II.4. LES EFFETS DES SOLVANTS ET DES COLLES SUR LA SANTE

Dans la fabrication des chaussures et des bottes, la manutention et le traitement du


cuir peuvent entraîner des maladies causées par l’exposition à certaines des
substances chimiques mentionnées précédemment et utilisées pour le tannage et le
finissage. De plus, diverses substances chimiques peuvent produire d’autres
maladies. L’exposition aux solvants toxiques, contenus dans les adhésifs et les

Colles et Chaussures 7
Introduction Générale

produits nettoyants, et aux poussières de cuir en suspension dans l’air est


particulièrement préoccupante. L’emploi du benzène peut provoquer une
thrombopénie (diminution du nombre des globules rouges, des plaquettes et des
globules blancs dans le sang) ou une pancytopénie. Il a été presque éliminé de
l’industrie de la chaussure [3]. On a également constaté, dans certaines fabriques de
chaussures, des cas de neuropathie périphérique dus au n-hexane contenu dans les
adhésifs. Cette substance a également été largement remplacée par des solvants
moins toxiques. Des cas de changements électroencéphalographiques, de lésions du
foie et d’altérations du comportement dus à l’exposition à des solvants ont été
signalés chez des travailleurs de l’industrie de la chaussure [7].

III. OBJECTIFS SCIENTIFIQUES SPECIFIQUES

Au vu des études rapportées dans la littérature depuis des dizaines d’années sur les
effets des solvants sur la santé et les nouvelles démarches d’évaluations du risque
chimique en milieu professionnel mises en place, il faut souligner la rareté voir
l’absence des études sur le risque des solvants en Tunisie particulièrement dans
l’industrie de la colle et de la chaussure. La mise en place d’un projet de recherche
sur ce type de risque à Sfax s’est avérée légitime sachant que l’infrastructure le
permettait de réaliser de telle démarche.

Dans le cadre de cette thèse qui est composée de trois chapitres, les objectifs
scientifiques spécifiques sont :

Dans la 1ère phase : Hiérarchiser les risques chimiques potentiels aux solvants
organiques dans l’industrie de la fabrication des colles et des chaussures en tenant
compte du secteur d’activité et du poste de travail ;

Dans la 2ème phase : Evaluer l’impact sanitaire des solvants dans la fabrication des
chaussures et des colles par des mesures métrologiques et biologiques d’exposition ;

Dans la 3ème phase : Evaluer la neurotoxicité d'une exposition chronique aux solvants
organiques à de faibles concentrations au-dessous des valeurs limites par des
mesures posturographiques, chez les ouvriers dans une entreprise de fabrication de
colles, particulièrement ses conséquences sur le système nerveux central avec ou sans
des situations contradictoires sensorielles sur la commande d'équilibre.

Colles et Chaussures 8
Introduction Générale

IV. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES


1. Centre Technique Cuir Chaussure Maroquinerie (CTC). Secrets de fabrication de la chaussure en
Bande Dessinée. [En ligne] www.ctc.fr/faq/questions.php3?theme=1 (Consulté le 29.02. 2008)
2. Gouvernorat de Sfax. Portail de l’Industrie Tunisienne (Agence de Promotion de l’Industrie)
[En ligne] http://www.tunisieindustrie.nat.tn (Consulté le 25 février 2008)
3. INRS. Ventilation des ateliers d’encollage de petits objets (chaussures). Guide pratique de
ventilation n° 5. ED 672, 1987 : 28 pages
4. Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT). Loi n° 94-28 du 21 févier 1994, portant
régime de réparation des préjudices des accidents du travail et des maladies professionnelles.
JORT, 22 février 1994 n° 15 : 308-18.
5. JORT. Loi n° 95-56 du 28 juin 1995, portant régime de réparation des préjudices des accidents du
travail et des maladies professionnelles dans le secteur public. JORT, 4 juillet 1995 n° 53 : 1419-24.
6. JORT. Loi n° 96-62 du 15 juillet 1996, portant modification de certaines dispositions du Code du
Travail. JORT, 23 juillet 1996 n° 59:1579-88.
7. McCann M. Le cuir, la fourrure et la chaussure. Encycl Sécurité Santé Travail (BIT) 2000,
3ème édition française (traduction 4ème édition anglaise), 3, 88 :13 pages
[En ligne] www.ilo.org/public/french/protection/safework/cis/products/encyclo/pdf
(Consulté le 06.04.2007)
8. Van Der Meerschen M. La médina de Sfax. Enquête préliminaire à sa régénération.
MONUMONTUM (International Council on Monuments and Sites) 1972,8:28 pages [En ligne]
http://www.international.icomos.org/monumentum/vol8/ vol8_1.pdf (Consulté le 30.03. 2008)

Colles et Chaussures 9
1ère Partie

PARTIE I

HIERARCHISATION DU RISQUE CHIMIQUE


AUX SOLVANTS ORGANIQUES
DANS L’INDUSTRIE DE FABRICATION
DES COLLES ET DES CHAUSSURES
Table des matières

I. Introduction………………………………………….……………………….……………….. 10
I.1. Rappel des risques……………………………. ……………………..………….………….. 10
I.1.1. Les produits de bases ………………………………………………..……………………… 10
I.1.2. La nature du risque ...……………………………………………………………………….. 12
I.2. Les techniques d’évaluation du risque..…………………………...………….………….. 13
I.2.1. Les Méthodes d’analyse .…………………………………………………………………… 13
I.2.2. Les méthodes de classification et de hiérarchisation ……………………………...…….. 15

II. Matériel et Méthodes…………………………………………………………………….….. 15


II.1. Caractérisation des sites de l’étude ……………...…………………………...………….. 15
II.1.1. Définitions des entreprises ……………………………………………………...………… 15
II.1.2. Localisations des sites de l’études……………………………………………......……….. 16
II.2. Critères d’inclusion et d’exclusion ………………………………………..….………….. 16
II.2.1. Critères d’inclusion ………………………………………………………………………… 16
II.2.2. Critères d’exclusion …………………………………….………………………………….. 16
II.3. L’évaluation du risque chimique (ERC)…………………………………………………. 16
II.3.1. Repérage des entreprises…………………………………………………………………... 16
II.3.2. Classification des préparations…..………………………………………………………... 17
II.3.3. Méthodologie simplifiée d’ERC de l’INRS……………………………………………….. 17
II.3.3.1. Classes de danger…………………………………………………………………………... 18
II.3.3.2. Classe de quantité………………………………………………………………………….. 19
II.3.3.3. Classe de fréquence d’utilisation……………………......................................................... 19
II.3.3.4. Classe d’exposition potentielle………………………......................................................... 20
II.3.3.5. Détermination du score de risque potentiel..………......................................................... 20
II.3.3.6. Modélisation complémentaire en vue de hiérarchiser les entreprises………………... 20
III. Résultats……………………………………………………………………………………… 22
III.1. Descriptif des Entreprises……………………………………………………………..…. 22
III.1.1. Description de la population d’étude .………………………………...………………… 22
III.1.2. Salariés exposés aux solvants et/ou aux colles…………………………………………. 22
III.1.2.1. Population actuellement exposée………………………………………………………... 22
III.1.2.2. Population manipulatrice et durée cumulée d’exposition……………………………. 23
III.1.3. Activités exposantes aux solvants et/ou aux colles...…………………………………... 23
III.1.3.1. Groupes de colles et/ou solvants et quantités annuelles consommées.……...…...…. 23
III.1.3.2. Moyens de protection individuelles et manipulateurs de colles et/ou de solvants... 24
III.1.4. Description des lieux de réalisation des travaux…...………......................................... 25
III.1.4.1. Les superficies des ateliers……..……...…………...…………………………………….. 25
III.1.4.2. Ambiance générale des locaux..………………………………………………………….. 25
III.1.4.3. Ventilation des locaux………....………………………………………………………….. 26
III.2. La Composition d’une « colle solvantée »……………………………………………… 26
III.3. L’évaluation du risque chimique (ERC)………………………………………………... 27
III.3.1. Classement des préparations utilisées dans la fabrication de colles et de chaussures. 27
III.3.2. Inventaire des produits et classe de Danger…………………………………………….. 28
III.3.2.1. Dans l’industrie de colles……………………………......................................................... 28
III.3.2.2. Dans l’industrie de chaussures…………………………………………………………... 28
III.3.3. Hiérarchisation du risque Potentiel………………………………………………………. 31
III.3.3.1. Dans l’industrie de colles………………………………………………………………… 31
III.3.3.2. Dans l’industrie de chaussures………………………………………………………….. 31
III.3.3.2.1. Procès « Industriel »……………………………………………………… 31
III.3.3.2.2. Procès « Semi-industriel »……………………………………………….. 31
III.3.3.2.3. Procès « Artisanal »………………………................................................. 31
III.3.4. Indice de Risque potentiel cumulé moyen (IRPCM)…………………………………… 32
III.3.4.1. Dans l’industrie de colles……………………………......................................................... 32
III.3.4.2. Dans l’industrie de chaussures…………………………………………………………... 32
IV. Commentaires et Discussion……………………………………….................................... 44
III.1. Caractérisation de la population d’étude.…………….………………………………... 44
III.2. Population exposée aux solvants et/ou aux colles..…………………….….………….. 44
III.3. Les équipements de protections individuelles et collectives………………………... 44
III.4. Localisation des entreprises…………….………………………………………………... 45
III.5. Le choix de la méthode d’ERC simplifiée de l’INRS……………………..…………... 45
V. Conclusion……………………………………………………………………………….…… 47
VI. Références Bibliographiques…………………………………………………….……….. 48
1ère Partie

I. INTRODUCTION

I.1. RAPPEL DES RISQUES


I.1.1. LES PRODUITS DE BASES
Dans l’industrie de la colle et ses dérivés, les produits destinés à la fabrication de la
chaussure sont répartis en 3 groupes [4-6,11,22] :
I.1.1.1. LES COLLES (Tableau 1)
I.1.1.1.1. LES COLLES POLYURETHANES (PU)
Les colles PU sont utilisées pour l’assemblage de semelles TR (TR), caoutchouc, PVC,
cuir sur des peausseries à forte teneur en matières grasses ou de tissus synthétiques
exigeant l’emploi de colles performantes.

I.1.1.1.2. LES COLLES POLYCHLOROPRENES (NEOPRENE)


Pour la confection de semelles d’enrobages, de réparation rapide et le collage de
matières naturelles (cuir, caoutchouc), les colles néoprènes sont utilisées. Elles sont
fabriquées à partir de résines synthétiques dissoutes dans des solvants cétoniques.

I.1.1.1.3. LES COLLES EN EMULSION AQUEUSE


Les colles en émulsion aqueuse sont dites colles latex ou colles blanches. Elles
peuvent être naturelles ou synthétiques :
Les Colles latex naturelles sont appliquées par machine, par pistolet ou
manuellement. Ce sont des colles de contact pour fixer des semelles, des coutures et
des doublures.

Les Colles latex synthétiques sont utilisées pour la pose des bouts et le collage de
doublures.

I.1.1.1.4. LES COLLES THERMOFUSIBLES


Cette nouvelle génération de colle a été développée dans le souci de réduire l’usage
des solvants. Elle consiste à appliquer sur une des faces à coller un polymère fondu
par élévation de la température. Elle nécessite un équipement de cadence qui est
coûteux.

I.1.1.2. LES PRIMAIRES, LES DURCISSEURS ET LES ADDITIFS.


Les opérations d’halogénation de semelles TR, avec leurs nouvelles caractéristiques
(aspect caoutchouc et mat ou transparent), sont à contrôler avec rigueur et à tout
changement de modèle. Il y a plusieurs formules prêtes à l’emploi (1 ou 2
composants) pouvant recevoir un additif pour contrôler l’application régulière sur
les semelles.

Les catalyseurs, lents ou rapides, sont utilisés dans les colles polyuréthanes,
polychloroprènes ou dispersion, ainsi que pour injection directe. Ils assurent une
bonne résistance à la migration des cuirs gras.

Colles et Chaussures 10
1ère Partie

Tableau 1 : Les produits de bases dans la fabrication de chaussure (volet le soudé) [11]

Les Produits Composition Utilisation


Les colles polychloroprènes - Extraits secs à base de - soudé des semelles de
(Néoprène) polychloroprène (15 à 30 %) selon chaussure
l’utilisation
Mise en œuvre par contact, avec - Solvants organiques (Gl* mélange) :
les opérations suivantes : les plus utilisés sont, par ordres
- enduction des 2 faces à coller, d’importance décroissantes :
- respect du temps de gommage * MEK
(de façons à ce que les 2 film de * Essence C (jusqu’à 30% d’hexane),
colle libèrent leurs solvants), * Acétone
- assemblage des pièces * Acétate d’éthyle
(pression) après réactivation * Toluène
* Cyclohexane
* Les alcools et hydrocarbures
chlorés (peu utilisés)

Les colles polyuréthannes (PU)


1. à base d’élastomères Eléments de Polychlorure de vinyle - adhésif de contact dont la
polyuréthannes (PVC) prise s’effectue après
- Extraits secs d’élastomères évaporation du solvant
polyuréthannes
- Solvants organiques : mélange
* Cétones et/ou
* Acétates

2. bi-composants Partie A : Assemblages très souples


- Polypol (polyester ou polyester)
- Solvants organiques : mélange Le mélange de A avec B
* Cétones et/ou est effectué au moment de
* Acétates l’utilisation
Partie B :
- Prépolymères d’isocyanates (faible - La prise s’effectue après
quantité d’isocyanates libres : Ex. évaporation du solvant
diisocyanate de diphénylméthane ...)

Les colles en émulsion - Extraits secs (40 à 60 % est peut - Montage des doublures :
aqueuse être : application manuelle par
(dites aussi) : * Polyacétate de de vinyle simple enduction et
colles latex ou colles blanches * polyisoprène contact
* polymères acryliques - Prise de contact par
* Copolymères : acryliques, isoprène, évaporation d’eau
chlorobutadiène
* polyuréthanne
- Solvants :
* en général : EAU
* Eventuellement et en faible
proportions : - des alcools
- d’autres solvants

Les adhésifs thermo-fusibles Copolymère acétate de vinyle- Appliquer sur une des
ou « hot melt » éthylène faces à coller un polymère
Equipement de cadence ± éventuellement : plastifiants ou fondu par élévation de
« très coûteux » anti-oxydants température

Colles et Chaussures 11
1ère Partie

I.1.1.3. LES SOLVANTS, LES DILUANTS ET LES DECAPANTS


A côté des préparations de colles, il y a d’autres préparations nécessaires et
complémentaires à type de décapants, de diluants et de solvants (Tableau 2).

Tableau 2 : Les autres préparations utilisées dans la fabrication de chaussures

Préparations Utilisations et exemples


Les Décapants - les semelles PU : enlever les traces de démoulant ;
- les semelles PVC : enlever en surface les plastifiants contenus dans les mélanges PVC

Les Diluants - Diluer les colles polychloroprène ;


- Nettoyer les machines à encoller et les pinceaux, les pistolets d’application maculés
de peinture, les tamis pour encre sérigraphique

Les Solvants - Nettoyer les semelles caoutchouc, les pistolets d’application maculés de peinture, les
tamis pour encre sérigraphique ;
- Diluer les peintures et colles.

I.1.2. LA NATURE DU RISQUE « LES SOLVANTS »


Les solvants organiques sont des hydrocarbures répartis en 8 principaux groupes,
auxquels s'ajoutent quelques solvants particuliers [8-10] :
• Hydrocarbures aromatiques (benzène, toluène, xylènes, cumène…),
• Solvants pétroliers (hors aromatiques : alcanes, alcènes…),
• Alcools (méthanol, éthanol, glycols…),
• Cétones (acétone, méthyéthylcétone…),
• Esters (acétates, agrosolvants…),
• Ethers (éther éthylique, THF, dioxane…),
• Ethers de glycol,
• Hydrocarbures halogénés (chlorés, bromés ou fluorés),
• Solvants particuliers (amines, amides, terpènes…).

Selon leurs propriétés, les solvants peuvent servir, dans la fabrication de la


chaussure, de :
- dégraissants (nettoyage des semelle, des textiles ...) ;
- adjuvants et diluants (peintures, vernis, encres, colles …) ;
- décapants (élimination des peintures, vernis, colles ...).

Six familles sont utilisées dans l’industrie de la fabrication des colles et des
chaussures. Elles sont résumées ainsi que leurs utilisations dans le tableau 3.

Colles et Chaussures 12
1ère Partie

Tableau 3 : Les familles de solvants utilisées dans la fabrication


de colles et chaussures [10]

Famille de solvants Utilisations et exemples


Les hydrocarbures Les homologues du benzène, (toluène, xylènes, éthylbenzène...) sont utilisés
aromatiques comme solvants de vernis, de colles et d’encres.

Les solvants Utilisés comme solvants de peintures, d’adhésifs et de vernis :


pétroliers - les alcanes telles que l’hexane (C6H14) ;
- les cycloalcanes. Le plus utilisé est le cyclohexane (C6H12).

Les alcools Très utilisés comme diluants des encres, des résines, des vernis, des peintures
et des colles. Ce sont d’excellents agents déshydratants possédant une bonne
action dégraissante Exemple : isopropanol (ou alcool isopropylique).

Les cétones Principalement utilisées comme solvant de peintures, de laques, de vernis, de


colles et d’adhésifs. Elles sont parfois imprégnées sur des lingettes pour de
petits nettoyages. Elles sont de bons agents séchant des pièces humides.
Les plus couramment rencontrées sont : l’acétone ou méthyléthylcétone.

Les acétates Souvent mélangés à d’autres solvants, par exemple, dans les produits
(Les esters) durcisseurs et d’halogénation

Les hydrocarbures Utilisés comme diluants de colles, d’adhésifs, de peintures.


halogénés Exemples : Trichloroéthylène (dégraissant de cuir, diluant de colle)
ou Dichlorométhane (diluant des colles et décapant)

I.2. LES TECHNIQUES D’EVALUATION DU RISQUE


L’évaluation du risque (ER) consiste en une identification systématique et
performante et en une analyse de la présence de dangers et des facteurs de risques
dans des processus de travail et des situations de travail concrètes sur le lieu de
travail dans une entreprise, un chantier ou une institution [7,12]. Cette définition
d’ER a dès lors une signification très large et ne peut être limitée à l’application de
certaines méthodes pour évaluer des risques constatés [19].

Dans la littérature deux grands groupes de méthodes d’ER sont individualisés :


z les méthodes d’analyse,
z les méthodes de classification et de hiérarchisation.

I.2.1. LES METHODES D’ANALYSE


La plupart des méthodes d’analyse des risques considèrent le risque comme un
événement non désiré ou une défaillance survenant dans le fonctionnement des
installations et leurs équipements techniques. Elles prennent en considération les
facteurs (de risque) qui peuvent affecter en terme de dysfonctionnement ou de
problème ou encore d’erreur humaine les aspects suivants des systèmes de travail : la
fiabilité, la maintenabilité, la disponibilité, la sécurité et la capacité (Tableau 4)
[17,19].

Colles et Chaussures 13
1ère Partie

Tableau 4 : Les Méthodes d’analyse [19-21]

Méthodes axées sur le rôle des machines


appliquées à des installations ou plus généralement, à des situations de travail où la machine et les outils
jouent un rôle important

Méthode « What if » Méthode « HAZOP » Méthode « FMEA » Méthode Safety audit


Elle est un C’est le « Hazard and C’est le « Failure «Ishikawa» C’est un
brainstorming. Operability Study », Mode and Effect La méthode contrôle du
On pose une également appelée Analysis ». de l’arête de management
question sur un l’analyse des Elle est appropriée poison décrite sur le plan de la
certain nombre de perturbations. pour une installation comme une sécurité. Un
situation ou Elle est appliquée de transformation ou méthode audit est
d’événements dans l’industrie de pour des visant à effectué par un
possibles et on transformation. installations ordonner des ou plusieurs
examine ce qui peut commandées suggestions experts
se passer si la automatiquement. émises lors (auditors) qui,
situation ou d’un le plus souvent,
l’événement en brainstorming suivent une
question devait se liste de question
produire. prioritaire.

Méthodes axées sur le rôle des travailleurs


appliquées dans les situations de travail où des risques peuvent apparaître du fait d’erreurs lors
d’interventions humaines.

Méthode de l’analyse des tâches Méthode « Human reliability analysis » (HRA)


vise des opérateur ou un groupe de personnes C’est une évaluation systématique de facteurs qui
devant effectuer une tâche déterminer, elle- influencent les prestations des opérateurs, du
même subdivisée en sous-tâches. personnel d’entretien, des cadres. Elle identifie des
situations entraînant des erreurs et des accidents.

Méthodes combinant le rôle joué par les travailleurs et par les machines :
« La liste de contrôle »
Une des méthodes les plus utilisées pour détecter le risque consiste à utiliser une liste de contrôle. Une
liste de contrôle peut se définir comme un recueil de points importants qui doivent être examinés les uns
après les autre et pour lesquels sont les dangers.

Méthodes utilisées après un accident ou pour un scénario d’accident


consistent à examiner quelles pourraient être ou quelles étaient les causes d’un accident.

Arbre des fautes Analyse « MORT »


(Fault tree analysis) (Management Oversight and Risk Tree)
C’est une méthode déductive. On part d’un C’est une méthode qui a été développée aux Etats
accident ou d’un événement majeur et on Unis d’Amérique. Elle est un arbre de fautes élaboré
examine quelles peuvent être les causes de cet anticipativement.
événement majeur.

Colles et Chaussures 14
1ère Partie

I.2.2. LES METHODES DE CLASSIFICATION ET DE HIERARCHISATION


Lorsqu’une analyse des risques est effectuée et qu’elle est faite convenablement, elle
débouche sur une série de recommandations, à savoir une liste de mesures devant
être appliquées pour éliminer ou limiter les risques. Se pose alors la question : par
quoi commencer ? Il est logique que l’on s’attaque aux plus gros risques [19,23].

Il existe différentes méthodes pour savoir comment classer les risques selon leur
degré de gravité : Méthodes de ranking. La pluspart des méthodes sont des méthodes
quantitatives et comparatives qui essayent d’exprimer le risque en chiffres (scores)
[19,27].

Les Méthodes de ranking ne sont donc pas des méthodes destinées à détecter des
risques, elles sont un moyen pour mettre au point une stratégie et de fixer des
priorités (Tableau 5).

Tableau 5 : Les Méthodes de ranking [19]

Methode Dow firme and « Chemical Exposure « Preliminary Hazard


« Kinney » Explosion Index Index (CEI) » Analysis (PHA) »
- Couramment utilisée, - méthode beaucoup Utilisée pour classer - développée par
appelée au non de son utilisée dans l’industrie des risques aigus pour l’armée américaine.
auteur. transformatrice. la santé lors du - axée sur des produits
- Le risque est le produit - donne une idée du dégagement de dangereux et certains
de 3 facteurs: Probabilité, risque d’incendie et substances chimiques paramètres d’une
Exposition et d’exposition installation.
Conséquences.

II. MATERIEL ET METHODES


II.1. CARACTERISATION DES SITES DE L’ETUDE
II.1.1. DEFINITIONS DES ENTREPRISES
Les Entreprises de fabrication des colles et des chaussures ont été réparties en trois
classes : industrielle, semi-industrielle ou artisanale (Tableau 6), en fonction de trois
critères dont un essentiel « le procédé de fabrication » et deux secondaires
« le nombre de salariés et le lieu d’installation » :
z le procédé de fabrication : on prend en considération l’utilisation de
machine de façon totale ou partielle et/ou l’activité manuelle ;
z le nombre de salariés : trois intervalles ont été individualisés, inférieur à 10
salariés, entre 10 et 20 salariés et supérieur à 20 salariés.
z le lieu d’installation de l’entreprise : dans une zone industrielle (Z.I.) ou
dans la médina (vieille ville). L’architecture et la disposition des ateliers ont
été prises en considération.

Colles et Chaussures 15
1ère Partie

Tableau 6 : Définitions des entreprises

Procédé Industriel Semi-Industriel Artisanal


Mécanisation Mécanisation
Matériel utilisé Manuel
(chaîne de travail) et manuel
Nombre de Salariés > 20 [10 à 20[ < 10

Lieu d’installation Z. I. Z. I. ou Médina Médina

II.1.2. LOCALISATIONS DES ENTREPRISES


Durant le premier semestre de l’année 2005 et afin de repérer les entreprises de
fabrication de colles et chaussures, nous avons fait appel aux listes fournies par la
Chambre Régionale du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat (CRCIA) et par le
Centre Régional des Cuirs et Chaussures (CRCC) à Sfax. Ces listes non exhaustives
ont été complétées par la recherche d’autres entreprises concernées par un porte à
porte dans les 4 zones industrielles de Sfax et dans la médina.

Un premier passage dans les entreprises a été réalisé en étant muni d’un courrier
(Annexe A1.0) expliquant aux chefs d’entreprises les objectifs de l’étude et les
retombés sur la santé des salariés dans le secteur de la fabrication de la colle et de la
chaussure afin d’obtenir leur participation.

II.2. CRITERES D’INCLUSION ET D’EXCLUSION


II.2.1. CRITERES D’INCLUSION
Les entreprises sélectionnées dans cette enquête de repérage ont été :
• des volontaires à participer à l’enquête ;
• des fabricants des colles « solvantées » ou des chaussures en cuir et ses
dérivés.

II.2.2. CRITERES D’EXCLUSION


Les entreprises exclues de cette enquête ont été :
• Les entreprises productrices des chaussures injectées et des semelles ;
• Les fabricants des colles non solvantées.

II.3. L’EVALUATION DU RISQUE CHIMIQUE (ERC)


L’objectif de cette ERC, dans les entreprises de colles et de chaussures, est de valider
l’hypothèse du gradient du risque chimique décroissant des entreprises artisanales
aux entreprises industrielles en passant par les semi-industrielles.

II.3.1. REPERAGE DES ENTREPRISES


La collecte des informations au niveau des entreprises a été faite à l’aide d’un
questionnaire (Annexe A.1.1) pour répondre à quatre objectifs :

Colles et Chaussures 16
1ère Partie

• Préciser le procédé de fabrication : industriel, semi-industriel ou artisanal ;


• Identifier l’ensemble des substances manipulées dans l’entreprise afin
d’obtenir un inventaire qualitatif et quantitatif le plus complet ;
• Définir les différents types de populations concernées en fonction de leurs
activités et l’exposition aux solvants et/ou aux colles ;
• Décrire l’ambiance générale de travail et la qualité de la ventilation dans
chacune des entreprises.

II.3.2. CLASSIFICATION DES PREPARATIONS


Les préparations utilisées dans la fabrication de colles et/ou de chaussures ont été
classées selon 2 groupes (Tableau 7) :
z les solvants en fonction de leurs familles chimiques d’appartenance;
z les colles en fonction du polymère de base.

II.3.3. METHODOLOGIE SIMPLIFIEE D’ERC DE L’INRS [26,27]


La protection des salariés repose avant tout sur l’évaluation des risques et la mise en
place d’une politique de prévention adaptée. En ce qui concerne le risque chimique
(RC), la démarche d’évaluation est souvent difficile du fait de la multiplicité des
produits et des préparations utilisées, et de la méconnaissance de leurs dangers [20].
De plus, l’appréhension du RC est encore plus difficile dans les établissements de
petites tailles dans l’activité nécessite l’emploi de produits chimiques, sans qu’il soit
pour autant inscrits dans les métiers de la chimie [21].

La méthodologie simplifiée d’ERC de l’INRS est applicable pour les domaines de la


santé, de la sécurité et de l’environnement. Seul le volet « Santé » a été précisé dans
notre étude.

Tableau 7 : Classes des préparations de Solvants et de colles

7.A : Classes des préparations « Solvants » 7.B : Classes des préparations « Colles »

Groupe Groupe
Famille Pictogramme Famille Pictogramme
« SN » « CN »
SI Cétones [Xi-Irritant] CI Polyuréthane [Xi-Irritant]

SII Acétates (Esters) [Aucun] CII Polychlorpropène [Xn-Nocif]


Hydrocarbures CIII Emulsion
SIII [Xn-Nocif] [Aucun]
aromatiques aqueuse
SIV Solvants pétroliers [Xn-Nocif] CIV Non défini [Xn-Nocif]

SV Alcools [Xn-Nocif]
Hydrocarbures
SVI [T-Toxique]
halogénés
Mélange de solvants [T-Toxique]
SVII (MS) et/ou
ou [Xn-Nocif]
Non défini (ND)

Colles et Chaussures 17
1ère Partie

Elle comprend les 3 étapes suivantes :


z Inventaire des produits et matériaux utilisés dans l’établissement, dans un
atelier ou à un poste. Les données collectées lors de cette étape sont les suivantes :
3 référence ou nom du produit ;
3 quantité utilisée (année, mois passés …) ;
3 fréquence d’utilisation ;
3 zone de travail où est utilisé le produit ;
3 informations sur les dangers issus de l’étiquetage (pictogrammes, …) ;
3 informations issues de la fiche de données et de sécurité « FDS »
(dangers, propriétés physico-chimiques).
z Hiérarchisation des risques potentiels (HRP) : La hiérarchisation des
produits identifiés lors de l’inventaire s’effectue selon la méthode HRP [26,27] : pour
le volet « santé » on tient compte des dangers et de l’exposition potentielle. La
combinaison des valeurs des classes de chaque paramètre permet de calculer un
score de risque potentiel.
z Evaluation des risques : Cette étape consiste à évaluer de manière simplifiée
les risques réels. Les informations nécessaires à collecter en plus sont les conditions
de mise en œuvre des différents agents chimiques. Ensuite un score est calculé pour
chaque couple (agent chimique, tâche).

II.3.3.1. CLASSES DE DANGER


La classe de danger a été déterminée uniquement sur l’étiquetage. L’attribution
d’une classe de danger à une préparation repose sur l’analyse du pictogramme
(Tableau 8).

Pour les préparations de colles ou de solvants « non identifiées » (aucune information


sur la composition, l’entreprise de fabrication, …) où uniquement leurs utilisations
(colles ou solvants) ont été fournies par les entreprises ; afin de préserver la santé du
salarié, il a été décidé que "le pictogramme retenu serait celui qui représente le plus
de risque sur la santé par rapport à son groupe d’appartenance lui sera attribué et
par conséquent la classe de danger correspondante" (Tableau 8) :

z Colle non identifiée :


La colle la plus dangereuse à un pictogramme « Xn-Nocif » [6,9] pour la santé
et la classe de danger atribuée est « 3 ».
Î donc nous avons à attribuer à toute colle non identifée le
pictogramme « Xn-Nocif » et la classe « 3 ».

z Solvant (Solvants, Diluants et Décapants) non identifié :


Deux hypothèses de « classe de danger » ont été individualisées [9,10,25] :
Î Soit le pictogramme « T-Toxique » et la classe « 4 », le niveau le plus haut
existant;
Î Soit le pictogramme « Xn-Nocif » et la classe « 3 », plus réaliste, pour la
majorité des solvants.

Colles et Chaussures 18
1ère Partie

Tableau 8 : Classes de danger en fonction de l’étiquetage [10,26]

Classe de danger 1 2 3 4 4 ou 3

Non
Pictogramme Aucun Identifié

X-Irritant Xn-Nocif T-Toxique Non Identifié


Produit non identifié

Non
Identifié

Colle Xn-Nocif

Non
Identifié

Solvant Xn-Nocif T-Toxique

II.3.3.2. CLASSES DE QUANTITE


La détermination des classes de quantité s’est effectuée, sur la base du référentiel
temporel utilisé, en prenant la quantité consommée (Qi) de l’agent chimique
considéré rapportée à la quantité de l’agent le plus consommé (Qmax) (Tableau 9).
Ces classes ont été calculées pour la totalité de chaque entreprise.

Tableau 9 : Calcul des classes de quantité [26]

Classe de quantité 1 2 3 4 5
Qi /QMax <1% [1 à 5 %[ [5 à 12 %[ [12 à 33%[ ou ≥ 33%

II.3.3.3. CLASSES DE FREQUENCE D’UTILISATION


Pour déterminer les classes de fréquence d’utilisation, le référentiel temporel a été
appliqué : journalier, hebdomadaire, mensuel et annuel (Tableau 10).

Tableau 10 : Détermination des classes de fréquence d’utilisation

Classe de fréquence
d’utilisation
0 1 2 3 4
Produit n’est
Utilisation Occasionnelle Intermittente Fréquente Permanente
plus utilisé

Jour / < 30 mn 30 - 120 mn 2 - 6 heures > 6 heures

Semaine / < 2 heures 2 - 6 heures 1 - 3 jours > 3 jours


Mois / < 1 jours 1 - 6 jours 6 - 15 jours > 15 jours

Année / < 15 jours 15 jours-2 mois 2 - 5 mois > 5 mois

Colles et Chaussures 19
1ère Partie

II.3.3.4. CLASSES D’EXPOSITION POTENTIELLE


Pour un agent chimique, l’exposition potentielle résulte de la combinaison des classes
de quantité et de fréquence d’utilisation (Tableau 11).

Tableau 11 : Détermination des classes d’exposition potentielle

Classe de
quantité

5 0 4 5 5 5
4 0 3 4 4 5
3 0 3 3 3 4

2 0 2 2 2 2
1 0 1 1 1 1
0 1 2 3 4 Classe de
fréquence

II.3.3.5. DETERMINATION DU SCORE DE RISQUE POTENTIEL


Le risque potentiel résulte de la combinaison des classes de danger et de l’exposition
potentielle. Il traduit la probabilité d’observer un risque, compte tenu des conditions
générales d’utilisation (quantité, fréquence) d’un agent chimique dangereux. La
priorité de prise en compte d’un produit est déterminée à partir de la grille
(Tableau 12).

Tableau 12 : Détermination du risque potentiel (Score HRP)

Classe
d’exposition
potentielle Score
Priorité
HRP/produit
5 100 1000 10 000 100 000 1 000 000
> 10 000 Forte
4 30 300 3000 30 000 300 000

3 10 100 1000 10 000 100 000 100 – 10000 Moyenne


2 3 30 300 3000 30 000 < 100 Faible
1 1 10 100 1000 10 000

1 2 3 4 5 Classe de
danger

II.3.3.6. Modélisation complémentaire en vue de hiérarchiser


les entreprises [27]
Afin de hiérarchiser les entreprises, un modèle des scores de risques potentiels
additionnables a été élaboré. Le risque potentiel a été modélisé sous la forme d’un
score résultant du produit d’une fonction caractérisant le danger et d’une fonction
caractérisant l’exposition potentielle. Les paramètres du modèle sont :
Î les classes de danger (noté D)
Î les classes d’exposition potentielle (notée E).

Colles et Chaussures 20
1ère Partie

z Le danger est caractérisé par la fonction : F(D) = 10 (D-1)


Elle a été obtenue à partir de l’examen des valeurs limites d’exposition
professionnelle (VLEP) de diverses substances qui montre que celles classées en
danger 1 ont des VLEP de plusieurs centaines de mg.m-3 alors que celles classées en
danger 5 ont des VLEP de quelques μg.m-3, soit une variation de l'ordre de 105.

z L’exposition potentielle est caractérisée par la fonction : G(E) = 3,16 (E-1)


Pour la composante exposition potentielle, la modélisation a été effectuée par la
recherche d’une fonction simple qui, combinée avec la fonction danger, permet de
retrouver le classement figurant dans le tableau 13.

Tableau 13 : Détermination des classes de priorité en fonction du Danger,


de l’exposition potentielle et de la priorité

Classe
d’exposition
potentielle

5 17 12 7 2 1

4 20 15 11 5 3

3 23 19 13 9 4

2 24 21 16 10 6

1 25 22 18 14 8

1 2 3 4 5 Classe de
danger

Le score de chaque produit est alors calculé à l’aide de la fonction :

Score produit = 10 (D-1) x 3.16 (E-1)

Avec ce score, il est maintenant possible de cumuler les risques potentiels liés à
plusieurs produits utilisés dans une même entreprise.

Colles et Chaussures 21
1ère Partie

III. RESULTATS

III.1. DESCRIPTIF DES ENTREPRISES


III.1.1. DESCRIPTION DE LA POPULATION DE L’ETUDE

Dans un premier temps, et en fonction des informations disponibles dans les listes
fournies (Numéro de téléphone, adresse, effectifs, …) et le porte à porte nous avons
pu repérer 7 entreprises de fabrication de colles (le nombre total existant à Sfax) et
103 entreprises de fabrication de chaussures qui avaient donné leur accord de
principe de participer à notre étude (Tableau 14.A).

Tableau 14.A : Population d’étude théorique « Echantillon Prévu »

Fabrication de colles
Industrielle Semi-Industrielle Artisanale Total
Entreprises 4 3 0 7
Salariés 102 10 / 112
Fabrication de chaussures
Industrielle Semi-Industrielle Artisanale Total
Entreprises 26 15 62 103
Salariés 816 140 282 1238

Dans un deuxième temps, et lors de la validation du questionnaire (Annexe A1.1), il


y a eu un certain désistement avec une participation de 4 entreprises de colles et 92
de chaussures (Tableau 14.B).

Tableau 14.B : Population d’étude réelle « Echantillon retenu »

Fabrication de colles
Industrielle Semi-Industrielle Artisanale Total
N % N % N % N %
Entreprises 2 50,0 2 66,7 / 4 57,1
Salariés 86 84,3 13 130 / 99 88,4
Fabrication de chaussures
Industrielle Semi-Industrielle Artisanale Total
N % N % N % N %
Entreprises 26 100 6 40,0 60 96,8 92 89,3
Salariés 751 92,0 48 34,3 350 124,1 1149 92,8

III.1.2. SALARIES EXPOSES AUX SOLVANTS ET/OU AUX COLLES (C-S)


III.1.2.1. POPULATION ACTUELLEMENT EXPOSEE AUX C-S
Le taux global des exposés aux C-S est de 65,6% dans le secteur de fabrication de
colles et de 84,5% dans le secteur de fabrication de chaussures. Les manipulateurs
(utilisateurs) avaient des taux qui varient de 52,5% à 100% et de 42,1% à 88,8%
respectivement dans la fabrication de colles et de chaussures selon le procédé utilisé
(Tableau 15).

Colles et Chaussures 22
1ère Partie

Tableau 15 : Population exposée aux C-S

Exposés Manipulateurs Non manipulateurs


Entreprises Salariés Total
au S-C (Utilisateurs) (Exposition d’ambiance)
N % N % N % N %
Industrielles
86 86,9 59 68,6 31 52,5 28 47,5
Colles
Semi-
13 13,1 6 46,2 6 100,0 0 0,0
Industrielles
Total 99 100 65 65,6 37 56,9 28 43,1

Industrielles 751 65,4 603 80,3 254 42,1 349 57,9


Semi-
Chaussures 48 4,2 37 77,1 23 62,2 14 37,8
Industrielles
Artisanales 350 30,4 331 94,6 294 88,8 37 11,2
Total 1149 100 971 84,5 571 58,8 400 41,2

III.1.2.2. POPULATION MANIPULATRICE DE C-S ET DUREE CUMULEE


D’EXPOSITION
Quel que soit le procédé de fabrication, le taux des manipulateurs de C-S a été
croissant chez les fabricants de colle et décroissant chez les fabricants de chaussures
en fonction de la durée cumulée d’exposition (Tableau 16).

Tableau 16 : Répartition des salariés manipulateurs de C-S


en fonction de la durée cumulée d’exposition

Durée 16.A. Entreprises de colles 16.B. Entreprises de chaussures


cumulée Ind1 S-Ind2 Total Ind S-Ind Art3 Total
d’exposition N % N % N % N % N % N % N %
< 5 ans 5 16,2 2 33,3 7 18,9 143 56,3 14 60,9 101 34,4 258 45,2
[5-10[ 3 9,7 2 33,3 5 13,5 64 25,2 6 26,1 74 25,2 144 25,2
[10-15[ 8 21,6 2 33,3 10 27,0 11 4,3 3 13,0 67 22,8 81 14,2
> 15 ans 15 48,4 0 0,0 15 40,6 36 14,2 0 0,0 52 17,7 88 15,4
Total 31 52,5 6 100,0 37 56,9 254 42,1 23 62,2 294 88,8 571 58,8
(1) Ind : Industrielles (2) S-Ind : Semi-industrielles (3) Art : Artisanales

III.1.3. ACTIVITES EXPOSANTES AUX SOLVANTS ET/OU AUX COLLES

III.1.3.1 GROUPES DE COLLES ET/OU SOLVANTS ET QUANTITES


ANNUELLES CONSOMMEES
Dans le secteur de l’industrie de la colles, des tonnes de solvants ont été consommées.
Les quantités annuelles utilisées ont été 10 à 20 fois plus dans les entreprises
industrielles que les semi-industrielles avec une quantité relativement faible de
trichloroéthylène et de perchloroéthylène soit une moyenne de 2000 kg/an
(Tableau 17.A).

Colles et Chaussures 23
1ère Partie

Dans le secteur de l’industrie de la chaussure, les groupes des cétones, des solvants
halogénés, des durcisseurs, des diluants et les colles polyuréthanes et néoprènes ont
été les plus manipulés (Tableau 17.B).

Tableau 17 : Les quantités annuelles de C-S consommés

17.A. Entreprises de colles 17.B. Entreprises de chaussures


Quantités annuelles (kg) Quantités annuelles (kg)
Moyenne [Min-Max] Moyenne [Min-Max]
Semi- Semi-
Industrielles Industrielles Artisanale
Industrielles Industrielles
107500 1833,3
S1 588,2 [50-3600] 50,0 196,2 [20-800]
[30000-200000] [500-2500]
S2 32000 / 1258,3 [50-6000] 450 [300-600] 86,9 [6-120]
Classe de solvant1

50000
S3 5000 200 [50-1600] 250 100 [20-800]
[20000-100000]
71000
S4 7000 / / /
[45000-120000]
S5 / / 210 [60-360] / /
2000
S6 / 2072 [60-6000] / /
[1000-3000]
S7 / 9000 790,6 [50-5000] 25 256,9 [20-1000]
1379,3 186,7 1507,5
C1
Classe de Colle1

[1200-11000] [50-6000] [150-6000]


1814,7
C2 365 [120-800] 1545,7 [25-6000]
[1000-9000]
C3 406,7 [20-720] / 2160 [240-6000]

C4 / 800 2283 [250-6000]


(1) Voir tableau 7

III.1.3.2. MOYENS DE PROTECTION INDIVIDUELLE ET


MANIPULATEURS DE C-S
Si la disponibilité des moyens de protection individuelle dans les entreprises de
colles est de 3 sur 4 (2 industrielles et 1 semi-industrielle), les fréquences de leurs
utilisations par les manipulateurs de C-S sont très variables voir absentes : cas des
gants et des masques dans l’entreprise semi-industrielle (Tableau 18.A).

La proposition des EPI par les entreprises de fabrication de chaussures aux salariés
est insuffisante quelque soit le procédé industriel, particulièrement celui de
l’artisanal : avec une fréquence d’utilisation de la part des manipulateurs de C-S
allant de 10 à 100% pour tout EPI confondu (Tableau 18.B).

Colles et Chaussures 24
1ère Partie

Tableau 18 : Fréquences d’utilisation des moyens de protections individuelles

18.A. Entreprises de colles 18.B. Entreprises de chaussures


Ind S-Ind Ind S-Ind Art
EPI1 N2 [% Manip3] N [% Manip] N % [% Manip] N % [% Manip] N % [% Manip]
Vêtements 2 7 à 100 1 60 20 76,9 10 à 100 5 83,3 10 à 100 9 15,0 10 à 100
Gants 2 3 à 10 1 Aucun 10 48,5 15 à 100 5 83,3 5 à 100 2 3,3 10 à 30
Masques 2 7 à 10 1 Aucun 7 26,9 10 à 100 2 33,3 5 à 100 1 1,7 60
Total 2 2 26 6 60
(1) EPI : Equipements de protection individuelle
(2) N : Nombre d’entreprise proposant des EPI
(3) Manip : Manipulateurs

III.1.4. DESCRIPTION DES LIEUX DE REALISATION DES TRAVAUX


III.1.4.1. LES SUPERFICIES DES ATELIERS
Si les surfaces sont relativement importantes dans les entreprises à procédé industriel
avec une moyenne de 2275 m2 et 1175 m2 respectivement dans les entreprises de
colles et de chaussures ; la moyenne des superficies dans les entreprises de
chaussures à procédé artisanal est de 86 m2 dont 26 entreprises ont des surfaces
comprises entre25 et 50 m2 ; et 22 entreprises ont des surfaces de moins de 25 m2
(Tableau 19).

Tableau 19 : Superficies des ateliers selon les procédés de fabrication

Procédé Industriel Semi-Industriel Artisanal


Surface (m2) Moyenne [Min - Max] Moyenne [Min - Max] Moyenne [Min - Max]
colles 2275 [500 - 4000] 225 [50 - 400] /
Entreprises
chaussures 1175 [350 - 2000] 89 [18 - 200] 86 [8 - 100]

III.1.4.2. AMBIANCE GENERALE DES LOCAUX


Si la totalité des entreprises de colles sont installées dans les zones industrielles (en
dehors des habitations), certaines entreprises de chaussures sont dans les zones
d’habitation et particulièrement celles à procédé artisanal avec 96,7% (Tableau 20).

Tableau 20 : Ambiance générale des locaux

20.A. Entreprises de colles 20.B. Entreprises de Chaussures


Semi- Semi-
Industrielle Industrielle Artisanale
Industrielle Industrielle
N N N % N % N %
Situation dans
0 0 5 19,2 5 83,3 58 96,7
des habitations
Nouvelles
1 2 13 50,0 1 16,7 2 3,3
constructions
Bon entretien
1 2 15 57,7 4 66,7 6 10,0
des locaux
Vestiaire
1 1 16 61,5 4 66,7 7 11,7
et cantine
Total 2 2 26 6 60

Colles et Chaussures 25
1ère Partie

III.1.4.3. VENTILATION DES LOCAUX


L’aération naturelle reste le principal moyen de ventilation des locaux dans
les 2 secteurs (colles et chaussures) quelque soit le procédé de fabrication. Certaines
particularités ont été notées dans les entreprises de chaussures à procédé semi-
industriel et artisanal : 23 entreprises de chaussures artisanales (soit 38,3%)
travaillaient les portes ouvertes et n’ont pas de fenêtres et 35 (soit 58,3%) avaient les
portes fermées et les fenêtres ouvertes ; alors que la totalités des entreprises semi-
industrielles travaillaient les portes fermées et les fenêtres ouvertes (Tableau 21).

Tableau 21 : Ventilation des locaux

21.A. Entreprises de colles 21.B. Entreprises de Chaussures


Semi- Semi-
Industrielles Industrielles Artisanales
Industrielles Industrielles
N N N % N % N %
Aération naturelle
2 2 26 100 6 100* «C»
(Portes et/ou fenêtres)
Extraction d’air 1 1 18 69,2 2 33,3 9 15,0
Extraction
1 0 10 38,5 0 0 1 1,7
à la source
Total 2 2 26 6 60
(C) Artisanales : N % (*) : Portes fermées et fenêtres ouvertes
Portes ouvertes et absence de fenêtres 23 38,3
Portes fermées et fenêtres ouvertes 35 58,3

III.2. LA COMPOSITION D’UNE « COLLE SOLVANTÉE »


D’après notre partenaire dans l’étude, la société industrielle de fabrication de colles
« SIFCOL », nous avons pu avoir les différentes composantes d’une colle solvantée
qui sont en nombre de quatre (Tableau 22).

Tableau 22 : La composition d’une « COLLE SOLVANTÉE » (selon SIFCOL)

Familles Sous familles Produits et Compositions


POLYMERES DE BASE Polyuréthane
Polychloroprène
Caoutchouc Naturel
SOLVANTS Acétate d’éthyle
Acétate de butyle
Acétone
Secret professionnel

Cyclohexane
Cyclohexanone
Hexane
MEC
Perchloroéthylène
Toluène
Trichloroethylène
RESINES TACKIFIANTES Phénolique
Terpène–Phénolique
Hydrocarbonée
Rosin – ester
Résine de pétrole
ADDITIFS Oxyde de Zinc
Oxyde de magnésium
Hydrocarbonés
Antioxydants
Epaississants

Colles et Chaussures 26
1ère Partie

III.3. EVALUATION DU RISQUE (ER)


III.3.1. CLASSEMENT DES PREPARATIONS UTILISEES DANS LA
FABRICATION DE COLLES ET DE CHAUSSURES
Afin d’avoir une idée sur les préparations et les produits manipulés dans l’industrie
des colles et des chaussures nous avons adopté la classification des solvants pour les
composés solvantés et celle des polymères de bases pour les colles [Tableau 23].

Tableau 23 : Classification des produits utilisés dans la fabrication de chaussures


en groupe des solvants et des colles dans la ville de Sfax

Groupes de Famille Les produits (Composition)


SI : Cétones - Acétone (propanone),
[Xi-Irritant] - Méthylétylcétone (butanone, MEK, MEC),
- Asouplex idem [Supersouple, Souplesse]
(MEC + Acétone)
[Xn-Nocif] - Décapant* (2% Chlor. Méthylène dans MEC)

SII : Acétates (Esters) - Acétate de n-butyle,


[Aucun] - Acétate d’éthyle (AE),
- Produit d’Halogénation* (98% AE),
[Xi-Irritant]
- Desmodur idem Durcisseur* (5% TDI dans AE)
Les Solvants (S)

SIII : Hydrocarbures aromatiques - Toluène,


[Xn-Nocif] - Diluant (100% Toluène:)

SIV : Solvants pétroliers - n-Hexane,


[Xn-Nocif] - Cyclohexane

SV : Alcools - Alcool isopropylique,


[Xn-Nocif] - PA idem [IPA] (alcool isopropylique)

SVI : Hydrocarbures halogénés - Trichloroéthylène,


[T-Toxique] - Perchloroéthylène (tétrachloroéthylène),
- Chlorure de méthylène (dichlorométhane)

SVII : Mélange de solvants (MS) - Tucosolve [Décapant] (MEC + AE + Cyclohexane),


et/ou Non défini (ND) - Encre spéciale (ND, MS),
[T-Toxique] ou [Xn-Nocif] - BidonPlaste (ND, MS), - Elaste (ND, MS),
- Solvant(s) non défini(s) (ND, MS).

CI : Polyuréthane (PU) - D1 - Forestali/ICF - CD11 - UF43 - PU


[Xi-Irritant] - Polyuréthane - Tucoplaste - D4 - Plastipole
Les Colles (C)

CII : Polychloropropène - 110/Colle Textile - CN13 - 420 - Colle Jaune


[Xn-Nocif] - 425/S - C3 - C4 - 715 – 945 - Colle Néoprène
[Aucun] - Calorex

CIII : En émulsion aqueuse - Colle latex - Colle blanche


[Aucun] - Colle Vinylique (R10)

CIV : Non défini - Colle Géant


[Xn-Nocif] - Colle sans précision

* : Préparation classée selon le composé le plus prépondérant et pictogramme marqué sur le contenant

Colles et Chaussures 27
1ère Partie

III.3.2. INVENTAIRE DES PRODUITS ET CLASSE DE DANGER


III.3.2.1. DANS L’INDUSTRIE DE COLLES
Dix préparations solvantées ont été inventoriées lors de l’identification dans
l’industrie de colles quelque soit le procédé utilisé avec des classes de danger qui
varie de 1 pour les acétates à 4 pour le trichloroéthylène (Tableau 24).

Tableau 24 : Inventaire des « SOLVANTS » utilisés dans l’industrie des colles


et Classe de DANGER

Classe de
Solvant Substance chimique Nature Groupe Pictogramme
DANGER
ACETATE BUTYLE Acétate de n-Butyle Acétates S2 Aucun 1
ACETATE ETHYLE Acétate d'éthyle Acétates S2 Aucun 1
ACETONE Acétone Cétones S1 Xi - Irritant 2
CHLORURE
Chlorure de méthylène Hydrocarbures halogénés S6 Xn - Nocif 3
METHYLENE
CYCLOHEXANE Cyclohexane Solvants pétroliers S4 Xn - Nocif 3
HEXANE n-Hexane Solvants pétroliers S4 Xn - Nocif 3
MEK ou MEC Méthyléthylcétone Cétones S1 Xi - Irritant 2
PERCHLOROETHYLENE Perchloroéthylène Hydrocarbures halogénés S3 Xn - Nocif 3
TOLUENE Toluène Hydrocarbures aromatiques S3 Xn - Nocif 3
TRICHLOROETHYLENE Trichloroéthylène Hydrocarbures halogénés S6 T - Toxique 4

III.3.2.2. DANS L’INDUSTRIE DE CHAUSSURES


Dans l’industrie de chaussures quel que soit le procédé de fabrication, l’inventaire
des préparations solvantées a mis en évidence des classes de danger « 2 » ou « 3 »,
quand aux préparations non identifiées, elles ont été classées « 3 » ou « 4 » (Tableau
25.A). Pour les 23 préparations de colles identifiées, les classes de danger varient de
« 1 » à « 3 » (Tableau 25.B).

Colles et Chaussures 28
1ère Partie

Tableau 25.A : Inventaire des préparations de « SOLVANT » utilisées dans l’industrie des chaussures et Classe de DANGER

Classe de
Solvant Correction Substance chimique Utilisation Nature Groupe Pictogramme
DANGER
ACETONE Acétone Cétones S1 Xi - Irritant 2
ALCOOL Alcool d'isopropyle (IPA) Alcool d'isopropyle solvant de peinture Alcool S5 Xn - Nocif 3
ASOUPLEX Décapant MEK + Acétone* assouplir du "calorex contre fort" Cétones S1 Xi - Irritant 2
Xn – Nocif
BIDONPLASTE NON IDENTIFIE Mélange de solvants S7 ou 3 ou 4
T - Toxique
Chlorure de méthylène
DECAPANT lavage, préparation semelle (PU, PVC) S6 Xn - Nocif 3
(2%) dans MEC
TDI (5%) ds Acétate
DESMODUR DESMODUR RC diluant de colle PU S2 Xi - Irritant 2
d’éthyle*
DURCISSEUR idem DESMODUR RC S2 Xi - Irritant 2
DILUANT Mélange de solvants Toluène (100%)* diluant de colle néoprène Hydrocarbures Aromatiques S3 Xn - Nocif 3
Xn – Nocif
ELASTE NON IDENTIFIE Mélange de solvants S7 ou 3 ou 4
T - Toxique
Xn – Nocif
ENCRE SPECIALE NON IDENTIFIE Mélange de solvants S7 ou 3 ou 4
T - Toxique
PA IPA Alcool S5 Xi - Irritant 2
PRODUIT
HALOGENATION
98% Acétate d'éthyle préparation surface semelle Acétates S2 Xi - Irritant 2
Xn – Nocif
SOLVANT NON DEFINI NON IDENTIFIE S7 ou 3 ou 4
T - Toxique
SOUPLESSE idem ASOUPLEX Cétones S1 Xi - Irritant 2
SUPERSOUPLE idem ASOUPLEX Cétones S1 Xi - Irritant 2
TUCOSOLVE Décapant MEK, AE, Cyclohexane* S7 Xn - Nocif 3
* : d’après SIFCOL

Colles et Chaussures 29
1ère Partie

Tableau 25.B : Inventaire des préparations de « COLLE » utilisées dans l’industrie des chaussures et Classe de DANGER

Classe de
Colle Correction Substances chimiques Utilisation Nature Groupe Pictogramme
DANGER
Caoutchouc naturel, hexane, résine de collage provisoire du cuir ou
110/COLLE TEXTILE Caoutchouc 110F* Polychloroprène C2 Xn - Nocif 3
pétrole définitif sur tissu (Procédé artisanal)
Polycholoroprène, Cyclohexane, hexane, Polychloroprène
420 Ceylanprène 420* MEK, Resine (phénolique, terpène collage du cuir C2 Xn - Nocif 3
phénolique), Toluène
Polycholoroprène, Cyclohexane, hexane,
425S Ceylanprène 425* MEK, Resine (phénolique, terpène collage du cuir Polychloroprène C2 Xn - Nocif 3
phénolique), Toluène
715 collage du cuir Polychloroprène C2 Xn - Nocif 3
945 collage du cuir Polychloroprène
A C2 Xn - Nocif 3
u
C3 collage du cuir Polychloroprène C2 Xn - Nocif 3
C4 collage du cuir Polychloroprène C2 Xn - Nocif 3
Polycholoroprène, Cyclohexane, hexane,
tissu en polyester enduit avec un
CALOREX Calorex* MEK, Resine (phénolique, terpène Polychloroprène C2 Aucun 1
adhésif
phénolique) sur un ruban
CD11 collage des semelles Polyuréthane C1 Xi - Irritant 2
CN13 collage du cuir Polychloroprène C2 Xn - Nocif 3
Caoutchouc naturel ou Synthétique en Emulsion
COLLE BLANCHE Colle "Latex"* pour collage de talon en bois C3 Aucun 1
phase aqueuse aqueuse
COLLE GEANT NON IDENTIFIE C4 Xn - Nocif 3
COLLE JAUNE Colle Néoprène Polychloroprène C2 Xn - Nocif 3
COLLE NEOPRENE Colle Néoprène Polychloroprène C2 Xn - Nocif 3
COLLE SANS PRECISON NON IDENTIFIE C4 Xn - Nocif 3
Polymère d'acétate de vinyle, Polymère Emulsion
COLLE VINYLIQUE Ex : R10* fabrication de la chaussure C3 Aucun 1
acrylique, eau aqueuse
D1 collage des semelles Polyuréthane C1 Xi - Irritant 2
FORESTALI/ICF collage des semelles Polyuréthane C1 Xi - Irritant 2
PLASTIPOLE Colle Polyuréthane collage des semelles Polyuréthane C1 Xi - Irritant 2
POLYURETHANE Colle Polyuréthane collage des semelles Polyuréthane C1 Xi - Irritant 2
PU Colle Polyuréthane collage des semelles Polyuréthane C1 Xi - Irritant 2
TUCOPLAST Colle Polyuréthane collage des semelles Polyuréthane C1 Xi - Irritant 2
Polyuréthane, Acétate d'éthyle, Acétone,
UF43 Plestiprene UF43* collage des semelles Polyuréthane C1 Xi - Irritant 2
MEK, Toluène
* : Préparation de SIFCOL

Colles et Chaussures 30
1ère Partie

III.3.3. HIERARCHISATION DU RISQUE POTENTIEL


Pour chaque agent chimique, une classe de danger est attribuée en fonction du
pictogramme, puis la classe d’exposition potentielle est déterminée en fonction des
paramètres « quantité et fréquence d’utilisation ».

Dans les résultats qui suivent, chaque produit chimique est représenté par la classe et
le score le plus élevé rapporté dans les entreprises de même procédé de fabrication.

III.3.3.1. DANS L’INDUSTRIE DE COLLES


Nous nous sommes limités à étudier l’exposition aux solvants (produits le plus
largement manipulés entant que matières premières). Dans le procédé industriel,
neuf produits ont été manipulés dont 5 produits à examiner avec une priorité élevée
et 4 produits avec une priorité moyenne (Tableau 26.A) ; alors que dans le procédé
semi-industriel 6 produits ont été mis en évidences (4 produits à examiner avec une
priorité élevée et 2 produits à une priorité moyenne) (Tableau 26.B).

III.3.3.2. DANS L’INDUSTRIE DE CHAUSSURES


Dans l’industrie de chaussures, l’hiérarchisation a été présentée en fonction de la
classe de danger « 3 » ou « 4 » attribuée pour certaines préparations solvantées non
identifiées alors que les préparations de colles non identifiées se sont vus attribuer la
classe de danger « 3 ». Cette distinction de classe a été faite uniquement pour les
entreprises industrielles et artisanales. Pour les entreprises semi-indistrielles, il n’y a
pas de préparations solvantées non identifiées rapportées.

III.3.3.2.1. PROCEDE « INDUSTRIEL »


Le score de risque potentiel (SRP) dans les 2 cas de classe de danger met 13
préparations chimiques à examiner avec une haute priorité dont 5 des préparations
solvantées. Pour la classe de danger « 3 » les SRP ne dépassent pas « 10000 » alors
que avec la classe de danger « 4 », 3 préparations solvantées des 5 passent à un SRP
100000 (Tableaux 27).

III.3.3.2.2. PROCEDE « SEMI-INDUSTRIEL »


La distinction de situation pour ce procédé industriel ne se pose pas puisque nous
n’avons pas mis en évidence des préparations non identifiées. Sept préparations à
examiner avec une haute priorité : 2 solvantées et 5 des colles (Tableaux 28).

III.3.3.2.3. PROCEDE « ARTISANAL »


Dans ce procédé artisanal, nous n’avons mis en évidence que 8 préparations
chimiques à examiner avec haute priorité (2 des préparations solvantées et 6 des
préparations de colles. De plus, dans le cas de la classe de danger « 4 » une seule
préparation solvantée (non identifiée) a son SRP passe de 10000 à 100000
(Tableaux 29).

Colles et Chaussures 31
1ère Partie

III.3.4. INDICE DE RISQUE POTENTIEL CUMULE MOYEN (IRPCM)


III.3.4.1. DANS L’INDUSTRIE DE COLLES
Contrairement à l’hypothèse, l’IRPCM des entreprises de colles a été plus important
dans le procédé industriel que semi-industriel (Tableau 30).

Tableau 30 : IRPCM dans les entreprises de colles

Procédé IRPCM

Industriel 43 746,5

Semi-industriel 20 598,5

III.3.4.2. DANS L’INDUSTRIE DE CHAUSSURES


Dans le cas où la classe de danger égale à « 3 » est retenue pour les préparations
solvantées non identifiées, l’IRPCM a été élevé dans les entreprises à procédé semi-
industriel, suivi par le procédé industriel et enfin celui de l’artisanal (Tableau 31.A).

Dans le cas où la classe de danger égale à « 4 », l’IRPCM industriel passe au premier


rang en doublant de valeur alors que l’IRPCM semi-industriel reste le même puisque
qu’il n’y a pas de préparation solvantées non identifiée dans ce type de procédé.
Quand au IRPCM artisanal reste en 3ème position avec une légère variation
(Tableau 31.B).

Tableau 31 : IRPCM dans les entreprises de colles

31.A. Classe de danger « 3 » 31.B. Classe de danger « 4 »

Procédé IRPCM Procédé IRPCM

Industriel 18 458,2 Industriel 36 407,4

Semi-industriel 22 927,0 Semi-industriel 22 927,0

Artisanal 15 384,6 Artisanal 18 668,4

Colles et Chaussures 32
1ère Partie

Tableau 26 : Hiérarchisation du risque potentiel par agent chimique dans les entreprises de fabrication de colles

26.A. Procédé industriel

Classe Score de Risque


Agent Classe de Classe de Classe de Risque
d'exposition Risque potentiel
chimique danger quantité fréquence potentiel
potentielle potentiel cumulé
TRICHLOROETHYLENE 4 3 4 4 30000 41,0% 31554,5
TOLUENE 3 5 4 5 10000 13,7% 9971,2
HEXANE 3 5 4 5 10000 13,7% 9971,2
CYCLOHEXANE 3 4 4 5 10000 13,7% 9971,2
PERCHLOROETHYLENE 3 4 4 5 10000 13,7% 9971,2
ACETONE 2 5 4 5 1000 7,7% 997,1
MEC 2 4 4 5 1000 7,7% 997,1
ACETATE DE BUTYLE 1 4 4 5 100 1,4% 997,1
ACETATE D’ETHYLE 1 4 4 5 100 1,4% 997,1

26.B. Procédé semi-industriel

Classe Score de Risque


Agent Classe de Classe de Classe de Risque
d'exposition Risque potentiel
chimique danger quantité fréquence potentiel
potentielle potentiel cumulé
MEC 3 4 4 5 10000 49,3% 9971,2
HEXANE 3 5 4 5 10000 49,3% 9971,2
TOLUENE 3 5 4 5 10000 47,6% 9971,2
CYCLOHEXANE 3 5 4 5 10000 47,6% 9971,2
ACETATE D’ETHYLE 1 4 4 5 1000 4,8% 997,1
ACETONE 2 3 4 4 300 1,5% 315,5

Colles et Chaussures 33
1ère Partie

Tableau 27 : Hiérarchisation du risque potentiel des entreprises de fabrication de Chaussure


« Procédé industriel »

27.A. Fonction de la classe de danger « 3 »

27.A.1. Globale
Classe Score de Risque
Agent Classe de Classe de Classe de Risque
d'exposition risque potentiel
chimique danger quantité fréquence potentiel
potentielle potentiel cumulé
COLLE JAUNE 3 5 4 5 10000 100,0% 9971,2
DECAPANT 3 5 4 5 10000 90,9% 9971,2
COLLE NEOPRENE 3 5 4 5 10000 90,4% 9971,2
425S 3 5 4 5 10000 90,1% 9971,2
CN13 3 5 4 5 10000 83,3% 9971,2
C3 3 5 4 5 10000 80,0% 9971,2
C4 3 5 4 5 10000 76,9% 9971,2
ELASTE 3 5 4 5 10000 71,4% 9971,2
SOLVANT NON DEFINI 3 5 3 5 10000 49,8% 9971,2
110/COLLE TEXTILE 3 5 4 5 10000 49,1% 9971,2
715 3 5 4 5 10000 47,6% 9971,2
BIDONPLASTE 3 5 2 5 10000 47,4% 9971,2
DILUANT 3 5 3 5 10000 32,3% 9971,2
D1 2 5 4 5 1000 9,1% 997,1
CD11 2 5 4 5 1000 8,3% 997,1
SUPERSOUPLE 2 5 3 5 1000 8,3% 997,1
DESMODUR 2 5 4 5 1000 8,1% 997,1
UF43 2 5 3 5 1000 8,0% 997,1
ACETONE 2 5 3 5 1000 8,0% 997,1
PA 3 2 4 5 1000 7,1% 997,1
POLYURETHANE 2 5 4 5 1000 4,8% 997,1
DURCISSEUR 2 5 3 5 1000 3,0% 997,1
PU 2 5 3 5 1000 3,0% 997,1
PRODUIT HALOGENATION 2 5 2 5 1000 3,0% 997,1
PLASTIPOLE 2 5 3 5 1000 2,9% 997,1
945 3 2 3 2 300 1,5% 316,0
COLLE VINYLIQUE 1 5 4 5 100 0,9% 99,7
ALCOOL 3 2 1 3 100 0,8% 99,9
COLLE BLANCHE 1 5 3 5 100 0,5% 99,7
420 3 1 1 1 100 0,5% 100,0
CALOREX 1 5 2 5 100 0,3% 99,7

Colles et Chaussures 34
1ère Partie

A.2. Solvants
Classe Score Risque
Agent Classe de Classe de Classe de Risque
d'exposition de risque potentiel
chimique danger quantité fréquence potentiel
potentielle potentiel cumulé
DECAPANT 3 5 4 5 10000 90,9% 9971,2
ELASTE 3 5 4 5 10000 71,4% 9971,2
SOLVANT NON DEFINI 3 5 3 5 10000 49,8% 9971,2
BIDONPLASTE 3 5 2 5 10000 47,4% 9971,2
DILUANT 3 5 3 5 10000 32,3% 9971,2
SUPERSOUPLE 2 5 3 5 1000 8,3% 997,1
DESMODUR 2 5 4 5 1000 8,1% 997,1
ACETONE 2 5 3 5 1000 8,0% 997,1
PA 3 2 4 5 1000 7,1% 997,1
PRO. HALOGENATION 2 5 2 5 1000 3,0% 997,1
ALCOOL 3 2 1 3 100 0,8% 99,9

A.3. Colles
Classe Score Risque
Agent Classe de Classe de Classe de Risque
d'exposition de risque potentiel
chimique danger quantité fréquence potentiel
potentielle potentiel cumulé
COLLE JAUNE 3 5 4 5 10000 100,0% 9971,2
COLLE NEOPRENE 3 5 4 5 10000 90,4% 9971,2
425S 3 5 4 5 10000 90,1% 9971,2
CN13 3 5 4 5 10000 83,3% 9971,2
C3 3 5 4 5 10000 80,0% 9971,2
C4 3 5 4 5 10000 76,9% 9971,2
110/COLLE TEXTILE 3 5 4 5 10000 49,1% 9971,2
715 3 5 4 5 10000 47,6% 9971,2
D1 2 5 4 5 1000 9,1% 997,1
CD11 2 5 4 5 1000 8,3% 997,1
UF43 2 5 3 5 1000 8,0% 997,1
POLYURETHANE 2 5 4 5 1000 4,8% 997,1
DURCISSEUR 2 5 3 5 1000 3,0% 997,1
PU 2 5 3 5 1000 3,0% 997,1
PLASTIPOLE 2 5 3 5 1000 2,9% 997,1
945 3 2 3 2 300 1,5% 316,0
COLLE VINYLIQUE 1 5 4 5 100 0,9% 99,7
COLLE BLANCHE 1 5 3 5 100 0,5% 99,7
420 3 1 1 1 100 0,5% 100,0
CALOREX 1 5 2 5 100 0,3% 99,7

Colles et Chaussures 35
1ère Partie

27.B. Fonction de la classe de danger « 4 »

27.B.1. Globale

Classe Score de Risque


Agent Classe de Classe de Classe de Risque
d'exposition Risque Potentiel
chimique danger quantité fréquence potentiel
potentielle potentiel cumulé
ELASTE 4 5 4 5 100000 96,1% 99712,2
SOLVANT NON DEFINI 4 5 3 5 100000 90,8% 99712,2
BIDONPLASTE 4 5 2 5 100000 90,0% 99712,2
COLLE JAUNE 3 5 4 5 10000 100,0% 9971,2
DECAPANT 3 5 4 5 10000 90,9% 9971,2
COLLE NEOPRENE 3 5 4 5 10000 90,4% 9971,2
425S 3 5 4 5 10000 90,1% 9971,2
CN13 3 5 4 5 10000 83,3% 9971,2
C3 3 5 4 5 10000 80,0% 9971,2
C4 3 5 4 5 10000 76,9% 9971,2
110/COLLE TEXTILE 3 5 4 5 10000 49,1% 9971,2
715 3 5 4 5 10000 47,6% 9971,2
DILUANT 3 5 3 5 10000 8,3% 9971,2
D1 2 5 4 5 1000 9,1% 997,1
SUPERSOUPLE 2 5 3 5 1000 8,3% 997,1
CD11 2 5 4 5 1000 8,3% 997,1
ACETONE 2 5 3 5 1000 8,1% 997,1
DESMODUR 2 5 4 5 1000 8,1% 997,1
UF43 2 5 3 5 1000 8,0% 997,1
POLYURETHANE 2 5 4 5 1000 4,8% 997,1
DURCISSEUR 2 5 3 5 1000 3,0% 997,1
PU 2 5 3 5 1000 3,0% 997,1
PRO. HALOGENATION 2 5 4 5 1000 2,9% 997,1
PLASTIPOLE 2 5 3 5 1000 2,9% 997,1
945 3 2 3 2 300 1,5% 316,0
PA 3 2 4 5 1000 1,0% 997,1
COLLE VINYLIQUE 1 5 4 5 100 0,9% 99,7
ALCOOL 3 2 1 3 100 0,8% 99,9
COLLE BLANCHE 1 5 3 5 100 0,5% 99,7
420 3 1 1 1 100 0,5% 100,0
CALOREX 1 5 2 5 100 0,3% 99,7

Colles et Chaussures 36
1ère Partie

27.B.2. Solvants

Classe Risque
Agent Classe de Classe de Classe de Score de Risque
d'exposition potentiel
chimique danger quantité fréquence risque potentiel potentiel
potentielle cumulé
ELASTE 4 5 4 5 100000 96,1% 99712,2
SOLVANT NON DEFINI 4 5 3 5 100000 90,8% 99712,2
BIDONPLASTE 4 5 2 5 100000 90,0% 99712,2
DECAPANT 3 5 4 5 10000 90,9% 9971,2
DILUANT 3 5 3 5 10000 8,3% 9971,2
SUPERSOUPLE 2 5 3 5 1000 8,3% 997,1
ACETONE 2 5 3 5 1000 8,1% 997,1
DESMODUR 2 5 4 5 1000 8,1% 997,1
PRO. HALOGENATION 2 5 4 5 1000 2,9% 997,1
PA 3 2 4 5 1000 1,0% 997,1
ALCOOL 3 2 1 3 100 0,8% 99,9

27.B.3. Colles (idem A3)

Classe Score de Risque


Agent Classe de Classe de Classe de Risque
d'exposition risque potentiel
chimique danger quantité fréquence potentiel
potentielle potentiel cumulé
COLLE JAUNE 3 5 4 5 10000 100,0% 9971,2
COLLE NEOPRENE 3 5 4 5 10000 90,4% 9971,2
425S 3 5 4 5 10000 90,1% 9971,2
CN13 3 5 4 5 10000 83,3% 9971,2
C3 3 5 4 5 10000 80,0% 9971,2
C4 3 5 4 5 10000 76,9% 9971,2
110/COLLE TEXTILE 3 5 4 5 10000 49,1% 9971,2
715 3 5 4 5 10000 47,6% 9971,2
D1 2 5 4 5 1000 9,1% 997,1
CD11 2 5 4 5 1000 8,3% 997,1
UF43 2 5 3 5 1000 8,0% 997,1
POLYURETHANE 2 5 4 5 1000 4,8% 997,1
DURCISSEUR 2 5 3 5 1000 3,0% 997,1
PU 2 5 3 5 1000 3,0% 997,1
PLASTIPOLE 2 5 3 5 1000 2,9% 997,1
945 3 2 3 2 300 1,5% 316,0
COLLE VINYLIQUE 1 5 4 5 100 0,9% 99,7
COLLE BLANCHE 1 5 3 5 100 0,5% 99,7
420 3 1 1 1 100 0,5% 100,0
CALOREX 1 5 2 5 100 0,3% 99,7

Colles et Chaussures 37
1ère Partie

Tableau 28 : Hiérarchisation du risque potentiel des entreprises de fabrication de Chaussure


« Procédé semi-industriel »

28.A. Globale

Classe Score Risque


Agent Classe de Classe de Classe de Risque
d'exposition de risque potentiel
chimique danger quantité fréquence potentiel
potentielle potentiel cumulé
COLLE NEOPRENE 3 5 4 5 10000 89,3% 9971,2
DILUANT 3 5 4 5 10000 33,3% 9971,2
COLLE JAUNE 3 5 4 5 10000 33,0% 9971,2
COLLE SANS PRECISON 3 5 4 5 10000 33,0% 9971,2
C4 3 5 4 5 10000 32,3% 9971,2
DECAPANT 3 5 3 5 10000 31,3% 9971,2
C3 3 5 4 5 10000 31,3% 9971,2
TUCOPLAST 2 5 4 5 1000 8,9% 997,1
UF43 2 4 4 5 1000 8,8% 997,1
ACETONE 2 5 3 5 1000 3,1% 997,1
D1 2 5 4 5 1000 3,1% 997,1
SUPERSOUPLE 2 3 2 3 100 0,9% 99,9
DESMODUR 2 4 1 3 100 0,9% 99,9
PRO. HALOGENATION 2 2 1 2 30 0,1% 31,6

28.B. Solvants

Classe Score Risque


Agent Classe de Classe de Classe de Risque
d'exposition de risque potentiel
chimique danger quantité fréquence potentiel
potentielle potentiel cumulé
DILUANT 3 5 4 5 10000 33,3% 9971,2
DECAPANT 3 5 3 5 10000 31,3% 9971,2
ACETONE 2 5 3 5 1000 3,1% 997,1
SUPERSOUPLE 2 3 2 3 100 0,9% 99,9
DESMODUR 2 4 1 3 100 0,9% 99,9
PRO. HALOGENATION 2 2 1 2 30 0,1% 31,6

Colles et Chaussures 38
1ère Partie

28.C. Colles

Classe Score Risque


Agent Classe de Classe de Classe de d'exposition de risque Risque potentiel
chimique danger quantité fréquence potentielle potentiel potentiel cumulé
COLLE NEOPRENE 3 5 4 5 10000 89,3% 9971,2
COLLE JAUNE 3 5 4 5 10000 33,0% 9971,2
COLLE SANS PRECISON 3 5 4 5 10000 33,0% 9971,2
C4 3 5 4 5 10000 32,3% 9971,2
C3 3 5 4 5 10000 31,3% 9971,2
TUCOPLAST 2 5 4 5 1000 8,9% 997,1
UF43 2 4 4 5 1000 8,8% 997,1
D1 2 5 4 5 1000 3,1% 997,1

Colles et Chaussures 39
1ère Partie

Tableau 29 : Hiérarchisation du risque potentiel des entreprises de fabrication de Chaussure


« Procédé artisanal »

29.A. Fonction de la classe de danger « 3 »

29.A.1. Globale

Classe Score de Risque


Agent Classe de Classe de Classe de Risque
d'exposition risque potentiel
chimique danger quantité fréquence potentiel
potentielle potentiel cumulé
COLLE JAUNE 3 5 4 5 10000 97,1% 9971,2
C3 3 5 4 5 10000 90,9% 9971,2
CN13 3 5 4 5 10000 82,6% 9971,2
COLLE NEOPRENE 3 5 4 5 10000 76,9% 9971,2
COLLE SANS PRECISON 3 5 4 5 10000 44,8% 9971,2
COLLE GEANT 3 5 4 5 10000 43,5% 9971,2
DECAPANT 3 5 4 5 10000 47,6% 9971,2
SOLVANT NON DEFINI 3 5 3 5 10000 32,3% 9971,2
D1 2 5 4 5 1000 100,0% 997,1
FORESTALI/ICF 2 5 4 5 1000 100,0% 997,1
TUCOPLAST 2 5 4 5 1000 24,4% 997,1
CD11 2 5 4 5 1000 7,0% 997,1
POLYURETHANE 2 5 4 5 1000 4,5% 997,1
PU 2 4 4 5 1000 4,3% 997,1
ACETONE 2 5 3 5 1000 9,0% 997,1
SOUPLESSE 2 5 3 5 1000 4,3% 997,1
DILUANT 3 2 1 2 300 50,0% 316,0
ENCRE SPECIALE 3 2 1 2 300 50,0% 316,0
ASOUPLEX 2 4 2 4 300 2,1% 315,5
COLLE BLANCHE 1 5 4 5 100 0,9% 99,7
COLLE VINYLIQUE 1 5 4 5 100 0,5% 99,7
SUPERSOUPLE 2 4 1 3 100 0,8% 99,9

Colles et Chaussures 40
1ère Partie

29.A.2. Solvants

Classe Risque
Agent Classe de Classe de Classe de Score de risque Risque
d'exposition potentiel
chimique danger quantité fréquence potentiel potentiel
potentielle cumulé
DECAPANT 3 5 4 5 10000 47,6% 9971,2
SOLVANT NON DEFINI 3 5 3 5 10000 32,3% 9971,2
ACETONE 2 5 3 5 1000 29,0% 997,1
SOUPLESSE 2 5 3 5 1000 24,3% 997,1
DILUANT 3 2 1 2 300 15,0% 316,0
ENCRE SPECIALE 3 2 1 2 300 5,0% 316,0
ASOUPLEX 2 4 2 4 300 2,1% 315,5
SUPERSOUPLE 2 4 1 3 100 0,8% 99,9

29.A.3. Colles

Classe Risque
Agent Classe de Classe de Classe de Score de Risque
d'exposition potentiel
chimique danger quantité fréquence risque potentiel potentiel
potentielle cumulé
COLLE JAUNE 3 5 4 5 10000 97,1% 9971,2
C3 3 5 4 5 10000 90,9% 9971,2
CN13 3 5 4 5 10000 82,6% 9971,2
COLLE NEOPRENE 3 5 4 5 10000 71,4% 9971,2
COLLE SANS PRECISON 3 5 4 5 10000 44,8% 9971,2
COLLE GEANT 3 5 4 5 10000 43,5% 9971,2
D1 2 5 4 5 1000 100,0% 997,1
FORESTALI/ICF 2 5 4 5 1000 100,0% 997,1
TUCOPLAST 2 5 4 5 1000 24,4% 997,1
CD11 2 5 4 5 1000 7,0% 997,1
POLYURETHANE 2 5 4 5 1000 4,5% 997,1
PU 2 4 4 5 1000 4,3% 997,1
COLLE BLANCHE 1 5 4 5 100 0,9% 99,7
COLLE VINYLIQUE 1 5 4 5 100 0,5% 99,7

Colles et Chaussures 41
1ère Partie

29.B. Fonction de la classe de danger « 4 »

29.B.1. Globale

Classe Score de Risque


Agent Classe de Classe de Classe de Risque
d'exposition risque Potentiel
chimique danger quantité fréquence potentiel
potentielle potentiel cumulé
SOLVANT NON DEFINI 4 5 3 5 100000 82,6% 99712,2
DECAPANT 3 5 4 5 10000 47,6% 9971,2
COLLE JAUNE 3 5 4 5 10000 97,1% 9971,2
C3 3 5 4 5 10000 90,9% 9971,2
CN13 3 5 4 5 10000 82,6% 9971,2
COLLE NEOPRENE 3 5 4 5 10000 71,4% 9971,2
COLLE SANS PRECISON 3 5 4 5 10000 44,8% 9971,2
COLLE GEANT 3 5 4 5 10000 43,5% 9971,2
D1 2 5 4 5 1000 100,0% 997,1
FORESTALI/ICF 2 5 4 5 1000 100,0% 997,1
ENCRE SPECIALE 4 2 1 2 3000 90,9% 3160,0
DECAPANT 3 4 3 4 3000 73,2% 3155,4
TUCOPLAST 2 5 4 5 1000 24,4% 997,1
ACETONE 2 5 3 5 1000 9,0% 997,1
CD11 2 5 4 5 1000 7,0% 997,1
SUPERSOUPLE 2 5 4 5 1000 4,8% 997,1
ACETONE 2 5 3 5 1000 4,7% 997,1
POLYURETHANE 2 5 4 5 1000 4,5% 997,1
SOUPLESSE 2 5 3 5 1000 4,3% 997,1
PU 2 4 4 5 1000 4,3% 997,1
DILUANT 3 2 1 2 300 4,1% 316,0
ACETONE 2 4 2 4 300 2,7% 315,5
ASOUPLEX 2 4 2 4 300 2,1% 315,5
COLLE BLANCHE 1 5 4 5 100 0,9% 99,7
COLLE VINYLIQUE 1 5 4 5 100 0,5% 99,7

Colles et Chaussures 42
1ère Partie

29.B.2. Solvants

Classe Risque
Agent Classe de Classe de Classe de Score de Risque
d'exposition potentiel
chimique danger quantité fréquence risque potentiel potentiel
potentielle cumulé
SOLVANT NON DEFINI 4 5 3 5 100000 82,6% 99712,2
DECAPANT 3 5 4 5 10000 47,6% 9971,2
ENCRE SPECIALE 4 2 1 2 3000 90,9% 3160,0
DECAPANT 3 4 3 4 3000 73,2% 3155,4
ACETONE 2 5 3 5 1000 9,0% 997,1
SUPERSOUPLE 2 5 4 5 1000 4,8% 997,1
ACETONE 2 5 3 5 1000 4,7% 997,1
SOUPLESSE 2 5 3 5 1000 4,3% 997,1
DILUANT 3 2 1 2 300 4,1% 316,0
ACETONE 2 4 2 4 300 2,7% 315,5
ASOUPLEX 2 4 2 4 300 2,1% 315,5

29.B.3. Colles (idem A3)

Classe Risque
Agent Classe de Classe de Classe de Score de Risque
d'exposition potentiel
chimique danger quantité fréquence risque potentiel potentiel
potentielle cumulé
COLLE JAUNE 3 5 4 5 10000 97,1% 9971,2
C3 3 5 4 5 10000 90,9% 9971,2
CN13 3 5 4 5 10000 82,6% 9971,2
COLLE NEOPRENE 3 5 4 5 10000 71,4% 9971,2
COLLE SANS PRECISON 3 5 4 5 10000 44,8% 9971,2
COLLE GEANT 3 5 4 5 10000 43,5% 9971,2
D1 2 5 4 5 1000 100,0% 997,1
FORESTALI/ICF 2 5 4 5 1000 100,0% 997,1
TUCOPLAST 2 5 4 5 1000 24,4% 997,1
CD11 2 5 4 5 1000 7,0% 997,1
POLYURETHANE 2 5 4 5 1000 4,5% 997,1
PU 2 4 4 5 1000 4,3% 997,1
COLLE BLANCHE 1 5 4 5 100 0,9% 99,7
COLLE VINYLIQUE 1 5 4 5 100 0,5% 99,7

Colles et Chaussures 43
1ère Partie

IV. COMMENTAIRES ET DISCUSSION

IV.1. CARACTERISATION DE LA POPULATION D’ETUDE


La 1ère
difficulté que nous avons rencontré lors de notre passage pour repérer les
entreprises de colles et de chaussures notamment semi-industrielles et artisanales, est
la non mise à jour des listes précises fournies par le CRCC et la CRCIA de Sfax pour
plusieurs raisons :
„ soit l’entreprise avait fermé et n’avait pas été retirée de la liste,
„ soit elle avait changé d’adresse, le plus fréquemment, sans communiquer
ses nouvelles coordonnées.

En effet, ce type d’entreprise évite les services des impôts et de la CNSS. De plus,
nous avons noté une variation de l’échantillon de l’étude entre la prise de contact
pour le recrutement des entreprises qui souhaitent participer et notre passage pour
établir notre questionnaire d’information.

Nous avons noté un nombre de salariés plus important dans les entreprises semi-
industrielles et artisanales avec la non déclaration de certains d’entre eux d’une part
et le caractère volontaire de participation des entreprises dans des démarches d’ER
d’autre part, en l’absence de texte réglementaire d’obligation de procédés à de telle
démarche [12-16,18].

IV.2. POPULATION EXPOSEE AUX SOLVANTS ET/OU AUX COLLES


Les proportions des populations manipulatrices des solvants et/ou des colles dans
les deux secteurs ont été proches avec des taux de 56,9% et 58,8% respectivement
dans les industries de colles et de chaussures.

Les quantités annuelles des produits et/ou des préparations chimiques consommés
par les entreprises de colles et/ou de chaussures ont été très disparates, toutefois
elles représentent des quantités très importantes tous procédés confondus : lié sans
doute au caractère volatile des préparations manipulées dans une région dont le
climat est assez chaud. Il y a des pertes de quantités relativement importantes. Cette
éventualité nous a été confirmée par SIFCOL qui signale perdre des quantités qui
varient de 8 à 10% de produit fini en magasin pendant la période chaude.

IV.3. LES EQUIPEMENTS DE PROTECTIONS INDIVIDUELLES ET


COLLECTIVES
Malgré les expositions importantes à des préparations solvantées, nous avons mis en
évidence l’absence presque totale d’utilisation des EPI par les manipulateurs des

Colles et Chaussures 44
1ère Partie

préparations de colles et/ou de solvants. L’équipement des locaux par une


ventilation adéquate des locaux n’a pas été notée très souvent alors que les textes
réglementaires tunisiens obligent les entreprises à préserver le capital humain et à
mettre en place une politique préventive adéquate [15,16].

Ainsi, l’aération naturelle a été la principale alternative de ventilation : certains


artisans de chaussures travaillaient les portes ouvertes puisque il n’ont pas d’autres
issus d’aérations (pas de fenêtres). Alors que d’autres travaillaient les portes fermées
en raison de leur situation irrégulière :
„ soit ils ne sont pas déclarés à la CNSS (l’organisme assureur du
secteur privé) ;
„ soit ils sont un groupe d’artisans qui occupaient des locaux destinés
à l’habitation et non à usage commercial et industriel (chacun
travaillant pour son propre compte).

IV.4. LOCALISATION DES ENTREPRISES


Les entreprises de chaussures semi-industrielles sont des entreprises artisanales qui
travaillent à grande échelle avec une certaine mécanisation, où la majorité de leurs
employés sont payés au nombre de pièces produites par jour (surtout les fondeurs et
les tigeurs). Elles correspondent à des entreprises industrielles qui devraient être
dans des Z.I. comme le prévoit l’Arrêté du ministre de l’industrie, de l’énergie et des
petites et moyennes entreprises du 15 novembre 2005 (fixant la nomenclature des
établissements dangereux, insalubre ou incommodes [13]), un effectif qui dépasse les
20 salariés. Une autre particularité dans ce type d’entreprise est la présence féminine
aux postes de montage de tiges et de finition [24].

Les entreprises de fabrication de chaussures sont en augmentation dans la région


avec une extension vers les nouvelles Z.I. au Sud de la ville de Sfax les entreprises
semi-industrielles ne cessent d’envahir la Médina et particulièrement les habitations
qui sont dans la majorité des cas des monuments historiques protégés.

IV.5. LE CHOIX DE LA METHODE D’ERC SIMPLIFIEE DE L’INRS


La méthode d’ERC simplifiée de l’INRS a été retenue puisqu’elle est une des
méthodes de référence en matière d’ER (établie à partir de la méthode de Kinney
avec un modèle mathématique validé). D’ailleurs, cette méthode est recommandée
parmi les méthodes d’ER dans certaines réglementations européennes [19].

La classification de danger des préparations manipulées a été très difficile et nous


avons du nous limiter aux pictogrammes marqués sur les contenants des
préparations du faite de l’absence d’informations sur ces produits, et notamment du

Colles et Chaussures 45
1ère Partie

faite de l’absence de fiches de données et de sécurité. Ce n’est qu’en se référant à


certaines bases de données [9,10] et l’aide de l’ingénieur chimiste de la société
SIFCOL que nous avons pu identifier certaines préparation. Malgré cette assistance,
nous avons été confrontés à certaines préparations non identifiées notamment
solvantées où nous avons été obligé à évoquer 2 hypothèses :
z Soit attribué la classe de danger « 3 » et la préparation
est considérée nocive ;
z Soit attribué la classe de danger « 4 » et la préparation
est considérée toxique.

Mais l’hypothèse de la classe de danger « 3 » reste la plus plausible pour les 3


arguments suivants :
„ du faite de la fréquence de cette classe de danger parmi les
préparations identifiées ;
„ des différents scores de risque potentiel (SRP) dont certains passent
de 10000 à 100000 de la classe de danger « 3 » à « 4 » ;
„ la variation de l’IRPCM qui double de valeur pour les entreprises
industrielle de chaussure de 18458,2 pour la classe de danger « 3 » à
36407,4 pour la classe de danger « 4 ».

Faire un paragraphe de justification

Colles et Chaussures 46
1ère Partie

V. CONCLUSION

La détection et l’ERC ont été des étapes importantes dans cette démarche de
prévention dans le secteur de la fabrication de colles et leurs dérivés et leurs
manipulations dans le secteur de la fabrication de chaussures. Cette détection a
consisté :
„ à mettre en évidence les préparations chimiques qui ont été à l’origine des
risques. Ceci a pu être obtenu par l’inventaire et la hiérarchisation des
préparations chimiques.
„ et à identifier la nature des préparations chimiques manipulées. Cette
identification a été faite par l’étiquetage des préparations.

A l’issue de cette démarche d’ERC :


„ dans le secteur de colles, le procédé industriel semble avoir le risque le plus
important par rapport à celui du semi-industriel ;
„ alors que dans le secteur de la chaussure, le procédé semi-industriel est en
tête suivi du procédé industriel et enfin celui de l’artisanal.

Mise à part le renforcement des mesures d’hygiène et de sécurité dans l’industrie de


colles et de chaussures, deux actions sont à mener en parallèle à l’issu de cette ERC :
z La substitution de certains solvants par d’autres dans la fabrication de colles
et leurs dérivés semble nécessaire tout en conservant les propriétés d’usage
des préparations [1-3] ;
z Une évolution de la réglementation tunisienne en matière d’hygiène et
sécurité au travail particulièrement, est nécessaire afin de rendre obligatoire
l’ER dans les entreprises.

Mais pour que notre démarche soit complète, et afin de valider nos hypothèses, la
deuxième étape de l’étude va consister à réaliser des mesures d’ambiance et
biotoxicologiques d’exposition pour les solvants aux quels le personnel est le plus
fréquemment exposé.

Colles et Chaussures 47
1ère Partie

VI. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES


1. Bégin D, Beaudry Ch, Gérin M. La substitution des solvants par le carbonate de propylène. IRSST,
Canada 2005, B-070:40 pages. [En ligne] www.irsst.qc.ca (Consulté le 15.08.2006)
2. Bégin D, Moumen M, Gérin M. La substitution des solvants par l’alcool benzylique. IRSST,
Canada 2005, B-068:33 pages. [En ligne] www.irsst.qc.ca (Consulté le 15.08.2006)
3. Bégin D, Sinarith H, Gérin M. La substitution des solvants par le lactate d’éthyle. IRSST, Canada
2005, B-069:38 pages. [En ligne] www.irsst.qc.ca (Consulté le 15.08.2006)
4. Colle chaussure. Keck Chimie S.A. [En ligne] www.keck-chimie.fr
(Consulté, le 29.02. 2008)
5. Les différentes colles. Dans Technique collage. Art du collage montage.
[En ligne] www.art-pjm.com/collage-technique/technique-collage-les-colles
(Consulté le 29.02. 2008)
6. Dossier colles de complexage. Les développements se renforcent pour les sans solvants et les
bases aqueuses. ED Emballage Digest.
[En ligne] www.emballagedigest.fr/blog.php?2005/08/30/2230-dossier-colles
(Consulté le 29.02. 2008)
7. Dor F, Bonvallot N. Identification des dangers : une étape de l’évaluation des risques sanitaires à
approfondir. Environnement, Risque et Santé 2005,6:279-87.
8. Gérin M. Solvants industriels : Santé, sécurité, substitution. 1ère Edition. Masson. Paris, France
2002 : 257 pages ISBN 2-294-00297-0
9. INRS. Base de données « Fiches Toxicologiques »
[En ligne] www.inrs.fr
(Consulté le 10.09. 2005)
10. INRS. Bases de données « Solvex ». [En ligne] www.inrs.fr/solvants/bsolvants.nsf
(Consulté le 20.03. 2006)
11. INRS. Ventilation des ateliers d’encollage de petits objets (chaussures). Guide pratique de
ventilation (n° 5) 1987, ED 672:28 pages
12. Journal Officiel de la République Française (JORF). Décret n° 2001-1016 du 5 novembre 2001
portant création d’un document relatif à l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité des
travailleurs, prévue par l’article L. 230-2 du code du travail et modifiant le code du travail. JORF n°
258 du 7 Novembre 2001 (NOR : MEST0111432D).
13. Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT). Arrêté du ministre de l’industrie, de
l’énergie et des petites et moyennes entreprises du 15 novembre 2005, fixant la nomenclature des
établissements dangereux, insalubre ou incommodes. JORT du 25.11.2005, n° 94:3300-24.
14. JORT. Décret n° 2000-1985 du 12 septembre 2000, portant organisation et fonctionnement des
services de médecine du travail. JORT, 22 septembre 2000 n° 76 : 2250-3.
15. JORT. Loi n° 94-28 du 21 févier 1994, portant régime de réparation des préjudices des accidents du
travail et des maladies professionnelles. JORT, 22 février 1994 n° 15 : 308-18.
16. JORT. Loi n° 95-56 du 28 juin 1995, portant régime de réparation des préjudices des accidents du
travail et des maladies professionnelles dans le secteur public. JORT, 4 juillet 1995 n° 53 : 1419-24.
17. Journal Officiel de l'Union Européenne (JOUE). Directive 2006/121/CE du 18 décembre 2006
modifiant la directive 67/548/CEE du Conseil concernant le rapprochement des dispositions
législatives, réglementaires et administratives relatives à la classification, l'emballage et l'étiquetage
des substances dangereuses afin de l'adapter au règlement (CE) no 1907/2006 concernant
l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques ainsi que les restrictions
applicables à ces substances (REACH), et instituant une agence européenne des produits
chimiques. JOUE du 30.12.2006 : FR L 396/850 - L 396/856.

Colles et Chaussures 48
1ère Partie

18. JOUE. Directive 89/391/CEE du conseil du 12 juin 1989, concernant la mise en œuvre de mesures
visant à promouvoir l’amélioration de la sécurité et de la santé des travailleurs au travail. JOUE du
29 juin 1989, n° L 181 :1-8 (FR).
19. Lieve P, Van De Laer M, Lamotte JM, Emelen JV. L’analyse des risques. Ministère fédéral de
l’emploi et du travail (Belgique) 2002, Septembre : 58 pages
20. Margossian N. Risque chimique. 1ère Edition. Dunod. Paris, France 2002 : 235 pages
ISBN 2-10-006562-9
21. Martel B. Guide du risque chimique : identification, évaluation, maîtrise. 3ème Edition. Dunod.
Paris, France 2002 : 388 pages ISBN 2-10-005585-2
22. McCann M. Le cuir, la fourrure et la chaussure. Encycl Sécurité Santé Travail (BIT) 2000, 3ème
édition française (traduction 4ème édition anglaise), 3, 88 :13 pages
[En ligne] www.ilo.org/public/french/protection/safework/cis/products/encyclo/pdf
(Consulté le 06.04.2007)
23. Mouysset P. Guide pratique du risque chimique. 1ère Edition. Les Editions d’ergonomie. Paris,
France 2003 : 245 pages SBN 2-908191-28-8
24. Pagès M, Falcy M. Evaluation du risque solvants pour la grossesse. DMT 1999, 80:335-53.
25. Triolet J. Panorama de l’utilisation des solvants en France fin 2004. ND 2230-199-05. Cahier Notes
Doc 2005,199:65-97.
26. Vincent R, Bonthoux F, Mallet G, Iparraguirre J-F, Rio S. Méthodologie d’évaluation simplifiée
du risque chimique. Cahier Note Doc 2005, 200 (ND 2233):39-62.
27. Vincent R, Bonthoux F. Evaluation du risque chimique : Hiérarchisation des « risques potentiels ».
Cahier Note Doc 2000, 178 (ND 2121):29-34.

Colles et Chaussures 49
PARTIE II

EVALUATION DES EXPOSITIONS


AUX SOLVANTS ORGANIQUES
DANS L’INDUSTRIE DES CHAUSSURES
Table des matières

I. Introduction………………………………………….………………………………………... 50
I.1. Les étapes de fabrication de chaussures……………………..………...…………………. 50
I.1.1. Création, Modélisation, Patronage………….…………………………….……………… 51
I.1.2. Coupe……………………………………………………….…............................................... 51
I.1.3. Piquage……………………………………….……………..…............................................... 51
I.1.4. Le soudé…………………………………………………….…............................................... 51
I.1.4.1. Poste de tigeur (montage et encollage)…………..…..……………………….. 51
I.1.4.2. Poste de fondeur (affichage et soudage)……………..……………………….. 52
I.1.4.3. Poste de finition (bichonnage et conditionnement)…..….……..……………. 52
I.1.5. Le cousu Goodyear……………………………………......…............................................... 53
I.1.6. l’injecté direct...………………………………………………............................................... 53
I.2. Les étapes exposantes aux solvants et aux colles dans l’industrie de chaussures …… 53

II. Matériel et Méthodes............................................................................................................... 55


II.1. Définition de l’exposition…………………………………………………………………. 55
II.1.1. Présentation des entreprises de chaussures…………………………….……………… 55
II.1.2. Solvants sélectionnés et leurs métabolites à détecter …................................................ 55
II.2. Echantillonnage de la population………………………………………………………… 55
II.2.1. Critères d’inclusion………………………………………………………………………... 56
II.2.2. Critères d’exclusion………………………………………………………………………... 56
II.3. Méthodes…………………………………………………………………………………….. 56
II.3.1. Acquisition du matériel d’échantillonnage métrologique…………………………… 56
II.3.2. Mesures biométrologiques……………………………………………………………….. 58
II.3.2.1. Mesures de l’exposition intégrée sur un demi-poste……………………….. 58
II.3.2.2. mesures des indicateurs biotoxicologiques………………………………….. 58
II.3.3. Mise au point des protocoles d’analyses toxicologiques……………………………... 58
II.3.3.1. Dosage des solvants cibles dans l’atmosphère……………………………… 58
II.3.3.2. Dosage des métabolites des solvants cibles dans les urines……………….. 61
II.3.4. Valeurs limites d’exposition biométrologiques……………………………………….. 62
II.3.4.1. Les Valeurs moyennes d’exposition de référence et indices d’exposition... 62
II.3.4.2. les Indices biologiques d’exposition (IBE)…………………………………… 62

III. Résultats……………………………………………………………………………………… 64
III.1. Les entreprises de chaussures volontaires……………...……………………...………. 64
III.2. Les dosages atmosphériques des solvants…………………………………..…………. 65
II.2.1. Exposition des salariés selon le process industriel..……………...…………………… 65
II.2.2. Exposition des salariés en fonction du poste du travail..…………………………….. 65
II.2.3. Les concentrations atmosphériques des solvants……………………………………… 65
III.3. Les dosages urinaires des métabolites…………………...…………………..…………. 69
II.3.1. Les métabolites dosés par HPLC..…………………………………..…………………… 69
II.3.2. Les métabolites dosés par CPG..………………………….……………..……………….. 69

IV. Commentaires et Discussion……………………………………………………………… 72


IV.1. Critiques et biais…………………………………………………………………………... 72
IV.2. Matériel d’échantillonage atmosphérique……………………….…………………….. 72
IV.3. Les dosages biométrologiques……………….…………………………………………... 72
V. Conclusion……………………………………………………………………………………. 75
VI. Références Bibliographiques……………………………………………………………... 76
_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

I. INTRODUCTION

Les solvants constituent un ensemble de produits chimiques variés ayant pour


caractéristiques techniques essentielles un pouvoir solubilisant associé à une
volatilité en général élevée [13]. Ces propriétés en font des auxiliaires difficilement
contournables, dans une majorité de secteurs industriels et particulièrement
l’industrie chimique comme la fabrication de la colle [53,58]. En raison de la volatilité
de la plupart d’entre eux, l’inhalation des vapeurs, fait la principale voie de
pénétration est la voie pulmonaire [41,44].

Parmi les risques chimiques recensés dans l’industrie de fabrication de chaussures en


Tunisie, les solvants organiques occupent une place capitale. Cependant malgré
l’importance des quantités de solvants utilisées, les données d’exposition des salariés
aux solvants dans ce secteur sont quasi-absentes.

La prévention des risques professionnels, et plus particulièrement du risque


chimique, est basée sur l’évaluation des risques suivant des procédures fixées par des
textes réglementaires [12,16,20]. La réglementation tunisienne en santé au travail
[28,29] n’a cependant prévu aucune obligation pour les chefs d’entreprise de réaliser
des évaluations de risque en utilisant des mesures atmosphériques des ambiances de
travail et des indicateurs biologiques d’exposition (IBE). Ainsi nous avons mis en
place cette évaluation de l’exposition sur un échantillon d’entreprises volontaires de
fabrication de chaussures.

L’objectif de l’étude est d’évaluer l’exposition à des mélanges de solvants composés


d’acétone, de cyclohexane, de n-hexane, de méthyléthylcétone, de toluène et de
trichloroéthylène chez les employés des entreprises de fabrication de chaussures.

En débutant cette étude, nous ne disposons pas d’indicateurs initiaux de l’exposition


(indicateurs atmosphériques et/ou biotoxicologiques de référence). Ceci a rendu
obligatoire une reconstitution du passé professionnel des salariés ainsi que l’histoire
de l’exposition aux solvants dans ces entreprises.

I.1. LES ETAPES DE FABRICATION DE CHAUSSURES [ 7]


Depuis toujours, la chaussure habille le pied pour l'indispensable protection contre
les intempéries et reliefs. Ce produit restera longtemps un accessoire vestimentaire
qui devra "séduire" avant de chausser. L'industrie de la chaussure, malgré la
mécanisation reste une industrie de main-d'œuvre, 150 opérations sont nécessaires
pour fabriquer une paire de chaussures (Figure 3).

Colles et Chaussures 50
_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

Trois types de techniques de fabrication :


• Le soudé
• Le cousu Goodyear
• L'injecté direct

I.1.1. CREATION, MODELISATION, PATRONAGE


Au départ de la création, il y a le style, de nombreuses esquisses et ébauches sont
réalisées selon les tendances de la mode. Deux collections annuelles (été-hiver) sont
lancées selon les lignes, les coloris, les matières et les accessoires choisis.

Puis la forme est réalisée selon la ligne de style dans la pointure échantillon. Les
lignes de chaque esquisse, sont reportées sur la forme et mises à plat pour obtenir le
patron-plan : c’est la modélisation.

Quelle que soit la méthode utilisée, le patronage consiste à définir le contour définitif
des différentes pièces de la tige du modèle "échantillon", en vue de la fabrication
industrielle.

I.1. 2. COUPE
Les pièces du modèle sont déclinées dans les différentes pointures constituant
la série. Par exemple, à partir du 41 on obtient les pointures du 39 au 46.

Qu'il s'agisse de la coupe "main" ou à "l'emporte pièce", de la découpe au "laser" ou


au "jet d'eau", les pièces sont découpées dans les matières sélectionnées (cuir,
textiles...).

Puis, la préparation au picage comme le parage, le rempilage, le perforage est


effectuée sur les différentes pièces du dessus de la chaussure

I.1.3. PIQUAGE
Avant le piquage, on réalise les éléments du semelage (première de montage,
semelle, talon, etc…) à partir du gabarit du dessous de la forme. Puis, on constitue la
tige, les pièces sont assemblées par une piqûre. A ce poste, sont aussi effectuées les
piqûres décoratives.

I.1.4. LE SOUDÉ
Le soudé est la phase de la fabrication pendant laquelle la semelle est fixée par
collage sur une tige montée sur la base (à la semence ou à la collé).

I.1.4.1. POSTE DE TIGEUR (MONTAGE ET ENCOLLAGE)


La première de montage, clé de voûte de la chaussure, est positionnée sur la forme.
La tige est plaquée sur forme et l'excédant de matière est rabattu sur la première de

Colles et Chaussures 51
_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

montage par collage. C'est une opération manuelle ou mécanisée. Puis, le dessous de
la chaussure et la semelle sont préalablement encollés.

I.1.4.2. POSTE DE FONDEUR (AFFICHAGE ET SOUDAGE)


La semelle est positionnée manuellement sur le dessous de la chaussure : c’est
l’affichage. La semelle est "soudée" à la chaussure par une forte pression exercée par
dessus, c'est une opération mécanisée.

I.1.4.3. POSTE DE FINITION (BICHONNAGE ET CONDITIONNEMENT)


La chaussure est nettoyée et bichonnée (cirage, polish). La première de propreté, les
lacets et les étiquettes de marque sont posés. Enfin, la chaussure est contrôlée puis
conditionnée pour la vente.

Figure 3. Les différentes composantes de la chaussure [7]

Colles et Chaussures 52
_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

I.1.5. LE COUSU GOODYEAR


Le cousu Goodyear est une fabrication réalisée manuellement à l'origine et mécanisée
actuellement consistant à coudre la trépointe sur le mur.

La trépointe est l'élément valorisant de cette fabrication. Elle permet la liaison entre
la tige, la première de montage et la semelle. La trépointe, la tige et le mur de la
première de montage sont assemblés par une piqûre, invisible une fois la chaussure
terminée : C'est le cousu GOODYEAR, du nom de l'inventeur de la machine. Après la
pose du cambrion (bois ou métal), on égalise le dessous de la chaussure avec un
mélange de liège et de colle ou d'une mousse : C'est le garnissage.

La semelle est positionnée sur le dessous de la chaussure et soudée (Affichage). Les


deux parties en contact ont été préalablement encollées. Puis elle est définitivement
assemblée à la trépointe par une piqûre dite "petit point". Cette couture est visible
une fois la chaussure terminée. Le talon est collé puis cloué sur la semelle.

I.1.6. L’INJECTE DIRECT


L'injecté direct consiste en l'introduction par pression dans un moule de divers
produits. La première de montage est assemblée à la tige par une piqûre de surjet
dite Ströbel du nom de l'inventeur de la machine. La tige est enfilée sur le moule
mâle. Le polymère fluidifié par chauffage est injecté, sous pression, dans le moule de
la semelle maintenu contre la tige. Le démoulage a lieu après un temps de
refroidissement.

I.2. LES ETAPES EXPOSANTES AUX SOLVANTS ET AUX COLLES DANS


L’INDUSTRIE DE CHAUSSURES A LA TCHNIQUE « LE SOUDÉ » [21]
(Tableau 30 et 31)

Nous nous sommes limités dans notre étude :


„ à la technique de fabrication « Le Soudé » pour 2 raisons :
z C’est la technique la plus répandue dans la région de Sfax (soit
70% environ),
z la plus exposante aux préparations de colles et de solvants.

„ aux 3 principaux postes exposants aux solvants :


z le poste de tigeur,
z le poste de fondeur,
z le poste de la finition.

Colles et Chaussures 53
_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

Tableau 30 : Les étapes de fabrication de la chaussure (Technique le soudé)


et les sources de pollution [ 20]

Les Postes Les sources de pollution


1. L’encollage individuel Les vapeurs de solvants :
Poste de « TIGEUR » - récipient de colle en cours d’utilisation
- pièce encollée
- matériels utilisé pour enduction
(opération de préencollage)

2. La zone de séchage Les objets sont placés en général sur des étagères fixes
ou mobiles à proximité des postes de collages

3. Les opérations annexes :

3.1. Le stockage et le fractionnement Les colles en gros conditionnement : un transvasement


dans les petits récipients utilisés au poste d’encollage

3.2. La préparation des surfaces avant collage - Nettoyage et dégraissage des pièces à assembler :
Poste de « FONDEUR » Trichloréthylène ou MEC (pinceau ou chiffon)
- Lavage des semelles
- l’halogénation : traitement de certaines catégories de
semelles avant encollage par l’acide
trichloroisocyanurique

3.3. La FINITION - Nettoyage après collage pour enlever l’excès de colle


(chiffon imbibé de solvant)
- La coloration et l’application de polish (le plus
souvent par pulvérisation)

3.4. Le nettoyage du matériel Les pinceaux et les accessoires : par des solvants

Tableau 31 : Les différentes phases de la fabrication de la chaussure


(Technique le soudé) et les solvants et les colles utilisés [ 20]

Etapes de fabrication Solvants Colles


1. L’encollage individuel Ajout de solvants aux colles (+)
PU, Néoprène, ....

2. La préparation des surfaces


avant collage
- Nettoyage et dégraissage des Trichloréthylène ou MEC
pièces à assembler (pinceau, chiffon)
- Lavage des semelles Solvants (-)
- l’halogénation : traitement de Acide trichloroisocyanurique
certaines semelles (caoutchouc)

3. Séchage [Dégagement] (-)

4. Finition (+)
Encre, Polish (-)

5. Nettoyage du matériel (+) (-)

6. Fractionnement et stockage
« transvasement » des préparations (+) (+)

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_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

II. MATERIEL ET METHODES


II.1. DEFINITION DE L’EXPOSITION

II.1.1. PRESENTATION DES ENTREPRISES DE CHAUSSURES


Les Entreprises de fabrication de la chaussure ont été classées selon 3 groupes en
fonction de leurs procédés de fabrication : Industriels, semi-industriels et artisanales.

Les entreprises artisanales ont été réparties en 2 types :


„ Type 1 : le poste de fondeur et le poste du tigeur sont séparés,
„ Type 2 : un seul poste Tigeur et fondeur (2 taches réalisées par la même
personne en 2 temps)

Un échantillon de ces entreprises, suite à l’étape de repérage menée en 2005, a été


retenu afin de réaliser une étude biométrologique (Tableau 32).

II.1.2. SOLVANTS SELECTIONNES ET LEURS METABOLITES A DETECTER


Suite à un repérage des solvants présents dans la composition des produits
manipulés (des colles, des diluants et des décapants) dans la fabrication des
chaussures mené durant le 1er semestre de 2005 dans la région de Sfax ; nous avons
recensé les solvants les plus prédominants : l’acétone, le cyclohexane, l’hexane, le
méthyléthylcétone, le toluène et le trichloroéthylène [12,42,49]. Ils feront l’objet de
dosages suite à des prélèvements atmosphériques ainsi que leurs métabolites qui
seront dosés dans des prélèvements urinaires [18].

Le benzène bien que non repéré dans la composition des produits manipulés, a été
recherché par son métabolite l’acide trans,trans-muconique qui a été dosé de façon
systématique dans les urines [9,28,29].

II.2. ECHANTILLONNAGE DE LA POPULATION

Vingt deux entreprises du groupe des entreprises repérées en 2005 ont été
sélectionnées afin de réaliser une étude biométrologique (Tableau 32).

Tableau 32 : Fabrication de chaussures

Procédé Industriel Semi-Industriel Artisanal TOTAL

Population Entreprises 26 6 60 92
Repérée
(2005) Salariés 751 48 350 1149

Echantillon Entreprises 6 6 10 22
Sélectionné
(2008) Salariés 122 48 60 230

Colles et Chaussures 55
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II.2.1. CRITERES D’INCLUSION


Les entreprises sélectionnées dans l’échantillon sont celles :
• parmi le groupe qui a été constitué lors de l’enquête de repérage ;
• qui font la production de chaussure en cuir et ses dérivés ;
• volontaires à la réalisation d’une intervention biométrorologie.

II.2.2. CRITERES D’EXCLUSION


• nouvelles entreprises ne figurant pas dans le groupe des entreprises
repérées ;
• entreprises de fabrication :
ƒ des chaussures par l’injecté direct ou le cousu Goodyear
ƒ et des semelles.

II.3. METHODES
L’évaluation de l’exposition aux solvants a été réalisée sur 15 semaines du 20 mai au
15 septembre 2008 grâce à [1,12,16,35] :
• une observation des différents postes de travail (Annexe A1.1),
• la recherche, avec l’aide du chef de l’entreprise et des salariés les plus
anciens des principales modifications intervenues aussi bien sur le plan
technique (changement de machine, aspiration et ventilation des locaux, ...)
que sur la nature des produits utilisés ;
• une métrologie d’ambiance et biotoxicologique des solvants et des colles.

II.3.1. ACQUISITION DU MATERIEL D’ECHANTILLONNAGE METROLOGIQUE


(Figure 4)
Afin de réaliser nos interventions métrologiques, le laboratoire « Eau, Energie et
Environnement » a mis les moyens nécessaires (humaines et financières) afin
d’acquérir un kit complet pour pouvoir réaliser une métrologie active selon les
normes et les critères internationaux [15,48].

Ce kit est composé de :


• 5 pompes à poche KV ATEX
• une pompe PCTX4KV ATEX
• 18 tubes de Protection type B avec pince (6 de type A, 6 de type B
et 6 de type C)
• un calibreur type M5
• 2 Lots de 50 tubes charbon actif (800+200 mg)

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Kit 5 pompes à poche KV atex Kit 1 pompe PCTX4KV atex M5 calibreur + Valise

2 lots de 50 tubes CA 800/200

6 Tubes de protection
de type B

Figure 4.a. Vue générale du matériel commandé [48]

5 Pompes

5 Tubes Holder Type A


(6 mm x 70 mm)

Multichargeur

Figure 4. b. Kit de 5 pompes à poche KV atex [48]

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_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

II.3.2. MESURES BIOMETROLOGIQUES

II.3.2.1. MESURES DE L’EXPOSITION INTEGREE SUR UN DEMI-POSTE


Pour mesurer la concentration des solvants dans l’atmosphère, des prélèvements
individuels et/ou à poste fixe ont été réalisés (Figure 5) : un système de prélèvement
individuel placé à proximité des voies respiratoires (ou à poste fixe mis à une
hauteur moyenne des voies respiratoires par rapport au sol), et composé d’une
pompe de prélèvement : Poket Pump (Pump SKC® 210-1002 TX) à débit régulier à
100 (±5%) cm3/mn et d’un tube de piégeage (800 et 200 mg) constitué de charbon
actif (Tube SKC® 226-16) pour une durée de 4 heures [19,22-24]. Ces prélèvements
ont été réalisés en milieu de la semaine : le mercredi ou le jeudi selon le type de
procédé de fabrication des entreprises et leurs lieux d’installation (Tableau 33).

Les comparaisons des résultats de ces prélèvements ont été effectuées en référence
aux Valeurs Moyennes d’Exposition (VME) des solvants calculées par rapport à une
période de référence de 8 heures de travail/jour et 39 heures/semaine [26,28-30,42].

II.3.2.2. MESURE DES INDICATEURS BIOTOXICOLOGIQUES


Les 230 salariés impliqués dans la fabrication de la chaussure de l’échantillon des 22
entreprises retenu ont pu bénéficier d’un prélèvement urinaire (Annexe 2.2) en fin de
semaine et en fin de poste de travail (Tableau 33) afin de doser les métabolites des
solvants sélectionnés [40,55-57]. Ces prélèvements urinaires ont été effectués en
références aux valeurs limites biologiques [17,21,46,47].

Tableau 33 : Les moments des interventions dans les entreprises

Procédé lieu Congé Prélèvements Prélèvements


de fabrication d’installation hebdomadaire métrologiques urinaires
Industriel Zone Samedi (après midi) Mercredi Vendredi
industrielle et Dimanche (Matin) (après midi)
Semi-industriel
La Médina Dimanche (après midi) Jeudi Samedi
Artisanal (veille ville) et Lundi (Matin) (après midi)
NB. : Entreprises semi-industrielles : certaines dans la médina et d’autres dans les zones industrielles

II.3.3. MISE AU POINT DES PROTOCOLES D’ANALYSES TOXICOLOGIQUES


II.3.3.1. DOSAGE DES SOLVANTS CIBLES DANS L’ATMOSPHERE [3,11,14]
Après désorption dans 5 ml de sulfure de carbone (Fluka®, ref 84710), le charbon actif
a été analysé par chromatographie en phase gazeuse en mode d’étalonnage externe
équipé d’un détecteur à ionisation de flamme (CPG-FID) (Tableau 34 et 35, Figure 6) :
z Chromatographe SHI MADZU®, GC-9A ;
z Colonne capillaire Hewlett-Packard® HP-5MS (L = 60 m, diamètre interne =
0,25 mm, épaisseur de film = 0,25 µm).

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Figure 5.a. Prélèvement l’atmosphère « individuel » Figure 5.b. Prélèvement l’atmosphère « à poste fixe »

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Tableau 34 : Conditions de préparation et d’analytiques des solvants cibles


« Tube charbon actif : 200/800 » [14,31,38,40,50]

Acétone n-Hexane MEC Cyclohexane Trichloroéthylène Toluène Benzène


Solvant
(C3H6O) (C6H14) (C4H8O) (C6H12) (C2HCl3) (C7H8) (C6H6)
Solvant
Sulfure de carbone
utilisé
Désorption

Quantité
5 ml pour la zone de validation et 1,5ml pour la zone témoin
utilisée (ml)
Mode agitation manuelle
Durée (mn)
30 mn à température relativement basse
d’agitation
Matériels Fioles jaugées, agitateurs à balancement, flacons de 10 ml en verre, micropipette
Température
n o p q r t s
de volatilisation
56,3°C 68.7oC 79.6oC 80.7oC 87.3oC 110.6o C 88oC
des solvants
Méthode CPG-FID
de dosage (Chromatographie en Phase Gazeuse avec Détection par Ionisation de Flamme)
Acétone n-Hexane MEC Cyclohexane Trichloroéthylène Toluène Benzène
Etalon externe
(C3H6O) (C6H14) (C4H8O) (C6H12) (C2HCl3) (C7H8) (C6H6)
MEC : Méthyléthylcétone

Acétone
n-Hexane

MEC Cyclohexane

Trichloroéthylène

Toluène

Figure 6. Chromatogramme d’un standard injecté


dans les mêmes conditions d’analyse que celles des échantillons

Tableau 35 : Temps de rétention (mn), Concentration (mg/l)


et Surface des pics des différents solvants étudiés

Solvant Acétone n-Hexane MEC Cyclohexane Trichloroéthylène Toluène


Temps de
6,2 7,7 8,3 9,4 10,9 15,3
rétention (mn)
Surface
882337 3552515 20758 2107460 892254 2678766
du pic
Concentration
14,10 11,78 14,37 13,89 26,16 15,48
(mg/l)

Colles et Chaussures 60
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II.3.3.2. DOSAGE DES METABOLITES DES SOLVANTS CIBLES DANS LES


URINES [3,4,25,34,37,39,51,52]
Selon la nature des métabolites des solvants, nous avions prévu de les doser de la
façon suivante (Figure 7 et Tableau 36) :
„ soit par CPG-FID :
z Chromatographe SHI MADZU®, GC-17A,
z Colonne capillaire Hewlett-Packard® HP-1 (L = 60 m, diamètre interne =
0,25 mm, épaisseur de film = 1 µm).
„ soit par chromatographie en phase liquide à haute performance (HPLC) :
z Chromatographe AGILENT 1100 serie,
z Colonne Shim-pack CLC-ODS (n) 15 cm.

CPG-FID HPLC
Métabolite Acétone (Acétone), 2,5-Hexanedione (n-Hexane), Acide hippurique (Toluène)
(Solvant) MEC (MEC), 1,2 et 1,4-Cyclohexandiol (Cyclohexane) Acide Trans, trans muconique (Benzène)

Acétone
Ac hippurique
Chromatogramme

MEC

2,5-Hexandione

Ac tt-muconique

1,2 et 1,4-Cyclohexandione

Figure 7. Chromatogrammes de 2 standards injectés dans les mêmes


conditions d’analyse que celles des échantillons

Tableau 36 : Temps de rétention (mn), Concentration (mg/l)


et Surface des pics des différents métabolites étudiés

CPG-FID HPLC
2,5-
1,2 et 1,4- Acide Trans, trans Acide
Métabolites Acétone Hexanedione MEC
Cyclohexandiol muconique hippurique

Temps de
9,333 12,204 25,401 31,266 5,6 8,5
rétention (mn)
Surface
379899 762130 176371 29836 2062,5 31054,3
du pic
Concentration
3507,1 3614 957 174,4 13,5 1214
(mg/l)

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_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

II.3.4. Valeurs Limites d’Exposition Biométrologique


En l’absence de valeurs limites d’exposition (métrologiques et biologiques)
tunisienne [28,29], nous nous sommes référés aux valeurs françaises, et/ou valeurs
américaines, et/ou aux valeurs allemandes. Nous avons adopté les valeurs les plus
sévères pour notre étude (Tableau 37) [10,26,40,42,55,56].

II.3.4.1. LES VALEURS MOYENNES D’EXPOSITION DE REFERENCE ET


INDICES D’EXPOSITION
Les concentrations, mesurées sur les tubes de prélèvement échantillonnés sur un
demi-poste de travail (4 heures de prélèvements pour un débit de 100 ml/mn), ont
été comparées aux VME sélectionnées.

Les colles étant constituées de mélange de solvants, nous avons utilisé


conventionnellement un indice d’exposition (I.exp) qui sert de comparaison aux
valeurs limites [42,43]. Cet indice d’exposition est égal à :

I.exp = C1/VME1 + C2/VME2 + ......................+ Cn/VMEn

Cn et VMEn étant respectivement la concentration et la valeur limite du polluant n.

Si I.exp est supérieur à 1, la valeur limite est considérée comme dépassée.

Calculé à partir de prélèvement à poste fixe, cet indice est appelé indice de pollution
(I.pol).

II.3.4.2. LES INDICE BIOLOGIQUES D’EXPOSITION DE REFERENCE


Les Indices Biologiques d’Exposition (IBE) des solvants utilisés ont été les suivants :
l’acétone pour l’acétone, le 2,5-hexanedione pour l’hexane, le 1,2-cyclohexanediol
pour le cyclohexane, le méthyléthylcétone pour le méthyléthylcétone, l’acide
hippurique pour le toluène et l’acide trans, trans-muconique pour le bénzène
[32,54,56,].

Colles et Chaussures 62
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Tableau 37 : Valeurs limites d’exposition atmosphérique et biologiques des solvants étudiés [1,28,29,30,42,55,56]
France USA Allemagne Notre Etude France USA Allemagne Notre Etude
(UE2) (ACGIH3) (MAK4) (Tunisie) (UE) (ACGIH) (DFG5) (Tunisie)

VME6 TLV-TWA7 VM Adoptées Indice Biologique VGF9 IBE


Solvant N° CAS1 BEI10 BAT11
d’Exposition (IBE) « Urine » (1997) Adoptés
ppm8 mg.m-3 ppm mg.m-3 ppm mg.m-3 ppm mg.m-3

Acétone 67-64-1 500 1210 500 - 500 1200 500 1200 Acétone 100 mg/l 50 mg/l 80 mg/l 50 mg/l

170 mg/g 170 mg/g


Cyclohexane 110-82-7 200 700 300 - 200 700 200 700 1,2-cyclohexanediol - -
créat créat

n-Hexane 110-54-3 20 72 50 - 50 180 20 72 2,5 hexanedione - 0,4 mg/l - 0,4 mg/l

Méthyléthylcétone
78-93-3 200 600 200 - 200 600 200 600 Méthyléthylcétone - 2 mg/l 5 mg/l 2 mg/l
(MEK, 2-Butanone)

2500 mg/g 1600 mg/g 1600 mg/g


Toluène 108-88-3 50 192 50 - 50 190 50 190 Acide hippurique -
créat créat créat

15 mg/l
100 mg/g
Trichloroéthylène 79-01-6 75 405 50 - - - 50 - Acide trichloroacétique (Proposition A 15 mg/l
créat
2007)

0,5 mg/g
Benzène* 71-43-2 1 3,25 0,5 - 1 3,2 0,5 1,6 Acide trans, trans-muconique 5 mg/l B 0,5 mg/g créat
créat

(1) CAS : Chemical Abstract Service (7) TLV-TWA : Time-Werghted Average (Valeurs moyennes pondérées sur 8 heures par jours et 40 heures par semaines)
(2) UE : Union Européenne (8) ppm : parts par million et par volume d’air
(3) ACGIH : American Conference of Governmental Industrial Hygienists (9) VGF : Valeur Guide Française
(4) MAK : Maximale Arbeitsplatz-konzentration (10) BEI : Biological Exposure Indices
(5) DFG : Deutsche Forchungs-Gemeinschaft (11) BAT : Bioloischer Arbeitsstoff-Toleranz-Wert (valeurs biologiques tolérées en milieu professionnel)
(6) VME : Valeur Moyenne d’Exposition calculée par rapport à une période de référence de 8 heures de travail

(A)[Trichloroéthylène] dans l’air (ml/m3) [Acide trichloroacétique] dans l’urine (mg/l) (B) [Benzène] dans l’air (ml/m3) [Acide trans, trans-muconique] dans l’urine (mg/l)
10 20 0,3 -
20 40 0,6 1,6
30 60 0,9 -
50 100 1,0 2,0
2,0 3,0
4,0 5,0
6,0 7,0

Colles et Chaussures 63
_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

III. RESULTATS
III.1. LES ENTREPRISES DE CHAUSSURES VOLONTAIRES
Suite à la phase de repérage des 92 entreprises de fabrication de chaussures, un
échantillon de 22 entreprises a été sélectionné par tirage au sort afin de réaliser des
interventions bio-métrologiques. Dix huit entreprises sur les 22 ont accepté de
participer (soit un taux de participation de 81,8 %) (Tableau 38.a). Elles ont été
réparties en 2 groupes selon le niveau d’activité : moyenne et importante (Tableau
38.b).

Au total, cinquante cinq prélèvements atmosphériques (PA), 33 individuels et 22 à


postes fixes, de longues durées (à comparer à la VME) et 190 prélèvements urinaires
(à comparer aux IBE) ont été réalisés (Tableau 38.a et b).

Tableau 38.a: Echantillon d’entreprises participantes aux interventions bio-métrologiques


Prélèvements Prélèvements
Entreprises Classe Repérées Prévues Réalisées
Atmosphériques Urinaires
Industrielles 1 26 6 4 17 105
Semi-industrielles 2 6 6 5 23 60
Artisanales 3 60 10 10 15 25
Total = 92 22 18 55 190

Tableau 38.b : Liste des entreprises participantes et nombres des prélèvements réalisées
Période Entreprise Classe Date d’Intervention P. Atmo. P. Urinaires Niveau d’activité
BOUKOTAIA 3 28-mai-2008 2 4
LES ETOILES 1 30-mai-2008 5 24
DAMMAK A
(28 mai au 21 juillet 2008)

3 31-mai-2008 1 1
LOUATI 3 4-juin-2008 1 2
1ère Période

SAFINEZ Moyenne
2 5-juin-2008 5 8
(fin des préparations
PARMACREATION 2 15-juin-2008 4 6 de la collection d’été)
DAMMAK N 3 15-juin-2008 1 2
JOYCA 2 18-juin-2008 5 21
BASTIA 3 14-juillet-2008 1 2
MEGA 3 21- juillet -2008 2 3
Période de Congé (fermetures annuelles de 15 à 21 jours)
FATEN 1 27-août-2008 5 43
(27 août au 12 septembre 2008)

AMINE 1 28-août-2008 2 13 Importante


SOFAC 1 3-sept.-2008 5 25 (préparations de la
2ème Période

DALY collection d’hiver


2 10-sept.-2008 5 13
+
OSTER 3 11-sept.-2008 3 6 rentrée scolaire
ARMEL 2 11-sept.-2008 4 12 et période des fêtes
après le Ramadan)
LUZA 3 12-sept.-2008 2 3
YOSRA 3 12-sept.-2008 2 2
TOTAL = 55 190
P. : Prélèvement Atmo. : Atmosphérique

Colles et Chaussures 64
_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

III.2. LES DOSAGES ATMOSPHERIQUES DES SOLVANTS [TABLEAU S]


Les tableaux 39 et 40 synthétisent les principales données d’exposition recueillies au
cours de cette étude. Les paramètres sont les suivants :
„ Pour les prélèvements individuels ambulatoires : le nombre de mesures
effectuées (n), la moyenne arithmétique des indices d’expositions ainsi que
l’étendue des mesures.
„ Pour les prélèvements à poste fixe : la taille de l’échantillon, la moyenne
arithmétique et l’étendue des mesures.

III.2.1. EXPOSITION DES SALARIES SELON LE PROCEDE INDUSTRIEL


Les résultats directs par les mesures des concentrations atmosphériques (Tableau 39)
montrent des niveaux élevés notamment dans les entreprises à procédé semi-
industriel et artisanal type 1 dans les 2 périodes d’activités. Dans les entreprises
artisanales type 2, il n’y a pas de dépassement au cours des 2 périodes de dosages.

III.2.2. EXPOSITION DES SALARIES EN FONCTION DU POSTE DE TRAVAIL


Les concentrations atmosphériques montrent des dépassements de l’I.exp et/ou
l’I.pol pour les postes exposants (tigeurs, fondeurs et finition) dans les procédés
industriel, semi-industriel et artisanal type 1 (Tableau 40). Le Poste de sérigraphie
dans le procédé industriel a été marqué par un I.exp à 9,4 et qui est occupé par une
femme.

III.2.3. LES CONCENTRATIONS ATMOSPHERIQUES DES SOLVANTS


L’ensemble des mesures effectuées dans les différentes entreprises montre que
l’exposition aux solvants est variable d’un procédé à l’autre et d’un poste à l’autre
(Tableau 41). Les concentrations atmosphériques moyennes de l’hexane sont
particulièrement élevées notamment avec des dépassements de la VME au poste du
tigeur, du fondeur et de la finition dans tous les procédés à l’exception du l’artisanal
de type 2. Celles des autres solvants dosés (acétone, cyclohexane, méthyléthylcétone
et toluène) ont été relativement élevées sans dépasser les VME.

Colles et Chaussures 65
_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

Tableau 39 : Exposition atmosphérique des salariés en fonction du procès industriel

Expositions individuelles Prélèvements en ambiance


Nombre
Procédé Entreprise Indice d’exposition (I.exp) Indice de pollution (I.pol)
de Poste
n étendue moyenne n étendue moyenne
Indus 1 5 3 0,3 – 1,1 0,7 2 0,5 – 0,8 0,6
Industriel

Indus 2 2 1 - 1,8 1 - 0,3


Indus 3 5 4 0,9 – 9,4 3,7 1 - 0,8
Indus 4 5 4 0,8 - 19,8 6,8 1 - 0,0
Semi-indus 1 5 3 0,4 – 1,2 0,7 2 0,0 – 0,3 0,1
Semi-industriel

Semi-indus 2 5 4 0,5 – 2,0 1,0 1 - 0,4


Semi-indus 3 4 2 0,2 – 2,5 1,3 2 0,2 – 0,4 0,3
Semi-indus 4 5 4 0,9 – 2,4 1,7 1 - 0,1
Semi-indus 5 4 1 - 5,6 3 4,3 – 8,8 6,8
Artisanale 1 2 1 - 0,1 1 - 0,4
Artisanale 2 1 / 1 - 0,7
Artisanale 3 1 / 1 - 0,8
Type 1

Artisanale 4 3 2 0,4 - 1,7 1,1 1 - 1,6


Artisanal

Artisanale 5 2 1 - 1,5 1 - 0,9


Artisanale 6 2 2 1,6 - 3,4 2,5 /
Artisanale 7 2 1 - 6,4 1 - 5,1
Artisanale 8 1 / 1 - 0,5
Type 2

Artisanale 9 1 / 1 - 0,6
Total = 33 Total = 22

Tableau 40 : Exposition atmosphérique des salariés en fonction du poste de travail

Expositions individuelles Prélèvements en ambiance


Poste Nombre
Procédé Indice d’exposition (I.exp) Indice de pollution (I.pol)
de travail de Poste
n étendue moyenne n étendue moyenne
Coupe 1 / 1 - 0,0
Piquage 1 / 1 - 0,8
Tigeur 4 3 0,9 – 19,8 8,4 1 - 0,5
Industriel
Fondeur 7 5 0,3 – 3,5 1,5 2 0,3 – 0,8 0,5
Finition 3 3 0,9 – 1,8 1,2 /
Sérigraphie 1 1 - 9,4 /
Tigeur 8 4 0,5 – 2,5 1,6 4 0,1 – 7,2 2,5
Semi-industriel Fondeur 12 10 0,2 - 5,6 1,8 2 0,2 – 8,8 4,5
Finition 3 / 3 0,3 – 4,3 1,7
Tigeur 5 2 0,1 – 1,6 0,9 3 0,9 – 5,1 2,5
Artisanal Fondeur 8 5 0,4 - 6,4 2,7 3 0,4 – 0,7 0,6
Tigeur/
2 / 2 0,5 – 06 0,6
Fondeur
Total = 33 Total = 22

Colles et Chaussures 66
_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

Tableau 41 : Concentrations atmosphériques moyennes des solvants dosés

Acétone n-Hexane Métyléthylcétone Cyclohaxane Toluène


Poste
Procédé (mg/m3) (mg/m3) (mg/m3) (mg/m3) (mg/m3)
de travail
n étendue moyenne étendue moyenne étendue moyenne étendue moyenne étendue moyenne
Coupe 1 - 0,0 - 0,0 - 0,0 - 0,0 - 0,0
Piquage 1 - 0,0 - 36,8 - 0,0 - 160,5 - 6,8
Tigeur 4 0,0 – 1652,0 413,0 28,1 – 975,0 300,1 0,0 – 2656,9 776,6 0,0 – 183,8 66,8 13,6 – 321,0 103,5
Industriel
Fondeur 7 0,0 – 3077,3 439,6 14,3 – 139,3 51,9 0,0 - 121,4 17,3 0,0 – 72,1 21,2 00 – 71,9 21,3
Finition 3 - 0,0 53,8 – 86,6 66,8 0,0 – 165,3 108,7 0,0 – 34,2 12,9 56 – 43,7 20,8
Sérigraphie 1 - 0,0 - 401,8 - 1090,8 - 1281,1 - 38,6
Tigeur 8 0,0 – 114,3 16,1 0,0 – 204,0 57,4 0,0 – 509,5 113,4 - 118,5 4,4 – 500,0 106,6
Semi-industriel Fondeur 12 0,0 – 989,1 222,0 0,0 – 214,1 58,6 0,0 – 622,5 134,2 - 94,0 4,0 – 615,9 121,6
Finition 3 0,0 – 474,3 158,1 0,0 – 116,0 43,8 0,0 – 350,3 136,2 - 3,9 10,3 – 329,0 130,4
Tigeur 5 0,0 - 217,6 43,5 0,0 – 112,8 52,9 0,0 – 334,5 124,0 - 111,5 7,8 – 480,0 138,5
Artisanal Fondeur 8 - 0,0 3,3 – 147,3 58,6 0,0 – 442,5 150,8 - 112,2 0,4 – 578,1 115,0
Tigeur/
2 0,0 – 43,4 21,7 21,6 – 27,2 24,4 - 0,0 - 26,6 27,7 – 35,9 31,8
Fondeur
Total = 55 NB : le benzène : non dosé

Colles et Chaussures 67
Tableau S : 55 prélèvements atmosphériques (18 entreprises : "1" Indus, "2" Semi-Indus, "3" Art) Période : du 28 mai au 12 septembre 2008

PI : Prélèvement individuel - PF : Prélèvement fixe Solvants Acétone n-Hexane Méthyléthylcétone Cyclohexane Trichloroéthylène Toluène I.exp
Ordre Entreprise Echantillon T °C Hum % Type Poste [mg/m3] [ppm] [mg/m3] [ppm] [mg/m3] [ppm] [mg/m3] [ppm] [mg/m3] [ppm] [mg/m3] [ppm] Score < ou > 1
1 3 BOUKATAIA 01 26 63 PI Fondeur 0,0 0,0 65,1 18,5 137,6 46,8 209,9 61,2 0,0 0,0 15,9 4,2 1,5 >1
2 3 BOUKATAIA 02 26 63 PF Tigeur 0,0 0,0 38,1 10,8 79,9 27,2 118,5 34,5 0,0 0,0 7,8 2,1 0,9 <1
3 1 ETOILES 01 27 60 PI Fondeur 0,0 0,0 46,6 13,3 121,4 41,5 72,1 21,1 0,0 0,0 17,2 4,6 1,0 1
4 1 ETOILES 02 27 60 PI Fondeur 3077,3 1304,1 53,9 15,4 0,0 0,0 63,1 18,4 0,0 0,0 20,3 5,4 3,5 >1
5 1 ETOILES 03 27 60 PF Piquage 0,0 0,0 36,8 10,5 0,0 0,0 160,5 47,0 0,0 0,0 6,8 1,8 0,8 <1
6 1 ETOILES 04 27 60 PI Tigeur 0,0 0,0 39,8 11,4 0,0 0,0 183,8 53,8 0,0 0,0 13,6 3,6 0,9 <1
7 1 ETOILES 05 27 60 PI Sérigraphie 0,0 0,0 401,8 114,8 1090,8 372,4 1281,1 374,7 0,0 0,0 38,6 10,3 9,4 >1
8 3 DAMAK 01 30 37 PF Fondeur 0,0 0,0 3,3 0,9 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,4 0,1 0,0 <1
9 3 LOUATI 01 32 45 PF Fondeur 0,0 0,0 48,9 14,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,6 0,4 0,7 <1
10 2 SAFINEZ 01 32 60 PI Fondeur 0,0 0,0 33,9 9,8 0,0 0,0 49,5 14,7 0,0 0,0 9,6 2,6 0,6 <1
11 2 SAFINEZ 02 32 60 PI Fondeur 0,0 0,0 16,3 4,7 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 30,8 8,4 0,4 <1
12 2 SAFINEZ 03 32 60 PI Fondeur 728,8 314,0 23,0 6,7 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 47,8 13,0 1,2 >1
13 2 SAFINEZ 04 30 60 PF Tigeur 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 4,4 1,2 0,0 <1
14 2 SAFINEZ 05 30 50 PF Finition 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 51,9 14,0 0,3 <1
15 2 PARMA 01 27 58 PF Fondeur 0,0 0,0 0,0 0,0 78,5 26,8 0,0 0,0 0,0 0,0 4,0 1,1 0,2 <1
16 2 PARMA 02 27 58 PI Fondeur 0,0 0,0 0,0 0,0 107,0 36,5 0,0 0,0 0,0 0,0 12,6 3,4 0,2 <1
17 2 PARMA 03 28 58 PI Tigeur 114,3 48,6 115,0 33,0 0,0 0,0 126,7 37,2 0,0 0,0 117,0 31,3 2,5 >1
18 2 PARMA 04 28 58 PF Tigeur 14,7 6,2 16,5 4,7 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 23,5 6,3 0,4 <1
19 3 DAMAK 01 27 58 PF Tigeur/Fondeur 0,0 0,0 27,2 7,8 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 27,7 7,4 0,5 <1
20 2 JOYCA 01 29 56 PI Tigeur 0,0 0,0 27,9 8,0 169,0 58,1 0,0 0,0 0,0 0,0 21,6 5,8 0,8 <1
21 2 JOYCA 02 29 56 PI Tigeur 0,0 0,0 28,0 8,0 25,6 8,8 0,0 0,0 0,0 0,0 15,8 4,2 0,5 <1
22 2 JOYCA 03 28 56 PI Fondeur 0,0 0,0 94,0 26,9 180,2 61,7 12,2 3,6 0,0 0,0 74,8 20,0 2,0 >1
23 2 JOYCA 04 29 56 PI Fondeur 0,0 0,0 32,0 9,2 60,1 20,6 0,0 0,0 0,0 0,0 34,8 9,4 0,7 <1
24 2 JOYCA 05 29 56 PF Finition 0,0 0,0 15,3 4,4 58,3 20,0 0,0 0,0 0,0 0,0 10,3 2,8 0,4 <1
25 3 BASTIA 01 31 72 PF Tigeur/Fondeur 43,4 18,6 21,6 6,3 0,0 0,0 53,3 15,8 0,0 0,0 35,9 9,7 0,6 <1
26 3 MEGA 01 31 68 PI Fondeur 0,0 0,0 99,6 28,8 293,9 101,7 235,6 69,8 0,0 0,0 228,6 61,9 3,4 >1
27 3 MEGA 02 31 68 PI Tigeur 217,6 93,5 41,3 11,9 0,0 0,0 50,0 14,8 0,0 0,0 143,6 38,9 1,6 >1
28 1 FETEN 01 31 56 PF Fondeur 0,0 0,0 57,0 16,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,8 <1
29 1 FETEN 02 31 56 PI Fondeur 0,0 0,0 21,1 6,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,3 <1
30 1 FETEN 03 29 63 PF Tigeur 0,0 0,0 28,1 8,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 20,9 5,6 0,5 <1
31 1 FETEN 04 31 64 PI Finition 0,0 0,0 59,9 17,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,3 0,1 5,6 1,5 0,9 <1
32 1 FETEN 05 31 64 PI Finition 0,0 0,0 53,8 15,6 160,9 55,7 4,5 1,3 0,0 0,0 13,0 3,5 1,1 >1
33 1 AMINE 01 29 57 PI Finition 0,0 0,0 86,6 24,9 165,3 56,8 34,2 10,1 0,3 0,1 43,7 11,8 1,8 >1
34 1 AMINE 02 29 60 PF Fondeur 0,0 0,0 14,3 4,1 0,0 0,0 13,5 4,0 0,0 0,0 10,2 2,7 0,3 <1
35 1 SOFAC 01 31 70 PI Fondeur 0,0 0,0 30,9 9,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 71,9 19,5 0,8 <1
36 1 SOFAC 02 31 70 PI Fondeur 0,0 0,0 139,3 40,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 29,3 7,9 2,1 >1
37 1 SOFAC 03 31 70 PI Tigeur 1652,0 709,5 157,7 45,6 449,6 155,5 18,0 5,3 0,0 0,0 58,5 15,8 4,7 >1
38 1 SOFAC 04 31 70 PI Tigeur 0,0 0,0 975,0 282,2 2656,9 919,1 65,3 19,3 0,6 0,1 321,0 86,9 19,8 >1
39 1 SOFAC 05 30 70 PF Coupe 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 <1
40 2 DALY 01 28 58 PF Tigeur 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 11,3 3,0 0,1 <1
41 2 DALY 02 33 63 PI Tigeur 0,0 0,0 67,9 19,8 202,9 70,7 213,4 63,7 0,0 0,0 159,2 43,4 2,4 >1
42 2 DALY 03 33 58 PI Fondeur 0,0 0,0 41,9 12,2 0,0 0,0 102,3 30,5 0,0 0,0 87,2 23,8 1,2 >1
43 2 DALY 04 33 55 PI Fondeur 0,0 0,0 78,1 22,8 0,0 0,0 170,5 50,9 0,0 0,0 161,6 44,0 2,2 >1
44 2 DALY 05 33 58 PI Fondeur 32,9 14,2 26,5 7,7 163,7 57,0 0,0 0,0 0,0 0,0 47,5 12,9 0,9 <1
45 3 OSTER 01 31 64 PI Fondeur 0,0 0,0 23,3 6,7 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 22,8 6,2 0,4 <1
46 3 OSTER 02 31 64 PI Fondeur 0,0 0,0 68,5 19,8 298,1 103,1 0,0 0,0 0,0 0,0 46,1 12,5 1,7 >1
47 3 OSTER 03 31 64 PF Tigeur 0,0 0,0 72,2 20,6 205,6 71,1 7,9 2,3 0,0 0,0 46,5 12,6 1,6 >1
48 2 ARMEL 01 32 70 PF Fondeur 989,1 426,1 214,1 62,2 622,5 216,0 516,5 153,6 0,0 0,0 615,9 167,3 8,8 >1
49 2 ARMEL 02 32 70 PF Finition 474,3 204,4 116,0 33,7 350,3 121,6 11,8 3,5 0,0 0,0 329,0 89,4 4,3 >1
50 2 ARMEL 03 32 70 PF Tigeur 0,0 0,0 204,0 59,3 509,5 176,8 607,9 180,7 0,0 0,0 500,0 135,8 7,2 >1
51 2 ARMEL 04 32 70 PI Fondeur 913,0 393,4 143,6 41,7 398,1 138,2 277,6 82,5 0,0 0,0 332,6 90,3 5,6 >1
52 3 LUZA 01 29 66 PI Fondeur 0,0 0,0 147,3 42,4 442,5 152,1 427,1 125,7 0,4 0,1 578,1 155,5 6,4 >1
53 3 LUZA 02 29 66 PF Tigeur 0,0 0,0 112,8 32,4 334,5 114,9 335,9 98,9 0,0 0,0 480,0 129,1 5,1 >1
54 3 YOSRA 01 29 48 PF Fondeur 0,0 0,0 13,1 3,8 34,2 11,8 24,9 7,3 0,0 0,0 26,3 7,1 0,4 <1
55 3 YOSRA 02 33 50 PI Tigeur 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 45,4 13,5 0,0 0,0 14,7 4,0 0,1 <1
Pour des raisons de confidencialité les noms des entreprises ont été cachés
_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

III.3. LES DOSAGES URINAIRES DES METABOLITES [TABLEAU M]


Nous nous sommes limités à doser les échantillons urinaires réalisés pendant la
première période : étape où les entreprises sont en activité moyenne (du 28 mai
au 28 juillet 2008).

III.3.1. LES METABOLITES DOSES PAR HPLC


Le tableau 42 synthétise les principales données des dosages urinaires des
métabolites des 2 solvants : l’acide hippurique et l’acide trans,trans-muconique,
biomarqueurs respectifs du toluène et du benzène. Les paramètres sont les suivants :
le nombre de prélèvements urinaires effectués (n) par poste de travail et par sexe, la
moyenne arithmétique des concentrations urinaires des métabolites ainsi que
l’étendue des concentrations.

L’acide hippurique a été notamment élevé avec des moyennes qui dépassent la VME
chez certains salariés dans le procédé semi-industriel pour la majorité des postes de
travail y compris celui de la coupe. Nous avons noté des valeurs particulièrement
élevées chez les artisans de type 2 alors que nous n’avons pas mis de dépassement de
la VME du toluène dans ce procédé industriel.

L’acide trans,trans-muconique a été mis en évidence dans le procédé industriel et


artisanal type 1 avec des moyennes variant de 1,2 à 3,1 mg/g créatinurie dépassant
de loin la VME.

III.3.2. LES METABOLITES DOSES PAR CPG


Les données des dosages urinaires des métabolites des 4 solvants : l’acétone, le 2,5-
hexandione, le méthyléthylcétone et le 1,2-cyclohexandiol biomarqueurs respectifs de
l’acétone, de l’hexane, du MEC et cyclohexane n’ont pas été exploitable pour un
problème technique de CPG (la non reproductibilité des résultats).

Colles et Chaussures 69
_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

Tableau 42 : Dosages urinaires de l’Acide hippurique


et de l’Acide trans,trans-muconique en fonction du poste de travail

Acide trans,trans-
Poste Acide hippurique
Procédé Opérateur muconique
(mg/g créat)
de travail (mg/g créat)
n étendue moyenne étendue moyenne

Piquage Homme 4 124,3 – 222,3 159,1 0,8 – 3,5 1,7

Homme 2 80,8 – 242,2 161,5 0,7 – 1,6 1,2

Tigeur Femme 5 33,9 – 352,5 190,9 0,9 – 4,4 2,4


Industriel
Total 7 33,9 – 352,5 182,5 0,7 – 4,4 2,1
« 1 entreprise »
13 hommes Fondeur Homme 5 57,0 – 359,7 192,7 0,2 – 6,0 3,1
et
9 femmes Homme 2 67,7 – 138,0 102,8 1,7 – 1,9 1,8

Finition Femme 3 71,5 - 381,7 194,7 1,5 – 5,5 2,8

Total 5 67,7 - 381,7 158,0 1,5 – 5,5 2,4

Sérigraphie Femme 1 - 180,3 - 1,6

Coupe Homme 2 207,3 – 6768,1 3487,7 0,1 – 0,7 0,4

Piquage Homme 1 - 749,3 - 0,0

Homme 9 380,4 – 9322,3 3112,7 00 - 03 0,1


Semi-industriel Tigeur Femme 3 25,5 -5358,6 3523,9 00 - 02 0,1
« 3 entreprises »
25 hommes Total 12 25,5 – 9322,3 3215,5 0,0 – 0,3 0,1
et
8 femmes Fondeur Homme 11 546,7 – 7277,2 2349,4 0,0 – 0,4 0,1

Homme 2 2178,0 – 2609,5 2393,8 0,0 – 0,4 0,2

Finition Femme 5 0,0 -2823,9 1117,6 0,0 – 0,0 0,0

Total 7 0,0 – 2823,9 1482,2 0,0 – 0,4 0,1

Tigeur Homme 4 295,8 -1775,0 903,4 0,0 - 2,2 1,5


Artisanal
« 6 entreprises » Fondeur Homme 5 57,5 - 4582,7 1086,3 0,1 – 2,9 1,6
13 hommes
Tigeur/Fondeur Homme 4 440,2 - 4784,5 3292,5 0,0 – 0,2 0,1

Colles et Chaussures 70
Tableau M : 68/73 prélèvements urinaires analyses des 190 réalisés
(10 entreprises : 6 artisaneles, 3 semi-industrielles et 1 industrielle)

Créat urinaire Ac hippurique Ac trans,trans muconique


Num Entreprise Classe Atelier Poste W Id Prélév. Opérateur : Prénom et NOM Sexe 10-3 g/l mg/l ac hipp/créat (mg/g) mg/l acttm/créat (mg/g)

BOUKOTAIA
1 Fondueur Boukotaïa 1 Mohamed BOUKATAIA M 170,0 28,5 57,5 0,2 1,3
2 Fondueur Boukotaïa 2 Zouhair DEROUICH M 157,5 124,0 250,5 0,5 2,9
3
3 Tigreur Boukotaïa 3 Wajdi DERBEL M 150,0 557,3 1125,9 0,3 1,9
4 Tigreur Boukotaïa 4 Mounir DERBEL M 147,5 206,4 417,0 0,2 1,6
5 Fondueur Etoile 1 Habib KALLEBI M 50,0 28,2 57,0 0,3 6,0
6 Tigeur Etoile 2 Bahya BRADII F 58,5 68,5 138,4 0,2 3,0
7 Fondueur Etoile 3 Fathi AFFES M 148,5 73,1 147,7 0,5 3,2
8 Tigeur Etoile 4 Mohamed KAROUI M
9 Fondueur Etoile 5 Brahim KMATI M
10 Tigeur Etoile 6 Lilia NASRI F 102,5 174,5 352,5 0,1 0,9
11 Tigeur Etoile 7 Noura BOUAZIZ F 127,0 119,2 240,8 0,2 1,3
12 Tigeur Etoile 8 Yosri GRAJA M 225,0 40,0 80,8 0,4 1,6
13 Fondueur Etoile 9 Ali MLAOUAH M 270,0 61,4 124,1 0,1 0,2
14 Serigraphie Etoile 10 Monia JLASSI F 77,5 89,3 180,3 0,1 1,6
LES ETOILES

15 Tigeur Etoile 11 Soufia KOLSI F 157,0 93,5 189,0 0,4 2,4


16 Tigeur Etoile 12 Houria SALHI F 48,5 16,8 33,9 0,2 4,4
1
17 Fondueur Etoile 13 Othmen BOUYAHYA M 128,5 178,0 359,7 0,3 2,0
18 Fondueur Etoile 14 Younes BEN HAMMOUDA M 137,5 136,2 275,1 0,5 3,9
19 Tigeur Etoile 15 Lotfi JILANI M 232,0 119,9 242,2 0,2 0,7
20 Finition Etoile 16 Monia DRIS M 96,5 33,5 67,7 0,2 1,9
21 Finition Etoile 17 Ali WECHET M 186,5 68,3 138,0 0,3 1,7
22 Finition Etoile 18 Maroua BRADII F 137,5 188,9 381,7 0,2 1,5
23 Finition Etoile 19 Wided FEKI F 70,0 35,4 71,5 0,4 5,5
24 Finition Etoile 20 Rim REFIFI F 170,0 64,8 130,9 0,2 1,5
25 Picage Etoile 21 Nacer BENRHOUMA M 105,0 66,5 134,3 0,1 0,8
26 Picage Etoile 22 Mounir REKIK M 222,5 77,0 155,6 0,3 1,5
27 Picage Etoile 23 Hamdi AFFES M 160,0 61,5 124,3 0,2 1,1
28 Picage Etoile 24 Samir JEMNI M 170,0 110,0 222,3 0,6 3,5
29 DAMAK A 3 Fondueur Damak A 1 Adel DAMAK M 102,5 45,4 91,7 0,2 1,7
30 Fondueur Louati 1 Ali LOUATI M 167,5 222,3 449,1 0,3 2,0
LOUATI 3
31 Tigreur Louati 2 Apprenti LOUATI M 146,5 146,4 295,8 0,3 2,2
32 Fondueur Safinez 1 Makerm MASOUDI M 64,0 1186,1 2396,2 0,0 0,2
33 Fondueur Safinez 2 Sabeur REGAIEG M 40,0 743,6 1502,3 0,0 0,3
34 Fondueur Safinez 3 Mohamed SAMET M 64,0 783,9 1583,6 0,0 0,2
SAFINEZ

35 Tigreur Safinez 4 Mohamed BCHIR M 177,5 2562,8 5177,3 0,1 0,3


2
36 Coupe Safinez 5 Bechir MASOUDI M 166,5 102,6 207,3 0,1 0,7
37 Picage Safinez 6 Saleh BEN MANSOUR M 809,0 370,9 749,3 0,0 0,0
38 Tigreur Safinez 7 Faker REGAIEG M 130,0 188,3 380,4 0,0 0,1
39 Finition Safinez 8 Salem ABES M 75,0 1078,1 2178,0 0,0 0,4
PARMA CREATION

40 Tigreur PARMA 1 Nizar MAKNI M 215,0 4614,6 9322,3 0,0 0,0


41 Tigreur PARMA 2 Narjes F 130,0 2567,8 5187,4 0,0 0,0
42 Tigreur PARMA 3 Basma F 92,5 2652,5 5358,6 0,0 0,2
2
43 Fondueur PARMA 4 Hafed M 110,0 3602,2 7277,2 0,0 0,4
44 Fondueur PARMA 5 Khaled M
45 Coupe PARMA 6 Monder CHAARI M 217,5 3350,2 6768,1 0,0 0,1
46 Tigeur/Fondueur Damak N 1 Neji DAMAK M 125,0 2368,3 4784,5 0,0 0,2
DAMAK N
47 3 Tigeur/Fondueur Damak N 2 Morsi DAMAK M 65,0 1979,1 3998,1 0,0 0,1
48 Fondueur Joyca 1 Souhail TRABELSI M
49 Fondueur Joyca 2 Abderrahmen HENI M 495,0 270,6 546,7 0,0 0,0
50 Fondueur Joyca 3 Makrem TRABELSI M 545,0 744,1 1503,3 0,0 0,0
51 Fondueur Joyca 4 Abdelbaset HENI M 640,0 865,8 1749,0 0,0 0,0
52 Fondueur Joyca 5 Salah DHRIFAOUI M 645,0 817,4 1651,3 0,0 0,0
53 Fondueur Joyca 6 Zouhair BEN KHALED M 505,0 808,0 1632,3 0,0 0,0
54 Fondueur Joyca 7 Mourad ZNEIDI M 265,0 1463,2 2955,9 0,0 0,1
55 Fondueur Joyca 8 Aymen MESLMANI M 382,5 1507,5 3045,4 0,0 0,0
56 Tigeur Joyca 9 Abdelbaset BENABDERRAH M 407,5 1351,2 2729,8 0,0 0,0
57 Tigeur Joyca 10 Faouzi GHARBI M 300,0 726,3 1467,2 0,0 0,0
JOYCA

58 2 Tigeur Joyca 11 Salah YOUSFI M 340,0 1942,9 3925,1 0,0 0,1


59 Tigeur Joyca 12 Jalel YOUSFI M 455,0 1260,7 2546,8 0,0 0,0
60 Tigeur Joyca 13 Kamel OURGHEMI M 360,0 650,5 1314,1 0,0 0,0
61 Tigeur Joyca 14 Brahim BEL MABROUK M 620,0 570,0 1151,6 0,0 0,0
62 Tigeur Joyca 15 Rani FERSI F 280,0 12,6 25,5 0,0 0,0
63 Finition Joyca 16 Chahira BEN KHALED F 240,0 64,7 130,7 0,0 0,0
64 Finition Joyca 17 Mounira MNASRI F 295,0 211,4 427,0 0,0 0,0
65 Finition Joyca 18 Fatma GHALEB F 440,0 0,0 0,0 0,0 0,0
66 Finition Joyca 19 Amira TAHRI F 355,0 1092,2 2206,5 0,0 0,0
67 Finition Joyca 20 Neila CHAABENE F 405,0 1397,8 2823,9 0,0 0,0
68 Finition Joyca 21 Maki LOUATI M 545,0 1291,7 2609,5 0,0 0,0
BASTIA

69 Tigeur/Fondueur Bastia 1 Jamel NJEH M 715,0 1953,9 3947,2 0,0 0,1


3
70 Tigeur/Fondueur Bastia 2 Abdeslem MKAOUER M 195,0 217,9 440,2 0,0 0,0
71 Tigeur Mega 1 Abdelhamid KAMMOUN M 707,5 878,6 1775,0 0,0 0,0
MEGA

72 3 Fondueur Mega 2 Rachid Kamoun M 815,0 2268,4 4582,7 0,1 0,1


73 Tigreur Mega 3 Kamel REGAIG M 670,0
Pour des raisons de confidencialité les noms des entreprises et de leurs salariés ont été cachés

Ac : Acide Echantillon vide (pas d'urine)


_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

IV. COMMENTAIRES ET DISCUSSION

IV.1. CRITIQUES ET BIAIS


Nous avons du subir un certain retard dans la réalisation de nos prélèvements
atmosphériques et par conséquent un retentissement sur la qualité de nos données en
raison de différentes difficultés liées :
z En grande partie, à la lourdeur des démarches administratives à suivre en Tunisie
pour l’acquisition d’un matériel à usage scientifique qui est en général un produit
importé. Nous avons mis plus d’une année pour avoir les pompes de prélèvement
atmosphérique (mai 2006 : prise de contact avec le fournisseur, jusqu’à juin 2007 :
réception de la commande).
z Parallèlement, à la mise au point des protocoles d’analyses des solvants et leurs
métabolites. Elle a nécessité des recherches bibliographiques et des essais répétés au
laboratoire puisqu’il n’a pas été réalisé de transfert technologique (Nord-Sud)
[14,35,37].

Les prélèvements atmosphériques et urinaires ont été réalisés selon les critères
prévus dans le tableau 33 : Nous avons pu faire les dosages des prélèvements
atmosphériques sur tube à charbon actif après les avoir conservé à +4°C et qui se sont
déroulés dans un délai court. Nous n’avons pas eu cette possibilité pour les
prélèvements urinaires, et nous étions obligés de les congeler puisque nous n’avons
pas ni de techniciens capable de réaliser ces dosages ni du matériel suffisant (un seul
CPG). Ce CPG a eu d’ailleurs des problèmes techniques et nous n’avons pas eu la
possibilité d’exploiter ces résultats car les modalités de conservation n’ont pas été
respectées. Seuls les résultats des métabolites faits par HPLC (l’acide hippurique et
l’acide trans, trans-muconique) ont été analysés.

IV.2. MATERIEL D’ECHANTILLONAGE ATMOSPHERIQUE


Ce matériel présente un grand intérêt pour développer ce type de mesures et
analyses toxicologiques dans la région de Sfax. En effet, c’est la 1ère fois qu’il y a eu
l’acquisition de tel matériel de prélèvement actif dans le domaine de la santé au
travail en Tunisie et la mise en place d’une démarche structurée en toxicologie
professionnelle et de l’environnement par le laboratoire 3E dans une nouvelle
thématique « Impact des substances dangereuses sur l’environnent et la santé
humaine ».

IV.3. LES DOSAGES BIOMETROLOGIQUES


Depuis une dizaine d’année l’emploi des solvants est en pleine révolution, à cause
des contraintes de prévention des risques professionnels, mais surtout à cause
d’exigences réglementaires de la protection de l’environnement. Ces évolutions

Colles et Chaussures 72
_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

réglementaires induisent des modifications dans la nature des solvants appliqués et


dans la façon de les utiliser [27,30,42]. Parallèlement le nombre de salariés exposés ne
cesse d’augmenter en Tunisie. Ce ci est confirmé sur le plan international (en
France) : L’enquête SUMER 2003 a montré que le nombre de salariés exposés à des
solvants a augmenté depuis 1994 passant de 12,2% à 14,7% principalement dans
l’industrie chimique [53].

Ainsi, les études d’évaluation du risque dans divers secteurs utilisant les solvants ont
été entamées mais le secteur de fabrication de la colle est resté peu exploré. C’est le
cas de l’étude de Poirot et Hubert-Pelle [42] qui a évalué les expositions aux solvants
par des prélèvements atmosphériques dans diverses activités industrielles, mais pas
dans la fabrication de la colle.

Si ces prélèvements atmosphériques et analyses biotoxicologiques ont été faits pour


la première fois dans le secteur de la fabrication de chaussures à Sfax, ils ont intéressé
un échantillon d’entreprises des trois procédés de fabrication de chaussures
(industriel, semi-industriel et artisanal) précédés par une appréciation préliminaire
du risque avec une étude de poste et un inventaire des produits manipulés [16,20].
Cette évaluation de risque pourrait être améliorée suite à l’expérience que nous
avons acquise et avec la meilleure connaissance de ce secteur et l’hiérarchisation du
risque dans ce secteur.

Les résultats des prélèvements atmosphériques ont permis de confirmer que les
écarts existants entre les différentes entreprises de chaussures et les différents postes
de travail étaient globalement ceux qui avaient été estimés de façon indirecte par
l’observation des postes de travail.

Tous les prélèvements effectués dans les entreprises indiquent que l’exposition des
salariés aux solvants organiques est très variable selon la tache effectuée.

Nous constatons, dans la partie gauche du tableau 39, consacrée aux indices
d’exposition établis à partir des prélèvements de longue durée (I.exp) des
dépassements des valeurs limites, type VME, particulièrement dans les postes les
plus exposants : le tigeur, le fondueur et la finition.

En Espagne, selon Cardona [30,31], la concentration atmosphérique moyenne de


l’hexane et du toluène avait été respectivement 47 mg/m3 et 86 mg/m3 avec une
étendue respective de 4 à 652 et de 2 à 1143 mg/m3.

La mise en évidence de l’acide hippurique dans les urines de certains salariés avec
des dépassements de la valeur limite alors que nous n’avons pas mis de dépassement

Colles et Chaussures 73
_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

de la VME du toluène dans certaines entreprises, elle pourrait être expliquée par un
passage cutané surtout que nous n’avons pas mis une utilisation de gants par les
salariés lors de la manipulation des préparations utilisées pour la fabrication de
chaussures (colles, diluants, décapants).

La présence de l’acide trans,trans-muconique dans les analyses urinaires avec des


dépassement de la valeur limite biologique fixée à 0,5 mg/g créat (tableau 37) chez
certains salariés des entreprises de chaussures industrielles ou artisanales alors que
l’inventaire des produits manipulés dans la fabrication des colles et des chaussures
n’a pas mis la présence de manipulation du benzène ou de l’essence sans plomb :
„ Soit qu’il s’agit des contaminations par des impuretés qui existaient dans
les solvants utilisés.
„ Soit une contamination environnementale par les échappements des
voitures (essence sans plomb 95) surtout que la majorité des salariés dans
ces entreprises de chaussure utilisent comme moyen de transport les deux
roues (bicyclette ou moto).

Toutefois l’analyse de quelques échantillons des produits manipulés dans la


fabrication des préparations utilisées dans l’industrie de chaussures est fortement
recommandée. Aussi démarrer une étude environnementale pour vérifier la qualité
de l’air dans les grands axes de circulation à Sfax, ville connue par sa pollution, et
faire des dosages urinaires à la recherche du métabolite du benzène chez des exposés
aux échappements de voitures (comme les agents de la circulation, les mécaniciens
d’auto) et des non exposées.

Colles et Chaussures 74
_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

V. CONCLUSION

Cette étude nous a permis d’apporter des informations sur l’exposition chronique
aux solvants dans l’industrie de chaussures et d’établir un premier constat sur les
profils d’exposition aux solvants dans ce secteur. Mais l’exposition aux solvants n’est
pas constante dans le temps et varie en fonction de la tâche réalisée et du procédé
utilisé. Dés lors, l’étude de l’exposition au poste de travail nécessite de connaître non
seulement l’exposition moyenne par rapport à la VME, mais aussi de repérer les
phases polluantes pour déterminer l’exposition de courte durée par rapport à la VLE.

Dans ce cadre nous avons planifié dans les mois prochains 2 objectifs à court terme :
• compléter les analyses des échantillons urinaires (la 2ème campagne des
interventions) ; et transmettre les rapports d’analyses atmosphériques et
urinaires aux chefs des entreprises ; et à chaque salarié le résultat de ses
analyses urinaires ;
• faire des prélèvements atmosphériques pour mesurer la VLE en
complément des mesures de VME déjà faites puisque nous avons constaté
lors des interventions des périodes pendant les quelles les niveaux des
concentrations des solvants dans les locaux étaient très importantes,
comme par exemple au cours des opérations de transvasements des
préparations solvantées.

Dans le secteur de fabrication des chaussures, et suite à la phase identification des


solvants et à la mise en évidence de dépassements des concentrations
atmosphériques de produits dangereux, nous nous intéresserons aux caractères
cancérogènes de certaines préparations et surtout à leur potentiel toxique pour la
reproduction, puisque nous avons noté une présence féminine dans ce secteur de
fabrication de chaussures de plus en plus importante et des cas de stérilités de couple
[8,45].

Colles et Chaussures 75
_______________________________________________________________________________________________2ème Partie

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27. JORF. Décret n° 2008-602 du 25 juin 2008 relatif au recyclage et au traitement des déchets issus des
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28. JORT. Loi n° 94-28 du 21 févier 1994, portant régime de réparation des préjudices des accidents
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29. JORT. Loi n° 95-56 du 28 juin 1995, portant régime de réparation des préjudices des accidents du
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30. JOUE. Directive 2006/15/CE du 7 février 2006 établissant une deuxième liste de valeurs listes
indicatives d’exposition professionnelle en application de la directive 98/24/CE du conseil et
portant modification des directives 91/322/CE et 2000/39/CE. JOUE du 9.2.2006: L36-L39 (FR).
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Colles et Chaussures 77
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Colles et Chaussures 78
PARTIE III

UTILISATION D’UN INDICATEUR


PRECOCE DE NEUROTOXICITE :
LA POSTUROGRAPHIE
Table des matières

I. Introduction................................................................................................................................ 79
II. Matériel et Méthodes.............................................................................................................. 81
II.1. Définition de l’exposition…………………………………….…………...………..…….. 81
II.2. Echantillonnage de la population……………………………………...…...…….……… 81
II.2.1. Critères d’inclusion……………………………………..…………………....…………… 81
II.2.2. Critères d’exclusion………………………………………..………………....…………… 82
II.3. Méthodes…………………………………………………………..…………………...……. 82
II.3.1. Mesures Biométrologiques…………………...………………………………………..… 82
II.3.1.1. Métrologie d’ambiance……………………...………………….....…..………. 82
II.3.1.2. Mesure indicateurs biotoxicologiques………...…………….…..…………… 82
II.3.2. Exploration fonctionnelle de l’équilibre…………..………………………...…………. 83
II.3.2.1. Test statique…………………………….……….……………………….…….. 83
II.3.2.2. Test dynamique « sinus lent »………..………...…………………...……….. 83
II.3.2.3. Posturographie QFP Test…………………………………………...….……... 84
II.3.2.3.1. Plate-forme QFP…………………………………………..………………….. 84
II.3.2.3.2. Procédure du test posturographique avec QFP………………...………… 88

III. Publications............................................................................................................................. 91
III.1. Evaluation of occupational exposure to organic solvents in an
adhesive-producing company in Sfax, Tunisia…………………………………….…… 92
III.1.1. Introduction……………………………………………………………………………….. 94
III.1.2. Material and Methods…………………………………………………………………… 94
III.1.2.1. Presentation of the Company………………………………………………... 94
III.1.2.2. Study Population……………………………………………………………… 95
III.1.2.3. Composition of the Dissolved Adhesive…………………………………… 95
III.1.2.4. Evaluation of the Exposure to Solvents…………………………………….. 95
III.1.2.4.1. Measurements of integrated exposure on a half-station
and sample tube analyses…………………………………………………. 95
III.1.2.4.2. Measure indicating biotoxicology…………………………………………. 96
III.1.2.5. Exposure Limit Values (Metrological and Biological)……………..……… 96
III.1.2.5.1. Median Exposure Values of Reference and Indices of Exposure…….… 96
III.1.2.5.2. Biologic Exposure Indices (BEI) of reference………………………….…. 97
III.1.3. Results……………………………………………………………………………………... 97
III.1.3.1. Studied Company…………………………………………………………….. 97
III.1.3.1.1. Description of the workshops……………………………………………... 79
III.1.3.1.2. Products and quantities handled………………………………………….. 98
III.1.3.2. Metrological and biotoxicological measurements…………………………. 98
III.1.3.2.1. Atmospheric measurements……………………………………………….. 98
III.1.3.2.2. Urinary proportionings…………………………………………………….. 98
III.1.3.3. The workshop of dissolved adhesive……………………………………….. 99
III.1.4. Discussion………………………………………………………………………………… 99
III.1.5. Conclusion………………………………………………………………………………… 101
III.2.6. References …………………………………………………………………………..…….. 101

III.2. Effect of chronic and subchronic organic solvents exposure to balance control
in workers in plant manufacturing adhesive materials ………………….……………. 108
III.2.1. Introduction……………………………………………………………………………….. 110
III.2.2. Material and Methods…………………………………………………………………… 111
III.2.2.1. Subject………………………………………………..………………………... 111
III.2.2.2. Metrology and biological exposure indicator……………………………… 111
III.2.2.3. Posturographic test…………………………………………………………… 112
III.2.2.4. Statistical analysis…………………………………………………………….. 114
III.2.3. Results……………………………………………………………………………………... 114
III.2.4. Discussion………………………………………………………………………………… 115
III.2.5. Conclusion………………………………………………………………………………… 117
III.2.6. References …………………………………………………………………………..…….. 117

IV. Conclusion............................................................................................................................... 124


V. Références bibliographiques……………………..……………………….……………….. 125
_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

I. INTRODUCTION
Les polluants environnementaux comportent une série de classes chimiques parmi
lesquelles les solvants organiques sont les plus importants. Ils sont présents dans
divers produits tels que les aérosols, les peintures, les adhésifs et les matériaux de
construction [30]. La prédominance de ces composés dans l'atmosphère signifie que
l'exposition aux solvants organiques est généralement inévitable et de nombreuses
personnes sont fréquemment exposées aux niveaux bas pendant des périodes
prolongées. L'exposition à long terme aux solvants organiques affecte diverses
structures sensorielles et motrices du système nerveux central (SNC) aussi bien que
ses fonctions cognitives [7,77]. D'ailleurs, l'exposition aux solvants augmente le
risque d'accidents professionnels, particulièrement des glissades et des chutes. Ces
types d'accidents pourraient être principalement dus à un déficit et, plus en
particulier, dans les fonctions impliquées dans la commande d'équilibre [73].

La commande d'équilibre est assurée par des mécanismes du maintien et de la


stabilisation posturaux, exigeant la gestion de l'orientation du corps dans l'espace par
le traitement central des afférences visuelles, vestibulaires et neurosensitives.
L'utilisation d'information sensorielle de sources multiples est une orientation
nécessaire du corps en ce qui concerne la verticale et la stabilisation contre des
perturbations externes. Deux modes d'interaction entre ces entrées ont été identifiés,
effet et choix additifs. L'effet additif est caractérisé par l'effet de chaque entrée
supplémentaire à l'effet d'autres entrées. Quand une des entrées est supprimée, cet
effet peut en partie expliquer les mécanismes compensatoires produits. Le choix est à
sens unique pour résoudre des situations sensorielles de conflit et pour consister à
choisir une entrée, qui devient dominant. L'efficacité optimale des mécanismes de
régulation posturaux est nécessaire puisque les situations sont plus complexes pour
contrôler, en particulier dans des situations contradictoires sensorielles [43].

Il y a une littérature substantielle sur les effets des solvants organiques volatils chez
les personnes professionnellement exposées de manière chronique. On a
régulièrement retrouvé le vertige parmi les plaintes communes [27,35,38]. Ces
symptômes sont connus pour être liés avec des effets neurotoxiques sur le SNC, y
compris la structure responsable de la commande d'équilibre. Néanmoins, peu de
travaux ont étudiés ces effets neurotoxiques après exposition chronique au solvants
organiques volatils par la posturographie [29,36,74,78]. Toutes ces études ont conclu
que la posturographie est une technique utile pour des effets neurotoxiques
d'évaluation sur le SNC. Dans notre étude, le n-hexane est présent dans divers
matériaux industriels, particulièrement communs comme composant de solvant pour
le personnel utilisant les colles. Quant à ses modèles d'utilisation dans les industries,
le n-hexane est utilisé plus typiquement en combinaison avec d'autres solvants tels

Colles et Chaussures 79
_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

que le toluène, le méthyléthylecétone, l'acétone etc… [11,12,58]. La neuropathie


périphérique a été rapportée chez l'homme exposé industriellement au n-hexane ou
par l'abus de colle ou des solvants contenant le n-hexane [22]. On a observé d'autres
symptômes, tels que céphalées, anorexie, vertiges et diminution de la vitesse de
conduction du nerf moteur après exposition chronique dans la gamme de 200-460
mg/m3 [62]. Cependant, les effets neurotoxiques dus à une exposition chronique à
de bas niveau n'ont pas été explorés, en particulier sur la commande d'équilibre.

Les études de cas sont nombreuses chez l'homme exposé aux concentrations élevées
du toluène et elles ont indiqué des effets neurologiques chez les adultes. Plusieurs
études ont montré des changements significatifs chez les ouvriers après une
exposition chronique dans la gamme de 157-251 mg/m3 sur la perception
chromatique, les potentiels évoqués auditifs de cerveau et les paramètres
comportementaux [1,9,15,17,75]. Les effets nuisibles du toluène sur le système
nerveux central ont été très explorés par Arlien-Søborg [3]. La neurotoxicité du
toluène est bien documentée pour les doses élevées des expositions professionnelles
et de nos jours on s’interroge pour des doses très inférieures. Peu d'études ont été
entreprises pour comprendre l'effet de basses doses de toluène sur une longue durée
[66] et en particulier les effets neurotoxiques supplémentaires dus à une exposition
chronique sur la commande d'équilibre.

Des précédentes recherches ont suggéré que l'exposition à long terme aux solvants
organiques mélangés puisse altérer des fonctions neuromotrices mesurées par la
posturographie [29,74,78]. Tandis qu'il y a des effets évidents de la toxicité aiguë des
solvants organiques de « hautes doses » chez les animaux et les hommes, les effets
des « basses doses » avec de longues périodes d'exposition et leurs mécanismes de
neurotoxicité ne sont pas biens compris. Etant donné la prédominance de ces
composés dans le milieu ambiant et de leur capacité d'obtenir des effets toxiques
chez l'homme, un profil plus complet de leur neurotoxicité chronique est nécessaire.
Tandis qu'une exposition aux concentrations élevées est facilement observable, une
exposition à de basses concentrations exige une sensibilisation des essais. À cet
égard, pour évaluer la neurotoxicité de l'exposition à des bas niveaux permanants
aux solvants organiques volatils, les essais doivent sensibiliser par des sollicitations
élevées du SNC par l'utilisation des situations contradictoires sensorielles pendant
un enregistrement de commande d'équilibre par « posturographie ». Le but de cette
étude était d'évaluer la neurotoxicité d'une exposition chronique aux solvants
organiques volatils en plus des effets chroniques d'exposition à de basses
concentrations au-dessous des valeurs limites, chez les ouvriers dans une entreprise
de fabrication de la colle, particulièrement ses conséquences sur le système nerveux
central avec ou sans situations contradictoires sensorielles sur la commande
d'équilibre.

Colles et Chaussures 80
_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

II. MATERIEL ET METHODES


II.1. DEFINITION DE L’EXPOSITION
L’hypothèse est formulée selon laquelle une exposition professionnelle aux solvants
est susceptible d’altérer l’équilibre et la vigilance des salariés ainsi à la survenue
d’accidents du travail (figure 8).

Troubles de l’équilibre

Exposition professionnelle Accident du travail

Troubles de la vigilance / Troubles du sommeil

Figure 8. Trouble de la vigilance et accidents du travail

Notre étude porte sur un maillon de cette chaîne causale : relations entre exposition
professionnelle et troubles de l’équilibre et de la vigilance. Cette étude de type
épidémiologique étudiera les différences entre sujets exposés et non exposés aux
solvants organiques en ayant recours à des outils d’exploration fonctionnelle
posturographiques.

II.2. ECHANTILLONNAGE DE LA POPULATION


Les salariés exposés et témoins ont été recrutés au sein des zones industrielles de la
ville de Sfax :
• 25 Salariés exposés (groupes exposés) de la société Industrielle de
Fabrication de la colle « SIFCOL » ;
• 48 salariés non-exposés (groupes témoins) : d’une entreprise du secteur
agro-alimentaire « Masmoudi PATISSERIE ».

II.2.1. CRITERES D’INCLUSION


Les salariés exposés et témoins concernés, ont été ceux affectés dans les ateliers et les
laboratoires du contrôle de la qualité des 2 entreprises.
Un appariement entre exposés et non exposés a été fait selon :
• le sexe,
• l’âge (par classe de 5 ans),
• le rythme de travail (horaires fixes ou postés).

Colles et Chaussures 81
_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

II.2.2. CRITERES D’EXCLUSION


• femme enceinte,
• traitement par antihistaminique, par antidépresseur, prise de
somnifères,
• pathologie ostéo-articulaire du membre inférieur, en particulier
traumatique, survenue dans les 6 derniers mois,
• pathologie neuromusculaire,
• pathologie vestibulaire,
• pathologie du système nerveux central.

II.3. METHODES
La méthode comporte 2 aspects menés en parallèle :
• des mesures des niveaux d’exposition d’ambiance et biologiques,

• des tests d’exploration de la fonction d’équilibre.

II.3.1. MESURES BIOMETROLOGIQUES


II.3.1.1. METROLOGIE D’AMBIANCE
Pour mesurer la concentration des solvants dans l’atmosphère, des prélèvements
individuels et/ou à poste fixe ont été réalisés : un système de prélèvement individuel
placé à proximité des voies respiratoires (ou à poste fixe mis à une hauteur moyen
des voies respiratoires par rapport au sol), et composé d’une pompe de prélèvement :
Poket Pump (Pump SKC® 210-1002 TX) à débit régulier à 100 (±5%) cm3/mn et d’un
tube de piégeage (800 et 200 mg) constitué de charbon actif (Tube SKC® 226-16) pour
une durée de 4 heures, adapté à l’échantillonnage des solvants utilisés dans la
fabrication des colles solvantées [17,18].
Les comparaisons des résultats de ces prélèvements ont été effectuées en référence
aux Valeurs Moyennes d’Exposition (VME) des solvants calculée par rapport à une
période de référence de 8 heures de travail/jour et 39 heures/semaine (Tableau 37)
[13,31,33,34,53,54,63,70-71].
Après désorption dans 5 ml de sulfure de carbone, le charbon actif a été analysé par
chromatographie en phase gazeuse (CPG) en mode d’étalonnage externe avec
colonne semi-capillaire et détecteur à ionisation de flamme.

II.3.1.2. MESURE D’INDICATEURS BIOTOXICOLOGIQUES


Tous les salariés impliqués dans la fabrication de la colle soit 25 salariés ont bénéficié
d’un prélèvement urinaire en fin de semaine et en fin de poste de travail (le jeudi
après midi) afin de doser les métabolites des solvants sélectionnés [51,53,72]. Ces
prélèvements urinaires ont été effectués en références aux valeurs limites biologiques
(Tableau 37) [20,63].

Colles et Chaussures 82
_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

II.3.2. EXPLORATION FONCTIONNELLE DE L’EQUILIBRE


La fonction d’équilibre fait intervenir des informations vestibulaires, visuelles,
proprioceptives et extéroceptives. Ces afférences sensorielles convergent vers les
noyaux vestibulaires du tronc cérébral, qui les intègrent et permettent l’organisation
de réponses réflexes motrices se traduisant par des mouvements compensatoires des
yeux et du corps. Différents moyens d’investigation sont proposés pour évaluer cette
fonction. Il s’agit de l’Evaluation de la posture par tests posturographiques.

L’ensemble des sujets a été soumis à des épreuves de posturographie statique et


dynamique sur une plate-forme de forces verticales (Toennies GmbH, Freiburg,
Allemagne), composée d’un plateau reposant sur 4 jauges de pression réparties aux
angles. La posturographie statique permet d’apprécier la qualité naturelle et
hiérarchique des entrées sensorielles des sujets en matière d’équilibre et la
posturographie dynamique permet d’apprécier les réactions posturales consécutives
à des déstabilisations quantifiées.

II.3.2.1. TEST STATIQUE


Les déplacements du centre de pression des pieds (CPP) sont enregistrés pendant 20
secondes. Les valeurs obtenues permettent l’enregistrement de deux tracés : le
stabilogramme qui représente l’amplitude des déplacements du CPP, en fonction du
temps d’enregistrement, dans les plans frontal et sagittal et le statokinésiogramme
permettant de visualiser, selon une abscisse droite/gauche et une ordonnée
antéropostérieure, les positions moyennes du CPP au cours de l’enregistrement
(durée de 20 seconde). On peut ainsi mesurer les déplacements antéropostérieurs,
latéraux, la longueur totale et la surface décrite par ces déplacements. Les 2 derniers
paramètres correspondent respectivement à la défense d’énergie mise en jeu par le
sujet pour réguler son équilibre et à la précision du contrôle postural [52].

Chaque test est réalisé en condition yeux ouverts (YO) puis yeux fermés (YF) afin de
quantifier le poids de l’afférence visuelle dans le contrôle de l’équilibre statique par
l’intermédiaire du quotient de Romberg (QR) :
- le QR longueur est le rapport entre la longueur parcourue par le CPP en
condition YF et celle parcourue en condition YO ;
- le QR surface est le rapport entre la surface décrite par le CPP en
condition YF et celle parcourue en condition YO.

II.3.2.2. Test dynamique « sinus lent »


Ce test évalue l’adaptation posturale du sujet, face à une situation déstabilisante. En
régime dynamique, des mouvements de bascule pointes de pied vers le haut/pointes
du pied vers le bas avec une amplitude de 4° à la fréquence de 5 Hz, sont appliqués à
la plate-forme. Pour chaque sujet, les déplacements antéropostérieurs du CPP sont

Colles et Chaussures 83
_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

enregistrés et analysés par les transformées rapides de Fourier (FTT, Fast Fourrier
Transformations). Ainsi, la présence de pics de basse fréquence (environ 0,05 Hz)
traduit l’instabilité du sujet au cours de l’épreuve, tandis que la présence de pics de
haute fréquence (environ 0,1 Hz) traduit les ajustements posturaux du sujet, face à la
déstabilisation (mouvements de tête, de doigts, d’épaules …).

Ces tracés permettent de définir la stratégie d’équilibre utilisée, par le sujet, en


réponse à la déstabilisation. Trois types stratégie ont été définis du degré d’instabilité
[52].

II.3.2.3. POSTUROGRAPHIE QFP TEST


Dans le cadre de la coopération et l’échange ; et vu l’intérêt commun sur l’évaluation
de l’exposition professionnelle aux solvants organiques une convention a été signée
avec l’Equipe de recherche ERI 11 [EP]²R ∗ (Annexe A3.0) permettant le transfert
d’une plate-forme QFP (Figure 9) de Nancy pour 21 jours à partir du 10 février 2007
afin de réaliser les mesures posturographiques.

II.3.2.3.1. PLATE-FORME QFP (Figure 9)


Des épreuves de posturographie statique ont été réalisées sur une plate-forme de
forces verticales (QFP Médicapteur, Nice, France) à partir de laquelle sont
enregistrées les positions du CPP et ses déplacements durant 20 secondes à une
fréquence d’échantillonnage de 40 Hz. Cette plate-forme, composée d’un plateau
reposant sur 3 ponts de jauge avec une électronique basée sur un convertisseur
analogique/numérique 16 bits et isolée électriquement de l’ordinateur par pont
optique, était couplée au logiciel d’exploitation WinPosture 2000 (Figure 10).

Les caractéristiques métrologiques du convertisseur ont permis une précision de


l’ordre de 0,1 mm. La longueur (Lg) parcourue et la surface (S) couverte par les
déplacements du CPP ont été enregistrées. La surface prise en compte est une ellipse
de confiance englobant 90 % des points enregistrés (Figure 11). Cette procédure
permet d’éliminer 10 % des points extrêmes qui peuvent être causés par des
mouvements parasites et qui ne reflètent pas la régulation posturale. L’obtention de
valeurs faibles aux paramètres Lg et S traduit une bonne stabilité du sujet. Le
paramètre Lg représente la dépense d’énergie mise en jeu par le sujet pour réguler
son équilibre, et le paramètre S, la précision du contrôle postural [52].


L’Equipe de recherche ERI 11 [EP]²R « Evaluation et Prévention des Risques Professionnels et Environnementaux » de l’INSERM à la faculté de
médecine de Nancy, dirigée par le Professeur Denis ZMIROU-NAVIER, conduit des travaux sur la mesure des effets d’expositions
professionnelles aux solvants par la mesure des troubles du contrôle postural, travaux dirigés par le Professeur Philippe PERRIN

Colles et Chaussures 84
_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

1 masque opaque, solidaire aux


mouvements de la tête

1mousse à densité déstabilisante de 3


mm (ORTHOMIC, Sidas, France)

2 guides en plexiglas (position


identique pour tous les sujets)

Figure 9. Plateforme à jauges de forces

Figure 11. Posturographie statique, statokinésigramme


(Médicapteur - QFP SystèmesNice).
[Longueur parcourue (ligne brisée) et surface couverte (ellipse de confiance à 90%)
par le centre de pression des pieds]

Colles et Chaussures 85
_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

Figure.10.a. Logiciel d’acquisition WINPOSTURE

Figure 10.b. Logiciel d’acquisition WINPOSTURE : Interface


« Enregistrement d’un candidat »

Colles et Chaussures 86
_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

Figure.10.c. Logiciel d’acquisition WINPOSTURE : « Interface d’acquisition »

Anonymat

Figure.10.d : En cours d’acquisition

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II.3.2.3.2. PROCEDURE DU TEST POSTUROGRAPHIQUE AVEC QFP


L’ensemble des sujets a été testé lors de six conditions de difficulté croissante
évaluant leur capacité à utiliser efficacement les afférences sensorielles et à
supprimer celles qui n’étaient pas appropriées (Tableau 43). Pour fausser les
informations, les afférences somatosensorielles ont été altérées en plaçant sur la
plate-forme un support en mousse d’une épaisseur de 3 mm (ORTHOMIC, Sidas,
France). Ce dernier perturbe à la fois les informations en provenance des récepteurs
plantaires et les paramètres biomécaniques des réactions de rééquilibration,
augmentant ainsi le poids des autres entrées sensorielles [52]. Les informations
visuelles ont été asservies aux déplacements de la tête des sujets par le port d’un
masque opaque et solidaire des mouvements de la tête (Figure 12).
ƒ Dans les trois premières conditions (C1-C3), les informations
somatosensorielles ne sont pas altérées et les afférences visuelles sont
présentes (C1), absentes (C2) ou asservies (C3).
ƒ Dans les trois dernières conditions (C4-C6), les informations
somatosensorielles sont faussées et les afférences visuelles sont
respectivement présentes (C4), absentes (C5) ou asservies (C6).

Cette méthodologie, qui constitue une version adaptée à une plate-forme


ambulatoire du SOT (EquiTest, NeuroCom International, Inc., Clackamas, OR),
s’apparente au Clinical Test for Sensory Interaction in Balance (CTSIB) (Tableau 44,
Figure 13) (Shumway-Cook & Horak, 1986 ; Herdman, 1994).

Les six conditions ont été réalisées chez tous les sujets. Pendant les 20 secondes de
chaque essai, il a été demandé à chacun des sujets en position orthostatique sur la
plate-forme, les pieds nus au niveau des repères (la position des pieds étant imposée
par des guides en plexiglas, elle sera identique pour tous les sujets), les bras le long
du corps, respirant normalement sans inspiration ni expiration forcée, de rester le
plus stable et le plus détendu possible, la tête dans l’axe d’une cible à hauteur des
yeux placée 2 mètres devant eux durant la durée des enregistrements. Les conditions
3, 4, 5 et 6 qui sont des conditions perturbatrices, ont fait l’objet de trois essais
entrecoupés d’une pause de quelques secondes. A l’inverse, les conditions statiques 1
et 2, dites de référence, n’ont pas été répétées, puisque généralement les scores
d’équilibre obtenus lors de ces deux conditions sont très élevés lors du premier essai
(sauf troubles graves de l’équilibre) [48], sous-entendant ainsi un effet de
l’apprentissage peu significatif, voire nul, sur les essais suivants.

Afin d’évaluer la capacité du sujet à s’adapter et à ajuster sa performance motrice


correctement et rapidement aux contraintes internes et externes, un score global
d’équilibre (SGE) est calculé en faisant la somme des surfaces décrites lors des
conditions 1 et 2 auxquelles on ajoute les surfaces enregistrées lors des différents

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essais réalisés dans les conditions 3, 4, 5, 6. On divise alors cette somme par le
nombre total de conditions c’est-à-dire quatorze. Un SGE est également calculé de
manière identique pour le paramètre longueur.

Tableau 43 : Protocole d’évaluation posturographique avec QFP

Séquence 1 CONDITION 1 : Yeux Ouverts (YO)


Séquence 2 CONDITION 2 : Yeux Fermés (YF)
Séquence 3, 4, et 5 CONDITION 3 : Port d’un Masque, YO, 3 essais consécutifs

Descente du sujet de la plateforme pour mettre une mousse

Séquence 6, 7 et 8 CONDITION 4 : Mousse sous les pieds, YO, 3 essais consécutifs

Descente du sujet de la plateforme pour réinitialiser la mémoire tampon logiciel

Séquence 9, 10 et 11 CONDITION 5 : Mousse sous les pieds, YF, 3 essais consécutifs


Séquence 12, 13 et 14 CONDITION 6 : Mousse sous les pieds, Masque, 3 essais consécutifs

VISION
FIXE ABSENTE FAUSSE
c d e

EXACTE

PROPRIOCEPTION
f g h

FAUSSE

Figure 12. Clinical Test for Sensory Interaction in Balance (CTSIB)


(Shumway-Cook & Horak, 1986)

Colles et Chaussures 89
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Tableau 44 : Les six conditions du test d’organisation sensorielle adapté


sur la plateforme ambulatoire QFP (Medicapteur, NICE, France)
[vis = visuelles - vest = vestibulaires - prop = proprioceptives]

INFORMATIONS
CONDITION CHAMP VISUEL APPUI PODAL
Exactes Trompées
1 Yeux Ouverts Solide Vis,vest,prop ...
2 Yeux Fermés Solide Vest,prop …
3 Masque Solide Vest,prop Vis
4 Yeux Ouverts Mousse Vis,vest Prop
5 Yeux Fermés Mousse Vest Prop
6 Masque Mousse Vest Vis,prop

Anonymat

Anonymat

Figure 13. Statokinésigramme avec les données acquises

Colles et Chaussures 90
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III. PUBLICATIONS

III.1. EVALUATION OF OCCUPATIONAL EXPOSURE TO ORGANIC SOLVENTS IN AN


ADHESIVE PRODUCING COMPANY IN SFAX, TUNISIA.

III.2. EFFECT OF CHRONIC AND SUBCHRONIC ORGANIC SOLVENTS EXPOSURE TO


BALANCE CONTROL IN WORKERS IN PLANT MANUFACTURING ADHESIVE
MATERIALS.

N.B. Pour chaque article, les références bibliographiques utilisées sont celles mises à
la fin de chacun

Colles et Chaussures 91
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III.1. EVALUATION OF OCCUPATIONAL EXPOSURE TO ORGANIC


SOLVENTS IN AN ADHESIVE-PRODUCING COMPANY IN SFAX,
TUNISIA

Imed Gargouri1,2,3, Moncef Khadhraoui1, Guillaume Herpin4,5, Ariane Leroyer2, Gérome Gauchard4,5,
Philippe Perrin4,5,6, Denis Zmirou-Navier4,7, Mohamed Larbi Masmoudi3, Paul Frimat2,
Daniel Marzin2, Boubaker Elleuch1, Catherine Nisse2

1 Water, Energy and Environment Laboratory, National school of Engineers, University of Sfax, Sfax - Tunisia
2 University laboratory of Occupational Medicine and Occupational Hazards, EA 2690 Poison and Carcinogenic occupational
and the environment. Medical School, Lille2 University, Lille, France.
3 Department of Occupational Medicine and Professional Pathology, University Hospital /Medical School, Sfax University, Sfax
- Tunisia
4 Balance Control & Motor Performance, Nancy University, UFR STAPS, Henri Poincaré University, Villers-lès-Nancy, France

5 National Institute for Health and Medical Research (INSERM), ERI 11 [EP]2R, Vandoeuvre-lès-Nancy, France

6 Department of ENT, University Hospital of Nancy, Vandoeuvre-lès-Nancy, France

7 Henri Poincaré University Medical School, Nancy University, France

Corresponding author:
Imed Gargouri
Water, Energy and Environment Laboratory
National school of Engineers, Sfax, Tunisia
BP W. 3038
Sfax - Tunisia
Tel.: +216 97 45 85 00; Fax: +216 74 27 55 95
E-mail: Imed.Gargouri@fmsf.rnu.tn

Proposé en novembre 2008


"Journal of Occupational Medicine and Toxicology”

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ABSTRACT :

Objectives: in the present study, we report the results of an environmental and biological
monitoring of exposure to mixtures of solvents such as acetone, cyclohexane, n-hexane,
methylethylketone, toluene and trichloroethylene in a glue manufacturing company in the
city of Sfax, Tunisia.

Methods: twenty five employees in 5 different workshops of glues (solvented, natural, latex
vinyl and powder) as well as in the analysis laboratory of samples and in the store of the
finished products, benefited from 10 atmospheric samplings (5 individual and 5 stationary)
on Wednesdays (middle of the week) using a system consisting of a pump with a constant
flow and an activated charbocal-based. A urine sampling and analysis were also done for
each employee on Thursday afternoon (end of the week).

Results and discussion: The workers recruited in the study had an average age of 44.8
years and a working period of 20.9 years. Though the five workshops were specific, they
consisted of 2 working posts: a manufacturing one and a conditioning one with 2 to 7
employees in each workshop. The results obtained via atmospheric samplings revealed a
relatively high exposure index in the solvent workshop and in the analysis laboratory and
were 8.40 and 3.12 respectively. These high values were confirmed after analysis of hexane
and toluene in the solvent workshop 539.8 mg/m3 and 122.0 mg/m3 respectively. The results
obtained for the 2,5-hexandione and the hippuric acid, metabolites of hexane and toluene,
respectively are in accordance with the atmospheric analysis with an average of 0.46 mg/l
and 1240 mg/g of creatine.

Conclusion: this study enabled us to obtain useful information on the exposure to solvents
in the glue manufacturing industry as well as to establish preliminary facts about exposure
profile in this domain. Nonetheless, a neuro-behaviour study should be addressed to assess
the neurotoxicological risks due to the exposure to solvents in glue manufacturing areas.

KEYS WORDS:
Glue manufacturing industries, Organic solvent, Biometrology, Risk assessment

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III.1.1. INTRODUCTION
The terms organic solvents refer to a group of volatile compounds or mixtures
used to dissolve other substances. They are widely used for manufacturing especially
adhesives. Solvents can be released into the environment during their production,
storage, transportation, and use [1,2]. Being volatile, solvents quickly evaporate into
the air and can be found in high concentrations. They are most commonly inhaled in
their volatilized form and absorbed via the respiratory tract [3-5].
Among the chemical risks listed in the industry of adhesive manufacture in
Tunisia, organic solvents occupy by far the first place [4,6]. However in spite of the
large quantity of solvents used, there is little information on solvents and on the
adverse health effects they may cause in Tunisia.
Sfax, second important town in Tunisia after the capital, is located further to
the south. It is an industrial and agricultural pillar of the Tunisian economy. Among
its industries, we find the manufacture of adhesives used in various fields such as the
shoe manufacturing, a very prosperous sector in the area.
The prevention of occupational hazards, and more particularly of the chemical
risk, is based on the evaluation of the risks following the procedures stated by
regulatory texts [2,7]. The Tunisian regulation on health in the workplace [8-10]
however did not require employers to carry out evaluations of risk by using
atmospheric measurements of environments of work and biological exposure indices
(BEI). Thus, we set up this evaluation of occupational solvent exposure at a
volunteering employer’s adhesive manufacture.
The aim of the study is to evaluate the exposure to mixtures of solvents made
up of acetone, cyclohexane, n-hexane, methylethylketone, toluene and
trichloroethylene in the employees of a company specializing in the manufacture of
adhesives.

III.1.2. MATERIAL AND METHODS


III.1.2.1. PRESENTATION OF THE COMPANY
The company of manufacture of adhesive was created in the sixties of the 20th
century. Currently, it is made up of 5 workshops, 2 stores (raw materials and
finished products), a laboratory and an office. The staff is composed of 45 employees:

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7 administrators, 2 engineers, 5 technicians, 29 workers and 2 drivers. The 5


production lines correspond to the workshops of adhesive: dissolved, natural, latex,
powder and vinyl.

III.1.2.2. STUDY POPULATION


Twenty five employers were assigned in the workshops, the laboratory and
the store of the finished products (10 men, 15 women, median age 44.8 years
[min=25, max=58] and an average seniority of 20.9 years in the company [min=1,
max=40]).
The workshop of dissolved adhesive is made of 9 employees including 2 men and 7
women with a 44.6 years median age [min=25, max=58] and an average seniority of
23.2 years [min=6, max=35].

III.1.2.3. COMPOSITION OF THE DISSOLVED ADHESIVE


Following a location of solvents used in the manufacture of the adhesive
carried out in 2005 in the area of Sfax, we listed the most used substances: acetone,
cyclohexane, hexane, the methylethylketone, toluene and the trichloroethylene
[3,7,11,12]. Benzene although not located in the composition of the products, was
proportioned in a systematic way [2,9,10].

III.1.2.4. EVALUATION OF THE EXPOSURE TO SOLVENTS


It was made thanks to [7,11,13-16]:
ƒ An observation of the various work stations,
ƒ Research with the assistance of the direction and the oldest employees of the
principal modifications which have taken place both at the technical level (change of
machine, aspiration and ventilation of the buildings,…) and on the nature of solvents used;

ƒ Research with the chemical engineer of the company of the evolution of the solvent
compositions and the quantities used.
ƒ Measurement of the indicators of exposure solvents (biotoxicologic and
environment metrology) was carried out in May 2007:

III.1.2.4.1. Measurements of integrated exposure on a half-station


and sample tube analyses
To measure solvent concentration in the atmosphere personal samplings
and/or stationary samplings were done: a personal sampling device placed near the

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respiratory tract or a stationary one placed at a mean height of the respiratory tract
from the ground. It consists of a programmable low flow pump: Pocket Pump (Pump
SKC® 210-1002 TX) with regular flow to 100 (±5%) cm3/mn and an activated
charcoal tube 800 and 200 mg (Tube SKC® 226-16) that would trap solvents in
workplace air for 4 hours. The pocket pump operation was programmed according
to the solvent samples used in the manufacture of dissolved adhesives [17,18].
The Comparisons of the results of active and diffusive samplings were carried out in
reference to the Average Exposure Values (AEV) to solvents calculated on the basis
of 8 work hour period/day and 39 hours/week (Table 1) [1,3,8-10,19-24].
After desorption in 5 ml of carbon bisulphide, the activated charcoal was
analyzed by gas chromatography (CPG) in external mode of calibration with semi-
capillary column and with flame ionization detector (FID).

III.1.2.4.2. Measure indicating biotoxicology


All the employees in the manufacture of the adhesive -i.e. twenty five
employees- had their urine analyzed at the end of the week and the end of the work
station (Thursday after midday) in order to proportion the metabolites of selected
solvents [21,24,25]. These urinary samples were carried out in references to the
biological limiting values (Table 45) [22,26];

III.1.2.5. EXPOSURE LIMIT VALUES (METROLOGICAL AND BIOLOGICAL)


In the absence of Tunisian exposure limit values (metrological and biological)
[8-10], we referred to the French values, and/or American values, and/or the
German values. We adopted the most severe values for our study (Table 45)
[3,18,19,27].

III.1.2.5.1. MEDIAN EXPOSURE VALUES OF REFERENCE AND INDICES OF


EXPOSURE:
The concentrations measured on the specimens sampled on a half-station of
work, were compared with the selected AEV.
As adhesives consist of mixed solvents, we conventionally used an index of
exposure which is to be compared with the limiting values [3,4,13,18]. This index of
exposure is equal to:
I.exp = C1/AEV1 + C2/AEV2 + ...................... + Cn/AEVn

Colles et Chaussures 96
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Cn and AEVn being respectively the concentration and the value limit at
pollutant n.
If I.exp is higher than 1, the limiting value is regarded as exceeded. Calculated
starting from stationary sampling, this index is called index of pollution (I.pol).

III.1.2.5.2. BIOLOGIC EXPOSURE INDICES (BEI) OF REFERENCE:


The BEI’s of solvents used were the following: acetone for acetone, the 2,5-
hexanedione for hexane, the methylethylketone for methylethylketone, the hippuric
acid for toluene, the trichloracetic acid for trichloroethylene and the trans, trans-
muconic acid for benzene [21,22,24,28]. Only the 1,2-cyclohexanediol (metabolite of
cyclohexane) was not proportioned (the technique not being available).

III.1.3. RESULTS
III.1.3.1. STUDIED COMPANY
It is characterized by the stability of its personnel and the absence of
significant modifications of the exposure conditions since 2000; this has made solvent
exposure quite homogeneous. The schedule of work is 8 hours/day and 42
hours/week.

III.1.3.1.1. DESCRIPTION OF THE WORKSHOPS:


The Company is specialized in the manufacture of adhesive in its various
forms and uses. It is made up of 5 workshops according to the basic raw material of
the adhesive (Figure 14). Each workshop has its characteristics but in general they are
formed by 2 principal sectors: 1st station of manufacture of the adhesive of different
types: with a maximum number of 3 operators; 2nd station of conditioning: where the
number of permanent operators varies from 2 to 7 according to the workshop and the
quantity of adhesive produced.

Under certain conditions in particular at the time of the very important orders
in one of the workshops, some employees from other workshops might be needed.
For instance, the workshop of solvented adhesive might need workers of the
workshops of vinyl adhesive and latex adhesive during the week of environmental
and biotoxicological samplings.

Colles et Chaussures 97
_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

III.1.3.1.2. PRODUCTS AND QUANTITIES HANDLED


Various chemicals are handled for the manufacture of the adhesive, among
which organic solvents in annual and daily quantities according to the developed
products and their uses (Table 46). Only hexane was handled at the laboratory of
sampling by the 2 technicians.

III.1.3.2. METROLOGICAL AND BIOTOXICOLOGICAL MEASUREMENTS


On the whole, ten atmospheric samplings, five individual and five stationary,
over long periods (to be compared with the AEV) and 25 urine samplings (to be
compared with the BEI) were carried out.

III.1.3.2.1. ATMOSPHERIC MEASUREMENTS:


Table 47.a. synthesizes the principal data of exposure collected during this study. The
parameters are the following:
- For the ambulatory individual samplings: the number of taken measurements (n), the
arithmetic mean of the indices of exposures as well as the extent of measurements.
- For the stationary samplings: sample size, the arithmetic mean and extent of
measurements.
Direct results by measurements of the atmospheric concentrations (Table 3.a.) show
the elevated levels in particular in the workshop of the dissolved adhesive, the analysis
laboratory and the store of the end products, which is concordant with the average
atmospheric concentrations of hexane that are significantly high in the workshop of the
solvented adhesive. So, toluene concentrations were relatively high without exceeding the
VME (Table 47.b.). The remainder of proportioned solvents (cyclohexane, methylethylketone
and trichloroethylene) were lower than the corresponding VME particularly benzene which
was undetectable.

III.1.3.2.2. URINARY PROPORTIONINGS:


Table 48 synthesizes the principal data of urinary proportionings of the solvents metabolites
during this study. The parameters are the following: the number of urinary samplings carried
out (n), the arithmetic mean of the urinary concentrations of the metabolites as well as the
extent of the concentrations.

The 2,5-hexanedione and the hippuric acid, respective biomarkers of hexane and toluene,
were high in the workshop of dissolved adhesive. Only the 2,5-hexanedione was high in

Colles et Chaussures 98
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certain employees of the vinyl adhesive, the latex adhesive workshops, and the store of the
end products. We noted significantly high values with an average of 1.14 mg/l of 2,5-
hexanedione in the analysis laboratory, where the 2 technicians handled samples with
extremely limited quantities, and where the collective and individual protective equipments
were available.

III.1.3.3. THE WORKSHOP OF DISSOLVED ADHESIVE


The workshop of dissolved adhesive consists of 2 communicating floors (Table 49). It has
natural ventilation with 2 doors and 6 windows and general mechanical ventilation also.
In its 4 work stations: the turbines, place of manufacture, on the 1st floor and the 3
conditioning stations on the ground floor, we highlighted levels of hexane surpassing the
VME its BEI (Table 49) in particular at the station of the turbines; in spite of the presence of
general and individual protective equipments for all the employees (specific masks and
gloves), only 10% used them.

III.4. DISCUSSION
The use of solvents has undergone a great revolution for a decade now,
because of the constraints of prevention of the occupational hazards, but especially
because of lawful requirements of environmental protection. These lawful evolutions
entail modifications in the nature of solvents applied and the way of using them
[3,11]. In the meantime, the number of exposed has been increasing and on. The
preliminary results of SUMER2003 investigation showed that the number of workers
exposed to solvents had increased since 1994 moving from 12.2% to 14.7% mainly in
the chemical industry [1].

Thus, the studies on risk evaluation in the various sectors using solvents were
started but the sector of the adhesive manufacture was neglected. This is the case
with the study of Poirot and Hubert-Shovel [3] which evaluated the exposures to
solvents by atmospheric samplings in various industrial activities, but failed to
address adhesive manufactures.

If these biotoxicological and atmospheric samplings were made for the first
time in the sector of the adhesive manufacture in Tunisia, they interested all
company workshops and were preceded by a preliminary appreciation of the risk by
a study by station and an inventory of the handled products [11,14]. This risk

Colles et Chaussures 99
_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

evaluation could be improved after the experience we would have acquired as well
as a better knowledge of this sector. Thus the solvents and their proportions reported
in Table 2 were comparable with those of Samato H. et. al. [29] where the solvents
used in the industry of the adhesive were toluene (47%), ethyl acetate (42,5%), MEK
(33%), acetone (27%) with a reduction of the use of trichloroethylene.

The results of atmospheric samplings allowed us to confirm that the existing


differences between the various workshops and the work stations were overall the
same as those estimated in an indirect way by the observation of the work stations.
All the samplings taken in the adhesive company indicate that the exposure of
workers to organic solvents is varied greatly according to the task assigned.

We note on the left part of Table 47.a, devoted to the indices of exposure
established starting from the long lasting samplings (I.exp) that the respect of the
limiting values, for instance AEV, is generally quite assured. This is not the case with
the solvented adhesive manufacture operations, where a strong exposure to hexane
is recorded. It is also noted in the analysis laboratory of the samples and the store of
the end products, which is in perfect agreement with biometrology.

With regard to the strong concentrations of hexane of the solvented adhesive


workshop they were significantly higher in particular in the station of the turbines
reflecting the extremely pollutant character of this station with a concentration of
1415.0 mg/m3 (AEV = 20 mg/m3). In Spain, according to Cardona [30,31], the
average of hexane and toluene are respectively 47 mg/ m3 and 86 mg/m3 reaching
respectively 4 to 652 and 2 to 1143.

The higher values of 2,5-hexanedione (metabolite of hexane) highlighted in the


employees of the vinyl adhesive workshop though the values of Pa are lower than
the AEV in this workshop can be explained by the fact that they are needed to
reinforce labour in the workshop of solvented adhesive at the conditioning stations at
the time of the important orders.

Because hexane was higher than the usual value (both VME et BEI) and after
analysis of the samples, we were surprised to notice such things in 2 technicians (one

Colles et Chaussures 100


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

of the technicians has been working there for 15 days only). Even if there were
frequent handlings of solvented adhesive, hexane and other solvents are in tiny
quantities and cannot reach the limiting values. Revisiting the laboratory with the
chemical engineer of the company; and the interview with the technicians and in
particular the older one revealed that cleaning the material of the laboratory at the
end of the station was done by hexane in spite of the rules prohibiting its use. Thus, a
memorandum was formulated to remind workers of the absolute prohibition of the
use of hexane for any cleaning action and maintenance of laboratory equipment; and
that it should be replaced by acetone for certain procedures if needs be and under
supervision.

III.1.5. CONCLUSION
This study enabled us to collect information on the chronic exposure to
solvents in the industry of the adhesive and to establish a first report on the profiles
of exposure to solvents in this sector. But the exposure to solvents is not constant in
time and varies according to the work to be done and the process used.
Consequently, the study of the occupational exposure place requires knowledge not
only of the average exposure compared to the AEV, but also of location of the
polluting phases to determine the short duration exposure compared to the limit
exposure value.

Moreover, and so that our evaluation of the risk be complete, a neuro-


behavioral study will be carried out in order to evaluate the neurotoxicologic risk
following the exposure to solvents in this industrial sector.

Acknowledgments
The authors wish to thank the responsibles at the SIFCOL adhesive company, Sfax,
Tunisia. The authors are also indebted to the workers who took part in the study.

III.2.6. REFERENCES
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Doc 2005,199:65-97.
2. Logman JFS, De Vries LE, Hemels MEH, Khattak S, Einarson TR. Paternal organic solvent
exposure and adverse pregnancy outcomes : A meta-analysis. Am J Ind Med 2005,47:37-44.
3. Poirot P, Hubert-Pelle G. Profils d’exposition aux solvants et comparaison aux valeurs limites de
courte durée. ND 2235-200-05. Cahier Notes Doc 2005,200:83-93.

Colles et Chaussures 101


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

4. Poirot P, Subra I, Baudin V, Héry M, Chouanière D, Vincent R. Détermination du profil


d’exposition à moyen terme de peintres en bâtiment. ND2125-179-00. Cahier Notes 2000,179:5-13.
5. Tkaukiainen A, Vehmas T, Rantata K, Numinen M, Martikainen R, Taskinen H. Results of
common laboratory tests in solvent-exposed workers. Int Arch Occup Environ Health 2004,77:39-46.
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organics solvents. Ann occup Hyg 2004,48:643-52.
7. Dor F, Bonvallot N. Identification des dangers : une étape de l’évaluation des risques sanitaires à
approfondir. Environnement, Risque et Santé 2005,6:279-87.
8. Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT). Décret n° 2000-1985 du 12 septembre 2000,
portant organisation et fonctionnement des services de médecine du travail. JORT, 22 septembre
2000 n° 76 : 2250-3.
9. JORT. Loi n° 94-28 du 21 févier 1994, portant régime de réparation des préjudices des accidents du
travail et des maladies professionnelles. JORT, 22 février 1994 n° 15 : 308-18.
10. JORT. Loi n° 95-56 du 28 juin 1995, portant régime de réparation des préjudices des accidents du
travail et des maladies professionnelles dans le secteur public. JORT, 4 juillet 1995 n° 53 : 1419-24.
11. Ministère de la santé et des solidarités (République Française). Modalités de sélection des
substances chimiques et de choix des valeurs toxicologiques de référence pour mener les
évaluations des risques sanitaires dans le cadre des études d’impact. Circulaire N°
DGS/SD7B/2006/234 du 30 mai 2006.
12. Sliwinska-Kowalska M, Zamyslowska-Szmytke E, Szymczak W, Kotylo P, Fiszer M,
Wesolowski W et. al. Effects of coexposure to noise and mixture of organic solvents on hearing in
dockyard workers. J Occup Environ Med 2004,46:30-8.
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National de Recherche et de Sécurité [INRS] (France) décembre 2007, ED 984 : 19 pages
20. Journal Officiel de l’Union Européenne (JOUE). Directive 2006/15/CE du 7 février 2006
établissant une deuxième liste de valeurs listes indicatives d’exposition professionnelle en
application de la directive 98/24/CE du conseil et portant modification des directives 91/322/CE et
2000/39/CE. JOUE du 9 février 2006 : L36-L39 (FR).
21. Pillière F, Conso F. Biotox : Guide biotoxicologique pour les médecins du travail. INRS (France)
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l’ACGIH (Etats-Unis) et de la Commission MAK (Allemagne). ND 2114-176-99. Cahier Notes Doc
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Colles et Chaussures 102


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

24. Truchon G. Guide de surveillance biologique : Prélèvement et interprétation des résultats. IRSST,
Canada (6ème édition) 2004. T-03:92 pages. [En ligne] www.irsst.qc.ca
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occupational exposure to n-hexane by measurements of urinary 2,5-hexadione. Int Arch Occup
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to n-hexane in Italy, analysis of a registry of biological monitoring. Int Arch Occup Environ Health
2003,76:260-6.

Colles et Chaussures 103


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

Workshop of the solvented Adhesive Workshop of the Natural Adhesive


(Rubber, Polychloroprene, Polyurethane + Produced additional)

Surface: 228.6 m2 Surface: 129.37 m2


Number of workers: 11 Number of workers: 3
Number of stations: 3 Number of stations: 2
- Natural rubber Cutting - Manufacture of the Natural adhesive
- Manufacture of the solvantée adhesive - Conditioning of Natural adhesive
- Conditioning of the solvantée adhesive
- Production line of additional product

Environment: Environment:
Wet Heat (boiler)
Ventilation: Ventilation:
Natural (door, window) Natural (door, window)
Extraction at the source

Solvents used: Organic Solvent used: Water

Workshop of the Latex Adhesive (+ Calorex) Workshop of the Vinyl Adhesive


Surface: 174 m2 Surface: 113,75 m2
Number of workers: 3 Number of workers: 5
Number of stations: 2 Number of stations: 3
- Manufacture of the adhesive Latex - Primary Production of the vinyl adhesive
- Conditioning of the adhesive Latex - Manufacture of the vinyl adhesive
- Production line of calorex - Conditioning of the vinyl adhesive

Environment: Environment:
Heat (boiler) Heat (boiler)
Ventilation: Ventilation:
Natural (door, window) Natural (door, window)
Extraction at the source Extraction at the source

Solvent used: Water Solvent used: Water

Workshop of the Powder Adhesive

Surface: 34 m2
Number of workers: 2
Number of stations: 2
- Filling of the machine of
conditioning of the powder adhesive
- Conditioning of the powder adhesive

Environment:
Wet
Ventilation:
Natural (door, window)
Extraction at the source

Solvent used: nothing

Figure 14. Description of the various workshops

Colles et Chaussures 104


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

Table 45: Atmospheric and biological exposure limit values of studied solvents [1, 3,8-10,19-24]

France USA Germany Our Study France USA Germany Our Study
2 3 4 5
(EU ) (ACGIH ) (MAK ) (Tunisia) (EU) (ACGIH) (DFG ) (Tunisia)
6 7
1
MEV TLV-TWA MEV Adopted Biological Exposure index FGV
9
10 11 BEI
Solvent N° CAS BEI BAT
(BEI) in Urine (1997) Adopted
8 -3 -3 -3 -3
ppm mg.m ppm mg.m ppm mg.m ppm mg.m

Acetone 67-64-1 500 1210 500 - 500 1200 500 1200 Acetone 100 mg/l 50 mg/l 80 mg/l 50 mg/l

170 mg/g 170 mg/g


Cyclohexane 110-82-7 200 700 300 - 200 700 200 700 1,2-cyclohexanediol - -
creat creat

n-hexane 110-54-3 20 72 50 - 50 180 20 72 2,5 hexanedione - 0,4 mg/l - 0,4 mg/l

Methylethylketone
(MEK, 2-Methyl 78-93-3 200 600 200 - 200 600 200 600 Methylethylketone - 2 mg/l 5 mg/l 2 mg/l
ethyl ketone)

2500 mg/g 1600 mg/g 1600 mg/g


Toluene 108-88-3 50 192 50 - 50 190 50 190 Hippuric acid
creat creat
-
creat

80 mg/l
100 mg/g 15 mg/l
Trichloroethylene 79-01-6 75 405 50 - - - 50 - Trichloroacetic acid
creat
With 15 mg/l
(Proposal
2007)

(1) CAS: Chemical Abstract Service (7) TLV-TWA: Time-Werghted Average (Median values balanced over 8 hours per days and 40 hours per weeks)
(2) EU: European Union (8) ppm: shares per million and volume of air
(3) ACGIH: American Conference off Governmental Industrial Hygienists (9) FGV: French Guide Value
(4) MAK: Maximum Arbeitsplatz-konzentration (10) BEI: Biological Exposure Indices
(5) DFG: Deutsche Forchungs-Gemeinschaft (11) BEATS: Bioloischer Arbeitsstoff-Toleranz-Wert (biological values tolerated in professional environment)
(6) MEV: Median Exposure Value calculated compared to one 8 work hours base period

(A)
Concentration of Trichloroethylene Acid trichloroacetic
in the air (ml/m3) in the urine (mg/l)
10 20
20 40
30 60
50 100

Colles et Chaussures 105


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

Table 46. Solvents used and solvent quantities

Toxicological Number Quantities (m3)


Solvents
card CASE EINECS Annual (%) The day of A.S.
Butyl acetate FT31 123-86-4 204-658-1 2.5 (0.4) -
Ethyl acetate FT18 141-78-6 205-500-4 33.5 (5.7) -
Acetone* FT3 67-64-1 200-662-2 102.5 (17.5) 0.5
Cyclohexane* FT17 110-82-7 203-806-2 57.8 (9.9) 0.6
n-hexane* FT113 110-54-3 203-777-6 120.0 (20.5) 2.0
Methylethylcetone* FT14 78-93-3 201-159-0 150.0 (25.6) 1.7
Perchloroethylene FT29 127-18-4 204-825-9 2.0 (0.3) -
Toluene* FT74 108-88-3 203-625-9 116.0 (19.8) 1.5
Trichloroethylene FT22 79-01-6 201-167-4 0.7 (0.1) -
A.S.: atmospheric samplings *: products handled during the week of AS

Table 47.a. Exposure of workers according to the activity in the workshop

Individual exposures Environmental samplings


Type of workshop Index of exposure (I.exp) Index of pollution (I.pol)
N extended average N extended average
Solvented adhesive Workshop 4 4,09 - 20,1 3 8,40 - - -
Non-solventedworkshops (natural - - - 3 - 0,01
adhesive, vinyl adhesive, latex adhesive)
Analysis laboratory of samples 1 - 3,12 1 - 1,49
Store of the end products - - - 1 - 1,70
Total = 5 Total = 5

Table 47.b. Average atmospheric toluene and hexane concentrations

n-hexane (mg/m3) Toluene (mg/m3)


Type of workshop N
extended average extended average
Workshop of the solvented adhesive 4 222,0 - 1415,0 539,8 81,0 - 154,0 122,0
Analysis laboratory of samples 2 80,0 - 201,0 140,5 51,0 - 61,0 56,0
Store of the end products 1 / 80,2 / 102,0

Colles et Chaussures 106


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

Table 48: Urinary proportionings of workers according to the activity of the workshop

2,5 hexandione Metylethylketone Hippuric acid Trichloracetic acid


Acetone (mg/l)
Type of workshop (mg/l) (mg/l) (mg/g créat) (mg/l)
N extended average extended average extended average extended average extended average
Workshop of the solvented
9 2,30 - 20,40 6,87 0,12 - 0,98 0,46 0,20 - 3,80 1,22 92 - 1850 1248 4 - 21 7,67
adhesive
Workshop of the vinyl
5 3,30 - 5,20 3,80 0,25 - 1,56 0,99 - < 0,2 111 - 742 383 <0,01- 0,04 0,02
adhesive
Workshop of the natural
3 2,00 - 6,70 4,23 0,10 - 0,52 0,26 - < 0,2 85 - 860 350 0,01 - 0,20 0,08
adhesive
Workshop of the adhesive
4 4,10 - 5,20 4,58 <0,10 - 0,89 0,50 - < 0,2 128 - 467 299 0,01 - 0,05 0,03
latex
Analysis laboratory 2 6,20 - 7,90 7,05 0,64 - 1,64 1,14 - < 0,2 186 - 360 273 <0,01- 1,04 0,53
Store of the end products 2 3,70 - 5,00 4,35 0,24 - 1,14 0,69 - < 0,2 45 - 513 279 - 0,04
Total = 25 NB: the 1,2-cyclohexandiol (metabolite of cyclohexane): not proportioned

Table 49 : Concentrations of hexane and its biological indicator in the workshop of the solvented adhesive

Hexane 2,5 hexandione (mg/l)


Turbines location Stations Operators
mg/m3 ppm extended average
solvented adhesive
Workshop of the

Cut out
rubber 1st floor Turbines 2 men 1415,0 418,2 0,60 - 0,98 0,79
C1
Conditioning 1 3 women 233,0 68,9 0,17 - 0,80 0,38
C2
Ground
Conditioning 2 2 women 222,0 65,6 0,12 - 0,40 0,26
floor
C3
Conditioning 3 2 women 289,0 85,4 0,38 - 0,51 0,45
The average in the
539,8 159,5 0,12 - 0,98 0,46
workshop
C: Conditioning z : permanent agent : agent reinforcement (when the needed)

Colles et Chaussures 107


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

III.2. EFFECT OF CHRONIC AND SUBCHRONIC ORGANIC SOLVENTS


EXPOSURE TO BALANCE CONTROL IN WORKERS IN PLANT
MANUFACTURING ADHESIVE MATERIALS

Guillaume Herpina,b, Imed Gargouric,d,e, Gérome C. Gaucharda,b, Catherine Nissed,


Moncef Khadhraouic, Boubaker Elleuchc, Denis Zmirou-Navierb,f, Philippe P. Perrina,b,g,*

a Balance Control & Motor Performance, Nancy University, UFR STAPS, Henri Poincaré University, Villers-lès-Nancy, France
b National Institute for Health and Medical Research (INSERM), ERI 11 [EP]2R, Vandoeuvre-lès-Nancy, France
c Laboratory Water, Energy and Environment, ENIS, Sfax University, Sfax, Tunisia

d University laboratory of Occupational medicine and Occupational hazards, EA 2690 Poison and carcinogenic occupational and

of the environment. Medical school, Lille2 University, Lille, France.


e Service of occupational medicine and professional pathology, Centre hospital-University Hédi Chaker, Sfax - Tunisia

f Henri Poincaré University Medical School, Nancy University, France

g Department of ENT, University Hospital of Nancy, Vandoeuvre-lès-Nancy, France

* Corresponding author
Address correspondence and proofs to:
Prof. Philippe P. Perrin,
Equilibration et Performance Motrice, UFR STAPS, Université Henri Poincaré, Nancy Université,
30, rue du Jardin Botanique, 54 600 Villers-lès-Nancy, France
Tel: +33 383 682 929; fax: +33 383 154 647; E-mail address: Philippe.Perrin@staps.uhp-nancy.fr

Accusé d’acceptation de l’article


Dear Dr. Gauchard,

Having carefully reviewed changes in your revised paper, I am pleased to inform you that NR683, has
been accepted for publication in Neurotoxicity Research:

Effect of chronic and subchronic organic solvents exposure on balance control of workers in
plant manufacturing adhesive materials.

I will send the paper to the publisher today, and you can expect galleys in a short time. Thank you for
submitting this paper to the journal. Neurotoxicity Research has an Impact Factor of 5.2, ranking it
24th of 211 journals in the Neurosciences. I invite other papers by your group.

Sincerely,
Richard Kostrzewa
Editor, Neurotoxicity Research

Colles et Chaussures 108


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

ABSTRACT: High level occupational exposure to volatile organic solvents is known to


breed neurotoxic effects, especially on balance abilities. Hitherto, few studies were
interested to the repercussions of ambient occupational solvent exposure close to the
threshold limit values on balance control. In this respect, this study aimed to assess
the neurotoxic effects of chronic and subchronic exposure to organic solvents in
workers in plant manufacturing adhesive materials. Balance control was evaluated in
18 workers, mainly exposed to n-hexane and toluene, with current median exposure
levels of 222 mg/m3 and 102 mg/m3, respectively, and with a median exposure
duration of 21 years, and in 32 non-exposed controls by posturography tests with
and without sensory conflicting situations at the beginning of the workshift (chronic
exposure) and after 72 hours with occupational exposure (subchronic exposure). This
study showed that exposed workers chronically presented a reduced quality of
balance control compared to controls, which get worse after the subchronic exposure,
particularly during situations necessitating the privileged use of vestibular
information. Thus, low level occupational exposure to volatile organic solvents,
mainly n-hexane and toluene, is related to deleterious central effects. This
neurotoxicity induced is characterized by difficulties to find the most relevant
information to control balance, leading to difficulties to manage sensory conflict
situations.

KEYWORDS: Organic solvents; Balance control; Chronic and subchronic exposure;


Sensory conflicting situations; Neurotoxicity

Colles et Chaussures 109


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

III.2.1. INTRODUCTION
Environmental pollutants comprise a variety of chemical classes including organic
solvents which are among the most widely used group of chemicals in the
pharmaceutical, chemical and food industries and are also present in various
household products such as aerosols, paints, adhesives and building materials (Jones,
1999). The prevalence of these compounds in the atmosphere means that exposure to
organic solvents is generally unavoidable and humans are frequently exposed to low
levels for prolonged periods. Long-term exposure to certain organic solvents is
known to induce neurotoxicity on account of alterations on various structures of the
peripheral (PNS) and central (CNS) nervous systems as well as on cognitive
functions (Baker, 1994; White and Proctor, 1997; Xiao and Levin, 2000). In this way,
among all common complaints, vertigo and dizziness were regularly observed (Kishi
et al., 1993; Indulski et al., 1996; Lee et al., 2003), particularly because of abnormalities
observed at the level of vestibular pathways, cerebellum, basal ganglia or thalamus
(Arlien-Søborg et al., 1981; Caldemeyer et al., 1996; Miyagi et al., 1999; Sulkowski
2002; Ayadin et al.,2003; Rigdway et al.,2003). These symptoms could be a
contributive factor to the solvent-related increase in work-related slips, trips and falls
(Hunting et al., 1991) on account of alteration of mechanisms involved in balance
control regulation (Vouriot et al., 2004).

Postural control is ensured through mechanisms of postural maintaining and


stabilisation, requiring management of body orientation in space by central
processing of neurosensory visual, vestibular and somatokinesthetic afferences and
of planned voluntary information (Massion and Woollacott, 1996). The use of sensory
information from multiple sources is necessary both body orientation with respect to
vertical and stabilization against external disturbances. The different types of balance
disturbance do not simulate the whole set of sensors and the sensitivity range of each
category of sensors is different; thus, the use of redundant sensory information is
needed. Two modes of interaction between these inputs have been identified,
additive effect and selection. The additive effect is characterized by the effect from
each input added to the effect of other inputs. When one of the inputs is suppressed,
this effect may partly explain the compensatory mechanisms generated (Horak et al.,
1989). Selection is one way to resolve conflict sensory situations and consist to select
one input, which becomes dominant (Roll and Roll, 1988). Optimal efficiency of the
postural regulation mechanisms is all the more necessary since the situations is more
complex to manage, particularly in sensory conflicting situations.

Few studies are investigated the neurotoxic effects after chronic exposure to volatile
organic solvent on balance control through posturography, which is yet recognized
as a useful technique for assessment of neurotoxic effects on CNS (Ledin et al., 1991;
Kuo et al., 1996; Yokoyama et al., 1997; Iwata et al., 2005; Vouriot et al., 2005). While

Colles et Chaussures 110


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

these studies have shown that chronic exposure close to or higher than workplace
threshold limit values (TLVs) led to balance disorders, the additive neurotoxic effects
during a weekly occupational exposure, defined as a subchronic exposure, to our
knowledge, are less understood. Whereas the neurotoxic effects of exposure to higher
concentrations on balance control is easily quantifiable by classical posturographic
tests, the evaluation of the effects during a chronic and subchronic exposure to lower
concentrations to volatile organic solvent requires a sensitization of the tests, e.g.
through the use of sensory conflict. In this respect, the aim of this study was to
evaluate the neurotoxic effects of chronic and subchronic exposures to volatile
organic solvents at low concentrations on postural regulation mechanisms during
sensory conflicting situations in workers in plant manufacturing adhesive materials.

III.2.2. MATERIAL AND METHODS


III.2.2.1. SUBJECTS
The exposed group was composed of 18 workers in a manufacturing plant of
adhesive (11 women and 7 men, median age = 44.5 years, interquartile range (IQR) =
4.7 years; see Table 1 for anthropometric characteristics). In the job for a median
duration of 21.0 years (IQR = 12.5 years), their main activity consists in preparing
chemical products for adhesive fabrication. However, during these activities, subjects
wear gloves and an overall to avoid direct skin contact. Indeed, they are routinely
submitted to exposure to different organic solvents, the main currently used being
toluene and n-hexane in addition to acetone and methylethylketone.

The control group was composed of 32 pastry working workers (23 women and 9
men, median age = 39.0 years, IQR = 9.2 years; see Table 1 for anthropometric
characteristics) which were not nor had been exposed to solvents.

All subjects were free from any known CNS pathology, with no muscular, joint or
bone traumatism of the trunk or the lower limbs, and no middle or inner ear
affection interfering with postural control during the preceding six months.
Moreover, no medication was being taken in both groups. The educational level and
duration of standing during work could be considered as similar between the
exposed and control groups. All participants were day-time workers with fixed
hours and non-smokers. Any alcoholic beverage consumption was declared.

III.2.2.2. Metrology and biological exposure indicator


Classification of the used toxic solvents in one of the Tunisian adhesive
manufacturing company allow to determined the offending agent present, i.e.
acetone, n-hexane, methylethylketone (MEK) and toluene. An environmental
metrology of solvents and a determination of the biological exposure indicators of

Colles et Chaussures 111


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

the solvents were carried out to assess the impact of the exposure of the current
employees.

To determine the concentration of solvents in the atmosphere, 7 atmospheric samples


in the adhesive manufacturing company and 5 atmospheric samples in the company
of agro-alimentary were mode at different workplaces. The study took place while
subjects were undertaking their typical activities, both adhesive manufacturing plant
workers and control volunteers. Atmospheric sampling were realized via a sampling
system placed nearly at 1:50 m above sol. Pump (SKC® 210-1002 TX) air flow rate
was adjuncted to 100 (±5%) cm3/mn and the sucked air was passed through an
activated carbon tube weighing 200 to 800 mg (Tube SKC® 226-16) during 4 hours
(Wednesday morning). Solvents containing air were then adsorbed and trapped in
the tubes. After desorption with 1 ml of carbon sulfur, the solution was analyzed by
gas chromatography (GCP) in external mode of calibration using a semi-capillary
column and a flame ionization detector. These sampling away were carried out with
reference to the Average Exposure Values (AEV) of solvents calculated based on 8
working hours/day and 39 hours/week. However, in the absence of Tunisian
exposure limit values (metrological and biological) (JORT 94-28, 1994; JORT 95-56,
1995), this study referred to the most severe values between the French, and/or the
American, and/or the German values, i.e., 1200 mg/m3 for acetone, 72 mg/m3 for n-
hexane, 600 mg/m3 for MEK and 190 mg/m3 for toluene (Triolet, 1999; Courtois,
2007).

All employees of the adhesive manufacturing model company profited from an


urinary sampling at the end of the week and at the end of the work shift (Thursday
afternoon). Metabolites of the above mentioned solvents were analysed. The
Biological Exposure Index (BEI) of solvents used were the acetone, the 2,5-
hexandione, the methylethylketone and hippuric acid. As for the metrological
exposure limit values, this study referred to the most severe BEI values between the
French, and/or the American, and/or the German values i.e., 50 mg/l for acetone,
0.4 mg/l for 2,5-hexandione, 2 mg/l for methylethylketone and 1600 mg/g creat for
hippuric acid (Schneider and Brondeau, 2006).

III.2.2.3. Posturographic tests


Posturographic tests were evaluated two times by voluntary in the same week, the
Monday morning after 48 hours without exposure, and the Thursday morning after
72 hours with occupational exposure. Concerning the control group, posturographic
tests were performed during the Tuesday and the Friday morning. Performing
posturographic test on the morning allows avoiding the effects of an acute exposure
to solvents during the workday.

Colles et Chaussures 112


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

Posturographic tests, which were performed in a room especially organized in the


manufacturing and in the pastry working workplace, were recorded on a vertical

force platform (Médicapteurs, Nice, France) mounted on three strain-gauge force


transducers, providing description of the body sway in terms of displacement of the
centre of foot pressure (CoP) in a two dimensional horizontal plane.
Statokinesigrams represent measurement of sway path (SP) traveled and the area
covered by the CoP and helped to determine an equilibrium score (ES). Good
postural control is mainly reflected by low values for SP and area parameters,
conveying efficiency and precision of postural control, respectively (Perrin et al.,
1999). For each test the subject was required to stand barefoot and upright on the
platform, feet 30° apart, remaining as stable as possible and breathing normally with
their arms at their sides. All subjects were tested under six different standing
conditions during 20 seconds with one trial for condition 1 (C1) and 2 (C2) and three
trials for condition 3 to 6 (C3–C6), evaluating their ability to make effective use of
sensory inputs (visual, vestibular and somatosensory) and to suppress sensory
information that is altered. To give inadequate information, we impaired
somatosensory cues by placing a foam support on the platform, while we disrupted
visual ones by using a technique commonly referred to as sway-referenced. This
latter technique, using a canopy, involved tilting the visual surround to directly
follow the subject’s head movement and thus prevent visual information from being
taken from environmental landmarks.

The test procedure was composed of six conditions; the first two provide a basic
measurement of the subject’s stability. Somatosensory information is accurate and
the subject’s eyes are open (C1) or closed (C2). In C3 somatosensory cues remain
accurate, while the subject stands, eyes open, within a sway-referenced visual
surround. From C4 to C6 somatosensory information is systematically perturbed and
vision is successively fixed (C4), absent (C5) and sway-referenced (C6). In C3 and C4,
a sensory conflict is induced, but relatively easy to solve according to a ratio between
the number of disrupted information and the number of reliable information (one
disrupted cue for two reliable cues). The sensory conflict is more difficult to solve in
C5 and C6 (one disrupted cue for one reliable cue, vision being absent in C5; two
disrupted cues for one reliable cue in C6). In order to evaluate the subject’s ability to
adapt and adjust motor control performance correctly and rapidly to changing
external and internal constraints, we calculated a global equilibrium score (GES) by
averaging the scores for C1ES and C2ES, then adding to the scores from each trial of
C3ES, C4ES, C5ES and C6ES, and finally dividing that sum by the total number of trials
(similar procedure to the composite equilibrium score calculation from the sensory
organization test (EquiTest®, NeuroCom, Clackamas, OR, USA) (Nashner and
Peters, 1990).

Colles et Chaussures 113


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

III.2.2.4. STATISTICAL ANALYSIS


Because the sample size was relatively small, which precluded assessing the
normality distribution of the study variables, we used a Mann & Whitney test to
compare performances in posturography tests between the two groups; this test was
also used for age, height, weight, BMI parameters described in the method section.
For the same reason, descriptive results are exhibited with median values associated
with interquartile range (IQR). Statistically significant differences were accepted for a
probability level of P ≤ 0.05 and borderline significance was defined as a probability
level of P ≤ 0.10.

III.2.3. RESULTS
Concerning age and anthropometric characteristics, no statistically significant
difference was observed between exposed and control groups for all parameters
(Table 50).

Atmospheric solvent exposure median values in the manufacturing plant of adhesive


workers were 222.00 mg/m3 for n-hexane (IQR= 119.50), 102.00 mg/m3 (IQR = 55.50)
for toluene. The atmospheric concentrations of n-hexane were particularly high
particular in the workshop of the solvent adhesive whereas concentrations of toluene
were without exceeding the AEV. Acetone and MEK have also been detected in the
samples; their concentrations were respectively 20.00 mg/m3 (IQR = 176.00) and
31.00 mg/m3 (IQR = 38.00) representing less than 5% of AEV. Atmospheric solvent
exposure values in the pastry workers were below the limits of detection (<0.30
mg/m3) (Table 51). Metabolic solvents exposure median values in the adhesive
workers were 462.50 mg/g creat for hippuric acid (toluene metabolite) (IQR= 718.33),
0.52 mg/l for 2,5-hexanedione (IQR= 0.62). According to the atmospheric
concentration measures, acetone and MEK metabolites were low with respectively,
4.70 mg/l (IQR= 2.20) and 0.20 mg/l (IQR= 0.20) representing less than 10% of BEI.
For posturographic tests performed at the beginning of the week, i.e. after a whole
week end free of exposure (Table 52), posturographic data were higher in the
exposed group than in the control group, statistically significant differences being
observed, for the area parameter, for C4ES and for the SP parameter, for C1ES, C4ES
and GES. Borderline significance was observed for the SP parameter for C6ES.

For posturographic tests performed at the end of the week, i.e. after 72 hours with
occupational exposure (Table 53), posturographic data were higher in the exposed
group than in the control group, statistically significant differences being observed,

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_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

for the area parameter, for C1ES and C4ES and, for the SP parameter, for C1ES, C4ES,
C5ES, C6ES and GES. Borderline significance was observed for the area parameter, for
C6ES and GES.

III.2.4. DISCUSSION
In this study, exposed workers showed a reduced quality of balance control after a
chronic exposure to solvent mixture. Moreover, the ability to efficiently adjust
postural performance in sensory conflict situations, particularly when conditions
were managed by vestibular information, is worst after a subchronic exposure. Only
are distinguished the operations from manufacture of the solvent adhesive, where a
strong exposure to n-hexane is recorded. It is also noted in the laboratory and the
store of the end products.

Some features of our study should be considered; firstly indirect evidence from an
occupational study (Cardona et al., 1996) showed that workplace acetone
concentrations had a statistical correlation with the ratio of urinary n-hexane
metabolites to n-hexane air concentration, although it did not correlate with
measured urinary metabolites. However, in our study, the acetone air concentrations
were extremely lower reducing or eliminating this supposed interaction. Secondly,
our study design allowed for a washout period of about 48 hours, so that any effect
would be expected to relate to long-term rather than to short term exposures. After
inhalation of toluene concentrations equal to 200 mg/m3 during 2 hours, 78 % of
toluene had been excreted 20 hours later (Lof et al., 1993). Solvent level in blood
increased rapidly (with a maximal concentration in blood at 9.2 ± 1.4 µmol/l) and
then levelled off toward the end of exposure with a total excretion of hippuric acid in
urine after 9.0 ± 3.4 hours (Ernstgård et al., 1999). After inhalation of n-hexane,
workers exposed to approximately 180 mg/m3 n-hexane excreted 3-4 mg/24 hours
(Perbellini et al., 1993). In our study the 2,5-hexanedione was 0.67 mg/l and the air
concentration of toluene was 93.3 mg/m3, thus 48 hours without solvents exposure
could be considerate enough long to eliminate the presence of these solvents in the
body.

In this study, exposed workers demonstrated a diminished maintenance of postural


control appropriate for the environmental context, especially after a subchronic
exposure. This suggests that volatile organic solvents affect high levels on CNS,
especially integration and processing levels of postural regulation during sensory
conflict situations. Previous studies have also shown that long-term exposure to
organic solvents impaired balance control at higher concentrations than those
observed in this study (Yokoyama et al., 1997; Aylott and Prasher, 2002; Iwata et al.,
2005). This could be explained by the depressant effect of solvents exposure on the

Colles et Chaussures 115


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CNS (White and Proctor, 1997) and particularly on cortical and subcortical structures
(Ameno et al., 1992; Magnusson et al., 1998). Moreover, exposure to solvent mixtures,
by affecting especially the sensitivity and functionality of central vestibular pathways
(Niklasson et al., 1997; Aylott and Prasher, 2002), could lead to impaired ability to
manage sensory conflicts, resulting in postural instability. Moreover, signs of CNS
toxicity after n-hexane inhalation in human may also be present due to other
components in the inhaled mixtures, e.g., toluene (Spencer et al., 1980).

Co-exposure to n-hexane and toluene, observed in the manufacturing adhesive plant,


imply neurotoxic effects due only to CNS alterations structures, revealed by a less
efficient balance control which was worst after subchronic exposure. Indeed,
peripheral neuropathy has been reported in humans industrially exposed to n-
hexane or through abuse of glues or solvents containing n-hexane (Herskowitz et al.,
1971). Other symptoms, such as headache, dizziness and decreasing of motor nerve
conduction velocity have been observed after chronic exposure in the range of 200-
460 mg/m3 (Sanagi et al., 1980; Mutti et al., 1982). However, co-exposure to n-hexane
and toluene at long-term with high dose prevented the decrease in peripheral nerve
conduction velocities. In this respect, previous study where both peripheral and
central nervous system effects were measured in rats co-exposed to n-hexane and
toluene, toluene exposure at 1400 ppm for 14 hours a day for 9 weeks prevented the
peripheral neurotoxicity (decreased grip strength and nerve conduction velocities)
caused by exposure to 4000 ppm n-hexane alone. Whereas, there was no reciprocal
action of n-hexane on the motor syndrome (shortened and widened gait and
widened landing foot splay) and hearing loss caused by toluene. Brainstem auditory
response amplitudes were decreased by n-hexane, co-exposure to toluene did not
block this effect (Pryor and Rebert, 1992).

Several studies have shown significant adverse health effects, predominantly in the
CNS in workers after chronic exposure to toluene in the range of 157-251 mg/m3 on
color vision, auditory evoked brain potentials and neurobehavioral parameters (Foo
et al., 1990; Abbate et al., 1993; Vrca et al., 1995; Boey et al., 1997; Eller et al., 1999;
Gericke et al., 2001). Few studies have been conducted to understand the effect of low
doses of toluene on a long duration (Soulage et al., 2004) and particularly the added
neurotoxic effects due to a subchronic exposure on balance control. Chronic low-level
exposure to toluene had negative effects on vestibulo-proprioceptive functionalities
(Smith et al., 1997). In human, vestibular dysfunction was observed in 55% of painters
examined, mainly in the form of reduced caloric vestibular reactions (Arlien-Søborg
et al., 1981). Moreover, experiments on rats demonstrated that the regional
distribution of toluene in the brain showed the highest concentrations in the
brainstem, particularly in the pons and medulla oblongata, and the lowest in the

Colles et Chaussures 116


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hippocampus and the cerebral cortex, intermediate concentrations being found in the
hypothalamus and the cerebellum (Ameno et al., 1992); moreover, toluene affected
the integrative level of postural regulation by inhibiting synaptic transmission of the
vestibular nucleus neurons (Magnusson et al., 1998). Consequently, these findings
could explain our observations during postural situation requiring vestibular
pathway integrity and a lower use of vestibular pathways in the exposed group,
despite very low chronic in addition to subchronic exposure levels.

III.2.5. CONCLUSION
This study suggests that subchronic low-level exposure to volatile organic solvents,
mainly n-hexane and toluene is related to adverse effects in the CNS, leading to a
vestibular pathway activity diminution. Therefore, the neurotoxicity of volatile
organic solvents should be carefully re-evaluated taking into account not only the
exposure level but also the duration. Thus, these results highlight alterations on
neuromotor functions, particularly on balance control, due to chronic in addition to
subchronic solvents exposure, and might open routes for preventive strategies in
occupational accidents, especially falls in the workplace, such as an integration of
recovery period in the middle of the week for exposed workers.

Acknowledgments
We gratefully acknowledge the directorates of the plant manufacturing adhesive materials (SIFCOL,
Sfax, Tunisia) and of the pastry (Masmoudi, Sfax, Tunisia) and the workers for their participation.

III.2.6. REFERENCES
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Colles et Chaussures 120


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

Table 50. Characteristics of subjects – Median values (Med), associated interquartile range (IQR)
of the anthropometric data (age, height, weight, body mass index -BMI). P values in normal
typography = No significance.

Exposed (n = 18) Controls (n = 32) U Mann & Whitney


Med (IQR) Med (IQR) z E/C ; Significance
Age 44.5 (4.7) 39.0 (9.2) z = -1.51 ; P = 0.13
Height (cm) 162.5 (10.7) 161.5 (8.2) z = -0.51 ; P = 0.61
Weight (kg) 72.5 (15.7) 71.0 (14.7) z = -1.06 ; P = 0.29
BMI (kg/m2) 27.4 (3.1) 26.1 (4.9) z = -0.78 ; P = 0.44

Table 51. Metrology – Median values (Med), associated interquartile range (IQR) of the
atmospheric concentrations (mg/m3).

n-Hexane Toluene MEK Acetone


Type of unit n
Med (IQR) Med (IQR) Med (IQR) Med (IQR)

Company of manufacture of adhesive: Exposed population

Unit of the solvent adhesive 4 261.00 (340.25) 126.50 (23.50) 61.50 (22.50) 188.50 (197.50)
Laboratory 2 140.50 (60.50) 56.00 (5.00) 29.50 (1.50) 12.65 (7.35)

Store of the end-products 1 82.00 (0.00) 102.00 (0.00) 13.00 (0.00) <0.30

Global exposure 222.00 (119.50) 102.00 (55.50) 31.00 (38.00) 20.00 (176.85)

Company of agro-alimentary (pastry making): Non exposed population

Unit of production 5 <0.30 <0.30 <0.30 <0.30

Colles et Chaussures 121


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

Table 52. Posturographic test at the beginning of the week (chronic exposure) – Median
results (Med), associated with interquartile range (IQR), of the equilibrium score (ES) for the six
conditions (C1ES, C2ES, C3ES, C4ES, C5ES and C6ES), the global equilibrium score (GES) observed in the
Exposed and Control groups for sway path (SP) and area parameters. P values in bold = significance;
P values in italics = tendency to significance and P values in normal typography = No significance.

Exposés (n = 18) Control (n = 32) U Mann & Whitney


z E/C ;
Med (IQR) Med (IQR)
Significance
C1ES 140.00 (74.25) 124.00 (83.25) z = -1.21 ; P = 0.22

C2ES 125.50 (111.75) 113.50 (95.25) z = -0.28 ; P = 0.77


Equilibrium score
(area parameter)

C3ES 100.33 (52.00) 107.50 (79.75) z = -0.29 ; P = 0.77

C4ES 142.33 (78.83) 90.17 (41.25) z = -2.29 ; P = 0.02

C5ES 131.33 (88.08) 123.00 (59.83) z = -0.97 ; P = 0.33

C6ES 117.00 (145.58) 108.17 (51.58) z = -1.38 ; P = 0.17

GES 125.25 (81.57) 116.57 (48.91) z = -1.41 ; P = 0.16

C1ES 197.50 (40.00) 151.50 (51.25) z = -3.22 ; P = 0.01

C2ES 216.50 (108.75) 202.00 (84.50) z = - 0.87 ; P = 0.38


Equilibrium score
(SP parameter)

C3ES 203.00 (67.25) 159.33 (48.42) z = -1.50 ; P = 0.13

C4ES 179.50 (38.42) 140.17 (45.58) z = -3.02 ; P = 0.01

C5ES 217.83 (65.67) 194.00 (56.25) z = -1.24 ; P = 0.21

C6ES 189.67 (70.17) 158.17 (51.25) z = -1.66 ; P = 0.09

GES 203.46 (56.63) 166.61 (48.39) z = -2.04 ; P = 0.04

Colles et Chaussures 122


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

Table 53. Posturographic test at the end of the workshift (chronic and subchronic
exposure) – Median results (Med), associated with interquartile range (IQR), of the equilibrium score
(ES) for the six conditions (C1ES, C2ES, C3ES, C4ES, C5ES and C6ES), the global equilibrium score (GES)
observed in the Exposed and Control groups for sway path (SP) and area parameters. P values in bold
= significance; P values in italics = tendency to significance and P values in normal typography = No
significance.

Exposés (n = 18) Control (n = 32) U Mann & Whitney


z E/C ;
Med (IQR) Med (IQR)
Significance
C1ES 148.50 (138.75) 90.00 (90.25) z = -2.08 ; P = 0.04

C2ES 134.50 (65.50) 128.50 (65.75) z = - 0.47 ; P = 0.63


Equilibrium score
(area parameter)

C3ES 100.83 (51.00) 87.00 (57.33) z = -0.98 ; P = 0.33

C4ES 138.00 (99.08) 78.33 (45.25) z = -2.76 ; P = 0.01

C5ES 143.33 (88.42) 127.17 (64.00) z = -1.53 ; P = 0.13

C6ES 153.50 (150.75) 105.17 (66.25) z = -1.77 ; P = 0.07

GES 141.14 (78.68) 109.43 (54.80) z = -1.92 ; P = 0.06

C1ES 195.00 (47.75) 169.00 (52.50) z = -2.68 ; P = 0.01

C2ES 231.50 (92.00) 223.00 (69.75) z = - 0.57 ; P = 0.56


Equilibrium score
(SP parameter)

C3ES 187.67 (73.75) 166.50 (50.58) z = -1.33 ; P = 0.18

C4ES 183.33 (43.42) 146.50 (34.25) z = -3.07 ; P = 0.01

C5ES 235.67 (60.33) 189.00 (49.50) z = -2.02 ; P = 0.04

C6ES 206.50 (67.83) 162.33 (54.33) z = -2.19 ; P = 0.03

GES 207.04 (58.52) 169.25 (42.16) z = -2.18 ; P = 0.03

Colles et Chaussures 123


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

V. CONCLUSION
L'exposition à long terme aux solvants organiques affecte diverses structures
sensorielles et motrices du système nerveux central aussi bien que son
fonctionnement cognitif.

D'ailleurs, l'exposition aux solvants augmente le risque des accidents professionnels,


particulièrement des glissades et des chutes au travail. Ces types d'accidents ont pu
être principalement dus à un déficit dans quelques processus cérébraux et, en
particulier, dans les fonctions impliquées dans la vigilance et la commande posturale.

Cette étude a montré que l'exposition à long terme aux solvants organiques volatils,
principalement l’hexane et le toluène, est responsable d'une réduction de la vigilance
et de l'affaiblissement de la commande d'équilibre, particulièrement les
environnements sensoriels moins fiables, dus à une insuffisance des mécanismes
centraux. En affectant l'exécution et la vigilance posturales, l'exposition aux solvants
organiques contribue au comportement de prédisposition aux accidents « accident-
prone » en milieu professionnel.

Par conséquent, des stratégies préventives visées à réduire la pollution


environnementale de ces risques chimiques doivent être encouragées, aussi bien que
l'utilisation des équipements de protection individuelle. De tels essais
posturographiques, étant utiles pour apprécier de façon précise les effets
neurotoxiques centraux précliniques, peuvent être recommandés dans une batterie
d'essai visant à évaluer les effets des agents neurotoxiques dans l'environnement
professionnel.

Colles et Chaussures 124


_______________________________________________________________________________________________3ème Partie

V. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Colles et Chaussures 128


CONCLUSION

CONCLUSION GENERALE
ET
PERSPECTIVES
Conclusion Générale et Perspectives

Au terme de cette étude, nous avons pu mettre en évidence que, chez les fabricants
de colle et de chaussures dans la région de Sfax, l’imprégnation par les solvants était
très importante. Si le secteur de l’industrie de colles est relativement bien organisé et
contrôlé ; celui de la fabrication de chaussures est assez complexe par sa
structuration, son (dés)organisation, son fonctionnement et les différents acteurs
intervenants. Il mérite ainsi une attention très particulière notamment pour les
fabricants de chaussures, procédé artisanal et surtout semi-industriel, implantés dans
la Médina.

L’évaluation du risque chimique a été une étape importante dans la démarche de la


prévention dans le secteur de fabrication de colles et leurs dérivés, ainsi que lors de
leurs manipulations dans le secteur de la fabrication de chaussures. Elle a mis en
évidence les préparations chimiques qui ont été à l’origine des risques sanitaires
(hématologiques, neurologiques, etc.…). Elle a pu être réalisée par l’inventaire et la
hiérarchisation des préparations chimiques en se référant à la méthodologie
d’évaluation simplifiée du risque chimique de l’INRS.

A l’issue de cette démarche d’évaluation du risque chimique, le process industriel de


colles semble avoir le risque le plus important par rapport à celui du semi-industriel ;
et le process semi- industriel de chaussures est en tête suivi du process industriel et
enfin celui de l’artisanal.

En dehors du renforcement des mesures d’hygiène et de sécurité dans l’industrie de


colles et de chaussures, deux actions sont à entrereprendre en parallèle :
„ La substitution de certains solvants par d’autres produits dans la
fabrication de colles et leurs dérivés tout en conservant les propriétés
d’usage des préparations ;
„ et l’évolution de la réglementation tunisienne en matière d’hygiène et de
sécurité au travail afin d’introduire l’évaluation du risque comme une
démarche obligatoire dans les entreprises.

Les mesures d’ambiance et biotoxicologiques d’exposition faites pour les solvants les
plus utilisés dans ces industries de colles et de chaussures, nous ont permis d’établir
un premier constat sur les profils d’exposition aux solvants. Mais l’exposition aux
solvants n’est pas constante dans le temps et varie en fonction de la tâche réalisée et
du procédé utilisé. Dés lors, l’étude de l’exposition au poste de travail nécessite la
connaissance non seulement l’exposition moyenne par rapport à la VME, mais aussi
le repérage des phases polluantes pour déterminer l’exposition de courte durée par
rapport à la VLE.

Colles et Chaussures 129


Conclusion Générale et Perspectives

L'exposition à long terme aux solvants organiques affecte diverses structures


sensorielles et motrices du système nerveux central aussi bien que son
fonctionnement cognitif.

En outre, l'exposition aux solvants augmente le risque des accidents professionnels,


particulièrement des glissades et des chutes au travail. Ces types d'accidents peuvent
être aussi lié à un déficit dans certains processus cérébraux et, en particulier, dans les
fonctions impliquées dans la vigilance et la commande posturale.

L’étude neuro-comportementale menée dans deux entreprises, une industrie de


colles et une industrie agro-alimentaire (exposé - non exposé) a montré que
l'exposition à long terme aux solvants organiques volatils, principalement l’hexane et
le toluène, est responsable d'une réduction de la vigilance et de l'affaiblissement de la
commande d'équilibre, particulièrement les environnements sensoriels moins fiables,
dus à une insuffisance des mécanismes centraux. En affectant l'exécution et la
vigilance posturales, l'exposition aux solvants organiques contribue au
comportement de prédisposition aux accidents en milieu professionnel.

Par conséquent, des stratégies préventives tendant à réduire la pollution


environnementale de ces risques chimiques doivent être exigées, aussi bien que
l'utilisation des équipements de protection individuelle. Des essais
posturographiques, utiles pour apprécier de façon précise les effets neurotoxiques
centraux précliniques, peuvent être recommandés dans une batterie de test visant à
évaluer les effets des agents neurotoxiques dans l'environnement professionnel.

Ainsi cette approche globale d’évaluation du risque d’exposition aux solvants a pu


être réalisée par l’utilisation de trois outils complémentaires :
„ Un modèle mathématique d’hiérarchisation du risque chimique ;
„ Des mesures d’ambiance et de biotoxicolgies des solvants et leurs
métabolites ;
„ Un outil de mise en évidence des atteintes neurologiques
précliniques (la posturographie) secondaire à une exposition aux
solvants.

Suite à cette évaluation du risque chimiques aux postes de travail exposant aux
solvants dans le secteur de colles et de chaussures une matrice « poste de travail-
expostion » aux solvants sera développée et validée pour une meilleure appréciation
du risque d’exposition aux solvants.

Colles et Chaussures 130


Conclusion Générale et Perspectives

Quand aux acquisitions coopératives, nous avons pu établir des coopérations et des
échanges avec des équipes de recherche de l’université de Lille 2 et avec une équipe
INSERM de Nancy spécialisée dans l’évaluation du risque professionnel et les
aspects neurophysiologiques. De même des coopérations entre certaines structures
de l’université de Sfax (la section de santé au travail de la faculté de médecine de
Sfax, l’école nationale d’ingénieurs de Sfax) et le Centre de Biotechnologie de Sfax ont
pu être réalisées.

Tous ces éléments sont très encourageants et incitent à mettre en place une structure
d’évaluation des risques, et de toxicologie professionnelle et de l’environnement
dans la région de Sfax puisque tous les acteurs (médecins, chimistes,
épidémiologistes, …) ont pu apporter leurs savoirs et leurs expériences ; et avoir des
échanges lors de cette thèse d’une manière directe ou indirecte. De plus l’université
de Sfax démarre à partir de cette année universitaire 2008-2009, un projet de
recherche et de formation académique sur l’environnement avec des partenaires
européens dont notamment la France.

Dans les secteurs de fabrication des chaussures et de colles, et suite à la phase


identification des solvants et à la mise en évidence de dépassements des niveaux
réglementaire de certains produits dangereux, nous nous intéresserons aux
caractères cancérogènes de certaines préparations et surtout à leur potentiel
reprotoxique, puisque nous avons noté une présence féminine dans ce secteur de
fabrication de chaussures de plus en plus importante et des cas de stérilités de couple
par la mise en place d’une stratégie d’étude et d’évaluation multidiciplinaire.

Colles et Chaussures 131


BIBLIOGRAPHIE

RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE
Table des matières

I. Bibliographie « documents sur support papier »……………………………….………... 132


I.1. Articles de Périodiques………………………………………………...………………. 132
I.2. Ouvrages et chapitre d’un ouvrage collectif………………………...…………...….. 142

II. Bibliographie « documents électroniques »………………………….………………... 142


II.1. Articles de Périodiques………………………………………………...…………… 142
II.2. Ouvrages et chapitre d’un ouvrage collectif…………………………...………… 142
II.3. Bases de données……………………………………………………………...……….. 143

III. Sites Web………………………………………...……………………………….………….. 144


Recherche Bibliographique

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Paris, France 2002 : 388 pages ISBN 2-10-005585-2
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• Disulfure de carbone. Fiche Toxicologique 1997, FT 12:8 pages.
• Hexane. Fiche Toxicologique 2008, FT 113:9 pages.
• Toluène. Fiche Toxicologique 2008, FT 74:12 pages.
• Trichloroéthylène. Fiche Toxicologique 2002, FT 22:8 pages.

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l’exposition professionnelle. Métropol 2006, Fiche A3:9 pages
• Cétones. Métropol 2004, Fiche 20:11 pages
• Commentaires sur les valeurs limites d’exposition professionnelle. Définition et aspects
métrologiques. Métropol 2005, Fiche A2:6 pages
• Dérivés Halogénés des Hydrocarbures Aliphatique. Métropol 2004, Fiche 29:25 pages
• Echantillonneurs utilisés pour les polluants organiques et minéraux. Métropol 2007, Fiche I:
36 pages
• Guide pour la mise au point des méthodes de prélèvement et d’analyse des polluants gazeux
dans les atmosphères des lieux de travail. Métropol 2003, Fiche F:15 pages
• Le calcul d’incertitude dans les méthodes de mesurage de l’exposition professionnelle.
Métropol 2005, Fiche G:35 pages
• Mélanges de vapeurs d’hydrocarbures (C6 à C12). Métropol 2004, Fiche 55:8 pages
• Stratégie d’évaluation de l’exposition et comparaison aux valeurs limites. Métropol 2005,
FicheA1:22 pages

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(Consulté, le 29.02. 2008)
219. Les différentes colles. Dans Technique collage. Art du collage montage.
[En ligne] www.art-pjm.com/collage-technique/technique-collage-les-colles
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220. Dossier colles de complexage. Les développements se renforcent pour les sans solvants et les
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221. Gouvernorat de Sfax. Portail de l’Industrie Tunisienne (Agence de Promotion de l’Industrie)
[En ligne] http://www.tunisieindustrie.nat.tn (Consulté le 25.02. 2008)
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- Air sample pumps, calibrators & accessories
- Sorbent sample tubes and collection media
[En ligne] http://www.skcinc.com/ (Consulté le 15.03. 2006)

Colles et Chaussures 144


ANNEXES

ANNEXES
Table des matières

I. Annexes Partie 1 ………………………………….…………...……………………………… 145

II. Annexes Partie 2 ……...……………………………………....……………………………... 149

III. Annexes Partie 3 ……...……………………………………...…………………………….. 161


Annexes 1ère Partie

Les annexes de la 1ère Partie

A.1.0. Courrier de recrutement des entreprises de fabrication de colles et


de chaussures (phase de repérage).

A.1.1. Questionnaire de repérage des entreprises.

Colles et Chaussures 145


ECOLE NATIONALE D’INGENIEURS DE SFAX
LABORATOIRE EAU ENERGIE ENVIRONNEMENT
Enquête Environnement et Santé

EVALUATION DE L’IMPACT SANITAIRE DES EXPOSITIONS PROFESSIONNELLES AUX SOLVANTS ORGANIQUES


DANS L’INDUSTRIE DE FABRICATION DES COLLES ET LEURS APPLICATIONS DANS L’INDUSTRIE DES CHAUSSURES

Sfax, le ..../…./2005

M……...……..……………………………..
Entreprise………………………………….

Monsieur, Madame,

Nous menons une enquête visant à évaluer les effets de la colle et des
solvants sur la santé dans le secteur de la fabrication des chaussures. Ce
travail est mené dans le cadre d’une activité de recherche du Laboratoire Eau
Energie Environnement de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Sfax.

Nous vous serions très reconnaissant d’accepter de participer à notre


enquête.

Nous nous engageons à ce que toutes les données enregistrées soient


strictement confidentielles.

En pratique, un enquêteur prendra contact avec vous pour fixer un rendez-


vous nous permettant, à l’aide d’un questionnaire, de lister les produits
utilisés dans votre entreprises. Nous vous demandons de lui accorder
quelques minutes pour répondre à ce questionnaire avec lui.

Nous vous remercions très sincèrement pour votre participation.

Docteur GARGOURI Docteur KHADRAOUI Professeur ELLEUCH

Coordination Générale
Dr I. GARGOURI, Dr M. KHADRAOUI, Prof B. ELLEUCH Tél. : 97 45 85 00
LARSEN – ENIS Fax. : 74 27 55 95
Route Soukra km 3 B.P « W » 3038 – SFAX @ :Imed.Gargouri@fmsf.rnu.tn
ECOLE NATIONALE D’INGENIEURS DE SFAX
LABORATOIRE EAU ENERGIE ENVIRONNEMENT
Enquête Environnement et Santé

EVALUATION DE L’IMPACT SANITAIRE DES EXPOSITIONS PROFESSIONNELLES AUX SOLVANTS ORGANIQUES


DANS L’INDUSTRIE DE FABRICATION DES COLLES ET LEURS APPLICATIONS DANS L’INDUSTRIE DES CHAUSSURES

N° de saisie I_I_I_I

Questionnaire de Repérage des Entreprises

Codage (ne pas


remplir SVP)
L’ENTREPRISE

Entreprise : …………………………………….….……………………………...……….
Adresse : ………………………………………………………………………………...
Téléphone : ………………………...
♦ Code Entreprise : I_I_I_I_I_I_I I_I_I_I_I_I_I
♦ Secteur d’activité :
Î Fabrication I_I
ƒ de colles †1
ƒ de chaussures †2
Î Production I_I
ƒ industrielle †1
ƒ semi-industrielle †2
ƒ artisanale (médina) †3

LES SALARIES EXPOSES AUX SOLVANTS ET/OU AUX COLLES (S-C)

♦ Nombre total de salariés dans l’entreprise : I_I_I_I_I I_I_I_I_I

♦ Nombre total de salariés actuellement exposés aux S-C : I_I_I_I I_I_I_I


Î salariés utilisateurs (Manipulateurs) I_I_I I_I_I
Î salariés non manipulateurs (exposition d’ambiance) I_I_I I_I_I

Nombre de salariés utilisateurs ayant une durée cumulée d’exposition aux S-C
au sein de l’entreprise (que cette exposition persiste ou non actuellement), de :
Î < 5 ans I_I_I_I I_I_I_I
Î ≥ 5 et < 10 ans I_I_I_I I_I_I_I
Î ≥ 10 et < 15 ans I_I_I_I I_I_I_I
Î ≥ 15 ans I_I_I_I I_I_I_I
L’ACTIVITE EXPOSANT AUX SOLVANTS ET/OU AUX COLLES DE L’ENTREPRISE

Mars 2005 Labo3E-ENIS 1


♦ Quels types de colles et/ou solvants sont utilisés pour ces activités ?
Précisez le nom (commercial et/ou d’usage courant) et l’entreprise productrice

SOLVANTS
Nbre de Salariés
Nom Entreprise productrice Quantité utilisée/an
directement exposés

1.
2.

3.

4.

5.
6.

7.

8.

9.

10.

COLLES
Nbre de Salariés
Nom Entreprise productrice Quantité utilisée/an
directement exposés

1.
2.
3.

4.

5.
6.

7.

8.

9.

10.

♦ Les salariés utilisateurs de solvants et/ou de colles portent-ils :


Î des vêtements de Travail différents de leurs vêtements de ville ?
Oui †1 Non †2 ¬ Si Oui, précisez le % de salariés I_I_I I_I I_I_I

Î des masques de protection lors du travail ?


Oui †1 Non †2 ¬ Si Oui, précisez le % de salariés I_I_I I_I I_I_I

Î des gants de protection lors du travail ?


Oui † 1 Non † 2 ¬ Si Oui, précisez le % de salariés I_I_I I_I I_I_I

Mars 2005 Labo3E-ENIS 2


L’ATELIER DE REALISATION DES TRAVAUX EXPOSANT
AUX SOLVANTS ET/OU AUX COLLES

« Page réservée à l’enquêteur : Ne pas faire intervenir l’auditeur »


♦ Quelle est la superficie de l’atelier ? I_I_I_I_I_I m2 I_I_I_I_I_I

♦ Quelle est l’architecture de l’atelier ?


Î Nombre de pièces I_I_I I_I_I
Î Faites un schéma de l’atelier en précisant la hauteur :

Longueur = …… m, largeur = ….. m, Hauteur = ….. m

Î Faites un descriptif de l’ambiance générale de l’atelier :


OUI1 NON2
ƒ le bâtiment est une nouvelle construction † † I_I
ƒ les locaux sont bien entretenus † † I_I
ƒ il existe des vestiaires et une cantine † † I_I
ƒ il est situé dans des habitations † † I_I

♦ Comment est assurée la ventilation dans l’atelier ?


Î Aucune aération †1 I_I
Î Aération naturelle (portes et fenêtres) †2
Î Ventilation mécanique générale (extraction d’air) †3
Î Extraction à la source †4
Î Autre †5
si autre, veuillez préciser : ………………………………...……
………………………………………

Vérifiez que vous avez bien répondu à toutes les questions.

Pour toute question concernant le questionnaire, vous pouvez contacter


Imed Gargouri au 74 24 45 11 (Poste : 152) ou au 97 45 85 00

Mars 2005 Labo3E-ENIS 3


Annexes 2ème Partie

Les annexes de la 2ème Partie

A.2.0. Courrier de recrutement des entreprises de fabrication de colles et


de chaussures pour réaliser des mesures biométrologiques.

A.2.1. Fiche descriptive des taches « Etude de poste ».

A.2.2. Fiche individuelle de renseignement.

A.2.3. Convention de coopération nationale (Laboratoire 3E et le CBS).

Colles et Chaussures 149


ECOLE NATIONALE D’INGENIEURS DE SFAX
LABORATOIRE EAU ENERGIE ENVIRONNEMENT
Enquête Environnement et Santé

EVALUATION DE L’IMPACT SANITAIRE DES EXPOSITIONS PROFESSIONNELLES AUX SOLVANTS ORGANIQUES


DANS L’INDUSTRIE DE FABRICATION DES COLLES ET LEURS APPLICATIONS DANS L’INDUSTRIE DES CHAUSSURES

Sfax, le 19/03/2008

M……...……..……………………………..
Entreprise………………………………….

Madame / Monsieur,

Nous Vous remercions d’avoir accepté de participer à l’enquête de repérage


des produits utilisés dans la fabrication des chaussures menée en 2006 afin
d’évaluer les effets de la colle et des solvants utilisés sur la santé dans ce
secteur. Nous vous rappelons que ce travail est mené dans le cadre d’une
activité de recherche du Laboratoire « Eau, Energie et Environnement » de
l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Sfax.

Nous vous serions très reconnaissant d’accepter de participer à la 2ème étape


de cette étude.

Nous nous engageons à ce que toutes les données enregistrées soient


strictement confidentielles.

En pratique, un enquêteur prendra contact avec vous pour fixer un rendez-


vous afin de réaliser des prélèvements atmosphériques (mercredi matin) et
des prélèvements urinaires (jeudi après midi). En retour, un rapport
confidentiel vous sera transmis dans les semaines qui suivent.

Nous vous remercions très sincèrement de votre collaboration.

Dr I. GARGOURI Dr M. KHADRAOUI Pr B. ELLEUCH

Coordination Générale
Dr I. GARGOURI, Dr M. KHADRAOUI, Prof B. ELLEUCH Tél. : 97 45 85 00
LARSEN – ENIS Fax. : 74 27 55 95
Route Soukra km 3 B.P « W » 3038 – SFAX @ :Imed.Gargouri@fmsf.rnu.tn
ECOLE NATIONALE D’INGENIEURS DE SFAX
LABORATOIRE EAU ENERGIE ENVIRONNEMENT
Enquête Environnement et Santé

EVALUATION DE L’IMPACT SANITAIRE DES EXPOSITIONS PROFESSIONNELLES AUX SOLVANTS ORGANIQUES


DANS L’INDUSTRIE DE FABRICATION DES COLLES ET LEURS APPLICATIONS DANS L’INDUSTRIE DES CHAUSSURES

N° de saisie FFF

FICHE DESCRIPTIVE DES TACHES (ETUDE DE POSTE)

Date : …../……./ 2008


Codage

Entreprise : « …………………………………………………. » FF

Dénomination du poste : « ………………….………………...… » FF

Nombre d’agents : FF FF
Hommes FF FF
Femmes FF FF
Produit(s) manipulé(s) : nombre F F FF
Produit(s) :  ……………………………………………….
 ……………………………………………….
 ……………………………………………….
 ……………………………………………….

Solvant(s) manipulé(s) / étudié(s) F


HEXANE F METHYL ETHYLCETONE « MEK » F
TRICHLORETHYLENE F TOLUENE F
CYCLOHEXANE F BENZENE F

Conditions de travail (les 3 derniers jours) :


‹ Travail à l’intérieur : Non †0 Oui †1 F
Si non, % temps à l’extérieur FF FF
‹ Température de l’atelier : ……………...°C
‹ Pression Atmosphérique : ……………..hPa ou mmHg ou Bar
‹ Humidité : ………………………………..%
‹ ……………………………………
‹ Atelier :
Ventilation avec extraction Non †0 Oui †1 F
Atmosphère confinée Non †0 Oui †1 F
Ventilation naturelle Non †0 Oui †1 F
Climatisation centrale Non †0 Oui †1 F
Ventilateur (au plafond,…) Non †0 Oui †1 F

‹ Poste de travail :
Aspiration à la source Non †0 Oui †1 F
(Utilisation manuelle)
Capotage (Machine ou Robot) Non †0 Oui †1 F

Fiche-Poste Juin 2007


FICHE DESTINEE AU LABORATOIRE
(DOSAGE DES SOLVANTS)

Prélèvements atmosphériques
(Durée du prélèvement : 4 heures, « Le Mercredi Matin »)
Date : …../……./2008

Entreprise : « ……………………………….….………… » N°ID I_I_I_I


ATELIER 1 : ...........................................................................................................
PI/ Hexane Acétone MEK Benzène Toluène Trichloré Cyclohexa
Id tubes Opérateur Poste
PF (µg/tube) (µg/tube) (µg/tube) (µg/tube) (µg/tube) (µg/tube) (µg/tube)

ATELIER 2 : ...........................................................................................................
PI/ Hexane Acétone MEK Benzène Toluène Trichloré Cyclohexa
Id tubes Opérateur Poste
PF (µg/tube) (µg/tube) (µg/tube) (µg/tube) (µg/tube) (µg/tube) (µg/tube)

ATELIER 3 : ...........................................................................................................
PI/ Hexane Acétone MEK Benzène Toluène Trichloré Cyclohexa
Id tubes Opérateur Poste
PF (µg/tube) (µg/tube) (µg/tube) (µg/tube) (µg/tube) (µg/tube) (µg/tube)

PI : Prélèvement Individuel PF : Prélèvement à poste Fixe

Fiche-Poste Juin 2007


ECOLE NATIONALE D’INGENIEURS DE SFAX
LABORATOIRE EAU ENERGIE ENVIRONNEMENT
Enquête Environnement et Santé
EVALUATION DE L’IMPACT SANITAIRE DES EXPOSITIONS PROFESSIONNELLES AUX SOLVANTS ORGANIQUES
DANS L’INDUSTRIE DE FABRICATION DES COLLES ET LEURS APPLICATIONS DANS L’INDUSTRIE DES CHAUSSURES

N° de saisie FFF

FICHE INDIVIDUELLE DE RENSEIGNEMENTS


« Ce questionnaire est confidentiel, il sera complété le jour du prélèvement urinaire. Il permet l’interprétation des résultats.
Le recueil d’urines se déroulera en fin de poste de travail »

Date : …../……./ 2007 Codage


(Ne pas remplir)
N° ID : FFF
1- Entreprise : « ……………………………..… » FF FF
2- Type : Industrielle †1 Semi-industrielle †2 Artisanale †3 F

IDENTIFICATION
Nom et Prénom : ............................................... N3I_I_I_I P2I_I_I
3- Date de Naissance : …../…../….. Année : FFFF
4- Sexe : Masculin †1 Féminin †2 F

MODE DE VIE / NIVEAU SOCIO-CULTUREL


5- Situation familiale : Célibataire †0 Marié(e) †1 Divorcé(e) †2 Veuf(ve) †3 F
6- Nombre d’enfant : I_I_I FF
7- Niveau d’étude : Non scolarisé †0 Primaire †1 Secondaire (non achevée) †2 F
Baccalauréat †3 Supérieur †4
8- Tabac : Non fumeur †0 Fumeur †1 F
Si oui, Nbre de cigarettes/j : FFF FF
Nbre de cigarette fumée aujourd’hui (de puis ce matin jusqu’au prélèvement urinaire) : FF FF
9- Alcool : Non consommateur †0 Consommateur : * Tempéré (≤ 3 v/j) †2 F
Ancien consommateur †1 * Excessif (> 3 v/j) †3

ACTIVITES EXTRA-PROFESSIONNELLES (LOISIRS)


10- Avez-vous effectué du bricolage ou passe temps hier ou aujourd’hui utilisant
des solvants ? Non †0 Oui †1 F
Si Oui : 11- Quel type de bricolage :
Bricolage
Menuiserie
Peinture d’intérieure
Peinture d’art
Mécanique d’entretien d’auto
Tirage Photographique

Autre :………..………………..
………………….……...

Fiche-Individuelle-Identification Juin 2007 1


12- Quel(s) solvant(s) ou diluant(s) avec-vous utilisé(s) ?

Produits Non = 0 Durée


Oui = 1 d’exposition
Acétone
Colle solvantée (non à l’eau)
Détachant
Diluant
Essence
Hexane
Huiles de coupe
Laque
Peinture (non à l’eau)
Produits de photographie
Produits de traitement de bois
Trichloréthylène
Vernis
White spirite
Autres : …………..………………
…………………..………..

13- Avez vous utilisé pour ces produits des moyens de protection ?
Non = 0 Oui = 1 Si Oui
Gants Type : ……….…………………….……... F
Masque A cartouche †1 A poussière †2 F
Blouse Avec manche †1 sans manche †2 F
Autres Si oui, lesquels :……………………………… F

14- Avez vous utilisé des solvants / des diluants pour nettoyer vos mains en fin du bricolage ?
Non †0 Oui †1 F
Lequel(s) : ………………………………………….
…………………………………………..

ACTIVITE PROFESSIONNELLE :
15- Début de la vie professionnelle : I_I_I_I_I Année : FFFF

16- Vous êtes embauché dans l’entreprise actuelle depuis quelle année : I_I_I_I_I Ancienneté : FF

17- Dénomination du poste actuel : « ………………….………………...… » FF

18- Précisez les activités professionnelles que vous avez faites ces 3 derniers jours :
« Voir tableau page 3 »

Fiche-Individuelle-Identification Juin 2007 2


Activités professionnelles effectuées ces 3 derniers jours

NE PAS TOUCHER CETTE PARTIE GRISE DU TABLEAU

Heures Produits manipulés ou exposition d’ambiance


Produits Durée
de présence Taches effectuées Conditions de manipulation* (Non = 0, Directe = 1, Indirecte = 2)
dans l’atelier manipulés d’exposition
Hexane Trichlo Cyclo-H MEK Toluène Acétone

………… ……………………… ………………… ………………………


………… ……………………… ………………… ………………………
Aujourd’hui

………… ……………………… ………………… ………………………


………… ……………………… ………………… ………………………
………… ……………………… ………………… ………………………
………… ……………………… ………………… ………………………
………… ………………………. ………………… ………………………

………… ……………………… ………………… ………………………


………… ……………………… ………………… ………………………
………… ……………………… ………………… ………………………
Hier

………… ……………………… ………………… ………………………


………… ……………………… ………………… ………………………
………… ……………………… ………………… ………………………
………… ………………………. ………………… ………………………

………… ……………………… ………………… ………………………


………… ……………………… ………………… ………………………
Avant hier

………… ……………………… ………………… ………………………


………… ……………………… ………………… ………………………
………… ……………………… ………………… ………………………
………… ……………………… ………………… ………………………
………… ………………………. ………………… ………………………

* Conditions de manipulation = A. Application : 1. Pistolet, 2. Pulvérisation (Bombe, Appareil portatif), 3. Jet sous pression, 4. Doigt
B. Produits utilisés à chaud : 0.Non 1. Oui
Exemple : A.2 et B.1
Fiche-Individuelle-Identification Juin 2007 3
19- Aujourd’hui avez-vous utilisé des moyens de protection lors de vos activités
professionnelles :
Non = 0 Oui = 1 Si Oui
Type : ………………………………….…..…..……... F
Gants Etat : ……………………………...............................
Dernière fois changés : …..……….........................
A cartouche †1 A poussière †2 F
Masque Etat : ……………………………...............................
Dernière fois changées : ………….........................
Tenue de W : Avec manche †1 sans manche †2 F
Etat : ……………………………...............................
Blouse Dernière fois changée : …………...........................
Autres
Si oui, lesquels :…………………………………...… F
………………………………………………………….

20- Aujourd’hui avez-vous utilisé des solvants ou des diluants pour nettoyer vos
mains lors/fin de votre travail ?
Non †0 Oui †1 F
21- Nature des solvants ou des diluants utilisés :
c ……………………………………. d …………………………………….
e ……………………………………. f …………………………………….
22- Nombre de nettoyage des mains sur la journée
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………

A.T.C.D MÉDICAUX
23- Avez-vous des ATCD de santé ? Si oui, précisez lesquels :
Non0 Oui1
23.1- Neurologiques † † F
……………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………..
23.2- Autres † † F
……………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………..

SYMPTOMATOLOGIE
24- Avez-vous déjà eu les troubles suivants ? NE PAS TOUCHER CETTE PARTIE GRISE

Présence Rythmicité avec la profession


Circonstances Fréquence
Troubles Non0 Oui1 Non0 Oui1 1: ts j, 2: 1x/s, 3: 2x/m
Fourmillement aux extrémités
Troubles de l’équilibre, vertiges
Céphalées (maux de tête)
Irritation des yeux/peau

MEDICATION EN COURS
25- Prenez vous actuellement un traitement au long cours (les mois précédents) ? F
Non †0 Oui †1 à préciser :
Non0 Oui1
Somnifères † † F
Tranquillisants † † F
Analgésiques centraux † † F
Neuroleptiques † † F
Autres : ……………………….....† † F
……………………..
Fiche-Individuelle-Identification Juin 2007 4
FICHE DESTINEE AU LABORATOIRE
(DOSAGE DES METABOLITES)

Echantillon d’urine
(Fin de Poste / Fin de semaine)
« Jeudi en fin d’après midi »

Date : …../……./200…

Entreprise : « ………………….….………… » N°ID I_I_I_I

N° Identification : I_I_I_I

Veuillez noter sur le flacon :


• Votre nom et prénom : …………………………………..
• La date et l’heure de recueil d’urine : …../……./200… à ….h….

Fiche-Individuelle-Identification Juin 2007 5


Annexes 3ème Partie

Les annexes de la 3ème Partie

A.3.0. Convention de coopération internationale (Laboratoire 3E


et Equipe INSERM de Nancy - France)

A.3.1. Courriers pour l’entreprise de fabrication de colle (SIFCOL) et


d’agro-alimentaire (Masmoudi Pâtisserie).

A.3.2. Questionnaire générale.

Colles et Chaussures 161


CODE : A D - 10 - 02 :

Lundi, 22 janvier 2007

A l’attention du Directeur Général de SIFCOL

Objet : Collaboration dans le cadre d’une étude d’évaluation du risque sanitaire

Pièce jointe :
Copie de la convention entre le Laboratoire 3E (ENIS) et une équipe INSERM (Nancy)

Monsieur le Directeur Général,

Je vous remercie d’avoir accepté de me recevoir pour discuter d’une éventuelle participation de
votre entreprise SIFCOL » dans notre étude sur l’évaluation du risque des solvants dans notre
région.

A ce stade où nous vous proposons de participer à notre étude, c’est à un niveau avancer puisque
notre étude à démarre en Janvier 2005. En effet, nous avons réaliser dans une première étape, une
enquête aux près des entreprises de la colle et la majorité des entreprises de chaussure dans notre
ville. Une liste de solvants a pu être identifié suite au recensement des utilisateurs.

L’étape suivante est le 3ème volet de l’étude (une enquête pilote) : Tous les salariés bénéficieront
d’un examen clinique et des prélèvements urinaires pour le dosage des métabolites et des
prélèvements atmosphériques des solvants dont ils sont exposés.

L’étude comportera des mesures sur un échantillon de salariés (selon les postes et l’effectif) soit
environ 25 salariés : début (lundi) et fin (jeudi) de semaine sur 2 semaines pour les mêmes salariés.

L’étude sera du 29 janvier au 17 février 2007, puisque nous réalisons cette étude avec nos
collaborateurs français qui disposent du matériel et elle se fait dans le cadre d’une convention (pièce
jointe).

Dans l’attente d’une réponse favorable, veuillez agréer, Monsieur le Directeur Général mes
cordiales salutations.

Imed Gargouri
CODE : A D - 10 - 02 :

Lundi, 22 janvier 2007

A l’attention des MASMOUDI Pâtisserie

Objet : Collaboration dans le cadre d’une étude d’évaluation du risque sanitaire

Pièce jointe :
Copie de la convention entre le Laboratoire 3E (ENIS) et une équipe INSERM (Nancy)

Messieurs MASMOUDI,

Je vous remercie d’avoir accepté de me recevoir - vendredi dernier - pour discuter d’une éventuelle
participation de votre entreprise « MASMOUDI PATISSERIE » dans notre étude sur l’évaluation de
risque de solvants dans notre région.

A ce stade où nous vous proposons de participer à notre étude, c’est à un niveau avancer puisque
notre étude à démarre en Janvier 2005. En effet, nous avons réaliser dans une première étape, une
enquête aux près des entreprises de la colle et la majorité des entreprises de chaussure dans notre
ville. Une liste de solvants a pu être identifié suite au recensement des utilisateurs.

L’étape suivante est le 3ème volet de l’étude (une enquête pilote) : Notre choix de votre entreprise
parmi d’autres fait partie du groupe témoin (industrie agro-alimentaire non exposante à ce type du
risque) puisque elle a une bonne cotation dans le secteur agro-alimentaire et l’exportation.
Toutefois, vos salariés bénéficieront d’examen clinique et des explorations para cliniques et les
locaux de l’entreprise de prélèvements atmosphériques pas uniquement pour la vérification sur la
présence de solvant mais d’autres risques spécifiques à votre type d’industrie.

L’étude comportera des mesures sur un échantillon de salariés (selon les postes et l’effectif) soit
environ 45 salariés : début (mardi) et fin (vendredi) de semaine sur 3 semaines pour les mêmes
salariés : non pourrons réaliser 15 salariés par semaine.

L’étude sera du 29 janvier au 17 février 2007, puisque nous réalisons cette étude avec nos
collaborateurs français qui disposent du matériel et elle se fait dans le cadre d’une convention (pièce
jointe).

Dans l’attente d’une réponse favorable, veuillez agréer, Messieurs MASMOUDI mes cordiales
salutations.

Imed Gargouri
ECOLE NATIONALE D’INGENIEURS DE SFAX
LABORATOIRE EAU ENERGIE ENVIRONNEMENT
Enquête Environnement et Santé

EVALUATION DE L’IMPACT SANITAIRE DES EXPOSITIONS PROFESSIONNELLES AUX SOLVANTS ORGANIQUES


DANS L’INDUSTRIE DE FABRICATION DES COLLES ET LEURS APPLICATIONS DANS L’INDUSTRIE DES CHAUSSURES

N° de saisie I_I_I_I

QUESTIONNAIRE GENERAL

NOM ………………………………………………………………………………………

N° d’identification du sujet: |__|__|__|

Date du remplissage (jour/mois/année): |___|___| / |___|___| / 2007

1.Poste occupé : … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …
2. Horaire de travail habituel : Fixe de jour Travail posté 3*8(matin /midi/soir)
Travail de nuit Travail posté 2*8 (matin /après-midi)

3. Ancienneté dans le poste de travail actuel: |__|__| an |__|__| mois


4. Age : |__|__|
5. Taille : |__| m |__|__| cm
6. Poids : |__|__|__| kg

Habitudes de vie
7. Pratiquez-vous des activités sportives ? Oui Non

Si oui a) lesquelles : … … … … … … … … … … … … … … …
b) combien de fois par semaine ? |__|__|
c) durée moyenne de chaque séance par activité ? |__|__| heures |__|__| minutes

8. Fumez-vous actuellement ? Oui Non


Si oui, a) depuis combien d’années ? |__|__|
b) Quelle est actuellement votre consommation de tabac ?
1 – Cigarettes par jour : |__|__|
2 – Cigarillos par jour : |__|__|
3 – Cigares par jour : |__|__|
4 – Quantité de tabac pour pipe (en grammes) par jour : |__|__|
5 – Quantité de tabac à chiquer ou à priser (sachets de10 g) par semaine : |__|__|
6 – Quantité de tabac pour narguilé (en grammes) par semaine : |__|__||__|__|
9. Combien buvez-vous en moyenne par jour ? nombre
a) de verres de vin ? |__|__|
b) de verres de bière ou de cidre ? |__|__|
c) de verres d’autres alcools (apéritifs, vodka, pastis, punch) ? |__|__|

10. Combien de tasses de café ou de thé buvez-vous en moyenne par jour ? |__|__|

11. Au cours des six mois, avez-vous pris des médicaments ?


(de votre propre initiative ou prescrits par un médecin) :
Rarement Souvent Très souvent
a) contre le mal de tête
b) contre la fatigue (mentale ou physique)
c) pour dormir (tranquillisants ou somnifères)
d) contre nervosité ou angoisse (anti-dépresseurs)
e) antihistaminiques (médicaments contre l’allergie)

Santé Rarement Souvent Très souvent

12. Avez-vous mal au dos ?


13. Avez-vous des difficultés à marcher?
14. Vous sentez-vous fatiguée ?
15. Dormez-vous mal ?

16. Avez- vous : Oui Non Ne sait pas

a) des problèmes d’audition ?


b) une otite chronique ?
c) un antécédent de vertige ?
(Menière, Vertige Positionnel Parosystique Bénin-VPPB)
17. Avez-vous un antécédent de traumatisme Oui Non Ne sait pas
ostéo-articulaire du membre inférieur ?
(lors des 6 derniers mois)
Si oui, a) à la cheville
b) au genou
c) à la hanche

18. Avez-vous un antécédent de traumatisme musculaire Oui Non Ne sait pas


du membre inférieur ? (lors des six derniers mois)
Si oui, a) à la cuisse ?
b) à la jambe ?

19. Avez-vous un autre antécédent au membre Oui Non Ne sait pas


inférieur ? (pied-bot de naissance, etc…)
RESUME

RESUME
_______________ Résumé

Résumé

Le risque chimique est indissociable de toute activité humaine. La prise de


conscience des industriels et des pouvoirs publics a permis une relative maîtrise du
risque toxique.

Utilisé dans de nombreux domaines, les solvants organiques entrent dans la


composition de divers produits tels que les peintures, les encres, les pesticides, les
dégraissants les diluants et les colles. Parmi ces domaines la fabrication de
chaussures représente un grand consommateur de colles, de diluants et de décapants
à bases de solvants organiques. Par conséquent, les employés de ce secteur industriel
sont susceptibles de présenter des pathologies suite à cette exposition à ces solvants
organiques volatiles.

Dans le cadre de l’évaluation du risque nous nous sommes intéressés à l’impact


sanitaire des expositions professionnelles aux solvants organiques dans l’industrie de
fabrication des colles et leurs applications dans l’industrie de chaussures dans la
région de Sfax en Tunisie. En effet, elles sont parmi les industries les plus
développées dans notre région.

Les deux objectifs principaux de cette étude ont été :


ƒ de hiérarchiser le risque chimique des différentes expositions professionnelles
aux solvants et/ou aux colles en tenant compte à la fois du secteur d’activité et
du poste de travail, et d’en préciser les niveaux atmosphériques ;
ƒ d’évaluer les impacts sanitaires des expositions aux principaux solvants en
milieu professionnel par la mesures des indicateurs d’expositions biologiques
couplés à des indicateurs de neurotoxicité par des mesures posturales.

Les objectifs secondaires sont :


ƒ d’établir la liste des salariés exposés aux solvants des colles, en vue du suivi
professionnel ;
ƒ et d’appliquer les dosages bio-métrologiques dans la surveillance médicale
professionnelle.

Colles et Chaussures 168


_______________ Résumé

Abstract
The chemical risk is inseparable from human activity. The awareness of industry and
authorities have a mild control of the toxic risk.

Used in many areas, organic solvents make part of the composition of various
products such as paints, inks, pesticides, degreasers thinners and glues. Among these
areas the footwear industry represents a large consumer of glues, thinners and
strippers bases of organic solvents. Therefore, the employees of this industry are
likely to present made of following the exposure to these volatile organic solvents.

As part of risk assessment we are interested in the health impact of occupational


exposure to organic solvents in the manufacturing of adhesives and their
applications in the footwear industry in the region of Sfax in Tunisia. Indeed, they
are among the most developed industries in our region.

The two main objectives of this study were:


ƒ Prioritize the risk of chemical exposures to various solvents and/or adhesives
taking into account both the industry and the workplace, and to clarify the
atmospheric levels;
ƒ Assess the health impacts of exposure tomajor solvents in the workplace by
measuring biological indicators of exposure coupled with indicators of
neurotoxicity by postural measures.

The secondary objectives are:


ƒ to establish the list of employees exposed to solvents, adhesives, for the
professional;
ƒ and implement bio-metrological doses in occupational health surveillance.

Colles et Chaussures 169


VALORISATION

VALORISATION DE LA THESE
_______________ ____ Valorisation

I. Participation à des manifestations scientifiques


I.1. Repérage des expositions professionnelles aux solvants organiques dans
l’industrie de la fabrication des colles et chaussures dans la ville de Sfax (Tunisie).
I. Gargouri, M. Khadhraoui, A. Leroyer, C. Nisse, M. L. Masmoudi, B. Elleuch, D.
Marzin, P. Frimat. Epidémiologie en santé au Travail, 10ème Colloque de l’ADEREST.
Lille (France), le 30 et 31 mars 2006.

I.2. Les solvants organiques dans l’industrie de la fabrication de colles et de


chaussures dans la ville de Sfax. I. Gargouri, M. Khadhraoui, K. A. Leroyer, C.
Nisse, M. L. Masmoudi, D. Marzin, P. Frimat., B. Elleuch. 4ème Congrès National de
Médecine du Travail. Tunis (Tunisie), les 24 et 25 Octobre 2007.

II. Publications
II.0. « Impact sanitaire des variations quotidiennes de la pollution atmosphérique
urbaine» : Étude de faisabilité dans la ville de Sfax (TUNISIE). Gargouri I, Rebaï A,
Khadhraoui M, Kallel M, Jmal-Hammami K, Medhioub K, Masmoudi ML, Elleuch B, Haguenoer JM.
Environnement, Risque & Santé 2006, 6 : 1-9.

II.1. “Effect of chronic and subchronic organic solvents exposure on balance


control of workers in plant manufacturing adhesive materials”. G. Herpin,
I. Gargouri, G. C. Gauchard, C. Nisse, M. Khadhraoui, B. Elleuch, D. Zmirou-Navier, Ph. P. Perrin.
Neurotoxicity Research (Accepté : Septembre 2008)

II.2. “Evaluation of occupational exposure to organic solvents in an adhesive


producing company in Sfax, Tunisia”. I. Gargouri, M. Khadhraoui, G. Herpin, A. Leroyer, G.
Gauchard, Ph Perrin, D. Zmirou-Navier, M. L. Masmoudi, P. Frimat, D. Marzin, B. Elleuch, C. Nisse.
(Proposé : Novembre 2008 à "Journal of Occupational Medicine and Toxicology")

Colles et Chaussures 170


Résumé
Le risque chimique est indissociable de toute activité humaine. La prise de conscience des industriels
et des pouvoirs publics a permis une relative maîtrise du risque toxique.

Utilisé dans de nombreux domaines, les solvants organiques entrent dans la composition de divers
produits tels que les peintures, les encres, les pesticides, les dégraissants les diluants et les colles.
Parmi ces domaines la fabrication de chaussures représente un grand consommateur de colles, de
diluants et de décapants à bases de solvants organiques. Par conséquent, les employés de ce secteur
industriel sont susceptibles de présenter des pathologies suite à cette exposition à ces solvants
organiques volatiles.

Dans le cadre de l’évaluation du risque nous nous sommes intéressés à l’impact sanitaire des
expositions professionnelles aux solvants organiques dans l’industrie de fabrication des colles et leurs
applications dans l’industrie de chaussures dans la région de Sfax en Tunisie. En effet, elles sont parmi
les industries les plus développées dans notre région.

Les deux objectifs principaux de cette étude ont été :


„ de hiérarchiser le risque chimique des différentes expositions professionnelles aux solvants
et/ou aux colles en tenant compte à la fois du secteur d’activité et du poste de travail, et d’en
préciser les niveaux atmosphériques ;
„ d’évaluer les impacts sanitaires des expositions aux principaux solvants en milieu
professionnel par la mesures des indicateurs d’expositions biologiques couplés à des
indicateurs de neurotoxicité par des mesures posturales.

Les objectifs secondaires sont :


„ d’établir la liste des salariés exposés aux solvants des colles, en vue du suivi professionnel ;
„ et d’appliquer les dosages bio-métrologiques dans la surveillance médicale professionnelle.

Abstract
The chemical risk is inseparable from human activity. The awareness of industry and authorities have
a mild control of the toxic risk.

Used in many areas, organic solvents make part of the composition of various products such as paints,
inks, pesticides, degreasers thinners and glues. Among these areas the footwear industry represents a
large consumer of glues, thinners and strippers bases of organic solvents. Therefore, the employees of
this industry are likely to present made of following the exposure to these volatile organic solvents.

As part of risk assessment we are interested in the health impact of occupational exposure to organic
solvents in the manufacturing of adhesives and their applications in the footwear industry in the
region of Sfax in Tunisia. Indeed, they are among the most developed industries in our region.

The two main objectives of this study were:


„ Prioritize the risk of chemical exposures to various solvents and/or adhesives taking into
account both the industry and the workplace, and to clarify the atmospheric levels;
„ Assess the health impacts of exposure tomajor solvents in the workplace by measuring
biological indicators of exposure coupled with indicators of neurotoxicity by postural
measures.

The secondary objectives are:


„ to establish the list of employees exposed to solvents, adhesives, for the professional;
„ and implement bio-metrological doses in occupational health surveillance.

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