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L'UMTS

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Présentation de l’UMTS 

L’UMTS (Universel Mobile Télécommunications System) désigne une technologie retenue dans la
famille dite IMT 2000 (International Mobile Télécommunications) comme norme pour les systèmes de
télécommunications mobile de troisième génération (3G), qui succéderont progressivement au
standard actuel : le GSM. Les puristes préfèrent utiliser le terme W-CDMA (Wideband Code Division
Multiple Access) qui reprend le nom de la technologie déployée en Europe et par certains opérateurs
asiatiques. Cette technologie permet de faire transiter davantage de données et permettra l’apparition
de services multimédias. Ainsi, en plus de ces évolutions technologiques, la troisième génération doit
répondre à la notion de qualité, de variété, de capacité et de couverture.

L’organisme UIT (Union Internationale des Télécommunications) qui règlemente les différents
standards de télécommunications au niveau mondial avait pour objectif de définir un standard unique
et international pour la troisième génération : l’IMT-2000. Mais cela a échoué puisque pas moins de
quinze technologies d’accès radio lui ont été proposées. Au final, seulement 6 technologies d’accès
radio terrestre auront été gardées :
 Europe : UMTS (Universel Mobile Télécommunications System)
 Amérique : CDMA-2000
 Japon et Corée : W-CDMA (Wideband Code Division Multiple Access)
 Chine : TD-SCDMA
Ces normes permettent de transporter les données sans-fil à haut débit sur la même connexion. La
particularité des technologies 3G est d’avoir un réseau cœur IP.
3.1. Objectifs

L’objectif de l’UMTS est d’assurer la continuité avec les services actuelle de téléphone mobile et de
supporter des services de transmission de données en paquet à haut débit avec différente qualité de
service pour des systèmes mobile d’accès internet.

Avec l’UMTS en Europe, et plus généralement avec le projet IMT2000, trois secteurs indépendants du
monde de la communication sont appelés à converger :

- le secteur informatique avec la transmission de données, qui devient un service de base, largement
utilisé.

- le secteur de la vidéo, totalement absent des réseaux de deuxième génération ;

- le secteur de la voix, vecteur traditionnel des services des réseaux de première et deuxième
générations.

Un des grands défis de l’UMTS est de faire travailler ensemble les acteurs de ces différents secteurs et
d’inventer les services nouveaux représentatifs de cette convergence. On peut d’ores et déjà citer des
services qui, venant d’un des trois domaines, par enrichissement au contact d’un ou des deux autres,
deviennent de vrais services nouveaux qui n’existeraient pas sans l’UMTS :

- Garantir des services à haut débit avec un minimum de 144kbps dans tout type
d’environnement et jusqu’à 2Mbps dans des environnements intérieurs et avec une mobilité
réduite.
- Transmettre des données symétriques (même débit montant et descendant) et asymétriques.
- Fournir des services à commutation de circuits (idéal pour la voix) et à commutation de
paquets (idéal pour la transmission de données)
- Qualité de parole comparable à celle des réseaux câblés
- Capacité et efficacité spectrale doivent être supérieures à celles des systèmes cellulaires
actuels de deuxième génération
- Possibilité d’offrir des services multimédias lors d’une même connexion pour les différents
types de médias (voix, audio, données)
- Compatibilité avec les réseaux déjà existants de deuxième génération (GSM, GPRS), ainsi
que les différents systèmes de troisième génération.
- Couverture universelle associant des satellites aux réseaux terrestres.
3.2. Plan de fréquences
3.3. Couverture globale de l’UMTS
La couverture globale de la planète s’organise en une structure cellulaire hiérarchisée qui
assurera l’itinérance (roaming) mondiale. Au sommet de la hiérarchie se trouvent les satellites qui
assurent une couverture sur l’ensemble de la planète. Le réseau terrestre radio lui s’occupe de la
couverture terrestre suivant une répartition en macro, micro et pico cellules. Les macros cellules
couvrent les zones suburbaines et rurales, les microcellules les zones urbaines (forte densité
d’utilisateurs) et les pico cellules les zones bien définies telles les immeubles, les environnements
intérieurs (indoor).
3.4. Différences majeures entre le GSM et l’UMTS :

L’UMTS est conçu pour s’interconnecter et interagir avec le GSM, par conséquent il est tout à
fait possible de comparer ces deux systèmes.
4. Architecture d’un réseau UMTS 

Un réseau UMTS est basé sur une architecture modulaire et flexible. Ainsi, ces 2 caractéristiques, qui
le rendent compatible avec d’autres réseaux mobiles de deuxième et troisième génération, garantissent
son évolution.

4.1. Vue d’ensemble


L’architecture générale d’un réseau UMTS est composée de trois domaines :

 l’équipement usager : UE (User Equipment)


 le réseau d’accès universel : UTRAN (Universal Terrestrial Radio Access Network)
 le réseau cœur : CN (Core Network)

Ces trois domaines qui réalisent chacun des opérations spécifiques sont séparés par des points de
référence Uu et Iu qui jouent le rôle d’interface, c'est-à-dire une limite commune à deux systèmes
permettant des échanges entre ceux-ci.
4.2. Domaine de l’équipement usager

Le domaine de l’équipement usager (UE) comprend l’ensemble des équipements terminaux.


4.2.1 Equipement Mobile (EM) 

L’équipement mobile se subdivise en deux parties :

- l’équipement terminal (TE) est la partie où les données d’information sont générées en
émission ou traiter en réception.
- la terminaison mobile (MT) qui assure la transmission de l’information vers le réseau UMTS
ou autre et applique la fonction de correction d’erreur.

4.2.2 La carte USIM 

La carte USIM est l’équivalent de la carte SIM en 2G, c’est une application qui gère les procédures
d’authentification et de chiffrement services auxquels l’abonné a souscrit. L’USIM réside dans une
carte à puce appelée UICC (UMTS Integrated Circuit Card).
La carte UICC peut contenir une application USIM et SIM, ce qui va permettre son utilisation aussi
bien dans un réseau UMTS que GSM. Comme en GSM. Le numéro IMSI (International Mobile
Subscriber Identity) permet au réseau d’identifier l’abonné de manière unique. Ce numéro n’est pas
connu de l’utilisateur. Pour être appelé, celui-ci se voit attribuer un ou plusieurs numéros MSISDN
(Mobile Station ISDN Number).

4.3. Domaine du réseau d’accès UTRAN

Le réseau d’accès UTRAN est doté de plusieurs fonctionnalités. Sa fonction principale est de
transférer les données générées par l’usager. Il est une passerelle entre l’équipement usager et le réseau
cœur via les interfaces Uu et Iu. Cependant, il est chargé d’autres fonctions :

- Sécurité : Il permet la confidentialité et la protection des informations échangées par l’interface radio
en utilisant des algorithmes de chiffrement et d’intégrité.
- Mobilité : Une estimation de la position géographique est possible à l’aide du réseau d’accès
UTRAN.
- Gestion des ressources radio : Le réseau d’accès est chargé d’allouer et de maintenir des ressources
radio nécessaires à la communication.
- Synchronisation : Il est aussi en charge du maintien de la base temps de référence des mobiles pour
transmettre et recevoir des informations.
Le réseau d’accès UTRAN est composé de plusieurs éléments : une ou plusieurs stations de base
(appelées NodeB), des contrôleurs radio RNC (Radio Network Controller) et des interfaces de
communication entre les différents éléments du réseau UMTS.

Le NodeB :

Les NodeB sont réparties géographiquement sur l’ensemble du territoire, elles sont au réseau UMTS
ce que les BTS sont au réseau GSM. Le rôle principal du NodeB est d’assurer les fonctions de
réception et de transmission radio pour une ou plusieurs cellules du réseau d’accès de l’UMTS avec un
équipement usager. Gestion de la couche physique du modèle OSI (codage et décodage) : codage et
décodage canal, étalement, l’adaptation du débit la modulation QPSK et le contrôle de puissance.
Nous pouvons trouver deux types de NodeB :
NodeB avec antennes sectorielles

(bidirectionnelle) NodeB avec


antenne omnidirectionnelle.

Différence entre la Node B et la BTS :

Fréquence :
L'utilisation de la technologie de WCDMA permet aux cellules appartenant a différent NodeB, et
même commandé par des RNC différent l’utilisation de la même fréquence (en fait, le réseau entier
peut être mis en application avec juste une paire de fréquences). Cette réutilisation de la fréquence
dans les cellules adjacentes permet d’effectuer le soft handoff.

La puissance :
Puisque WCDMA fonctionne souvent à de plus hautes fréquences que le GSM, ce qui rend la taille des
cellules plus petite comparée aux cellules de GSM. L'alimentation électrique des Node B et des UE
(équipement d'utilisateur) est beaucoup inférieure à celle de la G2, ce qui exige un plus grand nombre
du Node B sous une planification studieuse.

RNC :

Le RNC est un contrôleur de NodeB, il est encore ici l’équivalent du BCS dans le réseau GSM., son
rôle principal est de router les communications entre le NodeB et le réseau cœur de l’UMTS. Il
regroupe les fonctionnalités de niveau 2 et 3 du modèle OSI :

-  Contrôle du Handover (changement du canal physique lorsqu’on se déplace passage d’une cellule à
une autre).
-  Contrôle de l’admission du mobile un réseau (entré d’un mobile dans la zone de cellule gérée).

-  Allocation des codes CDMA.

-  Séquencement de la transmission de données en mode paquet.

Il existe deux types de RNC :

 Le Serving RNC qui sert de passerelle vers le réseau.


 Le Drift RNC qui a pour fonction principale le routage des données.

4.4. Les interfaces de communication 

Plusieurs types d’interfaces de communication coexistent au sein du réseau UMTS :


- Uu : Interface entre un équipement usager et le réseau d’accès UTRAN. Elle permet la
communication avec l’UTRAN via la technologie CDMA.
- Iu : Interface entre le réseau d’accès UTRAN et le réseau coeur de l’UMTS. Elle permet au
contrôleur radio RNC de communiquer avec le SGSN.
- Iur : Interface qui permet à deux contrôleurs radio RNC de communiquer.
- Iub : Interface qui permet la communication entre un NodeB et un contrôleur radio RNC.

4.5. Domaine du réseau cœur


Le réseau cœur de l’UMTS est composé de trois parties dont deux domaines :
 Le domaine CS (Circuit Switched) utilisé pour la téléphonie
 Le domaine PS (Packet Switched) qui permet la commutation des paquets.
 Les éléments communs aux domaines CS et PS.
Ces deux domaines permettent aux équipements usagers de pouvoir gérer simultanément une
communication paquets et circuits. Ces domaines peuvent être considérés comme des domaines de
service. Ce type d’architecture permet de pouvoir créer ultérieurement d’autres domaines de service.
Le schéma représente l’architecture du réseau cœur de l’UMTS :

4.5 .1.Le domaine circuit

Le domaine circuit permettra de gérer les services temps réels dédiée aux conversations
téléphoniques (vidéo-téléphonie, jeux vidéo, streaming, application multimédia).ces applications
nécessitent un temps de transfert rapide. Lors de l’introduction de l’UMTS le débit du mode domaine
circuit sera de 384 Kbits/s. L’infrastructure s’appuiera alors sur les principaux éléments du réseau
GSM : MSC/VRL (basses de données existantes) et le GMSC afin d’avoir une connexion directe vers
le réseau externe.

Le MSC :

Il gère les procédures d’enregistrement des abonnés, leur authentification, la mise à jour de leur
position dans le réseau et la sécurisation de l’accès au système.

 Il établit les appels et gère les communications (taxation d’abonnement et de carte prépayée).
 Il gère la complexité des connexions due à la mobilité des abonnés.
 Par le GMSC, il permet la commutation au réseau fixe ainsi que d’autres réseaux.
 Il propose des services réseaux tel que le Roaming, renvoi d’appel, double appel et
l’identification d’appelants et autres.
 Permet l’échange d’SMS et la diffusion des messages de publicités.
 Il consulte les registres VLR, HLR et AuC/EIR et enregistre la localisation et l’identification
des abonnés.

Le GMSC :
Est une passerelle entre le réseau UMTS et le réseau téléphonique commuté PSTN (Public Switched
Telephone Network). Si un équipement usager contacte un autre équipement depuis un réseau
extérieur au réseau UMTS, la communication passe par le GMSC qui interroge le HLR pour récupérer
les informations de l’usager. Ensuite, il route la communication vers le MSC dont dépend l’usager
destinataire.
Le VLR :

C’est un registre qui contient les informations temporaires d’abonnés qui se trouvent dans la région du
MSC, il est associé à chaque MSC.

4.5.2. Eléments communs

Le groupe des éléments communs est composé de plusieurs modules :

Le HLR :
C’est une base de données de localisation et de caractéristiques des abonnés, qui contient toute les
informations administratives des abonnés tels que son numéro d’appel MSISDN ainsi que son numéro
de puce IMSI.C’est également l’enregistreur de localisation nominale de l’abonné c'est-à-dire sa
dernière localisation. Il est a noter que les informations relative à la localisation sont actualisées en
permanence afin de localiser l’abonné et établir une connexion.

L’AuC :
Centre d’authentification contient les paramètres utilisés pour la gestion de la sécurité de l’accès au
système.il ce charge de l’authentification de l’abonné, ainsi que du chiffrement de la communication.
Si une de ces deux fonctions n’est pas respectée, la communication est rejetée.
Le Auc se base sur le HLR afin de récupérer les informations relatives à l’usager et pour ainsi créer
une clé d’identification.

L’EIR :
Enregistreur des équipements mobiles non acceptables par le réseau constitué d’une base de données
qui contient une liste noire de terminaux dont l’accès au réseau doit être refusé. Il ce charge de la
gestion des vols des équipements usagers. Il est en possession d’une liste des mobiles blacklistés par
un numéro unique propre à chaque équipement usager, le numéro IMEI.

4.5.3. Le domaine paquet

Le domaine paquet permettra de gérer les services non temps réels. Il s’agit principalement de
la navigation sur l’internet, de la gestion de jeux en réseaux et de l’accès /utilisation des emails. Ces
applications sont moins sensibles au temps de transfert, c’est la raison pour laquelle les données
transiteront en mode paquet. Le débit du domaine paquet sera sept fois plus rapide que le mode circuit,
environ 2Mbits/s. L’infrastructure s’appuiera alors sur les principaux éléments du réseau GPRS :

 SGSN bases de données existantes en monde paquet GPRS équivalent des MSC /VLR en
réseau GSM Le nœud de service GPRS (SGSN, Serving GPRS Support Node) est relié au
RNC de l'opérateur. Ce nœud permet la gestion des données d'abonnés, la gestion de sa
mobilité ainsi que la phase d'établissement d'une session et du contrôle de la qualité de service
lié à l'établissement de cette session, pour cela il est relier au HLR. Donc, c’est lui qui détecte
la présence d’un mobile GPRS dans sa zone de couverture et interroge le HLR sur le profile de
l’abonné. Ainsi, il s’occupe du transfert des paquets de données entre le mobile et le réseau.

 GGSN équivalent en réseau GSM qui jouera le rôle de commutateur vers le réseau internet et
les autres réseaux publics ou privés de transmission de donnée.

5. Méthodes d’accès multiples des réseaux radio mobiles

Le principe de base des réseaux radio mobiles est de partager un ensemble limité de canaux pour
qu’un maximum d’utilisateurs puisse l’utiliser simultanément.
5.1. Accès multiple par répartition de fréquences

Le FDMA (Frequency Division Multiple Access) alloue à chaque utilisateur une bande de fréquences
unique (deux si on utilise le duplexage FDD). Ainsi pendant toute la durée de la conversation, y
compris quand il n’y a aucune transmission, le canal est réservé.

5.2. Accès multiple par répartition dans le temps

Le TDMA (Time Division Multiple Access) permet le partage d’une bande de fréquences entre
différents utilisateurs qui se voient allouer un intervalle de temps unique.

5.3. Accès multiple par répartition de codes

Le CDMA est utilisé dans de nombreux systèmes de communication. Il permet d’avoir plusieurs
utilisateurs sur une même onde porteuse. C’est une technique d’accès multiple grâce à laquelle les
différents utilisateurs peuvent communiquer en même temps dans une même bande de fréquences.
La distinction entre chaque utilisateur se fait par codes connus exclusivement de l’émetteur et du
récepteur. C’est ce mode, plus précisément le W-CDMA (Wideband CDMA) qui est retenu pour le
réseau d’accès radio de l’UMTS. Il est dit « à large bande » avec une largeur de bande de 5MHz.

5.3.1 Avantages de la CDMA

 Résistance aux interférences Historiquement, le CDMA est issu de programmes de recherche


militaires qui avaient pour but de protéger les transmissions d’information contre le brouillage,
c’est à dire une forme d’interférence volontaire. Le CDMA, étant une méthode de multiplexage
à étalement de spectre, le brouillage efficace doit se faire sur toute la bande de fréquences
utilisées, ce qui n’est pas envisageable car cela consommerait une puissance colossale.

 Possibilité de partage de la bande par plusieurs émetteurs, ce qui évite le multiplexage par
temps du GSM et permet un meilleur débit ; de plus, le débit peut être variable, ce qui est
beaucoup plus flexible qu'une division temporelle.

 Confidentialité (faible probabilité d’interception),


pour les
applications militaires comme civiles, la confidentialité est un atout
important pour un système de communication. Dans le cas du CDMA, le
signal émis ressemble beaucoup à du bruit car le signal est étalé
uniformément sur un large spectre : on ne détecte aucun pic en amplitude
pour une fréquence donnée. Ceci permet de masquer la présence ou non
d’une communication. Quand bien même on détecterait l’existence d’une
communication, il est très difficile de l’intercepter si on n’a pas accès aux
codes utilisés. C’est une des raisons qui font que l’armée, ainsi que les
opérateurs téléphoniques utilisent cette méthode.

 Une faible consommation Le CDMA nécessite moins de puissance que les technologies
concurrentes. Ce gain est présent en conversation ou non. Ceci permet l’augmentation de
l’autonomie des téléphones portables ou bien la diminution de la taille des batteries donc des
combinés.

5.3.2 Principe de l’étalement de spectre

Le W-CDMA réalise un étalement de spectre selon la méthode de répartition par séquence directe
(Direct Sequence). Pour cela, chaque bit de l’utilisateur à transmettre est multiplié (OU exclusif) par
un code pseudo aléatoire PN (Pseudo random Noise code) propre à cet utilisateur. La séquence du
code (constituée de N éléments appelés "chips") est unique pour cet utilisateur en question, et constitue
la clé de codage. Cette dernière est conservée si le symbole de donnée est égal à 1, sinon elle est
inversée. La longueur L du code est appelée facteur d’étalement SF (Spreading Factor).

Si chacun des symboles a une durée Tb, on a 1 chip toutes les Tb/N secondes. Le nouveau signal
modulé a un débit N fois plus grand que le signal initialement envoyé par l'usager et utilisera donc une
bande de fréquences N fois plus étendue. Nous avons donc une relation entre le débit initial et le débit
final du type :

D é bit C h ip=D é bit Bit × SF

Remarque :

La relation ci-dessus nous permet de dire que plus le facteur d’étalement SF est élevé, plus le Débit
Chip sera élevé. Cela implique que le débit de données du canal sera élevé.
Afin de pouvoir lire le message codé envoyé, le récepteur doit réaliser la même opération. En effet, ce
dernier génère la même séquence d’étalement qu’il multiplie au signal reçu afin d’obtenir les données.
Les données des autres utilisateurs (pas de multiplication avec la séquence d’étalement) restent étalées.
5.3.3 Codes d’étalement

Chaque utilisateur possède un code, il est donc nécessaire de n’avoir aucune interférence entre ceux-ci.
Pour cela, nous utilisons des codes orthogonaux dits codes OVSF afin de modifier le facteur
d’étalement et de conserver l’orthogonalité des différents codes d’étalement. Ces codes sont définis par
un arbre OVSF où chaque nœud possède 2 fils. Les codes des 2 fils sont issus du code de leur père
commun, c'est-à-dire que leur code est composé par le code du père et de son complémentaire. L’arbre
des codes OVSF ainsi créé peut être représenté sous la forme de la matrice de Hadamard.

L’arbre ci-dessus, nous montre la relation entre le facteur d’étalement et le nombre de codes
disponibles pour un étalement donné. Il est important de savoir que le facteur d’étalement SF
détermine la longueur du code. Le nombre de bits dans les trames des canaux dédiés pour le transfert
des données se trouve par l’intermédiaire de la relation suivante :

Comme k est compris entre 0 et 6, les valeurs du facteur d’étalement SF peut être égal à 7 valeurs :

Dans un tel arbre, il n’est possible d’utiliser tous les codes OVSF simultanément. Comme nous l’avons
vu, le code de chaque nœud est déterminé en fonction du code du nœud père. Cela implique donc que
pour une branche, les codes ont une relation entre eux, ce qui empêche l’utilisation d’autres codes
lorsque l’un d’entre eux est utilisé.
La figure ci-dessus nous indique que le C2,2 code est utilisé, ce qui empêche tous les autres codes de
la même branche d’être utilisés. Cette règle impose une contrainte forte sur les disponibilités des
canaux pour le haut-débit, ce qui implique que le nombre d’utilisateurs simultanés en téléchargement
de données est limité.
6. Le concept W- CDMA

Le W-CDMA se base sur le CDMA mais utilise une bande passante plus large ce qui implique des
débits supérieurs.
Le W-CDMA propose deux modes de multiplexage : le FDD (Frequency Division Duplex) et le TDD
(Time Division Duplex).

6.1 Mode FDD


Utilise une bande passante de 5 Mhz pour le débit descendant, et une bande passante de 5 Mhz pour le
débit montant. Le débit maximal supporté par un seul code est de 384 kbit/s. Afin de pouvoir supporter
un débit de 2 Mbit/s, plusieurs codes sont nécessaires.

6.2 Mode TDD


Ce type de multiplexage n'utilise qu'une seule bande passante de 5 Mhz divisée en portions de temps
(time slot) utilisables aussi bien pour le débit montant que pour le débit descendant. Elle comprend
donc une composante TDMA (Time Division Multiple Access) en plus de la séparation par code. Cela
permet d’obtenir une large gamme de débits de services en allouant plusieurs codes ou plusieurs
intervalles de temps à un utilisateur.

L'ensemble de ces deux interfaces constitue l'UTRA (Universal Terrestrial Radio Access). Le mode
FDD est particulièrement adapté aux grandes cellules alors que le mode TDD est limité aux petites
cellules. En terme de services supportés, le premier est adapté aux services symétriques (voix et
services de données à bas et moyen débit en mode symétrique) alors que le second est approprié pour
les services de données en mode paquet, à haut débit et asymétrique.
Ces deux modes devront cohabiter dans un même terminal et un même réseau afin de couvrir
l’ensemble des services et des environnements prévus pour l’UMTS.
7. Conclusion

Notons que des évolutions de l’UMTS sont apparues appelées HSDPA (High Speed downlink Packet
Access) et HSUPA (High Speed Uplink Packet Access), connus respectivement sous le nom de 3G+ et
3G++ qui permettent d’offrir des débits plus importants.

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